#le retour des vagues
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eukariote · 1 year ago
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Recently I've been spending a lot of my free time watching the short films produced by Gobelins, and I wanted to make a post compiling some of my favorites. Content warnings listed beside the links. Pt. 1
4. SUNDOWN (2020) is about a troupe of dancers who panic as one one of their performers disappears on opening night.
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5. LE RETOUR DES VAGUES (2020) is the story of a young photographer, returning to his hometown and reliving his childhood memories.
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6. THE LITTLE POET (2023) isn't a film by Gobelins (the artist is a student at CalArts), but I had to include it anyway. The narrator is a young poet who falls in love with a girl he sees in painting at a museum.
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I hope you enjoy watching these! <3
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leehallfae · 1 year ago
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le retour des vagues (2020) from gobelins school of animation (watch here)
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je-suis-ronflex · 2 months ago
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Nan mais jpp des gens je discute avec un mec sur Tinder, je lui explique que je suis professeur et je lui demande en retour ce qu'il fait et c'est pas le mec qui me répond "dans le domaine de la santé" ??? Jsp tu es chirurgien infirmier aide-soignant flemme des gens qui font pas la discussion et qui restent vague
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ernestinee · 2 months ago
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Il y a treeees longtemps j'avais énormément de toc et parfois des délires un peu paranos.
L'un des toc les plus wtf était d'écouter les interrupteurs pour être sûre (sûre sûre sûre sûre et certaine, toi-même tu sais) qu'il n'y avait pas d'étincelle dedans, qui mettrait le feu à l'intérieur du mur. Ma plus grande phobie est irraisonnée, c'est d'avoir le feu dans les murs et ne pas y avoir accès, se contenter d'attendre que tout brûle.
Bref, le temps passe, je gère mes angoisses comme chacun fait.
Et ce matin le voisin a fait un grand feu dans son jardin, ce qui n'était jamais arrivé en 17 ans, et le bruit a résonné avec les aérations de telle façon qu'on avait l'impression qu'il arrivait des murs mais pas de l'extérieur. Avec l'odeur en prime. Ça m'a trigger de fou, j'ai physiquement senti monter une grosse vague cauchemardesque en moi et j'ai eu les jambes molles.
Et bien sûr c'est le retour des toc de vérification à outrance et renifler la moindre odeur qui passe par mon nez pour sentir s'il n'y a pas un peu de brûlé dedans génial 👍
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selidren · 3 months ago
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Automne 1923 - Champs-les-Sims
2/7
Pour renforcer l'impression d'avoir débarqué dans un véritable vaudeville, laissez moi vous conter une anecdote. Elle date de notre séjour en Egypte, mais j'attendais de voir sa conclusion avant de vous en parler.
Vous savez peut-être qu'avec l'engouement que suscite l'égyptologie et le nombre de touriste toujours grandissant qui s'y rend, nombreux sont les égyptiens à tenter de profiter de cette manne financière, et de bon droit. Alors que errions dans un souk très fréquenté à Louxor, Constantin est tombé par hasard sur un artisan tailleur de pierre qui réalisait des facsimilés de qualité assez médiocre. Ce dernier réalisait alors ce qui semblait être un sarcophage en calcaire, assez simple pour passer pour authentique. Constantin s'est arrêté devant et a observé l'artisan de façon très insistante pendant plusieurs minutes. Quand les yeux de Constantin se perdent ainsi dans le vague, mieux vaut le laisser et attendre. Je suis donc allée acheter un foulard dans une échoppe voisine. A mon retour, mon mari, très fier, m'a annoncé qu'il avait acheté le sarcophage et qu'il comptait l'offrir à Madame Eugénie pour qu'on puisse l'y enterrer l'heure venue.
Transcription :
Constantin « Ah Grand-Mère ! Je vous attendais depuis une bonne heure. »
Eugénie « A mon âge, il convient de se reposer fréquemment pour garder une bonne santé mon petit ! Mais qu’est-ce… ? »
Eugénie « Dis moi, mon garçon… Quelle est cette chose qui encombre mon tapis ? »
Constantin « Je vous avais dit qu’une partie de mes bagages étaient restées un moment à la douane de Marseille. Cela n’a pas été facile avec tous ces escaliers, mais on me l’a enfin apporté ! C’est splendide n’est-ce pas ? »
Eugénie « Hum… c’est très brut, dirons nous. Mais quand tu parlais de bagages, j’imaginais plutôt quelques malles, pas… qu’est-ce d’ailleurs ? »
Constantin « Et bien, votre cadeau enfin ! »
Eugénie « Mon cadeau ? »
Constantin « Oui, vous m’aviez fait promettre de vous ramener quelque chose cette fois. Comme je ne suis pas ingrat, je m’y suis attelé. Je me suis vraiment creusé la tête pour trouver quelque chose qui pourrait vous plaire, et cela n’a pas été facile. Et finalement, je suis tombé sur cette beauté, et je me suis dit que c’était la chance qui l’avait mis sur ma route ! »
Eugénie « Fort bien. Et qu’en a dit Albertine ? »
Constantin « J’ai du insister car elle n’a pas du tout apprécié que je le fasse ramener à l’hôtel. Elle a dit que c’était un cadeau morbide à la limite de l’insulte. Mais je ne suis pas d’accord. Nous nous sommes mêmes disputés à ce sujet, vous rendez vous compte ? »
Eugénie « Morbide tu dis… »
Constantin « Cela n’a rien de morbide. Qui ne rêverait pas d’être enterré dans un sarcophage ? Je vous accorde que celui de Monsieur Mariette est plus travaillé, mais je me suis dit que celui-ci aurait l’air plus authentique. Il faudra simplement penser à prévenir les fossoyeurs au préalable. »
Eugénie « Tu m’as offert un… sarcophage ? »
Constantin « Et bien oui. C’est Adelphe qui me rappelait justement qu’un jour vous ne seriez plus parmi nous et qu’il me fallait m’y préparer. Je l’ai bien écouté, car vous m’avez toujours dit de bien écouter Adelphe, et il est hors de question que l’on inhume ma grand-mère dans un bête cercueil en acajou. Non, vous méritez les honneurs des anciennes reines d’Egypte ! »
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automatisma · 10 months ago
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Un jour je serai de retour près de toi is probably one of my favourite concepts from Disco Elysium. It seamlessly ties together the political return of revolution in Revachol, the spiritual and eternal burning of the spirit Girl Child Communist and that specific feeling of being at the cusp of something world-changing despite all evidence pointing towards the previous catastrophic failure. All this while being a believable revolutionary motto that's vague enough to look like a love confession (naturally) to the ignorant eye while also carrying profound significance for people who know what Le Retour is - both conservatives and revolutionaries. And I'm not even considering the other returns (like THE RETURN from the island! or Harry's ex!).
