#Vive le train
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SNCF, J'AURAI TA PEAU
#Avis Ă la DGSI ceci est une blague j'adore la SNCF#Vive le train#Mais j'aimerai AVOIR mon train#Actuellement assise par terre gare de l'est parce que le train est encore au hangar
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Le Figaro-modes : à la ville, au théùtre, arts décoratifs, no. 8, août 1903, Paris. Les arbitres de l'élégance. Interview de Mlle Marguerite Deval du Théùtre des Mathurins. Photo Reutlinger. Ville de Paris / BibliothÚque Forney
Ses réponses
Couturier: VOYEZ⊠TAILLEUR. Modiste: UN RIEN DE CHEZ LEWIS. Tailleur: OLD ENGLAND, UNE HEURE AVANT LE DĂPART DU TRAIN. LingĂšre: UNE TOILE D'ARAIGNĂE. Corset: QU'EST-CE QUE C'EST QUE ĂA? Dentelles: LA COMPAGNIE DES INDES. Fourreur: GRUNWALDT. Chapelier: LĂON. Chaussures: COSTA. Ăventails: JE N'EN JOUE JAMAIS. Ombrelles: CHEZ BRTGG. Magasins de NouveautĂ©s: L'HOTEL DES VENTES. Parfumeur: MA PEAU. Dentifrice: BĂNĂDICTINS DE L'ABBAYE DE SOULAC. VIVE LA LIBERTĂ! Ameubl: LA VENTE LELONG. SI J'AVAIS PU! OrfĂšvre: ROUKHOMOVSKI. Objets de Voyage: TROIS SACS, 15 MALLES DE CHEZ LOUIS VUITTON ET 3O CARTONS A CHAPEAUX. Carrossier: LES CERCLES. Automobiles: JE COMPTAIS SUR MA DE DION-BOUTON DE LA REVUE DES FOLIES-BERGĂRE. Restaurant: MON BON POT-AU-FEU. Champagne: DU KATINKA BRUT. Confiseur: J'AI HORREUR DES BONBONS. OĂč goĂ»tez-vous? JAMAIS.
A Marguerite Deval
ENVOI
Menue, effrontĂ©e, aguichante, Du rĂȘve⊠et du geste Ă la fois, Dans sa toute petite voix C'est tout le grand Paris qui chante.
Francis de Croisset.
Petite, cheeky, alluring, Dream⊠and gesture at the same time, In her tiny voice It's all of great Paris that sings.
#Le Figaro-modes#20th century#1900s#1903#periodical#fashion#fashion plate#photograph#portrait#masquerade#Forney#dress#interview#theatre#poetry#Reutlinger#one color plates
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Je suis tombĂ©e rĂ©cemment sur une vidĂ©o portant un titre putaclic mais efficace qui disait en substance "maisons d'Ă©ditions : vous avez 97% de chance d'Ă©chouer Ă ĂȘtre publiĂ©". L'autrice y faisait part de ses expĂ©riences passĂ©es et des multiples refus essuyĂ©s.
Ma premiĂšre rĂ©action en voyant ça a Ă©tĂ© : "Ă quoi bon ?". Comme beaucoup de gens qui Ă©crivent un peu, je caresse parfois ce rĂȘve. On Ă©crit certes pour soi, mais j'ai aussi envie de me lier Ă d'autres personnes Ă travers mon texte. De le partager pour qu'il vive.
Une chose trÚs importante ressortait de la vidéo : l'édition c'est un business et du marketing. Si le manuscrit est refusé, c'est qu'il ne correspond pas à ce que recherche l'éditeur. Cela ne veut pas forcément dire qu'il est mauvais. C'est comme quand on publie une fanfic. C'est mieux quand le sujet est populaire auprÚs des lecteurs.
C'est encore plus dĂ©solant vu que de nombreuses maisons d'Ă©dition françaises sont en train de crĂ©er de nouveaux labels. Sauf que c'est pour publier des oeuvres traduites, souvent de la romantasy, qui se ressemblent beaucoup les unes les autres, avec une Ă©niĂšme histoire "enemies to lovers" qui Ă©tait une fanfic reylo Ă la base. Et c'est dommage parce qu'il y a des tas d'aspirants auteurs francophones qui aimeraient ĂȘtre publiĂ©s. Mais bon, c'est plus facile de vendre un titre anglophone qui a dĂ©jĂ fait ses preuves et est attendu plutĂŽt que l'oeuvre d'un parfait inconnu.
Et au final, je me suis dit "puisque je ne serai sans doute jamais publiée, autant écrire ce que je veux comme je veux".
Je pense que je commence Ă faire des progrĂšs.
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"Vive le train! I'll have two delightful hours to do nothing but write fanfic :D," I decreed, before getting hit with the quadruple status effects of It Is So Goddamn Busy, claustrophobia, motion sickness, and 10+ minute delays
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Macron est en train de liquider notre pays. Je ne parle mĂȘme pas de la dĂ©structuration systĂ©matique des services publics, pour ensuite affirmer quâils ne fonctionnent pas, de la volontĂ© de dĂ©bilitation de la sociĂ©tĂ© avec la fin de lâenseignement Ă lâĂ©cole. AprĂšs avoir dĂ©truit lâĂ©conomie française, Macron est en train de dĂ©pecer le pays, pour envisager sĂ©rieusement dâenvoyer des Français sur le front ukrainien mourir pour lâAtlantisme. Parce que soi-disant, « la sĂ©curitĂ© des Français se joue en Ukraine ». Non, câest lâavenir de ce pouvoir atlantiste et mondialiste, qui sây joue. Il est prĂȘt Ă sacrifier la France. Cet individu nâest pas fou, il dĂ©fend froidement le systĂšme mondialiste, qui lâemploie.
Une lĂ©gende de lâune de nos rĂ©gions riches dâhistoire, dont la diversitĂ© dâensemble a longtemps fait la richesse, dĂ©sormais perdue, de la France, nous conte lâhistoire dâAnkou, qui ne reprĂ©sente pas la mort en elle-mĂȘme, mais son serviteur : son rĂŽle est de collecter les Ăąmes des dĂ©funts, remplissant ainsi un rĂŽle de « passeur dâĂąmes ». Il est l'ouvrier de la mort. On dit aussi que celui qui aperçoit lâAnkou meurt dans lâannĂ©e. On rapporte parfois que le dernier mort de lâannĂ©e, dans chaque paroisse, devient lâAnkou pour lâannĂ©e suivante. A Ploumilliau, lâAnkou prĂ©sent dans lâĂ©glise porte la faux et la pelle, il est Ă la fois meurtrier et fossoyeur.
Macron est lâAnkou de la France et des Français, portant la faux et la pelle, Ă la fois meurtrier et fossoyeur. Cela se confirme sur tous les fronts : il mĂšne la bataille ultime contre notre pays.
Nous avons eu droit à une destruction systématique de notre tissu économique, pour arriver à des chiffres inquiétants.
Vous pensez sincĂšrement que c'est le rĂ©sultat dâune erreur politique ou stratĂ©gique ? Nâoublions pas que les PMI/PME sont la force vive de la France, elles constituent cette classe moyenne forte, ancrĂ©e dans le pays. Elles incarnent tout ce qui dĂ©range dans le cadre du mondialisme, comme les paysans, propriĂ©taires de leurs terres. Ces derniers ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© assassinĂ©s, pour les premiers, c'est en cours.
Le dĂ©pĂšcement physique de la France accompagne ce quâil reste de notre pays meurtri dans sa chair et dans son Ăąme. Les rĂ©gions, dont la diversitĂ© culturelle a toujours fait la richesse de notre pays, sont conduites sur la voie de la sĂ©cession. Il suffit pour cela de trouver les « bonnes personnes » et les bonnes carottes. La boĂźte de Pandore a Ă©tĂ© ouverte avec la Corse, dont lâaccord sur lâautonomie de lâĂźle va Ă lâencontre du principe sur lequel la France sâest constituĂ©e depuis la fin de la fĂ©odalitĂ© : lâunion. Voici lancĂ©, le processus nĂ©o-fĂ©odal de dĂ©construction de lâEtat, en reconnaissant des peuples Ă lâintĂ©rieur du peuple français et en octroyant une autonomie lĂ©gislative. Gilles Simeoni, prĂ©sident autonomiste du conseil exĂ©cutif de Corse, a estimĂ© quâun pas dĂ©cisif avait Ă©tĂ© franchi et s'est fĂ©licitĂ© d'avoir obtenu pour la Corse un pouvoir lĂ©gislatif validĂ© par le conseil constitutionnel. Il est enthousiaste : l'Ă©tendue et les modalitĂ©s de ce pouvoir relĂšveront d'une loi organique, « reste Ă gagner cette demi-finale, puis plus tard, la finale ».
DĂ©sormais, les « autonomistes », pour ne pas dire « sĂ©cessionnistes » dâautres rĂ©gions, peuvent ĂȘtre activĂ©s Ă la suite des Corses, afin de dĂ©pecer le cadavre-France.
Pour accompagner cette marche funĂšbre, Macron met les Français en Ă©tat de stupeur en leur annonçant, lĂ©gĂšrement, qu'il va bien falloir y aller, sur le front ukrainien. Car le monde global se joue lĂ -bas et il faut bien payer la facture. Dans Le Monde : Le prĂ©sident de la RĂ©publique est songeur. La situation en Ukraine [âŠ] se dĂ©grade. La guerre sâenlise. « De toute façon, dans lâannĂ©e qui vient, je vais devoir envoyer des mecs Ă Odessa ».
De cette maniÚre détachée, parfaitement cynique, il répond à la question que se posent les Français : il va vraiment falloir y aller ?
Comme le confirme la légende, en faisant le compte de ses victimes, cet Ankou est particuliÚrement méchant.
