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Dites donc!
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Revue documentaire, littéraire et artistique
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ditesdonc · 23 days ago
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Le numéro 11!
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Cet été, avec « Dites donc ! », on continue les petits voyages de l’immobile. Au pied de nos arbres, devant nos portes, tout près tout proche. On lève des encres de papier, on prend la route aux côtés d’un champion, on goûte aux bons mots d’antan, on s’oublie une journée entière en cuisine et on se donne le temps des fleurs. Mais oui, c’est parti pour le numéro 11 ! Bonne lecture !
Nous serons ravis de diffuser vos histoires, vos écrits, vos œuvres. Alors n’hésitez pas à nous contacter pour nous envoyer vos témoignages, récits, productions en tous genres. Nous les intégrerons aux numéros à venir avec grand plaisir ! Contact: Association La Voix des autres, [email protected] / 0662277300
Commande tirage papier: via Hello Asso
Revue éditée par l'association La Voix des autres, Trept, France
ISSN version imprimée - en cours / ISSN version en ligne: 3077-9634
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ditesdonc · 23 days ago
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Calligraphies
Jean-Marie Brême
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Poème d'un vieux chasseur kazakh • calligraphie en gothique primitive
Il est difficile de présenter Jean-Marie Brême tant il pétille et bouillonne de toutes parts… Infatigable, il court de projet en projet, du Nord-Isère au Ladakh – et retour. Aujourd’hui, ce sont ses calligraphies que nous retiendrons, pour la justesse du geste qu’elles recherchent et la contemplation poétique qu’elles ouvrent.
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Auteur inconnu • calligraphie en gothique bâtarde anglaise
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Proverbe yiddish • calligraphie en Caroline de Charlemagne
« Le calligraphe, c’est aussi un être en quête de bonheur… La plume glisse sur la feuille toute blanche, piste noire ? Recherche sans fin et enivrante du sens, de la ligature, du lien : essence, petit bonheur à saisir au moment présent car l’encre s‘évapore. Tremplin et challenge : arbouté : figure esperluette gothique puis, retombée en arabesques à la croisée des cultures et mon âme plane, privée de rêves endormis et de ses abîmes. Mon âme encore impertinente, j’espère jusqu’à l’impermanence… »
« Calligraphier constitue mon « yoga graphique » : exercice de gestuelle dans lequel je peux m’impliquer personnellement pour « faire parler » une poésie, une citation… mise en scène à travers le choix d’un alphabet, d’une texture de papier, d’une illustration… »
Informations et contact:
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ditesdonc · 23 days ago
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Clairvoyance, humour, répartie : quelques expressions de ma grand-mère
Texte de Josiane Gouvernayre
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Ma grand-mère avait des expressions bien à elle :
"La mère des jours n’est pas morte." Si un travail n’était pas fini, on pouvait continuer les jours suivants.
"Ça va venir, la queue du chien est bien venue." Tout arrive, c’est une évidence.
"Ça ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval." Pour obtenir quelque chose, il faut faire des efforts.
"Gras comme un chien de curé." En parlant d’une personne en surpoids. Le chien du curé était dodu car bien nourri – sous-entendu comme son maître.
"Frère que frère, liard que liard." Frère ou pas, si une personne doit de l’argent, elle doit le rendre. Ou, en cas d’héritage, elle doit partager équitablement.
"Les grands jours se préparent." Pour évoquer un vêtement usé qui commençait à avoir des petits trous et le fait que ceux-ci allaient bientôt s’agrandir (allusion aux jours de broderie).
"Il vaut mieux que ce soit lui plutôt que la vache d’un pauvre." Le décès d'une personne sans aucune qualité et de surcroit désagréable n'était pas une grosse perte. En revanche, la mort de la seule vache d'un pauvre était dramatique elle lui procurait un peu de revenus et il ne pourrait probablement pas s'en racheter une.
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ditesdonc · 23 days ago
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La fée Tatoo
La Fée Tatoo (alias Laurianne) habite à Trept depuis peu et, pour les dessins qu’elle grave sur les peaux, elle aime particulièrement les fleurs - ça tombe bien, "Dites donc!" aussi! Merci à elle pour ce partage.
