#ailes rouges
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gee-arid · 1 month ago
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Hey there! I have an idea for Psychomedian. Maybe when Ailes gets affected by Psychomedian's powers there's slightly more chaos and fighting than in the canon. And Psychomedian could look more like a jester, still with the mask and nose :)
Finally got the motivation to touch this- I never watched psycomedian lol.
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Here he is! His canon design is so boring so here he is as a silly guy. I removed his nose, sorry lol. The sound of his bells does the change so its not a sight thing its a sound thing.
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bonus crappy redraw
There would definately be more violence,but at the same time i lowkey imagine Marc cries when hes angry (like i do lmao), so that could be funny too.
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Original Sc.
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amalgamasreal · 6 months ago
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Human Form Kshatriya w/ a special appearance by Strike Freedom and Aile Strike Rouge. - by DTZ1200WG
Source 1 Source 2
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philoursmars · 6 months ago
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Pour ce début juin, un arc-en-ciel en drapeau de fleurs !
bleu : ancolie à Ehujarre (Pyrénées basques)
violet : iris au Mont Rose (Marseille)
rouge : coquelicot au Mont Rose
orangé : tournesol à Guémappe (Nord)
jaune : œnothère (onagre) à Albepierre (Auvergne)
vert : ail (ou approchant) à Cassel, dans le jardin du Mont des Récollets (Nord, Flandres françaises)
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gundamfight · 2 years ago
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chic-a-gigot · 2 months ago
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La Mode nationale, no. 39, 26 septembre 1896, Paris. No. 18. — Groupe de toilettes nouvelles. Bibliothèque nationale de France
(1) Jaquette de drap vert saule, ajustée, à basques avec pochettes; revers habit; gilet blanc croisé sur une chemise d'homme. Col rabattu, cravate de ruban quadrillé vert et paille. Manches ballon. Chapeau canotier avec pouf de ruban et deux grandes plumes couteau en aigrette sur le côté.
(1) Fitted willow green cloth jacket with peplum and pockets; coat lapels; white double-breasted waistcoat over a man's shirt. Turn-down collar, green and straw checkered ribbon tie. Balloon sleeves. Boater hat with ribbon pouf and two large knife-edge feathers in an aigrette on the side.
(2) Corsage de mohair bleu et noir. Corsage montant coupé par des petits velours noirs posés en pointe. Col montant.
Ceinture composée de trois petits velours. Manches gigot.
(2) Blue and black mohair bodice. High bodice cut with small black velvets placed in a point. High collar.
Belt composed of three small velvets. Leg of mutton sleeves.
(3) Toilette en lainage tilleul, à pois verts. Corsage plastron à dents de roses, boutonné sur les côtés.
Col montant. Manches gigot. Jupe forme princesse boutonnée sur le côté en haut. Chapeau canotier, orné par un gros nœud de ruban rayé tilleul et noir avec deux ailes posées en aigrette.
(3) Linden woolen dress, with green polka dots. Rose-toothed plastron bodice, buttoned on the sides.
High collar. Leg of mutton sleeves. Princess-shaped skirt buttoned on the side at the top. Boater hat, decorated with a large bow of linden and black striped ribbon with two wings set in an aigrette.
Métrage: 10 mètres lainage grande largeur.
(4) Corsage à basques, en satin violet, ouvert sur une chemisette de tulle, recouverte par un rabat coquillé en dentelle blanche. Col montant avec nœud de dentelle derrière; haute ceinture drapée. Manches ballon.
(4) Basque bodice, in purple satin, open over a tulle chemisette, covered by a shell flap in white lace. High collar with lace bow behind; high draped belt. Balloon sleeves.
(5) Toilette de lainage bois de rose. Corsage-boléro à grand col rabattu et brodé, ouvert sur une chemisette de surah or.
Col drapé montant, d'où s'échappe un volant de dentelle. Manches ballon, à poignets plissés au-dessus du coude; haute ceinture de velours drapée et à pointe. Jupe plate, plissée derrière.
Chapeau rond, en paille, orné de ruban or, posé devant en oreilles d'ours, avec touffe de plumes d'autruche droites derrière.
(5) Rosewood woolen toilet. Bolero bodice with large folded-down and embroidered collar, open over a gold surah blouse.
High draped collar, from which a lace flounce escapes. Balloon sleeves, with pleated cuffs above the elbow; high draped velvet belt with a point. Flat skirt, pleated behind.
Round straw hat, decorated with gold ribbon, placed in front like bear ears, with a tuft of straight ostrich feathers behind.
Métrage: 10 mètres lainage grande largeur.
(6) Corsage-blouse, en mousseline de soie rose montant et tout froncé sous ceinture-corselet en velours ouvrage; bande transversale semblable au milieu du corsage; col Mercure. Manches gigot, en étoffe quadrillée.
(6) Blouse-bodice, in high pink silk muslin and all gathered under a velvet bodice-belt; similar transverse band in the middle of the bodice; Mercury collar. Leg-of-mutton sleeves, in checked fabric.
(7) Corsage drapé et croisé à la taille, en lainage pervenche, pointillé rouge; petit plastron semblable, brodé de petit velours rouge; col Mercure; haute ceinture de velours drapée, retenue par une boucle vieil argent. Manches gigot.