Rybar FR
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"Aucune histoire banale gravĂ©e dans ma mĂ©moire Aucun bateau pirate ne prendra le pouvoir Aucune Ă©toile filante me laissera dans le noir Aucun trac, aucun... Et demain tout ira bien, tout sera loin LĂ au final quand je prendrai le large Tout sera loin, donne moi la main LĂ au final quand je prendrai le large Aucune larme aucune ne viendra m'Ă©trangler Aucun nuage de brume dans mes yeux dĂ©lavĂ©s Aucun sable ni la dune n'arrĂȘte le sablier Aucun quartier de lune, aucun... Et demain tout ira bien, tout sera loin LĂ au final quand je prendrai le large Tout sera loin, donne moi la main LĂ au final quand je prendrai le large Aucun autre dĂ©cor, aucun autre que toi Aucune clef Ă bord, aucune chance pour moi Et demain tout ira bien, tout sera loin LĂ au final quand je prendrai le large Tout sera loin, donne moi la main LĂ au final quand je prendrai le large Aucun requin, aucun air triste Aucun regret, aucun sĂ©isme Aucune langue de bois Aucun chaos, aucun, aucun... Et demain tout ira bien, tout sera loin LĂ au final quand je prendrai le large Tout sera loin, donne moi la main LĂ au final quand je prendrai le large" Françoise Hardy
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"MĂȘme s'il me faut lĂącher ta main Sans pouvoir te dire "Ă demain" Rien ne dĂ©fera jamais nos liens MĂȘme s'il me faut aller plus loin Couper les ponts, changer de train L'amour est plus fort que le chagrin L'amour qui fait battre nos cĆurs, va sublimer cette douleur Transformer le plomb en or, tu as tant de belles choses Ă vivre encore Tu verras au bout du tunnel, se dessiner un arc-en-ciel Et refleurir les lilas, tu as tant de belles choses devant toi MĂȘme si je veille d'une autre rive Quoi que tu fasses, quoi qu'il t'arrive Je s'rai avec toi comme autrefois MĂȘme si tu pars Ă la dĂ©rive L'Ă©tat de grĂące, les forces vives Reviendront plus vite que tu ne crois Dans l'espace qui lie ciel et la terre, se cache le plus grand des mystĂšres Comme la brume voilant l'aurore, il y a tant de belles choses que tu ignores La foi qui abat les montagnes, la source blanche dans ton Ăąme Penses-y quand tu t'endors, l'amour est plus fort que la mort Dans le temps qui lie ciel et terre se cache le plus beau des mystĂšres Penses-y quand tu t'endors, l'amour est plus fort que la mort" Françoise Hardy
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Un fille trÚs jeune sur un trÚs vieux rocher s'assoit et fume. La fumée à sa bouche comme un serpent circule. S'approche vers elle une femme osseuse, aux angles étoffés de lourds voiles. Elle pose sur la petite un regard de craie dure. Puis, elle parle:
Telle que je te vois, petite, tu tiens dans chaque main et le bien et le mal, tu pétries le cou de cet oiseau sinistre et t'amuses du sang qui coule dans tes paumes. Sa douleur t'amuse, et la souillure te plaßt. Tu ne crois ni en lui ni en la force qui le broie mais adores le sang qui encrasse tes doigts. Tu refuses de mener cette vie qui t'inonde. Passant comme une voleuse sous les enseignes vives, tu ricanes du spectacle des galeries luxueuses et à chaque table t'invites et te moques du festin, injuries les convives. Tu crois la solitude qui te ramÚne le soir plus vibrante et belle que toutes les voix du monde. Tu crois qu'elle en est pleine, de toutes ces voix, comme tu percois les landes pleines d'étés et de meurtres.
Certains mots prononcĂ©s te font tressaillir: navire, blessures, crime, nuit, joyaux. Ce genre de mots rĂ©pandent en toi une gloire d'Ă©lection. La laideur te fascine comme l'ultime miracle, couronnement des tĂȘtes de l'ombre. Tu t'en vas chaque jour chasser la rencontre de ces infrĂ©quentables, de ceux-lĂ qui restent quand la foule s'Ă©carte. Tu voudrais Ă©prouver leurs lois, partager leur langue, leur vermine, hanter leur voie. Etre des leurs, qu'ils te rebaptisent et te marient Ă l'un d'eux; le plus brute et sordide et dont tu admireras les yeux.
Quand tombera sur toi l'odieux frisson, tu te retourneras maudite et profane.
Les mots auront fané. Les trains seront passés. Les horizons affaissés sous ton corps devenu mûr. La route s'imposera: immense, droite, implacable. Comme chacun l'a fait, tu t'y engageras, toi et le reste de ta force. Tu auras le front fier des infirmes, la bouche sÚche.
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Come al solito questo paese mi ruba il tempo, la vita, le parole e la voglia di scrivere. Forse perché non c'Ú niente da dire eppure come 5 anni fa da una parte avrei cosÏ tanto da dire da poter diventare un fiume in piena, ma, appunto, non ho il tempo di ordinare nessuno dei centomila pensieri e metterli per iscritto.
Oggi sono andata a lavorare, in sede. Con divisa fatta da giacca, camicia a maniche lunghe, pantaloni e tacchi da 5cm. Quindi sveglia alle 6:30 perchĂ© Tokyo Ăš lontana e solo cosĂŹ puoi arrivare in orario (che non Ăš alle 9, ma alle 8:45 perchĂ© essere in orario qui vuol dire essere in ritardo). Il lavoro consisteva in un training su come creare una rete LAN. In cosa Ăš consistito? Hanno dato delle slide con dei comandi scritti e mezze istruzioni, ci hanno dato i PC, i router, gli switch e hanno detto: fate. Io uno switch so a malapena cos'Ăš e qual Ăš la sua funzione (solo perchĂ© mi sono messa a vedere qualche video prima di partire, sennĂČ non saprei nemmeno quello). Fortuna che c'erano due ragazzini giapponesi volenterosi e insieme ci siamo messi e siamo riusciti a fare qualcosa, sennĂČ fossi stata sola non avrei saputo nemmeno da dove cominciare. Gli altri due cinesi, entrati in azienda 2 anni fa, erano piĂč ignoranti di me. Molto poco chiaro che cazzo si faccia in questa azienda e come funzioni il sistema.
MartedÏ si Ú concluso il "training" di 8 giorni che Ú consistito per l'80% in "filosofia aziendale", questionari giornalieri e settimanali su cosa si Ú imparato (spoiler: un cazzo), lavori di gruppo inutili, spiegazioni su come fare carriera aziendale (tramite un sistema di punteggi assurdo e complicato) e giusto qualche volta ci hanno parlato delle piattaforme che si utilizzano per "timbrare" o per richiedere i rimborsi ecc (uniche cose utili). Il resto dei giorni? Meeting alle 9 per check di: 1. Che non stai dormendo 2. Che sei vestito correttamente e che sei "sistemato" 3. Per sapere se fisicamente stai bene o sei malato. Il resto della giornata: rispondi alle email degli uffici, fai qualche meeting e studia per prendere le certificazioni - che non ti pagheremo noi e che non dovrai fare durante l'orario di lavoro. Perché mica le sto prendendo per lavorare, le prendo per sport personale giustamente. Va bene.
In tutto questo pagheranno il primo stipendio 25 Agosto e non avremo la possibilitĂ di chiedere nessun permesso per 6 mesi. Fortunatamente ci hanno recentemente pagato il supporto per il trasloco perchĂ© sennĂČ stavamo freschi.
Benedico un po' il cielo per aver conosciuto questo indiano che Ăš mio collega e che vive nel mio stesso dormitorio. L'India a quante parte Ăš il Sud Italia del Sud-est asiatico, per molti aspetti (non c'Ăš niente di stupefacente in fondo). Malediciamo questo paese, questa azienda e noi stessi per essere venuti tutti i giorni. Qui Ăš tutto cosĂŹ caro che non ci facciamo capaci di come la gente riesca a vivere. Si pensa sia il paese del pesce e del riso e invece il pesce Ăš quasi inacquistabile da quanto costa (filetti di soli 200gr intorno a 4/5âŹ), il riso che dovrebbe essere come la nostra pasta e invece 5kg costano 15⏠(5âŹ/kg). Non Ăš un caso infatti che il tasso di povertĂ stia salendo alle stelle: gli stipendi sono gli stessi da 25 anni. Questi di che cazzo dovrebbero vivere?
Personalmente, non so mai che cazzo mangiare e vivo di tofu e pesce -che compro solo perché mi piace e perché sono anni che evito la carne nella mia quotidianità . Ma qui Ú quasi impossibile evitarla, dato che la carne rossa Ú persino nei contorni di verdure (che non so mai come cazzo cucinare e ogni volta che trovo una ricetta di verdure taaac carne di manzo dentro machecaaaazz - viva il paese del sushi come sempre insomma).
Soffro perchĂ© mi manca giĂ la palestra e non Ăš passato nemmeno un mese. Ma con la situazione economica di adesso non mi sembra il momento adatto per ricominciare. Oltretutto non ho ancora una routine e non ho ancora capito come cazzo funziona in questa azienda. Avere un quantitativo proteico adeguato Ăš stato difficile perchĂ© le mie fonti proteiche preferite (ovvero yogurt greco e albumi) qui sono inesistenti o insostenibili economicamente nelle quantitĂ che mi servono (tipo yogurt greco a 20âŹ/kg). Mi manca fare le mie colazioni specie le mie omelette e i miei pancakes di albumi.
Ho pensato a quanto sia difficile andare a vivere in un altro paese. Sembra di diventare bambini viziati perché le cose minuscole, quotidiane, che davi per scontato, diventano voragini. E per me la voragine Ú legata soprattutto al cibo. Persino sui biscotti: noi abbiamo pacchi minimo da 350gr, oltre a una varietà da fare invidia a un biscottificio. Qui i biscotti oltre ad essere di pochissimi tipi (quasi solo cookies/biscotti al burro) hanno pacchi sono da massimo 150gr e finemente impacchettati singolarmente creando bustoni enormi ma leggeri come una nuvola perché sono 80% plastica. I loro dolci sono bombe a mano di carboidrati: mangi 2 daifuku o 2 dorayaki e hai mangiato la stessa quantità di carboidrati di un piatto di pasta da 100/120gr. Ti viene da pensare: se mi mangio la pasta almeno mi sazio, con ste cacatine piccoline mi faccio salire solo la fame. Per le verdure o piatti già pronti idem, vedi i valori nutrizionali e hanno una quantità di zucchero all'interno che manco una fetta di torta.
BanalitĂ ... eppure no. Ci vuole tanto spirito di adattamento, tanta pazienza e tanto coraggio ad andare via dal proprio paese. Andare al Nord Ăš letteralmente NIENTE in confronto (sebbene la sofferenza ci sia sempre).
L'unica cosa che potrebbe migliorare di gran lunga la situazione Ăš avere cosĂŹ tanti soldi da permettermi tutto quello che voglio. Ma a volte nemmeno quello basta.
