Ce Blog a pour objet d'expliquer les grands principes de l'Islam en se référant au Coran et à la tradition Prophétique. Ses billets s'inspirent largement de l'ouvrage "Comprendre l'Islam à la lumière du Coran et de la tradition Prophétique (Sunna)" (amazon.fr), avec l'autorisation spéciale de son auteur Mohamed Achiq.
Last active 60 minutes ago
Don't wanna be here? Send us removal request.
Text
"Au terme d'une longue vie de réflexion, je suis arrivé à la conclusion que la destruction de la puissance américaine sera le début de la paix pour la planète" "After a long life of reflection, I have come to the conclusion that the destruction of American power will be the beginning of peace for the planet" Emmanuel Todd (octobre 2024).
#united states#Deep State#Lobby#war#peace#subversion#gaza genocide#israel#middle east#génocide#crimes de guerre#états-unis
3 notes
·
View notes
Text
L’Invisible [al-Ghayb] en Islam
Ce billet traite de l’Invisible [al-Ghayb] en Islam, pris dans le sens le plus large du terme. Il s'agit de ce que l’Homme ne peut percevoir ni dans le cadre du processus de recueil et de traitement de l’information sensorielle (ouïe, vue, toucher, goût, odorat…) ou sensible (mémoire, langage, apprentissage, intelligence, raisonnement, attention, émotions…), ni par les prises de conscience que peut engendrer un tel processus !
A cet égard, il y a lieu de distinguer plusieurs types d’Invisible, dont on peut citer :
l’Invisible du fait d’un excès de grandeur ou de petitesse, d’un excès d’éloignement ou de proximité, d’un excès de hauteur ou de bassesse… ;
l’Invisible caché par l’apparent (phénomènes à l’origine de l’arc-en-ciel ou de la force d’attraction magnétique, par exemple) ou l’Invisible caché par le non-apparent (composition gazeuse de l’air et son rôle vital pour les Hommes, par exemple) ;
l’Invisible provisoire ou relatif, qui échappe à la perception des Hommes, aussi bien par les sens physiologiques que par la connaissance ou la conscience, mais qu’ils peuvent rendre perceptible, en développant de nouveaux outils de perception (microscope ou télescope, par exemple) ou en élaborant des modélisations et des expérimentations (électromagnétisme ou génétique, par exemple) ;
L’Invisible Absolu ou l’Inconnaissable, qui ne peut être accessible à la perception sensorielle, ni cognitive, d’aucune créature, et qui est l’Être du Créateur de l’univers et tout ce qu’Il a gardé comme faisant partie de Ses secrets (l’esprit, l’heure de la fin des temps, par exemple). Le Coran indique, à cet égard, que Dieu [Allah] détient les clefs de l’Invisible que Seul Lui connait [1] et qui sont, selon un Hadith du Messager de Dieu, Muhammad, (rapporté dans le Sahīh d’al-Bokhāri), ceux énumérés dans le dernier verset (n°34) de la sourate 31 : (i) l’Heure de la mort de chaque être vivant ainsi que de la fin des temps, (ii) la descente des pluies salvatrices [al-Ghayte], (iii) le contenu des matrices (futures naissances), (iv) ce que chaque être acquerra dans le future, en termes de subsistance et d’actes, ainsi que (v) le lieu de la mort de tout être vivant.
Dieu a ainsi rendu perceptibles, dans la vie-présente, Ses attributs et Ses actes, mais Il a soustrait Son Être et Ses secrets à la perception de tout ce qu’Il a créé :
« C'est Lui le Premier et le Dernier, l'Apparent et le Caché et Il est Omniscient. [3] » [s.57]
« Les regards ne peuvent L'atteindre, cependant qu'Il saisit tous les regards… [103] » [s.6]
« Il n'a pas été donné à un mortel qu'Allah lui parle autrement que par révélation, ou de derrière un voile, ou qu'Il [lui] envoie un messager (Ange) qui révèle, par Sa permission, ce qu'Il [Allah] veut… [51] » [s.42]
« Et lorsque Moïse vint à Notre rendez-vous et que son Seigneur lui eut parlé, il dit : "Ô mon Seigneur, montres Toi à moi pour que je Te voie! " Il dit : "Tu ne Me verras pas; mais regarde le Mont : s'il tient en sa place, alors tu Me verras." Mais lorsque son Seigneur Se manifesta au Mont, Il le pulvérisa, et Moïse s'effondra foudroyé. Lorsqu'il se fut remis, il dit : "Gloire à Toi! A Toi je me repens; et je suis le premier des croyants". [143] » [s.7]
«… Il connaît leur passé et leur futur. Et de Sa science, ils n'embrassent que ce qu'Il veut… [255] » [s.2]
L’Invisible [al-Ghayb] pour les Hommes, peut ainsi être défini, en Islam, comme étant tout ce que le Créateur a soustrait à leur perception, soit provisoirement ([41:53]) soit de manière permanente ([7:188]), pour les éprouver dans la vie-présente, conformément à Sa volonté. Le Coran précise par ailleurs que l’objectif de cette épreuve est de savoir qui des Hommes s’avèrera meilleur en œuvre ([67:2]), en se soumettant de son plein gré à Dieu ([6:14]), en Le redoutant sans Le voir ([67:12]) et en accomplissant les bonnes œuvres qu’Il agrée ([41:46]).
Cette soustraction temporaire ou permanente de l’Invisible du champ de perception de l’Homme s’apparente en fait à un voile, à la fois matériel et immatériel, qui a une double fonction. D’une part, ce voile assure les conditions d’épreuve de l’Homme dans la vie-présente, conformément à la volonté divine, en ce sens que si l’Homme pouvait voir les anges, par exemple, ladite épreuve n’aurait plus de sens ([6:8]). A cet égard, Mohamed Achiq [2] a présenté certaines caractéristiques et fonctions des anges, ainsi que certaines caractéristiques des djinns, deux autres créatures dotées de raison, que Dieu a soustraites, justement, de manière permanente à la perception des Hommes, mais qui jouent un rôle important dans leur vie-présente. De même, le fait pour l’Homme de devoir recourir aux moyens d’accès au savoir, dont Dieu l’a doté, pour lever le voile sur une partie de cet Invisible (comment traiter les maladies incurables, par exemple), fait partie de ces conditions de l’épreuve divine.
D’autre part, ce voile a pour fonction de rendre supportables les conditions de vie de l’Homme sur terre, tout en embellissant la perception qu’il peut avoir du monde matériel qui l’entoure et ce, en lui évitant, par exemple, de voir à l’œil nu les bactéries, les champignons ou autres acariens ou d’entendre les sons, dont l’intensité se situe en dehors des limites tolérées par son organisme…
C’est dire l’importance capitale que revêt la croyance à l’invisible en Islam, comme l’indiquent les versets suivants :
« C'est le Livre [le Coran] au sujet duquel il n'y a aucun doute, c'est un guide pour les pieux ; [2] ceux qui croient à l'invisible et accomplissent la Salāt [la Prière] et dépensent [dans l'obéissance à Allah], de ce que Nous leur avons attribué [3] et ceux qui croient à ce qui t'a été descendu (révélé) et à ce qui a été descendu avant toi et qui croient fermement à la vie future. [4] Ceux-là sont sur le bon chemin de leur Seigneur, et ce sont eux qui réussissent (dans cette vie et dans la vie future). [5] » [s.2]
En effet, ces premiers versets de la deuxième sourate du Coran précisent que la croyance à l’Invisible [al-Ghayb] est la première condition pour accéder à la piété, en Islam. Ils constituent d’ailleurs une réponse de Dieu à l’invocation relative à la guidée providentielle divine, par laquelle se termine la sourate liminaire du Coran - la plus importante selon un Hadith rapporté dans le Sahīh d’al-Bokhāri - l’Ouvreuse [al-Fātihah], que les musulmans sont tenus de lire à l’entame de chaque unité [Rakâ’ah] de leurs prières :
« Guide-nous dans le droit chemin, [6] le chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs, non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés. [7] » [s.1]
Cela revient à dire : que ceux qui veulent être guidés par Dieu dans le droit chemin, celui de ceux qu’Il a comblé de faveurs et non de ceux qui ont encouru Sa colère ni des égarés, lisent le Coran, comme il se doit ! Ils y trouveront certainement, alors, un guide, s’ils parviennent à accéder à la piété, dont la première condition est justement de croire à l’Invisible [al-Ghayb].
Abourina.
Références :
[1] Coran : [S6,v59], [S27,v65];
[2] Mohamed Achiq, « Comprendre l’Islam à la lumière du Coran et de la tradition Prophétique » (amazon.fr).
