#texte libre

[mariannaszymanska]

Sur le balcon gris,

Les tourterelles bleu grisées

Nichent dans mon café.

[leschroniquesdesvalkyries]

[cruelviolence]

Un jour tu comprendras…

Combien de fois on m’a toujours dit que j’étais belle ?

Alors que dans le reflet du miroir je n’arrive pas à trouver ce côté beau de mon corps

Le passé m’a fait perdre la confiance en moi

Car cette petite fille en moi est toujours présente

Celle qui acceptait les avis négatives des autres

Se laisser influencer par les mots blessants à propos de son corps

Tant de mots blessants qu’elle garde et cette petite fille maintenant est devenue une femme

Une femme qui veut vraiment s’aimer et être douce avec son corps

Je m’adresse aux gens qui croyaient que je n’allais jamais réussir

Que je serai toujours une raté et une merde

Ils ont pris le pouvoir car je n’arrivais jamais à me défendre

J’étais cette fille facile qu’on pouvait redescendre en quelques secondes

Un jour tu comprendras pourquoi que je suis tellement dure avec moi-même

C’est pour ça que je ne sais pas si je te crois quand tu me diras « tu es belle »

Parce que le passé m’a détruite et je me répare petit à petit

J’étais entourée par des personnes qui dégageaient une négativité

Et c’est pourquoi que je suis toujours complexée avec mon corps

Un jour tu comprendras que les mots blessants du passé peuvent toujours réapparaître au présent

[lizzy-wanders]

Honneur

Je crois que ce qui est le plus à déplorer dans notre société contemporaine, c’est la disparition de l’honneur. Elle était pareille à une mère ; une femme gracieuse et élancée, belle autant que forte, mais également stricte, qui s'assure que sa progéniture puisse survivre et surtout vivre comme il se doit. Lorsque les hommes ont cessé de vouloir mourir pour elle, ils l’ont lentement traquée et mise à mort dans le secret afin ne plus en porter la responsabilité. Ils ont voulu faire taire ses précieux conseils ainsi que ses reproches bien méritées, promettant ainsi les générations futures à la lâcheté : cette nourrice qui n’enseigne rien, mais gave plutôt ses protégés jusqu’à les faire vomir pour les nourrir encore. Elle les maintiens dans un cocon de plaisirs et d’émotions qui doivent sans cesse être écoutées et validées au lieu d’être appréhendées et comprises.

Or, il n’est jamais été question de mourir pour être honorable, cela n’était qu’un mensonge grossier perpétré par des extrémistes. L’honneur, c’était avant tout de respecter ses engagements même lorsque cela devenait difficile ou que l’on en avait plus envie, traiter autrui avec dignité, travailler dur et demeurer humble. Il s’agissait de principes simples auxquels tous avaient avantage à se plier, pourtant, on a voulu s’en départir comme un enfant capricieux pousse ses légumes hors de son assiette.

Aujourd’hui, c’est comme si l’on avait voulu effacer jusqu’à la mémoire même de l’honneur. On ne prononce guère plus son nom, mise à part dans les contes et les romans. On ne l’enseigne plus aux petits et à sa place, on donne des instructions vagues et moins fortes,  comme « sois gentil », ou « sois patient ». Il en résulte des individus maladroits et hypocrites qui ne se soucient point de l’impact qu’ils ont chez les autres et croient à tort que tous les écarts de conduite pourront être pardonnés ou oubliés. Rétablir son honneur n’est plus un enjeux, la noblesse de caractère s’est perdue, les rois et les reines sont déchues.

[amerrante]

Ta peau chaude en combustion contre la mienne, ton souffle saccadé contre mon oreille, tes mains emprisonnant mes poignets pendant que tu es en moi m'arrachant cris et gémissements.

Je me suis réveillée ce matin avec ton souvenir sur ma peau, j'ai mouillé en pensant comment tu m'avais possédé hier soir. Je m'en lasse pas de nos étreintes, de ta sauvagerie, tes morsures, ta chaleur.

Suis-je dans un rêve ou es-tu juste une illusion ?

Parce que ce que tu me fais me rend folle. Tu es la drogue préférée dont mon corps a besoin. 

