#sommeil léger
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unesourisetmoi · 3 months ago
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urween · 10 months ago
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"Quatre secondes"
Wolverine x
M/FTMreader
note : mutant!reader
résumé : Logan entend malgré lui des bruits assez dérangeants dans une chambre voisine, il sera surpris de découvrir de qui ils proviennent
⚠︎ warnings : forme de voyeurisme, violence, langage vulgaire/cru, évocation de sexualité et de guerre, alcool, jalousie
3 805 mots - Description à la troisième personne
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Il avait une ouïe surdéveloppée, tout le monde le savait. Les élèves qui se disputaient, il les entendait. Les vitres cassées par un ballon, il les entendait. Les rires à deux heures du matin, ça putain ouais il les entendait aussi. En bref, il entendait tout ce qu’il se passait dans le manoir, du moins au deuxième étage. D’habitude, aucun problème à s’endormir avec ces bruits, il avait déjà dormi sous des tirs de fusils alors des gosses n’allaient pas l’empêcher de se reposer. Enfin, c'est ce qu’il pensait. Les rires, les insultes, les chuchotements, d’accord, mais les gémissements c'étaient autre chose encore.
Au deuxième étage il n’y avait que les étudiants ayant dépassé la majorité, pour ceux que l’on pouvait dater, et quelquefois il arrivait que ce genre de choses se produisent mais rien de terrible, c'était léger et rapide, tout l’inverse de ces dernières fois. Parce que oui, “ces” dernières fois. Pas juste une fois, un vendredi soir pour fêter le weekend, non, tous les putains de soirs depuis une semaine. Alors Logan commençait à regretter son ouïe surdéveloppée.
Il n’avait jamais bien dormi, c'était pas son genre, mais ne pas dormir n'était pas son genre non plus. Il avait besoin de sommeil. Son corps avait beau se régénérer, il devait se reposer, pour éviter d'être de mauvaise humeur, encore plus que d’habitude je veux dire.
Mais aller toquer à la porte de cette chambre et demander poliment d'arrêter de baiser tous les soirs n'était pas non plus dans ses options. Malgré son caractère, assez explosif, Logan n’aimait pas ces situations, elles le mettaient toujours très mal à l’aise. Et puis, il devait avouer aussi qu’admettre que depuis une semaine il écoutait sans le vouloir ces bruits était un peu gênant, voire même beaucoup.
Lors de ces nuits blanches, Logan était parvenu à localiser la chambre d’où prévenait tout ce boucan. C'était la dernière, tout au fond du couloir, à environ cinq chambres de la sienne. Si sa mémoire était bonne, Oscar dormait là-dedans. Un mec assez banal et gentillet, le genre à se faire recaler par toutes ses conquêtes amoureuses. Et pourtant il en faisait du bordel. Bien entendu il n'était pas tout seul dans l’histoire, mais Logan ne voyait pas qui pourrait être la deuxième personne. Oscar avait des ami.e.s mais rien de fantastique, pas de petit.e ami.e non plus et en aucun cas une mutation permettant de faire ce genre de choses tout seul. En fait, il pouvait juste manipuler les couleurs, mais pas à un très haut niveau, seulement inverser le jaune d’une banane avec le rouge d’une fraise par exemple. Alors Logan séchait, il ne voyait pas qui ça pouvait bien être. Et même la voix ne l’aidait pas, il entendait davantage Oscar que l’autre. Même si quelquefois il parvenait à capter une voix, très douce, très tremblante, et il devait l'avouer, assez agréable à entendre. Mais ce n'était pas sa faute, il ne pouvait pas ne pas écouter, ses oreilles entendaient pour lui. Et même avec des bouchons il entendait tout, puis de toute manière il ne supportait pas ces trucs en plastique fluorescent.
Au bout de la cinquième fois, il avait eu espoir que ça s’arrête, qu’ils arrêtent. Mais ce n'était pas arrivé.
Honnêtement, il était un peu à cran. Les élèves le remarquaient très clairement, dès le début de la semaine ils avaient vu que Wolverine était d’humeur cinglante, ils se tenaient encore plus à carreaux. Leur soulagement était qu’au moins il n'était pas professeur, parce qu’ils se voyaient mal avoir à endurer ce regard enflammé pendant une voire deux heures de cours. Logan était simplement “invité”, ou peut-être “habitant”, ou “babysitter” aussi parfois. Charles lui avait proposé un poste en tant que professeur d’histoire, mais il avait vite refusé, ne voulant pas avoir à se coltiner des évaluations à corriger et une cravate à porter. Quelquefois il donnait des sortes de cours, ou plutôt des entraînements, dans le combat bien entendu. Et puis un ou deux, ou une petite dizaine d’élèves peut-être, lui demandait fréquemment de les aider à la salle de sport, pour des conseils ou juste un soutien physique. Avec tout ça il avait fini par connaître tout le monde, même s’il n’en avait pas l’air, il aimait plutôt bien ces gosses.
Et puisque officiellement il n’avait rien à faire, il pouvait observer Oscar, ou plutôt avec qui il traînait.
Appuyé contre un encadrement de porte, Logan ne détacha pas son regard du jeune homme. Malicia était passée parler à Oscar, et des sueurs froides avaient parcouru le dos de Logan en imaginant cette possibilité, mais heureusement elle était avec Bobby dans une chambre à l'autre bout du couloir. Katt était aussi passée pour lui donner des livres, mais Logan savait qu’elle avait déjà quelqu’un d’autre dans le viseur, ça ne pouvait donc pas être elle. Quentin, Mark, Sophie et Sasha aussi. En fait, Oscar parlait à beaucoup de monde et n’avait pourtant pas d’amis fixes.
Dix-sept heures et Logan commençait à râler. Pour un samedi, Oscar en voyait du monde, il faisait courir Logan un peu partout. Et dans tout ça, personne ne pouvait correspondre.
« Salut, tu as pu le récupérer ? »
Devant lui, à une quinzaine de mètres, Oscar discutait avec une nouvelle personne encore. Logan leva les yeux au ciel derrière ses lunettes de soleil et s’appuya davantage sur l’arbre dans son dos.
« Mh mh, Tornade a été compréhensive, elle m'a même aidé à le réparer »
Le garçon souriait faiblement, il n'était pas timide, Logan le savait puisqu’il connaissait assez bien ce jeune homme, c'était même lui qui l’avait ramené.
Il y a quatre mois, Logan est parti, sans vraiment savoir pourquoi, pour être honnête, il voulait juste aller près d’un lac et regarder la forêt vivre en face. Mais il a entendu un couinement, humain, ou du moins pas animal. En fait, il a failli couper la tête à ce garçon lors de leur première rencontre, il s'était caché dans un buisson derrière lui. Logan l’a écouté lui expliquer qu’il avait fuit sa maison pour échapper à des personnes qui ne l’appréciaient pas, il disait que sa famille lui manquait beaucoup mais qu’il ne pouvait pas revenir avec eux car c'était dangereux. Puis, sorti de nul part, il lui a dit qu’il était désolé pour tout ce qu’il avait vécu. Logan l’a fixé, pendant un long moment avant de demander : “tu lis dans les pensées ?”. Ce à quoi le garçon a répondu : “j’interprète les signes invisibles”. Il a fallu dix bonnes minutes pour que Logan comprenne, et qu'il se détende un peu par la même occasion. Le garçon lui a demandé pardon, il a dit ne pas avoir voulu être trop brusque mais qu’il n’avait pas pu s'empêcher de le dire, parce qu’il voyait la souffrance sur les traits de Logan. La discussion s'était arrêtée là, Logan s'était levé et avait lentement soufflé, il n'aimait pas parler de sa vie alors savoir que quelqu'un pouvait lire en lui comme dans un livre ouvert l'avait dérangé. Le garçon s'était encore une fois excusé, les larmes aux yeux, et Logan l'avait regardé pendant quatre secondes, quatre longues secondes qui lui avaient fait ressentir plus que quatre années. Il avait pris le garçon dans ses bras, il n’avait pas contrôlé son geste, il voulait juste le prendre dans ses bras pour quelques instants. Après, Logan l'avait emmené au Manoir, et ils s’étaient vite perdus de vue dans la masse de mutants. Mais il le regardait, il ne pouvait pas s'empêcher de le regarder lorsqu'il passait devant une salle de classe et qu’il le voyait en train de prendre des notes, ou lorsqu’il écoutait de la musique dans le jardin. Logan se sentait un peu attaché à ce garçon, enfin, ce jeune homme, puisqu’il avait vingt-trois ans.
« Génial, Oscar sourit gentiment, et..tu peux venir ce soir ? »
Logan ouvrit grand les yeux. Oscar fixait le garçon avec un sourire, un peu trop grand pour n'être qu’une invitation à jouer aux cartes.
« Je sais pas trop, tu sais ça va beaucoup mieux là donc..je veux pas forcer de trop, répondit l'autre avec un regard neutre, contrastant avec la situation »
Bordel, il ne s’attendait pas à ce que ça soit lui. Mais en y repensant, ça semblait presque logique maintenant. La voix faible et tremblante était aussi calme et douce que la sienne, et puis il parlait beaucoup avec Oscar depuis quelque temps.
Logan lâcha son arbre, il retira ses lunettes et passa sa main contre ses yeux. Bordel de merde, il ne s'attendait pas à ça. Il avait besoin d’un peu de calme, et d’une bière accessoirement, alors il alla s’enfermer dans sa chambre.
Dans le jardin, Oscar et le garçon continuaient de parler, mais Logan n'était plus là pour les entendre, malheureusement.
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« Aah putain ouais »
Deux jours, ils avaient tenu deux jours avant de recommencer. Et Logan n’allait plus tenir, surtout maintenant qu’il savait à qui parlait Oscar.
Bordel, il n’aimait pas ça, non il n'aimait pas ça du tout. Cette contraction dans sa mâchoire, ses muscles tendus, son cerveau en ébullition. Bordel, ça faisait des années qu'il n'avait pas été jaloux, et il fallait que ça tombe sur ce mec.
Sincèrement, il devrait avoir une médaille pour ne pas déjà avoir lacéré cette foutue porte de chambre, et peut-être au passage un des hommes à l’intérieur. Mais c’était quelque chose de compliqué à contrôler, la colère elle était faite pour sa mutation, elle était compatible. Alors oui, putain oui il avait envie de sortir ses griffes et de défoncer cette porte. Mais il se retenait, parce que concrètement il n’y avait rien, rien que deux types en train de coucher ensemble. Il n’avait aucun droit sur ce garçon, il lui avait à peine parler, et pourtant un truc au fond de lui, au plus profond de sa cage thoracique, lui disait qu’il était sien. Foutu Wolverine, foutu instinct.
Il se leva, arrêtant de massacrer son oreiller avec ses dents. Il ouvrit sa porte de chambre et descendit le plus vite possible au rez-de-chaussée, assez vite pour se retenir de sortir ses griffes. Bien sûr il n’y avait personne, tout le monde était dans sa chambre et dormait, enfin sauf certains. Logan ouvrit le réfrigérateur et y prit un soda, puisque l'alcool était interdit dans l’établissement. Il but la moitié de la bouteille, manquant d’en faire couler sur son menton. Il essaya de se persuader que c'était de la bière, mais le sucre gâchait tout.
Un bâillement le fit sursauter. Par réflexe ses griffes sortirent, prêtes à embrocher.
« Wow range tes couteaux je veux juste de l’eau ! »
Le garçon se tenait devant lui, dans un large t-shirt beaucoup trop grand pour lui. Logan rentra immédiatement ses griffes, posant à l’aveugle son soda sur le comptoir de la cuisine.
« Qu’est-ce que tu fous ici ? »
Sa voix granuleuse, rauque, presque incompréhensible lorsqu’il parlait trop bas. Le garçon déglutit faiblement, il avança et passa derrière l’îlot central pour attraper un verre dans le placard. Logan semblait bouleversé, ok non peut-être pas autant, juste un peu déboussolé alors. Ses yeux étaient plus ouverts que la normale, ses pupilles larges, rondes, et ce n'était pas pour l’obscurité, il y avait au moins deux millimètres en trop pour que ce soit le cas. Et puis sa mâchoire était tendue, pas contractée mais elle l’avait été très récemment ça se voyait, il y avait encore les micros tremblements musculaires sur le masséter. Et sa peau était pigmentée, par du rouge amarante, posé par points s’étirant petit à petit le long de l’os principal.
« Je viens juste chercher de l’eau, pas besoin d'être aussi agressif »
Logan essaya de respirer, vraiment, mais il avait un peu de mal. Est-ce qu’il venait boire pour compenser toute la sueur épuisée, est-ce que ce t-shirt était à Oscar, est-ce que cette odeur était la sienne.
« Cale-toi sur le battement de tes cils, dit le garçon en s’appuyant sur le lavabo, la respiration devient meilleure et régulée lorsque les clignements sont plus lents et contrôlés »
Logan lui lança un regard, entre l’interrogation et la désorientation. Le garçon lui sourit, il but une gorgée de son eau avant de reprendre la parole.
« Les signes invisibles, expliqua-t-il, tu es stressé, énervé et frustré, je dirais que c’est en rapport avec quelqu'un et je pourrais même dire que c’est moi mais j’aime pas être narcissique alors je le dirais pas »
Le jeune émit une courte pause, juste le temps d'interpréter les réactions de l’homme en face de lui.
