Tumgik
#Une histoire de noblesse
mokarosenoire · 1 year
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Chapitre 3
La colère d’une bête
Assise dans la calèche familial, la petite Angela, âgée de quatorze ans, tortillait sa robe au couleur de sa maison. Cela faisait sept ans qu’elle n’était pas sortie de son manoir, sept ans qu’elle apprenait les coutumes des nobles dame, sept ans qu’elle n’était plus juste une enfant. Cela faisait aussi sept ans qu’elle avait acquis sa pierre. Pendant toute ses années, elle était devenu la parfaite petite maîtresse de maison, ne faisant aucune faute, avec un sourire impeccable et un comportement irréprochable. Seul problème, cette pierre qu’elle gardait toujours autour du coup. Elle n’avait jamais eu a faire à son pouvoir, et malgré toute les informations qu’elle avait réussi à glaner dans les nombreux livres du manoir, impossible de savoir ce qu’il se passait exactement.
-Ne triturez pas votre robe.
En entendant monsieur Dumont, Angela stoppa net son geste. Tendant sa grande mains, l’homme tira sur les pans de sa robe.
-Je sais que c’est tressant pour vous de retourner dans la société, mais n’oubliez pas tout ce que vous avez appris pendant tout ce temps.
-J’ai peur de ne pas pouvoir contrôler son pouvoir...
La jeune fille pris sa pierre dans ses mains. À l’intérieur, un lion blanc apparaissait de temps en temps.
-Votre pouvoir.
Surprise par ses mots, Angela releva les yeux.
-Il vous a choisi, son pouvoir et le votre désormais.
Comme à son habitude, monsieur Dumont savait comment rassurer sa protégée. Un petit sourire apparut sur le visage de la jeune Dulion. La petite fenêtre à l’avant de la calèche s’ouvrit légèrement.
-Nous somme bientôt arrivé mademoiselle.
Surprise, Angela ne savait quoi répondre.
-Entendu. Prononça alors monsieur Dumont.
Aussi vite qu’elle c’était ouverte, la petite fenêtre se referma dans un petit bruit.
Une fois devant le manoir de la famille de Bellavie, Angela prit une grande inspiration. Monsieur Dumont sorti en premier de la calèche, se postant sur le coté, il tendit la main vers la jeune fille pour l’aider à descendre. Quand cette dernière sorti enfin, certain noble se tournèrent vers elle. Le visage fermé, il était impossible de savoir à quoi elle pensait. Pourtant, sa main se resserra doucement sur celle de monsieur Dumont. En effet, une décharge lui parcourut la nuque à l’instant même où elle sorti de sa calèche. Le vieux majordome se pencha vers Angela, et d’une voix qu’elle seule pouvais entendre.
-Tout va bien se passer, nous avons révisé cette éventualité.
Ce tournant vers lui, elle ressentie une certaine sécurité à ses mots. Elle retira sa main et monta les grande marche de marbre marronné. Sur le chemin, les nobles la suivait du regard, d’autre chuchotaient en la voyant passer.
-Mademoiselle Dulion ?
Le domestique se tenant à la porte était bien plus grand qu’Angela, la dépassant de plusieurs tête.
-Oui.
S’inclinant face à elle, il se décala légèrement pour la laisser entré.
-Bienvenue.
En entrant, les couleurs de la famille de Bellavie prédominaient grandement. Alors qu’elle avançais jusqu’à la grande salle, quelque chose lui sauta dans les bras.
-Angela ! Je suis si contente de te revoir ! Je suis tellement désoler pour ce qui est arrivé à tes parents !
Lucile, l’amie d’enfance d’Angela, venait de lui sauter au coup les joues couverte de larmes. Surprise, la jeune Dulion ne savait comment réagir. Il lui fallu d’abord un instant avant de reconnaître son amie. Même si elle avait gardée une bonne parti de ses traits physiques, elle avait grandie. Son amie à l’apparence de enfantine, était devenue une belle jeune fille semblable à un ange.
-Je suis contente de te voir aussi...
Un long silence s’en suivie. Seul les pleurs de la jeune Lucile retentissait dans le grand salon.
-Lucile, tu devrais laisser ton amie respirer. Nous somme la pour félicité ton frère pour son entré dans l’ordre.
Madame de Bellavie venait de rejoindre sa fille. Contrairement à elle, les traits de la femme était plus tirée. Les années l’avait rendu bien plus froide, bien moins naïve au monde qui l’entoure.
-Oui maman ! Prononça t-elle en essuyant ses larmes. Viens, on va saluer mon frère et après tu me dira tout ce que tu as fais pendant ton absence !
La tirant par le bras, Lucile n’avait pas l’air au courant de tout ce qu’un maître de maison devait faire pendant ce genre de soirée, encore plus un maître qui viens de revenir dans la haute société. En arrivant face à Raphaël, Angela était bien moins sereine qu’à son arrivé. En plus d’avoir était séparée de son majordome, les regards des nobles pesait sur la jeune fille. Sans oublier cette douleur à la nuque. Depuis qu’elle était sorti entrée dans le manoir, les décharges n’avait fait qu’augmenté.
-Bienvenue au manoir de la famille de Bellavie.
La voix qui avait prononcée ses mots était légèrement traînante. Angela leva les yeux vers l’homme qui venais de lui adresser la parole. C’était Raphaël de Bellavie. Le petit garçon qui se moquait toujours d’elle, avait laissé place à un jeune homme au visage noble mais légèrement sauvage. Voyant que le jeune homme attendait une réponse, Angela le salua d’une élégante révérence.
-Je vous remercie pour votre invitation, et toute mes félicitations pour votre enrôlement.
Raphaël eut à peine le temps de la remercie que la jeune femme était déjà reparti. Lucile la suivie de près, lui posant une ribambelle de question. Angela s’arrêta enfin pour se tourner vers son amie, mais avant qu’elle ne puisse dire un seul mots, monsieur Dumont pris la parole.
-Veuillez pardonner ma maîtresse, mais elle dois encore saluer certain de vos invité. Si cela ne vous dérange pas, elle viendra vous voir une fois ses devoirs terminés.
Lucile fixa l’homme un instant avant de sourire.
-Bien sur ! Tu viendra me voir rapidement d’accord ?
Aussi vite qu’elle était arrivé, Lucile reparti au près de son frère. Invité par monsieur Dumont, Angela commençais sa tourné de salutations. Après plusieurs heurs à échanger des politesse, Angela fini par s’isoler dans le jardin. Elle avait bien tenté de trouver Lucile, mais les décharges qu’elle ressentait lui était de plus en plus insupportable. Enfin seule, et ne ressentant plus de décharge, Angela baissa sa garde en s’adossant à l’un des nombreux arbres du jardin.
-Toi aussi tu ne supporte pas toute ces mondanités ?
Sursautant à l’entente de cette voix, Angela se redressa d’un seule coup.
-Je suis désoler, je ne cherchais pas à te faire peur...La voix du jeune homme était modulée, comme si il cherchait à la contrôle pour rassurer la jeune fille sans vraiment savoir comment s’y prendre.
Ce tournant vers l’homme, Angela reconnu Raphaël.
-Non...Ce n’est rien...Comme celle de Raphaël, la voix d’Angela avait du mal à se poser. Vous...Vous êtes venue prendre l’air ?
N’osant pas regarder l’homme dans les yeux, elle baissa le regard.
-Tu peu me tutoyer, je n’ai que deux ans de plus que toi.
-Je ne pense pas que cela soit vraiment approprié.
-Ça me ferais plaisir pourtant. À part ma famille, tout le monde me traite avec de grande manière...Je trouve ça un peu triste.
Relevant enfin les yeux. Angela prit un peu plus de temps pour détailler le jeune homme. Ses cheveux d’un blond d’orée, plaqué en arrière, brillaient d’une légère couleur bleutée avec les rayons de la lune. Ses yeux de diamant avait, quand à eux, prit une faible teinte marine.
-J’ai quelque chose sur le visage ?
Demanda t-il un doux sourire sur le visage.
-Vous...Tu as beaucoup changé.
En entendant la jeune fille le tutoyer comme par le passé, le sourire de Raphaël s’élargit encore plus.
-Tu veux t’asseoir un peu avec moi ?
-Tout le monde doit t’attendre, ils sont la pour toi.
-Ce qui les intéresses, c’est de se rapprocher de mon père. Que je parte quelques minutes ou non c’est la même chose. Tout le monde était plus intéressé par ton arrivée que par ma présence.
-J’avais remarqué...
Elle ne pu s’empêcher de toucher sa nuque. C’est à cette instant qu’Angela remarqua que malgré la présence de Raphaël, aucune décharge n’était apparu. Relevant son regard vers le jeune homme, elle le vit tendre la mains vers elle.
-Nous avons bien le droit de nous reposer un peu.
D’un air hésitant, elle fini par lui prendre la main. Il l’invita alors à s’asseoir près de l’arbre en sa compagnie. La conversation qui s’ensuivit était des plus timide. Sans leur grande tenue luxueuse, on aurait pu croire qu’il ne s’agissait là que de deux enfants comme les autres. Mais que se soit la grande cape au tissu tout aussi coûteux que les vêtements de cérémonie du jeune homme, ou les parure d’argent et la grande robe de la jeune fille. Tout trahissait leur statue et leur gloire. Le temps faisant, leurs timidités laissaient place à une assurance enfantine perdu.
-J’ai encore beaucoup de chose à apprendre.
-Tu t’en sors très bien je trouve.
-Je ne serais pas là si c’était vraiment le cas.
-Il c’est passé quelque chose ?
Secouant doucement la tête, Angela perdit son joli sourire.
-Je n’arrive pas a contrôler ma pierre.
-T’as pierre ? Celle de ta famille ?
Ce rendant compte de son erreur, la jeune femme se tourna de nouveau vers son ami. D’après les informations que monsieur Dumont avait réussi à glaner, la rumeur qui disait qu’Angela avait obtenue sa pierre bestiale avait fais le tour de la noblesse. Mais sans confirmation, cette rumeur n’était que ça, une rumeur. Et au vu des risque encouru par les porteurs des pierres, il était plus prudent que cela reste tel quel pour le moment.
-Oublie ça...
Visiblement inquiet, Raphaël n’avait pas l’air de vouloir laisser les choses se tasser.
-Tu sais, si quelque chose ne va pas tu peu m’en parler. Je préfère ça, plutôt que de me dire que tu affronte quelque chose toute seule.
Ne sachant plus trop ce qu’elle devait faire, Angela se mura dans le silence. Alors qu’elle cherchait un moyen de contourner la situation, la pierre d’Angela lui envoya une gigantesque décharge à la nuque. La douleur qu’elle ressenti n’était en rien comparable à celle qu’elle avait ressentie plus tôt. Prise par surprise, la jeune femme se recroquevilla sur elle même en poussant un petit cri de douleur.
-Angela ?! Ça ne va pas ?!
Alors qu’il s’apprêtait à soutenir son amie, Raphaël se stoppa net en voyant un mouvement dans son angle mort. Subitement, deux hommes en armure légère fondirent sur eux. D’un geste rapide, le garçon tira la jeune femme à lui, évitant l’assaut de justesse. Dégainant son épée, Raphaël s’interposa entre les deux assaillants et Angela. Durent sa longue absence, la jeune fille n’avait pas reçu d’entraînement au combat, la priorité était de lui apprendre les coutume et danger du monde aristocratique, pas le maniement de l’épée. Contrairement à elle, Raphaël était un as dans l’art de combat, il n’en avait presque jamais perdu un seul, si ce n’est ceux contre plusieurs de ses aînés. Mais aujourd’hui, il ne possédait qu’une arme de cérémonie, bonne à être accroché au mur. Quelques échanges suffit à briser la lame, ne lui laissant qu’un poignard au manche bien trop long pour sa courte portée. Malgré se désavantage, le jeune homme réussi à maintenir un certain équilibre contre les assaillants. Ne sachant que faire, Angela couru en direction du manoir pour appeler à l’aide, Raphaël fini par se faire submerger. En se tournant vers lui, elle vit le jeune homme à terre, l’un des agresseurs amorçant une attaque en direction de sa gorge. Le second quand à lui, s’approchait de la jeune femme à une vitesse vertigineuse. Une décharge plus forte que les autres frappa la jeune fille, la sonnant sur le coup. À cause, ou grâce à cela, le grand lion enfermé à l’intérieur de la pierre réagit immédiatement.
Connu comme étant un protecteur invincible jamais il ne laisserais son maître se faire blesser, tuer encore moins. De tout les grand animaux, le lion est le seul à sortir de sa pierre sans attendre l’ordre de son maître.
Alors qu’Angela tombait en avant, un grand lion blanc bondit hors de la pierre, déchiquetant l’agresseur le plus proche d’un seule coup de croc. Une fois ses quartes pattes au sol, il bondit avec une tel puissance qu’il atteignit l’homme se tenant au dessus de Raphaël en deux foulés. Comme son collègue, il ne lui fallu pas longtemps avant de finir charcuté.
Voyant les deux hommes se faire tuer de la sorte, Raphaël, qui n’avait pas pour habitude de voir un des grand animaux sortir de sa pierre sans l’accord de son maître, prit peur. Pensent que la bête pouvait s’en prendre à son maître, il fondit vers son amie dans le but de la protéger. Ne comprenant pas ses attention, le grand lion blanc bondit sur le jeune homme. Ce dernier essaya tant bien que mal de se protéger, mais la bête était bien trop puissante pour lui. Lui écrasant le visage, il se préparait à la lui arracher quand la voix d’Angela s’éleva dans les airs.
