#Le Trente-Trois
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Marius Monaco - Une Auberge Provençale du Bon et du Vrai
La sincérité et la générosité d’une auberge comme autrefois, le savoir-faire et la précision d’un chef passionné et étoilé, des produits de très haute qualité, des assiettes à la complexe simplicité qui vont droit au but des sens et du plaisir gustatif : bienvenue Chez Marius Monaco, signé du Chef Sébastien Sanjou. Continue reading Marius Monaco – Une Auberge Provençale du Bon et du Vrai
#Côte d&039;Azur#Chef#Didier Rubiolo#Etoilé Michelin#Gastronomiques#Le Relais des Moines#Le Trente-Trois#Maison Hudson#Maison Villeroy#Marc Dussoullier#Marius Monaco#Michelin#Monaco#Restaurant#Restaurant Côte d&039;Azur#Sébastien Sanjou.#Stars&039;N&039;Bars
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The reasons that led Bullies to attack others
Bonjour! during this time when I wasn't active here, I reflected on some things including the reasons for Bullies to go after certain students, especially those no-cliques and nerds. So here is my theory for each of the members. Bonne lecture!
Russell Northtrop: Russell is the one who required the most thought from me to be completely honest. Russell hardly talks about his family except for his parents' divorce and even less about how he feels about his feelings about school. Then I remembered a line of dialogue where he wished he was a warrior or something. So I thought if he was acting as a brute at the beginning of the game, it's only to be in the shoes of a warrior.
Davis White: Along with Troy, Davis is one of the cruelest Bullies of the group, probably having no remorse for his actions. Yet he is aware that what he is doing is horrible. Indeed, in a line of dialogue, he says that he wouldn't be who he is now if his cousin hadn't made him eat insects. And therein lies the origins of Davis' behavior: he himself was bullied by his own cousin in the past. He would never have been a stalker if he hadn't been bullied himself! What he does is pure revenge on life and nothing else. He wants to show that he is strong but also to show others what he has experienced.
Trent Northwick: The only reason Trent bullies other students is to become men. This reason leads us to wonder if Trent received an education where he had to be a "manly" and "strong" man and not a "weak" man. We will never know since Trent does not mention his family at any time.
Troy Miller: For Troy, I have a lot to say. It can be assumed that attacking others by beating and humiliating them is a way for him to train for the Army and prepare in advance in case of mobilization in a territory infested with enemies. Also, it's easy to guess that he's doing this to feel manly and be a "real" man (spoiler: this kind of thought is). A theory, darker but perhaps related to this question of virility, is that he harasses other people in order to his feelings for boys, let me explain. It is known that Troy has a penchant for boys (especially Russell). Except that for him, loving boys is not something manly and does not make him a man. So he hits and humiliates others to feel more virile. Of course, I also thought that he was doing this in the hope of getting Russell's attention. This would explain why it is one of the cruelest.
Wade Martin: Wade is like Davis, he only does this for revenge and to show that he is strong. His father mistreats him and to relieve himself, he attacks someone weaker than him. I think if his dad wasn't such a piece of with him, maybe he wouldn't be who he is. Nevertheless, this does not excuse his behavior or that of others for that matter.
Ethan Robinson: Ethan is only to train and become a better ninja. I think he is not aware that his actions have a negative impact on those he "faces". He's so in his ninja world that he doesn't see the harm he's doing to others and he is, I think, the one who will have the hardest time stopping harassing his comrades.
Tom Gurney: Tom only does it to be in a group and not to be alone. I don't see him taking pleasure in doing so, on the contrary. I think he's the one who regrets his actions the most and feels sorry for what he's doing. However, as I said, this does not excuse anything.
If you are a victim of bullying at school, or any other form of bullying, talk to someone you trust: parents, friends, teachers, etc., who will be able to help you or advise you. Do not remain alone in this situation, which is absolutely not normal. I put the French national number for victims of harassment below. I do not know if there is one in every country. But if you know of any, don't hesitate to share them.
Numéro national pour les victimes de harcèlement: 3018
If you witness a case of harassment, go help the victim. Not to act is to be complicit.
If you are a person who harasses another person, you should know that this is punishable by law. Harassing someone won't make you a cool and strong person, on the contrary. What you do will have an impact on your victim for, no doubt, a more or less long time.
#bully canis canem edit#bully cce#bully scholarship edition#canis canem edit#bullies#russell northrop#davis white#trent northwick#troy miller#wade martin#ethan robinson#tom gurney#Harassment has no place anywhere in this world
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Ma nuit est comme un grand cœur qui bat.
Il est trois heures trente du matin.
Ma nuit est sans lune.
Ma nuit a de grands yeux qui regardent fixement une lumière grise filtrer par les fenêtres.
Ma nuit pleure et l’oreiller devient humide et froid.
Ma nuit est longue et longue et longue et semble toujours s’étirer vers une fin incertaine.
Ma nuit me précipite dans ton absence.
Je te cherche, je cherche ton corps immense à côté de moi, ton souffle, ton odeur.
Ma nuit me répond : vide ; ma nuit me donne froid et solitude.
Je cherche un point de contact : ta peau. Où es-tu ? Où es-tu ?
Je me tourne dans tous les sens, l’oreiller humide, ma joue s’y colle, mes cheveux mouillés contre mes tempes.
Ce n’est pas possible que tu ne sois pas là.
Ma tête erre, mes pensées vont, viennent et s’écrasent, mon corps ne peut pas comprendre.
Mon corps te voudrait.
Mon corps, cet aléa mutilé, voudrait un moment s’oublier dans ta chaleur, mon corps appelle quelques heures de sérénité.
Ma nuit est un cœur en serpillière.
Ma nuit sait que j’aimerais te regarder, chaque courbe de ton corps, reconnaître ton visage et le caresser.
Ma nuit m’étouffe du manque de toi.
Ma nuit palpite d’amour, celui que j’essaie d’endiguer mais qui palpite dans la pénombre, dans chacune de mes fibres.
Ma nuit voudrait bien t’appeler mais elle n’a pas de voix.
Elle voudrait t’appeler pourtant et te trouver et se serrer contre toi un moment et oublier ce temps qui massacre.
Mon corps ne peut pas comprendre.
Il a autant besoin de toi que moi, peut-être qu’après tout lui et moi ne formons qu’un.
Mon corps a besoin de toi, souvent tu m’as presque guérie.
Ma nuit se creuse jusqu’à ne plus sentir la chair et le sentiment devient plus fort, plus aigu, dénué de la substance matérielle.
Ma nuit me brûle d’amour.
Il est quatre heures du matin.
Ma nuit m’épuise.
Elle sait bien que tu me manques et toute son obscurité ne suffit pas pour cacher cette évidence.
Cette évidence brille comme une lame dans le noir.
Ma nuit voudrait avoir des ailes qui voleraient jusqu’à toi, t’envelopperaient dans ton sommeil et te ramèneraient à moi.
Dans ton sommeil, tu me sentirais près de toi et tes bras m’enlaceraient sans que tu te réveilles.
Ma nuit ne porte pas conseil.
Ma nuit pense à toi, rêve éveillé.
Ma nuit s’attriste et s’égare.
Ma nuit accentue ma solitude, toutes mes solitudes.
Son silence n’entend que mes voix intérieures.
Ma nuit est longue et longue et longue.
Ma nuit aurait peur que le jour n’apparaisse jamais plus mais à la fois ma nuit craint son apparition, parce que le jour est un jour artificiel où chaque heure compte double et sans toi n’est plus vraiment vécue.
Ma nuit se demande si mon jour ne ressemble pas à ma nuit. Ce qui expliquerait pourquoi je redoute le jour aussi.
Ma nuit a envie de m’habiller et de me pousser dehors pour aller cherche mon homme.
Mais ma nuit sait que ce que l’on nomme folie, de tout ordre, sème-désordre, est interdit.
Ma nuit se demande ce qui n’est pas interdit.
Il n’est pas interdit de faire corps avec elle, ça, elle le sait. Mais elle s’offusque de voir une chair faire corps avec elle au fil de la désespérance. Une chair n’est pas faite pour épouser le néant.
Ma nuit t’aime de toute sa profondeur, et de ma profondeur elle résonne aussi.
Ma nuit se nourrit d’échos imaginaires. Elle, elle le peut. Moi. j’échoue.
Ma nuit m’observe. Son regard est lisse et se coule dans chaque chose.
Ma nuit voudrait que tu sois là pour se couler en toi aussi avec tendresse.
Ma nuit t’espère. Mon corps t’attend.
Ma nuit voudrait que tu reposes au creux de mon épaule et que je me repose au creux de la tienne.
Ma nuit voudrait être voyeur de ta jouissance et de la mienne, te voir et me voir trembler de plaisir.
Ma nuit voudrait voir nos regards et avoir nos regards chargés de désir.
Ma nuit voudrait tenir entre ses mains chaque spasme.
Ma nuit se ferait douce.
Ma nuit gémit en silence sa solitude au souvenir de toi.
Ma nuit est longue et longue et longue.
Elle perd la tête mais ne peut éloigner ton image de moi, ne peut engloutir mon désir.
Elle se meurt de ne pas te savoir là et me tue.
Ma nuit te cherche sans cesse.
Mon corps ne parvient pas à concevoir que quelques rues ou une quelconque géographie nous séparent.
Mon corps devient flou de douleur de ne pouvoir reconnaître au milieu de ma nuit ta silhouette ou ton ombre.
Mon corps voudrait t’embrasser dans ton sommeil.
Mon corps voudrait en pleine nuit dormir et dans ces ténèbres être réveillé parce que tu l’embrasserais.
Ma nuit ne connaît pas de rêve plus beau que celui-là.
Ma nuit hurle et déchire ses voiles, ma nuit se cogne à son propre silence, mais ton corps reste introuvable. Tu me manques tant. Et tes mots. Et ta couleur.
Le jour va bientôt se lever.
