#ou son enfant plus tard
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Icône du cinéma français, Alain Delon s’est éteint ce dimanche 18 août, à 88 ans. De sa révélation sur le grand écran au début des années 1960 à son César du meilleur acteur, retour sur sa carrière en sept films emblématiques qui ont campé son style.
Il était l’un des acteurs qui a enregistré le plus d’entrées en France, totalisant plus de 136 millions de spectateurs avec l’ensemble des films qui l’ont mis en scène. Alain Delon est mort ce dimanche 18 août 2024, à l’âge de 88 ans, ont annoncé ses enfants. La star du grand écran a marqué le cinéma français de son empreinte avec 90 longs-métrages, qui ont façonné sa réputation de légende et son style caractéristique. En voici sept particulièrement marquants.
« Christine » (1958) : sa rencontre avec Romy Schneider Alain Delon n’a que 23 ans et a fait ses premiers pas au cinéma un an plus tôt, dans Quand la femme s’en mêle d’Yves Allégret, lorsque l’actrice allemande Romy Schneider le choisit sur photo pour tourner avec elle dans Christine, de Pierre-Gaspard Huit. Il y incarne le lieutenant Franz Lobheiner, amant d’une riche baronne autrichienne dont il veut rompre, qui tombe follement amoureux de la charmante Christine Weiring, jouée par la jeune star du cinéma qui n’a alors que 20 ans. La première rencontre entre les deux acteurs, à la descente de l’avion, deux mois plus tôt, n’était pourtant pas des plus concluantes. La barrière de la langue les sépare et le duo ne s’entend absolument pas. Ils finiront pourtant par tomber amoureux et former un couple connu comme « les plus beaux fiancés d’Europe ».
« Plein soleil » (1960) : la révélation d’un « jeune premier » Deux ans plus tard, Alain Delon est choisi par le réalisateur René Clément pour jouer dans une adaptation du roman Monsieur Ripley, de Patricia Highsmith. Alors qu’il devait jouer le deuxième rôle masculin, il parvient à convaincre l’équipe de réalisation qu’il serait plus adapté dans le costume du personnage principal, Tom Ripley, qui colle plus à son caractère un peu « voyou ». Avec ce rôle, Alain Delon se révèle sur le grand écran et pose les jalons de ce qui deviendra son style, charismatique et un peu rebelle. « Personne ne savait qui j’étais. Le film qui a fait le tour du monde, a été la base de ma carrière », avait d’ailleurs reconnu l’acteur.
« Le Guépard » (1963) : la palme d’or à Cannes Alain Delon y incarne Tancrède Falconeri, le neveu du prince Fabrice de Salina (Burt Lancaster) qui se lie d’amour avec une bourgeoise, Angelica Sedara (Claudia Cardinale), dans une Italie du milieu du XIXe siècle marquée par le déclin de l’aristocratie traditionnelle. Adapté du roman éponyme de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, cette fresque obtient la Palme d’or au Festival de Cannes en 1963 et devient un succès commercial et critique dès sa sortie. Alain Delon, au sommet de son élégance (moustache fine et raie sur le côté), y est l’incarnation de la noblesse. Le couple qu’il forme avec Claudia Cardinale entre dans l’histoire du cinéma. Le film comporte notamment une scène de bal devenue iconique, qui marque la victoire de la bourgeoisie sur la noblesse et où les trajectoires du trio principal trouvent leur aboutissement.
« Le Samouraï » (1967) : la consécration du « genre » Delon Cette première collaboration avec Jean-Pierre Melville donne l’un des chefs-d’œuvre de la filmographie de Delon, qui incarne le tueur solitaire Jef Costello. Fantomatique, inexpressif (son personnage n’a quasiment aucune réplique), obsédé par la maîtrise, avec son regard bleu froid, son imper et son chapeau : ce personnage est à la base du mythe Delon. L’esthétique de ce polar glacial influencera nombre d’autres cinéastes, dont John Woo ou Quentin Tarantino. La collaboration Delon-Melville accouchera d’un autre chef-d’œuvre, Le Cercle rouge (1970, avec Bourvil), avant Un flic (1972).
« La Piscine » (1969) : les retrouvailles avec Romy Schneider Mi-drame, mi-polar, ce film de Jacques Deray marque les retrouvailles entre Alain Delon et Romy Schneider, avec qui il a formé un couple mythique du cinéma français. Il n’y aura pas de retour de flamme entre eux mais la carrière de l’actrice allemande, alors en demi-teinte, redécolle. Plus de 3 millions de spectateurs plongent dans la piscine au-dessus de Saint-Tropez, fréquentée par le couple mais aussi par Maurice Ronet et Jane Birkin. Delon dira plus tard : « Ce film, je ne peux plus le regarder. Trop douloureux de revoir Romy et Maurice (morts en 1982 et 1983, N.D.L.R) rire aux éclats. »
« Borsalino » (1970) : son duo iconique avec Belmondo C’est encore grâce à Jacques Deray qu’Alain Delon connaît un vrai succès populaire avec Borsalino, où il forme un tandem iconique avec Jean-Paul Belmondo. Le film, histoire de deux jeunes voyous qui tentent de devenir les caïds de la pègre marseillaise, marque le point d’orgue du duo entre Delon et son rival, mais aussi ami. « Heureusement qu’il était là. Ni l’un ni l’autre n’aurait fait la même carrière sans l’autre. Il y avait une compétition mais aussi une sorte de stimulation entre nous. Ça m’aurait vraiment emmerdé qu’il ne soit pas là. Qu’est-ce que j’aurais foutu sans lui pendant cinquante ans ? » Le succès est au rendez-vous : le long métrage enregistre plus de 4,7 millions d’entrées et une suite, Borsalino and Co, sort au cinéma quatre ans plus tard.
« Notre histoire » (1984) : son seul César du meilleur acteur Malgré son immense carrière, Alain Delon n’a décroché qu’une seule fois le César du meilleur acteur obtenu en 1985 pour son rôle dans Notre histoire, de Bertrand Blier, sorti l’année précédente. Cette comédie dramatique, parfois absurde, parle de solitude et d’amour, autour de la rencontre dans un train, entre Robert, la quarantaine fatiguée, et une jeune femme désabusée, incarnée par Nathalie Baye. Le public ne suivra pas, mais la critique a majoritairement aimé ce film dans lequel Delon a pris des risques pour camper un personnage fragile, un ivrogne, bien loin de celui qu’il interprétait dans le Samouraï.
Alain Delon, qui avait commencé sa carrière à la fin des années 1950, était l’un des derniers monstres sacrés du cinéma français.
Né le 8 novembre 1935 à Sceaux (Hauts-de-Seine), Alain Delon fait ses débuts sur le grand écran à la fin des années 1950, dans Quand la femme s’en mêle, d’Yves Allégret.
Ces premiers pas au cinéma, il les doit à un « scout » qui les repère, lui et son charisme, lors d’un casting sauvage réalisé en marge du Festival de Cannes, à une époque où le jeune Alain Delon enchaîne les petits boulots. Quelques mois plus tôt, il était revenu d’Indochine, où il a servi dans la Marine, avant d’être renvoyé pour avoir, selon la légende, « emprunté » une jeep pour aller faire la fête. Un beau gosse un rien rebelle. Tout Delon est là, déjà.
Ce personnage de voyou magnifique, auquel sa nature semble le prédestiner, Alain Delon va l’étrenner, le perfectionner durant une bonne partie de sa carrière.
Très rapidement, on le verra ainsi incarner un tueur à gages dans Le Samouraï (1967), dans l’une de ses nombreuses collaborations avec Jean-Pierre Melville. Puis, dans Borsalino (1970), où il partage l’affiche avec son meilleur ennemi, Jean-Paul Belmondo, il prend les traits d’un éminent membre de la pègre marseillaise.
Toujours en 1970, dans Le Cercle rouge, il joue un autre bandit de classe, traqué par un Bourvil à contre-emploi. Mais, plus tard, les Français le verront passer de l’autre côté de l’insigne, dans Parole de flic ou Pour la peau d’un flic, film qu’il produira, comme une trentaine d’autres.
La rubrique des faits divers, celui qui ne cachera jamais ses attaches à droite la côtoiera également dans le civil. À la fin des années 1960, alors qu’il est au faîte de sa gloire, il sera ainsi entendu dans le cadre de la médiatique affaire Markovic, du nom de son ancien homme à tout faire yougoslave, retrouvé assassiné. La procédure, dans laquelle un ami d’Alain Delon, François Marcantoni, était le principal suspect, avait débouché sur un non-lieu pour preuves insuffisantes. Elle aura néanmoins perturbé le tournage du Clan des Siciliens, dans lequel il partage l’affiche Jean Gabin et Lino Ventura. Rien que ça.
Puis, au tournant des années 2023 et 2024, il sera l’objet d’une brouille entre ses enfants, Anouckha, Alain-Fabien et Anthony, sur fond d’héritage et de présence d’une « dame de compagnie », Hiromi Rollin. La découverte, quelques semaines plus tard, des dizaines d’armes que possède l’acteur dans sa résidence de Douchy (Loiret), finira d’alimenter une chronique qui aura quelque peu terni l’image de l’acteur.
Mais, entre-temps, Alain Delon aura peaufiné son autre facette, celle du séducteur à la gueule d’ange. Celle-ci crève l’écran dès 1960, dans Plein Soleil de René Clément et dans Rocco et ses frères, où Delon donne la réplique à Claudia Cardinale, sous les ordres de l’un de ses mentors, Luchino Visconti.
Ce séducteur patenté, les spectateurs le retrouveront régulièrement par la suite. Dans Le Guépard (1963), film-fleuve issu de l’œuvre de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, par exemple. Mais aussi, et peut-être surtout, dans La Piscine (1970), film sensuel dans lequel Delon donne la réplique à Romy Schneider, son ex-compagne.
Plus que ceux qu’il forma avec Nathalie Delon, Mireille Darc ou, un temps, avec Dalida, le couple mythique qu’Alain Delon forma avec l’interprète de Sissi, contribuera à le faire entrer dans la légende du cinéma français, celle à laquelle, diront ses détracteurs, il était si conscient d’appartenir. Difficile toutefois, en regardant dans le rétroviseur, de le contredire sur ce point.
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Automne 1926 - Champs-les-Sims
3/3
J'espère pouvoir t'annoncer une bonne nouvelle sous peu, et qui sais, peut-être que cela te fera plaisir car tu ne pense pas (comme Antoine), que j'ai en quelques sortes gâché ma vie. J'ai été surprise, car de tous mes proches, c'est sans doute lui qui l'a pris le plus mal. Papa a estimé que j'étais un peu jeune pour déjà me marier, mais il n'a pas insisté quand je lui ai dit que c'était mon souhait.
J'ai heureusement pu rencontrer mes petites soeurs ! Elles sont adorables, surtout Julienne, et elles se ressemblent autant que Cléo et moi. C'est vraiment étrange de les voir et de constater que mes propres enfants auront sensiblement le même âge.
Je voulais conclure en revenant sur ce que tu mentionnais à propos de vos problèmes financiers. Par expérience, je sais que ce n'est pas facile à admettre comme genre de problème. Je suis flattée que tu te confies à moi et je veux que tu saches qu'en cas de besoin, je peux y pourvoir. Je ne pense pas me vanter ou être impudente en affirmant que les affaires familiales vont assez bien pour entretenir le nouveau foyer de mes parents à Alexandrie, les chambres d'Antoine et Cléo à Paris, le pensionnat de Jean-François ou encore les besoins de Sélène (en tous cas jusqu'à son mariage). Sache que tu n'as qu'à demander.
Je te souhaites le meilleur,
Ta cousine, la nouvellement nommée Arsinoé Le Bris de Chastel
P.S. Vois-tu, je porte une particule désormais ! Je pense que si notre ancêtre commun en était témoin, il ne le croirait pas.
Transcription :
Arsinoé « Antoine. Je comprends tes inquiétudes. Mais tu n’étais pas là. Il fallait que je réagisse rapidement. »
Marc-Antoine « Pourquoi tu ne m’a pas appelé ? Nous aurions trouvé une solution tous les deux… Tu sais que je suis là, que tu peux me demander ce que tu veux et que j’aurais fait n’importe quoi... »
Arsinoé « Tu n’aurais rien pu faire. Il faut que tu acceptes que cette fois-ci, tu ne pouvais rien pour moi. Tu ne m’as ni trahie, ni laissée tomber. Sans compter que la situation aurais pu être pire. Cette solution est idéale, même si elle ne te convient pas. »
Marc-Antoine « C’est juste que voir Grand-Mère jubiler à ce point, ça m’a mis tellement en colère. »
Arsinoé « Mais pourquoi ? »
Marc-Antoine « Je… ça ne semblait pas bien. C’est ta vie, pas la sienne. »
Arsinoé « Antoine… Accepte qu’il n’y avait pas d’autre solution. Tu sais, nous avons discuté avec Ange. Longuement. De toute ce qui allait se passer, de ce que nous voulions tous les deux. Nous sommes satisfaits. »
Marc-Antoine « Alors… C’est vraiment ce que tu veux ? »
Arsinoé « Oui, vraiment. Mais de toute façon, ce serait un peu tard pour renoncer. J’aurais pu te le dire si tu m’avais parlé avant plutôt que de bouder comme un enfant jusqu’à la cérémonie. »
Marc-Antoine « Pardon... »
Marc-Antoine « Et maintenant ? »
Arsinoé « Maintenant ? Je vais retourner à mon travail jusqu’à ce que je sois trop fatiguée, puis je prendrai de longues semaines de repos dans le jardin d’hiver jusqu’à la naissance. Et après, je commencerai ma vie de mère. Et toi alors ? »
Marc-Antoine « Et bien… Je vais retourner à Paris terminer l’école. Puis je reviendrai ici le plus tôt possible. Pour Aurore bien sur, mais aussi parce que Kleber et Raoul veulent créer une liste communiste pour la mairie et que je pense saisir ma chance. Avec mes connaissances à Paris, je vais gagner une vraie légitimité. »
Arsinoé « Avec un tel programme, tu seras député avant trente ans. »
Marc-Antoine « N’exagère rien ! Mais je pense qu’il faut faire une différence, se battre pour ses convictions. Et t’épauler bien sur. Il ne sera jamais dit que je laisse tomber ma grand-sœur, jamais ! C’est ce que Grand-Père Maximilien a toujours fait, veiller sur sa famille, et je vais prendre le relai. »
Arsinoé « Alors c’est formidable ! Tous les enfants Le Bris vont suivre leur rêve. Oh, ne me regardes pas comme ça, je m’incluais dans le lot ! »
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Traits : Crasseux, courageux, instable, amoureux de la nature, hypersensible.
Souhait à long terme : Grand explorateur (échec).
Jules Le Bris est né le 28 décembre 1873 sur l'île ontarienne d'Hylewood, au Canada. Benjamin d'une famille de cinq enfants, fils d'un éleveur de chevaux et d'une écrivaine anarchiste, élevé par une bonne mexicaine qui lui apprend l'espagnol dès l'enfance, il fait sa scolarité à la petite école publique de l'île. Bon élève, il révèle cependant un comportement brutal, changeant, bararreur et colérique, et, à partir de ses dix ans, il multiplie les fugues.
En 1884, après six jours de fugue, il est retrouvé inconscient et intoxiqué dans une fumerie d'opium à Kingston. Dès lors, des médecins lui diagnostiquent des "états-limites". Il est hospitalisé cinq mois. Pendant sa convalescence, son père l'introduit aux romans d'aventure et fait naître chez lui la passion de l'exploration et lui redonne un intérêt pour les études malgré ses difficultés d'apprentissage et son manque de mémoire, causés par le traitement qui lui a été remis à sa sortie de l'hôpital : un médicament à base de hachisch, pour lequel il développera une forte accoutumance et qu'il consommera jusqu'à sa mort. Malgré cela, il persévère dans l'étude de la géographie et de la linguistique arabe, avec le rêve de se rendre un jour en Egypte.
À l'âge de dix-neuf ans, en 1893, il épouse Eugénie Bernard, une jeune femme de l'île issue d'une famille pauvre et pieuse, dont il est amoureux depuis qu'il a treize ans et qu'il ne tarde pas à mettre enceinte. Mais pourtant, la même année, il saisit l'opportunité de partir travailler à Deir el-Bahari, en Egypte, sur un chantier de fouilles aux côtés d'une équipe suisse, anglaise et allemande et où il apprend la langue de Goethe. C'est le premier d'une série de quatre voyaes en Egypte : entre 1883 et 1897, entre 1898 et 1900, entre 1910 et 1914, puis entre 1918 et 1921.
Ses envies d'aventure le conduisent également à faire une expédition d'un an entre 1905 et 1906 au Nunavut, dans les terres sauvages polaires au Nord du Canada, dont il revient avec une cicatrice au visage suite à un affrontement avec une ourse polaire.
Ses voyages l'éloignent de sa famille plusieurs années consécutives à chaque fois, et marquent un fossé grandissant entre son épouse et lui-même. Chaque fois qu'il revient, le même cycle s'installe : voyant que sa femme lui en veut de l'avoir abandonnée avec leurs enfants, il intensifie ses efforts et son implication dans leur relation, puis quand Eugénie se réchauffe et que les chose s'améliorent entre eux, son égyptomanie le reprend et il repart en laissant sa femme éplorée et enceinte, ou avec un nouvel enfant en bas-âge.
En 1914, la Première Guerre mondiale éclate. Il s'engage volontairement dans le 22e Bataillon franco-canadien aux côtés d'une poignée d'autres hommes de l'île. Il s'embarque pour l'Angleterre le 20 mai 1915 à bord du Saxonia à l’âge de 41 ans, alors qu’il est marié avec 4 enfants - ce qui, normalement, devrait le dispenser de servir. Il est envoyé dans les tranchées pour la première fois le 20 septembre au sein de la 5e Brigade de la 2e Division canadienne près d'Ypres en Flandre en Belgique, où il est grièvement blessé par des éclats d’obus et où il perd une de ses jambes.
Il revient de la guerre changé, particulièrement nerveux et irritable, plus dépendant encore au hachisch, et agité par de nombreux cauchemars. Après trois ans de convalescence, il repart finalement en Egypte pour son quatrième et dernier voyage, qui ne se passe pas du tout comme prévu puisqu'il est rattrapé par la guerre civile égyptienne d'indépendance. Elle le contraint à se terrer deux ans dans le désert jusqu'à ce qu'il puisse fuir l'Egypte. Ce dernier voyage lui passe l'envie de l'exploration.
Quand il rentre, il a la désagréable surprise de voir que sa maîtresse égyptienne Layan, accompagnée de leur fille bâtarde Layla, a fait tout le chemin jusqu'au Canada pour le trouver et le forcer à remplir une fausse promesse qu'il lui avait fait, et a rencontré sa femme à la place... Comprenant que son époux a abusé de la naïveté d'une femme sans instruction, Eugénie s'est liée d'amitié à sa maîtresse et lui a offert un emploi ainsi qu'une éducation pour sa fille, qu'elle propose d'élever en tant que pupile aux côtés de leurs quatre enfants. Au lieu de s'opposer, les deux femmes font donc désormais front contre lui... Cela porte un ultime coup à son mariage.