Et je sais que je serai dans cet état jusqu'à que tu reviennes. Me prendre dans tes bras, me prendre tout court.

M'attacher, me frustrer, jouer avec moi.

Jusqu'à que je te supplie de me faire jouir.

Une ivresse fascinante. Un manque sauvage.

Tout ça pour te dire que tu me manques 💜

[vvosgo]

Le Sommeil Contrarié

Cette nuit-là, enveloppé dans la douce quiétude de notre amour, je me suis laissé emporter par un sommeil paisible. Un sommeil, non pas par ennui, mais par la quiétude que tu insuffles à mon être, par le réconfort que tu représentes.

Pourtant, ce sommeil, cette évasion vers un repos si désiré, s’est transformé en un écho de tristesse. Ta voix résonnait, chargée de déception et de frustration, parce que je me suis endormi comme un bébé, bercé par la sécurité de ton amour.

Je me suis retrouvé perdu entre le doux cauchemar de ta contrariété et le désir de rester dans cet état de béatitude, cet état où je me sens enfin en paix. Mes yeux clos ont été témoin de ce conflit entre le bien-être que tu m’apportes et la peine que ma sérénité a pu causer.

Je suis là, éveillé dans l’obscurité de cette nuit, me demandant comment quelque chose de si doux peut se muer en source de désaccord. La contradiction entre le bonheur ressenti et la peine infligée se mêle en un tourbillon d’émotions.

Pourtant, au milieu de cette confusion, une certitude demeure : l’amour, parfois, se perd dans le labyrinthe de nos sentiments, mais la quête de compréhension et de réconciliation reste un phare dans la tempête de nos tourments.

[valwaraneko]

Deux longues années sans donner signe de vie ici….

La mienne file à toute vitesse : elle s’évapore tellement vite que je regrette presque les longues heures passées en cours où je comptais les minutes (pour faire passer le temps plus vite - ça ne marche pas) tellement je m’ennuyais, tellement je trouvais toutes ces heures (à faire des choses POUR LES AUTRES) sombres et inutiles ! J’avais l’impression qu’on me volait mon temps (pour ces cours là - certains étaient géniaux) et que je pourrai faire ce que je veux une fois diplômée, une fois lancée dans la vie d’adulte…

C’est faux ! C’est une grosse arnaque !

Si tu veux faire des activités que tu aimes, fais-le tout de suite, fais ça quand tu en ressens le besoin parce que la vie en société et en famille va aspirer ton âme et ton énergie si tu n’y prends pas garde.

On me vole mon précieux temps de vie !

Parfois je me sens si frustrée : j’ai une bonne idée, je la sens grandir en moi, la créativité bouillonne, je commence à la mettre en œuvre avec ce sentiment de plaisir particulier et puis fini ! D’un coup, je laisse tout tomber parce que je dois aller bosser pour pouvoir payer les factures et le loyer. Après le boulot, c’est la routine ménage - bouffe - lessive et organisation des paiements (encore du temps volé).

Si je veux plus de temps libre, je dois rogner sur mes heures de sommeil (et c’est pas possible, je ne peux pas descendre en dessous de 6h)…

Bref, RÉBELLION !

Décousu au possible, le texte d’une meuf dont le cerveau vient de griller après une journée de boulot 🤡

[sheisblackangel]

Voilà, je reviens enfin avec un texte en créole réunionnais que j'ai écrit il y a deux ou trois mois déjà mais que je n'avais pas encore publié ici ! J'espère que ça fera découvrir à certains et certaines cette langue !! 💗

[intomystories]

- Tu crois au coup de foudre ?

- Ouais.

- Naïve.

[secicrexe]

Il nage dans la forêt et les balançoires ne fonctionnent pas tout le temps.

.

Je vais disparaître dans la cuisine. Je serai silencieux. Je serai ravi. L’univers s’habituera à mon odeur. Il réfléchit quelques secondes. Donc, le mal n’est pas juste et quand il fait du bien, il est injuste. Un caillot d’une petite planète dans l’oreille. L’articulation dans la mâchoire. La violence. Les dents d’un fort, la bouche d’un faible. Son estomac est lié à une nature, à une logique constituée. Il marche dans la forêt. Il est lié à des pas puissants et à la vie. Sa nature est liée à une ficelle. L’idée de la machine à coudre a vécu dans le cerveau depuis des millénaires. Les planètes tournent, comme par hasard. Prendre un objet dans le bras et marcher. Dans la forêt dr��le.

