#trois mois plus tard
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lolochaponnay · 12 days ago
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Un gars va voir un chirurgien esthétique et lui dit : - Docteur, je souhaiterais changer de sexe. Est-ce possible ? - Bien entendu, monsieur. Mais il faut être bien sûr de soi, car l'opération est irréversible! - Pas de problème, docteur. Je sais bien ce que je veux. Je veux changer de sexe! Le praticien lui donne un rendez-vous et, trois mois plus tard, il l'opère. A son réveil, le type  soulève la couverture et constate qu'il a un vagin. Il se met à hurler. Le toubib vient et demande : - Qu'est-ce qu'il se passe, monsieur ? Vous n'êtes pas satisfait de votre changement de sexe ? - Mais qu'est-ce que vous m'avez foutu là ? Moi, j'en voulais seulement une plus grosse et plus longue!
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maluron · 2 years ago
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Hey Manu ! supprime l'heure d'été, pas nos retraites.
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ravel-ing · 8 months ago
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hey, je suis curieuse, comment vous avez commencé le rpg, vos tout débuts ?
parce que perso, j'ai pris des grooos détours avant d'atterrir dans la sphère rpg de forumactif (sous hide parce que c'est long).
Est-ce que quelqu'un a déjà entendu parler d'Edenya ? Je crois que ça existe toujours, c'était du high fantasy rpg illustré mais la plateforme était complètement unique, et la façon de rp était incroyablement différente. Mon perso a chopé la PESTE ... deux fois ... J'avais 13 ans et j'y suis resté trois, quatre ans, et pourtant je me souviens même pas du nom de mon perso.
J'ai appris là-bas ce qu'était le ttrpg, mais étrangement très peu d'entre eux faisait du forum rpg, à part une, et c'est elle qui m'a emmenée sur ma deuxième aventure cheloue.
Techniquement, c'était sur forumactif. Techniquement, c'était ma première réelle expérience de forum rpg comme on le connaît. En réalité ? Rien à voir.
Pour commencer, j'étais la seule joueuse pour les trois premier mois avec elle en seule admin. Cette fois je me souviens un poil plus de mon perso, Alix, mécanicienne des vaisseaux spatiaux, tester la syfy oui oui. "C'est dans l'espace" c'est aussi tout le contexte que j'ai eu avant la question "Qui est ton perso ?" donc on testait mon improv du haut de mes 16 ans clairement.
Malgré la confusion constante dans laquelle j'étais, c'était une expérience cool parce que en gros, le principe était que mon admin postait un contexte (ex: Alix reçoit une lettre de convocation à tel poste), je postais en tant qu'Alix, et l'admin continuait en tant que GM de l'univers avec ce plot créé autour de mon perso qui s'adapte constamment à mes choix. En soi, c'était bien plus proche de jeux de rôle type DND. Finalement, d'autres joueurs nous ont rejoint et je suis partie discrètement après quelques mois.
A partir de là, j'ai découvert les vrais forums rpg, mais les illustrés en premier. ET G PRIS PEUR OK.
Tout le monde parle des vieux forums où on écrivait que deux ou trois lignes, j'ai jamais connu ça ! Jusqu'à maintenant, les rps que j'avais fait étaient de la même taille qu'on fait aujourd'hui. Mais quand j'ai exploré de loin, j'ai toujours trouvé que des forums où les gens écrivaient des ROMANS, et j'exagère pas, les rps étaient 3 pages word minimum à chaque fois. C'est la raison pourquoi j'ai mis tant de temps à rejoindre les forums, je croyais que tout le monde écrivait comme ça et que je n'avais pas le niveau.
Finalement, j'ai trouvé Bazzart, et après some lurking j'ai rejoint un des fo les plus populaires à l'époque en test, croyant sincèrement que j'allais paniquer et partir et que c'était mieux de se noyer dans la foule si ça arrivait. Heureusement, le forum a crashé avant moi, peut-être deux semaines après ma validation. Mon perso était si mauvais mais j'avais good taste parce que c'était avec le fc d'Alexis Bledel ok, et elle avait des yeux de deux différentes couleurs parce qu'elle était possédée par un esprit et omg le cringe.
Le prochain forum que j'ai choisi était aussi très populaire, mais celui-là était debout depuis quelques mois, et cette fois j'ai pris un scénario pour être sûre de m'intégrer et boom je suis restée trois ans et des poussières sur ce fo, même finie par être admin dessus. (ps edit: aussi le seul perso que j'ai tué en partant, et je regrette rien fyi, mais c'est une histoire pour plus tard)
Après ça, c'était smooth sailing from there.
Merci aux pauvres âmes qui ont lu jusqu'au bout.
Sincèrement, j'adore lire les histoires des gens et ça aurait pas été juste si j'avais pas donné ma version avant mais pls parlez moi vos débuts !
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ernestinee · 3 months ago
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Aucune utilité à ce billet, si ce n'est me souvenir de ces détails qui concernent la maison et le jardin. L'année dernière on avait fait construire un poêle de masse dans la maison et on se préparait donc à passer l'hiver à se chauffer exclusivement au bois, et pour stocker tout ce bois, on avait construit un abri, et on s'est rendus compte qu'avec des bonnes mesures, des bons outils et une bonne technique, ce n'est pas si difficile de faire quelque chose qui est fonctionnel. Du coup j'ai ensuite construit moi-même un autre abri, plus long et plus large, pour ranger encore plus de bois. Alors c'est rien grand chose hein, des piquets à la verticale, ceux de l'avant plus haut que ceux de l'arrière, des tasseaux à l'horizontale pour renforcer l'ensemble et servir de support au toit en tôle ondulée. C'est pas très compliqué, le plus difficile est d'être de niveau et d'équerre.
Sur le même principe, l'homme a construit un car-port devant l'abri de jardin pour être au sec qd il travaille sur sa vieille voiture. Et il veut y couler une chape de béton avant l'hiver. Il faut creuser sur 30 cm, sur 18m², ça fait un tas de terre monumental et on va louer un conteneur pour évacuer toute cette terre. Puis après il faudra le bon mélange dans la bétonneuse, les brouettes, tout ça tout ça.
Moi j'ai eu envie d'un petit projet rapide donc j'ai récupéré les planches sur lesquelles il garait sa voiture et j'en ai fait une terrasse. Ce sont des planches de récup, qui servaient à faire refroidir les briques à la sortie des fours. J'ai passé une partie de la journée de samedi à me trimballer la remorque pour ramener le matériel, et puis j'ai trouvé que ce serait mieux avec trois plaques de plus. Deux heures de route plus tard je déplaçais ces plaques dans le jardin. 60 kg chacune. J'ai le dos en lambeaux.
Puis samedi soir j'ai démarré l'encadrement, j'ai continué dimanche matin, puis j'ai eu mes cinq heures de volontariat obligatoire (une ASBL que je devais représenter en faisant la vaisselle dans un festival gastronomique pour avoir des subsides) et dimanche soir j'ai continué de terminer l'encadrement. L'homme m'a juste donné un coup de main pour mettre les plaques sur les tasseaux parce que c'est lourd, mais quand c'est à plat et qu'il faut les placer précisément c'est encore plus lourd. Du coup voilà on a une terrasse. Je vais faire des bacs en palettes pour mes herbes aromatiques, trouver des petites lampes solaires et quelques gros pots colorés pour décorer, et je pense que je vais récupérer des structures de vieilles tables pliantes de bistrot, enlever la rouille et customiser. Il faut encore poncer un peu les planches et protéger de l'humidité, même si elles sont déjà traitées. J'espère qu'on aura un été indien pour prendre le petit dej sur la terrasse déjà cette année.
Le reste du jardin n'est plus une scierie ni un garage ni une friche, il reste encore beaucoup de boulot mais ça avance.
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e642 · 4 months ago
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Il y a des journées où littéralement tout me gonfle. Mais quand je dis tout c'est vraiment tout. Ça en devient ridicule. Ce genre de journée commence généralement bien puis il s'y ajoute des éléments indésirables de plus en plus fréquent et crescendo et là on a un solide mélange pour que ce soit agaçant. Ça a commencé avec une nuit correcte, on a fait l'amour, on a regardé une série puis on devait partir pour chez une pote. La voiture de mon mec tombe en panne. Bon. Elle a 20 ans, donc a un moment donné s'agirait de faire autre chose qu'attendre de tomber en rade sur l'autoroute pour se bouger le cul mais soit. Donc on se dit qu'on va y aller en train, surtout que ma pote était en mode "c'est vraiment pas cool de nous lâcher, que des excuses". Ok meuf, bah tkt parce que notre train a été supprimé. Jlui envoie le screen. Jdis à mon mec "bon ya un autre train mais plus tard, on y va ?". Il me rép "ah je sais pas comme tu veux". Si ya bien un truc qui m'insupporte c'est bien de répondre jsp ou comme tu veux. Espèce de tocard on est dans la même situation, en train de réfléchir et t'es en train de me dire que t'as aucun avis sur aucune question de l'univers. Putain ça c'est vraiment la réponse préféré des Hommes et puis à toutes les sauces hein. Le mec pour qu'il se sente concerné faut que quoi ? Que sa daronne soit dans l'équation ? Et encore. Et le pire c'est que là il me fait la gueule parce que j'ai osé lui dire "faudrait que tu prennes position, ce serait bien" devant mes parents. Franchement qu'il me pousse pas, je vivais très bien sans lui pendant ses trois semaines de vacances. C'est aberrant en fait que les gens fassent zéro effort h35. C'est marrant c tjrs à moi de faire un choix, tjrs moi qui suis pas sympa, tjrs de ma faute sur des sujets qu'en plus on a déjà évoqué. Ce qui me fatigue c'est qu'il faut toujours attendre une demie journée pour avoir une réponse. Ça y est. Je m'arracherai les cheveux un à un à la pince à épiler que ça prendrait moins de temps. Puis mes parents c'est pas les derniers cons de l'histoire eux aussi. Leurs petites remarques désagréables et contre productives ils peuvent les manger et s'étouffer gravement avec. Je suis saoulée. Je vais regretter bientôt tout ce que j'ai dit, enfin, j'espère. Voilà bonne soirée.
