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Billet spécial n°2 - Les imprimeurs de Lyon
Le cap des 200 billets de ce blog ayant été franchi, cela nous offre l'occasion d'un nouveau billet spécial. Quittant la capitale où sont situées l'essentiel des plaques commémoratives présentées ces derniers jours, il est l'heure de retourner dans une ville française également importante : Lyon.
De tout temps depuis sa fondation, Lyon a joué un rôle majeur dans l'histoire de France. Les XVème-XVIème siècles sont ainsi l'occasion pour Lyon de devenir l'un des principaux centres européens de l'imprimerie : finalisée en 1453, l'invention gagne Lyon en 1472 et lui confère une importance majeure dans le domaine de l'édition. Bénéficiant d'une politique fiscale favorable et du carrefour commercial qu'occupe Lyon, véritable ville de foires, une centaine d'ateliers d'imprimerie se concentrent notamment autour de la rue Mercière (2ème arrondissement). L'histoire de l'imprimerie lyonnaise n'est toutefois pas sans heurts : le "grand tric" de 1539, première grève de l'histoire de France, voit se révolter les ouvriers typographes qui protestent contre leurs conditions de travail et de rémunération. Il est le signe précurseur d'un déclin qui s'amorce dans les années 1560 (un siècle plus tard, l'industrie subsiste, mais se tourne surtout vers la contrefaçon).
Plusieurs plaques commémoratives (dont une partie a été installée sur l'initiative de Régis Neyret) honorant de célèbres imprimeurs lyonnais peuvent aujourd'hui être trouvées dans la rue Mercière et ses environs (les quatre premières et la dernière ont été apposées en décembre 2014, l'avant-dernière en 2003).
Sébastien Gryphe (1492-1556) est un imprimeur français d'origine allemande. Produisant surtout des traités administratifs, juridiques et religieux, il est le principal premier utilisateur des caractères italiques dans les années 1530. Il publie également les œuvres de François Rabelais, étant très proche du milieu humaniste. Surnommé le "Prince des libraires", il laisse un héritage important à Lyon. Texte de la plaque (21 rue Thomassin) : SÉBASTIEN GRYPHE, 1493 ? -1556. "PRINCE DES LIBRAIRES LYONNAIS". D'origine allemande, prolifique imprimeur (Rabelais, Alciat, Dolet…), il introduit le caractère italique en France.
Mathieu Husz (1455-1507) est un imprimeur allemand qui s'établit à Lyon. Il imprima de nombreux manuels théologiques, des ouvrages juridiques et des livres sur la construction. Texte de la plaque (9 quai de la Pêcherie) : MATHIEU HUSZ. D'origine allemande, il édita la GRANT DANSE MACABRE, 1499, où l'on voit la première représentation imprimée d'un atelier d'imprimeur-libraire.
Jean de Tournes I (1504-1564) s'est formé auprès de Sébastien Gryphe. Il édite de très nombreux ouvrages de poésie d'auteurs lyonnais, dont ceux de Louise Labé, ainsi que des traités d'architecture. Il décède des suites de la peste, mais son fils, Jean de Tournes II se fait également imprimeur et fonde une grande dynastie de libraires. Texte de la plaque (7 rue Jean de Tournes) : JEAN DE TOURNES 1er, 1504-1564. Premier d'une dynastie d'imprimeurs lyonnais, reconnu pour la qualité et la beauté de ses publications, il collabora souvent avec le célèbre graveur BERNARD SALOMON.
