#mondedaprès
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Bonnes vacances ! Triste humanité… Au sortir du Covid, on pensait que le monde ne serait plus jamais le même, que les gens ne prendraient plus aussi souvent l’avion… mais c’était sans compter sur le besoin individuel de satisfaction… C'est le monde d'avant le Covid en pire ! La fréquentation des aéroports européens dépasse le niveau d’avant-Covid.
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Manifeste pour une société non violente et respectueuse des enfants en tant que personnes
(à l'occasion des projets d'encadrement total de l'enfance énoncés par le gouvernement français - 2020)
Nous voulons une société libre, égale, fraternelle et résiliente.
Nous disons que les enfants n’appartiennent à personne d’autre qu’à eux-mêmes.
Pas à leurs parents et pas non plus à la République.
Nous voulons des institutions collectives libres, égales, fraternelles et résilientes, qui permettent de ne laisser personne au bord de la route, ET nous voulons des libertés individuelles, pour que chaque personne puisse choisir la route qui lui convient le mieux.
Nous voulons une autre école ET l’instruction en famille, nous voulons une population entière sensibilisée à ce qu’est l’adultisme et formée à la non-violence éducative.Nous ne renonçons à rien.
Nous disons que toutes les vies ont la même valeur, que les êtres devraient naitre libres et égaux, et que les intelligences sont multiples, non destinées à subir passivement un moule de formatage identique. Nous disons que tous les pédagogues sont des créatifs capables de révéler tous les talents, et que les enfants, les bébés, les vieillards, les étiquetés différents, les méprisés ne sont pas les plus petits d’entre les pédagogues. Nous disons que l’on apprend d’un arbre, d’une fourmi, d’une poussière d’étoile, d’un conflit, bref, de la Vie en général. Nous disons avec Paulo Freire que « personne n’éduque autrui, personne ne s’éduque seul, les êtres humains s’éduquent ensemble par l’intermédiaire du monde ».
Nous disons que ceux qui veulent, aujourd’hui, rendre la scolarisation obligatoire dans une école qui a 120 ans de retard pédagogique et 60 ans de retard en non-violence éducative le font par intérêt personnel et par calcul politique. Sans méchanceté particulière, par simple faiblesse humaine de vouloir maintenir un statut et un mode de vie, conserver un ordre établi dans lequel ils sont confortables et qui est menacé par les revendications de justice qui montent, partout. Un mode de vie dont nous voyons, nous, qu’il repose sur l’exploitation passée et actuelle de populations, de territoires et d’écosystèmes, selon des logiques de domination systémiques croisées complexes de classe, d’origine, de culture, d’âge et de genre. Un mode de vie qui nous mène droit dans le mur du réchauffement global et des changements climatiques.
Nous, parents signataires, savons qu’il y a, à l’intérieur de l’institution école des gens qui pensent l’enfant en tant que personne capable de ses choix, qui se souviennent de l’enseignement mutuel, qui prennent en compte les acquis de l’éducation dite « nouvelle », qui s’intéressent à l’incroyable vitalité pédagogique que l’on trouve dans les écoles alternatives, les tiers lieux à vocation éducative, l’éducation populaire et … dans l’instruction en famille. Nous savons que 3,5% de convaincus suffisent à changer le monde.
Nous, enseignants, animateurs, facilitateurs, éducateurs, orthophonistes, pédopsychiatres, psychologues, militants associatifs…signataires, qui prenont en charge des enfants avec qui nous ne vivons pas, savons que la relation d’attachement parent-enfant, quelque soit sa qualité, est primordiale dans la structuration psychique de la personnalité de l’enfant, et qu’il est absolument central de lui faire une place à nos côtés, dans toutes les circonstances.
Nous, hors des frontières de France, signons aussi pour manifester notre soutien à ceux qui, en France, se lèvent aujourd'hui pour la liberté des enfants.
Nous voulons la reconnaissance des enfants en tant que personnes.
Nous voulons le droit à l’auto-détermination des enfants.
Pour ceux qui le souhaitent, le droit à s’instruire en famille, dans le monde, sans être violentés.
Pour ceux qui le souhaitent, le droit à s’instruire au sein d’un espace collectif à inventer, public, gratuit, inclusif, respectueux des rythmes, ouvert au monde, non compétitif, riche de diversités pédagogiques et de libertés pour les enfants.
Nous voulons l’accès à l’instruction pour tous, et pas que dans l’enfance, tout au long de la vie.
Nous voulons le droit pour tous les enfants à grandir sans violences physiques ou psychologiques, sans inégalités sociales, économiques, culturelles, de classe, de genre, d’origine ou en raison de leur handicap.
Nous voulons le soutien économique aux parents leur permettant d’avoir du temps pour exercer leur parentalité – non patriarcale, répondant aux besoins des enfants – fonction d’utilité publique pour une société résiliente.
Nous voulons un monde où l’enfance non violentée soit le souci de tous.
Nous voulons une planète où nos enfants puissent vivre aujourd'hui et demain.
Nous voulons, tout simplement, la liberté, l'égalité, la fraternité et la résilience. En même temps.
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Vous pouvez signer ce manifeste en commentaire, ici ou sur facebook, ou en envoyant vos informations à : [email protected] (adresse cryptée).
Indiquez vos : nom, prénom, profession, avec combien d'enfant vous partagez votre vie si c'est le cas, lieu, pays. SAUF si vous êtes enseignant en poste dans l’EN, nomade, non déclarant, membre d'une communauté discriminée... Dans ces cas nous vous recommandons le combo prénom/ lieu (sans le nom de famille) ou nom/prénom sans le lieu. Mais la profession et les enfants, c'est important. :)
Ce manifeste n’est pas une revendication adressée au gouvernement, c’est une déclaration de nos fiertés et de nos valeurs, qui n’engage que ses signataires. Sans compromis, et parce que ça fait du bien. Pour les actions coordonnées concrètes à court terme, suivez les actions des associations IEF : LED’A, LAIA, CISE, UNIE, Collectif FELICIA ... et votre intuition.
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Premiers signataires :
Lakshmi Lanoire, danseuse géographe & mère à temps plein, partage sa vie avec trois enfants, Bains-sur-Oust, France.Sylvie - Mulhouse - Professeure de l'Education Nationale
Jean-Baptiste Malivernay - directeur organisme de formation, partage sa vie avec deux enfants, Besançon, France
Charlotte Limodin, consultante et formatrice, ex prof, partage sa vie avec deux enfants, Pays Basque.
