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Eté 1929 - Champs-les-Sims
14/20
Si j'ai beaucoup souffert (et je souffre encore), de la perte de grand-mère, je ne peux imaginer ce que ce soit être de faire le deuil d'un de ses parents. C'est un malheur que j'ai eu la chance d'esquiver jusqu'à présent, car presque tous mes proches, comme toi et Ange, avez eu à le subir. J'espère être prête le jour venu. Toi, tu m'impressionnes. C'est peut-être la distance de la lettre qui me donne ce sentiment, mais tu semble t'en sortir à merveille, avec toute la maturité que chacun attend de toi ou de moi. Tu fais ton deuil, tu affrontes ta douleur. C'est bien. Crois-moi, mon père n'a jamais fait le deuil de sa propre mère, et les je sais qu'il en souffre encore horriblement aujourd'hui. Maman et Oncle Adelphe ont essayé durant des années, mais je crois que pour lui, c'est trop tard. Il portera sa plaie à vif jusqu'à la fin. Je ne le lui souhaite pas, et j'espère que quelque chose parviendra à l'apaiser un jour.
Transcription :
Constantin « Maman ne me laisserait jamais… Un jour, je… »
Adelphe « Non, ça suffit ! J’aurais du te confronter il y a longtemps. En refusant la vérité, tu te fais souffrir inutilement, tu te fabriques des regrets, des déceptions. Tu attends quelque chose qui n’arrivera jamais. Il faut que tu le dise. »
Constantin « Adelphe, s’il te plait… »
Adelphe « Fais moi confiance. Pour accepter la vérité, il faut la dire. Alors, je veux que tu la dise à haute voix, devant moi, comme une promesse de ne plus jamais te mentir à toi même. »
Constantin « Je ne peux pas dire ça... »
Adelphe « Si, tu le peux. Et tu vas le faire. Car tu n’as vraiment le choix. Je t’écoutes, vas-y... »
Constantin « Maman… Maman est… morte. Elle ne reviendra jamais pour moi. »
Adelphe « Non, elle ne reviendra pas. »
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Eté 1929 - Champs-les-Sims
13/20
J'avoue que j'aimerais bien savoir ce qui s'est dit et qui a semblé ébranler mon père comme rien auparavant, mais les filles n'ont pas voulu en dire un mot.
Mon récit doit te paraître un brin décousu, et je m'en excuse, mais j'ai moi même du mal à démêler et à organiser les pensées qui fusent dans ma tête. Il s'est aussi passé beaucoup de choses ce jour là, et je suis persuadée que j'omet de t'en raconter la moitié. Sans compter que je pense beaucoup à ta maman également, et que mon deuil se mélange un peu au tien.
Transcription :
Constantin « Je sais que c’est parce que je n’arrive pas à gérer le deuil. J’en suis tout bonnement incapable. J’essaie pourtant, je te le jure… Mais il y a des choses que je ne peux pas faire. »
Adelphe « Tu fais de ton mieux. C’est déjà beaucoup. »
Constantin « Non, ce n’est pas assez ! J’ai peur ! Je ne dors plus depuis des semaines ! Depuis la dernière fois que je t’ai vu, tu n’as plus un cheveu noir. »
Adelphe « Je vieillis. Tout comme toi. »
Constantin « Je le sais bien ! Les gens vieillissent, puis ils meurent. Tu es mon aîné, le plus âgé. Un jour, tu vas m’abandonner à ton tour, même si tu ne le veux pas. C’est comme cela ! »
Adelphe « Tintin... »
Constantin « Je n’y survivrai pas ! Je n’y survivrai pas, tu m’entends ? Tu ne peux pas partir. Grand-Mère ne peux pas partir ! Je refuse. Je partirai avant ! »
Adelphe « C’est ta peine qui parle ! Je refuse de t’entendre dire ça ! Ne le redis plus jamais ! »
Constantin « Adelphe... »
Adelphe « J’ai juré à tes parents que je serais tel un frère pour toi. Et je t’ai promis un jour que je serai toujours là pour t’aider. Alors je refuse que tu parles ainsi ! Je t’interdis de te faire du mal, même si un jour je ne suis plus là ! Tu entends ce que je dis ? »
Constantin « Oui... »
Adelphe « Tu causerais bien plus de malheur que tu ne t’en épargnerais. Tu me le promets ? Tu le jures sur la tête de tous tes enfants et d’Albertine que jamais, au grand jamais, tu ne te feras de mal en mon nom ? »
Constantin « D’accord… Je le jure... »
Adelphe « Tu ne peux pas rester ainsi Constantin… Tout cette peine te fais inutilement du mal. Je n’ai pas le choix... »
Constantin « Pas le choix ? »
Adelphe « Ecoute moi bien. Je vais te faire du mal, beaucoup de mal. Mais c’est le seul moyen de t’éviter de trop souffrir à l’avenir. Est-ce que tu me laisseras faire jusqu’au bout ? »
Constantin « Tu sais bien que oui. Je te fais confiance. »
Adelphe « Bien. Je veux que tu penses à ta maman. »
Constantin « Non... »
Adelphe « Si ! Pense à la dernière fois que tu l’as vue. Quelle âge avait-elle ? Comment était-elle ? »
Constantin « Elle allait bientôt avoir quarante ans. Elle était très malade... »
Adelphe « Oui. Quel âge avais-tu à ce moment ? Tu t’en souviens ? »
Constantin « Onze ans, je crois. Ou douze ans peut-être. »
Adelphe « Moi, j’en avais quatorze. C’était il y a une éternité. Il y a quarante ans. »
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Eté 1929 - Champs-les-Sims
12/20
Je t'ai déjà longuement parlé d'eux et de leur relation il me semble. J'aimerais un jour qu'Antoine et moi soyons comme eux. Ils ont cette amitié exclusive qui les rapproche plus que des frères. Cela s'est encore vu lors des funérailles de Grand-Mère.