La liste des griefs d'Eugénie, qui supporte sans broncher la défection de son mari, est d'autant plus longue que Jules part systématiquement dans les moments où elle a le plus besoin de lui. Par exemple, au moment de son départ en 1918, leur fille aînée Louise est portée disparue à la suite de la désertioin de son fiancée et de l'annulation brutale de ses noces. Pour essayer de sauver son mariage, Jules entreprend d'adopter - sans l'assentiment de sa femme - une petite orpheline de guerre. Par ailleurs, Eugénie ignore que Jules a également un fils aîné caché de sensiblement le même âge que Louise, élevée par une de ses anciennes maîtresses et reconnu par le mari de celle-ci... Malheureusement, le divorce est illégal en Ontario, et le couple désuni est coincé ensemble.
Dans le même temps, les voyages successifs de Jules ont mis un coup dur à la famille Le Bris sur le plan économique, d'autant plus que leur seul entrée d'argent, les élevages Le Bris, ont été vendus pour financer le dernier voyage de Jules. La famille est donc contrainte à de nombreuses restructions budgétaires, notamment en ce qui concerne l'éducation de leurs enfants, et Jules se montre de plus en plus anxieux et irritable à ce sujet. Si l'avenir de son fils aîné Lucien semble garanti malgré le manque de maturité de ce dernier, ce n'est pas le cas de son cadet Agathon, qui n'ose avouer à son père qu'il se destine à une carrière musicale...
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Ce qu'un enfant ferait pour ses parents
Lors de l'épisode 8 de la saison 3, Rayla décide de rester à la flèche de tempête pour payer le prix de la faute de ses parents et Callum voit sa raison de rester comme une fierté. Dans l'épisode 9 de la saison 6, Callum a fait un bracelet de phoenix de lune pour qu'elle puisse revenir dans le monde des vivants. Dans le nid de Zubeia, Callum a utilisé un sort de lune pour connaître la vérité sur ce qui s'est passé ! C'est grâce cette information que Rayla a pu dire que c'est grâce à ses parents que l'oeuf est en sécurité et qu'ils ont pu le ramener à sa mère. Malheureusement, elle se sépare d'eux et bien que ça lui brise le coeur. Ses parents comprennent mais ils savent qu'elle aura une bonne vie. Ce qui contraste avec Claudia qui retrouve Viren car elle a besoin qu'elle lui montre le bon chemin, que c'est grâce lui, qu'elle a pu se construire. Mais Terry essaie de la raisonner car un mort ne peut pas donner de réponses. Viren était son phare qui s'est éteint dans les flammes.
Rayla décide de sauver Runaan lui rappelant qui il était, l'assassin mais aussi le père qui l'a élevée. Et par son amour et celui d'Ethari, elle le ramène dans le monde des vivants auprès de Callum. Tandis que Claudia en apprenant le passé d'un père aimant sa défunte fille. Cela lui permet de retrouver l'amour nécessaire, celui malsain et auto destructeur, pour exécuter le sort. Encore une fois leurs amours envers leurs parents se confrontent à nouveau (J'en parle plus ici). Rayla peut enfin tourner la page concernant ses parents. Elle avait quitté Callum pour traquer Viren, qualifiant même de vengeance dans la saison 4 pour avoir des réponses concernant sa famille. Alors que Claudia qui voit son modèle détruit, elle trouve du réconfort avec Aaravos en sympathisant avec sa peine. Quand à Terry, il trouve que cette histoire d'amour est devenu tordu par la suite. Aaravos la manipule en choisissant les bons mots pour décrire Leola mais aussi Viren. Il le qualifie d'un père aimant, un grand homme qui était prêt à tout sacrifié quitte à être mal compris. Ce qui se complète avec la phrase "peu importe si c'est ignoble ou dangereux".
En parlant avec mon ami, il trouve qu'il y a un contraste entre ces deux là, sur comment elles gèrent leurs deuils :
Claudia a longtemps été dans le déni en étant obsédé de ressusciter son père que quand ce dernier voit toute les erreurs qu’il a faite et qu'il décide d’en subir les conséquences, dans la paranoïa, sa fille croit que tout le monde l’abandonne pour au final essayer d’accepter la vérité.
Rayla se résigne à la mort de ses parents au début car elle les voyait comme des traîtres. Avant que Claudia lui donne les pièces deux ans plus tard pour qu'au final elle accepte qu'ils se soient sacrifiés en héros. Ramener ses parents aurait été égoïste de la part de Rayla, alors qu'Ethari attend toujours le retour de Runnan. Donc au final c’est Claudia qui a agit par égoïsme et Rayla par abnégation.
What would a child do for their parents
In episode 8 of season 3, Rayla decides to stay at the storm spire to pay the price for her parents' wrongdoing, and Callum sees her reason for staying as pride. In episode 9 of season 6, Callum made a moon phoenix bracelet so she could return to the world of the living. In Zubeia's nest, Callum used a moon spell to learn the truth about what happened! With this information, Rayla was able to say that it was thanks to her parents that the egg was safe and that they were able to return it to his mother. Unfortunately, she's parting ways with them and although it breaks her heart. Her parents understand, but they know she'll have a good life. This contrasts with Claudia, who finds Viren because she needs him to show her the right path, that it's thanks to him that she's been able to build herself. But Terry tries to reason with her, because a dead man can't give answers. Viren was her lighthouse, which was consumed by flames.
Rayla decides to save Runaan, reminding him of who he was, the murderer but also the father who raised her. And through her love and that of Ethari, she brings him back to the world of the living, back to Callum. Claudia, on the other hand, learns of the past of a father who loved his deceased daughter. This allows her to regain the love she needs - the unhealthy, self-destructive love - to carry out the spell. Once again, their love for their parents collides (more on that here). Rayla can finally turn the page on her parents. She had left Callum to track down Viren, even calling it vengeance in season 4 to get answers about her family. While Claudia sees her role model destroyed, she finds comfort in Aaravos, sympathizing with his grief. As for Terry, he finds the love affair twisted in the aftermath. Aaravos manipulates her by choosing the right words to describe both Leola and Viren. He calls him a loving father, a great man who was ready to sacrifice everything even if it meant being misunderstood. This is complemented by the phrase “no matter how vile or dangerous”.
Talking with my friend, he finds that there's a contrast between the two of them, in terms of how they deal with grief:
Claudia has long been in denial, obsessed with bringing her father back to life, but when he sees all the mistakes he's made and decides to face the consequences, in paranoia, her daughter believes that everyone has abandoned her, and finally tries to accept the truth.
Rayla resigns herself to her parents' death at first, seeing them as traitors. Then, two years later, Claudia gives her the coins, and she finally accepts that they sacrificed themselves as heroes. Bringing back her parents would have been selfish on Rayla's part, while Ethari is still waiting for Runnan's return. So in the end it was Claudia who acted out of selfishness and Rayla out of self-sacrifice.
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LOVE BEYOND SHADOWS | EPISODE 4: EN FLAGRANT DÉLIT
Disponible sur TikTok: https://vm.tiktok.com/ZGeRFAbkM/
Durée : 00:04:36
⚠️SPOILER ALERT⚠️:
Histoire écrite:
Chioma a discrètement lu les messages entre Uber Eats et Travis. Sous le choc elle ne sait pas quoi faire donc elle décide de ne pas réagir directement par peur d’être frappée une deuxième fois par Travis.
Le lendemain arrive et la nuit a porté conseil a Chioma: elle décide d’attendre Loree pour tout lui expliquer et de faire comme si de rien était avec Travis. Elle lui prepare un bon petit déjeuné avant qu’il aille travailler afin qu’il ne soupçonne aucun comportement étrange venant de Chioma.
Dès qu’il est sorti de la maison, Chioma appelle directement Loree pour TOUT lui expliquer. Furieuse et intelligente, Loree lui dit qu’il faut trouver qui pourrait être Uber Eats. Ni Instagram ni Facebook n’ont aidé… « Il faut fouiller ses mails! » dit Loree. Chioma fouille dans ses mails et y trouve une ancienne réservation dans un hôtel. Dans le mail il y a écrit:
« Nous vous remercions pour votre réservation, Monsieur TRAVIS et Madame BECKY »
Elle s’appelle donc Becky …
En voyant a quel point Chioma est dévastée, Loree lui propose de prendre de l’air et de faire un tour au centre commercial, puis d’aller au coffee shop boire un cappuccino.
Au coffee shop, un homme plutôt séduisant regarde Chioma avec insistance. Il est beau mais Chioma ne le calcule pas plus que ca. Quand Loree et Chioma sont assis a leurs table, elles discutent de leurs découverte. Loree a l’excellente idée d’aller suivre Travis dès qu’il part faire son jogging.
(dans l’episode 2 Chioma doutait d’ou Travis était réellement allé même si il prétendait être aller faire son jogging)
Même si Chioma a peur de se qui pourrait se passer, elle accepte de le suivre le jour ou il fera son jogging.
2j plus tard…
Nathan, le meilleur ami de Travis, rend visite a Travis et Chioma. Ils se comportent comme des enfants malgré leur âge mais cela fait plaisir a Chioma d’avoir de la visite. La journée se passe très bien et après le départ de Nathan, le moment tant attendu arrive… Travis se prépare pour faire son jogging!
Chioma tente de lui tirer les vers du nez mais Travis ne donne aucune réponse, just un petit bisous sur la joue et… il est parti.
Chioma se précipite sur iMessage pour prévenir Loree:
Chioma: ca y est… je crois qu’il part voir Becky…
Loree: on continue mon plan?
Chioma: pas le choix…
Loree: ma belle courage, tu mérites beaucoup mieux! Prépare toi, on y va!!!!
Quelque minutes plus tard…
Chioma et Loree sont cachées derrière un buisson et ont Travis en vue. Il entre dans une petite maison…
Les filles vont devant la fenêtre de la maisonnette et Loree se précipite de prendre son iPhone pour tout filmer. Ce qu’elles y voient est choquant…
Travis qui embrasse… Becky.
FIN D’ÉPISODE
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Alors,
Petit point lecture et serie.
J'ai commencé la serie Fallout d'Amazone. Pour ce qui ne connaissent pas c'est une adaptation d'une tres vieille serie de jeux vidéo (1994, au mon dieu je suis vieille) qui, pour faire simple, est un jeu de role dans un univers post apo : le monde s'est arrêté au niveau culturelle et politique aux années 50,gros conflit entre les USA et la Chine jusqu'à ce que pleins de bombes atomiques viennent faire des bisous à toutes les grandes villes.
200 ans plus tard les USA sont une terre radioactive et désolée ou des gens survivent comme ils peuvent. Certains abri antiatomiques ont permis a des groupes de survivrent sous terre pendant des générations sans trop savoir ce qui se passent a l'exterieur. Le jeu était violent, tres libre niveau choix moraux et c'était tres bien. C'est un jeux qui m'avait beaucoup beaucoup marqué pour son univers.
Du coup la serie repose sur exactement les même bases et c'est une série que je n'attendais pas du tout du tout du tout du tout du tout du tout.
Car en fait les adaptions en film ou serie de jv il y en a déjà eu pas mal et c'était pas souvent top top (pas de budget, pas d'écriture, on considère que la cible est un ado debile de 14 ans). Donc je n'en attendais rien. J'etais légitimement en droit de me dire que la serie serait tres gentille niveau moralité (des gentils tout gentils, des méchants tout mechants, on tappe pas sur les enfants toussa), sans trop de violence ou quelque chose de trop "propre".
J'ai commencé a regardé et en fait c'est une très bonne surprise. Niveau effet speciaux ils ont fait le bon choix : pas trop de budget donc on fait pas semblant d'en avoir. Un peu de FX et le reste en effet reel.
Il y a de la violence. Dont de la violence gratuite, car dans cet univers il n'y a pas de raison qu'il n'y en ai pas. Le personnage principal n'est pas une princesse, elle est ultra naive mais c'est justifié mais si il faut découper une tete a la tronçonneuse ( oui oui) elle souffle un coup, sort un "oki doki" et vroum vroum.
Parce ce que dans ma méfiance j'avais oublié quelque chose : la serie The last of Us a montré qu'on pouvais faire une adaptation de jv sans que ce soit comique ou pour enfant, qu'on pouvait essayer de fairz ca aec serieux.
Donc, je n'ai pas fini la serie donc pas d'avis définitif mais pour l'instant j'ai l'impression qu'on ne se moque ps de moi et qu'on me parle pas comme une debile quand je regarde donc ca me vas.
Niveau lecture je suis (encore) en train de (re) lire Les annales de la compagnie noire, une longue serie de romans qui racontent les perigrinations d'une troupe de mercenaires. Les perso ne sont pas des gentils, ceux qui les engagent non plus, ceux qu'ils combattent encore moins. Il y a plus de morts que dans un marriage à Westeros d'autant que l'histoire se deroule sur quelques dizaines d'annes.
Et voila ti pas qu'une nouvelle m'arrive : une adaptation en jeu de role papier est en préparation !
C'est pas beau tout ça ?
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J’ai toujours eu une passion pour les identités secrètes au lycée j’avais créé un compte Facebook et je publiais plein de trucs je parlais à plein de gens je faisais des blagues mon compte était devenu mega connu dans le lycée tout le monde se demandait qui s’était. La meuf sur qui j’etais en crush m’a demandé si c’était moi j’ai dit euh non elle m’a fait un reproche sur le fait qu’on savait jamais si je disais la vérité ou non aussi à l’époque elle était avec un mec et y’a failli avoir un truc avec moi mais elle voulait quitter son mec il a menacé de se suicider elle est restée avec et plus de 10ans plus tard ils sont mariés ils ont un enfant et moi des fois j’y repense j’ai max le seum et tous les 2ans genre elle m’écrit pour prendre de mes nouvelles.
mais t'es une star depuis toujours toi en fait ??? (je suis sûre que son mec est trop naze ça me soûle il mérite pas)
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Chose promise, chose due : critique détaillée de la scène "Le Bandit" Three Nopes
Bon ! Comme je l'avais dis dans un précédent billet, j'ai passé en revue toute la scène "Le Bandit" (où on apprend que Dimitri a recruté Miklan dans l'armée du Royaume et la réaction de Félix surtout, Ingrid un peu, et Sylvain passe en coup de vent), pour critiquer tout ce qu'il ne va pas dedans, et en essayant de réfléchir un peu à ce que les auteurs ont tenté de faire quand ils l'ont écrit. A la réflexion - et même si ça n'engage que moi, je ne suis pas dans sa tête -, je ne pense pas qu'ils avaient de "mauvaises intentions" en écrivant cette route, ils n'ont pas voulu écrire quelque chose de mauvais pour juste massacrer tous les personnages présents dans la scène, ou alors, qu'il n'en avait juste rien à cirer d'écrire un mauvais scénario. L'auteur de cette route semblait le moins branquignole des trois vu qu'il s'intéressait vraiment à l'histoire d'après les interviews, et en grattant un peu, je pense qu'il y a une logique dans les différents choix scénaristiques. ça ne veut pas dire que c'est bien fait mais, j'ai l'impression que l'auteur a tenté quelque chose, qu'il s'est méchamment planté et que ce qu'il a écrit a des implications très douteuses car, il n'a soit pas assez réfléchit, soit a des biais qui transparaissent dans ses écrits, soit qu'il s'est planté dans ce script pour des raisons inconnues et que je ne peux pas connaitre.
C'est une conclusion que je tire en grattant la scène pour essayer de comprendre ce bazar alors, c'est un peu comme un prof devant la copie d'un élève qui a pondu énorme absurdité : on réfléchit à ce qu'il a pu tenté de faire ou ce qui lui est passé par la tête pour croire que c'était la bonne réponse. C'est un constat et une tentative d'explication de ce qui a bien pu se passer pour qu'une telle scène arrive et pourquoi on a eu une telle scène. Je ne prétend pas détenir la vérité absolue, je livre juste mon ressenti et ma manière de voir et d'interpréter les choses. Ce sera alors sans doute très subjectif, comme toutes les critiques du monde, même si je m'appuie le plus possible sur les lignes du jeu et que j'argumenterai mon point de vue.
Cette intro a également été rédigé à froid, après avoir fini d'écrire la critique qui sera surement plus sur le vif et sanguine, avec quelques passages où le ton est plus exagéré afin de tenter de la rendre plus dynamique / divertissante à lire, tout en retranscrivant mon état d'esprit quand j'ai lu les lignes de la scène.
On est bon ? Alors, la suite est sous la coupe. On va suivre le plus possible la scène dans l'ordre et aller ligne par ligne car oui, y a à redire sur chaque ligne, même si je peux partir plus en avant pour rendre la scène plus clair pour ceux qui lise la critique sans le contexte. Bonne lecture :
On commence déjà sur les chapeau de roues ! Dimitri décide donc d'engager un bandit de grand chemin car, il manque de généraux, et il justifie son choix de prendre Miklan en disant qu'il sait que Miklan est compétent car, Matthias lui a tout appris... ça commence déjà très mal (et j'ai sauté quelques lignes mais, on va y revenir plus tard). Dimitri, le prince qui veut donner plus de pouvoir au peuple et aux roturiers, vient de faire monter un noble déchu qu'il sait être dangereux (Ingrid confirme dans l'exploration de ce chapitre qu'ils voyaient souvent Sylvain blessé quand ils étaient enfants et qu'elle était consciente qu'il mentait pour ne pas dire que c’était Miklan qui le battait, que même petite, elle savait que ce n’était pas juste des accident donc, Dimitri doit le savoir aussi) par ce qu'il a reçu une éducation noble... d'accord, qui êtes-vous et qu'avez-vous fait du vrai Dimitri ? (attendez-vous à ce que je la dise souvent celle-là…) Le vrai n'aurait jamais laissé un type pareil, un fratricide potentiel, monter aussi haut et ne pas recevoir de sanction pour ses crimes. Il vient juste de passer l'éponge dessus car "il est noble donc compétent deuh !"
De plus, à quel point c'est la dèche dans le Royaume si des vétérans roturiers de l'armée ne peuvent pas juste monter en grade et devenir généraux ? Ils sont tous incompétents ? C'est comme dans l'armée impériale, faut cacher les légumes dans la nourriture pour qu'ils les mangent parce que SB est une énorme farce qui ne s'assume pas ? (j'ai dit qu'AG essayait de faire des efforts et se plantait, pas que le reste du jeu n'était pas complètement débiles) ça n'a aucun sens que dans la meilleure armée de Fodlan, il n'y ait pas des roturiers qui puissent monter ! Et si vous me dites que c'est parce que des postes sont réservés aux nobles, je répondrais que Dimitri peut casser ça vu qu'il est littéralement le roi et que dans une situation pareille, osef du protocole, on prend les gens les plus aptes à faire survivre tout le monde sans se faire envahir !
