#mais je n’ai pas grand-chose de pertinent à dire sur la question au final
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luma-az · 1 year ago
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La musique des Sphères
Défi d’écriture 30 jours pour écrire, 10 août 
Thème : humanité/le musicien fantôme
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Qui a prétendu que seule l’humanité connaissait la musique ?
Seuls les humains écrivent la musique, oui. Ils ont eu cette idée étrange de passer par la vue pour transmettre le son. Pourquoi pas. D’ailleurs, ils ne le font pas tous, ni toujours, ni partout.
Mais ils ne sont absolument pas seuls à connaître la musique.
Tout le monde animal chante, bruisse et rythme sa vie de sons qui leurs sont propres et précieux, musiciens appréciés de leurs pairs, et parfois au-delà – surtout les oiseaux, sauf bien sûr les canards. Une musique de vie, de territoire, d’avertissement, de joie et de reproduction, une musique qui rythme les jours des musiciens.
Tout le monde végétal chante, aussi – discrets bruissements pour lesquels il faut tendre l’oreille, murmure des échanges chimiques entre les racines, pop léger des bourgeons et des fleurs qui éclosent, vibrations. Les musiciens de la chlorophylle ont un tempo lent, ça ne les empêche pas de diriger le monde, chefs d’orchestres discrets d’une vaste symphonie. Le monde entier, après tout, bat à leur rythme qui marque l’année.
Et le minéral, croyez-le ou non, joue aussi sa partition. Lente et grave, puissante et rocailleuse, égayée par le murmure d’un ruisseau et le tintement des gouttes de pluie, secoué par les grondements féroces de la terre et le claquement implacable du tonnerre – nul ne peut ignorer le plus puissant des musiciens, celui qui tient la vie de tous les autres dans le creux de sa paume.
Non, le talent propre à l’humanité, ce n’est pas la musique – c’est d’avoir su écouter celle des autres. Entendre ce que leurs oreilles ne pouvaient pas atteindre. Enregistrer chaque vibration, chaque rythme, et en jouer la musique secrète. Jusqu’au chant des  étoiles qui parvient jusqu’à nous, y compris les étoiles mortes, musiciens fantomes dont nous reconstituons méticuleusement la voix.
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journaldenimportequi · 3 years ago
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Lundi 19 juillet 2021
Les pleurnicheries d'un homme encore jeune mais déjà bien trop aigri
L'autre jour, quelque chose me tracassait et j'avais envie de crier au monde ma frustration. Alors j'ai rédigé un petit texte plein d'amertume et d'aigreur que j'ai envoyé à la parisienne en pensant qu'au moins elle comprendrait peut être ce qu'il se passe dans ma tête et qu'elle au moins ne me jugerait pas. Voici le texte en question, amputé d'un petit morceau d'une confession, je me suis auto censuré puisque je tiens à ce que mon journal soit exempt de vulgarité parce que je sais que ma mère et ma cousine me lisent (si elles ne me lisaient pas, je crois que je pourrais éviter de me censurer et vous raconter les choses les plus cocasses de ma vie sexuelle, je suis certain que ça vous ferait rire, j'vous jure) :
« Tu sais, je suis un peu mort à l’intérieur, je veux dire, ma libido semblait morte depuis belle lurette. (…) Et voilà que ce soir j’ai regardé un film avec de jeunes protagonistes qui s’aimaient et faisaient l’amour, et puis ça m’est revenu, en voyant cette jeune fille nue j’ai eu tout à coup très envie de faire l’amour, d’avoir quelqu’un, d’avoir moi aussi une jeune fille dans mon lit. Puis ma misère affective et sexuelle m’a sauté à la gueule. J’ai pensé à tous ces gens, les gens normaux, qui avaient le loisir de séduire, d’être séduits et de faire régulièrement l’amour, au gré des divers relations qui égrainent leurs vies. Et puis y’a les gens comme moi, les imbaisables, qui luttent pendant des années sans pouvoir avoir la chance d’être touchés, ou aimés, ou les deux à la fois. Deux ans pendant lesquels je passe des heures et des heures sur plusieurs applis de rencontres sans aucun putain de résultat, deux ans de complète solitude tandis que le connard moyen aura probablement enchaîné 5 ou 6 relations ou coups d’un soir en l'espace de quelques mois… le monde est injuste, tu ne crois pas ? Je suis sensé faire quoi ? Aller aux putes ? Enfin, c’est la vie. (...) J’ai écrit ça parce que j’y ai pensé pendant tout le film (ah, et dire que tout est parti de la vision d’un corps nu !). Et je ne savais pas où l’écrire, parce que c’est trop pathétique même pour mon journal. Alors j’ai décidé de te l’envoyer. Comme ça au moins je sais que je n’ai pas pensé dans le vide. Je t’embrasse, à cette heure, tu dois dormir non ? »
C'était il y a bien une semaine. La parisienne m'a répondu avec un enregistrement audio d'une douzaine de minutes. J'ai apprécié sa réponse et ses propos étaient pertinents. J'ai aussi parlé de ça avec ma cousine. Ca m'a fait du bien. Et c'était intéressant d'avoir l'avis de deux jeunes filles.
Entre temps, les jours ont passés et mon moral est revenu, bien entendu. L'éternel yoyo. Ce soir je suis entre les deux. Pas super joyeux, pas non plus envie de crever. J'ai décidé d'écrire un peu pour me changer les idées mais au final, je ressasse, je ressasse...
L'autre jour j'ai mis l'adresse de mon blog en bio sur mon compte instagram. Qu'est-ce qui m'a prit ? C'est un véritable suicide social, c'est comme me mettre à nu devant tout le monde et crier « regardez comme je suis mal foutu ! ». De cette façon, les gens qui me suivront sauront à qui ils ont affaire. « Coucou c'est moi et je suis comme ça, vous avez toujours envie de me connaître maintenant ? ». Allez, je vais laisser le lien, après tout, je n'ai rien à cacher, enfin quasiment rien !
Samedi dernier j'ai passé une partie de la journée en compagnie de Justine, Noël et Canel. Je n'ai pas envie de tout raconter en détail, étrangement, je me suis amusé et voilà, ce serait juste un peu chiant à raconter mais en gros nous avons mangés ensemble et nous sommes allés au cinéma voir un film qui, quelques heures après, à remporté la palme d'or au festival de Cannes. Good times.
Je passe toujours du temps sur les applis de rencontres. Et depuis des jours, il n'en résulte pas grand chose. Je suis bête, j'insiste, en me disant que ça vaut la peine de continuer. Des bonnes âmes me disent que je devrais cesser de traîner sur Tinder mais, hé, sans Tinder, mes chances d'avoir un rencard avec une fille seraient de l'ordre de 0 % ! Ca ne m'amuse pas de passer des heures et des heures à swiper à gauche ou à droite mais c'est là mon seul espoir de faire des rencontres. Je n'ai pas le choix. D'ailleurs, si je ne m'étais jamais inscrit sur les sites de rencontres, je serais aujourd'hui un vieux garçon demeurant sans aucune sorte d'expérience amoureuse. Alors, les bonnes âmes, désolé mais, je persisterais à traîner sur Tinder et à swiper à tout va!Ainsi qu'à traîner sur ce maudit tchat rempli de ce qui semble être les gens les plus désespérés de ma région (c'est là que j'ai rencontré ma dernière ex, après tout).
Ce matin j'ai reçu un gros colis tout droit venu de chez Taschen, mon éditeur favori. Ca aurait suffit à me mettre en joie pour au moins une demi heure : du Crumb, du Warhol, du Giger, du Escher... Que de la bonne came !
Bon, j'ai assez écrit pour ce soir, je crois, et mon disque va bientôt s'achever sur cette chanson fantastique qu'est Jungleland.
Si vous me lisez encore je vous en remercie et j'espère que mes jérémiades vont auront divertis un minimum. N'hésitez pas à venir taper la discussion, c'est toujours un plaisir pour moi.
Bisous
Bande son : Born To Run, Bruce Springsteen
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cramazouk · 6 years ago
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Collectifs politisés et question animale
Besoin de poser quelques mots vis à vis de mon rapport à la question animale dans les collectifs. La prise en compte de la question animale chez l’individu, souvent après avoir pris conscience de la chosification des animaux dans le système capitaliste, se traduit souvent en une conversion au régime végétarien puis végétalien. C’est une forme de tentative de traduction de cette prise de conscience dans le quotidien chez l’individu isolé.
J’y vois deux limites principales. La limite qu’est celle du boycott en tant qu’acte politique, et celle liée à la tension avec le rapport au collectif. En effet, la cuisine est un vecteur de culture, de socialisation. Il est donc difficile de faire la promotion du veganisme tant la culture gastronomique joue un rôle socialisant. Cela est d’autant plus problématique quand on prend en compte les rapports de domination entre être humains qui peuvent faire basculer le prosélytisme vegan en mépris de classe ou en néo-colonialisme.
Le boycott est une pratique dont je montre souvent les limites pour encourager à une organisation collective visant à transformer les rapports sociaux. On peut chercher à être le consommateur le plus « éthique » tant que notre porte-feuilles et notre capital culturel le permettent, cela ne transforme en rien la société. Créer collectivement les conditions d’une forme d’existence désirable et attaquer les avatars du capitalisme peut conduire à une transformation sociale, pas le boycott. Néanmoins, la question animale me bouscule différemment des autres luttes. Car elles concernent la chosification totale d’êtres animaux, résultant en l’élevage et l’exploitation de leur courte vie, jusqu’à leur abattage douloureux et massif. Cela concerne des milliards d’animaux chaque année. Le rôle de cette production dans la destruction écologique est également évident.
Hors du capitalisme, la production animale serait anecdotique car l’animal non chosifié totalement, chose propice au profit facile, obtiendrait un autre statut.
Sans avoir de réponse claire à pourquoi je trouve plus important de se poser la question du boycott avec la question animale qu’avec le reste de la production capitaliste, il me reste cette intuition forte et ce dégoût profond de la présence si générale des produits d’origine animale dans nos vies et nos assiettes.
Lorsque nous avons ouvert un restaurant avec mes camarades, nous partagions déjà un repas collectif par semaine où la viande était absente et les produits animaux dérivés rares. Le pourquoi n’était pas clair. C’était plus simple de cuisiner la même chose pour tout le monde, sachant qu’il y avait quelques végétaliens dans le lot.
Avec ce restaurant, j’ai proposé qu’on ne mette au menu la viande que deux services par semaine, et les laitages et œufs deux services par semaine également, laissant la place à 4 services absents de tout produit animal, le tout dans une région rurale avec une culture de la viande très forte (fête annuelle de la tête de veau, etc.). Évidemment, il fallait être intelligent dans la présentation de ce menu différent des autres restaurants, où chacun était appelé à manger la même chose, ce qu’on décidait de servir comme menu unique. Ne pas orienter la présentation de ces menus dans le cadre du clivage : viandards versus vegan, moralisme des uns contre rienàfoutrisme des autres. Le choix était un choix collectif et pas un choix voué à satisfaire une individualité issue de ce clivage. Moi-même, je trouvais plus intelligent d’être plus flexible et de me socialiser avec les autres en remangeant du fromage à l’occasion. Parfois je goûtais même la viande lorsqu’il en restait et qu’elle allait être perdue. Il faut dire que même si je n’ai jamais été un fan de viande à l’exception de quelques préparations, j’ai toujours aimé les laitages et surtout le fromage. Ce n’est pas le goût qui m’a fait abandonner ces mets pour apprendre de nouvelles formes de gastronomie, mais le dégoût du mode de production et la curiosité alimentaire. Si un collectif entier réduit drastiquement sa consommation de viande et de laitages, je suis prêt à manger ce qu’il en reste avec eux. Cela me semble plus efficace en terme de réduction de la consommation, et le restaurant devenait également un moyen de parler d’un autre rapport à la restauration, moins clientéliste, moins individualiste.
Mais devant l’échec commercial de notre restaurant, nous sommes repassés à un menu à base de viande tous les jours, avec une alternative végétarienne pour les végétarien.nes. Ce qui fut particulièrement triste pour moi, c’est que même notre repas collectif de la semaine est alors devenu un repas individuel, où chacun mangeait au choix de la viande. Chaque mangeur de viande en prenant quasiment automatiquement comme s’il y avait nécessairement deux écoles opposées à laquelle il fallait se restreindre.
Désormais, ma tentative de socialisation me faisait manger des produits animaux plus souvent que jamais. Il ne me restait plus qu’à revenir à une stratégie individuelle puisque la question n’était plus du tout posée collectivement. A défaut de questionnement collectif, le veganisme reste la seule stratégie à notre portée pour subvertir le rapport à l’animal.
