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"Un café crème et une minute, voire deux, de réflexion. Nawel (1) est à la recherche des mots pour décrire ses sentiments. La trentenaire est «chargée de sécurité en ligne» pour un média social. Elle a «galéré» pour se faire embaucher. La faute à quoi ? Son nom, son prénom et sa religion, dit-elle dans une brasserie parisienne proche de la place de la République. «Je fais attention à ne pas tomber dans la colère parce qu’on nous refuse le droit à la colère. Elle est perçue comme une forme de violence alors que nous la subissons au quotidien.» Le «nous» englobe de nombreux Français musulmans diplômés. Ils dénoncent une atmosphère «pesante» dans le monde du travail, les médias et l’espace public. Ils ne supportent plus les regards de travers les jours qui suivent les attentats, la «suspicion» et les débats politiques. Une vie avec la «boule au ventre», disent-ils.
Aïcha (1) qui enseigne la littérature dans le Val-de-Marne garde encore en elle la souffrance lorsqu’un collègue lui a posé une question après l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre. Elle était installée en train de boire son café en pianotant sur son téléphone dans la salle des professeurs. Tout était calme. Puis : «Et toi Aïcha, tu es bien silencieuse, ça ne te fait rien ce qui vient de se passer ?» Elle a fondu en larmes dans sa voiture sur le chemin du retour. En arrivant à son domicile, Aïcha a demandé à son compagnon : «Pourquoi on reste encore ici alors qu’on pourrait être respectés ailleurs ?»
«On se bat pour se faire embaucher»
Le ressenti est documenté. Trois sociologues ont mené une enquête. Olivier Esteves, Alice Picard et Julien Talpin ont interrogé une partie de cette «élite minoritaire» – appuyée sur un échantillon quantitatif de plus de 1 000 personnes et sur 140 entretiens approfondis – qui a décidé de quitter la France pour s’installer à Londres, Dubaï, New York, Casablanca, Montréal. Ils ont en fait un livre, La France, tu l’aimes mais tu la quittes (Seuil). Les interrogés racontent les raisons de l’exil : discrimination, stigmatisation et difficultés à grimper dans le fameux ascenseur social. Libération a rencontré une dizaine de jeunes diplômés musulmans – pratiquants ou non – qui travaillent actuellement en France mais qui pensent chaque jour un peu plus à l’exil. Nous en avons également croisé qui ont passé le cap ; celui de vivre ailleurs.
Le recteur de la grande mosquée de Bordeaux, le médiatique Tareq Oubrou, perçoit le phénomène. «Le malaise est profond chez les musulmans et ne l’a jamais autant été. Il y a de grandes interrogations, une angoisse même face à l’avenir politique et social d’une France qui se crispe», explique cette figure de l’islam de France. Combien ont passé la frontière ? Les chiffres n’existent pas.
Salim est ingénieur dans la téléphonie. «J’en parle presque tous les jours avec des copains, dit-il en introduction. Nous sommes nombreux à ressentir la même chose. On se bat pour se faire embaucher et on galère pour être promu. Récemment, mon collègue qui a été nommé chef d’équipe a été gêné. Il n’arrive même plus à me regarder dans les yeux. Je suis arrivé avant lui et j’ai fait de meilleures écoles que lui. Je suis vu comme le mec sympa qui fait des blagues, qui devrait remercier chaque matin ses patrons d’être là.» Le trentenaire est en train de se laisser convaincre par son cousin à Londres. Il gagne le double de son salaire mais pas seulement. Salim regarde le plafond, s’évade et revient parmi nous : «Personne ne lui fait de réflexions pendant le ramadan ou après une attaque terroriste. Il n’est pas vu comme un arabe ou un musulman mais comme un ingénieur français.»
«Je me suis sentie entièrement française»
Dans la brasserie parisienne, Nawel commande un second café crème et déroule le câble de sa trajectoire. C’est la petite dernière des huit enfants de la famille. Ses parents ont quitté le Maroc à la fin des années 60 pour s’installer dans l’Yonne. Le daron à l’usine et la daronne avec la marmaille. La famille déménage un peu plus tard dans un petit village du Loir-et-Cher. «Mon père est devenu bûcheron. Les premiers temps étaient compliqués dans le village. Il y avait beaucoup de racisme, nous étions la seule famille arabe du coin. Mais notre famille nombreuse a sauvé l’équipe de foot, la fanfare et l’école du village.» Après un bac littéraire, la petite dernière se lance dans la sociologie. Elle se retrouve à Londres grâce au programme Erasmus. Tout change. «Je rencontre des gens du monde entier et plus personne ne me méprise, dit-elle. Je n’avais plus besoin de me justifier ou d’avoir honte de ce que je suis. Et, pour la première fois de ma vie, je me suis sentie entièrement française.» Cette dernière phrase reviendra souvent tout au long de nos rencontres avec les expatriés.
Nawel se cherche à son retour. Elle se lance dans le journalisme, un milieu où l’entre-soi est roi et la diversité (surtout dans les postes à responsabilité) un songe. Elle galère, enchaîne les petits jobs pour payer les factures. Elle décide de partir pour Dublin, en Irlande, où elle se retrouve – après avoir vendu des sandwichs – modératrice de contenus pour Facebook. Elle gravit les échelons en interne et change de boîte. Airbnb puis Twitter (devenu X). La vie est belle. Un bon salaire et des responsabilités. Nawel décide de rentrer en France après sept années en Irlande. «Je pensais que ça allait bien se passer. J’avais fait mes preuves dans de grosses boîtes, mais non. Je postule à un tas de trucs mais je n’ai aucune réponse. Je galère aussi pour trouver un appartement à Paris. J’avais des offres d’emploi toutes les semaines en Irlande et pas une depuis mon retour en France.» Elle ne lâche pas l’affaire. La «chargée de sécurité en ligne» décroche deux entretiens. Deux réponses positives. Elle ne croit pas au hasard : «J’ai eu un entretien avec un directeur des ressources humaines maghrébin et le second, c’était en visioconférence avec un Afro-Américain parce que c’est une entreprise américaine.»
Pour Amara, 24 ans, la religion en France reste un «tabou», surtout dans le cadre professionnel. (Dorian Prost/Libération )
La jeunesse diplômée qui pense à l’exil se ressemble dans le regard de ceux qui mettent dans le même sac les enfants d’immigrés nés en France. «Nous sommes différents. Tous les Arabes ne sont pas musulmans et tous les musulmans ne sont pas Arabes, explique Salim. Et chez les croyants, les degrés de pratique varient mais de nombreuses personnes ne cherchent pas à comprendre.» Les pratiquants, notamment les femmes voilées, sont nombreux à se projeter loin de la France ; pas forcément dans des pays musulmans.
«On est obligés de cacher un peu notre identité»
Cap au Nord. Ils ont tous les deux un parcours brillant : étudiante en M1 dans une grande école lilloise pour l’une ; en dernière année de Centrale-Lille, cursus ingénieur en développement applications mobiles et web, pour l’autre. Fatima (1), 22 ans, a grandi à Roubaix, immigration de troisième génération. Ses grands-parents, habitants de l’Algérie française, sont arrivés en métropole dans les années 50. Amara, 24 ans, originaire de banlieue parisienne, a des parents venant d’Afrique subsaharienne : Côte-d’Ivoire pour le père, Guinée pour la mère. Tous les deux, si différents dans leur histoire, partagent le même désir d’ailleurs. «Rester reviendrait à vivre dans un pays où on ne se sent pas à 100 % acceptés», résume Fatima, voile kaki accordé à sa chemise vintage, chinée en friperie, et jeans blanc. Amara approuve : «Je voudrais trouver un pays où je peux pratiquer ma religion dans des conditions plus propices.» Il dit qu’en France, la religion reste un «tabou», surtout dans le cadre professionnel. Un regret ? «On est dans le pays où on a grandi, on fait la culture de ce pays, mais on est obligés de cacher un peu notre identité.»
