#tragédienne

[francepittoresque]

15 janvier 1815 : mort de l’actrice de théâtre Mademoiselle Raucourt ➽ http://bit.ly/Mademoiselle-Raucourt D’une beauté extraordinaire, d’une taille majestueuse, d’une intelligence rare, Françoise Raucourt fut adulée dès ses 14 ans et cristallisa bientôt les jalousies, les affronts les plus humiliants succédant aux témoignages d’intérêt des plus grands seigneurs de la cour

[selidren]

Eté 1929 - Champs-les-Sims

10/20

Tout ce que je te raconte, je n'y ai pas assisté. Il faut dire que la maison étant surpeuplée, il y avait toujours forcément quelqu'un quelque part. Et les murs mitoyens sont parfois un peu fins. Sélène et Cléo, qui finissaient de se préparer dans mon ancienne chambre de jeune fille, ont pu assister à toute la scène. Pour autant qu'elle ont pu, car pour ce que j'en sais, leur propre discussion a été plus qu'animée. Surtout avec la caractère tempétueux et excessif de Cléo.

Transcription :

Sélène « Tu n’as pas peur d’avoir froid à l’église ? L’hommage va durer un bon moment. »

Cléopâtre « Moi ? Froid ? Jamais. Et puis, il faut apporter à ces funérailles un peu du glamour parisien. On en manque cruellement ici. »

Sélène « C’est une robe Chanel ? »

Cléopâtre « Bien sur que non enfin ! Jamais je n’oserais porter une telle robe à des funérailles ! »

Sélène « Tu aurais peur d’y mettre de la boue de province, c’est ça ? La campagne ne lui conviendrait pas ?»

Cléopâtre « On dirait que tu me prend pour une citadine horriblement hautaine. »

Sélène « Et ce n’est pas le cas ? En même temps, avec un prénom comme le tien, c’était un peu prédestiné. »

Cléopâtre « En fait, je faisais simplement remarquer que je voulais pas confondre la nef d’une église avec une salle de réception. Venir avec la dernière robe à la mode aurait été… irrespectueux. Il fallait un peu plus de sobriété. »

Sélène « En effet, il est clair que ton accoutrement est un modèle de sobriété. Je suis certaine que seulement la moitié des invités se retourneront sur ton passage. »

Cléopâtre « Oh, tu sais bien comme je suis ! Je n’allais pas venir habillée comme un sac sous prétexte de ressembler à tout le monde. »

Sélène « Merci bien... »

Cléopâtre « De toute façon, quoi que je dise, j’aurais tord. »

Sélène « C’est bon, c’est bon. Ne te vexe pas. La ville t’as rendue si susceptible ! »

Cléopâtre « Et toi, à force de jouer sur un cours de tennis, tu confonds tes matchs avec la réalité ! Depuis quand es-tu adepte des passes verbales ? »

Sélène « En fait, je me suis entraînée sur Papa. »

Cléopâtre « Le pauvre... »

Sélène « Il se défend. Mais il rend vite les armes. Tu es vraiment certaine de devoir remettre du noir autour des yeux ? »

Cléopâtre « On ne porte jamais assez de khôl. Et puis, cela met en valeur mes yeux, ils ont presque l’air gris plutôt que bleus. »

Sélène « Mais tu pleures toujours aux enterrements. »

Cléopâtre « Je le sais bien ! Il faut dire que c’est toujours si triste... »

Sélène « Tu vas t’en mettre partout... »

Cléopâtre « Mais justement Sélène ! Je porterai mon malheur sur mon visage avec d’épais sillons noirs, ce sera si romanesque ! J’en répandrai partout sur mon mouchoir puis j’y laisserai éclater mes larmes. Ainsi, les gens oublieront ma tenue et ils verront à quel point je suis dévastée. »

Sélène « Cléo, ce sont les funérailles de Grand-Mère, pas les planches de la Comédie-Française. »

Cléopâtre « Tu présages toujours le pire de moi. A t’écouter, on pourrait croire que je suis insensible. »

Sélène « Tu devrais t’écouter parler Cléo. Je sais que tu ne penses pas à mal, mais ces envolées égotistes font vraiment ressortir le pire en toi. Tu ferais une superbe tragédienne, mais ici, tu seras au milieu de gens qui auront déjà bien assez à faire à pleurer sur leur propre perte pour s’occuper de la tienne. »

Cléopâtre « Il n’y a pas à dire, tu sais frapper là où ça fait mal. Tu viens d’infliger à mon égo un coup dont il ne se remettra sans doute jamais. »

[detournementsmineurs]

Sandrine Kiberlain dans "Sarah Bernhardt, La Divine" biopic de Guillaume Nicloux (2024) - sur la vie de la tragédienne Sarah Bernhardt (1844-1923) - janvier 2025.