J’appelle donc ici à un retour de cette question dans nos collectifs. Peut-on s’accorder à dire que la consommation courante de produits d’origine animale a tout à voir avec l’industrialisation qui a mis à disposition de tout le monde un mode d’alimentation autrefois réservé aux seuls mode de vie paysans, d’une façon bien plus extrême puisque la viande et les produits animaux arrivaient dans l’assiette paysanne au fil des nécessités de la vie et pas de façon automatique et dissociée de la vie via le monde marchand. Peut-on créer ensemble les bases d’une culture qui pourrait trouver sa réalisation finale dans une auto-production collective non capitaliste ? Cette culture laisserait la place aux produits d’origine animale d’une façon beaucoup plus rare. Du lait parce qu’un petit n’a pas tout tété chez sa mère, de la viande parce qu’on manquait de produits de conservation lors d’un hiver difficile, de la laine retirée au peigne sur des animaux qui vivent avec nous par commodité et non par enfermement. La réduction de la consommation de produits d’origine animale venue du marché serait une forme de préalable à l’apprentissage de cette culture. La raréfaction des produits que l’on ne pourrait produire hors du capitalisme sur notre territoire rendrait à ceux-ci leur magie. L’on obtiendrait en effet à de rares reprises du chocolat, du fromage, du café par la connexion sensible à d’autres communautés de vies et pas par le biais d’un marché surproductif.
Ce n’est pas un appel à moraliser notre consommation, et pourtant ça en a l’allure. Personnellement j’ai du mal avec l’idée de vivre avec un collectif qui se fout totalement de la façon dont sont fabriqués les produits animaux en excusant cela par une culture « bretonne », ou « parce que c’est trop bon » « parce qu’on ne remplace pas le goût du beurre ». Mais merde, plein de choses ont bon goût et il n’y a pas que le beurre et le fromage en fait. Il faut juste s’en rendre compte. Moi aussi j’adore le fromage mais je n’aime pas que cela.
Réduire drastiquement la présence de ces produits est pour moi le préalable à l’action collective réelle, inventer une forme de vie où les animaux sauvages et domestiques auraient leur place, mais où ils ne seraient pas réduits à l’état de choses. Je ne me sens pas capable de repousser le changement de notre culture jusqu’au moment où le capitalisme sera tombé. Pourtant je consomme toujours du chocolat et du café en masse, pas que j’accorde moins d’importance à mes camarades humains de l’autre bout du monde, mais parce que justement j’ai une proximité avec eux dans la capacité à s’organiser collectivement, et que je crois que le boycott n’y apporte rien. Oui, la consommation joue encore un grand rôle de régulateur d’humeur dans le capitalisme tant qu’il imprègne à ce point nos vies, mais je refuse que les animaux servent à cela. Boycottez le chocolat, pas sûr que les employés de l’industrie en soient heureux, car il faudrait d’abord qu’ils puissent vivre en dehors du travail pour pouvoir s’en passer. Par contre, on peut attendre longtemps que les animaux s’organisent en syndicats ou qu’ils aient le loisir de penser une vie en dehors du capitalisme.
Il n’y a pas la possibilité d’organiser des formes de luttes similaires aux luttes humaines chez les animaux. Il n’y a quasiment rien à faire jusqu’à la chute du capitalisme pour améliorer leur sort, même si nous pourrions, après un certain degré d’avancement sur cette question, songer à attaquer des abattoirs ou des usines à viande. Mais même ces pratiques me questionnent dans leur pertinence du fait que la seule solution réelle pour mettre fin à la chosification animale serait de poser les bases d’une société où le capitalisme ne serait plus le moyen de produire notre forme d’existence. La réduction drastique de la consommation de produits animale ne saurait pas réaliser cela, mais me tient à cœur malgré tout dans les collectifs où j’évolue. Peut-être n’y a t-il aucune cohérence là-dedans, si ce n’est que je ne peux me sentir bien dans un collectif où cette question n’est même pas évoquée et où l’on reste dans ce rapport clivant et individualiste.
J’ai tendance à trouver ridicule, même si cela me fait toujours plaisir quand quelqu’un prend cette peine, de proposer une alternative végétalienne aux 2 ou 3 végétaliens du groupe quand vingt autres mangent sans aucune limite du fromage. Je trouverais plus pertinent, pour ma part, de manger du fromage avec tout le monde à la condition qu’on en mange tous rarement.
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hakunamatathias-blog · 7 years ago
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Préambule
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Au final, le projet que j’ai eu d’aller étudier à l’étranger s’est véritablement concrétisé au Royaume-Uni, cet été. 
On était une poignée d’étudiants internationaux venus à Canterbury pour vouer un culte au étudier le fédéralisme. Le scénario habituel : au début on est tous un peu timides ; puis, une free pizzas night et quelques bières indécemment cheap plus tard, on se retrouve rapidement à chanter Les lacs du Connemara debout sur le bar se raconter nos vies les uns aux autres. Et bien sûr, selon ce que chacun raconte, on trouve toujours quelque chose à dire en retour pour montrer son intérêt et entretenir la relation naissante.
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J’ai donc eu droit à la fameuse question : “..Et toi, qu’est-ce que tu étudies?”, suivie d’un “..Et à la rentrée qu’est-ce que tu fais ?”. Et c’est là que j’ai enfin ancré en moi le fait que j’allais partir étudier un an en Californie. Du genre, “this is it!” / “shit just got real”. Pour une simple raison, en fait : en expliquant que je devais bientôt partir en Californie pour un an, je réalisais que cela faisait un mois que j’avais fait ma demande de visa J-1 à l’ambassade américaine de Paris, où j’avais laissé mon passeport afin qu’on y appose ledit visa, et je n’avais toujours rien reçu. C’est là où j’ai commencé à sérieusement m’investir, à la fois physiquement et émotionnellement, pour que cet échange universitaire ait effectivement lieu.
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*Le me realizing Canterbury life is not forever and I actually have to manage my once-summer-is-over life*
La procédure classique aurait dû prendre trois à cinq jours ouvrés. Quant à mon dossier, on m’avait indiqué au guichet que parce que j’avais déjà vécu un an aux Etats-Unis au bénéfice d’un précédent visa étudiant, l’ambassade aurait à faire de plus amples “vérifications administratives” sur mon compte avant de me délivrer -ou non- le visa. Combien de temps cela prendrait-il ? Oh, “quelques jours supplémentaires, une semaine tout au plus”. Mais un mois plus tard,  alors que je discutais innocemment avec mes nouveaux amis internationaux, je dressais intérieurement le constat : toujours aucune nouvelle de mon passeport, encore moins de mon visa.
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J’appelais alors l’ambassade ou divers autres numéros potentiellement pertinents, et je tombais toujours sur des boites automatiques qui redirigent les appels vers d’autres services selon le menu qu’on choisissait. Et bien sûr, ce n’était pas “tapez 1 pour X ou tapez 2 pour Y”. Non, ça aurait été beaucoup trop simple. Plutôt, après une première information longue et fastidieuse, une voix enregistrée m’énonçait un menu pas toujours très clair (bien que le plus souvent en anglais et français coup sur coup, ou anglais et espagnol), mais par contre toujours avec 9 ou 10 options différentes. Parce qu’après tout, pourquoi se contenter de deux options alors que le téléphone contient 10 touches chiffrées, hein ? 
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On finissait éventuellement par me répondre, mais pour me dire que ce n’était pas le bon service et qu’on allait me rediriger -encore-, pour au final tomber sur une ligne coupée, ou pour laisser un message sur une boite vocale inconnue sans que cela fusse utile. Ou bien encore, on ne me répondait tout simplement pas, et l’appel se terminait randomly. Le pire enfin : un gentilhomme a fini par me répondre et a bien voulu m’aider, mais d’une aide dont je me serais après coup bien passé. Il m’a indiqué un email auquel adresser ma requête pour faire accélérer les démarches administratives (*ascenseur émotionnel s’élevant jusqu’aux cieux*). Mais j’apprenais plus tard, à l’ambassade même, que cet email était en fait destiné à un autre service de l’ambassade et que par conséquent ma requête n’avait jamais abouti -car bien entendu, ils ne redirigent pas les emails envoyés au mauvais destinataire en interne, faut pas non plus trop en demander (*ascenseur émotionnel se crashant au sol dans un bruit sourd, même M. OTIS se retourne dans sa tombe*).
A l’ambassade, on m’a expliqué en plus que :
le personnel de l’ambassade ne pouvait rien faire pour moi car mon passeport avait été envoyé à Washington D.C. pour les vérifications administratives et la délivrance du visa, et que cela pouvait prendre jusqu’à 90 jours ;
globalement, tous les appels et emails que j’avais effectués jusqu’à présent n’avaient pas servi à grand chose (euphémisme) ;
le seul recours potentiel était l’onglet “nous contacter” sur le site de l’ambassade, mais il n’était pas certain du tout que ça ait quelconque effet.
J’avais réservé mon vol depuis longtemps pour environ 600€. J’avais aussi payé mon assurance étudiante locale (800+€), de même que j’avais payé la caution de mon logement et avancé la première mensualité (650€x2). Et là, on m’annonçait qu’il était tout à fait probable que je loupe mon vol, et que je ne pouvais tout à fait recevoir mon visa que fin octobre, le temps que le délai expire (et les cours commencent le 25 septembre hein).
Autant dire qu’en ressortant de l’ambassade, je ressemblais ça :
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Mais je veux dire, littéralement : j’avais profité d’un court séjour à Paris chez une vieille amie pour passer à l’ambassade avec elle (big up à toi Fred 💛),  et sérieusement, l’averse qu’on s’est pris dans la gueule de bon matin était digne des films hollywoodiens les plus cheezy. Sans parapluie ou manteau approprié bien entendu, parce que la vie est trop courte pour prévoir qu’à Paris il fera effectivement un temps de parisien.
(Mais bon comme j’ai pu partagé tout ça avec une amie que je n’avais pas revue depuis six ans, la météo c’était pas le plus important 😸)
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Photograph of two awesome human beings in the second most beautiful French city after Lyon
Bref, je rentre finalement chez moi samedi de la troisième semaine d’août : mon vol est booké pour le lundi 4 septembre, il me reste donc exactement 9 jours pour qu’un miracle se produise, chaque nouveau jour rendant ce miracle un peu plus inespéré. Je m’empresse de faire les deux seules choses qui restent en mon pouvoir à ce stade :
effectuer cette stupide requête via l’onglet “nous contacter” sur le site de l’ambassade ;
prier.
A part cela, je ne pouvais qu’attendre. En variant les positions, toutefois : PLS, regard perdu dans le vide pendant des minutes entières, séances de je-prends-du-temps-pour-me-distraire-volontairement-et-échapper-à-la-vacuité-de-mon-existence-et-la-vanité-de-mes-espoirs.
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*Actual footage of le me trying to keep cool while my plans for the next year and most of my savings are catching on fire* (circa August, 2017)
J’en ai également profité pour contacter ma fac étasunienne d’une part (UC Davis donc, qui m’a mis un gros vent btw), et ma référente au sein du bureau des relations internationales de Lyon 3 de l’autre. En soi je ne crois pas que cette dernière a pu beaucoup agir au niveau des procédures d’ambassade, mais c’était quand même super bon pour le moral de pouvoir parler de mes problèmes à une personne actuellement qualifiée pour comprendre précisément mes struggles et qui essaie de m’aider alors même que sa journée de travail est terminée (merci madame 🙏).
Bref, long story short: mon passeport est finalement arrivé à domicile jeudi, c’est-à-dire 4 jours avant l’échéance, et autant dire que j’en attendais pas tant tellement ça m’a paru rapide.
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Jusqu’alors je n’avais pas voulu anticiper mon départ et me préparer, au risque d’être déçu, donc j’ai dû préparer mes bagages à l’arrache et je n’ai eu le temps de faire mes adieux à quasiment personne. Et finalement, lundi midi je décollais pour Reykjavík, puis pour San Francisco, d’où j’allais rejoindre la ville où je passe la présente année scolaire : Davis.
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Honnêtement, j’espère ne pas avoir revivre une situation similaire, tellement c’était stressant et paralysant. Cependant, maintenant que je suis en mesure de prendre un peu de recul sur tout ça, je peux dire que : pour une personne comme moi qui galère tant à prendre des décisions pour moi-même au quotidien, cette expérience s’est révélée être super importante. The hard way, j’ai dû sans cesse réaffirmer symboliquement que je voulais partir faire cet échange et que j’étais près à me battre pour. Avant cela, je me disais que si je partais c’était cool et que sinon je trouverais autre chose et que la vie continuerait. Sans m’impliquer plus que ça dans mes projets. Après tout cela, I feel like I earned it. Et je continue grave à douter de tout, mais ça me fait déjà une base plus solide sur laquelle m’appuyer pour affronter la suite !