Violette Bastin, philosophe entrepreneuse, facilitatrice/animatrice zd, ex chercheuse, ex prof, ex libraire, partage sa vie avec deux enfants, Bruxelles, Belgique
Caroline, éducatrice de jeunes enfants, partage sa vie avec deux enfants, AriègeMédée Hess, infirmière, partage sa vie avec trois personnes de -18ans, Marenne, Belgique
Simon Guichard, enseignant d'EPS, vivant avec un enfant, Nantes, France.
Lugdivine Gabriel, cadre territorial, ex assistante sociale, partage sa vie avec trois enfants, Grans, France
Caroline de Montlebert, ingénieur agronome, partage sa vie avec quatre enfants, Corenc, France
Sophie Masson, Conseillère agricole, partage sa vie avec deux enfants, Salies-de-Béarn, Pyrénées-Atlantiques
Aude Couet-lannes, Infirmière, partage sa vie avec quatre enfants, Reims, France
Valérie Kotti, mère a temps plein, tutrice/curatrice, partage sa vie avec un enfant, Nantes
Marylin Grollemund mère à temps plein, créatrice, partage sa vie avec trois enfants, Marseille
Antoinette Laurent, sociologue photographe, partage sa vie avec trois personnes dites mineures, Allauch, France
Olivier Venck, animateur-militant et père à temps plein, partage sa vie avec trois enfants, Allauch, France
Zoé Daligault, interprète de conférences, partage sa vie avec un enfant, à Toulon, France
Jonathan Mialon, père à temps plein, partage sa vie avec un enfant, sur la Terre
Sylviana Lamour , digital nomad, partage sa vie avec trois enfants, en mouvement
Angélique Mercier, auxiliaire de puériculture, assistante maternelle, partage sa vie avec deux enfants, Rognac, France
Karine, consultante en parentalité, partage sa vie avec trois enfants, Normandie
Les signataires suivants sont en commentaires.
#manifeste#unschooling#homeschooling#école#France#justicesociale#justiceclimatique#liberté#liberté égalité fraternité#mondedaprès
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Pendant que les fans de Formule 1 et de vitesse passaient deux heures à 3 km/h bloqués dans leurs bagnoles pour rejoindre Spa - Francorchamps, je me baladais à vélo sur le RAVEL le long du Hoyoux pour redécouvrir "Nouvelles vagues".
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Allégorie. . . . . . . #servicepublic #exclusionnumerique #transformationnumerique #boiteauxlettres #mondedavant #mondedaprès (à Fontainebleau, France) https://www.instagram.com/p/CJlHOR0AoHc/?igshid=5y6jr4inud1o
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Le papillon Diane vous attend au Mas de Coulet ! #papillondiane #papillonlove #photodepapillon #papillonsofinstagram #endconfinement #finduconfinementplusquehâte #nouveaumonde #mondedapres #mondedaprès #11mai #2juin #ete2020 #été2020 #déconfinement #masdecoulet #gites #chambresdhotes #bienêtre #occitanie #herault #brissac #montpellier #suddefrance #cevennes #gorgesdelherault #grandpicsaintloup #sudcevennes #cevennesmediterrannée #madeinpicsaintloup #cevennescotesoleil (à Mas de Coulet) https://www.instagram.com/p/CABbqitqvh_/?igshid=18pngfviszlrw
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MARX ET LES MARXIMONSTRES ! Un visuel à personnaliser ici : https://t.co/cZMm3SnRiS #KimJungUn #Trump #KimYoJong #coréeDuNord #KimJongUn #Chine #Vietnam #Cuba #Castro #PlusJamaisCa #mondeDaprès #franceinsoumise #Marx #Karl #Mao #Castro #Lénine #Staline #communisme #communiste #tshirt #teeshirt #mug #casquette #tablier #sacentissu #badge #coussin #ideecadeau #dessin #drawing https://www.instagram.com/p/B_t3GlWKz3Y/?igshid=sajx6thv7tqg
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RT @R_DeCastelnau: Non camarade, ce n’est pas normal. C’est simplement ignoble. C’est de ce monde là dont il faut se débarrasser. Il ne faut pas arrêter de le vouloir. #deconfinementjour5 #MondeDaprès https://t.co/vfD5PTlRdj
Non camarade, ce n’est pas normal. C’est simplement ignoble. C’est de ce monde là dont il faut se débarrasser. Il ne faut pas arrêter de le vouloir. #deconfinementjour5 #MondeDaprès https://t.co/vfD5PTlRdj
— Régis De Castelnau (@R_DeCastelnau) May 15, 2020
via Twitter https://twitter.com/razki030775 May 15, 2020 at 11:23AM
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TRIBUNE. #NousLesPremiers : élus, personnalités publiques ou citoyens, ils s'adressent à Emmanuel Macron pour dessiner le "#mondedaprès"
Dans un texte sous forme de lettre ouverte à Emmanuel Macron, des signataires aussi divers qu'Anne Hidalgo, Bernard Stiegler, Cyril Dion ou Priscillia Ludosky appellent à "une démarche démocratique en trois étapes". Ils sont prêts à prendre leur part pour "dessiner ensemble un chemin" pour sortir de la crise du coronavirus.
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Portrait #4
Voilà, c’est mon tour, de tenter l’exercice du portrait, moi qui suis à l’intérieur de l’EN depuis plus de trente ans – 50 même, si je compte mon long cursus scolaire, avec seulement quelques 13 mois d’interruption, pour une incursion dans le milieu de l’édition pour enfants.
Après avoir été pionne, auxiliaire, je suis prof et formatrice à l’INSPE (formation des futurs profs), spécialiste des apprentissages en projet et référente culture.
Pur produit de l’EN, nourrie dans le giron de l’école laïque publique et gratuite, ascenseur social et tutti quanti ; je suis Une qui s’est cramponnée, bec et ongles, à l’école, pour ne pas tomber : question de survie.
Est-ce que j’ai ma place ici, dans cette série de portrait de parents IEF et unscho ? Est-ce que c’est MA place ? Ah cette éternelle question de la légitimité, elle vient de loin ! C’est en tout cas la place que je me choisis.
J’ai eu une de ces enfances paradoxales, pleine de la chaleur d’une tribu, de bonheurs lumineux, d’explorations, d’aventures en bandes d’enfants, de cabanes et de découvertes dans la nature. Les joies simples et sauvages d’une enfance libre, jusqu’à mes huit ans, dans le monde rural de la fin des années 60, la vie d’un bistrot de campagne où j’ai passé mes plus belles heures magiques entre parties de cartes et de billard et le bonheur de soirée chantées et contées. Puis j’ai découvert la ville et des journées à me dépasser dans la danse classique, dans les arts, la bande d’enfants de quartiers.
