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Epopoïia
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Epopoïia c'est univers féministe autour de la mode inclusive et responsable, mais pas seulement. Un univers créé pour véhiculer de la joie et de l'amour, pour que l’on puisse toustes s’accepter et s’aimer tel.le.s que nous sommes, libres de jouir de tout ce que la vie a à nous offrir. Pour que l'on puisse toustes devenir l'héros.ïne de sa propre épopée...
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epopoiia-leblog · 4 days ago
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Lunar
🌙
Jusqu’à ce que l’aube revienne, s’enflamme le soleil, jusqu’à ce que ses premiers rayons vous réveillent, observez-moi, contemplez-moi, mirez-moi. Lyre des somnambules, poètes et funambules, en confidente éternelle, j’abrite bien des mystères, accueille les âmes perdues. Moi, femme nocturne, mère des songes et des ténèbres, des destinées sublimes et des plus tristes infortunes, manteau des amoureux, je recueille les malheurs, fantasmes, prières, incertitudes, mais surtout tous vos rêves. Des plus petits désirs, tous ces beaux vœux d’enfants, les Il était une fois, et autres souhaits de génie, comme ceux des plus grands, de somptueux tickets d’or et cuillères d’argent. De tous ceux qui sont seuls, et m’aiment comme amie, aux âmes les plus tranquilles, que je réchauffe aussi. Croissant évanescent, couronne de lumière, qu’importe mon apparence, la robe que je porte, les formes de mon corps, à l’arrivée brunante, confiez-moi vos paupières, laissez-vous retomber dans les limbes de mes bras, je veille près de vous, berceau du crépuscule, jusqu’au retour du jour.
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Et qui dit mois de février, dit petites fées ! 🧚 Merci encore à @artbydoncorgi pour ses belles inspirations ✨
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epopoiia-leblog · 8 days ago
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Wood
🪵
Je suis la graine, je suis la feuille, les branches et les racines qui poussent sous la terre. Je suis un corps qui grimpe et un terreau qui dort. Une écorce qui grossit, un tronc qui s’épaissit. Des fleurs qui se déploient, à l’aube du printemps. Et des fruits qui se lèchent, aux premiers jours d’été. Je me fais rouge, l’automne, jaune, marron, orangé. Et pour les mois d’hiver, j’offre ma nudité. Je supporte le vent, la pluie, la neige, et bien d’autres tourments. Battu, coupé, haché, mon corps devient objet. On le dit noble, on le dit beau, des vertus, on peut toujours m’en trouver, pour oublier la peine de me transformer sans pitié, en meubles ou en papier. Regardez-moi croître, grandir, m’élever vers le ciel, et l’oiseau qui, sur ma branche, ose poser ses ailes. Voyez-le, voyez-moi, il s’envole dans les airs, et je m’impose sur Terre. Car si mes cheveux sont des lianes, c’est un balancement qui me pousse vers l’avant, plutôt que dans le vide, je m’ancre dans la vie.
🪵
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epopoiia-leblog · 17 days ago
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Snake
🐍
Je n’ai pas choisi ce serpent qui se colle à ma peau et dans mon souffle ses écailles qui s’emparent de mon âme. Vertes, s’ouvrent mes veines et tout mon corps se craquelle, se squame mon épiderme. Mes pupilles se troublent, si faible devient ma vue, à moi de puiser ma force autrement. Discrète et réservée, je suis désormais sensible au moindre mouvement, d’une élégance froide qui évoque bien des mystères, soumet quelques prudences. Ne me craignez point pourtant, je ne vous veux aucun mal. Loin de moi tous ces péchés que l’on se plaît tant à me porter. Car si mon venin est pouvoir, ne croyez pas qu’il est mauvais. Ce sont les couleurs de la nuit que je crache de ma bouche, celles qui s’éclairent sous les étoiles et font naître les rêves.