Aymon, Hugues (1500-1572) et Sibylle de la Porte étaient trois membre d'une influente famille de marchands libraires. Hugues, fils d'Aymon et père de Sibylle, fut plusieurs fois conseiller-échevin de Lyon et l'un des plus riches libraires de Lyon, apportant un soutien financier à Sébastien Gryphe. Texte de la plaque (68 rue Mercière) : AYMON, HUGUES & SIBYLLE DE LA PORTE. Famille de riches marchands-libraires, prolifiques éditeurs au sein de la Compagnie des Libraires, à Lyon au XVIème siècle
Fleury Mesplet (1734-1794) est un imprimeur québecois d'origine française. S'étant formé au métier d'imprimeur à Lyon et après un bref passage à Avignon, il s'établit au Canada, où il fonde La Gazette littéraire, premier journal de Montréal et premier journal exclusivement en français du Québec. Texte de la plaque (68 rue Mercière) : Hôtel Horace Cardon, résidence de grands imprimeurs lyonnais. Fleury Mesplet, 1734-1794, premier imprimeur-libraire en langue français au Canada, formé à LYON, rue Mercière
Étienne Dolet (1509-1746) est un imprimeur mais également écrivain et philosophe français. Établi à Lyon, humaniste et critique du christianisme de son époque, il édite nombre d'ouvrages jugés hérétiques, ce qui lui vaut arrestations et emprisonnements, pour être finalement exécuté sur le bûcher à Paris, devenant après sa mort un symbole de la libre-pensée. Texte de la plaque (56 rue Mercière) : Étienne Dolet, 1509-1546, humaniste, imprimeur en ces lieux à l'enseigne de la "Doloire d'or". Périt sur le bûcher. "Martyr de l'indépendance de la pensée" (Édouard Herriot)
Aimé de la Roche (1715-1801) fut l'un des plus grands imprimeurs lyonnais de son temps, consacrant l'essentiel de son activité à l'édition d'actes officiels pour différentes institutions, et publia également plusieurs journaux. Benoît-Paul Mougin-Rusand (1838-1897), issus d'une famille d'imprimeurs à la fois par son père et sa mère, se tourne quant à lui plutôt vers des ouvrages ecclésiastiques, des revues savantes et des livres d'histoire. Texte de la plaque (2 rue de Brest) : Halles de la Grenette. Du XVIIIe au XIXe siècle, de nombreux imprimeurs ont occupé cet ancien grenier à grains : AIME DE LA ROCHE, BALLANCHE & BARRET, MOUGIN-RUSAND, DURAND...
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The motto "ut lapsu graviore ruant" ("that they may fall more heavily", usually preceded by "tolluntur in altum", "raised on high"), roughly means "the harder they fall". Here it is couple with a battling dragon and eagle, who it is said fought bitterly in the air. When the dragon coiled around the eagle, both plummeted to their deaths.
Image from Paradin, C. (1557) Devises Héroïques. Jean de Tournes, Lyon.
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La patrie, l'honneur, la liberté, il n'y a rien : l'univers tourne autour d'une paire de fesses, c'est tout...✨✨✨
Jean Paul Sartre
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Tu m'as demandé...
- Tu m’as demandé
L’eau de ma fontaine
C’est dans ton Regard
Que je l’ai puisée.
Et j’ai déposé
Mes joies et mes peines
Dans ce long Regard
Que s’est-il passé ?
C’était un si beau poème,
Plus beau qu’un matin d’été
C’était un si beau : « je t’aime »
Je ne l’oublierai jamais.
- Le vent dans le soir
Me tourne la tête.
Mais, c’est ton Regard
Qui me fait danser.
Comme un chant d’espoir
Comme un jour de fête.
Ce si BEAU Regard
Me fait exister.
- Plus qu’un grand discours
Des paroles vaines…
Ce profond Regard
Fait naître l’Amour
Que chante toujours
L’eau de la fontaine
Là, où ton Regard
Fait naître Le Jour.
Jean Claude Gianada
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Selon une légende du 19e siècle la Vérité et le Mensonge se sont rencontrés un jour. Le Mensonge dit à la Vérité : » Il fait très beau aujourd’hui »
La Vérité regarde autour d’elle et lève les yeux au ciel, le jour était vraiment beau. Ils passent beaucoup de temps ensemble jusqu’au moment d’arriver devant un puits. Le Mensonge dit à la Vérité : « L’eau est très agréable, prenons un bain ensemble ! »
La Vérité encore une fois méfiante touche l’eau, elle était vraiment agréable. Ils se déshabillent et se mettent à se baigner.
D’un coup, le Mensonge sort de l’eau, met les habits de la Vérité et s’enfuit. La Vérité furieuse sort du puits et court partout afin de trouver le Mensonge et de récupérer ses habits. Le Monde en voyant la Vérité toute nue tourne le regard avec mépris et rage.
La pauvre Vérité retourne au puits et y disparaît à jamais en cachant sa honte. Depuis, le Mensonge voyage partout dans le monde habillé comme la Vérité, en satisfaisant les besoins de la société, et le Monde ne veut dans aucun cas voir la Vérité nue.
Tableau : « La Vérité sortant du puits » Jean-Léon Gérôme, 1896.
