#commie corp
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Anon, please name one difference between CeauÈescu and Hitler, that isnât something CeauÈescu knew went badly when Hitler did it.
I will of course wait while you look up who CeauÈescu is.
Nationalistic, hierarchical, anti-communist, traditionalist, ethno-nationalistic, fascists are left wing now? So when did you become a leftist?
Take a look and see how many of these line up with what leftists want today. Sorry to break it to you sweetie, but national socialism is socialism. Ethno-nationalism and socialism aren't automatically opposed. The only reason Hitler hated the communists is because they were competing for the same membership pool. Two different ways to get to very similar goals. You gotta stop thinking of everything as left vs right, and if one is left wing, then the opposing thing must be right wing.
#also nazis were not hierarchical they were rabble-rousing populists who talked about the bourgeoisie EXACTLY the way commies did#it is not a coincidence almost all the plots against hitler were from the aristocratic officer corps
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đ· RĂ©vĂ©lation des crimes commis par l'occupation Ă proximitĂ© du CollĂšge universitaire de Gaza aprĂšs avoir exĂ©cutĂ© des Palestiniens, laissĂ© leurs corps Ă l'air libre pendant de longues pĂ©riodes et empĂȘchĂ© les ambulances ou les familles de les atteindre.
#stand with palestine#palestine#free gaza#free palestine#palestinian lives matter#stand with gaza#gaza genocide#genocide in gaza#i stand with palestine#gaza strip#gaza under attack#gazaunderattack#gaza under genocide#save gaza#gazaunderfire#gaza#gaza fights for freedom#palestine will be free#palestine will never die#from the river to the sea palestine will be free#genocide in palestine#free free palestine#palestinian genocide#palestine genocide#palestinians#palestinian resistance#save palestine#pro palestine#support palestine#save palestinians
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Petit rappel de la population vampirique actuelle d'Hylewood. Officiellement, ils sont tous connus sous le nom de la famille Rumédier (une de ses innombrables branches) :
AdÚle et Frédéric
Véritables noms : AdÚle Le Bris (née Schneider) et Frédéric Rumédier.
Ăges : 127 et 100 ans [1803 et 100].
AdÚle a été transformée par Frédéric à sa mort en couches, à l'ùge de 40 ans. Elle a été contrainte de quitter l'ßle quelques années, coincée dans l'état de semi-conscience propre aux nouveaux nés vampiriques. Pendant cette période, poussée par la faim, elle a commis de nombreux meurtres, jusqu'à sa stabilisation progressive. Frédéric, homme gay de plus en plus acculé par les rumeurs, lui a proposé un mariage blanc pour solidifier sa réputation aux yeux du monde. Pour AdÚle, c'était une occasion inespérée de pouvoir se rapprocher de sa famille, qu'elle n'avait pas vu depuis des années et qu'elle n'osait pas approcher.
Frédéric est un vampire-né. AprÚs une croissance particuliÚrement lente, il a cessé de vieillir une fois l'ùge adulte atteint. Il a transformé AdÚle alors qu'il n'était qu'un enfant. Il n'a pas vraiment fait exprÚs : il était poussé par une faim naturelle et il s'était toujours refusé à boire le sang d'un humain vivant - principe auquel il se tient encore aujourd'hui. Un corps frais ne lui posait pas de problÚme éthique... Cependant, son sentiment de solitude était tellement grand qu'en la mordant, il ne s'est pas contenté de boire son sang. L'impossible s'est produit et AdÚle est revenue à la vie, transformée en vampire. Il n'avait pas prévu que sa transformation la rende si instable...
Depuis, Frédéric et AdÚle ont ouvert un sanatorium. En apparence une résidence pour tuberculeux - le parfait alibi pour repousser les curieux, il s'agit en fait d'un établissement destiné à recueillir les créatures surnaturelles isolées.
Clémence et LucrÚce
Véritables noms : Clémence Le Bris (née Brion) et LucrÚce Le Bris.
Ăges : 79 et 76 ans [1851 et 1854].
Veuve dĂ©sargentĂ©e, ClĂ©mence s'est faite piĂ©ger dans un mariage sans amour avec l'homme qui avait assassinĂ©e son dĂ©funt Ă©poux dans le but de rĂ©cupĂ©rer la fortune de son frĂšre... et sa femme. Face Ă un mari psychopathique et obsessif, ses seuls rĂ©conforts Ă©taient ses enfants... ainsi la sĆur jumelle de son mari, LucrĂšce, dont elle tombe Ă©perdument amoureuse. Malheureusement, ClĂ©mence tombe malade et s'affaiblit de plus en plus. Craignant de la voir mourir, LucrĂšce prend la dĂ©cision de la transformer. Au moment de sa transformation, ClĂ©mence a 39 ans.
LucrÚce est une vampire née. Elle passe toute sa jeunesse persuadée d'avoir une santé fragile et protégée par toute sa famille, comme si elle était faite de procelaine. Comme Frédéric, elle a cessé de vieillir en arrivant à l'ùge adulte. C'est à vingt-et-un ans qu'elle découvre que sa faiblesse apparente n'est pas due à quelques langueurs, mais au fait qu'elle ne recevait pas la nutrition nécessaire à un vampire... Grùce au sang que Clémence lui offre, elle découvre que lorsqu'elle est proprement nourrie, elle est en fait bien plus forte que n'importe qui et dotée de nombreux pouvoirs. Lorsque Clémence tombe malade, LucrÚce refuse de la voir mourir et la transforme en vampire.
Comme AdĂšle, en tant que vampire nouveau-nĂ©, ClĂ©mence est particuliĂšrement instable suite Ă sa transformation, au point oĂč elle manque de tuer ses propres enfants. Pour leur sĂ©curitĂ©, LucrĂšce prend la dĂ©cision de l'enfermer Ă la cave, en prĂ©textant l'avoir envoyĂ©e dans un sanatorium pour soigner les consĂ©quences de sa longue maladie... Mais les annĂ©es passant, Maximilien - son frĂšre jumeau et l'Ă©poux de ClĂ©mence - commence Ă se douter de quelque chose, et il finit non seulement par dĂ©couvrir que sa femme est tenue recluse dans leur cave, mais en plus qu'elle a une liaison avec sa sĆur. Accusant sa femme d'avoir corrompu sa fragile sĆur jumelle, il s'apprĂȘte Ă la tuer de sang froid. Elles rĂ©agissent en massacrant Maximilien et en buvant son sang... AprĂšs ce meurtre, elles ne peuvent pas rester. Elles s'enfuient au Canada avec l'aide d'Auguste, le grand-pĂšre de Lucien, et elles sont reccueillies par AdĂšle et FrĂ©dĂ©ric au sanatorium d'Hylewood. Officiellement, ClĂ©mence est la belle-fille d'AdĂšle et FrĂ©dĂ©ric et LucrĂšce est une cousine Ă©loignĂ©e. Depuis, elles ont refait leur vie et elles sont engagĂ©es dans le sauvetage des enfants surnaturels abandonnĂ©s Ă la naissance ou chassĂ©s de chez eux. Elles ont adoptĂ© trois enfants : Alfred, leur aĂźnĂ© triton ; Georges, leur cadet vampire ; StĂ©panie, leur benjamine loup-garou.
Georges
VĂ©ritable nom : Georges Leloup
Ăge : 21 ans [1909].
Georges est un vampire-né. Son pÚre a épousé sa niÚce de 40 ans sa cadette qu'il a commencé à battre comme plùtre dÚs sa grossesse. Georges étant gris et de constitution fragile à la naissance, sa mÚre était terrifiée de la réaction qu'aurait son mari en le voyant et craignait qu'il le tue de ses mains par frustration qu'elle ait accouché d'un fils d'apparence souffreteuse. Elle a donc pris la lourde décision d'abandonner son bébé et de prétendre qu'il était mort né. C'est ainsi que Georges a été récupéré par Clémence et LucrÚce, qui l'ont élevé comme leur fils.
@selidren m'a envoyé une précision :
"LucrÚce ne décide pas de transformer Clémence, elle le fait sans faire exprÚs, on manque le drame de peu quand elle ne réalise pas à quel point un jeune vampire est dangereux pour ses proches"
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1/3 Analyse : L'opérateur de Marble Hornets !
Aujourd'hui nous faisons une analyse de l'Opérateur de la série qui a été à l'origine de nombreuses autres ensuite, Marble Hornets !! Il est bon de noter que selon certaines sources (j'ai pas su retrouver l'origine) les créateurs auraient affirmé que l'Opérateur, bien que trÚs inspiré, est une créature différente du Slenderman. Je le traite cependant car cet ARG est un pilier du slenderverse !! Et sans plus tarder, allons dans le vif du sujet !!!
ATTENTION, SPOILERS EN GRANDE QUANTITĂ
~~~~~
L'histoire de Marble Hornets en prenant pour point de départ l'Opérateur :
Le point de dĂ©part humain supposĂ© du Slenderman de cet univers serait Alex Kralie, le rĂ©alisateur du film Marble Hornets dans l'univers en lui-mĂȘme. On peut le penser grĂące Ă l'entrĂ©e #37 oĂč il fĂȘte son anniversaire en 1991 alors encore enfant, le symbole de l'OpĂ©rateur apparaĂźt sur son visage puis il vient lui-mĂȘme apparaĂźtre Ă la fin de la vidĂ©o. On peut aussi considĂ©rer Tim Wright comme un point de dĂ©part diffĂ©rent et plus tardif mais ça relĂšve plus de la supposition puisqu'il est admis en 1995 Ă l'hĂŽpital psychiatrique pour des troubles qu'on connait grĂące au doxxing sans honte de Jay Merrick, et qui ressemblent Ă des symptĂŽmes que l'on pourrait avoir en rencontrant l'OpĂ©rateur, en plus de ses crises d'Ă©pilepsie qui Ă©taient dĂ©jĂ prĂ©sentes.
C'est donc sans trop de risque qu'on peut estimer que l'Opérateur choisit ses victimes enfants avant de les suivre toute leur vie pour propager son influence dans leur entourage. Est-ce que le phénomÚne a été accentué parce que deux victimes se sont rejointes ?? C'est une question à se poser !!!
Suite à ça, l'Opérateur refait son apparition sur le set de Marble Hornets alors que deux infectés dÚs l'enfance sont présents. Jay Merrick confirmera ne pas se souvenir de certains événements pour lesquels l'Opérateur était pourtant présent pendant la période de tournage. La suite, nous la connaissons, l'Opérateur passera le reste de la série à tourmenter le cast jusqu'à leur mort ou leur échappatoire, que ce soit par la paranoïa et les effets néfastes qu'il cause, l'emprise qu'il semble avoir pris sur Alex et Tim lorsqu'il est sous l'identité de l'homme masqué, Brian Thomas complÚtement brisé mentalement au point de prendre l'identité de l'homme à capuche ou simplement sa présence. Tim et Jessica, rencontrée par Jay dans un hÎtel et colocataire de la petite amie d'Alex, en sortent derniers survivants.
