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#accouchement pas facile
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Victor
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— Ma femme elle voulait accoucher dans l’eau. C’est vrai hein, c’est vrai de ouf. Dans certaines maternités, ils font ça. Mais comme elle a jamais été enceinte, elle a pas pu réaliser son rêve. Aujourd’hui, on n'est plus ensemble, parce que tu vois, elle m’a quitté. Elle adorait l’eau mais elle supportait pas l’alcool, et comme je bois que ça, de l’alcool, ça l’a fait fuir. Enfin bref, voilà quoi. Hey, Brigitte, au fait, tu sais que j’étais beau gosse quand j’étais jeune ? — T’es pas encore tout à fait vieux. — Non mais quand j’étais tout jeunot, tout minot comme dirait mon ami Gillou, au sortir de l’adolescence quoi. J’étais vraiment beau gosse hein, de ouf ! Le mec dont toutes les meufs rêvent au lycée, que toutes les meufs regardent, eh ben, c’était moi. Je t’assure. Je les faisais toutes tomber, comme des mouches. J’étais un bourreau des cœurs. Tu peux pas savoir comment je plaisais, Brigitte, de ouf. — Oh mais j’imagine. — Y a que ma femme qui a fini par me résister. C’était au moment où j’étais plus irrésistible, sauf pour le pinard. Je lui résiste pas non plus à vrai dire : moi et le pinard c’est une grande histoire d’amour. Mais c’est pas le pinard qui accouchera de mon enfant dans l’eau.
Victor, il devait avoir moins de 40 ans mais on lui en donnait 60. Je le crois quand il me dit qu’ils les faisaient toutes craquer dans une autre vie. Au milieu de son visage usé, de son teint verdâtre et sa peau burinée par un soleil trop ardent, il avait gardé le regard intact d’une beauté flamboyante. Ses yeux bleus d’une intensité déstabilisante était comme la preuve de sa majesté perdue.
— Trop belles tes baskets Toto ! Mais c’est qu’elles sont flambant neuves en plus ! — Ouais, ils sont sympas chez Emmaüs. Bon, d’habitude ils me refilent que des godasses trop petites ou trop grandes, ou trop moches, mais là franchement j’ai eu de la chance, je peux me la péter.
Il avait sorti une énième cannette de bière de son immense de sac en plastique de supermarché. Et comme de sa main tremblante il avait cassé la languette en voulant l’ouvrir, il a sorti de sa sacoche toute rafistolée un coupe-ongle, a sélectionné la lime à ongles tranchante et a fait un trou dans le toit d’aluminium. De la mousse a giclé et il a continué à parler. — Tu sais ce que je voudrais de ouf moi, Brigitte, quand je serai vieux, mais vraiment plus vieux, tu sais ce que je voudrais de ouf ? — Non, balance, qu’est-ce que tu voudrais de ouf ? — Je voudrais faire comme toi, écrire. Écrire des beaux livres pour faire rêver les enfants. — Ben vas-y mon gars. Attends pas d’être trop vieux. Fais-le maintenant. — Ben ouais, de ouf, de ouf. Faut que je le fasse maintenant. Mais demain, parce qu’aujourd’hui j’ai trop bu, le brouillard c’est pas un super co-auteur. — Fais-le maintenant Victor. Aujourd’hui. Demain, c’est incertain. Le meilleur moment de la vie, c’est maintenant. Tiens, prend cette feuille et ce stylo. Avec ça tu peux refaire le monde et la vie, et faire rêver n’importe qui, petits et grands, écrire le passé, le futur et même le présent. Pas demain Victor, aujourd’hui, maintenant, tout de suite. Quand tu seras trop vieux, eh ben, tu seras trop vieux. Et ce sera une excellente excuse pour pas t’y mettre. — Merci Brigitte, tu déchires de ouf. Bon, je vais y aller, ça fait une heure que je te raconte ma vie, je parle trop. — Écris mon pote, écris. — Merci de m’avoir écouté en tout cas Brigitte, et bonne soirée ! — Allez, bonne soirée. Et j’te préviens, reviens pas si t’as pas écrit ! Et lève le coude sur la boisson. Je vois bien ta tête : je sais, c’est pas facile. Ça te paraît même impossible. Mais si t’y arrives, j’suis sûre qu’elle reviendra, ta gonzesse, et vous l’aurez cet enfant qui va naître dans l’eau. — C’est trop tard, Brigitte. — C’est jamais trop tard Victor, jamais trop tard.
// Dédé ANYOH //
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omagazineparis · 5 months
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Transformez la chambre de bébé en un havre de douceur !
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Le choix de la décoration de la chambre de bébé est un véritable parcours créatif, imprégné d'anticipation et d'émotion. Du choix des couleurs aux motifs, des meubles aux accessoires, chaque élément a son importance. Que vous attendiez un nouveau-né ou que vous souhaitiez simplement redonner un coup de fraîcheur à l’espace de votre bambin, ce guide vous fournira une dose d’inspiration unique pour faire de cette chambre de bébé un espace féerique. 1. Faites vibrer avec des couleurs douces Le choix des couleurs est l'un des premiers aspects à considérer lors de la décoration de la chambre de votre bébé. Les teintes pastel comme le bleu ciel, le rose poudré, le vert menthe ou encore le jaune clair sont toujours gagnantes pour créer une atmosphère apaisante. Les nuances neutres, telles que le gris clair, le beige ou le blanc cassé, constituent également une excellente toile de fond. 2. Osez les motifs et les impressions A. Thèmes animaliers Les motifs animaliers apportent une touche de nature et de douceur à la chambre de votre bébé. Que ce soit des housses de couette avec de petits lapins, des autocollants muraux en forme de jolis papillons ou un tapis en forme d'ours, les options sont infinies. B. Motifs floraux et végétaux Les motifs floraux et végétaux sont également une excellente option. Ils sont à la fois doux et ludiques, parfaits pour stimuler l'éveil de votre nouveau-né tout en conservant une ambiance apaisante. 3. Meubles fonctionnels et charmants Les meubles de la chambre de votre bébé ne doivent pas seulement être beaux, ils doivent aussi être pratiques et sûrs. Optez pour des meubles aux angles arrondis, à la fois esthétiques et sécuritaires. Pensez également à l’espace de rangement, pour garder la pièce organisée et facile à nettoyer. A lire également : Accouchement naturel ou par césarienne : le choix qui change tout 4. Créez une atmosphère douillette avec des accessoires A. Un éclairage doux Choisissez un éclairage doux pour apporter une atmosphère apaisante à la chambre de votre bébé. Une petite lampe de chevet ou une guirlande lumineuse peuvent créer un cocon de douceur parfait pour les moments de détente. B. Des textiles doux Coussins, tapis, rideaux... Les textiles jouent un rôle clé pour rendre la chambre de votre bébé douillette et accueillante. Privilégiez les matières naturelles, douces et confortables pour envelopper votre nouveau-né d'un cocon de tendresse. Maintenant que vous êtes armée de ces idées inspirantes, à vous de jouer ! Que vous soyez adepte du minimalisme ou de l'exubérance, n'oubliez pas que l'important est de créer un espace où votre bébé se sentira aimé et en sécurité. Alors, prêtes à métamorphoser la chambre de votre petit bout de chou ? N’hésitez pas à partager vos propres idées et réalisations dans les commentaires. L'inspiration est toujours plus belle lorsqu'elle est partagée ! Read the full article
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chamboulements · 7 months
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Mon ventre est vide.
Mon ventre est vide. Il l’est depuis le 26 janvier, veille de mon anniversaire. 
J’ai senti que j’étais enceinte, sans avoir réellement de symptômes mais je savais. Je savais qu’il s’agissait d’une fille, aussi.
Et puis quelques symptômes sont arrivés : les seins plus gros, plus lourds, l’absence de SPM, l’absence de règles… 
J'avais conscience que mon âme, ma tête, mon cœur et mon corps l'avait choisis, lui. Lui et personne d'autre. J'en ai eu la preuve avec cette grossesse.
Alors j’ai veillé à provoquer une fausse-couche. Parce que c’était plus facile que de faire un choix. Parce que j’avais peur de la décision que je prendrais. Je n’étais pas absolument certaine de passer par l’avortement. Parce que c’est la fille de Maxime. 
Je ne souhaite pas vivre une grossesse ni un accouchement donc je pense que j’aurai avorté, mais de là à en être absolument certaine… Je ne le suis toujours pas. 
Une part de moi a espéré avoir fait un déni de grossesse. Une part infime mais quand même présente. 
Heureusement, je n’étais enceinte que de quelques semaines et j’ai fait une fausse-couche. Merci à mon endométriose et mon SOPK d’avoir facilité ça. 
J’ai perdu notre enfant, notre fille.
Et sans m’y attarder, sans lui dire au revoir, je suis passée à autre chose. J’ai enfermé ce qui se passait dans ma tête, jeté ce coffre dans un coin et j’ai continué. 
Mais. 
Mais j’y pense de plus en plus chaque jour. Encore plus depuis que j’ai eu mes règles cette fois. J’ai ressenti le vide. L’absence de cette enfant. L’absence d’un futur lié à Maxime.
Parce qu’aujourd’hui, plus rien ne me lie à lui. Et c’est douloureux, ce vide. 
Alors je m’interroge : est-ce que je suis certaine de ne pas vouloir d’enfant ? 
La réponse n’est pas aussi simple qu’un oui ou un non. 
La réponse est que je ne veux pas vivre une grossesse ni un accouchement. La réponse est que je ne veux pas perdre ma liberté ni mon indépendance. 
La réponse est que si je n’avais pas eu à vivre la grossesse ni un accouchement, que j’avais des moyens suffisants en terme de temps, de finances, d’énergie, j’aurais eu cette enfant. La réponse est que je ne me vois pas maman, pas à temps plein. 
La réponse est que je pourrais potentiellement être belle-mère. Avec la bonne personne, construire une famille différente mais où règnent l’amour et la bienveillance, serait une jolie aventure. 
Mon ventre est vide, mon sein droit a perdu plus que ce qu’il a pris, me rappelant chaque jour dans le miroir que je ne suis plus enceinte. Et parfois je le vis bien, parfois je le vis mal. 
Je ne sais pas comment expliquer ce que je ressens. C’est le bazar dans ma tête. 
Ce que je sais, c’est que j’aurais aimé pouvoir en parler avec lui, qu’il me prenne dans ses bras en me disant que tout ira bien, même si mon ventre est vide, même si notre relation est terminée, même si nous ne devons plus jamais avoir de contact. 
Ce que j’aurais aimé, c’est qu’il soit honnête. Qu’il s’ouvre à moi comme je l’ai fait. Peu importe ce qu’il en ressort, pourvu qu’il le pense réellement et pas pour 10 minutes comme le reste. 
J’aurais aimé savoir si ce ventre vide le soulage totalement. J’aurais aimé savoir si une part de lui aurait eu envie d’autre chose, même infime. J’aurais aimé savoir si je lui manque ou si au contraire, il est passé à autre chose. J’aurais aimé savoir s’il a des regrets. J’aurais aimé savoir comment il dessinerait sa vie si tout était possible, sans limites, sans contraintes. 
Je ne saurais jamais, parce que nous ne sommes plus en contact et qu’il n’est plus possible de l’être. 
Mon ventre est vide et je suis chamboulée d’en être perturbée. 
Mon ventre est vide et c’est le bazar dans ma tête.
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plumedesnuages · 1 year
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Ça a commencé par un rêve du boulot
Je revenais d'un voyage pro en avion
Où j'avais appris que MLC et RPE avaient eu une aventure
De retour j'ai été discuter avec elle pour qu'elle confirme.
J'ai été dans un bureau à l'extérieur, un peu au fond (ce n'était pas vraiment mon entreprise)
En sortant j'ai croisé Anna de l'école
Et un chien qui regardait en l'air
Il regardait un poisson dans une .. colonne d'eau ? Comme un ruisseau mais à la verticale ? Un aquarium sans vitre. Bref le poisson prenait un bâton et l'emmenait avec lui le long du talus
Je l'ai suivie, intriguée
Au passage Anna m'expliquait comment elle avait aidé son poisson de compagnie (je crois) à accoucher, avec divers bout de bois pour faire pression sur les flancs sur le côté et en dessous
Le poisson a tourné l'angle
Moi aussi
Soudainement nous étions sur la route d'orsennes
Il n'y avait plus le ruisseau vertical, le poisson était à même l'herbe, avec son bâton, il montait en sautant/ se débattant comme un magicarpe.
