#madam Oreille
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eagle-shadow · 4 months ago
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Sometimes I think about season 2 of Darker than Black... and remember Mao says Yin was Hei's women!!
Like mf what did he see?! Like I idk how long they worked together as a team a year maybe more? There is no set timeline is there?! Just what were Hei and Yin doing that made Mao say that! Or like did Hei just tell Mao everything after they reunited
Hei: *gross sobbing* I love Yin! I love her so fucking much!!
Mao* surprised Pikachu face* I could never tell!
Also give me the new syndicate in their stupid little flying car just talking about how the Black Reaper accomplished his mission to kill Izanami
Mao: Hold the fuck up! You think HE DID WHAT TO WHOM!
Misaki: He killed Izanami and saved all of humanity! *Rambling about her ideal version of Hei which she believes to be true*
Oreille:* Sipping wine loudly*
Goro:*!*
Mao: First off, pls stop...just stop or I'm gonna throw up!
Mao: *takes deep breath* You expect me the believe that the same idiot who couldn't stop staring at Yin when the first met like an innocent boy with a crush, and looked away when ever Yin looked at him!
Misaki: I am-
Mao: Same fool who couldn't kill her even though she had already been compromised! Yin had ran away with someone!
Misaki: Cares for his friend!
Mao: the same man who didn't not kill our partner Huang even though he shot him! The same dumass who was shocked to know Yin was spying on even though he knew his faucet was leaking! The same idiot who helped another man who also fell in love with a Doll escape and live a life together.
Misaki: that doesn't-
Mao: the same idiot who would happily watch Yin eat as if it was the most amazing thing in the world! The same little shit who would shove me out of Yin's warm bed in his sleep while cuddling with her for warmth on missions. The same fool who could kiss any random person tongue and everything for the mission but when Yin gave him a small innocent peck on the cheek Huang and I thought he was a virgin who's never touched a woman by how red his face was, idiot was in such a daze that he walked into four light poles on his way home!!
* Everyone staring at Mao*
Goro: we did the math so we should be good
Mao: Bullshit that MF is hated by God that all his bad luck gets changed into good luck at specifically one moment in time! Bet he found a way to save Yin they're probably resting at beach or something!
Oreille: They're infact at the beach! Building a sandcastle! *Shows live video feed of Hei and Yin at the beach with a third person*
Mao: Oh look they even have a kid now... wait the fuck how do they have child!
Everyone staring at Yin's male clone, who is covered in sunscreen.
Goro: You don't think that's the being of the prophecy?
Everyone looks at Mao
Mao: you know what leave them be and what ever idiot is stupid enough to go after them I wish them the best
Misaki: But if it starts killing-
Mao: If there's someone who can get that thing to stop it's going to be those two!
Oreille: aww Such a romantic!
Mao: If Yin can tame the Black Reaper she'll be able to tame that alien.... besides it looks like Yin Hei would never be able to kill let alone let anything happen to it he would not hesitate to kill everyone himself.
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selidren · 4 months ago
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Automne 1922 - Louxor (Egypte)
4/10
Je constate en tous cas que Jules semble tenter de se racheter, à sa manière pour sûr, mais j'ai l'impression que vous y trouvez une forme de sincérité cette fois. C'est en tous cas ce que semblent indiquer vos mots. Il est bien altruiste de prendre sous son aile la petite Gizelle, mais il est vrai que dans un couple, la communication et le compromis sont supposées être les valeurs reines. Et si vous tentiez de vous imposer ? Après tout, qu'il l'ait avoué ou non, il a bien du s'adapter à votre décision d'accueillir Layan et Leyla. Faites lui sentir qu'il a tout intérêt à avoir votre assentiment.
Cela me fait penser que Constantin m'a demandé il y a peu si nous pourrions nous installer en Egypte pour nos vieux jours, quand les enfants seront adultes. C'est très lointain, mais je suis très partagée sur cette question. D'un côté, il me suffit d'embrasser du regard ces paysages magnifiques et de sentir les palpitations que me provoquent les ruines antiques pour avoir envie de dire oui sans un regret. Et vivre sans Madame Eugénie au quotidien semble justifier l'effort. Mais pourrai-je laisser mes enfants, mêmes adultes, aussi loin de moi ? Je sais que j'ai encore bien le temps, Eugénie est en particulier bien trop jeune pour se passer de moi. Mais étant donné que j'ai en vous une oreille attentive et un regard bienveillant, qu'en pensez vous ?
Transcription :
Albertine « C’est la grande salle hypostyle de Karnak. J’avais tellement envie de la revoir. »
Constantin « C’est ici que nous nous sommes mariés. Je pensais bien que cela te ferait plaisir. »
Albertine « Raconte moi cette salle Constantin. Je dois la connaître mieux, puisqu’elle est si importante pour nous. »
Constantin « Hum… Et bien ses plans ont été dessinés sous la reine Hatshepsout. Elle a laissé sa marque un peu partout sur l’édifice, il faut le dire, pour asseoir sa légitimité. »
Albertine « Une femme pharaon, cela n’a pas du être facile. »
Constantin « Certainement pas non, son nom a subit un méthodique martelage après sa mort. Vois-tu son obélisque là-bas qui domine le site ? »
Constantin « En ce qui concerne l’édification en elle-même, il y a des spéculations. »
Albertine « Lesquelles ? »
Constantin « Beaucoup s’accordent sur une fin de XVIIIème dynastie. Horemheb certainement, quoique cela me semble peu plausible. »
Albertine « C’est ton avis qui m’intéresse. Dis-moi donc. Je ne t’ai pas épousé pour que tu te contente de me répéter ce que disent les autres. »
Constantin « Je pense que c’est plus tardif. La terminologie m’indique un début de XIXème dynastie. Pour ne pas trop se malmener l’esprit, autant prendre ce que les textes nous donnent, à savoir une profusion d’inscriptions au nom de Séthi Ier. On retrouve également la marque de ses successeurs, mais je suis certain que c’est à lui que nous devons ce monument. »
Albertine « Merci à lui dans ce cas. Cet endroit est tout simplement grandiose. »
Constantin « Puisque nous sommes non loin de l’endroit où nous nous sommes mariés… »
Albertine « Nous y sommes. »
Constantin « Non, c’était bien là-bas. Nous en sommes éloignés d’une bonne trentaine de pas. Bref, comme cet endroit est d’une certaine importance pour nous, je me disais que ce serait mieux de procéder à cette demande importante pour notre mariage ici. »
Albertine « C’est dit… d’une telle façon. J’en suis à la fois curieuse et un peu soucieuse. »
Constantin « J’ai une demande à formuler, mais tu ne seras pas d’accord. »
Albertine « Belle entrée en matière. Et tu espères encore me convaincre ? »
Constantin « Cesse donc de te moquer de moi ! Il s’agit de quelque chose qui me tient à coeur et tu m’angoisse. »
Albertine « Pardon, pardon. Je me tais. »
Constantin « Avec la guerre et ces histoires de guerre civile, j’ai été tenu loin d’Egypte pendant longtemps. De plus, nous avons des enfants dont il faut s’occuper de l’éducation. Et puis avec Grand-Mère qui n’est plus si jeune, je me dois de rester avec elle. Mais je pense de plus en plus à après. »
Albertine « Vas-y, je t’écoute. »
Constantin « Quand les enfants seront grands et n’auront plus besoin de nous, j’aimerais que nous nous installions en Egypte. Définitivement. A Port-Saïd ou Alexandrie peut-être. Nous y aurions un climat agréable au bord de la mer, nous pourrions facilement descendre vers le sud pour mon travail, ou prendre un bateau pour rentrer en France de temps à autres. Alors, qu’est-ce que tu en pense ? »
Albertine « Je ne sais pas, pas encore. Notre petite Eugénie n’a que cinq ans, c’est si tôt pour envisager de la quitter un jour. »
Constantin « Nous attendrons aussi longtemps que tu le souhaites. »
Albertine « Mais j’avoue que l’idée me plait. Nous aurions notre propre maison, notre propre rythme… J’aime l’idée. Je te promets d’y réfléchir sérieusement. »
Constantin « Merci mon amour. »
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camisoledadparis · 1 day ago
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saga: Soumission & Domination 331
Noël 2014 : " belle famille ", Emma
Pour cette fête de fin d'année, Emma nous invite tous pour le déjeuner. Ce qui fait que je ne peux refuser de passer le réveillon dans la famille de Ludovic !
Ça été le deal pour pouvoir emmener Ludovic le lendemain. La soirée prévue c'est : diner de fête, messe de minuit à 22h et cadeaux au retour autour d'un dessert au champagne ! Cela va me rappeler ma jeunesse, enfin quand j'étais petit. Car j'ai dû cesser d'aller à la messe de minuit vers mes 14ans. On n'était pas très porté sur la religion à la maison. Je propose d'apporter le champagne. J'aime bien le Roederer !
Le diner est parfait. L'ambiance est détendue surtout après quelques verres de vin. Pour eux c'est aussi une première puisque jusqu'à présent il n'y avait pas encore eu d'invité à cette fête familiale. La dinde étant pour le 25, nous dînons de bouchées à la reine, d'un succulent brochet au beurre blanc avant de s'arrêter sur les fromages. Messe de minuit que je passe à serrer contre moi mon Ludovic, profitant de la forte affluence qui remplit l'église (nous étions debout tellement il y avait de monde !). Je n'ai pas écouté grand-chose de la messe. Je crois que quand je bande, ça me bouche les oreilles !! Plusieurs fois Côme m'a fait les gros yeux alors que mes mains s'égaraient sur la braguette de Ludovic.
Retour à la propriété vers les 23h30, un peu longue la messe !
Alors que madame va chercher le dessert et que j'aide monsieur à ouvrir le champagne, les fils apportent les cadeaux. Je vais vite à la voiture chercher les miens. Ils sont effarés quand je reviens avec un paquet pour chacun. Madame s'exclame qu'il ne fallait pas, monsieur dit que ce n'était pas nécessaire et je fais taire tout le monde en leur disant que ça me fait plaisir. Nous attendons d'avoir fini nos parts de gâteau pour distribuer et ouvrir nos paquets.
Madame commence par le mien pour m'honorer. Je ne me suis pas embêté, j'ai lui ai pris un carré de soie de chez Hermès. Dans ce milieu-là, j'étais sûr de ne pas me tromper. Et je crois qu'effectivement elle a été touchée car pour la première fois elle m'a spontanément embrassé sur la joue. A Côme et Enguerrand, j'ai pris un bracelet Kyoto en cuir et or de chez Hermès aussi. Ils sont beaux et discrets quand même. Enguerrand me saute au cou et me dit qu'il ne quittera plus son poignet. Il reste juste un peu trop longtemps accroché à moi pour que son père le regarde bizarrement. Pour le père, j'ai osé un carré de soie pour homme, toujours de chez Hermès. J'avais noté qu'il portait une vieille écharpe un peu pourrie lorsque je l'avais accompagné à la chasse. Dans un premier temps il est surpris et dubitatif devant le paquet. Puis quand Ludovic le déplie et lui passe autour du cou, il est conquis. Le motif " imprimeur Fou Quadricube " en rouge est très masculin. Pour mon amour à moi, c'est un jonc en or de la place Vendôme. Ses parents allaient pour faire une remarque quand ils ont lu le nom sur l'écrin. Sur la face interne j'ai fait enchâsser des pierres précieuses et semi précieuses aux couleurs de l'arc en ciel. Il est le seul à le remarquer.   Pour la première fois j'ai droit à une pelle devant tout le monde. Sifflets d'Enguerrand qui se fait engueuler par son père qui lui dit de ne pas en rajouter.
Les frères se sont groupés pour m'offrir une veste de chasse en cuir, plus solide que celle que j'avais trouvée. En me serrant contre lui, Ludovic me dit que j'aurais demain mon vrai cadeau. Celui-là c'était l'officiel parce qu'il y avait ses parents. De leur part j'ai droit à une écharpe Burberrys. Remerciement croisés et au lit, évidemment en chambre séparée !! Du moins pour commencer. 10minutes après que je me sois coulé entre les draps, mon Ludovic est venu me rejoindre. Très excitant que de faire l'amour alors que c'est " interdit " ! Il se réveille tôt pour regagner sa chambre. Au petit déjeuner, il se met à côté de moi et me dit qu'il s'est fait choper par sa mère en sortant de ma chambre et comme il était en caleçon... Je lui demande s'il s'est fait engueuler. Il me dit que non, cela l'avait même surpris mais elle lui avait fait un clin d'oeil et était partie de son côté. Ouf !!
J'accélère un peu, je voudrais passer au blockhaus avant d'aller chez Emma. On se remercie tous encore une fois et ils nous lâchent enfin. On retrouve tous les autres. PH et Ernesto se fichent de nous, faisant une imitation de madame mère recevant son cadeau de ma part et de monsieur découvrant son propre carré Hermès. Ludovic s'écroule de rire. Je demande à PH s'ils se sont bien envoyés en l'air hier soir. Pour m'énerver, il me décrit par le détail le diner que Samir et Ammed avaient préparé avant de passer à leur nuit. Même si j'ai passé une nuit très excitante, je suis un peu jaloux de ce qui s'est passé entre eux. Je crois bien que c'est la première fois qu'ils ont fait l'amour sans moi. Ça me fait un peu mal jusqu'à ce que je me dise qu'ils n'ont pas été des moines pendant mon indisponibilité après l'accident !
On se change. Chez Emma le déjeuner de Noël se passe en smoking. On s'entasse tous dans la 300C, Hervé nous ayant quitté pour aller déjeuner chez ses parents. Pablo nous ouvre, lui aussi est en smoking. Le jour de noël, il est le seul des employés d'Emma à rester et déjeune avec nous tous. A force de persuasion, elle a enfin décidé ses deux vieux employés à rentrer dans leur propre famille. Du coup, nous les jeunes ont fait le service sous la tutelle de Pablo. Cette année il a fait lui-même le foie gras. Pour un coup d'essai c'est un coup de maître. Il est délicieux, bien mi-cuit et onctueux, on se régale tous. Il a laissé tomber la dinde pour un chapon aux champignons et fruits secs comme on fait en catalogne. La cuisson est là aussi parfaite et la viande est fondante sur la langue. Ludovic nous dit être très heureux d'avoir évité la sempiternelle dinde trop sèche de chez lui. Emma le gronde que ce n'est pas gentil de nous dire cela. Il se défend que sa mère n'est pas une mauvaise cuisinière mais avec la dinde ça ne fonctionne pas. Le dessert est du même niveau et c'est au café que se fait l'échange de cadeaux.
Emma a décidé que nous aurions tous le même présent (Pablo compris) avec la date gravée dessus.    Avec la complicité de Marc, elle nous a fait réaliser pour chacun la même chevalière en or dont le plateau est un grenat Demantoïde d'un vert très profond gravé en intaille d'une vision moderne d'Hercule terrassant le lion de Némée d'après une gravure originale de Nicolas Salagnac. Elles sont superbes on les passes toutes à nos doigts. J'adore l'idée " clan " qu'elles sous entendent. Le motif gravé montre donc un Hercule très musclé et bien monté (même s'il ne bande pas) étranglant un lion majestueux. Elle confie un écrin à Ernesto pour Hervé. Il la remercie chaleureusement qu'elle ait pensé à lui. 
C'est l'année des bijoux puisque j'ai étendu mon idée du bracelet que j'ai offert à Ludovic aux autres participants du déjeuner. Ils sont tous rigoureusement identiques. La simplicité de leurs surfaces externes lisses ne trouble pollue pas l'effet de l'intaille. Ernesto remarque la succession des couleurs  de la face interne et tout le monde trouve ça amusant. Marc me remercie que cela soit discret et personnel.
Marc et Hervé, eux, ont rapporté d'orient des olisbos en jade. A la vue de leurs tailles, Emma nous dit qu'ils doivent durement être décoratifs. Même si nous n'avons pas beaucoup de secret pour elle, personne ne lui dit que cela nous arrive d'utiliser des godes de ces tailles. PH s'est mis avec Ernesto et Ludovic pour m'offrir une perle en or ciselée pour mon oreille. Je les engueule de dépenser l'argent pour ça mais je tombe quand même dans leurs bras pour les remercier.
Nous offrons à notre hôtesse un tatouage de son choix chez mon tatoueur. Elle a eu beau me trouver fou d'avoir fait graver dans ma peau cet énorme dragon qui me mange le téton, à chaque fois que nous faisons l'amour, je la surprends à caresser la bête !