Quand ils sont sortis de la chambre, Papa était blême. Adelphe, lui, semblait avoir quantité de poids supplémentaires à porter sur ses épaules. Il a semblé plus marqué que jamais, même sa cicatrice de la guerre fait pâle figure.
Transcription :
Adelphe « Tintin… Il faut y aller maintenant. Ce ne serait pas correct de trop faire patienter les gens. »
Constantin « Je ne peux pas Adelphe. »
Adelphe « On en a déjà parlé. C’est important. On ne peut pas aller aux funérailles sans toi. »
Constantin « Ne dis pas ce mot ! »
Adelphe « Il faut te faire une raison... »
Constantin « Non… non, je ne peux pas. C’est trop dur... »
Adelphe « C’est dur pour moi aussi. C’est dur pour tout le monde. Mais… personne ne comprendrait si tu ne venais pas. Et tu le regretterais... »
Constantin « Je m’en fiche de ce que les autres veulent comprendre ou pas ! Je m’en fiche de ce qu’ils pensent ? Je veux qu’on me laisse tranquille ! Je veux que tout redevienne comme avant ! Je veux ma grand-mère ! »
Adelphe « Ecoute… S’il te plait... »
Constantin « J’en ai assez tu comprends ? C’est toujours pareil… Les gens disparaissent encore et encore. J’ai perdu Maman, et Tante Lucrèce. Puis Papa. Et après Monsieur Hautbourg est mort dans cette putain de guerre. Puis les cousins. Et voilà que c’est grand-mère qui m’abandonne... »
Adelphe « Elle ne nous a pas abandonnés. Elle est restée avec nous bien plus longtemps que la plupart des gens. »
Constantin « Elle dit toujours… que sa cane est plus vieille que moi... »
Adelphe « Oui. Elle disait cela oui. »
Constantin « Pourquoi les gens doivent-ils disparaître et mourir sans arrêt ? Pourquoi est-ce que, à chaque fois qu’un nouveau s’en va, ça doit faire si mal ? Pourquoi j’ai l’impression d’avoir manqué tant de choses ? Les regrets, la culpabilité… C’est trop dur. »
Adelphe « C’est que... »
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Eté 1929 - Champs-les-Sims
11/20
C'est en même temps le lot de toutes les réunions de famille j'imagine. Se côtoyer ravive des souvenirs, bons et mauvais, et on doit se dire que c'est le bon moment pour régler ses comptes. J'ignorais que Cléo et Sélène en avaient, mais bon, je ne suis pas au coeur de toutes les confidences. Il est en revanche certain que Cléo est arrivée à l'église toute pimpante, mais avec une mine grave de circonstances, et qu'elle a attiré sur elle autant de regards admiratif que désapprobateurs. Sélène était égale à elle même, toute en retenue. Dis toi qu'elle est également ainsi sur les cours de tennis : j'ai eu l'occasion de la voir en match amical, elle semble toujours en contrôle de la situation. Elles m'ont raconté ce qu'elles ont entendu plus tard, et très vite, ça s'est su. Pauvres Adelphe et Papa, ils en sont sans doute un peu mortifiés.
Transcription :
Sélène « Navrée de remettre en cause ta vocation de pleureuse, mais même ainsi, tu préfère me faire une petite pirouette verbale plutôt que reconnaître que j’ai raison. »
Cléopâtre « Raison ? Mais enfin, je ne suis pas sans coeur ! »
Sélène « Ce n’est pas ce que je dis. Tu as passé les deux jours précédents à demander de manière plus ou moins subtile à tout le monde de te plaindre pendant que Noé et Antoine courraient partout pour vérifier qu’il y avait assez de bancs dans l’église ou que l’organiste avait reçu les bonnes partitions. Alors excuse moi de te trouver un peu vaine. »
Cléopâtre « Bien entendu… Noé et Antoine, les enfants parfaits, à côté de moi, la petite égoïste... »
Sélène « Encore une fois, ce n’est pas ce que j’ai dit. Tu peux arrêter de jouer un rôle quelques instants ? »
Cléopâtre « Je ne joue pas un rôle. Je suis comme ça. C’est juste que comme je te vois pas très souvent, tu as fini par l’oublier. »
Sélène « Je sais… Je suis désolée, j’aimerai qu’on se voit davantage. »
Cléopâtre « Ce n’est pas ta faute. Je sais que tu fais au mieux. »
Sélène « A moi, tu n’en veut pas. Mais à Néo et Antoine si. »
Cléopâtre « Arrête d’essayer d’entrer dans ma tête ! »
Sélène « Tu as passé deux jours ici sans même leur demander ne serait-ce qu’une comment ils aillaient ! Cléo, quelle sœur fait ça ? Tu ne le fais pas exprès, je le sais, mais il faut que tu arrête de leur en vouloir et de tirer la couverture à toi. Ils n’y sont pour rien. C’est avec Papa que tu dois régler tes comptes ! »
Cléopâtre « Je ne peux pas. »
Sélène « Et pourquoi ? »
Cléopâtre « Il ne comprendrait pas. A quoi bon ? »
Sélène « Papa n’est pas idiot. Si tu lui explique, je suis sur qu’il comprendra et qu’il sera désolé. »
Cléopâtre « Je doute que ça change quoi que ce soit. D’ailleurs, tu entends ? »
Sélène « Quoi ? »
Cléopâtre « De l’autre côté du mur. Dans la chambre de grand-mère. »
Sélène « Mais oui… Qu’est-ce que c’est ? »
Cléopâtre « C’est Papa. Il vient pleurer là-bas tous les soirs depuis qu’il est arrivé, et ça a commencé tôt ce matin. Il est déjà à moitié brisé, tu ne t’en es jamais rendue compte ? Je ne peux pas me permettre de régler mes comptes. Là, je serais vraiment la fille vaine et insensible que tu me reproches d’être. »
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Je suis en train de lire le Godefroy, le dictionnaire de référence en français du Moyen Âge. Et au verbe "arccier / aressier / arresser / arser", j'ai trouvé ça :
Je vous reformule l'histoire du lézard en français contemporain : en gros, si un homme souffre d'impuissance, Pline (un auteur antique) recommande de boire de l'urine d'homme, qu'on aura répandue sur un lézard jusqu'à l'étouffer... Merci Pline !! 😬
Voilà donc ce que faisait Virgile quand il a été surpris par Tuala, leur domestique de l'époque, à uriner dans le potager... En fait, il visait un lézard !!