« J’ai raison, et en plus de tout ça je dirais que tu es totalement paumé, il se rapprocha, regarde moi, dans les yeux, fixe moi et seulement moi, il posa sa main sur la joue droite de Logan, ne crois pas que j’essaie de te draguer, je te calme juste, parce que ça m’embêterait que le Wolverine fasse une crise d’angoisse à cause de moi »
Les spasmes oculaires se calmèrent, Logan l'écoutait et le fixait comme il lui avait dit. Son cœur ralentissait, tout doucement, pas d’un coup sec et c'était bon signe. Sa gorge était toujours serrée, il retenait quelque chose, son air ou sa voix peut-être, ou alors une réaction, oui une réaction.
« Tu peux sourire si tu veux, je vais pas te croquer tu sais, il sourit doucement à Logan pour appuyer ses mots, et puis je sais très bien que c’est toujours amusant comme situation, il retira doucement la main du visage de Logan, je veux dire, que quelqu’un sache exactement ce que tu penses et fais sans qu'il lise dans tes pensées, ça fait flipper, ou rire, ça dépend des personnes »
Sa gorge se desserra très légèrement, et un souffle amusé passa ses lèvres. Le garçon s'écarta de quelques pas, pour avoir une vue d’ensemble, et tout sembla à peu près stable.
« Comment tu peux faire ça »
Il sourit de nouveau à Logan et répondit en montrant de la tête les mains de ce dernier.
« Et toi, comment tu peux faire ça »
Logan reprit sa bouteille dans un sourire amusé, il la finit en quelques gorgées. En face, le garçon fixait la pomme d’Adam monter et descendre dans une lenteur hypnotisante. Il devait l'avouer, Logan lui plaisait beaucoup.
« Je- je vais remonter du coup, dit-il en se redressant »
La bouteille de soda vide fit un bruit aigu en se posant contre le plan de travail. Logan croisa les bras et prit deux secondes pour observer le jeune homme qui le regardait toujours.
« Tu t’entends bien avec Oscar ? »
Ce micro tremblement dans sa voix grave, il soulignait une retenue. Le garçon fronça les sourcils et pencha la tête sur le côté, réfléchissant à ce signe plutôt qu'à la question. La voix de Logan était plus forte, d’environ trois décibels, plus puissante surtout, oui puissante. Son visage était fermé, comme la plupart du temps, mais les muscles de ses joues n'étaient pas contractés contrairement à d’habitude, il était plus détendu à certains endroits de son corps. La bouche, les yeux, les hanches et le ventre. Ok, on touchait au personnel, la question avait un rapport avec son personnel.
« Il est gentil oui, pourquoi ? Tu le connais ? »
Léger mouvement du sourcil droit, ça l'agaçait.
« Non, répondit Logan, pas plus que n’importe quel mec »
Son regard un peu fuyant, qui contournait la silhouette du garçon. Ok, il avait sa réponse.
« Tu es jaloux Logan, expliqua le jeune homme avec un grand sourire, t’es tellement jaloux que le simple fait de parler d’Oscar fait bouger tes griffes »
Il se rapprocha de l’homme, assez pour laisser un mètre entre eux deux. Logan planta son regard dans celui de l’autre, et le garçon su qu'il avait raison.
« Il est à qui ce t-shirt »
Son sourire ne fit que de s’agrandir.
« À un homme, répondit le plus jeune »
« Qui »
Des frissons se mirent à courir contre la peau du garçon, la voix de Logan était encore plus forte, plus grave encore.
« Tu irais déchiqueté l’intestin d’Oscar si je te disais son prénom ? »
Le point de Logan se resserra, non il lui mettrait un coup de poing, et Dieu sait comme de l’adamantium pur dans la mâchoire peut faire des dégâts. Le garçon se rapprocha encore un peu.
« Je pense que Charles ne sera pas très content si tu mets dans le coma un de ses élèves, mh ? »
Doucement, lentement surtout, il posa sa main sur les phalanges de Logan. Ses doigts se refermèrent sur les os solides de l’homme, créant une chaleur diffuse à ce niveau.
« Range ces armes, arrête de serrer des dents, tu vas finir par te les casser et surtout, il caressa de son pouce la peau de Logan, continue de me regarder comme ça si tu veux que je t’embrasse »
Quatre secondes, quatre longues secondes. Logan y vit toute la tendresse du monde, remuant dans les iris du jeune homme en face de lui. Toute la fraîcheur du matin, pigmentant sa peau. Il y vit un courant puissant circuler derrière ces yeux, un courant d’eau et d'électricité, quelque chose de grand et dangereux, tout au fond derrière ces beaux yeux. La mutation de ce garçon était puissante, grande et dangereuse si elle était mal contrôlée, il pouvait tuer en un regard, un souffle ou un toucher. Ces beaux yeux avaient accès aux corps de n’importe quel être vivant, des poumons aux paupières, il pouvait tout voir avec ces beaux yeux. Il pouvait ressentir le clignement ayant qu’il n’arrive juste en un regard dans les iris de quelqu’un, il pouvait l’intercepter ou le supprimer. Un regard sur le cœur humain et il y voyait le rythme, rapide pour Logan, il pouvait le stopper, il pouvait le contrôler. Il pouvait stopper le Wolverine comme le contrôler, comme s’il ne s’agissait que d’un simple être humain, comme s’il n’avait pas ce poison sur les os et que sa peau vieillissait au rythme des années. Il pouvait tuer Logan, comme n’importe quel autre mutant ou humain, il pouvait s’il le voulait le rendre mortel, il avait ce pouvoir. Il le rendait mortel, parce que d’un regard, d’un souffle ou d’un toucher, il pouvait lui ôter la vie. Logan ressentait ça, il voyait ce courant puissant danser dans ces beaux yeux. Et putain, il adorait ça.
Et aussi peut-être que dans ces beaux yeux, dans ce courant chargé d’électricité humide, il pouvait imaginer tout son futur, se gravant à l’encre rouge sur ses lèvres entrouvertes. Parce qu’il avait quelqu’un de dangereux en face de lui, des lèvres dangereuses qui pouvaient lui ôter la vie, comme personne n’en avait jamais eu le pouvoir.
Pour la première fois depuis des années, il pouvait légitimement éprouver de la peur, la peur de la mort qui se cachait sur ces lèvres, ces lèvres qu’il embrassa à pleine bouche.
Le jeune homme ne put s’empêcher de gémir en sentant les lèvres de Logan contre les siennes. Il aurait pensé devoir se battre avec le temps pour pouvoir suivre le rythme d'un baiser avec Wolverine, mais c'était tout l’inverse. Il était doux, ses mouvements lents et contrôlés, sa main tendre contre la joue du garçon. Il prenait son temps, tout son temps. Il caressait de son pouce la peau laiteuse du jeune homme, il souriait faiblement entre deux rencontres buccales, semblant même murmurer des mots que seul lui entendait, mais que le garçon interprétait.
Logan poussa l'autre contre le réfrigérateur, faisant tomber quelques cartes postales et aimants. Il prit le visage du garçon entre ses deux mains et le regarda pendant encore quatre secondes, quatre secondes pour voir tout le courage dont il avait besoin.
« Alors, il est à qui ce t-shirt ? »
Un rire traversa les lèvres rougies du plus jeune, Logan remercia les dieux de lui avoir donné une ouïe surdéveloppée pour entendre mille fois mieux ce joli son.
« À mon frère, il me l'a donné avant que je ne parte et depuis je le porte les soirs où ma famille me manque »
La relaxation musculaire de Logan fut presque impressionnante.
« Donc il est pas à Oscar ? »
« Non, il est pas à Oscar, répondit-il avec un sourire »
La main du plus jeune se posa sur la nuque de Logan, il lui sourit encore une fois, parce qu'il avait un peu toujours envie de sourire en le regardant.
« Tu nous a entendu c’est ça ? En fait je pensais pas qu’il pouvait être aussi bruyant pour être honnête »
« C'était toi ? C'était vraiment toi ? »
Ses muscles se contractèrent de nouveau et le garçon roula des yeux, plus amusé qu'autre chose. Dans sa paume de main il pouvait sentir le trapèze supérieur de Logan se resserrer, ou si l’on voulait traduire, il pouvait sentir les muscles de Logan se contracter sous sa paume de main.
« Oui c'était moi mais de ce que je sache j'ai le droit de coucher avec qui je veux, non ? Demanda-t-il de sa douce voix »
Logan baissa pendant quelques instants ses yeux, le garçon lui pinça faiblement la peau pour les faire remonter vers lui.
« Ma mutation est complexe Logan, et parfois j'ai besoin d’une grande source de relaxation pour calmer tous mes sens, il continua en souriant, tu sais quelle activité produit le plus d’endorphines le plus rapidement ? Le sexe, et Oscar m’a aidé parce que c'était le seul en qui j’avais assez confiance pour faire ça »
Il fit glisser ses mains le long du torse de Logan.
« Du moins, le seul étudiant, il encercla la taille de l’homme au dessus de lui, parce que crois-moi j’aurais adoré te demander, mais tu es..Wolverine tu vois et- je me voyais mal demander à Wolverine de coucher avec moi, parce que t'es un X-Men et moi je suis juste un mutant qui vit dans le même manoir que toi »
Logan posa ses lèvres contre une des pommettes du jeune homme, il embrassa faiblement la peau à cet endroit avant de murmurer dans l’oreille du garçon.
« La prochaine fois, saute moi dessus et arrête d’autant réfléchir »
Cette fois, ce fut Logan qui remarqua des signes sur le corps du jeune homme. Des rougeurs, un sourire un peu retenu, des yeux brillants et une respiration accélérée. En clair, tout ce qu’il aimait voir chez quelqu’un qui lui plaisait.
« Le consentement c'est important alors, le garçon émit une pause, je peux te sauter dessus là maintenant ? »
Le sourire qui éclaira les lèvres du plus âgé fit pulser le cœur du plus jeune.
« Putain ouais »
° x-men masterlist
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carolemm · 2 months ago
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FORÊT silencieuse, aimable solitude,
Que j'aime à parcourir votre ombrage ignoré !
Dans vos sombres détours, en rêvant égaré, J'éprouve un sentiment libre d'inquiétude !
Prestige de mon cœur ! Je crois voir s'exhaler des arbres, des gazons, une douce tristesse.
Cette onde que j'entends murmure avec mollesse, Et dans le fond des bois semble encor m'appeler.
Oh ! que ne puis-je, heureux, passer ma vie entière Ici, loin des humains .... Au bruit de ces ruisseaux, Sur un tapis de fleurs, dans ce lieu solitaire, Qu'ignoré, je sommeille à l'ombre des ormeaux !
Tout parle, tout me plaît sous ces voûtes tranquilles
Ces gen��ts, ornements d'un sauvage réduit, Ce chèvrefeuille atteint d'un vent léger qui fuit, Balancent tour à cour leurs guirlandes mobiles.
Forêts ! Agitez-vous doucement dans les airs !
À quel amant jamais serez-vous aussi chères ?
D'autres vous confieront des amours étrangères ;
Moi, de vos charmes seuls j'entretiens les déserts.
François-René de Chateaubriand (1768-1848)
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sabinerondissime · 10 months ago
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Je ne sais pas pour vous, mais moi, la nouvelle lune agit de façon très néfaste sur mon sommeil ! Donc hier soir, j'ai pris un p'tit somnifère léger et je me suis réveillée telle une fleur vers 9h ce matin. En plus, le soleil m'attendait, alors je sens que ça va être une belle journée !
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papillondusublime · 5 months ago
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Mais des nuits d’automne Goûtons les douceurs ; Qu’aux aimables fleurs Succède Pomone. Le pâle couchant Brille encore à peine ; De Vénus, qu’il mène. L’astre va penchant ; La lune, emportée Vers d’autres climats, Ne montrera pas Sa face argentée. De ces peupliers, Au bord des sentiers, Les zéphyrs descendent, Dans les airs s’étendent, Effleurent les eaux, Et de ces ormeaux Raniment la sève : Comme une vapeur, La douce fraîcheur De ces bois s’élève. Sous ces arbres verts, Qu’un vent frais balance, J’entends en silence Leurs légers concerts : Mollement bercée, La voûte pressée En dôme orgueilleux Serre son ombrage, Et puis s’entr’ouvrant. Du ciel lentement Découvre l’image. Là, des nuits l’azur Dans un cristal pur Déroule ses voiles. Et le flot brillant Coule en sommeillant Sur un lit d’étoiles -Oh ! charme nouveau ! Le son du pipeau Dans l’air se déploie, Et du fond des bois M’apporte à la fois L’amour et la joie. Près des ruisseaux clairs. Au chaume d’Adèle Le pasteur fidèle Module ses airs. Tantôt il soupire, Tantôt il désire ; Se tait : tour à tour Sa simple cadence Me peint son amour Et son innocence. Dans son lit heureux La pauvre attentive Écoute, pensive, Ces sons dangereux : Le drap qui la couvre Loin d’elle a roulé, Et son œil troublé Mollement s’entr’ouvre. Tout entière au bruit Qui pendant la nuit La charme et l’accuse, Adèle au vainqueur Son aveu refuse Et donne son cœur. "Nuit d'automne", François-René de Chateaubriand
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poetesse-verte · 9 months ago
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Il est sept heures du matin, les ombres s'éveillent, Odeur de café noir, rêves en décombres, Débordement insensé, le cœur en sommeil, Une couche de terre où nos âmes sombrent. Mes poumons brûlent, éclats de nuits sans fin, Dogmes nouveaux pour apaiser l’invisible, Je pars rejoindre l'oiseau de nuit malin, Dans sa maison au brouillard indélébile. Poison léger, fluide rubis en transe, Corps céleste filant, au ciel désenchanté, Jamais lassé par tes mots, sombre danse, De mon cœur vagabond, corridors hantés. Ta présence comble les vides infinies, Quel est ce masque que tu donnes à l'amour ? Le train ralentit derrière les monts ternis, Veux-tu m’accompagner dans mes vices pourpre ?