En le suivant je me suis aperçue qu'il y avait des dizaines, peur être des centaines d'autres poissons dans l'herbe. Ils avaient pondus.
D'un coup j'ai tilté que c'était des saumons. C'était la première fois que ça arrivait.
J'ai descendu la route et vers le bas c'était inondé
Une copine m'a dit de surtout ne pas stresser les poissons car ça pourrait déclencher un accouchement prématuré, or il fallait qu'ils aillent le plus haut possible avant de pondre pour une meilleure chance de survie des œufs
Les saumons encore dans l'eau étaient énormes et eux ressemblaient vraiment à des saumons contrairement aux petits qui avait plus l'apparence de gros tetra ou guppy
J'ai filmé, elle a pris un panorama
J'ai pris un peu d'eau dans un seau pour aller arroser les poissons encore vivant qui auraient eu du mal à accoucher, leur donner une chance de finir l'œuvre de leur vie
Le première fois j'avais pas fait gaffe que j'avais pris une passoire. Un coup pour rien.
La deuxième fois c'était mieux. Mais pas facile de trouver des poissons vivants ou de se déplacer sans écraser quoi que ce soit, j'ai du renoncer rapidement
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lemerourouge · 1 year
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Il n’y a que moi que tu dois alors voir, à ce moment, au pied de la cabane ?
La dernière personne à avoir entendu mon rire ? Tu me demandes ?
L’éclat rythmé du rire, je m’en souviens et je veux t’en parler quand tu enfonces  quelque chose en mon ventre 
Tu perces le front de l’enfant ?
Tu bois jusqu’au fond le début 
du front de l’enfant tien ?
Tu as brûlé
bien noir
le front de l’enfant tien ?
Tu l’imagines grésiller, crâne si mou
C’était peut-être ton année qui avait été mauvaise ?
Peut-être que tu ne voulais pas ?
Mes tissus percutés par tes flammes ils ont bien tenté de se ramasser autour de l’enfant, mon nombril coulait d’eau, l’eau voulait sortir, m’éteindre, me protéger, le protéger
D’aucuns les bénissent, les fronts, les baisent, les protègent
La fontanelle de l’enfant, elle se met en branle alors que la température grimpe ?
Tu ne veux pas attendre les chorales, les jeux de cour, et les brûlures faites par une soupe chaude sur poitrine de l’enfant devant le camarade ébahi, la poitrine rugit un peu, on l’a brûlé, 
ça tu ne le voulais pas, pas ainsi, tu voulais du rauque et du rapide noir, du charbon, de l’ossement vraiment grave, tu ne voulais pas attendre les chorals, les autoroutes vécues à trois en silence peu importe la journée, tu ne voulais pas que cela s’emmêle, et comme je te comprends
Maintenant tu te lèves la nuit, tu appuies ton front contre la porte d’une chambre, tu appuies ton front contre la porte d’une chambre, ce n’est pas ta chambre, il y a quelqu’un dedans, tu ne le connais pas, et tu appuies ton front de pleine nuit, tes pas font craquer le plancher, on entend le choc de ton front, et tu restes
tu penses que tu aurais pu aussi me conduire à la mer, je m’y serais baigné loin d’être vue, j’aurais nagé, j’aurais senti qu’il fallait aller loin, et revenir, et te demander de se baigner encore mais ce soir, sous le firmament, et tu dis oui, et nous revînmes, et je pars sans revenir, et tu es sur la plage noire, seul, et je ne reviens pas, et tu attends, fumes, te lèves, la vie est plaisante, tu regagnes la voiture et pars, et moi et l’enfant coulons et ce n’est rien, c’est la force 
Tu aurais pu me pousser d’une falaise, qui aurait jamais su, aurait jamais voulu savoir ?
Tu aurais pu ramer noir, barque noir, mes yeux d’émeraudes noirs, et m’emmener voir ce paysage que fendent les coups de rames, cette nuit où c’est le bruit seul qui limite la barque, limite ton corps, explique ce que tu fais, et mes yeux fermés, et moi en noir, le ventre noir, les épaules noires, on serait parti du sable, l’étang était proche, nous y avions déjà été, tu le connais, nous l’avons connu ensemble, tu m’aurais emmenée à nouveau, j’aurais été heureuse que tu cèdes, que tu me cèdes un peu d’amour, je serai venu, excitée par la nouvelle.
Ils m’appelaient la Facile. Je suis Facile, tu te souviens encore ? Facile c’est moi, c’est aussi un peu toi, un peu toi sur les mains, sur un manche, et sur un terrain brûlé. Tu rasas ce terrain, tu le changeas, il ne te plaisait pas ? Facile feu, le feu est facile aujourd’hui, à la portée de toutes les mains. La cabane, les vieilles toilettes de la maison d’avant, de quand il n’y avait pas de toilette dans cette maison qui est abandonnée, et les vieux occupants ils se levaient la nuit faisaient leurs besoins, ou même c’était des cochons des poules, des chattes venaient y accoucher, sevrer leurs enfants. 
Et comment joue un enfant, tu veux savoir ? 
Tu aurais pu faire que mes mains s'accrochent à un rideau, en me frappant, et le casse à cause de mon poids, mais le truc en moi rouge serait venu faire ses salades, je t’aurais peut-être même griffer, en réponse, choquant mes dents aux tiennes ave ce bruit de pinces.
Tu aurais pu me tuer, me lancer dans le foin de ces granges lointaines, le foin absorbe les odeurs.
Qui aurait appris que tu étais le père, j’aurais façonné, pour que ta mère n’apprenne pas, j’aurais façonné le bébé autrement, je serai parti plus loin, j’aurais dis autre chose à ma famille, que ce n’était pas dans l’hôpital désaffecté où nombreux sont les bouts de verre, non j’aurais dis autre chose, que c’était un soir quand j’attendais un arrêt de bus et qu’une étoile forte m’avait attirée et que pour mieux la regarder j’étais partie, j’avais avancé, je voulais aller sous elle, avancer jusqu’auprès d’un feu de camp, fait par deux personnes, et j’aurais décrit l’inverse de toi, décris une caravane, une carcasse de moteurs, et des étincelles qui montent du feu situé sous l’étoile, vraiment sous l’étoile le feu, et ils ne voulaient plus manger, il ne voulait plus manger, il était seul, n’avait plus faim pour cette viande cuite au feu, élastique, trop élastique, et moi j’avais été tout de même mieux à manger, alors il m’avait fait tomber, et m’avait fait un bébé pour le plaisir.
Et toi combien de fois pouvais-tu me tuer ? Au bout de la combientième fois tu apprendrais ce que c’est un bébé ? Tue-moi pour le plaisir, tue-moi pour le plaisir. Blame blame tchak tchak font les couteaux de plaisir.
Je nous vois jouer, me lâcher avec une application oubliée. J’ai envie de fumer avec toi. Et peut-être que tu me manques encore, le moi d’avant, arrêté dans sa vie, tu lui manques encore sûrement car au moment de la mort, à moins que les coups de couteau ne firent chasser ce manque, tu me manques, alors ce manque se prolonge à l’infini des jamais.
J’essaye de me déposer aux portes de ta réponse. Je suis pleine. Elle est peut-être gaie, triste, riante, ta réponse ? Donne-moi ta réponse.
Une fois en cendre, les animaux venaient me gouter, c’est faux que le feu les éloigne, il y avait de l’enfant rôti, les insectes vinrent aussi comme si j’étais un puit si petit, si peu élevé, si accessible !
Tu aurais pu partir, directement, t’engager dans l’armée, et arriver à un point d’eau, un jour, et penser, me voir, nous voir, en contemplant l’eau, voir ton enfant avec moi, voir ton enfant grand avec moi, à mes côtés, je lui arrive à l’épaule, c’est la correcte taille des mères.
Ce qui te fit peur c’est d’apprendre que j’étais avec un enfant, que les autres apprennent que nous nous étions vus, que ta mère l’apprenne, l’enfant de quoi était-il la preuve ? Il l’était la preuve que nous étions entrés en rapport.
J’aurais pu être ton petit pain, et ma mort aurait été décrite par toi : « j’ai mis du pain partout », j’ai émietté.
Tu me traques avec un oreiller, je te regarde, tu veux m’étouffer, je ne fais rien. Tu me parles par le cou dans une langue que je ne connais pas. Sans raison, tu me bats entre deux voitures, tu me tiens le cou sous le bras. Tu m’appelles pot de fleurs, ver de sable.
Mais peut-être que si tu avais vu la mer, la mer, un tout petit bout de mer ?
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beatlesonline-blog · 2 years
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christophe76460 · 2 years
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bonjour, De la douleur à la bénédiction, par Patrice Martorano. "Sa mère lui donna le nom de Jaebets en disant : c’est parce que je l’ai enfanté avec douleur (…). Jaebets invoqua l’Éternel en disant : si tu me bénis (…). Et Dieu lui accorda ce qu’il avait demandé." 1 chroniques 4.9-10 Tous les accouchements provoquent un temps de souffrances mais la naissance de Jaebets, signifiant "douleur", dut être insoutenable, à tel point que sa maman le nomma ainsi pour ne pas oublier cet enfantement laborieux. Pas facile de s'appeler comme ça. D'autant plus qu'à cette époque, le patronyme d'une personne était choisi comme une prophétie ou un souhait portant sur l'avenir de l'enfant. Par conséquent, rien de bon n'était présagé pour la vie de Jaebets. Malgré cette terrible vision, Jaebets comprit que seul le Dieu d'Israël pouvait changer sa souffrance en bénédiction. Il refusa la fatalité en criant à Dieu de tout son cœur afin de saisir la grâce divine. Il connaissait l'histoire de son peuple et comment Dieu les libéra du joug de l'Égypte. Il grandit avec la connaissance que le Seigneur est celui qui change le mal en bien. Il croyait et espérait puissamment en ce Dieu de miracles et de nouveaux commencements. L'Éternel fut touché par ses supplications : il lui accorda les bénédictions qu'il lui avait demandées. Vous êtes accablé par les difficultés de la vie ? La souffrance de votre passé vous tient captif ? Vous n'envisagez rien de bon pour votre avenir ? Croyez-vous que Dieu puisse vous délivrer de votre affliction ? Comprenez ceci : Dieu change la douleur en bénédiction, les vêtements de deuil en vêtements de joie.
à nous revoir ce samedi pour la suite et fin de notre thème.
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mediummaitremalick · 2 years
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#Bon_à_savoir :
#QUAND #REPRENDRE LES #RAPPORTS #SEXUELS #APRÈS L'ACCOUCHEMENT ?
La reprise de la vie sexuelle d’un couple après l’accouchement prend en compte plusieurs paramètres, tant sur le plan physique que psychologiques.
On le sait, l’état physique de l’être humain occupe une place importante dans la sexualité. Lorsque le corps de l’un des conjoints est inapte à faire l’amour, une pause s’impose dans leur sexualité.
☎️ #Appel & #WhatsApp : +22995551527
🔸 #PAUSE #APRÈS L'ACCOUCHEMENT .
✅Des saignements appelés lochies
Selon les femmes, les saignements qui interviennent après l’accouchement, aussi appelés « les lochies », durent de trois semaines à deux mois.
Pendant cette période, la plupart des couples s’abstiennent d’avoir des relations sexuelles.
Mais ce ne sont pas les lochies uniquement qui font que la sexualité des couples connaisse une pause.
✅ #BAISSE DE LA #LIBIDO
Après l’accouchement, le désir sexuel de la nouvelle maman est au plus bas.
✔️Cela est lié à l'augmentation d'hormones pour s'occuper de l'enfant :
🔹 la prolactine augmente considérablement pour la production du lait
🔹l'ocytocine augmente
Cette l’hormone qui aide chimiquement la maman à s’attacher à son enfant est en pleine activité.
✔️ La fatigue, liée en particulier au manque de sommeil, a elle aussi tendance à abaisser le désir sexuel.
✔️Baisse des hormones estrogènes
Plusieurs semaines après la venue du bébé, la maman est toujours touchée par la « sécheresse vaginale systématique » causée par la baisse des hormones ce qui rend les rapports sexuels douloureux.
Il est conseillé d’avoir des relations sexuelles environ 3 SEMAINES après un #ACCOUCHEMENT par VOIE #BASSE .
Cette pause après l'accouchement permet d’éviter que des bactéries ne s’introduisent dans le vagin et remontent plus facilement dans l’utérus dont le col a été ouvert lors de l'accouchement'
🔸 Cas particulier : #ACCOUCHEMENT QUI A NÉCESSITÉ UNE #ÉPISIOTOMIE .
