#la découverte du sujet
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less-ismore · 23 days ago
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À quoi bon faire un film si on connaît le sujet ? C’est le manque du sujet qui appelle le film. La raison du film, c’est précisément la découverte du sujet. On est dans cette attente. Le regard doit tenir comme ça. C’est le vrai suspens. Chaque plan est imprévisible parce qu’on ne part pas du sujet mais qu’on y va.
Jean-Claude Rousseau, Entretiens avec David Yon, 2003-2004.
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equipe · 9 months ago
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Message d'une partie des membres transgenres de Tumblr et Automattic
Il nous tient à cœur que les personnes trans, et plus largement LGBTQ+, se sentent intégrées et accueillies avec bienveillance ici même. En tant que personnes trans travaillant chez Tumblr et Automattic, nous voulons avoir le sentiment que cette plateforme nous soutient pleinement et défend notre intégrité. Votre présence contribue à rendre Tumblr plus radieux et plus éclatant que jamais, et les personnes LGBTQ+ qui participent en interne à son fonctionnement se battent au quotidien pour y contribuer, et pour vous.
Le 20 février dernier, Matt Mullenweg (PDG d'Automattic, société mère de Tumblr) a répondu à la question posée par une utilisatrice au sujet de la suspension d'un compte, et ce, d'une manière qui a eu un retentissement négatif auprès de la communauté LGBTQ+ de Tumblr. Nous estimons que la réponse de Matt ainsi que ses commentaires suivants étaient malvenus et préjudiciables. Les équipes Tumblr ont pour principe de ne pas commenter les décisions liées à la modération, et ce, pour diverses raisons, incluant notamment le respect de la confidentialité des personnes impliquées et également d'un point de vue pragmatique considérant le volume de signalements quotidiens (plusieurs milliers). Le mauvais côté de ne jamais commenter la modération effectuée par notre équipe Trust & Safety, c'est qu'il est aisé de colporter des rumeurs et des informations infondées à leur au sujet, sans pouvoir y répondre.
Cela étant dit, nous tenions à clarifier certains points relatifs à l'incident qui se trouve être à l'origine de notre prise de parole :
L'explication derrière la suspension du compte de predstrogen n'est pas fidèle à la réalité, et a laissé penser que l'intention première de Tumblr était de trouver là une opportunité de bannir des personnes trans féminines de nos plateformes. Ce n'est pas le cas. L'exemple donné dans la question que nous vous partagions plus haut ne correspond pas à une définition réaliste de ce que nous considérons comme une menace de violence, et il ne s'agit pas d'un critère décisif ayant conduit à la suspension de ce compte.
Par la suite, Matt n'a malheureusement pas su prendre la mesure de la blessure ressentie par la communauté au regard de cette suspension. Non, Matt ne parle pas au nom des personnes LGBTQ+ qui travaillent chez Tumblr et Automattic, et nous n'avons pas été consultés dans l'optique de formuler notre réponse à cette décision de suspension.
L'an passé, certains labels communautaires "Adulte" et "Thèmes sexuels" ont pu être malencontreusement apposés aux billets de certains utilisateurs. Une équipe contractuelle externe et chargée d'attribuer les labels communautaires fût responsable de cette tendance à étiqueter de manière injustifiée des contenus trans. Lorsque notre propre équipe Trust & Safety a découvert ce comportement problématique (largement signalé par la communauté, encore merci !), nous avons immédiatement retiré à cette équipe externe la possibilité d'apposer des labels communautaires, et avons renforcé notre vigilance afin d'éviter que cela ne se reproduise. Dans le billet que nous avions rédigé à l'époque, les membres LGBTQ+ de l'équipe souhaitaient faire preuve de davantage de transparence sans que cela soit accepté par la direction. La raison évoquée pour mettre fin à notre contrat avec l'équipe externe n'était pas directement liée à cet incident et lui avait été attribuée à tort. Nous sommes profondément navrés que cette attribution malveillante et inconsidérée de labels ait pu avoir lieu, et avons été attristés de l'impact négatif que cet incident a pu avoir sur la communauté trans de Tumblr.
Les différentes étapes dans la transition d'une personne trans n'enfreignent pas nos Règles communautaires, et n'ont pas constitué un facteur décisionnaire justifiant d'une suspension de compte pour notre équipe de modération, ni lors des demandes d'appel ultérieures. Aucune action n'est menée à l'encontre de contenus relatifs aux phases de transition ou aux corps des personnes trans, à moins que ces derniers n'enfreignent directement nos Règles communautaires.
En ce qui concerne les expériences négatives vécues par les personnes trans sur Tumblr, que ce soit en constatant la présence de contenus transphobes ou en interagissant avec des utilisateurs à l'ouverture d'esprit limitée à leur propre nombril, nous comprenons et partageons votre frustration. Nos Politiques, qu'elles aient été rédigées par Tumblr ou Automattic, sont établies pour garantir la liberté de pensée et d'expression. Et, bien que nous interdisions le harcèlement tel qu'il est défini dans nos Règles communautaires, nous savons par ailleurs que ces dernières ne protègent pas les utilisateurs contre propos insultants souvent utilisés à l'encontre des personnes LGBTQ+ ou considérées comme marginales dans nos sociétés.
Pour tenter de progresser dans la bonne direction, Tumblr souhaite prendre les mesures suivantes :
Prioriser les fonctionnalités anti-harcèlement qui permettront aux utilisateurs de se protéger plus efficacement contre de tels préjudices.
Établir davantage d'outils internes afin que nos équipes puissent identifier de manière préventive les cas de harcèlement et en limiter les effets.
Réexaminer les tags fréquemment utilisés par la communauté trans et qui ont été bloqués afin de faire notre possible pour les rendre de nouveau accessibles dès la semaine prochaine.
Une nouvelle fois, nous sommes navrés de ce qui a pu se produire par le passé et plus récemment, et nous continuerons à nous battre activement pour mieux faire entendre notre voix et pour éviter que des incidents similaires puissent se produire à nouveau. Nous sommes aux premières loges pour comprendre à quel point ce type de situation peut être difficile à vivre en tant qu'utilisateur de Tumblr, et tout particulièrement en appartenant à une communauté régulièrement ciblée et harcelée. Nous avons conscience qu'il faudra du temps pour regagner votre confiance, et nous allons faire de notre mieux pour y parvenir.
Nous sommes reconnaissants qu'un tel espace nous ait été offert par Matt (et par Automattic) pour exprimer nos préoccupations ainsi que nos divergences. L'engagement profond de Matt vis-à-vis de la liberté d'expression aura contribué à rendre ce billet possible.
Nous continuerons à nous battre pour faire de Tumblr un espace plus sain. Pour vous, et pour nous tous.
— Ce billet a été rédigé conjointement par plusieurs membres trans de nos équipes Tumblr et Automattic.
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jamie-007 · 9 months ago
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«Beaucoup sont décédés, ceux et celles qui sont toujours là sont appelé(e)s «les personnes âgées».
Nous sommes né(e)s dans les années 40-50-60.
Nous avons grandi dans les années 50-60-70.
Nous avons étudié dans les années 60-70-80.
Nous étions ensemble dans les années 70-80-90.
Nous nous sommes mariés, ou pas, et avons découvert le monde dans les années 70-80-90.
On s'aventure dans les années 80-90.
On se stabilise dans les années 2000.
Nous sommes devenus plus sages dans les années 2010.
Et nous allons fermement jusqu'en 2020 et au-delà.
Il s'avère que nous avons traversé HUIT décennies différentes...
DEUX siècles différents...
DEUX millénaires différents...
Nous sommes passés du téléphone avec un opérateur pour les appels longue distance, des cabines téléphoniques, aux appels vidéo partout dans le monde.
Nous sommes passés des diapositives à YouTube, des disques vinyles à la musique en ligne, des lettres manuscrites aux e-mails et Whats App.
Des matchs en direct à la radio, à la télévision en noir et blanc, à la télévision couleur, puis à la télévision HD 3D.
Nous sommes allés au magasin de vidéos et maintenant nous regardons Netflix.
Nous avons connu les premiers ordinateurs, les cartes perforées, les disquettes et maintenant nous avons des gigaoctets et des mégaoctets sur nos smartphones.
Nous avons porté des shorts tout au long de notre enfance, puis des pantalons longs , des pats d'eph ou des mini-jupes, des Oxfords, des Clarks, des foulards palestiniens, des combinaisons, et des jeans bleus.
Nous avons évité la paralysie infantile, la méningite, la poliomyélite, la tuberculose, la grippe porcine et maintenant le COVID-19.
Nous avons fait du patin à roulettes, du roller, du skate, du tricycle, du vélo, du cyclomoteur, de l'essence ou du diesel et maintenant nous conduisons des hybrides ou des électriques.
Nous avons joué aux petits
chevaux et aux dames, aux osselets et aux billes, au 1000 bornes et au monopoly, maintenant il y a candy crush sur nos smartphones
Et nous lisions...beaucoup
Et la religion de nos camarades d'école n'était pas un sujet...
Nous buvions l'eau du robinet et la limonade dans des bouteilles en verre, et les légumes dans notre assiette étaient toujours frais, aujourd'hui on se fait livrer les repas
Oui, nous avons traversé beaucoup de choses, mais quelle belle vie nous avons eu !
Ils pourraient nous décrire comme des «exannuels» ; des gens qui sont nés dans ce monde des années 50, qui ont eu une enfance analogique et une vie adulte numérique.
Il faudrait y ajouter la révolution Biologique à laquelle nous avons assisté. En 1960, la Biologie était très descriptive. On a assisté à l'avènement de la Biologie Moléculaire : les molécules de la Vie ont été decouvertes: ADN, ARN etc. Quand on voit tout ce qui en a découlé : thérapie génique, empreintes genetiques, et autres les progrès sont considérables.
Nous avons en quelque sorte «tout vu» !
Notre génération a littéralement vécu et témoigné plus que toute autre dans toutes les dimensions de la vie.
C'est notre génération qui s'est littéralement adaptée au «CHANGEMENT».
Un grand bravo à tous les membres d'une génération très spéciale, qui sera UNIQUE..»
Photo Woodstock 1969
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logogreffe · 2 years ago
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French Podcast Recommendations
The following list contains podcasts in French that I, a native French speaker, listen to. So if you're a beginner in French, those might be too hard for you !
The rest of the post will be in French !
1) Chasseurs de Sciences : Chaque épisode dure une dizaine de minutes et porte sur des scientifiques/personnalités "méconnu(e)s". (Il y a plein d'épisodes sur des femmes qui ont eu un impact énorme sur leur discipline)
Super intéressant !
Mes épisodes préférés : Henrietta Lacks, morte il y a 70ans..et toujours vivante ; Ada Lovelace, autrice du premier programme informatique..en 1843 ; Rosalind Franklin, une femme à la conquête de l'ADN ; Nelly Bly, 10 jours dans un asile psychiatrique et 72 jours autour du monde ;
2) Vénus s'épilait-elle la chatte ?
C'est un podcast sur l'histoire de l'art et le féminisme !
Les épisodes sur Picasso et Frida Kahlo sont à écouter absolument ! Frida Kahlo, au delà du mythe ; Picasso, séparer l'homme de l'artiste ;
3) Thinkerview :
Séries d'interviews sur différents sujets (qui ne sont pas vraiment mentionnés dans les médias).
Super intéressant si vous vous intéressez un peu à la géopolitique/ réchauffement climatique
Mes épisodes préférés : L'effondrement, le point critique ? Aurore Stéphant (Elle parle de l'industrie minière et de ses impacts sur l'environnement. L'écoute de cet épisode devrait être obligatoire pour l'ensemble de la population)
Guillaume Pitron : L'enfumage de la transition écologique
4) Mythologie Grecque
Un podcast sur ... la mythologie grecque !
Remarque : Je crois qu'à la base c'est un podcast à écouter avant d'aller dormir donc les effets sonores sont un peu...particuliers.
Voilà voilà, après, je vous conseille, s'il y a des sujets particuliers qui vous intéressent, de juste les taper en français dans la barre de recherche de Spotify et de choisir au hasard des podcasts ! C'est comme ça que j'ai découvert un tas de podcasts en anglais/ allemand/ espagnol. Bonne écoute !