Fatima souffre, elle, de l’image des musulmans issus des quartiers populaires. «On les associe dans l’imaginaire collectif à délinquance et à communautarisme. Et on nous confond avec des terroristes», soupire-t-elle. Le retour de Berlin, après un séjour Erasmus, a été dur. «Deux jours après, c’était l’annonce de l’interdiction de l’abaya. Je ne me sens pas vraiment concernée, je n’aime pas porter des robes, mais après Berlin, où tout le monde se respecte…» Elle porte le voile depuis trois ans. Dans son école lilloise, elle n’a subi aucune discrimination, de la part des profs comme des élèves. Juste parfois des étonnements maladroits quand on constate qu’elle ne parle pas arabe ou que ses parents sont français. Elle flippe pour les entretiens d’embauche. Elle a une autre peur, que l’extrême droite arrive au pouvoir. Pour ces raisons, elle prévoit de chercher du travail au Canada ou en Grande-Bretagne. «Soit on reste et on aide au développement de sa ville, soupire-t-elle. Soit on part, avec un sentiment de culpabilité. La France a investi sur moi, mais cela ne lui profitera peut-être pas. Je n’ai pas l’impression qu’elle se rende compte de cette perte.»
Amel a une phobie : l’avion. Elle traverse les mers et les océans pour rejoindre les différents continents. Elle a vécu un temps au Brésil. Puis un long moment à Dubaï. Elle raconte toujours un tas d’histoires. Ses traversées en cargo ou en voiliers. «J’ai toujours su que je quitterais la France après mes études, explique l’ancienne étudiante en école de commerce. Je n’ai jamais été une victime directe de racisme mais je sentais que j’aurais moins de barrières ailleurs et qu’on ne me jugerait pas.» Amel a créé plusieurs entreprises à Dubaï dans la cosmétique. Elle travaille aussi dans la finance. Dans un café du IIe arrondissement de Paris, la trentenaire pose une question qui paraît banale : «Pourquoi les choses ne changent pas ?» Elle ne cherche pas la réponse. Elle refuse de parler de «regrets» ou de «gâchis». Elle préfère dire «tant pis» pour la France. Son retour à Dubaï est programmé pour les prochaines semaines. Elle cherche un voilier pour embarquer.
Du racisme ordinaire devenu «monnaie courante»
Omar est ingénieur en informatique. Il a tout quitté du jour au lendemain pour la Californie. Une décision «difficile mais réfléchie», «contrainte aussi». Le trentenaire, fils de Marocains, est musulman pratiquant. Il y a six mois, il était encore «bien installé». Omar a traversé le monde pour s’établir à Los Angeles avec sa femme Nadia, 30 ans, chercheuse en biologie, et leurs deux enfants de 3 et 8 ans. La réponse à «une atmosphère islamophobe» devenue trop pesante. «Nos proches nous manquent, mais on ne veut plus se cacher par peur d’être jugés», dit-il. La réalité ? Un «incident» leur a fait franchir le pas l’an dernier. «Nadia a été dénoncée par des collègues car elle portait le voile dans son laboratoire.» Des questions de sécurité ont été mises en avant. Une «fausse excuse», selon Omar, qui insiste pour dire que sa femme travaille désormais dans l’un des plus grands hôpitaux de Californie «sans que cela ne leur pose de problème». Dans son entourage, leur cas n’est pas isolé, ses deux sœurs, dont il préfère taire la profession, sont parties en Angleterre pour les mêmes raisons.
La trentenaire Amel a préféré dire «tant pis» à la France et partir vivre à Dubaï. (Marie Rouge/Libération)
Facky, lui, raconte un tas d’anecdotes. Diplômé d’école d’ingénieur l’an dernier, il a sauté le pas il y a quatre mois pour rejoindre le Japon. Une parenthèse pour le moment. Il compte y apprendre la langue, pendant un an, et, s’il s’y plaît, s’y installer définitivement. Ici ou ailleurs mais pas en France. «J’aime mon pays mais malheureusement je n’ai plus vraiment l’espoir de vivre sereinement quand on te répète tous les jours que tu n’es pas chez toi en France.» Il raconte des expériences. Du racisme ordinaire devenu «monnaie courante». Cette fois, lors d’un contrôle d’identité alors qu’il attend sa mère, où quatre policiers le mettent en joue par crainte de ce qu’il peut avoir dans son sac. Un flingue pointé sur sa tête. Ou alors, «moins grave», mais tout aussi «fatiguant», lorsqu’un caissier de supermarché refuse de passer ses articles. Dernier épisode en date, il y a un mois, dans l’avion le ramenant en France pendant le ramadan. Il explique au personnel de bord qu’il jeûne. Une femme, assise à portée de la conversation, juge bon de donner son avis : «On est au Japon ou à Kaboul là ?»
Dans la brasserie parisienne, Nawel regarde l’heure. Elle doit retourner travailler. La pause est terminée. Une ultime question : partir ou rester en France ? «Je parle cinq langues et j’ai fait mes preuves mais mon pays a du mal à reconnaître mes compétences. C’est triste. Nos parents sont venus ici pour travailler sans faire de vagues. Ils ont accepté beaucoup de choses que je ne pourrais jamais accepter.» Nouvelle hésitation. Nouveau silence. Puis : «Je n’ai pas envie de faire semblant ou de jouer à la meuf sympa pour me faire une place. C’est terminé cette époque. Peut-être que demain j’aurai des enfants et je ne veux pas qu’ils grandissent dans une ambiance ou il faut toujours montrer patte blanche ou se justifier.» "
(1) Les prénoms ont été modifiés.
#article copié en entier car réservé aux abonnés#rien ne me surprend dans cet article mais ça m'attriste...#racism#upthebaguette#whatthefrance#french side of tumblr#french#en français#maghreb#mena#arabe#islam#muslims
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Oliver: The Polytechnique ball thinks big! Napoléon V: I suggested the Garnier Opera to the school president. You've got to have a bit of fun!
Oliver: How did your honeymoon go? Napoléon V: Very well, thank you. It was strange to be cut off from the world, away from all the hustle and bustle of Paris.
Oliver: Good! You needed a rest. By the way, I thought it would please Hortense to have an estate in Francesim, so that we could visit you from time to time. Napoléon V: That's a good idea, I like knowing that my twin sister won't be too far away from us.
Oliver: Of course, don't worry, I'll look after her… That is, if you agree, officially Napoléon V: Officially, so that's it?
Oliver: Yes, I've been ready for several months now. I'm sorry again for all the trouble I've caused you, it wasn't… Napoléon V: Let's not talk about it any more. It's all settled. I know that Hortense will be happy with you, surely … more than with me.
Oliver: You were born to take different paths. At this time in your lives, the distance is natural. However, I believe I can echo Hortense's sentiments that she loves you dearly, no matter what and despite everything that has happened. Napoléon V: Thank you, Oliver. I'm counting on you to look after her.
⚜ Le Cabinet Noir | Paris, 17 Messidor An 230
Beginning ▬ Previous ▬ Next
Napoléon V and his entourage went to the Grand Bal de l'X, organised by the École Polytechnique to celebrate the end of their year of study. The ball took place at the Opéra Garnier, and featured a number of performances including dances, fencing, a choir and many other distinguished ceremonies. It's a not-to-be-missed event for young students. During the evening, Oliver approached his friend Napoléon V to officially ask for his sister Hortense's hand in marriage. The Emperor agreed to make the engagement official.
(Thanks to @theroyalthornoliachronicles and @funkyllama for the sims deco and accessories! Oliver is a character belonging to @officalroyalsofpierreland)
⚜ Traduction française
Napoléon V et ses proches se rendent au grand bal de l'X, organisé par l'école Polytechnique pour fêter la fin d'année d'étude. Le bal se déroule à l'opéra Garnier, et donne lieu à de nombreux spectacles comme des danses, des combats d'escrimes, une chorale, et bien d'autres cérémonies distinguées. C'est le rendez-vous immanquable des jeunes étudiants. Durant la soirée, Oliver approche son ami Napoléon V pour lui demander officiellement la main d'Hortense, sa soeur. L'Empereur accepte d'officialiser les fiançailles.
Oliver : Le bal de Polytechnique voit les choses en grand ! Napoléon V : J’ai proposé l’opéra Garnier au président de l’école. Il faut bien s’amuser un peu !