Chapeau canotier, orné de grandes coques de mousseline de soie d'où émergent deux oiseaux de paradis, posés en aigrette.
(7) Draped bodice crossed at the waist, in periwinkle wool, red dotted; similar small plastron, embroidered with small red velvet; Mercury collar; high draped velvet belt, held by an old silver buckle. Leg of mutton sleeves.
Boater hat, decorated with large silk muslin shells from which emerge two birds of paradise, posed in an aigrette.
(8) Corsage de surah paille froncé mis sous ceinture-corselet, en lainage paille et noir, terminée par un nœud de ruban, avec bas de ceinture en velours; col montant et pointe de guipure sur le corsage.
(8) Ruched straw surah bodice placed under a corset belt, in straw and black wool, finished with a ribbon bow, with velvet belt bottom; high collar and guipure point on the bodice.
Manches ballon, avec volants de dentelle.
(9) Toilette de soie brochée sur chaîne noir et or. Corsage-plastron retenu par une ceinture de ruban; col montant, avec volant de dentelle blanche.
Manches gigot. Jupe redingote, ouverte devant sur une jupe de soie unie or.
Chapeau petit Louis XVI, garni par une draperie plissée de mousseline de soie or, avec fleurs en cache-peigne et grandes plumes d'autruche, posées droites derrière.
(9) Brocaded silk toilet on black and gold chain. Bodice-plastron held by a ribbon belt; high collar, with white lace flounce.
Leg-of-mutton sleeves. Redingote skirt, open in front over a plain gold silk skirt.
Small Louis XVI hat, trimmed with pleated drapery of gold silk muslin, with comb-cover flowers and large ostrich feathers, placed straight behind.
Métrage: 13 mètres soie brochée, 3 mètres soie unie.
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au-jardin-de-mon-coeur · 2 months ago
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Bœuf Bourguignon
Ce ragoût campagnard français classique est parfait pour les mois d'hiver. Copieux, mais pas lourd, il combine les mariages parfaits de légumes d'hiver réconfortants comme les carottes, les oignons et les panais avec la saveur réconfortante du bœuf, du bacon et une touche de cognac. Il se conserve également très bien pour les restes, vous pouvez donc le préparer la veille et le réfrigérer toute la nuit également.
Ingrédients
1 cuillère à soupe d'huile d'olive extra vierge
8 tranches de bacon coupées épaisses
2 livres de bœuf coupé en cubes de 2 pouces
sel au goût
poivre noir au goût
1 gros oignon jaune coupé en dés
2 échalotes coupées en dés
4 gousses d' ail hachées
3/4 lb de carottes pelées et tranchées
1/4 lb de panais pelés et tranchés
1/2 tasse de cognac
1 bouteille de vin rouge sec
2 tasses de bouillon de boeuf
1 cuillère à soupe plus 1 cuillère à café de concentré de tomate
3/4 cuillère à café de feuilles de thym séchées
4 cuillères à soupe de beurre non salé fondu
3 cuillères à soupe de farine
1 lb d'oignons perlés surgelés
1 lb de champignons de Paris bruns coupés en tranches épaisses
1 cuillère à soupe de thym frais coupé en dés
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Instructions
Préchauffez le four à 250 degrés. Faites chauffer l'huile dans une grande cocotte ou une marmite allant au four jusqu'à 250 degrés à feu moyen. Ajoutez le bacon et faites-le cuire jusqu'à ce qu'il soit croustillant des deux côtés. Retirez le bacon et réservez-le.
Séchez les cubes de bœuf avec du papier absorbant et saupoudrez-les de sel et de poivre. Faites-les cuire par lots jusqu'à ce qu'ils soient dorés de chaque côté, en veillant à ce qu'ils forment une couche uniforme au fond de la casserole, environ 5 minutes. Retirez-les et réservez-les.
Ajoutez les oignons, les échalotes et l'ail dans la poêle et faites revenir jusqu'à ce qu'ils soient translucides, environ 10 minutes, en remuant toutes les quelques minutes. Ajoutez les carottes et les panais et laissez cuire encore 5 minutes. Ajoutez le cognac et reculez, utilisez une allumette pour l'allumer afin de brûler l'alcool. Lorsque le feu s'éteint, coupez le bacon croustillant en petits morceaux et remettez-le ainsi que le bœuf dans la casserole.
Ajoutez le vin et suffisamment de bouillon de bœuf pour couvrir toute la viande et les légumes. Ajoutez la pâte de tomate et le thym et portez le mélange à ébullition.
Couvrir, retirer du feu et mettre au four pour poursuivre la cuisson pendant 1 heure 15 minutes à 1 heure 30 minutes, ou jusqu'à ce que le bœuf soit tendre et les légumes bien cuits. Retirer du four et remettre sur le feu à feu moyen-doux.
Fouetter ensemble 2 cuillères à soupe de beurre fondu et la farine jusqu'à obtenir une pâte épaisse. Incorporer cette pâte au ragoût jusqu'à ce qu'elle se désintègre, puis ajouter les oignons grelots surgelés.
Dans une casserole de taille moyenne, faites revenir les champignons dans les 2 cuillères à soupe de beurre restantes à feu moyen-élevé jusqu'à ce qu'ils noircissent et deviennent légèrement ridés, environ 6 à 10 minutes. Ajoutez les champignons au ragoût et baissez le feu pour laisser mijoter.
