#La crise est finie
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un POÈME ma matinée
une demie-heure pour faire une (1) station de RER. une demie-heure pour en faire 3 autres. 4 malaises voyageurs. une évacuation de train.
au final j'ai eu 45min de retard sur un trajet de 50min mdr
#et faut savoir que j'ai fini par prendre le métro dès qu'on est arrivés sur Paris parce que ça faisait une demie heure que je faisais#des breathing exercises pour éviter la crise de panique#lise raconte sa vie
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Helluva Boss - Fizzarozzie Bath
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ENGLISH (Français plus bas)
Here is finally the finished drawing that I started during the Helluva Fandub FR livestream! 😈
I remember that evening. I spent the week thinking of what to draw and telling myself "Quit overthinking for once, you'll see on the spot". As a result, the canvas stayed blank for almost half an hour in the public eye 😭
I knew that I was in a BlitzFizz or Fizzarozzie mood, so I asked the chat, and voilà. Then moment of panic, cuz I had to find a theme. Then I remembered that, as well as many others I think, when we got the episode 2x07 sneak peek, I imagined them taking a bath. It didn't happen, so I did it. (They need it, seriously. Btw, who else think they'll go on vacation, as Ozzie suggested?)
So I start drawing, it looks like nothing. I take pics of myself as refs. Sigh of relief, it gets better. A whole panic attack even tho I had less stress cuz I wasn't on the microphone, because I understood NOTHING about how to set it up lol.
Also, I figured Fizz's prosthetics are waterproof, right.
FRANÇAIS
Voilà enfin le dessin fini que j'ai commencé lors du live Helluva Fandub FR! 😈
J'me souviens de cette soirée. J'ai passé la semaine à réfléchir à quoi dessiner et à me dire "Arrête de trop réfléchir pour une fois, tu verras sur le moment". Résultat: la toile est restée vierge pendant presque 1/2 heure aux yeux du public 😭
Je savais que j'étais dans un mood BlitzFizz ou Fizzarozzie, alors j'ai demandé au chat et voilà. Ensuite moment de panique, parce qu'il fallait trouver un sujet. Puis j'me suis rappelée que comme beaucoup d'autres je pense, quand on a eu le sneak peek de l'épisode 2x07, je les avais imaginés prendre un bain. C'est pas arrivé, alors je l'ai fait. (Ils en ont besoin, sérieux. D'ailleurs, qui d'autre pense qu'ils vont les prendre, leurs fameuses vacances suggérées par Ozzie?)
Donc je commence à dessiner, ça ressemble à rien. Je me prends en photo pour avoir des refs. Soupir de soulagement, ça va mieux. Toute une crise d'angoisse alors que j'avais le stress d'être au micro en moins, parce que j'ai RIEN pigé de comment faire lol.
Sinon, je suis partie sur le principe que les protèses de Fizz sont waterproof, hein.
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En fait c'est génial de se dire que maintenant, quoi qu'il arrive, je sais que je serai assez forte pour le surmonter. Avant, à la moindre difficulté, je remettais toute ma vie en question et tout menait à la même conclusion : le suicide. C'est teeeellement gratifiant de sentir ce changement en soi, de se sentir forte, plus stable. Je me remercie de ne pas avoir abandonné, de m'être battue coûte que coûte. Je ne pensais jamais pouvoir ressentir cette force intérieure, cette confiance en soi et en la vie.
Cette dernière année, peu importe à quel point j'ai pu souffrir, je n'ai plus jamais pensé à mettre fin à mes jours.
Quand ça s'est fini avec le Dieu Grec, ça a été très très difficile au début mais je suis passée à autre chose après quelques jours. Même chose lors de ma rupture amicale avec ma meilleure pote. Même chose quand on s'est quittés pendant 2 jours avec le musicien. À la fin du 2ème jour, je commençais déjà à accepter. J'ai plus le temps de souffrir en fait. Oui, je m'autorise à tout ressentir à fond pendant quelques jours puis naturellement j'arrive à passer à autre chose. Parce que j'ai assez donné, si les gens ne me veulent pas dans leur vie alors basta.
Et mon hypersensibilité? Avant, je me détestais pour ça. Parce que j'ai conscience que je n'ai pas eu un vécu très difficile. J'ai souvent culpabilisé d'être mal alors que d'autres (sur)vivent avec un passé atroce. J'ai toujours eu énormémeeent de mal avec cette hypersensibilité. Je ne comprenais pas pourquoi elle était là. Pourquoi j'étais comme ça. Tout le monde se demandait aussi pourquoi j'étais comme ça d'ailleurs. Ce qui n'aidait absolument pas. Mais maintenant que je ressens cette force intérieure, je commence enfin à accepter et à vraiment apprécier cette part de moi. Je sais qu'elle n'est pas banale. Je sais que c'est ce qui me rend authentique. Je commence enfin à comprendre ce que je vaux. Je commence enfin à oser poser mes limites. Je sens que je commence enfin à comprendre qui je veux être. (Alors que les crises identitaires c'est vraiment le sujet qui est le plus revenu sur ce compte mdr).
Je ne me remercierai jamais assez de faire aussi attention à ma santé mentale.
(06/01/2024)
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Sachant que le budget 2025 doit être voté *avant* la fin de l'année 2024, à votre avis, Macron va-t-il :
- nommer un Premier ministre qui composera un gouvernement, lequel rédigera un nouveau budget qui devra plaire à tout le monde pour être voté à l'Assemblée, tout ça avant le 31 décembre et nous sommes déjà le 4
- nous laisser poireauter et en attendant, réutiliser le budget 2024 avec tous les problèmes que ça implique (inflation toussa), sachant qu'il faut quand même que ça soit validé par une commission mixte paritaire (représentative de la composition du Parlement, mdr ça va être drôle ça)
- se voter les pleins pouvoirs et faire appliquer ce qu'il veut, comme ça s'est plié on en parle plus ?
Dans tous les cas: on est pas sortis du sable
avec un peu de chance on aura une réponse avant que le poll ne soit fini
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Printemps 1933 - Champs-les-Sims
1/4
Cher Lucien,
Cela me fait plaisir de voir que les choses commencent à être plus belles par chez vous, en particulier pour Marie qui semble si bien s'en sortir dans son mariage. J'ai d'ailleurs transmis tes salutations à tout le monde, et ils te renvoient tous la pareille.
La crise a fini par arriver par chez nous également. Avec du retard, mais une certaine intensité. Tante Rose dis qu'à Paris, les queues devant les soupes populaires ne font que s'allonger. Ange me confirme que les clients se font un peu plus rare dans les établissements de loisirs. Les prix ont augmenté et nous avons essuyé des pertes sèches durant la dernière année. Oncle Adelphe s'en est arraché les cheveux tant nos meilleures bouteilles ne se vendent plus beaucoup. J'ai eu l'idée de réorienter la production vers des vins de moyenne gamme qui eux se vendent toujours aussi bien. Les chiffres commencent un peu à remonter ces derniers mois, mais nous sommes très loin du chiffre d'affaire que nous avons eu pendant vingt ans. Nous avons du licencier un de nos ouvriers pour faire des économies, et je suis ravie d'avoir autrefois insisté auprès d'Adelphe pour qu'il m'apprenne les gestes techniques du métier. Je suis un peu rouillée, mais grâce à ça, j'ai pu maintenir le niveau de vie de la famille. La vie sociale de tout le village en est bouleversée. Il y a beaucoup moins de soirées organisées chez les voisins, les repas de famille sont moins nombreux, et l'épicerie des frères Musclet peine à maintenir la tête hors de l'eau.
Tu me demandes comment s'est passé le retour de Petite Eugénie à la maison. Dans les grandes lignes, c'est assez agréable. Je suis heureuse de retrouver ma petite soeur, mais je suis aussi décontenancée par son attitude. Elle ne fait pas du tout ses dix-sept ans et semble être bien plus jeune, raison pour laquelle les filles en font très souvent leur compagne de jeu. Mais parfois, elle a des éclairs très brusques de maturité qui lui font adopter l'attitude d'une adulte. Je crois qu'elle même ne sait pas vraiment comment se comporter. Elle est parfois confuse, invente des événements qui n'ont pas lieu ou oublie tout simplement que Papa et Maman ne vivent plus ici. Les crises les plus fortes ont cessé, mais voir dans ses yeux le moment où elle réalise qu'elle n'avait plus qu'un pied dans la réalité est très dur et triste. Le médecin à Paris dit que son état s'améliore, et c'est vrai, mais j'aimerais l'aider davantage.
