#parce que j’en ai besoin
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jules-and-company · 10 months ago
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misericordieux · 4 months ago
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Ma vie est terrible. Je souffre trop et c’est même pas de ma faute. À quand pour du répit jpp
J’ai envie de switcher de vie avec quelqu’un qui en a une plus agréable et paisible.
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maneki-art · 25 days ago
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Dernier jour du Swing Macabre !
Et comme d’habitude, je n’ai pas pu atteindre tous mes buts.
MAIS
Reprenons les uns à uns :
But 1 : Définir le design d’un des deux personnages principaux, l’adorable François, et accessoirement, éventuellement, le style graphique du tout.
FAIT ! Bon, le style graphique c’est pas encore tout à fait ça, mais j’ai François !
But 2 : Faire une illustration de François, pour me servir de carte d’Halloween.
Fait aussi ! La preuve plus bas ! (et aussi, elle est disponible sur RebBubble en français et en anglais !)
But 3 : Définir le design du second personnage principal : La jeune fille (et parce que j’en ai marre et que je n’ai pas de meilleure idée, je vous présente Madeleine, alias Madou, Madie, et elle vous arrachera les yeux si vous l’appelez Mado)
Fait aussi ! Ce fut même le plus difficile.
But 4 : Définir le design des personnages secondaires, entre autres l’Ankou, les Deuillants, les Grâces, Les Pendus et la Dame Blanche (et les poneys de l’Ankou. Si j’ai le temps)
Errrr ,nope. Et je réalise que j’ai un peu besoin d’eux pour la suite du storyboard.
But 5 : Commencer le story-board.
Fait.
But 6 : Avancer le storyboard le plus possible.
Fait. Même si j’aurais put faire plus.
But 7 : Finir ? … Naaaaaaan.
Hé, au moins, j’ai été réaliste sur ce coup, non ?
Donc 5 buts sur 7, je trouve que je m’en sors plutôt bien ! Et je vais continuer le story board, même si j’avoue que ce sera nettement plus longs, entre ma recherche de nouveau boulot et ce virus qui n’en finit pas.
Merci à tous pour votre soutien et votre enthousiasme pour ce projet et surtout François (il fait des cœurs avec ces doigts, ça va prendre encore des heures pour remettre tous les os en place) et j’espère pouvoir vous présenter la fin de ce défi bientôt !
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Last day of Swing Macabre !
And as usual, I couldn't manage all my goals.
BUT
Let’s check those one by one:
Goal 1: Designing one of the main characters, the adorable François and, if possible, the art style.
DONE! Well, except for the art style, but at least, I have François !
Goal 2: Do a full color illustration of François, so I can use it as a Halloween card.
Also done! Proof under this text! (and also, the card is available on Redbubble ! In French but also in english!)
Goal 3: Designing the second main character and while I’m at it, I need to give her a name because calling her The Maiden of The Death is a bit LONG.
Ok, I’m done calling her that and since I don’t have a better idea, her is Madeleine, aka Madou, Madie but she will rip your eyes off if you call her Mado)
Also, design done, it was one of the hardest of all…
Goal 4: Designing the secondary characters, among them, the Ankou, the Mourners, The Graces, the Hanged men and the White Lady (and the Ankou’s ponies. If I have the time.)
Errrr, nope. And I’m just realizing I need them for the rest of the story board.
Goal 5: Starting the storyboard
Done.
Goal 6: Advancing the story board as much as I can.
Done.
Goal 7: Finishing? … Naaaaaah.
Look, at least, I was being realistic about that one.
So 5 goals done out of 7, I think I’m doing rather fine! And I will keep doing the story board, even if I’m going to be rather slow, in between job search and this virus that never ends.
Many thanks to all of you for your support and your enthusiasm for the project, especially for François ( her is making heart shape with his fingers right now, it’s going to be a nightmare to put his hands’ bones together after that) and I hope to be able to show the end of this challenge soon !
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aisakalegacy · 1 month ago
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Été 1928, Hylewood, Canada (3/3)
Layla s’est mise à la peinture. Elle a passé l’été sur un coin de l’île où les touristes ne s’aventurent pas trop à peindre des aquarelles. Je crois que chaque génération produit son lot d’artistes. Ma grand-mère écrivait, ma Tante Marie était sculptrice… Il parait même qu’une de mes grandes-tantes était chanteuse d’opéra. Peut-être que Layla sera peintre ! Enfin, si Maman le permet. Après ce qui est arrivé à la Tante Marie, je doute qu’elle laisse facilement une jeune fille poursuivre une carrière artistique…
Ils ont ouvert un pont, le Pont de la Paix, à Fort Erie sous Toronto, qui relie l’Ontario à la ville de Buffalo aux Etats-Unis. La conséquence de cela est que cette année, la quantité de touristes dans les Mille Îles est massive. Avec tous ces touristes, Maman ne sait plus où donner de la tête. De nombreux restaurants et hôtels fleurissent un peu partout sur les différentes îles en ce moment. Je crois que je n’ai jamais vu autant de pensionnaires au sanatorium, ce qui a l’air de déranger ses gérants plus qu’autre chose, sûrement parce qu’ils ne sont ni habitués, ni équipés pour un tel influx. En fait, quand on y pense, ce problème est général à Hylewood : nous n’avons pas les infrastructures nécessaires pour accueillir tout ce monde…
Je vais donc te partager le projet que je mûris depuis quelques années : je pense que je suis prêt à le mettre en place. L’Ontario connait une forte croissance économique grâce aux progrès réalisés dans des secteurs tels que la manufacture, l'exploitation minière et l’agriculture - produits que ma compagnie transporte à travers le fleuve. Les villes de la provinces sont en train de s’étendre : de très nombreux campagnards viennent s’installer à la ville pour travailler dans les très nombreuses manufactures qui fleurissent un peu partout. Autant te dire qu’en ce moment, les affaires prospèrent pour la CSL. J’ai même reçu une augmentation récemment. Je ne veux pas qu’Hylewood soit laissée de côté par ce bond en avant.
Alors voilà ce que j’aimerais faire… J’ai demandé un crédit à la banque, car je voudrais construire un port. Il n’y a pas de vrai port à Hylewood, juste une plage sur laquelle les barques accostent de façon anarchique. Les malles des touristes sont jetées sur la plage, certaines sont emportées par la rivière, c’est une horreur. Ce que j’aimerais, c’est construire une plateforme qui permettrait à des bateaux, peut-être même des ferrys, de pouvoir s’amarrer de façon plus confortable. Cela aurait nécessairement des retombées positives pour l’île. A l’heure actuelle, chaque famille possède sa barque. Si nous avions un port, alors peut-être qu’une liaison quotidienne entre Gananoque et Kingston pourrait être installée…
Le banquier a dit qu’il allait étudier ma demande, j’attends sa réponse. Je n’en ai pas encore parlé à ma famille, alors je te conjure de ne rien en dire, parce que ta mère ne manquerait pas d’en parler à la mienne, et alors j’aurais honte si ce projet ne fonctionnait pas. J’aurais peur qu’elle essaye de m’en dissuader, car c’est un risque, et étant donné la situation financière de ma famille, ce n’est peut-être pas le moment de prendre des risques… Mais je m’encrasse à la CSL ! J’en ai ras-le-bol des trajets en voiture quotidiens. Je ne me vois pas aménager de façon permanente à Kingston, déjà parce que les loyers y sont trop chers, et d’autre part parce que j’aime trop les Mille Îles. Je ne veux plus travailler pour autrui, j’ai envie d’être mon propre patron, et avec ce que cela me rapporterait si je réussissais, j’aurais de quoi sortir ma famille du besoin pour de bon. Vraiment, je t’en prie, n’en dis rien à personne.
Permets-moi de t’embrasser affectueusement.
Lucien LeBris
[Transcription] Dolorès LeBris : Je pense que la langue allemande enlève l’authenticité de mes sentiments. Plutôt que de chanter, je devrais scander. Ou alors, ne garder que les parties chantées qui passeraient également en français. Vous êtes d’accord, Papa ? Jules LeBris : Oui oui, ma chérie, c’est bien. Dolorès LeBris : ♩ Ô AaAaAaAlgiiiiiiiiiiii ♫ Agathon LeBris : Qu’est-ce qu’il se passe ici ? Il est encore tôt pour égorger le cochon. Dolorès LeBris : Sans TOI, je ne peux PAS VIVRE !!! Je ne peux PAS mourir. Agathon LeBris : La mort serait un doux répit si elle me délivrait de ce vacarme de l’enfer. Dolorès LeBris : ALGI ! Tu LAVES mon âme et mon CORPS !!! Agathon LeBris : Et mes oreilles. Dolorès LeBris : Merci, cher public, merci. Je souhaiterais avant tout remercier mon père, ma mère, et mon grand-frère Agathon grâce à qui cette performance a été possible. Agathon LeBris : Par pitié, ne me crédite pas dans cette tentative d’assassinat du bon goût…
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pourprecry · 10 months ago
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j’ai quitté cette relation toxique que j’avais débuté en octobre. J’ai quitté cet homme qui me criait dessus parce qu’il ne trouvait pas de place de parking, qui m’appelait à 5h du mat’ complètement arraché juste parce qu’il avait juste besoin de ken, celui qui m’a fait une crise en boîte de nuit et ce jour où j’ai vu la froideur et la noirceur dans son regard. Je l’ai quitté et tant pis pour mes affaires que je ne reverrai jamais plu. Du maquillage j’en rachèterai d’autre.
Je l’ai quitté, enfin, apres que tout le monde m’ait dit que ce n’était pas un homme bien. Je l’ai quitté bien après avoir su qu’il avait déjà frappé une femme et qu’elle avait porté plainte. Je l’ai quitté grâce à mes collègues, à mes amis, à celui qui partage désormais ma vie et qui m’a montré ce que cela signifiait vraiment « être aimé��». Je l’ai quitté et tant pis pour les 200 balles de cadeaux que je lui ai fais à noël. Je m’en veux d’y avoir trop cru, de ne pas avoir su reconnaître qu’il me maltraitait, de ne pas avoir agi plus tôt, d’avoir attendu que quelqu’un me sauve, m’embarque et m’arrache de ses bras de poisons.
J’avais déserté tumblr, je ne savais plus écrire, je ne voulais plus me confier, et je ne savais plus quoi dire. Mais maintenant, je suis là.
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perduedansmatete · 2 months ago
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en ce moment j’ai soit des amis qui ne veulent pas sortir avec moi le weekend parce que je dois faire chier j’imagine vu que c’est déjà arrivé je ne vais pas le nier et qu’ils ont mieux à faire je comprends oui soit des amis qui ne me répondent pas et qui me fuient car ils ont fait de la grosse merde et qu’ils culpabilisent i guess soit d’autres qui me répondent seulement pour que je les aide car je viens à eux en les prévenant quand ils ont besoin d’être sortis de la merde qu’ils ont créé eux même et qui me touche aussi bien souvent mdr j’en peux plus je sais pas quand on pense à moi je sais pas quand on fait des trucs d’amis à savoir sortir et s’amuser je sais pas je me casse le cul à toujours bien traiter tout le monde c’est dans ma nature et peut-être que des fois je me plante mais je fais de mon mieux et j’en ai marre de me retrouver toute seule les weekends car comme l’été ça me déprime toujours et j’aimerais sortir comme avant mais c’est comme si plus rien n’était possible comme avant et j’ai pas envie de quémander de voir des gens qui n’en ont pas envie manifestement ou qui me font du mal à n’être là plus que quand ils ont besoin d’aide j’aime ça mais je ne veux plus être que ça moi aussi j’ai besoin d’aide moi aussi je me sens seule moi aussi j’ai des problèmes des secrets toujours plus de secrets qui me bouffent depuis des années une envie de crever qui s’accentue année après année j’aimerais de la légèreté penser à autre chose ça devrait être normal de se voir je sais pas on s’aime non y a pas à réclamer normalement ça s’est toujours fait comme ça oh on sort ce soir on fait un truc ? et oh oui grave allez mais je me retrouve à regarder les mêmes séries again et again car elles me font du mal mais bien comme yelle le tout en buvant du vin et en prenant un peu trop d’anxiolytiques mais jamais assez qui ne servent à rien de toute façon il faudrait que j’en parle de ça la prochaine fois à la psy même si j’en ai bientôt plus et que j’ai bugué devant ma médecin quand je lui ai dit qu’il m’en restait assez j’avais pas vérifié
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urween · 5 months ago
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"Tirade"
James McAvoy x M/FTMreader
résumé : Fraîchement inscrit à des cours de théâtre, Uriel ne crois pas spécialement à ses capacités mais un souvenir de son adolescence reste gravé dans sa mémoire et l'aide à avancer dans ces cours. Un jour, un certain acteur vient rendre visite à une vieille amie, et il s'arrêtera sûrement devant une jolie représentation donnée par Uriel.
notes : je sais que ça ne peut pas vraiment être compté comme "x reader" car le personnage principal porte un nom mais je n'aime vraiment pas écrire avec le "Y/N" alors j'ai décidé de mettre un prénom sans réelle importance afin de faciliter l'écriture. Les dialogues et textes sont créés par mes soins, contrairement à la tirade finale qui reçoit ses crédits dans l'histoire ;)
! warnings : mention de propos se rapprochant de la sexualité, insécurités
3 800 mots
- Description à la troisième personne
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Le théâtre n'était pas l’option qu’il avait envisagée dès le début. Il avait plutôt pensé à l'écriture, la peinture peut-être, mais pas le théâtre. Il voulait rester derrière les rideaux, pas avoir à se mettre en scène devant des paires d’yeux curieux. Vendre des livres et des tableaux lui semblait plus accessible, du moins pour lui c'était plus accessible, il travaillerait dur pour ça. Devenir écrivain ou peintre était plus courant qu’acteur, non ? Pour devenir acteur il fallait être reconnu par énormément de monde, il fallait être constamment jugé et épié. Il fallait un pur talent et beaucoup de chance pour devenir acteur. Ce qu’Uriel ne pensait pas du tout avoir. L’écriture pouvait s'apprendre plus facilement, il n'avait pas besoin de se montrer aux yeux du monde entier pour gagner un peu d’argent. La peinture pouvait être abstraite et anonyme, pas besoin d’avoir son visage sur la toile.
Pourtant il se retrouvait inscrit à des cours de théâtre depuis maintenant deux semaines. Son père lui avait forcé la main, il avait insisté en disant que pour lui cet art avait aidé à gérer sa timidité et que peut-être ça serait aussi le cas pour lui. Alors Uriel avait accepté, parce qu’au fond il avait toujours quelque chose dans sa poitrine qui demandait à sortir et à s’exprimer, et le théâtre pouvait peut-être l’aider à le faire. Du moins, il privilégiait cette excuse à une autre, totalement absurde.