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mrsines · 4 months ago
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Destinée Ensorcelée
Chapitre 5 : Un poison mortel
⚝──⭒─⭑─⭒──⚝
Le soleil se levait doucement à l'horizon, projetant des rayons dorés qui dansaient sur la surface de la terre. Les premiers éclats de lumière filtraient à travers les rideaux, créant un jeu de lumière délicat dans la pièce. Lucillia, enveloppée dans une douce chaleur, respirait profondément, se laissant envahir par un parfum floral enivrant qui flottait dans l'air. C'était un mélange subtil de jasmin et de roses, qui évoquait des souvenirs de jardins en fleurs.
Elle se sentait si bien, comme si le monde autour d'elle était en parfaite harmonie.En ouvrant lentement les yeux, Lucillia réalisa qu'elle était blottie contre Lilia. La sensation de sa chaleur contre elle était réconfortante, et elle pouvait sentir le rythme apaisant de sa respiration.
Les cheveux de Lilia, légèrement ébouriffés, caressaient le visage de Lucillia, ajoutant une touche de tendresse à ce moment déjà intime.
Lucillia se sentait bien, mais une légère gêne s'installait en elle, rendant la situation un peu délicate. Elle était consciente de l'intimité de leur position, ce qui la rendait à la fois heureuse et nerveuse. Le doux parfum des fleurs flottait toujours dans l'air, mais maintenant, il était mélangé à une tension subtile, presque palpable.
Lilia commença à se réveiller doucement, ses yeux encore embrumés de sommeil. Lorsqu'elle posa son regard sur Lucillia, leurs yeux se rencontrèrent, et un sourire timide se dessina sur son visage. Ce moment partagé était chargé d'émotions, à la fois joyeux et un peu gênant. Lucillia pouvait voir la lueur de bonheur dans les yeux de Lilia, mais aussi une légère hésitation, comme si elles comprenaient toutes deux la complexité de leur situation.
Avec délicatesse, Lilia glissa une mèche de cheveux derrière l'oreille de Lucillia, un geste tendre qui trahissait une affection profonde. Ses doigts effleurèrent la peau de Lucillia, provoquant un frisson agréable. Lilia, avec une voix douce, lui demanda si ça allait mieux. Cette simple question résonna dans l'air, créant un pont entre leurs émotions. Lucillia, touchée par cette attention, sentit son cœur s'accélérer, alors qu'elle cherchait les mots pour exprimer ce mélange de sentiments qui l'envahissait.
Les deux femmes s'assirent , leurs corps se détendant lentement après une nuit de sommeil troublé. Lucillia, les yeux brillants d'une lueur d'inquiétude, regarda Lilia avant de commencer à partager son étrange rêve.
« Tu sais, j'ai fait un rêve vraiment bizarre cette nuit, » commença Lucillia, sa voix tremblante trahissant une légère nervosité. « J'étais allongée sur un lit de camp, attachée, et il y avait un homme qui… qui m'électrocutait pour essayer de prendre mes pouvoirs..C'est très étrange. Je ne comprends pas pourquoi je rêverais de ça, parce que je n'ai aucun pouvoir. Je suis juste… moi. » 
Lilia se tenait là, le cœur battant, submergée par une vague d'émotion. Ses yeux se posèrent sur le collier de Lucillia, un bijou délicat qui brillait doucement sous la lumière ambiante. Les pierres, aux teintes noir, captaient la lumière avec une grâce presque hypnotique. 
Avec une lenteur mesurée, Lilia tendit la main, ses doigts effleurant le collier. Lorsqu'elle le prit entre ses mains, un frisson parcourut son corps. La texture du métal froid contrastait avec la chaleur de la peau de Lucillia. En soulevant le collier, ses doigts touchèrent légèrement la peau délicate de la jeune femme. Ce contact, bien que léger, provoqua un léger frisson chez Lucillia, qui se raidit un instant, comme si une onde de chaleur l'avait traversée.
Lilia observa attentivement chaque détail du collier, ses pensées se perdant dans la beauté de l'objet. Elle pouvait sentir la présence de Lucillia à ses côtés, une aura de tendresse et de vulnérabilité enveloppant l'espace. Dans ce moment suspendu, le monde extérieur semblait s'effacer, laissant place à une intimité palpable.
Lucillia, quant à elle, restait immobile, ses yeux rivés sur le collier, mais aussi sur Lilia. L'atmosphère était chargée d'un mélange de tendresse et de compréhension silencieuse. Lilia, absorbée par ce moment, ressentait un lien profond avec son amie, un lien qui transcendait les mots et les gestes. Ce simple instant, marqué par la douceur d'un contact, devenait une mémoire gravée dans leurs cœurs, un symbole de leur amitié et de leur soutien mutuel.
« Je pense que ce collier vient de quelque chose de bien plus puissant que nous, » commença Lilia, sa voix tremblante d'émotion. « Je crois qu'il bloque tes pouvoirs et te protège. »
Lucillia, les sourcils froncés, observa son amie avec une expression de doute. « Mais Lilia, je ne veux pas être limitée. Si ce collier m'empêche d'utiliser mes capacités, je dois l'enlever. »
Lilia secoua la tête, sa détermination se renforçant. « Non, Lucillia. Ce n'est pas une bonne idée. Tu ne sais pas ce qui pourrait arriver si tu le retires. Ce collier est là pour une raison. »
Lucillia, hésitante, porta une main à son cou, caressant le collier avec ses doigts. « Mais je me sens emprisonnée. Je veux être libre de mes choix, de mes pouvoirs. »
Lilia  posant une main réconfortante sur l'épaule de Lucillia. « Je comprends, vraiment. Mais pense à ce que ce collier a fait pour toi jusqu'à présent. Il t'a protégée des dangers que tu ne peux même pas imaginer. »
Les yeux de Lucillia s'illuminèrent d'une lueur d'inquiétude. « Et si je ne peux plus jamais retrouver mes pouvoirs ? »
« Peut-être qu'il y a un équilibre à trouver, » répondit Lilia, sa voix douce mais ferme. « Pour l'instant, tu dois le garder. Nous devons explorer cela ensemble, trouver une solution après la route. »
Lucillia baissa les yeux, son esprit tourbillonnant de pensées contradictoires. Elle savait que Lilia avait raison, mais le désir de liberté la tiraillait. « D'accord... »
Lilia sourit, soulagée. « C'est tout ce que je te demande. Nous ferons cela ensemble, je te le promets. »
Dans ce moment partagé, une compréhension profonde se formait entre elles, un lien renforcé par la confiance et le soutien mutuel.
☆○o。  。o○☆
Agatha marchait aux côtés des autres sorcières, son cœur lourd alors qu’elles se dirigeaient vers la prochaine épreuve. Les feuilles craquaient sous leurs pieds, et le vent frais portait avec lui l'odeur des pins. Pourtant, son esprit était ailleurs, focalisé sur une seule personne : Ivana.
Chaque pas qu'Agatha faisait semblait plus lourd à cause de l'absence de contact entre elles. Depuis leur dispute, un silence pesant s'était installé, et elle ne pouvait s'empêcher de jeter des coups d'œil furtifs vers Ivana. Cette dernière marchait un peu en avant, le regard fixé droit devant elle, comme si elle était déterminée à ignorer tout ce qui l'entourait.
Agatha se remémorait leur dernière conversation, les mots durs échangés, et la douleur qui avait suivi. Elle se sentait coupable, mais aussi triste. C'était comme si un mur invisible les séparait, et chaque instant sans dialogue ne faisait qu'aggraver la situation. Elle se demanda si Ivana ressentait la même chose, si elle aussi éprouvait ce vide entre elles.
Les autres sorcières discutaient entre elles, leurs voix s'élevant dans l'air frais, mais Agatha ne pouvait prêter attention à rien d'autre qu'à Ivana. Elle se demanda si elle devrait faire le premier pas, mais la peur de la rejeter à nouveau la paralysait.
Agatha inspira profondément, décidant qu’elle ne pouvait plus rester silencieuse. Elle se rapprocha d’Ivana, son cœur battant la chamade, prête à briser le silence qui les isolait. 
« Ivana, attends... » commença-t-elle, mais les mots restèrent coincés dans sa gorge, hésitants et fragiles.
Ivana se retourna lentement, ses yeux sombres se posant sur Agatha, une lueur d'interrogation dans son regard. Le vent jouait avec ses cheveux, les faisant danser autour de son visage. Elle plissa légèrement les yeux, comme si elle essayait de percer le mystère qui entourait le silence d'Agatha.
« Qu'est-ce qu'il y a ? » demanda Ivana, sa voix à la fois douce et tranchante, comme une lame cachée sous un sourire.
Agatha, le cœur battant, sentit la tension palpable entre elles. Elle hésita un instant, puis prit une grande inspiration. « Est-ce que tu comptes ne pas me parler encore longtemps ? » Sa voix tremblait légèrement, mais elle s'efforça de paraître résolue.
Ivana la fixa, son expression se durcissant. Un silence lourd s'installa, chargé d'émotions non dites. Finalement, elle répondit, la voix froide comme la glace : « Je l'ai fait pendant 19 ans, ça t'a pas gêné. »
« Je suis désolée, » dit finalement Agatha , sa voix tremblante mais sincère. « Je ne voulais pas que ça soit comme ça entre nous. »
Ivana tourna à nouveau son regard vers Agatha, une lueur d'espoir commençant à percer la façade de son visage. «Mmh »
Leurs regards se croisèrent, et dans ce moment fragile, elles savaient qu'elles avaient une chance de reconstruire ce qui avait été brisé.
☆○o。  。o○☆
Nouveau jours, nouvelle épreuve, celle de Jen. Le coven entra dans la maison, qui était assez simple, presque BCBG, tout comme les tenues des sorcières. Les murs étaient pastel  créant une atmosphère à la fois mystérieuse et familière.
Lucillia se tenait devant un miroir, le visage marqué par l'inquiétude. Elle scrutait son reflet, ses traits tirés et ses cheveux .
« Je suis horrible ! » s'exclama-t-elle, une note de désespoir dans sa voix.
Ivana, qui se tenait un peu plus loin, leva les yeux vers elle. Elle s'approcha, un sourire réconfortant sur les lèvres.
« Tu as tort, Lucillia. Tu es magnifique comme ça, » lui répondit-elle avec assurance.
Lucillia tourna la tête, surprise par la déclaration d'Ivana. « Vraiment ? » demanda-t-elle, l'incrédulité teintant sa voix.
« Oui, vraiment ! » insista Ivana. 
Les mots d'Ivana semblaient apaiser Lucillia, et un léger sourire commença à se dessiner sur ses lèvres. Elle se redressa, prenant une profonde inspiration, prête à affronter l'épreuve qui les attendait.
Les mots d'Ivana semblaient apaiser Lucillia, et un léger sourire commença à se dessiner sur ses lèvres. Elle se redressa, prenant une profonde inspiration, prête à affronter l'épreuve qui les attendait.
Lilia se tenait à l'écart, son regard fixé sur la scène qui se déroulait devant elle. Les deux jeunes femmes, Ivana et Lucillia, semblaient enveloppées dans une bulle de complicité, leurs rires légers flottant dans l'air comme des notes de musique. Lilia, cependant, ne pouvait pas se laisser emporter par cette atmosphère joyeuse.
Chaque geste de Lucillia, chaque sourire qu'elle offrait à Ivana, était comme une aiguille qui piquait le cœur de Lilia. Elle observait la façon dont la lumière jouait sur les cheveux de Lucillia, les mettant en valeur, accentuant sa beauté naturelle. Ses traits délicats, sa peau éclatante, tout chez elle semblait rayonner une grâce que Lilia ne pouvait s'empêcher de jalouser.
Lilia se tenait droite, les bras croisés. Une vague de frustration l'envahissait à chaque compliment silencieux qu'elle percevait dans le regard admiratif d'Ivana. Elle détestait cette scène, détestait l'idée que quelqu'un d'autre puisse voir Lucillia comme elle-même l'avait toujours vue.
Son cœur battait plus vite, une colère sourde montant en elle, mêlée à une profonde tristesse. Lilia détourna finalement le regard, incapable de supporter plus longtemps cette vision. Elle s'éloigna lentement, la jalousie et la douleur la suivant comme une ombre persistante.
Jen se tenait au milieu de la pièce, une expression de confusion sur son visage. Ses yeux scrutaient chaque recoin, mais il n'y avait aucun indice, aucune réponse à ses questions. Elle se sentait perdue, comme si elle naviguait dans un brouillard épais.« Qu'est-ce que je suis censée faire ? » murmura-t-elle pour elle-même, la frustration palpable dans sa voix.