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Et qui dit mois de février, dit petites fées ! 🧚
Merci encore à @artbydoncorgi pour ses belles inspirations ✨
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epopoiia-leblog · 23 days ago
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Mon chien
Ses aboiements incessants, derrière la baie vitrée, grognant, grondant, me sommant très fermement de lui ouvrir pour que Sa Majesté la reine puisse rentrer dans le salon. Je me hâtais, me dépêchais, râlais aussi je l’admets, mais une fois enfin arrivée, la porte ouverte, il ne fallait pas que je m’attende à une reconnaissante caresse ou ne serait-ce qu’un simple reniflement. Non. Passant entre mes jambes, Madame poursuivait son chemin, la tête haute, bien qu’un peu bancale sur la fin, sans un regard pour moi. L’obstacle libéré, elle repartait faire un tour, pour se retrouver, quelques minutes plus tard, au même endroit, face à la baie vitrée que j’avais à nouveau fermée. Pardonnez-moi, ma chère, j’avais froid. Pour ma peine, je me faisais de nouveau aboyer dessus. Elle avait si peu de patience, et je l’avoue, moi non plus. Ainsi, la scène se répétait toute la journée, un drôle de jeu qu’elle m’imposait. Elle en faisait des tours et des tours, et n’en semblait jamais fatiguée. Pour faire des bêtises, elle ne manquait pas non plus d’idées. Fouiller dans le compost, les sacs des courses ou la poubelle lorsqu’il n’y avait pas mieux, dévorer le papier toilette et les journaux, ou se retrouver coincée dans les escaliers alors qu’elle n’arrivait même plus à les monter… Elle nous rendait chèvres, complètement chèvres. Cocasse de la part d’un chien. Mais qu’est-ce qu’on l’aimait, oui, on l’adorait. Dès que je me sentais triste, elle était la première à venir me consoler, me tendant son doux et blanc pelage pour une réconfortante caresse, quand bien souvent les humains autour de moi ne savaient plus quoi dire pour apaiser mes larmes. Elle, elle savait. Des câlins, des caresses, elle aussi en a été gâtée. L’autre solution pour qu’elle cesse d’aboyer était de la serrer contre nous dans nos bras. Là, elle ne bougeait pas et s’endormait paisiblement. Dans ces moments, elle se montrait si douce et adorable, comme quand elle était bébé. Parce que malgré son grand âge, elle demeurait notre bébé. Mon chien, mon cher chien, qu’est-ce que je t’aimais… et qu’est-ce que je ne ferai pas pour t’entendre encore une fois, aujourd’hui, à ma fenêtre aboyer.
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epopoiia-leblog · 28 days ago
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Une berceuse
Ses paupières fripées viennent de se refermer, ses lèvres retenant une goutte de bave dans leur creux, et son épaule osseuse, sa tête qui s’y abandonne. Le fauteuil en osier la berce. Celui-là même dans lequel elle m’endormait quand j’étais enfant. Je me souviens de la chanson avec laquelle elle apaisait mes pleurs, et mes peurs de la nuit. La claire fontaine, ou celle de la lune, une veilleuse dans le noir qu’appelait sa douce voix. Si tremblotante désormais, un souffle fragilisé par le temps. Tout comme sa peau, ses muscles, et son cerveau. Maintenant, c’est moi qui veille et qui l’endors. Même si, pour elle, je n’ai pas de berceuses. Je la console seulement autant que je peux, lorsqu'elle me parle de la mort. De ses sœurs disparues, son mari déjà loin, et maman… partie aussi beaucoup trop tôt. Les mots me perdent souvent quand sa tristesse l’envahit, et qu’il me faut lutter pour l’inciter à s’accrocher, à résister, à perdurer. Elle qui est si vieille, à quoi bon continuer, si tous ceux qu’elle a aimés ne sont plus à ses côtés ? Quand est-ce que le ciel voudra bien à son tour l’emporter ? Et moi, que lui répondre à part que je suis là, lui prendre les mains, me lier à ses doigts, qui sentent toujours le savon et la lavande des champs, lui sourire, lui répéter qu’il reste moi. « Oui, tu es là. », le conçoit-elle, en relevant son regard. Et, dans ses yeux, je le vois bien, elle ne me reconnaît pas.