« On reprend tout le monde ! »
La voix criarde de Mary fit sursauter la dizaine d’élèves. Tous rangèrent leurs portables ou casques afin de retourner sur scène et de reprendre les répétitions.
Uriel suivit le groupe, admirant la diversité présente. En s’inscrivant il avait vu qu’à partir de seize ans les personnes devaient s'inscrire dans le groupe adulte, et bien entendu du haut de ses vingt-et-un ans il l’avait fait. Mais dans le groupe il avait une jeune fille, de seize ans justement, Uriel l’admirait profondément, elle était vraiment douée et tout le monde le lui disait. Les rôles principaux étaient souvent pour elle d'ailleurs, mais elle ne devenait pas hautaine pour autant, au contraire elle était toujours surprise de les recevoir et c'était touchant à voir.
« Bien, commença plus calmement Mary, avant que l’on continue je voulais vous dire qu’un ami risque de venir vous voir d’ici quelques jours. Aussitôt les élèves devinrent curieux, il passe par ici et en parlant avec, il a proposé de venir vous regarder répéter »
« C’est qui ? Demanda Cloé, un acteur ? »
Uriel s’installa en tailleur par terre à côté de Matthias, un homme dans la cinquantaine avec qui il s’entendait bien. Ce dernier lui lança un regard et se reprocha de lui pour murmurer à son oreille.
« J’en ai vu des soi-disant acteurs passer par ici et crois-moi ils ne nous jettent même pas un regard, sourit-il, ils viennent pour se faire de la pub, dirent qu'ils sont gentils et tout ces trucs mais au fond ils s’en foutent de nous mon pauvre garçon »
Matthias n'était pas très apprécié dans le groupe à cause de sa manie à toujours voir le négatif dans une situation, comme à présent, mais Uriel appréciait ça. Pour lui c'était une qualité de voir les options que d’autres préféraient ignorer, et puis ça le faisait toujours rire.
« Peut-être qu'il est différent ? Répondit à son tour Uriel dans un murmure »
En guise de réponse, l’homme haussa les épaules, l’air peu certain.
« Oui c’est un acteur, mais je ne préfère pas vous dire tout de suite de qui il s'agit, continua Mary, vous verrez bien ! »
« Mais pourquoi il vient nous voir nous ? On est pas connus, on est même pas des professionnels »
Presque l’entièreté du groupe fut d’accord avec Joël, et Mary comprit leurs réactions.
« On se connait depuis le lycée lui et moi. Il sait que j’organise des cours au théâtre, il m'a simplement demandé si ça me dérangeait qu'il assiste à une session et j’ai répondu que non. Les élèves ne semblaient toujours pas convaincus, écoutez vous verrez de vous même alors arrêtez de me regarder avec des yeux de merlan fris. Je suis sûre qu’il pourra même vous donner des conseils »
Chacun eut un petit commentaire à faire, Mary les laissa discuter pendant plusieurs minutes avant de clapper des mains pour attirer leurs attentions et reprendre les vraies répétitions.
Depuis maintenant un peu moins d’un mois, le groupe travaillait sur une pièce en partie créée par Mary elle-même. “L’Ange et l’Oiseau”, un drame aux apparences mythologiques racontant l’histoire de deux personnages : un ange nommé Yaël qui cherchait désespérément à fuir les cieux, et une corneille nommée Danielle qui elle espérait avoir une place au Paradis malgré les croyances reliées à son apparence. Cloé avait le rôle de l’ange, Uriel celui de la corneille. C’était son premier rôle principal depuis son arrivée dans le groupe et il était assez anxieux à ce sujet. Il avait bien pensé à céder sa place à quelqu’un d’autre mais Matthias l’en avait dissuadé, il disait que ce rôle était parfait pour lui et qui fallait juste un peu de temps pour apprendre toutes les répliques. “Toi qui a le prénom d’un ange te retrouve à jouer l’oiseau, c’est pas un comble ça ?” lui répétait-il souvent. Et même s’il ne voulait pas l’avouer, entendre les compliments de Matthias lui faisait vraiment du bien. Le cinquantenaire lui avait d’ailleurs proposé de l’aider pour réciter son texte, mais Uriel avait gentiment refusé. L’idée d’être au premier plan le faisait déjà bien assez paniquer, il préférait réviser seul afin de faire les fautes seul et ne pas avoir les yeux de quelqu’un sur lui. Pour cette même raison, il restait une heure de plus à la fin de chaque cours pour être au calme et surtout avoir la possibilité de répéter dans le lieu final. Mary avait assez confiance en lui pour le laisser seul ici et revenir une heure plus tard afin de refermer les portes de la salle de spectacle.
Ne manquant pas son rendez-vous solitaire, Uriel observa les autres élèves quitter la scène et sortir petit à petit de la grande salle. Matthias lui souhaita bonne chance et fut le dernier à partir. Le jeune homme souffla doucement en entendant ce silence. Il appréciait les autres membres du groupe mais sa tranquillité était d’autant plus appréciée. Uriel repris son texte, ces nombreuses pages qu’il devait apprendre par cœur, et il se mit au travail.
L’heure passa plus vite qu’il l’aurait pensé, il s’en rendit compte lorsqu’il reprit son portable pour vérifier la date du prochain cours. Avec surprise il vit affiché dix-huit heures trente, ce qui voulait dire que Mary avait trente minutes de retard. Uriel ne s'inquiéta pas plus que ça, un retard pouvait très bien arriver à n’importe qui. Il rangea tranquillement ses affaires, murmurant son texte en même temps, puis il alla vers la sortie. L’idée de partir lui traversa bien l’esprit mais ça voulait dire laisser la salle ouverte et sans surveillance, ce qui n’était vraiment pas recommandé ici. Uriel vivait seul, personne n’allait s’inquiéter s’il rentrait encore un peu plus tard, il décida donc d’attendre le retour de Mary pour qu’elle puisse fermer à clé en toute sécurité. Le jeune homme s’installa assis contre une des portes et reprit son sac à dos. Avec le temps, il avait pris l’habitude de toujours emporter un livre avec lui, et aujourd’hui cette technique allait payer. Il entama donc sa lecture, un recueil de poèmes qu’on lui avait offert il y a deux ans mais qu’il n’avait jamais pris le temps de lire.
Il fallut quelques pages pour qu’Uriel rentre pleinement dans le livre mais assez vite il oublia son environnement et enchaîna paisiblement les poèmes. Il fut tellement absorbé qu'il ne remarqua pas Mary accompagnée d’un homme se diriger vers lui. La trentenaire salua son ami qui s’excusa de l'avoir autant retenu, puis elle se dirigea vers Uriel. Ce dernier sursauta en voyant des jambes arriver dans son champ de vision, mais il fut soulagé en voyant le visage familier de Mary.
« Excuse moi pour le retard, l’ami dont je vous ai parlé tout à l’heure est arrivé plus tôt que prévu et il est passé au théâtre, expliqua-t-elle en observant le garçon ranger son livre, merci d'avoir attendu »
« C’est normal, sourit Uriel, on se voit demain de toute façon ? Mary hocha la tête tout en fermant à clé les deux imposantes portes, alors à demain et passe une bonne soirée »
La femme observa son élève quitter tranquillement le bâtiment, un sourire aux lèvres.
Le lendemain, la journée passa plus vite qu’il ne l’aurait espéré. Les clients au supermarché n’avaient pour une fois pas été insupportables, ou du moins la majorité s’était bien tenue. Malgré ça, Uriel était plus que pressé de rentrer chez lui et de prendre sa douche. Les apparences pouvaient être trompeuses mais rester toute la journée enfermé dans un magasin donnait assez vite chaud, d’autant plus lorsque des clients demandaient une certaine maîtrise de soi.
Fermant la porte fermée à clé derrière lui, Uriel se dépêcha de retirer tous ses vêtements sales. Il vida vaguement son sac, retirant simplement la vaisselle utilisée lors de son repas de midi puisque le reste restait constamment dedans. Il ne voyait pas l’utilité de retirer ses affaires de travail si c’était pour les remettre le lendemain, autant les laisser à leurs places.
Une fois tout son rituel habituel effectué, le jeune homme vérifia l’heure. Il lui restait moins d’une demie-heure s’il voulait éviter d’être en retard. Sur ce constat, il fila sous la douche, ne prenant pas le temps de mettre de la musique ou même de vérifier ses messages. Heureusement il ne finissait pas tous les jours aussi tard, mais lorsque ça arrivait il devait courir pour être à l’heure. Le seul point positif, qui l’avait d’ailleurs persuadé de garder ces cours, était que le théâtre se situait à moins de cinq minutes à pied de chez lui. Petit, Uriel avait l’habitude de s’y rendre avec son père pour voir quelques représentations et pièces, malheureusement avec le temps cette coutume s’était perdue. Mais grâce à ça, il connaissait les lieux, bien sûr avant de s’être inscrit à ces cours il ne pouvait pas savoir à quoi ressemblait le derrière de la scène, mais ces années de fidélité au programme lui avaient permis de connaître les salles et artistes sur le bout des doigts. Évidemment, “connaître” était un bien grand mot pour ces acteurs, mais Uriel avait appris les noms des comédiens réguliers ainsi que leurs pièces répétitives. Ce détail n’en était pas un durant les cours car grâce à cela il pouvait citer les précédentes pièces jouées ainsi que certaines parties. Par exemple, son père aimait beaucoup les représentations de Cyrano de Bergerac, par conséquent il entraînait toujours son fils avec lui pour les voir, et résultats Uriel connaissait par cœur les différentes versions de la tirade pour Roxane du personnage principal. Sa préféré restait de loin celle moderne interprétée par James McAvoy, même s’il l’avait vu il y a plusieurs années de ça, elle restait gravée dans sa mémoire. L’émotion qu’avait réussi à transmettre le comédien était époustouflante. Uriel se souvenait encore du silence ambiant dans la salle, des larmes sur ses joues, et des applaudissements finaux. Il avait dix-sept à l’époque, et quatre ans après il était encore capable de réciter ce texte sans une faute.
Une serviette posée maladroitement sur ses cheveux, Uriel éteignit la salle de bain pour aller dans la chambre et y prendre des vêtements propres. Il ne se prit pas la tête et attrapa simplement un t-shirt abordant un logo Marvel qui traînait dans son armoire ainsi qu’un jogging assez large pour faire des mouvements fluides. Il enfila rapidement des chaussettes ainsi qu’un sous-vêtement avant de retourner chercher son sac à dos. Comme à chaque fois, le jeune homme vérifia d’un coup de regard qu’il n’oubliait pas un robinet ouvert ou ce genre de choses, puis il ramassa son large gilet et le ferma avant de quitter son appartement.
À moins dix, Uriel fut enfin dehors, le pas rapide malgré sa légère avance. Il n’aimait pas être en retard mais il arrivait pourtant souvent à l’être, et les autres membres du groupe le savaient très bien.
Mais heureusement pour lui, il arriva même avec trois minutes d’avance. Comme toujours Matthias était déjà présent, et il devait l’être depuis plus d’un quart d’heure. À peu près tout le monde était là, sauf Joël qui avait prévenu de son absence et Arthur qui avait manqué son bus.
« Bonsoir à vous tous ! Salua gaiement Mary en rentrant dans la salle, j’espère que votre journée n’a pas été trop éprouvante parce que ce soir on reprend tout le troisième acte »
Plusieurs élèves soupirant en cœur, la femme descendit avec une joie de vivre peu habituelle les marches jusqu’à arriver au devant de la scène. Uriel échangea un regard interrogatif avec Matthias, ce à quoi l’homme haussa les épaules. Mary n’était pas d’un tempérament très gai, elle n’était pas tout le temps déprimée mais disons que la voir dans cet état était nouveau, et ça attisait la curiosité d’Uriel.
« On ne va pas attendre Arthur il prendra en cours de route, expliqua-t-elle en retirant son manteau ainsi que ses chaussures »
Afin d’avoir une meilleure adhésion sur le sol en bois ciré de la scène, tout le monde devait retirer ses chaussures et rester en chaussettes. Puis, ça apportait une ambiance plus légère.
« Donc ! Cloé positionne-toi pendant que Khais est sensé finir sa réplique, les deux obéirent sans problème tandis que Mary ajustait l’emplacement de Cloé »
Les autres restèrent assis contre le mur de droite, observant la scène en attendant patiemment leur tour.
« Très bien, Mary claqua des mains et le silence tomba comme d’habitude, le rideau s'ouvre sur Yaël à genoux près d’une rivière, on devine qu’il boit pendant qu’une musique est censée installer un sentiment de paix. Cloé c’est quand tu veux »
Le jeune femme avait mis ses longs cheveux blonds dans un chignon imparfait qui lors de la vraie répresentation sera camouflé avec des plumes blanches et fleurs. Le choix de faire jouer un femme pour un ange et un homme pour une corneille était volontaire de la part de Mary, elle disait toujours qu’un comédien devait être capable d’incarner le genre opposé. Matthias n’avait pas été de cet avis au début, mais grâce à quelques explications venant d’Uriel, il avait fini par tomber d’accord sur le sujet.
« Oh père, que dois-je faire pour cesser ce châtiment que tu m’infliges, commença à voix basse Cloé, dois-je faire le mal ? Dois-je désobéir à mes convictions intimes pour m’épargner ce dur supplice ? »
Cette scène avait été compliquée pour Cloé à apprendre et surtout à interpréter, elle ne parvenait pas à garder ce mi-ton assez doux pour être celui attendu et assez puissant pour résonner à travers toute la salle. Mary l’avait beaucoup aidé là-dessus, lui donnant des exercices de respirations pour canaliser sa voix et ses intentions, mais aussi des vidéos à regarder pour que son oreille s’habitue à ce ton particulier. Au bout du compte, elle parvenait à réciter son texte comme demandé, et comme toujours avec elle, la scène était émouvante. Uriel admirait sincèrement Cloé car malgré son jeune âge, elle réussissait à comprendre la demande qui lui était faite. Puis, elle était douée, tout le monde le voyait ici. Matthias avait même dit que si un jour quelqu’un venait chercher de futur comédiens, il hésiterait très certainement entre elle et Uriel, mais bien sûr le jeune homme en question avait gentiment rit, disant qu’il n’y avait aucune compétition possible entre lui et l’adolescente.
« Que fais-tu de ce pauvre oiseau ? Ce pauvre maudit, maudit par sa couleur et la signification que l’on lui attribue. N’es-tu pas touché par son histoire ? Ne souhaites-tu pas faire taire ses souffrances et lui accorder la libération qu’elle demande ? Je connais ta bonté mon père, accordes-moi ce souhait je t’en prie »
Uriel se releva sans un bruit, préparant son entrée tout en récitant dans son esprit ses mots. Son gilet à présent ouvert, il le laissa glisser le long de ses bras avant de le poser en boule dans un coin. Pour lui le plus compliqué était toujours les premières phrases, il avait constamment peur de les rater ou de les oublier. S’il se trompait au milieu ce n’était pas grave, son erreur pouvait passer inaperçue, alors que pour le premier mot c’était totalement différent.