Ivana, quant à elle, avait un regard curieux. Elle observait les murs ornés de motifs étranges, mais son attention fut soudain captée par une magnifique plante qui trônait dans un coin. Ses feuilles brillantes et ses fleurs colorées semblaient presque magiques.
« Regarde comme c'est beau ! » s'exclama-t-elle, émerveillée, en se penchant vers la plante pour l'examiner de plus près.
Jen, réalisant ce qui allait se passer, cria avec une inquiétude croissante : « Non, n'y touche pas ! »
Mais c'était déjà trop tard. Ivana avait posé ses doigts délicats sur les pétales éclatants, un sourire d'innocence sur le visage. Un silence lourd s'installa dans la pièce, et Jen sentit son cœur s'emballer. Elle s'approcha rapidement, son regard fixé sur la plante, craignant les conséquences de ce geste imprudent.
« Qu'est-ce que tu fais ?C'est dangereux ! » s'écria-t-elle, la voix pleine de panique.
Jen se pinça les lèvres, son esprit tourbillonnant d'angoisse. Elle savait qu'elles auraient dû faire preuve de prudence, mais maintenant, il était trop tard pour revenir en arrière.
Ivana était à genoux sur le sol, son visage blême trahissant la douleur qui la rongeait. Ses veines, habituellement d'une couleur saine, commençaient à virer au noir, comme si le poison se répandait à travers son corps. Elle haletait, essayant de reprendre son souffle, mais chaque inspiration semblait plus difficile que la précédente.
Agatha, qui observait la scène avec une terreur grandissante, s'approcha d'Ivana à grands pas. Elle tendit les bras juste à temps pour la rattraper alors qu'elle manquait de tomber.
« Ivana ! Qu'est-ce qui se passe ? » demanda-t-elle, sa voix tremblante d'inquiétude.
Jen, les yeux écarquillés, était paralysée par la peur. Elle balbutia, réalisant l'ampleur de ce qui venait d'arriver. « C'est la plante ! Elle est dangereuse, c'est un poison mortel ! »
Ivana, les lèvres bleues, commença à tousser, un son rauque qui résonnait dans l'air lourd. Agatha, inquiète, la serra contre elle, essayant de lui apporter un peu de réconfort.
« Reste avec moi, Ivana, s'il te plaît ! » murmura-t-elle, les larmes aux yeux.
« Je... je ne me sens pas bien, » réussit à dire Ivana entre deux toux, sa voix à peine audible.
Ivana, affaiblie, ferma les yeux un instant, espérant que tout cela n'était qu'un cauchemar. Mais la douleur était bien réelle, et elle savait qu'elle devait se battre.
Agatha observa Ivana fermer les yeux, une vague d'inquiétude l'envahit. Elle ne pouvait pas croire qu'Ivana était en train de sombrer dans l'inconscience. Avec une rapidité désespérée, elle la prit dans ses bras, la serrant contre elle comme si elle pouvait ainsi lui transmettre un peu de force.
« Ivana, s'il te plaît, reste avec moi ! Ouvre les yeux ! » supplia Agatha, sa voix tremblante d'émotion.
Elle sentait des larmes chaudes couler sur ses joues alors qu'elle pressait son front contre celui d'Ivana, espérant que ce contact pourrait la ramener à elle.C'était la première fois que les gens autour d'elles voyaient Agatha montrer une telle vulnérabilité. D'ordinaire si forte et imperturbable, elle était maintenant submergée par la peur et l'angoisse. Ses pleurs résonnaient dans l'air, une mélodie désespérée qui contrastait avec le silence pesant du moment.
« Jen, aide-la, je t'en supplie ! » dit-elle en se tournant vers son amie, ses yeux pleins de larmes.
Alice, bien que paralysée par l'angoisse, se ressaisit. « Je vais chercher de l'eau, quelque chose pour la faire réagir ! » dit-elle, sa voix déterminée malgré la peur qui l'habitait.
Elle se mit à courir, laissant Agatha seule avec Ivana, qui semblait de plus en plus loin.Agatha continua à murmurer des mots d'encouragement à Ivana, la tenant fermement dans ses bras.
« Ne me laisse pas, Ivana. Tu es forte, tu peux te battre. Je suis là, je ne te quitterai pas. »
Les larmes coulaient librement sur ses joues, mais elle savait qu'elle devait rester près d'elle, espérant que son amour et sa détermination pourraient faire une différence.Lilia, intriguée par le tumulte, s'approcha lentement de la scène, ses yeux scrutant le visage d'Agatha, puis ceux d'Ivana. Elle croisa les bras, un air de défi sur le visage, et déclara d'une voix ferme : 
« Elle est jeune, elle est forte, Agatha. »
Agatha, déjà à bout de nerfs, leva les yeux vers Lilia, sa frustration débordante. « Oh, toi, la ferme ! » rétorqua-t-elle, sa voix pleine de colère et de désespoir.
Elle ne voulait pas entendre des paroles de réconfort qui lui semblaient creuses à cet instant.Lucillia, qui avait observé la scène avec attention, intervint pour défendre Lilia.
« Agatha, ce n'est pas de sa faute. Ne t'en prends pas à elle, » dit-elle d'un ton apaisant, essayant de calmer la tension qui montait entre les filles.
Elle savait que chacun vivait cette situation à sa manière, et que la colère d'Agatha était en grande partie due à la peur de perdre Ivana.Jen, en retrait, observait le tout avec une intensité croissante. Elle comprit alors que cette épreuve était la sienne, celle de la route qu'elle devait emprunter. Elle devait sauver Ivana, peu importe les tensions qui l'entouraient. L'angoisse se mêlait à la détermination dans son regard, et elle se mit en mouvement, prête à agir.
« C'est ça mon épreuve. Je dois la sauver, » murmura-t-elle, plus pour elle-même que pour les autres, alors qu'elle se dirigeait vers Ivana, déterminée à ne pas laisser son amie sombrer dans l'obscurité.
Agatha, le regard intense, se tourna vers Jen, ses yeux scrutant son visage marqué par l'angoisse. « Qu'est-ce que tu as besoin, Jen ? » demanda-t-elle, sa voix trahissant une impatience croissante.
Jen, les mains tremblantes, balaya la pièce du regard. « Je... je ne sais pas, » répondit-elle, la voix hésitante. 
En réalité, elle était prise de panique, son esprit embrouillé par la peur. Les mots semblaient se dérober à elle, et elle avait du mal à réfléchir clairement.Soudain, Alice fit son apparition, portant une bouteille d'eau. Elle s'approcha d'eux, le visage déterminé. Agatha, la voyant, leva les yeux au ciel et lança, sarcastique : 
« Tu crois que c'est en lui donnant de l'eau que ça va la sauver ? Non mais je rêve ! Vous êtes des bonnes à rien ! »
Sa voix était pleine de mépris, et elle se tourna vers Jen, attendant une réaction. La tension dans l'air était palpable, et Jen se sentit encore plus acculée par les mots d'Agatha. Elle voulait crier, mais les mots restèrent coincés dans sa gorge.
Alice, blessée par le commentaire d'Agatha, répliqua avec fermeté : « Ce n'est pas le moment de se disputer ! On doit l'aider, peu importe comment. »
Agatha, les poings serrés, ne voulait pas entendre cela. « Aider ?! Avec de l'eau ?! » s'exclama-t-elle, sa frustration atteignant son paroxysme.
Jen, prise entre les deux, tenta de calmer la situation. « Écoutez, je… je vais réfléchir. Donnez-moi juste un moment, » murmura-t-elle, le cœur battant, espérant qu'elle pourrait trouver une solution avant qu'il ne soit trop tard.
Agatha était au bord de la rupture, ses larmes coulant sur ses joues, laissant des traces brillantes sur sa peau. « Un moment ? On n’a pas un moment ! » s’écria-t-elle, sa voix tremblante trahissant la panique qui l’envahissait. 
Ses mains, tremblantes, se glissèrent dans les cheveux d’Ivana, qu’elle serra contre elle avec une force désespérée, comme pour la protéger de l'inéluctable. « Je ne te lâcherai pas, » murmura-t-elle, son souffle chaud mêlé à celui d’Ivana, cherchant à lui transmettre un peu de réconfort.
Ivana, affaiblie, avait les veines qui prenaient une teinte noire inquiétante, comme si une ombre s’étendait sur elle. Ses yeux, normalement pétillants, étaient maintenant voilés de douleur. Elle commença à parler en Sokovien, une langue ancienne et mélodieuse, mais ses mots résonnaient comme des cris de détresse. Agatha sentit son cœur se serrer à chaque syllabe, incapable de comprendre le sens, mais consciente que le temps pressait.
Lucillia, avec une démarche assurée, s'approcha de Jen. Elle se mit devant elle, ses yeux brillants d'une détermination inébranlable. 
« Écoute, Jen, » dit-elle, sa voix calme mais puissante, « tu es une très bonne guérisseuse. Tu dois avoir confiance en toi. » Ses mots étaient comme une bouffée d'air frais dans cette atmosphère lourde de tension.
Les paroles de Lucillia résonnèrent dans l'esprit de Jen, lui insufflant une nouvelle énergie. Elle savait qu'elle avait le pouvoir de changer les choses, mais la pression était écrasante. 
« Je vais essayer, » répondit-elle, sa voix plus forte, déterminée à ne pas laisser tomber ses amies. 
Ivana était piégé entre deux monde, les images de son passé l'entouraient, vibrant avec une intensité presque palpable. Elle voyait sa mère, rayonnante et pleine de vie, dans un jardin fleuri, les couleurs éclatantes des fleurs contrastant avec la grisaille de son présent. Les rires d’enfants résonnaient autour d’elle, un écho lointain de joies perdues, tandis que le doux parfum des roses semblait flotter dans l'air, l'enveloppant comme une étreinte chaleureuse.
Cependant, un voile sombre commençait à se tisser autour de ces souvenirs. Ivana se rappelait le moment tragique où sa mère avait pris une décision dévastatrice, une action qui avait effacé tout ce qu'elle connaissait. Les couleurs vibrantes du jardin se ternissaient, se transformant en ombres menaçantes. Elle pouvait presque sentir la douleur de cette perte, la façon dont son monde avait été arraché, laissant un vide béant dans son cœur.
La route devant elle était à la fois un chemin vers l'avenir et une barrière entre ces deux mondes. Ivana se tenait là, suspendue entre la réalité et le souvenir, son esprit tourbillonnant entre la lumière de son enfance et l'obscurité de la décision de sa mère. Les sons du monde réel se mêlaient à ceux de son passé, créant une cacophonie de souvenirs et de regrets qui l'emplissait d'une mélancolie profonde.
Jen se tenait au centre de la pièce, une lueur d'excitation dans ses yeux. Elle balaya la pièce du regard, prenant un instant pour s'assurer que toutes les sorcières l'écoutaient attentivement. Sa voix s'éleva, claire et autoritaire, alors qu'elle commençait à énumérer les ingrédients nécessaires pour la potion.
Les autres sorcières, se dispersèrent rapidement. Le bruit des pas pressés sur le vieux plancher en bois résonnait, créant une mélodie de détermination et d'excitation. Chacune d'elles s'affairait à rassembler les ingrédients, fouillant dans les étagères poussiéreuses et fouillant dans des sacs remplis de trésors magiques.
Jen se tenait devant Ivana, le flacon de potion scintillant dans ses mains. L'air était chargé de tension, chaque seconde semblait s'étirer alors qu'elle s'approchait lentement. Elle pouvait sentir le regard inquiet d'Agatha sur elle, pesant sur ses épaules comme une lourde cape.
"Allez, Ivana, ouvre la bouche," murmura Jen, sa voix tremblante d'appréhension. Ivana, les yeux mi-clos, obéit, sa confiance placée entièrement en Jen. 
Avec précaution, Jen versa la potion dans la bouche d'Ivana, espérant que ce mélange qu'elle avait concocté avec tant de soin fonctionnerait.Mais après quelques instants, rien ne se passa. Le silence pesant fut brisé par la voix d'Agatha, qui s'approcha d'Ivana, posant doucement sa main sur sa joue. 
"Tu es sûre que tu n'as rien oublié?" demanda-t-elle, son inquiétude palpable. "Ça ne fonctionne pas!!!"
Alice, qui observait la scène avec une intensité croissante, remarqua alors un changement. "Regardez!" s'exclama-t-elle, pointant du doigt. "Les veines d'Ivana... elles redeviendront normales!"
Agatha, entendant les mots d'Alice, se tourna vers elle, son visage se radoucissant alors qu'elle réalisait que l'espoir était peut-être encore là. La tension dans la pièce commença à se dissiper, laissant place à une lueur d'espoir.
La porte de sortie s'ouvrit lentement, révélant un monde extérieur baigné par la lumière douce du crépuscule. Jen, le visage illuminé par un mélange de soulagement et d’excitation, se tourna vers ses amies. 
"Ça a fonctionné!" s'écria-t-elle, sa voix vibrant d'émotion. "Mais Ivana a besoin de repos."
Agatha, encore préoccupée, regarda Ivana, qui était toujours pâle mais dont les traits commençaient à retrouver un peu de couleur. Elle savait qu'il fallait agir rapidement. À ce moment-là, Lilia et Alice s'approchèrent, leurs visages marqués par la détermination.
"On va l'aider," déclara Lilia d'une voix ferme, se penchant pour prendre l'autre bras d'Ivana. 