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lorienn-art · 1 year ago
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FR [The Great Wave] Heyy De retour avec une nouvelle illustration avant de repartir en cours haha.. Elle est évidemment inspirée de La Grande Vague de Kanagawa de Hokusai (une de mes œuvres d'art préférées de tous les temps) ! En espérant que cela vous plaise 😌✨️ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
EN [The Greate Wave] Heyy I'm back with a new illustration before going back to college haha.. It has obviously been inspired my Hokusai's piece 'The Great Wave off Kanagawa' (one of my all time favourite art pieces)! I hope you like it 😌✨️ (Oh and ofc my fav part of this illustration is the smoltaro in his silly boat, that's my greatest accomplishment 🫣)
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philoursmars · 7 months ago
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Ca y est, je suis de retour à Marseille. Ici dans mon quartier de Montredon, la plage des Sablettes (ou plage Colombet) déroule des vagues turquoise sous le souffle du mistral...
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claudehenrion · 15 days ago
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L'homme propose... ou croit le faire
''L'homme propose, et Dieu dispose...''. Cette jolie phrase qui remet soigneusement chaque chose à sa place (et il paraît même que c'est dans ce cadre-là que les vaches seraient le mieux gardées...) est devenue une sorte de proverbe passe-partout. Elle reste d'une actualité brûlante, alors qu'elle date de 600 ans (''Homo proponit, sed Deus disponit'', tirée de L'Imitation de Jésus-Christ (XV ème siècle), bouquin dont très peu de gens savent qu'il est, de nos jours encore, le livre le plus imprimé de tous les temps, après la Bible. Je vais la prendre pour exemple de la distorsion de facto qui existe entre nos désirs et les réalités... qu'est ma situation personnelle à ce jour.
Ceux d'entre vous, chers Amis-lecteurs, qui avez eu la patience de lire jusqu'à la fin l'Addendum chronologique à mon avant-dernier éditorial (Le Trou) n'ont pas pu ne pas être admiratifs devant la précision des détails fournis, relatifs à tout ce qui devait se passer dans les 2 mois qui suivaient, en commençant par une petite visite sur mes terres jurassiennes suivie d'un assez long séjour sous les ciels glorieux de l'île Maurice. En permanence, il jaillissait de mes poches une foultitude de ''QR Codes'' aussi inquiétants que perturbants : on voyait que j'avais tout prévu !
Tu parles ! A peine arrivé dans le Jura, une infection pulmonaire --fille de l'embolie pulmonaire que j'avais si mal soignée au mois de mai dernier-- m'a transformé en chape de plomb. Impossible de faire quoi que ce soit. Abandonnant ma voiture dans mon garage, je suis rentré à Paris en train, dare-dare... avant une hospitalisation de plus d'une semaine à Ambroise Paré --Urgences, pour commencer, et Pneumologie, ensuite.
Adieu lagons verts, cocotiers frémissants, cocktails parfumés et eaux translucides presque tièdes, où la vie foisonnante est si jolie à contempler à travers le masque de plongée... Adieu couchers de soleil sanglants ou petits matins rouges et or... Adieu, projets colorés et sables doux sous les pieds... Adieu, même, la célèbre ''vague'' Manawa, qui étend son rêve pour surfeur sur plus de 7 km : Esculape et Hippocrate semblaient s'être ligués contre moi pour m'assurer un futur proche exclusivement rempli d' IRM et de ponctions pulmonaires --le genre de distractions dont on se prive sans trop de regrets... même si, tout bien mesuré, la vue de ''ma'' Chambre d'hôpital, plongeant du 5 ème étage sur le Bois de Boulogne, avec la Tour Eiffel comme fond de décor, est vraiment belle... ou pourrait l'être, n'était la grisaille uniforme et déprimante qui sert de ''toit'' à la Ville lumière, totalement éteinte par le sectarisme primaire d'une édile délitée...
Tout ce lyrisme, un peu triste tout de même, pour vous dire que tous les items contenus dans mon édito de fin octobre sont nuls et non avenus. Je vais tout faire pour me remettre sur pieds le plus vite possible et reprendre le petit train-train de notre rythme habituel (depuis novembre 2013, on a eu le temps de s'y acclimater, vous en récepteurs et moi en émetteur !), mais ma faiblesse extrême du moment ne me permet aucune promesse qui puisse être sérieusement tenue. Je vais tenter un retour sur vos écrans, mais je vais reprendre la phrase que j'utilisais hier pour vous parler de Trump : ''Que sera, sera..." !
