lesondupapillon

[lesondupapillon]

Le jus de la joie se changeant en brûlure

/ Henri Michaux

[lesondupapillon]

Un sourire est tombé dans l'herbe.

Irrattrapable !

/ Sylvia Plath

[lesondupapillon]

Convalescence du bleu après l'averse...

/Jean-Michel Maulpoix

[lesondupapillon]

que les images de ses rêves datent déjà,

éveillé au milieu des lasers, des cerveaux électriques,

des manuels sur la façon de faire l'amour,

des téléphones surveillés, des armements

sophistiqués et des plaisanteries d'humour noir.

/ W. H. Auden

[lesondupapillon]

Illettré, je régis une ville de livres,

Ironique présent à des yeux effacés

Tout juste bons pour les chapitres insensés

Qu'en rêve à leur désir, aube noire, tu livres.

/ Jorge Luis Borges

[lesondupapillon]

Désormais pour moi

les nattes que tresse la fumée

retiennent les souvenirs

/ Philippe Soupault

[lesondupapillon]

Omniscience en toutes les consciences

percevant le perpétuel...

/ Henri Michaux

[lesondupapillon]

Tourbillonnant

sous des sourcils-

comètes

la masse de regard, vers

laquelle dérive l'infime

satellite-cœur obscurci

avec

l'étincelle capturée au-dehors.

/ Paul Celan

[lesondupapillon]

Tourbillonnant

sous des sourcils-

comètes

la masse de regard, vers

laquelle dérive l'infime

satellite-cœur obscurci

avec

l'étincelle capturée au-dehors

/ Paul Celan

[lesondupapillon]

La lampe éteinte

les étoiles fraîches

se glissent par la fenêtre

/ Natsume Sôseki

[lesondupapillon]

Chaque soir je cherche un lieu sûr pour protéger mon ombre

/ Anise Koltz

[lesondupapillon]

Silhouette grise, toi qui n'as pas d'yeux, regard de pierre, avec lequel la terre devant nous a surgi, humaine, sur des chemins de bruyère obscure, ou blanche, le soir, face à toi, gouffre du ciel.

/ Paul Celan

[lesondupapillon]

Visages des animaux Si bien modelés du dedans à cause de tous les mots que vous n'avez pas su dire

/ Jules Supervielle

[lesondupapillon]

Il faut comprendre Le monde d'émotions Qu'un seul instant de nous enferme.

Le moins de mots possible et le silence !

/ Armand Robin

[lesondupapillon]

Bouche qui décidiez si ceci était hymen ou deuil, poison ou breuvage, beauté ou maladie, que sont devenues l'amertume et son aurore la douceur ? Tête hideuse qui s'exaspère et se corrompt !

/ René Char

[lesondupapillon]

Je connais un refuge à l'abri de nos peines

cette combe où scintille le temps foudroyé

/ Pericle Patocchi

[lesondupapillon]

Je connais un refuge à l'abri de nos peines

cette combe où scintille le temps foudroyé

/ Pericle Patocchi