Transcription :
Eugénie « Qu’est-ce que vous faites ? »
Ange « Une activité vespérale trépidante. Nous lisons. »
Arsinoé « Il s’agit de notre petit rituel du soir, avant le dîner. Et toi ? Qu’est-ce que tu fais dans cette tenue ? »
Eugénie « J’attends que la voiture d’Eugène vienne me prendre. Il organise une soirée au château. »
Arsinoé « Ma chérie… Eugène n’organise pas de fête ce soir. »
Ange « Et le château a été vendu à l’état il y a des années déjà. Tu ne t’en souviens pas ? »
Eugénie « Je… heu… si. Je crois. Oh non… ça a recommencé... »
Arsinoé « Ce n’est rien Eugénie. Tu es très belle. Tu t’es coiffée toute seule ? »
Eugénie « Heu… Anna m’a aidée… Je dois faire quoi maintenant ? »
Ange « Vas donc t’asseoir au salon. Je vais appeler Eugène de ta part et l’inviter à dîner ce soir. Aurore va très certainement m’assassiner pour le faire si tard, mais je pense que ça fera plaisir à ton amoureux. »
Eugénie « Vous ne lui direz pas, n’est-ce pas ? »
Arsinoé « Lui dire quoi ? Tu t’es bien pomponnée pour lui faire une surprise ce soir non ? »
Ange « Allez, vas ! Noé, vas donc prendre l’appareil, Petite Eugénie est bien trop jolie ce soir pour qu’on manque une occasion de lui tirer le portrait. »
Arsinoé « Quelle bonne idée ! »
#lebris#lebrisgens5#history challenge#legacy challenge#decades challenge#nohomechallenge#sims 3#ts3#simblr#sims stories#Arsinoé Le Bris#Lucien Le Bris#Eugénie Le Bris II#Ange de Chastel#Marie Le Bris#Rose Le Bris#Adelphe Barbois#Raoul Musclet#Kléber Musclet#Anna Le Bris de Chastel#Elisabeth Le Bris de Chastel#Albertine Maigret#Constantin Le Bris
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Voilà enfin fini mon nouveau comic Rayllum avec cette fois ci, un cauchemar de Rayla mais Callum est là pour veiller sur elle. A la base il y avait deux scènes que j'ai pas mit au final, la première est pendant la crise de panique de Rayla, Callum fait toujours le truc avec le pouls mais descend sa main vers sa coeur. Pour qu'elle puisse sentir ses battements puis l'allonger en lui demandant de se concentrer sur lui et sur sa voix. Au final j'ai opté pour autre chose qui on va dire plus réaliste même si je pourrais toujours placer ça ailleurs. La deuxième scène c'est qu'après la discussion du duo, Callum était censé jeter un coup d'oeil à l'arc de Rayla. Pensant aux dernières paroles de Claudia jusqu'à ce qu'il sente la main de Rayla et lui dise qu'il aime quand elle le touche s'en suit Rayla qui l'entoure dans ses bras pour se réchauffer. Je trouvais déjà que ça traînait en longueur et même si j'ai pu mettre le câlin, j'espère que je pourrais mettre la scène de l'arc sur un autre dessin ou bien un one shot par exemple.
At last I've finished my new Rayllum comic, this time featuring Rayla's nightmare, but Callum is there to watch over her. The first is during Rayla's panic attack. Callum still does the pulse thing, but lowers his hand to his heart. So she can feel his heartbeat, then lay her down and ask her to concentrate on him and his voice. In the end, I opted for something more realistic, even if I could always place it elsewhere. The second scene is that, after the duo's discussion, Callum was supposed to take a look at Rayla's bow. Thinking about Claudia's last words until he felt Rayla's hand and told her he liked it when she touched him, followed by Rayla wrapping her arms around him for warmth. I already felt it was dragging on and even though I was able to put in the hug, I hope I could put the bow scene in another drawing or a one-shot for example.
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Page 1 and 2
Rayla : Where I am ?
Claudia : You're selfish, tell me why I don't have the right! All I want is to keep my father alive?! Everything I've done is for my family! To keep him with me! So why am I being robbed of what is rightfully mine?! So tell me you elf… Why should you be allowed to have yours back?
Rayla : Your father wanted to invade Xadia. He allowed a kingdom to be corrupted for his downfall. And you helped him, turning your back on your brother
Claudia : You know nothing! He did it for the good of mankind! Don't try to blame me for anything! When you've abandoned and hurt your loved ones. You came back like a flower, thinking you'd be welcomed. Nothing was going your way. You're no saint! So don't accuse me and see your own mistakes
Page 3
Viren : Tell me, elf, was my hunt really worth it?
Rayla : Ca... Callum. No... I beg you... Don't look at me. Outside, we'll be attacked! I've got to go! Otherwise we'll never reach the tower! Getting Nova's blade is the priority, we can't take a detour! I must protect you!
Page 4 and 5
Callum : Rayla, it's okay, you're not alone. You're here with me and Stella, remember. Can you feel my pulse and my touch? Rayla, relax. There you go, breathe just like me. Good again. We've eliminated the creatures that attacked us. And we've surveyed the area, haven't we?
Rayla : Yes, I remember.
Callum : That's good, Rayla, keep going.
Rayla : And the air dome you created at Umber Torr. You remade it for this cave.
Callum : See? Then breathe again. We're safe, you have nothing to fear. Do you want to talk about it ?
Claudia : You're selfish.
Rayla : Before that, I'd like to know… Why are you so intent on saving my family?
Callum : Eh… Well, why not? Recovering Nova's blade and saving them is like killing two birds with one stone!
Rayla : But...
Page 6
Callum : Rayla, in those two years, we created our own path. We've moved forward and sometimes lost our way, but we keep going. Because we want to achieve our goals. And we've done things for ourselves. Because we thought it was the right thing to do. But also for others, so that they can live in a better day. And finally, so that we can grieve properly. But you have the choice of reuniting with them. You shouldn't waste it when the opportunity is there. You could have continued your hunt. And yet you've come back to us.
Rayla : There are so many things I could have done better. So many things I haven't told you about my two years without you all. Even with Stella, I felt so alone. I was so cold and had nothing. I wish I could have stayed with all of you for those two years. I regret it but I'm here now and I want to stay by your side.
Callum : Rayla, you've always had a place with us. Even when you're reunited with them, that won't change. I promise!
Rayla : You always find the words to soothe me. They are magic! They make me feel able to face anything. You bewitched me and I've always been under your spell. So I can only love you more.
Rayla : I had a nightmare I thought I was going to die.
Callum : Really? And now you're thinking about it?
Rayla : Not so much now that you're here. Of course you do, Stella
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"Le démon est lui aussi au-delà de toutes les formes finies dans lesquelles il se manifeste, et ce, non seulement parce qu’il représente la force primordiale de toute une race, mais sous l’aspect de l’intensité. Le brusque passage de la conscience ordinaire à cette force symbolisée par le démon suscitait, par conséquent, une crise destructrice : comme un éclair, à la suite d’un courant trop fort dans le circuit humain."
Julius Evola, La Doctrine aryenne de Lutte et de la Victoire (7 décembre 1940)
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Hier aprem j'ai fait une crise d'angoisse j'ai fini en larmes devant mon mec. Ça ne m'arrive jamais quasiment du fait que j'essaie toujours d'avoir le contrôle et de pas montrer une facette de moi qui pourrait me décrédibiliser. Bon, c'est raté du coup mais peut-être que c'était nécessaire. En effet, tout est parti d'un "viens on va faire du trampoline avec mes potes pendant 2h" un samedi en heure de pointe (plein de gens) pendant ma période de pseudo révision. J'étais déjà angoissée du fait d'aller le voir et savoir que je réviserai peu, mais en plus, je voyais cette activité comme une nuisance à ma possibilité de travailler et à mon angoisse qui commençait à grandir. Donc j'ai dit que je voulais pas y aller mais je voulais pas vraiment m'ouvrir et dire que j'étais morte de trouille pour les partiels, que j'étais crevée du fait des insomnies et angoissée de tous les gens qui seraient autour de nous. Il m'a dit, en premier lieu, que j'étais pas cool et égoïste car j'avais pas vraiment d'arguments si ce n'est "j'ai pas envie c'est comme ça". Et il a forcé. Il m'a dit que je me cherchais des excuses alors que dans ma tête c'était clair que c'était légitime. J'ai redit que je voulais pas mais que s'il my forçais alors je viendrai. Et déjà je l'ai vu compréhensif, il m'a dit que dans cet état ça servait à rien etc mais il a ri à la fin de sa phrase. Ça m'a fait exploser. J'lui ai dit que j'essayais de m'ouvrir et qu'il me riait ouvertement à la gueule et là impossible de m'arrêter. J'ai débité 10 min que j'étais fatiguée, que je dormais mal, angoissée à mort par le monde, l'impression de rien faire, de pas avoir travaillé, que mes partiels étaient dans 1 semaine et que je faisais déjà le "sacrifice" de venir et que lui ne faisait pas l'effort. Et là, il a commencé à comprendre. J'ai vu qu'il a fait des efforts pour comprendre qu'on avait pas les mêmes vies, ni les mêmes seuils d'angoisse et de stress, ni les mêmes gestions émotionnelles. Alors il m'a rassurée. J'avais proposé plus tôt de lui laisser la possibilité d'y aller seule pendant que je réviserai. Il m'a demandé si j'étais sûre que ça ne me ferait pas de peine, ni d'impression de rejet qu'il parte s'amuser alors que je venais de faire une crise d'angoisse et j'ai trouvé ça attentionné. Ce genre de moment, ça me fait dire deux choses: step by step, je le vois changer et comprendre un peu, et aussi que même si ça devrait être un automatisme et intuitif sa réaction, si personne ne lui a jamais dit comment faire ni que je m'ouvre, alors je dois aussi m'adapter et ne pas entièrement lui jeter la pierre à la gueule. Voilà, c'était la mini avancée de notre couple. Je ne sais plus ce que je pense à son propos, ça reste quelqu'un d'important.
