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#rôle des parents
empiredesimparte · 4 months
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⚜ Le Cabinet Noir | Episode III, N°8 | Francesim, Versailles, 26 Thermidor An 230
In the late afternoon, Charlotte welcomed her parents, Duke Casimir and his wife Manon, to the Château de Versailles. They seem more than delighted to learn that their daughter is to become regent of Francesim, and try to prepare Charlotte for her future role. The young empress did her best to resist them. She hoped that the regency would not take place and that her husband, Emperor Napoleon V, would reverse his decision.
Beginning ▬ Previous ▬ Next
⚜ Traduction française
En fin d'après-midi, Charlotte accueille ses parents, le duc Casimir et son épouse Manon, au château de Versailles. Ces derniers semblent plus que ravis d'apprendre que leur fille va devenir régente de Francesim, et tentent de préparer Charlotte à son futur rôle. La jeune impératrice tente tant bien que mal de leur résister. Elle espère que la régence n'aura pas lieu, et que son époux l'empereur Napoléon V reviendra sur sa décision.
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sabinerondissime · 4 months
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Aujourd'hui, je suis de garde de mon petit-fils de 2 ans. Comme ses parents travaillent très tôt le matin, il passe la nuit et la journée chez moi. Mon fils souhaitait que je sois la nounou officielle de son fils mais il y a un temps pour tout et un rôle pour chacun ! Moi, je suis la Mamie. J'adore passer du temps avec mon Mimi, mais pas tous les jours, car je suis épuisée à la fin de la journée ! Mais lorsque cela reste ponctuel, c'est un plaisir de jouer avec lui, de lire des histoires, de lui faire gouter des choses et découvrir le quartier, les fleurs, les animaux. Etre mamie, c'est retrouver un peu le temps où nos enfants étaient petits et où nous étions tout pour eux .
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kilfeur · 1 month
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J'ai fini de regarder l'interview des créateurs de tdp. Et il y a des trucs intéressants comme le fait que la pièce que ramasse Callum va avoir un rôle important. Ils ont dit qu'ils voulaient que l'audience voit que la pièce est vide et non détruite. Contrairement à Aaravos, qui a fusionné avec la perle et son âme. Callum a dit que dans l'épisode 2 de la saison 6, qu'il a étudié les sorts d'étoiles. Et si il se connecte pas l'arcanum des étoiles. Ça pourrait lui donner un dilemme de qui il va libérer : Kpp'ar (si ils retrouvent leur pièce), l'un des parent de Rayla. Ou bien l'utiliser comme un catalyseur pour un sort d'étoile contre Aaravos. Entre les trois, lequel serait le plus utile pour vaincre Aaravos dans leur quête ? Bien que la théorie de piéger Aaravos dans une pièce est une possibilité.
J'aime le fait qu'ils parlent de la geôlière, parce que comme je te l'avais dit dans un de mes précédent post, je pensais que le miroir était comme une caméra de surveillance avec une intention sadique derrière. Lui faire désirer quelque chose qu'il ne pourra plus jamais avoir. C'est cruel mais terriblement efficace. Et ils parlent de la frontière entre la pitié et la cruauté, qui peut être mince. Du point de vue de la geôlière, il s'agissait plutôt de l'emprisonner dans un endroit où il se sentirait en sécurité, sa maison, et de poser la perle auprès du cadavre de sa fille pour qu'il puisse se reposer auprès d'elle, je peux comprendre la logique derrière dans le sens, ils pensaient qu'il pourrait faire son deuil devant son cadavre qui serait plus une tombe puis l'accepter et aller de l'avant. Mais du point de vue d'Aaravos, c'est une torture psychologique. Et c'est pourquoi il est si nonchalant dans ses interactions avec les autres.
L'ordre cosmique, avec du recul, ils ont pensé que c'était la meilleure chose à faire de les condamner selon leur compréhension et leur logique. Aaravos avait une autre vision du monde avant la mort de Leola. Mais l'ordre cosmique voit le monde depuis les étoiles et comment il se déroule. Ils ne ressentent pas le besoin de descendre à Xadia et d'expérimenter le monde comme Aaraovos et Leola. La punition de Leola est injuste pour nous, mais pas pour eux.
I finished watching the interview with the tdp creators. And there's some interesting stuff like the fact that the coin Callum picks up is going to have an important role. They said they wanted the audience to see that the coin is empty and not destroyed. Unlike Aaravos, who has merged with the pearl and his soul. Callum said that in episode 2 of season 6, he studied star spells. Supposing that he doesn't connect to the star arcanum. That could give him a dilemma of who to free: Kpp'ar (if they find his coin), one of Rayla's relatives. Or use it as a conduct for a star spell against Aaravos. Which of the three would be most useful in defeating Aaravos in their quest? Although the theory to trap Aaravos in a coin is a possibility.
I like the fact that they're talking about the jailer, because as I told you in one of my previous posts, I thought the mirror was like a surveillance camera with sadistic intent behind it. To make him long for something he can never have again. It's cruel but terribly effective. And they talk about the thin line between pity and cruelty. From the jailer's point of view, it was more a case of imprisoning him in a place where he would feel safe, his home, and placing the pearl next to his daughter's corpse so that he could rest beside her, I can understand the logic behind it in the sense that they thought he could mourn in front of her corpse which would be more of a grave then accept it and move on. But from Aaravos' point of view, it's psychological torture. And that's why he's so nonchalant in his interactions with others.
The cosmic order, in hindsight, they thought it was the right thing to do to condemn them according to their understanding and logic. Aaravos had a different view of the world before Leola's death. But the cosmic order sees the world and how it unfolds from the stars. They don't feel the need to come down to Xadia and experience the world like Aaraovos and Leola. Leola's punishment is unfair to us, but not to them.
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e642 · 14 days
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Encore une fois la maman capable de mon mec a frappé. Elle est partie au Japon, elle m'a ramené plein de petits trucs trop mignons dont des baguettes traditionnelles. J'ai jamais su manger avec mais elles sont trop jolies. Et dans le rôle du parent pas capable, mon père qui m'a oubliée à la gare mdrr. Mes angoisses de rejet refont surface :o
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Armando Joseph Catalano 1924-1989 naît à New York de parents siciliens immigrés peu avant sa naissance. Il grandit à Little Italy, dans le Bronx, et commence sa carrière en tant que mannequin, notamment pour des marques de cigarettes et de dentifrice. Son agent, Henry Wilson lui change son nom en Guido Armando, puis en Guy Williams. En 1957, à l’âge de 33 ans, Walt Disney le choisit pour incarner Zorro. Guy Williams joue le rôle du justicier masqué pendant 82 épisodes, réalisant lui-même toutes les cascades et les duels sans doublure.
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aisakalegacy · 3 months
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Hiver 1921, Hylewood, Canada (15/15)
Avant de conclure cette lettre, ma sœur Françoise me charge de vous poser une question : y a-t-il, dans votre famille, une Liliane Le Bris, qui vivrait ou aurait vécu du côté de Meudon ? La question peut paraître incongrue, mais mais sœur serait sur une piste pour retrouver notre sœur Marie, dont nous n’avons pas de nouvelles depuis trente ans.
Je vous embrasse tous, j’espère que tout le monde se porte bien. Si je ne me trompe pas, Mme Le Bris sera centenaire cette année ? Elle nous enterrera tous…
Votre bien dévoué,
J. Le Bris
[Transcription] Françoise Simmon : Jules, j’ai une grande nouvelle ! Jules LeBris : Tout le monde en a en ce moment. Allons, tu meurs d’envie de me le dire. Françoise Simmon : Tu ironises, mais tu seras aussi excité que moi quand tu le sauras. Jules LeBris : Crache le morceau, Françoise ! Françoise Simmon : Quelle impatience ! Mais écoute donc. L’ancien associé de mon mari, Mr. Wyle, a une parente qui se trouve en ce moment en France, et qui connait de nombreux sculpteurs à Paris. Jules LeBris : Des sculpteurs ? Alors peut-être qu’ils connaissent Marie. Françoise Simmon : C’est aussi ce que je me suis dit. En demandant autour d’elle, la parente de Mr. Wyle a retrouvé des sculpteurs proches qui se souviennent avoir connu une « Le Bris » il y a trente ans, mais qui s’appelait Liliane. Françoise Simmon : Cette Liliane Le Bris aurait été installée dans une ville proche de Paris, Meudon. Jules LeBris : Liliane ? C’est le deuxième prénom de Marie ! Françoise Simmon : Exactement. Je pense que Marie utilisait un pseudonyme. Françoise Simmon : Sait-on nous avons une « Liliane Le Bris » parmi nos lointains cousins ? Jules LeBris : Je n’en ai aucune idée. Peut-être que ma femme le sait. Jules LeBris : Je le leur demanderai dans ma prochaine lettre, j’avais prévu de leur écrire de toute manière pour leur dire que je suis rentré. Françoise Simmon : Fais donc ça, et informe-moi de leur réponse dès que tu l’as. Jules LeBris : Tu pourrais le leur demander toi-même. Françoise Simmon : Je ne leur ai jamais écrit, ce serait étrange de le faire maintenant. Non, c’est le travail de l’héritier, et je te rappelle que ce rôle, on me l’a refusé. Tu en as les avantages ainsi que les corvées.
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from-derry · 7 months
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Simone Nelson - Pasteur - 53 ans
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Simone est la première fille et troisième enfant d’une adelphie de sept, du couple Nelson. Élève brillante, elle est aussi la première de sa famille à aller à l’université. Après un cursus remarquable à l’université publique de la ville, Simone se fait embaucher au tribunal de la ville voisine. D’abord remplaçante, son poste est rapidement pérennisé. Se profile alors pour elle un futur tout tracé et radieux. Au sein de la paroisse baptiste que sa famille fréquente, elle rencontre celui qui sera d’abord son fiancé, puis son mari et enfin le père de ses trois enfants. Épanouie, elle mène une vie heureuse, stable jusqu’à la succession de drames qui percutent sa vie de plein fouet.
Des pertes brutales, des membres de son adelphie sont enlevés par la drogue, l’addiction, des guerres dont ils n’auraient pas dû faire partie et ont été les victimes collatérales. Cela a empoisonné leur famille et, contre toute attente, les rapproche tous toujours plus les uns des autres. Pour aider un de ses frères, Simone va à l’encontre de ses principes éthiques et professionnelles – elle use de sa position pour dévoiler des pièces du dossier de son procès. En parallèle, et peut-être parce qu’elle se sent à la fois souillée et parce qu’elle a besoin d’un appui moral, elle s’investit d’autant plus dans la paroisse.