Voilà voilà, “c’est tout” pour la première fois. Désolé d’avoir écrit autant, c’était pour contextualiser un peu, mais c’est OK si vous avez seulement regardé les photos, et promis pour la suite ce sera essentiellement des photos. Ça y est, maintenant que j’ai trouver le temps de poser les bases je vais pouvoir raconter my actual life here in Davis ! 😄 
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lupiot · 8 years ago
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Article par Bloup… et Bynocle, nouvelle chroniqueuse.
Pour la troisième et dernière fois, je m’apprête à vous parler de la trilogie des Enfants Particuliers. Si j’avais beaucoup apprécié le premier tome, le deuxième m’avait laissée dubitative. Quid, alors, de La bibliothèque des âmes ?
Autant vous le dire tout de suite : je suis mitigée, à l’image de mon regard sur la série entière. C’est pourquoi je vais me faire aider dans cette chronique par Bynocle, une petite nouvelle chez Allez Vous Faire Lire !
[Bynocle] Salut les gens ! Hey oui, je me lance dans la Lupiot’aventure (certes ce mot n’existe pas mais bon vous voyez l’idée). Vous me reconnaîtrez à l’adorable avatar que vous voyez sur la gauche. Je suis une grande dévoreuse de livres compulsive. Mais ne vous inquiétez pas, ce n’est ni héréditaire ni contagieux… Bref. Tout ça pour dire que même si les arguments de Bloup sont pertinents sur plusieurs points, mon avis sur la série diffère un peu du sien… (Non, je n’ai pas du tout lu les trois tomes en une semaine. Hum, j’ai seulement eu besoin du week-end…).
[Lupiot] Avertissement : cette chronique est un SPOILER absolu.
Si vous comptez lire la saga, engagez vous dans cet article à vos risques et périls… (Et à l’encontre nos conseils désespérés.) Mais si vous l’avez déjà lue ou n’en avez pas l’intention, venez donc ! Ça pinaille et ça aime dans tous les sens : une (longue) chronique qui fait feu de tout bois pour vous révéler la vérité sur la saga “Miss Peregrine et sa marmaille bizarre”.
[Bloup] Résumé : Nous avions laissé Jacob, Emma et Addison en très mauvaise posture dans le métro londonien… S’ils parviennent à s’en échapper de justesse, ils ne sont pas au bout de leurs peines : pour retrouver leurs amis enlevés par les Estres, ils vont devoir s’infiltrer dans l’inquiétante boucle temporelle appelée l’Arpent du Diable. Esclavage, trafic, pauvreté, mercenaires, présence de Sépulcreux… sont quelques uns des « petits problèmes » auxquels ils seront confrontés. Mais, alors que la situation semble bel et bien désespérée, Jacob commence à comprendre toute l’étendue de son pouvoir particulier (…il était temps). Le combat final contre Caul (la menace fantôme depuis le tome 1) approche, et avec lui, la réponse à cette question : la Bibliothèque des âmes est-elle une simple légende ou la source de tous leurs ennuis ?
Caul au réveil, probablement.
LES POINTS POSITIFS
#1. Un tome dans la lignée des précédents, qui apporte son lot de suspens et d’originalité. Les photos sont présentes au gré des pages pour créer cette ambiance mystérieuse à la limite, parfois, de l’inconfortable. Au fil de la lecture, on se prend totalement au jeu et il est difficile de prévoir à l’avance ce qui va arriver. Résultat : la surprise est toujours au rendez-vous.
[Bynocle] Un tome dans la lignée des précédents, mais pas pour les mêmes raisons. Je trouve que le recourt accru aux images marche mieux dans le dernier volume de la série. Après deux volumes, on s’est habitué aux photographies bizarres, on les attend presque. Or, ici, le fil de l’histoire évolue autant par le texte que par ces illustrations.
#gallery-0-17 { margin: auto; } #gallery-0-17 .gallery-item { float: left; margin-top: 10px; text-align: center; width: 50%; } #gallery-0-17 img { border: 2px solid #cfcfcf; } #gallery-0-17 .gallery-caption { margin-left: 0; } /* see gallery_shortcode() in wp-includes/media.php */
  #2. Une écriture bien construite qui permet à l’auteur  de nous conduire là où il le désire. C’est pour ça que la deuxième partie du tome m’a surprise, comme peu de roman l’ont fait ces derniers temps : je n’ai pas du tout venu voir la fin (nan mais pas du tout du tout — d’habitude j’ai au moins une vague idée). Alors peut-être que je suis hyper naïve, que je n’ai pas su voir les indices disséminés. Ou alors simplement que je me suis laissée entraîner dans l’histoire, sans chercher plus loin. À vous de voir en le lisant ;)
Jacob, dans l’adaptation cinématographique de Tim Burton (film qui est *très* infidèle aux romans, mais a ses propres mérites ! Notamment une scène totalement délirante avec des squelettes. Enjoy.)
#3. [Bloup] Une évolution cohérente de Jacob : que ce soit dans la découverte (et la maîtrise) de son pouvoir ou de sa relation avec Emma, le personnage de Jacob tient plutôt bien debout. De l’ado un peu naïf du tome 1, il reste peu de choses à la fin du tome 3 ; mais tout ne s’est pas fait en un quart de page : avant de maîtriser complètement son pouvoir, il en bave le garçon ! D’ailleurs, le plus gros de La bibliothèque des âmes concerne cette relation tout particulière que Jacob entretient avec les Creux.
[Bynocle] Je suis assez d’accord sur ce point. Dans cette trilogie, nous avons le temps de voir évoluer Jacob au rythme de l’intrigue. Ça fait un bien fou !
[Bloup] En ce qui concerne Emma, leur amourette un peu compliquée (la belle sortait avec le grand-père de Jacob quand même, ça peut faire jaser pendant un repas de famille) aurait pu être très gnangnan, mais ce n’est finalement pas le cas. Sans être marquante au point de révolutionner les histoires d’amour dans la littérature jeunesse, leur idylle est très bien menée.
Amateurs de boucles temporelles, welcome.
#4. Une intrigue avec une jolie fin cohérente, même si le début du dernier chapitre est un peu long à devenir réellement intéressant (cf. points négatifs).
#5. [Bloup] Des passages très drôles, notamment grâce au ton pompeux d’Addison ou au cynisme de Sharon.
[Bynocle] Quant à moi, j’ai beaucoup apprécié les coups d’éclats et le mauvais caractère d’Emma ! Si je n’ai pas réellement pu m’identifier à Jacob (ok pas du tout en fait) et que le ton d’Addison m’a un peu saoulée à la longue, j’ai littéralement kiffé la personnalité explosive d’Em. Elle doit être taureau, y a pas à dire.
LES POINTS NÉGATIFS (attention, on se répète, mais : SPOILERS)
[Bloup] Arf, il fallait y arriver. Si je suis mitigée sur ce tome, c’est bien parce qu’il me semble y déceler plusieurs points qui empêchent l’œuvre d’accéder sur le podium de mes pépites de 2016.
[Bynocle] ah bon ? Moi je trouve que c’est le meilleur des trois. Le procédé est maintenant maîtrisé et les personnages ont gagné en contraste. Et puis soyons honnêtes : j’ai horreur de ne pas savoir la fin. Mais bon, je suis un peu obligée d’accorder le point à Bloup, les personnages sont un peu vendus aux kilos…
#1. [Bloup] Trop de personnages ! C’était déjà l’une de mes critiques du tome 2. J’avais bon espoir au début qu’il se concentre surtout sur Jacob, Emma et Addison, puis une myriade de persos font leur apparition, certains pour quelques paragraphes à peine sous le seul prétexte de décrire leur photo, d’autres qui serviront à l’intrigue (comme Sharon, qui mériterait d’être bien plus mis en valeur car il est l’un des atouts majeurs du tome), mais dont l’histoire et la personnalité sont si peu effleurés que cela en devient frustrant. Cela a deux travers principaux.
On finit par se croire dans un catalogue de personnages mis les uns à la suite des autres sans lien entre eux. C’est plutôt déstabilisant, on se demande pourquoi certaines scènes ont été rajoutées puisqu’elles ne servent strictement à rien, à part mettre 3 photos à la suite dans le bouquin. Cela rejoint ce que je disais déjà pour le tome 2 : à l’inverse de ce que soutient Bynocle (qui a tort puisque j’ai raison) je trouve que les photos paraissent avoir été ajoutées un peu artificiellement, contrairement au tome 1 où elles s’agençaient parfaitement avec l’histoire.
À la fin, il y a tellement de personnages dans la bataille que cela devient assez difficile à suivre et que le combat perd de cohérence, notamment parce que tous les « gentils » (plus d’une vingtaine de personnes) sont rassemblés et que les Estres leurs tirent dessus avec un véritable arsenal d’armes à feu. Et pourtant, aucun blessé n’est évoqué ! Des trucs s’effondrent, et pas une bosse ! Ils auraient dû refiler leur « truc » à JKR, on aurait pu sauver Fred, Lupin, et Tonks ! [Lupiot] Et Colin T_T. On oublie tout le temps Colin. [Bynocle] FREEEEEED!
#2. Des arc narratifs ouverts et jamais refermés. Exemples :
Au début du livre, Sergei montre à Jacob une photo de sa femme et de son fils, enlevés par des Etres. Jacob promet d’essayer de les retrouver et…. C’est la dernière fois qu’on en entend parler !
Que devient l’assistant de Bentham ?
Et tous les particuliers enlevés ?
Et les enfants-esclaves ?
Après les avoir abandonnées dans le 2 on retrouve Claire, mais l’avenir de Fiona reste très incertain. Une ou deux hypothèses sont évoquées mais bon, ce serait trop compliqué d’avoir une réponse, hein ? Autant rester dans le flou, c’est marrant de frustrer les lecteurs ! (Oui, j’en ai gros sur la patate à propos de Fiona, c’était ma préférée dans le 1 !)
Bref, pour la cohérence globale du récit, c’est bien dommage. On peut penser que Ransom Riggs a écrit au fil de l’eau sans avoir construit tous les détails de sa narration (un auteur plus « jardinier » qu’« architecte » ?)*, puis a réalisé (un peu tard) qu’il était parti dans trop de directions différentes.
* Cette expression nous vient de George R. R. Martin, qui distingue les deux types d’écrivains.
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Je dis souvent qu’il y a deux types d’écrivains.
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Il y a l’architecte, qui est le premier type.
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L’architecte, comme s’il dessinait une maison, conçoit tout le roman d’un coup.
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Il sait combien de pièces il y a aura, de quoi sera fait le toit, quelle sera la hauteur du bâtiment, où seront cachés les tuyaux et où sortiront les prises électriques dans chaque pièce.
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Tout ça avant de planter le premier clou. Tout est là dans le plan.
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Et puis il y a le jardinier, qui creuse un trou dans la terre, y plante la graine, l’arrose avec son sang, et voit ce qui sort.
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Le jardinier sait certaines choses, il n’est pas entièrement ignorant. Il sait s’il a planté un chêne, du maïs, ou un chou-fleur.
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Il visualise la forme générale que ça prendra, mais beaucoup dépend du vent, de la météo, du sang qu’il lui donnera, etc.
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Aucun écrivain n’est purement architecte ou jardinier, mais la plupart tire d’un côté ou de l’autre.
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Je suis bien plus un jardinier.
Dans un autre registre, Addison réapparaît comme un cheveux sur la soupe à la fin du tome 2 et tout laissait sous-entendre que cela cachait quelque chose, qu’il y allait avoir un retournement de situation mémorable… et en fait non, le chien était juste là au bon endroit et au bon moment (#GrosseDéceptionNarrative).
[Lupiot] Là il me semble qu’on peut dire que principe du « fusil de Tchekhov » (en dramaturgie) n’est pas respecté. Mhein, quel principe ? Çui-là :
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(Nb : cependant si on ne mettait que des choses utiles dans le décor, les histoires seraient d’une linéarité asphyxiante.)
[Bynocle] Le fait qu’Addison disparaisse pendant si longtemps ne m’a pas posé problème. L’auteur a déjà commencé à utiliser ce procédé auparavant. Moi je suis un peu frustrée sur les scènes dans la maison où ils trouvent refuge dans la boucle. J’aurais aimé que cet aspect soit plus développé. J’aurais adoré voir des descriptions plus nombreuses sur les paysages des boucles qui se trouvent derrière les portes. Même l’Arpent du Diable me semble un peu fade, pas tout à fait fini.
Snif.