Laissez cuire encore 20 minutes avant de retirer du feu. Salez et poivrez à votre goût, décorez de thym frais et servez immédiatement.
Bon Appétit à toutes et tous ! 😋
Spéciale dédicace pour mon amie @olgaromana avec cette recette bien française ! 😉
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coovieilledentelle · 1 month ago
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Par les couchants sereins et calmes, les mouettes Vont mêlant sur la mer leur vol entrecroisé : Tels des gris souvenirs pleins de douceurs secrètes Voltigeant dans un cœur souffrant, mais apaisé. L’une, dans les clartés rouges et violettes D’un coucher de soleil, fend le ciel embrasé ; Une autre comme un trait, plonge aux ondes muettes Ou se suspend au flot lentement balancé.
Nul oiseau vagabond n’a de plus longues ailes, De plus libres destins, ni d’amours plus fidèles Pour le pays des flots noirs, cuivrés, bleus ou verts. Et j’aime leurs ébats, car les mouettes grises Que berce la marée et qu’enivrent les brises Sont les grands papillons qui butinent les mers.
Poésies de Jules Lemaître
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Bert Stern - Lesley Ann Warren portant un kimono coloré à ailes de papillon avec des franges au bas signé Adolfo, accompagné de collants rouges et de sandales, 1971.
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sugar-and-pearls · 1 year ago
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"it was well known that the princess Helaena was fond (and some others would say more than fond) of her cousin and lady in waiting, Lady Megette. The two could aften be fond side by side and with matching jewellery.
Though dark of hair and dark of eyes, it can not be said that rouge prince's eldest daughter did not live up to her father's legacy. It is now common knowledge of how Lady Megette stole into her lady's room and spirited away Princess Helaena in the dead of night, the day before her wedding to her brother Aegon. Flying to Essos where they stated for a number of years. The two were only brought back to Westeros with the King's ailing health. Where the they reconnected with the oldest Velaryon prince, Jacaerys.
When again plans were make to marry Princess Helaena off to her elder brother, the two disappeared as if into thin air. It was only found out later on that the two fled to Dragonstone and both wedded in a Valyrian ceremony to Prince Jacaerys.
When asked all the Prince was quoted to have said was, "Many people are lucky to have found one great love in their life. How fortunate then am I to have found two"
-An excerpt from “Fire and Blood,” by Archmaester Gyldayn:
Art done by the lovely @murmel-malt, if your interested I would highly recommend looking at her page.
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gee-arid · 1 month ago
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Hey so out of curiosity will we see more of that swap version of refekta?
Sure! Its been about a year since i last drew her so shes changed a little. just removed her long sleeves, love the idea tbh but its not really cohesive with her whole design.
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She can see through all of her 'eyes' including the gem ones. Shes based on clowns because she wants to stand out and well what stands out more than a clown. And i think thats what they were going for in the original design too??
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Heres a bonus fight that i was gonna refine but got bored lol.
Storywise, idk lol. ive kinda abandoned it. not that i had much in the beginning anyway but, id be down to draw stuff for it every now n then.
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patric-jonas · 4 months ago
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Jonas 2024 #28 - ail rose et oignon rouge
linogravure 15x21 - impression sur papier MIM (made in morvan) avec incrustation de pelures d'ail ou de pelures d'oignons - encre aqua linoprint de Schmincke - impression sur presse taille douce Reig -140 A -
ail rose -> tirage en 10 exemplaires - vente à l'atelier - 25€ -
oignon rouge -> tirage en 12 exemplaires - vente à l'atelier - 25€ -
réalisation Jonas - 07 -2024———————————————————————–
contacts et renseignements : [email protected]  ———————————————————————
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tokyofuturnoir · 10 months ago
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Trajectoire(s)
Ce matin-là, le trafic sur l'autoroute a l'épaisseur d'un asphalte surchauffé.
Expressway Shuto, artère au bord de la rupture.
Ayame se coule là-dedans avec assurance. Couchée sur le rouge de sa Yaiba, elle surimpose au monde sa trajectoire rêvée jusqu'à perte de vue. Quelques corrections imposées par les mouvements probables des véhicules autour d'elle (logiciel de navigation à l'appui) n'altèrent pas le plaisir de sa glisse. Courbes longues, virgules brusques, droites à plein débit. 
L'air écoulé sur les flancs de la moto soulève un manteau d'un gris de perle, semé de motifs que la lumière révèle ou dissimule. Deux ailes liquides de nanotextile tremblent dans le dos du pilote.
Ayame passe, inaperçue.
Son sillage n'est pas une somme de turbulences et de rugissements, mais un seul souffle sans aspérité, où l'on capte peut-être l'écho d'une fureur enclose.
Néo Tokyo se déploie au-delà des glissières, succession d'horizons cloisonnés par des géométries massives, opaques ou transparentes. Mais la cité s'annonce mieux dans les icônes d'une réalité toujours augmentée, dans la profusion des panneaux et des flèches, où les noms suggèrent la profondeur d'une carte que l'oeil ne parvient jamais à encercler. 
