#volonté du gouvernement
Explore tagged Tumblr posts
Text
Intemporelle actualité de la lutte
(reprise)
"Car pour nous la lutte n’est pas contre le sang et la chair mais contre les principautés, contre les pouvoirs, contre les cosmocrates - Kosmokratoras - de ce monde de ténèbres et contre les esprits mauvais qui sont dans les cieux." (Paul de Tarse, mort vers 67 à Rome)
Les "cosmocrates" et les "esprits mauvais qu’il y a dans les cieux", si nous les transposons dans le monde d'aujourd'hui, comment ne les reconnaîtrions-nous pas comme le discours des "actualités", des médias, des gouvernements, des réseaux… qui nous tombent littéralement dessus, auxquels nous ne pouvons échapper, desquels nous sommes quotidiennement submergés, à travers lesquels perce une obscure volonté de nous signifier comme sujets?
C’est là que la psychanalyse, lorsqu'elle est correctement appréhendée (ce qui est rarement le cas, sa structure étant radicalement adverse à celle du Discours Capitaliste, qui s’est substitué au Discours du Maître…) la psychanalyse authentique, de Freud et de Lacan, est une clinique du discours et un discours, ce terme de "discours" étant à entendre dans sa stricte acception lacanienne, à savoir que le sujet de l’inconscient ne parle pas, il est parlé, et c’est par là qu’il s’appréhende, ce qui implique que ce n'est pas le sujet qui tient un discours, mais bien que chaque discours recèle logiquement la place (qui conditionne le désir et la jouissance) de son sujet...
Pour illustrer notre propos en le ramenant au plan social et spectaculaire, notamment par une réactualisation du mot de Debord, il semble bien qu’en deux générations, le spectacle aura supplanté la vie en se substituant à l'idée même de lutte…
La caste des médiocrates au pouvoir, des politiciens professionnels de la gauche à la droite sans exception notable des extrêmes et du centre, a consolidé son empire sur les sujets du discours dominant par l'emploi d'une langue simplifiée, binaire, proche du modèle informatique.
L'emploi de cette novlangue, hégémonique dans les médias, rend incapable l'accès à la dialectique et donc à la pensée.
Ce qui caractérise les signifiants de la postmodernité (développement durable, biodiversité, énergies renouvelables, commerce équitable, islamophobe, antisémite, homophobe, terrorisme, pour tous, mansplain, queer, bashing, crise, réalité augmentée, troller, flooder, bio, genre, Charlie, antivax, complotiste, réchauffement climatique, bla-bla-bla...) c'est qu'ils sont sans connecteur logique complexe, ce qui les rend péremptoires et inappropriés à l’art de la nuance, du paradoxe et de la contradiction qui permettent de nommer, mais aussi de concevoir des stratégies sur la progression et la confusion des forces au sein d’un combat.
Lutter aujourd’hui, c’est d'abord refuser la langue du spectacle, ne pas renoncer à nommer la complexité, renouer avec la dialectique que le spectacle n’a de cesse d’éclipser par sa fascination imaginaire.
L’action aujourd’hui ne consiste pas à prendre les armes et à descendre dans la rue, c'est trop tôt ou trop tard.
L'action aujourd’hui c'est de faire passer des textes de main en main, pour raviver le style, affûter le goût, développer la sensibilité, affiner le jugement, se donner les moyens de nommer avec précision les assauts, les contournements, les frappes, les retraites, les conquêtes, les victoires, les défaites...
Nous ne savons plus parler, nos lèvres sont sèches et les mots sont déjà morts avant de passer la barrière de nos dents.
Apprendre à parler c'est d'abord apprendre à lire, et puis écrire, et aussi dessiner, composer comme on aiguise une lame, comme on répète des enchaînements pieds-poings, apprendre à parler c'est apprendre à se battre.
4 notes
·
View notes
Text
Fanfiction; Histoire Original Modifié.
Ma version du Maïa Mairon.
"Mairon était un des Maiar les plus puissants, il fut créé par Ilúvatar avant la Musique des Ainur. Au début des temps, il devient l'un des Maiar d'Aulë, considéré comme puissant et surpassé seulement par Eönwë en personne."
"La vertu de Mairon était son amour de l'ordre, de la planification et de la coordination, et il n'aimait pas la confusion et le chaos. Il était le forgeron le plus talentueux sur Arda. Fin créateur, il était nommé Mairon l'admirable. Mais ses obsessions pour le pouvoir et l'ordre entraîneront sa chute lorsqu'il commença à admirer la capacité de Melkor à réaliser ses créations rapidement et magistralement. Avant l'avènement de Sauron, Mairon eut une vie de bonheur dans le printemps éternel et eut même une épouse."
"Lorsque l'enfant des Valar vint sur Ea, les Maïar les plus prestigieux avaient pour rôle de lui enseigner leurs talents. Silfmadriel possédait des pouvoirs de création par la simple volonté de l'esprit, car son esprit était relié à celui d'Erù et que sa volonté ne pouvait être compromise. C'est lors de ses nombreuses rencontres avec l'enfant des Valar, que le Maïa commença à la convoité. Son pouvoir sans limite, mais bien qu'encore limitée par son manque d'expérience, Mairon l'admirait et l'enviait au plus haut point. Mais Sílfmadrìel user volontiers de ses talents pour aider Mairon dans ses créations. Plus ils pratiquaient, plus les pouvoirs de Silfmadriel augmentaient et les créations de Mairon forcé le respect de tout le royaume. Au fil du temps leurs relations se développa et un amour naquit entre la Vala et le Maïa. Mairon avait un caractère possessif mais un cœur qui pouvait être extrêmement tendre et protecteur. Quand Silfmadriel ne passait pas son temps à perfectionner ses pouvoirs auprès des Maïar et des Valar, c'est avec Mairon qu'elle le passait. Après des années, Mairon demanda sa main a Manwë en personne, ainsi Silfmadriel devint son épouse."
"Ils eurent des années de bonheur durant les années des lampes. Parfois Mairon déplorait le fait que Silfmadriel refuse d'user de ses dons pour obtenir plus. Mais elle avait acquis la sagesse de savoir que ses dons étaient pour œuvrer à contré Melkor et les ténèbres créée sur Arda, et non pas pour son intérêt. Il n'y avait que Silfmadriel pour canaliser les mauvais côtés de Mairon, mais il fut pris au piège par Melkor et devint malgré lui, son espion sur l'île d'Almaren."
"Melkor ruina les Deux Lampes, et quand Almaren fut également détruit, les Valar se déplacèrent vers le Royaume Béni d'Aman. Aveuglé par l'amour, Silfmadriel ne percevait toujours pas la trahison de Mairon. Avant de quitter le Royaume Béni pour la terre du milieu, Mairon tenta de convaincre Silfmadriel de le suivre dans les ténèbres, lui insufflant que leurs pouvoirs n'auraient aucune limite et qu'ils pourraient même défaire Melkor. Mais quand elle comprit sa traîtrise, elle le rejeta et il perdit la seule personne qu'il aimait réellement."
"Dans une période sombre où Melkor dominait sans limites, Mairon s'agenouilla devant lui en tant que son plus grand et plus fidèle serviteur. Ainsi, il fut connu sous le nom de Gorthaur par les Sindar de Beleriand et Sauron par d'autres. Au départ, Sauron n'était pas aussi méchant que Morgoth, car il servait quelqu'un et non lui-même et contrairement à Melkor, qui voulait défaire et corrompre le monde, Sauron souhaitait le gouverner et récupérer celle qui lui était la plus précieuse..."©
Création par Intelligence Artificielle.