- Frida Kahlo, Lettre à Diego Rivera (12 septembre 1939)
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Modern AU Kaamelott
(j'ai lut La petite hétéro by TheHappyEgg et ça ma rongé le cerveau donc voila mon AU foireux sur les perso de Kaamelott étudiant).
Arthur Pendragon
" il sent la monster et la clops dès huit heure trente, baptiser “l’accumulateur compulsif”, j’ai nommer; Arthur Pendragon! "
Je vois Arthur étudiant en histoire de l'art avec options Archéologie, ses subjects préféré: Rome Antique/Grèce Antique - Moyen-Age. Il a redoublé sa L2.
Il a EVIDEMENT fait un Erasmus à Rome.
Il est aussi au conservatoire, musique classique ou modern.
Certainement président d'une association étudiante qu'il a repris ou créer ( Surement un truc du genre "La table ronde" pour que tous vos droit soit respecté)
Grinder/Tinder: Peux importe l'appli', il est dessus.
Surement boursier, doit certainement bossé à la BU ou à un U.
Vous pouvez pas m'enlevé qu'il écoute SUREMENT, du Kyo, il en a honte mais il a tous les albums et les a vue en concert.
Il conduit surement une monospace acheté sur le boncoin pour pouvoir trimbalé toute l'équipe.
A un décapsuleur/couteau suisse baptisé Escalibur.
Depression, burnout, anxiété, manque affectif, le con a un cocktail.
Bonus: Bisexuel voir Pansexuel ? Certainement polyamoureux.
Lancelot Du Lac
" Élus mister Université trois années de suite! le fière le fringant, Lancelot Dulac! "
Troisième années de droit, surement de droite qu'il dit "modéré".
Il est obviously, le secrétaire de l'asso' d'Arthur, ils l'ont créer ensemble à l'époque.
Un conte tinder qu'il assume pas, avec une description genre " Capitaine de l'équipe de badminton, j'aime les balade sur la plages, recherche relation sérieuse".
Je sais pas Lancelot c'est le connard qui conduit une mini, ou une voiture deux places...
Si il fait pas aussi partit du BDE/ est le chouchou des profs c'est pas normal.
Il fait de la poésie en cachette.
Je dirais BPD, ou problème de gestion de la colère, problème obsessionnelle, OCD meme ?
Bonus: Hétéro qui pourrait avoir une seul relation gay dans sa vie, genre pour être sur qu'il est bien hétéro.
Perceval De Galle
"Revoyant à peine la lumière du jour, sortit l’année dernière d’une prépa Math-Physique, je vous présente, Perceval De Gales! "
Je peux pas être objectif c'est mon chouchou.
Premier année en école d'ingénieur.
C'est se genre de gars mauvais au collège/lycée mais qui est inaltérable à la fac.
Il a fait un bac pro Mécanique Auto pour bossé dans le garage de ses vieux, mais son prof de math la poussé à tenter une prépa.
Ce con a fait une prépa Math-Physique et il c'est jamais autant fait chier de ça vie car tous était trop facile.
Dyslexique, j'ai raison c'est tout.
Membre du club d’astronomie et de l’association de la table ronde en temps que fouteur de merde première catégorie.
Octogone sans règles des que quelqu'un parle de la théorie de la terre plate.
Le connard que Arthur va voir quand son monospace lâche.
La définition d'un "con intelligent"
C'est le con qui à donné "Escalibur" à Arthur.
Bonus: Celui la est technique: "Le genre qui sort avec une personne pour son âme et rien d'autre" Il s'en fout, beau moche, trans, cis, nonbinaire tous ca, si l'amour est là, il est là, sinon demi-sexuel.
Karadoc de Vanne
" Un petit creux ? Une baisse de sucre ? Besoin de savoir quel est le meilleur kebab rapport qualité pétage de bide? Alors il vous faut : Karado de Vanne!"
A rencontrait Perceval durant les années lycées.
Je le vois pas étudiant ? Ou peut etre un truc genre STAPS, mais plus pour la blague.
Lui il a fait un CAP cuisine.
Deuxième fouteurs de merde de première catégorie dans l'assos, mais il serre aussi de traiteur quand ils font une soirée.
Il conduit un kangoo, un véhicule de chantier qu'il prend à ses vieux.
C'est le type qui a réussis à couper une tranche de saucisson avec sa carte étudiantes
A une note google map avec tous les meilleurs restorant, bar, fastfood et kebab de la ville classé part ordre de qualité/prix.
Il connait toutes les petites boulangerie et fromageries de la ville.
A surement gardait sa carte METRO de son anciens job d'été.
Connait beaucoup trop de monde dans l'industrie agro-alimentaire.
Personne ne sait comment il a eu une copine.
Bonus: Hétéro part défaut, pas de questionnement rien, c'est les réglage d'usine.
Bah c'est déjà pas mal dis donc, si vous en voulez plus hésité pas à me demandé, j'ai encore Merlin, Bohort et Elias dans un coin.
#arthur pendragon#kaamelott#Kaamelott headcon#Perceval de galle#Lancelot#Lancelot du lac#Karadoc#jpp de moi quand meme#my headcanons#modernau
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CRÉATURES JOUABLES
Bestiaux qui rôdent, se tapissent derrière les masques. Peut-être serez-vous l'un d'entre eux ? Ferez-vous partie des hostiles ou des protecteurs inoffensifs ? Vous ne trouverez ici qu'un aperçu, chaque créature fera l'objet d'une annexe plus détaillée sur le forum, cette liste est non exhaustive et pourrait être amenée à évoluer et grandir au fil du jeu. (tw : meurtres, sang, violence, consommation de sang ou de chair, manipulation) ¨:·. .·:¨ ¨:·. ☾ .·:¨ ¨:·. .·:¨ ¨:·. .·:¨ ¨:·. ☾ .·:¨ ¨:·. .·:¨
BANSHEES
Hostilité envers l'humain * Hostilité envers les autres espèces * Rareté **** Activité : principalement de nuit Regroupement : solitaires
Entités fantomatiques hurlant mélopées funèbres, elles sont les individus qui ont un jour été frappés accidentellement par la faucheuse, alors que cela ne faisait guère partie de leur destin, revenant ainsi à la vie après une expérience de mort imminente. Ces êtres en ont conservé un lien particulièrement fort avec l’au-delà. Simili sorciers protecteurs de clans humains ancestraux, les Banshees perçoivent la mort, la sentent venir. ---------------------------
DRYADES
Hostilité envers l'humain * Hostilité envers les autres espèces * Rareté ** Activité : jour et nuit Regroupement : solitaires ou cercles de trois à dix Dryades
Nymphes des forêts et des landes. Êtres de nature aussi curieux que doux, les Dryades sont pourtant en déclin constant depuis l’aube de l’urbanisation qui dévore chaque jour un peu plus leur habitat naturel. Leurs épidermes se fardent de fleurs et autres feuillages, faisant de ces êtres de véritables écosystèmes vivaces qui ne sont guère de chair et de sang.
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HARPIES
Hostilité envers l'humain **** Hostilité envers les autres espèces *** Rareté ** Activité : jour et nuit Regroupement : nids de trois à douze Harpies
Rapaces avisés à la réputation belliqueuse. Mi-oiseau, mi-humanoïde, leurs ailes puissantes se déploient afin de traquer les proies qu’elles saisissent de leurs serres affutées qui semblent pouvoir tout transpercer. Jadis nommées Sirènes, Érinyes voire Sirin Bird, l’évolution leur a donné une seconde apparence, celle d'humanoïdes dissimulant la bête. L’instinct de chasse et le goût sanglant les borde, avides de violence et d’observer la souffrance dont elles se délectent.
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LYCANTHROPES
Hostilité envers l'humain **** Hostilité envers les autres espèces **** Rareté *** Activité : les nuits de pleine lune Regroupement : solitaires et meutes de deux à vingt Lycans
Malédiction des pupilles de la lune. L’âcre venin d’une monstruosité les a frappés une nuit, gangrenant leurs chairs jusqu’à la lune ronde suivante. Bêtes aux instincts bestiaux qui prédominent sous les effets de l’astre, ils perdent toute conscience de leurs actes lors de leurs transformations en monstruosités mi-hommes mi-loups. Leurs sens demeurent cependant constamment affutés.
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SIRÈNES
Hostilité envers l'humain **** Hostilité envers les autres espèces *** Rareté * Activité : jour et nuit Regroupement : clans de deux à trente sirènes
Aussi surnommées Merrows, Ondines ou Vampires des eaux, elles errent dans l'onde à la recherche d'âmes pour en aspirer la jouvence et ainsi dé-sécher leurs proies sans vergogne. Créatures vicieuses et manipulatrices, elles ont évoluées avec le monde, arpentant en partie les terres afin de mieux saisir leurs proies, qu'elles capturent via de leur charisme. Omniprésentes, il se murmure qu'elles sont plus nombreuses sous l'écume qu'il y a d'êtres humains sur terre.
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STRYGES
Hostilité envers l'humain ** Hostilité envers les autres espèces ** Rareté *** Activité : la nuit Regroupement : solitaires ou nid de deux à vingt Stryges
Goules dévoreuses de macchabées. Gargouilles trônant dans les cimetières et reluquant du haut des églises. Elles se figent une fois l'aube levée en malédiction terrible qui les tourmente. Fardeau qui leur donne un aspect monstrueux aux antipodes des êtres humains qu'elles ont un jour été. La nuit les libère, ôte leurs traits de statue. Peu hostiles, elles se font gardiennes, veillent sur l'humanité.
--------------------------- VAMPIRES
Hostilité envers l'humain **** Hostilité envers les autres espèces ** Rareté *** Activité : la nuit Regroupement : solitaires et clans de deux à douze Vampires
Maîtres des nuits brumeuses. Créatures non mortes et non vivantes arpentant les terres sans jamais trouver repos éternel. La faucheuse est omnisciente dans leurs sillages, en ombre qu'ils laissent en relâchant leurs proies. Buveurs de sang, ils glanent l'ichor encore chaud aux gargues de leurs proies. Rigueur cadavérique qui fascine pourtant l'humain depuis toujours.
