#texte–français
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Le coup d'œil
La lumière du ciel est le sel toujours éternel pleines d’ étincelles.
pour @caeliriva (Salzlicht im Auge)
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being a tired fat homosexual learning french is so real like hell yeah mon frère je suis fatty gay too
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TEXTES FRANCAIS POUR VOS CREAS
quelques idées de texte pour agrémenter vos créations graphiques (ou tout ce que vous voulez en fait), la liste a été constituée avec des paroles d'artistes francophones dans divers styles musicaux, rdv en fin de post pour trouver les crédits !
je risque de rajouter souvent quelques petites idées de ce que je trouve cool au fur et à mesure (y'en a jamais assez). ❤️❤️
tw langage vulgaire et cru
màj : 09.09.2024
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aimer d'amour • besoin de t'aimer • aimer comme moi je t'aime • quand le soleil s'endort • en face de l'interdit • la nuit gardera nos secrets • vois tous ces visages • j'ai fumé mes doutes • j'ai trouvé mes alliés • c'est pas une question d'oseille • jusqu'à perdre ma raison d'être • entre mes cris se cachent des mots • rêver j'en ai l'habitude , changer d'altitude • me libérer de ma lassitude • l'insolence des gens heureux • accroché à ma solitude • je m'invente des histoires • on se moque • tu es ma chance • entre mes deux cuisses y'a la porte qui mène les âmes dans le monde des humains • appelle-moi madame • j′suis bien plus qu′un homme • ne supporte pas de me voir reine • madame • j′aime pas les gens • la rage et le feu • idées de merdes • envie de lécher ces câbles électriques • j'ai ces bruits dans ma tête • j'ai perdu la tête • quoi qu'il advienne • mon cœur est stone • l'amour me fait mal au corps • me me quitte pas • des liasses de regret • rien à prouver • les putes comme moi portent les rêves des hommes • avant que je me fane • poser mes lèvres sur les tiennes • petit coeur gris • tu m'as volé • j'mennuie d'son sourire • nuit sans soleil • piégé mon âme • mots craintifs • gravé en moi • filer les étoiles • je cours sans raison • laisse passer l'orage • n'aie pas peur des flammes • ici tout brûle d'un feu de paille • fini le temps des poètes • que des mélo-mélo' dans ma tête • mais mon rêve ma chérie, c’est de me perdre dans tes yeux bleus • coma idyllique • je suis un amoureux du vice • goûter l'atmosphère • au fond je crois que j'agonise • madame • j'temmerde • narcisse • injecté
PETiTOM (aimer d'amour, afterglow, alliés, monnaie, I forgot, what is love ?) ; Molière l'opéra urbain (rêver j'en ai l'habitude, on se moque) ; Morgan (madame, phobie d'impulsion, j'temmerde) ; Yseult (corps, I LOVE YOU, rien à prouver, sans raison) ; Solann (rome, narcisse) ; Pablo Vittar, Yseult & Sevdaliza (alibi) ; Thérapie TAXI (salop(e), coma idyllique).
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"Quand les blés sont sous la grêle Fou qui fait le délicat Fou qui songe à ses querelles Au coeur du commun combat"
La rose et le réséda, Louis ARAGON, 1943
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Sur le balcon gris,
Les tourterelles bleu grisées
Nichent dans mon café.
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Le rêve et la Mémoire
Chapitre 1 : Esquisse brisée
J’ai comprimé ma vie dans une poignée d’années. Sans doute un jour de pluie, gamin, égaré dans l’infinie contemplation de ses lignes. Captivé par
- Cette esquisse fragile et diffuse en coups de crayon rapides, dont les nuances révèlent un regard trouble et puissant comme un secret, un éclat saisissant voilé par une indifférence qui me fascine.
Inatteignable,
Je l’admire planqué le jour, et la nuit l’aime en aparté, Son emprise sur mes songes accrue par son absence.
Insaisissable, Une ombre discrète prête à s’effacer À chaque seconde, Dissipée par le souffle du jour. A tout moment. Pour toujours.