Elle accorde beaucoup de temps à la lecture et l’étude des textes saints, si bien qu’il n’aurait surpris personne – et surtout pas elle – qu’une reconversion se fasse. Elle se consacre toujours autant à sa famille, est une sœur, fille, femme aimante et altruiste, qui rend visite à son frère, prend du temps pour aider ses parents, est présente pour ses enfants.
Lorsqu’elle arrive à Derry, elle est réellement seule pour la première fois depuis des années. Devant initialement être accompagnée de sa cadette – celle-ci a finalement dû abandonner le voyage – à un mariage d’une cousine éloignée, elle se perd en rentrant de celui-ci, se trouvant dans un autre Etat.
Elle découvre une communauté étrangement soudée mais morose. Elle apprend par Beck, au hasard d’une conversation, qu’il n’y a plus de représentant religieux depuis des mois à Derry, personne n’a remplacé le pasteur décédé quelques dizaines de semaines auparavant. Il faut à Simone quelques semaines de réflexion supplémentaires avant d’oser se proposer pour le rôle – et s’adapter à sa nouvelle vie. Elle voit cependant la défection de sa fille comme un signe de Dieu – et sa présence à Derry également. Accueillie d’abord avec une sorte de méfiance de la part des habitants, elle parvient à reconstruire une paroisse à l’image de la ville, un espace où tout le monde peut se recueillir, trouver du silence ou une oreille attentive si besoin.
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jezatalks · 8 months
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Vent post sur la parentalité
Pour rester dans le thème.
Ça fait des semaines, voir des mois que j'y réfléchis.
Je ne pense toujours pas vouloir d'enfants. Et c'est toujours la crainte que ça puisse casser notre couple d'ici quelques années (mon compagnon n'y pense pas du tout pour le moment et ne sait pas s'il en veut)
Pour moi ça serait vraiment briser ma vie. Déjà que j'arrive pas à me "gérer" au quotidien (+ le fait que j'ai encore du mal à accepter que c'est aussi car je suis handicapée et que c'est une des raisons pour lesquelles que faire les tâches ménagères c'est compliquer).
Le manque d'intimité, avoir la tête prise 365j/24h par un être qui est totalement dépendant. Très probable que ce soit un point négatif pour mon bien être mental et crises d'hypersensibilité.
Je n'arrive pas à m'imaginer me faire appeler "maman" ni d'avoir le rôle de mère. Je pense que je DETESTERAI la partie grossesse/accouchement = je veux pas voir mon corps changer. C'est encore un parcours pour l'accepter. Et la dysphorie que je risque d'avoir ???
Je sais que mon compagnon serait un parent formidable. Je pense que sur le plan pratique/matériel je serais irréprochable, faire attention à sa sécurité/santé/bien être. Mais tout ce qui touche au plan émotionnel je n'arrive pas à m'imaginer avoir un lien avec, un affect, ou un rapport "classique" d'amour avec un enfant.
Déjà que j'arrive pas me dire que "j'aime" ma famille. Je sais que mes parents sont cools, je m'entend relativement bien avec ma sœur. Mais sans plus. Mes cousins/oncles et tantes sont drôles et sympas. Mais pareil, je ne sais pas si j'arrive à me dire que j'ai un affect avec. Si on n'avait pas été de la même famille, probable que jamais je n'aurais essayer de tisser des liens avec.
Je l'ai vu avec ma nièce. Je réagis, j'essaye de "jouer" mais comparer à tous ceux qui jouent avec elle, je suis le moins tactile possible, je garde mes distances, je force pas les bisous et n'en donne pas (pareil pour les câlins). Je sens que je ne sais pas comment me comporter.
Je l'ai aussi dit à mon compagnon. Si jamais on en vient au point d'accord d'avoir un enfant (naturellement). Je veux être le parent qui sort en premier du congé parentalité pour amener l'argent du foyer et "fuir" ma responsabilité. Et aussi que j'ai envie de m'investir un "minimum".
C'est hyper égoïste (ptdr l'argument qu'on donne aux personnes qui n'en veulent pas et qui en veulent aussi) mais vraiment le seul truc qui me motive à avoir un enfant, c'est que je sais que moi et mon compagnon, on lui inculquerait des bonnes valeurs et qu'il sera le mieux entourer pour son éducation (au sens large).
Donc je pense que je ne serais pas un bon parents d'un point de vue interne au bordel car je m'imagine pas être capable d'être impliquée émotionnellement, que cet enfant sera le malheur de mon futur mal être personnel. Mais que de l'extérieur, personne captera car je serais un minimum impliquée.
Les seuls points positif que je vois = au bout de quelques mois de grossesse le ventre sera un support PARFAIT pour reposer mes poignets quand je jouerais aux jeux vidéo. J'espère que j'aurais le vagin plus lâche/détendu. Ce qui me permettra de pas me sentir irritée après chaque rapport (pourtant j'utilise des lub hydratants, et j'ai même fait une cure pour améliorer ma flore. Ça n'a quasi rien fait). Et apparemment, le bordel hormonal fera que j'aurais peut être moins de troubles de l'humeur liés aux hormones car vraiment, c'est de plus en plus insupportable avec les années.
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sous-france · 6 months
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Nostalgie :
Pendant près de deux décennies, j'ai consacré mon engagement au sein du secteur jeunes des quartiers sud de Châtellerault, en particulier dans le quartier du Lac, où j'ai dirigé l'accueil Jeunes, un véritable centre névralgique autrefois.
Avec une équipe d'animateurs dévoués, nous avons œuvré pour deux quartiers distincts des quartiers sud : les Renardières et le Lac de la Forêt.
Au fil des ans, nous avons réussi à rapprocher les jeunes des deux quartiers en lançant des projets culturels où ils pouvaient partager des moments inoubliables, tout comme nous.
Nous avons ouvert les jeunes à la citoyenneté, à la culture, au patrimoine français, les avons sensibilisés à l'écologie à travers différents chantiers de nettoyage du quartier, à la lutte contre les discriminations et la xénophobie, ainsi qu'à de nombreux autres projets sportifs et culturels.
De temps en temps, je recroise certains des jeunes que j'ai côtoyés au fil des ans, et c'est toujours un plaisir d'échanger avec eux.
Je suis ravi de constater que certains sont devenus parents, d'autres sont auto-entrepreneurs, certains sont doctorants, d'autres sont devenus pilotes de ligne, footballeurs ou hand balleurs professionnels ou chauffeurs pour des personnalités et cuisinier.
Leurs brillants parcours sont une source de grande satisfaction pour moi.
Leur reconnaissance me touche profondément.
L'animation, parmi d'autres initiatives, a certainement un rôle à jouer dans la réactivation de la solidarité et l'émancipation.
Cela nécessite un travail de fond pour encourager les jeunes à s'organiser sur le long terme, et je suis heureux de constater aujourd'hui le travail remarquable du Ozon FC et de Médiation Grand Châtellerault sur le terrain.
Le combat continue !
📷 𝑀𝐾 | ©
☞ 𝑺𝒐𝒖𝒔-𝑭𝒓𝒂𝒏𝒄𝒆
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Dans les couples heteros souvent la meuf est quand même un soutien de ouf pour le mec, et c'est aussi une grande source de motivation, genre la meuf va toujours dire à son mec qu'il est super et qu'il peut faire tout ce qu'il veut (je dit pas que l'inverse est pas vrai, mais de ce qu'on me raconte c'est quand même beaucoup dans ce sens là) et du coup le mec s'epanoui trop et fait des trucs trop bien dans sa vie qu'il aurait pas forcement fait si il était célibataire. Et moi là en ce moment j'aurais trop besoin de quelqu'un qui m'aide à me dépasser et qui me dise que je peux faire des trucs biens... OK mes parents le font un petit peu en ce moment mais c'est pas pareil parce que j'ai toujours l'impression qu'ils se sentent obligés de le faire et que du coup c'est pas super honnête... et mes 2 copines proches ne sont pas disponibles emotionnellement en ce moment pour jouer ce rôle là donc je peux pas leur demander... et mes collègues bah je me sens pas assez proche d'eux pour leurs partager ça.. bref c'est pas facile en ce moment et je galère chaque jour et je me dit que si j'aurais un amoureux ou une amoureuse ça serait plus simple mais je doit me débrouiller toute seule comme une grande alors que j'aurais envie que quelqu'un prenne les grandes décisions pour moi et qu'on me dise exactement quoi faire...
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sabinerondissime · 25 days
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Journal
Hier, je vous parlais du peu de passion que j'ai pour le ménage. Aujourd'hui, je veux vous parlez du peu d'aide que je reçois de la part de mon fils et mon mari concernant l'entretien de la maison. Mais tout d'abord, je dois prendre mes responsabilités. Je n'ai jamais voulu les obliger à m'aider. Quand j'étais enfant, ma mère travaillait et nous laissait à ma sœur et moi, une liste de choses à faire avant son retour. A l'époque, je trouvais cela complètement injuste que mes matinées de libres soient en partis occupées à étendre le linge, passer l'aspirateur, débarrasser le lave-vaisselle etc. J'ai donc décidé qu'une fois que j'aurais des enfants, je ne leur demanderai rien. Il se trouve que j'ai toujours été une femme à la maison, par choix, parce que je voulais être présente pour mes enfants, contrairement à mes parents qui bossaient énormément. J'avais dons le temps de faire le ménage sans trop rien leur demander, si ce n'est de faire la vaisselle à tour de rôle. A cette époque, les 4 enfants étaient tous à la maison. Maintenant, nous sommes 3 dans le même appartement. J'ai pris de l'âge et parfois, j'ai besoin qu'on m'aide pour faire certaines choses. Exemple du jour, accrocher les rideaux ou nettoyer les lustres. Ce que Monsieur a fait en râlant et en me disant qu'il ne voyait pas pourquoi je faisais ce genre de chose que personne ne remarque. Il doit, depuis des semaines, nettoyer les alarmes incendies qui sont tachées de cacas de mouches. Il est assez grand pour le faire sans monter sur une chaise, moi pas ! Mais bien que je lui demande gentiment tout les jours, rien n'est fait. Autre exemple, la poudre de café qu'il laisse derrière lui quand il remplis la machine, alors que je lui ai demandé de nettoyer le cas échéant, vu qu'il est le seul a s'en servir. Alors je nettoie devant lui mais ça ne le dérange pas plus que ça. Mon fils, quant a lui, ne sort pas de sa chambre. Quand je lui demande de la ranger un peu, il soupire en disant que personne n'y vient à part lui. Concernant son linge sale, j'ai mis un panier au pied de son lit car il avait la flemme de le mettre dans celui près de la machine. Mais chaque fois que je vais chercher son linge sale, il est sur son lit et pas dans le panier. S'il se coupe une tranche de pain, il laisse les miettes. Si mon mari enlève un coté du plaid sur le canapé en se vautrant dessus, il attend que je le remette en place. Il y a cette petite voix qui me répète: " C'est bien fait pour toi ! Tu n'avais qu'a les "dresser" dès le départ, gueuler comme le fait ta mère, créer un climat de tension ménagère, histoire que tout le monde en fasse un minimum !" Mais je déteste les conflits ! Et comme je suis une femme au foyer, je me dis que c'est mon job. Mais ça me pèse de plus en plus, de voir qu'en plus de ce "job", je suis quand même souvent leur bonne ! En fait, être une femme au foyer, c'est nettoyer le bordel des autres, sans jamais être payé, sans jamais être en vacances, ni en weekend. C'est aussi renoncer à des tas de choses, parce que financièrement, je n'ai jamais été autonome. C'est avoir constamment en tête que l'on dépend de l'autre. Alors oui, j'ai eu l'immense bonheur de pouvoir élever mes 4 enfants, d'être là pour eux à chaque moment. J'ai été une mère avant tout et c'est ce que je voulais. Mais mon dernier aura 18 ans dans quelques mois, il finira par quitter la maison, comme ses frères et sa sœur avant lui. Et moi, je serais là, proche de la soixantaine, à encore me dire que c'est normal que je passe derrière mon mari, parce que c'est lui qui rapporte le salaire qui nous permet de vivre.