Ses pouvoirs avérés et supposés :
- La tĂ©lĂ©portation : On a pu observer qu'il Ă©tait capable de se tĂ©lĂ©porter en emportant mĂȘme des choses avec lui (surtout des corps)
- La "Maladie de l'Operateur" : Les personnes touchées se mettent à tousser fortement et à rejeter une substance sombre qui ressemble à du sang
- Le brouillage d'enregistrements : L'Opérateur peut altérer l'image et le son des enregistrements en les faisant "glitcher"
- La paranoĂŻa maladive : Dur de dire si c'est la consĂ©quence des Ă©vĂšnements traumatique ou de l'OpĂ©rateur en lui-mĂȘme, mais les gens Ă son contact finissent avec une grande paranoĂŻa
- L'amnĂ©sie : Jay a expliquĂ© plusieurs fois n'avoir aucune idĂ©e de ce qu'il a pu faire pendant des pĂ©riodes prolongĂ©es de temps ou mĂȘme avoir oubliĂ© des Ă©vĂšnements passĂ©s
- Le contrÎle mental : Comme vu avec Tim en tant que l'homme masqué et Alex que l'on peut supposer contrÎlé en vu des horreurs qu'il a commis, l'Opérateur est capable dans une certaine mesure de contrÎler l'esprit des humains.
- L'incapacitĂ© de le toucher : Encore une fois, dur de dire si c'est l'OpĂ©rateur en lui-mĂȘme qui cause ça, mais la maladie qui l'entoure rend les gens trop faibles pour s'approcher assez et le toucher.
- La distorsion de la perception du temps : On a pu voir dans certaines entrées que le temps semble passer anormalement vite à certains moments, sûrement du fait de l'Opérateur
2/3 Théorie personnelle : La propagation et les distorsions !
Les théories :
Ma théorie pour l'Opérateur c'est qu'il propage son emprise par des virus ou des bactéries qu'il dégage un peu comme des phéromones pour contaminer les enfants en priorité.
Je pense aussi que les distorsions causĂ©es par l'OpĂ©rateur sont un moyen de se protĂ©ger pour ne pas ĂȘtre Ă©tudiĂ© ou que l'on comprenne des choses dans son fonctionnement grĂące Ă des enregistrements.
Les éléments utilisés :
Les enfants ont un systĂšme immunitaire moins dĂ©veloppĂ©s, donc ça ferait sens de les cibler si c'est quelque chose de biologique !! En plus des indices Ă©vidents comme le fait de tousser Ă©normĂ©ment quand on est proche de lui ou qu'on entre Ă son contact jusqu'Ă cracher du sang (?) comme si le corps cherchait dĂ©sespĂ©rĂ©ment Ă rejeter un parasite. Peut-ĂȘtre que c'est quelque chose qui agit sur le cerveau vu les rĂ©actions du cast ??
Pour les distorsions, on a pu voir que l'OpĂ©rateur ne se laisse jamais approcher Ă distance assez proche pour pouvoir le toucher, et qu'il semble avoir d'autres activitĂ©s que de rendre les gens fous (il rĂ©cupĂšre des corps, par exemple, et stalk le cast). Ăa le desservirait d'ĂȘtre observĂ© trop en dĂ©tail.
3/3 L'Opérateur : Dangerosité et conclusion !
Sa dangerosité :
AprĂšs tout ce que l'on vient de voir, mon avis sur la question est objectivement que c'est une crĂ©ature extrĂȘmement dangereuse si il vous trouve de l'intĂ©rĂȘt ou si vous cĂŽtoyez une de ses victimes. Mais je pense que le plus dangereux c'est que l'on ne sait pas pourquoi il fait ça, si on connaissait les raisons de ses agissements on pourrait peut-ĂȘtre le stopper !! Le fait de ne pas pouvoir dĂ©duire sa psychologie est fatal.
Conclusion :
L'OpĂ©rateur est un ĂȘtre mystĂ©rieux mais avant tout dangereux. Il est difficile de savoir pourquoi il agit mais il est clair que d'un point de vue humain, il est nĂ©faste et probablement inarrĂȘtable. Sa prĂ©sence dans la sĂ©rie a vraiment permis de dĂ©velopper le cĂŽtĂ© psychologique des personnages et c'est quelque chose que j'ai vraiment aimĂ© !!! Mais je suis peut-ĂȘtre biaisĂ©e, Marble Hornets est le tout premier ARG Slenderverse que j'ai regardĂ©. C'est donc la fin de ce billet sur l'OpĂ©rateur, j'espĂšre qu'il vous a plu et que ça vous incitera Ă vous y intĂ©resser de plus prĂšs si c'est pas dĂ©jĂ le cas !!!! (Mais j'espĂšre que si, c'est plein de spoilers et l'ARG a 15ans)
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Remerciements :
Merci à Troy Wagner et Joseph DeLage ainsi qu'à toute l'équipe de Marble Hornets pour avoir créé ce fabuleux projet qui a inspiré tant de monde à développer le slenderverse, au serveur Grampo.Co pour m'avoir aidé à trouver la motivation et de bonnes sources d'informations et à ⊻beetlejuice739⊻ et ses connaissances sur l'univers sur discord pour m'avoir relu !!! Et surtout, MERCI à VOUS !!!!!
#blog fr#marble hornets#slenderman#slenderverse#tim masky#brian hoodie#alex kralie#the operator#creepypasta#tim wright#brian thomas#jay merrick#fr marble hornets
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Georges n'avait pas l'ombre d'un talent littéraire. Il était un genre d'écrivain du dimanche, un écrivaillon, un versificateur de pacotille qui n'avait commis que quelques médiocres poÚmes pour ses amours de jeunesse.
Georges ne souffrait pas de la moindre affection. Il Ă©tait sain de corps et vraisemblablement d'esprit. Et il avait beau fumer comme un pompier, pour les crises d'asthme, il faudra repasser.
Georges avait une admiration sans bornes pour Marcel Proust et n'a jamais abandonné son projet d'au moins une fois lui ressembler. Ainsi fut fait.
Source photo Marcel Proust :
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Vu dâAllemagne. Le procĂšs Pelicot, une honte pour tous les hommes (Leo Klimm, Der Spiegel via Courrier International, Oct 10 2024)
"Triste, scandaleux, une honte pour tous les hommes â voilĂ ce quâest le procĂšs pour viol qui se tient Ă Avignon.
Le jugement de 51 hommes [dont 50 sont] accusĂ©s dâavoir violĂ© GisĂšle Pelicot, droguĂ©e par son mari [le 51e accusĂ©], dĂ©voile des actes monstrueux. Tout y est choquant.
Mais ce que lâon constate Ă©galement sur place, câest que les hommes ne sâintĂ©ressent guĂšre Ă cette affaire.
Ils ne se pressent que sur le banc des accusĂ©s, et non dans la salle dâaudience.
Chaque jour, prĂšs dâune centaine de personnes viennent suivre le procĂšs en direct.
Les visiteurs masculins peuvent se compter sur les doigts dâune main. Les femmes reprĂ©sentent de trĂšs loin la majoritĂ©.
Elles sont lĂ , elles se sentent liĂ©es Ă la victime parce quâelles ont souvent vĂ©cu elles-mĂȘmes lâexpĂ©rience de violences sexuelles.
Mais à qui se sentent liés les hommes, qui brillent par leur absence ?
Pourtant, le procĂšs pourrait ĂȘtre lâoccasion pour les hommes, sept ans aprĂšs le dĂ©but du mouvement #MeToo, dâenfin y jeter un Ćil.
De prendre conscience des mĂ©canismes du pouvoir patriarcal qui favorisent les agressions sexuelles, mĂȘme dans les sociĂ©tĂ©s modernes, censĂ©es ĂȘtre Ă©galitaires.
Un abus est dâabord toujours un abus de pouvoir, exactement comme dans les scandales qui ont Ă©claboussĂ© lâĂglise catholique, comme dans les millions de cas de harcĂšlement sexuel sur le lieu de travail, ou les viols commis par des proches.
Or lâindiffĂ©rence des hommes signifie que, dans les faits, ils tolĂšrent la violence sexuelle contre les femmes.
Ătre un homme hĂ©tĂ©rosexuel nâest pas un crime. Et il est regrettable que les hommes soient parfois condamnĂ©s en bloc depuis quelques annĂ©es.
Quoi quâil en soit, un homme se rend moralement complice sâil ne sâintĂ©resse absolument pas Ă ce que subissent les femmes.
Chaque fois que ses congénÚres considÚrent le corps de la femme comme un objet sexuellement disponible.
Le fait quâil y ait si peu dâhommes prĂ©sents dans la salle dâaudience dâAvignon est une preuve dĂ©solante de ce dĂ©sintĂ©rĂȘt."
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"Lâabsence de rĂ©action de lâOccident face aux actions israĂ©liennes et aux dizaines de milliers de civils tuĂ©s se situe au-delĂ du double standard dĂ©noncĂ© depuis des mois. Il sâagit bien de complicitĂ© active de crimes de guerre et de crimes contre lâhumanitĂ© commis par un Ătat voyou.
La rapiditĂ© et la violence des bombardements sur Beyrouth crĂ©ent une forme de sidĂ©ration, au Liban comme ici. Et la litanie des morts sans nom et sans sĂ©pulture, souvent civils, qui sâamoncĂšlent sous les frappes prĂ©tendument ciblĂ©es de lâarmĂ©e israĂ©lienne, possĂšde dĂ©sormais un effet anesthĂ©siant.
Comme le notait lâhistorien Vincent Lemire le 4 septembre au micro de France Inter, quelques jours avant lâoffensive sur le Sud-Liban et Beyrouth : « On ne connaĂźt pas les histoires et les visages des morts Ă Gaza. Au moins 40 000 morts, dont au moins 30 000 femmes et enfants Ă Gaza, innocents par dĂ©finition⊠Ces chiffres ont pratiquement une capacitĂ© anesthĂ©siante sur nous. Il y a quelques mois, on programmait des Ă©missions parce quâon parlait de 30 000 morts et non plus de 20 000. Mais aujourdâhui ces chiffres ne nous disent plus rien. On est obligĂ© de les rapporter Ă une rĂ©alitĂ© française pour quâils continuent de nous frapper. »
Un mois aprĂšs les massacres du 7 octobre, nous Ă©crivions que « rapportĂ©s Ă la population israĂ©lienne, il a Ă©tĂ© dit que les massacres du 7 octobre ayant fait plus de 1 300 victimes Ă©quivalaient, en France, Ă un Bataclan qui aurait coĂ»tĂ© la vie Ă 9 500 personnes. Si lâon prolonge ces calculs sordides, et quâon rapporte les 9 000 morts de Gaza Ă une population totale dâenviron 2,3 millions dâhabitant·es, câest comme si, en quatre semaines, la France avait perdu 264 000 habitants, dont plus de 100 000 enfants ».