[Bloup] Ce qui m’amène à mon prochain point :
#3. Des persos qui tombent à pic. Même sans compter Addison, l’histoire regorge de petits moments parfaits où un personnage (qui ne servira qu’à ça) apparaît pour aider les héros ou leur mettre des bâtons dans les roues. Malheureusement, ça devient lassant.
[Lupiot] Ça sent le bon gros Deus Ex Machina. Si ça peut (parfois) être magnifique lorsque c’est bien orchestré (c’est assez classique), c’est globalement plutôt relou, surtout si c’est utilisé plus d’une fois. Molière est un spécialiste.*Coucou, c’est moi le Roi ! Je crois qu’on arrive au moment où je résous tout avec ma baguette magique, hmm ?*
#4. [Bloup] Quelques maladresses narratives. Tout au long de l’intrigue, des petits passages surprennent, comme l’explication du caractère de Emma ou Jacob à plusieurs reprises. Pourquoi surprenant ? Et bien, parce que nous sommes déjà au tome 3, nous connaissons les personnages. Devoir relire que Emma dit-ci parce que Emma est comme ça, c’est franchement redondant avec les deux premiers tomes. Le principe narratif du « Show, don’t tell » (« Montre, ne dis pas ! »), capital dans la fiction et notamment le roman, n’est pas respecté.
#5. Un dernier chapitre un peu pénible. On retrouve en effet Jacob de retour en Floride, se morfondant encore plus qu’avant toutes ses aventures. Mon premier réflexe a été de m’écrier pendant quelques pages :  « Mais non ! MAIS NON ! MAIS C’EST QUOI CE TRUC TOUT POURRI ??? ». Mais ensuite, ça va. On sent que ce passage est nécessaire à Jacob pour dire réellement adieu à son ancienne vie, et n’est pas juste un « retour en arrière » (ce qui aurait été une catastrophe épouvantable).
[Bynocle] C’est vrai que même si j’ai trouvé que la fin clôturait plutôt bien le cycle (cf. points positifs), on sent que dans le dernier chapitre, on tire sur la corde. On arrive au bout d’une série, à la conclusion de l’idée relativement bien menée de cet univers si particulier. Cela transparaît. Tout le tome 3 n’a été qu’action, combats avec les Estres, grands élans de bravoure pour se secourir les uns les autres, bref ça envoyait bien du pâté. Mais le dernier chapitre dénote : l’action est bizarrement devenue lente et Jacob se lamente, soupire et pleurniche (ok, j’exagère un peu le trait mais vous voyez où je veux en venir). On aurait pu se passer de ce chapitre à mon goût.
MEH.
CONCLUSION SUR L’ENSEMBLE DE LA SÉRIE
Malgré une originalité et une ambiance très séduisantes, les quelques maladresses narratives donnent l’impression globale d’un manque de complicité entre le lecteur et l’auteur, qui se sent obligé de nous ré-expliquer ses personnages, comme s’il était toujours, même dans le dernier virage, en train d’installer son univers et son histoire.
C’est dommage, mais rassurez-vous : la trilogie reste vraiment agréable à lire et, surtout, un beau livre-objet : si vous connaissez des amateurs de mondes Burtoniens, d’épopées surnaturelles insérées dans l’Histoire, et d’ambiance magico-macabre… c’est une excellente idée cadeaux !
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  [Bynocle] Si vous cherchez un livre a l’écriture léchée et rondement menée de A à Y (je me suis brouillée avec Z), il se peut que vous soyez un peu sur votre faim et que vous ayez du mal à rentrer dans l’histoire. Mais avis aux assoiffés d’univers originaux et pleins de fraîcheur, vous trouverez sans problème votre bonheur. Et puis, la p’tite sœur pourra regarder les images, nan ? [Lupiot] Je dois être la petite sœur virtuelle dans cette conversation, car j’adore les images.
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  Petite pensée bonus (épisode 3)
Je ne pouvais pas finir sans conclure mon enquête sur le parallèle au nazisme (cf. chronique du tome 1) dans l’intrigue ! Et bien, la réponse sera courte : rien non plus dans ce tome ! La dimension historique liée à la Seconde Guerre Mondiale est donc complètement symbolique (et ne concernerait que le tome 1), ce qui n’est pas un problème, mais ce n’est pas ce que promettait l’éditeur…
Cela nous invite à réfléchir sur le contenu des résumés proposés par l’éditeur en 4e de couverture. Personnellement, je trouve que dernièrement, on nous y donne trop d’éléments sur l’intrigue du livre, de sorte qu’on peut aller jusqu’à :
se méprendre sur le contenu (typiquement ce qui se passe sur le tome 1) ;
se faire dévoiler la moitié du bouquin, au risque de gâcher une surprise souvent intimement liée au plaisir de lecture. [Bynocle : argument approved by me] [Lupiot : Amen.]
Sur ce, nous ne pouvons que vous souhaiter une…
Bonne lecture !
Bloup & Bynocle
  [Lupiot] BIENVENUE à Bynocle ! Bynocle est une dévoreuse de littérature de l’imaginaire. Elle consomme les livres à la vitesse lumière. Ne la laissez jamais seule dans une bibliothèque, le temps d’un clin d’œil, elle aura tout mangé. Oui, même l’intégrale de Game of Thrones et vos séries diverses en 18 tomes.
Retrouvez les chroniques de Bloup sur les tomes précédents :
Tome 1 : Miss Pérégrine et les enfants particuliers Tome 2 : Hollow City
Ajd: critique de Miss Peregrine 3 et de l'ensemble de la saga +nouvelle chroniqueuse qui tabasse +blagues sous couvert d'analyse littéraire (ou l'inverse ?) Article par Bloup... et Bynocle, nouvelle chroniqueuse. Pour la troisième et dernière fois, je m'apprête à vous parler de la trilogie des…
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iiimmx · 5 years ago
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Mon attention est accaparée par la conduite, ce qui explique en partie pourquoi je n’accorde pas autant d’attention à Marie-Charlotte qu’elle m’en porte. Le fait est surtout que je ne sais pas encore où la discussion qui débute va nous mener, sue je ne sais pas encore quelle proportion de la vérité je suis disposé à lui apporter sur le trajet avant d’arriver à Rome. Pas grand chose, mais cela dépend surtout de ce qu’elle va me dire en réponse à la question que je lui ai posé à propos de l’Égypte et aux questions qui se poseront dans les heures à venir.
Elle fait donc bien de prendre son temps pour répondre, cela ne me dérange pas et ça me fait même sourire quand elle dit préférer s’assoir sur mes genoux parce-qu’en lui rapellant qu’elle prendrait place sur le trône réservé à la Reine, j’ai pensé qu’elle passerait de toute façon plus de temps assise sur ma bite. J’ai gardé ça pour moi, ce que je continue de faire d’ailleurs en plissant les yeux sur la route devant nous comme si j'essayais de mieux voir plutôt que de laisser passer ces obscenités ente mes lèvres. A ce stade elle sait qu’une partie des rumeurs à mon sujet sont vraies et que je suis chaud H23, je ne suis tout de même pas aussi obsédé que le personnage du dernier E. L. James. Ou peut être que si.
Maintenant en tout cas je ne suis pas d’humeur, principalement anxieux d’entendre ce qu’elle a à dire de Siwa. Mes deux mains se ressèrent autour du volant quand elle répond et quand je réalise à quel point je suis en panique à l’idée qu’elle n’ai plus envie de me voir après ça, je pense à la longue route qu’il reste à parcourir,  celle avant le marriage, celle jusqu’à Rome bien que celle-ci ne devrait prendre qu’une heure. Tout semble tel qu’elle le décrit, à la fois excitant et effrayant.
Je ne suis peut être pas en train de la regarder, mais j’écoute attentivement tout ce qu’elle veut me dire, le moindre mot qui sort de sa bouche, avec une attention que je ne porte qu’à mes proches. Une attention inédite quand il s’agit d’être réceptif à ma "copine". Je suis à l’opposé d’un type comme Charles, nous appartenons clairement chacuns à une des deux factions qui s’opposent, bien contre mal. Il n’en reste pas moins que je suis tout à fait gratiné et que mes exs en ont fait les frais pourtant jusqu’ici du moins, Marie-Charlotte me supporte, quand je ne lui donne pas envie de me giffler sous les voutes de Notre-Dame. Et je crois fermement que notre liaison est établie au delà de son envie de trouver quelqu’un, qui que ce soit, pour la sortir de ses fiancailles désastreuses même si son sauveur est une personne avec qui elle n'a pas le moindre avenir si elle en crois ces rumeurs. Je suis peut être complètement con, amoureux, et la voix de mon père qui à un avis très arrêté sur mes déboires sentimentaux raisonne dans ma tête.
J’évite toujours de la regarder parce-que je ne veux pas qu’elle lise dans mon regard et qu’elle se sente sous pression, dans l’obligation de donner les "bonnes" réponses plutôt que de me livrer sa vérité. La Vérité est fondamentale. Alors je l’écoute, et tout ce qu’elle dit est si pertinent que je me sens vraiment désolé de lui faire traverser ça. Depuis notre rencontre et encore plus depuis que nous sommes ensemble, j’ai passé beaucoup de temps à regretter que les choses ne soient pas aussi simple que dans un E. L. James pour le coup.
Je pourrais seulement être un riche et bel aristocrate qui ne demande qu'à sauver la première demoiselle en détresse par la mariage pour l'emmener vivre dans un châteaux dans le Limousin dans le Val d’Oise ou en Bretagne justement, où elle a liquidé tout ce qu’elle pouvait pour me le donner, du moment qu'elle consent à assouvir mes fantasmes sexuels les plus pervers. En réalité, une vie dans un des châteaux appartenant à nos familles est ce qu'il pourrait se produire de plus probable. Pour ce qui est de mes fantasmes et d'une vie menée en deux dimensions, c'est plus compliqué que ça.
Si compliqué que j'ai redouté le jour où j’aurais à m’assoir avec elle pour avoir la discussion que j’ai répeté dans ma tête un million de fois avant aujourd’hui comme on répète un discours aux oscars devant le miroir de la salle de bain et plus on s’approche du moment des révélations, moins je sais quoi dire. Je me rassure en me souvennant que c’est normal. "Since truth is supra-rational, it is incommunicable in the language of reason."
Je suis désolé mais je comprend que l’expérience ai été presque magique mais au final inquiétant, parce-que je n’étais pas disposé à lui révéler en totalité ce sur quoi je bâti ma vie, contrairement à aujourd’hui. Siwa n’était qu’un apperçu, comme on se pencherait au dessus d’un puit dont on ne voit pas le fond pour tenter d’en évaluer la profondeur quand même.
Un avant goût de mon quotidien, sans lui dire ce que ça représente pour moi. Sans lui expliquer que les choses et les gens qu’elle a vu la bas existent vraiment, que ce ne sont pas des décors et des acteurs plantés là pour constituer la toile de fond idyllique d’un épisode de the simple life dont nous serions les vedettes. Ce peuple est établi et vis là bas depuis -600 av. J-C, ce qu’elle y a vu est leur quotidien et parfois le miens aussi, est-ce si dûr à imaginer ? Pour elle, ce ne sont que des moments hors du temps, volés à son sinistre sort. C'est pour ça qu'elle ne voit pas encore les choses telles que je les voient ce que j'explique par le fait que nous ne sommes pas encore mariés, quelle a encore un pied dans un univers auquel j'ai tourné le dos quand j'en ai réalisé la vacuité.
Une vie de châtelains en France ou des voyages aux confins de la civilisation sont surement plus faciles à croire pour les avoir vécus souvent ou au moins une fois qu’une virée en tapis persan sous le ciel de cristal, pourtant, c’est précisément quand elle aborde ce sujet que son manque de foi me consterne et que pour seule réponse à sa question quand elle termine de me répondre, je tourne enfin la tête dans sa direction pour lui offrir mon sourire le plus beau et le plus énigmatique aussi. Mes rêves et le futur que je vois pour nous semble fait de tout ce qu’elle n'imagine pas encore.
« Ok. »
Challenge accepted. 
«  Je te t’expliquerais tout ce qu’il y a à savoir mais encore un peu de patience, jusqu’à ce qu’on arrive à Rome. »
Je ne peux qu’imaginer à quel point cette réponse est insatisfaisante, je suis presque encore désolé. J’espère que si je n’ai pas répondu à sa question, j’ai réussi à lui faire comprendre que malgré les apparences je suis activement en train d’essayer de lui apporter des réponses en nous y conduisant. Tout comme un hochement de la tête silencieux ne la rassure surement pas quand au fait qu’elle n’a rien apris de nouveau sur moi après m’avoir demandé deux fois déjà de quoi sera fait notre futur ensemble. Je lui dirais tout, du mieux possible, juste pas ici. Pas dans l’habitacle de la voiture pendant que je suis en excès de vitesse sur la SP8. 
