#ou son enfant plus tard
Explore tagged Tumblr posts
justforbooks · 5 months ago
Text
Tumblr media
Icône du cinéma français, Alain Delon s’est éteint ce dimanche 18 août, à 88 ans. De sa révélation sur le grand écran au début des années 1960 à son César du meilleur acteur, retour sur sa carrière en sept films emblématiques qui ont campé son style.
Il était l’un des acteurs qui a enregistré le plus d’entrées en France, totalisant plus de 136 millions de spectateurs avec l’ensemble des films qui l’ont mis en scène. Alain Delon est mort ce dimanche 18 août 2024, à l’âge de 88 ans, ont annoncé ses enfants. La star du grand écran a marqué le cinéma français de son empreinte avec 90 longs-métrages, qui ont façonné sa réputation de légende et son style caractéristique. En voici sept particulièrement marquants.
« Christine » (1958) : sa rencontre avec Romy Schneider Alain Delon n’a que 23 ans et a fait ses premiers pas au cinéma un an plus tôt, dans Quand la femme s’en mêle d’Yves Allégret, lorsque l’actrice allemande Romy Schneider le choisit sur photo pour tourner avec elle dans Christine, de Pierre-Gaspard Huit. Il y incarne le lieutenant Franz Lobheiner, amant d’une riche baronne autrichienne dont il veut rompre, qui tombe follement amoureux de la charmante Christine Weiring, jouée par la jeune star du cinéma qui n’a alors que 20 ans. La première rencontre entre les deux acteurs, à la descente de l’avion, deux mois plus tôt, n’était pourtant pas des plus concluantes. La barrière de la langue les sépare et le duo ne s’entend absolument pas. Ils finiront pourtant par tomber amoureux et former un couple connu comme « les plus beaux fiancés d’Europe ».
« Plein soleil » (1960) : la révélation d’un « jeune premier » Deux ans plus tard, Alain Delon est choisi par le réalisateur René Clément pour jouer dans une adaptation du roman Monsieur Ripley, de Patricia Highsmith. Alors qu’il devait jouer le deuxième rôle masculin, il parvient à convaincre l’équipe de réalisation qu’il serait plus adapté dans le costume du personnage principal, Tom Ripley, qui colle plus à son caractère un peu « voyou ». Avec ce rôle, Alain Delon se révèle sur le grand écran et pose les jalons de ce qui deviendra son style, charismatique et un peu rebelle. « Personne ne savait qui j’étais. Le film qui a fait le tour du monde, a été la base de ma carrière », avait d’ailleurs reconnu l’acteur.
« Le Guépard » (1963) : la palme d’or à Cannes Alain Delon y incarne Tancrède Falconeri, le neveu du prince Fabrice de Salina (Burt Lancaster) qui se lie d’amour avec une bourgeoise, Angelica Sedara (Claudia Cardinale), dans une Italie du milieu du XIXe siècle marquée par le déclin de l’aristocratie traditionnelle. Adapté du roman éponyme de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, cette fresque obtient la Palme d’or au Festival de Cannes en 1963 et devient un succès commercial et critique dès sa sortie. Alain Delon, au sommet de son élégance (moustache fine et raie sur le côté), y est l’incarnation de la noblesse. Le couple qu’il forme avec Claudia Cardinale entre dans l’histoire du cinéma. Le film comporte notamment une scène de bal devenue iconique, qui marque la victoire de la bourgeoisie sur la noblesse et où les trajectoires du trio principal trouvent leur aboutissement.
« Le Samouraï » (1967) : la consécration du « genre » Delon Cette première collaboration avec Jean-Pierre Melville donne l’un des chefs-d’œuvre de la filmographie de Delon, qui incarne le tueur solitaire Jef Costello. Fantomatique, inexpressif (son personnage n’a quasiment aucune réplique), obsédé par la maîtrise, avec son regard bleu froid, son imper et son chapeau : ce personnage est à la base du mythe Delon. L’esthétique de ce polar glacial influencera nombre d’autres cinéastes, dont John Woo ou Quentin Tarantino. La collaboration Delon-Melville accouchera d’un autre chef-d’œuvre, Le Cercle rouge (1970, avec Bourvil), avant Un flic (1972).
« La Piscine » (1969) : les retrouvailles avec Romy Schneider Mi-drame, mi-polar, ce film de Jacques Deray marque les retrouvailles entre Alain Delon et Romy Schneider, avec qui il a formé un couple mythique du cinéma français. Il n’y aura pas de retour de flamme entre eux mais la carrière de l’actrice allemande, alors en demi-teinte, redécolle. Plus de 3 millions de spectateurs plongent dans la piscine au-dessus de Saint-Tropez, fréquentée par le couple mais aussi par Maurice Ronet et Jane Birkin. Delon dira plus tard : « Ce film, je ne peux plus le regarder. Trop douloureux de revoir Romy et Maurice (morts en 1982 et 1983, N.D.L.R) rire aux éclats. »
« Borsalino » (1970) : son duo iconique avec Belmondo C’est encore grâce à Jacques Deray qu’Alain Delon connaît un vrai succès populaire avec Borsalino, où il forme un tandem iconique avec Jean-Paul Belmondo. Le film, histoire de deux jeunes voyous qui tentent de devenir les caïds de la pègre marseillaise, marque le point d’orgue du duo entre Delon et son rival, mais aussi ami. « Heureusement qu’il était là. Ni l’un ni l’autre n’aurait fait la même carrière sans l’autre. Il y avait une compétition mais aussi une sorte de stimulation entre nous. Ça m’aurait vraiment emmerdé qu’il ne soit pas là. Qu’est-ce que j’aurais foutu sans lui pendant cinquante ans ? » Le succès est au rendez-vous : le long métrage enregistre plus de 4,7 millions d’entrées et une suite, Borsalino and Co, sort au cinéma quatre ans plus tard.
« Notre histoire » (1984) : son seul César du meilleur acteur Malgré son immense carrière, Alain Delon n’a décroché qu’une seule fois le César du meilleur acteur obtenu en 1985 pour son rôle dans Notre histoire, de Bertrand Blier, sorti l’année précédente. Cette comédie dramatique, parfois absurde, parle de solitude et d’amour, autour de la rencontre dans un train, entre Robert, la quarantaine fatiguée, et une jeune femme désabusée, incarnée par Nathalie Baye. Le public ne suivra pas, mais la critique a majoritairement aimé ce film dans lequel Delon a pris des risques pour camper un personnage fragile, un ivrogne, bien loin de celui qu’il interprétait dans le Samouraï.
Alain Delon, qui avait commencé sa carrière à la fin des années 1950, était l’un des derniers monstres sacrés du cinéma français.
Né le 8 novembre 1935 à Sceaux (Hauts-de-Seine), Alain Delon fait ses débuts sur le grand écran à la fin des années 1950, dans Quand la femme s’en mêle, d’Yves Allégret.
Ces premiers pas au cinéma, il les doit à un « scout » qui les repère, lui et son charisme, lors d’un casting sauvage réalisé en marge du Festival de Cannes, à une époque où le jeune Alain Delon enchaîne les petits boulots. Quelques mois plus tôt, il était revenu d’Indochine, où il a servi dans la Marine, avant d’être renvoyé pour avoir, selon la légende, « emprunté » une jeep pour aller faire la fête. Un beau gosse un rien rebelle. Tout Delon est là, déjà.
Ce personnage de voyou magnifique, auquel sa nature semble le prédestiner, Alain Delon va l’étrenner, le perfectionner durant une bonne partie de sa carrière.
Très rapidement, on le verra ainsi incarner un tueur à gages dans Le Samouraï (1967), dans l’une de ses nombreuses collaborations avec Jean-Pierre Melville. Puis, dans Borsalino (1970), où il partage l’affiche avec son meilleur ennemi, Jean-Paul Belmondo, il prend les traits d’un éminent membre de la pègre marseillaise.
Toujours en 1970, dans Le Cercle rouge, il joue un autre bandit de classe, traqué par un Bourvil à contre-emploi. Mais, plus tard, les Français le verront passer de l’autre côté de l’insigne, dans Parole de flic ou Pour la peau d’un flic, film qu’il produira, comme une trentaine d’autres.
La rubrique des faits divers, celui qui ne cachera jamais ses attaches à droite la côtoiera également dans le civil. À la fin des années 1960, alors qu’il est au faîte de sa gloire, il sera ainsi entendu dans le cadre de la médiatique affaire Markovic, du nom de son ancien homme à tout faire yougoslave, retrouvé assassiné. La procédure, dans laquelle un ami d’Alain Delon, François Marcantoni, était le principal suspect, avait débouché sur un non-lieu pour preuves insuffisantes. Elle aura néanmoins perturbé le tournage du Clan des Siciliens, dans lequel il partage l’affiche Jean Gabin et Lino Ventura. Rien que ça.
Puis, au tournant des années 2023 et 2024, il sera l’objet d’une brouille entre ses enfants, Anouckha, Alain-Fabien et Anthony, sur fond d’héritage et de présence d’une « dame de compagnie », Hiromi Rollin. La découverte, quelques semaines plus tard, des dizaines d’armes que possède l’acteur dans sa résidence de Douchy (Loiret), finira d’alimenter une chronique qui aura quelque peu terni l’image de l’acteur.
Mais, entre-temps, Alain Delon aura peaufiné son autre facette, celle du séducteur à la gueule d’ange. Celle-ci crève l’écran dès 1960, dans Plein Soleil de René Clément et dans Rocco et ses frères, où Delon donne la réplique à Claudia Cardinale, sous les ordres de l’un de ses mentors, Luchino Visconti.
Ce séducteur patenté, les spectateurs le retrouveront régulièrement par la suite. Dans Le Guépard (1963), film-fleuve issu de l’œuvre de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, par exemple. Mais aussi, et peut-être surtout, dans La Piscine (1970), film sensuel dans lequel Delon donne la réplique à Romy Schneider, son ex-compagne.
Plus que ceux qu’il forma avec Nathalie Delon, Mireille Darc ou, un temps, avec Dalida, le couple mythique qu’Alain Delon forma avec l’interprète de Sissi, contribuera à le faire entrer dans la légende du cinéma français, celle à laquelle, diront ses détracteurs, il était si conscient d’appartenir. Difficile toutefois, en regardant dans le rétroviseur, de le contredire sur ce point.
Daily inspiration. Discover more photos at Just for Books…?
35 notes · View notes
selidren · 3 months ago
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Automne 1926 - Champs-les-Sims
3/3
J'espère pouvoir t'annoncer une bonne nouvelle sous peu, et qui sais, peut-être que cela te fera plaisir car tu ne pense pas (comme Antoine), que j'ai en quelques sortes gâché ma vie. J'ai été surprise, car de tous mes proches, c'est sans doute lui qui l'a pris le plus mal. Papa a estimé que j'étais un peu jeune pour déjà me marier, mais il n'a pas insisté quand je lui ai dit que c'était mon souhait.
J'ai heureusement pu rencontrer mes petites soeurs ! Elles sont adorables, surtout Julienne, et elles se ressemblent autant que Cléo et moi. C'est vraiment étrange de les voir et de constater que mes propres enfants auront sensiblement le même âge.
Je voulais conclure en revenant sur ce que tu mentionnais à propos de vos problèmes financiers. Par expérience, je sais que ce n'est pas facile à admettre comme genre de problème. Je suis flattée que tu te confies à moi et je veux que tu saches qu'en cas de besoin, je peux y pourvoir. Je ne pense pas me vanter ou être impudente en affirmant que les affaires familiales vont assez bien pour entretenir le nouveau foyer de mes parents à Alexandrie, les chambres d'Antoine et Cléo à Paris, le pensionnat de Jean-François ou encore les besoins de Sélène (en tous cas jusqu'à son mariage). Sache que tu n'as qu'à demander.
Je te souhaites le meilleur,
Ta cousine, la nouvellement nommée Arsinoé Le Bris de Chastel
P.S. Vois-tu, je porte une particule désormais ! Je pense que si notre ancêtre commun en était témoin, il ne le croirait pas.
Transcription :
Arsinoé « Antoine. Je comprends tes inquiétudes. Mais tu n’étais pas là. Il fallait que je réagisse rapidement. »
Marc-Antoine « Pourquoi tu ne m’a pas appelé ? Nous aurions trouvé une solution tous les deux… Tu sais que je suis là, que tu peux me demander ce que tu veux et que j’aurais fait n’importe quoi... »
Arsinoé « Tu n’aurais rien pu faire. Il faut que tu acceptes que cette fois-ci, tu ne pouvais rien pour moi. Tu ne m’as ni trahie, ni laissée tomber. Sans compter que la situation aurais pu être pire. Cette solution est idéale, même si elle ne te convient pas. »
Marc-Antoine « C’est juste que voir Grand-Mère jubiler à ce point, ça m’a mis tellement en colère. »
Arsinoé « Mais pourquoi ? »
Marc-Antoine « Je… ça ne semblait pas bien. C’est ta vie, pas la sienne. »
Arsinoé « Antoine… Accepte qu’il n’y avait pas d’autre solution. Tu sais, nous avons discuté avec Ange. Longuement. De toute ce qui allait se passer, de ce que nous voulions tous les deux. Nous sommes satisfaits. »
Marc-Antoine « Alors… C’est vraiment ce que tu veux ? »
Arsinoé « Oui, vraiment. Mais de toute façon, ce serait un peu tard pour renoncer. J’aurais pu te le dire si tu m’avais parlé avant plutôt que de bouder comme un enfant jusqu’à la cérémonie. »
Marc-Antoine « Pardon... »
Marc-Antoine « Et maintenant ? »
Arsinoé « Maintenant ? Je vais retourner à mon travail jusqu’à ce que je sois trop fatiguée, puis je prendrai de longues semaines de repos dans le jardin d’hiver jusqu’à la naissance. Et après, je commencerai ma vie de mère. Et toi alors ? »
Marc-Antoine « Et bien… Je vais retourner à Paris terminer l’école. Puis je reviendrai ici le plus tôt possible. Pour Aurore bien sur, mais aussi parce que Kleber et Raoul veulent créer une liste communiste pour la mairie et que je pense saisir ma chance. Avec mes connaissances à Paris, je vais gagner une vraie légitimité. »
Arsinoé « Avec un tel programme, tu seras député avant trente ans. »
Marc-Antoine « N’exagère rien ! Mais je pense qu’il faut faire une différence, se battre pour ses convictions. Et t’épauler bien sur. Il ne sera jamais dit que je laisse tomber ma grand-sœur, jamais ! C’est ce que Grand-Père Maximilien a toujours fait, veiller sur sa famille, et je vais prendre le relai. »
Arsinoé « Alors c’est formidable ! Tous les enfants Le Bris vont suivre leur rêve. Oh, ne me regardes pas comme ça, je m’incluais dans le lot ! »
11 notes · View notes
aisakalegacy · 4 months ago
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Traits : Crasseux, courageux, instable, amoureux de la nature, hypersensible.
Souhait à long terme : Grand explorateur (échec).
Jules Le Bris est né le 28 décembre 1873 sur l'île ontarienne d'Hylewood, au Canada. Benjamin d'une famille de cinq enfants, fils d'un éleveur de chevaux et d'une écrivaine anarchiste, élevé par une bonne mexicaine qui lui apprend l'espagnol dès l'enfance, il fait sa scolarité à la petite école publique de l'île. Bon élève, il révèle cependant un comportement brutal, changeant, bagarreur et colérique, et, à partir de ses dix ans, il multiplie les fugues.
En 1884, après six jours de fugue, il est retrouvé inconscient et intoxiqué dans une fumerie d'opium à Kingston. Dès lors, des médecins lui diagnostiquent des "états-limites". Il est hospitalisé cinq mois. Pendant sa convalescence, son père l'introduit aux romans d'aventure et fait naître chez lui la passion de l'exploration et lui redonne un intérêt pour les études malgré ses difficultés d'apprentissage et son manque de mémoire, causés par le traitement qui lui a été remis à sa sortie de l'hôpital : un médicament à base de hachisch, pour lequel il développera une forte accoutumance et qu'il consommera jusqu'à sa mort. Malgré cela, il persévère dans l'étude de la géographie et de la linguistique arabe, avec le rêve de se rendre un jour en Egypte.
À l'âge de dix-neuf ans, en 1893, il épouse Eugénie Bernard, une jeune femme de l'île issue d'une famille pauvre et pieuse, dont il est amoureux depuis qu'il a treize ans et qu'il ne tarde pas à mettre enceinte. Mais pourtant, la même année, il saisit l'opportunité de partir travailler à Deir el-Bahari, en Egypte, sur un chantier de fouilles aux côtés d'une équipe suisse, anglaise et allemande et où il apprend la langue de Goethe. C'est le premier d'une série de quatre voyaes en Egypte : entre 1893 et 1897, entre 1898 et 1900, entre 1910 et 1914, puis entre 1918 et 1921.
Ses envies d'aventure le conduisent également à faire une expédition d'un an entre 1905 et 1906 au Nunavut, dans les terres sauvages polaires au Nord du Canada, dont il revient avec une cicatrice au visage suite à un affrontement avec une ourse polaire.
Ses voyages l'éloignent de sa famille plusieurs années consécutives à chaque fois, et marquent un fossé grandissant entre son épouse et lui-même. Chaque fois qu'il revient, le même cycle s'installe : voyant que sa femme lui en veut de l'avoir abandonnée avec leurs enfants, il intensifie ses efforts et son implication dans leur relation, puis quand Eugénie se réchauffe et que les chose s'améliorent entre eux, son égyptomanie le reprend et il repart en laissant sa femme éplorée et enceinte, ou avec un nouvel enfant en bas-âge.
En 1914, la Première Guerre mondiale éclate. Il s'engage volontairement dans le 22e Bataillon franco-canadien aux côtés d'une poignée d'autres hommes de l'île. Il s'embarque pour l'Angleterre le 20 mai 1915 à bord du Saxonia à l’âge de 41 ans, alors qu’il est marié avec 4 enfants - ce qui, normalement, devrait le dispenser de servir. Il est envoyé dans les tranchées pour la première fois le 20 septembre au sein de la 5e Brigade de la 2e Division canadienne près d'Ypres en Flandre en Belgique, où il est grièvement blessé par des éclats d’obus et où il perd une de ses jambes.
Il revient de la guerre changé, particulièrement nerveux et irritable, plus dépendant encore au hachisch, et agité par de nombreux cauchemars. Après trois ans de convalescence, il repart finalement en Egypte pour son quatrième et dernier voyage, qui ne se passe pas du tout comme prévu puisqu'il est rattrapé par la guerre civile égyptienne d'indépendance. Elle le contraint à se terrer deux ans dans le désert jusqu'à ce qu'il puisse fuir l'Egypte. Ce dernier voyage lui passe l'envie de l'exploration.
Quand il rentre, il a la désagréable surprise de voir que sa maîtresse égyptienne Layan, accompagnée de leur fille bâtarde Layla, a fait tout le chemin jusqu'au Canada pour le trouver et le forcer à remplir une fausse promesse qu'il lui avait fait, et a rencontré sa femme à la place... Comprenant que son époux a abusé de la naïveté d'une femme sans instruction, Eugénie s'est liée d'amitié à sa maîtresse et lui a offert un emploi ainsi qu'une éducation pour sa fille, qu'elle propose d'élever en tant que pupile aux côtés de leurs quatre enfants. Au lieu de s'opposer, les deux femmes font donc désormais front contre lui... Cela porte un ultime coup à son mariage.
La liste des griefs d'Eugénie, qui supporte sans broncher la défection de son mari, est d'autant plus longue que Jules part systématiquement dans les moments où elle a le plus besoin de lui. Par exemple, au moment de son départ en 1918, leur fille aînée Louise est portée disparue à la suite de la désertion de son fiancé et de l'annulation brutale de ses noces. Pour essayer de sauver son mariage, Jules entreprend d'adopter - sans l'assentiment de sa femme - une petite orpheline de guerre. Par ailleurs, Eugénie ignore que Jules a également un fils aîné caché de sensiblement le même âge que Louise, élevée par une de ses anciennes maîtresses et reconnu par le mari de celle-ci... Malheureusement, le divorce est illégal en Ontario, et le couple désuni est coincé ensemble.
Dans le même temps, les voyages successifs de Jules ont mis un coup dur à la famille Le Bris sur le plan économique, d'autant plus que leur seul entrée d'argent, les élevages Le Bris, ont été vendus pour financer le dernier voyage de Jules. La famille est donc contrainte à de nombreuses restrictions budgétaires, notamment en ce qui concerne l'éducation de leurs enfants, et Jules se montre de plus en plus anxieux et irritable à ce sujet. Si l'avenir de son fils aîné Lucien semble garanti malgré le manque de maturité de ce dernier, ce n'est pas le cas de son cadet Agathon, qui n'ose avouer à son père qu'il se destine à une carrière musicale...