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epopoiia-leblog · 1 month ago
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Auréolée
Il était en sueur. Des gouttes perlaient sur son front, le long de sa nuque, ses cheveux ruisselaient, bien qu’il ne pleuvait pas. Durant tout le trajet, son anxiété n’avait cessé de couler. Il avait fallu arriver enfin dans la chambre pour voir ses traits s’apaiser. Un sourire timide se dessina aussitôt sur ses lèvres. Dès que nous fûmes entrés, il n’eut d’yeux que pour elle. Il en était déjà fou, complètement mordu. Il avait ce regard bleu, lumineux, majestueux, que je croyais fait pour moi. L’éclat de ses pupilles, elle en était auréolée. Il avait envie de la prendre, je le voyais, la bercer, la cajoler, et ses joues potelées, les embrasser, ici tout près de sa bouche rosée. Elle l’observait aussi du haut de ses grands yeux verts, qui paraissaient immenses au milieu de ce si petit, minuscule visage. Sa peau avait le velouté de la pêche, le parfum de la fraise, et la couleur du miel. Elle était à croquer. Moi-même, j’y aurais bien posé, là, juste au creux de ses lèvres, un tout léger baiser. Lui, doucement, avait fini par s'approcher. Il avait fait un premier pas, et puis un autre. Jusqu’au lit, il s’était avancé. Et, derrière, je l’avais suivi. « Je peux ? » lui avait-il demandé, de cette petite voix que je ne lui connaissais pas. Avant même qu’elle n’eut le temps de dire oui, il l’avait dans ses bras. Posée contre son cœur, voilà qu’il la berçait, et lui offrait déjà, son tout premier baiser. Ses yeux ne cillaient pas. Elle paraissait, tout autant, ensorcelée. C’était cruel à regarder. Si beau pourtant, j’en pleurais. Et lui ne voulait plus la lâcher. Toutefois, il ne m’avait pas oubliée. Le bébé serré tout contre lui, il se tourna vers moi. Il me sourit. J’en aurais presque fondu. Dès lors, je savais quelle était son idée. Je l’avais anticipée. Tremblante à mon tour, pétrifiée et glacée, je ne pus pourtant que dire oui. Bien sûr que j’ai dit oui. Pour lui, je dirai toujours oui. Et pour moi qui, finalement, n’attendait plus que ça.
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epopoiia-leblog · 1 month ago
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La flamme
Tout au fond de l’alcôve brûle le feu de cheminée, une bougie est allumée, sur le rebord, une tasse bien infusée, des arabesques et volutes flottent dans la pièce, des ondoiements parfumés s’y délaissent. Le bois, la cire, l’arabica, et quelques notes de piano, pour mieux accompagner cette atmosphère feutrée. Des éclats de lumière qui se reflètent sur la feuille blanche posée sur le bureau, un papier encore vierge de mots. Sa plume, juste à côté, attend qu’elle la prenne, le calamus déposé dans le pot, l’encre noir sur sa peau. Entre deux doigts se tient sa place, et la tige s’y délasse, quand sur le parchemin froissé, les brumes du cerveau viennent s’y délester. Vagues de spleen, mélancolie, bleus de l’esprit, et ses rêveries, au cœur de ses écrits ressurgissent, des confessions intimes qui font apparaître une histoire, un récit, et peut-être un roman, des personnages de fiction nés de ses larmoiements. Et c’est ainsi que la page se remplit, à la lueur de la flamme, et la ferveur de la nuit. Lui est déjà couché, ne l’attend plus dans le lit. Il sait, il la connaît, lors de ces moments-là, il vaut mieux la laisser. La fièvre qui l’habite n’est plus à sa portée. Mais pour l’encourager, au retour du jour, lorsque reviennent les peurs, les doutes et autres troublantes pensées, un baiser sur le front, un sourire, un café, il sera toujours le premier.