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navisseli · 6 years ago
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Jouer avec l’Histoire
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Auteurice : Olivier Caïra et Jérôme Larré
Maison d’édition : Pinkerton Press
Date de publication : 2009
Nombre de pages : 159
Genre : Essai
Ce qu’en pense Naviss :
Salut salut, ça fait un bail ! Il faut dire que je n’ai pas beaucoup lu au mois de décembre, et je me suis un peu retrouvé coincé sur ce livre. 
Tout d’abord, ce qui m’a fait le commencer est son sujet et le fait qu’on me l’ait prêté : le jeu de rôle (JdR) est une de mes passions, je suis maître du jeu (MJ) et j’aime ancrer mes histoires dans un contexte historique mais je me retrouve également confronté à la question du choix entre l’anachronisme scénaristique et le réalisme qui coince. Cette lecture, du coup, s’est un peu imposée à moi.
Ce livre est dirigé par Olivier Caïra et Jérôme Larré, mais il est en fait composé d’une série d’articles par de nombreux auteurs de JdR français... dont mon grand ennemi Jean-Philippe Jaworski. Oui oui, vous avez bien lu, j’ai sciemment lu un bouquin où Jaworski apparait sur la liste des auteurs. La qualité des articles est inégale : il y en a des très bons, sur lesquels je m’attarderai un peu, et d’autres moins bons. Je pense ici au chapitre sur le Moyen Âge... 
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Je rappelle à nos lecteurices que je suis historien médiéviste, donc c’est un peu une thématique sensible pour moi (vu que c’est un peu mon sujet de prédilection), et j’ai trouvé que ce chapitre était un ramassis de conneries. C’est même pas (complètement) la faute de l’auteur, il prend une série de témoignages de rôlistes sur le Moyen Âge, et tire des conclusions sur la manière qu’ont ces derniers d’aborder le jeu de rôle médiéval. Comme ils ne sont pas historiens (et que même ceux qui le sont vaguement n’ont aucune connaissance en histoire médiévale ou presque), forcément, leurs témoignages sont un ramassis de clichés qui cantonne une période de mille ans à “des chevaliers et des châteaux forts où les gens mouraient de faim et où il y avait la peste et où le seigneur était méchant”. 
Les 12000 seigneurs bretons qui vivaient dans des mottes castrales en bois et en terre vous emmerdent ;
Les seigneurs qui devaient s’y mettre à 4 pour payer à l’un d’entre eux les équipements nécessaires pour aller au champ de mars pendant que les autres cultivaient leur champ aussi (parce que la seigneurie c’est pas des châteaux et de la dentelle, c’est 80% de bouseux qui ont un lopin, et oui je tire ce chiffre de mon cul, je sais juste que c’est une majorité) ;
La période faste au Haut Moyen Âge où la silhouette du connard moyen c’était un peu gras vous emmerde aussi ;
Le ras-le-bol des gens concernant la noblesse c’est l’époque moderne et que d’ailleurs ça conduit à la Révolution ;
Au Moyen Âge, donc en 1000 ans, des pestes il y en a eu 2, alors qu’à l’époque moderne donc en 400 ans il y en a 3 ;
Peut-être entres autres, je sais pas, parce que les gens se lavaient, ce qu’ils ont arrêté de faire dans la période moderne ??
J’en ai ras-le-cul que tout le monde plaque toutes les merdes de l’époque moderne sur le Moyen Âge. “Oui mais pourquoi tu le prends comme ça Naviss, on s’en fout de toute façon ils sont morts depuis longtemps ?” Mais parce que le truc c’est que les médiévistes sont celleux qui, parmi les historien.nes, ont le moins de budget ! Pourquoi nous en donner, puisqu’après tout le Moyen Âge c’est 1000 ans de types en armures qui font mumuse dans leur château fort pendant qu’il y a la peste et la famine dehors ???
Et tout ce que trouve à dire l’auteur, c’est quelque chose du genre “Oui alors bon, c’est un peu caricatural c’est sûr”... et c’est tout ! J’ai trouvé ce chapitre décevant. J’attendais de lui qu’il démonte les clichés sur le Moyen Âge, et donne des pistes pour aborder un Moyen Âge historique intéressant et qui se prête à une narration ludique pas cantonnée à “les chevaliers et les châteaux forts”. Et en fait non. Il n’y a aucun conseil qui utilise les spécificités de cette période, le Moyen Âge n’est jamais envisagé sous un autre prisme que “faire du merveilleux”, et ça me gave, voilà.
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Bref. En vrai, dans les autres chapitres, on trouve malgré tout une insistance sur le fait qu’on connait en fait assez mal l’histoire. Notre imaginaire est truffé d’imprécisions, d’incohérences, de flous et d’anachronismes que nous exploitons pour nous représenter un univers quand nous jouons dans l’histoire. J’ai d’ailleurs beaucoup apprécié le chapitre qui traite de genre cinématographique et l’applique au JdR, que j’ai trouvé très pertinent.
Même si j’étais agacé de retrouver Jaworski dans ce livre, je dois reconnaître qu’il a quelques idées intéressantes par rapport au contexte de jeu. Oui, malgré ma mauvaise foi (j’ai enlevé 1 point dans ma notation juste parce que Jaworski est là), je reconnais les idées intéressantes de mes ennemis. Jaworski écrit qu’il est plus intéressant quand les joueurs n’ont au final pas une connaissance encyclopédique de l’histoire, car c’est quand ils perdent le sens de l’histoire (la connaissance de la succession des événements) qu’ils se sentent plus libres et créatifs dans leur jeu. Je pense que nous sommes d’accord cependant de dire que si, pour les joueurs, avoir une connaissance large du contexte historique et d’éléments de civilisation peut ne pas être une nécessité, la période et ses détails sont quelque chose que se doit de maîtriser le MJ.
Ce livre propose également des réflexions sur la place du joueur et de ses décisions dans un scénario historique, tout en étant déculpabilisant. Qu’est-ce qui doit primer, dans un scénario historique ? C’est à la discrétion du MJ. Faire une campagne inspirée de l’histoire mais qui s’en sépare pour suivre son propre cours tout en l’influençant et en composant une unchronie ? Pas de soucis ! Une campagne plus fidèle qui s’inscrit dans l’histoire et suit ses évènements ? Pourquoi pas ! L’important est de savoir ce que l’on veut faire, afin de pouvoir choisir la meilleure marche à suivre dans la fabrication du scénario.
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Concernant le JdR en soi, et moins “le JdR dans l’histoire”, il y a d’autres trucs que j’ai trouvé très utiles. J’en citerai trois.
Un des chapitres développe l’idée de la création de perso par QCM, où le joueur apprend en même temps qu’il crée sa fiche le contexte que son perso connait. Ici j’émets une réticence individuelle : j’aime bien prévoir mes perso à l’avance, et le QCM me mettrait dans un flou bien trop grand. Mais je comprends l’idée, et cela me parait très bien pour inclure des joueurs débutants !
J’ai apprécié aussi la vision de la magie et du surnaturel dans Pavillon noir, qui prend le parti de faire du magico-religieux. C’est pas très clair donc j’utiliserai l’explication que donne l’auteur : quand la femme d’un marin voit son mari rentrer au port, elle remercie Dieu, les saints ou toute autre entité protectrice. L’explication « mon mari rentre au part grâce à ses compétences » n’effleure pas l’esprit de l’épouse ; s’il y a une tempête, l’explication surnaturelle prime et l’expliquer autrement serait anachronique… Je trouve que c’est quelque chose que tout joueur de jeu de rôle historique ou historicisant devrait avoir en tête, j’adore ce genre de détails qui enrichissent un jeu de PJ !
Enfin, j’ai trouvé le chapitre “Comment écrire une campagne historique ?” de Jérôme Larré très utile, à tel point que je l’ai utilisé dans l’écriture du scénario que j’ai fait jouer au Nouvel An. On y trouve une série d’encadrés proposant des idées pour rendre la convalescence intéressante dans une partie, convalescence qui, la plupart du temps, n’est qu’un poids mort où l’on doit attendre que le PNJ blessé ou malade se remette, et où on le laisse de côté. Ce chapitre propose quelques idées, comme le fait d’avoir des éléments mobiles avec lesquels læ blessé.e/malade peut interagir pour faire avancer l’histoire, et j’ai trouvé cela vachement bien.
Je ne suis en revanche pas du tout convaincu par les chapitres “Traiter les problématiques et les thèmes difficiles” et “Nazisme et jeu de rôle”. Je m’explique. La thèse des auteurs, c’est que le jeu de rôle c’est “une soirée pizza où on échange des plaisanteries” (sic.) et du coup les horreurs de l’histoire et le devoir de mémoire sont incompatibles avec une activité de loisirs/ludique. Jaworski, dans son chapitre, vient même nous parler d’éthique... On notera l’hypocrisie du type qui décrit en long en large en travers et en détail le viol d’une gamine de 13 ans et à quel point cela est agréable pour le violeur, qui vient nous parler d’éthique après. 
Je ne suis pas d’accord. Je vois le JdR comme n’importe quelle oeuvre de fiction, sauf que c’est éphémère et ça ne peut pas être rejoué à l’identique. Les gens lisent des livres sur la seconde guerre mondiale, jouent à des jeux sur elle, tout cela peut être très sombre. C’est pas fun, certes, mais on s’en fout en fait, c’est pas le but. Et ce qui me gêne, c’est que la conception du jeu de rôle comme “fun” est la seule présentée, il ne vient même pas à l’esprit des auteurs que des joueureuses peuvent ne pas souhaiter du “fun” ! Pour reprendre un parallèle avec le cinéma, on peut ne pas aimer les films d’auteurs en noir et blanc en langue bulgare et sous-titrés en serbe traitant de l’évanescence des sentiments dans une société hypocrite, et comprendre que d’autres gens aiment.
Il y a quelques trucs que je regrette : j'ai quand même vachement eu l'impression que ce livre est une compilation d'emplacements publicitaires pour les jeux de rôles présentés. Tout le premier chapitre fait un peu page de pub pour Te Deum ; même chose pour le deuxième avec Pavillon noir. 
Enfin, 100% des auteurs de ce livre sont des hommes, et je trouve ça vraiment dommage. Alors oui, le jeu de rôle en France a bondit depuis cette dernière moitié de décennie et s’est beaucoup popularisé, notamment auprès des jeunes femmes. Mais on va pas me dire qu’aucune femme n’était MJ avant 2015... J’en connais pas moi-même des masses, mais il y en a au moins une, Joëlle “Iris” Deschamp, qui travaille pour la maison d’édition de jeu de rôle Studio Agate, que j’ai même eu le loisir de rencontrer à la table ronde “L’art du jeu de rôle et sa transmission” à la Médiathèque de Vaise en 2018 et qui était déjà dans le métier quand Jouer avec l’Histoire est paru, en 2009. S’il y a elle, il y en a d’autres, et leurs enseignements méritent autant d’être entendus que ceux de leurs collègues masculins.
Ma note : 12/20
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you-are-so-kappa · 6 years ago
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les regrets, c’est pas notre truc. Mais c’est quand même avec un petit pincement au coeur qu’on a quitté la région du Walensee. J’étais à peine ironique en parlant de “perle des Alpes” et c’était surtout ma façon de vous dire: si la Suisse est une option pour vous, tentez cette région où on était les seuls Belges à l’horizon. On a eu un bol de fou avec LA météo parfaite alors que Bruxelles et la Belgique cuisent à petit feu, ça aide. Et puis on a profité jusqu’au dernier moment!
activités et trajet du jour:
Cliimber à Prodalp (départ en télécabine de Tannenheim, Flumserberg)
pique-nique à Tannenheim
Tannenheim – Saint-Moritz (par Thusis et le Julierpass): 128 km, 2h de route
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malgré les activités quotidiennes, on a finalement un rythme assez cool, puisqu’on se partage entre le tempo de nos trois poussins. Ce matin, j’ai tenu compagnie à Noam, pendant que ses frères s’amusaient à l’étage inférieur du Cliimber, une tour d’accrobranche sans branches assez impressionnante.
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après un bon 400m de grimpette en télécabine (je suis devenue accro…), on a débarqué dans la charmante station de Prodalp. C’est propre, ça brille, ça blinque, on est toujours en Suisse. Pendant que Aart emmenait Arthur et Loïc au départ de leur parcours, Noam a fait une inspection minutieuse de la plaine de jeu. Le soleil tapait pas mal et je l’ai donc emmené rapidement à l’ombre de la tour, question de satisfaire aussi ma curiosité.