Contrainte à vivre en corps sur les restes consumés de sa vie entière... -
Grain de Rien, Le rêve et la mémoire, 2017 Illustration, Tess Azaela
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Translation : But why not. Let's be crazy/why the hell not Note on "Soyons fous" : The expression is a bit old-fashioned - used mostly ironically for things that are kind of lame/basic cf the following example :
"Vous voulez du ketchup avec vos frites ? Allez, oui, soyons fous !" // "You want ketchup with your fries ? Sure, yes, let's be crazy!"
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“Personne ne m’a jamais fait me sentir comme toi
Et le soir je pense encore au son de ta voix”
Mais ces aveux ne me sortent pas de la brume
Puisqu’à nos relations ils sont posthumes
Et mes yeux qu’autrefois ils aimaient tant
Car à travers eux je leur communiquais mes sentiments
Aujourd’hui ne témoignent plus que du vide
De mon coeur que je force toujours à devenir frigide
J’ai peur de faire peur
Avec l’intensité de mes humeurs
J’ai peur de rouvrir mes plaies
A coups d’affection mal placée
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Dernier souffle d’automne
Dans l'air tiède s'envolent les feuilles dorées, Comme des murmures d’un passé oublié, Chaque brise emporte un rêve fané, Dernier écho d’un amour envolé.
Les arbres se dénudent, gardiens silencieux, Témoins du départ, du silence des cieux, Tes pas se perdent sur les chemins glacés, Et mon cœur se fige, par l’absence blessé.
L’automne te suit, dans son manteau léger, Ses couleurs s’éteignent, dans un ciel blessé, Et je guette, en vain, un signe, un retour, Mais l’automne emporte les restes de l’amour.
Sous le voile du crépuscule roux, Je laisse partir, malgré moi, tout de nous, Dernier souffle d’automne, dernier soupir, Dans les bras du vent, je te laisse partir.
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Aujourd'hui, ça fait six mois jour pour jour que j'ai créé ma chaîne youtube.
C'est fou de me dire qu'en si peu de temps, c'est presque devenu quelque chose de normal pour moi de publier des vidéos de mes pensées sur internet. D'autant qu'au début, je n'en menais pas large, ma timidité rendait le bouton "publier" comme le truc le plus angoissant du monde, et j'avais toujours peur que je ne sais qui tombe sur mes vidéos et m'insulte de tout les noms et se moque de moi.
Enfin, cela dit, la plupart des personnes de mon entourage ne sait toujours pas que je fais mes petites vidéos dans mon coin, et je pense que si un jour mon père ou mes collègues tombent sur ma chaîne, je déménage en Alaska et je change de nom.
Mais en dehors de ça, je suis contente d'avoir appris à faire les choses naturellement et à ne plus angoisser chaque fois que je mets mes images en ligne.
Prochaine étape, et pas des moindres : réussir à me filmer en public et ne pas prendre mes jambes à mon cou chaque fois que quelqu'un passe dans la rue où j'essaie de tourner une scène (ça m'évitera d'avoir un comportement plus que suspect aha). Je sais que quelques uns d'entre vous ici suivent mes vidéos, donc merci beaucoup, car c'est aussi grâce à votre bienveillance et vos gentils retours que je n'ai pas abandonné dès le début ♡
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Un jour tu comprendras…
Combien de fois on m’a toujours dit que j’étais belle ?