#fanfiction#fanfic#tolkien fanfiction#lotrfiction#rpg#lotr rpg#lord of the rings#lotr#lotredit#tolkien#silmarillion#valardynasty#ainur#valar#sauron#mairon#silfmadriel#melkor#eldar#middle earth#ia manip#modifier par intelligence artificielle#artificial intelligence#fantasy story#they invented love#lotr story#charlie vickers#emilia clarke
16 notes
·
View notes
Text
Nous avons un certain travail à faire pour gagner notre pain, et il doit être fait avec ardeur; d'autre travail à faire pour notre joie, et celui-là doit être fait avec cœur; ni l'un ni l'autre ne doivent être faits à moitié ou au moyen d'expédients, mais avec volonté; et ce qui n'est pas digne de cet effort ne doit pas être fait du tout; peut-être que tout ce que nous avons à faire ici-bas n'a pas d'autre objet que d'exercer le cœur et la volonté, et est en soi-même inutile; mais en tout cas, si peu que ce soit, nous pouvons nous en dispenser si ce n'est pas digne que nous y mettions nos mains et notre cœur. Il ne sied pas à notre immortalité de recourir à des moyens qui contrastent avec son autorité, ni de souffrir qu'un instrument dont elle n'a pas besoin s'interpose entre elle et les choses qu'elle gouverne.
(Ruskin) (copié par Proust, Journées de lecture)
12 notes
·
View notes
Text
Un adieu
Il était une fois un adieu. Belle poupée que je suis dans cette robe de satin et bientôt ma couronne. Posée sur ma tête, papa, tu me la donneras et ton royaume qui attend bien au chaud entre tes bras, tant que tu es vivant. Un jour il sera mien, tout comme tes sujets-là, agenouillés devant moi, qui attendront mes ordres, soumis à mes désirs, mes peines et puis mes joies. Les voilà qui m’acclament, moi, la fille du roi, naturellement belle, comme se racontent ces histoires, immortelle, majestueuse et fidèle, du sang bleu dans mes veines. Je suis ce tableau-là, un joli faire-valoir, sur l’épaule de son père, les saluant de sa main, blanche, innocente, tant qu’elle ne gouverne. Petite fille éduquée à cracher, frapper et tuer sur les chiens, les chattes et les rats, tous ceux qui ne se plient pas aux bonnes volontés du roi. Tu m’avais dit, ainsi soit-il, nous leur sommes supérieurs, ainsi va l’ordre du monde, c’est Dieu qui l’a voulu. Je te regardais faire, l’eau coulant sur tes mains, ce sang qui ne partait pas, le savon mélangé et tes péchés qu’il ne pouvait laver. Silencieuse, j’avais accepté, pardonné, tu étais mon papa. Ta voix plus douce que le miel que je lèche à la cuillère avait su me bercer, m’amadouer, m’hypnotiser. Que n’aurais-je pas fait pour rester dans tes bras ? Aujourd’hui, pourtant, ce château derrière moi, je ne peux m’y résoudre. Deux jambes pour courir, cette chute en avant sera notre rupture. Ainsi sera ma fin, tragique et pathétique, une héroïne antique, au destin homérique. Ne pleurez pas sur moi, c’est ainsi, j’ai choisi, assumé, réfléchi. Grandiose n’est pas mon histoire, oubliez-moi plutôt. Quelle opprobre pour toi, j’en suis désolée papa. Je t’aime encore pourtant encore et ne te souhaite aucun mal, mais ce sang sur mes mains je ne m’y résous pas.
#my art#my post#art#illustration#women#illustrator#artists on tumblr#artwork#drawing#my artwork#my writing#love#my text#my#mine#artist#digital art#drawings#illustragram#illustrative art#hand drawn#my draws#tumblr draw#princesses#writing#writers on tumblr#writers and poets
3 notes
·
View notes
Text
Les juifs instaurent l’ère du terrorisme d’état global.
Les règles de jeu ont changé.
Nasrallah est mort.
Étant un adepte du darwinisme intégral, je dois dire que cette fin est méritée.
On ne peut pas faire preuve d’une si aberrante incompétence sans le payer au prix fort.
Ces gens du Hezbollah parlaient beaucoup.
Leur refus de rejoindre la guerre aux côtés du Hamas pour ne pas déclencher une intervention américaine après le 7 octobre 2023 a mis en confiance les juifs qui sont immédiatement passés à la phase active de leur offensive contre le Hezbollah.
Le résultat de cette « prudence » fait la une des médias mondiaux en ce moment.
La défaite humiliante que les Chiites viennent de recevoir est pour eux un retour salutaire sur le plancher des vaches.
La retenue exigée par Téhéran après le 7 octobre est le résultat de l’influence désastreuse du ministère des Affaires étrangères iranien sur la direction du pays. Cela fait trop longtemps que ces gens en costume cravate prétendent comprendre la situation.
Il est probable que des traîtres au sein du gouvernement iranien alimentent les juifs avec des informations cruciales dans le but d’empêcher une confrontation avec les USA.
Les juifs parlent moins, beaucoup moins, et ils tuent plus, beaucoup plus. Les juifs sont des assassins, on ne peut pas leur enlever ça.
C’est une leçon qui a déjà des conséquences globales. À présent, c’est au tour des Iraniens. Ils ont intérêt à le comprendre et vite car la machine de mort juive est lancée à pleine vitesse dans son plan de guerre apocalyptique.
Elle ne temporise pas, elle détruit.
Le prochain sur la liste est le chef suprême iranien.
À 85 ans, je crois que cet homme est trop âgé pour comprendre réellement la gravité de la situation.
Les juifs vont répéter à grande échelle ce qu’ils ont expérimenté au niveau du Liban.
Leur plan est clair : décapiter l’intégralité du gouvernement de l’Iran puis précipiter une guerre civile en jetant dans les rues tout ce qu’ils peuvent de séparatistes kurdes, de djihadistes sunnites et de femmes hystériques.
Les juifs escomptent procéder au démantèlement du pays de cette façon.
En guise de couverture, les Américains seront jetés dans cette guerre comme de la chair à canon. Les Américains n’ont plus de volonté collective, faute de direction politique. Leur pays est trop étroitement aux mains des juifs.
Netanyahu peut donc tout faire.
D’ailleurs, Bachar est aussi sur la liste. Les juifs sont prêts à rallumer l’incendie syrien à la moindre occasion.
Les juifs ne sont pas omnipotents. Leur position est même très précaire, mais tout dépend d’une réponse énergique de la part de ceux qu’ils menacent. S’il y a des gens lucides à Téhéran, l’ordre doit être immédiatement donné de doter le pays de l’arme nucléaire. C’est une question de mois, de semaines peut-être avant que les juifs n’attaquent.
Là encore, ce retard dans la nucléarisation est le résultat de la stupidité des diplomates iraniens qui prétendent avoir la situation sous contrôle.
Mais le guide suprême iranien n’est encore un hors d’oeuvre.
Un juif suit ce qui se passe avec attention.
Poutine est la cible ultime.
Si Zelensky exige avec autant de force des missiles à longue portée et des chasseurs modernes, c’est pour faire ce que font ses congénères de Tel Aviv.
