#Une histoire de noblesse
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mokarosenoire · 1 year ago
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Chapitre 3
La colĂšre d’une bĂȘte
Assise dans la calĂšche familial, la petite Angela, ĂągĂ©e de quatorze ans, tortillait sa robe au couleur de sa maison. Cela faisait sept ans qu’elle n’était pas sortie de son manoir, sept ans qu’elle apprenait les coutumes des nobles dame, sept ans qu’elle n’était plus juste une enfant. Cela faisait aussi sept ans qu’elle avait acquis sa pierre. Pendant toute ses annĂ©es, elle Ă©tait devenu la parfaite petite maĂźtresse de maison, ne faisant aucune faute, avec un sourire impeccable et un comportement irrĂ©prochable. Seul problĂšme, cette pierre qu’elle gardait toujours autour du coup. Elle n’avait jamais eu a faire Ă  son pouvoir, et malgrĂ© toute les informations qu’elle avait rĂ©ussi Ă  glaner dans les nombreux livres du manoir, impossible de savoir ce qu’il se passait exactement.
-Ne triturez pas votre robe.
En entendant monsieur Dumont, Angela stoppa net son geste. Tendant sa grande mains, l’homme tira sur les pans de sa robe.
-Je sais que c’est tressant pour vous de retourner dans la sociĂ©tĂ©, mais n’oubliez pas tout ce que vous avez appris pendant tout ce temps.
-J’ai peur de ne pas pouvoir contrîler son pouvoir...
La jeune fille pris sa pierre dans ses mains. À l’intĂ©rieur, un lion blanc apparaissait de temps en temps.
-Votre pouvoir.
Surprise par ses mots, Angela releva les yeux.
-Il vous a choisi, son pouvoir et le votre désormais.
Comme Ă  son habitude, monsieur Dumont savait comment rassurer sa protĂ©gĂ©e. Un petit sourire apparut sur le visage de la jeune Dulion. La petite fenĂȘtre Ă  l’avant de la calĂšche s’ouvrit lĂ©gĂšrement.
-Nous somme bientÎt arrivé mademoiselle.
Surprise, Angela ne savait quoi répondre.
-Entendu. Prononça alors monsieur Dumont.
Aussi vite qu’elle c’était ouverte, la petite fenĂȘtre se referma dans un petit bruit.
Une fois devant le manoir de la famille de Bellavie, Angela prit une grande inspiration. Monsieur Dumont sorti en premier de la calĂšche, se postant sur le cotĂ©, il tendit la main vers la jeune fille pour l’aider Ă  descendre. Quand cette derniĂšre sorti enfin, certain noble se tournĂšrent vers elle. Le visage fermĂ©, il Ă©tait impossible de savoir Ă  quoi elle pensait. Pourtant, sa main se resserra doucement sur celle de monsieur Dumont. En effet, une dĂ©charge lui parcourut la nuque Ă  l’instant mĂȘme oĂč elle sorti de sa calĂšche. Le vieux majordome se pencha vers Angela, et d’une voix qu’elle seule pouvais entendre.
-Tout va bien se passer, nous avons révisé cette éventualité.
Ce tournant vers lui, elle ressentie une certaine sĂ©curitĂ© Ă  ses mots. Elle retira sa main et monta les grande marche de marbre marronnĂ©. Sur le chemin, les nobles la suivait du regard, d’autre chuchotaient en la voyant passer.
-Mademoiselle Dulion ?
Le domestique se tenant Ă  la porte Ă©tait bien plus grand qu’Angela, la dĂ©passant de plusieurs tĂȘte.
-Oui.
S’inclinant face Ă  elle, il se dĂ©cala lĂ©gĂšrement pour la laisser entrĂ©.
-Bienvenue.
En entrant, les couleurs de la famille de Bellavie prĂ©dominaient grandement. Alors qu’elle avançais jusqu’à la grande salle, quelque chose lui sauta dans les bras.
-Angela ! Je suis si contente de te revoir ! Je suis tellement désoler pour ce qui est arrivé à tes parents !
Lucile, l’amie d’enfance d’Angela, venait de lui sauter au coup les joues couverte de larmes. Surprise, la jeune Dulion ne savait comment rĂ©agir. Il lui fallu d’abord un instant avant de reconnaĂźtre son amie. MĂȘme si elle avait gardĂ©e une bonne parti de ses traits physiques, elle avait grandie. Son amie Ă  l’apparence de enfantine, Ă©tait devenue une belle jeune fille semblable Ă  un ange.
-Je suis contente de te voir aussi...
Un long silence s’en suivie. Seul les pleurs de la jeune Lucile retentissait dans le grand salon.
-Lucile, tu devrais laisser ton amie respirer. Nous somme la pour fĂ©licitĂ© ton frĂšre pour son entrĂ© dans l’ordre.
Madame de Bellavie venait de rejoindre sa fille. Contrairement Ă  elle, les traits de la femme Ă©tait plus tirĂ©e. Les annĂ©es l’avait rendu bien plus froide, bien moins naĂŻve au monde qui l’entoure.
-Oui maman ! Prononça t-elle en essuyant ses larmes. Viens, on va saluer mon frÚre et aprÚs tu me dira tout ce que tu as fais pendant ton absence !
La tirant par le bras, Lucile n’avait pas l’air au courant de tout ce qu’un maĂźtre de maison devait faire pendant ce genre de soirĂ©e, encore plus un maĂźtre qui viens de revenir dans la haute sociĂ©tĂ©. En arrivant face Ă  RaphaĂ«l, Angela Ă©tait bien moins sereine qu’à son arrivĂ©. En plus d’avoir Ă©tait sĂ©parĂ©e de son majordome, les regards des nobles pesait sur la jeune fille. Sans oublier cette douleur Ă  la nuque. Depuis qu’elle Ă©tait sorti entrĂ©e dans le manoir, les dĂ©charges n’avait fait qu’augmentĂ©.
-Bienvenue au manoir de la famille de Bellavie.
La voix qui avait prononcĂ©e ses mots Ă©tait lĂ©gĂšrement traĂźnante. Angela leva les yeux vers l’homme qui venais de lui adresser la parole. C’était RaphaĂ«l de Bellavie. Le petit garçon qui se moquait toujours d’elle, avait laissĂ© place Ă  un jeune homme au visage noble mais lĂ©gĂšrement sauvage. Voyant que le jeune homme attendait une rĂ©ponse, Angela le salua d’une Ă©lĂ©gante rĂ©vĂ©rence.
-Je vous remercie pour votre invitation, et toute mes félicitations pour votre enrÎlement.
RaphaĂ«l eut Ă  peine le temps de la remercie que la jeune femme Ă©tait dĂ©jĂ  reparti. Lucile la suivie de prĂšs, lui posant une ribambelle de question. Angela s’arrĂȘta enfin pour se tourner vers son amie, mais avant qu’elle ne puisse dire un seul mots, monsieur Dumont pris la parole.
-Veuillez pardonner ma maßtresse, mais elle dois encore saluer certain de vos invité. Si cela ne vous dérange pas, elle viendra vous voir une fois ses devoirs terminés.
Lucile fixa l’homme un instant avant de sourire.
-Bien sur ! Tu viendra me voir rapidement d’accord ?
Aussi vite qu’elle Ă©tait arrivĂ©, Lucile reparti au prĂšs de son frĂšre. InvitĂ© par monsieur Dumont, Angela commençais sa tournĂ© de salutations. AprĂšs plusieurs heurs Ă  Ă©changer des politesse, Angela fini par s’isoler dans le jardin. Elle avait bien tentĂ© de trouver Lucile, mais les dĂ©charges qu’elle ressentait lui Ă©tait de plus en plus insupportable. Enfin seule, et ne ressentant plus de dĂ©charge, Angela baissa sa garde en s’adossant Ă  l’un des nombreux arbres du jardin.
-Toi aussi tu ne supporte pas toute ces mondanités ?
Sursautant à l’entente de cette voix, Angela se redressa d’un seule coup.
-Je suis dĂ©soler, je ne cherchais pas Ă  te faire peur...La voix du jeune homme Ă©tait modulĂ©e, comme si il cherchait Ă  la contrĂŽle pour rassurer la jeune fille sans vraiment savoir comment s’y prendre.
Ce tournant vers l’homme, Angela reconnu RaphaĂ«l.
-Non...Ce n’est rien...Comme celle de RaphaĂ«l, la voix d’Angela avait du mal Ă  se poser. Vous...Vous ĂȘtes venue prendre l’air ?
N’osant pas regarder l’homme dans les yeux, elle baissa le regard.
-Tu peu me tutoyer, je n’ai que deux ans de plus que toi.
-Je ne pense pas que cela soit vraiment approprié.
-Ça me ferais plaisir pourtant. À part ma famille, tout le monde me traite avec de grande maniùre...Je trouve ça un peu triste.
Relevant enfin les yeux. Angela prit un peu plus de temps pour dĂ©tailler le jeune homme. Ses cheveux d’un blond d’orĂ©e, plaquĂ© en arriĂšre, brillaient d’une lĂ©gĂšre couleur bleutĂ©e avec les rayons de la lune. Ses yeux de diamant avait, quand Ă  eux, prit une faible teinte marine.
-J’ai quelque chose sur le visage ?
Demanda t-il un doux sourire sur le visage.
-Vous...Tu as beaucoup changé.
En entendant la jeune fille le tutoyer comme par le passĂ©, le sourire de RaphaĂ«l s’élargit encore plus.
-Tu veux t’asseoir un peu avec moi ?
-Tout le monde doit t’attendre, ils sont la pour toi.
-Ce qui les intĂ©resses, c’est de se rapprocher de mon pĂšre. Que je parte quelques minutes ou non c’est la mĂȘme chose. Tout le monde Ă©tait plus intĂ©ressĂ© par ton arrivĂ©e que par ma prĂ©sence.
-J’avais remarquĂ©...
Elle ne pu s’empĂȘcher de toucher sa nuque. C’est Ă  cette instant qu’Angela remarqua que malgrĂ© la prĂ©sence de RaphaĂ«l, aucune dĂ©charge n’était apparu. Relevant son regard vers le jeune homme, elle le vit tendre la mains vers elle.
-Nous avons bien le droit de nous reposer un peu.
D’un air hĂ©sitant, elle fini par lui prendre la main. Il l’invita alors Ă  s’asseoir prĂšs de l’arbre en sa compagnie. La conversation qui s’ensuivit Ă©tait des plus timide. Sans leur grande tenue luxueuse, on aurait pu croire qu’il ne s’agissait lĂ  que de deux enfants comme les autres. Mais que se soit la grande cape au tissu tout aussi coĂ»teux que les vĂȘtements de cĂ©rĂ©monie du jeune homme, ou les parure d’argent et la grande robe de la jeune fille. Tout trahissait leur statue et leur gloire. Le temps faisant, leurs timiditĂ©s laissaient place Ă  une assurance enfantine perdu.
-J’ai encore beaucoup de chose à apprendre.
-Tu t’en sors trùs bien je trouve.
-Je ne serais pas lĂ  si c’était vraiment le cas.
-Il c’est passĂ© quelque chose ?
Secouant doucement la tĂȘte, Angela perdit son joli sourire.
-Je n’arrive pas a contrîler ma pierre.
-T’as pierre ? Celle de ta famille ?
Ce rendant compte de son erreur, la jeune femme se tourna de nouveau vers son ami. D’aprĂšs les informations que monsieur Dumont avait rĂ©ussi Ă  glaner, la rumeur qui disait qu’Angela avait obtenue sa pierre bestiale avait fais le tour de la noblesse. Mais sans confirmation, cette rumeur n’était que ça, une rumeur. Et au vu des risque encouru par les porteurs des pierres, il Ă©tait plus prudent que cela reste tel quel pour le moment.
-Oublie ça...
Visiblement inquiet, RaphaĂ«l n’avait pas l’air de vouloir laisser les choses se tasser.
-Tu sais, si quelque chose ne va pas tu peu m’en parler. Je prĂ©fĂšre ça, plutĂŽt que de me dire que tu affronte quelque chose toute seule.
Ne sachant plus trop ce qu’elle devait faire, Angela se mura dans le silence. Alors qu’elle cherchait un moyen de contourner la situation, la pierre d’Angela lui envoya une gigantesque dĂ©charge Ă  la nuque. La douleur qu’elle ressenti n’était en rien comparable Ă  celle qu’elle avait ressentie plus tĂŽt. Prise par surprise, la jeune femme se recroquevilla sur elle mĂȘme en poussant un petit cri de douleur.
-Angela ?! Ça ne va pas ?!
Alors qu’il s’apprĂȘtait Ă  soutenir son amie, RaphaĂ«l se stoppa net en voyant un mouvement dans son angle mort. Subitement, deux hommes en armure lĂ©gĂšre fondirent sur eux. D’un geste rapide, le garçon tira la jeune femme Ă  lui, Ă©vitant l’assaut de justesse. DĂ©gainant son Ă©pĂ©e, RaphaĂ«l s’interposa entre les deux assaillants et Angela. Durent sa longue absence, la jeune fille n’avait pas reçu d’entraĂźnement au combat, la prioritĂ© Ă©tait de lui apprendre les coutume et danger du monde aristocratique, pas le maniement de l’épĂ©e. Contrairement Ă  elle, RaphaĂ«l Ă©tait un as dans l’art de combat, il n’en avait presque jamais perdu un seul, si ce n’est ceux contre plusieurs de ses aĂźnĂ©s. Mais aujourd’hui, il ne possĂ©dait qu’une arme de cĂ©rĂ©monie, bonne Ă  ĂȘtre accrochĂ© au mur. Quelques Ă©changes suffit Ă  briser la lame, ne lui laissant qu’un poignard au manche bien trop long pour sa courte portĂ©e. MalgrĂ© se dĂ©savantage, le jeune homme rĂ©ussi Ă  maintenir un certain Ă©quilibre contre les assaillants. Ne sachant que faire, Angela couru en direction du manoir pour appeler Ă  l’aide, RaphaĂ«l fini par se faire submerger. En se tournant vers lui, elle vit le jeune homme Ă  terre, l’un des agresseurs amorçant une attaque en direction de sa gorge. Le second quand Ă  lui, s’approchait de la jeune femme Ă  une vitesse vertigineuse. Une dĂ©charge plus forte que les autres frappa la jeune fille, la sonnant sur le coup. À cause, ou grĂące Ă  cela, le grand lion enfermĂ© Ă  l’intĂ©rieur de la pierre rĂ©agit immĂ©diatement.
Connu comme Ă©tant un protecteur invincible jamais il ne laisserais son maĂźtre se faire blesser, tuer encore moins. De tout les grand animaux, le lion est le seul Ă  sortir de sa pierre sans attendre l’ordre de son maĂźtre.
Alors qu’Angela tombait en avant, un grand lion blanc bondit hors de la pierre, dĂ©chiquetant l’agresseur le plus proche d’un seule coup de croc. Une fois ses quartes pattes au sol, il bondit avec une tel puissance qu’il atteignit l’homme se tenant au dessus de RaphaĂ«l en deux foulĂ©s. Comme son collĂšgue, il ne lui fallu pas longtemps avant de finir charcutĂ©.
Voyant les deux hommes se faire tuer de la sorte, RaphaĂ«l, qui n’avait pas pour habitude de voir un des grand animaux sortir de sa pierre sans l’accord de son maĂźtre, prit peur. Pensent que la bĂȘte pouvait s’en prendre Ă  son maĂźtre, il fondit vers son amie dans le but de la protĂ©ger. Ne comprenant pas ses attention, le grand lion blanc bondit sur le jeune homme. Ce dernier essaya tant bien que mal de se protĂ©ger, mais la bĂȘte Ă©tait bien trop puissante pour lui. Lui Ă©crasant le visage, il se prĂ©parait Ă  la lui arracher quand la voix d’Angela s’éleva dans les airs.
-ARRÊTE !
Le fauve se stoppa dans son mouvement, relevant légÚrement sa patte, laissant alors entrevoir le visage charcuté du jeune homme. Reprenant difficilement sa respiration, Raphaël toussait de légÚre goûte de sang. Paniquée, Angela ne pouvait que répéter son ordre en boucle.