14 notes · View notes
kilfeur · 4 months ago
Text
Ce qu'un enfant ferait pour ses parents
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Lors de l'épisode 8 de la saison 3, Rayla décide de rester à la flèche de tempête pour payer le prix de la faute de ses parents et Callum voit sa raison de rester comme une fierté. Dans l'épisode 9 de la saison 6, Callum a fait un bracelet de phoenix de lune pour qu'elle puisse revenir dans le monde des vivants. Dans le nid de Zubeia, Callum a utilisé un sort de lune pour connaître la vérité sur ce qui s'est passé ! C'est grâce cette information que Rayla a pu dire que c'est grâce à ses parents que l'oeuf est en sécurité et qu'ils ont pu le ramener à sa mère. Malheureusement, elle se sépare d'eux et bien que ça lui brise le coeur. Ses parents comprennent mais ils savent qu'elle aura une bonne vie. Ce qui contraste avec Claudia qui retrouve Viren car elle a besoin qu'elle lui montre le bon chemin, que c'est grâce lui, qu'elle a pu se construire. Mais Terry essaie de la raisonner car un mort ne peut pas donner de réponses. Viren était son phare qui s'est éteint dans les flammes.
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Rayla décide de sauver Runaan lui rappelant qui il était, l'assassin mais aussi le père qui l'a élevée. Et par son amour et celui d'Ethari, elle le ramène dans le monde des vivants auprès de Callum. Tandis que Claudia en apprenant le passé d'un père aimant sa défunte fille. Cela lui permet de retrouver l'amour nécessaire, celui malsain et auto destructeur, pour exécuter le sort. Encore une fois leurs amours envers leurs parents se confrontent à nouveau (J'en parle plus ici). Rayla peut enfin tourner la page concernant ses parents. Elle avait quitté Callum pour traquer Viren, qualifiant même de vengeance dans la saison 4 pour avoir des réponses concernant sa famille. Alors que Claudia qui voit son modèle détruit, elle trouve du réconfort avec Aaravos en sympathisant avec sa peine. Quand à Terry, il trouve que cette histoire d'amour est devenu tordu par la suite. Aaravos la manipule en choisissant les bons mots pour décrire Leola mais aussi Viren. Il le qualifie d'un père aimant, un grand homme qui était prêt à tout sacrifié quitte à être mal compris. Ce qui se complète avec la phrase "peu importe si c'est ignoble ou dangereux".
En parlant avec mon ami, il trouve qu'il y a un contraste entre ces deux là, sur comment elles gèrent leurs deuils :
Claudia a longtemps été dans le déni en étant obsédé de ressusciter son père que quand ce dernier voit toute les erreurs qu’il a faite et qu'il décide d’en subir les conséquences, dans la paranoïa, sa fille croit que tout le monde l’abandonne pour au final essayer d’accepter la vérité.
Rayla se résigne à la mort de ses parents au début car elle les voyait comme des traîtres. Avant que Claudia lui donne les pièces deux ans plus tard pour qu'au final elle accepte qu'ils se soient sacrifiés en héros. Ramener ses parents aurait été égoïste de la part de Rayla, alors qu'Ethari attend toujours le retour de Runnan. Donc au final c’est Claudia qui a agit par égoïsme et Rayla par abnégation.
What would a child do for their parents
In episode 8 of season 3, Rayla decides to stay at the storm spire to pay the price for her parents' wrongdoing, and Callum sees her reason for staying as pride. In episode 9 of season 6, Callum made a moon phoenix bracelet so she could return to the world of the living. In Zubeia's nest, Callum used a moon spell to learn the truth about what happened! With this information, Rayla was able to say that it was thanks to her parents that the egg was safe and that they were able to return it to his mother. Unfortunately, she's parting ways with them and although it breaks her heart. Her parents understand, but they know she'll have a good life. This contrasts with Claudia, who finds Viren because she needs him to show her the right path, that it's thanks to him that she's been able to build herself. But Terry tries to reason with her, because a dead man can't give answers. Viren was her lighthouse, which was consumed by flames.
Rayla decides to save Runaan, reminding him of who he was, the murderer but also the father who raised her. And through her love and that of Ethari, she brings him back to the world of the living, back to Callum. Claudia, on the other hand, learns of the past of a father who loved his deceased daughter. This allows her to regain the love she needs - the unhealthy, self-destructive love - to carry out the spell. Once again, their love for their parents collides (more on that here). Rayla can finally turn the page on her parents. She had left Callum to track down Viren, even calling it vengeance in season 4 to get answers about her family. While Claudia sees her role model destroyed, she finds comfort in Aaravos, sympathizing with his grief. As for Terry, he finds the love affair twisted in the aftermath. Aaravos manipulates her by choosing the right words to describe both Leola and Viren. He calls him a loving father, a great man who was ready to sacrifice everything even if it meant being misunderstood. This is complemented by the phrase “no matter how vile or dangerous”.
Talking with my friend, he finds that there's a contrast between the two of them, in terms of how they deal with grief:
Claudia has long been in denial, obsessed with bringing her father back to life, but when he sees all the mistakes he's made and decides to face the consequences, in paranoia, her daughter believes that everyone has abandoned her, and finally tries to accept the truth.
Rayla resigns herself to her parents' death at first, seeing them as traitors. Then, two years later, Claudia gives her the coins, and she finally accepts that they sacrificed themselves as heroes. Bringing back her parents would have been selfish on Rayla's part, while Ethari is still waiting for Runnan's return. So in the end it was Claudia who acted out of selfishness and Rayla out of self-sacrifice.
18 notes · View notes
precyeux · 14 days ago
Text
le ciel semblait penché, comme s’il nous observait. la pluie tombait, fine, silencieuse, chaque goutte comme un secret qu’elle portait. elle était assise dans un coin de la classe, ses doigts jouant avec un fil de son pull, comme si ce fil pouvait tout relier. mais il n’y avait rien à relier. ou peut-être trop à défaire. je ne savais pas. les autres enfants criaient, riaient, remplissaient l’espace de leur bruit. mais elle, immobile, une ombre parmi la lumière. je me suis approchée, comme tirée par quelque chose que je ne comprenais pas. “pourquoi tu restes là toute seule ?” ai-je demandé. “parce que,” a-t-elle répondu. un seul mot, mais si lourd qu’il semblait remplir tout le silence. je me suis assise près d’elle. le silence grandissait entre nous, comme un mur invisible. puis elle a levé les yeux. “vous savez ce que ça fait, d’être là, mais pas vraiment ?” ses mots m’ont coupé le souffle. j’ai voulu répondre, mais aucune réponse n’était suffisante. “peut-être,” ai-je murmuré, presque pour moi-même. ses doigts s’accrochaient toujours à ce fil. j’ai eu envie de le prendre, de le tirer, de comprendre ce qu’il retenait. mais je savais : certains nœuds ne se défont pas. et quand ils se défont, ils laissent un vide encore plus grand. “parfois, je voudrais disparaître,” a-t-elle dit, sa voix à peine audible, mais tranchante. et tout s’est arrêté. pas elle, pas la pluie. mais moi, en moi, quelque chose. n’était-ce pas elle qui disparaissait, mais quelque chose en moi ? n’était-ce pas son absence qui creusait la mienne ? j’ai trouvé ma voix, fragile, mais présente : “mais tu es là. et ça compte.” ce soir-là, sous la pluie, ses mots continuaient de résonner. et si rien n’avait changé ? et si être là ne suffisait pas ? mais je sais une chose : je reviendrai. pas seulement pour elle. parce que ce vide n’est pas seulement le sien. il est le nôtre. parce que parfois, écouter le silence d’un enfant, c’est apprendre à entendre le sien.
la pluie est une trame. le vide, un tissage. et nous, seulement des nœuds. des nœuds qui résistent à se défaire, mais qui, tôt ou tard, doivent se relâcher.
5 notes · View notes
anggloria · 1 year ago
Text
Tumblr media
LOVE BEYOND SHADOWS | EPISODE 4: EN FLAGRANT DÉLIT
Disponible sur TikTok: https://vm.tiktok.com/ZGeRFAbkM/
Durée : 00:04:36
⚠️SPOILER ALERT⚠️:
Histoire écrite:
Chioma a discrètement lu les messages entre Uber Eats et Travis. Sous le choc elle ne sait pas quoi faire donc elle décide de ne pas réagir directement par peur d’être frappée une deuxième fois par Travis.
Le lendemain arrive et la nuit a porté conseil a Chioma: elle décide d’attendre Loree pour tout lui expliquer et de faire comme si de rien était avec Travis. Elle lui prepare un bon petit déjeuné avant qu’il aille travailler afin qu’il ne soupçonne aucun comportement étrange venant de Chioma.
Dès qu’il est sorti de la maison, Chioma appelle directement Loree pour TOUT lui expliquer. Furieuse et intelligente, Loree lui dit qu’il faut trouver qui pourrait être Uber Eats. Ni Instagram ni Facebook n’ont aidé… « Il faut fouiller ses mails! » dit Loree. Chioma fouille dans ses mails et y trouve une ancienne réservation dans un hôtel. Dans le mail il y a écrit:
« Nous vous remercions pour votre réservation, Monsieur TRAVIS et Madame BECKY »
Elle s’appelle donc Becky …
En voyant a quel point Chioma est dévastée, Loree lui propose de prendre de l’air et de faire un tour au centre commercial, puis d’aller au coffee shop boire un cappuccino.
Au coffee shop, un homme plutôt séduisant regarde Chioma avec insistance. Il est beau mais Chioma ne le calcule pas plus que ca. Quand Loree et Chioma sont assis a leurs table, elles discutent de leurs découverte. Loree a l’excellente idée d’aller suivre Travis dès qu’il part faire son jogging.
(dans l’episode 2 Chioma doutait d’ou Travis était réellement allé même si il prétendait être aller faire son jogging)
Même si Chioma a peur de se qui pourrait se passer, elle accepte de le suivre le jour ou il fera son jogging.
2j plus tard…
Nathan, le meilleur ami de Travis, rend visite a Travis et Chioma. Ils se comportent comme des enfants malgré leur âge mais cela fait plaisir a Chioma d’avoir de la visite. La journée se passe très bien et après le départ de Nathan, le moment tant attendu arrive… Travis se prépare pour faire son jogging!
Chioma tente de lui tirer les vers du nez mais Travis ne donne aucune réponse, just un petit bisous sur la joue et… il est parti.
Chioma se précipite sur iMessage pour prévenir Loree:
Chioma: ca y est… je crois qu’il part voir Becky…
Loree: on continue mon plan?
Chioma: pas le choix…
Loree: ma belle courage, tu mérites beaucoup mieux! Prépare toi, on y va!!!!
Quelque minutes plus tard…
Chioma et Loree sont cachées derrière un buisson et ont Travis en vue. Il entre dans une petite maison…
Les filles vont devant la fenêtre de la maisonnette et Loree se précipite de prendre son iPhone pour tout filmer. Ce qu’elles y voient est choquant…
Travis qui embrasse… Becky.
FIN D’ÉPISODE
42 notes · View notes
lilias42 · 16 days ago
Text
22 : en train de manger son repas préféré
Tumblr media
Pomme en train de manger ce qu'elle préfère, une pomme (point de vue de Glenn).
Pour reprendre, un petit dessin tout tranquille et simple de Pomme, une agarthan qui vient de mon UA où Lambert survit à Duscur, à la base sous les ordres de la "Grande Esprit" Dia, dite la "Meneuse Erudite" et en charge de s'assurer de la survie des "cobayes".
Dans ma version, les agarthans ont une société extrêmement hiérarchisé avec tout un culte des chefs, en particulier Thalès qui est considéré comme l'être le plus puissant existant, même plus fort que les dieux. C'est vraiment un gourou de secte mais, dont la secte est un peuple entier élevé pour lui être dévoué corps et âme même s'il les mène tous à la catastrophe. Ils n'ont aucun respect pour la vie des humains qu'ils considèrent comme des animaux (ils chassaient même le peuple de Métahéta qui a eu le malheur d'être leur voisin direct pour leur propre amusement et pour récupérer des cobayes pour leurs expériences tordues, c'est d'ailleurs pour les protéger d'eux qu'elle est devenue une sorcière) et ont tellement détruits tout Fodlan que Sothis a provoqué un déluge afin de les arrêter pour de bon et de recommencer à zéro. Cependant, même si une grosse partie des agarthans sont morts, une partie a pu trouver refuge à Shambhala et depuis, Thalès prépare sa revanche, tout en resserrant son étau sur son peuple afin qu'il lui soit complètement soumis et que personne ne le remette en cause, ce qui le conduit à déshumaniser le plus possible son peuple en dehors de ses alliés et conseillers qui ont le droit d'avoir une personnalité et une identité qui leur est propre, tous les autres ne sont que des "matricules" juste bon à obéir.
Pomme nait quelques siècles après le déluge mais, elle ne connait pas ses parents, et elle n'a pas non plus de nom étant donné qu'elle est un matricule. Comme tous les agarthans de sa génération, elle n'est pas né par "reproduction primitive" qui, selon Thalès évidemment, rendrait les femmes inutiles trop longtemps et feraient trop réfléchir les parents pour leurs enfants plutôt que de sacrifier leur existence entière à l'Agastya alors, il essaye même de détruire le concept même de famille et de lien affectif ou sociaux. C'est même une méthode de reproduction qui est complètement interdite à Shambhala. Dans son idée, plus les individus sont isolés et dépendent de son régime tout en étant complètement endoctriné par son régime, mieux c'est car, ils ne se rebelleront pas, et on ne fait monter que les gens qui lui sont le plus fidèle et doué à ses yeux. Pour se faire, dans le nouveau processus reproductif, même si le taux d'échec est relativement élevé, on récupère les gamètes des individus considérés comme normaux et de bonne qualité (oui, qualité, il parle de son peuple comme du bétail et c'est le but, avoir une masse informe incapable de réfléchir), puis ils les sélectionnent tenter d'en avoir un nouveau avec certaines caractéristiques et en évitant autant que possible la consanguinité, avant de faire incuber les embryons considérés comme viable (donc, dès qu'il y a un soupçon d'handicap physique ou mental, même très faible, il les élimine, c'est vraiment une société complètement eugénique et qui l'assume) dans des éprouvettes le temps nécessaire à la gestation, ce qui donne une "larve" qui est ensuite élevé par des éleveuses en groupe mais, les éleveuses en question ont interdiction de créer des liens avec les larves dont elle s'occupe. Plus tard, quand Pomme racontera comment les enfants naissent à Shambhala, Glenn fera remarquer que c'est un processus qui pourrait aider beaucoup de famille qui voudrait avoir des enfants mais, ne le peuvent pas pour diverses raisons (infertilité, santé trop fragile, précédent accouchement qui s'est trop mal passé...) mais, que Thalès a réussi à en faire une véritable horreur et un instrument de contrôle.
Quand Pomme nait, on lui donne le matricule 456 (c'est le premier matricule de la liste, son dernier propriétaire doit être mort pas longtemps avant), qui sera également tatoué sur son bras quand elle sera considérée mature, comme pour le bétail, et elle recevra également l'éducation la plus basique possible pour juste qu'elle soit utile comme assistant, petite main... mais pas plus, on lui apprend surtout à vénérer l'Agastya et à le craindre sans se poser de question. Quand elle sera adulte, elle aura également toujours la même routine, les mêmes tâches, les mêmes habits qui sont les mêmes que tous ses camarades de services, le tout en étant rythmé par des sonneries à rythme très soutenu pour qu'ils n'aient juste pas le temps de réfléchir, de se poser pour discuter ou créer des liens avec les autres. Les repas (le même tous les jours et pour tout le monde) sont collectifs mais, ils se font en silence et même au travail, personne ne doit parler en-dehors des cadres de leurs tâches, et ils ont même un vocabulaire très limité dans leur propre langue histoire d'encore plus leur mettre des batons dans les roues de la réflexion. Si tu ne peux pas nommer ce qui t'arrive ou décrire ce que tu ressens, c'est bien plus difficile de le combattre. Vraiment, tout est fait pour éliminer l'humanité et l'esprit critique des matricules pour que Thalès ait juste une armée incapable de réfléchir par eux-mêmes.
Cependant, malgré tout, malgré tous les efforts de Thalès, des petites traces de liberté arrivent à survivre malgré tout. Chez les éleveuses par exemple, elles racontent en cachette les histoires et les contes de leur peuple d'avant le Déluge aux "larves" avant de s'endormir, et prennent soin d'eux car juste, c'est humain, ils ont des sentiments humains et des besoins humains, même s'ils sont bridés le plus possible par Thalès et l'organisation de sa secte. Par exemple, sa première éleveuse appelait parfois les larves "enfants" car elle était née avant le Déluge et avait appris ce mot qu'elle utilisait avant, même si elle a disparu pendant l'enfance de Pomme car, elle était devenue trop vieille alors, elle a été euthanasiée, Thalès considère les personnes âgées ou malades comme des poids dont il faut débarrasser la société (et encore une fois, volonté eugéniste en action... oui, j'insiste bien sur ce point vu que dans ce fandom, trop de gens parlent d'eugénisme sans forcément savoir ce que c'est, surtout pour défendre un personnage et ses alliés monstrueux en particulier). C'est notamment comme ça qu'elle en apprend plus sur le Traitre dont il ne faut même pas nommé le matricule et dont plus personne ne le porte à cause de l'infâmie qui a frappé son numéro lorsqu'il a trahi l'Agastya, le Matricule 4 (plus connu à la surface comme Pan Hange, celui de l'histoire de Loog mais ça, c'est une autre histoire). Au travail, même si c'est dur, c'est parfois possible de discuter avec ses collègues, juste pour pouvoir parler à quelqu'un et tenir.
Et Pomme arrive tant bien que mal à non pas à développer un esprit critique affuté mais, elle arrive à développer son empathie et son esprit. C'est un embryon, elle est encore très matrixé par la secte et le régime très autoritaire et même totalitaire de Thalès mais, c'est déjà énorme qu'elle soit capable de ressentir de l'empathie envers les autres alors que c'est considéré comme une tare et qu'on fait tout pour arriver à lui retirer le peu de libre-arbitre et de personnalité qu'elle a réussi à développer malgré tout.
Elle hésite par exemple à euthanasier des embryons qui ont des risques d'handicap très faible quand elle travaillait au secteur reproductif, et elle a aussi chercher dans les archives qui étaient les donneurs de ses gamètes, même si elle n'a pas pu trouver leur matricule, juste qu'ils avaient été choisis car, ils étaient très endurants et que l'Agastya voulait de nouveaux matricules résistants. Elle est donc transféré du service de reproduction à celui des cobayes, où ils conservent tous les humains capturés pour leurs expériences, le tout avec l'espoir de finir de la briser afin d'en faire une bonne matricule obéissante et qui ne fouine pas. Il est même prévu de complètement la stériliser afin d'être sûr qu'elle ne transmette pas ses "mauvais gènes" à d'autres agarthans car, elle est trop empathique et arrive tant bien que mal à garder une toute petite part de libre-arbitre, et si vraiment, elle "empirait", elle aurait été assassiné... pardon, "euthanasier pour assurer que Shambhala reste saine sans dissident risquant de créer le chaos et d'entraver le Grand Plan de leur vénérée Agastya" (car encore une fois, c'est une société - tous en choeur - eugéniste alors, on élimine tout ceux qui ne rentre pas dans le moule et réfléchisse un peu trop). Juste vouloir connaitre ses origines et refuser d'euthanasier un embryon car il a 30% de chance d'avoir un handicap, c'était trop.
Enfin, entre temps, on l'envoie en mission à la surface avec Bias au moment où le complot pour provoquer la Tragédie de Duscur se met en place, et que les agarthans commencent à tenter d'infiltrer Faerghus pour le rendre plus instable et avoir un autre pays sous leur contrôle après Adrestia. Faerghus dans mon univers, c'est pas le pays le plus stable : si le grand-père de Dimitri, le roi Ludovic, a été un excellent roi qui a remis son pays à flot après le règne tyrannique de son père, Clovis dit le Sanglant, et il voulait même remettre en place la monarchie élective comme du temps de Loog car, il considérait que c'était trop dangereux de laisser autant de pouvoir à une seule famille et que ça revenait à choisir le souverain sur un coup de dé selon qui naissait dans la famille, chose qui s'est beaucoup vérifié dans l'histoire récente faerghienne où sa dynastie devenait de plus en plus autoritaire et concentrait de plus en plus de pouvoir en devenant intouchable au point que les faerghiens comparaient la succession à un jeu de dé : tu tire un six, tu as un bon roi, tu tires 5 ou 4, ça va passer en serrant les dents, et pour le reste, tu pries pour qu'il meure vite (et pour Clovis, les dés ont carrément explosé quand on les a lancé tellement ce type était une horreur absolu). Ludovic a toujours été convaincu que c'était la bonne chose à faire pour éviter d'avoir un nouveau Clovis le Sanglant et malheureusement pour lui, pour retirer à tout prix le pouvoir à son fils Lambert qui n'avait juste pas les épaules pour le poste, il est bien trop naïf, indécis et pas assez fin pour être roi mais hélas, il est mort de la tuberculose assez jeune et Rufus a volé son testament alors, il n'a pas pu mettre en place cette monarchie élective et, toutes ses craintes se sont réalisés. Lambert est un roi pitoyable, qui met son pays en danger par sa trop grande confiance en lui et les autres, son incompétence et sa naïveté en pensant pouvoir satisfaire tout le monde mais au final, il ne satisfait personne et si ça n'a pas explosé, c'est parce que les jumeaux de Fraldarius et la grande sororie Charon était derrière pour assurer en rattrapant la moindre de ses gaffes autant qu'ils pouvaient.