Les deux cents chevaux survitaminés plaquent Ayame contre l'autoroute, la tirent tout au long du rail d'alu qui la sépare de la chute.
Un regard en coin lui montre le noeud de l'échangeur, maillage des voies en surplomb des trottoirs, chacune matérialisant des décisions intimes, des coups de chance, des déveines, une accumulation de choix qui font une vie. Une existence réduite trop vite à des sillons que l'on recreuse chaque matin.
Personne n'y échappe, pas même les corpos frimeurs dans leurs petits appareils brillants à décollage vertical.
Là-haut aussi, tout l'espace n'est pas ouvert au désir. 
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thebrickinbrick · 6 months ago
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Waiting
DURING those hours of waiting, what did they do? We must needs tell, since this is a matter of history.
While the men made bullets and the women lint, while a large saucepan of melted brass and lead, destined to the bullet-mould smoked over a glowing brazier, while the sentinels watched, weapon in hand, on the barricade, while Enjolras, whom it was impossible to divert, kept an eye on the sentinels,
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Combeferre, Courfeyrac, Jean Prouvaire, Feuilly, Bossuet, Joly, Bahorel, and some others, sought each other out and united as in the most peaceful days of their conversations in their student life, and, in one corner of this wine-shop which had been converted into a casement, a couple of paces distant from the redoubt which they had built, with their carbines loaded and primed resting against the backs of their chairs, these fine young fellows, so close to a supreme hour, began to recite love verses. What verses?
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These:
Vous rappelez-vous notre douce vie, Lorsque nous étions si jeunes tous deux, Et que nous n'avions au cœur d'autre envie Que d'être bien mis et d'être amoureux, Lorsqu'en ajoutant votre age à mon age, Nous ne comptions pas à deux quarante ans, Et que, dans notre humble et petit ménage, Tout, même l'hiver, nous était printemps?
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Beaux jours! Manuel etait fier et sage, Paris s'asseyait à de saints banquets, Foy lançait la foudre, et votre corsage Avait une épingle où je me piquais. Tout vous contemplait. Avocat sans causes, Quand je vous menais au Prado dîner, Vous étiez jolie au point que les roses Me faisaient l'effet de se retourner.
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Je les entendais dire: Est elle belle! Comme elle sent bon! Quels cheveux à fiots Sous son mantelet elle cache une aile, Son bonnet charmant est à peine éclos. J'errais avec toi, pressant ton bras souple. Les passants crovaient que l'amour charmé Avait marié, dans notre heureux couple, Le doux mois d'avril au beau mois de mai.
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Nous vivions cachés, contents, porte close, Dévorant l'amour, bon fruit défendu, Ma bouche n'avait pas dit une chose Que déjà ton cœur avait répondu.
La Sorbonne était l'endroit bucolique Où je t'adorais du soir au matin. C'est ainsi qu'une âme amoureuse applique La carte du Tendre au pays Latin.
O place Maubert! ô place Dauphine! Quand, dans le taudis frais et printanier, Tu tirais ton bas sur ton jambe fine, Je voyais un astre au fond du grenier. J'ai fort lu Platon, mais rien ne m'en reste; Mieux que Malebranche et que Lamennais Tu me démontrais la bonté céleste Avec une fleur que tu me donnais.
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Je t'obéissais, tu m'étais soumise; O grenier doré! te lacer! te voir Aller et venir dès l'aube en chemise, Mirant ton jeune front à ton vieux miroir. Et qui donc pourrait perdre la mémoire De ces temps d'aurore et de firmament, De rubans, de fleurs, de gaze et de moire, Où l'amour bégaye un argot charmant? Nos jardins étaient un pot de tulipe; Tu masquais la vitre avec un jupon; Je prenais le bol de terre de pipe, Et je te donnais le tasse en japon.
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Et ces grands malheurs qui nous faisaient rire! Ton manchon brûlé, ton boa perdu! Et ce cher portrait du divin Shakespeare Qu'un soir pour souper nons avons vendu!
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J'étais mendiant et toi charitable. Je baisais au vol tes bras frais et ronds. Dante in folio nous servait de table Pour manger gaîment un cent de marrons. La première fois qu'en mon joyeux bouge Je pris un baiser a ton lèvre en feu, Quand tu t'en allais décoiffée et rouge, Je restai tout pâle et je crus en Dieu! Te rappelles-tu nos bonheurs sans nombre, Et tous ces fichus changés en chiffons? Oh que de soupirs, de nos cœurs pleins d'ombre, Se sont envolés dans les cieux profonds!(1)
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The hour, the spot, these souvenirs of youth recalled, a few stars which began to twinkle in the sky, the funeral repose of those deserted streets, the imminence of the inexorable adventure which was in preparation, gave a pathetic charm to these verses murmured in a low tone in the dusk by Jean Prouvaire, who, as we have said, was a gentle poet.
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In the meantime, a lamp had been lighted in the small barricade, and in the large one, one of those wax torches such as are to be met with on Shrove-Tuesday in front of vehicles loaded with masks, on their way to la Courtille. These torches, as the reader has seen, came from the Faubourg Saint-Antoine.
The torch had been placed in a sort of cage of paving-stones closed on three sides to shelter it from the wind, and disposed in such a fashion that all the light fell on the flag. The street and the barricade remained sunk in gloom, and nothing was to be seen except the red flag formidably illuminated as by an enormous dark-lantern.