H-Cl
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mx-snake · 18 days ago
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Je me suis réveillée en me sentant comme de la merde, avec une gueule de bois pire que d'habitude à cause de l'effet combiné. Et là, vague d'anxiété de performance liée aux cours, sentiment de perte de contrôle lié à la charge de travail démesurée que j'ai par rapport aux échéances qui approchent. Douleur à la poitrine parce qu'elle me manque et que j'aurais aimé qu'elle fasse le premier pas pour venir me parler. Je ne me sentais pas du tout d'attaque pour aller à mon cours lors duquel je suis censée faire de la thérapie avec des collègues (on s'échange les rôles de thérapeute, d'aidé et d'observateur, avec des séances de 20 minutes chaque). Je ne me sentais pas d'attaque à me taper 3h de bus en plus pour l'aller-retour et d'ensuite travailler un autre 3h. Du coup j'ai skippé même si des points sont retirés à la note finale pour les absences.
Mais bon. Je me suis reposé. J'en avais besoin. J'ai avancé un peu mes travaux, mis de l'ordre dans ma planification, tout ça m'a enlevé un peu de stress en me redonnant un certain contrôle. J'ai été travaillé et ça m'a changé les idées, et à mon retour, ma boss m'a offert un lift, alors on a pu discuter sur la route et ça m'a fait du bien. Un peu de normalité auprès d'une personne avec qui je m'entends super bien, qui semble toujours énergique et de bonne humeur. Oh, aussi, j'ai envoyé chier mon égo, alors j'ai renvoyé un message à cette personne et j'ai eu de ses nouvelles. Je suis content qu'elle aille bien, malgré tout. Ce soir donc, je me sens un peu mieux que ce matin. C'est un début.
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clyn4ever · 20 days ago
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Imagine, un instant, cette scène déconcertante qui s’est jouée en 2016, répétée dans sa terrible ironie en 2024, où un peuple tout entier se trouve confronté au choix de son avenir. Les États-Unis, cette nation qui se veut le phare de la démocratie moderne, ce prétendu bastion de liberté et d’égalité, a préféré porter aux nues un homme ou comme j’aime à l’appeler un déchet humain, dont les travers semblent arrachés aux heures les plus sombres de notre histoire : misogyne notoire, raciste décomplexé, assombri par des accusations criminelles, et même des allégations de viol.
Et que dire des droits des femmes, constamment piétinés ? Voici un homme qui se bat avec acharnement pour renverser les acquis fondamentaux, comme le droit à disposer de son propre corps, prônant une régression à l’époque où les femmes n’étaient guère plus que des citoyennes de seconde zone. Un homme pour qui l’existence des personnes LGBTQIA+ ne suscite qu’indifférence, voire mépris, et qui rêve d’un monde où la diversité n’est qu’une cible à ridiculiser ou à effacer. Un homme pour qui les immigrés, ces âmes venues chercher refuge ou un avenir meilleur, sont traités comme une menace, une plaie à éradiquer.
Et face à lui, deux femmes, à huit ans d’intervalle. Des femmes dont l’expérience, la rigueur et l’engagement auraient, en toute justice, dû inspirer l’estime. Mais non. On les a diabolisées, on les a jugées avec une sévérité disproportionnée, comme si la seule audace d’une femme à briguer le pouvoir était une offense. On leur a attribué toutes les tares d’un monde dont elles n’étaient que les victime expiatoires, tandis que l’homme, avec ses failles béantes, sa rhétorique de haine, et son mépris affiché pour les valeurs humaines, a trouvé ses soutiens.
Le choix de 2016 et la rechute de 2024 ne sont pas que des revers politiques : ils sont la preuve accablante d’une culture qui, même après des siècles de lutte pour l’égalité, préfère encore donner sa voix à la figure de l’autoritarisme masculin, aussi viciée soit-elle, plutôt que de donner sa chance à une femme. En élisant l’oppression personnifiée, ce pays a montré combien le chemin vers la véritable équité reste tragiquement inachevé.
Je crains, profondément, pour l’avenir de l’humanité. Comment pourrais-je ne pas être hantée par cette angoisse sourde, face au spectacle des élections présidentielles américaines dont le verdict retentit jusque sur nos rivages européens, empoisonnant l’air de nos démocraties déjà fragiles ? Ce choix de leader, plus qu’un simple vote, est une onde de choc qui ébranle notre monde, un avertissement que les valeurs que nous pensions inébranlables vacillent sous la poussée d’une vague de populisme, de division et de désespoir.
En voyant l’Amérique se tourner à nouveau vers un homme qui ne porte que le mépris pour le multilatéralisme, le réchauffement climatique, et les droits humains, je me demande ce que l’avenir nous réserve, ici en Europe. Aurons-nous la force de résister ? Aurons-nous l’unité nécessaire pour défendre nos démocraties contre les influences toxiques qui viennent d’outre-Atlantique ? Car ne nous y trompons pas : un tel résultat est un présage funeste, une promesse de tensions croissantes, de politiques de repli, de guerres économiques qui menacent déjà nos économies, nos sociétés, et nos libertés.
Comment préserver l’espoir, alors que les progrès en matière d’écologie, de justice sociale, et de paix mondiale sont remis en cause ? Le monde vacille, l’ombre de l’incertitude s’étend, et il devient difficile de ne pas craindre une descente accélérée vers le chaos, un retour aux époques où la force brute et la rhétorique de la peur prenaient le dessus sur l’espoir, la coopération, et le dialogue.
En cette heure incertaine, je tremble à l’idée d’un avenir où les alliances fragiles qui protègent encore notre sécurité se fissurent, où l’extrémisme et la haine contaminent nos discours et nos urnes. Une Europe affaiblie par les turbulences de ce nouveau mandat américain semble être la proie rêvée pour le populisme, la désinformation, et la montée des nationalismes qui menacent de défaire tout ce que nous avons bâti avec tant de peine. Alors oui, j’ai peur, mais cette peur doit peut-être nous alerter, nous réveiller, avant qu’il ne soit trop tard.
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petit-atelier-de-poesie · 11 months ago
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Quelques trucs bien. Décembre 2023
Ces “Quelques trucs bien” s’inspirent directement des “3 trucs bien” de Fabienne Yvert, publié au Tripode. 