Alors que dans le reflet du miroir je n’arrive pas à trouver ce côté beau de mon corps
Le passé m’a fait perdre la confiance en moi
Car cette petite fille en moi est toujours présente
Celle qui acceptait les avis négatives des autres
Se laisser influencer par les mots blessants à propos de son corps
Tant de mots blessants qu’elle garde et cette petite fille maintenant est devenue une femme
Une femme qui veut vraiment s’aimer et être douce avec son corps
Je m’adresse aux gens qui croyaient que je n’allais jamais réussir
Que je serai toujours une raté et une merde
Ils ont pris le pouvoir car je n’arrivais jamais à me défendre
J’étais cette fille facile qu’on pouvait redescendre en quelques secondes
Un jour tu comprendras pourquoi que je suis tellement dure avec moi-même
C’est pour ça que je ne sais pas si je te crois quand tu me diras « tu es belle »
Parce que le passé m’a détruite et je me répare petit à petit
J’étais entourée par des personnes qui dégageaient une négativité
Et c’est pourquoi que je suis toujours complexée avec mon corps
Un jour tu comprendras que les mots blessants du passé peuvent toujours réapparaître au présent
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Changement
C’était un simple crush, une histoire d’une nuit. Mais au matin, Manon se leva, encore vêtue de son t-shirt déchiré. La rouquine prépara ses pinceaux et invita Paul à la rejoindre. Elle trouvait son visage si charmant qu’elle voulait garder une trace. Dès lors, elle dessina son portrait, usant de la peinture et du temps. Son coup du soir demeurait nu, assis sur une chaise, prenant une position sérieuse et intime. Contrairement à l’artiste qui, sans complexe, n’hésita pas à garder les cuisses ouvertes. D’ailleurs, Paul ne pouvait que profiter de son sexe rasé et sa poitrine généreuse à peine voilée par le tissu blanc de son maillot.
Manon peignait, profitant de son inspiration. Elle dessinait magnifiquement mais ne souhaitait pas exposer ni vendre ce nouveau tableau. Contrairement à ses habitudes, celui-ci n’était qu’une envie, un moment de plaisir, un cadeau pour remercier Paul pour cette jolie nuit passionnée.
Je vais faire entrer ton corps dans l’immortalité. Tu changeras mais ce tableau montrera combien tu étais beau, dit-elle.
Paul sourit à cet instant. Cependant, constatant que Manon arrêta de peindre tout en présentant un regard sérieux. Il comprit qu’elle ne voulait pas qu’il bouge, y compris dans la mimique.
A moins que ce soit le tableau qui vieillisse pour toi, comme dans le portrait de Dorian Gray, ajouta Manon. Voudrais-tu que ton portrait change et vieillisse à ta place ?
Non, répondit-il après une hésitation.
Il avait peur qu’elle rate son œuvre parce qu’il aurait remué les lèvres. Toutefois, elle arrêta de peindre et regarda son amant avec étonnement. Dès lors, il se sentit obligé de se justifier.
Je préfèrerais changer ma vie entièrement…Parfois, j’ai l’impression d’avoir loupé quelque-chose. Que ça ne s’est pas passé comme prévu. Rien ne me plait dans cette vie.
La jeune femme écoutait avec attention. Elle comprenait ce qu’il ressentait. Elle avait bientôt 40 ans, pas d’enfant et une vie, pourtant magnifique, mais triste. Elle avait vécu des moments de galère avant la reconnaissance. Cependant, elle sait que la galère peut revenir à tout moment. Et oui, elle aussi, aurait voulu changer sa vie, si elle le pouvait. Paul interrompit sa perdition soudaine. Aussitôt, Manon se remit à peindre.
Le soir venu, le tableau n’était pas encore fini. Paul proposa de revenir le lendemain soir, car il devait rentrer chez lui. Personne ne l’attendait si ce n’est une pile de dossiers pour le boulot. Il s’habilla puis sortit après avoir embrassé langoureusement Manon.
Dehors, il faisait déjà nuit. Le ciel magnifiquement dégagé, se voilait d’un tapis d’étoiles. Paul marcha longtemps, en repensant à leur discussion sur leur vie. Il se demandait si ce n’était pas l’occasion de se ranger, arrêter des histoires sans lendemain et enfin, de pouvoir vivre une vraie histoire d’amour. Il leva la tête pour admirer la lune. Tout à coup, il aperçut une étoile filante. Cette dernière laissait derrière elle, un éphémère trait argenté. Puis il entra dans son appartement et s’endormit en oubliant cette belle journée.