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kilfeur · 11 months
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Mon avis sur ML special Paris (my opinion about ML Special Paris)
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Je l'ai pas mal apprécié dommage que j'ai pu trouvé la version anglaise et non la version française. Bien que la performance de Cristina Vee Bryce Papenbrook sortent du lot. Mais ce special a des points forts que j'apprécie. Par exemple la relation entre Toxinelle et Griffe Noire qui sont alliés que par un concours de circonstance et semblent plus professionnels malgré leurs disputes. Croyant que leurs pouvoirs viennent de la chance ou de la destruction qu'autre chose. Il y a aussi le moment où Toxinelle est en proie en doute quand Betterfly essaie de les convaincre de rejoindre sa résistance. Où quand elle lit le journal de son alter ego, qui elle semble avoir une meilleure vie qu'elle au premier abord. Au début je pensais que sa vie était assez isolé et peut être même qu'elle connaissait pas ses parents. Mais en fait elle est belle et bien isolé, pas de mamam aimante, pas de petit ami ou de meilleur ami. Toute seule subissant le harcèlement de Chloé et c'est là que je trouve que l'idée du Suprême est intéressante. Car c'est justement ce genre de profil que ces organisations s'intéressant pour ensuite les convaincre et les recruter. Le suprême était l'espoir pour Toxinelle jusqu'à ce qu'elle découvre la surutilisation du Lucky Charm et le souhait qui peut pas être utilisé. Mais Marinette lui parle de sa propre expérience, disant que ça n'a pas été facile mais qu'elle a quand même essayé encore et encore. En voulant changer et évoluer, elle a pu changer ce qui l'entoure et avoir une vie où elle peut souffler un peu malgré les difficultés.
Griffe Noire est plus intrépide voulant jouer les cools mais aussi un poil suicidaire. Le fait qu'il se cataclysme lui même en est un peu la preuve, se montrant plus violant que son alter ego. Et ne supportant pas sa partenaire, le cafard qu'il adore appeler. Surtout que son cataclysme semble être plus puissant que Chat Noir ! Toutefois toute sa colère, cette haine cache une certaine douleur. Il veut ramener sa mère et croit que son père n'en a rien à faire. Alors que tout ce qu'il souhaite c'est la revoir or il y a un prix à payer et Adrien lui fait bien comprendre qu'elle n'aurait pas voulu. De plus j'ai bien aimé le fait qu'Adrien s'ouvre un peu concernant sa douleur aussi mais l'utiliser pour aider son alter ego. Et réconforte sa partenaire qui est en proie en désarroi quand elle n'a pas de plan. Il se pose des questions sur ses pouvoirs mais ça l'empêchera de faire ce qui est bon pour aider les gens.
Alya joue aussi un grand rôle en étant l'aide et aussi le soutien morale de sa meilleure amie. Ça n'a pas dû être évident une fois qu'elle a du faire la passerelle dans les autres mondes. Mais cela montre une fois encore que le personnage d'Alya a été important pour Marinette et que peu importe ce qui se passera, elle sera toujours à ses côtés pour l'aider. Aussi la scène où elle essaie de se cacher et où elle enregistre le plan de Monarque est bon. Quand Betterfly, je sens venir les gens dire que les scénaristes essaient de montrer que Gabriel est quelqu'un de bien. Et il l'est dans un autre univers ! Il a aussi ses fautes, lui même le dit. Vu qu'il était avec le suprême (d'ailleurs je me demande quel genre de relation il avait Toxinelle et Griffe Noire avant) mais son monde est différent, les miraculous sont gardés en tant que secret. Le suprême a un système corrompu et c'est probablement la mort d'Emilie qui l'a fait réalisé donc c'est pour ça qu'il a fondé la résistance en voulant garder l'espoir. Je trouve qu'il est solide en tant que perso bien que j'aurai aimé un peu plus sur son passé ou bien plus d'interactions entre lui et le mauvais duo. Quand à Monarque, je pense qu'ils l'ont fait exprès de ne pas les faire interagir pour montrer la différence entre ces deux là. Et puis c'est agréable d'entendre la voix de Keith Silverstein du côté des héros pour une fois.
Après il y a pas mal de questions en suspens comme le suprême, comment le système a été mit en place pour cibler des personnes fragiles et ainsi de suite. Bien que vers la fin avec Monarque tu sens que l'équipe s'est amusé à tabasser à répétition Monarque dans chaque univers qui est sympa mine de rien. Mais c'est pas plus mal un peu de mystère, raconter tout de A et Z est un peu ennuyeux je trouve. Mais bon ça peut toujours être exploré en fanfiction.
I enjoyed it quite a bit, too bad I was able to find the English version and not the French one. Although Cristina Vee Bryce Papenbrook's performance stands out. But this special does have its strong points, which I appreciate. For example, the relationship between Toxinelle and Griffe Noire, who are only allied by circumstance and seem more professional despite their arguments. Believing that their powers come from luck or destruction rather than anything else. There's also the moment when Toxinelle is plagued by doubt when Betterfly tries to convince them to join his resistance. Or when she reads the diary of her alter ego, who seems to have a better life than she does at first sight. At first I thought her life was pretty isolated, and maybe she didn't even know her parents. But in fact she's quite isolated, with no loving mum, boyfriend or best friend. She's all alone, suffering Chloé's harassment, and that's where I think the idea of the Supreme is interesting. It's precisely this kind of profile that these organizations are interested in convincing and recruiting. The Supreme was Toxinelle's hope until she discovered the overuse of the Lucky Charm and the wish that can't be used. But Marinette tells her about her own experience, saying it hasn't been easy but she's still tried again and again. By wanting to change and evolve, she has been able to change her surroundings and have a life where she can breathe a little despite the difficulties.
Griffe Noire is more intrepid, wanting to play it cool, but also a little suicidal. The fact that he cataclysms himself is proof of this, proving to be more violent than his alter ego. And he can't stand his partner, the cockroach he loves to call. Especially as his cataclysm seems to be more powerful than Chat Noir! However, all his anger and hatred conceal a certain pain. He wants to bring his mother back, and thinks his father doesn't care. All he wants is to see her again, but there's a price to pay, and Adrien makes it clear that she wouldn't have wanted it. I also liked the fact that Adrien opens up a little about his pain, too, but uses it to help his alter ego. And comforts his partner who's in disarray when she doesn't have a plan. He wonders about his powers, but that will stop him from doing what's right to help people.
Alya also plays a big role in being her best friend's helper and moral support. It can't have been easy once she had to make the transition to the other worlds. But it shows once again that Alya's character has been important to Marinette, and that no matter what happens, she'll always be by her side to help. Also the scene where she tries to hide and records Monarque's plan is good. When Betterfly, I can feel people coming up and saying that the writers are trying to show that Gabriel is a good person. And he is in another universe! He also has his faults, as he himself says. Since he was with the Supreme (I wonder what kind of relationship he had with Toxinelle and Griffe Noire before), his world is different, the miraculous are kept as a secret. The Supreme has a corrupt system and it was probably Emilie's death that made him realize this, so that's why he founded the resistance, wanting to keep hope alive. I think he's a solid character, although I'd have liked a bit more on his past or more interaction between him and the bad duo. As for Monarque, I think they did it on purpose not to make them interact to show the difference between those two. And it's nice to hear Keith Silverstein's voice on the heroes' side for once.
After that, there are quite a few unanswered questions, such as who is supreme, how the system was set up to target vulnerable people and so on. Although towards the end with Monarque, you get the feeling that the team had fun repeatedly beating up Monarque in each universe, which is nice, by the way. But there's something to be said for a bit of mystery. Telling everything from A to Z is a bit boring, I find. But you can always explore it in fanfiction.
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Lui ? C’est juste Ken
Le 11 mars 1961 marque la naissance de Ken. Mattel a pensé à donner à Barbie un confident, un ami, tout aussi bien qu’un petit ami, selon les différentes histoires que l’on peut imaginer avec cette poupée, la première à montrer l’��tendue et la complexité du monde féminin au-delà de la mère, de la servante et de la nourrice. Le personnage de Kent est celui qui, aujourd’hui, est rendu particulièrement intéressant, une année après la sortie du film de Greta Gerwig qui a apporté un nouveau regard sur non seulement le personnage iconique de Barbie, et toutes ses itérations, mais aussi sur le personnage de Ken, souvent oublié, mis de côté, rejeté. Depuis son arrivée sur la scène de Barbie Land, Ken est un personnage secondaire, à la fois dans les histoires de Barbie et dans les jeux auxquels les enfants s’adonnent et imaginent pour ces personnages. Dans l’univers de Barbie™, le personnage de Ken accompagne Barbie dans ses aventures, mais n’a jamais les siennes propres. Jusqu’au film de G. Gerwig, Ken vivait par et pour Barbie, toujours au second plan, la suivant et l’aidant dans ses aventures. En 2023, Ken a découvert le libre arbitre, l’autonomie, la liberté de pensée et l’analyse critique à travers une crise existentielle que nous avons toutes et tous pu apprécier sur le grand écran. Ainsi que les conséquences que tout cela implique. Nous nous intéressons à l’évolution du personnage de Ken sur petit écran depuis Barbie dans Casse-Noisette (2001), reprenant le ballet de Pyotr Ilyich Tchaikovsky, jusqu’à Barbie dans La princesse de l’île (2007), ainsi qu’en prenant en considération le film de 2023. Ces films, que l’auteure connait mieux, marquent une certaine perception du personnage de Ken et des nombreux autres rôles masculins que l’on peut retrouver dans ces adaptations originales. En quoi l’exploration du personnage de Ken nous permet-elle de porter un regard nouveau sur la masculinité ? Nous commencerons par comprendre plus adéquatement les différents archétypes que peut incarner Ken et ses contreparties masculines à travers l’univers cinématique de Barbie™. Ce qui nous conduira à voir l’évolution du personnage du film de 2023 de la Dream House à la Mojo Dojo Casa House. Et alors, nous pourrons mieux comprendre que Ken peut nous permettre d’aborder certains thèmes philosophiques particuliers sous différents angles.