Evidemment ce sont des cris de surprise et de refus qui arrivent en premier. Je la pousse une peu dans ses retranchement pour qu'elle admette que cela la tente mais qu'elle ne comptait pas le faire. Tout le monde y va de son commentaire. PH lui dit que c'est effectivement une idée trop étrange pour elle. Il ajoute qu'en tant que femme qui porte de beaux et profonds décolletés, il trouve difficile de trouver une place adéquate. Marc lui dit de ne pas tenir compte de moi, j'étais fou et voulait que tous autour de moi le soient. J'argumente que cela lui apporterais une certaine originalité parmi ses " amies " bien pensantes. De plus elle n'est pas obligée d'en faire faire un aussi gros que le mien ! Elle finit par avouer que le mien lui plaisait beaucoup.
Là, c'est moi qui la mets en garde. La façon dont il passe de mon dos à mon pec par-dessus l'épaule droite l'empêcherait de porter ses robes légères l'été sauf en privé.  C'est elle qui me dit qu'en faisant passer le dragon sous son bras plutôt qu'au-dessus, un simple maillot 1 pièce ferait l'affaire. Je crois bien qu'elle va le faire. Moi, j'avais plutôt pensé qu'elle ferait comme Marc une version réduite de ma bête et plutôt sur une fesse de façon à ce que ce soit vraiment " privé ". Je lui en fais part. Elle éclate de rire et me dit qu'alors il ne servirait à rien à cet endroit-là. Ernesto et PH se joignent à moi pour la raisonner. C'est peine perdue !
Ça m'apprendra à offrir des trucs aussi bizarres. Mais que peut-on offrir à une femme qui a déjà tout !
Comme j'ai prévu de ne pas la laisser seule ce soir de noël et que PH, Ernesto et Ludovic vont rester avec moi, j'ai demandé à mes deux vietnamiens, qui ne fêtent pas ce jour chrétien, de se mettre à disposition de Marc et Hervé. Ils refusent que je leur paye cette prestation. Ils me disent que c'est pour la colocation qu'ils ont intégré à leur tour.
Nous passons la soirée à faire l'amour à Emma. Ernesto, PH, Ludovic et moi, réussissons à la maintenir en état de jouissance où très proche plus d'une heure et demi durant. Nous la laissons dévastée. Elle a juste la force de soulever ses paupières pour nous voir jouir tous les quatre de nos corps de mâles. On sait exactement ce qui fait réagir l'autre et nous en profitons. Ludovic en est encore au stade de la découverte et c'est nous qui en profitons pour l'emmener au 7ème ciel en premier. Je profite de la belle queue d'Ernesto. Elle me laboure l'anus en profondeur et c'est trop bon, surtout avec PH en 69 qui me suce la bite. Nous nous " nourrissons " de concert alors qu'Ernesto se vide en moi.   Pendant que c'est notre tour de récupérer, elle part enfiler un maillot de bain une pièce assez échancré pour me prouver ses dires concernant mon cadeau. Elle ajoute qu'elle ne portera de 2 pièces qu'avec ses amies auprès desquelles elle le voudra. Ernesto la fait tourner et effectivement, si le corps du dragon contourne par sa taille, elle pourra le dissimuler.
Nous passons la nuit avec et sur elle. Elle doit nous réveiller deux fois car nous l'étouffons en nous couchant sur elle. 4 corps entre 80 et 90 Kg c'est sûr que c'est un peu lourd quand ils ne bougent pas pour lui donner du plaisir !
Quand nous débarquons au blockhaus, nous croisons Lâm et Khang qui en partent. Ils nous disent comprendre pourquoi nous sommes avec Marc et Hervé. Ils n'ont quasiment pas dormis de la nuit avec nos deux hommes.
Nous les trouvons encore en boxer, avec des petits yeux. PH leur demande comment ils font quand ils sont là-bas. S'ils ont ces têtes avec leurs clients, ils doivent recevoir des réflexions.
Nous passons la fin de matinée dans l'eau au second. La chaleur y est plus forte et nous en avons bien besoin pour détendre nos muscles un peu trop sollicités dernièrement.
Samir et Ammed nous appellent pour le déjeuner si on ne veut pas manger brulé. Ce serait dommage vu les plats qu'ils nous ont concoctés.     Le reste du 26 est calme. Nos cadeaux nous plaisent et chacun les porte. Il faut dire que je m'étais offert le même bracelet que ceux que j'avais offerts. Les parents de PH sont partis en voyage au soleil et nous ne les verrons qu'après le nouvel an.
J'ai reçu les dernières réponses pour la touze du 31 décembre depuis déjà plus d'un mois. Heureusement que le blockhaus est grand car il va être plein. C'est le fait que l'année dernière j'avais dû l'annuler à cause de mon accident. De plus contrairement aux autres années, tous mes escorts ont refusé de prendre un engagement pour cette soirée afin d'y participer aussi. Même les derniers, poussés par les autres ont décliné des propositions de prestations pourtant payées en honoraire de jour férié !  
Ils sont déjà 25 ! Plus tous les amis qui se sont débrouillés pour être libre (je pense à mes deux motards de la gendarmerie), nous serons au bas mot 80 !! Pour la bouffe ce n'est pas un problème, entre Samir et Ammed et Julien notre charcutier traiteur et néanmoins amant de Second, la chambre froide sera pleine de ce qu'il faudra. Pour la baise, là non plus pas de soucis, on n'est pas du genre à ne le faire que dans un lit. Ça va plutôt être pour dormir que ça va être chaud. Heureusement que la surface de tatami a été augmentée dernièrement. Et puis comme il règne une chaleur qui nous permet de vivre quasiment à poil, la terrasse pourra aussi accueillir des dormeurs. Par contre le donjon, s'il va surement servir ce soir là aussi, n'es pas équipé pour le sommeil !
Marc et Hervé me traient de fou. Je pense que c'est effectivement la plus grosse partouze que j'aurai jamais encore organisée. Au moins le double des fois dernières. San compter que bon nombre d'invité vont faire le pont et rester jusqu'à dimanche soir. Soit 4 jours complets de débauches en tout genre, enfin homo !
Du site du " roi de la capote ", je reçois plusieurs centaines de préservatifs indispensables. De toute sortes avec et sans latex pour les allergiques, phosphorescents, avec des goûts fruités. Bien sûr il y a une bonne quantité de XL et XXL j'en ai trouvé de 220m x 60/69, ce qu'il faut pour l'équipe du club hippique, Éric et même João et Sosthène ! Le tout est accompagné de quelques litres de gel lubrifiant et quelques pots de crème à fist pour les plus aguerris. En effet, je ne dois pas compter une par éjaculation car je pense que les bites seront passées par plusieurs culs avant que leurs couilles se vident !
Pour éviter tous mélanges qui se révèleraient néfaste pour certains estomacs, il n'y aura que du champagne, en apéritif, aux buffets et même après. Le caviste m'en livre 400 bouteilles ce qui restera ne sera pas perdu. Comme il veut me faire un cadeau, je refuse ses bouchons temporaires, les bouteilles n'auront aucune chance de rester à moitié vide, par contre j'accepte qu'il m'offre une 10aine de sceaux à glace. C'est plus pour les maintenir autour des 8-10° optimums que pour les frapper. On ne " gèle " que les champagnes de petite qualité. Je passe par la mère de Julien pour savoir combien je vais lui coûter. Le connaissant, il va me donner un chiffre fantaisiste bien en deçà de la réalité et je ne tiens pas à ce qu'il soit de sa poche pour ce qu'il me fournit.
Il y a plusieurs semaines déjà, avec mes acolytes, nous avons réfléchis au petit souvenir que nous pourrions offrir à tous les participants. Même si ça va être une débauche de sexe phénoménale, pas question de tomber dans le graveleux. Pas de savon bite ou de mug cul, il nous faut viser plus haut. Ludovic propose un truc qui fait que l'on saurait tout de suite qui faisait partie de cette fête, donc quelque chose de visible comme les bagues universitaires américaines. L'idée est là mais une bague de plus... On se fixe sur un simple anneau en or gravé de " Blockhaus 15 " pour 2015. Pour mes Escorts j'ai l'information dont nous avons besoin pour leurs réalisations. Tous les autres ont été priés de me donner la taille de leur auriculaire. Pour la matière nous optons pour de l'or rose, on est Pd ou pas ?!
Evidemment, ils vont se douter qu'ils vont recevoir un anneau mais pas celui-là !
Jardinier
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dodger-chan · 1 year ago
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Thoughts on Le coffre-fort de Madame Imbert:
hôtels de peintre - what are painter hotels?
l’octroi des Ternes - toll booth? Customs house? As a last resort, I checked the English translation of the story on Project Gutenberg and there's no mention of any place of business near where Imbert is attacked, nor any employee assisting Lupin in summoning a car.
à bras-le-corps - head on? From context, maybe fought hand to hand?
Arsène Lupin n’avait pas alors cette célébrité que lui ont value l’affaire Cahorn, son évasion de la Santé, et tant d’autres exploits retentissants.
I wonder what precisely is the chronological order of these stories. Is there one? Obviously Le Collier de la Reine is first, and the first four chapters are in chronological order. But this one is clearly set before L'Arrestation de Arsène Lupin, and likely before Le Sept de Cœur.
Mon petit, fit Arsène, si j’ai machiné la petite agression de cette nuit, si je me suis donné la peine, à trois heures du matin, le long des fortifications, de t’allonger un coup de canne sur le poignet et un coup de pied sur le tibia, risquant ainsi d’endommager mon unique ami, ce n’est pas pour renoncer maintenant au bénéfice d’un sauvetage si bien organisé.
Haha, Lupin arranged everything! I love how he is as much a con man as a thief.
paquets de titres - deeds? Doesn't make sense in context. Bonds?
les pinces monseigneur - basically bolt cutters (Les pinces are pliers)
entêté - single minded? Dictionary says stubborn, but but I think the gist is that he's willing to consider different methods.
Où la force échoue, la ruse réussit, se dit-il. L’essentiel est d’avoir un œil et une oreille dans la place.
And this is why he is so successful.
I think there is something off about the Imberts. Perhaps they are running a con themselves.
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heroslitteraires · 1 year ago
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Des événements tellement difficiles!
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Maude Michaud.
Pieds nus dans la gravelle. 235 pages.
Libre Expression.
J’avais les pieds enfoncés dans le sable pis les cheveux dans la face quand les barres de mon test de grossesse se sont pointées comme deux invités que personne n’a le goût de voir. Leurs petites bouches roses me criaient qu’elles avaient pris ta place. Mon cœur a commencé à battre tellement fort dans ma poitrine qu’il s’est mis à résonner dans ma tête comme si quelqu’un tapait sur un chaudron entre mes oreilles. La vérité, Lili, c’est qu’entre les touristes paquetés, les madames en bikini pis la musique qui jouait trop fort je me suis rendu compte que je ne pouvais plus m’enfuir : il fallait que j’affronte la réalité pis tout ce qui s’était passé, même si ça faisait mal et que je n’étais pas certaine que on sœur allait tenir.
Mon avis :
Mon deuxième roman de cette autrice et j’ai la larme pas très loin qui me mouille les yeux. Touchante lecture sur le sujet de la grossesse et des décès. Sujet pas toujours évident, on réagit tellement différemment sur ce que l’on vit. Mais les émotions que vit le personnage principal sont forts et sincères. C’est des événements que personne ne veut vivre, c’est si intense et malheureux. Si les mêmes m’arriverais, je ne sais pas comment je réagirai. Elle vit des choses difficiles, mais son entourage est compréhensif. Ce qui est aidant. J’ai apprécié ma lecture!
L’avez-vous lu?
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marie-swriting · 2 years ago
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À La Maison À Nouveau - Bucky Barnes
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Marvel Masterlist
Résumé : Ton mari, Bucky, est appelé pour aller à la guerre, laissant votre fils, Michael, et toi derrière lui, mais il te fait la promesse de te retrouver à nouveau. Cependant, Bucky était loin de s'imaginer que "à nouveau" signifiait "soixante-quatorze ans".
Warnings : commence dans les années 40, angst, mort de personnage, mention des traumatismes de Bucky, perte d'une père, mention de la guerre, dites-moi si j'en ai loupés d'autres.
Nombre de mots : 3.8k
Version anglaise
Chanson qui m'a inspiré : We'll Meet Again par Vera Lynn
Ton dos collé au torse de Bucky, vous êtes installés sur votre canapé. Tu tiens sa main gauche contre ta poitrine, tu caresses doucement l’anneau sur son annulaire et parfois Bucky amène vos mains à sa bouche pour embrasser la tienne. De son autre main, il tient Le Hobbit pendant qu’il lit à voix haute. Comme souvent, quand votre enfant Michael âgé d’un an fait sa sieste, vous profitez de ce moment de silence pour vous allonger et lire. Même s’il vous arrive de changer de roman, vous relisez très souvent l'œuvre de Tolkien. Bucky est celui qui te l’a fait connaître donc c’est un peu devenu votre livre. Bucky continue de lire, te berçant délicatement avec sa voix, comme à son habitude. Une légère brise venant de la fenêtre ouverte du salon arrive jusqu’à vous pour chasser la chaleur de l’été. Bucky est au milieu d’une phrase quand vous entendez frapper à la porte. Il marque la page avant de refermer le livre et tu l’informes que tu vas ouvrir. Tu quittes les bras de Bucky, embrasses rapidement ses lèvres et te diriges vers la porte. En l’ouvrant, tu découvres un homme vêtu d’une tenue de l’armée. Tu comprends en un instant quelle nouvelle il va annoncer.
-Mes hommages, Madame Barnes, te salue-t-il en faisant un signe de tête, est-ce que le Sergent James Buchanan Barnes est ici ?
-Oui, il est là, informes-tu. Buck, peux-tu venir, s’il te plait, chéri ? appelles-tu ton mari.
Tu entends Bucky poser le livre sur le canapé et marcher vers toi. Quand il arrive, tu te décales pour qu’il puisse être face à l’homme. En remarquant que c’est un homme de l’armée, Bucky fait tout de suite le salut militaire avant d’écouter les informations. Tu regardes l’interaction, même si tu as l’impression de ne plus être là mentalement. La conversation n’arrive pas clairement à tes oreilles, à l'exception d’une phrase “vous partez demain matin.”. Les derniers mots continuent de résonner dans ta tête en réalisant que dans quelques heures, Bucky ne sera plus à vos côtés, toi et votre fils, jusqu’à un jour indéterminé - s’il revient à la maison en sécurité. Quand tu vois Bucky faire le salut militaire à nouveau, tu dis rapidement au revoir au commandant alors que Bucky referme la porte. Une fois de nouveau seuls, un long silence pesant vous fait face. Bucky analyse ton visage, tentant de comprendre tes pensées qui fusent à mille à l’heure. Il s’apprête à te dire quelque chose quand les pleurs de Michael te sortent de ta transe. 
-Je vais aller voir ce qu’il a. Tu devrais aller te préparer, tu dois aller retrouver Steve dans peu de temps.
-Hey, mon coeur, dit-il d’une voix douce en prenant ta main, tu sais que tout ira bien pour moi, hein ?
-Je n’en doute pas, souris-tu en caressant sa joue gauche et embrassant la droite. 
Tu te sépares de lui et montes retrouver ton fils. Tu vois qu’il pleure car il a perdu son doudou, tu prends Michael dans tes bras avant de récupérer son ours en peluche et de le lui rendre tout en essayant de le calmer. En le berçant doucement, tu poses tes yeux sur son visage et détailles ses traits si proches de ceux de Bucky et tu sens des larmes monter à tes yeux, malgré toi. Tu savais que ce n’était qu’une question de temps avant que Bucky ne soit appelé à la guerre, tu espérais juste avoir un peu plus de temps avant son départ. Tu retiens tes larmes, ne voulant pas que Bucky voit tes yeux rouges. Tu dois rester forte pour lui jusqu’au lendemain, quand il sera parti. Il est celui qui va à la guerre, tu ne dois pas être celle qui pleure. Mais tu ne peux t’en empêcher. La peur de perdre Bucky au combat s’est agrandie au moment où tu as ouvert la porte. 