Si lâon poursuit encore lâextrapolation macabre et que lâon se base sur un chiffre de dĂ©sormais 41 000 morts Ă Gaza, la population palestinienne gazaouie engloutie depuis un an Ă©quivaut donc Ă 1,2 million de tuĂ©s rapportĂ©s Ă la population française, soit Ă peine moins que le nombre de Français tuĂ©s pendant la boucherie de la PremiĂšre Guerre mondiale.
Guerre de vengeance
Mais puisquâil nâest pas certain que mĂȘme cette comparaison suffise Ă frapper les esprits, sans doute faut-il oser un autre parallĂšle. Si on se base sur les chiffres donnĂ©s par les ministĂšres de la santĂ© Ă Gaza et au Liban et quâon ajoute une estimation basse des victimes sans nom ni sĂ©pulture qui se trouvent encore sous les dĂ©combres, on atteint au moins 60 000 morts directes dans les frappes de lâartillerie et de lâaviation israĂ©lienne.
Ce qui revient Ă dire quâIsraĂ«l a commis, depuis un an, lâĂ©quivalent dâun massacre du 7 octobre chaque semaine. Pourtant, aucun dirigeant occidental ne sâest prĂ©cipitĂ© Ă Ramallah ou Ă Beyrouth pour exprimer son horreur devant le carnage. Aucun chef dâĂtat ou de gouvernement nâa assurĂ© les peuples palestinien et libanais de son soutien total face aux agressions. [...]
Cette guerre menĂ©e par IsraĂ«l â guerre de reprĂ©sailles et de dissuasion mais aussi de vengeance â fait couler des riviĂšres de sang dont les mains des dirigeants occidentaux â et avant tout Ă©tatsunien, câest-Ă -dire Joe Biden mais aussi Kamala Harris en tĂȘte â sont entachĂ©es, tant ils partagent de responsabilitĂ©s avec les criminels qui gouvernent IsraĂ«l.
Lâeffacement des civils
Dans le monde post-7 octobre, bien prĂ©parĂ© par le monde post-11 septembre et les centaines de milliers de morts dâIrak ou dâAfghanistan, câest ainsi la notion mĂȘme de population civile qui sâefface, en tout cas si ces civils ont le malheur dâĂȘtre arabes ou musulmans.
Ce nâest pas seulement que les morts et les prisonniers israĂ©liens ont des noms, des visages et des histoires, contrairement aux corps pourrissant dans les fosses communes de Gaza, enfouis dans les dĂ©combres de la banlieue sud de Beyrouth ou retenus dans les geĂŽles inaccessibles du NĂ©guev.
Câest quâun corps palestinien ou chiite ne vaut plus rien aux yeux des IsraĂ©liens en particulier, et des Occidentaux en gĂ©nĂ©ral, comme le manifeste la dĂ©mesure des chiffres que lâon peut aujourdâhui mettre en regard.
Si lâon mesure non seulement les morts provoquĂ©es directement par les bombardements israĂ©liens Ă Gaza, mais aussi toutes les victimes indirectes, notamment du fait des maladies et du manque dâaccĂšs aux soins, on peut sans doute facilement doubler le chiffre de 60 000 victimes, sans aller jusquâaux 186 000 victimes comptabilisĂ©es par une publication rĂ©cente du Lancet.
Ce qui signifierait quâavec une estimation plausible de 120 000 morts Ă Gaza, on aurait dĂ©jĂ une centaine de morts palestiniens, pour un mort israĂ©lien le 7 octobre. Des chiffres effarants, Ă comparer avec un rapport de 7 Ă 1 pendant la premiĂšre Intifada et de 3 Ă 1 pendant la seconde.
Autre exemple du dĂ©calage profond entre lâimportance des corps et des vies dâun cĂŽtĂ© Ă lâautre de la barriĂšre de Gaza ou du fleuve Litani : lâoffensive israĂ©lienne au Liban a Ă©tĂ© justifiĂ©e par son gouvernement par la nĂ©cessitĂ© de permettre aux 60 000 dĂ©placĂ©s du nord dâIsraĂ«l de retourner dans leurs maisons.
Sans sous-estimer la vie devenue invivable de ses populations, que nous avions dâailleurs documentĂ©e dans un reportage rĂ©cent, comment est-il possible dâaccepter une telle justification alors quâelle se paye de lâexil forcĂ© de dĂ©jĂ plus dâun million de Libanais ?
Les complicités occidentales
De cet effacement des civils libanais et palestiniens, lâOccident est comptable Ă plus dâun titre. Dâabord en fournissant les armes et les devises nĂ©cessaires Ă ce carnage. Au moment mĂȘme oĂč il frappait Beyrouth et oĂč les Ătats-Unis affirmaient nâavoir pas Ă©tĂ© mis au courant, le gouvernement israĂ©lien se faisait un malin plaisir dâannoncer une nouvelle aide de 8,7 milliards de dollars en provenance de lâalliĂ© amĂ©ricain.
Dans quel monde peut-on trouver logique, comme ce fut le cas en avril dernier avec la levĂ©e du vĂ©to rĂ©publicain au CongrĂšs, de dĂ©bloquer une « aide » comparable pour lâUkraine attaquĂ©e par le rĂ©gime de Poutine ; pour TaĂŻwan sous la pression du rĂ©gime chinois et pour IsraĂ«l capable de dĂ©truire en quelques jours la menace du Hezbollah libanais aprĂšs avoir rĂ©duit en miettes les infrastructures du Hamas ?
Ensuite, en refusant de reconnaĂźtre un Ătat palestinien, Ă quelques rares exceptions prĂšs, telles la NorvĂšge, lâIrlande et lâEspagne. Le Moyen-Orient est de fait bouleversĂ© par la dĂ©capitation du Hezbollah â une action en passe de prouver que la menace iranienne sur IsraĂ«l demeure circonscrite, tant le rĂ©gime des mollahs est contestĂ© en interne et incapable de rivaliser militairement avec un Ătat hĂ©breu soutenu par les Ătats-Unis.
Dans ce moment majeur de redistribution des cartes, lâurgence est pourtant Ă une action diplomatique imposant la crĂ©ation dâun Ătat palestinien sans lequel les logiques meurtriĂšres et gĂ©nocidaires Ă lâĆuvre ne pourront que difficilement connaĂźtre de rĂ©pit. [...]"
#french#israel#long post#palestine#iran#lebanon#europe#usa#colonialism#zionism#genocide#bee tries to talk#upthebaguette
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Puzzle
La brocante occupait tout le quartier. Il y avait tellement de monde que MaĂ«l nâarrivait pas Ă avancer. Lui qui dĂ©testait les brocantes, il devait la traverser pour rentrer chez lui. Il marchait lentement, trop lentement, au pas des visiteurs en quĂȘte dâun achat dĂ©bile. Par moment, il regardait le ciel en se demandant quel crime avait-il commis pour mĂ©riter cela. Le temps semblait long alors que dâhabitude, la distance Ă©tait courte, trĂšs courte.
Soudain, Il sâarrĂȘta subitement. Ses yeux fixĂšrent une image sur une boite. Elle attirait MaĂ«l comme un pot de miel sur une mouche. Il approcha du stand tenu par un homme ĂągĂ© dâune soixantaine dâannĂ©es. MalgrĂ© le temps automnal, il portait un dĂ©bardeur blanc. Le jeune homme sâattarda sur la boite. Lâimage reprĂ©sentait une partie dâun tableau du peintre JĂ©rĂŽme Bosch. Plus prĂ©cisĂ©ment lâEnfer.
Il est complet. Il est Ă vous pour cinq euros.
MaĂ«l ne regarda pas le vendeur. Il demeurait obnubilĂ© par lâimage des corps subissant mille tortures au milieu dâinstruments de musique. Il sortit son portefeuille et sans chercher Ă nĂ©gocier, donna la somme convenue. Puis il partit, le puzzle sous le bras,  en marchant au rythme de la foule toujours lente. DerriĂšre lui, lâhomme en marcel marmonna quelques mots : « Content de mâen ĂȘtre dĂ©barrassé ».
Lorsquâil entra dans son appartement, il posa la boite sur la table basse, avant dâaller sur son ordinateur pour lire et rĂ©pondre Ă quelques mails professionnels. Ce nâest quâaprĂšs le diner quâil se souvint du puzzle. Le jeune homme regarda la boite en se demandant pourquoi avoir achetĂ© cette chose, surtout quâil nâaimait pas les puzzles. Câest trop chiant, trop pĂ©nible. Cela demande Ă©normĂ©ment de patience et mĂȘme sâil ne contenait que 600 piĂšces, il ne le ferait jamais. Cependant, le dessin de Bosch lâintriguait. Il le regarda une nouvelle fois, observa quelques dĂ©tails morbides, une flute dans un rectum, un dĂ©mon dĂ©vorant un homme... Il se sentit hypnotisĂ© par le puzzle quand une sonnerie retentit. DĂšs lors, il oublia la boite sur la table basse et rejoignit quelques amis lâattendant dans la rue.
A son retour, quelle ne fut pas sa surprise de dĂ©couvrir la boite ouverte. En effet, le couvercle Ă©tait posĂ© Ă cĂŽtĂ© de la boite, ainsi que deux morceaux comme si quelquâun avait commencĂ© le puzzle. MaĂ«l fouilla son logement Ă la recherche dâindividus, mais il ne trouva personne ni ne dĂ©couvrit dâinfraction. DĂšs lors, il sâassit dans son canapĂ© et observa le jeu. Il prit le couvercle, regarda le tableau avant de le reposer. Par curiositĂ©, il attrapa deux piĂšces, et chercha Ă quel endroit de lâimage elles correspondaient.
Il ne remarqua pas la nuit se finir ni le jour se lever. MaĂ«l continua de complĂ©ter le puzzle, morceau par morceau. Il se dĂ©battait, perdait une demi-heure rien que pour trouver oĂč placer telle tĂȘte. Ici, câest du noir, lĂ de lâocre. Ses yeux ne se fermaient pas, continuant, oubliant la fatigue. Enfin, la sonnerie dâun rĂ©veil sortit MaĂ«l de sa concentration. Il devait aller travailler. Il se leva, prit une douche, un cafĂ© puis il quitta lâappartement.
De retour aprĂšs 18H, Il retrouva ses habitudes jusquâĂ ce quâil rĂ©alise que le puzzle Ă©tait toujours sur la table basse. Toutefois, Il eut lâimpression quâil manquait la moitiĂ© des piĂšces dĂ©jĂ placĂ©es. Il sâassit, observa la boite et sans attendre, comme envoutĂ©, il repartit dans la construction du jeu.
Il manipulait les piĂšces, cherchait Ă les emboiter correctement. Il demeurait concentrĂ© si bien quâil ne rĂ©pondit pas Ă un SMS ; il ne chercha mĂȘme pas Ă sâintĂ©resser Ă lâexpĂ©diteur. MaĂ«l ne se rendit pas compte du temps non plus. Il retrouva ses esprits en entendant le rĂ©veil sonner. Encore une fois, il repartait travailler sans avoir dormi.