***
Revenant Ă  l’instant prĂ©sent, Angela caressait machinalement sa pierre depuis le dĂ©part de monsieur Dumont. Ce soir lĂ , c’est Lucile qui avait retrouvĂ© son frĂšre et son amie dans les jardin. Elle avait immĂ©diatement fais appeler son pĂšre, ce dernier fit appel au pouvoir du grand serpent pour soigner les blessures de son fils. Évidement la soirĂ©e avait touchĂ© Ă  sa fin, et tout le monde avait Ă©tĂ© invitĂ© rentrĂ© chez eux. MalgrĂ© le fait que madame de Bellavie ai spĂ©cifier qu’elle n’y Ă©tait pour rien, et que sans elle son fils ne serait peut-ĂȘtre plus de se monde, Angela ne remit plus les pieds dans la demeure de la famille. Si Lucile ne lui avait pas couru aprĂšs, leurs amitiĂ©s se serais sĂ»rement arrĂȘtĂ© Ă  cette accident. Aujourd’hui, les seuls fois oĂč elle vit la famille de Bellavie, c’était lors de bal ou soirĂ©e mondaine donnĂ©e, soit par la familles royale, soit par un membre de la haute aristocratie qu’elle ne se pouvait de refuser. Et Ă  chacune de leur rencontre, la jeune femme Ă©vitait RaphaĂ«l, ne se parlant que lors des salutations.
Fermant les yeux, Angela revit le visage du jeune homme. Des cheveux blond plaquĂ© en arriĂšre, des yeux de diamant qui ne laissait personne entrevoir le fond de ses pensĂ©es, un visage Ă  la fois noble et sauvage. Rien de tout cela n’avait changĂ©, bien que certains de ces traits c’était durcie avec le temps. Mais ce qui ressortait le plus aujourd’hui quand on parlait de l’homme, c’était ses immenses cicatrices au visage, semblable Ă  des griffes qu’on n’y aurait plantĂ©. Aujourd’hui encore la culpabilitĂ© la ronge. Comment pouvait-elle le regarder dans les yeux aprĂšs ce qu’il c’était passĂ© ?
Prenant une grande inspiration, Angela dĂ©tacha enfin son regard de la fenĂȘtre pour observer les dossiers posĂ© sur son bureau.
-Tu peu te dégourdir les pattes.
Ce dirigeant vers son siùge, la jeune femme laissa sa place à un immense lion blanc. Alors qu’elle s’assit face à son bureau, lui se contentait de faire des cercles dans la piùce avant de s’allonger.
-Nous irons nous promener une fois les dossiers terminés.
Un soufflement bestial plus tard, et le lion c’était dĂ©jĂ  endormi. AprĂšs cette accident, Angela avait pris sur elle pour s’entraĂźner Ă  domptĂ© se grand fauve. Elle avait Ă©galement appris Ă  contrĂŽler ses actions malgrĂ© les dĂ©charges, ainsi qu’à se dĂ©fendre en cas de nouvel attaque. Elle n’était pas maĂźtre en la matiĂšre, mais elle savait tenir une lame.
Un dernier regard vers son félin, et la jeune femme reprit son travaille. BientÎt le couronnement aller avoir lieu, bientÎt les choses allait changer.
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amandinemoon · 1 year ago
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PARTIE 1 :
Préambule : Le Choixpeau indécis
1 septembre 1990
- Bienvenue Ă  Poudlard, annonça la professeure McGonagall. Le banquet de dĂ©but d'annĂ©e va bientĂŽt commencer mais avant que vous ne preniez place dans la Grande Salle, vous allez ĂȘtre rĂ©partis dans les diffĂ©rentes maisons. Cette rĂ©partition constitue une cĂ©rĂ©monie trĂšs importante. Vous devez savoir, en effet, que tout au long de votre sĂ©jour Ă  l'Ă©cole, votre maison sera pour vous comme une seconde famille. Vous y suivrez les mĂȘmes cours, vous y dormirez dans le mĂȘme dortoir et vous passerez votre temps libre dans la mĂȘme salle commune.
« Les maisons sont au nombre de quatre. Elles ont pour nom Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle et Serpentard. Chaque maison a sa propre histoire, sa propre noblesse, et chacune d'elles a formé au cours des ans des sorciers et des sorciÚres de premier plan. Pendant votre année à Poudlard, chaque fois que vous obtiendrez de bons résultats, vous rapporterez des points à votre maison, mais chaque fois que vous enfreindrez des rÚgles communes, votre maison perdra des points. A la fin de l'année scolaire, la maison qui aura obtenu le plus de points gagnera la Coupe des Quatre Maisons, ce qui constitue un trÚs grand honneur.
« J'espĂšre que chacun et chacune d'entre vous aura Ă  cƓur de bien servir sa maison, quelle qu'elle soit. La CĂ©rĂ©monie de RĂ©partition va bientĂŽt commencer en prĂ©sence de tous les Ă©lĂšves de l'Ă©cole. Je vous conseille de profiter du temps qui vous reste avant le dĂ©but de cette cĂ©rĂ©monie pour soigner votre tenue. »
D'un geste fĂ©brile, Lili remit ses cheveux bouclĂ©s et constamment emmĂȘlĂ©s en place comme elle put. Elle s'assura aussi que sa robe n'Ă©tait pas trop plissĂ©e, et que personne ne pourrait voir que ses baskets Ă©taient dĂ©lavĂ©es.
- Je reviendrais vous chercher lorsque tout sera prĂȘt, dit la professeure. Attendez-moi en silence.
Elle quitta le couloir. Lili avait la gorge serrée. Elle ne connaissait personne ni autour d'elle, ni à l'intérieur de la Grande Salle. Elle regarda autour d'elle, les autres élÚves avaient l'air terrifiés aussi, personne ne disait grand-chose.
Alors que l'immense porte qui se dressait devant les premiÚres années s'ouvraient enfin, la professeure à l'air strict, coiffée d'un grand chapeau noir et à la robe verte s'avança pour les mener dans l'immense hall. L'espace était gigantesque, étrange et magnifique, un plafond magique reproduisait le ciel étoilé dont elle avait déjà lu l'histoire dans un des vieux livres qu'elle avait achetés, et des centaines de bougies flottaient au-dessus d'eux. Quatre rangées de tables étendues le long de la salle faisaient s'asseoir des centaines d'élÚves de tout ùge.
Le groupe de premiĂšres annĂ©es avança jusque devant une estrade, oĂč tous les professeurs Ă©taient attablĂ©s. La femme au grand chapeau noir monta sur l'estrade, Ă  un mĂštre environ d'un petit tabouret en bois. Elle attrapa un autre grand chapeau en cuir marron, rapiĂ©cĂ© et pliĂ© Ă  plusieurs endroits. Elle posa le chapeau de cuir marron sur un grand tabouret, et les pliures s'ouvrirent plus largement encore, articulant une bouche et des yeux sur le vieux chapeau, qui se mit Ă  chanter contre toute attente.
(chanson Choixpeau)
Lorsqu'il eut terminé sa chanson, des applaudissements éclatÚrent dans toute la salle. Le chapeau s'inclina pour saluer les quatre tables, puis il s'immobilisa à nouveau. La professeure McGonagall s'avança en tenant à la main un long rouleau de parchemin.
- Quand j'appellerai votre nom, vous mettrez le chapeau sur votre tĂȘte et vous vous assiĂ©rez sur le tabouret. Je commence : Adams, Peter !
Un jeune garçon au teint dangereusement pùle avec des cheveux chùtains trÚs courts et un nez pointu sorti du rang d'un pas mal assuré. Il alla mettre le chapeau qui lui tomba devant les yeux et s'assit sur le tabouret.
- POUFSOUFFLE ! cria le chapeau aprĂšs un instant de silence.
Des acclamations et des applaudissements s'élevÚrent de la table située à droite et Peter alla s'asseoir parmi les autres étudiants de Poufsouffle.
- Alverton, Elisabeth !
Avec son nom de famille, Lili s'Ă©tait doutĂ©e qu'elle serait au moins dans les trois premiers Ă  ĂȘtre appelĂ©s. Le pas un peu tremblant, sans trop lever les genoux pour que sa robe ne dĂ©couvre pas ses baskets, elle sortit du rang Ă  son tour, la tĂȘte un peu baissĂ©e. McGonagall lui lança un regard chaleureux et Lili posa le chapeau sur sa tĂȘte, qui lui tomba jusqu'en dessous des yeux, et elle dut le soutenir pour voir autour d'elle.
Pendant ce temps à la table des Gryffondor, deux deuxiÚmes années observaient la scÚne attentivement, dans l'espoir de faire une ou deux blagues sur les premiÚres années quelque peu terrifiées.
- Elle est vraiment minuscule celle-là ! Dit le premier, cheveux courts, roux, un nez légÚrement aquilin, des yeux pétillants de malice, et le visage couvert de taches de rousseur.
- Oui, elle ne doit pas voir grand-chose avec le Choixpeau ! Ajouta le second, identique en tout point avec le premier.
- Ça prend du temps là non ? Dit le premier
Effectivement, pendant ce temps-lĂ , le Choixpeau peinait Ă  faire son choix.
- Hum... Difficile... trĂšs difficile, disait une voix grincheuse Ă  l'oreille de Lili, elle n'Ă©tait mĂȘme pas sĂ»re que le reste de la salle entendait ses rĂ©flexions.
Au bout de deux minutes, McGonagall regarda sa montre à gousset et tous les professeurs et élÚves tendirent l'oreille. Le Choixpeau continuait de marmonner au hasard les noms des maisons et leurs qualités. Au bout de quatre minutes tout le monde se regardait les uns les autres, et la voix murmurait de plus en plus fort et souvent « Serdaigle » et « Gryffondor ».
- C'est mĂȘme trĂšs difficile..., ajouta le chapeau.
Lili se crispa, et si elle ne trouvait aucune maison ? Et si elle manquait de toutes les qualités requises ? A cÎté d'elle, McGonagall jetait des regards aux autres professeurs et les premiÚres années fixaient Lili avec de grands yeux impatients.
- Tu as un immense potentiel, tu sais ? Dit le chapeau assez fort cette fois pour que McGonagall l'entende. Une famille si brillante... Oui, oui, je le vois dans ta tĂȘte... Le dĂ©sir de faire ses preuves, mais malgrĂ© tout le courage, oui, le courage Ă  venir... Des qualitĂ©s intellectuelles, Ă  dĂ©velopper, oui... C'est presque indissociable de ta personnalitĂ© brave... et... l'ambition est faible, pour le moment, mais la loyautĂ© est sans faille... non, non, cherchons, alors... Peut-ĂȘtre Gryffondor ? ... Mais tu es tellement fiĂšre de tes connaissances, il serait dommage... oui, j'ai choisi, j'ai choisi : SERDAIGLE !
La salle applaudit trĂšs fort, les Ă©lĂšves qui semblaient les plus ĂągĂ©s faisaient le plus de bruit. Ils devaient certainement savoir quelque chose. Le temps avait semblĂ© infini. McGonagall releva le chapeau de la tĂȘte de Lili, elle avait un regard qui aurait pu vouloir dire beaucoup de chose, et Lili y compris surtout une certaine fiertĂ©. Elle se releva, regarda rapidement autour d'elle, mĂȘme les professeurs, et un homme Ă  la longue barbe en particulier, applaudissaient avec des sourires de surprise.
Lili descendit de l'estrade, les jambes encore plus tremblantes aprĂšs cet Ă©pisode perturbant, et se dirigea vers la table bleue et bronze de Serdaigle. Beaucoup d'Ă©lĂšves plus grands lui faisaient des signes accueillants, mais Lili avait trop peur et elle se mit le plus loin possible des autres sur les tables.
Elle rejouait en boucle les mots du Choixpeau, elle n'y comprenait pas grand-chose, mĂȘme elle avait du mal Ă  croire en elle, alors un chapeau ? Peut-ĂȘtre lisait-il l'avenir de Lili, ou qu'il percevait des choses de sa future personnalitĂ© ? Tout cela resta trĂšs Ă©trange Ă  ses yeux.
Avait-il mentionnĂ© sa « famille » ? Sa seule famille Ă©tait sa mĂšre et elle n'y avait pas pensĂ© sur le moment, le Choixpeau savait donc dĂ©jĂ  des choses sur le monde extĂ©rieur. Mais sa mĂšre Ă©tait une Moldue, et elle n'avait aucune idĂ©e de qui son pĂšre avait bien pu ĂȘtre. Comment le Choixpeau pouvait-il savoir Ă  sa place ?
Elle ne s'Ă©tait jamais trouvĂ©e trĂšs courageuse. Peut-ĂȘtre cette fois-lĂ  ou elle avait tendu un bĂąton Ă  un chat tombĂ© dans la riviĂšre ? Et puis, c'Ă©tait souvent elle qui chassait les araignĂ©es de la maison, jamais sa mĂšre, mais Ă  part cela, en quoi Ă©tait-elle vraiment courageuse ? Finalement, Lili se dit qu'elle Ă©tait contente de ne pas ĂȘtre allĂ©e Ă  Gryffondor, elle aurait déçu tout le monde. Au moins Ă  Serdaigle, elle pourrait travailler dans son coin...
Plusieurs autres élÚves furent répartis dans les maisons (tandis qu'elle réfléchissait) et pour la totalité beaucoup plus rapidement que pour elle, ce qui l'inquiéta encore plus. Pourquoi le chapeau avait-il mit si longtemps à lui choisir une maison ? A la fin de la Cérémonie de Répartitions, sept élÚves étaient allés à Serdaigle comme Lili. Elle avait retenu le nom d'Anthony Goldstein qui avait failli s'évanouir, un garçon blond aux yeux bleus, plutÎt petit et enveloppé. Il s'était assis à cÎté d'elle mais n'avait rien dit à pas « Bonsoir ! ». Il y eut aussi neuf élÚves répartis à Serpentard, neuf également à Gryffondor et enfin dix à Poufsouffle. Albus Dumbledore, le directeur à la longue barbe argentée se leva et annonça le banquet.
Tout avait l'air et Ă©tait dĂ©licieux. Mais Ă  l'inverse de tous les autres Ă©lĂšves, elle ne partageait pas sa joie et son appĂ©tit. Lili resta silencieuse, Ă  rejouer encore et encore les mots du chapeau dans son esprit. Certains Serdaigle autour d'elle avaient tentĂ© une approche, en lui proposant de venir vers eux, mais elle s'Ă©tait contentĂ©e de hocher la tĂȘte, pour dire non, et de baisser Ă  nouveaux son regard vers son assiette.
La vérité, sur son comportement, était qu'elle ne connaissait pour ainsi dire, pas grand-chose du monde des sorciers, et qu'elle avait bien trop peur de se ridiculiser en ne sachant pas quoi répondre. Ses uniques connaissances se limitaient à la traversée du Chemin de Traverse et à ce qu'elle avait eu le temps de lire dans L'Histoire de Poudlard la derniÚre semaine de vacances.
Une fois le banquet terminé, Dumbledore prononça encore quelques mots, fit chanter l'hymne de Poudlard et enfin envoya tous les élÚves se coucher.
- Allez les nouveaux Serdaigle suivez-moi ! Lança une fille aux longs cheveux noirs, les yeux bruns et des lunette ovales.
Les premiĂšres annĂ©es, dont Lili, emboĂźtĂšrent le pas de la fille, qui devait ĂȘtre la PrĂ©fĂšte pour ainsi les guider. Lili eut Ă  nouveau les jambes tremblotantes et c'Ă©tait mise au bout de la file d'Ă©lĂšves, pour ĂȘtre sĂ»re que personne ne vienne lui poser des questions. Les tableaux dans les couloirs et dans la salle aux escaliers capricieux chuchotaient en montrant du doigt les nouveaux Ă©lĂšves. Le chĂąteau Ă©tait immense, des centaines de couloirs composaient un labyrinthe dans les Ă©tages. Pour accĂ©der Ă  la salle commune de Serdaigle, il fallait monter dans la tour la plus haute, la Tour d'Astronomie, et emprunter un escalier en colimaçon pour rejoindre la Tour de Serdaigle.