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wickedwitches · 2 months ago
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tag game du rp
j'ai pris le tag libre de @jepeuxpasjairoleplay (bc i like to talk oui oui)
règles du jeu: créer un nouveau billet en copiant-collant les questions ci-dessous, y répondre, puis tagger d'autres rpgistes !
depuis combien de temps fais-tu du rp? — sur forum j'ai commencé en 2010 donc 14 ans. techniquement, j'ai débuté avant via skyrock (ouéoué). je vais partir sur forum, tho.
quel était le premier personnage que tu as créé? — Natasha Williams sur un forum esprits criminels (si y en a qui ont connu, forever nostalgique de cette époque mdr)
quels sont les faceclaims que tu utilisais souvent à tes débuts? — alors au tout début je reprenais jamais le même 2 fois (mais j'étais sur un seul forum donc mdr). puis après j'ai découvert Benedict Cumberbatch et il a empiré ma créativité mdrrr
y a-t-il un genre/univers dans lequel tu n'aimes pas du tout rp? — jamais été attirée par les univers illustrés ou ceux où on incarne des animaux (ça me perturbe bcp) et j'ai souvent du mal avec les univers totalement inventés et/ou magiques (trop peur de faire une connerie qui soit différent du lore, bref, mon anxiété le vit mal)
quelles sont les dynamiques entre personnages/types de liens que tu aimes le plus? — platonique le famous found family et en romantique CLAIREMENT le friends to lovers (bonus point si ça goes enemies to friends to lovers mdrrr) (colleagues to lovers marche aussi). j'aime aussi bcp quand la nana est petite et fierce et smart et que le mec est un grand dumbass deeply in love
dans quels fandoms ou univers aimes-tu le plus rp? — si on me lance dans un city classique je me débrouille pour ne pas tourner en rond, je suis une fille simple
un personnage que tu ne joues plus actuellement mais que tu aimerais reprendre? — tous lol Juliet me manquera tout le temps, toujours et prob que je ferai jamais complètement mon deuil d'Avalon non plus
y a-t-il des archétypes de personnages que tu joues souvent? — je sais pas si c'est un archétype mais j'ai remarqué que mes nanas sont toutes ultra féministes. chez les mecs c'est souvent celui qui est considéré (ou se considère, en tout cas) comme le raté de la famille/de sa bande de potes, dépressif, en recherche de réponses. si je jour un perso de 50+ ans, il est dépressif, a eu une vie pourrie dès la naissance, souvent un bouffon (ou aime se prétendre bouffon) (et souvent il a la tronche de Mark Ruffalo car je l'aime d'amour).
y a-t-il un livre ou un écrit autre qui t'as beaucoup influencé·e pour écrire? — j'écrivais déjà avant car j'ai toujours écris et inventé des histoires mais Pierre Bottero restera l'une des plus grosses influences littéraires de ma vie.
une recommandation pour finir (livre, film, ou pourquoi pas un forum)? — y en a bcp niveau livres mais je pense que Sorj Chalandon est encore trop peu connu et je trouve ça scandaleux mdr c'est une littérature blanche (française) absolument divine, des sujets toujours réels, inspirants et déchirants et sa plume est à jalouser for real donc lisez-le. si vous voulez le découvrir, Le Quatrième Mur ou Enfant de salaud sont mes deux préférés (et les deux pour lesquels il aurait du avoir le prix Goncourt idc). et sinon en sf et pour les amateurs de space opera : Becky Chambers. that's it.
☞ je tag: personne ou les personnes qui veulent faire le jeu et qui aiment papoter
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rollinginthedeep-swan · 2 months ago
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Plagier des idées.
(Je bloque les reblog de ce poste, néanmoins, on peut discuter en commentaires tant que c'est dans le respect.) Je vous préviens, les dramas sont interdits suite à ce poste. Je ne veux aucun buzz, aucun déchaînement, juste qu'on lise ce que j'ai à dire sur le sujet.
Ça fait 15 ans pratiquement que je fais du rpg et 22 que je graph. Ces mots que je pose ici, ça n'est jamais arrivé. Je tiens bien à le souligner, que vous vous rendiez bien compte. Je n'ai jamais posté ce genre de messages, affirmé ce que je vais affirmer. Je le précise par prévention pour toutes formes de Gaslighting potentiel. (Je vais clairement pas avoir la patience pour ça.) J'ai toujours laissé le bénéfice du doute (Bon en vrai j'estime que les gens n'ont en général aucun intérêt à s'inspirer de mon taf dans tous les cas, l'herbe est plus verte ailleurs) et, en toute franchise, je suis persuadée que moi-même, inconsciemment et avec ce fichu mécanisme d'adaptation, j'ai déjà sûrement involontairement reproduit des trucs. C'est un peu ma hantise personnelle car on a beau me dire que mon style et reconnaissable et unique, il n'en reste pas moins que je suis humaine, neuroA et qu'on se laisse tous-tes influencer par notre quotidien, ce qu'on voit et ce qui nous fait vibrer. Et parfois, on se trouve juste à avoir des goûts très similaires ou à choisir les mêmes types d'identité graphique. C'est comme ça, ça arrive. Ça fait même de belles rencontres, parfois.
Pourtant, il y a quelques mois, je me suis rendu compte qu'on m'avait plagié une idée. Certes, pas révolutionnaire, sûrement déjà utilisée dans d'autres domaines que les avatars 400x640, mais une idée chouette que j'étais hyper contente d'avoir réussi à mettre en place. Et contente de vous l'avoir montré. Je ne dirais pas quelle idée, je ne dirais pas quelle personne. (Et merci de ne pas me demander, de ne pas chercher, de ne pas faire je ne-sais-quoi sans mon consentement. Je ne tolère aucune forme de harcèlement.) Ce que je partage ici, c'est assez difficile comme ça. J'ai peur d'en parler alors même que je sais être légit. Mais on sait tous-tes que ce sujet - tabou partout dans le rpg et surtout dans le graphisme - déchaîne les passions. J'ai toujours voulu en rester très très loin de mon côté.
Et je le répète, je n'ai jamais affirmé une telle chose en plus d'une décennie de RPG. En deux, dans le graphisme. Les inspirations ici et là, ça arrive à tout le monde. J'en ai déjà parlé dans un poste sur l'art, d'ailleurs. Ici, c'est surtout dans la manière dont les choses se sont déroulés. Le timing, le combo, le tout. J'ai même eu beaucoup de mal à grapher durant quelques semaines après cette découverte. J'ai attendu très très longtemps avant d'écrire ce poste, j'ai sincèrement pris le temps de la réflexion pour ne rien écrire à chaud. Et parfois encore, mon manque de confiance me chuchote que je me suis fait des idées. Que c'est moi, et donc, complètement illogique. Mais ce soir, je lui colle une baffe, à ce moi belliqueux.
Honnêtement, que ça soit le cas ou pas, il n'y a qu'une conclusion à ça pour moi : Si vous voulez vraiment et volontairement reprendre une idée, que c'est complètement conscient, gros comme une verrue sur un pif, dites-le ? Si c'est inconscient, ça arrive ! Mais tout le processus ici fait que ça me paraît vraiment, vraiment improbable.
Citer une personne en mention, juste pour dire 'Voilà, je me suis volontairement inspiré-e d'untel-le', ça ne mange pas de pain et en vrai, ça fait même plaisir. C'est même pas honteux tant que la personne en face est d'accord avec ça. Si iel vous dit 'Écoute, je suis flâtté-e mais pas à l'aise avec ça', et bien vous aurez tenté et vous saurez que ça ne sera plus possible avec iel.
Ce poste va dormir, le temps que je me décide et que je sache si oui ou non, je vais le publier.
Si je vois que ça part en vrille, je supprimerais ce poste !
En attendant j'espère que vous passez un super été, et courage à celleux qui bossent sous cette chaleur. Hydratez-vous !
Edit : J'ai clairement attendu assez longtemps. Décidé de ne rien poster et puis, je ne sais pas, ce soir, je me dis que je suis légitime. Mais aussi que c'est normal d'être en rogne dans ce genre de situation et de taper un peu du poing. J'essaie juste de le faire de manière utile et constructive. J'espère que ce poste peut aider. Je me dis qu'il faut souligner certaines choses, mettre les points sur les i, parfois. Je déteste ça. Mais je n'arrive toujours pas à passer outre. Vraiment pas. Je ne prétend rien changer. Mais j'ai besoin de le dire "à voix haute'.
Bonne soirée,
Swan.
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selidren · 3 months ago
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Automne 1923 - Champs-les-Sims
1/7
Chère Eugénie,
Il n'y a pas à dire, l'on est bien chez soi. Bien qu'il m'ait fallu un peu de temps pour l'admettre, la cuisine de Madame Armadet m'avait manquée en Egypte. Il semble qu'en plus, elle se soit bien perfectionnée durant notre absence.
Je regrette de vous avoir affolée en faisant allusion à notre éventuelle installation en Egypte. Sachez que rien n'est encore décidé et que bien entendu cela me peinerait de vivre loin de mes enfants. Ils sont encore trop jeunes, donc la question ne sera pas tranchée. Même Constantin n'aborde plus tant que cela le sujet.
Notre retour d'Egypte fut rocambolesque. L'insistance de mon mari à rester à l'écoute de toutes les dernières découvertes a manqué de nous faire oublier le bateau remontant vers le Caire. Si le reste du trajet fut bien tranquille, nous avons débarqué en France en pleine pagaille. Outre ces agitateurs des Camelot du roi qui ont mis le pays en ébullition, c'est une fièvre nuptiale qui s'est emparée de notre famille. Comme prévu, les préparatifs du mariage d'Alexandre et Sylvette battaient leur plein sous la direction de Madame Eugénie, aux anges que son arrière-petit-fils ait enfin consenti à l'écouter et à se marier (comme je le soupçonnais). Et voilà que deux jours avant notre arrivée, la soeur d'Alexandre, Emma, annonce qu'elle va épouser Emilien de Chastel, à la stupéfaction, mais aussi la désapprobation générale.
Mis à part le fait qu'ils soient apparentés par Madame Eugénie, vous vous demanderez peut-être ce qui a suscité tant de levées de bouclier. Il faut savoir que le jeune Emilien, cadet d'Ange, n'a que seize ans, alors que sa promise a fêté ses vingt-et-un ans en début d'année. Depuis le décès de son père, ce garçon est obsédé par l'idée de rebâtir le prestige des de Chastel. Il faut dire que la vente du domaine a sérieusement affecté l'enfant qu'il était, presque autant que d'apprendre qu'il était orphelin de père. Et selon sa logique, son frère aîné ne va sans doute pas donner de descendance à sa lignée (ce sur quoi je partage son avis) alors il "prend son destin à bras le corps et accomplit ce qui doit être accompli" (je le cite). Je me suis longtemps demandée ce qui avait motivé le choix d'Emma. C'est une fort jolie jeune femme, mais elle ne dispose ni d'une naissance prestigieuse ni d'un patrimoine conséquent. C'est Adelphe, parfaitement mortifié, qui a confirmé mes soupçons. Au cours d'une ballade à cheval suivi d'un pique-nique, les deux jeunes gens se seraient, semble t-il, "beurrés comme des biscottes" (ce sont les mots de Cléo, et bien que je l'ai disputée pour avoir tenu ce genre de propos, on ne peut nier qu'elle a un certain sens de la formule) et "laissé la nature suivre son cours" (encore Cléo). Suite à quoi Emma a confié à son père qui exigeait des explications quand à ce mariage précipité qu'elle pensait porter l'enfant d'Emilien. Et au vu que les mois passés ont transformé son corps en celui d'une future mère, je confirme que leur rendez vous champêtre n'a rien eu d'innocent. Tout un scandale en bref.
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frenchdrarry · 3 months ago
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Draco Malfoy avait toujours eu ce qu’il voulait et il en avait conscience. Il était privilégié par sa position d’héritier, de fils unique, d’enfant voulu et chéri par ses parents. Privilégié par la nature même, par sa beauté, par son intelligence. Il savait qu’il faisait énormément d’envieux. Qu’y pouvait-il ? Il était né comme ça. Une cuillère d’argent dans la bouche. Littéralement, qui plus est, car il ne se souvenait pas d’un repas familial sans que l’argenterie ne soit sortie.
Que penserait Harry de l’argenterie ? Draco n’était pas aveugle, loin de là. Il avait remarqué les tenues usées du fleuriste. Sa maigreur qui peinait à être corrigée. Son âge. Draco avait demandé à Luna Lovegood depuis combien de temps Harry travaillait pour sa mère, atterré d’avoir tant de fois manqué le bel homme durant ses achats express. Mais fort heureusement, cela ne faisait que quelques mois lorsqu’il s’est rendu compte de sa présence. Cela faisait donc trois ans, à présent. Et s’il avait été embauché à 22 ans, il n’avait sûrement pas fait d’études. Son travail n’était définitivement pas un temps partiel et lorsque Draco parlait de ses examens, Harry ne renchérissait jamais sur les siens. Tous ces éléments ne menaient qu’à une seule conclusion : il était pauvre. Draco irait jusqu’à dire qu’il était plus pauvre que la moyenne, même si ça ne changeait rien à ses yeux.
Il y avait longuement pensé. Très longuement.
Mais presque trois ans plus tard, le fait demeurait : il était diablement attiré par Harry Potter. Tout lui plaisait. De sa beauté sauvage à sa folle impertinence, de son habilité à son talent de composition. Draco en voulait plus. Qui sait, peut-être qu’une fois en rendez-vous, il découvrirait des aspects de Harry qu’il n’aimait pas et il cesserait d’être obsédé par le fleuriste. La sensation de sa peau rugueuse lui revint en mémoire malgré les mois qui le séparaient du 31 juillet. C’était la première fois qu’il avait baisé une main aussi sèche. Rude.
—Tu es bien pensif, nota sa mère.
Elle se déplaça gracieusement à ses côtés, admirant à son tour le sublime jardin à la française à travers les baies vitrées. Il hésitait à lui en parler. Elle n’avait pas été désappointé en apprenant qu’elle n’aurait jamais de belle-fille et son père s’en était également vite accommodé. En revanche, ils s’attendaient clairement à un riche parti. Un Blaise Zabini, un Théodore Nott. À la limite, un Neville Longbottom. Ce serait un déplaisir, mais cela resterait un parti convenable pour un Malfoy.
Un Harry Potter, fleuriste, sans le sou ? L’affaire s’annonçait mal. Ce n’était pas pour rien que Draco, sûr de lui et tellement habitué à obtenir ce qu’il voulait qu’il n’avait guère de patience, avait pourtant patienté plus de deux ans dans l’espoir que son attirance se fane d’elle-même. Mais il devait se rendre à l’évidence : loin de s’étioler, il devenait de plus en plus attiré Harry. Ce n’était plus seulement pour ses yeux d’un vert presque surnaturel, pour son sourire tordu ou pour sa silhouette qui ne demandait qu’à être découverte. Plus encore, c’était pour sa facilité à le faire rire, à le surprendre, à renchérir intelligemment à chacune de ses boutades que Draco était irrémédiablement sous le charme.
C’était décidé, il inviterait Harry Potter à un rendez-vous. Avec un peu de chance, il serait déçu, son attirance s’effondrerait d’elle-même et il trouverait un bel homme riche que ses parents approuveraient.