[journaldesgrandschemins]

Revenue du collège, accoudée à la table de la cuisine devant un bol de céréales, elle était aux yeux de sa mère un spectacle désolant. Elle ne pouvait comprendre cette fille qui, surgie de sa chair, lui semblait faite d'une autre chair, possédée d'un souffle si étranger au sien. Violetta, dont les rides s'alliaient dans des expressions funestes, la bouche renversée, les sourcils joints dans l'expiration de l'angoisse, elle dont les eaux mornes du foyer avaient gonflé la stature ne pouvait comprendre sa fille. Cette tragédienne qui avait bu jusqu'à la lie l'acide de toutes les passions et rejeté au loin leur flacon puant se bouleversait devant cette adolescente insensible. Son allure inflexible, l'air de douce victoire imprimé sur sa bouche, sa lèvre ronde et fière, ses doigts élalés, sa blondeur déchirante et ce rire immobile dans ses yeux, de quels sources provenaient-ils ? Par quelle force se maintenaient-ils au devant de tout?

[abridurif]

Ces vieilles femmes ne faisaient partie ni de la révolution, ni de la résistance palestiniennes : elles étaient la gaieté qui n’espère plus. Le soleil sur elles, continuait sa courbe. Un bras ou un doigt tendu proposait une ombre toujours plus maigre. Mais quel sol ? Jordanien par l’effet d’une fiction administrative et politique décidée par la France, l’Angleterre, la Turquie, l’Amérique… « La gaieté qui n’espère plus », la plus joyeuse car la plus désespérée. Elles voyaient encore une Palestine qui n’existait plus quand elles avaient seize ans, mais enfin elles avaient un sol. Elles n’étaient ni dessous ni dessus, dans un espace inquiétant où le moindre mouvement serait un faux mouvement. Sous les pieds nus de ces tragédiennes octogénaires et suprêmement élégantes, la terre était ferme ? C’était de moins en moins vrai. Quand elles avaient fui Hebron sous les menaces israëliennes, la terre ici paraissait solide, chacun s’y faisait léger et s’y mouvait sensuellement dans la langue arabe. Les temps passant, il semblait que cette terre éprouvât ceci : les Palestiniens étaient de moins en moins supportables en même temps que ces Palestiniens, ces paysans, découvraient la mobilité, la marche, la course, le jeu des idées redistribuées presque jour comme des cartes à jouer, les armes, montées, démontées, utilisées. Chacune des femmes, tout de rôle, prend la parole. Elles rient. On rapporte de l’une d’elles une phrase : - Des héros ! Quelle blague. J’en ai fait et fessé cinq ou six qui sont au djebel. Je les ai torchés. Je sais ce qu’ils valent, et je peux en faire d’autres. Jean Genet, « Quatre heures à Chatila », in L’Ennemi déclaré, Gallimard, 1991

[epopoiia-leblog]

Une réécriture

Il était une fois une réécriture. Je voudrais réinventer l’histoire de La Petite Sirène. Faire du prince, face à la belle muette, un sourd et de cette rencontre entre deux marginaux, un premier pas vers le langage de l’amour. Je voudrais les voir communiquer de ces mots qui se disent sans parole, privés de voix mais pas de bras pour faire parler leur cœur, celui qui règne dans le silence et devant les bouches inclinées. Un récit qui se raconte dans la poésie du corps, l’écoute du regard, la compassion de ceux qui connaissent la honte, celle de la déficience. Je voudrais les voir se nourrir l’un l’autre de leur propre différence. Main dans la main, je les ferai courir, danser et se moquer de tous ceux qui les jugent simplets, impotents et naïfs. Je les ferai rire de ces idiots et puissants face à leurs mots. Riches de ce qui les distingue et certains de leur amour, je les laisserai rêver d’une vie où l'étrange est accepté, revendiqué et célébré. Je les voudrais passionnés, impétueux et rebelles. Elle ne sera pas tragédienne. Il ne lui sera pas infidèle. Ensemble, je veux les voir dévorer le monde, conquérir la terre, la mer et le ciel. Je veux la voir heureuse ma petite sirène. Sur ses deux pieds, je veux la voir continuer à danser, loin de l’écume et de l’oubli. Je lui donnerai ma plume, la rendrai maîtresse de son propre récit. L’encre déposée sur le papier, elle vous racontera son histoire, revendiquera sa liberté et son droit d’être aimée. Une fable pour toutes les minorités et dissonants de la société. Je vous en prie, écoutez-la, ou encore mieux, regardez-la. 🧜🏻‍♀️

[perfettamentechic]

4 maggio … ricordiamo …

4 maggio … ricordiamo … #semprevivineiricordi #nomidaricordare #personaggiimportanti #perfettamentechic

2021: Nick Kamen, pseudonimo di Ivor Neville Kamen, è stato un cantautore, musicista e modello britannico.  (n. 1962) 2016: Rita Renoir è stata un’attrice francese negli anni cinquanta e sessanta, soprannominata negli anni cinquanta la tragédienne du strip-tease  del Crazy Horse Saloon. (n. 1938) 2016: Alina Moradei, attrice in teatro e alla Radio Rai; doppiatrice italiana nota al grande pubblico…