Plus les journĂ©es passaient, plus le puzzle lui prenait la tĂȘte. AprĂšs une semaine, il rĂ©alisa que ce jeu de sociĂ©tĂ© nâĂ©tait pas normal. En fait, il dĂ©couvrait des piĂšces manquantes, rangĂ©es dans la boite au lieu dâĂȘtre sur le plateau. Il ne comprenait plus jusquâau ras-le-bol. A ce moment, dâun geste de colĂšre, il remit les morceaux dans la boite. Cette nuit, MaĂ«l put enfin dormir.
Le soleil venait de se lever lorsquâun bruit fort rĂ©veilla le jeune homme. Sur le coup, il pensa Ă un meuble tombĂ©. Il se prĂ©cipita dans le salon. MaĂ«l fut stupĂ©fait de trouver la boite du puzzle, normalement rangĂ©e au-dessus dâune armoire, sur la table basse. Son couvercle Ă©tait ouvert, de mĂȘme, deux piĂšces posĂ©es invitaient MaĂ«l Ă continuer de finir le tableau.
Il resta un instant Ă observer lâenfer dessinĂ© sur le couvercle. Tout Ă coup, il recommença le puzzle. La dĂ©termination envahit son regard, il avait envie de le terminer. Il installa les piĂšces les unes aprĂšs les autres. Il ne pensait que pour ce puzzle. Le tĂ©lĂ©phone sonna, il ne rĂ©pondit pas. Le dimanche passa sans quâil ne puisse en profiter. Il demeura concentrĂ© Ă vouloir installer tel ou tel morceau correspondant. Le tableau commençait Ă prendre forme. Toutefois, lorsquâil partit rĂ©chauffer une boite de conserve, il fut déçu de trouver des piĂšces manquantes au puzzle. Quelquâun ou quelque-chose sâamusait Ă dĂ©faire son Ćuvre.
MaĂ«l ne comptait plus les journĂ©es. Le puzzle le rendait fou. Il voyait les briques bouger, les couleurs sâenvoler. Il sentit une brulure lorsquâil toucha le dessin dâune flamme. Il entendit des voix, des lamentations, des hurlements et des crĂ©pitements entrecoupĂ©s de rires. Dâordinaire sympathique et dĂ©tachĂ©, MaĂ«l ne dormait plus, il ne mangeait plus. Il essaya de ne plus cligner des paupiĂšres quand il vit une piĂšce disparaitre subitement aprĂšs deux secondes dâinattention.
Puis il entendit de la musique, flutes et harpes accompagnait de la viole et un tambour. Ce dernier frappait en cadence au rythme de son cĆur. Il se sentait Ă©puisĂ©, seulement câĂ©tait devenu plus fort que lui : il devait finir ce puzzle !
Un message de son patron ainsi que de quelques amis signalaient leur inquiĂ©tude Ă son Ă©gard. Mais rien nây fait, il ne les Ă©couta pas. Il persistait Ă vouloir finir le puzzle qui parut sans fin. « Seulement 600 piĂšces ? Non, il en fait bien plus ! » RĂ©alisa-t-il. Puis il se concentrait encore et encore sur le jeu de sociĂ©tĂ©. Il essaya dâimbriquer deux morceaux en vain, il trouva enfin le corps dâun damnĂ©. Il avait faim, il avait soif, pourtant il continuait comme un dĂ©sĆuvrĂ©.
Le tambour battait toujours au rythme de son cĆur. Il ne resta plus que dix morceaux Ă installer. MaĂ«l trouva leur emplacement facilement les uns aprĂšs les autres. La musique sâessouffla lentement, les cris ne rĂ©sonnĂšrent plus. Le tambour frappait avec une cadence plus lente. Plus que troisâŠEnfin lâavant-dernier. Puis, il ferma les yeuxâŠle tambour sâĂ©tait tu.
En entrant dans lâappartement, aprĂšs avoir fracassĂ© la porte Ă coup de hache, les pompiers se doutĂšrent de ce quâils allaient trouver. A cause de lâodeur qui empestait les escaliers de lâimmeuble. Le corps putrĂ©fiĂ© de MaĂ«l restait Ă©tendu sur le canapĂ©. Une volĂ©e de mouches sortit lorsquâun des pompiers ouvrit la fenĂȘtre. Les autres ne purent quâattendre la police pour faire constater la mort du locataire des lieux.
StĂ©phane avait vingt ans dâexpĂ©rience. Il Ă©tait habituĂ© Ă ce genre de situation. Son regard croisa le puzzle sur la table. Il remarqua la piĂšce encore installĂ©e dans la boite. DĂšs lors, il lâa pris et la plaça terminant ainsi le tableau.
Le pauvre, dit ironiquement un de ses collĂšgues. Il nâa pas pu finir son puzzle.
Le pompier se pencha pour mieux regarder le jeu. Il pointa lâindex vers un petit personnage Ă la droite dâune harpe.
Câest marrant, il a le mĂȘme visage grimaçant que notre client.
Ils sortirent pour respirer autre chose que la mort. Pendant ce temps, un souffle comme un long rùle sortit du tableau. Le puzzle réclamait une nouvelle victime.
Alex@r60 â aoĂ»t 2023
Peinture : DĂ©tail de LâEnfer (volet de droite du triptyque du Jardin des DĂ©lices) par JĂ©rĂŽme Bosch
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PARABOLE DU DĂSIR DĂCHU
âIl y a des flammes innocentes que ni lâeau ni le temps ne peuvent Ă©teindre.â
PROLOGUE : Le Feu et lâOmbre
Dans lâimmensitĂ© dâun royaume oubliĂ©, calcinĂ© sous lâĂ©crasante Ă©treinte dâun soleil impitoyable, le vent souffle comme une litanie funĂšbre. Ce vent, chargĂ© de poussiĂšre et de cendres, porte avec lui les murmures dâanciens amours brisĂ©s, de vies consumĂ©es par le dĂ©sir interdit. Câest un pays oĂč le ciel semble peser sur la terre, oĂč chaque pas rĂ©sonne comme une priĂšre Ă un dieu absent oĂč les Ăąmes Ă©garĂ©es sâabĂźment dans lâĂ©ternitĂ© dâune douleur muette. Sans un bruit.
Câest ici que je suis nĂ©. Ici que jâai grandi, dans lâombre dâun dĂ©sir que je ne comprenais pas encore mais que je sentais dĂ©jĂ brĂ»ler, sournois, prĂȘt Ă Ă©clore comme une fleur vĂ©nĂ©neuse sous un silence de plomb. La solitude, telle une compagne inexistante mâa tenue la main dĂšs lâenfance, et le poids du regard des autres mâa toujours semblĂ© insupportable. Pourtant, câest dans cette solitude que sâest forgĂ© mon destin, dans ce dĂ©sert amoureux que jâai appris Ă Ă©couter la voix dâun feu intĂ©rieur.
Mais le feu consume tout. Il dĂ©vore les rĂȘves, il embrase les espoirs, et il laisse derriĂšre lui les restes dâune existence marquĂ©e par la douleur et lâexil. Tel est le rĂ©cit que je vais livrer, celui dâune lutte inĂ©gale entre le dĂ©sir et la peur, entre lâamour et la haine, entre la lumiĂšre et lâombre. Ce rĂ©cit nâa ni fin ni dĂ©livrance. Il est une spirale infinie, une chute sans fin dans les abysses de lâĂąme humaine.
Chapitre I : La GenĂšse des Tourments
Il est des enfances bĂ©nies par la douceur dâun foyer aimant, par la bienveillance dâun regard maternel, par la tendresse dâune caresse paternelle. La mienne nâen fut pas. DĂšs les premiers jours, jâai compris que jâĂ©tais diffĂ©rent, et cette diffĂ©rence Ă©tait une faute inexpiable, un crime non commis mais dĂ©jĂ puni. Dans les ruelles poussiĂ©reuses de mon village, les enfants jouaient, riaient, se poursuivaient, mais je restais Ă lâĂ©cart, comme si une barriĂšre invisible me sĂ©parait dâeux. Cette barriĂšre, je ne la voyais pas, mais je la sentais, pesante, immuable, dressĂ©e comme un mur infranchissable.
Chaque matin, lâĂ©cole devenait une arĂšne oĂč jâĂ©tais livrĂ© aux lions et aux crĂ©atures les plus ignobles. Les rires Ă©taient des crocs acĂ©rĂ©s, les murmures des poisons distillĂ©s dans lâair. Ils devinaient ce que je ne savais pas encore, ils nommaient ce que je nâosais imaginer. Et moi, prisonnier dâun corps qui portait dĂ©jĂ les stigmates de lâexclusion, je ne pouvais que subir. La cruautĂ© des enfants est peut-ĂȘtre la plus implacable, car elle est instinctive, dĂ©nuĂ©e de raison, et elle ne sâembarrasse pas de pitiĂ©. Que de malheur.
Je marchais dans ces couloirs comme un spectre, un jeune fantĂŽme fuyant les regards, Ă©vitant les confrontations. Chaque sourire, chaque geste que je tentais de mimer Ă©tait une imposture, une tentative dĂ©sespĂ©rĂ©e dâentrer dans leur monde, mais tout Ă©tait vain. Ils sentaient la singularitĂ©, ils la flairaient comme une meute traque sa proie. Alors je me rĂ©fugiais dans le silence, dans cette prison interne oĂč je pouvais pleurer sans ĂȘtre vu, oĂč je pouvais crier sans ĂȘtre entendu.
Câest dans cet instant sans son ni respirations que les premiĂšres graines du tourment ont germĂ©. Je me dĂ©battais avec ce sentiment obscur qui grandissait en moi. Une Ă©motion que je nâosais nommer, que je nâosais comprendre, mais qui sâinsinuait dans chaque fibre de mon ĂȘtre. Je ne savais point mais eux, en Ă©tait dâores et dĂ©jĂ certains. Le monde mâenseignait que ce dĂ©tail Ă©tait une honte, une tare, et je le croyais. JâĂ©tais dĂ©jĂ damnĂ©, avant mĂȘme de savoir pourquoi.
Chapitre II : La Tyrannie du Silence
Le silence est une arme Ă double tranchant. Il protĂšge autant quâil enferme, il apaise autant quâil ronge. Durant ces annĂ©es dâignorance imposĂ©e, jâai appris Ă me taire. Chaque parole que je taisais Ă©tait une victoire sur moi-mĂȘme, chaque sourire forcĂ© Ă©tait une preuve de ma survie. Mais ce non-bruit je le portais comme un fardeau.
Je tentais dâaimer comme ils aimaient, de dĂ©sirer comme ils dĂ©siraient. Je fixais ces filles aux sourires Ă©clatants, je leur adressais des regards emprunts dâune tendresse factice. Mais mon cĆur restait de pierre. Il nây avait rien dans ces regards, rien dans ces sourires, que la peur de ce que je ressentais vraiment. Chaque jour, je mâefforçais de nier lâĂ©vidence, de refouler ce feu qui me dĂ©vorait. Mais le silence, ce geĂŽlier implacable, me rappelait sans cesse que je vivais une vie qui nâĂ©tait pas la mienne.