Oliver : Et ta lune de miel alors, ça s’est bien passé ? Napoléon V : Très bien, merci. C’était étrange d’être coupés du monde, loin de toute l’agitation parisienne.
Oliver : Tant mieux! Tu avais besoin de repos. À propos, j’ai pensé que cela ferait plaisir à Hortense d’avoir un domaine en Francesim, pour que l’on puisse vous rendre visite de temps en temps. Napoléon V : C’est une bonne idée, j’aime savoir que ma jumelle ne sera pas trop éloignée de nous.
Oliver : Bien sûr, ne t’en fais pas, je prendrai soin d’elle… Enfin, si tu y consens, officiellement Napoléon V : Officiellement, alors ça y est ?
Oliver : Oui, cela fait plusieurs mois que je suis prêt. Encore désolé pour tous les ennuis que j’ai pu t’attirer, ce n’était pas… Napoléon V : N’en parlons plus. C’est réglé. Je sais que Hortense sera heureuse avec toi, sûrement … plus qu’avec moi
Oliver : Vous êtes nés pour prendre des chemins différents. À ce moment de votre vie, la distance est naturelle, mais je crois pouvoir me faire l'écho des sentiments d'Hortense qui t'aime tendrement, quoi qu'il arrive et en dépit de tout ce qui s'est passé. Napoléon V : Merci Oliver. Je compte sur toi, pour veiller sur elle.
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« Les progressistes, qui célèbrent le vivre-ensemble, se gardent bien de l’appliquer dans leur vie privée. Ce qui la régit, c’est au contraire l’endogamie. On collectionne les nounous africaines, les cuisines du monde et les auteurs édités par La Fabrique. La créolisation fait partie du baratin à la mode à l’heure de l’happy hour dans le 20e arrondissement et des pique-niques aux Buttes-Chaumont, le hype de la gentrification parisienne. Les terrasses bruissent de conversations autour de Virginie Despentes et d’Aurélien Bellanger, avec de gros roulements d’yeux et des silences à la limite de la catatonie quand vous dites que Lucie Castets a le cerveau d’une langouste rose. Mais ça, c’est la façade du village global Potemkine : derrière les sourires apprêtés et le décor en trompe-l’œil, très peu de diversité. Tout le monde la fuit secrètement. Les gens sont anti-mélangistes. Même Pap Ndiaye a mis ses enfants à l’École alsacienne. La distanciation sociale est le premier des gestes barrières qu’adoptent les parents : l’évitement, passé un certain seuil de tolérance ethnique, qui nous rappelle combien les logiques affinitaires recoupent les logiques identitaires. Ainsi fonctionne le séparatisme. »
François Bousquet, « Racisme antiblanc à l’école. La vérité interdite. » in revue Eléments n° 210 (en kiosques)
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Christian Dior
Francoise Giroud, Sacha Van Dorssen
translated from French (Editions du Regard)
Thames & Hudson, London 1987, 342 pages, 25x33cm, ISBN 978-0500014301
euro 120,00
email if you want to buy [email protected]
The English-language edition of a beautifully-illustrated monograph on Christian Dior. The book begins with an essay on Dior and his fashion house, accompanied by archival photographs of the designer, the fashion shows and his world. A collection of photographs of Dior's creations - the clothes, jewels and drawings - reveal the grace and beauty of his post-War designs. Photographers featured include Horst, Cecil Beaton, Irving Penn, Louise Dahl-Wolfe and many others.
Il aura suffi de dix ans pour que Christian Dior prenne place parmi les cinq personnes les plus connues au monde. Le 12 février 1947, Christian Dior présentait sa première collection. Le New Look était né qui offrait à la femme, au sortir de la guerre, les délices d'une silhouette délicatement féminine vêtue d'interminables métrages de riches étoffes. Le génie de Christian Dior tient sans nul doute à son amour de la femme, qu'il habilla peu à peu de la tête au pied, à son exigence d'un travail parfait rarement égalé, à son intuitive compréhension de l'époque dont il précédait les désirs. Dior prit très vite l'ampleur qu'on lui connaît aujourd'hui et qui reste la griffe parisienne de la Haute couture par excellence. Ce livre se veut l'image même d'une légende dont Françoise Giroud, d'une plume vive et cursive, nous relate l'étonnante histoire.
17/01/24
#Christian Dior#Dior#Horst#Cecil beaton#Irving Penn#Louise Dahl-Wolfe#fashion books#fashionbooksmilano
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La Pologne russophobe bat un nouveau record de dénatalité.
Les Polonaises sont désormais les femmes les moins utiles d'Europe avec les Espagnoles.
Via @BirthGauge : le taux de natalité (TFR) pour la Pologne en 2024 pourrait être le plus bas de toute l’Europe (ex aequo avec l’Espagne) à 1,12.
C’est le pire résultat de notre histoire moderne.
Aux côtés des généraux, les femmes polonaises sont bien décidées à détruire leur pays et le régime démocratique polonais les soutient dans leur entreprise.
Théoriquement, l’avortement est très restreint en Pologne, mais en pratique, comme en France dans les années 1960, les avortements sauvages sont légions. Les estimations varient entre 80,000 et 200,000 infanticides par an, en toute impunité.
The Guardian :
On sait qu’au moins 34 000 femmes en Pologne ont eu recours à des avortements illégaux ou à l’étranger depuis que le pays a introduit une interdiction quasi totale des interruptions de grossesse il y a un an. L’AWB a déclaré que ses chiffres n’étaient probablement qu’un aperçu du nombre réel de Polonaises ayant eu recours à des avortements illégaux ou pratiqués à l’étranger au cours de l’année écoulée. Les ONG ont estimé que 80 à 200 000 femmes par an ont eu recours à des avortements illégaux en vertu des anciennes lois polonaises sur l’avortement, qui restreignaient encore fortement les conditions dans lesquelles les femmes pouvaient demander une interruption de grossesse.
Ces femmes blanches sont prêtes à tout pour tuer leurs enfants.
Elles vont même jusqu’à organiser des voyages à l’étranger si besoin.
Face à cette réalité, aucune mesure n’est prise par le régime bourgeois polonais pour discipliner ces traînées, si ce n’est d’importer toujours plus de migrants du tiers-monde pour satisfaire la finance juive et le patronat catholique.
Des scènes ordinaires de la vie parisienne se multiplient dans les villes polonaises.
Ce système capitaliste n’est pas viable. C’est lui qui a produit le féminisme d’état pour salarier les femmes et en faire un débouché de consommation au lieu d’en faire des mères. C’est aussi lui qui importe le tiers-monde pour son sacro-saint PIB.
Il n’y aura pas de miracle démographique sans révolution patriarcale.
Ces créatures actuelles ne retourneront pas au foyer sans révolution patriarcale.
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Démocratie Participative
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Bernhard Roetzel
Le luxe s'achète, le goût s'acquiert, l'élégance est innée. Bernhard Roetzel est l'auteur de manuels d'éducation du goût portant sur les détails de la culture occidentale. Ses livres illustrés Der Gentleman (1999) et Traditional Style (2000) sont des reportages photographiques de chaque aspect concret de la Culture européenne: le vêtement, l'ameublement, les arts de la table, l'éducation des enfants, l'ordonnancement urbain, la classification des loisirs, jusqu'à l’entretien d’une pelouse, au cirage des chaussures ou à la préparation du pique-nique champêtre. Ce sont là des choses connues? Pourtant nous redécouvrons à neuf chacune d'entre elles, ressuscitées, à la lumière de photos et de commentaires dont l'efficacité sont sans concurrence dans ce domaine. M. Roetzel est un réenchanteur de tout ce que nous aimons dans le monde.
Il y avait davantage de sagesse dans le concret des gestes quotidiens de nos grands-parents que dans la pseudo-philosophie du 20ème siècle. Vivre ainsi aujourd'hui, en Français traditionnel, est une voie ouverte à qui veut la prendre: la Culture Européenne détaillée par Roetzel est intemporelle ; la forme de cette Culture touche à une perfection qui ne souffre ni ajout ni retranchement.
