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Support de formation -RNCP34157- Réceptionniste en Hôtellerie
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Parfois quand je pense que je suis pas cool je me souviens que je peux parler français! Et lire en français également. Vraiment un accomplissement
#on peut ignorer que j'ai dû chercher comment écrire “accomplissement”#mais c'est vrai en général!#je considère que ma maîtrise de la langue française est un vrai accomplissement car elle est DIFFICILE#il y a 12 ans que j'appris#c'est l'heure d'avoir la capacité d'en parler#nero's random thoughts
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Merci à Christophe Clavé pour cette éclairage sur l’appauvrissement de la langue et la ruine de la pensée 🙌
"La disparition progressive des temps (subjonctif, passé simple, imparfait, formes composées du futur, participe passé…) donne lieu à une pensée au présent, limitée à l’instant, incapable de projections dans le temps.
La généralisation du tutoiement, la disparition des majuscules et de la ponctuation sont autant de coups mortels portés à la subtilité de l’expression.
Supprimer le mot «mademoiselle» est non seulement renoncer à l’esthétique d’un mot, mais également promouvoir l’idée qu’entre une petite fille et une femme il n’y a rien.
Moins de mots et moins de verbes conjugués c’est moins de capacités à exprimer les émotions et moins de possibilité d’élaborer une pensée.
Des études ont montré qu’une partie de la violence dans la sphère publique et privée provient directement de l’incapacité à mettre des mots sur les émotions.
Sans mot pour construire un raisonnement, la pensée complexe chère à Edgar Morin est entravée, rendue impossible.
Plus le langage est pauvre, moins la pensée existe.
L’histoire est riche d’exemples et les écrits sont nombreux de Georges Orwell dans « 1984 » à Ray Bradbury dans « Fahrenheit 451 » qui ont relaté comment les dictatures de toutes obédiences entravaient la pensée en réduisant et tordant le nombre et le sens des mots.
Il n’y a pas de pensée critique sans pensée. Et il n’y a pas de pensée sans mots.
Comment construire une pensée hypothético-déductive sans maîtrise du conditionnel ? Comment envisager l’avenir sans conjugaison au futur ? Comment appréhender une temporalité, une succession d’éléments dans le temps, qu’ils soient passés ou à venir, ainsi que leur durée relative, sans une langue qui fait la différence entre ce qui aurait pu être, ce qui a été, ce qui est, ce qui pourrait advenir, et ce qui sera après que ce qui pourrait advenir soit advenu ? Si un cri de ralliement devait se faire entendre aujourd’hui, ce serait celui, adressé aux parents et aux enseignants : faites parler, lire et écrire vos enfants, vos élèves, vos étudiants.
Enseignez et pratiquez la langue dans ses formes les plus variées, même si elle semble compliquée, surtout si elle est compliquée. Parce que dans cet effort se trouve la liberté. Ceux qui expliquent à longueur de temps qu’il faut simplifier l’orthographe, purger la langue de ses «défauts», abolir les genres, les temps, les nuances, tout ce qui crée de la complexité sont les fossoyeurs de l’esprit humain. Il n’est pas de liberté sans exigences. Il n’est pas de beauté sans la pensée de la beauté."
Christophe Clavé
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Icône du cinéma français, Alain Delon s’est éteint ce dimanche 18 août, à 88 ans. De sa révélation sur le grand écran au début des années 1960 à son César du meilleur acteur, retour sur sa carrière en sept films emblématiques qui ont campé son style.
Il était l’un des acteurs qui a enregistré le plus d’entrées en France, totalisant plus de 136 millions de spectateurs avec l’ensemble des films qui l’ont mis en scène. Alain Delon est mort ce dimanche 18 août 2024, à l’âge de 88 ans, ont annoncé ses enfants. La star du grand écran a marqué le cinéma français de son empreinte avec 90 longs-métrages, qui ont façonné sa réputation de légende et son style caractéristique. En voici sept particulièrement marquants.
« Christine » (1958) : sa rencontre avec Romy Schneider Alain Delon n’a que 23 ans et a fait ses premiers pas au cinéma un an plus tôt, dans Quand la femme s’en mêle d’Yves Allégret, lorsque l’actrice allemande Romy Schneider le choisit sur photo pour tourner avec elle dans Christine, de Pierre-Gaspard Huit. Il y incarne le lieutenant Franz Lobheiner, amant d’une riche baronne autrichienne dont il veut rompre, qui tombe follement amoureux de la charmante Christine Weiring, jouée par la jeune star du cinéma qui n’a alors que 20 ans. La première rencontre entre les deux acteurs, à la descente de l’avion, deux mois plus tôt, n’était pourtant pas des plus concluantes. La barrière de la langue les sépare et le duo ne s’entend absolument pas. Ils finiront pourtant par tomber amoureux et former un couple connu comme « les plus beaux fiancés d’Europe ».
« Plein soleil » (1960) : la révélation d’un « jeune premier » Deux ans plus tard, Alain Delon est choisi par le réalisateur René Clément pour jouer dans une adaptation du roman Monsieur Ripley, de Patricia Highsmith. Alors qu’il devait jouer le deuxième rôle masculin, il parvient à convaincre l’équipe de réalisation qu’il serait plus adapté dans le costume du personnage principal, Tom Ripley, qui colle plus à son caractère un peu « voyou ». Avec ce rôle, Alain Delon se révèle sur le grand écran et pose les jalons de ce qui deviendra son style, charismatique et un peu rebelle. « Personne ne savait qui j’étais. Le film qui a fait le tour du monde, a été la base de ma carrière », avait d’ailleurs reconnu l’acteur.
« Le Guépard » (1963) : la palme d’or à Cannes Alain Delon y incarne Tancrède Falconeri, le neveu du prince Fabrice de Salina (Burt Lancaster) qui se lie d’amour avec une bourgeoise, Angelica Sedara (Claudia Cardinale), dans une Italie du milieu du XIXe siècle marquée par le déclin de l’aristocratie traditionnelle. Adapté du roman éponyme de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, cette fresque obtient la Palme d’or au Festival de Cannes en 1963 et devient un succès commercial et critique dès sa sortie. Alain Delon, au sommet de son élégance (moustache fine et raie sur le côté), y est l’incarnation de la noblesse. Le couple qu’il forme avec Claudia Cardinale entre dans l’histoire du cinéma. Le film comporte notamment une scène de bal devenue iconique, qui marque la victoire de la bourgeoisie sur la noblesse et où les trajectoires du trio principal trouvent leur aboutissement.
« Le Samouraï » (1967) : la consécration du « genre » Delon Cette première collaboration avec Jean-Pierre Melville donne l’un des chefs-d’œuvre de la filmographie de Delon, qui incarne le tueur solitaire Jef Costello. Fantomatique, inexpressif (son personnage n’a quasiment aucune réplique), obsédé par la maîtrise, avec son regard bleu froid, son imper et son chapeau : ce personnage est à la base du mythe Delon. L’esthétique de ce polar glacial influencera nombre d’autres cinéastes, dont John Woo ou Quentin Tarantino. La collaboration Delon-Melville accouchera d’un autre chef-d’œuvre, Le Cercle rouge (1970, avec Bourvil), avant Un flic (1972).