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1991 - Le coche
On a pas su, on a pas vu, on a pas pu. Trop tôt peut-être ou trop vite. Je me rappelais de la nuit mais elle se souvenait du matin, de la pluie, du premier café et des croissants chauds, comme les draps. Nous étions deux, nous étions seuls, nous étions bien. Allez savoir ce qui a foiré. Puis, pour tout changer, ma Dame est entrée dans ma vie par la porte du fond. Fallait-il accepter un dernier verre trente-trois ans plus tard ?
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Mais ce gouvernement de GRANDS MALADES AU SECOURS !!!! Article complet copié collé en entier car réservé aux abonnés sous le "read more", parce qu'il est un peu long :
"Ce ne sont plus des « tours de vis » mais des coups de marteau que l’exécutif assène sur les droits des chômeuses et des chômeurs. Après avoir réduit, entre 2019 et 2023, les conditions d’accès, les montants et la durée des allocations, le gouvernement en remet trois couches, et sans lésiner.
Le premier ministre l’annonce dans La Tribune Dimanche : de nouvelles règles entreront en vigueur le 1er décembre prochain. Huit mois de travail, au lieu de six, seront nécessaires pour ouvrir des droits ; la durée d’indemnisation sera abaissée à quinze mois contre dix-huit et les règles plus favorables pour les séniors de moins de 57 ans seront supprimées.
La charge est violente. Pour la CGT, c’est même « la réforme la plus violente de tous les temps ».
Le décret sera publié le 1er juillet prochain et contiendra les arbitrages de l’exécutif, après un simulacre de « concertations » avec les partenaires sociaux, reçus tout au long de la semaine par la ministre du travail, Catherine Vautrin. Cette dernière n’a même pas les honneurs d’annoncer les décisions – ses services ont, semble-t-il, été pris de court par Gabriel Attal. Après avoir annoncé en mars dernier la mise en chantier de cette nouvelle réforme, le premier ministre s’est réservé la primeur de ce coup de massue.
Travailler huit mois sur vingt pour ouvrir des droits
À compter du 1er décembre 2024, il faudra avoir travaillé huit mois pour bénéficier d’une allocation-chômage. Huit mois, contre six actuellement. Huit mois, contre quatre en 2019, avant l’entrée en vigueur de la première réforme. En cinq ans, l’exécutif aura donc fait doubler cette durée nécessaire tout en rétrécissant la période dite « de référence » au cours de laquelle des périodes d’emploi sont recherchées. En décembre prochain, les vingt derniers mois seront pris en compte, au lieu de vingt-quatre actuellement (trente-six pour les plus de 53 ans) et de vingt-huit mois jusqu’en 2019.
Tirer autant sur l’élastique permet de restreindre, toujours plus, le nombre de bénéficiaires d’allocations. Le nombre d’ouvertures de droit a ainsi baissé de 14 % entre 2019 et 2023, selon un premier bilan intermédiaire de la réforme, rendu public en février 2024. Cela correspond à30 000 ouvertures de moins par mois.
Si les conséquences du nouveau durcissement à venir ne sont pas encore chiffrées, on sait qu’il percutera en premier lieu les jeunes et les plus précaires, selon une étude d’impact de l’Unédic, gestionnaire de l’assurance-chômage, dévoilée par Le Monde mi-mai. Elle établit que les allocataires de moins de 25 ans et celles et ceux qui ouvrent un droit après une fin de CDD ou de mission d’intérim seront « surreprésentés » parmi les personnes les plus touchées par ce nouveau paramètre.
Interrogé sur cette étude par La Tribune Dimanche, le premier ministre botte en touche et affirme que le passage de quatre à six mois en 2019 « a marché et accéléré le retour à l’emploi ». Gabriel Attal cite là une étude de la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques, le service statistique du ministère du travail) figurant dans le rapport intermédiaire de la réforme, mais n’en garde que ce qui l’arrange.
Certes, ce durcissement a eu « un effet positif et significatif » sur « la probabilité de retrouver un emploi dans les deux mois suivant la fin d’un contrat de plus de trois mois », mais il ne s’agit pas d’emploi stable, loin de là. Le rapport le souligne clairement : pour les plus de 25 ans, l’effet de la réforme est « exclusivement porté par une augmentation du retour en emploi peu durable : CDD de durée inférieure à deux mois ou mission d’intérim ».
Mais qu’importe. L’exécutif ne fait même plus semblant, comme en 2018, de vouloir lutter contre l’emploi précaire. Son mantra, c’est la baisse du chômage et l’incitation à la reprise d’activité alors que rien ne démontre que durcir les règles soit efficace. « Si nous ne réformons pas l’assurance-chômage aujourd’hui, nous risquons de caler sur la route du plein emploi », prévient Gabriel Attal. Emmanuel Macron disait peu ou prou la même chose le 22 mai, dans L’Express : « Cette réforme va renforcer l’efficacité de notre système d’indemnisation et les incitations au travail. »
Quinze mois d’indemnisation puis douze ?
Un mauvais coup en entraîne un autre. Réduire la période de référence à vingt mois au lieu de vingt-quatre va mécaniquement diminuer la durée maximum d’indemnisation. Elle passera de dix-huit mois à quinze mois en décembre.
En février 2023, cette durée avait déjà été rabotée de 25 % (de vingt-quatre à dix-huit mois) en vertu du principe de « contracyclicité », c’est-à-dire de modulation de la durée de versement des allocations en fonction de la conjoncture économique. Tant que le chômage est sous les 9 % (il est actuellement de 7,5 %), un coefficient réducteur est appliqué et il va l’être également sur la nouvelle période de référence.
La CFDT a alerté, jeudi 23 mai dans un communiqué, sur cet effet de bord faisant encore chuter la durée d’indemnisation, mais l’exécutif a sciemment maintenu le cap. Gabriel Attal ne s’en cache pas : « Oui, comme nous réduisons la période de référence d’affiliation, il y aura un impact sur la durée d’indemnisation. J’assume de dire que, dans les conditions actuelles, cette durée d’indemnisation passera donc de dix-huit mois à quinze mois. »
Et ce n’est peut-être pas fini… Le premier ministre annonce qu’une nouvelle baisse de la durée est dans le viseur du gouvernement. Si le taux de chômage atteint 6,5 %, les demandeuses et demandeurs d’emploi auront encore moins de droits car un nouveau coefficient réducteur sera appliqué. Matignon précise ce dimanche que la baisse sera de 40 %, soit une durée maximum d’indemnisation portée à douze mois pour les moins de 57 ans. Et à dix-huit mois pour les séniors.
Fin de l’exception pour les 53-57 ans
Si la filière sénior n’est pas totalement supprimée – c’était le souhait de Bruno Le Maire –, elle va ressortir bien amochée de cette énième réforme de l’assurance-chômage. Actuellement, les 53-54 ans ont droit à une durée d’indemnisation plus longue (vingt-deux mois et demi), quand les 55 ans et plus peuvent percevoir des allocations durant vingt-sept mois maximum. À partir du 1er décembre, seul·es les 57 ans et plus continueront à bénéficier de ce régime d’exception. Ils perdront tout de même des droits, passant à vingt-deux mois et demi de durée de versements. Les autres perdront entre quatre et neuf mois de droits.
Pour inciter les entreprises à embaucher des séniors, le premier ministre dégaine le « bonus emploi » permettant de cumuler salaire et allocations-chômage. « Un sénior au chômage qui reprendra un emploi moins bien rémunéré que son emploi précédent pourra cumuler son nouveau salaire avec son allocation [...] pour atteindre le même salaire qu'il avait avant de tomber au chômage », précise Gabriel Attal.
Rien de coercitif, donc, pour les entreprises qui jettent des salarié·es jugé·es trop âgé·es. Mais tout pour les patrons qui cherchent de la main-d’œuvre, qualifiée et expérimentée, pour pas trop cher. « Je suis une entreprise, je balance tout le monde à 55 ans, et après deux ans de chômage je les récupère à moitié prix », commente dans Libération le président de la CFE-CGC, François Hommeril.
Affreuse réforme, belles économies
Bizarrement, Gabriel Attal n’assume pas les moindres dépenses que va engendrer cette nouvelle réforme. Questionné sur le sujet, il ose même affirmer que « ce n’est pas une réforme d’économie, mais de prospérité et d’activité ».Quelques jours plus tôt, le ministère du travail, pensant encore avoir la main sur le dossier, avait avancé un chiffre : 3,6 milliards d’euros d’économies.
Les deux premières réformes rapportent déjà plusieurs milliards d’euros par an. Selon l’Unédic, l’organisme qui gère les caisses de l’assurance-chômage, elles permettront d’économiser 6,7 milliards par an, une fois qu’elles auront atteint leur plein régime en 2027. Bien utile pour un gouvernement en quête d’économies budgétaires. Tout comme il est bien commode, pour l’exécutif, de taper sur les plus précaires pour faire oublier que ses choix ne favorisent pas les salarié·es ou les classes moyennes.
Le groupe Liot à la rescousse ?
Pour contrecarrer les projets du gouvernement, le groupe Liot à l’Assemblée (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) va profiter, le 13 juin prochain, de sa niche parlementaire pour présenter une proposition de loi visant à « protéger le modèle d’assurance-chômage et soutenir l’emploi des séniors ».
Le groupe, qui avait tenté en 2023 d’abroger la réforme des retraites, est soutenu par les cinq principales organisations syndicales. Le texte entend supprimer le principe de contracyclicité, empêcher le durcissement de l’accès au droit et mettre fin au principe du « document de cadrage » désormais imposé aux partenaires sociaux avant toute négociation des règles de l’assurance-chômage.
Supprimer ce procédé reviendrait à détruire le cœur du réacteur permettant à l’exécutif de décider seul des règles. En 2018, la loi « avenir professionnel » a en effet introduit le concept de « lettre de cadrage » adressée aux partenaires sociaux. Le gouvernement leur précise désormais ce qu’il attend des négociations, en termes de règles et d’économies, et se réserve le droit de reprendre la main si les consignes ne sont pas respectées ou si syndicats et patronat ne trouvent pas d’accord.