Surtout que Dimitri l'a déjà fait dans cette histoire : à son arrivée sur le trône, il a créé sa propre armée privée dirigé par Shez (un roturier donc, un roturier aux supers pouvoirs mais un roturier quand même) car, il pensait que les idées nauséabondes de Rufus avaient contaminé les chevaliers de l'armée régulière qui sont corrompus alors, il veut faire le ménage dans les rangs. Donc, en deux ans, je pense qu'il a eu le temps de dégager les éléments problématiques, ainsi que repérer les bons soldats de cette fameuse milice qui est surtout composée de roturiers alors, il pourrait les faire monter eux au lieu de chercher un type aussi pourri que les chevaliers de son oncle, surtout qu'il a déjà nommer un roturier général avec Shez, tout en précisant qu'il a choisi Shez car, il gagnera plus facilement la confiance de ses nouveaux soldats car, il est un roturier tout comme eux et connait leur difficulté contrairement à un noble déconnecté. Donc, pourquoi il ne recommence pas ? Surtout qu'il doit avoir plus d'aplomb et d'influence que juste après son coup d'Etat.
Avec ça, Miklan dit dès sa première ligne de texte qu'il fait tout ça "uniquement là pour l'argent" (citation du texte) alors, t'es sûr qu'il est de confiance Dimitri ? T'as pas peur que ton « super général trop bien formé par Matthias » ne vous tourne pas le dos pour rejoindre Sailor fuku Delagarde qui lui dit « emblème = caca et tu as eu trop raison de tenter de tuer ton frère, j'aurais fait pareil à ta place UwU » et Hubert derrière qui lui propose un plus gros chèque que Dimitri ? T'es sûr que c'est pas mieux qu'un soldat roturier de confiance ? (bon, vous me direz, il fait confiance à Shez dans cette histoire mais, au moins, Shez a fait des choses pour gagner sa confiance et c'est la seule route où il a une ou deux neurones actives et où il sort de son rôle de mercenaire)
Et attend… quoi ? ça fait deux ans que tu as décidé ça avec Matthias Dimitri ? Donc… pile après le coup d’Etat à Fhirdiad contre Rufus (tu le précises même), alors que le Royaume ressort de plus de quatre ans de tyrannie avec Rufus qui gère rien, il y a eu le massacre des duscuriens qui a dû couter cher, tout comme le voyage en lui-même, une instabilité constante qui n’aide pas à lever les impôts, et le Royaume est défini par le fait d’être pauvre au point qu’ils n’ont pas les moyens de laisser un seul port qui n’est pas gelé aux srengs et l’enjeu même de leur conflit est l’accès à des ressources rares dans les deux camps (ce qui est une bonne précision apporté par Nopes, faut l’avouer)… et vous me sortez qu’il y a eu assez de thune pour poursuivre un seul gars dans tout le nord pour le faire devenir général ? Et bé, j’espère que Gustave en a profité pour arrêter tous les brigands qu’il a croisé ou confondu avec la bande de Miklan, ça aura au moins servi à quelque chose de cramer autant d’argent pour ça… et s’ils l’ont attrapé rapidement (vu que le moment de sa capture n'est pas clair), il doit être ultra discret le Miklan pour que personne n’ait eu vent de sa présence, dont Félix qui doit être au courant de beaucoup de choses en tant que duc de Fraldarius.
Car oui, y a juste Matthias et Gustave qui sont au courant ! Bon bah déjà favoritisme power, Matthias a juste arrangé la place pour son fiston préféré et Gustave est juste un gentil toutou obéissant à la famille royale (y a qu’à l’entendre dire que Rufus ne devrait pas être condamné publiquement comme les autres pour ses crimes car, c’est la famille royale, ce type est fanatique de la famille royale à ce point !). Tu m'étonnes que Félix soit énervé, lui disent de ne pas rentrer dans les détails de son "recrutement" (surement pour ne pas vomir) pour expliquer son choix car bon, c'est ça le fond du problème en fait, et qu'il ne réponde rien quand Dimitri dit en substance "fort parce que fiston de Matthias UwU" tellement l’échange est lunaire ! C'est le seul avec des neurones ici ! (même si soyons réaliste, si Félix ne dit rien, c’est surement pour signifier qu’il n’a rien à répondre à Dimitri sur ce qu’il vient de dire : Miklan est le mieux qualifié pour diriger car son papa noble lui a appris à être un bon général [sous entendant au passage que ses propres hommes de confiance roturiers au sein de l’armée n’en sont pas capable... car ils n’ont pas les techniques du margrave Gautier… népotisme et favoritisme familial power…])
Ensuite, Dimitri sort tout un discours sur les "emblèmes = mal" alors que dans un chapitre avant ça, il dit que le pouvoir est un outil qui est bon ou mauvais selon ce qu'on en fait. Son discours s'applique aux emblèmes vu qu'il utilise et la force qu'il lui donne comme exemple. Le jeu n'est même pas cohérent avec lui-même... Et je sais, il parle du fait que les emblèmes ont trop d'importance, ce qui posera un problème pour protéger le Royaume car ils se raréfient et que cela laisserait le pays sans défense si tous leurs porteurs mourraient mais, un emblème ne fait pas d'une personne une armée à elle toute seule. C'est pour ça qu'ils ont une armée et que les soldats roturiers se sont encore une fois battus pour protéger le Royaume, il n'y a pas que des seigneurs à emblème dans l'armée (genre, Ashe et Dedue entre autres exemples évidents). Dimitri peut être dévastateur avec son emblème pendant ses 5 ans d’errance mais d’un, c’est le seul porteur d'emblème à avoir une super force de ce qu’on en sait, et de deux, quand il tente d’affronter l’armée impériale de front dans VW alors qu’il n’a pas les forces suffisantes (que ce soit sur le plan numéraire ou tactique), il se fait massacrer à coups de lances. Paye ton armée en un seul homme.
Le jeu est souvent coincé vu qu'il doit tout faire pour dire que les emblèmes (et souvent les nabatéens au passage car les victimes sont responsables du mal qu’on leur fait évidemment mais, on va y revenir) sont le mal et la source de tous les problèmes histoire de dorloter les pleurnicheries des personnages (et en particulier celles de Delagarde) mais, sans se rendre compte que les problèmes existeraient quand même sans les emblèmes mais là, ce discours sur les "emblème = mal" est aussi coincé par le gameplay du jeu : si les emblèmes étaient si puissantes que ça, les unités à emblème seraient complètement pétées et les joueurs n'utiliseraient qu'elles pour gagner facilement en laissant les autres de côté alors, en l'état, le gameplay dit que les emblèmes et les Reliques ne sont pas assez puissants / suffisant pour vaincre des armées à elle toutes seules car sinon, Dimitri aurait déjà régler ça en deux temps trois mouvements, surtout que les porteurs d'emblème ne peuvent pas être partout à la fois, ils ne sont clairement pas assez nombreux pour tenir chaque point stratégique de Fodlan.
Qu'on fasse une forme de magie surpuissante qui transforme vraiment une personne en armée à elle toute seule, pourquoi pas, cela peut être une super idée (je l’ai fait moi-même avec ma sorcellerie) mais, en tant qu'unité de jeu vidéo, ça colle mal avec le fait qu'il ne faut pas que le joueur roule sur le jeu avec un God Mod ou alors, c’est un élément qui correspond plus à un boss très dur à battre et où il faut trouver la faille ou la bonne stratégie... donc, ça sonne très creux et hypocrite comme justification, surtout dans la bouche de Dimitri qui ne nous a pas habitué à ce genre de discours.
De plus, on a le coup des emblèmes qui se raréfie et donc, on a besoin de personnes sans emblème compétentes... bon, déjà, pourquoi ils se raréfies ? ça fait plus de mille ans, doit plus rester grand-chose du sang de base depuis quelques générations maintenant et de mémoire, Ingrid dit à Shez à un moment que toutes les familles nobles ont un peu de sang à emblème à force de se marier les uns aux autres dans Nopes (c'est dans leur soutien, et Ingrid dit même que maintenant, on est plus trop regardant sur l'emblème qu'ont les gamins tellement c'est mélangé, sauf quand il y a une Relique dans la famille... mais c'est pas le sujet)… et son propre emblème avait disparu pendant quelques générations avant de réapparaitre dans son sang alors, qui nous dit que ce n’est pas une période avant que les emblèmes ne reviennent ? Un autre trou dans le scénario qui ressemble à un emmental on va dire mais, on a encore le trou dans le barrage de Granjean de "pourquoi pas donner des responsabilités aux roturiers ?!" ça règlerait tous les problèmes de ce passage et surtout, ça éviterait d’absoudre complètement un type comme Miklan alors que sa seule place, c’est en prison à purger sa peine ou au bout d’une corde ! Pas d’avoir une rédemption gratuite !
D’ailleurs, petite cerise sur le gâteau : Dimitri fait sa petite démonstration à Félix, soit un des deux personnages avec Catherine à avoir un emblème majeur naturellement, et également un des deux personnages avec elle qui ne se plaint jamais de son emblème, il dit toujours que la force vient en fait de l'entrainement, les deux travaillant durs pour devenir fort et ayant un rapport sain vis à vis de leur emblème respectif (et Catherine est même assez prudente avec sa Relique et ne l'utilise qu'en cas d'urgence, même si c'est celle de sa famille). Laissez-moi croire que ce coup-là est une fulgurance des créateurs qui savent que tout le discours sur les emblèmes de Delagarde et le faux-Claude de Nopes (et malheureusement Dimitri ici) est juste un cache-misère et un bouc émissaire pour oublier les vraies causes des problèmes.
De plus, c'est fameux d'entendre Dimitri dire à son ami d'enfance à emblème majeur, qu'il sait être un accro à l'entrainement pour devenir fort et protéger ses proches "oui mais, tu sais, si on était fort, c'est juste parce qu'on avait les emblèmes et les Reliques dans nos rangs quand le sang était encore assez concentré – tu sais, comme chez toi vu que tu as un emblème majeur –, pas parce qu'on a une bonne armée, une bonne cohésion de groupe et un entrainement solide, c'est juste grâce au pouvoir que les généraux (dont toi) ont dans le sang, c'est juste normal que tu sois fort avec un emblème, t'es juste cheaté grâce à ton sang". Oui Félix, tu as le droit de le défoncer et d'arracher son masque à cet agarthan, défoule-toi ! Surtout que le jeu t’oblige à dire « oui, c’est vrai » alors que Dimitri vient de dire n’importe quoi mais heureusement, tu as eu le droit de rappeler à Dimitri que ton problème n’est pas tant de faire monter des sans emblèmes (car Nopes arrive à se souvenir que toi, tu t’en fiches, ce qui compte, c’est les vraies compétences des gens qui se développent grâce à leur travail acharné) mais, de propulser un criminel aussi dangereux comme général !
Ensuite, Ingrid et Félix font remarquer que leurs soldats ne vont surement pas accepté d'obéir à un ancien brigand aussi dangereux (surtout qu’Ingrid dit que tout le monde est au courant de l’histoire de Miklan), et très bon point pour eux : si les hommes ne respectent pas leur général, il y a plus de chance qu'ils l'abandonnent face à l'ennemi ou s'en débarrassent eux-mêmes car juste, c'est connu que c'est un monstre et encore une fois, c'est des roturiers, c'était sur eux que les attaques de Miklan tombaient. Miklan a beau dire que ses hommes sont juste des hommes de mains de Dimitri qui surveillent le moindre de ses faits et gestes et obéissent plus au roi qu’à lui, les autres soldats, la masse qui compose la grande partie de l’armée qui n’a pas eu la chance de naitre fils ainé de margrave, apprennent que Miklan a eu une telle promotion grâce à son père et le roi malgré tous ses crimes, et que ce n'est pas l'un d'entre eux qui a eu le droit de monter en grade (et ça va se savoir vu qu'il combat avec eux, tout se sait dans un camp militaire), je vous parie une pièce que ça va finir en mutinerie pour le dégager, voir le tuer histoire de faire justice eux-mêmes, encore plus vu le caractère de chien de Miklan, il va juste se faire haïr en deux minutes (et tu vas dire bonjours aux mutineries aussi Dimitri car, personne ne croira jamais qu’il n’y a pas eu de favoritisme dans sa nomination vu que c’est le fils de Matthias Gautier, surtout si ce n’est pas à cause d’une menace de Matthias que son fils est là où il est, bon courage pour les calmer).
Merci Félix de demander à Sylvain ce qu'il en pense ! Car bon, y a Félix qui parle quand le jeu l’y autorise, y a Dimitri qui est complètement torché avec la vinasse de Delagarde, Ingrid qui cherche où elle a mis ses dents vu qu’elle a perdu tout son mordant, Miklan qui crache des horreurs mais Sylvain, il n’a encore rien dit (surtout qu’on dirait qu’il pourrait ne rien dire si un évènement a ou n’a pas lieu d’après le datamine). C'est quand même le principal concerné alors, ce serait bien d’avoir son avis et vu que même s’il le comprenait dans 3h (parce que traumatisme dû à des violences domestiques), il disait aussi que c’était le pire être humain qu’il connaissait depuis l'ellipse et directement le chapitre où on allait l'arrêter à la tour alors… et zut… le conditionnement de Sylvain à penser qu'il ne mérite rien parce qu'il a un emblème revient au galop... bon, déjà, si son père a participé aux négociations, il va pas lui dire non vu que comme je l'ai dit dans le précédent billet qui a mené à celui-là, il doit savoir que son père n'aime que Miklan et l'a eu par obligation, et même s'il a la meilleure relation du monde avec Dimitri qui respectera surement son refus, avec Matthias juste à côté (et peut-être Gustave), ça aide encore moins pour dire « euh… non, je veux pas que mon meurtrier qui m’a battu toute mon enfance soit absout comme ça de ses crimes ». J’aurais bien aimé voir cette discussion, genre en flashback ou autre pour qu’on voie pourquoi Sylvain a accepté au lieu de l’expédier en disant "Sylvain a déjà tout dit ce qu'il avait à dire à Dimitri... hors champ..." tient…
En plus, c'est Sylvain (la VICTIME DE MIKLAN) qui s'écrase et s'excuse pratiquement d'être face à son frère ! Je sais que c'est censé être une taquinerie ou une blague mais, je trouve ça de très mauvais gout quand c'est dit face à celui qui a tenté de le tuer deux fois. C'est Miklan qui devrait lui demander pardon pour tout ce qu'il a fait ! Pas s'en tirer avec juste un soupir agacé et un "tout le monde sait à quoi s'en tenir..." ! C'est juste trop rapide et on a besoin d'une explication !
Ensuite… pitié qu’on en finisse… merci Félix d’être la bouffée d’air frais dans ce tas d’immondice avec ta pique sur « tous les moyens nécessaires » histoire de bien rappeler à Dimitri (enfin, à l’agarthan qui l’a remplacé) que ce qu’il fait est horrible et qu’il est juste en train de réhabiliter un ancien criminel en lui donnant les moyens de continuer à exercer son sadisme et sa cruauté. Car, franchement, qui pense ici que Miklan va arrêter d’aimer le sang et faire souffrir les autres, surtout une fois dans une position de pouvoir où il pourra diriger des gens qui devront lui obéir car c’est leur général ? Pas moi. Le tout en disant qu’il est conscient que Miklan a commis des atrocités quand il était brigand (non Dimitri, pas que pendant sa période de banditisme, souviens toi de quand Sylvain revenait de chez lui blessé de partout et tombait dans les escaliers toutes les deux minutes, Miklan a toujours été un monstre) Surtout que Dimitri reconnait que son action est stupide et qu’il mérite d’être critiquer pour ça ! Alors pourquoi le jeu ne laisse pas les autres personnages (dont Félix, notre sauveur à tous) le critiquer avec de VRAIS arguments ! C’est pas comme s’il n’en avait pas ! C’est pas vrai ! Nopes, c’est pas une enfilade de petites et grandes actions qui mène à une conclusion logique et en accord avec les personnages ! C’est qu’ils ont la conclusion et mettent tous et n’importe quoi pour justifier pourquoi il arrive là-bas ! Peu importe si c’est incohérent ! (une des raisons pour lesquelles j'ai un peu envie de croire à un scénario raté par incompétence plutôt qu'une vraie envie de faire les choses mal, c'est une erreur de scénariste débutant ce genre d'erreur où tu vas directement à la conclusion plutôt que de décrire le chemin pour arriver à la conclusion de manière satisfaisante).
« Pourtant, je ne peux pas m'empêcher de me demander dans quelle mesure sa vie aurait été différente, moins tourmentée, s'il avait possédé un emblème. » Dimitri, pose le vin rouge de Delagarde, l’alcool, ça ne te réussit pas ! Miklan aurait eu un emblème, un de tes meilleurs amis d’enfance, un type qui t’a toujours soutenu, a toujours été là pour toi, une des seules personnes qui te croit quand tu disais que les duscuriens n’étaient pas coupables du massacre où tu as failli mourir, un type très fidèle à ta cause qui a toujours pris soin de toi, n'existerait tout simplement pas. Sylvain n’existe que parce que son père avait besoin d’un enfant à emblème et merci à la Déesse, il n’a fallu qu’une tentative aboutit pour qu’il ait le résultat qu’il voulait, j’ose à peine imaginer le sort de potentiels gamins sans emblème qui aurait pu avoir entre Miklan et Sylvain… Si Miklan avait eu un emblème, il aurait eu un autre frère ou sœur de sa mère si elle avait survécu (comme c'était en route pour le faire vu que ça rajoute du pathos au male pain de Matthias de tuer son grand amour enceinte de lui, soit au moment où elle est le plus vulnérable) ou alors, il serait resté fils unique à sa mort avec Matthias qui le pourrit gâte et lui passe tout.
Même en étant le favori de son père, il voulait encore plus, jusqu’au point de vouloir tuer son frère pour avoir le peu que Sylvain avait. Et ne me faites pas croire que ce type aurait pu être un bon margrave vu comment il se comporte et son attitude. Les habitants de Gautier ont dû remercier la Déesse le jour où ils ont su qu'ils n'allaient pas se coltiner Miklan à vie !