Nous vivons au milieu des pièces d'un fabuleux héritage et y sommes accoutumés au point de ne plus même le voir. Ce faisant nous perdons l'usage de ce legs, oublions d'où nous venons, qui nous sommes et ce que nous faisons.
Un homme annonce-t-il vouloir diriger une ferme, un village, une ville ou une région? Pour évaluer la confiance à lui accorder vous étiez jusqu'ici habitués à écouter ses discours. Vous examinerez désormais la manière dont cet homme a dirigé son propre domaine: son jardin, sa maison, son studio de 20 mètres carrés, sa toilette du jour. L'homme fidèle en peu de choses est capable de grandes choses dit l’Evangile.
Notre monde du tertiaire, du débat, de l'abstrait, est rempli de directeurs de cabinet mais vide de chef de protocole. Aux "valeurs" il est bon de joindre les actes. C'est la stature, l'incarnation, l'exemple vivant qui nous donnera sans recours aux mots les clés de la vraie Culture. "Je n'ai point besoin de sermon mais de délivrance légère" disait Céline.
Der Gentleman est à la fois une encyclopédie du vêtement masculin, jalonnée d'encadrés, de bonnes astuces, et une notice d'utilisation, un vrai mode d'emploi de la vie pratique. Si Der Gentleman constitue le catalogue de l'Européen habillé, Traditional Style explore le cadre de vie de ce même homme. Ces deux titres complémentaires ont pour objet ce que les peuples occidentaux ont produit de plus beau, de plus intelligent, de plus pratique, bref d'objectif, au point d'y convertir le monde entier: porter un pantalon, manger avec des couverts dans une assiette, s'asseoir sur une chaise, dormir dans un lit. La fenêtre, le savon, la salle de bains et mille autres objets spécifiquement occidentaux sont eux aussi devenus objets universels. Roetzel a expliqué, illustré chacun de ces éléments considérés dans leur finition la mieux aboutie.
Est-ce en raison du fameux "esprit de système" germanique qu'il fallait que Bernhard Roetzel, allemand, fût le pédagogue le plus complet sur la culture anglaise, par exemple? L'Angleterre, l'Italie et la France sont des revendicateurs bruyants d'un certain art de vivre. Il existe en Allemagne une classe d'esthètes ignorée du reste du monde et peu soucieuse de s'en faire connaître. La bourgeoisie patrimoniale et industrieuse de Cologne, Munich, Hanovre, Brême, Hambourg, aux bourgeoisies très Heimat, connaît bien ses codes culturels : habitat, vêtement, sport, éducation, voiture, art et artisanat. Une bourgeoisie probablement plus raffinée, plus enracinée que la parisienne, que la londonienne, plus sérieuse, plus discrète.
M. Roetzel est un sujet qui s'efface pour ne montrer que l'objet, la chose en soi. En cela il rend davantage service à la cause qu'il sert que les "sartorialistes" montreurs de costume issus du youtubage. Seule doit demeurer la Culture, dont le vêtement et l'ameublement sont des catégories "superficielles par profondeur", parmi d'autres.
La production d’une Culture est la preuve de la Conscience de Soi d’un peuple. Les primitifs ne produisent pas de culture. Plus un peuple a de Conscience de Soi et plus la Culture qu’il produit est codifiée. L'exaltation de l'intelligence individuelle est une marque de basse époque, source de divisions hélas durables. La Culture, elle, est une intelligence collective, un pacifique ensemble d'habitudes forgées par l'expérience concrète de la vie, un tissu de réticences du Je en faveur du Nous, une science de la sous-expression (understatement), un code de reconnaissance communautaire à usage interne pour l'exercice du Bien Commun. La Culture était très understatement jusqu'à la fin des années 1990, avant les années Eden Park, avant la vague tapageuse du faux preppy, du genre gala d'école de commerce, lorsque l'argent était encore une chose un peu honteuse et que les classes sociales d'avant internet vivaient dans un relatif cloisonnement. Charme discret de la petite bourgeoisie locale, où êtes-vous ?
M. Roetzel écrit non en conseiller en mode mais en technicien de la culture attentif aux faits, aux actes et aux objets qui équipent celle-ci, il rédige un rapport d'enquête renseigné, neutre, qui démontre chaque argument par la photographie appropriée.
Le vrai style ne peut être sujet qu'à un ou deux changements mineurs par génération. Contrairement à la mode le style est stable, sa supériorité n'est pas dans le renouvellement cyclique de nouveautés mais dans le perfectionnement d'une Forme qui vise la plus pure exactitude fonctionnelle. L'ergonomie du vêtement bien pensé, l'importance de connaissances en anatomie pour former de bons modélistes, vastes sujets qui sont la voie royale du bel habillement.
Deux principales tendances accaparent les hommes: ils sont plutôt exhibitionnistes ou bien plutôt voyeurs c'est ainsi. Les exhibitionnistes sont la majorité de ce monde qui gît au pouvoir du mauvais goût, individus à haute estime de soi et basse conscience de soi. Monsieur Roetzel appartient au tempérament exactement opposé, celui du voyeur, celui des hommes en retrait qui aiment voir et n'être pas vus, qui ont tout compris et que personne n'écoute, c'est pourquoi ils écrivent.
#Bernhard Roetzel#Der Gentleman#Traditional Style#L'éternel masculin#Sartorial#mens style#Class#Classicisme#Tradition#Vêtement#Habitat#Ameublement#Décoration#Rug
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Lundi et mardi j'ai eu des journées un peu plus longues et intenses que d'habitude (genre réunion lundi soir à l'heure où je pars normalement, hier j'ai passé 5 heures à faire des boulettes d'isotopes bref du labo long et extrêmement répétitif) mais en sortant du bâtiment vide hier soir je me suis dit que j'avais tellement de chance d'être ici. J'ai pris mon vélo il faisait beau, je suis à 10 minutes de vélo de chez moi et le trajet est chouette, que des pistes cyclables sans voitures ou presque, le vieux port, le soleil de fin de journée. J'ai envoyé un message à L pour lui dire de me rejoindre pour aller boire un verre, finalement on a pas réussi car toutes les terrasses de tous les bars que j'aime bien étaient pleines à craquer, donc on est rentrés et il a fait semblant d'être serveur et il a mis une musique d'ambiance "busy bar at night" pour qu'on boive une bière tous les 2. Demain soir on va à Paris pour le week-end et ça me fait un peu de peine de rater la soirée sur la plage de célébration du printemps, mais je n'ai pas le choix c'est pour le visa mdr. Au moins je vais pouvoir retrouver un peu mes copains. Après avoir vécu 3-4 ans à Paris, quand j'y retourne c'est toujours avec appréhension car je déteste le métro, je déteste le monde partout, tout le temps, sans que ça ne s'arrête jamais. Je ne comprends pas comment on peut passer sa vie à faire ça tous les jours, à s'imposer 2 heures (quand tout va bien) de trajet pour aller bosser, dans cette ambiance suffocante. Je sais qu'il y a des gens qui n'ont pas le choix aussi. Disons que ça me rend folle qu'autant de gens perdent leur temps et leur joie de vivre dans les transports à cause de la centralisation parisienne. Si je perdais ces deux heures par jour, je serais épuisée et malheureuse. Je suis trop attachée à mon temps, à l'océan, à la tranquillité. Mais en contrepartie je perds d'autres choses, comme ma vie sociale, car à force de passer 6 mois par ci et 6 mois par là, on ne se fait pas des amitiés très durables, elles mettent du temps à se construire et toujours avec la perspective du départ. Comment sera ma vie dans 10 ans ? J'espère que je serai stable, heureuse, et au bord de la mer.