Mais aussi, une enfance pleine de violences : violences familiales, descentes de flics, assistantes sociales, psychologues délégués pour bilans familiaux …. Famille coup d’éclats, famille éclatée, recomposée, décomposée encore. Est-ce que j’avais ma place dans un monde où personne ne vivait les mêmes choses que moi, dans ce monde de la deuxième moitié du XXème siècle où, en campagne comme dans un petite ville bourgeoise catholique de province, les enfants de divorcés avec 4 frères de 3 pères différents – et de différentes origines-, n’étaient pas légions ?
L’école, dans tout ça, l’école avec ses contraintes immuables, ses rituels bien réglés, ses systèmes de récompenses et de punitions sans surprise et ses adultes à leur place prévisibles d’adultes a été mon port d’attache : un espace de normalité. Je pouvais y faire semblant, sans qu’on n’y remarque rien pour peu que j’en saisisse bien le fonctionnement. J’y ai eu de la chance aussi, la chance de vivre ma scolarité à une époque de transition, à une époque où il y avait encore beaucoup d’enseignants biberonnés à Piaget et Freinet, des convaincus d’un idéal pédagogique, et des gauchos, très rouges, préoccupés des enfants qu’ils avaient en charge (et ils en avaient bien moins de trente à l’époque !) qui nous faisaient sortir de l’enceinte de l’école, du collège, pour vivre des apprentissages sur le terrain, rencontrer des gens différents, expérimenter, collaborer. Ces adultes-là me sont devenus images tutélaires et ont forgé ma vocation. Et m’ont permis de ne pas trop me focaliser sur tous les autres, ceux qui tétanisaient la petite fille en moi en me rappelant par trop les échos des violences familiales.
Alors, toute petite, je me suis promis deux choses : je serai un meilleur parent que ceux que j’avais connus et je deviendrai une enseignante préoccupée de celles et ceux à qui elle enseigne. J’apprendrai la juste dose d’amour à porter sur moi, sur les autres, sur ce que je fais pour que le monde aille mieux. Et ça prendrait le temps qu’il faudra.
J’avais un but dont je ne pouvais dévier. Il me fallait me plier aux règles de l’école ; c’était le seul chemin que je voyais, le seul accessible. Très vite pourtant, j’ai compris que l’école ne fonctionnait pas à tous les coups, n’était pas bénéfique pour tous les enfants. Parce que, ce qu’elle avait représenté pour moi, elle n’avait pas su le réussir pour mes quatre frères, ni pour eux ni pour tellement d’autres que j’ai croisés par la suite. Je n’étais pas une expérience reproductible. J’étais seulement moi, avec mon histoire et mes instincts, mes intuitions.
Et pourtant, malgré ça, à l’école, j’ai toujours été trop. Trop bavarde, trop curieuse, trop littéraire, trop « présente », trop fantasque. Trop et pas assez à la fois. Sentiment de ne pas être tout à fait à ma place toujours, et SURTOUT de détester les étiquettes que l’école collait sur le dos des élèves si vite et de manière si définitive.
J’y ai refusé la voie d’excellence que l’on m’y proposait (hypokhâgne), j’ai louvoyé avec le système -puisque la vie s’était chargée de m’apprendre à m’adapter- pour parsemer ma scolarité des choses que j’aimais le plus : du théâtre, de la danse, du théâtre encore. Être sur scène finalement, c’était faire vivre pleinement l’artifice, le masque que j’avais décidé d’endosser.
J’ai réussi mon cursus scolaire sans difficulté. C’était simple pour moi, de me conformer, de fonctionner dans ces contraintes-là, qui me semblait tellement moins douloureuses que ce que j’avais vécu à la maison, facile de comprendre ce que l’on attendait de moi à l’école, au collège, au lycée, à la fac, facile pour moi de jouer ce rôle attendu de l’élève « pas trop parfaite un peu rebelle » et d’assurer le minimum nécessaire à la réussite, facile d’ingurgiter des savoirs, souvent inutiles, mais qui au moins me permettaient d’ouvrir porte sur porte et de me tenir loin d’un monde fracassé, … avec l’assurance de ne pas revenir en arrière. Portée par le désir de faire avec les autres, par un amour de l’humain qui ne m’a jamais lâché, je me suis engagée, très tôt, dans l’éducation populaire, d’abord en tant qu’animatrice, puis formatrice, puis présidente associative. J’ai fait la paix, avec le passé, avec ma famille, avec moi. Assez pour regarder mes vieux démons en face, assez pour vouloir fonder un couple et puis une famille.
Je suis devenue mère de ma première merveille l’année de mes 25 ans, l’année où je préparais les concours de l’EN. Une grossesse immensément désirée, à la fin de mes études, une grossesse heureuse, vivifiante : sages-femmes indépendantes, préparation haptonomique, chant prénatal, yoga... Un accouchement dans une clinique Leboyer, sans violence, en deux heures. Joie totale ! Je suis née à moi-même avec elle. En paix vraiment. Et forte.
J’ai été reçue, aux 2 concours : instit (on les appelait encore comme ça début 90) et prof du second degré. Mais là encore, j’ai choisi de ne pas être une « tout à fait prof » : alors que j’avais suivi des études de Lettres, puis de Français Langue étrangère, j’ai opté pour le métier de professeur documentaliste. Parce que je ne voulais pas de la prison d’une discipline qui rétrécirait le champ des possibles, qui rendrait ridiculement étroits les dialogues et les échanges avec les enfants, qui m’obligerait à les noter, à courir après un programme, à n’être qu’une quand ce que je trouvais passionnant était dans la multiplicité… Et j’ai choisi le lycée et le lycée pro, pour la certitude d’aller là où il y aurait les élèves les plus abimés par le système, ceux pour qui l’école n’avait pas été la voie de la construction mais le parcours du chaos et de l’échec. Envie de réparer l’humain. J’avais la foi, celle des hussards si chers à Blanquer, dit-on. Liberté, Egalité, Fraternité chevillés au corps et au cœur et la conviction que je pouvais être, à mon tour, un de ces adultes référents qui accompagnent les résiliences, même là où c’était particulièrement complexe.
Seulement, … je n’ai jamais cessé de me questionner, de comparer l’éducation populaire et l’EN, de lire, de chercher à comprendre, à mieux faire, à mieux être. En tant que mère. En tant que prof. Ça m’a rendue de plus en plus « regardante ». J’avais été formée et formatée par l’école, que je le veuille ou non, et j’y croyais encore, assez pour sacrifier au rituel ma fille et mon fils de 4 ans son cadet (né en 7 minutes lui, pressé qu’il était de prendre sa place dans une fratrie où il était follement attendu).