« La Piscine » (1969) : les retrouvailles avec Romy Schneider Mi-drame, mi-polar, ce film de Jacques Deray marque les retrouvailles entre Alain Delon et Romy Schneider, avec qui il a formé un couple mythique du cinéma français. Il n’y aura pas de retour de flamme entre eux mais la carrière de l’actrice allemande, alors en demi-teinte, redécolle. Plus de 3 millions de spectateurs plongent dans la piscine au-dessus de Saint-Tropez, fréquentée par le couple mais aussi par Maurice Ronet et Jane Birkin. Delon dira plus tard : « Ce film, je ne peux plus le regarder. Trop douloureux de revoir Romy et Maurice (morts en 1982 et 1983, N.D.L.R) rire aux éclats. »
« Borsalino » (1970) : son duo iconique avec Belmondo C’est encore grâce à Jacques Deray qu’Alain Delon connaît un vrai succès populaire avec Borsalino, où il forme un tandem iconique avec Jean-Paul Belmondo. Le film, histoire de deux jeunes voyous qui tentent de devenir les caïds de la pègre marseillaise, marque le point d’orgue du duo entre Delon et son rival, mais aussi ami. « Heureusement qu’il était là. Ni l’un ni l’autre n’aurait fait la même carrière sans l’autre. Il y avait une compétition mais aussi une sorte de stimulation entre nous. Ça m’aurait vraiment emmerdé qu’il ne soit pas là. Qu’est-ce que j’aurais foutu sans lui pendant cinquante ans ? » Le succès est au rendez-vous : le long métrage enregistre plus de 4,7 millions d’entrées et une suite, Borsalino and Co, sort au cinéma quatre ans plus tard.
« Notre histoire » (1984) : son seul César du meilleur acteur Malgré son immense carrière, Alain Delon n’a décroché qu’une seule fois le César du meilleur acteur obtenu en 1985 pour son rôle dans Notre histoire, de Bertrand Blier, sorti l’année précédente. Cette comédie dramatique, parfois absurde, parle de solitude et d’amour, autour de la rencontre dans un train, entre Robert, la quarantaine fatiguée, et une jeune femme désabusée, incarnée par Nathalie Baye. Le public ne suivra pas, mais la critique a majoritairement aimé ce film dans lequel Delon a pris des risques pour camper un personnage fragile, un ivrogne, bien loin de celui qu’il interprétait dans le Samouraï.
Alain Delon, qui avait commencé sa carrière à la fin des années 1950, était l’un des derniers monstres sacrés du cinéma français.
Né le 8 novembre 1935 à Sceaux (Hauts-de-Seine), Alain Delon fait ses débuts sur le grand écran à la fin des années 1950, dans Quand la femme s’en mêle, d’Yves Allégret.
Ces premiers pas au cinéma, il les doit à un « scout » qui les repère, lui et son charisme, lors d’un casting sauvage réalisé en marge du Festival de Cannes, à une époque où le jeune Alain Delon enchaîne les petits boulots. Quelques mois plus tôt, il était revenu d’Indochine, où il a servi dans la Marine, avant d’être renvoyé pour avoir, selon la légende, « emprunté » une jeep pour aller faire la fête. Un beau gosse un rien rebelle. Tout Delon est là, déjà.
Ce personnage de voyou magnifique, auquel sa nature semble le prédestiner, Alain Delon va l’étrenner, le perfectionner durant une bonne partie de sa carrière.
Très rapidement, on le verra ainsi incarner un tueur à gages dans Le Samouraï (1967), dans l’une de ses nombreuses collaborations avec Jean-Pierre Melville. Puis, dans Borsalino (1970), où il partage l’affiche avec son meilleur ennemi, Jean-Paul Belmondo, il prend les traits d’un éminent membre de la pègre marseillaise.
Toujours en 1970, dans Le Cercle rouge, il joue un autre bandit de classe, traqué par un Bourvil à contre-emploi. Mais, plus tard, les Français le verront passer de l’autre côté de l’insigne, dans Parole de flic ou Pour la peau d’un flic, film qu’il produira, comme une trentaine d’autres.
La rubrique des faits divers, celui qui ne cachera jamais ses attaches à droite la côtoiera également dans le civil. À la fin des années 1960, alors qu’il est au faîte de sa gloire, il sera ainsi entendu dans le cadre de la médiatique affaire Markovic, du nom de son ancien homme à tout faire yougoslave, retrouvé assassiné. La procédure, dans laquelle un ami d’Alain Delon, François Marcantoni, était le principal suspect, avait débouché sur un non-lieu pour preuves insuffisantes. Elle aura néanmoins perturbé le tournage du Clan des Siciliens, dans lequel il partage l’affiche Jean Gabin et Lino Ventura. Rien que ça.
Puis, au tournant des années 2023 et 2024, il sera l’objet d’une brouille entre ses enfants, Anouckha, Alain-Fabien et Anthony, sur fond d’héritage et de présence d’une « dame de compagnie », Hiromi Rollin. La découverte, quelques semaines plus tard, des dizaines d’armes que possède l’acteur dans sa résidence de Douchy (Loiret), finira d’alimenter une chronique qui aura quelque peu terni l’image de l’acteur.
Mais, entre-temps, Alain Delon aura peaufiné son autre facette, celle du séducteur à la gueule d’ange. Celle-ci crève l’écran dès 1960, dans Plein Soleil de René Clément et dans Rocco et ses frères, où Delon donne la réplique à Claudia Cardinale, sous les ordres de l’un de ses mentors, Luchino Visconti.
Ce séducteur patenté, les spectateurs le retrouveront régulièrement par la suite. Dans Le Guépard (1963), film-fleuve issu de l’œuvre de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, par exemple. Mais aussi, et peut-être surtout, dans La Piscine (1970), film sensuel dans lequel Delon donne la réplique à Romy Schneider, son ex-compagne.
Plus que ceux qu’il forma avec Nathalie Delon, Mireille Darc ou, un temps, avec Dalida, le couple mythique qu’Alain Delon forma avec l’interprète de Sissi, contribuera à le faire entrer dans la légende du cinéma français, celle à laquelle, diront ses détracteurs, il était si conscient d’appartenir. Difficile toutefois, en regardant dans le rétroviseur, de le contredire sur ce point.
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La terre se couvre d'une nouvelle race d'hommes à la fois instruits et analphabètes, maîtrisant les ordinateurs et ne comprenant plus rien aux âmes, oubliant même ce qu'un tel mot a pu jadis désigner. Quand quelque chose de la vie les atteint malgré tout — un deuil ou une rupture —, ces gens sont plus démunis que des nouveau-nés. Il leur faudrait alors parler une langue qui n'a plus cours, autrement plus fine que le patois informatique.
Christian Bobin Ressusciter, 2001.
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Mais pourquoi tant de haine ?
Il ne sert à rien de ce cacher derrière son petit doigt et de se raconter des bobard en faisant semblant de les croire : la célèbre histoire de Titin de Martigues et de la sardine qui avait bouché l'entrée du port de Marseille a fait long feu. La dernière fois que je l'ai racontée en entier, je devais avoir 7 ou 8 ans ! Osons parler français (un des grands problèmes du moment !) et reconnaître qu'il existe, ici et là (ou, depuis peu, ici ET là !) une véritable haine de la France, par des ''français'' dont la définition approximative explique sans doute bien des choses...
Bref retour sur image : il estune question utile que tout le monde, pourtant, se refuse de poser honnêtement : ''Qu'est-ce qu'un français ?'', ou : ''Qui est français ?''. La réponse pourrait sembler multiple, puisqu'elle peut aller de souvenirs honteux timidement avancés par le côté droit de l'échiquier politique jusqu'aux hurlement d’orfraie poussés par principe par l'aile gauche du même éventail : quand les premiers murmurent et s'excusant des notions de culture, de maîtrise d'une langue, d'impression ''d'appartenir'' et d'identification avec un mode de vie... les autres trouvent suffisant d'arborer un bout de papier, fut-il frauduleusement obtenu à coup de mensonges et d'approximations. Il ne faut pas longtemps pour trancher entre qui respecte le sens des mots et qui en ignore le sens.