Mon ami, je te cherche depuis que le soleil a pointé ses premières lumières, se répèta en boucle le jeune homme, mon ami, je te cherche depuis que le soleil a pointé ses premières lumières.
Cloé laissa tomber une plume de ses cheveux, c’était son signe.
« Mon ami, je te cherche depuis que le soleil a pointé ses premières lumières ! Déclara mélancoliquement Uriel en arrivant sur le milieu de la scène »
« Oh Danielle ! Oh mon pauvre oiseau ! S'exclama Cloé, comme tes plumes sont ravissantes ! »
La tête du jeune homme tournant d’un côté pour exprimer sa gêne, il joua un sursaut lorsque Cloé attrapa entre ses mains son bras. Pour ce rôle, Uriel allait devoir porter une tenue entièrement noire sur laquelle serait collée plusieurs plumes de la même couleur, et comme Cloé, des plumes dans les cheveux. Il avait proposé de disposer ces dernières de manière à ce qu’elles descendent dans sa nuque, afin de faire une illusion de cheveux plus longs et une apparence plus féminine.
« Je t’en prie ne compare pas ces atrocités avec la beauté qui rayonne de ta robe, commença Uriel, se retournant pour marcher dos à l’ange, tes plumes illuminent les cieux et renvoient la lumière divine sur les oiseaux comme moi. Elles sont créées pour faire bouillir de jalousie les plus gracieux paons, elles représentent la Paradis et ses disciples, récita tristement la corneille en pointant le ciel. Ne compare pas ma malédiction avec ta bénédiction, tu risquerais d’irriter les cieux. Ma place est déjà permise sur une terre aussi belle que la nôtre, ne compare pas mes monstruosités avec une chose qui ne doit être attribuée qu’à la lumière. Il émit une courte pause. Oh mon ami, ne compare pas le crépuscule avec l’aube ! »
Un silence tomba dans la salle alors qu’une larme coula le long de la joue d’Uriel. Sa partenaire de scène, les lèvres entrouvertes, joignit ses mains dans un applaudissement, et bien vite les autres la suivirent. Sortant peu à peu de son monde dramatique, le jeune homme regarda ses camarades avec incompréhension. Il passa sa main contre sa joue pour y essuyer l’humidité, et se mit à sourire malgré lui en comprenant petit à petit la raison de ces applaudissements. Matthias se leva en premier et effectua un signe de révérence qui fit doucement rire Uriel.
« Est-ce que tu veux bien comprendre tous mes compliments maintenant ? Tu es talentueux jeune homme, que tu le veuilles ou non, commença Matthias, accompagné par plusieurs hochements de têtes derrière lui »
Mary se retourna vers le fond de la salle, semblant sourire à quelque chose dans la pénombre, avant de s’avancer.
« Matthias a raison, c’est clairement la meilleure version que tu as fais jusqu’à présent, elle lui sourit »
Le jeune homme voulut bégayer des remerciements, sentant une véritable gratitude au fond de lui, mais un applaudissement le stoppa net. Il n’eut pas besoin de regarder les élèves pour comprendre que cela ne venait pas d’eux, ça venait de droit devant, haut sur les marches. Uriel s’avança timidement sur la scène pour tenter d’y voir plus clair, mais bien vite l’inconnu se mit de lui-même dans la lumière.
Un poids tomba dans l’estomac du jeune interprète, et il ne fut pas le seul surpris. Toujours contre leur mur, les apprentis comédiens se mirent chacun leur tour à écarquiller les yeux dans des grimaces de plus en plus ridicules.
« Je vous ai parlé de mon ami hier, expliqua gaiement Mary, il se trouve qu’il est arrivé plus tôt que prévu, alors je vous présente James »
Comme s’il s’agissait d’un simple homme, il sourit aux élèves qui étaient toujours sous le choc, et plus particulièrement à une jeune corneille. Avec agilité, il monta sur la scène, se stoppant devant ce joli oiseau.
« Enchanté, James, se présenta poliment l’acteur, Mary m’avait parlé d’un potentiel talent et je suis ravi de te voir en personne Uriel »
Peut-être qu’il murmura un “bonsoir”, mais lui-même n’était sûr de rien à cet instant.
Tout ce qui tournait dans son esprit bouleversé était cette tirade, cette tirade que ce matin encore il récitait innocemment dans la rue.
Je t’aime, j’ai besoin de toi, je te veux. Et je me réveille avec ta voix résonnant dans ma tête. Je te regarde et je ne peux pas me concentrer.
Je suis honteux, je suis en colère, je suis amoureux, je suis fou, je suis heureux, je suis mort, je suis vivant, je suis stupide, je suis sans mot.
Je t’écris des lettres, et je les détruis, puis je t’en écris de nouvelles. Je t’idéalise, je t'humilie, je te déshabille. Je regarde à travers tes yeux, j’embrasse tes yeux. Je te pousse contre le mur, mais tu repousses, tu repousses. Ton corps veut le mien, tu embrasses ma bouche, tu mords ma lèvre. Tu fais couler le sang. Tu es en feu, tu es en feu.
Le monde entier s’illumine, et je brûle, et je brûle d’amour.
Le monde entier s’illumine, et ce soir, et cet homme. Et ta voix s’illumine.
Je n’ai pas de patience, je n’ai pas d’esprit, je n’ai pas de repos, je n’ai pas de maîtrise, je n’ai pas de honte. Je n’ai aucune autorité sur moi, je pourrais attendre des heures pour un regard avec toi, et finalement ne pas t’adresser la parole du tout. Je ne peux pas parler, je ne peux pas arrêter de parler, je ne peux pas arrêter de regarder.
Je fais de toi un objet, je te désire. Je t’écris, j’écris pour toi. Je déchire tout ce que j’ai déjà écrit pour toi ou sur toi, je brûle mon corps vif pour toi. Je t’idolâtre, je te dévêts, je te déshabille. Je retire le plus petit bouton de ta manche.
J’embrasse ta taille, j’embrasse ton cou, j’embrasse ta nuque. J’embrasse ton poignet, et je suis muet.
Je suis muet.
Tout ce que je peux dire est que je veux, je veux, je veux. Il n’y pas de poésie, il n’existe aucune structure permettant de donner un sens à tout cela. À part je veux, je veux, je veux.
James masterlist
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exilenpagaille · 7 months ago
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J’ai envoyé un message à un ami en fin d’après-midi parce que je commençais à peter un câble à force d’être chez moi à réviser, avec un temps morose dehors. Il m’a directement proposé d’aller faire un tour en voiture dans des routes de campagne. Je crois qu’il ne pouvait rien proposer de mieux: se taper des accélérations avec de la bonne musique, découvrir des nouveaux endroits. À un moment nous sommes arrivés à un cul-de-sac, la route s’arrêtait littéralement au bord d’un lac c’était assez drôle et magnifique. On s’est arrêtés juste devant l’eau pendant peut-être 30minutes à parler. Je me suis beaucoup livrée, moi que ne le fait jamais. Je crois surtout que je me devais de le faire avant de lui dire au revoir. J’ai eu besoin de concrétiser la confiance que j’avais en lui et notre amitié. Je lui ai parlé de choses que je n’évoque jamais, qu’on ne peut pas imaginer à moins de me connaître depuis un bon moment et pourtant c’est central pour me comprendre. En retour il m’a aussi fait confiance alors nous nous sommes tous les deux livrés sur les événements qui ont fait ce que nous sommes devenus à présent.
C’est étrange mais malgré nos chemins différents nous en sommes globalement arrivés aux mêmes conclusions, ce qui nous rapproche un peu plus.
Nous avons finalement fait demi tour et il m’a laissé prendre le volant. C’était agréable de retrouver la sensation de rouler.
J’en reviens à peine et même si la sortie n’était pas très longue, j’ai l’impression qu’elle m’a bouleversée. Ses mots, m’ont ébranlée « tu vas me manquer ».
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selidren · 9 months ago
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Printemps 1917 - Champs-les-Sims
4/7
J'ai l'impression d'être la plus affreuse des manipulatrices par instant. Je détourne son intérêt, je lui ment, même si j'évite de le faire directement. Mais que puis-je faire d'autre ? Lui avouer que sa jalousie est mal placée car son père n'est pas plus attachée à sa soeur qu'à elle ? Lui dire que si il avoue lui-même les aimer, il ne sera jamais à la hauteur de ce qu'elle espère ? Lui dire que je songe de plus en plus souvent qu'un homme tel que lui n'aurait jamais du devenir père et ce cela n'est du qu'à mon propre égoïsme ?
Je vous avoue des vérités bien intimes, et dites le moi si cela vous met mal à l'aise, mais avec ma chère Marie partie, je ne sais plus vers qui tourner mes confidences. Madame Eugénie est d'un grand soutient, mais elle vient d'un autre temps, et si j'en crois ce qu'elle dit aux enfants, ses priorités sont claires.
Transcription :
Cléopâtre « Il a dit que comme Noé était l’aînée, et même l’héritière comme il dit, c’est normal que Papa lui accorde davantage de temps. Que comme elle devra diriger la famille plus tard, c’est elle la plus importante. Il pense ça, mais je ne suis pas d’accord Maman. Et quand je lui ai dis ça, il a répondu que c’était Grand-Mère qui le lui avait expliqué et que c’était donc la vérité. C’est vrai Maman ? »
Albertine « Il a raison sur un point. Ta sœur sera celle qui héritera de la maison et de l’affaire quand ton Papa mourra, mais tu n’as pas à t’inquiéter, ce n’est pas pour tout de suite. Et de toute façon, cela ne veut pas dire que tu n’es pas importante. »
Cléopâtre « Qu’est-ce que ça veut dire alors ? »
Albertine « Et bien… cela veut dire que tu es différente, et que tu pourras faire ce que tu veux. »
Cléopâtre « Ce que je veux ? »
Albertine « Oui. Tu veux bien devenir écrivain non ? Et bien grâce à l’argent de cette famille, que fera fructifier ta sœur, tu aura les mains libres pour faire ce que tu veux. Comme ta Tante Rose par exemple, qui est devenue médecin. »
Cléopâtre « C’est formidable ça ! Je pourrai devenir la meilleure écrivain du monde si j’en ai envie ? Grâce à Noé ? »
Albertine « Oui j’imagine. »
Cléopâtre « Et si elle, elle n’a pas envie de reprendre l’affaire ? »
Albertine « Je suis sûre qu’elle en aura envie. »
Cléopâtre « Tant mieux alors ! »
Cléopâtre « Et si Papa meurt ? »
Albertine « Ton Papa ne va pas mourir. Pas avant de très très longues années. »
Cléopâtre « Parce que même si je l’ai un peu critiqué, je l’aime beaucoup. »
Albertine « Je sais ma Cléo. Tu as juste peur pour ton Papa, mais ne te mets pas dans de telles angoisses. »
Cléopâtre « Je vais lui faire une très longue lettre pour m’excuser de ce que j’ai pensé de lui, lui dire que je suis très ingrate et que si il veut encore m’aimer quand il reviendra, je devrai être bien contente ! »
Albertine « Tu n’en as pas besoin. C’est ton Papa, il t’aime, même si il a du mal à te le montrer. Tu sais comment j’en ai la preuve ? »
Cléopâtre « Il te l’a dit ? »
Albertine « Bien mieux que cela ! C’est à toi qu’il a décidé de donner le nom d’une reine. »
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machaonreads · 28 days ago
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Whumptober 27 : Voiceless
Muet, Arsène Lupin
Le reste de la bande venait de sortir, mais Grognard était resté dans la cuisine, tournant autour de la table, inspectant les pots de farine et les flacons d’épices sur les étagères.
« Tu veux quelque chose ? » l’interrogea sèchement Achille, pressé de reprendre l’inventaire des courses à faire.
Grognard leva les mains en signe d’apaisement.
« Non, juste… »
Il n’était pas homme à bégayer et, pour cette raison, Achille se douta de ce qu’il allait demander avant qu’il ne rouvrît la bouche.
« Comment va le patron ? »
Dans le mille.
Achille hésita, mais Grognard appartenait au cercle des plus loyaux compagnons de Lupin et il aurait risqué sa vie pour le patron – Achille l’avait déjà vu le faire. En outre, très honnêtement, Achille était à bout de ressources.
« Il n’a pas quitté son lit depuis avant-hier. »
Grognard grimaça.
« Tu as pu lui parler un peu ? »
Achille secoua la tête.
« Non, il n’a pas ouvert la bouche depuis… depuis. Il ne me répond même pas quand je lui propose à manger, ou que je lui pose des questions sur nos affaires en cours.
– Et tu sais… tu as compris ce qu’il s’était passé ?
– Pas vraiment, à part l’essentiel : que Sonia… »
Grognard opina avec un bruit de commisération.
« Je sais que ça a été violent. Je crois qu’elle a voulu préparer un coup sans le patron, sûrement pour lui faire une surprise, comme elle cherchait toujours à l’impressionner, et qu’elle s’est alliée à une crapule qui l’a… qui…
– Qui s’est débarrassé d’elle pour tout empocher, je suppose.
– Je crois, mais aussi… Je pense qu’il y avait une sorte de vengeance amoureuse, parce que… le patron n’a rien dit, mais d’après ce que… Je crois qu’elle était en morceaux », souffla Achille.
Grognard se laissa tomber sur une chaise. Son visage avait perdu ses couleurs. Leur vie, passée comme présente, occupés comme ils l’étaient à des jeux dangereux en marge de la société, les avait habitués au frisson, au danger et à la violence – même si ne travaillaient pour Lupin que ceux qui ne la courtisaient pas. Mais certaines horreurs ne se concevaient pas et les laissaient sous le choc.
Le silence s’étira.
« Je ne sais pas quoi faire, finit par confesser Achille.
– Il faudrait de l’aide. »
Cette remarque provoqua chez le domestique un ricanement sans joie.
« Et qui pourrait nous aider ? »
Grognard ferma les yeux.
« La vieille Victoire, on pourrait la faire venir, non ? C’est le genre de personne dont on a besoin dans ces situations.
– J’y ai pensé, mais quand j’en ai parlé au patron, il m’a interdit de la contacter. Apparemment, il lui a donné comme mission de s’occuper d’une petite fille dont la mère est malade et il refuse qu’elle s’absente.
– Et on est obligés de lui obéir ? insista Grognard, qui avait toujours été le plus insolent de la bande. On pourrait juste la tenir au courant de la situation : m’est avis qu’elle sauterait d’elle-même dans le premier train… »
C’était tentant, mais peu sage, et Achille se résigna, comme toujours, à exprimer la voix de la raison.