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Online sources for free on Cristina di Belgioioso
Memoirs
Jules Cloquet. Souvenirs sur la vie privée du général Lafayette (translation in English)
Comte d'Alton-Shée. Mes mémoires (1826-1848)
Journal du Comte Rodolphe Apponyi
Charles Monselet. Statues et Statuettes contemporaines
Les salons de Paris et la societé parisienne sous Louis-Philippe Ier
Katherine O'Meara. Un salon à Paris: Madame Mohl et ses intimes
Giovanni Visconti Venosta. Ricordi di gioventù: Cose vedute o sapute 1847-1860
Letters
Franz Liszt et la Princesse de Belgiojoso: Lettres
Nouvelle Revue Des Deux Mondes 1925-09-01: Vol 29 - Nouvelle Revue Des Deux Mondes 1925-09-15: Vol 29 - Nouvelle Revue Des Deux Mondes 1925-10-01: Vol 29 - Nouvelle Revue Des Deux Mondes 1925-10-15: Vol 29 [Cristina di Belgioioso's letters to Augustin Thierry]
Silvia Tatti. La scrittura epistolare di Cristina di Belgiojoso e le lettere inedite a Jules Mohl (1835-1868) in «Franco-italica»
Léon Séché (edited by). Alfred de Musset: Documents inédits
Léon Séché (edited by). Alfred de Musset: Correspondance
Caroline Jaubert. Souvenirs. Lettres et correspondances: Berryer (1847-1848), Alfred de Musset, Pierre Lanfrey, Henri Heine
Honoré de Balzac. Correspondance
Her Writings
MEMOIRS
Ricordi nell'esilio [translation in Italian + text in the original French]
Asie Mineure et Syrie: Souvenirs de voyages (translation in English)
ESSAYS
Essai sur la formation du dogme catholique
Histoire de la maison de Savoie
Studi intorno alla storia della Lombardia (alleged)
Osservazioni sullo stato attuale dell'Italia e sul suo avvenire
FICTION
Scènes de la vie turque [her three novellas] ( Emina [translation in Italian] Un contadino turco [translation in Italian] )
Biographies
Beth Archer Brombert. Cristina: Portraits of a Princess
Charles Nelson Gattey. A bird of curious plumage: The life of Princess Cristina di Belgiojoso, 1808-1871
Henry Remsen Whitehouse. A Revolutionary Princess: Cristina Belgiojoso-Trivulzio
Other
Raffaello Barbiera. Passioni del risorgimento; nuove pagine sulla Principessa Belgiojoso e il suo tempo con documenti inediti e illustrazioni
Angelo Pagliardini. Mappe interculturali della letteratura italiana nel Risorgimento
D.W. Davenport Adams. Celebrated women travellers of the nineteenth century
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Errances
J'aimerais siroter un café sur une terrasse parisienne, dessiner des cœurs cabossés à volonté. J'ai envie de revisiter la tour Eiffel, de griffer mes genoux sur le sol et d'en rire, de me moquer de ma légendaire maladresse ! Je veux que mon verre de vin soit mon verre de fin, voir les lumières se refléter sur la Seine, râler sur le prix de l'addition puis partir sans payer. Avoir les joues douloureuses, lever les bras si haut que je pourrais presque toucher le soleil, ou la lune, ou un nuage noir rempli d'orage. Être à l'arrière d'une Vespa et fuir les vagues qui s'écrasent le long des rochers. Fumer, puis regretter, accumuler des objets inutiles, les vendre, devenir riche. Prendre le train avec une impatience palpitante. Partager un dessert, déguster des macarons géants du 4e arrondissement, chasser mes vieux démons, courir autour d'un feu de joie, laisser mon cœur sur le quai de la gare, revenir le chercher. Danser. Stop. Encore danser ! Voir le monde flou, retirer un caillou de ma botte. Attendre au feu rouge avec mille pensées qui fourmillent. Soupirer, confectionner une robe avec le rideau d'un hôtel. Débattre de la couleur de mes yeux ; sont-ils verts, sont-ils bleus, vert-bleu, bleu-vert... Toujours croire que je peux toucher le soleil, ou la lune, ou ce nuage... Mettre mon réveil, l'entendre sonner, et ne pas me lever à l'heure... Oh et puis tant pis ! Vivre.
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New pic (March 23, 2023), Malibu.
" Que le beau gosse de 62 ans soit désormais un chanteur rock folk et un écrivain à succès nous avait complètement échappé. Pourtant, il a déjà sorti trois albums. En tapant ces lignes, on écoute le classique et efficace Hell or Highwater, qui nous plonge dans une sorte d’Amérique masculine éternelle"
" Surtout, il est devenu écrivain, avec cinq romans en huit ans qui figurent sur la liste des best-sellers du New York Times."
"Tandis que la pluie tape sur nos fenêtres parisiennes, David Duchovny nous accueille par écrans interposés dans ce qui semble être sa cabane au fond du jardin. Il porte un hoodie vert, la barbe du matin, et boit un liquide non spécifié dans un mug. Il est 9 heures à Malibu, en Californie, la maison s’éveille . "
"On entend une sonnette, puis quelques rires, il s’excuse un instant, il doit aller ouvrir à la photographe. Après notre discussion, il pose sur son patio, devant sa maison moderne aux grandes baies vitrées et aux matériaux naturels foncés, entre des coquelicots orange et un wagon de train remis à neuf et peint en noir."
"On lui demande si ses enfants le traitent de boomer, ça le fait rire. «Ma fille a 24 ans, mon fils 20 et ils ont été éduqués et ont grandi en plein dans ce changement culturel majeur des dernières années. On a des discussions très intéressantes et parfois on a des points de vue différents, mais c’est sain.»"
". Il paraît apaisé. Il s’intéresse toujours au cinéma, adapte un de ses livres, Bucky F*cking Dent où il tient le rôle principal. Et il persiste dans l’écriture. Avec modestie : il sait qu’il ne publiera pas Ulysse de Joyce ou le grand roman américain de demain, mais il aime ses histoires, s’isoler entouré de sa documentation, griffonner à l’aube dès 5 heures du matin, quand tout le monde dort. On y devine une forme de soulagement, une manière de tromper la mélancolie qui semble pointer parfois derrière son regard "
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Vladimir Poutine, Kim Jong-Un et Donald Trump ont ete aperçus sur les quais de la seine. Selon des sources émanants du C.I.O, Les 3 chefs d'états ont été appelés à la rescousse pour venir redorer l'image de marque de ces JO mis à mal par la désastreuse Cérémonie d'ouverture qui a scandalisé le monde entier. Au vu des images ils on été accueillis chaleureusement par la population parisienne, exédée par les manquements du président Macron
Howard X, sosie du leader nord-coréen Kim Jong-un, et Russell White, qui se fait passer pour le président américain Donald Trump, Dmitri Gratchev pour Vladimir Poutine, certainement il y en d'autres
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Étonne-moi! Serge Diaghilev et les Ballets Russes
sous la direction de John Bowlt, Zelfira Tregulova, Nathalie Rosticher Giordano,
Skira, Milano 2009, 339 pagine, 25 x 29 cm, 300 ill.colori, ISBN 9788857200910
euro 50,00
email if you want to buy [email protected]
Exposition Monaco, Moscou 2009
En mai 1909, Serge Diaghilev stupéfia le monde de la danse avec les premières représentations parisiennes de ses ballets, combinaison sans précédent de grâce et de vitalité, d’originalité et de raffinement technique. Monte-Carlo, qui fut pour Diaghilev un important centre d’activités pendant l’existence de la compagnie connue sous le nom de Ballets russes, célèbre ce centenaire par une grande exposition comptant plus de 300 oeuvres d’art ayant trait aux Saisons russes de 1909 à 1929. L’exposition s’accompagne d’un catalogue entièrement illustré auquel ont contribué les plus grands spécialistes de l’histoire du ballet et des arts visuels russes. Les productions légendaires du Pavillon d’Armide, de Cléopâtre, de Schéhérazade, du Sacre du printemps de Petrouchka, de Parade et de bien d’autres ballets revivent à travers des projets de décors, des costumes, des tableaux, des sculptures, des photographies, des éditions de luxe, des programmes et des objets de culture matérielle. Les oeuvres d’art proviennent d’une grande variété de collections publiques et privées, nationales et internationales, telle la collection Fokine du Musée du théâtre de Saint-Pétersbourg. Les créations scéniques de Diaghilev s’accompagnent d’un nombre important de tableaux, de dessins et d’autres objets contextuels qui ont caractérisé la renaissance culturelle russe dans les premières décennies du XXe siècle. L’exposition et son catalogue s’inscrivent dans une plus vaste série de manifestations ayant trait à l’activité de Diaghilev à Monte-Carlo et à Moscou, comprenant des spectacles de ballet, des films, des conférences et un colloque international.