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"Nature sauvage
La beauté de celle-ci me fait m’ébahir
J’aime son odeur, le frisson dans le dos quand le vent souffle délicatement
Le bruit de cette nature m’emmène dans un rêve d’enchantement
Je me sens libre et heureuse de pouvoir être sur cette Terre pour vivre cette communion que Dame Nature nous sert. "
(poème de Laurianne)
Salon de tatouage 2639 route de Vienne 38460 Chamagnieu
Contact: 06 14 24 28 49 @lafee_tatoo38
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ditesdonc · 23 days ago
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Echos d'asphalte
texte de Mathieu Pélardy
Mathieu Pélardy est un fou du vélo. Dans l’amour qu’il porte à cette pratique et à l’objet lui-même. Pour le sens du mouvement qu’il trouve au deux-roues sans moteur comme dans le soin infini qu’il met à rendre vie aux vélos de collection.
Cet amour, il le partageait avec Pierre Baillet, avec qui il noua une amitié solide, bouleversante. Au point de consacrer l’écriture d’un livre, Echos d’Asphalte, à ce Treptois ayant défié l’ordinaire des jours. Nous en donnons ici deux extraits : tout d’abord, la première page, l’ouverture du récit plantant le décor nord-isérois qui fut la géographie intimement liée au destin de Pierre Baillet ; puis nous avons retenu le moment où, avec son ami Jeannot Prave, ils reviennent du Tour de France qu’ils ont fait à l’arrière, dans l’ombre des coureurs officiels. Périple initiatique s’il en est, carburant inextinguible de la flamme cycliste qui anima cet homme jusqu’à son dernier souffle.
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1933, Trept, petit village du nord de l'Isère, sur le plateau de l'Isle Crémieu, baigné de lumière, et au loin, le Mont-Blanc, majestueux, semblait veiller sur les habitants.
Les carrières de chaux, qui parsemaient la vallée, ponctuaient le paysage de leurs marmites de pierres blanches, renvoyant une poussière fine qui se déposait sur les toits des maisons. C'était un village tranquille, presque hors du temps, où la guerre paraissait lointaine et oubliée.
Entre Trept et Morestel, il y a moins une distance qu'un glissement, une transition subtile entre deux âmes de village. Trept, avec ses champs ouverts et son horizon paisible, respire la simplicité rurale, ses toits se fondant dans le relief doux des collines. Morestel, en revanche, se dresse sous l'aspect d'un joyau lumineux, vibrante d'histoire et de caractère, avec ses ruelles étroites et sa vieille tour qui veille sur le Rhône, véritable gardien immémorial. Surnommée la cité des peintres, elle déploie une lumière si particulière qu'elle semble exhaler du sol même, un éclat subtil et mouvant qui happe l'âme et l'entraîne, comme ensorcelée, à capturer l'ineffable beauté de ses paysages, où chaque recoin paraît conçu pour le regard d'un artiste. Entre les deux, la départementale serpente doucement, traversant des haies vives et des bosquets, un fil tendu qui relie deux cœurs battant à la même cadence, mais sur des mélodies différentes. [...]
Mais, au-delà des souvenirs des étapes et des villages traversés, ce qui les marquait le plus, c'était la sensation d'être deux jeunes, sans rien d'autre que la route, leur vélo et cette énergie brutale qui leur permettait de gravir tout ce qu'on leur donnait à franchir. Cette expérience offrait le sentiment d'un espoir infini, de liberté et de dépassement de soi.
«Tu sais, Pierrot, ce qui m'a frappé, c'est cette sensation de ne plus être rien d'autre que le mouvement », disait Jeannot parfois, la voix un peu plus grave.
« Pas un homme, pas un fils de maçon, pas un paysan. Juste un type qui pédale. C'est tout. Et c'était tout. Tu crois qu'on trouvera ça encore un jour, cette liberté-là ? »
Pierrot, un peu songeur, regardait au loin, vers les champs de blé qui balayaient le paysage. Il savait que cette aventure, cette course effrénée derrière une chimère qu'ils avaient tous les deux poursuivie avec la même fièvre, allait marquer leur vie de manière définitive. Ils n'étaient plus les mêmes. Le village de Trept leur paraissait à la fois plus grand et plus petit. Il n'y avait plus de place pour l'infinie promesse de la route. Ce qu'ils avaient touché là-bas, sur ces chemins envoûtants, c'était quelque chose d'indicible, un souffle d'air pur qui portait la vie, la jeunesse, et cette irrépressible envie de toujours avancer.