Pas 3 par jour pour ma part, mais une volonté régulière de gratitude et d’optimisme. 
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Commencer à formuler des vœux 
Organiser un pré réveillon de nouvel an avec mon fils. Se régaler tout simplement 
Prendre soin de moi pour me sentir plus jolie et plus puissante 
Passer du temps avec mon petit M. à jouer, lui raconter des histoires, le nourrir et l’endormir 
Regarder un dessin animé à la télé. Retour de l’enfance 
Passer chaleureusement le réveillon de Noël à trois. Parler littérature et cinéma en dégustant un bon repas et du champagne. Cadeau de la vie 
Préparer le retour de maman à la maison, soupes, lessives et présence pour soins
Inviter une amie qui sera seule pour le réveillon de Noël. Lui laisser le choix de la solitude 
Finir de cacheter les enveloppes de Noël. Cette année offrir des mots en cadeaux 
Compter les jours avant le printemps et le retour de la lumière 
Pleurer, souvent et beaucoup, croyant vider la goutte d’eau qui fait déborder le vase 
Plus ou moins, tout m’est égal 
Aller voir la mer, apaisant le vague à l’âme 
Répondre positivement à une invitation. Pour une fois, le mois prochain en espérant que ça ira ce jour là 
Recevoir une boîte de chocolats de la part de stagiaire (adorable et enthousiaste) quand mes jeunes patients me répondent à longueur de journée dès que j’ai une demande : « qu’est-ce que tu me donnes en échange ? ». Gratitude, disais-je ? 
Compter les jours avant Noël et surtout les vacances
Rougir devant le pharmacien qui m’a accueillie en disant à la cantonade : « je vais me faire la dame », s’est peut-être rendu compte de sa maladresse, balbutie et oublie de me rendre mon ordonnance. Sourire intérieurement 
Rentrer le soir à la maison pleine de l’odeur des biscuits tout chauds et des épices : anis étoilé, cannelle, muscade et gingembre. Magie de Noël préparée par mes deux enfants pendant que mon petit M. somnole à la sieste 
Me réchauffer au soleil d’hiver sur la terrasse avec maman. Avoir moins froid dedans dehors. Sentir le chat chercher la caresse de l’une et l’autre 
Sentir que mon petit M. tête ma joue. Premier baiser 
Réconforter une collègue qui se culpabilise de ne pas en faire assez. Trouver les mots alors que je suis moi-même épuisée d’en faire trop 
Me réjouir de constater que maman a installé la crèche cette année. Preuve que l’amour familial la porte : pour son père qui a sculpté cette crèche il y a 80 ans, pour ses enfants sur 3 générations maintenant, qui se rassemblent autour chaque Noël 
Écouter les confidences de ma fille parlant de sa meilleure amie. Conseiller la posture d’amitié silencieuse : accueil et écoute
Apprécier chaque soir que mon fils me prépare mon café après le repas, et avec un petit chocolat en cette saison 
Être invitée pour des soirées chez ma fille et chez ma meilleure amie. Décommander l’une et l’autre pour me reposer 
Constater que mon petit M. fait des progrès de motricité. L’encourager avec amour 
Savoir que ma nièce s’est rabibochée avec son amie. Faire confiance à la vie et au cœur 
M’accorder un week-end de repos sans sortir de la maison. Commencer à écrire des poèmes acrostiches à offrir pour Noël à mes proches 
Retrouver ma sœur dans un embrassement et les larmes aux yeux, sous les commentaires dénigrant mon émotion 
Faire le projet d’un week-end entre filles avec visites de musée et d’expo. Vivement l’année prochaine ! 
Consoler ma nièce d’un chagrin d’amitié. La rassurer sur l’issue positive de cette expérience si l’amitié est authentique 
Suppléer l’absence de ma sœur auprès de mes nièces pendant le week-end. Resserrer les liens 
Faire un appel visio avec ma sœur en vacances au Togo. Fondre en larmes ensemble de ne pouvoir partager ce retour en Afrique l’une avec l’autre 
Aller acheter un sapin avec ma meilleure amie. Le décorer de magie pour Noël
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verver · 1 month ago
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Épisode 6
Dans le cerveau de Gabin les idées jaillissaient à la vitesse d'un pas de tir de feux d'artifice, il tentait désespérément de mettre ses idées en ordre, ce qui le tourmentait le plus, il le savait c'était l'avenir.
Qu'allait-il en faire ?
Gabin n'avait laissé personne lui échapper pas même Amelie, surtout Amelie.
Amelie qu'il avait choisie , cette jeune femme qui dégageait d'elle un amour sans faille était devenue sa muse, son phare.
Il n'y avait pas la parcelle d'une ombre entre eux, Gabin était certain que le démon ne s'était pas emparé de lui , c'est ce qu'il pensait, il en déduisit qu'il avait toute la latitude pour prendre des décisions. Il en était sûr.
Il alluma la radio, une pianiste égrenait du Chopin , Gabin se cala dans son fauteuil se servit un verre de vin blanc Nantais, il en appréciait l'âpreté et la puissance. Il le dégusta serein écoutant avec émotion Chopin comme chaque fois qu'il l'entendait. Pour l'instant il se sentait enlisé dans ses pensées confuses qui continuaient à surgir de son cerveau, il devait faire un tri dans ce bazar, il pensa quelques secondes à se supprimer, il en rejeta immédiatement l'idée. Il se concentra sur l'idée de quitter le pays, le reste était déjà prévu, c'était la seule perspective qui lui restait , quitter le pays , il fallait choisir un pays...
Il ouvrit un petit coffre qui se trouvait dans sa chambre et verifia si les jeux de faux papiers étaient complets.
Il ouvrit un sac en toile , y jeta un œil il y avait assez d'explosifs pour piéger son appartement. Gabin voulait tout détruire et ne rien laisser derrière lui.