#ovviamente parlo di cibo#my life in tokyo#pensieri notturni#Giappone#real Japan#situazione attuale#palestra#alimentazione#pensieri#expat#lavoro#non sono cose che ho scoperto adesso#sono cose che sto RACCONTANDO solo adesso
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Les nouvelles expĂ©riences dâune vie sans fin (8.3/15)
« ⊠par ce fait, je demande aux troupes Argent et Bronze actuellement disponibles de se tenir prĂȘtes au moindre signalement de la part des Ă©claireurs. » Conclut MaĂźtre Joris, vĂ©rifiant la retranscription du scribe Ă ses cĂŽtĂ©s. « Et ajoutez Ă©galement queâŠÂ » Soupir. « Que sâils venaient Ă apercevoir un dragon aux Ă©cailles blanches et turquoises, ou un humanoĂŻde semblable Ă un Osamodas â mĂȘmes couleurs, grande taille â alors quâils nâhĂ©sitent pas Ă lâaborder⊠et quâils me contactent immĂ©diatement. »
         AprĂšs avoir soigneusement relu la missive, il la tendit au maĂźtre du Tofulailler royal, qui sâempressa alors de lâattacher Ă lâun des volatiles. Piaillant de toutes ses forces, ce-dernier dĂ©colla Ă vive allure, ne laissant dans son sillage quâun souffle ainsi que quelques plumes dorĂ©es. On lui avait assurĂ© quâil sâagissait lĂ du plus rapide que comptait le nid, mais cela nâavait en rien apaisĂ© lâinsupportable sentiment de dĂ©mangeaison qui lui couvrait Ă prĂ©sent la nuque. Il savait que ce nâĂ©tait quâune impression, une sensation fantĂŽme, tout comme cette idĂ©e quâil aurait pu, dĂ» mĂȘme, rajouter telle ou telle information Ă son message. Au fond, tout ça ne changerait rien, car ce nâest pas lâabsence de dĂ©tails de cette foutue lettre ou mĂȘme la vigueur du Tofu qui le portait qui le hanterait les prochains jours⊠mais le sentiment dâimpuissance.
« Combien de temps avant quâil nâatteigne votre CitĂ©Â ? »
         LâĂ©missaire observa lâhomme de sciences qui se tenait derriĂšre lui. Apparemment, il nâĂ©tait pas le seul que cette situation mettait Ă mal.
« Un jour⊠Peut-ĂȘtre deux si les conditions mĂ©tĂ©orologiques ne sây prĂȘtent pas.Â
- Câest beaucoup trop long. » Lança lâautre. « à lâheure quâil est, PhaĂ©ris doit dĂ©jĂ pouvoir apercevoir les cĂŽtes de lâĂźle oĂč paissent vos sangliers â sâils sont encore vivants. »
         Dâun coup trop sec, lâĂliatrope fit craquer lâongle quâil mordillait absentement depuis le dĂ©but de lâĂ©change. AprĂšs rĂ©flexion, Joris se dit quâil nâaurait peut-ĂȘtre pas dĂ» lui autoriser un accĂšs aux herbiers et recueils concernant la faune et flore de Bonta. Trop dâinformations.
« Je vous assure quâil sâagit lĂ du moyen le plusâŠ
- Et les Zaaps ? Vous nâen avez pas Ă disposition ? » RĂ©torqua lâautre, imperturbable. « Il me semble me souvenir quâil y en avait un Ă lâentrĂ©e du village.
- MĂȘme en empruntant un ZaapâŠÂ » Soupira lâĂ©missaire. « ⊠nous serions amenĂ©s Ă la capitale : ceci nous contraindrait Ă alerter les autoritĂ©s prĂ©sentes sur place de notre entreprise, sans compter le temps de voyage jusquâaux prairies. Et je vous rappelle que si vous ĂȘtes liĂ© Ă Bonta par contrat et au peuple Ă©liatrope par votre sang, vous nâen demeurez pas moins un criminel recherchĂ©Â : en dehors du Royaume Sadida qui constitue un territoire neutre, nous ne pouvons pas vous emmener nâimporte oĂč avec nous sans risquer lâincident diplomatique ! Ă nouveau, il sâagit lĂ de notre meilleurâŠÂ »
         Un nouveau craquement. Le pourtour de lâongle avait pris une couleur sanguine. Dâun geste, il se dĂ©barrassa du cadavre teintĂ©, les yeux rivĂ©s sur les veinules apparentes du plancher.
« Messire QilbyâŠÂ ? » CâĂ©tait le Roi, qui avait tenu Ă assister lâĂ©missaire dans son courrier, en profitant pour sâinformer de la tournure des Ă©vĂšnements. « Lâantidote que vous Ă©tiez en train de concevoir, nâavez-vous pas dit que sa confection en Ă©tait presque achevĂ©e ?
- En thĂ©orie, oui. » Presque. Il avait horreur de lâinexactitude. De lâimprĂ©vu. « Mais il restait encore Ă rĂ©aliser les tests de contrĂŽle : cette formule nâest pas la mĂȘme que celle que jâavais pu dĂ©velopper Ă lâĂ©poque ! Tout Ă©tait Ă refaire. Il pourrait y avoir un dĂ©lai dâaction Ă prendre en compte, voire mĂȘme des effets secondaires ! Je ne suis mĂȘme pas certain queâŠÂ ! »
MĂȘme pas certain quâil soit efficaceâŠ
« Messire Qilby. » Le ton Ă©tait plus ferme. Il avait commencĂ© Ă sâattaquer Ă lâindex. « Je comprends vos inquiĂ©tudes, mais je pense aussi que nul en ces lieux ne remette en doute vos qualitĂ©s de scientifique. De mĂȘmeâŠÂ » Hochement de tĂȘte grave. « ⊠vous nâĂȘtes pas responsable pour ce qui est arrivĂ© aujourdâhui. »
         Ses yeux quittĂšrent le plancher pour se river tout aussi brusquement sur ceux du Sadida. Croyait-il vraiment quâilâŠÂ ? Une image vint se dessiner Ă la pĂ©riphĂ©rie de sa conscience : une petite boule dâĂ©cailles, ronronnant sur une couverture de fortune tout en dĂ©ployant ses ailes dont la membrane Ă©tait aussi fine que du papier de riz, les griffes encore molles et les dents Ă peine sorties. Une petite boule dâĂ©cailles. AzurĂ©e.
Non, rien de tout ça est de ta faute, bien entendu.
Tout ça, câest encore Ă cause de son sale caractĂšre et deâŠ
de sa manie à toujours vouloir tout résoudre par la force,
car aprĂšs tout
« la sagesse et la justice triomphent toujours ! ».
Oui, maisâŠ
MaisâŠ
Mais, câest moi qui Ă©tais responsable deâŠÂ !
         Une main vint se placer sur son épaule. Il se redressa.
« Et je suis certain que Sire PhaĂ©ris nous reviendra⊠Sain et sauf.Â
- JeâŠÂ » Vous remercie. « ⊠pense quâune sĂ©curitĂ© renforcĂ©e autour du laboratoire est nĂ©cessaire. Je vais devoir reprendre la crĂ©ation dâun antidote supplĂ©mentaire. »
Au cas oĂčâŠ
« Aurez-vous assez des ingrédients restants ? » Ce Joris était décidément toujours aussi pragmatique.
« O-oui, je crois. Jâaurai nĂ©anmoins besoin de prĂ©lever quelques spĂ©cimens de vos serres, votre MajestĂ©.
- Nous nây voyons pas dâinconvĂ©nients, Ă condition que vous ne prĂ©leviez que le nĂ©cessaire. »
         Il ne rĂ©pondit pas, hochant simplement la tĂȘte. Deux ou trois semaines auparavant, il nâaurait pas hĂ©sitĂ© un instant Ă rĂ©torquer son intelligence, Ă affirmer ses connaissances en botanique et sa perspica-âŠ
Il est parti.
Et je ne lâai mĂȘme pas vu venirâŠ
         Aujourdâhui, il en Ă©tait moins sĂ»r.
« Je vais vous laisser⊠Messieurs. » Avant de sortir, il demanda. « Et si jamais vous veniez Ă âŠ
- Nous vous tiendrons au courant, bien entendu.Â
- Hum⊠Mais le cas échéant, je⊠je vous serai reconnaissant de faire preuve de bienveillance. » Soupir. « Yugo et Adamaï risquent de ne pas⊠vivre cette annonce comme les autres. »
         Le scientifique reprit le chemin de ses quartiers, flanqué par deux gardes. Son pas était presque aussi lourd que celui des hommes armés.
« Dites-moi, mon RoiâŠÂ » Reprit lâĂ©missaire lorsque le martellement se fut Ă©loignĂ©. « Quâen pensez-vous ?
- Ce que jâen pense, MaĂźtre JorisâŠÂ » Lui rĂ©pondit lâintĂ©ressĂ©, les yeux rivĂ©s vers le couloir oĂč la coiffe crĂšme venait de disparaĂźtre. « ⊠est quâil est peut-ĂȘtre temps que nous ayons une discussion Ă propos du Conseil des Nations. »
         Lâautre leva un sourcil interrogateur de sous sa capuche.
« Accepteriez-vous de mâaccompagner pour une tasse de thĂ©, mon cher ? »
         Il souriait, mais si ses traits avaient la teinte de la circonstance. Quelque chose dâautre rĂŽdait en-dessous.
« Avec plaisir, votre MajestĂ©âŠÂ »
         Il reposa la paire de ciseaux quâil tenait adroitement pour admirer son travail : les jeunes pousses rebelles avaient Ă©tĂ© disciplinĂ©es, tandis que les feuilles ayant fait leur temps avaient Ă©tĂ© dĂ©barrassĂ©es. Contrairement Ă la seconde, il semblait quâil nâavait pas perdu la main pour ce qui Ă©tait de lâentretien botanique. Cette pensĂ©e fit naĂźtre une sensation Ă©trange.
Ce qui vit, meurt.
Mais il faut croire que⊠certaines choses persistent malgré tout.
         Un bref coup dâĆil Ă lâhorloge de sa cellule le fit toutefois grimacer. Lâaiguille venait Ă peine de battre une heure de lâaprĂšs-midi. Les plantes offertes par la Princesse Sadida Ă©taient resplendissantes, rayonnantes mĂȘme, Ă lâabri derriĂšre leur cage de verre et dâargent ; ce nâĂ©tait pas son cas. Plus depuis que la fugue de PhaĂ©ris avait Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e. Lui qui pensait parvenir Ă se distraire avec de nouvelles recherches, il avait finalement dĂ» se rĂ©signer : il ne pouvait pas manipuler de lâacide ou du chlore dans son Ă©tat. Mieux valait Ă©viter de perdre un Ćil dans une rĂ©action mal contrĂŽlĂ©e. Il avait lâesprit ailleurs, ça il ne pouvait pas le nier, mais ce qui lâagaçait le plus câĂ©tait queâŠ
Ils pensaient queâŠ
Ils pensaient que câĂ©tait moi, nâest-ce pas ?