« Tu crois que le Tour, ce n'était pas qu'un rêve ? Parce qu'on a vécu dedans, tu sais, Jeannot. Ce n'est pas donné à tout le monde de pouvoir se dire qu'on a fait ça. »
Pierrot avait dit ça d'une voix basse, un secret qu'il ne voulait pas perdre. Et Jeannot, en silence, hocha à nouveau la tête, comprenant mieux que quiconque ce qui s'était joué dans ces moments-là. Ils n'étaient plus de simples gamins de Trept, ils étaient devenus, malgré eux, des témoins d'une époque, porteurs d'un souvenir impérissable, semblable à la trace d'un pneu laissée dans le goudron chaud d'une route de montagne. Leurs nuits, désormais, étaient peuplées de roues qui tournaient, de montées interminables, et du fracas de la foule, de la cloche, du sifflement du vent. Et la route, toujours, revenait en écho dans leurs pensées, un appel lointain et irrésistible. Mais ce retour au pays, à la réalité, n'était pas une fin. C'était plutôt le début d'un autre défi, moins visible, moins bruyant, mais tout aussi marquant.
@le_velo_ancien
Echos d’Asphalte, Editions CoolLibri, mars 2025 – commande en ligne
https://www.coollibri.com/bibliotheque-en-ligne/mathieu-pelardy/echos-dasphalte_1117115
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ditesdonc · 23 days ago
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Journée cuisine
Texte d'Yvanne Trouillet
Dans le numéro 5, Yvanne Trouillet nous servait un café, une histoire de café. Aujourd’hui, elle revient en cuisine, mêlant les mondes, les livres, les attentes : nous offre-t-elle une nouvelle, un récit de petits plaisirs minuscules ? ou quelque recette pour bonheurs simples ? Au fond, pourquoi choisir? Mais oui, c'est ça : raconter le fil d’un doux menu sans faire d’histoires. Et voilà!
J'ai commencé par la compote. D'après la recette des vieilles fiches de cuisine : couper les pommes lavées, sans les peler ni enlever les pépins — tout ça restera dans la grille du moulin à légumes — et les mettre à cuire, juste ce qu'il faut, pas trop, avec un fond d’eau.
Puis,
Après le déjeuner, j'ai préparé la pâte brisée : cent grammes de beurre pour deux cents grammes de farine plus une pincée de sel à mélanger du bout des doigts pour obtenir de petits grains avant d'ajouter trois-quarts d'un verre d'eau et malaxer, d'une main, de manière à faire absorber le liquide. La pâte obtenue se roule en boule sans laisser de petits bouts collés aux doigts quand la consistance est bonne. Il me reste un peu d'eau au fond du verre. Comme souvent. Un rituel.
Pendant le temps de repos de la pâte en boule au frais, c'est-à-dire à la cave, je me suis attelée à l'appareil : un kilo de courgettes partiellement épluchées et coupée en rondelles épaisses à faire revenir, légèrement, dans de l'huile d'olive avec une gousse d'ail émincée et du romarin ; cent-soixante grammes de fromage de chèvre frais à mélanger à deux grosses échalotes ciselées, une pincée de cumin, sel, poivre, et un filet d'huile d'olive. Les courgettes déposées dans un moule à tarte huilé, recouvertes de fromage de chèvre frais, il ne restait plus qu'à étaler la pâte pour recouvrir le tout.
Puis, j'ai allumé le four et préparé la tarte aux poires.
Le reste de pâte brisée étalée sur du papier de cuisson posé dans un plat à tarte, je l'ai recouverte d'une couche de compote avant de disposer les poires coupées en tranches.
Puis
J'ai mis les deux tartes au four et je suis allée chercher les légumes à la cave pour la soupe : deux poireaux, trois navets, trois carottes, cinq petites pommes de terre, un oignon. Le tout émincé, coupé en petits dés, parce que je ne voulais pas mouliner la soupe, et arrêt du four en court de route.