[frank-bou-hassira]

Tom Volf : "Maria Callas n’était pas qu’une chanteuse, c’était aussi une tragédienne"

Frank Bou-Hassira : http://dlvr.it/SzZRvv

[dzismis]

FROM TRAGÉDIENNES TO VISIONS. VÉRONIQUE GENS, A MINI PORTRAIT

Napisala i przyslala Basia Jaworka In 1999, Véronique Gens was named singer of the year by the French ‘Victoires de la Musique’, but her career began 13 years earlier, when she was introduced to William Christie.Her voice was not yet trained and that was exactly what he was looking for. In 1986, she made her debut as a member of his famous baroque ensemble Les Arts Florissants. Very quickly she…

[arinewman7]

Portrait d’une tragédienne

Jean Cocteau

[francepittoresque]

15 janvier 1815 : mort de l’actrice de théâtre Mademoiselle Raucourt ➽ https://bit.ly/3PjHrVW D’une beauté extraordinaire, d’une taille majestueuse, d’une intelligence rare, Françoise Raucourt fut adulée dès ses 14 ans et cristallisa bientôt les jalousies, les affronts les plus humiliants succédant aux témoignages d’intérêt des plus grands seigneurs de la cour

[tendertools]

Such an amazing portrait...

William Etty, Mademoiselle Rachel, 1841-45, portrait de Rachel Félix, tragédienne juive

[detournementsmineurs]

“Sarah Bernhardt, La Divine” biopic de Guillaume Nicloux (2024) - sur la vie de la tragédienne Sarah Bernhardt (1844-1923) -avec Sandrine Kiberlain, Laurent Lafitte, Amira Casar, Arthur Mazet, Clément Hervieu-Léger, Laurent Stocker, Sylvain Creuzevault, Sébastien Pouderoux, Arthur Igual, Pauline Étienne et Mathilde Ollivier, janvier 2025.

[scribe-feliciter]

1. Les arbres

Va mettre les pieds dans l'herbe cinq minutes tu veux ?

Va faire un tour en forêt, ça ira mieux après.

Je rechignes, je renâcles, je taperais bien du pied si j'avais les pieds sur terre. La langueur est une gangue, une couverture peluchée emprisonnant mes pieds jusqu'à la ceinture. Il n'y aucune raison pour que ça aille mieux dehors. Il n'y a aucune raison pour que ça aille mieux tout court, avec mes cris de tragédienne en délire.

Il y a quelque chose dans le jeu des rais de soleil sur le sol. La brise écartent les branches qui noircissent ton esprit malades. Dans les bandes dorées grouillent les scarabés dont l'armure devient chamarrée du soleil. On dirait que l'air des sous-bois hydratent la mousse qui te sert de palpitant, qui gonfle sous ta cage thoracique.

Tu marches jusqu'à ce que ça s'en aille.

Il y a de la poussière dans tes souliers, tu ramènes de la terre sur le paillasson, des arbres dans ton lit. Les feuilles s'accrochent à tes semelles, comme les algues des marées, il faut les chasser à coup de balais sur le seuil, empêcher la forêt de barrer la porte, de réclamer la maison à ses portes.

Tu marches jusqu'à ce que ça s'en aille.

Les sentes escarpées, les sentes boudées, les pieds trébuchent sur les cailloux. Chaque enjambée comme une respiration.

Elle avait toujours été effrayée par les arbres tombés. Pas les bruissements derrière ses chevilles, pas les merles qui s'échappent comme un coup de tonnerre. Les arbres tombés. Ils ressemblent trop à quelque chose de mort. Ils ressemblent trop à un cadavre, à un être humain tombé et resté là jusqu'à ce que les arbres s'en emparent. Comme si, dans le tronc, entre leurs branches longues comme des immeubles, il y avait quelque chose qui se cachait.

Toi, tu y assois, entre leurs bras. Tu envisages de rester là. Le dos contre l'écorce, caché des voix qui passent et repassent. Les genoux contre la poitrine, tu écoutes les arbres, tu attends le temps. Les orties ont tacelé de rouge le bras comme du sang. Tu pourrais rester là. Tu pourrais les arbres te prendre, tapi comme un tronc contre un autre, les cheveux qui s'y accrochent comme des toiles d'araignées.

[perfettamentechic]

4 maggio … ricordiamo …

4 maggio … ricordiamo … #semprevivineiricordi #nomidaricordare #personaggiimportanti #perfettamentechic

2021: Nick Kamen, pseudonimo di Ivor Neville Kamen, è stato un cantautore, musicista e modello britannico.  (n. 1962) 2016: Rita Renoir è stata un’attrice francese negli anni cinquanta e sessanta, soprannominata negli anni cinquanta la tragédienne du strip-tease  del Crazy Horse Saloon. (n. 1938) 2016: Alina Moradei, attrice in teatro e alla Radio Rai; doppiatrice italiana nota al grande pubblico…

[golubayakrov]

Portrait d’une tragédienne, Jean Cocteau (1951)