Il le fallait.
—Sûrement. Mais l’objet de mon trouble n’est pas digne de votre intérêt, mère. Il n’y a guère d’inquiétude à avoir.
Narcissa Malfoy lui jeta un regard acéré. Un regard tellement Black que Draco se sentit immédiatement recomposer son masque d’aristocrate.
—Pourtant, je ne me sens pas sereine. Peut-être voudrais-tu me confier l’objet de tes pensées, afin d’apaiser la mère inquiète que je suis ?
—Je vous assure, tout va bien. Je ne désire guère m’appesantir sur le sujet. Toutefois, soyez certaine que je viendrais à vous si le problème persiste.
Elle le détailla longuement avant de reporter son regard sur le jardin.
—Fais attention à toi, Draco. Nous serons toujours là pour toi.
J’ai comme l’impression que je vais vite tester cette assertion.
—Je sais. Je vous aime.
—Nous aussi, Draco. Nous aussi.
Et elle sourit, de ce sourire tendre et maternel qu’il était le seul à connaître.
Faites que Harry Potter soit décevant, par pitié.
*
Il n’était pas décevant, il était désespérant.
Frustrant, irritant, irrémédiablement chiant et incroyablement attachant. Merde.
Premier signe que cela s’était mal annoncé pour Draco Malfoy : avant d’entrer dans la boutique, il avait été légèrement angoissé. S’il fallait être parfaitement honnête avec soi-même, Draco avait été à deux doigts de faire demi-tour tant il avait eu peur, mais il était hors de question de se l’avouer, même à soi-même. Il était donc entré, les mains légèrement moites et le cœur battant la chamade.
Les autres signes s’étaient succédés : Harry avait été accaparé par un client, c’était madame Lovegood qui était venu le voir. Il avait dû refuser son aide, gêné, car il voulait parler à Harry. Le sourire moqueur sur le visage de cette femme était quelque chose qu’il voulait oublier de façon définitive. Il ne l’inviterait définitivement pas à leur mariage.
Wait, what ?
Concentre-toi !
Harry enfin devant lui, le cerveau de Draco s’était mis sur pause. Il avait été extrêmement tenté de faire mine de rien et d’acheter un quelconque bouquet avant de prendre les jambes à son cou. Finalement, il avait enfin eu le courage de se jeter à l’eau et demander un rendez-vous à Harry — sans bégayer, s’il vous plaît — quand Harry avait eu l’audace de refuser.
Oh, le pauvre bougre. Draco avait oublié un léger détail : Harry était incapable d’accepter quoi que ce soit. Foutu connard. Draco s’était tardivement rappelé la peine qu’il avait eu à acheter un bouquet à Harry pour son anniversaire.
Alors maintenant, entre une allée de tulipes et une autre de bégonias, il avait en face de lui un fleuriste rougissant plus têtu qu’une mule.
—Tu mens, déclara posément Draco.
Il était intérieurement très loin d’être aussi calme qui le prétendait.
—Non, répondit brièvement Harry entre ses dents en détournant le regard.
C’était le plus mauvais menteur de la planète. Même un enfant de trois ans mentait mieux que ça.
—Si. Je sais que tu es attiré par moi, tout comme je le suis par toi. Et tu es officiellement bisexuel, donc je te le redemande : pourquoi refuses-tu mon rendez-vous ?
Draco commençait à avoir une petite idée du problème.
—Je n’ai pas de temps à te consacrer.
—Trouves-en.
Effaré par ce culot, Harry lui jeta un regard noir qui était immédiatement démenti par ses prunelles brillantes d’amusement et son petit sourire.
—Tu es l’audace incarné, Malfoy. Pourquoi voudrais-je faire cet effort ? Tu ne m’intéresses pas. Accepte mon refus et va voir ailleurs si j’y suis.
—C’est un compliment que l’on me fait souvent. Qu’as-tu à faire de plus important que passer du temps avec moi ? se moqua-t-il en retour.
—Une sieste. La vaisselle. Une lessive.
—Faisons cela ensemble, alors.
Interloqué, Harry resta un moment sans voix avant de rire, légèrement hystérique.
—Alors toi…Non, certainement pas. Je n’en reviens pas. Qu’est-ce qui t’intéresses donc tant chez moi ?
Tout, bordel.
—Tes vêtements propres, apparemment.
Harry roula des yeux.
—Dit-il en allant probablement au pressing toutes les semaines…
—Mieux, j’ai un employé. J’aimerais que tu le prennes en stage. Tu aurais sûrement beaucoup à lui apprendre.
—Oh, c’est donc un rendez-vous professionnel que tu me proposes ?
Les yeux verts brillaient de malice. Il rayonnait d’humour et de tendresse. Draco ne s’en lasserait jamais.
—Oui. Tu dois bien connaître tes futurs employés, quand nous vivrons ensemble dans une immense maison de compagne avec trois chiens, deux chevaux et six chats.
Harry entrouvrit les lèvres avant de les refermer, les joues à nouveau rouges. Niveau carnation, Draco espérait s’en sortir mieux.
—Woah. Je te savais ambitieux, mais je te découvre visionnaire.
—Je suis un homme aux multiples talents. D’ailleurs, j’ai une autre vision : toi, acceptant ma demande de rendez-vous.
—J’ai toujours détesté les voyants. Je vais donc refuser.
—S’il te plaît…?
C’est la technique qui avait le mieux fonctionné le 31 juillet. Comme s’il avait conscience de sa faiblesse, Harry le fusilla du regard mais peinait à réitérer son refus. Draco sentait que ses réserves n’avaient rien à voir avec lui et tout à voir avec l’aspect monétaire, donc il poursuivit. Ça faisait plus de deux ans qu’ils se tournaient autour, après tout. Il n’allait pas abandonner maintenant.
—Un simple dîner. Je paye, je n’attends rien de toi, d’aucune façon.
—Je sais, mais non.
—Un café, alors ? Le Serdaigle. C’est un café-librairie très sympa.
—Non !
Devant le froncement de sourcils de Draco, Harry poursuivit :
—C’est celui de Cho. Mon ex. On est en bons termes mais je ne veux pas du tout avoir un rendez-vous galant là-bas, ce serait vraiment gênant.
Note à moi-même : ne plus jamais foutre les pieds au Serdaigle.
Deuxième note : demandez des informations à Chang.
—Un autre café ?
Harry baissa les yeux sur ses mains et passa un ongle sous un autre pour enlever un peu de terre. Ses mains étaient à des milliers de kilomètres des mains d’un Zabini ou d’un Nott. Pas soignées, griffées, tachées, abîmées, tannées par le soleil. À l’opposé des mains délicates de Draco. Il avait une folle envie de lier ses mains aux siennes.
—Et pourquoi pas une promenade ? Jusqu’à la colline d’Helga. Le coucher de soleil est magnifique là-bas.
Il a proposé quelque chose !!! OUI OUI OUI
—Marché conclu. Où se rejoint-on ?
Harry mâchouilla l’intérieur de sa joue.
—Ici, à 19h30. Ça te va ?
—Honnêtement, Potter. J’aurais accepté même si tu m’avais dis 2h du matin à la gare.
Le sourire de Harry transperça son visage.
–Mince, c’est ça que j’aurais dû faire. Je suis sûr que ce joli visage se vendrait très cher sur le marché noir.
Niveau carnation, Draco ne répondait plus de rien. Ses joues étaient probablement plus rouges qu’aucune des fleurs de la boutique.
*
Quand Draco avait aperçu Harry au loin, il avait immédiatement été intrigué. Il avait un sac à dos qui avait l’air bien chargé et des baguettes de pain sous le bras. Mais surtout, il faisait du skateboard. Harry lui avait souri timidement avant de sauter de sa planche et, d’un fort appui sur une extrémité, elle avait atterri dans sa main avec une aisance pratiquée.
—Salut.
—Salut.
Harry, comme à son habitude, comprit immédiatement la tonne de questions qu’avait Draco et en réponse, un sourire narquois chassa son air auparavant timide. Draco avait toujours été fasciné par la facilité avec laquelle Harry le comprenait.
—J’ai apporté le pique-nique. Pas grand-chose, mais…Je me suis dis que ça pouvait être chouette.
Oh, le fourbe. Il refusait les cadeaux de Draco mais lui offrait un pique-nique. Draco sourit malgré lui. Il se vengerait.
—C’est une excellente idée.
Ils se mettaient en route quand Draco ajouta d’un ton moqueur :
—Pour quelqu’un qui n’était pas intéressé, tu es très investi.
—Il faut soigner sa clientèle.
—T’es payé en heures supplémentaires pour pique-niquer avec moi ?
—Oui. Merci d’arrondir mes fins de mois.
Draco abandonna cette joute verbale pour détailler Harry et celui-ci, captant son regard, se laissa faire avec des yeux brûlants. Comme s’il se préparait au rejet et qu’il le défiait de le faire.
Mais il n’y avait aucun monde où Draco Malfoy rejetterait Harry Potter.
—Nous formons une drôle de paire, toi et moi, lâcha finalement Harry.
Draco essaya de se figurer à quoi ils ressemblaient, de loin. Un homme aux cheveux d’ébènes emmêlés, aux lunettes légèrement de travers, chemise trop large sur un vieux t-shirt à l’effigie d’un groupe de rock, sac à dos usé sur le dos, skateboard sous le bras et un pantalon de cargo taché de peinture. À ses côtés, un homme grand aux traits fins, vêtu d’un costard bleu foncé qui soulignait sa taille élégante et son teint clair.
—Tu n’as pas l’habitude d’attirer les regards ? taquina Draco en retour.
—Pas vraiment, non. J’ai plutôt tendance à les éviter.
Encore ce sourire tordu que Draco aimait tant. Mais la lueur des émeraudes indiquait une confidence. Il en prit note.
*
Bon, Draco était foutu. Il en avait pris conscience au moment même où le coucher de soleil avait fait rougeoyer les cheveux de jais de Harry et que celui-ci s’était tourné vers lui, la peau revêtu d’or solaire, pour lui adresser le plus heureux des sourires.
À présent, Draco réfléchissait à une autre façon d’inviter Harry à sortir. Comme un idiot, il n’avait pas pensé à prendre son numéro et il ne l’avait pas trouvé sur les réseaux sociaux. Néanmoins, avant de se quitter, Harry l’avait remercié pour cette soirée. C’était bon signe, n’est-ce pas ? Draco ne voulait pas se précipiter, mais chaque seconde passée auprès de Harry était incroyable. Il ne devait pas faire n’importe quoi.
Quel était le temps adéquat pour proposer un nouveau rendez-vous ? Devait-il penser à une activité gratuite, comme ce qu’avait proposé Harry ? Comment faire pour que Harry se fiche de l’argent de Draco ? S’ils étaient amenés à vivre ensemble, Draco se fichait pas mal de tout payer. Il était ridiculement riche, ce n’était pas du tout un problème.
Il se retourna et enfuit la tête dans son oreiller. Jamais, au grand jamais, il s’était autant pris la tête pour des amourettes. Au fond de lui, il savait que c’était différent. Tout, chez Harry, était différent.
Mais surtout, Harry Potter était un défi à part entière. Et Draco Malfoy adorait les défis. Il voulait résoudre le casse-tête qu’était Harry Potter pour le restant de ses jours.
Il était vraiment foutu.
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christian-dubuis-santini · 4 months ago
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Tirés des Écrits, ces morceaux choisis de "La science et la vérité" permettent de saisir les fondements de l’éthique de la psychanalyse, la vraie (qui ne se confond pas avec les prises de position de ceux qui instrumentalisent le nom de Lacan, s’en faisant les représentants de commerce et les employés de bureau auprès d’autres lieutenants du discours dominant)...
•L'inconscient
L’inconscient est un concept forgé sur la trace de ce qui opère pour constituer le sujet.
L’inconscient n’est pas une espèce définissant dans la réalité psychique le cercle de ce qui n’a pas l’attribut (ou la vertu) de la conscience. 830
Pour la science, le cogito marque au contraire la rupture avec toute assurance conditionnée dans l’intuition. 831
Si j’ai dit que l’inconscient est le discours de l’Autre avec un grand A, c’est pour indiquer l’au-delà où se noue la reconnaissance du désir au désir de reconnaissance.
Autrement dit cet autre est l’Autre qu’invoque même mon mensonge pour garant de la vérité dans laquelle il subsiste.
À quoi s’observe que c’est avec l’apparition du langage qu’émerge la dimension de la vérité. 524
Le sujet, le sujet cartésien, est le présupposé de l’inconscient, nous l’avons démontré en son lieu.
L’Autre est la dimension exigée de ce que la parole s’affirme en vérité.
L’inconscient est entre eux leur coupure en acte. (La rétroaction du signifiant en son efficace.) 839
•La Vérité
Quoi qu’il en soit, notre double référence au sujet absolu de Hegel et au sujet aboli de la science donne l’éclairage nécessaire à formuler à sa vraie mesure le dramatisme de Freud : rentrée de la vérité dans le champ de la science, du même pas où elle s’impose dans le champ de sa praxis : refoulée, elle y fait retour. p799
Dire que le sujet sur quoi nous opérons en psychanalyse ne peut être que le sujet de la science peut passer pour paradoxe [..] De notre position de sujet, nous sommes toujours responsables [..] L’erreur de bonne foi est de toute la plus impardonnable.
