#ça aurait été bizarre
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thebusylilbee · 5 months ago
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"Chère Gisèle Pelicot, vous êtes entrée dans nos vies comme au tribunal d’Avignon, par la grande porte. [...] Le jour de l’ouverture du procès de vos violeurs a aussi été celui de l’officialisation de votre divorce. [Une meute] vous attend dans la salle d’audience : celle des 50 hommes qui sont jugés pour viol en réunion. Il y en aurait des dizaines d’autres qu’on n’a pas pu identifier. Vous faites face. Rien ne vous préparait à être dans cette salle d’audience. Un des accusés est arrivé en retard parce que, dit-il, il devait accompagner son fils à l’école pour la rentrée. Je me suis demandé qui avait accompagné vos petits-enfants, qui faisaient, eux aussi, leur rentrée scolaire. Je sais que vous avez pensé à eux à ce moment précis.
Réalité difficile à accepter
Vous les voyez tous pour la première fois sauf ce voisin que vous croisiez parfois dans la vie d’avant, celle qui ne reviendra jamais, celle de la maison du Vaucluse et de l’ignorance préservée. Vous les regardez. Ils regardent leurs pieds. Ils n’avaient jamais vu vos yeux, Jean, Didier, Jean-Luc, Romain, Redouan, Cédric, Grégory, Karim, Jean-Marc, Philippe, Quentin, Nicolas, Vincent, Patrick, Paul et les autres… On ploie sous la longueur de la liste et la banalité des profils. Les trois quarts d’entre eux ne reconnaissent pas les viols, comme tous ceux qui font les gros titres de l’actualité, les PPDA, Nicolas Hulot, Salim Berrada, Gérard Miller, Olivier Duhamel, Benoît Jacquot, Jacques Doillon, Gérard Depardieu…
Leurs arguments sont toujours les mêmes. Ils font tourner l’infect disque rayé du mensonge complaisant. Ils n’ont pas compris ce qu’ils faisaient. Ils sont sûrs d’être, eux aussi, des types bien, pas des monstres, même quand on leur montre les vidéos des crimes. Ils sont pompier, journaliste, étudiant, chauffeur routier, gardien de prison, infirmier, retraité, conseiller municipal, nos amis, nos amants, nos pères, nos frères. Une réalité difficile à accepter.
Un seul s’est adressé à vous pour vous présenter des excuses. Leur défense est un échantillon chimiquement pur de la violence patriarcale et des masques derrière lesquels elle s’abrite pour prospérer. « Le patriarcat est dans la maison ce que le fascisme est dans le monde », écrivait Virginia Woolf dans Trois guinées (1938).
Certains évoquent le poncif éculé de la pulsion, d’autres la frustration sexuelle due à l’absence prolongée d’une compagne officielle. Il y a celui qui trouve « bizarre » d’avoir fait ça. On trouve aussi des traces de « libertinage incompris ». Il y a celui qui ose l’ahurissant « viol involontaire ».
« Consentement par délégation »
Puisque vous étiez comateuse, il est difficile de prétendre que vous étiez partante. Difficile, mais quelques-uns tentent quand même le « j’ai pu croire qu’elle faisait semblant de dormir ». Les plus audacieux essayent le « consentement par délégation » ; le mari était d’accord, « il fait ce qu’il veut avec sa femme ». Une femme est soumise à son compagnon. L’ordre immémorial de la hiérarchie masculine est respecté.
Ce qui est certain, c’est qu’ils ont tous bandé à l’idée de pénétrer un corps inerte. Le viol et l’ordinaire de la sexualité semblent avoir beaucoup de points communs dans leur esprit. Ils ont bien le droit. Ils ont le pouvoir de le faire. Ils n’allaient pas passer à côté d’un viol gratuit près de chez eux. Ils ont été biberonnés à la haine des femmes, au mépris qui s’excite de l’impuissance de l’autre. Le sexisme féroce transpire de leur discours. La pornographie violente dont certains collectionnaient les images les plus répugnantes y est sans doute pour quelque chose. La domination absolue les a fait jouir. Ils ne voient pas le problème. Même au tribunal. Même devant vous.
Ils font ce que font la plupart des hommes accusés : ils se victimisent et rajoutent une couche de mépris sur celle qu’ils ont déjà humiliée. Ils sont tombés dans un traquenard. On les a piégés. Vous êtes restée là, à les écouter sans ciller, droite sur le ring. Vous décrivez désormais votre vie comme un combat de boxe. Le combat est déloyal. L’adversaire a les armes du terrorisme patriarcal. Que vous soyez à terre ou debout, cassée ou le poing levé, votre droiture fait craqueler la carapace d’impunité qui les a longtemps protégés.
Ce n’est pas seulement vous, Gisèle, qu’ils ont traitée comme une chose. Ils nous disent, à toutes, notre insignifiance. Votre force nous rend la nôtre. Merci pour ce cadeau immense.
Hélène Devynck, journaliste et autrice d’Impunité, (Seuil, 2022)"
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daily-gaston · 2 months ago
Note
Au regard du dernier gag, je suis d'accord.
Je préfère quand Fantasio est le comique de la situation. Ça fait bizarre de le voir aussi sérieux, voire même pince sans rire, quand on est habitué à le voir comme le "comedic relief" avec Spirou.
Pourquoi un tel changement avec Gaston ?
La réponse évidente, c'est : pour ne pas faire doublon! Ils ne peuvent pas tous les deux être des comic reliefs... Mais j'ai aussi mon avis sur la question (accroche-toi).
Entre sa première apparition et celle de Gaston, on ne peut pas dire que Fantasio n'a pas changé. Gaston rappelle d'ailleurs beaucoup Fantasio à ses débuts, gaffeur comme il est, le pull trop petit et les espadrilles râpées. C'est même expliqué dans les petits textes qui accompagnent les premiers dessins dans le premier album (sauf édition 2018) :
« Qui se souvient du Fantasio des tout débuts ? Le Fantasio hirsute, emporté, l'œil égaré, vêtu d'un peignoir en lambeaux recouvert d'as de pique ? N'est-il pas normal que le Fantasio devenu sage, cravaté, responsable de la rédaction, soit incapable de tolérer des bêtises dont, quinze ans auparavant, c'est lui, Fantasio, qui aurait été le responsable ? »
C'est lui qu'il voit en face! Un jeune Fantasio mal adapté au monde du travail. Fantasio, qui va jusqu'à faire grève plus tard tellement il en a marre d'être vu comme un idiot, soudain mis face à face avec le portrait craché de toutes ses erreurs passées. C'est pour ça que « l'éducation » de Gaston lui tient tant à cœur. Non, je n'invente pas, quand Gaston est renvoyé, il écrit, je cite : « Sous ma patiente direction, il avait fait quelques progrès, mais il m'aurait fallu plusieurs années encore pour parfaire son éducation et remplacer, dans sa pauvre petite tête, les idees saugrenues par un raisonnement acceptable... »
Pour moi, c'est ça la raison de son sérieux au bureau : il veut être un exemple pour Gaston.
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fieriframes · 1 year ago
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[Roads are getting nearer. We cover distance, but not together.]
XII - Primus Apex
Je suis devenu fasciné par Trithème et par ces deux livres en particulier. Stéganographie semble être son œuvre la plus célèbre. Un livre en trois volumes qui semble porter sur la magie, plus précisément sur l'utilisation des esprits pour communiquer sur de longues distances.
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J'ai trouvé Polygraphie tout aussi fascinante. Il s'agit avant tout d'un traité sur la cryptographie, l'art d'écrire ou de résoudre des codes et des chiffrements. Trithème discute de diverses méthodes de cryptage et de déchiffrement des messages, ainsi que de l'importance du secret et de la sécurité dans les communications. Il s’agit également de la plus ancienne source connue de l’alphabet des sorcières (l’alphabet thébain).
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Apparemment, certains pensent que les deux livres sont en fait un seul ouvrage présenté en deux parties : la première est métaphysique et assez théorique (comportant un traité complet sur "l'angélologie"), la seconde est plus pratique et sert à coder des messages.
En relisant Nuit Sans Fin après la conversation avec Snow, j’ai remarqué pour la première fois les similitudes thématiques entre ces poèmes et Stéganographie en particulier. Voilà, le dernier poème dans le livre:
Cet esprit ondulant Ce voyageur capuchonné Qui existe odieusement ailleurs  Vous vagabondiez et elle fantasmait  Elle a cultivée, avec les philosophes  une incantation évidente Pour les lucifuges Pour les moqueurs Ce fantôme fieffant Loin des fadasseries terrestres et badines Ils se perchaient Les cormorans aporétiques Une plaine vaste
Le vocabulaire utilisé dans ces poèmes était bizarre et j'ai dû chercher plusieurs mots, mais le thème était clair : une description des connexions spirituelles et célestes. En même temps, j'avais lu les poèmes je ne sais combien de fois et à eux seuls, ils ne produisaient pas une voie à suivre. 
Je me demandais s’il y avait un lien entre tous ces livres de Mars Éditions. Je me suis plongé dans les nombreux chiffres cachés dans les livres de Trithème et j'ai pu heureusement en éliminer rapidement certains (l'Ave Maria, par exemple). J'ai trouvé quelques articles qui expliquaient en termes plus simplifiés comment fonctionnaient les incantations pour les esprits Padiel, Pamersiel, Camuel etc.
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J'ai commencé avec le chiffre expliqué dans l'article et comme décrit, j'ai conservé chaque seconde lettre de chaque deuxième mot.
Cet esprit ondulant Ce voyageur capuchonné Qui existe odieusement ailleurs  Vous vagabondiez et elle fantasmait  Elle a cultivée, avec les philosophes  une incantation évidente Pour les lucifuges Pour les moqueurs Ce fantôme fieffant Loin des fadasseries terrestres et badines Ils se perchaient Les cormorans aporétiques Une plaine vaste
Le résultat:
srteauhnéxseilusaaodeleleutveenvdneeorouusatmonaasretlecaetomrnnat. 
D'accord... 
Ensuite, j'ai essayé le chiffre de Pamersiel qui dit "garde la première lettre de chaque mot". Le résultat cette fois :
ceocvcqeoavveefeacalpuiépllplmcffldftebisplcaupv. 
Super cool…
Encore plus de charabia que les poèmes, même. Ça aurait été trop facile si ça avait marché, je suppose. J'ai essayé l'autre chiffre avec le même niveau de succès. Rien n'a marché. Bon vieux Trithème, encore une impasse.
Quelque part au fond, j’avais l’impression que non, c'était pas une impasse. Il y avait un lien ici que je ne pouvais simplement pas voir, beaucoup de choses que je ne pouvais pas encore expliquer. J'ai dû approfondir. J'ai commandé à la fois Stéganographie et Polygraphie chez Mars Éditions. Une séance classique de shopping nocturnes.
J'avais hâte que les livres arrivent. Le jeu d'attente commence.
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exilenpagaille · 6 months ago
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Hier soir j’étais en plein dinner avec du monde et j’ai reçu un message d’une amie “ tu as vu que (ton ex) a eu un accident??”. J’ai paniqué et je comprenais pas de quoi elle parlait, puis j’ai finalement eu l’info qu’il avait effectivement eu un accident de moto, j’avais également les photos de l’état de la moto. Comment dire que je n’étais pas bien du tout, je n’avais pas de réponse à mes appels et il fallait que je retourne à table. J’ai dû tenir toute la soirée sans savoir ce qu’il se passait et comment il allait. Au moment de me coucher j’ai de nouveau appelé et il a enfin décroché. Ça fait plus d’un mois qu’on s’est décidé à vraiment ne plus se parler et s’appeler donc ça faisait bizarre de l’entendre. Il est tombé dans un virage à 90km/h mais il a eu le réflexe de sauter de sa moto sinon il serait passé au dessus de la barrière pour atterrir quelques mètres plus bas ou alors il se serait mangé la barrière et aurait certainement été sectionné. Apparement “ça va” il n’a rien de cassé à part des entorses un peu partout mais ça c’est ce qu’il me dit parce qu’il est même pas allée à l’hôpital (wtf??). Ça m’a fait du bien de l’avoir. Résultat, on est restés au tel jusqu’a quasi 5h du mat… oui je sais pas ce qu’il nous a pris. Pourquoi j’ai fait ça ?😭
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urween · 1 month ago
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Soft Hanky | Steve Kemp x ftm!reader
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notes : écrit avec un reader opéré du torse en tête
résumé : Pour le bien de son commerce, Steve Kemp prend connaissance de l’existence d’une catégorie de personnes spéciales. Il trouve donc un jeune transgenre et met en place son plan habituel. Problème, cet homme cache bien des surprises.
