#j’aime l’idée
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La musique des Sphères
Défi d’écriture 30 jours pour écrire, 10 août
Thème : humanité/le musicien fantôme
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Qui a prétendu que seule l’humanité connaissait la musique ?
Seuls les humains écrivent la musique, oui. Ils ont eu cette idée étrange de passer par la vue pour transmettre le son. Pourquoi pas. D’ailleurs, ils ne le font pas tous, ni toujours, ni partout.
Mais ils ne sont absolument pas seuls à connaître la musique.
Tout le monde animal chante, bruisse et rythme sa vie de sons qui leurs sont propres et précieux, musiciens appréciés de leurs pairs, et parfois au-delà – surtout les oiseaux, sauf bien sûr les canards. Une musique de vie, de territoire, d’avertissement, de joie et de reproduction, une musique qui rythme les jours des musiciens.
Tout le monde végétal chante, aussi – discrets bruissements pour lesquels il faut tendre l’oreille, murmure des échanges chimiques entre les racines, pop léger des bourgeons et des fleurs qui éclosent, vibrations. Les musiciens de la chlorophylle ont un tempo lent, ça ne les empêche pas de diriger le monde, chefs d’orchestres discrets d’une vaste symphonie. Le monde entier, après tout, bat à leur rythme qui marque l’année.
Et le minéral, croyez-le ou non, joue aussi sa partition. Lente et grave, puissante et rocailleuse, égayée par le murmure d’un ruisseau et le tintement des gouttes de pluie, secoué par les grondements féroces de la terre et le claquement implacable du tonnerre – nul ne peut ignorer le plus puissant des musiciens, celui qui tient la vie de tous les autres dans le creux de sa paume.
Non, le talent propre à l’humanité, ce n’est pas la musique – c’est d’avoir su écouter celle des autres. Entendre ce que leurs oreilles ne pouvaient pas atteindre. Enregistrer chaque vibration, chaque rythme, et en jouer la musique secrète. Jusqu’au chant des étoiles qui parvient jusqu’à nous, y compris les étoiles mortes, musiciens fantomes dont nous reconstituons méticuleusement la voix.
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#30jourspourécrire#30 jours pour écrire#10 août#humanité#le musicien fantôme#toujours dans la course pour rattraper le retard#pas de personnages#pas de scène#c’est moins vivant que les autres textes#j’aime l’idée#ceci dit#mais je n’ai pas grand-chose de pertinent à dire sur la question au final#french#french writer#écriture
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En turc, le mot muhabbet signifie à la fois conversation et amour. Pour l’un et l’autre, on dit : faire muhabbet.
J’aime l’idée que la conversation est comme une fenêtre donnant sur le coeur et l’esprit.
Alberto Manguel
Ph. Tubarones
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🇫🇷 Un autre petits croquis pour passer le temps, j’aime bien l’idée arbre + habitation ; crayon Tombow Fudenosuke sur skechbook A5.
🇬🇧 Another little sketch to pass the time, I like the tree + house idea; Tombow Fudenosuke pencil on A5 sketchbook.
#art#drawing#artwork#dessin#illustrators on tumblr#sketch#sketchbook#illustration#traditional drawing#pen and ink#ink drawing#my art#illustrateur#tombow fudenosuke#artists on tumblr#tree house#tree
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Swing Macabre, the card
(English under the French and pictures )
En attendant que je me décide sur le design de François, je vais commencer à réfléchir sur la carte pour Halloween.
Non c’est pas une tradition française, mais j’aime bien rythmer mon année d’illustrations à thème (en général je fais Noël, Nouvelle Année, Nouvelle année Lunaire, les solstices et, bien sûr, Halloween.)
L’idée est simple !
Une fresque de danse macabre au fond, un peu d’architecture pseudo religieuse au milieu pour faire genre je sais dessiner en perspective donner de la profondeur, François qui fait le François en premier plan.
Simple.
Sauf que François ne coopère pas et que je ne sais pas quel croquis utiliser.
Donc, lequel vous préférez ?
Hello my baby hello my honey (oui c’est une reference à ce DA)
La trompette de la mort
Dancing mad
While I’m trying to choose François’s design, I’ll start of the Halloween card)
Non, it’s not a French tradition, but I like to do holiday illustrations during the year (usually, I’m doing Christmas, New Year, Lunar New Year, solstices and, of course, Halloween)
The concept is simple !
A fresco of a dance macabre in the background, a bit of pseudo religious architecture in the middle ground as if I know how to draw in perspective to give a sense pf depth, François being François in the foreground.
Simple.
Except François is not cooperating and I don’t know which sketch to use.
Soooo, which one do you prefer?
Oh and by the way, the text on the flag / ribbon mean:
I will keep singing and dancing and you will die mad about it.
#clip studio paint#digital art#character design#drawloween#inktober#art#Swing Macabre#François the cutie skeleton
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Printemps 1924 - Champs-les-Sims
10/10
Ou alors elle se trouvera là où elle a toujours voulu être. J'admire chez elle cette certitude un peu illusoire avec laquelle elle mène sa vie. On a souvent l'impression qu'elle ne doute de rien, qu'elle sait exactement ce qu'il faut faire. Je vous ai déjà dit que c'est elle qui a encouragé ma liaison avec Jean ? Je ne crois pas. J'espère pour elle qu'elle vivra toutes ces magnifiques aventures qu'elle fantasme tant et qu'elle m'écrira les détails dans ses lettres. Je suis persuadée que de toute façon, nous ne la verrons plus beaucoup à la maison à partir de l'automne. J'espère bien revoir mon frère cependant. Il est n'est pas souvent là, et il me manque beaucoup. J'ai bien un autre petit frère, mais nous n'avons plus beaucoup de centres d'intérêt en commun depuis quelques années, et de toute façon, il va à son tour entrer au pensionnat cette année. Si j'ai un jour un fils, je ne sais pas si j'aurai envie de le laisser aller là-bas, il me manquerait encore plus qu'Antoine j'imagine.
