#les pieds sur le nez
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grandboute · 4 months ago
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Longboard perfect style - Hang ten nose riding
Surfing spirit
C'est reparti !
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lilias42 · 9 months ago
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C'était ma semaine de vacances alors, j'en ai profité pour commencer à dessiner des esquisses pour une prochaine histoire.
Je ne sais pas encore si ce sera encore une fanfic biiiiiien remodelée avec mes propres règles ou une histoire originale (il faudrait que je me renseigne avant sur certains trucs, j'aimerais bien intégrer des légendes françaises et de mon coin mais, il faut que je creuse dessus avant) mais en attendant, j'ai gardé les noms et les apparences des personnages de 3H pour ces dessins préparatoires.
La première page représente le pitch puis, on a l'histoire dans l'ordre. Le premier panneau correspond au deuxième temps de l'histoire.
Dessins et "petit" développement du début de l'histoire sous la coupe :
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Le pitch ressemble aussi à l'histoire que j'ai commencé à écrire il y a quelques temps mais finalement, je ne pense pas la continuer à cause de trous dans la chronologie. Dans cette histoire, Félicia et Héléna devaient être vivantes à l'époque de la guerre contre les rois sans yeux de Sreng, qui arrive l'année de 6 ans de Félix (sauf que dans cette chronologie, Lambert abandonnerait les jumeaux à la mort puis ils reviendraient, vu que j'ai plutôt envie d'écrire une histoire de revanche ou au moins une où les jumeaux vivent leur meilleure vie avec les conséquences des actions de Lambert qui arrivent dans sa figure). J'aurais également ajouté une histoire d'arrière-plan sur un personnage de la Guerre du Lion et de l'Aigle, ma Rosine von Lamine, afin de dire que ce qui est arrivé aux jumeaux (survivre à la mort après une trahison / tentative d'assassinat en absorbant la magie autour de soi mais, en y laissant un bout de son humanité au passage pour devenir une sorte d'être fantastique) n'est pas unique et préparer ce qui allait leur arriver mais, ça aurait rendu son personnage incohérent car, elle n'aurait plus aucune raison de rester du côté de l'Empire, elle se serait barrée avec le groupe de Loog sans sourciller et avec joie étant donné que ça aurait été l'empereur qui aurait commandité l'assassinat d'une duchesse devenant un peu trop puissante et revêche à son autorité, surtout qu'il s'agit d'une femme à la tête d'un duché très puissant avec un sanctuaire miraculeux très connu et reconnu.
Cependant, si je suis le caractère d'Héléna, jamais elle ne resterait aussi longtemps avec Lambert, elle l'aurait quitté bien avant. Elle a le sens du devoir et veut servir son pays mais, quand elle voie que rien ne fera changer Lambert et que tout ce qu'elle fait, c'est se ruiner la santé tout en donnant un père pareil à Dimitri, elle demanderait le divorce et rentrerait dans sa famille avec son fils dont elle aurait la garde exclusive.
Pour Félicia, c'est un problème de ce que sa survie implique. Félix s'en veut pour sa mort mais, elle est plutôt du genre à dire (et à raison) que c'était un accident, que rien n'est de la faute de son fils qui s'est contenté de naitre et qu'elle en est heureuse, en ajoutant que qui sait, sans lui pour faire une motivation en plus pour s'accrocher encore plus à sa vie, elle aurait peut-être fait une attaque mortelle avant. Alors, dans ce genre de chronologie où Félix ne nait pas à ce moment-là, j'ai tendance à la faire mourir avant afin de souligner que non, ce n'est pas la faute de Félix. Si elle survivait plus longtemps sans lui, j'aurais l'impression de confirmer cette fausse idée qu'il est en partie responsable de la mort de sa mère vu que sans lui, elle aurait survécu plus longtemps, et je ne veux surtout pas faire ça ! Donc, cette histoire est remisée pour le moment et j'essaye d'en faire autre chose, tant pis, c'était à tenter.
Ici, pour permettre ça, on se placerait plutôt à la fin du règne de Ludovic où quand il tombe dans un coma étrange dont il ne se réveille pas (que ce soit à cause de la tuberculose, un sort, un poison de Rufus ou autre chose, je ne suis pas encore décidé), Rufus fait lire son testament à Lambert, où il voie que Ludovic veut aller jusqu'au bout pour remettre en place la monarchie élective à Faerghus et qu'il voterait pour les jumeaux, car il sait que son fils n'est pas à la hauteur de la tâche de roi, et dit que Lambert épuise complètement Héléna - alors enceinte de lui - et Ludovic espère qu'elle aura la force de le quitter si la situation empire entre eux (voir son testament dans la partie 5 de "Tout ce que je veux, c'est te revoir" pour plus de détail, c'est résumé très vite fait).
Après cette lecture et malgré leur amitié, Lambert commence à voir les jumeaux comme des rivaux, puis décide avec Rufus et Gustave de les faire tomber dans un ravin pendant une sortie ensemble, tuant aussi leurs hommes témoins de la scène et faisant passer leur mort pour un accident, même si Héléna a tout de suite de très gros doutes sur cette version de l'histoire quand elle écoute les témoignages et récupère la cape de Lambert qu'il n'a pas pensé à jeter dans la précipitation, alors qu'il l'a coupé d'un coup d'épée quand les jumeaux s'y accrochent en le suppliant de leur expliquer pourquoi il leur fait subir ça et qu'ils ne veulent pas laisser Félicia et Glenn seuls.
Cependant, quelques semaines plus tard, les jumeaux reviennent, amaigri et faible mais, avec un pouvoir décuplé et une haine farouche pour Lambert, jurant de prendre leur revanche sur l'homme qui les a assassinés, Lambert devenant de plus en plus paranoïaque au fur et à mesure que la nouvelle puissance des jumeaux se révèle et semble se transmettre à leurs proches, que ce soit Félicia qui guérit miraculeusement grâce à Rodrigue, Glenn qui semble également avoir de plus en plus d'énergie magique en lui, ou Félix qui est né quand Rodrigue est revenu et a hérité de toute la puissance de son père.
ça, c'est si c'est une fanfic (une fanfic trèèèèès remodelée selon mes propres règles mais, fanfic quand même).
Si je pars plus sur une histoire originale, ce serait une famille de la petite noblesse - d'abord avec les parents (soit Aliénor et Guillaume), puis avec les enfants et petits-enfants qui se rajoutent - qui joignent les deux bouts en tant que médecin pour Guillaume, professeur pour Aliénor (on supprime le coup qu'ils n'ont pas le droit d'exercer le moindre métier à part les armes et la pisciculture dans cet univers pour le bien du scénario) qui grimpe petit à petit les échelons jusqu'à devenir une famille de premier plan, avant d'embrayer sur ce pitch avec divers manigances du / des fils du roi - profitant de la santé très fragile de leur père - pour leur mettre des bâtons dans les roues. Mais pour partir sur cette idée, il faut déjà que je me replonge dans les mythes, légendes et le folklore français vu que j'aimerais bien m'en inspirer (notamment si je trouve des trucs sur les légendes de mon coin)
Enfin, on verra bien comment ça tournera et j'espère que les dessins vous plaisent !
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noctambulbe · 4 months ago
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Ce matin, j’ai esquivé un pigeon kamikaze, le genre de bestiole qui te fait croire que même les volatiles ont un contrat sur ta tête. La bestiole s'est tirée avec un croissant, me laissant avec la désagréable sensation que même le petit-déj' est une lutte pour la survie. Alors, je me suis dit, "ok, si même les oiseaux se foutent de ma gueule, c’est peut-être le moment de réévaluer mes priorités." J’ai continué ma route, enfilant les rues comme des perles sur un collier bon marché, avec ce sourire en coin qui dit “la vie, c’est une farce, et moi, j’en suis le clown involontaire”. Entre deux regards mal interprétés et une poignée de mains moites, j’ai croisé un type qui semblait avoir perdu une bataille contre ses propres vêtements. Ça m’a rappelé que, finalement, on est tous là à essayer de ne pas se vautrer, que ce soit sur un trottoir bancal ou dans nos foutues existences. Alors ouais, j’ai rigolé, parce qu’au fond, qu’est-ce que tu veux faire d’autre ? Rire, c’est l’ultime pied-de-nez à cette mascarade qu’on appelle la réalité.
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meirimerens · 2 years ago
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« Vous a-t-on déjà peint?
[...] La question le prend par surprise — moins que l’enthousiasme à peine dissimulé qui fait trembler la voix qui la pose. Il se balance d’un pied à l’autre, nerveux, agité. L’architecte l’imite et lui, plutôt, semble danser. 
« Pas vraiment, répond-il. 
— Pas tout à fait un oui, pas tout à fait un non », Piotr fredonne, ses yeux perçants rampant le long de sa gorge, sur son menton, ses joues — Rubin s’en rend compte maintenant : le dessinant déjà… 
« Non, se corrige alors Rubin. Non, on ne m’a jamais peint », insiste-t-il, saccadé, comme s’il confiait un grand secret. 
Il sent le coup de crayon de son regard pointilleux sur l’aile, puis l’arête de son nez. 
« Puis-je ? » demande Piotr.
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selidren · 28 days ago
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Automne 1929 - Champs-les-Sims
3/7
Nous avons passé un temps considérable dehors. Ange nous a emmené en promenade sur tous les sentiers du village, et je ne savais même pas qu'il y en avait autant. Ada n'a sans doute jamais autant marché que durant son séjour française, mais elle ne semblait jamais fatiguée. Quand j'ai par la suite demandé à Ange d'où lui venait cette soudaine passion communicative pour la marche à pied, il m'a répondu qu'il lui semblait qu'elle était mal à l'aise dans la maison. Je n'ai pas compris de suite, mais il est vrai que d'un point de vue extérieur, nous devons vivre dans ce qui semble être un mouroir depuis des mois. Tout semble rattacher au passé, et Cléo dit qu'il règne une atmosphère entre "la fin de règne" et "l'atroce mélancolie poussiéreuse des passés compliqués".