⚠︎ warnings : Description volontairement maladroite de la transidentité, idolâtrie du transgenre, Steve Kemp est un red flag à lui seul (cannibalisme, violence, manipulation..), kinks (dégradation, soumission, proie/prédateur)
english version here
- Description à la deuxième personne
- 2 509 mots
Tu avais pensé à un accident, peut-être même à un signe du destin. Il faut dire que ta vie sentimentale ne s’étalait pas sur des kilomètres, pas même quelques mètres. Alors tomber nez à nez avec un si bel inconnu, souriant et intéressé, ça avait été une sorte de miracle à tes yeux, et malheureusement pour toi il le savait. Steve, c’était son prénom, assez classique, rien d’original et un côté de déjà vu. Pourtant il t’avait attrapé en quelques secondes, à peine avait-il commencé à te poser des questions que tes joues étaient devenues aussi rouges que les sièges de la salle de cinéma où vous vous étiez rencontrés.
Pas de chance pour toi, le destin n’avait rien à voir dans cette romance soudaine. Cela faisait deux jours que Steve te suivait, apprenant principalement tes lieux les plus fréquentés et surtout les personnes avec qui tu y allais. Là se creusait le piège, tu n’avais personne, et c’était ton atout majeur. Aucun ami, aucune famille, pas même un poisson rouge à qui tu allais manquer. Tu étais un être vivant sur Terre sans attaches humaines, ce qui faisait de toi un fantôme, la victime parfaite.
Non je n’ai pas vraiment de famille, c’est assez compliqué à ce niveau-là, lui avais-tu naïvement confirmé lors de votre premier rendez-vous. Puis, disons plutôt des connaissances que des amis, avait-il réussi à te faire avouer. Enfin le bouquet final, c’est bizarre à dire vu que je ne te connais que depuis peu mais je t’apprécie beaucoup Steve. Le sourire qui t’avait accueilli à cette déclaration avait fait bouillir tes joues, et alors l’homme en face de toi tenta une approche – pensant qu’il s’agissait du moment idéal – il déposa sa main par-dessus la tienne sur la table de restaurant. Ta réaction ne fit que l'encourager, et quelques instants plus tard vous étiez en train de vous embrasser au coin d’une rue. Tout se déroulait à merveille, tout était parfait, dans les temps et même agréable. Il ne restait plus qu’à te faire di– Attends je..excuse-moi je crois que c’est un peu trop d’un seul coup pour moi, l’avais-tu couper alors que vous vous dirigiez vers chez toi. Il n’avait rien laissé paraître, seulement sourit avant de te rassurer, c’est rien on a tout le temps pas vrai ? Il aurait dû s’y attendre, tu avais été différent dès le début, tout ne pouvait pas être aussi simple.
À vrai dire tu n’étais à l’origine pas sur sa liste. Vanessa, Penny, Kate. Mais pas ton nom, pas un homme. Les femmes étaient demandées, recherchées et meilleures, pas les hommes.
Puis, un jour, lorsqu’il effaçait le compte instagram d’une précédente candidate, il tomba sur un post : Journée internationale de la visibilité des personnes transgenres. Les couleurs vives l’interpellèrent et puisqu’il n’avait plus rien à faire, il se balada à travers ce sujet. Plusieurs photos de personnes concernées, mais rien de spécialement intéressant, ils n’avaient rien qu’il ne pouvait pas trouver ailleurs. Quand soudain, une photo le stoppa net. Un dessin fait au crayon, représentant un être androgyne magnifique. Steve cliqua sur la photo de profil du créateur, et tomba sur toi. Tu n’avais que très peu de publications, mais assez pour qu’il te choisisse. Ton visage, ta silhouette, tes cuisses, hanches. Il y avait quelque chose de spécial dans ton être, différent des femmes, des hommes, différent des cisgenres. Dans ta biographie trônait fièrement le drapeau tricolore transgenre, accompagné de trois lettres “ftm”. Steve ne mit pas longtemps à ressembler toutes les pièces du puzzle, tu étais exceptionnel. Le parfait mélange de la beauté harmonieuse de la femme avec la sublime force calme de l’homme. Ton corps était splendide, tes traits divins. Ton goût ne pouvait qu’être sans égal.
Alors, tu passas en quelques heures premier de sa liste. Ton visage angélique allait rendre fou les acheteurs, et tu rendais déjà fou Steve. La nuit de sa découverte il ne ferma pas l'œil, cherchant toutes les informations possibles sur toi et sur ce qui te représentait. Il n’avait pas l’habitude de se sentir aussi impliqué, mais tu étais différent, c’était sûrement pour ça.
C’est de cette façon qu’une semaine plus tard, tu rencontras le subjuguant Steve Kemp en sortant de ta séance cinéma hebdomadaire. Tu fus surpris de tomber face à un homme aussi attirant, intéressé et surtout cultivé sur les sujets qui te tenaient à cœur. Il connaissait les termes queer, riait en disant qu’il avait visité ton endroit de rêve, ou freignait l’ignorance en découvrant ton nom.
Mais outre cette spécificité physique, il avait – avec surprise – découvert que tu n’étais pas aussi rapide que les autres. Tu ne l’invitais jamais chez toi, esquivant les sous-entendus d’un prochain date là-bas. Tu étais ouvert à ses avances et pourtant quelque chose semblait toujours te faire reculer au moment fatidique. Il avait d’abord pensé que tu étais inquiet par rapport à ton genre “spécial”, que tu avais peur de le lui en parler. Mais tu ne donnais pas l’impression que le sujet était sensible, au contraire tu en parlais avec légèreté. Le problème venait donc d’ailleurs. Steve avait dû creuser, mais la source avait fini par devenir visible. Tout venait d’un domaine plus intime. La façon dont tu mordais ta lèvre lorsqu’il te complimentait, croisais les jambes à certains regards insistants, gémissait faiblement dans vos baisers. Il avait cru à un comportement basique, il te plaisait ça se voyait. Puis, il avait remarqué ton léger inclinement de tête vers le bas, tes yeux fuyeurs, tes muscles faiblissant. Ton corps se soumettait à lui, consciemment ou non, tu réagissais d’une façon primale à lui. Cette conclusion lui avait sauté au visage lors de votre dernier baiser. Il t’avait gentiment bloqué contre un des murs extérieurs du restaurant asiatique, sa main à la jonction de ton cou et de ton épaule, ton corps avait semblé se ramollir dans son étreinte. Tu te laissais contrôler par lui, protéger, épauler. Il avait alors accentué votre échange buccal, et tout s’était confirmé. Ton corps avait besoin d’être soumis, vulnérable dans des bras puissants et protecteurs.
Après s’être rendu compte de cela, Steve a su trouver le problème : tu n’étais pas à l’aise avec ce fantasme. Ça tombait sous le sens, tu ne connaissais que depuis quelques jours l’homme qui te faisait sentir ainsi, c’était évident que tu ne voulais pas laisser ton corps à un presque inconnu.
Mais tout problème avait une solution, et il l’avait trouvée.
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Humide de ta récente douche, ta main attrapa ton téléphone portable déposé sur le rebord de ton lavabo. Steve venait de t’envoyer plusieurs messages.
–  Bon matin angelot –  Un café pour commencer la journée ?
Tu répondis avec enthousiasme, lui disant que tu acceptais avec plaisir son invitation et en quelques secondes tu reçus une réponse.
–  Je peux passer te prendre d’ici une vingtaine de minutes –  Et si ça te va, je pourrais te montrer le fameux tableau que j’ai à la maison ? – Je te l’aurais bien apporté mais il faut croire qu’il ne rentre pas dans le coffre 🦣
Ton sourire t’accompagna pendant que tu enfilais des vêtements propres. Sa proposition te tentait énormément mais il y avait un hic. Passer du temps avec Steve te plaisait toujours, cependant aller chez lui voulait forcément dire passer une étape. Il n’était pas du style à te presser le pas, mais tu en avais envie et d’après vos échanges il semblait également en avoir envie. Avec un soupçon de doute, tu attrapas de nouveau ton portable pour lui répondre :
–  Ok pour chez toi, mais seulement pour voir le tableau ;)
À seulement deux rues de ton immeuble, Steve esquissa un vague sourire en tapant une rapide réponse. Il se doutait que tu allais réagir ainsi, mais tu étais malgré tout tombé dans le piège et c’était le plus important. Le plan n’était de toute façon pas de coucher avec toi, seulement de te ramener en lieu sûr, chez-lui. Il ne couchait jamais avec ses cibles, parce qu’il n’en avait pas spécialement envie et surtout qu’elles venaient sans soucis chez lui, sans avoir besoin d’en arriver là.
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Le trajet en voiture avait été plus long que tu ne l’aurais imaginé. Entre les petits chemins et les routes étroites, il vous fallut en tout à peu près une heure et demie pour enfin arriver vers ce qui devait être chez Steve. Un peu – beaucoup, mais l’avouer serait étrange – perdu au milieu d’une épaisse forêt de sapins en tout genre, trônait une longue et grande bâtisse. Tu sortis de la voiture en premier, voulant avoir le temps de détailler la maison avant d’y rentrer.
Pour être honnête, beaucoup de branches et de végétations camouflaient l’habitacle, tu ne parvenais qu’à deviner des lignes modernes et rectangulaires qui finissaient par disparaître derrière des troncs d’arbres. Mais malgré ça, tu trouvas la maison assez jolie de l’extérieur.
Steve arriva par surprise derrière toi, te faisant sursauter et pousser un petit cri peu viril. Son rire mélangé au tien fit voltiger quelques oiseaux à côté de vous, aussitôt tu t'inquiétas du possible bruit que ton cri aurait pû poser. Mais Steve te rassura immédiatement, déposant une main sur ton épaule il te sourit en disant : “Pas besoin de s’inquiéter, aucun voisin aux alentours, personne pour se plaindre du bruit”. Tu fus sur le coup soulagé, répondant quelque chose comme “oh génial” sans savoir que ce détail ne t'était absolument pas favorable.
Guidé par la main chaude du propriétaire, tu te laissas porter jusqu’à la porte d’entrée – même s’il devait sûrement en avoir plusieurs au vue de la taille de la maison –. Tu aurais en temps normal était quelque peu suspicieux par rapport à cette taille justement. Une habitation aussi grande signifiait grands revenus, Steve t’avait dit qu’il travaillait comme chirurgien plastique et ça pouvait expliquer ce détail là. Néanmoins, ton attention ne se porta absolument pas sur ses revenus, ni même la possible dangerosité d’une maison aussi éloignée de la civilisation. À vrai dire, une fois la porte franchie tu fus hypnotisé par la décoration. Tout était extrêmement sombre, dans des teintes marrons et noires. Il n’y avait que le minimum de lumières, et même les fenêtres ne donnaient pas assez de luminosité pour pouvoir apercevoir les quatres extrémités de la cuisine ouverte sur le salon. Les murs étaient très hauts, sombres eux aussi, seulement entrecoupés de quelques touches beiges. Vu de l’intérieur on oubliait le loyer de l’habitat, on se laissait dévorer par l’atmosphère si spéciale. Si tu prenais chaque petit détail à part, la décoration n’avait rien d’extraordinaire, mais mis bout à bout c’était comme si tu rentrais dans une sorte de tableau immersif. Sûrement à cause de la luminosité inégale au dehors ou de l’odeur flottante d’encens, mais tu avais le sentiment d'être coupé du monde extérieur. C’était étrangement agréable.
« Je ne te propose pas d’eau, intervint Steve en montrant d’un signe de tête ton café encore chaud dans tes mains »
Tu souris timidement en secouant la tête de gauche à droite. Même s’il conduisait, Steve avait fini sa boisson en moins de vingt minutes. Une main sur le volant, une autre toujours sur son gobelet en carton – à croire qu’il avait peur de le perdre – il enchaînait les petites ou grandes gorgées de caféine comme s’il s’agissait d’un élixir de jeunesse. Tu ne t’étais pas vraiment posé de questions sur le moment, supposant qu’il avait mal dormi ou que quelque chose lui prenait la tête.