Emblème ou pas, on s’en tape, c’est pas important, on s’en cogne complètement. Ça n’aurait pas empêcher Miklan d'être un homme violent qui fait du mal aux autres pour avoir ce qu’il veut. Ça n’aurait pas changé qu’il est tellement envieux et jaloux que si quelqu’un a ce qu’il veut, il préfère le tabasser à mort pour récupérer ce qu’il veut, plutôt que de travailler pour obtenir ce qu’il convoite. Ça n’aurait pas empêcher qu’il n’arrive pas à se satisfaire de ce qu’il a déjà. C’est le fils ainé du margrave Gautier, une des plus grandes familles du Royaume et des plus puissantes, le tout en étant le chouchou de son père. Avec Sylvain dans l’équation, Miklan avait un ticket doré pour une vie tranquille, sans responsabilité en vivant de sa rente et aux crochets des citoyens de Gautier. Sans Sylvain dans l’équation, il l’avait toujours mais, il aurait dû bosser un peu de temps en temps et encore, il pourrait désigner des hommes de confiance pour gérer son domaine. Tout ce que ça change qu’il n’ait pas d’emblème quand Sylvain est là, c’est que s’il voulait des responsabilités et l’attention de tous, il aurait dû se bouger pour son fief et travailler pour mériter ce respect en devenant un grand guerrier, un bon administrateur, quelqu’un de bienveillant qui aide les pauvres, un érudit qui trouve des solutions aux problèmes de sa marche, un diplomate pour résoudre le conflit avec Sreng et éviter que quelqu’un d’autres ne perdent un proche comme lui à cause des raids… mais non, il a préféré juste tuer Sylvain car, c’était moins fatiguant que de bosser et parce qu’il voulait pas un peu de pouvoir, il voulait TOUT le pouvoir. L’emblème ne changera rien, il est juste bourré de défaut et n’a jamais travaillé dessus ! Avoir un emblème ou non n’y changera rien s’il ne fait pas l’effort de devenir meilleur !
Ensuite… qu’est-ce qu’il raconte le Dimitri bourré juste après cette tirade pareille piquée au scripte de Delagarde…
« Tout comme l'oncle que j'ai assassiné. »
…
… … …
Tout comme… l’oncle… qu’il a… assassiné…
…
MAIS BORDEL !!!
C’est quoi cette réplique ?! D’où Dimitri pardonne aussi facilement à son oncle, un des instigateurs de Duscur qui a massacré (ou au moins laissé massacrer vu qu'il était le régent) le peuple de Dedue qui est une des personnes qu’il aime le plus au monde et le commanditaire de l’assassinat de son père Lambert - et qui a tenté de tuer Dimitri aussi et le déshumanise également à cause de son emblème au passage -, en disant « s’il avait eu l’emblème, il aurait été moins méchant… :’( »
Car souvenez-vous les amis ! L’héritage par primogéniture, c’est bien mieux et bien moins injuste que l’emblème, on risque moins de tomber sur un c*nnard qui abusera de son pouvoir de son pouvoir comme ça ou un incompétent ! S’il est né en premier, il est forcément mieux que les autres ! Même quand on a vu dans Nopes et 3h que Rufus est juste un régent feignant et négligeant qui pense plus à s’enivrer avec toutes les filles de Fhirdiad qu’à bien régner ! (au point que même Félix veut que le « phacochère » prenne le trône au plus vite alors qu’il est encore un ado edgy en pleine crise et immature, pour dire le niveau de Rufus !) Delagarde ! On t’a reconnu ! Enlève ta perruque et dégage ! Rends-nous le vrai Dimitri !
Bon, dans les faits, je comprends pourquoi Miklan et nopes!Rufus sont comparés ici : ce sont deux fratricides qui ont tenté / réussi à tuer leur jeune frère pour le pouvoir, pouvoir qu’ils n’ont pas eu par droit d’ainesse car, leur cadet avait un emblème et pas eux.
Mais sur quelle planète, dans quel univers, DIMITRI excuse son oncle d’avoir assassiné son père ?! Je sais qu’il va mieux dans Nopes (sur le plan de sa santé psychatrique seulement) et que sa schizophrénie est moins forte que dans 3H mais, quand même, il a passé 4 ans de sa vie minimum avec et a surement encore des visions du fantôme de son père décapité lui hurlant d’aller le venger, et il a aussi développé un syndrome du survivant sévère à cause de la Tragédie provoquée par son oncle, ce qui lui faisait croire qu’il devait vivre pour les morts. Jamais du saint Jamais il devrait le pardonner comme ça ! Je sais que ça fait partie de son arc d’apprendre à laisser le passé derrière lui et à pardonner (ce qui a déjà des conséquences fâcheuses dans 3h, vu qu’il est prêt à pardonner Delagarde même après qu’elle se soit littéralement transformée en monstre pour défendre ses idéaux nauséabonds dans son dernier chapitre) mais là, c’est vraiment pardonner quelqu’un qui n’a rien fait pour mériter le pardon et qui a activement chercher à faire du mal autour de lui avec la victime qui s’en veut (et le visage triste de Sylvain juste après confirme que oui, on est censé faire le parallèle et penser que le pauvre Rufus le fratricide, régicide, potentiel infanticide, génocidaire des duscuriens, tyran, ivrogne fini, j’en passe des pires et des meilleures, ne méritait pas d’être puni pour ses crimes).
Mordant d’Ingrid, je retire tout ce que j’ai dit sur le côté madame je sais tout autoritaire et dirigiste que tu lui donnais à l’académie dans 3H… car ma chère Ingrid, ton mordant me manque quand tu te couches devant Dimitri sans protester plus que « je comprends où vous voulez en venir mais, il a fait du mal aux autres quand même :( » sans te mettre à lui refaire le portrait avec ton aplomb légendaire… elle peut être douce et compréhensive mais, ça manque que personne d’autre que Félix ne tente de mettre des claques à Dimitri pour le réveiller tellement tout ce qu'il dit est lunaire…
"S'il ne se montre pas disposé à expier ses fautes, il sera exécuté. Mais s'il se repent..."
Dimitri. Tu lui donnes un moyen légal de continuer à massacrer des gens (voir son petit frère s’il se débrouille bien car, comment ses nounous vont pouvoir le surveiller H24 sur le champ de bataille, j’en sais rien, le jeu n’en sait rien, personne ne veut savoir), à exprimer sa cruauté, le tout en étant lavé de ses crimes tout en continuant à les faire, le tout en étant logé, nourri blanchi au frais des faerghiens dont il n’a pas eu le temps de dérober les deniers avant le passage des impôts – qui ne vont surement pas apprécié que Miklan soit absout de tous ses crimes alors que rappelons-le encore, c’est un voleur, un meurtrier sadique et un vi*leur (car « enlever des femmes », dans un jeu PEGI 12, c’est pour dire qu’il les a surement v*oler).
Avec tout ça, évidemment qu’il va se repentir ! Tu lui demandes juste de continuer à tuer des gens mais cette fois, c’est pour toi dans un cadre légalisé ! Y a pas de « Ce qui est fait est fait. Ce qui a été dérobé peut être rendu, mais chaque vie volée est à jamais perdue. » ! Si tu reconnais que c’est un criminel, arrête tout de suite cette mascarade, envoie le devant un tribunal et laisse la justice décidée de son sort sans que Matthias ne tente d’interférer ! Réveille-toi, reviens sur ta décision stupide et fiche le en taule pour ses crimes !
Bon… avec cette phrase, « Et quel meilleur moyen de se repentir que de risquer sa vie pour autrui ? » et son visage froncé pour son sérieux, je crois comprendre ce que le jeu essaye de faire : Dimitri se considère comme quelqu’un ayant fait beaucoup de mal autour de lui (surtout dans 3h), se sent mal d’avoir tué son oncle et d’avoir laissé Faerghus sous son joug aussi longtemps, pense qu’il est coupable d’avoir survécu à Duscur, qu’il ne venge pas les morts assez vite… et sa manière de se faire pardonner est de risquer sa vie et de se tuer au travail pour Faerghus. Et donc, il fait un transfert sur Miklan en se disant que si même lui peut se faire pardonner des morts et des vivants pour ses « crimes », Miklan aussi (et il essaye de faire autre chose mais, j’y reviendrais plus tard).
Mais les deux personnages sont dans des situations complètement différentes : Dimitri n'a jamais décidé de se retrouver à Duscur, n’est pas coupable des crimes qu’il pense avoir commis (surtout qu’il n’y a pas l’épisode où il est un vagabond pendant 5 ans où il tue les impériaux qu’il croise dans cette chronologie), s’en veut profondément pour tout ça et surtout, il choisit activement de tout faire pour se racheter. Il fait tous les efforts du monde pour mériter sa rédemption.
Miklan, lui, a choisi de mal agir, a choisi de blesser les autres, et s’il est ici, c’est que le chef de la garde royale l’a capturé, ramener à Fhirdiad et qu’on lui a dit « ton papa t’a arrangé une place haut gradé de général dans l’armée car t’est son fiston, et le roi pense que ça te permettra de te racheter, intéressé ? » (et c’était surement ça soit la prison ou la corde), le tout en continuant à tuer et à propager de la violence. Il ne fait rien pour avoir sa rédemption, elle lui tombe juste toute cuite dans le bec et ce n’est pas tant une rédemption qu’une légalisation de ses crimes vu que là, il tuera dans l’armée, et ça ne va pas donner de supers résultats si on le laisse trop en roue libre, je plains sincèrement les civils qui vont tomber sur lui…
Donc, idée intéressante sur le papier mais, très mal exécuté.
« S'il en est parmi vous qui ne lui pardonnent pas ses méfaits, allez-y. Vengez-vous. » [entre dans le jeu pour cramer Miklan par le feu].
Blague à part, dans une situation pareille, évidemment que personne ne va faire quoi que ce soit.
Le roi en personne donne sa bénédiction à Miklan pour continuer à tuer des gens et l’absout au passage de ses crimes (temporairement mais, même Miklan est capable de comprendre que ce n’est pas dans son intérêt de sortir des clous pour montrer qu’il se repentit bien et éviter de finir suspendu à la lanterne), Sylvain es toujours coincé par ses traumatismes et que vu ce qu’il a vécu, ça ne m’étonnerait pas qu’il ait encore peur de Miklan, Ingrid a perdu ses dents, tous les autres lions sont moins hauts placés que les faerghus four et dépendent de Dimitri donc, ils ne vont pas aller contre lui (ils ne sont même pas présent), Rodrigue est heureusement hors de la scène pour que le jeu ne tabasse pas encore plus son personnage pour le forcer à se coucher face à Dimitri, et même si j’adorerais voir Félix agir en attrapant Miklan pour le trainer jusqu’au tribunal le plus proche, ça créerait des tensions avec Matthias qui pourrait faire pression pour libérer son fiston en menaçant de ne plus soutenir l’effort de guerre.
De plus le jeu fait tout pour montrer que Félix est en tort dans cette scène, c’est lui qui est censé être le méchant flic qui ne pardonne pas au pauvre Miklan d’avoir été un potentiel fratricide de Sylvain et un dangereux bandit qui a fait du mal à beaucoup de gens (dont sur ces propres terres dans 3h vu que la tour Conrad est à Fraldarius).
Ses deux dernières répliquent le prouve pour moi : il se couche en disant qu’il comprend Dimitri mais, que Dimitri devrait leur parler de ses raisonnements avant, alors que je suis désolé, même avec tout le développement de son personnage dans Nopes et même s’il est plus calme et mature que dans 3h, le vrai Félix n’aurait pas laissé passer ça, encore plus maintenant qu’il est duc. Il ne laisserait pas un criminel pareil se tirer et Dimitri s’en tirer aussi avec « déso Félix », surtout pas après tout ce qu’il a raconté avant (et que Miklan a également piller les terres de Fraldarius dans 3h donc, il y a des chances qu'il ait dû réparer les dégâts qu'il a fait à son propre territoire).
De plus, je pense qu’ici (et même s'il y a surement de la surinterprétation), on essaye d’opposer deux choses : la voie de la justice et de la rédemption défendu par Dimitri, et la voie de la vengeance et de la punition trop sévère à cause des émotions, idée que Félix semble défendre dans cette scène.
Évidemment, je n’étais pas dans la salle de réunion quand les auteurs ont écrit cette scène (sinon, j’aurais pété un câble) mais, je pense qu’ils ont essayé de montrer que si Félix agi de manière impulsive en étant guidé par son ressentiment envers Miklan, que ce soit pour son passé de criminel ou ce qu’il a fait à Sylvain, et est donc dans un optique de vengeance, là où Dimitri arrive à passer outre son ressentiment et ses propres envies vengeresses et donne à Miklan une chance de se racheter, montrant son évolution d’arme vengeresse des morts à roi bienveillant sachant accordé son pardon (même s’il finit par se venger de Thalès à la fin, n’épargne Delagarde que parce qu’elle a de nouveau 12 ans d’âge mentale à cause d’un lavage de cerveau qui ne sert qu’à la blanchir à la chaux, et que la guerre continue même si les deux têtes de l’Empire sont tombés mais, c’est pas le sujet. Une scène foireuse à la fois). Et sur le papier, pourquoi pas, ça aurait pu être une très bonne confrontation avec un thème qui collerait à Dimitri.
Cependant, cette fois, ce qui pêche, c’est la situation, le contexte et les personnages impliqués, surtout que cette discussion n’est pas tant autour de « justice Vs vengeance » mais plutôt « ne pas pardonner quelqu’un qui ne cherche pas à s’améliorer Vs donner un passe-droit à quelqu’un qui a fait des chose de mal et qui ne fait rien pour le mériter » si on extrapole un peu. De plus, même le jeu sait que son débat ne va nulle part car, il ne laisse pas Félix opposer de bons arguments à Dimitri, alors qu’ils sont évidents.
Dans le texte, Félix ne demande pas à venger qui que ce soit mais, pourquoi Dimitri a décidé de nommer général un criminel aussi dangereux que Miklan en pleine guerre.
Toute l’incartade sur les emblèmes ? Complètement inutile, ça ne justifie pas pourquoi prendre Miklan et pas un bon soldat roturier, je crois que je l’ai assez expliqué ici. Mais Félix n’a pas le droit de répondre à ça, il doit juste rappeler à Dimitri que ce n’était pas ça sa question puis, Dimitri répond en faisant un parallèle foireux en pardonnant un tyran qui a tué des centaines de personnes et a provoqué les deux Tragédies de Duscur.
Le coup de « s’il avait un emblème, il aurait été différent » ? La belle affaire, avec des « si », on mettrait Fhridiad dans une bouteille, Paris avec et elle flotterait. Là, de ce qu’on en sait dans le présent et pas dans une réalité parallèle, Miklan est un homme violent et dangereux qui prend du plaisir à faire souffrir les autres, et préférera utiliser la violence pour obtenir ce qu’il veut plutôt que de travailler dur, le tout en étant surement haï de tous pour ses crimes.
De plus, ce n’est pas Miklan qui a voulu se repentir dans cette histoire. Rappelez-vous, c’est Dimitri qui a envoyé Gustave lui courir après Miklan dans tout le nord, et ce n’est que quand on lui donne directement l’occasion en or de se « repentir » tout en continuant à tuer qu’il rejoint Dimitri et si on l’a cherché, c’est parce que c’est le fils du margrave Gautier, le tout en disant ouvertement devant Dimitri qu’il n’est pas là pour la rédemption mais, pour l’argent.
Ce n’est pas Miklan qui s’est soudainement trouvé une conscience et a décidé de rejoindre l’armée royale anonymement comme soldat de base afin de défendre son pays car, il est doué pour se battre, puis se met à travailler d’arrache-pied pour se racheter, tout en n’acceptant aucune aide extérieur le jour où sa vraie identité est révélée. Là, ça aurait déjà plus de sens pour une rédemption, même si ce serait surement Out of Character pour Miklan.
Là, on lui donne sa rédemption uniquement parce qu’il est le fils de Matthias. Il aurait été un bandit random, il serait déjà en train de se balancer au bout d’une corde comme tous les autres. Dans cette situation, je ne le voie pas comme quelqu’un qui veut réellement se repentir de manière sincère mais, seulement un opportuniste à qui on offre le pardon sur un plateau d’argent tout en lui permettant de continuer ses crimes mais, dans un cadre légal. On légalise ses crimes, on ne les punit pas.
Vous me direz, le fait de se battre dans l’armée contre son gré peut être sa peine après un jugement mais, comme c’est présenté dans cette scène, cela donne plus l’impression qu’un grand noble s’est arrangé avec le roi pour faire libérer un proche. C’est pas quelque chose que monsieur et madame Tout-le-Monde peuvent se permettre car, ils ne sont pas dans les petits papiers du roi, ils ne se connaissent pas, et un margrave en personne ne leur a pas appris la stratégie. Car dans le fond, c’est quoi la justice ? Un système décidé et exercé COLLECTIVEMENT afin de réglementer les conséquences des actes répréhensibles afin d’éviter qu’ils n’aient lieu, recommencent et pour punir les coupable, le tout en étant toujours en groupe afin d'être le plus neutre possible, de ne pas risquer qu’il y ait de la corruption, des biais car un juge connait le condamné… tout en étant accepté par le plus grand nombre car, c’est un système juste qui fonctionne et cela évite de tomber dans des cycles de vengeances sans fin qui ne font que provoquer que plus de mort. L’État sert d’arbitre dans les conflits entre individus ou entités qu’il a en charge, et ça part mal si on commence à faire des exceptions car le chef de l’Etat décide d’épargner un type car il le connait personnellement. C’est pour ça que normalement, la justice est le pouvoir qui doit rester le plus indépendant des trois et ne pas subir la moindre influence du monde législatif ou exécutif (je sais, je m’éparpille mais promis, ça va quelque part).
Dans toute la scène, Félix parle de Miklan comme d’un « bandit », il ne l’appelle pas par son nom ou par le sujet « il » une seule fois, pendant que Dimitri l’appelle « Miklan » ou alors « il » qui est quand même très neutre. Dimitri définit Miklan par ce qu’il est personnellement (Miklan fils des Gautier) ou le désigne de manière neutre, là où Félix le définit par ces actions de brigand. Ce que dit Félix pourrait s’appliquer à n’importe quelle situation où un criminel devient d’un coup général, il est assez général dans ses propos et demande pourquoi on offre à un criminel à peine sortit de sa vie de crime une place aussi importante, ce qui sont des arguments qui s’entendent.
De son côté, Dimitri se considère sur Miklan de manière plus personnelle. Ses arguments sont taillés pour correspondre à Miklan et à sa situation très particulière, vu que son histoire de ne pas avoir pu hériter à cause de son petit frère qui a un emblème et pas lui ne peut concerner qu’une toute petite fraction de la noblesse, qui représente aussi une petite part de la population, et Dimitri est allé le chercher lui en particulier car, il a reçu une très bonne éducation grâce à son statut de fils ainé de margrave (et donc sa noblesse). Remplacer Miklan par un brigand au hasard, Boris le Fracasseur de crâne, fils de Jean et Jeanne Dupain, boulanger à Fhirdiad, qui s’est tourné vers le crime pour x raison, une grande partie de son argumentaire s’effondre, d’où le fait que cela ressemble plus à un acte de favoritisme qu’un vrai acte de rédemption.
Alors, le « débat » entre Félix et Dimitri tombent complètement à plat car, il ne colle pas à ce que le joueur sait de Miklan, ni ce qu’on voie dans la scène même, et avec le scénariste qui est obligé de mettre des bâtons dans les roues de Félix en lui faisant ignorer des réponses évidentes, le tout avec cette conclusion et le « vengez-vous » qui sort de nulle part car, ce n’était pas la question de base. La question de base est que si oui ou non on peut donner une place pareille à Miklan sans qu’il n’ait rien fait pour le mériter et malgré toutes les exactions qu'il a commises.