Interrogé en début d’année sur « le risque de réveiller la colère sociale », Gabriel Attal avait répondu : « Oui, et ? »
Incapables de s’entendre sur des cadrages aussi stricts, ces derniers ont été contraints de reconnaître l’échec de leurs négociations en 2019 et l’État a décidé tout seul de la première, et brutale, réforme de l’assurance-chômage. Trois ans plus tard, il n’a même pas pris la peine d’envoyer une lettre de cadrage, car le Medef avait enterré toute idée de négociation quelques mois plus tôt. L’exécutif a donc à nouveau pris la main et fait inscrire dans la loi le principe de modulation des allocations en fonction de la conjoncture économique puis organisé un simulacre de « concertations » avec les partenaires sociaux.
En 2024, le scénario est encore différent mais l’issue, toujours la même. Cette fois, les partenaires sociaux ont trouvé un accord sur la lettre de cadrage mais le gouvernement l’a mis de côté, dans l’attente des négociations sur l’emploi des séniors. Ces dernières n’ont pas abouti et l’exécutif a pour la troisième fois repris les choses en main, jurant n’avoir pas d’autre choix et surjouant la déception. « C’est un crève-cœur » pour Catherine Vautrin, ont osé commenter ses services, dans leurs éléments de langage distribués à la presse.
Comme si tout n’était pas déjà écrit d’avance. Comme si le durcissement des règles pour les séniors n’était pas déjà chiffré. Comme si une nouvelle réduction de la durée d’indemnisation n’était pas une volonté du président. Mediapart l’a récemment révélé, les services du ministère du travail ont rédigé, en octobre 2023, une note dans laquelle « le scénario privilégié » d’Emmanuel Macron est évoqué : il s’agissait de baisser à quatorze mois la durée de versement des allocations.
Dans cette note, les propres services du ministère du travail jugeaient par ailleurs « peu opportun » de durcir à nouveau les règles. Précisant que toutes les enquêtes de conjoncture « tablent sur une stagnation du taux de chômage en 2023 puis une augmentation à l’horizon 2024-2025 », les auteurs du document insistaient sur la complexité « de justifier un tel durcissement », mettant en garde sur la « faible acceptabilité politique et sociale » d’une nouvelle réforme.
Mais l’exécutif n’en a que faire. Interrogé en début d’année par le JDD sur « le risque de réveiller la colère sociale » avec de nouvelles baisses de droits, Gabriel Attal avait répondu : « Oui, et ? »
Le jeu de massacre dure depuis cinq ans et c’est un saccage, quoi qu’en disent les services de la ministre du travail qui avaient reproché à Mediapart l’emploi de ce terme, après un article sur les scénarios de la réforme."
Cécile Hautefeuille
#ça va être une putain d'hécatombe !!!#mediapart#upthebaguette#whatthefrance#french side of tumblr#french#en français#france#workers rights#bee tries to talk#article copié en entier car réservé aux abonnés#(c'est mon tag pour les retrouver)
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Ma nuit est comme un grand cœur qui bat.
Il est trois heures trente du matin.
Ma nuit est sans lune.
Ma nuit a de grands yeux qui regardent fixement une lumière grise filtrer par les fenêtres.
Ma nuit pleure et l’oreiller devient humide et froid.
Ma nuit est longue et longue et longue et semble toujours s’étirer vers une fin incertaine.
Ma nuit me précipite dans ton absence.
Je te cherche, je cherche ton corps immense à côté de moi, ton souffle, ton odeur.
Ma nuit me répond : vide ; ma nuit me donne froid et solitude.
Je cherche un point de contact : ta peau. Où es-tu ? Où es-tu ?
Je me tourne dans tous les sens, l’oreiller humide, ma joue s’y colle, mes cheveux mouillés contre mes tempes.
Ce n’est pas possible que tu ne sois pas là.
Ma tête erre, mes pensées vont, viennent et s’écrasent, mon corps ne peut pas comprendre.
Mon corps te voudrait.
Mon corps, cet aléa mutilé, voudrait un moment s’oublier dans ta chaleur, mon corps appelle quelques heures de sérénité.
Ma nuit est un cœur en serpillière.
Ma nuit sait que j’aimerais te regarder, chaque courbe de ton corps, reconnaître ton visage et le caresser.
Ma nuit m’étouffe du manque de toi.
Ma nuit palpite d’amour, celui que j’essaie d’endiguer mais qui palpite dans la pénombre, dans chacune de mes fibres.
Ma nuit voudrait bien t’appeler mais elle n’a pas de voix.
Elle voudrait t’appeler pourtant et te trouver et se serrer contre toi un moment et oublier ce temps qui massacre.
Mon corps ne peut pas comprendre.
Il a autant besoin de toi que moi, peut-être qu’après tout lui et moi ne formons qu’un.
Mon corps a besoin de toi, souvent tu m’as presque guérie.
Ma nuit se creuse jusqu’à ne plus sentir la chair et le sentiment devient plus fort, plus aigu, dénué de la substance matérielle.
Ma nuit me brûle d’amour.
Il est quatre heures du matin.
Ma nuit m’épuise.
Elle sait bien que tu me manques et toute son obscurité ne suffit pas pour cacher cette évidence.
Cette évidence brille comme une lame dans le noir.
Ma nuit voudrait avoir des ailes qui voleraient jusqu’à toi, t’envelopperaient dans ton sommeil et te ramèneraient à moi.
Dans ton sommeil, tu me sentirais près de toi et tes bras m’enlaceraient sans que tu te réveilles.
Ma nuit ne porte pas conseil.
Ma nuit pense à toi, rêve éveillé.
Ma nuit s’attriste et s’égare.
Ma nuit accentue ma solitude, toutes mes solitudes.
Son silence n’entend que mes voix intérieures.
Ma nuit est longue et longue et longue.
Ma nuit aurait peur que le jour n’apparaisse jamais plus mais à la fois ma nuit craint son apparition, parce que le jour est un jour artificiel où chaque heure compte double et sans toi n’est plus vraiment vécue.
Ma nuit se demande si mon jour ne ressemble pas à ma nuit. Ce qui expliquerait pourquoi je redoute le jour aussi.
Ma nuit a envie de m’habiller et de me pousser dehors pour aller cherche mon homme.
Mais ma nuit sait que ce que l’on nomme folie, de tout ordre, sème-désordre, est interdit.
Ma nuit se demande ce qui n’est pas interdit.
Il n’est pas interdit de faire corps avec elle, ça, elle le sait. Mais elle s’offusque de voir une chair faire corps avec elle au fil de la désespérance. Une chair n’est pas faite pour épouser le néant.
Ma nuit t’aime de toute sa profondeur, et de ma profondeur elle résonne aussi.
Ma nuit se nourrit d’échos imaginaires. Elle, elle le peut. Moi. j’échoue.
Ma nuit m’observe. Son regard est lisse et se coule dans chaque chose.
Ma nuit voudrait que tu sois là pour se couler en toi aussi avec tendresse.
Ma nuit t’espère. Mon corps t’attend.
Ma nuit voudrait que tu reposes au creux de mon épaule et que je me repose au creux de la tienne.
Ma nuit voudrait être voyeur de ta jouissance et de la mienne, te voir et me voir trembler de plaisir.
Ma nuit voudrait voir nos regards et avoir nos regards chargés de désir.
Ma nuit voudrait tenir entre ses mains chaque spasme.
Ma nuit se ferait douce.
Ma nuit gémit en silence sa solitude au souvenir de toi.
Ma nuit est linge et longue et longue.
Elle perd la tête mais ne peut éloigner ton image de moi, ne peut engloutir mon désir.
Elle se meurt de ne pas te savoir là et me tue.
Ma nuit te cherche sans cesse.
Mon corps ne parvient pas à concevoir que quelques rues ou une quelconque géographie nous séparent.
Mon corps devient flou de douleur de ne pouvoir reconnaître au milieu de ma nuit ta silhouette ou ton ombre.
Mon corps voudrait t’embrasser dans ton sommeil.
Mon corps voudrait en pleine nuit dormir et dans ces ténèbres être réveillé parce que tu l’embrasserais.
Ma nuit ne connaît pas de rêve pus beau que celui-là.
Ma nuit hurle et déchire ses voiles, ma nuit se cogne à son propre silence, mais ton corps reste introuvable. Tu me manques tant. Et tes mots. Et ta couleur.
Le jour va bientôt se lever.
Frida KAHLO
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Printemps 1924, Hylewood, Canada (1/14)
Chère Albertine,
Vous trouverez au fond de cette enveloppe trois photographies, je ne sais pas si vous conservez les enveloppes de vos correspondances, donc je vous préviens maintenant car il serait dommage que vous jetiez par inadvertance celles que je vous envoie, je vous le dis car cela a déjà failli m’arriver plusieurs fois. Nous ne possédons par de caméra et c’est grâce à la gentillesse de Mme Rumédier jeune et de Mlle Rumédier, toutes les deux férues de photographie, que nous avons pu les prendre. Elles ont été ravies de m’aider quand je lui ai fait part de votre demande.
La première a été prise à l’automne dernier par Mme Rumédier jeune à l’occasion des dix-huit ans de Lulu l’automne dernier. Elle est toute abimée, et je tiens vraiment à m’en excuser, je ne sais pas ce qu’il s’est passé, bien que je soupçonne le chat… Je l’avais laissée sur mon secrétaire, et le lendemain, elle était toute griffée. A gauche, vous voyez donc le jeune Georges Rumédier tenant une crécelle, moi-même, Mlle Rumédier dont le visage est malheureusement griffé, Agathon qui a tourné la tête au moment où Mme Rumédier jeune prenait la photo. La petite fille au centre qui dévore le gâteau des yeux est Hannah, une petite cousine du côté de Mme Le Bris ma belle-mère. A droite, Jules qui fait la tête car il souhaitait que nous prenions la pose dans le jardin et non pas dans la cuisine et il ne voulait pas que Layan soit présente sur la photo, Lulu qui tient une crécelle, Layan que vous voyez en livrée.