Je sens que les changements seront plus radicaux que prévu. Petite Eugénie (qui adore écouter aux portes) dis que Papa et Maman veulent retourner en Egypte, mais ce serait pour s'y installer. Ce serait vraiment une catastrophe. Je n'ai absolument pas envie que cela arrive.
J'ai été ravie de vous écrire cher cousin.
Noé
Transcription :
Albertine « Cléo… Ma grande fille, pourquoi est-ce que cela a l’air de te bouleverser à ce point ? Et que faisais-tu à la boite aux lettres ? »
Cléopâtre « Maman, je… Comment se fait-il que je sois la seule que la passion fuit ? »
Albertine « Mais… mais de quoi parles-tu ? »
Cléopâtre « Vous et Papa, Sélène et son Berto, A… bref vous avez compris… Moi aussi je veux une histoire d’amour passionnée, des émotions qui tourbillonnent et qui vous donnent l’impression de vous noyer de bonheur… Moi, je brûle tout sur mon passage ! »
Albertine « Je ne comprends rien ma chérie… Tu y auras droit aussi un jour, j’en suis sure, qu’est-ce qui te fait croire le contraire ? »
Cléopâtre « Il y a ce garçon avec qui j’écris… Enfin, un ami d’Antoine. Il nous a mis en contact et… j’ai été très amoureuse Maman. Mais trop, beaucoup trop. »
Albertine « Oh ma chérie... »
Cléopâtre « Il m’a dit dans sa dernière lettre que j’étais trop brûlante pour lui, et qu’il ne pouvait pas me donner ce que je voulais alors… Je lui ai répondu. Je l’ai supplié… Mais je n’ai jamais eu de réponse. Alors j’attends. »
Albertine « Ma Cléo… Il y a tout à aimer en toi. Le feu qui t’animes ne brûle pas trop fort, il fait en réalité de toi quelqu’un de précieux. C’est un magnifique outil de création, et une lumière qui te fait briller. Si ce garçon ne peut pas le voir, c’est qu’il n’est pas celui qu’il te faut. Mais il n’est que le premier, il y en aura d’autres. »
Cléopâtre « Comment en être sure ? Et puis je l’aime... »
Albertine « Je sais que c’est très dur, mais il faut l’oublier. Si il ne veut pas que vous alliez plus loin, ce n’est pas la peine de persévérer. Je sais simplement que si ton père et moi avons pu nous trouver, il n’y a pas de raison que tu ne trouves pas quelqu’un un jour. Pleure autant que tu veux, cela te fera du bien. Puis, pense à la suite. Tu vas faire de brillantes études, et ta carrière littéraire sera plus brillante encore. »
Cléopâtre « Mais l’amour... »
Albertine « Cléo, tu as toujours aimé l’idée de l’amour. Mais il n’est pas tout. Si j’aime ton père, je n’ai pas que lui comme raison de vivre. Ne te définis pas comme une amoureuse avant tout. Tu le trouveras. Mais avant, pense à toi et à ce que tu accompliras. Et quoi qu’il arrive, n’oublie pas que ta Maman sera là pour t’aider ou même juste pour épancher tes larmes. »
#lebris#lebrisgens5#history challenge#legacy challenge#decades challenge#nohomechallenge#sims 3#ts3#simblr#sims stories#eugénie le bris#Arsinoé Le Bris#Lucien Le Bris#Cléopâtre Le Bris#Marc-Antoine Le Bris#Jean-François Le Bris#Eugénie Le Bris II#Constantin Le Bris#Albertine Maigret
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“Peut-être qu’il a l’intention de remplacer le chef?”
“Abraracourcix l’a sans doute désigné comme successeur, après la bataille”
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J’aime beaucoup l’idée qu’aux yeux de gens étrangers au village, Astérix a une telle influence et autorité naturelle sur le reste du village qu’on le prend souvent pour le successeur du chef, voir le chef lui-même.
Le fait qu’Astérix est parfois l’interlocuteur direct de César quand celui-ci doit négocier avec le village, au point d’en éclipser Abraracourcix, n’arrange pas les choses.
#Astérix#asterix#j'aurais bien mis cette scène du Ciel lui Tombe sur la Tête mais 1) la flemme de retrouver l'album 2) cet album n'existe pas
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Photo par Nicolas Leconte
« Je ne peux que difficilement concevoir une photographie sans y apporter de la couleur, d’une manière ou d’une autre. Je trouve le monde un peu trop gris, et l’idée d’apporter un peu de gaieté, de mettre en valeur ces différentes teintes au quotidien, est quelque chose que j’aime »
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Imagine, un instant, cette scène déconcertante qui s’est jouée en 2016, répétée dans sa terrible ironie en 2024, où un peuple tout entier se trouve confronté au choix de son avenir. Les États-Unis, cette nation qui se veut le phare de la démocratie moderne, ce prétendu bastion de liberté et d’égalité, a préféré porter aux nues un homme ou comme j’aime à l’appeler un déchet humain, dont les travers semblent arrachés aux heures les plus sombres de notre histoire : misogyne notoire, raciste décomplexé, assombri par des accusations criminelles, et même des allégations de viol.