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Coucou ! Pour le jeu des questions de la 🔥🔥🔥VIOLEEENCE 🔥🔥🔥, si ça ne te gêne pas, la question 13, 16 et 17 selon ce qui t'inspire le plus pour le fandom que tu préfères ou les fanfiction en général ! Merci d'avance ! :D
Chose violence ask game
Allez c'est parti 🔥Violence🔥 !
13) Pire blorboification !
Allez je vais répondre pour FE3H du coup.
🔥 Hildegarde. Ses stans adorent la qualifier de personnage féminin "gris, fort et complexe". Ils sont pourtant experts dans l'art de la laver plus blanc que blanc. Ils font encore plus fort que le jeu et lui enlèvent toutes ses rares aspérités, la transformant en une pauvre petite fille UwU qui n'a rien fait de mal.
La manière dont je la représente dans ma fic a été beaucoup influencée par ça. Je voulais qu'elle soit vraiment dangereuse, cruelle, violente et monstrueuse. Un truc que ses chevaliers blanc détesteraient.
Le pire étant de savoir que des gens ont été harcelés car ils ont osé mal parler de leur déesse en pixels.
🔥 Lambert. Mon interprétation de Lambert est ultra-minoritaire et peu conventionnelle dans le fandom. Pourtant, je défendrai toujours le fait qu'elle ne contredit pas le canon. On voit peu Lambert dans le jeu, mais on en sait suffisamment pour se rendre compte que c'est un : mauvais roi, mauvais mari, un père négligent et probablement un mauvais ami. J'ai les arguments pour le prouver. Bienvenue à ma soutenance de thèse ahem bref.
Alors je comprends la blorboification de Lambert : il est grand, beau fort, facile de l'imaginer en papa nounours. Mais c'est encore un cas où l'on voit que les gens sont capables de se creuser la tête, de chercher de l'humanité à un personnage masculin à peine développé. Ce qui fait tomber le fameux argument "oui mais si les gens écrivent plus sur les persos masculins c'est parce que les persos masculins sont mieux écrits !!!!!". Mais bien sûr, les personnages féminins qui l'entourent n'ont pas droit à la même chose.
Comme dans la vraie vie les pères sont encensés parce qu'ils font juste le minimum, mais les mères sont soumises à toutes sortes de critiques et c'est toujours la faute des femmes.
La blorboification vient aussi du fait qu'on puisse le shipper avec Rodrigue, ce que je déteste bien entendu. Déjà parce que Rodrigue mérite mieux et ensuite que ça fait passer Rodrigue pour un crétin fini ."oh oui Lambert a risqué une crise diplomatique et donc la stabilité de Faerghus et la vie de son fils en épousant une femme qu'il n'aimait peut-être même pas (merci Nopes) mais c'était kro un bon roi ! Ave Lambert, Domina tecum, Benedictus tu in viribus etc. etc." (j'espère que le latin est bon, j'ai pas vérifié).
Genre c'est quoi ce roi qui met tout le monde en danger pour sa maîtresse du moment ?
🔥Matthias et Miklan et ça vaut pour tous les autres fandoms mais j'aimerais qu'on arrête de racler la fosse sceptique et de chercher de l'humanité/une rédemption pour les pires hommes.
Ce dont Sylvain a besoin, c'est d'être loin de Miklan. Il serait temps que les actions des proches abusifs aient des conséquences. Laissez les persos être légitimement en colère contre ceux qui leur ont fait du mal.
16) Je ne comprends pas pourquoi tant de gens aiment ça (caractérisation, trope, headcanon)
🔥 On va rester dans la lignée du précédent : les épouses troisièmes roues à peine nommées et esquissées et qui ne sont là que pour servir de ventres sur pattes parce qu'il faut donner une descendance au perso du canon. Et évidemment c'est un vrai problème dans le fandom FE3H.
Surtout quand c'est accompagné de situations très violentes comme "mais c'est pas grave, elle était aro-ace" (pour toi c'est pas grave, mais pour moi oui). Parce que le but n'est pas de représenter une situation difficile avec sensibilité. Ce n'est qu'une excuse pour que blorbo 1 et blorbo 2 puissent jouer à tétris sans (trop) de remords. Mais bon, quand je vois les gens se faire des high-fives à eux-mêmes après avoir écrit ça et donné deux traits de personnalité à la femme en question (alors euh bah...elle savait se battre et euh...voilà), je me dis qu'on ne vit pas dans le même monde.
On se croirait au final dans une vieille BD franco belge : les femmes sont en marge. Les seuls trucs intéressants sont liés aux hommes. Elles ne seront jamais le focus et ne sont pas dignes d'amour et d'intérêt. Au pire, elles seront des nuisances qui viennent casser le grand amour éternel ("Noooon Kyphon je ne peux pas rester avec toi car je dois épouser une princesse sortie de nul part". La princesse n'étant même pas nommée et on se fiche de ce qu'elle en pense).
D'autant que dans la vraie vie, les dynasties ne s'effondrent pas parce qu'il n'y a pas d'héritier biologique direct. On trouve des solutions. L'adoption existe. Si vous voulez écrire une relation entre personnes du même sexe, allez-y ! Faites les heureux et épanouis ! Pas besoin de coller une femme troisième roue ! Personne ne vous en voudra si Dimitri n'est pas le descendant direct de Loog ou Felix celui de Kyphon.
🔥Le fait que les personnages masculins aient le droit d'être exceptionnels mais que les personnages féminins doivent à tout prix se plier à des normes étriquées du ""réalisme"". Cessez cette obsession pour les Mary Sue. Beaucoup de vraies personnes seraient des Mary Sues selon ces critères. Ouvrez un livre. Une femme n'est pas une Mary Sue parce qu'elle suit son mari en campagne militaire.
🔥 Les romances où le personnage féminin est naïf/innocent/moins expérimenté dans tous les domaines de la vie que son love interest sombre et torturé. Je préfère quand les deux ont les mêmes aspérités.
17) Il faudrait plus de ce type de fics/art
🔥Plus de fics avec des OCs ! Il faudrait normaliser ça et inonder les fandoms. En ce moment je lis des fics sur Elden Ring et j'adore voir les personnages et les idées de tout le monde. Chaque perso apporte une nouvelle perspective et c'est super chouette.
Pas de reader inserts, non, des vrais OCs bien construits.
🔥Et dans FE3H plus spécifiquement : plus de fics sur Rhéa qui lui sont sympathiques, de contenu sur les Nabatéens, sur le lore du jeu...et sur des couples que j'aime beaucoup mais qui ne sont pas assez représentés comme DeduexByleth ou SylvainxMarianne !
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Je finis à l’instant le dernier livre de Grégoire Bouillier… je suis sous le choc. L’épilogue m’a particulièrement secouée.
J’avais déjà lu cet auteur, il y a longtemps, une amie m’a fait découvrir Rapport sur moi, et j’avais adoré, puis oublié l’auteur. Je voyais bien que des livres sortaient, certains même étaient distingués par des prix, mais j’avais un peu peur du volume de certains, je n’avais pas recommencé à le lire. Cette fois, la quatrième de couverture m’a harponnée, irrémédiablement. Les Nymphéas de Monet, le Musée de l’Orangerie, une crise d’angoisse… autant de choses que je connais bien… et qui me sont proches, d’une certaine manière.