Agathon est difficile à avoir en photo. Il fait toujours exprès de tourner la tête au dernier moment, ou trouve mille excuses pour ne pas y figurer… Ici, il se trouve à côté de Layla, qui pause à côté du piano et est ravie de découvrir son nouvel ensemble.
Sur la dernière, vous voyez Lola et son cône de glace, prise à l’occasion de la foire de Gananoque. C’est en rentrant de cette foire, il y a trente deux ans, que Jules m’a demandée en mariage. C’est une journée joyeuse mais qui me laisse toujours un arrière-goût amer. Je me demande toujours ce que je serais aujourd’hui si j’avais refusé. Oh, je ne regrette pas ma chance, ni mes enfants que j’aime éperdument. Il y a trente-deux ans j’étais une paysanne. Je semais et je récoltais l’avoine, je tenais aux bêtes. Nous étions pauvres, mais jamais malheureux. Il y avait beaucoup de gaité à la maison. Mes parents sont restés unis jusqu’à leur mort, et ils n’ont jamais vécu l’un sans l’autre car ils sont décédés la même année. Ils se sont mariés à quinze ans et ils ne se sont jamais quittés, ils se sont aimés toute leur vie. J’aurais aimé avoir un mariage qui ressemble au leur.
#ts3#simblr#legacy challenge#history challenge#decades challenge#lebris#lebrisgen3ter#Jules Le Bris#Eugénie Bernard#Lucien Le Bris#Agathon Le Bris#Dolorès LeBris#Layla Bahar#Georges Rumédier#Lucrèce Le Bris#Hannah Rumédier#Layan Adly#Clémence Brion#Jacqueline Rumédier#Clémence Bernard#Jules Bernard
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BACK TO THE FUTURE.
Un projet sur lequel j'ai travaillé avec Monocle et Sophie. Design by Monocle, code par moi-même.
Contexte :
2024. A l’orée du Parc National de Yosemite se trouve une petite ville dont personne ne se soucie. A Mariposa, la vie est tranquille, sans vague. On ne s’inquiète pas des problèmes du vaste monde, principalement parce que les nouvelles mettent du temps à arriver. Coupée de tout, il semblerait que Mariposa soit passée à la trappe quand les avancées technologiques ont envahi l’Ouest des États-Unis. Les câbles électriques qui entourent la ville sont vieux, défaillants. On a appris à ne pas se fier à la technologie, et surtout pas à s'appuyer sur elle. Pas de téléphone dernier cri, pas de 5G dans les rues, pas de réseaux sociaux pour venir influencer le quotidien des habitant·e·s. C’est une vie particulière, car en dehors des frontières de la ville, le monde est géré depuis des décennies par ces technologies qui n’en finissent plus d’avancer. L’ère moderne s’est faite une place dans les domiciles, dans les poches, dans les cerveaux. On ne peut plus la quitter, sauf ici. Ici où le temps lui-même semble s’être arrêté. Si le calendrier tourne au même rythme qu’ailleurs, les influences culturelles, les styles, les activités, n’ont pas évolué depuis les années 1980. Trente ou quarante ans plus tôt, on a fait le choix de tout arrêter, de ne plus changer, et aujourd’hui on a un peu oublié comment tout a commencé. Certains disent que c’était le choix du conseil municipal, effrayé de voir le monde évoluer à une vitesse folle. D’autres pensent que Mariposa est sujet à une expérimentation du gouvernement, mais cette théorie ne plaît pas à tout le monde. La plupart des gens, de toute façon, ne s’en préoccupent pas tellement.
Parce qu’ici, on mène une existence paisible en appréciant ce qu’on a, plutôt qu’en se souciant de l’extérieur. Les jeunes grandissent entre le skatepark et la salle d’arcade, les moins jeunes se bougent sur des vieilles musiques de fitness. C’est une petite communauté qui vit à Mariposa, où l’on fait de son mieux pour prendre soin de ses voisins et vivre en paix. Et puis il y a le rendez-vous du samedi soir, celui où presque toute la ville se rend. Chacun dans sa voiture, ou peut-être regroupé à deux ou trois pour ceux qui n’ont pas peur des rumeurs. Le parking du drive-in se remplit au coucher du soleil, tout le monde allume sa radio pour suivre un film qui est sorti plus de vingt ans auparavant. Ce n’est pas ici que sortent les nouveaux films, mais tout le monde s’en fiche. L’intérêt du drive-in, c’est de s’y retrouver en famille, entre amis, avec ses voisins. Qu’importe si un film passe en boucle pendant un mois ou si ce sont toujours les mêmes qui finissent par revenir. Les habitants de Mariposa sont ancrés dans leurs habitudes, ils n’aiment pas tellement que les choses changent. Et pourtant, chaque fois qu’un touriste traverse la ville, il apporte avec lui un peu de ces nouvelles de l’autre monde, brisant l’illusion que la terre entière n’est pas coincée dans les années 80. Mais combien de temps la ville pourra-t-elle encore tenir ainsi ?
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Test : Iron Meat
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Partons tester "Iron Meat" un Contra-like sorti en septembre 2024 sur PC, Switch, consoles PlayStation et Xbox au prix de 19,50€. Un jeu indépendant développé par Ivan Valeryevich Suvorov et Retroware qui s'est aussi occupé de l'édition.
« Article écrit sur JVactu.com »
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C'est du Contra?
J'ai pu le terminer sur PC grâce à l'éditeur et la configuration demandée permet de s'y adonner sans problèmes même sur une machine peu performante. Un titre en pixel art et bien animé qui fait immédiatement penser à Contra rien que dans la gestuelle de notre personnage. D'ailleurs le titre est jouable à deux et trois niveaux de difficultés sont proposés, de quoi le rendre accessible à tous donc.
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De la viande partout!
Le monde est envahi par la viande et elle prend possession des êtres humains mais aussi de tout ce qui nous entoure comme les maisons, les véhicules et même les armes. Une biomasse inter dimensionnelle qui englouti tout sur son passage. Vous incarnez Vadim un soldat qui va devoir à l'aide de son arme tout détruire aux travers de neuf missions. Tout ceci est l'œuvre de Yuri Markov un scientifique fou qui s'adonne à des expériences sur la lune. On est typiquement dans le scénario des jeux des 90's où l'on ne se prenait pas trop la tête pour justifier l'action frénétique. En revanche ce qui est sympathique sont les petites cinématiques introduisant l'histoire mais aussi les boss, très réussies.
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Une réalisation solide
On attend pas ce genre de titre sur son scénario mais il a le mérite de coller aux cadors du genre et je vous avoue que cette viande qui bouffe tout sur son passage m'a bien séduit. D'ailleurs sur un plan technique le jeu est maitrisé avec une belle 2D, des animations sympathiques collant une fois encore au genre et des effets gore très réussis. Sans oublier l'univers sympathique avec laboratoire en ruine, ville mangé par cette biomasse ou encore un train fou que rien n'arrête. Le jeu reste fluide en toute circonstance et la musique rock est parfaite et soutient l'action.
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Un bon vieux gameplay
Niveau gameplay c'est très simple de prise en main avec une touche de tir, une pour le saut et bien sûr le stick ou pavé directionnelle pour diriger votre soldat. Le tout répond parfaitement et il va falloir éviter tous les projectiles sous peine de perdre directement une vie. Le niveau de difficulté détermine lui le nombre de vies disponibles par mission. Comptez en trente en mode facile, seize en normal et seulement huit pour le mode difficile. Le challenge est présent mais bien dosé en normal, quant au mode difficile il va falloir connaître les missions pour réussir. Plusieurs armes aux programmes qui pulsent pas mal pour certaines d'ailleurs même. Vos points en fin de mission vous permettront de débloquer de nouvelle skins et certaines sont très marrantes. Ce système assure aussi une bonne replay value car il faut de nombreux points pour tout débloquer.
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Un goût de reviens-y
Comptez un-peu plus d'une heure pour venir à bout des neuf missions que comporte "Iron Meat" mais il y a de quoi y revenir pour y jouer avec un ami ou pousser la difficulté. Une fois terminé vous débloquerez aussi un mode miroir. J'ai beaucoup aimé les boss qui ont tous un design soigné comme un camion vivant ou un hélicoptère crocodile.
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Sans prise de risque
Le défaut majeur du titre est sans doute son level design avec un seul niveau en vertical axé plateforme, il y avait moyen de proposer un-peu plus de plateforme et des niveaux plus recherchés dans leurs construction. Notre protagoniste pourra par exemple en fin de niveau chevaucher une moto volante pour rejoindre sa prochaine mission et j'aurais adoré un niveau en moto façon Battletoads par exemple. Il y a un mix plateforme et shoot mais j'aurais aimé d'autres missions comme la deuxième pensé tout en vertical avec des obstacles nous demandant de jongler entre tir et saut.
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Conclusion : 8/10
Malgré ce défaut "Iron Meat" est une belle production s'adressant avant tout aux amoureux du retro biberonnés à Contra. On y trouve vite ces marques, l'ambiance est bonne et les boss sont jouissifs à découvrir puis à exploser. Le côté gore est bien rendu et colle au genre. Dommage que le level design ne tente pas plus de nous surprendre en revanche.