En fait, après quelque quinze siècles de construction d'une Nation (ce ''cocon'' qui est ou devrait être ''un combat permanent''), on retombe toujours sur Ernest Renan qui, le 11 mars 1882, prononça à la Sorbonne une conférence sur l’idée de Nation... Trente pages qui servent toujours de référence. La France, d'après Renan, n'est pas une race, mais c'est une langue, une religion, une culture, une communauté de géographie, d'histoire, de souvenirs et d’intérêts. C'est une âme, un principe spirituel, un consentement, un désir de vivre ensemble et –la formule est restée célèbre--, ''un plébiscite de tous les jours''.
Il est évident que les glissements sémantiques qui servent actuellement de non-arguments à une Gauche qui a elle-même perdu son âme (si elle en a eu une, puisque tous ses efforts s'épuisent à refuser d'en avoir une et à faire croire qu'elle n'existe pas), pèsent peu de poids devant la lourde démonstration de Renan, et la cause devrait âtre tranchée : après ce chef d’œuvre, nul besoin de perdre sont temps à nommer un ou plusieurs ''Comités Théodule'' pour plancher sur ce sujet. Sans souci de ses origines, un français ''de papier'' (d'ailleurs souvent de très mauvais gré ou par le hasard d'un lieu de naissance) ne saurait être comparé, sur aucun point, à un ''citoyen français'' dans la pleine richesse de ce que ce terme véhicule de beau, de grand, mais aussi de complexe. La cause devrait être entendue et les faux arguments, rejetés.... ce qui résoudrait ce problème qui taraude et détruit notre pays.
Contre les mensonges proférés à longueur d'année par les europhiles bruxellois, l'européen de ce XXI ème siècle nage en réalité dans un désespoir permanent, sans cap, sans boussole, et ayant perdu son histoire et ses origines. L'Homo festivus (le mot est de Philippe Murray) des années '60 a été remplacé, sans vraiment le vouloir, par un ''Homo desperatus'' à qui des faux guides mal intentionnés font croire qu'il a une chance de trouver une guérison dans des idéologies mortifères ou des lois ''sociétales'', toutes contre nature, dans sa propre déconstruction, dans le rejet de ''soi'', dans l'auto-dénigrement de tout ce qu'il a été, dans le rejet et la haine de ce qu'il est, de ce qu'il rêve (encore) d'être, et dans la négation de tout ce qu'il a aimé... et aime encore, sans oser le dire. Et et face... Rien ! Le néant absolu, le vide glacé d'un monde-à-venir sans réponses, sans solutions, sans espoir...
En refusant de lui reconnaître non seulement une existence –comme les autres animaux-- mais aussi une essence –comme un ''animal bien à part'', les idéologies de la déconstruction privent l'homme de toute possibilité de salut, de réalisation et, répétons-le, d'espoir, c'est-à-dire de redevenir pleinement humain –au sens où notre civilisation dite judéo-chrétienne avait réussi à l'élever... Le monde actuel ne nous permettra bientôt plus que de rêver à des fausses richesses intermédiaires : les plaisirs éventés, les jeux de hasard pipé, des réussites matérielles convenues, ou... des jeux olympiques ! ''Panem et circenses'', en trois mots.
Le libéralisme, le modernisme et le progressisme ont entraîné un basculement majeur dans la pensée éthique de notre civilisation, qui s'est ainsi trouvée dépossédée de ses protections. Une des conséquences de ce pas de côté est une tentation de détestation de l'humanité, ''...puisqu'elle m'a déçu'' ! En réalité, nous vivons sur une nouvelle forme d'éthique : une éthique sans ''ethos'', donc sans lien avec nous-même��! Une liberté frelatée et changeante devient seul arbitre du Bien et du Mal, qui n'ont plus de définition universelle mais sont ramenées à ''notre bon vouloir de l'instant'' : l'homme, ''libéré'' (sic !) de toute morale, deviendrait ainsi la source unique de sa propre vérité, rebaptisée ''LA'' Vérité, elle aussi libérée (tu parles !) de toute influence normative ou de tout héritage civilisationnel... ce qui revient à dire : privée de murs porteurs.
A l'échelon de la Cité, cela a vite fait de devenir la disparition de toute responsabilité du politique envers les citoyens. Nous l'avons enduré avec l'absurde ''Quoi qu'il en coûte'' macronien, qui nous a plongés dans un gouffre dont nous sortons mutilés à jamais, car s'il n'existe plus de ''mètre étalon'' des vertus cardinales (Prudence, Tempérance, Force d'âme, Justice), la Loi perd son ''L'' majuscule. Au nom de cette fausse liberté (assimilée à un devoir d'obéissance aveugle à toutes les injonctions du Pouvoir en place), je peux donc faire ou dire ce qui me plaît, à chaque instant : je vais m'inventer de ''nouveaux Droits'', fonctions de mon bon plaisir du moment, et tant pis s'ils entrent frontalement en contradiction avec les autres ''Droits'' et les grands principes : je suis libre, non ? (re-''tu parles'', bis !). Et d'ailleurs, si ''tout se vaut'' et si ''tout est construction'', tout peut se transformer, et on peut recréer l'homme... un homme prétendu ''nouveau'' --bien entendu sur le cadavre de son prédécesseur, volontairement détruit pour permettre cette monstruosité !
La potion est dure à avaler : un immense dispositif dévastateur a été mis en place (NDLR : Par qui ? C'est une autre question qu'il faudra bien regarder en face, un jour) pour créer une alternative-leurre à la Vérité –qui est et ne peut être qu'une, non négociable, intangible et indiscutable--, et le piège a failli se refermer. Il semble cependant que, partout, d'immenses vagues se dressent et qu'apparaît enfin une première chance de balayer l'affreux édifice de mensonges que nous avons laissé ériger entre nous... et nous ! Au fond, cette crise de haine contre nous-mêmes pourrait n'être qu'une mode qui ira se noyer dans l'océan des mauvaises idées à oublier au plus vite !
H-Cl.
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Eté 1927, Hylewood, Canada (4/4)
Quelques nouvelles d’actualité. Cinq Albertaines ont pétitionné le gouvernement fédéral sur ce que dans le texte de loi qui définit qui peut siéger au Sénat, ce n’est pas le terme d’« homme » qui est employé mais celui de « personne ». Elles demandent donc d’établir si les femmes sont reconnues comme des personnes au Canada, et si ce n’était pas le cas, à l’étendre. Il parait que ma grand-mère était très engagée pour ce genre de choses, elle en aurait été réjouie.
D’autre part, l’infâme règlement 27 a enfin été aboli. C’était une loi qui était passée en Ontario il y a un peu plus de dix ans, qui interdisait l’usage du français dans les écoles au-delà de la troisième année du primaire. C’est-à-dire que depuis 1913, tous les enfants de dix ans et plus reçoivent une éducation en langue anglaise. Dans mon cas, c’est normal : j’ai été pensionné dans un établissement anglo-saxon. Mais Marie, Agathon et Layla ont dû recevoir leurs leçons en anglais. Nous détestons ce règlement. C’est à cause de lui que notre nom de famille a été changé de « Le Bris », comme le vôtre, à LeBris, pour l’harmoniser sur les noms anglophones. Il place les enfants canadiens français dans une situation d’injustice par rapport à leur camarades, vu qu’on leur demande de parler une seconde langue et qu’on les juge quant à leur niveau de maîtrise dans celle-ci, et pas selon leurs véritables talents scolaires. C’est une très bonne chose qu’il ait été abandonné. Enfin, on nous considère comme des citoyens à part entière, et pas comme de vulgaires parasites.