Comme je te le disais, je suis en train de faire des plans pour repenser la maison. Je vais refaire certaines pièces, en priorité le salon et la future chambre d'Antoine, mais je songe également à ajouter une aile à la maison. Quand nous sommes tous rassemblés, il y a une ambiance étouffante de foule, j'ai l'impression de marcher sur tout le monde. Comme nous avons les fonds nécessaires, j'aimerai m'aménager un espace à moi. Je t'enverrai des photographies si cela se concrétise. Sauf que pour tourner correctement la page de l'ancienne génération, mon père et mon oncle sont venus nous annoncer qu'ils prévoyaient faire de vraies funérailles à ma grand-tante Lucrèce et ma grand-mère Clémence. Il n'y en a jamais eues, et j'avoue moi-même que ces noms me provoquent autant une légère tristesse qu'un sentiment de colère plus intense tant ils me rappellent de mauvais souvenirs d'enfance. Oncle Adelphe m'a dit que lui-même n'avait jamais proprement fait son deuil, et qu'il était temps. Comme elle était à ce moment à la maison, j'y ai bien entendu convié Ada.
Transcription :
Rose « Ange ? Nous avons de la visite ? »
Ange « Oui ma Tante. Madame Rumédier vient d’arriver du Canada, mais elle a manqué la cérémonie. »
Rose « C’est dommage… Enchantée Mademoiselle. »
Lucrèce « Enchantée également. Mais je devrais vous laissez, je vois bien que je vous achale. »
Rose « Non, il y a encore un peu de brandy au salon vous savez. Finalement, je serai bien contente d’avoir un peu de compagnie. Ange, tu devrais aller te coucher. »
Lucrèce « Non, vraiment. C’est fin de votre part, le trajet m’a plus épuisée que je ne pensais. »
Ange « Passez donc demain. Ma femme sera heureuse de vous recevoir. Combien de temps comptez vous rester. »
Lucrèce « Pas bien longtemps. Mon fils est resté à la maison. »
Rose « Oh, restez donc quelques jours, au moins le temps de voir tout le monde. Je pense que tous les cousins seront ravis de voir arriver une cousine canadienne, sans compter Jeanne bien sur. »
Lucrèce « Ecoutez... »
Ange « Si c’est une question d’argent, les Valin sont des amis. Je suis certain qu’ils seront près à vous faire une remise si vous lui dites que vous restez pour visiter la famille. Ou sinon, nous pouvons bien payer, nous sommes les hôtes après tout. »
Lucrèce « Bon, je comprends. C’est gentil à vous. »
Ange « Nous vous verrons demain alors ? Venez en fin de mâtinée. »
Lucrèce « Si tard ? Ce n’est pas un problème de vous déranger juste avant dîner ? »
Ange « Dîner… ? Ah, non bien sur que non ! Nous serons en petit comité, juste moi, Noé et mon beau-frère. Les autres seront partis un peu partout chez des voisins pour des visites. L’Oncle Adelphe sera à la distillerie, il mange souvent avec les ouvriers le midi. »
Lucrèce « Et votre beau-père ? »
Ange « Je doute qu’il mette le nez en dehors du bureau. Il est… particulier. Si vous le croisez, ne prenez pas sa froideur pour de l’impolitesse. Vous pourriez même rester pour le repas, mais je vous préviens, Antoine est aussi curieux de bavard, il ne vous lâchera pas avant d’avoir essoré tout le sujet de la politique au Québec. »
Lucrèce « J’ai hâte alors. »
Rose « Bien, bonne soirée alors Madame Rumédier. Pour ma part, j’espère que vous me rejoindrez chez moi pour l’heure du thé dans la semaine. »
Lucrèce « Je n’y manquerai pas. Bonne nuit à vous deux. »
Ange « Attendez un instant Madame. Y a t’il quelque chose qui vous a mise mal à l’aise. »
Lucrèce « Pas du tout. Pourquoi ? »
Ange « Je ne sais pas vraiment, mais n’avez pas l’air à votre aise dans cette maison. J’ai vu votre regard aller un peu partout et vous vous êtes tordue les poignets tout au long de notre conversation. Si j’ai fait quelque chose qui vous tracasse, dites le moi. Je sais que je peux être trop insistant parfois. »
Lucrèce « Ce n’est pas vous. C’est le mal du pays je pense. Et je n’ai pas l’habitude d’être séparée de mon Marius aussi longtemps. Je suis un peu angoissée, c’est tout. »
Ange « Je comprends. Etant moi même père, je sais que ne pas voir ses enfants pendant plus d’une semaine est très désagréable. Je ressens toujours un grand soulagement quand je les prends dans mes bras à mes retours de Paris. J’espère que vous pourrez rencontrer mes petites princesses demain. »
Lucrèce « J’aimerais beaucoup. Bonne nuit, Monsieur de Chastel, et à demain. »
Ange « Bonne nuit, Madame Rumédier. »
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sh0esuke · 5 months ago
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" Puppy Love "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Arlong The Saw.
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Malgré les actes cruels qu'il commettait depuis son retour à la surface, Arlong avait le cœur tendre. Il le cachait, brisé et piétiné par le passé. Cependant, en sa présence, sous son regard d'une innocence pure, il ne savait plus comment taper du pied et s'affirmer. Elle, son amie de longue date, la fille qui avait fait chavirer son cœur et qui continuait de le mener par le bout du nez, malgré les années et les monstruosités dont il avait été témoin.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : aucun.
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad, my account is in my bio, this is the ONLY ONE i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad, j'ai un lien dans ma bio, c'est mon SEUL compte.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟐,𝟏𝟔𝟓.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
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Sous les yeux pétillants de Arlong, la jolie sirène gloussa. Elle camouflait son sourire derrière sa main, les yeux clos, et son cœur battant à tout rompre. Elle en sentit chacune de ses palpitations. Arlong, quant à lui, avait les pieds plongés dans l'eau, il était assis sur le bord de sa piscine personnelle donnant accès à la mer, la sirène devant lui étant dans l'incapacité de le rejoindre sur la terre ferme.
Les autres hommes poissons habitants Arlong Park, compagnons et amis de Arlong, avaient depuis longtemps disparu, séparés en plusieurs groupes qui s'en étaient allés récolter leurs dûs dans les villages de l'île Conomi. Une fois le bâtiment vidé, Arlong avait rejoint la sirène et, sans s'en être rendu compte, une heure et demie s'était déjà écoulée. Trop occupé par son rire et son savoir enthousiaste, l'homme poisson requin scie en aurait presque oublié la rage qu'il portait envers le monde des hommes, et, ainsi, il ne songeait qu'à elle. Cela fut la raison pour laquelle Arlong regardait la sirène, ou plutôt : la raison pour laquelle il ne l'a quittait plus du regard.
« Tu es tellement drôle, Arlong. » miaula la demoiselle, des étoiles dans les yeux. « Les garçons dans le district des hommes poissons ne sont pas comme toi. Ils sont ennuyants et si faibles... Il n'y a que toi qui sait te montrer aussi parfait. »
L'ego de Arlong s'en retrouva boosté, l'homme poisson bomba le torse, un sourire carnassier dessiné sur ses lèvres humides. La jolie sirène, elle, occupée à l'admirer, s'accouda contre le bord de la piscine. Elle reposa sa mâchoire contre la paume de sa main et fit parcourir ses pupilles qui brillaient d'admiration sur le splendide visage de Arlong. Elle se mordit la lèvre inférieure à la vue de son fier torse marqué au fer rouge, aucunement tâché par des cicatrices. Car Arlong n'était pas le type d'homme à tomber au combat, il n'était pas le type de garçon à essuyer des coups, il était celui qui les assénait.
« Le district des hommes poissons, ça me rappelle des souvenirs. »
« Oh, tu devrais y revenir un de ces jours ! » s'exclama la sirène. « Je suis sûre que tout le monde serait ravi de te voir ! »
« Après tout ce temps ? J'en doute. »
Arlong déposa une main sur le crâne de la demoiselle, sa paume était si grande et ses doigts si longs que le tout vint presque recouvrir sa tête. La jeune femme gloussa à ce geste, sa queue tressaillit et son cœur bondit dans sa poitrine. Elle serra ses poignets contre sa poitrine. Ses yeux donnèrent l'impression de s'être changés en cœur, Arlong pensa même qu'elle s'était métamorphosée en roc. Cependant, l'intensité avec laquelle elle le regardait lui certifiait le contraire.
« Tu seras accueilli en héros, même le roi Neptune devrait se déplacer ! » affirma-t-elle. « Tu as fait tellement pour nous protéger, jamais nous ne pourrons assez t'être reconnaissant. »
Arlong grinça des dents, il retira sa main d'elle et la plaça ensuite sur le bord de la piscine. Il savait que son admiration avait un côté pervers. L'obsession qu'elle lui vouait était malsaine, Arlong n'était pas quelqu'un de bien. Arlong prenait plaisir à torturer enfants et femmes. Il en avait même tués. Aveuglé par son désir de vengeance, il se savait monstre et non héros. Cependant, être vu de cette manière par la fille dont il était épris depuis l'enfance lui faisait de l'effet. Aussi innocente que splendide, elle lui vouait un amour aveugle auquel il répondait par les mêmes symptômes. Arlong voulait juste profiter de ça, encore un peu plus longtemps, il voulait qu'elle continue à le regarder avec ces gros yeux globuleux semblables à des cœurs qui ne battaient rien que pour lui.
C'était égoïste, mais Arlong l'était, égoïste. Qui avait-il de mal, alors, à profiter de la situation ? C'était tout ce dont il avait toujours rêvé. Il était servi.
« T'es bien gentille, mais ça fait longtemps que l'équipage de Fisher Tiger n'est plus vu en héro. Il faut te faire une raison. »
« Je suis sûre qu'un jour on vous rendra justice. »
Glissant la paume de sa main sur sa joue, la demoiselle pencha la tête sur le côté afin d'avoir accès au profil de Arlong. Elle lui sourit de manière stupide, toujours avec ce regard intense et accompagnée par les battements rythmés de son organe thoracique. Arlong en rougit. Il détourna le regard et se racla la gorge.