Les archétypes masculin : Ken et ses contreparties masculines
D’abord, nous devons nous figurer que, comme dans toute œuvre de fiction, les personnages de l’univers cinématique de Barbie correspondent à certains archétypes. Nous trouvons normalement les héros, les anti-héros, les adjuvant ou encore les opposants. Ce qui nous intéresse particulièrement, ici, n’est pas tant le fait que Ken est souvent perçu comme un adjuvant aux aventures extraordinaires de Barbie, mais bien plutôt qu’il représente souvent un idéal. Nous pouvons alors considérer Ken et les autres figures masculines des films de Barbie, dans le but de les comparer les uns aux autres et de voir non seulement les vertus mais les vices qui nous sont présentés.
Le roi
Pour commencer, il n’est pas inutile de rappeler que Ken, en tant qu’accompagnant les personnages incarnés par Barbie, n’est jamais lui-même roi. Cela étant dit, il peut en représenter de nombreuses qualités, ou être lui-même prince par exemple. Voyons d’abord les vertus de cet archétype souvent présenté dans l’univers de Barbie.  Cet archétype, s’il est réussi et positif sera moralement bon, cherchant à protéger les siens, mais aussi cherchera à apporter des bienfaits à ceux qu’il souhaite protéger. Nous pouvons alors dire que l’incarnation de Ken dans Raiponce (2002). En effet, il cherche à aider le personnage incarné par Barbie à trouver une trace de ses parents à travers la ville, mais aussi à échapper à sa détentrice. Dans ce film, le prince Stefan est également aidé par la suite par son père, le roi, qui l’aide à combattre Gothel et à rétablir la justice entre son royaume et le royaume voisin, où son roi et reine les véritables parents de Raiponce. Ici, Ken cherche à rétablir à la fois vérité et justice à travers son royaume et dans la vie de Barbie.
De l’autre côté, nous pouvons également comprendre qu’il existe des contreparties plus sombres, vicieuses, malveillantes de l’archétype du roi : ce serait le tyran. Là où nous comprenons que le roi cherche à apporter de nombreux bienfaits à ceux qui l’entoure et qu’il cherche à protéger, nous devons prendre le chemin inverse en ce qui concerne la figure du tyran. En effet, le tyran chercherait plutôt à détruire tout ce qui l’entoure. Personnage moralement corrompu ou mauvais et destructeur, le tyran est l’opposé du roi. Nous pouvons prendre pour exemple le Roi des Rats dans le Casse-Noisette (2001) de cet univers cinématique. En effet, dès les premiers instants où nous prenons connaissance de son existence, au même rythme que le personnage de Clara/Barbie, le Roi des Rats et ses sbires ont eu le temps de détruire les décorations du salon de la tante de cette-dernière. Mais encore, il n’hésite pas à réduire à néant tout ce qui se trouve sur son chemin, il enferme les fées du printemps, il change en pierre ceux de ses sujets qui l’importunent, maltraite la chauve-souris qui tente de le conseiller à travers le film, etc. Alors, nous pouvons comprendre que le Roi des Rats ne cherche que son propre intérêt, il est égoïste jusqu’à la moelle, il est mauvais avec ses sujets.
Le guerrier
Un autre archétype masculin que l’on peut souvent rencontrer en littérature, ou dans les œuvres de fiction est la figure du guerrier. Elle est souvent représentée comme une attitude devant l’existence faite d’excitation, de discipline, de motivation. Le guerrier est souvent représenté avec des caractéristiques positives. Il est souvent présenté comme courageux, déterminé ou protecteur. C’est un personnage qui incarne la force et la volonté de défendre ce qui est juste, ou de défendre une cause qui est juste. La figure du guerrier est une figure courageuse, un tel personnage est alors prêt à affronter de nombreux défis et dangers pour défendre une noble cause. C’est une figure de la détermination, qui fait preuve de persévérance et de résilience. Elle ne renonce pas face aux nombreux obstacles qui viennent obstruer son chemin. Nous comprenons également que la figure du guerrier est aussi une figure incarnant la protection, elle agit dans le but de veiller à la sécurité et au bien-être des autres. Le guerrier se doit d’être discipliné pour parvenir à ses buts, il est capable de suivre des plans et des stratégies pour atteindre ses objectifs. Plus particulièrement, et de manière intéressante chez cet archétype de l’univers de Barbie™, le guerrier, dans sa forme vertueuse, est moralement droit, il a le sens du devoir et est motivé par un fort sentiment de devoir et de responsabilité envers sa communauté ou la cause qu’il a choisi de défendre. Comme le personnage du Prince Eric dans la version du Casse-Noisette (2001) de l’univers de Barbie™ peut le montrer à travers ses actions mais aussi avec les discours qu’il peut tenir à Clara ou aux autres personnages qui ignorent sa véritable identité et auxquels il montre quel est son véritable caractère. En effet, le personnage du Prince Eric/Casse-Noisette défend les villageois et leurs enfants lorsque les gardes du roi des Rats sont envoyés les combattre car ils font partie de la résistance contre ce personnage tyrannique dont nous avons parlé plus haut. Il se montre résolu à combattre pour ce en quoi il croit, pour la liberté de son peuple, peu lui importe que personne ne le reconnaisse, ici cela est même un avantage pour lui puisqu’il peut montrer quelles sont ses qualités, son courage, sa persévérance, son habileté tactique contre les attaques des soldats du roi des Rats.
Cependant, et nous devons également considérer la forme déchue, la forme pernicieuse du guerrier dans ses aspects corrompus et négatifs. En effet, une fois que la forme du guerrier a été corrompue il est un personnage qui devient agressif, et cette agressivité peut conduire à des comportements destructeurs et violents. Ainsi le guerrier peut devenir inflexible, il refuse de s’adapter ou de changer de stratégie, même lorsque cela serait nécessaire pour atteindre son objectif, même de manière purement pragmatique. Nous comprenons alors que la figure du guerrier fait alors preuve d’une forme d’autoritarisme, le guerrier corrompu peut chercher à imposer ses vues et ses décisions sans tenir compet des opinions des autres. Le guerrier devient alors égoïste, il se concentre uniquement sur ses propres objectifs, ses propres besoins, ses propres désirs, négligeant ceux des autres, et ne leur laissant pas le choix. Il est alors insensible, il se focalise exclusivement sur la mission qu’il s’est donné, se renfermant ainsi sur lui-même, le rendant insensible au monde extérieur et aux besoins des autres. Comme le personnage de Rothbart le démontre dans la version cinématographique du Lac des Cygnes (2003). Dans cette histoire, Rothbart est le principal antagoniste, c’est un sorcier puissant aux pouvoirs maléfiques. Il est la contrepartie malveillante de la Reine des Fées, sa cousine. Rothbart cherche depuis toujours à détruire le pouvoir positif de sa cousine qui protège la Forêt Enchantée ainsi que ses habitants, à la fois les animaux et tous les êtres humains qu’il a précédemment changé en animaux. Rothbart utilise la magie noire pour tenter de contrôler la Forêt Enchantée, contre les désirs et les besoins de ses habitants. Son désir de pouvoir le pousse à commettre des actes plus cruels les uns que les autres, ainsi qu’à manipuler tous ceux qui l’entourent. Il manipulera sa fille, Odile, pour tromper les personnages de l’histoire et pour tenter de parvenir à ses fins. C’est un personnage qui est motivé par son désir de pouvoir et de vengeance. Il cherche à régner sur la Forêt Enchantée et à éliminer celles et ceux qui se mettent en travers de son chemin, ici il s’agit de la Reine des Fée, d’Odile, de Lila la licorne, ou encore d’Erasmus le troll.
Le magicien
Mais encore, nous n’en avons pas fini avec les archétypes incarnés par Ken au cours des nombreuses histoires de l’univers cinématographique de Barbie™. En effet, se présente alors ici l’archétype du magicien. Cet archétype est fascinant et complexe, représentant la transformation, la connaissance et la capacité d’influencer le monde grâce à ses compétences et une certaine sagesse. Le magicien est souvent perçu comme un innovateur, un visionnaire, un maître des arts cachés. Il incarne la capacité de voir au-delà des apparences et de comprendre les lois cachées qui régissent la réalité. Cet archétype symbolise alors le potentiel humain de transformation intérieure et la manifestation du changement dans le monde extérieur. L’archétype du magicien recèle certains aspects positifs comme la preuve d’une certaine sagesse, de créativité, de capacité de transformation ou encore de mentorat. En effet, le magicien possède une grande sagesse et utilise ses connaissances pour guider et conseiller les autres, il est très créatif, capable de trouver des solutions innovantes et de transformer les situations difficiles. Le magicien, comme nous devons bien le comprendre, a le pouvoir de transformer les situation et les personnes, apportant des changements positifs durables, il agit souvent comme un mentor, en partageant ses connaissances et en aidant les autres à développer leurs compétences. Comme le personnage de Derek, le cordonnier et flutiste, dans Le bal des douze princesses (2006) peut le montrer. En effet, le personnage de Derek peut être compris comme représentant l’archétype du magicien en raison de ses caractéristiques et de ses actions. Derek est un personnage ingénieux, il utilise ses compétences de cordonnier pour aider les princesses en créant des chaussures spéciales, et en les enchantant avec sa flute. Il est courageux, il montre un grand courage lorsqu’il affronte les dangers présentés par la Duchesse Rowena, qui tente de tuer le roi et les princesses pour devenir reine. Le personnage de Derek fait preuve d’une certaine sagesse et utilise ses connaissance à l’avantage de ses ami(e)s, il utilise ses connaissances et ses compétences pour résoudre des problèmes et aider les autres. Il est créatif et innovateur, il trouve des solutions créatives, comme les chaussons de danse magiques, pour aider les princesses à accéder et sortir du monde enchanté. Derek jour un rôle clé dans la transformation de la situation en aidant à renverser les plans de Rowena et à restaurer l’ordre, la justice et la liberté dans le royaume.