Printemps 1890, Hylewood, Canada (2/3)
Par son hymen, notre servante a gagné le lit d’un époux, abandonnant ma mère à son triste sort et la contraignant aux démarches nécessaires pour engager une remplaçante, telles les suivantes d’Artémis qui l’abandonnaient pour se donner aux hommes, alors même que la maladie la terrassait secrètement ! Celle qui lui succède est une femme mauvaise, une Bretonne virile qui se moque de moi et m’offense avec des mots grossiers. J'ai honte de décrire sa calomnie et ses injures au sujet de ma façon de vivre ! Hélas ! Je n’ai jamais revu la douce nymphe d’hiver qui avait partagé mon feu : elle, au moins, était charmante et courtoise !
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Eté 1929 - Champs-les-Sims
10/20
Tout ce que je te raconte, je n'y ai pas assisté. Il faut dire que la maison étant surpeuplée, il y avait toujours forcément quelqu'un quelque part. Et les murs mitoyens sont parfois un peu fins. Sélène et Cléo, qui finissaient de se préparer dans mon ancienne chambre de jeune fille, ont pu assister à toute la scène. Pour autant qu'elle ont pu, car pour ce que j'en sais, leur propre discussion a été plus qu'animée. Surtout avec la caractère tempétueux et excessif de Cléo.
Transcription :
Sélène « Tu n’as pas peur d’avoir froid à l’église ? L’hommage va durer un bon moment. »
Cléopâtre « Moi ? Froid ? Jamais. Et puis, il faut apporter à ces funérailles un peu du glamour parisien. On en manque cruellement ici. »
Sélène « C’est une robe Chanel ? »
Cléopâtre « Bien sur que non enfin ! Jamais je n’oserais porter une telle robe à des funérailles ! »
Sélène « Tu aurais peur d’y mettre de la boue de province, c’est ça ? La campagne ne lui conviendrait pas ?»
Cléopâtre « On dirait que tu me prend pour une citadine horriblement hautaine. »
Sélène « Et ce n’est pas le cas ? En même temps, avec un prénom comme le tien, c’était un peu prédestiné. »
Cléopâtre « En fait, je faisais simplement remarquer que je voulais pas confondre la nef d’une église avec une salle de réception. Venir avec la dernière robe à la mode aurait été… irrespectueux. Il fallait un peu plus de sobriété. »
Sélène « En effet, il est clair que ton accoutrement est un modèle de sobriété. Je suis certaine que seulement la moitié des invités se retourneront sur ton passage. »
Cléopâtre « Oh, tu sais bien comme je suis ! Je n’allais pas venir habillée comme un sac sous prétexte de ressembler à tout le monde. »
Sélène « Merci bien... »
Cléopâtre « De toute façon, quoi que je dise, j’aurais tord. »
Sélène « C’est bon, c’est bon. Ne te vexe pas. La ville t’as rendue si susceptible ! »
Cléopâtre « Et toi, à force de jouer sur un cours de tennis, tu confonds tes matchs avec la réalité ! Depuis quand es-tu adepte des passes verbales ? »
Sélène « En fait, je me suis entraînée sur Papa. »
Cléopâtre « Le pauvre... »
Sélène « Il se défend. Mais il rend vite les armes. Tu es vraiment certaine de devoir remettre du noir autour des yeux ? »
Cléopâtre « On ne porte jamais assez de khôl. Et puis, cela met en valeur mes yeux, ils ont presque l’air gris plutôt que bleus. »
Sélène « Mais tu pleures toujours aux enterrements. »
Cléopâtre « Je le sais bien ! Il faut dire que c’est toujours si triste... »
Sélène « Tu vas t’en mettre partout... »
Cléopâtre « Mais justement Sélène ! Je porterai mon malheur sur mon visage avec d’épais sillons noirs, ce sera si romanesque ! J’en répandrai partout sur mon mouchoir puis j’y laisserai éclater mes larmes. Ainsi, les gens oublieront ma tenue et ils verront à quel point je suis dévastée. »
Sélène « Cléo, ce sont les funérailles de Grand-Mère, pas les planches de la Comédie-Française. »
Cléopâtre « Tu présages toujours le pire de moi. A t’écouter, on pourrait croire que je suis insensible. »
Sélène « Tu devrais t’écouter parler Cléo. Je sais que tu ne penses pas à mal, mais ces envolées égotistes font vraiment ressortir le pire en toi. Tu ferais une superbe tragédienne, mais ici, tu seras au milieu de gens qui auront déjà bien assez à faire à pleurer sur leur propre perte pour s’occuper de la tienne. »
Cléopâtre « Il n’y a pas à dire, tu sais frapper là où ça fait mal. Tu viens d’infliger à mon égo un coup dont il ne se remettra sans doute jamais. »
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Eté 1929 - Champs-les-Sims
9/20
Mais parmi les vides laissés, celui qui s'est exprimé le plus est celui de mon père. Lui qui n'est pas connu pour ses "excès de sentiments" comme dit Tante Juliette, nous a tous crevé le coeur un peu avant de partir à la cérémonie.