« Tu resteras toujours mon héros, moi. » avoua-t-elle. « Après tout c'est toi qui m'as sauvée la vie lorsque ces stupides humains ont cherché à m'enlever. Je m'en souviens comme si c'était hier. »
De cet acte charitable, en était née une obsession. Ce fut une journée banale où un Arlong très jeune, enfant, avait vu la jolie sirène, plus jeune de quelques années que lui, se faire emprisonnée par un groupe de pirates. Elle s'était débattue aussi fort qu'elle avait pu. Elle s'était souvenue de ce que ses parents lui avaient dit à propos des humains, de leur dangerosité et de leur avidité, alors, lorsqu'elle s'était retrouvée face à eux, elle avait immédiatement cherché à s'enfuir. Et si Arlong ne les avait pas sauvagement assassinés ce jour là, elle serait sûrement morte aux mains d'un dragon céleste ou utilisée comme décoration dans un aquarium.
Arlong était devenu bien plus que son sauveur, il était devenu son Dieu.
« C'est rien. J'allais pas les laisser t'emmener. »
Émue, la sirène déposa sa main gauche sur la sienne. De l'eau gouttait de ses doigts, la main de Arlong finit aussi trempée que la sienne. La demoiselle profita de son silence pour entremêler ses doigts aux siens. Arlong déglutit. Il jeta un coup d'œil à sa main et serra ses doigts entre les siens tout en relevant son regard dans le sien. Ce contact physique les reliant fit tambouriner leur deux cœurs à vive allure, Arlong déglutit de nouveau tandis que la jolie jeune sirène, elle, fut incapable de respirer autre chose que son odeur et de contempler autre chose que son faciès.
« Tu as un si grand cœur, pas étonnant que tu sois arrivé à faire tout ça. » songea-t-elle en faisant référence à Arlong Park. « Tu me garderas avec toi lorsque tu auras conquis tout East Blue, n'est-ce pas ? »
« Pourquoi pas. » répondit-il.
« Oh, oh ! Comme c'est excitant ! J'ai hâte de voir à quoi ressemble le reste du monde ! » elle s'enthousiasma. « Est-ce que tu crois qu'il y a des parcs d'attraction comme sur l'archipel Sabaody ? J'aimerais tous les essayer ! »
Arlong sentit ses doigts s'accrocher aux siens, la sirène était si heureuse à l'idée d'enfin pouvoir profiter de la terre ferme qu'elle fut incapable de contrôler sa force. C'était avec des étoiles dans les yeux qu'elle déblatérait son désir de profiter des constructions humaines, et Arlong l'écoutait attentivement. Il tendait l'oreille, hochant la tête lorsqu'elle citait le grand huit, les auto-tamponneuses, la nourriture à base de sucre; tels que la barbe à papa ou la pomme d'amour, et se rapprochait d'elle lorsqu'elle tirait avidement sur son avant-bras de sa main libre.
« C'est réel, Arlong ? Tu vas vraiment faire tout ça ? »
« C'est que justice. » répondit-il.
« C'est fantastique. Tu es fantastique ! »
Elle avait suffisamment approché l'homme poisson requin scie pour que, finalement, elle puisse embrasser son menton. La sirène l'avait attrapé, puis elle remontait sa paire de lèvres jusqu'à la commissure de sa bouche. Et enfin, sa joue. Elle baisa cette partie avec des yeux clos et sa peau poisseuse toute chaude. Arlong rougit face à ce geste. Il la regarda avec surprise, serra sa prise sur sa main un peu trop fort, sentit ses yeux s'écarquiller et son souffle se couper. C'était agréable. Son odeur, sa peau, ses doigts, ses lèvres, tout ce qui se passait autour d'eux, et ce silence aussi... Arlong et la sirène étaient, à s'y méprendre, seuls au monde. Il n'y avait qu'elle et l'amour de sa vie. Lui et la fille de ses rêves.
Et alors qu'elle se recula de manière brusque, le regard fuyant à cause de son geste spontané qu'elle regretta subitement, elle apportait ses mains hésitantes à sa poitrine, et détournait le regard. Ce fut avec une certaine honte qu'elle regarda partout sauf dans la direction de Arlong.
« Pardon. Je n'aurais pas dû. »
« Non. Non, c'est rien. »
Arlong avait avoué cela tout en apportant ses doigts à sa mâchoire, il les avaient ensuite remontés sur sa joue. Sa joue tachée par son rouge à lèvres, sa joue toute rosie par un joli sentiment d'embarras qui s'emparait de lui. Les pupilles de Arlong tremblèrent. L'homme poisson tremblait de tout son être à vrai dire, son cœur fou en était à coup sûr le responsable. Et tandis que la demoiselle fut incapable de regarder son premier amour dans les yeux, ce dernier, quant à lui, fut incapable de cesser de la contempler.
« Je suis heureux de savoir que tu as confiance en moi. »
Arlong déposa de nouveau sa main sur le sommet de son crâne, il força la sirène à planter ses yeux dans les siens et refusa de la laisser partir.
« Tu plaisantes ? » s'étonna celle-ci. « Bien sûr que j'ai confiance en toi, Arlong ! Tu es le futur héros de l'île des hommes poissons, un grand avenir t'es destiné. Et je n'ai pas besoin de voir dans le futur pour le savoir. »
Enroulant ses doigts autour de son poignet, la jeune femme apporta la main de Arlong entre ses seins.
« Mon cœur, c'est lui qui me le dit. Et j'ai autant confiance en lui que toi. »
Un sourire carnassier prit place sur les lèvres de Arlong.
« J'en doute pas. Après tout, y'a qu'un pirate de ma trempe qui régnera sur les quatre mers. C'est mon destin. »
À ces mots, la sirène frémit.
« Oui, c'est ça. »
Apportant le dos de ses doigts contre sa joue, la jolie demoiselle sourit plus fort. Elle sentit le pouce de Arlong caresser sa joue, elle zieuta sa main d'ici et resserra sa prise sur son poignet dans l'optique de le faire continuer. Elle ne voulait plus le lâcher. Et ce n'était pas comme si Arlong désirait le contraire. Il la toisait de toute sa hauteur, contemplant l'état docile et amoureux sans lequel elle se trouvait. Et il la trouva splendide, il la trouva si belle qu'il en terminait bouche bée.
« Il n'y a que toi qui puisse le faire, Arlong. Il n'y a que toi qui puisse tous nous sauver... »
Et ce fut sur ces mots rempli d'espoir, que la demoiselle ferma les yeux et poussa un long soupir. Arlong, quant à lui, resta muré dans un silence dont la jolie sirène ne compris point le sens. Mais il fut si réconfortant qu'elle y porta peu d'importance.
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sinvulkt · 4 months ago
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find the english version here
pour @ash--00
Nemo serra les dents contre la bulle d’air qui poussait contre ses lèvres dans une vaine tentative d’évasion. Ses poumons lui brûlaient, d’une brûlure lourde et pinçante qui augmentait pour chaque seconde qu’il passait loin de la surface. Il ignora les signaux d’alertes de plus en plus pressant de son corps pour se concentrer sur la vitre de la tourelle qui lui faisait face, et qu’il attaquait de lourds coups de hache. Il y était presque.
Trois soldats anglais le regardaient l’air béhat, choqué dans l’immobilité par sa témérité. Nemo leur aurait ri au nez s’il n’était pas aussi occupé à lutter contre l’eau qui entravait ses mouvements, et la poussée d’archimède qui s'efforçait de le renvoyer à la surface.
Un coup de plus.
La hache atterrit contre la vitre avec un coup sec. Les fissures déjà présentes se multiplièrent, formant un fascinant réseau de vers entrelacés. Le choc remonta en vibrant le long de ses bras, menaçant de le propulser loin du Dreadnought. Nemo s'accrocha à une des protubérances métalliques qui quadrillaient l'extérieur de la tourelle. Sa bouche s’ouvrit sous l’habitude, laissant échapper le peu d’air qu’elle contenait encore. La pression de ses poumons devenait insoutenable. Nemo serra les dents, crispa sa mâchoire, et leva de nouveau son bras.
Un coup de plus
La vitre éclata en morceaux.
L’eau se précipita vers le gouffre béant qui s’offrait soudainement à elle. Nemo vit l’un des soldats de la Compagnie crier, mais les mots exact ne l’atteignirent pas, tant le rugissement de l’eau noyant ses oreilles était assourdissant. Il s’accrocha à une des parties métalliques de la baie vitrée, mais ses doigts cédèrent sous la force du courant, et la mer l'entraîna à l’intérieur de la tourelle dans sa folie furieuse.
Par chance, sa main réussit à attraper un des bords de la vitre brisée. Nemo s’y accrocha de toutes ses forces alors que l'océan continuait de s’engouffrer par l’ouverture. La pression tumultueuse de l’eau qui s'aventurait en terre inexplorée lui broyait les os. Au moins réussit-il à attraper une gorgée d’air avant que l’eau ne remplisse entièrement la salle, mais il but la tasse en tentant d’en prendre une seconde. Son corps se plia dans un effort d’évacuer le liquide obstruant sa gorge, ses doigts se crispèrent, et le bord de la vitre si fragilisée par les coups de la hache qu’il avait abandonné aux bas fond, se fracassa à son tour.
Nemo se fit une nouvelle fois entraîné par le courant. Il avait l'impression d'être une bouteille lancée à la mer, mais dans un milieu si rocheux qu’il n’était qu’une question de temps avant que ses paroies n’éclate en morceau, et que son message ne s’évanouisse dans l'océan. Il se recroquevilla dans une tentative désespérée de laisser moins de prise à l’énergie qui le poussait. La position ne le sauva pas quand la vague qui le portait rencontra un mur, et s’y brisa nette. L’enceinte mécanique de la tourelle se fracassa contre sa tête, l’étourdissant lourdement. L’instant d’après, alors qu’il tournoyait comme perdu dans les flots, un barreau métallique vint s’écraser violemment contre sa nuque.