Les légumes ajoutés à l'oignon revenu dans l'huile d'olive avec une pointe de piment de Cayenne, j'ai versé un litre d'eau, ajouté une branche de thym, une de romarin, quelques feuilles de céleri, grains de poivre, sel, clous de girofle, comme pour un pot au feu, sans viande. Il n'y avait plus qu'à laisser mijoter.
Il faisait nuit depuis un petit moment déjà et attendre la fin de la cuisson de la soupe de légumes allait me faire dîner bien tard... Alors j'ai coupé une part de tatin de courgettes au chèvre frais encore chaude et je me suis régalée.
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François Barraud, La tailleuse de soupe, 1933
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ditesdonc · 3 months ago
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Le Numéro 10!
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Vous m’en direz tant ! Non, pas « Dites 33 » ; non, pas « Dites-moi tout ». Non !… Tout simplement dix, dix tout rond. Oui oui, c’est le dixième numéro de « Dites donc ! » Avec de la lumière, de la fantaisie, des souvenirs, une bonne dose de printemps et un peu de magie. Entrez donc ! Par la porte, par la fenêtre, à l’endroit ou à l’envers…
A votre guise! Les pages vous sont ouvertes. Bonne lecture !
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ditesdonc · 3 months ago
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"Un petit poisson et un petit chat, s'aimaient d'amour tendre..."
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Le poisson-chat de Tahina Rajonson, Trept, mai 2025
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ditesdonc · 3 months ago
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Le 8 mai 1945
texte de Josiane Gouvernayre
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Cozance: 8 mai 1945, une date inoubliable !
Même le temps s’est mis à l’unisson, le soleil brille dans un ciel bleu sans nuage. Au milieu de la matinée, le garde champêtre arrive euphorique annoncer à l’institutrice que la guerre est finie et qu’il n’y a pas classe. La nouvelle est arrivée en mairie, personne n’est au courant car il n’y a peut-être à peine que dix téléphones et aucun dans les hameaux. Libération peut-être mais pugnace comme toujours la maîtresse exige que nous terminions le devoir en cours.
A 11h30 à peine le portail franchi notre joie éclate dans une bruyante bousculade, nous crions, chantons et nous nous précipitons chez la « Mère Jas », une dame âgée à qui nous rendons visite à chaque sortie de classe pour son plus grand plaisir. Elle nous attend avec trois drapeaux tricolores certes peu fringants mais ô combien symboliques qu’elle doit détenir d’un ancêtre maire du village. Elle nous les confie avec promesse de les lui rendre. Nous nous séparons pour rejoindre triomphants nos demeures respectives. Tous les clochers des alentours carillonnent. Dans celui de Cozance qui menace ruine, Vincent et Joseph tirent à fond sur la corde, réveillant de sa torpeur la vieille cloche qui tinte à la volée.
Les jours passent, la foule se presse sur le quai de la gare de Trept pour accueillir les prisonniers qui arrivent petit à petit, amaigris, fatigués, un peu perdus ; pour les enfants ce sont des inconnus dont on nous a tant parlé.
Quelques temps plus tard, un banquet organisé en leur honneur réunit prisonniers et STO revenus de « Bochie » comme ils disent.
Puis les enfants des écoles accompagnent à sa dernière demeure un Treptois abattu pendant les combats et chaque 8 mai participent au défilé avec des bouquets qu’ils déposent au monument aux morts.
Tout l’été nous allons chanter une scie à la mode « C’est une fleur de Paris, … la fleur du retour des beaux jours, bleu, blanc, rouge ! »
Mais il faudra patienter plusieurs années avant de retrouver une vie normale et que les provisions retrouvent les rayons des magasins, tout n’a pas repris comme par magie le 9 mai 1945, et il a fallu travailler d’arrache-pied parfois dès la sortie de l’école primaire pour remettre le pays sur les rails.