Et que dire des droits des femmes, constamment piétinés ? Voici un homme qui se bat avec acharnement pour renverser les acquis fondamentaux, comme le droit à disposer de son propre corps, prônant une régression à l’époque où les femmes n’étaient guère plus que des citoyennes de seconde zone. Un homme pour qui l’existence des personnes LGBTQIA+ ne suscite qu’indifférence, voire mépris, et qui rêve d’un monde où la diversité n’est qu’une cible à ridiculiser ou à effacer. Un homme pour qui les immigrés, ces âmes venues chercher refuge ou un avenir meilleur, sont traités comme une menace, une plaie à éradiquer.
Et face à lui, deux femmes, à huit ans d’intervalle. Des femmes dont l’expérience, la rigueur et l’engagement auraient, en toute justice, dû inspirer l’estime. Mais non. On les a diabolisées, on les a jugées avec une sévérité disproportionnée, comme si la seule audace d’une femme à briguer le pouvoir était une offense. On leur a attribué toutes les tares d’un monde dont elles n’étaient que les victime expiatoires, tandis que l’homme, avec ses failles béantes, sa rhétorique de haine, et son mépris affiché pour les valeurs humaines, a trouvé ses soutiens.
Le choix de 2016 et la rechute de 2024 ne sont pas que des revers politiques : ils sont la preuve accablante d’une culture qui, même après des siècles de lutte pour l’égalité, préfère encore donner sa voix à la figure de l’autoritarisme masculin, aussi viciée soit-elle, plutôt que de donner sa chance à une femme. En élisant l’oppression personnifiée, ce pays a montré combien le chemin vers la véritable équité reste tragiquement inachevé.
Je crains, profondément, pour l’avenir de l’humanité. Comment pourrais-je ne pas être hantée par cette angoisse sourde, face au spectacle des élections présidentielles américaines dont le verdict retentit jusque sur nos rivages européens, empoisonnant l’air de nos démocraties déjà fragiles ? Ce choix de leader, plus qu’un simple vote, est une onde de choc qui ébranle notre monde, un avertissement que les valeurs que nous pensions inébranlables vacillent sous la poussée d’une vague de populisme, de division et de désespoir.
En voyant l’Amérique se tourner à nouveau vers un homme qui ne porte que le mépris pour le multilatéralisme, le réchauffement climatique, et les droits humains, je me demande ce que l’avenir nous réserve, ici en Europe. Aurons-nous la force de résister ? Aurons-nous l’unité nécessaire pour défendre nos démocraties contre les influences toxiques qui viennent d’outre-Atlantique ? Car ne nous y trompons pas : un tel résultat est un présage funeste, une promesse de tensions croissantes, de politiques de repli, de guerres économiques qui menacent déjà nos économies, nos sociétés, et nos libertés.
Comment préserver l’espoir, alors que les progrès en matière d’écologie, de justice sociale, et de paix mondiale sont remis en cause ? Le monde vacille, l’ombre de l’incertitude s’étend, et il devient difficile de ne pas craindre une descente accélérée vers le chaos, un retour aux époques où la force brute et la rhétorique de la peur prenaient le dessus sur l’espoir, la coopération, et le dialogue.
En cette heure incertaine, je tremble à l’idée d’un avenir où les alliances fragiles qui protègent encore notre sécurité se fissurent, où l’extrémisme et la haine contaminent nos discours et nos urnes. Une Europe affaiblie par les turbulences de ce nouveau mandat américain semble être la proie rêvée pour le populisme, la désinformation, et la montée des nationalismes qui menacent de défaire tout ce que nous avons bâti avec tant de peine. Alors oui, j’ai peur, mais cette peur doit peut-être nous alerter, nous réveiller, avant qu’il ne soit trop tard.
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Passe temps, écrit en Novembre 2018, retour d'Australie. Jamais fini.
J’ai pris conscience récemment de l’effet du temps sur les souvenirs. Quand on croit en l’instant, comme à une religion, on a tendance à trouver dans ce point de vie, dans cette fraction de mesure, l’éternité. Comme toute religion peut-être, en tout cas dans mon cas, il y a un temps pour la ferveur, le mythe, l’utopie, et puis un temps pour la désillusion. J’ai donc réalisé que l’instant n’était pas plus magie que la magie qu’on y percevait, que j’étais la magicienne capable de rendre mes instants mystiques, puis éternels.
D’où l’idée d’écrire. Je traverse l’une de ces périodes si rationnelles, où tout semble mécanique. Le temps ne semble être réduit qu’au Tic-Tac d’une montre suisse ou au va et vient hypnotique d’une horloge. Ma vie ne semble être qu’une marche oisive suivant scrupuleusement un « schéma social », essayant de mettre en pratique une théorie apprise dans le « Manuel du Bon Citoyen du XXIe siècle». Et mes souvenirs, mes souvenirs, j’aimerais m’en souvenir, en retrouver les émotions, les leçons de vie.
Dans ma chambre, à St Kilda, quartier de Port Philip, près de Melbourne. J’aime ce nom, c’est aussi celui de ma meilleure amie d’enfance, Coline Philip. Quelque chose de familier dans cet endroit, qui n’a pourtant rien à voir avec aucun des endroits où j’ai pu vivre avant. Mais c’est là que pour la première fois depuis des mois, j’ai une chambre, l’amour, mes affaires dans des placards, un tram pour aller au travail et faire les courses, une presque routine.
A l’exception prête que c’est une routine « d’immigré », pas de famille ou vraiment d’Amis, et que je suis incapable de garder un travail plus d’un mois. Non pas parce que je ne veux pas, mais parce que les conditions de travail ne sont pas habituelles pour moi. Premièrement, c’est beaucoup d’effort pour peu de retour, que ce soit financier (peu d’amusement donc), ou en termes de satisfaction personnelle. D’autre part ces emplois « casual » n’offrent aucune sécurité, on se fait renvoyer par un claquement de doigt, l’employeur est roi, mais lorsque l’on souhaite démissionner car l’environnement de travail nous rend la vie impossible, on peut ne pas être payé grâce à une simple close dans le contrat que bien sûr on a signé. Avec tout ça, on doit toujours venir au travail (un jour malade et c’est le renvoi) et être force de positivisme au sein de l’équipe afin d’entretenir le mensonge des employeurs, qui tend à faire croire qu’ils proposent tous le meilleur emploi de l’agglomération de Melbourne, pour mieux dissimuler la meilleure arnaque.