Alice, de l'autre côté, fit de même, et ensemble, elles soulevèrent doucement Ivana, veillant à ce qu'elle ne soit pas trop secouée.
Agatha, bien que soulagée, était encore anxieuse. "Faites attention," murmura-t-elle, ses yeux scrutant le visage d'Ivana. "Elle a besoin de douceur."
Les trois filles avancèrent prudemment, leurs pas résonnant dans le couloir vide. La lumière s'estompait derrière elles, et l'air frais de l'extérieur semblait promettre un nouveau départ. Alors qu'elles atteignaient la sortie, Jen se tenait prête à ouvrir la porte, un sourire d'encouragement sur les lèvres.
"On y est presque," dit-elle, sa voix pleine d'espoir. "Respire, Ivana, tu es en sécurité maintenant."
Avec un dernier effort, elles poussèrent la porte et entrèrent dans la foret, laissant derrière elles l'angoisse, prêtes à affronter le chemin de la guérison ensemble.
☆○o。  。o○☆
Les sorcières à l'exception  d'Ivana et Agatha étaient réunies autour du feu crépitant, leurs visages illuminés par la lueur dansante des flammes. Leurs voix se mêlaient aux craquements du bois, créant une ambiance à la fois chaleureuse et un peu inquiétante.
Lilia, assise en retrait, observait le feu avec une intensité qui trahissait ses pensées. Ses yeux brillaient d'une lueur étrange, comme si elle était perdue dans un autre monde. Lucillia, attentive à chaque détail, remarquait le changement de comportement de Lilia. Elle se demandait ce qui pouvait bien troubler son amie, se posant mille questions sur ce qui se passait dans son esprit.
Le vent soufflait doucement, apportant avec lui des murmures de la forêt environnante, tandis que les autres sorcières échangeaient des rires et des chuchotements, ignorant l'inquiétude qui rongeait Lucillia. Elle se sentait tiraillée entre son désir de comprendre et la nécessité de respecter le silence de Lilia.
Lucillia s'approcha lentement de Lilia, s'asseyant à ses côtés sur le tronc d'arbre usé qui leur servait de banc. Les flammes du feu projetaient des ombres dansantes sur leurs visages, accentuant l'atmosphère mystérieuse de la nuit.
« Lilia, qu'est-ce qui ne va pas ? » demanda Lucillia d'une voix douce, mais avec une pointe d'inquiétude.
Elle scrutait le visage de son amie, cherchant des indices sur ce qui pouvait la troubler.Lilia détourna le regard, fixant les flammes avec une intensité presque hypnotique.
« Tout va bien, Lucillia, » répondit-elle d'une voix calme, mais son ton manquait de conviction.
Lucillia plissa les yeux, ne convaincue par la réponse de Lilia. « Si je ne te connaissais pas mieux, je dirais que tu es jalouse, » lança-t-elle, un sourire taquin sur les lèvres, mais son regard trahissait une réelle préoccupation.
Lilia laissa échapper un sourire timide aux paroles de Lucillia, un éclat de complicité illuminant son visage. Elle savait au fond d'elle qu'elle ressentait de la jalousie, mais l'admettre à voix haute lui semblait insurmontable. C'était un sentiment qu'elle n'était pas prête à confronter, même si elle réalisait qu'elle n'avait aucune raison d'être ainsi.
Elle tourna alors son regard vers Lucillia, ses yeux brillants d'une lueur malicieuse.
« Jalousie n'est pas un mot que je connais, » déclara-t-elle avec une fausse assurance, feignant l'ignorance tout en essayant de cacher son trouble.
Lucillia, amusée par cette réponse, leva un sourcil. « Vraiment ? Alors, quel mot utiliserais-tu pour décrire ce que tu ressens ? » demanda-t-elle, un sourire en coin sur les lèvres, consciente que Lilia jouait un jeu délicat.
Sans répondre, Lilia s'approcha et embrassa délicatement la joue de Lucillia, une caresse furtive qui parlait plus que des mots. Ce geste, bien que simple, était chargé d'affection et de complicité. Lucillia, surprise, laissa échapper un petit rire, touchée par cette marque d'amitié.
« Tu sais, parfois, il vaut mieux être honnête avec soi-même, » murmura Lucillia, son regard se perdant dans les flammes dansantes, comme si elle cherchait à y lire des vérités cachées.
Lilia, replongeant son regard sur le feu, acquiesça lentement. « Oui, tu as raison. Mais pour l'instant, je préfère garder mes secrets, » répondit-elle avec un soupçon de mystère dans la voix, le crépitement du feu remplissant l'air d'une ambiance chaleureuse et intime.
☆○o。  。o○☆
Agatha se tenait là, silencieuse et pensive, à côté d'Ivana, qui dormait paisiblement. Agatha observait chaque mouvement de sa respiration, chaque battement de paupières, mais au fond de son cœur, une immense culpabilité l'étouffait. Elle se sentait responsable de ce qui était arrivé à Ivana, une douleur sourde qui la rongeait de l'intérieur.
Les pensées tourbillonnaient dans son esprit, l'angoisse de ses choix pesant lourdement sur ses épaules. Elle se remémorait les événements qui avaient conduit à cette situation, se demandant sans cesse si elle aurait pu agir différemment. Chaque minute qui passait renforçait son sentiment de regret.
Soudain, Ivana ouvrit les yeux, ses pupilles s'ajustant lentement à l'obscurité . Agatha, prise de court par cette soudaine prise de conscience, s'approcha immédiatement d'un pas, comme si un instinct irrésistible l'y poussait. Elle posa doucement sa main sur la joue d'Ivana, une caresse délicate et réconfortante, cherchant à transmettre tout le soutien qu'elle ne savait pas comment exprimer avec des mots.
« Ivana, » murmura-t-elle, sa voix à peine audible, tremblante d'émotion.
Elle voulait lui dire combien elle était désolée, combien elle souhaitait pouvoir effacer la douleur qu'elle avait causée. Mais les mots restaient bloqués dans sa gorge, et elle se contenta de la regarder, espérant que son regard trahisse l'intensité de ses sentiments.
Ivana, encore un peu désorientée, tourna la tête vers Agatha, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres.
« Qu'est-ce qui c'est passée ? » demanda-t-elle d'une voix douce, mais Agatha pouvait lire l'inquiétude dans ses yeux.
Agatha se tenait près d'Ivana, son cœur battant la chamade alors qu'elle se préparait à raconter l'histoire du poison qui avait bouleversé leur vie. Elle passa doucement une main dans les cheveux d'Ivana, ses doigts glissant avec tendresse à travers les mèches soyeuses. Ivana, en fermant les yeux, laissa échapper un soupir de contentement, savourant ce geste réconfortant. C'était un moment de douceur au milieu de la tempête. Agatha viens alors rappelais a Ivana ce qui c'était passée.
Mais voilà Agatha etait remplis de culpabilités alors elle murmura des excuses, presque inaudibles, « Je suis tellement désolée, Ivana. »
Ivana ouvrit les yeux, fixant Agatha avec une intensité qui la fit frissonner. « Écoute, » dit-elle fermement, « rien de tout cela n'est de ta faute. » Elle prit la main d'Agatha et la serra doucement, comme pour lui transmettre sa force. «Vraiment »
Agatha sentit une vague de soulagement l'envahir, le poids de sa culpabilité allégé par les mots d'Ivana. Elle savait que le chemin vers la rédemption serait long, mais avec Ivana à ses côtés, elle se sentait prête à affronter les conséquences de ses actes.
Agatha s'approcha lentement d'Ivana, son cœur battant à tout rompre. Elle passa délicatement sa main sur le visage d'Ivana, ses doigts effleurant sa peau douce comme une plume.
« Je suis ravie que tu ailles bien, » ajouta Agatha, sa voix douce et pleine d'émotion.
« Attention, » taquina Ivana en plissant les yeux, « je vais croire que tu commences à t'inquiéter pour moi. » Son ton était léger, mais un éclat de malice brillait dans son regard.
Agatha, feignant l'indifférence, sourit en retour. « Ce n'est pas mon genre, » répondit-elle avec un petit rire, bien que la vérité soit tout autre.
 Au fond, elle s'inquiétait réellement pour Ivana, mais elle ne pouvait pas se résoudre à l'admettre.Leurs regards se croisèrent à nouveau, et dans ce silence complice, elles comprirent toutes deux que leur lien était plus fort que jamais.
‿︵‿︵ʚɞ『FIN』ʚɞ‿︵‿︵
Merci à tous d'avoir pris le temps de lire ce chapitre. Si vous avez des idée pour le prochain je prend !
7 notes · View notes
lesondupapillon · 1 year ago
Text
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Un homme aux yeux légers décrit le ciel d'amour.
Il en rassemble les merveilles
Comme des feuilles dans un bois,
Comme des oiseaux dans leurs ailes
Et des hommes dans le sommeil.
/ Paul Éluard
20 notes · View notes
ltalaynareor · 1 month ago
Text
La lumière de Jérusalem
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La nuit était paisible à Jérusalem, enveloppant la ville d'un manteau d'étoiles scintillantes. Au palais dans la chambre aux murs drapés de riches étoffes et aux chandelles vacillantes, le roi Baudouin IV de Jérusalem reposait doucement. Alix de Tripoli, sa tendre épouse et complice depuis leur enfance, dormait paisiblement sur sa poitrine.
Le silence était rempli des souvenirs d'une époque où ils couraient ensemble dans les jardins luxuriants de Jérusalem, riant et jouant, insouciants des troubles qui les entouraient. Leur amour avait été forgé dans les flammes de l'adversité, et malgré les murmures malveillants qui cherchaient à les séparer, rien n’aurait pu effacer le lien qui les unissait.
 Les cicatrices laissées par la lèpre se dessinaient sur sa peau comme des histoires de batailles passées, témoignant de sa résilience. Mais ce soir-là, alors Alix était blottie contre lui, celles-ci semblaient s’estomper, laissant place à un sentiment de paix absolue.
Dans un souffle délicat, Baudouin caressa les cheveux d'Alix. Il l'observait, avec la douceur d’un homme qui sait que ces instants sont précieux. Les larmes de l’histoire et le poids des responsabilités ne s’étaient jamais évanouis totalement, mais quand elle était à ses côtés, il pouvait trouver un répit.
« Pourquoi ceux qui ne comprennent pas notre amour persistent-ils à vouloir nous séparer ? » murmura-t-il dans le silence de la nuit, sa voix à peine plus qu'un chuchotement. Alix s’éveilla lentement, ses yeux s'ouvrant sur le regard intense de son roi.
« Ils cherchent à diviser ce qui est pur, mon aimé, » répondit-elle, une tendresse dans la voix. « Mais nous avons surmonté tant d'épreuves ensemble. Aucun murmure ne pourra nous détruire. » Elle se redressa légèrement et posa un baiser léger sur les cicatrices qui marquaient sa peau. Un geste simple mais chargé d’une signification profonde – elle ne voyait pas un monarque blessé, mais l’homme qu’elle avait toujours aimé.
Baudouin souriait, le cœur serré par l’émotion. « Si seulement le monde pouvait voir à travers mes blessures, » avoua-t-il. « Ils verraient l’amour qui me nourrit. »
Alix, avec une assurance qui la caractérisait, répondit : « L’amour ne se mesure pas en apparence, mais en force et en loyauté. Quand je regarde les cicatrices de ton corps, je vois la bravoure d'un roi, un guerrier de lumière. »
Ils restèrent là pendant un moment, enlacés, cherchant refuge dans la chaleur de leur amour. La peine du monde extérieur semblait s’évanouir, les complots, les intrigues politiques, les voix qui les voulaient séparés ; tout cela n’avait aucune emprise sur eux.
« À quoi penses-tu ? » demanda-t-elle doucement.
« À l'avenir, » répondit Baudouin, sa voix empreinte de détermination. « À tout ce que nous pourrions accomplir ensemble. Tu es ma force, Alix. Avec toi à mes côtés, je me sens invincible. »
« Et moi, je suis là pour te rappeler ce qui est important, » répondit-elle, serrant la main de son roi. « Et peu importe la tempête, je resterai toujours ton phare. »
Peu à peu, les paupières de l’un et de l’autre se fermaient, une fatigue douce les engourdissant. Ils sombrèrent ensemble dans un sommeil profond, leurs cœurs battant à l’unisson, confiant que leur amour pouvait surmonter toutes les épreuves.
Les étoiles brillaient au-dessus de Jérusalem, témoins silencieux d'une union que rien ni personne ne pourrait jamais défaire. Dans un royaume où la guerre et la maladie avaient leur mot à dire, il y avait un refuge, un amour éternel, caché dans l’étreinte de deux âmes destinées à être ensemble.
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marie-swriting · 1 month ago
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Toujours - Stiles Stilinski
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Résumé : Tu viens juste d'être transformée en loup-garou et Stiles t'aide à t'ajuster à cette nouvelle vie.
Warnings : librement basé sur la saison une, un peu d'angst, fin heureuse, mention de la mort de la mère de Stiles et de la mort d'un animal de compagnie, peur de tuer des gens, Pleine Lune, dites-moi si j'en ai loupés d'autres.
