epopoiia-leblog
Epopoïia
240 posts
Epopoïia c'est univers féministe autour de la mode inclusive et responsable, mais pas seulement. Un univers créé pour véhiculer de la joie et de l'amour, pour que l’on puisse toustes s’accepter et s’aimer tel.le.s que nous sommes, libres de jouir de tout ce que la vie a à nous offrir. Pour que l'on puisse toustes devenir l'héros.ïne de sa propre épopée...
Don't wanna be here? Send us removal request.
epopoiia-leblog · 21 hours ago
Text
un regard sur une pièce
Il était une fois un regard sur une pièce. Des cartons, une valise et du vide ; des murs blancs, peinture fraîche, un écho. Le plafond monte haut, une ampoule grésille, il n’y pas d’abat-jour. Une ouverture, un brin d’air et quelques bruits de rue pour combler le silence. Elle pose son sac par terre, faute de chaise, le manteau par-dessus ; lève ses gants et son chapeau, déroule l’écharpe de son cou. Elle se dirige vers la fenêtre, l’ouvre en grand et se penche en avant, reçoit le froid glacial sur son visage, son nez et ses joues qui rougissent. Ses yeux observent la fumée du camion qui disparaît au loin et puis reviennent à l’intérieur de la maison. Elle fait trois pas jusqu’au premier carton, prend une paire de ciseau, tombe à genoux. Le scotch se déchire en deux dans un bruit grinçant et aigu. Elle arrache le dernier bout et le jette au sol, là où il n’y a pas encore de poubelle. C’est un tissu qu’elle découvre, une couverture aux carrés bleus et roses, des marguerites sur d’autres, brodées par les doigts de sa grand-mère. Sa main caresse les fils jaunes, lisse les verts, palpe la bourre de la matière. Autour de ses épaules, elle la déploie sur elle. Elle ouvre le clapet de son téléphone, tape sur le clavier ces mots qu’ils attendaient. “Bien arrivée. Tout va bien. Bisous à tous les deux.” Elle ferme les yeux, sa tête enfouie dans ce mélange de coton et de laine, les odeurs du passé remontent jusqu’à son nez. Elle n’est plus seule désormais.
2 notes · View notes
epopoiia-leblog · 5 days ago
Text
Une ascension
Il était une fois une ascension. Son nom est annoncé, éclate dans le micro et les enceintes qui le font résonner. Dressée sur ses talons, coiffée de son chapeau, elle garde la tête haute, les joues rougies par les acclamations. Éclairée par les lumières de la scène, encouragée par les sourires de ses camarades, ceux de ses professeurs et ceux de ses parents, elle s’avance sur les marches dignement. La foule est grande, c’est son regard qui la porte jusqu’aux félicitations du directeur qui lui remet son diplôme. Quand elle salue son public, il l’applaudit encore plus fort. Des pieds tapent le sol, des voix usent de leurs cordes jusqu’à s’en épuiser. Elle sourit à son tour, à son père et sa mère surtout. De là où elle se trouve, elle peut déjà les voir, ces nouvelles rides qui se creusent juste aux coins de leurs yeux. Elle lance sa toque en l’air, la voilà qui s’envole vers de nouveaux horizons.
Tumblr media
5 notes · View notes
epopoiia-leblog · 8 days ago
Text
Un couloir encombré
Il était une fois un couloir encombré. Ses livres tenus aux bras collés contre son cœur, son sac en bandoulière pendu à son épaule, et son écharpe de laine enroulée à son cou, le regard baissé, elle marche lentement au milieu des autres étudiants. Ils s’agitent autour d’elle, bruyants, nerveux, déchaînés ; elle se recroqueville et se fait oublier. Dans cet incessant chaos et les murs qu’il habite, pour rejoindre sa classe, elle n’a pas d'autre choix que se frotter au monde. Ignorée, bousculée, personne ne semble la voir, ni même la sentir, son ombre qui se faufile et se fond dans la masse. La tête toujours baissée, elle continue d’avancer quand, tout à coup, quelque chose la percute, ses livres lui tombent des bras et elle s’écroule avec eux dans un incroyable fracas. Tout le monde s’arrête. Plus personne ne bouge. Le silence prend place dans le couloir. C'est un arrêt sur image que sa chute leur impose. Lorsqu’elle relève enfin la tête, c’est seulement là, à cet instant, qu’elle le voit. Face à elle, accroupi, immobile, indécis, ses grands yeux hébétés qui la regardent aussi. Et c’est lui, en premier, qui, finalement, ose tendre sa main vers elle et l’invite, à son tour, à avancer la sienne. Seul, entre eux, un manuel. Ainsi commence l’histoire de ces deux inconnus. Une jeune fille et un garçon, égarés dans la foule, des visages qui se troublent et des doigts qui se frôlent, au détour d’un couloir, et au désir du hasard.