Ayant enfin terminés mes 5 ans d’études à Paris dans une autre routine assez angoissante également par son absurdité, me voilà, après 10 mois de voyage, de réponses et d’aventure, replongée dans la froideur et l’anonymat de la Ville. Le point positif, c’est que j’ai désormais le temps, pour me remémorer, ces petits morceaux d’éternité que sont mes souvenirs.
I. La décision
La décision était prise depuis 1 an, quand j’arrivai enfin au terme de mon contrat d’alternance avec l’entreprise ASSA ABLOY, leader mondiaux de systèmes d’ouverture (et fermeture attention) de portes. « Tintintinnn », aurait ajouté Renaud. Une belle proposition m’est alors offerte par le Directeur des Ressources Humaines, un alsacien dont l’humour restait assez incompris par la majorité des employés de l’entreprise, mais heureusement, quelques âmes détendues et tolérantes (en apparence du moins) dont moi-même, appréciaient. Cet homme donc, me le rendait bien et me proposa un Contrat à Durée Indéterminée, objet se faisant de plus en plus difficile d’obtenir de nos jours, et qui donne des tas de pouvoirs dans la société de consommation, comme avoir un crédit ou deux, ou trois, et aussi faire vraiment partie de l’Entreprise, de l’Équipe.
Ma décision de partir à l’étranger, autrement dit de fuir la société de frustration, était donc remise en question par ce qui me semblait être la question clef de mon existence : Faut-il ou non que je me conforme ? Tenter autre chose était terrifiant. Je pensais m’exposer à des regrets, des dettes, le désespoir de mes parents, l’indifférence de mes amis, l’échec. Je demandai donc bien sur l’avis de mes parents, de mes amis, plus pour me rassurer que pour vraiment influer sur ma décision. A ma surprise, ils me dirent tous de partir, comme s’ils avaient envie de me voir expérimenter ce qu’ils ne pouvaient pas faire puisqu’ils avaient, eux, choisi le CDI et la conformité. La différence, c’est qu’ils pensaient être heureux, je pensais être malheureuse. Pourquoi ce doute alors, la peur me tenait, j’étais terrorisée à l’idée de partir pour échouer, devoir revenir et faire face à la difficulté de trouver un travail, me remémorer mes choix et les regretter. J’avais en fait peur de tout ce dont tout le monde parle à la télévision, en soirée, cette peur de notre temps qui passe pour la normalité et qui se communique par le stress bien souvent. Plus que la peur du chômage, ou de vivre chez ses parents ou de manquer d’argent, la vraie peur c’est celle de l’anonymat. Être le petit perdant, celui qui passe inaperçu pendant que les autres sont occupés à consommer, à montrer, à s’occuper frénétiquement pour oublier l’absurdité de leur existence, ont un agenda, « une vie », et n’ont pas le temps de se préoccuper de ceux qui n’ont pas pris le train à l’heure.
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bonjour! j’aime beaucoup l’idée de ce tumblr :) tu parles quelles langues et quelle est ta première langue?
moi ma première langue c’est le français mais je suis moitié espagnole donc je parle ça aussi, je parle anglais et en ce moment j’essaye d’apprendre le coréen car mon copain est moitié coréen :)
bisous!
bonjour!! je viens du kazakhstan, donc je parle kazakh et russe, mais je parle aussi anglais et coréen parce que j'étudie en corée maintenant. l'idée de ce tumblr était vraiment improvisée(?) mais j'aime ça aussi, merci!!
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Accouchement
Défi d’écriture 30 jours pour écrire, 25 août
Thème : corbeaux/au fond de chaque mot j’assiste à une naissance
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Les corbeaux croassent à la fenêtre. Ils sont nombreux. Ils me regardent.
Je les salue d’un geste de la main sur le bord de mon chapeau pointu. En une soirée pareille, un brin de politesse ne nuit pas.
Puis je reviens à mon chaudron.
Un fond liquide rougeâtre chauffe tout doucement, au bain-marie, des dizaines de petites perles noires. Je surveille minutieusement le feu – la température doit rester parfaite et constante tout au long du processus. Cette tâche m’empêche de perdre ma concentration. Je ne veux surtout pas rater l’instant magique où les perles vont éclore.
Le croassement des corbeaux rythme ma nuit. Une longue nuit de patience.
Chacune d’entre elle est un mot qui m’a été offert en paiement. Les gens viennent pour mes soins, mes conseils et mes divinations. D’autres viennent pour des vengeances et des malédictions – ceux-là passent par la porte de derrière. Les uns comme les autres paient le prix juste. Parfois, ce prix, c’est un mot.
Mot, mot, répètent les corbeaux – comme s’ils savaient à quoi je pense, et peut-être est-ce le cas. Oui, j’ai pris des mots. Tous ceux qui ont éveillé mon interêt.
Un mot d’espoir ou un mot d’amour, un mot de rage ou un mot glaçant, peu importe. Tout ce que je veux, c’est qu’ils renferment de la puissance, qu’ils aient été gravés au feu rouge dans le cœur de mes clients. Ils sont parfois même ravis que je les en délivre. Parfois, un peu moins.