Nemo ne put jamais s’y accrocher. Sa bouche s’ouvrit sous le choque et l’eau salée s’y engouffra sans demander son reste. Un instant plus tard, de par le coup ou la noyade, il perdit connaissance
La main du capitaine Youngblood tira William par l’épaule vers l’échelle qui menait à l’écoutille, le sortant de sa torpeur. Alors même qu’il grimpait, l’eau se fracassant bruyament sous ses pieds, William ne pouvait pas s'empêcher de se retourner. La silhouette de Nemo face à lui, une hache dans sa main, était encore imprimée dans sa rétine. 
Parce qu’il se retourna, William vit Nemo entraîné par le courant, s’accrochant désespérément à un des bords de l’ouverture qu’il avait lui-même creusé. 
Parce qu’il se retourna, William vit la vitre se briser sous les doigts de son Nemesis, et le courant l'entraîner violemment dans la tourelle.
L’échelle vibra avec un bruit sourd quand le poids d’un corps entier s’y entrechoqua. William s'était arrêté, regardant fixement vers le bas. Les bras de Nemo étaient entremêlés aux premiers barreaux de l’échelle, mais il ne bougeait plus vraiment. L’eau lui recouvrait le visage, et les courants rugissants le ballottaient de droite à gauche, menaçant de l’envoyer valser entre les crocs broyeur du piège mortel en lequel les flots s’étaient transformés.
Nemo était vulnérable. Il était piégé, faible et probablement inconscient. Il était près, à moins d’un mètre du barreau auquel William s’était agrippé. Si près. En descendant sa botte, William était sûr de pouvoir le toucher. 
William jeta un coup d'œil à ses environs. Le capitaine Youngblood, lui, avait continué sa route et passait déjà par l’écoutille. Bientôt, il remarquerait que William ne l’avait pas suivi. Au-delà des vitres brisées, une silhouette en scaphandre s'approchait, sans doute pour récupérer leur capitaine. William serra des dents. L’idée que quiconque tire Nemo du piège où il s’était lui-même enfermé fut suffisante pour prendre sa décision. 
Nemo était à lui. 
Sans y réfléchir à deux fois, il sauta de l’échelle pour se laisser glisser dans les eaux froides et tumultueuses qui remplissaient petit à petit la nacelle. Il garda sa paume plaquée contre les poteaux verticaux et, dès que l’océan menaça de l’emporter, s’y accrocha de toutes ses forces. Bientôt, il arriva au niveau du corps ballottant de Nemo. Un simple regard à la couleur livide du visage de son nemesis lui confirma qu’il était inconscient, et que laissé ou il était, ne tarderait pas à mourir.
Il passa son bras sous le torse de l’autre homme, raffermit sa prise sur l’échelle, et le hissa. Un grognement échappa ses lèvres quand l’air remplaça l'océan et que la gravité reprit tous ses droits. Un peu d’eau s’était infiltré au travers de sa gorge, le secouant de violentes quintes de toux. Trop conscient du niveau des flots qui montait, William se hâta de grimper aussi vite que l’on pourrait tout en portant le poids mort d’un homme. L'océan lui léchait alternativement ou les bottes, ou les mollets, ou même le bassin lorsqu’il s’arrêta un instant pour réajuster la position du corps lâche sur ses épaules. Le rugissement torrentiel des flots s’était tue, l’ouverture profondément noyée, pour laisser place au vrombissement plus inquiétant d’une salle qui se remplit lentement mais sûrement.
Le capitaine Youngblood avait enfin remarqué sa disparition, et se penchait désormais par l’écoutille pour le haler tout en tendant le bras vers lui.
“Dépêchez-vous !”
William ne le fit pas répéter. Il attrapa fermement la main offerte et poussa sur ses pieds de toutes ses forces pour se hisser avec son fardeau dans la sécurité du corridor. Il s’écroula alors au sol, à bout de souffle, se débarrassant du poids mort de Nemo comme on se débarrasse d’un sac à charbon une fois arrivé dans la salle des moteurs. 
Vaguement, il entendit le capitaine Youngblood fermer l’écoutille d’un coup sec, isolant efficacement la fuite menaçante dans la coque du Dreadnought. La violence du bruit du métal qui frappe le métal fut le seul avertissement qu’il eut quant à la colère de l'officier avant que l’autre ne se précipita sur lui pour le soulever d’un coup sec, le presser contre le mur, les mains fermement serrées dans son col de son uniforme, et lui crier au visage."
“Vous voulez mourir ?!” 
William pointa mollement Nemo du doigt en réponse.
“Prisonnier…” il croissa.
Sa gorge lui brûlait, rendant chaque syllabe aussi douloureuse qu’une traînée de papier de verre le long de sa trachée. Le capitaine Youngblood tourna la tête, observa un moment le visage inerte et pâle de Nemo, puis relâcha William, qui s'affaissa contre le mur dans un soupir hargneux.
William suivit d’un œil le capitaine Youngblood se diriger d’un pas ferme vers le corps pâle de Nemo, tout en aboyant de multiples ordres pour souder la brèche. Son némésis ne bougeait pas, sa poitrine immobile et son souffle éteint. William se demanda même s’il était déjà mort. Le capitaine Youngblood ne dût cependant pas avoir de telles hésitations car, aussitôt arrivé aux côtés de Nemo, il s’agenouilla et se pencha au-dessus de son visage en relevant son menton vers le haut, attentif au moindre signe de respiration. De toute évidence, il n’y en eut aucun, car Youngblood se mit à presser sa poitrine à intervalles rapide et régulier, pour ensuite écraser son nez de sa main gauche pour embrasser le prisonnier. 
Il y eut de longues secondes de silence durant lesquelles William luttait pour respirer, les soldats s’activaient pour obéir aux ordres, et le capitaine Youngblood continuait ses mouvements précis tout en pressant alternativement le haut du torse de Nemo et lui insufflant de l’air par la bouche. Le corps restait mou sous ces ministrations. Puis, un tressaillement secoua le corps du noyé. L’instant d’après, il toussa, puis entrouvrit ses yeux devenus vitreux tout en avalant goulûment l’air qui lui avait tant manqué.
Il ne faudrait pas longtemps à Nemo pour reprendre pleine possession de ses moyens et, une fois conscient de la situation dans laquelle il se trouvait, lutter contre ses capteurs. Déjà, son regard perdu s’emplissait d’une lumière défiante, et ses doigts tressaillaient.
William s’était à peine relevé pour mettre fin à quelques idées d’escapades de son nemesis que le capitaine Youngblood l’avait déjà pris de court, Nemo piégé sous l’emprise d’une solide clé de bras, le visage plaqué contre le sol, alors que son corps était encore secoué par la toux qui s'efforçait de purger ses poumons. Il fit signe à deux soldats qui s'affairaient dans le couloir.
“Emportez le prisonnier dans sa cellule.”
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megaverserpg · 6 months ago
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Les êtres - peuple de l'eau
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HÉRÉDITÉ ‧₊˚ De nature héréditaire, le gène spécifique aux êtres de l’eau est transmis à la descendance, mais peut demeurer inactif. Ainsi, un·e sorcier·e issu·e d’un triton et/ou d’une sirène n’est pas forcément voué·e à l’être à la naissance. Iel demeurera alors similaire en tout point aux sorcier·e·s lambda et n’aura pas de réelle appartenance avec ce peuple, élevé·e à la surface par sa·on parent sorcier. En revanche, si le gène est actif et l’enfant naît sirène ou triton, iel dépendra du royaume sous-marin où iel sera élevé·e par son parent sirène/triton.
CARACTÉRISTIQUES ‧₊˚ Êtres de l’eau évoluant en son sein, iels possèdent — et ce, dès la naissance, une queue de poisson aux écailles duochromes, des branchies et doigts palmés leur permettant de se mouvoir. Il est vital pour elleux d’être placé·e·s dans l’eau une fois extraits du ventre maternel, sous peine de ne pas pouvoir respirer, ne maîtrisant pas encore leur transformation humaine.
Avec l’apprentissage vient la capacité de muer la queue en une paire de jambes, rétracter ses branchies et palmes, afin d’évoluer sur la terre ferme. Le moindre contact avec la substance aqueuse les ramène toutefois à leur forme d’origine s’iels ne possèdent pas l'entraînement adéquat. Pour pallier à cela, une potion a été créée, les maintenant sous leur forme humaine pour une durée limitée. Les contreparties sont cependant lourdes et les prises doivent être rapprochées pour que l’effet persiste, les saignements de nez récurrents se muant par la suite en aiguilles sous la plante des pieds puis en faiblesse généralisée, les jambes lâchant sans plus réussir à supporter le poids du corps.
L’appel de la mer reste dans tous les cas dévorant, qu’importe que l’individu soit en communion ou non avec ses racines et son identité. Il lui faudra s’immerger s’iel ne veut pas dégrader sa santé, risquant le cas échéant d’éprouver des malaises, étourdissements, maux de tête, ainsi qu’une faiblesse généralisée et persistante, et par la suite, développer diverses carences. Iel entrera alors en phase de déshydratation avancée, la sensation de soif inassouvie le·a drainant et le·a rongeant, forcé·e de boire environ 3L d’eau par jour afin de compenser le manque d’eau.
Leur voix est une arme dont la mélodie chantante est fortement persuasive, aptes à manipuler autrui sans qu’iels n’en aient conscience. D'un simple "j'ai entendu dire que…", tournure essentielle à l'enclenchement du don, la personne est sous influence. Le secret se transmet de sirène en sirène — rendant celui-ci inefficace sur elles, ces dernières se gardant bien de partager la clé aux sorcier·e·s qui ne se souviennent pas de ce qu'iels ont pu entendre. Attention toutefois à ne pas dépasser les limites, l’équilibre restant subtil entre persuasion et contrainte, sous peine de risquer de déclencher un mécanisme de défense.