Ce n’est pas impossible à faire pourtant, le personnage de Miklan est assez proche de celui de Shokan / Shogen dans le manga "Elusive Samurai". Ce sont deux brigands très violents et sadiques car, qui n’ont pas eu ce qu’ils voulaient, pensaient que cela leur prenait tout leur avenir et se sont tournés vers le banditisme pour obtenir ce qu’ils voulaient.
Sauf que pour Shokan, on l’a vu se faire rétamer par le héros qui est à deux doigts de le tuer (ce qui est d’autant plus ironique vu que le héros est un enfant, alors que Shokan est un chasseur d’esclaves enfants qui a l’habitude de tuer les deux parents pour les faire sombrer dans le désespoir comme lui), ce qui commence à le faire réfléchir sur ses actes, puis il se fait engueulé par son patron (un méchant) pour avoir massacré les paysans (car un paysan mort ne paye pas d’impôts mais, on prend quand même), et quand on le revoie, il a évolué pour devenir un bon intendant des terres que lui a donné son maitre, puis il est redevenu un vrai samurai se battant avec honneur pour son maitre dans son dernier combat, voyant le héros comme son égal et il pense à demander à son maitre qu’on traite bien ses hommes après sa mort (on est toujours du côté des méchant).
Et surtout, Shokan / Shogen est un méchant. Un méchant qui devient honorable avec une rédemption assez claire certes mais, un méchant quand même dans le camp du méchant gouverneur opprimant le peuple de Shinano, ce qui passe mieux que si c’était le héros qui acceptait de lui pardonner tous ces crimes alors qu'il a massacré ses fidèles, là où Miklan fini dans le camp des héros, c’est le chef des héros qui lui fait tomber sa rédemption dans la bouche, et il meurt même en martyr pour défendre le Royaume, alors qu’on ne l’a pas vu devenir meilleur.
Je ne suis pas contre les rédemptions de personnages, ça peut être de très bonnes histoires (que ce soit celle de Shokan ou de Zuko dans "Avatar le Dernier Maitre de l'Air" pour citer un exemple plus connu) mais, c’est comme tout, il faut que les bonnes conditions soient réunis pour qu’elles soient crédibles et tiennent la route… et surtout, il faut que ce soit bien écrit et cohérent avec le reste, ce qui n'est clairement pas le cas ici.
Bon ! Je crois que c’est clair mais, c’est catastrophique à tous les niveaux et surtout, c’est un concentré de tout ce que Nopes fait mal. La situation n’existe que parce que le scénario la force à arriver, au lieu de construire une jolie petite route pour atteindre cette situation, et tous les personnages présents ressortent amoindris par cet échange :
Dimitri ? Pardonne à un meurtrier ; lui donne l’occasion de continuer à perpétuer des horreurs ; a bu la bibine de Delagarde et se met à dire que les emblèmes sont la source des problèmes ; oublie son objectif de donner plus de pouvoir aux roturiers en faisant monter un ancien noble devenu brigand, plutôt qu’un roturier méritant ; se blâme pour la mort de son oncle
Ingrid ? A perdu ses dents, son caractère et son attachement à ses amis et se couche trop facilement face à Dimitri vu qu’elle proteste à peine
Sylvain ? On le force à devoir travailler avec son ancien tortionnaire et c’est lui qui doit s’excuser, le tout en parlant à peine et avec la discussion entre lui et Dimitri qui a lieu hors champ (car il ne faut pas comprendre pourquoi la victime agit comme ça et se concentrer sur son agresseur, c’est important)
Miklan ? Est fidèle à lui-même – ce qui est un problème en soi – et a juste eu sa rédemption offerte sur un plateau d’argent, avec la hache à planter dans le dos de Sylvain emballée avec…
Félix ? Le seul qui s’en tire la tête haute vu qu’il proteste et appelle Dimitri sur ses décisions mais, il doit toujours se coucher à la fin et dire amen à Dimitri à la fin
En plus, de ce que j’ai vu de ce feu de poubelle ambulant, cette scène est le concentré parfait de comment Nopes traitent les victimes et leur agresseur :
Miklan tente de tuer Sylvain ? C’est Miklan qui a le droit à la rédemption sans faire aucun effort pour la mériter, et c’est Sylvain qui doit s’excuser
Matthias maltraite aussi Sylvain ? C’est Matthias qui a le droit à des violons pour qu’on le plaigne et c’est Sylvain qui doit le pardonner et bien se comporter avec son père, alors qu'il est parfaitement au courant que son père l'a eu par obligation et préfère Miklan alors que c'est un monstre
Rufus tue Lambert et a tenté de tuer Dimitri en provoquant le chaos dans le Royaume au passage ? Les violons tristes sont pour Rufus avec Dimitri qui regrette d’avoir tué le tyran après coup
Delagarde provoque une guerre continentale qui tue des centaines d’innocent car elle veut refaire tout son empire ? La pauvre chérie est dorlotée par la narration qui trouve toujours un moyen de la dédouaner de ses actes, que ce soit en ne la faisant pas tuer Thalès dans SB, en se faisant trahir par Claude (on jure, c’est pas raciste de donner le rôle du sale traitre sans honneur à l’homme métis à la peau bronzé, surtout quand ça sert à dédouaner est une frêle femme tellement blanche qu’on l’a perdu dans la neige faerghienne), ou en sortant le lavage de cerveau par Thalès du chapeau qui l’a fait régresser à un âge mental d’une gosse, et Faerghus est blâmé de ne pas vouloir être envahi
Claude jette un baril d’essence à briquet sur les relations entre Sreng et Faerghus en provoquant une nouvelle guerre entre eux ? Bon, là, ok, on le tient un peu responsable pour ce qu’il fait (et toujours, ne voyez aucun racisme dans le fait que le seul qui doit subir les conséquences de ses actions est l’homme à la peau brune d’origine moyen-orientale, dont on a complètement saboté le caractère et le développement de personnage en le faisant provoquer une guerre entre deux pays alors qu’il veut la paix entre tous les peuples pour qu’il n’y ait plus de racisme, le tout en lui refilant les défauts de la jeune fille blanche car, si une blanche ne peut pas être bourré de défauts, être une sale menteuse hypocrite et belliciste doublé d’une impérialiste brutale et cruelle, un homme de couleur peut totalement l’être tout en même temps, qu’importe ses aspirations de base. Comme toujours, zéro racisme dedans [et pour ceux qui se pose la question, oui, c'est du sarcasme, évidemment que c'est un traitement extrêmement raciste !]), mais on a quand même des pleurnicheries à base « bouhou ! Le Royaume nous a envahi au lieu de nous laisser indépendant quand on s’est tiré d’Adrestia y a 400 ans, c’est trop des monstres cruels ! Vengeons nous sur leurs descendants et en collaborant avec l'Empire dont on s'est tiré à la base, même si tous les responsables sont redevenus de la poussière depuis le temps ! >:( »
TOUT LE CAST ou presque tape sur les emblèmes et veulent qu’ils ne soient jamais arrivés dans le sang de l’humanité, alors que c’est les humains qui ont massacré les nabatéens pour les avoir ? On expulse les nabatéens de l’intrigue, Rhéa est décrite comme trop méchante car elle a aidé les autres et ne s’est PAS vengé sur les enfants des gens qui ont massacré son peuple (tout en étant la seule vraie héroïne de SB, je dis ça, je dis rien, surtout que ce n'est pas la chute + l'attaque de Thalès qui va la tuer, elle a survécu à des explosions de simili armes nucléaires et Byleth s'est pris une dérouillée similaire mais, a survécu quand même), on leur reproche d’exister, et on donne tous les bons points ou presque à ceux qui les ont assassinés et transformé en arme, que ce soit les agarthans avec le paralogue du créateur d’Arval, ou le fait qu’aucun personnage n’est vraiment remis en question quand il chouine sur les emblèmes. En particulier Delagarde qui est soigné par le scénario comme la petite chouchoute des développeurs qu’elle est.
Tout dans ce jeu fait tout ce qu’il peut pour pardonner aux agresseurs tout en blâmant les victimes d’être ainsi, comme si c’était leur faute si elle subissait de la violence, alors que non. Ce ne sera jamais de leur faute, c’est toujours la faute de ceux qui ont choisi de les agresser, n’échange pas les rôles Nopes. Ton discours sur « l’impérialisme, c’est bien » est déjà extrêmement dangereux mais, tu ne fais qu’aggraver ton cas en ajoutant que c’est la faute des victimes si elles sont blessées, tu ne fais que légitimer les envahisseurs violents ! Et si je veux bien croire que pour le recrutement de Miklan de cette manière, on a plus à faire avec de l'incompétence qu'à de la malveillance, c'est tellement constant et régulier dans ce jeu de blâmer les victimes et de pardonner les agresseurs que selon moi, ça révèle que les auteurs y croient plus ou moins, même inconsciemment sinon, on ne le retrouverait pas de manière si régulière partout, sauf s'ils l'ont incorporés au reste de manière accidentelle mais, faut pas exagérer non plus !
En plus, est-ce que ce serait possible de juste garder cette scène sans détruire tous les personnages ? Ou au moins une rédemption pour Miklan ? Dans l'état, si on garde la scène et l'agencement tel quel, je ne pense pas que ce soit possible.
Comme je l'ai dit plus haut - et même si je pense que Miklan est allé bien trop loin pour avoir une rédemption -, il faudrait que Miklan soit bien plus actif, cherche la rédemption par lui-même et travaille énormément sur lui-même sans accepter aucune aide extérieur, tout en acceptant que les personnes autour de lui ne le pardonneront jamais. Scénaristes. Laissez Sylvain être en colère contre son frère, laissez le montrer son traumatisme, montrez le sur ses gardes quand Miklan approche, avoir des réflexes d'autodéfense quand Miklan ou Matthias ou quelqu'un d'autre fait des gestes trop brusque... laissez Ingrid et Félix traité Miklan de tous les noms quand ils le voient ou ne rien cacher de leur mépris. Laissez les lions faire barrage pour protéger Sylvain. Laissez Dimitri le condamner fermement. Cela ne nuira pas à votre scénario de montrer les personnages ne pas s'entendre à 100%, d'avoir des émotions négatives, une répulsion pareille pour d'autres persos... ce sont des aspects des émotions humaines qui font partie intégrante de la vie, c'est normal de les montrer dans vos histoires sans pour autant condamné à 100% les personnages ou les montrer être dans le tort. Cela rendra vos histoires plus crédibles et vivante.
Et sinon, si on reste sur l'idée que Dimitri a recruté Miklan lui-même, je pense qu'il faudrait le montrer comme dans tombant dans l'excès de pardon après avoir été dans l'excès de vengeance, puis montrer que cela ne lui réussit pas. Félix, Ingrid et Sylvain pourraient se disputer avec lui et décider de ne plus vraiment lui obéir, devenant des unités vertes sur le terrain pendant une ou deux batailles, Rodrigue de même en plus discret tout en donnant les bons conseils à Dimitri, même si ce dernier s'entête. Les autres lions ne diraient rien de peur de la réaction du roi et du margrave car ils sont moins bien placés que lui, et les quelques personnes qui encouragent Dimitri dans cette voie du pardon extrême le font soit parce que ce sont des carpettes (Gustave), soit par opportunisme et intérêt (Matthias) soit parce qu'ils n'arrivent pas à voir les implications d'une telle décision, tout en étant inquiet en voyant tous les amis de longue date de Dimitri être farouchement contre sa décision de nommer Miklan général (Shez pour qu'iel serve à quelque chose).
Ensuite, Miklan serait une unité jouable (de préférence très mauvaise ou médiocre pour enfoncer le clou sur le fait que même s'il est l'élève de Matthias, c'est un très mauvais combattant et une mauvaise idée de le faire devenir général) mais, en plus des protestations générales dans l'armée avant et après les batailles, ainsi que pendant l'exploration, dans la bataille suivante ou encore celle d'après, il trahirait Dimitri car, les idéaux de Delagarde l'arrange et qu'on lui propose plus d'argent, devenant une unité rouge qui attaque Dimitri sans pitié avec un dialogue dans le combat montrant à quel point Miklan est une ordure, avant que Félix, Sylvain, Ingrid et Rodrigue débarquent d'un coup sur le champ de bataille pour aider Dimitri et le protéger de Miklan, qui est vaincu dans cette bataille. On finirait alors avec Dimitri qui comprend qu'il faut un juste milieu entre la vengeance aveugle et le pardon aveugle, tout en promettant de faire de son mieux pour trouver un juste équilibre entre les deux, le tout en s'excusant envers ses amis (et en particulier Sylvain qui, comme le grand frère qu'il est, dirait que ça a été un coup dur de le voir recruté Miklan mais, qu'ils restent amis quand même et qu'il pensait éviter tomber dans son ancien travers vengeur, même s'il espère que Dimitri ne lui refera jamais un coup pareil).
Sinon, je ne voie vraiment pas comment intégrer Miklan... c'est comme pour Jéritza, sa simple présence aux côtés des gentils nuit à tous le cast et les font paraitre bien pire qu'ils ne le sont...
Je ne sais même pas comment conclure ce billet bien trop long… peut-être juste avec ces quelques mots : Three Hopes est un beau gâchis. FE3H, malgré tout l’amour que j’ai pour ce jeu, a beaucoup de trous dans son scénario et de zone d’ombre. Cela aurait pu être une bonne réécriture pour les combler, être une nouvelle voie d’or en plus d’AM, ou alors le jeu aurait pu explorer la guerre des héros ou la guerre du Lion et de l’Aigle. J’aurais aimé retrouvé des personnages que j’aime ou leurs ancêtres. Malgré le fait que je trouvais le redesign des trois seigneurs ratés, j’étais ouverte à ce qu’on me raconte une nouvelle histoire à Fodlan, j’aurais aimé y retourner pour une nouvelle aventure, surtout qu’on voyait Claude et Dimitri combattre ensemble dos à dos et que j’aurais adoré jouer une route où les deux classes fusionnent pour combattre Delagarde de manière scriptée, ce qui aurait permis pleins de nouvelles interactions entre les personnages.
Mais entre ses problèmes d’écriture, son ton, les fausses bonnes idées avec Shez qui n’est là que pour calmer les gens qui n’aiment pas les avatars silencieux et dont le concept boiteux ne tient pas la comparaison avec Byleth, les retcons dans tous les sens… déjà, ce jeu partait avec des sacs de sables accrochés au pied… mais ce qui le plombe le plus à mon avis, c’est que Delagarde DOIT être une waifu qui fait vendre. Et comme les gens n’aiment pas dire qu’ils aiment un méchant (alors que ça ne gêne pas pour Thanos, Dark Vador, le Joker les autres empereurs rouges de FE…), il faut tout faire pour la blanchir la plus possible, surtout qu’une femme ne peut pas être mauvaise à cause du sexisme des auteurs. Alors, on refile ses défauts à Claude, tant pis si ça en fait un énorme stéréotype raciste au final tout en massacrant son personnage. Tout le monde pleure sur les emblèmes et à quel point elles sont mauvaises, et pour être sur que personne ne conteste, on jette les nabatéens hors du scénario. L’impérialisme devient quelque chose de bien et de cool, c’est cool de conquérir d’autres nations, c’est qu’une partie de capture du drapeau grandeur nature et tant pis si on pave la route de vrais cadavres de vrais gens, avec les agresseurs comme elles ont toujours de bonnes raisons d’être violents et leurs victimes ont toujours bien cherché leur sort, tout en ayant tort de se défendre. Ces derniers points ont des implications très graves IRL, ça ne devrait jamais être le discours portés dans l’espace publique et en conséquences dans le jeu, on se retrouve avec des agresseurs systématiquement pardonnés et des victimes qui doivent se coucher, avec ceux qui les défendent montrer comme n’ayant pas d’argument, comme c’est le cas avec Miklan (et je crois que Dimitri est aussi montré comme étant en tord d’accueillir Rhéa et la protéger mais bon, je viens déjà de me taper l’analyse détaillée de toute une scène de ce brûlot, je vais pas aller chercher d’autres horreurs). Le tout en caressant dans le sens du poil la partie la plus toxique du fandom qui est connu pour harceler les personnes qui leur déplaisent, puis s’en vanter en volant leur nom d’utilisateur comme si c’était un trophée de chasse.
On se retrouve donc avec un jeu extrêmement mal écrit et pire que tout, avec des messages nauséabonds, extrêmement toxiques et qui sont d’autant plus malsains qu’ils viennent du Japon, un ancien pays impérialiste qui a beaucoup de problème pour reconnaitre ses crimes de guerres et tout ce qu’il a fait subir à ses voisons, que ce soit en Chine ou en Corée entre autres, et dont la recherche historique en interne est très limité avec très peu de sciences sociales, ce qui enferme encore plus l’Histoire dans le carcan du roman national.
Bref, malgré ses quelques rares bon point, Nopes est un gâchis complet sur tous les plans qu’il vaut mieux séparer de l’expérience de 3H pour éviter d’accentuer ses défauts. Je ferais le travail moi-même pour étendre l’univers de Fodlan avec mes propres idées. Au moins, je suis sûre de ne pas être déçu…
#une curieuse qui s'énerve un peu et dit des trucs qui lui passe par la tête#fe3nopes#fe3h meta#peut-être ? A vous de voir...#désolé si c'est aussi long mais fallait que j'explique bien mon point de vue vu que je tire quand même à boulet rouge sur 3Nopes#en tout cas ça fait du bien de vider son sac en réglant ses comptes avec cette scène que je déteste tout particulièrement#je ne vais pas m'étendre je pense que c'est clair pourquoi#merci beaucoup d'avoir tout lu !
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Writevember
Heya !
Ce mois-ci, j'ai décidé de tenter le Writevember - pas un roman entier, mais juste des bribes d'histoires, de fanfics, ou d'écriture diverse, pour me réhabituer à écrire en français (j'ai tellement l'habitude d'écrire en anglais...)
Mon objectif est d'environs 30k mots, soit 1000 mots/jour. J'ai bon espoir d'en faire plus, l'idéal étant que certains de ces textes courts puissent me servir de base pour réécrire une histoire ou deux plus tard. On verra ;)
Voilà déjà mon premier texte, pour les jours 1 et 2, qui est assez personnel, intitulé : "TDA" (2171 mots)
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Je crois que je souffre d’un trouble de l’attention.
“Je crois”, je dis. Comme s’il y avait réellement un doute.
J’en suis pratiquement certaine.
“Pratiquement”. Un auto-diagnostique, ça n’a pas de valeur légale, après tout.
Et c’est tant mieux, en un sens. Parfois, un diagnostic ferme plus de portes qu’il n’en n’ouvre.
Mais bref. Je crois que je souffre d’un trouble de l’attention.