Je regarde mes mots chauffer avec une exquise lenteur dans le chaudron. J’entends les petits éclats de coquille qui se craquèlent avant même de voir les premières fissures. Ça y est, ça commence…
Les petites coques enveloppant les mots s’ouvrent, et au fond de chaque mot j’assiste à une naissance. Des minuscules feuilles, de tous petits yeux, des doigts microscopiques. Ces fragiles créatures ne sont encore qu’au commencement de leur vie. Ils grandiront très vite.
D’un geste précis mais doux je les sors chacun du chaudron, les essuie dans les linges les plus doux, les cajole, avant de passer aux suivants – jusqu’à ce qu’ils soient tous dans mon panier, pelotonnés les uns contre les autres, encore tout chiffonnés de leur naissance. Mes petites créatures de la nuit, nées du plus profond des cœurs des hommes, mûris dans une matrice de cuivre et du sang de leur mère dévouée. Ils sont si mignons ! Et si inoffensifs encore.
Et si affamés.
Au dehors, les corbeaux s’envolent. L’aube est là, la délicate naissance est accomplie, il faut annoncer cette bonne nouvelle à tous ceux qui peuvent l’entendre. Il ne me reste plus que la tâche triviale de les élever, mes petits monstres qui piaillent déjà à l’unisson.
Patience, mes amours, patience. Maman va vous nourrir.
J’attrape un premier livre – léger et digeste, mais généreux sur les quantités, parfait pour un premier repas – et, à voix haute, je commence sa lecture.
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#30jourspourécrire#30 jours pour écrire#25 août#corbeaux#au fond de chaque mot j’assiste à une naissance#on peut y voir une métaphore de l’écrivain#qui fait éclore les mots#et donne vie à des romans entiers#les monstres qui vont vivre leur vie et surtout bouleverser celle des autres#mais j’aime aussi l’idée que ce soit très littéral#avec une sorcière qui fait éclore des créatures#et les bichonne#je leur imagine des tas de designs marrants#et tout ça pour quoi ?#parce que c’est cool#french#french writer#écriture
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Ciseaux Fanzine
Des fanzines queer mais pas que…
Pourquoi pas interviewer des acteurs du DIY ?
J’ai rencontré Ophélie au Salon « DIE or DIY » en décembre 2021, une autre fanzineuse posée à coté de mon stand. Nous avons donc pris le temps de discuter, échanger nos fanzines et ça a accroché.
Le caractère éclectique et du genre LGBT / Queer m’a interpellé ainsi que le style punkzine à l’ancienne. Elle a donc susciter ma curiosité sur son travail de longue haleine et je lui ai proposé une interview.
Elle m’a aussi appris le mot « DYKE » qui n’est pas dans le contexte une lame de roche magmatique à vous de chercher.
Elle a posé avec un tee shirt RIV qui lui va à ravir dans la thématique Cult of ride. Merci !!!
Peux-tu présenter « Les Ciseaux Fanzine » ?
« Les Ciseaux Fanzine », c’est un ensemble de fanzines autour des thématiques féministes et queer et de façon plus générale, sur la culture, le cinéma, la littérature, la musique avec parfois un humour décalé.
J’utilise le terme « queer », signifiant à l’origine « bizarre », « inadapté », pour désigner une identité, une culture et une communauté aussi qui remet en question les genres et une société dans laquelle le patriarcat est le modèle dominant. Pour moi, c’est un terme avec un sens politique qui sous-entend un certain engagement. Se revendiquer « queer » revient à politiser sa sexualité en remettant en question la société dans laquelle cette dernière doit/essaie de s’épanouir. Être « queer », c’est remettre en question les injonctions genrées de notre société.
J’ai choisi le format du fanzine à l’ère du numérique car j’aime énormément l’objet livre et la liberté qu’offre ce moyen d’autoédition (mise en page, distribution, thèmes, écriture etc.) à travers le DIY et j’adore aussi l’esthétique « punk ».
Quand et pourquoi avoir commencé à écrire ?
Vers l’âge de 10-11 ans j’ai commencé à écrire mes premiers textes et des sortes de fanzines. Je créais mes propres magazines de A à Z. J’avais envie de partager des articles, des illustrations, des jeux, et surtout un objet « livre ». J’étais fascinée par cet objet et par l’univers de l’édition. J’aimais l’idée d’être libre, d’illustrer mes propres histoires et de les partager. Je me réfugiais aussi dans l’écriture pour réfléchir aux premières attirances, à une identité en construction. La fiction permettait davantage de libertés, on ose davantage écrire ce que l’on a peur de dire. Ainsi, mon premier « roman » racontait une histoire d’amour entre deux ados. C’était une sorte de refuge.
Tes ources d’inspiration ? Pour qui ?
J’ai toujours été inspirée par la culture féministe et lesbienne. J’avais lu Mémoires d’une jeune fille rangée de Simone de Beauvoir en 3ème. C’était un peu complexe mais je l’avais dévoré avec passion. Dans la bibliothèque familiale, vers l’âge de 16 ans je suis tombée sur Claudine à l’école de Colette et ce fut une révélation. J’ai ensuite imprimé les poèmes de Sappho traduits par Renée Vivien puis les poèmes d’amour lesbien de Renée Vivien elle-même. J’ai ensuite découvert, via internet, d’autres artistes, auteures, réalisatrices lesbiennes et féministes. Et j’ai eu envie d’écrire pour partager toutes ces découvertes car souvent c’étaient des femmes peu connues du grand public. J’avais envie de partager ces références dans les cultures féministe et lesbienne. Ado, j’aurais aimé tomber sur un fanzine me présentant toutes ces icônes inspirantes. C’est vrai qu’à présent il y a les séries et les influenceuses des réseaux sociaux…
Le public visé est principalement les femmes, les personnes queer mais en réalité, il est important que chacun·e se sente concerné·e et curieux·se de toute cette culture pour déconstruire les préjugés et vivre dans une société plus inclusive et donc égalitaire. On revient ici à l’idée d’engagement liée au terme « queer ».