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Pour égayer vos prochaines réunions de famille : mariage, fiançailles, première communion, obsèques de pépé, etc.
À donner à chanter, en fin de repas bien arrosé, à un gosse de 8-10 ans à la voix virginale et candide, genre enfant de chœur, de préférence pas trop dessalé. Pour l’encourager, les invités taperont dans leurs mains et joindront leurs voix sur les reprises.
Succès garanti, ou alors c’est que vous avez lésiné sur le jaja. Elle est d’une autre caste Que nous apparemment N’offrant jamais un chaste Baiser la sœur de Jean Ô gué ! Baiser la sœur de Jean Elle tourne le dos Boude à tout bout de champ En se contentant d’o- Piner la sœur de Jean Ô gué ! Piner la sœur de Jean Elle dit non, bégueule À qui n’a plus de pain Et mendie une seule Miche à la sœur de Jean Ô gué ! Miche à la sœur de Jean Quand une sauterelle Paraît, elle prétend Que la bête s’appelle Bourdon la sœur de Jean Ô gué ! Bourdon la sœur de Jean Elle promet la lune Empoche votre argent Ne jamais confier une Chatte à la sœur de Jean Ô gué ! Chatte à la sœur de Jean Il roule par étapes À un rythme affligeant Le vieux tacot, le tape- Cul de la sœur de Jean Ô gué ! Cul de la sœur de Jean Dans tout le voisinage On ne l’aime pas tant C’est bizarre l’image Qu’ont de la sœur de Jean Ô gué ! Un tas de braves gens On la déteste en somme Avouons-le sans tourment Au fait, elle se nomme Annick la sœur de Jean Ô gué ! Annick la sœur de Jean Ô gué ! Annick la sœur de Jean (ad libitum)
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Automne 1921 - Champs-les-Sims
8/10
Et vous avez également raison, c'est une femme d'un certain âge et il sera bien trop compliqué de lui faire changer de point de vue sur la société. Il est déjà très improbable qu'une femme de son âge soit si enthousiaste à l'idée que ce soit une autre femme qui devienne un jour chef d'entreprise comme cela attend ma Noé. En cela, et en cela uniquement, cela fait de Madame Eugénie une centenaire d'une incroyable modernité. Pour répondre à votre question d'ailleurs, chez nous également ce congé existe depuis plus de dix ans, et si j'avais travaillé, j'aurai pu en bénéficier quand j'attendais Jean-François. Figurez vous même que les institutrices sont rémunérées durant ce congés ? Si au début cela me paraissait étrange que l'on rémunère quelqu'un qui ne travaille pas, je me suis morigénée. Vous et moi savons parfaitement que porter un enfant, le mettre au monde puis l'éduquer est une occupation largement assimilable au travail.
Transcription :
Eugénie « J’ai ordonné à Adelphe de te laisser les rênes de l’entreprise dès ta majorité. Il n’a pas fallu beaucoup batailler, car selon lui tu seras plus que capable le moment venu. Ainsi, peu importe que je sois encore là ou pas, tu devras t’imposer à la tête de la famille. »
Arsinoé « Mais… »
Eugénie « Tu n’as rien à craindre. Marc-Antoine sera là pour t’épauler. C’est un garçon intelligent qui aura pour lui un diplôme et de solides relations à Paris. Il m’a aussi confié dans sa dernière lettre s’intéresser à la politique, ce qui est très bien pour toi. En tant que femme, tu rencontreras des hostilités, alors t’appuyer sur un politicien te simplifiera la tâche. Je le prépare à tout cela depuis sa naissance. »
Arsinoé « Mais… comment ? »
Eugénie « Il sera pour toi ce qu’Adelphe est à ton père, une main secourable et totalement dévouée. Ne te préoccupe pas des moyens, je ne pouvais pas te faire de meilleurs cadeaux. Laisse donc tes sœurs à leurs activités de jeunes filles, assure toi simplement que le jour venu, elles fassent un bon mariage, si je ne m’en suis pas déjà occupée. Elles son adorables mais elles ont la tête pleine d��eau... »
Arsinoé « Mais enfin arrêtez ! »
Arsinoé « Pourquoi vous parlez comme ça ? J’ai l’impression que vous complotez contre moi depuis ma naissance… »