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aisakalegacy · 3 months ago
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Traits : Crasseux, courageux, instable, amoureux de la nature, hypersensible.
Souhait à long terme : Grand explorateur (échec).
Jules Le Bris est né le 28 décembre 1873 sur l'île ontarienne d'Hylewood, au Canada. Benjamin d'une famille de cinq enfants, fils d'un éleveur de chevaux et d'une écrivaine anarchiste, élevé par une bonne mexicaine qui lui apprend l'espagnol dès l'enfance, il fait sa scolarité à la petite école publique de l'île. Bon élève, il révèle cependant un comportement brutal, changeant, bagarreur et colérique, et, à partir de ses dix ans, il multiplie les fugues.
En 1884, après six jours de fugue, il est retrouvé inconscient et intoxiqué dans une fumerie d'opium à Kingston. Dès lors, des médecins lui diagnostiquent des "états-limites". Il est hospitalisé cinq mois. Pendant sa convalescence, son père l'introduit aux romans d'aventure et fait naître chez lui la passion de l'exploration et lui redonne un intérêt pour les études malgré ses difficultés d'apprentissage et son manque de mémoire, causés par le traitement qui lui a été remis à sa sortie de l'hôpital : un médicament à base de hachisch, pour lequel il développera une forte accoutumance et qu'il consommera jusqu'à sa mort. Malgré cela, il persévère dans l'étude de la géographie et de la linguistique arabe, avec le rêve de se rendre un jour en Egypte.
À l'âge de dix-neuf ans, en 1893, il épouse Eugénie Bernard, une jeune femme de l'île issue d'une famille pauvre et pieuse, dont il est amoureux depuis qu'il a treize ans et qu'il ne tarde pas à mettre enceinte. Mais pourtant, la même année, il saisit l'opportunité de partir travailler à Deir el-Bahari, en Egypte, sur un chantier de fouilles aux côtés d'une équipe suisse, anglaise et allemande et où il apprend la langue de Goethe. C'est le premier d'une série de quatre voyaes en Egypte : entre 1893 et 1897, entre 1898 et 1900, entre 1910 et 1914, puis entre 1918 et 1921.
Ses envies d'aventure le conduisent également à faire une expédition d'un an entre 1905 et 1906 au Nunavut, dans les terres sauvages polaires au Nord du Canada, dont il revient avec une cicatrice au visage suite à un affrontement avec une ourse polaire.
Ses voyages l'éloignent de sa famille plusieurs années consécutives à chaque fois, et marquent un fossé grandissant entre son épouse et lui-même. Chaque fois qu'il revient, le même cycle s'installe : voyant que sa femme lui en veut de l'avoir abandonnée avec leurs enfants, il intensifie ses efforts et son implication dans leur relation, puis quand Eugénie se réchauffe et que les chose s'améliorent entre eux, son égyptomanie le reprend et il repart en laissant sa femme éplorée et enceinte, ou avec un nouvel enfant en bas-âge.
En 1914, la Première Guerre mondiale éclate. Il s'engage volontairement dans le 22e Bataillon franco-canadien aux côtés d'une poignée d'autres hommes de l'île. Il s'embarque pour l'Angleterre le 20 mai 1915 à bord du Saxonia à l’âge de 41 ans, alors qu’il est marié avec 4 enfants - ce qui, normalement, devrait le dispenser de servir. Il est envoyé dans les tranchées pour la première fois le 20 septembre au sein de la 5e Brigade de la 2e Division canadienne près d'Ypres en Flandre en Belgique, où il est grièvement blessé par des éclats d’obus et où il perd une de ses jambes.
Il revient de la guerre changé, particulièrement nerveux et irritable, plus dépendant encore au hachisch, et agité par de nombreux cauchemars. Après trois ans de convalescence, il repart finalement en Egypte pour son quatrième et dernier voyage, qui ne se passe pas du tout comme prévu puisqu'il est rattrapé par la guerre civile égyptienne d'indépendance. Elle le contraint à se terrer deux ans dans le désert jusqu'à ce qu'il puisse fuir l'Egypte. Ce dernier voyage lui passe l'envie de l'exploration.
Quand il rentre, il a la désagréable surprise de voir que sa maîtresse égyptienne Layan, accompagnée de leur fille bâtarde Layla, a fait tout le chemin jusqu'au Canada pour le trouver et le forcer à remplir une fausse promesse qu'il lui avait fait, et a rencontré sa femme à la place... Comprenant que son époux a abusé de la naïveté d'une femme sans instruction, Eugénie s'est liée d'amitié à sa maîtresse et lui a offert un emploi ainsi qu'une éducation pour sa fille, qu'elle propose d'élever en tant que pupile aux côtés de leurs quatre enfants. Au lieu de s'opposer, les deux femmes font donc désormais front contre lui... Cela porte un ultime coup à son mariage.
La liste des griefs d'Eugénie, qui supporte sans broncher la défection de son mari, est d'autant plus longue que Jules part systématiquement dans les moments où elle a le plus besoin de lui. Par exemple, au moment de son départ en 1918, leur fille aînée Louise est portée disparue à la suite de la désertion de son fiancé et de l'annulation brutale de ses noces. Pour essayer de sauver son mariage, Jules entreprend d'adopter - sans l'assentiment de sa femme - une petite orpheline de guerre. Par ailleurs, Eugénie ignore que Jules a également un fils aîné caché de sensiblement le même âge que Louise, élevée par une de ses anciennes maîtresses et reconnu par le mari de celle-ci... Malheureusement, le divorce est illégal en Ontario, et le couple désuni est coincé ensemble.
Dans le même temps, les voyages successifs de Jules ont mis un coup dur à la famille Le Bris sur le plan économique, d'autant plus que leur seul entrée d'argent, les élevages Le Bris, ont été vendus pour financer le dernier voyage de Jules. La famille est donc contrainte à de nombreuses restrictions budgétaires, notamment en ce qui concerne l'éducation de leurs enfants, et Jules se montre de plus en plus anxieux et irritable à ce sujet. Si l'avenir de son fils aîné Lucien semble garanti malgré le manque de maturité de ce dernier, ce n'est pas le cas de son cadet Agathon, qui n'ose avouer à son père qu'il se destine à une carrière musicale...
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fieriframes · 9 months ago
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[Who planted the dark seeds of your dreams?]
XIII - La Marche Triangulaire
Environ deux semaines plus tard, les livres sont arrivés. Deux grosses briques. C'était vraiment un plan formidable.
Je dois dire que ce sont de très belles rééditions. Comparé à l'article que j'ai imprimé, par exemple, les illustrations sont incroyablement claires, comme si quelqu'un avait voyagé dans le temps et scanné la première édition. Clair, seulement visuellement. Leur signification n'était certainement pas claire. Stéganographie surtout était jolie, avec ses instructions détaillées pour invoquer les esprits.
Le processus de traduction (Stéganographie était en latin) a été lent, mais il est vite devenu évident que les livres ressemblaient essentiellement à l'écriture d'un fou, et je savais qu'il y avait même une autre couche de folie cachée ou cryptée dans le texte. J'étais entouré de notes sur papier, d'articles, de livres, comme un vrai fou moi-même. Et comme tant de fois ces derniers mois, j'étais perdu.
Eh bien, les livres n'étaient pas utiles pour résoudre le puzzle, mais j'ai découvert que c'étaient de très bons oreillers. Un nuit, la traduction m'endormait et je me suis réveillé avec mon visage collé sur Polygraphie. L'article que j'ai imprimé, qui contenait une copie de la couverture du livre, était juste à côté. En regardant la couverture de si près (peut-être de trop près), je l'ai finalement vu. Les clés.
Dans l'article, l'homme tenait deux clés, mais dans le livre, c'était trois. Au début, je pensais que la photo dans l'article était simplement dégradée, mais il y a beaucoup de numérisations haute définition en ligne, et toutes contenaient deux clés, pas trois. Le description partout était: "Trithème, s'agenouillant et présentant son livre à l'empereur Maximilien. Derrière lui, Haselberger détient deux clés." C'est très subtil, mais quand regardé côte à côte, c'est si évident. Au lieu de deux clés, dans mon exemplaire, j'en ai vu trois.
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Tout le reste était pareil. J'ai jeté Polygraphie de côté et coincé mon nez dans Stéganographie.
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C'était beaucoup moins évident, mais je l'ai trouvé. Partout, la porte avait deux fenêtres, mais dans chez Mars Éditions, il y avait trois:
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Clefs altérées, portes altérées. Dans quel but ? Quelque chose de si subtil, si caché devait être important, mais pourquoi ? Trois : un nombre sacré et magique. Une trinité. 
Je suis retourné à Nuit Sans Fin et j'ai recommencé depuis le début. En pensant au chiffre 3, pour la première fois, le triangle de la première page (le triangle réapparu sur la dernière page) m'a semblé important. Ensuite, je suis revenu aux livres Trithème et au chiffre expliqué dans l'article. Pour dériver l’incantation, on prend la deuxième lettre d’un mot sur deux. Le nombre critique ici est donc 2. Deux. Deux clés. Deux fenêtres. Mais ce chiffre n'a pas fonctionné. Peut-être que le nombre qu'on cherche n'est pas deux, mais trois. Trois clés, trois fenêtres. Trois, le nombre sacré. Le numéro du triangle. Peut-être qu'on doit prendre chaque troisième lettre de chaque troisième mot dans Nuit Sans Fin ? Qu'une seule façon de le savoir.