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ditesdonc · 3 months ago
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Photographie de Philippe Guilloud, Usine près de Turin, janvier 2025
Philippe Guilloud aime le mélange des temps. Ce qui s’oublie, s’efface peu à peu dans le passé, mais lentement. L’ordre des choses qui est ébranlé tout à coup : comme si les feuillages avaient été posés là par un savant décorateur ; comme si la nature était venue après, en accessoire coquet. Comme si ces bobines, toutes les ouvrières et tous les ouvriers qui les avaient manipulées gagnaient, à rebours, une force intemporelle. On sait que c’est le contraire. On sait que l’exploration urbaine ("URBEX"), inspire une certaine mélancolie – devant l’inexorable, devant l’impermanence. Mais on veut voir autre chose : le travail et le savoir-faire, les sacrifices et les fiertés sont encore là. Ils ne sont pas ravagés, ils dorment juste un peu. Une belle au bois dormant qui attend qu’on la remarque, tout simplement.
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Photographie de Philippe Guilloud, Trept, une histoire, une actualité, Quartier du Garnier, mars 2024.
Philippe Guilloud vit à Trept. Informations et contact:
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ditesdonc · 3 months ago
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La gelée de fleurs de sureau
Recette partagée par Liliane Fiorio
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Parmi les mille et une magies qu’exerce quotidiennement Liliane Fiorio, habitante de Saint-Hilaire-de-Brens, il y a la cuisine. On aurait pu la solliciter pour son talent couturier, l’énergie sans bornes qu’elle met à organiser des fêtes et des spectacles en tous genres, l’inventivité et la détermination qui lui ont permis de fonder Et Colegram, à Bourgoin, son sens inflexible de l’accueil et du lien, entre autres… Mais, pour cette fois, c’est une petite recette de printemps qu’elle nous partage très gentiment. Un grand merci à elle !
Il y a un an tout juste, je découvrais une recette extraordinaire : la gelée de fleurs de sureau… D’une délicatesse extrême, cette petite douceur a tout pour plaire : sa couleur, son goût, sa texture et… sa fabrication ! Voulez-vous avoir l’impression de vous transformer en fée, sorcier ou lutin ? Alors, à votre chaudron ! Vous aurez besoin de :
- 200g de belles fleurs de sureau (appelées ombelles)
- 2 litres d’eau
- 1 citron
- 1,5kg de sucre cristal
- 8 g d’agar agar
Panier au bras, commencez par vous promener sur les chemins de campagne, près de chez vous… Vous y trouverez de nombreux sureaux, arbres sauvages aux magnifiques fleurs blanches odorantes. Cueillez-en bon nombre, suivant la quantité nécessaire à votre consommation mais en pensant aux petits cadeaux originaux que vous allez pouvoir offrir plus tard….
De retour, secouez bien vos fleurs, ôtez les tiges ainsi que les petits rameaux, il n’est pas nécessaire de les laver ou rincez-les très rapidement.
Remplissez votre bassine à confiture de fleurs et les recouvrir des 2l d’eau fraîche. Déposez délicatement des rondelles de citron sur le dessus (les incantations ne sont pas obligatoires), couvrez d’un linge propre et laissez macérer toute une nuit…
Au petit jour, filtrez le jus avec une mousseline ou une gaze dans un chinois. Jetez, à regret, fleurs et citron pour ne gardez que le liquide que vous versez dans votre bassine ou chaudron. Pensez à garder un peu de liquide pour délayer votre agar-agar plus tard.
Ajoutez le sucre à votre jus de sureau, portez à ébullition et laissez la magie opérer pendant 15mn en touillant, touillant, cuillère en bois oblige !
Pendant ce temps, portez l’agar-agar à ébullition lui aussi, pendant 20 ou 30 secondes, versez-le dans votre mixture et laissez cuire encore 10 mn le tout. Si vous jugez nécessaire d’écumer, faites-le sans scrupule, 5mn avant la fin de la cuisson.
Attention, le moment fatidique de la mise en pots est arrivé, pots bien propres naturellement, peut-être même stérilisés ! Fermez immédiatement après le remplissage.
Et c’est seulement à la dégustation que vous obtiendrez, j’en suis sûre, votre diplôme de magicien.ne des bois !
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ditesdonc · 3 months ago
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Trois poèmes
Poèmes issus du recueil Tout ira mieux, de Jade Cammarata, paru en 2024.