Alors dans un couloir trÚs large se trouvait une grosse porte de bois, montée d'un heurtoir en forme d'aigle, qui, à la grande surprise des premiÚres années, se mit à parler, et posa une énigme. C'était la clé pour passer, y répondre, avec intelligence et logique.
- Je parle sans bouche et j'entends sans oreilles. Je n'ai pas de corps, mais je m'anime grĂące au vent. Que suis-je ?
La PrĂ©fĂšte se mit Ă  rĂ©flĂ©chir entre ses mains et releva la tĂȘte l'air victorieuse.
- L'Ă©cho ! RĂ©solue-t-elle fiĂšrement.
- Exactement, répondit l'aigle, avant de débloquer la porte d'un « clac », et ouvrir le passage de la salle commune :
Une vaste piĂšce circulaire Ă©clairĂ©e par d'Ă©lĂ©gantes fenĂȘtres en arcade aux murs sur lesquels Ă©taient tendues des Ă©toffes de soie couleur bleu et bronze. La vue donnait sur les montagnes environnantes. Le plafond en forme de dĂŽme Ă©tait parsemĂ© d'Ă©toiles peintes qui se reflĂ©taient sur la moquette bleu nuit. Elle Ă©tait meublĂ©e avec des fauteuils confortables, des tables et une bibliothĂšque. Dans une alcĂŽve face Ă  la porte se dressait une haute statue de marbre blanc, celle de Rowena Serdaigle, que Lili reconnaissait grĂące Ă  « L'Histoire de Poudlard ».
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Bonjour/Bonsoir ! Je suis Amandine Moon et ce n'est pas la premiÚre fanfiction que j'écris, mais bien la premiÚre que je publie (avec beaucoup de stress sans vous mentir). Une bonne partie de la fanfiction est déjà rédigée et publiée sur le lien ! (Partie 1 et partie 2 - la 3 arrive bientÎt !)
L'histoire que vous avez commencé à lire est un travail qui me passionne déjà depuis un an et demi, aussi bien à l'écrit que plastiquement puisque j'ai réalisé chacune des illustrations et animations présentes en haut des chapitres à venir. Je fais vivre Elisabeth Alverton à travers moi chaque jour et raconter son histoire est un long travail de rédaction, de recherches, d'illustration, et d'imagination bien sûr qui m'aide à trouver de la motivation au quotidien. Lorsque j'ai imaginé ce personnage je ne pensais pas que je le ferai vivre en moi aussi longtemps, mais elle m'a apporté tellement de joie que j'espÚre vous en transmettre un petit peu plus à chaque chapitre.
Cette histoire dĂ©bute alors qu'Elisabeth, surnommĂ©e Lili par tous, a franchi pour la premiĂšre fois les grandes portes de Poudlard, et s'apprĂȘte Ă  ĂȘtre rĂ©partie dans sa future maison. C'est un moment trĂšs important de l'histoire, c'est aussi le prĂ©ambule, et lĂ  oĂč tout a rĂ©ellement commencĂ© pour elle.
Si l'histoire de Lili vous intéresse, je poste réguliÚrement des illustrations, des sketchs, des photos et autres productions artistiques sur mon compte Instagram ama_cro25 et mon compte Pinterest amandinecro25. De ce fait vous pouvez aussi venir me poser des questions, mes DMs sont ouverts et j'attends des retours avec impatience !
Bonne lecture Ă  Tout.e.s ! <3
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claudehenrion · 9 months ago
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La France : c'Ă©tait une terre, un langage, et une culture
Une des toutes premiĂšres choses (presque plus stupides que les autres, si c'est possible !) qu'a cru utile de faire Macron Ă  peine Ă©lu (en 2017, Ă  Lyon), a Ă©tĂ© de proclamer que la culture française n'existait pas... C'est gros ? En fait, son raisonnement est simple Ă  suivre, Ă  dĂ©faut d'ĂȘtre intelligent : ''Je suis leur chef et je suis gravement inculte... DONC (noblesse oblige), ils sont obligatoirement encore plus incultes que moi, et DONC il n'y a pas de culture française, j'en suis la preuve indiscutable, CQFD'' ! Il avait mĂȘme cru malin de prĂ©ciser : ''il y a une culture en France mais elle est diverse” 
 ce qui est encore plus odieux, plus humiliant, plus vexant... et plus mensonger. 
Claude LĂ©vy-Strauss dans Tristes Tropiques (Ed. Plon, 1955), insistait sur l'idĂ©e que "chaque culture se dĂ©veloppe grĂące Ă  ses Ă©changes avec d’autres cultures. Mais il faut, ajoutait-il, que chacune y mette une certaine rĂ©sistance, sinon, trĂšs vite, elle n’aurait plus rien Ă  Ă©changer''. Il est de toute premiĂšre importance que nous rĂ©flĂ©chissions Ă  cette mise en garde : Ă  un moment de notre histoire oĂč les cuistres s'Ă©tonnent que nous prĂ©tendions avoir ''des souches'' et des racines profondes, que reste-t-il de spĂ©cifiquement français ? Que subsiste-t-il de la France ''Ă©ternelle'' ? Qu’est-ce que l’esprit français ? Qui sont les français, comment se dĂ©finissent-ils (hors de ces faux français-sur-le-papier dont parlent nos croque-morts rouges), et comment vivent-ils ? Quelles sont leurs valeurs ? Quel est le poids rĂ©silient (du latin resilire = rĂ©sister) de la langue française, en France et dans le monde ?
Une langue dĂ©finit une Nation autant qu’elle en est le reflet, mais elle est trĂšs loin de n’ĂȘtre que cela : au-delĂ  d'un langage, le français est toute une histoire, une culture, un systĂšme de pensĂ©e et de valeurs, des modes de vie, des caractĂ©ristiques individuelles et collectives (Cf. AndrĂ© Siegfried, L’ Ame des peuples, Hachette, 1950.), et la dĂ©termination de nombreuses caractĂ©ristiques dans pratiquement tous les domaines de la vie. Contrairement Ă  ce que racontent aujourd'hui nos cuistres patentĂ©s, une langue n’est pas qu’un vecteur de communication entre les hommes, elle est Ă©galement porteuse d’une vision du monde, et cette vision s’étend bien au-delĂ  de situations locales voire nationales, puisque ce vaste ensemble de ''langue / nation / culture / parler'' que l’on appelle "la Francophonie" aurait dĂ» ĂȘtre le vĂ©ritable vĂ©hicule de façons convergentes de partager Ă©motions, souvenirs, sensations, fraternitĂ©, ambitions, et mĂȘme rĂȘves.
J’ai encore en mĂ©moire les jolies phrases des  "pĂšres fondateurs" de cet Ă©mouvant espoir universel autour du français, cette langue de la culture, disait LĂ©opold SĂ©dar Senghor, en union avec Habib Bourguiba, Hamani Diori, le "petit Prince" Norodom Sihanouk et FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny, en un temps oĂč des leaders de grande dimension savaient offrir un espoir au monde et Ă  leurs peuples... SĂ©dar Senghor avait ajoutĂ©, dans son discours inaugural : "La crĂ©ation d’une communautĂ© de langue française [...] exprime le besoin de notre Ă©poque, oĂč l’homme, menacĂ© par le progrĂšs scientifique dont il est l’auteur, veut construire un nouvel humanisme qui soit en mĂȘme temps Ă  sa propre mesure et Ă  celle du cosmos". Il reste tout de mĂȘme de cette belle ambition quelque 250 millions de "locuteurs" français dans le monde.... dont certains ont l'air bien partis pour parler russe ou chinois d'ici... pas trĂšs longtemps.
Le monde, alors, paraissait infiniment plus amical, harmonieux, courtois, civilisĂ© ! Que ce temps me paraĂźt lointain, au moment oĂč j’écris ces lignes ! Est-ce mon Ăąge qui me le fait regretter si fort, ou n’était-il pas, tout simplement, plus aimable aux hommes ? ''Le progrĂšs'', avez-vous dit ? Mais oĂč le voyez-vous, grands dieux, Ă  part la mĂ©decine (et encore : tempĂ©rĂ©e par le honteux –pour elle-- Ă©pisode ''covid'' oĂč ses membres se sont couverts de ridicule) ? La vĂ©ritĂ© force Ă  dire que la France, en ce temps-lĂ , Ă©tait et reprĂ©sentait encore quelque chose dans le monde. Vaincue en apparence en 1940, elle avait rĂ©ussi Ă  redresser la tĂȘte et –c'est la principale diffĂ©rence avec les tristes jours que nous vivons-- elle s'Ă©tait forgĂ© un avenir autre que la seule perspective actuelle d'une inter-minable descente vers des enfers dont personne ne se risque –par terreur du rĂ©sultat-- Ă  Ă©valuer la profondeur.
Pour que le tableau soit complet, il faut ajouter que le monde, alors, Ă©tait dirigĂ© par de vĂ©ritables ''grands hommes'' de la politique –pas de petits boutiquiers incapables de voir au delĂ  du bout de leur rue. Et la France, parmi ces gĂ©ants (qui, comparĂ©s aux nabots actuels, paraissent encore plus immenses), tenait son rang. A cĂŽtĂ© d'un De Gaulle, d'un Pompidou, d'un Couve de Murville (qu'on peut aimer ou pas : je parle ici de leur stature et de leur envergure d'hommes d'Etat)... que pĂšsent un Macron, un Attal, un SĂ©journĂ© (non, ne riez pas : ce serait cruel !) ? Quel rapport peut-il y avoir entre un MinistĂšre de la Culture avec Malraux et un autre avec l'arriviste Rachida Dati (pour qui je voterai pourtant, pour la Mairie de Paris : ''N'importe quoi, mais pas Hidalgo''!) ?
Regardons le triste spectacle que nous offre notre lamentable personnel politique Ă  qui il faut 3 semaines pour nommer des ''n'importe qui'' Ă  des ministĂšres dans lesquels on peut prĂ©tendre sans se trmper qu'il ou elle ne fera rien de bon, rien d'utile, rien qui aille dans le bon sens... et rien du tout, d'ailleurs ! Notre Ă©cole effondrĂ©e a-t-elle, alors, une seule chance, mĂȘme toute petite, de promouvoir un moyen de communication entre les hommes
 ce qu'elle a Ă©tĂ© pendant tant de siĂšcles, sous cet ''Ancien rĂ©gime'' qu'on nous a appris Ă  dĂ©tester... alors qu'il n'avait rien ou trĂšs peu Ă  voir avec les mensonges du discours officiel devenu ''ambiant'' : le français Ă©tait ''lingua franca'', en ce temps-là !
Tant d'annĂ©es plus tard, nous n'avons plus rien Ă  proposer, si ce n'est quelques trĂšs mauvaises idĂ©es sur des sujets sans le moindre intĂ©rĂȘt rĂ©el qui ne sont lĂ  que pour dĂ©tourner tous les regards des vrais problĂšmes que posent le monde, le mouvement et le progrĂšs. La haine, la jalousie, l'envie, les petits calculs mesquins, et un dĂ©sir de vengeance sont seuls savamment entretenus par des leaders sans leadership et indignes, comme autant de ''non-rĂ©ponses'' Ă  tous les dĂ©fis qui frappent violemment Ă  notre porte... pendant que eux discutent de sexualitĂ© pervertie, de ''genre'' suicidaire, de l'Ă©galitĂ© de ce qui ne saurait l'ĂȘtre juste parce que ce n'est pas Ă  cette aune que le problĂšme se mesure.
L'Empire byzantin, avait-on coutume de dire au temps oĂč les Ă©coliers et les lycĂ©ens savaient ce que recouvraient ces mots, serait mort de se disputer sur le sexe des anges. C'est Ă©videment un bobard de plus, mais notre formidable civilisation, la plus prometteuse que l'Homme ait jamais su construire, a dĂ©cidĂ© de se suicider en se disputant sur le sexe des dĂ©mons. On voit tout de suite le progrĂšs... Et pendant que le monde entre dans une violence que le XX Ăšme siĂšcle avait, hĂ©las, trop connue trop longtemps... que se passe-t-il en France ?
La sinistre option Bayrou enfin levĂ©e (Ouf ! On a eu chaud ! Imaginez qu'il ait acceptĂ© un poste !), il ne reste plus qu’une voie ouverte pour Attal : dĂ©cevoir ! AprĂšs avoir organisĂ© un suspense (?) de 4 semaines perdues autour du dĂ©plorable ''casting'' gouvernemental, il a donc nommĂ© ou, pire, re-nommĂ© une quinzaine d’inconnus et d'ex-ministres ex-sortis par la petite porte (cf Nicole Belloubet, exfiltrĂ©e du MinistĂšre de la Justice en 2020, et infiltrĂ©e Ă  l’Education quatre ans plus tard, pour le malheur de tous), le tout dans l’indiffĂ©rence totale des citoyens Ă©coeurĂ©s.
Seul rĂ©sultat tangible de cette triste sĂ©quence : l'usure prĂ©maturĂ©e du ''le plus jeune etc..'' (NDLR - le coup du ''le plus jeune'', on nous l'a fait (n+1) fois, depuis Giscard... On l'a toujours regrettĂ© et payĂ© trĂšs cher). Mais le ''baromĂštre'' Huff-Post est formel : en un mois, Gabriel Attal a perdu 6 points de popularitĂ©, soit 3 fois plus que ses 2 devanciers dans le mĂȘme temps. Ça doit ĂȘtre ça, le ''rĂ©armement'' promis par Macron ! Et pendant ce temps, Poutine se marre, sur tous les Ă©crans de tĂ©lĂ©vision du monde. Mais peut-on le lui reprocher ?
H-Cl.
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jefrozyul · 10 months ago
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Les caprices d'Ouryel
Ouryel ne vous dit rien puisse qu'on ne capte pas MTV France au Canada alors on ne sait rien et on ne veut rien savoir de la tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ© Frenchie Shore soit l'adaptation française de Jersey Shore. Mais la candidate a fait jaser en France pour une autre chose que ses apparitions dĂ©gradante Ă  Frenchie Shore. Elle a mĂȘme rendu Frenchie Shore dĂ©cadence comme d'habitude et on souhaite que la tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ© ne fasse pas long feu.
American touch
MTV est comme MacDonald's, on adapte son menu Ă  la clientĂšle de chaque pays. En automne 2023, le public française a goĂ»tĂ© au phĂ©nomĂšne Frenchie Shore et Ă  vivement dĂ©chantĂ© de voir une bande de dĂ©traquĂ©s vive en colocation dans une destination de rĂȘve, faire la fĂȘte et... travailler. Le rĂ©seau MTV est l'un des symboles de l'amĂ©ricanisation Ă  l'Occident et croire qu'il est passĂ© Ă  exposer des vedettes Ă©mergeantes en vidĂ©oclip Ă  des imbĂ©ciles Ă©mergeants en tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ©.
Mais pourquoi avoir besoin d'avoir MTV alors que la France est doué pour dénicher l'imbécilité de son propre pays? C'est incroyable de voir les gens se gaver comme des fois gras devant leurs télévisions alors qu'il devrait investir leurs temps ailleurs au lieu de jouer les clients d'un cabinet de curiosité ou de freak show. De plus en plus la télévision perd ses lettres de noblesse à cause de valeurs bas de gamme comme la télé-réalité.
Une candidate inclusive
En confidence avec Sam Zirah en décembre, Ouryel a fait part de son grand secret désormais du public soit celui qu'elle soit une femme trans. N'allons pas dans les dérives, mais nous sommes loin de Jersey Shore à guido viril et guida refaite. C'est moi ou elle est démasqué comme étant la trans de service pour balancer le score ESG de Frenchie Shore? Mais bon les français le savent qu'avec Sam Zirah, c'est la magie de la machine à potin.
Recherche d'un homme déconstruit
Lors d'un autre passage sur le plateau de Sam Zirah, Ouryel nous raconte liste ses milles et une histoires de relation avec des hommes entant que femme trans mais avec une touche de victimisation. SĂ©rieusement, faut-il la prendre en pitiĂ© surtout sa dĂ©nonciation misandre sa sauce wokiste? Comme si la Terre devait arrĂȘter de tourner Ă  cause de mauvaises expĂ©riences avec des hommes et qu'elle Ă©tait condamner Ă  vivre que ça.