Plus rien ne peut convaincre ces juifs de ralentir leurs opérations armées au niveau mondial. Si personne au Kremlin ne bouscule Poutine pour qu’il cesse de faire barrage aux mesures d’urgence vitales, c’est lui qui finira assassiné par un tir de missile.
Un seul homme dans toute cette affaire a compris tout cela depuis longtemps.
youtube
Démocratie Participative
2 notes
·
View notes
Text
"Conservatrice au sens le plus profond, la révolte paysanne l’est assurément. Mais c’est dans la radicalité même de son conservatisme qu’il faut lire ce qu’elle véhicule d’aspiration à la liberté. Que veut-elle conserver ? Que se soucie-t-elle de préserver ? L’espace libre, la sphère autonome de la communauté familiale et villageoise, que de façon remarquablement universelle les anciennes formes de domination étatique ont toujours laissé subsister et que seul l’Etat occidental moderne s’est employé à détruire. De la Chine aux Andes, les anciens empires ont certes engendré des machines étatiques autrement plus écrasantes que celles sécrétées par les monarchies européennes du XVIe siècle. Mais cet appareil bureaucratique qui s’édifie à la tête de la société laisse à la base perdurer un monde à l’écart de l’Etat et monde même d’avant l’Etat par beaucoup de ses traits. L’ambition de l’Etat moderne, tel qu’il trouve précisément ses assises stables dans l’Europe du XVIe siècle, est tout autre. Non pas contrôler du dessus et à distance la société pour en extraire le surplus économique mais pénétrer littéralement la société, s’introduire dans ses articulations les plus fines, se rendre maître de ses rouages les plus intimes. Réglementer, codifier, redéfinir, changer, moderniser. "Civiliser", diront les grands commis éclairés et les serviteurs zélés. Briser donc cette base ou ce noyau le plus archaïque où se conservent d’antiques modes de pensée, des gestes millénaires et surtout un gouvernement de la petite communauté continuant à conjurer au sein d’elle-même par la tradition la différence de ceux qui commandent et de ceux qui obéissent. L’Etat partout, l’autorité partout proche ; même là où subsistait un tout petit peu d’une très ancienne liberté : tel se dessine l’horizon social dès l’instant où s’affirme pleinement le projet étatique […] Le prétexte immédiat de la révolte peut n’être que fiscal. Un examen plus approfondi révèle déjà derrière la défense des intérêts la haine d’une innovation signifiant toujours surcroit de pression sur le "populaire" – la haine aussi, en la personne du gabeleur, de l’intrus rendant sensible la volonté d’inquisition d’un pouvoir jusque-là lointain. Au-delà du poids de l’impôt et de la pression administrative, c’est le nouveau qu’on redoute, le nouveau d’un Etat dont on pressent qu’il ne va cesser de produire du nouveau."
Miguel Abensour et Marcel Gauchet, « Les leçons de la servitude et leur destin », in Etienne de La Boetie, Le discours de la servitude volontaire, 2002.
4 notes
·
View notes
Text
L’Homme peut-il vivre sans croyances ?
Ce qu’en dit l’Islam.
L’être humain se caractérise par une grande capacité d’apprentissage, qui lui permet non seulement d’accéder à un certain savoir pratique et théorique et de le gérer, mais de s’en servir pour développer une formidable capacité d’action, conformément à une volonté qui lui est propre. Néanmoins, comme ses questionnements dépassent très vite la portée, somme toute, limitée de ses « connaissances certaines », l’Homme se restreint naturellement, dès qu’il est confronté à ce qui le dépasse, à procéder par l’adoption d’opinions et l’adhésion aux croyances qui correspondent le plus à ses idées ou convictions intimes, à ses besoins ou désirs ou encore à ses objectifs ou aspirations !
Les croyances sont à entendre ici au sens général du terme, c’est-à-dire qu’elles englobent aussi bien les croyances momentanées et changeantes que celles ancrées et permanentes, qu’elles soient adoptées à tort ou à raison, de manière consciente ou inconsciente.
Prise dans ce sens, la croyance parait alors incontournable pour l’Homme et vient inéluctablement s’adjoindre, avec ou sans cohérence, à la rationalité ou à la raison, qu’il est à même de développer. Ce recours à la croyance se manifeste, en effet, non seulement au niveau de la relation à soi ou à autrui et de l’activité quotidienne - comme le fait de croire en l’amour de ses proches, que tel meilleur ami est digne de confiance ou encore en les chances de réussite de son projet - mais s’étend, en définitive, à toute perception non fondée sur une « connaissance certaine », que l’Homme peut être amené à se faire de soi, de son entourage, de l’origine de la création, de la vie, de la mort, du sens de la vie-présente, de l’au-delà…
A cet égard, Henri-Louis Bergson [1] fit remarquer à juste titre que l’« on trouve dans l’histoire des exemples de sociétés humaines qui n’ont eu ni science ni art ni philosophie, alors qu’il n’y a jamais eu de société sans religion » ! Selon que l’on se place du côté de leurs fidèles ou de celui de leurs détracteurs, les religions sont fondées sur des révélations divines considérées comme étant authentiques ou falsifiées voire inventées de toutes pièces, lorsqu’elles ne sont pas basées sur des idéologies, de gros média-mensonges, de prétendues sciences occultes, des légendes ou superstitions construites par les Hommes eux-mêmes !
D’aucuns s’empressent de réduire le recours de l’Homme à la croyance en Dieu à un artifice psychologique ou intellectuel, qui permettrait à l’Homme de pallier ses ignorances, de juguler sa tristesse ou ses peurs et inquiétudes ou encore de faire subsister en lui l’espoir d’accéder à un avenir meilleur ! D’autres y voient un exemple, parmi d’autres, de ces croyances générales qui constituent un puissant et incontournable instrument de gouvernement ou de domination des masses ou, comme les considéra Gustave le Bon [2], « les supports nécessaires des civilisations, car [les croyances générales] impriment une orientation aux idées et seules peuvent inspirer la foi et créer le devoir. Les peuples ont toujours senti l’utilité d’acquérir des croyances générales et compris d’instinct que leur disparition devait marquer pour eux l’heure de la décadence ».