Jade Cammarata vit dans le Nord-Isère. Dans son recueil Tout ira mieux, elle aborde ce qui coince, ce qui fait mal, ce qui rend différent, ce qui abîme et ce qui rend plus fort. Avec son aimable autorisation, nous publions trois de ses poèmes, choisis parmi ceux sur lesquels se clôt le recueil.
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Tombée
Je suis tombée,
Je crois,
Dans un puits sans fond, sans éclat,
Où la lumière vacille, où tout se noie.
Je suis tombée,
En silence, sans bruit,
Sous le poids des jours, des nuits,
Qui pèsent et m'effacent, petit à petit.
Je suis tombée,
Sans qu'on s'en aperçoive,
Comme une feuille, un souffle, une épave,
Emportée par des vagues trop graves.
Je suis tombée,
Mais j'essaye de me relever,
Avec des mains tremblantes, fatiguées,
Cherchant l'aube d'une force insoupçonnée.
Lueur lointaine
Dans les ombres épaisses, un éclat se dessine,
Fragile et discret, au bout de la ravine.
Mes pas hésitants avancent malgré tout,
Vers cette clarté, douce, perçant le flou.
Chaque pas me rapproche de l'aube attendue,
Chaque souffle m'élève, mes peurs sont vaincues.
Au fond du tunnel, une étoile scintille,
Promesse de jours neufs, de chaleur qui brille.
La promesse d'un matin
Quand la nuit s'étire en silence glacé,
Un murmure doux vient me rassurer.
Même au plus sombre, une flamme persiste,
Un feu d'espoir, tenace et triste.
Un jour viendra où la lumière éclatera,
Chassant l'ombre, effaçant le froid.
Je garde en moi ce rêve d'or,
De franchir l'ombre et de renaître encore.
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ditesdonc · 3 months ago
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Composition française d’Henri Moine
Henri Moine était originaire de Trept. Il avait 15 ans en 1912. A cette époque, ni lui si son professeur ne savaient que le cycle ordinaire des saisons allait bientôt être bousculé par une pluie de poudre et d’acier. A cette époque, il s’applique simplement à une composition française, il honore le « gai et joyeux printemps », la puissance de la vie et de la rêverie. Son nom n’apparaît pas sur le monument aux morts du village. La tourmente semble l’avoir épargné. De la chance peut-être, ou la revanche du printemps. Merci à Josiane Gouvernayre pour cette archive.
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Composition française d’Henri Moine
Sujet « Comparaison suivie d’un choix entre 3 jeux ou 3 saisons »
2ème année, section C, Ecole Nationale Professionnelle de Voiron, 9 janvier 1912
Les dernières feuilles sont tombées, le froid se fait de plus en plus sentir, Noël approche : c’est l’hiver. Combien monotone est cette saison de mort et de maladie. La nature semble endormie, les animaux se tiennent cachés. Les arbres dépouillés de leurs feuilles et de leurs fleurs, étendent leurs branches nues et ressemblent à des squelettes ; la terre est recouverte de leurs feuilles. Les champs sont stériles, plus de moissons dorées, plus de belles cultures, aucun cultivateur en train de labourer ou de semer ; tout est désert. On n’entend plus dans les bosquets, près des ruisseaux, les joyeux chants des oiseaux ; les ruisseaux eux-mêmes ne font plus entendre leur doux susurrement. La neige et le verglas, recouvrent la terre de leur manteau d’hermine. Le vent souffle glacial et pénétrant, les routes sont presque désertes. Seulement de loin en loin un piéton ou une voiture, dont le bruit est étouffé par la neige. C’est la saison des maladies, la saison détestée des malheureux, qui sont sans vêtement, sans abri, le chauffage et l’éclairage mettent leur faible bourse en pénurie. C’est aussi la saison détestée des vieillards, des infirmes. On est obligé de rester calfeutré au coin du feu, toute la journée, et pour nous autre enfants qui aimons le grand air le liberté, ce n’est pas là notre affaire. Pour sortir on est obligé de se couvrir de vêtements chauds et fourrés. Le seul divertissement que l’on a sont les longues veillées où l’on s’amuse à jouer, mais qu’est-ce que cela à côté de la vie au grand air.