Ouryel ne rĂȘve d'une chose et c'est le rĂȘve de l'homme parfait comme tout autre femme. Son homme parfait servit sur un plateau d'argent et que dire avec un cerveau dĂ©construit. Il est vrai que les hommes sont de plus en plus en recherche de la femme biologique et d'autre s'en fou totalement qu'ils aillent affaire Ă  une femme trans ou non. Bref gardez espoir au lieu de pleurnicher chĂšre Ouryel.
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jloisse · 1 year ago
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« Quant Ă  la civilisation — vĂ©ritable retour Ă  la nature, — elle est l’extinction de la noblesse, considĂ©rĂ©e non comme souche, ce qui serait de moindre importance, mais comme tradition vivante ; elle est la substitution de l’intelligence causale au tact de destin. DĂšs lors, noblesse n’est plus qu’une Ă©pithĂšte, et c’est prĂ©cisĂ©ment ce qui fait de l’histoire civilisĂ©e une histoire de surface, dirigĂ©e vers des fins disparates et proches et devenue par consĂ©quent informe dans le cosmos, soumise au hasard des grands hommes, dĂ©pourvue de sĂ©curitĂ© intĂ©rieure, de ligne, de signification. Avec le cĂ©sarisme l’histoire retourne Ă  l’ahistorique, au tact primitif des vieux Ăąges et aux luttes aussi interminables qu’insignifiantes pour la puissance matĂ©rielle [...]. »
— Oswald Spengler, Le DĂ©clin de l’Occident (1918-1922)
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aurevoirmonty · 1 year ago
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« Quant Ă  la civilisation — vĂ©ritable retour Ă  la nature, — elle est l’extinction de la noblesse, considĂ©rĂ©e non comme souche, ce qui serait de moindre importance, mais comme tradition vivante ; elle est la substitution de l’intelligence causale au tact de destin. DĂšs lors, noblesse n’est plus qu’une Ă©pithĂšte, et c’est prĂ©cisĂ©ment ce qui fait de l’histoire civilisĂ©e une histoire de surface, dirigĂ©e vers des fins disparates et proches et devenue par consĂ©quent informe dans le cosmos, soumise au hasard des grands hommes, dĂ©pourvue de sĂ©curitĂ© intĂ©rieure, de ligne, de signification. Avec le cĂ©sarisme l’histoire retourne Ă  l’ahistorique, au tact primitif des vieux Ăąges et aux luttes aussi interminables qu’insignifiantes pour la puissance matĂ©rielle [
]. »
Oswald Spengler, Le DĂ©clin de l’Occident (1918-1922)
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lilias42 · 1 year ago
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Deux reines opposées : Héléna Alexane Charon et Anselma Von Arundel dit Patricia Arnim
Deux nouvelles tĂȘtes qui ont un visage ! HĂ©lĂ©na et Patricia sont lĂ  ! A la base, je voulais les faire sur les modĂšles des dames comme sur une carte Ă  jouer avec Patricia qui est la dame de coeur et HĂ©lĂ©na la dame de pique mais, j'avais que des feuilles A4 alors, ça aurait Ă©tĂ© compliquĂ© de faire tous les dĂ©tails et ça ne rendait pas bien dans ma tĂȘte alors, je suis partie sur un dos Ă  dos.
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(je les ai dessinĂ© sur deux pages diffĂ©rentes alors, c'est pour ça que la qualitĂ© de lumiĂšre est diffĂ©rente, surtout que bon, vu la chaleur qui fait, les fenĂȘtres sont bien verrouillĂ©es pour ne pas la laisser entrer... et on voit aussi Patricia par transparence sous HĂ©lĂ©na, le papier est fin...)
Pour plus de détail et mieux les voir toutes les deux :
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Dans mon histoire, elles se ressemblent beaucoup toutes les deux de traits, et avec mon trait qui fait tous les visages identiques, c'est le cas ici aussi avec leurs yeux dans le mĂȘme bleu et de mĂȘme forme, et aussi avec leurs cheveux dans tous les sens et Ă©pais mais pour le reste, j'ai vraiment essayĂ© de les faire les plus opposĂ©es possibles, et vu que je me suis bien amusĂ© avec la symbolique, petite explication !
HĂ©lĂ©na est toute en bleu pour marquer qu'elle est faerghienne, bien sĂ»r, mais aussi la reine et qu'elle se dĂ©voue Ă  son pays. MĂȘme si ses manches sont lĂ©gĂšrement bouffantes, elles restent assez prĂšs du corps et pratique, Ă©pousant plus la forme de ses avant-bras qui laisse voir sa musculature. La dame est une Charon, elle sait se battre. Elle n'a d'ailleurs en bijou qu'un collier qui a la forme de l'emblĂšme de Blaiddyd autour de son cou et une simple couronne assez lĂ©gĂšre pour marquer son statut de reine rĂ©gnante.
Elle tient une Ă©pĂ©e dans la main oĂč il est Ă©crit sa devise "Por regnum per Lex", "Pour le Royaume par la Loi" (normalement, si j'ai pas fait de faute de latin) et avec l'emblĂšme de sa famille car, c'est le glaive de la justice, sa famille Ă©tant de la trĂšs haute noblesse, mais surtout une famille de juristes et d'homme de loi, elle-mĂȘme connaissant parfaitement la loi et pouvant rendre la justice comme juge ou dĂ©fendre les innocents comme avocate. La main qui tient son Ă©pĂ©e est protĂ©gĂ©e par un gantelet pour rappeler qu'elle se bat Ă  main nue et elle a des ongles assez courts car, elle les use Ă  l'entrainement et que c'est plus pratique pour tenir une plume. Elle a Ă©galement ses longs cheveux attachĂ©s en tresse pour Ă©viter qu'elle ne la gĂȘne, mĂȘme s'ils s'Ă©chappent un peu (Dimitri et elle ont tous les deux des cheveux assez rebelles qui partent dans tous les sens). De base, elle devait avoir la peau blanche mais, Ă©tant donnĂ© qu'elle est une Charon et qu'elle s'entraine Ă  l'extĂ©rieur, je l'ai coloriĂ© pour lui donner une peau bronzĂ©e.
Elle est également enceinte de Dimitri ici, qu'elle protÚge en posant sa main sur son ventre, et elle regarde droit devant elle sans se détourner et imperturbable. J'ai essayer de faire en sorte qu'elle ait l'air de regarder vers l'avenir sans faiblir, autant pour son Royaume que pour son enfant à naitre.
Enfin, il y a une fougÚre avec une bougie au premier plan. La fougÚre, c'est parce que dans le langage des fleurs, cela signifie "confiance et sincérité", ce qui lui correspond trÚs bien, surtout dans sa relation avec les autres et dans ce qu'elle renvoie (Dimitri est vraiment le fils de sa mÚre). Au début, il devait aussi avoir une fleur de digitale devant elle car, ça signifie "ardeur, travail" et que là aussi, ça colle bien à son histoire, surtout que c'est comme la digitale qui est surtout une fleur toxique malgré ses vertus médicinales, c'est son travail et son épuisement de toujours balayer derriÚre Lambert qui finit par la tuer. Elle n'apparait pas au final car, ça aurait déséquilibrer tout en rajoutant une pauvre fleur mal dessinée sur le cÎté. La bougie, c'est également une référence à Lambert qui la compare à une bougie qui éclaire son chemin.
CĂŽtĂ© Patricia, c'est totalement l'inverse ! MĂȘme si ça rend assez marron, c'est normal du rouge Bordeaux plus ou moins clair et sombre qu'elle porte pour rappeler son lien avec l'Empire. Ses manches sont tellement bouffantes qu'elles sont assez gĂȘnantes pour travailler / se mouvoir et contrairement Ă  HĂ©lĂ©na, elle porte beaucoup de bijoux, que ce soit ses colliers avec des rubis, ses bracelets ses bagues (mĂȘme si elle n'en a aucune sur l'annulaire), sa ceinture de plaque en mĂ©tal dorĂ©e ou sa pomme de senteur Ă  sa taille. D'ailleurs, j'ai essayĂ© de faire ressembler sa pomme de senteur Ă  un emblĂšme de Seiros stylisĂ© pour rappeler qu'Ă  la base, elle est mariĂ©e Ă  Ionius et qu'elle est la mĂšre d'Edelgard mais bon, c'est pas flagrant... au moins, ça ressemble Ă  une fleur comme pour CF...
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Elle, elle tient des fleurs de tubéreuses qui signifient "volupté, liaisons dangereuses" à cause de son histoire avec Lambert qui va mettre tout le Royaume en danger car, le roi est tombé amoureux d'elle et qu'il va faire passer les sentiments et la sécurité de Patricia avant tout son Royaume et ses habitants (notamment en l'épousant et en l'écoutant aux pires moments).
Patricia est Ă  moitiĂ© tournĂ© vers l'arriĂšre pour faire comme si elle regardait HĂ©lĂ©na en rongeant son frein de jalousie avec son visage Ă  moitiĂ© dans l'ombre. Elle ne supporte pas cette femme Ă  qui elle ressemble en apparence mais pas du tout en caractĂšre, mĂȘme si elle ne l'a jamais connu, et que tout le monde chante ses louanges aprĂšs sa mort pour ĂȘtre une reine formidable, ce qui provoque des crises de jalousie de sa part.
Elle a une peau trĂšs pale et des ongles plus longs qu'HĂ©lĂ©na (au point qu'elle ne peut pas fermer le poing sans se piquer, d'oĂč le fait qu'elle ne serre pas son poing gauche) pour souligner qu'elle travaille moins qu'elle, ne s'entraine pas et pour rappeler que techniquement, elle vit en recluse donc, elle ne doit pas souvent sortir dehors en plein soleil pour ne pas se faire trop voir.
Enfin, au premier plan, c'est des fleurs de cigĂŒe, soit une des plantes les plus toxiques de l'hĂ©misphĂšre nord (c'est comme la digitale en pire, n'en touchez jamais). Dans le langage des fleurs, elle est tout aussi sympathique car, elle signifie "perfidie, poison, trahison", ce qui colle bien Ă  son histoire vu qu'elle est trĂšs active dans la TragĂ©die de Duscur de mon cĂŽtĂ©. Pour les flammes, c'est aussi Ă  cause des comparaison de Lambert : il compare plus sa relation avec Patricia Ă  un feu de forĂȘt, trĂšs passionnelle mais, qui est aussi imprĂ©visible et trĂšs destructrice alors, j'ai essayĂ© de le reprĂ©senter avec des flammes qui brĂ»le la page oĂč elle est dessinĂ©e, vu que son cĂŽtĂ© destructeur va aussi finir par la tuer Ă  Duscur quand elle deviendra inutile aux agarthans et en dĂ©couvrant que son frĂšre s'est fait remplacĂ© par ThalĂšs.
Voilà ! Désolé pour les pavés mais, j'avais mis pas mal d'idée de symbole dedans alors, j'avais envie de tout expliquer ! J'espÚre en tout cas qu'elles vous plaisent toutes les deux !
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de-gueules-au-lion-d-or · 2 years ago
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« C’est au village que les travaux et les jours ont toute leur noblesse.
Quatre, cinq ou cinquante maisons ont pris leurs aises sur le flanc d’un coteau, se sont alignĂ©es au bord d’une route, ont choisi les ombres au bord d’un ruisseau. Toutes ont fait leur jardin. Elles ont acclimatĂ© tout de suite les roses trĂ©miĂšres, les gĂ©raniums, les hortensias, les pois de senteur. Une fenĂȘtre s’est tout de suite tirĂ©e sur l’oeil une visiĂšre de passe-rose, une porte qui a fait son trou dans de la vigne vierge, un banc rustique s’est allongĂ© sous un petit frĂȘne. Les granges tournent leurs gueules vers les aires. La grande toiture de chaume, ou de tuiles, ou d’ardoises a fait son nid dans les feuillages en grattant de-ci de-lĂ  comme une poule qui veut couver et qui finalement s’accoite dans la paille. La grande toiture s’est accoitĂ©e dans les verdures et les ombres, et elle s’est mise Ă  couvert paisiblement pour des siĂšcles. Dans ses greniers, ses Ă©tables, ses remises, les retours tĂ©nĂ©breux de ses sous-sols et de ses aĂźtres, combien a-t-elle couvĂ© de chevaux, de vaches, de moutons, de chĂšvres, de volailles, lapins, chiens et chats! Dans ses chambres et ses cuisines, combien a-t-elle couvĂ© d’hommes et de femmes vigoureux et solides! Combien d’hommes patients et lents, combien de femmes sages et sĂ»res! Combien en a-t-elle couvĂ© de ces ĂȘtres qui se servent du soleil et des pluies comme d’outils!
Ici, quand il s’agit de vanner, on parle du vent comme d’un banquier. Sera-t-il bon ou avare? Ici, le juron s’adresse aux quatre Ă©lĂ©ments. Les bagarres sont toutes franchement engagĂ©es avec dieu. La condition humaine se taille directement dans la matiĂšre premiĂšre. Ici, il n’y a ni subtilitĂ©, ni dialectique. C’est le combat rĂ©gulier un contre quatre. D’un cĂŽtĂ© l’air, le feu, l’eau et la terre, de l’autre le cinquiĂšme Ă©lĂ©ment, l’homme; et les rĂšgles du combat sont Ă©crites dans un contrat vieux de cent mille siĂšcles.
Cet homme lourd dans des velours et des futaines, de gros sabots, souliers Ă  clous, houseaux et calots de feutre, cette femme sĂšche comme un sarment, lĂšvres minces et bluette Ă  l’Ɠil, ou celle-ci, grasse et lourde comme pain Ă  la crĂšme, qui se tourne et se retourne lentement sur son travail, comme une meule de moulin, ce sont hommes et femmes qui ont fait front aux dĂ©crets de l’éternel, sans histoire, avec cette simplicitĂ© des vrais courages. »
Jean Giono
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mokarosenoire · 1 year ago
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Chapitre 2
Le pouvoir d’une pierre
Trois semaine venaient de s’écouler, mais aucune lettre n’était arrivĂ©. La mort du roi avait fait le tour du pays, pourtant il n’y avait aucune information sur le couronnement prochain dans le journal. Cette absence inquiĂ©tait grandement la noblesse.
-Ne te ronge pas les ongles Lucile, ce n’est pas de ton rang.
Assise dans les jardins du manoir Dulion, le visage d’ange de la jeune femme Ă©tait tirĂ© par l’inquiĂ©tude.
-Comment tu peu ĂȘtre aussi calme Angela ?! Ça fais deux semaines que le roi n’est plus, et il n’y a aucune nouvelle du couronnement !
Contrairement à son amie, Angela était plus intéressée par la rubrique jeunesse que par la politique.
-Un couronnement prend du temps à préparer.
-PĂšre dis que ça n’a jamais Ă©tĂ© aussi long !
-Il y a un début à tout.
Lucile avait l’air au bord des larmes. On aurait pu croire que c’était elle qui n’avait pas prĂ©sentĂ© ses respects. Monsieur Dumont sortit un mouchoir de sa poche et le tendit Ă  la jeune femme. Essuyant les quelques larmes qui avait roulĂ©e sur ses joues, elle prit la parole.
-Et si il ne t’envoyait jamais d’invitation...
-Je resterais ici pour travailler le jour du couronnement.
-Ne plaisante pas avec ça ! Si tu ne reçois aucune invitation tu deviendra la risée de la noblesse !
Sa voix nasillarde avait doublĂ© de volume, ce qui obligeait Angela Ă  enfin lever les yeux vers elle. En voyant son amie dans cet Ă©tat, elle ne put s’empĂȘcher de lancer un regard Ă  son majordome. Alors qu’elle espĂ©rait un peu de soutien, Monsieur Dumont n’avait pas l’air de vouloir lui venir en aide, obnubilĂ© par la chaleur du thĂ©.
-Comment fais-tu pour rester aussi calme ? Sa voix était redevenue plus douce, comme une mélodie chatouillant les oreilles.