Une fois ta petite observation complétée, tu proposas un peu de ton café à ton interlocuteur – ce qu’il accepta – puis tu te dirigeas vers le fameux tableau qui t’avait fait venir ici. Il n’avait rien de si spécial, juste une grande toile horizontale pleine de touches de peinture en relief. Tu n’étais même pas un expert en art, mais lorsque Steve t’avait parlé de cette œuvre tu avais été curieux et au fil de vos conversations tu avais eu envie de le voir en personne. C’est comme si on voyait plein de personnes vivre, t’avait-il confessé, comme si j’avais le super pouvoir de transformer les corps en âmes colorées. Sa description t’avait intrigué, tu avais voulu mettre une image sur ce pouvoir, et puisque Steve n’avait pas de photo sur lui quoi de mieux que de le voir en vrai.
« J’aurais plutôt dit qu’elles meurent, commenças-tu en inclinant la tête, regarde leurs positions on dirait qu’elles se font aspirer ou qu’elles pleurent, ton doigt accusateur accompagna ton analyse en dessinant des formes abstraites dans l’air, et puis les couleurs sont en train de disparaître, le orange vif devient cramoisi »
Trop absorbé par ton investigation, tu ne prêtas pas attention à Steve se plaçant derrière toi. Vos deux silhouettes étaient dans un parfait alignement, fades et indéfinies à cause de la pénombre, vu de face tu semblais disparaître dans la carrure glaciale de l’homme te surplombant de plusieurs centimètres. Ses yeux couraient au ralenti sur ta nuque dévoilée et nue, ton dos dessiné. Ils imaginaient les courbes alléchantes qui étaient camouflées sous deux ou trois couches de tissus – si facilement déchirables, même du bout des dents –. Tes épaules étaient relaxées, tu étais en confiance. Tu ne faisais qu’observer un tableau, sans te douter de la menace qui se trouvait derrière toi ni des preuves dissimulées derrière la peinture. Tu ne faisais qu'observer l'œuvre qu’un homme qui te plaisait avait chez lui. Sans penser un instant que derrière toi ce même homme serait désespérément un mouchoir en tissu imbibé de GHB. Sans penser que son bras était bloqué dans cette position, alors qu’il devrait être enroulé autour de ton cou. Sans imaginer le flot de pensées qui dévalait au même moment l’esprit de cet homme. Tu ne faisais qu’admirer une toile dont il t’avait parlé, qui lui tenait à cœur, dont il n’avait jamais parlé à personne à part toi. Tandis que lui était pétrifié par le doute.
« Je pense que j’aimerais pas avoir ce super pouvoir, de voir les âmes de gens, déclara ta voix, j’aimerais pas savoir qui est bon ou mauvais c’est trop volatile, continuas-tu en reculant d’un pas, et puis les mauvaises personnes sont juste incomprises, et j’aime bien essayer de les comprendre »
Ton talon heurta la pointe d’une chaussure cirée, tu crus tomber en arrière. Ton dos fut stoppé par un buste bouillant, et un sourire revint sur tes lèvres.
Un mouchoir tomba au sol et alors que tu te baissais pour le rattraper, la main ferme de Steve stoppa ton mouvement.
« Laisse-le ici, soupira presque une voix que tu n’avais jamais entendu aussi légère, il ne servira plus à rien »
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Très envie de faire une partie deux, qui sait peut-être un jour ?
images : Pinterest
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chifourmi · 9 months ago
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C'est insupportable, y a des moments où je suis persuadée que je peux passer à autre chose et je me dis "mais c'est bizarre là je m'en fous complètement et ça va??". Puis le lendemain j'ai de nouveau cette boule au ventre et l'envie qu'il revienne me parler.
J'ai mis des stories sur insta pour faire genre que tout allait bien pcq j'ai pas envie qu'il croit que je suis en train de chialer depuis 5 jours, ce qui est bien-sûr le cas.
Hier j'ai encore relu notre conv, pas pour me faire du mal cette fois mais pour comprendre. Et je suis remontée à janvier, pendant nos examens. Après l'un de mes exams, il m'a demandé si j'étais toujours sur place, si je l'avais déjà passé et sinon à quelle heure il était. Puis entre temps on a parlé d'autre chose et il est revenu avec le fait que ça aurait été chouette qu'on se voit à ce moment là, donc vers midi. Tu vas pas me dire qu'il voulait qu'on baise à cette heure là? Puis je sais qu'il est sérieux dans ses études donc prendre du temps pour me voir en pleine session de révisions??? J'arrive PAS À COMPRENDRE. C'est normal qu'après je me pose des questions. Vous trouvez ça normal vous? J'ai l'impression d'être folle
Et à côté moi quand je proposais des trucs il était distant, non vraiment je pige rien
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En plus il était insistant hein putain je deviens folle à essayer de comprendre j'en ai marre
(23/05/2024)
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shakeskp · 10 months ago
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Bout de scribouillis
En ce moment, c'est le passage Opération Déprime dans tout ce que j'ai en cours ou presque, alors j'écris des scénettes en vrac d'une (future) Obikin Same Age AU pour décompresser, sans prise de tête ni rien.
Contexte global : Anakin a 12 ans, Obi-Wan 13, Anakin est le padawan de Qui-Gon et Obi-Wan est toujours initié. Ils se retrouvent la nuit dans une salle d'entraînement où Obi-Wan se glisse en cachette pour s'entraîner.
— Qu'est ce qui va t'arriver, si t'es jamais choisi ? demanda Anakin.
Obi-Wan le regarda bizarrement.
— ...Rien ?
— Rien ?
— Que veux-tu qu'il m'arrive ?
— On va pas te renvoyer chez toi, ou... Je sais pas. Trouver un truc pour te rendre utile, au moins ?
— Merci.
— C'est bon, t'as compris.
— Ou veux-tu qu'on me renvoie ? C'est ici, chez moi. Je suis un Jedi.
Anakin fit la moue.
— Tu veux dire que tu vas finir dans l'un des Corps de Service ?
— Peut-être. J'arrive à l'âge où on va me proposer d'essayer plusieurs types de métier pour voir si quelque chose me plaît.
— Et si rien ne te plaît ?
Obi-Wan haussa les épaules.
— Il y a beaucoup de choses qu'un Jedi peut faire, même quand il n'est pas chevalier. Je trouverai forcément quelque chose.
Anakin en doutait. Il avait vu Obi-Wan s'entraîner, méditer, avec la détermination d'y arriver. Ce n'était pas quelqu'un qui renonçait, ça. Et il le sentait au fond de lui : Obi-Wan était fait pour être chevalier.
— Mais s'il n'y a rien du tout ?
— Je resterai initié.
— Toute ta vie ?
— C'est déjà arrivé. Enfin, rarement, mais...
— Et on pourrait te demander de devenir padawan même si t'es très vieux ?
Obi-Wan le contempla d'un œil perplexe, et de plus en plus impatient.
— En théorie.
En théorie. Donc ce n'était pas interdit.
— Quand je serai chevalier, déclara Anakin, si tu n'as toujours pas été choisi, je te prendrai comme padawan.
Il y eut un silence. Obi-Wan le dévisagea, bouche bée. Puis il éclata de rire.
— C'est pas une blague !
Mais il continua à rire, au point de s'en allonger par terre, les bras sur le visage. Enfin, il les étendit en croix. À la lueur des veilleuses, ses yeux tiraient vers le vert. C'était joli.
— Tu es vraiment bizarre, Anakin Skywalker. 
— Merci bien. Moi qui voulais te rendre service.
— Je te crois, déclara Obi-Wan à la surprise d’Anakin. Si je n'ai toujours pas été choisi quand tu seras chevalier, je compte sur toi. Je t'attends.
Il souriait. Ce n'était pas souvent. Anakin sentit son ventre se tordre bizarrement. Pour cesser d'y penser, il tendit la main. Sur Tatooine, il lui aurait offert un gobelet d'eau en preuve de sa bonne fois, mais ici, où l'eau abondait, ça n'avait pas beaucoup de sens. Alors la poignée de main devrait suffire.
Je t'attends.
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selidren · 1 year ago
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Hiver 1916-1917 - Champs-les-Sims
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Cher cousin,
Je suis heureuse de vous annoncer que Constantin et moi avons eu un nouvel enfant. Notre petite Eugénie est venue au monde au début de l'automne. La nommer ainsi m'a paru naturel, même si beaucoup de connaissances m'avaient conseillé Françoise ou Victoire. Mais il y en a déjà tant que j'ai préféré rendre hommage à notre bien-aimée matriarche.
Les enfants ont été ravis d'accueillir une petite soeur, mis à part Cléo, qui a étrangement vu l'arrivée de sa soeur comme un affront personnel. Cette petite a l'esprit le plus retors que j'ai vu.
Transcription :
Cléopâtre « Cher journal. Aujourd’hui, je n’ai jamais été aussi malheureuse. Et pourtant, Maman a dit que je devrai être heureuse. Alors je suis triste parce que je ne suis pas heureuse comme Maman voudrait, ce qui me rend doublement malheureuse. Et comme j’étais déjà malheureuse hier, j’imagine que ça rend les choses encore pires. »
Cléopâtre « Hier, Maman a eu un autre bébé. Il a les cheveux tous noirs, comme oncle Adelphe, mais tous poisseux. Il n’est pas très beau, mais il paraît que c’est normal pour un bébé. Je devrai dire elle en fait, car c’est une fille. Papa et Maman ont décidé de l’appeler Eugénie, comme mon arrière-grand-maman, car c’est une grande dame. Figure-toi que mon Papa n’a pas le temps de m’écrire, mais par contre il discute avec Maman de prénoms de bébés. C’est très vexant. »
Cléopâtre « Ce qui est encore plus vexant, c’est qu’ils aient choisi le prénom Eugénie. C’est un hommage, a dit Maman. Donc ça fait de bébé Eugénie un bébé spécial. Pourquoi elle aurait droit à ce prénom et moi à un prénom bizarre, si bizarre que tout le monde m’appelle par mon surnom ? J’imagine que je ne mérite pas le prénom Eugénie. C’est ce qui m’a rendue très malheureuse. Je suis si banale que Maman n’a pas voulu me donner ce prénom là. Je pleurerai toute ma vie de ne pas m’appeler comme mon arrière-grand-maman. »
Cléopâtre « Ceci dit, je pourrai toujours me faire appeler Eugénie quand je publierai des livres. Tous les grands écrivains ont des noms de plume après tout. »
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thankyouforthememoriesworld · 4 months ago
Note
J'ai vu quelques comptes sur tiktok qui parlent d'elles, mais sans vraiment être sûr qu'elles soient vraiment ensemble, à part une personne qui dit qu'un kiné de l'équipe lui aurait dit qu'elles étaient en couple, mais ça me semble bizarre qu'un menbre de leur équipe puisse révéler cette info qui reste privé
Je sais de quel commentaire tu parles et ça a l'air très commun avec leur entourage. On dirait que leur relation a été discuté par la ville entière de Lyon🤣 donc pas si bizarre.
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losttranslator · 2 years ago
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Le bail du Graal dans Kaamelott me FASCINE you don't even know. C'est une forme de paganisme tellement méga poussée et pourtant les persos se considèrent christianisés. C'est trop intéressant pcq en plus, le syncrétisme bizarre présenté dans la série n'est même pas historique (mais alors PAS DU TOUT).
J'explique : le concept du Graal dans Kaamelott, c'est que cet objet est supposé être "la lumière pour tous les peuples," qui va apporter la vie éternelle et le salut aux hommes right? Càd les attributs de Jésus dans les évangiles; attributs qui lui sont exclusivement propres.
Ptit récap aux oignons pour ceux qui connaissent pas :
"En [Jésus] nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce." (Ephésiens 1:7)
"Jésus leur parla de nouveau, et dit: Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie." (Jean 8:12)
"Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes." (Jean 1:4)
"Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s'est donné lui-même en rançon pour tous." (1 Timothée 2:5-6)
"Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier." (1 Jean 2:2)
"Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle." (Jean 3:16)
"Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main." (Jean 10:27-28)
On voit bien que 1) tout ça, c'est exactement comment les persos parlent du Graal, donc comme si c'était Jésus lui-même, et 2) y a rien dans le texte biblique qui permette que ces caractéristiques de Jésus soient conférées à un objet. Mais c'est intéressant pcq le sacrifice de Jésus est souvent, par métonymie, appelé son sang (versé pour nous). D'où la déformation possible - si on venait à prendre 'sang' littéralement, d'un coup on aurait besoin d'être en présence physique du sang de Jésus pour être sauvé, plutôt que d'avoir foi en son sacrifice. Et du coup, puisque le sang ne peut pas exister par lui-même, il faudrait chercher l'object qui l'a contenu. Et du coup, l'objet devient l'objet de la quête.