Eugénie « Oh ma chérie… Sèche tes larmes. Ce n’est pas un complot contre toi, bien au contraire. Depuis que ta mère t’a présenté à moi, je n’ai pensé qu’à ton bien. J’ai méticuleusement préparé ton avenir afin qu’il soit le plus facile possible. »
Arsinoé « Mais… la façon dont vous parlez de Sélène et Cléo… Vous les détestez c’est ça ? Et Marc-Antoine, pourquoi vous voulez que sa vie tourne autour de la mienne ? C’est horrible. »
Eugénie « Non bien sur que non, je ne déteste pas tes sœurs, ni ton frère d’ailleurs. Ils sont de mon sang, et je les aime. J’ai à coeur leurs meilleurs intérêts. Mais ils ne sont pas comme les tiens. Tu es différente. »
Arsinoé « Vous me répétez cela depuis aussi longtemps que je me souvienne. Mais je ne suis pas différente. »
Eugénie « Ne joue pas les écervelées, bien sur que tu es différente ! Et bien plus que tu ne le crois. Tu seras la première femme à prendre la tête de cette famille, et tu ne te rends pas compte à quel point cela me rend fière. »
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"Dederit'ne viam casus've Deus've"
Claude Paradin, Devises heroïques (Lyons: Jean de Tournes and Guillaume Gazeau, 1551)
Glasgow University Library
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Jean Cocteau
Patrick Mauriès
Assouline, New York 2003, 80 pages, 16,5 x 22,1 cm, hardcover, ISBN 2 84323 603 7
First published Editions Assouline, Paris 1998
euro 40,00
email if you want to buy [email protected]
Patrick Mauriès concentrates on the important and unsual aspects of Cocteau's life and work, considering the strange and mythical world he invented and the enchantment of his creations.
Virtuose de la parole et du trait, personnalité médiatique avant l'heure, " Paganini du violon d'Ingres ", selon ses propres termes, Jean Cocteau ne réduisit pas l'art à une esthétique, mais en fit un véritable art de vivre. C'est ce qui assure sa modernité. " Un coup de baguette, et les livres sont écrits, le cinéma tourne, la plume dessine, le théâtre joue. " Patrick Mauriès esquisse une cartographie personnelle de ce " prince des poètes ", s'attachant en particulier à mettre en relief le génie des lieux dont il fit preuve tout au long de son existence, et la magie singulière, inspirée des trucages de cirque ou de baraque foraine, qui habite chacune de ses créations.
08/06/23
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instagram: fashionbooksmilano
designbooksmilano
tumblr: fashionbooksmilano
designbooksmilano
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Louis (partie 1)
C’est un samedi soir de juin. Je me prépare à aller au lit - who am I kidding - à m’évanouir sur mon sofa avant de transférer mon cadavre vers le lit à 3h du matin.
Je fais pourtant ma petite routine de dodo: Instagram, Hinge, Bumble, Hinge, Bumble, Hinge, Instagram. Je match avec un gars sur Bumble, probablement le plus hot que j’ai vu depuis 3 jours. Et 3 jours sur les applications, quand tu swipes en 0.1 seconde des centaines de profils à l'heure avant de dormir, c’est beaucoup de temps.
Il s’appelle Louis. Il fait du vélo et semble avoir une job payante. Intéressant. Les critères sont bas, mais les critères sont là. Et il est beau. Le regard vif, les poses candides (c’est-à-dire, pas en train de flexer dans un gym), les cheveux rasés et il semble avoir de belles mains.
Les mains, c’est très important chez moi. C’est toute l’histoire d’une amourette qui se dessine avec ces mains-là. Je regarde s’il peut me prendre là où je le veux, s’il a les doigts fins, s’il a les mains marquées par la job.
Clairement, lui c’est une job de clavier. Il semble savoir pianoter; je suis intéressée. Je sens qu’il va me divertir.
Son profil mentionne l’existence d’une blonde, mais c’est sous le couvert de la blague: « I’m actually very funny, you can ask my girlfriend ». Ça porte juste assez à confusion pour que je lui parle. Je fais ni une ni deux et lui demande ce que sa bio veut dire. Tout ça, de façon charmante évidemment; le gars n’a pas de compte à me rendre.
Il me répond qu’il est en couple ouvert.
« Shit. », ai-je pensé.