Cet esprit ondulant Ce voyageur capuchonné Qui existe odieusement ailleurs  Vous vagabondiez et elle fantasmait  Elle a cultivée, avec les philosophes  une incantation évidente Pour les lucifuges Pour les moqueurs Ce fantôme fieffant Loin des fadasseries terrestres et badines Ils se perchaient Les cormorans aporétiques Une plaine vaste
Le résultat:
daphnisegoinsilvishincusqueadsideranotus
Mon cœur battait à tout rompre. J'ai immédiatement reconnu le nom Daphnis du tableau Et In Arcadia Ego et j'ai su que c'était la clé.
J'ai répété ce processus depuis le début du livre et suis arrivé au paragraphe suivant après avoir rempli là où je supposais que les espaces et les ponctions devaient se trouver :
Après être arrivé au lieu où se confondent existence et non-existence, une porte verte est apparue, invoquée là depuis les plaines pastorales de la plus ancienne Arcadie. J'ai chanté à la porte ces paroles qui précédaient les ténèbres : Daphnis ego in silvis, hinc usque ad sidera notus.
J'aurais dû être heureux que tout ce qui avait conduit à ce moment n'était pas une coïncidence après tout, mais tout à coup, j'ai été terrifié.
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alain-keler · 20 days ago
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Novembre 2009. 
Il y avait un petit village d'irréductibles roms quelque part en Slovaquie, à côté du parc national du paradis slovaque. Je m'y étais fait comme ami le chef du village Milan*, grâce à ma fixeuse Lenka, une tchèque qui travaillait à l'observatoire de Prague, rencontrée lors de manifestation de néo-nazis contre les roms. 
 Lors d'une de nos visites, une jeune fille chercha à attirer mon attention pendant que je me promenais dans le village. Elle était montée sur le toit en chaume d'une maison et me faisait de grands gestes. 
Denisa, quatorze ans est sourde et muette. Lorsque je luis fis signe de descendre, elle se précipita et posa pour moi fièrement avec trois petits chiots.  
Le petit village où toutes les maisons étaient en bois, sans eau ni électricité était à trois kilomètres du grand village, Letanovce, le vrai, dans lequel il y avait la mairie, l'église, l'eau courante, l'électricité et toutes les maisons étaient en pierre. 
L'osada de Letanovce a été détruite par les autorités, et ses habitants ont été relogés dans un village en dur, moins beau mais sans doute plus pratique pour eux, sauf qu'ils devaient payer un loyer, alors qu'auparavant tout était gratuit. 
Je suis retourné un an plus tard voir Milan dans le nouveau village, mais il était parti avec sa femme Justine en Angleterre tenter sa chance. 
* Dans la BD des nouvelles d'Alain, réalisée par Emmanuel Guibert et Frederic Lemercier, il y a un chapitre consacré à Milan. J'en profite pour vous signaler que Emmanuel va être installé ce mercredi 6 novembre à l'académie des beaux-arts !
 Pour ceux qui ont la BD, le chapitre consacré à Milan est en page 52.
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peutetreplusblog · 5 months ago
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J’ai honte!
Ce matin, dans mon lit, je crois que j’ai poussé un petit cri en me réveillant, une drôle de sensation entre les jambes, et surtout, une petite flaque sur mes cuisses et sur les draps. Ce n’est pas du pipi, c’est un peu collant. Mon zizi est encore un peu dur. J’espère que maman ne va pas voir la tâche sur mes draps.
Je me lève, il y a école aujourd’hui. Depuis la rentrée, je suis au collège, tout neuf, plusieurs bâtiments tout rectangulaires de trois étages, bleu et blanc.
Maman a acheté du Nesquik pour mon petit déjeuner, avant c’était toujours du Van Houten, je crois que je préférais avant. Trois tartines beurrées et de la confiture de fraises. Un coup de brosse à dents rapide, car j’aime pas trop ça et direction le garage pour sortir le mini-vélo que papa a rafistolé après l’avoir récupéré chez ma grand mère.
Dans mon sac à dos en cuir, il y a mes cahiers, livres et trousses. Au collège, on fait des mathématiques modernes, je n’aime pas du tout ça, alors que j’aime bien le calcul mental, mais ça n’a rien à voir. Je crois que je n’aime pas l’école, car je n’attends qu’une chose, la récréation.
Là je sors mon tac-tac, un nouveau jeu où il faut taper deux boules, mais on se détruit les poignets avec. C’est aussi la première année où je suis en classe avec des filles. Devant moi, il y a Véronique, elle est heureuse, ça fait une semaine qu’elle met un soutien-gorge, comme mes sœurs.
À midi, je repars manger à la maison. Il reste du poulet du dimanche.
Puis retour à l’école. Sport cet après-midi. Course sur le stade et grimper à la corde. Je suis nul à ça.
Papa a acheté une nouvelle voiture, une Simca 1100. Maman râle parce qu’il ne fait que de rouler avec et l’essence coûte cher. Moi ça me fait rire. La R8, c’est l’abruti qui traîne avec ma sœur qui l’a achetée.
Le soir après le supplice des devoirs, on va faire les fous avec Patrick et Thierry en vélo dans les chemins de la forêt. Évidemment, je rentre sale comme un cochon, il va falloir passer du temps à se débarbouiller dans l’évier de la cuisine, et subir les moqueries des frangines. On a le droit de prendre un bain que le samedi.
Après le dîner, j’ai pas le droit de regarder la télé, à part le samedi. A 9 heures, direction la chambre que je partage avec ma sœur la plus jeune, mais qui a le droit de se coucher plus tard.
J’entends PopCorn à la télé, c’est chouette cette musique. Je sors le catalogue de la redoute que j’ai caché dans mon armoire pour regarder les femmes en soutien-gorge et culotte. Ça me fait durcir le zizi. C’est drôle, parce que quand je vois maman en soutien-gorge, ça fait pas pareil.
La tâche sur les draps à séché, c’est tout raide maintenant, on dirait une carte. Maman a rien dit, elle a pas dû la voir en faisant le lit. Mais j’aimais bien la sensation que ça m’a fait, j’aimerais bien que ça recommence demain matin ou même ce soir... Peut-être que je deviens grand! On est quand même en 1972.
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camisoledadparis · 5 days ago
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saga: Soumission & Domination 326
João
Il attend 2 jours avant de me rappeler. J'aurais même attendu une semaine pour l'avoir. Heureusement sa réponse est positive. L'aide qu'il reçoit de l'association qui l'a tiré de sa favela est tout juste suffisante pour vivre même s'il est très reconnaissant à cette dernière. Et son côté catho le rends pas très à l'aise avec ses " protecteurs " ! Il m'assure qu'il sera plus libre avec ce que je lui propose qu'avec leur bienveillance surannée. Je lui dis qu'il est totalement libre envers moi. Même s'il refuse ma proposition, on restera en contact s'il le veut.
Il me dit que c'est la meilleure offre qu'on ne lui ait jamais faite. Je lui donne l'adresse du labo d'analyse et lui dis de me rappeler dès qu'il aura les résultats. 48 plus tard, il me dit être nickel et m'envoie la photo de la feuille de résultats.
On se revoit rapidement. Il veut savoir quand il commence, et quelles sont les conditions exactes de mon offre.
Dossier João :
Age : 20ans
Taille : 1m78
Poids : 78Kg de muscles sous une peau dorée/cuivrée en permanence (génétique : indien + black + blanc)
Sexe : 22 x 6, frein cassé
Parents : orphelin sorti de sa favela par une organisation caritative française
Pratique sexuelle : gay depuis sa puberté, quasi abstinent depuis son arrivée en France il y a 5 ans.
Sport : Capoeira en club, enseignant des premiers niveaux
Etude : 1ère année de Fac de Science (retard dû à son intégration en France et à la reprise de niveau scolaire)
Même si je connais maintenant son corps, je lui demande de se remettre nu devant moi. Je lui dis que même s'il ne se laisse déjà que peu de poil, je souhaiterais qu'il coupe court ceux qu'il laisse au-dessus de son sexe. Les aisselles, si cela ne le dérange pas de les épiler aussi, il conviendra mieux au standard de ma société. Comme il est OK, nous passons de suite à la salle d'eau du premier où il y a tout pour entretenir les surfaces de mes escorts. Je me charge de tondre à 5mm la touffe de João et épile ses aisselles. Le temps de faire quelques photos et il se rhabille. Je lui fais remarquer que ses vêtements sont trop cheap pour ma clientèle. Il s'excuse mais son budget est assez limité et à part les sous-vêtements qui sont neufs, il s'habille avec des vêtements fournis par l'association. Je comprends mieux sa touche ! Je lui dis qu'il n'y aura aucun problème. Avec ce qu'il va gagner, il va pouvoir se vêtir de neuf et de façon personnelle. Pour le travail, je lui dis que c'est moi qui habille en costume et en smoking avec bien sur les sous-vêtements qui vont bien avec (sa morphologie pas avec les fringues !!), les chemises et les chaussures. Il ouvre de grands yeux, il n'avait pas pensé à ça. Ayant un véritable stock de boxers, shortys et autres trunks de différentes marques, je vais en chercher une douzaine (ES, Addicted, Aussiebum, CK, CR7, 2xi...) et lui dis de choisir. Il connait quelques marques pour les avoir matées sur internet mais n'en avait jamais eu en main. Il se remet à poil et les essaye. J'ai bien choisi, ils lui vont tous, mettant en avant son service trois pièces et son fessier rond. Je prends un sac et les mets tous dedans avant de lui tendre. Il me remercie et vient m'embrasser pour. Comme il n'est pas habitué, je lui dis de passer samedi prochain pour qu'on fasse les boutiques ensemble.