Il se resservit un verre, Chopin envahissait lentement son cerveau et se répandait dans le salon.
Il était détendu, Gabin repensa à cette belle journée d'automne où Amelie et lui étaient partis se promener tout l'après-midi dans cette forêt.
Il se souvient de tout avec précision, les chemins, les couleurs, les odeurs de sous bois, la luminosité si particulière à cette époque de l'année et le vent léger qui parfois caressait leurs visages.
Il se souvenait des paroles d'Amelie dont il buvait chaque mot, il se souvient de sa main qui tenait la sienne avec douceur.
Tous ces souvenirs défilaient en lui à la vitesse de la lumière, il haletait, il but un autre verre puis s'adossa confortablement dans son fauteuil, laissant vagabonder ses souvenirs.
Il reprit le fil de cette journée là, cette forêt était très agréable il aimait bien s'y promener, la végétation y était luxuriante, il y avait un petit lac , il se souvient que ce jour là, ils s'étaient assis sur un rocher qui surplombait le lac, le vent soufflait légèrement, des petites vagues se formaient à la surface du lac, Gabin trouvait que ce moment était unique et qu'il disparaîtrait à jamais.
Ils avaient écouté le silence de la forêt interrompu parfois par le bruissement des arbres, par le chant des oiseaux, Gabin avait l'oreille fine il entendait tout.
Amelie avait désigné de la main l'arrivée de cygnes, ils se déplaçaient au bord du lac avec grâce, certains lissaient leur plumage d'autres cherchaient à se nourrir.
- à quoi penses-tu ? demanda t-elle
- à nous à notre avenir ! avait-il repondu
Amelie souria et l'embrassa avec tendresse.
Gabin se souvient que sur le chemin du retour, ils avaient chanté des chansons d'amour à tue tête. Le chemin était long et sinueux , les sous bois exalaient déjà des odeurs de fin d'automne .
Ils chassaient les insectes de la main en criant :
- Gabin je t'aime
- Amelie je t'aime
A ce moment là, Gabin s'en souvient une pensée avait traversé son esprit : et si tout s'arrêtait...il redoutait déjà quelque chose à l'époque. Il avait chassé cette idée de son esprit il s'en rappelle. Il avait préféré profiter de ce moment avec Amelie. Pendant ce moment Gabin avait été heureux, ils avaient repris leurs chansons.
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randomnameless · 2 months ago
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PrEnEz LeS tRaNsPoRtS eN cOmMuN
"Allez, même si ça me prend presque le double du temps de trajet, je prends ces foutus transports parce qu'il y a eu beaucoup de pluie hier et peut-être que des axes routiers sont fermés du coup ça va faire des bouchons sur le chemin que j'utilise habituellement, et en plus je n'aurais pas à chercher une place de stationnement ou payer 30 euros pour avoir le privilège de garer la voiture à l'ombre de Louis"
Ce matin "panne à Auber", mais osef, j'avais pris 40 min d'avance !
Pour le retour "bagage abandonné" + "incident voyageur à Auber" + "panne à la Défense" : résultat 1h30 plus tard je suis toujours sur un quai à attendre mon train pour rentrer chez moi.
Résultats de l'aller-retour du jour : plus de 2h40 en transports en commun et je ne suis toujours pas chez moi, alors qu'en voiture, en ajoutant 40 min de bouchons, j'aurais pris 1h50, même s'il faut rajouter 30 euros de "don" à la mémoire de Louis.
Parce que oui, ce foutu parking n'est est pas un mais juste un terrain vague devant le château donc je ne sais pas ce qui justifie ces prix exorbitants mis à part un don pour l'amicale des nostalgiques du roi soleil
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didierleclair · 2 months ago
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La LITTÉRATURE FRANCO-ONTARIENNE EST UNE LITTÉRATURE D'ACCUEIL (Conférence donnée à l'Université de Windsor, octobre 2023)
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Je suis honoré de pouvoir dire quelques mots sur ce que je considère comme une littérature d’accueil. J’aime bien le concept de « littérature du vaccum » qui veut dire une littérature existant dans un contexte social et politique vide ou incomplet. C’est un concept conçu et défini par le poète et essayiste franco-ontarien Gaston Tremblay.
Je cite ici son propos écrit sur la page de l’Institut canadien sur les minorités linguistiques :
« L’implosion des institutions sociales canadiennes-françaises, lors de la Révolution tranquille, crée un tel vide dans les régions limitrophes du Québec que la nouvelle garde franco-ontarienne s’inscrit dans le courant contre-culturel nord-américain. Certes, ce premier mouvement d’identification à la contre-culture sera suivi d’un retour aux sources, mais il se fait alors par le biais du patrimoine régional, plutôt que par l’exploitation du corpus littéraire canadien-français traditionnel. C’est donc après une double rupture, dans un vacuum institutionnel et idéologique, que la littérature franco-ontarienne se développe. »
Je souscris à ce concept car c’est la réalité quotidienne de tout Franco-ontarien qui écrit. Il y a en effet peu d’institutions qui permettent aux gens de lettres de l’Ontario français d’être considérés comme des écrivains du centre. Nous sommes des écrivains et des écrivaines de la marge. Les institutions qui existent politiques et sociales sont fébriles et se battent elles-mêmes pour leur survie. Ce constat fait de la littérature franco-ontarienne, une littérature des espaces clos et ponctuelle. Ponctuelle dans le sens qu'elle existe à des endroits précis. Pour constater qu’elle est en vie, il faut aller là où elle a pris la parole, au Théâtre du Nouvel-Ontario par exemple ou là où on lui accorde la parole, par exemple à la bibliothèque métropolitaine de Toronto. Ensuite, la littérature franco-ontarienne semble disparaître, elle est là mais peu visible et donc certains pourraient penser qu’elle est inexistante ou morte. Pour s’assurer de sa survie, il y a ces moments ponctuels qui sont vitaux, surtout pour les spécialistes et les universitaires afin de constater que  rien de mal n’est arrivé à la littérature du vaccum. Elle est toujours vivante. Ces moments ponctuels sont les salons du livre et les conférences universitaires en Ontario.