J’ai adoré. J’ai retrouvé l’autodérision de l’auteur, son ton si particulier, son humour, son style érudit et trivial, ses jeux de mots…
En une phrase, l’objet du livre est le suivant : le narrateur, détective, va contempler les Nymphéas de Monet, et, inexplicablement, se retrouve à éprouver une forte oppression, une crise d’angoisse ; il va donc mener l’enquête pour comprendre ce qui se cache derrière ces fleurs et ces eaux dormantes.
Il va procéder selon plusieurs méthodes qui se croisent, se mêlent et se télescopent, des recherches, des associations d’idées, des associations de mots selon ce qui ressemble parfois très nettement au processus psychanalytique. Il fait preuve d’imagination aussi. Et il puise dans son vécu, son ressenti, son instinct. Bref, un savant mélange de rationnel et d’instinctif. Il est plus ou moins convaincant d’ailleurs, et il le sait, toujours en train de louer sa clairvoyance, de manière exagérée, se moquant de ses trouvailles tout en les célébrant.
Peu importe. On le suit car on apprécie le narrateur, il nous a mis dans sa poche. Enfin j’imagine qu’il y en a qui n’adhèrent pas à son écriture et son récit à tiroirs ; moi je suis conquise, encore. Je rigole, mais pas seulement, j’apprends plein de choses sur Monet, sur les nymphéas, sur l’art, la peinture, j’apprends à réfléchir à comment on peut regarder les tableaux, comme avec Daniel Arasse dont la découverte m’avait également séduite et instruite (il fait référence à lui d’ailleurs, une ou deux fois). Il développe l’idée au fond, que le tableau appartient aussi au « regardeur ».
Il fonctionne par à-coups, il tire un fil, va jusqu’au bout, se fourvoie ou se félicite, fait des liens plus ou moins tirés par les cheveux, s’attache aux détails. Il zoome, comme il dit. C’est assez passionnant en fait. De voir la pensée avancer, de comprendre certains rouages, comment l’intime interagit avec une œuvre, le tout en conservant une certaine légèreté, malgré des thèmes souvent bien sombres. Si on rentre dans son jeu, on ne s’ennuie pas une seconde.
J’ai du coup bien envie de lire d’autres choses de lui, parce qu’au fond, c’est une voix assez unique, il me semble proche cet homme-là, égocentrique et bonhomme, pétri d’angoisses mais débordant d’humour pétillant. On ne doit pas s’ennuyer en sa compagnie, ou alors on est peut-être terrassé par sa logorrhée, son esprit sans cesse actif, sa pensée tortueuse, son désir de convaincre. Mystère.
En tous cas, j’irai bien revoir les Nymphéas maintenant, avec cette nouvelle grille de lecture…
#littérature#livres#litterature#livre#roman#Grégoire Bouillier#Flammarion#le syndrome de l’orangerie#monet#peinture#les nymphéas
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Albert Prejean-Danielle Darrieux "Se acabó la crisis" (La crise est finie) 1934, de Robert Siodmak.
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Des nouvelles de l'écriture
Un "petit" mois ! 27 571 mots. Pour la majorité, ça a été la fin de la deuxième partie des Voies \o/ En fonction de mon degré d'impulsivité, il est possible que je commence la mise en ligne vendredi... Mais ce serait plus raisonnable d'attendre encore un peu.
J'ai fini aussi le one-shot Obikin bête ! Il fait 8 500 mots. C'est peut-être lui que je vais poster vendredi prochain, il est corrigé et tout. Je pensais le garder pour mon anniversaire mi juillet, à la base, mais @trinitrine m'a plus ou moins défiée d'écrire du mpreg et ça m'amuserait, je crois, de faire ma crise de la quarantaine en cochant ce trope-là :D (j'ai une idée et quelques centaines de mots, ce serait court, mais après il faut que je surmonte mon sentiment d'embarras idiot. D'un autre côté j'ai réussi avec l'omégaverse, y'a pas de raison !)
J'ai repris ma seconde Hanahaki Genshin, et j'aimerais réussir à la finir cette semaine, dans l'idée de la publier pour mon anniversaire elle aussi ✨
Enfin, j'ai pris des notes et écrit quelques scène des Voies 3... J'avais dit qu'il y avait une troisième partie ? 😬 C'est juste un bonus, un "dix ans après" pour discuter de l'avenir des jumeaux, et dans des proportions bien plus raisonnables.
Si vous êtes toujours là, un petit bout de la fic bête, pour avoir une idée du sujet :
[Anakin] n’était pas affamé, alors il décida de fouiller dans la bibliothèque de Padmé à la recherche d’une distraction. Elle cachait toujours des hololivres d’aventures entre deux codes juridiques. Un instinct inattendu lui fit fouiller l’étagère du bas ; en d’autres circonstances il aurait cru à un encouragement de la Force, mais en quoi son choix de lecture récréative méritait une telle attention ? Pourtant, il fut surpris lorsqu’il commença à sortir l’holoroman et qu'il tomba sur Obi-Wan. Ou plutôt : la tête d’Obi-Wan en couverture. Curieux de savoir de quel genre d’ouvrage il pouvait bien s’agir (une biographie non autorisée ? Un ouvrage d’étude sur les Jedi ?), il le sortit complètement.
La première chose qui l’interpella fut que ce n’était pas tout à fait Obi-Wan. On avait effacé le grain de beauté sur son front et celui ornant sa pommette droite. Ses taches de rousseur étaient plus prononcées, la forme de sa bouche légèrement différente. Pourtant on ne doutait pas qu’il s’agissait de lui, malgré le bleu uniforme imposé par le format hololivre.
La seconde chose qui l’interpella fut sa tête à lui. Là encore, il y avait eu un vague effort pour changer les choses, il portait une barbe de trois jours et sa cicatrice balafrait ses lèvres plutôt que son arcade sourcilière.
Tous deux étaient dos à dos et faisaient une tête de six pieds de long, « Anakin » regardant le lecteur comme s’il était à deux doigts de le tuer, « Obi-Wan » la tête levée vers le ciel d’un air tragique. Au-dessus d’eux, un Aethersprite Delta-7B bizarrement moins détaillé que les taches de rousseur de pseudo-Obi-Wan ; entre eux, deux silhouettes les représentant, en plein duel. Les poignées des sabres étaient, elles, aussi excessivement détaillées que lesdites taches de rousseur. Dans l’ensemble, il y avait tout juste assez de changements pour sauver l’artiste en cas de procès. Si le juge était très biaisé en faveur de l’artiste.
Le titre ? L’Éveil de la Destinée, premier tome de la série Cœurs de Kyber, par Der'pink'es Shaguikin.
Avec une curiosité morbide, Anakin tapa sur l’écran pour lire le résumé.
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Le silence
Défi d’écriture 30 jours pour écrire, 4 août
Thème : Puzzle/sous la canopée
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Une nouvelle pièce est tirée de la boîte du puzzle. Louis l’examine soigneusement avant de la rapprocher de l’image. Ce puzzle est difficile. Rien ne ressemble plus à une feuille d’arbre qu’une autre feuille d’arbre, et là, sous la canopée, ce ne sont pas les feuilles qui manquent.
Les animaux sont déjà faits. Singe, jaguar, anaconda, tout ça c’est assez facile à repérer et à assembler. Les fleurs, aussi, sont presque toutes déjà placées, ou au moins installée environ à la bonne distance des bords. Les bords sont bien sûr déjà finis, c’est la première chose à faire et Louis s’y applique consciencieusement, à chaque fois qu’il ouvre une nouvelle boite.
Il aime les puzzles. Il a toujours aimé ça. Ça empêche de penser.
Louis est installé sous la table – privilège des enfants, en tout cas ceux qui sont encore dans le groupe des petits. Il aimerait bien que la nappe des jours de fête soit installée. Ça ferait comme une cabane de tissu. Il aime bien les cabanes. Il se sent protégé dedans. A l’abri.
Au-dehors, la pluie tambourine contre la vitre, furieuse.
Au-dedans, les éclats de voix toutes aussi furieuses, mais différentes. Feutrées. Les voix de parents qui ne veulent pas que les enfants entendent les disputes.
Là-haut, Lisa est dans sa chambre, écouteurs sur les oreilles, la musique à fond. Elle a passé l’âge de jouer sous la table. De toute façon, Louis ne comptait pas vraiment sur elle. Quand les cris démarrent, c’est chacun pour soi. Chacun sa cachette. Son évasion. Sa technique pour ramener le silence.