En bref, le pays est mûr pour se faire infiltrer par les agarthans qui ont déjà remplacé Cornélia quelques années auparavant pour avoir déjà un bon agent infiltré auprès du roi de Faerghus à qui il ferait confiance, elle a Patricia dans sa poche et quand elle lui avoue que Lambert compte aller à Duscur sans prendre le temps de bien préparer le voyage (vu qu'au lieu des un an nécessaire pour la préparation d'un tel voyage, tout devra se faire en 2 mois), les agarthans sautent sur l'occasion, surtout qu'ils ont déjà fait alliance avec le très ambitieux Kleiman qui pense que cela l'aidera à gravir les échelons et à devenir plus puissant.
Pomme (enfin, Matricule 456) se retrouve donc affecter en Kleiman sous les ordres de Bias comme petite main. Sa principale tâche est de maintenir en vie les "cobayes" capturés par les autres agarthans et les hommes de Kleiman, afin qu'ils aient toujours des sujets de test pour leurs expériences tordus. D'abord, ce sont des duscuriens étant donné que Kleiman les attaque afin de leur voler leurs terres, puis ce sera les personnes disparus après la Tragédie de Duscur, n'importe qui qui a la mauvaise idée de se balader seul dans les rues de la ville de Kleiman puis, de nouveau quelques duscuriens récupérés lorsque des seigneurs de l'Ouest et du Sud lancent des offensives contre eux, même si c'est bien plus limité que dans le jeu. Lambert étant encore en vie, c'est le seul qui peut autoriser une guerre à avoir lieu, Rufus ne peut pas le décider à sa place alors, les seigneurs ne peuvent pas trop partir en guerre et faire un génocide comme il l'espérait pour ensuite voler les terres et les mines des duscuriens (et ce type sert à quelque chose pour une fois dans sa vie). Pomme obéit mais, elle se sent très mal, elle déteste ce qu'elle est en train de faire car, elle sent que c'est mal, c'est dur de ne pas s'en rendre compte quand elle entend les hurlements de douleurs des cobayes sous le scalpel des scientifiques alors, même si elle ne peut rien faire pour libérer les "cobayes" (et la plupart n'est pas en état pour s'échapper ou survivre seul avec ça), Pomme fait tout pour réduire un maximum leurs souffrances et bien les traiter. Elle fait vraiment tout pour qu'ils ne souffrent pas, même si elle se fait taper sur les doigts pour gaspiller des produits assez difficiles à avoir et cher pour de simples "cobayes", même si elle arrive à s'en tirer en disant que si elle ne le fait pas, il risque de mourir de douleur.
Elle s'occupe notamment de Glenn qui fait partie des disparus de Duscur (et a survécu dans cette version de l'histoire, là où dans l'histoire de base, il est est mort pendant la bataille), Bias et les autres "scientifiques" agarthans voulaient lui mettre la main dessus et sur toute sa famille pour pouvoir comparer les effets de l'emblème plus généraux sur le corps humain vu qu'il n'a pas d'emblème, Félix l'a majeur, et les jumeaux ont un emblème mineur. En plus, les jumeaux sont de vrais jumeaux monozigotes tout en ayant un magicien et un autre autre qui ne l'est pas, alors, ils sont des "sujets d'expérience" de choix pour eux pour savoir ce qui est inné ou acquis pendant la vie ainsi que l'influence de la magie humaine sur le corps et comment ça pourrait leur être utile.
Pendant ce poste, elle se lie également d'amitié (même si elle n'est pas encore en mesure de nommer ce sentiment) avec un autre matricule qui est en charge de se débarrasser des corps des morts, matricule 951 (qui s'appellera Vivian une fois libre pour reprendre le nom d'Ivy - je vous parlerai d'elle le 27 - car, il est très impressionné par sa force de caractère, il voulait même s'appeler Ivy de base, même si elle a modifié un peu le nom pour en faire un qui sonne plus masculin), qui est également un "taré" comme elle car, il a également réussi à développer de l'empathie envers les autres, notamment les humains dont il s'occupe. Même si lui aussi a une marge de manoeuvre très limité, il ferme par exemple les yeux des corps dont il s'occupe et ne les traite pas juste comme des déchets, il essaye d'y faire attention.
Tout ça dure jusqu'à la chute de Kleiman, quand une alliance de marins faerghiens, de plusieurs navigateurs duscuriens, de quelques srengs qui se sont mêlés à tout ça pour les soutenir (même si ce serait bien trop long de tout raconter ici), et la délégation de Leicester à Faerghus mené par Oswald von Riegan et la capitaine corsaire Ivy Drake prennent d'assaut la ville de Kleiman pour l'arrêter car, le type a attaqué les duscuriens de manière illégale (même s'il avait le soutien de Rufus qui voulait juste éliminer les duscuriens pour avoir fait du mal à son frère sans chercher plus loin alors que ce n'était pas eux les responsables de la Tragédie) et était tellement à l'aise avec ça qu'il a apporté un sac rempli de tête de duscurien de tout âge (homme, femme, enfant, vieillard, bébé...) à Fhirdiad pour lui montrer ce qu'il avait accompli.
La ville est prise par les assaillants, et Pomme et Vivian font partie des agarthans capturés après qu'Oswald et Ivy ait réussi à tuer Bias ensemble. Elle est évidemment morte de peur, surtout quand elle sait qu'un des chefs de cette coalition, Oswald von Riegan, a un emblème majeur. En effet, Thalès leur a toujours dit que si un agarthan ordinaire (soit tout le monde sauf lui et ses fidèles les plus proches) touchait une personne avec un emblème mineur, il serait brûlé comme s'il touchait du salpêtre, et si c'était un emblème majeur, cela les brûlerait comme le soleil (les agarthans vivant sous terre, ils sont très sensibles à la lumière, même une chandelle peut leur faire mal aux yeux). Cependant, Oswald les traite très bien et au bout d'un moment, il arrive à convaincre Pomme et Vivian de coopérer avec eux en échange de sa protection, qu'il n'aurait plus jamais à retourner à Shambhala et que plus personne ne leur ferait de mal, promesse renforcée par le fait qu'il a bien réussi à vaincre Bias qui était pourtant une Grande Esprit très puissante (même s'ils sont les seuls de leurs groupes, tous les autres étant encore trop endoctriné et terrifié par Thalès et Shambhala pour suivre). C'est d'ailleurs à ce moment qu'elle choisit son nom avec son ami quand Oswald et Ivy leur expliquent que ça ne se fait pas d'appeler quelqu'un par un numéro à part les criminels. Elle a pris le nom de Pomme car, elle venait d'en manger une pour la première fois et qu'elle avait adoré ça, même si elle a hésité avec "Soupe" car celle qu'elle venait de manger était meilleure que tout ce qu'elle avait mangé de sa vie entière (surtout avec des morceaux de pain sur les conseils d'Oswald) mais, le duc lui a dit que Pomme était un très joli prénom alors, elle a pris ce nom-là.
C'est à ce moment-là qu'elle et Vivian leur montre le laboratoire des agarthans et qu'ils apprennent, bah déjà que les agarthans existent, mais aussi l'ampleur du complot autour de la Tragédie de Duscur et que ça faisait surement partie d'un plan bien plus grand mais là aussi, je vous conseille plutôt de lire cette UA pour avoir tous les détails vu que ce serait trop long de tout expliquer ici ("l'auto-promo c'est génial !") Enfin bref, le plus important pour le moment, c'est que Glenn et les autres sont sauvés, et qu'ils vont pouvoir tous rentrer chez eux ! Ivy embarque tout le monde qu'elle peut sur son navire et ramène les survivants chez eux alors qu'elle fait route jusqu'à Fhirdiad. Vivian la suit vu qu'il a énormément de respect pour elle, tout comme Pomme qui veut continuer à s'occuper des blessés pour se racheter auprès d'eux et qu'ils ne meurent pas. Même si elle ne faisait que suivre les ordres, elle les a quand même suivi et a aidé à ce massacre générale. Elle a juste empêché les prisonniers de souffrir mais, elle ne les a pas tiré des griffes de Bias et ses scientifiques, tout en les laissant dans ce calvaire alors, elle s'en veut énormément et veut se racheter, même si Glenn lui fait remarquer qu'elle a déjà fait beaucoup en faisant tout ce qu'elle pouvait pour qu'ils souffrent moins, les empêcher de mourir malgré tout et qu'elle n'avait pas beaucoup de marche de manoeuvre elle-même pour agir, surtout qu'elle a été elle aussi endoctriné par tout ça, c'est déjà beaucoup qu'elle soit capable de juste capable d'éprouver de l'empathie pour un groupe que Shambhala considère comme des "insectes".
Les deux commencent d'ailleurs à beaucoup se rapprocher pendant le voyage, Glenn lui parlant beaucoup de sa famille et il arrive à accepter se montrer avec elle, même s'il a honte d'être devenu aussi faible à cause de ses blessures, et Pomme l'apprécie beaucoup pour sa gentillesse, il lui dit même qu'elle peut rester avec eux et sa famille. Elle a énormément de choses à apprendre et à rattraper vu qu'elle n'a jamais pu développé librement sa personnalité, elle doit tout apprendre alors qu'elle est déjà adulte et se construire elle-même tout en apprenant à penser et agir par elle-même, à se débarrasser de l'endoctrinement de Shambhala en fait et même si c'est très difficile, Glenn reste toujours là pour l'aider et la soutenir. Il l'apprécie vraiment et aime beaucoup la personne qu'elle devient, quelqu'un de vif, intelligent, altruiste et qui veut aider les autres, avec une passion pour tout ce qu'elle fait quand elle sait que cela aidera les gens. Elle aussi sera très attaché à lui pour sa personnalité franche, sa droiture, sa gentillesse et sa patience. L'intégration se fait un peu difficilement au début, surtout avec son aspect assez étrange vu que même si elle peut se faire passer pour une humaine, ses cheveux n'ont pas une couleur très fréquente (elle a les cheveux encore plus rose vif qu'Hilda, Glenn les compare à des azalées pour vous donner une idée), sa peau est particulièrement pale et ne bronze pas, et sa pupille n'est pas noire mais, d'une couleur un peu plus sombre que son iris, soit également rose, et il y a aussi son comportement assez étrange, très robotique au début vu que juste, elle ne sait pas se comporter en société et expérimente la vie autonome et libre pour la première fois, faut qu'elle apprenne mais, elle finit par s'intégrer, surtout que les gens respectent énormément ses compétences médicales qu'elle met au service de Fraldarius.
Si au début, c'est surtout de très bons amis avec Pomme qui découvre le monde et sa nouvelle autonomie, petit à petit, avec le temps, quand elle est devenu complètement autonome et s'est complètement tiré de l'influence toxique de Shambhala (surtout que Thalès est mort donc, ça fait une crainte en mois - toujours un peu d'auto-promo pour la fin ^^) Glenn et elle se rapprochent de plus en plus et finissent par tomber amoureux l'un de l'autre, puis ils se marieront ensemble (dans mon histoire, il n'a jamais été fiancé à Ingrid, leurs deux familles sont même ennemis jusqu'à ce que le père d'Ingrid remette sa famille sur le droit chemin, c'est surtout Ingrid qui a un gros béguin d'ado lui car, c'est le gars cool et le chevalier idéal, Glenn qui laisse faire sans l'encourager tout en se disant que ça finira par lui passer vu qu'il la voie que comme une petite soeur).
Elle vivra donc à Egua avec lui et toute sa famille, et ce sera surement de leur côté que la lignée des Fraldarius continuera vu que Félix sera le duc en titre mais, il n'aura jamais d'enfant (il est en couple avec Sylvain) et n'en veut pas, mais il aimera beaucoup ses neveux et nièces qu'il adore. Elle restera toujours aux côtés de Glenn et de Félix, même si étant une agarthan, elle vieillit beaucoup plus lentement et quand Glenn finit par mourir, elle, elle a à peine vieillit de quelques jours mais, ils se sont aimés de tout leur coeur jusqu'au bout. Elle restera pendant très longtemps à Fraldarius pour veiller sur les terres de sa famille d'adoption, ses enfants et ses descendants qu'elle aimera toujours plus que tout au monde, tout en chérissant le souvenir de quand elle s'est enfin libérée de l'emprise de Shambhala et Thalès où elle a enfin pu devenir elle-même et être libre.
Mais là, tout ça n'a pas encore eu lieu, et elle profite de sa vie libre en mangeant ce qu'elle préfère, une pomme fraichement ramassé dans le jardin de la forteresse qui a aussi été son premier repas libre, sous le regard de Glenn qui est heureux de la voir s'épanouir au soleil.
Petit point de conception :
Pour ses vêtements, je me suis inspirés de différents habits traditionnels grecques. Vivian suivant à présent Ivy, il navigue et explore le monde avec elle alors, il ramène très souvent des cadeaux à sa meilleure amie de ses voyages. J'ai mélangé plusieurs affluence vu que je verrais bien Pomme aimer s'habiller de manière un peu original maintenant qu'elle est libre. Elle a dû toujours porté la même robe pendant des décennies, maintenant qu'elle peut choisir ce qu'elle porte, elle en profite ! Il y a des éléments qui viennent d'un peu partout mais, elle met surtout ce qu'elle aime et ce qu'elle trouve joli ensemble.
Pour son bras gauche, elle est tatouée. C'est ici que son numéro de matricule a été tatouée quand elle était à Shambhala, afin d'avoir son numéro d'identification toujours visibles et leur enfoncer encore plus dans la tête que les matricules sont de simples numéros remplaçables. Quand Glenn l'a su, il lui a proposé de voir un tatoueur pour qu'elle puisse le recouvrir et reprendre le contrôle de son corps. Elle a accepté et a dessiner son tatouage avec pas mal d'éléments symboliques. Par exemple, la tête animal est une tête de loup car, les Fraldarius sont associé à des loups et agissent comme une meute qui se protège alors, cela marque son appartenance aux Fraldarius et qu'elle est l'une d'entre eux à présent (d'où le fait qu'elle a aussi mis leur emblème juste au-dessus). La pomme quant à elle symbolise son prénom, signe qu'elle est sa propre personne à présent et plus un numéro, et rappelle toujours son premier repas. Je la verrais bien s'en faire d'autre d'ailleurs pour encore plus marqué qu'à présent, elle a le contrôle de son corps.
Pour les fleurs de son tatouage, elles ont également un sens pour elle une fois qu'elle a appris le langage des fleurs : fleur de pommier (c'est sa plante et parce que c'est un symbole de connaissance, surtout qu'elle essaye de toujours en apprendre plus sur le monde maintenant qu'elle est libre), oeillets (audace, ardeur, liberté en référence à sa nouvelle liberté et pour avoir osé faire confiance à des humains malgré sa peur), coquelicot (apaisement, consolation, ardeur timide vu qu'elle était très timide au départ et qu'elle s'en voulait beaucoup avant d'arriver à trouver un moyen d'expier ce qu'elle a fait en aidant les autres), glycines (amitié partagée, tendresse pour son lien avec Glenn vu qu'à ce moment-là, leur amitié se transforme petit à petit en relation romantique), guimauve (douceur, bienveillance qu'elle a mis sur conseil de Glenn vu qu'il trouve que ça correspond à sa personnalité), hémérocalle bleue (persévérance vu qu'elle a toujours persévérer pour arriver à devenir autonome, et c'est également une des valeurs centrales de la famille Fraldarius étant donné que Pertinax est le Brave de la Détermination et de la Persévérance), crocus (joie vu qu'elle est heureuse d'être libre et d'avoir trouvé sa place, et aussi jeunesse mais, elle l'a surtout prise pour sa première signification, même si elle sait pertinemment qu'elle ne vieillira pas aussi vite que ses proches mais, à ce moment-là, elle évite d'y penser pour profiter du moment présent), olivier (paix, vu qu'elle voudrait que les humains et les agarthans vivent en paix), et gardénia (sincérité, vu que c'est quelqu'un aussi de très honnête, qui dit comment elle se sent après avoir dû cacher sa vraie personnalité pendant aussi longtemps, et aussi un peu amour caché vu qu'elle n'osait pas trop avouer à Glenn qu'elle l'aimait au départ vu qu'elle est agarthan)
4 notes · View notes
mel-et-ses-histoires · 9 months ago
Text
Alors,
Petit point lecture et serie.
J'ai commencé la serie Fallout d'Amazone. Pour ce qui ne connaissent pas c'est une adaptation d'une tres vieille serie de jeux vidéo (1994, au mon dieu je suis vieille) qui, pour faire simple, est un jeu de role dans un univers post apo : le monde s'est arrêté au niveau culturelle et politique aux années 50,gros conflit entre les USA et la Chine jusqu'à ce que pleins de bombes atomiques viennent faire des bisous à toutes les grandes villes.
200 ans plus tard les USA sont une terre radioactive et désolée ou des gens survivent comme ils peuvent. Certains abri antiatomiques ont permis a des groupes de survivrent sous terre pendant des générations sans trop savoir ce qui se passent a l'exterieur. Le jeu était violent, tres libre niveau choix moraux et c'était tres bien. C'est un jeux qui m'avait beaucoup beaucoup marqué pour son univers.
Du coup la serie repose sur exactement les même bases et c'est une série que je n'attendais pas du tout du tout du tout du tout du tout du tout.
Car en fait les adaptions en film ou serie de jv il y en a déjà eu pas mal et c'était pas souvent top top (pas de budget, pas d'écriture, on considère que la cible est un ado debile de 14 ans). Donc je n'en attendais rien. J'etais légitimement en droit de me dire que la serie serait tres gentille niveau moralité (des gentils tout gentils, des méchants tout mechants, on tappe pas sur les enfants toussa), sans trop de violence ou quelque chose de trop "propre".
J'ai commencé a regardé et en fait c'est une très bonne surprise. Niveau effet speciaux ils ont fait le bon choix : pas trop de budget donc on fait pas semblant d'en avoir. Un peu de FX et le reste en effet reel.
Il y a de la violence. Dont de la violence gratuite, car dans cet univers il n'y a pas de raison qu'il n'y en ai pas. Le personnage principal n'est pas une princesse, elle est ultra naive mais c'est justifié mais si il faut découper une tete a la tronçonneuse ( oui oui) elle souffle un coup, sort un "oki doki" et vroum vroum.
Parce ce que dans ma méfiance j'avais oublié quelque chose : la serie The last of Us a montré qu'on pouvais faire une adaptation de jv sans que ce soit comique ou pour enfant, qu'on pouvait essayer de fairz ca aec serieux.
Donc, je n'ai pas fini la serie donc pas d'avis définitif mais pour l'instant j'ai l'impression qu'on ne se moque ps de moi et qu'on me parle pas comme une debile quand je regarde donc ca me vas.
Niveau lecture je suis (encore) en train de (re) lire Les annales de la compagnie noire, une longue serie de romans qui racontent les perigrinations d'une troupe de mercenaires. Les perso ne sont pas des gentils, ceux qui les engagent non plus, ceux qu'ils combattent encore moins. Il y a plus de morts que dans un marriage à Westeros d'autant que l'histoire se deroule sur quelques dizaines d'annes.
Et voila ti pas qu'une nouvelle m'arrive : une adaptation en jeu de role papier est en préparation !
C'est pas beau tout ça ?
11 notes · View notes
comprendrelislam · 20 days ago
Text
La condition des femmes en Islam
L’intérêt porté à la condition des femmes, à la suite de l’avènement du néolibéralisme économique puis du courant féministe libéral, tranche avec l’absence d’études historiques significatives de l’évolution de cette condition ! Selon l’historien Charles Seignobos [1], « aucun document ne parle de la condition des femmes [à l’époque des Gaulois] ; nous ne pouvons qu’imaginer leur vie, confinées dans des huttes étroites, froides ou enfumées, absorbées par le travail long et pénible de broyer le grain et de préparer la nourriture des hommes. [Au moyen âge], le trait le plus original de la vie de cour est le rôle de la femme, désignée par un nom d’honneur, la dame (domina), maîtresse,  la femme du prince maître de la Cour. […] La dame se sent supérieure à ces adolescents placés sous ses ordres, et si elle vient à s’intéresser à l’un d’eux, elle prend naturellement le rôle d’éducatrice et de guide, auquel se peut mêler parfois une tendresse féminine d’une autre nature. [Au XIXème siècle], les femmes, absorbées encore par les soins du ménage, mettaient leur luxe dans un énorme approvisionnement de linge, de fruits et de confitures.».
Et pour cause ! Les femmes ont été considérées par le passé, dans le monde entier, comme étant inférieures à l’homme et dépourvues, en conséquence, de leurs droits les plus élémentaires. Dans la péninsule arabique, par exemple, le Coran évoque certaines pratiques particulièrement injustes de l’époque préislamique, telles que le fait de considérer la femme veuve comme faisant partie de l’héritage que le mari décédé léguait aux siens ([4:19]) ou, dans certains cas extrêmes, le fait d’enterrer de nouveaux nés de leur vivant au seul motif d’être de sexe féminin ([16:59]).