(Sauf que cette coupe qui contient le sang de Jésus ? Spirituellement, c'est n'importe quelle coupe utilisée pour boire le vin de la sainte-cène, càd le pain et le vin partagés entre chrétiens en souvenir du sacrifice. Luc 22:19-20. Le rêve d'Arthur, où il s'imagine que Perceval paume le Graal dans les coupes de la taverne ? Bah c'est plus proche de la Bible finalement. Mais comme le Graal, c'est ramener sur le plan matériel des réalités qui le transcendent, ça devient le recipient de la première sainte-cène littéralement utilisé pour récolter le sang de Jésus.)
Et du coup cette quête c'est la chose la moins chrétienne qui soit pcq : - tu mets la grace universelle et sans limite du Dieu créateur dans un objet symbolique (définition de l'idolâtrie) - tu remplaces un salut surnaturel et transcendant qui réconcilie les humains avec le divin par un salut matériel basé sur l'adoration d'une chose terrestre (la foi spirituelle est replacée par la religion/les rites) - et tu prends un message clair et sans ambiguïté ('Jésus est mort et ressuscité pour le péché de ce monde, croyez et soyez sauvés') par une quête abstraite, apparemment impossible, 5 siècles après Jésus (donc personne n'a été sauvé entre temps, alors que sur la croix, Jésus a dit "tout est accompli").
Le Graal est flou, personne sait où il est, ce que c'est, s'il existe, même pas les dieux - ce qui est à l'opposé de Jésus, incarnation de la Parole (càd de la vérité/du sens/de la clarté). Rien dans le concept même du Graal ne colle avec la Bible. (Surtout pas l'interprétation d'Arthur, que Jésus est mort pour que tous soient coupables - pcq pour le coup oui, si la seule chose que sa mort donne à l'humanité c'est une Quête impossible pour le salut, Il a juste condamné tout le monde; sauf que c'est absolument pas ce qui est dit dans la Bible.)
D'où ça vient, alors ? Comment est-ce que cette croyance est apparue dans le monde de Kaamelott ?
Dans la vraie vie, l'apparition du Graal dans les légendes arthuriennes vient de fanfics de la mythologie celte mises à la sauce catho, mais ça s'est fait... au XIIème siècle !! (Plus exactement, le Graal lui-même est introduit au XIIème siècle, recyclé du concept irlandais du chaudron d'immortalité, et il n'est appelé une relique chrétienne qu'au XIIIème siècle.) Ce mélange est un énorme double retcon, en gros. Le Graal n'existait pas chez les celtes du 5ème siècle, ni en temps qu'objet de culte païen, ni en temps qu'objet païen adapté au christianisme.
Pareil avec le Saint-Suaire - la première fois qu'un texte quelconque en parle, c'est au XIVème siècle. (Fun fact : les clous, pas contre, y a des refs qui datent du 4ème siècle.)
Donc en gros, dans Kaamelott, les persos ont des croyances qui sont impossibles pour leur époque. Les anachronismes sont pas méga surprenants, vu par exemple la jeunesse d'Arthur dans une Rome des années 460 où le christianisme est à peu près aussi mainstream que le pastafarisme. Historiquement, Rome était officiellement 100% chrétienne depuis environ 140 ans. C'était plus Spartacus et Astérix.
Mais encore une fois, outre les anachronismes... le Graal vient d'où, dans Kaamelott ? Puisque dans la vraie vie, ce sont des chrétiens qui ont pompés des vieilles légendes celtes pour le créer, pas des celtes qui ont déformés leurs propres mythes quand leurs propres cultes existaient encore.
Pour moi, tout ce bazar justifie une interprétation clairement pas voulu par Astier - que 'in-universe,' on peut voir la Quête du Graal dans Kaamelott comme une invention par les dieux celtes non-sanctionné par le "Dieu unique," dans un pari désespéré pour que leurs cultes disparaissaient pas.
J'irais même jusqu'à dire qu'on peut défendre l'idée que Dieu est carrément contre et qu'Arthur a en fait deux destinées séparées : une avec Excalibur et le Graal, d'après les dieux celtes, suivant les lois et la morale celte, et une selon Dieu, avec la fidélité à Guenièvre notamment.
Pour étayer ça, y a le fait que la Dame du Lac - qui est très ouvertement celte, envoyée et porte-parole des dieux celtes - est une force moteur de la Quête du Graal sans jamais être capable d'expliquer pourquoi Dieu délègue. Y aussi que les ordonnances des dieux celtes, directement liées au succès de la quête, sont souvent à l'opposé exacte de la loi biblique (ex : Arthur commet une double faute en épousant Mevanwi et en l'épousant sans tuer Karadoc, alors que dans l'histoire de David, le plus grand des deux péchés n'est pas l'adultère mais le meurtre d'Uri, le mari de Bathshéba.)
Il y a bcp, bcp d'autres trucs, mais ce post est bcp trop long donc je détaillerai ça une autre fois.
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wistfulcynic · 1 year ago
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savez-vous pourquoi on a les tournesols
i learnt about @ecclesiasticallatinfest um, yesterday, but i thought it was a great idea and wanted to participate so i knocked up a quick translation of my shortest fic. i'm an experienced translator but i always do french to english so going the other way was a challenge. Fortunately i knew exactly what the author meant by everything though she is a bitch for the flowery prose. i may have taken a few liberties with the french language, including disposing entirely with the passé simple because i cannot be arsed, so i hope gentle readers you will be kind.
original fic is here
translation is here
Stede Bonnet ressemble parfaitement à un des hommes dans son tableau préféré. Un jour, il rencontre l'homme qui ressemble à l'autre. Ça donne l'impression d'être destiné.
(Il l'est.)
savez-vous pourquoi on a les tournesols
Stede Bonnet adore les musées. 
C’était toujours comme ça, depuis sa première visite, lors d’un voyage scolaire. Un voyage qui était, à tous les autres égards, bien peu mémorable. Les tourments habituels des jumeaux Badminton et de leur cohorte, la solitude habituelle de Stede, lui seul avec ses livres et ses pensées. 
Mais il se souvient du tableau. 
Il se souvient de ces deux hommes sur le pont de leur navire, si vivement rendus par touches d’huile qu’il avait l’impression de sentir lui-même le vent qui fouettait dans leurs cheveux et gonflait les voiles de leur vaisseau. Il se souvient de la fierté de leur posture, l’absence total de peur. Il se souvient de leur unité, le fil de leur lien impossible de nier, palpable même depuis une peinture et à travers trois cents années. Il se souvient du désir ardent qui animait sa jeune poitrine. C’était ça ce qu’il voulait. Cette unité. Ce lien. Ce quelqu’un qui le regarderait du manière dont les pirates du tableau se regardaient. 
Personne n’avait jamais regardé Stede Bonnet comme ça. 
Même aujourd'hui personne ne le regarde comme ça. Ni ses parents, ni son ex-femme. Même pas ses enfants. Il traverse la vie comme il traverse les rues de Londres, seul parmi les foules bouillonnâtes des gens—familles, amis, amants. Mais pas pour lui. Jamais pour lui. 
Mais il adore toujours les musées. 
Il est aujourd’hui le conservateur de l’aile du XVIII siècle de la National Gallery de Londres, un boulot de rêves pour lequel il a travaillé toute sa vie. Il devrait se sentir triomphant, et il l’est, vraiment. Mais… doucement triomphant, et pour la plupart à soi-même. Le fait qu’il n’ait personne avec qui le partager ne fait rien, pas vraiment. Aller chaque jour au musée, savoir que c’est sa place, une place qu’il a méritée, c’est ça qui lui rend heureux. Plus heureux qu’il n’a jamais été. Ça suffit. 
Lorsqu’il acquiert le tableau, le tableau, celui qu’il a vu pour la première fois à Auckland il y a tant d’années, son bonheur est complet. Chaque jour il va dans sa gallérie et se tient debout en face de ce tableau et le regarde. Il se tient debout et il regarde et il ressent à nouveau ce désir presque douloureux dans sa poitrine. 
Peu à peu il se rend compte de quelque chose, une quelque chose très particulière dont il ne sait pas trop quoi faire. Un des hommes du tableau, celui du droit, l’homme blond à la barbe courte et pointue et à l’allure fringante, sa chemise blanche flottante et sa ceinture en soie turquoise autour de la taille, cet homme… il ressemble à Stede. 
Exactement comme Stede. À tel point que c’en est bizarre. Il ne l’a jamais remarqué autrefois, évidemment, comment aurait-il pu? Mais maintenant qu’il est plus âgé—du même âge, semble-t-il, que l’homme du tableau—le ressemblance est indéniable.
Il se laisse pousser la barbe, par curiosité académique, il se dit. Juste pour voir si la ressemblance est renforcée ou entravée. Il se laisse pousser également ses très courts cheveux, afin de mieux ressembler les boucles du tableau. Il introduit de la couleur dans sa garde-robe, les bleus vifs et les verts joyeux, même un petit jaune impertinent, de temps en temps. Il découvre qu’il adore la couleur, et la mode, et qu’elles l’adorent en revanche. S’habiller le matin devient un plaisir et non plus un corvée. 
Ne plus il se heurte les gens dans la rue parce qu’ils ne le remarquent pas. Plutôt, les inconnus hochent la tête à son passage et lui rendent ses sourires amicales. Ils arrivent même de faire la bavardage dans les queues. Ils gloussent s’il tente une petite blague. Il commence à faire des blagues exprès. Les gens rient. Ils rient d’amusement et pas de moquerie. Pour Stede, ça change tout. 
Ce Stede avec plus de confiance, plus de couleur, débordant d’une exubérance naturelle enfin libérée et tellement ravi de se ressembler si parfaitement à l’homme du tableau, commence à tourner plus fréquemment envers l’autre. Cet homme que, même enfant, il a trouvé presque trop magnifique pour apercevoir. Cet homme grand, beau, tout vêtu en cuir, sa barbe et ses cheveux longs fouettés par le vent et glorieux, qui contemple le doppelgänger peint de Stede avec le regard le plus doux qu’il n’ait jamais vu. 
Ce regard. La douleur dans sa poitrine devient insupportable lorsqu’il y pense, mais il y pense tout de même, et fréquemment. 
Malgré sa confiance en lui récemment trouvé, il n’existe toujours personne qui a jamais regardé Stede Bonnet comme ça. 
--
“Sacré tableau, n’est-ce pas, mon pote?” 
Stede se détourne de sa contemplation matinale du pirate vêtu en cuir, surpris et ravi d’entendre la cadence d’un accent familier. C’est rare qu’il rencontre un autre Kiwi à Londres, même si la ville accueille des gens venus des quatre coins du monde.
“Vous savez, c’est drôle,” reprend la voix. Elle est profonde et résonnante et elle caresse la peau de Stede comme du cachemire. “Je me souviens une fois, lorsque mon enfance en Nouvelle-Zélande, j’ai vu ce tableau. J’y suis resté en regardant pendant une bonne vingtaine de minutes. Les autres gamins se sont partis sans moi et le prof a dû revenir m’emmener pratiquement à l’écart. Je me rappelle plus le nom du prof mais je n’ai jamais oublié ce tableau.” Il se tourne vers Stede qui peut maintenant voir tout son visage. “Peut-être que ça vous paraisse fou, mais diriez-vous—pensez-vous que cet homme, celui de la gauche… vous pensez qu’il me ressemble?” 
Stede rest sans voix, bouche bée. Parce que oui, il dirait, oui. L’homme du tableau te ressemble vachement et s’il existe personne qui peut le déclarer avec autorité c’est Stede. C’est lui, après tout, qui avait regardé ce tableau chaque jour et tous les jours pendant tout de l’an dernier. L’homme à son côté a la même taille, les mêmes cheveux longs et barbe magnifique. Et lorsqu’il se retourne et leurs yeux croisent, Stede a le souffle coupé. Les yeux aussi se ressemblent, ce marron doux et chaleureux. Ils traversent le visage de Stede et ils s’écarquillent, signe de reconnaissance d’abord, puis d’émerveillement. 
“C’est toi,” il chuchote. “Cet homme, l’autre. C’est—c’est toi.”
Stede sait qu’il doit dire quelque chose, n’importe quoi, et donc il lance les premiers mots qui lui viennent de l’esprit. 
“Es-tu réel?” 