Pas d’hyperactivité, non, c’est entre autre pour ça que c’est plus difficile à diagnostiquer - n’allez pas regarder les statistiques de sous-diagnostic de ce genre de trouble chez les filles. C’est un peu déprimant.
Et ne parlons pas non plus du fait qu’une grande partie des psys pensent toujours (à tort ou à raison ?) que les troubles de l’attention disparaissent d’eux-mêmes à l’adolescence, et qu’il est donc impossible qu’un adulte en souffre encore.
Je pense que c’est à tort. Un adulte est juste plus à même de compenser ces troubles de façon à ce que cela soit moins visible.
Après tout, un enfant ou ado a des profs ou des parents sur son dos, à surveiller ses devoirs, ses passe-temps, prêts à l’engueuler s’il ne fait pas les tâches ménagères qui lui ont été attribuées, etc…
Un adulte qui vit seul, qui va aller l’engueuler s’il n’a pas passé l’aspirateur depuis un mois ? Est-ce que c’est une expérience vécue ? A vous de deviner.
J’en étais où ? Ah oui. Les troubles de l’attention.
J’ai quand même fait quelques recherches. Trouvé le questionnaire officiel pour les adultes, je l'ai rempli - et oh surprise, mon ‘score’ correspond bien à quelqu’un souffrant de ce trouble.
Non pas que qui que ce soit aurait pu le deviner.
Non pas que ma sœur ait eu un diagnostic officiel, et que ce genre de pathologie est héréditaire - oui, papa, je sais que tu ignorais jusqu’à l'existence de ce truc récemment, mais crois-moi, je n’ai pas trop de mal à deviner d’où ça peut venir…
Non pas que j’ai une de mes meilleures amies qui a elle aussi eu un diagnostic officiel, et qui, quand elle s’était plainte de certains de ses symptômes et que j’avais répondu en rigolant, “Oh, ça doit être normal pourtant, ça m’arrive à moi aussi tout le temps !” m’avait regardé entre quatre yeux pour me dire de me pencher un peu sur la question, parce que non, justement, ce genre de chose n’est pas “normal”.
Mais bref. Un auto-diagnostic, vous savez, ça n’a pas de réelle valeur.
Enfin ça aide à mettre des mots sur la chose. Les problèmes. Le bordel dans la tête - et pas que.
Au boulot j’ai une collègue qui a un super petit agenda dans lequel elle note toutes les réunions à venir et les rapports à rendre - avec un code couleur, et des dates bien encadrées.
Moi je fonctionne au post-it.
Si le post-it est devant mon écran, c’est qu’il n’a pas encore été traité. Éventuellement, je mets du stabilo fluo dessus en plus si c’est urgent. Il faut que l’information soit bien devant mes yeux, sinon je zappe.
Enfin, ça fonctionne à peu près correctement. C’est moins classe, mais bon.
On fait ce qu’on peut.
Il faut développer des “techniques” pour réussir à vaincre les problèmes de concentration, l’incapacité à prévoir des rendez-vous, à suivre un planning à cause des incertitudes qui existent - et qui pourtant ne semblent pas gêner les autres.
Au moins, j’ai un mot à mettre sur ce que je qualifiait précédemment de “grosse flemme mdr”.
C’est pas juste ça.
C’est qu’il y a quelques trucs pas bien branchés là-haut. Des fils qui se croisent, et qui ont des conséquences sur des choses pourtant bénignes.
C’est dur, de retrouver un dentiste après avoir déménagé, quand ça fait dix mois qu’on se répète, “Oh, je l’appellerais plus tard, sûrement demain, je vais y penser !”. Et en fait non.
Donc je n’ai toujours pas de dentiste. Ou de médecin généraliste - mais bon, ça c’est aussi la faute aux déserts médicaux, et c’est un autre sujet.
En fait c’est ça qui aide un peu. Se dire que ce n’est pas entièrement de sa faute.
“Pourquoi les autres y arrivent, et pas moi ? Est-ce que je suis si nulle que ça ?” je me suis déjà demandée à de nombreuses reprises.
Oui, mais les “autres” en question, ils n’ont pas, je pense, un petit diable dans le crâne qui mets du bruit blanc et un screensaver Windows 95 en boucle dès qu’ils hésitent entre deux choses à faire. Et en général, ils se décident, eux. Ils ne restent pas bloqués puis doom-scroll les réseaux sociaux pendant trois heures, puis se sentent coupable de ne pas avoir été “productifs”.
On a tous autant d’heures dans une journée ; mais ce qui prend dix minutes à quelqu’un de “normal” m’en prendra deux heures tant que je n’aurais pas trouvé un stratagème pour débloquer mon cerveau quand il est dans cet état-là.
C’est ça qui est le plus frustrant.
Logiquement, je sais identifier les moments où je ne suis pas “productive” et où je bloque. Et je me répète, merde, vas-y, fait quelque chose, il suffit de dépasser ça et ça va rouler. Mais ce n’est pas la logique qui contrôle mes actions à cet instant précis, et à part me sentir mal ce genre de réflexion a assez peu d’impact.
On m’a parlé de coach de vie, mais franchement ? Je suis presque sûre que ça ne servirait qu’à me dégoûter encore plus de mon incapacité à me gérer comme une adulte responsable.
Pourtant j’en suis une. J’ai un taff, un salaire, je paye mon loyer, mes courses - j’oublie la salade dans le fond du bac du frigidaire, je retrouve un paquet de piles neuves dans le mauvais placard, je remercie les inventeurs du relevé de compte en ligne et du virement bancaire automatique chaque mois.
Je crois que je souffre de troubles de l’attention, et ça me pourrit un peu la vie par moment.
Mais tant que c’est gérable, eh bien, j’arrive à survivre dans notre société capitaliste moderne, et c’est tout ce qui compte, non ? Ma vie et mon organisation personnelle ne sont peut-être pas tout à fait au niveau des attentes de certains de mes pairs, mais j’ai compris il y a bien longtemps que si je devais me soucier de ce que pense les autres, je n’arriverais jamais à avancer sereinement.
Donc bon. Je m’améliore. Je me répète ça. Ça aide, parfois.
Et parfois non. Mais merde, hein. Le capitalisme et la productivité à 100% tout le temps, c’est déjà dur pour les gens qui ont ça dans le sang, alors faut pas non plus trop se flageller si on y arrive pas vraiment quand on a le cerveau un peu chamboulé.
Maintenant, si quelqu’un a une technique pour donner un coup de démarreur à la motivation quand je n’arrives pas à attaquer mes propres passe-temps, je suis preneuse… Il n’y a rien d’aussi déprimant que d’avoir envie de dessiner et. de ne pas. y arriver.
Comme un bouchon. Du Desktop mental, ça existe ? De préférence, pas de la weed…
Il y a des médocs, mais encore une fois, les psy ne prescrivent pas ça aux adultes - apparemment ça n’aide plus tellement quand le cerveau est sorti de la puberté. Je m’y connais pas assez en médecine et récepteur neuronaux pour réfuter cette information, aussi je vais supposer qu’elle est vraie.
De toute façon, faudrait déjà voir un psy. Psychiatre, hein, un psychologue ça ne fera rien.
Et puis c’est pas pris en charge par les mutuelles de toute façon - comme de nombreuses choses liées à la santé mentale. La liste d’application du dispositif “MonPsy” est franchement absurde, et c’est la seule chose que ma mutuelle de merde prends en compte. Alors bon…
Tant qu’on survit, ça passe, hein ?
Bref.
J’en étais où ? Ah oui. Le trouble de l’attention. TDA en abrégé.
Bien chiant, ça. Une difficulté à se lancer dans les tâches - mêmes celles que l’on aime, voir plus haut ma complainte sur ma difficulté à dessiner malgré le fait que j’ai ce hobby depuis la primaire. Peut-être que j’ai aussi un problème de burn-out sous-jacent, mais pas le temps de se préoccuper de ça pour l’instant, hop, hop, j’ai la vaisselle à faire, j’ai quarante Work in Progress en dessin, en couture, en broderie, en écriture - Des projets commencés à foison, mais jamais finis, l’envie et la motivation s’étant estompés en cours de route et étant bien difficiles à relancer.
Beaucoup de choses à la fois dans la tête, des pensées qui passent à toute vitesse, plusieurs en même temps, difficulté à se concentrer sur un sujet, surtout si ce n’est pas quelque chose qui nous intéresse plus que cela.
J’ai souvent l’impression d’avoir une vidéo youtube ou un podcast en arrière-plan de mon esprit quand j'essaye de me concentrer. Une musique dans la tête, interrompue par la liste de course à se rappeler - qui sera oubliée dans deux minutes si je ne la note pas - un extrait de la dernière série que j’ai regardé, à laquelle se superpose une ligne d’un livre que je n’ai pas lu depuis des années, puis une image mentale de nourriture en travers, et oh, ça me rappelle une histoire que j’avais lue sur internet -
Une relation amour-haine avec toute chose nécessitant de prendre un rendez-vous, ou pire encore, d’être effectuée régulièrement et à heure fixe - toute mon empathie à ceux souffrant de TDA et devant gérer du diabète, des pilules à heure fixe pour leurs traitements, des aller-retour réguliers chez un médecin…
Bien évidemment, des pathologies annexes résultant plus ou moins directement des troubles du comportement liés au TDA - anxiété, parce que tu as déjà oublié ton manteau au boulot, parce que tu étais plongé dans un livre et tu as failli louper le rendez-vous pour un vaccin - encore une fois, je vous laisse deviner si ce sont des expériences déjà vécues.
Une sorte de timidité et d’hésitation à se rapprocher des autres et à former de nouvelles amitié - si j’oublie déjà d’appeler régulièrement mes parents au téléphone, comment diable vais-je maintenir des liens sociaux avec d’autres personnes ? Et ne me parlez pas de préparer un dîner ou une sortie, ma réponse sera “Je ne sais pas” parce que je ne peux prévoir ce que je ferais ce jour-là, et si je n’ai pas envie, et si je tombe malade ? Pourquoi dire oui à quelque chose si c’est pour changer d’avis ensuite, enfin, ce n’est pas sérieux.
Et puis bien sûr, problème de confiance en soi, syndrome de l’imposteur - est-ce que je fais vraiment un travail correct dans ma vie professionnelle, si je suis incapable de me cuisiner trois repas par jour et de replier mon linge une fois sorti de la machine à laver ?
Qu’est-ce que je fais de ma vie, si je reste bloquée trois heures sur mon téléphone alors que je n’ai même pas vraiment envie de regarder Twitter ou Tumblr ? Est-ce que je suis en train de la réussir, de la rater ?
Qui juge de cela, quels sont les critères ?
Trouble de l’attention, et beaucoup de questions.
Je pense qu’au regard de ces mots couchés à la va-vite sur une page blanche, vous saurez juger de la pertinence de cet auto-diagnostic, et comprendre un peu ce qui me trouble.
Je crois que je souffre de troubles de l’attention. Ce n’est pas tous les jours facile.
Mais bon. On fait avec.
Et c’est bien ça qui compte, non ?
Peut-être que dans quelques années, je gèrerais mieux les “trucs” et astuces pour éviter de rester mentalement bloquée sur des fadaises.
Survivre, et puis vivre. Si tant de gens y arrivent, même ceux qui souffrent des mêmes problèmes que moi, alors pourquoi je n’y arriverais pas ? S’il me faut un peu plus de temps, eh bien, soit. Le temps passera quoi qu'il en soit - à moi de l’utiliser pour m’améliorer.
Reconnaître qu’il y a un problème, et mettre des mots dessus, n’est que la première étape pour résoudre ledit problème. Si mon père a réussit, si ma sœur fait de son mieux, si mes amis aussi - merde alors, je n’ai pas le droit de laisser tomber et de me complaire dans la dépression et l’auto-dévalorisation.
C’est libérateur. De taper tout ça sans trop réfléchir. De “vomir des mots” sur des choses que je n’ai jamais évoquées auparavant. Un poids en moins sur mon esprit.
Peut-être devrais-je écrire dans un journal, ou que sais-je - il doit bien y avoir des conseils pour les adultes atteints de TDA sur internet.
Que cette tirade se finisse ainsi - je pense que j’en ai assez dit.
Mes premiers mots pour ce mois d’écriture, un aperçu de ce qui se cache derrière mon écran, derrière ma personne. Un cri dans le vide d’internet au sujet des adultes atteints de troubles de l’attention - nous sommes là. Nous existons. Nous faisons de notre mieux - ne nous jugez pas trop vite sur ce que vous considérez comme “normal”.
Si toi aussi, tu te reconnais dans ces mots - eh bien, merde. Et bonne chance.
Tu vas y arriver.
#perso#writevember#my writing#Ecriture Nov 2024#<= ce sera mon tag pour mes textes de ce mois#pour celui-ci je tag aussi:#adhd#tda
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Trente ans après la fin de l’apartheid, la petite communauté juive d’Afrique du Sud est plus que jamais divisée. Une partie a profité du système raciste, l’autre a résisté. Deux leçons contradictoires de la Shoah s’opposent : celle d’un « plus jamais ça » universaliste, qui pousse les uns à soutenir Gaza, et celle de la singularité de la tragédie juive, qui inspire aux autres un sionisme conservateur.
par Charlotte Wiedemann
Après avoir contemplé les murs gris d’une cellule de prison pendant vingt-deux ans, Denis Goldberg s’est entouré des couleurs de peintures africaines. Des tableaux qui célèbrent la vie, le plaisir et le désir, qu’on peut désormais voir dans la House of Hope (« Maison de l’espoir ») : ce bâtiment sobre et fonctionnel à la périphérie du Cap constitue le legs du plus célèbre Juif ayant combattu l’apartheid. Les enfants peuvent y peindre et y faire du théâtre. Dans le jardin où les cendres de Goldberg ont été dispersées, des oiseaux picorent. C’est un lieu paisible, qui n’a pourtant rien d’une idylle où le passé pourrait trouver le repos. Trois décennies après la fin de l’apartheid, la mer des toits des townships d’où viennent les enfants roule dans le paysage vallonné du Cap avec une désolation révoltante. Et les questions soulevées par l’héritage de Goldberg sont bien trop présentes, des questions sur ce qui rend une décision éthique, sur la valeur de la vie et sur les interprétations de ce que signifie l’existence juive.
Comme la plupart des Juifs ayant immigré en Afrique du Sud, les ancêtres de Goldberg étaient originaires de la Lituanie tsariste et fuyaient les pogroms et la misère. Un demi-siècle plus tard, convaincu que chaque être humain mérite un respect égal, quelle que soit sa couleur de peau ou son origine, Goldberg a pris fait et cause pour le Congrès national africain (ANC) dont il a rejoint la branche armée. Condamné à plusieurs reprises à la prison à vie aux côtés de Nelson Mandela, il ne fut pas incarcéré à Robben Island, mais dans une prison pour Blancs à Pretoria. L’apartheid a appliqué la ségrégation même parmi ses ennemis mortels.
Sur une plaque de la Maison de l’espoir, on peut lire : « He was a Mensch » (« C’était un Mensch »), d’après l’expression yiddish désignant celui qui a fait preuve d’humanité en s’engageant pour les autres. Seule une petite minorité des 120 000 Juifs qui vivaient à l’époque en Afrique du Sud a choisi cette voie périlleuse. Parmi les Blancs de l’ANC, ils étaient largement surreprésentés, et cela constitue le bon côté de la médaille, tout aussi remarquable que son revers, à savoir que la majorité d’entre eux s’accommodaient de l’apartheid, s’abritaient derrière des lois raciales qui leur étaient favorables et évitaient le contact avec les combattants de la liberté issus de leurs propres rangs, dans la crainte constante que cela pourrait favoriser l’antisémitisme.
Ce n’est qu’en 1985, après trente-sept ans du régime d’apartheid, que les dirigeants de la communauté se décidèrent à le condamner clairement. Comme l’a reconnu ultérieurement le grand rabbin Cyril Harris devant la Commission vérité et réconciliation : « La communauté juive a profité de l’apartheid (…). Nous demandons pardon (1). » Faire le choix d’une résistance désintéressée, payée au prix fort de l’emprisonnement, de l’exil, du bannissement, de la mort et de la mutilation sous les tirs de l’État raciste. Ou s’adapter, se faire complice. Des avocats juifs ont défendu des militants noirs ; juif aussi, le procureur général qui a condamné Mandela en faisant preuve d’un remarquable fanatisme.
L’historienne Shirli Gilbert, spécialiste de l’histoire des Juifs sud-africains, voit dans cette polarisation la tension entre deux interprétations de la Shoah au sein du judaïsme, avec, d’un côté, la singularité des victimes juives et, de l’autre, l’universalité de l’enseignement du « plus jamais ça ». La première lecture entretient le besoin de se protéger, la seconde est un moteur pour l’action (2).
Pour saisir cette situation — propre à l’Afrique du Sud mais dont on peut tirer des leçons générales —, il faut revenir à ses origines. Construite en 1863 en pierres de taille, la plus ancienne synagogue du pays sert aujourd’hui d’entrée au Musée juif sud-africain, au Cap. On y trouve des photographies montrant les miséreux débarquant sur le port, des hommes avec des casquettes plates et des vestes usées, des femmes avec des foulards portant des ballots de draps, la valise en carton fermée par une ficelle. Ils furent 70 000 à arriver au tournant du XXe siècle, émigrant depuis la frange ouest de l’empire tsariste, là où vivait alors la moitié de la population juive mondiale. Attirés par des récits d’argent facile à gagner dans les mines d’or et de diamants d’Afrique du Sud, plus d’un ont commencé comme colporteurs, se rendant dans des implantations isolées sur des charrettes à grandes roues tirées par des mules, vendant du savon, des boutons et de la vaisselle.
Pourtant, tout immigrant sans ressources sentait que son statut dans la colonie différait de celui dont il disposait dans son ancien pays. Un témoin de l’époque raconte avoir vu un Noir s’écarter pour lui céder le passage sur le quai tout en baissant les yeux : « En Russie, personne n’aurait cédé le passage à un Juif (3). »
Blancs parmi les Blancs, les Juifs profitèrent des zones rurales pour s’intégrer rapidement dans une société coloniale des Boers dont l’antisémitisme ne s’est aggravé que dans les années 1930. Bientôt circulèrent des histoires de succès : par exemple, dans le commerce des plumes d’autruche alors recherchées dans le monde entier pour la chapellerie féminine de luxe — on appelait les maisons de campagne des riches commerçants juifs des « palais de plumes ».
Les vitrines du musée n’évoquent pas les conditions nécessaires à une telle réussite : les Juifs avaient le droit d’acquérir des terres (dans les cas les plus extrêmes, celles de propriétaires noirs auparavant expulsés), ils étaient libres de leurs déplacements et de souscrire des emprunts. Leur existence était légitime ; une légitimité de colons vivant au milieu d’une majorité de personnes privées de droits. Dans les villes, certes, il fallait composer avec l’antisémitisme. Aux yeux de Britanniques « snobs », ceux qu’on appelait les « Juifs de l’Est » semblaient « sales » et pas tout à fait civilisés. Leur yiddish sonnait douteux. Mais les immigrants eurent tôt fait de se débarrasser de leur langue comme d’un fardeau. Le yiddish disparut en l’espace d’une génération. Subir la discrimination, réelle ou redoutée, entrait en balance avec l’acquisition de privilèges coloniaux.