« Le patron est déprimé, pas fou. Je ne vois pas comment on pourrait défendre à ce stade de ne pas écouter un ordre direct. »
Grognard acquiesça sourdement. Puis il releva la tête.
« Et son ami, là, l’écrivain… Il a l’air d’être un brave type, non ? Il n’ira pas le vendre à la police… »
C’était une bonne idée.
« Je connais son adresse à Neuilly, j’ai servi plusieurs fois de chauffeur au patron quand il lui rendait visite…
– Tu crois qu’on pourrait le faire venir ? s’enquit Achille, soudain revigoré à cette idée.
– Il est très surveillé par les roussins, qui le soupçonnent à raison d’être le fameux historiographe qui documente nos aventures. Ça me paraît dangereux de l’amener dans notre planque, surtout à un moment où le patron n’est pas… au mieux de sa forme. Il serait plus facile de conduire le patron jusqu’à lui, ça je sais faire discrètement.
– Et comment on le convainc de monter dans une voiture alors qu’il ne quitte même plus sa chambre ? »
Grognard sourit avec malice :
« Rien de plus facile, on le prend par son point faible : si son ami lui envoie un appel à l’aide, il accourra toujours, quel que soit son état. Or, par chance, l’un d’entre nous est un excellent forgeur, conclut-il avec un regard éloquent pour Achille.
– Tu me flattes », rétorqua ce dernier.
En temps normal, il n’aurait eu aucun espoir de tromper Lupin avec ses maigres talents. Il n’était même pas le forgeur ordinaire de la bande : cet honneur revenait actuellement à Mendès et à Jacques, pour les affaires courantes, tandis que les correspondances les plus sensibles étaient en général gérées par le patron lui-même. Mais les circonstances étaient exceptionnelles et ils n’avaient pas de meilleur plan. Il fit donc signe à Grognard de le suivre en direction de la bibliothèque du rez-de-chaussée, où il prit dans un secrétaire le matériel nécessaire et les échantillons d’écriture appropriés, rangés selon l’ordre alphabétique dans une vaste armoire dont le contenu valait, en secrets d’État et en confessions scandaleuses, plus d’or qu’un coffre de banquier.
Le plan fonctionna très bien, et même extrêmement bien puisque Lupin, qui passa la soirée et toute la nuit chez son ami (lequel, malgré sa surprise initiale, s’était montré généreux en hospitalité et réconfortant comme savent l’être les romanciers, qui trouvent les bons mots pour apaiser la douleur de leurs semblables), rentra le lendemain en pleine possession de ses moyens.
Il voulut naturellement passer un savon à Achille et Grognard, mais tous deux s’en fichaient et ils étaient si soulagés de l’entendre parler à nouveau qu’ils n’écoutaient rien des remontrances elles-mêmes. De toute façon, ils connaissaient bien assez le patron pour savoir que la seule personne contre qui il était réellement furieux, c’était lui-même, pour s’être laissé berner sottement. Dieu sait qu’il avait des excuses, mais on ne devenait pas Lupin sans une obsession du contrôle et de la perfection tout à fait démesurée. Cela lui ferait d’ailleurs le plus grand bien, songeait Achille, de se rappeler que ses complices aussi avaient des talents sur lesquels il pouvait se reposer, et d’accepter leur aide.
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romain8959-blog · 1 year ago
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pipi au lit à l internat
J’ai toujours adoré faire pipi au lit ,  je sais pas pourquoi, je vais vous raconter surement la fois la plus osée…
Jusqu'à la classe de 3ème, mis a part quelques courts séjours en colonie de vacances, où j’avais été ravi de pouvoir constater que certains de mes petits copains se mouillaient encore allégrement la nuit, ce qui avait sûrement était déterminant dans le besoin moi aussi de le faire aussi, je n’avais jamais réellement quitté le cocon familiale, en tout cas durablement.
Puis vint la seconde. J’avais réussi un concours qui me permettait de rentrer dans une école assez loin de chez moi. Sur le coup je n’étais pas peu fier. Habitant à 400 km de là, naturellement je me suis retrouvé interne, je n’avais jamais connu ça.
Nous dormions dans d’immenses dortoirs qui étaient configuré en boxe individuel, matérialisé par des cloisons qui ne montaient pas jusqu’au plafond et dont la relative intimité était réalisée au moyen de rideaux accroché à une tringle et de 3 cloisons légères.
Cet agencement, une fois le rideau tiré, ménageait une petite zone de relative intimité, ou, même loin de nos parents, on se sentait un peu chez soi. La nuit, fort de cet abri de tranquillité plus imaginaire que réel, moi-même et mes copains du même âge, on pouvait se tripoter un peu la l’abri des regards, si ces petits moments de plaisir intimes n’avaient pas, parfois été trahis par un lit qui grince un peu mêlé au bruissement des draps et parfois un petit gémissement qui échappait à l’un de nos copains.
A cette époque, je ne pouvais plus me livrer à mes petits jeux de pipi au lit, la semaine, impossible, après c’était le week-end, et là, avec les parents sur le dos, très peu… Les premiers mois, la peur du nouveau, les interdits, la méconnaissance des lieux, je n’y pensais même plus, enfin je croyais.
Les couchages étaient fournis par le lycée, c’était à l’époque l’une des rares écoles proposant des bacs techniques hôteliers, et certain de mes copains ne rentraient chez eux que durant les vacances. L’école n’était d’ailleurs pas trop mal étudiée pour ça, il y avait même un lavomatique dans la rue. Et puis doucement, le fait de ne plus pouvoir me faire plaisir et pisser au lit de temps en temps a commencé à me manquer vraiment, surtout que les wc étaient  à l’autre bout du dortoir et qu’il y faisait souvent par très chaud. Mais comment faire. Je n’arrivais pas à trouver l’idée… au jour d’aujourd’hui, je pense que je me serais peut être acheté des couches et que je m’en serait peut être contenté, mais à l’époque, j'y pensais, pas, Le change des draps se faisait par roulement, cycliquement on déposait nos draps au bout de la périodicité prévue, et on en récupérait d’autres. Au début il y avait systématiquement un pion qui s’occupait de ça et très vite le local est resté ouvert, pas grand monde le savait, moi j’avais repéré, si bien qu’un jour je me suis introduit dans cette pièce dans laquelle était posé sur les étagères les couchages.
Et discrètement, j’en suis ressorti avec…2 draps et comble de bonheur, dans le fond d’un rangement il y avait des grands morceaux de caoutchouc et la c’était le bonheur, pourquoi, parce qu’il n’était pas question un seconde que j’abîme le matelas en dessinant un auréole dessus, donc un pipi au lit était impossible, comme ça.
Il y avait bien la possibilité de protéger le lit avec un sac poubelle, c’était la solution de la maison, ça marchait bien, mais gros inconvenant le bruit !
Un sac poubelle ça se froisse et j’aurais sûrement éveillé les soupçons sur moi… mais avec l’alèze que je venais de me dégotter, et puis, s’il y avait une alèze, c’est qu’un jour il y avait eu au moins un pisseur et ça, ça m’excitait  aussi.
Et dans ma tête un plan machiavélique se mettait en place. Je ne suis pas sorti tout de suite avec mes trouvailles, je ne les ai rapatrié que plus tard a un moment ou j’étais sur de ne croiser personne.
Dans l’autre sens je n’avais pas peur, il suffisait de ramener les draps pliés à la buanderie à l’étage en dessous le jour voulu, aucun risque, et au milieu de la pile, si un drap était mouillé, impossible de savoir précisément a qui il était….
Ça y était j’avais trouvé une possibilité.
J’allais pouvoir le faire enfin
quelques soirs plus tard, j’ai discrètement démonté mon lit, j’ai vite positionné l’alèse à la hauteur de mes fesses, je l’ai recouverte de 4 grandes serviettes, style très épaisses, qui absorbent bien, j’ai remis le drap du dessous et celui du dessus, la couverture, le tout bien bordé, et j’étais prêt.
Je ne l’ai pas fait la première nuit, ni même la seconde…
Je savais que le lit était prêt mais paradoxalement, je n’étais plus pressé, non pas que je ne le voulais plus, mais je savais qu’il n’y aurait pas beaucoup de fois, car malgré tous mes calculs je voulais être sur qu’il y avait pas trop de risque.
Je m’étais préparé a tout réfléchissant à ce que j’allais faire du pyjama mouillé, des serviettes de bain, le plus facile, c’était les draps, il suffisait de dire que je les changeais et je les descendais juste avant d’aller au petit déj.
Les affaires mouillées, j’avais décidé que j’irai au lavomatique de la rue de l’école après la classe…
Tout semblait possible, le risque 0 de se faire pincer n’existe pas, mais ça semblait pas irréalisable.
Et de soir en soir je sentais mon plaisir monter graduellement.
Souvent il m’arrivait de m’endormir en me masturbant en imaginant que j’étais en train de pisser dans mon lit au milieu de mes copains, dont j’entendais les respirations de la nuit, et ça m’excitait au plus au point.
Je me préparais à pisser une nuit au lit pour de vrai, comme les petits copains des colos, lorsque j’étais plus jeune, sauf que là, j'étais déjà grand pour faire pipi dans la culotte de pyjama., et chaque jour à ne pas le faire réclamer un peu plus d’énergie. je commençais à rêver que le matin je me réveillais dans mon lit mouillé, pas exprès, de la nuit. Je savais que là ça allait être très fort, d’abord parce que j’en avais monstrueusement envie, ensuite, une fois que je l’aurais fait, comme je ne pourrais rallumer la lumière pour changer mon lit, au risque de me faire voir, il allait falloir que j’attende je petit matin et les premiers rayons de soleil a travers les rideaux pour le faire, donc obligation de rester toute la nuit dans mon pipi. ( a la maison souvent après je mettais tout de suite après le drap à sécher sur le radiateur). Ce pipi au lit, il fallait que ce soit un vrai, je veux dire pas trop calculé, je savais que c’était impossible parce que j’étais propre depuis tout petit, mais il faillait que ça y ressemble en tout cas…
Le soir, j’omettais sciemment d’aller au wc avant de me coucher.
mis à part la première fois, je n'étais jamais resté une nuit dans mon lit mouillé, là, j'allais le faire....
Il m’est arrivé une fois ou 2 de me réveiller avec une super envie vers les 6 heures, mais c’était trop tard, plus le temps, je me disais peut-être demain…et je me retenais jusqu'à heure de se lever.
Une nuit pourtant, je m’étais couché particulièrement énervé par une interrogation sur la chimie particulièrement chiadée qui devait avoir lieu le lendemain, et durant mon premier sommeil j’avais ressassé en boucle des heures de révision qui m’avaient exténuées, et je m’était endormi comme une souche sans avoir eu même besoin de me tripoter avant.
Mais à une heure j’ai été réveillé par un copain qui rêvait dans un boxe plus loin, en plus j’avais envie de pisser…j’avais envie de pipi….et mon cerveau s’est remis en route, envie de pipi… lit protégé….besoin de me calmer pour l’intero de demain….j’ai vérifié avec le plat de mes mains si l’alèse et les serviettes étaient en place… tout était en place.
Et, tu me croiras, si je déplace une virgule, tout ça c’est plus vrai, abruti de sommeil, heureux de savoir que je ne risquais rien, sans aucune préméditation immédiate, j’étais alors sur le dos, les jambes légèrement écartées et… et je me suis laissé aller sans réfléchir. D’habitude je ne peux pas, et quand j’y ai trop pensé avant alors je bande comme un fou, là j’étais tout décontracté et ce qui devait arriver arriva…j’ai senti que je commençais à faire pipi dans ma culotte de pyjama promis, ça s'est passé comme ça !
Et ça y était c’était parti. Et d’un coup je me suis senti léger,  j’avais l’impression de flotter, je sentais le pipi couler dans ma culotte et entre mes fesses et j’étais bien, bien comme je ne l’avais jamais été auparavant, j’avais à l’instant même l’impression de réaliser totalement mon phantasme, je pissais dans mon lit au milieu de mes copains, ça y est je le faisais
, ça y est j'étais petit, c'était la nuit, dehors il y avait du vent, il faisait froid dans le dortoir, il n'y avait pas que moi, je me ferais pas disputé et tant pire moi aussi je pouvais bien faire pipi dans mon lit comme ceux à qui ça arrivait des fois....
, et je laissais aller mon pipi dans la culotte et dans le lit tout doucement......ça y est, je l’avais fait
J’avais les fesses toutes chaudes, le pyjama me collait à la peau, je me sentais trempé…
Avec la main j’ai évalué les dégâts
Oups, je l’avais fait pour de vrai,
De plus je me sentais soulageais, comme quand te viens de faire une énorme envie.
Et j’ai commencé à bander dan mon pyjama mouillé comme il y a fort longtemps que cela ne m’était plus arrivé
Je me suis retourné comme j’aime le faire
Et je j’ai frotté mon sexe sans même ôter le pyjama, contre le drap encore tout chaud de mon pipi et trempé et j’ai senti monter en moi la plus belle éjaculation de l’année, celle qui dure un temps monstrueux, ou tu sens des torrents de sperme traverser à la vitesse de la lumière ton sexe…
A six heures je ne me souvenais plus de cet épisode…
Ma première réaction à été…
-           merde j’ai pissé
Heureusement la suite s’est passé comme je l’avais prévu, et personne n’a vu le drap auréolé de mon pipi de la nuit lorsque je me suis levé et je te promets, il l'était. Je n’en menais pas large quand même.
quand je me suis levé, mon pyjama me collait encore au fesses, c'est pour te dire !
Les mois suivants, il y a eu une autre fois, mais bien moins forte, après ça a été fini les pipis au milieu des copains, j’habitais chez une vieille dame qui me logeait, interdit de jouer à ça, alors j’ai commencé à m’occuper de mes copains d’abord, et des copines aussi…. C’était peut-être mieux…. mais un jour, alors que je faisais un extra de quelques jours avec un copain d'une classe en dessous de la mienne avec qui je m'entendais bien, j'ai eu ma première relation sexuelle avec un garçon
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wittylittle · 1 year ago
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3 gars. 2 papillons. 1 arrêt.
Vous ai-je dit comment je trouve le polyamour fascinant?
Mercredi dernier, je suis allée voir l’expo Pussy Riot au MACM avec un adorable américain. On a bu dans 3 bars, je lui ai fait visiter la ville. On s’est embrassés timidement et je suis rentrée, souriante.
Vendredi dernier j’allais jouer au pool avec Grande barbe. Ça faisait plusieurs très longs audios qu’on s’échangeait. Il était fasciné par mon intérêt pour le dollification et c’était la première fois que je rencontrais quelqu’un qui était vraiment excité à l’idée de jouer à la poupée avec moi.