Que jâĂ©tais coupable.
         LâencapuchonnĂ© lui avait promis quâil les tiendrait au courant des recherches lancĂ©es Ă travers une nation entiĂšre et pour ĂȘtre honnĂȘte, Qilby espĂ©rait secrĂštement que cela soit bien de Joris quâil entendrait parler en premier. Il espĂ©rait quâil nâaurait pas Ă nouveau Ă ressentir cette⊠douleur. Il nây avait pas de mot pour dĂ©crire ce dĂ©chirement, cette crevasse, cette Ă©ruption. LâintĂ©gralitĂ© des cataclysmes auxquels la Grande DĂ©esse avait pu un jour donner naissance rĂ©unis, condensĂ©s en un seul instant.
ïżœïżœÂ Â Â Â Â Â Â Â Tous les Ăliatropes possĂšdent une relation unique les unissant Ă leur frĂšres et sĆurs dragons, certes, mais aucun dâentre eux nâest en mesure dâĂ©galer les liens attachant les Douze Primordiaux. Ils Ă©taient les aĂźnĂ©s de leur peuple. Les premiers Ă avoir foulĂ© leur monde. Les premiers Ă donner un sens au mot-
FamilleâŠ
         La disparition de lâun des leurs les affectaient alors, et ce, autant Ă©motionnellement que physiquement. Ils nâavaient pas besoin de constater le dĂ©part, de voir leur dofus sâilluminer dâun nouvel Ă©clat, attendant patiemment sa moitiĂ© ou son prochain cycle dâĂ©closion, non⊠Ils savaient, tout simplement. Ils le sentaient au plus profond de leur ĂȘtre.
         Qilby espĂ©rait ne pas avoir Ă ressentir ce vide Ă nouveau. PhaĂ©ris et lui nâĂ©taient plus aussi proches que par le passĂ©, mais⊠ce nâĂ©tait pas le cas de Yugo et dâAdamaĂŻ. Ils Ă©taient jeunes, et force est de constater que le dĂ©lai dans leur rĂ©incarnation avait visiblement affaibli leur contact, et par ce fait rĂ©sistance, avec leur nature Ă©liatrope comme dragonne. Il ne savait pas comment Grougaloragran avait achevĂ© sa derniĂšre existence, mais lui et Chibi Ă©taient revenus grĂące au Cube ; son absence nâavait pas eu le temps de se faire ressentir. Les vagues nâavaient pas eu le temps dâĂ©roder la falaise. Sâil venait Ă subir le mĂȘme sort⊠Cela ne serait pas le cas avec PhaĂ©ris.
MinaâŠ
Si seulement tu avais été là ,
alors peut-ĂȘtre que-
         Soudain, on frappa à la porte.
« H-hey⊠Qilby ? Tu es lĂ Â ? » Sâenquit une voix timide derriĂšre les lourdes planches de chĂȘne. « Si ce nâest pas le cas, alors-
- On repassera plus tard ? à ton avis, sâil nây a personne, Ă quoi ça sert de le prĂ©ciser, hein ? » Celle-ci Ă©tait indĂ©niablement plus moqueuse, mais transpirait malgrĂ© tout une certaine tension.
« J-je ne sais pasâŠÂ ? Jâessayais simplement dâĂȘtre⊠poli ou quelque chose du genre ?Â
- Câest un peu inutile dans câcas-lĂ si tu veux mon avis. »
         Sans y réfléchir davantage, le scientifique se présenta aux deux frÚres.
« Eh bien, personnellementâŠÂ » RĂ©torqua-t-il, sâappuyant contre lâembrasure. « ⊠je trouve cette initiative plutĂŽt attentionnĂ©e. »
         Que cela soit avec Chibi, Glip, ou bien Efrim, il nâavait jamais pu rĂ©sister Ă lâappel de ces rĂ©pliques inattendues, de ces phrases, telles des brindilles de paille sĂšche que vous lanciez sur les braises, de la joute verbale. Ainsi, de la pure expression de surprise du jeune dragon et du jeune Ăliatrope Ă leur lĂ©ger soubresaut lorsquâil leur avait ouvert, il ne parvenait pas Ă dĂ©cider lequel lâamusait le plus. Le discret mouvement de recul ainsi que les griffes serrĂ©es une fraction de seconde en trop nâeurent toutefois pas le mĂȘme effet⊠Leur aĂźnĂ© les dĂ©visagea un instant, attendant une pique cinglante en retour, une moue boudeuse, voire mĂȘme un soupir exaspĂ©rĂ© pour ses maniĂšres, mais rien ne vint. Ses visiteurs demeuraient plantĂ©s sur le seuil, cherchant visiblement Ă entamer la conversation, sans pour autant y parvenir. Câest alors que le scientifique remarqua ce quâils transportaient avec eux, et quâAdamaĂŻ tenait habilement placĂ© derriĂšre son dos, mais que ses ailes de dragonnet ne permettaient pas encore de dissimuler entiĂšrement : un livre. Pas nâimporte quel livreâŠ
Serait-ceâŠÂ ?
Alors comme ça, il aurait survécu au Cata-
Non, impossible.
Peut-ĂȘtre Grougaloragran lâaurait-il retranscrit ?
         Il commençait Ă avoir une Ă©bauche du motif de leur venue. Cependant, tant quâils resteraient tous les trois sur le perron de sa cellule, le regard inquisiteur des gardes postĂ©s non-loin pesant sur leurs nuques, les chances de vĂ©rifier ses hypothĂšses Ă©taient minces⊠Prenant quelques pas en arriĂšre, il finit par dĂ©signer son humble logement dâun geste quâil espĂ©rait invitant :
« Vous souhaitiez me voir⊠les garçons ? »
         Il faillit se mordre la langue sur les derniers mots. Ceux-ci Ă©taient sortis presque naturellement, un sobriquet parmi tant dâautres quâil avait par le passĂ© lâhabitude dâutiliser envers les versions plus jeunes de ses frĂšres et sĆurs.
Par le passé !
« H-hum, Ă vrai direâŠ
- Enfin ! Câest pas trop tĂŽt ! Ăa va bientĂŽt faire dix minutes quâon est plantĂ© lĂ et câest seulement maintenant que tu te montres ? » Il avait repris son aplomb encore plus vite quâil ne lâavait perdu. « Il faut croire que si tu nâperds pas la mĂ©moire avec le temps, peut-ĂȘtre quâtu devrais vĂ©rifier ton auditionâŠ
- Adâ ! » Sâexclama son frĂšre, les yeux passant du dragon Ă la coiffe crĂšme dans lâespoir de capter, si ce nâest diffuser, le premier signe dâhostilitĂ©.
« Oh, ne tâen fais donc pas pour cela, AdamaĂŻÂ : je pourrais entendre tes railleries mĂȘme aux confins du Krosmoz. » PrĂ©fĂ©ra-t-il rĂ©pondre sur le ton de la plaisanterie. AmĂšre. « Bon, eh bien si vous nâavez pas besoin de moi, je vais-âŠÂ »
         Le bousculant à peine, le dragonnet finit par rentrer dans la piÚce, talonné de prÚs par Yugo, dont la moue dépitée essayait tant bien que mal de communiquer un pardon au scientifique.
« Nan, nan⊠Câest bon. »
         Il prit place sur un des coussins dispersĂ©s autours de la table basse qui, une fois nâest pas coutume, Ă©tait chargĂ©e de paperasses en tout genre. AdamaĂŻ sembla hĂ©siter un instant devant les parchemins recouvert des gribouillis distinctifs constituant lâĂ©criture dâun homme de sciences : la derniĂšre fois quâil avait contemplĂ© de telles notes câĂ©tait⊠Il secoua briĂšvement ses petites cornes avant de laisser choir son prĂ©cieux butin sur le bois. Le mouvement provoqua lâenvol de plusieurs feuilles au passage, que Yugo sâempressa de ramasser et de remettre en ordre sur un tabouret non loin de lĂ . Lui-mĂȘme finit par trouver un siĂšge auprĂšs de son frĂšre. Il avait collĂ© sa jambe contre celle sertie dâĂ©cailles et de griffes.
         De loin, Qilby les observait. Il savait que quelque chose nâallait pas ; lâair qui les entourait Ă©tait chargĂ© dâun orage bien trop sombre pour les jeunes tĂȘtes quâil menaçait.
Allez !
Fais quelque chose, imbécile !
« Eh bien⊠Puisque vous ĂȘtes lĂ , puis-je vous offrir une tasse de thĂ©Â ? »
Sérieusement ?!
Tâas rien de mieux Ă d-Â ?
« O-oui, ça pourrait ĂȘtre sympaâŠÂ » Lui rĂ©pondit nĂ©anmoins Yugo, un sourire timide en coin. « Hein, Adâ ?
- Ouais⊠Pourquoi pas. »
         Et tandis que lâaĂźnĂ© sâinvestissait pleinement dans la prĂ©paration des infusions, profitant de ce cours rĂ©pit pour inspirer les dĂ©licates fragrances fruitĂ©es sâĂ©chappant avec la vapeur, un parfum quâil savait au goĂ»t des personnes moins amatrices de cette boisson quâil lâĂ©tait lui-mĂȘme, les deux cadets se faisaient Ă©trangement silencieux. Cependant, il ne doutait pas quâentre les jumeaux, une myriade de sensations, mots et sentiments Ă©taient Ă©changĂ©s en ce moment mĂȘme. Cette connexion intime, il la connaissait bien. Elle lui manquait. Elle lui manquaitâŠ
         Finalement, alors que les feuilles finissaient de colorer lâeau qui les baignait, AdamaĂŻ tenta Ă nouveau dâamorcer le dialogue entre les deux partis :
« En tous cas, jâpensais pas quâun vieillard comme toi pouvait courir aussi vite ! Jâcrois mĂȘme que tu pourrais battre Ruel si tu lâvoulais, et pourtant, je lâai dĂ©jĂ vu sâĂ©lancer aprĂšs un Kama ! »
Pas forcĂ©ment de la meilleure des maniĂšresâŠ
« Adâ, fais at- ! »
         Les remontrances de la coiffe turquoise furent interrompues par le rire franc de lâautre.