Pour la dernière soirée de Bucky, vous la passez à la Stark Expo avec Steve et Michael. Vous profitez un maximum de ce dernier moment ensemble. Bucky a les étoiles plein les yeux en regardant les différentes inventions pendant que tu essayes de mémoriser Bucky étant heureux. Seul Dieu sait dans quel état tu retrouveras Bucky à la fin de la guerre. Tu le regardes interagir avec votre fils, cette vue réchauffe ton coeur, surtout lorsque Michael lâche des petits rires face aux singeries de Bucky. 
Cependant, ce moment est devenu un vieux souvenir lorsqu’avec Bucky et Michael vous êtes arrivés sur le quai, attendant le moment où il devra officiellement vous quitter. Le début de matinée d’été permet de rendre cette journée un peu moins horrible. Le soleil brillant semble vouloir te donner un peu d’espoir pour le futur de Bucky. Mais le soleil a beau être lumineux, ça n’efface pas ton anxiété. Même la vue de Bucky tenant votre fils dans ses bras, profitant de ce dernier instant ne réduit pas ta peur. Il continue de te parler, espérant te changer les idées. Même si tu fais de ton mieux pour cacher tes émotions depuis l’annonce de son départ, Bucky voit bien la tristesse dans tes yeux. Toutefois, s’il devait être honnête, en faisant ceci, ça lui permet également d’éviter de penser aux horreurs de la guerre dont il va être témoin. Il essaye de faire bonne figure devant toi, mais au fond de lui, il a peur de ne pas revenir, de te faire veuve et de laisser votre fils sans père. 
Quand les soldats sont officiellement appelés, tu prends Michael dans tes bras et Bucky se saisit de son sac. Tu ne regardes pas Bucky dans les yeux, de peur de craquer en face de lui. Il positionne ses doigts sous ton menton et relève ta tête.
-Tout va bien aller, mon coeur. Je serai de retour en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, t’assure-t-il avec un sourire réconfortant.
-Bucky, on ne sait pas si…
Ta phrase reste en suspens, n’osant pas évoquer à voix haute la possibilité de perdre Bucky pendant que tes yeux se remplissent de larmes.
-Hey, on se reverra. Je ne sais pas quand, mais je sais qu’on se reverra car je reviendrai toujours vers toi et vers lui, affirme Bucky en posant sa main droite sur ta joue et la gauche sur celle de Michael. Tu verras, ça sera une journée ensoleillée comme celle-ci et on pourra rattraper tout le temps qu’on a perdu. Je reviendrai, peu importe combien de temps ça prendra. C’est promis. Tout ira bien pour moi. 
-Fais quand même attention à toi. Je te veux en un seul morceau, déclares-tu avec un sourire triste.
-Tu me connais, je fais toujours attention, te rappelle Bucky en embrassant ta main gauche, sur ta bague de mariage. Prenez soin de vous.
-Comme toujours. 
Bucky et toi continuez à vous regarder dans les yeux jusqu’à ce que l’annonce d’un dernier appel avant le départ interrompt votre moment.
-Je dois y aller. Je vous aime. 
-T’aime, papa, tente de dire Michael. 
-Je t’aime aussi, Mikey, lui répond Bucky en embrassant sa joue. Papa sera de retour bientôt. Sois sage avec maman. Je vous écrirai tous les jours, promet-il.
-Tu as intérêt, sinon je ferai comme Steve et je ferai tout pour essayer de rejoindre l’armée, affirmes-tu, faisant rire Bucky.
-Cet imbécile a une mauvaise influence sur toi.
-C’est ton meilleur ami. Tu ne peux blâmer que toi, blagues-tu avant de prendre un air sérieux. Je t’aime, James.
Tu n’utilises pas le prénom de Bucky souvent, seulement durant les situations critiques. En entendant son prénom sortir de ta bouche, Bucky sait tout ce que tu sous-entends dans ce “je t’aime” : “fais attention à toi, je t'attendrai, reviens vers nous, je t’aime.”
-Je t’aime aussi, Y/N. 
Tout comme ta phrase, elle semble simple, mais elle cache une signification plus profonde. Derrière le “je t’aime” de Bucky se cache “Je ferai tout pour revenir vers toi, je ne vous abandonnerai pas, toi et Michael, je ferai en sorte d’être le plus en sécurité possible, je t’aime.”
Bucky t’embrasse une dernière fois pendant qu’il caresse doucement le dos de Michael. Quand il brise le baiser, il pose à nouveau ses lèvres sur la joue de votre fils avant de partir. Tu le regardes partir, les larmes coulant déjà à flots. Tu n’arrives plus à les retenir. Tu gardes tes yeux sur Bucky jusqu’à ce qu’il disparaisse sur le bateau. Tu restes encore sur le quai jusqu’à ce que le bateau quitte le port. Quand Bucky est officiellement loin de toi, tu baisses les yeux sur Michael qui te regarde avec des yeux curieux, ne comprenant pas la situation. Tu essayes de lui sourire en essuyant tes larmes d’une main. Tu contemples ton fils, la seule partie de Bucky qui est avec toi maintenant, jusqu’à ce que l’homme que tu aimes rentre de la guerre.
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Soixante-quatorze ans plus tard, tes yeux sont encore posés ton fils, seulement son visage a bien vieilli depuis le départ de Bucky, tout comme le tien. En regardant Michael, tu peux avoir une idée de à quoi aurait pu ressembler Bucky si la guerre ne te l’avait pas volé. La perte de Bucky a été la plus terrible des épreuves que tu as pu vivre. Tu te rappelles encore le cri de douleur que tu as lâché, mais également le déchirement dans ton cœur en apprenant la nouvelle. Ton fils était alors âgé de trois ans, donc tu as dû gérer le chagrin au mieux pour que Michael ait une vie heureuse et complète, malgré l’absence de son père. Tu t’es assurée à ce que Michael n’oublie jamais qui était Bucky. Tu lui as raconté toutes les histoires possibles de Bucky, et aussi d’oncle Steve, en plus de disposer toutes les photos que tu possèdes pour qu’il se souvienne toujours du visage de Bucky. Si on demandait à Michael si tu es une bonne mère, il dirait que tu as fait un travail exceptionnel, car même s’il n’a pas de souvenir, il a l’impression de réellement connaître son père grâce à toi. 
Quand tu es devenue vieille, Michael s’est occupé de toi, comme tu l’as fait toute sa vie. Cependant, à cause de l’âge, c’est devenu de plus en plus compliqué pour Michael de prendre soin de toi, mais il ne voulait pas te laisser seule alors il a fait en sorte d’être dans la même maison de retraite que toi. Il vit même dans la chambre à côté de la tienne. De plus, le moment où Steve est sorti de la glace, il s’est assuré à ce que vous ayez le meilleur établissement.
Actuellement, tu es dans ta chambre, décorée par tes différents souvenirs dont une photo de Bucky sur ta table de chevet datant de votre mariage. Michael est assis sur le fauteuil à côté de ton lit pendant que ta petite-fille Allison est installée sur ton lit. Les rayons du soleil remplissent de lumière ta chambre, la chauffant juste assez. Allison vient vous rendre visite presque tous les jours et une fois de temps en temps, ton arrière-petite-fille, Claire, vient également vous voir. Toutefois, selon Allison, elle ne vous rend pas visite assez, ce à quoi tu lui réponds toujours le même type de phrase :
-Claire a vingt ans. Elle est jeune, elle a raison de sortir. Et puis, elle nous appelle presque tous les jours. Laisse-la vivre, cette petite.
-Je sais, mais elle était censée venir aujourd’hui. 
-Elle pourra venir demain, lui assure Michael, faisant soupirer Allison. 
Elle s’apprête à ajouter quelque chose quand quelqu’un frappe à la porte. Avant qu’elle puisse se lever, Michael se rend à la porte. Il ouvre et tu entends la personne dire quelque chose, même si tes vieilles oreilles t’empêchent de comprendre. Michael ne bouge pas pendant une seconde, comme s’il était en état de choc. Ne voyant pas qui est à la porte, tu commences à t’inquiéter : 
-Mikey, qui est-ce ?
Pour simple réponse, Michael se décale, les yeux grands ouverts, te permettant de découvrir Bucky encore jeune, bien qu’avec des cheveux plus longs et une barbe, face à toi. Tu n’oses pas bouger, ayant peur que ce soit le même rêve que tu fais depuis soixante-quatorze ans. Quand tu réalises que ton Bucky est bien là, tu commences à t’agiter. Tu essayes d’enlever ta couverture et ordonnes à Allison de t’aider à te lever, cependant à ton âge, c’est presque mission impossible. En te voyant réagir, Bucky accourt vers toi, ne voulant pas que tu quittes ton lit, de peur que tu te fasses mal. Quand il est à tes côtés, tu n’attends pas avant de te jeter dans ses bras.
-Tu es là. Tu es revenu, murmures-tu en pleurant.
-Je t’avais dit que je reviendrais. Un jour ensoleillée, c’était ça, non ?
-Tu m’as tellement manqué.
-Toi aussi, tu n’as pas idée.
-Comment c’est possible ? On m’a dit que tu étais mort ! Et comment peux-tu être encore aussi jeune ? questionnes-tu en tenant son visage dans le creux de tes mains.
-Tu te rappelles de l’histoire de Steve ? demande-t-il et tu hoches la tête. C’est plus ou moins pareil. 
-Je n’arrive pas à y croire. Mikey, il est de retour ! t’exclames-tu en direction de ton fils qui a les yeux larmoyants. 
-Je suis si heureux de te revoir, fils. 
Bucky se tourne vers Michael en le regardant avec un sourire triste. Trop ému, Michael n’arrive pas à sortir un mot. Il prend seulement Bucky dans ses bras tout en pleurant. Tu vois Bucky resserrer l’étreinte, appréciant le contact de son fils qui a tant changé depuis la dernière fois qu’il l’a vu. Après quelques instants, Michael brise l’étreinte, mais garde ses yeux sur Bucky.
-Papa, commence ton fils en s’éclaircissant la gorge et montrant Allison, voici ma fille, Allison.
-On est grands-parents ? s’enquiert Bucky, sous le choc.
-Arrières-grands-parents, même ! réponds-tu avec un sourire. Tu as une arrière-petite-fille, elle s’appelle Claire.
-J’ai l’impression que j’ai tellement de choses à rattraper.
-On serait heureux de tout te raconter, le rassure Michael en tapant gentiment l’épaule droite de Bucky. 
Et c’est ce que vous faites. Toute la journée, vous expliquez à Bucky différentes anecdotes familiales et répondez à toutes ces questions. Parfois, vous essayez de lui en poser, mais il évite toujours le sujet, ce que tu ne manques pas de remarquer. Bucky est assis à côté de toi sur le lit, vos mains enlacées, bien que ses gants empêchent un contact direct. Sa veste sur son corps t’évite également de voir ses bras. Tu n’arrives pas à comprendre pourquoi Bucky semble vouloir garder une certaine distance. Tu te fais un rappel de le questionner une fois que vous serez seuls. Il écoute attentivement Michael raconter le premier Noël d’Allison alors que tu regardes Bucky avec plus d’attention. Même s’il est très proche du Bucky qui est parti à la guerre, tu remarques les cernes et l’absence de l’étincelle qui était autrefois dans ses yeux. Son visage a à peine vieilli. C’est presque imperceptible, mais tu as observé les anciennes photos de Bucky trop souvent, alors tu trouves ces petits changements en un regard.  
Quand le soir arrive, Allison rentre chez elle après avoir aidé Michael à retourner dans sa chambre. Bucky est toujours à tes côtés. Après avoir supplié les infirmières pendant plusieurs minutes, elles ont accepté de te laisser manger dans ta chambre en plus d’autoriser Bucky à rester avec toi pour la nuit. 
Un silence apaisant flotte dans l’air pendant que vous vous regardez. Bucky détaille ton visage - qu’il trouve toujours aussi magnifique, il est heureux d’avoir pu le voir plus âgé, mais triste de ne pas avoir été témoin de son vieillissement. Il embrasse ton annulaire gauche sur ta bague de mariage, comme il le faisait autrefois et tu souris face à ce geste. Bucky remarque que l’anneau est toujours le même ; et même si tu avais tous les droits de te remarier, il est content de voir que tu ne l’as pas fait. Pour ta part, tu ne peux éviter d’être frustrée de ne pas sentir ses doigts, il n’a toujours pas enlevé ses gants, ni même sa veste.
-Tu n’as pas chaud ? Tu as gardé cette maudite veste et ces maudits gants toute la journée, t’exclames-tu avec agacement.
-Essayerais-tu de me déshabiller ? rigole Bucky avec un faux air choqué. Enfin, Y/N, une infirmière pourrait venir à n’importe quel moment ! 
-Bucky, soupires-tu, tu sais très bien ce que je voulais dire. Je ne t’ai pas vu pendant soixante-quatorze ans, j’aimerais pouvoir au moins toucher tes mains. 
À contre-coeur, Bucky enlève son gant droit et le met dans sa veste. Il regarde sa main faite de chair avant de te la tendre en tentant de faire un sourire rassurant.
-Et l’autre gant ? demandes-tu en arquant un sourcil.
-Je… Je préfère le garder.
-Je suis vieille, pas malade. Tu risques pas de choper de microbe, plaisantes-tu, faisant sourire Bucky.
-Je sais, dit-il sans rien ajouter de plus. 
Tu prends la main droite de Bucky dans les tiennes, appréciant enfin son aspect calleux. Le visage de Bucky prend un air triste alors qu’il enlève doucement sa main des tiennes pour la poser sur ta joue. 
-Je suis désolé de t’avoir fait attendre autant, chuchote Bucky. Ce n’était pas ce que j’avais prévu.
-On est réunis, c’est le plus important, lui assures-tu avec un sourire sincère.
-Certes, mais j’avais peur que tu sois…
Tout comme toi quand il a dû partir pour la guerre, il laisse sa phrase en suspens, n’osant pas exprimer à voix haute la possibilité de ton décès.
-Il faut croire que mon corps savait que tu étais encore vivant et qu’il attendait que tu me reviennes.
-Sûrement.
Bucky continue de caresser ta joue alors que tu poses ta main gauche sur la sienne, approfondissant un peu plus le contact.
-Tu comptes me dire la vérité, maintenant qu’on est seuls ? requiers-tu avec une voix douce.
Sachant très bien de quoi tu parles, Bucky se tend, retirant sa main de ta joue pendant que sa gauche se cache instinctivement dans la poche de sa veste.
-A propos de quoi ? feint-il de ne pas comprendre.
-Bucky, je te connais, malgré ces années de séparation. Et puis, la façon dont tu as dit que “plus ou moins” la même histoire que Steve t’était arrivé me confirme qu’il y a quelque chose que tu ne me dis pas. Qu’est-ce qui t’es arrivé pendant la guerre ? Comment ça se fait que tu sois aussi jeune et que tu aies survécu à cette chute ? 
Réalisant que son semi-mensonge ne t’a pas convaincu ne l’étonne pas. Tu le connaissais par cœur avant qu’il parte à la guerre, bien évidemment que tu peux encore le lire en lui comme un livre ouvert. À cet instant précis, il pense même que tu le connais peut-être mieux qu’il ne se connaît lui-même. Cette pensée lui pince légèrement le cœur. Il reste silencieux, ignorant quoi répondre quand ses yeux tombent sur un livre sur ta table de chevet.
-Tu l’as encore ? 
En entendant Bucky changer de sujet, tu roules des yeux alors qu’il se saisit de ton roman, à côté de sa photo. Il ouvre votre ancien exemplaire du Hobbit, maintenant abîmé à force d’être lu, et découvre des annotations qui n’étaient pas là la dernière fois qu’il l'a lu. Vous n’avez jamais annoté les livres que vous avez lu. Cependant, après son départ, tu avais reprit ta lecture du livre de Tolkien en annotant les commentaires que Bucky faisait à chaque lecture pour avoir l’impression de toujours le lire avec lui. Bucky sent son coeur se serrer en pensant aux nombres de fois où tu as dû lire Le Hobbit en cherchant un peu de réconfort.
-Je m’en sépare jamais, informes-tu. Tu ne vas pas me dire la vérité, n’est-ce pas ?
-Peut-être un autre jour.