Samedi : En fait PH et Ludovic nous accompagnent. On passe en premier chez mes vendeurs de " vêtements de travail ". On y passe une heure et demi à choisir 2 costumes, pour le smoking c'est plus rapide, il n'y a que la longueur de jambes à épingler. Nous en profitons pour acheter les chemises, cravates et noeuds papillon. Je me laisse tenter par trois nouvelles cravates que j'acquière pour nous même. La carte chauffe et ils me promettent de me livrer tout ça dans la semaine. On file ensuite dans des magasins plus casual et nous y restons 2 heures à " jouer à la poupée ". Quand on termine notre shoping, nous avons les bras chargés de sacs. João a bien essayer de nous freiner mais c'était peine perdue ! Il est habillé pour l'hiver, en jeans de marque comme en polos, pulls et blousons.
En partant, nous passons à la colocation. Nous y trouvons mes deux " Com ". Ils ne s'étonnent pas que je ramène un autre escort. Ils nous font visiter. Ils ont mis de leurs identités dans la déco. João me demande si c'est là que je lui propose de vivre au lieu de sa cité U. Comme je confirme, les deux autres l'accueillent plus chaleureusement. Ils l'abreuvent de tant d'informations sur leur organisation de vie que je mets le holà. Ils lui demandent dans quelle fac il va et, sachant laquelle, ils lui donnent déjà la ligne de bus à prendre pour y aller. En attendant qu'il s'y installe définitivement, nous rangeons ses nouvelles affaires dans le placard de sa nouvelle chambre. Puis nous rentrons au Blockhaus. Je compte bien garder João tout le WE.
S'il est prêt coté poil, il ne l'est pas encore pour la relation sexuelle avec mes clients. Comme la nouveauté qu'il introduit dans mon équipe est suffisante pour que sa première fois soit lucrative, je peux le préparer sérieusement coté sodomie. Je ne veux pas qu'on me le casse à sa première prestation !
Il ne sait comment me remercier pour tout ce que je fais pour lui. Il comprend quand je lui dis que c'est juste un investissement. A ce propos, je vais l'inscrire au permis il ne pourra pas toujours se déplacer par des transports en commun. En attendant il utilisera les services des Taxis. Ça passera en charge comme les voitures. La soirée se passe à l'écouter parler de son pays. Même s'il est sorti de sa favela, il y a passé de bons moments, même s'il n'avait qu'un seul vieux short à se mettre sur les fesses.
Ludovic lui demande comment il avait su pour son homosexualité Il nous raconte alors sa prise en charge, lors de la mort de ses parents, par un clan auprès duquel il a appris la Capoeira et l'amour auprès de son chef, un métis de 25 ans. Il l'a protégé des drogues et des tatouages tribaux, de la délinquance armée et de l'exploitation sexuelle dans lesquelles, les gens de son type tombent souvent. Il l'avait même inscrit à l'école du curé.  Quand il s'était fait descendre par un clan adverse et que seul survivant du clan, il avait été attrapé par la police, il avait échoué à 100% dans les pattes du curé local. C'est par lui qu'il s'est retrouvé en France. D'origine française contrairement aux autres prêtres souvent portugais, il s'était arrangé avec cette association pour trouver une place en France. Tant mieux pour moi !
Ludovic, toujours curieux, lui demande comment il arrivait à maitriser ses pulsions depuis son arrivée. João est en confiance. Il nous explique que beaucoup de branlettes et quelques pipes quand dernièrement il osait aller dans les lieux de dragues. Mais que c'était quand même un peu la misère sexuelle. Il regrettait souvent sa vie avec son chef de gang. Gentiment il ajoute " un peu moins depuis que je vous connais ". C'est gentil !
Samir a cherché sur internet des recettes de là-bas et nous sert ce soir-là un premier essai. João est touché par l'intention même si le résultat n'est pas à la hauteur de ce que notre cuisinier espérait. C'est pas mauvais mais pas fantastique non plus. João lui donne quelques conseil et lui dit que la prochaine fois, il cuisinera avec lui.
Nous passons la soirée tous les 4. Pas de film sur la télé ni de cinéma. Nous passons 4 heures à faire l'amour et à le baiser. Il kiffe trop ça et nous aussi. Sa peau est douce et ses lèvres appellent le baiser. Elles sont aussi très " chaudes " quand une bite les écarte ! Sa rondelle est pareille quand on s'enfonce dedans. Il apprécie de plus en plus la sodo. Faut dire que nous nous y mettons tous les trois pour lui rappeler combien c'est bon. Il nous a pris tous les trois bien longuement avant de jouir. Sa résistance augmente et il reprend confiance en lui. Ses 22 sont aussi très agréables à prendre dans le cul et Ludo comme PH sont d'accord avec moi. Il a une façon de bouger en vous très excitante, son roulé de hanche !! Et si on ne se concentre pas un peu, il vous ferait jouir en 10/15mn !
Nous avons juste le temps de nouer les kpotes avant de nous écrouler de fatigue. Le réveil est poisseux ! Bousculades pour nous doucher alors qu'il y a la place pour nous 4 sans problème. C'est seulement avec une serviette autour des reins que nous montons prendre le petit déjeuner. Jona nous rejoint vers 10h30 pour établir le programme sportif de João et voir avec lui comment intégrer des cours de Capoeira.
Je les présentes. João sent très vite à qui il a à faire. Alors que je n'ai rien dit concernant les activités particulières de mon coach sportif, João a pris sa mesure et son comportement change imperceptiblement. Quand Jona lui demande une démonstration de Capoeira version " survie ", João se lâche et il est heureux que Jona se soit encore amélioré cet été. Les coups pleuvent et Jona encaisse, parant et reculant quand il n'avait pas le choix. C'est autre chose que les passes que j'ai pu voir au club. Là-bas, elles ressemblaient plus à une chorégraphie qu'à un combat. Jona demande un temps mort. João se redresse en sueur. Il s'excuse d'avoir été pris par le " jeu " mais c'était la première fois qu'il pratiquait façon " favela " depuis qu'il avait quitté Rio. Jona écarte les excuses qui n'avaient pas lieu d'être et commence à discuter technique. João peine parfois un peu avec les termes techniques mais ils finissent par bien communiquer tous les deux. On les laisse et entamons nous aussi notre décrassage physique. Tout en soulevant des poids, je laisse trainer mon oreille de leur côté. Jona est déjà en train d'intégrer la Capoeira. C'est d'autant plus facile qu'il retrouve une bonne part de ce qu'ils ont appris l'été dernier. Et quand il me demande comme partenaire pour une démo devant João, ce dernier confirme. Il retrouve certaines parties propres à son sport de combat. Il capte vite ce que les autres techniques apportent en efficacité et dangerosité. En riant il nous dit qu'il ne doit pas falloir nous embêter quand on nous croise en groupe ou même tout seul ! Sans entrer dans les détails, Ludovic confirme que nous réglons nos problème nous-même. C'est plus rapide et plus économique pour la société, pas d'enquête ni de procès à rallonge. João se tourne vers moi pour avoir confirmation. Je lui dis qu'il n'est pas tombé dans un nouveau gang. C'est juste que quand ce n'est pas nécessaire de faire participer la police c'est mieux. Et que c'est vrai, ce n'est pas parce qu'on est gay qu'on se laisse marcher sur les pieds.
Il me dit que ça lui va aussi. Par contre son visa temporaire l'oblige a plus ce circonspection. Je le comprends bien.
Je me promets de voir avec l'organisation qui l'a fait venir si on peut trouver une solution plus permanente.
La séance de sport nous laisse ne sueur. Je sonne la fin et nous passons sous les douches avant d'aller tremper dans la piscine de cet étage. L'eau y est plus chaude que dans les autres car elle ne nous sert plus que comme énorme jacuzzi depuis que la piscine de la serre a été construite. Les bras sur les rebords, nous nous détendons. J'entends João dire que c'est le paradis. Quand même pas, mais pas loin peut être !!
François nous rejoint pour déjeuner. De retour d'un contrat, il arrive direct et porte encore son smoking de la veille. Il monte nous dire bonjour avant de descendre au premier se changer. Comme Jona l'accompagne, je leur dit de ne pas prendre trop de temps quand même, sinon le repas serait froid. Ils auront été brefs et nous reviennent après 20mn seulement.
Pendent le repas, François nous parle de sa prestation. João l'écoute, concentré sur ce qu'il dit. Je lui demande s'il avait eu une gratification supplémentaire. Il sort alors une enveloppe de sa poche et la fait passer à Jona qui s'interrompt de manger pour compter les billets. Quand il annonce 1000, João s'écrie " en plus du salaire ? ". François lui répond en riant que bien sûr c'est en plus. Et qu'il ne s'inquiète pas. Lui, avec sa tête, s'il n'était même que moitié aussi bon qu'eux autres, il est sûr de s'en faire autant. Sans compter le bonus de sa première prestation.
Comme je ne lui en avais pas encore parlé, je précise ce que François entendait par là.  Il hallucine quand j'avance un montant probable et que je lui dis que c'est net pour lui.
Ludovic appelle sa mère pendant le café. Il voulait savoir si elle ne connaissait pas quelqu'un dans l'association caritative, après tout elle passe une bonne partie de son temps dans ce genre d'occupation elle aussi. C'est tout content qu'il nous annonce que non seulement elle en connait le président mais qu'en plus elle en fait partie. Avant qu'il coupe, je lui demande de me prendre un rendez-vous avec elle. Je n'ai que 2 ans de plus que lui mais je me sens une âme de grand frère avec lui. (Et oui, même si nous baisons ensemble de temps en temps. C'est pas moi qui aie inventé l'inceste mais ça existe !).