La condition générale des femmes était plus désastreuse, encore, selon Mohammed al-Ghazali [2], chez les Grecs et les Romains et même, beaucoup plus tard, dans d’autres nations européennes. En effet, s’interroge-t-il, si Platon plaça les femmes dans la dernière classe sociale de sa « Cité Idéale », qu’en serait-il de leur situation dans la cité décadente ? Il ajoute que les femmes étaient considérées par les Romains comme étant inférieures aux hommes et n’avaient presque aucun droit, et comme le droit européen fut largement influencé par l’Empire Romain, le droit anglais, par exemple, n’hésita pas, au XIXème siècle, à autoriser l’homme à vendre son épouse, le législateur n’intervenant que pour encadrer le prix de vente praticable !
Ce déclassement déclaré des femmes sur les  plans intellectuel, psychologique et moral, a perduré en Occident jusqu’au XXème siècle, comme l’illustrent ces propos du philosophe et sociologue Pierre-Joseph Proudhon [3] : « la femme est un diminutif d’homme à qui il manque un organe […]. Capable, jusqu’à un certain point, d’appréhender une vérité trouvée, elle n’est douée d’aucune initiative ; elle ne s’avise pas des choses […] sans l’homme, elle ne sortirait pas de l’état bestial […]. L’humanité ne doit aux femmes aucune idée morale, politique, philosophique ; elle a marché dans la science sans leur coopération […]. L’humanité ne doit aux femmes aucune découverte industrielle, pas la moindre mécanique. […] La femme auteur n’existe pas ; c’est une contradiction. » !
En ce qui concerne la position de l’Islam, le Coran indique que Dieu a honoré la femme, au même titre que l’homme, et qu’Il l’a préférée, comme lui, à plusieurs de Ses autres créatures ([17:70]), de même qu’Il l’a créée pour accomplir la même mission que l’homme, qui est l’adoration du Créateur ([51:56]). Le Coran précise également que les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres ([9:71]), que Dieu ne fait perdre le bien que quiconque, homme ou femme, a fait, en étant croyant ([3:195]), et que le plus noble, auprès de Lui, parmi les hommes et les femmes, est le plus pieux ([49:13]).
Par ailleurs, la falsification de la Torah [4] selon laquelle les douleurs qu’endurent les mères pour enfanter seraient la conséquence d’une punition divine de l’épouse d’Adam, pour avoir désobéi à Dieu, est rejetée en Islam. En effet, cela remet en cause l’un des piliers de la croyance en Dieu qui est Sa Roboubiyah, ou ce qui En fait le Seigneur de l’univers, en renvoyant à une divinité qui ne maitriserait pas Sa création, qui agirait au coup par coup, et qui, plus est, punirait les femmes tous azimuts, et plus généralement toutes les génitrices, en leur infligeant des douleurs pour une désobéissance qu’elles n’ont point commise ! A cet égard, il y a lieu de préciser que l’épreuve de la vie-présente n’a nullement pour cause un quelconque péché originel de l’Homme en Islam, comme le présupposent certaines interprétations de l’Évangile [5]. Le Coran indique, en effet, qu’Adam et son épouse ont tous deux désobéi à Dieu, en succombant à la tentation d’Iblīs (Satan) ([2 :35-36]), mais que cette désobéissance ne constitue nullement la cause de l’épreuve de la vie-présente, voulue par le Seigneur pour éprouver les Hommes (et savoir) lequel d’eux est meilleur en œuvre ([67:2]). De même, il précise qu’au terme de l’épreuve de la vie-présente, nulle âme ne portera le fardeau d’autrui, fusse-t-il un proche parent ([35 :18]). Quant aux douleurs causées par l’enfantement, elles sont le résultat de la création de Dieu, qui a bien fait tout ce qu’Il a créé ([32 :7]), qui ne fait du tort à personne ([18:49]) et qui commande à l’Homme d’être bienfaisant envers ses parents, en insistant justement sur les peines endurées par les mères durant l’enfantement et même jusqu’au sevrage ([31:14], [46 :15], [19:23-26]). Il y a lieu de signaler également que le Coran comporte une sourate (chapitre) [n°4] intitulée du nom des femmes [al-Nissā’a] et cite les cas de trois femmes exemplaires en matière de foi en Dieu et d’accomplissement des bonnes œuvres : (i) Maryam (Marie), dont Dieu a fait, ainsi que de son fils Jésus, un signe pour l’univers ([21:91]) et dont la sourate 19 du Coran porte le nom, (ii) la mère de Marie ([3:35-36]) ainsi que (iii) la mère de Moïse ([28:7]). De même, les premiers versets de la sourate 58, intitulée "La discussion" [al-Mujādalah], furent descendus suite à une discussion entre une femme et le Messager de Dieu, Muhammad, au  sujet des suites à donner à sa répudiation par son mari, selon un rite préislamique.
C’est dire que l’homme et la femme sont égaux en droits et ont les mêmes obligations devant Dieu, en islam. En revanche, le Coran précise que le genre masculin n’est pas comme le genre féminin ([3:36]), dans la mesure où Dieu a prédestiné l’homme et la femme à des fonctions et des rôles différents, mais complémentaires, auxquels Il a parfaitement adapté leur création, aux niveaux corporel, psychologique et intellectuel. A cet égard, le Coran indique que Dieu a créé des hommes, des épouses pour eux pour qu’ils vivent avec elles en tranquillité [Soukoun] et a mis entre eux de l’affection [Mawaddah] et de la bonté [Rahmah] ([30:21]). Le Livre de l’Islam qui, pourtant, utilise bien le terme "amour" [Hobb] - entre humains - dans un autre verset ([12:30]), emploie dans le verset précédent le terme "Mawaddah" (traduit par "affection"), qui consiste en de l’attirance physique et sentimentale et constitue la base première de tout amour. En effet, l’amour entre les époux ne peut devenir effectif qu’après un engagement significatif et concluant dans leur assomption - groupée et solidaire - des responsabilités qui découlent du mariage. Ce dernier est, d’ailleurs, qualifié d’engagement solennel [Ghalīd] en Islam ([4:21]), en ce sens que l’époux s’y engage solennellement à bien se comporter envers son épouse ou, sinon, à la libérer [par un divorce] avec bienfaisance ([2:229]). De même, le terme "Rahmah" (traduit plus haut par "bonté") est utilisé pour décrire le soin et l’attention que les époux mettent naturellement dans leur relation, dès l’entame du mariage, même s’ils ne se sont pas suffisamment connus auparavant, un peu comme s’ils étaient unis par un lien du sang [Rahem] !
Par ailleurs, le Coran précise que Dieu a responsabilisé davantage l’homme en matière de pilotage des affaires de la famille et lui a donné, de ce fait, autorité sur son épouse et ce, du fait qu’Il a favorisé les hommes par rapport aux femmes en matière d’autorité, justement, et de capacité de prise de décision, ainsi qu’en matière d’accès à la subsistance et de dépense de leurs biens ([4:34]). L’autorité [al-Qawāmah] évoquée dans ce verset consiste en la responsabilisation de l’homme en tant qu’époux/père/chef de famille, non seulement en matière de sécurité, de protection, d’autorité, de prise de décision, d’orientation, de coéducation… mais également en tant que responsable de la dépense dans la limite de ses moyens (logement, subsistance et toute autre dépense nécessaire à la vie décente…). Ce système islamique d’al-Qawāmah a pour but d’assurer une unité de commandement, à travers laquelle l’époux se doit de remplir son rôle d’époux/père/chef de famille, chargé de la dépense.
Certes, les hommes ne s’acquittent pas tous, comme il se doit, de cette grande responsabilité qu’est al-Qawāmah, que Dieu leur a faite incomber et par laquelle Il les a favorisés et ne se montrent pas tous dignes de cette faveur, loin s’en faut ! Or, si Dieu l’avait voulu, tel aurait été certainement le cas ! Mais, Dieu a donné aux hommes, comme aux femmes, un libre arbitre et tout ce dont ils ont besoin pour les éprouver dans la vie-présente,  conformément à Sa volonté, la responsabilité d’al-Qawāmah faisant justement partie intégrante de cette épreuve pour les hommes. A cet égard, le Messager de Dieu a dit dans les deux Hadiths ci-après (rapportés dans le Sahīh d’al-Tirmidhi) :
"Le meilleur d'entre vous est celui qui est le meilleur avec sa famille et je suis le meilleur d'entre vous avec sa famille …";
"Le Croyant qui a la foi la plus parfaite est celui qui a le meilleur comportement et les meilleurs d’entre vous sont les meilleurs avec leurs femmes".
De même, le compagnon du Prophète Abû Hurayrah relate dans un Hadith (rapporté dans le Sahih d’al-Bokhāri) qu’un homme vint trouver le Messager d’Allah et lui demanda : « Ô Messager d’Allah ! Quelle est la personne qui mérite le plus que je lui tienne bonne compagnie ? - Ta mère, répondit le Prophète. - Ensuite qui ? Continua l’homme. - Ta mère ! répéta le Prophète. - Ensuite qui ? poursuivit l'homme. Ta mère ! Réitéra le Prophète. - Ensuite qui ? demanda-t-il - Ton père ! conclut le Prophète. ».
C’est dire l’importance du rôle de la femme dans l’union du mariage en Islam, non seulement à travers ses multiples fonctions spécifiques au genre féminin d’épouse et de mère, dont notamment l’affection, sa grande capacité d’endurer par amour et par dévouement, l’enfantement, l’allaitement… mais aussi en matière de gestion du vivre ensemble, d’éducation, d’accompagnement en cas de maladie ainsi que des nombreuses activités qu’elle est à même d’accomplir.
Il s’agit, en fait, d’une répartition naturelle de fonctions et de rôles, spécifiques et complémentaires, entre l’homme et la femme dans leur union par le mariage. Dans cette union, l’homme a l’obligation en Islam d’honorer ses responsabilités en matière de Qawāmah, dans la limite de ses moyens. De même, la femme est tenue d’assurer ses fonctions d’épouse et de mère, dans la limite de ses capacités, et de respecter l’unité de commandement qu’instaure le système d’al-Qawāmah, en obéissant à son époux/chef de la famille, sauf si cette obéissance contrevient à l’obéissance à Dieu et à Son Messager ([4:59]). En particulier, lorsqu’il s’avère que l’époux/père faillit à ses obligations en matière de Qawāmah, l’Islam prévoit que l’épouse puisse, dans ce cas, demander le divorce [6] et, le cas échéant, les droits d’usage, par les moyens légaux en vigueur. Quant aux enfants, il leur est commandé en Islam d’être bienfaisants envers leurs parents, particulièrement envers la mère comme l’indique le Hadith cité plus haut, et ce, à tout âge et en toute circonstance, sauf si ces derniers les forcent à associer à Dieu de fausses divinités, auquel cas ils ne doivent pas leur obéir mais continuer à les accompagner de façon convenable ([31:14-15]).
Par ailleurs, comme l’a bien montré Mohamed Achiq [7], c’est en raison de la responsabilité financière qu’implique, pour l’homme, le système islamique d’al-Qawāmah que Dieu l’a favorisé dans deux types de situation par rapport à la femme en matière de part d’héritage :
lorsqu’ils sont respectivement fils et fille du défunt (homme ou femme), c’est-à-dire que le fils est encore en âge de fonder une famille et de devoir en endosser la responsabilité financière, s’il n’est pas déjà époux/père/chef de famille, chargé de la dépense ;
lorsqu’il subsiste une part d’héritage non affectée, après l’attribution des portions explicites précisées dans le Coran (le huitième, le sixième, le quart, le tiers, la moitié, les deux tiers) aux ayants droits concernés. Dans ce cas, dit "d’héritage par Taâssīb", on applique d’abord l’ensemble des règles précisées dans le Coran ou par la tradition Prophétique. Ensuite, s’il subsiste encore un reliquat d’héritage non affecté, on l’attribue alors à l’homme le plus proche du défunt, en application du Hadith suivant, communément admis, dans lequel le Messager de Dieu a dit :
"Attribuez les droits imposés [al-Farāid] (en matière d’héritage) à leurs détenteurs [ahlihā] et donnez ce qui reste à l'homme le plus proche."
Ce Hadith recommande clairement l’utilisation des règles de Dieu en matière d’héritage et s’appuie sur ces règles pour déterminer les critères de proximité au défunt et les prioriser. Parmi ces règles, on peut citer les versets suivants, qui montrent des cas d’héritage par Taâssīb :
«… Quant aux père et mère du défunt, à chacun d'eux le sixième de ce qu'il laisse, s'il a un enfant. S'il n'a pas d'enfant et que ses père et mère héritent de lui, à sa mère alors le tiers… [11]» [S4]
«Ils te demandent ce qui a été décrété. Dis : "Au sujet du défunt qui n'a pas de père ni de mère ni d'enfant, Allah vous donne Son décret : si quelqu'un meurt sans enfant, mais a une sœur, à celle-ci revient la moitié de ce qu'il laisse. Et lui, il héritera d'elle en totalité si elle n'a pas d'enfant. Mais s'il a deux sœurs (ou plus), à elles alors les deux tiers de ce qu'il laisse; et s'il a des frères et des sœurs, à un frère alors revient une portion égale à celle de deux sœurs… [176]» [S4]
Le verset 11 ci-dessus indique implicitement que dans le cas où le défunt n’a pas d’enfant, son père hérite les deux tiers, à raison d’un tiers en tant qu’ayant droit et un tiers supplémentaire par Taâssīb, et sa mère hérite du tiers. Quant au verset 176, il concerne le défunt qui ne laisse pas de père ni de mère ni d’enfant, mais une sœur. Dans ce cas, la sœur hérite de la moitié de l’héritage de son frère, alors que lui hérite d’elle en totalité, dans ces mêmes conditions. En revanche, s’il a deux sœurs ou plus, celles-ci héritent, à portions égales, à hauteur des deux tiers, alors que s’il a des frères et sœurs, ces derniers héritent de la totalité, à raison d’une portion pour chaque homme égale à celle de deux femmes.
De même, le verset suivant concerne le cas du défunt (homme ou femme) qui n’a laissé aucun ayant-droit parmi ses descendants ni ses ascendants, mais un frère ou une sœur, du côté de sa mère. Ces derniers héritent alors en priorité, juste après l’épouse/l’époux si elle/il existe et ce, à raison d’un sixième chacun. S’ils sont plus de deux, ils se partagent alors le tiers, à portions égales, indépendamment du sexe :
«… Et si un homme, ou une femme, meurt sans héritier direct, cependant qu'il laisse un frère ou une sœur, à chacun de ceux-ci alors, un sixième. S'ils sont plus de deux, tous alors participeront au tiers… [12]» [S4]
A cet égard, il y a lieu de préciser que :
L’héritage par Taâssīb peut profiter à l’homme ou à la femme, selon le cas. Par exemple, dans le cas d’un défunt qui n’a laissé aucun ayant-droit de sexe masculin parmi ses ascendants ni ses descendants, mais qui a laissé une fille ou petite-fille ainsi qu’une sœur consanguine, c’est cette dernière qui hérite par Taâssīb le reliquat de l’héritage (et "empêche" les oncles paternels consanguins du défunt, par exemple, d’hériter par Taâssīb) ;
Les héritiers sont appelés en Islam à offrir quelque chose de l’héritage aux proches parents, aux orphelins et aux nécessiteux, qui assistent au partage et de leur parler convenablement, de même qu’ils sont appelés à redouter Dieu et à prononcer des paroles justes ([4:8-9]) ;
Le droit musulman prévoit des mesures qui permettent le traitement de certaines situations particulières, dont on peut citer :
la possibilité de faire un ou plusieurs testaments au profit de personnes qui n’ont pas le droit d’hériter et ce, dans la limite d’un tiers de l’héritage pour l’ensemble des testaments ;
la possibilité pour le parent de faire, de son vivant, un don à un enfant qui souffre d’un handicap ou d’une difficulté et se trouve, de ce fait, dans une situation manifestement défavorable par rapport aux autres enfants et ce, à la condition que ces derniers soient tous majeurs et qu’ils marquent à l’unanimité leur consentement, libre de toute contrainte, en faveur de ce don ;
la possibilité pour le père d’inscrire, de son vivant, une clause de jouissance à vie (omrā) du logement principal au profit de son épouse et de sa (ses) fille(s), en cas de crainte que l’un des héritiers ne fasse valoir son droit de récupérer sa part d’héritage par Taâssīb, en vendant le bien en question, alors que l’épouse et les filles n’ont pas les moyens suffisants pour acquérir un autre logement décent…
Le droit Islamique des successions [Ilm al-Mawārīth] offre ainsi une certaine souplesse pour traiter de telles situations, mais ne peut être dissocié du système d’al-Qawāmah, sur lequel repose le modèle islamique d’union par le mariage qui cible, en priorité, la protection de la famille et de la société islamique. Et c’est sans doute pour cette raison que les règles de ce droit ont été détaillées par Dieu dans le Coran ainsi que par l’intermédiaire de Son Messager (et Dieu sait mieux). Par ailleurs, outre le fait que Dieu a enjoint à l’Homme d’être bienfaisant envers ses parents, à tout âge et en toute circonstance, l’époux et l’épouse sont appelés, en Islam, à jouer pleinement leur rôle au sein de leur (petite) famille ([66:6], [2:233], [4:1]), mais aussi de faire le bien envers leurs proches parents, les orphelins, les nécessiteux ([8:41], [30:38], [59:7])… notamment en matière de dépense financière, pour l’homme ([4:34]). Dans leur union, il est ordonné à ce dernier de se comporter envers son épouse de manière convenable ([4:19]), de même qu’ils sont tous deux appelés à se considérer mutuellement comme un "vêtement", l’un pour l’autre ([2:187]), avec tout ce que cela peut traduire, au niveau de leur relation intime, comme proximité, affection, amour, couverture, transparence, embellissement, protection mutuelle contre l’immoralité, sérénité…
L’Islam a ainsi supprimé toutes les formes d’injustice qu’enduraient les femmes, avant l’envoi du Messager de Dieu, Muhammad, notamment en organisant le mariage ([2:221-226], [2:233-235], [2:240], [4:20-25], [4:3-4], [24:32], [58:1-4]), en encadrant le divorce ( [2:227-232], [2:236-237], [2:241]) et en instituant le droit de la femme à l’héritage ([4:7-13],  [4:176]), interdisant au passage toute forme d’héritage de la femme veuve ([4:19]). Par ailleurs, la tradition Prophétique a institué le droit de la femme à l’éducation, à la possession de biens, à bénéficier de testament… ainsi qu’à toutes les opérations (licites) se rapportant aux contrats et aux affaires (licites). De même, elle a accordé à la femme le droit de travailler à l’extérieur dans des emplois qui respectent ses spécificités, conformément aux règles de l’Islam.
Abourina
[1] Charles Seignobos : « Histoire sincère de la nation française » (1933) ;
[2] Mohammed al-Ghazali : « [TdA] Les Problèmes de la Femme entre des Traditions stagnantes et des Traditions étrangères »- p.64-65. Ed. Dar al-Chourouk (2005) ;
[3] Pierre-Joseph Proudhon: « De la Justice dans la Révolution et dans l’Église » (1858) ;
[4] Ancien Testament: Le Pentateuque: Genèse: Chapitre 3 (verset 16) ;
[5] Nouveau Testament: Les Épîtres de Paul: Romains: Chapitre 5 (verset 12) ;
[6] Avis partagé par les Écoles Malikite, Chafiite et Hanbalite, dans le cas où il est établi que la faillite de l’époux à ses obligations cause du tort à l’épouse et ce, en se référant au verset (S2,v231) ;
[7] Mohamed Achiq, « Comprendre l’Islam à la lumière du Coran et de la tradition Prophétique » (Amazon.fr).
2 notes · View notes
swedesinstockholm · 22 days ago
Text
17 octobre
oh oui ce qui fait passer les jours encore plus vite que de rester au lit toute la journée: faire des excursions tous les jours. hier j'étais à babelsberg et on est déjà jeudi! aujourd'hui je veux retourner à potsdam parce que j'ai oublié d'aller voir l'orangerie et je suis obsédée par les châteaux ridicules. hier j'ai vu le château de babelsberg qui est très ridicule, on aurait dit un jouet ou alors un décor, on aurait dit que barbie allait sortir de sous les arcades avec ses petits talons qui font ploc ploc sauf que les murs étaient pas roses. c'était encore un jour radieux, j'ai traversé le parc-forêt en chantant avec taylor swift parce que c'est l'automne et que je marchais dans les feuilles mortes, ça m'a rappelé mes promenades d'automne dans le parc de la clinique où y avait aussi un château néogothique ridicule, ou plutôt une fausse ruine de château qu'on avait visité avec nik et il avait fait semblant qu'on était en couple en mettant son bras autour de mes épaules. ça fait dix ans. 1989 venait de sortir.
en bas du château j'ai retrouvé la havel mon amour sous forme de lac (glienickensee) j'ai traversé deux ponts au dessus de l'eau scintillante, vu deux gigantesques péniches et attendu une heure un bus qui n'est jamais passé. j'ai mis trois heures pour rentrer mais au moins la fête d'anniversaire des mioches d'en dessous était terminée quand je suis arrivée. j'en peux plus des bruits de voisinage ça me rend folle, j'en peux plus d'entendre le plafond qui craque et qui tremble juste au dessus de ma tête qui me réveille au milieu de la nuit et les pas les pas les pas incessants. et puis une fois que ça s'arrête c'est la famille d'en dessous qui prend le relais avec les enfants de l'enfer et une femme qui parle fort dans un flot continu de paroles énervées tous les jours cette femme est énervée et les mots sortent de sa bouche sans jamais s'arrêter et j'arrive pas à comprendre comment elle peut avoir autant de choses à dire d'un coup, tous les jours. mes journées ici sont beaucoup plus remplies qu'à la maison, elles sont plus riches, plus inspirantes et plus intéressantes, mais malgré ça j'arrive pas à apprécier, j'arrive pas à me détendre. en attendant le train à potsdam j'ai relancé la psy et elle m'a répondu aujourd'hui pour me dire de la recontacter le 30 novembre elle va me rendre complètement ZINZIN et j'ai peur de placer trop d'espoir sur elle.