Il ne boit pas. À jeun, on a parlé beaucoup, on ne s’est pas embrassé mais on a convenu de se revoir.
Lundi je suis allée au cimetière avec la Licorne américaine. Puis je lui ai fait découvrir le smoked meat. On a bu des cocktails, il m’a demandé si je voulais aller ailleurs ou peut être aller chez lui « to make out ». Il était gêné d’être aussi direct. C’était notre 2e date, je pouvais bien pousser l’exploration plus loin. On a acheté des bouteilles à la SAQ. Je l’ai questionné sur ses kinks. On a frenché beaucoup. Il m’a dit qu’il aimait attendre la 3e date ou plus pour baiser. C’est drôle parce que j’aime ça aussi, le tease, faire monter la passion. On est allés dans son lit. On a frotté nos organes génitaux. C’était génial. Tellement kinky soft et challengeant.
Le lendemain il m’a fait remplir le tableau bdsm des intérêts et limites. Il m’a envoyé sa version avec ses kinks. On est très excités par nos points communs. Je le revois vendredi prochain, je suis en train de traiter nos datas, pour voir sur quels boutons on pourra appuyer.
Mardi matin Grande barbe m’a laissé un audio poli et honnête pour me dire qu’il avait eu une belle soirée mais qu’il n’avait pas assez de points en commun avec moi pour continuer de me voir. Que même si nos kinks communs étaient terriblement excitants, il avait besoin de connecter sur d’autres sujets, comme la politique, les jeux de société et le canot. J’ai respecté son opinion et lui ai souhaité bonne chance.
J’étais quand même contente, ça me laissait plus de place pour les autres, et j’aimais pas tant sa barbe.
Ce soir, j’ai rencontré le Papa à vélo pour la première fois. Il m’avait demandé d’avance si on pouvait s’embrasser dès notre rencontre, pour casser la glace. J’ai trouvé ça tellement hot. « Je suis game ». Il était nerveux. Je l’ai vite mis en confiance. On est allés au musée. On a mangé du gâteau au fromage. Je l’ai trainé dans mon spot secret au centre ville où on a frenché comme deux amoureux aux yeux pétillants pendant des heures. Des gamins. Une sensation réciproque de tomber en amour. On était tellement bien à se serrer dans nos bras en se regardant dans les yeux. Rire. Se regarder. Frencher. Se raconter des secrets gênants sur nos vies. Il est tellement beau. Il me trouve tellement belle.
En quittant cet endroit après trop d’intensité pour un débutant du dating, il me lance « peut être que c’est trop tôt pour dire ça, mais je pense que je vais avoir besoin de temps pour processer ce qu’on vient de vivre. Si je t’écris tout de suite je vais négliger ma famille, ma blonde, prend le pas mal si je ne t’écris pas tout de suite. Je ne me suis jamais senti comme ça pendant une date c’est trop hot, j’ai l’impression d’être high »
Comprenant trop bien ce qu’il vit dans sa tête, je l’ai rassuré. J’ai dit que je comprenais et que j’attendrais qu’il me texte quand il sera prêt.
De l’amour je te dis. Je l’ai senti, lui aussi, mais il a peur.
3 gars en couple. 3 niveaux d’expertise. Dans les trois cas je suis ouverte. J’ai parlé des trois gars au Patron. Et il est bien correct avec ça.
(Je pourrais développer tellement plus la dessus… je vais tenter d’être plus assidue mais tout ça me rend tellement heureuse.)
Jadoooooorre les dates. J’adore rencontrer des garçons. J’en veux plus.
BRB
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stripnblues · 7 months ago
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La sombre, sombre histoire des escaliers, partie 1
Dans mon précédent post, j’avais évoqué l’idée de narrer les mésaventures qui ont conduit à mon changement de psychiatre. Je m’étais laissé, je cite, « la liberté de choisir » d'en parler. 
HAH. Quel genre de personne serais-je pour laisser pour laisser mon lectorat sur sa faim (laissez-moi croire que j’ai autant de followers que Baptiste Beaulieu ou Pénélope Bagieu, s’il vous plaît). 
Puis, pour tout vous dire, j’ai un peu honte d'être passée à côté de ces mots doux de Tibo InShape, qui m’auraient donné TELLEMENT de grain à moudre dans le papier précédent :
Merci pour ta contribution, mec. Si tout le monde t’écoutait, l’industrie pharmaceutique serait en PLS et les psys au chômage.
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Je crois aussi qu’une partie de moi a besoin de coucher tout ça sur le papier. Parce que ça a été un sacré calvaire et que, quelques mois plus tard, même si j’ai envie d’en rire, c’est d’un rire encore forcé.
Je consultais cette psychiatre depuis deux ans. J’avais laissé tomber la précédente après une énième soirée à patienter deux putains d’heure dans la salle d’attente jusqu’à m’en aller sans l’avoir vue, la rage au ventre mais sans ordonnance. Dans l’urgence, parce qu’il fallait bien que je chope mes médocs, j’en ai trouvé une nouvelle via Doctolib. Elle me paraissait compétente, elle avait l’air de savoir ce qu’elle faisait. Même si, parfois, ses questions semblaient sortir tout droit du manuel pour psychiatres débutants : « Est-ce qu’en ce moment, vous avez des idées tristes ? »
Euh… Ça dépend de ce qu’on entend par “idée triste”. Si ça veut dire « penser que même Nicolas Sarkozy et Marlène Schiappa publient plus de livres que moi », alors oui, j’ai des idées tristes.
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Si vous avez des idées tristes après avoir lu ce résumé, c'est normal.
Même si elle avait souvent du retard dans ses rendez-vous. Mais ça, je sais que c’est tirer sur une ambulance passablement déglinguée. L’état de la psychiatrie en France n’est un secret pour personne. Manque de moyens, plus de patients en détresse, moins de soignants, une pression grandissante… Tout cela, sans doute, joue sur un quotidien certainement bien agité entre les urgences du jour, la patientèle à gérer, etc. Jusqu’ici, j’étais plutôt indulgente.
Et puis… Et puis il y a eu un épisode particulièrement difficile. L’anxiété me submergeait, toute tentative de discernement relevait d’un marathon avant d’être balayée par une vague d’incertitudes, je me retrouvais plus bas que terre, à essayer de faire bonne figure auprès de mes proches avec un sentiment d’imposture qui me rongeait le ventre. Pas la joie, pour résumer. C’est donc dans un état peu glorieux que j’ai vu ma psychiatre pour notre rendez-vous mensuel. Un génocide de mouchoirs plus tard, elle me propose de remplacer un anxiolytique dans mon traitement, et de voir si celui-ci sera plus efficace. Et, notez bien, c’est important pour la suite, elle me précise : « Tenez-moi au courant des effets dès le lendemain. Si ça ne va toujours pas au bout de quelques jours, prévenez-moi et on trouvera une solution au plus vite. »
Je ressors avec l’ordonnance et l’envie de croire que les choses vont s’arranger grâce à cette bidouille chimique. Je vous épargne le suspense, c’est tout le contraire qui s’est produit. Les crises d’angoisse ont persisté tout comme le moral au fond des chaussettes. En plus de ça, je me traînais une chape de fatigue. J’étais devenue incapable de réfléchir. Chaque tâche somme toute banale devenait une épreuve impossible. Dès que je tentais une sortie pour faire ne serait-ce que des courses, j’étais prise d’une douleur face à l’effort. Presque tout de suite, je voulais fondre en larmes et retourner me terrer chez moi. Toutes mes émotions étaient sapées, fondues en un brouillard d’abattement. Heureusement que je ne travaillais pas, à ce moment-là. Peu ou prou, j'étais devenue ça :
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Bien sûr, je l’ai tenue au courant le lendemain. Pas de réponse. Bon, ok, elle doit être occupée… J’ai attendu que le traitement fasse son effet. Un, deux, trois, quatre, cinq jours s’écoulent. Ça n’a l’air de rien mais, avec une santé mentale chaotique et un traitement qui semble empirer la chose, cinq jours, c’est très long. Ma seule envie, c’était que les journées s’écoulent pour que je puisse enfin dormir. M’affranchir quelques heures de mon calvaire qui, de toute façon, allait reprendre dès mon réveil. Il me fallait me changer les idées par tous les moyens, des bouquins, Netflix, YouTube… Je m’abrutissais pour mieux me prendre mon mal-être en pleine gueule ensuite, malgré la môman et l’amoureux en soutien à distance, et le Kraken à mes côtés.
Entre-temps, ma thérapeute, qui voit mon état se dégrader, m’encourage à prévenir la psychiatre. Alors j’essaie de l’appeler, je lui envoie des textos, un mail où je détaille les effets du médicament et qu’on pourrait résumer par « please help »… mais pas de réponse. Que couic.
Je suis d’autant plus désespérée que, dans quelques jours, je dois partir dans ma famille pour les fêtes. Parce que oui, tout ça se déroulait peu de temps avant Noël et autres célébrations. 
Qui c’est qui, en plus d’être pas bien, culpabilise à l’idée de pourrir les réjouissances à venir avec sa santé mentale en carton ?
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Gné...
Donc, parce que chaque journée à macérer dans cette bouillasse noire est d’une longueur infinie, parce que je ne veux pas rester comme ça et que, visiblement, la psychiatre est aux abonnés absents, je me retrouve sur Doctolib pour prendre rendez-vous avec elle. Ben oui, elle n’a pas de secrétariat, donc comment vous dire. J’arrive à choper un créneau la veille de mon départ en famille. Après plus d’une heure d’attente (parce qu’évidemment, il y a eu une couille avec Doctolib et qu’on s’est retrouvés à plusieurs sur le même horaire et qu’il a fallu gérer le bazar…), je la vois, et là, c’est l’occasion de dire que des idées tristes, j’en ai à la pelle, et que le nouvel anxiolytique est un poil daubé du cul. Je me suis renseignée sur ses effets indésirables et, oh bah tiens donc, on est en plein dedans.
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Remplacez « agneau » par « anxio », et le tour est joué.
Je glisse au passage que j’ai voulu la prévenir, que je n’ai pas eu de nouvelles, etc. Curieusement, elle élude, plaide la surcharge de textos de tous les côtés, et me conseille de la spammer les prochaines fois. Mais avait-elle bien reçu mon mail ? Avait-elle pris le temps de le lire ? À cela, elle ne me donne pas de réponse claire. Je trouve ça bizarre, mais bon. On réajuste le traitement, on revient à ce que j’avais avant en plus léger, parce que sinon, je serais en surdosage. Ce qui me fait tiquer, parce que mes psychiatres précédents n’hésitaient pas à y aller yolo sur les anxios. Okay, ça fait plaisir de savoir que les confrères ne sont pas forcément au fait niveau posologie et état de la recherche sur ce qu’ils prescrivent. Mais soit. Elle me file aussi l’adresse des urgences psychiatriques de Saint-Anne si jamais ça ne va vraiment, vraiment pas. Ce qui ne me rassure paradoxalement pas, je dois l’avouer. Je repars avec l’adresse, le traitement changé et l’espoir, cette fois, que les choses vont vraiment revenir à la normale.
Alors… Passé les deux-trois jours de soulagement post-traitement daubé du cul, j’ai dû me rendre à l’évidence : ça n’allait toujours pas. Sauf que, andouille que je suis, j’ai préféré ATTENDRE de rentrer de vacances pour en parler à ma thérapeute et reprendre rendez-vous avec la psychiatre. Quand j’y repense, j’ai envie de me secouer très fort comme un prunier. 
« So, il y a une météorite qui te fonce tout droit sur la gueule, tu devrais peut-être changer d’endroit ou demander à Bruce Willis de te filer un coup de main pour empêcher la catastrophe. — Euh mais je sais, mais là, je suis avec des potes et j’ai pas trop envie d’y penser… Je vais plutôt faire ça quand je serai rentrée. »
Des fois, je m’auto-saoule d’une force…
Arrive donc le rendez-vous avec la psychiatre (en visio, car les transports avaient décidé de faire de la merde, bref, c’était une journée du caca absolue). Ma tête de blob larmoyant lui permet de déduire que le traitement n’est pas très efficace (euphémisme). Elle me propose une nouvelle solution. Or elle n’est pas anodine, c’est plutôt du type « ajouter un médoc lourd avec plein d’effets secondaires pour personnes à la santé mentale façon puzzle, youhou ». J’appréhende, mais elle m’assure que ça peut tout à fait convenir dans ma situation. Elle doit juste faire quelques recherches pour s’assurer que c’est compatible avec le reste de mon traitement, mais promet de m’envoyer l’ordonnance dans la journée. Et que je n’hésite pas à la relancer le cas échéant.
Devinez quoi ? L’ordonnance n’est jamais arrivée. J’ai spammé, j’ai appelé, laissé des messages. Que dalle. Nichts. Un jour passe, deux jours, trois jours… 
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Alors je connaissais le ghosting sentimental (souvenez-vous, le gaufrier), amical (soit c’est ça, soit le pote est mort ou parti dans un monastère sans téléphone cellulaire, je ne vois pas d’autre explication). Mais par une professionnelle de santé, c’était tout nouveau. Hésitez pas à me proposer d’autres plans foireux à tester, hein, je crois que j’ai un potentiel là-dedans.
En parallèle, je m'apprête à commencer un nouveau boulot, toujours avec l’impression de passer mes journées dans l’équivalent psychique du Mordor. Même ma psy, qui pourtant en a vu d’autres avec moi, trouve que quelque chose cloche. À force de ne pas avoir de nouvelles, je sens ma confiance s’éroder. On m’encourage à peut-être consulter quelqu’un d’autre. Je fatigue, je tiens tant bien que mal. J’arrive à obtenir une liste de praticiens recommandés. Je me résous à reprendre rendez-vous avec la psychiatre pour tenter d’élucider tout ce bordel, et lui dire que j’en ai légèrement marre de me faire traîner en bateau. Sauf que j’appréhende. Dans mon état, je ne me sens pas sereine pour me confronter seule à cette personne. Je sens que j’ai peur. Et ça, face à quelqu’un qui est censé vous aider à aller mieux, malgré mon sale état, je sens que ce n’est pas normal. Dans la détresse, j’appelle ma mère. 
Faisons une pause dans le récit, le temps que je vous présente ma môman. Si je devais la résumer en un personnage, c’est Brienne of Tarth dans Game of Thrones (sans le crush pour ce couillon de Jamie Lannister).
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Eh ui c'est ma MÔMAN À MOI.
Loyale, valeureuse, elle est l’une des personnes les plus fortes et courageuses que je connaisse. Mais, pour rester dans le même univers, dès qu’on ose toucher à sa précieuse progéniture, ma mère se transforme en Daenerys (la vibe cryptonazie de la saison 8 en moins) :
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L’un de ses adages, c’est « Don’t mess with my kids ». Mais vraiment. S’il vous prend la folie de mess with ses kids, vous pouvez être sûr de finir la journée au fond d’un lac, les pieds dans un bloc de béton armé. Et peut-être pas en un seul morceau, en fait. 