-Je travaille.
Contrairement Ă  Angela, Lucile vivait encore grĂące au activitĂ© de ses parents. Le chef de la famille de Bellavie est l’un des connĂ©tables de la garde royal, sa femme, madame de Bellavie est Ă©crivaine Ă  succĂšs. Elle Ă©tait majoritairement connue des nobles demoiselles, ses histoires de drame et d’amour Ă©tant trĂšs populaires au prĂšs d’elles. L’aĂźnĂ©, RaphaĂ«l de Bellavie, est l’un des lieutenants d’une des nombreuses compagnies royal. C’est lui qui hĂ©ritera des biens de la famille. Lucile, quand Ă  elle, attend de trouver un fiancĂ© rĂ©pondant Ă  ses critĂšres. C’est Ă  dire un jeune homme, beau, fortunĂ©, avec de bonne maniĂšre, attentionnĂ©...La liste de la jeune femme Ă©tait encore longue. C’est la raison pour la quelle Lucile n’aurait sĂ»rement jamais Ă  poser les pieds dans le monde du travail.
Angela, quand Ă  elle, dĂ»t commencer son apprentissage pour devenir le maĂźtre de la famille Dulion Ă  l’ñge de 7 ans, seulement 2 ans aprĂšs son entrĂ©e dans la sociĂ©tĂ©. Seulement 2 ans aprĂšs sa «rencontre» avec le prince.
Dans un sens, Angela enviait la naĂŻvetĂ© de son amie. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas lĂąchĂ©e prise. Être libre de rĂȘvasser, pouvoir lire le journal sans se focalisĂ© sur une rubrique en particulier, ĂȘtre capable de danser avec un homme sans se demander quel prestige il recherche. Pouvoir vivre loin du doute et de l’insĂ©curitĂ©.
-Je t’envie Angela. Tu ne t’inquiùtes jamais de rien toi.
Perdu dans ses pensĂ©es, Angela avait complĂštement oubliĂ© la prĂ©sence de Lucile. Un petit sourire au lĂšvre, la maĂźtresse Dulion prit la parole d’une voix cristalline.
-Merci.
Angela détestait plus que tout jouer les demoiselles parfaites, mais elle en était bien obligée.
-Puisque tu t’inquiĂšte tant pour cette invitation, pourquoi n’irions nous pas faire un tour dans les rues de Llyne ? Peut-ĂȘtre trouveras-tu une idĂ©e de robe pour le jour du couronnement.
Lucile eut l’air d’avoir oubliĂ© tous ses problĂšmes. Un grand sourire sur le visage, elle tapota Ă©nergiquement des mains dans un petit rire semblable au tintement d’une clochette.
-Oh oui ! Nous pourrions nous trouver des robes similaire !
-Je ne pense pas que se soit possible, mais voyons.
La maßtresse Dulion se leva de maniÚre gracieuse, refermant son journal et faisant signe à son majordome de préparer ses affaires. Lucile quand à elle, se releva rapidement, non sans une once de bonne maniÚre.
-Attends moi dans le petit salon, j’aimerais me changer.
Sans attendre plus longtemps, de Bellavie suivie l’un des servants s’occupant gĂ©nĂ©ralement des invitĂ©s. Monsieur Dumont, qui rangeait les pĂątisseries et la vaisselle, ne put s’empĂȘcher un petit rire en voyant l’expression dĂ©confite de sa maĂźtresse.
-Tu as l’air de vouloir nous accompagner, veux-tu que je te garde une place dans la calùche ?
Le sourire de l’homme disparut aussitît.
-Ne vous dérangez pas pour moi madame.
Cette fois-ci, c’était Angela qui ne pouvait rĂ©primer un rire.
Debout en sous-vĂȘtement et tournure, Angela regardait ses domestiques s’affairer Ă  trier l’ensemble choisi. La robe qui a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©e est un costume bien connue des dames de la haute, majoritairement les femmes ayant une autonomie financiĂšre comme madame Dulion ou madame de Bellavie. Sans grande surprise, les couleurs choisi Ă©taient celle reprĂ©sentant sa famille. La longue jupe est de la couleur des bleuets, et le veston d’un gris ardoise. Les froufrous pendent de part et d’autre sont assorti Ă  son haut, et les dĂ©coration et rebords de se dernier Ă©taient assorti Ă  sa jupe. Pour finir l’harmonie de cette tenue, les domestiques ajoutĂšrent des nƓuds de grandeur diffĂ©rente. L’un d’eux Ă©tait accrochĂ© Ă  l’arriĂšre de son jupon, l’autre Ă©tait attachĂ© autour de son coup.
-Madame.
Une fois la robe enfilĂ©e, il Ă©tait temps pour elle d’arranger sa coiffure. Il est courant de voir les grandes dames s’attacher les cheveux le plus haut possible pour laisser apercevoir leur nuque. Mais Angela ne supportait pas de ressembler Ă  tout le monde, alors elle prĂ©fĂ©rait laisser les cheveux tombĂ©s sur son dos. Pour ne pas qu’elle soit dĂ©rangĂ©, sa coiffeuse lui attacha les cheveux en une tresse de blĂ© avant de lui Ă©pingler un petit chapeau ornĂ© d’une grande plume sur le dessus.
Une fois prĂȘte, la jeune femme se releva pour se voir dans le miroir. Elle Ă©tait superbe, parfaite mĂȘme. Mais c’était si lourd. Tout Ă©tait si lourd.
-Madame de Bellavie vous attend madame.
Monsieur Dumont se tenait à coté de la porte, légÚrement courbé en avant.
-Je suis prĂȘte.
Un sourire parfais au visage, la jeune femme descendit l’un des grands escalier, faisant claquer ses grands talons sur chacune des marches.
-Tu es si joli !
Sautant presque sur place, les yeux de Lucile scintillait telle des diamants poli par le meilleur des artisans. À l’instar d’Angela, la jeune femme avais les cheveux attachĂ© en une grande tresse, la sienne Ă©tait cependant positionnĂ©e de cotĂ©. Sa robe ressemblait Ă©galement beaucoup Ă  un costume portĂ© par son amie, mais elle laissait largement entrevoir un profond dĂ©colletĂ©. Il fallait ĂȘtre idiot pour ne pas voir que Lucile copiait Angela.
-Merci.
Les deux jeune femme entrĂšrent trĂšs vite dans la petite calĂšche.
-Tu as pris ta pierre.
Arrachant son regard du paysage qui dĂ©filait par la petite fenĂȘtres, Angela accorda de nouveau son attention Ă  son amie.
-Je ne la quitte jamais, tu devrais le savoir.
-Mais ça ne va pas avec ta robe.
Angela ne pu s’empĂȘcher de caresser le collier d’oĂč pendait la pierre. Ce bijoux Ă©tait donner de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration, et chaque maĂźtre de famille y implante sa propre pierre. Celle d’Angela ressemblait Ă  une Tanzanite d’oĂč l’on pouvais voir, pendant de bref instant, une sorte de lion blanc s’y balader avant de disparaĂźtre. Deux fauve maintiennent la pierre, l’empĂȘchant de tomber.
-J’y tiens.
Le ton sec d’Angela invitait grandement à stopper la discutions.
-Je suis désolée.
Lucile baissa la tĂȘte d’un air coupable. AbsorbĂ©e par sa pierre, Angela ne prĂȘtait plus attention Ă  ce qui l’entourait.
La pierre qui absorbait autant l’esprit d’Angela avait pour nom : «Pierre bestiale». Seul les personnes Ă©tant nĂ©e sous la bĂ©nĂ©diction d’un des six grand animaux : Le lion, le coq, l’aigle, le cerf, le loup et le serpent, pouvait possĂ©der l’une de ces pierres. Chacun de ces animaux choisi une famille Ă  servir, et sans surprise la famille Dulion avait Ă©tĂ© bĂ©nie par celui du Lion. On dit que pour recevoir la bĂ©nĂ©diction du grand animal de sa famille, il fallait reproduire la toute premiĂšre rencontre avec la bĂȘte. Certaine de ces familles on tendance Ă  forcer une rencontre, et d’autre attendent simplement qu’elles arrivent.
Angela avait rencontrĂ©e sa bĂȘte aprĂšs la mort de ses parents, alors que la jeune fille c’était complĂštement refermĂ© sur elle mĂȘme. MalgrĂ© la prĂ©sence de Monsieur Dumont, l’enfant refusait de s’alimenter. Le soir oĂč le grand lion est apparu, cette derniĂšre Ă©tait grandement affaiblie. Alors qu’elle regardait le ciel Ă©toilĂ©, une lueur blanche apparu prĂšs du lac situĂ© dans le jardin familial. Elle, qui ne voulait plus sortir de sa chambre, c’est retrouvĂ© absorbĂ©e par cette lueur inconnue. La jeune fille arpenta les grands couloir du manoir, se retrouvant bien vite dans les jardins. Monsieur Dumont avait bien remarquĂ© l’escapade de sa protĂ©gĂ©e, mais il avait dĂ©jĂ  vu ce comportement des annĂ©es plus tĂŽt, quand le maĂźtre de la famille Dulion avait reçu sa propre pierre. En arrivant devant le grand lac, Angela vit le grand lion blanc fixĂ© un point de l’autre cotĂ© du lac. De ce qu’elle pouvait voir, il n’y avait rien qui aurait pu intĂ©resser une telle bĂȘte sur l’autre rive. Sans une once de menace, le grand lion posa les yeux sur l’enfant avant de reposer son regard sur l’horizon. AprĂšs un instant Ă  se tenir compagnie, Angela posa machinalement une main sur le pelage soyeux. Le glorieux animal s’évapora doucement, un dernier regard Ă  sa nouvelle amie et la seconde qui suivie la pierre refermant le pouvoir du fauve reposait dans la paume de sa petite main. Ce soir lĂ , une dĂ©termination nouvelle Ă©tait nĂ©e en elle, une dĂ©termination qu’elle ne comprenait pas vraiment, mais dont-elle connaissait la provenance.
Revenant dans l’instant prĂ©sent, Angela observa son amie pendant une seconde. Contrairement Ă  elle, Lucile et RaphaĂ«l n’avaient toujours pas rencontrĂ© le grand serpent ayant bĂ©nie la famille de Bellavie. Il lui est donc impossible pour elle de comprendre l’importance d’une telle pierre.
RĂ©priment un soupir, Angela pris la parole.
-Sophie et CĂ©dric Beaumanoir sont les meilleurs dans le domaine des tenues bal, tu veux aller les voir en premier.
Lucile, qui n’avait plus dit un seule mot depuis le mutisme de son amie, releva la tĂȘte avec un grand sourire sur le visage.
-C’est là-bas que ma famille prend toute nos tenues !
Évidement, c’est dans cette boutique que tous les nobles commande leur tenues de bal. C’est bien pour cette raison qu’Angela avait proposĂ©e leur boutique. Plus il y aura de noble, plus elle entendra les derniĂšres nouvelles. Ça et le fais que plus vite elles trouveront une robe, plus vite elle rentrera chez elle.
ArrivĂ©e dans la rue commerçante, les deux jeune femme sortirent de la calĂšche. La devanture de la boutique Ă©tait faite de deux fenĂȘtre en arcs, on pouvait y voir des chapeaux de toute forme et de toute taille d’un cotĂ©, et des costumes et des robes de l’autre. Au dessus de la porte, en grosse lettre blanche, on pouvait y lire : «Beaumanoir tissue». En entrant Ă  l’intĂ©rieur, une femme d’ñge mĂ»r se prĂ©cipita sur les demoiselles.
-Bienvenue ! Ravie de vous revoir mes dames, que puis-je faire pour vous.
L’apparence excentrique de Sophie Beaumanoir n’avait pas changĂ© depuis la prĂ©cĂ©dente visite d’Angela.
-Nous somme ici pour commander une robe en vu du couronnement prochain.
En entendant les mots de la maßtresse Dulion, le visage de la propriétaire se mit à rayonner.
-Mais bien sur ! Qu’est-ce qui vous ferais plaisir ? J’ai des suggestions si cela vous intĂ©resse.
Un sourire figé sur le visage, Angela voulait tout sauf entendre ses suggestions. Quand elle commence à palabrer, cela peu durée une éternité.
-Oh oui ! Vous avez toujours de si bonne idée !
Ce n’était Ă©videment pas fais avec de mauvaise intention, mais en entendant son amie, le sourire d’Angela se crispa un instant. RĂ©priment un soupire, la jeune femme se contenta de suivre Madame Beaumanoir au fond de la boutique.
C’est ici que la propriĂ©taire avait pour habitude de prĂ©senter ces idĂ©es, prendre les mesures, ou, comme elle aimait si bien le dire, trouver l’inspiration. La piĂšce ressemblait Ă  un petit salon. Plusieurs fauteuils positionnĂ©es en demi cercle autour d’une petite table entourĂ© de grand rideaux rouge.
Angela s’assit sur l’un des fauteuils, Lucile s’empressa alors de l’imiter. Alors que Madame Beaumanoir servait le thĂ©, son marie, CĂ©dric Beaumanoir, entra expressĂ©ment dans le petit salon. Chose qui ne plus visiblement pas Ă  sa femme et Ă  Lucile, la premiĂšre lui offrant un regard noir et la seconde se relevant par surprise. Angela Ă©tait la seule Ă  ĂȘtre restĂ©e parfaitement calme. La raison Ă©tait trĂšs simple. Juste avant l’entrĂ© de l’homme, la pierre autour de son coup lui avait envoyer une sorte de dĂ©charge Ă  la nuque. Ce genre de chose lui arrivait toujours quand une personne hostile s’approchait un peu trop de la jeune femme. Plus la menasse Ă©tait grande, plus la dĂ©charge Ă©tait forte.
Chaque animal octroyait un pouvoir diffĂ©rent au membre de sa famille, le lion est connu comme Ă©tant un protecteur invincible. Son pouvoir n’est pas le plus impressionnant, mais bien maĂźtrisĂ© il peu ĂȘtre redoutable. De ce fait la pierre d’Angela lui offrait la capacitĂ© de prĂ©voir un danger, peu importe le niveau.
-Je suis en rendez-vous. La voix sÚche de Madame Beaumanoir aurait fait céder le précédent roi en personne.
-Je peux te parler un instant. La voix tremblante de l’homme trahissait quand à lui son malaise.
-Je-suis-en-rendez-vous.
Le regard de l’homme passa rapidement sur Angela, en voyant ça, la jeune femme ne pu s’empĂȘcher de sourire. Monsieur Beaumanoir n’était pas trĂšs douer pour cacher ce qu’il ressentait, cela le rendez assez facile Ă  lire.
-Vous pouvez y aller, nous réfléchirons à la robe que nous voulons en attendant.
Le regard noir de Sophie venait de redoubler d’intensitĂ©, chose qu’Angela n’aurait jamais cru possible. Mais si il y a une chose qui Ă©nerve plus Madame Beaumanoir que d’ĂȘtre dĂ©ranger en plein travail, c’est de louper une affaire. Si Angela lui fait penser qu’elle peut perdre une cliente, peu importe ce que Monsieur Beaumanoir veut, il ne l’obtiendra pas.
-Bien sur. Je suis Ă  vous dans une minute.
Sans attendre, elle prit son mari par le bras pour le faire sortir. Lucile se rassie en fixant la porte.
-Tu crois qu’ils ont un problùme avec une commande ?
-Qui sait.
Comme à sont habitude, Angela ne laissait pas ses pensées transparaßtre. Lucile quand à elle, avait les yeux rivé sur la porte, si elle le pouvait elle irait espionner leurs discutions.
Griffonnant quelques mots sur un morceau de papier, Angela Ă©tait absorbĂ© par sa nouvelle occupation. Alors que la jeune femme finissait d’écrire, Madame Beaumanoir refit son apparition, un grand sourire sur le visage. Comme elle l’avait promis, elle Ă©tait de retour en une minute.
-Je suis toute Ă  vous !
Aucune dĂ©charge ne traversa la nuque d’Angela Ă  l’approche de la femme.
-J’espùre qu’il n’y a aucun problùme...La voix douce de Lucile trahissait la bienveillance de sa question.