Nombre de mots : 2.3k
Version anglaise
Request : faite par une personne anonyme, voici le lien vers la request en anglais. A la personne qui a fait cette request, j'espère que tu apprécieras le one shot que j'ai fait d'après ta demande et désolée d'avoir pris autant de temps pour l'écrire 🫶
Une vive douleur se répand dans ton avant-bras droit tandis que tu hurles à plein poumons. Tu essayes d’enlever ton poignet de la gueule du loup-garou en face de toi, mais il te tient en place. Les larmes coulent sur tes joues alors que tu espères que ça se finisse bientôt, ça te semble durer une éternité. Le loup-garou finit par te lâcher et à fuir dans la nuit. Tu halètes et ramènes ton bras contre ta poitrine. Sans perdre une seconde de plus, tu te relèves et cours jusqu’à ta voiture qui est à côté de la pompe à essence. Tu ignores la douleur et te concentres sur ta conduite tandis que tu quittes la station désertique. L’adrénaline encore présente dans ton corps, tu ne respectes pas le code de la route, restant seulement concentrée sur ta destination: un endroit sûr. 
Quand tu arrives chez Stiles, tu te gares mal avant de quitter ta voiture et de courir jusqu’à la porte d’entrée où tu frappes jusqu’à ce qu’on t’ouvre. Quand Stiles apparaît, il ouvre grand les yeux en voyant ton poignet ensanglanté.
-Mon Dieu, qu’est-ce qui s’est passé ? Tu vas bien ? 
-Ton père est là ?
-Non, il travaille, répond-il, perdu pendant que tu entres chez lui. Y/N, qu’est-ce qui t’es arrivée ?
-Un loup-garou m’a attaquée. 
Stiles jure avant de fermer la porte derrière toi. Il te tire jusque dans la salle de bain où il prend la trousse de premier secours afin d’appliquer un bandage jusqu’à ce que ta blessure… guérisse ? Disparaisse ? Il l’ignore, mais il ne peut pas te laisser saigner sans rien faire alors il prend le nécessaire. Connaissant ton meilleur ami à la perfection, tu peux voir qu’il fait tout pour ne pas s’évanouir actuellement, alors tu décides de t’occuper de ta blessure tandis qu’il te questionne.
-T’es blessée autre part ?
-Non, il m’a juste mordu puis, il est parti.
-Tu as vu qui c’était ? Tu penses que c’est le même que celui qui a attaqué Scott ? 
-Je ne sais. Peut-être ? 
-Où est-ce que ça s’est passé ? T’étais dans la forêt ?  
-Je mettais l’essence, expliques-tu en te remémorant l’évènement. J’allais retourner dans ma voiture quand j’ai entendu un bruit et comme l’idiote que je suis, je suis allée vérifier et il m’a attaqué. Il y avait personne pour m’aider. J’ai peur, Stiles, ajoutes-tu, ta voix se brisant. Scott a déjà du mal à se contrôler et j’ignore si j’arriverais. 
-Tu vas y arriver, t’assure Stiles en te regardant droit dans les yeux.
-Comment tu peux être sûr ? Et mes parents, et s’ils le découvraient ? Et si le loup-garou les retrouvait ?
-Ne t’inquiète pas, on va les protéger comme on le fait actuellement.
-J’appelle pas ça “protéger”, on improvise au fur et à mesure.
-Et jusqu’à présent, on s’en est bien sorti, non ? réplique-t-il et tu ne peux pas le contredire. T’inquiète pas, Scott et moi, on est là. Si ça continue comme ça, je pourrai mettre que j’ai l’expérience en baby sitting de loup-garous, blague Stiles, ce qui te fait lâcher un petit rire. 
-T’es bête. 
-Allez, viens, tu dois être fatiguée, dit-il en te guidant dans sa chambre. 
Le jour suivant, tu as cours et autant dire que tu appréhendes. Ton audition étant plus fine maintenant, le moindre bruit te fait sursauter. Tu as même eu du mal à dormir la nuit dernière à cause de ça, ce qui ne fait pas tes affaires comme tu avais déjà le sommeil léger  en tant qu’humaine. 
Au lycée, vous expliquez brièvement à Scott ce qui t’est arrivé. Scott a de la peine pour toi, sachant très bien ce qui t’attend, toutefois, au fond de lui, il est rassuré de savoir qu’il n’est plus tout seul à s’ajuster à cette nouvelle vie. 
En attendant que les cours commencent, vous restez à l’extérieur où vous discutez de ton attaque, cherchant désespérément un indice. Tandis que Stiles exprime sa théorie, tu vas à la fontaine pour boire. Tu es penchée, ta main appuyant sur le bouton pour faire sortir l’eau quand soudain, la cloche retentit. Effrayée, ta prise se referme sur le robinet et le casse alors qu’un jet d’eau plus fort sort. Alertés par le bruit, Scott et Stiles regardent dans ta direction et te voient une expression choquée sur le visage et le robinet dans ta main. Tu essayes de remettre le robinet sur la fontaine pendant que Scott et Stiles courent vers toi pour t’aider. Chaotiquement, vous tentez d’arrêter l’eau de couler tout en vous criant dessus pendant que vos vêtements deviennent de plus en plus mouillés. 
-Bilinski ! McCall ! Y/L/N ! Qu’est-ce que vous fichez ? questionne le Coach en vous rejoignant. 
-Coach ! On a trouvé la fontaine comme ça ! On a rien fait, ment Stiles tout en continuant à essayer d’empêcher l’eau de couler.
-Oh, si vous dites que vous n’avez rien fait, alors je vous crois, commence le Coach, vous surprenant.
-C’est vrai ?
-Bien sûr que non ! réplique-t-il. Comment vous avez fait ? Vous allez devoir payer pour ça ! On va prévenir vos parents.
-Non, Coach, s’il vous plaît, ne les appelez pas, supplies-tu, stressée.
-Fallait réfléchir avant de casser des biens de l’école. 
-Mais on vous a dit qu’on a rien fait ! rétorques-tu en faisant face au Coach.
Devinant que ta panique se transforme doucement en colère, Stiles se place devant toi au cas où tes yeux changeraient de couleurs. Scott, le dernier qui tentait encore de réparer la fontaine, abandonne le robinet et te tire en arrière, laissant Stiles gérer la situation avec le Coach.
-Coach, ils y sont pour rien. Je l’ai cassé, confesse Stiles.
-Toi ? T’arrives à peine à porter ton poids ! répond le professeur, les sourcils froncés.
-Euh… Eh bien, le robinet était déjà bien abîmé. Si les établissements avaient plus de moyens financiers, on en serait pas là ! Je l’ai à peine touché et pouf… cassé. 
-Je ne veux pas perdre plus de temps donc on va dire que je vous crois, dit le Coach en se massant les tempes. Heure de colle, Bilinski et ton père sera prévenu. Maintenant, allez en cours, je veux plus vous voir ! 
Pour donner plus de poids à ses mots, le Coach utilise son sifflet, te faisant grimacer de douleur. Stiles te prend par le bras et t’amène à l’intérieur du bâtiment, Scott juste derrière. 
-Pourquoi tu as menti ? Tu vas avoir des problèmes maintenant alors que c’est de ma faute ! t’énerves-tu. 
-J’avais peur que tu perdes le contrôle. Puis, je suis à peu près sûr que le Coach pensait déjà que c’était moi.
-Même, tu n’aurais pas dû ! 
-On règlera ça, plus tard, interrompt Scott. Si on continue, on va avoir encore plus de problèmes. On a déjà pas le temps de mettre des vêtements secs, on doit aller en cours. Stiles, on te revaudra ça.
-J’y compte bien. Je suis pas assez payé pour m’occuper de vous ! dit-il avec sarcasme.
Si seulement casser la fontaine du lycée était la seule fois où tes nouvelles capacités de loup-garou t’avaient causé des problèmes… 
Chaque jour est une bataille permanente pour ne pas perdre le contrôle, ne pas laisser tes émotions prendre le dessus. Certains jours sont plus faciles que d’autres, mais quand tu as un petit frère de huit ans qui a pour seul but dans la vie de t'embêter, les jours faciles sont rares, si ce n’est inexistant.
Tu es dans ta chambre avec Stiles. Vous faites vos devoirs quand des bruits d’un tambour vous interrompent. Tu devines facilement que ton frère est en train de taper le plus fort possible tout en se collant contre le mur que vous partagez. 
-Y/N, contrôle-toi, déclare Stiles, voyant ton agacement arriver.
-Dis ça au gamin qui me sert de frère ! Je vais le…
Avant de pouvoir exprimer ta colère à haute voix, tu te lèves de ta chaise de bureau et quittes ta chambre en grognant, Stiles sur tes talons tandis qu’il essaye de te rattraper. Tu ouvres la porte d’à côté avec force et tu vois ton petit frère le bras en l’air alors qu’il allait taper le tambour. Comme tu l’avais deviné, il est collé au mur.
-Ferme-la ! On bosse ! cries-tu en t’approchant de lui. 
-Je m’amuse. Je fais rien de mal, répond-il avec un faux air innocent.
-Tu t’amuses pas, tu fais du bruit exprès.
-T’as qu’à bosser plus tard, si ça te dérange tant. 
-Ecoute-moi bien, je…, commences-tu, mais Stiles se positionnant en face de toi t’arrête. 
-Y/N, on devrait bosser ailleurs. Ça sera plus simple tu crois pas ? dit Stiles sur un ton calme avant de t’indiquer de regarder en bas et de murmurer : Tes mains. 
Tes yeux se posent sur tes mains et avec frayeur, tu remarques que tes griffes sont sorties. Ton cœur s’emballe tandis que tu quittes la pièce avec hâte. Stiles court après toi alors que tu tiens tes mains contre ta poitrine et regardes tes pieds au cas où tes yeux sont devenus jaunes. Tu pars de ta maison, ayant besoin d’aller le plus loin possible pendant que Stiles t’appelle. Quand tu es à bonne distance, tu arrêtes de marcher, permettant à Stiles de te rattraper. 
-J’aurais pu le blesser, déclares-tu, les larmes aux yeux.
-Tu ne l’as pas fait.
-Mais j’aurais pu. Il m’énervait et mes griffes sont sorties. Qui sait ce qu’il serait produit si tu n’avais pas été là ? Stiles, je peux pas vivre comme ça, sanglotes-tu. Je peux pas vivre dans la peur de blesser des gens à chaque fois qu’ils m’énervent. Mon Dieu, je suis vraiment un monstre, souffles-tu en cachant ton visage dans tes mains. 
-Tu ne l’es pas, te promet Stiles en te prenant dans ses bras. Tu as juste besoin de contrôler. Quand tu sauras le faire, ça sera plus simple. 
-Mais quand ? t’exclames-tu en faisant un pas en arrière. Je peux pas rester comme ça plus longtemps ou je vais vraiment faire du mal à quelqu’un. Scott a déjà failli te tuer et je veux pas que ça m’arrive aussi.
-Il l’a pas fait. Tout doucement, il sait ce qu’il faut faire pour rester humain. Tu y arriveras aussi. 
-Comment tu peux être aussi sûr ?
-Parce que tu es forte et que j’ai confiance en toi, mais aussi parce que je te ne laisserai pas tomber. On va travailler sur ton contrôle tous les deux, affirme-t-il, mais tu n’es toujours pas convaincue.
-Et si je te blessais ?
-T’inquiète, je commence à savoir ce qu’il faut faire en cas d’attaque de loup-garou. Ça va aller.
-Et pendant la Pleine Lune ? Ça sera sûrement pire. 
-On gérera. 
-Tu ne peux pas rester avec moi et Scott. On ne sait pas à quel point on va être dangereux. 
-Je vais trouver une solution.
Et quelle est sa solution ? Vous attacher, toi et Scott, à un radiateur, dans des pièces différentes, bien évidemment, au cas où votre soif de sang serait trop forte. La première Pleine Lune, Stiles avait opté pour de simples menottes. Quand tu l’avais vu arriver avec les menottes, tu ne savais pas si tu devais rire ou t’énerver. Tu doutais que ça soit suffisant pour vous retenir et tu avais vu juste alors maintenant, ça fait deux Pleines Lunes que vous avez préféré passer aux chaînes. 
En plus d’avoir trouvé une solution pour vous restreindre, vous avez compris que vous avez besoin d’un point d’ancrage pour vous contrôler. Depuis, dès que tu as le temps, tu t’entraines. Tu as essayé différents ancrages, mais tu as vite compris que ton amitié avec Stiles est le plus efficace. 
Enchaînée à cause de la nouvelle Pleine Lune, ta rage de loup-garou a pris possession de ton corps. Tu ne peux retenir tes griffes de sortir ou même tes yeux de briller, tu es complètement transformée. Ta peur habituelle de la Lune a laissé place à ta soif de sang. Tu tires sur les chaînes, tentant de te libérer tout en grognant. Alerté par le bruit, Stiles vient te voir avec prudence.
-Libère-moi, t’écris-tu. 
-Je ne peux pas.
-Libère-moi ou je te tue ! repètes-tu avec force. 
-Attends ton tour, le loup-garou de la pièce d’à côté veut aussi ma peau. 
Pour simple réponse, tu lâches un cri de frustration. Stiles a mal au cœur de voir ses deux meilleurs amis ainsi sans pouvoir rien faire. Alors, il s’assoit simplement à côté de la porte, te regardant au loin. En remarquant Stiles à terre, sans défense, tu te débats avec plus de fureur tout en continuant à le menacer.  