This light enhanced the scarlet of the flag, with an indescribable and terrible purple.
(1) Do you remember our sweet life, when we were both so young, and when we had no other desire in our hearts than to be well dressed and in love? When, by adding your age to my age, we could not count forty years between us, and when, in our humble and tiny household, everything was spring to us even in winter. Fair days! Manuel was proud and wise, Paris sat at sacred banquets, Foy launched thunderbolts, and your corsage had a pin on which I pricked myself. Everything gazed upon you. A briefless lawyer, when I took you to the Prado to dine, you were so beautiful that the roses seemed to me to trn round, and I heard them say: Is she not beautiful! How good she smells! What billowing hair! Beneath her mantle she hides a wing. Her charming bonnet is hardly unfolded. I wandered with thee, pressing thy supple arm. The passers-by thought that love bewitched had wedded, in our happy couple, he gentle month of April to the fair month of May. We lived concealed, conent, with closed doors, devouring love, that sweed forbidden fruit. My mouth had not uttered a thing when thy heart had already responded. The Sorbonne was the bucolic spot where I adored thee from eve till morn. 'Tis thus that an amorous soul applies the chart of the Tender to the Latin country. O Place Maubert! O Place Dauphine! When in the fresh spring-like hut thou didst draw thy stocking on thy delicate leg, I saw a star in the depths of the garret. I have read a great deal of Plato, but nothing of it remains by me; better than Malebranche and than Lamennais thou didst demonstrate to me celestial goodness with a flower which thou gavest to me. I obeyed thee, thou didst submit to me; oh gilded garret! to lace thee! to behold thee going and coming from dawn in thy chemise, gazing at thy yourg brow in thine ancient mirror! And who, then, would forego the memory of those days of aurora and the firmament, of flowers, of gauze and of moire. when love stammers a charming slang? Our gardens consisted of a pot of tulips; thou didst mask the window with thy petticoat; I took the earthenware bowl and I gave thee the Japanese cup. And those great misfortunes which made us laugh! Thy cuff scorched, thy boa lost! And that dear portrait of the divine Shakespeare which we sold one evening that we might sup! I was a beggar and thou wert charitable. I kissed thy fresh round arms in haste. A folio Danto served us as a table on which to eat merrily a centime's worth of chestnuts. The first time that. in my joyous den, I snatched a kiss from thy fiery lip, when thou wentest forth, dishevelled and blushing, I turned deathly pale and I believed in God. Dost thou recall our innumerable joys, and all those fichus changed to rags? Oh! what sighs from our hearts full of gloom fluttered forth to the heavenly depths!”
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chic-a-gigot · 9 months ago
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La Mode nationale, no. 10, 9 mars 1895, Paris. No. 25. — Groupe de manteaux et toilettes de demi-saison. Bibliothèque nationale de France
(1) Jaquette polonaise en drap couleur muraille, attachée devant par des brandebourgs. Manches ballon, surmontées par des jockeys plissés, garnis de franges.
Chapeau de feutre muraille, garni d'une touffe de coques de ruban muraille et rouge.
(1) Polonaise jacket in wall-colored cloth, attached in front with frogs. Balloon sleeves, topped by pleated jockeys, trimmed with fringes.
Wall felt hat, trimmed with a tuft of wall and red ribbon shells.
(2) Corsage de passementerie noire et blanche, à basques coupées par une ceinture semblable. Col montant. Manches ballon, à hauts poignets unis. Jupe de velours noir, coupée par des bandes de passementerie, avec bande semblable en ourlet. Grand chapeau rond, en velours noir, orné de coques de passementerie, de choux de ruban et d'une aigrette colonel.
(2) Bodice of black and white trimmings, with peplums cut by a similar belt. Collar. Balloon sleeves, with high plain cuffs. Black velvet skirt, cut with bands of trimmings, with similar band at the hem. Large round hat, in black velvet, decorated with trimmings, ribbon bows and a colonel egret.
(3) Manteau de drap gris, à col Médicis, doublé de velours. Chapeau rond, orné en dessus par un papillon de dentelle avec chou de ruban.
(3) Gray cloth coat, with Medici collar, lined with velvet. Round hat, decorated on top with a lace butterfly with ribbon trim.
(4) Grand manteau de drap gris ombré, à col montant, avec bretelles de velours noir, croisées sur la poitrine et revenant, en ceinture, s'attacher sur le devant en grand nœud, avec longs pans et coques. Sur les épaules, grande pèlerine en velours, coupée par des entre-deux de dentelle, avec revers de dentelle à l'encolure. Jupe unie, tombant jusqu'aux pieds. Chapeau de feutre gris, garni de choux de ruban et de deux ailes droites.
(4) Large coat of shaded gray cloth, with a stand-up collar, with black velvet straps, crossed over the chest and returning, as a belt, to tie on the front in a large bow, with long tails and shells. On the shoulders, large velvet cape, cut with lace inserts, with lace cuffs at the neckline. Plain skirt, falling to the feet. Gray felt hat, trimmed with ribbon puffs and two straight wings.
(5) Grande redingote croisée et boutonnée sur le côté, recouvert du haut par une pèlerine plissée. Manches gigot.