J’avais adoré mon séjour à Montréal. La plupart des gens y parlent le français ! Je t’ai parlé de mes copains du pensionnat, avec qui je suis toujours ami. L’un d’entre eux, Monique, est Canadien français comme moi. Pour une fois, nous n’étions pas en minorité. Monique a rencontré une fille là-bas. Il y est retourné plusieurs fois depuis notre séjour et récemment, il a décidé de s’y installer pour de bons. Cela a l’air sérieux, il va probablement l’épouser. Je gagne un pied-à-terre !
Je t’embrasse affectueusement. Ton cousin,
Lucien LeBris
[Transcription] Marie LeBris : Agathon. Agathon LeBris : Mh ? Marie LeBris : Tu ne remarques pas comme un léger problème ? Agathon LeBris : Là, comme ça, tout de suite, pas spécialement, non. Marie LeBris : Toute la famille trime. Lucien travaille, je travaille. Même Maman travaille. Papa ne peut pas à cause de sa jambe. Tu as dix-sept ans. Trouve un emploi. Maintenant. Agathon LeBris : Et personne ne vient me défendre ? Jules LeBris : C’est qu’elle a un peu raison…
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Le vendeur de roses
© Photographie de Steve McCurry
Il y a ce vendeur de roses qui traîne tout le temps dans le quartier, avec des fleurs plein les bras. Il arpente les terrasses de restaurant à la recherche d’amoureux transis dînant aux chandelles.
Mais Ravi – c’est son prénom, enfin, c’est celui que je lui ai inventé, en espérant qu’il le soit un jour – fait tout le temps la tête. Comme si le flot d’amour qu’il tenait contre son corps à longueur de journée, manquait à sa vie. Est-ce qu’il offre des roses à sa femme, Ravi ? Est-ce qu’il a une femme, Ravi ? J’imagine que non, autrement, il aurait un peu plus de soleil sur le visage.
Mais il est fort, Ravi, parce qu’il arrive quand même à fabriquer une lumière artificielle lorsqu’il se poste devant des clients potentiels. « Rose, 2 euros. Rose, 2 euros. » Et souvent, sa lumière halogène fait illusion auprès des touristes – déjà éblouis par les lumières clinquantes d’un Paris qui n’aurait pour atouts que la Tour Eiffel et les Champs-Élysées.
Après avoir fait sa vente, Ravi s’éteint de nouveau. Son regard est sombre, et de toute évidence, si l’on criait « Âllo, y a quelqu’un ? », au fond de la cavité de son cœur, l’écho de notre voix nous reviendrait en plus triste, en plus désespérée.
Je me suis souvent demandé : « C’est quoi son histoire à Ravi ? » Mais Ravi ne parle pas français. Il maîtrise tout juste les quelques mots qui lui servent à présenter ses roses sur les terrasses. Je crois qu’il sait aussi baragouiner quelques mots en anglais. Mais comme c’est une langue que je ne sais moi-même pas baragouiner, c’est pas demain qu’on va pouvoir se parler. On peut pas aller bien loin avec Hello, Thank you et I love you, quoi que, on peut quand même aller quelque part : saluer, remercier, et dire l’amour. Tu m’diras, c’est un peu la base.
La base, mais pas assez pour raconter toute une vie. Alors, comme nous n’avions pas les mots pour nous parler, avec Ravi, je me suis mis à imaginer son histoire.
*
Ravi n’a pas toujours vendu des roses. Quand il avait 20 ans, dans son pays, au Pakistan, il vendait des oranges. Il était pauvre et vivait dans un bidonville avec ses parents et ses deux frères.
Dans une décharge, il avait dégoté une carcasse de voiture toute rouillée dont il ne restait quasiment rien, sinon le squelette décharné, simple et piteux. Mais c’était tout ce qu’il fallait à Ravi, qui avait accès à la beauté de cette épave, invisible aux yeux de tous. Avec son grand frère, ils ont ramené le trésor jusqu’à leur bidonville. Ravi savait déjà ce qu’il allait en faire. Il avait déjà tout imaginé et, dès le lendemain, il mettrait en place son projet. Il irait au grand marché acheter des oranges, négociées au meilleur prix. (Ravi était le plus grand négociateur de tous les temps : il négociait sans parler. Son sourire adoucissait tous les prix). Il viendrait ensuite revendre les oranges dans le quartier. La carcasse de voiture serait le meilleur des présentoirs.
C’est comme ça que le commerce florissant de Ravi a commencé, et qu’il a gagné en peu de temps le titre de : « Vendeur d’orange à la carcasse ».
Un jour, une jeune fille est venue près de son étal pour admirer ses oranges. Elle les regardait avec un émerveillement inconnu pour Ravi, comme s’ils étaient des petits soleils rangés dans un écrin d’obscurité. Alors, lui, regardait ses yeux à elle, et un nouvel émerveillement naissait encore. Il la trouvait belle comme le jour. Comme un jour prodigieux qui annonce le monde. Mystérieuse aussi, comme la nuit. Comme une nuit majestueuse qui promet l’infini.
Que faisait-elle là ? Qui était-elle ? Est-ce qu’elle venait lui murmurer un secret ? Qu’elle avait trouvé la clé du mystère des rêves ? Les mains de Ravi étaient moites tout à coup, sa gorge sèche, et son corps tremblant. Il ne comprenait pas grand-chose à ce qui était en train de lui arriver. Il ne savait pas comment s’appelait ce sentiment qu’il observait s’épanouir en lui. Il souriait. C’est ce qu’il savait faire de mieux, de toute façon. Et elle lui souriait en retour. Elle faisait ça encore mieux que lui, pensa-t-il. Et cela lui réchauffa le cœur. Elle a pris une orange. Il a refusé sa pièce.
Elle est revenue le lendemain, avec son mystère et ses yeux qui nourrissent toutes les misères. Il a osé lui demander son prénom. Elle a osé lui donner. Shala. Il était heureux de pouvoir la prononcer. Shala. Cette fois il aurait voulu la retenir, sauf que les mains moites, la gorge sèche et le corps tremblant. Il l’a regardée partir avec son orange. Il aurait voulu lui donner toutes les oranges du monde.
Ravi a sursauté de bonheur lorsqu’elle est revenue le troisième jour. Elle avait une question. Une de celle qui marque sans qu’on le remarque. Une de celle qu’on ne pose jamais à un inconnu, parce qu’à la fois trop banale et trop intime, trop légère et trop profonde, trop drôle et trop sérieuse. Une de celle qui fait mine de rien, mais qui a le pouvoir de faire jaillir de la poésie.
« Pourquoi vends-tu des oranges ? Et pas des fraises ou des bananes ? »
Et Ravi avait répondu, sans trop réfléchir : « Parce que l’orange de l’orange flatte ma carcasse, comme nul autre fruit. L’orange rend les choses belles et magiques. »
Shala avait aimé la réponse de Ravi, et elle était repartie avec son orange belle et magique. Ravi aurait voulu la retenir, encore, mais elle s’était éclipsée comme une lune trop pressée de rejoindre sa nuit.
Il a espéré qu’elle revienne le lendemain. Une quatrième fois. Et cette fois, « je la retiendrai » s’était dit Ravi, pour de bon. Je lui dirai combien elle est belle, je lui dirai que je veux la connaître, que je veux passer mes journées près d’elle, à admirer au fond de ses yeux, toutes les beautés cachées de ses ombres, qu’elle est un grand soleil, et surtout, il lui dirait, qu’il voudrait l’embrasser. Oui, il s’était dit que cette fois, il oserait lui dire qu’il rêve de l’embrasser. Qu’il se ficherait d’avoir les mains moites, la gorge serrée et le corps tremblant, qu’il arrêterait d’avoir peur et qu’il lui dirait tous les jolis mots qui lui sortent du cœur.