C’est une question de merde et il se sent ridicule pour la poser, mais les beaux yeux de l’homme se plissent sur les bords et il rit. Il rit d’amusement et non de moquerie. Le Stede d’aujourd’hui connait la différence. 
“Aussi réel que toi, mon pote. Je m’appelle Ed.” Il lui tend la main. 
“Stede,” répond Stede, en la prenant. Un frisson électrique parcourt sa peau, du point de contact jusqu’à l’extrémité de toute terminaison nerveuse qu’il possède. Il retient à peine son souffle. “Je suis le, um, conservateur. Du musée. Fin, pas du musée entier, seulement l’aile du dix-huitième siècle, mais c’est pas important en fait, ce que c’est important c’est que moi aussi.” 
“Toi aussi?” répète Ed. 
Stede hoche la tête avec enthousiasme. “Moi aussi, j’ai vu ce tableau lorsque mon enfance en Nouvelle-Zélande. J’arrivais pas à me détourner, moi non plus. Et je—” 
“Ne l’a jamais oublié?” 
“Ne l’ai jamais oublié! Je l’ai acquis à la première occasion. Ce n’était qu’après que je me suis rendu compte que, er—que l’homme dedans avait—” 
“Ton visage?” 
“Ouais.” Stede hausse légèrement les épaules. “Mon visage.” 
“C’est un bon visage,” dit Ed. La frisson électrique s’intensifie. Il découvre qu’il tient toujours la main d’Ed. 
“Sais-tu ce que j’aime le plus?” il demande. 
“À propos de ton visage?” 
“Non!” Stede proteste, avant de se rendre compte qu’Ed le taquine. Il sent ses joues rosir mais il continue. “Non, pas à propos de mon visage. Dans le tableau.” 
“Qu’est-ce que tu aimes le plus dans le tableau?” 
“C’est la manière dont ils se regardent,” dit Stede. “Ils sont si connectés et les expressions sur leurs visages, c’est—” 
“L’amour,” finit Ed. Sa voix est bourrue. “Ils se sont amoureux.” 
“C’est ça.” Les mots se coincent dans sa gorge. “En tant que garçon je ne pouvais pas le voir. C’est à dire, je l’ai vu mais je ne savais pas ce que c’était. Tout ce que je savais c’était que je voulais quelqu’un à me regarder comme ça. Mais personne ne l’a jamais fait.” 
“Jamais?” 
“Non. Pas—” Stede s’arrête, happé par les yeux d’Ed. Ce regard lui coupe le souffle. 
Ed maintient son regard tout en relâchant la main de Stede, tout en entourant la mâchoire de Stede de sa main, ses doigts s'enfonçant dans ses cheveux, s'enroulant autour de l'arrière de sa tête et l'attirant plus près de lui. 
"Pas jusqu'à ce moment,” murmure-t-il, puis ses lèvres se posent sur celles de Stede. 
Le baiser est d'abord doux, hésitant. Stede n'a jamais vraiment aimé embrasser ; il est peu expérimenté dans ce domaine et même moins enthousiaste, malgré ses dix ans de mariage. Mais ce baiser, ce baiser, l'illumine de l'intérieur ; ce picotement électrique travers sa peau et s’infiltre dans ses os. Il se retrouve penché sur le corps d'Ed, agrippant sa taille, poussant un petit gémissement impuissant qui attire un gémissement plus profond de la part d'Ed. Le baiser devient chaud, humide, tout à fait inapproprié pour un mardi matin pluvieux sur son lieu de travail, mais Stede s’en fout pas la gueule.
Après, ils restent en se regardant, yeux écarquillés et haletants, et puis en unisson parfait ils se tournent comme tirés par un fil, vers le tableau. 
Les deux hommes leur sourient, leur sourient, il n’existe pas la moindre doute. Le sosie d’Ed leur fait un clin d’oeil, tandis que celui de Stede hoche sa tête avec un sourire fier et content. “J’étais sûr que tu l’aurais trouver,” Stede entend dire sa propre voix, dans sa tête évidemment mais les mots sont aussi clairs que comme s’il les avait dit lui-même. 
Il se retourne vers Ed. “T’as entendu—” 
“Ouais,” réplique Ed. “J’ai entendu.” 
Ils regardent à nouveau le tableau, qui est précisément comme il a toujours été. 
“Viens déjeuner avec moi,” dit Ed, abruptement. 
“Il est dix heures et demie du matin!” 
“Un brunch, alors. Je sais un bon lieu, pas loin d’ici.” 
“Ah, oui?” Stede est tellement heureux qu’il a l’impression que son sang a été remplacé par du champagne. “C’est où ça?” 
“Mon restaurant.” Ed lui sourit. “Je viens de l’ouvrir. Blackbeard’s Bar and Grill, il s’appelle.” 
“Ooh, nom fabuleux. Et donc tu… vises rester à Londres?” 
“Aussi longtemps que Londres veut bien de moi,” dit Ed, et Stede sait qu’il ne parle pas seulement de Londres. “Et bien. Brunch? J’ai de la marmelade.” 
Stede reste bouche bée. “Comment—comment sais-tu que j’aime la marmelade?” 
“J’ai eu de la chance,” dit Ed. Ses yeux pétillent, de chaleur et affection et interêt et reconnaissance, et oui c’est enfin réel, ça se passe vraiment. Quelqu’un regarde Stede Bonnet Comme Ça. 
Ici au milieu de son musée bien-aimé, devant son tableau le plus précieux, le plus bel homme qu’il ait jamais vu, soit peint ou en personne, lui regarde de la manière dont il a si longtemps rêvé mais n’aurait jamais pensé savoir. 
Et dans sa poitrine il se sent à nouveau cette douleur mais ce n’est plus la douleur exquise. C’est la douleur d’une joie trop forte d’être exprimée. C’est le bonheur complet. 
C’est l’amour. 
“Le brunch serait super,” dit Stede. “C’est parfait.” Ça donne l’impression du début de quelque chose de spectaculaire. 
Et c’est ça qu’il est.  
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secretsdeblackthornhall · 1 year ago
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De Kit à Ty
Ty,
J’ai besoin de parler à quelqu’un et je ne veux pas que ce soit Julian ou Emma. Ni Jem ou Tessa. Alors ça doit être toi. Ce qui signifie que je ne pourrai jamais envoyer cette lettre et tu ne pourras jamais la lire. Je la brûlerai dans le jardin quand j’aurai fini de l’écrire pour ne pas être tenté de l’envoyer.
Les jardins sont vraiment magnifiques, d’ailleurs. Je suppose que tu le sais puisque tu es déjà venu. Il y a une ancienne serre de la fin du XVIIIe siècle, et un petit étang avec des nénuphars et des grenouilles, des bancs pour les regarder, un jardin clos, et c’est vraiment sympa de se promener ici avec Mina. Je n’avais jamais eu ni frère ni sœur avant, tu le sais, mais passer du temps avec Mina me fait comprendre davantage ce que tu ressentais pour Livvy. Ressens toujours pour Livvy sûrement. Je ne dis pas que je te pardonne. Seulement que je comprends peut-être mieux.
Blackthorn Hall est toujours en cours de rénovation, évidemment, et il y a des fées partout qui font les travaux. Ce sont des brownies, apparemment, et même s’ils ne font pas grand-chose d’intéressant (arracher les mauvaises herbes, transporter des brouettes pleines de terre, ce genre de trucs), je ne peux pas m’empêcher de les observer. Je n’ai vu presque aucun elfe depuis… eh bien depuis que nous avons eu cette bataille avec eux. Je suppose que je ne me rendais pas compte que j’étais scrupuleusement maintenu à l’écart. Jusqu’à maintenant.
Je ne devrais pas m’approcher d’eux, parce qu’à chaque fois que je suis assez près d’eux pour qu’ils me parlent, ce qu’ils font me fiche la trouille. Le chef de chantier, ce type Round Tom… il n’est pas si rond que ça honnêtement… eh bien la première fois que Round Tom m’a vu, il a fait une petite dance, il bondissait en cercle et faisait des gestes bizarres avec les bras, en finissant par une révérence. J’ai seulement tourné les talons et suis parti dans la direction opposée comme si je venais de me rendre compte que j’avais oublié quelque chose.
Et puis le Général Winter, c’est-à-dire le Général Winter de Kieran, était là pour aider. (Julian dit qu’il est là pour mettre les ouvriers au pas parce qu’ils ont peur du Général Winter mais pas de Round Tom.) El lui, il savait que j’étais le Premier Héritier. Comme les Cavaliers.
Les Cavaliers dont j’ai fait disparaitre les chevaux. Ou quelque chose comme ça. Je ne sais pas s’ils sont revenus. Je crois que personne ne sait.
J’ai essayé de faire semblant de ne pas avoir entendu le Général Winter mais nous étions dehors et ça aurait été trop évident. Alors quand il s’est adressé à moi en m’appelant Premier Héritier, je n’ai trouvé d’autre à répondre que :
- C’est moi. Du moins c’est ce qu’on m’a dit.
- Si on te l’a dit, a-t-il répliqué, alors c’est vrai, car nous ne pouvons pas mentir.
J’ai eu envie de rétorquer : « Mon pote, j’ai travaillé au Marché Obscur de Los Angeles pendant des années. Les Fées font des tas de trucs pas nets. » Au lieu de ça, je me suis contenté de :
- Je ne sais pas vraiment ce que je suis censé faire par rapport à ça.
Le Général Winter m’a étudié avec un air pensif, avant de déclarer :
- Nul besoin de faire quoi que ce soit, pour l’instant. C’est peut-être bien, pour le moment, la meilleure décision. Car la situation du Royaume est étrange.
- Qu’est-ce que vous voulez dire ?
- Il y a des troubles, a-t-il articulé. Les rumeurs abondent au sujet de la Cour des Lumières. Et Mère Hawthorn chemine à nouveau.
Avant que je n’aie pu lui demander ce que tout ça pouvait bien vouloir dire, Round Tom est arrivé en courant :
- Cousins ! (J’avais oublié que les elfes s’appelaient comme ça parfois, et ça m’a fait frissonner, comme s’il me disait « tu es l’un des nôtres ».) J’ai trouvé quelque chose. Accompagnez-moi s’il-vous-plait.
Il nous a menés jusqu’à l’un des platanes. Non loin de l’arbre se trouvait un grand trou, et de l’autre côté du tronc on avait posé un cercueil en équilibre sur deux tréteaux.
Du moins je crois que c’était un cercueil. Il ne tenait qu’à un fil, était à moitié pourri, fissuré de tous les côtés, recouvert de terre. C’était clairement ce qu’on avait sorti du trou.
- Une tombe ? s’est enquis le Général Winter alors que nous nous approchions.
Round Tom a secoué la tête :
- Nous n’aurions pas touché à une tombe. Mais personne n’est enterré ici. Ce n’est que de la magie. Une magie noire et puissante. Regardez à l’intérieur.
Il s’est reculé. Je me suis rapproché. Il y avait effectivement tout un tas de trucs à l’intérieur du cercueil. On aurait dit… tu vois, les anciens pharaons qui étaient enterrés avec toutes leurs affaires ? ça ressemblait à ça, pour un Chasseur d’Ombres je suppose, sauf que ces affaires étaient un drôle d’ensemble. C’était sale et en morceaux, vraiment bon à jeter : des papiers, des petites fioles, des morceaux de tissu, la garde d’une épée sans lame, ce genre de choses.
- Ça date de quand ? ai-je demandé.
Round Tom a tendu la main et a sorti une bouteille d’alcool. L’étiquette était un peu effacée et déchirée, mais c’était une étiquette imprimée dans un style victorien. Je me suis demandé si Jem et Tessa avaient une idée de qui aurait pu posséder ces affaires.
- Vous avez dit qu’il y avait de la magie là-dedans ? ai-je répété.
- De la magie noire, a-t-il précisé sur un ton grave. De la magie sauvage.
- La malédiction ? a proposé le Général Winter
L’expression du visage de Round Tom a changé. Il a haussé les épaules.
- Peut-être pas. C’est de nature bien moins démoniaque que la malédiction de la maison. Mais venant des racines d’un arbre tout à fait banal, nous devions l’examiner. Il y a deux objets qui vous intéresseront peut-être davantage.
Il a fait un peu le tri dans le bazar et dévoilé un fourreau. C’était un très joli fourreau. Désolé, ça ne le décrit pas vraiment. Un très très joli fourreau. Il fallait le nettoyer, mais il était clairement magnifique et, j’en suis sûr, de grande valeur. Il était en acier mais avec des incrustations d’or en forme de feuilles et d’oiseaux sur toute la surface. Il y avait aussi quelques runes, il avait donc sans aucun doute appartenu à un Chasseur d’Ombre à une époque.