En ce qui concerne la position de l’Islam, cette inclinaison de l’Homme à croire en Dieu n’a rien de fortuit et constitue l’une de ses caractéristiques fondamentales, qui découle de la nature originelle ou prime-nature, dite Fitrah dans le Coran, que le Créateur a originellement donnée à tous les êtres humains :
« Dirige tout ton être vers la religion exclusivement, telle est la nature [Fitrah] qu'Allah a originellement donnée aux Hommes - pas de changement à la création d'Allah -. Voilà la religion de droiture ; mais la plupart des gens ne savent pas. [30] » [S30]
La Fitrah, terme souvent confondu avec al-Khalq (la création), s’étend en fait à toutes les créatures de Dieu et recouvre, en plus de l’acte de créer, la formation harmonieuse [al-Taswiyyah], la prédestination [al-Taqdīr] et la guidée [al-Hidāyah] :
« Celui Qui a créé et formé harmonieusement, [2] qui a décrété et guidé, [3] » [S87]
Selon Ibn al-Qayyim [3], la formation harmonieuse parachève la création, en ce sens qu’elle a pour effet de donner à toute créature la création qui lui convient, conformément à la volonté divine. Quant à la guidée, elle parachève, selon lui, la prédestination, c’est-à-dire que toute créature est guidée, par révélation divine de son ordre, afin qu’elle puisse effectuer les fonctions auxquelles Dieu l’a prédestinée, ou être éprouvée conformément à Sa volonté pour les créatures qu’Il a dotées de raison et de libre arbitre. Il s’agit, en fait, d’un premier niveau de guidée, dite générale, en Islam :
« [Moïse] dit "Notre Seigneur est celui qui a donné à chaque chose sa propre création puis l’a guidée". [50] » [S20]
« [Allah] décréta d'en faire sept cieux en deux jours et révéla à chaque ciel son ordre… [12] » [S41]
« [Et voilà] ce que ton Seigneur révéla aux abeilles : "Prenez des demeures dans les montagnes, les arbres, et les treillages qu’ils [les Hommes] font. [68] » [S16]
Dans le cas des créatures vivantes, cette guidée générale a des effets spécifiques à chaque espèce et des effets généraux, tels que le fait de se mouvoir, de se nourrir, d’accéder à la subsistance, d’interagir avec l’environnement, de se protéger, de se développer, de reproduire l’espèce… et ce, pour remplir les fonctions auxquelles le Créateur les a prédestinées. Il n’en demeure pas moins que ce premier niveau de guidée [générale] fait partie, sans doute, des secrets de la création divine, que Dieu a soustrait à la connaissance rationnelle des Hommes, à l’instar de l’esprit [al-Rūh], par exemple.
Aussi, la Fitrah ne peut-elle être bien appréhendée que par ses effets observables, qu’illustre une multitude d’exemples édifiants de comportements et de facultés innés, observés grâce au progr��s scientifique aussi bien chez l’Homme qu’au niveau des espèces animales et végétales. En ce qui concerne l’Homme, le Coran indique que l’un des effets spécifiques importants de sa Fitrah est justement sa religiosité, la Fitrah reposant elle-même sur le fait que le Créateur a inspiré à l’âme humaine son immoralité de même que sa piété ([S91,v7-8]). En d’autres termes, la Fitrah prédispose l’Homme à accomplir la mission pour laquelle le Créateur l’a créé - qui est de L’adorer en Islam - et ce, en dirigeant tout son être vers la religion de droiture, c’est-à-dire celle qui consiste à rechercher par la raison (la connaissance certaine) et par la foi (la croyance bien fondée) le droit chemin - ou la vérité des choses - et à le suivre, comme le prescrivent les commandements religieux de Dieu.
A cet égard, il y a lieu de distinguer deux types de commandement divin en Islam : les commandements universels émanant de la volonté universelle de Dieu, laquelle volonté régit tout ce qui survient dans l’univers, aussi infime soit-il, et les commandements religieux se rapportant à Sa volonté religieuse, qui régit Sa loi religieuse. La volonté divine universelle porte ainsi aussi bien sur ce que Dieu aime et agrée que sur ce qu’Il n’aime pas ou n’agrée pas, alors que Sa volonté religieuse porte sur ce qu’Il aime et agrée de Ses créatures qu’Il a dotées de raison et de libre-arbitre, tout en excluant ce qu’Il n’aime pas ou n’agrée pas d’elles. Le Créateur a ainsi créé les Hommes et les a dotés de raison, d’une nature originelle qui les prédispose à suivre Ses commandements religieux, de moyens d’accès au savoir et à la foi, ainsi que de libre-arbitre [vis-à-vis de ces commandements religieux], pour les éprouver conformément à Sa volonté dans la vie-présente (et savoir) qui d’eux s’avérera meilleur en œuvre :
« Celui qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver (et de savoir) qui de vous est le meilleur en œuvre, et c'est Lui le Puissant, le Pardonneur. [2] » [S67]
Par ailleurs, le verset cité plus haut relatif à la Fitrah ([S30,v30]), indique que celle-ci constitue une constante de la création divine (pas de changement à la création d’Allah). C’est dire que tout nouveau-né nait selon la Fitrah et que, par conséquent, toute déviation de cette dernière avant son atteinte de l’âge de l’autonomisation intellectuelle est à imputer à l’influence de son environnement, qui relève de l’acquis ou du culturel et non de la prime-nature que Dieu a originellement donnée aux Hommes. A ce propos, le Messager d’Allah Muhammad a dit dans un Hadith communément admis :
" Tout nouveau-né naît selon la Fitrah (nature originelle ou prime-nature), ce sont ses parents qui en font un juif, un chrétien ou un mage. De même que la bête de somme qui naît sans difformité : y voyez-vous une quelconque mutilation ? "
En effet, le Coran indique dans plusieurs verstes [4] que les gens du Livre l’ont en partie falsifié, et perverti ainsi ce qui fut descendu par Dieu à Moïse dans la Torah puis à Jésus dans l’Evangile, notamment en associant à Dieu de fausses divinités. De même, le statut du Coran en tant que révélation divine ultime qui clôt définitivement l’ère des Prophètes lui confère une double spécificité en Islam, comme l’a montré Mohamed Achiq [5] : il constitue, d’une part, un livre de rappel et de discernement qui englobe tous les livres divins descendus avant lui et dissipe toute falsification ou interprétation malintentionnée de ces livres et, d’autre part, un guide universel ultime protégé, de ce fait, par Dieu contre toute altération [6]. De même, le Coran précise que les Hommes ne divergent pas au sujet de la croyance en leur Créateur, ce qu’ils ont en commun par la Fitrah, mais que ce sont ceux-là mêmes à qui Dieu envoya des Prophètes et fit descendre le Livre (la Torah, selon al-Tabari), pour régler parmi les gens leurs divergences, qui se mirent à en disputer, après que les preuves leur furent venues, et ce, par esprit de rivalité :
« Les gens formaient (à l'origine) une seule communauté (croyante). Puis, (après leurs divergences,) Allah envoya des prophètes comme annonciateurs et avertisseurs; et Il fit descendre avec eux le Livre contenant la vérité, pour régler parmi les gens leurs divergences. Mais, ce sont ceux-là mêmes à qui il avait été apporté, qui se mirent à en disputer, après que les preuves leur furent venues, par esprit de rivalité! Puis Allah, de par Sa Grâce, guida ceux qui crurent vers cette Vérité sur laquelle les autres disputaient. Et Allah guide qui Il veut vers le chemin droit. [213] » [S2]
En conclusion, on peut dire que les croyances sont incontournables dans la vie de l’Homme et qu’elles viennent inéluctablement s’adjoindre, avec ou sans cohérence, à la rationalité ou à la raison qu’il est à même de développer. En ce qui concerne l’inclinaison de l’Homme à croire en Dieu, elle n’a rien de fortuit en Islam et constitue une conséquence de la nature originelle qu’Il a donnée à tous les Hommes, pour les prédisposer à L’adorer de leur plein gré. Le Créateur a ainsi doté les Hommes de raison, de moyens d’accès au savoir et à la foi ainsi que de libre-arbitre vis-à-vis de Ses commandements religieux, pour les éprouver conformément à Sa volonté dans la vie-présente (et savoir) qui d’eux s’avérera meilleur en œuvre. Et c’est sans doute ce qui fait de l’Homme cette créature si distinguée et singulière, capable du meilleur comme du pire, selon le bien-fondé ou le mal-fondé de ses croyances et le degré d’alignement de ses actes sur ces croyances !
Abourina.