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ce qui était bien sur ce parcours, c’est qu’ils ont pu le faire à volonté pendant 3 heures. Le tout est hyper bien sécurisé (évidemment) et même les plus jeunes peuvent le faire en toute autonomie. Pour un ou deux passages, il manquait peut-être deux ou trois centimètres à Arthur pour être tout à fait à l’aise, mais comme les adultes peuvent suivre les enfants sur tout le trajet, on pouvait l’aider si nécessaire.
Noam et moi, on en a aussi profité pour aller boire un café (surtout moi), cueillir des fleurs dans l’herbe et se les offrir (dans son cas: les cacher dans mon décolleté), jouer à “toutou” (il continue à dire [t] pour le [k], mais on s’est habitués et on doit faire gaffe à ne pas se mettre à parler comme lui, parce que dans sa tête il dit [k] et donc il ne comprend pas si on l’imite…), bref, c’était génial.
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avant de reprendre la télécabine vers Tannenheim (ils sont en pause de 12h à 13h15, c’était aussi le cas hier), Loïc et Arthur ont pu se délier les muscles avec quelques jumps sur une installation que je n’avais encore jamais vue et dont je n’ai pas réussi à percer le mystère. On voyait que ça leur faisait du bien de se lâcher un peu après les longs moments de concentration. Et en plus, le paysage en arrière-plan n’était pas mal du tout.
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à fond la caisse!
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le contre-jour, c’est offert
grand temps de redescendre après tout ça, les bidons criaient famine et le comportement était donc à la chamaillerie et aux hurlements – c’est prévisible comme une horloge Suisse ces petites choses, heureusement qu’on a l’habitude. Cette fois, on a même trouvé un endroit à la fois joli et ombragé, et on a donc pu sortir notre attirail de pique-niqueurs professionnels. Loïc a encore marqué un point en diplomatie en sortant sans rire: “je trouve que ce pique-nique est vraiment bien organisé”. Merci, merci.
le trajet vers Saint-Moritz s’est déroulé à la perfection, avec deux dormeurs sur trois sur la majorité du trajet. Le plus impressionnant était le franchissement du Julierpass, à un bon 2300m d’altitude quand même. Vu la pâleur de nos deux aînés une fois arrivés au sommet, on a préféré faire une pause. On n’a juste pas traîné, 17 degrés, faut pas exagérer quand même, on n’était pas tout à fait préparés à ça après les 32 degrés sur le reste du trajet.
nous voilà donc parfaitement installés pour 6 jours de découverte des Grisons. La vue est encore une fois à couper le souffle, le Piz Corvatsch n’y est pas étranger. La pleine de jeu à l’extérieur et la petite salle de jeu pour Noam ont également produit leur effet. On n’a encore aucune idée de ce qu’on fera demain, et c’est très bien comme ça.
chiffres pertinents mais parfois approximatifs:
Noam, 25 mois
Arthur, 4,8 ans
Loïc, 6,4 ans (6,5 dans 5 jours, décomptons ensemble, le nombre est raisonnable)
Aart, 32,7 ans
Charline, 39,4 ans
du Walensee à Saint-Moritz les regrets, c'est pas notre truc. Mais c'est quand même avec un petit pincement au coeur qu'on a quitté la région du Walensee.
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horizonsdusud-blog · 7 years ago
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La pizzeria Mongelli est située en plein centre-ville de Castelnau-le-lez, près de l’église, sur la place de la liberté. Possibilité de se garer dans un parking gratuit derrière le leader price.
Avant d’entrer, voici ce à quoi je m’attendais : un super restaurant, chaleureux, des supers pizzas avec un pizzaiolo champion du monde et en bonus une pâte Bio !
Et voici dans cet article, ce qu’est la réalité…
Pizza Mongelli : Champion du monde..?
L’accueil
Bon accueil même si le personnel semblait assez stressé pour un début de soirée (19h30)… et oui on mange tôt quand on sort en famille lol
On a quand même attendu bien 5 minutes avant que quelqu’un nous adresse la parole. J’ai compris après que la personne qui accueille les gens est la même que celle qui encaisse les notes,  répond au téléphone, et gère les pizzas à emporter. Pas très judicieux.
Décoration et style
Décoration sobre et moderne
La décoration est agréable, sur des tonalités sombres. Rien de particulier mais joli et propre.
Le restaurant dispose de deux salles :
 une salle en rez-de-chaussée
 une salle en étage .
La salle du rez-de chaussée est petite mais pas désagréable. La visibilité du four à pizza et du pizzaiolo apporte un peu de vie.
Les toilettes sont propres.
Variété des places assises
La variété du choix des tables est assez positif. Si le choix de table est pertinent en fonction du client, c’est bien. On nous a attribué une table “classique”, ce qui est mieux lorsqu’on a un enfant.
 tables classiques
 tables hautes
 comptoir face au pizzaiolo.
Le service et la prise de commande
L’attente est assez longue. Je ne sais pas si c’est parce qu’ils gèrent les pizzas à emporter en même temps ou si c’est un simple problème d’organisation mais ça reste long…
La serveuse nous a servi nos boissons rapidement. C’est pour les pizzas que ça s’est corsé !
Le service est souriant et agréable mais avec beaucoup d’erreurs :
On m’a servi la pizza de la table d’à côté. Puisque les serveurs étaient confus, nous avons discuté avec la table d’à côté pour comprendre par nous-même. J’ai du donner ma pizza à la dame assise à la table près de nous…
Ensuite on m’a servie  puis finalement je me suis rendue compte que la pizza servie n’était même pas celle que j’avais commandée… moi qui n’aime pas le jambon sur la pizza je me suis retrouvée avec une pizza au jambon… et en plus une pizza à la tomate alors que j’avais commandé une pizza blanche. Mais comme je me souvenais avoir commandé une pizza au gorgonzola, à la vue du gorgonzola j’ai cru que c’était la bonne. Et dans la confusion avec l’échange de pizza entre notre table et celle de nos voisins je ne me suis pas aperçue tout de suite de l’erreur. Du coup je m’en suis rendue compte après avoir commencé à manger, donc je n’ai pas dit à la serveuse qu’elle s’était trompée (et je me suis coltiné la pizza au jambon bahhh).
Bref tout ça pour dire qu’ils se sont trompés deux fois dans le service de ma pizza… Pourtant il n’y avait pas grand monde à servir au rez-de-chaussée !
Pizzeria Mongelli : mon avis sur la carte et les pizzas
La carte Mongelli
Le choix des pizzas est sympa. Il y en a pour tous les goûts : pizzas rouges (sauce tomate), pizzas blanches (sans tomate) et les spéciales avec ajout d’éléments crus après cuisson (roquette, jambon…).
En revanche, il n’y a que des pizzas. Ne comptez pas manger des pâtes ou des carpaccio. Ici il n’y a que des pizzas. Ça n’est pas plus mal, au moins ils sont cohérents… dans une pizzeria on s’attend à manger des pizzas, non ?
Par contre je trouve qu’il manquerait des anti pastis quand même . Pour donner un peu de vie à la carte, apporter un petit côté convivial, pour commencer le repas tranquillement, en dégustant la bière ou le vin… et puis les antipasti c’est quand même plus fun pour démarrer un repas. De plus, les restaurateurs feraient sans doute plus de bénéfices sur leur solde moyen/ table. (A bon entendeur ! lol)
Du coup, le repas est un peu court. On reste sur notre faim ! Au Max on mange : pizza, dessert. Voilà c’est fini. Même avec une bonne volonté et un gros appétit vous ne pourrez pas dépenser une fortune là bas. Non pas que je veuille dépenser des mille et des cents quand je vais manger une pizza mais on a quand même envie de faire durer le plaisir… rester dans le restaurant plus de 40 minutes et pas parce qu’on a attendu 30 minutes les pizzas ! Disons que le choix restreint rend le repas un peu expéditif.
La pizza championne du monde : ça donne quoi ?
Pizza jambon gorgonzola
Pizza au chorizo italien
La pâte était très bonne. Fine, avec la bordure souple, agréable à manger. La qualité des produits est satisfaisante. Si j’avais eu la pizza que j’avais commandée, je suis sûre que je me serais régalée… lol
Cependant, si je n’avais pas lu que Giuseppe Mongelli avait été sacré champion du monde de la pizza classica, et bien je ne me serai pas posé plus de questions sur cette pizza. Elle est très bonne, mais j’en connais des meilleures à Montpellier…
NB : L’huile piquante n’est pas vraiment piquante… pour le coup on est loin de l’Italie là…
Une pizzeria pas vraiment kid’s friendly
Rien n’est prévu pour les enfants
La pizzeria n’a rien de vraiment attractif pour les enfants.
Pas de bricole aussi petite soit-elle pour les occuper un peu pendant l’attente. Surtout quand on sait qu’on attend longtemps. Une feuille et deux crayons ne leur coûterait pas plus cher mais ferait plaisir à toutes les familles. (et aux autres clients qui n’auraient pas à voir notre enfant gesticuler partout pour trouver une occupation).
Pas de menu enfant, pas de mini pizza, pas d’assiette de frites. Personnellement ça ne me gêne pas car le nôtre a un petit appétit. Du coup on a pour habitude de lui donner chacun 1 ou 2 parts de pizza et ça lui suffit. Mais pour les parents qui sont habitués à commander un menu pour leur enfant ça doit faire drôle. Ils ont le choix entre :
Leur donner une part de leur pizza
Ou leur commander une pizza d’adulte…
Le choix de dessert : et mon enfant ?
Un choix de dessert restreint, c’est bien si c’est fait maison, mais à part si votre enfant mange la panna cotta, -chose dont je doute vraiment – il n’y a aucun dessert pour lui !
Voici les desserts proposés :
Tiramisu
Pana cotta
Café gourmand
Autant dire que si vous venez en famille, votre enfant va vous regarder manger votre dessert, et lui n’aura rien… Le tiramisù contient du café et de l’alcool on le sait tous… le café gourmand n’est pas vraiment pour les enfants non plus… la panna cotta, souvent, les enfants n’aiment pas…!
En conclusion j’ai été assez déçue par cette pizzeria. Je m’attendais à autre chose…
La pizza était bonne mais pas non plus à tomber par terre… ceci dit ce n’est pas la pizza qui m’a déçue mais l’atmosphère.
Une ambiance assez froide malgré le sourire et le charme de la serveuse. Un certain stress se ressent, en tout cas dans la salle du rez-de-chaussée. Je ne sais pas quelle ambiance il y a à l’étage… mais l’Italie ne va pas plus loin que dans l’assiette, et c’est dommage.
Le positif de tout ça, c’est qu’avec de petits efforts, les propriétaires de cette pizzeria pourraient en faire quelque chose de très bien.
Alors, s’ils venaient à lire mon article, je leur suggère de revoir l’organisation de l’équipe, d’ajouter de quoi occuper les enfants, et bien sûr prévoir une mini pizza et surtout un petit dessert pour les enfants : une glace, une mini pizza au Nutella, une mousse au Nutella ou que sais-je encore…
Et vous, êtes-vous allés chez Pizza Mongelli ?
Pizzeria Mongelli Castelnau-le-Lez : mon avis La pizzeria Mongelli est située en plein centre-ville de Castelnau-le-lez, près de l'église, sur la place de la liberté.
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magikdick · 7 years ago
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Levons le mystère des Facebook Global Pages
Chez Agorapulse, nous sommes passés par des réflexions pour prendre une décision primordiale à propos de nos fanpages Facebook.
Devons-nous switcher nos fanpages sur UNE fanpage internationale, ou laissez nos différentes fanpages nationales ?
Le marketing digital est devenu un élément majeur de notre business, et nos abonnés attendent une expérience personnalisée. Si nous voulons leur offrir un réel avantage, une réelle expérience, et les convaincre ou convertir, nous devons segmenter.
Nous avons créé notre outil Agorapulse, ainsi que le blog dans différents langages : Anglais, Français, Espagnol, Portugais. Et nous faisons de notre mieux pour gérer tous nos groupes et dans toutes les langues, pour ne mettre personne à l’écart.
Et pourquoi pas une Page Globale?
Page Internationale?
Les pages internationales intègrent ce qu’il y a de mieux d’une page nationale, avec l’avantage de diriger les utilisateurs vers leur version locale de la fanpage.
Par exemple, quand je cherche la société d’un logiciel qui s’appelle Sage sur Facebook, je n’ai qu’un seul résultat : leur page internationale.
Quand je clique sur la page, j’atterris sur la page spécifique irlandaise (le pays dans lequel je vis).
Cela veut dire que vous n’avez pas à créer une page pour tous les pays dans lesquels votre activité est présente. Les personnes qui vivent en dehors des pays que vous avez créés seront automatiquement redirigés sur la fanpage de défaut.