-ARRÊTE !
Le fauve se stoppa dans son mouvement, relevant légèrement sa patte, laissant alors entrevoir le visage charcuté du jeune homme. Reprenant difficilement sa respiration, Raphaël toussait de légère goûte de sang. Paniquée, Angela ne pouvait que répéter son ordre en boucle.
***
Revenant à l’instant présent, Angela caressait machinalement sa pierre depuis le départ de monsieur Dumont. Ce soir là, c’est Lucile qui avait retrouvé son frère et son amie dans les jardin. Elle avait immédiatement fais appeler son père, ce dernier fit appel au pouvoir du grand serpent pour soigner les blessures de son fils. Évidement la soirée avait touché à sa fin, et tout le monde avait été invité rentré chez eux. Malgré le fait que madame de Bellavie ai spécifier qu’elle n’y était pour rien, et que sans elle son fils ne serait peut-être plus de se monde, Angela ne remit plus les pieds dans la demeure de la famille. Si Lucile ne lui avait pas couru après, leurs amitiés se serais sûrement arrêté à cette accident. Aujourd’hui, les seuls fois où elle vit la famille de Bellavie, c’était lors de bal ou soirée mondaine donnée, soit par la familles royale, soit par un membre de la haute aristocratie qu’elle ne se pouvait de refuser. Et à chacune de leur rencontre, la jeune femme évitait Raphaël, ne se parlant que lors des salutations.
Fermant les yeux, Angela revit le visage du jeune homme. Des cheveux blond plaqué en arrière, des yeux de diamant qui ne laissait personne entrevoir le fond de ses pensées, un visage à la fois noble et sauvage. Rien de tout cela n’avait changé, bien que certains de ces traits c’était durcie avec le temps. Mais ce qui ressortait le plus aujourd’hui quand on parlait de l’homme, c’était ses immenses cicatrices au visage, semblable à des griffes qu’on n’y aurait planté. Aujourd’hui encore la culpabilité la ronge. Comment pouvait-elle le regarder dans les yeux après ce qu’il c’était passé ?
Prenant une grande inspiration, Angela détacha enfin son regard de la fenêtre pour observer les dossiers posé sur son bureau.
-Tu peu te dégourdir les pattes.
Ce dirigeant vers son siège, la jeune femme laissa sa place à un immense lion blanc. Alors qu’elle s’assit face à son bureau, lui se contentait de faire des cercles dans la pièce avant de s’allonger.
-Nous irons nous promener une fois les dossiers terminés.
Un soufflement bestial plus tard, et le lion c’était déjà endormi. Après cette accident, Angela avait pris sur elle pour s’entraîner à dompté se grand fauve. Elle avait également appris à contrôler ses actions malgré les décharges, ainsi qu’à se défendre en cas de nouvel attaque. Elle n’était pas maître en la matière, mais elle savait tenir une lame.
Un dernier regard vers son félin, et la jeune femme reprit son travaille. Bientôt le couronnement aller avoir lieu, bientôt les choses allait changer.
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stroebe2 · 14 days
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[...] Klaartje Schrijvers préparait à l’époque son doctorat en histoire à l’Université de Gand, occupée à rédiger une thèse intitulée : «L’Europe sera de droite ou ne sera pas!» Le réseautage d’une élite néo-aristocratique dans le court du 20ième siècle. Il s’agissait en fait, selon son autrice, du résultat d’une enquête dont elle n’avait pas anticipé les résultats. Ce qu’elle a alors dépeint dans sa thèse n’avait, de fait, encore jamais été décrit auparavant: une élite industrielle, financière, anticommuniste, chrétienne, conservatrice et extrêmement positionnée à droite qui joue de son influence au sein de divers cercles et organisations pour œuvrer conjointement, dans les coulisses de la politique officielle, en faveur d’une Europe rangée à droite, et opposée à toute influence de gauche. Il s’agissait d’une élite de l’esprit, un concept emprunté au comte Coudenhove-Kalergi, qui voyait aussi bien dans le communisme que dans le suffrage universel une menace pour sa survie. [...]
KLAARTJE SCHRIJVERS :
"Pourtant, l’anticommunisme en Belgique est responsable de certaines des pages les plus importantes et les plus captivantes de l’histoire belge. Aussi, l’absence de toute trace à ce sujet est pour le moins remarquable. Pour vous donner un exemple, nous ne savons toujours pas avec certitude qui a commandité l’assassinat du leader communiste Julien Lahaut, en 1950. [...] Le meurtre de Patrice Lumumba en 1961 reste encore aujourd’hui en partie enveloppé de mystère. L’enquête belge sur Gladio (le réseau secret qui, à partir de 1952, a opéré dans l’ombre sous l’égide de la CIA et de l’OTAN dans divers pays européens) n’a jamais été menée de manière aussi approfondie et exhaustive qu’en Italie. [...]
On ne voulait plus jamais de guerre et il fallait donc pour cela bâtir une Europe forte, unifiée et pacifique. C’est dans cette perspective que des représentants de la classe politique, du monde des affaires et de la communauté intellectuelle ont mis sur pied le Mouvement européen. L’objectif était de dépasser les frontières idéologiques de la gauche et de la droite pour aboutir à une Europe unie. [...] Toutes ces organisations ont leurs propres membres, bien que nombre de leurs protagonistes se retrouvent dans plusieurs organisations. Ils étaient tous extrêmement conservateurs et de droite et obéissaient à une aspiration commune, celle de restaurer une Europe chrétienne. Pour eux, l’ennemi numéro 1 était le communisme, et par extension tout ce qui se trouvait à gauche. [...]
J’ai choisi, à l’époque, le libellé «néo-aristocratie» comme terme générique pour désigner les protagonistes du réseau. [...] Ils se considéraient comme une nouvelle noblesse, ce qui était d’ailleurs parfois le cas. Ainsi, pour des raisons de mérite professionnel notamment, une personne pouvait être élevée au rang de noblesse par le roi. Le réseau aimait aussi à s’entourer de membres de la noblesse ancienne ou «noblesse de sang», comme Otto de Habsbourg-Lorraine, que j’ai évoqué plus haut. La grande majorité, cependant, était composée de figures éminentes du monde des affaires: de riches patrons de grandes entreprises. À côté de cela on trouvait aussi des politiciens ayant des sympathies prononcées pour la droite, tels que Paul Vanden Boeynants. En somme, une classe fortunée et autoritaire s’est organisée dans les coulisses de la politique officielle pour aiguiller l’Europe dans la direction qu’elle souhaitait. Une classe qui, avec l’avancée du néolibéralisme, a du reste vu se concrétiser la plupart de ses objectifs. [...]
[...] Ce qu’il ne pouvait pas encore concevoir à l’époque, c’est qu’ils n’étaient pas seulement organisés au sein de structures européennes, mais aussi sous forme de cercles privés tels que le Cercle des Nations. [...] En réalité, le cercle privé en question remplissait une fonction charnière au sein du réseau. Fondé en 1969 par un certain Richard Van Wijck (descendant d’une famille richissime qui comptait parmi les principaux actionnaires d’Unilever), le cercle s’est, dès le départ, réuni dans un ancien hôtel sis au n°25 de l’avenue Franklin Roosevelt, à Bruxelles. Officiellement, le cercle avait pour mission de promouvoir la vocation internationale de Bruxelles. Bruxelles devait devenir le centre le plus dynamique d’Europe et, même, du monde. Il faut toutefois lire entre les lignes pour découvrir sa motivation plus profonde. [...] Il s’agissait d’une constellation remarquable qui regroupait, au sein d’un même cercle, un vaste éventail de sociétés parmi les plus puissantes du monde: la Société Générale, Solvay, Gécamines, le secteur des énergies fossiles, des entreprises qui ont amassé leur fortune au Congo, des constructeurs automobiles, la haute finance. [...]
Le rôle central joué par le Cercle lui a valu une place privilégiée dans les accords financiers lucratifs qui pouvaient être conclus sous couvert d’un objectif idéologique commun. Soyons clairs, on peut difficilement se lier avec les membres d’une élite financière industrielle – qu’elle soit ou non néo-aristocratique ou qu’il s’agisse ou non d’une élite de l’esprit – uniquement sur la base d’une lutte politique et idéologique. Avec eux, c’est toujours, et presque toujours exclusivement, une question d’argent. Ce qui ne les rend pas moins «coupables» pour autant. Les liens qu’entretenaient les différentes organisations, chapeautées par le Cercle des Nations, avec des régimes dictatoriaux comme le Chili de Pinochet, ou, plus près de chez nous, l’Espagne de Franco et le Portugal de Salazar, en disent long. Ceux-ci ont révélé une fois de plus leur profond mépris pour la démocratie parlementaire et la démocratie tout court."
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amandinemoon · 1 year
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PARTIE 1 :
Préambule : Le Choixpeau indécis
1 septembre 1990
- Bienvenue à Poudlard, annonça la professeure McGonagall. Le banquet de début d'année va bientôt commencer mais avant que vous ne preniez place dans la Grande Salle, vous allez être r��partis dans les différentes maisons. Cette répartition constitue une cérémonie très importante. Vous devez savoir, en effet, que tout au long de votre séjour à l'école, votre maison sera pour vous comme une seconde famille. Vous y suivrez les mêmes cours, vous y dormirez dans le même dortoir et vous passerez votre temps libre dans la même salle commune.
« Les maisons sont au nombre de quatre. Elles ont pour nom Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle et Serpentard. Chaque maison a sa propre histoire, sa propre noblesse, et chacune d'elles a formé au cours des ans des sorciers et des sorcières de premier plan. Pendant votre année à Poudlard, chaque fois que vous obtiendrez de bons résultats, vous rapporterez des points à votre maison, mais chaque fois que vous enfreindrez des règles communes, votre maison perdra des points. A la fin de l'année scolaire, la maison qui aura obtenu le plus de points gagnera la Coupe des Quatre Maisons, ce qui constitue un très grand honneur.
« J'espère que chacun et chacune d'entre vous aura à cœur de bien servir sa maison, quelle qu'elle soit. La Cérémonie de Répartition va bientôt commencer en présence de tous les élèves de l'école. Je vous conseille de profiter du temps qui vous reste avant le début de cette cérémonie pour soigner votre tenue. »
D'un geste fébrile, Lili remit ses cheveux bouclés et constamment emmêlés en place comme elle put. Elle s'assura aussi que sa robe n'était pas trop plissée, et que personne ne pourrait voir que ses baskets étaient délavées.
- Je reviendrais vous chercher lorsque tout sera prêt, dit la professeure. Attendez-moi en silence.
Elle quitta le couloir. Lili avait la gorge serrée. Elle ne connaissait personne ni autour d'elle, ni à l'intérieur de la Grande Salle. Elle regarda autour d'elle, les autres élèves avaient l'air terrifiés aussi, personne ne disait grand-chose.
Alors que l'immense porte qui se dressait devant les premières années s'ouvraient enfin, la professeure à l'air strict, coiffée d'un grand chapeau noir et à la robe verte s'avança pour les mener dans l'immense hall. L'espace était gigantesque, étrange et magnifique, un plafond magique reproduisait le ciel étoilé dont elle avait déjà lu l'histoire dans un des vieux livres qu'elle avait achetés, et des centaines de bougies flottaient au-dessus d'eux. Quatre rangées de tables étendues le long de la salle faisaient s'asseoir des centaines d'élèves de tout âge.
Le groupe de premières années avança jusque devant une estrade, où tous les professeurs étaient attablés. La femme au grand chapeau noir monta sur l'estrade, à un mètre environ d'un petit tabouret en bois. Elle attrapa un autre grand chapeau en cuir marron, rapiécé et plié à plusieurs endroits. Elle posa le chapeau de cuir marron sur un grand tabouret, et les pliures s'ouvrirent plus largement encore, articulant une bouche et des yeux sur le vieux chapeau, qui se mit à chanter contre toute attente.
(chanson Choixpeau)
Lorsqu'il eut terminé sa chanson, des applaudissements éclatèrent dans toute la salle. Le chapeau s'inclina pour saluer les quatre tables, puis il s'immobilisa à nouveau. La professeure McGonagall s'avança en tenant à la main un long rouleau de parchemin.
- Quand j'appellerai votre nom, vous mettrez le chapeau sur votre tête et vous vous assiérez sur le tabouret. Je commence : Adams, Peter !
Un jeune garçon au teint dangereusement pâle avec des cheveux châtains très courts et un nez pointu sorti du rang d'un pas mal assuré. Il alla mettre le chapeau qui lui tomba devant les yeux et s'assit sur le tabouret.
- POUFSOUFFLE ! cria le chapeau après un instant de silence.
Des acclamations et des applaudissements s'élevèrent de la table située à droite et Peter alla s'asseoir parmi les autres étudiants de Poufsouffle.
- Alverton, Elisabeth !
Avec son nom de famille, Lili s'était doutée qu'elle serait au moins dans les trois premiers à être appelés. Le pas un peu tremblant, sans trop lever les genoux pour que sa robe ne découvre pas ses baskets, elle sortit du rang à son tour, la tête un peu baissée. McGonagall lui lança un regard chaleureux et Lili posa le chapeau sur sa tête, qui lui tomba jusqu'en dessous des yeux, et elle dut le soutenir pour voir autour d'elle.