30/05/23
orders to: [email protected]
twitter: fashionbooksmilano
instagram: fashionbooksmilano, designbooksmilano tumblr: fashionbooksmilano, designbooksmilano
#Serge Diaghilev#1909-1929#Ballets Russes#Monaco National Musée#art exhibition catalogue#Léon Bakst#Jean Cocteau#vaslav nijinsky#Nijinsky#fashion books#fashionbooksmilano
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LES INSUPPORTABLES OU LES CONS CA OSE TOUT...
12 Juin 2024 , Rédigé par Patrick REYMOND
Ruffin a traité Macron de taré. Possible. Mais il me semble que quand on s'aperçoit que quelqu'un est taré, et qu'on vote pour lui, on n'est soit même, pas très clair. Donc, LFI qui a largement participé à la réélection de Macron est un parti de tarés ? J'ai une réponse sous la langue, mais je laisse "démocratiquement", chacun avoir son avis.
Donc, il va y avoir une manifestation petite bourgeoise-bien-sur-elle-insoumise, contre l'accession au pouvoir du RN (ce qui n'est pas encore fait). Donc, ces connards, parce que le mot leur convient, refusent la démocratie, mot qui leur sert de gargarisme constant depuis 40 ans.
La rupture dans le vote entre la "province", de plus en plus largement RN et un Paris politiquement correct mais dont les contours se réduisent de plus en plus, pèse un peu sur le QI de cette bourgeoisie parisienne et parisianiste. Je dis parisienne, mais de fait, c'est la bourgeoisie des centres villes qui est macroniste LFI.
Le but des oligarques, avec les conneries d'antiracisme psychotique et d'immigration psychiatrique, c'est de diviser les anti-systèmes, donc, LFI et la gôche, sont les plus grands suppôts du système, pour qu'il se maintienne. Le centre macroniste, c'est un trou, un trou du cul, qui attire tous les trous du culs qui votent pour lui. On voit que les bourgeois correspondent pile/poil à la définition de Brel. Les bourgeois, c'est comme les cochons, vieux et bêtes, les champions étant les vieux cons de 18 ans.
Donc, n'ayant pas peur des mots, Ruffin a ressuscité le "front populaire", LGBTQ+, wokiste, libéral, anti russe, anti-ouvrier. En face, Le RN refuse reconquête, sans doute parce qu'il n'a aucun doute sur ce voteront ses électeurs (ils ont raison), et voteront de même, pour lui, les électeurs ayant choisis les petits partis nationalistes, faute de grives. Pour ce qui est de LR, ceux qui veulent renverser Ciotti ont sans doute suicidé le parti. Effectivement, même à 7 ou 9 %, c'est la droite la plus bête du monde. Elle a accepté le chantage mitterrandien et refusé l'alliance électorale avec le FN hier, et le RN aujourd'hui. La gôche, elle, n'a pas d'états d'âmes, et même s'ils se haïssent cordialement et sont toujours prêts à se poignarder mutuellement (visiblement, Ruffin veut tirer la chasse sur Mélenchon), pour les élections, aucun problème.
les manifestations de gôche, prévues, sont, bien entendu, totalement totalitaire, niant toute légitimité au scrutin électoral, s'il ne correspond pas à leur désirs. Si les syndicats, d'ailleurs, sont désertés, c'est bien aussi, à cause du hiatus entre leurs directions et leurs ouailles. Les unes sont plongées, se vautrent et marinent dans le politiquement correct, les autres, votent RN.
Quelque soit l'issue du scrutin, la victoire RN est sûr. Le groupe parlementaire, dans le pire des cas, va doubler, tripler sera plus vraisemblable, le mode de scrutin et les magouilles, peuvent le priver de victoire, mais dans ce cas, le pays sera ingouvernable, avec une "majorité", tiraillée entre la gôche et les macronistes, les quelques LR qui auront survécu au scrutin ne seront que le culot au fond de la pipe, sans avenir, sinon ceux de barons locaux. On peut aussi penser au LR comme ce qui reste après s'être essuyé le derrière...
La défaite de LR sera aussi, en phase terminale, ils passeront de 70 élus, à beaucoup moins.
Source : http://lachute.over-blog.com/2024/06/les-insupportables-ou-les-cons-ca-ose-tout.html
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Vivre avec son siècle... si on peut !
Les lecteurs réguliers de ce Blog connaissent la petite faiblesse que j'ai pour les textes publicitaires, et ils ne sont pas étonnés, de temps en temps, de trouver une ''pub'' ou une autre, copieusement ridiculisée. Mais il coule de source que si leurs auteurs ne voulaient pas l'être (ridiculisés, bien sûr !), il leur suffisait de ne pas prêter le flan à la raillerie et au persiflage : ils me font penser à ces femmes islamisées qui s'habillent ''comme on ne se vêt pas, par chez nous''... et qui font semblant de se sentir outragées lorsqu'on les regarde, pour ça, comme quelque chose d'un peu... spécial...
Aujourd'hui, je vais m'en prendre à un texte d'une indigence rare, d'une prétention jargonnisante exceptionnelle et d'une bêtise rarement rencontrée, même dans ce milieu assez ''spécial'' --que j'ai fréquenté intensément lorsque, Directeur général des 187 grands magasins ''Aux Nouvelles Galeries'' (alors leader incontesté de la distribution en France), je diffusais dans les provinces les recommandations de quelques ''gourous'' de la mode, dont le ''volapük'' n'était ni meilleur ni pire que celui que leurs successeurs utilisent de nos jours.
Pour aujourd'hui, ma victime expiatoire va être le magazine hebdomadaire ''Elle'', de belle réputation puisqu'il a été créé en 1945 par les Lazareff, d'illustre mémoire. Je l'ai lu dans une salle d'attente. Et ''Elle'', qui nous impressionne depuis toujours par l'à-propos des questions qu'Elle pose à ses quelque 350 000 lectrices, s'est littéralement surpassée, défoncée, éclatée dans ce numéro-là. En effet, ses journalistes se et nous posent la question (angoissante) suivante : ''Quelles chaussures à talons confortables convient-il de porter, ce printemps ?'' (qui, en théorie, devrait nous réchauffer depuis le 21 mars. Greta Thunberg aura oublié de lui rappeler ''son'' réchauffement !).
Et, pour rester fidèle à sa réputation d'efficacité, de rapidité, de précision et de refus de toute pratique procrastinatrice, la réponse à cette question existentielle fuse, vive comme l'éclair (enfin... peut-être. Mais... pas pour tout le monde !) : Premièrement, les escarpins Slingback qui, précise le texte, ''ont su conquérir le cœur de la parisienne'' (je jure que je n'invente rien, ni ici, ni ensuite). Qui dit ''reconquérir'' sous entend que la belle leur a été infidèle, ce qui est très mal : on nous avait caché le drame affreux qu'a été cet abandon. Question suivante : ''pourquoi et comment l'a-t-elle reconquis, ce cœur ?'' Eh ! Bien, c'est tout simple : ''Grâce à l'essor minimaliste façon nineties –ça, je pense que c'est de l'anglais, et ça doit vouloir dire ''90'', ce qui va entraîner mon adhésion massive : c'est juste mon âge ! Je souscris et, comme dirait Macron sans savoir ce que ça veut dire : ''j'assume'' !).
Deuxièmement : ''les mules à talons''. Vous n'en pouvez plus de savoir pourquoi ? C'est simple : ''A cause de leur designs classiques mais tout de même twistés''... argument devant lequel je ne peux que m'incliner : si les mules sont twistées, qui suis-je, moi, pour ne pas être d'accord ?Troisièmement : les salomés. Et là, je sais que je viens de vous en boucher un coin, et que vous êtes impressionnés. Rassurez-vous : il ne s'agit que, si j'ose dire, de ''ces souliers à petits talons délicieusement rétro qui font partie du vestiaire de la parisienne depuis belle lurette'' (je ne fais que citer !). Et en y réfléchissant bien, c'est exact : fouillez bien n'importe quel vestiaire de n'importe quelle parisienne et je vous fiche mon billet que vous trouverez là un fond de salomés qui attend depuis des lurettes que vous les dénichiez. (NB et si vous n'en trouvez pas, une seule explication : votre fille (ou ''!'une de vos --'') vous les a piquées. Pas d'autre explication possible.