RELATIONS AVEC LA COMMUNAUTÉ MAGIQUE ‧₊˚ peuple pratiquement autonome grâce au commerce de ressources sous-marines — comprenant ingrédients de potions, baguettes et trésors engloutis, l’entente avec les sorcier·e·s est cordiale. Leurs enfants sirènes/tritons sont scolarisés parmi eux, mais restent voués à retourner vivre dans leur cité engloutie, l’inverse étant très mal considéré.
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aidenchampionnefeet · 1 year ago
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emma donne son coup pied droit fatal qui tape son adversaire sur son visage lui casse le nez lui brise la machoire est lui gonfle l oeil victoire emma
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mailamoon · 1 year ago
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Pour bien finir l'année, voici une petite fantaisie inspirée par l'AU Lyon de @sibmakesart. One Piece dans la capitale de la gastronomie française, Sanji alsacien, Zoro breton ❤️
Pour les francophones qui passent par ici, je vous invite à aller visiter son Tumblr, elle est super douée et son délire sur Lyon est absolument délectable (moi je plonge dedans les yeux fermés !).
C'est parti pour une petite soirée lyonnaise avec nos pirates préférés !
Un soir à Lyon...
Au cœur de la nuit, dans la ruelle, une porte s’ouvrit, laissant de la lumière éclairer la rue sombre. Un jeune homme en franchit le seuil en s’allumant une cigarette, un sac en plastique à la main.
- Hé, l’aubergine, tu sors cette nuit ? Lança une voix autoritaire depuis l’intérieur.
Le jeune homme se retourna en soufflant sa fumée.
- En quoi ça t’intéresse vieux shnock ? Fit-il d’un ton ennuyé.
- Encore ce breton ?
- C’est pas tes oignons.
- Ah, claqua la voix, fais gaffe à toi !
- C’est ça, bonne soirée, àbgenutzdi.
-HÉ !
Le jeune homme referma la porte sans attendre de savoir ce que l’autre voulait répondre. Il regarda autour de lui, visiblement à la recherche de quelque chose, mais la ruelle était déserte. Un soupir bruyant quitta ses lèvres et il grommela quelque chose qui ressemblait à « encore en retard dawer säckel de breton ». Il donna un coup de pied à une cannette qui traînait tristement sur l’asphalte. Une sonnerie retentit de sa poche et il en sortit son téléphone.
- Allo ?
- Allo, Sanji ? Fit une voie féminine.
- Nami ! T’as pas vu Zoro ?
- Beeeeh si, justement, c’est pour ça que je t’appelle.
- Il est avec vous ? Demanda-t-il en entendant Usopp et Luffy se disputer derrière elle.
- Non il est pas… TAISEZ-VOUS ! Putain, j’essaie de parler au téléphone ! Je te disais, non il n’est pas avec nous. Il m'a dit qu’il devait passer te prendre à la fin du service mais il a fait tomber son portable dans le Rhône cet après-midi. Je sais que t’avais enregistré les coordonnées du bouchon dedans…
Sanji leva les yeux au ciel.
- Donc il est perdu ?
- Tu le connais, il n’est pas capable de distinguer sa gauche de sa droite. Bref, je voulais juste te prévenir, pas que tu l’attende et… VOUS ALLEZ VOUS CALMER ! LES VOISINS VONT ENCORE APPELER LES FLICS SI VOUS CONTINUEZ ! Pardon Sanji, je te laisse.
La communication se coupa.
-GOPFERDAMMI ! Cria Sanji en donnant un coup de poing dans le vide. Il tira rageusement sur sa cigarette. C’était GRAND Lyon, qui sait où ce connard de primate avait bien pu aller ?!
Sanji se mit en route, la nuit promettait d’être longue.
C’est au petit matin que l’alsacien retrouva enfin le breton. Après avoir parcouru la ville de long en large et en travers. Après avoir espéré que non, non, non ce bon à rien ne s’était quand même pas aventuré dans les sous-sols de Lyon… Il avançait enfin vers lui.
Zoro était accoudé à la rambarde de Fourvière en train de contempler les rayons du soleil qui commençaient timidement à pointer le bout de leurs nez sur la ville.
Après de longues heures de recherches, Sanji sentait une certaine fatigue gagner ses jambes. Il s’avança sans bruit derrière son petit ami.
- Hé, nixnutz !
L’homme aux cheveux vert ne sursauta même pas. Il tourna la tête vers Sanji. Malgré ses yeux cernés, un sourire éclaira son visage.
- Te voilà enfin cuistot !
Sanji roula des yeux. L’autre lui sortait ça comme si cette fichue basilique avait été leur point de rendez-vous depuis le début. Il appuya son dos contre la rambarde en frôlant le coude de Zoro.
- Tu m’as encore fais courir, fit-il en s’allumant une cigarette et en soufflant sa fumée dans l’air cristallin du petit matin.
- Genaoueg ! Je savais que t’arriverais à me retrouver.
Sanji lui tendit le sac qu’il avait transporté avec lui la moitié de la nuit. Zoro l’ouvrit pour y trouver une bouteille de chouchen et des bretzels enveloppés dans un papier kraft. Il prit la bouteille et sortit de sa poche un couteau suisse pour la déboucher.
- Pas de verre. Constata-t-il.
- Non, pas de verre. J’ai pas envie qu’on en casse d’autres. Le vieux va encore criser si les stocks continuent de diminuer.
Zoro porta la bouteille à sa bouche pour boire au goulot. La saveur lui rappelait sa région. Il passa ensuite le chouchen à Sanji qui bu à son tour.
- La prochaine fois j’amène du schnaps.
- C’est quoi ça ?
- C’est plus fort, ça devrait te plaire. Même si je préfère un bon pinot gris vieille vignes…
- Qu’est-ce que tu marmonne ?
Le blond lui sourit et, sans un mot, s’avança vers lui pour l’enlacer en collant son corps au sien. Ils s’embrassèrent puis s’appuyèrent de nouveau à la rambarde, coude à coude en se passant le chouchen et les bretzels. Ils restèrent là à regarder le lever de soleil sur Lyon en savourant ce petit déjeuner alcoolisé improvisé.
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chifourmi · 4 months ago
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Tous mes baby-sittings annulés, plus de statut étudiant donc plus de job étudiant, et un gros voyage à financer. En gros c'est la hess. Imaginez j'ai créé un tipeee? Mdr riez moi au nez mais sait-on jamais qu'une âme charitable passe par là (je rigole vous n'êtes pas pas charitable si vous ne donnez rien). Trop la honte de faire ça mais bon je suis honnête sur mes intentions donc voilà si vous voulez me donner un peu pour m'aider 🤷🏻‍♀️
Au pire je créerais un onlyfan avec mes pieds, celui là fonctionnera sûrement
(30/08/2024)
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grandboute · 4 months ago
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Longboard perfect style - hang five nose riding
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sofya-fanfics · 9 days ago
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Tes mains sont si froides
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Fandom : Fruits Basket
Relationship : Hatsuharu x Rin
Voici ma participation pour le 2024 12 Days of Christmas Challenge pour le prompt : « Tes main sont si froides. »
J’espère que ça vous plaira.
Résumé : Rin sortit de la maison et fit quelques pas dans le jardin. L’air à l’intérieur lui semblait de plus en plus oppressant. Tout le clan célébrait le nouvel an. C’était une tradition à laquelle les douze ne pouvaient pas échapper. Pourtant, elle donnerait tout ce qu’elle a pour ne pas y assister. Le poids de la malédiction et la présence d’Akito lui rendait les fêtes insupportables. Mais heureusement, Haru était là. Si elle arrivait à tenir le coup, c’était grâce à lui.
Disclaimer : Fruits Basket appartient à Natsuki Takaya.
@12daysofchristmas
AO3 / FF.NET
Rin sortit de la maison et fit quelques pas dans le jardin. L’air à l’intérieur lui semblait de plus en plus oppressant. Tout le clan célébrait le nouvel an. C’était une tradition à laquelle les douze ne pouvaient pas échapper. Pourtant, elle donnerait tout ce qu’elle a pour ne pas y assister. Le poids de la malédiction et la présence d’Akito lui rendait les fêtes insupportables.
Mais heureusement, Haru était là. Si elle arrivait à tenir le coup, c’était grâce à lui. Même s’ils étaient obligés de se cacher pour que personne n’apprenne leur relation et surtout pas Akito. Tout le monde savait de quoi leur chef de famille était capable. En particulier Hatori qui avait fait les frais de sa colère lors de sa relation avec Kana. Rin n’osait même pas imaginer ce qu’Akito pourrait faire à Haru.
Rin frissonna et passa ses bras autour d’elle. Elle n’avait pas pensé à prendre une veste avant de sortir. Il faisait froid, très froid, mais elle ne voulait pas encore retourner à l’intérieur. Tant pis, pensa-t-elle. Elle pouvait bien supporter le froid encore un peu.
Elle entendit des pas arriver derrière elle. Elle n’avait pas besoin de se retourner pour savoir qu’il s’agissait d’Haru. Elle le connaissait par cœur. Chaque partie de lui, même le son de ses pas.
« C’est là que tu te caches, dit-il. Ça va faire une heure que je te cherche. »
Il exagérait, cela ne faisait pas une heure qu’elle était là.
« Tu vas attraper froid, dit-elle.
-Tu peux parler. »
Elle rougit jusqu’aux oreilles, gênée. Il était habillé chaudement et elle avait oublié de prendre sa veste.
« Je n’ai as envie de rentrer, dit-elle.
-Tu as tord, tu es en train de louper quelque chose. Yuki et Kyo ne sont pas venus. »
Rin écarquilla les yeux. Ils avaient eu le courage de désobéir à Akito ! Kyo avait toujours voulu faire parti des douze et Akito avait tout fait pour détruire Yuki psychologiquement afin de le garder à ses côtés.