Pendant ce temps à la table des Gryffondor, deux deuxièmes années observaient la scène attentivement, dans l'espoir de faire une ou deux blagues sur les premières années quelque peu terrifiées.
- Elle est vraiment minuscule celle-là ! Dit le premier, cheveux courts, roux, un nez légèrement aquilin, des yeux pétillants de malice, et le visage couvert de taches de rousseur.
- Oui, elle ne doit pas voir grand-chose avec le Choixpeau ! Ajouta le second, identique en tout point avec le premier.
- Ça prend du temps là non ? Dit le premier
Effectivement, pendant ce temps-là, le Choixpeau peinait à faire son choix.
- Hum... Difficile... très difficile, disait une voix grincheuse à l'oreille de Lili, elle n'était même pas sûre que le reste de la salle entendait ses réflexions.
Au bout de deux minutes, McGonagall regarda sa montre à gousset et tous les professeurs et élèves tendirent l'oreille. Le Choixpeau continuait de marmonner au hasard les noms des maisons et leurs qualités. Au bout de quatre minutes tout le monde se regardait les uns les autres, et la voix murmurait de plus en plus fort et souvent « Serdaigle » et « Gryffondor ».
- C'est même très difficile..., ajouta le chapeau.
Lili se crispa, et si elle ne trouvait aucune maison ? Et si elle manquait de toutes les qualités requises ? A côté d'elle, McGonagall jetait des regards aux autres professeurs et les premières années fixaient Lili avec de grands yeux impatients.
- Tu as un immense potentiel, tu sais ? Dit le chapeau assez fort cette fois pour que McGonagall l'entende. Une famille si brillante... Oui, oui, je le vois dans ta tête... Le désir de faire ses preuves, mais malgré tout le courage, oui, le courage à venir... Des qualités intellectuelles, à développer, oui... C'est presque indissociable de ta personnalité brave... et... l'ambition est faible, pour le moment, mais la loyauté est sans faille... non, non, cherchons, alors... Peut-être Gryffondor ? ... Mais tu es tellement fière de tes connaissances, il serait dommage... oui, j'ai choisi, j'ai choisi : SERDAIGLE !
La salle applaudit très fort, les élèves qui semblaient les plus âgés faisaient le plus de bruit. Ils devaient certainement savoir quelque chose. Le temps avait semblé infini. McGonagall releva le chapeau de la tête de Lili, elle avait un regard qui aurait pu vouloir dire beaucoup de chose, et Lili y compris surtout une certaine fierté. Elle se releva, regarda rapidement autour d'elle, même les professeurs, et un homme à la longue barbe en particulier, applaudissaient avec des sourires de surprise.
Lili descendit de l'estrade, les jambes encore plus tremblantes après cet épisode perturbant, et se dirigea vers la table bleue et bronze de Serdaigle. Beaucoup d'élèves plus grands lui faisaient des signes accueillants, mais Lili avait trop peur et elle se mit le plus loin possible des autres sur les tables.
Elle rejouait en boucle les mots du Choixpeau, elle n'y comprenait pas grand-chose, même elle avait du mal à croire en elle, alors un chapeau ? Peut-être lisait-il l'avenir de Lili, ou qu'il percevait des choses de sa future personnalité ? Tout cela resta très étrange à ses yeux.
Avait-il mentionné sa « famille » ? Sa seule famille était sa mère et elle n'y avait pas pensé sur le moment, le Choixpeau savait donc déjà des choses sur le monde extérieur. Mais sa mère était une Moldue, et elle n'avait aucune idée de qui son père avait bien pu être. Comment le Choixpeau pouvait-il savoir à sa place ?
Elle ne s'était jamais trouvée très courageuse. Peut-être cette fois-là ou elle avait tendu un bâton à un chat tombé dans la rivière ? Et puis, c'était souvent elle qui chassait les araignées de la maison, jamais sa mère, mais à part cela, en quoi était-elle vraiment courageuse ? Finalement, Lili se dit qu'elle était contente de ne pas être allée à Gryffondor, elle aurait déçu tout le monde. Au moins à Serdaigle, elle pourrait travailler dans son coin...
Plusieurs autres élèves furent répartis dans les maisons (tandis qu'elle réfléchissait) et pour la totalité beaucoup plus rapidement que pour elle, ce qui l'inquiéta encore plus. Pourquoi le chapeau avait-il mit si longtemps à lui choisir une maison ? A la fin de la Cérémonie de Répartitions, sept élèves étaient allés à Serdaigle comme Lili. Elle avait retenu le nom d'Anthony Goldstein qui avait failli s'évanouir, un garçon blond aux yeux bleus, plutôt petit et enveloppé. Il s'était assis à côté d'elle mais n'avait rien dit à pas « Bonsoir ! ». Il y eut aussi neuf élèves répartis à Serpentard, neuf également à Gryffondor et enfin dix à Poufsouffle. Albus Dumbledore, le directeur à la longue barbe argentée se leva et annonça le banquet.
Tout avait l'air et était délicieux. Mais à l'inverse de tous les autres élèves, elle ne partageait pas sa joie et son appétit. Lili resta silencieuse, à rejouer encore et encore les mots du chapeau dans son esprit. Certains Serdaigle autour d'elle avaient tenté une approche, en lui proposant de venir vers eux, mais elle s'était contentée de hocher la tête, pour dire non, et de baisser à nouveaux son regard vers son assiette.
La vérité, sur son comportement, était qu'elle ne connaissait pour ainsi dire, pas grand-chose du monde des sorciers, et qu'elle avait bien trop peur de se ridiculiser en ne sachant pas quoi répondre. Ses uniques connaissances se limitaient à la traversée du Chemin de Traverse et à ce qu'elle avait eu le temps de lire dans L'Histoire de Poudlard la dernière semaine de vacances.
Une fois le banquet terminé, Dumbledore prononça encore quelques mots, fit chanter l'hymne de Poudlard et enfin envoya tous les élèves se coucher.
- Allez les nouveaux Serdaigle suivez-moi ! Lança une fille aux longs cheveux noirs, les yeux bruns et des lunette ovales.
Les premières années, dont Lili, emboîtèrent le pas de la fille, qui devait être la Préfète pour ainsi les guider. Lili eut à nouveau les jambes tremblotantes et c'était mise au bout de la file d'élèves, pour être sûre que personne ne vienne lui poser des questions. Les tableaux dans les couloirs et dans la salle aux escaliers capricieux chuchotaient en montrant du doigt les nouveaux élèves. Le château était immense, des centaines de couloirs composaient un labyrinthe dans les étages. Pour accéder à la salle commune de Serdaigle, il fallait monter dans la tour la plus haute, la Tour d'Astronomie, et emprunter un escalier en colimaçon pour rejoindre la Tour de Serdaigle.
Alors dans un couloir très large se trouvait une grosse porte de bois, montée d'un heurtoir en forme d'aigle, qui, à la grande surprise des premières années, se mit à parler, et posa une énigme. C'était la clé pour passer, y répondre, avec intelligence et logique.
- Je parle sans bouche et j'entends sans oreilles. Je n'ai pas de corps, mais je m'anime grâce au vent. Que suis-je ?
La Préfète se mit à réfléchir entre ses mains et releva la tête l'air victorieuse.
- L'écho ! Résolue-t-elle fièrement.
- Exactement, répondit l'aigle, avant de débloquer la porte d'un « clac », et ouvrir le passage de la salle commune :
Une vaste pièce circulaire éclairée par d'élégantes fenêtres en arcade aux murs sur lesquels étaient tendues des étoffes de soie couleur bleu et bronze. La vue donnait sur les montagnes environnantes. Le plafond en forme de dôme était parsemé d'étoiles peintes qui se reflétaient sur la moquette bleu nuit. Elle était meublée avec des fauteuils confortables, des tables et une bibliothèque. Dans une alcôve face à la porte se dressait une haute statue de marbre blanc, celle de Rowena Serdaigle, que Lili reconnaissait grâce à « L'Histoire de Poudlard ».
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Bonjour/Bonsoir ! Je suis Amandine Moon et ce n'est pas la première fanfiction que j'écris, mais bien la première que je publie (avec beaucoup de stress sans vous mentir). Une bonne partie de la fanfiction est déjà rédigée et publiée sur le lien ! (Partie 1 et partie 2 - la 3 arrive bientôt !)
L'histoire que vous avez commencé à lire est un travail qui me passionne déjà depuis un an et demi, aussi bien à l'écrit que plastiquement puisque j'ai réalisé chacune des illustrations et animations présentes en haut des chapitres à venir. Je fais vivre Elisabeth Alverton à travers moi chaque jour et raconter son histoire est un long travail de rédaction, de recherches, d'illustration, et d'imagination bien sûr qui m'aide à trouver de la motivation au quotidien. Lorsque j'ai imaginé ce personnage je ne pensais pas que je le ferai vivre en moi aussi longtemps, mais elle m'a apporté tellement de joie que j'espère vous en transmettre un petit peu plus à chaque chapitre.
Cette histoire débute alors qu'Elisabeth, surnommée Lili par tous, a franchi pour la première fois les grandes portes de Poudlard, et s'apprête à être répartie dans sa future maison. C'est un moment très important de l'histoire, c'est aussi le préambule, et là où tout a réellement commencé pour elle.
Si l'histoire de Lili vous intéresse, je poste régulièrement des illustrations, des sketchs, des photos et autres productions artistiques sur mon compte Instagram ama_cro25 et mon compte Pinterest amandinecro25. De ce fait vous pouvez aussi venir me poser des questions, mes DMs sont ouverts et j'attends des retours avec impatience !
Bonne lecture à Tout.e.s ! <3
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claudehenrion · 7 months
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La France : c'était une terre, un langage, et une culture
Une des toutes premières choses (presque plus stupides que les autres, si c'est possible !) qu'a cru utile de faire Macron à peine élu (en 2017, à Lyon), a été de proclamer que la culture française n'existait pas... C'est gros ? En fait, son raisonnement est simple à suivre, à défaut d'être intelligent : ''Je suis leur chef et je suis gravement inculte... DONC (noblesse oblige), ils sont obligatoirement encore plus incultes que moi, et DONC il n'y a pas de culture française, j'en suis la preuve indiscutable, CQFD'' ! Il avait même cru malin de préciser : ''il y a une culture en France mais elle est diverse” … ce qui est encore plus odieux, plus humiliant, plus vexant... et plus mensonger. 
Claude Lévy-Strauss dans Tristes Tropiques (Ed. Plon, 1955), insistait sur l'idée que "chaque culture se développe grâce à ses échanges avec d’autres cultures. Mais il faut, ajoutait-il, que chacune y mette une certaine résistance, sinon, très vite, elle n’aurait plus rien à échanger''. Il est de toute première importance que nous réfléchissions à cette mise en garde : à un moment de notre histoire où les cuistres s'étonnent que nous prétendions avoir ''des souches'' et des racines profondes, que reste-t-il de spécifiquement français ? Que subsiste-t-il de la France ''éternelle'' ? Qu’est-ce que l’esprit français ? Qui sont les français, comment se définissent-ils (hors de ces faux français-sur-le-papier dont parlent nos croque-morts rouges), et comment vivent-ils ? Quelles sont leurs valeurs ? Quel est le poids résilient (du latin resilire = résister) de la langue française, en France et dans le monde ?
Une langue définit une Nation autant qu’elle en est le reflet, mais elle est très loin de n’être que cela : au-delà d'un langage, le français est toute une histoire, une culture, un système de pensée et de valeurs, des modes de vie, des caractéristiques individuelles et collectives (Cf. André Siegfried, L’ Ame des peuples, Hachette, 1950.), et la détermination de nombreuses caractéristiques dans pratiquement tous les domaines de la vie. Contrairement à ce que racontent aujourd'hui nos cuistres patentés, une langue n’est pas qu’un vecteur de communication entre les hommes, elle est également porteuse d’une vision du monde, et cette vision s’étend bien au-delà de situations locales voire nationales, puisque ce vaste ensemble de ''langue / nation / culture / parler'' que l’on appelle "la Francophonie" aurait dû être le véritable véhicule de façons convergentes de partager émotions, souvenirs, sensations, fraternité, ambitions, et même rêves.
J’ai encore en mémoire les jolies phrases des  "pères fondateurs" de cet émouvant espoir universel autour du français, cette langue de la culture, disait Léopold Sédar Senghor, en union avec Habib Bourguiba, Hamani Diori, le "petit Prince" Norodom Sihanouk et Félix Houphouët-Boigny, en un temps où des leaders de grande dimension savaient offrir un espoir au monde et à leurs peuples... Sédar Senghor avait ajouté, dans son discours inaugural : "La création d’une communauté de langue française [...] exprime le besoin de notre époque, où l’homme, menacé par le progrès scientifique dont il est l’auteur, veut construire un nouvel humanisme qui soit en même temps à sa propre mesure et à celle du cosmos". Il reste tout de même de cette belle ambition quelque 250 millions de "locuteurs" français dans le monde.... dont certains ont l'air bien partis pour parler russe ou chinois d'ici... pas très longtemps.