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epopoiia-leblog · 2 months ago
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Bulles de champagne
Un air de jazz, coupe de champagne et lumière tamisée, assise sur le canapé, elle est figée. « Et qu’est-ce qu’on fête ? » Les bulles entre eux, sa vue se trouble à son regard. Kaléidoscope de moments partagés. Il y a celui du matin, pas encore tout à fait réveillé, dissimulé derrière les volutes du café. Celui coincé dans l'entrebâillement de la porte, un dernier baiser avant de s’en aller. Celui tout petit dans la fenêtre du téléphone, à l’heure de la pause déjeuner. Celui déformé par l'œil du judas, attendant patiemment de pouvoir enfin rentrer. Celui que ses yeux ne voient pas, leurs lèvres beaucoup trop occupées à se retrouver. Celui qu’éclaire un dîner aux chandelles, ravivé, exalté par le récit de la journée. Celui qui se ferme petit à petit sur son épaule alourdie, alors que le film vient tout juste d’être lancé. Celui dont il devine les traits dans le noir, face à lui, sur le lit, une esquisse que sa mémoire ne pourra jamais oublier. Celui qui revient hanter son sommeil, accompagner ses nuits, mais surtout qui le berce, chaque jour, dans ce rêve éveillé. Celui qui se trouve face à lui à présent, en ce moment, et qui n’a pas bougé. Ce regard qui attend. Lui a perdu sa voix à force de le regarder. Les bulles de champagne se sont toutes éclatées. 🫧
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epopoiia-leblog · 2 months ago
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Comme par magie
La noix se brise. Des débris, des copeaux s'éparpillent, éclaboussent les dattes, raisins secs et nougats. Elle ramasse l’automate, repousse les miettes d’un coup de serviette, tout est arrangé. Sa table est enfin prête, les bougies sont allumées, la bouteille de vin est au frais, ne manque plus qu’à attendre l’arrivée des invités. Elle se retourne vers lui. Il semble la regarder. Elle en rougirait presque. C’est qu’il a fière allure ce beau prince dans son long manteau rouge et son chapeau de soldat. Serait-elle prête à croire que c’est un clin d'œil qu’il lui adresse ? Elle voudrait bien l’imaginer. Et cette main qu’il lui tend, oserait-elle la prendre ? Elle ferme les yeux et la musique commence. Petite fille redevient-elle, dressée sur la pointe de pied, rejouant ce conte de Noël dans laquelle son enfance a été bercée. La jeune ingénue, tout comme la douce Clara, qui tous les 24 au soir était absorbée par l’écran grésillant de la vieille télé. La partition enchantée de Tchaïkovski lui faisait patienter la venue du messie. N’importaient plus les cadeaux, Saint Nicolas et son traineau, le ballet de Marius Petipa occupait tout son émoi. Émerveillée, l’enfant, elle y croyait déjà. Et à présent, aujourd’hui, cette nuit, là revoilà qui danse. Elle danse, oui, elle danse, son casse-noisettes dans les bras. C’est la Valse des fleurs qui s’invite sous toit. Car en ces temps de fêtes, il arrive parfois que les rêves des petites filles reviennent comme par magie…
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epopoiia-leblog · 2 months ago
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Lovely surprise
Il sort les clés de sa poche, s'apprête à les glisser dans la serrure, quand soudain, un drôle de bruit l'arrête. Sourcil redressé, un regard en arrière, elle hausse les épaules. Il colle son oreille contre la paroi, écoute attentivement. À l’intérieur, il y a bien quelque chose, quelque chose qui bouge, quelque chose de vivant. Reprenant le trousseau en main, il tourne doucement la clé, ouvre la porte. Tombent aussitôt de ses bras les paquets sur le sol, ses yeux s’écarquillent, s’illuminent et ses lèvres s'étirent. Il fait un pas vers le sapin, et puis un autre, pose un genou à terre, se met à hauteur du petit chien qui chouine dans son couffin. Les pleurs de l’animal cessent dès qu’il perçoit ses caresses. Peu lui en faut avant qu’il ne se jette à son visage pour l’accueillir de ses joyeuses et baveuses embrassades. L’homme rit, serre le chiot tout contre lui. Ce dernier le regarde déjà comme s’il était son meilleur ami. Finalement, après moult jeux et amusements, il le repose dans son panier, lui demande d’attendre un instant. Il se redresse, et se retourne vers elle. Elle lui sourit et, à son regard, elle lui répond tout simplement : “Joyeux Noël, mon chéri.”
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epopoiia-leblog · 2 months ago
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Christmas cookies
Les ondes radio résonnent, Mariah Carey s’époumone, le chocolat fond dans la casserole. Des paroles dégoulinantes d’amour arrivent jusqu’à ses lèvres, et la cuillère de crème qu’elle glisse dans sa bouche. Une fois, deux fois, elle goûte à son mélange, y ajoute du sucre, chante à tue-tête ce joyeux hit des fêtes. Le four est déjà chaud, son corps bien enflammé, elle se déhanche et danse sous l'œil de ses sablés. Bientôt dorée leur croûte et beurrée leur saveur aussi douce que cette partition sucrée qu’elle connaît par cœur. L’odeur monte à son nez, un tendre parfum cacaoté, et la note s’élève, trop haut pour ne pas chanter faux. Qu’importe dans sa cuisine, n’est-elle pas la reine ? Dans cette scène improvisée, oui, la star c’est bien elle. Maniques en mains, toque bien coiffée et tablier noué, la fumée s’échappe du fourneau, ne manque plus que les lumières, et un public pour l’acclamer. Qu’importe la cuisine dérangée, l’entassement des cocottes, bols et autres ustensiles débordant dans l’évier, les taches de gras, jets de farine de tous côtés, le goûter du Père Noël est enfin prêt. Ne reste plus qu’à lui servir son verre de lait.