Le printemps va passer éphémère et l’été va venir. Les jours qui depuis le printemps n’ont cessé de grandir, arrivent maintenant à leur apogée. Les nuits sont de très courte durée. Aussi de grand matin l’animation est déjà grande. Toute la journée le soleil darde la terre de ses rayons, intolérables vers l’heure de midi. C’est en été que se font la fenaison et la moisson. Mais combien est à craindre ce soleil bienfaiteur des moissons, nombreuses sont les insolations surtout par les années de sécheresse. Quelquefois dans certains endroits l’eau arrive à manquer presque totalement. Les promenades sont impossibles avant le soir ou alors de très grand matin. On n’a plus de courage soit pour travailler, soit pour étudier, aussi les écoles sont-elles en congé les trois quarts de l’été. Le soleil grille tout de ses rayons ardents, tout est jaune, brûlé. Partout c’est une chaleur étouffante. Mais il y a une consolation, c’est que cette chaleur est la bienfaitrice du blé. Les orages sont excessivement à craindre et éclatent soudainement, faisant quelquefois de grands ravages. Mais peu à peu la température s’adoucit, septembre arrive avec l’automne puis décembre nous apporte l’hiver et mars amène avec le 22 le gai et joyeux printemps. Alors les jours si courts en hiver grandissent ; le soleil qui n’avait presque pas paru pendant des mois, reparaît à l’horizon. Tout renaît dans la nature ; une vie nouvelle semble commencer, les hirondelles et les oiseaux des beaux jours reviennent en bandes joyeuses. Les animaux qui s’étaient terrés durant l’hiver, sortent de leur terre. Les arbres se recouvrent de bourgeons puis de fleurs aux exquises senteurs. L’activité est grande chez les oiseaux, qui font à ce moment leur nid. Le cultivateur reparaît dans ses champs ; il laboure, sème, sarcle, herse, afin de retirer gain et profit à l’août ; c’est le moment des plus grands travaux agricoles. Les vieilles grand-mères et les vieux grand-pères reparaissent au seuil des portes, voulant profiter des premiers beaux jours, les unes tricotant un bas qu’elles laissent bien vite, les autres fumant une pipe qu’ils laissent s’éteindre. Les unes et les autres s’abandonnent à la rêverie, un peu de force renaissent en eux. Tout leur paraît jeune et souriant, rappelant ainsi le temps de leur jeunesse. Les vent du Nord et les méfaits des pluies ne sont plus à craindre ; seule une brise molle, parcourt la campagne. Les villages semblent se réveiller, l’animation y est grande dans ces premiers beaux jours. Au printemps se trouvent encore les vacances de Pâques, les premières de l’année. C’est bien là la saison par excellence.
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ditesdonc · 5 months ago
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Le numéro 9!
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Le printemps arrive! Et avec lui, « Dites donc ! » continue, toujours plaisamment, à arpenter ses chemins buissonniers. Plonger dans des forêts mythiques, voguer jusqu’en Inde pour la joie des papilles, espérer troquer des vaches contre des singes et des éléphants, trembler dans une sombre aventure parisienne et, pour ne pas rentrer trop vite, se prendre un petit air d'éternité au Badgad Café. Mais oui, c'est le numéro 9! Bonne lecture!
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Exemplaires papiers en vente sur HelloAsso. 2€.
Abonnement annuel possible.
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ditesdonc · 5 months ago
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"Mythologia – l’aube d’un mythe"
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"C’est le début de tout, comme Gaïa éveillant le monde, la promesse d’une histoire encore informe et féconde. Les dryades murmurent, âmes des arbres immortels, portant en elles la mémoire des saisons éternelles. Treize photographies [...] tissent une fresque poétique, où l’âme humaine dialogue avec la mythologie antique. Chaque tableau est un miroir de nos propres combats, des échos des dieux qui vibrent encore en nous ici-bas." Hélène Mejza
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Photographies d'Hélène Mejza, issue de la série "Mythologia" , Lyon, 2015.
Technique de la double exposition, superposition de deux photographies.
Reproductions en vente à la librairie des Couleurs, 254 Grande Rue, à Morestel.
Hélène Mejza vit et travaille à Trept.