C’est en jetant les bases de la littérature franco-ontarienne dans les années soixante-dix que les Franco-Ontariens définissent le cadre de ce qui sera leur littérature. Ils sont inspirés par la contre-culture, mouvement qui déboulonne les institutions culturelles formelles et ouvre les portes aux expériences artistiques en tout genre. Les différentes vagues qui suivent la contre-culture, notamment l’influence du folklore franco-ontarien, a permis à la littérature franco-ontarienne d’imposer son existence dans une société anglophone dense et compacte.
Les arts franco-ontariens actuels tels qu’on les connait permettent d’affirmer une chose. La lutte pour son existence est faite. Comparé au siècle dernier et celui d’avant, il est possible d’affirmer que la littérature franco-ontarienne a une voix unique et singulière. Il suffit de consulter le site Web du Conseil des Arts de l’Ontario pour trouver des services offerts aux artistes franco-ontariens, services qui n’existaient pas dans les années mille-neuf-cent soixante-dix. Mais exister est une chose, vivre en est une autre. C’est ce combat permanent pour sa vie et sa survie qui fait de la littérature franco-ontarienne, un art face à son péril de façon constante.
Le poète et essayiste Gaston Tremblay aime citer Roger Bernard qui a dit « On ne naît pas Franco-Ontarien, on le devient ». Je suis d’avis que même si le droit héréditaire existe, il n’exclut en rien le droit littéraire d’être franco-ontarien. J’insiste sur le terme « droit littéraire » car ce droit peut apparaître et disparaître dans le sens où l’écrivain francophone de l’Ontario qui a déménagé en Colombie britannique et y vit depuis dix ans peut ne plus se définir comme Franco-Ontarien. Si en plus, son œuvre se poursuit ailleurs, il obtient le droit littéraire de se définir autrement.
J’en veux pour preuve un article du Journal Le Devoir daté du 17 octobre 2015. On y interviewait Patrices Desbiens, un des piliers de la littérature franco-ontarienne. Il dit en répondant à un journaliste québécois, je cite :
« Il y a du monde qui pense encore que je vis ce qui est dans Sudbury. Ce n’est plus mon monde, ça », raconte au bout du fil le Franco-Ontarien né à Timmins, qui habite Montréal depuis 1993. « J’étais là dans le temps, faque j’écrivais ce que je voyais. Maintenant, je suis ici, faque j’écris ce que je vois ici. »
Ce commentaire ne peut être celui d’un écrivain français, irlandais, ou japonais. Ce phénomène n’est possible que dans la « littérature du vacuum », celle où l’identité est en permanence menacée par le vide. L’identité littéraire de Patrice Desbiens, même si elle est ancrée en Ontario, reste volatile. Il exerce ainsi son droit de définition de lui-même sans que cela ne soit invraisemblable. C’est ce qui différencie les écrivains franco-ontariens, des écrivains français ou allemand. Eux restent éternellement des écrivains français ou allemands, même s’ils émigrent.
Cette fragilité indéniable de l’identité littéraire franco-ontarienne est également sa force. Elle empêche les dérives sectaires. Nous ne sommes pas sur un territoire où la majorité est opprimée comme au Québec durant les années de la grande noirceur. Nous sommes sur un territoire de minoritaires. L’existence prend donc une autre connotation, le mot pays possède un autre sens. Jean-Marc Dalpé dans « Les murs de nos villages » dit ceci :
« Les murs de nos villages nous hurlent comme les chiens enragés : Prenez-le, Prenez-le, Prenez-le, Prenez-le le pays Prenez-le dans vos mains Prenez-le dans vos bras dans vos ventres dans vos cœurs Dansez avec le pays »
Le pays a ici une autre signification. Il s’agit aussi bien du mien que de celui qui est natif de Timmins et qui parle français. Dans ce contexte, l’identité ne se fait pas par rapport à l’hérédité mais à la langue et la culture. Autrement dit aucun passeport, aucun discours national ne peut prétendre résoudre la question identitaire du Franco-Ontarien.
C’est une force, cette précarité littéraire, ce microcosme, car il s’ouvre presque naturellement à ceux et celles comme moi qui apportent leur sensibilité de minorité francophone aux origines africaines ou autres. La porosité de l’édifice crée un système de vase communicant et l’écrivain franco-ontarien issu d’une minorité s’identifie facilement à la littérature du vaccum.
Je donnerai un exemple dans la définition des organismes. Si vous prenez L’UNEQ, l’Union des Écrivaines et des Écrivains Québécois. Elle a pour mandat la défense des droits socio-économiques des auteurs et auteures du Québec et la valorisation de la littérature québécoise. Nous pouvons pointer du doigt sur une carte où se situe le Québec. Mais quand on parle de l’Association des auteures et auteurs de l’Ontario français, on ne peut encercler l’endroit précis de l’Ontario français. Cette flexibilité, qui peut être perçue comme une nébulosité pour certains, est une occasion pour toute minorité d’utiliser cet état de fait pour exister.
Depuis 2017, il existe un organisme appelé Mosaïque culturelle à Ottawa. Son mandat est « d’assurer le rayonnement de la culture des communautés afro-descendantes francophones au sein de l’Ontario et créer une plateforme d’échange à travers le Canada francophone et la francophonie internationale. » Cet organisme utilise cette flexibilité pour s’émanciper et voler de ses propres ailes. Par exemple, Mosaïque culturelle est présente au Salon du livre africain de Paris chaque année. Il ne s’agit de s’affranchir d’une tutelle. Il s’agit de se faire porteur d’un message comme un pigeon-voyageur et d’en rapporter un à cette communauté éparpillée qu’est l’Ontario français.