-Bien sur que non ! OĂč en Ă©tions nous ? Ah oui ! J’ai de magnifique idĂ©e Ă  vous partager !
AprĂšs des heurs Ă  partager ses «brillantes» idĂ©es, Madame Beaumanoir accepta d’écouter les suggestions de Lucile. Ces deux lĂ  s’entendaient si bien, on pourrait croire Ă  deux partenaires.
-Pourquoi pas des manches bouffante alors ?
-Ce serait si joli !
Cela devait bien faire une trentaine de minute qu’elle Ă©changeait sur la prĂ©sumĂ© robe de Lucile, et Angela commençait Ă  perdre patience. De ce qu’elle avait retenue, la robe de la jeune femme aurait un corset vert avec des Ă©paules dĂ©nudĂ©, et des volant couleur bronze au niveau de la poitrine. Les tissu recouvrant le haut de la jupe aurait la mĂȘme couleur que le corset et Ă  l’inverse le jupon serait de la mĂȘme teinte que les volant. Et Ă©videment il ne fallait pas oublier les manches bouffantes. Tous ces mĂ©lange de couleur Ă©taient Ă©videment celle de la famille de Bellavie. AprĂšs une dizaine de minute supplĂ©mentaire Ă  choisir l’apparence des chaussures, Madame Beaumanoir passa enfin Ă  Angela. La jeune femme se leva alors.
-Je vous fait entiÚrement confiance. Dit-elle en tendant le morceau de papier à la propriétaire.
Le regardant rapidement, la femme reteint un hoquet de surprise.
-Vous ĂȘtes formidable madame ! Comme d’habitude.
-Si possible, nous aimerions avoir nos robes avant la fin de la semaine.
-Mais bien sur, tout ce que vous voudrez.
Accompagnant les jeunes femme, Madame Beaumanoir les salua poliment. Cependant, quand elles passĂšrent devant Monsieur Beaumanoir, une dĂ©charge parcourue la nuque d’Angela. Une fois dans la calĂšche, Angela ordonna de se rendre Ă  la rĂ©sidence de la famille de Bellavie.
-Tu voudrais rester manger ? Je suis sur que mon frĂšre en serait trĂšs heureux.
Angela tourna lĂ©gĂšrement la tĂȘte vers Lucile, la fixant un instant.
-J’ai du travail.
-Une prochaine fois peut-ĂȘtre.
Le ton enjouĂ©e de Lucile dĂ©tonait avec le froid sourire d’Angela.
-Tu as demander quoi comme robe cette fois-ci ?
-C’est un secret.
-Ohhh ! C’est pas drîle !
Une fois son amie chez elle, Angela donna l’ordre Ă  son cocher de rentrer au manoir Dulion. En s’éloignant de la rĂ©sidence de Bellavie, la jeune femme vit une ombre se tenir Ă  la porte d’entrĂ©e. Elle n’avait pas besoin de s’attarder plus longtemps pour savoir de qui il s’agissait. RaphaĂ«l de Bellavie avait pour habitude d’attendre sa sƓur quand cette derniĂšre rendait visite Ă  son amie.
AprĂšs plusieurs minute d’attente, les mĂ»rs du manoir Dulion firent leur apparition Ă  la fenĂȘtre de la petite calĂšche, ce qui rassurait grandement la jeune femme. Comme Ă  son habitude, Angela s’isola dans son bureau Ă  son retour. Ce ne serais qu’une vingtaine de minute plus tard, alors qu’Angela Ă©tait perdu dans la contemplation de son jardin le regard dans le vague, qu’une voix retenti dans la piece.
-Vous avez l’air bouleversĂ©e madame. Monsieur Dumont se tenait Ă  la porte, un chariot de thĂ© dans les mains.
-Je n’ai pas soif.
Si on ne connaissait pas la jeune femme, le ton glaciale qu’elle venait d’utiliser aurait fait fuir n’importe qui. Heureusement Monsieur Dumont frĂ©quentait Angela depuis sa plus tendre enfance, et bien qu’elle ait changĂ© au files des annĂ©es, il la connaissait presque autant qu’elle se connaissait elle mĂȘme.
-Mais moi si.
Se servant une tasse de thĂ©, il s’assit sur l’un des fauteuils positionnĂ© prĂšs de la fenĂȘtres ou se tenait Angela. Il est inutile de prĂ©cisĂ© qu’une tel attitude n’était pas bien vu pour un majordome, mais la jeune femme n’y prĂȘtait aucune attention.
-Si vous fixez cette fenĂȘtre assez longtemps, peut-ĂȘtre verrez-vous un trou y apparaĂźtre.
En entendant ces mots, Angela retourna son attention vers son majordome. Elle connaissait cette maniĂšre de parler, il faisait toujours ça pour la rassurer quand qu’elle Ă©tait inquiĂšte.
-Je vais bien.
-Je n’en doute pas.
Un silence rĂ©gna dans la piĂšce, un silence si lourd que les morts eux mĂȘme n’auraient voulu le coupĂ©.
-Il était là. Prononça t-elle enfin.
-Vous avez ramenée mademoiselle de Bellavie chez elle.
-J’avais entendu dire qu’il Ă©tait partit au village de Pavv pour y distribuer des vivres.
Monsieur Dumont se leva de son fauteuil et posa sa tasse sur la petite table d’argent Ă  proximitĂ©.
-Le roi est mort, il se devait de revenir.
-Lucile ne m’a rien dit avant que je n’ordonne de la ramener.
-Avec tout le respect que je lui dois, mademoiselle de Bellavie n’est pas des plus futĂ©e.
Ne voyant pas sa maßtresse réagir, Monsieur Dumont reprit la parole.
-Je sais que c’est difficile, encore maintenant, mais il ne vous en a jamais tenu rigueur.
Comme prĂ©cĂ©demment, seul le silence lui rĂ©pondit. Dans se genre de moment, il n’y avait qu’une chose qui pouvait calmer Angela. La solitude.
-Je vous laisse le thé madame, quand-
-Tu peu le reprendre.
-Bien madame.
Le bruit de la vaisselle s’entrechoquant rĂ©sonna quelques secondes dans la piĂšce, suivit de prĂšs de celle d’un chariot que l’on poussait vers la sorti.
-Donne le au servant qui son en pose.
Toujours captivĂ© par ce qui se passait par la fenĂȘtre, Angela avait dis ces mots d’un ton sec et dĂ©sintĂ©ressĂ©. Avec une petit rĂ©vĂ©rence, l’homme sorti dĂ©finitivement de la piĂšce.
Angela ne dĂ©testait pas RaphaĂ«l de Bellavie, loin de lĂ  mĂȘme. Quand ils Ă©taient enfant, le jeune RaphaĂ«l avait pour habitude de se moquer de la petite Dulion. Quand les deux familles s’invitaient Ă  boire le thĂ© ou qu’elles se voyaient lors de soirĂ©e mondaine, les deux jeunes filles jouaient toujours ensemble, souvent Ă  faire les grandes. C’est dans ces moments lĂ  que RaphaĂ«l venaient se moquĂ© d’elles. Elles Ă©taient toujours trop bĂȘtes, trop gamines, trop fleurs bleus. Pour des enfants, le comportement de RaphaĂ«l Ă©tait simplement mĂ©chant et idiot, mais pour des adultes capable d’interprĂ©ter chaque petit rougissement et chaque petite pique, le comportement du garçon avait plus l’air de celui d’un enfant qui ne savait pas comment montrer ses sentiments. À la mort de ses parents, la petite Angela est restĂ©e enfermer chez elle jusqu’à ses quatorze ans. Pendant ces sept annĂ©es d’absence, la jeune fille avait appris toutes les bonnes maniĂšres qu’une femme de la haute devait connaĂźtre, mais Ă©galement tout ce qu’un maĂźtre de maison devais savoir pour mener Ă  bien une entreprise telle que celle des Dulion. Cependant, il lui Ă©tait impossible d’apprendre Ă  contrĂŽler les pouvoirs de sa pierre bestial. Ses pouvoirs ne s’activant qu’à l’approche d’une personne hostile, la seule maniĂšre pour elle d’apprendre Ă  les contrĂŽler Ă©tait de se mĂ©langer Ă  la foule. C’est lĂ  raison pour la quelle, lorsque la famille de Bellavie Ă  invitĂ© Angela Ă  la soirĂ©e honorant l’entrer de RaphaĂ«l dans l’ordre des chevaliers, cette derniĂšre, avec l’accord de Monsieur Dumont, accepta l’invitation. Elle qui pendant toute ces annĂ©es n’avait accepter aucune invitation, mĂȘme celle de son amie. Elle avait prit un long moment pour prendre cette dĂ©cision. Et pourtant, si elle pouvait retourner en arriĂšre, jamais elle ne se serait rendu Ă  cette soirĂ©e.
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raisongardee · 2 years ago
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“Le "senorito" est le successeur dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© du "seigneur", de l’"hidalgo", qui a Ă©crit, jusqu’à ces derniers temps, les plus belles pages de notre histoire. Le seigneur Ă©tait un seigneur parce qu’il Ă©tait capable de "renoncer", c’est-Ă -dire d’abandonner ses privilĂšges, ses commoditĂ©s, et ses plaisirs en hommage Ă  une haute idĂ©e de servir. "Noblesse oblige", pensaient les seigneurs, les hidalgos, c’est-Ă -dire noblesse "exige". Plus on est, plus on doit ĂȘtre capable de renoncer Ă  ĂȘtre. C’est pourquoi des rangs Ă©levĂ©s de la noblesse sont issus, la plupart des noms qui se sont illustrĂ©s, par le sacrifice.”
José Antonio Primo de Rivera, « Senoritismo », in Anthologie et citations, 1934.
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plumdepan · 28 days ago
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Quand j'Ă©cris des histoires dans mon sommeil...
Aujourd'hui, je voulais vous montrer comment mes rĂȘves m'aident pour Ă©crire mes histoires, plus particuliĂšrement les Chroniques de Tuzi.
6 janvier 2024
En pleine réflexion entre choisir La fiancée de l'hiver ou La fiancée du printemps, cette partie est devenue un prequel de 100-year-old rabbit spirit.
C'est la deuxiĂšme fois que mes rĂȘves me soufflent des idĂ©es pour 100-year-old rabbit spirit. La premiĂšre fois, c'Ă©tait Ă  propos de la rĂ©incarnation de Tianyang.
25 janvier 2024 :
Encore une illumination en rĂȘve : Dans 100-year-old rabbit spirit, quelqu'un (Jiamin ou Yixuan) trouve une perle de jade et se demande quels pouvoirs cette acquisition va lui apporter. Vu le ton sur lequel ça a Ă©tĂ© dit, je dirais plutĂŽt qu'il s'agit de Yixuan. Ce qui voudrait dire que la pierre de lune est en rĂ©alitĂ© une perle de jade, de couleur blanche. Suite Ă  ça, j'ai fait des recherches. Il existe belle et bien du jade blanc, avec une symbolique intĂ©ressante : puretĂ©, harmonie et noblesse. Quant aux bracelets de couleur verte, ils apportent harmonie et chance.
30 avril 2024 :
Le rĂȘve que j'ai fait cette nuit est trĂšs intĂ©ressant, surtout le motif : Jiamin tient un Ă©ventail noir, tout en positionnant ses mains dans diffĂ©rentes positions, avec deux doigts dĂ©pliĂ©s. Elle porte une robe rouge dont le bas est un voile oĂč sont brodĂ©s des croissants de lune superposĂ©s, et d'oĂč partent des fleurs jaunes, Ă  la verticale. Le tout forme plusieurs attrape-rĂȘves. Il est dit que Jiamin est la personnification de la lune, d'oĂč les motifs. Ça m'a tout de suite fait penser Ă  100-year-old rabbit spirit, puisque le motif de la lune y est rĂ©current.
Autres dĂ©tails de ce rĂȘve :
XueCong est présente aussi. Elle a également un éventail noir et une robe rouge, mais en plus moderne/contemporaine.
À un autre moment, on voit Yixuan et Tianyang (assistantes, portent des robes rouges). Elles se croiser pour dĂ©voiler Jiamin.
Vers la fin, on aperçoit Yuling s'en aller, de dos.
21 juin 2024 :
J'ai rĂȘvĂ© que Yuling tenait le mĂȘme accessoire que Li Hui. Malheureusement, ce n'arrivera jamais, puisqu'elle a quittĂ© le groupe 🙃 Ça m'a quand mĂȘme donnĂ© quelques idĂ©es : ‱ Yuling trouve cet objet par hasard et comprend que Li Hui n'est pas celle qu'elle prĂ©tend ĂȘtre. Peut-ĂȘtre mĂȘme que Yuling a compris qu'il s'agit en rĂ©alitĂ© de Yixuan, car elle a reconnu cet objet. ‱ L'histoire de rĂ©incarnation n'a jamais existĂ©, du moins pas pour Yuling, puisqu'elle vit encore. Ça marchera mieux ainsi, tant que je n'aurai pas trouvĂ© une "fin" pour Yuling đŸ€”
24 juin 2024 :
Il y a un rĂȘve que j'ai fait la nuit derniĂšre et auquel je n'arrĂȘte pas de penser. Ça ressemblait Ă  la performance de Ning Ke et Jiamin sur Strong wish, mais du point de vue de Yuling. Comme j'ai trĂšs peu de dĂ©tails en mĂ©moire, c'est difficile Ă  dĂ©crire. Mais j'aimerais tellement m'en servir pour 100-year-old rabbit spirit ! Je me souviens que Jiamin a deux tenues diffĂ©rentes : une similaire Ă  celle de la performance d'origine, et une autre beaucoup plus raffinĂ©e. Il y a aussi le rĂȘve de cette nuit, "La lĂ©gende de Ning Ke" (oui, je donne des noms Ă  mes rĂȘves !) :
La servante courre au milieu de deux rangées de lances noires. Les lances s'évaporent en fumée noire et deviennent des soldats qui se lancent à sa poursuite.
La maĂźtresse de maison rejoint la servante qui lui glisse discrĂštement une bague dans sa main.
Alors, la maĂźtresse de maison s'arrĂȘte et brandit la bague Ă  la lumiĂšre.
C'est en particulier cette scÚne qui a rendu célÚbre la légende.
Une sorte de génie à la taille démesurée apparaßt devant la maßtresse de maison. Elle salue la divinité en lui disant « Nous sommes honorés de vous voir. »
Et c'est ainsi que le nom de Ning Ke fut donné.
16 septembre 2024 :
J’ai rĂȘvĂ© que dans Strong wish, la tenue de Ning Ke Ă©tait blanche avec des motifs de pivoines violet pĂąle.
27 septembre 2024 :
« Jiamin just fox. Ning Ke a choisi. » Ces mots sont apparus cette nuit, entre deux rĂȘves. Leur signification est encore obscure.
J’ai deux hypothĂšses : soit Jiamin est le renard et Ning Ke doit dĂ©cider si elle reste ou non avec elle ; soit Ning Ke doit choisir entre Jiamin et Yixuan (le renard).
AprĂšs, je ne suis mĂȘme pas sĂ»re de la ponctuation. Ça pourrait tout aussi bien ĂȘtre « Jiamin. Just fox. Ning Ke a choisi. » Un peu comme un tĂ©lĂ©gramme.
En tout cas, c’est intĂ©ressant et intriguant Ă  la fois.
J’ai aussi fait un rĂȘve oĂč il est question de renoncules :
Jiamin et Yuling se croisent. Chacune soulĂšve les pans de sa robe pour saluer, puis poursuit son chemin.
Soudain, Jiamin se sent mal et est obligée de mettre un genou à terre. Alors qu'elle tousse, elle entend Yuling faire demi-tour.
Gardant la main sur sa bouche pour masquer son problĂšme, Jiamin lĂšve les yeux vers Yuling. Celle-ci Ă©carte la main de Jiamin.
GĂȘnĂ©e, Jiamin dĂ©tourne le regard. Yuling devine tout haut que le problĂšme de Jiamin vient des Ă©pines des renoncules. Elle sort alors un morceau de coton enveloppĂ© dans un tissu pour soigner la blessure situĂ©e au creux de la main de Jiamin.