Nous sommes arrivés en retard, car personne n'a osé le brusquer. Sauf que mon père n'est pas du genre à se sentir poussé par les convention et il n'agit pas comme tout le monde. Cela dit, ma grand-mère aurait été ravie de savoir qu'elle a fait poireauter plus de deux-cent personnes sous la pluie le jour de son enterrement.
Bref, mon père a refusé de sortir pendant au moins deux heures. Antoine s'y est risqué avant de se faire mettre dehors séance tenante par Maman qui l'a houspillé car il "brusquait trop son père". Tante Rose a essayé avec les cajoleries qui la caractérisent, sans plus de succès. J'avais presque peur que ma tante Juliette s'y mette, avec la subtilité de char d'assaut qui la caractérise, mais c'est encore une fois Oncle Adelphe qui a débloqué la situation. Non sans casse.
Transcription :
Rose « Constantin ? Tu as fini de t’habiller ? »
Constantin « Oui. »
Rose « Nous n’attendons plus que toi. Tu peux descendre quand tu en auras envie. »
Constantin « Pas encore Rose. Pas encore. »
Rose « Constantin… Est-ce que tu as besoin de quelque chose ? »
Constantin « Non, de rien merci. »
Rose « Adelphe est juste à côté. Veux-tu que j’aille le chercher ? »
Constantin « Oui, s’il te plaît. »
Rose « Cousine Jeanne. Nous risquons d’attendre encore un moment. Je peux vous apporter quelque chose ? »
Jeanne « J’apprécierai bien un bon café bien chaud. Il faut emmagasiner des forces et de la chaleur, il fait toujours si froid dans cette église… Et Constantin ? »
Rose « Adelphe est avec lui. »
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Eté 1929 - Champs-les-Sims
8/20
La journée des funérailles a été mouvementée. Par la force des choses, c'est devenu un jour chômé : comme tout le monde venait, il n'y avait presque plus personne au village pour travailler. Je n'ai jamais vu autant de monde dans notre petite église. Il faisait horriblement froid et il y avait un vent à décorner les boeufs, et pourtant des gens ce sont entassés sur le parvis. Quelqu'un a bien voulu faire une petite place pour le vieux Monsieur Jacqmarcq, car il aurait été monstrueux de laisser le nouveaux doyen du village dehors alors qu'il va sur ses quatre-vingt-dix ans.
Je n'avais pas souvenir que ma grand-mère cultivait autant de relations, mais l'immense majorité des gens avaient l'air affecté par son décès. Ils ne faisaient pas seulement acte de présence. Je pense que je ne le réalise pas encore, mais sa mort a laissé un grand vide par chez nous.
Transcription :
Ange « A ce propos, comment se porte Anne-Sophie ? »
Jeanne « L’âge n’est pas tendre, mais nous sommes dans une période faste. Elle passera au milieu de autres tout à l’heure. »
Ange « Sans avoir l’air de rien bien sur. »
Jeanne « Mon garçon, je me demande si tu as jamais su ce qu’était la subtilité. Fais donc ce que tu veux de tes affaires, mais tout le monde ne peut pas vivre comme toi tu le fais. Tu n’as pas besoin de ce regard de connivence pour avoir ma sympathie. »
Ange « Pardon. Mais comme je ne vais plus à Paris aussi souvent qu’avant, je n’ai plus grand monde à qui en parler. Des gens qui comprennent, j’entends. »
Jeanne « Ma porte t’es toujours ouverte, comme toujours. Il fut un temps où tu la passais plusieurs fois par jour pour venir pleurer dans mes jupes. Ce temps là me manque un peu je dois dire. »
Ange « De mon côté et en toute honnêteté, je vous vois comme une seconde mère Madame Jeanne. Vous aviez pourtant déjà beaucoup d’enfants dont vous occuper, et vous étiez là pour m’écouter. »
Jeanne « Oh, mais c’est bien normal. Qui oserais dire non à un garçon qui a besoin qu’on le console ? »
Ange « Plus de gens que vous ne pouvez imaginer. »
Jeanne « Tu sais, après la mort de mon premier mari, c’est un peu ce qu’a été Madame Eugénie pour moi. Oh, elle avais souvent des mots durs et des idées bien arrêtées, mais elle a toujours eu la patience de m’écouter et de me donner les conseils que j’avais besoin de recevoir. C’est grâce à elle que j’ai compris que ma vie n’était pas finie quand j’ai perdu mon second mari, et c’est cette petite tape dans la bonne direction qui a amené Anne-Sophie dans ma vie. »
Ange « Qui l’aurait cru ? Mais il est vrai qu’elle avait des talents hors de pairs. Pour moi, elle a toujours été comme l’ombre d’un très grand arbre au dessus de moi. Souvent reposante et bienveillante, mais parfois un peu pesante. »
Jeanne « J’imagine que c’est ainsi que me vois mon Andréa quand je viens lui prodiguer des conseils pour ses enfants. Même si par en juger son regard, elle appréhende parfois ma bienveillance. Mais j’imagine que c’est le lot des grand-mères. Agacer tout le monde, sans pour autant qu’on puisse réellement nous contredire, tel Mathusalem. »
Ange « Mathusalem s’applique davantage à Grand-Mère qu’à vous. Sa mort a été un sacré choc. Quelque part, j’imaginais qu’elle serait toujours là. »
Jeanne « Elle semblait bien partie pour. Elle a été dans mon entourage depuis que je suis arrivée d’Hylewood pour ma part. Je suis tant désolée pour toi. »
Ange « Nous l’avons tous perdue. Vous pas moins que les autres. »
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Eté 1929 - Champs-les-Sims
7/20
Ange et ta tante Jeanne ont toujours été assez proches. En grande partie parce qu'elle a vécu la plus grande partie de sa vie dans la dépendance du manoir où a grandit Ange. Ils se voyaient tous les jours. Il respecte son avis et n'oublie jamais d'aller la visiter régulièrement. Il lui parle avec une confiance qui me sidère, il se livre tout entier, comme si il n'avait rien à cacher. J'aimerai qu'un jour il me parle ainsi. Je pense qu'elle est la première à qui il a parlé de ses penchants, et qu'elle a toujours été accueillante avec lui. Lui qui a tant souffert des remarques de son frère, je suis content qu'il ait eu quelqu'un pour en parler dès l'enfance. C'est sans doute pour cela qu'il a tant confiance aujourd'hui.