- Cool, ai-je commenté.
- C’est plus que « cool », a rectifié le Général Winter. C’est évidemment le travail de Lady Melusine en personne. Vous voyez qu’il n’y a aucune dégradation ?
Round Tom a pris un air important :
- Toutefois, c’est le moins intéressant des deux objets.
Avec un grand geste théâtral qu’il avait clairement répété avant, il a dégagé tout le bazar d’un côté du cercueil, laissant apparaitre…
- Est-ce que c’est… un pistolet ? me suis-je exclamé.
- Une de ces armes terrestres, oui, a acquiescé Round Tom.
Il l’a pris comme si le coup pouvait partir, même s’il était rouillé et couvert de terre. C’était un revolver. Il ressemblait en tous points aux revolvers qu’on voit dans tous les films de gangsters et les Westerns – je pense que si j’envoyais vraiment cette lettre à Ty, je devrais expliquer ce qu’est un Western.
Bref, la grande différence, c’était que ce pistolet était recouvert de gravures, de runes, de mots et que c’était clairement magique à donf. (Ce qui veut dire… oh, on s’en fiche de ce que ça veut dire.)
- Mais les Chasseurs d’Ombres n’utilisent pas de pistolets, ai-je remarqué.
- Ce n’est jamais arrivé, est intervenu le Général Winter.
Il a saisi le pistolet avec une étonnante familiarité et a visé un arbre à proximité. Il a essayé de tirer, et il n’y a eu qu’un déclic, le barillet n’a même pas tourné.
- Rongé par la rouille, certainement, a constaté Tom
Le Général Winter m’a tendu l’arme pour que j’y jette un œil. Je ne connais pas assez bien les runes pour identifier celles qui y étaient gravées. Je l’ai pointée vers le même arbre, un peu pour déconner, un peu pour la soupeser, et j’ai appuyé sur la gâchette. Et il y a eu un énorme BANG et des éclats de bois se sont envolés du tronc.
Mon bras a eu un mouvement de recul à cause de la force du coup. Et nous avons tous écarquillé les yeux. Mes oreilles sifflaient, mais j’ai cru entendre Round Tom dire quelque chose au Général Winter. Je suis quasi certain que les mots « Premier Héritier » en faisaient partie.
Ce qui est sûr, c’est qu’au moment où j’ai de nouveau tourné les yeux vers eux, vers Round Tom et le Général Winter, leur expression était circonspecte. Fermée.
- Peut-être devrions-nous ramener cet objet à l’intérieur pour voir si les autres Nephilim le reconnaissent, a suggéré le Général Winter d’une voix monotone.
- Je suis certain qu’il ne fonctionne que pour les Chasseurs d’Ombres, ai-je tenté de rassurer le Général, qui s’est contenté de poser sur moi un regard confus sans rien dire. Dans tous les cas, je vais l’amener à l’intérieur.
Je sentais que le Général Winter et Round Tom m’observaient traverser la pelouse en courant pour rejoindre la maison. Jem et Tessa étaient assis dans le canapé du salon et regardaient Mina qui dessinait avec des craies grasses sur du papier kraft.
Dès que je suis arrivé avec le pistolet à la main, ils ont été tous les deux médusés. Tessa s’est levée pour se mettre entre moi et Mina. J’ai essayé de me convaincre qu’elle se tenait entre le pistolet et Mina, mais j’en étais quand même malade.
- Qu’est-ce que… a commencé Jem en se levant.
Mais il n’a pas fini sa phrase. Il m’a simplement scruté, moi et le pistolet.
- Round Tom l’a trouvé dans le jardin, ai-je dit. Est-ce que c’est un pistolet pour les Chasseurs d’Ombres ? (Je sentais que ma voix se serrait.) Les Chasseurs d’Ombres n’utilisent pas de pistolets.
- Il y a longtemps, Christopher Lightwood a essayé de créer un pistolet avec lequel les Chasseurs d’Ombres pourraient tirer, a expliqué Tessa.
Elle n’avait pas détourné les yeux du pistolet.
- Il était dans un cercueil, ai-je indiqué. Avec un tas d’autres trucs. Une épée cassée, un super fourreau.
- Je me demandais ce qu’il en avait fait, a soufflé Jem.
Il ? C’est qui, il ?
Jem et Tessa ont échangé un regard.
- Le pistolet appartenait à mon fils James, m’a-t-elle révélé.
J’ai cru que j’allais être malade. Tessa ne parlait presque jamais de ses enfants avec Will.
- Il était le seul à pouvoir l’utiliser. Personne d’autre que lui ne pouvait faire feu avec.
- J’ai fait feu, ai-je lâché.
Ils ont tous les deux eu l’air stupéfait, et ce n’était pas une bonne chose.
- Tu es très spécial Kit, a commenté Jem. Tu es le Premier Héritier. Nous ne connaissons pas encore tous les effets que ce pouvoir a sur toi.
- C’est peut-être simplement parce qu’il a du sang de fée, a suggéré Tessa.
J’aurais pu dire que ce n’était certainement pas simplement le sang de fée parce que le Général Winter n’a pas pu utiliser le pistolet et il n’a pas que du sang de fée, il a tout un corps de fée avec des organes de fée et tout le reste. Mais je me suis tu. J’avais une sensation étrange dans le ventre. J’ai déclaré que je rangerais le pistolet et ne l’utiliserais pas, et Jem et Tessa ont semblé penser que c’était la meilleure chose que je puisse faire, et Mina est intervenue en disant « Pi-tolet ! » et puis j’ai eu l’impression d’être la pire personne sur Terre.
Et maintenant il est tard et je t’écris cette lettre que je vais brûler quand j’aurai fini, parce que je n’arrive pas à dormir. Parce que je n’ai pas du tout envie d’être la seule personne au monde qui peut tirer avec un pistolet magique. Je ne veux pas que le Général Winter se redresse dès que je l’approche comme si j’étais son supérieur. Je ne veux rien de tout ça. Pendant cinq minutes je me suis dit « ah cool, j’ai trouvé ce pistolet qui a l’air classe et je suis sûr qu’il y a une histoire derrière, je me demande si je pourrais le garder ou si on doit le donner à un musée. » Et puis j’ai fait feu et tout d’un coup… encore un autre truc bizarre chez moi.
Bonne nuit, Ty. Je n’enverrai jamais cette lettre et tu ne la liras jamais.
Kit
Texte original de Cassandra Clare ©
Traduction d’Eurydice Bluenight ©
Le texte original est à lire ici : https://secretsofblackthornhall.tumblr.com/post/692032675967614976/kit-to-ty
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bigoudibouclebrunes · 9 months ago
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Bigoudi Bouclebrunes et les Deux Cours Partie 6 (La route d'Isentorche, partie 3)
Résumé des épisodes précédents : Grandoulf avait trouvé l’Anneau de pouvoir du Seigneur GrosCon et l’avait remis au gentil hobbit Bigoudi Bouclebrunes pour qu’il le détruise dans la Montagne du Destin. Avec l’aide de Laurentgorn Duvernay-Tardif, Broromir, Legrandslack, Kimchi, ainsi que le jardinier hobbit Samsauge et de leurs confrères Pépin et Méridien, ils étaient devenus la Communauté de l’Auto, aidant Bigoudi et Grandoulf dans leurs aventures. Après avoir perdu Grandoulf aux mains d’un France-Hélaine Duranceaurog et avoir perdu Broromir tombé devant les hordes d’orcs et goblins des zinternet en protégeant les hobbits Pépin et Méridien, ces derniers furent hobbitnappés et la Communauté de l’Auto fut bel et bien dissoute. Bigoudi et Samsauge prirent la route vers le Nord, prenant en pouce Conspiragollum. Ils venaient de s’arrêter lorsqu’ils furent pris en otage par les rôdeurs du Gondor et un certain Danslamire, frère de Broromir. Pendant ce temps, Laurentgorn, Kimchi, Legrandslack et Grandoulf avaient retrouver Pépin et Méridien qui avaient réussi à tourmenter Nantelroumane et Sogna-Languedeserpent.
Bigoudis Bouclebrunes et les deux cours : La route d’Isentorche partie 3
« Ah, mais vous savez, chers lecteurs… s’il y a des retards dans les dossiers pour des places en garderie, c’est de la faute aux immigrants. S’il n’y a plus de logements, c’est de la faute aux immigrants. S’il y a des longueurs dans les salles d’attente dans les hôpitaux? Les immigrants. Le coût de la vie qui monte, le transport public qui prend une débarque, les stationnements manquants, la réduflation, les nids de poule dans l’asphalte? Bin oui, les immigrants. C’est pas notre faute à nous, le gouvernement, si on fait rien pour régler ces problèmes-là, même si ça fait maintenant deux mandats qu’on s’asseoit sur notre steak… la vraie raison de pourquoi ça va mal, là… on va se le dire, c’est à cause de gens qui viennent dans un pays pour changer de vie, pour avoir une vie meilleure, qui pensent que le Québec est une terre d’accueil et qui n’ont généralement aucune idée des aides, des façons de faire ou encore de toutes les choses qui peuvent leur être offertes. Oui, oui, peu importe, si on est des lobbyistes, si on a l’air de faire de la collusion, si notre chef a choisi d’idolâtrer Maurice Duplessis alors que n’importe qui aurait voulu plus ressembler à Jean Lesage, ça n’est que hasard et fortuité. Non, en effet, le problème, ce sont les étranges. Parce que tsé… ‘sont étranges et on les connaît pas. Y viennent avec des costugnes bizarres, là, des tissus exotiques, y parlent en langues… faut leur apprendre qu’ici, c’est d’la flanelle pis le françâ! Au dible les polyglotte! »
Bigoudi referma le Mordor-Sud Matin. Décidemment, même en ces lieux, il n’avait pas de meilleure lecture que de lire l’expectorat littéraire de Bernarpaul Saint-Pierre Plamondrainville… même de la lecture de fond de cage à oiseaux était mieux que de lire ceci, ce dit-il. Mais encore « ceci » était mieux que de voir Conspiragollum s’exciter le seul poil du crâne qui lui restait avec Elon Musketaire et la reprise de toutes les Cybercharettes qu’il avait promis. En effet, Conspiragollum y allait d’un « MON BITCOIN!!! » par-ci, « POURQUOI NOUS TRAHIR, ELON?!?! » par-là et avec une cadence si effrénée que Samsauge avait gardé le kale de ses assiettes et les avaient mis dans ses oreilles en disant « quitte à ne pas manger ces choses-là, t’aussi bin s’en servir pour pas entendre l’autre »…
Bigoudi avait été un peu plus diplomate et avait tenté de parler à Conspiragollum, sans grand succès. Ce dernier tenait mordicus à dire que le libre-marché allait s’autorégulariser et que de donner tout son argent à un dragon reconnu pour garder son or allait finir par faire en sorte que ce même dragon allait créer de l’emploi pour partager son or.
Bigoudi secoua la tête. Il regarda à côté de lui. Samsauge avait ses touffes de kale dans les oreilles, mais à ses côtés se trouvaient des petits plats de fruits avec quelques feuilles de kale sur le côté, de la crème anglaise, du fromage cottages, un de la crème du Devonshire, une variété de scones dont : des natures, d’autres à la framboise et chocolat noir, au citron, à la lavande et au chocolat blanc, au chocolat au lait, aux bleuets et airelles, au sureau et caramel ainsi que quelques-uns à la fraise de la Comté. Il y avait des bagels, du fromage à la crème, du saumon fumé, des tartinades de crevettes, des saucisses natures, des saucisses au fromage, du bacon, ainsi qu’un immense plat avec des œufs brouillés, un bol avec des pommes de terres rissolées, une marmite remplie de fèves au lard et sirop d’érable, du jambon en tranche au sirop d’érable… il y avait même quelques oreilles de christ, des crêpes à l’érable, du pain doré à l’érable ainsi que des tartelettes au sucre d’érable nappées d’une triste crème fouettée qui était tombée à cause de la chaleur. Mais qu’à cela ne tienne, Bigoudi serait prêt à sacrifier ses papilles gustatives pour ne laisser aucune miette dans son assiette. Il y avait aussi un crime de lèse-majesté parmi le lot… un camembert froid. Bigoudi hochait la tête, se demandant qui, parmi les rôdeurs du Nord, tentait de les éliminer, Samsauge et lui. Un camembert, voyons… ça se mange chaud! Coulant, même! Et Conspiragollum s’était jeté sur cette moribonderie et l’avait goulument avalé. Bigoudi avait eu envie d’engueuler la triple couille qui leur avait servi une telle atrocité, mais il n’était pas en position pour quelque négociation. En effet, Danslamire, frère de Boromir, les avait pris sous son aile et les avait bien nourrit, malgré de maigres rations… « résolument, » se dit Bigoudi, « ces pauvres rôdeurs n’ont que la peau sur les os et ne peuvent nous donner plus. » Et il s’était résigné.