La position du psychanalyste ne laisse pas d’échappatoire puisqu’elle exclut la tendresse de la belle âme. 858-859
Oui ou non, ce que vous faites, a-t-il le sens d’affirmer que la vérité de la souffrance névrotique, c’est d’avoir la vérité comme cause? 870
Seule la psychanalyse est en mesure d’imposer à la pensée cette primauté en démontrant que le signifiant se passe de toute cogitation, fût-ce des moins réflexives, pour effectuer des regroupements non douteux dans les significations qui asservissent le sujet, bien plus : pour se manifester en lui par cette intrusion aliénante dont la notion de symptôme en analyse prend un sens émergent : le sens du signifiant qui connote la relation du sujet au signifiant.
Aussi bien dirions-nous que la découverte de Freud est cette vérité que la vérité ne perd jamais ses droits. 467
•Le refoulement originaire
Le sujet donc, on ne lui parle pas. Ça parle de lui, et c’est là qu’il s’appréhende, et ce d’autant plus forcément qu’avant que du seul fait que ça s’adresse à lui, il disparaisse comme sujet sous le signifiant qu’il devient [identification], il n’était absolument rien. 835
On comprendra dès lors que notre usage de la phénoménologie de Hegel ne comportait aucune allégeance au système, mais prêchait d’exemple à contrer les évidences de l’identification. 837
Prêter ma voix à supporter ces mots intolérables "Moi, la vérité, je parle..." passe l’allégorie. Cela veut dire tout simplement tout ce qu’il y a à dire de la vérité, de la seule, à savoir qu’il n’y a pas de métalangage (affirmation faite pour situer tout le logico-positivisme), que nul langage ne saurait dire le vrai sur le vrai, puisque la vérité se fonde de ce qu’elle parle, et qu’elle n’a pas d’autre moyen pour ce faire.
C’est même pourquoi l’inconscient qui le dit, le vrai sur le vrai, est structuré comme un langage, et pourquoi, moi, quand j’enseigne cela, je dis le vrai sur Freud qui a su laisser, sous le nom d’inconscient, la vérité parler.
Ce manque du vrai sur le vrai, qui nécessite toutes les chutes que constitue le métalangage en ce qu’il a de faux-semblant, et de logique, c’est là proprement la place de l’Uverdrängung, du refoulement originaire attirant à lui tous les autres. 867-868
Le manque dont il s’agit est bien ce que nous avons déjà formulé : qu’il n’y ait pas d’Autre de l’Autre. 818
Ce signifiant sera donc le signifiant pour quoi tous les autres signifiants représentent le sujet. 819
Le désir est ce qui se manifeste dans l’intervalle que creuse la demande en deçà d’elle-même, pour autant que le sujet en articulant la chaîne signifiante, amène au jour le manque à être avec l’appel d’en recevoir le complément de l’Autre, si l’Autre, lieu de la parole, est aussi le lieu de ce manque.
Ce qui est ainsi donné à l’Autre de combler et qui est proprement ce qu’il n’a pas, puisque à lui aussi l’être manque, est ce qui s’appelle l’amour, mais c’est aussi la haine et l’ignorance. 627
Si le désir est la métonymie du manque à être, le Moi est la métonymie du désir. 640
C’est cette image qui se fixe, moi idéal, du point où le sujet s’arrête comme idéal du moi. Le moi est dès lors fonction de maîtrise, jeu de prestance, rivalité constituée. 809
Dans la folie, quelle qu’en soit la nature, il nous faut reconnaître, d’une part, la liberté négative d’une parole qui a renoncé à se faire reconnaître, soit ce que nous appelons obstacle au transfert, et, d’autre part, la formation singulière d’un délire qui, - fabulatoire, fantastique ou cosmologique -, interprétatif, revendicateur ou idéaliste -, objective le sujet dans un discours sans dialectique. 280
•La religion
Dans la religion, la mise en jeu précédente, celle de la vérité comme cause, par le sujet, le sujet religieux s’entend, est prise dans une opération complètement différente.
L’analyse à partir du sujet de la science conduit nécessairement à y faire apparaître les mécanismes que nous connaissons de la névrose obsessionnelle. Freud les a aperçus dans une fulgurance qui leur donne une portée dépassant toute critique traditionnelle. Prétendre y calibrer la religion, ne saurait être inadéquat.
Si l’on peut partir de remarques comme celle-ci : que la fonction qu’y joue la révélation se traduit comme une dénégation de la vérité comme cause, à savoir qu’elle dénie ce qui fonde le sujet à s’y tenir pour partie prenante, - alors il y a peu de chance de donner à ce qu’on appelle l’histoire des religions des limites quelconques, c’est-à-dire quelque rigueur.
Disons que le religieux laisse à Dieu la charge de la cause, mais qu’il coupe là son propre accès à la vérité. Aussi est-il amené à remettre à Dieu la cause de son désir, ce qui est proprement l’objet du sacrifice. Sa demande est soumise au désir supposé d’un Dieu qu’il faut dès lors séduire. Le jeu de l’amour entre par là.
Le religieux installe ainsi la vérité en un statut de culpabilité. Il en résulte une méfiance à l’endroit du savoir, d’autant plus sensible dans les Pères de l’Eglise, qu’ils se démontrent plus dominants en matière de raison.
La vérité y est renvoyée à des fins qu’on appelle eschatologiques, c’est-à-dire qu’elle n’apparaît que comme cause finale, au sens où elle est reportée à un jugement de fin du monde.
D’où le relent d’obscurantisme qui s’en reporte sur tout usage scientifique de la finalité.
J’ai marqué au passage combien nous avons à apprendre sur la structure de la relation du sujet à la vérité comme cause dans la littérature des Pères, voire dans les premières décisions conciliaires. Le rationalisme qui organise la pensée théologique n’est nullement, comme la platitude se l’imagine, affaire de fantaisie.
S’il y a fantasme, c’est au sens le plus rigoureux d’institution d’un réel qui couvre la vérité. 872-873
•La science
Pour ce qui est de la science [..] je l’aborderai par la remarque étrange que la fécondité prodigieuse de notre science est à interroger dans sa relation à cet aspect dont la science se soutiendrait : que la vérité comme cause, elle n’en voudrait-rien-savoir.
On reconnaît là la formule que je donne de la Verwerfung ou forclusion, - laquelle viendrait ici s’adjoindre en une série fermée à la Verdrängung, refoulement, à la Verneinung, dénégation, dont vous avez reconnu au passage la fonction dans la magie et la religion. 874
Certes me faudra-t-il indiquer que l’incidence de la vérité comme cause dans la science est à reconnaître sous l’aspect de la cause formelle. 875
Ai-je besoin de dire que dans la science, à l’opposé de la magie et de la religion, le savoir se communique?
Mais il faut insister que ce n’est pas seulement parce que c’est l’usage, mais que la forme logique donnée à ce savoir inclut le mode de communication comme suturant le sujet qu’il implique. 876
•Les sciences de l'homme
Une physique est concevable qui rende compte de tout au monde, y compris de sa part animée. Un sujet ne s’y impose que de ce qu’il y ait dans ce monde des signifiants qui ne veulent rien dire et qui sont à déchiffrer. 840
Il n’y a pas de science de l’homme, ce qu’il nous faut entendre au même ton qu’il n’y a pas de petites économies. Il n’y a pas de science de l’homme, parce que l’homme de la science n’existe pas, mais seulement son sujet.
On sait ma répugnance de toujours pour l’appellation de sciences humaines, qui me semble être l’appel même de la servitude. 859
La dénégation inhérente à la psychologie en cet endroit serait, à suivre Hegel, plutôt à porter au compte de la Loi du coeur et du délire de présomption [..]
La psychologie est véhicule d’idéaux : la psyché n’y représente plus que le parrainage qui la fait qualifier d’académique. L’idéal est serf de la société.
Un certain progrès de la nôtre illustre la chose, quand la psychologie ne fournit pas seulement aux voies, mais défère aux voeux de l’étude de marché. 832
La psychanalyse alors y subvient à fournir une astrologie plus décente que celle à quoi notre société continue de sacrifier en sourdine. 833
•La pulsion
La pulsion, telle qu’elle est construite par Freud, à partir de l’expérience de l’inconscient, interdit à la pensée psychologisante ce recours à l’instinct où elle masque son ignorance par la supposition d’une morale dans la nature.
La pulsion, on ne le rappellera jamais assez à l’obstination du psychologue qui, dans son ensemble et per se, est au service de l’exploitation technocratique, la pulsion freudienne n’a rien à faire avec l’instinct (aucune des expressions de Freud ne permet la confusion).
La Libido n’est pas l’instinct sexuel. Sa réduction, à la limite, au désir mâle, indiquée par Freud, suffirait à nous en avertir. 851
Qu’on nous laisse rire si l’on impute à ces propos de détourner le sens de l’oeuvre de Freud des assises biologiques qu’il lui eût souhaitées vers les références culturelles dont elle est parcourue. 321
Mais Freud nous révèle que c’est grâce au Nom-du-Père que l’homme ne reste pas attaché au service sexuel de la mère, que l’agression contre le Père est au principe de la Loi et que la Loi est au service du désir qu’elle institue par l’interdiction de l’inceste.
Car l’inconscient montre que le désir est accroché à l’interdit, que la crise de l’Oedipe est déterminante pour la maturation sexuelle elle-même.
Le psychologue a aussitôt détourné cette découverte à contre-sens pour en tirer une morale de la gratification maternelle, une psychothérapie qui infantilise l’adulte, sans que l’enfant en soit mieux reconnu. 852
•L'analyste
On ne saurait ici que remarquer qu’à ce libertin près qu’était le grand comique du siècle du génie, on n’y a pas, non plus qu’au siècle des lumières, attenté au privilège du médecin, non moins religieux pourtant que d’autres.
L’analyste peut-il s’abriter de cette antique investiture, quand laïcisée, elle va à la socialisation qui ne pourra éviter ni l’eugénisme, ni la ségrégation politique de l’anomalie? 854
Car, nous l’avons dit sans entrer dans le ressort du transfert, c’est le désir de l’analyste qui au dernier terme opère dans la psychanalyse. 854
Les psychanalystes font partie du concept de l’inconscient, puisqu’ils en constituent l’adresse. 834
Qu’y renonce donc plutôt celui qui ne peut rejoindre à son horizon la subjectivité de son époque. Car comment pourrait-il faire de son être l’axe de tant de vies, celui qui ne saurait rien de la dialectique qui l’engage avec ces vies dans un mouvement symbolique.321
Méthode de vérité et de démystification des camouflages subjectifs, la psychanalyse manifesterait-elle une ambition démesurée à appliquer ses principes à sa propre corporation. 241
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jojou2 · 4 months ago
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ℰ𝒯ℐℰ𝒩𝒩ℰ 𝒟ℐ𝒩ℰ𝒯 : 𝒫𝒜𝒮𝒮ℐ𝒪𝒩𝒮 𝒜ℒ𝒢Éℛℐℰ𝒩𝒩ℰ𝒮
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Étienne Dinet ou Nasreddine Dinet après sa conversion à l'islam, orientaliste français et algérien d'adoption (1861-1929) est l’un des plus fervents amoureux de l'Algérie. Il a eu une passion pour ce beau pays et sa population dont il épousa la terre, la foi et la cause.
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Il découvre l’Algérie en 1884 à l’occasion d'un grand périple jusqu’à Ouargla et Laghouat. C’est la découverte décisive et émerveillée du Sud qui va profondément marquer la vie d’Etienne Dinet.
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À partir de 1895, il renonce à toute source d’inspiration en dehors des sujets algériens et s’installe dans l’oasis de Bou-Saâda dans la famille de Slimane Ben Ibrahim qui sera son trait d’union avec la société saharienne. Il a vécu la plus grande partie de sa vie en Algérie.
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Décédé à Paris le 24 décembre 1929 d’une crise cardiaque à l’âge de 68 ans, Nasreddine Dinet est enterré dans la Koubba mortuaire qu’il avait fait construire à Bou-Saada.
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lacesconfidences · 6 months ago
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Découvert !
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Je vais vous partager ici un moment intime qui m'a attiré des moqueries et de l'incompréhension...
J'étais étudiant, j'avais mon logement, et depuis maintenant plusieurs années, je m'achetais mes culottes. Elles étaient féminines, avec de la dentelle, du satin... et je les portais au quotidien. J'avais pris soin aussi de m'acheter un lot de "Sloggi" pas trop féminines que je portais pour faire du sport.
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J'allais de temps en temps à la piscine avec les copains et cela ne me posait pas de problème, je trouvais toujours une cabine individuelle pour me changer en toute discrétion.
Sauf, qu'une fois, je ne sais plus pour quelle raison, les cabines n'étaient pas disponibles et il m'a fallu partager les vestiaires collectifs.
Pour le déshabillage, j'ai réussi à me faire discret, prétextant avoir perdu mes clefs à l'accueil, je me suis changé lorsque les autres avaient quitté le vestiaire.
Lors de notre retour du bain, il n'en a pas été de même. J'ai tenté tant bien que mal d'enfiler discrètement ma culotte en me cachant sous ma serviette. Mais elle est tombée ! J'étais de dos, en culotte blanche et je priais pour que personne ne remarque le petit décors de la ceinture.
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Trop tard !
Un des garçons a dit tout haut : "Mais ! C'est un slip de fille ! Ma sœur a les mêmes !"
J'ai tenté de me justifier, dire que je m'étais trompé de tiroir avec ma copine du moment... Rien n'y a fait. J'ai été le sujet de toutes les moqueries possibles.
Depuis ce jour là, j'ai changé de copains car aucun ne m'a compris, et je ne suis plus jamais retourné à la piscine sans m'assurer de la disponibilité des cabines.
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DISCOVERED !
I'm going to share with you here an intimate moment that attracted mockery and incomprehension…
I was a student, I had my accommodation, and for several years now, I had been buying my underwear. They were feminine, with lace, satin… and I wore them every day. I also took care to buy myself a set of not-too-feminine “Sloggi” that I wore when doing sports.