Transcription :
Ange « Pas tant que ça ma Tante. Dans les salons parisiens, on peut suivre les habitués du tabac sur des kilomètres et ils semble être en permanence la tête dans un nuage de fumée. On ne vous sent que sur quelques mètres. »
Juliette « Bon sang, c’est donc vrai que le nez s’habitue à tout. J’ose à peine imaginer ce que doit embaumer mon intérieur. »
Ange « Ce n’est qu’une plaisanterie. En vérité, on sent tout autant le tabac que l’alcool et le parfum dans les cabarets. »
Juliette « Tout de même. Me voilà bonne pour faire relaver tous mes textiles... »
Jeanne « Quels caractères tout de même tes tantes… Heureusement qu’elles sont parties, j’ai bien cru qu’il faudrait aller leur clouer le bec. »
Ange « J’ai l’habitude vous savez Madame Jeanne. Je les ai toujours connues ainsi. »
Jeanne « Bavardes comme des pies ? »
Ange « A se prendre sans arrêt le bec, puisqu’il faut filer la métaphore. »
Jeanne « Il n’empêche que je me moque, mais j’aurai aimé avoir avec ma sœur la relation qu’ont Rose et Juliette. Avec Françoise, ça a été atrocement compliqué. »
Ange « Je compatis. Mon frère ne m’a pas adressé la parole depuis mon mariage. »
Jeanne « Emilien n’est pas un mauvais garçon, mais il a toujours été affreusement buté. Il en est toujours à cette ridicule histoire de titre ? »
Ange « Le pauvre ne se rend même pas compte que je ne me présente plus sous le titre de Baron depuis des années. Je deviendrais la plus grosse blague du tout Paris. Et comme dit Maman : « Le ridicule ne tue pas, mais fais tout de même attention. » »
Jeanne « Et mis à part ces sottises familiales, comment vas-tu ? »
Ange « Vous savez, je fais aller. C’est Noé qui a tout organisé, avec l’aide d’Adelphe bien sur, alors moi j’ai été chargé de l’accueil des invités. La messe va être éprouvante pour tout le monde, mais ce ne sera rien face à la réception qui suivra. Tout le village va défiler dans notre maison, et je vais devoir serrer la main de tout le monde avec un petit sourire triste sans jamais rien laisser paraître alors que j’aurai bien envie de hurler au monde entier que j’en ai assez de leur regard mouillé. »
Jeanne « Cela me rappelle les obsèques de Joseph. Une longue épreuve d’une journée dont la fin m’a laissée tant soulagée que je m’en suis sentie coupable des années durant. J’ai été plus seule que je ne saurais l’admettre. Et cela s’est reproduit avec Thomas. Je me demande si j’ai jamais été faite pour le mariage. »
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Eté 1929 - Champs-les-Sims
6/20
Fort heureusement, je n'ai pas vraiment eu le temps de m'en soucier. Ange m'a été d'un grand secours. C'est lui qui s'est chargé de ménager les égo de tous les Le Bris présents sous le même toit, ce qui n'est pas une mince affaire, surtout quand Cléo a débarqué. Tu aurais du la voir le jour des obsèques, tellement élégante que ça en paraissait presque immoral. Maman l'a prise en photo, tu devrais la trouver jointe un peu plus loin.
Si elle n'a cherché à se disputer avec personne, son attitude dramatique à outrance a fortement agacé Tante Juliette, qui déteste les effusions. Ange s'est arrangé pour qu'elles se croisent le moins possible. Il a aussi tenu compagnie à ta tante Jeanne, qui est venue nous voir presque tous les jours. De tous les gens qui fréquentaient ma grand-mère, c'est elle que je qualifierait comme sa plus proche amie.