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Aujourd’hui, jeudi 11/07/24, Journée mondiale de la population 👥 À un an du 30e anniversaire du massacre, première « Journée internationale de réflexion et de commémoration du génocide commis à Srebrenica en 1995 » ce 11 juillet 2024 🙏
Dans le cadre des Jeudis d’été du Rucher (du 11/07 au 29/08/24), invitation de l'équipe du Rucher des Forges à rencontrer et découvrir le monde des pollinisateurs, des abeilles et de la biodiversité : ce jeudi 11 juillet au jardin du Manoir de Novel de 10h à 13h 🐝
Pour les amateurs et amatrices de parquet, bal et soirée dansante en accès libre, annulé en cas de mauvais temps ➡️ Ce jeudi 11/07/24 de 18h à 22h à l’espace guinguette des Jardins de l'Europe : tango argentin avec Tango Velours 💃
Dans le cadre du festival Ah ! La belle saison qui a lieu jusqu’au jeudi 25/07/24 : H.Y.L. (Rap Groove) de 19h30 à 20h30 puis Balaphonics & Mary May (Afro brass band) de 20h45 à 22h15 ce jeudi 11 juillet au square Jean Chamey (3 avenue du Stade) 🎶
L’opération Vital’été a repris du service dans la cité lacustre le lundi 8 juillet (jusqu’au samedi 24/08/24) : aujourd’hui (jeudi 11 juillet), natation, Taiji Quan et “Savoir rouler à vélo en sécurité” 👌 Activités gratuites et ouvertes aux adultes, profitez-en 🤩
Qualité de l’air dans la cité lacustre : sur la partie Est du territoire, la formation d’ozone sera plus active avec des conditions plus favorables 🌡 Les indices ATMO pourraient être dégradés à mauvais 💨
L’indice de risque pollinique à Annecy est moyen, au niveau 2 en ce qui concerne les graminées (indice communal valable du 6 au vendredi 12/07/2024 inclus) 🤧 Personnes allergiques : n'étendez pas votre linge à l'extérieur car les pollens se déposent sur le linge humide 😷
Deux dictons du jour, un acheté, un offert (pour la petite histoire, cette pratique est désormais illégale) : « À la saint Benoît, le coucou chante dans les bons endroits ou il est mort de froid. » 🐦 « À la saint Benoît, le vent reste six semaines où il se trouve ce jour-là. » ���️
Et trois autres dictons du jour pour la route : « S'il pleut le jour de saint Benoît, il pleut trente-sept jours plus trois. » 🌧 « Rosée du jour de saint Benoît est rosée de vin si tu m'en crois. » 🍷 « Saint Benoît arrivé, c’est du blé dans les greniers. » 🌾
Bon quatrième jour de la semaine à tous et à toutes 💐
Bonne fête aux Benoît (sauf, en ce qui me concerne, à un Benoît en particulier qui habitait Annecy à l’origine mais qui a déménagé à Aix-les-Bains et qui est un véritable enfoiré) et demain aux Olivier 😘
📷 JamesO PhotO à Annecy le mardi 09/07/24 📸
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2024. A l’orée du Parc National de Yosemite se trouve une petite ville dont personne ne se soucie. A Mariposa, la vie est tranquille, sans vague. On ne s’inquiète pas des problèmes du vaste monde, principalement parce que les nouvelles mettent du temps à arriver. Coupée de tout, il semblerait que Mariposa soit passée à la trappe quand les avancées technologiques ont envahi l’Ouest des États-Unis. Les câbles électriques qui entourent la ville sont vieux, défaillants. On a appris à ne pas se fier à la technologie, et surtout pas à s'appuyer sur elle. Pas de téléphone dernier cri, pas de 5G dans les rues, pas de réseaux sociaux pour venir influencer le quotidien des habitants. C’est une vie particulière, car en dehors des frontières de la ville, le monde est géré depuis des décennies par ces technologies qui n’en finissent plus d’avancer. L’ère moderne s’est faite une place dans les domiciles, dans les poches, dans les cerveaux. On ne peut plus la quitter, sauf ici. Ici où le temps lui-même semble s’être arrêté. Si le calendrier tourne au même rythme qu’ailleurs, les influences culturelles, les styles, les activités, n’ont pas évolué depuis les années 1980. Trente ou quarante ans plus tôt, on a fait le choix de tout arrêter, de ne plus changer, et aujourd’hui on a un peu oublié comment tout a commencé. Certains disent que c’était le choix du conseil municipal, effrayé de voir le monde évoluer à une vitesse folle. D’autres pensent que Mariposa est sujet à une expérimentation du gouvernement, mais cette théorie ne plaît pas à tout le monde. La plupart des gens, de toute façon, ne s’en préoccupent pas tellement.
Parce qu’ici, on mène une existence paisible en appréciant ce qu’on a, plutôt qu’en se souciant de l’extérieur. Les jeunes grandissent entre le skatepark et la salle d’arcade, les moins jeunes se bougent sur des vieilles musiques de fitness. C’est une petite communauté qui vit à Mariposa, où l’on fait de son mieux pour prendre soin de ses voisins et vivre en paix. Et puis il y a le rendez-vous du samedi soir, celui où presque toute la ville se rend. Chacun dans sa voiture, ou peut-être regroupé à deux ou trois pour ceux qui n’ont pas peur des rumeurs. Le parking du drive-in se remplit au coucher du soleil, tout le monde allume sa radio pour suivre un film qui est sorti plus de vingt ans auparavant. Ce n’est pas ici que sortent les nouveaux films, mais tout le monde s’en fiche. L’intérêt du drive-in, c’est de s’y retrouver en famille, entre amis, avec ses voisins. Qu’importe si un film passe en boucle pendant un mois ou si ce sont toujours les mêmes qui finissent par revenir. Les habitants de Mariposa sont ancrés dans leurs habitudes, ils n’aiment pas tellement que les choses changent. Et pourtant, chaque fois qu’un touriste traverse la ville, il apporte avec lui un peu de ces nouvelles de l’autre monde, brisant l’illusion que la terre entière n’est pas coincée dans les années 80. Mais combien de temps la ville pourra-t-elle encore tenir ainsi ?
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LÉGENDES DU JAZZ
TRUMMY YOUNG, DE JIMMIE LUNCEFORD À LOUIS ARMSTRONG
‘’But I never did deviate too much from my original style. But you incorporated certain things. Without changing the style. You don’t even know you’re doing it. If you play with a guy like Dizzy and a guy like Bird, you’re bound to pick up a few things automatically. You don’t realize you’re picking ’em up.’’
- Trummy Young
Né le 12 janvier 1912 à Savannah, en Georgie, James Osborne "Trummy" Young a grandi à Richmond, en Virginie, et à Washington, D.C. Fait à signaler, Young avait d’abord joué de la trompette et de la batterie durant son enfance même s’il avait amorcé sa carrière professionnelle comme tromboniste en 1928.
DÉBUTS DE CARRIÈRE
A l’âge de dix-huit ans, Young avait joué successivement avec les Hot Chocolates de Booker Coleman, des Hardy Brothers et des groupes d’Elmer Calloway et Tommy Myles. C’est dans le cadre de sa collaboration avec Myles que Young avait acquis son surnom de ‘’Trummy.’’ À l’automne 1933, l’arrangeur Jimmy Mundy avait quitté le groupe de Myles pour se joindre à l’orchestre d’Earl Hines et avait emmené Young avec lui. Au cours de son séjour de trois ans et demi dans le groupe de Hines, Young, qui était reconnu pour sa capacité de jouer de très hautes notes, avait augmenté la portée de son trombone et avait démontré énormément de puissance. Young avait participé à sept sessions d’enregistrement avec Hines, et s’était notamment illustré comme soliste sur les pièces “Take It Easy”, “Bubbling Over”, “Madhouse”, “Copenhagen” et “Cavernism.”
Young avait quitté le groupe de Hines en 1937 pour se joindre à l’orchestre de Jimmie Lunceford à New York. Devenu rapidement une des grandes vedettes du groupe, Young avait notamment interprété un solo impressionnant sur la pièce “Annie Laurie’’ lors de son premier enregistrement avec l’orchestre. Lors de la session suivante, datée du 6 janvier 1938, Young avait ajouté une autre corde à son arc en s’illustrant tant comme soliste que comme chanteur sur la chanson “Margie” qui avait remporté un grand succès. Le solo de Young, qui se terminait sur une des hautes notes dont il s’était fait une spécialité, avait été imité plus tard par de nombreux trombonistes. Même si la pièce “Margie” avait été composée en 1920 et avait été un grand succès tant pour le Original Dixieland Jazz Band (la pièce avait été co-écrite par le pianiste J. Russell Robinson et le parolier Con Conrad) que pour le chanteur Eddie Cantor, c’est la version de Young qui était demeurée la plus connue.
Young était resté une des grandes vedettes de l’orchestre durant son séjour de cinq ans avec Lunceford. En plus d’avoir interprété plusieurs solos avec l’orchestre, Young avait co-écrit avec l’arrangeur Sy Oliver les pièces “Tain’t What You Do It’s The Way That You Do It (It's the Way That You Do It)”, qui avait été un grand succès à la fois pour Lunceford et pour Ella Fitzgerald en 1939, et “Easy Does It.’’ Même si Young avait surtout été identifié comme tromboniste, il avait également chanté sur plusieurs enregistrements de Lunceford dont ‘’Cheatin’ On Me”, “The Lonesome Road”, “Ain’t She Sweet”, “I Want The Waiter With The Water”, “Whatcha Know, Joe” et “Easy Street.’’ Parallèlement à sa collaboration avec le groupe, Young avait aussi participé à une session avec Billie Holiday et Teddy Wilson comprenant le grand succès “Let’s Dream In The Moonlight.” En 1942, Young avait d’ailleurs co-écrit avec le saxophoniste et arrangeur Jimmy Mundy et le parolier Johnny Mercer la chanson “Trav’lin’ Light” qui était devenue par la suite un des grands succès de la chanteuse.
Young avait éventuellement quitté l’orchestre de Lunceford en 1943. À l’époque, le groupe traversait une période de déclin. Il faut dire que la réputation de Lunceford battait de l’aile, car il avait la réputation de ne pas toujours bien payer ses musiciens. À trente et un ans, Young avait donc décidé qu’il était temps d’aller voir ailleurs et de partir à son compte.