De l’autre côté, et comme pour tous les archétypes que nous mentionnons ici, il ne s’agirait pas d’oublier la part obscure du magicien. En effet, celui-ci peut devenir manipulateur, isolé, arrogant et obsédé par un objectif qui lui est propre. S’il passe dans ce versant corrompu, le magicien peut alors utiliser ses compétences pour manipuler les autres à des fins égoïstes ou destructrices, sa quête de connaissance et de maîtrise peut le conduire à l’isolement, le rendant distant et détaché des autres. La maîtrise de ses compétences peut le rendre arrogant, croyant qu’il est alors supérieur aux autres, il peut devenir obsédé par la quête de pouvoir et de connaissance, négligeant les aspects émotionnels et relationnels de la vie. Comme le personnage de Wenlock dans Le cheval magique (2005) peut en être le parfait exemple. En effet, Wenlock est le principal antagoniste de cette histoire de l’univers de Barbie™. Wenlock est présenté dès le départ comme un sorcier maléfique et a une apparence menaçante envers Annika/Barbie ainsi que ses parents et les personnages qu’il rencontre. Il possède des pouvoirs magiques puissants qu’il emplois pour transformer les parents de la princesse et leurs sujets en statues de pierres et pour jeter d’autres sorts sur les personnages. Wenlock est motivé par son désir de pouvoir et sa volonté de contrôle, il souhaite épouser Annika contre sa volonté et utilise sa magie pour tenter d’atteindre ses objectifs. Il utilise ses pouvoirs pour contrôler et manipuler les autres, en jetant des sorts ou en créant de nombreux obstacles aux protagonistes de l’histoire. Ainsi, nous comprenons que le personnage de Wenlock représente bien les aspects négatifs, corrompus de l’archétype du magicien. En effet, il utilise ses pouvoirs magiques pour manipuler et pour contrôler les autres à des fins égoïstes, il est destructeur en plus d’être manipulateur, il utilise sa magie de manière destructrice. Il est égoïste, il est centré sur ses propres désirs et ambitions, sans se soucier des conséquences de ses actions sur les autres. C’est une autre figure tyrannique de l’univers de Barbie™, il exerce son pouvoir et sa volonté par la force et la peur.
L’amant
Nous avons un dernier archétype à considérer en ce qui concerne les nombreuses représentations de Ken dans l’univers cinématographique de Barbie™ : celui de l’amant. En effet, l’archétype de l’amant représente la passion, l’émotion et la connexion profonde avec la vie et les autres. Les caractéristiques de cet archétype masculin sont la passion, la sensibilité, la créativité, le charisme et l’empathie. Nous pouvons alors comprendre que les personnages représentant un tel archétype sont profondément passionnés, qu’il s’agisse de relations, d’art, de nature ou de toute autre expérience de vie, cette passion inspire et motive. L’amant est extrèmement sensible aux émotions et aux sensations, ce qui lui permet de vivre des expériences intenses et enrichissantes. Les personnages répondant aux caractéristiques de cet archétype sont souvent très créatifs, trouvant de la beauté et de l’inspiration dans tout ce qui les entoure. Cette figure possède également un charisme naturel qui attire les autres et crée des connexions profondes et significatives. Sa capacité à ressentir profondément lui permet de comprendre et de sympathiser avec les émotions des autres. Comme, par exemple, le personnage d’Aidan dans Le cheval magique (2005) incarne plusieurs caractéristiques positives de l’archétype de l’amant. Il est passionné, il montre une grande passion pour aider Annika et sauver le royaume, sa détermination et son engagement sont évidents tout au long de leur quête. Il est également sensible aux besoins et aux émotions des autres, cela lui permet de créer des liens profonds et significatifs avec les autres personnages. Aidan possède un charisme naturel qui attire les autres personnages vers lui, son charme et sa personnalité chaleureuse facilitent la coopération et l’entraide. Aidan est également empathique, il comprend les défis et les peurs des autres personnages, le rendant encourageant dans son soutien. Aidant utilise son ingéniosité pour surmonter les obstacles et trouver des solutions aux problèmes que les protagonistes rencontrent durant leur aventure.
En revanche, il existe toujours une part corrompue de l’archétype de l’amant. En effet, cette fois les caractéristiques de cet archétype seront la dépendance, l’instabilité émotionnelle, l’égoïsme, la manipulation et la fuite de la réalité. Ce qui signifie que l’amant peut devenir dépendant des plaisirs et des sensations, cherchant constamment des expériences intenses pour se sentir vivant. Mais encore, sa sensibilité extrême peut le rendre vulnérable à des fluctuations émotionnelles importantes, passant rapidement de la joie à la tristesse. Parfois, l’amant peut se concentrer trop sur ses propres désirs et plaisirs, négligeant ainsi les besoins des autres. Il peut utiliser son charisme et sa sensibilité pour manipuler les émotions des autres pour obtenir ce qu’il veut. En cherchant constamment des expériences intenses, l’amant peut en réalité chercher à fuir les responsabilités et les réalités de la vie quotidienne. Comme le montre le personnage de Preminger dans Cœur de Princesse (2004), dans son incarnation de plusieurs caractéristiques négatives de l’archétype de l’amant. En effet, Preminger utilise son charme et son charisme pour manipuler les autres à des fins égoïstes, il tente de séduire la reine et de tromper les personnages pour atteindre ses objectifs. Il est également centré sur ses propres désirs et ambitions, cherchant à s’emparer du trône et du pouvoir sans se soucier des conséquences de ses actions pour les autres personnages. Preminger est obsédé par le luxe et le pouvoir, cherchant constamment à satisfaire ses propres plaisirs et désirs matériels. Sa quête de pouvoir le rend instable et imprévisible, il est prêt à tout pour obtenir ce qu’il veut, même à commettre des actes violents et cruels. Enfin, il refuse d’accepter la réalité de ses actions et leurs conséquences, vivant dans une illusion de grandeur et de contrôle.
2. De la Deam House à la Mojo Dojo Casa House
Dans un second temps, nous devons nous rendre compte en plus de détail du rôle crucial du personnage de Ken, ainsi que de son évolution, à travers le film de Greta Gerwig, Barbie (2023), au sein duquel il est l’objet d’une profonde transformation. Nous commencerons par revoir en quoi Ken est en général un accessoire aux aventures de Barbie, ce qui nous amènera à voir comment s’est opéré, au sein de Babrie Land, le renversement patriarcal, amenant à la fin à la réalisation de Ken de son besoin de complexité.
Un accessoire aux aventures de Barbie
Dans les aventures de Barbie, le personnage de Ken est souvent relégué au fond, il est là, mais nous pouvons ne pas penser à lui trop souvent. Dans le film Barbie (2023), le personnage est introduit de la manière qui suit : « Barbie has a great day everyday, but Ken only has a great day is Barbie looks at him ». Complètement accessoire, il est relégué sur le côté, le focus est mis sur Barbie et ses nombreuses incarnations. Alors, Ken est présenté comme un simple accessoire dans la vie de Barbie, comme peuvent l’être ses chaussures, ses barrettes, son téléphone ou sa voiture. Il n’a pas de véritable identité à laquelle nous pouvons l’associer, il n’a pas d’autre but que de servir Barbie du mieux qu’il peut, même si son travail, comme il le dit si bien, « is just beach ». Ainsi, il se retrouve constamment en quête de l’attention de Barbie et se sent incomplet sans elle, et jaloux des autres incarnations de Ken avec lesquels il entre en compétition tacite mais claire dès qu’il s’agit d’attirer l’attention de Barbie. Alors, nous comprenons que Ken est en relation de dépendance à Barbie, il est constamment en quête de l’attention et de l’approbation de celle-ci. Il se sent incomplet sans elle et son rôle est souvent limité à celui de compagnon de Barbie, sans véritable autonomie ou but personnel. Il chantera d’ailleurs avec les autres incarnation de Ken une chanson qui rend explicite son manque de profondeur : « I’m just Ken ».  Nous nous retrouvons alors face à un personnage qui manque cruellement de complexité. En effet, au début du film, Ken manque de profondeur, il est souvent relégué à des rôles secondaires et n’a pas l’opportunité de développer sa propre personnalité ou ses propres aspirations. Il n’a même pas sa propre maison, toutes les Dream Houses appartenant à diverses incarnations de Barbie. Le film progresse, et Ken aussi, il commence à réaliser son besoin de complexité et d’indépendance. Cette prise de conscience marque le début de sa transformation, à la fois à titre personnel mais aussi pour toutes les autres incarnations de Ken, et son évolution en tant que personnage à part entière.
Renversement patriarcal
De cette manière, lors de son voyage dans le monde réel, Ken découvre le patriarcat et décide l’importer à Barbie Land à son retour. En effet, pendant que Barbie découvre de quoi est fait le monde réel et qui sont ses créateurs, Ken retourne à Barbie Land et le transforme en ce qu’il nomme « Kendom », ou toutes les incarnation du personnage de Ken prennent le pouvoir contre toutes les autres incarnations de Barbie qui se retrouvent alors, à leur tour, reléguées à des rôles subalternes. La découverte du patriarcat par Ken est à la fois comique et révélatrice. Au début, nous rencontrons le personnage de Ken comme naïf et assez curieux, ce qui le pousse à entreprendre son voyage dans le monde réel aux côtés de Barbie. En découvrant le patriarcat il est d’abord fasciné par l’idée de pouvoir et de domination ; à travers l’imagerie américaine des cow-boys ; concepts étrangers à Barbie Land. A son retour à Barbie Land, Ken tente d’adopter les comportements patriarcaux qu’il a pu observer, ce qui le conduit à de nombreuses situations absurdes. Il essaye de s’approprier des rôles et des attitudes qu’il ne comprend pas entièrement, comme lorsqu’il redécore les Dream Houses en Mojo Dojo Casa House pour y regarder des courses de chevaux ou des films de cow-boys.