J’étais convaincue qu’accompagnés par notre amour, notre vigilance, notre bienveillance familiale, mes deux enfants en retireraient le meilleur. Je pourrais dire que je n’ai pas vu s’éteindre chez ces enfants, mes enfants, plein de vie, de curiosités, de dons naturels, cette pure vivacité qui s’épanouissait avec nous : je mentirais. J’ai vu des enfants, mes enfants, heureux d’être au milieu des humains de tous âges et si différents qui partageaient nos vies, pleurer de devoir rester à l’école. J’ai entendu ma fille, qui parlait couramment à 10 mois sans pratiquement avoir parlé bébé, me raconter l’âpreté des relations aux autres, les injustices des punitions, dès l’école maternelle où elle était entrée à 2 ans et demi parce qu’elle me l’avait demandé et parce que c’était la norme, celle que je portais et que je transmettais sans même en avoir conscience. J’ai vu mon fils de 3 ans, qui dessinait parfaitement des micro-mondes complexes, avec de minuscules personnages et des tas de détails, cesser de dessiner quand il a été obligé de commencer à graphier à l’école, avec sa gestuelle de gaucher. J’ai vu toutes ces choses qui me serraient le cœur et sur lesquelles, ensemble, nous mettions des mots et que nous avons essayé de démonter de notre mieux, en famille, au fil des années… pour compenser. Mais je les ai laissés dans l’école, parce que j’y étais, parce que je ne voyais pas d’autres solutions possibles dans la vie qui était la mienne. Parce que je venais de si loin. Et j’avançais à petit pas vers eux, avec eux. Lentement.
Ma fille s’est adaptée au système, avec beaucoup de mots autour des situations, beaucoup d’écoute, d’échanges, pas mal d’erreurs de ma part aussi. Mon fils, bien moins facilement, mais lui, pour un problème de santé nécessitant des interventions chirurgicales pendant 4 ans, a été scolarisé à la maison, de la 3ème à la terminale, 4 mois par an. En une petite semaine de face à face pédagogique, 4 heures par jour, il rattrapait un mois de cours, y compris en terminale S. Et il a obtenu 16 au bac en espagnol en ayant travaillé tout seul, avec quelques cours du CNED, juste le strict minimum obligatoire pour pouvoir valider son année. De quoi bien questionner l’efficacité du système d’apprentissage imposé ! J’aime les belles personnes qu’elle et ils sont devenus aujourd’hui, leur fratrie complice, leur regard sur le monde qui me fait grandir sans cesse, leurs choix de vie. J’aime les entendre dire qu’ils ont pu trouver leur voie en confiance parce que leur parole était écoutée à la maison, parce qu’ils se sont toujours sentis respectés en tant que personne. Cela adoucit un peu le sentiment de culpabilité de les avoir laisser se débrouiller, malgré tout, avec tout ce qui fait violence dans l’école, tout ce qui me faisait violence, à moi de l’intérieur… et mes « C’est comme ça, hélas je sais, mais je vais vous donner des clés pour vous adapter mes enfants chéris, et passer le cap ! » pour toute réponse.
Ces clés, je continue sans cesse, chaque année, à vouloir les déposer à portée de mains des jeunes dont je croise la route. Avec la même obstination et le même amour de leurs potentiels. J’essaie d’ouvrir grand les fenêtres et les portes et de repousser les murs pour ne pas les étouffer et étouffer avec elles et eux.Je vois comment notre formation d’enseignant, loin de nous enrichir, nous rétrécit, faisant de nous des « sachants », incapables de nous penser « avec », mais toujours au-dessus, en position d’autorité, d’adulte responsable de sa classe : la fameuse « posture du prof » attendue par l’institution ! Je vois combien il est difficile pour mes collègues, ceux que j’embarque dans la pédagogie de projets, d’accepter de ne plus être au centre, de se mettre simplement à hauteur d’élèves et de faire avec eux, d’être élèves avec eux.
Je vois comment l’obsession du programme à couvrir prime sur l’intérêt et le sens même du contenu dudit programme et comment le timing d’une séance de cours de 55 minutes ne correspond guère au temps nécessaire pour générer de la disponibilité, de la curiosité, de la digression et du dialogue avec les enfants ou les jeunes (à quelques rarissimes exceptions près).
Je vois combien une journée de cours (qui démarre parfois à 6h du matin – lorsque l’on prend en compte les temps de transport- et s’achève au lycée à 18h) ne respecte aucunement les rythmes et les besoins des adolescents et que le nombre de têtes qui s’effondrent, ou de cerveaux qui s’échappent dans le rien ou vers autre chose en sont des preuves évidentes.
Je vois bien qu’un adulte est incapable, sans manifester de l’inconfort, de suivre 8 heures de formation descendante par jour alors que c’est ce que l’on impose à un adolescent, 5 jours par semaine.
Je vois la maigre place qui est faite à la parole des adolescents, l’absence d’espace prévu pour le dialogue, la dévalorisation même de cette parole si elle n’est pas pure reproduction du contenu d’un cours. Et leur demande incessante, bruyante, de cette parole confisquée.Je vois le mépris et la condescendance, tour à tour et parfois conjointement, lors des conseils, en salle des profs, quand ce n’est pas en classe. Pas par tous mais déjà trop.
Et je vois comment celleux qui se préoccupent d’un mieux-être des jeunes souffrent, et de plus en plus, de ne pas savoir, de ne pas pouvoir.Je vois comment l’on traite l’échec, comment élèves et adultes sont renvoyés à leur échec, coupable d’échouer, alors qu’il ou elle n’est « coupable » que d’avoir essayé… ou pas.
Je vois l’effet terrible des notations sur l’estime de soi et sur l’envie de faire.Je vois ce que l’école fait des recherches en pédagogies, des théories pédagogiques alternatives, des expérimentations ou plutôt ce qu’elle n’en fait pas, la place que cela tient dans la formation des enseignants, le peu d’outils comparatistes prévus au cursus professoral.Je vois. Que l’école n’est pas la moins pire des solutions. Elle est la seule « pensée », construite pour servir les desseins d’une société. Et elle est en peine. Je suis en peine.
Ainsi c’est parce que je vois que je reste. Pour tenter de faire pour d’autres, ce que j’ai pu faire, un peu, pour mes propres enfants. Pour tenter aussi d’accompagner mes collègues vers d’autres voies, Vers d’autres VOIR. Consciente qu’il me reste encore tant de progrès à faire pour ne pas être dans le jugement, dans une forme larvée de violence, consciente aussi que je me fais complice d’un système, le rendant plus supportable en étant un « agent atténuateur » mais incapable de renoncer à agir de l’intérieur… à cause d’une promesse d’enfant.
Alors après avoir été complice et même activiste d’un système dont je vois pourtant les défauts, me voici maintenant Traîtresse (Dézécolle comme dirait Pef !) puisqu’en train de rédiger un portrait pour un groupe majoritairement coordonné par des parents IEF ? Je ne trahis rien, je confirme ma promesse, celle d’agir pour une école respectueuse des enfants, cette promesse qui me fait m’employer à rendre vivant, autant que je le peux, le triptyque républicain ET la Convention internationale des Droits de l’enfant Et les libertés individuelles.