à part ça ce soir j'ai encore tenu mes engagements et je suis allée lire un texte à une scène ouverte francophone/multilingue au café plume. j'ai demandé à n. de m'accompagner et j'ai lu mon texte rebeka warrior et ça m'a fait trop plaisir de chanter rebeka rebeka de nouveau. les gens ont beaucoup rigolé c'était un excellent public. on est rentrées à pied et on parlait de jobs et n. a disait que je finirais bien par trouver un jour, ça finira bien par arriver, j'ai dit y a beaucoup de choses qui devront bien finir par arriver un jour, mais est-ce qu'elles sont vraiment obligées d'arriver? elle a dit what things? et je savais qu'elle avait deviné que je parlais de sexe mais j'ai dit everything, parce que j'assume pas d'en parler. après un petit silence elle m'a parlé de son prof d'escrime de 65 ans qui lit des romans d'amour un peu nuls pour combler sa solitude et elle a dit what if i end up lonely and sad like him? et j'ai dit natalie moi je vis DÉJÀ comme lui. je vis ma vie sentimentale par procuration en regardant des séries. au moins je tomberai pas de haut quand je serai vieille. en plus une fois que je serai vieille j'aurai le réconfort de savoir que ça durera plus très longtemps. ce matin à la radio alexia larouche joubert a dit qu'elle voyait la mort comme une délivrance. qu'elle l'attendait de pied ferme, que c'était comme une vieille amie, un non-sujet. je pensais pas avoir autant de points communs avec alexia laroche joubert.
21 octobre
il me tarde de retrouver mon rythme de la maison. de manger trois repas par jour à des heures plus ou moins régulières et de pas avoir de plafond qui craque au dessus de ma tête. je veux retrouver la vie douce loin de la crasse de berlin. samedi soir y avait des amis de j. et d. dans la cuisine qui faisaient leur "pregame" avant d'aller au bowling pour l'anniversaire d'alex , ils ont descendu toute une bouteille de vodka et ils attendaient que la cocaïne soit sèche pour en prendre au bowling parce qu'apparemment la cocaïne est humide. quand ils ont commencé à parler de cocaïne la fille blonde aux cheveux victoria secret a dit wenn coke da ist bin ich raus! et je croyais que ça voulait dire non merci mais non c'était son péché mignon. elle part en weekend à majorque pour son anniversaire. j. était encore sous l'effet de la méphédrone de la fête de la veille, il était assis sur le canapé et il rigolait sans raison en se collant contre la fille assise à côté de lui. il buvait du kratom à la paille parce que ça rend plus sociable, mais j. est déjà quelqu'un d'archi sociable. son corps est une vraie poubelle. il a l'air tellement paumé. je sais pas lequel de nous deux est le plus paumé. sauf que moi je réagis de manière inverse, je contrôle tout ce qui rentre dans mon corps parce que j'ai peur de m'abîmer et de ce qui pourrait se passer si je lâchais le contrôle. il a besoin de se perdre moi j'ai peur de me perdre.
il m'a dit qu'il voulait m'emmener au kitkat pour mon anniversaire et j'ai dit lol non et il m'a regardée en disant i need to crack you before you leave et j'ai rigolé en disant i'm a tough nut, many have tried, hahaha. si seulement il suffisait d'un jonas sous méphédrone pour me craquer. il voulait que je vienne avec eux vendredi soir mais je sais pas s'il était sérieux ou pas vu que c'était une fête bdsm où tout le monde était sous méphédrone (c'est la nouvelle drogue à la mode et aussi mon nouveau mot préféré parce qu'y a mephisto et drone dedans) je me suis contentée de lui passer du rouge à lèvres et de lui apprendre à faire des bisous au sopalin avant de partir. le lendemain il nous a raconté qu'y avait un type avec une cagoule en cuir attaché à une chaise par le cou qui se faisait pénétrer par un gode plus gros que son avant-bras et qu'il sentait plus ses jambes à cause de la drogue et que d. avait fait un énorme caca parce que la méphédrone relâche l'anus et moi ça me fait pas rêver ok? laissez-moi regarder emily in paris en paix sur le canapé.
samedi soir on devait aller voir des performances à wedding avec n. mais en recherchant les artistes on s'est rendu compte que c'était de la merde (une fille qui se prenait pour un pigeon sexy en nuisette de soie) alors elle a proposé qu'on se fasse un marathon saison 4 d'emily in paris et j'ai senti mon visage s'éclairer comme si elle venait de m'offrir le plus beau cadeau du monde. on a passé la journée dans la cuisine, j'ai fait du pain pour réchauffer la pièce (on a toujours pas de chauffage) ça sentait bon et c'était cosy. hier je suis allée au marché aux puces du boxhagener platz et à celui du raw gelände mais à force de regarder emily in paris j'avais envie d'habits de luxe. je suis obsédée par le gros duffle coat en bouclette qu'elle porte à l'aéroport avec un foulard rouge et un sac en fourrure en bandoulière. ça me fait pas trop rêver emily in paris mais cette scène à l'aéroport dans l'escalier blanc du business lounge au téléphone dans son gros duffle coat de luxe, ç'a réveillé quelque chose. je crois que c'était la combinaison de l'aéroport de la fourrure et du duffle coat ou bien trois piliers de mon goût embarrassant du luxe. ça m'a rappelé quand je voulais un blackberry pour mon anniversaire en 2010 parce que blair waldorf de gossip girl en avait un. j'avais même mis la même sonnerie qu'elle.
3 notes · View notes
lepartidelamort · 2 months ago
Text
Italie : les juifs traînent le peintre Giovanni Gasparro devant le Sanhédrin.
Le judaïsme est une religion de paix et de tolérance.
Précédemment : Le peintre italien Giovanni Gasparo met en scène la véritable histoire des meurtres rituels juifs et déclenche la colère de Jéhovah
Tumblr media
Les juifs organisent un de leurs procès dont ils ont coutume depuis l’Antiquité contre le peintre Giovanni Gasparro.
La Gazetta del Mezzogiorno :
« D’un point de vue historique, l’accusation de crime rituel représente l’un des instruments les plus féroces avec lesquels la haine antijuive s’est exprimée ». Tels sont les propos de Riccardo Di Segni, grand rabbin de la communauté juive de Rome, entendus dans le cadre du procès en cours à Bari contre Giovanni Gasparro, un peintre de 40 ans originaire d’Adelfia. Gasparro, assisté de l’avocat Salvatore D’Aluiso, est accusé de propagande et d’incitation à la discrimination raciale, ethnique et religieuse pour certains commentaires sur le post de son tableau « Martyre de Saint Simonino de Trente ».
Peut-on savoir pourquoi un rabbin est entendu dans le procès d’un peintre dans l’Italie de 2024 ?
Tumblr media
Giovanni Gasparro
L’œuvre – datée de 2020 – représente le meurtre d’un enfant de Trente connu sous le nom de Simonino, qui a mystérieusement disparu dans la nuit du 23 mars 1475 et a été retrouvé mort trente jours plus tard, avec une plaie saignante sur le côté et entouré de membres de la communauté juive locale qui voulaient recueillir le sang de la plaie de l’enfant dans une bassine. Il s’agit d’un faux historique, comme on l’a constaté par la suite, si bien que le 28 octobre 1965, lors du concile Vatican II, l’Église a aboli le culte des faux bienheureux.
Rien n’est plus faux.
L’affaire ressemble curieusement au mythe des chambres à gaz : il faut croire les juifs sur parole et ne pas poser de questions.
Un procès en bonne et due forme a eu lieu, les preuves, accablantes, n’ont jamais été démenties. L’Église catholique, mortellement enjuivée depuis, a simplement proclamé que tout était faux sans jamais fournir aucun élément.
Et puisque nous entendons parler du « Grand Rabbin de Rome », citons le petit-fils de l’un de ses prédécesseurs à cette fonction, Ariel Toaff, et son ouvrage, Pâques de sang, dans lequel il confirme que Simon de Trente a été rituellement assassiné par des marchands juifs ashkénazes de passage en Italie.
À la lecture des dépositions des prévenus accusés de meurtre rituel d’enfants en relation avec l’utilisation du sang, on a clairement l’impression que, plutôt que d’expliquer la finalité de ce besoin de sang d’enfants chrétiens, les prévenus essayaient de décrire les magnifiques propriétés thérapeutiques et magiques du sang, et en particulier du sang provenant d’enfants et de jeunes gens. On insistait principalement sur le sang brûlé et séché réduit en poudre ; ce sang est supposé avoir été utilisé comme hémostatique [coagulant] d’une efficacité extraordinaire lorsqu’il était appliqué sur la plaie causée par la circoncision. Angelo de Vérone n’avait aucun doute à cet égard et expliqua aux juges de Trente qu’une fois le sang réduit en poudre, les juifs le conservaient normalement pour une réutilisation ultérieure lors de la circoncision de leurs fils, pour soigner la blessure dans le prépuce. Si elles étaient disponibles, on dit qu’ils auraient utilisé d’autres poudres hémostatiques comme alternative, comme le bolo di Armenia et le « sang de dragon », une sorte de résine de couleur rouge foncé, connue en pharmacie sous le nom de Calamus Draco ou Pterocarpus Draco. Le médecin Giuseppe di Riva del Garda, dit le « juif bossu », qui avait circoncis les fils d’Angelo, l’utilisait couramment durant la Sainte opération.
Tous les cas examinés ci-dessus, et dans un grand nombre de cas présents dans les recueils de la segullot, les remèdes et médicaments secrets, élaborés et diffusés par les maîtres de l’exercice de la Kabbale, constituent l’usage extérieur, si l’on veut, du sang, que celui-ci soit humain ou animal, sec ou dilué, à des fins thérapeutiques et exorcistes. Mais l’accusation portée contre les juifs qui ingèrent du sang, ou l’utilisent à des fins rituelles ou curatives, lors de transfusions orales, semble à première vue dénuée de tout fondement, violant clairement les normes bibliques et les pratiques rituelles ultérieures, qui ne permettent aucune dérogation à cette interdiction.
Il n’est donc pas surprenant que les juifs du Duché de Milan, dans leur pétition à Gian Galeazzo Maria Sforza en mai 1479, aient voulu se défendre des accusations de meurtre rituel qui se répandaient comme de l’huile sur le feu après le meurtre de Trente, en rappelant l’interdiction biblique en soulignant que ces accusations étaient sans fondement dans les faits : « Le fait qu’ils ne soient pas coupables est facilement démontré par des preuves et des arguments très efficaces, tant légaux que naturels, de la part d’autorités très dignes de confiance, d’abord en raison de la loi juive Moysaycha qui interdit le meurtre, et dans plusieurs endroits, la consommation du sang non seulement humain mais de tout animal, quels qu’ils soient ».
Mosè de Würzburg, connu sous le nom de « vieil homme », n’a pas hésité, dans les premières phases de son interrogatoire, à mentionner l’interdiction biblique catégorique de consommer du sang pour prouver l’absurdité des accusations, qui est aussi la plus autorisée parmi ceux qui étaient jugés dans le cadre du procès de Trente. « Les Dix Commandements donnés par Dieu à Moïse », affirmait le savant hébreu à ses accusateurs, « nous ordonnent de ne pas tuer ni manger de sang ; c’est pour cela que les juifs tranchent la gorge des animaux qu’ils veulent manger et, qui plus est, salent ensuite la viande pour éliminer toute trace de sang ».(29) Mosè « le vieil homme » était très évidemment parfaitement au courant des normes d’abattage (shechitah) et de salage de la viande (melikhah), prescrites par les rituels juifs (halakhah) et qui appliquent l’interdiction mosaïque de manger du sang avec la plus grande sévérité. Mais ses arguments, comme nous le verrons, bien qu’apparemment convaincants, étaient dans une certaine mesure trompeurs.
En fait, si l’on revient aux recueils de la segullot en usage chez les juifs d’origine allemande, on trouve un large éventail de recettes permettant l’ingestion orale de sang, tant humain qu’animal. Ces recettes sont de formidables électuaires, parfois complexes dans leur préparation, destinés à soulager les maux, à agir comme remède, à protéger et à guérir. Pour le Shabbatai Lipschütz, pour arrêter le flux excessif de sang menstruel, il était conseillé de sécher devant le feu et de réduire en poudre une plume de poulet trempée avec le sang menstruel. Le lendemain matin, une cuillerée de cette poudre, diluée dans du vin et servie à la femme, à jeun, aurait infailliblement produit l’effet désiré. Un autre médicament secret, obtenu par Lipschütz et considéré d’une efficacité extraordinaire sur la base d’une longue tradition, était prescrit aux femmes qui souhaitaient tomber enceintes. La recette prévoyait qu’une pincée de sang de lapin séché soit dissoute dans du vin et administrée à la patiente. Comme alternative, un mélange de vers et de sang menstruel pouvait être d’une grande utilité.
Elia Loans, le Baal Shem de Worms, a également célébré les propriétés extraordinaires du sang de lapin dans la fécondation des femmes stériles. L’expert kaballiste a d’ailleurs prescrit, pour la guérison de l’épilepsie, la dilution dans le vin du sang séché d’une vierge ayant ses premières règles. À cet égard, il convient de noter que Mercklin (Mordekhai), l’un des condamnés pour le meurtre rituel collectif à Endingen en 1470, a souligné l’efficacité de l’utilisation du sang de jeunes humains pour guérir l’épilepsie.
Les recueils du segullot soulignaient en outre les prodigieuses propriétés du sang humain, naturellement, toujours séché et préparé sous forme de caillé ou de poudre, comme ingrédient principal des élixirs aphrodisiaques incitant à l’amour et à la copulation, en plus de leur capacité à réaliser les rêves érotiques les plus audacieux et dévorants. Il n’est pas surprenant que le sang ait parfois été utilisé dans le cadre du mariage – un autre rite de passage fondamental – en plus de ses utilisations dans la circoncision et dans la préparation à la mort.
Le 24 mars 2020, le peintre de Bari avait publié 21 photos de son propre tableau sur son profil Facebook, « immortalisant », résume le ministère public, « la croyance antisémite dans la soi-disant accusation de sang et de meurtres rituels, selon laquelle les Juifs étaient responsables du sacrifice d’enfants chrétiens ». Selon la procureure de Bari, Larissa Catella, avec les réponses aux commentaires inspirés par sa peinture, le peintre aurait également « propagé et diffusé des idées fondées sur la haine antisémite, visant à influencer les opinions d’un public plus large, déclenchant et suscitant des réactions et des commentaires dont plusieurs à contenu clairement antisémite de la part de nombreux adeptes ».
Hier, dans la salle d’audience, les dirigeants de la communauté juive nationale et romaine, constitués parties civiles avec l’avocat Roberto De Vita, qui avait dénoncé l’artiste de Bari à l’époque, ont été entendus. Le rabbin Di Segni a expliqué que « le tableau représente une scène monstrueuse qui dérive d’une ancienne calomnie dans laquelle les Juifs étaient présentés comme responsables d’un crime religieux odieux. Une calomnie porteuse d’une idéologie antijuive ». La publication de l’œuvre et les quelque 6 000 commentaires qu’elle a suscités « ont provoqué des réactions émotionnelles assez intenses au sein de la communauté ».
Pour Noemi Di Segni, président de l’Union des communautés juives italiennes, le tableau « incite à la haine et à la propagande antijuive typique de la période fasciste et nazie », développant un « débat hostile et accusateur contre le monde juif ». Le président Di Segni a ensuite souligné la « préoccupation internationale d’une nouvelle propagation de la haine antijuive », créant des situations de « danger ». Au moment de la publication, Milena Santerini, professeur de pédagogie à l’université catholique de Milan et à l’époque coordinatrice nationale du département de lutte contre l’antisémitisme du cabinet du Premier ministre, a également demandé au peintre de retirer des images et des messages des réseaux sociaux. « J’ai écrit une lettre à Gasparro », a déclaré la conférencière, qui a témoigné au procès, “pour lui dire que je voyais des éléments d’incitation à la haine dans la photo et lui demander de la retirer du web et d’éviter sa diffusion, mais elle est restée là”.
Lors de la prochaine audience, le 17 avril, le peintre lui-même, qui s’est rendu hier à l’audience blindée avec des policiers et des escortes, répondra aux questions de l’accusation et de la défense.
Dans le procès de Trente, les femmes, en particulier celles liées à l’autoritaire Samuel de Nuremberg, chef reconnu de la communauté juive, n’ont pas caché leur grande foi dans l’efficacité du sang des enfants comme ingrédient de sublimes potions curatives et protectrices, dont la médecine populaire et l’exercise de la Kabbale étaient extrêmement riches, fondées sur une longue tradition. Bella, belle-fille de Mosè de Würzburg, déclara sans hésitation, dans sa déclaration de février 1476, que « le sang d’un enfant était merveilleusement bénéfique pour les femmes, incapables d’accoucher à terme ». Les femmes se souviennent que lorsque la jeune Anna de Montagana, belle-fille de Samuel de Nuremberg, était enceinte et menaçait de faire une fausse couche, sa belle-mère, Brunetta, en tant que femme et experte en la matière, lui a rendu visite dans sa chambre, lui faisant prendre une cuillerée d’un médicament composé de sang sec et en poudre dissout dans du vin.(37) Une autre fois, Bella avait vu Anna, enceinte et souffrante, se nourrir d’un peu de sang mélangé au jaune d’un œuf à la coque. 
Selon les prévenus de Trente, leurs clients les plus alertes avaient exigé que les revendeurs fournissent des certificats de convenance rituelle, signés par des autorités rabbiniques sérieuses et reconnues, comme c’était l’usage pour les produits alimentaires préparés selon les règles religieuses du kashrut. Aussi paradoxal et improbable que cela puisse paraître à nos yeux – au point de faire croire que ce fait a été inventé de toutes pièces par les autorités judiciaires de Trente – nous pensons que cette question mérite une certaine attention et une vérification précise, lorsque cela est possible, des faits et détails sur lesquels elle semble être construite.
Le maestro Tobias et Samuel de Nuremberg, Angelo de Vérone, Mosè « le Vieux » de Würzburg, et son fils Mohar (Meir), se souviennent tous deux d’être entrés en contact avec ces vendeurs de sang, souvent, selon eux, munis de permis rabbiniques écrits.
Parfois, ils se rappelaient même leurs noms et leurs origines ; dans certains cas, ils décrivaient leur apparence physique avec de nombreux détails.
Abramo (fournisseur de Maestro Tobias), Isacco de Neuss, de l’évêché de Cologne, Orso de Saxe, Jacob Chierlitz, également de Saxe, ne sont pas des noms qui signifient beaucoup pour nous. Ce sont les noms attribués à ces marchands itinérants, originaires d’Allemagne et voyageant, avec leurs sacs à main en cuir au fond ciré et étamé, vers les communautés ashkénazes de Lombardie et du Triveneto.
Sans doute plus grave et plus digne d’attention, même s’il a été extorqué au moyen de méthodes coercitives cruelles, est le témoignage correspondant de Samuel de Nuremberg, chef incontesté des juifs de Trente. Samuel avoua à ses inquisiteurs que le colporteur itinérant Orso (Dov) de Saxe, duquel il avait obtenu le sang, vraisemblablement celui d’un enfant chrétien, portait des lettres de créance signées par « Mosè de Hol de Saxe, Iudeorum principalis magister ». Il ne fait aucun doute que ce « Mosè de Hol » était identique à Rabbi Moshè, chef de la yeshiva de Halle, qui, avec sa famille, jouissait des privilèges accordés par l’archevêque de Magdebourg en 1442 puis par l’empereur Frédéric III en 1446, dont celui de se parer du titre de Jodenmeister, c’est-à-dire le magistrat principalis Judeorum, comme Mosè est décrit dans la déposition de Samuel de Nuremberg. Nous savons que Mosè a abandonné Halle (un particulier apparemment ignoré par Samuel) dès 1458 et s’était installé à Poznán en Pologne, pour poursuivre son activité rabbinique dans cette communauté.
Le texte du certificat de garantie signé par Mosè de Halle, qui accompagnait le sac de sang séché vendu par Orso (Dov) de Saxe, était assez semblable au texte d’une attestation communément délivrée en ce qui concerne les denrées alimentaires autorisées :  » Qu’il soit connu de tous que tout ce qui est porté par Dov est kasher« .(56). Il est normal que le texte ait volontairement omis toute mention du type de marchandises traitées par Orso. Samuel, après avoir acheté le sang, a écrit son nom sur le cuir blanc de la bourse, qui comportait une liste des clients du marchand allemand et une signature en hébreu : Rabbin Schemuel miTrient.