La fin d'après-midi est étrangement non sexuelle, juste reposante pour bien démarrer la semaine.
Durant cette semaine-là, João informe l'association de son changement d'adresse. Et intègre la colocation. Il est très content de revivre en communauté. C'est là chose qui lui manquait le plus de sa vie d'avant. Jamais il n'avait été aussi seul que depuis son arrivée en France. Au Brésil, il était le 5ème de sa famille et après, il n'y avait jamais moins de 10 personnes autour de lui et du chef.
Les deux autres sont contents aussi, il leur a déjà cuisiné un plats de chez lui qu'ils ont trouvé trop bon. Ils se chargent aussi de corriger ses fautes de français mais pas son accent chantant. Le déménagement de sa chambre a été rapide, deux valises plus ses livres de cours ! La 300C a suffit et en un seul voyage !
J'accompagne Ludovic un soir pour voir sa mère. Elle m'explique en quoi consiste l'association qui s'est chargée de faire venir João. Ludovic lui explique que je lui ai trouvé un petit travail et qu'il va bientôt être indépendant financièrement. Elle s'étonne et nous dit qu'il doit quand même poursuivre ses études jusqu'au bout. Là-dessus je m'y engage. D'un autre côté cela va dégager des fonds pour un autre cas.
Elle me dit qu'elle en fera part à la secrétaire et que João n'aura qu'à passer leur signifier sa nouvelle adresse, pour qu'ils puissent continuer à le suivre. Je laisse glisser. Il sera toujours temps pour João de couper les ponts plus tard. Quand nous allons pour partir, Enguerrand dévale l'escalier pour nous saluer. Il me tombe dans les bras et me fait un gros bisou. Sa mère l'excuse et me dis que depuis trois semaines, elle ne le reconnaît plus ou plutôt elle retrouve son enfant qui a enfin terminé sa crise d'adolescence. Comme il est encore contre moi, je passe ma main dans ses cheveux et les ébouriffe en ironisant "hé bien mon petit, on s'est finalement calmé ". Il éclate de rire et passe dans les bras de son frère. Le jeudi soir, je suis avec João dans mon bureau. Il m'a pressé pour que je le fasse travailler. Il me dit qu'il vit à mes crochets et que ça le gène. J'ai beau lui dire de ne pas s'inquiéter, il m'a tanné jusqu'à ce que j'accepte. Il voit sa fiche pour la première fois. Il trouve les photos bien faite et me demande en rigolant qui est le mec dessus. La fiche est envoyée à mes clients. Les retours sont rapides, je les avais prévenus qu'un nouvel escort atypique venait d'intégrer ma boite. Même si le rendez-vous est pour dans 2 semaines (le temps de finir de préparer mon João), les offres se bousculent. Son physique brésilien affole le réseau ! Comme d'habitude, un ralentissement se produit après une demi-heure. La relance est facile, j'ajoute deux nouvelles photos où il apparait nu de face comme de dos. Nouvelle demi-heure de folie. A mes côtés João est scié par le montant qui ne cesse de croitre au bas de l'écran. Quand les chiffres s'arrêtent de bouger, ils ont atteint la plus belle enchère de puceau jamais réalisée. Par contre le client est dans la partie haute du classement en taille de bite. Je devrais le préparer pour un calibre 25x6,5.
Je sors la fiche client et la donne à João.  Il la lit et s'aperçois du boa qu'il va devoir apprivoiser. Lui est un brésilien des favela pas de la forêt amazonienne et les boas c'est pas son truc, même s'il m'avoue qu'il ressemble assez à celui de son " mentor " en blanc puis il ajoute en plus gros quand même.
Je le rassure et lui dis qu'il n'y a rien qu'une bonne préparation ne peut arranger. Quand nous remontons et que PH apprend le nom du gagnant, il dit à João qu'il aurait pu tomber pire. Mais qu'il doit quand même bien se préparer.
Pendant les 15 jours qui vont suivre, il viendra 6 fois pour qu'on le mette à niveau. Là ce sera passage au sous-sol et il fera connaissance avec le donjon et sa collection de gode. Lavements plus graissage en quantité, plus poppers qu'il ne connaissait pas et sodos plus godes, il est rapidement au point où il s'en sortira sans difficultés le jour du rendez-vous. J'en profite aussi pour lui faire ouvrir un compte à la banque d'André et lui obtient une Visa en créditant le compte d'une avance sur honoraires.
Pour le rassurer, je l'emmène et l'attend. Il se débrouille comme un pro. Ses pipes sont convaincantes et sa rondelle élargie juste ce qu'il fallait pour que le client soit quand même serré dedans. La performance lui vaudra comme souvent un bonus intéressant. Quand je lui remets les billets dans les mains, il me les rend et me dit que ça couvrira une partie de ce qu'il me doit. J'éclate de rire et me dit que ça c'est déjà fait avec mon pourcentage. C'est donc tout pour lui. Il n'en revient pas. Nous repassons par le Blockhaus. Tout fier il dit à PH combien le mec lui a donnée en plus. PH sourit et lui dit que c'est uniquement parce qu'il a été très bon. João se tourne alors vers moi et me roule une pelle de remerciement. Puis il s'écarte violemment et s'excuse auprès de PH. Eclats de rire de ce dernier qui lui dit qu'il n'y a pas de malaise, il sait bien que mes escorts m'aiment tous un peu.
Les 3 semaines en immersion presque totale avec João nous ont fait l'apprécier encore plus. Sa simplicité toute brésilienne, la chaleur qu'il met dans ses rapports humains (et oui pas que sexuels), réchauffe le blockhaus plus sûrement que le chauffage au sol. Son accent ensoleille la maison et lui-même semble heureux de sa nouvelle situation. Je crois qu'il retrouve un peu de cette ambiance de groupe masculin dans lequel il a passé sa jeunesse. Il se sent aussi protégé du monde extérieur par notre présence et sait qu'il peut compter sur des amis qui le comprennent vraiment. Pas juste des gens pleins de compassion pour son état d'orphelin de favela. Il a passé 5 ans sous ce régime de " protégé de l'église " et ça lui pesait beaucoup, même s'il leur en était reconnaissant.
Il s'épanoui avec nous comme il ne le pourrait pas avec eux. Même le dirigeant du club où il officie n'avait pu percer sa carapace comme nous, nous avons pu le faire. Méfiant et un peu timide, il n'avait jamais osé se confier avant nous.
C'est un honneur qu'il nous fait et il ne m'en est que plus cher à mon coeur. 
Jardinier
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lolochaponnay · 7 months ago
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Docteur, j’ai de sérieux problèmes ! Je ne tiens plus debout et je n’entends plus très bien ! Que dois-je faire ? - C’est bien simple : arrêtez le pinard et revenez me voir dans trois mois ! Trois mois plus tard : - Alors, vous vous sentez mieux ? - Euh…non, pas vraiment. - Eh bien, vous n’avez pas écouté mon conseil, alors ? - Mais si, je vous jure, je ne mange plus d’épinards !
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maneki-art · 2 months ago
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Swing Macabre jour 5
(English under the french and pictures)
Aujourd’hui, nous allons voir les inspirations de François.
Et sa garde-robe. C’est lié.
Bon l’inspiration Transi et Dance Macabre, ça, c’est fait et assumé, mais la grande majorité du temps, ces cadavres-là se baladent soit à poils, soit avec leur linceul ouvert à tous les vents. Et même si ça va bien aux autres morts de Swing Macabre, François a besoin d’un peu plus de panache.
Surtout que lors de la première version de Swing Macabre, il est arrivé d’un bloc, comme un squelette vêtu d’une combi arlequin et sur le coup je n’y ai pas beaucoup réfléchi plus
(écoutez, le prof venait de refuser TOUS les scénars sur lesquels ont bossait depuis un mois et on avait tous une semaine pour en reproposer un. Et en plus je me suis dégonflée et j’ai proposé un truc plus classique qui a été refusé aussi. J’aurais dû proposer mes petits squelettes qui font du swing).
 Bref.
Quelques années plus tard, même si j’aime toujours le concept de l’arlequin, je vais essayer de fouiller un poil plus ses inspirations plus ou moins inconscientes.
Jack Skellington. Bon je vais pas le réfuter, hein, c’est le King of Halloween, LE squelette qui chante et qui danse par excellence, qu’est-ce que vous voulez que j’y fasse ?
Mais il est aussi copyrighté et j’ai pas envie de me prendre un procès par une souris, donc on va soigneusement éviter l’hommage. Pas de costume d’épouvantail ou de costume à rayures pour François.
Commençons par le nom de François alors. Ça, c’est un hommage à François Villon, un poète français qui a écrit (entre autres) la Balade des Pendus (aka Epitaphe Villon, ou Frères humains), source d’un traumatisme scolaire du collège. Il vivait à l’époque médiévale, donc, ça recoupe un peu la période des Danses Macabres.
Le dandy médiéval (et je vous JURE que ce sont de vrais costumes médiévaux, des reconstructions modernes ou largement inspirés d’imagerie médiévale, même si le premier est plus Italien que français)
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François, coté personnalité, est physiquement incapable de prendre les choses sérieusement. Il va faire des blagues, danser, avoir des réactions probablement inappropriées (du point de vue de l’Ankou surtout). Il est, et c’est un point important du personnage, la mort joyeuse, la mort qui célèbre la vie, il est aux autres morts ce que Día de Muertos est à la Toussaint, joyeux, festif et coloré.