Pourquoi c’est la première pensée qui m’a traversée? Pourtant, je comprends et j’admire les personnes en couple ouvert. Ce sont des personnes qui s’efforcent de communiquer et de célébrer le bonheur de l’autre. Mais je ne connais pas le gars.
Peut-être qu’il n’a pas cette vision. Peut-être qu’il est mélangé et qu’ouvrir leur couple est le dernier recours pour le sauver. J’espère que ce n’est pas le cas. Le gars m’intéresse trop pour que je m’arrête à ça. Red flag déjà en partant? Le soir, dans le noir, c’est difficile de voir les couleurs, anyway.
Il me réquisitionne en date le soir même. Les conversations coulent déjà en textos, je suis curieuse de ce qu’il a à m’offrir en vrai. Moi, je suis en pyjama avec les cheveux gras. J’accepte, parce que ma devise de l’été c’est LFG (Let’s fucking go).
Je m’arrange une face cute-coquine-tu-m’as-pris-au-dépourvu, je me fais une couette et j’ai mon outfit d’urgence qui est propre. Les astres du sexe sont alignés.
OUTFIT D’URGENCE Définition: Un agencement vestimentaire infaillible, qui masque les complexes et met en valeur les atouts. C’est le passe-partout des vêtements. Ce outfit ressemble donc à des jeans évasés, une camisole moulante blanche et une chemise ample au tissu doux.
Il me convoque au Bar Mamie. Délicieuse place de date. J’accepte. Il est 21h, l’heure de tous les possibles. L’heure de (peut-être) frencher. L’heure de partir en bixi - avec casque - pour aller rejoindre le prince charmant d’une autre. Il y a des travaux partout, je marche plus que je roule. C’est aussi à ce moment que je commence à me questionner.
Suis-je complètement tombée sur la noix? (Cette expression) M’extirper de mon sofa pour aller en date sul’ fly - avec casque - avec un gars en couple ouvert?
Je voulais une amourette d’été, mais étais-je allée trop loin? Trop loin pour une personne pour qui je vivrai toujours en second plan? Je veux vivre en second plan, en fait. Je ne veux pas avoir la pression d’être la reine d’un autre. La couronne est trop lourde à porter pour ma tête qui ne veut pas s’engager.
Ça, c’est réglé.
Je fonce à toute vitesse - avec casque - sur Bellechasse et je tourne sur Drolet. J’approche du resto. Ma pensée à ce moment: j’espère qu’il ne me verra pas en bixi avec mon casque sur ma couette. C’est tout ce que je demande.
J’enclenche mon bixi et me dirige vers le resto. Est-ce que je peux me permettre d’être aussi séduisante qu’à l’habitude? Dois-je me garder une petite gêne pour la blonde? Trop tard pour les questions. J’entre dans le resto et il est là. Beau comme un cœur. Time to shine. Mais pas trop? On est arrivés en même temps. Il a un chandail blanc soigneusement rentré dans ses jeans et un tote bag. Il est exactement ce que j’espérais: un gars qui semble keep it together. Il n’inspire pas le chaos, je respire plutôt l’odeur d’un gars propre. Il a de la classe.
« Enchanté. Moi c’est Louis. » On se fait la bise timidement, lentement. Il me semble doux.
On verra ça après quelques verres de vin.
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MARDI 17 SEPTEMBRE 2024 (Billet 1 / 3)
Nous allons sûrement retourner à Grégolimano (Grèce – Île d’Eubée) l’année prochaine et ce pour de nombreuses raisons. Mais la principale, c’est le logement que nous choisissons. En effet dans ce Village du Club Med on nous a dit qu’il y en avait 17 sortes différentes. Le Village est très étendu (heureusement car il peut accueillir un peu plus de 1000 personnes en pleine saison), comprenant un hôtel qui lui-même est divisé en 3 parties, à côté duquel, à droite et gauche, sont disséminés des petits bâtiments dans la pinède, abritant plusieurs chambres, au rez de chaussée et à l’étage.
Quand on tourne dos à la mer, sur la gauche, le long de la plage, il y a 17 bungalows. C’est dans l’un d’entre eux, le même, que cette année nous avons été logés pour la 3e fois. L’immense privilège de ces bungalows, c’est qu’ils sont quasiment les pieds dans l’eau.
Sur la première photo, la petite flèche rouge indique la situation du nôtre et la seconde, son entrée principale, côté pelouse.