[1] Henri-Louis Bergson, « Les deux sources de la Morale et de la Religion »
[2] Gustave le Bon, « La Psychologie des Foules »
[3] Ibn al-Qayyim, « La Guérison du Patient au Sujet des Questions du Destin » (Titre traduit)
[4] Coran : [S2,v75], [S2,v79], [S4,v46], [S4,v157], [S5,v13], [S5,v41], [S5,v116]
[5] Mohamed Achiq, « Comprendre l’Islam à la lumière du Coran et de la tradition Prophétique » (Amazon.fr)
[6] Coran : [S36,v69], [S25,v1], [S27,v76], [S34,v28], [S2,v2], [S18,v1], [S15,v9]
3 notes
·
View notes
Note
Hi hi hi hullo!! Comme tu connais la Secte maintenant, je me demandais... D'après la musique Votez Pour Moi, tu voterais pour qui? 👀 lequel t'a subjugué par sa plaidoirie
Hi!!
C’est une très bonne question !
J’ai écouté la chanson trois fois d’affilée pour pouvoir faire ce choix, d’une telle importance, correctement. Examinons-les un par un :
Hippocampe Fou
Il propose sans aucun doute de très convaincants arguments, tel que « Je cours très vite malgré mon zizi divin » ou « Pour étudier ma technique, faut faire de l'astrophysique ». En tant que mauvaise astrophysicienne, je ne peux que lui faire confiance. Également, je suis tout à fait favorable à tous ceux qui se décrivent comme les meilleurs phonéticiens.
Le gourou pour nous gouverner, pur et simple.
Cependant, je crains son pouvoir d’exciter la faune et la flore. Et même si j’applaudis son style, l’image de « nage[r] le papillon dans un océan de chenilles » me fait froid dans le dos, d'autant plus qu’on sait pour ses phéromones.
Je l’honore, mais je suis contente d’être plus au nord.
Nivu
« Très au-dessus de la moyenne, et ce dans tous les domaines ». N'est-ce pas ce que nous attendons de tout dirigeant ? Sa passion et sa vision de l'avenir est son point fort : « Je vais gagner l'élection et créer la connexion / Entre tous les adeptes qui se trouvent sur la planète ». Il est passionné, il met le feu 🔥 💯
Néanmoins, malgré sa sympathie pour les adeptes, il semble se mettre à part. La phrase « On considère mon ADN comme l'avenir l'espèce humaine » n’inspire pas confiance. Après tout, il a des textes qui tuent, pouvons-nous faire confiance à ses projets ?
Djahyef
Il est « plus riche que les Bettencourt » et il a « arnaqué Rocancourt ». Je ne connais pas ces bonhommes mais je pense qu'il est important de souligner ses réussites. Mais ce qui mérite d'être souligné davantage, dirais-je même être crié, c’est qu’il a crevé l’œil de Le Pen ! Il possède des capacités extraordinaires : la congélation du désert, la douceur dépassant celle du chinchilla et j’en passe.
Sans vouloir énerver sa chère mère, J'aimerais lui demander si, par hasard, elle avait une liaison avec Chuck Norris. Et sans vouloir vexer le fils illégitime de Chuck Norris, où est passé l'esprit d'équipe ? Douze de ses seize lignes commencent par « je ». Qu'est-ce qu'il nous offre vraiment ?
Il était difficile de voter mais mon choix est fait.
* Les tambours *
J’ai choisi Nivu. C'est surprenant, car au début, je le voyais en dernière position. Mais il a la volonté de relier les générations et il semble avoir à cœur le bien-être de tous ses adeptes. Et si ses projets s'avèrent maléfiques, je crois que quelqu'un le guidera sur le bon chemin ou au pire le chassera.
Et toi, tu choisirais qui ? :D
#la secte phonétik#asks#merci!! <3#j'ai passé bcp trop de temps a écrire ce truc c'est fou#mais n'empeche au moins je m'entraine a écrire#not to be all 🥺🥺 but notice the pun in the text pls 🥺🥺#(je rigole je rigole... mais 🥺🥺)
5 notes
·
View notes
Text
Autre chose que la diarrhée macronarde habituelle.
Je n'ai pas plus d'affinité avec lui aupurd'hui qu'avec son grand-père Charles par le passé, mais cette lettre "vise juste, elle vient au bon moment. Pierre de Gaulle par cet Appel s’est positionné là où il le fallait: au dessus." (Bruno Bertez)
Mes Chers Compatriotes,
En cette fin d’année 2023 et à la veille des fêtes de Noël, qui symbolisent la paix et le partage, je voudrais vous adresser ces quelques mots de confiance et d’espoir.
Cette année fut éprouvante, une année marquée par des guerres, ainsi qu’une profonde crise économique, causée par des sanctions qui n’ont fait qu’appauvrir l’Europe et la France. Une année aussi, qui a vu le retour du terrorisme, aggravant encore le sentiment d’insécurité et la fracture sociale. Notre sérénité collective, nos engagements de solidarité entre les peuples sont ébranlés. Notre Gouvernement et en premier lieu, son Président, ont réussi à nous fâcher avec la plupart des pays du monde, détruisant ainsi des dizaines d’années de diplomatie et abaissant considérablement notre capacité d’arbitrage sur la scène internationale. Notre pays, notre belle France, est confronté à une perte d’identité qui a pu nous laisser, à bien des égards, désabusés.
Nous avons vécu des jours où notre confiance en nos institutions a été mise à rude épreuve, où le contrat social qui nous unit semble se défaire sous le poids des épreuves. Les valeurs républicaines et fondamentales de la famille et de la foi sont bafouées. Il serait aisé de céder au désespoir, de s’abandonner à la morosité, d’abdiquer face à la démagogie. Mais aujourd’hui, je souhaite nous rappeler ce que nous sommes, ce que nous avons été et ce que nous pouvons devenir.
La France, notre pays, n’est pas seulement un territoire délimité par des frontières géographiques, mais une somme d’idées, de principes et d’histoire. Notre nation est bâtie sur des siècles d’aventure humaine, d’invasions, de combats, de victoires et d’une culture rayonnante qui a su inspirer le monde entier. Oui, nous sommes actuellement dans la tourmente, mais n’oublions jamais que dans les pages de notre histoire, chaque crise a été suivie d’une renaissance.
Souvenons-nous des paroles immenses du Général de Gaulle à la Libération de Paris, qui ont bercé La France d’un chant de fierté et de gloire : « Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé, mais Paris libéré! Libéré par lui-même, libéré par son peuple avec le concours des armées de la France, avec l’appui et le concours de la France tout entière : C’est-à-dire de la France qui se bat.»
La France est un grand pays, mais elle ne sera jamais grande sans son peuple, ni sans une jeunesse ambitieuse, avec des aspirations élevées. Elle ne sera jamais grande si les élites qui nous dirigent n’indiquent pas la voie et ne montrent pas l’exemple, avant que le peuple de France ne s’éveille et suivant son esprit de résistance, ne renverse une classe politicienne incompétente et malhonnête. Les Français ont toujours eu ce sursaut. C’est dans nos gênes, c’est dans notre caractère et dans notre histoire. Seul compte, au fil des siècles, la capacité d’un pays à rester grand. La France reste grande assurément, grâce à son peuple, grâce aux sacrifices de nos ancêtres, grâce à vous tous.