Je suis ce que je suis : pas toujours à ma place ; je déteste les étiquettes ; je déteste ce qui réduit, ce qui enferme. Mais je ne cesserai jamais de vouloir MIEUX. Vouloir que chaque enfant, ici et dans le monde, puisse avoir accès à l’instruction, à l’altérité, aux connaissances et à la culture, selon ses besoins et ses désirs, et non pas dans un format où la contrainte dépasse de très loin les effets bénéfiques.
Vouloir que chaque enfant puisse expérimenter réellement le sens des mots Liberté, Egalité, Fraternité et non pas qu’il n’en connaisse que la saveur amère, celle de l’injonction.
Vouloir que chaque enfant soit considéré comme un être humain à part entière et non réduit à une « fonction » obligatoire d’élève et ce dès l’âge de 3 ans.
Vouloir que chaque enfant puisse choisir comment il apprend.Vouloir des ponts entre les mondes, entre les connaissances, entre les humains.Et vouloir donc que demeure l’IEF, pour toutes les familles qui en font le choix, mais aussi pour l’école de la république elle-même qui a tant à apprendre en se regardant dans ce miroir-là.
Vouloir.
En équilibre entre deux mondes qui ne s’opposent pas mais se complètent. Parce que demain c’est maintenant.
Sylvie
#unschooling#homeschooling#ief#eniefmercimesenfantsvontbien#nonsco#mondedaprès#liberté#resilience#climatechange#socialjustice#childrenlivesmatter#teamjedi#portraits
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Portrait #2
Lua est franco-brésilienne. Il fallait le dire quelque part pour la mixité, du coup c'est en intro. C'est elle qui est l'admin principale de notre compte instagram. C'est du taf, des notifs en masse et du stress. Voilà... la période est telle que même des personnes qui ne se seraient pas exposées autrement, se lèvent.Vous pouvez aider en commentant, en diffusant, en invitant à liker la page, et en participant aux portraits - bouton du groupe d'écriture en haut de page : que vous soyez scolarisant ou non, notre point commun c'est : une autre école ET des libertés individuelles.
La team jedi
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Clélia 4 ans, Emmanuelle 3 ans, Théophile 18 mois, ils sont instruits en famille et moi Lua 28 ans, je suis leur maman.
L'instruction en famille est un choix qui est apparu comme une évidence pour moi qui pourtant quelques années auparavant pensais beaucoup plus à faire carrière en gestion de projets numériques qu'à ce que serait ma vie le jour où je deviendrais maman.
J'ai eu mes enfants pendant mes études en école de commerce et je me suis rendue compte qu'en fait mes enfants ne m'empecheraient pas de vivre, de réaliser mes rêves, de voyager, d'être. Avant je pensais que les enfants étaient une contrainte à apprivoiser mais ils se sont avéré être la plus belle opportunité de ma vie. J'ai du drastiquement modifier mon mode de vie, revoir mes aspirations, reporter certains projets et faire des sacrifices pour pouvoir être "maman au foyer" et materner selon mes convictions. Ça n'a pas toujours été facile, ça a d'ailleurs été très difficile par moment.
J'ai souvent douté de mes capacités à leur offrir une enfance douce et respectueuse, eu peur de faire les mauvais choix, c'est difficile à avouer mais j'ai fait beaucoup d'erreurs et je m'en suis tellement voulu. Mais je pense que ça aurait aussi été le cas si j'avais travaillé et qu'ils avaient été gardés par quelqu'un d'autre, c'est dur d'être parent.
J'ai du à de nombreuses occasions prendre du recul, les observer eux, apprendre à connaître leurs personnalités et leurs modes de fonctionnement, essayer d'identifier leurs besoins spécifiques, et me demander qu'est-ce qui leur conviendrait le mieux à eux, à chaque étape de leur développement. C'est un travail qui a été émotionnellement exigeant, mais je l'ai ressentis comme étant mon devoir puisqu'ils ne peuvent pas toujours verbaliser leurs besoins et défendre leurs droits c'est à moi d'en prendre la responsabilité pour le moment. Et c'est comme ça que l'évidence de l'instruction en famille est apparue. Je me suis rendue compte que c'était la meilleure option pour eux pour le moment, la plus en adéquation avec leurs besoins, la plus propice à leur épanouissement. Je voulais leur proposer un cadre flexible qui leur permette de devenir autonome et acteurs de leur vie, qu'ils puissent choisir ce qui les intéresse et s'y consacrer pleinement, qu'ils puissent choisir combien de temps ils veulent passer sur une activité sans être interrompus, qu'ils puissent développer leur imagination, leur créativité, leur esprit critique, qu'ils puissent respecter leurs besoins de sommeil, qu'ils puissent choisir quand et comment ils se socialisent sans en être forcés, qu'ils puissent choisir quand ils ont des temps de repos et quand ils ont besoins de se dépenser, qu'ils puissent développer leurs forces plutôt que de se focaliser sur leurs difficultés. Qu'ils puissent choisir pour qu'ils apprennent à se connaître, pour qu'ils soient eux-même, pour qu'ils soient libres et guidés par cette lumière éblouissante de force intérieure et de motivation intrinsèque avec laquelle ils sont nés. L'instruction en famille m'a permis de leur offrir ce cadre.
C'est un choix que je ne regrette pas, bien que j'ai encore des moments difficiles. Des journées où j'aimerais ne pas avoir à m'inquiéter des besoins de quelqu'un d'autre que moi, des jours où j'aimerais être seule, des jours où je n'en peux plus de la gestion du quotidien, des disputes et des pleurs. J'ai même envisagé il y a quelques mois de les scolariser, pour pouvoir souffler parce que je me sentais épuisée. J'ai visualisé notre vie s'ils étaient à l'école et ça m'a brisé le coeur, j'ai réalisé tout ce qu'on perdrais eux et moi si c'était le cas, j'ai surtout réalisé tout ce qu'on y gagnait à ce mode de vie. Tous les moments de partage que nous vivons et tous les instants de complicité, tous les désaccords et les disputes qui nous permettent d'améliorer notre communication et de développer notre empathie, tous les rires et tous les pleurs aussi, les bons jours et les mauvais jours, tout ça ça va de paire parce que l'instruction en famille c'est un prolongement naturel de la vie avec ses hauts et ses bas. Alors quand j'en ai eu besoin j'ai cherché du soutien, je me suis entourée d'autres familles faisant l'instruction en famille qui m'ont apporté leurs conseils et leurs encouragements, j'ai listé mes besoins et j'ai trouvé des solutions pour m'épanouir personnellement sans avoir à sacrifier l'épanouissement des enfants.