Je vous laisse donc vous mettre à la place de ma môman lorsqu’elle reçoit un appel de sa fille aînée aux prises avec une psychiatre qui la ghoste après lui avoir proposé des traitements chelous. 
Alors que je finis à peine de bredouiller « est-ce que tu voudrais m’accompagner à mon rendez-vous sitoplé ? », ma mère me répond d'emblée à l’affirmative : « Mais bien sûr, ma chérie. Ça tombe bien, j'avais besoin d'aiguiser mon épée de feu. »
And this is where the fun begins. Ah oui, parce que tout ça n’est que le contexte de l’aventure à laquelle mon post doit son titre fabuleux.
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À plusse pour la suite, les p'tits choux !
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penguinwriter24 · 1 year ago
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Chapitre 14 : The King is dead! Long live the King! [ Fr ]
TW : mention de la mort + mention du passé traumatique d’Edmund, sinon c’est tout, mais comme à chaque fois, si j’en ai oublié faîtes le moi savoir.
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Edmund
Les corps sans vie des soldats Narniens tombés au combat étaient tous disposés dans la cour, les survivants s'occupaient de les mettre dans un linge blanc pendant que d'autres étaient occupés à creuser les tombes dans lesquels ils seraient tous enterrés. Edmund s'occupait personnellement du corps de Caspian.
Le corps de Caspian n’irait pas dans une simple tombe, Edmund avait demandé à ce qu’un tombeau soit construit pour lui, pour que les Narniens puissent venir se recueillir sur sa tombe à travers les âges. Il voulait que Narnia se souvienne du Roi Caspian X, parce qu’il méritait qu’on se souvienne de lui. Caspian avait été un très grand Roi, après tout.
Edmund avait vêtu Caspian de ses plus beaux vêtements, il lui avait mis sur la tête la couronne qui avait un jour appartenu à Peter. Caspian avait été le deuxième meilleur Roi de Narnia et Edmund savait qu’après Caspian et Peter, Narnia ne connaîtrait plus de tel Roi, alors la couronne devait disparaître avec Caspian plutôt qu’une personne qui ne la méritait pas la porte sur sa tête. Plus personne n’en serait digne.
-Votre Majesté.
Edmund releva la tête pour voir Glenstorm se tenir juste devant lui.
-Oui, Glenstorm ?
-Bon nombre se demande ce qu’il adviendra de la couronne maintenant que Caspian n’est plus et qu’il n’y a pas d’héritier.
-Suivez-moi.
Edmund se remit sur ses pieds et il amena Glenstorm dans le bureau de Caspian. Il ouvrit le fameux tiroir qui contenait le parchemin signé de la main des deux Rois et il le tendit à Glenstorm qui le lu.
-Dois-je en conclure que vous resterez à Narnia ?
-C’est exact. Cette fois, je reste à Narnia aussi longtemps que vous voudrez de moi.
-Personne ne vous laissera partir, alors.
Glenstorm tenta de détendre un peu l’atmosphère et cela avait fonctionné, Edmund avait légèrement rigolé avant de hocher la tête de haut en bas.
-Sinon, les tombes ont fini d’être creusées on vous attend.
-D’accord.
Ils allèrent dehors, les corps sans vie étaient déposés et entassés sur plusieurs carrioles et ils étaient transportés jusqu’au cimetière. Pendant presque une heure Edmund et Dahlia assistèrent à la mise en terre des Narniens.
Edmund se sentait bizarre. Il ne savait pas s’il était triste ou en colère ou si c’était un mélange des deux. Il était triste que ç'avait dû en arriver là, il n’avait pas voulu tout ça. Si ça n’avait tenu qu’à lui, il aurait trouvé une alternative pour éviter que des centaines de Narniens perdent la vie. Son rôle était de protéger le peuple de Narnia et il avait fait tout le contraire. Il était aussi en colère parce que ça faisait trois jours que Jadis était morte et les blessures émotionnelles qu’elle avait causées ne cicatrisaient toujours pas. Il s’était réconcilié avec son frère et ses sœurs, il avait fait la paix avec lui-même et il avait enfin trouvé l’amour. Il avait tout pour tourner la page, pour enfin guérir mais c’était comme si son esprit refusait de coopérer. Et, la mort de tous ces Narniens ne faisait rien pour apaiser sa conscience. Bien au contraire, le poids de la culpabilité était encore plus lourd qu’avant.
Edmund s’était éclipsé avant la fin. Il ne pouvait pas rester là, il fallait qu’il parte, qu’il s’isole pour pouvoir réfléchir en paix. Il retourna au Palais et se rendit aussitôt dans le bureau de Caspian, il s’assit sur la chaise et il resta assit là, à réfléchir pendant de longues minutes.
-Qu’est-ce que tu fais là tout seul ? demanda Dahlia en entrant dans la pièce.
-J’avais besoin de réfléchir, alors je suis venu me réfugier ici.
-Caspian faisait ça, lui aussi.
Edmund hocha simplement la tête et ils restèrent silencieux pendant seulement quelques secondes avant que Dahlia prenne à nouveau la parole.
-Glenstorm a pris la décision d’envoyer des hommes dans tout le Royaume pour répandre la nouvelle de la mort de Caspian. Il espère qu’un maximum de Narniens sera présent pour le jour de l’enterrement. Et, la crypte est presque finie aussi, l’informa-t-elle. Il pense aussi qu’après la cérémonie, on devrait profiter du fait que tout le peuple soit réuni pour annoncer le successeur de Caspian.
-D’accord, très bien.
Dahlia souffla avant de fermer la porte du bureau de Caspian, elle n’avait peut-être pas passé énormément de temps avec Edmund, mais elle le connaissait suffisamment bien pour savoir que quelque chose n’allait pas avec lui et elle voulait lui montrer qu’elle était là pour lui.
-Qu’est-ce qu’il se passe, Edmund ?
-Rien. Pourquoi ?
-Pas à moi, d’accord ? Ne me fais pas le coup du “tout va bien. Je vais bien” alors que ce n’est pas le cas. Parle-moi. Et ne me dis pas que je ne comprendrais pas, parce que tu n’en sais rien.
Ce fut au tour d’Edmund de souffler. Puis, il lui raconta tout, il n’avait rien à perdre après tout. Peut-être qu’elle comprendrait ou peut-être qu’elle ne comprendrait pas, mais peut-être que d’en parler à quelqu’un ou de simplement dire ce qu’il avait sur le cœur à haute voix pouvait le soulager et commencer le processus de guérison.
Dahlia l’avait écouté parler attentivement et en même temps elle contourna le bureau pour s’asseoir dessus. Malheureusement, la pièce manquait cruellement de chaise alors elle s’assit sur la seule surface de disponible. Dahlia n’avait pas réagi ni interrompu Edmund dans sa tirade.
-Tu as juste besoin de temps, Ed. Je sais que pour toi Narnia est un endroit rempli de magie où l’impossible devient subitement possible. Mais même à Narnia certaines blessures prennent plus de temps que d’autres à guérir. Pour ce genre de blessure, tout ce dont tu as besoin c’est d’un peu de patience et du temps. C’est la clef pour aller mieux. 
Edmund ouvrit la bouche mais Dahlia ne le laissa pas parler, elle savait ce qu’il allait dire et elle n’allait pas le laisser dire du mal de lui-même.
-Ce qui est arrivé n’est pas de ta faute. Il faut que tu me crois. Ce que tu as fait, sans toi on aurait pas eu autant de chance. Caspian n’aurait jamais pu y arriver sans toi. Oui, on a perdu des hommes, des hommes biens, mais sans toi, les pertes auraient été plus conséquentes alors ne laisse pas leur mort peser sur ta conscience, Ed, parce que tu n’as rien à te reprocher. Quand tu nous as demandé de nous battre pour toi, avec toi, on a tous accepté en connaissance de cause, on savait tous qu’on avait autant de chance de mourir que de survivre. Chacun des soldats a pris sa décision en son âme et conscience. Tu nous as pas forcé à te suivre, on l’a choisi. Et on te suivrait jusqu’au bout du monde si tu nous le demandais.
Dahlia prit délicatement le visage d’Edmund entre ses petites mains pour le forcer à la regarder.
-Tu es un grand Roi, Edmund. Ne l'oublie jamais. Et si Caspian t’a désigné pour être son successeur, c’est que lui aussi le savait.
Dahlia approcha son visage de celui d’Edmund qu’elle garda toujours entre ses petites mains.
-Je vais déposer un baiser sur tes lèvres, maintenant, c’est d’accord ? murmura-t-elle.
-S’il te plaît, supplia presque Edmund.
Il était désespéré et il n’avait pas honte de le montrer. Maintenant qu’Edmund connaissait la sensation des lèvres de Dahlia pressées contre les siennes, il ne pouvait plus s’en passer. Il ne pouvait plus survivre sans ses baisers désormais, ils étaient devenus aussi vitaux pour lui que l’air qu’il respirait ou que l’eau qu’il buvait.
Dahlia pressa donc ses lèvres contre celle d’Edmund qui lui rendit son baiser. Edmund posa ses mains sur les poignets de Dahlia et lui caressa l’intérieur des poignets avec ses deux pouces.
Tout le peuple de Narnia était réuni. L’enterrement de Caspian allait commencer dans quelques instants. Tout le monde portait du noir et la procession allait démarrer. Edmund et Dahlia étaient au début du cortège funèbre, Glenstorm était juste derrière eux et le reste des Narniens les suivaient. Hommes, femmes, enfants et créatures en tout genre étaient présents et légèrement plus de la majorité pleurait la perte de leur Roi. Le corps de Caspian était disposé sur une carriole, qui avait été recouverte de la plus belle fourrure qui pouvait exister à Narnia, des fleurs étaient disposées tout autour de lui, la couronne de Peter était toujours posée sur sa tête et il avait son épée posée sur son torse, ses deux mains étaient sur le manche. Le fidèle cheval de Caspian tirait la carriole.
Une fois devant la crypte, le corps de Caspian fut transporté dans le tombeau et l’épais couvercle en pierre fut placé par-dessus. Glenstorm prononça quelques mots qu’Edmund n’écouta pas forcément. Il venait de perdre son ami, un frère, un mentor, il n’avait pas la force d’écouter un discours à sa gloire.
-Le Roi Caspian est mort ! Vive le Roi Edmund !
Le nouveau règne du Roi Edmund le Juste commença à cet instant. Edmund avait une fois fait part à Caspian son désir d’avoir son propre Royaume, mais il n'aurait pas voulu  que ça arrive de cette manière. S’il avait su que cela serait au détriment de la vie de son ami, il n’aurait jamais rien dit.
Comme quoi, la personne qui avait dit qu’il fallait faire attention à ce que l’on souhaitait avait raison…
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marie-swriting · 1 year ago
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Il Sera Là | Dans Ma Vie À Nouveau - Bradley "Rooster" Bradshaw [2/2]
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Top Gun Maverick Masterlist
Partie une
Partie une - deux (version anglaise)
Résumé : dix ans plus tard, Bradley veut s'excuser pour la façon dont ça s'est terminé entre lui et toi.
Warnings : se passe après Top Gun Maverick, Mitchell!reader, angst, fin heureuse, dites-moi si j'en ai loupés d'autres.
Nombre de mots : 3.6k
Chanson qui m'a inspiré : The Last Time (Feat. Gary Lightbody of Snow Patrol) (Taylor's Version) par Taylor Swift
Après avoir passé plusieurs heures à travailler sur l’avion P-51 Mustang de Pete, ce dernier et Bradley vont se rafraîchir dans la cuisine de Pete. Bradley s’assoit pendant que Pete ouvre le frigo à la recherche de deux bières. Les yeux de Bradley se posent sur une photo accrochée au mur. Il regarde avec nostalgie le cliché de son huitième anniversaire, son gâteau en face de lui et toi à ses côtés. Tous les deux, vous avez un grand sourire aux lèvres, ignorant ce que le futur vous réserve. Son cœur se serre quand Bradley se rappelle qu’il n’aura plus jamais l’occasion de voir ce sourire radieux sur ton visage quand il est à tes côtés. 
Pete posant une bière en face de lui le sort de ses pensées. Il le remercie et prend une gorgée, les yeux retrouvant leur chemin sur la photo, malgré lui. 
-Tu sais, commence Bradley en attirant l’attention de Pete, ce jour-là, il y a un moment où Y/N n’était plus à mes côtés alors je suis allé la chercher. Je l’ai retrouvée cachée dans mon placard, les larmes aux yeux. Quand je lui ai demandé ce qui lui arrivait, elle m’a juste dit de ne pas m’occuper d’elle, que je devais rester avec mes autres amis. Je lui ai dit que je m’en fichais d’eux, surtout parce qu’elle avait besoin de moi à ce moment-là. C’est là qu’elle m’a avoué qu’elle avait peur de me perdre, car j’avais rencontré des amis de mon âge qui allaient la remplacer. J’arrivais pas à croire qu’elle avait osé penser à ça ! s’exclame-t-il en ouvrant grand les yeux. Dans ma tête, c’était une évidence que jamais je ne l’aurais remplacée, peu importe à quel point je m’entendais bien avec mes amis donc je lui ai assuré qu’elle ne me perdrait jamais, que je serais toujours à ses côtés. Quoiqu’il arrive. Je lui ai fait la promesse et ça fait dix ans que je brise cette promesse, murmure Bradley en regardant en bas. 
-Tu as essayé de lui reparler ? demande Pete après quelques secondes. 
-Ouais, pleins de fois au fil des années. La première fois, c’était un an après notre séparation. Je n’étais pas loin de sa fac, alors je suis allé la voir. Pour te la faire courte, elle m’a envoyé balader. La dernière fois date d’il y a une semaine quand elle est revenue. J’ai eu le droit à la même réaction.
-Je suis sûr qu'elle a juste encore besoin d’un peu de temps, le rassure Pete en posant sa main sur l’épaule de Bradley. Je pensais que jamais tu ne me reparlerais et regarde nous ! Les choses peuvent s’arranger. Le lien que vous aviez était fort, Bradley, affirme-t-il.