LĂ  encore, le mot est sorti de nulle part. mais ce qui est intĂ©ressant c’est qu’en rĂ©alitĂ©, les renoncules ressemblaient plus Ă  des pivoines. Et oĂč est-ce qu’on trouve une pivoine ? Dans le mini-drama « A flower in three lives » qui m’a inspirĂ© le spin-off sur Xiaoai (l’esprit de la jacinthe)
De plus, dans mon rĂȘve, les robes de Jiamin et Yuling sont de style traditionnel ancien.
A l’état sauvage, les renoncules ressemblent aux boutons d’or. La couleur jaune peut soit ĂȘtre associĂ©e Ă  la jalousie, ou alors au dragon jaune, ou le centre de la rose des vents

Dans 100-year-old rabbit spirit, c’est surtout la couleur de Yuling.
Aussi, j’ai l’impression que cette histoire aurait sa place dans « A travers les saisons » (voir le sommaire). Sauf que Yuling a pris la place de XiaoHui !
29 septembre 2024 :
Dans ce rĂȘve, Jiamin voit Yuling se promener avec une fille sur un pont, le genre de pont arrondi qu’on trouve dans les jardins japonais. Les habits sont de style traditionnel.
En les observant de loin, Jiamin se revoit Ă  cet endroit, marchant elle aussi en compagnie de Yuling.
Pourquoi est-ce que ce n’est plus le cas ? Je ne sais pas exactement. Peut-ĂȘtre que Jiamin n’est plus de ce monde, ou peut-ĂȘtre qu’elle a rompu avec Yuling. Toujours est-il qu’elle est jalouse vis-Ă -vis de l’autre fille.
Jiamin rĂ©ussit Ă  l’attirer dans un endroit sombre (du coup, Jiamin est peut-ĂȘtre belle et bien vivante
) et lui dit que si elle (l’autre fille) disparaissait, on croirait qu’elle est soit morte, soit enfermĂ©e quelque part car elle est devenue folle.
Et si ces hypothĂšses reflĂ©taient en rĂ©alitĂ© la situation de Jiamin ? Ce serait logique qu’elle souhaite la mĂȘme chose pour sa rivale.
1er octobre 2024 :
Dans le rĂȘve de cette nuit, Jiamin Ă©tait une magicienne. Mais elle Ă©tait aussi magicienne dans le sens oĂč elle avait des pouvoirs magiques qu’elle utilisait pour se dĂ©fendre. Son nom de scĂšne/surnom Ă©tait Tuzi. Et dĂ©tail qui a toute son importance : Jiamin Ă©tait blonde, comme dans les Chroniques de Tuzi !
3 octobre 2024 :
Le nouveau rĂȘve s’appelle Rashomon (rapport Ă  la chanson qui est utilisĂ©e)
(De gauche Ă  droite) Yuling, Ning Ke, Jiamin et Xiaoai sont debout devant un rideau (voile Ă©pais noir). Yuling et Ning Ke ont un micro sur pied pour deux ; idem pour Jiamin et Xiaoai.
Xiaoai est blonde et porte une robe rouge. Ses cheveux sont ramenés sur le cÎté gauche avec un chignon.
Jiamin a les cheveux noirs et ondulés. Sa robe est couleur sable, avec une veste transparente assortie. La robe est également décorée au niveau du col avec une broche ronde et blanche avec un centre noir en relief. Elle a également un col blanc typique des tenues de la dynastie Qing.
Jiamin se détourne pour aller derriÚre le rideau. Xiaoai est sortie par les coulisses. Entre alors Ruiqi, habillée d'une robe violet pùle, de style Qing.
À travers une fente dans le rideau, apparaissent deux papillons fixĂ©s au bout de tiges mĂ©talliques. L'un est jaune, l'autre est bleu azur. Ruiqi les observe d'abord avec joie, puis semble remarquer quelque chose d'Ă©trange Ă  leur sujet.
À l'autre bout de la scĂšne, Yuling apparaĂźt entre deux pans de rideau avec un pipa. Le manche de l'instrument est dĂ©corĂ© d'une fleur blanche. Les cheveux de Yuling sont rassemblĂ©s en une tresse sur le cĂŽtĂ© droit.
Alors que Yuling tient son instrument à hauteur de regard, on voit la main de Jiamin (cachée derriÚre le rideau, à gauche de Yuling) faire baisser l'instrument.
Comme vous pouvez le voir, je suis tellement investie dans mes histoires que j'en rĂȘve la nuit !
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nemetira · 1 month ago
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Poétique des hors-nature |⭐⭐⭐,75
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Dans Les Diaboliques, qui dĂ©signent tout Ă  la fois les personnages fĂ©minines et les nouvelles en elles-mĂȘmes, on Ă©coute les conversations, parfois un peu rigides, entre une passante et un dandy ; on voit une duchesse se confondre en prostituĂ©e ou en servante ; on voit souffrir les hommes et gagner les femmes mais toujours sur des plans bien diffĂ©rents.
Ce sont autant de petites “monstruositĂ©s” qui nous sont montrĂ©es, dans un mĂ©lange syncrĂ©tique du monde d’avant et celui de la fin-de-siĂšcle. Le style prĂ©sente les vestiges d’une oralitĂ© raffinĂ©e et incisive, dans laquelle Barbey dĂ©tourne les codes de la religion chrĂ©tienne — alors qu’il est pourtant ce fervent Ă©crivain catholique — mais surtout il dĂ©tourne les rĂŽles, il crĂ©Ă© des ĂȘtres hybrides, des femmes masculines, des hommes sans foi ou encore des pĂšres avortĂ©s
 Pour autant, l’hybridation est d’autant plus saillante dans des personnages qui ne sont pas censĂ©s ĂȘtre autre chose que ce qu’on leur demande d’ĂȘtre : les personnages fĂ©minins.
Est-ce-que le sentiment de la curiosité chez les femmes n'est pas aussi intense que le sentiment de l'adoration chez les Anges ?...
La femme est montrĂ©e comme une Ɠuvre, il y a quelque chose de l’ordre de la crĂ©ation artistique mais aussi, et plus encore, de la crĂ©ation relevant de la transcendance. Bien souvent, vous l’aurez compris, il y a renversement voire inversement des rĂŽles genrĂ©s. Les femmes sont ou paraissent, sous le regard d’un narrateur bien souvent masculin, hors-natures (contrĂŽle des Ă©motions, physionomie/physique atypique, comportements et attitudes gĂ©nĂ©rales, etc). Les histoires semblent suivre une forme de rĂ©alisme formel, la mĂ©talittĂ©ralitĂ© du texte est mise en jeu, souvent voire systĂ©matiquement sous-forme de discours rapportĂ©s (chose qui ne me plaĂźt pas tant d’ailleurs mais bon lĂ  ça passait). Se fait sentir un fort intertexte biblique Ă©videmment, mais, si le diable est omniprĂ©sent, la noblesse et/ou l’aristocratie l'est tout autant.
Si les souverains de l'Europe n'avaient pas aujourd'hui de bien autres affaires Ă  dĂ©mĂȘler, ils pourraient charger de quelque piĂšce nouvelle un Ă©cu dĂ©jĂ  si noblement compliquĂ©, pour le soin vĂ©ritablement, pour le soin vĂ©ritablement hĂ©roĂŻque que la baronne prend de la conversation, cette fille expirante des aristocraties oisives et des monarchies absolues.
A ce propos, se prĂ©sente l’idĂ©e de dĂ©clin de la France et de la caste aristocratique, surtout dans “Le dessous de cartes d’une partie de whist” (Ă©vident dans les deux premiĂšres pages, Ă  lire pour donne idĂ©e de l’état d’esprit de la dĂ©cadence/fin-de-siĂšcle).
Est-ce-que derniĂšrement l'Esprit ne s'est pas changĂ© en une bĂȘte Ă  prĂ©tention qu'on appelle l'Intelligence ?...
Restent quelques longueurs dans la structure globale qui me faisaient dĂ©crocher parfois (digressions ou descriptions trop Ă©tendues) mais il m’a Ă©tĂ© trĂšs agrĂ©able de voir des femmes hors de leur Ă©tat naturel dans la littĂ©rature ; on sent la misogynie, c’est une Ă©vidence, mais la femme, ou plutĂŽt les femmes, sont tellement plus complexes pour Barbey que ce qu'on pourrait imaginer. Le cĂŽtĂ© trĂšs magnĂ©tique des femmes dĂ©crites regorge de rĂ©flexions trĂšs Ă©tonnantes Ă  ce sujet et efface un peu une misogynie sous-jacente et souvent reprochĂ©e.
En ces sortes de repas dĂ©couronnĂ©s de femmes, les hommes les plus polis et les mieux Ă©levĂ©s perdent de leur charme de politesse et de leur distinction naturelle ; et quoi d'Ă©tonnant ?... Ils n'ont plus la galerie Ă  laquelle ils veulent plaire, et ils contractent immĂ©diatement quelque chose de sans-gĂȘne, qui devient grossier au moindre attouchement, au moindre choc des esprits les uns par les autres.
AprĂšs, c’est aussi une question de goĂ»t : il faut dire que j’aime les femmes diaboliques, ou du moins, qui ne correspondent pas aux attentes d’une rigiditĂ©, disons, patriarcale.
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machaonreads · 1 month ago
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Whumptober 12 : Starvation
Inanition, Les Trois Mousquetaires
Tous les rĂ©giments ont leur lore. Un catalogue des actions hĂ©roĂŻques de leurs meilleurs soldats, Ă©grainĂ© au coin du feu oĂč l’on fourbissait ses armes en hiver, au bord de la Marne oĂč l’on abreuvait les chevaux en Ă©tĂ©. Une sĂ©rie d’anecdotes montĂ©es en Ă©popĂ©es, que l’on exagĂ©rait pour impressionner les nouveaux, lesquels les retenaient comme parole d’Évangile puis les embellissaient Ă  leur tour, quand ils les racontaient Ă  plus novices qu’eux.
Les histoires Ă©taient si dĂ©formĂ©es qu’il arrivait Ă  TrĂ©ville de ne pas reconnaĂźtre une aventure dont il se rĂ©vĂ©lait pourtant le protagoniste. Mais elles gardaient d’ordinaire un fond de vĂ©rité : la noblesse d’Athos, qui s’était suspendu en rappel pour descendre au bas d’un ravin sauver un Espagnol, parce que le gredin, qui lui tirait dessus moins d’un quart d’heure plus tĂŽt, l’en avait suppliĂ© en jurant sur l’honneur, n’était pas surfaite. La loyautĂ© de Porthos non plus, quand le fier mousquetaire avait affrontĂ© trente hommes sans lĂącher un pied de terrain pour se tenir exactement au lieu du rendez-vous dont il Ă©tait convenu avec Aramis.
C’est pourquoi le capitaine, toujours Ă  l’affĂ»t de bonnes recrues, tendait l’oreille quand des soldats, quel que fĂ»t leur corps et quel que fĂ»t leur rang, vantaient les exploits des leurs. Ainsi, il savait les prĂ©noms des chevaux-lĂ©gers les plus courageux et connaissait le tempĂ©rament de tous les lieutenants de la maison militaire du roi. De temps Ă  autre, il parvenait mĂȘme Ă  convaincre certains de ces braves hommes de rejoindre sa compagnie.
Il ne se risquait gĂ©nĂ©ralement pas Ă  dĂ©baucher des gardes rouges, car le cardinal se montrait moins disposĂ© que d’autres Ă  prendre ce dĂ©bauchage comme un compliment indirect, et il ne valait pas la peine de s’attirer la vindicte du ministre rouge pour ce genre de chasse. Mais il Ă©coutait bien sĂ»r aussi ce qui se racontait dans ce rĂ©giment-lĂ . La dĂ©termination de Bernajoux, la vivacitĂ© de Cahusac, l’astuce de Macon n’avaient guĂšre de secrets pour lui. Toutefois, il avait rapidement dĂ©couvert que ces soldats n’étaient pas, contrairement aux mousquetaires, les sujets prĂ©fĂ©rĂ©s de leurs propres conversations. L’homme mythique qui animait les contes des gardes rouges, c’était le cardinal lui-mĂȘme.
Car, contrairement au roi, qui demeurait pour la plupart des mousquetaires une figure lointaine, souvent vue de loin, rarement croisĂ©e, le premier ministre vivait au milieu de ses hommes, qui gardaient son palais par roulement de soixante veilleurs, et leur commandait directement, sans un intermĂ©diaire comme TrĂ©ville – mĂȘme s’il s’appuyait sur son capitaine, Le Breton.
Des conversations que TrĂ©ville avait captĂ©es, il ressortait que les hommes du cardinal admiraient et craignaient leur chef en Ă©gale mesure. Les exemples de sa dĂ©termination glaciale et de sa terrifiante omniscience abondaient dans leurs rangs comme dans toute la France ; mais eux chuchotaient aussi sur sa bravoure, et sur les nombreuses occasions oĂč il s’était illustrĂ©, en stratĂšge qui inspire ses troupes. TrĂ©ville lui-mĂȘme avait assistĂ© Ă  beaucoup de ces Ă©pisodes, voire y avait participĂ©. Il avait maintes fois croisĂ© le cardinal sur les lignes de front et l’avait parfois surpris en train de se faufiler jusqu’en territoire ennemi sous un dĂ©guisement pour confĂ©rer avec ses espions : ils avaient dĂ©jouĂ© tous les deux assez de complots contre le roi pour occuper un barde antique jusqu’à la fin de ses jours.
Pour autant, certaines de ces fables le prenaient par surprise. Il en avait Ă©tĂ© ainsi de la mĂ©saventure de Mouilleron-le-Captif, survenue en novembre de cette annĂ©e 1629 : Ă  en croire Bernajoux, le cardinal y avait Ă©tĂ© retenu pendant quatorze jours dans la demeure d’un hobereau fou, informĂ© par Marie de MĂ©dicis elle-mĂȘme des plans de voyage de Richelieu, qui se rendait presque sans escorte dans son Ă©vĂȘchĂ© de Luçon pour accorder les derniers sacrements Ă  la mĂšre supĂ©rieure du couvent des Ursulines, qu’il tenait en rĂ©elle estime, sinon en sincĂšre affection. Durant ces quatorze jours, le sieur de la GĂ©nĂ©touze avait enfermĂ© son prisonnier dans un cachot obscur, avec pour seule et horrible compagnie les cadavres des dix gardes de son escorte, dont une partie avait Ă©tĂ© empoisonnĂ©e Ă  l’auberge oĂč ils avaient fait Ă©tape, et le reste s’était vu empalĂ© sur des fourches par des paysans Ă  qui l’on avait graissĂ© la patte.
Il ne l’avait pas nourri du tout.
Mais il avait commis la double erreur de venir lui donner à boire en personne, car il voulait se gargariser de cet enlÚvement, et de ne pas lui avoir coupé la langue, car il voulait toucher les mille ducats que la reine mÚre lui avait promis dans sa lettre « pour le cardinal de Richelieu, pas forcément sain, mais toutefois entier ».
Quatorze jours Ă©taient suffisants Ă  Richelieu pour retourner le cerveau de n’importe qui, et quand, au soir du quinziĂšme jour, Marie de MĂ©dicis, dont la route avait Ă©tĂ© entravĂ©e par une inondation, arriva au chĂąteau, elle dĂ©couvrit que son captif avait Ă©tĂ© libĂ©rĂ© par le baron, qui se rĂ©pandait dĂ©sormais en priĂšres dans sa chapelle pour obtenir de Dieu l’absolution de ses pĂ©chĂ©s. On espĂ©rait pour lui que le Seigneur l’avait vite accordĂ©e, car sa commanditrice ne tarda pas Ă  ordonner qu’on lui tranchĂąt la tĂȘte.