« Haha, ha ! HaâŠÂ ! Il est vrai quâil sâagit dâune scĂšne peu courante, nâest-ce pas ? Il faut dire que les Ăliatropes sont plus accoutumĂ©s Ă utiliser leurs portails que leurs jambes, hum ? » Une cuillĂ©rĂ©e de miel, puis une deuxiĂšme. Lui prĂ©fĂ©rait le prendre sans. « Si Chibi Ă©tait lĂ , il vous dirait sans nul doute que si je suis aussi douĂ© pour la course, câest parce que contrairement au reste de notre fratrie, jâai toujours Ă©tĂ© le plus prompt Ă fuir les combats⊠ainsi que mes responsabilitĂ©sâŠÂ » Hochement dâune Ă©paule. FatiguĂ©e.
« Tu veux dire lâancien Chibi ? »
         Câest comme sâil pouvait sentir les yeux du dragonnet sâenfoncer dans sa nuque tels des crocs. Peut-ĂȘtre aurait-il Ă©tĂ© plus avisĂ© de ne pas mentionner lâun de leurs frĂšres dĂ©cĂ©dĂ©s lors de la Seconde Guerre, que beaucoup des leurs avaient dâailleurs Ă©tĂ© amenĂ©s Ă prendre pour la premiĂšre⊠Surtout connaissant les rumeurs meurtriĂšres lâentourant, et plus encore avec la rĂ©cente disparition de PhaĂ©ris.
DisparitionâŠ
Juste disparition.
« En effet. » Mieux valait ne pas insister. « Tiens, Yugo ? Pourrais-tuâŠÂ ?
- Ah ! Oui, bien sûr ! »
         LâintĂ©ressĂ© se leva prestement pour assister son aĂźnĂ© dans le service, qui aurait pu se rĂ©vĂ©ler catastrophique Ă la seule force dâune main. Ce-dernier se chargea dâune boite de biscuits, celle-lĂ mĂȘme quâil avait choisi ce matin dans les cuisines. Il avait lâimpression que cela faisait une Ă©ternitĂ©.
« Mais pour ĂȘtre tout Ă fait honnĂȘte avec toiâŠÂ » Reprit-il en sâasseyant dans son fauteuil de cuir. « Je pense que cette facultĂ© nâest pas tant un don que le rĂ©sultat dâun⊠dâun long entraĂźnement en la matiĂšre.
- Comment ça ? » Sâenquit alors Yugo, occupĂ© Ă faire passer les tasses lĂ©gĂšrement Ă©brĂ©chĂ©es autours de la table.
« Pour reprendre la, disons, « leçon », de lâautre jour⊠Les Ăliatropes que nous sommes sont des ĂȘtres dâĂ©nergie : ils ne font quâun avec les flux qui les entourent, tel le Wakfu, mais Ă©galement qui les composent, Ă savoir le sang, la lymphe, et jâen passe. »
         Comme appelĂ© par les Ă©chos du passĂ©, Yugo sâĂ©tait vu absorbĂ© par la perspective dâen apprendre plus sur lui-mĂȘme et son peuple. AdamaĂŻ, quant Ă lui, gardaient les yeux rivĂ©s sur lâouvrage quâil avait amenĂ©, mais il nâen demeurait pas moins attentif.
« Chaque Ăliatrope naĂźt avec une certaine habiletĂ© Ă maĂźtriser ces dits flux, une forme de « compatibilité » plus ou moins accrue avec les Ă©nergies et la matiĂšre. Dâautres, en revanche, doivent davantage sâexercer Ă cet art dans lâespoir dây trouver leur placeâŠÂ » Soupir. « Cela est notamment mon cas.
- Oui, câest vrai que tu lâavais mentionnĂ© la derniĂšre fois⊠Mais a-alors ! Comment est-ce que tu tây es pris pour atteindre un tel niveau ? »
         Qilby dut se retenir de sourire. Sâil y avait bien une chose qui ne changerait jamais dans ce vaste et absurde univers, câĂ©tait bien son petit frĂšre. Le dragon ivoire Ă ses cĂŽtĂ©s avait relevĂ© un sourcil de la couverture brunĂątre ; ancien adversaire, lui aussi semblait intĂ©ressĂ© par la rĂ©ponse.
« Par de lâentraĂźnement, et avant toutâŠÂ » Il pointa lâobjet mĂ©tallique qui lui enserrait la gorge. « ⊠grĂące Ă ceci !
- Q-quoi ?! Le c-collier est capable de renforcer notre lien avec le Wakfu ?!
- Hum, pas vĂ©ritablement, ou du moins pas dans le sens dans lequel tu peux y penser. » Il secoua la tĂȘte, grimaçant lĂ©gĂšrement Ă la dĂ©charge amĂ©thyste que provoquĂšrent le mouvement et lâĂ©motion qui lâaccompagnait. « Il sâagit dâun outil permettant de rompre notre lien avec le Wakfu environnant, tout simplement. Cela peut alors paraĂźtre contre-intuitif au premier abord : aprĂšs tout, comment peut-on amĂ©liorer un don en le restreignant ?
- En effetâŠÂ » Murmura Yugo, toujours aussi perplexe.
« Pourtant, aprĂšs des centaines de programmes infructueux et presque autant de rĂ©flexions sans succĂšs, jâai finalement Ă©tĂ© amenĂ© Ă penser que si la base de cette connexion reposait sur le corps, rĂ©ceptacle en un sens du Wakfu, alorsâŠ
- Alors câest en renforçant notre corps et en ne faisant quâun avec lui que nous pourrions parvenir Ă mieux ressentir les flux ! » Sâexclama le plus jeune.
         Yugo avait presque bondit de sa chaise, des Ă©toiles dans les yeux comme sâil venait Ă lui seul de dĂ©voiler un secret millĂ©naire. Qilby, cette fois-ci, esquissa un discret rictus.
« Tout à fait : excellente déduction. » Son jeune frÚre rayonnait presque.
« Donc, tu veux dire que si tâes parvenu Ă nous battre, Grougal et moiâŠÂ » EnchaĂźna AdamaĂŻ, demeurĂ© dubitatif. « Câest simplement en faisant de la musculation ? Comme les mouvements de gonflette que fait parfois Tristepin pour impression Ăva ?
- Hum, pas tout Ă fait, nonâŠÂ » La simple image du Iop en pleine parade amoureuse et dĂ©monstration de force lui donna presque la nausĂ©e.
Comment un esprit aussi fin que celui de Dame ĂvangĂ©line
a pu sâamouracher dâun crĂ©tin comme lui ?
Tout cela me rappelle le cas de Mina et de Chibi.
Décidément, éliatrope ou douzien,
lâamour est un phĂ©nomĂšne bien obscurâŠ
« Il sâagit principalement dâexercices de renforcement musculaire, mais Ă©galement de « pleine conscience » : ceux-ci nâont pas pour vocation premiĂšre la performance sportive, mais de permettre au pratiquant de ressentir pleinement son corps. Nos muscles sont une extension de notre systĂšme nerveux, et sây reconnecter permet de mieux en apprĂ©cier le potentiel ! » Hochement de tĂȘte dĂ©ductif. « Pour ce qui est de notre race, il en va de mĂȘme avec le Wakfu.
- Ah ! Un peu comme quand Ăva a dĂ» apprendre Ă faire sans son arc aprĂšs le coup de rage de Pinpin ! » Appuya le dragonnet, subitement pris dans lâĂ©change.
« Je suppose. » SupplĂ©a lâaĂźnĂ©. « Pour les CrĂąs -câest cela ?-, leur arc doit bien ĂȘtre une forme de maĂźtrise quasi-innĂ©e. Toutefois, dans le cas des Ăliatropes, le Wakfu est une part intĂ©grante de notre organisme⊠Il est donc extrĂȘmement difficile dâen faire abstraction, contrairement Ă une arme que lâon pourrait tenter de remplacer le temps de mieux en apprĂ©cier les subtilitĂ©s une fois rĂ©uni avec elle. Câest lĂ que mâest venu lâidĂ©e de ce collier, dâailleurs qualifiĂ© « dâentraĂźnement ».
- Et tu lâas donc crĂ©Ă© toi-mĂȘme ?
- Ha, pour ça, le mĂ©rite revient plutĂŽt Ă Chibi et GrougaloragranâŠÂ » Haussement dâĂ©paules. « Je possĂšde peut-ĂȘtre la connaissance et la thĂ©orie, mais quand il vient la question de la technique, ces deux-lĂ sont bien les meilleurs. »
         Lâaveu de faiblesse sembla plaire au jeune dragon, qui esquissa un rictus moqueur. Bien. Mieux valait ne pas tenter de ruiner ce moment en rentrant des explications trop complexes ou des querelles fraternelles puĂ©riles⊠MĂȘme si au fond de lui, il ne transigerait pas sur le fait que sans le mode dâemploi qui allait avec, une machine, aussi sophistiquĂ©e soit-elle, ne valait que bien peu de chose.
« M-mais alorsâŠÂ » Se reprit-il toutefois, les yeux teintĂ©s dâune certaine inquiĂ©tude. « Si les Ăliatropes sont faits dâĂ©nergie, et que le collier la bloque, mĂȘme de maniĂšre incomplĂšte⊠Nây-a-t-il pas un risque queâŠÂ ?
- Et ainsi donc, vous avez réussi à mettre la main sur un exemplaire du Dragonica Doctum ? Je ne pensais pas revoir une de ces vieilles reliques en si bon état. »
         La manĆuvre Ă©tait grossiĂšre, il le savait, mais si elle lui permettait de se soustraire au sujet, il ne sâen priverait pas. Yugo ne semblait manifestement pas satisfait de la tournure de la conversation, mais fut pris de vitesse par AdamaĂŻ, ayant trouvĂ© lâopportunitĂ© dâaborder ce pour quoi les deux frĂšres Ă©taient venus en premier lieu :
« Et comment ! Ce nâest pas parce que nous avons des griffes quâon ne sait pas comment prendre soin des objets qui nous entourent !
- Oh, loin de moi cette idĂ©e. » RĂ©torqua Qilby. « Notre cher Balthazar ne supportait pas lâidĂ©e que les encres de couleur diffĂ©rente puissent ĂȘtre rangĂ©es dans des flacons identiques, tandis que Shi-âŠÂ » Il sâarrĂȘta, ravalant sa salive. « âŠtandis que ShinonomĂ©, ma⊠sĆur⊠Elle avait horreur de voir ses prĂ©cieuses casseroles prendre la rouille, o-ou encore ses aiguilles se tordre. » Il finit par secouer la tĂȘte. « AprĂšs des millĂ©naires passĂ©s auprĂšs de dragons, je dirais quâil y a davantage de risque Ă les voir devenir possessifs, voire matĂ©rialistes, que nĂ©gligents. Cela en fait, je suppose, de parfaits compagnons pour nous autres Ăliatropes, plutĂŽt poussĂ©s Ă suivre le flot du changement comme celui de la vieâŠÂ »
         Aucun des jumeaux ne savaient vraiment comment rĂ©pondre Ă une telle dĂ©claration. Yugo, de son cĂŽtĂ©, se sentait⊠empli dâun nouvel espoir. Dâune part pour son peuple, dont la fresque ne cessait de sâĂ©tendre au travers des rĂ©cits et des dĂ©couvertes de ces derniĂšres semaines, mais Ă©galement pourâŠ
C-câest la premiĂšre fois quâilâŠ
Il nâavait jamais parlĂ© de ShinonomĂ© avant.