I went to the swimming pool with friends from time to time and that didn't pose a problem for me, I always found an individual cabin to change in complete discretion.
Except, once, I don't remember why, the cabins were not available and I had to share the collective changing rooms.
When undressing, I managed to be discreet, pretending to have lost my keys at reception, I changed when the others had left the locker room.
When we returned from the bath, it was not the same. I tried as best I could to discreetly put on my panties by hiding under my towel. But she fell! I was facing away, in white panties and I prayed that no one would notice the little decoration on the belt.
Too late !
One of the boys said out loud: "But! Those are girls' underwear! My sister has the same ones!"
I tried to justify myself, to say that I had gone to the wrong drawer with my current girlfriend… Nothing worked. I was the subject of every possible mockery.
Since that day, I changed friends because none of them understood me, and I never went back to the pool without checking that the cabins were available.
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recapqsmp · 1 year ago
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Vendredi 22/09 - Les informations de WB011
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Fit s'est réveillé en se donnant une mission pour célébrer les 6 mois de son arrivée sur Quesadilla Island : se venger des monstres qui ont enlevé sa première vie à Ramon. Pour cela, il est revenu dans le bateau volant où Ramon a été tué, a exterminé les monstres présents, puis a fait explosé le donjon. Il a pris une photo de ce moment et l'a affiché dans sa chambre pour faire travailler sa mémoire.
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https://www.twitch.tv/fitmc/clip/VivaciousOriginalOpossumBloodTrail-i80fc5aCyncpmbxk
Tubbo, comme à son habitude, est allé voir près du banc si Fred lui avait répondu. Il n'y avait pas de livre dans le coffre, ce qui signifie que quelqu'un a bien pris sa lettre, mais n'y a pas répondu. Tubbo est un peu inquiet, il craint que la fédération n'ai pu intercepter leur conversation.
Tubbo Fit et Foolish se sont introduit dans les locaux de la fédération pour trouver des indices sur l'absence de Philza. Fit n'était pas trop d'accord, par peur de perdre son boulot. Tubbo a découvert les égouts dans les toilettes de la fédération, mais n'a pas réussi à aller jusqu'au bout. Cucurucho est ensuite intervenu, et leur a demandé de partir. Tubbo lui a demandé s'il avait une idée sur la localisation de Philza, Cucurucho a répondu que non, et a sorti un pistolet. Fit ensuite a prévenu Tubbo qu'il y avait quelque chose dans les égouts ("une terrible vérité"), mais que la sécurité là bas était très élevé, et que s'il y allait et se faisait prendre, il y aurait de grave conséquences. Tubbo a donc eu envie d'y retourner, s'est préparé des potions d'invisibilité et de vision nocturne, et est allé refaire un plongeon dans les égouts. Il a finalement pu tomber sur la grande salle d'eau et a vu la photo de tilin, sans trop comprendre ce à quoi il assistait. Fit lui a donc expliqué ce que cela signifiait.
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https://clips.twitch.tv/ThoughtfulAbnegateRatPeteZaroll-EV_hgVStO1eQgyRx
Double annonce de QuackityStudios : Carre rejoint QSMP, dimanche à 22h. L'annonce s'accompagne d'un "7", probablement le numéro sur laquelle la roue tombera demain. Les comptes d'informations ont aussi parlé d'un froid intense, d'eau et de glace.
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BadBoy a démarré son live dans la panique. Il a peur d'être jugé, il ne savait pas quoi faire. Il pense que Dapper se moquera de lui lorsqu'il saura ce qu'il a fait. Il est allé a contrecœur dans la geôle où il garde Ron le travailleur et lui a confessé son erreur : il n'a pas réussi a faire un Beef Wellington, seulement un sandwich au poulet.
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https://clips.twitch.tv/FrigidSassySashimiKappa-pKOLfcf02yvnhpVU
BadBoy a demandé à Ron plus d'informations au sujet de la menace. Ron lui a répondu qu'il n'en savait pas plus, il avait entendu parler de ça via un collègue, et n'a pas demandé plus d'informations car la hiérarchie lui interdit. Il lui a aussi demandé pourquoi il l'appelait "Ron", alors que le seul nom qu'il possède est "WB011". BadBoy l'a donc interrogé sur cette règle hiérarchique. Ron a expliqué que le W voulait signifier les travailleurs ("worker"), et la lettre suivante était le niveau hiérarchique de l'individu, allant de A (haut gradé) à D (chair à canon). Tout le monde commence au niveau D, et certains montent dans les échelons. Son boss, un travailleur a casquette bleu (Fred) est au grade A, lui au grade B, et il a connu quelqu'un qui était C, mais qui a fait de la prison. La fédération l'avait choisi pour représenter tout ce qu'il fallait éviter d'être, le manque de conformité étant une imperfection aux yeux de la fédération. Ron a ainsi peur de ce qui va lui arriver s'il est libéré.
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Badboy s'est donc mis en quête de retrouver le travailleur bleu ou WalterBob pour avoir plus d'informations. Il a rejoint Foolish et Forever pour discuter. Foolish a théorisé sur pourquoi il était de plus en plus bleu (Bad feignant de pas comprendre ce dont ils parlaient, pretextant que "être bleu" signifiait "être triste"). Foolish a listé tout ce qui était bleu, et pense qu'il peut être infecté par un champignon, ou devenir un animal. Foolish a donné son livre des animaux à Bagi, et lui a dit de regarder si un animal correspondait. Bagi a remarqué le "vautour d'âme" et en lisant l'entrée lié à cet animal, a remarqué que leur plus grand ennemi est un Piglin. Elle a donc relâché un Piglin, qui est allé attaquer BadBoy directement. Bagi a donc assumé qu'il était bien en train de se transformer en vautour d'âme même si Bad lui a expliqué qu'il a simplement attaqué le joueur le plus proche.
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https://clips.twitch.tv/FairPatientSkunkOptimizePrime-InAEGnzjSpHHyfyo
Quackity s'est connecté et a reçu une mission de Cucurucho : il doit aller dans le centre d'adoption et le nettoyer. Bagi et Forever l'ont rejoint, Bagi l'aidant dans sa tâche, et Forever lui proposant une autre tâche supplémentaire : prendre en photo les endroits qui auraient besoin d'un changement. En nettoyant le centre d'adoption, Quackity a trouvé une photo de lui avec Tilin, et un journal appartenant à son œuf Tilin. Il ne se rappelle de rien à son propos, et en lisant ses écrits, s'est dit que cet enfant avait eu un père affreux. Cucurucho lui a ensuite appris a écrire "Classified". BadBoy et Bagi espionnaient la conversation, et Quackity les a dénoncé à Cucurucho. Ce dernier a tiré sur Bagi encore une fois. Bagi souhaite désormais tuer Cucurucho pour se venger des deux fois où il lui a tiré dessus. Tina la supporte dans cette quête.
Quackity a ensuite rejoint Roier et lui a demandé qui était Tilin et cette personne qui lui ressemblait sur la photo. Roier lui a expliqué que Tilin était sa fille. Forever lui a ensuite expliqué que Cucurucho l'utilise et lui a probablement supprimé la mémoire car il en savait trop. Forever l'a ensuite emmené dans la tombe de Tilin pour essayer de lui provoquer un choc mental, mais comme il n'y avait pas de lit dedans, Quackity pense que Forever le manipule et lui ment, et s'est déconnecté directement.
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https://clips.twitch.tv/OutstandingFragileNuggetsPipeHype-jVh1ahQ9i-buej_R
Forever a proposé un combat 1v1 au bâton contre Etoiles. Etoiles a tellement eu le dessus sur lui que Forever se sent humilié. Il a demandé à BadBoy de le venger, mais celui-ci n'a pas réussi a tuer Etoiles. Il compte s'entrainer au pvp, et a proposé à Bad de l'aider dans ce domaine pour pouvoir battre Etoiles la prochaine fois.
Foolish a continué à enquêter sur Badboy. Il a noté tout ce que Bad disait pour y trouver des indices. Bad a joué sur ça et a insisté sur certaines phrases telles que "tout vient au bout d'un moment". Pendant que Foolish et Bad parlaient, Tina Bagi et Etoiles ont essayé d'espionner la conversation, mais Etoiles est tombé de sa chaise et a attiré l'attention sur eux. Quand Foolish a rappellé à Bad qu'il avait dit que "lui aussi avait une cage", Bad lui a dit qu'ils devraient peut-être aller autre part en discuter.
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https://clips.twitch.tv/DreamyBloodyWolverinePRChase-5RrL3FMVEHR8Hl4l
Foolish et Bad ont tenté de s'isoler, mais Tina Etoiles et Bagi les ont suivi. Bad a pris des photos en noir et blanc et les a montré à Foolish. Foolish lui a dit que la photo était super, mais il avait l'air mort dessus. Badboy ne comprenant pas ce qu'il voulait dire, Foolish lui a demandé de quelle couleur était le cristal de son dragon. Bad a répondu "de la même couleur qu'il a toujours été, on sait tout les deux de quelle couleur je parle".
Ils ont ensuite réussi a s'isoler, et Bad lui a expliqué qu'il pense que quelqu'un parmi eux travaille pour la fédération, et qu'il ne sait pas qui faire confiance. Badboy a sous-entendu qu'il lui a donné des informations pour voir s'il pouvait lui faire confiance, et si des informations censé être privées fuitaient. Il trouve que les enquêtes avancent beaucoup plus facilement lorsqu'il garde les informations pour lui que lorsqu'il les partage. Il pense pouvoir lui faire confiance, même s'il est proche de la fédération. Foolish a accepté de travailler avec lui pour trouver la taupe (si elle existe), et lui a avoué qu'il peut lui faire confiance car la fédération lui a pris Leo. Bad a dit qu'une fois qu'il aurait trouvé la marionnette, ça ne serait qu'une question de temps avant de remonter les fils et tomber sur le marionnettiste.
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Bad lui a ensuite demandé si "Ron" était un bon nom, car il essaie de nommer un poisson dans son aquarium. Foolish voulait savoir de quelle couleur était ce poisson, Bad lui a répondu bleu, et qu'il lui montrera son aquarium la semaine prochaine. Il lui a demandé s'il était possible d'aller "trop" loin quand il s'agit de la famille, Foolish lui a répondu qu'il ne pense pas. En rentrant chez lui, Bad a regardé la photo de Foolish qu'il a prise, en se disant qu'il a éliminé beaucoup de gens de sa liste, mais qu'il n'étais toujours pas sûr pour Foolish.
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ltalaynareor · 8 months ago
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Baudouin IV de Jérusalem
Aujourd'hui marque l'anniversaire du décès de Baudouin IV de Jérusalem. Cela fait 839 ans que ce roi est décédé. En cette occasion, je tenais à rendre un petit hommage à ce héros qui n'eut jamais l'occasion de vieillir.
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"Je me suis contenté de donner (au roi), faute d'épouse, l'ami dont le Seigneur, qui l'aimait tant sans doute, puisqu'il l'a tellement éprouvé, n'a peut-être pas voulu le priver." SERGE DALENS.
De tous les "Grands Hommes" de l'Histoire, Baudouin IV de Jérusalem est l'un de mes préférés. Il y a quelque chose de presque mystique dans ce roi, qui atteint de la lèpre doit guider son royaume en perdition dans des méandres inextricables. Il combat contre ses ennemis, fait respecter sa justice et sa loi et malgré sa maladie qui le ronge jour après jour tient bon. Il incarne sa ville et sa foi. Il ne peut avoir d'épouse, alors il essaye de faire le bien et de choisir un bon époux à sa sœur Sybille. Son premier époux, le bon marquis, meurt en lui laissant un fils, le second sera un enfer qui entraînera une myriade de problèmes. Et quand enfin ses souffrances prennent fin après un règne de 10 ans et alors qu'il n'a que 24 ans, les loups qu'il tenait en laisse se déchaînent et Jérusalem, ce royaume qu'il aimait tant, tombe en même pas deux ans.
(J'adore Saladin et je suis ravie que ce soit lui qui ait conquis Jérusalem. Si Baudouin IV avait pu vivre et régner sur la ville 80 ans, son histoire aurait elle était différente ? Certainement. Honnêtement, qui aime Guy de Lusignan ? Je pourrai faire une dissertation sur la bataille de Hattin, mais tel n'est pas le sujet de ce post.)
Comme écrivit Juliette Benzonni dans la dédicace de Thibault ou la Croix perdue " A la mémoire de Baudouin IV, le jeune Roi lépreux qui fut le plus pur héros du royaume franc de Jérusalem".
Serge Dalens écrivit ce très beau texte qui me fit verser quelques larmes de désespoir pour ce garçon-roi que je plaignais autant que j'admirais : "Baudouin voudrait s'arrêter de vivre, de régner, de combattre : impossible, il est le Roi. Il voudrait fuir, se réfugier en quelque couvent, se terrer au moins en quelque pièce obscure: impossible, il est le Roi...."
Peut être que cette idée de pureté, de résilience, cette chevalerie, ce sens de l'honneur et du devoir est quelque chose qui nous fait cruellement défaut aujourd'hui ?
Dans mon cas, je suis infiniment reconnaissante envers ma grand-mère qui, alors que je n'avais que 10 ans, et rien à lire, m'a un jour tendu "l'Étoile de Pourpre" de Serge Dalens. Sans elle, jamais je n'aurais découvert cet homme qui m'a fait verser mes premières larmes et à allumé une flamme qui ne s'est jamais éteinte pour l'Histoire.
Alors, pour finir, j'aimerais simplement dire merci. Merci, à ce roi pour être un modèle et pour accompagner mes pensées et mes journées. Merci votre majesté. Du plus profond de mon cœur, j'espère que votre repos est plus doux que le fut votre vie.