Chaque nuit, dans le secret de ma chambre, je mâinterrogeais. Pourquoi Ă©tais-je ainsi ? Pourquoi ces envies me poursuivaient ? Pourquoi devais-je me cacher, me mentir, mâeffacer ? Le vide en moi rĂ©pondait par un Ă©cho sans nom. Il nây avait pas de rĂ©ponse, seulement le poids de ma propre solitude qui se nourrissaient de mes peines et mes peurs les plus profondes.
Chapitre III : La RĂ©vĂ©lation de lâĂtĂ©
LâĂ©tĂ© fut toujours la saison de lâĂ©veil et de la douleur. Câest sous le soleil brĂ»lant, dans lâĂ©clat aveuglant de cette lumiĂšre cruelle, que je lâai vu. Un regard. Un simple regard, et tout a changĂ©. Ce nâĂ©tait pas un regard comme les autres. Il Ă©tait chargĂ© dâune promesse, dâun secret partagĂ©, dâune lueur dâespoir. Mais aussi dâune menace. Une vision nouvelle qui rĂ©veillait en moi une euphorie jamais ressentit, une seconde qui sâest Ă©coulĂ©e et mon cĆur sâest arrĂȘtĂ©, dorĂ©navant Ă©croulĂ©.
Dans le secret des ombres et de la nuit, loin des regards indiscrets, nous Ă©changions des sourires timides, des paroles murmurĂ©es. Chaque instant passĂ© Ă ses cĂŽtĂ©s Ă©tait une bĂ©nĂ©diction et une malĂ©diction. Je dĂ©couvrais enfin ce que signifiait aimer. Mais cet amour, je savais quâil Ă©tait condamnĂ©. Il portait en lui le poids de toutes les damnations anciennes, de tous les amours brisĂ©s qui avaient prĂ©cĂ©dĂ© le nĂŽtre. Une temporalitĂ© dâantan qui influence le prĂ©sent Ă son tour.
Chaque geste Ă©tait une transgression, chaque baiser un dĂ©fi lancĂ© Ă un monde qui nous rejetait. Et pourtant, je ne pouvais mâarrĂȘter. JâĂ©tais enchaĂźnĂ© Ă cet amour, et ces chaĂźnes Ă©taient les seules qui me donnaient lâillusion de la libertĂ©. Lâunion Ă©tait bien trop puissante.
Chapitre IV : La Malédiction Ancestrale
Des lĂ©gendes existent que personne ne pourrait partager, quâaucun ĂȘtre nâaurait le courage de vaincre. En face dâune lueur brĂ»lante bien que mourante, des rĂ©cits qui se nichent au creux des nuits Ă©touffĂ©es de silence. Il sâagit de ce feu tamisĂ© qui est le coupable de cet amour que je doit cacher Ă tout prix. Ce sont des histoires de sorciers, de ceux qui ont aimĂ© contre le vent, les rĂ©cits de ceux contre les lois tacites de la sociĂ©tĂ©. Leurs diverses mĂ©moires habitent les pierres, rĂšgnent dans les ruines qui flottent dans lâair comme un parfum fĂ©tide dâinterdit. Ces mĂ©moires sont les ombres que lâon croise sans le savoir, les figures tragiques quâon Ă©voque Ă voix basse, comme si la seule Ă©vocation risquait de faire vaciller lâordre Ă©tabli. Mais moi je dois vivre dans le chaos.
Je sentais, dĂšs que nos regards se croisaient, que nous Ă©tions les hĂ©ritiers de ces punitions immĂ©moriales. Cet amour naissant portait en lui la trace indĂ©lĂ©bile de ceux qui avaient aimĂ© avant nous. Ceux qui subissent et qui vont continuer Ă subir. Il y avait dans chaque mouvement une prĂ©caution maladive, une peur latente. Des doutes qui se sentaient. Nous vivions dans la clandestinitĂ© de nos propres Ăąmes, sachant que le monde qui sâĂ©tendait au-delĂ de nos instants volĂ©s ne pardonnerait jamais notre audace.
Chaque Ă©treinte Ă©tait une priĂšre aux anciens martyrs, Ă ces amants dĂ©chus dont les noms ont disparu mais dont la douleur demeure gravĂ©e dans la trame du temps. Ils nous avaient prĂ©cĂ©dĂ©s sur ce sentier sombre, ils avaient marchĂ© dans les mĂȘmes ombres, portĂ© les mĂȘmes chaĂźnes, avant que lâhistoire ne les efface dans un linceul dâoubli. Et Ă cause de cette part de nuit je me demandais : est-ce lĂ notre destin ? Serons-nous, nous aussi, broyĂ©s par cette machine implacable quâest la vision dâautrui ? Est ce nous allons devenir miettes, des ĂȘtres rĂ©duits Ă des chuchotements, Ă des spectres errants entre deux mondes ?
Il y avait pourtant en moi une lueur, un espoir fragile mais tenace. Une flamme vacillante qui refusait de sâĂ©teindre, rien nâest jamais finit. Car si nous partagions le sort des amants punis, alors notre amour, mĂȘme Ă©phĂ©mĂšre, avait une valeur infinie. Il Ă©tait une insulte lancĂ©e au monde, un cri de dĂ©fi contre lâindiffĂ©rence glaciale de ceux qui nous jugeraient sans comprendre. Ces sentiments, maudits ou non sont peut-ĂȘtre les seules choses qui nous donnent un sens.
Chapitre V : La Peur et lâErrance
La peur, insidieuse, sâinfiltrait partout. Elle Ă©tait dans chaque recoin, dans chaque prolongement de la vie, dans chaque regard croisĂ© trop longtemps ou dĂ©tournĂ© trop vite. Elle se tapissait sous la peau, remontait dans les veines comme un lent venin. Ce nâĂ©tait pas un unique effroi mais une multitude de petites peurs entremĂȘlĂ©es, chacune sâenroulant autour de lâautre, formant une corde invisible qui mâĂ©tranglait un peu plus Ă chaque instant.
Il y avait tout dâabord la peur primaire, viscĂ©rale, de la dĂ©couverte. La crainte dâĂȘtre surpris, dâĂȘtre vu pour ce que jâĂ©tais, un ĂȘtre dont le dĂ©sir seul constituait une faute. Chaque geste dâaffection, chaque murmure tendre, chaque Ă©clat de rire partagĂ© Ă©tait empreint de cette angoisse latente. Dans le secret de nos rencontres, lâamour semblait toujours sur le point de se rompre, suspendu au bord de lâabĂźme, prĂȘt Ă basculer Ă la moindre Ă©tincelle. nous Ă©tions sur la corde, perdus au dessus du vide qui nâattendait quâune seule chose, notre perte, notre tombĂ©e.
Mais il y avait une peur plus sourde, plus insidieuse encore : celle de moi-mĂȘme. Jâavais peur de ce que je devenais, peur de ce que cet amour rĂ©vĂ©lait en moi. NâĂ©tais-je pas, comme ils le disaient, marquĂ© par une tare originelle ? Un monstre dĂ©guisĂ© en homme, incapable de se conformer Ă la norme, vouĂ© Ă lâexil intĂ©rieur ? Chaque moment de bonheur Ă©tait parasitĂ© par cette interrogation lancinante : Ă©tais-je en train de me condamner moi-mĂȘme Ă un destin de solitude et de dĂ©sespoir ?
Alors je fuyais. Je fuyais les autres, mais jâĂ©tais Ă©galement en fuite de mon propre ĂȘtre. Je marchais seul, errant dans les rues dĂ©sertes aux heures oĂč la ville dormait, comme si lâobscuritĂ© pouvait mâoffrir un rĂ©pit que le jour me refusait. Mais lâombre ne mâapportait pas de rĂ©ponse, seulement le poids insupportable de mon errance. Je nâĂ©tais nulle part chez moi, ni dans la lumiĂšre ni dans la nuit. JâĂ©tais condamnĂ© Ă arpenter un monde oĂč chaque pas mâĂ©loignait un peu plus de la paix.
Chapitre VI : La Solitude du Paria
Il nâexiste pas de solitude plus profonde que celle que lâon partage avec les autres. Ceux qui portaient en eux le mĂȘme secret, je les redoutais autant que je les dĂ©sirais. Nous Ă©tions liĂ©s par une douleur commune, mais aussi par une mĂ©fiance instinctive. Car reconnaĂźtre lâautre, câĂ©tait se reconnaĂźtre soi-mĂȘme. Et se reconnaĂźtre, câĂ©tait courir le risque dâĂȘtre vu, dâĂȘtre trahi.
Je les observais de loin, ces silhouettes furtives, ces regards baissĂ©s qui trahissaient une peur identique Ă la mienne. Nous nous Ă©vitions avec soin, comme si notre proximitĂ© pouvait rĂ©veiller une force obscure, comme si le simple fait de croiser nos chemins risquait de briser le fragile Ă©quilibre que nous avions rĂ©ussi Ă maintenir. Ils Ă©taient mes semblables, mes frĂšres dâombre, mais je ne pouvais les approcher.
Je me construisais un monde silencieux et de distance, oĂč lâamour ne pouvait exister que dans lâabsence, oĂč la tendresse ne survivait que dans lâimaginaire. La solitude Ă©tait mon refuge, mais aussi ma prison. Elle mâenveloppait de son Ă©treinte glaciale, me protĂ©geant du monde extĂ©rieur tout en mâĂ©touffant lentement. Chaque jour, je me perdais un peu plus dans cette forteresse, hantĂ© par les spectres de ceux qui avaient aimĂ© avant moi et qui avaient disparu sans laisser de trace.
Chapitre VII : La Braise sous la Cendre
Pourtant, malgrĂ© tout, le dĂ©sir persistait. Comme une flamme sous la cendre, il refusait de mourir. Il survivait aux tempĂȘtes, Ă la peur, Ă la honte. Il brillait faiblement, mais il brillait encore, obstinĂ©, insoumis. Une rĂ©bellion du corps, il se bat, il est en bataille depuis bien trop de temps.
Il y avait des jours oĂč je songeais Ă fuir, Ă renier ce que jâĂ©tais, Ă me fondre dans la masse pour Ă©chapper Ă ce destin de paria. Mais la braise continuait de brĂ»ler, me rappelant que vivre sans dĂ©sir, câĂ©tait mourir lentement. Peut-ĂȘtre Ă©tais-je destinĂ© Ă errer Ă jamais dans les marges, Ă nâĂȘtre quâune ombre parmi les ombres. Mais au fond de moi, je savais que cette flamme, si petite soit-elle, Ă©tait ma seule lumiĂšre. Je voulais rester fidĂšle Ă mon Ăąme, ĂȘtre le petit que jâĂ©tais, rester la personne que jâai toujours Ă©tĂ© et que jâĂ©tais Ă mon tour en train de devenir, ĂȘtre coincĂ© dans la perte de cette personne nâĂ©tait pas mon premier choix, je voulais mâenchaĂźner dans lâhonnĂȘtetĂ© et lâauthenticitĂ©.