Tu as de multiples facettes parfois satirique puis poétique dans ton écriture ?
Documentaires, poétiques et parfois satiriques, il y a un peu de tout dans mes fanzines. La tonalité peut varier parfois d’une page à l’autre. J’ai une petite préférence pour la poésie pour la beauté du mot et des images.
Concernant l’aspect satirique, l’idée est de faire bouger les lignes, d’heurter le lecteur ou la lectrice pour le/la faire sortir de sa zone de confort et réfléchir…
Le Statut LGBT revendiqué ? Vulve féministe ? Sororité ? Explique nous?
Oui, je revendique le statut d’artiste LGBT+, queer même, parfois lesbien-queer. C’est vrai qu’il y a beaucoup de termes mais les sexualités et cultures liées à ces identités sont elles-mêmes extrêmement variées. Je ne me reconnais pas dans la culture « mainstream » très hétéronormée avec un humour qui repose très souvent sur des stéréotypes sexistes ou de genres qui, moi, ne me font pas vraiment rire, sur des rapports de domination homme/femme dans lesquels je ne me reconnais pas, et avec lesquels je suis en désaccord. Et comme je le disais plus haut, je me définis également comme une artiste queer dans le sens où je souhaite également lutter pour déconstruire les clichés de genre et faire exister, rayonner, grâce à mes mots, mes collages, mes dessins les cultures LGBT+ trop souvent écartées.
Plus que « vulve féministe », je n’avais encore jamais entendu cette expression, je dirai « clitoris féministe » car cet organe a trop longtemps été mis à part, oublié volontairement. Actuellement on en entend beaucoup parler, il était temps !
Et oui pour la sororité. C’est un mot extrêmement important dont encore certaines personnes méconnaissent encore l’existence. Il existe une fraternité dans notre société que l’on trouve presque naturelle, inconsciemment. Une union masculine est quelque chose de communément admis que l’on n’interroge jamais (on le voit bien au travail ou dans les émissions de télé-réalité ou de divertissement qui reflètent merveilleusement bien notre société). Tandis que la moindre union de femmes est immédiatement vue comme une dangereuse coalition à détruire le plus rapidement possible… car ce serait le signe d’un « féminisme » contre les hommes… Il y a un vrai problème sociétal à ce niveau-là. Une peur et un rejet des unions de femmes. Insister sur la sororité est pour moi un chemin vers l’égalité de tous, hommes, femmes, personnes non-binaires. Dans un idéal d’adelphité, terme sans dimension genrée.
La Place des femmes dans la société actuelle ? les femmes sont-elles biens dans leurs corps ?
Non, je ne pense pas que la plupart des femmes soient si bien dans leurs corps. C’est d’ailleurs encore une chose difficilement acceptée car cela passe pour un discours « victimisant ». Mais c’est un fait : le corps des femmes est encore trop souvent instrumentalisé, commenté et sexualisé dans tous les domaines. Dans le monde du ride, par exemple, on voit encore trop de meufs hyper sexualisées vs des mecs en t-shirts et pantalons larges… A quel moment on fait du skate ou du bmx en string et soutif ?!
Tu as fait un fanzine spécial Roller Derby, rider pour toi cela épanoui la femme ? Que penses-tu de notre fanzine Cult of ride justement ?
Vous la retrouverez dans les salons DIY et les fanzinothèques lyonnaises comme Café Rosa ou La luttine ainsi que sur Etsy.
Et son univers sur instagram.
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TOI QUE J’AI TANT AIMÉE…
Quand arrive l’hiver et ses brumes glacées, j’aime à marcher le long des plages désertées, le vent emporte au loin mes plus sombres pensées et je me sens serein, tranquille et apaisé.
J’écoute la chanson, sans cesse répétée, des vagues qui s’échouent sur le bord du rivage et parfois je crois ouïr la triste mélopée de sirènes oubliées qui gémissent au large.
Nul promeneur ne vient déranger ma quiétude et pour quelques instants, je me sens seul au monde, loin de mon quotidien, rongé par l’habitude, et puis loin de mes pairs et de leur folle ronde.
Alors dans mon esprit, lavé par les embruns, s’imposent ton sourire et ton tendre visage, je sais qu’ils seront là tout au long du chemin, fidèles compagnons de mon pèlerinage.
Tous deux nous aimions tant ainsi nous promener, marchant main dans la main, de longues heures durant, regardant l’horizon s’unir à l’océan et ne nous arrêtant que pour un doux baiser.
Ô comme il semble loin, ce paradis perdu, ces années où nos êtres, unis, ne faisaient qu’un, comment puis-je accepter l’idée que jamais plus ma peau ne goûtera la douceur de tes mains?
Lorsqu’arrive l’hiver et ses longs doigts glacés, je vais voir l’océan qui nous a tant bercés, ensemble nous parlons de ces tendres années où tu vivais jadis, toi que j’ai tant aimée…
V. H. SCORP
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Star Ac' et pipes à crack.