Bucky sait qu’il ne devrait pas te cacher ce qui lui est arrivé. Tu risques de le découvrir d’un jour à l’autre, il devrait être celui qui te raconte son histoire, mais il veut le faire un autre moment. Il ne veut pas que ses retrouvailles avec toi soient gâchées. Tu es si heureuse de le retrouver, il ne veut pas te briser le cœur en t’expliquant que pendant soixante-dix ans, il a été torturé et utilisé comme une arme, en plus d’avoir perdu tous les souvenirs qu’il avait avec toi et Michael, jusqu’à ce que Steve le retrouve. Bucky a enfin une chance d’être avec toi après toutes ces années, il ne peut pas tout ruiner avec son histoire. Il a dû confronter d’horribles moments pour arriver à ce moment, il doit s’assurer que ce moment soit un souvenir joyeux. Depuis le Wakanda, il a le droit à une deuxième chance et il ne compte pas la gaspiller. Non, tu n’as pas besoin de savoir tout ce qu’il a traversé et fait. Tu n’as pas besoin de savoir à quel point il peut encore être fragile mentalement. Il est de nouveau à tes côtés, c’est tout ce qui compte.
-Pourquoi ne viens-tu pas t’allonger à mes côtés et me lire Le Hobbit comme avant ? finis-tu par proposer.
-Avec plaisir, mon coeur. 
Bucky t’aide à te positionner correctement dans ton lit avant de te rejoindre. Quand vous avez trouvé une position confortable, tu essayes de lui prendre sa main gauche, mais il se dépêche de tenir le livre de cette main et de te tendre la droite. Tu fronces les sourcils face à son geste. Tu lui tenais toujours la main gauche quand vous lisiez. Tu essayes de ne pas chercher le pourquoi du comment et caresse sa main droite alors que Bucky commence à lire les premiers mots. En entendant la voix de Bucky, tu  as l’impression de faire un bon dans le passé où tout allait bien, où vous étiez jeunes et loin des horreurs de la guerre dans votre petite maison de Brooklyn avec Michael faisant sa sieste paisiblement à l’étage. Tu prends une profonde inspiration, l’odeur de Bucky remplissant tes narines comme autrefois. Pour la première fois en soixante-quatorze ans, tu es enfin à la maison à nouveau. Un sourire paisible prend place sur ton visage. 
Fatiguée par les différentes émotions de la journée, tu t’autorises à t’endormir doucement en continuant d’écouter la douce voix de Bucky, tes caresses sur sa main devenant de moins en moins régulières. Grâce à son ouïe de supersoldat, Bucky sent ta respiration ralentir, l’indiquant que tu tombes dans les bras de Morphée. En tournant la page, Bucky embrasse le haut du crâne. Il continue sa lecture, écoutant attentivement les battements de ton cœur. Il termine de lire le chapitre deux quand il entend ta pulsation devenir de plus en plus faible jusqu’à ne plus être perceptible. Bucky s’arrête dans sa lecture quand il est confronté au silence. Il lui faut quelques secondes avant de réaliser que tu viens de le quitter. Instantanément, ses yeux se remplissent de larmes. Il pose le livre sur la table de chevet et pose son regard sur toi. Délicatement, ses mains trouvent leur chemin sur ton visage où il peut voir l’ombre d’un sourire. Bucky commence à pleurer en le voyant, car même si tu es partie heureuse et sereine à ses côtés, il t’avait promis de te retrouver, mais aussi de rattraper tout le temps perdu et une journée n’est pas suffisante. 
Marvel Masterlist
{Ceci est mon blog secondaire donc je répondrai aux commentaires sous le pseudo @marie-sworld}
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fred-the-curator · 19 hours ago
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New Gem > Sherine - Sabri Aalil (MK3 DUBZ Bootleg) [FREE D/L] by MK3 DUBZ
New Gem > Sherine - Sabri Aalil (MK3 DUBZ Bootleg) [FREE D/L] by MK3 DUBZ Je viens d'écouter ce morceaux et je pense qu'il mérite de trouver d'autres oreilles ^^ br> Pre-order our debut release the 'Brakes EP' (out 6/12/24) from Bandcamp and instantly download one of the tracks before release date - https://ift.tt/1sz20to MK3 DUBZ bring you their 3rd free download, a bootleg of Sabri Aalil by Sherine. This one's been getting rinsed at the festivals this Summer and has been picked up by the likes of Skream, Girls Don't Sync, SHOSH, Jeremiah Asiamah, Murder He Wrote, DJ Jackum, Madam X, Addison Groove, Tom Ravenscroft on BBC Radio 6, Yemz and many more. via IFTTT via Blogger https://ift.tt/BRS8jrb November 23, 2024 at 11:38PM
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Hateread de Tara Duncan tome 10 – Dragons contre démons - Chapitre 24
Ceci est un Hateread du tome 10 de la saga Tara Duncan, inspiré par le long travail de Patricklemorse. Pour plus d’explications ou d’introduction, référez vous au post « Hateread de Tara Duncan tome 10 – Dragons contre démons - 0 : Dans les épisodes précédents » !
Vous pouvez également naviguer entre les différents posts de chapitres à l'aide de ce sommaire
L’ensemble des extraits cités entre guillemets et en italiques appartiennent à madame Sophie Audoin-Mamikonian, que j’appellerai Madame S.A.M par facilité.
I’m back in the fUCKING BUILDING AGAIN
Coucouuu ! Chapitre 24, yay !
Dans le chapitre précédent, un concert commençait sur Tadix, et suite à un malentendu, déclenchait une soi-disante hécatombe.
Comptons ensemble les 20 figurants que ce combat va tuer, dans ce chapitre qui s’intitule « La faction cachée, ou comment réaliser que ce n’est pas parce qu’on est un démon qu’on n’a pas de problèmes. »
« Archange, qui s’était mis les mains sur les oreilles avec une grimace stupéfaite lorsque l’orchestre avait entamé le morceau, hurla. L’aragne, touchée par plusieurs rayons s’écroula, s’emm��lant les pattes et s’écrasant sur un quart de l’orchestre (nooooooon, pas l’aragne, elle était si douée :( je dis ça premier degré, je l’aimais bien). Heureusement, contrairement aux camhboums, leurs cousins, les tazboums, qui ressemblaient aux yeux de Tara à de grosses mottes de beurre coniques à tentacules et pupilles rouges, n’explosaient pas sous la pression d’émotions extrêmes, sinon les trois quarts de l’orchestre seraient morts de saisissement. Cependant, ils n’en demeuraient pas moins fragiles, parce qu’ils se déplaçaient lentement et constituaient des cibles faciles à abattre.
Ce dont les démons ne se privèrent pas.
Les corps tombèrent dans l’eau, dans la fosse, un peu partout.
Le service de sécurité, voyant qu’on décimait les musiciens et les chanteurs qui couraient dans tous les sens afin d’essayer d’échapper aux tirs destructeurs, répondit soudain aux tireurs. Des rayons partirent dans tous les sens et les spectateurs hurlèrent lorsqu’ils furent touchés à leur tour par les tirs de riposte. »
La trêve aura bien duré une demi-journée aha. Cela dit, j’aime bien que ce malentendu ait des conséquences, j’espère que ça durera un peu plus qu’une scène et un timeskip pour s’engueuler légèrement.
Archange intervient pour empêcher ses démons d’attaquer, c’est déjà la deuxième fois qu’il sauve tout le monde d’une bourde. Lisbeth l’accuse pour ceux qui sont morts, mais il riposte que personne ne l’est. Et en effet, tous ceux que la magie a touché sont seulement endormis, pas morts.
Grmmlrgh. Le bait and switch des fins de chapitre-débuts de chapitre commence un peu à me taper sur le système. Au bout d’un moment, on les sent venir, les scènes de tension qui donnent l’illusion de créer un enjeu monstre et catastrophique, tout ça pour complètement se désamorcer dans les pages suivantes. Je crois que Patricklemorse en parlait déjà dans sa critique du tome 10, je dois confirmer que c’est très lourdingue. Sans ça, la saga pourrait avoir de vrais enjeux profonds, mais il y a un effet très « série américaine » avec suspense en fin d’épisode et absence totale de danger au début du suivant.
C’est pour ça que je n’arrive pas du tout à croire à la mort de Selenba, ni au danger qui plane sur les personnages avec cette histoire d’assassinat commandité. D’autant moins que monsieur X s’avère être dans le camp des gentils. Je n’ai aucun doute que Robin s’en sortira sans problème, et à ce rythme, la sphère négation même s’annonce comme un gigantesque pétard mouillé. Tout est trop lisse pour que le moindre risque soit réel, dans cette saga. Comme si on voulait garder une composition de personnages intacte afin de leur faire vivre les mêmes aventures en boucle pour toujours.
J’ai tellement lu de séries ados, voire même pour enfants, qui posaient réellement un danger. Même quand il y avait des histoires de personnages qui ne mouraient pas réapparaissaient plus tard, on observait du changement et de l’évolution. Je pense notamment à la série Tobie Lolness, qui fait deux tomes, est accessible aux enfants dès 8 ans mais qui met certains personnages dans des situations compliquées et psychologiquement heurtantes et crée de vrais changements chez certains, tout en abordant des thèmes comme l’écologie, le deuil, le mensonge, la famille… Il y a aussi Time Riders, pas mal dans le genre, plus tournée vers un public ado (ma lecture remonte mais je me souviens que ces bouquins m’avaient beaucoup marquée). Je m’arrête là avant de faire trop de recos de bibliothécaire, mais vous voyez l’idée.
Bref, Archange pointe du doigt que trois de ses démons ont été tués, ce à quoi Lisbeth réplique que non, car ses gardes avaient eu la consigne de seulement lancer des Paralysus plutôt que de tuer. Comme c’est pratique. Ç’aurait pu être intéressant que Lisbeth fasse une erreur, qui puisse sembler bénigne et justifiée par la teneur des attaques lancées par les démons, mais qui relance la tension… tant pis.
« Archange se mordit la lèvre, désolé de ne pas pouvoir utiliser ce levier d’une éventuelle culpabilité afin de faire pression sur Lisbeth. De nouveau, il avait sous-estimé la prudence des humains, qu’il considérait pourtant comme suffisamment belliqueux pour tomber dans ses pièges. Il fit contre mauvaise fortune bon cœur. Tant pis. Ceci n’était que les premiers tests. Il aurait l’occasion de piéger l’Impératrice, il en était sûr. »
… mais… spoilers, non… ? On ne devrait pas connaître les intentions profondes d’Archange à ce stade de l’intrigue, si ? Je veux dire, ça nous signifie que les menaces à venir seront sans doute du côté d’autres gens, puisque les siennes nous sont désormais claires… mais quand même, Archange aurait pu être un facteur de conflit et de mystère intéressant, si le lecteur ne venait pas gratuitement d’être plongé dans sa tête et de bénéficier de ses intentions.
Après ça, Tara propose à Archange d’aller marcher un peu seuls tous les deux. Tara lui parle de l’assassin qui en a après elle chez les démons, et Archange déplore qu’elle ne l’ait pas invité pour un rendez-vous romantique. Il prétexte qu’il ne veut que la paix, mais ce discours n’a aucune chance de convaincre Tara, puisque cette dernière est trop maligne (dixit la narration de l’ensemble des bouquins). Il n’a également aucune chance de convaincre les lecteurs puisque ceux-ci viennent d’avoir un gros plan sur ses intentions réelles.
Tara lui parle de sa théorie concernant la Faction bleue, mais il la repousse, arguant qu’ils n’ont pas les ressources ou les contacts pour commanditer une telle mission. Et puis ensuite, Tara fait une grosse erreur.
« — Archange, la politique, les relations avec ton peuple, tout cela nous pousse à mentir. Nous voulons commercer avec vous, parce que nous aimons l’idée d’échanger avec six nouvelles planètes. Nous ne voulons pas faire la guerre, pourtant nous gardons à l’esprit que c’est peut-être ce que vous, vous voulez, parce que c’est inscrit dans votre histoire. Et je n’ai que dix-sept ans et demi, Archange, je ne veux épouser personne. Je veux juste vivre ma vie, ce que je suis, découvrir pour quoi je suis faite, et non pas obéir et me couler dans le moule qui a été préparé pour moi. Je ne sais pas si tu peux comprendre cela, toi qui es le roi des démons à présent et as la responsabilité de milliers de peuples. Tu dois sans doute me trouver naïve de me confier ainsi à quelqu’un qui est peut-être mon pire ennemi, mais c’est ce que je suis. Alors si tu as des renseignements qui pourraient nous permettre de vivre en paix et de nous entendre, je pense que c’est vraiment le moment de me les donner.
Archange avait les yeux écarquillés. Effectivement, il ne s’attendait pas du tout à une telle franchise.
— Tu ne veux pas m’épouser ?
— Non. »
Voilà, donc Tara, qui nous est amplement décrite comme changée par la politique, en plein dans son rôle d’Héritière, forcée à la stratégie, et qui a jusque-là joué le jeu d’hésiter entre les prétendants, Tara décide sans consulter personne de parler cash à son ennemi de son refus de l’épouser. Les enjeux diplomatiques vont en prendre un coup… La narration explique un peu avant qu’elle se confie par lassitude, mais franchement, après la scène de tension qui vient de passer, elle croit vraiment que jouer cartes sur table va le faire ? Elle est dépeinte pour son habileté dans la plupart des chapitres qui précèdent, mais ça, c’est un abandon total et sans élément déclencheur ! Qu’est-ce qui a pu seulement la déstabiliser assez pour opter pour une stratégie aussi nulle ? Rien ! Ça sort de nulle part !
J’espère franchement que ça va avoir des conséquences (dit-elle, emplie de naïveté)
« — Mais alors pourquoi as-tu accepté ce rendez-vous ? Et celui du dragon ? Ou des autres prétendants ?
— Parce que ma tante l’a ordonné. Et que je suis censée obéir à ma tante qui est aussi mon Impératrice. Et parce que, comme je te l’ai dit, nous voulons commercer avec vous. J’ai dit non à tous les prétendants, y compris Maître Chem. (mais oui, vas-y, explique tous les rapports de force du côté d’Omois ! Explique que tu as repoussé Chem alors que les dragons et les démons se détestent et qu’Archange pourrait utiliser l’information pour mettre Chem en colère et inciter les dragons à l’erreur ! Vas-y ! Purain, si je ne savais pas déjà qu’il n’y a aucune conséquence dans cette série, je serais persuadée que c’est ça, l’élément déclencheur de l’affrontement éponyme !)
Archange avait l’air tourmenté.
— Tu n’es pas la seule, murmura-t-il. Moi aussi. (oh mais pitié, on est rentrés dans Les Feux de l’amour... Eh oh, vous êtes des autorités importantes sur vos planètes respectives ?? Les petites confidences de ce genre ça se fait pas, même à dix-sept ans!)
— Toi aussi quoi ?
Archange la dévisagea, puis soudain se détendit. Il allongea ses longues jambes gainées d’un impeccable smoking noir devant lui.
— Moi aussi ou plutôt moi non plus. Moi non plus je ne suis pas libre et moi aussi je dois obéir. Vous avez, je crois, une expression sur AutreMonde… « se rouler dans la bouse de traduc » ?
Tara ne put s’empêcher de rire.
— Être dans la bouse de traduc plutôt, ce qui signifie qu’on est dans les ennuis et bien profond.
— C’est ça. Je t’aime vraiment, Tara. Tout en toi me fascine. Mais je n’avais pas spécialement envie de t’épouser, moi non plus. Je suis jeune. Je commence tout juste ma vie, j’ai envie d’avoir plein de petites copines, de découvrir comment les choses fonctionnent, aussi bien dans ton univers que dans le mien. Le problème, c’est que j’ai gagné le pari contre mon père. Qui, en fait, ne voulait pas gagner. Il m’a très astucieusement manipulé afin que je devienne le roi des démons, ce qui correspond, plus ou moins, à l’équivalent d’une sorte de chef de guerre.
Tara se raidit.