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firebirdxvi · 10 months ago
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Fils du Feu 11 ~ Flamme de la Découverte
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Quand Joshua s'éveilla le lendemain, il se sentait bien reposé. L'éclairage, concordant avec sa phase de réveil, gagna en intensité progressivement et il se redressa dans son lit pour scruter sa chambre. Il constata alors bien vite que Torgal s'était "levé" avant lui...
Une chaise gisait renversée sur le sol et plusieurs des livres qu'il avait posés au sol avaient été éparpillés dans la pièce. Il vit alors le rayon de détection passer sur lui au moment où il mettait les deux pieds par terre pour se lever ; la Sentinelle survoltée se mit à biper avec ferveur tandis qu'il se dirigeait vers sa penderie pour enfiler une tenue pour la journée. Se frottant les yeux, Joshua ne put s'empêcher de bougonner :
- "Qu'est-ce que tu as fais, Torgal ? Regarde-moi ce bazar !"
L'arachnide dansa d'une patte sur l'autre, comme navrée de ses actes, et se mit à arpenter la chambre en remettant en place tout ce qu'elle avait dérangé, avec plus ou moins de succès. Ses pattes pouvaient se plier selon des angles très différents, mais on voyait bien qu'elle n'avait pas été conçue pour des activités demandant tant de minutie. S'immobilisant soudain devant un volume ouvert, elle sembla parcourir une page avec son "oeil" - Joshua fut certain de distinguer un fin pinceau de lumière voler d'une ligne à l'autre - et la tourna ensuite pour passer à la suivante. Cela lui avait prit environ dix secondes, et le garçon en resta tout à fait stupéfait. Il s'accroupit, attrapa le livre - un traité sur les herbes médicinales - et le montra à Torgal.
- "Tu arrives à... lire ce qui est écrit ici ?"
Pour toute réponse, la Sentinelle scruta de nouveau les lignes manuscrites, les passa au crible de son rayon lecteur, et bipa pour que Joshua tourne la page. Celui-ci s'exécuta, et Torgal répéta la manoeuvre jusqu'à ce que le garçon se lasse de ce jeu. Il posa alors le livre par terre et l'arachnide continua sa lecture sans plus s'intéresser à lui. Joshua redressa la chaise tout en s'étonnant franchement :
- "Il est temps que je me préoccupe de toi. Je dois en savoir plus à ton sujet. Tu sais lire ! C'est incroyable, ça !"
Il remit de l'ordre dans la chambre, puis se posta devant la Sentinelle concentrée sur sa lecture et leva le doigt comme hier pour avoir son attention. L'oeil bleu se leva vers lui.
- "Je ne veux plus de bazar dans ma chambre, c'est entendu ?
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Torgal se recroquevilla sur lui-même pour montrer qu'il avait compris la leçon, puis, de nouveau joyeux, se faufila entre ses jambes avant de venir gratter à la porte. Joshua comprit qu'il voulait sortir.
- "Une minute, je n'ai pas fini de m'habiller."
Après s'être passé de l'eau sur le visage, il enfila une chemise blanche sobre par-dessus son pantalon noir, noua ses bottes, puis recouvrit le tout de la bure des Immortels. Il se rendit compte qu'il avait faim et un petit détour par le réfectoire de l'ordre lui ferait du bien. Il ouvrit la porte de sa chambre et avança dans le couloir, Torgal sur les talons.
L'étrange duo progressait dans les corridors sous les regards amusés ou apeurés des adeptes qui tentaient d'éviter les pattes baladeuses de la Sentinelle. Tous étaient déjà au courant de l'existence de la nouvelle mascotte de l'Emissaire, et personne ne pouvait rien y redire. Joshua marchait en donnant l'impression de s'excuser en permanence de la présence de ce compagnon gesticulant.
- "Marche normalement, mets tes pattes les unes à côté des autres...", souffla-t-il à Torgal. "Tu n'as pas besoin de les balancer dans tous les sens, ils ne veulent pas jouer avec toi..."
La Sentinelle s'évertua à obéir et les corridors du refuge redevinrent alors praticables pour tout le monde. Ils parvinrent enfin au réfectoire. On y trouvait de longues tables flanquées de leurs bancs, tout en bois, ce qui donnait un peu de chaleur aux lieux. Cela n'en procurait pas tellement à Joshua, car ce mobilier provenait du Fort Phénix et il se souvenait encore parfaitement des soldats enjoués, prêts à livrer bataille, prenant leur dernier repas sur ces tables... Certaines d'entre elles portaient des brûlures... Le garçon se glissa derrière l'une d'elle et attendit qu'on vienne lui proposer de quoi manger.
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On lui avait bien fait comprendre qu'il était inconvenant pour lui d'aller se servir lui-même, et aucun Immortel ne venait jamais s'assoir à côté de lui. Sa présence quotidienne parmi eux, simple et sans révérence, perturbait déjà bien assez les adeptes ; ils préféraient même attendre qu'il ait lui-même terminé avant de prendre leurs repas. Ni Adalia, ni Jote, dont il était pourtant proche, ne se seraient risquées à braver cette étiquette. Cela attristait Joshua qui aurait bien aimé avoir un ami avec lequel manger, pour pouvoir parler... Le souvenir de ces repas avec son frère, qui mangeait ses légumes à sa place sans que la gouvernante s'en aperçoive, le fit sourire douloureusement... Accaparé par Torgal, il n'avait pas pensé à emmener un livre, ce qu'il ne manquait jamais de faire en temps normal.
Une adepte vint alors vers lui, courbée, les mains nouées, la capuche rabattue sur son visage, et lui demanda avec un luxe de révérence, ce qu'il souhaitait manger. Les menus de l'ordre étaient toujours frugaux, et Joshua s'était habitué à consommer des aliments qu'il aurait dédaignés dans sa jeunesse. La conscience que cette nourriture était cultivée et récoltée par les adeptes ne quittait pas son esprit et il se devait de ne pas faire le difficile... Mais il allait sans dire que manger n'était plus un plaisir pour lui, il se nourrissait pour survivre.
Les Immortels ne consommaient qu'un seul repas par jour, le matin le plus souvent pour pouvoir se livrer à leurs taches quotidiennes sans interruption par la suite. Joshua aurait parfaitement pu exiger davantage pour lui-même, mais il répugnait aux traitements de faveur. Son père lui avait toujours appris que, malgré son rang et son statut d'Emissaire, il ne devait pas se croire supérieur à qui que ce soit ; cette attitude était la marque des souverains aimés de leur peuple. Se comporter comme un dirigeant tout en restant proche des gens, même des simples citoyens, avait toujours été la façon de faire d'Elwin. Elle était naturelle pour Joshua, même si, dans son cas, il n'avait pas à assumer de hautes charges. Quel archiduc aurait-il fait ?... Le saurait-il un jour ? Cela lui paraissait si improbable...
L'envie d'un bon petit plat chaud en sauce se fraya un chemin dans un coin de son cerveau mais il la fit disparaître bien vite quand on lui présenta un assortiment de tubercules assaisonnés d'algues des marais... Pas vraiment appétissant, mais si les Immortels s'en nourrissaient, alors c'était bon pour leur santé. Il se mit à piocher dans le plat avec sa fourchette, tandis que Torgal essayait de grimper sur le banc à côté de lui.
Il prit conscience qu'il n'était pas si seul ! La Sentinelle se hissa à ses côtés et son oeil se fixa sur l'assiette. Joshua eut alors un réflexe stupide. Il piqua un tubercule et le présenta à l'arachnide qui sembla réellement le flairer avant de s'en détourner. Quel idiot il faisait ! Ce Torgal n'était pas réellement Torgal... Le louveteau avec lequel il s'amusait dans son enfance aurait croqué le légume avec rapidité, épargnant à Joshua de devoir le manger lui-même. Mais ce Torgal n'était pas un être organique, et n'avait cure de la nourriture. Il se demanda alors ce qui renouvelait son énergie, apparemment inépuisable...
En laissant vaguer sa fourchette au hasard, il tomba sur quelque chose d'inespéré. Cela ressemblait à une cuisse de grenouille, en tout cas ce n'était pas végétal. Joshua l'avala avec gourmandise et apprécia l'élasticité de la chair sur sa langue. Il tenta d'en trouver d'autres. Torgal fit semblant de l'aider.
Son assiette finie, il la laissa en évidence sur la table - encore une chose que l'étiquette lui imposait - et sortit du réfectoire. Il vit alors quelques adeptes - ils s'inclinèrent devant lui - qui attendaient dans le couloir pour prendre eux-mêmes leur repas et se sentit fautif. Il aurait voulu s'excuser mais cela n'aurait servi à rien. Il baissa sa capuche sur sa tête et s'éloigna dans le dédale de couloirs, à la recherche de l'endroit où on examinait les artefacts célestes. Il voulait en savoir plus sur les coffrets dénichés dans la chapelle.
- "Excusez-moi, vous savez où se trouve Cyril ?" demanda-t-il à un jeune adepte au nez constellé de taches de rousseur qui passait par là. Il devait avoir à peu près son âge, ce qui était assez rare. La plupart des Immortels semblaient bien plus âgés que lui. Jote était la seule enfant qu'il avait vue, et même Cyril était plus jeune que la majorité des adeptes.
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Lorsqu'il comprit à qui il avait affaire, l'Immortel se mit à rougir exagérément et balbutia des moitiés de phrases inintelligibles.
- "Calmez-vous, j'ai déjà mangé et je n'ai plus faim !" tenta de plaisanter Joshua.
- "Pardonnez-moi, Sérénissime !" s'écria le garçon. "Je ne m'attendais pas à ce que vous m'adressiez un jour la parole ! Le Maître se trouve... Oh, suivez-moi, je dois lui apporter ces outils !"
Il portait effectivement dans ses bras une petite caisse remplie d'objets insolites. Il tremblait tellement qu'un des ustensiles tomba sur le sol, et Torgal s'en saisit immédiatement pour le lui rendre - ses pattes étaient dotées de petites pinces à leurs extrémités. Joshua le remercia, et remit l'objet à sa place. Le trio reprit alors sa route, l'adepte montrant le chemin à l'Emissaire.
Il ne s'était encore jamais rendu dans cette partie du bâtiment. Il entendit des bruits de marteau, des cliquetis et une odeur de brûlé... On se serait cru dans une rue artisanale. Ce qui ressemblait à une petite explosion retentit dans une des pièces qui jalonnaient le couloir et Joshua y jeta un oeil. Un adepte essayait d'éteindre les flammes qui jaillissaient de son poste de travail ; une manche de sa bure avait prit feu ! Avant que Joshua ait pu faire un geste, Torgal s'était rué dans le laboratoire et, exhibant une nouvelle ouverture sur sa tête en forme de dôme, en fit sortir un nuage de fumée blanche épaisse qui envahit les lieux. Quand il retomba, le feu était étouffé et l'Immortel en détresse se retrouva recouvert d'une écume blanche collante.
- "Vous allez bien ?" s'enquit le garçon d'un ton timide.
- "Je... je crois, Votre Grâce...", prononça lentement l'Immortel choqué et stoïque.
- "Vous êtes sûr de ne pas être blessé ?..."
- "Tout à fait, Votre Grâce..."
- "Excusez-le, je crois qu'il a une... fonction spéciale dans ce genre de situation..." Il regarda Torgal qui revenait vers lui, fier d'avoir accompli sa mission.
- "Il... il n'y a aucun problème, Votre Grâce..."
- "Bonne journée...", se risqua Joshua avant de disparaître de la vue de l'adepte qui tentait de se débarrasser de la pellicule blanchâtre.
Les deux garçons reprirent leur route et le jeune Immortel ne put s'empêcher de lancer :
- "Vous savez maîtriser le feu et lui sait l'éteindre ! Vous feriez une bonne équipe !"
Comprenant trop tard l'impudence de sa déclaration, le garçon baissa les yeux au sol et marcha plus vite. Mais Joshua l'apaisa :
- "N'ayez crainte ! Vous avez raison, votre plaisanterie était assez drôle !"
Ils arrivèrent alors dans le laboratoire où se trouvaient Cyril et deux autres adeptes. Le Maître se tourna alors vers le jeune acolyte et lui prit la caisse des mains.
- "Vous avez pris votre temps", le sermonna-t-il. "Nous avions besoin de ce matériel au plus vite..."
- "C'est de ma faute", prononça Joshua en baissant sa capuche. "Je l'ai un peu retardé."
Constatant la présence de l'Emissaire, Cyril s'empressa d'adopter un air moins sévère. Il s'inclina avec humilité après avoir posé la caisse sur la table d'examen.
- "Votre Grâce, votre présence nous honore..."
- "Alors, vous avez réussi à les ouvrir ? Qu'y a-t-il dedans ?"
Sa question fut ponctuée par quelques bips enthousiastes de Talgor qui se mit à explorer les lieux. Sur le plan de travail, un des coffrets était ouvert, découvrant son contenu aux regards. Joshua était bien en peine de déterminer la fonction des objets qui s'y trouvaient mais les Immortels ne semblaient pas si désemparés. Les deux aides de Cyril se mirent en devoir d'étaler le contenu du coffret, séparant les divers artefacts selon leur type.
Leur facture était résolument céleste. Les lignes élégantes ne révélaient rien de leur utilité. Ils auraient tout aussi bien pu être des objets décoratifs. Mais le Maître se saisit de l'un d'eux avec un intérêt prononcé. Cela ressemblait à un socle ouvragé avec un creux en son centre. Les bords en étaient striés et gravés de symboles étranges.
- "Qu'est-ce que c'est ?" demanda timidement Joshua.
- "Cela a une grande valeur, à condition qu'il fonctionne", répondit Cyril en posant l'écrin sur la table. "Nous le saurons en utilisant ceci."