-Respire, essaye de te calmer, conseille Stiles, espérant t’aider. 
-Je vais te calmer quand je vais me libérer, tu vas voir ! 
-Pense à ton ancrage, ajoute-t-il, ne tenant pas compte de ta colère.
Malgré la haine qui t’habite, tu tentes d’écouter Stiles. Tu prends une grande inspiration et penses à ton amitié avec Stiles. Tu repenses à la façon dont vous êtes devenus amis quand vous aviez sept ans, car vous étiez tous les deux nuls en sport. Tu repenses à la première fois où tu es venue jouer chez lui et qu’il t’a fait découvrir Star Wars. Tu repenses à la façon dont tu as été là pour lui quand sa mère est décédée et lui pour toi quand tu as perdu ton animal de compagnie. Plus tu penses à votre relation, plus la rage de loup-garou devient comme un bruit de fond. Tu prends de profondes inspirations, les yeux fermés tout en continuant à te remémorer des souvenirs avec Stiles. Au bout d’un moment, ton cœur bat plus lentement et ta respiration se stabilise. Tu ouvres les yeux et regardes tes mains; tes griffes ont disparu. Tu relèves le regard vers Stiles et le découvres en train de sourire.
-Tu l’as fait. Je t’avais dit que tu y arriverais.
-J’ai réussi ?
Pour simple réponse, Stiles hoche la tête. Tu lâches un soupir de soulagement alors que tu as les larmes aux yeux. Tu souris à Stiles qui se rapproche de toi et te prend dans ses bras. Tu le sers fort contre toi, espérant lui partager toute la gratitude que tu ressens envers ton meilleur ami. Tu te sépares légèrement de lui avant de plonger ton regard dans le sien. 
-Merci. Merci d’avoir été là pour moi et d’avoir cru en moi.  
-Toujours.
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1dlovestory · 2 months ago
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Chapitre 8
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Five loves-voices
Lundi matin, Enid se réveilla dans sa chambre, le regard encore embrumé par le sommeil. Mais à peine eut-elle bougé sous ses couvertures qu’une douleur sourde lui serra le bas-ventre. Elle grimaça en posant une main sur son abdomen, sentant déjà les premiers signes familiers de ce qui allait être une journée difficile.
D’un geste rapide, elle se leva et se précipita vers la salle de bain, le cœur battant d’agacement. À peine eut-elle fermé la porte derrière elle qu’elle attrapa une protection hygiénique dans son tiroir, soupirant en découvrant la tâche rouge qui confirmait ses craintes.
— Oh non… pas aujourd’hui… murmura-t-elle, exaspérée.
Elle savait que cette journée s’annonçait compliquée. Ses règles n’étaient jamais une simple formalité. L’endométriose dont elle souffrait transformait chaque cycle en une véritable épreuve, avec des crampes parfois insupportables et une fatigue accablante.
Prenant une grande inspiration, Enid se força à se calmer. Elle savait que le stress ne ferait qu’aggraver la douleur. Elle ouvrit l’armoire à pharmacie et en sortit un cachet contre les douleurs menstruelles, espérant que cela l’aiderait à tenir le coup.
Une fois prête, elle s’appuya un instant contre le lavabo, se regardant dans le miroir. Son visage était un peu plus pâle que d’habitude, et ses yeux trahissaient une légère fatigue.
Enid attrapa sa trousse de maquillage et entreprit de masquer les signes de fatigue sur son visage. Un peu de correcteur sous les yeux, une touche de blush pour redonner un peu de couleur à ses joues pâles, et un soupçon de mascara pour ouvrir son regard. Elle savait que ce n’était qu’une illusion, mais au moins, elle aurait l’air un peu plus en forme.
Avant de quitter sa chambre, elle vérifia son sac, y glissant discrètement ses cachets et sa bouillotte, une alliée précieuse contre la douleur. Elle inspira profondément avant de descendre, essayant de se convaincre que cette journée ne serait pas aussi terrible qu’elle l’imaginait.
Dehors, une voiture noire aux vitres légèrement teintées l’attendait. Elle reconnut immédiatement le véhicule de Zayn. Enid ouvrit la portière et grimpa à l’arrière, découvrant Zayn au volant et Niall sur le siège passager.
— Coucou, princesse irlandaise, lança Zayn avec un sourire charmeur, abaissant ses lunettes de soleil qui, elle le savait bien, n’étaient là que pour le style.
Elle esquissa un léger sourire.
— Salut Zayn… Salut Niall… répondit-elle d’une voix légèrement tremblante, trahissant son inconfort.
Niall, attentif, tourna la tête vers elle, remarquant immédiatement que quelque chose n’allait pas. Il fronça les sourcils, inquiet.
— Tout va bien, Enid ? demanda-t-il doucement, posant une main réconfortante dans son dos.
Enid soupira, baissant légèrement les yeux avant de murmurer :
— J’ai… mes problèmes féminins.
Zayn, assis au volant, jeta un coup d’œil dans le rétroviseur et haussa un sourcil avant de répondre avec assurance :
— Tu peux dire les termes, tu sais. T’as tes règles, c’est normal. J’ai des sœurs, tu crois quoi ?
Enid releva la tête, un peu surprise par son ton direct mais étrangement rassurant. À côté, Niall étouffa un rire.
— T’es vraiment pas délicat, Zayn, fit-il en secouant la tête.
— Bah quoi ? Faut arrêter d’en faire un tabou, rétorqua Zayn en haussant les épaules, un sourire en coin.
Malgré la douleur qui lui pesait sur le ventre, Enid esquissa un sourire. Au fond, elle appréciait que Zayn ne tourne pas autour du pot et parle librement du sujet.
Après une vingtaine de minutes de route, ils arrivèrent enfin au lycée. Le parking était déjà bien rempli, signe que tout le monde était prêt à attaquer la semaine. Enid et Niall descendirent du véhicule et récupérèrent leurs valises dans le coffre avant de se diriger vers le bâtiment de l’internat.
— Viens, on installe nos affaires, proposa Niall en lui tenant la porte.
— Merci, souffla-t-elle en entrant dans le dortoir.
Ils montèrent jusqu’à leur chambre respective, située au même étage. Enid posa sa valise près du lit et s’assit un instant, tentant de reprendre son souffle. La douleur dans son bas-ventre était en train de s’intensifier, plus oppressante, plus envahissante. Elle ouvrit discrètement son sac et attrapa un cachet qu’elle avala rapidement avec une gorgée d’eau.
— Ça va aller… murmura-t-elle pour elle-même, comme pour se convaincre.
Mais en réalité, elle n’en était pas si sûre.
Le temps passa vite, et bientôt, la cloche annonça la reprise des cours. La matinée s’enchaîna à une vitesse folle, mais la douleur d’Enid ne faisait qu’empirer. Chaque minute semblait plus difficile que la précédente. Elle tentait de garder bonne figure, serrant parfois les dents pour ne pas grimacer, mais son corps la trahissait.
Vers 11 heures, alors que le professeur expliquait une nouvelle leçon, sa vue se brouilla. Des sueurs froides commencèrent à perler sur son front, son souffle devint court, et un vertige violent la prit de plein fouet.
— Aïe… lâcha-t-elle faiblement, sentant ses jambes trembler sous la douleur.
Elle posa une main sur son ventre, espérant calmer cette sensation insupportable, mais c’était peine perdue.
Puis, tout bascula.
— Enid ?! s’exclama une voix, lointaine, comme étouffée.
Elle n’eut pas le temps de répondre. Son corps lâcha prise, et en un instant, tout devint noir.
Elle venait de s’évanouir, sous les yeux horrifiés de toute la classe.
Enid ouvrit lentement les yeux, la lumière tamisée de l’infirmerie l’aveuglant légèrement. Elle cligna plusieurs fois des paupières, sentant encore la fatigue l’engourdir, mais une silhouette familière assise à son chevet attira son attention.
— Enfin réveillée, sourit doucement Niall, soulagé.
Il tenait dans ses mains une pomme et un morceau de pain, qu’il lui tendit avec un air légèrement gêné.
— Je sais que ce n’est pas grand-chose, mais Zayn m’a expliqué que pendant… ce genre de douleurs, c’est compliqué de manger. Alors je me suis dit qu’un peu de pain et quelque chose de frais, comme une pomme, ça pourrait t’aider.
Touchée par son attention, Enid esquissa un sourire reconnaissant et prit la pomme du bout des doigts.
— Merci beaucoup, Niall… t’es si mignon…
À peine eut-elle prononcé ces mots qu’elle porta instinctivement une main à sa bouche, réalisant soudainement ce qu’elle venait de dire. Ses joues prirent une teinte rosée tandis que son cœur s’accélérait légèrement.
Niall, de son côté, sentit une chaleur agréable l’envahir, mais aussi une légère nervosité. Il baissa la tête, jouant machinalement avec l’ourlet de sa manche.
— Enid… murmura-t-il avant de relever les yeux vers elle.
Avec douceur, il passa une main sur sa joue, effleurant sa peau du bout des doigts. Ce simple contact fit frissonner la jeune fille.
— Tu me plais vraiment… avoua-t-il d’une voix sincère.
Le silence s’installa entre eux, lourd de sous-entendus. Puis, Niall reprit, une ombre d’incertitude dans le regard :
— Et… je crois que tu plais aussi à d’autres, murmura-t-il en baissant légèrement la tête.
Enid sentit son cœur se serrer. Elle n’était pas naïve. Depuis son arrivée, elle avait bien perçu les regards, les petites attentions… Mais à cet instant précis, seule la douceur de Niall, sa sincérité, et la tendresse qu’il lui offrait comptaient.
— Je… murmura-t-elle en cherchant ses mots.
Mais avant qu’elle ne puisse répondre, la porte de l’infirmerie s’ouvrit brusquement, rompant l’instant fragile entre eux.
— Oh, t’es réveillée ! s’exclama Louis en entrant, suivi de Harry, Liam et Zayn.
Tous semblaient inquiets, mais Zayn, lui, observait la scène d’un œil perçant. Son regard se posa immédiatement sur Niall, puis sur Enid, et une lueur indéchiffrable traversa ses yeux.
Le jeu venait à peine de commencer.
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borisdunand · 5 months ago
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Je me récupère parfois dans le lieu du perdu. Là que je suis. Un nulle part que le corps informe. Délimite. Autre chose : temps libre anticipé de création et qui s'ouvre sur un besoin de dérive, de flottement. Rubans de sons électroniques doux – des ruisseaux qui s'enroulent dans ma tête, rubans légers, rouges, bleus, mauves, ocres, serpentent dans la mer, attachés au cœur. Que ça, et les mots dedans, d'enveloppe. Surtout ne rien faire, une imploration. Longtemps. Revoir la chambre nue, murs lisses, paix diaphane. L'infini rêve de n'en plus sortir jamais – rêve que le désir finit toujours par ébrécher, délicatement, vivement – heureusement. En attendant cette intrusion, boire le sanglot de l'immense fatigue, siroter la goutte au bout de la langue, doucement sucrée, le sommeil du nourrisson. Pouvoir refuser toute lutte. Recroquevillé dans la poche de sang. Délivré maintenant. Et quelques minutes encore.
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abdou-lorenzo · 1 year ago
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Marche doucement dans l'âme d'une femme.....✨✨
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ses démons, ils ont le sommeil léger... chut.....🤗😉
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lisaalmeida · 2 years ago
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« Imaginez que vous vous donnez soudain le droit d’être furieusement heureux. Oui, imaginez une seconde que vous n’êtes plus l’otage de vos peurs, que vous acceptez les vertiges de vos contradictions. Imaginez que vos désirs gouvernent désormais votre existence, que vous avez réappris à jouer, à vous couler dans l’instant présent. Imaginez que vous savez tout à coup être léger sans jamais être frivole. Imaginez que vous êtes résolument libre, que vous avez rompu avec le rôle asphyxiant que vous croyez devoir vous imposer en société. Vous avez quitté toute crainte d’être jugé. Imaginez que votre besoin de faire vivre tous les personnages imprévisibles qui sommeillent en vous soit enfin à l’ordre du jour. Imaginez que votre capacité d’émerveillement soit intacte, qu’un appétit tout neuf, virulent, éveille en vous mille désirs engourdis et autant d’espérances inassouvies. Imaginez que vous allez devenir assez sage pour être enfin imprudent. Imaginez que la traversée de vos gouffres ne vous inspire plus que de la joie »
Alexandre Jardin, Le Zubial
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sinvulkt · 7 months ago
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Chap 1 Chap 2 ✯✯✯ ꒰ঌ ⚔ ໒꒱ ✯✯✯
Edmond se réveilla sous la fraîcheur du vent nocturne et le bercement du va et vient des vagues. La pluie avait cessé. 
La nuit, loin d'être silencieuse, était emplie de vie. En plus du son des vagues, Edmond pouvait entendre le cri d'oiseaux rieurs et le bruissement des rares feuilles présentes en février. Seulement et plus inquiétant encore, il distinguait le son de voix qui discutaient.
“Tu penses qu'il est arrivé jusqu'ici ?” une voix grave et bourrue demanda.
“Non, y'a aucune chance. On est trop loin. Plus de 2 kilomètres dans la mer enragée, tu imagines ? Si tu veux mon avis, il baigne dans la vase le pauvre bougre.”