«  Je suis sûr qu’ils ont voulu rester avec Tohru, continua Haru. Kagura a explosé de colère et Akito est en train de ruminer la sienne. »
Tohru. Rin fronça les sourcils. En peu de temps, Tohru était devenue le centre de conversation des douze. Ceux qui ne l’avait pas encore rencontrer voulaient le faire et ceux qui la connaissait s’étaient liés d’amitié avec elle. Même Haru. Il l’avait décrit comme quelqu’un de spéciale.
« Elle est en train de sauver Yuki, avait-il dit. Pour moi, c’est tout ce qui compte. »
Rin se demandait ce qui allait se passer. Peu importe que Tohru soit spéciale ou non, Akito ne resterait pas sans rien faire. Surtout si Yuki s’éloigne de leur clan. Tout ce que Rin espérait, c’était que Haru ne se retrouve pas au milieu en voulant protéger Yuki.
Elle sentit soudain quelque chose de froid et mouillé sur le bout de son nez. Elle leva les yeux. La neige commençait à tomber. La première neige de l’année. Est-ce que cela allait leur porter bonheur pour l’année à venir ? Haru encercla ses mains autour des siennes. Elle ne l’avait pas vu approcher. Elle posa son regard sur lui. Il n’était qu’à quelques centimètres d’elle et la regardait avec intensité. Peu importe le temps qui passait, qu’elle le connaissait par cœur et qu’il savait tout d’elle. Elle l’aimait comme elle n’avait jamais aimé personne. Elle l’aimait plus que sa vie. Elle serait prête à tout pour lui. Pour le protéger du monde cruel dans lequel vivait les douze. Pour que sa gentillesse et sa lumière ne disparaissent jamais.
« Tes mains sont si froides, dit-il. »
Il porta ses miens à ses lèvres. Rin sentit la chaleur de son souffle, ce qui la réchauffa un peu. Il la tira vers lui et la pris dans ses bras. Elle se blottit immédiatement contre lui. La chaleur d’Haru l’enveloppa. Il n’y avait que dans ses bras qu’elle était heureuse. Haru plaça deux doigts sous son menton et lui fit lever la tête. Ils s’embrassèrent, exprimant tout l’amour qu’ils ressentaient l’un pour l’autre. Il s’écarta légèrement et posa son front sur le sien.
« Il est temps qu’on rentre. »
Rin grogna de mécontentement. Haru ne put s’empêcher de rire. Il l’embrassa une dernière fois et l’emmena avec lui à l’intérieur. Elle le suivit sans protester. Elle savait qu’elle n’avait pas le choix. Même si elle voulait s’enfuir avec lui loin de tout. Loin du clan, de la malédiction et d’Akito. Haru lui lâcha la main une fois à l’intérieur. Il alla rejoindre Momiji, tandis qu’elle s’asseyait à côté de Kagura qui était toujours en colère car Kyo n’était pas là. Rin regarda vers Haru qui lui souriait.
Cette année sera différente, se dit-elle. Elle allait trouver un moyen de briser la malédiction et elle et Haru seront libres de s’aimer pour toujours.
Fin
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didierleclair · 21 days ago
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THE HAITIAN POET ROUSSAN CAMILLE. (French below)
ASSAUT À LA NUIT
Il existe des livres qui sont plus contemporains que le meilleur des auteurs à la mode. La poésie est l’enfant pauvre des temps modernes. Ses détracteurs sont nombreux et ils la disqualifient au nom de la rapidité, de l’imminence du propos qui est pourtant dans la poésie.
Ici, je dis quelques mots sur un poète fringant, beau dans ses vers et dans son allure. Il se pavane dans les soirées mondaines, verre d’alcool en main et note la détresse des damnés de la terre avec une maturité précoce; lui qui sort une plaquette de poésie époustouflante à 28 ans.
Le recueil de Roussan Camille, poète haïtien, s’intitule « Assaut à la nuit », publié en 1940. Il est mort en 1961. Une vie au pas de charge, pleines d’événements. Diplomate, il dût quitter Paris à l’approche de l’invasion allemande en 1940. Il vécut également à Cuba et rencontra Fidel Castro et côtoya le poète cubain Nicolas Guillen. Son livre publié il y a plus de quatre-vingts ans brûlent de la réalité qu’on connaît aujourd’hui. Prenez le premier poème
Vague :
Au fond des mers tropicales,
parmi les cadavres ensablés des caravelles
les fleurs d’argile
et l’or inutile
des galions perdus
dorment d’étranges peuples.
Le poète fait références aux esclaves qui ont sauté en mer (ou qu’on a poussé) alors que les négriers les emmenaient de force vers l’Amérique. Mais si vous lisez attentivement vous constatez que cela s’applique aussi aux milliers de morts africains et autres qui tentent de traverser l’Atlantique à bord de petites embarcations et finissent au fond de l’océan. C’est ça, la force de la poésie. Quand vous tentez de la saisir, elle vous éblouit et s’immisce dans l’inattendu.
Dans ce recueil, on peut y lire aussi un des chefs d’œuvre de l’auteur, Nedje.
Tu n’avais pas seize ans
toi qui disais venir du Danakil
et que des blancs pervers
gavaient d’anis et de whisky,
en ce dancing fumeux
de Casablanca
Ces lignes font appel à un souvenir du poète en visite à Casablanca. Une jeune Éthiopienne dansait dans un bar et lui, malgré l’atmosphère surchauffée des lieux de vices et de libation, vit au-delà de la jeune danseuse lascive, l’être jeté en pâture à l’appétit d’ivrognes à la recherche de paradis artificiels. Encore une fois, Roussan Camille peut très bien parler des touristes de Manille, de Mombassa ou de Kuala Lumpur qui, aujourd’hui, dansent dans un
« dancing fumeux », leurs mains sur les hanches d’une donzelle à l’affût de leur argent.
Voilà la poésie qui donne une leçon à la vitesse. Voilà le poète qui, d’un coup de plume, envoie se rhabiller la vélocité des réseaux sociaux. Roussan Camille fait un pied de nez aux détracteurs de la poésie qui croient aller plus vite qu’elle à coups de textes à la syntaxe mal alambiquée.
Roussan Camille n’a pas besoin d’être parmi nous pour exister. Le poète monte à l’assaut de la nuit pour nous dire que toute vérité se trouve dans le propos du poète, toute modernité est au bout de sa plume. Roussan Camille existe.
Didier Leclair, écrivain
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selidren · 1 month ago
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Eté 1929 - Champs-les-Sims
7/20
Ange et ta tante Jeanne ont toujours été assez proches. En grande partie parce qu'elle a vécu la plus grande partie de sa vie dans la dépendance du manoir où a grandit Ange. Ils se voyaient tous les jours. Il respecte son avis et n'oublie jamais d'aller la visiter régulièrement. Il lui parle avec une confiance qui me sidère, il se livre tout entier, comme si il n'avait rien à cacher. J'aimerai qu'un jour il me parle ainsi. Je pense qu'elle est la première à qui il a parlé de ses penchants, et qu'elle a toujours été accueillante avec lui. Lui qui a tant souffert des remarques de son frère, je suis content qu'il ait eu quelqu'un pour en parler dès l'enfance. C'est sans doute pour cela qu'il a tant confiance aujourd'hui.
Transcription :
Ange « Pas tant que ça ma Tante. Dans les salons parisiens, on peut suivre les habitués du tabac sur des kilomètres et ils semble être en permanence la tête dans un nuage de fumée. On ne vous sent que sur quelques mètres. »
Juliette « Bon sang, c’est donc vrai que le nez s’habitue à tout. J’ose à peine imaginer ce que doit embaumer mon intérieur. »
Ange « Ce n’est qu’une plaisanterie. En vérité, on sent tout autant le tabac que l’alcool et le parfum dans les cabarets. »
Juliette « Tout de même. Me voilà bonne pour faire relaver tous mes textiles... »
Jeanne « Quels caractères tout de même tes tantes… Heureusement qu’elles sont parties, j’ai bien cru qu’il faudrait aller leur clouer le bec. »
Ange « J’ai l’habitude vous savez Madame Jeanne. Je les ai toujours connues ainsi. »
Jeanne « Bavardes comme des pies ? »
Ange « A se prendre sans arrêt le bec, puisqu’il faut filer la métaphore. »
Jeanne « Il n’empêche que je me moque, mais j’aurai aimé avoir avec ma sœur la relation qu’ont Rose et Juliette. Avec Françoise, ça a été atrocement compliqué. »
Ange « Je compatis. Mon frère ne m’a pas adressé la parole depuis mon mariage. »
Jeanne « Emilien n’est pas un mauvais garçon, mais il a toujours été affreusement buté. Il en est toujours à cette ridicule histoire de titre ? »
Ange « Le pauvre ne se rend même pas compte que je ne me présente plus sous le titre de Baron depuis des années. Je deviendrais la plus grosse blague du tout Paris. Et comme dit Maman : « Le ridicule ne tue pas, mais fais tout de même attention. » »
Jeanne « Et mis à part ces sottises familiales, comment vas-tu ? »
Ange « Vous savez, je fais aller. C’est Noé qui a tout organisé, avec l’aide d’Adelphe bien sur, alors moi j’ai été chargé de l’accueil des invités. La messe va être éprouvante pour tout le monde, mais ce ne sera rien face à la réception qui suivra. Tout le village va défiler dans notre maison, et je vais devoir serrer la main de tout le monde avec un petit sourire triste sans jamais rien laisser paraître alors que j’aurai bien envie de hurler au monde entier que j’en ai assez de leur regard mouillé. »
Jeanne « Cela me rappelle les obsèques de Joseph. Une longue épreuve d’une journée dont la fin m’a laissée tant soulagée que je m’en suis sentie coupable des années durant. J’ai été plus seule que je ne saurais l’admettre. Et cela s’est reproduit avec Thomas. Je me demande si j’ai jamais été faite pour le mariage. »
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sh0esuke · 5 months ago
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" Past Love "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Arlong The Saw.