Ce renversement temporaire du patriarcat à Barbie Land met en lumière les dynamiques de pouvoir et les insécurités de Ken. Mais il réalise rapidement que cette structure ne lui apporte par le bonheur, ou la satisfaction, qu’il cherchait au départ. Le renversement éphémère du patriarcat à Barbie Land est un moment clé de la narration transformative pour Ken et met en lumière plusieurs dynamiques importantes. En effet, Ken en découvrant le patriarcat, pense qu’adopter ces dynamiques de pouvoir lui apportera la validation et le respect qu’il recherche tant. Cependant, il se rend compte que le pouvoir seul ne peut pas combler ses anxiétés et insécurités. En essayant de reproduire le patriarcat du monde réel à Barbie Land, Ken et toutes les autres itérations du personnage prennent temporairement le contrôle, inversant les rôles traditionnels de Barbie Land où ce sont les Barbies qui dirigent. Cela met en lumière les absurdités et les injustices du patriarcat de manière satirique. Ken va réaliser que le patriarcat ne lui apporte ni bonheur ni satisfaction. Cette prise de conscience le pousse à réfléchir sur sa propre identité et sur ce qui est vraiment important pour lui. Finalement, Ken va se rendre compte que le patriarcat n’ets pas la solution à ses insécurités et à son besoin de validation. Il commencera alors à s’interroger quant à son identité et à son rôle en dehors de sa relation avec Barbie.
Le besoin de complexité
A la fin du film, Ken comprend qu’il doit trouver sa propre identité et ses passions en dehors de sa relation avec Barbie. Cette réalisation marque une étape importante dans son évolution en tant que personnage à part entière et non plus en tant que simple accessoire, le poussant à chercher une existence plus complexe et signification. Le personnage de Ken réalise qu’il ne plus définir simplement son existence uniquement par rapport à Barbie, cette prise de conscience le mène à explorer ses propres intérêts et passions, entre autres pour les chevaux qu’il a appris à particulièrement affectionner. Ainsi, il commence à comprendre l’importance de l’indépendance émotionnelle, en cherchant à se libérer de sa propre dépendance affective. Ken aspire ainsi à une vie plus complexe et significative dans laquelle il peut être lui-même sans avoir besoin de se conformer aux attentes des autres ou aux dynamiques de pouvoir qu’il a découvertes et tenter d’importer à Barbie Land sans succès. De cette manière, nous pouvons comprendre que Ken apprend que son identité ne doit pas dépendre de sa relation avec Barbie ou de la domination sur les autres, mais qu’elle doit plutôt venir et s’ancrer de la compréhension et de l’acceptation qu’il peut avoir de lui-même. Cette réalisation marque le début de son chemin vers l’autonomie. Ken se pose des questions sur ce qu’il veut vraiment dans sa vie, indépendamment de Barbie qui le pousse dans sa quête personnelle en lui disant que « It’s not Barbie and Ken. It’s Barbie. And it’s Ken. », lui donnant sa propre identité séparée d’elle, en reconnaissant pleinement son autonomie. Ainsi, Ken apprend à accepter ses propres faiblesses et insécurités, et à travailler pour devenir une personne plus complète et épanouie. Alors, en cherchant une existence plus riche et plus nuancée, Ken ouvre la porte à de nouvelles expériences et de nouvelles perspectives, ce qui enrichit son personnage et son développement personnel. Ken découvre qu’il est « Kenough ». 3. Ken et la philosophie
Alors, nous devons comprendre que le personnage de Ken, ainsi que ce qu’il représente dans l’univers cinématique de Barbie™, répond à un certain questionnement philosophique important pour les questions existentielles que nous pouvons nous poser et auxquelles nous pouvons répondre en comprenant comment Ken se place et évolue à travers ce que les interrogations philosophiques passées développent dans leurs propres argumentations. Nous commencerons alors par devoir mieux comprendre comment le personnage de Ken se place en tant que deuxième « sexe » dans l’univers de Barbie™, ce qui nous amènera à la question de la découverte de sens que le personnage semble rencontrer à travers sa crise existentielle, et ainsi nous pourrons mieux comprendre comme se développe sa quête de reconnaissance.
Le deuxième « sexe »
L’œuvre de Simonde de Beauvoir, Le deuxième sexe, publiée en 1949, est un ouvrage fondamental de la pensée féministe et de la philosophie existentialiste. Elle y analyse des thèmes comme l’Autre, notamment par le fait que les femmes ont été  historiquement définies comme « l’Autre » par rapport aux hommes, qui sont généralement considérés comme le standard, ou encore les thèmes de la liberté et de l’oppression, en explorant les différentes formes d’oppressions que les femmes subissent et en plaidant pour leur émancipation à travers, par exemple, le contrôle des naissance et l’accès au travail, ou encore en explorant des thèmes existentialistes, en affirmant que les femmes ne sont pas définies par leur biologie, mais bien plutôt par leurs actions et leurs choix, ou encore en critiquant et en déconstruisant les mythes et les stéréotypes de la féminité, montrant comment ils servent à maintenir les femmes dans une position subordonnée. Nous comprenons alors que le personnage de Ken, dans Barbie (2023), se trouve à cette place aussi, il est l’Autre de Barbie qui est le standard, il est mis de côté, il se trouve à une place de subordonné, il n’est pas valorisé pour tout ce qu’il apporte et pour tout ce qu’il est. Le personnage de Ken et les idées développées par Simone de Beauvoir peuvent ainsi être comparées pour explorer les dynamiques de genre et les questions de l’identité. Dans le film de Greta Gerwig, Ken découvre le patriarcat lorsqu’il quitte Barbie Land pour le monde réel. Cette découverte le fascine initialement, car il y voit une opportunité de pouvoir et de validation qu’il n’a jamais connue auparavant. Cependant, il réalise, comme nous avons pu le voir et le développer auparavant, que le patriarcat ne lui apporte pas le bonheur ou la satisfaction qu'il cherchait.
Simone de Beauvoir explore plusieurs thèmes dans son œuvre, Le deuxième sexe (1949), qui résonnent avec l’expérience de Ken. De Beauvoir analyse d’une part comment les femmes ont été historiquement définies comme « l’Autre » par rapport aux hommes. Et, dans le film de 2023, Ken se rend compte qu’il a toujours été défini par sa relation avec Barbie, comme l’Autre, comme un accessoire comme un autre, et non pas comme un individu à part entière. De plus, de Beauvoir plaide dans son œuvre pour l’émancipation des femmes à travers le contrôle des naissance et l’accès au travail. De son côté, Ken, à la fin du film, comprend qu’il doit trouver sa propre identité et ses propres passions en dehors de sa relation avec Barbie, ce qui marque alors une étape importante dans son évolution. Nous comprenons bien que Ken et les idées de de Beauvoir se rejoignent alors dans la quête d’une identité propre et d’une existence significative. Ken réalise que le patriarcat ne lui apporte pas la satisfaction qu’il espérait, tout comme de Beauvoir critique les structures sociales qu maintiennent les femmes dans des rôles inférieurs. Cette prise de conscience pousse Ken à chercher une existence plus complexe et significative, alignée avec les idées de liberté et d’autonomie prônées à travers l’œuvre de de Beauvoir.
Découverte du sens
Dans son œuvre, Masculin/Féminin (1996), Françoise Héritier développe une œuvre majeure en anthropologie et en études de genre. Elle y explore les mécanismes de la différence entre les sexes et propose des solutions pour parvenir à l’égalité. Elle développe plusieurs thèmes comme le concept de la « valence différentielle des sexes » ; qui désigne l’asymétrie fondamentale dans la valeur attribuée aux sexes dans les sociétés humaines, elle montre alors comment cette asymétrie est à la base des structures sociales et des relations de pouvoir ; elle examine les systèmes de parenté et les représentations symboliques ; démontrant ainsi que les différences de genre sont des constructions culturelles qui reposent sur des données biologiques élémentaires, elle analyse comment ces systèmes perpétuent les inégalités de genre ; ou encore elle explore les notions de fécondité et de stérilité et comment elles sont symboliquement liées à des concepts de pureté et d’impureté dans différentes cultures ; elle montre comment ces idées influencent les rôles de genre et les attentes sociales ; elle discute des théories anciennes sur la genèse et les rapports entre le sperme et le sang et comment ces idées ont façonnées les perceptions de la masculinité et de la féminité, enfin elle analyse la construction du genre à travers l’histoire à travers laquelle elle montre comment les rôles de genre sont façonnés par des facteurs sociaux, culturels et historiques. Nous devons à présent comprendre que la personnage de Ken et les idées développées par Françoise Héritier peuvent être comparées dans le but d’explorer les dynamiques de genre et la quête de sens.
En effet, dans le film Barbie (2023), Ken découvre le patriarcat et cela est pour lui une expérience fondamentale et transformative, comme nous avons pu le voir et le comprendre plus haut.  Françoise Héritier explore plusieurs thèmes dans Masculin/Féminin (1996) qui résonnent avec l’expérience de Ken. Héritier introduit dans son œuvre le concept de « valence différentielle des sexes », qui désigne l’asymétrie fondamentale dans la valeur attribuée aux sexes dans toutes les sociétés humaines. De son côté, Ken, en découvrant le patriarcat, expérimente une forme d'asymétrie, dans laquelle il cherche à s’émanciper de son rôle soumis à Barbie. L’autrice examine comment les systèmes de parenté et les représentations symboliques perpétuent les inégalités de genre et, Ken, en essayant de reproduire le patriarcat dans Babie Land, met en lumière les absurdités et les injustices de ces dynamiques de pouvoir. L’anthropologue démontre que les rôles de genre sont des constructions culturelles plutôt que des déterminations biologiques. Et, quant à lui, Ken, à la fin du film, comprend qu’il doit trouver sa propre identité et ses passions en dehors de sa relation avec Barbie, ce qui marque une étape importante dans son évolution. Ken et les idées de Françoise Héritier se rejoignent dans la quête d’une identité propre et d’une existence significative. Ken réalise que le patriarcat ne lui apporte rien, et l’enferme dans un rôle qu’il ne semble pas pleinement comprendre lui-même, tout comme Héritier critique les structures sociales qui maintiennent les femmes dans des rôles similaires à Ken au début du film, ou dans lesquels il enferme les Barbies au « Kendom ». Cette prise de conscience pousse alors Ken à chercher une existence plus complexe et significative, alignée avec les idées de liberté et d’autonomies mises en avant dans l’œuvre de Françoise Héritier.