Après l'épisiotomie (pratique consistant à faire une ouverture du périnée pour permettre le passage de l’enfant) cette zone recousue ainsi que les petites déchirures spontanées du périnée doivent cicatriser
La zone cicatricielle se trouvant au bord de l’entrée du vagin, tant qu’elle est rouge et gonflée, la pénétration risque d’être douloureuse.
La cicatrisation peut prendre seulement deux à trois semaines, mais beaucoup plus quand il y a abcès .
Dans le cas de l'accouchement par épisiotomie il faut de 6 SEMAINES à parfois plusieurs mois pour que le périnée retrouve une sensibilité non douloureuse et que les activitées sexuelles puissent reprendre.
🔸 Cas particulier : #ACCOUCHEMENT FAIT PAR #CÉSARIENNE .
Il faut savoir que la cicatrisation extérieure se fait avant la cicatrisation intérieure .
Donc la femme peut penser être complément cicatrisée alors qu'elle ne l'est pas.
Dans le cas de l'accouchement par CÉSARIENNE il est bon d’attendre au MOINS 6 SEMAINES pour que la plaie se cicatrise à l'intérieur comme à l'extérieur avant de reprendre toute activité sexuelle.
🔸 Pendant les périodes de pause comment faire lorsque l’homme a envie de faire l’amour ?
La femme est face à beaucoup de bouleversements : la baisse de libido , des hormones qui augmentent ou qui baissent , son corps qui s'est modifié et que parfois elle n'accepte pas ...
Elle doit assumer son nouveau de mère , et s'occuper du nouveau-né est source de bonheur mais aussi de fatigue...
Alors très souvent la reprise des activités sexuelles se fait à la demande du mari .
S’il est conseillé au nouveau père de s’adapter au rythme de la jeune maman, le couple peut bien sûr s’arranger pour permettre à l’homme de satisfaire son désir sexuel.
Pour cela, le couple doit continuer de s’aimer physiquement et reprendre sa sexualité sans pénétration vaginale.
Des bonnes relations intimes, des caresses intenses, contribuent à relancer l’envie sexuelle.
🔻 Les activités sexuelles peuvent reprendre après 3 semaines si l'accouchement a été normal et de 6 semaines à plusieurs mois en cas de césarienne ou d'épisiotomie.
Mais ce qui est le plus important est que la femme dans son nouveau rôle de mère , garde l'envie d'avoir des rapports #sexuels.
@mediummaitremalick
@naturoptahemaitremalick
@veneretogbeapouke
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@senateur.glago
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toffavoyance · 3 years
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Arrêter les menstruations, hémorragie après accouchement.
Comment arrêter les menstrues hors normes (qui coulent sans arrêt) l’hémorragie après accouchement 1/regardez ci-dessous les feuilles d’hysope appelées dessiliguè-man, les feuilles de jatrofa rouge appelées gnikpotin- vôvô et kaolin blanc xoué, le tout pour deux recettes au choix. 1ère recetteLaver proprement les feuilles d’hysope avec du sel et au besoin avec du permanganate. Tructurer avec 4…
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radcaen · 4 years
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Non, les femmes trans n’ont pas leurs règles
Cela fait maintenant un sacré bout de temps qu'en me promenant sur internet, je rencontre de temps à autre la question des règles des femmes trans. Ce qui me surprends le plus, c'est que quand je croyais dur comme fer aux identités de genre, on m'avait dit qu'ils avaient leurs règles, et cela m'avait semblé logique. Une preuve de plus que l'idéologie trans confonds genre et sexe, et qu'au fond tout le monde sait qu'être une femme n'est qu'un fait biologique. Mais ce n'est pas le sujet.
Le sujet, ici, est de débunker ce qui se dit sur les règles et les hommes trans-identifiés. J'aurais plusieurs articles à faire sur le sujet du "pourquoi", de l'appropriation de l'expérience femelle, du fétiche des règles, mais je n'ai pas envie que cet article se change en roman.
Qu'est-ce qui se dit ?
J'ai trouvé un grand nombre d'hommes trans-identifiés qui disent avoir des règles. C'est l'importance de ce nombre qui me motive à écrire cet article par ailleurs. Suivant les cas, l'affirmation des règles peut vouloir dire plusieurs choses.
Certains affirment avoir un "cycle hormonal"[1] dû à la prise d'hormones, notamment d’œstrogène, et qui causerai un équivalent de syndrome pré-menstruel. Les symptômes décrits sont : crampes abdominales, mal de tête, changement d'appétit, parfois nausées, baisse de moral et d'énergie, etc. La question est de savoir si ce cycle existe, comment, et quelles en sont les conséquences. Nous verrons les détails dans la suite de l'article.
Il existe ensuite ceux qui disent non pas avoir un cycle hormonal mais bien un "cycle menstruel" et des "règles". Ceux là sont les plus courants. Comme précédemment, ils décrivent des symptômes associés aux règles, mais n'ont évidemment pas de saignements. Selon eux, le saignement n'est qu'un symptôme parmi d'autres, et ne définit pas les règles. On oscille entre les hommes qui disent avoir des règles liées à leur prise d'hormones[2], et ceux qui pensent avoir des règles parce qu'ils sont trans[3]. On se retrouve avec une problématique de vocabulaire : peut-on appeler ça des règles ?
Et enfin, il y a la catégorie des hommes qui se font passer pour des femelles biologiques ou des intersexes. L'individu le plus connu à faire de telles affirmations est Jonathan Yaniv[4], un homme trans-identifié, prédateur sexuel et pédophile. Il dit avoir besoin de tampons[4] à cause de ses règles, et posséder à la fois des organes génitaux mâles et femelles. Je vous explique à la fin de l'article pourquoi cette affirmation est du bullshit total, et je vous donne de quoi répondre si vous entendez ça un jour.
Voici ce qui se dit sur internet en ce qui concerne les règles, et les hommes trans-identifiés. Je vais revenir sur chaque affirmation pour expliquer quelques notions de biologie, de linguistique et d'appropriation.
Un cycle hormonal
L'existence d'un cycle hormonal chez les hommes trans-identifiés est une grande source de débat. Entre ceux qui disent que c'est entièrement impossible (ils prennent la même dose d'hormones tout les jours) et ceux qui expliquent que ce cycle est exactement le même d'une femme grâce à des procédés biologiques variés, il y a de quoi se perdre. Je ne suis pas endocrinologue, mais voici mes conclusions basées sur mes lectures d'hommes trans-identifiés et de recherches en endocrinologie.
Les hommes trans-identifiés ont naturellement exactement le même cycle hormonal que n'importe quel homme. Seul un traitement hormonal de substitution peut apporter un changement. En général, le traitement est à base d’œstrogène et est stable. C'est à dire que l'individu prends les mêmes doses d'hormones à chaque fois. A première vue, cela empêcherai l'existence d'un cycle : si la prise est constante, comment un cycle, donc des fluctuations, peuvent se mettre en place ?
Il n'y a aucune études (ou du moins je n'en ai trouvé aucune) sur le sujet, mais certains éléments d'endocrinologie, et notamment les études des personnes intersexes ou des gens ayant besoin de prise d'hormones peuvent nous donner des réponses potentielles. On sait donc que les hormones peuvent être naturellement stockées et transformées par le corps en fonction des besoins.
La question est de savoir si c'est bien ce qui se produit chez les hommes qui prennent des hormones, pourquoi, et les conséquences. Il est très facile de savoir si il existe bien un "cycle" et pas simplement des symptômes récurrents : il suffit de faire suivre les symptômes à assez de gens pour voir si il y a une récurrence systématique.
Personnellement, l'idée d'un cycle hormonal chez les hommes qui prennent de l’œstrogène me paraît plausible. Il est à garder en tête que l’œstrogène a des symptômes connus, comme une perturbation de l'équilibre via l'oreille interne et la constipation, ce qui pourrait expliquer la gêne occasionnée. Cependant, ce ne serai pas un cycle. En attendant des études sur le sujet, je ne nie pas l'existence de symptômes et de la possibilité d'un cycle.
La question des règles
J'ai donc établi que l'existence d'un cycle hormonal est plausible, mais cela ne prouve rien sur l'existence de règles. Je vais couper court. Il est impossible, absolument impossible pour un homme d'avoir des règles, même si cet homme est trans-identifié et sous hormones. Pourquoi ? La réponse est double : Pour des raisons de vocabulaire, et pour des raisons de biologie.
Attaquons-nous au vocabulaire. Les règles sont définies comme un écoulement de sang et d'endomètre, de l'utérus par le vagin, en raison des variations hormonales du cycle menstruel. Les règles sont un élément essentiel du système reproducteur femelle : elles sont un signe de fertilité et de bonne santé.
Comme vous le voyez, les règles sont définies par le sang, pas par les autres symptômes des règles. Et ce, pour une raison simple. Il est possible pour une femme d'avoir certains symptômes, de presque tous les avoir, d'en avoir presque aucun, que ses symptômes varient au court de sa vie. Le sang n'est donc pas un symptôme parmi d'autres, c'est l'élément essentiel qui caractérise les règles. C'est aussi l'élément qui nous rends vulnérables et qui justifie la haine à notre égard.
D'un point de vue linguistique, les mots ont un sens, et le respecter permet aux gens de se comprendre entre eux. Les activistes trans le savent bien, et c'est pour ça qu'ils redéfinissent chaque élément de la femellité de manière à inclure des mâles. Les hommes trans-identifiés n'ont pas de règles car ils n'ont pas d'utérus, de vagin, d'endomètre, d'ovaires, bref car ils n'ont pas les organes qui provoquent les règles, parce qu'ils ne sont pas femelles.
D'un point de vue biologique maintenant. Les règles, comme dit plus haut, sont un signe de fertilité, car leur présence signifie que le corps a produit un ovule comme prévu, et en l'absence de fécondation, évacue l'endomètre de la paroi de l'utérus. Les règles sont provoquées par une balance hormonale précise. C'est l’œstrogène qui provoque la pousse de l'endomètre, et sa perte est provoquée par une baisse du taux de progestérone.
Je répète : les règles sont caractérisées par un taux très bas d’œstrogène, et un taux bas de progestérone. Difficile dans ce cas de comprendre comment la prise d’œstrogène pourrait provoquer des règles car, comme adorent le dire les féministes : les règles sont la période du cycle menstruel où les femmes sont le plus proches des hommes d'un point de vue hormonal. Les symptômes des règles sont causées par ces changement hormonaux et par l'expulsion du sang.
Ainsi, les crampes abdominales ou lombaires sont dues aux contraction de l'utérus qui évacue l'endomètre. L'endomètre étant un tissus, l'utérus (qui est un muscle lisse) se contracte de la même manière que pendant un accouchement, ce qui explique les douleurs. En l'absence d'utérus, ces douleurs ne peuvent évidemment pas être ressenties. Ce qui n'est pas pour dire qu'il est impossible pour un homme trans-identifié d'avoir mal au ventre, simplement ces douleurs ne sont pas des règles.
Les cas de personnes intersexes
Le cas des personnes intersexe est complexe pour deux raisons : premièrement, les médecins ne savent pas toujours à quoi ils ont affaire, et certains cas peuvent paraître complètement fous alors qu'ils sont bien réels. Deuxièmement, il existe des cas de gens qui se font passer pour intersexe, et ceci est assez régulier pour avoir été documenté[5]. Je vous invite sérieusement à lire/télécharger mon guide d'introduction à l'intersexualité si vous voulez bien comprendre cette partie.
Toujours est-il que certaines personnes utilisent l'argument fallacieux de l'existence des personnes intersexes pour affirmer que certains mâles pourraient avoir des règles. Je vais donc directement briser un mythe : Oui, il existe des individus avec des chromosomes XY qui peuvent avoir leurs règles, il s'agit du symptôme de Swyer, et non seulement il s'agit du seul cas existant de "mâles" ayant des règles, mais ces règles ne peuvent avoir lieu que si la personne suit une thérapie hormonale de substitution.
L'immense majorité des femmes qui ont le syndrome de Swyer (oui, les personnes qui ont le syndrome de Swyer sont toutes des femmes) n'est pas transgenre, et ne ressemble en rien à un homme. Seule la présence des chromosomes mâles en font un syndrome qui rendre dans la case des intersexes.
Ensuite, il existe des cas d'hommes ayant des organes génitaux femelles internes et des organes génitaux externes mâles, mais ces organes ne sont pas fonctionnels ; il s'agit de mâles infertiles. L'utérus ne débouche pas sur un vagin, empêchant l'existence de règles à proprement parler, mais il arrive que certains expériences des saignements péniens (sang dans les urines) qui permettent de détecter le syndrome. L'utérus est atrophié, et les testicules sont mal formés. En conclusion, parler de règles ici est un abus de langage.