Transcription :
Rose « Tu n’as rien d’une aliénée, tu es juste une femme qui n’arrive pas à faire ses deuils. Ce n’est pas si étrange au final, surtout au vu de notre histoire. »
Juliette « Et toi tu y arrives ? »
Rose « C’est dur, mais j’ai toujours été plus compétente que toi en sentiments. J’ai des amis à qui parler, et c’est très utile. »
Juliette « Nous pourrions peut-être essayer de parler à Constantin. Lui, il est clair qu’il n’a jamais fait son deuil. Je ne suis même pas sur qu’il en soit capable. »
Rose « Ne t’avise pas de lui parler de Maman ! Ce n’est pas le jour ! »
Juliette « Je ne suis pas sotte enfin ! Je disais qu’il faudrait lui parler plus tard, quand nous aurons tous vu passer un peu de temps après les funérailles. Ce serait l’occasion d’aller le voir en Egypte. Albertine m’a assuré que leur maison est tout ce qu’il y a de plus confortable. »
Rose « Oh oui, de belles vacances en perspective avec la tâche ardue de faire cracher à notre frère la vérité sur ses sentiments les plus profonds. Il faut au moins un climat chaud pour être arm�� face à cette perspective. »
Rose « Bon. Je trouve aussi le temps long. Je vais monter voir où en est Constantin. »
Juliette « Tu veux que je vienne avec toi ? »
Rose « Tu n’es pas obligée, Adelphe sera déjà là. Et je sais que tu te sens toujours horriblement désarmée face à une crise de larmes. »
Juliette « Je ne sais pas comment tu fais… Je sais que ce n’est pas ce qui est censé arriver, mais j’ai simplement envie de m’enfuir ou de secouer la personne jusqu’à ce qu’elle arrête. »
Rose « Seigneur ! Mais comment ton fils a-t-il pu survivre jusqu’à l’adolescence. Il a toujours tant pleuré... »
Juliette « Ce n’est pas la même chose. C’est mon fils ! Bon, assez dis de bêtises, je vais aller au jardin fumer une dernière cigarette avant de partir à l’église. »
Rose « C’est donc cela, cette odeur ! Tu as de la chance que Noé ne t’ai pas flairée, elle détesterait que tu viennes empuantir son salon. »
Juliette « Tu exagères, je sais me tenir ! Dis moi Ange, mon garçon, est-ce que cela se sent à ce point ? »
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Eté 1929 - Champs-les-Sims
5/20
Quelque part, cela m'a fait beaucoup de bien d'avoir à nouveau la maison pleine de mon, même si nous nous sommes très rapidement marché dessus. En vieillissant, ma tante Juliette a un caractère de plus en plus acariâtre : un rien l'agace et elle ne se gêne pas pour le faire savoir. Nous avons attendu que Maman et Papa arrivent d'Alexandrie avec les jumelles.
Je n'ai pas pu beaucoup voir Maman, car Jeanne et Julienne lui prennent énormément de temps. Papa est allé immédiatement s'enfermer dans la chambre du grenier, et n'en est pas ressorti avant le jour des obsèques. Avant d'aller s'enfermer dans la chambre de Grand-Mère. Je ne l'ai jamais vu ainsi, il avait l'oeil torve et la mâchoire contractée comme si il contenait une affreuse douleur. Il m'a fait peine à voir, mais une fois de plus, je n'ai pas su quoi lui dire. Il n'avait alors adressé la parole qu'à Rose ou Adelphe et ses phrases étaient aussi froides que laconiques.
Transcription :
Rose « Tu marques un point. Mais je pense que Grand-Mère aurait aimé que tous ses descendants soient là. Félix n’a que dix-sept ans, alors il ne se rend pas compte qu’il manquera quelque chose d’important. »
Juliette « Dois-je te rappeler que tout le monde n’est pas là ? »
Rose « Oh non, Juliette ! S’il te plaît... »
Juliette « Et pourquoi non ? Nous avons toujours une mère et une tante qui battent la campagne on ne sait où depuis plus de trente ans ! Elles ne se sont pas montrées que je sache ? »
Rose « Il faut vraiment que tu fasse ton deuil Juliette. »
Juliette « J’ai fait mon deuil quand j’avais quatre ans. Je ne m’en souviens même pas et j’ai grandi sans mère. C’est aussi simple que cela. »
Rose « Oui, tu as parfaitement surmonté cette épreuve, c’est évident. C’est pour cela que tu étouffes de colère à la moindre occasion de mentionner notre mère, soit quand on la mentionne, soit quand tu juges le moment opportun de l’agonir. Tu es drôlement bien placée pour juger Constantin dis donc… »
Rose « Tu ne réponds rien. »
Juliette « Je ne vois pas vraiment ce que je pourrais répondre. Comme souvent, tu as raison, et je me sens comme une gamine idiote. C’est juste que… c’était si injuste ce qui nous est arrivé. »
Rose « Oui, injuste. Mais je suis certaine que ce n’était pas de sa faute. Et quoi qu’il arrive, il est trop tard pour regretter. Elle est certainement morte depuis longtemps. De même que notre tante. »
Juliette « Je suis jalouse de Constantin parfois. Que lui ai eu tant de temps de plus que nous pour les connaître. J’admets que quand il parle d’elles avec son petit sourire mélancolique et ses yeux brillants de nostalgie, j’ai envie de les lui arracher. »
Rose « Je… oui je comprends. »
Juliette « Je me demande aussi si ça n’a pas eu une incidence sur mon Félix. De perdre son père si jeune. Comme la perte de ma mère en a eu sur moi. »
Rose « C’est certain. C’est pour cela que tu ne voulais pas de lui à l’enterrement n’est-ce pas ? »
Juliette « Rose, te souviens-tu de l’enterrement de Clément ? Félix avait quatre ans. Il a pleuré et crié tout du long, ça a été atroce de bout en bout. Il était en train de comprendre qu’il ne reverrait jamais son père. Les autres l’on regardé avec ce regard de pitié si condescendante, et moi j’ai senti leur jugement, parce que j’étais trop malade de tristesse pour réussir à le réconforter. Il a peur des cimetières tu sais ? Même aujourd’hui encore. »
Rose « Je ne savais pas Juliette. Tu aurais pu m’en parler. »
Juliette « Je n’ai jamais été très dou��e avec mes sentiments, mais après la mort de Clément, j’ai l’impression que quelqu’un a anesthésié mon coeur. J’ai l’impression de tout ressentir de façon étouffée. »
Rose « J’ai cru remarquer quelque chose oui. Tu es plus dure depuis. Avec tout le monde d’un premier abord, mais aussi avec toi. Tu es comme Constantin, tu ne parles de rien avant que tout explose. »
Juliette « Sauf que je n’ai pas explosé. C’est en dedans, et ça ne sort pas. Et de toute façon, qu’est-ce que tu aurais pu y faire ? »
Rose « Je suis peut-être médecin, mais tu as été infirmière. Tu sais très bien que parler aide, ne serait-ce qu’un peu. »
Juliette « Moi ça ne m’aide pas. Et de toute façon, je ne veux pas qu’on me voit comme une aliénée. »
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Eté 1929 - Champs-les-Sims
4/20
J'ai juste eu le temps de t'envoyer un télégramme, car il a fallu immédiatement faire tous les préparatifs des obsèques. Je ne pensais pas que c'était si complexe. Heureusement, Adelphe était là, comme toujours. Et si les faire-part de décès ont été nombreux à envoyer (cet événement a réuni l'entièreté du village dans notre petite église), cela m'a permis au moins de m'oublier un peu dans le travail. Je ressens profondément ce que tu as écris dans ta lettre, car ni toi ni moi n'avons vraiment eu le temps de ressentir, tant il y avait à faire.