Il évoqua ensuite l’un des moments culminants et les plus significatifs de tout le Séder, une fois la tension dissipée, la fantaisie libérée de ses contraintes, les mots furent prononcés distinctement, un par un, pour être savourés et goûtés dans toute leur signification : les dix plaies d’Égypte, ou comme les juifs ashkénazes les ont nommées, les dix malédictions. La digue, le sang, ouvrit la liste, suivie par les grenouilles (zefardea), les poux (kinim) et les animaux féroces (‘arov) ; puis vinrent les fléaux des animaux (dever), les ulcères (shechin), la grêle (barad), les sauterelles (areh), l’obscurité (choshekh). Dans un crescendo terrible et mortel, les fléaux ont pris fin avec la mort des premiers Égyptiens nés (makkat bechorot). Selon la coutume établie de longue date chez les juifs ashkénazes, le chef de famille plongea solennellement l’index de la main droite dans la coupe de vin qu’il avait devant lui et, en annonçant chaque fléau, il fit glisser son doigt dans le verre, vers l’extérieur, en éclaboussant le vin sur la table.
Samuel de Nuremberg n’eut aucune difficulté à réciter les noms des dix fléaux, en hébreu, de mémoire et dans l’ordre, expliquant que « ces mots signifiaient les dix malédictions que Dieu envoyait aux Égyptiens, parce qu’ils ne voulaient pas libérer Son peuple ». Les notaires chrétiens italiens avaient manifestement du mal à transcrire en caractères latins cette rafale de termes hébraïques, prononcés avec un fort accent allemand, mais ils faisaient de leur mieux, obtenant presque toujours des résultats moyennement satisfaisants. Le registre fournit la liste de Samuel comme suit : digue, izzarda (les grenouilles, zefardea, était apparemment trop dur pour leurs oreilles), chynim, heroff (pour ‘arov, avec une variante de peu d’importance), dever, ssyn (pour schechin, ulcère), porech (barad, grêle, prononcé à la manière allemande, bored, ont été mal compris), harbe, hossen (pour choshekh, darkness) et enfin, maschus pchoros (makkat bechorot), qui a rendu le terme de la plaie selon la diction Ashkenaze, makkas bechoros). Mais tout cela était plus ou moins compréhensible, tant en paroles qu’en sens.
Dans l’une des dépositions d’Anna de Magdeburg, la belle-fille de Samuel, elle se souvient que sa belle-mère avait fait gicler le vin sur la table, plongeant son doigt dans le verre et récitant les dix malédictions, mais elle ne se souvient plus exactement de l’ordre. Une Haggada a ensuite été produite et Anna l’a prise et a lu le texte rapidement, en commençant par la digue, le sang, et en traduisant correctement les différents termes.
Le vieil homme Mosè de Würzburg se souvient des temps passés où il était chef de famille à Spira, puis à Magonza. Pendant la soirée de Pessa’h, il s’était assis en bout de table avec les invités et avait dirigé le Séder et la lecture de la Haggada, éclaboussant le vin sur la table pendant qu’il prononçait clairement les noms des dix fléaux de l’Égypte. Il a ensuite informé ses inquisiteurs que, selon la tradition ashkénaze, « le chef de famille ajoutait ces mots : ‘Ainsi nous implorons Dieu que ces dix malédictions tombent sur les Gentils, ennemis de la foi des juifs’, une référence claire aux chrétiens ».(14) Selon Israël Wolfgang, qui était, comme d’habitude, bien informé, le célèbre et influent Salomone de Piove di Sacco, ainsi que le banquier Abramo de Feltre et le médecin Rizzardo de Ratisbonne à Brescia, se sont tous conformés au rituel consistant à réciter les dix malédictions et de verser le vin contre les pays ennemis d’Israël, de manière symbolique.
Mosè de Bamberg, l’invité juif errant dans la maison d’Angelo de Vérone, a témoigné de cette coutume, qui avait eu lieu en sa présence lors du Séder chez Léone di Mohar à Tortoa. Mosè, maître de la langue hébraïque, qui vivait aux frais de Tobias, le médecin, se souvenait bien de l’époque où sa maison était située dans le quartier des juifs de Nuremberg.
Tobias lui-même, en tant que chef de famille, avait directement guidé ces différentes parties du Séder et en rappelait les détails, qui étaient d’ailleurs répétés chaque année à Pessa’h, sans variation. Il annonça donc aux juges de Trente que « lorsque le chef de famille avait fini de lire ces mots (les dix fléaux), il ajoutait alors cette phrase : ‘Nous implorons donc Dieu que vous envoyiez également ces dix fléaux contre les nations, qui sont les ennemis de la religion des juifs’, avec l’intention de se référer, en particulier, aux chrétiens ». Pour sa part, Samuel de Nuremberg, aspergeant le vin sur la table de l’intérieur de son calice, a aussi pris comme point de départ les tragédies des pharaons pour maudire sans ambiguïté la foi chrétienne : « Nous invoquons Dieu pour qu’il retourne tous ces anathèmes contre les ennemis d’Israël ».(17)
Le Séder devint ainsi une manifestation scandaleuse d’un sentiment anti-chrétien, exalté par des actes et des significations symboliques et des imprécations brûlantes, qui se servait maintenant des évènements abominables de l’exode des juifs d’Égypte comme simple prétexte. Dans la Venise juive du XVIIe siècle, les caractéristiques rituelles liées à la lecture de cette partie de la Haggada étaient encore vivantes et présentes, comme le montre le témoignage de Giulio Morosini, que l’on peut considérer des plus fiables.
Les juifs de Trente, en décrivant le Séder auquel ils avaient participé, ne mentaient pas ; ils n’étaient pas non plus sous l’influence des juges, qui ignoraient vraisemblablement qu’une grande partie du rituel leur avait été décrite. Si les accusés s’attardaient longuement sur le sens anti-chrétien virulent que le rituel avait pris dans la tradition du judaïsme franco-allemand auquel ils appartenaient, ils ne se livraient pas à une exagération invérifiable. Dans leur mentalité collective, le Séder de Pessa’h s’était transformé depuis longtemps en une célébration où le désir de la rédemption prochaine du peuple d’Israël passait de l’aspiration à la vengeance, puis à la malédiction de leurs persécuteurs chrétiens, les héritiers actuels du méchant Pharaon d’Égypte.
Il devrait être évident que seule une personne ayant une très bonne connaissance du rituel du Séder, un initié, pourrait décrire l’ordre [précis] des gestes et des opérations ainsi que les formules hébraïques utilisées pendant les différentes phases de la célébration, et être capable de fournir une telle [richesse] de descriptions et d’explications détaillées et précises. Les juges de Trente pouvaient à peine suivre ces descriptions, se faisant une vague idée du rituel, si étranger à leur expérience et à leurs connaissances qu’ils ne pouvaient que le reconstituer [sous forme] d’images nébuleuses et imparfaites. Les notaires italiens avaient donc du pain sur la planche pour [tenter de] se frayer un chemin dans cette jungle de termes hébreux incompréhensibles, prononcés avec un fort accent allemand. Mais d’autre part, ce qui les intéressait, au-delà des détails de la difficile compréhensibilité, c’était d’établir où ces juifs utilisaient le sang chrétien dans leurs rites pascal, en l’ajoutant au pain sans levain et au vin de la libation. Imaginer que les juges aient dicté ces descriptions du rituel du Séder, avec les formules liturgiques correspondantes en hébreu, ne semble pas très plausible.
Goi katan, « petit chrétien », l’expression utilisée pour désigner la victime du meurtre rituel, qui était habituellement sans nom, aurait été utilisée lors de l’acte d’ajouter son sang aux aliments symboliques qui seront exposés et consommés lors du dîner de Séder. Cette expression, bien qu’elle ne soit pas du tout neutre au regard des connotations négatives et péjoratives attribuées aux chrétiens en général, était certainement moins méprisante que le terme normalement utilisé par les juifs allemands en référence à un enfant chrétien. [Par exemple], le mot shekez possède le sens de « quelque chose d’abominable », tandis que le féminin, shiksa ou shikse, est un néologisme utilisé, en particulier, en référence aux filles chrétiennes engagées dans des relations romantiques avec des jeunes hommes de la race d’Israël.(19) Le terme [à la façon italienne] d’affection, le « scigazzello », était en usage chez les Ashkenazes de Venise jusque relativement récemment. Quoi qu’il en soit, les mots shekz, sheghez, ou sceghesc, employés de manière méprisante pour désigner les enfants de ces fidèles en Christ, considérés comme certaines des expressions [les plus] abominables de [toute] la création, étaient largement utilisés dans toutes les villes avec des communautés juives allemandes, même en Italie du Nord.
Les enjuivés du Vatican n’ont jamais répondu à tout cela.
Ils ne le feront jamais, car ils tremblent devant les juifs.
Tumblr media
Mais nous, non.
Nous pouvons dire ce que nous pensons de ce crime terrible commis par les juifs et défendre les héros qui osent défier cette race de meurtriers et de menteurs.
Le 24 mars 2020, le peintre de Bari avait publié 21 photos de son propre tableau sur son profil Facebook, « immortalisant », résume le ministère public, « la croyance antisémite dans la soi-disant accusation de meurtres rituels, selon laquelle les juifs étaient responsables du sacrifice d’enfants chrétiens ». Selon la procuratrice de Bari, Larissa Catella, avec les réponses aux commentaires inspirés par sa peinture, le peintre aurait également « propagé et diffusé des idées fondées sur la haine antisémite, visant à influencer les opinions d’un public plus large, déclenchant et suscitant des réactions et des commentaires dont plusieurs à contenu clairement antisémite de la part de nombreux adeptes ». Hier, dans la salle d’audience, les dirigeants de la communauté juive nationale et romaine, constitués parties civiles avec l’avocat Roberto De Vita, qui avait dénoncé l’artiste de Bari à l’époque, ont été entendus. Le rabbin Di Segni a expliqué que « le tableau représente une scène monstrueuse qui dérive d’une ancienne calomnie dans laquelle les juifs étaient présentés comme responsables d’un crime religieux odieux. Une calomnie porteuse d’une idéologie antijuive ». La publication de l’œuvre et les quelque 6 000 commentaires qu’elle a suscités « ont provoqué des réactions émotionnelles assez intenses au sein de la communauté ».
La vérité provoque souvent ces réactions chez les juifs.
Tumblr media
Le rav Di Seigni
Pour Noemi Di Segni, président de l’Union des communautés juives italiennes, le tableau « incite à la haine et à la propagande antijuive typique de la période fasciste et nazie », développant un « débat hostile et accusateur contre le monde juif ». Le président Di Segni a ensuite souligné la « préoccupation internationale d’une nouvelle propagation de la haine antijuive », créant des situations de « danger ».
Au moment de la publication, Milena Santerini, professeur de pédagogie à l’université catholique de Milan et à l’époque coordinatrice nationale du département de lutte contre l’antisémitisme du cabinet du Premier ministre, a également demandé au peintre de retirer des images et des messages des réseaux sociaux. « J’ai écrit une lettre à Gasparro », a déclaré la conférencière, qui a témoigné au procès, “pour lui dire que je voyais des éléments d’incitation à la haine dans la photo et lui demander de la retirer du web et d’éviter sa diffusion, mais elle est restée là”. Lors de la prochaine audience, le 17 avril, le peintre lui-même, qui s’est rendu hier à l’audience avec des policiers et des escortes, répondra aux questions de l’accusation et de la défense.
C’est curieux, ces Catholiques qui luttent contre « l’antisémitisme » et qui nient les faits tels qu’ils ont été exposés par des tribunaux catholiques.
On croirait que, comme Judas, ils ont été achetés par les juifs pour leur permettre de commettre leurs crimes.
youtube
Démocratie Participative
3 notes · View notes
selidren · 16 days ago
Text
Tumblr media Tumblr media
Eté 1932 - Champs-les-Sims
4/6
Il adore ses enfants. Il passe ordinairement beaucoup de temps à visiter tous ses petit-enfants, leur commande toujours des tas de jouets sur les catalogues et il gère plus ou moins la maison de son fils, mon cousin Alexandre, où il habite. Je ne sais pas si je t'en ai déjà parlé en détail, mais mon cousin Alexandre a été volontaire durant la guerre, et si il a miraculeusement évité toute blessure physique, il est revenu un peu comme ton père, "brisé en dedans". Il avait une amoureuse de longue date, mais a refusé pendant longtemps de l'épouser à cause de prodigieuses crises de colères où il perd tout discernement. Grâce à l'intervention de Grand-Mère, il s'est cependant marié au final. Et cela fait neuf ans.
Seulement, malgré le soutien de son père et de son épouse, il n'est jamais allé mieux, bien au contraire. Il s'est mis à boire il y a quelques années pour tenter d'endiguer sa peine, mais comme tu t'en doute, ce n'est pas la chose à faire. Alcool et violence ne font pas bon ménage. Adelphe n'a pas pu me cacher très longtemps que sa pauvre belle-fille subissait des coups, et je sais que lui aussi en a reçu à quelques occasions. Il est désespéré, il ne sait pas quoi faire, et comme pour tout ce qui lui arrive, mon oncle insiste toujours pour s'en rendre responsable. Je comprends, mais si c'est la guerre qui a détruit à ce point mon cousin, comment pourrait-il ? Même lui ne pouvait pas sauver son fils de la guerre.
Le couple refuse le divorce, et même la séparation. J'ai bien tenté d'aider comme je voulais, mais l'épouse d'Alexandre m'a clairement fait comprendre qu'elle ne voulait pas que je me mêle de mes affaires. Adelphe pare au plus pressé, à savoir protéger ses petits-enfants, dont la petite Eugénie qui est née l'année passée, et il espère leur faire entendre raison au plus vite, mais sans vraiment d'espoir. Mon cousin, qui avait quelques lucidités au sujet de son état il y a des années, a aujourd'hui complètement sombré dans le déni. Nous aimerions tous qu'il aille dans une clinique, mais il refuse toujours, prétextant qu'il n'est pas fou ! Il m'a même lancé qu'il n'était pas comme "ma soeur la tarrée". Adelphe m'assure qu'il n'a pas toujours été ainsi, et c'est vrai qu'il peut se montrer charmant et compréhensif certaines fois, mais je suis en train de les oublier petit à petit.
Transcription :
Adelphe « Tu n’as pas encore déménagé dans la nouvelle aile ? J’avoue qu’elle sent encore beaucoup la peinture mais... »
Arsinoé « Ah si, bien sur. Mais j’aime bien venir ici, c’est une pièce apaisante. »
Adelphe « C’est une pièce vieillotte et poussiéreuse oui ! Elle n’a quasiment pas changé depuis le mariage de tes parents, et pour être parfaitement honnête, j’avais fait aménager cette pièce pour moi et Marie. Ton père s’est contenté de changer les couleurs des tapisseries et du couvre-lit. »
Arsinoé « Il n’a jamais été grand amateur de décoration d’intérieur c’est vrai. Mais malgré tout, je pense que je vais la conserver dans son état actuel. C’est important, je pense, qu’une pièce au moins échappe à cette modernisation forcenée, mis à part la salle à manger et le bureau de Papa bien sur. C’est un petit morceau d’histoire, cette pièce. Beaucoup d’enfants de la famille ont été conçus et sont nés dans ce lit. Moi par exemple, ainsi que les petites. »
Adelphe « Alexandre également… Mais veille quand même à raffraichir les tapisseries, à polir les appliques en laiton et laquer à nouveau le bois, la coiffeuse a connu des jours meilleurs. »
Arsinoé « Dis-moi, Oncle Adelphe. Il est déjà tard. Pourquoi, toi, tu es venu te cacher là ? »
Adelphe « Hum… et bien… C’est compliqué à la maison en ce moment. J’ai peur de lui déclencher une crise en lui imposant ma présence ce soir. »
Arsinoé « C’est si grave ? »
Adelphe « Nous ne sommes pas dans une bonne période disons… Il fait des efforts mais… j’ai envoyé Sylvette et les enfants chez sa sœur Yvonne pour quelques jours. Je crois que ce sont les pleurs du bébé… il ne les supporte pas. »
Arsinoé « Il n’y a rien à faire ? »
Adelphe « J’ai déjà tout essayé. Mais je ne suis que son père, je ne peux pas faire à sa place ce qui devrait être fait. Parfois, j’aimerais prendre sa douleur pour souffrir à sa place, mais ce n’est pas comme cela que ça marche. »
Arsinoé « Je suis tellement désolée… Et… enfin, hum… le divorce ? Ce serait mieux pour tous les deux. »
Adelphe « Oh oui, je regrette chaque jour d’avoir laissé Grand-Mère le convaincre de se marier, mais c’est fait ! Et ils refusent tous les deux ! Lui à cause de sa foutue fierté et elle… J’ai eu beau lui dire que la famille ne trouverait rien à y redire de notre côté, mais tu sais comment peuvent être les Norel. »
Arsinoé « Tu veux que j’aille lui parler ? Peut-être qu’un point de vue féminin pourrait la pousser à reconsidérer la question. Et il y a les enfants… Il n’a jamais... »
Adelphe « Non ! Il n’a jamais levé la main sur eux. Mais hier soir, il m’a tout de même dit qu’il avait peur que cela arrive un jour. Mon fils me fait peur et… je ne sais pas du tout quoi faire. Je suis démuni. Il refuse de voir le moindre médecin, même Rose. Il m’a déjà hurlé à la figure qu’il n’était pas un cinglé ! Va parler à Sylvette, mais je doute qu’elle t’écoute. »
Arsinoé « Je ne comprends pas comment elle peut rester avec lui dans ces conditions. »
Adelphe « Toi et moi avons grandi dans des foyers où ce genre de problème n’existait tout simplement pas. Nos parents nous ont transmis des démons, mais rien à voir avec ceux qui tourmentent Alexandre. Nous ne savons pas tout de ce qu’il se passe quand les portes sont closes. »
Arsinoé « Alors je vais essayer ! Dors ici cette nuit, tu es toujours le bienvenu dans la maison qui nous a vus naître. Et arrête de te flageller, ce n’est pas ta faute. »
Adelphe « C’est mon fils qu’il s’agit ! Bien entendu que c’est de ma faute ! »
7 notes · View notes
kelthoumrambles · 2 months ago
Text
De mardi soir à aujourd'hui, j'ai perdu totalement la notion du temps. Ça faisait un moment que ça ne m'était plus arrivé et honnêtement, ça ne m'avait pas manqué. J'essaye de mettre des mots sur ce que je ressens mais c'est complexe. Une certaine colère, une tristesse aussi. Un ras le bol avec une touche d'espoir. Une fatigue mais aussi quelque chose d'autre, comme de la rassurance. Et un peu de la peur.
La colère, elle vient du fait que ces dernières semaines, je tenais bon. Je ne buvais pas et n'en avait pas tellement envie. Puis, la semaine dernière, j'ai bu 3 verres, un soir, avec mon père et je me suis dit "pas grave, je gère". Sauf que mardi, j'étais cool, en train de faire mes petites courses en ville et là, j'ai mon pote gay (on va l'appeler le russe) (celui qui sort avec son mec anticaire de 50 piges) et avec qui tout est mega drama h24 me contacte. Je lui dit que je suis en ville mais que je ne vais pas tarder (j'avais un sac de course mega lourd) mais le mec, il comprend PAS "NON", il insiste toujours comme un dingue, il me dit "allé on se voit juste un peu, j'ai plein de trucs à te dire blablabla", j'ai cédé (faut savoir que mes dernières grosses cuites étaient avec lui). Il me rejoint et voilà direct ça commence à picoler. C'est comme si j'avais perdu toute force d'esprit. On a bu toute l'après-midi. Puis, ça va vite, il me demande pour que je soupe avec eux et dans ma tête je me dis "bha oui je suis trop pompette pour cuisiner de tte façon", alors je rentre avec, et ça continue à picoler et à picoler et à picoler pfff c'est ridicule. Je n'apprécie même plus l'ivresse ! Mais le pire, et ma colère vient bien de là, c'est que lorsque je disais non, il insistait et ce qui me fout encore plus le sum, c'est que sur le moment, je n'arrivais pas à réagir. Et là, il m'a lâché une de ces putain de bombe, j'arrive pas à m'en remettre, ça manquait tellement de tacte. Il me lâche "t as envie d'avoir des enfants toi, einh oui?" Ce à quoi je lui réponds ce que je lui ai déjà expliqué 14millions de fois que "oui, j'ai toujours voulu avoir des enfants mais si je n'en ai pas, bha c'est comme ça! Ma quête ultime n'est pas d'avoir des enfants. Je ferrai pas tout pour en avoir et encore moins, avec n'importe qui, juste pour avoir des enfants" (traduction = moi, ce que je veux, c'est fondé une famille ou rien, et si c'est rien, bha la vie continue quoi), est-ce qu'il répond pas un truc du style "bha oui, tu as quand même 30 ans déjà et tu n'es avec personne. Tu sais, moi aussi je veux des enfants et il y a des manières moins conventionnelles, franchement tu n'es pas obligée d'être en couple, tu pourrais porter mon enfant" like wtffffffffffff mais il m'a prise pour une poule pondeuse ou quoi wesh???? Mais il se prend pour qui mais d'où il pense que j'aimerais qu'on ait un enfant ensemble in the first place???? Prq c'est mon pote? Mais allô quoi?? Il pense que je vais lui pondre un mioche gratuitement comme ça, un truc qui sort de ma chatte juste prq jsuis célibat à TRENTE ans et qu'il veut un gosse MDR. 10 minutes plus tard, jsuis partie de chez eux. J'ai coupé court "ça va? Ça va ?" "Euh ouais ça va jvais y aller!" Et sur le moment, j'arrivais pas à articuler qu'en fait, le nouveau moi "sobre" ne le supporte pas, ne le supporte plus. J'ai alors réalisé qu'à chaque fois qu'on est ensemble, c'est la défonce et qu'il n'accepte pas que je n'en ai plus envie! C'était la goute de trop et cela, sans mentionner ses discours parfois sans queue ni tête que j'ai toujours justifié en mode "ouais c'est l'alcool qui lui fait dire des trucs comme ça..." mais non, il sait très bien ce qu'il dit et cest trop controversé pour que je l'explique ici. Et la colère vient de la aussi, du fait que j'ai pas réussi à lui dire NON et à me faire respecter et le fait qu'il insiste et insiste et insiste tout le temps comme un vieux con... mon pote c'est un vampire. Vraiment c'est un vampire énergétique et ça me mets en colère. Ça me rend un peu triste aussi, je crois.