Tout comme le cas de Jonathan Yaniv, la majorité des hommes trans-identifiés ne sont pas intersexes, et ne peuvent pas avoir de règles même en prenant des hormones régulièrement. Il s'agit d'un cas d'appropriation des conditions intersexes par les activistes trans, un sujet sur lequel je dois définitivement faire un article complet.
Conclusion
Les femmes trans n'ont pas leurs règles. Le titre était déjà clair, mais je pense qu'il est important d'appuyer ce fait. Il n'est pas possible pour un homme d'avoir des saignements menstruels en l'absence d'utérus, et les symptômes évoqués et comparés à un syndrome pré-menstruel ne sont pas non plus lié à des règles : comment avoir des crampes menstruelles en l'absence de l'organe qui provoque les crampes...?
La question de la terminologie est également importante car comme le souligne La vie en queer dans son excellent article sur le cycle hormonal des hommes trans-identifiés, les règles sont une problématique femelle, qui touche toutes les femmes peu importe leur identité de genre. Les hommes trans et les femelles non-binaires ont besoin de ce vocabulaire propre qui nous appartient et qui nous relie. Retirer les saignements de la définition, en plus d'être incorrecte, est un manque de respect. Nous subissons des violences dans le monde entier à cause de nos règles, violences que les hommes trans-identifiés ne subiront jamais.
Nous avons le droit à notre propre vocabulaire, nous avons le droit de parler de nos corps de manière exclusive.
Sources externes : (1) Un cycle hormonal chez les femmes trans ? par La Vie En Queer (2) J'ai mes règles et je vous emm*rde. par Laura Badler (3) Trans Girl Periods. Yes, that's right. No, I'm being serious. Just read the damn article. par Alaina Kailyn (4) Heated debate w/ Jessica Yaniv: Trans Predator par Blaire White (timer) (5) Pretense of a Paradox: Factitious Intersex Conditions on the Internet
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omagazineparis · 5 months
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Transformez la chambre de bébé en un havre de douceur !
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Le choix de la décoration de la chambre de bébé est un véritable parcours créatif, imprégné d'anticipation et d'émotion. Du choix des couleurs aux motifs, des meubles aux accessoires, chaque élément a son importance. Que vous attendiez un nouveau-né ou que vous souhaitiez simplement redonner un coup de fraîcheur à l’espace de votre bambin, ce guide vous fournira une dose d’inspiration unique pour faire de cette chambre de bébé un espace féerique. 1. Faites vibrer avec des couleurs douces Le choix des couleurs est l'un des premiers aspects à considérer lors de la décoration de la chambre de votre bébé. Les teintes pastel comme le bleu ciel, le rose poudré, le vert menthe ou encore le jaune clair sont toujours gagnantes pour créer une atmosphère apaisante. Les nuances neutres, telles que le gris clair, le beige ou le blanc cassé, constituent également une excellente toile de fond. 2. Osez les motifs et les impressions A. Thèmes animaliers Les motifs animaliers apportent une touche de nature et de douceur à la chambre de votre bébé. Que ce soit des housses de couette avec de petits lapins, des autocollants muraux en forme de jolis papillons ou un tapis en forme d'ours, les options sont infinies. B. Motifs floraux et végétaux Les motifs floraux et végétaux sont également une excellente option. Ils sont à la fois doux et ludiques, parfaits pour stimuler l'éveil de votre nouveau-né tout en conservant une ambiance apaisante. 3. Meubles fonctionnels et charmants Les meubles de la chambre de votre bébé ne doivent pas seulement être beaux, ils doivent aussi être pratiques et sûrs. Optez pour des meubles aux angles arrondis, à la fois esthétiques et sécuritaires. Pensez également à l’espace de rangement, pour garder la pièce organisée et facile à nettoyer. A lire également : Accouchement naturel ou par césarienne : le choix qui change tout 4. Créez une atmosphère douillette avec des accessoires A. Un éclairage doux Choisissez un éclairage doux pour apporter une atmosphère apaisante à la chambre de votre bébé. Une petite lampe de chevet ou une guirlande lumineuse peuvent créer un cocon de douceur parfait pour les moments de détente. B. Des textiles doux Coussins, tapis, rideaux... Les textiles jouent un rôle clé pour rendre la chambre de votre bébé douillette et accueillante. Privilégiez les matières naturelles, douces et confortables pour envelopper votre nouveau-né d'un cocon de tendresse. Maintenant que vous êtes armée de ces idées inspirantes, à vous de jouer ! Que vous soyez adepte du minimalisme ou de l'exubérance, n'oubliez pas que l'important est de créer un espace où votre bébé se sentira aimé et en sécurité. Alors, prêtes à métamorphoser la chambre de votre petit bout de chou ? N’hésitez pas à partager vos propres idées et réalisations dans les commentaires. L'inspiration est toujours plus belle lorsqu'elle est partagée ! Read the full article
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benlettres · 3 years
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Notre mère
Il y a vingt ans, dans cette pouponnière, les infirmières soignaient un bébé malingre, à peine viable. Le peu qu’on voyait de sa peau paraissait gris et cireux. Pour réduire ses tremblements et ses convulsions, les infirmières l’avaient emmailloté, presque ficelé. Parfois, elles relâchaient les couvertures de l’enfant et le rafraichissaient pour faire baisser sa fièvre. Puis, elles le lavaient de la sueur et des vomissures qui le couvraient.
Ce bébé c’était moi. Je suis restée dans cet hôpital si longtemps que j’ai l’impression d’en reconnaitre les odeurs et les couleurs. J’ai ici un dossier plus long que ma vie.
Ma mère, elle, a quitté la maternité sans attendre et surtout sans m’attendre. Elle est partie les bras vides. La tête et le ventre délivrés de son fardeau. Elle s’est enfuie comme une voleuse, sans laisser d’adresse.
Ce n’était pas nécessaire, on la connaissait. Il y avait déjà plusieurs années qu’elle faisait la boucle entre la rue, l’hôpital et la désintox. Si les autorités avaient voulu, elles auraient pu la retracer. Mais toutes ont préféré l’oublier. Cependant, l’oubli aurait été plus total si les employés de l’hôpital ne m’avaient pas affligé de son prénom.
Je porte le nom de Clothilde. Et depuis que j’en connais l’origine, je le déteste. Au moins autant que ma mère a détesté me porter.
Il m’a fallu beaucoup de temps et de soins, mais je vais bien. Depuis l’hôpital, ils ont été des dizaines à s’acharner, avec ma nouvelle famille, pour sortir de moi ce que ma mère avait laissé.
Je viens de célébrer mes vingt ans. Et voici que je suis de retour dans cette même salle où elle m’a larguée. Moi, j’y suis venu accoucher d’une fille que je ramènerai avec moi.
Je ne sais pourquoi, dès que j’ai su que j’étais enceinte, j’ai désiré retrouver ma mère. Ce fut facile, elle habitait toujours le même quartier. Au début, elle s’est méfiée et a voulu savoir ce que j’attendais d’elle. Rien Seigneur, je le jure. Rien.
Quelques semaines plus tard, c’est elle qui m’a relancée. Elle m’a interrogée, examinée, pratiquement auscultée pour confirmer que j’étais bien sa fille. Puis, elle a mis ses mains sur mon visage et s’est excusée en marmonnant une prière déformée : Notre mère, pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons…
Oh non! Je n’ai pas le pardon si facile.
Ma mère a souvent repris contact pendant ma grossesse. Elle m’a demandé si je « m’alimentais sainement ». J’ai deviné le sens réel de sa question et je l’ai soulagée de la culpabilité qu’elle avait gardée.
Malgré sa demande, j’ai refusé qu’elle assiste à l’accouchement. Je ne prends aucun risque avec elle. Toutefois, j’ai consenti à ce qu’elle nous rejoigne le lendemain à l’hôpital.
Aujourd’hui, elle est là, penchée sur mon enfant. Sobre, elle a même l’air d’une grand-mère.
Je me demande si j’aimerai cette femme, un jour. J’en doute. Mais, je ne veux plus la haïr. J’espère même réussir à lui pardonner. Ma fille m’y aidera, elle s’appelle Clémence.
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Benoit Bolduc / octobre 2021
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nathfiset · 1 year
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Comment puis-je avoir un accouchement naturel si j'ai des jumeaux
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Produits
Vous pouvez bénéficier du programme Hypno-Vie© de trois façons: Option A: La première façon, qui s’avère la plus efficace, est de suivre une formation avec un éducateur certifié. Consultez notre section intitulée ‘trouver un éducateur‘ dans notre menu général afin de trouver un éducateur dans votre région. Option B: La seconde façon consiste à vous procurer notre programme complet d’étude à domicile. Cette option peut s’avérer une excellente option si vous devez garder le lit pour une raison médicale. Ce programme d’auto-apprentissage Hypno-Vie© est aussi une bonne alternative si un éducateur n’est pas encore disponible dans votre région. Il est important que vous réalisiez que pour bénéficier des puissants enseignements de ce programme, vous devez le suivre de façon assidue et faire tous les exercices prescrits.
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Option C : La troisième option consiste à vous procurer les puissants enregistrements d’auto-hypnose et les écouter. Cette option, quoique plus économique, n’est pas notre recommandation première car vous ne bénéficiez pas d’un aussi bon encadrement qu’avec les options A ou B. Vous allez recevoir en cadeau le cinquième enregistrement lorsque vous achetez les quatre premiers!( une escompte de 20% sera calculée sur votre total donc mettre les 5 enregistrments dans votre panier de commande) SVP NOTEZ QUE MEME SI LES ENREGISTRMENTS SE NOMMENT "LE DISQUE" ILS VOUS SERONT LIVRES SOUS FORMES DE MP3. VEUILLEZ LES TELECHARGER IMMEDIATEMENT CAR LE LIEN EXPIRE RAPIDEMENT
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Le MP3 Bleu- Une auto-hypnose puissante Ce premier enregistrement du programme Hypno-Vie© vous aidera à atteindre et maîtriser des niveaux d’hypnose profonds et agréables rapidement. Vous allez être épatés de constater que vous n’avez pas besoin d’un enregistrement ou d’une autre personne pour vous aider à atteindre un état d’hypnose profond et très agréable. En étant ainsi capable de rapidement et facilement aller en hypnose par vos propres moyens, vous allez pouvoir vivre une naissance calme, naturelle et en douceur.
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Le MP3 Rose- Parfaite Anesthésie Dans ce deuxième enregistrement du programme Hypno-Vie©, vous allez apprendre les puissantes techniques d’anesthésie induites par l’hypnose. Vous serez ainsi capable de maîtriser les techniques qui vous apporteront ce même degré d’anesthésie complète que l’on utilise lors de chirurgies avec l’hypnose comme seul moyen anesthésiant. Ainsi, en étant aussi confortable, vous serez à même de donner naissance naturellement et doucement.
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Le MP3 Jaune- Votre Endroit Parfait Dans ce troisième enregistrement d’autohypnose du programme Hypno-Vie©, vous aurez l’occasion de construire votre endroit parfait. Cet endroit très spécial vous apportera paix, calme et sérénité dès que vous en ressentirez le besoin. En étant ainsi relaxée et heureuse dans votre endroit parfait, votre corps sera libre d’accomplir sa fonction naturelle de donner la vie rapidement. Et ce n’est pas tout! Vous conserverez votre endroit spécial, tel un bonus pour le restant de votre vie. Vous serez ainsi libre de retourner dans votre endroit spécial à chaque fois que vous ressentez le besoin de retrouver le calme et la paix.
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Le disque Blanc- La Naissance Dans ce quatrième enregistrement du programme Hypno-Vie©, vous avez l’occasion de pratiquer et vivre votre accouchement idéal. Il est bien connu que l’esprit humain crée ce qu’il conçoit comme une réalité. De cette façon, en vous faisant pratiquer la naissance idéale, celle-ci devient une réalité, votre réalité. Vous allez aussi avoir la chance de construire une bulle protectrice autour de vous et votre petit bébé, ce qui aidera à vivre une naissance calme et naturelle.  