Chapeau de feutre, orné par un groupe d'ailes.
(5) Large frock coat crossed and buttoned on the side, covered at the top by a pleated cape. Lamb sleeves.
Felt hat, decorated with a group of wings.
(6) Grande jaquette de drap quadrillé, boutonnée avec revers encadrant un plastron brodé et brodés eux-mêmes de palmes de soie. Grand chapeau de feutre gris, orné sur le devant par un nœud alsacien, doublé en ruban rouge, avec fleur fantaisie au milieu.
(6) Large jacket of squared cloth, buttoned with lapels framing an embroidered bib and themselves embroidered with silk palm leaves. Large gray felt hat, decorated on the front with an Alsatian bow, lined with red ribbon, with fancy flower in the middle.
(7) Grande redingote de drap, ajustée derrière et flottante sur le devant, avec boutons semblables. Manches flottantes, avec jockeys ornés de broderie; poches et devant de la jupe brodés. Chapeau de feutre rond, orné d'un groupe de coques entremêlées à des choux.
(7) Large cloth frock coat, fitted at the back and floating at the front, with similar buttons. Floating sleeves, with jockeys decorated with embroidery; embroidered pockets and front of the skirt. Round felt hat, decorated with a group of shells interspersed with cabbages.
(8) Grand manteau de drap vert-bouteille, recouvert du haut par une pèlerine formée par trois collets ornés de piqûres. Étole de drap, ornée de boutons, encadrant un plastron de dentelle. Col semblable, froncé sur les épaules.
Jupe unie, ornée de broderies dans le bas, tombant jusqu'au bas de la robe. Chapeau Midas orné sur le devant par deux oreilles d'âne, formées par une draperie, et derrière par un groupe de pensées.
(8) Large bottle-green cloth coat, covered at the top by a cape formed by three collars decorated with stitching. Cloth stole, decorated with buttons, framing a lace bib. Similar collar, gathered on the shoulders.
Plain skirt, decorated with embroidery at the bottom, falling to the bottom of the dress. Midas hat decorated on the front with two donkey ears, formed by a drapery, and behind with a group of pansies.
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transparentgentlemenmarker · 7 months ago
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Les ailes du Moulin Rouge tournent depuis 135 ans, elles se sont allumées pour la première fois le 6 octobre 1889 à son ouverture.
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Les ailes sont tombées peu avant 2H du matin sur la voie publique jeudi matin 25 avril 2024. Aucun blessé et pas d’acte malveillant
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Faites de bois et d'aluminium, les ailes du doyen des cabarets parisiens ont été rénovées il y a 20 ans pour les alléger
Est-ce que c'est 1 signe d'avertissement pour les jeux
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Dû à la mauvaise réparation
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1914 l'original avant l'incendie
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firebirdxvi · 11 months ago
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Fils du Feu Seconde Réminiscence
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Le petit garçon attrapa la balle en cuir dorée qui roulait vers lui dans sa main potelée. Il l'examina sous tous les angles, la passant d'une main à l'autre avec intérêt, et la laissa échapper. Avec une plainte sonore, il se déplaça à quatre pattes de quelques centimètres sur le tapis précieux qui recouvrait le sol de la chambre d'enfant et parvint à la récupérer avant qu'elle ne soit hors de sa portée. Il la fit rouler un instant sur le sol, puis avec toute la force dont pouvait faire preuve un enfant d'un an, l'envoya en direction de son grand frère qui se trouvait à quelques mètres.
- "C'est bien, Joshua !"
Son petit frère ne savait pas viser juste et Clive dut s'allonger de tout son long par terre pour attraper le jouet, ce qui fit rire le bébé. Clive aimait particulièrement ces fins d'après-midi ensoleillées, quand les rayons du jour commençaient tout juste à baisser et teintaient de feu tout ce qu'ils touchaient. C'était le moment où on le laissait jouer avec son frère sans rien lui demander d'autre. Il ne ratait pas un seul progrès de Joshua. Tout à l'heure, ils iraient prendre une collation légère, et ensuite ce serait le dîner. Insoucieux de tout sauf de s'amuser avec son frère, il renvoya la balle, pas trop fort pour que le bébé puisse l'attraper. Ce qu'il fit avec brio en étendant à peine le bras.
Ils n'étaient pourtant pas seuls dans la pièce. Une gouvernante les surveillait de loin, occupée à astiquer les meubles, un sourire aux lèvres. Sourire qu'elle perdit en se rappelant qu'à quelques mètres d'elles, l'archiduchesse Anabella était occupée à un travail d'aiguille, assise dans un fauteuil de velours rouge. Elle ne regardait pas ses fils, et restait concentrée sur son ouvrage. La broderie était l'une des rares activités auxquelles une femme de son rang pouvait s'occuper sans s'attirer de moqueries.
Le motif représentait un phénix doré, les ailes déployées, sur fond rouge sang. Il était destiné à être cousu sur une courtepointe pour le jeune Joshua. L'enfant n'avait encore manifesté aucun pouvoir particulier, mais l'espérance d'Anabella ne faiblissait pas.