Les frustrations que nous ressentons aujourd’hui sont le symptôme d’un besoin de changement, d’une volonté profonde de réaffirmer nos idéaux démocratiques et républicains et de promouvoir un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. Un gouvernement où le bon sens n’est pas seulement un idéal, mais la pratique quotidienne. Un gouvernement qui respecte l’esprit de la République et la voix des Français, au sein de débats parlementaires véritables, de référendums pour les questions essentielles et non pas par l’abus de décrets-lois, aveu de mépris et d’impuissance. Un gouvernement qui respecte la Nation, plutôt que de se soumettre à une technocratie étrangère, en refusant notamment de voter des directives européennes iniques et contraires aux intérêts de notre pays. Un gouvernement enfin, qui respecte la famille, les croyances de chacun, la conscience collective et le sacré. Un Président et son gouvernement qui aiment la France et les Français.
Nous avons parmi nous tant de talents, d’artistes, d’entrepreneurs, de défenseurs de nos libertés et de notre santé, de scientifiques, de penseurs et d’artisans qui œuvrent chaque jour à faire de la France cette terre d’innovation et de création admirée de tous. En eux repose l’espoir, l’esprit indomptable du peuple français qui jamais ne s’est avoué vaincu.
Alors à la veille de Noël, laissons de côté nos inquiétudes pour un moment de répit et de fraternité. C’est ensemble, dans l’unité, la solidarité et la volonté, qu’il nous faudra refaire notre présent et bâtir l’avenir pour la réussite de nos enfants. Un avenir où la liberté, l’égalité, et la fraternité ne sont pas seulement des mots gravés sur nos édifices, mais le reflet de notre ardeur et de notre courage.
Que les fêtes de fin d’année soient pour vous et vos familles, un havre de paix et un commencement nouveau. Que l’espoir renaisse dans nos cœurs et que nous retrouvions, ensemble, la force de surmonter les défis qui sont devant nous. Chaque réalisation, si petite soit-elle, est une bénédiction dans les incertitudes de notre époque. Croyez-en vous-même, croyez en notre belle France, croyez en Dieu, quelle que soient vos religions ou vos croyances.
Avec foi en notre pays et confiance en chacun de vous, je nous souhaite à tous un joyeux Noël, et une France toujours plus fière, plus unie, et plus forte.
Vive la République, et vive la France!
Pierre de Gaulle
10 décembre 2023
7 notes
·
View notes
Text
Particularités innées - métamorphomage
HÉRÉDITÉ ‧₊˚ Ce don est héréditaire mais pas systématique et se manifeste dès la naissance.
CARACTÉRISTIQUES ‧₊˚ Les métamorphomages sont des sorcier·e·s ayant la capacité de changer d'apparence à volonté, sans s'aider de potions ou de sortilèges. La métamorphomagie touche l'ensemble du corps, de la pointe des cheveux jusqu'au bout des pieds, en passant par un changement d'âge et de genre. Il est également possible de s'affubler d'attributs animaux, comme un bec de canard, un museau de chat, des oreilles de chien. La transformation s'effectue par la visualisation de l'aspect recherché ; elle devient de plus en plus facile avec la pratique. Les vêtements et objets, quant à eux, ne se transforment pas il est donc nécessaire d'apprendre à les modifier en même temps que son apparence physique. Si la métamorphose est indolore, elle est néanmoins rendue plus ardue selon les modifications voulues. Il sera ainsi plus compliqué de changer drastiquement sa taille ou son âge que la couleur de ses yeux, puisque il nécessite de modifier son ossature ou de rajouter des rides artificielles. Plus la transformation est importante, plus il sera difficile de la conserver ; elle risquera également d'engendrer des douleurs articulaires. L'apprentissage de la métamorphomagie est longue et difficile ; elle passe notamment par la maîtrise des émotions. L'humeur change l'apparence, notamment la couleur des cheveux et des yeux (par exemple, rouge pour la colère). Il est donc primordial pour un·e métamorphomage d'apprendre à dompter ses sentiments. L'imitation est une étape incontournable, il n'est pas rare de les voir observer leurs pairs afin de s'en imprégner, reproduire ce qu'iels voient, en passant par l'intonation de la voix jusqu'au plus petits tics d'expression. Iels prennent très vite conscience de chaque partie de leur corps comme d'une entité à part entière, qui peut donc subir des changements distincts les uns des autres.
RELATIONS AVEC LA COMMUNAUTÉ MAGIQUE ‧₊˚ Très recherché·e·s par le gouvernement, les métamorphomages sont soumis·e·s à un recensement de la part du ministère de la magie, qui aime à les orienter vers des métiers où leur talent sera utilisé pour la bonne cause. Il n'est notamment pas rare de les voir devenir aurors. Les relations envers les autres sorcier·e·s sont généralement compliquées, si bien souvent iels font rire leurs pairs, iels provoquent également de la méfiance ; qui connaît dans son entourage un·e métamorphomage ne peut se fier à tout le monde, encore moins raconter ses secrets sans s'assurer de la véritable identité de son interlocuteur·ice.
#RPForum#forum rpg#rpg ressources#Megaverse#Fantasyrp#fantasy#Magic#Roleplay#MagicalCreatures#Sorcery#Fae#Wizards#ParallelWorlds#FantasyWorld#rpg forumactif#hp rp
3 notes
·
View notes
Text
L'Histoire telle qu'en elle-même
S'il existe un mot qui a été maltraité, ''baladé'', insulté et dénaturé à travers les âges, c'est bien celui de ''Histoire'', et ce n'est pas un citoyen français vivant sous Macron qui va vous dire le contraire. Dans les ''éditoriaux'' que je prépare à votre intention avant de vous en infliger un jour ou l'autre la lecture, le thème revient souvent, dans toute sa dramatique aridité : l'Histoire est devenue ''un grand n'importe quoi'' que chacun réinvente au gré de la mauvaise idée qu'il cherche à imposer... et notre Président est ''top'' à ce petit jeu pourtant reconnu mortifère...
Comme on a parfois l'impression qu'il n'y a pas que dans notre pauvre France, macronisée à n'en plus être elle-même, que cela se passe, je me suis récemment demandé s'il n'existerait pas un réseau de forces mauvaises (j'aurais écrit ''de virus'', si les mensonges sur le covid --et leur persistance contre toutes les preuves qui s'accumulent-- n'avaient rendu l'usage de ce mot trop marqué, politiquement), qui agissent ''en douce'' dans les structures humaines et les empêchent de voir ce qui devrait crever les yeux. A ma plus grande honte, je dois avouer qu'il a fallu que je tangente le grand âge de 90 printemps pour me rendre compte que ce n'était pas uniquement ''parce que''... mais qu'il existe bel et bien une volonté occulte derrière tous ces dérapages.
J'étais comme tétanisé par l'histoire romaine qui, telle qu'elle nous a été transmise par nos bons maîtres, semblait vierge de toute intention et libre de toute influence extérieure. Or, la chute de Rome éveillant des rapprochements indéniables avec ce que nous vivons aujourd'hui (c'est-à-dire depuis une soixantaine d'années, selon que l'on prend 1962 ou 1968 comme ''année zéro'' du début de notre chute), je me disais ''c'est comme ça, la chute d'une civilisation''. Ce blog qui n'avait aucune autre prétention que de dialoguer avec quelques milliers de gens plutôt ''plus'' que ''moins'', m'a donné des idées d'approfondissement et a orienté mes lectures vers des sources et des points de vue que je n'avais jamais eus auparavant.