En tant qu’écrivain de l’Ontario français, nous sommes ce que nous voulons être. Aucun politicien ne peut encadrer nos propos, y mettre une teinte idéologique puisque l’Ontario français n’a ni gouvernement, ni ministre de la Culture. Souvent, le ministre de la culture de l’Ontario ne parle pas français.
Maintenant, je donnerai un aperçu de mon expérience pour illustrer la relation toute particulière que j’estime avoir avec la littérature de l’Ontario français. Vers la fin des années 80, j’ai rencontré à la bibliothèque métropolitaine de Toronto, un écrivain en résidence du nom de Paul Savoie à qui j’ai montré mes textes poétiques. Il a été d’une grande gentillesse et d’une grande aide pour le jeune écrivain que j’étais. Il m’a prodigué des conseils. Ce fut l’accueil premier d’un minoritaire par un autre minoritaire. Paul Savoie est au départ un Franco-Manitobain. Ici, il y a déjà une introduction à la générosité de la littérature franco-ontarienne. Quelqu’un qui a bénéficié de cette générosité m’a accueilli au sein de sa famille d’adoption.
Paul Savoie organisa une soirée de poésie et m’invita. Je lus des textes en compagnie de qui ? Jean-Marc Dalpé. C’était en 1987 et il venait de publier sa fameuse pièce de théâtre « Le Chien » qui allait lui valoir le Prix du Gouverneur général. Ensuite, je décide par un concours de circonstance de m’inscrire à l’Université Laurentienne en littérature française. Je tombe dans le cours d’introduction à la littérature d’un certain Fernand Doré, une personnalité phare dans l’émergence de la littérature franco-ontarienne.
Je dirais quelques mots sur lui, juste pour que les lecteurs qui ne savent pas de qui je parle aient une idée du personnage. C’était un professeur de Lettres à l’Université Laurentienne et un auteur également d’essais fort captivants sur la littérature franco-ontarienne. Mais surtout il fut une inspiration pour le mouvement d’émancipation de la littérature en Ontario français. Il est à l’origine de plusieurs mouvements artistiques comme CANO (Coopérative des Artistes du Nouvel-Ontario), de Prise de Parole, maison d’édition née pour exprimer la parole des francophones d’ici. Il participe aussi à la création du TNO, Théâtre du Nouvel-Ontario. Provocateur dans son style d’enseignement, il titillait les étudiants, leur lançait des défis à demi-mots pour voir si nous comprenions la matière et pour communiquer sa passion. Il m’a eu comme étudiant dans plusieurs cours et j’ai pu bénéficier de son savoir et de ses encouragements surtout dans mes articles dans le journal étudiant. Fernand Dorais était jésuite et il venait du Québec.
J’ai également connu Robert Dixon, autre personnalité importante, ce fut aussi mon professeur. Précis, éloquent même, il avait une patience infinie pour expliquer la poésie, surtout la poésie d’ici. Il est l’auteur d’un texte-phare « Au Nord de notre vie ». Ce texte a été repris par le groupe de musique franco-ontarien CANO. Robert Dixon a reçu le prix du Gouverneur général pour « Grand Ciel Bleu Par Ici » en 1997. Robert Dixon était au départ un anglophone. Il avait des parents d’origine hollandaise. Mais il joua un rôle déterminant dans la construction de ce qui est la littérature franco-ontarienne d’aujourd’hui.
Il y en a eu d’autres. Toutes ces personnes m’ont accueilli les bras ouverts car pour eux, la littérature franco-ontarienne est une littérature d’accueil. C’est une des composantes de ce qui fait sa structure. Elle ouvre ses bras et tend l’oreille. C’est une littérature inclusive.
Un individu comme moi a toujours été minoritaire. Je suis né à Montréal mais je suis originaire du Rwanda. Mes parents avaient fui ce pays en 1959 car minoritaires, ils subissaient des vexations qui se transformèrent en tueries jusqu’au génocide de 1994. Dans les pays africains où j’ai grandi, j’étais différent, toujours minoritaire. En revenant au Canada, ça n’a rien changé. Je le suis encore. Donc, j’estime que personnellement, il m’a été facile de comprendre et d’adhérer à la démarche littéraire franco-ontarienne.
Il faut que je souligne que la littérature de la majorité a tendance depuis longtemps à s’accaparer des écrivains de la minorité pour en faire les leurs. Le cas le plus emblématique est Gabrielle Roy. Certes, elle a écrit au Québec mais certains de ses livres parlent du Manitoba, son lieu de naissance et où elle avait grandi. De nos jours, il y a de plus en plus de résistance. Des écrivains comme Jean-Marc Dalpé ou Daniel Poliquin s’affirment davantage comme écrivains franco-ontariens même quand il y a une tentative de récupération de la part de la littérature majoritaire, québécoise dans ce cas. Ceci est un bon signe et je souhaite que cela perdure.
Je vous ai parlé de l’organisme Mosaïque culturelle, je dois aussi dire quelques mots sur une maison d'édition dans la banlieue de Toronto qui vient de fêter ses 5 années d’existence. Elle s’appelle Les éditions Terre d’accueil. Sur sa page de son site Internet, on peut lire ceci comme définition : « Éditeur d’auteurs immigrants au Canada, les Éditions Terre d’Accueil publient, pour tous les groupes d’âges, des œuvres littéraires en accompagnant au mieux ses auteurs dans le processus de publication et de promotion. Elles donnent ainsi une voix aux immigrants canadiens, une voix qui fait résonner leurs réalités auprès des lecteurs francophones. »
D’ailleurs, mon roman « Toronto, je t’aime » est réédité par cette maison d’édition. Je trouve que le nom de cet éditeur « Terre d’accueil » illustre parfaitement mon propos. Il y a de la place pour tous et il ne s'agit pas de remplacer mais de contribuer du mieux qu’on peut à cette littérature du vaccum. Ce qui est remarquable est que parmi le catalogue de cette maison d’édition, il y a un livre sur les aînés de la région du Durham qui s’intitulent « Les visages de la Francophonie » de Durham. Il y a donc un besoin de créer des ponts entre ceux qui nous ont précédés et ceux qui sont en train de poursuivre le développement de cette littérature.