Chéri, tu vas être en retard !
Paul regarda avec des yeux exorbités la belle brune qui se promenait en jogging dans sa chambre. Elle ouvrit la porte d’une armoire qu’il n’avait jamais vue. Un coup d’œil par la fenêtre, il n’était pas dans son logement. Lui qui, d’ordinaire, voyait une petite cour, se trouvait à découvrir une avenue ou un boulevard. Il se leva, approcha de la femme qu’il ne connaissait pas. Il allait poser une question lorsqu’il entendit parler. Dès lors, il approcha de la cuisine. Deux petites filles, assises autour d’une table, mangeaient une tartine et buvaient un bol de chocolat.
Bonjour papa ! dirent-elles en cœur.
Hé bien Paul, tu ne t’habilles pas ? Tu vas être en retard.
Et toi, tu ne travailles pas aujourd’hui ? demanda Paul.
Elle sourit à sa question Cependant, ce n’était pas la première qui lui venait en tête. Mais il ne savait pas comment expliquer qu’il y avait erreur. Il n’était pas marié, n’a jamais eu d’enfant. Et brusquement, il se retrouvait avec une femme et deux gamines dans un appartement qui ne lui disait rien.
Tu sais bien que le mardi, je suis en télétravail, annonça la femme.
Elle pria les filles de prendre leur cartable et les accompagna jusqu’à l’école. Pendant ce temps, Paul se lavait puis quittait à son tour l’appartement pour rejoindre son bureau.
Durant tout le trajet, il interrogea son esprit. Comment était-il possible qu’il ait changé de vie en une nuit ? Les vœux se réalise-t-il ? Il n’avait pas changé d’apparence. Il n’avait pas pris la vie d’un autre. Il était bien lui, mais ne comprenait rien de ce qu’il lui arrivait.
En entrant dans le hall, l’hôtesse d’accueil le regard avec insistance. Paul passa, comme tous les jours, montrant un grand sourire et en disant bonjour. Il partait en direction de l’ascenseur pour rejoindre son bureau minable, encerclé de cloisons qui n’empêchait pas d’entendre les discussions de ses collègues. Seulement, il fut arrêté.
S’il vous plait, monsieur ! Avez-vous rendez-vous ?
Je travaille ici, répondit Paul avec étonnement. Vous ne me reconnaissez pas Mathilde ?
Surprise d’entendre son prénom de la bouche d’un inconnu, Mathilde resta bouche bée. Puis, elle reposa la question. Paul continuait d’affirmer qu’il travaillait dans cette entreprise depuis quatre ans. Finalement, il demanda qu’on appelle son collègue de bureau.
Norbert n’avait pas changé. Petit gros, les cheveux gris, il sortit de l’ascenseur avec son air patibulaire connu. Il commença par engueuler Mathilde tout en dévisageant Paul et un agent de sécurité. Et quand Paul le salua. Il chercha dans son esprit s’il l’avait déjà rencontré.
Non, désolé, je ne vous connais pas, dit-il. Et ne m’appelez pas pour ce genre de foutaise…Déjà que j’étais en pleine réunion !
Il partit sans écouter les appels de Paul. Celui-ci, sentant qu’il n’était pas le bienvenu, quitta le hall surveillé de près par la sécurité. Toutefois, une fois dans la rue, son téléphone sonna. L’écran afficha un nom qu’il ne connaissait pas. Cependant, il répondit et entendit une voix d’homme
Bonjour Paul, Vous allez bien ? Parce que vous ne nous avez pas prévenu de votre absence.
Oui, ça va. Mais je devais aller où ?
Bin, à la Sorbonne. Vous avez votre cours.
Choqué, il attendit et n’eut pas le temps de parler.
Vous êtes sûr que vous allez bien ? Je peux annuler vos cours de la journée.
Non, ça va. Je...j’arrive.