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Le Disque Or- Bonne Fête! Ce cinquième enregistrement du programme Hypno-Vie© est spécial de plusieurs façons. Premièrement, vous n’avez qu’à débuter l’enregistrement puis à partir en autohypnose rapidement et à écouter le disque autant de fois que vous le désirez. Deuxièmement, il constitue une puissante récapitulation du programme entier. Troisièmement, il est recommandé que vous ne l’écoutiez que lorsque votre travail est débuté car ceci est mon cadeau de naissance pour vous!   Vous pouvez aussi vous procurer une grande sélection de puissants produits d’auto-hypnose que j’ai développé afin de vous aider à perdre du poids, cesser de fumer, mieux dormir, surmonter les peurs (telle que la peur de voler en avion), augmenter votre confiance en soi, etc. Maintenant!!! Enregistrements MP3 d’auto-hypnose La divine musique que vous entendez en arrière-plan du cinquième enregistrement du programme Hypno-Vie © nommé ‘Bonne Fête!’ s’appelle ‘Ardas’ et est tirée de l’album the Crimson Collection Volume 6 et est utilisée grâce à la généreuse permission de Invincible Recordings © Copyright 1991
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Comment avoir un accouchement naturel si je j'ai des jumeaux?
Accoucher Naturellement avec des Jumeaux : Un Guide Complet
L'accouchement est une étape cruciale dans la vie de toute femme, mais lorsque vous attendez des jumeaux, cela peut être encore plus complexe. Vous pouvez vous demander s'il est possible d'avoir un accouchement naturel tout en portant deux précieux bébés. Dans cet article, nous allons explorer les différentes facettes de l'accouchement naturel avec des jumeaux et vous fournir un guide complet pour vous préparer à cette expérience unique.
Comprendre l'Accouchement de Jumeaux
Avant de plonger dans les détails, il est essentiel de comprendre les particularités de l'accouchement avec des jumeaux. Les Types de Jumeaux Il existe deux principaux types de jumeaux : les jumeaux dizygotes (ou jumeaux fraternels) et les jumeaux monozygotes (ou jumeaux identiques). Les jumeaux dizygotes proviennent de deux œufs différents et ont leur propre placenta et sac amniotique. Les jumeaux monozygotes proviennent d'un seul œuf qui se divise en deux et peuvent partager le même placenta et le même sac amniotique. Les Risques et les Défis Les grossesses de jumeaux comportent généralement plus de risques et de défis que les grossesses de bébés uniques. Ces risques peuvent inclure un travail prématuré, un accouchement par césarienne planifié en raison de la présentation des bébés, et d'autres complications.
Préparation pour un Accouchement Naturel avec des Jumeaux
Consultez un Spécialiste des Grossesses Multiples Si vous attendez des jumeaux et que vous souhaitez un accouchement naturel, il est essentiel de consulter un obstétricien spécialisé dans les grossesses multiples. Il peut vous fournir des conseils spécifiques et surveiller de près votre grossesse. Élaborez un Plan de Naissance Un plan de naissance est essentiel pour communiquer vos préférences à l'équipe médicale. Discutez de vos souhaits pour un accouchement naturel avec votre médecin et assurez-vous qu'ils sont inclus dans le plan.
Restez en Forme et en Bonne Santé
Mangez Sainement Une alimentation équilibrée est cruciale pendant la grossesse, en particulier avec des jumeaux. Consultez un nutritionniste pour vous assurer que vous et vos bébés recevez les nutriments nécessaires. Restez Actives Le maintien d'une activité physique légère peut contribuer à votre bien-être et à votre préparation à l'accouchement. Consultez votre médecin pour des recommandations spécifiques.
Les Techniques pour un Accouchement Naturel avec des Jumeaux
Pratiquez la Respiration et la Relaxation La respiration profonde et la relaxation peuvent vous aider à gérer la douleur pendant le travail. Inscrivez-vous à des cours de préparation à l'accouchement qui enseignent ces techniques. Envisagez un Accouchement dans l'Eau De nombreux hôpitaux offrent la possibilité d'accoucher dans l'eau, ce qui peut aider à soulager la douleur et favoriser un accouchement plus naturel. Utilisez des Positions Variées Explorez différentes positions pendant le travail pour trouver celle qui vous convient le mieux. Certaines positions peuvent faciliter la descente des bébés.
Équipe de Soutien et Communication
Engagez une Doula Une doula peut être une précieuse ressource pour vous soutenir émotionnellement et physiquement pendant le travail. Communiquez avec Votre Équipe Médicale La communication ouverte avec votre équipe médicale est essentielle. Discutez de vos préférences, posez des questions et soyez prête à prendre des décisions éclairées.
Flexibilité et Acceptation
Soyez Prête à l'Inattendu Gardez à l'esprit que l'accouchement avec des jumeaux peut être imprévisible. Soyez prête à adapter votre plan en fonction des besoins médicaux. Célébrez chaque Instant Peu importe comment se déroule l'accouchement, rappelez-vous que vous allez rencontrer vos précieux bébés. Célébrez chaque instant de cette expérience unique.
Conclusion
Accoucher naturellement avec des jumeaux est un défi passionnant, mais cela peut être réalisé avec une préparation appropriée et une communication ouverte avec votre équipe médicale. Renseignez-vous, restez en forme et en bonne santé, utilisez des techniques de soulagement de la douleur naturelle et entourez-vous d'une équipe de soutien dévouée. Soyez flexible et prête à l'inattendu, car chaque accouchement est une aventure unique. Peu importe comment cela se passe, gardez à l'esprit que vous vous apprêtez à vivre l'un des moments les plus précieux de votre vie en accueillant deux petits trésors dans le monde. Bonne chance et profitez de chaque instant de votre voyage vers la parentalité avec des jumeaux.
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navisseli · 3 years
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Les Prénoms épicènes
/!\ ATTENTION : cet article contient des spoilers majeurs concernant la totalité de l’histoire. Il traite également des sujets suivants : classisme, racisme, sexisme, pervers narcissique. /!\
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Autrice : Amélie Nothomb
Maison d’édition : Albin Michel
Date de publication : 2018
Nombre de pages : 162
Genre : Contemporaine
_____________________________________________________________
Ce qu'en pense Naviss :
Bonjour ! Je suis aujourd'hui plein de motivation, je viens à l'instant de terminer ma lecture, et j'ai envie de vous partager ce que j'en pense. Ce livre m'a été prêté par ma mère il y a plus d'un an, j'en avais lu 15 pages, il m'avait saoulé, et il trainait depuis tout ce temps dans ma bibliothèque en attendant d'être repris. Et quelle erreur !!
Partie 1 : Un début difficile, mais pour la bonne cause
Tout le début du roman est difficile à lire, dans le sens pénible, et c'est pour ça que j'ai lutté (et perdu) la première fois que j'ai voulu m'y mettre.
Le roman commence en 1970, l'année du lancement de Michel Sardou, avec un dialogue entre deux personnages. L'une est une dame au nom de Reine et l'autre son mec anonyme, pas content de se faire larguer et aux réactions on ne peut plus drama.
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Tu t'appelles Reine. Au début, ton prénom me terrifiait. A présent, je ne supporterais pas que tu te nommes différemment.
Mais... Mais qu'est-ce que c'est que ces dialogues ?
- Avec moi, tu n'auras pas une vie médiocre. [...]
- Jean-Louis devient le numéro deux d'une énorme compagnie d'électronique. Il m'emmène à Paris.
Ah ben génial, le personnage sexiste de la meuf qui se barre avec un type plus riche pour son statut...
Suite à ce prologue, on rencontre donc enfin le personnage principal de ce roman, Dominique, qui est tranquillement en train de boire un café en terrasse  lorsqu'elle se fait aborder par un harceleur de rue qui s'assoit devant elle même si elle n'est pas consentante, mais il est charmant donc ça va.
- Bonjour, mademoiselle. Puis-je vous offrir un verre ?
Elle ne sut pas quoi dire. Il prit cela pour un consentement et s'assit en face d'elle.
Donc il s'invite à sa table et ils commencent à discuter. Péniblement.
- Je ne sais pas quoi vous dire, monsieur.
- Appelez-moi Claude. Nous avons le même âge.
- Je ne suis pas une créatrice d'entreprise, moi.
- Ne vous attardez pas à ce détail. J'aimerais vous revoir.
C'est très vallée de l’étrange, mais en plus négatif. Tout parait surréaliste...
Il lui extorque son numéro de téléphone, et finalement, une semaine plus tard, notre charmeur l'invite au restaurant où... il commande pour elle ?! Et elle "y éprouve du plaisir" parce que comme ça, ça lui évite l'embarras de choisir un plat peu distingué ? Argh... Mais c'est pas romantique du tout, ça ! C'est ce qui me gène le plus avec toute cette première partie : elle vise à nous dépeindre Claude, un Parisien ambitieux, successful, impulsif, intelligent et sûr de lui, qui apparait tel un prince charmant dans la vie de Dominique, Brestoise effacée de 25 ans. Et il est censé être parfait. Oui, il la demande en mariage une semaine après leur premiere rencontre et harcèle Dominique. Mais celle-ci trouve cela valorisant et, je cite, « éprouva la joie du gibier victorieux » (p. 19).
Il lui offre un parfum, et on a ensuite le droit à une scène vraiment super étrange qui m'a laissé un goût de r/menwritingwomen où Dominique, assise sur sa baignoire, est au bord de l'extase en sentant l'odeur du Chanel n°5 sur sa peau et réalise qu’elle est amoureuse de Claude.
Il faut que je vous l’intègre parce que c’est exceptionnel.
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Claude enchaine les comportements creepy, comme par exemple déclarer à Dominique qu'il veut se marier le plus vite possible avant qu'elle ne change d'avis (ah, cool), tous interprétés par la concernée comme une marque d'affection tempétueuse, et interprétés par moi comme des signaux de psychopathe en devenir.
Ils se marient, déménagent à Paris, et là, soudainement, le roman se révèle beaucoup plus nuancé que mes impressions premières. Claude multiplie tellement les red flags qu'on se croirait à un défilé en République Populaire de Chine. Pourtant, l'autrice arrive à garder parfaitement la l'équilibre entre le fait de montrer clairement à son lectorat que Claude n'est absolument pas un type bien, et en même temps montrer que son personnage principal, Dominique, en est intimement convaincue. Et c'est là que commence la descente aux enfers. Dominique est isolée socialement : loin de sa famille restée à Brest, elle n'a plus d'amis et ne s'en est pas faits de nouveaux, elle ne travaille pas, son mari est son univers, elle est complètement dépendante de lui, et elle ne peut rien lui refuser. Il lui impose des rapports sexuels quotidiens afin qu'elle tombe enceinte et « elle se persuade qu’elle y prend du plaisir ». Il distille son affection comme les friandises distribuées à un chien méritant. Du coup, quand le chien n'est plus méritant, il n'a plus de friandises. Dominique n'étant toujours pas enceinte après plus d'un an de mariage, il devient alors cruel psychologiquement avec elle - avant de redevenir doux comme un agneau pour la récompenser à partir du moment où elle attend un enfant. Dès qu'elle accouche, il redevient froid et distant, il la laisse se démerder avec leur fille, et revient à l'assaut en réclamant un deuxième enfant alors qu'il est déjà incapable de s'occuper d'un-e seul-e, et que la première a failli tuer sa porteuse.
En fait, tout ce début malaisant servait à créer un setting « parfait » pour le faire basculer dans l’horreur petit à petit. Ce qui m’ennuie, c’est que tout cela est quand même considéré comme « parfait »… Le comportement de Claude du passé est montré comme un paradis perdu. Mais moi, je le trouvais gênant from the get go…
Partie II : La classe et la race
Dès la naissance d'Épicène, la fille de Claude et Dominique, on change de personnage principal, qu’on suit de l’enfance à l’adolescence. J'aime énormément Épicène et sa conscience aiguë que son père soit un connard (p. 63). Dès ses cinq ans, elle réalise qu’elle préfère “l’appartement sans Papa” (p. 48), jusqu’à admettre l’évidence : elle ne l’aime pas. J’aime beaucoup le parallèle entre l’illumination de Dominique quand elle réalise qu’elle aime Claude (vous savez, l'orgasme de la baignoire ?), et l’illumination d’Epicène quand elle réalise qu’elle n’aime pas son père (p. 50).