Tumblr media
1 note · View note
epopoiia-leblog · 12 days ago
Text
Un recommencement
Il était une fois un recommencement. Des lèvres roses, un col blanc, une robe bleue qui descend jusqu’aux genoux, des jambes fines portées par une paire de talons, une silhouette qui garde les souvenirs de toutes ses années de cheerleading, et son sourire aussi. Mais dans sa gorge, la boule se resserre. Ici, devant ce grand portail, et la foule d'élèves qui attend son ouverture, elle n’est qu’une inconnue. Ses amis répartis aux quatre coins du pays l’ont sûrement déjà tous oubliée. Les levées de bras dans les gradins, les cris de joie des joueurs, l’hymne national au rythme de la fanfare et cette énergie folle qui les habitaient tous, elle au sommet, tout en haut de la pyramide, tous ces beaux jours sont bien loin d’elle, aujourd’hui. Désormais, elle est seule avec ses écouteurs, Van Halen dans les oreilles, une cigarette en bouche et ses pieds sur le sol. Mais voilà que les portes s’ouvrent et que la foule, cet amas d’une jeunesse excitée par tous les mystères de ce grand bâtiment, s’y avance. Le mégot écrasé sous son talon, elle recrache la fumée du tabac et la laisse s’envoler avec ses derniers regrets du lycée. Du haut de ses dix-huit ans, la tête relevée et le front dégagé, elle franchit à son tour le portail et pénètre dans ce nouvel horizon.
Tumblr media
2 notes · View notes
epopoiia-leblog · 15 days ago
Text
Une traîne étincelante
Il était une fois une longue traîne étincelante. Un satin bleu argenté et ses perles irisées glisse sur les marches du grand escalier, s’étend de tout son poids sur la montée de l’imposant bâtiment. Les portes sont ouvertes, invitent à y pénétrer. La lumière du dedans fait place sous les étoiles. Dans l’entrée du corridor, scintille un plafond d’or. Des astres et des comètes en feuilles métallisées et des nuages de coton suspendus à un ciel de velours s’entourent de lanternes, éclairent le parquet et ce rassemblement de corps adolescents. Princes et princesses d’une nuit, éperdus dans la danse. Ils brillent une dernière fois sous cette atmosphère céleste, pour leur dernière soirée dans l’antre du lycée.
Tumblr media
3 notes · View notes
epopoiia-leblog · 19 days ago
Text
Des pyjamas à l'abandon
Il était une fois des pyjamas à l’abandon. Sur les ressorts du matelas, les pieds bondissent. Ils s’élancent dans les airs au rythme de la musique et des pulsations de leur cœur. Leurs voix s'époumonent, une brosse à cheveux dans les mains, elles font vibrer les murs de la chambre et celle des voisins. La cassette n’en finit pas de tourner et les bracelets d’amitié de rebondir sur les poignets. Face au poster de Madonna, elles prennent place sur le tapis et se déchaînent sous la cadence de la batterie. Maintenant, elles dansent. Il n’y a plus de début ni de fin, c’est comme un rêve, un éternel refrain. La fête ne fait que commencer, il reste du pop-corn, des bonbons multicolores et toute la nuit pour veiller. Ce soir, minuit s’habille de promesses. L’amitié éternelle, des mystères à percer et des rêves à trouver. Des perles d’innocence qui s’accumulent sur leurs bras et sonnent comme une prière.