Paul prit le métro et descendit à Maubert-Mutualité. Il remonta la rue et entra dans l’université par la porte principale. Il ne savait pas où aller ni quoi faire. Il resta hagard jusqu’à ce qu’il croise un étudiant qui le salua. Dès lors, il profita de la discussion pour en savoir plus. Et il apprit ce qu’il n’aurait jamais pensé. Il était professeur de grec ancien.
Après avoir écouté le jeune érudit. Paul s’arrêta devant une salle de cours. Une vingtaine d’élèves attendait patiemment tout en discutant. Son entrée imposa le silence. Il posa une valisette sur la table avant d’observer les étudiants. Le grec ne s’apprend pas. Il avait quelques notions mais cela datait du collège. Il prononça un bonjour obtenant la pareille de ses élèves.
Vous ai-je déjà donné un exercice à faire ? Une traduction ?
Oui, répondit un étudiant.
Immédiatement, il lui proposa de venir au tableau et de traduire le texte étudié. En écoutant, le jeune homme, Paul réalisa qu’il comprenait tout comme s’il parlait couramment le grec ancien. Il s’étonna en corrigeant lui-même quelques erreurs d’accents et de grammaire. Le cours lui parut normal, tout comme la journée.
Au moment de quitter la Sorbonne, son téléphone sonna de nouveau. C’était son épouse.
A quelle heure rentres-tu ? demanda-t-elle.
Je ne sais pas encore.
Si tu vas chez Manon, ne rentre pas trop tard comme hier, s’il te plait. Ce matin, tu m’as paru déboussolé.
Manon ?
Oui, Manon, la peintre.
Il ne s’attendait pas à connaitre déjà Manon. Dans sa nouvelle vie, c’était une amie, alors qu’il l’avait rencontrée la veille. Il se dirigea chez elle. Peut-être avait-elle des explications ? Il reconnut la rue, le même immeuble. Il grimpa jusqu’à son atelier qui servait aussi d’appartement. Il sonna et entendit crier : « C’est ouvert ».
Sans hésiter, le professeur de grec entra. Manon était assise, elle peignait un tableau. La vue de Paul s’attarda sur la raie de ses fesses, indiquant qu’elle ne portait qu’un maillot à moitié déchiré. Elle tourna la tête lorsqu’il toussa.
Oh Paul, je ne t’attendais pas. Je pensais qu’on aurait continué ton portrait demain. (Elle se leva pour faire la bise). Tu vois j’étais en train de faire quelques retouches.
Paul découvrit son portrait nu, assis comme il l’était hier. Elle proposa de reprendre où ils en étaient. Il se retira dans la chambre, se déshabilla et revint s’assoir. Manon se mit à peindre de suite.
Excuse-moi, Manon, mais, on se connait intimement pour que tu restes…
Pour que je reste à poil ? Non, on n’a jamais couché ensemble. C’est une habitude pour mettre à l’aise mes modèles. Je me mets à poil quand ils le sont. Et puis, je ne couche pas avec les maris de mes amies.
Et pourquoi, je pose nu ?
Un cadeau pour Fabienne. Enfin, c’est ce que tu m’avais dit. Je vais faire entrer ton corps dans l’immortalité. Tu changeras mais ce tableau montrera combien tu étais beau
Paul sourit à cet instant parce qu’il avait déjà entendu Manon prononcer ces mots.
A moins que ce soit le tableau qui vieillisse pour toi, comme dans le portrait de Dorian Gray, ajouta Manon. Voudrais-tu que ton portrait change et vieillisse à ta place ?
Cette fois-ci Paul ne répondit pas. Cette nouvelle vie lui paraissait plus belle.
Alex@r60 – août 2023
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Le relent du tabac, l'effluve du café, un parfum de cuir ou de sental et mon coeur se retrouve heurté par ton souvenir, silencieux
Parfois j'observe la ville en songeant que tu vis, quelque part entre ces rues désormais inconnues
J'espère que tu souffres
et que tu ris
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il fait froid autour de moi
pourtant
quelque chose à l'intérieur
me brûle le cœur
c'est toi
je crois
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