Le monde, alors, paraissait infiniment plus amical, harmonieux, courtois, civilisé ! Que ce temps me paraît lointain, au moment où j’écris ces lignes ! Est-ce mon âge qui me le fait regretter si fort, ou n’était-il pas, tout simplement, plus aimable aux hommes ? ''Le progrès'', avez-vous dit ? Mais où le voyez-vous, grands dieux, à part la médecine (et encore : tempérée par le honteux –pour elle-- épisode ''covid'' où ses membres se sont couverts de ridicule) ? La vérité force à dire que la France, en ce temps-là, était et représentait encore quelque chose dans le monde. Vaincue en apparence en 1940, elle avait réussi à redresser la tête et –c'est la principale différence avec les tristes jours que nous vivons-- elle s'était forgé un avenir autre que la seule perspective actuelle d'une inter-minable descente vers des enfers dont personne ne se risque –par terreur du résultat-- à évaluer la profondeur.
Pour que le tableau soit complet, il faut ajouter que le monde, alors, était dirigé par de véritables ''grands hommes'' de la politique –pas de petits boutiquiers incapables de voir au delà du bout de leur rue. Et la France, parmi ces géants (qui, comparés aux nabots actuels, paraissent encore plus immenses), tenait son rang. A côté d'un De Gaulle, d'un Pompidou, d'un Couve de Murville (qu'on peut aimer ou pas : je parle ici de leur stature et de leur envergure d'hommes d'Etat)... que pèsent un Macron, un Attal, un Séjourné (non, ne riez pas : ce serait cruel !) ? Quel rapport peut-il y avoir entre un Ministère de la Culture avec Malraux et un autre avec l'arriviste Rachida Dati (pour qui je voterai pourtant, pour la Mairie de Paris : ''N'importe quoi, mais pas Hidalgo''!) ?
Regardons le triste spectacle que nous offre notre lamentable personnel politique à qui il faut 3 semaines pour nommer des ''n'importe qui'' à des ministères dans lesquels on peut prétendre sans se trmper qu'il ou elle ne fera rien de bon, rien d'utile, rien qui aille dans le bon sens... et rien du tout, d'ailleurs ! Notre école effondrée a-t-elle, alors, une seule chance, même toute petite, de promouvoir un moyen de communication entre les hommes… ce qu'elle a été pendant tant de siècles, sous cet ''Ancien régime'' qu'on nous a appris à détester... alors qu'il n'avait rien ou très peu à voir avec les mensonges du discours officiel devenu ''ambiant'' : le français était ''lingua franca'', en ce temps-là !
Tant d'années plus tard, nous n'avons plus rien à proposer, si ce n'est quelques très mauvaises idées sur des sujets sans le moindre intérêt réel qui ne sont là que pour détourner tous les regards des vrais problèmes que posent le monde, le mouvement et le progrès. La haine, la jalousie, l'envie, les petits calculs mesquins, et un désir de vengeance sont seuls savamment entretenus par des leaders sans leadership et indignes, comme autant de ''non-réponses'' à tous les défis qui frappent violemment à notre porte... pendant que eux discutent de sexualité pervertie, de ''genre'' suicidaire, de l'égalité de ce qui ne saurait l'être juste parce que ce n'est pas à cette aune que le problème se mesure.
L'Empire byzantin, avait-on coutume de dire au temps où les écoliers et les lycéens savaient ce que recouvraient ces mots, serait mort de se disputer sur le sexe des anges. C'est évidement un bobard de plus, mais notre formidable civilisation, la plus prometteuse que l'Homme ait jamais su construire, a décidé de se suicider en se disputant sur le sexe des démons. On voit tout de suite le progrès... Et pendant que le monde entre dans une violence que le XX ème siècle avait, hélas, trop connue trop longtemps... que se passe-t-il en France ?
La sinistre option Bayrou enfin levée (Ouf ! On a eu chaud ! Imaginez qu'il ait accepté un poste !), il ne reste plus qu’une voie ouverte pour Attal : décevoir ! Après avoir organisé un suspense (?) de 4 semaines perdues autour du déplorable ''casting'' gouvernemental, il a donc nommé ou, pire, re-nommé une quinzaine d’inconnus et d'ex-ministres ex-sortis par la petite porte (cf Nicole Belloubet, exfiltrée du Ministère de la Justice en 2020, et infiltrée à l’Education quatre ans plus tard, pour le malheur de tous), le tout dans l’indifférence totale des citoyens écoeurés.
Seul résultat tangible de cette triste séquence : l'usure prématurée du ''le plus jeune etc..'' (NDLR - le coup du ''le plus jeune'', on nous l'a fait (n+1) fois, depuis Giscard... On l'a toujours regretté et payé très cher). Mais le ''baromètre'' Huff-Post est formel : en un mois, Gabriel Attal a perdu 6 points de popularité, soit 3 fois plus que ses 2 devanciers dans le même temps. Ça doit être ça, le ''réarmement'' promis par Macron ! Et pendant ce temps, Poutine se marre, sur tous les écrans de télévision du monde. Mais peut-on le lui reprocher ?
H-Cl.
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jefrozyul · 9 months
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Les caprices d'Ouryel
Ouryel ne vous dit rien puisse qu'on ne capte pas MTV France au Canada alors on ne sait rien et on ne veut rien savoir de la télé-réalité Frenchie Shore soit l'adaptation française de Jersey Shore. Mais la candidate a fait jaser en France pour une autre chose que ses apparitions dégradante à Frenchie Shore. Elle a même rendu Frenchie Shore décadence comme d'habitude et on souhaite que la télé-réalité ne fasse pas long feu.
American touch
MTV est comme MacDonald's, on adapte son menu à la clientèle de chaque pays. En automne 2023, le public française a goûté au phénomène Frenchie Shore et à vivement déchanté de voir une bande de détraqués vive en colocation dans une destination de rêve, faire la fête et... travailler. Le réseau MTV est l'un des symboles de l'américanisation à l'Occident et croire qu'il est passé à exposer des vedettes émergeantes en vidéoclip à des imbéciles émergeants en télé-réalité.
Mais pourquoi avoir besoin d'avoir MTV alors que la France est doué pour dénicher l'imbécilité de son propre pays? C'est incroyable de voir les gens se gaver comme des fois gras devant leurs télévisions alors qu'il devrait investir leurs temps ailleurs au lieu de jouer les clients d'un cabinet de curiosité ou de freak show. De plus en plus la télévision perd ses lettres de noblesse à cause de valeurs bas de gamme comme la télé-réalité.
Une candidate inclusive
En confidence avec Sam Zirah en décembre, Ouryel a fait part de son grand secret désormais du public soit celui qu'elle soit une femme trans. N'allons pas dans les dérives, mais nous sommes loin de Jersey Shore à guido viril et guida refaite. C'est moi ou elle est démasqué comme étant la trans de service pour balancer le score ESG de Frenchie Shore? Mais bon les français le savent qu'avec Sam Zirah, c'est la magie de la machine à potin.
Recherche d'un homme déconstruit
Lors d'un autre passage sur le plateau de Sam Zirah, Ouryel nous raconte liste ses milles et une histoires de relation avec des hommes entant que femme trans mais avec une touche de victimisation. Sérieusement, faut-il la prendre en pitié surtout sa dénonciation misandre sa sauce wokiste? Comme si la Terre devait arrêter de tourner à cause de mauvaises expériences avec des hommes et qu'elle était condamner à vivre que ça.
Ouryel ne rêve d'une chose et c'est le rêve de l'homme parfait comme tout autre femme. Son homme parfait servit sur un plateau d'argent et que dire avec un cerveau déconstruit. Il est vrai que les hommes sont de plus en plus en recherche de la femme biologique et d'autre s'en fou totalement qu'ils aillent affaire à une femme trans ou non. Bref gardez espoir au lieu de pleurnicher chère Ouryel.
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jloisse · 1 year
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« Quant à la civilisation — véritable retour à la nature, — elle est l’extinction de la noblesse, considérée non comme souche, ce qui serait de moindre importance, mais comme tradition vivante ; elle est la substitution de l’intelligence causale au tact de destin. Dès lors, noblesse n’est plus qu’une épithète, et c’est précisément ce qui fait de l’histoire civilisée une histoire de surface, dirigée vers des fins disparates et proches et devenue par conséquent informe dans le cosmos, soumise au hasard des grands hommes, dépourvue de sécurité intérieure, de ligne, de signification. Avec le césarisme l’histoire retourne à l’ahistorique, au tact primitif des vieux âges et aux luttes aussi interminables qu’insignifiantes pour la puissance matérielle [...]. »
— Oswald Spengler, Le Déclin de l’Occident (1918-1922)
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aurevoirmonty · 1 year
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« Quant à la civilisation — véritable retour à la nature, — elle est l’extinction de la noblesse, considérée non comme souche, ce qui serait de moindre importance, mais comme tradition vivante ; elle est la substitution de l’intelligence causale au tact de destin. Dès lors, noblesse n’est plus qu’une épithète, et c’est précisément ce qui fait de l’histoire civilisée une histoire de surface, dirigée vers des fins disparates et proches et devenue par conséquent informe dans le cosmos, soumise au hasard des grands hommes, dépourvue de sécurité intérieure, de ligne, de signification. Avec le césarisme l’histoire retourne à l’ahistorique, au tact primitif des vieux âges et aux luttes aussi interminables qu’insignifiantes pour la puissance matérielle […]. »
Oswald Spengler, Le Déclin de l’Occident (1918-1922)
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lilias42 · 1 year
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Deux reines opposées : Héléna Alexane Charon et Anselma Von Arundel dit Patricia Arnim
Deux nouvelles têtes qui ont un visage ! Héléna et Patricia sont là ! A la base, je voulais les faire sur les modèles des dames comme sur une carte à jouer avec Patricia qui est la dame de coeur et Héléna la dame de pique mais, j'avais que des feuilles A4 alors, ça aurait été compliqué de faire tous les détails et ça ne rendait pas bien dans ma tête alors, je suis partie sur un dos à dos.
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(je les ai dessiné sur deux pages différentes alors, c'est pour ça que la qualité de lumière est différente, surtout que bon, vu la chaleur qui fait, les fenêtres sont bien verrouillées pour ne pas la laisser entrer... et on voit aussi Patricia par transparence sous Héléna, le papier est fin...)
Pour plus de détail et mieux les voir toutes les deux :
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Dans mon histoire, elles se ressemblent beaucoup toutes les deux de traits, et avec mon trait qui fait tous les visages identiques, c'est le cas ici aussi avec leurs yeux dans le même bleu et de même forme, et aussi avec leurs cheveux dans tous les sens et épais mais pour le reste, j'ai vraiment essayé de les faire les plus opposées possibles, et vu que je me suis bien amusé avec la symbolique, petite explication !
Héléna est toute en bleu pour marquer qu'elle est faerghienne, bien sûr, mais aussi la reine et qu'elle se dévoue à son pays. Même si ses manches sont légèrement bouffantes, elles restent assez près du corps et pratique, épousant plus la forme de ses avant-bras qui laisse voir sa musculature. La dame est une Charon, elle sait se battre. Elle n'a d'ailleurs en bijou qu'un collier qui a la forme de l'emblème de Blaiddyd autour de son cou et une simple couronne assez légère pour marquer son statut de reine régnante.
Elle tient une épée dans la main où il est écrit sa devise "Por regnum per Lex", "Pour le Royaume par la Loi" (normalement, si j'ai pas fait de faute de latin) et avec l'emblème de sa famille car, c'est le glaive de la justice, sa famille étant de la très haute noblesse, mais surtout une famille de juristes et d'homme de loi, elle-même connaissant parfaitement la loi et pouvant rendre la justice comme juge ou défendre les innocents comme avocate. La main qui tient son épée est protégée par un gantelet pour rappeler qu'elle se bat à main nue et elle a des ongles assez courts car, elle les use à l'entrainement et que c'est plus pratique pour tenir une plume. Elle a également ses longs cheveux attachés en tresse pour éviter qu'elle ne la gêne, même s'ils s'échappent un peu (Dimitri et elle ont tous les deux des cheveux assez rebelles qui partent dans tous les sens). De base, elle devait avoir la peau blanche mais, étant donné qu'elle est une Charon et qu'elle s'entraine à l'extérieur, je l'ai colorié pour lui donner une peau bronzée.
Elle est également enceinte de Dimitri ici, qu'elle protège en posant sa main sur son ventre, et elle regarde droit devant elle sans se détourner et imperturbable. J'ai essayer de faire en sorte qu'elle ait l'air de regarder vers l'avenir sans faiblir, autant pour son Royaume que pour son enfant à naitre.
Enfin, il y a une fougère avec une bougie au premier plan. La fougère, c'est parce que dans le langage des fleurs, cela signifie "confiance et sincérité", ce qui lui correspond très bien, surtout dans sa relation avec les autres et dans ce qu'elle renvoie (Dimitri est vraiment le fils de sa mère). Au début, il devait aussi avoir une fleur de digitale devant elle car, ça signifie "ardeur, travail" et que là aussi, ça colle bien à son histoire, surtout que c'est comme la digitale qui est surtout une fleur toxique malgré ses vertus médicinales, c'est son travail et son épuisement de toujours balayer derrière Lambert qui finit par la tuer. Elle n'apparait pas au final car, ça aurait déséquilibrer tout en rajoutant une pauvre fleur mal dessinée sur le côté. La bougie, c'est également une référence à Lambert qui la compare à une bougie qui éclaire son chemin.