Mais Shala n’est pas revenue le lendemain, ni le jour d’après, ni les autres jours, ni aucun autre jour. Shala n’est jamais revenue. Et Ravi a arrêté de vendre des oranges. Le cœur n’y était plus.
Peut-être que Shala n’aimait pas les oranges, après tout. Peut-être qu’elle préférait les fraises ou les bananes. Oui, c’est ça qu’il aurait dû lui demander. Peut-être qu’elle préférait les fraises, qu’elle préférait les bananes. Peut-être qu’elle n’aimait pas les fruits ? Peut-être qu’elle rêvait de roses.
Alors, quand son grand frère lui a parlé du business de vente de roses à Paris, Ravi s’est tout de suite dit : « Mais oui, les roses ! Shala rêve de roses ! » Et peut-être qu’en vendant des roses à Paris, il la recroiserait de nouveau… et il pourrait enfin lui dire tous les jolis mots qu’il n’a pas su lui dire. Il lui offrirait des roses, par milliers. Et ils pourraient enfin s’embrasser. Ils pourraient enfin s’aimer.
*
Mais bien sûr, c’est pas du tout ça l’histoire de Ravi. Sa vraie histoire est moins jolie, moins tristement jolie. Plus dur. La carcasse, les oranges, Shala, et tout et tout, très loin de la réalité. La réalité c’est que Ravi est parti loin de sa famille, se fait exploiter parce qu’il n’a pas de papier, partage une minable chambre de bonne avec 8 autres colocataires dans la même situation que lui. La réalité, c’est que Ravi travaille comme un acharné pour un salaire de misère. C’est Sofiane qui m’a raconté tout ça un jour, et il m’a même donné le vrai prénom de Ravi. À une lettre prêt, j’y étais. Mais il faut croire qu’une lettre change tout. Avec une lettre, on passe du conte féerique à la réalité sordide.
Quoi qu’il en soit, je souhaite toujours qu’il soit ravi, le vendeur de roses, qui s’appelle Raki.
// Dédé ANYOH //
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First official appearance of H.I.M Emperor Napoléon V and Charlotte
By Point Royal
Emperor Napoléon V and his fiancée, Charlotte de Mortemart, enter Paris City Hall © Francesim Presses
H.I.M, accompanied by his fiancée, went to meet the Pope Gregorius XIX, who had come to Paris to celebrate the couple's imminent religious marriage. Once again, they showed just how well matched they are.
Having just returned to the capital for the final preparations for their wedding, the future imperial couple welcomed the Pope to French soil. As godchildren of His Holiness, the Emperor and his fiancée were granted a rare honour: the right to wear white clothes. In fact, in the presence of the Pope, interlocutors and guests are not normally allowed to wear white. Clearly, there is a good relationship between the Pope and his imperial godson.
Emperor Napoléon V shakes hands with His Holiness, Pope Gregorius XIX of the Holy See © Francesim Presses
Emperor Napoléon V spoke French to the Pope, who had a perfect command of the language. By republican tradition, the sovereign did not kiss or bow to the Pope, unlike his fiancée, who did not yet have the title of Empress.
Emperor Napoléon V is concerned about His Holiness, Pope's safe journey to Francesim © Francesim Presses
Charlotte bows before His Holiness, meeting him for the first time © Francesim Presses
The group didn't stay long at Paris City Hall, just thirty minutes or so. The Christians therefore did not have the opportunity to see the Pope. The Emperor ensured that his prestigious guest quickly returned to the Tuileries Palace, no doubt to discuss marriage and politics.
The Emperor's fiancée, Charlotte, in conversation with the Mayor of Paris © Francesim Presses
During their trip, the Mayor of Paris approached His Majesty's fiancée to tell her about the gift made by Francesim's officials: a set of jewellery for the imperial wedding. The future Empress Charlotte asked the Mayor of Paris not to order the set, and to devote the sum allocated to the gift to charity. This generous gesture did not go unnoticed, and the news was widely reported by all the journalists.
Traduction française
Première apparition officielle de l'Empereur Napoléon V et Charlotte
Par Point Royal
L'Empereur Napoléon V et sa fiancée, Charlotte de Mortemart, entrent à la mairie de Paris © Francesim Presses
Sa Majesté Impériale, accompagné de sa fiancée, vont à la rencontre du Pape, venu à Paris afin de célébrer le très proche mariage religieux du couple. L'Empereur et sa promise ont à nouveau démontré à quel point ils sont bien assortis.
Tous juste rentrés à la capitale pour les derniers préparatifs du mariage, le futur couple impérial accueille le Pape sur le sol français. Etant le filleul de Sa Sainteté, l'Empereur et sa fiancée se sont vus accordés un rare honneur : pouvoir porter des vêtements blancs. En effet, en présence du Pape, les interlocuteurs et invités ne sont normalement pas autorisés à porter du blanc. De toute évidence, il existe une relation chaleureuse entre le Pape et son impérial filleul.
L'Empereur Napoléon V serre la main à Sa Sainteté, le Pape Gregorius XIX du Saint-Siège © Francesim Presses
L'Empereur Napoléon V échange en français avec le Pape, qui maîtrise parfaitement cette langue. Par tradition républicaine, le souverain n'embrasse ni ne s'incline devant le Pape, contrairement à sa fiancée qui ne possède pas encore le titre d'impératrice.
L'empereur Napoléon V se préoccupe du bon déroulement du voyage de Sa Sainteté le Pape en Francesim © Francesim Presses
Charlotte s'incline devant Sa Sainteté, elle le rencontre pour la première fois © Francesim Presses
Le groupe n'est pas resté longtemps à la mairie de Paris, une trentaine de minutes. Les chrétiens n'ont donc pas eu l'occasion d'apercevoir le Pape. L'Empereur s'est assuré que son prestigieux invité rejoigne rapidement le palais des Tuileries, certainement afin de discuter mariage et politique.
La fiancée de l'Empereur, Charlotte, discute avec le maire de Paris © Francesim Presses
Durant leur déplacement, le maire de Paris a approché la fiancée de Sa Majesté afin de lui faire part du présent réalisé par les fonctionnaires de Francesim : une parure pour le mariage impérial. La future impératrice Charlotte a demandé au maire de Paris de ne pas commander cette parure, et de dévouer la somme allouée à ce cadeau pour des œuvres de charité. Ce geste généreux n'est pas resté inaperçu, et l'information fut vivement relayé par tous les journalistes ayant assisté en direct au refus de Charlotte.
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De la vision exquise de son corps étendu entre ses jambes à la douceur des cheveux qui s’emmèlaient dans les doigts. De l’habilité de la langue à la maîtrise du mouvement des doigts. Du travail de la bouche au soin qu’il mettait à ne rien laisser se perdre sur les draps. Des mots que ses lèvres ne prononçaient pas aux frissons qu’il faisait s’engouffrer dans son corps.
Parfois, elle s’est dit qu’il n’était pas qu’un homme entre ses cuisses mais l’artisan venu façonner sa vulve telle une âme damnée...