— Guerre ? (« keu-wah ? Tu es l’autorité des démons, nous sommes en pleine négociation en tant que deux factions ennemies et tu me parles de guerre ?? j’en suis toute tourneboulée ! »)
— Puisque tu as été franche, Tara, je vais être franc moi aussi. (ça marche pas comme ça ça marche pas comme ça ça marche pas comme ça. Ptn, faut arrêter d’apprendre aux gamins que le pouvoir de l’amitié et de l’honnêteté fonctionne en politique, va y avoir des déçus) Il n’y a pas que les Factions bleue et jaune. Il existe aussi une faction, qui s’appelle Faction O. O comme Origine. Ce sont tous des vieux militaires, un groupe qui reste dans l’ombre et a œuvré afin d’endurcir notre race, de la préparer pour la reprise des conquêtes. Ils ont aussi travaillé afin que ce fameux programme d’eugénisme soit mis au point. Ils sont derrière notre terraformation, bien plus que mon père, qui aimait bien le statu quo dans lequel nous étions. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle mon père a volontairement perdu son pari avec moi et a tout fait pour que je prenne sa place. Afin d’avoir plus de liberté de manœuvre et de forcer ceux qui poussent à la guerre à se démasquer. Pour l’instant, cela a l’air de fonctionner, puisque tu viens de m’apprendre qu’ils ont décidé d’agir, enfin. Ils me craignent moins qu’ils ne craignaient mon père ; ils méprisent les humains, tout comme ils nous méprisent.
Son visage se durcit.
— Ils ont tort. »
C’est affreux à quel point Tara et Archange sont pathétiques, c’est affreux à quel point la Faction O a du potentiel d’antagonisme stylé et c’est affreux à quel point ledit potentiel va se retrouver jeté par la fenêtre. Après 23 chapitres, et malgré ma mémoire filante sur les tomes précédents, je peux annoncer que c’est ce qui va se passer. La fin de ce tome va être d’un ennui mortel.
Bref, Archange explique que la Faction O est derrière la mort des Très Hauts Mages, a secrètement aidé Tara à la destruction des objets démoniaques, et a même pu influencer Magister. C’est la première fois qu’on entend parler d’une entité qui réussit partiellement à contrôler Tara et Magister, les deux personnages cheatés de l’autrice. Comme il s’agit d’une faction et non pas d’une seule personne, il y a même moyen que cette manipulation ait du sens et soit moins agaçante à vivre. Mais je crains très fort qu’il s’agisse d’un ordre Gary Stuesque dont l’inclusion narrative ne fonctionne pas.
Comme la Faction O est celle ayant poussé Archange à se proposer comme prétendant envers Tara, cette dernière souligne qu’il est plutôt incohérent que la faction soit également commanditaire de son assassinat. Archange comprend soudain que l’assassin envoyé aux trousses de Tara est peut-être synonyme d’un coup d’État, « encore ». En effet, le père d’Archange avait lui-même été victime de ce genre de trahison, qui a fini par l’inciter à se retirer du pouvoir.
Archange suggère qu’ils annoncent leur mariage afin de voir ce qu’il va se passer, mais Tara décide d’en délibérer avec Lisbeth avant ça. Le démon va jusqu’à la remercier pour sa franchise salvatrice, ça me désespère, mais bon, c’est pas la première fois que ce tome me désespère.
Tara retrouve le magicgang, ils rentrent vers leur suite tout en évitant un passage bloqué vers une porte de Transfert. Je pose l’info là parce que ça aura probablement un impact sur la suite.
Cal est jaloux, mais dit également que Tara a le droit d’agir selon ses obligations diplomatiques. C’est bien, il n’est pas entièrement stupide.
« — Nous sommes des imbéciles, murmura Lisbeth.
— Oui, alors là, je pense qu’elle parle juste pour elle, grogna Cal en aparté, encore ulcéré de ne pas avoir Tara pour lui tout seul. (oh mais décide-toi, toi ! Un coup tu comprends les besoins diplomatiques et un coup tu es ulcéré...)
— Nous n’avons pas pensé qu’il pouvait y avoir plusieurs factions, exactement comme sur AutreMonde. Chez les dragons aussi, il y a eu des luttes de pouvoir, qui ont failli déclencher une guerre avec nous, pourquoi pas chez les démons ? Comme chez nous, ils peuvent avoir aussi l’équivalent d’un Magister ! (… oui, effectivement, vous êtes des imbéciles. Six planètes chez les démons et vous n’avez jamais envisagé l’existence chez eux de faction ou de conflit ? Vous êtes de profonds crétins. Et ça renforce mon idée qu’il est complètement absurde qu’Omois ne sache rien des démons alors même qu’ils sont alliés avec les dragons et que ceux-ci ont probablement des informations au sujet de leurs grands ennemis)
L’ombre du maître des sangraves plana un instant au-dessus d’eux.
— Mais s’il n’y avait pas de Magister démon ? fit Cal en se levant nerveusement, inquiet pour son ami Robin. (bon, ça j’apprécie, par contre. Je commençais à croire que Cal ne voyait Robin que sous le prisme d’un rival amoureux) Archange a déjà fait croire à Tara qu’il était de son côté, en pariant avec son père qu’il la convaincrait de voir en lui un humain et non pas un démon. Il l’a trompée une fois. Comment croire une seconde qu’il est sincère en avouant qu’il y a des dissensions dans son peuple ? »
C’est très dommage, car cet argument est symptomatique d’un potentiel loupé de Cal dans ce tome. Cal est un personnage fiable, intelligent, qui trouve souvent les solutions aux problèmes. CEPENDANT, Tara et d’autres ont de bonnes raisons de douter de lui dans ce tome : étant amoureux de Tara, et étant généralement retors, il n’est pas illogique qu’il emploie tous les arguments qu’il puisse trouver pour empêcher sa copine d’épouser quelqu’un d’autre que lui. Ce fait pourrait créer des divisions entre eux, et donner raison à Lisbeth de vouloir éloigner Tara de lui ! Mais malheureusement, aucune ambiguïté du genre ne se présente, et tout le monde lui fait aussi confiance qu’à l’habitude. Comme si ses sentiments pour Tara ne créaient aucun biais.
« — En fait, argumenta Tara en s’asseyant sur un siège robot perché sur une fragile tige d’acier brillant, il ne l’aurait pas avoué si je ne lui avais pas parlé de l’assassin.
Lisbeth lui jeta un regard intéressé.
— Ah, je me demandais comment tu l’avais amené à cette confession. Tu réalises que si c’est lui le coupable ou si simplement il est au courant et approuve, tu viens de lui remettre la vie de ton assassin entre les mains ? Et par conséquent la vie de Robin ? (MERCI, Lisbeth. Tu réfléchis un chapitre sur deux, mais quand tu le fais, tu envoies directement aux autres personnages ce que je voudrais leur dire)
Tara hésita. Comment pouvait-elle décrire une intuition ? C’était toujours très compliqué à expliquer. Elle sentait qu’Archange était parfaitement sincère lorsqu’il disait qu’il voulait l’aider et qu’il avait des problèmes avec des membres de son peuple. »
Oui, ou alors il te mène par le bout du nez en te faisant entendre ce que tu veux. Les intuitions c’est gentil, mais avec des preuves derrière c’est mieux. De toute façon, il va s’avérer que Tara a raison, et si elle a tort, ce ne sera pas grave. C’est du réchauffé huit fois.
Lisbeth approuve la décision d’annoncer le mariage, et tout le monde laisse Tara seule.
« Annoncer officiellement qu’elle allait épouser Archange ? La jeune fille blonde fit la grimace dès que la porte se referma en chuintant.
Elle ferait des cauchemars toute la nuit, c’était sûr. Elle se sentait piégée.
Parce que, tout au fond, elle se demandait si cela n’était pas qu’une façon pour Archange de les manipuler tous et de les amener à faire exactement ce qu’il voulait…
Il était plus puissant qu’elle avec sa magie démoniaque, elle avait bien fait de s’allier avec les objets démoniaques, afin de devenir aussi puissante que lui, en espérant que comme Moineau qui se transformait en Bête sous la pression, Tara n’allait pas, encore, se transformer en Reine Noire.
Soudain, alors qu’elle pensait à Moineau et à ses transformations, elle comprit quelque chose au sujet de la jeune princesse du Lancovit. Ce qui la plongea soudain dans un abîme de perplexité et de réflexion »
Mais pourquoooooi tu nous expliques qu’Archange fait exprès de provoquer Lisbeth, mais tu ne nous dis pas ce que Tara découvre ? Purain, c’est qui les protagonistes dans ce livre, à la fin ?!
Cinquième occurrence du trope « Les personnages évoquent très clairement un plan qui sera réutilisé plus tard dans l’intrigue, en termes qui sont non seulement giga vagues, pas agréables à lire mais qui sont en plus savamment calculés pour qu’on les ai oublié au moment où ce qu’ils concernent surgit ». Bon, ce n’est pas un plan, dans le cas présent, plutôt une conclusion à laquelle est parvenue Tara, mais quand même ?? Dis-nous tout de suite de quoi ça parle ???
Bref, Tara dort. Le lendemain, Fafnir lui rend visite pour lui demander, dans le cas où elle meurt, de compter ses tresses et les ramener à sa mère. La naine lui en parle sans émotion, tandis que Tara est touchée. J’aime bien ce passage, au moins on y sent que les personnages secondaires pensent aux enjeux qui les entourent, faute que la narration suive. Malheureusement…
« Leurs amis arrivèrent petit à petit, et Tara rendit son chaton démoniaque à son amie naine. Lorsque Cal, surpris de voir que Fafnir était arrivée si tôt avant eux, lui demanda pourquoi, elle lui expliqua ce qu’elle avait demandé à Tara. Cal hocha la tête, ému lui aussi. S’il mourait, sa famille n’aurait plus rien de lui.
Cela frappa les deux autres également. Du coup, quelques secondes plus tard, Tara, effarée, se retrouvait en train de jurer que oui, elle scalperait tout le monde pour rapporter leurs cheveux sur AutreMonde…
Tara n’osa pas faire remarquer qu’elle trouvait tout cela parfaitement ridicule.
Et surtout, qu’ils étaient bien optimistes de penser que l’un d’entre eux survivrait si Lisbeth déclenchait les bombes. »
Okayyy, super les émotions, hein. Dommage, j’ai failli avoir de la compassion pour Tara, Fafnir et les autres, ça aura duré un paragraphe. Heureusement que madame S.A.M. a calé sa blague très drôle, sinon on aurait pu sentir la pesanteur du danger, dis donc.
Une réunion de négociation commence. Je ne vous copie-colle pas le contenu ici car il n’y a pas grand-chose à commenter, mais je crois que jusque-là, l’ambiance « réunion diplomatique entre dragons, démons et AutreMonde » est l’une de mes choses préférées de ce tome. Tant mieux, me direz-vous, c’en est en partie le thème.
« Dans l’entourage d’Archange, il y avait un autre jeune homme, tout aussi beau qu’Archange (répétition d’« Archange »), aux superbes cheveux blanc et violet. Celui qui parlait la veille avec Angelica. Tara ne le remarqua pas tout de suite, car il était aussi intelligent qu’habile, mais il était la petite note discordante dans le concert. Celui qui mettait le poil à gratter là où il fallait afin que les choses n’avancent pas aussi vite et bien qu’elles le devraient. Il n’intervenait pas sur chaque proposition, afin d’éviter d’apparaître comme un contradicteur trop évident, mais Tara se mit à le surveiller de près et finit par comprendre comment il opérait. Oh, c’était vraiment subtil. Il fallait être extérieur pour se rendre compte de la façon dont il agissait. Mais c’était efficace. »
Le chapitre est déjà long, donc je comprends que madame S.A.M. parle de ce personnage seulement en narration, mais c’est un nouveau point au compteur des occasions loupées. Cet échange de négociation est entièrement déroulé en narration plutôt qu’en dialogue ; or, le format dialogue aurait été préférable pour que le lecteur ait l’occasion de déduire ce que la narration nous sert sur un plateau d’argent, aka la particularité de ce personnage. La liste des suspects aurait pu s’agrandir, et le dialogue aurait donné l’occasion de découvrir les caractères des personnages, leur positionnement et quelques bouts de lore. Ce genre de raccourci n’est malheureusement pas très profitable pour se sentir investi.
Bref, monsieur poil à gratter s’appelle Gabriel.
Après une journée de négociations, la mauvaise troupe est invitée à se divertir au casino ! Enfin, ils utilisent ce gimmick ! Tara surnomme mentalement Gabriel « FDM », pour fouteur de merde, elle gagne des points parce que c’est un peu drôle. Bref, Gabriel a l’air d’aimer le jeu. Il gagne beaucoup, et Tara le soupçonne de tricher, malgré les détecteurs de magie placés partout.
« La jeune fille n’aimait pas le jeu, elle risquait déjà bien assez sa vie comme ça. Mais, en se baladant dans la salle, près d’Archange qui ne la quittait plus, elle fut amusée de voir avec quelle ardeur Mourmur dépensait ses jetons. (Mourmur !! <3 C’est fou à quel point il ne sert à rien dans ce tome. Mais je suis contente quand je croise son nom dans la narration, c’est déjà ça)
Le vieux savant avait passé sa journée à mesurer l’activité démoniaque des démons. Elle était assez contente qu’il ne braque pas ses instruments sur elle, parce qu’il aurait sans doute eu un choc en la découvrant recouverte de magie démoniaque. Les objets démoniaques aussi s’étaient intéressés à ce qui s’était passé pendant la journée. Un tentacule léger avait posé des questions à Tara. La Lance, comme l’Armure, étaient surprises de voir à quel point les démons avaient changé. À leur époque, ils auraient débarqué comme des gros sauvages, tout dévasté sur leur passage et dévoré le reste. »
Tara s’absente vers les toilettes car la Lance ne réagit pas bien à l’usage machinal que font les démons de leur magie. Là-bas, Cal vient lui rouler un giga patin avant de se rendre invisible quand quelqu’un arrive. Le quelqu’un en question est Angelica.
Quand Tara l’interroge concernant son lien avec Gabriel, Angelica riposte qu’ils ont des intérêts communs.
« Angelica passa une pointe de langue rouge sur ses lèvres pour les humidifier, montrant ainsi quels étaient leurs intérêts communs.
— Mais bien sûr, toi, tu ne peux pas comprendre cela, Mademoiselle la Vierge de Glace. (okay Irène Adler)
Tara écarquilla les yeux. Angelica ne rata pas sa réaction.
— Oh, tu ne savais pas ? C’est ton surnom. Tout le monde sait que tu n’as pas franchi le pas, ni avec le demi-elfe, qui s’en est plaint dans toutes les tavernes d’Autre-Monde, ni avec personne d’autre. Alors il y a de très gros paris pour savoir qui, le premier, va entrer dans ton lit… (alors pardon, ça veut passer tranquille en coin de paragraphe, mais Robin ??? Ta gueule, en fait ??? C’est quoi ce personnage qui se plaint à la ronde que sa petite copine n’a jamais ken avec lui ? Sa petite copine l’Héritière impériale dont le crédit est très important ??? Franchement Robin, crève dans ta prison)
D’accord. Elle n’aimait déjà pas beaucoup Angelica, mais là, Tara était absolument sûre de la détester. Surtout en sachant que Cal était juste à côté d’elle, n’en perdant pas une miette. La jeune fille blonde inspira pour se calmer. »
Après ça, Cal réconforte Tara, qui a tout de même la bonne grâce de vouloir carboniser Robin pour n’avoir pas su tenir sa langue. Le lendemain, les négociations se poursuivent sur le même rythme, et Tara soupçonne qu’ils en auront encore pour une dizaine de jours. Mais alors que la journée se conclut, Gabriel propose joyeusement de disputer une partie de polo céleste !
… okay…
Ce tome va dans tous les sens, c’est fascinant.
Mais bref, c’est sur cette réplique que s’achève le vingt-quatrième chapitre. Il était long mais il n’y avait pas tant de choses à dire que ça, donc il s’est fait plutôt vite. La prochaine fois, nous suivrons Tara, probablement pour le match de polo céleste en question.
D’ici là, portez-vous bien, et à la prochaine !
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lionelnivelle · 3 months ago
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La mort de Didon
Mons, 1975. Je suis dans ma chambre. Une télé noir et blanc s’y trouve !
J’étais arrivé du Maroc deux ans auparavant, précédemment c’était l’Algérie pour huit ans. Ici, à Mons, débutait ma connaissance de la musique classique… pour l’écoute.
Je regarde un film en noir et blanc, une sorte de polar dont j’ai oublié le titre, le nom, l’histoire. Dans un passage, une dame apparaît en tutu, une énorme dame, ridicule peut-être mais pas vraiment, amusante et joyeuse. Ça oui. Elle danse, sautille sur un chant… une voix… Mes oreilles furent alors plus attentives, bien plus que mes yeux. Quel est ce chant ?
Je déplace ma chaise pour être au plus près de l’écran et j’attends le générique du film et ses enseignements.