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L'archiduchesse avait fait montre de la plus grande patience depuis qu'elle avait épousé son cousin Elwin. Il n'avait jamais été question d'amour entre eux. Le but de leur union avait toujours été, depuis le début, de redonner vie au Phénix. Depuis que le père d'Elwin, le précédent Emissaire, avait connu une mort précoce - ce qui semblait le lot de tous les élus du Phénix -, on avait guetté avec attention les signes du Primordial chez un de ses deux fils. Mais ni Elwin ni Byron n'en avait manifesté le moindre. Les Emissaires ne découvraient leurs pouvoirs que dans leur jeunesse, rarement après quinze ou seize ans. Passé cet âge, on devait se résigner à attendre la prochaine génération.
Elwin avait accepté d'assurer la régence jusqu'à ce que l'un de ses enfants se révèle le prochain Emissaire. Ce n'était pas la première fois que cela se produisait, mais les Rosaliens étaient attachés au Phénix et préféraient que leur archiduc soit aussi leur Emissaire. Cependant, le peuple adorait Elwin ; pour ses positions que l'on qualifiait de progressistes sans doute. Anabella était loin de partager toutes ses vues, notamment au sujet des Pourvoyeurs. Elle estimait que chacun devait demeurer à sa place dans le monde et pour éviter des querelles avec son mari, elle n'avait pris aucune Pourvoyeuse à son service personnel.
L'archiduchesse piqua de nouveau son aiguille et leva les yeux vers les deux enfants cette fois. La balle roulait entre eux, accompagnée des babillements de Joshua et des encouragements de Clive. Elle se demandait bien pourquoi son aîné trouvait ça si amusant... Elle n'avait eu aucun attrait pour ces jeux avec Clive, et n'en ressentait toujours aucun aujourd'hui. Pourtant, la naissance de Clive lui avait procuré une grande joie. Etant le fruit de l'union de deux Rosfield, il avait toutes les chances de devenir le futur Phénix. Sa fierté d'avoir accompli le devoir pour lequel elle pensait être née l'avait sans doute fait trop anticiper le résultat...
Six ans s'étaient écoulés et Clive restait un enfant des plus ordinaires. Ressemblant trait pour trait à son père cependant. Anabella détestait l'ordinaire. Elle voulait donner naissance à un dieu, pas à un petit garçon sans intérêt. Bien qu'elle ne désespérât pas que son aîné se révèle être le Phénix plus tard, Joshua lui semblait plus prometteur. Peut-être parce qu'il lui ressemblait davantage, à elle, avec ses cheveux d'or et ses yeux clairs. Elle avait lutté pour qu'Elwin pense à son devoir conjugal... Le Phénix, le Phénix, lui répétait-elle sans cesse. Il fallait que le Phénix revienne. Et surtout, qu'elle en soit la mère. Elle n'accepterait jamais que son mari la répudie si elle échouait. Même si Elwin passait davantage de temps auprès de ses soldats, dans les casernes ou les écuries, qu'auprès d'elle dans la chambre maritale... Elle ne doutait pas que si on avait le moindre doute sur son capacité à donner naissance au prochain Emissaire, on la forcerait à partir. Elle savait qu'un certain ordre occulte, lié au Phénix, attendait le retour de leur dieu et qu'il disposait d'un certain pouvoir politique, même si Elwin prétendait le contraire... Un de ses fils devait absolument devenir l'Emissaire de Phénix au plus vite ; Anabella était capable de patience mais seulement jusqu'à un certain point...
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Elle était encore jeune et belle, si elle devait enchaîner les grossesses jusqu'à ce que cela arrive, elle le ferait. Quitte a rappeler à Elwin ses devoirs d'époux le plus souvent possible...
- "Oh ! Vous le taquinez beaucoup trop, messire Clive !" s'exclama la gouvernante, qui se rattrapa aussitôt en se rappelant que sa maîtresse l'écoutait.
Anabella lui lança un regard courroucé avant d'observer de nouveau les deux enfants. Son aîné jouait à lancer la balle en l'air et à la rattraper ; le petit Joshua scrutait, fasciné, le mouvement du jouet de haut en bas, mâchonnant son propre pouce. A un moment, Clive tendit la balle vers son frère, ponctuant son geste d'un amical "allez, viens, la chercher, Joshua !", sachant bien que son petit frère n'avait pas son pareil pour évoluer à quatre pattes. Il donnait souvent bien du tracas aux gouvernantes qui devaient aller le chercher sous les tables ou les lit dès qu'il lui prenait l'envie d'explorer une nouvelle pièce.
Anabella soupira d'ennui et retourna à son ouvrage minutieux. Une maille après l'autre, l'oiseau de feu prenait forme... Elle sourit pour elle-même. Bientôt, très bientôt...
Cependant, les deux Rosfield continuaient de s'amuser. Ayant fini de mâchonner son doigt, et comme hypnotisé par son frère qui lui tendait les bras pour l'inviter à le rejoindre, le petit Joshua fronça les sourcils et serra ses petits poings sur ses yeux. Il contracta ses bras, les lança en avant et se prépara à avancer grâce à son moyen de locomotion favori... Joshua se pencha en avant et son frère cru un instant qu'il allait faire une simple galipette, et voulu se précipiter pour le retenir, mais ce ne fut pas ce qui se passa.