Avant de terminer cette conférence, je vais aborder la contribution de l’écrivain et de l’écrivaine de race noire à la littérature franco-ontarienne.
Depuis qu’Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor et Léon Gontran Damas décidèrent d’utiliser la langue française comme une arme contre l’oppression grâce au mouvement de la négritude, le francophone de race noire a indéniablement plongé sa plume dans une encre quelquefois fielleuse mais surtout sans complexe.
Nous, francophones de race noire, nous nous approprions la langue dans un combat qui reste titanesque car l’ancien colon refuse de reconnaître que nous avons modernisé la parole française, nous l’avons engrossée, inoculée du venin de la vérité sur ce que nous sommes, c’est-à-dire des êtres humains à part entière. Nous sommes aussi très inventifs dans nos textes car nous n’avons de compte à rendre à personne, Aucune chapelle, aucun conclave ne dicte nos mots. Quand on lit Alain Mabanckou ou Fatou Diome, on peut constater qu’ils se permettent d’innover ou d’africaniser cette langue avec beaucoup de goût.
Ramenons le débat dans un contexte francophone de l’Ontario. Les francophones de race noire ou issus de la colonisation sont également dans une contribution innovante. Dans la musique, on peut citer Yao, spécialiste du slam ; il y en a d’autres dans la poésie, Gabriel Osson ou dans la fiction Melchior Mbonimpa. Cela n’enlève rien aux auteurs franco-ontariens qui ont commencé dans la contre-culture et avec la musique du groupe CANO. Ce sont des précurseurs, les Robert Dickson et Jean-Marc Dalpé. Les francophones originaires d’ailleurs, notamment de l’Afrique, se sont joints à leur voix. Ils ont peut-être un autre accent et des préoccupations pas toujours identiques, cependant ils ont indéniablement un point commun : le besoin de dire en français leur vérité, leur hantise et leur rêve.
En ce qui concerne la hantise, le besoin de survivre en français, j’estime que le poète Patrice Desbiens a écrit de beaux textes pour décrire l’oppression anglophone ou encore le malaise de sa propre identité (L’homme invisible/The invisible man, 1981). Si vous prenez la pièce de théâtre « French Town » de Michel Ouellette, il est également question de l’identité difficile à porter d’une famille franco-ontarienne dans le nord. Ou relisez « L’Obomsawin » de Daniel Poliquin et vous constaterez que l’auteur montre le mal-être d’une communauté francophone qui cherche à justifier ses difficultés identitaires en pointant du doigt un bouc-émissaire.
Les écrivains franco-ontariens de race noire ont aussi des plaies non cicatrisées qui façonnent la plume des auteurs noirs. Il y a des plaies urbaines comme la violence policière et la discrimination à l’emploi. L’auteur francophone de race noire ressemble à cet homme noir secouant un chiffon rouge dans le tableau de Théodore Géricault, Le radeau de la Méduse (1818-1819). Il est le plus haut perché, aidé par d’autres naufragés et tente d’attirer l’attention d’un bateau salvateur à l’horizon.
La littérature franco-ontarienne est donc la rencontre des écrivains et écrivaines venus d’univers différents mais qui ont la liberté d’exprimer leurs préoccupations et leurs hantises dans un même vecteur, un creuset ouvert à autrui, un territoire sans véritable frontière infranchissable, plutôt un pays sans passeport. Une littérature porteuse de fraternité universelle. Merci.
Didier Leclair, écrivain
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bloggingboutburgers · 1 year ago
Note
Ça me fatigue qu'on doit toujours faire un disclaimer pour expliquer qu'on essaie pas de slutshame les allosexuels a chaque fois qu'on est inconfortable devant des expériences sexuel et romantique, pire on vas nous sortir qu'on fait ça aux autres personne queer alors qu'on est conscient de ce qu'il vive. Et nous alors, j'ai envie de dire?
Tu te dis qu'au moins sur internet on te comprendra mais on débat sur la validité de tes expériences, on la voit comme étant une tentative d'être spécial ou juste que c'est pas important... Cq sonne pas envie d'en parler publiquement. Courage a toi pour le faire
C'est clair --" Et en même temps, cela dit, c'est quand même bien mieux qu'avant, d'une part (pour tout dire en commençant à faire des comics à ce sujet je m'attendais à une vague de dévalorisation ou d'être ignorée complètement, pas du tout aux retours généralement positifs que je reçois, donc c'est très cool), et d'autre part, je me dis que si on part dans le pointage de doigt dans l'autre sens, ça donne pas forcément envie aux gens de ne pas nous pointer du doigt en retour, et il leur en faut déjà pas beaucoup, alors... Je suis d'accord qu'on ne devrait pas s'auto-censurer en retour non plus, et qu'à trop s'accommoder à la société on risque de s'effacer comme on l'a toujours été depuis le début, mais je pense qu'il y a des moyens de parler de tout ça en incluant un max de monde – et si je n'ai pas encore trouvé la bonne manière de le faire je continuerai à chercher, même si ça me prend toute ma vie je pense TwT
...Puis bon, ma principale inquiétude dans le lot c'est surtout les personnes asexuelles qui n'ont pas eu le choix de rester vierges ou non, parce qu'on sait quand même qu'il y en a et c'est tragique, et dans cette optique-là je me considère clairement comme faisant partie des chanceux.
Merci beaucoup pour les gentilles paroles en tout cas <3 On va y arriver, on peut, c'est lent à progresser mais ça progresse quand même plus que ce que j'aurais imaginé au départ, c'est déjà pas mal !
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