Pendant ce temps, la dame danse dans un rythme qui n’a rien à voir avec le chant, elle s’éclate en pointes, pirouettes, chutes et trébuchements.
Le générique arrive… enfin… Mais que retenir, que lire dans toutes ces infos… Mes yeux captent un truc… “la mort de Didon”, rien de plus ! C’est quoi ce truc ? “La mort de Didon”… À l’époque, pas d’internet, que le QUID où je ne trouve aucune piste. Et me voilà donc passant les ans en ne me rappelant que cela : “la mort de Didon”.
Et les années passent… et elles passent… Études, photographe, Marine nationale, mariage, Algérie encore, enfants, retour, et ça tourne et retourne.
Me voici travaillant à Marseille en 1988 ou 89, dans un garage Total près de la Timone dans la mécanique. Travail que je maîtrise… gentiment, pas vraiment, mais je suis présent…
Une dame se pointe avec sa petite R5 rouge : “Monsieur, monsieur, mon câble de vitesse est cassé, déboîté et je ne sais pas passer les vitesses, aidez-moi !” La seule aide que je puisse lui conférer est “Patientez, mon collègue va venir !” ou bien “Madame, sauvez-vous”. Il n’y a pas de collègue en vrai, mais comment lui dire que je ne peux pas l’aider ?
En fait, je me débrouille sur mes voitures. Dans un garage, on me payait à démonter et à remonter des embrayages, des carburateurs, des vis platinées réglées à l’oreille, mais je ne suis pas mécanicien.
La veille, j’ai déchiré le pneu d’une roue de secours avec une machine de démontage que je ne maîtrise pas non plus. Le propriétaire m’a dit “STOP, je me casse…”, il n’a rien dit à la direction… ouf !
Revenons à la dame du jour et à sa R5. Je papote avec elle pour passer le temps, je regarde sa voiture, l’intérieur et je vois des livres sur la banquette arrière… dont un, blanc à lignes oranges : “Didon et Énée” écrit sur la couverture. Didon�� ? WHAT… !!! Didon… !!! J’en suis à des années-lumière de Didon… je n’y pense jamais. C’est la deuxième fois de ma vie que je vois ce nom, ce mot. J’assure mon regard, cherche d’autres infos, “livre de chant… Purcell…”. Je demande à la dame de la R5 “C’est quoi votre livre ?”, “Un livre de répétition”, la dame est chanteuse classique. Waaaa…
J’avais maintenant des d’infos, en clair “Didon et Énée, Purcell”. Il faudra un retour en Belgique et encore quelques années (96 ou 97) pour qu’à la médiathèque de Mons je loue enfin “Dido and Æneas - Henry Purcell (Dido’s Lament)”. Puis de là, j’ai découvert le travail de Purcell, le baroque anglais, français aussi !
J'avais 18 ans, comment un chant pareil, une voix pareille a pu m'accrocher, evidement je ne sais pas qui chantait dans le film, mais l'air reste le même.
Et voilà, en 2024, je vous gonfle avec ce récit et ce chant ! Moi, je n’ai pas aidé la dame à la R5, elle… elle m’a aidé… et comblé cette lacune, enrichi mon savoir bien maigre.
D’autres fois dans ma vie, des airs ont traîné avant de revenir : Tchaïkovski pour un concerto, huit ans d’attente de 67 à 75. Mozart, un air entendu dans un film (La Maison de Bories), 68 à 75. Une chanson de Laura Moore de 84 à 2002 et surtout, surtout un morceau de trompette entendu à Rabat en 73 retrouvé par hasard, mais quel hasard, je suis presque tombé de ma chaise en… 2024.
Cela sera pour un autre récit. .
Le voila l'air de Didon : Marianne Beate Kielland sings Dido's lament: https://www.youtube.com/watch?v=wI2Jrxx2ou0
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selidren · 6 months ago
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Printemps 1919 - Champs-les-Sims
4/4
Par ailleurs, je tenais à vous entretenir d'une affaire qui me touche énormément ces derniers temps, et j'espère que je trouverai en vous une oreille attentive. Vous seriez presque la seule dans mon entourage.
Je ne sais si Jules vous en avait parlé, mais quand ma chère Marie est morte, elle venait de mettre au monde la petite Jeanne, et laissait également derrière elle (en plus de son fils), deux autres filles : Emma et Anne. Adelphe était alors encore hospitalisé à Compiègne et il était si bouleversé qu'à son retour, il est revenu habiter à la Butte-aux-Chênes. Ses filles résident chez leur tante Jacqueline, la soeur de Marie. Quand à Alexandre, il s'est aménagé un appartement dans le petit théâtre où il vit presque comme un reclus. Cet arrangement m'est apparu naturel pendant un temps, sans compter que dès qu'Adelphe et son fils sont dans la même pièce, le ton monte très rapidement. Récemment, les nouvelles rancunes d'Alexandre envers son père sont que ce dernier ne visite pas assez leurs soeurs. Lui-même est à cet égard un frère modèle, et ses soeurs sont la prunelle de ses yeux. Je n'y ai d'abord pas cru, car Adelphe est parti régulièrement de la maison pour les voir, et ce n'est pas son genre de mentir. Mais Jacqueline a pu certifier à Madame Eugénie que cela fait à ce jour des mois qu'Adelphe n'est plus assidu, qu'il manque de nombreuses visites chez ses filles.
Selon Madame Eugénie, Adelphe ne supporte pas de poser les yeux sur la petite Jeanne. Non pas qu'il lui reproche la mort de sa mère, mais plutôt que la petite ressemble tellement à Marie qu'il en a pleuré à plusieurs reprises. Notre matriarche accueille cette situation avec un fatalisme qui est apparemment une sorte d'habitude chez elle. Elle trouve tout cela regrettable, mais gare à qui oserais critiquer Adelphe !
Je pense très sincèrement qu'elle n'en a pas forcément conscience, mais qu'Adelphe est son préféré parmi ses petits-enfants, et au vu de son histoire, c'est compréhensible. Je comprends également que tout cela ait été très dur pour mon beau-frère, et que les expériences qu'il a vécues suffisent à changer un homme, mais je ne reconnais pas le père affectueux qu'il était, celui qui s'asseyait avec son fils pour l'aider à faire ses calculs, qui lui ébouriffait les cheveux avec affection, et qui regardait chacun de ses enfants comme si ils étaient les merveilles qui illuminent son existence. Je suis d'autant plus affligée que personne ne lui dit quoi que ce soit, et qu'en plus, il ne s'agirait pas de le remettre sur le droit chemin. A ce titre, même si je n'ai pas son caractère impulsif et colérique, je rejoins le point de vue d'Alexandre. Peu importe à quel point c'est difficile, les filles ont besoin de leur père. La petite Jeanne a à peine deux ans, et elle ne le voit presque jamais ! J'ai donc adopté une certaines distance et un ton assez froid quand je m'adresse à mon beau-frère, afin de lui faire connaître ma désapprobation. Constantin ne l'a bien entendu pas compris (il ne voit même pas en quoi la situation est problématique), mais j'ai enfin réussi à lui faire comprendre qu'il s'agit là de mes rapports avec Adelphe et que cela ne le concerne pas. Quand à Adelphe, il s'est montré blessé par mon comportement, ce qui était le but de la manoeuvre, mais il lui reste assez de dignité pour me le reprocher. Son visage se pare toujours d'un air profondément honteux quand je m'adresse à lui, et j'espère qu'ainsi, j'arriverai à le faire revenir à la raison.
J'ai conscience que cette situation vous parait bien complexe. Figurez vous par exemple que j'ai songé à plusieurs reprises à écrire une lettre à Alexandre pour lui faire savoir que j'étais d'accord avec lui, mais j'ai finalement renoncé, de crainte que Madame Eugénie n'en entende parler. Je ne tiens pas à ce qu'elle me mène la vie dure au nom de ce qu'elle considère comme un tabou. C'est sans doute à ce moment que j'ai définitivement fait le deuil de l'idée que je serai un jour maîtresse en ma propre maison.
Avec l'assurance de toute mon affection,
Albertine Le Bris
Eugénie « Oh comme elle a grandit ! C’est incroyable ! Bonjour Jeanne, reconnais-tu ton arrière-grand-mère ? »
Jacqueline « Cela fait plaisir de vous voir Madame Le Bris. »
Eugénie « De même Jacqueline, vous ne savez pas à quel point je vous suis reconnaissante de vous occuper des petites. Je ne suis plus de première jeunesse et Albertine est dans la période caporal de la maternité. »
Jacqueline « La période cap… ? »
Eugénie « Oui, vous savez. Ce moment où une mère doit régler les conflits entre un groupe d’adolescents geignards et les mettre au pas comme un sergent chef. Comme tu es mignonne Jeanne ! Tu m’appelleras Grand-Mère, ce sera plus simple. »
Eugénie « Quelle adorable petite. Elle ressemble tant à sa Maman... »
Jacqueline « C’est vrai… C’est parfois difficile de la regarder sans voir Marie dans ses yeux. »
Eugénie « Vous savez Jacqueline, si notre petite Jeanne ressemble tant à votre sœur, c’est de famille ! J’ai pleuré tant de fois en voyant le visage de sa mère dans celui d’Adelphe, tant celui-ci ressemble à ma Lazarine. »
Jacqueline « Adelphe oui… Dites-moi Madame Le Bris, quand Adelphe a t-il prévu de venir voir ses filles ? Je sais que ses relations avec Alexandre sont… quelques peu tendues, mais Anne et Emma n’ont pas vu leur Papa depuis longtemps, et elles le réclament. »
Jeanne « Papa ? »
Eugénie « Je ne comprends pas. N’est-il pas venu vous voir la semaine dernière ? »
Jacqueline « Pour être honnête avec vous Madame Le Bris, cela fait presque un mois que je ne l’ai pas vu. »
Eugénie « Un mois ? Mais c’est bien trop longtemps ! Il a du être pris par les affaires du domaine, je ne vois que cela. Adelphe a toujours été un père exemplaire, et je suis bien placée pour le savoir, c’est moi qui l’ai élevé ! »
Jacqueline « Ecoutez. Avant le décès de Marie, j’étais de votre avis. Mais cet événement l’a profondément changé. Lui plus que tous les autres voit Marie en Jeanne, et à chaque visite, c’est comme si il tentait de toutes ses forces de ne pas la regarder. Il n’a pas levé les yeux sur sa fille de deux ans depuis une éternité Madame ! Il vous a toujours écoutée, je vous en prie... »
Eugénie « Je pense que vous me prêtez un pouvoir que je n’ai sans doute pas. Je… je ne savais pas la situation si grave. Mais cette petite n’a déjà pas connu sa mère, elle a besoin de son Papa. Je ferai ce que je peux. »
Jeanne « Papa ? »
Eugénie « Oui, ma petite chérie. Ta Grand-Mère va te ramener ton Papa... »
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recidivelocale · 4 months ago
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L'ami des chiens
Le canal serpentait à travers la petite ville, paisible et silencieux, ses eaux miroitant sous la lumière pâle du matin. Les péniches ancrées le long des berges semblaient sommeiller, bercées par le clapotis régulier de l'eau contre leurs flancs. Au bord de ce canal, sur un banc de bois usé par le temps, était assis Monsieur Jean. Tous les habitants du quartier le connaissaient sous le surnom de "l’ami des chiens". Personne ne se souvenait vraiment de la première fois qu'il avait été aperçu sur ce banc, ni du jour où il avait commencé à distribuer des friandises aux chiens du quartier, mais pour tous, Monsieur Jean faisait partie du décor.
Le banc où Monsieur Jean s'installait chaque jour offrait une vue magnifique sur le canal et ses alentours. Les arbres bordant le chemin projetaient des ombres mouvantes sur le sol pavé, et à cette heure de la matinée, les rayons du soleil perçaient à travers les branches, créant des taches de lumière dansantes sur le banc de bois. L'odeur de l'eau stagnante, mélangée à celle des feuilles humides et de la terre, donnait au lieu une atmosphère à la fois calme et empreinte de nostalgie.
Monsieur Jean était un homme au visage buriné par les années, ses traits durs et marqués par la vie. Il n’avait jamais eu d’enfant et sa femme était parti sans donner de nouvelles depuis plusieurs années. Ses cheveux blancs et clairsemés encadraient un visage ridé, où des yeux d’un bleu délavé semblaient refléter un océan de tristesse. Ce regard lointain, toujours un peu humide, trahissait une mélancolie permanente, un fardeau qu'il portait en silence. Il n'était pas grand, légèrement voûté par l’âge, et sa démarche était lente, presque hésitante. Mais malgré son apparence frêle, Monsieur Jean dégageait une aura de douceur, renforcée par son sourire, discret mais sincère, qui apparaissait chaque fois qu'un chien venait le saluer.
Il portait toujours le même vieux manteau de laine, usé aux coudes et parsemé de petites taches indélébiles. Les poches de ce manteau étaient comme des cavernes mystérieuses, d'où il tirait invariablement les petites friandises qu'il offrait aux chiens. Le geste était devenu un rituel, une chorégraphie bien répétée : la main de Monsieur Jean disparaissait dans sa poche, il la retirait avec une petite bouchée, et avec un sourire triste, il la tendait au chien qui attendait, frétillant d'excitation.
Les chiens semblaient reconnaître Monsieur Jean de loin. Ils tiraient sur leur laisse, leurs queues battant l'air avec impatience, et lorsqu'ils arrivaient à sa hauteur, ils s'arrêtaient net, les oreilles dressées, les yeux brillants d'attente. Il y avait Pataud, le golden retriever du vieux Marcel, qui se laissait toujours tomber lourdement aux pieds de Monsieur Jean, le regard suppliant, et Biscotte, la petite caniche de Mademoiselle Leroux, qui sautillait sur place en émettant des petits aboiements impatients. Chaque chien avait sa manière bien à lui d’attirer l’attention de Monsieur Jean, mais tous étaient unis par la même attente : cette friandise quotidienne, qu'ils savaient inévitable.
Les passants du quartier, habitués à ce tableau, ne prenaient plus vraiment la peine de s'arrêter pour observer l'étrange rituel de Monsieur Jean. Ils échangeaient quelques mots avec lui en passant, souvent une simple salutation, mais certains, plus bavards, s’arrêtaient pour discuter. Parmi eux, Madame Danglard, une femme d'une soixantaine d'années, aux cheveux argentés tirés en un chignon impeccable, accompagnée de son bichon nain, Mimi. Mimi était une petite boule de poils blancs, aux grands yeux noirs expressifs, et à la truffe toujours humide. Elle était particulièrement attachée à Monsieur Jean, et chaque matin, elle tirait sur sa laisse avec une force surprenante pour se rendre au banc où il l'attendait.
Un jour d'hiver, alors que le vent glacial faisait frissonner les branches dénudées des arbres, Madame Danglard remarqua quelque chose d'inhabituel chez son bichon. Mimi, d'ordinaire si énergique, traînait les pattes et refusait de se lever de son coussin favori. Inquiète, Madame Danglard décida de l’emmener chez le vétérinaire. La clinique vétérinaire était située à l'autre bout de la ville, un petit bâtiment de briques rouges entouré d'un jardin clôturé. À l’intérieur, l’odeur caractéristique de désinfectant se mêlait à celle des animaux, créant une atmosphère à la fois rassurante et nerveuse.
Le vétérinaire, ausculta Mimi avec soin. Après quelques examens, il diagnostiqua une constipation sévère et prescrivit une opération immédiate. La nouvelle jeta un froid sur Madame Danglard, qui serra Mimi contre elle, inquiète de ce que cela pouvait signifier. L'opération, bien que délicate, se déroula sans encombre. Mais ce qui aurait dû être une simple intervention se transforma en véritable énigme lorsque le vétérinaire extrayait de l'estomac de Mimi un petit os, une phalange humaine.
Incrédule, il observa longuement l’os avant de décider d’appeler la gendarmerie. Le lieutenant Dupin, un homme de grande taille, au visage anguleux et aux cheveux noirs impeccablement coiffés, arriva sur les lieux. Il posa des questions à Madame Danglard, essayant de comprendre comment ce fragment humain avait pu se retrouver dans l’estomac du chien. Peu à peu, les soupçons se tournèrent vers Monsieur Jean. Personne n’avait jamais vraiment prêté attention à cet homme solitaire, mais aujourd’hui, il devenait le centre d’une enquête qui allait bouleverser le quartier.