Son père, c'est le bourgeois. C'est l'incarnation même de la bourgeoisie au sens de l'Ancien Régime, l'arriviste qui surjoue son statut et obsède sur des considérations superficielles comme ce que vont penser les gens de la rue où il habite, et qui décide que sa fille aura l'agrégation alors qu'elle n'a que 5 ans, parce que ça fait bien. Il s’assure régulièrement que, lorsqu’on lui demande leur adresse, sa femme réponde bien “à côté de la place des Victoires” et pas “rue Etienne-Marcel” parce que ça fait plus chic. Il obsède sur le fait de vivre rive gauche. Il veut que sa fille aille à Henri IV et se plaint que ses amis ne soient pas “plus rive gauche”. Il est manipulateur et construit sa sociabilité selon le statut social qu’elle peut lui apporter, usant de stratégies à cet égard, et incitant son épouse à en faire de même.
Ce livre offre une réflexion intéressante sur la classe d’appartenance et la classe d’origine, notamment quand Epicène débat avec sa meilleure amie Samia duquel, entre le sien et celui de son amie, est le pire collège : celui d’Epicène, sans aucun doute, puisque il est plein de bourgeois. Quand Samia demande ce qu’est un bourgeois, Epicène répond :
- C’est des gens comme mon père.
- Ah oui, dit Samia, semblant mesurer la gravité du problème.
Elle réfléchit et reprit :
- Est-ce que ta mère est une bourgeoise aussi ?
- Non, trancha catégoriquement Epicène.
- Donc, toi, tu es métisse bourgeois-normal ?
- Je ne suis pas une bourgeoise, voyons. Les bourgeoises, tu les reconnais facilement : elles portent un serre-tête [et] des vêtements moches et chers [...].
Epicène s’exclue catégoriquement de la classe sociale d’appartenance de ses parents. Mais malgré tout, elle possède à la fois un privilège de classe et de race, comme le lui rappelle Samia douloureusement après avoir été victime du racisme de Claude.
- Allô ? Ah, oui, tu es Samia, la fille de l’épicier marocain... Comment ça, ton père n’est pas épicier ? Ca existe, des Marocains, en France, qui ne sont pas épiciers ? Attends, ma fille est devant moi, je te la passe.
- Bonjour Samia, dit Epicène.
- Salut, lui répondit une voix glaciale et méconnaissable.
Long silence.
- Tu sais quoi ? Je vais plus jamais te parler, reprit Samia. Et peut-être que tu portes pas de serre-tête, mais tu es quand même une bourgeoise.
Oui, Epicène essaie de s’extraire de son père et de tout ce qu’il représente : elle déteste Paris et sa bourgeoisie, et elle semble revivre quand elle déménage en Bretagne. Elle reste malgré tout la fille du directeur de la branche régionale d’une firme en plein essor, qui vit dans un riche appartement parisien et a accès à une éducation de haut niveau grâce à son intellect développé - sa maturité et ses facilités d’apprentissage sont régulièrement mises en avant par l’autrice, mais aussi grâce aux références culturelles auxquelles elle a pu avoir accès grâce à son milieu social !
Un lien est fait entre classe et race, le mépris de Claude à l’égard de la famille de Samia s’exprimant non seulement parce qu’elle est racisée, mais aussi parce qu’elle est de classe sociale inférieure à la sienne. Le fait qu’Epicène et sa famille soit blanches, renforcent ici leur domination sociale. Au contraire, le fait que Samia et sa famille soient racisées la maintient dans son statut social inférieur. Il faut d’ailleurs noter que ce roman casse avec le cliché de l’homme maghrébin sexiste, en mettant un modèle positif d’homme avec le père de Samia, infiniment plus respectueux des femmes que le père d’Epicène. Je regrette infiniment une phrase qui n’est pas critiquée ou mise en perpective : alors qu’elle tarde à tomber enceinte, Dominique propose à Claude la solution de l’adoption, à savoir “accueillir un petit Vietnamien” (p. 37), ce qui m’a vraiment fait cringe parce qu’elle en parle comme si elle comptait adopter un petit chien... Le site de la CAF présente une étude qui montre qu’entre 1994 et 1999, près du tiers des enfants adoptés à l’étranger étaient nés au Vietnam ; les arguments avancés par les parents qui souhaitent adopter des enfants Vietnamiens étant généralement un rappel de stéréotypes positifs sur les Asiatiques (la docilité notamment)... ce qui est raciste. Et ce n’est pas du tout critiqué ou mis en perspective !
J’en profite pour ajouter quelques liens sur la question de l’adoption transraciale : [1] [2]. Allez lire : le premier c’est une interview d’Amande Gay, et le deuxième c’est le témoignage d’une personne adoptée d’origine vietnamienne.
Partie III : Une sororité à toute épreuve !
Les femmes, dans ce livre, ne sont ni jalouses ni rivales. Elles se serrent les coudes. Dès les débuts du roman, une solidarité féminine est mise en place par l'autrice quand l'employée de la parfumerie essaye de faire passer un message d'alerte à Dominique par une sélection spécifique de parfum. Celle-ci n'ayant pas les codes de la bourgeoisie parisienne, le parfum a l'effet inverse et elle tombe malgré tout dans le piège de Claude.
Elle se poursuit ensuite dans la relation intense qui se construit entre la mère, Dominique, et la fille, Epicène, sans que celle-ci ne soit dévorante ou toxique. Elles veillent l’une sur l’autre sans se prédater, dans un rapport de complicité et de bienveillance : bienveillance de la mère envers la fille d’une part, qui essaie de la protéger du manque d’affection que lui porte son père, et bienveillance de la fille envers la mère d’autre part. En effet, Epicène ne reproche pas à sa mère pas de rester avec son mari pour le confort matériel qu’il leur apporte, malgré les abus qu’il leur fait subir à toutes les deux. malgré les abus qu’il lui fait subir à toutes les deux, en se mentant à elle-même et en attendant le retour d’un homme charmant qui n’a jamais existé que dans sa tête. Le coupable c’est son père, pas sa mère qui n’est que victime des prédations de Claude et de son propre amour pout lui.
Deux autres amitiés féminines intenses et passionnelles sont développées :
La relation entre Epicène et Samia est presque amoureuse. Epicène dit que si elle perdait Samia, elle en mourrait. Elles se comparent constamment à Orphée et Eurydice, chacune correspondant aux deux rôles. Reine compare leur relation à un mariage.
La relation entre Dominique et Reine. Oui oui, la même Reine qu’au début, l’ex du mec anonyme (que tout le monde a deviné être Claude). La narration décrit d’ailleurs Dominique comme “séduite”.
Claude aussi l’avait séduite et elle avait adoré cela, qui avait duré quelques jours. Avec Reine, la séduction n��en finissait pas.
Reine et Dominique deviennent meilleures amies et confidentes. Contrairement à Claude qui ne voit en sa femme qu’une potiche agréable à regarder, Reine voit en Dominique une personne intéressante et qui mérite d’être aimée. Elle est, en quelque sorte, son véritable grand amour. A la demande de son amie, Reine invite Dominique et Claude à dîner chez elle, et Dominique assiste à la confrontation entre les deux ancien-es amant-es. Et j’adore l’attitude de Reine et la manière dont elle réagit face à Claude. Elle n’est jamais une menace par rapport à Dominique, elle est une alliée qui la valorise par rapport à un mari méprisant - lequel apparait enfin avec son vrai visage, celui d’un nice guy pathétique qui utilise l’argument du « c’est à cause de toi que je suis devenu un connard » pour justifier son comportement détestable, confirmant à Reine qu’elle a bien fait de se casser. C’est Claude qui ne mérite pas sa femme. Pas l’inverse.
J’aime beaucoup le développement de Dominique. Contrairement à ce que le début du livre peut laisser à penser, non, les femmes ne sont pas que des gourdes, mais bien des atouts dans l’ascension sociale des hommes. Dominique fuit Paris et ses simulacres avec sa fille pour regagner l’authenticité de sa Bretagne natale. En reprenant contact avec son ancien patron pour qu’il la réembauche, elle découvre que Claude n’est qu’un menteur : contrairement à ce qu’il lui a fait croire toutes ces années, il ne travaillait pas pour la toute nouvelle branche parisienne de la firme quand ils se sont rencontrés. Il s’est fait passé pour son fiancé pour se faire embaucher dans son entreprise, alors qu’il ne lui avait parlé qu’une fois. Jouant de la réputation de Dominique d’être l’employée la plus sérieuse, il a réussi à convaincre son patron de le laisser ouvrir une branche parisienne, qui n’existait pas jusqu’alors... C’est donc grâce à Dominique que le succès de la branche parisienne a été possible.
 Le rôle de personnage principal est partagé, même s’il n’est pas nécessairement partagé en même temps : à la préadolescence, Epicène se met en retrait sans sa propre vie dans l’attente du moment où elle sera enfin libérée de son père, comme un papillon dans sa chrysalide, ou bien un cœlacanthe - c’est l’image employée par le roman. Le fond rejoint la forme, et Epicène rend à Dominique son rôle de personnage principal. A ce sujet, je ne sais pas si c’est fait exprès, mais j’aime beaucoup la symbolique d’Epicène qui se met entre parenthèse, qui me fait penser à l’importance d’employer l’écriture épicène au lieu des féminins entre parenthèse.
Dix ans plus tard, alors qu’elle est désormais titulaire d’une thèse de doctorat en littérature anglaise et de l’agrégation d’anglais, Epicène reçoit un appel de son père, qui lui annonce qu’il est en phase terminale d’un cancer du poumon. Elle décide d’aller le voir à l’hôpital, et Claude essaie de lui embrouiller le cerveau à base de “toi et moi nous sommes pareil” et de “okay je t’ai fait souffrir, mais regarde, ça valait le coup car grâce à moi tu as l’agreg”. Mais non, lui répond Epicène, ce n’est pas grâce à lui qu’elle est devenue ce qu’elle est. C’est en dépit de lui. C’est malgré lui, malgré les traumas qu’il lui a infligé et tous les dégâts que des années de négligence émotionnelle ont eu sur elle. Et je trouve ça très fort, comme message. 
Epicène est construite sur deux parallèles :
Avec sa mère d'une part. Si la première est dans l'amour aveugle de Claude, Épicène est dans la haine sourde.
Avec son père d'autre part, dans leurs obsessions respectives - leurs cravings.
La 4e de couverture statue le fait que "la personne qui aime est toujours la plus forte", par opposition à la personne qui crave et qui ne vit que pour l'objet de cette obsession. Mais je ne suis pas certain que ce soit la morale de l'histoire. Le craving de Claude le tue, certes. Mais celui d'Épicène, qui tue son père en débranchant son respirateur, la rend triomphante : par la mort de Claude, la fin de ce livre, toutes les femmes renouent. Et à Dominique se plaignant de n’avoir été que la tierce personne de sa propre vie, Reine rétorque :
- Vous vous trompez. C’était Claude, la tierce personne.
Ma note : 18/20.