Côté Patricia, c'est totalement l'inverse ! Même si ça rend assez marron, c'est normal du rouge Bordeaux plus ou moins clair et sombre qu'elle porte pour rappeler son lien avec l'Empire. Ses manches sont tellement bouffantes qu'elles sont assez gênantes pour travailler / se mouvoir et contrairement à Héléna, elle porte beaucoup de bijoux, que ce soit ses colliers avec des rubis, ses bracelets ses bagues (même si elle n'en a aucune sur l'annulaire), sa ceinture de plaque en métal dorée ou sa pomme de senteur à sa taille. D'ailleurs, j'ai essayé de faire ressembler sa pomme de senteur à un emblème de Seiros stylisé pour rappeler qu'à la base, elle est mariée à Ionius et qu'elle est la mère d'Edelgard mais bon, c'est pas flagrant... au moins, ça ressemble à une fleur comme pour CF...
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Elle, elle tient des fleurs de tubéreuses qui signifient "volupté, liaisons dangereuses" à cause de son histoire avec Lambert qui va mettre tout le Royaume en danger car, le roi est tombé amoureux d'elle et qu'il va faire passer les sentiments et la sécurité de Patricia avant tout son Royaume et ses habitants (notamment en l'épousant et en l'écoutant aux pires moments).
Patricia est à moitié tourné vers l'arrière pour faire comme si elle regardait Héléna en rongeant son frein de jalousie avec son visage à moitié dans l'ombre. Elle ne supporte pas cette femme à qui elle ressemble en apparence mais pas du tout en caractère, même si elle ne l'a jamais connu, et que tout le monde chante ses louanges après sa mort pour être une reine formidable, ce qui provoque des crises de jalousie de sa part.
Elle a une peau très pale et des ongles plus longs qu'Héléna (au point qu'elle ne peut pas fermer le poing sans se piquer, d'où le fait qu'elle ne serre pas son poing gauche) pour souligner qu'elle travaille moins qu'elle, ne s'entraine pas et pour rappeler que techniquement, elle vit en recluse donc, elle ne doit pas souvent sortir dehors en plein soleil pour ne pas se faire trop voir.
Enfin, au premier plan, c'est des fleurs de cigüe, soit une des plantes les plus toxiques de l'hémisphère nord (c'est comme la digitale en pire, n'en touchez jamais). Dans le langage des fleurs, elle est tout aussi sympathique car, elle signifie "perfidie, poison, trahison", ce qui colle bien à son histoire vu qu'elle est très active dans la Tragédie de Duscur de mon côté. Pour les flammes, c'est aussi à cause des comparaison de Lambert : il compare plus sa relation avec Patricia à un feu de forêt, très passionnelle mais, qui est aussi imprévisible et très destructrice alors, j'ai essayé de le représenter avec des flammes qui brûle la page où elle est dessinée, vu que son côté destructeur va aussi finir par la tuer à Duscur quand elle deviendra inutile aux agarthans et en découvrant que son frère s'est fait remplacé par Thalès.
Voilà ! Désolé pour les pavés mais, j'avais mis pas mal d'idée de symbole dedans alors, j'avais envie de tout expliquer ! J'espère en tout cas qu'elles vous plaisent toutes les deux !
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« C’est au village que les travaux et les jours ont toute leur noblesse.
Quatre, cinq ou cinquante maisons ont pris leurs aises sur le flanc d’un coteau, se sont alignées au bord d’une route, ont choisi les ombres au bord d’un ruisseau. Toutes ont fait leur jardin. Elles ont acclimaté tout de suite les roses trémières, les géraniums, les hortensias, les pois de senteur. Une fenêtre s’est tout de suite tirée sur l’oeil une visière de passe-rose, une porte qui a fait son trou dans de la vigne vierge, un banc rustique s’est allongé sous un petit frêne. Les granges tournent leurs gueules vers les aires. La grande toiture de chaume, ou de tuiles, ou d’ardoises a fait son nid dans les feuillages en grattant de-ci de-là comme une poule qui veut couver et qui finalement s’accoite dans la paille. La grande toiture s’est accoitée dans les verdures et les ombres, et elle s’est mise à couvert paisiblement pour des siècles. Dans ses greniers, ses étables, ses remises, les retours ténébreux de ses sous-sols et de ses aîtres, combien a-t-elle couvé de chevaux, de vaches, de moutons, de chèvres, de volailles, lapins, chiens et chats! Dans ses chambres et ses cuisines, combien a-t-elle couvé d’hommes et de femmes vigoureux et solides! Combien d’hommes patients et lents, combien de femmes sages et sûres! Combien en a-t-elle couvé de ces êtres qui se servent du soleil et des pluies comme d’outils!
Ici, quand il s’agit de vanner, on parle du vent comme d’un banquier. Sera-t-il bon ou avare? Ici, le juron s’adresse aux quatre éléments. Les bagarres sont toutes franchement engagées avec dieu. La condition humaine se taille directement dans la matière première. Ici, il n’y a ni subtilité, ni dialectique. C’est le combat régulier un contre quatre. D’un côté l’air, le feu, l’eau et la terre, de l’autre le cinquième élément, l’homme; et les règles du combat sont écrites dans un contrat vieux de cent mille siècles.
Cet homme lourd dans des velours et des futaines, de gros sabots, souliers à clous, houseaux et calots de feutre, cette femme sèche comme un sarment, lèvres minces et bluette à l’œil, ou celle-ci, grasse et lourde comme pain à la crème, qui se tourne et se retourne lentement sur son travail, comme une meule de moulin, ce sont hommes et femmes qui ont fait front aux décrets de l’éternel, sans histoire, avec cette simplicité des vrais courages. »
Jean Giono
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mokarosenoire · 1 year
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Chapitre 2
Le pouvoir d’une pierre
Trois semaine venaient de s’écouler, mais aucune lettre n’était arrivé. La mort du roi avait fait le tour du pays, pourtant il n’y avait aucune information sur le couronnement prochain dans le journal. Cette absence inquiétait grandement la noblesse.
-Ne te ronge pas les ongles Lucile, ce n’est pas de ton rang.
Assise dans les jardins du manoir Dulion, le visage d’ange de la jeune femme était tiré par l’inquiétude.
-Comment tu peu être aussi calme Angela ?! Ça fais deux semaines que le roi n’est plus, et il n’y a aucune nouvelle du couronnement !
Contrairement à son amie, Angela était plus intéressée par la rubrique jeunesse que par la politique.
-Un couronnement prend du temps à préparer.
-Père dis que ça n’a jamais été aussi long !
-Il y a un début à tout.
Lucile avait l’air au bord des larmes. On aurait pu croire que c’était elle qui n’avait pas présenté ses respects. Monsieur Dumont sortit un mouchoir de sa poche et le tendit à la jeune femme. Essuyant les quelques larmes qui avait roulée sur ses joues, elle prit la parole.
-Et si il ne t’envoyait jamais d’invitation...
-Je resterais ici pour travailler le jour du couronnement.
-Ne plaisante pas avec ça ! Si tu ne reçois aucune invitation tu deviendra la risée de la noblesse !
Sa voix nasillarde avait doublé de volume, ce qui obligeait Angela à enfin lever les yeux vers elle. En voyant son amie dans cet état, elle ne put s’empêcher de lancer un regard à son majordome. Alors qu’elle espérait un peu de soutien, Monsieur Dumont n’avait pas l’air de vouloir lui venir en aide, obnubilé par la chaleur du thé.
-Comment fais-tu pour rester aussi calme ? Sa voix était redevenue plus douce, comme une mélodie chatouillant les oreilles.
-Je travaille.
Contrairement à Angela, Lucile vivait encore grâce au activité de ses parents. Le chef de la famille de Bellavie est l’un des connétables de la garde royal, sa femme, madame de Bellavie est écrivaine à succès. Elle était majoritairement connue des nobles demoiselles, ses histoires de drame et d’amour étant très populaires au près d’elles. L’aîné, Raphaël de Bellavie, est l’un des lieutenants d’une des nombreuses compagnies royal. C’est lui qui héritera des biens de la famille. Lucile, quand à elle, attend de trouver un fiancé répondant à ses critères. C’est à dire un jeune homme, beau, fortuné, avec de bonne manière, attentionné...La liste de la jeune femme était encore longue. C’est la raison pour la quelle Lucile n’aurait sûrement jamais à poser les pieds dans le monde du travail.
Angela, quand à elle, dût commencer son apprentissage pour devenir le maître de la famille Dulion à l’âge de 7 ans, seulement 2 ans après son entrée dans la société. Seulement 2 ans après sa «rencontre» avec le prince.
Dans un sens, Angela enviait la naïveté de son amie. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas lâchée prise. Être libre de rêvasser, pouvoir lire le journal sans se focalisé sur une rubrique en particulier, être capable de danser avec un homme sans se demander quel prestige il recherche. Pouvoir vivre loin du doute et de l’insécurité.
-Je t’envie Angela. Tu ne t’inquiètes jamais de rien toi.
Perdu dans ses pensées, Angela avait complètement oublié la présence de Lucile. Un petit sourire au lèvre, la maîtresse Dulion prit la parole d’une voix cristalline.
-Merci.
Angela détestait plus que tout jouer les demoiselles parfaites, mais elle en était bien obligée.
-Puisque tu t’inquiète tant pour cette invitation, pourquoi n’irions nous pas faire un tour dans les rues de Llyne ? Peut-être trouveras-tu une idée de robe pour le jour du couronnement.
Lucile eut l’air d’avoir oublié tous ses problèmes. Un grand sourire sur le visage, elle tapota énergiquement des mains dans un petit rire semblable au tintement d’une clochette.
-Oh oui ! Nous pourrions nous trouver des robes similaire !
-Je ne pense pas que se soit possible, mais voyons.
La maîtresse Dulion se leva de manière gracieuse, refermant son journal et faisant signe à son majordome de préparer ses affaires. Lucile quand à elle, se releva rapidement, non sans une once de bonne manière.
-Attends moi dans le petit salon, j’aimerais me changer.
Sans attendre plus longtemps, de Bellavie suivie l’un des servants s’occupant généralement des invités. Monsieur Dumont, qui rangeait les pâtisseries et la vaisselle, ne put s’empêcher un petit rire en voyant l’expression déconfite de sa maîtresse.
-Tu as l’air de vouloir nous accompagner, veux-tu que je te garde une place dans la calèche ?
Le sourire de l’homme disparut aussitôt.
-Ne vous dérangez pas pour moi madame.
Cette fois-ci, c’était Angela qui ne pouvait réprimer un rire.
Debout en sous-vêtement et tournure, Angela regardait ses domestiques s’affairer à trier l’ensemble choisi. La robe qui a été sélectionnée est un costume bien connue des dames de la haute, majoritairement les femmes ayant une autonomie financière comme madame Dulion ou madame de Bellavie. Sans grande surprise, les couleurs choisi étaient celle représentant sa famille. La longue jupe est de la couleur des bleuets, et le veston d’un gris ardoise. Les froufrous pendent de part et d’autre sont assorti à son haut, et les décoration et rebords de se dernier étaient assorti à sa jupe. Pour finir l’harmonie de cette tenue, les domestiques ajoutèrent des nœuds de grandeur différente. L’un d’eux était accroché à l’arrière de son jupon, l’autre était attaché autour de son coup.
-Madame.
Une fois la robe enfilée, il était temps pour elle d’arranger sa coiffure. Il est courant de voir les grandes dames s’attacher les cheveux le plus haut possible pour laisser apercevoir leur nuque. Mais Angela ne supportait pas de ressembler à tout le monde, alors elle préférait laisser les cheveux tombés sur son dos. Pour ne pas qu’elle soit dérangé, sa coiffeuse lui attacha les cheveux en une tresse de blé avant de lui épingler un petit chapeau orné d’une grande plume sur le dessus.
Une fois prête, la jeune femme se releva pour se voir dans le miroir. Elle était superbe, parfaite même. Mais c’était si lourd. Tout était si lourd.
-Madame de Bellavie vous attend madame.
Monsieur Dumont se tenait à coté de la porte, légèrement courbé en avant.
-Je suis prête.
Un sourire parfais au visage, la jeune femme descendit l’un des grands escalier, faisant claquer ses grands talons sur chacune des marches.
-Tu es si joli !
Sautant presque sur place, les yeux de Lucile scintillait telle des diamants poli par le meilleur des artisans. À l’instar d’Angela, la jeune femme avais les cheveux attaché en une grande tresse, la sienne était cependant positionnée de coté. Sa robe ressemblait également beaucoup à un costume porté par son amie, mais elle laissait largement entrevoir un profond décolleté. Il fallait être idiot pour ne pas voir que Lucile copiait Angela.
-Merci.
Les deux jeune femme entrèrent très vite dans la petite calèche.
-Tu as pris ta pierre.
Arrachant son regard du paysage qui défilait par la petite fenêtres, Angela accorda de nouveau son attention à son amie.
-Je ne la quitte jamais, tu devrais le savoir.
-Mais ça ne va pas avec ta robe.
Angela ne pu s’empêcher de caresser le collier d’où pendait la pierre. Ce bijoux était donner de génération en génération, et chaque maître de famille y implante sa propre pierre. Celle d’Angela ressemblait à une Tanzanite d’où l’on pouvais voir, pendant de bref instant, une sorte de lion blanc s’y balader avant de disparaître. Deux fauve maintiennent la pierre, l’empêchant de tomber.