Les gendarmes, armés d'un mandat de perquisition, se rendirent chez Monsieur Jean, une petite maison en pierre, presque cachée par la végétation qui l’entourait. L’intérieur était à l’image de son propriétaire : modeste, vieux, et empreint d'une tristesse palpable. Les murs étaient ornés de quelques cadres poussiéreux, des photos en noir et blanc qui témoignaient d’un passé lointain. Le salon était encombré de meubles anciens, et une odeur de renfermé imprégnait l’air. C’est dans la petite cuisine qu’ils firent la découverte macabre.
Dans le congélateur, dissimulés sous plusieurs couches de viande et de légumes surgelés, ils trouvèrent de petits sachets hermétiques, soigneusement rangés. À l'intérieur de ces sachets, des morceaux de chair humaine, chacun étiqueté avec une précision clinique. La femme de Monsieur Jean, disparue depuis des années, avait été méthodiquement découpée et conservée là, morceau par morceau.
Lorsque les gendarmes ramenèrent Monsieur Jean à la gendarmerie, le vieil homme ne fit aucune résistance. Il garda ce même regard triste, résigné, et murmura seulement ces mots : « Elle  voulait  partir. Elle m’a obligé à la garder près de moi. » Les gendarmes, troublés par la sérénité de ses paroles, ne purent que le conduire en silence.
L’affaire fit grand bruit dans la petite ville. Les journaux locaux s’emparèrent de l’histoire, parlant du « tueur du canal », de l’homme qui nourrissait les chiens avec les restes de sa femme. Les promeneurs, qui autrefois s’arrêtaient pour échanger quelques mots avec Monsieur Jean, se détournèrent désormais avec dégoût et peur. Le banc au bord du canal, qui avait été le théâtre des rencontres quotidiennes entre Monsieur Jean et les chiens, resta vide pendant des semaines. Pourtant, certains soirs, quand le soleil se couchait sur le canal et que l'ombre des arbres s'allongeait sur le chemin, il arrivait qu'un chien, l'un des fidèles compagnons de Monsieur Jean, s’approche du banc et s’y arrête. Il restait là un moment, comme s’il attendait quelque chose, avant de repartir, déçu, dans le crépuscule naissant. Le banc, témoin silencieux  de cette histoire sombre, restait seul, attendant peut-être qu’un autre s’y installe.
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globmedia · 4 months ago
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Université de Douala
une cheffe de département sacrifiée sur l'autel de la médiocrité ?
La professeure Alda Flora Amabiamina, cheffe du département de Français et Études Francophones, est victime d une cabale ourdie par une universitaire à la retraite.
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On se croirait dans un film de science-fiction tant le scénario semble ubuesque, invraisemblable. Mais est il encore une chose impossible à voir dans "le continent" camerounais ? Tout débute au lendemain de la soutenance de thèse de Madame Ngo Mbock Marilyn. Recrutée en qualité d assistante au département de Fref, la nouvellement docteure a choisi de faire fi des remarques du jury l invitant à étoffer substantiellement son travail. Sauf que, madame Ngo Mbock ne l entend pas de cette oreille. Elle n a qu une idée en tête : changer de grade. Dès le lundi suivant sa soutenance, elle exige de son chef de département tous les documents nécessaires pour engager ladite procédure de changement de grade. Réputée incorruptible, madame Flora Amabiamina n entend pas s écarter des textes universitaires. Madame Ngo Balepa, ancienne vice doyenne, est outrée. Comme une mère tenant la main de sa fille le premier jour de rentrée au lycée, elle arpente les couloirs de l université en jurant avoir la tête de cette dame qui en veut au fruit de ses entrailles. En désaccord avec toutes les clauses juridiques régissant la tenue d un conseil de faculté, Madame Ngo Balepa s'est vue octroyer un droit de parole lors du dernier conseil facultaire de la FLSH. En dépit d un rapport défavorable unanime des pairs de sa fille au département de FREF, en dépit des plaintes des étudiants formellement formulées pour qualité très approximative des enseignements, l ancienne doyenne adjointe (nos sources disent qu en son temps elle avait écopé d une sanction pour trafic de notes en vue de favoriser la réussite de sa fille) n entend pas s arrêter en si bon chemin. Elle hante le rectorat et promet aller jusqu'au ministère se plaindre auprès de son "ami" ministre d Etat. Une question demeure : le Pr Magloire Ondoua, surnommé le grand bâtisseur, juriste reconnu devant Dieu et les hommes comme certains le disent, est il au courant de cette forfaiture ? L'avenir nous le dira. Ainsi va la République en ce 1er août 2024.
TGV de l'info
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L'Europe contre l'antisémitisme ?
L’Europe contre l’antisémitisme ? L’Europe contre l’antisémitisme ? Malheureusement les élites ont les oreilles bouchées et les yeux clos. Cette vidéo relate une réunion s’étant déroulée le trois juin 2024 quelques jours avant la vague dévastatrice de ce ronron bien huilé qui nous est servi depuis 40 ans. Madame, tout d’abord permettez-moi de vous féliciter pour l’obtention du poste de 4ème…
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cricxuss · 6 months ago
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Elle décide de s'évader pour deux jours loin de tout et de tous surtout. Prendre le train, un aller pour n'importe où. Son défi, prendre celui qui part le plus tôt. Elle regarde le tableau d'annonces, elle a encore 15 minutes avant le prochain départ pour " n'importe où ". Elle prend un billet aller.. elle verra plus tard pour le retour. Un billet en première, elle a envie d'être au calme. Elle s'assoit côté vitre en se disant qu'elle est folle et sourit. Seules trois personnes dans le wagon, tout est calme. Elle prend son livre, met ses écouteurs.. un peu de musique classique dans les oreilles et la voilà partie dans sa lecture. Elle oublie où elle se trouve et croise ses jambes bien haut, elle a retiré ses chaussures pour le temps du voyage : 3 heures 30 !! Elle sourit encore en se disant qu'elle n'aurait pas dû choisir ce livre érotique pour le trajet, elle se dandine un peu sur son siège.. l'effet lecture est là !! Il a une belle plume cet auteur ! Elle ne se rend pas compte qu'un homme en costume s'est installé sur les sièges face à elle, plongée qu'elle est dans la lecture. Tout à coup, elle sent qu'on lui retire ses écouteurs. Elle lève les yeux de son livre et rencontre le plus beau regard qu'elle ait jamais vu. Un sourire amusé dessine le visage de l'inconnu.
- Pardon Madame, mais c'est plus fort que moi, vous avez l'air tellement absorbée dans cette " soirée particulière " , j'ai vu le titre . - Je le suis en effet.
Elle ferme prestement le livre et le pose près d'elle contre la fenêtre se disant qu'ainsi, le titre serait vite oublié. Elle rougit un peu ne sachant quelle attitude adoptée. Elle s'assoit de façon plus adéquate et remet ses chaussures.
- Je vous en prie, restez comme vous êtes, j'aime beaucoup.
Décidément, il ne manque pas d'air lui, se dit-elle. Son éducation l'empêche de répondre du tac au tac aussi préfère-t-elle le silence. Elle ferme les yeux, signifiant ainsi à son voisin qu'elle n'a pas envie de prolonger la discussion. C'est mal connaître l'homme qui en profite pour lui tenir la main entre les siennes.
- S'il vous plaît, regardez moi, laissez vous aller. Je me suis renseigné auprès du contrôleur, nous descendons tous les deux dans la même ville. Pour tout vous dire, j'y descends pour clore un chapitre de ma vie en voulant visiter seul une dernière fois ce qui m'a fait aimer cet endroit. En vous observant, j'ai envie de vous convier à ce cheminement.
L'esprit de la jeune femme chemine à vive allure.. Elle est partie deux jours pour s'évader de ceux qu'elle connait, un peu à l'aventure.. alors pourquoi pas aller au bout de son moment de folie douce. Elle lui sourit en rougissant, ouvre les yeux, le fixe. Il est très attirant après tout pourquoi pas visiter en sa compagnie, il connaît cette ville, pas elle. Il lui tient toujours la main, elle ne la retire pas. Taquin, il lui demande si sa lecture était passionnante, elle rit à la remarque et lui répond que oui. Il lui dit alors qu'il aimerait avoir avec elle une soirée particulière, juste tous les deux. Elle ne sait comment prendre cette invitation, connaît-il l'histoire, a-t-il envie d'une soirée romantique ?? La main s'est posée sur son genou, elle ne la retire pas. Ils se parlent les yeux dans les yeux. Il finit par se pencher en avant le lui embrasse la bouche avec délicatesse, elle le laisse faire.
- J'ai hâte d'être arrivé vous savez, vous êtes attirante et votre fausse timidité est adorable.
- Je ne suis pas une fausse timide, juste j'aime bien ce contact et je me dis que je suis partie à l'aventure alors je la vis.
Ils arrivent enfin à destination, prennent le même taxi et tout naturellement se décident pour un hôtel commun. Deux chambres mitoyennes, ils se retrouveront pour un petit apéritif avant la visite nocturne de la ville et un bon restaurant. Avant de la laisser devant la porte de sa chambre, il lui baise la main, lui sourit et lui dit simplement " à tout vite, plus vite que tu ne le penses" .
Avant qu'elle ne puisse lui répondre, il entre dans la sienne.
MartyWha
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fizimedia · 1 year ago
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Salubrité à Baraka : une sourde oreille se remarque dans la population malgré des multiples sensibilisations par le maire a.i
La ville de Baraka , située en territoire de Fizi, province du sud-kivu en République démocratique du Congo,se voit être trahie par sa propre population qui est à la base elle-même d’insalubrité. L’administration urbaine par biais du maire de la ville à l’intérim, madame Tabisha M’mongelwa Émérite,s’efforce de toutes les façons , sensibiliser les habitants pour maintenir la salubrité par des…
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mokarosenoire · 1 year ago
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Chapitre 2
Le pouvoir d’une pierre
Trois semaine venaient de s’écouler, mais aucune lettre n’était arrivé. La mort du roi avait fait le tour du pays, pourtant il n’y avait aucune information sur le couronnement prochain dans le journal. Cette absence inquiétait grandement la noblesse.
-Ne te ronge pas les ongles Lucile, ce n’est pas de ton rang.
Assise dans les jardins du manoir Dulion, le visage d’ange de la jeune femme était tiré par l’inquiétude.
-Comment tu peu être aussi calme Angela ?! Ça fais deux semaines que le roi n’est plus, et il n’y a aucune nouvelle du couronnement !
Contrairement à son amie, Angela était plus intéressée par la rubrique jeunesse que par la politique.
-Un couronnement prend du temps à préparer.
-Père dis que ça n’a jamais été aussi long !
-Il y a un début à tout.
Lucile avait l’air au bord des larmes. On aurait pu croire que c’était elle qui n’avait pas présenté ses respects. Monsieur Dumont sortit un mouchoir de sa poche et le tendit à la jeune femme. Essuyant les quelques larmes qui avait roulée sur ses joues, elle prit la parole.
-Et si il ne t’envoyait jamais d’invitation...
-Je resterais ici pour travailler le jour du couronnement.
-Ne plaisante pas avec ça ! Si tu ne reçois aucune invitation tu deviendra la risée de la noblesse !
Sa voix nasillarde avait doublé de volume, ce qui obligeait Angela à enfin lever les yeux vers elle. En voyant son amie dans cet état, elle ne put s’empêcher de lancer un regard à son majordome. Alors qu’elle espérait un peu de soutien, Monsieur Dumont n’avait pas l’air de vouloir lui venir en aide, obnubilé par la chaleur du thé.
-Comment fais-tu pour rester aussi calme ? Sa voix était redevenue plus douce, comme une mélodie chatouillant les oreilles.
-Je travaille.
Contrairement à Angela, Lucile vivait encore grâce au activité de ses parents. Le chef de la famille de Bellavie est l’un des connétables de la garde royal, sa femme, madame de Bellavie est écrivaine à succès. Elle était majoritairement connue des nobles demoiselles, ses histoires de drame et d’amour étant très populaires au près d’elles. L’aîné, Raphaël de Bellavie, est l’un des lieutenants d’une des nombreuses compagnies royal. C’est lui qui héritera des biens de la famille. Lucile, quand à elle, attend de trouver un fiancé répondant à ses critères. C’est à dire un jeune homme, beau, fortuné, avec de bonne manière, attentionné...La liste de la jeune femme était encore longue. C’est la raison pour la quelle Lucile n’aurait sûrement jamais à poser les pieds dans le monde du travail.
Angela, quand à elle, dût commencer son apprentissage pour devenir le maître de la famille Dulion à l’âge de 7 ans, seulement 2 ans après son entrée dans la société. Seulement 2 ans après sa «rencontre» avec le prince.
Dans un sens, Angela enviait la naïveté de son amie. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas lâchée prise. Être libre de rêvasser, pouvoir lire le journal sans se focalisé sur une rubrique en particulier, être capable de danser avec un homme sans se demander quel prestige il recherche. Pouvoir vivre loin du doute et de l’insécurité.
-Je t’envie Angela. Tu ne t’inquiètes jamais de rien toi.
Perdu dans ses pensées, Angela avait complètement oublié la présence de Lucile. Un petit sourire au lèvre, la maîtresse Dulion prit la parole d’une voix cristalline.
-Merci.
Angela détestait plus que tout jouer les demoiselles parfaites, mais elle en était bien obligée.
-Puisque tu t’inquiète tant pour cette invitation, pourquoi n’irions nous pas faire un tour dans les rues de Llyne ? Peut-être trouveras-tu une idée de robe pour le jour du couronnement.
Lucile eut l’air d’avoir oublié tous ses problèmes. Un grand sourire sur le visage, elle tapota énergiquement des mains dans un petit rire semblable au tintement d’une clochette.
-Oh oui ! Nous pourrions nous trouver des robes similaire !
-Je ne pense pas que se soit possible, mais voyons.
La maîtresse Dulion se leva de manière gracieuse, refermant son journal et faisant signe à son majordome de préparer ses affaires. Lucile quand à elle, se releva rapidement, non sans une once de bonne manière.
-Attends moi dans le petit salon, j’aimerais me changer.
Sans attendre plus longtemps, de Bellavie suivie l’un des servants s’occupant généralement des invités. Monsieur Dumont, qui rangeait les pâtisseries et la vaisselle, ne put s’empêcher un petit rire en voyant l’expression déconfite de sa maîtresse.
-Tu as l’air de vouloir nous accompagner, veux-tu que je te garde une place dans la calèche ?
Le sourire de l’homme disparut aussitôt.
-Ne vous dérangez pas pour moi madame.
Cette fois-ci, c’était Angela qui ne pouvait réprimer un rire.
Debout en sous-vêtement et tournure, Angela regardait ses domestiques s’affairer à trier l’ensemble choisi. La robe qui a été sélectionnée est un costume bien connue des dames de la haute, majoritairement les femmes ayant une autonomie financière comme madame Dulion ou madame de Bellavie. Sans grande surprise, les couleurs choisi étaient celle représentant sa famille. La longue jupe est de la couleur des bleuets, et le veston d’un gris ardoise. Les froufrous pendent de part et d’autre sont assorti à son haut, et les décoration et rebords de se dernier étaient assorti à sa jupe. Pour finir l’harmonie de cette tenue, les domestiques ajoutèrent des nœuds de grandeur différente. L’un d’eux était accroché à l’arrière de son jupon, l’autre était attaché autour de son coup.
-Madame.
Une fois la robe enfilée, il était temps pour elle d’arranger sa coiffure. Il est courant de voir les grandes dames s’attacher les cheveux le plus haut possible pour laisser apercevoir leur nuque. Mais Angela ne supportait pas de ressembler à tout le monde, alors elle préférait laisser les cheveux tombés sur son dos. Pour ne pas qu’elle soit dérangé, sa coiffeuse lui attacha les cheveux en une tresse de blé avant de lui épingler un petit chapeau orné d’une grande plume sur le dessus.
Une fois prête, la jeune femme se releva pour se voir dans le miroir. Elle était superbe, parfaite même. Mais c’était si lourd. Tout était si lourd.
-Madame de Bellavie vous attend madame.
Monsieur Dumont se tenait à coté de la porte, légèrement courbé en avant.
-Je suis prête.
Un sourire parfais au visage, la jeune femme descendit l’un des grands escalier, faisant claquer ses grands talons sur chacune des marches.
-Tu es si joli !