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Support de formation -RNCP34157- Réceptionniste en Hôtellerie
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"Personne n'ignore que les cancres sont à leur affaire dans les classes turbulentes, où les élèves méritants se noient. Le jacassement distrait le groupe, le chahut le désintègre. Faute de silence, pas de réussite. Les monastères fondent la piété sur cette règle évidente : pour accueillir la parole divine, il faut se taire. Pareillement, le silence s'impose pour accueillir celle du maître. Impératif battu en brèche : les salles de cours sont des volières. Interdire aux élèves de téléphoner en classe semble à beaucoup un sacrilège. Enseigner, métier à risques : quelle meilleure preuve du discrédit qui fait du savoir une guenille et du silence un joug ? Les élèves transportent la société tout entière dans leurs cartables : ses gadgets, ses PlayStation, ses iPad, ses jeux en ligne, son tumulte. Il est certain que, dans un environnement bruyant, l'inspiration s'alourdit et que les méninges se tra��nent. Élaborer un plan complexe requiert une paix confiante. Même un questionnaire à réponses multiples en réclame. Ni l'attention ni la raison ne résistent aux ailes d'un moustique. Pascal, dans ses Pensées, à propos du philosophe: «Ne vous étonnez pas s'il ne raison ne pas bien à présent ; une mouche bourdonne à ses oreilles ; c'en est assez pour le rendre incapable de bon conseil. » Il faut vivre en live. La vitesse croissante de circulation des données, des informations, des transferts financiers, des échanges commerciaux nous dérobe le temps que pressure l'actionnaire. Les délais sont proscrits, la flânerie paresseuse, la syntaxe superflue. Les longues phrases, avec leurs entrelacements de propositions, rejoignent la langue châtiée au rayon du temps perdu. Proust qui, écrivant dans son lit, boulevard Haussmann, protégé des bruits de la rue par les plaques de liège qui couvraient les murs de sa chambre, parle dans Sodome et Gomorrhe de « la plénitude nourricière et charmante du silence », n'aurait plus même l'idée d'écrire La Recherche. Trop de subtilités, trop de détours. On le prendrait pour un esthète, pour un nuisible. Des phrases longues d'une page! Solution : en faire un téléfilm, de qualité si possible. Un loisir improductif est, d'un point de vue économique, un scandale. On a troqué la plume contre l'ordinateur et le plomb d'imprimerie contre l'électron : gain de te mps fabuleux. Mais au prix fort : la surface des écrans supplante les plis du papier, la vidéosphère la graphosphère, la vie immédiate la longue durée. Les experts succèdent aux savants, les bateleurs aux poètes, l'émotion réflexe à la pensée construite, l'usage du pidgin à la maîtrise de la langue, et l'apoplexie sonore aux méditations. Quant à ceux qui souhaitent encore lire, écrire, ou simplement converser comme des sages, qu'ils vivent sous cloche."
Jean-Michel Delacomptée
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LES FAY —
Espèce la plus ancienne du Monde Connu, les Fay sont considéré·es comme les habitant·es originel·les de ce dernier. Iels auraient été créés par la Déesse Isthari, considérée comme l'Evanuri de la Lune et de la Magie. Créatures faites de magie pure, iels sont capables de manipuler la magie et de définir les lois du monde qui les entourent.
— GENERALITES
caractéristiques physiques — Les Fay se différencient des humains par leurs oreilles pointues, mais également par la présence d’ailes qu’iels sont capables de rétracter. Les Fay naissent avec leurs ailes présentes et apprennent en grandissant à les rétracter. Les ailes grandissent en même temps qu’iels vieillissent et sont un signe de l’âge de ces dernier·es.
longévité — De nombreux textes relatent la beauté figée dans le temps des êtres féériques et de l’immortalité dont iels étaient doté·es. Cette immortalité cependant, s’est éteinte il y a plusieurs siècles. Les Fay de la Cour Seelie possèdent une longévité similaire à celle des humains, pouvant vivre jusqu’à cent ans. Les Fay de la Cour Unseelie, elleux, sont le symbole même de cette légende d’antan. S’iels ne sont à proprement parlé pas immortels, iels peuvent vivre jusqu’à l’âge vénérable de 420 ans.
faceclaim & âges unseelie : De leur 0 à leurs 25 ans, les Unseelies vieillissent normalement et gardent l’apparence d’un·e adulte de 25 ans, jusqu’à leurs 80 ans. 80 ans à 120 ans : faceclaim entre 25 ans et 35 ans. 120 ans à 180 ans : faceclaim entre 35 ans et 45 ans. 180 ans à 240 ans : faceclaim entre 45 ans et 55 ans. 240 ans à 300 ans : faceclaim entre 55 ans et 65 ans. 300 ans à 360 ans : faceclaim entre 65 ans et 75 ans. 360 ans à 420 ans : faceclaim entre 75 ans et 85 ans.
reproduction — Les Fay ne sont fertiles que durant quatre semaines de l’année, généralement autour des équinoxes et solstices, lorsqu’iels atteignent leur maturité sexuelle. Si les Fay de chaque cour peuvent se reproduire avec des humains, les Seelies et les Unseelies semblent incapables de se reproduire entre elleux.
les cours — Les Fay sont séparé·es en deux cours, la Cour Seelie et la Cour Unseelie. Ces deux Cours dirigent chacune un territoire établi il y a plusieurs siècles. Les Seelies régissent le Royaume de Mythralis, tandis que les Unseelies régissent l’Empire de Vesperia. Il est à noter que les Seelies et les Unseelies ne formaient autrefois qu’une seule et même Cour, jusqu’à ce que les Fay se séparent des suites de la Guerre du Sang, il y a plus de huit siècles.
la magie — Les Fay sont capable de maîtriser la magie. Iels ne sont cependant capable que de contrôler un type de magie, nommé domaine qui se déclare durant leur enfance.
les faiblesses — S’iels sont fait de magie pure, les Fay ne sont pour autant pas indestructibles. Iels sont sujets à des maladies diverses et variées, généralement d’origines magiques ou surnaturelles. Selon qu’il s’agisse de Fay Seelie ou Unseelie, certaines de leurs faiblesses sont différentes. Les deux types de Fay ont cependant en commun le fait que la pratique de la magie est une chose épuisante, qui use leur énergie vitale. Cette énergie vitale s’amenuise selon la puissance des sortilèges et rituels qu’iels utilisent. De ce fait, les Fay doivent apprendre à maîtriser et contrôler la magie, et doivent constamment contrôler leur énergie.
langues — Les Fay parlent l’Ancien langage (la langue originelle du monde connu), mais également la langue commune.
patronymes — Les Fay possèdent des noms de familles qui finissent généralement par ar, nor, os, ys.
— LA COUR SEELIE
les particularités — Les Fay de la Cour Seelie se distinguent des Fay de la Cour Unseelie, par leurs ailes d’insectes, de couleurs différentes selon leur région d’origine. Les Fay de cette cour sont également affaiblis par la morelle noire, une plante qui inhibe la magie des Fay Seelies. Il s’agit d’un poison, qui a trop forte dose peut faire perdre définitivement la magie d’un·e Fay et mettre fin à ses jours. Leur corps est aussi fragile que celui d’un mortel.
territoire — Les Fay de la Cour Seelie vivent principalement au sein du royaume de Mythralis. Ce dernier est séparé en plusieurs régions, chacune sous la direction d’une Reine. Les couleur des ailes des Fay de la Cour Seelie est un signe indicateur de leur région d’origine : Bois d’Argent (D’un marron argenté), Désert des Etoiles (D’un blanc satiné), Montagnes de Givres (D’un blanc tacheté de noir), Archipel Astral (De verts et de turquoise), Îles Célestes (De bleus limpides ou abyssal), Marais de l’Eclipse (Translucides, reflétant myriades de couleurs), Plaines du Destin (Dans les tons lavandes et violets).