Du moins⊠pas aussi spontanément.
         AdamaĂŻ aussi semblait surpris par lâattitude de celui quâil avait pourtant affrontĂ© il y a moins dâun an de cela, et que tous considĂ©raient comme la seconde menace la plus importante connue par le Monde des Douzes avec Nox. Cette ambiance de fin dâĂ©tĂ©, ces anecdotes et questions innocentes, ces tasses et ces gĂąteaux sablĂ©s⊠On aurait presque pu croire Ă un aprĂšs-midi en⊠famille ?
« Ouais, et doncâŠÂ » Tenta de reprendre le dragon. « Avec Yugo, Ă©tant donnĂ© que lâonâŠÂ » Ne veut pas rester tous les deux. Seuls. « ⊠nâa pas grand-chose de prĂ©vu pour aujourdâhui, on voulait te poser quelques questions concernant la langue draconique.
- Si tu nâes pas occupĂ©, bien entendu ! » Sâempressa de rajouter son frĂšre. « Simplement, comme tu as une, hum, « bonne mĂ©moire », on se demandait si tu accepterais de nous transmettre ceâŠÂ » Que ceux qui nous quittĂ©s trop tĂŽt nâont pas pu nous enseigner. « ⊠qui nous manque ? »
          Il soupira. Il les connaissait par cĆur, Ă tel point quâil pouvait presque entendre leurs Ăąmes donner les mots que leurs tĂȘtes se refusaient dâavouer. Et ce qui le peinait le plus, ce nâĂ©tait pas tant quâil ne soit pas encore parvenu Ă gagner leur confiance, mais queâŠ
Fut un temps,
ils nâauraient pas hĂ©sitĂ© un instant
Ă me dire ce qui les chagrinait. En particulier pour
un incident tel que celui-ciâŠ
QuandâŠ
Quand ai-je donc perdu ce privilÚge, au juste ?
« Eh bien⊠Je devrais avoir fini mes recherches pour aujourdâhui. » Je ne veux pas y retourner ! Elles me rappellent queâŠÂ ! « Alors, ma foi, pourquoi pas ? »Â
Ah ! Donc ce symbole, là ⊠Sâil est associĂ© Ă celui-ci, cela ne veut plus du tout dire la mĂȘme chose !
Parfaitement, câest cela AdamaĂŻ.
Qui aurait cru que les dragons sâexprimaient de maniĂšre aussi alambiquĂ©e !
Cela provient de leur façon de percevoir le monde, qui est relativement diffĂ©rente de la nĂŽtre. En effet, leur capacitĂ© Ă voler, cracher du feu, ou mĂȘme fusionner avec un Ă©lĂ©ment naturel sont autant de particularitĂ©s pour lesquels ils ont dĂ» trouver des termes appropriĂ©sâŠ
Ouais !! Le pouvoir de la roche !
⊠et il y a aussi le fait quâils soient assez fiers, cherchant la moindre opportunitĂ© pour paraĂźtre supĂ©rieurs aux autresâŠ
Hein ?! RépÚte un peu pour voir, Mr. Je-sais-tout ?
Allons, allons, je suis certain que-Â !
Non, Yugo, câest trĂšs aimable de ta part, mais je cherchais sincĂšrement Ă provoquer ton frĂšre sur celle-ci ~ hĂ©, hĂ©.
Ha ! Tu vois ?!
Tss⊠Bon tous les deux, on peut reprendreâŠÂ ?
Les désirs de Sa Majesté sont des ordres.
Pah ! Touché !
Et maintenant tu es de son cÎté, toi ?
Ce nâest quâune trĂȘve temporaire pour des raisons dâĂ©galitĂ©, nâest-ce pas ?
Ăgali-Â ?
Tout Ă fait. Nous contestons le pouvoir actuellement en place.
Contester le pou-Â ? Mais de quoi est-ce que vous-Â ?
Tu tâaccapares la boite de biscuits depuis une heure ! VoilĂ le problĂšme !
J-je ne vois pas ce que v-vous voulez direâŠ!
Votre MajestĂ©, il semblerait que vos loyaux sujets rĂ©clament leur dose de sucre. Puis-je vous suggĂ©rer de concĂ©der Ă leur requĂȘte si vous ne voulez pas les voir prendre dâassaut votre trĂ©sor sans possibilitĂ© de nĂ©gociations ?
Bon⊠dâaccord. Mais jâen ai pas mangĂ© tant que çaâŠ
Ha, ha ! Victoire du peuple !
Victoire du peuple, en effet.
âŠ
Cependant⊠AdamaĂŻâŠÂ ?
Hum, oui lâancĂȘtre ?
Je te ferai remarquer quâune trĂȘve est toujours temporaire par dĂ©finition : câest un plĂ©o-âŠ
Et câest repartiâŠ
.
.
.
« Et câest ainsi que le terme « Ignirrh » peut se dĂ©cliner sous plusieurs formes selon le sous-texte. Il est alors important de sâassurer de la prĂ©sence ou non du signe « domâah » pour -hĂ©âŠÂ ?» Ses yeux quittĂšrent les symboles et enluminures. Il murmura. «Tss⊠Pour sâassurer que lâon parle bien ici du « feu intĂ©rieur » de maniĂšre mĂ©taphorique, et non pas de « la flamme » physiqueâŠÂ »
         Devant lui, droits sur leurs coussins respectifs mais avachis lâun sur lâautre dans une pile de bras et dâĂ©cailles, les deux plus jeunes frĂšres avaient fini par sâassoupir. Au-dehors, le soleil venait Ă peine dâentamer sa rencontre avec lâhorizon ; il Ă©tait encore bien tĂŽt pour se laisser aller au sommeil. Cependant, au regard des Ă©motions provoquĂ©es par cette journĂ©e, le scientifique ne pouvait reprocher Ă ses cadets leur fatigue.
         Au cours des derniĂšres heures de leur leçon, Yugo avait glissĂ© sur les genoux du dragonnet, qui avait Ă©galement succombĂ© Ă lâappel de MorphĂ©e, sa tĂȘte dodelinant au rythme des inspirations de lâautre. Leur souffle Ă©tait rĂ©gulier, et malgrĂ© la prise presque possessive dâAdamaĂŻ sur son frĂšre, comme pour protĂ©ger ce corps si frĂȘle dâune attaque quelconque, les deux semblaient en paix. La scĂšne Ă©tait⊠familiĂšre. Lointaine aussi. Trop lointaine. Ă quand remontait la derniĂšre fois oĂč il avait eu la chance dâassister Ă autant dâinsouciance de la part de ses frĂšres et sĆurs ? Qui plus est⊠en sa compagnie ?
Ils⊠Ils se sont endormis.
Il aurait aimĂ© ĂȘtre capable, lui aussi, de fermer les yeux, ne serait-ce quâun instant.
Mais si tu fermes les yeux ici,
tu les rouvriras⊠là -bas.
Oui, oui⊠Je sais.
         Prenant soin de ne pas renverser le moindre meuble ou de faire craquer ces planches quâil avait fini par croire aussi vieilles que lui, Qilby alla prendre lâune des fines couvertures qui traĂźnaient rĂ©guliĂšrement contre le dossier de son bureau. DĂ©licatement, priant sa mĂšre pour que les deux petits ĂȘtres ne se rĂ©veillent pas, il la dĂ©posa sur leurs Ă©paules.
         Lentement, il se dirigea enfin vers la lucarne de sa cellule, quâil referma avec prĂ©caution, avant dây installer, en Ă©vidence, un carnet reliĂ© de cuir rouge. Tesla comprendrait.
         Au-dehors, les feuilles de la forĂȘt commençaient Ă se teindre dâune myriade dâaccents mĂ©talliques : ocre, or, cuivre⊠LâĂ©corce du Palais sâĂ©tait faite plus claire, gorgĂ©e de sĂšve pour tenir la saison qui sâannonçait.
Qui aurait crĂ» que lâhiver sâannoncerait aussi rude ?
         Mais au fond de lui, ce Ă quoi le vieil Ăliatrope cherchait une rĂ©ponse, câĂ©taitâŠ
Qui aurait crĂ» que je serai toujours ici pour le voir ?
         Certainement pas lui.
         Que faisait-il encore ici ? Pourquoi nâĂ©tait-il pas parvenu Ă partir ?
         Quel était le but de tout ceci ?
         Pourquoi nâavait-ilâŠÂ ? Pourquoi - ?!
         Mais finalement, la question la plus importante de toute, nâĂ©tait-ce pasâŠ
Est-ce que tu as toujours envie de partirâŠÂ ?
         Il se retourna un instant. Sur lâĂ©tagĂšre, que la poussiĂšre commençait Ă recouvrir doucement, trĂŽnait une verriĂšre toute de verre et dâargent, oĂč trois petits pots de cĂ©ramique laissait entrapercevoir des pousses pleines de vie. Les fleurs exotiques, Ă lâabri derriĂšre des parois immaculïżœïżœes et profitant dâune chaleur constante, nâallaient pas tarder Ă Ă©clore. Dans la penderie, les draps et tuniques Ă©taient repassĂ©s de frais, embaumĂ©s dâune dĂ©licate odeur de bois de santal. Le bureau portait autant de taches noires que la marque de nuits blanches, qui, si elles Ă©taient regrettĂ©es le lendemain, nâen demeurait pas moins de dĂ©licieuses Ă©preuves contre lâennui. La grande table basse avait Ă©tĂ© dĂ©barrassĂ©e, mais le tapis sur lequel elle reposait montrait encore de petites griffes, ci-et-lĂ . Celles dâun petit animal, qui ne lĂąchait jamais dâune semelle son maĂźtre et ami, Ă la voix forte, les mots rudes, mais le cĆur vieux et bienveillant. Quant Ă lâensemble de coussins et chaises basses, eux qui avaient Ă©tĂ© entreposĂ©s au fond de la piĂšce dans un premier temps, entouraient dĂ©sormais constamment le large tronçon de bois verni. Il nâĂ©tait, aprĂšs tout, pas nĂ©cessaire de ranger constamment quelque chose dont vous aviez besoin quotidiennement. Deux Ăąmes sây prĂ©lassaient dâailleurs au moment-mĂȘme sous une douillette masse de laine colorĂ©eâŠ
         Et enfin, il y avait ce fauteuil. Ce fauteuil de cuir. Inconfortable, Ă©triquĂ©, trop bas et trop profond Ă son goĂ»t⊠Mais sur lequel il ne rechignait jamais Ă sâasseoir pour Ă©changer avec un invitĂ©. Tel un mirage de brume, la silhouette dâune jeune femme, aux grandes oreilles et Ă la chevelure blonde se dessina devant lui. Dans ce fauteuil, il avait parlĂ© de longues heures⊠Il lâavait dit. Il avait dit pourquoi il avait fait tout ça.