Khalid EL Morabethi

projet tentacule - 2023

[tallula-diary]

Once upon a time

Je ne savais pas trop par où commencer. J'avais même peur quelque part d'étaler ces quelques mots, ces quelques lignes, sans trop savoir vers où j'irais. Mais je vais tenter. Dans le pire des cas, ça se perdra dans les baffons de l'internet !

Comment arrive-t-on encore à trouver l'envie d'avancer, lorsqu'on ne trouve sa place dans aucune case (famille, travail, politique, religion, etc). Comme si nous étions dans un néant. On se fixe uniquement des "objectifs", on planifie des événements, des voyages, des sorties, on tente de faire de nouvelles rencontres, on change de travail, etc.

Tout cela dans le seul et unique but de trouver un sens à ce qu'on fait, à ce qu'on vit, ce qui nous pousse à nous lever le matin, à ne pas rester léthargique dans notre lit, être productif, avoir un rôle dans la société, ou sans aller jusque là trouver un but à notre existence.

Comment fait-on lorsqu'on est las de tout ça ? Comment fait-on lorsqu'on a conscience de tout cela ? Comment faire, continuer, sans avoir une seule envie que de celle de tout arrêter, de se mettre sur le bas côté et laisser les autres continuer sans nous, continuer à avancer.

Personnellement, ça fait longtemps que j'ai l'impression de regarder le monde s'agiter, les gens se mouvoir, sans réussir à en faire autant. Je pense que je fais bien semblant. Des années d'entraînement, de mimétisme, une éducation qui a aidé je pense aussi. Mais j'ai cette boule dans le ventre, ce poids dans le coeur, ces nuages dans la tête. Toute cette brume en moi, tous ces maux, ces moments de malaise que je ressens depuis que je suis petite, à ne pas comprendre pourquoi les adultes s'agitaient autant, pourquoi tout était une question de temps ...

Aujourd'hui, étant adulte aux yeux des autres, de la société, du travail, de tout le monde, excepté de moi-même (finalement), je tente tant bien que mal de m'agiter aussi. Mais j'ai le sentiment d'être ridicule dans ce rôle. Comme si je n'étais pas fait pour ce costume que je porte. Mon propre déguisement d'adulte, que j'ai élargie en grandissant. Il est tout rapiécé, décousu, usé, alors que je n'ai que 34 ans. Je me suis tant débattu dedans, à essayer de trouver comment le porter sans avoir l'impression d'étouffer.

Il était une fois une jeune femme, perdue dans ce monde d'adultes, dans lequel, il faut apprendre à vivre. Mais qui ne veut pas oublier l'enfant qu'elle était, l'adolescente curieuse, la jeune femme naïve, remplie d'espoir.

Aujourd'hui, j'ai l'impression d'avoir acquis l'aigreur d'une vielle dame, sans la sagesse. Je me sens blasée par les gens, par la foule, par la politique, les médias, la vie. Ce n'est pas une passade, c'est quelque chose qui dure, qui est en moi depuis si longtemps que l'écrire me semble inutile, car évident. Pourtant, lorsqu'on apprend à me connaître, je ne laisse rien paraître.

Mon visage, refuse de montrer qui je suis réellement. J'ai une tête de gentille. On a l'impression que je sais exactement ce que je fais, je suis sérieuse, fiable, loyale, empathique, bienveillante, etc. Cependant, derrière ce masque se cache une toute autre personne.

Il était une fois, une jeune femme de 34 ans complètement perdue dans ses travers, dans son tourbillon d'émotions, de sentiment, dans sa forteresse de solitude. Une hypersensible qui le cache bien.

[mariannaszymanska]

Ce soir, je pleure.

J'ai peut-être trop bu et pas assez mangé.

Cela fait un moment que l'appétit m'a quittée.

Est-ce du à la maladie ?

Est-ce du à ma tristesse inhérente ?

Certitude que l'une se nourrit de l'autre,

Alors que la faim m'abandonne.