Il s'empara dans la caisse d'une mince tige de métal recourbée, puis déroula un long filin, métallique lui aussi. Il ordonna à un adepte d'aller le "brancher" dans une "cellule" - Joshua comprit qu'il s'agissait d'une source d'énergie céleste autonome ; il raccorda le filin à la tige et celle-ci s'illumina, indiquant qu'elle était en état de marche. Le garçon ne comprenait pas grand chose à ce qui se passait mais il ne perdait rien du processus. Voir la technologie céleste en action état toujours fascinant. Le jeune adepte, qui était resté sur place, regardait lui aussi avec avidité tout ce qui se passait, ce qui permit à Joshua de ne pas se sentir trop seul dans son ignorance.
- "Ceci est un lecteur cristallin", expliqua Cyril en attendant que la luminosité de la tige soit devenue optimale. "Nous en avons déjà dénichés plusieurs dans des ruines célestes, tous dans des coffrets comparables à celui-ci. La plupart n'étaient plus en état de fonctionner, seulement deux d'entre eux ont pu nous livrer des secrets. Si celui-ci marche, ce sera le troisième. Nous allons le savoir dans un instant..."
Tous retinrent leur souffle quand Cyril approcha la tige d'un petit orifice sur le devant de l'écrin. Il l'y introduisit, donna quelques petits coups sous des angles bien spécifiques, et l'objet s'illumina alors lui aussi de la lumière bleutée caractéristique. Tout le monde poussa un soupir de soulagement. Torgal bipa frénétiquement, comme s'il était heureux lui aussi.
- "Les autres lecteurs fonctionnels se trouvent en Dalméquie, dans notre relais de Tabor. Nous n'en avions encore jamais trouvé à Rosalia, et il est risqué de les déplacer d'un pays à un autre. C'est grâce à vous, Sérénissime..."
- "A quoi ça sert ?" Joshua était impatient de le savoir.
- "Nous allons vous le montrer..."
Cyril s'empara alors d'un cristal posé sur une étagère et le brandit devant le jeune homme. Il présentait des stries très inhabituelles sur une de ses bases pyramidales.
- "Ce cristal est un peu particulier. Il renferme des informations gravées par les Célestes eux-mêmes. Si nous l'enclenchons dans ce lecteur, il pourra nous révéler des choses utiles que nous ne savons peut-être pas encore..."
- "Vous voulez dire... c'est un peu comme un livre ?"
- "En quelque sorte. Les informations peuvent être livrées sous forme de textes ou d'images, et même de sons. C'est ainsi que les Céleste consignaient leurs archives. Très peu ont été retrouvées, nous ignorons pourquoi. Beaucoup de ces cristaux ont dû être distribués comme de vulgaires outils aux Valisthéens ; et comme ils ne produisent aucune magie, on a du s'en débarrasser... Quel gâchis... Les informations qu'ils recèlent sont d'une grande valeur archéologique."
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Tenant délicatement le cristal entre ses doigts, Cyril l'abaissa dans le creux de l'écrin, dans lequel il s'enclencha parfaitement. Le cristal s'illumina et se maintint en suspension à quelques centimètres au-dessus du support. Il tourna lentement sur lui-même et projeta devant lui un rayon qui forma des images. Un son crachotant se fit entendre dans le labo et Joshua fut étonné d'entendre du valisthéen.
Les adeptes firent des réglages sur le lecteur afin d'ajuster le son et l'image, et orientèrent le tout vers un pan de mur vide. Des mots s'alignèrent, puis des images leur succédèrent, montrant des schémas compliqués et des graphiques hermétiques pour Joshua. Mais il en resta malgré tout bouche bée. Les Immortels s'étaient attendus à découvrir un tel trésor dans la chapelle qu'ils lui avaient demandé de déverrouiller. Il s'étonna de leur niveau de connaissance.
- "Comment avez-vous pu pénétrer dans les autres chambres verrouillées sans l'aide d'un Emissaire ?"
- "Sa Grâce doit savoir qu'il existe d'autres moyens de pénétrer dans ces lieux sans avoir à user de magie primordiale. Vous imaginez bien que les Célestes ne s'embarrassaient pas d'avoir recours systématiquement aux services d'un Emissaire pour circuler dans leurs bâtiments. Il existe des clefs spécifiques pour ouvrir des portes précises, si on a la chance de les trouver. La recherche de ces clefs est l'essentiel de notre travail d'investigation sur le terrain. Une fois que nous les possédons, nous devons déterminer à quelles portes elles correspondent, ce qui est l'autre partie de notre travail. Tout cela prend un temps immense ; nous pouvons attendre plusieurs mois avant qu'une porte ne s'ouvre devant nous. Le pouvoir de l'Emissaire nous fait gagner un temps précieux, je ne vous le cache pas..."
Joshua se sentit très fier de lui. Il n'avait eu qu'une idée assez vague du réel travail des Immortels de par le monde, et il imaginait maintenant parfaitement des dizaines de silhouettes encapuchonnées s'activant autour de ruines célestes, cherchant désespérément les clefs qui leur permettraient d'y pénétrer.
Il était la clef universelle de toutes ces portes...
- "A quoi ressemblent ces clefs ?"
- "Elles peuvent avoir diverses formes, selon le type de bâtiments. Certaines sont même uniques en leur genre. Voici celle qui nous a permit de débloquer ce couloir..."
Cyril exhiba alors un artefact de forme arrondie, doté de stries spécifiques. Joshua devina que la conservation de la connaissance chez les Célestes était liée à ce système de stries, qui figuraient aussi sur la base du cristal. Il tourna de nouveau son attention vers le lecteur cristallin.
- "Aurais-je pu l'activer moi-même ?"
- "J'avoue ne pas l'avoir envisagé, nous disposions déjà du matériel nécessaire..."
De nouvelles images complexes s'étaient affichées sur le mur et Joshua se sentit consumé par une soif de connaissance si forte qu'il demanda à Cyril :
- "Puis-je l'emporter dans ma chambre ?"
- "Votre Grâce..."
- "Je vous le rendrais demain ! Vous en savez tellement plus que moi sur les Célestes ! Je crois que je ne trouverais pas tout dans les livres, n'est-ce pas ? J'ai hâte de découvrir ce que cache cette archive ! S'il vous plaît !"
Torgal appuya sa demande en tirant sur le bas de la bure de Cyril avec une de ses pinces. Lui aussi semblait très enthousiaste.
- "L'Emissaire ordonne et j'obéis...", s'inclina le Maître.
Joshua observa comment allumer et éteindre le lecteur avec les "boutons" correspondants, puis on lui remit le tout. Il laissa les Immortels à l'examen des autres artefacts du coffret et rebroussa chemin en compagnie du jeune adepte avec lequel il était venu. Au moment de bifurquer dans un autre couloir, Joshua lui demanda :
- "Où allez-vous ? Je me rends dans la salle de méditation, je vais faire mes exercices avec Dame Adalia."
- "Je..." Le jeune homme ne réalisait pas encore qu'il discutait de tout et de rien avec l'incarnation du dieu qu'il vénérait. "Je dois me rendre dans les serres, pour aider aux plantations..."
- "Quel est votre nom ?" Joshua s'ingéniait toujours à demander le noms des Immortels avec lesquels il avait le temps d'échanger quelques mots. L'adepte, comme tous les autres, parut embarrassé.
- "Votre Grâce, je n'ai pas de...
- "Vous dites tous la même chose mais je parviens toujours à prouver le contraire ! Alors ?
- "Hmmm... je m'appelle... Chadrick...", soupira le garçon, vaincu.
- "Très bien, Sire Chadrick ! Nous nous verrons peut-être demain ! Quand j'aurais tiré tout ce que je peux de ce cristal..."
Il lui adressa un signe amical de la main et s'éloigna dans son propre corridor. Torgal trottait sagement à ses côtés et n'avait fait aucune bêtise depuis au moins une heure, ce qui inquiéta un peu Joshua. Il espéra qu'il se tiendrait tranquille durant la séance avec Adalia.
Il pénétra dans la pièce remplie de pénombre, à peine éclairée, posant ses yeux sur la silhouette assise en tailleur de sa soigneuse. Les yeux fermés, elle dit d'une voix lente :
- "Vous voilà, Votre Grâce. Je m'inquiétais de ne pas vous voir venir..."
- "J'ai eu un imprévu. J'ai fais un détour par les labos...", se défendit-il en se débarrassant de sa bure et de son chargement.
Torgal se mit à tourner autour d'Adalia avec intérêt, passant ses pattes devant son visage pour la faire réagir. Quand la femme ouvrit les yeux et découvrit l'arachnide devant elle, elle fit un bond en arrière de peur. Joshua la tranquillisa.
- "Pas de crainte �� avoir, c'est un ami ! Il dormait depuis longtemps dans les entrailles du refuge, je l'ai ramené avec moi !"
- "C'est une... Sentinelle ?" Torgal fit la roue pour l'impressionner. "Ces choses sont des armes, Votre Grâce ! Pas des jouets !"
- "Je crois qu'on a oublié de le lui dire, à lui..."
L'arachnide fit des galipettes peu élégantes sur les nattes tressées qui jonchaient le sol, puis en attrapa une et entreprit de se cacher dessous. N'y parvenant pas, il courut vers Adalia pour lui rendre la natte, et constatant qu'elle ne faisait pas un geste, entreprit de la remettre lui-même en place avec un succès mitigé.
- "Il a un comportement vraiment étrange... Est-il sans danger ?"
- "J'en suis sûr. Il va faire la séance avec nous. Je crois qu'il a trop d'énergie à dépenser et il s'ennuie..."
- "C'est une... machine." Joshua n'avait jamais pensé à appliquer ce terme à Torgal. "Il ne peut pas... s'ennuyer... Il n'en est pas capable, cela ne fait pas partie de... ses fonctions..."
- "Je vous laisserai juge... Pour ma part, je ne pense pas que ce soit une machine. En tout cas, pas complètement..."
Joshua se précipita pour aider Torgal qui, renversé sur la tête, agitait ses pattes en tout sens pour se redresser.
- "Il doit avoir un dysfonctionnement", asséna Adalia. "Une unité défectueuse..."
- "Ca me va bien, à moi. Même s'il a tendance à mettre la pagaille... Nous commençons ? Ou bien Jote doit nous rejoindre ?"
- "Elle suit sa propre formation à l'épée aujourd'hui, elle ne sera pas des nôtres."
- "Oh ! elle apprend l'escrime ?" Il se souvenait de ses propres cours, assez rudimentaires. Jote s'était bien gardée de l'en informer.
- "Oui, elle aurait des prédispositions apparemment. Quand elle sera formée, on pourra l'envoyer parcourir le monde pour escorter les chercheurs. Elle rêve de partir d'ici..."
Joshua resta songeur. Tandis qu'il effectuait ses étirements, il se demanda s'il aimerait lui aussi partir à l'aventure dans le vaste monde. Dans sa jeunesse, il n'avait jamais vraiment pensé à ce qui existait en dehors des frontières de Rosalia, mais en discuter avec Cyril avait éveillé un violent intérêt pour le monde extérieur. Il avait grandi dans un environnement clos, choyé et surprotégé par tout le monde, sa mère et son frère en particulier. Il aurait été confronté pour la première fois à un danger véritable en allant à la guerre avec son père... Il frissonna à cette idée...
Pendant qu'il effectuait son grand écart sous les félicitations d'Adalia, il observa Torgal qui se contorsionnait lui aussi ; la Sentinelle roula sur le sol vers lui et il lui gratta la tête tout en passant sa jambe derrière sa nuque.
- "Cultivez votre souplesse, Votre Grâce. Les garçons ont tendance à la perdre en grandissant."
- "Je vais entretenir la souplesse de mon cerveau maintenant !" répondit Joshua, transpirant, se dirigeant vers l'endroit où il avait laissé le lecteur et son cristal.
Il passa une serviette humide sur son visage et ses bras et se vêtit de nouveau de sa bure. Puis, il montra les objets à Adalia.
- "Vous les avez trouvés dans le dédale ?"
- "Oui, hier. Apparemment, ce lecteur fonctionne et je veux voir ce que contient ce cristal ! Cela m'a l'air très prometteur !"
- "Bon visionnage, Votre Grâce. Mais n'oubliez pas les livres !"
Il s'éclipsa au pas de course, impatient de s'enfermer dans sa chambre avec Torgal pour le reste de la journée. Une fois arrivé, il jeta sa bure sur la chaise et se laissa tomber sur son lit. Avisant un pan de mur neutre en face de lui, il plaça le lecteur à bonne distance, le brancha dans la cellule d'énergie avec la tige et y encastra le cristal. Aussitôt, un rayon de lumière frappa le mur et le contenu de l'archive commença à s'afficher. Tout en écoutant la voix monocorde dérouler un résumé de ce qu'il s'apprêtait à visionner, Joshua se saisit d'un carnet dans lequel il avait commencé à écrire quelques détails intéressants collectés dans les livres qu'il avait lus, d'un calame et d'une bouteille d'encre. Enfin, il s'allongea sur le ventre à côté du lecteur pour commencer le visionnage.
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On lui avait montré comment régler les paramètres. Il pouvait choisir la vitesse d'affichage, le volume du son et même le chapitre désiré. Il pouvait avancer la lecture ou revenir en arrière à sa convenance. Cela ne ressemblait pas vraiment à de la magie mais cela en était proche.
Torgal s'installa sur le matelas à côté de lui, replia ses pattes et se mit à émettre une douce et chaude vibration contre son flanc. Joshua était captivé par tout ce qu'il voyait et entendait. Chaque fois qu'un terme lui était inconnu, il le notait puis se référait à un lexique inclus dans l'archive afin d'en comprendre le sens. Des mots tels que "laser", "robot" ou "système de démarrage" lui devinrent familiers en quelques minutes. Il alternait entre les images et les textes explicatifs, ne se référant aux sons que pour s'assurer de la prononciation.