         Donc, finalement, sâil avait dĂ©jĂ fait ce fameux pourquoi⊠Sâil lâavait dĂ©jĂ exprimĂ©. DĂ©jĂ enterrĂ©. Peut-ĂȘtre queâŠÂ ?
         Il scruta Ă nouveau le paysage qui sâoffrait Ă lui. Ces vastes branchages Ă perte de vue, un ocĂ©an vĂ©gĂ©tal qui sâĂ©tendait seulement aussi loin que son imagination ne lui permettait. Car nâĂ©tait-ce donc pas lĂ , la seule limite que pouvait connaĂźtre leur universâŠÂ ? Celle que leur esprit leur imposait ?
         Et si⊠Tout ce quâil nous suffisait pour nous libĂ©rer de notre cage⊠CâĂ©tait de la repenser autrement ?
NonâŠ
J-je crois queâŠ
.
.
Je crois que jâaimerai rester ici.
.
Juste encore un peuâŠ
Loin, par-delĂ les murs, les mers et les montsâŠ
« Excellence ! Nous avons pu obtenir des nouvelles de nos hommes postĂ©s Ă Bonta : il semblerait que la cible ait rĂ©pondu Ă lâappel ! Votre plan a fonctionnĂ©, S- !
- Ătes-vous en train de suggĂ©rer que celui-ci pouvait Ă©chouer, lieutenantâŠÂ ?
- N-non, a-absolument pas Votre Généralissime Grand- !
- Suffit ! » Depuis son trĂŽne perchĂ© sur dâinnombrables marches, il agita furieusement son sceptre. « Hors de ma vue, et ne revenez que lorsque vous aurez reçu dâautres informations de la part de nos troupes. » Les yeux bardĂ©s de fard blanc se plissĂšrent sous des traits prĂ©dateurs. « Et jâespĂšre pour vous quâelles seront bonnesâŠÂ »
         Sans plus de cĂ©rĂ©monie, le militaire fit claquer ses talons, ce bien entendu sans oublier de saluer une derniĂšre fois son monarque, et sâenfonça dans le long corridor obscur.
« Il semblerait que nous soyons enfin parvenus Ă sĂ©parer ce satanĂ© Joris de son dragon ! » Sâexclama-t-il. « Comment se prĂ©nommait-il dĂ©jĂ Â ? FastĂ©.. ? Pharo.. ?
- PhaĂ©ris, Mon cher Ăpoux ?
- Oui ! Câest tout Ă fait cela, Ma Reine ! » Rire aigu. « Cela devrait enfin nous permettre de passer Ă la vitesse supĂ©rieure ! Mais pour ce faire, nous allons avoir besoin dâun petit coup de mainâŠÂ »
         Il sâempara alors dâune plaque de verre emprisonnant un parchemin. Sur ce-dernier, lâon pouvait apercevoir le portrait dâun homme aux longs cheveux bruns, le regard vif surmontĂ© de lunettes, et deux larges cornes de part et dâautre de sa tĂȘte⊠le tout accompagnĂ© dâun rictus mauvais.
« Et je sais exactement Ă qui nous devrions « demander » ce serviceâŠÂ »
.
. Ha !
.
Il faut croire que le dicton dit vrai, alorsâŠ
.
On ne fait pas dâomelette sans casser du Dofus, haha, ha !
~ Fin du Chapitre 8
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I still think it's a shame that we haven't had anything in the show related to johnny and miyagi emotionally -- what I mean by that is that, yes, we've had him mentioning larusso's sensei that beat him and his friends up (during his "daniel was the real bully" rewrite of events), and there was daniel in the training-bit that pointed out that miyagi was a badass who defeated kreese (was it in the training bit, I think so), but johnny had nothing really to say to that, and there's "no be there," which was framed as a joke (that's a whole other tangent)
off the top of my head -- which, it has been a few months since I've gone through the whole thing -- that's all we've had, but miyagi saved johnny's life, and I think that's worthy of writing something about. johnny is consistently derisive about miyagi-do, but quite apart from whether or not he thinks teen!daniel could defeat him at the all-valley, miyagi definitely got kreese without breaking a sweat, and johnny's ptsd-envisioned almost getting choked to death several times on this show, but it always ends before he gets rescued
idk, this is kind of not-fully-thought-out, but it's to do with the way that the show never fully completes the inwards spiral it was doing to bring johnny into the karate kid story (it may in s6... but since johnny's storyline is now "new baby out of nowhere, not at all related to any of his growth and certainly not carmen's" it's doubtful). s1 johnny is supposed to be abrasive and unwilling to have anything to do with miyagi-do (except for when he does, episode 9 my beloved), and then bit by bit he's being brought from his "side" of the narrative into daniel's narrative, which he merely played a part in initially (I say, as if I haven't read 100 fics in which he and daniel got it on at prom) and has been unwilling to see what that part entailed, because if they weren't equally matched nemeses and he did just beat him up several times because he didn't like him, then what does it mean that his father-figure tried to kill him for failing to beat him at a teen karate tournament?
they pay lip-service to some of that with the whole miyagi-fang + training montage bit, but of course s5 then does nothing with it, but what I mean is that if johnny really belonged in daniel's story - because this is the miyagi-verse, not the daniel or johnny verse - I really wanted him to acknowledge the role miyagi played in his life, and to be respectful of that. he's acknowledged that kreese was bad for him, and nearly killed him, but that's idk... the anger and betrayal part of it all. on the other side of that was daniel's mentor/father, a story which he didn't belong in (perhaps doesn't feel like he deserved to be in, cycle of abuse etcetc), but for a moment intersected with his, and now deliberately intersects with his, he wants to intersect with his, and miyagi's ghost hovers over all of it
it's unfortunate that they dragged johnny back to a safe place (for them), where his character development barely still applies, and it's probably-definitely to do with getting him away from daniel, so "not-talking-about-miyagi" isn't the highest on the list of things that has jarringly thrown johnny out of the main storyline and into his own weird stepford hellscape, but it's up there for me alongside "you're alright larusso," as the most puzzling omissions from the show, because it's... it's right there. the easiest character development in a show that's all about being incredibly on the nose with its arcs
once upon a time I thought "nah, they'll leave it for the end, because it's the perfect ending," but now we are... here. whatever end s5 was doing. and it's a little bit more *chuckles, you remember that johnny told daniel that he was alright and handed him the trophy right? you remember that miyagi stepped in to save johnny's life when he was a kid right? you remember that those were two significant scenes that happened... right?*
ah well vive le fanfiction, especially with this show đ
TL;DR I think johnny saying a few words about miyagi (respectful ones, not s1 johnny ones) would bring johnny into the karate kid story properly, by acknowledging the role miyagi played in his life
#johnny lawrence#nariyoshi miyagi#cobra kai#the karate kid#ck#tkk#pet headcanon is that miyagi is the reason that sam happened to be in the car ramming johnny's that night#and that johnny and daniel kept walking into places -- like the double-date in s2 -- where the other person was#miyagi is the deus ex machina and the storyteller and the instigator -- puck and ghost and the ancestor#so you should visit his grave and pay your damn respects johnny! he did all of this just for you to mock his speech patterns?!#cobra kai meta
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Je suis sur le banc du rĂ©confort. Il fait beau. Pourtant, rien d'autre que l'angoisse gelĂ©e ne pĂ©nĂštre mes poumons. J'ai rĂ©ellement besoin de pleurer lĂ maintenant, il faut que j'Ă©clate en sanglots mais je n'y arrive pas. J'en ai mal au crĂąne tant je sens que cette plaie de larmes se collecte sans jamais se percer. Elle avorte. Continuellement. Ăa m'acidifie le cĆur toute ce chagrin qui stagne. C'est en train de me ronger vive.
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Je suis en train de crĂ©er mon identitĂ© numĂ©rique avec La Poste pour pouvoir utiliser mon CPF. J'y suis depuis hier (enfin du moins dans ma tĂȘte) vu que les mails et les SMS qu'on est censĂ©s recevoir en quelques minutes sont en fait envoyĂ©s des heures aprĂšs.
Vive la France !
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Introduction
Salutations! Je suis la personne qui est derriĂšre ce compte et mes pronoms sont elle. Ici, les choses pro train et pro transit sont apprĂ©ciĂ©es. Je partage des photos de trains et les avantages de prende le train. La transphobie, homophobie, racisme, antisĂ©mitisme et autres conneries sont fortement interdites! Le capitalisme est Ă©galement vu d'un mauvais Ćil ici. Grosso merdo, vive les trains et les minoritĂ©s!
//
Hi! I am the person behind this account and my pronouns are she and her. Pro train and pro transit stuff is loved here. I share photos about trains, and why taking the train is better. Transphobia, homophobia, racism, antisemism and other bullshit is heavily forbidden on this blog! Capitalism is seen as a bad thing here as well. Basically, glory to trains and minorities!
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Champs-les-Sims - Eté 1908
5/10
La naissance de mes enfants a saisi notre maison d'une vive agitation. Toute la famille s'est prĂ©sentĂ©e au demain de la naissance pour contempler les poupons avec ravissement bien que je n'en saisisse pas vraiment la raison. Il est vrai qu'il faut bien fĂ©liciter Albertine, pour avoir rĂ©ussi Ă surmonter une telle Ă©preuve, mais les enfants de cet Ăąge sont complĂštement indistincts les uns des autres, en particulier ArsinoĂ© et ClĂ©opĂątre, qui se ressemblent Ă©normĂ©ment. Chacun y est allĂ© de son petit commentaire, dĂ©crĂ©tant qu'untel avait mon nez ou qu'unetelle avait les yeux d'Albertine. Grand-MĂšre est bien Ă©videmment aux anges, et mĂȘme ma soeur Juliette semble comblĂ©e. Nulle doute que cette naissance a Ă©veillĂ© en elle des instincts maternels et qu'elle n'en peut plus d'attendre de se marier pour avoir les siens.