Donc effectivement, l’arlequin et ses couleurs corresponds à ce côté à part, joyeux et coloré, mais aussi le Fou du roi ou le bouffon, qui est à contrecourant du reste de la société.
Le Bouffon du Roi, que j’aime assez, surtout le multicolore MAIS le chapeau de François ayant besoin d’être amovible pour les besoins de l’histoire, va probablement passer à la trappe.
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Et enfin, le retour aux sources avec le costume d’arlequin d’origine et une version peut être un peu plus travaillée. (Pas fanne des manches bouffantes cela dit…)
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J’aurais pu aussi fouiller visuellement du coté Día de Muertos, que j’adore, mais là, on s’écartait peut-être un peu trop de la Danse Macabre et des Transis médiévaux.
(Mais soyez surs que François est fan du concept aussi)
Donc voilà. Trois influences.
Et vous ? Vous préférez lequel ?
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Today, we’re going to see the inspirations about François.
And his dressing, it’s linked.
So, Transis and Dance Macabre inspiration, done and assumed, but most of the times, these cadavers are strolling around either naked or with their shroud flapping around. And even if it suits well the other dead of Swing Macabre, François need a bit more flair.
Especially since, in Swing Macabre’s first version François was born in a flash, as a Harlequin clad skeleton, and at the time, I didn’t think long about it (look, the teacher just refused ALL the scenario we’ve been working on for a month and we only had a week to present new ones. And moreover, I chickened out and showed something more classical, which was also refused. I should have presented my little swinging skeletons).
So.
A few years later, even if I still love the harlequin concept, I’m going to try and dig a bit more in the character’s inspirations, conscious or not.
First inspiration: Jack Skellington. Look, I can’t refute it, he is the King of Halloween, THE singing and dancing skeleton, what can I do about it?
But, he is also copyrighted and I don’t want a trial form a mouse, so let’s carefully avoid the tribute. No scarecrow costume or pin-stripe suit for François.
Let’s start by François’ name, then. This is an homage to François Villon, a French poet who wrote (among others) La Balade des Pendus (Ballad of the hanged, also known as Epitaphe Villon, or Frères humains (Humans Brothers?) ), origin of a traumatism from high school. Villon lived in the Late Middle Age, it’s an overlap with the Dance Macabre’s period.
The medieval Dandy (and I swear those are either true medieval clothes, modern reconstruction from LARP or largely inspired by medieval imagery, even if the first is more Italian than French)
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François, personality wise, is physically unable to take things seriously. He is going to prank, to dance, to have inappropriate reactions (from Ankou’s point of view). He is, and this is an important side of the character, the happy death, the death who celebrate life, he is to the others characters what Día de Muertos is to Saint’s day, joyous, festive and colored.
So, yeah, the harlequin and his colors go well with this theme, but another kind of character work well, too, the King’s fool or buffoon, both going against the tide of society.
The King’s buffoon. I quite like these designs, especially the multicolored one, BUT François’ hat needs to be easily removable for story means, so it’s probably not going to fit.
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And finally, return to the roots of the character, with the original harlequin body suit and a version a little more thought out. (not a fanne of the puffy sleeve, thought)
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I could also have gone towards the visual of the Día de Muertos, which I LOVE, but I had a feeling I was steering a bit too much away from the Dance Macabre et medieval Transis.
(But rest assured, François is a fan of the concept!)
So here. Three influences, six costumes.
And you ? which one do you prefer?
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selidren · 2 months ago
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Eté 1926 - Champs-les-Sims
3/10
Et au fur et à mesure que la conversation avançait, il m'a parlé de beaucoup de choses, et j'en ai dévoilé moi-même de plus en plus. Je pense que tu ne le rencontreras jamais, mais il a cette manière de mettre les gens à l'aise avec lui que j'adorerais imiter.
Il m'a alors parlé du fiancé de sa fille, ma cousine Anne. C'est une chouette fille. Nous ne sommes pas très proches car c'est quelqu'un de très solitaire, mais je l'ai toujours bien aimée et c'est réciproque. Et là, Oncle Adelphe a lâché le nom du fiancé. Jean. Mon Jean.
J'ai été si anéantie quand je l'ai compris que je me suis effondrée dans ses bras en pleurant et je lui ai tout raconté. Il m'a consolée comme il a pu, mais au milieu de mon chagrin, j'ai bien vu que lui-même était complètement déboussolé. Ma pauvre cousine est une victime autant que moi il faut dire. Ce salaud a couru après nous deux sans que nous nous en rendions compte ! Et comble de l'injure, Oncle Adelphe m'a dit qu'une voix atone qu'il était impossible de rompre les fiançailles, car Anne lui a avoué avoir "été avec lui". En définitive, c'est la même histoire qu'avec sa grande soeur Emma, mariée au plus vite pour cacher le scandale. Et si jamais elle était enceinte aussi ?
Il a voulu me revoir qui si de rien n'était. Mais j'étais dans un tel état que j'ai a nouveau fondu en larmes, presque au bord de l'évanouissement. Je suis allée chercher Oncle Adelphe. Il m'a dit de ne pas m'inquiéter, qu'il allait prendre les choses en main. Je n'ai jamais revu Jean. Il a épousé Anne trois semaines plus tard.
Je ne sais pas pourquoi Oncle Adelphe n'a pas dit la vérité à Anne, mais je pense le savoir. Ma cousine a été gravement touchée par le décès de sa mère, puis quand son père ne s'est pas occupée d'elle (longue histoire, que je te raconterai sans doute un jour). Je ne sais pas si il a eu raison, mais j'imagine qu'il n'a pas voulu lui briser le coeur à nouveau. Je ne pense pas que j'aurai agis différemment à sa place.
Transcription :
Adelphe « Bon, parles-moi un peu de lui. »
Arsinoé « Il est très gentil. Il est beau aussi. Cléo a même dis qu’il avait sans doute les plus beaux yeux qu’elle avait jamais vu, même plus jolis que les vôtres. Il est romantique aussi, très patient. Par contre, j’ai l’impression que notre famille lui fait un peu peur. »
Adelphe « Un sentiment qui n’est pas partagé par Mademoiselle Laroche il me semble. »
Arsinoé « Oui, le contraste est assez drôle. »
Adelphe « Ne t’inquiète pas. Ce n’est pas irréconciliable. Tout le monde ici semble se marier sans trop de considération pour le rang social, même si cela engendre parfois des conflits. »
Arsinoé « Cléo dit aussi que par ici, on aime bien aller piocher une pomme sur une branche voisine de l’arbre. »
Adelphe « C’est si bien dit, je reconnais là ta sœur ! Et elle n’a pas vraiment tort, je ne vais pas le contester. J’en déduis qu’il n’est pas d’ici. »
Arsinoé « Non. De Seraincourt. »
Adelphe « C’est fou le nombre de gens de Seraincourt qui s’installent ici ! Le fiancé de ma fille vient de là-bas lui aussi. »
Arsinoé « Anne s’est fiancée ? »
Adelphe « Oui, même si ce n’est pas encore officiel. Je lui ait donné ma bénédiction hier soir. Me voici bien parti pour devenir à nouveau grand-père très vite. »
Arsinoé « Félicitations mon oncle ! Je le rencontrerai au repas de fiançailles. »
Adelphe « Je me demande si tu ne le connais pas déjà. Il a travaillé chez nous il y a quelques années. Un saisonnier. »
Arsinoé « Oh, ce serait drôle en effet. J’en aurai des choses à raconter à Cousin Lucien ! »
Adelphe « Et bien voilà ! Parle-lui aussi de ton amoureux, je sais que ces choses là intéressent les jeunes hommes. »
Arsinoé « Je pense qu’il sait déjà tout. »
Adelphe « Alors parle-lui de ton métier Noé. C’est quelque chose de très important pour toi, et à ce titre, je ne vois pas comment ta lettre pourrait être barbante. Et au vu de ce que tu me dis de Cousin Lucien, il ne me paraît pas un goujat au point de t’écrire que ça ne l’intéresse pas. Tu sais, aussi nouveau et merveilleux que soit l’amour, il y aura tout de même une certaine routine au bout d’un moment, et tu n’auras pas grand-chose à raconter. Vous avez l’air de bien vous entendre, alors fais lui un peu confiance. »
Arsinoé « Bon, très bien. »
Adelphe « Allez Noé, je dois te laisser. Jean veut venir à la maison ce soir, et je suis le seul qui puisse jouer les chaperons. »
Arsinoé « Jean ? »
Adelphe « Jean Davires oui. Le fiancé d’Anne. »
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frenchdrarry · 4 months ago
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Draco Malfoy avait toujours eu ce qu’il voulait et il en avait conscience. Il était privilégié par sa position d’héritier, de fils unique, d’enfant voulu et chéri par ses parents. Privilégié par la nature même, par sa beauté, par son intelligence. Il savait qu’il faisait énormément d’envieux. Qu’y pouvait-il ? Il était né comme ça. Une cuillère d’argent dans la bouche. Littéralement, qui plus est, car il ne se souvenait pas d’un repas familial sans que l’argenterie ne soit sortie.
Que penserait Harry de l’argenterie ? Draco n’était pas aveugle, loin de là. Il avait remarqué les tenues usées du fleuriste. Sa maigreur qui peinait à être corrigée. Son âge. Draco avait demandé à Luna Lovegood depuis combien de temps Harry travaillait pour sa mère, atterré d’avoir tant de fois manqué le bel homme durant ses achats express. Mais fort heureusement, cela ne faisait que quelques mois lorsqu’il s’est rendu compte de sa présence. Cela faisait donc trois ans, à présent. Et s’il avait été embauché à 22 ans, il n’avait sûrement pas fait d’études. Son travail n’était définitivement pas un temps partiel et lorsque Draco parlait de ses examens, Harry ne renchérissait jamais sur les siens. Tous ces éléments ne menaient qu’à une seule conclusion : il était pauvre. Draco irait jusqu’à dire qu’il était plus pauvre que la moyenne, même si ça ne changeait rien à ses yeux.