la magie de la cour seelie — Il existe cinq domaines de magie différents qui peuvent être pratiqués par les Fay de la Cour Seelie. Le Domaine de la Vie (guérison, nature, familiers), le Domaine Elémentaire (création et contrôle de certains éléments), le Domaine Mystique (télékinésie, divination), le Domaine d’Altération (modification magique des objets, des corps), le Domaine d’Abjuration (anti-magie, lumière)
relations avec les autres espèces — Les Fay de la Cour Seelie ont généralement de bonnes relations avec les humains. Iels ont rapidement acceptés ces derniers lors de leur arrivée dans le Monde Connu, leur ouvrant les portes du Royaume de Mythralis pour y habiter. Iels ont tentés de leur apprendre l’art de la magie, en vain. Pour autant, chaque être humain avait sa place parmi elleux, afin de faire grandir les deux espèces. Il y a peu cependant, des suites de la destruction du Conclave, les Fay de la Cour Seelie ont fermés leurs portes aux mortels et les ont chassés de leurs terres. Les relations entre les deux espèces commencent donc à s’effriter, de nombreux humains ayant été arrachés à leurs proches, leur foyer. Si certain·es Fay cautionnent les choix de leurs Reines d’avoir expulsé les humains, certain·es d’entre elleux étaient contre ce choix. Il est à noter que pour la grande majorité des humains vivant au sein de Vesperia, les Seelies sont considérés comme celleux à l’origine des horreurs du Monde Connu.
La Cour Seelie a toujours été dans l’acceptance des hybrides, qui ont existés chez elleux depuis le début de l’arrivée des humains. Iels ont eu le choix, de rester à Mythralis ou de quitter leurs terres.
Les relations entre les Seelies et Unseelies a cependant toujours été belliqueuse et les deux espèces pourtant parentes, se détestent plus que de mesure ce depuis la création de la Cour des Unseelies. Pour les Seelies, les Unseelies sont des êtres malveillants, des voleurs, des hérésies. Aucun Unseelie n’est accepté au sein de Mythralis.
— LA COUR UNSEELIE
les particularités — Les Fay de la Cour Unseelie possèdent des ailes à l’instar de leurs comparses Seelies. Ces dernières et ce indépendamment de leurs régions, ont la forme d’ailes de chauve-souris. Les Fay Unseelies possèdent également des canines tranchantes et acérées, qui leur permettent d’hameçonner leurs proies. En effet, les Fay de la Cour Unseelie, si iels peuvent se nourrir de denrées communes, doivent boire du sang pour regénérer leur magie et leur énergie. Sans apport de sang, les Unseelies semblent perdre toute nature féérique jusqu’à devenir des cadavres, ce qui leur a valut le surnom de “vampire”, dans la bouche des humains. Leurs sens, leurs réflexes mais également leur force sont surhumaines. Ce sont des prédateurs. Le bois de sorbier venant des bosquets sacrés, les empêchent d’utiliser leurs pouvoirs, mais plus encore peut leur être fatal. Pour cette raison, il n’existe plus aucun bosquet sacré au sein de Vesperia et des Terres Libres. Il est à noter que leur type de magie est héréditaire, au contraire des Seelies.
l’enansal din’ashiral — tw ; sacrifice humain Cérémonie propre aux Unseelies, l’Enansal Din’Ashiral, qui signifie Bénédiction du voyage vers la mort, est une cérémonie que tout Fay Unseelie pratique lorsqu’iel atteint l’âge de vingt-cinq ans. Elle représente le moment où l’Unseelie entre dans l’âge adulte et où son vieillissement ralentit. Il s’agit d’une cérémonie importante, plus encore que la naissance d’un nouveau né, ou la mort d’un individu. Cette cérémonie est pratiquée au sein d’un Temple de la Chantrie, entouré généralement de la famille et des proches de l’individu. L’Unseelie célébré se voit offrir un sacrifice humain, dont iel devra boire le sang jusqu’à la dernière goutte. De grandes festivités accompagnent également la cérémonie jusqu’à l’aube.
territoire — Les Fay de la Cour Unseelie vivent principalement au sein de l’Empire de Vesperia. Ce dernier est séparé en plusieurs régions, sous l’autorité de familles seigneuriales unseelies. Ces régions sont les suivantes : Narakashad, Hanazora, Nyumbani, Silva, Okeanos et Basarova. La capitale de l’Empire se trouve dans la région de Narakashad, à Kalipur.
la magie de la cour unseelie — Il existe cinq domaines de magie différents qui peuvent être pratiqués par les Fay de la Cour Unseelie. Le Domaine des Ombres (création et contrôle des ombres), le Domaine des Tempêtes (intangibilité, contrôle des intempéries), le Domaine de l’Âme (télépathie, contrôle mental), le Domaine des Horreurs (illusions, contrôle de la peur), le Domaine de la Mort (nécromancie, magie du sang).
relations avec les autres espèces — Les Fay de la Cour Unseelie et les humains tendent à avoir une relation paradoxale. Celleux qui placent leur foi dans la Chantrie considèrent les êtres féériques comme les enfants des Evanuris (les dieux), et placent en elleux leur foi, leur confiance et suivent aveuglement leurs préceptes et leur propagande. En vérité, nombre d’entre elleux, voient cependant clair dans le jeu des Fay et savent qu’ils se sont fait asservir par ces êtres à la magie infernale. Les Fay Unseelies, voient en elleux, du bétail. Une denrée qui se reproduit à la vitesse de l’éclair et qui permet des les sustenter elleux et leur magie. Rares sont les humains qui arrivent à faire fortune sur leurs terres, ou qui arrivent à gravir les échelons de la société. Leurs conditions de vie sont telles, qu’aujourd’hui plus que jamais, les Fay de la Cour Unseelie et les humains sont en parfaite opposition.
La Cour Unseelie n’a jamais été dans l’acceptance des hybrides, les Fay de cette Cour considérant que leur sang est bien trop précieux pour être dilué avec celui des humains. Pourtant, les hybrides d’Unseelie et de mortels existent. Considérés uniquement comme des bâtards par les Fay, iels se sont vus octroyer le titre de Champion·nes des Evanuris par les Humains et la Chantrie. La seule raison de leur existence est donc de protéger l'humanité et les Unseelies des créatures obscures en rejoignant la Garde de l'Aube. Pour autant, nombreux sont les Unseelies qui défient ces préceptes et pourchassent leurs bâtards pour mettre fin à leur existence avant qu'iels n'atteignent la Garde.
Les relations entre les Unseelies et les Seelies sont belliqueuses, et les deux cours se détestent ouvertement. Si les Seelies voient en elleux des monstres, les Unseelies voient en leur cousin·es des êtres faibles et indignes de leur ascendance, qui serviraient bien plus à rejoindre les rangs de leur bétail. Si leur présence n’est pas interdite au sein de l’Empire de Vesperia, il est malgré tout interdit aux Fay Seelies de pratiquer la magie sur les terres Unseelies.
crédits des icons : lunarghost.
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En ce moment : avoir appris une nouvelle langue, la maîtriser maintenant, vivre à Stockholm et l'impression de découvrir un nouveau monde - quoique petit - qui m'était inaccessible il y a 3 ans. Des écrivains qui sont maintenant à ma portée, et au final c'est plutôt l'idée d'inaccessibilité qui rend la lecture jouissive. Comme si c'était un privilège. Cette espèce de fierté qu'ont ceux qui parlent une deuxième, une troisième langue. J'ai choisi d'apprendre le suédois comme certains choisiraient une destination de vacances à la dernière minute, les yeux fermés. (?) Je sortais de 10 ans de troubles alimentaires, de 5 ans de petits boulots, femme de ménage, vendeuse chez h&m, préparatrice de commandes, et le monologue intérieur que je m'infligeais pendant une journée d'actes répétitifs était en train de me rendre aigrie, folle. J'avais besoin d'un point de repère, quelque chose autour duquel me construire. Avoir un autre but que celui de perdre du poids - étudier. Et j'ai foncé vers ce but, avec autant d'acharnement que quand j'avais décidé d'arrêter de manger à 14 ans. Je suis devenue irréprochable, je me suis gavée de listes de verbes irréguliers, si j'avais du apprendre le dictionnaire suédois par coeur je l'aurais fait. J'ai eu ma licence avec mention très bien et je suis restée en Suède. Qu'est-ce que j'aurais pu faire en France avec cette langue, de toute façon ?