Pendant qu'Albertine s'occupe de nos enfants, je prĂ©pare quand Ă moi ma prochaine expĂ©dition en Egypte. Adelphe m'a assurĂ© que nous disposions largement des fonds nĂ©cessaires, et les appuis de Monsieur Hautbourg feront le reste. Il me tarde d'aller plus en profondeur dans le cĂ©notaphe que j'ai dĂ©couvert avec Albertine et d'en Ă©tudier le moindre bas-relief. A ce qu'il parait, plus au sud, le barrage d'Assouan est en train de noyer une partie des vestiges de la vallĂ©e. Quelle honte ! Mais j'imagine que le contrĂŽle de l'irrigation est important pour la population. Monsieur Maspero espĂšre pouvoir tout de mĂȘme effectuer plusieurs campagnes de fouilles Ă l'aide d'autres confrĂšres anglais. EspĂ©rons que tout ne soit pas noyĂ©.
La lenteur de cette organisation ne tient pas seulement à la langueur classique de l'administration pour me délivrer un permis. En effet, j'attends que nos enfants aient un peu grandi (ils ont presque deux ans à présent) afin qu'Albertine puisse de sentir libre de m'accompagner si elle le souhaite. De mon cÎté, je le souhaite ardemment, j'aurai peine à me séparer d'elle pendant plusieurs mois.
J'espĂšre pouvoir vous donner des nouvelles de ma nouvelle campagne au plus vite.
Votre cousin,
Docteur Constantin Le Bris
P.S. Je ne sais si cette information à quelque attrait pour vous, mais ayant communiqué avec Adelphe durant plus de dix ans, il me semble cohérent de vous faire part d'une information à son sujet. Il est en ce moment assez troublé, car il a eu vent du décÚs de son géniteur, Monsieur Maxence Barbois. L'homme est décédé en Angleterre en 1903. Contrairement à ce qu'il escomptait, cette perte l'affecte énormément car il aurait aimé confronté son géniteur et savoir ce qu'il s'est au juste passé avec sa mÚre et les événements qui ont conduit à sa conception.
#lebris#lebrisgens4#legacy challenge#history challenge#decades challenge#nohomechallenge#sims 3#ts3#simblr#sims stories#Constantin Le Bris#Jules Le Bris#Albertine Maigret#Arsinoé Le Bris#Cléopùtre Le Bris#Eugénie Le Bris#Juliette Le Bris#Martial Hautbourg#Adelphe Barbois#Maxence Barbois#Lazarine Le Bris
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Baldrâs Nothern Saga
R$kp | 2024
1. La neige, Ă©videmment. Pourquoi la neige est-elle aussi triste, dâailleurs ? OĂč est passĂ©e la neige de nos jeux dâenfant ? La route, aussi, naturellement. Ă chaque pas, la rĂȘverie ou la mĂ©moire. Tu vois, on parle des Ăąmes perdues dans les limbes⊠à quoi ressemble-t-on, nous, sur ce chemin ? Chevaliers dâune autre Ăšre, ayant troquĂ© la fourrure contre la veste polaire â ou bien fantĂŽmes ? Non, ce nâest rien⊠Le souffle blanc et une vague douleur dans la guibole⊠Approchons.Â
2. Nous voici au bord du ruisseau. Jadis, on y voyait des carpes, des libellules, du cresson, et sur cette partie de la berge, efflanquĂ©e, oĂč se formait un bassin, des poissons rouges Ă taches sombres. Je suis sĂ»re que cela reviendra un jour. On se croyait au Japon ou dans un film dâanimation. Un rayon perce, le remous sâintensifie. Depuis quand nâai-je plus plongĂ© les pieds dans lâeau claire ? Nous continuons, longeons sur une centaine de mĂštres : une Ă©ternitĂ©. Mais rien dans les collets.Â
3. Ici, le ruisseau se dĂ©verse et disparaĂźt sous la dalle en bĂ©ton. Plus rien ne roule lĂ -dessus, plus rien ne roule nulle part. Je me souviens pourtant du son des roues, du son des trains, du son du caddie Ă moitiĂ© plein⊠Cette bagnole ensevelie, jâaimerais savoir si elle peut redĂ©marrer. BĂȘte espoir. Ce nâest sans nul doute quâune eniĂšme carcasse calcinĂ©e.Â
4. Je nâaime pas cette nostalgie. Je trouve quâelle me rend miĂšvre. Je trouve quâelle mâaffaiblit. Et pourtant, câest lorsque je suis dans cet Ă©tat-lĂ que je parviens encore Ă trouver de la beautĂ© autour de moi. Les ruines sont si charmantes, parfois. Seulement parfois. Je ne suis pas si ĂągĂ©e. Je ne suis pas si sage. Je suis juste fatiguĂ©e. Les autres ont besoin de moi.Â
5. La communautĂ© a pris ses quartiers dans lâancienne Ă©cole. Je crois souvent entendre des rires dans la cour. Jâobserve les stalactites aux gouttiĂšres, aux barreaux de la cage Ă poule. Parfois jây passe ma main gantĂ©e, je crois en la magie, au pouvoir de transformer la glace, de rĂ©veiller le soleil au son dâune harpe Ă©olienne.Â
6. Il mâattendait depuis une heure. Il a lâair sĂ©rieux, sĂ©vĂšre, inquiet, le nez plongĂ© dans le livre de compte. Ravitaillement, chauffage, vĂȘtements, mĂ©dicaments⊠Il faudra Ă©largir le cercle, tout le monde le sait. Il faudra prendre des risques. Il faudra des volontaires. Sâil le faut, il en dĂ©signera. Jâaurais Ă©tĂ© amoureuse de lui, dans une autre vie. Dans celle-ci, câest un glaçon. Il est dur, il est froid, il a raison. Je vide devant lui mon sac. Il opine, insatisfait. Il me montre la carte.Â
7. Prendre Ă travers champs, gagner deux heures. Ătre Ă dĂ©couvert. Ceci nâest pas notre territoire. On guette. On reste sur le qui-vive. Du bruit Ă gauche, du bruit Ă droite : des oiseaux, une fausse alerte⊠On arrive aux abords de la ferme, de ce quâil en reste. Tout semble avoir dĂ©jĂ Ă©tĂ© pillĂ©. Je trouve toutefois quelques conserves et me dĂ©pĂȘche de les empaqueter.Â
8. On entend aboyer des chiens. Je mâimmobilise. Mon cĆur sâemballe, chaque battement est comme lâĂ©clatement dâun verre en cristal. Pulsation de frayeur. Fuir ou se cacher. On sâest Ă©parpillĂ©s. Lâair glacĂ© emplit mes poumons. Mon espĂ©rance, câest dâatteindre la lisiĂšre, de disparaĂźtre dans les buissons.Â
9. Jâai su me retenir de crier, aprĂšs avoir basculĂ© dans la fosse. Jâai su me raidir, mâĂ©taler â au milieu du charnier. Je doutais toutefois que les chiens sây tromperaient. J'ai fait le mort, mais jâavais trop envie de survivre, et j'avais laissĂ© une piste pour le prouver. Jâai attendu. Jâai Ă©coutĂ©. Ils ne sont pas venus. La moitiĂ© dâentre nous ne sont pas revenus.Â
10. Jamais je nâai couru aussi vite, Ă la nuit tombĂ©e. Et jamais je nâai ressenti un tel soulagement en retrouvant les miens, les rescapĂ©s â Ă cheval. Je suis montĂ© derriĂšre lâun dâeux. On est partis au galop. OĂč les avaient-ils trouvĂ©s ? Un miracle ! Jâaurais aimĂ© que tout le monde soit lĂ pour le voir.
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SORNETTES fanzine - Ă©dition artisanale sur les FOLKLORES,
Je suis en train de finir les coutures de ce zine que j'ai choisi d'Ă©diter et fabriquer avec un design hybride inspirĂ© des chimĂšres ! Il rassemble presque 30 contributeurices dans 80 pages de grandes lĂ©gendes ou petites coutumes, de rituels populaires, dâus et croyances locales avec un dossier entier sur lâeau et les fluides ⊠Sous forme de crĂ©ations visuelles, tĂ©moignages, et articles-recherche, pour une anthrop̶u̶n̶k̶logie sĂ©rieusement amatrice. AprĂšs des centaines dâheures de mise en page, coordination, insomnie migraineuse, impressions casse-tĂȘte et façonnage trop ambitieux par rapport Ă mes moyens ⊠je suis heureuse de prĂ©senter enfin cette tarante de papier ! đč SOMMAIRE Histoires dâeaux vives & fluides troubles, crĂ©atures de crue, esprits colocataires qui nâaident pas Ă payer le loyer, crĂąnes dans leurs boites peintes, ode Ă la magie locale, cloches fouettĂ©es pour avoir sonnĂ© la rĂ©volte, sourciĂšres, horde sauvage, portrait dâune plante dâArtĂ©mis, marionnettes, dahu, ville engloutie & +. đ Jâai Ă©crit un trĂšs dense article de nerd sur les cloches et grelots qui me passionnent depuis tj + une mise en garde sur l'instrumentalisation identitaire et capitaliste des folklores, des articles sur les monstres des crues, lâethnobotanique âŠ
ĂditĂ© Ă 140 exemplaires dans une Ă©dition non-calibrĂ©e de 80 pages, imprimĂ© en riso & jet dâencre sur toutes sortes de papiers, reliure cousue artisanale. Dispo pour 8⏠à la soirĂ©e de sortie ce vendredi, et bientĂŽt dans les distros locales.
âđŒ Les bĂ©nĂ©fices des ventes iront au soutien dâactions collectives dâaccueil de migrant·es.
INFOS : https://absaintes.herbesfolles.org/18/sornettes ________________________________________________________ Chez les Ă©ditions @absaintes , je mets mon travail dâĂ©ditrice bĂ©nĂ©vole au service de causes que je dĂ©fends, en publiant des zines artistiques vendus en soutien Ă des collectifs pour l'accueil ou l'accĂšs aux soins de personnes prĂ©carisĂ©es / discriminĂ©es â moyen trouvĂ© pour pouvoir les financer en Ă©tant trĂšs en dessous du seuil de pauvretĂ© tout en crĂ©ant, fĂ©dĂ©rant.
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