Il y avait longuement pensé. Très longuement.
Mais presque trois ans plus tard, le fait demeurait : il était diablement attiré par Harry Potter. Tout lui plaisait. De sa beauté sauvage à sa folle impertinence, de son habilité à son talent de composition. Draco en voulait plus. Qui sait, peut-être qu’une fois en rendez-vous, il découvrirait des aspects de Harry qu’il n’aimait pas et il cesserait d’être obsédé par le fleuriste. La sensation de sa peau rugueuse lui revint en mémoire malgré les mois qui le séparaient du 31 juillet. C’était la première fois qu’il avait baisé une main aussi sèche. Rude.
—Tu es bien pensif, nota sa mère.
Elle se déplaça gracieusement à ses côtés, admirant à son tour le sublime jardin à la française à travers les baies vitrées. Il hésitait à lui en parler. Elle n’avait pas été désappointé en apprenant qu’elle n’aurait jamais de belle-fille et son père s’en était également vite accommodé. En revanche, ils s’attendaient clairement à un riche parti. Un Blaise Zabini, un Théodore Nott. À la limite, un Neville Longbottom. Ce serait un déplaisir, mais cela resterait un parti convenable pour un Malfoy.
Un Harry Potter, fleuriste, sans le sou ? L’affaire s’annonçait mal. Ce n’était pas pour rien que Draco, sûr de lui et tellement habitué à obtenir ce qu’il voulait qu’il n’avait guère de patience, avait pourtant patienté plus de deux ans dans l’espoir que son attirance se fane d’elle-même. Mais il devait se rendre à l’évidence : loin de s’étioler, il devenait de plus en plus attiré Harry. Ce n’était plus seulement pour ses yeux d’un vert presque surnaturel, pour son sourire tordu ou pour sa silhouette qui ne demandait qu’à être découverte. Plus encore, c’était pour sa facilité à le faire rire, à le surprendre, à renchérir intelligemment à chacune de ses boutades que Draco était irrémédiablement sous le charme.
C’était décidé, il inviterait Harry Potter à un rendez-vous. Avec un peu de chance, il serait déçu, son attirance s’effondrerait d’elle-même et il trouverait un bel homme riche que ses parents approuveraient.
Il le fallait.
—Sûrement. Mais l’objet de mon trouble n’est pas digne de votre intérêt, mère. Il n’y a guère d’inquiétude à avoir.
Narcissa Malfoy lui jeta un regard acéré. Un regard tellement Black que Draco se sentit immédiatement recomposer son masque d’aristocrate.
—Pourtant, je ne me sens pas sereine. Peut-être voudrais-tu me confier l’objet de tes pensées, afin d’apaiser la mère inquiète que je suis ?
—Je vous assure, tout va bien. Je ne désire guère m’appesantir sur le sujet. Toutefois, soyez certaine que je viendrais à vous si le problème persiste.
Elle le détailla longuement avant de reporter son regard sur le jardin.
—Fais attention à toi, Draco. Nous serons toujours là pour toi.
J’ai comme l’impression que je vais vite tester cette assertion.
—Je sais. Je vous aime.
—Nous aussi, Draco. Nous aussi.
Et elle sourit, de ce sourire tendre et maternel qu’il était le seul à connaître.
Faites que Harry Potter soit décevant, par pitié.
*
Il n’était pas décevant, il était désespérant.
Frustrant, irritant, irrémédiablement chiant et incroyablement attachant. Merde.
Premier signe que cela s’était mal annoncé pour Draco Malfoy : avant d’entrer dans la boutique, il avait été légèrement angoissé. S’il fallait être parfaitement honnête avec soi-même, Draco avait été à deux doigts de faire demi-tour tant il avait eu peur, mais il était hors de question de se l’avouer, même à soi-même. Il était donc entré, les mains légèrement moites et le cœur battant la chamade.
Les autres signes s’étaient succédés : Harry avait été accaparé par un client, c’était madame Lovegood qui était venu le voir. Il avait dû refuser son aide, gêné, car il voulait parler à Harry. Le sourire moqueur sur le visage de cette femme était quelque chose qu’il voulait oublier de façon définitive. Il ne l’inviterait définitivement pas à leur mariage.
Wait, what ?
Concentre-toi !
Harry enfin devant lui, le cerveau de Draco s’était mis sur pause. Il avait été extrêmement tenté de faire mine de rien et d’acheter un quelconque bouquet avant de prendre les jambes à son cou. Finalement, il avait enfin eu le courage de se jeter à l’eau et demander un rendez-vous à Harry — sans bégayer, s’il vous plaît — quand Harry avait eu l’audace de refuser.
Oh, le pauvre bougre. Draco avait oublié un léger détail : Harry était incapable d’accepter quoi que ce soit. Foutu connard. Draco s’était tardivement rappelé la peine qu’il avait eu à acheter un bouquet à Harry pour son anniversaire.
Alors maintenant, entre une allée de tulipes et une autre de bégonias, il avait en face de lui un fleuriste rougissant plus têtu qu’une mule.
—Tu mens, déclara posément Draco.
Il était intérieurement très loin d’être aussi calme qui le prétendait.
—Non, répondit brièvement Harry entre ses dents en détournant le regard.
C’était le plus mauvais menteur de la planète. Même un enfant de trois ans mentait mieux que ça.
—Si. Je sais que tu es attiré par moi, tout comme je le suis par toi. Et tu es officiellement bisexuel, donc je te le redemande : pourquoi refuses-tu mon rendez-vous ?
Draco commençait à avoir une petite idée du problème.
—Je n’ai pas de temps à te consacrer.
—Trouves-en.
Effaré par ce culot, Harry lui jeta un regard noir qui était immédiatement démenti par ses prunelles brillantes d’amusement et son petit sourire.
—Tu es l’audace incarné, Malfoy. Pourquoi voudrais-je faire cet effort ? Tu ne m’intéresses pas. Accepte mon refus et va voir ailleurs si j’y suis.
—C’est un compliment que l’on me fait souvent. Qu’as-tu à faire de plus important que passer du temps avec moi ? se moqua-t-il en retour.
—Une sieste. La vaisselle. Une lessive.
—Faisons cela ensemble, alors.
Interloqué, Harry resta un moment sans voix avant de rire, légèrement hystérique.
—Alors toi…Non, certainement pas. Je n’en reviens pas. Qu’est-ce qui t’intéresses donc tant chez moi ?
Tout, bordel.
—Tes vêtements propres, apparemment.
Harry roula des yeux.
—Dit-il en allant probablement au pressing toutes les semaines…
—Mieux, j’ai un employé. J’aimerais que tu le prennes en stage. Tu aurais sûrement beaucoup à lui apprendre.
—Oh, c’est donc un rendez-vous professionnel que tu me proposes ?
Les yeux verts brillaient de malice. Il rayonnait d’humour et de tendresse. Draco ne s’en lasserait jamais.
—Oui. Tu dois bien connaître tes futurs employés, quand nous vivrons ensemble dans une immense maison de compagne avec trois chiens, deux chevaux et six chats.
Harry entrouvrit les lèvres avant de les refermer, les joues à nouveau rouges. Niveau carnation, Draco espérait s’en sortir mieux.
—Woah. Je te savais ambitieux, mais je te découvre visionnaire.
—Je suis un homme aux multiples talents. D’ailleurs, j’ai une autre vision : toi, acceptant ma demande de rendez-vous.
—J’ai toujours détesté les voyants. Je vais donc refuser.
—S’il te plaît…?
C’est la technique qui avait le mieux fonctionné le 31 juillet. Comme s’il avait conscience de sa faiblesse, Harry le fusilla du regard mais peinait à réitérer son refus. Draco sentait que ses réserves n’avaient rien à voir avec lui et tout à voir avec l’aspect monétaire, donc il poursuivit. Ça faisait plus de deux ans qu’ils se tournaient autour, après tout. Il n’allait pas abandonner maintenant.
—Un simple dîner. Je paye, je n’attends rien de toi, d’aucune façon.
—Je sais, mais non.
—Un café, alors ? Le Serdaigle. C’est un café-librairie très sympa.
—Non !
Devant le froncement de sourcils de Draco, Harry poursuivit :
—C’est celui de Cho. Mon ex. On est en bons termes mais je ne veux pas du tout avoir un rendez-vous galant là-bas, ce serait vraiment gênant.
Note à moi-même : ne plus jamais foutre les pieds au Serdaigle.
Deuxième note : demandez des informations à Chang.
—Un autre café ?
Harry baissa les yeux sur ses mains et passa un ongle sous un autre pour enlever un peu de terre. Ses mains étaient à des milliers de kilomètres des mains d’un Zabini ou d’un Nott. Pas soignées, griffées, tachées, abîmées, tannées par le soleil. À l’opposé des mains délicates de Draco. Il avait une folle envie de lier ses mains aux siennes.
—Et pourquoi pas une promenade ? Jusqu’à la colline d’Helga. Le coucher de soleil est magnifique là-bas.
Il a proposé quelque chose !!! OUI OUI OUI
—Marché conclu. Où se rejoint-on ?
Harry mâchouilla l’intérieur de sa joue.
—Ici, à 19h30. Ça te va ?
—Honnêtement, Potter. J’aurais accepté même si tu m’avais dis 2h du matin à la gare.
Le sourire de Harry transperça son visage.