À ce moment-lĂ , Richelieu se trouvait dĂ©jĂ  Ă  Luçon, oĂč il avait malheureusement atteint le monastĂšre trop tard pour assister la mĂšre supĂ©rieure dans ses derniers instants. Mais les sƓurs ne sont pas des femmes rancuniĂšres, surtout envers un cardinal, et elles lui prodiguĂšrent les soins dont il avait besoin pour se rĂ©tablir jusqu’à ce que Le Breton, auquel Richelieu avait pu Ă©crire depuis le couvent, dĂ©pĂȘchĂąt pour le reconduire Ă  Paris une colonne de gardes rouges dont la direction avait Ă©tĂ© confiĂ©e Ă  Bernajoux.
« Je sais ce que c’est que la faim, disait celui-ci Ă  ses camarades suspendus Ă  ses lĂšvres, de l’autre cĂŽtĂ© du poteau Ă  l’abri duquel TrĂ©ville sirotait une coupe de rouge de Beaune en les Ă©coutant discrĂštement. Je sais ce qu’elle fait Ă  un homme. D’autant que le cardinal n’est pas gros, et que sa santé  Eh bien je vous jure qu’aprĂšs neuf jours de voyage, et alors qu’il a, en plus, fallu aller jusqu’à Versailles, parce qu’évidemment le roi Ă©tait en pleine partie de chasse cette semaine-lĂ , et qu’il pleuvait salement, j’ai vu son Éminence participer Ă  un conseil des ministres qui a durĂ© six heures pour dĂ©battre des escarmouches Ă  la frontiĂšre de Verdun ! »
TrĂ©ville se souvenait bien de ce conseil, puisqu’il avait rarement autant maudit la passion du roi pour la chasse que ce jour-lĂ . Un contingent de mousquetaires se trouvait depuis plusieurs jours aux prises avec des fauteurs de trouble dont les intentions n’étaient pas claires, mais qui disposaient de moyens trĂšs importants, ce qui suggĂ©rait l’action en sous-main d’un agent Ă©tranger. Le capitaine aurait voulu rester Ă  Paris pour les assister, quand Louis avait exprimĂ© en des termes trĂšs fermes son dĂ©sir d’une derniĂšre grande chasse avant l’hiver. Or, croyant qu’il convaincrait ainsi ses gĂ©nĂ©raux de son sĂ©rieux, surtout en l’absence du cardinal qui se chargeait ordinairement de les mettre au pas pour lui, le roi avait dĂ©cidĂ© ne pas annuler le conseil de guerre prĂ©vu, mais simplement de le dĂ©placer.
Passer des heures autour d’une table, dans un pavillon ouvert Ă  tous les vents, en compagnie du meilleur et du pire de la cour, pour discuter de politique extĂ©rieure, sujet sur lequel personne ne se souciait vraiment de son opinion, s’apparentait Ă  une torture pour TrĂ©ville, et il s’était senti bouillir intĂ©rieurement tout au long de la sĂ©ance.
Pour autant, il avait Ă©videmment prĂȘtĂ© attention au retour du cardinal, que l’on croyait encore dans ses terres vendĂ©ennes. Il l’avait trouvĂ© pĂąle et fatiguĂ©, certainement trĂšs amaigri, mais il n’y avait lu que l’épuisement du voyage, chez un homme qui n’était, de fait, plus de la meilleure santĂ© depuis longtemps. Que Richelieu eĂ»t endurĂ© pareil Ă©pisode juste avant de dominer le conseil comme il l’avait fait forçait effectivement l’admiration.
Et lorsque, cet hiver-lĂ , le cardinal dut s’aliter Ă  une dizaine de reprises, paralysĂ© par de mauvaises fiĂšvres et des maux sur lesquels son mĂ©decin gardait le secret, TrĂ©ville s’abstint de participer aux plaisanteries de ses soldats sur la faible constitution de Richelieu (« en France les femmes sorties de couches sont plus solides que les ministres », commenta Constance Bonacieux, qui fut vivement applaudie dans toute la garnison pour ce trait d’esprit).
Lui aussi connaissait la faim, et il savait ce qu’elle fait à un homme.
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claudehenrion · 2 years ago
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Allonzenfants de la Patri-i-i-eu

 Cet â€œĂ©dito” date un peu. J'ai commencĂ© Ă  l'Ă©crire il y a 15 jours, sous le coup d'une forte “dĂ©ceplĂšre” –mĂ©lange de dĂ©ception et de colĂšre que notre PrĂ©sident semble vouloir susciter Ă  longueur d'annĂ©e, comme s’il voyait vraiment les français-de-base avec un bĂ©ret vissĂ© sur la tĂȘte et une baguette sous le bras
 alors qu’au contraire, ce sont en majoritĂ© des braves types, plus qu'il ne le croit : mĂȘme si une immense majoritĂ©, déçue, dit ne plus rien attendre du personnel politique, ils sont tout de mĂȘme quelque 10 millions Ă  revenir, Ă  chaque allocution
 pour entendre le bout de Marseillaise tronquĂ©e qui dĂ©crit bien notre Ă©poque, et qui est suivi par
 le nĂ©ant !
MĂȘme Hollande, Ă  la fois nul et malfaisant, est battu ! Le gouffre se creuse comme jamais, entre les français et leur prĂ©sident (NDLR - Un lieu commun veut que l'on dise “et les Ă©lites”, mais c'est faux
 tant est grande l'impression de vide sidĂ©ral qu'Ă©mettent l'ElysĂ©e et ses petits marquis sans noblesse. D'un autre cĂŽtĂ©, la nullitĂ© ahurissante des “touttcellzĂ©ceu” qu'il choisit pour l'entourer est telle qu'on comprend qu'il ait envie de gouverner seul !). Il est convenu de parler de mĂ©pris, de hauteur, d'arrogance
 et il y a un peu de tout ça, c'est certain. Mais “pas que’’, et c'est lĂ  que tout dĂ©raille : il croit savoir, lui, ce que personne d'autre qui lui n'aurait compris et il pontifie donc depuis des sommets auxquels nous n'avons pas accĂšs. Un vieux proverbe dit que “on peut avoir raison contre beaucoup
 mais pas contre tout le monde”, mais pas lui. Il est une dĂ©monstration, voire la preuve consternante de ses propres limites : plus les français, exaspĂ©rĂ©s, lui hurlent (ou “casserolisent”) leur “ras-le-bol”, plus il assure qu'il les a compris et qu'il a changĂ© ou va le faire
 moins ils trouvent qu'il comprend et qu'il change. Est-ce que ça se soigne, Docteur?
En fait, son erreur remonte Ă  loin ! Lorsqu'il a annoncĂ©, puis rĂ©pĂ©tĂ© et commentĂ©, Ăšs-fonctions, qu'il n'y avait pas de culture française mais des valeurs empruntĂ©es ici et lĂ  (qu'il s'est toujours bien gardĂ© de “lister”, et pour cause : ce n'est qu’un agrĂ©gat d'idĂ©es chrĂ©tiennes mal comprises et “devenues folles”, pour parler comme le ferait Chesterton. Autant elles avaient un sens dans leur contexte, autant, Ă©tant rĂ©citĂ©es comme un mantra, elles ne veulent rien dire : on ne peut que “ĂȘtre d'accord” avec cette enfilade de truismes, de lieux communs et d'affirmations gratuites ! Tous les français qui Ă©coutent  ses pĂ©roraisons pensent, abasourdis, que ce sont des effets de manche, des galĂ©jades d'estrade. Mais pas du tout : sa mĂ©connaissance de ce que sont la France et  les français est telle qu'il croit aux poncifs, clichĂ©s et contre-vĂ©ritĂ©s qu'il Ă©ructe
 Ce qui est grave, c’est que
 culture, histoire, colonisation, fausse extrĂȘme droite et vraie extrĂȘme gauche, envies, rĂȘves, rejet de ses faux “progrĂšs”, mais rejet aussi du changement, besoin de stabilitĂ©... il a tout faux !
Mais en rĂ©alitĂ©, le fatras de pensĂ©es imparfaites qu'il croit pouvoir servir de re-fondement Ă  la  permanence et Ă  la sauvegarde de notre civilisation (Ă  laquelle aucune autre ne peut ĂȘtre comparĂ©e  puisqu'elle a apportĂ© Ă  l'humanitĂ© un degrĂ© de bien-ĂȘtre rĂ©el, de bonheur potentiel et de rĂ©alisations dans tous les domaines, tels qu'aucune autre, jamais, n'avait mĂȘme osĂ© envisager
) remonte Ă  bien plus loin : le mal qui ronge nos sociĂ©tĂ©s trouve sa source dans l’idĂ©e (fausse) d’un progrĂšs cantonnĂ© aux domaines de la science, de la technologie, de l’économie et de l’organisation sociale, qui seraient l’alpha et l’omĂ©ga des besoins nĂ©cessaires Ă  l'amĂ©lioration de la condition humaine –redĂ©finie pour l'occasion : “le ProgrĂšs” des progressistes n'en est pas un, et pourtant, en France, tout l'espace estampillĂ© “ProgrĂšs” a Ă©tĂ© occupĂ© par un radicalisme fait d'anticlĂ©ricalisme par systĂšme, d'humanisme vidĂ© de tout sens, et d'un rĂ©publicanisme de bazar
 d'oĂč que les discours de nos dirigeants soient interchangeables, dĂ©courageants, et mortifĂšres.
Une pensĂ©e est dite ‘’progressiste’’ lorsqu'elle voit dans tout “prĂ©sent” un  progrĂšs par rapport Ă  toute Ă©poque passĂ©e, rĂ©putĂ©e primaire, ignorante et nĂ©faste, alors que, paradoxalement, elle ne fait pas nĂ©cessairement un progrĂšs du prĂ©sent, qu'elle elle peut au contraire dĂ©nigrer au nom de la recherche d'une amĂ©lioration plus radicale, en prĂŽnant des valeurs dites “modernes” –qui ne sont, en rĂ©alitĂ©, que diffĂ©rentes. D'oĂč la dĂ©rive intellectuelle qui a fait du progressisme une volontĂ© d'imposer tout changement rĂ©putĂ© social (?), mĂȘme obtenu par la violence (par lĂ  mĂȘme justifiĂ©e !). Au terme d'une Ă©volution contrainte –mais globalement peu favorable Ă  l'humanitĂ© et aux vraies aspirations des hommes– la dĂ©rive actuelle a dĂ©bouchĂ© sur une croyance trĂšs largement rĂ©pandue (bien que rien, jamais, nulle part, n'ait pu la justifier, et pour cause : les prĂ©misses sont fausses !) : “gouverner, ce ne serait plus conserver, protĂ©ger et amĂ©liorer : c'est trans-for-mer”.  
Macron tient Ă  cette fausse croyance : dans chacun de ses gestes, de maniĂšre presque “sectaire”, il est prĂȘt Ă  tout –il le prouve chaque jour, hĂ©las !) pour que personne ne puisse croire qu'une pensĂ©e “autre” soit possible : il y a le bon (lui) et les autres, tous mauvais ! Rien, dans son inculture, ne vient lui souffler qu'avant de tout chambouler (ce qui veut dire : dĂ©truire l'existant, par dĂ©finition), il faut essayer de “faire marcher, amĂ©liorer, perfectionner, etc
 ” La seule chose qui compte, dans le systĂšme de mal-penser d'un progressiste, c'est qu'il faut et qu'il suffit de tout changer y compris l'Homme –et mĂȘme en commençant lĂ  : “Du passĂ©, faisons table rase”, chante l'Internationale. Tout est dit : l'Ă©chec est prĂ©visible.
L'un aprĂšs l'autre, ses discours tournent en rond autour les mĂȘmes mauvaises idĂ©es : “il suffit que ce soit ’‘autre” pour que ça soit mieux’’. Alors il promet, d'ici au 14 juillet, “un monde du travail pacifiĂ©, des hĂŽpitaux sauvĂ©s de la ruine (ou son impĂ©ritie les a plantĂ©s), des changements ’'perceptibles” Ă  l'Ă©cole’’ (traduction en français : on va continuer Ă  laisser couler le niveau des Ă©lĂšves, mais Pap N'Diaye va mettre la puissance et l'endettement de notre Etat moribond au service d'une nĂ©faste “inclusion”, d'une “mixitĂ©â€ perverse, des l'idĂ©ologies mortifĂšres d'un Ă©galitarisme-par-le-bas et d'un “endĂ©gueulassement” pour pervertir gravement notre jeunesse : rien ne doit freiner la mort de la race blanche !). Merci, Macron.
Pour “rĂ©amorcer la pompe” aprĂšs ces quelques jours de repos, on se doit de demander combien ont coĂ»tĂ© Ă  notre Etat-mendiant le dĂ©ploiement ridicule de 4500 gardes (3000 + 1500) pour surveiller un ballon rond dans un stade
 oĂč il ne s'est rien (vraiment : RIEN) passĂ©. Cette terreur omni-prĂ©sente qui transforme Paris en caserne, atteint des sommets
 dans sa profondeur ! Et ce n'est pas le moindre des maux dont nous souffrons : Ă  force de nous soumettre Ă  un syndrome de confinement, de silence et de soumission, le pouvoir rĂ©colte la tempĂȘte : notre ex- ‘’Ville LumiĂšre’’, n’est plus qu’une horreur, hĂąvre pour black-boks et ultra-gauche.
Au dĂ©but de cet â€œĂ©dito”, je vous parlais de ma “dĂ©ceplĂšre”, ma “dĂ©ception-colĂšre”, qui est un Ă©tat d'esprit amer et mĂȘme triste qui m'est –normalement– Ă©tranger, et je m’en veux de donner l'impression que je ressasse : c'est vrai, pour une fois. Mais Ă  qui la faute ? Et comment faire, devant ces champs de ruines ?
H-Cl.
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referenceshoteliers-blog · 2 months ago
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thetulipchildren · 2 months ago
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Titre essai. Mon vase brisĂ©. ↕
Les vents intelligents
L'astronomie images de ces vƓux
La terre sommeil de ses métaphores
Les mont sagesse de son histoire
Les fleuves vertus de ses impulsions
L'univers roulement du temps
Les plaines harmonie de son passage
Nature du sens dissimulé
PlanÚte du sens caché
Il ne faut pas jouer du sens caché)
Parfois lui donner une Ă©nigme)
L'arbre de ses poumons
Racine de son souffle
Les bas fond de son or
L'ombre de son Ă©clat ainsi les fleurs
L'arc-en-ciel de ses dérives.
Les couleurs du monde
Parce qu'il faut toujours chercher à délier quelque chose
Ainsi dérive
Ça peut ĂȘtre un poĂšme
Entre l'espoir le désespoir et la mélancolie
Les montagnes bastion de l'humilité
Le désert source de poésie
Le sable désir caché
La terre chéri de son bien
Tristesse et dévotion
Parce que le monde de cette terre s'Ă©crit tous les jours d'une maniĂšre ou d'une autre.
Quil nous en déplaßt. Ou qu'il nous plaßt
Donc Ă©cris-moi la terre
Avant que d'autres le fasse
.
Il en manque (...)
Tout ce texte
Sans science.aussi metaphore
De quelque chose
Dans le raisonnement
Le mot science
C'est un mot récupéré de d'autres nations
Ce n'est pas un mot noble
De nos recherches
Qui est pour moi font partie
Comme la chimie et les mathématiques
D'une ingĂ©nierie et d'un cƓur noble
C'est juste une histoire de mots
Je ne dis pas que je crois en la noblesse
Mais d'une certaine mĂ©taphore parfois l'on parle d'un cƓur noble.
Pourquoi cette fin de texte
Parce que si tu crois en la science
Tu ne pourras jamais Ă©voquer ce qui vient d'ĂȘtre Ă©crit
Intérieurement le corps est jalon de la nature poétique
Et la poésie c'est sa pensée vers l'ingénierie
Je ne peux pas faire plus court.
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Shad et le lion de dori
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Ce texte est trĂšs brut
Il n'est pas Ă©crit dans une Ă©tude
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C'est un semblant d'Ă©tude
Un petit socle
..
J'ai horreur du mot important
Je le laisse pour les autres
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Qui ne considĂšre
Que le parfait
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Moi je suis la dérive et illicite
De mes Ă©crits
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Ma terre est illicite
Elle m'apporte mes frontiĂšres
Elles sont pourtant déjà écrites
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Ma terre se surpasse
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Note
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