1 note
·
View note
Text
"Mieux vaut allumer une bougie que de maudire les ténèbres" Lao-Tseu.
2 notes
·
View notes
Text
2 notes
·
View notes
Text
La place et les droits de la Femme en Islam
L’intérêt porté à la condition de la Femme de manière concomitante avec l’avènement du néolibéralisme économique, puis du courant féministe libéral, tranche avec l’absence d’études historiques significatives de l’évolution de cette condition ! Selon l’historien Charles Seignobos [1], « aucun document ne parle de la condition des femmes [à l’époque des Gaulois] ; nous ne pouvons qu’imaginer leur vie, confinées dans des huttes étroites, froides ou enfumées, absorbées par le travail long et pénible de broyer le grain et de préparer la nourriture des hommes. [Au moyen âge], le trait le plus original de la vie de cour est le rôle de la femme, désignée par un nom d’honneur, la dame (domina), maîtresse, la femme du prince maître de la Cour. […] La dame se sent supérieure à ces adolescents placés sous ses ordres, et si elle vient à s’intéresser à l’un d’eux, elle prend naturellement le rôle d’éducatrice et de guide, auquel se peut mêler parfois une tendresse féminine d’une autre nature. [Au XIXème siècle], les femmes, absorbées encore par les soins du ménage, mettaient leur luxe dans un énorme approvisionnement de linge, de fruits et de confitures.».
Et pour cause ! Les femmes ont été considérées, pendant longtemps et dans le monde entier, comme étant inférieures à l’homme et dépourvues, en conséquence, de leurs droits, les plus élémentaires. Dans la péninsule arabique, par exemple, certaines tribus avaient pour coutumes, à l’époque préislamique, de considérer la femme veuve comme faisant partie de l’héritage, que le mari décédé léguait aux siens ! Il y arrivait même, dans certains cas extrêmes, que de nouveaux nés se fassent enterrer de leur vivant, au seul motif d’être de sexe féminin ! :
« Ô les croyants! Il ne vous est pas licite d'hériter des femmes contre leur gré… [19] » Coran [S4]
« Et lorsqu'on annonce à l'un d'eux une fille, son visage s'assombrit et une rage profonde [l'envahit] [58]. Il se cache des gens, à cause du malheur qu'on lui a annoncé. Doit-il la garder malgré la honte ou l'enfouira-t-il dans la terre? Combien est mauvais leur jugement! [59] » [S16]
La condition générale des femmes était plus désastreuse, encore, selon Mohammed al-Ghazali [2], chez les Grecs et les Romains et même, beaucoup plus tard, dans d’autres nations européennes. En effet, argumente-t-il, si Platon a placé les femmes dans la dernière classe sociale de sa Cité Idéale, qu’en serait-t-il dans la cité décadente ?! De même, ajoute-t-il, les femmes étaient considérées par les Romains comme étant inférieures à l’homme et n’avaient presque aucun droit, et comme le droit européen fut largement influencé par l’Empire Romain, le droit anglais, par exemple, n’hésita pas, au XIXème siècle, à autoriser l’homme à vendre son épouse, le législateur n’intervenant que dans l’estimation du prix de vente pratiqué ! Ce déclassement déclaré des femmes, sur les plans intellectuel, psychologique et moral, a perduré, en Occident, jusqu’au XXème siècle, comme l’illustrent ces propos du philosophe et sociologue Pierre-Joseph Proudhon [3] : « la femme est un diminutif d’homme à qui il manque un organe […]. Capable, jusqu’à un certain point, d’appréhender une vérité trouvée, elle n’est douée d’aucune initiative ; elle ne s’avise pas des choses […] sans l’homme, elle ne sortirait pas de l’état bestial […]. L’humanité ne doit aux femmes aucune idée morale, politique, philosophique ; elle a marché dans la science sans leur coopération […]. L’humanité ne doit aux femmes aucune découverte industrielle, pas la moindre mécanique. […] La femme auteur n’existe pas ; c’est une contradiction. » !
En ce qui concerne la position de l’Islam, le Coran indique que Dieu a honoré la femme, au même titre que l’homme, qu’Il l’a préférée, comme lui, à plusieurs de Ses autres créatures ([17:70]) et qu’Il l’a créée pour accomplir la même mission que l’homme, qui est de L’adorer ([51:56]). De même, le Coran précise que les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres ([9:71]), que Dieu ne fait pas perdre le bien que quiconque, homme ou femme, a fait, en étant croyant ([3:195]), et que le plus noble, auprès de Lui, parmi les hommes et les femmes, est le plus pieux ([49:13]).
Par ailleurs, contrairement à certaines interprétations [4] de la Bible, l’épreuve de la vie-présente n’a nullement pour cause un quelconque péché originel, en Islam. De même, la falsification de la Torah [5], selon laquelle les douleurs qu’endurent les mères pour enfanter seraient la conséquence d’une punition divine de l’épouse d’Adam, pour avoir désobéi à Dieu, est rejetée en Islam, car cela reviendrait à remettre en cause l’un des piliers de la croyance en Dieu qui est Sa Roboubiyah, ou ce qui En fait le Seigneur de l’univers. En effet, cela reviendrait à renvoyer à une divinité qui ne maitriserait pas Sa création, qui agirait au coup par coup, et qui, plus est, punirait les femmes tous azimuts, et plus généralement toutes les génitrices, en leur infligeant des douleurs, pour une désobéissance qu’elles n’ont point commise ! En revanche, le Coran indique qu’Adam et son épouse ont certes tous les deux désobéi à Dieu, en succombant à la tentation d’Iblīs (Satan), mais que cette désobéissance ne constitue nullement la cause de l’épreuve de la vie-présente. Quant aux douleurs causées par l’enfantement, elles sont le résultat de la création de Dieu, qui a bien fait tout ce qu’Il a créé ([32 :7]) et qui ne fait du tort à personne ([18:49]), de même qu’Il commande, dans plusieurs versets, à l’Homme d’être bienfaisant envers ses parents, en insistant justement sur les peines endurées par les mères durant l’enfantement et même jusqu’au sevrage ([31:14], [46 :15], [19:23-26]).
De même, le Coran comporte une sourate (chapitre) [n°4] intitulée du nom des femmes [al-Nissā’a] et cite les cas de trois femmes exemplaires, en matière de foi en Dieu et d’accomplissement des bonnes œuvres : (i) Maryam (Marie), dont Dieu a fait, ainsi que de son fils Jésus, un signe pour l’univers ([21:91]) et dont la sourate 19 du Coran porte le nom, (ii) la mère de Marie ([3:35-36]) ainsi que (iii) la mère de Moïse ([28:7]). Par ailleurs, les premiers versets de la sourate 58, intitulée "La discussion" [al-Mujādalah], furent descendus suite à une discussion entre une femme et le Messager de Dieu, Muhammad, au sujet des suites à donner à sa répudiation par son mari, selon un rite préislamique. C’est dire que l’homme et la femme sont égaux en droits et ont les mêmes obligations devant Dieu, en islam.
Toutefois, le Coran précise que le genre masculin n’est pas comme le genre féminin ([3:36]). Cette distinction entre les deux genres tient au fait que Dieu a prédestiné l’homme et la femme à des fonctions et des rôles différents, mais complémentaires, auxquels Il a parfaitement adapté leur création, aux niveaux corporel, psychologique et intellectuel. A cet égard, le Coran indique que Dieu a créé des hommes, des épouses, pour eux, pour qu’ils vivent en tranquillité avec elles et a mis entre eux de l’affection [Mawaddah] et de la bonté [Rahmah] ([30:21]). Le Livre de l’Islam qui utilise, pourtant, bien le terme "amour" [Hobb] - entre humains - dans un autre verset ([12:30]), emploie dans le verset précédent le terme "Mawaddah" (traduit dans le verset ci-dessus par "affection"), qui consiste en de l’attirance physique et sentimentale et constitue la base première de tout amour. En effet, l’amour entre les époux ne peut devenir effectif qu’après un engagement significatif et concluant dans leur assomption - groupée et solidaire - des responsabilités qui découlent du mariage. Ce dernier est, d’ailleurs, qualifié d’engagement solennel [Ghalīd] en Islam ([4:21]), en ce sens que l’époux s’y engage solennellement à bien se comporter envers son épouse ou, sinon, à la libérer [par un divorce] avec bienfaisance ([2:229]). De même, le terme "Rahmah" (traduit plus haut par "bonté") est utilisé pour décrire le soin et l’attention que les époux mettent naturellement dans leur relation, dès l’entame du mariage, même s’ils ne se sont pas suffisamment connus auparavant, un peu comme s’ils étaient unis par un lien du sang [Rahem] !