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Fraichement sorti de prison, Arlong se prépare à rejoindre East Blue. Il quitte ses compagnons de toujours, y compris Jimbe alors que celui-ci est la raison de sa libération, l'équipage des hommes poisson se scinde en trois et, sur le moment, cela semble faire sens. Arlong n'a aucun regret. Il se prépare à prendre la mer et semer terreur sur son passage, sans se douter qu'il est actuellement suivit. Mais qu'il ne s'inquiète pas : la mystérieuse ombre lui courant après ne tardera pas à se révéler.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : référence à l'esclavage, mutilation, amputation..
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad, my account is in my bio, this is the ONLY ONE i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad, j'ai un lien dans ma bio, c'est mon SEUL compte.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟑,𝟐𝟐𝟒.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
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Le bruit des vagues qui s'échoue sur le rivage a un effet calmant. Le soleil brille directement sur le sable à nos pieds, il en est devenu brûlant même si je suis incapable de le sentir ⸺un léger nuage de chaleur émane du dessus⸺, je me doute que même la mer doit s'être réchauffée elle aussi, en surface. Elle est cependant d'un calme plat. C'en serait presque paradisiaque. La forêt de palmiers derrière nous accentue cette impression. Il fait bon. Aucune tempête ne pointe le bout de son nez, pas de folie hivernale ni une averse de foudre en vue.
L'air marin s'infiltre dans mes poumons, puisque nous nous rapprochons de la mer son parfum salé s'accroît. Les mouettes aux alentours beuglent à cor et à cri.
Mes pas se font rapides.
J'ignore Kuroobi et Octy. Ils essaient de me retenir, mais je passe aisément entre eux deux avec mes bras proches de ma poitrine afin qu'ils soient incapables de s'en saisir. Je trottine jusqu'à rejoindre Smack et Arlong.
Surpris, Smack me zieute.
Quant à Arlong, trop occupé à s'appuyer contre notre ami, ne me regarde pas.
« Comment vont tes blessures ? » je demande.
Instinctivement, j'approche ma main de son visage meurtri. Il est dans un sale état, la vue de tout ce sang éparpillé sur son épiderme bleuté me serre l'estomac, il y aurait de quoi remplir plusieurs verres. Sa chemise ouverte me laisse contempler les gouttes qui ont réussi à descendre jusqu'à ses hanches et bas ventre. Elles ont eu le temps de sécher. S'effrite sous mon toucher. Mes doigts se crispent. Sur le moment, force d'habitude, je m'apprête à le caresser. Mon pouce se presse contre sa joue et—
Arlong s'empare de mon poignet.
« Ne me touche pas. »
La prise qu'il exerce est violente, il resserre ses doigts et m'arrache une plainte. Son regard se fait perçant.
Tous les autres nous observent.
« Je te permets pas. »
Grognant, je récupère ma main. Arlong me laisse faire et tourne la tête.
« Dégage d'ici, j'ai plus besoin de toi. »
« Je— »
Crack. Crack.
Les morceaux de mon cœur fissurés me broient de l'intérieur. Ils pénètrent ma chair, s'immiscent là où ils ne devraient pas et laissent un liquide amer me marquer au fer rouge. L'impression est douloureusement familière. Mon corps n'est plus qu'une boule de chair poignardée de toutes parts. Je ne suis pas seulement humiliée, je suis blessée. Tentant de garder la face, je grimace et fronce mes sourcils. Arlong et Smack me dépassent, ils me laissent seule avant que le reste de nos compagnons suive le mouvement.
Octy pose une main réconfortante sur mon épaule, je la repousse. Sans attendre je me tourne en direction de Arlong et le coupe.
« Tu sais très bien que ma place est ici ! Je n'aimerais n'être nul part ailleurs. »
Il m'ignore.
Je vois Smack hésiter. Il tient fermement Arlong mais ne sait pas si il devrait s'arrêter ou continuer d'avancer. Son silence est pesant. Il est lourd, m'étouffe de l'intérieur. Je suis étranglée.
« Arlong. »
Rien.
« Arlong, merde ! »
« Ferme la. » il grogne.
Mon visage se froisse.
« Je t'ai choisi, non ? J'y crois pas, qu'est-ce que tu veux de plus ? » insisté-je.
Il est toujours de dos. Ils sont sur le point de rejoindre la mer, me laisser là sans même chercher à résoudre nos différents. Je n'arrive pas à y croire. Après tout ce que nous avons vécu... C'est si facile pour lui de tourner la page ? Ça ne lui pose aucun problème de faire une croix sur moi ? C'est impossible. Pas alors que je vois la violence avec laquelle il serre le poing. Je sais que ça n'a aucun lien avec ses blessures. Mais tandis qu'il s'éloigne de moi, je ne peux pas m'empêcher d'être terrifiée. Si il part je ne m'en remettrai pas.
« Écoute, » m'interrompt Octy. « il est encore contrarié parce que tu es partie avec Jimbe, laisse lui un peu de temps. Tu sais bien qu'il ne pourra pas t'en vouloir indéfini— »
« Mais tu voulais que j'aille où ! Je ne suis en sécurité nul part ! »
À ma plus grande surprise, Arlong se stoppe, mais je me doute que ça n'est pas parce que mes mots l'ont touché. Ça doit plutôt avoir un rapport avec ma voix qui s'est cassée. Il me sent sur le point de pleurer.
Ça tombe bien parce que c'est le cas.
« Jimbe était mon seul protecteur pendant que, comme un idiot, tu croupissais en prison ! » m'écrié-je. « Je suis incapable de nager, je suis incapable de me battre comme vous, je ne maîtrise même pas le karaté des hommes poissons ! C'était lui ou la mort ! »
« Tu as servi les hommes qui ont tué Tiger. Jamais je te pardonnerai. » il grommele.
« Je t'en prie.. »
Mes mains s'accrochent à mon short.
« Arlong je n'ai plus que toi. »
« Ça ne me plaît pas non plus. » je reprends. « On est plus ensemble pour une raison, et je méprise ce que tu es sur le point de faire mais je suis coincée. Prends moi avec toi. »
Il ricanne.
« Ça t'est si facile de supplier ? Je n'ai pas besoin d'un poids mort. Vas-t'en. »
« Non. »
Il m'est difficile d'être certaine de ce que je fais. Je suis plus que contrariée en cet instant, blessée aussi et perdue. Le reste de ses hommes ne bouge pas. Ce sont nos amis d'enfance, des anciens compagnons de Fisher Tiger. Nous sommes tous liés, notamment par là où nous avons tous grandi ; le district des hommes poissons. Je sais qu'ils n'auraient aucun mal à m'abandonner pour Arlong, leur hésitation suffit cependant à me réconforter. Beaucoup m'en veulent d'avoir choisi Jimbe, Arlong n'est pas le seul, mais j'apprécie le geste.
Toutefois sur le moment je me fiche de ce qu'ils font. Personne ne parle hormis Arlong et moi-même. Les supplications de Octy ont cessé, à présent mon ami se contente de me fixer avec impuissance.
Aucun de nous ne sait encore où cette discussion nous mènera.
« Je partirais si c'est vraiment ce que tu désires. » j'annonce finalement.
Mes bras se resserrent contre ma poitrine, la prise de mes doigts sur ma peau m'aide à garder les pieds sur terre. Je m'y accroche désespérément. Je me mords l'intérieur des joues et répresse mes larmes qui, d'une seconde à l'autre, menacent de couler. Elles me brouillent la vue. Je suis convaincue que si je cesse de batailler contre moi-même, je succomberai de chagrin.
« Mais je veux d'abord que tu me regardes. Regarde moi dans les yeux, Arlong, et dis-moi que tu me détestes. »
L'homme poisson que j'ai autrefois aimé m'est méconnaissable. Alors que j'ai vu toutes les versions de lui, alors que je l'ai aimé de l'enfance jusqu'à ses années adultes, aujourd'hui je ne sais plus qui il est. Sa haine ne fait pas que l'aveugler, elle le rend cruel et le change. Ses yeux ne me semblent plus aussi tendres et lumineux qu'auparavant, je suis persuadée que ça n'a aucun lien avec les sentiments que nous avons auparavant ressenti l'un pour l'autre.
C'est quelque chose de plus profond qu'une simple histoire d'amour.
Le silence d'Arlong me fait douter. Il reste stoïque, et je suis même à deux doigts de penser qu'il ne m'écoutera pas. Il va m'ignorer et m'abandonner sur cette fichue île déserte. Il va une dernière fois me broyer le cœur. Et ce coup-ci je ne m'en remettrai pas.
Si il me laisse..
Si il part, il n'y a que la mort qui m'attend.
Un fossé nous sépare. J'ai beau avoir lâchement fui Jimbe après leur combat pour le rejoindre, j'ai beau lui avoir tout offert de mon cœur jusqu'à ma vie, aujourd'hui Arlong et moi ne partageons plus rien. Le souvenir de notre relation s'efface avec le temps, et je ne suis pas sûre que nous partagions les mêmes réminiscences, ainsi que nous soyions d'accord sur la manière dont tout cela s'est fini.
Sur le moment, je suppose qu'il me déteste réellement. Et je ne peux pas lui en vouloir.
Arlong serre le poing. Je l'entends pester et converser brièvement avec Smack. Le temps qu'il se décide, Octy glisse une de ses mains dans la mienne. Mes larmes roulent le long de mes joues. Elles cascadent abondamment. J'hoquète et contemple son dos. Son sang tâche le sol à ses pieds, une de ses blessures a dû se rouvrir. Son combat avec Jimbe l'a sérieusement abîmé, je me demande même comment il fait pour rester conscient. C'est sûrement sa colère. Elle est si palpable et destructrice qu'elle l'aiderait à surmonter n'importe quoi. Je m'accroche à Octy. C'est peut-être la dernière fois que je suis auprès d'eux tous.
Je réalise soudain pourquoi Arlong met autant de temps à se retourner.