Le petit tendit les jambes et resta dans cette position, la tête en bas pendant un moment, avant de pousser sur ses mains. Ce faisant, il parvint à se redresser sur ses jambes flageolantes, piétinant un moment sur place pour trouver son équilibre. Clive n'en croyait pas ses yeux.
- "Joshua, tu es... hey ! tu t'es mis debout, je rêve pas ?!"
Le petit garçon tourna sur lui-même, comme un peu perdu par cette nouvelle perspective sur le monde autour de lui, puis fit de nouveau face à son grand frère dont les yeux étaient tout à fait écarquillés de surprise. Clive, fou de joie, ouvrit les bras vers Joshua et se mit à l'encourager comme il le pouvait, mais sans faire un pas vers lui. Il resta assis sur le tapis à quelques mètres, attendant ce que son frère allait faire.
Il n'attendit pas plus longtemps. Retirant son pouce de sa bouche, décidé à affronter la situation dans laquelle il s'était mis, Joshua posa un pied devant l'autre. Ecartant les bras pour assurer son équilibre, il sembla comprendre la manoeuvre à effectuer.
- "Oh, par le Fondateur ! Ma Dame !..." cria de nouveau la gouvernante qui avait abandonné son chiffon.
Anabella leva encore les yeux et faillit lâcher son ouvrage de surprise. Elle vit son cadet, âgé d'à peine un an, debout sur ses courtes jambes tremblantes, avançant à petits pas vers son aîné, qui ne cachait pas sa joie. Son visage était radieux, ses paroles à fois douces et énergiques, et Joshua y répondait avec empressement. Trop peut-être. Il se prit les pieds dans un pli du tapis et tomba du haut de sa petite taille face contre le sol. Clive retint son réflexe premier de voler à son secours, car l'enfant ne s'était apparemment pas fait mal, le tapis étant bien assez épais pour amortir sa chute. Au lieu de cela, il redoubla de conseils de bravoure :
- "Allez, Joshua ! Il faut te relever ! Il faut toujours se relever quand on tombe ! Ca fait pas mal, tu es plus fort que ça ! Tu peux le faire !"
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Le petit garçon, le visage tordu par la déception qu'avait causée sa chute, une petite larme au coin de l'oeil, regarda de nouveau son grand frère, et, bien décidé à l'atteindre, réitéra la même opération délicate que quelques minutes plus tôt. Il raidit ses jambes, prit appui sur ses mains, qu'il frotta un peu comme si elles étaient sales une fois debout, mais ne tourna pas sur lui-même ; cette fois, il se dirigea droit vers Clive sans y réfléchir. Il levait bien ses petits pieds pour ne pas tomber une nouvelle fois. Clive était aux anges ; son frère avait parcouru la moitié de la distance.
Anabella contemplait cette scène sans oser intervenir. Mais ses doigts étaient crispés sur sa robe... Inconsciemment, elle espérait que Joshua se lasse de ce jeu, se laisse tomber à terre pour rejoindre son frère, ou même mieux encore : qu'il retourne à sa place loin de Clive et que celui-ci cesse de sourire bêtement... Une rage sourde qu'elle n'avait encore jamais connue lui fit bouillir les veines. Elwin aimait tellement Clive... Si Joshua se mettait aussi de la partie, elle n'allait pas pouvoir le supporter...
Cet enfant osait lui voler un moment qui aurait du être le sien. C'était vers elle que Joshua aurait du marcher. Elle était sa mère. Ses premiers pas auraient du être pour elle. Pas pour... lui.
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Elle se força à rester calme et à attendre la fin de cette humiliation en silence. Lorsque les doigts de Joshua touchèrent ceux de Clive, le petit, épuisé, se laissa tomber dans les bras de son aîné, qui l'entraîna au sol avec lui, ivre de joie pure. Les deux enfants se roulèrent sur le tapis, comme deux vulgaires garçons de ferme, Clive pressant son petit frère contre son coeur.
- "Tu l'as fait, Joshua ! T'es le plus fort ! Je suis si fier !"
Joshua gloussa de plaisir en tâtonnant le visage de Clive de ses doigts curieux.
- "Claaaaa... Claaaa," répéta-t-il en attrapant l'oreille de son frère.
Ce n'était pas la première fois que Joshua essayait de prononcer son nom mais Clive se sentait beaucoup trop heureux aujourd'hui.
- "Oui. Encore. Vas-y : Claaaaa-iiii...", prononça l'aîné, tenant son petit frère attentif sur ses genoux.
L'archiduchesse n'en supporta pas davantage. Elle se leva et ce fut à ce moment que Clive se rappela de sa présence.
- 'Mère ! Il... il marche !" osa-t-il dire en limitant son enthousiasme.
- "Vraiment ? Merveilleux."
- "Père devrait le savoir, c'est un jour important..."
- "C'est un jour comme les autres. Quand il aura manifesté le pouvoir du Phénix, ce jour-là sera un jour important."
Elle quitta la chambre sans un mot de plus, ni aucun geste maternel envers ses fils, suivie de sa servante.
Elle s'était sentie trahie, mise de côté par ses propres rejetons. Elle n'était pas prête de l'oublier. Mais si Joshua se révélait être l'Emissaire, elle pourrait peut-être lui pardonner.
Peut-être...
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