Dans ce monde qui juge et condamne, aimer reste un acte de rĂ©bellion. Et si je devais pĂ©rir dans cette lutte, alors au moins jâaurai eu la chance dâaimĂ©. Aimer encore, aimer toujours, malgrĂ© la peur, malgrĂ© la haine. Car câest lĂ la seule vĂ©ritĂ© que je connaisse : le dĂ©sir, mĂȘme maudit, ne peut ĂȘtre Ă©teint.
ĂPILOGUE : LâAmour comme RĂ©sistance
Dans les replis de la nuit, lorsque le monde entier semble sâĂȘtre tu, une pensĂ©e demeure. Peut-ĂȘtre ne suis-je quâun chapitre supplĂ©mentaire dans une histoire millĂ©naire de souffrance et dâexil. Mais ce rĂ©cit, si douloureux soit-il, est aussi celui dâune flamme qui ne sâĂ©teint jamais. Et tant quâil brĂ»lera, je serai libre, mĂȘme dans la nuit la plus profonde.
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Affaire Philippine : un suspect arrĂȘtĂ© en Suisse. Taha O., migrant clandestin marocain sous OQTF dĂ©jĂ condamnĂ© pour un viol commis en 2019. PassĂ© en CRA, un juge lâa libĂ©rĂ© puis il a disparu dans la nature
RĂ©sumĂ© : Philippine, une brillante Ă©tudiante de 19 ans, est introuvable. Sa famille âtrĂšs soudĂ©eâ et dâautres personnes se lancent dans des recherches, une battue est organisĂ©e. Son corps, enterrĂ©, est retrouvĂ© samedi dans le bois de Boulogne, non loin de son universitĂ© Paris-Dauphine. Le suspect arrĂȘtĂ© en Suisse est Taha O., un migrant clandestin marocain sous OQTF nĂ© en 2002. Peu de tempsâŠ
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. La vie est un mythe. Mon Ăąme et moi, nous fĂźmes nos bagages et cherchĂąmes dans le quartier un gĂźte qui n'aurait Ă©tĂ© qu'un gĂźte. Le pain est simple, l'amour est simple, la mort est simple. Pourquoi les pauvres hommes ont-ils voulu la vie si compliquĂ©e ? Pourquoi la bourrent-ils Ă l'envi de leurs fantaisies ? Que de fatigues, et que de dĂ©chets ! ...Ils nous convient dans leurs thĂ©Ăątres pour Ă©couter des dialogues de vendeurs aux soutiens-gorge, ou dans leurs parlements pour entendre des harangues de tambours de village, ou dans leurs salons pour admirer la VĂ©nus TeinturiĂšre. Vivre ! Docteur, je voudrais vivre ! Pourquoi les hommes ne sont-ils pas comme les feuilles d'un arbre, toutes propres, silencieuses et discrĂštes ? Faut-il des Ăąmes d'Ă©lite ? Oui, bien, il en faut. Et des cerveaux de princes et des sensibilitĂ©s de grands hommes. Oui, mais il ne faut pas que celles-lĂ . Paris doit avoir avant tout des habitants et non pas des gĂ©nies Ă chaque Ă©tage, comme des dentistes ou des tailleurs Ă façon. Je ne suis qu'un homme qui veille dans son phare, une abeille qui porte sur son dos son miel noir, un passant parmi les passants. J'aime la vie, comme les courtiliĂšres aiment leur chemin, et les tuiles leur coude Ă coude aux tempes des maisons. Je voudrais faire mon devoir d'homme parmi des spectacles rĂ©els, "dans de la banalitĂ© riche". Je voudrais qu'il n'y eut qu'un phare tous les mille mĂštres sur cette route qui nous mĂšne Ă la mort. Des gĂ©nies, mais des hommes. Non, je ne suis pas thĂ©ologien, ni un fasciste, ni un rouge, ni un mauve, ni un syndiquĂ©, ni un des plus brillants romanciers de ce temps, ni l'auteur dramatique le plus en vue, ni le commis voyageur le plus actif de la PensĂ©e Française, ni quelqu'un des pontifes les plus adorables des Lettres, ni un charmant causeur, ni un ornement des salons. Je ne suis qu'une lampe de chair et d'ombre. Je sens pourtant ce qui est bien et ce qui est faux. J'ai attachĂ© mon existence au corbillard des pauvres. Et j'aime mieux mordre dans le saucisson de la mĂšre Bourdognon que de me prendre au sĂ©rieux. Tous ces gĂ©nies me font peur. Si au moins ils avaient apportĂ© des joies, s'ils avaient crĂ©Ă© quelque chose ? Car enfin, il y a eu Rabelais, Balzac, Pascal, Baudelaire, Stendhal, Musset, le pĂšre Hugo, ce grand prĂȘteur dont ils taisaient tous le nom. Il y a eu Rimbaud, MallarmĂ©, Verlaine et Debussy. MĂȘme, il y a eu Bizet et Fragonard. Et tous ceux qui les prĂ©cĂšdent. Alors, qu'on ne secoue pas les braves gens dans leur lit parce que le jeune PĂšteprouf a accouchĂ© d'un pouĂąme, d'une piĂ©cette, d'une musiquette, d'une historiette ou d'une peinture lurette. Sinon, nous allons appeler les artilleurs Ă leurs piĂšces Ă notre tour, nous autres qui avons cent ans et plus de coins de Paris, et de bouquins, et d'application. Nous aussi, nous avons une RĂ©volution qui menace derriĂšre nos fagots. Mais une rĂ©volution obscure, digne, toute en veilles fantastiques, en vellĂ©itĂ©s de bonne tĂȘte. Un coup de tĂȘte de PoĂ©sie, une dĂ©claration d'amour plus artiste Ă la matiĂšre. Une autorisation donnĂ©e aux hommes de se risquer entiĂšrement, corps et Ăąme, dans l'aventure ! Il faudrait une RĂ©volution du courage contre la facilitĂ©, de la mĂ©ditation contre le bagout, de l'art vrai contre l'art Ă portĂ©e de tous. Et de mon cañon de silence et de lassitude, je les vois venir, ceux qui la feront, au nom de l'honneur de sentir. »
LĂ©on-Paul Fargue (1876-1947) - " Azazel " - Haute solitude. Paris, Ămile-Paul frĂšres , [1941].
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Mr Butterfly Mask. [Sakamaki Reiji]
Personnage : Sakamaki Reiji CD : DIABOLIK LOVERS Sadistic Song Vol.5 REIJI SAKAMAKI Seiyuu : Katsuyuki Konishi Mai : Probablement l'une de mes chansons prĂ©fĂ©rĂ©es, car l'on entend parfaitement le timbre extrĂȘmement profond et grave de Reiji. Et j'ai Ă©galement adorĂ© le jeu de mot avec "Rage" et Reiji, qui sonnent approximativement pareil en japonais. Car, au fond, Reiji est un personnage empli de rage. Lien vers la chanson : ici
Mr. Butterfly MaskÂ
é èœăăăăăźăŻéŁéĄ?
ă€ăŸăăšăăăă€ăŸăăȘăæ„ăLieă
äžăźäžăŻćźăŻæçąșă§
ç©ăăăźăš ç©ăăăăăźăăăăȘă
Quâest-ce, ce que tu tâattentes Ă me cacher ?Â
A la fin, cela ne reste quâun embarrassant mensonge sans but.Â
Le monde est simple, quand lâon vient Ă cette conclusion :Â
Il nâexiste que des chasseurs, et ceux qui sont chassĂ©s.Â
æȘăăèŒă éèČăźæąăăăçźèŠăăźć»
ăăăć€ăźćČćŠăæăăăă
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ăæăŸăăæăăăăăźTeethMarks
ä»ćź”ăèČŽć„łăçă«æŻé
ăăăŠăăăăă
Tu tâĂ©veilles omninalement du cercueil de la grande Beatrix dâOr, celle qui prĂ©dit lâEveil.Â
Vient, je tâenseignerai toute la philosophie de la nuit.Â
TeintĂ©es de carmin, ces marques de crocs tremblent,Â
Ce soir, je prendrai vĂ©ritablement et entiĂšrement contrĂŽle de toi, je te dominerai complĂštement.Â
ăăźä»źéąăć€ăăMr.ButterflyMask
ăèȘ°ăäžçȘăèšăăȘăăăă
Maintenant, je nâai plus quâĂ retirer ce dĂ©guisement, moi, lâhomme au masque papillon.Â
âAller, dis-moi tout haut qui est le meilleurâÂ
Ră»Aă»Gă»E is Perfect SadisticMan
Ră»Aă»Gă»E is Perfect SadisticMan
Ră»Aă»Gă»E is Perfect SadisticMan
Ră»Aă»Gă»E is Perfect SadisticMan
Ră»Aă»Gă»E is Perfect SadisticMan
Ră»Aă»Gă»E is Perfect SadisticMan
R A G E lâhomme sadique parfaitÂ
R A G E lâhomme sadique parfait
R A G E lâhomme sadique parfaitÂ
R A G E lâhomme sadique parfaitÂ
R A G E lâhomme sadique parfaitÂ
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Mes frĂšres ne pourront rien pour lâarrĂȘterÂ
Celui qui dĂ©clenche la rĂ©volution pour ce sang, un meneur aux deux visages qui rĂšgne comme il le souhaiteÂ
Oh, Eve choisie, si tu dĂ©sires te noyer Ă mes cĂŽtĂ©s, tu peux continuer de te terrer dans cette douleur oh-si agrĂ©able.Â
Je te donnerai plus si tu continues de crier mon nom.Â
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Quâest-ce, ce dont en quoi tu dĂ©sires croire ?Â
A la fin, ce nâest rien quâune fixette, une incertitudeÂ
Les jours deviennent monotones, et la rĂ©alisation est lĂ :Â
Il y a ceux que lâon connait, ceux que lâon ne connait pas, et ceux que lâon ne souhaite connaĂźtreÂ
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Les pĂ©chĂ©s grandissent, ils dĂ©bordent, au coeur de lâargent, catastrophique mĂȘme si la chute demeure douceÂ
Vient, montre-moi ces mystĂšres que tu utilises en tant quâexcuse.Â
Hideux, sur ta peau douce oĂč ils siĂšgent comme de sombres marques
Nous vivrons, pour lâĂ©ternitĂ©, dans un monde teintĂ© de carmin, juste toi et moi.Â
ăăźćżăæŸă€ăMr.ButterflyMask
Allons, libĂšre ton cĆur, oh, lâhomme au masque de papillon.Â
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âComme un papillon, tu nâas pas besoin de connaĂźtre ma vĂ©ritable nature.âÂ
Ră»Aă»Gă»E is Perfect SadisticMan
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R A G E lâhomme sadique parfaitÂ
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Par consĂ©quent, tous les prĂ©judices commis, seront rĂ©parĂ©s.Â
Dans le but dâatteindre la fĂ©licitĂ© donnĂ©e par ce sang, nous lâatteindrons de nouvelles façons.