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epopoiia-leblog · 2 months ago
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Early Christmas
“Mais ce n’est pas encore Noël !” D’un sourire, il l’invite à l’ouvrir. Ses doigts dénouent le ruban, déchirent le papier, soulèvent le couvercle. À l’intérieur, une petite boîte ronde recouverte de velours noir. Elle hésite un instant, se retourne vers lui. Son expression n’a pas bougé. Dans son regard, l’impatience et la hâte de la voir découvrir ce qu’il y a caché. Elle prend l’objet entre ses mains et l’ouvre enfin. Si fine pourtant sur son cercle d’argent, elle se laisse aussitôt éblouir par l’éclat de la pierre. Elle en reste sans voix. Délicatement, elle retire la bague à son écrin. Le diamant brille de plus belle sous les lumières du sapin. Lui, c’est la lueur dans ses yeux qu’il contemple à présent. Il tend sa main vers elle. Elle le regarde, hoche la tête. Ensemble, ils font glisser l’anneau le long de son annulaire. Le métal froid fait frissonner sa peau et ce baiser qu’il lui offre, sous la branche de gui.
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epopoiia-leblog · 2 months ago
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Tombées au sol
Tombées au sol, abandonnées et délaissées des arbres nus, elle les écrase, elle les malmène, ces feuilles mortes de l’automne, elle les traîne. Cailloux, pierres et graviers crissent sous ses semelles, et les restes de pluie viennent noyer ses pas. Elle avance trempée dans le noir de la nuit et pour seul horizon les phares des routards. Les vitrines sont éteintes, les magasins fermés, les chiens dans leur foyer, ne restent que les rats ; et quelques chats errants, en vagabonds funestes. Elle poursuit son chemin, dans l’ombre de ces rues, sous un ciel sans lune, mais partout le brouillard. Une lueur finit pourtant par éclairer sa route, l’éclat d’un réverbère ou d’une simple bougie, la flamme d’une présence qui l’invite à la suivre. Entre ses doigts gelés, le fil d’Ariane en main, elle se laisse emmener. C’est un tunnel brumeux mais au bout la lumière. Sur les rampes des escaliers, les rebords des fenêtres et celui du balcon, des guirlandes tout autour, une illumination. Des lanternes et du houx exposés sur le porche, une couronne de pin accrochée à l’entrée. La voilà sa maison et la porte est ouverte.
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epopoiia-leblog · 3 months ago
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Deux tasses de chocolat chaud
Il était une fois deux tasses de chocolat chaud, double couche de crème chantilly et vermicelles arc-en-ciel, l’une en forme de bonhomme de neige, l’autre de Père Noël, elles sont rondes, volumineuses, elles tiennent entre deux mains. Une assiette de sablés, des sapins, des étoiles et autres rennes à croquer, est posée juste à côté. Une couverture écossaise recouvre leurs pieds. Toutes les bougies sont allumées, circule dans la pièce un doux parfum boisé. L’un contre l’autre appuyés, elle, la tête sur son épaule, lui, la main dans ses cheveux, ils le contemplent et l’admirent, sa hauteur, ses lumières, ses couleurs, leur tout premier sapin. Dans leur petit appartement, il prend beaucoup de place, encombre le passage, s’impose en majesté. Le générique démarre, grésille l’écran noir. Il se blottit contre elle, elle se serre contre lui. Mr Scrooge se réveille et ses fantômes de la nuit. Derrière la fenêtre, - serait-ce un ange peut-être ? - quelques flocons de neige et le son des grelots ; loin des champs, loin des bergers et des moutons, mais pour ce tout premier Noël, il reste la magie.