Par exemple, la célèbre année 1789, qui est indéniablement une date-clé de notre ''roman national-- tome II'', a entraîné une réécriture, majeure et restée pérenne, de notre ''roman national –tome I'', la République parée de toutes les vertus triomphant de l'immonde ''Ancien régime'', qui n'était que la somme de tout ce qui peut être négatif sur terre : l'influence énorme des encyclopédistes et des ''Lumières'' (tu parles !), reposant sur une trame qui pouvait alors, compte tenu de l'état des connaissances du temps, sembler rationnelle, économique, sociale et, on pourrait dire, ''logique''... a coïncide avec un accident historique exceptionnel : après tant de dizaines de ''jacqueries'', de révoltes, de dissidences, pourquoi celle-là a-t-elle eu un tel succès, jamais connu avant et jamais réédité depuis ?
Car il faut rappeler que la simple ''prise de la Bastille'' (qui n'était rien en soi, ni un arsenal, ni une réserve d'or, ni un symbole sérieux (ce qu'elle est devenue par la suite, mais très longtemps après, grâce à la propagande des républicains et à l'imagination débridée des romantiques) fit couler des torrents de sang à travers toute l'Europe, durant près d'un quart de siècle, au nom d'une soi-disant ''libération des peuples opprimés'' (Question : préféraient-ils vraiment la mort à une liberté relative ? Le débat n'est pas tranché... s'il l'est un jour !). En fait, ces deux ''révolutions'' ont eu peu ou rien à voir l'une avec l'autre, ce qui explique la suite des événements : la folie robespierriste, les massacres, la ''veuve noire'' du Docteur Guillotin pour les uns... et l'enthousiasme napoléonien avec la grandeur retrouvée, pour les autres... Moralité : il ne faut jamais oublier les grandes vérités éternelles. Metternich disait : ''Un gouvernement quasi-légitime peut disparaître en quelques jours, presque sans résistance''. N'est-ce pas, cher Louis XVI ? Ne tremblez-vous pas, M Macron ?
Parmi les animateurs secrets des forces qui traînent l'attelage du temps qui passe, il y a certainement le fait qu'un pouvoir naît en général de besoins des citoyens (peur, nourriture, insécurité, envahissement –nous vivons tout ça, en permanence !), et qu'un pouvoir fort naît de la taille exagérée qu'ont pris ces problèmes. Les mauvais généraux de Nicolas II ont exaspéré le peuple, dégoûté de voir mourir ses fils... . La ''crise'' née de l'accumulation des horreurs communistes a entraîné la terreur stalinienne... La sévérité du traité de Versailles a amené Hitler au pouvoir... La corruption des ''Seigneurs de la guerre'' a fait triompher Mao de Tchang-Kaï-Check... la liste est interminable : chaque forme de pouvoir contient à la fois une justification de ce qu'il est, mais aussi sa propre fin, en lui, car il finit toujours (je n'en connais pas la raison) par générer ce contre quoi il a été mandaté. Et cela aussi, nous le vivons en permanence, hélas !
Les progrès finissant par devenir autant d'échecs et le monde étant, lui, devenu... ce que nous voyons, hélas encore, il fait de moins en moins de doute que de toutes les révoltes en cours (et Dieu sait s'il y en a, ces temps derniers !), la plus fréquente et la plus violente est le gouffre qui a été creusé sciemment entre les gouvernés et les gouvernants, par ces derniers. Pour parler des problèmes-du-jour, si le cas de la France est caricatural, l'Algérie, les USA, l'Iran, Israël, l'anti-duo russo-ukrainien, etc... sont à peine moins ridicules que nous et notre soi-disant ''Union européenne'', dont certains se gargarisent encore, alors qu'elle a égaré ou détruit tout ce qui pouvait ressembler à un avantage pour les européens, au profit d'idéologies qui ne nous laissent aucune chance : en vingt ans, c'est l'équivalent d'un ''membre'' (= un pays entier, et de bonne taille, en plus) qu'ils ont laissé entrer, sans la moindre surveillance, sans la moindre justification, sans la moindre intelligence, sans le moindre espoir de participation à notre ex-''œuvre commune'' ! Mais tout le monde se tait, et eux, ils persistent !
Ce monstre bruxellois, déformé par un pouvoir aristo-copino-technocratique largement usurpé et hors de toute ''raison sensée'', symbolisé par la dangereuse Ursule von der Leyen, n'est que la juxtaposition d'intérêts opposés, défendus becs et ongles par des gens qui, au mieux, ne s'aiment pas et, au pire, ne voient leur propre salut que dans la chute de l'autre (c'est le cas du pseudo ''couple franco-allemand'', qui a divorcé avant même d'avoir dit ''oui''... ce qu'est incapable de réaliser notre Président actuel qui persiste à confondre la réalité avec ses idées, toutes largement périmées et démontrées fausses par le temps qui passe !). Hegel, après Hérodote, voyait un sens à l'Histoire... Moi (qui ne suis rien, mais tant pis : j'ose le dire !), j'y vois un non-sens, invisible mais pervers... qui est en train de devenir mortel. Très rapidement.
H-Cl.
6 notes
·
View notes
Text
En Argentine, la démocratie et les droits fondamentaux en péril ! Solidarité avec les travailleuses et travailleurs et les syndicats du pays !
Javier Milei, entré en fonction le 10 décembre 2023, déroule déjà sa politique populiste d’extrême-droite, faisant peser de lourds dangers sur la démocratie et sur les droits fondamentaux des citoyens en Argentine, à commencer par ceux des travailleuses et des travailleurs.
Fin décembre, le président Argentin a présenté le Décret de Nécessité d’Urgence (DNU) et la Loi Omnibus, qui s’attaquent à plus de 300 dispositions touchant aux bases des droits individuels et collectifs. Ces mesures remettent en cause les fondements démocratiques du pays, rompant avec la séparation des pouvoirs et violant la Constitution argentine. Ce décret vise ��galement le démantèlement des services publics et de la protection sociale, avec le licenciement de milliers de fonctionnaires argentins déjà à l’œuvre, en instaurant une austérité dévastatrice pour le modèle social argentin et les droits et intérêts des travailleuses et travailleurs en Argentine.
Parallèlement, ce même gouvernement a rapidement publié un protocole, ayant pour objectif la criminalisation de la contestation sociale, en permettant notamment un usage indiscriminé du recours à la répression d’État contre toutes les formes de lutte, en particulier celles des travailleuses et des travailleurs.
Les travailleuses et travailleurs sont de fait en première ligne face à ces réformes, citons entre-autres : la volonté d’éliminer la justice du travail, la remise en cause de la liberté syndicale et d’adhérer ou non à un syndicat, le renforcement des prérogatives des employeurs pour réprimer l’activité syndicale au quotidien, la mise en place d’une période d’essai de 10 mois, l’élimination en pratique du droit de grève et la suppression du droit à l’indemnisation pour licenciement sans cause réelle et sérieuse.
En outre, ces batteries de mesure incluent le démantèlement des normes environnementales et l’abandon de la souveraineté, sur les richesses naturelles et les terres du pays aux desiderata des capitaux internationaux.
La politique de Milei témoigne de la nature profonde de l’extrême-droite, un danger mortel pour le monde du travail, pour les services publics et pour l’environnement, et un mépris des principes démocratiques les plus élémentaires.