Oh, Eve destinĂ©e ! Si tu dois accomplir une chose en mon nom, peux-tu Ă©tancher cette soif sans fin qui mâagrippe ?Â
Tu satisfais mon corps comme personne.Â
èȘ°ăăćŽăăŠăăMr. ButterflyMask
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VĂ©nĂ©rĂ© de tous, comme il devrait lâĂȘtre : lâHomme au masque de papillon.Â
âMaintenant, approche-toi de moi, toujours davantage.âÂ
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#Diabolik Lovers#DL#DiaLover Hell#Diabolik Lovers Reiji#Reiji Sakamaki#Sakamaki Reiji#Diabolik Lovers sadistic song
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Ăvangile de JĂ©sus-Christ selon saint Matthieu 5,17-37
En ce temps-là , Jésus disait à ses disciples :
17 « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les  ProphÚtes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir.
18 Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre  disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaĂźtra de la Loi  jusquâĂ ce que tout se rĂ©alise.
19 Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements,  et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans  le royaume des Cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera,  celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux.
20 Je vous le dis en effet : Si votre justice ne surpasse pas  celle des scribes et des pharisiens, vous nâentrerez pas dans le royaume des  Cieux.
21 Vous avez appris quâil a Ă©tĂ© dit aux anciens : Tu ne commettras  pas de meurtre, et si quelquâun commet un meurtre, il devra passer en  jugement.
22 Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en  colĂšre contre son frĂšre devra passer en jugement. Si quelquâun insulte  son frĂšre, il devra passer devant le tribunal. Si quelquâun le traite de  fou, il sera passible de la gĂ©henne de feu.
23 Donc, lorsque tu vas prĂ©senter ton offrande Ă lâautel, si, lĂ , tu te  souviens que ton frĂšre a quelque chose contre toi,
24 laisse ton offrande, lĂ , devant lâautel, va dâabord te rĂ©concilier  avec ton frĂšre, et ensuite viens prĂ©senter ton offrande.
25 Mets-toi vite dâaccord avec ton adversaire pendant que tu es en  chemin avec lui, pour Ă©viter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge  au garde, et quâon ne te jette en prison.
26 Amen, je te le dis : tu nâen sortiras pas avant dâavoir payĂ©  jusquâau dernier sou.
27 Vous avez appris quâil a Ă©tĂ© dit : Tu ne commettras pas  dâadultĂšre.
28 Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une  femme avec convoitise a dĂ©jĂ commis lâadultĂšre avec elle dans son cĆur.
29 Si ton Ćil droit entraĂźne ta chute, arrache-le et jette-le loin  de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que dâavoir ton  corps tout entier jetĂ© dans la gĂ©henne.
30 Et si ta main droite entraĂźne ta chute, coupe-la et jette-la loin de  toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que dâavoir ton corps  tout entier qui sâen aille dans la gĂ©henne.
31 Il a Ă©tĂ© dit Ă©galement : Si quelquâun renvoie sa femme,  quâil lui donne un acte de rĂ©pudiation.
32 Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui renvoie sa  femme, sauf en cas dâunion illĂ©gitime, la pousse Ă lâadultĂšre ; et si  quelquâun Ă©pouse une femme renvoyĂ©e, il est adultĂšre.
33 Vous avez encore appris quâil a Ă©tĂ© dit aux anciens : Tu ne  manqueras pas Ă tes serments, mais tu tâacquitteras de tes serments envers le  Seigneur.
34 Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas jurer du tout, ni par le  ciel, car câest le trĂŽne de Dieu,
35 ni par la terre, car elle est son marchepied, ni par Jérusalem, car  elle est la Ville du grand Roi.
36 Et ne jure pas non plus sur ta tĂȘte, parce que tu ne peux pas rendre  un seul de tes cheveux blanc ou noir.
37 Que votre parole soit âouiâ, si câest âouiâ, ânonâ, si câest ânonâ.  Ce qui est en plus vient du Mauvais. »
(Texte biblique tirĂ© de « La Bible â  traduction officielle liturgiqueâ AELF »)
(Illustration du site Apprenez-nous Ă prier)
Commentaire Mt 5,17
« Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les ProphĂštes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. » (Mt 5,17) Nous avons entendu lĂ un des maĂźtres mots de saint Matthieu : le mot « accomplir ». Il vise ce grand projet que Paul appelle « le dessein bienveillant de Dieu » ; et si le mot est de saint Paul, lâidĂ©e remonte beaucoup plus loin que lui ; depuis Abraham, toute la Bible est tendue vers cet accomplissement. Le ChrĂ©tien, normalement, nâest pas tournĂ© vers le passĂ©, câest quelquâun qui est tendu vers lâavenir. Et il juge toutes les choses de ce monde en fonction de lâavancement des travaux, entendez lâavancement du Royaume. Quelquâun disait : « La Messe du dimanche, câest la rĂ©union du chantier du Royaume » : le lieu oĂč on fait le point sur lâavancement de la construction. Et rĂ©ellement, le Royaume avance, lentement mais sĂ»rement : câest le cĆur de notre foi. Bien sĂ»r, cela ne se juge pas sur quelques dizaines dâannĂ©es : il faut regarder sur la longue durĂ©e ; Dieu a choisi un peuple comme tous les autres : il sâest peu Ă peu rĂ©vĂ©lĂ© Ă lui et aprĂšs coup, on est bien obligĂ© de reconnaĂźtre quâun Ă©norme chemin a Ă©tĂ© parcouru. Dans la dĂ©couverte de Dieu, dâabord, mais aussi dans la relation aux autres hommes ; les idĂ©aux de justice, de libertĂ©, de fraternitĂ© remplacent peu Ă peu la loi du plus fort et lâinstinct de vengeance. Ce lent travail de conversion du cĆur de lâĂȘtre humain a Ă©tĂ© lâĆuvre de la Loi donnĂ©e par Dieu Ă MoĂŻse : les premiers commandements Ă©taient de simples balises qui disaient le minimum vital en quelque sorte, pour que la vie en sociĂ©tĂ© soit simplement possible : ne pas tuer, ne pas voler, ne pas tromper⊠Et puis, au long des siĂšcles on avait affinĂ© la Loi, on lâavait prĂ©cisĂ©e, au fur et Ă mesure que les exigences morales progressaient. JĂ©sus sâinscrit dans cette progression : il ne supprime pas les acquis prĂ©cĂ©dents, il les affine encore : « On vous a dit⊠moi je vous disâŠÂ » Pas question dâeffacer les Ă©tapes prĂ©cĂ©dentes, il sâagit dâen franchir une autre : « Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir ». PremiĂšre Ă©tape, tu ne tueras pas, deuxiĂšme Ă©tape, tu tâinterdiras mĂȘme la colĂšre et tu iras jusquâau pardon. Dans un autre domaine, premiĂšre Ă©tape, tu ne commettras pas lâadultĂšre en acte, deuxiĂšme Ă©tape, tu tâinterdiras mĂȘme dây penser, et tu Ă©duqueras ton regard Ă la puretĂ©. Enfin, en matiĂšre de promesses, premiĂšre Ă©tape, pas de faux serments, deuxiĂšme Ă©tape, pas de serments du tout, que toute parole de ta bouche soit vraie. Aller plus loin, toujours plus loin dans lâamour, voilĂ la vraie sagesse ! Mais lâhumanitĂ© a bien du mal Ă prendre ce chemin-lĂ Â ! Pire encore, elle refuse bien souvent les valeurs de lâĂ©vangile et se croit sage en bĂątissant sa vie sur de tout autres valeurs. Paul fustige souvent cette prĂ©tendue sagesse qui fait le malheur des ĂȘtres humains : « La sagesse de ceux qui dirigent ce monde et qui vont Ă leur destruction », lisions-nous dans la deuxiĂšme lecture. Dans chacun de ces domaines, JĂ©sus nous invite Ă franchir une Ă©tape pour que le Royaume vienne. Curieusement, mais câest bien conforme Ă toute la tradition biblique, ces commandements renouvelĂ©s de JĂ©sus visent tous les relations avec les autres. Si on y rĂ©flĂ©chit, ce nâest pas Ă©tonnant : si le dessein bienveillant de Dieu, comme dit saint Paul, câest de nous rĂ©unir tous en JĂ©sus-Christ, tout effort que nous tentons vers lâunitĂ© fraternelle contribue Ă lâaccomplissement du projet de Dieu, câest-Ă -dire Ă la venue de son RĂšgne. Il ne suffit pas de dire « Que ton RĂšgne vienne », JĂ©sus vient de nous dire comment, petitement, mais sĂ»rement, on peut y contribuer. (Note du P. Mario Doyle, C.Ss.R. : Ce commentaire reproduit largement celui dâune bibliste bien connue des catholiques de France : Marie NoĂ«lle Thabut)
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En suivant le modele, 27 décembre
Câest Ă cela, en effet, que vous avez Ă©tĂ© appelĂ©s, parce que le Christ lui aussi a souffert pour vous et vous a laissĂ© un exemple, afin que vous suiviez ses traces; lui qui nâa pas commis de pĂ©chĂ©, et dans la bouche duquel il ne sâest pas trouvĂ© de fraude; lui qui, insultĂ©, ne rendait pas lâinsulte; souffrant, ne faisait pas de menaces, mais sâen remettait Ă Celui qui juge justement; lui qui a portĂ© nos pĂ©chĂ©s en son corps sur le bois, afin que, morts Ă nos pĂ©chĂ©s, nous vivions pour la justice; lui dont la meurtrissure vous a guĂ©ris. 1 Pierre 2 :21-24.
JĂ©sus a souffert de nos souffrances et, par elles, le Capitaine de notre salut est devenu parfait. Dieu nous passe au crible dans cette vie-ci. Nous serons tentĂ©s et mis Ă lâĂ©preuve par Satan, mais la question la plus importante reste celle-ci : allons-nous ĂȘtre emportĂ©s, ou bien vaincrons-nous? [...] Comme notre grand
exemple, rencontrons Satan avec la parole de Dieu comme Ă©pĂ©e, en lui disant, tandis quâil nous pousse Ă mal agir : âIl est Ă©crit.â
Matthieu 4 :4.
Satan connaĂźt les Ecritures mieux que beaucoup de croyants eux-mĂȘmes, car il Ă©tudie la Bible avec zĂšle, cherchant Ă pervertir la vĂ©ritĂ© et Ă conduire les hommes sur des chemins de dĂ©sobĂ©issance. Il les amĂšne Ă nĂ©gliger lâĂ©tude de la parole de Dieu, car il sait quâelle tĂ©moigne contre lui et ses Ćuvres mauvaises.