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epopoiia-leblog · 3 months ago
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Le réveil d'une paupière
Il était une fois le réveil d’une paupière. Un rayon passe entre les cils, aveugle sa pupille, elle se tourne de l’autre côté. La tête enfouie sous l’oreiller, la couverture remontée, dans ses draps froissés, elle se prélasse. Elle tend le bras ; et puis, encore un peu plus loin ; elle ne sent rien. Personne. Elle se redresse. Au sol, fait valser les coussins. Ses yeux grands ouverts vont et viennent, refont le tour des murs. Son tableau “Home is where love is” la lorgne avec insistance. Péniblement, elle repousse la couette. La fenêtre est entrouverte, des restes de buées se lisent sur la vitre et les poils de ses bras se soulèvent sous la brise. Moteurs, klaxons et pigeons s’invitent dans la chambre. Elle attrape son peignoir, le noue d’un coup de bras et puis s’avance dans le couloir. Arrivée au séjour, elle ne le trouve toujours pas. Pas de mot, aucun texto. Sur le canapé, elle se laisse tomber, s’enfonce dans le tas de coussins, se prend la tête entre les mains. Le passage d’un nuage, ou deux peut-être, orchestre l’ombre et la lumière dans la pièce. Et puis la porte s’ouvre. Des croissants chauds dans les bras, des joues rougies de froid, un sourire écarlate. Elle se lève et se jette à son cou. Il lui rend son baiser et, entre deux tours de langues, lui demande : “Tu me montres comment fonctionne la machine à café ?”
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epopoiia-leblog · 3 months ago
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Une observation
Il était une fois une observation. Sur le rebord de la fenêtre, des vases en argiles peints, pastels multicolores, succulentes retombantes et des rideaux à pois voilent les derniers rayons de la journée. Un canapé en velours, une ribambelle de coussins et une courtepointe fleurie, froissée et encore chaude se délestent de leurs caresses. Un grand tapis berbère, des poufs tout autour, bleu, jaune et lilas, une table ronde en bois rappellent de bons plateaux repas. Des bougies parfumées, quelques notes sucrées, vanillées, remontent jusqu’à son nez ; celle d’un gâteau au yaourt, doré au four, attend d’être partagé. Un carton entre ses bras, ses VHS, ses vieux vinyles, l’attendent encore en bas sa collection de comics et figurines. Où va-t-il bien pouvoir placer Captain America et Spider-Man au milieu de toutes ses fleurs et ces murs roses ? La porte s’ouvre, elle est là. Chargée elle aussi, elle pose ce qui l’encombre sur le comptoir, se retourne vers lui. Elle prend sa main, lui sourit. “Viens. On rangera tout ça plus tard.” Dans la chambre, il la suit.
Sa tête sur l’oreiller, la sienne contre sa poitrine, il caresse ses cheveux. Sur le mur, face à eux, un tableau : “Home is where love is”. Chez soi, lui s’y sent déjà.
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epopoiia-leblog · 3 months ago
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un regard sur une pièce
Il était une fois un regard sur une pièce. Des cartons, une valise et du vide ; des murs blancs, peinture fraîche, un écho. Le plafond monte haut, une ampoule grésille, il n’y pas d’abat-jour. Une ouverture, un brin d’air et quelques bruits de rue pour combler le silence. Elle pose son sac par terre, faute de chaise, le manteau par-dessus ; lève ses gants et son chapeau, déroule l’écharpe de son cou. Elle se dirige vers la fenêtre, l’ouvre en grand et se penche en avant, reçoit le froid glacial sur son visage, son nez et ses joues qui rougissent. Ses yeux observent la fumée du camion qui disparaît au loin et puis reviennent à l’intérieur de la maison. Elle fait trois pas jusqu’au premier carton, prend une paire de ciseau, tombe à genoux. Le scotch se déchire en deux dans un bruit grinçant et aigu. Elle arrache le dernier bout et le jette au sol, là où il n’y a pas encore de poubelle. C’est un tissu qu’elle découvre, une couverture aux carrés bleus et roses, des marguerites sur d’autres, brodées par les doigts de sa grand-mère. Sa main caresse les fils jaunes, lisse les verts, palpe la bourre de la matière. Autour de ses épaules, elle la déploie sur elle. Elle ouvre le clapet de son téléphone, tape sur le clavier ces mots qu’ils attendaient. “Bien arrivée. Tout va bien. Bisous à tous les deux.” Elle ferme les yeux, sa tête enfouie dans ce mélange de coton et de laine, les odeurs du passé remontent jusqu’à son nez. Elle n’est plus seule désormais.
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