"Peut-être que ce n'était pas le bon."

Une phrase qui résonne au plus profond de mon âme.

Pourtant,

Pendant des années, j'ai cru que c'était lui.

Je ne sais plus,

Trop de mensonges sont passés par là.

Ici et maintenant,

Je ne crois plus.

J'ai perdu une partie de moi,

De mon insouciance.

Insouciance ou crédulité ?

Ce que je sais,

c'est que ce soir,

Il n'est pas là.

J'aurais aimé lui parler,

Me sentir comprise.

Avoir un écho...

Mais rien,

Seul le silence me répond...

[leschroniquesdesvalkyries]

Alaska is not afraid of the noises she can hear at night, including the lapping of the water, while the poor souls who venture into her berths are condemned to die. She's well aware that it's the only thing keeping her from ending up on a stake.

@leschroniquesdesvalkyries

[cruelviolence]

Je n’arrive plus à tomber amoureuse de quelqu’un

Ce sentiment est difficile et douloureux

Car j’ai beau donner mon cœur

Tendre la main pour quelqu’un

Même si ce n’est pas avec lui que je finirai ma vie avec

Mais je veux quelqu’un fasse vibrer mon cœur pour la première fois

À chaque fois que je tente d’aimer quelqu’un

Cette personne fuit

C’est peut-être pour ça que je n’arrive plus à m’aimer et à m’attacher pour quelqu’un

Je veux juste écrire ma propre histoire d’amour avec quelqu’un

Mais y a toujours des ratures

J’ai arrêté de tomber amoureuse de la mauvaise personne

Parce que j’ai eue des faux espoirs que je me voyais avec

Je n’arrive plus à tomber amoureuse de quelqu’un

Car j’ouvre mon cœur

Pour qu’au final personne ne veut l’accepter

Je n’ai jamais eu cette sensation d’aimer quelqu’un

De sentir le parfum d’un garçon

Je vois tous ces couples heureux qui vivent leurs histoires

Sauf moi

Pourquoi c’est toujours les mêmes personnes qui tombent amoureux ?

Pourquoi ?

C’est quand je serai amoureuse pour la première fois ?

Peut-être ça n’arrivera pas

Des ratures, des larmes et encore des ratures

J’arrache toujours les pages de l’histoire d’amour que je souhaite écrire

C’est encore un échec, un brouillon de ma vie amoureuse

J’ai arrêté de tomber amoureuse

Car je donne toujours à l’autre plus d’importance qu’à moi

Mon cœur est comme un vase qui est tombé avec des fissures

J’ai arrêté de tomber amoureuse de quelqu’un

Car finalement je n’ai jamais été le premier choix

[emmarousil]

Éclats de glace

Tw : Violence, sang, mutilation

La même fin se répète Elle résonne dans ma tête JE VEUX QUE ÇA S'ARRÊTE

Un matin je me lève, vide. Mon état normal. Un nouveau miroir. Le reflet me blesse. Habituel. L’inconnue face à moi n’a rien de dégoûtant. Pourquoi ai-je envie de vomir ? Juste une inconnue. Soudain, ce matin résonne. Le petit garçon se levait, joyeux. Un enfant. Le miroir. Un nouveau reflet. La seule inconnue qui me blesse. Elle tuait celui qui ne voulait pas grandir. Je suis née. Ma main ensanglantée. Les restes du miroir marquant éternellement ma peau. Mais mon âme ne cicatrise pas. Mon esprit reste le même. Un garçon qui ne voulait pas grandir.

[amerrante]

Commençons par la fin,

Là où tout s’est arrêté,

Là où un fossé s’est dessiné,

Juste devant mes yeux.

Je m’en suis pas rendue compte avant,

Mais j’ai eu quelques secondes de répit,

Même un bonheur immense,

Avant que ces larmes coulent de mes yeux fatigués.

Ce vide, le perpétuel vide de ma vie,

Ce sentiment ne disparaît jamais.

Commençons par la fin,

La fatigue m’a envahi le corps,

La torpeur m’a saisi le coeur,

Juste sous mes yeux.

Aussi brusquement que le bruissement,

Des ailes maudits d’un papillon,

Ces journées ensoleillées,

Se sont transformées en des pluies torrentielles.