Insta: Helenemejza
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ditesdonc · 5 months ago
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Le zoo
Texte de Josiane Gouvernayre
Dans notre enfance, nous rêvions tous d’aller au zoo voir les animaux exotiques car il n’y avait pas de télé et très peu d’images. Enfin mon rêve se réalisa, avant la période des grands travaux, un matin de printemps, vêtus de nos habits de dimanche, mes parents et moi partions prendre le car aux Platanes pour nous rendre au Parc de la Tête d’or à Lyon. S’absenter n’était pas chose facile, départ après la traite du matin et retour pour celle du soir. Quant aux vaches, lâchées dans un pré bien clôturé, elles pouvaient brouter tranquillement toute la journée. C’est du moins ce que l’ont croyait. Hélas, presque arrivés à l’arrêt de bus nous apercevons le troupeau sur la route, qui, en file indienne, se dirige vers Sablonnières. Adieu singes, éléphants, girafes ! Pour aujourd’hui ce sera retour à la case départ et récupération de vaches ! Je ne sais plus quand j’ai pu découvrir le zoo, par contre je me souviens d’avoir plusieurs fois ramené le troupeau à l’étable. Je me rappelle avoir chassé avec beaucoup de difficultés une trentaine de vaches qui dévastaient un champ de betteraves en risquant de s’étouffer. Heureusement le chien de berger, ce brave Loulou, m’a apporté une aide efficace. Il arrivait fréquemment que les ramasseurs de champignons et les chasseurs ne referment pas les portails ou pire endommagent les clôtures sans penser aux conséquences de leurs actes. Ainsi, lorsque nous les invitions à quitter les lieux nous passions pour des sauvages. Or, la présence d'un taureau pas toujours sympathique représentait pour eux un réel danger. Ce qui est sûr c'est que, une fois encore, je n'avais pas pu troquer les vaches contre d'autre horizons. En guise d'éléphants, je devrai me contenter pour un temps de ceux de la récitation que j'avais tant aimée. Elle avait été donnée aux grands, mais elle était tellement plus intéressante que l'enterrement d'une feuille morte par deux escargots. Du haut de mes 6-7 ans, je l'avais vaillamment apprise, la maîtresse en avait été scotchée!
Le sable rouge est comme une mer sans limite,
Et qui flambe, muette, affaissée en son lit. [...]
Nulle vie et nul bruit. [...]
Mais, tandis que tout dort aux mornes solitudes,
Les éléphants rugueux, voyageurs lents et rudes,
Vont au pays natal à travers les déserts.
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ditesdonc · 5 months ago
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Recette du « masala chai »
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« Dites donc ! » aime l’ici, « Dites donc ! » aime l’ailleurs. Alors pour ce numéro, on a eu envie d’inviter une recette indienne. Rien de tel pour faire fleurir les papilles et finir de réchauffer cette fin d’hiver. Le "masala chaï", c’est une boisson typique de l’Inde, à base de thé noir épicé, de lait et de sucre. Un vrai feu d’artifice de saveurs réconfortantes, colorées, étonnantes, pétillantes. Initialement, il s’agissait simplement d’un breuvage de médecine ayurvédique, à base de plantes et d’épices, dans du lait chaud. Depuis l’arrivée du thé en Inde avec la colonisation britannique, le « chaï » (littéralement « thé ») s’est mêlé à cette infusion revigorante, devenant le désormais fameux « masala chaï », dit souvent, tout simplement, « chaï ». Comme toute préparation traditionnelle, on trouve autant de recettes que de mains, de casseroles et d’amateurs. On vous en donne notre version. A vous de l’affiner, de la moduler, de la partager !
Dans un casserole, mettre à chauffer
un litre d’eau,
3-4 bonnes cuillères à café de thé noir,
une cuillère à café de graines de fenouil,
une cuillère à café de graines de cardamone broyées,
un ou deux bâton(s) de cannelle (ou une cuillère à café de cannelle en poudre),
une cuillère à café de gingembre frais en petits dés,
une cuillère à café de poivre rose.
Faire bouillir environ 5 minutes. Ensuite, ajouter du lait, 25 cl ou plus, selon le goût désiré, ainsi qu’une bonne dizaine de cuillères à café de sucre type cassonade. Faire bouillir encore environ 5 minutes. Couper le feu, laisser infuser encore quelques minutes puis filtrer. C’est prêt !!
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