Par ailleurs, le Coran précise que Dieu a responsabilisé davantage l’homme en matière de pilotage des affaires de la famille et lui a donné, de ce fait, autorité sur son épouse et ce, du fait qu’Il a favorisé les hommes par rapport aux femmes en matière d’autorité, justement, et de capacité de prise de décision, ainsi qu’en matière d’accès à la subsistance et de dépense de leurs biens ([4:34]). L’autorité [al-Qawāmah] évoquée dans ce verset consiste en la responsabilisation de l’homme, en tant qu’époux/père/chef de famille, non seulement en matière de sécurité, de protection, d’autorité, de prise de décision, de coéducation, d’orientation… mais également en tant que responsable de la dépense dans la limite de ses moyens (logement, subsistance et toute autre dépense nécessaire à la vie décente…).
Ce système islamique d’al-Qawāmah a pour but d’assurer une unité de commandement, à travers laquelle l’époux se doit de remplir son rôle d’époux/père/chef de famille, chargé de la dépense. Certes, les hommes ne s’acquittent pas tous, comme il se doit, de cette grande responsabilité, qu’est al-Qawāmah, que Dieu leur a faite incomber et par laquelle Il les a favorisés et ne se montrent pas tous dignes de cette faveur, loin s’en faut ! Et s’Il l’avait voulu, tel aurait été certainement le cas ! Mais, Dieu a donné aux hommes, comme aux femmes, un libre arbitre et tout ce dont ils ont besoin pour les éprouver dans la vie-présente, conformément à Sa volonté, et savoir lequel d’entre eux est meilleur en œuvre, la responsabilité d’al-Qawāmah faisant, justement, partie intégrante de cette épreuve, pour les époux. A cet égard, le Messager de Dieu a dit dans deux Hadiths (rapportés dans le Sahīh d’al-Tirmidhi) :
"Le meilleur d'entre vous est celui qui est le meilleur avec sa famille et je suis le meilleur d'entre vous avec sa famille …"
"Le Croyant qui a la foi la plus parfaite est celui qui a le meilleur comportement et les meilleurs d’entre vous sont les meilleurs avec leurs femmes."
Par ailleurs, le compagnon du Prophète Abû Hurayrah relate dans un Hadith (rapporté dans le Sahih d’al-Bokhāri) qu’un homme vint trouver le Messager d’Allah et lui demanda : « Ô Messager d’Allah ! Quelle est la personne qui mérite le plus que je lui tienne bonne compagnie ? - Ta mère, répondit le Prophète. - Ensuite qui ? Continua l’homme. - Ta mère ! répéta le Prophète. - Ensuite qui ? poursuivit l'homme. Ta mère ! Réitéra le Prophète. - Ensuite qui ? demanda-t-il - Ton père ! conclut le Prophète. ».
C’est dire l’importance du rôle de la femme dans l’union du mariage, en Islam, non seulement à travers ses multiples fonctions - spécifiques au genre féminin - d’épouse et de mère, dont notamment : l’affection, sa grande capacité d’endurer par amour et par dévouement, l’enfantement, l’allaitement… mais aussi en matière de gestion du vivre ensemble, d’éducation, d’accompagnement en cas de maladie ainsi que des nombreuses activités qu’elle est à même d’accomplir. Il s’agit, en fait, d’une répartition naturelle de fonctions et de rôles, spécifiques et complémentaires, entre l’homme et la femme dans leur union par le mariage. Dans cette union, l’homme a l’obligation, en Islam, d’honorer ses responsabilités en matière de Qawāmah, dans la limite de ses moyens. De même, la femme est tenue d’assurer ses fonctions d’épouse et de mère, dans la limite de ses capacités, et de respecter l’unité de commandement qu’instaure le système d’al-Qawāmah, en obéissant à son époux/chef de la famille, sauf si cette obéissance contrevient à l’obéissance à Dieu et à Son Messager ([4:59]). En particulier, lorsqu’il s’avère que l’époux/père faillit à ses obligations en matière de Qawāmah, l’Islam prévoit que l’épouse puisse, dans ce cas, demander le divorce [6] et, le cas échéant, les droits d’usage en vigueur, par les moyens légaux. Quant aux enfants, il leur est commandé en Islam d’être bienfaisants envers leurs parents, particulièrement envers la mère comme l’indique le Hadith cité plus haut, et ce, à tout âge et en toute circonstance, sauf si ces derniers les forcent à associer à Dieu de fausses divinités, auquel cas ils ne doivent pas leur obéir mais continuer à les accompagner de façon convenable ([31:14-15]).
Par ailleurs, comme l’a montré Mohamed Achiq [7], c’est en raison de la responsabilité financière qu’implique, pour l’homme, le système d’al-Qawāmah, que Dieu l’a favorisé dans deux types de situation par rapport à la femme en matière de part d’héritage :
lorsqu’ils sont respectivement fils et fille du défunt (homme ou femme), c’est-à-dire que le fils est encore en âge de fonder une famille et de devoir en endosser la responsabilité financière, s’il n’est pas déjà époux/père/chef de famille, chargé de la dépense ;
lorsqu’il subsiste une part d’héritage non affectée, après l’attribution des portions explicites précisées dans le Coran (le huitième, le sixième, le quart, le tiers, la moitié, les deux tiers) aux ayants droits concernés. Dans ce cas, dit "d’héritage par Taâssīb", on applique d’abord l’ensemble des règles précisées dans le Coran ou par la tradition Prophétique. Ensuite, s’il subsiste encore un reliquat d’héritage non affecté, on l’attribue alors à l’homme le plus proche du défunt, en application du Hadith suivant, communément admis, dans lequel le Messager de Dieu a dit :
" Attribuez les droits imposés [al-Farāid] (en matière d’héritage) à leurs détenteurs [ahlihā] et donnez ce qui reste à l'homme le plus proche. "
Ce Hadith recommande clairement l’utilisation des règles de Dieu en matière d’héritage et s’appuie sur ces règles pour déterminer les critères de proximité au défunt et les prioriser. Parmi ces règles, on peut citer les versets suivants, qui montrent des cas d’héritage par Taâssīb :
«… Quant aux père et mère du défunt, à chacun d'eux le sixième de ce qu'il laisse, s'il a un enfant. S'il n'a pas d'enfant et que ses père et mère héritent de lui, à sa mère alors le tiers… [11] » [S4]
« Ils te demandent ce qui a été décrété. Dis : "Au sujet du défunt qui n'a pas de père ni de mère ni d'enfant, Allah vous donne Son décret : si quelqu'un meurt sans enfant, mais a une sœur, à celle-ci revient la moitié de ce qu'il laisse. Et lui, il héritera d'elle en totalité si elle n'a pas d'enfant. Mais s'il a deux sœurs (ou plus), à elles alors les deux tiers de ce qu'il laisse; et s'il a des frères et des sœurs, à un frère alors revient une portion égale à celle de deux sœurs… [176] » [S4]
Le verset 11 ci-dessus indique implicitement que dans le cas où le défunt n’a pas d’enfant, son père hérite les deux tiers, à raison d’un tiers en tant qu’ayant droit et un tiers supplémentaire par Taâssīb, et sa mère hérite du tiers. Quant au verset 176, il concerne le défunt qui ne laisse pas de père ni de mère ni d’enfant, mais une sœur. Dans ce cas, la sœur hérite de la moitié de l’héritage de son frère, alors que lui hérite d’elle en totalité, dans ces mêmes conditions. En revanche, s’il a deux sœurs ou plus, celles-ci héritent, à portions égales, à hauteur des deux tiers, alors que s’il a des frères et sœurs, ces derniers héritent de la totalité, à raison d’une portion pour chaque homme égale à celle de deux femmes. De même, le verset suivant concerne le cas du défunt (homme ou femme) qui n’a laissé aucun ayant-droit parmi ses descendants ni ses ascendants, mais un frère ou une sœur, du côté de sa mère. Ces derniers héritent alors en priorité, juste après l’épouse/l’époux si elle/il existe et ce, à raison d’un sixième chacun. S’ils sont plus de deux, ils se partagent alors le tiers, à portions égales, indépendamment du sexe :
« … Et si un homme, ou une femme, meurt sans héritier direct, cependant qu'il laisse un frère ou une sœur, à chacun de ceux-ci alors, un sixième. S'ils sont plus de deux, tous alors participeront au tiers… [12] » [s.4]
A cet égard, il y a lieu de préciser que :
L’héritage par Taâssīb peut profiter à l’homme ou à la femme, selon le cas. Par exemple, dans le cas d’un défunt qui n’a laissé aucun ayant-droit de sexe masculin parmi ses ascendants ni ses descendants, mais qui a laissé une fille ou petite-fille ainsi qu’une sœur consanguine, c’est cette dernière qui hérite par Taâssīb le reliquat de l’héritage (et "empêche" les oncles paternels consanguins du défunt d’hériter par Taâssīb) ;
Les héritiers sont appelés, en Islam, à offrir quelque chose de l’héritage aux proches parents, aux orphelins et aux nécessiteux, qui assistent au partage et de leur parler convenablement, de même qu’ils sont appelés à redouter Dieu et à prononcer des paroles justes ([4:8-9]).