Tumblr media
0 notes
epopoiia-leblog · 22 days ago
Text
La montée d'une colline
Il était une fois la montée d’une colline. Deux petites filles rentrent à leur maison, elles se tiennent par la main. C’est la nuit, elles n’y voient rien. Dans le noir, elles entendent le crapaud qui coasse dans son étang, la branche qui se courbe sous le vent, son souffle qui se perd entre les pierres, leurs pas qui s’enfoncent dans la terre. Il a plu la veille et elles ont froid. Leur cou est enfoui dans leurs écharpes qui couvrent tout leur visage, le nez emmitouflé, rouge malgré tout, laisse une goutte couler. Des yeux humides tentent de percevoir ce qui se cache dans le noir. L’une croit aux sorcières, aux vampires et aux démons. Les monstres de toutes ces histoires racontées dans les livres, elle les entend, les pressent au milieu des ombres. L’autre lui dit que tout ça ne vient que de son imagination. Tout ce qu’elle entend ce n’est que le vent, des bêtes aussi peut-être, rien de méchant. Un sanglier ou un coyote, qui sait ? Ça ne l’étonnerait pas d’en croiser. Un sanglier ?! Sa sœur a peur, ce n’est pas drôle, elle n’a pas envie de plaisanter. L’autre sourit, resserre son bras autour du sien, tente de la rassurer. Ne t’en fais pas, on est bientôt arrivées. Allez dépêchons-nous, maman nous attend. Tout là-haut surgit un coup de tonnerre. Elles pressent le pas, elles accélèrent. Mais les deux petites filles n’arriveront jamais à leur maison.
Il était une fois la montée d’une colline. Deux petites filles avancent main dans la main. C'est la nuit, elles n’y voient rien. Dans le noir, quelqu’un les guette. Pas de sorcière, pas de vampire, pas de démon sur leur chemin, ce monstre là est bien humain.
Tumblr media
4 notes · View notes
epopoiia-leblog · 26 days ago
Text
Une invitation
Il était une fois une invitation.
— Viens on meurt ? 
— Non chérie, pas aujourd’hui. Demain si tu veux.
— Demain, ce sera trop tard. C’est quoi le problème ?
— Tu sais bien, les enfants. Tu te souviens que c’est demain qu’ils reviennent à la maison. On peut pas faire ça dans leur dos.
— C’est vrai, tu as raison. Ils pourraient nous en vouloir. Pourquoi ne pas leur proposer de mourir avec nous, alors ?
— Oui, c’est une bonne idée, pourquoi pas ? Au fait, tu sais s’il y a assez de sel dans la soupe ?
Elle prend la louche, la plonge dans la casserole, grimace.
— Ça va pour le sel mais rajoute un peu de poils de chat.
— Celui qui est mort hier ?
— Non, celui qui est encore vivant.
Il ouvre le placard, sort le chat, prend un couteau dans le tiroir. Ses gestes sont mécaniques, la recette traditionnelle et le chat endormi. Derrière la fenêtre, ce sont les feuilles d'automne qu’il observe tomber. Sa femme le rejoint, il repose le couteau.
— C’est beau quand même.
— Magnifique.
— Ça va me manquer quand on sera partis.
— À moi aussi.
Elle se tourne vers lui.
— On peut toujours reporter ?
— À quand ? L’année prochaine ?
— Ou encore dans quelques années, quand tu seras tout vieux et rabougri.
— Et que tu n’auras plus envie de moi ?
— Tu sais bien que ce n’est pas pour ça que je t’aurai quitté mais parce que tu n’auras plus d’argent.
Il réfléchit. Pas longtemps.
— Bon allez c’est décidé, on verra cette histoire plus tard ! Maintenant passons à table ou on va encore manger froid !
— C’est vrai que c'est toujours meilleur quand c’est chaud.
— Comme toi, chérie ! Bon appétit, mon amour !
Leurs verres trinquent, eux se régalent et la nuit tombe.
Tumblr media
2 notes · View notes
epopoiia-leblog · 29 days ago
Text
Un prélassement inopiné
Il était une fois un prélassement inopiné. Les pieds sont encore nus et la peau détendue, les pores ouverts à l’eau chaude et au savon vanillé. Affalée sur le matelas, son corps se laisse prendre et plisser sur les draps. La tête encore brumeuse du mousseux de la douche, sa vapeur ensorcelante et son parfum enivrant. Elle a les cheveux mouillés et la peau juste à peine essorée, lasse pourtant de se lever pour éponger ses rêves et les dernières gouttes de ce réveil langoureux. Au sol, sa serviette y est restée, abandonnée à sa paresse et ses désirs de tendresse. Il y a encore beaucoup  trop de douceurs dans son esprit adolescent pour laisser tomber la nuit, ce paysage évanescent. Une jambe pin-up, tête en arrière, deux lèvres posées sur les siennes, dans un plan américain, sur un fond en noir et blanc, la caméra tourne et la scène recommence. Sa mère tape à la porte mais tant pis pour le bus et la course sur la route, son arrivée pressée et ses leçons oubliées. Les lettres et les calculs attendront. Elle reste à ses baisers ensommeillés et à ses songes énamourés.