Quête de reconnaissance
Pour finir, Nancy Fraser dans son ouvrage, Qu’est-ce que la justice sociale ? (2005), explore les concepts de reconnaissance et de redistribution pour définir une justice sociale complète. Elle y développe ses idées principales de reconnaissance en mettant en avant l’importance de la reconnaissance ; qui consiste à accorder un égal respect à tous les membres de la société, elle critique ainsi les injustices culturelles et symboliques qui marginalisent certains groupes en les privant de reconnaissance ; et en insistant sur la nécessité d’une redistribution équitable des ressources et des bien ; elle souligne que les inégalités économiques et matérielles doivent être corrigées pour atteindre une véritable justice sociale. Nancy Fraser fait se rencontrer et se confronter les notions de reconnaissance et de redistribution à travers son œuvre. Elle note que les politiques de reconnaissance et de redistribution peuvent parfois entrer en conflit. Par exemple, une politique de reconnaissance qui fige les identités, qui réifie les identités, culturelles peut venir contredire une politique de redistribution qui vise l’égalité économique. Pour elle, les concepts de reconnaissance et de redistribution ne sont pas à écarter l’un de l’autre, et peuvent trouver une sorte de réconciliation. En effet, elle propose une approche intégrée dans laquelle la reconnaissance et la redistribution sont perçues comme complémentaires. Pour elle une démocratie radicale doit reconnaitre le caractère multiculturel et sexué des sociétés modernes tout en s’engageant pour l’égalité économique et sociale.
De cette manière, nous pouvons comprendre les aventures du personnage de Ken (2023) à travers le prisme des idées déployées dans l’œuvre de Nancy Fraser. En effet, Ken est en recherche de reconnaissance, il cherche à être reconnu et respecté dans un monde où il se sent souvent, sinon toujours, marginalisé. Sa quête de reconnaissance le pousse alors à adopter des comportement misogynes et répondant aux demandes du patriarcat, pensant que cela lui apportera validation et pouvoir, bien qu’il reste tout aussi perdu à travers ce système. A la fin du film, Ken réalise que la reconnaissance qu’il cherche ne peut être obtenue par la domination ou le pouvoir. Il comprend qu’il doit trouver sa propre identité et ses propres passions, ce qui reflète la complexité des dynamiques de reconnaissance et de redistribution décrites dans l’œuvre de Fraser. Le personnage de Ken et les idées de Nancy Fraser sur la reconnaissance illustrent bien les défis et les réalisations de la quête de justice sociale. Ken, à travers son parcours, montre que la reconnaissance et la validation ne peuvent pas être acquises par la domination, mais plutôt par une compréhension et une acceptation de soi, alignées avec les principes de justice sociale de Fraser.
Pour conclure, nous avons pu explorer dans un premier temps les archétypes masculins dans l’univers cinématographique de Barbie, en se concentrant sur les différentes représentations de Ken et ses contreparties masculines. Nous avons explorer la figure du roi vertueux, et tyrannique,  à travers les exemple du prince Stefan et du roi des Rats. Nous avons rencontré la figure du guerrier vertueux, à travers l’exemple du prince Eric, ou du guerrier corrompu, à travers l’exemple de Rothbart. Nous avons poursuivi cette analyse des incarnations de Ken par la figure du magicien vertueux, comme Derek, ou corrompus, comme Wenlock. Enfin, nous avons pu remarquer que certain personnages reprenaient la figure de l’amant vertueux, comme Aidan, ou plein de vices, comme Preminger. Comprendre quels étaient les archétypes correspondant aux itérations de Ken dans l’univers de Barbie™ nous a permis de nous apercevoir des schéma vertueux et corrompus que peuvent suivre les personnages de cet univers et nous permet d’accepter leur évolution narrative. Ainsi, dans un second temps, nous avons vu quelle était l’évolution du personnage de Ken dans le film Barbie (2023) de Greta Gerwig. Nous avons pu voir qu’au début du film Ken était initialement présenté comme un simple accessoire dans la vie de Barbie, sans véritable identité ou but personnel. Mais, lors de son voyage dans le monde réel, Ken découvre le patriarcat et tente de l’importer à Barbie Land, transformant temporairement la société en “Kendom”. À la fin du film, Ken commence à explorer ses propres intérêts et à chercher une existence plus complexe et significative, marquant le début de son chemin vers l’autonomie et l’acceptation de lui-même. Ce qui nous a finalement permis de penser que le personnage de Ken avait plus à nous offrir lors de nos considérations philosophique. Nous avons comparé Ken aux idées de Simone de Beauvoir dans Le deuxième sexe (1949), où il est présenté comme “l’Autre” par rapport à Barbie, qui est le standard. Puis, nous avons pu comprendre que Françoise Héritier, dans Masculin/Féminin (1996), explore la “valence différentielle des sexes” et les constructions culturelles des rôles de genre. Enfin, Nancy Fraser, dans Qu’est-ce que la justice sociale ? (2005), explore les concepts de reconnaissance et de redistribution. Ken cherche la reconnaissance et adopte des comportements patriarcaux, mais réalise que la véritable reconnaissance vient de l’acceptation de soi et non de la domination.
Ainsi, l’exploration du personnage de Ken dans le film “Barbie” (2023) offre une perspective nouvelle sur la masculinité de plusieurs façons. En redéfinissant les rôles de genre. Ken, traditionnellement perçu comme un accessoire de Barbie, est présenté comme un individu cherchant sa propre identité et ses passions en dehors de sa relation avec Barbie. Cela remet en question les stéréotypes de genre et montre que la masculinité ne se définit pas uniquement par la relation avec les femmes ou par des rôles subordonnés. Ou encore en critiquant le système patriarcal. Cette prise de conscience met en lumière les limites et les effets néfastes du patriarcat, non seulement pour les femmes, mais aussi pour les hommes. Ce qui amène Ken à une quête de reconnaissance et d’identité. Cela souligne l’importance de la quête d’une identité propre et d’une existence significative, indépendamment des attentes sociétales. Et cela permet au personnage de Ken d’évoluer en tant que personne unique. Le parcours de Ken montre que la masculinité peut évoluer et s’adapter, en passant d’une position de subordination à une recherche d’autonomie et de liberté. Cette évolution encourage une vision plus flexible et inclusive de la masculinité, où les hommes peuvent exprimer leurs émotions et leurs vulnérabilités.
Alors, l’exploration du personnage de Ken permet de repenser la masculinité en mettant en avant la quête d’identité, la critique des structures patriarcales et l’importance de l’acceptation de soi.
_____________ Bibliographie :
Barbie :
Gerwig, Greta, Barbie, Mattel Films, 2023, 114 minutes.
Hurley, Owen, Barbie in the Nutcracker, Mattel Entertainment, 2001, 78 minutes.
_____, Barbie as Rapunzel, Mattel Entertainment, 2002, 83 minutes.
_____, Barbie of Swan Lake, Mattel Entertainment, 2003, 83 minutes.
Lau, William, Barbie as the Princess and the Pauper, Mattel Entertainment, 2004, 85 minutes.
Richardson, Greg, Barbie and the Magic of Pegasus, Mattel Entertainment, 2005, 85 minutes.
_____, Barbie in the 12 Dancing Princesses, Mattel Entertainment, 2006, 81 minutes.
Philosophie :
Beauvoir (de), Simone, Le deuxième sexe (I&II) (1949), Folio Essais, Gallimard, 1976.
Héritier, Françoise, Masculin/Féminin I : La pensée de la différence, Odile Jacobs, Essais Poches, 1996.
_____, Masculin/Féminin II : Dissoudre la hiérarchie, Odile Jacobs, Essais Poche, 2002.
Fraser, Nancy, Qu'est-ce que la justice sociale ? : Reconnaissance et redistribution, traduction d'Estelle Ferrarese, La Découverte, 2005.
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e642 · 2 months
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Ce qui est magnifique c'est que c'est toujours la faute des femmes. Il suffit de voir comment ont été défendus les deux actes affreux qui se sont déroulés en l'espace de 2 semaines en France. Je parle évidemment du père de famille qui jette ses deux gosses par la fenêtre avant de s'y jeter aussi et de la gamine enlevée et tuée par le père hier soir. C'est majoritairement des hommes qui perpètrent des actes immondes et surtout violents. En effet, les hommes agissent et réagissent avec la colère et la violence, en tout cas, bien plus que les femmes et pour différentes raisons. Si on l'avait déjà bien souligné au niveau des manières de mettre fin à leur jour, on le voit maintenant avec leur rapport à l'autre (et par autre j'entends bcp femmes). Je lisais certains avis sur ces deux histoires sordides au possible dont un qui mettait en lumière l'éducation des hommes. Ça commençait très bien, en effet, la manière dont tu traites toi, les autres et les femmes, ta perception de ça, ça vient beaucoup de ton éducation, du contexte familial dans lequel tu as vécu et de tes traumatismes aussi. Et donc la personne disait que ce manque d'éducation venait des femmes qui avaient élevé ces hommes détraqués et donc, au final, c'était plus de leur faute à elles, qu'à eux. C'est marrant ça, là on parle pas du rôle du père, pourtant bcp élèvent leur enfant à deux ou beaucoup d'enfants ont encore leur deux parents, on parle pas de cette non prise en charge de la charge mentale et des tâches diverses. En revanche, le rôle du père on va en parler quand yen a un qui va faire 5 misérables minutes de ménage de sa propre initiative au sein d'un foyer. Ah là, on va l'applaudir même parce qu'il est trop fort, attentionné et responsable. On parle bcp du rôle maternal en mal car c'est tjrs de leur faute si les gosses sont mal éduqués, si l'enfant pleure, si le repas n'est pas fait de heure fixe, par contre, le role paternel on a tendance à le mettre en avant que quand c'est positif. Et du faux positif qui plus est parce que sérieusement j'ai jamais eu envie d'être fière d'un homme parce qu'il avait plié 3 slips et remis la couette sur le lit hm. Donc ça m'a dérangée cet aspect oui on reconnaît que les hommes manquent cruellement de quelque chose (visiblement de l'éducation et du savoir vivre/être mais pas que) et que ça les mène à des actes terribles, par contre, c'est pas vraiment de leur faute. On les déresponsabilise. Comme le fait que la moitié de ces auteurs sont souvent atteint de troubles mentaux, allant de la dépression, à la personnalité narcissique, en passant par la bipolarité et j'en passe et des meilleurs. On se demande encore pourquoi ils ne sont pas pris en charge et bien ya 2 raisons majeures: la psychiatrie est un des parents pauvres de la santé (sachant que la santé est déjà dans un état minable en France) et que les hommes consultent peu. Ils consultent peu parce qu'on a beau dire qu'on est une génération plus libérée/mature et pleine de moyens, on reste sombrement archaïque sur beaucoup de notions notamment le côté émotionnel chez les hommes. Et malgré tout ça, on a encore du mal à frontalement dire que c'est de leur faute, que la femme ne sera pas toujours là pour faire à sa place et lui dire quoi faire, qu'il est responsable de la même manière dans la parentalité, qu'il faut à un moment donné se déconstruire seul et faire les choses. Et ça m'attriste en fait. Je suis pas là pour dire que c'est aucunement la faute de aucune femme sur cette planète ni qu'aucune femme n'a jamais commis d'actes terribles, je dis seulement que les sondages et les excuses trouvées pour défendre des comportements indéfendables sont déjà explicites.