Quatrièmement : le ''babies''.(NB : si vous êtes comme moi, vous devriez être assez surpris (es) que les lectrices de Elle s'intéressent aux 'babies'' pour autre chose que les exfiltrer de leur ventre, qui est, chacun sait ça, ''à elles''. Mais là, ''no souçaille'' : il s'agit de chaussures).''Elle'' est formelle sur ce sujet fondamental : ''Les parisiennes raffolent de leur côté rétro et preppy, sans avoir pour autant un look premier degré''... ce qui calme une partie de mes angoisses, elles aussi existentielles : je redoutais plus que tout que leur look, ni assez rétro ni assez preppy, ne soit déjà plus assez premier degré. Me voilà tranquillisé.
Cinquièmement ! Les sandales kitten heels Le choix de ces sandales pas comme des sandales tient à ce qu'elles ''assurent une allure grand chic en soirée'', au point de ''décoincer une tenue en pantalon de costume et veston'' . (Vous remarquerez que le jargon est si partagé ''entre soi'' que jamais aucun guillemet n'est nécessaire : on se comprend, dans ce bon français made in Villers-Cautterêts mais revu et corrigé... et macronisé. Est-ce ça qu'on désigne par ''décadence'' ? Je ne peux pas m'empêcher de penser que... oui !).
Je vais être hélas obligé d'interrompre ici cette intéressante suite de réponses à une non moins intéressante question : pas moyen de pousser plus loin cette puissante étude, et le combat cessa donc, faute de combattants. Je dois reconnaître que, n'étant pas drag queen, je n'ai pas totalement trouvé la réponse à ''Dans quoi et sur quoi vais-je marcher, ce printemps ?''. Une autre remarque récurrente a trait au salaire et aux émoluments des gens qui non seulement osent ''pondre'' de telles stupidités (et encore... pour une fois, il n'y a ni incitation à la débauche ni pousse au crime ! C'est presque ''moins pire'' que la plupart du temps ! Merci, Elle !), mais ont le courage (?) physique et social de le laisser publier. Tout de même... qu'elle est triste, notre époque !
H-Cl.
PS important -- Les lecteurs de ce Blog savent beaucoup de choses sur ma vie ; c'est le signe et la preuve de leur importance à mes yeux. Parmi ces informations partagées, le fait que j'ai la chance d'avoir un nombre respectable de petits enfants et d'arrière-petits enfants, d'une part, et le coup terrible qu'a été le départ de ma chère épouse, il va y avoir un an de ça, d'autre part.
Il se trouve que les 3 semaines qui viennent vont correspondre à un téléscopage d'obligations (baptême d'un arrière petit fils, mariage d'un petit fils, commémoration familiale, et premier anniversaire du départ d'Evelyne) qui me font aller aux célèbres ''quatre coins de l'hexagone'' (de la Mayenne au Haut -Doubs et de Paris au Loiret, pour se terminer à Mougins...), avec certains endroits hors de toute ''couverture'' informatique). Vous me voyez venir : sortant, en plus, d'une lourde maladie, il ne va pas m'être possible d'assurer une régularité parfaite de notre blog, et je n'aurai même pas toujours la possibilité de vous prévenir de mes défaillances.
Je vous en demande pardon. Je ferai de mon mieux... qui risque de ne pas être très performant.
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A 40 ans, les parisiennes anéantissent le reste du monde. Elles ont trouvé leur coiffure, leur silhouette, leur couturier, leur ton et elles mènent la chasse à l'homme où les autres encombrent le rayon mémère.
- Gilles Martin
Inès de la Fressange, the former French super model and muse of Karl Lagerfeld at Chanel, looking typically chic even at 63 years old. Catherine Denueve looking like a timeless vintage beauty at 73 years old. French women know how to grow old with grace and beauty.
#martin#gilles martin#ines#ines de la fressange#catherine deneuve#age#maturity#beauty#french#femme#culture#society
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Des amours passantes et passagères
Dans l’un de tes poèmes, tu lui demandes de te parler des endroits où il a grandi, qu’il te montre sa maison, ses peines et ses souffrances, afin que ses souvenirs viennent tenir compagnie aux tiens. J’aimerais à mon tour te raconter, leur raconter, ce lieu où toi et moi avons grandi, où tes souvenirs sont devenus les compagnons des miens. J’aimerais raconter comment cette compagnie de souvenirs fusionna pour que ton souvenir vienne tisser la toile de ma mémoire. J’écris pour que la trace de ton souvenir ne puisse plus jamais quitter les miens. J’aimerais leur parler de cet endroit où a grandi notre romance contingente, éphémère, passagère, parisienne, printanière, tragique et dramatique.
Il existe au midi de Paris un endroit unique au monde, étonnant, cet endroit prend la forme d’un immense parc qui abrite en son sein différentes maisons liées à des pays ou à des institutions. Cet endroit, la Cité internationale universitaire de Paris, n’a comme unique cohérence que la bigarrure des architectures, où chaque maison trahit le souci d’exprimer un attachement à un temps, à un lieu, voire aux deux à la fois : ainsi cohabitent dans un même voisinage et en un même parc une « machine à habiter » brutaliste qui n’a de suisse que le nom et une maison aux allures de temple traditionnel japonais. Cet espace pas comme les autres, un espace autre, différent – différant – n’est pas une utopie. L’utopie c’est cet espace sans emplacement sur lequel nous projetons, fantasmons, rêvons, idéalisons une société parfaite. Cette cité puisque réelle – inscrite effectivement dans notre espace en un lieu donné – n’est pas une utopie, mais une hétérotopie. L’hétérotopie c’est un espace autre, une utopie effectivement réalisée comme nous le dit Foucault. Ce sont ces espaces autres ou différents qui sont hors de l’espace dominant. La Cité U est une hétérotopie en raison de la manière d’y habiter. Plutôt que de parler de résidentes, il nous faudrait parler de passagères : c’est un lieu où par définition nous y restons que de passage, le temps d’un échange académique, d’un stage, d’une résidence ou d’une thèse. Y venir, c’est déjà se préparer à partir. C’est un chez-soi qui ne sera jamais à soi. La résidente est nécessairement une passagère.
Au levant de cet immense parc se niche une maison blanche aux volets bleus, cette maison est la plus petite de toute la cité et peut-être aussi la plus hétérotopique de toutes. À en croire son directeur, elle serait la seule qui applique les souhaits de M. Honnorat de par son architecture. Hétérotopie dans l’hétérotopie, cette maison ne nous rappelle pas une usine, un hôpital, une école ou une prison. Les chambres ne sont pas juxtaposées le long d’un corridor, évoquant ainsi les couloirs lugubres et sans vie des architectures de l’enfermement, mais sont disposées de telle manière qu’elles encerclent le cœur de la maison qui devient véritablement un foyer. Chaque passagère, si elle veut rejoindre sa chambre, aller à la cuisine ou se rendre dans les salles d’eau devra nécessairement traverser la pièce commune. À chaque sortie ou entrée apparait la possibilité d’une rencontre – heureuse ou fâcheuse au gré de la passagère que l’on rencontrera.
Au cours des deux années passées dans cette petite maison blanche, pléthore de rencontres ont eu lieu: souvent celles-ci se limitaient à un seul et unique bonjour, un signe de tête ou un regard ; parfois s’établissait au fil des jours une forme de complicité pas tout à fait naturelle mais non plus pas feinte du simple fait de cette cohabitation nécessaire ; qu’en de rares occasions ces rencontres devinrent véritablement relations de telle sorte que le lien qui nous unissait n’était plus de l’ordre du passage mais de la pérennité de l’amitié excédant le bref temps de nos passages. Une seule et unique fois une passagère est devenue une amante.