Même si Young était reconnu à l’époque comme un musicien de swing au style très mélodique, il était assez polyvalent pour pouvoir évoluer dans une grande variété de contextes. En plus de se produire comme leader, Young avait aussi été membre de l’orchestre de Charlie Barnet durant environ un an. Parmi les membres du groupe de Barnet, on retrouvait plusieurs futurs membres du célèbre First Herd de Woody Herman. Cité dans l’ouvrage Swing to Bop d’Ira Gitler publié en 1987, Young avait expliqué: “Barnett wouldn’t keep a band but so long. When the band got popular, he broke it because he said it was interfering with his pleasure.”
Young avait dirigé une première session comme leader le 7 février 1944. La même année, il avait également enregistré avec le batteur Cozy Cole (dans le cadre d’une session qui comprenait sa composition “Thru’ For The Night” enregistrée avec Coleman Hawkins et Earl Hines), le Billy Eckstine Orchestra, Una Mae Carlisle, Charlie Shavers et Don Byas (dans le cadre d’un V-Disc comprenant une version du classique “Rosetta”). Au cours de cette période, Young avait aussi été un collaborateur régulier de l’émission de radio de la chanteuse Mildred Bailey.
Même si Young avait très peu modifié son style au cours des années, il avait eu peu de difficultés à s’adapter au bebop. Young était d’ailleurs un assidu des clubs de la 52e rue. Grâce à son grand ami le batteur Kenny Clarke, Young avait été présenté à de grands noms du bebop comme Dizzy Gillespie et Thelonious Monk. Il avait aussi enregistré avec les Clyde Hart All-Stars (avec qui il avait chanté quatre chansons), qui comprenaient à l’époque Gillespie et Charlie Parker. Le 9 août 1945, Young avait fait une apparition avec Gillespie sur la version originale de la pièce “Salt Peanuts.’’ Durant la même session, Young avait également collaboré à l’enregistrement de la pièce ‘’Be-Bop’’, la version modernisée du standard “I Can’t Get Started’’ et du classique “Good Bait’’ de Tadd Dameron (qui avait travaill�� comme arrangeur avec Lunceford). L’année 1945 avait d’ailleurs été très active pour Young, qui avait fait partie de l’orchestre de Boyd Raeburn avec Gillespie comme artiste invité (sur le classique ‘’A Night In Tunisia’’) et du big band de Benny Goodman. Il avait aussi enregistré avec les groupes de Georgie Auld, Johnny Bothwell, Al Killian et Roy Eldridge, tout en dirigeant sa propre session de swing. Évoquant sa collaboration avec Gillespie, Young avait commenté:
‘’The guys would say, “Let’s do something to trick these guys” So Dizzy had an apartment around on Seventh Avenue, and we all hung around there because Lorraine [Dizzy’s Wife] used to cook. And they started working on different chord progressions to keep these guys out of there. And they wouldn’t tell ’em what tune it was. It might be “I Got Rhythm,” but the chord progressions would be different. They did it to run these guys off there. And they used a lot of technique with it.’’
En 1946, Young avait poursuivi sur sa lancée en enregistrant avec le big band de Benny Carter, le clarinettiste Tony Scott, Buck Clayton, Illinois Jacquet, Tiny Grimes, Jimmie Lunceford (dans une session qui comprenait une nouvelle version du classique “Margie”) et Billy Kyle. Il avait également dirigé deux sessions comme leader. La même année, Young avait participé à la tournée de Jazz at the Philharmonic (JATP), tout en collaborant avec Billie Holiday, Lester Young, Buck Clayton, Coleman Hawkins et Buddy Rich. En 1947, Young avait fait une nouvelle tournée avec JATP tout en participant à des jam sessions avec les saxophonistes Dexter Gordon et Wardell Gray et le trompettiste Howard McGhee. Mais cette activité débordante était trompeuse: après avoir enregistré avec le big band de Gerald Wilson, Young n’avait pas enregistré durant une période de cinq ans.
En réalité, l’absence de Young des studios d’enregistrement n’était pas si mystérieuse. En 1947, Young avait épousé une femme originaire d’Hawaïï, où il n’avait d’ailleurs pas tardé à s’établir. Après avoir relancé sa carrière d’accompagnateur, Young avait formé un groupe de swing et de Dixieland à Honolulu.
Young était finalement revenu sur les feux de la rampe en septembre 1952 après avoir reçu une offre de se joindre aux Louis Armstrong All-Stars. Avec le groupe d’Armstrong, Young avait pris la relève de Jack Teagarden (qui avait été le tromboniste de la formation de 1947 à 1951) et de Russ Phillips (qui avait occupé les mêmes fonctions durant quelques mois).
Young s’était joint au groupe d’Armstrong juste à temps pour participer à une tournée en Scandinavie. La tournée avait remporté tellement de succès que Young était immédiatement devenu un élément essentiel du groupe, dont il avait fait partie durant une période de onze ans. Avec les All-Stars, Young avait joué aux côtés de grands noms du jazz comme les clarinettistes Bob McCracken, Barney Bigard, Edmond Hall, Peanuts Hucko et Joe Darensbourg, les pianistes Marty Napoleon et Billy Kyle, les contrebassistes Arvell Shaw, Milt Hinton, Dale Jones, Squire Gersh, Mort Herbert, Irv Manning et Bill Cronk, et les batteurs Cozy Cole, Kenny John, Barrett Deems et Danny Barcelona.
Durant son séjour avec les All-Stars, Young avait également fait des apparitions dans quelques films avec Armstrong, dont The Glenn Miller Story (1954) et High Society (1956). À la même époque, Young avait aussi participé aux plus importantes réalisations d’Armstrong. Parmi celles-ci, on remarquait des albums en hommage à W.C. Handy (sur lequel il avait interprété une version du standard ‘‘St. Louis Blues’’), et Fats Waller, une performance avec le New York Philharmonic, les tournées mondiales des All-Stars, un album avec Duke Ellington, et la revue The Real Ambassadors de Dave Brubeck. Au cours de cette période, Young avait également participé à l’enregistrement des versions originales des classiques “Mack The Knife” et “Hello Dolly.” Young avait également accompagné les All-Stars lors de 9e édition de la Cavalcade du Jazz, qui avait eu lieu au stade Wrigley Field de Los Angeles en juin 1953.
Parallèlement à son travail avec les All-Stars, Young avait aussi fait des apparitions sur des albums du trompettiste Buck Clayton en 1954, collaboré à un hommage posthume à Jimmie Lunceford en 1957, et à un album du Lawson-Haggart Band. Il s’était aussi produit avec le trompettiste Teddy Buckner dans le cadre du Dixieland Jubilee qui avait eu lieu à Los Angeles en 1958.
Peu après le succès remporté par la chanson “Hello Dolly” en 1964, au grand désappointement d’Armstrong, Young avait finalement décidé d’abandonner les tournées et de retourner à Hawaïï. En 1952, Armstrong et son gérant Joe Glaser avaient rendu hommage à Young en ces termes:
“Swing-based trombonist wanted to join the Louis Armstrong All-Stars. Must be a brilliant and flexible player, have experience working with strong leaders, and have a cheerful personality both on and offstage no matter what the circumstances. Familiarity with Louis Armstrong’s repertoire is a plus along with the ability to make every song and routine sound fresh and lively despite how many times they have previously been performed. Must enjoy traveling and be in excellent physical shape because there will be many lengthy tours. And most of all, the trombonist must love being in a supportive role because, although there will be individual features, the main purpose is to uplift the music of Louis Armstrong.”
Faisant le bilan de sa collaboration avec Armstrong, Young avait commenté: ‘’What I loved about Louis was he was melodic. I’ve always been a melodic guy; I’ve always loved melodic things. I’ve never been a guy that played a lot of exercises and things of this sort, but I’ve always been a melodic player. Now, I’ve looked at various styles of playing. Now, Bird, with all the playing he did, it was melodic. Stop and think of that.’’
DERNIERES ANNÉES
Au cours des vingt dernières années de sa vie, Young avait travaillé avec différents groupes à Hawaïï, tout en dirigeant à l’occasion ses propres formations et en participant à des tournées en Europe (notamment avec Chris Barber en 1978). Il avait également fait une apparition à la Grande Parade du Jazz à Nice, en France, au début des années 1980.
Young retournait aussi parfois aux États-Unis pour participer à des événements spéciaux comme après la mort de Louis Armstrong en 1971. Même s’il avait peu enregistré au cours de cette période, son style était demeuré intact, comme on peut le constater sur des albums comme 1971 Colorado Jazz Party, A Night In New Orleans (1973), ses enregistrements comme leader A Man & His Horn (1975) et Yours Truly (dans lequel il avait été réuni avec Barney Biggard en 1978) ou ses albums plus récents avec le pianiste Billy Dodd en 1983-84. Même si Young reconnaissait que le fait d’avoir travaillé dans différents styles musicaux l’avait influencé, il était toujours demeuré fidèle à lui-même. Il précisait:
‘’But I never did deviate too much from my original style. But you incorporated certain things. Without changing the style. You don’t even know you’re doing it. If you play with a guy like Dizzy and a guy like Bird, you’re bound to pick up a few things automatically. You don’t realize you’re picking ’em up. And every once in a while you hear a guy say, ‘Hey! Trummy! I didn’t know you played modern things!’ I say, ‘I don’t’. He’ll say, ‘Well, listen to this. And he’ll play something that I just without thinking unconsciously played because it’s so imbedded in my mind from hearing it with these guys.’’
Young avait contibué de se produire sur scène jusqu’à la fin. L’une de ses dernières performances lui avait permis de jouer aux côtés de Billy Butterfield, Kenny Davern et Eddie Miller dans le cadre du Peninsula Jazz Party en juillet 1984. Young est mort à Honolulu deux mois plus tard, le 12 septembre, à la suite d’une hémorragie cérébrale. Il était âgé de soixante-douze ans. Ont survécu à Young ses deux soeurs, son épouse Sally Tokashiki et ses deux filles Andrea (qui était devenue chanteuse de jazz) et Barbara. Selon une biographie de Young publiée dans le magazine Awake en juillet 1977, le tromboniste avait adhéré aux Témoins de J��hovah en 1964.
©-2025, tous droits réservés, Les Productions de l’Imaginaire historique
SOURCES:
‘’Trummy Young.’’ Wikipedia, 2024.