Et quand j'entends parmi ce ramassis nauséabonds d'excuses qu'il y en a à base de "c'est leurs hormones, les femmes n'ont pas les mêmes, "c'est l'éducation de la mère", "la femme a dû le pousser à bout pour en arriver là" (banalisant viol/violence/agression/meurtre + l'éducation n'est donnée que par les femmes etc) bah ca me heurte honnêtement. Ça me donne l'impression que ça ne changera jamais et que les personnes remises en cause seront toujours les mêmes mais pas souvent les bonnes.
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ekman · 11 months
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Ah, le joli mois d’octobre ! La déplorable situation au Proche-Orient – disons en Palestine pour préciser les choses –, révèle, en Occident essentiellement, les peurs, les lâchetés, voire les renoncements de bien des populations et de leur gouvernement. Ce que j’observe, avec amusement autant qu’avec inquiétude, c’est l’immaturité des réactions de la plupart des nations de “l’Occident global” face aux derniers développements de problèmes pourtant vieux comme Mathusalem. Le fond, comme la forme, sont désespérants. L’Europe, et la France en particulier, attestent l’effacement définitif de leur rôle historique dans le bassin Levantin. Les médias, comme c’est leur habitude, hystérisent les événements et prennent aveuglément le parti de leurs actionnaires. “Israël ! Israël ! Israël !” entends-je partout, à tout bout de champ, tout le temps. Il faut défendre Israël avec les Israéliens, parce qu’Israël, c’est le rempart de notre civilisation contre les sauvages musulmans. Quand Israël sera tombé, c’est tout le continent qui sera attaqué, la nuit, à l’aube, au couteau, à l’AK. Nous serons tous pogromisés, kippa ou pas, pour le seul crime d’être des kafirs.
Je résume là ce qui me semble être, plus ou moins explicitement, plus ou moins bruyamment, le mot d’ordre – ou plutôt la “parole de panique” – qui s’installe sous nos latitudes. Et je joins quelques capsules mnésiques liées à ces événements :
• Il est navrant le spectacle de cette aube automnale si belle qui dévoile le défilé des assassins à moto, bouchers amateurs partis massacrer des familles endormies. Éternel recommencement de l’insupportable injustice frappant les populations prises à parti, flinguées, étripées, égorgées – cadavres et scènes de crimes arrangés à des fins de terrorisme par l’image. “Allah u-akbar”, comme toujours, ici ou là-bas. Tout  a été filmé, par les caméras d’inutile surveillance des victimes et les go-pros des instigateurs. Tout a été montré. • Scènes à peine croyables – je dis bien “à peine croyables” – des commandos palestiniens faisant détonner des explosifs contre des murs en béton et des rideaux de barbelés pour pénétrer des périmètres de sécurité placés sous surveillance automatique 24/7. Les drones qui ont largué leurs charges explosives au-dessus des relais de communication et autre appareil de détection, volent sans ambage d’un pylône à l’autre. Pouvait-on être plus prévisible ? Des ailes volantes motorisées sillonent le ciel, ouvrant le feu sur tout ce qui court en dessous. Pouvait-on être moins discret ? Et pourtant, la petite base armée prise d’assaut regorge de cadavres en slip, tirés du lit dans la panique, la plupart n’ayant même pas eu le loisir de défendre leur peau face aux assaillants brailleurs.
• Grand rassemblement décadent, scènes et chapiteaux. Les fumeurs de oinjes, les raveurs, les filles et fils de bobos, les zoneurs à dreadlocks et leurs meufs à cheveux bleus fuient dans le désert pour échapper au flinguage venu du ciel. Grand Bataclan à ciel ouvert. On a tous rêvé de débarquer dans une rave en Hummer pour remettre un peu d’ordre. Mais là, je vois courir tous ces hébétés et je pense aux parents qui, dans quelques heures, recevront qui un coup de téléphone, qui la visite d’amis ou d’officiels venus leur annoncer ce qu’aucun parent, jamais, ne devrait être contraint d’entendre.
• Un prof a été égorgé dans un lycée français, le deuxième et certainement pas le second. Héros, hommage, hugs. Les trois “H” du cancre élyséen. À la lumière des “massacres du Hamas”, de nombreux chroniqueurs ne peuvent s’en empêcher : mais combien sont-ils chez nous, nous les braves et pacifiques Français, à attendre le grand soir et son fameux croissant de lune ?
• Prendre parti. Ceux qui déplorent les Palestiniens écrasés sous leurs immeubles à coups de bombes sont d’infects islamo-collabos. Les chroniqueurs, chefs de plateau et autres inutiles s’agitent bruyamment, distribuent des bons points et offrent à qui en veut une tournée de moraline. Ça va de “j’ai d’excellents amis Juifs” à “et la Shoah alors, vous en faites quoi ?”. Pathétiques agitations, pitoyables guignolades.
• Je n’entends quasiment personne rappeler ce qu’était encore la diplomatie française d’après guerre. Ce que nous avions perdu en puissance militaire, nous pouvions encore le compenser en influence. Le refus d’être inféodé, comme l’obsession de la souveraineté, allait favoriser l’émergence d’une autre voie – le non-alignement –, unique chemin vers la préservation d’une forme d’indépendance géopolitique dans un monde violemment bi-polaire. L’exceptionnel domaine ultra-marin de la France lui conférait alors une dimension internationale quasi naturelle, préservée des affres d’une décolonisation dramatique. Que reste-t-il de tout cela ? Rien. Absolument rien. La France a perdu partout, elle qui est maintenant devenue une colonie du tiers-monde, le champ d’expérimentation européen du globalisme assassin.
• Pathos, pathos, pathos ! J’ai du pathos à pas cher, en voulez-vous ? L’heure est donc à l’effroi et à l’indignation. Idéal pour nous rappeler que le peuple juif est un peuple héroïque. Légèrement dominateur – comme nous le rappelait le grand Charles – mais courageux, combattif, résolu. Idéal aussi pour déshumaniser le Palestinien de base et fermer les yeux sur les tonnes de bombes balancées sur des gens qui rêvaient sans doute d’égorger des Juifs mais qui, étant donné leur condition physique nouvelle, n’auront pas le temps de passer à l’acte. Je sais, je fais du mauvais esprit. Précisément. Ce qui est triste, là-dessous, c’est le cautionnement inconditionnel de la scénarisation tous azimuts. Ces gens-là, Monsieur, n’ont honte de rien. Ceux qui montrent avec le regard fixe, la mâchoire d’acier, le geste calme, et ceux qui regardent, le teint livide, la bouche ouverte, l’œil mouillé et la gorge nouée. Images de salle à manger transformée en abattoir, de jardinet jonché de tripaille, de trainées de sang chaud dans les couloirs. Ça change des parents gris qui beuglent comme des bougres avec le cadavre tout cendré de leur môme de quatre ans et demi dans les bras. “Oui, mais en même temps, il y a les agresseurs et les agressés, hein, non ?”. Et dire qu’ils sont payés pour oser proférer de telles ignominies.
• François Cevert est mort le 6 octobre 1973 sur le circuit de Watkins Glen. C’était le jour du commencement de la guerre du Kippour. Un demi-siècle plus tard, alors que je raconte à qui veut bien m’écouter la carrière fulgurante et la mort tragique de celui qui fut mon idole, le Hamas fourbit ses armes pour son attaque du 7 octobre. Coïncidence ? Je crois bien, oui.
J.-M. M.
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luma-az · 1 year
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La forêt qui s'agite
Défi d’écriture 30 jours pour écrire, 12 août 
Thème : forêt/sur le devant de la scène
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Quand on fait la forêt, on n’est pas sur le devant de la scène. C’est comme ça.
On a un rôle muet collé par la maitresse parce qu’il fallait bien que tout le monde participe au spectacle de fin d’année et qu’elle pense qu’on ne sera pas très bon pour apprendre un texte ou le réciter en public, ou les deux. Et ce n’est pas parce que c’est vrai que c’est pas très énervant. En fait c’est même pire.
Donc on est planté là – lol, planté, comme un vrai arbre – au fond de la scène, et il faut agiter les branches. Enfin les bras. Les branches sont attachées sur les bras. Donc il faut agiter les bras pour faire comme si on était un arbre qui bouge les branches. Alors il ne faut pas faire ça n’importe comment, les arbres ça ne fait pas des grands mouvements de ventilateur avec leurs branches, sinon tout le monde s’inquiète, donc on s’entraine, et la maitresse dit que ça ne va pas, alors on refait, et au bout d’un moment c’est bon, on sait faire les branches qui s’agitent.
Sauf qu’en fait, si on y réfléchit bien, les branches d’un arbre ça ne s’agite pas du tout. Des fois un peu, quand il y a du vent. Mais pas dans tous les sens comme on fait. Comme si la maitresse voulait juste nous faire faire quelque chose.
C’est trop nul d’être une forêt.
Ca y est, c’est le grand jour. Tous ceux qui font la foret ont leur costume d’arbre en carton. On est bien alignés. On agite nos branches quand les autres font leurs répliques. Eux, ils ont droit de faire du vrai théâtre, il y a une histoire et tout.
Bon. Imaginons  - juste comme ça – que ce soit l’orage. Ça peut arriver.
Si c’est l’orage, il peut y avoir la foudre.
Si il y a la foudre, elle peut tomber dans la forêt.
Si elle tombe dans la foret, elle peut faire s’écrouler un arbre.
Et après cet arbre peut rouler, rouler, rouler, et faire tomber tous les autres arbres de la forêt comme des quilles, et finir tous en tas, sur le devant de la scène.
Moi je pense que ça serait super intéressant dans la pièce. Histoire que les parents ne s’ennuient pas. Il y a de la surprise, de l’aventure, des troncs d’arbres qui roulent. Ce serait top !
Vous n’êtes pas d’accord ?
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