-J’ai du mal à y croire, elle me hait. Et n’essaye même pas de me dire le contraire, ajoute Bradley en voyant Pete sur le point de parler.  Elle me déteste et c'est compréhensible, admet-il, tristement. Elle n’avait rien à faire dans cette histoire et pourtant je l’ai autant tenue pour responsable. Et le pire, c’est qu’elle m’avait prévenu, précise-t-il en prenant une nouvelle gorgée. Il y a pleins de fois où elle m’avait dit que je devais me reprendre et arrêter de ruiner notre relation à cause de ma colère envers toi et je ne l’ai pas écoutée. Je l’avais prise pour acquise donc j’ai continué à merder jusqu’à ce qu’elle en ait marre et j’en paye le prix depuis dix ans, s’exclame Bradley amèrement. Tu sais, j’ai fini par accepter le fait que je n’aurai jamais son pardon, mais j’aimerais pouvoir m’excuser correctement. Je veux juste lui dire à quel point je regrette comment c’est fini notre relation, peu importe si elle me répond ou si elle m’insulte. C’est peut-être trop tard, mais elle mérite que je répare mes erreurs, peu importe si elle me pardonne.
-Je peux lui parler si tu veux. Je peux la convaincre de t'écouter. 
-Non, ne lui dis rien, refuse Bradley après avoir bu. Si elle doit m'écouter, je veux que ça soit de son plein gré et pas parce que tu lui as demandé. 
-Comme tu veux, concède-t-il, à contrecoeur. 
Les deux hommes restent silencieux pendant un moment, appréciant leur boisson. Bradley arrive enfin à détacher son regard de votre photo, regardant dans le vide.
-Tu l’aimes toujours, n’est-ce pas ? demande Pete, ramenant les yeux de Bradley sur lui.
-Je l’aimerai toujours. Elle était ma première amie et mon premier amour. Elle aura toujours une place dans mon cœur, même si je n’ai plus ma place dans le sien depuis longtemps. Elle me manque tellement, Mav’, si tu savais, confesse Bradley, les larmes aux yeux.
-Elle ne l’avouera jamais, mais tu lui manques aussi. Bradley, je te promets que les choses s’arrangeront entre vous deux. 
Bradley prend une dernière gorgée de sa bière, espérant faire redescendre les larmes et le nœud qu’il a dans la gorge. Au même moment où il repose sa bouteille, la porte d’entrée s’ouvre. Il sait que c’est toi alors il se dépêche de se lever. Il ne veut pas te donner plus de raison de le détester par conséquent, il essaye de ne pas trop te croiser, même si son coeur ne demande que ça. Tu rentres dans la cuisine en parlant de ton après-midi avec Penny et Amelia à ton père jusqu’à ce que tu découvres Bradley. Instantanément, tu te braques et lances un regard noir à ton ancien meilleur ami. Bradley vous salue rapidement avant de partir. Pete lève les yeux au ciel face à ton comportement.
-Quoi ? Je ne lui ai rien dit, te défends-tu en cherchant quelque chose à boire dans le frigo.
-C’est tout comme.
-Ecoute, ce n’est pas parce que tu lui as pardonné que je dois être sympa avec lui, rétorques-tu en fermant le frigo, n’ayant rien trouvé d’intéressant. Contrairement à toi, je n’ai pas oublié la façon dont il nous a traités, la façon dont il nous a coupés de sa vie.
-Je n’ai pas oublié non plus.
-Ah bon ? Parce qu’on dirait. On dirait que tu as oublié toute la douleur qu’il nous a causée, qu’il m’a causée, toutes les nuits où j’ai pleuré à cause de lui, toutes les nuits où tu as dû me tenir dans tes bras pendant que je versais toutes les larmes de mon corps. 
-Je m’en rappelle très bien, admet Pete en essayant de rester calme, mais Y/N, il a changé, d’accord ? Et puis, il était en plein deuil, il était blessé, énervé et jeune…
-Jeune ? l’interromps-tu, outrée.  Il avait vingt-cinq ans ! C’était un adulte, il savait très bien ce qu’il faisait. 
-D’accord, il a ses torts également, mais il s’en veut vraiment pour la façon dont il t’a blessé. Tu pourrais au moins l’écouter, suggère-t-il et tu lèves les yeux au ciel.
-Et il t’a écouté quand t’avais essayé de t’expliquer ? Il t’a envoyé balader. Je vois pas pourquoi je ferais un effort. Et puis, en tant que mon père, tu ne devrais pas plutôt me dire que je dois rester loin de lui ?
-Pas quand je sais ce que vous représentez l’un pour l’autre.
-Il ne représente plus rien pour moi. Et ce depuis longtemps, affirmes-tu. 
-Ce n’est pas vrai et tu le sais. 
-Je ne comprends pas pourquoi tu insistes autant. 
-Je suis responsable de votre dispute. 
-Il a merdé de lui-même, corriges-tu, les larmes te montant aux yeux. Il est celui qui a laissé sa colère déteindre sur notre relation. Il est celui qui s’est éloigné de moi. Il a tout ruiné de lui-même. 
-C’est vrai, mais tu ne peux pas nier que si je n’avais pas bloqué ses papiers, vous seriez encore ensemble. Ça se trouve, à l’heure actuelle vous seriez même mariés avec un gosse !
-Wow, on va pas aller jusque là quand même, déclares-tu, choquée. Si, lui, il n’avait pas tout ruiné, on serait sûrement encore ensemble, certes. Le fait est que tu n’es pas responsable. Ecoute, je suis contente de voir que vous avez réglé vos différends, mais ça ne sera pas le cas pour moi. Bref, on va en rester là, ordonnes-tu en croisant les bras sur ta poitrine. Je ne veux pas me disputer avec toi, il ne me reste que deux semaines avant de rentrer chez moi.
-Ce que tu peux être têtue ! soupire-t-il.
-Je tiens ça de mon père, lui souris-tu.
-Parfois, j’aimerais que ça soit pas le cas. 
Tu lèves les yeux au ciel en lâchant un petit rire et commences à quitter la pièce. 
-Il est revenu pour moi, confesse Pete, t’arrêtant dans ton mouvement.
-De quoi tu parles ?
-A ma dernière mission. 
-Je croyais que c’était Hangman, dis-tu, les sourcils froncés. 
-Hangman est venu nous sauver quand on allait rentrer. Bradley, quant à lui, avait pour ordre de m’abandonner quand je me suis sacrifié pour lui. Mais il est revenu. Il n’a pas écouté et il est revenu. Sans lui, je n’aurais sûrement pas pu quitter le territoire ennemi. 
-Pourquoi tu ne m’as pas dit ça avant ? demandes-tu doucement.
-Bradley m’a demandé de ne pas le faire. Il ne voulait pas que tu penses qu’il avait fait ça par intérêt. 
Tu restes silencieuse pendant quelques instants, assimilant la nouvelle information. Tu ne peux t’empêcher de ressentir de la reconnaissance envers Bradley, même si ta colère est toujours présente. 
-C’est bon à savoir qu’au moins, dans les airs, il couvre tes arrières, déclares-tu en quittant les lieux.
Pete soupire en te voyant partir. Il sait qu’il a promis à Bradley de ne pas s’en mêler - même Penny lui a dit de rester en dehors de votre histoire, mais c’est plus fort que lui. Toi et Bradley étiez amis depuis ta naissance. Il n’aurait jamais imaginé qu’un jour, vous auriez arrêté de vous parler, surtout à cause de lui. C’est pourquoi il n’arrive pas à rester silencieux. Il a peut-être été la cause de votre conflit, mais il veut être la raison de votre réconciliation. De plus, il sait qu’il peut te raisonner et avec cette dernière information, il espérait pouvoir te faire changer d’avis. Pete ne peut s’empêcher d’avoir un pincement au cœur en comprenant que ça n’est pas le cas.
Cependant ce que Pete ne sait pas, c’est que votre discussion t’a effectivement affecté. Cette nuit-là, il t’est impossible de t’endormir. Les mots de ton père et ton histoire avec Bradley se rejouant sans cesse dans ta tête. Tu n’arrêtes pas de te retourner dans ton lit, espérant désespérément que ton cerveau se mette sur pause. 
Quand tu n’en peux plus, tu allumes ta lampe de chevet et te lèves de ton lit. Tu marches jusqu’à ton placard et l’ouvres. Tu prends une grande inspiration avant de décaler une pile de vêtement dans le coin du placard jusqu’à trouver une boite. Tu ne l’as pas ouverte depuis des années. Quand tu as commencé à faire le deuil de ta relation avec Bradley, tu as mis toutes les photos, lettres ou autre objet te rappelant ton ancien petit ami dans cette boite. Tu étais encore trop attachée à lui pour tout jeter, mais trop blessée pour tout garder à tes côtés.
La boîte en main, tu t’assois par terre et l’ouvres. Les larmes te montent aux yeux quand tu tombes sur la photo de ton bal de promo - si ton cœur ne te faisait pas aussi mal, tu rigolerais de ta robe. Sur cette photo, vous vous regardez amoureusement. Tu aimerais retourner à ce moment où tout était plus simple. Tu poses la photo à côté de toi et continues à regarder les autres clichés d’anniversaire, de sorties, de voyages que vous avez faits à différents âges. Tu arrives à garder les larmes aux yeux jusqu’à ce que tu relises la lettre qu’il t’a écrite pour ton dix-huitième anniversaire. À ce moment-là, ça devient trop pour toi alors prestement, tu ranges tout et retournes dans ton lit. 
Bien évidemment, tu souffres encore de votre rupture. Bradley était la personne la plus importante pour toi, mais tu ne peux pas passer au-dessus de la façon dont tout c’est fini. Avec ce que ton père a pu te dire, Bradley a l’air d’être redevenu le Bradley que tu aimais, mais tu ne veux pas risquer une nouvelle déception. 
Pour la première fois depuis dix ans, ton cœur semble partagé entre rester en colère contre Bradley et l’écouter. Tu tentes de te raisonner, en te rem��morant pourquoi tu lui en veux, mais ça devient compliqué. 
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Assise au restaurant proche de Top Gun, tu finis de dire ta commande au serveur. Quand il s’en va, tu récupères ton téléphone et envoies un message à ton père pour le prevenir que tu as commandé. Tu es censée manger avec Pete qui a plus de trente minutes de retard et honnêtement, tu commences à avoir faim. Tu ne t’inquiètes pas de voir que tu n’as pas de réponse, sachant qu’il n’a sûrement pas encore fini de travailler. 
En attendant ton plat, tu continues de regarder ton téléphone jusqu’à ce que l’hôtesse vienne vers toi. T’attendant à voir ton père, tu poses ton téléphone en souriant. Toutefois, ton sourire disparait en voyant Bradley. La femme vous souhaite de passer un bon repas avant de vous laisser seuls. Bradley est mal à l’aise à cause du regard que tu lui lances.
-Qu’est-ce que tu fiches ici ? questionnes-tu, séchèment. 
-Euh, je suis censé manger avec Mav’.
-Non, je suis censée manger avec lui et…, commences-tu avant de comprendre la situation, j’arrive pas à croire qu’il ait fait ça, soupires-tu, faisant froncer les sourcils de Bradley. Il nous a piégé pour être sûr qu’on se voie. Ecoute, j’ai déjà commandé et je suis sûre qu’il ne te reste pas beaucoup de temps avant de reprendre donc on peut manger ensemble.
-Ça ne te dérange pas ?
-C’est juste pour un repas, dis-tu pendant qu’il s’assoit. En tout cas, tu es toujours ponctuel, commentes-tu, sarcastiquement et Bradley te regarde, perdu. Je devais retrouver mon père à midi. Tu as trente minutes de retard, informes-tu en regardant tes notifications de téléphone.
-Il m’a dit qu’il avait reservé pour et demi.
-Il a vraiment pensé à tout.
Le serveur te donne ton plat puis prend la commande de Bradley avant de retourner en cuisine. 
Tu commences à manger ta nourriture silencieusement. Bradley n’arrête pas de bouger sur son siège, ignorant comment agir avec toi. Tu n’aimes pas la tension palpable non plus, tu es dans la même situation que lui. Autrefois, vos conversations n’avaient jamais vraiment de fins, un sujet faisait toujours son apparition naturellement. Maintenant, tu tournes ta langue sept fois dans ta bouche, ne voulant pas créer un moment encore plus embarrassant. 
Vous restez dans ce silence pesant jusqu’à ce que le serveur apporte le plat de Bradley. Bradley soupire de soulagement, ayant enfin quelque chose à faire au lieu de rester mal à l’aise. Quand tu as fini de manger, tu prends une gorgée de ton verre d’eau avant de parler. 
-Mon père m’a dit ce que tu as fait pour lui lors de votre dernière mission. Merci d’être revenu pour lui. 
-Tu n’as pas à me remercier. Je n’aurais jamais pu abandonner Mav’ là-bas, déclare Bradley, sincèrement. 
Tu lui souris rapidement et Bradley considère ce début de conversation comme une petite victoire. Il est reconnaissant envers Pete pour son aide, même s’il ne l’a pas écouté. Bradley se dit que ce moment est peut-être sa seule opportunité pour réparer ses torts avec toi alors il finit de mâcher le bout de viande qu’il a en bouche et éclaircit sa gorge pour attirer son attention.
-Y/N, est-ce que je peux te parler ? Tu n’as pas besoin de dire quoique ce soit. Je serais heureux si tu m’écoutais tout simplement.
-Vas-y.
Bradley prend une profonde inspiration avant de plonger ses yeux dans les tiens et de commencer à parler : 
-Ecoute, je sais que j’ai merdé avec toi. Je m’en voudrais toujours pour la façon dont on s’est séparés. J’aurais dû venir à ton anniversaire et...
-T’es sérieusement sur ça ? questionnes-tu, de manière incrédule. Bradley, c’est pas ce qui m’a le plus…
-Je sais que ce n’est pas le pire, t’interrompt-il, sachant ce que tu allais dire. Je sais que ton anniversaire n’est pas ce qui t’a le plus blessé, le fait est que c’était ton point de non retour. Si j’étais venu, peut-être qu’on aurait pu trouver une solution, peut-être qu’actuellement on ne serait pas dans cette situation. Je suis désolé pour ce soir-là, je sais que je t’ai blessé en ne venant pas. Je sais également que je t’ai brisé le cœur en vous ignorant, toi et ton père, après qu’on se soit séparés ou encore avec les mots que j’ai pu dire. Je sais que ce n’est pas une excuse, mais j’étais tellement dans une mauvaise passe que j’avais besoin d’extérioriser ce que je ressentais et quand Pete a bloqué mes papiers, ça a été sur lui, puis sur toi. Je n’aurais jamais dû me déchainer sur toi, car notre relation en a pris un coup jusqu’à en détruire notre amitié et pour ça, je m’en voudrais toute ma vie. J’aurais dû te mettre en priorité. Je déteste savoir que je t’ai fait pleurer. Jamais je n’aurais pensé être la raison de ta souffrance. Je suis sincèrement désolé pour tout. Mais surtout, je suis désolé d’avoir brisé ma promesse. Si je le pouvais, je retournerais dans le passé, je ferais tout pour ne pas te perdre, pour ne pas briser ma promesse. Et peut-être que je vais aller trop loin en disant ça, mais tu m’as écouté jusqu’ici alors autant te le dire. Si tu acceptais de me donner une nouvelle chance, j’adorerais refaire partie de ta vie. Tu comptes toujours pour moi.