–Mince, c’est ça que j’aurais dû faire. Je suis sûr que ce joli visage se vendrait très cher sur le marché noir.
Niveau carnation, Draco ne répondait plus de rien. Ses joues étaient probablement plus rouges qu’aucune des fleurs de la boutique.
*
Quand Draco avait aperçu Harry au loin, il avait immédiatement été intrigué. Il avait un sac à dos qui avait l’air bien chargé et des baguettes de pain sous le bras. Mais surtout, il faisait du skateboard. Harry lui avait souri timidement avant de sauter de sa planche et, d’un fort appui sur une extrémité, elle avait atterri dans sa main avec une aisance pratiquée.
—Salut.
—Salut.
Harry, comme à son habitude, comprit immédiatement la tonne de questions qu’avait Draco et en réponse, un sourire narquois chassa son air auparavant timide. Draco avait toujours été fasciné par la facilité avec laquelle Harry le comprenait.
—J’ai apporté le pique-nique. Pas grand-chose, mais…Je me suis dis que ça pouvait être chouette.
Oh, le fourbe. Il refusait les cadeaux de Draco mais lui offrait un pique-nique. Draco sourit malgré lui. Il se vengerait.
—C’est une excellente idée.
Ils se mettaient en route quand Draco ajouta d’un ton moqueur :
—Pour quelqu’un qui n’était pas intéressé, tu es très investi.
—Il faut soigner sa clientèle.
—T’es payé en heures supplémentaires pour pique-niquer avec moi ?
—Oui. Merci d’arrondir mes fins de mois.
Draco abandonna cette joute verbale pour détailler Harry et celui-ci, captant son regard, se laissa faire avec des yeux brûlants. Comme s’il se préparait au rejet et qu’il le défiait de le faire.
Mais il n’y avait aucun monde où Draco Malfoy rejetterait Harry Potter.
—Nous formons une drôle de paire, toi et moi, lâcha finalement Harry.
Draco essaya de se figurer à quoi ils ressemblaient, de loin. Un homme aux cheveux d’ébènes emmêlés, aux lunettes légèrement de travers, chemise trop large sur un vieux t-shirt à l’effigie d’un groupe de rock, sac à dos usé sur le dos, skateboard sous le bras et un pantalon de cargo taché de peinture. À ses côtés, un homme grand aux traits fins, vêtu d’un costard bleu foncé qui soulignait sa taille élégante et son teint clair.
—Tu n’as pas l’habitude d’attirer les regards ? taquina Draco en retour.
—Pas vraiment, non. J’ai plutôt tendance à les éviter.
Encore ce sourire tordu que Draco aimait tant. Mais la lueur des émeraudes indiquait une confidence. Il en prit note.
*
Bon, Draco était foutu. Il en avait pris conscience au moment même où le coucher de soleil avait fait rougeoyer les cheveux de jais de Harry et que celui-ci s’était tourné vers lui, la peau revêtu d’or solaire, pour lui adresser le plus heureux des sourires.
À présent, Draco réfléchissait à une autre façon d’inviter Harry à sortir. Comme un idiot, il n’avait pas pensé à prendre son numéro et il ne l’avait pas trouvé sur les réseaux sociaux. Néanmoins, avant de se quitter, Harry l’avait remercié pour cette soirée. C’était bon signe, n’est-ce pas ? Draco ne voulait pas se précipiter, mais chaque seconde passée auprès de Harry était incroyable. Il ne devait pas faire n’importe quoi.
Quel était le temps adéquat pour proposer un nouveau rendez-vous ? Devait-il penser à une activité gratuite, comme ce qu’avait proposé Harry ? Comment faire pour que Harry se fiche de l’argent de Draco ? S’ils étaient amenés à vivre ensemble, Draco se fichait pas mal de tout payer. Il était ridiculement riche, ce n’était pas du tout un problème.
Il se retourna et enfuit la tête dans son oreiller. Jamais, au grand jamais, il s’était autant pris la tête pour des amourettes. Au fond de lui, il savait que c’était différent. Tout, chez Harry, était différent.
Mais surtout, Harry Potter était un défi à part entière. Et Draco Malfoy adorait les défis. Il voulait résoudre le casse-tête qu’était Harry Potter pour le restant de ses jours.
Il était vraiment foutu.
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behind-theveil · 1 year ago
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Le soleil se couche sur l’île de Waydon. Sa couleur orangée balaie les planches blanchies des vieilles bâtisses encore debout, tandis que sur le perron de certaines maisons, des cafés se prennent après le dîner. Rocking chair se balancent à l’infini, tabac se chique encore et enfin, on profite d’une fraîcheur longtemps attendue en sortant parfois une guitare, en allumant souvent la radio et en jouant aux cartes tout en regardant les rares voitures passer dans le coin.
La vie se déroule paisiblement ici. Pas de chichi, pas de problème. L’île est petite, et le sud se vit ainsi.
Jusqu’à ce que…
Trois corps retrouvés. Dans les marécages de l’île. Plus de guitares sur le perron qui font sonner la mélodie du sud, plus de rocking chair grinçant jusque tard dans la nuit. On se barricade, on s’interroge. Le fusil de chasse à l’épaule, on explore les marécages.
Et dans les QG de l’Ordre, on réalise. Ces corps, ce sont ceux des personnes dont ils préservent le secret. A tout prix. Pour éviter une nouvelle chasse aux sorcières à travers le pays et le monde.
On les appelle surhumains. On les a longtemps appelés dieux, esprits, chimères, sorciers, démons.
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EXPLICATIONS
Le genre du forum est "low fantasy", ce qui veut dire qu'il y aura quelques légers éléments fantastiques au sein du contexte, ayant relativement peu d'impact (pour l'instant) sur le forum.
L'ambiance et l'histoire du forum sont d'inspiration american/southern gothic, far cry 5, split, the wicked deep, gallant.
L'histoire se déroule sur l'île de Waydon en Caroline du Sud.
Il y aura 3 types de personnages jouables : les humains / les humains de l'Ordre / les surhumains
L'Ordre est un groupe secret fondé à l'époque de la chasse aux sorcières qui s'est juré de préserver à tout prix le secret des surhumains. A tout prix, ça veut dire qu'ils sont capables de se débarrasser de ceux qui veulent utiliser leurs dons de manière trop visible.
Les surhumains sont des humains nés avec des capacités spéciales. Ces naissances sont aléatoires et n'ont pas de liens génétique - bien que l'Ordre ait constaté une certaine prévalence vers les descendants de lignée ayant compté plusieurs surhumains.
La liste des capacités surhumaine sera donnée plus tard, vous pourrez en ajouter (à faire valider par le staff). L'idée est de garder des capacités spéciales qui ne soient pas trop spectaculaires et puissantes.
Enfin, le rythme rp demandé sera de 1 rp/mois (mais sans pression, les absences sont là pour prendre du recul si besoin)
Un discord spécifique verra bientôt le jour... stay tuned :)
Le projet est construit par @decrescxndo et @ultra-violences
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aisakalegacy · 2 months ago
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Été 1925, Hylewood, Canada (1/4)
Chère cousine Noé,
Au final, tu n’auras pas eu à attendre beaucoup de temps, puisque voilà que je reprends déjà ma machine à écrire quelques mois plus tard pour continuer à te répondre. Quelques mois, c’est tout ce que j’arrive à projeter. J’ai tant à faire ! Avec tous mes allers et retours à Kingston, j’ai l’impression que chaque semaine qui passe, j’en vis trois. Je vois les fleuves que ma mère envoyait à la tienne, je ne sais pas comment elle trouvait le temps. Ou plutôt si, je sais : elle ne passait pas sa vie à faire des allers et retours à Kingston. Je passe tellement de temps assis dans une automobile, je jure que j’ai l’arrière-train qui est en train de devenir plat. Agathon qui passe toujours derrière moi aux pires moments, vient de me lancer une pique sur la malabilité malhabilité malhabil le caractère malhabile de discourir de l’état de mon derrière avec une jeune fille et que toutes ne sont pas aussi rustres que nos sœurs, mais je t’admets qu’ayant passé les dix dernières années dans des pensionnats pour garçons ou sur des chantiers navals avec des hommes, je ne m’y entends que très peu en jeune fille.
Moi, je n’arrive pas à m’imaginer marié, avec des enfants, etcétéra. Depuis que je travaille, j’ai à peine le temps de pêcher ou de jouer de la guitare. Alors avec des enfants, j’ose à peine imaginer le peu de temps que cela me laisserait. Agathon n’a pour seul amour que le piano, alors je pense que mes parents vont devoir se faire une raison, la lignée mourra certainement avec nous, et à cinquante ans, je prédis que nous vivrons encore célibataires sous le même toit.
[Transcription] Agathon LeBris : Excusez-moi, je ne savais pas que nous avions une leçon aujourd’hui. Lucrèce Rumédier : C’est parce que nous n’en avons pas. Je voulais vous voir pour vous parler de quelque chose. Lucrèce Rumédier : Vous avez énormément progressé cette année. Agathon LeBris : C’est que j’ai beaucoup travaillé. Lucrèce Rumédier : Oui. Vous avez entendu mes conseils, vous les avez appliqué. Agathon LeBris : Votre petit discours a eu de l’effet… Lucrèce Rumédier : Et c’est tant mieux. Vous avez, comme je vous l’avais conseillé, mis de côté votre égo et déployé de vrais efforts pour améliorer votre technique. Lucrèce Rumédier : J’ai été époustouflée de voir votre aisance, votre endurance, quand vous avez joué le Concerto pour piano de Busoni. Vous êtes aussi à l’aise sur des répertoires classiques que sur des morceaux de jazz. Il n’y a rien que vous ne pouvez maîtriser, si vous l’avez décidé.
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