Ces quelques lignes servent d’introduction à un compte-rendu de lecture d’un livre que JM a dévoré avec délice sur la plage. Un peu de patience, nous y venons…
Ci-dessous, pardon, la photo a été prise au petit matin et le lit n’a pas encore été fait. Mais, juste derrière la baie vitrée il y a une petite terrasse avec 2 transats et quelques marches sur la droite pour descendre sur la plage. A 2 pas, les 3 transats que nous réservions pour la journée… et 2 pas plus loin, LA MER !!!
En dehors de nos baignades, notre principale activité sur la plage a été de tourner les pages des livres que nous avions emportés. Marina a d’abord terminé le livre de Pierre Bailly « Le roman de Jim » qu’elle a beaucoup aimé (et préféré au film qui en a été tiré, même si ce dernier ne l’a pas laissée indifférente), puis s’est plongée dans le dernier ouvrage de Melissa Da Costa « Rester debout » qu’elle a fini à Paris. Une histoire très dure mais qui l’a passionnée. Elle devrait écrire un petit Billet prochainement à son sujet.
JM, quant à lui, a terminé le gros livre de Siri Hustvedt, la femme de Paul Auster, « Tout ce que j’aimais ». Marina l’avait bien aimé, JM, même s’il a trouvé l’histoire intéressante, n’a pas été tout à fait emballé tout en reconnaissant le talent de l’auteure.
Et nous arrivons au thème de ce Billet : vous dire LE PLUS GRAND BIEN du livre qu’il a lu ensuite, « MES NUITS SANS BARDOT » de Simonetta Greggio (écrit en français – Albin Michel – 320 p.)
LA 4e DE COUVERTURE :
« On a cru me connaître parce qu'on m'a vue nue. Mais personne ne sait qui je suis vraiment. » Une femme s'installe à Saint-Tropez, tout près de La Madrague, afin de percer les mystères qui entourent la star flamboyante et secrète. Leurs voix, leurs histoires se répondent, mettant en lumière les multiples facettes de Bardot - de la fillette disgracieuse à l'amoureuse passionnée en passant par l'adolescente perdue et la militante de la cause animale -, et font ressurgir du passé de grandes figures artistiques : Colette, Vadim, Brando, Trintignant, Yourcenar et Gainsbourg... À travers un troublant jeu de miroirs, se recrée sous nos yeux le mythe BB, un être d'une stupéfiante modernité.
L’AVIS D’UN LECTEUR (trouvé sur le site Babelio et en parfaite adéquation avec ce que JM en a pensé) :
Enfin un roman captivant que je n'ai pas lâché durant 3 jours !!! Ça faisait longtemps que je n'avais pas été passionné à ce point par un bouquin ! Je dois dire que celui-ci est une vraie pépite ! J'ai été addict à l'écriture de l'autrice et au déroulement de l'histoire, qui n'est pas une biographie, mais où l'on apprend tout de même beaucoup de choses sur BB. C'est truffé d'anecdotes croustillantes de la star internationale, depuis ses débuts dans « Et Dieu... créa la femme » en passant par des navets dans lesquels elle a joué, tout en parcourant ses histoires d'amours sulfureuses avec Roger Vadim, Jean-Louis Trintignant, Jacques Charrier, Samy Frey, Serge Gainsbourg, Gunther Sachs et tant d'autres... pour arriver jusqu'à son parcours de militante pour la cause animale. L'auteure a planté le décor en imaginant une femme qui vient séjourner à Saint-Tropez, tout près de la Madrague où vit Brigitte Bardot, afin de percer les mystères autour de la star. Cette femme, visiblement fan de BB, garde malgré tout quelques réserves sur certains sujets non gratifiants de l'actrice. Elle va commencer un dialogue épistolaire à sens unique, en laissant des petits mots et des lettres sous un caillou à l'entrée de la Madrague, afin que Brigitte Bardot puisse les lire et lui répondre. Elle sera dans l'attente de réponse de la part de BB durant des jours et des nuits entières, d'où le titre du roman. Je ne veux pas en dévoiler plus, car il y a tant de choses à dire, mais j'ai réellement aimé ce roman, qui je le rappelle encore une fois, n'est pas une biographie mais bien une fiction. Cependant, certains passages sont extraits des deux autobiographies de BB, ainsi que d'archives et de différents documentaires. Comme Marylin Monroe, Brigitte Bardot fascine, intrigue, dérange parfois... D'ailleurs, quelque part, c'est un peu la Marylin française (il y a un passage de leur rencontre à toutes les deux à Buckingam chez la Reine d'Angleterre qui vaut le détour). Jamais quelqu'un n'aura déchaîné autant de passion, d'adoration, de haine. « Mes nuits sans Bardot » de Simonetta Greggio, plein d'humour et d'affection, fort bien documenté, très bien écrit (un peu façon « Sagan première époque »), est très agréable à lire, je vous en conseille vivement la lecture !