De même, le droit musulman prévoit des mesures qui permettent le traitement de certaines situations particulières, dont on peut citer :
la possibilité de faire un ou plusieurs testaments au profit de personnes qui n’ont pas le droit d’hériter et ce, dans la limite d’un tiers de l’héritage pour l’ensemble des testaments ;
la possibilité pour le parent de faire, de son vivant, un don à un enfant qui souffre d’un handicap ou d’une difficulté et se trouve, de ce fait, dans une situation manifestement défavorable par rapport aux autres enfants et ce, à la condition que ces derniers soient tous majeurs et qu’ils marquent à l’unanimité leur consentement, libre de toute contrainte, en faveur de ce don ;
la possibilité pour le père d’inscrire, de son vivant, une clause de jouissance à vie (omrā) du logement principal au profit de son épouse et de sa (ses) fille(s), en cas de crainte que l’un des héritiers ne fasse valoir son droit de récupérer sa part d’héritage par Taâssīb, en vendant le bien en question, alors que l’épouse et les filles n’ont pas les moyens suffisants pour acquérir un autre logement décent…
Le droit Islamique des successions [Ilm al-Mawārīth] offre ainsi une certaine souplesse pour traiter de telles situations, mais ne peut être dissocié du système d’al-Qawāmah, sur lequel repose le modèle islamique d’union par le mariage qui cible, en priorité, la protection de la famille et de la société islamique. Et c’est sans doute pour cette raison que les règles de ce droit ont été détaillées par Dieu dans le Coran ainsi que par l’intermédiaire de Son Messager (et Dieu sait mieux). Par ailleurs, outre le fait que Dieu a enjoint à l’Homme d’être bienfaisant envers ses parents, à tout âge et en toute circonstance, l’époux et l’épouse sont appelés, en Islam, à jouer pleinement leur rôle au sein de leur (petite) famille ([66:6], [2:233], [4:1]), mais aussi de faire le bien envers leurs proches parents, les orphelins, les nécessiteux ([8:41], [30:38], [59:7])… notamment en matière de dépense financière, pour l’homme ([4:34]). Dans leur union, il est ordonné à ce dernier de se comporter envers son épouse de manière convenable, de même qu’ils sont tous deux appelés à se considérer mutuellement comme un "vêtement", l’un pour l’autre, avec tout ce que cela peut traduire, au niveau de leur relation intime, comme proximité, affection, amour, couverture, transparence, embellissement, protection mutuelle contre l’immoralité… :
« … Et comportez-vous convenablement envers elles. Si vous avez de l'aversion envers elles durant la vie commune, il se peut que vous ayez de l'aversion pour une chose où Allah a déposé un grand bien. [19] » [S4]
« … elles [vos femmes] sont un vêtement pour vous et vous un vêtement pour elles… [187] » [S2]
L’Islam a ainsi supprimé toutes les formes d’injustice qu’enduraient les femmes, avant l’envoi du Messager de Dieu, Muhammad, notamment en organisant le mariage [7], en encadrant le divorce [8] et en instituant le droit de la femme à l’héritage [9], interdisant au passage toute forme d’héritage de la femme veuve ([4:19]). Par ailleurs, la tradition Prophétique a institué le droit de la femme à l’éducation, à la possession de biens, à bénéficier de testament… ainsi qu’à toutes les opérations (licites) se rapportant aux contrats et aux affaires (licites). De même, elle a accordé à la femme le droit de travailler à l’extérieur dans des emplois qui respectent ses spécificités, conformément aux règles de l’Islam.
Abourina.
Références :
[1] Charles Seignobos : « Histoire sincère de la nation française » (1933)
[2] Mohammed al-Ghazali : « [TdA] Les Problèmes de la Femme entre des Traditions stagnantes et des Traditions étrangères »- p.64-65. Ed. Dar al-Chourouk (2005)
[3] Pierre-Joseph Proudhon: « De la Justice dans la Révolution et dans l’Eglise » (1858)
[4] Nouveau Testament -> Les Epîtres de Paul -> Romains -> chapitre 5 (5 :12)
[5] Ancien Testament -> Le Pentateuque -> Genèse -> chapitre 3 (3:16)
[6] Avis partagé par les Ecoles Malikite, Chafiite et Hanbalite, dans le cas où il est établi que la faillite de l’époux à ses obligations cause du tort à l’épouse et ce, en se référant au verset (S2,v231)
[7] Mohamed Achiq, « Comprendre l’Islam à la lumière du Coran et de la tradition Prophétique » (amazon.fr)
[8] Coran : [S2,v221-226], [S2,v233-235], [S2,v240], [S4,v20-25], [S4,v3-4], [S24,v32], [S58,v1-4]
[9] Coran : [S2,v227-232], [S2,v236-237], [S2,v241]
[10] Coran : [S4,v7-13], [S4,v176]
#islam#Femme#condition féminine#genre#Coran#droit des successions#héritage#Allah#Muhammad#approche genre#famille#mariage#divorce
5 notes
·
View notes
Text
36 notes
·
View notes
Text
"Les preuves de l'existence du Créateur sont de deux types : les preuves tirées de la providence et les preuves tirées de la création" Ibn-Rochd (Averroès).Allah
#islam#islamic#holy quran#coran#religions#Dieu#Création#Créateur#Averroès#Ibn-Rochd#providence#Allah#Muhammad#Jésus#Moïse#Abraham
2 notes
·
View notes
Text
Qu'est-ce que l'ISLAM ?
Le terme "Islam" est le nom d’action du verbe "Aslama" qui signifie, en arabe, "se soumettre de son plein gré" (à ne pas confondre avec “Istaslama” qui signifie “ se soumettre contre son gré » ou “capituler", en langage militaire !). La religion de l’Islam consiste à croire en un Dieu unique, incréé et créateur de tout ce qui existe en dehors de Lui, et à se soumettre à Ses commandements religieux de son plein gré, à travers un ensemble d’actes, de croyances et de principes de comportement, en vue de réussir l’épreuve pour laquelle Dieu a créé l’Homme.
Les commandements de Dieu sont de deux types, en Islam : les commandements universels émanant de Sa volonté universelle, laquelle volonté régit tout ce qui survient dans l’univers, et les commandements religieux se rapportant à Sa volonté religieuse, qui régit Sa loi religieuse [1]. La volonté divine universelle porte aussi bien sur ce que Dieu aime et agrée que sur ce qu’Il n’aime pas ou n’agrée pas, alors que Sa volonté religieuse porte sur ce qu’Il aime et agrée de Ses créatures dotées de raison et de libre-arbitre, tout en excluant ce qu’Il n’aime pas ou n’agrée pas d’elles.
Pour leur permettre de s’acquitter des responsabilités qui découlent de leur libre-arbitre vis-à-vis de Ses commandements religieux, Dieu a donné aux Hommes une nature originelle commune, dite "Fitrah" en Islam, qui les prédispose à suivre Sa religion, ainsi que des moyens d’acquisition du savoir et d’accès à la foi. De même, Dieu a envoyé aux Hommes des Messagers et des Prophètes, qu’Il a choisis parmi eux. La différence entre un Messager et un Prophète, en Islam, réside dans le fait qu’un Messager est un Prophète envoyé avec une loi religieuse, alors qu’un Prophète est envoyé à des gens qui croient en une loi déjà descendue à un Messager qui l’a précédé, pour les instruire et leur renouveler leur religion. A travers ces Messagers et Prophètes envoyés avec des preuves évidentes, Dieu a descendu aux Hommes Ses Livres, dans lesquels Il s’est présenté à eux, en leur montrant clairement Sa loi religieuse, la raison de leur création et le chemin à suivre pour réussir l’épreuve de la vie-présente, et en les avertissant tout aussi clairement de s’en écarter.
Parmi ces Livres, le Coran [Qur’ān] occupe une place de choix, en tant que parole de Dieu révélée à Son Messager et sceau (dernier) des Prophètes, Muhammad. Le Coran constitue, en effet, l’ultime Livre descendu par Dieu aux Hommes, après ceux (cités explicitement dans le Coran) donnés à Ibrāhīm (Abraham) - Suhuf (Feuillets) -, à Moussā (Moïse) - Tawrāte (Torah) -, à Daoud (David) - Zabour (Psaumes)- et à īssā Ibn Maryam (Jésus fils de Marie) - Ingīle (Evangile) - :
« Muhammad n'a jamais été le père de l'un de vos hommes, mais le messager d'Allah et le sceau (dernier) des prophètes... [40] » [S33]
A cet égard, comme l’a montré Mohamed Achiq [2], l’envoi de Muhammad en tant que dernier Prophète ne contredit nullement, en Islam, le fait que Jésus fils de Marie sera ressuscité et qu’il retournera sur la terre, avant la fin des temps.