Tumblr media
0 notes
epopoiia-leblog · 1 month ago
Text
Tumblr media
Dandelion 🌼
.
.
.
Merci encore à @artbydoncorgi pour ce nouveau challenge ! ☺️
0 notes
epopoiia-leblog · 1 month ago
Text
Une promesse à écrire
Il était une fois une promesse à écrire. Pour toi qui me l’as demandé, devant moi, un papier, de l’encre et une plume, je signe et m’y engage. Décrire la couleur de tes yeux, tel est le défi que tu me donnes, audacieux que tu es. Je le relève pourtant, et devant toi m’incline. Mais laisse-moi seulement puiser un peu d’eau salée dans la mer, juste assez pour trouver toutes les nuances à créer. J’aurai bien besoin de ce liquide bleuté pour colorer mon fond, et puis, en dégradé, des vagues qui éclaboussent et l’écume qui mousse, pour imiter cet éclat qui n’existe que chez toi. Cette goutte de cil qui n’est jamais bien loin, toi qui as l’âme émotive, de joie et de tracas. Il me faudrait aussi - me le permettras-tu ? - quelque peu de ce sable, celui où les algues, le corail et les coquillages forment leur propre paysage et chatouillent les pieds des amoureux des mers. Il me les faudra bien - le comprends-tu seulement ? - pour nourrir ton portrait de tous tes grains de beauté. Je n’en mettrai de trop, au risque d'enchanter d'autres garçons que moi qui oseraient poser à leur tour leurs propres yeux sur toi. Possessif et jaloux, crois-moi je le regrette, mais le contour de ton iris, ce sont avec mes doigts que je veux le tracer, et pour que ton innocence reste nuages d’enfance, je le refermerai avec un nœud de cerf-volant. Ainsi volera-t-il, et tous tes rêves avec lui, pour s'évader dans le ciel, là où j’emprunterai aussi quelques nuances de bleu, reposerai ma plume et l’encre de ce récit.
Tumblr media
1 note · View note
epopoiia-leblog · 1 month ago
Text
Tumblr media
Acorn 🌰
.
.
.
Merci encore à @artbydoncorgi pour ce nouveau challenge ! ☺️
1 note · View note
epopoiia-leblog · 1 month ago
Text
Des bottes de cowboy
Il était une fois des bottes de cowboy. Plantées dans les étriers, et des coups sur le flanc, s’écroulaient la poussière et des restes de sable du désert environnant. Tombaient du talon la boue, la terre et les cailloux, ramassés sur sa route et des vies minuscules, ignorées, méprisées, écrabouillées sous ses pieds. S’accumulaient sur le sol les amas de ces pas qui ancraient derrière lui les marques du conquérant. Tout cela, cependant, appartenait au passé pour celui qui, juché sur la bête qu’il dominait, ne voyait que l’horizon de toutes ces nouvelles contrées qui s’ouvraient à sa portée. Ainsi sur le pelage, frappaient encore la cravate et postillons virulents, là où s’écoulaient aussi la sueur et les relents de sa peau, ceux qui ne sentaient plus l’homme mais le crottin et la crasse. Ces odeurs qui faisaient de lui cet esprit galopant, tirant les rênes, accélérant, bridant le cou de la bête, rappelant son pouvoir, là où personne ne le voyait, mais livré au canyon et au rouge de la roche. Parce que ces terres poursuivies n’étaient rien d’autres choses que des corps inconnus voués à sa possession. Enragé dans sa course, c’étaient le feu et la flamme qui l’emportaient, quand au sol restaient les étincelles, et tous ses coups de sabots. Lui aussi, conquérant de ces terres, avançant au-devant l'horizon, il rêvait de liberté.