Un triangle magnétique
Judéocide, sionisme, apartheid : si la collectivité des Juifs et des Juives sud-africains s’est formée dans ce triangle d’influences, chacune d’entre elles a marqué différemment chaque famille, chaque individu.
Steven Robins a proposé que nous nous rencontrions dans un café du Cap. Robins, dont les ancêtres portaient le nom de Robinski, est anthropologue, professeur à l’université. Un homme avenant, à l’allure juvénile. Son père a fui l’Allemagne nazie pour arriver au Cap en 1936. Seul le Stuttgart put encore accoster ensuite, avec 537 Juifs allemands à son bord, après quoi l’Afrique du Sud ferma impitoyablement ses portes aux réfugiés.
Robins a grandi avec sous les yeux une photographie encadrée, posée sur le buffet. Trois femmes dont on ne parlait jamais — la mère et les deux sœurs de son père que celui-ci n’avait pu aller chercher pour les sauver. Elles ont été assassinées à Auschwitz — d’autres membres de la famille le furent dans les forêts près de Riga. Robins a trouvé bien plus tard, alors qu’il était adulte depuis longtemps, les lettres pleines de suppliques, plus d’une centaine, que la famille avait envoyées en Afrique du Sud. De longues années de recherche lui ont permis de reconstituer l’histoire des Robinski et d’écrire le livre Letters of Stone (4) (« Lettres de pierre »). À Berlin, les membres de sa famille ont désormais des Stolpersteine à leur nom — des pavés plaqués de laiton en mémoire de victimes du nazisme — et leurs lettres sont retournées là où elles ont été écrites et sont désormais conservées dans les archives du Musée juif de Berlin.
Son père a-t-il gardé le silence par culpabilité ? « Le silence est une chose complexe, répond Robins. Ce fut un coup terrible pour lui, il est tombé gravement malade dans les années 1940. » Arthur, un frère cadet de son père qui avait aussi réussi à fuir pour l’Afrique du Sud, est devenu un sioniste convaincu. Deux frères, deux manières de vivre avec le fardeau de ne pas avoir pu sauver les siens.
En travaillant à l’écriture de son livre, Robins a davantage pris conscience de sa propre judéité. Mais il ne met pas la souffrance juive à part et montre comment le racisme européen a entremêlé l’histoire du génocide des Juifs et celle de l’apartheid. Il partage cette manière de voir avec certaines figures de la scène artistique juive sud-africaine de renommée internationale, comme Candice Breitz, Steven Cohen et William Kentridge. Cette position historique et politique qui voit l’humanité comme indivisible les oppose tous au courant majoritaire du sionisme conservateur — tout particulièrement de nos jours. Avec Kentridge et plus de sept cents autres personnalités, Robins a signé une lettre ouverte dénonçant la guerre menée par Israël à Gaza. « L’expérience de la persécution et du génocide est intimement liée à notre mémoire collective, y écrivaient-ils. Nous sommes donc appelés à empêcher qu’une telle chose se reproduise, où que ce soit et quelle que soit la personne concernée (5). »
Des amis juifs, et même des parents, ont violemment critiqué Robins pour cela. À leurs yeux, il trahirait l’histoire de sa famille et celle de son propre livre, écrit dans la peine et la douleur. Robins rétorque : « La Shoah nous apprend à considérer toutes les vies comme équivalentes. Sinon, à quoi servirait sa mémoire ? »
Ce qui a lieu à Gaza, il le ressent comme une tragédie pour le judaïsme, une tache indélébile. « Les Juifs auraient-ils mieux fait de continuer à vivre en diaspora ? », se demande-t-il dans son for intérieur. « Quel sens peut encore avoir mon livre, quel sens peut encore avoir la mémoire de la Shoah face à Gaza ? »
L’apartheid a débuté en mai 1948, et c’est en mai 1948 également que fut fondé l’État d’Israël. S’il s’agit d’une coïncidence, ces deux événements restent consubstantiels à la fin de l’époque coloniale dans le monde, et il existe bel et bien un lien entre apartheid et sionisme — sans même qu’il faille évoquer la Cisjordanie.
En arrivant en Afrique du Sud, les immigrants avaient apporté d’Europe de l’Est deux idées fortes qui s’y faisaient concurrence. Le sionisme, d’une part, qui devint une sorte de religion civile laïque — la Fédération sioniste sud-africaine a été fondée un an seulement après le congrès de Bâle organisé par Theodor Herzl en 1897. D’autre part, l’engagement radical des bundistes pour la justice ici et maintenant : l’Union générale des travailleurs juifs (Bund) était le parti socialiste des Juifs d’Europe de l’Est, lui aussi fondé en 1897, à Vilnius. Des partisans et des combattants des ghettos juifs qui allaient se soulever dans l’Europe occupée venaient de ce milieu. Ceux-là dont se souviendraient, en Afrique du Sud, les militants juifs dans leur combat pour la liberté de tous.
Le sionisme s’est en revanche renforcé sous l’apartheid : le système ethnocratique exigeait l’appartenance à une communauté. Pour des millions de Sud-Africains, cela signifiait l’assignation arbitraire à des castes de couleur de peau et des bantoustans. La majorité des Juifs appliqua toutefois un principe différent : plutôt que de se fondre dans la société, le repli sur soi. Aujourd’hui encore, la communauté, réduite à 60 000 membres par l’émigration, est étonnamment homogène, à 80 % d’origine lituanienne ; si peu de mélange en cent cinquante ans.
Beyachad, qui signifie « cohésion » en hébreu, est le nom du centre de la communauté à Johannesburg, isolé de la rue par un mur de sécurité. L’historien David Saks, familier de longue date des affaires de la communauté juive, a son bureau au premier étage, mais des grilles massives en protègent les fenêtres — la lumière froide du néon, le charme d’une cellule de prison. Cette atmosphère correspond au résumé que Saks livre, en une phrase, du cours des choses : « Nous regardons à nouveau vers l’intérieur. »
Alors qu’en Europe et aux États-Unis la diaspora a été prise dans un processus de sécularisation, en Afrique du Sud, elle s’est davantage tournée vers la religion, est devenue plus orthodoxe. Et comme ceux qui vivent selon la Loi sont obligés de se rendre à pied à la synagogue pour célébrer le shabbat, les petites maisons de prière, parfois informelles, se multiplient. En dépit des prix pratiqués, la plupart des parents envoient leurs enfants dans l’une des écoles privées juives — le coût de la scolarité régule ainsi le nombre d’enfants qu’on souhaite avoir. Mieux vaut en avoir moins, mais avec une identité juive assurée.
Après la fin de l’apartheid, il y eut, selon Saks, un désir de s’ouvrir davantage à la société. Mais cela ne dura pas longtemps, notamment du fait de l’échec du processus de paix au Proche-Orient. L’opinion publique sud-africaine est ardemment propalestinienne. De nombreux Juifs la perçoivent comme antisémite. C’était déjà le cas avant le 7 octobre, et depuis les tensions n’ont fait que s’accroître. En raison des sympathies de certains membres de l’ANC pour le Hamas, des voix juives ont mis en garde contre l’organisation de rassemblements haineux et de pogroms, tandis que le gouvernement sud-africain accusait Israël de génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ).
« Les attaques contre les Juifs demeurent extrêmement rares, nuance Saks. Dans les pays dont les gouvernements sont favorables à Israël, il y a plus d’antisémitisme parce que les musulmans retournent leur frustration contre les Juifs. Ce n’est pas nécessaire ici. » En Afrique du Sud, un migrant démuni du Zimbabwe reste plus vulnérable qu’un Juif — à cause de la violence xénophobe dans un cas, et parce que la communauté veille à ce qu’aucun de ses membres ne se retrouve à la rue dans l’autre —, même si, depuis peu, la pauvreté a augmenté. « Avant, se souvient Saks non sans nostalgie, nous donnions plus d’argent à Israël que toutes les autres diasporas ! » Une collecte de fonds a débuté auprès des émigrants aisés.
Des écoles juives entretiennent des partenariats avec d’autres plus pauvres — notamment pour que les enfants de la communauté apprennent à fréquenter leurs camarades noirs sans se sentir supérieurs. Derrière ces engagements se trouve souvent un sentiment de culpabilité inconscient, estime la sociologue Deborah Posel ; il serait préférable d’admettre « notre complicité », comme elle le dit. Une étude montre à quel point les Juifs sud-africains sont divisés quant à leur rapport au passé : 38 % pensent que la communauté a trop accepté l’apartheid, un bloc légèrement plus important est d’un avis contraire, et 20 % préfèrent ne pas se prononcer (6).
Dans ce contexte, que signifie être juif dans un pays qui envisage Israël à travers le prisme de l’expérience traumatisante de l’apartheid ? La souffrance morale semble plus forte chez ceux qui ne veulent se définir ni comme sionistes ni comme antisionistes : dans la communauté, il n’y a pas de place pour leur ambivalence vis-à-vis d’Israël et, plus généralement, dans la société, il n’y a guère de compréhension à l’égard de l’idée de la nécessité d’un foyer du peuple juif (7). On peut interpréter comme une échappatoire radicale à ce dilemme que de jeunes Juifs de gauche se réclament du mouvement Boycott, désinvestissement, sanctions (BDS), très populaire en Afrique du Sud. Cela leur permet de combler le fossé avec les camarades d’université noirs, et peut-être aussi de se débarrasser symboliquement d’un héritage mal aimé. Selon Steven Robins, il existe désormais un « moment 68 » juif qui voit la mise en accusation par les jeunes générations des parents et des grands-parents pour leur rôle dans l’apartheid et leur positionnement concernant Gaza. La souffrance des Palestiniens actualise et aggrave l’accusation d’une participation coupable.
Une pelouse sur le front de mer du Cap ; un « Shabbat against genocide » (« shabbat contre le génocide ») est organisé devant la sculpture métallique géante représentant une paire de lunettes de Mandela. Sur une table pliante, des bougies et des roses fraîchement coupées, des rouges et des blanches, des roses pour la Palestine. Un activiste portant une kippa aux couleurs de l’arc-en-ciel récite une prière, des personnels de santé musulmans lisent les noms de leurs collègues tués à Gaza.
Caitlin Le Roith, une jeune avocate blonde, tient sa rose avec précaution et solennité. Elle raconte qu’elle n’a compris qu’à l’université tout ce que l’école juive Herzlia lui avait caché concernant Israël. « Je me suis sentie trahie. » Récemment, elle a rejoint les Juifs sud-africains pour une Palestine libre, dont l’antisionisme radical constitue à son sens la réponse à l’éducation reçue dans un établissement où l’on entonnait chaque matin l’hymne national israélien. Une fois, des élèves se sont agenouillés pendant cette cérémonie, comme les sportifs noirs américains qui protestent contre le racisme ; la fureur de la direction fut alors totale. Dans sa famille, explique Le Roith, presque personne ne comprend ce qu’elle défend. « Nous vivons dans des mondes différents. Il est difficile de continuer à se parler. »
Heidi Grunebaum, petite-fille de Juifs expulsés de la Hesse, a mis en lumière avec une acuité particulière ce triangle formé par l’apartheid, Israël et la Shoah. Elle l’a fait sans compromis, y compris vis-à-vis d’elle-même. Nous nous rencontrons à l’université du Cap-Occidental où elle est chercheuse. Rejoindre une faculté créée pour les « coloured » et où on a lutté contre l’apartheid était une décision mûrement réfléchie. Il s’agissait de rompre avec l’esprit de privilèges persistant, notamment dans le monde universitaire. Grunebaum a la réputation d’être radicale, mais on est tout de suite frappé par le soin et la nuance qu’elle apporte à son expression, sans cacher sa propre vulnérabilité.
Jeune adulte, elle avait cru que l’émigration en Israël pourrait la préserver d’une implication inévitable dans l’apartheid. Alors que des membres de sa famille avaient été assassinés à Auschwitz, ne pourrait-elle pas y accéder à une existence cohérente moralement ? Elle a d’abord découvert Israël dans le cadre d’un programme de jeunesse sioniste, qui comprenait la visite de ce qu’on appelle la « Forêt sud-africaine », plantée par le Fonds national juif grâce aux dons de Juifs sud-africains — au-dessus des ruines d’un village palestinien détruit en 1948. Ce n’est que bien plus tard que Heidi Grunebaum a compris que, en donnant de l’argent aux boîtes de collecte bleu et blanc du Fonds, elle était devenue partie prenante d’un autre engrenage.
Nelson Mandela et Anne Frank
Des parallèles s’imposèrent à elle : en Afrique du Sud, le déplacement forcé de trois millions et demi de personnes, là-bas, l’expulsion des Palestiniens. Dans les deux cas, l’invisibilisation du crime de nettoyage ethnique — en Afrique du Sud dans ce qu’on a appelé la « réconciliation », en Israël par le reboisement et l’amnésie. Grunebaum a coréalisé un documentaire à ce sujet, The Village Under the Forest (« Le village sous la forêt », avec Mark J. Kaplan, 54 minutes, 2013). Depuis, elle est décriée au sein de la communauté. Elle raconte la peine qu’elle a de voir ses parents en souffrir.
Ahmed Kathrada, fils de commerçants indiens qui devint un cadre dirigeant de l’ANC, a visité Auschwitz et les ruines du ghetto de Varsovie en 1951. Le souvenir de cette expérience ne l’a plus jamais quitté. De retour en Afrique du Sud, lorsqu’il prononçait ses discours contre l’apartheid, il montrait un récipient en verre contenant des restes d’os du camp : « Voyez ce que signifie le racisme à l’extrême ! » Plus tard, dans la prison de Robben Island, Kathrada, tout comme Mandela, a lu en secret Le Journal d’Anne Frank. Aujourd’hui, la lecture de ce livre est obligatoire dans les écoles sud-africaines.
Même si des dirigeants de l’ANC ont montré de la sympathie pour le Hamas, la Shoah n’a jamais été niée ici. Au contraire, les comparaisons entre l’apartheid et le nazisme ont servi à mobiliser l’opinion publique internationale dans l’immédiat après-guerre. En 1994, à la veille des premières élections démocratiques, Mandela a scellé symboliquement la fin de l’apartheid lors d’une exposition consacrée à Anne Frank. « En honorant la mémoire d’Anne, a-t-il déclaré lors de l’inauguration, nous disons d’une seule voix : jamais et plus jamais ! »
L’enseignement de l’histoire du génocide des Juifs est obligatoire dans le programme des écoles secondaires d’Afrique du Sud. Trois centres de l’Holocauste et du génocide ont été créés au Cap, à Durban et à Johannesburg. Le jour de notre venue à celui de Johannesburg coïncide avec la visite d’un groupe d’adolescents juifs : soixante garçons et filles écoutent un médiateur noir non juif leur expliquer le lien entre l’extermination par les nazis et le génocide rwandais. Les deux génocides sont ici mis sur un pied d’égalité. Il s’agit dans les deux cas d’une exclusion de l’humanité commune. Dans l’entrée, non loin d’une citation de Primo Levi, sont accrochées des photos de scènes de violence xénophobe tirées de l’actualité la plus récente.
Tali Nates, fondatrice et directrice du centre de Johannesburg, une Israélienne qui a acquis la nationalité sud-africaine, a donné à cet endroit son langage particulier. Son père a été sauvé par la liste d’Oskar Schindler. Ce que les jeunes gens retiennent de ce lieu, ce ne sont pas des définitions de l’antisémitisme, mais la tâche qui nous incombe de défendre l’humanité. Et un principe : il y a toujours un choix, même ne rien faire est une décision éthique.
(Traduit de l’allemand par Clément Fradin.)
Charlotte Wiedemann. Journaliste et écrivaine. Dernier ouvrage paru : Den Schmerz der Anderen begreifen. Holocaust und Weltgedächtnis [Comprendre la douleur des autres. Holocauste et mémoire mondiale], Propyläen, Berlin, 2022.
#très interessant. je mets ça en lien avec les articles qui parlaient à l'inverse des sud-africains blancs non-juifs qui ont fuit#en Israel pour échapper aux conséquences de la fin de l'apartheid et se sont convertis...#article copié en entier car réservé aux abonnés#french#en français#upthebaguette#french side of tumblr#judaism#south africa#apartheid#palestine#israel#free palestine#zionism#antizionism#history#jumblr
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Souvenirs d'autres vies
Depuis ma plus jeune enfance, la réincarnation m’a toujours fasciné. J’avais 10 ans quand je m’y suis intéressé après avoir vu le film « Audrey Rose » avec Anthony Hopkins. C’était l’histoire d’une fille qui faisait le même cauchemar, celui de mourir brulée vive dans une voiture. Un jour, un homme prend contact avec ses parents et annonce que leur fille était la réincarnation de la sienne morte dans un accident de voiture. Comme il passait dans les dossiers de l’écran, j’avais regardé le débat qui suivit et fut fasciné d’entendre des gens parler de leur vie antérieure. Je me souviens entre autre de l’acteur Jean Le Poulain (pour ceux qui regardaient ‘au théâtre ce soir’).
J’avais une vingtaine d’années lorsqu’un ami proposa qu’on fasse une séance de régression. Nous partîmes rencontrer une de ses connaissances ayant quelques talents. Ce fut intéressant car cela marcha pour mes potes. L’un s’est vu en grognard pendant une bataille, l’autre en paysan vivant près d’un volcan en activité. Quant à moi, le médium (je ne sais pas si on les appelle comme ça) m’a prévenu que ce serait impossible. Parce qu’il sentait un blocage en mon esprit. D’après lui, j’aurais vécu quelque-chose de terrible. Il avait ajouté que je faisais partie de « ceux qui meurent dans la misère et sont reconnu tardivement pour leur œuvre »
Enfin, il me donna conseil pour essayer une pratique seule et régulière. Alors, chaque soir, je me couchais dans les meilleures conditions pour faire des régressions. Je m’allongeai sur le dos dans le noir complet. Je devais me détendre et me concentrer sur une lumière dans mon esprit, puis j’avançais vers cette lumière et je devais ouvrir une porte difficilement visible. En fait je ne me souviens pas l’avoir ouverte une fois.
Je ne sais pas si cela a réellement marché. Par contre, je me réveillais avec de sacrés rêves semblables à des épisodes de vies antérieures.
J’ai souvenir d’être à table dans une taverne. Je bois un verre avec un homme. Il sourit, il porte des cheveux longs et une petite moustache. Je ne sais pas à quelle période exactement, mais je sais que c’est un mousquetaire.
J’ai été quelqu’un sans importance, un bourgeois ou un paysan et j’ai assisté à un combat entre chevaliers en armure. Etait-ce un duel ou un tournoi ? Je ne sais pas. Ils se battaient à pieds et à l’épée.