Elle le dĂ©crit comme un ange apostat qui fut chassĂ© du ciel et entraĂźna avec lui un grand nombre dâanges dans la rĂ©volte contre leur CrĂ©ateur. Satan cherche sans cesse Ă Ă©loigner les hommes de Dieu et de sa parole. Il sait que sâil parvient Ă les inciter Ă nĂ©gliger les Ecritures, ceux-ci sâĂ©carteront assez vite des principes divins et finiront par oublier leur CrĂ©ateur. Ils Ă©couteront alors les suggestions et les instructions de lâadversaire de Dieu et des hommes et, ensemble, hommes et anges mauvais formeront une confĂ©dĂ©ration contre le
Dieu des cieux. Ceux qui voudront rester loyaux envers Dieu traverseront des Ă©preuves et des tentations. Mais sâils restent vivants en Dieu, si leur vie est cachĂ©e avec le Christ en lui, ils connaĂźtront les bĂ©nĂ©dictions que Dieu accorde Ă ses serviteurs fidĂšles et obĂ©issants.
The Signs of the Times, 28 août 1893.[371]
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Matthieu 5
Le sermon sur la montagne. 5â7
Les béatitudes
1 Voyant la foule, JĂ©sus monta sur la montagneâŻ; et, aprĂšs quâil se fut assis, ses disciples sâapprochĂšrent de lui. 2 Puis, ayant ouvert la bouche, il les enseigna, et ditâŻ: 3 Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est Ă euxâŻ! 4 Heureux les affligĂ©s, car ils seront consolĂ©sâŻ! 5 Heureux les dĂ©bonnaires, car ils hĂ©riteront la terreâŻ! 6 Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiĂ©sâŻ! 7 Heureux les misĂ©ricordieux, car ils obtiendront misĂ©ricordeâŻ! 8 Heureux ceux qui ont le cĆur pur, car ils verront DieuâŻ! 9 Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelĂ©s fils de DieuâŻ! 10 Heureux ceux qui sont persĂ©cutĂ©s pour la justice, car le royaume des cieux est Ă euxâŻ! 11 Heureux serez-vous, lorsquâon vous outragera, quâon vous persĂ©cutera et quâon dira faussement de vous toute sorte de mal, Ă cause de moi. 12 RĂ©jouissez-vous et soyez dans lâallĂ©gresse, parce que votre rĂ©compense sera grande dans les cieuxâŻ; car câest ainsi quâon a persĂ©cutĂ© les prophĂštes qui ont Ă©tĂ© avant vous.
Le sel de la terre; la lumiĂšre du monde
13 Vous ĂȘtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-onâŻ? Il ne sert plus quâĂ ĂȘtre jetĂ© dehors, et foulĂ© aux pieds par les hommes. 14 Vous ĂȘtes la lumiĂšre du monde. Une ville situĂ©e sur une montagne ne peut ĂȘtre cachĂ©eâŻ; 15 et on nâallume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle Ă©claire tous ceux qui sont dans la maison. 16 Que votre lumiĂšre luise ainsi devant les hommes, afin quâils voient vos bonnes Ćuvres, et quâils glorifient votre PĂšre qui est dans les cieux.
Relation de Christ avec la loi
17 Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophĂštesâŻ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. 18 Car, je vous le dis en vĂ©ritĂ©, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaĂźtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusquâĂ ce que tout soit arrivĂ©. 19 Celui donc qui supprimera lâun de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes Ă faire de mĂȘme, sera appelĂ© le plus petit dans le royaume des cieuxâŻ; mais celui qui les observera, et qui enseignera Ă les observer, celui-lĂ sera appelĂ© grand dans le royaume des cieux. 20 Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous nâentrerez point dans le royaume des cieux.
Injure, offrande, pardon
21 Vous avez entendu quâil a Ă©tĂ© dit aux anciensâŻ: Tu ne tueras pointâŻ; celui qui tuera est passible de jugement. 22 Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colĂšre contre son frĂšre est passible de jugementâŻ; que celui qui dira Ă son frĂšreâŻ: RacaâŻ! mĂ©rite dâĂȘtre puni par le sanhĂ©drinâŻ; et que celui qui lui diraâŻ: InsensĂ©âŻ! mĂ©rite dâĂȘtre puni par le feu de la gĂ©henne. 23 Si donc tu prĂ©sentes ton offrande Ă lâautel, et que lĂ tu te souviennes que ton frĂšre a quelque chose contre toi, 24 laisse lĂ ton offrande devant lâautel, et va dâabord te rĂ©concilier avec ton frĂšreâŻ; puis, viens prĂ©senter ton offrande. 25 Accorde-toi promptement avec ton adversaire, pendant que tu es en chemin avec lui, de peur quâil ne te livre au juge, que le juge ne te livre Ă lâofficier de justice, et que tu ne sois mis en prison. 26 Je te le dis en vĂ©ritĂ©, tu ne sortiras pas de lĂ que tu nâaies payĂ© le dernier quadrant.
Convoitise, adultĂšre, divorce
27 Vous avez appris quâil a Ă©tĂ© ditâŻ: Tu ne commettras point dâadultĂšre. 28 Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a dĂ©jĂ commis un adultĂšre avec elle dans son cĆur. 29 Si ton Ćil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toiâŻ; car il est avantageux pour toi quâun seul de tes membres pĂ©risse, et que ton corps entier ne soit pas jetĂ© dans la gĂ©henne. 30 Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toiâŻ; car il est avantageux pour toi quâun seul de tes membres pĂ©risse, et que ton corps entier nâaille pas dans la gĂ©henne. 31 Il a Ă©tĂ© ditâŻ: Que celui qui rĂ©pudie sa femme lui donne une lettre de divorce. 32 Mais moi, je vous dis que celui qui rĂ©pudie sa femme, sauf pour cause dâinfidĂ©litĂ©, lâexpose Ă devenir adultĂšre, et que celui qui Ă©pouse une femme rĂ©pudiĂ©e commet un adultĂšre.
Parjure, vengeance
33 Vous avez encore appris quâil a Ă©tĂ© dit aux anciensâŻ: Tu ne te parjureras point, mais tu tâacquitteras envers le Seigneur de ce que tu as dĂ©clarĂ© par serment. 34 Mais moi, je vous dis de ne jurer aucunement, ni par le ciel, parce que câest le trĂŽne de DieuâŻ; 35 ni par la terre, parce que câest son marchepiedâŻ; ni par JĂ©rusalem, parce que câest la ville du grand roi. 36 Ne jure pas non plus par ta tĂȘte, car tu ne peux rendre blanc ou noir un seul cheveu. 37 Que votre parole soit oui, oui, non, nonâŻ; ce quâon y ajoute vient du malin.
Aimer ses ennemis
38 Vous avez appris quâil a Ă©tĂ© ditâŻ: Ćil pour Ćil, et dent pour dent. 39 Mais moi, je vous dis de ne pas rĂ©sister au mĂ©chant. Si quelquâun te frappe sur la joue droite, prĂ©sente-lui aussi lâautre. 40 Si quelquâun veut plaider contre toi, et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. 41 Si quelquâun te force Ă faire un mille, fais-en deux avec lui. 42 Donne Ă celui qui te demande, et ne te dĂ©tourne pas de celui qui veut emprunter de toi. 43 Vous avez appris quâil a Ă©tĂ© ditâŻ: Tu aimeras ton prochain, et tu haĂŻras ton ennemi. 44 Mais moi, je vous disâŻ: Aimez vos ennemis, [bĂ©nissez ceux qui vous maudissent, faites du bien Ă ceux qui vous haĂŻssent,] et priez pour ceux [qui vous maltraitent et] qui vous persĂ©cutent, 45 afin que vous soyez fils de votre PĂšre qui est dans les cieuxâŻ; car il fait lever son soleil sur les mĂ©chants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. 46 Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle rĂ©compense mĂ©ritez-vousâŻ? Les publicains nâagissent-ils pas de mĂȘmeâŻ? 47 Et si vous saluez seulement vos frĂšres, que faites-vous dâextraordinaireâŻ? Les paĂŻens nâagissent-ils pas de mĂȘmeâŻ? 48 Soyez donc parfaits, comme votre PĂšre cĂ©leste est parfait.
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Ătats-Unis : un condamnĂ© Ă mort exĂ©cutĂ© en Alabama, le 3e par inhalation d'azote
Par Le Figaro avec AFP
Des experts de lâONU avaient prĂ©venu mercredi que cette mĂ©thode pourrait constituer une forme de «torture», estimant quâelle Ă©tait «prohibĂ©e par le droit international».
Un homme condamnĂ© Ă la peine capitale pour le meurtre il y a trente ans d'une autostoppeuse en Alabama, dans le sud des Ătats-Unis, a Ă©tĂ© exĂ©cutĂ© jeudi 21 novembre par inhalation d'azote, un procĂ©dĂ© utilisĂ© seulement pour la troisiĂšme fois au monde. «L'Alabama a utilisĂ© avec succĂšs l'hypoxie (par inhalation) d'azote pour mener Ă bien l'exĂ©cution de Carey Grayson», a dĂ©clarĂ© dans un communiquĂ© le procureur gĂ©nĂ©ral de cet Ătat, Steve Marshall.
Comme lors des deux prĂ©cĂ©dentes exĂ©cutions par inhalation d'azote, en fĂ©vrier et en septembre - toutes deux en Alabama - des experts de l'ONU avaient prĂ©venu mercredi que cette mĂ©thode pourrait constituer une forme de «torture», estimant qu'elle Ă©tait «prohibĂ©e par le droit international». Selon des membres des mĂ©dias ayant assistĂ© Ă l'exĂ©cution, Carey Grayson a insultĂ© le directeur de la prison lorsque celui-ci lui a demandĂ© s'il avait d'ultimes paroles. Puis, quand le gaz a commencĂ© Ă se rĂ©pandre dans le masque sur son visage, il a secouĂ© la tĂȘte de part et d'autre. L'homme de 49 ans a haletĂ© pendant plusieurs minutes avant de cesser de bouger, ont prĂ©cisĂ© ces mĂȘmes sources.
22e exĂ©cution depuis le dĂ©but de lâannĂ©e
Carey Grayson a Ă©tĂ© condamnĂ© en 1996 pour le meurtre commis deux ans plus tĂŽt avec trois complices, mineurs Ă l'Ă©poque, de Vickie Deblieux. Cette femme de 37 ans se rendait en autostop du Tennessee Ă la maison de sa mĂšre en Louisiane et son corps avait Ă©tĂ© retrouvĂ© lardĂ© de coups de couteau et mutilĂ© post mortem. L'exĂ©cution, qui s'est dĂ©roulĂ©e au pĂ©nitencier de Holman, est la 22e rĂ©alisĂ©e aux Ătats-Unis depuis le dĂ©but de l'annĂ©e, toutes par injection lĂ©tale, Ă l'exception de ces trois en Alabama.
La peine de mort a Ă©tĂ© abolie dans 23 des 50 Ătats amĂ©ricains. Six autres - Arizona, Californie, Ohio, Oregon, Pennsylvanie, et Tennessee - observent un moratoire des exĂ©cutions sur dĂ©cision du gouverneur.
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