Je ne vais pas mourir aujourd’hui. Je le sais car j’ai demandé au pendule que Clotilde m’a offert samedi dernier. Par contre le con il a pas sû me donner la date de mon rendez-vous avec la Fin. Vraiment ça sert à rien ce machin. En revanche ce que je sais c’est qu’hier soir j’ai senti sous mes doigts une petite bille dans mon sein gauche, ou c’est le droit. Gauche par rapport à qui. Ça y est je m’embrouille. Bref, un truc qui n’a rien à faire là où je l’ai trouvé. Parce que les billes normalement on joue avec dans la cour quand on a 8 ans, on est pas censés les ranger dans ses nichons quand on en a 35. Enfin en 1972 je veux dire, les billes, parce qu’aujourd’hui j’imagine plutôt les pré-ados jouer aux mikados avec des pipes à crack. Fissa j’ai pris rendez-vous avec Docteur Quin. A une lettre près je consultais une star de sitcom c’est dommage. La mienne a 67 chats, mesure 1m90 au bas mot et fume des clopes dans son cabinet entre deux patients. Je l’aime beaucoup. En attendant le verdict et comme je suis une personne mesurée ce matin je me suis mis en tête de choisir la musique de mes funérailles. On prévoit jamais de mourir à 35 ans mais en même temps mon pote Guillaume il avait pas prévu de mourir à 17 et ses parents lui ont passé l’hymne de la Star Ac’ à l’église. Damn. Mon père adore Zaz. Soyons pragmatiques. Organisons-nous. Que vous dire d’autre avant la fin… J’aime pas les orchidées. Les compo d’interflora me filent de l’urticaire. Je veux être incinérée dans un cercueil low-cost. Gaspillez plutôt votre argent dans une bouteille d’Hennessy XO que vous boirez au goulot à ma santé. Je souhaite que mes cendres soient jetées dans l’océan, celui des Landes de préférence. Mais pas sur la plage de mon camping naturiste favori. Bien qu’imaginer tous mes proches à poil lors de mon dernier envol me fait quand même marrer. M’enfin bonjour les souvenirs pour plus tard lorsqu'ils se feront griller la saucisse au soleil en plein mois d’août, obligés de penser à leur pote morte qui leur flingue un peu le paradis (pas celui d’en haut avec les vierges tout ça, celui d’en bas où les gens sont tous nus sous les pins). Si la casse-bonbon du crématorium, la fille avec les cheveux derrière les oreilles et le tailleur prune de chez Cache-cache vous dit “non mais c’est interdit maintenant les urnes doivent rejoindre une concession gniagnia mesures sanitaires gniagnia un protocole gniagnia”, flanquez lui votre genoux entre les jambes et partez en courant (sans oublier l’urne ce serait idiot). Je serais pas contre une dernière course poursuite en Fiat Punto. L’idée d’être enfermée dans un vase, ça m'angoisse. Au pire renversez-le sans faire exprès “oups pardon quelle maladroite”. Je préfère finir dans un caniveau que dans un tiroir. Et pour terminer si vous pouvez glisser une invitation à Josh Hartnett n’hésitez surtout pas.
PS : Les meufs, on le dira jamais assez, palpez-vous les miches, pétrissez vos tétés, examinez vos loches. Il n’y aura probablement rien mais un jour vous pourrez tomber sur une petite nouvelle, qui elle-même ne sera probablement rien. Dans le doute. Les crabes se cachent parfois derrière les billes.
Ma playlist pour le jour J :
I will survive - Gloria Gaynor
Respire encore - Clara Luciani
Santé - Stromae
J’ai oublié de vivre - Johnny Hallyday
Le Grand Sommeil - Etienne Daho
Breathe - Sean Paul
I Feel better - Hot Chip
Gravé dans la roche - Sniper
Plus près des étoiles - Gold
Je reviendrai - Dick Rivers
Les adieux d’un sex-symbol - Starmania
Cache ta joie - Claudia Phillips
Taking me back - Jack White
Mourir sur scène - Dalida
L’adresse de Josh Hartnett :
Josh Hartnett Entertainment 360 10100 Santa Monica Blvd Suite 2300 Los Angeles, CA 90067 États-Unis
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Printemps 1924 - Champs-les-Sims
7/10
Je lui ai demandé de ne pas le faire. Vous savez, il a commencé à dix-sept ans sans vraiment avoir le choix. Mon grand-père avait disparu, mon père était un adolescent de treize ans et ma grand-mère était déjà une vieille dame. Je me dis que ça n'a pas du être facile. Il veut sans doute que je reprenne le flambeau aussi tôt par tradition et il pense que j'ai au mauvaise opinion de mes capacités. Je crois que lui aussi, malgré les années, ne se pense pas toujours digne. Il se serait sans doute déchargé d'un poids je suppose.
Mais moi je ne suis pas prête. Pensez-vous ! Mes parents me traitent comme une adulte, mais il n'y a guère que ma soeur Cléo pour se voir comme une adulte par ici. Peut-être Antoine aussi, mais lui a toujours plus ou moins été un adulte, même quand nous étions petits ! Je me demande même ce que ça veut dire "être adulte", si ce n'est passer un âge symbolique qui signifierai qu'on sait enfin ce qu'on est en train de faire et que les échecs vont couter cher. Je refuse de prendre de telles responsabilités tout de suite, surtout si j'ai la chance d'attendre un peu.