Ce que je voulais dire c'est - en ce moment : le rejet du français, l'envie d'expérimenter avec la nouvelle langue. Parfois même, tenter de voir ce qu'il se passe si je laisse la moi francophone disparaître sous les nouveaux mots suédois. Et réaliser qu'elle me manque !
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L'historienne Hélène Carrère d'Encausse est morte à l'âge de de 94 ans, a annoncé sa famille à l'AFP, samedi 5 août. "Elle s'est éteinte paisiblement entourée de sa famille", précise le communiqué rédigé par ses enfants. Elle était, depuis 1999, secrétaire perpétuel de l'Académie française, un poste qu'elle était la première femme à occuper. Russophone et russophile reconnue, celle qui était devenue “Immortel” (elle tenait au masculin) a longtemps été la référence en la matière, incontournable conseillère des politiques et oratrice hors pair des universités les plus prestigieuses.
Spécialiste reconnue de la Russie, elle a notamment écrit L'Empire éclaté (1978), un ouvrage dans lequel elle prédit avec plus d'une décennie d'avance la dissolution de l'URSS, souligne le jury. Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres (1996), Grand-officier de la Légion d'Honneur (2008), Grand Croix de la Légion d’honneur (2011)... Hélène Carrère d'Encausse a aussi revêtu le costume de députée européenne entre 1994 et 1999. Mais certaines de ses prises de position, parfois trop indulgentes à l’égard de Vladimir Poutine, lui ont valu des critiques ces dernières années.
Naturalisée française à 21 ans
Le 6 juillet 1929, Hélène Zourabichvili naît dans une famille cosmopolite, exilée à Paris depuis la révolution bolchevique de 1917. Sa mère Nathalie von Pelken est une aristocrate russo-allemande. Son père, l’économiste et philosophe Georges Zourabichvili, est géorgien. Parmi ses ancêtres, l'historienne compte aussi de grands serviteurs des tsars comme de virulents protestataires de l'Empire, le président de l'Académie des sciences sous l'impératrice Catherine II et pas moins de trois régicides.
Élevée dans la langue russe, la future historienne apprend le français à quatre ans. Poursuit sa scolarité au lycée Molière, dans le cossu XVIe arrondissement. Et obtient la nationalité française à 21 ans. Un “cas d'intégration parfaite”, assure-t-elle à Libération en 2019. “Dans l'identité, je me sens française. Mais j'ai deux cultures.”
Pendant la Seconde Guerre mondiale, son père travaille avec les Allemands grâce à sa maîtrise des langues. Il est assassiné à la Libération, en 1944, “enlevé et probablement tué” par les résistants comme “collaborateur”. Secrets de famille dont le fils de l’historienne, Emmanuel Carrère, tirera son Roman russe, paru en 2007. Une version romancée de la réalité selon elle. Mariée en 1952 à l’assureur Louis Carrère d'Encausse, elle a deux autres filles, Nathalie (avocate) et Marina (médecin et animatrice de télévision).
Spécialiste de la Russie des tsars et de l'URSS
Après de brillantes études à l’Institut d’études politiques de Paris, Hélène Carrère d’Encausse devient professeur d’histoire à l’université Paris-1, et directrice de la Fondation nationale des sciences politiques. Grande spécialiste de la Russie tsariste puis du monde soviétique, elle est invitée aux quatre coins du globe pour donner des conférences et poursuivre ses recherches. Notamment au Japon et en Amérique du Nord, où les universités Laval et de Montréal au Canada lui décernent le titre de docteur honoris causa.
Auteure d’une vingtaine d’ouvrages, récompensés par plusieurs prix, elle bouscule le monde intellectuel avec la sortie d’un essai très remarqué : L'Empire éclaté (1978), en pleine guerre froide. Elle y prédit la chute de l’URSS, conséquence de la montée en puissance des républiques asiatiques de l’Union, incompatible avec le fonctionnement du régime. L’Histoire lui donnera en partie tort. Qu’importe : le best-seller s’écoule à une centaine de milliers d’exemplaires en quelques semaines et l’écrivaine est récompensée des prix Aujourd'hui (1978) et Louise-Weiss (1987). Reconnue pour son œuvre, elle entre à l'Académie française en 1990, devenant ainsi la troisième femme à prendre place sous la coupole, après Marguerite Yourcenar (1980) et Jacqueline de Romilly (1988).
À la fin des années 1980, l’historienne se fait politique. Elle rejoint la Commission des sages pour la réforme du Code de la nationalité en 1986. Huit ans plus tard, elle est élue au Parlement européen sur la liste UDF-RPR. Parallèlement à ses activités de députée européenne, elle occupe la vice-présidence de la Commission des archives diplomatiques françaises, et préside la Commission des sciences de l'homme au Centre national du livre entre 1993 et 1996.
Madame le secrétaire perpétuel
Nouvel hommage de l’Académie : en 1999, l’historienne devient la première femme secrétaire perpétuel de l’institution. Un titre qu’elle refuse de féminiser car “le secrétaire du roi, c'est noble, alors que la secrétaire, c'est une bonne à tout faire”, explique-t-elle à Libération en 2019. Mais l’historienne est fréquemment accusée de ne pas promouvoir la candidature des femmes quai de Conti. En 2023, elles étaient seulement neuf à prendre place sous la coupole, contre 32 hommes… “Je fais ce que je peux, mais je ne peux pas inventer des candidatures. Il y a des femmes de très grande qualité mais qui sont réticentes car elles savent qu'en ce moment on cherche des femmes, et ne veulent pas venir pour cela.”
Mais c’est surtout pour son discours hésitant sur Vladimir Poutine que “Madame Russie” s’est fait épingler. En 2014, l’historienne déclare au JDD à propos de l’annexion de la Crimée : “Certes, le basculement de la Crimée dans le giron russe n’a pas été légal au regard du droit international, mais je ne parlerais pas pour autant d’annexion”. Davantage d’une modification des frontières qui n’a pas été réglée par le biais d’un accord international.” L’invasion russe en Ukraine, moins de dix ans plus tard ? Impensable pour elle, “jusqu’au 24 février au matin”. Longtemps perçue par les politiques et les intellectuels comme “l’académicienne qui parlait avec Vladimir Poutine et qui rapportait le récit du Kremlin en France”, selon la politiste Marie Mendras, Hélène Carrère d’Encausse nageait depuis “en plein brouillard” avouait-elle.
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Joyeux jour de langues! Je ne parle pas bien en français (c'est ma deuxieme langue, moi-même) mais quand je lis votre reponds, j'inspiré de essayer encore. Merci à vous - passez-vous une bonne journee! (J'espere que c'est message fait du sens... >_< nerveux!)
Oh...... 🥺 Je m'y attendais pas 🥺 Ça me fais plaisir, merci! 🥺 Je peux voir que tu es sur la bonne voie, continu comme ça, courage!! 💪
Et bravo pour avoir eue le courage de m'envoyer ce message, je sais à quel point ça peut être stressant de parler (même par écrit) une langue qu'on ne maîtrise pas encore, je suis passé par là avec l'anglais 🥲
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