Le nombre de likes sur une page internationale correspond donc à la somme totale de tous les fans de tous les pays de la marque.
Vous voyez la différence ?
Les internautes ont aussi la possibilité de switcher le pays sur lequel ils sont pour accéder à un autre pays. Pour cela, il faut cliquer sur “More” et sélectionner “Changer de pays” dans le menu.
La société Sage n’a pas toujours eu une page internationale. Au tout début, j’avais liké la fanpage Sage Ireland & la fanpage Sage One. Récemment, ils ont fusionné toutes leurs fanpages en une seule.
Je pensais avoir compris pourquoi ils avaient choisi ce fonctionnement. J’ai parlé à Lauren Burton, la Social media manager de Sage, à propos de cette décision de fusionner toutes les pages une une seule fanpage internationale.
Laurent Burton – Sage
Sage est une société de logiciel Saas mondiale qui offre des solutions logicielles comptables à des entreprises de toutes tailles.
L’entreprise Sage a utilisé plusieurs fanpages Facebook avant de passer à une page internationale. Pourquoi avoir fait ce choix de fusionner ?
Nous devions être plus solides et alignés dans notre approche. Avant, nous avions des lignes directrices limitées pour créer nos fanpages. Comme vous pouvez l’imaginer, dans une entreprise internationale avc plus de 13 000 collaborateurs, nous avions beaucoup de fanpages et profils sociaux allant de régions à pays.
Nous avons choisi de créer une fanpage internationale avec des sous-pages pour tous nos marchés locaux. Cela donne la possibilité aux internautes d’être directement redirigés sur la bonne fanpage du pays dans lequel ils sont, et de nous faciliter la tâche, pour les prospects et les clients qui s’engagent avec nous sur Facebook. Ils n’ont pas à choisir une page en fonction du pays, car tout est centralisé.
Quels sont les avantages d’avoir une fanpage internationale ?
L’avantage principal est la simplification pour les prospects et les clients de s’engager avec nous. Ils n’ont pas à nous chercher sur de multiples fanpages plus ou moins bien gérées, il y a une fanpage, et elle est trouvable très facilement.
Cela génère du coup une seule URL, que l’on peut promouvoir efficacement, et dans chaque pays. Cela donne l’opportunité aux pays de réaliser leurs propres campagnes, sans que nous ayons à intervenir.
L’autre avantage est aussi de pouvoir attirer des idées internationales comme locales, pour comprendre ce qui fonctionne bien sur Facebook.
Y a t-il des défis ou des ratés que vous avez expérimentés en ayant une fanpage internationale
Modifier les fanpages et leur structure peut en effet être un challenge. Par exemple, le fait d’ajouter des nouvelles pages pays. C’est Facebook qui gère la structure, donc on ne peut pas le faire nous-même.
Une page internationale pour toutes les marques
Jusqu’à il y a peu, les pages internationales étaient réservées aux grandes entreprises. Facebook le propose maintenant à toutes les marques/ annonceurs.
Pour savoir si vous avez la possibilité de créer une page internationale, commencez par créer une page principale pour la gestion des pages globales.
Allez dans les paramètres et si vous avez l’option de créer une page internationale, vous verrez un onglet “Global” sur le côté gauche.
Pour ceux qui ont l’option, voici un tutoriel pour continuer le processus de création d’une fanpage internationale.
Si vous êtes une grande entreprise et que vous n’avez pas encore l’option, entrez en contact avec Facebook pour entamer le processus.
Une alternative aux pages internationales
Les pages internationales sont une bonne solution pour les business internationaux. Logique. Mais comment faire lorsque son business est concentré sur un seul pays, mais dans différentes régions de celui-ci ?
Ici en Irlande, nous sommes une toute petite population, mais il y a beaucoup de différences dans les dialectes, les mots, les cultures selon les régions. Les gens venant de Cork, Dublin, Donegal, ou même Kildare peuvent être profondément différents. Et c’est une fierté pour nous.
Pour les entreprises, c’est un challenge. Nous ne pouvons pas utiliser les fanpages internationales. Que devons-nous faire, créer une page par région et créer du contenu local ? Ou créer une seule page qui serve tout le pays ?
J’ai parlé à deux entreprises implantées sur le sol national, et qui ont choisi une gestion différente de leur fanpage.
Kate McQuillan, Pet Sitters Ireland
Pet Sitters Ireland propose de garder et de promener les animaux de leurs propriétaires. Ils ont 30 000 fans sur leur fanpage Facebook. J’ai parlé à Kate McQuillan de ce qu’ils ont fait pour gérer les différences entre régions en n’ayant qu’une fanpage.
Vous êtes implantés dans plusieurs régions d’Irlande. Avez-vous déjà pensé à créer plusieurs fanpages pour ces régions ?
J’avais pensé le faire au tout début, mais j’ai décidé qu’il n’y aurait qu’une seule fanpage, car cela serait plus efficace sur le long terme. Nous avons une présence très active sur les réseaux sociaux, et créer des fanpages pour chacune des régions que je gérais aurait réduit la notoriété, l’audience et nous aurions travaillé pour rien.
Pourquoi avoir choisi de ne gérer qu’une page ?
La force d’une franchise Pet Sitters Ireland réside dans la marque et cela prendrait énormément de temps de contrôler et surveiller la qualité et le volume de ce qui est posté sur chacune de nos pages.
Ce qui nous distingue des autres entreprises, c’est que nous avons une stratégie de contenus réellement unique et destiné à nos clients idéaux. Confier cette responsabilité à chacune de nos franchisés compliquerait la tâche car il faudrait former le personnel, et dédier une personne par franchise sur le travail de community management et animation de communautés.
Avez-vous fait face à des challenges en n’ayant qu’une seule page ?
Notre fanpage a toujours bien fonctionné, et nous avons une très bonne communauté de gens qui adorent les animaux. Nous mettons souvent en avant que nous sommes une entreprise nationale et que nous travaillons dur pour créer des contenus qualifiés et adaptés à la région de nos clients.
Vous avez récemment lancé un modèle de franchise. Est-ce que vous anticipez de donner la possibilité aux franchisés de gérer leur propre fanpage pour leur région ?
Non, ça n’est pas quelque chose que nous pensons faire. Nos franchisés s’engagent sur la prospection, le réseau et les relations commerciales dans leurs communautés. Ils s’engagent également à créer des contenus pour nous, afin que nous les partagions sur la fanpage Facebook.
Quel conseil donneriez-vous à une entreprise qui ne sait pas encore quoi faire entre une seule fanpage ou plusieurs pour son/ses entreprise/s ?
Je leur recommande de se poser cette question : ont-ils vraiment besoin d’avoir plusieurs fanpages, et s’ils ne peuvent pas tout gérer à partir d’une seule fanpage. Plus il y a de pages créés, moins vous pouvez contrôler ce qui s’y passe et ce que votre marque fait.
Les internautes de manière générale, attendent des réponses rapides à leurs questions sur les réseaux sociaux. Si vous avez tout ce qu’il faut pour manager une page, créer du contenu et la mettre à jour, vous n’avez pas besoin d’en créer plusieurs.
Mon conseil au final, c’est d’être focalisé sur la création de contenus qualitatifs, pertinents, et de les partager sur une fanpage Facebook, afin de créer une large et unique communauté.
L’entreprise MyKidsTime m’a fait part d’une approche différente quant aux “pages régionales”. J’ai parlé à Jill Holtz, pour connaître son fonctionnement et ses raisons.
Jill Holtz, MyKidsTime
L’entreprise MyKidsTime a démarré à Galway (Irlande), en 2007 en tant qu’annuaire de listes d’activités et événements locaux pour enfants. L’entreprise grandit de région en région à travers l’Irlande avant de devenir une entreprise nationale en 2011, et d’évoluer en site internet et blog à destination des parents.
Ils ont plus de 620 000 fans sur leur principale Fanpage Facebook.
Pourquoi avoir choisi de déployer plusieurs fanpages pour MyKidsTime ?
À l’origine, il s’agissait d’une entreprise très locale. Nous avions des gens de différentes régions, qui regroupaient des informations pour leurs régions. Cela faisait sens à l’époque d’utiliser une page locale pour promouvoir des informations locales directement auprès des parents intéressés. C’est ce que les entreprises qui paient pour de la publicité locale souhaitent.
Nous avons ensuite fusionné les pages en pages régionales, donc nous avons une page principale : www.facebook.com/mykidstime. Et nous avons 10 pages régionales, comme par exemple la fanpage de Cork : Www.facebook.com/Mykidstime.Cork
Nous venons de lancer notre nouvelle Fanpage Business pour notre marque business Digital4Sales. Pour nous, c’était plus logique de disposer d’une fanpage distincte pour le contenu commercial.
Comment faites-vous pour manager toutes les pages et pour le contenu ?
Nous avons un planning éditorial pour toutes nos pages. Que nous ayons une ou douze pages, nous avons besoin de contenus qualitatifs pour engager nos cibles, les parents. Notre objectif est toujours de les amener vers notre site internet et notre newsletter. Une fois que vous avez un calendrier éditorial efficace, c’est relativement facile de programmer les posts, même s’ils sont aux mêmes horaires, mêmes jours, etc.
Quels sont les autres challenges auxquels vous avez fait face en ayant plusieurs fanpages ?
Il est vrai que l’on doit être plus vigilant. Il faut regarder davantage ce qui se passe en terme d’interactions : messages, réponses, etc. Mais je trouve que l’application de gestion des fanpages Facebook est fantastique quand je suis en déplacement, car c’est vraiment très facile de regarder toutes les interactions qui ont eu lieu. Agorapulse aussi m’aide beaucoup lorsqu’il s’agit de regarder rapidement ce que la communauté a répondu.
Si vous aviez la possibilité de fusionner toutes vos pages en une seule, le feriez-vous ?
Nous y avons pensé plusieurs fois, car il s’agit d’une charge de travaille conséquente, mais nous aimons le fait que nous puissions envoyer des messages ciblés, et en l’occurence aux parents par région.
Une fois, nous avons fait un message global pour Lidl, où nous informions les parents que Lidl proposait des événements amusants pour Noël dans leurs magasins.
Quel serait votre conseil pour les autres entreprises qui hésitent entre une seule fanpage ou plusieurs ?
Il faut penser aux raisons qui poussent l’entreprise à utiliser Facebook, et s’il serait logique qu’il y ait une fanpage par région ou une seule pour toute l’entreprise.
Cela dépend vraiment du business, de la marque et des objectifs. Si vous avez plus d’une fanpage, vous devez vous organiser pour produire un contenu par page, et d’anticiper les contenus, donc de les créer en avance. Il faut aussi être à l’aise sur les outils que l’on doit utiliser, notamment pour les outils de programmation et d’animation de communautés.
La solution BuzzFeed
Jusqu’à présent, nous avons parlé d’entreprises qui ciblaient plusieurs zones géographiques. Mais que faire si votre public est segmenté par intérêt, et non pas par emplacement ?
Par exemple : un hôtel peut avoir plusieurs cibles :
Les mariées et les mariés
Les voyageurs business
Les organisateurs d’événements
Les touristes
Ils peuvent utiliser la fonction audience personnalisée post par post, mais cela repose sur le ciblage de Facebook.
S’ils ont un grand suivi sur leur page principale, et qu’ils savent qu’ils ont un public engagé dans chaque segment de cible, ils pourraient créer des pages supplémentaires pour chacun de ces segments.
Par exemple : My Hotel Weddings, My Hotel for Business.
Prenons un grand exemple d’une entreprise qui a choisi de multiplier les fanpages selon les intérêts des internautes : BuzzFeed. Leur page principale dispose de plus de 9 millions de likes. Si vous cherchez BuzzFeed dans la barre de recherche Facebook, vous trouverez des centaines de pages correspondant à BuzzFeed. Plusieurs de ces fanpages sont des pages locales et focalisées sur une thématique spécifique.
Par exemple, “BuzzFeed Animals” propose des memes, des articles, des vidéos qui sont tirées du site de BuzzFeed.
Chaque page dispose d’une communauté très active et ils peuvent être sûrs que leurs contenus sont pertinents auprès de chacune de leur audience.
Si vous choisissez de partir dans cette voie, je vous recommande de construire une traction vraiment forte sur votre fanpage principale. Si vous trouvez un sujet qui génère beaucoup de traction, vous pouvez ensuite le décliner en fanpage.
  Devez-vous choisir une page internationale ?
Revenons à notre dilemme : est-ce que votre entreprise doit passer à une page internationale ou pas ?