Louis se concentre sur ses feuilles. Son puzzle est bien plus dur que ceux recommandés à son âge, mais il s’applique. Et Papa et Maman sont si fiers de lui, après. Ils s’en vantent auprès des autres adultes, la félicitation suprême. Louis qui est si intelligent. Louis qui est si sage. Ah, on a bien du souci avec Lisa, c’est l’âge, c’est la crise d’adolescence, mais Louis est un enfant modèle. Un amour. Un ange.
Louis s’applique. Plus c’est dur, mieux c’est. Il y est presque, dans la jungle. La canopée s’épaissit, feuille après feuille, liane après liane. Les fleurs qui voguaient encore sans amarres trouvent leur place peu à peu dans cette luxuriance verte. C’est plutôt joli.
Un claquement sec dans la cuisine. Le bruit d’une gifle. Louis sursaute comme si c’était un coup de tonnerre. Il regarde un peu, sans les voir, les pièces qui restent devant lui. Elles deviennent floues. Les larmes qui montent. Une porte qui claque. Le moteur de la voiture qui s’éloigne. Des sanglots dans la cuisine.
Il se concentre.
On ne montre pas aux adultes qu’on sait. Ça leur fait de la peine. Il n’y a rien dans la cuisine. Il ne s’est rien passé. Louis essuie ses yeux. Il finit son puzzle. Les feuilles. Les arbres. La canopée. En la regardant assez fort, elle pourrait l’engloutir – offrir un abri plus puissant encore que la table avec sa nappe des jours de fête, un refuge où personne ne pourrait venir le chercher. Il vivrait au milieu des fleurs, des singes et des jaguars.
La pluie tambourine à la fenêtre, de moins en moins fort. Le silence retombe sur la maison.
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#30jourspourécrire#30 jours pour écrire#4 août#puzzle#sous la canopée#histoire ancrée dans le réel encore une fois#sujet sensible pour ma part#part#j’ai essayé de ne pas diaboliser les adultes#je voulais surtout montrer que chacun essaye de bien faire avec sa propre logique#essaye de supporter la situation#et pourquoi ça ne fait que renforcer l’isolement de chaque personnage#en même temps qu’est-ce qu’ils peuvent faire d’autre ?#bref#ça ira mieux plus tard#promesse de l’auteur#french#french writer#écriture
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It must have been love but it’s over now || denton & eden
Personnages » Denton Cray & Eden Duke.
Où » Dans le manoir.
Quand » Tout récemment.
Notes » Nos coeurs saignent encore, on préfère vous prévenir.
Denton: Le chemin du retour se termine pour Denton qui arrive devant chez lui. Rien n’est remarquable à l’extérieur, mais il le sait : Eden est revenu. Le chasseur d’âme sent sa noirceur depuis l’allée du manoir. Il soupire. Le professeur gare son épaisse Mercedes dans l’espace qui lui est réservée, et remonte progressivement jusqu’à sa résidence. Il l’avait vu venir de loin, le coup que Eadun était en train de lui faire. Ce dernier était sans doute revenu pour tenter de convaincre Deandre de repartir. Le valet n’allait certainement pas lui faire ce plaisir. Chaque pas le rend plus solide dans sa décision de contrer son ancien amant comme il le peut. Le Duc repartirait et il repartirait seul. Il n’en serait pas autrement. Denton pense à Kaya et tient cette pensée. Elle serait non seulement son excuse pour rester mais aussi sa motivation. Pour de vrai et pour de faux. Le professeur passe la porte, sentant un regard se poser sur lui plus loin. Il ne prend même pas la peine de le regarder pour lui assener un « Bonjour, Eadun. » qui donne déjà le ton du reste de la conversation. La froideur et de nouveau, le désintérêt. « Si tu es venu me convaincre de te rejoindre, tu peux d’ores et déjà repartir. » Annonce Denton, se retournant finalement vers son bourreau, laissant imperceptible ce qu’il ressent, maintenant que celui qui était son compagnon est de nouveau devant lui.
Eden: Le regard du vampire balaie inlassablement l’allée de la propriété, à la recherche du véhicule de celui qui était il n’y a encore pas si longtemps son compagnon de route. Il est arrivé depuis seulement quelques heures, principalement passées à attendre Denton qui semble vouloir se faire désirer. Le concept du temps devient plus nuancé quand on a l’éternité devant soi, pour autant Eden considère qu’il en a déjà perdu suffisamment à attendre le démon dans sa nouvelle demeure new-yorkaise pour devoir continuer à le faire ici. Il n’aime pas le savoir sans lui. Qui sait ce que ces foutus humains ont pu lui rentrer dans le crâne lors de ces quelques semaines de séparation. Surement assez d’absurdités pour qu’il ignore tous ses appels, ce qui était déjà assez irritant pour le Duc. Il n’est pas le genre de personne qu’on ignore. Encore moins au profit de ces êtres-là. Eden prend une grande inspiration alors qu’il aperçoit enfin la Mercedes s’avancer au loin. Il lisse rapidement les manches de sa chemise alors que ses pas le mènent rapidement au salon du bas, prêt à accueillir son vieil amant. Un sourire de façade déforme ses lèvres, vide de chaleur, vide de vie. Seulement présent pour donner un élan agréable à une conversation qui risque de l’être beaucoup moins, compte tenu du ton glacial sur lequel Denton choisit de la commencer. Le vampire ne s’en formalise pas. Visiblement il n’a pas encore fini sa crise d’adolescence retardée. « Allons Deandre. » Il fait quelques pas en sa direction, l’invitant d’un geste du bras à le suivre dans la prochaine pièce, vers la table qu’il a fait dresser pour l’occasion. « Ne parlons pas tout de suite des sujets qui fâchent. Où sont passées tes bonnes manières ? »
Denton: Tout est prévisible. Sa venue, sa posture, ses manières, jusqu’à son discours. Denton se doutait même que la table aurait pu être mise, comme si de rien n’était. Un tel niveau de déni ne devrait même pas être envisageable. « Si tu trouves que j’ai perdu ma politesse, attends de voir ce que cela pourrait donner si tu insistes. » Le ton du chasseur d’âme ne s’est pas réchauffé, loin de là. Il est vrai que ce n’est pas dans l’habitude de Denton d’oublier ses manières, encore moins lorsqu’il s’adresse à quelqu’un qui fut pendant des années son supérieur… Une supériorité qui a perdu de sa superbe avec les années. Appeler cet homme un Duc n’était qu’une farce bonne seulement à le replonger dans sa vanité. Les siècles ont passé, et aujourd’hui, ils sont égaux. Ou alors Denton n’a vraiment rien compris à l’abolition de l’esclavage. Le chasseur d’âme soupire, retirant sa veste de costume en regagnant le sofa, ignorant par le même temps la proposition d’Eadun de rejoindre l’étage. Si il a eu une vague à l’âme en le retrouvant il y a encore quelques minutes, celle-ci a d’ores et déjà cédé sa place au mépris face au comportement qu’adopte son compagnon. « Je préfère qu’on rentre directement dans le vif du sujet. De mon côté, je n’ai pas de temps à perdre. » Rajoute Denton comme en rappel à cette phrase qu’il avait entendu plusieurs fois de la bouche de son ex-amant. Avec un air décidé, le démon lève finalement le regard vers le vampire et ses grands yeux bleus, ne trouvant dans ceux-ci que l’immense vide qui est le sien depuis trop longtemps. Un vide que Denton a essayé de combler en vain. C’est dur de se dire qu’il n’y a probablement rien à faire pour lui. L’ancien valet ne peut pas s’empêcher de ressentir de la compassion pour l’ancien Eadun qu’il aimait tant. Celui qui a offert le monde à son serviteur… Mais sans jamais lui donner la liberté. Une liberté que Denton n’avait pas le choix que de prendre de force aujourd’hui. « Je ne partirai pas avec toi. »
Eden: Eden doit presque se retenir de ne pas rouler des yeux alors que son ancien partenaire décline sa proposition d’un ton assassin. Il est tout de même dommage de ne pas profiter d’une bouteille de vin si raffinée, tout ça pour cette histoire de rébellion. Le vampire ne dit pourtant mot, se contentant de rejoindre à son tour le sofa d’un pas lent. Si leur première dispute avait pu ébranler quelque chose en lui, cela n’est plus le cas aujourd’hui. Les réactions hostiles du démon étaient prévisibles, bien qu’encore incompréhensibles aux yeux d’Eden. Son regard se visse dans les iris clairs de son valet, comme il l’a si souvent fait. Quand il l’écoutait lui confesser son amour, par exemple. Fut un temps où il lui répondait par la réciproque. Mais petit à petit, le temps et la profonde détresse qu’il lui a apporté l’a rendu imperméable à ce genre de sentiments. Comme si sa mélancolie était venue gommer sa capacité à ressentir, sans qu’il ne puisse jamais trouver le moyen de la retrouver. À vrai dire, il n’avait même jamais cherché à la récupérer. Il était finalement plus simple de parcourir les siècles sans être affecté d’une manière ou d’une autre par les rencontres ou les événements. L’arrivée de François dans leur vie avait momentanément changé les choses, mais la situation était déjà bien différente désormais. Depuis que le français s’était fait rattraper par sa condition humaine, cela n’avait fait que renforcer la croyance déjà bien profonde d’Eden de s’éloigner des humains. De ces êtres fragiles, mortels, qui n’avaient comme destin que de mourir après une vie trop courte pour être signifiante. Au final, seul Denton et lui comptaient réellement. Attrapé dans le filet de ses pensées, le vampire se sent revenir au moment présent alors qu’il entend de nouveau la voix ferme de son compagnon remplir la pièce. « Oui, tu l’as déjà mentionné la dernière fois. » Balaie-t-il d’un geste de la main. Il prend place dans l’immense fauteuil pourpre non loin. « Je suis curieux, Deandre. Qu’est-ce qui peut être si important ici ? Nous avons fait rapidement le tour de la ville, je crois. »