Ce statut du Coran en tant que révélation divine ultime, qui clôt définitivement l’ère des Prophètes, lui confère une double spécificité. Il constitue, d’une part, un Livre de rappel et de discernement qui englobe, donc, tous les Livres qui l’ont précédé et dissipe toute falsification ou interprétation malintentionnée de ces Livres. D’autre part, le Coran est un guide ultime universel protégé, de ce fait, par Allah contre toute altération et ce, jusqu’à la fin des temps [3].
Au niveau des croyances, l’Islam est un monothéisme pur et absolu, fondé sur la transcendance de Dieu de tout ce qu’Il a créé. Ainsi, non seulement le musulman ne reconnaît aucune divinité autre que Dieu et veille, donc, à ne Lui associer aucune fausse divinité, ni associé, mais il fait sienne la croyance que Son unicité est absolue, c’est-à-dire qu’il n’y a rien qui ressemble, ou puisse ressembler, à Dieu dans Son être, ni dans Ses attributs, ni dans Ses actes :
« … Il n'y a rien qui Lui ressemble... [11] » [S42]
De même, Dieu transcende tout ce qu’Il a créé, car l’élévation est un attribut de perfection qui, comme tout attribut de perfection, Lui revient :
« Il a créé les cieux et la terre avec juste raison. Il transcende ce qu'on [Lui] associe. [3] » [S16]
« [Les anges] craignent leur Seigneur, au-dessus d'eux, et font ce qui leur est commandé. [50] » [S16]
En particulier, de par les Noms et attributs qu’Il s’attribue dans le Coran, Dieu est :
L’Unique qui n’a pas de cause et qui est la Cause Première de toute chose ;
L’Unique qui n’a pas été créé et qui a créé tout ce qui existe en dehors de Lui ;
L’Unique qui ne dépend ni du temps, ni de l’espace qui En sont des créations ;
L’Unique Vivant qui existe sans jamais être entré en existence et qui est éternel. La mort et la vie de Ses créatures En sont des créations ;
L’Unique qui subsiste par Lui-même et Il est le Garant de tout ce qui existe ou survient dans l’univers, aussi infime soit-il.
Le Coran indique également qu’au niveau des fondements de la Loi révélée, l’Islam n’est pas une religion nouvelle, qui serait apparue avec l’envoi du Messager d’Allah Muhammad, mais celle de tous les Messagers et Prophètes qui l’ont précédé, d’Adam à Jésus, en passant par Noé, Abraham et Moïse :
« Il vous a légiféré en matière de religion, ce qu'Il avait enjoint à Noé, ce que Nous t'avons révélé [Muhammad], ainsi que ce que Nous avons enjoint à Abraham, à Moïse et à Jésus : "établissez la religion; et n'en faites pas un sujet de division"… [13] » [S42]
Le musulman croit ainsi en Dieu et en ce qu’Il a fait descendre à Ses Messagers et Prophètes, venant de Lui, sans faire de distinction entre eux :
« Dites : "Nous croyons en Allah et en ce qu'on nous a révélé, et en ce qu'on n'a fait descendre à Abraham et Ismaël et Isaac et Jacob et les Tribus, et en ce qui a été donné à Moïse et à Jésus, et en ce qui a été donné aux prophètes, venant de leur Seigneur : nous ne faisons aucune distinction entre eux…" [136] » [S2]
A cet égard, le Coran relate des récits concernant une partie seulement des Prophètes et Messagers de Dieu et cite nommément vingt-cinq d’entre eux :
« Et il y a des messagers dont Nous t'avons raconté l'histoire précédemment, et des messagers dont Nous ne t'avons point raconté l'histoire [164] » [S4]
«Tel est l'argument que Nous inspirâmes à Abraham contre son peuple… [83]
Et Nous lui avons donné Isaac et Jacob et Nous les avons guidés tous les deux. Et Noé, Nous l'avons guidé auparavant, et parmi sa descendance (de Noé ou d’Abraham), David, Salomon, Job, Joseph, Moïse et Aaron… [84]
De même, Zacharie, Jean-Baptiste, Jésus et Elie, tous étant du nombre des gens de bien. [85]
De même, Ismaël, Elisée, Jonas et Lot… [86] » [S6]
Outre les dix-huit Messagers et Prophètes cités ci-dessus, le Coran cite nommément, dans d’autres versets, Adam, Idriss, Hūd, Sāliḥ, Shou’eïb, zou-el-Kifl et Muhammad.
En ce qui concerne la pratique de l’Islam, elle consiste à se soumettre de son plein gré aux commandements religieux d’Allah et recouvre, en somme, trois dimensions :
Les actes de soumission à Allah [al-Islām] ;
La croyance en Allah et en ce en quoi Il a ordonné de croire, communément désignée par la foi [al-Imāne] ;
La traduction des actes de soumission et de la foi en bienfaisance [al-Ihsāne].
Cette soumission n’est nullement un renoncement par l’Homme à la raison, ni à sa propre liberté de choisir, en Islam, mais une soumission volontaire et sans contraintes, fondée sur l’estimation de Dieu, comme il se doit, et la compréhension de l’épreuve à laquelle Il a prédestiné les Hommes. Pour mieux saisir le sens de cette soumission, il y a, donc, lieu de comprendre ce que signifie la croyance en Dieu, en Islam, puis de répondre à la question existentielle liée à la raison de la création divine de l’Homme, comme l’a montré Mohamed Achiq [4].
Abourina.
[1] Ibn al-Qayyim : "Guérison du Patient au sujet des questions du Destin"). Chapitre 10 – p.76-77 (Titre traduit par l’Auteur) ;
[2] Mohamed Achiq, “Comprendre l’Islam à la lumière du Coran et de la tradition Prophétique » (Amazon.fr) ;
[3] Coran : [S36,v69-70], [S25,v1], [S27,v76], [S34,v28], [S2,v2], [S18,v1], [S15,v9];
[4] Ibid.
1 note
·
View note
Text
De l’existence de Dieu en Islam
La croyance en Dieu se fonde sur quatre piliers, en Islam, qui sont Son existence, Sa Roboubiyah ou ce qui En fait le Seigneur de l’univers, Sa Divinité et Ses Noms & Attributs.
Ce billet traite de l’existence de Dieu en Islam.
La conscience de tout être vivant est ce qui lui permet une représentation de son environnement. Mais, lorsque cette représentation porte également sur sa propre existence, ce qui est le cas de l’Homme, on parle alors de conscience de soi ou de conscience réflexive. La conscience dans ce second sens implique celle du premier, car le fait de se connaitre implique forcément celui de se connaitre dans ses rapports à autrui. La prise de conscience progressive par l’Homme de son environnement puis, à terme, de soi s’apparente à la situation d’un voyageur qui se rendrait compte, peu à peu, d’être embarqué dans un "véhicule" en perpétuel mouvement et "embarquements/ débarquements" de "voyageurs", dont il ne connait a priori ni la provenance ni la destination !
Aussi, l’être humain finit-il par être appelé à user de sa raison et de sa conscience réflexive pour se forger une intime conviction sur l’origine de l’univers et le sens de la vie-présente. Et si l’une des premières "vérités" qu’il est forcé d’admettre est son inéluctable mort, l’existence du Créateur de l’univers, dont on sait maintenant qu’il a un point de départ (le Big-bang) et qu’il s’étend dans l’immensité, en est une autre, que nul Homme sensé ne peut valablement remettre en cause. Dès lors, l’admission de l’existence du Créateur de l’univers implique qu’aucun être [créé] ne peut prétendre Le connaître ou, encore moins, expliquer, en Son nom, pourquoi Il a créé l’univers et les Hommes, sans apporter la preuve de ce par quoi le Créateur s’est Lui-même présenté et a Lui-même expliqué le sens de cette création. Il s’agit, là, d’un principe important en Islam, rappelé de manière récurrente dans le Coran [1]. Aussi, l’examen de l’existence de Dieu, en Islam, doit-il résulter de l’articulation de la réflexion sur l’origine de l’univers et de la création avec la lecture, comme il se doit, de ce qu’en disent les Livres par lesquels Il s’est présenté aux Hommes, et non le résultat d’une prise de position basée sur un parti pris ou une identification à autrui, d’ordre familial, tribal, ethnique, racial, idéologique ou de quelque nature que ce soit [2].