Transcription :
Adelphe « Je n’en ai assez de rien. Je ne sais pas quelle image tu as de toi-même Noé, mais tu n’as jamais été un fardeau pour moi. Si je t’ai enseigné le métier, ce n’est pas par amour ou sens du devoir envers ton père. Ce n’est pas non plus parce que Eugénie Le Bris l’a diligemment commandé. C’était tout simplement parce que tu me l’as demandé et que cela te tenais à coeur. Je mentirais en disant que je n’apprécierai pas du temps à passer avec mes enfants et mon petit-enfant qui va naître, mais je peux tout aussi bien être ici et auprès d’eux. »
Arsinoé « Pardon, je… »
Adelphe « Assez avec les excuses jeune fille ! Il va falloir te montrer un peu plus assertive. Si c’est ton souhait d’attendre, alors nous attendrons. »
Arsinoé « J’aime bien l’idée d’avoir du temps pour me préparer. »
Adelphe « Alors ce temps, nous le prendrons. »
Arsinoé « Merci mon oncle. Mais même après, j’aimerai que vous ne vous effaciez pas trop. Que nous soyons davantage partenaires. Comme des associés en quelques sortes. Même si c’est mon nom sur les papiers et la devanture. »
Adelphe « Je suis plus âgé, plus expérimenté, un homme de surcroît. Sans compter que les clients sont habitués à traiter avec moi depuis des décennies. J’ai peur de te supplanter si je ne m’efface pas derrière toi, ou pire, que nos clients te contournent pour traiter directement avec moi. »
Arsinoé « Moi, ça ne me fait pas peur. »
Adelphe « Vraiment ? »
Arsinoé « Je vous connais trop bien mon oncle. Si jamais cela devait arriver, vous seriez tellement mortifié que vous feriez en sorte que cela ne se reproduise pas. Et tout ça sans même que je m’en rende compte. »
Adelphe « Ah ah ! Ce n’est pas faux ! Et puis j’admets que, dans mes jeunes années, j’aurai apprécié que ton grand-père ait été derrière moi, ne serait-ce que pour me rassurer. »
Arsinoé « Alors vous voyez ? Papa m’a toujours dit que je pourrai compter sur vous, quoi qu’il arrive. »
Adelphe « Je ne sais pas ce que j’ai pu faire pour mériter une telle confiance, mais je suis vraiment touché. »
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3 gars. 2 papillons. 1 arrêt.
Vous ai-je dit comment je trouve le polyamour fascinant?
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Mercredi dernier, je suis allée voir l’expo Pussy Riot au MACM avec un adorable américain. On a bu dans 3 bars, je lui ai fait visiter la ville. On s’est embrassés timidement et je suis rentrée, souriante.
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Vendredi dernier j’allais jouer au pool avec Grande barbe. Ça faisait plusieurs très longs audios qu’on s’échangeait. Il était fasciné par mon intérêt pour le dollification et c’était la première fois que je rencontrais quelqu’un qui était vraiment excité à l’idée de jouer à la poupée avec moi.
Il ne boit pas. À jeun, on a parlé beaucoup, on ne s’est pas embrassé mais on a convenu de se revoir.
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Lundi je suis allée au cimetière avec la Licorne américaine. Puis je lui ai fait découvrir le smoked meat. On a bu des cocktails, il m’a demandé si je voulais aller ailleurs ou peut être aller chez lui « to make out ». Il était gêné d’être aussi direct. C’était notre 2e date, je pouvais bien pousser l’exploration plus loin. On a acheté des bouteilles à la SAQ. Je l’ai questionné sur ses kinks. On a frenché beaucoup. Il m’a dit qu’il aimait attendre la 3e date ou plus pour baiser. C’est drôle parce que j’aime ça aussi, le tease, faire monter la passion. On est allés dans son lit. On a frotté nos organes génitaux. C’était génial. Tellement kinky soft et challengeant.
Le lendemain il m’a fait remplir le tableau bdsm des intérêts et limites. Il m’a envoyé sa version avec ses kinks. On est très excités par nos points communs. Je le revois vendredi prochain, je suis en train de traiter nos datas, pour voir sur quels boutons on pourra appuyer.
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Mardi matin Grande barbe m’a laissé un audio poli et honnête pour me dire qu’il avait eu une belle soirée mais qu’il n’avait pas assez de points en commun avec moi pour continuer de me voir. Que même si nos kinks communs étaient terriblement excitants, il avait besoin de connecter sur d’autres sujets, comme la politique, les jeux de société et le canot. J’ai respecté son opinion et lui ai souhaité bonne chance.
J’étais quand même contente, ça me laissait plus de place pour les autres, et j’aimais pas tant sa barbe.
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Ce soir, j’ai rencontré le Papa à vélo pour la première fois. Il m’avait demandé d’avance si on pouvait s’embrasser dès notre rencontre, pour casser la glace. J’ai trouvé ça tellement hot. « Je suis game ». Il était nerveux. Je l’ai vite mis en confiance. On est allés au musée. On a mangé du gâteau au fromage. Je l’ai trainé dans mon spot secret au centre ville où on a frenché comme deux amoureux aux yeux pétillants pendant des heures. Des gamins. Une sensation réciproque de tomber en amour. On était tellement bien à se serrer dans nos bras en se regardant dans les yeux. Rire. Se regarder. Frencher. Se raconter des secrets gênants sur nos vies. Il est tellement beau. Il me trouve tellement belle.
En quittant cet endroit après trop d’intensité pour un débutant du dating, il me lance « peut être que c’est trop tôt pour dire ça, mais je pense que je vais avoir besoin de temps pour processer ce qu’on vient de vivre. Si je t’écris tout de suite je vais négliger ma famille, ma blonde, prend le pas mal si je ne t’écris pas tout de suite. Je ne me suis jamais senti comme ça pendant une date c’est trop hot, j’ai l’impression d’être high »
Comprenant trop bien ce qu’il vit dans sa tête, je l’ai rassuré. J’ai dit que je comprenais et que j’attendrais qu’il me texte quand il sera prêt.
De l’amour je te dis. Je l’ai senti, lui aussi, mais il a peur.
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3 gars en couple. 3 niveaux d’expertise. Dans les trois cas je suis ouverte. J’ai parlé des trois gars au Patron. Et il est bien correct avec ça.
(Je pourrais développer tellement plus la dessus… je vais tenter d’être plus assidue mais tout ça me rend tellement heureuse.)
Jadoooooorre les dates. J’adore rencontrer des garçons. J’en veux plus.
BRB
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