Denton: « Je l’ai déjà dit, oui, alors je ne comprends pas pourquoi tu es encore là. » Denton réplique directement, d’un ton plat et neutre, ressemblant plus à sa manière de s’adresser à n’importe qui qu’à la chaleur de ses échanges passés avec Eden. Comme si le feu s’était éteint progressivement, et qu’ils vivaient désormais dans un éternel hiver qui avait enseveli leur amour sous la neige. À se demander même si c’est un sentiment qu’Eadun avait déjà ressenti. Ce vide à l’intérieur de lui prenait tellement de place qu’il commençait même à se faire tout autour. Le chasseur d’âme allait le laisser seul. Cette idée lui paraissait impensable pendant si longtemps qu’il cherchait encore à se débarrasser de l’espoir de voir son ex-amant changer un jour. Force était pourtant de constater que son optimisme n’était pas honoré. Eden prend place sur le canapé, Denton le toise en entier, comme si il essayait de trouver une parcelle de lui qui trahirait un tressaillement, ou une inquiétude… Rien. Finalement pourtant, Eden vient lui poser la question qu’il semblait attendre, et le professeur d’art a l’occasion de découvrir si la réponse qu’il fournit déclenche quelque chose. « Il y a quelqu’un. Une jeune humaine. » La précision est peut-être une attaque fatale. Le chasseur d’âme y met une sincérité remarquable. Kaya serait fière de lui. « Nous nous fréquentons. Je suis attaché à elle, et je veux rester ici. » Une légère crainte voit le jour à l’intérieur de Denton maintenant que la bombe est lancée. L’idée de mettre potentiellement en danger Kaya est ce qui l’effraie le plus. Il allait devoir faire en sorte de la protéger si ce plan devait vraiment continuer sur sa lancée. Il sent ses muscles se tendre alors qu’il se penche vers Eden, avec quelque chose de nouveau dans le regard. Une recherche de quelque chose qu’il n’obtiendra certainement pas: de l’approbation. « Je veux vivre pour moi, Eden, maintenant. »
Eden: Eden sent le regard du démon le scruter de bas en haut et il ne peut pas dire que ça lui déplaît. Ce n’est pas encore le type d’attention qu’il attend de lui mais c’est un début, après des semaines entières à être ignoré comme un malpropre. Bien qu’il ait du mal à identifier exactement ce qui se joue à l’intérieur de l’esprit de Denton, il sait que sa présence doit tout de même avoir son impact. Cette idée vient nourrir son ego mis à mal par les derniers événements. Le vampire maintient le contact visuel alors qu’il reprend la parole d’une voix plus douce. « Je suis là pour toi, Deandre. Tu sais combien tu es important pour moi. » Son dos s’enfonce un peu plus dans le dossier du sofa, prenant peu à peu ses aises tout en veillant à ne pas venir froisser son costume fraîchement acquis. Il ne va quand même pas laisser cet discussion inconvenable abîmer cette si jolie veste importée d’Europe. Il est d’ailleurs toujours occupé à épousseter sa manche lorsque le démon lui répond finalement. Un fil se tend instantanément en lui. Eden se fige et lève de nouveau les yeux vers son ancien amant. Son regard planté dans le sien comme une flèche qui veut atteindre sa cible. Il garde le silence pendant quelques secondes, écoutant d’une oreille attentive les détails qui viennent se rajouter. Une jeune humaine. Attaché à elle. C’est d’un pathétique. Ce n’était pourtant pas la première fois qu’il apprenait que Denton fréquentait une humaine. Le démon avait pu faire ce drôle de choix par le passé. Eden avait déjà aperçu cette même brune sortir de la dépendance à plusieurs reprises - ce qui n’avait pas manqué de le faire rouler des yeux à chaque fois. Mais il n’avait jamais parlé d’attachement, pas plus pour une humaine que pour n’importe qui d’autre, depuis un long moment. Et pour cause, son attachement et son attention se devaient de lui être réservés. Et voici qu’il se mettait à défier ses décisions et ignorer ses appels parce qu’il s’était attaché à une jeune humaine ? La conversation devenait grotesque. Son regard ne flanche pas alors qu’il prend finalement la parole, la mâchoire serrée. « Je vois. C’est une nouvelle pour le moins insolite. » Son ton est froid et sec, comme prêt à clore immédiatement le sujet. Mais Denton n’a pas l’air de vouloir de s’arrêter là. Il se penche vers lui et le vampire le suit attentivement des yeux, tenté par l’idée de s’emparer violemment de ses lèvres pour les empêcher à jamais de prononcer ces mots ridicules. « Nous fonctionnons à deux, Deandre. Comme ça a toujours été le cas depuis notre plus tendre enfance. » Répond-il spontanément. Sa main s’aventure sur le genou du brun et il doit se retenir de ne pas s’y agripper plus fermement.
Denton: Les paroles d’Eden n’ont probablement pas l’effet escompté sur Denton. Elles ne font que rappeler au chasseur d’âme quel imposteur il est. Deandre n’est pas important comme une personne — il est nécessaire comme un valet, ou comme une compagnie pour que les vieux jours de son maître se fassent moins longs et tristes. Il n’est pas important, non, sinon il aurait eu ce qu’il voulait depuis longtemps. Le démon prend conscience en le regardant que tout chez Eden est superficiel : ses manières, ses paroles et ses actes… jusqu’à cette maison proprement décorée, vide de vie, et cette scène particulièrement triste sur laquelle se jouent leurs retrouvailles ratées. Tout n’est qu’une surface bien lissée pour cacher cet intérieur sans écho. Le chasseur d’âme ricane faiblement, laissant entendre à quel point les propos du vampire lui paraissaient critiquables. Il n’en rajoute rien. La suite de la discussion se contente de faire son travail. C’est presque comme si Denton pouvait entendre les pensées bien cachées de son ex-amant, qui se contente de serrer les dents pour cacher son désarroi. Sûrement plein de haine pour les humains, sûrement effaré d’entendre que l’affection du chasseur d’âme ne lui était plus réservée. « Je comprends que tu sois surpris. Mais j’aime cette fille et je ferai de cette relation ma priorité, tant que je resterai ici. » Denton rajoute alors qu’il voit les traits de Eadun se tirer encore plus. Plusieurs fois au cours des siècles, Eden avait tenté de reprendre son pouvoir sur son amant par des biais discutables. A chaque fois qu’il avait senti Denton s’éloigner, il avait toujours réussi à le remettre dans ses filets, que ce soit à coups de chantage affectif, avec du sexe, ou par des attentions. Il avait toujours réussi. Si ce n’était pas la culpabilité alors l’espoir faisait revenir Denton vers Eden. Aujourd’hui, il n’était plus nourri par ni l’un ni l’autre. L’amour s’était fané avec la passion : Eadun se contentait de faire ce qu’il fallait, de lui donner un semblant d’affection pour le faire rester. Comprendre cette manipulation était cruel, alors qu’en plus il le voyait précisément refaire la même chose à cet instant précis. Avec ses paroles tendres, une main sur son genoux qui aurait suffi à une époque à faire acquiescer Deandre tellement l’affection d’Eadun était discrète. Le chasseur d’âme soupire. Il ne peut pas dire que ce moment n’est pas douloureux. Il pose en retour sa main sur celle du vampire, la serrant avec la force qui était la sienne, se nourrissant un instant du contact de la peau froide d’Eden comme si il sentait que c’était la dernière fois qu’il pourrait en profiter. Ses yeux se vissent dans ceux du vampire, sans plus essayer de cacher la peine qui est la sienne. « Eadun, tu fonctionnes tout seul et moi je te suis. Ce n’est pas être un duo, selon moi. » Denton annonce, le calme étant revenu dans sa voix, maintenant que la colère laissait sa place à la mélancolie. Il sait pour autant que peu importe le ton qu’il emploie, ses paroles ne seraient sûrement pas entendues par son ex-amant. Denton penche son visage encore un peu vers Eden, comme si il essayait de mieux voir ce qu’il ressentait, toisant ses grands yeux bleus, s’arrêtant un instant en contemplation de ses lèvres auxquelles il aimerait dire au revoir avec la même passion qu’autre fois. « Je veux juste être heureux, Eadun. Pour ça, je dois reprendre ma liberté. » Le chasseur d’âme admet finalement avec sincérité.