Tumblr media
3 notes · View notes
epopoiia-leblog · 1 month ago
Text
Une étrange créature
Il était une fois une étrange créature. Des cornes dans le dos. Des morsures sur la peau. Sur ses lèvres du noir et des baisers bordeaux. De ses seins tombent les racines et le fruit du péché. Pomme, pêche ou raisins, peu importe les récits, si Eve y a touché, il n’est plus bon qu’à jeter. Elle les y laisse pendre et leur jus s’écoulant jusqu’au bas-ventre tatoué, là où le sang se mélange à ses restes de virginité. Sous le bleu du tissu, les vers y sont passés, rongeant jusqu’à la moelle le sucre et puis la vie de ce corps offensé. La pourriture s’infiltre dans les veines bouchées, une semence qui pèse sur des terreaux innocents. Des graines pousseront les fleurs, s’amoncelleront les pétales jusqu’au premier printemps, et leurs naissances oubliées, une histoire enterrée avec les bulbes et puis les coups, ceux que l’on cache sous le voile, la longueur des cheveux et quelques traits de crayon noirs. Cette étrange créature, aujourd’hui regardez-la, si son excroissance vous fait peur, ne fermez pas les yeux. Sa singularité n’est que le fleuve du monde où l’on laisse couler les femmes aux sourires dérobés et aux ailes arrachées pour flotter dans ces eaux.
Tumblr media
0 notes
epopoiia-leblog · 1 month ago
Text
Un regard sur une fenêtre
Il était une fois un regard sur une fenêtre. Un cadre de verre sur l'extérieur, paysage flouté par des points d’interrogations, des horizons brumeux, un ego trip sur le sens de la vie qui lui brouillent les moineaux, pigeons et autres mésanges qui cognent sur le carreau. Elle les ignore mais tant pis. Suffira la faim ou bien seulement le vent pour tous les éloigner. Un chat peut-être les mangera, une fin tragique, dramatique, du grand Shakespeare pour celle qui ne l’a pas lu. Elle se retrouvera seule, le rideau tombera, la laissant s’illustrer dans le spleen et la mélancolie. Ce sera un public fantomatique qui viendra l’acclamer dans cette belle représentation de l’artiste maudit. Cet élan narcissique qui pique les créateurs, ceux qui se donnent un genre pour raconter leurs malheurs. De beaux maux pour de grands mots. Faisons de la déchéance un objet de contemplation. Encore mieux de l’argent pour les moins innocents. C’est assez, il suffit, trop de divagations. Il faut savoir s’arrêter quand ces élans de pensées ne mènent nulle part. À trop se raconter, on en perd vite son intérêt. Mieux vaut laisser tomber et rouvrir sa fenêtre. Quelques graines dans les mains, les oiseaux reviendront. Pas si difficiles les oisillons. Tant qu’on ne les enferme pas dans une cage, les humains et leurs tourments, ils veulent bien les entendre et peut-être même les comprendre.
Tumblr media
0 notes
epopoiia-leblog · 1 month ago
Text
Tumblr media
Gingko Leaf 🌿
.
.
.
Merci encore à @artbydoncorgi pour ce nouveau challenge ! ☺️
2 notes · View notes
epopoiia-leblog · 2 months ago
Text
Une traversée
Il était une fois une traversée. Et là voilà, dans les rues de Manchester,  veste en tweed et mini jupe, elle avance, dans sa superbe, donne à envier sa nonchalance. Elle avance, elle se promène, le regard droit devant, porté sur son seul horizon, quand tous les yeux se tournent et se retournent sur son chemin. Elle a fière allure, elle le sait, c’est un jeu qui lui plaît. Elle est jeune, elle est libre et ce nouveau jour qui s’annonce est le sien. La vie s’offre à elle sous le soleil qui se lève, quand les oiseaux chantent et que le bleu du ciel se révèle. Guitares et basses dans les oreilles, feux d’artifice dans les tympans, ça les dérange les pauvres vieilles, bourgeoises frigides et leurs colliers de perles. En un clin d'œil, elle les déride. Sous les couches de fards et de poudre, rougissements, on la jalouse. C’est qu’elle est jeune, c’est qu’elle est belle, provocante et rieuse, un brin rebelle, surtout joyeuse. Vibrante et déchaînée, ses couleurs claquent sous le bitume. Acidulées, le rose, le vert, le jaune citron, c’est l’arc-en-ciel qui affole les pauvres boomeurs, elle en pétille de son audace. Sa désinvolture, elle en est fière, les jours sont devant elle, elle ose tout et s’en enchante. Rien à cacher, rien à envier, tous ses désirs sont assumés et célébrés, sa vie menée en majesté.
Tumblr media
4 notes · View notes