Cette amante, c’était toi. Je te regarde et tu ne te doutes pas que je rédige ces lignes. Je vois ta gracieuse et fine silhouette, ta haute taille et ta démarche assurée. Je vois tes yeux bleus cernés de chaque côté par deux fines mèches de chaque côté de ton front, ces mèches se torsadent légèrement et prennent une courbe au niveau des joues roses et rebondies maculées de tâches de rousseur comme le reste de ton visage et qui te donnent un air espiègle. Ce que j’aime par-dessus tout dans ton visage ce sont tes rides qui témoignent d’une vitalité et une expressivité riche détonnant avec notre première impression de sévérité qui se dessine dans ton visage au repos. Il y a les rides de ton front : celles à la jonction du haut de ton nez et du coin intérieur de tes yeux. De l’autre côté, là où se torsadent tes mèches, des pattes d’oies se révèlent comme celle de ma tulipe noire. Si nous regardons ta bouche, tes fossettes nous sautent aux yeux ; celles-ci me ravissent à chacun de te sourires J’aime encore plus tes rides quand elles s’accentuent par une grimace, car je sais que tu délaisses un certain esprit de sérieux pour faire place à la malice et à la complicité. Ces rides sont d’autant plus touchantes car elles possèdent une certaine dimension dramatique, celle d’une perte qui t’a fait grandir trop vite à un moment, celui de l’adolescence, où le champ des possibles ne parait plus aussi infini qu’à l’enfance mais semble toujours marquée d’une incommensurabilité. Tes rides, dans la mesure où elles suggèrent un autre visage qui n’est plus, tracent sur ton visage la présence d’une absence, celle de la fin du monde, du monde qui t’a mis au monde. Celle-ci se devine aussi quand on observe ton petit nez d’une finesse délicate, ce nez minuscule orné de deux narines toute ronde encore plus prononcée par le contraste que produit ces rides. Il y a finalement ta bouche, cette bouche que tu tords et distords lorsque tu es prise par la cogitation ou la circonspection ; cette bouche aux lèvres roses et pulpeuses qui ne s’embrassent jamais réellement et de cette béance nous pouvons entr’apercevoir tes dents absolument blanches.
Nous oublions trop souvent d’écouter les mots, nous devons apprendre à entendre ce que les mots nous disent. Ta présence est ravissante, ravissante au sens le plus littéral du terme, je me suis senti comme pris de force par l’éclat de ton être, ton aura. Celle-ci m’a happé d’emblée. Puis nous nous sommes séduites et tu m’as ravie. Ton sens de l’écoute, ton sens de l’humour, ta curiosité et ta légèreté ont permis à un sentiment de confiance s’installer. Toute confiance véritable est une fiance, c’est-à-dire un engagement solennel et une promesse qui proclame : je veux que tu sois – je veux que tu existes (je veux que tu sois) et je veux que tu deviennes toi (je veux que tu sois). C’est dans le ravissement et la fiance que peut émerger le sentiment amoureux. Celui-ci émerge en s’abimant, ce n’est pas un hasard que l’on dit tomber amoureuse, car tomber amoureuse c’est s’abimer dans l’aura de l’être aimé, c’est désirer une errance infinie dans le paysage du corps de l’autre et s’aventurer dans le dédale des souvenirs de cet être afin que cette compagnie des mémoires puisse exister réellement. Le monde est chamboulé et l’on ne souhaite que l’être aimé devienne notre seul et unique cosmos.
Comment savoir si l’on est amoureux ? Est amoureuse, écrit Barthes, la personne qui attend. Force est de constater que chaque fois que je me rends dans le foyer de notre hétérotopie, c’est l’attente, ce tumulte d’angoisse, qui me submerge : seras-tu là ? Daigneras-tu discuter avec moi ? T’asseoir à mes côtés ? J’attends ta présence, mais plus encore j’attends un sourire, un regard et même une caresse ; je n’attends qu’un seul signe de tendresse ou d’affection qui à nouveau pourra me ravir et me rassurer. Chacune de mes venues dans les pièces communes s’accompagne de l’impatience de celle qui attend.
Cet amour, chère passagère, il doit être à la mesure du lieu où nous vivons, du lieu où je t’attends. Au sein de l’hétérotopie, je veux vivre avec toi une histoire inscrite dans un temps autre que celui des horloges et des calendriers, en dehors du temps physique et linéaire. Une romance authentique dans une hétérotopie doit s’inscrire dans une autre temporalité : une hétérochronie. Dans un lieu autre, penser un amour autre à partir d’un temps autre. Ce n’est pas l’amour des contes de fées que j’attends, je sais bien que nous ne vivrons pas heureuses jusqu’à la fin de nos jours et ayant beaucoup d’enfants. Toi et moi partirons au début de l’été dans nos contrées respectives et reprendrons le cours de nos vies comme ils s’étaient arrêtés le temps de notre passage. C’est évidemment un amour tragique car dès le moment de son éclosion il est voué à disparaitre à la fin de nos passages, il est par essence éphémère. C’est un amour qui jaillit, fleurit, éclot et périt. Cet amour sort du temps chronologique, ces successions de moments inscrits dans une linéarité, il est sans but hormis lui-même. Cet amour qui s’inscrit dans un temps autre, dans une hétérochronie, doit être kairologique pour qu’il puisse exister. Kairos dans la mythologie grecque prend la forme d’un petit dieu ailé, il représente l’occasion ou l’opportunité, ce petit dieu ailé ne se laisse apercevoir que par une touffe de cheveux au sommet de sa tête. Lorsqu’il passe devant nous, trois opportunités s’offrent à nous : ne pas le voir ; le voir et ne rien faire ; le voir et au moment de son passage tendre la main pour saisir l’occasion propice. Dans le cas d’un amour hétérochronique au sein de l’hétérotopie, il importe aux amantes de tendre la main à ce dieu ailé pour que les amantes puissent se tendre la main mutuellement, la prendre, la caresser et sentir la présence de l’autre en touchant et en étant touché. Cela exige d’être présent au moment présent, d’écouter son intuition et d’habiter l’instant dans une spatialité qui n’est pas linéaire. Dans le cas d’un amour passager, ce qu’il convient de cueillir est le sentiment amoureux propre dans tout son tragique et sa fugacité – Carpe amorem et qu’advienne l’amour passager.
À mes futures amours, ce sera cette saga que je narrerai quand je parlerai des lieux où j’ai grandi afin que mes souvenirs viennent tenir compagnie aux leurs. C’est cette même saga qui, à la fin de nos passages hétérotopiques, viendra à jamais hanter notre mémoire et les murs de cette singulière maison blanche aux volets bleus, où fugacement mes souvenirs ont tenu compagnie aux tiens.
L’attente amoureuse est l’attente que l’autre sache aussi saisir cet amour en attrapant la touffe du dieu ailé pour qu’advienne en l’hétérotopie la romance hétérochronique. La première fois que je t’ai pris la main chère passagère, j’ai cru que tu avais toi aussi aperçu ce dieu ailé, que tu l’avais attrapé par sa maigre touffe. Que les nuits d’amour qui suivirent cet évènement de la première caresse étaient la preuve que le dieu de cet autre temps était passé et que dyadiquement nous avions su le saisir. De simple amante, tu serais devenue l’amoureuse passagère. Les semaines s’écoulent et plus je passe du temps en ta compagnie, plus je me rends compte que certes Kairos est passé mais tu ne l’as pas saisi.
Le drame de cette romance est que toi mon amante, tu n’es pas devenue l’amoureuse passagère mais simplement la passante. La passante c’est l’incarnation de l’irréel du passé, de la contingence, de ce qui aurait pû ne pas arriver. En ne cueillant pas mon amour chère amante, il ne me reste que ta figure comme passante. Et mélancoliquement, je porterai ta présence de passante, dont la réminiscence sera teintée à la fois les souvenirs effectifs, ceux où les tiens ont tenu que trop brièvement compagnie aux miens, et les souvenirs du non-évènement de tout ce que nous aurions pu vivre mais que nous ne vivrons pas. C’est la compagnie de ces souvenirs réels et contingents qui viendront habiter mon cœur.
« Ô toi que j’eusse aimée ».
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