Eden: Les mots que libère peu à peu le démon sont comme des gouttes d’huile jetées sur un feu déjà brûlant. Un feu qui se propage dans tout le corps d’Eden, venant réveiller des sensations qu’il aurait cru disparues depuis longtemps. Elles lui semblent si lointaines, si étrangères qu’il serait incapable de les lier à une émotion particulière. De la colère ? De la jalousie ? De la tristesse ? Il n’en a aucune idée. Il peut simplement ressentir la contraction de ses muscles qui s’intensifie jusqu’à en être douloureuse. Son interlocuteur serait déjà mort si ce n’était pas Denton. Le contact de sa main sur la sienne aurait pu venir calmer cette tempête, y remettre du sens, comme ça avait si souvent été le cas. Le vampire n’avait jamais compris ses émotions. Même lorsqu’il était encore humain, il n’arrivait pas à les reconnaître, ni à les gérer. Sa transformation était venue à la fois compliquer et faciliter ce travail. Mais cela lui importait peu - il avait Denton. Pour l’apaiser, pour le comprendre, pour le suivre quel que soit le chemin pris. Pour le sortir des ténèbres lorsqu’elles devenaient trop profondes et qu’elles venaient créer un fossé entre la réalité et son esprit. Pour l’aimer, au fil de ses longues années, et nourrir un ego aussi vide qu’immense. Qu’il puisse parler d’amour pour quelqu’un d’autre n’est pour le Duc qu’une trahison immonde à l’ordre des choses. Si une petite part de lui perçoit la peine dans le regard de son vieux compagnon, elle est trop faible pour être entendue. Balayée sous le désespoir de perdre la seule chose qui le maintient dans cette vie en réalité si pauvre de sens. Toutes ses fondations s’effondrent et éclaboussent tout ce qui l’entoure. Eden bondit brusquement sur ses pieds, envoyant valser la table basse qui se trouvait à côté. Il fait quelques pas avant de se retourner vers le responsable de ses maux. Celui qui l’abandonne. Sa voix remplit la pièce de sa violence. « Parce que tu penses que ce sera ça, la liberté ? Chérir une humaine dont la mortalité ne te rendra que prisonnier de cet amour ? » Son regard n’est que mépris alors qu’il laisse échapper un faible ricanement. « En un claquement de doigts tu n’auras plus que le loisir de la regarder se décrépir, et tout ton temps pour la pleurer une fois que tu l’auras enterrée. » Ses mots claquent sèchement dans le silence de la pièce. Eden se rapproche de nouveau de son ancien amant et vient encadrer son visage de ses mains, avec une tendresse si éloignée de ses actes précédents. Il reprend d’une voix douce, cherchant à s’infiltrer dans ses iris clairs. « Les êtres comme nous ne sont pas faits pour fonctionner avec eux. C’est pour ça que la vie m’a fait le cadeau de te mettre sur ma route. Toi seul peux m’accompagner. » Il laisse ses doigts glisser sur la peau de Denton. « Et moi seul peux te rester. »
Denton: De la sincérité. Précisément ce qu’attendait Denton depuis des siècles. La culpabilité revient pétrifier le coeur de Deandre. Pendant un court instant, il se met même à douter. Est-ce réellement la bonne chose à faire ? Est-ce que ce mensonge est nécessaire ? Sûrement, sinon sans lui il n’aurait jamais eu le courage de partir. Sans lui, non plus, il n’aurait jamais eu accès au Eden qu’il découvre de nouveau maintenant : celui qui ressent quelque chose. Aussi confus ses sentiments soient-ils, aussi violemment sont-ils exprimés — ils sont tangibles. Ils sont plus que Eadun n’avait montré pendant des siècles. Denton se lève à son tour. Les mots de son ex-amant glissent sur le chasseur d’âme comme des gouttes de pluie. Pour cause, il a déjà une réponse qu’il a tournée mille fois dans sa tête à lui offrir : « Il y aura sûrement de la douleur, mais au moins j’aurais ressenti quelque chose. J’aurais aimé et j’aurais été aimé en retour. Le jeu en vaut largement la chandelle. » Deandre impose la réalité de la situation à Eden avec ces quelques mots. Une humaine pourrait lui offrir mieux. C’est sûrement affligeant à entendre pour un vampire avec aussi peu de conviction en l’humanité. Humanité de laquelle il s’était déconnecté depuis longtemps, comme si le fil qui le rattachait à ses émotions avait été coupé. Il avait presque réussi à tailler celui de Deandre en l’enfermant dans cette cage hermétique avec lui, en lui faisant oublier tout le reste jusqu’à ce qu’il n’y ait plus que lui qui compte. « Toi seul peux m’accompagner » Le chasseur d’âme est replongé quatre-cents ans en arrière. Il se revoit fermer la porte à clé derrière sa femme et son fils en pleine nuit, pour éviter qu’ils le suivent lorsqu’il acceptait ce pacte et cette malédiction. Il sent de nouveau le sang couler sur ses mains, celui des meurtres et des manipulations. Tout ça par amour pour Eden. Est-ce que cela en valait vraiment la chandelle, justement ? « Moi seul peux te rester. » À côté de ça, il réentend le rire dont le son ne lui est plus parvenu aux oreilles depuis des années. Il repense à tous ses baisers échangés secrètement dans les couloirs… Au bonheur qui fut pendant un trop court instant le leur. Du fidèle serviteur il était devenu l’amant, le grand amour… pour redevenir l’amant, puis le serviteur. Il ne s’agissait pas d’amour, non. Il s’agissait de dévotion, il s’agissait de pouvoir. Jamais ils n’avaient été égaux. La douceur de la voix d’Eden arrête le temps pendant un moment. Deandre aurait envie de se laisser enivrer par ce toucher qui lui manque tant. Il ferme les yeux un instant, tentant de se rappeler qu’il renonce à tout ça pour les bonnes raisons. Quand il les réouvre, il se plonge dans le regard du vampire, qu’il sent respirer si près de lui. À cet instant, il sait qu’il n’a plus le choix. Denton comprend ce qu’il doit faire. « Je suis désolé, mon amour. » Il murmure avec tristesse, avant de briser l’écart qui le séparait de son ex-amant et de plaquer ses lèvres contre les siennes. Il lui offre un ultime baiser maudit, brutal et pourtant plein de tous les sentiments qui étaient ceux d’avant, avec la force de plusieurs siècles d’abnégation. Dans cette ultime étreinte, le chasseur d’âme rassemble ses pouvoirs pour offrir une vision à Eden. Ce qu’il aime appeler le ‘futur conditionnel’. Cet ‘et si’ qui pourrait tout changer. La même vision dans laquelle il plonge les âmes qu’il souhaite conquérir. Sauf que cette fois-ci, cette image arrive dans le sens inverse. Et si Eden avait de nouveau une âme, qu’est-ce qui se passerait ? Défilent devant les yeux des amants les images les plus idéalistes possible. Denton et Eden privés respectivement de leurs pouvoirs, les paysages pluvieux de l’Angleterre, le son du piano, et la joie sur leurs visages. Tout pourrait être à eux. Si seulement il en était ainsi. C’est sur ce ‘si’ que Denton s’extirpe des bras d’Eden, profitant des quelques instants que dure la vision pour s’évincer et passer la porte du manoir. A l’instant où ses pas l’ont guidé dehors, il ressent toute la douleur de cette séparation paralyser ses entrailles. Si il pouvait pleurer, probablement qu’il le ferait. Il descend rapidement jusqu’à sa voiture pour agrandir l’espace entre lui et Eden, le rendre aussi réel que l’était leur échange. Quand il démarre, il prend une large inspiration, sentant l’air de l’indépendance creuser ses poumons. « C’est fini. » Il lâche maintenant, comme pour s’en convaincre lui-même.