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lily-yvonne · 4 years
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COMMUNICATION DE FRERE ELYÔN
Chers Amis, Frère et Sœur en Christ, Votre serviteur revient ici pour vous faire une communication importante concernant certains produits que nous avons mis en vente. En effet, nous nous sommes aperçus, avec consternation, que les frais d'envois que nous avions portés sur certains bons de commande ne correspondent pas avec la réalité d'aujourd'hui. Nous nous étions fondés sur des tarifs anciens de la Poste, or après vérifications, nous avons eu la désagréable surprise de constater que les frais d'envoi avaient considérablement augmenté, surtout pour les pays étrangers, dont les DOM-TOM ! Aussi nous avons dû remettre au coût du jour certains tracts d'informations de nos bons de commandes et vous retrouverez en pièces jointes : "LE DRAPEAU DE LA VICTOIRE" ; LE MÂT ; "LA BOMBE RÉVÉLATRICE !". Nous vous prions humblement de nous excuser pour cette erreur de notre part. Pour les personnes qui ont déjà passé commande, nous leur demandons d'avoir l'extrême amabilité d'apporter, dès qu'elles le pourront, le complément manquant, afin que nous puissions redresser les comptes de l'Association O.C.S.C. MERCI. Nous venons de recevoir les cartons spéciaux pour l'envoi des mâts et des drapeau xl (qui ont eu beaucoup de succès au demeurant !) Ces cartons spéciaux valent quand même à l'unité 2,70 euros, somme que nous sommes aussi obligés de porter en plus des frais d'envoi augmentés sur le bon de commande. Du fait de la réception de ces cartons spéciaux, nous allons expédié sous peu, probablement samedi, tous les colis en même temps... De plus, vu le succès obtenu, nous allons repasser une autre commande des drapeaux et des mâts. Il est vrai que ces deux produits son beaux et ils vont bien ensemble. Au moins, le Sacré-Cœur est imposant et il rayonne sur les couleur de la France ! Les 4 fleurs de lys, annoncent déjà le retour de la Monarchie, par Henri V, que nous attendons avec impatience ! Je rappelle que, pour les personnes qui n'auraient pas lu "LES ÉDITS DU ROI...", les 4 fleurs de lys représentent la perfection. Avant il n'y avait que trois fleurs de lys, car c'était un régime imparfait, même si le chiffre "3" représente la Très Sainte Trinité. Nous n'attendons plus que Monsieur Rémy DAILLET-WIEDEMANN accomplisse sont coup d'État annoncé ! Hélas, il est victime d'attaque virulente de la part de certains "trolls" (donc des espions du gouverne-MENT), ainsi que de quelques pleutres (y compris d'une petite minorité de pseudos "catholiques") sous des prétextes fallacieux, afin de semer le trouble et la confusion parmi les Français ! Vous me direz que c'est normal et que ce gouverne-MENT infernal, obéissant aveuglément à Lucifer, ne va pas se laisser faire, d'où la stratégie de décrédibilisation mise en œuvre pour que cet appel au renversement ne soit pas pris au sérieux ! Déjà que la populations française, notamment, est placée sous hypnose collective depuis des lustres, afin qu'elle soit totalement manipulée, il est donc dans la logique des choses que ces psychopathes criminels au pouvoir mettent le paquet, dans le but d'apporter un discrédit méchant à l'égard de Monsieur Rémy DAILLET-WIEDEMANN ! Vous trouverez ci-dessous, quelques liens vidéos de toutes les âneries délétères et complètement négatives que certains abrutis ou corrompus du système ont osé répandre comme fiel à l'encontre du futur SAUVEUR DE LA FRANCE !... Réponse aux propos (faciles) de Soral - 25 déc. 2020 https://odysee.com/@R%C3%A9my-Daillet-Wiedemann-Officiel:1/24-R%C3%A9ponse-aux-propos-(faciles)-de-Soral:9 Rémy fait éclater la culture du mensonge de Farida B - 10 déc. 2020 https://www.youtube.com/watch?v=cboaxuD34nY LA FACE CACHÉE DE REMY DAILLET-WIEDEMANN : RÉVOLUTIONNAIRE OU FAUX DISSIDENT ? https://www.youtube.com/watch?v=p7nfM2nsLAk Réponse directe de Rémy à cette vidéo poubelle : Encore une vidéo, qui reprend des propos déjà résolus - 15 mars 2021 https://www.youtube.com/watch?v=Z2anS0bREhc Et pour ceux qui dénigrent iniquement Rémy, à propos de ses "revenus substentiels", voici la réponse : Rémy Daillet intéressé par l'argent. Ah bon ? - 11
déc. 2020 https://odysee.com/@MKWhiteRabbit:3/Rémy-https://odysee.com/@MKWhiteRabbit:3/R%C3%A9my-Daillet-int%C3%A9ress%C3%A9-par-l'argent-Ah-bon:7 Enfin, voici une vidéo qui démontre que Monsieur Rémy DAILLET-WIEDEMANN est bien catholique traditionaliste : Propos du Supérieur de la FS St P. X - 27 févr. 2021 https://www.youtube.com/watch?v=OWQhzDe4lgs Voici un extrait d'un C.I. que j'ai reçu de la part de l'équipe active de Monsieur Rémy DAILLET-WIEDEMANN le 16 février 2021 : "Si la population était saine, elle reconnaîtrait dans nos discours le plus évident bon sens. Si elle ne l'entend pas, c'est qu'elle a ce problème très bien illustré par ces critiques: il y a un problème moral très profond. Par conséquent, il ne s'agit pas de sauver une population qui ne le veut pas, il s'agit de sauver ceux qui le veulent, et c'est déjà beaucoup de le vouloir. Tout le monde ne mérite pas le renversement et tout le monde ne mérite pas non plus le ralliement. Il faut le dire et le savoir avec lucidité. Quelqu'un qui ne vient pas avec nous, c'est parfait. Quelqu'un qui vient, c'est parfait aussi. Tout est très bien naturellement. Il n'y a rien à forcer. C'est pourquoi nous ne forçons jamais et n'insistons guère. On se signale, poliment. Après, qu'ils fassent ce qu'ils veulent. C'est pour cette raison que vous devez analyser soigneusement ce que Rémy a dit dans ses vidéos de sommation. La sommation adressée au peuple était tout simplement inattendue et incroyable, puisque tout le monde attend normalement qu'on fasse des sommations à l'ennemi. Et, pour tout dire, personne pratiquement ne l'a relevé. Mais en fait, justement, l'ennemi des Français, c'est d'abord eux-mêmes. Vous allez dire que c'est un poncif. Mais c'est la donne depuis 250 ans. C'est le véritable virus qui s'étend chez les Français depuis 250 ans et qui à plusieurs moments a reculé, notamment au début des Gilets jaunes. Mais depuis, avec le confinement, la guerre civile a redoublé (puisqu'elle a évidemment déjà commencé): ça se déchire, ça se hait, ça se trahit, c'est délateur, ça collab ore avec tout ce qui détruit le pays. Et ça critique la moindre tentative de restaurer la Nation. L'ennemi qui loge au gouvernement ou dans les salons dorés des loges n'est en fait pas grand-chose. 65 millions de Français n'en feraient qu'une bouchée. Nous, avec 600 hommes, nous les culbuterions aisément. Mettez trois fois ce nombre pour tenir militairement Paris et quelques centres urbains, et 500 hommes dans les institutions ou les médias: le retournement aurait lieu. Ce n'est pas le bout du monde. Or, les Français ne le veulent pas assez. Beaucoup préfèrent leurs querelles et leurs railleries au combat. Que ceux qui peuvent entendre, entendent. Un Coup d'Etat n'est pas un accouchement qui arrive à éché ance fixe. Il n'y a pas d'échéancier fixe. C'est une décision qui relève de paramètres cruciaux, telle l'adhésion populaire. Moins les gens s'engagent, moins il y a nécessité de les libérer. Répétons: comme Rémy l'explique, les Français mériteront leur libération ou pas, et nous ne ferons rien pour les forcer à se libérer. Il a dit: "Le coup d'Etat se fera" puis "si les Français se lèvent". Les deux sommations étaient extrêmement claires et se conjuguaient. Nous ne sommes pas Dieu. Une proposition a été faite, nous voyons progressivement, jour après jour, si les Français la méritent. Ce n'est manifestement pas le cas d'une majorité de youtubeurs, d'alerteurs et autres intellectuels. Ils dont dit pendant des années: "Il y a le feu à la maison", on leur a répondu: "Voici les pompiers", et ils ont dit: "Je ne leur ouvre pas ma porte." Les mêmes persiflaient au temps de Jeanne d'Arc, on a évidemment oublié leurs noms…" Monsieur Rémy DAILLET-WIEDEMANN a été censuré sur youtube, comme tous ceux ou celles qui disent LA VÉRITÉ en contredisant les psychopathes criminels au pouvoir. Aussi, je vous place ci-dessous les liens où vous pourrez visionner ses vidéos... RDW Chaine secondaire
: https://www.youtube.com/channel/UCkDznZ5bzAVSXMHYQwdhh1A https://odysee.com/@R%C3%A9my-Daillet-Wiedemann-Officiel:1 Et enfin, pour avoir toutes les informations utiles sur cet homme exceptionnel que Notre Seigneur Jésus-Christ m'a demandé de suivre, voici le lien de son site : https://renversementgouvernementfrancais.com/ ALORS QU'ATTENDEZ-VOUS POUR SUIVRE CE SAUVEUR QUE DIEU A PLACÉ PROVIDENTIELLEMENT SUR NOTRE ROUTE POUR SAUVER LA FRANCE ? Bonne fin de Carême dans le Seigneur et en union de Prière, Amitié et Fraternité dans le Sacré-Cœur de Jésus et le Cœur Immaculé de Marie. AMOR PAX LUX VERITAS VOX CLAMANTIS IN DESERTO +Frère ELYÔN
LA BOMBE RÉVÉLATRICE ! :
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LE DRAPEAU DE LA VICTOIRE" ; LE MÂT :
https://vk.com/doc638597539_591517215?hash=7297a67b873093992b&dl=a9030e2e77309341be LE SITE SACRÉ : http://www.prophete-du-sacre-coeur.com/ E-mail : [email protected] La Chaîne Youtube de F.E. : https://www.youtube.com/channel/UCYX3DMJ6JMaEb1vQgJM2jUg LE DOSSIER SECRET de F.E. : https://www.dropbox.com/sh/gqdrkp6djivfi0i/AAABKrHKqHwK5Migy-hLhfBua?dl=0
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nonscolemondedapres · 4 years
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Portrait #4
Voilà, c’est mon tour, de tenter l’exercice du portrait, moi qui suis à l’intérieur de l’EN depuis plus de trente ans – 50 même, si je compte mon long cursus scolaire, avec seulement quelques 13 mois d’interruption, pour une incursion dans le milieu de l’édition pour enfants.
Après avoir été pionne, auxiliaire, je suis prof et formatrice à l’INSPE (formation des futurs profs), spécialiste des apprentissages en projet et référente culture.
Pur produit de l’EN, nourrie dans le giron de l’école laïque publique et gratuite, ascenseur social et tutti quanti ; je suis Une qui s’est cramponnée, bec et ongles, à l’école, pour ne pas tomber : question de survie.
Est-ce que j’ai ma place ici, dans cette série de portrait de parents IEF et unscho ? Est-ce que c’est MA place ? Ah cette éternelle question de la légitimité, elle vient de loin ! C’est en tout cas la place que je me choisis.
J’ai eu une de ces enfances paradoxales, pleine de la chaleur d’une tribu, de bonheurs lumineux, d’explorations, d’aventures en bandes d’enfants, de cabanes et de découvertes dans la nature. Les joies simples et sauvages d’une enfance libre, jusqu’à mes huit ans, dans le monde rural de la fin des années 60, la vie d’un bistrot de campagne où j’ai passé mes plus belles heures magiques entre parties de cartes et de billard et le bonheur de soirée chantées et contées. Puis j’ai découvert la ville et des journées à me dépasser dans la danse classique, dans les arts, la bande d’enfants de quartiers.
Mais aussi, une enfance pleine de violences : violences familiales, descentes de flics, assistantes sociales, psychologues délégués pour bilans familiaux …. Famille coup d’éclats, famille éclatée, recomposée, décomposée encore. Est-ce que j’avais ma place dans un monde où personne ne vivait les mêmes choses que moi, dans ce monde de la deuxième moitié du XXème siècle où, en campagne comme dans un petite ville bourgeoise catholique de province, les enfants de divorcés avec 4 frères de 3 pères différents – et de différentes origines-, n’étaient pas légions ?
L’école, dans tout ça, l’école avec ses contraintes immuables, ses rituels bien réglés, ses systèmes de récompenses et de punitions sans surprise et ses adultes à leur place prévisibles d’adultes a été mon port d’attache : un espace de normalité. Je pouvais y faire semblant, sans qu’on n’y remarque rien pour peu que j’en saisisse bien le fonctionnement. J’y ai eu de la chance aussi, la chance de vivre ma scolarité à une époque de transition, à une époque où il y avait encore beaucoup d’enseignants biberonnés à Piaget et Freinet, des convaincus d’un idéal pédagogique, et des gauchos, très rouges, préoccupés des enfants qu’ils avaient en charge (et ils en avaient bien moins de trente à l’époque !) qui nous faisaient sortir de l’enceinte de l’école, du collège, pour vivre des apprentissages sur le terrain, rencontrer des gens différents, expérimenter, collaborer. Ces adultes-là me sont devenus images tutélaires et ont forgé ma vocation. Et m’ont permis de ne pas trop me focaliser sur tous les autres, ceux qui tétanisaient la petite fille en moi en me rappelant par trop les échos des violences familiales.
Alors, toute petite, je me suis promis deux choses : je serai un meilleur parent que ceux que j’avais connus et je deviendrai une enseignante préoccupée de celles et ceux à qui elle enseigne. J’apprendrai la juste dose d’amour à porter sur moi, sur les autres, sur ce que je fais pour que le monde aille mieux. Et ça prendrait le temps qu’il faudra.
J’avais un but dont je ne pouvais dévier. Il me fallait me plier aux règles de l’école ; c’était le seul chemin que je voyais, le seul accessible. Très vite pourtant, j’ai compris que l’école ne fonctionnait pas à tous les coups, n’était pas bénéfique pour tous les enfants. Parce que, ce qu’elle avait représenté pour moi, elle n’avait pas su le réussir pour mes quatre frères, ni pour eux ni pour tellement d’autres que j’ai croisés par la suite. Je n’étais pas une expérience reproductible. J’étais seulement moi, avec mon histoire et mes instincts, mes intuitions.