‘’Trummy Young, 72, Is Dead;Jazz Trombonist and Singer.’’ New York Times, 12 septembre 1984.
YANOW, Scott. ‘’Trummy Young: Profile in Jazz.’’ The Syncopated Times, 30 juin 2023.
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Natures mortes théâtrales du maître absolu Jean Baptiste Siméon Chardin (II/III)
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Raisins et grenades, 1763, h/t, Paris, Louvre.
Pendant de La Brioche, composition plus chargée, fruits symboliques. Le couteau vise la carafe, traverse le muscat, vise encore au-delà les grenades.
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Un bol de prunes, ca. 1728, h/t, Washington, The Phillips Collection.
Déjà trente ans plus tôt une semblable carafe.
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Le Gobelet d'argent [Trois pommes d'api, deux châtaignes, une écuelle et un gobelet d'argent], ca. 1768, h/t, Paris, Louvre.
L'un des plus beaux, un repas d'automne. Soupe, pommes, châtaignes et verre de vin dans le ravissant gobelet d'argent qui revient sans cesse.
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Les apprêts d'un déjeuner [Le gobelet d'argent], ca. 1730, h/t, Lille, Musée des Beaux-arts.
Quelques miettes sur la margelle, un beau reflet dans l'argent du gobelet, plusieurs repentirs pour simplifier la composition.
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Le Gobelet d'argent, ca. 1728, h/t, Saint-Louis (Missouri), musée d'Art.
Avant d'atterrir aux États-Unis, celles-ci est passée par les mains du peintre Philippe Rousseau qui lui doit beaucoup.
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Panier de raisins, gobelet d'argent et bouteille, av. 1728, h/t, Paris, Louvre.
Le revoilà encore, avec la bouteille en verre.
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Nature morte avec flacon en verre et fruits, ca. 1728, h/t, Staatliche Kunsthalle Karlsruhe.
Ici encore avec un cédrat.
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Marmite de cuivre, écumoire, cruche et tranche de saumon, 1750/1760, h/t, Paris, Louvre (MNR).
Ce n'est pas mon préféré mais j'aimerais pourtant pouvoir le réclamer.
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Menu de maigre et ustensiles de cuisine, 1731, h/t, Paris, Louvre.
Dîner venusal. Œufs reflétés dans une terre vernissée, cebettes malingres, maquereaux pendus à un crochet et égrugeoir à sel. Un gril sur lequel on posera les poissons cuits sur les braises.
"Ce tableau est un des premiers essais de l'artiste et un des plus réussis" (Pierre Rosenberg)
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Menu de gras et ustensiles de cuisine, 1731, h/t, Paris, Louvre.
Son pendant.
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Aux trois questions qui sous-tendent les demandes du sujet en analyse:
•pouvoir aimer et être aimé,
•l’authenticité,
•l’indépendance,
c’est le deuxième point sur lequel nous voudrions attirer l’attention aujourd’hui, à savoir l’authenticité, pour essayer de dissiper un contresens massif, que Freud dénonce avec la plus grande force dans son Malaise dans la civilisation, et sur lequel Lacan revient pour y insister dans L’éthique... il s’agit du statut des "émotions".
Le discours dominant exalte le culte des émotions.
En témoigne l’aura du signifiant «émotion» dans les médias où la viabilité d’une émission (et même d’une information) se juge au degré d'émotion qu’elle est susceptible de susciter.
Cette dérive s’est propagée jusque dans l'enseignement où "l'émotion" des élèves est valorisée au détriment de leurs connaissances: "ce n'est pas ce que je ressens" est une objection qui autorise désormais l'élève à contredire son prof de philo...
C’est ainsi que par une curieuse rétroversion qui prend le contrepied d’un aboutissement logique de trente siècles de civilisation, on dit désormais se croire vivant "parce qu’on ressent", alors qu’il est connu depuis la haute antiquité que "le ressenti ment" et que les sensations manifestent, par leur fixation dans une signification, un etat de mort psychique, dû au fait que l’é-motion est "status", un mouvement immobilisé, qui s’oppose à la pensée logique, dialectique qui, elle, reste du côté du mouvement, du jeu incessant des métamorphoses et de la vie.
Si l’émotion est devenue à ce point un signifiant-phare du capitalisme de la bien-pensance, c’est que la communion par «les émotions» est ce qui vient se substituer à l’absence de lien social, et si des matchs de football ou des obsèques de vedettes de variétés suscitent tant de ferveur, c’est par l’illusion que ces "événements" montés en épingle nourrissent chez le spectateur l’illusion d’appartenir de plein droit à une communauté organique, le rassurant sur son "identité" toujours en souffrance...
Freud, qui dès L’esquisse (Entwurf) en 1895 décrivait avec précision la topologie de la subjectivité en tant qu’appareil neuronique soumis au principe de plaisir et au principe de réalité (processus primaire et processus secondaire), n’a jamais varié sur ce point: les émotions masquent au sujet la vérité de son désir, là où se joue le théâtre vrai qui déroule les fils de sa destinée.
Toutes les émotions sont menteuses (sauf l’angoisse, qui est un affect qui ne ment pas...), qu’est ce que ça veut dire?
Laissons la parole à Lacan, dans L’éthique..: "Je dirai, le Chœur, ce sont les gens qui s’émeuvent.
Donc, regardez-y à deux fois avant de vous dire que c’est vos émotions qui sont en jeu dans cette purification.
Elles sont en jeu quant à la fin, à savoir que non seulement elles, mais bien d’autres, doivent être par quelque artifice apaisées, mais ce n’est pas pour autant qu’elles sont plus ou moins directement mises en jeu.
Elles y sont sans aucun doute, vous êtes là à l’état - en principe - de matière disponible, mais d’un autre côté aussi, de matière tout à fait indifférente.
Quand vous êtes le soir au théâtre, vous pensez à vos petites affaires, au stylo que vous avez perdu dans la journée et au chèque que vous aurez à signer le lendemain.
Ne nous faisons donc pas trop de crédit.
Vos émotions sont prises en charge dans une saine disposition de la scène.
C’est le Chœur qui s’en charge.
Le commentaire émotionnel est fait, c’est ce qui fait la plus grande chance de survie de la tragédie antique.
Il est fait, il est juste ce qu’il faut bêta, il n’est pas sans fermeté non plus, il est bien humain.
Vous êtes donc délivrés de tous soucis."
Et encore:
"Quand Freud est en cours de son auto-analyse, il écrit, dans une courte lettre, la lettre 73 [lettre 144, 31 Oct. 1897, p. 349, PUF 2006.] :
«Meine Analyse geht weiter. Mon analyse se poursuit, elle reste mon intérêt principal. Tout en restant encore obscurs, certains problèmes appellent, mais le problème dont il s’agit met là-dessus quelque chose, un sentiment de confortable.
C’est - dit-il - comme si on avait à prendre, à puiser dans une chambre à provision, et à en tirer des choses, ce dont on a besoin.
Le désagréable - dit-il - ce sont die Stimmungen».
[À savoir les états - au sens le plus général que nous pouvons donner à ce mot qui a sa résonance spéciale en allemand - les états d’humeur.
Il s’agit à proprement parler des sentiments, des états de sentiment qui de leur nature, essentiellement, couvrent, cachent - quoi ? - die Wirklichkeit, la réalité.
C’est en termes d’interrogation sur cette Wirklichkeit, sur cette réalité, que Freud interroge ce qui se présente à lui comme Stimmung.
Et la Stimmung, de par sa nature, est ce qui lui dévoile ce ce qu’il a là dans son auto-analyse à chercher."
Le recours aux émotions laisse croire à une vérité d’ordre supérieur qui serait contenue dans la spontanéité, associée à l’authenticité, qui prendrait le pas sur la réflexion et sur la pensée, or ce qui dans nos sociétés infantilisées, se couvre sous le nom trompeur de "spontanéité" n'est en vérité rien d'autre que la propension infantile à se laisser aller à ses impulsions immédiates...
Pour Kant, "se laisser aller à ses impulsions immédiates" est l'indice que nous ne sommes pas libres mais enchaînés au lien causal qui nous relie à la chaîne des causes et des effets.
La spontanéité authentique, telle qu'elle fut redéfinie par l'idéalisme allemand, ne peut pas avoir lieu sans un moment de réflexivité: ce qui semble me venir de l'extérieur ne me détermine que dans la mesure où je l'aurai toujours déjà fait mien, autrement dit les raisons externes (les prétextes à mes actes) ne comptent que si je les "accepte déjà comme miennes", ainsi la détermination de mon sujet par autre chose (cause), que je présente comme extérieure («ce n’est pas de ma faute,,,») est toujours déjà une autodétermination de mon sujet lui-même.
C'est ainsi que toute référence à ma nature immédiate («je suis comme ça, qu'y puis-je...».) est fausse, mon rapport à mes propres impulsions ne me détermine que dans la mesure où je les ai déjà reconnues comme miennes, où je les assume comme miennes, voilà pourquoi je suis entièrement responsable de mes actes (et de mes paroles) même si je ne peux jamais en connaître, à l'avance, les conséquences...
Les émotions, comme les sensations, les sentiments, les affects, les perceptions... restent donc à interpréter, de la même manière qu’on interprète un rêve, grâce aux procédés mis à jour par Freud du déplacement, de la condensation, de l’inversion, car si les «émotions» nous trompent, c’est en nous masquant la réalité en tant que Wirklichkeit, en constituant une échappatoire commode, rationnalisante et cependant imaginaire, de ce qui est réellement en jeu à ce moment-là dans le Symbolique, la logique des pensées qui s’enchaînent dans l’inconscient...
Si l'esclavage antique tenait sa main d’œuvre avec de vraies chaînes, le servage avec l'impossibilité d’accéder à la propriété, la "démocratie" du capitalisme de la bien-pensance tient son peuple à l’aide de ses propres "émotions", car l'émotion est aujourd’hui la plus sûre garantie contre la pensée de l’inconscient...
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