2 notes · View notes
80roxy08 · 2 months ago
Text
Writevember
Heya !
Ce mois-ci, j'ai décidé de tenter le Writevember - pas un roman entier, mais juste des bribes d'histoires, de fanfics, ou d'écriture diverse, pour me réhabituer à écrire en français (j'ai tellement l'habitude d'écrire en anglais...)
Mon objectif est d'environs 30k mots, soit 1000 mots/jour. J'ai bon espoir d'en faire plus, l'idéal étant que certains de ces textes courts puissent me servir de base pour réécrire une histoire ou deux plus tard. On verra ;)
Voilà déjà mon premier texte, pour les jours 1 et 2, qui est assez personnel, intitulé : "TDA" (2171 mots)
▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁
Je crois que je souffre d’un trouble de l’attention.
“Je crois”, je dis. Comme s’il y avait réellement un doute.
J’en suis pratiquement certaine.
“Pratiquement”. Un auto-diagnostique, ça n’a pas de valeur légale, après tout.
Et c’est tant mieux, en un sens. Parfois, un diagnostic ferme plus de portes qu’il n’en n’ouvre. 
Mais bref. Je crois que je souffre d’un trouble de l’attention. 
Pas d’hyperactivité, non, c’est entre autre pour ça que c’est plus difficile à diagnostiquer - n’allez pas regarder les statistiques de sous-diagnostic de ce genre de trouble chez les filles. C’est un peu déprimant. 
Et ne parlons pas non plus du fait qu’une grande partie des psys pensent toujours (à tort ou à raison ?) que les troubles de l’attention disparaissent d’eux-mêmes à l’adolescence, et qu’il est donc impossible qu’un adulte en souffre encore.
Je pense que c’est à tort. Un adulte est juste plus à même de compenser ces troubles de façon à ce que cela soit moins visible.
Après tout, un enfant ou ado a des profs ou des parents sur son dos, à surveiller ses devoirs, ses passe-temps, prêts à l’engueuler s’il ne fait pas les tâches ménagères qui lui ont été attribuées, etc…
Un adulte qui vit seul, qui va aller l’engueuler s’il n’a pas passé l’aspirateur depuis un mois ? Est-ce que c’est une expérience vécue ? A vous de deviner.
J’en étais où ? Ah oui. Les troubles de l’attention.
J’ai quand même fait quelques recherches. Trouvé le questionnaire officiel pour les adultes, je l'ai rempli - et oh surprise, mon ‘score’ correspond bien à quelqu’un souffrant de ce trouble.
Non pas que qui que ce soit aurait pu le deviner.
Non pas que ma sœur ait eu un diagnostic officiel, et que ce genre de pathologie est héréditaire - oui, papa, je sais que tu ignorais jusqu’à l'existence de ce truc récemment, mais crois-moi, je n’ai pas trop de mal à deviner d’où ça peut venir…
Non pas que j’ai une de mes meilleures amies qui a elle aussi eu un diagnostic officiel, et qui, quand elle s’était plainte de certains de ses symptômes et que j’avais répondu en rigolant, “Oh, ça doit être normal pourtant, ça m’arrive à moi aussi tout le temps !” m’avait regardé entre quatre yeux pour me dire de me pencher un peu sur la question, parce que non, justement, ce genre de chose n’est pas “normal”.
Mais bref. Un auto-diagnostic, vous savez, ça n’a pas de réelle valeur.
Enfin ça aide à mettre des mots sur la chose. Les problèmes. Le bordel dans la tête - et pas que.
Au boulot j’ai une collègue qui a un super petit agenda dans lequel elle note toutes les réunions à venir et les rapports à rendre - avec un code couleur, et des dates bien encadrées.
Moi je fonctionne au post-it.
Si le post-it est devant mon écran, c’est qu’il n’a pas encore été traité. Éventuellement, je mets du stabilo fluo dessus en plus si c’est urgent. Il faut que l’information soit bien devant mes yeux, sinon je zappe.
Enfin, ça fonctionne à peu près correctement. C’est moins classe, mais bon.
On fait ce qu’on peut.
Il faut développer des “techniques” pour réussir à vaincre les problèmes de concentration, l’incapacité à prévoir des rendez-vous, à suivre un planning à cause des incertitudes qui existent - et qui pourtant ne semblent pas gêner les autres.
Au moins, j’ai un mot à mettre sur ce que je qualifiait précédemment de “grosse flemme mdr”.
C’est pas juste ça.
C’est qu’il y a quelques trucs pas bien branchés là-haut. Des fils qui se croisent, et qui ont des conséquences sur des choses pourtant bénignes.
C’est dur, de retrouver un dentiste après avoir déménagé, quand ça fait dix mois qu’on se répète, “Oh, je l’appellerais plus tard, sûrement demain, je vais y penser !”. Et en fait non.
Donc je n’ai toujours pas de dentiste. Ou de médecin généraliste - mais bon, ça c’est aussi la faute aux déserts médicaux, et c’est un autre sujet.
En fait c’est ça qui aide un peu. Se dire que ce n’est pas entièrement de sa faute.
“Pourquoi les autres y arrivent, et pas moi ? Est-ce que je suis si nulle que ça ?” je me suis déjà demandée à de nombreuses reprises.
Oui, mais les “autres” en question, ils n’ont pas, je pense, un petit diable dans le crâne qui mets du bruit blanc et un screensaver Windows 95 en boucle dès qu’ils hésitent entre deux choses à faire. Et en général, ils se décident, eux. Ils ne restent pas bloqués puis doom-scroll les réseaux sociaux pendant trois heures, puis se sentent coupable de ne pas avoir été “productifs”.
On a tous autant d’heures dans une journée ; mais ce qui prend dix minutes à quelqu’un de “normal” m’en prendra deux heures tant que je n’aurais pas trouvé un stratagème pour débloquer mon cerveau quand il est dans cet état-là.
C’est ça qui est le plus frustrant. 
Logiquement, je sais identifier les moments où je ne suis pas “productive” et où je bloque. Et je me répète, merde, vas-y, fait quelque chose, il suffit de dépasser ça et ça va rouler. Mais ce n’est pas la logique qui contrôle mes actions à cet instant précis, et à part me sentir mal ce genre de réflexion a assez peu d’impact.
On m’a parlé de coach de vie, mais franchement ? Je suis presque sûre que ça ne servirait qu’à me dégoûter encore plus de mon incapacité à me gérer comme une adulte responsable.
Pourtant j’en suis une. J’ai un taff, un salaire, je paye mon loyer, mes courses - j’oublie la salade dans le fond du bac du frigidaire, je retrouve un paquet de piles neuves dans le mauvais placard, je remercie les inventeurs du relevé de compte en ligne et du virement bancaire automatique chaque mois. 
Je crois que je souffre de troubles de l’attention, et ça me pourrit un peu la vie par moment.
Mais tant que c’est gérable, eh bien, j’arrive à survivre dans notre société capitaliste moderne, et c’est tout ce qui compte, non ? Ma vie et mon organisation personnelle ne sont peut-être pas tout à fait au niveau des attentes de certains de mes pairs, mais j’ai compris il y a bien longtemps que si je devais me soucier de ce que pense les autres, je n’arriverais jamais à avancer sereinement.
Donc bon. Je m’améliore. Je me répète ça. Ça aide, parfois. 
Et parfois non. Mais merde, hein. Le capitalisme et la productivité à 100% tout le temps, c’est déjà dur pour les gens qui ont ça dans le sang, alors faut pas non plus trop se flageller si on y arrive pas vraiment quand on a le cerveau un peu chamboulé. 
Maintenant, si quelqu’un a une technique pour donner un coup de démarreur à la motivation quand je n’arrives pas à attaquer mes propres passe-temps, je suis preneuse… Il n’y a rien d’aussi déprimant que d’avoir envie de dessiner et. de ne pas. y arriver.
Comme un bouchon. Du Desktop mental, ça existe ? De préférence, pas de la weed…
Il y a des médocs, mais encore une fois, les psy ne prescrivent pas ça aux adultes - apparemment ça n’aide plus tellement quand le cerveau est sorti de la puberté. Je m’y connais pas assez en médecine et récepteur neuronaux pour réfuter cette information, aussi je vais supposer qu’elle est vraie.
De toute façon, faudrait déjà voir un psy. Psychiatre, hein, un psychologue ça ne fera rien.
Et puis c’est pas pris en charge par les mutuelles de toute façon - comme de nombreuses choses liées à la santé mentale. La liste d’application du dispositif “MonPsy” est franchement absurde, et c’est la seule chose que ma mutuelle de merde prends en compte. Alors bon…
Tant qu’on survit, ça passe, hein ?
Bref.
J’en étais où ? Ah oui. Le trouble de l’attention. TDA en abrégé. 
Bien chiant, ça. Une difficulté à se lancer dans les tâches - mêmes celles que l’on aime, voir plus haut ma complainte sur ma difficulté à dessiner malgré le fait que j’ai ce hobby depuis la primaire. Peut-être que j’ai aussi un problème de burn-out sous-jacent, mais pas le temps de se préoccuper de ça pour l’instant, hop, hop, j’ai la vaisselle à faire, j’ai quarante Work in Progress en dessin, en couture, en broderie, en écriture - Des projets commencés à foison, mais jamais finis, l’envie et la motivation s’étant estompés en cours de route et étant bien difficiles à relancer.
Beaucoup de choses à la fois dans la tête, des pensées qui passent à toute vitesse, plusieurs en même temps, difficulté à se concentrer sur un sujet, surtout si ce n’est pas quelque chose qui nous intéresse plus que cela. 
J’ai souvent l’impression d’avoir une vidéo youtube ou un podcast en arrière-plan de mon esprit quand j'essaye de me concentrer. Une musique dans la tête, interrompue par la liste de course à se rappeler - qui sera oubliée dans deux minutes si je ne la note pas - un extrait de la dernière série que j’ai regardé, à laquelle se superpose une ligne d’un livre que je n’ai pas lu depuis des années, puis une image mentale de nourriture en travers, et oh, ça me rappelle une histoire que j’avais lue sur internet - 
Une relation amour-haine avec toute chose nécessitant de prendre un rendez-vous, ou pire encore, d’être effectuée régulièrement et à heure fixe - toute mon empathie à ceux souffrant de TDA et devant gérer du diabète, des pilules à heure fixe pour leurs traitements, des aller-retour réguliers chez un médecin…
Bien évidemment, des pathologies annexes résultant plus ou moins directement des troubles du comportement liés au TDA - anxiété, parce que tu as déjà oublié ton manteau au boulot, parce que tu étais plongé dans un livre et tu as failli louper le rendez-vous pour un vaccin - encore une fois, je vous laisse deviner si ce sont des expériences déjà vécues. 
Une sorte de timidité et d’hésitation à se rapprocher des autres et à former de nouvelles amitié - si j’oublie déjà d’appeler régulièrement mes parents au téléphone, comment diable vais-je maintenir des liens sociaux avec d’autres personnes ? Et ne me parlez pas de préparer un dîner ou une sortie, ma réponse sera “Je ne sais pas” parce que je ne peux prévoir ce que je ferais ce jour-là, et si je n’ai pas envie, et si je tombe malade ? Pourquoi dire oui à quelque chose si c’est pour changer d’avis ensuite, enfin, ce n’est pas sérieux.
Et puis bien sûr, problème de confiance en soi, syndrome de l’imposteur - est-ce que je fais vraiment un travail correct dans ma vie professionnelle, si je suis incapable de me cuisiner trois repas par jour et de replier mon linge une fois sorti de la machine à laver ? 
Qu’est-ce que je fais de ma vie, si je reste bloquée trois heures sur mon téléphone alors que je n’ai même pas vraiment envie de regarder Twitter ou Tumblr ? Est-ce que je suis en train de la réussir, de la rater ?
Qui juge de cela, quels sont les critères ? 
Trouble de l’attention, et beaucoup de questions.
Je pense qu’au regard de ces mots couchés à la va-vite sur une page blanche, vous saurez juger de la pertinence de cet auto-diagnostic, et comprendre un peu ce qui me trouble.
Je crois que je souffre de troubles de l’attention. Ce n’est pas tous les jours facile.
Mais bon. On fait avec.
Et c’est bien ça qui compte, non ?
Peut-être que dans quelques années, je gèrerais mieux les “trucs” et astuces pour éviter de rester mentalement bloquée sur des fadaises. 
Survivre, et puis vivre. Si tant de gens y arrivent, même ceux qui souffrent des mêmes problèmes que moi, alors pourquoi je n’y arriverais pas ? S’il me faut un peu plus de temps, eh bien, soit. Le temps passera quoi qu'il en soit - à moi de l’utiliser pour m’améliorer.
Reconnaître qu’il y a un problème, et mettre des mots dessus, n’est que la première étape pour résoudre ledit problème. Si mon père a réussit, si ma sœur fait de son mieux, si mes amis aussi - merde alors, je n’ai pas le droit de laisser tomber et de me complaire dans la dépression et l’auto-dévalorisation. 
C’est libérateur. De taper tout ça sans trop réfléchir. De “vomir des mots” sur des choses que je n’ai jamais évoquées auparavant. Un poids en moins sur mon esprit.
Peut-être devrais-je écrire dans un journal, ou que sais-je - il doit bien y avoir des conseils pour les adultes atteints de TDA sur internet. 
Que cette tirade se finisse ainsi - je pense que j’en ai assez dit.
Mes premiers mots pour ce mois d’écriture, un aperçu de ce qui se cache derrière mon écran, derrière ma personne. Un cri dans le vide d’internet au sujet des adultes atteints de troubles de l’attention - nous sommes là. Nous existons. Nous faisons de notre mieux - ne nous jugez pas trop vite sur ce que vous considérez comme “normal”.
Si toi aussi, tu te reconnais dans ces mots - eh bien, merde. Et bonne chance.
Tu vas y arriver.
2 notes · View notes
thebusylilbee · 5 months ago
Text
Trente ans après la fin de l’apartheid, la petite communauté juive d’Afrique du Sud est plus que jamais divisée. Une partie a profité du système raciste, l’autre a résisté. Deux leçons contradictoires de la Shoah s’opposent : celle d’un « plus jamais ça » universaliste, qui pousse les uns à soutenir Gaza, et celle de la singularité de la tragédie juive, qui inspire aux autres un sionisme conservateur.
par Charlotte Wiedemann
Après avoir contemplé les murs gris d’une cellule de prison pendant vingt-deux ans, Denis Goldberg s’est entouré des couleurs de peintures africaines. Des tableaux qui célèbrent la vie, le plaisir et le désir, qu’on peut désormais voir dans la House of Hope (« Maison de l’espoir ») : ce bâtiment sobre et fonctionnel à la périphérie du Cap constitue le legs du plus célèbre Juif ayant combattu l’apartheid. Les enfants peuvent y peindre et y faire du théâtre. Dans le jardin où les cendres de Goldberg ont été dispersées, des oiseaux picorent. C’est un lieu paisible, qui n’a pourtant rien d’une idylle où le passé pourrait trouver le repos. Trois décennies après la fin de l’apartheid, la mer des toits des townships d’où viennent les enfants roule dans le paysage vallonné du Cap avec une désolation révoltante. Et les questions soulevées par l’héritage de Goldberg sont bien trop présentes, des questions sur ce qui rend une décision éthique, sur la valeur de la vie et sur les interprétations de ce que signifie l’existence juive.
Comme la plupart des Juifs ayant immigré en Afrique du Sud, les ancêtres de Goldberg étaient originaires de la Lituanie tsariste et fuyaient les pogroms et la misère. Un demi-siècle plus tard, convaincu que chaque être humain mérite un respect égal, quelle que soit sa couleur de peau ou son origine, Goldberg a pris fait et cause pour le Congrès national africain (ANC) dont il a rejoint la branche armée. Condamné à plusieurs reprises à la prison à vie aux côtés de Nelson Mandela, il ne fut pas incarcéré à Robben Island, mais dans une prison pour Blancs à Pretoria. L’apartheid a appliqué la ségrégation même parmi ses ennemis mortels.
Sur une plaque de la Maison de l’espoir, on peut lire : « He was a Mensch » (« C’était un Mensch »), d’après l’expression yiddish désignant celui qui a fait preuve d’humanité en s’engageant pour les autres. Seule une petite minorité des 120 000 Juifs qui vivaient à l’époque en Afrique du Sud a choisi cette voie périlleuse. Parmi les Blancs de l’ANC, ils étaient largement surreprésentés, et cela constitue le bon côté de la médaille, tout aussi remarquable que son revers, à savoir que la majorité d’entre eux s’accommodaient de l’apartheid, s’abritaient derrière des lois raciales qui leur étaient favorables et évitaient le contact avec les combattants de la liberté issus de leurs propres rangs, dans la crainte constante que cela pourrait favoriser l’antisémitisme.
Ce n’est qu’en 1985, après trente-sept ans du régime d’apartheid, que les dirigeants de la communauté se décidèrent à le condamner clairement. Comme l’a reconnu ultérieurement le grand rabbin Cyril Harris devant la Commission vérité et réconciliation : « La communauté juive a profité de l’apartheid (…). Nous demandons pardon (1). » Faire le choix d’une résistance désintéressée, payée au prix fort de l’emprisonnement, de l’exil, du bannissement, de la mort et de la mutilation sous les tirs de l’État raciste. Ou s’adapter, se faire complice. Des avocats juifs ont défendu des militants noirs ; juif aussi, le procureur général qui a condamné Mandela en faisant preuve d’un remarquable fanatisme.
L’historienne Shirli Gilbert, spécialiste de l’histoire des Juifs sud-africains, voit dans cette polarisation la tension entre deux interprétations de la Shoah au sein du judaïsme, avec, d’un côté, la singularité des victimes juives et, de l’autre, l’universalité de l’enseignement du « plus jamais ça ». La première lecture entretient le besoin de se protéger, la seconde est un moteur pour l’action (2).
Pour saisir cette situation — propre à l’Afrique du Sud mais dont on peut tirer des leçons générales —, il faut revenir à ses origines. Construite en 1863 en pierres de taille, la plus ancienne synagogue du pays sert aujourd’hui d’entrée au Musée juif sud-africain, au Cap. On y trouve des photographies montrant les miséreux débarquant sur le port, des hommes avec des casquettes plates et des vestes usées, des femmes avec des foulards portant des ballots de draps, la valise en carton fermée par une ficelle. Ils furent 70 000 à arriver au tournant du XXe siècle, émigrant depuis la frange ouest de l’empire tsariste, là où vivait alors la moitié de la population juive mondiale. Attirés par des récits d’argent facile à gagner dans les mines d’or et de diamants d’Afrique du Sud, plus d’un ont commencé comme colporteurs, se rendant dans des implantations isolées sur des charrettes à grandes roues tirées par des mules, vendant du savon, des boutons et de la vaisselle.
Pourtant, tout immigrant sans ressources sentait que son statut dans la colonie différait de celui dont il disposait dans son ancien pays. Un témoin de l’époque raconte avoir vu un Noir s’écarter pour lui céder le passage sur le quai tout en baissant les yeux : « En Russie, personne n’aurait cédé le passage à un Juif (3). »
Blancs parmi les Blancs, les Juifs profitèrent des zones rurales pour s’intégrer rapidement dans une société coloniale des Boers dont l’antisémitisme ne s’est aggravé que dans les années 1930. Bientôt circulèrent des histoires de succès : par exemple, dans le commerce des plumes d’autruche alors recherchées dans le monde entier pour la chapellerie féminine de luxe — on appelait les maisons de campagne des riches commerçants juifs des « palais de plumes ».