J'éprouve beaucoup de bonheur à partager ma vie avec mes enfants et être témoins de la leur, à les voir épanouis, libres, pleins de vie. Ils se développent à leur rythme, dans le respect de leur personnalité et de leurs besoins. Les voir apprendre, découvrir, se passionner, entrer en lien avec les autres, c'est une source d'émerveillement sans fin. La manière dont ils se développent me donne confiance dans leur capacité à être des citoyens engagés, des êtres ayant une grande capacité d'adaptation et de créativité, prêts à relever les défis du monde de demain, un monde qu'ils construiront dans le respect des besoins de chacun, avec empathie et compassion, un monde dont ils prendront soin parce qu'ils auront développé un lien fort et personnel avec la nature et le vivant.
L'instruction en famille c'est une merveilleuse aventure personnelle pour moi aussi, j'apprends énormément à leurs côtés et c'est une facette de l'instruction en famille que je ne soupçonnais pas, la possibilité d'avoir autant de plaisir à apprendre, d'avoir le droit d'explorer et de se tromper sans être jugée par un regard extérieur qui note et émet des avis favorables ou défavorables. Ça m'a redonné confiance en moi, ça m'a donné le courage d'explorer de nouveaux centres d'intérêt, d'entamer de nouveaux projets. Ce sont des échanges permanents et une transmission à double sens d'une valeur inestimable à mes yeux. J'ai envie que chaque famille puisse avoir ce choix, de vivre en accord avec ses besoins, de pouvoir transmettre ses valeurs et sa culture à ses enfants. Que chaque enfant puisse grandir libre et acteur de sa vie, que ses besoins soient réellement pris en compte et que sa voix soit entendue et respectée. Que chaque parent puisse avoir une parentalité qui ait du sens pour soit, que chaque parent puisse s'épanouir pleinement. Que ce soit en faisant l'instruction en famille ou non, le choix doit exister pour chacun d'entre nous parents et enfants d'aujourd'hui, et ceux qui le seront dans 10, 15 ou 20 ans, quelles que soient sa configuration, ses particularités, son origine ethnique, sa classe sociale, toutes les familles ont le droit au choix.
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Lavez-vous bien les mains et tout ira bien
"De la nécessité d’agir beaucoup plus pour le climat si nous voulons éviter une « vague » d’impacts encore bien plus haute que celle de la Covid19." Jean-Pascal van Ypersele (21 octobre 2020)
Rarement a-t-on vu autant de scientifiques dans l'espace médiatique. Et rarement les chercheurs ont eu autant l'attention de la classe politique, des journalistes et de la population en général. D'une crise à l'autre, pourquoi sommes-nous plus prompts à écouter ce que nous prescrivent les experts face à l'urgence sanitaire, mais si frileux à suivre leurs recommandations face à l'urgence climatique ? Et pourtant, avertit l'ancien vice-président du GIEC Jean-Pascal van Ypersele, "les changements climatiques tuent et tueront beaucoup plus". Pourquoi n’écoute-t-on pas les scientifiques climatologues quand on écoute les médecins ? Pourquoi acceptons-nous de tout changer du jour au lendemain alors que, pour des conséquences à prévoir pourtant bien pires, nous refusons des modifications bien moindre ? «Globalement on écoute les médecins. Pourquoi n’écoute-t-on pas les climatologues et les biologistes face à la méta-crise écologique qui se profile ? Parce que la situation est parfaitement claire quant à l’anéantissement biologique global qui est déjà en cours. L’autre point que je trouve intéressant c’est qu’ici on accepte des restrictions très fortes de liberté pour sauver nos vies. Il faut le faire tant que ça reste provisoire bien sûr. Pourquoi n’acceptons-nous pas des restrictions de liberté, qui seraient infiniment moindres et qui réouvrirait d’autres liberté, pour pérenniser la vie sur terre ? » Aurélien Barrau
Les scientifiques-experts sont en train de s'apercevoir que le climat est encore plus sensible aux émission de CO2 que prévu - et que leurs pires scénarios sont certainement en deçà de la réalité. Mais qui les écoute vraiment ? The Guardian
Les vagues de chaleur se multiplient sur Terre Dorota Retelska dans Le Temps 12 juillet 2020
La planète Terre est malade. L'humanité se trouve à un carrefour de l'évolution, qui nous appelle à des choix. Les champs usuels du politique et de l'économie sont trop étroits et insuffisamment subtils. Opérer un changement de paradigme : changement de cap (great turning) Michel Maxime Egger
#coronavirus#covid-19#climatechange#climatecrisis#urgenceclimatique#3èmevague#mondedaprès#futurserein#covid19
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Le mot de la rentrée : sobriété ! Vadot au carré dans L’Echo
"La sobriété ce n'est pas vivre plus mal c'est apprendre à vivre mieux"
Dominique Bourg, philosophe franco-suisse, professeur honoraire à l'Université de Lausanne et spécialiste des questions environnementales
" La sobriété, ce n'est pas vivre plus mal, c'est apprendre à vivre mieux avec une empreinte écologique plus petite", nous répète le philosophe franco-suisse. Cet ancien président du conseil scientifique de la Fondation Nicolas Hulot prône un changement radical vers une société basée sur la sobriété. "Vivre bien. est-ce, comme nous l'ont inculqué les Trente Glorieuses accumuler de plus en plus d'objets et avoir un horizon de dépenses infinies devant soi ? Pour qui le croit, la sobriété ne peut être perçue comme positive. Si la définition de notre bonheur est d'aller faire du shopping à Barcelone avec Ryanair, oui vous allez être frustré."
Selon le philosophe Thomas d'Aquin, l'usage du vin est affaire de modération et la sobriété n'est pas une abstinence. Si la sobriété n'est pas non plus l'ascèse, qu'est-ce? L'idée clé est celle de l'autolimitation et du rejet de la démesure. Tout ce qui existe dans le monde a forcément des contours et des limites. C'est aussi la réalité de notre empreinte écologique. La sobriété ne va pas nous faire davantage suer, mais bien trouver un équilibre parce qu'il n'y a pas de bonheur sans une forme d'équilibre. Or nos sociétés basées sur l'ultra-consommation créent quantité d'insatisfactions et de manques artificiels - merci la pub - et s'avèrent anxiogènes. L'idée du progrès selon laquelle on développe notre humanité par la consommation, on n'y croit plus..