Il était difficile de deviner si la voix était celle d'un homme ou d'une femme - une voix "synthétique", peut-être - mais le plus extraordinaire était qu'elle s'exprimait en valisthéen très compréhensible. La forme de certains mots était désuète et un peu ampoulée, mais elle restait tout à fait accessible. Les Célestes avaient donc parlé la même langue que les autres humains ? Parqués dans leurs cités volantes, loin du sol de leur terre natale, ils avaient malgré tout gardé ce lien avec leurs semblables plus frustres qui devaient considérer leur civilisation avancée avec inquiétude et frayeur...
Joshua repassa plusieurs fois un chapitre parlant du système permettant aux aéronefs de voler. Les aéronefs n'étaient que des légendes pour la plupart des Valisthéens mais il était admis que la majorité des ruines célestes étaient d'anciens vaisseaux volants qui s'étaient écrasés au sol. Si Joshua parvenait à comprendre comment ils volaient, il pourrait également déterminer comment ils étaient tombés. Le terme "magitech" revenait régulièrement dans le texte mais il eu beau chercher dans le lexique, il ne trouva aucune entrée pour ce mot. Il devait être expliqué dans un autre enregistrement ou bien un chapitre devait lui être dédié dans un autre cristal qui restait à découvrir. Les Immortels le possédaient peut-être... Il s'en informerait au plus vite, car il lui paraissait difficile de comprendre ce chapitre sur les aéronefs sans avoir au préalable pris connaissance du "magitech"...
Le ton monocorde de la voix enregistrée le berça paisiblement et il sentit la fatigue le gagner. Il se frotta les yeux - il n'était pas habitué au rayonnement cristallin - et dérangea un peu Torgal qui étira une patte avec nonchalance. Il arrivait au terme du contenu de l'archive. Joshua se força à regarder encore un peu la projection sur le mur tandis que la voix prononçait les derniers mots :
"Que la bénédiction de Malius vous protège et guide vos projets vers le succès."
Sursautant sur son lit, le garçon frôla le cristal pour le faire revenir en arrière. La voix répéta la phrase finale tandis que sur le mur s'affichait un étrange symbole représentant une figure debout, rigide, dotée de ce qui ressemblait à quatre bras écartés... Il n'en crut pas ses yeux...
- "Malius...", murmura-t-il pour lui-même. Il mit l'enregistrement en pause et son regard resta fixé sur la figure désormais familière car gravée dans sa mémoire visuelle.
A l'évocation de ce mot, Torgal se déplia subitement, comme percevant le trouble qui agitait son jeune maître. Joshua le serra contre lui pour chercher quelque réconfort. La carapace froide et dure de la Sentinelle lui sembla alors bien douce et chaleureuse au souvenir de la profonde malveillance qu'il avait ressentie face à la représentation sculptée de ce qui s'avérait bien être le dieu des Célestes...
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perduedansmatete · 1 year ago
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pour une fois que je passe quelques jours d'affilé sans avoir l'envie plus ou moins latente de me faire rouler dessus par une voiture (même si on en a rigolé hier soir quand ça aurait pu arriver pour de vrai) je me dis qu'il faut peut-être que je l'écrive quelque part. mardi j'ai pu goûter au plaisir de ne pas me lever avant sept heures et d'avoir l'impression d'être en vacances toute la journée, même si j'avais plein de choses à faire (je ne les ai pas faites du coup). hier j'étais un peu angoissée comme tous les mercredis car j'adore le cours et ma prof mais c'est aussi le jour où je connais le moins de monde et où je me sens un peu seule. mais au final j'ai pris sur moi et c'était une bonne journée, on était peu cette fois mais comme toujours le cours était passionnant. on s'est intéressé aux rapports entre secret, vérité et mensonge, et puis surtout au fait d'imposer une vérité à quelqu'un ou pas et ça a mené à plein de discussions même à la pause du midi où on se racontait nos histoires de mensonges, dont une folle histoire de tromperie à grande échelle sur dix ans où tout un groupe d'amis est au courant mais ne peut rien dire. quand la prof est revenue dans la salle la fille qui nous avait raconté l'histoire lui a fait un schéma tellement c'était complexe et c'était très drôle, notre prof était abattue par la situation. l'après-midi on a réfléchi à nos sujets d'exposés et je vais le faire avec deux M2 sur les agressions sexuelles par des amis (bonne ambiance) on veut s'intéresser à la notion de confiance et à celle de pardon et la prof l'a intitulé "dérapages entre amis" ce qui nous fait beaucoup rire même si ce n'est absolument pas drôle comme sujet. du coup pendant qu'on brainstormait on s'est rendues compte qu'on avait quand même beaucoup de matière à développer rien qu'en partant de nos expériences persos et amicales. (encore une fois bonne ambiance) puis après une réunion bureau des plaintes pendant laquelle cette même prof d'amour nous a demandé de lui faire remonter tout ce qui n'allait pas dans le master on est allées boire un verre puis des verres, puis d'autres copains nous ont rejoint, j'ai d'ailleurs découvert un nouveau bar trop cool avec des cocktails pas chers, bien dosés et absolument délicieux. on a vraiment bien rigolé et j'ai hâte de les revoir demain. sinon comme il était tard l'ami platonique m'a proposé de venir dormir chez lui, j'ai donc récupéré mon super cadeau trop mimi puis j'ai vu toutes les beautés qu'il s'était achetées en plus de mon cadeau et comment je lui aurais trop piqué sa nouvelle veste en jeans westwood absolument divine avec des épaulettes qui donnent une allure à la gaultier... mais il commence à faire trop froid snif... on s'est endormi au petit matin au doux son de la pluie qui tombe sur le velux et la suite on la connait j'ai mangé mon bâton de saucisson avec lui avant d'avaler le remède anti bébé, tout est bien qui finit bien
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norellenilia · 9 months ago
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TW : Relations abusives et violences domestiques Ces derniers temps je vois passer pas mal de reviews sur les livres de Colleen Hoover (que j'ai honnêtement découverte via ces reviews, je savais même pas qu'elle était autant à la mode mdrrr), et plus ça va, plus y'aurait des parallèles à faire avec la première saison d'Eldarya.
Alors disclaimer j'ai jamais lu Colleen Hoover mais après avoir vu des reviews détaillées de 3h remplies d'extraits des livres je pense pouvoir dire sans sourciller que je vois à peu près de quoi on parle lol
Et j'ai parlé d'Eldarya mais en vrai ça rentre dans la dynamique globale de relations présentées comme romantiques mais qui sont bourrées de red flags, à la Twilight ou Fifty Shades of Grey, et qui sont malheureusement très populaires, surtout auprès d'un public jeune et influençable (je dis pas ça de façon péjorative, c'est juste normal, quand on est plus jeune on est plus réceptif-ve à des trucs auxquels on prêterait même pas attention avec un peu plus d'expérience).
Et j'avais pas forcément fait le lien avec The Origins, mais quand on se rappelle que cette histoire rentre totalement dans cette mode de faire passer pour de la romance des relations pleines d'abus et de violence, finalement je m'étonne moins des réactions outrancières qu'on avait eues à l'époque. Ca veut pas dire qu'elles sont moins outrancières, ça veut juste dire que je réalise qu'elles s'inscrivent dans un phénomène de romantisation des violences domestiques à travers la fiction, dont les emblèmes ont évolué ces 15 dernières années, passant de Twilight à Fifty Shades à Hoover aujourd'hui (entre autres, mais je suis pas trop l'actu littéraire).
Concernant le fait que Colleen Hoover est passée maîtresse dans l'art de cette romantisation des relations abusives, je vous recommande du coup >cette critique< de It Ends With Us (Jamais Plus en français), où le perso masculin est censé être dépeint comme un auteur de violences domestiques, mais où au final, il n'est pas très différent des autres protagonistes de l'autrice, juste celui-là est censé être perçu comme violent, mais comme c'est un bg et que c'est le héros, l'autrice et ses personnages se donnent toutes les peines du monde à lui trouver des excuses. Bien sûr, attention, la vidéaste discute de ces sujets graves et partage son expérience sur le sujet.
Pour en revenir à Eldarya, pour les gens qui sont arrivé-e-s plus tardivement et/ou n'ayant pas joué à The Origins, peut-être n'avez vous jamais entendu parler de l'affaire de la potion, de l'épisode mauuuudit, j'ai nommé l'épisode 13 de la première saison :') Il s'agit de la potion mentionnée plusieurs fois au cours de A New Era, qui, après avoir été bue par Erika, a fait en sorte que toute personne ayant connu cette dernière sur Terre est censée l'avoir oubliée (c'était fort mal foutu mais passons). Et au cours de ce fameux épisode 13, après qu'on apprend que des mercenaires ont foutu le zbeul au temple fenghuang pour retrouver Erika et dont on n'entendra plus jamais parler après (non c'était pas des soldats de Papounet il a découvert Eldarya qu'après la prise de la potion), Miiko dit à Erika qu'ils vont lui faire boire une potion qui la rendra indétectable par les mecs qui la cherchent, quelque chose comme ça. Mais pour que ça marche, il faut qu'elle la fasse elle-même, aidée par l'un des trois chefs de garde. La romance piétinait déjà, on était à l'épisode 13 et il se passait rien, évidemment que le but était de choisir son CDC (Leiftan n'en était pas encore un). Et au moment de prendre la potion, après un indice d'Ashkore/Lance sur la véritable nature du breuvage, Erika ne veut plus la boire. Et là, après une tentative du CDC pour nous convaincre, on se retrouve face à un choix : soit on boit volontairement la potion, soit on la refuse. Si on la boit, il ne se passe rien, à part la tristesse d'Erika et l'encadré nous signifiant qu'on a raté l'illu, mais si on refuse, CDC met la potion dans sa bouche et plaque ses lèvres contre celles d'Erika, la forçant à ouvrir la bouche pour y transvaser la potion et l'obliger à la boire.
Là, si vous êtes doté-e d'un minimum d'empathie et de bon sens et que vous avez pas été trop matrixé-e par la culture du viol, vous vous rendrez très vite compte qu'il y a un problème. Seulement à l'époque, c'est parti en steak, entre les gens choqués que ce qui constitue légalement une agression sexuelle soit présenté comme un acte romantique récompensé par l'illustration de l'épisode, les gens qui chialent que "oh là là les râleuses féminiss qui gâchent tout c'est qu'un jeu/de la fiction lâchez-nous", les modos qui lâchent le mot "diffamation" quand on dit que c'est irresponsable de laisser une scène comme ça alors qu'elles savaient visiblement pas ce que "diffamation" voulait dire, et l'équipe qui a fait la sourde oreille jusqu'à ce qu'on fasse la révolution après l'épisode 14 juste pour dire "dsl que ces derniers épisodes vous plaisent pas mais on peut rien y faire c'est écrit à l'avance mais on va engager des bêta-readers et aussi arrêtez de débattre sur le forum un forum c'est pas fait pour ça lol"
(Wé j'ai toujours de grosses rancœurs sur le fonctionnement du forum mais c'est un autre débat.)
Bref, les discours habituels de "c'est de la fiction/c'est qu'un jeu" alors qu'on parle d'une situation vécue par des dizaines et des dizaines de femmes qui voient leurs sentiments et douleurs minimisés à coups d'arguments toujours bidons, non désolée ça passe pas pour moi. Parce qu'en plus, parmi les commentaires, j'en ai vus qui disaient, "moi ça me dérangerait pas de me faire embrasser de force par un beau garçon !", dits par des jeunes filles, et je trouve ça terrifiant. Parce que si ça devait leur arriver un jour en vrai (et je ne leur souhaite évidemment pas), alors ça veut dire qu'elles n'auraient pas les clés pour comprendre pourquoi en fait si, ça les dérange d'avoir subi ça, et elles culpabiliseraient, pendant que d'autres personnes leur diraient, "de quoi tu te plains, c'est un beau garçon/c'est ton copain/tu l'avais cherché" etc.
Et bien sûr le même genre de débat a ressurgi avec Leiftan après son spin-off, puis avec Lance après l'épisode 26, où le scénario a tenté le fanservice pour les gens qui voulaient le romancer depuis le début, sauf qu'entre temps il est devenu un méchant très méchant qui exerce de la violence physique et psychologique sur Erika, et à aucun moment, mais genre aucun moment, on n'en reparlera après...
Je compte plus les messages désobligeants que j'avais pu lire après le retour de Lance en saison 2 en réponses aux personnes mal à l'aise avec la possibilité de l'avoir en CDC, allant du classique "roh là là c'est qu'un jeu si vous êtes pas contentes cassez-vous" à la provocation "moi j'aime bien Lance mais j'aime surtout le dire pour emmerder celles qui l'aiment pas hihi"
Je l'ai dit et je le redis et le redirai encore, je m'en fous que des personnes adorent Lance et le romancent, je m'en fous que des personnes adorent lire Colleen Hoover, Twilight ou 50 Shades, ce que j'aimerais c'est que ce soit en connaissance de cause, en ayant conscience que ce ne sont pas des relations qui doivent être présentées comme saines, qui doivent être critiquées comme toute oeuvre peut et doit être critiquée même si on l'adore, et j'aimerais aussi qu'à défaut y'en ait qui s'achètent un minimum de décence et d'empathie pour les gens qui n'ont pas la même expérience de vie qu'eux.
Bref c'était censé être quelques réflexions comme ça au débotté après avoir vu une vidéo qui m'y a fait penser, au lieu de ça ça traîne dans mes brouillons depuis 3 semaines et ça fait encore 10 km de long dsl mdr
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