Eden: Un sentiment étrange s’installe brusquement dans tout le corps d’Eden alors que le regard de son compagnon lui est finalement interdit. Ce n’est pas la première fois qu’il peut observer que Denton lui file entre les doigts. Il avait toujours trouvé un moyen de le faire rester, sans s’embarrasser d’une quelconque morale concernant le moyen utilisé. Après tout, il faisait ça pour son bien, pour lui rappeler où était sa place. Mais à cet instant, il sent que quelque chose ne tourne pas rond. Que cette fois-ci est différente. Il n’obtient pas la réaction voulue et ça ne lui plaît pas. Le souffle du vampire s’accélère sans qu’il ne s’en rende compte, en proie à une vague d’une émotion qu’il n’était plus du genre à ressentir depuis longtemps. Une émotion indigne de l’être qu’il était devenu. De la panique. Oui, Eden est totalement paniqué de se rendre compte que Denton lui échappe. S’il avait fait en sorte de s’ériger depuis toutes ces années comme le centre du monde du démon, c’était bien parce que la réciproque était vraie, sans qu’il ne puisse même se l’admettre à lui-même. Le temps lui avait tout pris. Sa famille, son titre, ses sentiments, son insouciance. Et voilà qu’il lui prenait Denton. Ses doigts s’accrochent un peu plus à la mâchoire tranchante du démon alors que ce dernier lui offre finalement un regard. Mais il ne peut plus s’y accrocher. Il y voit une lueur de détermination qui le repousse, venant dérailler quelque chose au creux de son ventre. Le contact violent de ses lèvres sur les siennes ne lui offre qu’une réalité tout aussi brutale. Ce baiser n’a de goût que tout ce qu’il a perdu. Denton s’en va. Il le laisse. Cette idée n’a pas le temps de faire le tour de son cerveau qu’il est assailli d’images. Des images qu’il ne comprend pas, transpirantes d’un bonheur irréel qui lui semble si lointain. Ça en est insupportable. Il les voit allongés, leurs corps nus enveloppés sous les couvertures, le visage illuminé par la joie. Il voit les paysages d’un pays qui n’est pourtant plus le sien, théâtre d’un bonheur qui ne s’y est jamais joué. Cette vie n’a jamais été la sienne et ne le sera jamais. Les images s’estompent peu à peu et le vampire bat des paupières à plusieurs reprises, haletant. Il se sent si fragile qu’il doit se rattraper au buffet non loin. Son regard se perd dans tous les recoins de la pièce, de peur d’y entrevoir une nouvelle vision de ce futur qu’il nie en bloc. Comment cela pourrait être possible ? Comment pourrait-il accepter d’être de nouveau humain ? Les visions le hantent encore, l’effrayant par leur optimisme qu’il sait pertinemment faux. Denton se trompe. Avoir une âme est un problème de plus dans l’équation, pas la solution. Le vampire maudit dans un hurlement les foutus humains qui ont pu lui mettre ces idées dans le crâne. Il hurle ce qu’il ne reconnaît même pas être sa peine. Il crie l’absence cruelle de Denton à ses côtés, il crie tous les sentiments qui n’avaient pas fait surface depuis toutes ces années. Et maintenant qu’ils sont là, lui, est seul. Terriblement, affreusement seul.
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Automne 1930 - Champs-les-Sims
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Il a enfin demandé Mademoiselle Laroche en mariage ! Il lui en a fallut du temps. J'en étais à parier avec Ange et Oncle Adelphe le nombre de mois avant qu'il ne se décide. C'est mon oncle qui a gagné.
Au terme d'une parade extrêmement risible dont je ne conterais pas les détails ici, il a enfin réussi à formuler une demande correcte et compréhensible à laquelle ma future belle-soeur a pu répondre. Elle a immédiatement remis sa démission, s'est vue payer ses gages d'avance et a emménagé dans la chambre d'enfants, qui est vide pour le moment, les petites étant encore à la nursery. Nos deux tourtereaux étaient déjà prêts à occuper la même chambre, mais Ange et moi avons refusé, histoire de sauvegarder quelques convenances. Je sais pertinemment pourquoi le lit d'Aurore est froid tous les matins.
Nous avons presque fini d'aménager la chambre, et il s'agit d'ailleurs de mon cadeau de mariage. Le salon est quand à lui complètement aménagé, il faudra que je pense à faire quelques photographies, même si tu peux en deviner une partie sur la photographie d'Ange.
Transcription :
Marc-Antoine « Je pense que ça pourrait s’arranger. »
Aurore « Je me demande bien comment. L’homme qui me courtise ne semble pas avoir envie de se lancer. Il me tourne autour depuis des années sans jamais tenter la moindre ébauche de demande. »
Marc-Antoine « Pardon ? Mais, et à l’instant ? »
Aurore « Je n’ai pas entendu depuis le début de notre conversation la moindre chose qui ressemble à une demande en mariage. »
Marc-Antoine « Tu plaisantes n’est-ce pas ? Je croyais que mon flirt était assez clair... »
Aurore « Mmh… si ma mémoire est bonne, ça a commencé par une crise de larmes avant d’aboutir de façon inattendue à un flirt. Tout ça ne sonne pas très sérieux. »
Marc-Antoine « Et voilà que tu recommences... »
Aurore « Marc-Antoine Le Bris ! Serait-il trop te demander que d’énoncer tes demandes d’une façon claire, une bonne fois pour toutes ? »
Marc-Antoine « Bon très bien ! Aurore, veux-tu m’épouser ? »
Aurore « Oui, je le veux. »
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Jeudi 31/08 - Cucurucho sévit
Cucurucho est allé voir Fit pour lui demander de l'aide dans une tâche au vignoble. Tubbo étant à côté, Cucurucho lui a demandé ce qu'était sa grosse machine. Après une explication lunaire, Fit a suivi Cucurucho, qui l'a emmenné dans ce qui est son nouveau bureau : une espèce de remise dans la gare. Dedans, Cucurucho a posé une warp-plate qui l'a emmené au vignoble où Aypierre travaille. Son boulot : poser des torches partout, et nettoyer un peu l'endroit.
Aypierre, peu de temps après, est allé effectuer sa journée de travail, et a rencontré Fit là bas. Il lui a expliqué désormais travailler lui aussi pour la fédération.
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Une fois son travail terminé, Baghera a rencontré Fit. Fit lui a parlé de son nouveau bureau, mais a précisé qu'il ne pouvait vraiment pas lui montrer où cela menait. Baghera, après avoir emprunté des potions d'invisibilité à Aypierre, s'est infiltré (avec l'autorisation de fit) jusqu'au vignoble, et a remarqué Aypierre en train de travailler là bas.
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Pomme a laissé une lettre à Forever pour lui expliquer que BadBoy et Baghera ont l'impression qu'il s'est totalement isolé d'eux et qu'il n'attribue pas assez de crédit à l'aide qu'apporte BadBoy à l'île.
Badboy et Forever sont ensuite allés voler un moteur créatif, dirigé par Richarlyson qui savait où en trouver un : sous le club ! Ils ont aussi volé les liasses de billets qui trainaient par terre, et ont fait une photo pour accuser Foolish du méfait.
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Tubbo a reçu une nouvelle visite de Cucurucho. Celui-ci lui a expliqué que les grosses machines étaient interdites, et qu'il devait la lui donner. Tubbo a refusé, et s'est enfuit avec la machine, avant de la démanteler bloc par bloc. Cucurucho lui a ensuite demandé de supprimer ses 12 coeurs supplémentaires. Il a accepté, mais en allant trop vite pour revenir à la limite, il en a consommé un de trop. Cucurucho lui a dit qu'il y aura des conséquences.
Cucurucho est aussi allé voir le président Forever pour la même raison. Forever lui a dit qu'il acceptait vu que de toute façon, il avait fini de creuser avec sa machine, mais qu'il souhaitait connaître la taille maximale des machines que la fédération autorise. Cucurucho a répondu qu'il y aurait des précisions bientôt, mais qu'il faut tout de même démanteler cette machine.
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Missa a enfin retrouvé Chayanne.. mais ce dernier ne parlant plus espagnol, Missa a commencé a faire une crise, considérant être un mauvais parent. Il en a rajouté en croyant que Foolish était d'accord et qu'il souhaitait le tuer. Il a enfin vu la psychologue de l'île pour discuter de tout ça. Toute la séance a été espionné par Foolish, Pomme et Tallulah.
Le text to speech est désormais actif pour les livres !
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