Voilà ce que nous devons regarder avant d’agir :
Avantages – Possibilité de cibler différents régions qui parlent différentes langues – Lancer des fanpages régionales peut créer de la confusion auprès de l’audience – Tous les followers seront concentrés en une seule page, ce qui limite les échecs de certaines fanpages qui ne décolleront pas de leurs 10 likes – Possibilité de délivrer du contenu pertinent auprès de son audience
Inconvénients – Parce que le pays que l’on recherche n’apparaît pas forcément sur la fanpage, les internautes peuvent ne pas comprendre qu’ils ont affaire à une page internationale. – Le processus d’ajout des pages pays est compliqué – Il faut du contenu supplémentaire pour publier sur différentes fanpages, donc des ressources multiples.
Avant de choisir de passer à une page internationale, des pages locales ou par intérêts, vous devez comprendre la logique et l’intérêt de le faire pour votre audience. Votre audience est-elle assez large pour être éclatée en différentes fanpages ?
Vous devez être réaliste également sur les ressources. Avez-vous le temps de tout gérer s’il faut publier sur de multiples fanpages ?
Est-ce que vous avez déjà passé votre fanpage en page globale, ou éclaté vos fanpages par intérêts ? Et si non, pourquoi ? On attends vos réponses en commentaires !
L’article Levons le mystère des Facebook Global Pages est apparu en premier sur Agorapulse.
Source http://feeds.feedblitz.com/~/477411236/0/visibiliteweb sur http://visibiliteweb.blogspot.com/ Chaine Youtube : https://www.youtube.com/channel/UC6oA6_t1R6Wqm6sPmKtZnkw
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antoine-vermeersch · 8 years ago
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Je l’ai rencontré : Tom Masson (blogueur foot)
Récemment, j’ai eu l’occasion de rencontrer Tom Masson, 19 ans. Depuis 4 ans, ce jeune homme écrit où il peut, dès qu’il peut, quand il peut et surtout s’il a quelque chose à dire. Originaire de Paris, il étudie depuis plus d’un an à Lille où il est étudiant en histoire. Mais il est aussi un blogueur à ses heures perdues. De quoi vous parle-t-il? De foot! Il a décidé de partager et de faire vivre sa passion à des lecteurs que cela intéresserait, et ce avec succès, même s’il ne pense pas, et je pense qu’il appréciera que ce soit dit, « qu’il ne mérite pas tant d’honneur ». Pourtant si, il le mérite cet honneur! C’est pourquoi voici le compte-rendu de notre rencontre enrichissante où il fut question de lui, de sa passion, de son passé, de son futur… mais assez parlé: Coup d’envoi!
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Salut Tom! Tout d’abord, merci d’avoir accepté cette rencontre. Tu es un blogueur foot, tu écris actuellement sur ton blog personnel et tu rêves de devenir journaliste sportif. Comment l’idée t’est-elle venue au début d’écrire sur internet?
C’est un peu… En fait, je n’en sais rien. Tu sais, chaque gamin qui est passionné par le football se dit au début « ouais, j’vais devenir joueur de foot ». Mais très vite, tu te rends compte que c’est un rêve peut-être trop dur, voire irréalisable et donc, à partir de la 5e (1e secondaire en Belgique), j’ai commencé à adorer écrire. Je me suis dit « je vais profiter de la passion que j’ai pour ce sport, mais en passant derrière la caméra ». Pouvoir écrire là-dessus, en parler comme j’en parlais déjà à l’époque, et quitte à en faire mon métier un jour parce que bon… devenir joueur de foot, j’ai très vite su que ce serait bien trop compliqué.
Mais ça s’est précisé que tu allais continuer sur cette voie-là, la voie du foot, et même si ce n’était pas le cas à cette époque, c’est le cas aujourd’hui: ton rêve, c’est devenir journaliste sportif.
Oui, clairement! Au début, c’était vraiment plus un fantasme, quelque chose presque de trop abstrait. Mais au final, j’ai commencé à écrire sur mon blog et petit à petit, avec les années, ton rêve grandit, ta voie aussi avec l’expérience, les opportunités qui s’offrent à toi, ça devient vraiment quelque chose de concret, quasiment concret, et puis j’espère qu’un jour, ce sera réel.
On espère cela pour toi aussi, évidemment! J’ai eu l’occasion justement de lire ton blog, et j’ai remarqué que tu parlais donc de foot, de ce sport en particulier. Mais pourquoi ce choix? Parce que c’est le sport le plus populaire, parce que c’est ton sport favori? As-tu déjà envisagé d’écrire sur autre chose, un autre sport?
Au début, c’était une évidence parce que le foot, c’est vraiment le sport que je préfère tout simplement, que j’ai aimé, qui a provoqué chez moi des émotions, qui m’a fait pleuré, qui m’a fait connaître les plus grandes joies de ma vie très certainement aussi. Et puis, fatalement, c’est celui qui fait réagir le plus, qui est le plus suivi. Car au début, on en parle avec les potes à la récré mais au final, on se retrouve à en parler sur internet…
Et ça marche!
Ça marche! C’est le sport qui fait vraiment réagir le plus, donc moi avec mon blog, c’est ce qui est le plus intéressant mais c’est vrai que j’aurais pu écrire à propos d’autre chose, oui. J’y ai déjà pensé mais après, je me suis toujours posé la question: « Si j’écrivais sur un autre sujet, quelle serait la valeur ajoutée? ». Avec le foot, elle est claire. Avec un autre sport, j’en suis pas sûr.
On parle justement de ton blog, qui existe depuis 4 ans. Mais tu n’as pas tout de suite commencé en créant ton blog…
Non, exactement. Ce qui s’est passé, c’est qu’au début j’ai commencé par utiliser l’application « Notes » sur l’iPad. C’était même pas sur Word, c’était vraiment encore plus simple que cela et finalement, j’ai commencé à écrire sur des blogs pour le PSG (ndlr parismania.fr). Par la suite, j’ai écrit pour onsenfoot.com : un blog amateur avec des mecs que j’avais rencontrés sur Twitter, une expérience très sympa. Par après, j’ai eu des expériences beaucoup plus brèves avec d’autres sites comme lesportifdechaine.com, au-premier-poteau.fr ou encore vavel.com et finalement, je me suis vite rendu compte qu’il fallait que je centralise tout cela via… mon blog.
Plein de projets foot différents donc, 6 au total. Lequel t’a laissé le meilleur souvenir?
Le premier! C’est vraiment parismania.fr, car c’est-à-dire que c’est moi qui ai pris la peine, après l’euro 2012 à l’âge de 15 ans, de contacter le gérant du site et de lui dire « ben voilà, j’ai 15 ans, j’ai envie d’écrire, de proposer mon travail, j’ai pas trop d’expérience, mais j’ai envie de proposer des choses, j’ai envie de me bouger ». Donc voilà, ça s’est fait très simplement. Le gérant du site était vraiment très compréhensif, très gentil et ça a été l’un de mes premiers soutiens à ce niveau-là.
Et tu as choisi ce site car fan du PSG?
Oui oui oui, au début oui! Gros fan du PSG, gros gros fan même. Ça coïncide aussi avec l’arrivée du Qatar au PSG à l’époque, mais finalement, j’ai dû prendre de la distance avec le club, j’ai dû gagner en objectivité donc je m’en suis détaché, mais le PSG reste, comme je le dis souvent, mon premier amour.
Il y a une rubrique sur ton blog qui s’appelle « L’important, c’est les trois points ». T’y crois, c’est ta devise ou pas du tout?
J’y crois pas du tout! C’est vraiment pour me moquer d’un adage, d’un cliché qu’on retrouve beaucoup trop dans les conférences de presse d’après-matches mais c’était aussi pour correspondre avec une rubrique que je voulais créer, plus décalée, où je pouvais me permettre de prendre un peu plus position car, en plus, cette phrase me fait rire donc voilà!
Tu parles de prise de position: il y a un peu plus de trois ans, l’un de tes papiers a particulièrement bien fonctionné, je suppose que tu te rappelles de ce papier, de ta lettre ouverte à Patrice Evra. Sur le moment, on se dit quoi? Quand on voit le buzz que ça fait?
(rires) C’est plus compliqué que ça. L’histoire de ce papier en elle-même est complètement folle! C’est-à-dire qu’on devait être un dimanche matin, aux alentours du 19 octobre, j’étais devant Télé Foot pour cette interview complètement folle de Patrice Evra qui balance sur tout le monde avec un vocabulaire complètement indécent. J’avais un vol pour Belgrade dans l’après-midi et je me suis dit « Il faut que je fasse quelque chose, que je lui écrive une lettre ouverte ». Donc je l’ai écrite et en arrivant à Belgrade, je l’ai publiée sur le premier wifi que j’ai trouvé (j’ai mis 10 à 15 minutes à en trouver un convenable, c’était vraiment incroyable). Après l’avoir publiée, je suis parti au resto et là, je reviens, et il y avait déjà des milliers de vues alors que je ne l’avais quasiment pas partagée. Par la suite, elle a été reprise par des pages Facebook.
À ce moment, on est content, satisfait d’être reconnu pour ce qu’on fait?
Au début, on n’a même pas le temps d’être content, vraiment! On est submergé par le flot de commentaires, le flot de vues, le flot de clics. J’ai reçu, je ne sais pas moi, une cinquantaine de messages Facebook?! Il y avait quasiment 500 commentaires, j’ai peut-être gagné 100 abonnés sur Twitter, donc on n’a pas le temps de se rendre compte, on est complètement submergé par le truc, quoi! Et puis, il y en a qui aiment, d’autres qui détestent… un article aussi clivant qui prend aussi position, je m’attendais à des réactions, mais aussi nombreuses, non, je ne m’y attendais pas! Même si derrière, oui, on est content et ça marque vraiment le début d’une belle histoire!
Il y a énormément de gens qui l’ont aimée, cette lettre ouverte, tu viens de le dire. D’autres moins. Patrice Evra, lui, il est dans quelle catégorie?
Je ne sais pas s’il l’a lue, mais je sais que la seconde personne concernée, Pierre Menés, lui, il l’a lue et était d’accord avec moi. Il faut dire que je prenais une position qui allait dans son sens, aussi. Patrice Evra, je ne sais pas, je serais curieux de savoir ce qu’il en pense, mais je ne pense pas qu’on aura l’occasion d’en discuter.
Ton blog connaît donc un franc succès! Il y a également une autre rubrique: « Les analyses », que tu as lancée pour faire quelque chose d’un peu différent, de plus varié. Je me demande « Comment ça se passe, grosso modo, une analyse? »
Ça dépend du type d’analyse: il y en a une qui concerne les joueurs. Donc là je choisis au cas par cas un joueur et je vais ressortir ses chiffres, son placement sur le terrain, son activité, je vais comparer ses stats avec celles des années précédentes. Et puis, il y a les analyses que j’appelle « par équipe », beaucoup plus tactiques, où là je vais étudier le plan de jeu d’une équipe, son bloc sur le terrain, sa façon de jouer, de défendre, d’attaquer… Donc, c’est surtout beaucoup de visionnage, car tu dois regarder des dizaines de matches pour te donner une idée et puis j’ai envie de me rapprocher au plus possible de la vérité. Je suis obligé de regarder le plus de matches possible avant de pouvoir couper des séquences, faire des captures d’écran pour ensuite travailler sur des palettes. C’est quand même beaucoup de travail.  
Et avant de publier une analyse, tu te demandes si c’est pertinent ou tu te dis que ça plaît ou ça ne plaît pas et puis tant pis?
La question, je me la pose oui, mais pas en relisant mon article. Je me le demande surtout avant d’écrire. Je me demande: « Ce sujet en vaut-il la peine? », « Ma prise de position est-elle intéressante à défendre? », « Va-t-elle apporter quelque chose au lecteur qu’il ne pourra pas trouver ailleurs? ». Mais ça reste une position, je n’ai surtout pas la prétention de défendre une vérité absolue, car je pense qu’elle n’existe pas mais j’ai envie de prendre position, de montrer avec les chiffres, avec les faits que c’est une position défendable et je souhaite apporter au lecteur un regard, un angle différent qu’il ne trouvera pas sur des sites plus… journalistiques, disons.
Et pour le futur, quel serait l’idéal?
Clairement, 2016 a été la plus belle année de ma vie. J’ai vraiment eu des opportunités professionnelles enrichissantes, tout en pouvant compter sur le soutien de ma famille, de ma copine. Donc, j’aimerais connaître à nouveau une année comme 2016. Mais, pour le futur évidemment, ce qui me botte, c’est le journalisme pur et dur. J’aimerais passer les concours des écoles reconnues et vraiment pouvoir faire de ma passion mon métier.
Voilà, Tom, je siffle la fin de cette interview. Merci beaucoup d’avoir répondu à ces quelques questions!
Je t’en prie!
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