Cette articulation mène, en fait, aux preuves de l’Existence du Créateur, qui sont de deux types, selon Ibn Rochd [3] : les preuves tirées de la providence et celles tirées de la création. En effet, nul ne peut nier la perfection de la création et l’insondable providence qui entoure les humains, non seulement aux niveaux corporel, psychologique et intellectuel, mais également à travers le concours à leur vie et à leur bien-être, de créatures et de phénomènes divers et variés, tels que l’air, l’eau, la lune, le soleil, les montagnes, les mers, l’atmosphère terrestre, la variation des vents entre la terre et le ciel le plus proche, la pluie, les plantes, les bestiaux, le feu, les matières premières, l’alternance du jour et de la nuit, l’alternance des saisons… Cette providence ne peut être le résultat du hasard, mais le signe de l’existence du Créateur, qui est Provident envers Ses créatures et qui connait parfaitement Sa création.
Pour illustrer ces propos sur la nécessaire articulation de la réflexion sur l’origine de l’univers et de la création avec la lecture de ce qu’en dit le Coran, pour se forger une intime conviction sur l’existence de Dieu, nous présentons deux exemples, tirés de l’ouvrage de Mohamed Achiq [4], dont le premier concerne la création de l’univers et le second, les grandes étapes de l’embryogénèse humaine.
Premier exemple d’illustration : la création de l’univers dans le Coran
Le Coran comprend près d’un millier de versets décrivant l’univers [5], que les découvertes scientifiques ne cessent de corroborer par l’observation, le calcul et la modélisation. Un exemple de ces découvertes est l’acquisition, au cours du XXème siècle, de la certitude que l’univers, tel que nous le connaissons, a un point de départ et qu’il est en expansion continue, comme énoncé dans le Coran révélé plus de treize siècles plutôt :
« Ceux qui ont mécru, n'ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte ? Ensuite Nous les avons séparés et fait de l'eau toute chose vivante… [30] » [S21]
« Le ciel, Nous l'avons construit par Notre puissance : et Nous l'étendons [constamment] : dans l'immensité. [47] » [S51]
Cette découverte débuta avec l’élaboration de la théorie de la relativité générale et l’observation expérimentale de l’expansion de l’univers [6], qui finirent, quelques années plus tard, par apporter la preuve que l’univers, tel que nous le connaissons, n’est pas éternel et statique, mais qu’il a un point de départ et qu’il est en expansion continue. En effet, cette observation donna lieu, en son temps, à deux types d’interprétation :
La première interprétation, connue sous le nom du modèle du Big-bang [7], se basa sur l’hypothèse d’une conservation de la matière. Cela revient à dire que l’univers était forcément infiniment plus dense et plus chaud par le passé et que, suite à l’enclenchement de son expansion, il se mit à refroidir, donnant lieu à un gigantesque processus d’assemblage de ses particules élémentaires en des corps de plus en plus complexes : protons, électrons, neutrons, noyaux, atomes, étoiles, planètes…
La seconde interprétation supposa, quant à elle, que l’expansion de l’univers s’accompagne d’une création voire de disparition de la matière. Les détracteurs les plus acharnés du modèle du Big-bang allèrent même jusqu’à imaginer un phénomène de création continue de matière, qui contrebalancerait exactement sa dilution par l’expansion ! Un tel Univers serait alors stationnaire, selon cette thèse dite de l’État Stationnaire.
Mais, deux découvertes majeures de la cosmologie observationnelle finirent par conforter définitivement le modèle du Big-bang :
L’observation du Fond Diffus Cosmologique (FDC), rayonnement électromagnétique provenant de l'univers et frappant la terre de manière quasi uniforme dans toutes les directions, qui s’est avéré être le vestige de l’époque dense et chaude de l’histoire de l’univers [8]. Les défenseurs de la thèse de l’État Stationnaire tentèrent d’expliquer l’existence de ce rayonnement par une thermalisation du rayonnement stellaire par d’hypothétiques aiguillettes de fer microscopiques ! Mais, cette hypothèse s’avéra en contradiction avec les données observables, concernant aussi bien l’abondance du fer dans l’univers que la quasi-perfection et l’isotropie du corps noir que constitue le FDC ;
La mesure de l’abondance des éléments légers que sont l’hydrogène, l’hélium et le lithium, qui a montré que ces éléments ne pouvaient être créés avec les quantités importantes observées après la phase chaude de l’univers, car elles auraient été transformées par les réactions nucléaires successives auxquelles a donné lieu le processus de nucléosynthèse stellaire. A l’inverse, le modèle du Big-bang, selon lequel cette abondance a été produite essentiellement pendant la phase chaude primordiale, permet non seulement d’expliquer, mais de retrouver par le calcul, les quantités observées, avec une grande précision [9].
Deuxième exemple d’illustration : l’embryogénèse humaine dans le Coran
Un autre exemple édifiant de la description de la création divine dans le Coran est celui concernant l’embryogénèse humaine :
« et que c'est Lui qui a créé les deux éléments de couple, le mâle et la femelle, [45] d'une goutte de sperme [notfa’tine] quand elle est éjaculée [46] » [S53]
Ces versets, révélés plusieurs siècles avant la découverte des chromosomes puis des deux chromosomes sexuels (XX chez la femme et XY chez l’homme), énoncent clairement que ce qui détermine le sexe du nouveau-né provient du sperme, quand il est éjaculé. Or, ce n’est qu’à la fin des années 1980 que fut établi que le gène SRY (Sex-determining Region of Y chromosome), situé sur le chromosome Y, était le déclencheur du développement des gonades indifférenciées en testicules et qu’en l’absence de ce gène ou en cas de son dysfonctionnement, le développement masculin était impossible [10]. Dieu dit également dans le Coran :
«… Il vous crée dans les ventres de vos mères, création après création, dans trois ténèbres…[6]» [S39]
Les "trois ténèbres" évoqués dans ce verset sont la paroi abdominale, la paroi utérine et la membrane amniotique. Quant à l’expression "création après création", elle énonce clairement le caractère progressif du développement embryologique, comme le confirme de nos jours l’épigenèse biologique et l’embryologie expérimentale, et non d’un seul coup comme avancé jadis par la théorie de la préformation. Selon cette dernière, qui a prévalu jusqu’au milieu du XIXème siècle, l'embryon consistait dès le départ en un être vivant "miniature", baptisé "homunculus" [11], où tous les organes étaient déjà présents dans l’œuf, mais qu’il était si petit et transparent qu'il était invisible ! Cette théorie supposait ainsi que pendant son développement, les tissus de l’homunculus croissent et se densifient, puis deviennent visibles ! Et ce n’est qu’à la fin du XIXème siècle que l’émergence de l’embryologie expérimentale mit fin à la théorie de la préformation, l’épigenèse ayant, définitivement, été corroborée par l’observation expérimentale. En ce qui concerne les étapes du développement embryologique, les deux versets suivants en fournissent une parfaite description :
« Puis Nous en fîmes une goutte de sperme dans un reposoir solide [13] » [S23]
La goutte [Notfah] représente ici le zygote - mélange de sperme et de l’ovule - qui se divise pour former un blastocyste qui s'implante dans l'utérus ("lieu de repos"). Cette interprétation est confirmée par un autre verset ([S76,v2]). Le verset suivant décrit l’évolution de l’embryon jusqu’à ce qu’il devienne fœtus :
« Ensuite, Nous avons fait du sperme une adhérence [Alaquah] ; … [14] » [S23]
Le terme [Alaquah], traduit ci-dessus par "adhérence", se dit, en arabe, de quelque chose qui s’accroche, comme une sangsue, et l’observation a montré qu’entre le septième jour et le début de la quatrième semaine, l’embryon s'accroche à l'endomètre de l'utérus de la même façon qu'une sangsue s'accroche à la peau. De même, il tire le sang de l'endomètre de la femme enceinte comme la sangsue tire le sang de l'hôte. L’observation au microscope - découvert au 17ème siècle - de l’embryon de trois à quatre semaines montre qu’il ressemble parfaitement à une sangsue. Vers la fin de la quatrième semaine, l'embryon ressemble à un morceau de chair mâchée, du fait de l’apparition des somites qui ressemblent, dans cette phase, à des marques de dents :
« …et de l'adhérence Nous avons créé un embryon [Modghah: morceau de chair mâchée]…[14] » [S23]
A partir du stade du morceau de chair mâchée, les os et les muscles se forment dans cet ordre comme l'indique le verset ci-après ; d'abord, les os se forment comme des modèles de cartilage et ensuite les muscles (chair) se développent autour d'eux, à partir du mésoderme somatique. L’embryologie montre qu’à partir de la 17ème semaine (vers le 120ème jour), aucune nouvelle structure n’apparaît, bien que plusieurs étapes de développement se poursuivent ; le squelette continue de croître mais il est encore fait de cartilage plutôt mou. Ensuite, l’embryon est transformé en une "une tout autre création", laquelle transformation renvoie, selon les commentateurs du Coran, à l’insufflation de l’esprit [al-Rūh] divin dans le fœtus humain :
« … puis, de cet embryon Nous avons créé des os et Nous avons revêtu les os de chair. Ensuite, Nous l'avons transformé en une tout autre création... [14] » [S23]
Les deux exemples d’illustration ci-dessus, font ressortir que l’articulation de la réflexion sur l’origine de l’univers et le sens de la vie-présente avec la lecture, comme il se doit, des versets de Dieu, mène à croire en Son Existence et à l’origine divine du Coran. En effet, si ce dernier provenait d’un autre que le Créateur, on y trouverait sans nul doute maintes contradictions ! Dieu a ainsi fait de sorte à ce que, au fur et à mesure que les Hommes évoluent, par Sa grâce, dans leurs savoirs et dans leur connaissance d’eux-mêmes et de l’univers, il leur devienne de plus en plus évident que le Coran est la vérité :
« Nous leur montrerons Nos signes dans l'univers et en eux-mêmes, jusqu'à ce qu'il leur devienne évident que c'est cela (le Coran), la Vérité… [53] » [S41]
Toutefois, on ne doit pas perdre de vue que le Coran n’est ni une encyclopédie scientifique, ni une philosophie ni, encore moins, un recueil de poèmes, mais la parole du Créateur destinée au commun des mortels ! Aussi, le lecteur objectif, doit-il s’employer à méditer le Coran avec la plus grande humilité et la vigilance requise, notamment vis-à-vis des versets qui peuvent prêter à des écarts d’interprétation. Ainsi, en tout état de cause, tout écart entre le savoir humain et l’interprétation de ce type de versets doit être imputé soit à l’immaturité de ce savoir (cas, ci-dessus, du modèle de l’Etat Stationnaire de l’univers ou de la théorie de la Préformation des fœtus), soit à l’inexactitude de cette interprétation.