Nos organisations syndicales CFDT, CGT, FO, FSU, UNSA et Solidaires expriment leur plus vive inquiétude face à cette offensive contre les acquis de plusieurs décennies de luttes sociales et syndicales en Argentine.
Nous adressons toute notre solidarité aux travailleuses et travailleurs d’Argentine, et notamment aux confédérations syndicales CGT-RA, CTA-T et CTA-A. Nous les soutenons inconditionnellement dans le processus de lutte qu’elles ont engagés pour faire face aux politiques mortifères de Milei et son gouvernement.
En particulier, nous sommes solidaires de l’appel à la grève nationale du 24 janvier initié par les trois centrales syndicales du pays. Elles réclament le respect du fonctionnement démocratique du pays et de sa Constitution ainsi que le retrait de ces lois bafouant un nombre incalculable de droits fondamentaux, à commencer par les conventions de l’OIT que le pays a ratifiées.
Nos organisations syndicales CFDT, CGT, FO, FSU, UNSA et Solidaires appellent à se rassembler le mercredi 24 janvier à 18h00 devant l’ambassade d’Argentine pour témoigner de notre solidarité avec les travailleuses et travailleurs, et les syndicats, en lutte pour défendre leurs droits et la démocratie.
Rassemblement de solidarité devant l’ambassade d’Argentine le 24 janvier à 18h00 à l’angle de la rue Cimarosa et de l’avenue Kleber, 75016, Paris. Metro 6 : Boissière
#argentina#france#Merci beaucoup#chikis el comunicado original de la intersindical francesa#no se vuelve a decir francia segundo nunca más
4 notes
·
View notes
Text
La plupart des gens, y compris la plupart des Américains, seraient surpris d’apprendre que le mot « démocratie » n’apparaît ni dans la Déclaration d’indépendance (1776) ni dans la Constitution des États-Unis d’Amérique (1789). Ils seraient également choqués d’apprendre la raison de l’absence du mot « démocratie » dans les documents fondateurs des États-Unis d’Amérique. Contrairement à ce que la propagande a fait croire au public, les Pères fondateurs de l’Amérique étaient sceptiques et inquiets au sujet de la démocratie. Ils étaient conscients des maux qui accompagnent la tyrannie de la majorité. Les rédacteurs de la Constitution se sont donnés beaucoup de mal pour s’assurer que le gouvernement fédéral ne fut pas fondé sur la volonté de la majorité et ne fut, dès lors, pas démocratique.
Steve H Hanke
6 notes
·
View notes
Text
"De Gaulle était animé par une volonté de désengagement vis-à-vis des États-Unis. Cette option n'était possible, concrètement, que si l'on battait en brèche les poncifs de la propagande anti-soviétique et secrètement russophobe, si l'on rétablissait la pratique des relations bilatérales entre États souverains (et non entre blocs), vœu de la diplomatie soviétique de Staline à Brejnev. De plus, cette volonté de désengagement s'accompagnait d'une volonté de dégager la France (et le reste de l'Europe) de l'étau culturel américain, imposé depuis 1948 au gouvernement français de Léon Blum, en échange des fonds du Plan Marshall, nécessaires pour redresser le pays après les combats de la Seconde Guerre mondiale. On oublie trop souvent que pour obtenir les fonds de ce Plan, la France a dû passer sous les fourches caudines d'un diktat américain, imposant des quotas élevés de films américains dans les salles de cinéma françaises."
Robert Steuckers, Vouloir n°146/148 (1999)
3 notes
·
View notes
Photo
HISTOIRE/ACTU | Gouvernance européenne : volonté ancienne d’élites prônant un « ordre nouveau » ➽ http://bit.ly/Gouvernance-Europeenne En 1930, vingt ans avant que ne soit créée la Communauté européenne du charbon et de l’acier, première organisation posant les bases du développement actuel de l’Union européenne, Edouard Herriot, ancien président du Conseil, fait l’apologie d’une future gouvernance européenne, un « Conseil des ministres européens » lui apparaissant comme l’étape nécessaire permettant de « réaliser un ordre nouveau », et promet chômage et révolution « si l’Europe ne s’organise pas dans l’ordre social et économique »
#Europe#construction#européenne#Union#Fédération#états#unis#ordre#mondial#nouveau#élites#gouvernance#politique#société#institutions
4 notes
·
View notes
Text
Victor Hugo : « Détruire la misère » (9 juillet 1849)
Le discours de Victor Hugo appuie la proposition d'Armand de Melun visant à constituer un comité destiné à « préparer les lois relatives à la prévoyance et à l'assistance publique ».
Je ne suis pas, messieurs, de ceux qui croient qu'on peut supprimer la souffrance en ce monde ; la souffrance est une loi divine ; mais je suis de ceux qui pensent et qui affirment qu'on peut détruire la misère.
Remarquez-le bien, messieurs, je ne dis pas diminuer, amoindrir, limiter, circonscrire, je dis détruire. Les législateurs et les gouvernants doivent y songer sans cesse ; car, en pareille matière, tant que le possible n'est pas fait, le devoir n'est pas rempli.
La misère, messieurs, j'aborde ici le vif de la question, voulez-vous savoir jusqu'où elle est, la misère ? Voulez-vous savoir jusqu'où elle peut aller, jusqu'où elle va, je ne dis pas en Irlande, je ne dis pas au Moyen Âge, je dis en France, je dis à Paris, et au temps où nous vivons ? Voulez-vous des faits ?
Il y a dans Paris, dans ces faubourgs de Paris que le vent de l'émeute soulevait naguère si aisément, il y a des rues, des maisons, des cloaques, où des familles, des familles entières, vivent pêle-mêle, hommes, femmes, jeunes filles, enfants, n'ayant pour lits, n'ayant pour couvertures, j'ai presque dit pour vêtement, que des monceaux infects de chiffons en fermentation, ramassés dans la fange du coin des bornes, espèce de fumier des villes, où des créatures s'enfouissent toutes vivantes pour échapper au froid de l'hiver.
Voilà un fait. En voulez-vous d'autres ? Ces jours-ci, un homme, mon Dieu, un malheureux homme de lettres, car la misère n'épargne pas plus les professions libérales que les professions manuelles, un malheureux homme est mort de faim, mort de faim à la lettre, et l'on a constaté, après sa mort, qu'il n'avait pas mangé depuis six jours.
Voulez-vous quelque chose de plus douloureux encore ? Le mois passé, pendant la recrudescence du choléra, on a trouvé une mère et ses quatre enfants qui cherchaient leur nourriture dans les débris immondes et pestilentiels des charniers de Montfaucon !
Eh bien, messieurs, je dis que ce sont là des choses qui ne doivent pas être ; je dis que la société doit dépenser toute sa force, toute sa sollicitude, toute son intelligence, toute sa volonté, pour que de telles choses ne soient pas ! Je dis que de tels faits, dans un pays civilisé, engagent la conscience de la société tout entière ; que je m'en sens, moi qui parle, complice et solidaire, et que de tels faits ne sont pas seulement des torts envers l'homme, que ce sont des crimes envers Dieu !
Vous n'avez rien fait, j'insiste sur ce point, tant que l'ordre matériel raffermi n'a point pour base l'ordre moral consolidé !
https://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/histoire/grands-discours-parlementaires/victor-hugo-9-juillet-1849
5 notes
·
View notes