Et pourtant, malgré ça, à l’école, j’ai toujours été trop. Trop bavarde, trop curieuse, trop littéraire, trop « présente », trop fantasque. Trop et pas assez à la fois. Sentiment de ne pas être tout à fait à ma place toujours, et SURTOUT de détester les étiquettes que l’école collait sur le dos des élèves si vite et de manière si définitive.
J’y ai refusé la voie d’excellence que l’on m’y proposait (hypokhâgne), j’ai louvoyé avec le système -puisque la vie s’était chargée de m’apprendre à m’adapter- pour parsemer ma scolarité des choses que j’aimais le plus : du théâtre, de la danse, du théâtre encore. Être sur scène finalement, c’était faire vivre pleinement l’artifice, le masque que j’avais décidé d’endosser.
J’ai réussi mon cursus scolaire sans difficulté. C’était simple pour moi, de me conformer, de fonctionner dans ces contraintes-là, qui me semblait tellement moins douloureuses que ce que j’avais vécu à la maison, facile de comprendre ce que l’on attendait de moi à l’école, au collège, au lycée, à la fac, facile pour moi de jouer ce rôle attendu de l’élève « pas trop parfaite un peu rebelle » et d’assurer le minimum nécessaire à la réussite, facile d’ingurgiter des savoirs, souvent inutiles, mais qui au moins me permettaient d’ouvrir porte sur porte et de me tenir loin d’un monde fracassé, … avec l’assurance de ne pas revenir en arrière. Portée par le désir de faire avec les autres, par un amour de l’humain qui ne m’a jamais lâché, je me suis engagée, très tôt, dans l’éducation populaire, d’abord en tant qu’animatrice, puis formatrice, puis présidente associative. J’ai fait la paix, avec le passé, avec ma famille, avec moi. Assez pour regarder mes vieux démons en face, assez pour vouloir fonder un couple et puis une famille.
Je suis devenue mère de ma première merveille l’année de mes 25 ans, l’année où je préparais les concours de l’EN. Une grossesse immensément désirée, à la fin de mes études, une grossesse heureuse, vivifiante : sages-femmes indépendantes, préparation haptonomique, chant prénatal, yoga... Un accouchement dans une clinique Leboyer, sans violence, en deux heures. Joie totale ! Je suis née à moi-même avec elle. En paix vraiment. Et forte.
J’ai été reçue, aux 2 concours : instit (on les appelait encore comme ça début 90) et prof du second degré. Mais là encore, j’ai choisi de ne pas être une « tout à fait prof » : alors que j’avais suivi des études de Lettres, puis de Français Langue étrangère, j’ai opté pour le métier de professeur documentaliste. Parce que je ne voulais pas de la prison d’une discipline qui rétrécirait le champ des possibles, qui rendrait ridiculement étroits les dialogues et les échanges avec les enfants, qui m’obligerait à les noter, à courir après un programme, à n’être qu’une quand ce que je trouvais passionnant était dans la multiplicité… Et j’ai choisi le lycée et le lycée pro, pour la certitude d’aller là où il y aurait les élèves les plus abimés par le système, ceux pour qui l’école n’avait pas été la voie de la construction mais le parcours du chaos et de l’échec. Envie de réparer l’humain. J’avais la foi, celle des hussards si chers à Blanquer, dit-on. Liberté, Egalité, Fraternité chevillés au corps et au cœur et la conviction que je pouvais être, à mon tour, un de ces adultes référents qui accompagnent les résiliences, même là où c’était particulièrement complexe.
Seulement, …  je n’ai jamais cessé de me questionner, de comparer l’éducation populaire et l’EN, de lire, de chercher à comprendre, à mieux faire, à mieux être. En tant que mère. En tant que prof. Ça m’a rendue de plus en plus « regardante ». J’avais été formée et formatée par l’école, que je le veuille ou non, et j’y croyais encore, assez pour sacrifier au rituel ma fille et mon fils de 4 ans son cadet (né en 7 minutes lui, pressé qu’il était de prendre sa place dans une fratrie où il était follement attendu).
J’étais convaincue qu’accompagnés par notre amour, notre vigilance, notre bienveillance familiale, mes deux enfants en retireraient le meilleur. Je pourrais dire que je n’ai pas vu s’éteindre chez ces enfants, mes enfants, plein de vie, de curiosités, de dons naturels, cette pure vivacité qui s’épanouissait avec nous : je mentirais. J’ai vu des enfants, mes enfants, heureux d’être au milieu des humains de tous âges et si différents qui partageaient nos vies, pleurer de devoir rester à l’école. J’ai entendu ma fille, qui parlait couramment à 10 mois sans pratiquement avoir parlé bébé, me raconter l’âpreté des relations aux autres, les injustices des punitions, dès l’école maternelle où elle était entrée à 2 ans et demi parce qu’elle me l’avait demandé et parce que c’était la norme, celle que je portais et que je transmettais sans même en avoir conscience. J’ai vu mon fils de 3 ans, qui dessinait parfaitement des micro-mondes complexes, avec de minuscules personnages et des tas de détails, cesser de dessiner quand il a été obligé de commencer à graphier à l’école, avec sa gestuelle de gaucher. J’ai vu toutes ces choses qui me serraient le cœur et sur lesquelles, ensemble, nous mettions des mots et que nous avons essayé de démonter de notre mieux, en famille, au fil des années… pour compenser. Mais je les ai laissés dans l’école, parce que j’y étais, parce que je ne voyais pas d’autres solutions possibles dans la vie qui était la mienne. Parce que je venais de si loin. Et j’avançais à petit pas vers eux, avec eux. Lentement.
Ma fille s’est adaptée au système, avec beaucoup de mots autour des situations, beaucoup d’écoute, d’échanges, pas mal d’erreurs de ma part aussi. Mon fils, bien moins facilement, mais lui, pour un problème de santé nécessitant des interventions chirurgicales pendant 4 ans, a été scolarisé à la maison, de la 3ème à la terminale, 4 mois par an. En une petite semaine de face à face pédagogique, 4 heures par jour, il rattrapait un mois de cours, y compris en terminale S. Et il a obtenu 16 au bac en espagnol en ayant travaillé tout seul, avec quelques cours du CNED, juste le strict minimum obligatoire pour pouvoir valider son année. De quoi bien questionner l’efficacité du système d’apprentissage imposé ! J’aime les belles personnes qu’elle et ils sont devenus aujourd’hui, leur fratrie complice, leur regard sur le monde qui me fait grandir sans cesse, leurs choix de vie. J’aime les entendre dire qu’ils ont pu trouver leur voie en confiance parce que leur parole était écoutée à la maison, parce qu’ils se sont toujours sentis respectés en tant que personne. Cela adoucit un peu le sentiment de culpabilité de les avoir laisser se débrouiller, malgré tout, avec tout ce qui fait violence dans l’école, tout ce qui me faisait violence, à moi de l’intérieur… et mes « C’est comme ça, hélas je sais, mais je vais vous donner des clés pour vous adapter mes enfants chéris, et passer le cap ! » pour toute réponse.
Ces clés, je continue sans cesse, chaque année, à vouloir les déposer à portée de mains des jeunes dont je croise la route. Avec la même obstination et le même amour de leurs potentiels. J’essaie d’ouvrir grand les fenêtres et les portes et de repousser les murs pour ne pas les étouffer et étouffer avec elles et eux.Je vois comment notre formation d’enseignant, loin de nous enrichir, nous rétrécit, faisant de nous des « sachants », incapables de nous penser « avec », mais toujours au-dessus, en position d’autorité, d’adulte responsable de sa classe :  la fameuse « posture du prof » attendue par l’institution ! Je vois combien il est difficile pour mes collègues, ceux que j’embarque dans la pédagogie de projets, d’accepter de ne plus être au centre, de se mettre simplement à hauteur d’élèves et de faire avec eux, d’être élèves avec eux.
Je vois comment l’obsession du programme à couvrir prime sur l’intérêt et le sens même du contenu dudit programme et comment le timing d’une séance de cours de 55 minutes ne correspond guère au temps nécessaire pour générer de la disponibilité, de la curiosité, de la digression et du dialogue avec les enfants ou les jeunes (à quelques rarissimes exceptions près).
Je vois combien une journée de cours (qui démarre parfois à 6h du matin – lorsque l’on prend en compte les temps de transport- et s’achève au lycée à 18h) ne respecte aucunement les rythmes et les besoins des adolescents et que le nombre de têtes qui s’effondrent, ou de cerveaux qui s’échappent dans le rien ou vers autre chose en sont des preuves évidentes.
Je vois bien qu’un adulte est incapable, sans manifester de l’inconfort, de suivre 8 heures de formation descendante par jour alors que c’est ce que l’on impose à un adolescent, 5 jours par semaine.
Je vois la maigre place qui est faite à la parole des adolescents, l’absence d’espace prévu pour le dialogue, la dévalorisation même de cette parole si elle n’est pas pure reproduction du contenu d’un cours. Et leur demande incessante, bruyante, de cette parole confisquée.Je vois le mépris et la condescendance, tour à tour et parfois conjointement, lors des conseils, en salle des profs, quand ce n’est pas en classe. Pas par tous mais déjà trop.
Et je vois comment celleux qui se préoccupent d’un mieux-être des jeunes souffrent, et de plus en plus, de ne pas savoir, de ne pas pouvoir.Je vois comment l’on traite l’échec, comment élèves et adultes sont renvoyés à leur échec, coupable d’échouer, alors qu’il ou elle n’est « coupable » que d’avoir essayé… ou pas.
Je vois l’effet terrible des notations sur l’estime de soi et sur l’envie de faire.Je vois ce que l’école fait des recherches en pédagogies, des théories pédagogiques alternatives, des expérimentations ou plutôt ce qu’elle n’en fait pas, la place que cela tient dans la formation des enseignants, le peu d’outils comparatistes prévus au cursus professoral.Je vois. Que l’école n’est pas la moins pire des solutions. Elle est la seule « pensée », construite pour servir les desseins d’une société. Et elle est en peine. Je suis en peine.
Ainsi c’est parce que je vois que je reste. Pour tenter de faire pour d’autres, ce que j’ai pu faire, un peu, pour mes propres enfants. Pour tenter aussi d’accompagner mes collègues vers d’autres voies, Vers d’autres VOIR. Consciente qu’il me reste encore tant de progrès à faire pour ne pas être dans le jugement, dans une forme larvée de violence, consciente aussi que je me fais complice d’un système, le rendant plus supportable en étant un « agent atténuateur » mais incapable de renoncer à agir de l’intérieur… à cause d’une promesse d’enfant.
Alors après avoir été complice et même activiste d’un système dont je vois pourtant les défauts, me voici maintenant Traîtresse (Dézécolle comme dirait Pef !) puisqu’en train de rédiger un portrait pour un groupe majoritairement coordonné par des parents IEF ? Je ne trahis rien, je confirme ma promesse, celle d’agir pour une école respectueuse des enfants, cette promesse qui me fait m’employer à rendre vivant, autant que je le peux, le triptyque républicain ET la Convention internationale des Droits de l’enfant Et les libertés individuelles.
Je suis ce que je suis : pas toujours à ma place ; je déteste les étiquettes ; je déteste ce qui réduit, ce qui enferme. Mais je ne cesserai jamais de vouloir MIEUX. Vouloir que chaque enfant, ici et dans le monde, puisse avoir accès à l’instruction, à l’altérité, aux connaissances et à la culture, selon ses besoins et ses désirs, et non pas dans un format où la contrainte dépasse de très loin les effets bénéfiques.
Vouloir que chaque enfant puisse expérimenter réellement le sens des mots Liberté, Egalité, Fraternité et non pas qu’il n’en connaisse que la saveur amère, celle de l’injonction.
Vouloir que chaque enfant soit considéré comme un être humain à part entière et non réduit à une « fonction » obligatoire d’élève et ce dès l’âge de 3 ans.
Vouloir que chaque enfant puisse choisir comment il apprend.Vouloir des ponts entre les mondes, entre les connaissances, entre les humains.Et vouloir donc que demeure l’IEF, pour toutes les familles qui en font le choix, mais aussi pour l’école de la république elle-même qui a tant à apprendre en se regardant dans ce miroir-là.
Vouloir.
En équilibre entre deux mondes qui ne s’opposent pas mais se complètent. Parce que demain c’est maintenant.
Sylvie
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