Abourina
Références :
[1] Coran : [S2,v111], [S21,v24], [S23,v117], [S27,v64], [S31,v20], [S40,v56];
[2] Coran : [S2,v170], [S2,v121], [S41,v53];
[3] Ibn Rochd (Averroès), "Le Guide des Preuves [TdA]") ;
[4] Mohamed Achiq, « Comprendre l’Islam à la lumière du Coran et de la tradition Prophétique » (Amazon.fr) ;
[5] Zaghloul Al Najjar, "Explication des Versets Universels dans le Saint-Coran [TdA]"– 1ère partie. Ed. Librairie El Chourouk Internationale (p.25-26) ;
[6] Les équations de la relativité générale furent publiées pour la première fois en novembre 1915, séparément et successivement, par David Hilbert puis par Albert Einstein. Elles furent corrigées et complétées par Alexandre Friedmann en 1922. La première observation de l’expansion de l’univers fut établie par Edwin Hubble en 1929 ;
[7] L’expression "Big-bang" fut utilisée pour la première fois par Fred Hoyle, l’un des détracteurs notoires du modèle basé sur l’idée d’un univers primordial infiniment plus dense et plus chaud, qui est à l’origine du modèle du Big-bang ;
[8] S’appuyant sur le modèle d’univers en expansion d’Alexandre Friedmann et sur les travaux de Georges Lemaitre relatifs à la théorie de l’atome primitif, George Gamow et Ralph Alpher démontrèrent en 1948 que les quantités actuelles d’hydrogène et d’hélium dans l’univers peuvent être expliquées par les réactions nucléaires qui eurent lieu durant le Big-bang. Peu après, ce dernier et Robert Herman prédirent l’existence du FDC. Ce dernier fut observé accidentellement pour la première fois en 1964 par Arno A. Penzias & Robert W. Wilson ;
[9] Gary Steigman (2006). "Primordial nucleosynthesis: successes and challenges". International Journal of Modern Physics E15:1-36 ;
[10] Sinclair, A. H., Berta, P., Palmer, M. S., Hawkins, J. R., Griffiths, B. L., Smith, M. J., ... & Goodfellow, P. N. (1990). "A gene from the human sex-determining region encodes a protein with homology to a conserved DNA-binding motif". Nature, 346(6281), 240 ;
[11] Nicolas Hartsoeker fut le premier à présenter, en 1694, un homunculus sous forme d’individu miniature accroupi dans la tête d’un spermatozoïde !
1 note
·
View note
Text
#Islam#Coran#Hadith#Prophète#Dieu#théologie#spiritualité#Sunnah#islamic#Allah#Muhammad#Jésus#Moïse#Abraham#Noé#Adam#création#Créateur#genre#esprit#âme#corps
2 notes
·
View notes
Text
L’Homme peut-il vivre sans croyances ?
Ce qu’en dit l’Islam.
L’être humain se caractérise par une grande capacité d’apprentissage, qui lui permet non seulement d’accéder à un certain savoir pratique et théorique et de le gérer, mais de s’en servir pour développer une formidable capacité d’action, conformément à une volonté qui lui est propre. Néanmoins, comme ses questionnements dépassent très vite la portée, somme toute, limitée de ses « connaissances certaines », l’Homme se restreint naturellement, dès qu’il est confronté à ce qui le dépasse, à procéder par l’adoption d’opinions et l’adhésion aux croyances qui correspondent le plus à ses idées ou convictions intimes, à ses besoins ou désirs ou encore à ses objectifs ou aspirations !
Les croyances sont à entendre ici au sens général du terme, c’est-à-dire qu’elles englobent aussi bien les croyances momentanées et changeantes que celles ancrées et permanentes, qu’elles soient adoptées à tort ou à raison, de manière consciente ou inconsciente.
Prise dans ce sens, la croyance parait alors incontournable pour l’Homme et vient inéluctablement s’adjoindre, avec ou sans cohérence, à la rationalité ou à la raison, qu’il est à même de développer. Ce recours à la croyance se manifeste, en effet, non seulement au niveau de la relation à soi ou à autrui et de l’activité quotidienne - comme le fait de croire en l’amour de ses proches, que tel meilleur ami est digne de confiance ou encore en les chances de réussite de son projet - mais s’étend, en définitive, à toute perception non fondée sur une « connaissance certaine », que l’Homme peut être amené à se faire de soi, de son entourage, de l’origine de la création, de la vie, de la mort, du sens de la vie-présente, de l’au-delà…
A cet égard, Henri-Louis Bergson [1] fit remarquer à juste titre que l’« on trouve dans l’histoire des exemples de sociétés humaines qui n’ont eu ni science ni art ni philosophie, alors qu’il n’y a jamais eu de société sans religion » ! Selon que l’on se place du côté de leurs fidèles ou de celui de leurs détracteurs, les religions sont fondées sur des révélations divines considérées comme étant authentiques ou falsifiées voire inventées de toutes pièces, lorsqu’elles ne sont pas basées sur des idéologies, de gros média-mensonges, de prétendues sciences occultes, des légendes ou superstitions construites par les Hommes eux-mêmes !
D’aucuns s’empressent de réduire le recours de l’Homme à la croyance en Dieu à un artifice psychologique ou intellectuel, qui permettrait à l’Homme de pallier ses ignorances, de juguler sa tristesse ou ses peurs et inquiétudes ou encore de faire subsister en lui l’espoir d’accéder à un avenir meilleur ! D’autres y voient un exemple, parmi d’autres, de ces croyances générales qui constituent un puissant et incontournable instrument de gouvernement ou de domination des masses ou, comme les considéra Gustave le Bon [2], « les supports nécessaires des civilisations, car [les croyances générales] impriment une orientation aux idées et seules peuvent inspirer la foi et créer le devoir. Les peuples ont toujours senti l’utilité d’acquérir des croyances générales et compris d’instinct que leur disparition devait marquer pour eux l’heure de la décadence ».