-J’y tiens.
Le ton sec d’Angela invitait grandement à stopper la discutions.
-Je suis désolée.
Lucile baissa la tête d’un air coupable. Absorbée par sa pierre, Angela ne prêtait plus attention à ce qui l’entourait.
La pierre qui absorbait autant l’esprit d’Angela avait pour nom : «Pierre bestiale». Seul les personnes étant née sous la bénédiction d’un des six grand animaux : Le lion, le coq, l’aigle, le cerf, le loup et le serpent, pouvait posséder l’une de ces pierres. Chacun de ces animaux choisi une famille à servir, et sans surprise la famille Dulion avait été bénie par celui du Lion. On dit que pour recevoir la bénédiction du grand animal de sa famille, il fallait reproduire la toute première rencontre avec la bête. Certaine de ces familles on tendance à forcer une rencontre, et d’autre attendent simplement qu’elles arrivent.
Angela avait rencontrée sa bête après la mort de ses parents, alors que la jeune fille c’était complètement refermé sur elle même. Malgré la présence de Monsieur Dumont, l’enfant refusait de s’alimenter. Le soir où le grand lion est apparu, cette dernière était grandement affaiblie. Alors qu’elle regardait le ciel étoilé, une lueur blanche apparu près du lac situé dans le jardin familial. Elle, qui ne voulait plus sortir de sa chambre, c’est retrouvé absorbée par cette lueur inconnue. La jeune fille arpenta les grands couloir du manoir, se retrouvant bien vite dans les jardins. Monsieur Dumont avait bien remarqué l’escapade de sa protégée, mais il avait déjà vu ce comportement des années plus tôt, quand le maître de la famille Dulion avait reçu sa propre pierre. En arrivant devant le grand lac, Angela vit le grand lion blanc fixé un point de l’autre coté du lac. De ce qu’elle pouvait voir, il n’y avait rien qui aurait pu intéresser une telle bête sur l’autre rive. Sans une once de menace, le grand lion posa les yeux sur l’enfant avant de reposer son regard sur l’horizon. Après un instant à se tenir compagnie, Angela posa machinalement une main sur le pelage soyeux. Le glorieux animal s’évapora doucement, un dernier regard à sa nouvelle amie et la seconde qui suivie la pierre refermant le pouvoir du fauve reposait dans la paume de sa petite main. Ce soir là, une détermination nouvelle était née en elle, une détermination qu’elle ne comprenait pas vraiment, mais dont-elle connaissait la provenance.
Revenant dans l’instant présent, Angela observa son amie pendant une seconde. Contrairement à elle, Lucile et Raphaël n’avaient toujours pas rencontré le grand serpent ayant bénie la famille de Bellavie. Il lui est donc impossible pour elle de comprendre l’importance d’une telle pierre.
Répriment un soupir, Angela pris la parole.
-Sophie et Cédric Beaumanoir sont les meilleurs dans le domaine des tenues bal, tu veux aller les voir en premier.
Lucile, qui n’avait plus dit un seule mot depuis le mutisme de son amie, releva la tête avec un grand sourire sur le visage.
-C’est là-bas que ma famille prend toute nos tenues !
Évidement, c’est dans cette boutique que tous les nobles commande leur tenues de bal. C’est bien pour cette raison qu’Angela avait proposée leur boutique. Plus il y aura de noble, plus elle entendra les dernières nouvelles. Ça et le fais que plus vite elles trouveront une robe, plus vite elle rentrera chez elle.
Arrivée dans la rue commerçante, les deux jeune femme sortirent de la calèche. La devanture de la boutique était faite de deux fenêtre en arcs, on pouvait y voir des chapeaux de toute forme et de toute taille d’un coté, et des costumes et des robes de l’autre. Au dessus de la porte, en grosse lettre blanche, on pouvait y lire : «Beaumanoir tissue». En entrant à l’intérieur, une femme d’âge mûr se précipita sur les demoiselles.
-Bienvenue ! Ravie de vous revoir mes dames, que puis-je faire pour vous.
L’apparence excentrique de Sophie Beaumanoir n’avait pas changé depuis la précédente visite d’Angela.
-Nous somme ici pour commander une robe en vu du couronnement prochain.
En entendant les mots de la maîtresse Dulion, le visage de la propriétaire se mit à rayonner.
-Mais bien sur ! Qu’est-ce qui vous ferais plaisir ? J’ai des suggestions si cela vous intéresse.
Un sourire figé sur le visage, Angela voulait tout sauf entendre ses suggestions. Quand elle commence à palabrer, cela peu durée une éternité.
-Oh oui ! Vous avez toujours de si bonne idée !
Ce n’était évidement pas fais avec de mauvaise intention, mais en entendant son amie, le sourire d’Angela se crispa un instant. Répriment un soupire, la jeune femme se contenta de suivre Madame Beaumanoir au fond de la boutique.
C’est ici que la propriétaire avait pour habitude de présenter ces idées, prendre les mesures, ou, comme elle aimait si bien le dire, trouver l’inspiration. La pièce ressemblait à un petit salon. Plusieurs fauteuils positionnées en demi cercle autour d’une petite table entouré de grand rideaux rouge.
Angela s’assit sur l’un des fauteuils, Lucile s’empressa alors de l’imiter. Alors que Madame Beaumanoir servait le thé, son marie, Cédric Beaumanoir, entra expressément dans le petit salon. Chose qui ne plus visiblement pas à sa femme et à Lucile, la première lui offrant un regard noir et la seconde se relevant par surprise. Angela était la seule à être restée parfaitement calme. La raison était très simple. Juste avant l’entré de l’homme, la pierre autour de son coup lui avait envoyer une sorte de décharge à la nuque. Ce genre de chose lui arrivait toujours quand une personne hostile s’approchait un peu trop de la jeune femme. Plus la menasse était grande, plus la décharge était forte.
Chaque animal octroyait un pouvoir différent au membre de sa famille, le lion est connu comme étant un protecteur invincible. Son pouvoir n’est pas le plus impressionnant, mais bien maîtrisé il peu être redoutable. De ce fait la pierre d’Angela lui offrait la capacité de prévoir un danger, peu importe le niveau.
-Je suis en rendez-vous. La voix sèche de Madame Beaumanoir aurait fait céder le précédent roi en personne.
-Je peux te parler un instant. La voix tremblante de l’homme trahissait quand à lui son malaise.
-Je-suis-en-rendez-vous.
Le regard de l’homme passa rapidement sur Angela, en voyant ça, la jeune femme ne pu s’empêcher de sourire. Monsieur Beaumanoir n’était pas très douer pour cacher ce qu’il ressentait, cela le rendez assez facile à lire.
-Vous pouvez y aller, nous réfléchirons à la robe que nous voulons en attendant.
Le regard noir de Sophie venait de redoubler d’intensité, chose qu’Angela n’aurait jamais cru possible. Mais si il y a une chose qui énerve plus Madame Beaumanoir que d’être déranger en plein travail, c’est de louper une affaire. Si Angela lui fait penser qu’elle peut perdre une cliente, peu importe ce que Monsieur Beaumanoir veut, il ne l’obtiendra pas.
-Bien sur. Je suis à vous dans une minute.
Sans attendre, elle prit son mari par le bras pour le faire sortir. Lucile se rassie en fixant la porte.
-Tu crois qu’ils ont un problème avec une commande ?
-Qui sait.
Comme à sont habitude, Angela ne laissait pas ses pensées transparaître. Lucile quand à elle, avait les yeux rivé sur la porte, si elle le pouvait elle irait espionner leurs discutions.
Griffonnant quelques mots sur un morceau de papier, Angela était absorbé par sa nouvelle occupation. Alors que la jeune femme finissait d’écrire, Madame Beaumanoir refit son apparition, un grand sourire sur le visage. Comme elle l’avait promis, elle était de retour en une minute.
-Je suis toute à vous !
Aucune décharge ne traversa la nuque d’Angela à l’approche de la femme.
-J’espère qu’il n’y a aucun problème...La voix douce de Lucile trahissait la bienveillance de sa question.
-Bien sur que non ! Où en étions nous ? Ah oui ! J’ai de magnifique idée à vous partager !
Après des heurs à partager ses «brillantes» idées, Madame Beaumanoir accepta d’écouter les suggestions de Lucile. Ces deux là s’entendaient si bien, on pourrait croire à deux partenaires.
-Pourquoi pas des manches bouffante alors ?
-Ce serait si joli !
Cela devait bien faire une trentaine de minute qu’elle échangeait sur la présumé robe de Lucile, et Angela commençait à perdre patience. De ce qu’elle avait retenue, la robe de la jeune femme aurait un corset vert avec des épaules dénudé, et des volant couleur bronze au niveau de la poitrine. Les tissu recouvrant le haut de la jupe aurait la même couleur que le corset et à l’inverse le jupon serait de la même teinte que les volant. Et évidement il ne fallait pas oublier les manches bouffantes. Tous ces mélange de couleur étaient évidement celle de la famille de Bellavie. Après une dizaine de minute supplémentaire à choisir l’apparence des chaussures, Madame Beaumanoir passa enfin à Angela. La jeune femme se leva alors.
-Je vous fait entièrement confiance. Dit-elle en tendant le morceau de papier à la propriétaire.
Le regardant rapidement, la femme reteint un hoquet de surprise.
-Vous êtes formidable madame ! Comme d’habitude.
-Si possible, nous aimerions avoir nos robes avant la fin de la semaine.
-Mais bien sur, tout ce que vous voudrez.
Accompagnant les jeunes femme, Madame Beaumanoir les salua poliment. Cependant, quand elles passèrent devant Monsieur Beaumanoir, une décharge parcourue la nuque d’Angela. Une fois dans la calèche, Angela ordonna de se rendre à la résidence de la famille de Bellavie.
-Tu voudrais rester manger ? Je suis sur que mon frère en serait très heureux.
Angela tourna légèrement la tête vers Lucile, la fixant un instant.
-J’ai du travail.
-Une prochaine fois peut-être.
Le ton enjouée de Lucile détonait avec le froid sourire d’Angela.
-Tu as demander quoi comme robe cette fois-ci ?
-C’est un secret.
-Ohhh ! C’est pas drôle !
Une fois son amie chez elle, Angela donna l’ordre à son cocher de rentrer au manoir Dulion. En s’éloignant de la résidence de Bellavie, la jeune femme vit une ombre se tenir à la porte d’entrée. Elle n’avait pas besoin de s’attarder plus longtemps pour savoir de qui il s’agissait. Raphaël de Bellavie avait pour habitude d’attendre sa sœur quand cette dernière rendait visite à son amie.
Après plusieurs minute d’attente, les mûrs du manoir Dulion firent leur apparition à la fenêtre de la petite calèche, ce qui rassurait grandement la jeune femme. Comme à son habitude, Angela s’isola dans son bureau à son retour. Ce ne serais qu’une vingtaine de minute plus tard, alors qu’Angela était perdu dans la contemplation de son jardin le regard dans le vague, qu’une voix retenti dans la piece.
-Vous avez l’air bouleversée madame. Monsieur Dumont se tenait à la porte, un chariot de thé dans les mains.
-Je n’ai pas soif.
Si on ne connaissait pas la jeune femme, le ton glaciale qu’elle venait d’utiliser aurait fait fuir n’importe qui. Heureusement Monsieur Dumont fréquentait Angela depuis sa plus tendre enfance, et bien qu’elle ait changé au files des années, il la connaissait presque autant qu’elle se connaissait elle même.
-Mais moi si.
Se servant une tasse de thé, il s’assit sur l’un des fauteuils positionné près de la fenêtres ou se tenait Angela. Il est inutile de précisé qu’une tel attitude n’était pas bien vu pour un majordome, mais la jeune femme n’y prêtait aucune attention.
-Si vous fixez cette fenêtre assez longtemps, peut-être verrez-vous un trou y apparaître.
En entendant ces mots, Angela retourna son attention vers son majordome. Elle connaissait cette manière de parler, il faisait toujours ça pour la rassurer quand qu’elle était inquiète.
-Je vais bien.
-Je n’en doute pas.
Un silence régna dans la pièce, un silence si lourd que les morts eux même n’auraient voulu le coupé.
-Il était là. Prononça t-elle enfin.
-Vous avez ramenée mademoiselle de Bellavie chez elle.
-J’avais entendu dire qu’il était partit au village de Pavv pour y distribuer des vivres.
Monsieur Dumont se leva de son fauteuil et posa sa tasse sur la petite table d’argent à proximité.
-Le roi est mort, il se devait de revenir.
-Lucile ne m’a rien dit avant que je n’ordonne de la ramener.
-Avec tout le respect que je lui dois, mademoiselle de Bellavie n’est pas des plus futée.
Ne voyant pas sa maîtresse réagir, Monsieur Dumont reprit la parole.
-Je sais que c’est difficile, encore maintenant, mais il ne vous en a jamais tenu rigueur.
Comme précédemment, seul le silence lui répondit. Dans se genre de moment, il n’y avait qu’une chose qui pouvait calmer Angela. La solitude.
-Je vous laisse le thé madame, quand-
-Tu peu le reprendre.
-Bien madame.
Le bruit de la vaisselle s’entrechoquant résonna quelques secondes dans la pièce, suivit de près de celle d’un chariot que l’on poussait vers la sorti.
-Donne le au servant qui son en pose.