C'est bien la première fois qu'il se doit de prendre une décision en tant que meneur. Il vient à peine de devenir capitaine et voilà qu'il doit choisir entre me recruter ou m'abandonner. Il me voit comme une traîtresse, à ses yeux j'ai sali la mémoire de notre héros à tous mais il doute quand même. Je ne saurai dire si c'est pire ou une bonne nouvelle. Est-ce que ses sentiments pour moi le font hésiter ?
Je sais qu'il m'aime encore.
« Arlong— » s'exclame Smack.
Mes yeux clignent. Je les relève dans leur direction très rapidement.
Arlong se détache de Smack et tient sur ses jambes de lui-même. Il retire même son bras de son épaule. D'un geste sec il crache du sang par terre et me pointe du doigt. Son regard est dur. Malgré tout, il est partiellement troublé, j'arrive à y apercevoir une faible lueur. Elle est familière. Il a réussi à me couper la respiration en un instant.
« T'as toi-même subi la cruauté des hommes. Tu as vu de quoi ils étaient capables. »
« Qu— »
« T'es une hypocrite. » me coupe-t-il.
« Tu crois que je le sais pas ? »
Je frappe mon poing contre ma poitrine. Malgré mes sanglots, je riposte. Je n'essaie pas de me défendre, je ressens juste le besoin de parler.
Tant de choses me pèsent sur la conscience. Elles m'écrasent.
Je suffoque.
« J'ai été esclave je te rappelle ! Ces fichus Dragons Céleste m'ont pris ce que j'avais de plus cher avant de me laisser pour morte, tu crois que je m'en veux pas d'avoir servi ceux qui les protège ? J'ose même plus me regarder dans le miroir ! »
Je me frappe la cuisse : elle est faite de bois.
Elles sont faites de bois.
« Je suis incapable de rentrer chez moi, où est-ce que tu veux que j'aille ? »
Mon autre main s'accroche à celle de Octy. Je ne la lâche pas mais j'avance d'un pas, je ressens le besoin de me rapprocher de Arlong.
J'ai toujours détesté être loin de lui.
« La surface est trop dangereuse pour moi, » j'insiste. « les humains vont tôt ou tard s'apercevoir que je suis une sirène, prothèses ou pas. Et je déteste Jimbe. Après ce qu'il t'a fait je— »
À force de balbutier, je perds mes mots.
Mais mes paroles semblent avoir attendri Arlong. L'expression de son visage n'est plus aussi dure, ses poings se sont ouverts. Sa bouche est même légèrement ouverte. Je jurais qu'il m'écoute attentivement.
« Je ne veux servir personne d'autre. Ma vie t'appartient, fais-en ce que tu veux. »
Je tombe à genoux.
À force de tenir debout, d'avoir mal au cœur tant celui-ci palpite avidement contre ma cage thoracique, et de crier, j'ai perdu mes forces. Je les retrouve en touchant le sable chaud et en laissant la lueur des rayons solaires entrer en contact avec mon visage. Elle réchauffe mes larmes. La douceur de la nature me prend dans ses bras. Elle me berce tendrement. Et alors que je fais toujours face à Arlong et que je suis présentée sous lui, plus vulnérable que je ne l'ai jamais été auparavant, la vie me paraît soudain bien cruelle.
Mes doigts s'enfoncent dans le sable. Je m'y agrippe. Les grains s'échappent de ma poigne, ils parviennent à me fuir.
Puis, clignant des cils, je parle.
C'est ma dernière tentative.
Après ça, je refuse de résister, j'accepterai mon sort quel qu'il soit.
« Si il te reste une once d'humanité, alors aie au moins la décence d'en finir avec moi, parce que si tu me laisses je ne survivrai pas. Je ne veux pas d'une telle vie. »
Quelques-uns de nos amis murmurent des protestations, j'entends même Octy et Smack geindre mon prénom.
Cette journée commençait si bien.. Jimbe utilisa son titre de Grand Corsaire pour libérer Arlong de l'emprise de la marine le matin même et ainsi le sauver de lui-même, il m'assura que cela pourrait m'aider à réparer nos liens. Je m'étais faite une joie de le retrouver, tant de fois je l'avais cru mort, ou à jamais prisonnier des humains. Mais tout a dérapé. Nous n'avons pas retrouvé le Arlong d'antan, plutôt une version haineuse et terrifiante consummée par sa rancœur.
Il a défié Jimbe par fierté, désirant restaurer l'honneur de Fisher Tiger avant de lamentablement perdre. Et lorsqu'il a pris la suite, je n'ai eu d'autre choix que de le suivre. Malgré les supplications de Jimbe, j'ai couru au travers de cette forêt tropicale, j'ai tout envoyé en l'air pour lui.
Il n'y a pas de retour en arrière.
J'ai été esclave plus longtemps que j'ai été libre, voilà qui est bien cruel, et malgré le tatouage de l'équipage des hommes poissons qui me dore la peau par dessus cette autre monstruosité, les résidus de cette vie me rongent petit à petit. J'ai la sensation de n'être qu'une coquille vide. Fisher Tiger m'a sauvée, il m'a recueillie, il a recouvert les marques de ce passé cauchemardesque par des nouvelles et Arlong a su faire de moi une véritable femme. Il m'a appris ce que cela faisait d'aimer et d'être aimée.
Aujourd'hui, si je retourne auprès Jimbe, tout cela n'aura plus aucun sens.
Je n'ai même plus ma place dans le district des hommes poissons.
Et la terre des humains sera mon tombeau si je m'y attarde.
Je ne l'ai pas supplié par amour. Malgré notre passé commun, il le sait aussi je suppose, je lui demande une telle faveur parce que le suivre à East Blue est mon seul moyen de tourner définitivement la page. Là-bas, le monde doit être différent. Il saura s'y faire un nom et me protéger. Je saurai me rendre utile.
Le silence qui plane entre nous devient si palpable qu'il me touche au visage. Je le confonds avec la chaleur du soleil.
Arlong n'a toujours pas bougé, si bien qu'une éternité semble s'être écoulée depuis mon discours. Je jurai qu'il se fait tard. Nos amis ne disent plus rien. Nous attendons tous son verdict avec impatience dans un mutisme commun. Il est évident que je n'ai pas ma place avec eux, mais si jamais.. si jamais il acceptait...
J'en viens à fermer les yeux.
Toujours rien.
Ma gorge se serre.
Je sanglote et retiens mes larmes.
Il va m'abandonner, c'est—
L'on me stoppe. Une poigne s'empare de mon bras.
Elle est violente. Je suis prise par surprise sur le moment et lâche un cri aiguë, il me racle la gorge. Brusquement, je suis propulsée sur mes jambes. L'on me force à me redresser.
J'ai à peine le temps de rouvrir les yeux que Arlong dépose sa main sur le sommet de ma tête de manière à cacher mon visage et qu'il passe son bras dans mon dos. Il me plaque contre son torse. Je n'ai aucun moyen de m'échapper. Le geste peut paraître affectueux mais il le fait d'une telle brutalité qu'il me coupe la respiration. J'en ai mal aux poumons.
« Tu viens avec moi. »
Mes lèvres tremblent.
« Je les laisserai plus nous faire du mal. Ils paieront tous. »
Je rapproche mes mains de ses clavicules, ainsi je me tiens à sa chemise et gémis contre lui. C'est plutôt un bruit étouffé, à l'instar d'un braillement. Je suis incapable de m'arrêter. Mes doigts sont glués à lui. Je refuse de nous séparer. Je suis convaincue que si je le laisse partir je me réveillerais en plein cauchemar. Mon corps tout entier succombe au chagrin. Je suis poignardée, encore et encore par la tristesse de mon existence. Je ne peux que chercher du réconfort auprès de lui.
Son enlace me donne une impression de sécurité. Il m'accepte parmis ses hommes et me cache dans son étreinte dans le but de me laisser fondre en larmes. Il me cache pendant que mon cœur s'ouvre.
Ma peine est certes dévoilée, mais le reste nous appartient.
« Arlong.. »
Je n'essaie même pas de les sécher.
Mon visage est trempé, ma vue brouillée.
Pleurer n'est pas une honte. Fisher Tiger pleura sur son lit de mort, nombre de fois ai-je vu Jimbe ou nos camarades sangloter. Ça n'est ni humiliant ni embarrassant. Je ne peux pas m'empêcher de geindre contre lui alors que je me sens si triste. Le monde s'effondre sous mes pieds. Tout me tombe sur la tête. Mon cœur me fait horriblement mal et mon ventre se tort dans tous les sens.
Je ne sais pas ce que l'avenir nous réserve, j'en ai assez vu par le passé.
Je me fiche de ce que Jimbe peut bien faire ou penser, je me fiche de l'île des hommes poissons et de l'air supérieur de ses habitants envers ceux du district des hommes poissons. Je me fiche de tous ces gens là. Pour être honnête, je ne vois un futur avec aucun de ces deux choix. Jimbe m'a aidée lorsque je n'avais plus rien, j'ai toujours su que ma place n'était pas à ses côtés. En tant que ancienne esclave, servir le Gouvernement Mondial est contraire même à mon existence. Quant au royaume marin, il n'en est pas moins responsable et cruel.
Je ne me sens comprise qu'ici.
Et peu importe si je ne suis pas d'accord avec les choix d'Arlong. Entre la peste et le choléra, il me paraît un bien meilleur choix. Je n'ai pas espoir de le sauver. Je sais qu'il est perdu : ce qui m'importe sur le moment, c'est de me laisser aller à mon chagrin. Il me réconforte du mieux qu'il peut.
L'odeur de son sang envahi mes poumons, elle me saisit à la gorge, son goût métallique est fort et amer, et j'imagine que la force avec laquelle nous nous enlaçons doit lui faire mal. Il est encore grièvement blessé. J'aime à penser que notre proximité lui fait du bien, car à moi elle m'en fait, ça n'est peut-être rien, mais ça reste tout de même la promesse d'un avenir moins sombre. Ainsi, je sais que quoi qu'il advienne je serai là pour lui. Vice-versa.
Pas seulement parce qu'il m'aime, mais parce que nous partageons bien plus désormais.
Je lui dois la vie.
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