Danslamire entra alors dans la pièce et déclara « Je me dois de vous poser cette question encore, mes chers visiteurs… quelle est votre couleur préférée?
- Vert! Répondit Samsauge.
- BRUN! TADROSS! répondit Conspiragollum.
- Euh, oui! Répondit Bigoudi qui n’en avait pas la moindre idée… Mauve, mettons?
Danslamire le regarda encore… puis déclara « Et maintenant… quelle est votre quête? »
Samsauge feint n’avoir rien entendu en pointant ses feuilles de kale dans les oreilles.
Conspiragollum cria qu’ils allaient remercier les convois de camions et Bigoudi répondit qu’ils s’étaient aventurés dans le Nord pour y cueillir des framboises.
« Je sais que mon frère n’a pas été comme le devrait être un héritier du Gondor… » dit alors Danslamire, calmement. « Mais de grâce, dites-moi pourquoi mon frère aurait rejoint des cueilleurs de framboises… n’y a-t-il donc rien qui l’ait mis sur votre chemin? »
- Nous avons dû nous séparer de Broromir… il convoitait un anneau magique et… dit alors Samsauge, mais s’arrêta net en voyant le regard furibond de Bigoudi, l’intimant à se taire. « Euh…, reprit-il, On est allé checker les sources pour le 3e lien! »
Le regard de Danslamire s’éclaira. Et il comprit immédiatement. Il n’était aucunement question qu’il touche à l’anneau que portait Bigoudi. Il savait aussi que plusieurs groupes d’aventuriers avaient pris la grand route dans le but de détruire des anneaux fictis, pour décontenancer les forces obscures du Mordor… mais il ne s’essaierait pas avec ces anneaux. Même fausse, une ogive nucléaire renfermait une certaine force, une certaine crainte qu’il ne voulait pas touché.
« Vous pouvez finir votre goûter, reprit Danslamire. Puis, nous vous guideront vers les routes du Nord… et vous serez libres de poursuivre votre aventure. »
Ceci surpris Bigoudi. Mais il était reconnaissant envers les rôdeurs du Nord. Ils les avaient bien traité, au final.
Quelques heures plus tard, Bigoudi, Samsauge et Conspiragollum partaient en direction de Dol Guldur, la montagne du sorcier noir, appelé aussi communément St-Jérôme. Danslamire avait cependant averti Bigoudi de se méfier de Conspiragollum. Oui, c’était louable de lui donner de l’importance et de l’aider à avoir des outils contre les croyances étranges et pour l’esprit critique, mais que Bigoudi lui-même n’était pas à l’abris des croyances obscures et qu’il serait mieux d’être sur ses gardes. Bigoudi l’en remercia avant de trottiner vers Samsauge qui se secouait les oreilles, rejetant quelques restants de kale.
***
À Isentorche, Laurentgorn Duvernay-Tardif, Grandoulf, Pépin, Méridien, Kimchi et Legrandslack regardaient Nantelroumane tenter de s’extirper de sa tour en vociférant des inepties.
« Assez de ce monsieur… je doute qu’il puisse être bien méchant… » dit Grandoulf, regardant autour de la Tour d’Isentorche. En effet, Barbaboisbois, l’être-arbre, avait tellement foutu le bordel dans la carrière du sorcier qu’il était maintenant impossible de distinguer quoique ça soit… un peu comme les plans du présent gouvernement de la Terre du Milieu. Même les éructations de Sogna-Languedeserpent n’arrivait pas à faire remonter l’opinion publique du Brohan et son emprise sur les brohirrims avait bel et bien cessé. De telle sorte que le parti de Nantelroumane était tombé 3e dans les sondages. Mais un cri strident retenti au loin. Des cavaliers vêtus de noirs sur des montures volantes s’étaient envolées au Sud d’Isentorche et se déplaçaient vers le Nord.
Grandoulf reconnu alors le chef de cette bande… Geneviève Nazguibeau, montée sur son coursier volant, avait l’allure de quelqu’un qui ne met jamais sa ceinture de sécurité en automobile… un air détaché, important, au-dessus de tout. La dernière fois que Nazguibeau était sortie de son antre, ça avait été pour dénigrer le transport public… c’était à peine sur la Sorcière-Reine n’avait pas sorti un « fuck you » de sa sacoche lorsqu’on lui avait demandé qui financerait les services publics qui sont sous autorité provinciale. Cette même Sorcière-Reine qui avait demandé à des parents endeuillés de payer 100$ leur place pour un cocktail-dinatoire afin de parler aux ministres des forces obscures pour faire en sorte d’avoir de meilleures interventions lors d’accident où l’alcool était en cause.
« Un vent de combat se lève, mes amis… ne restons pas ici. Nous devons prévenir les Brohirrims et aller chercher toute l’aide du Gondor pour nous aider à faire face à ces Nazguls… » dit alors Grandoulf.
- Des Nazguls? Dit alors Pépin, confus.
- Oui… 9 monarques humains, corrompus par le pouvoir des ténèbres. Nous connaissons la Sorcière-Reine de Louis-Hébert, Genevieve Nazguilbault… mais il y a aussi Simon Naz-Jolin-Barrettul… et ils ont accès à des France-Hélaine Duranceaurogs… des créatures faites de souffre, de feu et de souliers Louboutins, comme celui que j’ai vaincu et qui a failli causé ma perte lorsque nous avons traversé les mines de la Malarctic…
Pépin regarda le ciel, effaré.
« Le combat ne fait que commencer, mes chers amis… préparez-vous, il nous reste encore deux années complètes avec ces créatures viles et corrompues. » dit alors Grandoulf, une flamme révolutionnaire et furieuse dansant dans ces yeux.
Fin du chapitre.
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penguinwriter24 · 2 years ago
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Chapitre 14 : The King is dead! Long live the King! [ Fr ]
TW : mention de la mort + mention du passé traumatique d’Edmund, sinon c’est tout, mais comme à chaque fois, si j’en ai oublié faîtes le moi savoir.
--
Edmund
Les corps sans vie des soldats Narniens tombés au combat étaient tous disposés dans la cour, les survivants s'occupaient de les mettre dans un linge blanc pendant que d'autres étaient occupés à creuser les tombes dans lesquels ils seraient tous enterrés. Edmund s'occupait personnellement du corps de Caspian.
Le corps de Caspian n’irait pas dans une simple tombe, Edmund avait demandé à ce qu’un tombeau soit construit pour lui, pour que les Narniens puissent venir se recueillir sur sa tombe à travers les âges. Il voulait que Narnia se souvienne du Roi Caspian X, parce qu’il méritait qu’on se souvienne de lui. Caspian avait été un très grand Roi, après tout.
Edmund avait vêtu Caspian de ses plus beaux vêtements, il lui avait mis sur la tête la couronne qui avait un jour appartenu à Peter. Caspian avait été le deuxième meilleur Roi de Narnia et Edmund savait qu’après Caspian et Peter, Narnia ne connaîtrait plus de tel Roi, alors la couronne devait disparaître avec Caspian plutôt qu’une personne qui ne la méritait pas la porte sur sa tête. Plus personne n’en serait digne.
-Votre Majesté.
Edmund releva la tête pour voir Glenstorm se tenir juste devant lui.
-Oui, Glenstorm ?
-Bon nombre se demande ce qu’il adviendra de la couronne maintenant que Caspian n’est plus et qu’il n’y a pas d’héritier.
-Suivez-moi.
Edmund se remit sur ses pieds et il amena Glenstorm dans le bureau de Caspian. Il ouvrit le fameux tiroir qui contenait le parchemin signé de la main des deux Rois et il le tendit à Glenstorm qui le lu.
-Dois-je en conclure que vous resterez à Narnia ?
-C’est exact. Cette fois, je reste à Narnia aussi longtemps que vous voudrez de moi.
-Personne ne vous laissera partir, alors.
Glenstorm tenta de détendre un peu l’atmosphère et cela avait fonctionné, Edmund avait légèrement rigolé avant de hocher la tête de haut en bas.
-Sinon, les tombes ont fini d’être creusées on vous attend.
-D’accord.
Ils allèrent dehors, les corps sans vie étaient déposés et entassés sur plusieurs carrioles et ils étaient transportés jusqu’au cimetière. Pendant presque une heure Edmund et Dahlia assistèrent à la mise en terre des Narniens.
Edmund se sentait bizarre. Il ne savait pas s’il était triste ou en colère ou si c’était un mélange des deux. Il était triste que ç'avait dû en arriver là, il n’avait pas voulu tout ça. Si ça n’avait tenu qu’à lui, il aurait trouvé une alternative pour éviter que des centaines de Narniens perdent la vie. Son rôle était de protéger le peuple de Narnia et il avait fait tout le contraire. Il était aussi en colère parce que ça faisait trois jours que Jadis était morte et les blessures émotionnelles qu’elle avait causées ne cicatrisaient toujours pas. Il s’était réconcilié avec son frère et ses sœurs, il avait fait la paix avec lui-même et il avait enfin trouvé l’amour. Il avait tout pour tourner la page, pour enfin guérir mais c’était comme si son esprit refusait de coopérer. Et, la mort de tous ces Narniens ne faisait rien pour apaiser sa conscience. Bien au contraire, le poids de la culpabilité était encore plus lourd qu’avant.
Edmund s’était éclipsé avant la fin. Il ne pouvait pas rester là, il fallait qu’il parte, qu’il s’isole pour pouvoir réfléchir en paix. Il retourna au Palais et se rendit aussitôt dans le bureau de Caspian, il s’assit sur la chaise et il resta assit là, à réfléchir pendant de longues minutes.
-Qu’est-ce que tu fais là tout seul ? demanda Dahlia en entrant dans la pièce.
-J’avais besoin de réfléchir, alors je suis venu me réfugier ici.
-Caspian faisait ça, lui aussi.
Edmund hocha simplement la tête et ils restèrent silencieux pendant seulement quelques secondes avant que Dahlia prenne à nouveau la parole.
-Glenstorm a pris la décision d’envoyer des hommes dans tout le Royaume pour répandre la nouvelle de la mort de Caspian. Il espère qu’un maximum de Narniens sera présent pour le jour de l’enterrement. Et, la crypte est presque finie aussi, l’informa-t-elle. Il pense aussi qu’après la cérémonie, on devrait profiter du fait que tout le peuple soit réuni pour annoncer le successeur de Caspian.
-D’accord, très bien.
Dahlia souffla avant de fermer la porte du bureau de Caspian, elle n’avait peut-être pas passé énormément de temps avec Edmund, mais elle le connaissait suffisamment bien pour savoir que quelque chose n’allait pas avec lui et elle voulait lui montrer qu’elle était là pour lui.
-Qu’est-ce qu’il se passe, Edmund ?
-Rien. Pourquoi ?
-Pas à moi, d’accord ? Ne me fais pas le coup du “tout va bien. Je vais bien” alors que ce n’est pas le cas. Parle-moi. Et ne me dis pas que je ne comprendrais pas, parce que tu n’en sais rien.
Ce fut au tour d’Edmund de souffler. Puis, il lui raconta tout, il n’avait rien à perdre après tout. Peut-être qu’elle comprendrait ou peut-être qu’elle ne comprendrait pas, mais peut-être que d’en parler à quelqu’un ou de simplement dire ce qu’il avait sur le cœur à haute voix pouvait le soulager et commencer le processus de guérison.
Dahlia l’avait écouté parler attentivement et en même temps elle contourna le bureau pour s’asseoir dessus. Malheureusement, la pièce manquait cruellement de chaise alors elle s’assit sur la seule surface de disponible. Dahlia n’avait pas réagi ni interrompu Edmund dans sa tirade.
-Tu as juste besoin de temps, Ed. Je sais que pour toi Narnia est un endroit rempli de magie où l’impossible devient subitement possible. Mais même à Narnia certaines blessures prennent plus de temps que d’autres à guérir. Pour ce genre de blessure, tout ce dont tu as besoin c’est d’un peu de patience et du temps. C’est la clef pour aller mieux. 