Toujours captivé par ce qui se passait par la fenêtre, Angela avait dis ces mots d’un ton sec et désintéressé. Avec une petit révérence, l’homme sorti définitivement de la pièce.
Angela ne détestait pas Raphaël de Bellavie, loin de là même. Quand ils étaient enfant, le jeune Raphaël avait pour habitude de se moquer de la petite Dulion. Quand les deux familles s’invitaient à boire le thé ou qu’elles se voyaient lors de soirée mondaine, les deux jeunes filles jouaient toujours ensemble, souvent à faire les grandes. C’est dans ces moments là que Raphaël venaient se moqué d’elles. Elles étaient toujours trop bêtes, trop gamines, trop fleurs bleus. Pour des enfants, le comportement de Raphaël était simplement méchant et idiot, mais pour des adultes capable d’interpréter chaque petit rougissement et chaque petite pique, le comportement du garçon avait plus l’air de celui d’un enfant qui ne savait pas comment montrer ses sentiments. À la mort de ses parents, la petite Angela est restée enfermer chez elle jusqu’à ses quatorze ans. Pendant ces sept années d’absence, la jeune fille avait appris toutes les bonnes manières qu’une femme de la haute devait connaître, mais également tout ce qu’un maître de maison devais savoir pour mener à bien une entreprise telle que celle des Dulion. Cependant, il lui était impossible d’apprendre à contrôler les pouvoirs de sa pierre bestial. Ses pouvoirs ne s’activant qu’à l’approche d’une personne hostile, la seule manière pour elle d’apprendre à les contrôler était de se mélanger à la foule. C’est là raison pour la quelle, lorsque la famille de Bellavie à invité Angela à la soirée honorant l’entrer de Raphaël dans l’ordre des chevaliers, cette dernière, avec l’accord de Monsieur Dumont, accepta l’invitation. Elle qui pendant toute ces années n’avait accepter aucune invitation, même celle de son amie. Elle avait prit un long moment pour prendre cette décision. Et pourtant, si elle pouvait retourner en arrière, jamais elle ne se serait rendu à cette soirée.
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raisongardee · 1 year
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“Le "senorito" est le successeur dégénéré du "seigneur", de l’"hidalgo", qui a écrit, jusqu’à ces derniers temps, les plus belles pages de notre histoire. Le seigneur était un seigneur parce qu’il était capable de "renoncer", c’est-à-dire d’abandonner ses privilèges, ses commodités, et ses plaisirs en hommage à une haute idée de servir. "Noblesse oblige", pensaient les seigneurs, les hidalgos, c’est-à-dire noblesse "exige". Plus on est, plus on doit être capable de renoncer à être. C’est pourquoi des rangs élevés de la noblesse sont issus, la plupart des noms qui se sont illustrés, par le sacrifice.”
José Antonio Primo de Rivera, « Senoritismo », in Anthologie et citations, 1934.
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thetulipchildren · 16 days
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Titre essai. Mon vase brisé. ↕️
Les vents intelligents
L'astronomie images de ces vœux
La terre sommeil de ses métaphores
Les mont sagesse de son histoire
Les fleuves vertus de ses impulsions
L'univers roulement du temps
Les plaines harmonie de son passage
Nature du sens dissimulé
Planète du sens caché
Il ne faut pas jouer du sens caché)
Parfois lui donner une énigme)
L'arbre de ses poumons
Racine de son souffle
Les bas fond de son or
L'ombre de son éclat ainsi les fleurs
L'arc-en-ciel de ses dérives.
Les couleurs du monde
Parce qu'il faut toujours chercher à délier quelque chose
Ainsi dérive
Ça peut être un poème
Entre l'espoir le désespoir et la mélancolie
Les montagnes bastion de l'humilité
Le désert source de poésie
Le sable désir caché
La terre chéri de son bien
Tristesse et dévotion
Parce que le monde de cette terre s'écrit tous les jours d'une manière ou d'une autre.
Quil nous en déplaît. Ou qu'il nous plaît
Donc écris-moi la terre
Avant que d'autres le fasse
.
Il en manque (...)
Tout ce texte
Sans science.aussi metaphore
De quelque chose
Dans le raisonnement
Le mot science
C'est un mot récupéré de d'autres nations
Ce n'est pas un mot noble
De nos recherches
Qui est pour moi font partie
Comme la chimie et les mathématiques
D'une ingénierie et d'un cœur noble
C'est juste une histoire de mots
Je ne dis pas que je crois en la noblesse
Mais d'une certaine métaphore parfois l'on parle d'un cœur noble.
Pourquoi cette fin de texte
Parce que si tu crois en la science
Tu ne pourras jamais évoquer ce qui vient d'être écrit
Intérieurement le corps est jalon de la nature poétique
Et la poésie c'est sa pensée vers l'ingénierie
Je ne peux pas faire plus court.
.
.🗿
.
Shad et le lion de dori
.
Ce texte est très brut
Il n'est pas écrit dans une étude
.
C'est un semblant d'étude
Un petit socle
..
J'ai horreur du mot important
Je le laisse pour les autres
.
Qui ne considère
Que le parfait
.
Moi je suis la dérive et illicite
De mes écrits
.
Ma terre est illicite
Elle m'apporte mes frontières
Elles sont pourtant déjà écrites
.
Ma terre se surpasse
.
Note
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claudehenrion · 1 year
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Allonzenfants de la Patri-i-i-eu…
 Cet “édito” date un peu. J'ai commencé à l'écrire il y a 15 jours, sous le coup d'une forte “déceplère” –mélange de déception et de colère que notre Président semble vouloir susciter à longueur d'année, comme s’il voyait vraiment les français-de-base avec un béret vissé sur la tête et une baguette sous le bras… alors qu’au contraire, ce sont en majorité des braves types, plus qu'il ne le croit : même si une immense majorité, déçue, dit ne plus rien attendre du personnel politique, ils sont tout de même quelque 10 millions à revenir, à chaque allocution… pour entendre le bout de Marseillaise tronquée qui décrit bien notre époque, et qui est suivi par… le néant !
Même Hollande, à la fois nul et malfaisant, est battu ! Le gouffre se creuse comme jamais, entre les français et leur président (NDLR - Un lieu commun veut que l'on dise “et les élites”, mais c'est faux… tant est grande l'impression de vide sidéral qu'émettent l'Elysée et ses petits marquis sans noblesse. D'un autre côté, la nullité ahurissante des “touttcellzéceu” qu'il choisit pour l'entourer est telle qu'on comprend qu'il ait envie de gouverner seul !). Il est convenu de parler de mépris, de hauteur, d'arrogance… et il y a un peu de tout ça, c'est certain. Mais “pas que’’, et c'est là que tout déraille : il croit savoir, lui, ce que personne d'autre qui lui n'aurait compris et il pontifie donc depuis des sommets auxquels nous n'avons pas accès. Un vieux proverbe dit que “on peut avoir raison contre beaucoup… mais pas contre tout le monde”, mais pas lui. Il est une démonstration, voire la preuve consternante de ses propres limites : plus les français, exaspérés, lui hurlent (ou “casserolisent”) leur “ras-le-bol”, plus il assure qu'il les a compris et qu'il a changé ou va le faire… moins ils trouvent qu'il comprend et qu'il change. Est-ce que ça se soigne, Docteur?
En fait, son erreur remonte à loin ! Lorsqu'il a annoncé, puis répété et commenté, ès-fonctions, qu'il n'y avait pas de culture française mais des valeurs empruntées ici et là (qu'il s'est toujours bien gardé de “lister”, et pour cause : ce n'est qu’un agrégat d'idées chrétiennes mal comprises et “devenues folles”, pour parler comme le ferait Chesterton. Autant elles avaient un sens dans leur contexte, autant, étant récitées comme un mantra, elles ne veulent rien dire : on ne peut que “être d'accord” avec cette enfilade de truismes, de lieux communs et d'affirmations gratuites ! Tous les français qui écoutent  ses péroraisons pensent, abasourdis, que ce sont des effets de manche, des galéjades d'estrade. Mais pas du tout : sa méconnaissance de ce que sont la France et  les français est telle qu'il croit aux poncifs, clichés et contre-vérités qu'il éructe… Ce qui est grave, c’est que… culture, histoire, colonisation, fausse extrême droite et vraie extrême gauche, envies, rêves, rejet de ses faux “progrès”, mais rejet aussi du changement, besoin de stabilité... il a tout faux !
Mais en réalité, le fatras de pensées imparfaites qu'il croit pouvoir servir de re-fondement à la  permanence et à la sauvegarde de notre civilisation (à laquelle aucune autre ne peut être comparée  puisqu'elle a apporté à l'humanité un degré de bien-être réel, de bonheur potentiel et de réalisations dans tous les domaines, tels qu'aucune autre, jamais, n'avait même osé envisager…) remonte à bien plus loin : le mal qui ronge nos sociétés trouve sa source dans l’idée (fausse) d’un progrès cantonné aux domaines de la science, de la technologie, de l’économie et de l’organisation sociale, qui seraient l’alpha et l’oméga des besoins nécessaires à l'amélioration de la condition humaine –redéfinie pour l'occasion : “le Progrès” des progressistes n'en est pas un, et pourtant, en France, tout l'espace estampillé “Progrès” a été occupé par un radicalisme fait d'anticléricalisme par système, d'humanisme vidé de tout sens, et d'un républicanisme de bazar… d'où que les discours de nos dirigeants soient interchangeables, décourageants, et mortifères.
Une pensée est dite ‘’progressiste’’ lorsqu'elle voit dans tout “présent” un  progrès par rapport à toute époque passée, réputée primaire, ignorante et néfaste, alors que, paradoxalement, elle ne fait pas nécessairement un progrès du présent, qu'elle elle peut au contraire dénigrer au nom de la recherche d'une amélioration plus radicale, en prônant des valeurs dites “modernes” –qui ne sont, en réalité, que différentes. D'où la dérive intellectuelle qui a fait du progressisme une volonté d'imposer tout changement réputé social (?), même obtenu par la violence (par là même justifiée !). Au terme d'une évolution contrainte –mais globalement peu favorable à l'humanité et aux vraies aspirations des hommes– la dérive actuelle a débouché sur une croyance très largement répandue (bien que rien, jamais, nulle part, n'ait pu la justifier, et pour cause : les prémisses sont fausses !) : “gouverner, ce ne serait plus conserver, protéger et améliorer : c'est trans-for-mer”.  
Macron tient à cette fausse croyance : dans chacun de ses gestes, de manière presque “sectaire”, il est prêt à tout –il le prouve chaque jour, hélas !) pour que personne ne puisse croire qu'une pensée “autre” soit possible : il y a le bon (lui) et les autres, tous mauvais ! Rien, dans son inculture, ne vient lui souffler qu'avant de tout chambouler (ce qui veut dire : détruire l'existant, par définition), il faut essayer de “faire marcher, améliorer, perfectionner, etc… ” La seule chose qui compte, dans le système de mal-penser d'un progressiste, c'est qu'il faut et qu'il suffit de tout changer y compris l'Homme –et même en commençant là : “Du passé, faisons table rase”, chante l'Internationale. Tout est dit : l'échec est prévisible.
L'un après l'autre, ses discours tournent en rond autour les mêmes mauvaises idées : “il suffit que ce soit ’‘autre” pour que ça soit mieux’’. Alors il promet, d'ici au 14 juillet, “un monde du travail pacifié, des hôpitaux sauvés de la ruine (ou son impéritie les a plantés), des changements ’'perceptibles” à l'école’’ (traduction en français : on va continuer à laisser couler le niveau des élèves, mais Pap N'Diaye va mettre la puissance et l'endettement de notre Etat moribond au service d'une néfaste “inclusion”, d'une “mixité” perverse, des l'idéologies mortifères d'un égalitarisme-par-le-bas et d'un “endégueulassement” pour pervertir gravement notre jeunesse : rien ne doit freiner la mort de la race blanche !). Merci, Macron.
Pour “réamorcer la pompe” après ces quelques jours de repos, on se doit de demander combien ont coûté à notre Etat-mendiant le déploiement ridicule de 4500 gardes (3000 + 1500) pour surveiller un ballon rond dans un stade… où il ne s'est rien (vraiment : RIEN) passé. Cette terreur omni-présente qui transforme Paris en caserne, atteint des sommets… dans sa profondeur ! Et ce n'est pas le moindre des maux dont nous souffrons : à force de nous soumettre à un syndrome de confinement, de silence et de soumission, le pouvoir récolte la tempête : notre ex- ‘’Ville Lumière’’, n’est plus qu’une horreur, hâvre pour black-boks et ultra-gauche.
Au début de cet “édito”, je vous parlais de ma “déceplère”, ma “déception-colère”, qui est un état d'esprit amer et même triste qui m'est –normalement– étranger, et je m’en veux de donner l'impression que je ressasse : c'est vrai, pour une fois. Mais à qui la faute ? Et comment faire, devant ces champs de ruines ?
H-Cl.
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rosesinvalley · 1 year
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FREE BOOBS, les seins libres
Couvrez ce sein que je ne saurais voir: - Par de pareils objets les âmes sont bénis, - Et cela fait venir de coupables pensées. Extrait de Tartuffe de Molière
Depuis longtemps, je voulais écrire sur la poitrine féminine.
Impressionnée par le combat des Femen et d'autres féministes.