Les vitrines du musée n’évoquent pas les conditions nécessaires à une telle réussite : les Juifs avaient le droit d’acquérir des terres (dans les cas les plus extrêmes, celles de propriétaires noirs auparavant expulsés), ils étaient libres de leurs déplacements et de souscrire des emprunts. Leur existence était légitime ; une légitimité de colons vivant au milieu d’une majorité de personnes privées de droits. Dans les villes, certes, il fallait composer avec l’antisémitisme. Aux yeux de Britanniques « snobs », ceux qu’on appelait les « Juifs de l’Est » semblaient « sales » et pas tout à fait civilisés. Leur yiddish sonnait douteux. Mais les immigrants eurent tôt fait de se débarrasser de leur langue comme d’un fardeau. Le yiddish disparut en l’espace d’une génération. Subir la discrimination, réelle ou redoutée, entrait en balance avec l’acquisition de privilèges coloniaux.
Un triangle magnétique
Judéocide, sionisme, apartheid : si la collectivité des Juifs et des Juives sud-africains s’est formée dans ce triangle d’influences, chacune d’entre elles a marqué différemment chaque famille, chaque individu.
Steven Robins a proposé que nous nous rencontrions dans un café du Cap. Robins, dont les ancêtres portaient le nom de Robinski, est anthropologue, professeur à l’université. Un homme avenant, à l’allure juvénile. Son père a fui l’Allemagne nazie pour arriver au Cap en 1936. Seul le Stuttgart put encore accoster ensuite, avec 537 Juifs allemands à son bord, après quoi l’Afrique du Sud ferma impitoyablement ses portes aux réfugiés.
Robins a grandi avec sous les yeux une photographie encadrée, posée sur le buffet. Trois femmes dont on ne parlait jamais — la mère et les deux sœurs de son père que celui-ci n’avait pu aller chercher pour les sauver. Elles ont été assassinées à Auschwitz — d’autres membres de la famille le furent dans les forêts près de Riga. Robins a trouvé bien plus tard, alors qu’il était adulte depuis longtemps, les lettres pleines de suppliques, plus d’une centaine, que la famille avait envoyées en Afrique du Sud. De longues années de recherche lui ont permis de reconstituer l’histoire des Robinski et d’écrire le livre Letters of Stone (4) (« Lettres de pierre »). À Berlin, les membres de sa famille ont désormais des Stolpersteine à leur nom — des pavés plaqués de laiton en mémoire de victimes du nazisme — et leurs lettres sont retournées là où elles ont été écrites et sont désormais conservées dans les archives du Musée juif de Berlin.
Son père a-t-il gardé le silence par culpabilité ? « Le silence est une chose complexe, répond Robins. Ce fut un coup terrible pour lui, il est tombé gravement malade dans les années 1940. » Arthur, un frère cadet de son père qui avait aussi réussi à fuir pour l’Afrique du Sud, est devenu un sioniste convaincu. Deux frères, deux manières de vivre avec le fardeau de ne pas avoir pu sauver les siens.
En travaillant à l’écriture de son livre, Robins a davantage pris conscience de sa propre judéité. Mais il ne met pas la souffrance juive à part et montre comment le racisme européen a entremêlé l’histoire du génocide des Juifs et celle de l’apartheid. Il partage cette manière de voir avec certaines figures de la scène artistique juive sud-africaine de renommée internationale, comme Candice Breitz, Steven Cohen et William Kentridge. Cette position historique et politique qui voit l’humanité comme indivisible les oppose tous au courant majoritaire du sionisme conservateur — tout particulièrement de nos jours. Avec Kentridge et plus de sept cents autres personnalités, Robins a signé une lettre ouverte dénonçant la guerre menée par Israël à Gaza. « L’expérience de la persécution et du génocide est intimement liée à notre mémoire collective, y écrivaient-ils. Nous sommes donc appelés à empêcher qu’une telle chose se reproduise, où que ce soit et quelle que soit la personne concernée (5). »
Des amis juifs, et même des parents, ont violemment critiqué Robins pour cela. À leurs yeux, il trahirait l’histoire de sa famille et celle de son propre livre, écrit dans la peine et la douleur. Robins rétorque : « La Shoah nous apprend à considérer toutes les vies comme équivalentes. Sinon, à quoi servirait sa mémoire ? »
Ce qui a lieu à Gaza, il le ressent comme une tragédie pour le judaïsme, une tache indélébile. « Les Juifs auraient-ils mieux fait de continuer à vivre en diaspora ? », se demande-t-il dans son for intérieur. « Quel sens peut encore avoir mon livre, quel sens peut encore avoir la mémoire de la Shoah face à Gaza ? »
L’apartheid a débuté en mai 1948, et c’est en mai 1948 également que fut fondé l’État d’Israël. S’il s’agit d’une coïncidence, ces deux événements restent consubstantiels à la fin de l’époque coloniale dans le monde, et il existe bel et bien un lien entre apartheid et sionisme — sans même qu’il faille évoquer la Cisjordanie.
En arrivant en Afrique du Sud, les immigrants avaient apporté d’Europe de l’Est deux idées fortes qui s’y faisaient concurrence. Le sionisme, d’une part, qui devint une sorte de religion civile laïque — la Fédération sioniste sud-africaine a été fondée un an seulement après le congrès de Bâle organisé par Theodor Herzl en 1897. D’autre part, l’engagement radical des bundistes pour la justice ici et maintenant : l’Union générale des travailleurs juifs (Bund) était le parti socialiste des Juifs d’Europe de l’Est, lui aussi fondé en 1897, à Vilnius. Des partisans et des combattants des ghettos juifs qui allaient se soulever dans l’Europe occupée venaient de ce milieu. Ceux-là dont se souviendraient, en Afrique du Sud, les militants juifs dans leur combat pour la liberté de tous.
Le sionisme s’est en revanche renforcé sous l’apartheid : le système ethnocratique exigeait l’appartenance à une communauté. Pour des millions de Sud-Africains, cela signifiait l’assignation arbitraire à des castes de couleur de peau et des bantoustans. La majorité des Juifs appliqua toutefois un principe différent : plutôt que de se fondre dans la société, le repli sur soi. Aujourd’hui encore, la communauté, réduite à 60 000 membres par l’émigration, est étonnamment homogène, à 80 % d’origine lituanienne ; si peu de mélange en cent cinquante ans.
Beyachad, qui signifie « cohésion » en hébreu, est le nom du centre de la communauté à Johannesburg, isolé de la rue par un mur de sécurité. L’historien David Saks, familier de longue date des affaires de la communauté juive, a son bureau au premier étage, mais des grilles massives en protègent les fenêtres — la lumière froide du néon, le charme d’une cellule de prison. Cette atmosphère correspond au résumé que Saks livre, en une phrase, du cours des choses : « Nous regardons à nouveau vers l’intérieur. »
Alors qu’en Europe et aux États-Unis la diaspora a été prise dans un processus de sécularisation, en Afrique du Sud, elle s’est davantage tournée vers la religion, est devenue plus orthodoxe. Et comme ceux qui vivent selon la Loi sont obligés de se rendre à pied à la synagogue pour célébrer le shabbat, les petites maisons de prière, parfois informelles, se multiplient. En dépit des prix pratiqués, la plupart des parents envoient leurs enfants dans l’une des écoles privées juives — le coût de la scolarité régule ainsi le nombre d’enfants qu’on souhaite avoir. Mieux vaut en avoir moins, mais avec une identité juive assurée.
Après la fin de l’apartheid, il y eut, selon Saks, un désir de s’ouvrir davantage à la société. Mais cela ne dura pas longtemps, notamment du fait de l’échec du processus de paix au Proche-Orient. L’opinion publique sud-africaine est ardemment propalestinienne. De nombreux Juifs la perçoivent comme antisémite. C’était déjà le cas avant le 7 octobre, et depuis les tensions n’ont fait que s’accroître. En raison des sympathies de certains membres de l’ANC pour le Hamas, des voix juives ont mis en garde contre l’organisation de rassemblements haineux et de pogroms, tandis que le gouvernement sud-africain accusait Israël de génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ).
« Les attaques contre les Juifs demeurent extrêmement rares, nuance Saks. Dans les pays dont les gouvernements sont favorables à Israël, il y a plus d’antisémitisme parce que les musulmans retournent leur frustration contre les Juifs. Ce n’est pas nécessaire ici. » En Afrique du Sud, un migrant démuni du Zimbabwe reste plus vulnérable qu’un Juif — à cause de la violence xénophobe dans un cas, et parce que la communauté veille à ce qu’aucun de ses membres ne se retrouve à la rue dans l’autre —, même si, depuis peu, la pauvreté a augmenté. « Avant, se souvient Saks non sans nostalgie, nous donnions plus d’argent à Israël que toutes les autres diasporas ! » Une collecte de fonds a débuté auprès des émigrants aisés.
Des écoles juives entretiennent des partenariats avec d’autres plus pauvres — notamment pour que les enfants de la communauté apprennent à fréquenter leurs camarades noirs sans se sentir supérieurs. Derrière ces engagements se trouve souvent un sentiment de culpabilité inconscient, estime la sociologue Deborah Posel ; il serait préférable d’admettre « notre complicité », comme elle le dit. Une étude montre à quel point les Juifs sud-africains sont divisés quant à leur rapport au passé : 38 % pensent que la communauté a trop accepté l’apartheid, un bloc légèrement plus important est d’un avis contraire, et 20 % préfèrent ne pas se prononcer (6).
Dans ce contexte, que signifie être juif dans un pays qui envisage Israël à travers le prisme de l’expérience traumatisante de l’apartheid ? La souffrance morale semble plus forte chez ceux qui ne veulent se définir ni comme sionistes ni comme antisionistes : dans la communauté, il n’y a pas de place pour leur ambivalence vis-à-vis d’Israël et, plus généralement, dans la société, il n’y a guère de compréhension à l’égard de l’idée de la nécessité d’un foyer du peuple juif (7). On peut interpréter comme une échappatoire radicale à ce dilemme que de jeunes Juifs de gauche se réclament du mouvement Boycott, désinvestissement, sanctions (BDS), très populaire en Afrique du Sud. Cela leur permet de combler le fossé avec les camarades d’université noirs, et peut-être aussi de se débarrasser symboliquement d’un héritage mal aimé. Selon Steven Robins, il existe désormais un « moment 68 » juif qui voit la mise en accusation par les jeunes générations des parents et des grands-parents pour leur rôle dans l’apartheid et leur positionnement concernant Gaza. La souffrance des Palestiniens actualise et aggrave l’accusation d’une participation coupable.
Une pelouse sur le front de mer du Cap ; un « Shabbat against genocide » (« shabbat contre le génocide ») est organisé devant la sculpture métallique géante représentant une paire de lunettes de Mandela. Sur une table pliante, des bougies et des roses fraîchement coupées, des rouges et des blanches, des roses pour la Palestine. Un activiste portant une kippa aux couleurs de l’arc-en-ciel récite une prière, des personnels de santé musulmans lisent les noms de leurs collègues tués à Gaza.
Caitlin Le Roith, une jeune avocate blonde, tient sa rose avec précaution et solennité. Elle raconte qu’elle n’a compris qu’à l’université tout ce que l’école juive Herzlia lui avait caché concernant Israël. « Je me suis sentie trahie. » Récemment, elle a rejoint les Juifs sud-africains pour une Palestine libre, dont l’antisionisme radical constitue à son sens la réponse à l’éducation reçue dans un établissement où l’on entonnait chaque matin l’hymne national israélien. Une fois, des élèves se sont agenouillés pendant cette cérémonie, comme les sportifs noirs américains qui protestent contre le racisme ; la fureur de la direction fut alors totale. Dans sa famille, explique Le Roith, presque personne ne comprend ce qu’elle défend. « Nous vivons dans des mondes différents. Il est difficile de continuer à se parler. »
Heidi Grunebaum, petite-fille de Juifs expulsés de la Hesse, a mis en lumière avec une acuité particulière ce triangle formé par l’apartheid, Israël et la Shoah. Elle l’a fait sans compromis, y compris vis-à-vis d’elle-même. Nous nous rencontrons à l’université du Cap-Occidental où elle est chercheuse. Rejoindre une faculté créée pour les « coloured » et où on a lutté contre l’apartheid était une décision mûrement réfléchie. Il s’agissait de rompre avec l’esprit de privilèges persistant, notamment dans le monde universitaire. Grunebaum a la réputation d’être radicale, mais on est tout de suite frappé par le soin et la nuance qu’elle apporte à son expression, sans cacher sa propre vulnérabilité.
Jeune adulte, elle avait cru que l’émigration en Israël pourrait la préserver d’une implication inévitable dans l’apartheid. Alors que des membres de sa famille avaient été assassinés à Auschwitz, ne pourrait-elle pas y accéder à une existence cohérente moralement ? Elle a d’abord découvert Israël dans le cadre d’un programme de jeunesse sioniste, qui comprenait la visite de ce qu’on appelle la « Forêt sud-africaine », plantée par le Fonds national juif grâce aux dons de Juifs sud-africains — au-dessus des ruines d’un village palestinien détruit en 1948. Ce n’est que bien plus tard que Heidi Grunebaum a compris que, en donnant de l’argent aux boîtes de collecte bleu et blanc du Fonds, elle était devenue partie prenante d’un autre engrenage.
Nelson Mandela et Anne Frank
Des parallèles s’imposèrent à elle : en Afrique du Sud, le déplacement forcé de trois millions et demi de personnes, là-bas, l’expulsion des Palestiniens. Dans les deux cas, l’invisibilisation du crime de nettoyage ethnique — en Afrique du Sud dans ce qu’on a appelé la « réconciliation », en Israël par le reboisement et l’amnésie. Grunebaum a coréalisé un documentaire à ce sujet, The Village Under the Forest (« Le village sous la forêt », avec Mark J. Kaplan, 54 minutes, 2013). Depuis, elle est décriée au sein de la communauté. Elle raconte la peine qu’elle a de voir ses parents en souffrir.
Ahmed Kathrada, fils de commerçants indiens qui devint un cadre dirigeant de l’ANC, a visité Auschwitz et les ruines du ghetto de Varsovie en 1951. Le souvenir de cette expérience ne l’a plus jamais quitté. De retour en Afrique du Sud, lorsqu’il prononçait ses discours contre l’apartheid, il montrait un récipient en verre contenant des restes d’os du camp : « Voyez ce que signifie le racisme à l’extrême ! » Plus tard, dans la prison de Robben Island, Kathrada, tout comme Mandela, a lu en secret Le Journal d’Anne Frank. Aujourd’hui, la lecture de ce livre est obligatoire dans les écoles sud-africaines.
Même si des dirigeants de l’ANC ont montré de la sympathie pour le Hamas, la Shoah n’a jamais été niée ici. Au contraire, les comparaisons entre l’apartheid et le nazisme ont servi à mobiliser l’opinion publique internationale dans l’immédiat après-guerre. En 1994, à la veille des premières élections démocratiques, Mandela a scellé symboliquement la fin de l’apartheid lors d’une exposition consacrée à Anne Frank. « En honorant la mémoire d’Anne, a-t-il déclaré lors de l’inauguration, nous disons d’une seule voix : jamais et plus jamais ! »
L’enseignement de l’histoire du génocide des Juifs est obligatoire dans le programme des écoles secondaires d’Afrique du Sud. Trois centres de l’Holocauste et du génocide ont été créés au Cap, à Durban et à Johannesburg. Le jour de notre venue à celui de Johannesburg coïncide avec la visite d’un groupe d’adolescents juifs : soixante garçons et filles écoutent un médiateur noir non juif leur expliquer le lien entre l’extermination par les nazis et le génocide rwandais. Les deux génocides sont ici mis sur un pied d’égalité. Il s’agit dans les deux cas d’une exclusion de l’humanité commune. Dans l’entrée, non loin d’une citation de Primo Levi, sont accrochées des photos de scènes de violence xénophobe tirées de l’actualité la plus récente.
Tali Nates, fondatrice et directrice du centre de Johannesburg, une Israélienne qui a acquis la nationalité sud-africaine, a donné à cet endroit son langage particulier. Son père a été sauvé par la liste d’Oskar Schindler. Ce que les jeunes gens retiennent de ce lieu, ce ne sont pas des définitions de l’antisémitisme, mais la tâche qui nous incombe de défendre l’humanité. Et un principe : il y a toujours un choix, même ne rien faire est une décision éthique.
(Traduit de l’allemand par Clément Fradin.)
Charlotte Wiedemann. Journaliste et écrivaine. Dernier ouvrage paru : Den Schmerz der Anderen begreifen. Holocaust und Weltgedächtnis [Comprendre la douleur des autres. Holocauste et mémoire mondiale], Propyläen, Berlin, 2022.
5 notes · View notes
alexar60 · 1 year ago
Text
Souvenirs d'autres vies
Tumblr media
Depuis ma plus jeune enfance, la réincarnation m’a toujours fasciné. J’avais 10 ans quand je m’y suis intéressé après avoir vu le film « Audrey Rose » avec Anthony Hopkins. C’était l’histoire d’une fille qui faisait le même cauchemar, celui de mourir brulée vive dans une voiture. Un jour, un homme prend contact avec ses parents et annonce que leur fille était la réincarnation de la sienne morte dans un accident de voiture. Comme il passait dans les dossiers de l’écran, j’avais regardé le débat qui suivit et fut fasciné d’entendre des gens parler de leur vie antérieure. Je me souviens entre autre de l’acteur Jean Le Poulain (pour ceux qui regardaient ‘au théâtre ce soir’).
J’avais une vingtaine d’années lorsqu’un ami proposa qu’on fasse une séance de régression. Nous partîmes rencontrer une de ses connaissances ayant quelques talents. Ce fut intéressant car cela marcha pour mes potes. L’un s’est vu en grognard pendant une bataille, l’autre en paysan vivant près d’un volcan en activité. Quant à moi, le médium (je ne sais pas si on les appelle comme ça) m’a prévenu que ce serait impossible. Parce qu’il sentait un blocage en mon esprit. D’après lui, j’aurais vécu quelque-chose de terrible. Il avait ajouté que je faisais partie de « ceux qui meurent dans la misère et sont reconnu tardivement pour leur œuvre »
Enfin, il me donna conseil pour essayer une pratique seule et régulière. Alors, chaque soir, je me couchais dans les meilleures conditions pour faire des régressions. Je m’allongeai sur le dos dans le noir complet. Je devais me détendre et me concentrer sur une lumière dans mon esprit, puis j’avançais vers cette lumière et je devais ouvrir une porte difficilement visible. En fait je ne me souviens pas l’avoir ouverte une fois.
Je ne sais pas si cela a réellement marché. Par contre, je me réveillais avec de sacrés rêves semblables à des épisodes de vies antérieures.
J’ai souvenir d’être à table dans une taverne. Je bois un verre avec un homme. Il sourit, il porte des cheveux longs et une petite moustache. Je ne sais pas à quelle période exactement, mais je sais que c’est un mousquetaire.
J’ai été quelqu’un sans importance, un bourgeois ou un paysan et j’ai assisté à un combat entre chevaliers en armure. Etait-ce un duel ou un tournoi ? Je ne sais pas. Ils se battaient à pieds et à l’épée.
La dernière expérience qui est apparue date d’il y a une dizaine d’années. J’étais un européen en plein XVIIIe siècle à la recherche d’une jeune femme dans un village japonais. Chose étonnante, car il me semble que le Japon était interdit aux européens durant ce siècle.
Mais celui qui m’a le plus marqué fut le souvenir d’une bataille. J’étais sur un chariot à me défendre lorsque je reçus un coup violent derrière la tête me faisant tomber au sol. Dès lors, je m’envolais et vis mon corps étendu au milieu d’autres. Je me suis senti voler au-dessus d’une forêt et j’ai vu des centaines de personnes courir et fuir la bataille. C’étaient principalement des femmes et des enfants. J’ai vu une jeune femme portant un bébé dans ses bras. En la voyant, je me suis dit qu’elle avait de l’importance pour moi.
Vingt ans plus tard, je rencontrais et sympathisais avec une femme pour qui j’eus un coup de foudre. Durant une discussion, alors que je n’avais jamais parlé de mes pseudos régressions, nous parlâmes de la réincarnation. Elle expliqua qu’une de ses amies avait des dons et lui avait racontée qu’elle était une amazone dans sa première vie. Dans sa seconde vie, elle était mariée avec son âme-sœur qui eut une mort violente. Son amie dit l’avoir vu fuir à travers une forêt en tenant sa fille dans ses bras (qui serait dans sa vie actuelle, une de ses sœurs). Son amie ajouta qu’elle louperait son âme-sœur à chaque fois qu’elle le rencontrera et qu’il finira très pauvre dans cette vie.
Son histoire me fit froid dans le dos. D’abord parce qu’entre elle et moi, l’idylle est impossible. D’ailleurs, nous ne vivons plus dans la même région. Mais aussi parce que la fin de son âme-sœur rappelle ce que m’avait dit le médium. Enfin, tout ceci n’est peut-être qu’une coïncidence, tout comme le nombre de fois que nos chemins se sont croisés. Mais là, c’est un autre sujet.
Après réflexion, j’aurais dû vous raconter que j’étais un homme préhistorique. Un jour, un extra-terrestre nous a appris à faire du feu. Pour le remercier, nous l’avons mangé. C’est pour cela que les extra-terrestres ne veulent plus se montrer. Ils ont peur qu’on recommence.  
Alex@r60 – août 2023
Photo de Philip McKay
21 notes · View notes