En ce qui concerne la position de l’Islam, cette inclinaison de l’Homme à croire en Dieu n’a rien de fortuit et constitue l’une de ses caractéristiques fondamentales, qui découle de la nature originelle ou prime-nature, dite Fitrah dans le Coran, que le Créateur a originellement donnée à tous les êtres humains :
« Dirige tout ton être vers la religion exclusivement, telle est la nature [Fitrah] qu'Allah a originellement donnée aux Hommes - pas de changement à la création d'Allah -. Voilà la religion de droiture ; mais la plupart des gens ne savent pas. [30] » [S30]
La Fitrah, terme souvent confondu avec al-Khalq (la création), s’étend en fait à toutes les créatures de Dieu et recouvre, en plus de l’acte de créer, la formation harmonieuse [al-Taswiyyah], la prédestination [al-Taqdīr] et la guidée [al-Hidāyah] :
« Celui Qui a créé et formé harmonieusement, [2] qui a décrété et guidé, [3] » [S87]
Selon Ibn al-Qayyim [3], la formation harmonieuse parachève la création, en ce sens qu’elle a pour effet de donner à toute créature la création qui lui convient, conformément à la volonté divine. Quant à la guidée, elle parachève, selon lui, la prédestination, c’est-à-dire que toute créature est guidée, par révélation divine de son ordre, afin qu’elle puisse effectuer les fonctions auxquelles Dieu l’a prédestinée, ou être éprouvée conformément à Sa volonté pour les créatures qu’Il a dotées de raison et de libre arbitre. Il s’agit, en fait, d’un premier niveau de guidée, dite générale, en Islam :
« [Moïse] dit "Notre Seigneur est celui qui a donné à chaque chose sa propre création puis l’a guidée". [50] » [S20]
« [Allah] décréta d'en faire sept cieux en deux jours et révéla à chaque ciel son ordre… [12] » [S41]
« [Et voilà] ce que ton Seigneur révéla aux abeilles : "Prenez des demeures dans les montagnes, les arbres, et les treillages qu’ils [les Hommes] font. [68] » [S16]
Dans le cas des créatures vivantes, cette guidée générale a des effets spécifiques à chaque espèce et des effets généraux, tels que le fait de se mouvoir, de se nourrir, d’accéder à la subsistance, d’interagir avec l’environnement, de se protéger, de se développer, de reproduire l’espèce… et ce, pour remplir les fonctions auxquelles le Créateur les a prédestinées. Il n’en demeure pas moins que ce premier niveau de guidée [générale] fait partie, sans doute, des secrets de la création divine, que Dieu a soustrait à la connaissance rationnelle des Hommes, à l’instar de l’esprit [al-Rūh], par exemple.
Aussi, la Fitrah ne peut-elle être bien appréhendée que par ses effets observables, qu’illustre une multitude d’exemples édifiants de comportements et de facultés innés, observés grâce au progrès scientifique aussi bien chez l’Homme qu’au niveau des espèces animales et végétales. En ce qui concerne l’Homme, le Coran indique que l’un des effets spécifiques importants de sa Fitrah est justement sa religiosité, la Fitrah reposant elle-même sur le fait que le Créateur a inspiré à l’âme humaine son immoralité de même que sa piété ([S91,v7-8]). En d’autres termes, la Fitrah prédispose l’Homme à accomplir la mission pour laquelle le Créateur l’a créé - qui est de L’adorer en Islam - et ce, en dirigeant tout son être vers la religion de droiture, c’est-à-dire celle qui consiste à rechercher par la raison (la connaissance certaine) et par la foi (la croyance bien fondée) le droit chemin - ou la vérité des choses - et à le suivre, comme le prescrivent les commandements religieux de Dieu.
A cet égard, il y a lieu de distinguer deux types de commandement divin en Islam : les commandements universels émanant de la volonté universelle de Dieu, laquelle volonté régit tout ce qui survient dans l’univers, aussi infime soit-il, et les commandements religieux se rapportant à Sa volonté religieuse, qui régit Sa loi religieuse. La volonté divine universelle porte ainsi aussi bien sur ce que Dieu aime et agrée que sur ce qu’Il n’aime pas ou n’agrée pas, alors que Sa volonté religieuse porte sur ce qu’Il aime et agrée de Ses créatures qu’Il a dotées de raison et de libre-arbitre, tout en excluant ce qu’Il n’aime pas ou n’agrée pas d’elles. Le Créateur a ainsi créé les Hommes et les a dotés de raison, d’une nature originelle qui les prédispose à suivre Ses commandements religieux, de moyens d’accès au savoir et à la foi, ainsi que de libre-arbitre [vis-à-vis de ces commandements religieux], pour les éprouver conformément à Sa volonté dans la vie-présente (et savoir) qui d’eux s’avérera meilleur en œuvre :
« Celui qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver (et de savoir) qui de vous est le meilleur en œuvre, et c'est Lui le Puissant, le Pardonneur. [2] » [S67]
Par ailleurs, le verset cité plus haut relatif à la Fitrah ([S30,v30]), indique que celle-ci constitue une constante de la création divine (pas de changement à la création d’Allah). C’est dire que tout nouveau-né nait selon la Fitrah et que, par conséquent, toute déviation de cette dernière avant son atteinte de l’âge de l’autonomisation intellectuelle est à imputer à l’influence de son environnement, qui relève de l’acquis ou du culturel et non de la prime-nature que Dieu a originellement donnée aux Hommes. A ce propos, le Messager d’Allah Muhammad a dit dans un Hadith communément admis :
" Tout nouveau-né naît selon la Fitrah (nature originelle ou prime-nature), ce sont ses parents qui en font un juif, un chrétien ou un mage. De même que la bête de somme qui naît sans difformité : y voyez-vous une quelconque mutilation ? "
En effet, le Coran indique dans plusieurs verstes [4] que les gens du Livre l’ont en partie falsifié, et perverti ainsi ce qui fut descendu par Dieu à Moïse dans la Torah puis à Jésus dans l’Evangile, notamment en associant à Dieu de fausses divinités. De même, le statut du Coran en tant que révélation divine ultime qui clôt définitivement l’ère des Prophètes lui confère une double spécificité en Islam, comme l’a montré Mohamed Achiq [5] : il constitue, d’une part, un livre de rappel et de discernement qui englobe tous les livres divins descendus avant lui et dissipe toute falsification ou interprétation malintentionnée de ces livres et, d’autre part, un guide universel ultime protégé, de ce fait, par Dieu contre toute altération [6]. De même, le Coran précise que les Hommes ne divergent pas au sujet de la croyance en leur Créateur, ce qu’ils ont en commun par la Fitrah, mais que ce sont ceux-là mêmes à qui Dieu envoya des Prophètes et fit descendre le Livre (la Torah, selon al-Tabari), pour régler parmi les gens leurs divergences, qui se mirent à en disputer, après que les preuves leur furent venues, et ce, par esprit de rivalité :
« Les gens formaient (à l'origine) une seule communauté (croyante). Puis, (après leurs divergences,) Allah envoya des prophètes comme annonciateurs et avertisseurs; et Il fit descendre avec eux le Livre contenant la vérité, pour régler parmi les gens leurs divergences. Mais, ce sont ceux-là mêmes à qui il avait été apporté, qui se mirent à en disputer, après que les preuves leur furent venues, par esprit de rivalité! Puis Allah, de par Sa Grâce, guida ceux qui crurent vers cette Vérité sur laquelle les autres disputaient. Et Allah guide qui Il veut vers le chemin droit. [213] » [S2]
En conclusion, on peut dire que les croyances sont incontournables dans la vie de l’Homme et qu’elles viennent inéluctablement s’adjoindre, avec ou sans cohérence, à la rationalité ou à la raison qu’il est à même de développer. En ce qui concerne l’inclinaison de l’Homme à croire en Dieu, elle n’a rien de fortuit en Islam et constitue une conséquence de la nature originelle qu’Il a donnée à tous les Hommes, pour les prédisposer à L’adorer de leur plein gré. Le Créateur a ainsi doté les Hommes de raison, de moyens d’accès au savoir et à la foi ainsi que de libre-arbitre vis-à-vis de Ses commandements religieux, pour les éprouver conformément à Sa volonté dans la vie-présente (et savoir) qui d’eux s’avérera meilleur en œuvre. Et c’est sans doute ce qui fait de l’Homme cette créature si distinguée et singulière, capable du meilleur comme du pire, selon le bien-fondé ou le mal-fondé de ses croyances et le degré d’alignement de ses actes sur ces croyances !
Abourina.
[1] Henri-Louis Bergson, « Les deux sources de la Morale et de la Religion »
[2] Gustave le Bon, « La Psychologie des Foules »
[3] Ibn al-Qayyim, « La Guérison du Patient au Sujet des Questions du Destin » (Titre traduit)
[4] Coran : [S2,v75], [S2,v79], [S4,v46], [S4,v157], [S5,v13], [S5,v41], [S5,v116]
[5] Mohamed Achiq, « Comprendre l’Islam à la lumière du Coran et de la tradition Prophétique » (Amazon.fr)
[6] Coran : [S36,v69], [S25,v1], [S27,v76], [S34,v28], [S2,v2], [S18,v1], [S15,v9]
3 notes
·
View notes