Edmund ouvrit la bouche mais Dahlia ne le laissa pas parler, elle savait ce qu’il allait dire et elle n’allait pas le laisser dire du mal de lui-même.
-Ce qui est arrivé n’est pas de ta faute. Il faut que tu me crois. Ce que tu as fait, sans toi on aurait pas eu autant de chance. Caspian n’aurait jamais pu y arriver sans toi. Oui, on a perdu des hommes, des hommes biens, mais sans toi, les pertes auraient été plus conséquentes alors ne laisse pas leur mort peser sur ta conscience, Ed, parce que tu n’as rien à te reprocher. Quand tu nous as demandé de nous battre pour toi, avec toi, on a tous accepté en connaissance de cause, on savait tous qu’on avait autant de chance de mourir que de survivre. Chacun des soldats a pris sa décision en son âme et conscience. Tu nous as pas forcé à te suivre, on l’a choisi. Et on te suivrait jusqu’au bout du monde si tu nous le demandais.
Dahlia prit délicatement le visage d’Edmund entre ses petites mains pour le forcer à la regarder.
-Tu es un grand Roi, Edmund. Ne l'oublie jamais. Et si Caspian t’a désigné pour être son successeur, c’est que lui aussi le savait.
Dahlia approcha son visage de celui d’Edmund qu’elle garda toujours entre ses petites mains.
-Je vais déposer un baiser sur tes lèvres, maintenant, c’est d’accord ? murmura-t-elle.
-S’il te plaît, supplia presque Edmund.
Il était désespéré et il n’avait pas honte de le montrer. Maintenant qu’Edmund connaissait la sensation des lèvres de Dahlia pressées contre les siennes, il ne pouvait plus s’en passer. Il ne pouvait plus survivre sans ses baisers désormais, ils étaient devenus aussi vitaux pour lui que l’air qu’il respirait ou que l’eau qu’il buvait.
Dahlia pressa donc ses lèvres contre celle d’Edmund qui lui rendit son baiser. Edmund posa ses mains sur les poignets de Dahlia et lui caressa l’intérieur des poignets avec ses deux pouces.
Tout le peuple de Narnia était réuni. L’enterrement de Caspian allait commencer dans quelques instants. Tout le monde portait du noir et la procession allait démarrer. Edmund et Dahlia étaient au début du cortège funèbre, Glenstorm était juste derrière eux et le reste des Narniens les suivaient. Hommes, femmes, enfants et créatures en tout genre étaient présents et légèrement plus de la majorité pleurait la perte de leur Roi. Le corps de Caspian était disposé sur une carriole, qui avait été recouverte de la plus belle fourrure qui pouvait exister à Narnia, des fleurs étaient disposées tout autour de lui, la couronne de Peter était toujours posée sur sa tête et il avait son épée posée sur son torse, ses deux mains étaient sur le manche. Le fidèle cheval de Caspian tirait la carriole.
Une fois devant la crypte, le corps de Caspian fut transporté dans le tombeau et l’épais couvercle en pierre fut placé par-dessus. Glenstorm prononça quelques mots qu’Edmund n’écouta pas forcément. Il venait de perdre son ami, un frère, un mentor, il n’avait pas la force d’écouter un discours à sa gloire.
-Le Roi Caspian est mort ! Vive le Roi Edmund !
Le nouveau règne du Roi Edmund le Juste commença à cet instant. Edmund avait une fois fait part à Caspian son désir d’avoir son propre Royaume, mais il n'aurait pas voulu  que ça arrive de cette manière. S’il avait su que cela serait au détriment de la vie de son ami, il n’aurait jamais rien dit.
Comme quoi, la personne qui avait dit qu’il fallait faire attention à ce que l’on souhaitait avait raison…
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recapqsmp · 2 years ago
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Jeudi 27/07 - Un dîner pas trop parfait
Les joueurs se sont préparés à toute éventualité pour le dîner. Philza s'est stuffé en suivant les conseils d'Etoiles, qui a récupéré des potions chez Aypierre, qui a préparé son vin pour la soirée. BadBoyHalo et Etoiles ont fait un pacte de non agression pour ce soir Aypierre a reçu l'autorisation de placer son générateur a Gegg sous le restaurant.
Tous les oeufs excepté Richarlyson sont endormis ce soir...
Maximus s'est réveillé en prison, et a été libéré par Cucurucho...
Les joueurs se sont rendus dans la salle de dîner, et ont rencontré un nouveau personnage : le chef de cuisine.
Pendant le dîner, WalterBob a diffusé une compilation de clips rigolo du serveur.
Philza a remarqué que Tallulah et Chayanne, qui avaient rejoint le dîner en cours de route, agissaient bizarrement. Pire encore, iels n'avaient pas de craquelures sur leurs coquilles. Il en a parlé à plusieurs personnes, pour lui, ce ne sont pas ses oeufs, ce sont des faux oeufs.
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https://clips.twitch.tv/PhilanthropicJoyousEchidnaOpieOP-zjyR68ALwq0Sa0Z6
Les candidats ont enfin été invités a faire leur dernier discours de campagne. BadBoyHalo a fait un discours centré sur le fait que la fédération n'a rien fait pour protéger les habitants avant les présidentielles, Forever souhaite que les gens montrent à quel point ils sont beaux en rajoutant un mod pour masquer les armures (en rajoutant qu'il a de l'expérience, et QUASO), Etoiles a rappelé qu'il était trop fort, qu'il avait trouvé des gamebreaking bugs, qu'il était quasi immortel, et qu'il souhaitait faire un quizz de culture au serveur pour apprendre a mieux se connaître. Mike a précisé qu'il était communiste, qu'il savait cracher du feu. Il a fait une démonstration, il s'est brûlé la gorge et a du sortir en urgence de la scène. Gegg a appelé à la révolution, à la fin de son "speach" Aypierre a libéré son armée de Gegg (contrôlé par Richarlyson avec de la weed..). Enfin, ElQuackity a crié "Fuck the federation, Fuck cucurucho" et a expliqué vouloir redonner l'île au peuple.
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Après ça, les candidats furent invité a monter sur scène une dernière fois pour prendre une petite photo de groupe. Néanmoins, Chayanne et Tallulah sont aussi montés, de chaque côté de l'estrade... qui a explosé ! Chayanne et Tallulah se sont transformée en monstre binaire ! Philza étant absolument certain que ces codes, bien qu'ils portaient le nom de Tallulah et Chayanne, n'étaient pas les vrai oeufs, il a donné l'autorisation à tous les joueurs de les attaquer et les tuer. S'en est suivi un magnifique combat à plusieurs contre les deux codes, Etoiles étant au centre de cette scène.
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https://clips.twitch.tv/AgileModernBatteryDendiFace-n5GqAjHSZAvCNlPS
Slime s'est fait tuer dans le combat, Gegg n'est donc plus dans la course à la présidentielle.
Les codes ont été finalement tués (Etoiles réservant le dernier coup sur Chayanne pour Philza), il s'avère que c'étaient bel et bien deux monstres binaires.
Après le dîner, Maximus et ElQuackity se sont expliqués par rapport au piège dans le studio de Maximus : ElQuackity souhaite la liste des gens impliqués dans sa mort, Maximus souhaite que ElQuackity utilise ses connexions avec la fédération pour retrouver Sofia. Les deux n'ont pas trouvé d'accords, Maximus a donné un livre contenant uniquement son nom, et a essayé de tuer ElQuackity. Ce dernier a réussi a échapper, en lui disant qu'il aurait pu avoir un allié, mais qu'il venait de se faire un ennemi, et qu'il allait faire de sa vie un putain d'enfer.
Foolish a reçu une mission de la part de Cucurucho : S'il tient à Mr. Mustard (le capybara disparu), il doit arriver à ramener Pac&Mike à un certain endroit pour qu'ils aillent en prison. Cucurucho a même accepté de lui donner un flingue pour mener à bien sa mission. Après avoir attendu que Jaiden termine sa coiffure, il a réussi a ramener le duo au dessus des bureaux de la fédération. Pac & Mike sont donc actuellement emprisonnés.
Pendant leur écran de fin, Tazercraft a laissé trainer quelques indices, via du morse, du binaire, des images subliminales.. Les messages déchiffrés sont "Ensemble nous pouvons fuir", "Renverser la fédération" et "Que cachez vous dans le nether Cucurucho".
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https://clips.twitch.tv/BelovedHeartlessLEDLitFam-ByZIZUcz18Qh7zBG
Après l'enlèvement, comme Forever et Jaiden étaient témoins des évènements, Foolish a été interrogé par Cellbit (observé à travers la glace sans tain par d'autres joueurs) pour comprendre ce qui s'est passé, et pour vérifier si Foolish travaillait désormais pour la fédération.
Cellbit a aussi reçu son petit cadeau : un nouveau livre dans une shulker box. Ce livre l'a félicité pour sa performance intéressante, qu'il trouverait quelque chose en 0;0, et qu'il n'oublie pas qu'ils partagent un ennemi commun. Là bas, il a trouvé une image d'une carte du monde, avec un message a compléter grâce aux livres reçus par Baghera, BadBoy et Forever. Ce message a mené vers une page web, parlant d'une arme secrète perdue. La ligne concernant le dernier lieu où cette arme a été vue menait vers un donjon contenant le livre 6/?, et une grille de sudoku. Dans un village à côté, il a trouvé le livre 14/?, et une sharestone marron, le menant vers ce qui ressemble à une vieille maison appartenant à l'auteur des livres. Après encore un puzzle à base de statue a poser, il a fini par trouver un dernier livre, indiquant que s'il lit ça, c'est que la situation est extrêmement critique, qu'il peut déjà oublier tout espoir qu'il aurait, mais que si c'était la seule fenêtre d'opportunité qu'il a, alors soit, mais il ne lui rendra pas la tâche facile.
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straberryshortcake520 · 2 years ago
Text
(Je vais écrire se paragraphes en français, même si j’aimerais que les gens donne leur opinion et m’aide, j’aimerais plus le faire français. Je sais la plupart des gens utilise cela en anglais, alors peut-être qu’il aurait moins de monde intéressé).
Non, mais sérieusement est-ce les garçons peut-être moins gênant? Bon j’étais au parc et deux garçons un peu de mon âge vien m’approcher. Bien entendu ils sont toujours à l’âge quand il sont pas mature. Il commence à demander mon snap puis le snap de ma sœur. Je ne l’ai jamais vu de ma vie et tout d’un coup ils sais que j’ai une sœur et ou mes parents travaille. Je sais que c’est pas vraiment surprenant que a cette âge ils font des bêtises et bien entendu le fesait la mâture. Je voulais juste sortir et me balancer avec le vent puis ils sont venus. J’ai jamais détesté a parler avec des inconnus et même parfois je suis contente. Et je ne suis pas fâché de leur avoir parlé, je suis même plutôt content qu’ils veulent me parler. Tristement je crois que je crève de l’attention surtouts celle du sex opposé, qui est très dangereux pour mon âge et plutôt humiliant. Ma mère a toujours été une femme très respectée, c’est parce qu’elle ne prend pas la moindre idée des autres et ne cherche pas la validation des garçons. Et contrairement, moi je suis l’opposé, pour la première fois un homme m’a harassement dans la rue, je me sentais actuellement plutôt bien.
Parfois je suis tellement dessus de moi même. Parce que si j’ai juste un peu de dignité, je n’accepterai pas cela. Une example c’est quand un garçon me fait du mal, me ridicules et me pousse, je finis toujours à revenir vers lui, pas parce qu’il est beau ou intelligent. Mais parce que j’ai jamais eu de l’attention provenant des garçons. J’ai une très bonne relation avec les filles, mais quand ça se tourne au garçon je deviens fou.
Je suis vraiment tanné de la manière dont je suis et aussi comment je suis contente d’avoir de l’attention même si c’est négatif. Bon je ne sais pas vraiment quoi faire et je ne suis pas vraiment ouverte à parler à quelqu’un, j’aimerais pas ruiner la journée de quelqu’un avec mes bizarres expériences. Au moins dans le Park, j’étais capable de sortir de cette situation et de rentrer chez moi et de ne pas les entendre parler. Je suis plus tôt fière que cette fois je ne me suis pas laissé faire et rester planqué a les écouter. Je suis très fière de moi, si je continue comme ça, peut-être je changerai pour le mieux.
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