Presque tout le monde a répondu présent. Cousin Félix seul n'a pas pu être là (le fils de ma tante Juliette). Comme il est au pensionnat (il n'a que dix-sept ans), elle a préféré ne pas le rappeler de Paris. Je n'ai pas vraiment été d'accord, mais Adelphe m'a convaincue de laisser couler. Sans doute une affaire entre eux à laquelle je ne comprendrai jamais rien.
Transcription :
Juliette « Nous allons être sacrément en retard… »
Rose « Il faut laisser le temps à Constantin. Tu sais que la situation est difficile pour lui. »
Juliette « Elle est difficile pour tout le monde ! Déjà que ce pauvre Adelphe a du utiliser tous ses talents de persuasion pour convaincre ce brave Père d’accepter d’enterrer un cercueil en granit, voici qu’il en est encore à s’occuper de notre frère. Sans compter ce froid atroce… D’ailleurs, as-tu vu comment s’est habillé notre chère Cléo ? N’a t-elle jamais froid avec sa petite robe noire de gravure de mode ? Elle n’est pas ici sur les pavés parisiens tout de même. »
Rose « Arrête donc de te plaindre, ce n’est vraiment pas le jour. Depuis quand es-tu aussi désagréable ? »
Juliette « Je déteste être en retard. Et je déteste les adultes qui se comportent comme des enfants. »
Rose « Et moi, tu me casses les oreilles. Si il y a bien un service funèbre pour lequel cela vaut la peine de patienter, c’est bien celui d’Eugénie Le Bris. Tu sais comme moi qu’elle aurait adoré savoir qu’elle fait attendre le jour de son enterrement. »
Juliette « Oui, j’imagine. »
Rose « Et c’est elle-même qui a insisté pour le sarcophage. Je n’ai pas voulu y croire au début, mais Adelphe m’a montré les papiers. Je ne connais personne d’autre qui a pu bénéficier de tels services pour ses obsèques. »
Juliette « En tous cas, personne ne m’enterrera jamais dans une de ces choses. »
Rose « J’imagine bien. Et Félix dis moi ? Où est-il ? »
Juliette « Mon fils est au pensionnat. Il a une semaine très chargée en examens et j’ai estimé qu’il serait plus sage de le laisser à Paris. »
Rose « Donc, si je résume bien, tu te plains à profusions de notre frère et de ses enfants, mais tu as laissé le tien manquer l’enterrement de sa grand-mère ? »
Juliette « Son arrière-grand-mère. Rose, n’essaies pas de me faire la morale. Ce n’est pas comme si on pouvais regretter d’avoir manqué un enterrement. Tout le monde y est horriblement triste, on y pleure beaucoup trop, sans compter que chacun va te juger soit que tu sois effondré soit que tu reste de marbre. »
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Eté 1929 - Champs-les-Sims
3/20
Je suis arrivée trop tard. C'était déjà fini.
A mon arrivée, j'ai trouvé mon oncle en larmes et Mademoiselle Laroche qui essayait tant bien que mal de maîtriser ses sanglots. Chez deux êtres qui sont à ce point maîtres d'eux mêmes en toute circonstance, c'est aussi ébranlant qu'un tremblement de terre. Je n'ai pu que me tenir au lit car j'ai eu une brève sensation de perte d'équilibre, puis d'un vide immense. Aussi bien dans mon coeur que dans mon esprit. Je n'ai pas pu réussir à prononcer le moindre mot de réconfort.
Transcription :
Arsinoé « Mon Oncle… Adelphe... »
Adelphe « C’est fini Noé… C’est fini... »
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Eté 1929 - Champs-les-Sims
2/20
C'est Mademoiselle Laroche qui a remarqué que quelque chose n'allait pas, elle est a couru chercher Oncle Adelphe. Nous travaillions ensemble à ce moment au bureau. Quand elle a entendu que sa grand-mère avait demandé mon grand-oncle Matthieu, qui est mort il y a presque soixante ans, il a détalé immédiatement. J'ai bien tenté de le suivre, mais malgré son âge il est encore très vif alors que j'étais gênée par mes chaussures. Je ne l'avais jamais vu ainsi. Il y avait dans ses yeux des larmes et de l'effroi. C'est à cet instant que j'ai réalise à quel point il l'aimait, et aussi à quel point moi aussi je l'aimais, ma grand-mère.