Bradley reprend son souffle quand il a fini de parler. Son ventre se tord, appréhendant ta réaction. Avant, il pouvait prévoir ce que tu allais dire ou faire avec juste un regard. Il n’aime pas la façon dont vous êtes devenus des inconnus. Il te faut quelques secondes pour assimiler tout ce que Bradley t’a dit avant de lui répondre.
-Merci pour tout ce que tu viens de dire. J’apprécie tes excuses, mais j’ai besoin de temps, confesses-tu avant de regarder l’heure sur ton téléphone. Je dois y aller. Je vais payer.
-Je peux très bien…
-J’insiste. Prends ça comme un remerciement pour mon père. Au revoir, Bradley.
Contrairement à il y a dix ans, ton au revoir est rempli de nostalgie et non d’amertume. Bradley reste statique quelques instants, les yeux fixés sur la porte du restaurant que tu viens de traverser. Certes, rien n’est encore réglé. Tu n’as pas dit que tu le voulais dans ta vie à nouveau, mais tu l’as écouté jusqu’au bout et c’est tout ce qui compte. Il n’a plus qu’à espérer que cette victoire soit assez importante pour te ramener à lui.
Pendant que tu rentres chez toi, les mots de Bradley ne cessent de résonner dans ta tête. Tes sentiments sont conflictuels. Tu ne sais pas si tu devrais être contente, triste, énervée ou indifférente. Entendre Bradley te devoiler ce qu’il ressentait a détruit la narrative que tu avais en tête ; il tient à toi et il regrette ce que vous êtes devenus. 
Les jours et nuits suivants, tu restes perdue dans tes pensées qui ont pour objet la même personne : Bradley. Tu repenses à ses mots et surtout à la façon dont vous étiez avant toute cette histoire. Vous étiez biens, fusionnels et amoureux. Les mois après votre rupture, tu voulais retrouver tout ceci avant que ta peine ne se transforme en colère. Si Bradley avait essayé de te faire ses excuses à ce moment-là et non pas un an après, tu lui aurais pardonné en une seconde. 
Maintenant, tu hésites. Tu as peur qu’un autre conflit éclate et que Bradley décide de vous couper de sa vie à nouveau. Tu ne le supporterais pas si ça devait arriver. Cependant, tu aimerais avoir Bradley dans ta vie à nouveau.
Pendant ta réflexion, tu as l’occasion de recroiser Bradley quand il vient chez toi. Vous ne vous parlez pas, mais tu l’observes et une partie de toi n’a qu’une envie, être proche de lui. Pete continue également de plaider en la faveur de Bradley, plus ou moins discrètement. Tous ces éléments te font changer d’avis et brisent la carapace que tu as créée pour ton cœur. 
Après une nouvelle nuit à rester éveillée, tu te dis que tu dois parler avec Bradley. Tu ne peux plus rester dans cette situation. Alors, dès que le soleil est levé, tu prends ton courage à deux mains et appelles Bradley. Tu lui donnes rendez-vous chez toi en fin d’après-midi, sachant que Pete sera avec Penny donc vous serez seuls.
Ton stress à son paroxysme, tu es assise sur ton canapé et joues avec les bords d’un coussin. Malgré la télé allumée, tes yeux dérivent en direction de la porte d’entrée puis, l’heure sur ton téléphone. Une boule se forme dans ton ventre en ayant une impression de déjà vu. 
Tu as l’impression d’avoir vingt-trois ans à nouveau, dans ta maison de l’époque avec ta robe et ton rouge à lèvres, à attendre désespérément Bradley sauf que cette fois, il arrive à l’heure, comme il te l’avait promis. En effet, cinq minutes plus tard, tu entends une voiture se garer devant chez toi avant que quelqu’un frappe à la porte. En un mouvement, tu es debout après avoir éteint la télé puis, tu ouvres la porte, découvrant Bradley replaçant sa chemise hawaïenne comme il faut. Tu l’invites à entrer et vous retournez dans le salon.
Quand vous êtes assis l’un à côté de l’autre, ton anxiété devient un peu plus forte. Est-ce vraiment une bonne idée ? Et si maintenant, c’était trop tard pour lui ? Et s’il en avait marre d’avoir attendu autant ? Du côté de Bradley, son esprit n’est pas plus tranquille : “peut-être qu’elle veut juste me dire face à face qu’elle ne veut plus jamais me revoir ? Ou peut-être qu’en plus de sa vie, elle veut aussi que je ne fasse plus partie de celle de Mav’ ?”. Finalement, c’est toi qui coupes court au suspense : 
-J’ai bien réfléchi, commences-tu en évitant son regard, à ce que tu m’as dit et à nous, déclares-tu en posant tes yeux sur lui. Et bien que j’apprécie tes excuses, une partie de moi ne peut s’empêcher de repenser à toutes les fois où tu t’es excusé pour que finalement tu finisses par me faire mal à nouveau, continues-tu et le coeur de Bradley se serre. Mais j’ai envie de croire que cette fois ça sera différent. Après tout, si tout a pu s’arranger entre toi et mon père, pourquoi pas avec nous ? J’ai envie de te pardonner, mais c’est la dernière fois que je te pardonne, je n’aurai pas la force de revivre ça une nouvelle fois. Je ne sais pas si on pourra retrouver ce qu’on avait avant et peut-être que notre amitié ne sera plus jamais aussi forte, mais tu me manques tellement. Mon meilleur ami me manque, confesses-tu, les larmes aux yeux. 
-Tu me manques tellement aussi, Y/N. 
-Si ce n’est pas trop tard pour toi, je te veux encore dans ma vie, chuchotes-tu en évitant son regard.
-Tu as toujours été celle que je voulais, ça n’a jamais été trop tard pour moi, affirme Bradley d’une voix déterminée, en posant une main sur ta joue. Je te promets que c’est la dernière fois, je ne te blesserai plus jamais et tu ne me perdras plus et je tiendrai réellement ces promesses. 
Sans réfléchir, tu sautes dans les bras de Bradley et serres contre toi la personne qui t’a le plus manqué ces dix dernières années. 
Top Gun Maverick Masterlist
Partie une
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congratulationsgeorge · 8 months ago
Text
la joie & la rage
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Dans ce texte, je parlerai de mon rapport à la joie et à la rage d’un point de vue politique, et ce depuis mes intersections (artiste / Noir / métis / transmasc / au RSA / issu de classe moyenne basse ~ ouvrière / neurodivergent).  Avec recul, l’écrire m’a permis de chasser les dernières réminiscences de la queerness blanche que j’avais internalisée. Les milieux queers blancs sont ceux qui prennent le plus de place et ont le plus de visibilité en France (pas que). Quand on ne s’identifie pas comme une personne cis het, on finit toujours par s’y frotter. Souvent ces espaces prônent un rejet (ou plutôt un effacement) des privilèges de chacun·e en voulant déconstruire le patriarcat et le capitalisme. Se crée alors une ambiance propice à la honte et à la culpabilité dès lors que l’on possède un privilège. Je ne crois pas que ce soit une façon saine de gérer le problème (et ces dynamiques créent des situations absurdes d’ailleurs). Par extension, c’est aussi quelque chose qui peut se retrouver au sein de milieux 2slgbtqia+ racisés. M’enfin bon, c’est un sujet que je garderai pour une prochaine fois. Quoi qu'il en soit, le fait de m’être construit en partie avec ce type de narratif a fini par générer en moi un sentiment de culpabilité et de honte quant à mes choix de (sur)vie matérielle qui n'allaient pas toujours dans le sens de la lutte anticapitaliste*.
*****
Hier j’ai réalisé que je culpabilisais de poursuivre mon confort plutôt que de le sacrifier au profit d’un lifestyle plus radical et militant. & je me sentais coupable d’avoir opté pour le Chemin de la joie, plutôt que celui de la rage. 
Je ne cherche plus la pureté militante dure et parfaite. Je cherche à être heureux et pour moi ça nécessite d’avoir accès à un minimum de confort et de stabilité économique. Pouvoir faire des courses, manger à chaque repas, manger copieusement si je le souhaite, m’acheter des habits, investir dans du matériel de création, aller au restaurant, avoir la possibilité de faire des activités payantes avec mes ami·e·s/x, payer mes soins choisis de testostérone, avoir un suivi psy ou psychiatrique quand j’en ai besoin, partir en vacances, retourner voir ma famille à la Réunion, globalement : avoir du choix de consommation, des possibilités d'actions. Je ne suis pas encore parvenu à atteindre tous ces objectifs (pas de surprises en étant au RSA et handi lol x)), mais j'y compte bien.
Et ben, y a une partie de moi qui avait honte de ce désir de confort. 
“Mais ce n'est pas un échec mon brave et joli George. Ce n'est pas un échec de vouloir prendre soin de soi et de sortir du hardship. T’es pas moins politisé pour autant. Tu continues à créer des espaces pour, et à te mobiliser avec tes communautés en plus. C’est juste que t’as compris et que tu respectes que t’as besoin d’un confort et d’une routine pour bien fonctionner et pour être heureux, tout simplement. And that’s ok. Tout comme il y en a qui s’adonne à cultiver la rage, à la chérir et à la faire fructifier lors d’actions politiques et militantes, toi tu t’adonnes à cultiver la joie et les rires à travers ton art que tu partages avec tes communautés.” 
Je ne considère pas la rage et la joie comme des valeurs antagonistes. Elles partagent au cœur la même notion et nourrissent le même élan d’espoir. La rage et la joie sont indispensables pour fonctionner en tant que communauté opprimée. Et même, si je pousse la joie plus loin, je veux aussi rentrer dans les côtes de l’insouciance, voire de l’ignorance (comme me disait Ibra en citant Kendrick Lamar : « Ignorance is a bliss »), parce que nous aussi on en a besoin. Cultiver la rage, la joie et l’insouciance, ça me semble être une base solide pour vivre heureusement sous un régime oppressif. Que ciels qui peuvent et veulent entretenir la rage le fassent et que ciels qui peuvent et veulent entretenir la joie et l’insouciance le fassent. C’est ça qu’est cool dans la communauté, chacun·e apporte sa pierre à l’édifice. On n’est pas obligé·e·s/x de tout faire ou de tout porter tout·e seul·e, tout le temps. On se complète.
La rage on peut : 
1) l’exprimer de façon brute en criant, en tapant dans des objets, en grognant, en cassant (lors de manifestations par exemple), ou encore 
2) l’exprimer partiellement en la transformant en art. Le problème c’est que quand on est Noir·e·s, on n’a pas le droit de s’exprimer pleinement dans la rue ou en public, alors on ne le fait pas. On a intériorisé le fait que prendre de la place ce n’est pas ce qu’on attend de nous, et prendre de la place concrètement c’est aussi nous mettre en danger de fait. Alors crier ! Frapper ! Agir en dehors du cadre normé / neurotypique et attendu de ce qu’un corps peut ou ne pas faire dans l’espace public – encore plus s’il s’agit d’un corps perçu comme noir – c’est très dangereux. 
Je pense à la police qui assassine, mais aussi aux fachos, et aux Karen en roue libre. 
Choisir de cultiver la joie plutôt que la rage, c’est une décision politique, mais c’est aussi une question de survie physique.
Par conséquent, il y a aussi un enjeu de survie mentale. Être enragé et ne pas avoir l’espace total pour exprimer sa rage (puisqu’on ne l’exprime que partiellement à travers la création artistique), c’est rageant. C’est comme des piles de journaux, de nouvelles douloureuses et assourdissantes, qui s’entassent dans une pièce, puis une autre, puis encore une autre, jusqu’à envahir tout le bâtiment et le faire péter de l’intérieur.
Moi, ma rage à une certaine période de ma vie, elle m’a mordu la main et ça m’a rendu malade dans moi. Malade de solitude et de tristesse. Au point d’en bâtir ma solitesse, ma forteresse de solitude, aux murs érigés hauts de méfiance et de colère qui ne laissaient passer personne, ni même une goutte d’Amour. A ce moment là, je flirtais régulièrement avec l’envie de me tuer. Une rage mal évacuée, ça peut me faire ça. 
Choisir de laisser ce dragon de colère dormir en paix, dans un jardin en fleurs aéré dans mon ventre, c’est pas un vrai choix au final. Oui, je pourrai décider de le laisser rugir, m’envelopper de ses écailles frémissantes et cracher de concert avec lui des glaires de feu. Mais en même temps ce serait consumer mes équilibres, brûler tous mes jardins au passage lentement cultivés, et me faire mourir de l’intérieur, à petits feux.
 Moi je choisis de vivre, de m’amuser et de kiffer le temps qu’on me donne sur cette planète. Je choisis d’aimer vivre, d’aimer cette vie, et de m’aimer. C’est un choix plus lourd qu’il n’y paraît. Être authentique envers moi-même et mon entourage, persévérer dans ma quête du bonheur, du respect, de l’honnêteté et de ma paix intérieure quand je fais partie des personnes à éliminer dans cette société : ça, c’est mon accomplissement révolutionnaire.
Pendant longtemps j’ai eu le rôle de celui qui (ap)porte la rage, quitte à choquer les autres mous du genou qui ne voulaient pas vraiment faire le taf ou appliquer les théories. Eh !! Maintenant je kiffe ! Faites vos devoirs vous aussi ! C’est moi qui régale ! Je vais m’asseoir peeeeeendant ! Et faire des jeux de société avec mes ami·e·s/x ! Bye x
Remerciements à Ibra, Nes, Soleil, Gilda pour leurs précieuses relectures et leurs encouragements. Love you!!! <3
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*Ajout du 16.04.2024.
je recommande l'émission de Kiyémis "Rends la joie" sur Médiapart, particulièrement l'épisode avec Fania Noël dans lequel elles pointent les limites des notions de "prendre soin de soi" et de "joie", labelisées comme étant forcément politiques ou formes de résistance.
Parmi les limites évoquées qui m'ont touché, il y a :
un rappel que les endroits de lutte sont avant tout des espaces qui se pensent en collectif
les notions de joie ~ de soin ne devraient pas se limiter à de la consommation, du matérialisme ou de l'esthétisme ; globalement à une récupération capitaliste
je cite Fania Noël : "ce qui serait honnête et radicalement honnête, c'est de se dire qu'on est des êtres humains qui désirent, qui veulent, qui aspirent à des choses qui ne sont pas forcément radicales ou révolutionnaires dans le sens d'un changement du système, et c'est juste ok. [...] Là où la tension est, c'est le fait que beaucoup de gens ont un malaise d'assumer ce qu'ils veulent."
Perdre de vue cette réalité c'est jouer le jeu du néolibéralisme
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