La dernière expérience qui est apparue date d’il y a une dizaine d’années. J’étais un européen en plein XVIIIe siècle à la recherche d’une jeune femme dans un village japonais. Chose étonnante, car il me semble que le Japon était interdit aux européens durant ce siècle.
Mais celui qui m’a le plus marqué fut le souvenir d’une bataille. J’étais sur un chariot à me défendre lorsque je reçus un coup violent derrière la tête me faisant tomber au sol. Dès lors, je m’envolais et vis mon corps étendu au milieu d’autres. Je me suis senti voler au-dessus d’une forêt et j’ai vu des centaines de personnes courir et fuir la bataille. C’étaient principalement des femmes et des enfants. J’ai vu une jeune femme portant un bébé dans ses bras. En la voyant, je me suis dit qu’elle avait de l’importance pour moi.
Vingt ans plus tard, je rencontrais et sympathisais avec une femme pour qui j’eus un coup de foudre. Durant une discussion, alors que je n’avais jamais parlé de mes pseudos régressions, nous parlâmes de la réincarnation. Elle expliqua qu’une de ses amies avait des dons et lui avait racontée qu’elle était une amazone dans sa première vie. Dans sa seconde vie, elle était mariée avec son âme-sœur qui eut une mort violente. Son amie dit l’avoir vu fuir à travers une forêt en tenant sa fille dans ses bras (qui serait dans sa vie actuelle, une de ses sœurs). Son amie ajouta qu’elle louperait son âme-sœur à chaque fois qu’elle le rencontrera et qu’il finira très pauvre dans cette vie.
Son histoire me fit froid dans le dos. D’abord parce qu’entre elle et moi, l’idylle est impossible. D’ailleurs, nous ne vivons plus dans la même région. Mais aussi parce que la fin de son âme-sœur rappelle ce que m’avait dit le médium. Enfin, tout ceci n’est peut-être qu’une coïncidence, tout comme le nombre de fois que nos chemins se sont croisés. Mais là, c’est un autre sujet.
Après réflexion, j’aurais dû vous raconter que j’étais un homme préhistorique. Un jour, un extra-terrestre nous a appris à faire du feu. Pour le remercier, nous l’avons mangé. C’est pour cela que les extra-terrestres ne veulent plus se montrer. Ils ont peur qu’on recommence.
Alex@r60 – août 2023
Photo de Philip McKay
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La lumière sous la porte
Quand elle monte se coucher, il y a encore de la lumière sous la porte de la chambre de son fils. Tous les soirs, il lit jusqu’à pas d’heure. Il devrait dormir, il a école demain, il va être fatigué. Mais à 17 ans, il est assez grand pour décider lui-même de son temps de sommeil.
Elle est loin, l’époque où elle lui lisait une histoire après l’avoir bordé dans son lit. Tous les soirs, sans faute. Elle tire de la fierté d’avoir contribué à en faire un grand lecteur.
Que lit-il d’ailleurs, en ce moment ? La paume de la main contre la porte, sans un bruit, elle hésite. Elle aimerait le lui demander. Et savoir ce qu’il en pense. Mais il est tard. Et dans sa chambre, il a droit à son intimité, elle ne veut pas déranger.
En se démaquillant dans la salle-de-bain, elle dresse la liste mentale des choses à faire demain. Il ne faut pas qu’elle oublie de lessiver son maillot de foot. En revenant du travail, elle pourrait s’arrêter à la pâtisserie pour lui prendre un éclair au chocolat dont il raffole. Un petit plaisir après sa grosse journée de cours.
Il y a toujours de la lumière sous la porte quand elle passe devant la chambre pour aller se coucher. Délicatement, pour ne pas réveiller son mari.
Elle reste allongée longtemps sans trouver le sommeil. Elle sait ce qui la tarabuste, elle voudrait bien ne pas y penser mais c’est peine perdue. Elle n’a jamais été capable de mettre ses angoisses en sourdine – elle ne se souvient d’ailleurs pas de sa dernière bonne nuit de sommeil.
Il a dit que l’année prochaine, il ne partirait probablement plus en vacances avec eux. Il a dit ça gentiment – ils ne se disputent jamais. Juste qu’il aimerait partir avec ses copains, le prochain été.
Elle ne s’y attendait pas si tôt.
Et il n’a plus qu’un an d’études avant l’université – ou ce qu’il voudra faire d’autre. Il n’a pas encore décidé, et ça aussi, ça la tracasse. Peut-être qu’il louera une chambre d’étudiant dans une autre ville.
Elle le revoit bébé, et maintenant il est sur le point de quitter le nid. Elle est fière de lui, bien entendu – c’est la plus grande réussite de sa vie, son enfant – là n’est pas la question. Elle s’inquiète, ça aussi c’est une évidence – cesse-t-on jamais de s’inquiéter à partir de la seconde où on devient parent ?
Mais la pensée qu’elle n’arrive à chasser, là, étendue dans l’obscurité, et qui lui fait verser des larmes silencieuses, c’est la perspective de son inutilité. Le vide qui l'attend. Que devient-on quand la personne autour de laquelle on a organisé sa vie depuis des années n’a plus besoin de vous ?
Que va-t-elle faire lorsqu’il n’y aura plus de lumière sous la porte ?
#30jourspourécrire#30jourspourecrire#french#français#écriture#my writing#sls's stuff#la lumière sous la porte
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Salut ! D'habitude, je blogue en anglais, mais je viens tout juste de terminer ce livre en français, et je dois ABSOLUMENT en parler.
Le voilà :
Nous Sommes la Poussière, de Plume D. Serves. Photo prise ici avec la recommandation de Les Mots A La Bouche, la librairie queer à Paris. C'est pas là où je l'ai acheté d'ailleurs, mais dans Le Nuage Vert, librairie fantastique à Paris, car Paris est grande et a des magasins spécialisés comme ça (je viens de la campagne, pour moi, c'est du nouveau). J'avais demandé des livres queer des écrivains français (Les Mots A La Bouche) et des livres des écrivains français qui parlent des minorités, surtout queer ou handicapés (Le Nuage Vert), car je lis presque exclusivement en anglais, et je ne sais pas comment trouver le genre de livre que je cherche en autres langues, bien que je sache qu'ils existent de super choses.
Et ce livre-là, il était TELLEMENT BIEN, je ne peux pas dire.
La madame de Le Nuage Vert me l'a vendu comme science-fiction très léger, mais je trouve que c'est mieux décrit comme du réalisme magique. L'idée est qu'il y a cette condition qui fait matérialiser autour des gens un nuage des particules de poussière électromagnétiques, ce qui évidemment va impacter la qualité de vie. Ce qu'est pire, c'est tous les stigmas sociétaux qui viennent avec. En fait, c'est un handicap et traité comme un. Le personnage principal est une jeune femme diagnostiquée assez tard, qui vécut toutes ces discriminations, et s'engage dans de l'activisme pour les combattre. Elle est aussi lesbienne.
Et ce livre, il parle DE TOUT. Je n'ai jamais vu la monde dans laquelle j'existe représentée comme ça avant.
Il parle des difficultés de recevoir une diagnose, le sentiment de voir ta vie se passer sans toi, les différentes difficultés des gens qui sont diagnostiqués comme adultes vs comme enfants, le privilège de "passer", la discrimination que font face les couples handicapés qui veulent des enfants, les difficultés d'organiser un mouvement activiste, activisme violent vs non-violent, la médecine alternative, les difficultés qu'ont les parents à se faire croire si leur enfant a un handicap invisible, l'intersectionnalité des identités marginalisées et comment la société les criminalise... Je ne balgue pas, je pourrais encore continuer avec les sujet auquel il touche.
C'est super clair que l'écrivaine a des expériences personnelles dans ce milieu (son bio dit qu'elle est militante autiste et queer, et c'est vrai qu'on reconnait la communauté autiste dans celle des magnophiles). Je ne suis pas de tout, mais pas de toute une personne à faire des notes dans un livre, mais ici, j'ai passé toute la lecture à vouloir souligner des passages que OUI, REGARDEZ, C'EST EXACTEMENT COMME CA ! (Évidemment, je ne l'ai pas fait. Je ne prends pas de notes dans des livres.)
Aussi, j'aime bien le style de l'écriture. C'est assez léger comme structure, comme ce sont des chapitres courts interrompues de textes encore plus courts dans la première et deuxième personne, qui donnent voix à l'inventeur des mailles qu'ils forcent les gens à porter et a au moins deux personnes anonymes qui sont aussi en train d'essayer de vivre avec leur handicap (ou bien une personne différente chaque chapitre, ce n'est pas vraiment clair). C'est super, parce que ça aide beaucoup avec l'immersion et donne le sentiment qu'on parle d'une vraie communauté de gens, et aussi, ça permet de temps à se passer entre les chapitres. Donc la narrative est plus une collection de petits moments de la vie d'Elias, au lieu d'une narrative stricte qui progresse de A à B à C et puis c'est fini. C'est un bon choix, que rend le tout beaucoup plus réaliste.
En bref, c'est un super livre que je recommande fort de lire à tout le monde. Surtout si tu es un peu dans ce milieu de l'activisme qui se bat pour les droits de minorités. Ou si tu veux lire un bon livre d'un écrivain français.
#ce n'est pas la revue la plus claire comme je viens juste de finir la lecture#et j'ai toujours besoin d'un peu de temps pour sortir de l'euphorie de l'histoire#mais je peux déjà dire que ce sera un livre que je vais beaucoup recommander si je reçois l'opportunité#Nous Sommes la Poussière#Plume D. Severs#Écrivains français#Livres français#Recommandation de livre#Livres#Réalisme Magique#livres queer#livres avec des personnages handicapées
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Scout - Habitation au choix - entre 28 et 38 ans - occupation au choix
Les scouts sont arrivés il y a 20 ans à Derry, avec leur compagnie qui a été rapidement décimée - ils ne sont plus que 3. Ils se considèrent comme une famille, non pas de sang mais de coeur. Scout est lae plus émotionnellement mature de la bande, cellui qui a tenu les autres à bout de bras. Habile, agile de ses dix doigts, un grand avenir était prévu à son intention - probablement surtout écrit par ses parents -, mais jusqu'ici, Scout a toujours été brillant·e et ingénieu·se. Vous trouverez plus d'informations pour ce personnage ICI.
Mia - Maison commune - 22 ans - activité au choix
Ta vie n'a pas été facile, mauvaise pioche à la naissance - et pourtant tu as été élevée avec amour. Bonne santé, aimée, chérie par un père qui a dû apprendre en même temps que toi ce qu'était d'élever un enfant, tu as tout juste fini tes études que tu décides de t'offrir un road-trip avant de te retrouver coincée à Derry. Ton père te rejoint pour votre plus grand bonheur ou malheur quelques temps plus tard.
Vous trouverez plus d'informations sur ce personnage ICI.
N'hésitez pas à passer sur le forum pour trouver d'autres scénarii ou préliens, ou proposer vos idées !
http://derry-rp.forumactif.com
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富士山 (Mont Fuji)
Juliette se recouche sous son duvet épais, dans la lumière du matin. Nos futon sont installés à même le sol, sur le tatami beige, et quand elle remonte le duvet sous son nez, je ne discerne plus rien que ses cheveux bruns étalés sur l’oreiller. Un bout de front pâle, peut-être. Je ferme les yeux.
Mes draps me semblaient encore chauds de sommeil, lorsque je m’y suis renveloppée. Une odeur de bois règne dans la chambre. Mes cils entrouverts. Des particules flottent, en suspension dans la lumière. Lorsque Juliette cesse de remuer, elles se figent doucement à leur tour.
Il nous reste une bonne heure avant qu’on nous appelle pour le petit déjeuner.
Nous nous sommes levées avant l’aube, sonnerie faible de téléphone, tirées d’un rêve profond. Obscurité complète dans la chambre.
J’ai pris le volant de ma petite voiture, vaillante Honda Light qui avait fait dix heures de route la veille. Entre les vignes, l’air était gris, l’herbe terne, les rues étroites. En montant les côtes, ma Honda est lente. Sans musique, demi sommeil.
Arrivées au sommet, nous n’étions déjà pas seules. Une file devant les guichets, où un couple de personnes âgées aux mains tremblantes échangent les tickets contre des clés de casier. Le ciel vire du gris au mauve, et l’espace d’un instant, on a peur d’arriver trop tard.
Dans les vestiaires, femmes et enfants, à divers stades de dénuement.
La tête lourde, j’enlève mes vêtements, les déposent dans un panier en osier. L’air est frais sur ma peau. La lumière change — c’est presque l’heure. Serviette en main, nous dévalons le petit sentier de pierre jusqu’aux bains. Au premier pas dans l’eau, la plante des pieds me brûle. Contraste avec la roche froide.
On glisse dans l’eau de l’onsen tout juste quand la brume se lève.
Par delà le rebord de pierre, une grande vallée s’étale, telle une flaque à nos pieds. Derrière nous, les alpes japonaises. Le soleil en émerge lentement. Il est cinq heures. La vallée est encore grise.
Au loin, Fuji se dore.
Son sommet enneigé brille, du bleu au rose. Plus haut que tout ce qui l’entoure.
L’eau de l’onsen scintille, claire, et sa vapeur se lève lentement. Disparaît dans l’air en volutes dorées. Le vent est frais, altitude et fin avril, il donne envie de glisser son corps encore plus profondément dans l’eau chaude.
Je crois en la magie — ou peut-être manque-je de sommeil.
Par la fenêtre de notre chambre de ryokan, maintenant, les vignes sont vertes et brillantes, feuilles nouvelles. Fuji, dans le coin gauche, est bleu noir à sa cime. Sa neige coule du haut, carte postale, en de larges traînées veineuses.
Juliette dort à nouveau, et je me tire hors de mes couvertures.
L’eau chaude que l’auberge nous a préparée hier est encore fumante dans son thermos. Je la fais couler dans une petite tasse bleue, sans poignée. Elle se colore presque immédiatement de vert pâle au contact des feuilles thé.
Je m’assois au bord de la fenêtre.
Une heure passe. Le soleil réchauffe mes vêtements, la chambre se gorge de jaune. Je pense à Hokusai.
Quand Juliette se réveille, je lui demande si l’on s’habitue jamais à cette vue. Fuji grandeur, à tous les détours. Juliette vit à ses pieds depuis deux ans.
De sous son duvet, deux yeux qui clignent. Paupières du dessous qui se plissent, sourire, puis re-disparaissent dans un mouvement de cheveux.
« Non, » me répond-elle. « Ça prend toujours par surprise. »
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Contes et légendes
Chaque peuple à son univers fantastique et mystérieux. Le Québec n'y fait pas exception. D'une région à l'autre, les contes et légendes nourrissent l'imaginaire et tentent d'expliquer l'inexplicable. Je vous présente aujourd'hui quelques unes de ces histoires.
La chasse-galerie
La légende raconte que les bûcherons, éloignez de leur famille dans les chantiers, faisaient des pactes avec Satan afin de pouvoir retrouver leurs proches pour les fêtes de fin d'année. C'est ainsi que, moyennant quelques règles à suivre, le diable fournissait un canot volant permettant aux hommes de passer quelques heures à la maison pour Noël ou la St-Sylvestre.
Mais prenez garde ceux qui tenteraient de déjouer Satan et ne se conformeraient pas aux règles! Votre âme est en jeu dans ce canot maudit!
Ancien maire de Montréal (1885-1887), Honoré Beaugrand écrivit un recueil de contes en 1900: La Chasse-galerie. Claude Dubois, en fit une magnifique chanson.
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Sur un rythme plus folklorique, le groupe La Bottine souriante en a aussi fait une version qui est très populaire dans les partys du jour de l'an (St-Sylvestre).
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Le bonhomme sept heure
Vagabond effrayant, marchant dans les rues à la tombée de la nuit quettant les enfants désobéissants qui seraient encore dehors ou qui ne dormiraient pas. Vêtu d'une cape, d’un chapeau, d’une canne et d’un grand sac, c'est dans celui-ci qu'il ramasserait les enfants qui ne seraient pas sage. La bonne vieille technique éducative consistant à faire peur aux enfants pour qu'ils arrêtent de faire chier.
C'est un peu l'équivalent québécois du Croque-Mitaine ou du Père Fouettard qui sont totalement inconnus de ce côté de l'Atlantique. Quant aux États-Unis, ils ont le Boogeymen.
La Corriveau
Marie-Josephte Corriveau, mieux connue sous le surnom de « la Corriveau », est l’une des figures les plus populaires du folklore québécois. Une histoire de meurtre qui a un peu dégénéré.
Les faits:
La Corriveau se marie une première fois en 1749. Malchance, quelques années plus tard son mari décède, en 1760. 15 mois plus tard elle se remarie (a niaise pas avec la puck, comme on dit chez nous). Comble de malchance, son 2e mari, Louis Étienne Dodier*, meurt à son tour.
Ça commence un peu à jaser dans le village, si bien qu'une enquête est menée et en 1763, s'ouvre le procès pour meurtre de Joseph Corriveau, le père de Marie-Josephte. Reconnu coupable, il se confessa la veille de son exécution au curé, avouant n'étre que complice après les faits et que la meutrière est en réalité sa fille.
Rebelotte pour le procès et cette fois la Corriveau est déclarée coupable et est condamnée à être pendue, son corps devant ensuite être « hanged in chains » (suspendue en chaines). Ce qui fut fait. Le corps de la jeune femme fut placé dans une cage de fer et suspendu à une intersection de la ville pendant au moins 5 semaines.
La "cage" fut retrouvée dans un cimetière en 1851 et fut exposée à Québec et Montréal avant d'être vendue à un Américain et exposé d'abord à New York puis à Boston. Longtemps disparue, c'est un historien québécois qui la retrouve en 2011 à Salem, la fait rappatrier et expertisées. En 2015, c'est officiel: il s'agit bien de la cage de la Corriveau! Depuis, elle est conservée au Centre de conservation de Québec.
La légende:
La Corriveau fut décrochée à la demande des citoyens qui, déjà, dérangés par l'odeur commençaient à en avoir marre, mais pas que. Le bruit de la cage qui se balançait au vent, des gémissements dans la nuit, d'étranges événements, une femme qui rôde...
L'imaginaire du peuple transforma la Corriveau en une sorcière. On raconte que son premier mari aurait été empoisonné. Elle rôdait la nuit jetant des malédictions aux gens de la ville. Elle aurait même eu jusqu'à 7 maris selon les versions! Tous très malchanceux.
Sa légende inspira bon nombre d'artistes. Romans, chansons, pièces, télévisions, films, sculptures...
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* Louis Étienne Dodier était le fils de Marie-Thérèse Lebrun dit Carrier qui elle-même était la fille de Noël Bhrem dit Lebrun dit Carrier qui parti à la fin des années 1600 de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) pour s'installer sur l'Île d'Orléans au Québec. Éh ouais! Mon ancêtre :) Je suis de la 9e génération née en Amérique!
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