Le Prix :
Les jurés du Prix du Livre de Plage des Sables-d’Olonne, présidé par Jean-Christophe Rufin de l'Académie française, ont choisi pour sa 4e édition de récompenser la romancière italienne écrivant en français, qui imagine la vie recluse de l’actrice du « Mépris ».
Et après les plaisirs de la lecture (« La lecture, ce vice impuni », une citation de Stéphane Olry), de longs moments passés dans l’eau puis la « communion » avec le soleil (mais point trop n'en faut, juste le temps de sécher les maillots…).
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The dragon devouring serpents and the motto unius compendium, alterius stipendium ("the profit of one, the disprofit of others") was attributed to Cesare Borgia, who was seen as a dragon growing in strength by destroying those around him.
Image from Paradin, C. (1557) Devises Héroïques. Jean de Tournes, Lyon.
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La patrie, l'honneur, la liberté, il n'y a rien : l'univers tourne autour d'une paire de fesses, c'est tout...
Jean Paul Sartre
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"Le bonheur, c'est pas grand chose [...] Le bonheur, c'est avoir une heure devant soi, entre huit et douze, entre treize et dix-huit, c'est de sentir humain aux vraie heures où il fait bon vivre. Le bonheur c'est la plus dangereuse des drogues. On y prend goût ; moins on en a, plus on en veut, la tête en tourne, on monterait je ne sais où." Jean-Pierre Chabrol
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On n'oublie rien, nous,...
Les USA nous ont détruits ....
A cause de Mitterrand élu grâce à monsieur jean kemler, peut être que les usa aussi ont participé à tuer monsieur jean kemler en 1983 et se sont servis de sa fortune....
Hollywood les a aidé à cacher avec des sosies .. pour Noor de Jordanie, pareil.... Hollywood le dit qu'ils sont punis parce qu'ils ont obéi aux ordres, donc déjà morts pour qu'on ne remonte pas aux zionistes Kissinger et Nixon.... Nous on se méfie alors de Ford et carter, plus autant de Reagan et bush...
On tourne en rond à Marseille depuis ce meurtre gratuit....
Parce qu'après 1983, le satanisme et le cannibalisme se sont ajoutées à chaque reconstitution de la vie de monsieur jean....
Les usa nous tuent, surtout les plus visibles. Les célèbres....
On meurt en France... On meurt en francophone....
La planète entière se meurt ...
Finalement, ils ont fait décroissance démographique trop tôt....
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DÍAS PETRIFICADOS
Ciego, con manos temblonas, me burla el son de mis pasos que pasea mi silencio pierdo el rastro de mis días si me espero o me rebaso y siempre me encuentro allí como piedra bajo el cielo.
De noche y con luz del día reo sin prueba ni culpa emparedado en mi espacio en mi sueño me revuelvo como esperanza, abatido, como pesar, inocente.
Finge el hombre sumar años, prisionero de su infancia, luce inmóvil el futuro, lo recordamos de nuevo, tiembla el suelo en mismo punto,
como el mar remonta el tiempo.
*
JOURS PÉTRIFIÉS
Les yeux bandés les mains tremblantes trompé par le bruit de mes pas qui porte partout mon silence perdant la trace de mes jours si j’attends ou me dépasse toujours je me retrouve là comme la pierre sous le ciel.
Par la nuit et par le soleil condamné sans preuve et sans tort aux murs de mon étroit espace je tourne au fond de mon sommeil désolé comme l’espérance innocent comme le remords.
Un homme qui feint de vieillir emprisonné dans son enfance, l’avenir brille au même point, nous nous en souvenons encore, le sol tremble à la même place,
le temps monte comme la mer.
Jean Tardieu
di-versión©ochoislas
#Jean Tardieu#literatura francesa#poesía surrealista#angustia#desazón#tiempo#espacio#di-versiones©ochoislas
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