Transcription :
Eugénie "Matthieu ?"
Adelphe "Non, Grand-Mère, c'est moi Adelphe."
Eugénie "Tu avais promis de me présenter tes filles. Où sont-elles ? Adeline est-elle encore malade ?"
Adelphe "C'est Adelphe Grand-Mère. Vous ne me reconnaissez pas ?"
Eugénie "Tu sais mon fils, ce n'est pas si grave que tu aies épousé cette demoiselle. Après tout, vous avez fait les choses comme il faut, à l'église et devant un prêtre. Je regrette que ton père et moi t'ayons refusé notre bénédiction."
Eugénie "Je suis tellement désolée Matthieu. J'ai été stupide. Veux-tu me pardonner ?"
Adelphe "Oh... oui, bien sur. Je suis certain qu'il vous a pardonné."
Eugénie "C'est gentil mon garçon. Veux-tu bien me laisser à présent ? Je suis navrée de te chasser ainsi, mais je suis fatiguée. Peux-tu m'envoyer ta soeur Lazarine, j'aimerai lui parler un peu..."
Adelphe "Grand-Mère... Elle viendra bientôt, reposez-vous."
Adelphe "Reposez-vous Grand-Mère. Vous l'avez bien mérité."
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Eté 1929 - Champs-les-Sims
1/20
Cher Lucien,
Je suis profondément touchée par le drame qui touche ta famille, tout comme la mienne. Ce n'est pas une très bonne année pour les Le Bris. J'ai mis du temps à coucher mes pensées sur le papier, car comme pour toi, j'ai eu beaucoup de choses à gérer.
Cela a été aussi assez soudain pour nous. Cela faisait un moment que Grand-Mère n'était pas bien, mais elle ne semblait pas si faible que cela, même si elle passait le plus clair de ses journées au lit. Jusqu'au jour où son esprit s'est vraiment perdu. Nous ne nous y attendions pas. Elle qui a toujours été si forte, inébranlable comme un roc, avec une mémoire d'éléphant. Je n'étais pas là à ce moment, c'est Mademoiselle Laroche qui est allé prévenir mon oncle. Elle m'a dit plus tard avoir rarement connu une expérience plus perturbante.
Dans la tête de ma grand-mère, le présent et le passé se sont subitement mélangés. Et, personnellement, il m'a fallu un peu de temps pour réaliser ce qui se passait.
Transcription :
Eugénie "Mademoiselle Laroche ? Je ne veux pas vous déranger, mais pourriez vous venir un instant ?"
Aurore "J'ai toujours un instant à vous accorder Madame. Que puis-je faire pour vous ?"
Eugénie "Pourriez-vous aller voir au rez-de-chaussée ? Cela ne vous prendra qu'un instant, je voudrais savoir si mon fils est déjà rentré. Je suis trop fatiguée pour me lever ?"
Aurore "Votre fils Madame ?"
Eugénie "Et bien oui, mon fils ! Matthieu, mon aîné. Il m'avait promis qu'il viendrait me voir cet après-midi."
Aurore "Heu... je... un instant Madame, je vais aller chercher Monsieur Barbois."
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1929. Premier baiser d'Irène et Lucien, dans la maison de celle-ci, alors qu'elle l'aide à mettre en ordre tous les papiers, demandes de permis et autres lettres de description de projet nécessaires à la construction du port d'Hylewood.
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Printemps 1929, Hylewood, Canada (5/5)
Cette lettre n’est pas très joyeuse, j’en suis désolé. J’espère que la prochaine ramènera son lot de bonnes nouvelles. Je n’ai fait que parler de moi, je n’ai même pas répondu à ce que tu me dis. Je suis sincèrement désolé pour la perte de ta grand-mère. Maman a écrit une lettre à tes parents dès qu’on a reçu la nouvelle, mais je tenais à te l’écrire moi-même aussi. Quand j’y pense, c’est la dernière qu’elle leur aura envoyé… Avant qu’on l’on reçoive votre télégramme, j’espère que l’état d’Eugénie ne s’était pas trop dégradé… J’étais content pour Ange et toi que vos responsabilités se soient accrues dans votre propre maison, mais beaucoup moins de ce que cela impliquait. Je suis navré de voir que ces craintes étaient fondées.
Les affaires d’Antoine avec Mlle Laroche se sont-elles concrétisées depuis l’année dernière ? Avec tout ce qu’il se passe ici, j’ai besoin d’occuper l’esprit avec des choses triviales et gaies.
Je t’embrasse affectueusement,
Lucien LeBris
[Transcription] Irène Bernard : Je… je ne suis pas certaine de ce qu’il vient de se passer. Irène Bernard : Je ne suis pas sûre que tu aies remarqué que tu viens de m’embrasser. Lucien LeBris : Je te rassure, non, je n’ai pas glissé. Irène Bernard : Lucien… Est-ce que tout cela est bien sage ? Je vais sûrement bientôt devoir retourner au pensionnat, et toi, tu n’as aucune situation… Lucien LeBris : On vient de passer plusieurs semaines à la mettre en place, ma situation. Irène Bernard : Ne fais pas l’enfant. Tu sais ce que je veux dire. Lucien LeBris : Doit-on forcément être si sérieux ? On est jeunes tous les deux. Un baiser, ce n’est pas une demande en mariage. Irène Bernard : J’ai des projets que je souhaite réaliser. Toi aussi. Mais ces dernières semaines ont été tellement amusantes… Alors… d’accord. Mais ne soyons pas idiots. Lucien LeBris : C’est compris. Je serai sage.
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