Admirative des créatrices qui dessinent à souhait nos formes voluptueuses et cela continue avec les jeunes générations.
Je vois avec le temps et les réseaux sociaux que les langues se redélient et les femmes utilisent leurs seins pour combattre l'injustice et le machisme ordinaire.
co-founder of FEMEN Germany, 2012
Dans la peinture aussi, le sein a fait scandale et notamment ce portrait de Gabrielle d'Estrées favorite et maîtresse d'Henri IV. Le peintre inconnu, nous montre avec bienveillance les corps des deux sœurs de la noblesse sans pudeur. Comme un secret dévoilé, derrière le rideau, des secrets féminins sont mis à nu. Voici l'érotisme et objet de convoitise qu'a pu provoquer ce bout de sein. Interprété par des historiens comme montrant par ce symbole cette favorite enceinte, d'autres disent que ce serait, celle qui pince le mamelon de Gabrielle, la prochaine maîtresse d'Henri IV et non la sœur de Gabrielle. La toile fut peinte autour de 1594 par un auteur de l'École de Fontainebleau.
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Revenons à nous, à notre poitrine bien maltraitée dans nos soutiens gorges qui ne nous conviennent jamais, qui déforment, qui cachent, qui contiennent.. nos seins qui gonflent, qui dégonflent, utilisés pour la maternité, atteints par la maladie parfois... Je pourrais en rajouter. Quelle galère!
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Album à découvrir sur Woodstock
Cet objet de convoitise des hommes est aussi créateurs de jalousie entre femmes, trop petits, trop gros, selon les préférences. Un diktat parfois kafkaïen ou freudien.
C'est pour cela qu'au moment de la libération sexuelle dans les années 60, 70, le mouvement free boobs est né. Des femmes ont dit stop !
Hippies, soixante-huitards, féministes... se rebellent et s'assument. La nature nous a fait telle qu'on est. Un vent de liberté contre l'oppression qui fait du bien aux femmes. Une revendication contre le patriarcat et la religion castrateurs. Un bien-être est là "Mon corps m'appartient". Je ne suis plus la femme politiquement correcte.
On remarque aussi dans la culture  psychedelique, rock n'roll, métal, bohème, des femmes plus libertines que d'autres qui montrent leurs tetons, une affirmation de soi et d'érotisme flamboyant.
Les jeunes générations sont plus à l'aise et s'autorisent sans soutifs, la tendance "No bra" ce qui choquent évidement.
Quel tabou autour de nos attributs, ils ont fait couler beaucoup d'encres, de pleurs, de frics!
Enfin la beauté des clichés féminins, nous rappellent aussi combien la femmes est belle, authentique et qu'il faut se battre aussi pour qu'elle ne soit pas bafouée comme le dénonce Lisa Kristine qui réalise de merveilleux clichés sur le monde et qui dénonce les guerres et la barbarie.
On sait aussi que dans les cultures aborigènes et tribales dont la poitrine est sacrée, elle n'est presque jamais cachée donc depuis la nuit des temps elle est libre. 
Lisa kristine photographe "Sous les branches - Namibie"
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Symboliquement la poitrine raconte bien des histoires, on la tatoue, la perce, la peint, la maintient... Les poitrines sont aussi toutes différentes, ce sont toutes des belles histoires de femmes, de la femme multifacettes et changeante selon ses envies.
Symbole de liberté, de sensualité et de sexualité. A vous de compléter et vous vous êtes soutifs ou sans?
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Cindy Ray, la fameuse tattoueuse qui tatoue les poitrines des femmes.
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Jacques Henri Lartigue, 1976
La "Naissance de Venus" de Botticelli cache sa poitrine. 1485
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Extrait du 19 V 24
Une poétesse m'a consacré Prince et cette identité est celle qui me convient le mieux pour t'écrire, alors laisse-moi te conter une histoire entre une déesse et un Prince, entre un chevalier et une poétesse. Il n'y a que le langage qui me rassure, il n'y a que lui qui me confirme la vérité des relations, c'est dans le langage que l'équivoque peut se dissiper pour moi. Je me demande souvent si je suis arrogant ou narcissique, j'espère ne pas l'être, même s'il m'arrive de l'être. Si j'ai besoin de parler de moi, de m'expliquer, c'est parce que fondamentalement je me sens en perpétuel décalage avec les autres et le monde, il y a une schize entre le commun des mortels et mon existence qui fait que j'ai besoin de dire comment je me sens, comment je me perçois, comment je pense pour essayer de dissiper l'abîme qui me sépare des autres.
Il était une fois un Prince. Point de sang noble coulait en ce prince, il était d'une race bâtarde: ses parents venaient de deux continents différents et il n'a jamais su trouver en ce bas monde un endroit qu'il pouvait qualifier réellement de foyer. Il était dès sa naissance un Prince nomade: il n'était jamais d'ici, mais jamais non plus d'ailleurs. Il pouvait se sentir à l'aise partout, mais nulle part il n'avait eu l'impression d'être pleinement à la maison. Il se sentait comme le Katzenlamm de la nouvelle "eine Kreuzung" de Kafka, cet animal le Katzenlamm, est un animal absolument singulier: il est mi-chaton mi-agneau, parfois il est plus agneau que chaton, parfois plus chaton qu'agneau. Les enfants viennent le voir cet étrange animal – ce chat qui ne sait pas miauler mais qui ronronne, cet agneau qui veut attaquer les autres agneaux mais refuse de chasser les poules– il sont étonnés cette bête chimérique est un spectacle pour les gens, ils s'étonnent à sa vue et ne comprennent pas son existence. Le Prince est un être hybride et comme tout être hybride, il est un être de défaut. Cette hybridité fait qu'il a en même temps un supplément et un manque qui fait qu'il ne sera jamais d'ici ni d'ailleurs.
Ce n'est pas la pureté de son sang et de sa lignée qui lui procure son titre de noblesse, mais une parole poétique. Ce titre il le doit à une poétesse qu'il avait rencontré par une froide et moite soirée de février. Dès le premier instant de leur rencontre, la poétesse et celui qui n'était pas encore un Prince savaient qu'ils pouvaient devenir amies et le temps donna raison à leur amitié. La poétesse fit un jour une confession à son ami: celui-ci était un Prince! Mais pas un prince comme les autres, pas un prince à qui il faut couper la tête, mais un prince bâtard, un prince hybride, un Tigerprins. La poétesse lui disait que ce mot était impossible à traduire, il fallait se contenter du substantif suédois pour qualifier ce tigre princier, ce prince tigré. La poétesse avait utilisé ces mots pour qualifier le Tigerprins (elle vous demander de l'excuser car le français n'est pas la langue qu'elle habite et dit que cette description est trop fruste pour saisir réellement ce qu'est un Tigerprins): "Mais si je devais essayer, je dirais que c’est quelqu'un d’une sensibilité de bébé tigre, de petit prince, d’un pelage très très doux, les dents en train de pousser. Quelqu’un qui pense, qui ressent, qui s’articule beaucoup sauf parfois où il dit rien. C’est mon frère. Ce sont tous mes frères. Et je tiens irrévocablement à eux. À vous, à nous. C’est un lieu de partage. Une vision du monde, une intensité unmatched. Brillant dans tout son sens - oui le cerveau, la pensée, mais aussi la chair. Elle est tellement douce, molle, brillante. Vulnérable et courageux."Quand bien même il méprise les chefs, les rois, les patrons et tous ceux qui veulent exercer une domination sur les autres, il aime ce titre altier, il trouve qu'il lui va bien ce titre. Quand il a eu vent des paroles de la poétesse il se sentait compris, entendu et moins seul. Car le Prince se sent très seul et cette solitude tient à sa qualité de félin. Comme tout grand félin, les tigres ne se laissent pas aborder facilement. Ce n'est pas par arrogance que ce prince est si difficile d'accès, mais parce que le temps lui a appris qu'il ne peut pas montrer son pelage à n'importe qui.
À vrai dire, les Tigerprins à leur naissance ne sont pas rayés comme les tigres, ils sont absolument faits de flammes. Leur particularité tient au fait qu'en eux la vie brûle et brille plus intensément que pour le commun des mortels. Si les Tigerprins ne vivaient qu'entre eux, alors il ne serait pas des tigres, mais uniquement des princes enflammés à la fourrure irisée. Si les Tigerprins sont des tigres, c'est parce qu'ils intriguent et font peur. Les gens n'osent pas approcher de trop près les Tigerprins car ils craignent de se faire dévorer par les flammes de leur pelage. Mais les Tigerprins sont des êtres d'amour et pour qu'ils puissent approcher les gens, ils ont appris, bon an mal an, à enfiler un masque pour que les flammes ne viennent pas brûler ceux qui s'approchent d'eux. Ce masque est un pharmakon, il est à la fois un remède et un poison. Il est un remède car il permet de laisser les autres s'approcher d'eux et qu'avec les temps, une fois que les gens n'ont plus peur de tigres altiers, alors ils peuvent se défaire de lui et laisser briller magnifiquement leur véritable pelage. Il est un poison car le masque pèse sur les Tigerprins, en ne laissant pas le feu sortir au dehors, les flammes se retournent contre eux et viennent les brûler. Et leurs rayures noires sont les marques de ces flammes inhibées par le masque qui dévorent la chair de nos princes félins. Si les Tigerprins possèdent à la naissance le même pelage enflammé, c'est avec le temps que chacun d'entre eux devient différent. Il faut voir dans les rayures des Tigerprins leur histoire, chaque raie noire est la marque d'une blessure passée et chaque strie orange symbolise ce feu si puissant qui les anime. Il est dangereux pour eux de n'avoir qu'une seule couleur: si le Prince devient une panthère au pelage uniquement fait de noir, alors son masque l'aura étouffé jusqu'au bout et l'existence lui deviendra insupportable; si le Prince ne fait pas le saut pour devenir un tigre, alors son existence ne sera faite que de feu et il brûlera et blessera tous ceux qui veulent l'approcher.
Chaque Tigerprins doit trouver le pelage qui lui sied, certains seront dominés par le noir et d'autres par l'orange irisé du brasier vital. Ce pelage n'est jamais fixe, il est constamment en évolution et chaque jour est une bataille pour qu'il ne disparaisse pas complètement. Ce pelage les rend modeste et arrogant: il les rend modeste car chaque rayure noire leur rappelle qu'ils seront à jamais différents; il les rend arrogant car ils possèdent une chose rare et parfois méprisent ceux qui ne l'ont pas. Tout l'art est d'apprendre à aimer ce pelage sans jamais qu'un des deux pôles soient dominants. Le problème est que les Tigerprins ne choisissent jamais tout seul de l'apparence de leur pelage, celui-ci dépend des autres et de lui-même. Les autres seront-ils prêts à ce que le Prince puisse enlever au moins en partie ce masque qui le fait tant souffrir, au risque parfois de se brûler eux-mêmes? Le Prince arrivera-t-il à maitriser ce pelage de feu et à faire en sorte qu'il ne les brûle pas mais simplement les réchauffe? Le problème réside dans le fait que les deux possibilités hantent toutes les rencontres que fait le Prince, il doit veiller à ne pas brûler et les autres, s'ils l'aiment vraiment, doivent veiller à ce qu'ils ne se brûlent pas trop. Ceci rend l'existence du Prince à la fois terrifiante et excitante, elle est toujours ambiguë et rien n'est jamais fixé à l'avance, chaque instant doit être repris, chaque moment est une mise en jeu de sa propre existence. C'est peut-être pour cette raison que le Prince aime tant l'amitié, car l'amitié est un double domptage: le Prince doit se dompter pour ne pas brûler l'autre et l'autre doit se dompter pour apprendre à rester auprès du feu. Aucune amitié avec un Tigerprins ne peut entrer dans la catégorie du général, toutes se doivent d'être absolument singulière car elles exigent des deux de faire un terrible exercice de funambulisme. Ainsi chaque amitié prend la forme d'une histoire qui n'appartient qu'à ceux qui la vivent. Le Prince a une ribambelle d'histoire à raconter: il a été amoureux d'une tulipe noire, il a voyagé avec un Soleil, il a vogué dans le ciel des Idées avec des pirates, il a dansé avec des poètes. Et même un jour, il a rencontré une déesse.
Ce n'est pas tous les jours que l'on rencontre un Prince, mais il est encore moins banal de rencontrer une déesse. À proprement parler, cette déesse n'en est pas une, c'est une mortelle. Elle n'est pas seulement une déesse car elle porte le nom d'une divinité, mais aussi parce qu'elle humaine, trop humaine. Une déesse trop humaine, n'est-ce pas là quelque chose d'inimaginable? N'a-t-elle de divin que le nom? Elle est assurément une mortelle enfantée par des mortels –elle en a fait l'amère expérience bien trop tôt–, elle n'est même pas un héroïne telle Circée enfanté par un dieu et un homme. Mais sa nature importe peu, elle est divine en plusieurs points. Si vous la rencontrez, vous comprendrez que cette déesse trop humaine est précisément une déesse parce que son humanité est supérieure: elle est dotée d'une grandeur d'âme peu commune. Cela se laisse voir d'abord par une capacité d'écoute hors-norme: il s'intéresse véritablement aux autres, son écoute fait éclater la vérité de la personne en face d'elle qui se dévoile par ses paroles. C'est la première chose que le Prince a aimé chez elle, il a tout de suite senti qu'il n'avait pas besoin de mettre son terrible masque avec elle
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