Sautant presque sur place, les yeux de Lucile scintillait telle des diamants poli par le meilleur des artisans. À l’instar d’Angela, la jeune femme avais les cheveux attaché en une grande tresse, la sienne était cependant positionnée de coté. Sa robe ressemblait également beaucoup à un costume porté par son amie, mais elle laissait largement entrevoir un profond décolleté. Il fallait être idiot pour ne pas voir que Lucile copiait Angela.
-Merci.
Les deux jeune femme entrèrent très vite dans la petite calèche.
-Tu as pris ta pierre.
Arrachant son regard du paysage qui défilait par la petite fenêtres, Angela accorda de nouveau son attention à son amie.
-Je ne la quitte jamais, tu devrais le savoir.
-Mais ça ne va pas avec ta robe.
Angela ne pu s’empêcher de caresser le collier d’où pendait la pierre. Ce bijoux était donner de génération en génération, et chaque maître de famille y implante sa propre pierre. Celle d’Angela ressemblait à une Tanzanite d’où l’on pouvais voir, pendant de bref instant, une sorte de lion blanc s’y balader avant de disparaître. Deux fauve maintiennent la pierre, l’empêchant de tomber.
-J’y tiens.
Le ton sec d’Angela invitait grandement à stopper la discutions.
-Je suis désolée.
Lucile baissa la tête d’un air coupable. Absorbée par sa pierre, Angela ne prêtait plus attention à ce qui l’entourait.
La pierre qui absorbait autant l’esprit d’Angela avait pour nom : «Pierre bestiale». Seul les personnes étant née sous la bénédiction d’un des six grand animaux : Le lion, le coq, l’aigle, le cerf, le loup et le serpent, pouvait posséder l’une de ces pierres. Chacun de ces animaux choisi une famille à servir, et sans surprise la famille Dulion avait été bénie par celui du Lion. On dit que pour recevoir la bénédiction du grand animal de sa famille, il fallait reproduire la toute première rencontre avec la bête. Certaine de ces familles on tendance à forcer une rencontre, et d’autre attendent simplement qu’elles arrivent.
Angela avait rencontrée sa bête après la mort de ses parents, alors que la jeune fille c’était complètement refermé sur elle même. Malgré la présence de Monsieur Dumont, l’enfant refusait de s’alimenter. Le soir où le grand lion est apparu, cette dernière était grandement affaiblie. Alors qu’elle regardait le ciel étoilé, une lueur blanche apparu près du lac situé dans le jardin familial. Elle, qui ne voulait plus sortir de sa chambre, c’est retrouvé absorbée par cette lueur inconnue. La jeune fille arpenta les grands couloir du manoir, se retrouvant bien vite dans les jardins. Monsieur Dumont avait bien remarqué l’escapade de sa protégée, mais il avait déjà vu ce comportement des années plus tôt, quand le maître de la famille Dulion avait reçu sa propre pierre. En arrivant devant le grand lac, Angela vit le grand lion blanc fixé un point de l’autre coté du lac. De ce qu’elle pouvait voir, il n’y avait rien qui aurait pu intéresser une telle bête sur l’autre rive. Sans une once de menace, le grand lion posa les yeux sur l’enfant avant de reposer son regard sur l’horizon. Après un instant à se tenir compagnie, Angela posa machinalement une main sur le pelage soyeux. Le glorieux animal s’évapora doucement, un dernier regard à sa nouvelle amie et la seconde qui suivie la pierre refermant le pouvoir du fauve reposait dans la paume de sa petite main. Ce soir là, une détermination nouvelle était née en elle, une détermination qu’elle ne comprenait pas vraiment, mais dont-elle connaissait la provenance.
Revenant dans l’instant présent, Angela observa son amie pendant une seconde. Contrairement à elle, Lucile et Raphaël n’avaient toujours pas rencontré le grand serpent ayant bénie la famille de Bellavie. Il lui est donc impossible pour elle de comprendre l’importance d’une telle pierre.
Répriment un soupir, Angela pris la parole.
-Sophie et Cédric Beaumanoir sont les meilleurs dans le domaine des tenues bal, tu veux aller les voir en premier.
Lucile, qui n’avait plus dit un seule mot depuis le mutisme de son amie, releva la tête avec un grand sourire sur le visage.
-C’est là-bas que ma famille prend toute nos tenues !
Évidement, c’est dans cette boutique que tous les nobles commande leur tenues de bal. C’est bien pour cette raison qu’Angela avait proposée leur boutique. Plus il y aura de noble, plus elle entendra les dernières nouvelles. Ça et le fais que plus vite elles trouveront une robe, plus vite elle rentrera chez elle.
Arrivée dans la rue commerçante, les deux jeune femme sortirent de la calèche. La devanture de la boutique était faite de deux fenêtre en arcs, on pouvait y voir des chapeaux de toute forme et de toute taille d’un coté, et des costumes et des robes de l’autre. Au dessus de la porte, en grosse lettre blanche, on pouvait y lire : «Beaumanoir tissue». En entrant à l’intérieur, une femme d’âge mûr se précipita sur les demoiselles.
-Bienvenue ! Ravie de vous revoir mes dames, que puis-je faire pour vous.
L’apparence excentrique de Sophie Beaumanoir n’avait pas changé depuis la précédente visite d’Angela.
-Nous somme ici pour commander une robe en vu du couronnement prochain.
En entendant les mots de la maîtresse Dulion, le visage de la propriétaire se mit à rayonner.
-Mais bien sur ! Qu’est-ce qui vous ferais plaisir ? J’ai des suggestions si cela vous intéresse.
Un sourire figé sur le visage, Angela voulait tout sauf entendre ses suggestions. Quand elle commence à palabrer, cela peu durée une éternité.
-Oh oui ! Vous avez toujours de si bonne idée !
Ce n’était évidement pas fais avec de mauvaise intention, mais en entendant son amie, le sourire d’Angela se crispa un instant. Répriment un soupire, la jeune femme se contenta de suivre Madame Beaumanoir au fond de la boutique.
C’est ici que la propriétaire avait pour habitude de présenter ces idées, prendre les mesures, ou, comme elle aimait si bien le dire, trouver l’inspiration. La pièce ressemblait à un petit salon. Plusieurs fauteuils positionnées en demi cercle autour d’une petite table entouré de grand rideaux rouge.
Angela s’assit sur l’un des fauteuils, Lucile s’empressa alors de l’imiter. Alors que Madame Beaumanoir servait le thé, son marie, Cédric Beaumanoir, entra expressément dans le petit salon. Chose qui ne plus visiblement pas à sa femme et à Lucile, la première lui offrant un regard noir et la seconde se relevant par surprise. Angela était la seule à être restée parfaitement calme. La raison était très simple. Juste avant l’entré de l’homme, la pierre autour de son coup lui avait envoyer une sorte de décharge à la nuque. Ce genre de chose lui arrivait toujours quand une personne hostile s’approchait un peu trop de la jeune femme. Plus la menasse était grande, plus la décharge était forte.
Chaque animal octroyait un pouvoir différent au membre de sa famille, le lion est connu comme étant un protecteur invincible. Son pouvoir n’est pas le plus impressionnant, mais bien maîtrisé il peu être redoutable. De ce fait la pierre d’Angela lui offrait la capacité de prévoir un danger, peu importe le niveau.
-Je suis en rendez-vous. La voix sèche de Madame Beaumanoir aurait fait céder le précédent roi en personne.
-Je peux te parler un instant. La voix tremblante de l’homme trahissait quand à lui son malaise.
-Je-suis-en-rendez-vous.
Le regard de l’homme passa rapidement sur Angela, en voyant ça, la jeune femme ne pu s’empêcher de sourire. Monsieur Beaumanoir n’était pas très douer pour cacher ce qu’il ressentait, cela le rendez assez facile à lire.
-Vous pouvez y aller, nous réfléchirons à la robe que nous voulons en attendant.
Le regard noir de Sophie venait de redoubler d’intensité, chose qu’Angela n’aurait jamais cru possible. Mais si il y a une chose qui énerve plus Madame Beaumanoir que d’être déranger en plein travail, c’est de louper une affaire. Si Angela lui fait penser qu’elle peut perdre une cliente, peu importe ce que Monsieur Beaumanoir veut, il ne l’obtiendra pas.
-Bien sur. Je suis à vous dans une minute.
Sans attendre, elle prit son mari par le bras pour le faire sortir. Lucile se rassie en fixant la porte.
-Tu crois qu’ils ont un problème avec une commande ?
-Qui sait.
Comme à sont habitude, Angela ne laissait pas ses pensées transparaître. Lucile quand à elle, avait les yeux rivé sur la porte, si elle le pouvait elle irait espionner leurs discutions.
Griffonnant quelques mots sur un morceau de papier, Angela était absorbé par sa nouvelle occupation. Alors que la jeune femme finissait d’écrire, Madame Beaumanoir refit son apparition, un grand sourire sur le visage. Comme elle l’avait promis, elle était de retour en une minute.
-Je suis toute à vous !
Aucune décharge ne traversa la nuque d’Angela à l’approche de la femme.
-J’espère qu’il n’y a aucun problème...La voix douce de Lucile trahissait la bienveillance de sa question.
-Bien sur que non ! Où en étions nous ? Ah oui ! J’ai de magnifique idée à vous partager !
Après des heurs à partager ses «brillantes» idées, Madame Beaumanoir accepta d’écouter les suggestions de Lucile. Ces deux là s’entendaient si bien, on pourrait croire à deux partenaires.
-Pourquoi pas des manches bouffante alors ?
-Ce serait si joli !
Cela devait bien faire une trentaine de minute qu’elle échangeait sur la présumé robe de Lucile, et Angela commençait à perdre patience. De ce qu’elle avait retenue, la robe de la jeune femme aurait un corset vert avec des épaules dénudé, et des volant couleur bronze au niveau de la poitrine. Les tissu recouvrant le haut de la jupe aurait la même couleur que le corset et à l’inverse le jupon serait de la même teinte que les volant. Et évidement il ne fallait pas oublier les manches bouffantes. Tous ces mélange de couleur étaient évidement celle de la famille de Bellavie. Après une dizaine de minute supplémentaire à choisir l’apparence des chaussures, Madame Beaumanoir passa enfin à Angela. La jeune femme se leva alors.
-Je vous fait entièrement confiance. Dit-elle en tendant le morceau de papier à la propriétaire.
Le regardant rapidement, la femme reteint un hoquet de surprise.
-Vous êtes formidable madame ! Comme d’habitude.
-Si possible, nous aimerions avoir nos robes avant la fin de la semaine.
-Mais bien sur, tout ce que vous voudrez.
Accompagnant les jeunes femme, Madame Beaumanoir les salua poliment. Cependant, quand elles passèrent devant Monsieur Beaumanoir, une décharge parcourue la nuque d’Angela. Une fois dans la calèche, Angela ordonna de se rendre à la résidence de la famille de Bellavie.
-Tu voudrais rester manger ? Je suis sur que mon frère en serait très heureux.
Angela tourna légèrement la tête vers Lucile, la fixant un instant.
-J’ai du travail.
-Une prochaine fois peut-être.
Le ton enjouée de Lucile détonait avec le froid sourire d’Angela.
-Tu as demander quoi comme robe cette fois-ci ?
-C’est un secret.
-Ohhh ! C’est pas drôle !
Une fois son amie chez elle, Angela donna l’ordre à son cocher de rentrer au manoir Dulion. En s’éloignant de la résidence de Bellavie, la jeune femme vit une ombre se tenir à la porte d’entrée. Elle n’avait pas besoin de s’attarder plus longtemps pour savoir de qui il s’agissait. Raphaël de Bellavie avait pour habitude d’attendre sa sœur quand cette dernière rendait visite à son amie.
Après plusieurs minute d’attente, les mûrs du manoir Dulion firent leur apparition à la fenêtre de la petite calèche, ce qui rassurait grandement la jeune femme. Comme à son habitude, Angela s’isola dans son bureau à son retour. Ce ne serais qu’une vingtaine de minute plus tard, alors qu’Angela était perdu dans la contemplation de son jardin le regard dans le vague, qu’une voix retenti dans la piece.
-Vous avez l’air bouleversée madame. Monsieur Dumont se tenait à la porte, un chariot de thé dans les mains.
-Je n’ai pas soif.
Si on ne connaissait pas la jeune femme, le ton glaciale qu’elle venait d’utiliser aurait fait fuir n’importe qui. Heureusement Monsieur Dumont fréquentait Angela depuis sa plus tendre enfance, et bien qu’elle ait changé au files des années, il la connaissait presque autant qu’elle se connaissait elle même.
-Mais moi si.
Se servant une tasse de thé, il s’assit sur l’un des fauteuils positionné près de la fenêtres ou se tenait Angela. Il est inutile de précisé qu’une tel attitude n’était pas bien vu pour un majordome, mais la jeune femme n’y prêtait aucune attention.
-Si vous fixez cette fenêtre assez longtemps, peut-être verrez-vous un trou y apparaître.
En entendant ces mots, Angela retourna son attention vers son majordome. Elle connaissait cette manière de parler, il faisait toujours ça pour la rassurer quand qu’elle était inquiète.
-Je vais bien.
-Je n’en doute pas.
Un silence régna dans la pièce, un silence si lourd que les morts eux même n’auraient voulu le coupé.
-Il était là. Prononça t-elle enfin.
-Vous avez ramenée mademoiselle de Bellavie chez elle.
-J’avais entendu dire qu’il était partit au village de Pavv pour y distribuer des vivres.
Monsieur Dumont se leva de son fauteuil et posa sa tasse sur la petite table d’argent à proximité.
-Le roi est mort, il se devait de revenir.
-Lucile ne m’a rien dit avant que je n’ordonne de la ramener.
-Avec tout le respect que je lui dois, mademoiselle de Bellavie n’est pas des plus futée.
Ne voyant pas sa maîtresse réagir, Monsieur Dumont reprit la parole.
-Je sais que c’est difficile, encore maintenant, mais il ne vous en a jamais tenu rigueur.
Comme précédemment, seul le silence lui répondit. Dans se genre de moment, il n’y avait qu’une chose qui pouvait calmer Angela. La solitude.
-Je vous laisse le thé madame, quand-
-Tu peu le reprendre.
-Bien madame.
Le bruit de la vaisselle s’entrechoquant résonna quelques secondes dans la pièce, suivit de près de celle d’un chariot que l’on poussait vers la sorti.
-Donne le au servant qui son en pose.
Toujours captivé par ce qui se passait par la fenêtre, Angela avait dis ces mots d’un ton sec et désintéressé. Avec une petit révérence, l’homme sorti définitivement de la pièce.
Angela ne détestait pas Raphaël de Bellavie, loin de là même. Quand ils étaient enfant, le jeune Raphaël avait pour habitude de se moquer de la petite Dulion. Quand les deux familles s’invitaient à boire le thé ou qu’elles se voyaient lors de soirée mondaine, les deux jeunes filles jouaient toujours ensemble, souvent à faire les grandes. C’est dans ces moments là que Raphaël venaient se moqué d’elles. Elles étaient toujours trop bêtes, trop gamines, trop fleurs bleus. Pour des enfants, le comportement de Raphaël était simplement méchant et idiot, mais pour des adultes capable d’interpréter chaque petit rougissement et chaque petite pique, le comportement du garçon avait plus l’air de celui d’un enfant qui ne savait pas comment montrer ses sentiments. À la mort de ses parents, la petite Angela est restée enfermer chez elle jusqu’à ses quatorze ans. Pendant ces sept années d’absence, la jeune fille avait appris toutes les bonnes manières qu’une femme de la haute devait connaître, mais également tout ce qu’un maître de maison devais savoir pour mener à bien une entreprise telle que celle des Dulion. Cependant, il lui était impossible d’apprendre à contrôler les pouvoirs de sa pierre bestial. Ses pouvoirs ne s’activant qu’à l’approche d’une personne hostile, la seule manière pour elle d’apprendre à les contrôler était de se mélanger à la foule. C’est là raison pour la quelle, lorsque la famille de Bellavie à invité Angela à la soirée honorant l’entrer de Raphaël dans l’ordre des chevaliers, cette dernière, avec l’accord de Monsieur Dumont, accepta l’invitation. Elle qui pendant toute ces années n’avait accepter aucune invitation, même celle de son amie. Elle avait prit un long moment pour prendre cette décision. Et pourtant, si elle pouvait retourner en arrière, jamais elle ne se serait rendu à cette soirée.
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