Pour quiconque, la nuit aurait semblé d’une noirceur absolue ; mais ce n’était pas le cas pour un prisonnier dont les yeux avaient eu quatorze ans pour s’habituer à la pénombre. La lueur du croissant de lune brillant haut dans le ciel lui suffisait. Il papillonna des paupières jusqu’à distinguer les broussailles le surplombant. La lueur d'une lampe brillait au loin, illuminant une barque sur laquelle se tenait deux gendarmes qui s'approchaient.
“Tu penses qu'il est mort?” 
“Je pense bien. J'étais de garde quand ils ont tiré. J'ai tout vu. Il est tombé tout droit, comme un faisan à la chasse !” Le gendarme soupira. “Mais la consigne dit qu'il faut fouiller, donc on fouille.”
Toute somnolence qu'Edmond aurait pu ressentir sur le moment s'envola aussitôt. Il se plaqua au sol, cœur battant sous l'adrénaline. Le mouvement réveilla sa blessure, et il dû étouffer un gémissement dans sa manche à la soudaine sensation de brûlure pour ne pas être repéré. Alerte, il suivit ses poursuivants du regard, comme un aigle suit sa proie et tendit l'oreille. Ses yeux irrités par le sel se remplissaient de larmes, qu'il devait alors chasser régulièrement. 
“Tout de même, quel gachi,” l'homme à la voix grave continua. “J'ai entendu dire que c'était un ange.”
“Un ange, s'en était bien un !” celui qui s'était vanté d'être présent la veille rétorqua d'un léger accent italien. “Aux ailes parfaitement blanches, aussi. Le plumage n'avait pas une seule tâche !”
“Et ils l'ont gardé enfermé ?”
“Bah, tu connais le château d'If. Ce qui compte, là- bas, c'est la politique. Pas la couleur de tes plumes.” 
“On m'a dit que c'était un bonapartiste. Bon débarras.” Le premier gendarme cracha au sol. Le second, étonnement, garda le silence.
La barque s'approchait dangereusement des broussailles où Edmond s'était réfugié. Déjà, la lampe des gendarmes en éclairait les premières branches, aveuglant partiellement les pupilles sensibles d'Edmond. Il rampa prudemment dans la direction opposée, espérant y trouver un passage vers la mer avant que les veilleurs ne le repère. 
La barque cogna contre le rocher qu'Edmond avait grimpé, exténué, à peine quelques heures plus tôt. Il rampa un peu plus vite.
“On fouille ici aussi?” le gendarme avec l'accent italien demanda avant de débarquer.
“Oui. Ça fait partie du secteur.”
Les deux hommes s'avancèrent sur la pierre, leurs bottes résonnant sourdement sur le sol humide.
Il y eut un soupir.
“Allons,” l'homme à la voix grave reprit, “mieux vaut être ici à chercher des fantômes, que de garde devant le bureau du gouverneur. Il est en rogne depuis qu'il a appris la façon dont le prisonnier s'est échappé.”
Une vague lécha les doigts d'Edmond, qui poussa un sourire victorieux et se glissa sans un bruit sous l'eau. Son sourire se transforma en grimace sous la brûlure du liquide glacé qui recouvrait peu à peu ses membres. La mer absorba à vue d'oeil le peu de chaleur qu'Edmond avait réussi à rassembler durant son sommeil, et ses frissons se transformèrent en violents grelottements. Pour empirer les choses, le sel fit crepiter les estafilades jumelles qui lui parcouraient le torse et l'aile droite. Il serra les dents et s’enfonça plus profondément, jusqu'à ce que seul le haut de son visage ne dépasse.
Les deux gendarmes étaient en train de quadriller l'îlot rocheux, passant sans grande motivation leurs lampes sous chaque recoin et chaque broussailles. Ils ne tardèrent pas à illuminer le recoin où Edmond s'était tenu un instant auparavant, endormi.
“C'est étrange,” le gendarme à l’accent italien s’étonna. “La zone est tassée, par ici.”
“Montre moi?”
Edmond nagea comme il pu derriere un rocher aux bruits des pas qui se rapprochèrent, priant pour que les gendarmes ne repèrent pas les plumes blanches laissées à l'abandon. La providence aimait visiblement se jouer de lui, car l’homme à la voix grave ne tarda pas à tenir une desdites plumes à la lueur de sa lampe.
“Ah! Une plume d'oie. On a probablement trouvé le terrier d'un renard. La côte n'est pas loin, et ce sont de bon nageurs ces fripouilles.” Il designa le reste des plumes tachées sur le sol. “Ce doivent être les restes de son repas.”
Les deux hommes fouillèrent le reste de l'îlot rocheux en silence. Ils trouvèrent bien quelques autres plumes, parsemant les broussailles, mais leurs éparpillements et les taches de sang qui les recouvraient les convinrent d’autant plus que c’était là les restes de quelques oies sauvages ou albatros, tué par un renard passé par la.
La torche passa une fois, sur la mer en reflux dans laquelle Edmond se cachait. Il plaqua ses ailes fermement contre son dos et plongea aussi profondément qu’il put, puis se cramponna, grelottant, à un des rocher submergé jusqu'à ce que ses poumons soient sous le point d’exploser. Il ne remonta prendre de l’air qu’une fois la surface redevenue sombre, certain que les gendarmes s’étaient éloignés. Si un d’entre eux entendit le bruit de ses bras brassant les vagues, il ne se retourna pas pour autant. 
Satisfaits de trouver l'amas rocheux désertique, les deux gendarmes retournèrent à leur barque.
“On va ou ?” Le gendarme à l’accent italien demanda en embarquant. L’autre leva le doigt vers la côte que l’on apercevait au loin.
“Tu vois l'île d’Endoume, la bas ? On est censé y retrouver l’équipe de Martin.”
Le gendarme plissa des yeux.
“Mais c’est que c’est bougrement grand. On va y être jusqu’au matin !”
L’autre rigola d’un son gras de ceux qui ne se soucient guère des nuits blanches au travail, et pour qui l’idée n’était rien de plus qu’un amusant changement à la routine.
“Pour sûr.”
La barque s’éloigna, emportant la lumière de la lampe et les deux hommes avec elle.
Edmond se hissa avec difficulté sur le rocher. Il claqua des dents, s’enroulant dans ses plumes humides afin de bénéficier d’un peu de chaleur. Ses haillons de prisonnier étaient de nouveau trempés, et les frissons qui le secouaient peinaient à le réchauffer. Il baissa les yeux et grimaça. Ses orteils étaient bleuis par le froid. Marcher lui donnait l’impression de tapper deux blocs de glace contre le sol, tellement ses pieds et mains s’étaient engourdis. 
Il ne pouvait pas rester ici plus longtemps. Qui sait ce que les gendarmes diraient aux hommes qu’ils rejoindraient sur l'île. Il suffisait qu’ils parlent des larges plumes blanches qu'ils avaient trouvé, pour que quelqu’un de plus aguerri face le lien avec la condition d’ange d’Edmond et vienne fouiller la zone en force. Edmond doutait avoir la force de se cacher une seconde fois dans la sécurité glaciale des flots.
Il sonda le ciel sombre des yeux. L’envol de la veille avait été un succès. Il battit tentativement des ailes. L’air remua agréablement sous leur coups, et le poids de son corps s’allégea, bien que son aile droite le brula légèrement. Lors de son évasion, Edmond avait eu le support de la chute et du vent tempétueux pour décoller. Cette fois, c’est à peine s’il pouvait étendre son envergure sans que des plumes ne se prennent dans les broussailles. Encore emplis de l’impudence folle des évadés, il était tout de même confiant de pouvoir s’élancer. 
La nuit le couvrirait tandis qu’il glisserait dans les airs. Il suffisait qu’il vole assez haut, parallèlement à la côte pour que la blancheur de ses plumes ne se fasse pas prendre dans les torches, et on le prendrait pour un nuage, ou un albatros de passage, si on avait en premier lieu des yeux suffisamment bon pour l'apercevoir.
Edmond palpa son aile blessée. Quand il approcha de la zone encore croutée de sang, masquée derrière un mélange de plumes partiellement brisées, il remarqua que le membre était légèrement enflé, et tiède, là où le reste de son corps était glacé. Il vérifia son torse, et découvrit la seconde enfilade dans le même état. Il n’avait pas besoin d’être médecin pour savoir que le pus qui suintait de la plaie n’était pas bon signe. Au moins le sang avait cessé de couler, et il ne se viderait plus de ce liquide si vital sans aiguille ni fil pour se recoudre la peau comme lui avait appris l’abbé. 
Il déclara son corps apte à s’enfuir de l’amas rocheux et reprit vigoureusement ses battements d’ailes. Puis, comme il l’avait fait sur les remparts du château d’If, il se mit à courir de toutes ses forces. Les rochers glissaient traitrement sous ses pieds, et les broussailles lui mordaient les chevilles. Edmond persévéra, refusant de s'arrêter même quand la mer apparut au bout des rochers escarpés. Quelque chose en lui cliqua, ses ailes s’arquèrent légèrement différemment, et l'instant d’après, Edmond gagnait son combat contre la gravité.
Ses pieds battirent un instant dans le vide, hésitant quant à leur place dans cette activitée surhumaine. Puis comme Edmond s'habituaient à naviguer le ciel plutôt que la terre, ils trouvèrent tout naturellement leur place en tant que contrepoids à l’arrière ; une sorte d’ersatz, ce gouvernail que possèdent les oiseaux. Le vent perçait à travers ses vêtements engorgés d’eau. L’air était lourd, annonçant la venue d’une seconde tempête au moins aussi violente que la première. Le nuage d’orage semblait l’attirer vers son étreinte sombre. Curieux, Edmond prit de l’altitude jusqu'à arriver à la base de l’objet brumeux, pour y glisser les doigts. Aussitôt, un violent courant ascendant l'entraîna à l’intérieur du nuage, chargé de grêlons de la taille de son poing et d’électricité statique. Edmond replia ses ailes avec un cri. 
Ce fut juste assez pour éviter une décharge tonnant au-dessus de sa tête et retomber sous la couverture létale des nuages sombres. Edmond se garda de s’en rapprocher par la suite, quitte à voler plus bas, malgré son idée initiale de les utiliser pour se camoufler. Le regain d’énergie qui l’avait accompagné à son réveil, épuisé par son séjour dans l'océan, son envol et la fuite du nuage, ne tarda pas à s'épuiser. Ses muscles tressaillent, tremblant de fatigue, et c’est à peine si Edmond parvenait à battre des ailes. Il les tendit, et se concentra à planer sous l’aspiration continue de la tempête menaçant d’éclater.
Les minutes s’écoulèrent, longues et lentes à la fois, comme le reflux d’une vague qu’on observe des heures sans jamais la voir se briser. Son corps était à l’agonie, mais il n’avait aucun refuge où se poser. Surement déjà les bateaux et les phares côtiers avaient reçu l’alerte qu’un ange s’était évadé, et guettaient le moindre oiseau étrange  s’approchant du continent. 
De plus en plus souvent, ses ailes manquaient un battement, et son corps menaçait de tomber, endormi, dans les eaux noires qui le narguaient. Edmond avait depuis quelques temps perdu la côte de France de vue, et craignait de s’être élancé en pleine mer. Il persévéra toutefois. S’il ne trouvait pas un rocher d’ici l’aube, il se mettrait à la mercie d’un navire. Sûrement était-il assez loin, désormais, pour atteindre quelques équipages trop isolés en mer pour recevoir les nouvelles d’une évasion. 
Le soleil pointa l’horizon, sa lueur masquée par la lourde couverture nuageuse qui couvrait le ciel. L’intensité lumineuse suffit toutefois à blesser les pupilles sensibles d’Edmond, trop longtemps habituées à la lueur nocturne. Il fouilla d’un regard brouillé les eaux sombres. Là, au loin, s'amassaient un groupe de petits points blancs. Des bateaux de toutes sortes, rassemblés près de la ligne sombre de l’horizon.
Edmond plissa les yeux. Chaque coup d’aile le rapprochait, et lui permettait de distinguer un peu mieux la scène. Il fila droit, porté par le vigoureux courant de l’espoir. Les rayons blafards du soleil illuminaient le rassemblement de navires, qui selon toute logique, ne pouvait être qu’une armée se préparant à la guerre, ou le mélange hétéroclite de vaisseaux qui se retrouvaient dans un port. La réponse ne tarda pas à se révéler à lui. Là, sous ses yeux désespérés, s’étendait la ligne fractionnée d’une côte. 
Il avait retrouvé la terre ferme.
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abridurif · 1 year ago
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C’est toujours la première fois. S’endormir et en s’endormant sourire, ou comme si c’était Carina qui souriait. Mon enfant qui vient à moi, une clarté lumineuse sur le chemin. Carina, Sibylle, ma mère au ciel. Le ciel vers moi jusque dans la chambre. Ou le sourire en tant que mot et le mot en tant qu’image, juste au moment de m’endormir, à moi, vite, le mot en tant qu’image. Clarté jusque dans mon sommeil tandis que je m’endormais calme et léger vers l’horizon. Pour la première fois depuis longtemps chez moi même dans le sommeil. Réveillé au bout de trois quarts d’heure, comme si c’était toujours le même instant. Comme si quelqu’un m’avait appelé. Presque pas de temps écoulé. Peter Kurzeck, En invité, traduit par Cécile Wajsbrot, L’extrême contemporain, 2023
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