Les personnes précarisées doivent-elles craindre de l'être davantage? Au contraire. Ceux qui sont dans la précarité aujourd'hui auront plus. Parce que si on entre dans une logique de sobriété, on entre dans une logique à somme nulle: soit un gâteau qui ne peut pas grandir et que nous devons partager. Dans ce cadre, les inégalités deviennent extrêmement insupportables, jusqu'à mettre la démocratie en grand danger. L'État est là pour empêcher les inégalités de filer, notamment à travers la politique fiscale. La sobriété signifie donc que ceux qui ont beaucoup vont devoir (re)devenir sobres et se déplacer vers le bas de la moyenne. Du coup la moyenne va se rehausser un peu.
Un autre levier que la fiscalité pour mettre en place la sobriété est l'instauration de normes. Ainsi pourrait-on interdire à quiconque de se déplacer entre Paris et Nantes en jet privé. On peut aussi interdire les voitures qui pèsent 1,5 tonne... Il serait toutefois plus harmonieux et efficace que ces deux instruments régaliens soient utilisés au niveau européen.
À côté de moyens coercitifs, comment augmenter l'adhésion de la population pour changer de mode de vie? De plus en plus de gens expérimentent sur leur propre territoire que les difficultés écologiques, dont le dérèglement climatique, débouchent sur une altération - une réduction - de l'habitabilité de notre planète. Cet été, beaucoup ont compris que le Pakistan allait devenir inhabitable. L'ensemble des pays de la zone tropicale va le devenir ensuite vers 2050. Le séparatisme entre les riches et/ou privilégiés et le reste de la population devient insupportable. Ce n'est plus possible de se comporter comme si la Terre, ses limites et ses équilibres n'existent pas.
Paru dans La Libre Belgique du 13 septembre 2022
A écouter sur FranceInter
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Être sobre, c’est bien… Un édito signé François Mathieu.
L'encre du troisième paquet de mesures "énergie" est à peine sèche qu'un quatrième paquet est déjà annoncé. On l'espère cette fois structurel, particulièrement axé sur les moyens mis en oeuvre pour réduire la consommation d'énergie, dont on semble subitement mesurer la place dans nos vies quotidiennes. Cette prise de conscience se fait dans la douleur et ne percole sans doute pas encore assez dans toutes les strates de notre société.. Les discours politiques restent axés sur les prix, alors que la baisse de consommation est sans doute la clé d'une transition plus durable, financièrement gérable et favorable a une plus grande indépendance énergétique. On ne parle pas ici seulement de simples gestes individuels qui peuvent soulager la facture: rouler moins vite, diminuer le thermostat quand c'est possible, etc. Mais d'une stratégie claire construite aussi sur la sobriété énergétique, socialement et économiquement profitable.
La guerre en Ukraine et ses répercussions auront au moins eu le mérite de conscientiser les uns et les autres à cette nécessité au niveau européen. Ce qui manque, en revanche, c'est la volonté d'accélérer tout ce qui peut contribuer à cette réduction de la consommation. Certes, il convient de nuancer ce que nous écrivions dans ces colonnes il y a quelques jours à peine: les trois Régions agissent bel et bien face à cette crise énergétique majeure et affichent leurs intentions d'avancer. Mais pas encore assez vite, pas assez fort, et sans doute pas de la façon la plus cohérente et la plus simple qui soit. La seule possibilité de bénéficier du remboursement d'un audit énergétique ne serait-elle pas, par exemple, opportune? Il semble que le projet d'une prime soit acquis au niveau wallon. Bien. Des primes, des incitants, subsistent ici et là, divers et variés, mais comment les obtenir? Et dans les temps, vu la volatilité des devis... Comment, avant tout, s'y retrouver dans les méandres de l'administration pour savoir ce qui existe en matière d'isolation et de rénovation ? Cela reste compliqué. Les programmes changent sans cesse. À l'heure de la numérisation et du partage des données, l'administration est difficilement capable d'identifier les bénéficiaires pour éviter les abus. Comment est-ce possible ? Bref, , en amont, un énorme effort de communication de simplification doit être réalisé. Un travail de fond aurait dû être réalisé depuis belle lurette et qui s'impose, une fois de plus, dans l'urgence...
« Existe-t-il un gouvernement ou un parti politique qui ait essayé non pas de mettre en œuvre mais de tenir simplement un discours prônant la réduction de la production consumériste ? » Stefano Boni. Homo confort ou l'hégémonie du bien-être
«Nous devrons tous apprivoiser la sobriété» Imaginer la transition par la relance ? Une erreur fondamentale, selon l’ancien patron des patrons wallons. « Il faut changer de logiciel, ne plus viser à produire davantage mais adhérer à l’idée qu’il faudra moins consommer. » Jacques Crahay, ancien président de l'Union Wallonne des Entreprises
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Jacques Crahay: «Nous devrons tous apprivoiser la sobriété»
Imaginer la transition par la relance ? Une erreur fondamentale, selon l’ancien patron des patrons wallons. « Il faut changer de logiciel, ne plus viser à produire davantage mais adhérer à l’idée qu’il faudra moins consommer. »
Il s'était attiré une volée de bois vert il y a quatre ans, à la tête de l'Union wallonne des entreprises, en constatant l'existence d'un « bug » entre l'économie et l'écologie. En quittant ce 1er mars 2022 la direction du groupe Cosucra, spécialisé dans la production de protéines végétales, Jacques Crahay enfonce le clou. « La sobriété s'imposera à nous soit nous la subirons, soit nous ferons nôtre cet horizon. Auquel cas, il n'est pas trop tard pour imaginer, au départ du terrain et des citoyens, de nouvelles solutions. »
Vous avez acquis une stature ambiguë dans le monde patronal à la suite de vos déclarations, quand vous avez pris vos fonctions à la présidence de l'Union wallonne des entreprises, selon lesquelles il y avait un « bug »entre l'économie et l'écologie. Vous gardez le cap ?
Complètement, et on voit d'ailleurs à quel point ce constat semble devenu banal aujourd'hui...
Une forme de réconciliation entre écologie et économie s'est-elle opérée par le biais de la transition énergétique, perçue désormais comme une opportunité ?
Effectivement... et paradoxalement c'est là que le bug perdure. Car on n'a pas encore intégré le fait qu'on ne résoudra pas les problèmes majeurs qui se profilent devant nous en conservant le même mode de pensée. De quoi parle-t-on ? De « relancer la machine », ce qui dit bien ce que cela veut dire : on pense encore pou-voir opérer une substitution des énergies fossiles par les énergies renouvelables ou l'hydrogène, notamment. Or, l'ordre de grandeur va changer de manière radicale. En clair, nous n'allons plus pouvoir consommer à l'avenir autant d'énergie que nous l'avons fait par le passé.
La relance, dopée par la transition, serait donc une fable à vos yeux ? Le terme est péjoratif, mais on se prépare effectivement à subir de lourdes contraintes si nous ne changeons pas de logiciel. Le débat sur l'énergie en Belgique est frappant à cet égard : on ne réfléchit pas en termes de diminution de la consommation, mais en se demandant si on va pouvoir remplacer les centrales nucléaires par des centrales au gaz ou d'autres moyens. Or, le choix de chacun ne consistera pas à simplement remplacer sa voiture thermique par une voiture électrique, comme on a remplacé le diesel par l'essence il y a quelques années : il faudra que chacun repense, fondamentalement, sa mobilité. Autre-ment dit : la question n'est vraiment plus de savoir comment nous allons continuer à produire et consommer davantage, mais comment nous allons nous adapter pour consommer moins qu'avant, et limiter de la sorte notre impact sur l'environnement.
Le mot-clé, c'est donc la sobriété ? Soit précisément ce mot qu'on vous avait demandé de ravaler quand vous étiez le patron des patrons ?
Ce n'est pas parce qu'on biffe un mot d'un discours qu'il disparaît. Le pétrole et le gaz constituaient des condensés d'énergie exceptionnels dont nous avons abusé, portés par la facilité. Pour se déplacer, par exemple, il ne suffira plus à l'avenir de se demander où on a mis ses clés de voiture mais s'interroger sur la pertinence du déplacement, sur le mode de transport à adopter pour en minimiser la consommation. Soit on refuse de voir cet horizon de la sobriété, et la contrainte s'imposera à nous, probablement douloureusement. Soit on intègre cet horizon, et dès lors on choisit d'anticiper en réfléchissant à la meilleure manière de s'y adapter. Ce que nous devons faire, c'est apprendre à apprivoiser la sobriété.
Comment fait-on ? Je suis très sensible aux idées du sociologue Bruno Latour, dont je retiens notamment qu'il est plus facile de changer sa vision du monde en choisissant d'agir soi-même, au départ du terrain. Je me sens proche également de la pensée de la philosophe Vinciane Despret qui nous invite en quelque sorte à nous réinsérer dans le vivant, à reconsidérer notre place, en tant qu'humains, sur la planète, à intégrer bien davantage notre dépendance vis-à-vis du végétal, de l'animal voire des virus qui nous entourent, comme la leçon nous en a été donnée dernièrement. La modestie doit commencer à s'imposer à nous.
L'individu à la manoeuvre, donc. Quid du politique ?
Avec tout le respect que j'éprouve pour la fonction, je m'interroge tout de même sur la capacité du politique à porter, maintenant, ce vaste mouvement. Les partis demeurent enfermés, selon moi, dans des positionnements historiques qui ne correspondent plus à la réalité des enjeux. Comme je vois mal, maintenant, comment le paysage politique pourrait se recomposer pour réenchanter le message, je pense qu'il faut repartir de la base. Expérimenter de manière la plus large et la plus diversifiée possible, déceler ce qui est pertinent et ensuite développer un effet d'entraînement. C'est ce qui a présidé à la constitution de l'association « The Shift Project » qui, dès 2010, s'est donné pour objectif d'atténuer le changement climatique par le biais de laboratoires d'idées. On rassemble des gens provenant de divers horizons pour les amener à réfléchir à des solutions, à en identifier les limites, à en imaginer les traductions concrètes. Par exemple : que fait-on pour imaginer des soins de santé décarbonés ? C'est très stimulant, et en même temps fortement porteur d'efficacité à terme.
C'est dans ce type de mouvement que vous voulez vous investir, désormais
C'est comme cela que je pense continuer à me rendre utile. Si on attend un vaste « plan climat », nous n'en aurons pas. On à voit tout de même bien les limites de l'exercice aujourd'hui, vu que nous n'en sommes nulle part ou presque. Je pense donc m'investir dans cette réflexion très concrète, en activant mon réseau pour aider à mettre en contact des citoyens, des entreprises, qui développent des projets de ce type. Il faut repartir de la hase, tester des solutions concrètes, et les valider si elles fonctionnent afin d'obtenir l'adhésion du plus grand nombre. Nous sommes arrivés à un moment où il faut abandonner l'idée que les remèdes viendront d'en haut. C'est du terrain que viendront les solutions, et c'est selon moi la condition pour que les citoyens n'aient pas l'impression qu'elles leur seront imposées, la condition donc pour qu'ils aient l'envie de les adopter.
Source : Le Soir 1 mars 2022
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L'administration d'une 3ème dose à toute la population déjà vaccinée démarre. Vavot | Le Vif | 2.12.2021
Le PDG de Pfizer déclare qu'une 4ème dose du vaccin Covid pourrait être nécessaire plus tôt que prévu en raison de l' Omicron
"La quatrième dose viendra car la troisième dose n’a pas encore été spécifiquement adaptée au variant omicron. Nous n’allons pas réussir à stopper complètement les infections avec les doses de rappel." Geert Molenberghs, biostatisticien (Université de Hasselt et KULeuven) lors de discussions au Parlement flamand.
11-01-2022 L'Agence européenne des médicaments (EMA) a exprimé des doutes quant à l'administration d'une quatrième dose de vaccin à la population, affirmant qu'une vaccination répétée à intervalles rapprochés n'était pas une stratégie "durable". "Personne ne sait exactement quand nous serons au bout du tunnel mais nous y arriverons", a déclaré Marco Cavaleri, chef de la stratégie vaccinale de l'EMA, basée à Amsterdam. "Avec l'augmentation de l'immunité dans la population - et avec Omicron, il y aura beaucoup d'immunité naturelle en plus de la vaccination - nous avancerons rapidement vers un scénario qui sera plus proche de l'endémicité", a ajouté M. Cavaleri lors d'une conférence de presse. Mais, a-t-il souligné, "nous ne devons pas oublier que nous sommes toujours dans une pandémie". Nous finirons par avoir potentiellement des problèmes de réponse immunitaire.
L'Abonnement Vaccinal Chronique passe à 7 doses, et "qui sait combien?" dixit le Dr Arnon Afek Prof. Arnon Afek, le directeur adjoint du centre médical de Sheba, espère que les mutations du COVID ne seront pas aussi contagieuses et graves que la variante Delta, "mais il semble que nous devrons prendre une 4ème, et une 5ème, et une 6ème, et une 7ème dose - qui sait combien.” Times of Israël
Tout vacciné est un futur non-vacciné qui s'ignore , puisque tout sera remis en cause pour celui ou celle qui ne fera pas sa 3ème dose, avant sa 4ème , sa 5ème, sa 6ème, etc.
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... Vite ma dose pour encore profiter du système ...
#covid19#mondedaprès#vaccination#boostershots#consommation#3èmedose#booster#pass sanitaire#covidsafeticket
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