#retrouver énergie vitale
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origami-mama · 2 months ago
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Énergie vitale : Reconnaître, Comprendre et Cultiver cette Force Invisible
Être maman, c’est épuisant 😴! Mais et si cette fatigue cachait un déséquilibre de votre énergie vitale ? Découvrez comment la recharger ⚡ et retrouver la force de tout gérer ! Un article pour les mamans qui veulent renouer avec leur vitalité 💪
Malgré tout l’amour et la motivation que vous avez pour votre famille, votre corps et votre esprit ne suivent plus. Vous vous sentez vidée, comme si votre batterie intérieure est à plat. Vous vous sentez épuisée sans raison apparente, votre patience s’amenuise, et même les tâches les plus simples vous paraissent des montagnes. Et si votre feu intérieur s’éteignait peu à peu ? Cette fatigue, ce…
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marie-bradshaw · 5 months ago
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Prisonnière de mon propre corps
Chers lecteurs,
Je vous écris ce billet péniblement à un bras, l'autre cadenassé dans son écharpe pour encore deux semaines...
Hier, en pleine crise de douleur, je suis tombée sur une émission anglaise de sauvetages dermatologiques.
Il y'a une phrase qu'employaient toutes ces personnes atteintes d'afflictions particulièrement handicapantes qui m'a marquée:
"Je me sentais prisonnier de mon propre corps et maintenant je réapprends à vivre"
C'est exactement ce que je ressens en ce moment.
Je ne compte plus mes blessures, cicatrices, opérations en tout genre.
A chaque fois que ça m'est tombé dessus, j'ai relevé la tête très vite et l'orage est passé.
A la différence cette fois-ci que tout s'enchaîne pour moi en ce moment: entorse du genou, sacrum flingué, butée à l'épaule, mort de ma grand-mère, pluie d'insultes d'un frère qui n'en a bien que le nom, père inexistant, et une montagne de pépins personnels/professionnels à gérer.
Certains jours, j'arrive à faire face la tête haute, je prends le temps de me pomponner et ça m'en ferait presque oublié cette période cataclysmique.
D'autres jours, comme aujourd'hui, comme hier, j'ai les larmes aux yeux toute la journée et je les laisse couler en silence quand toute ce chagrin devient trop lourd à porter pour moi.
Dans ce creu de la vague, je me sens fragile, faible, vidée de mon énergie vitale, et une impression désarçonnante que mon propre corps est à bout de souffle me saisit à la gorge.
On est loin de la guerrière intrépide qui n'a peur de rien.
Plus je me bats pour sortir de cette torpeur, de ces journées qui défilent à l'identique devant mes yeux, de ces nuits pleines de cauchemars et d'angoisses, plus la réalité me rappelle à elle.
Sans cette montagne de calmants, je me sens brièvement de nouveau moi-même, puis la douleur se rappelle à moi avec perte et fracas, me plaquant au sol sans ménagement.
Elle me vole ce temps si précieux et l'emprisonne dans son sablier rouge vermeil.
De cette prison faite de chair et d'os, je rêve de m'échapper un instant.
Repartir à l'aventure, découvrir une nouvelle civilisation, gambader toute la journée, sauter sous une cascade ou d'une montagne en parapente, défier mes peurs et leur rappeler que je suis plus forte qu'elles.
Oui, dans ma tête, je me contorsionne sur un cerceau aérien avec mes copines tout aussi intrépides, je danse, je saute, je confectionne de sublimes créations, et je suis capable de mobiliser mes neurones plus de 10 minutes pour continuer et finaliser ce projet qui me tient tant à coeur.
Cette montagne d'obstacles, je sais qu'il faut à tout prix que je parvienne à en visualiser le "après", la ligne d'arrivée.
Serrer les dents, prendre une grande inspiration et pousser un hurlement de rage de vaincre tandis que je m'élance à vive allure pour la franchir.
Tout comme je m'élançais sur le cheval d'arçon pour exécuter une demi-lune (saut de gymnastique artistique) à mon époque la plus athlétique.
J'ai les ressources en moi.
J'ai le mental.
Il suffit que je retrouve confiance en moi, et que je m'élance en visualisant le matelas derrière l'obstacle, enlevant de ce fait le focus que mon instinct de survie lui avait apprêté.
Ne pas avancer c'est déjà reculer.
NEVER BACK DOWN les amis.
La souffrance est toujours temporaire, elle ne dure pas.
Vous si.
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cedricenergeticien · 8 months ago
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Les soins énergétiques sont une approche holistique qui vise à rétablir l’équilibre et la circulation de l’énergie dans le corps. Ils sont basés sur la compréhension que notre corps est constitué non seulement de matière physique, mais aussi d’une dimension énergétique subtile. Pour le soulagement des douleurs, la réduction du stress et de l’anxiété et l'harmonisation globale, les soins énergétiques sont une invitation à réaligner notre énergie vitale, à retrouver notre vitalité et à cultiver notre bien-être.
Soins énergétiques magnétisme, Reïki Usui, Shamballa durée : 1h10, tarif : 50 €.
à Arras. 06 75 72 21 62
#energie
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masquerain-with-a-mask · 8 months ago
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J'avais dit que je parlerais de mes aus aujourd'hui mais avec mon partiel qui m'a drainé de mon énergie vitale, je n'en ai pas eu la force
Cependant il est désormais 22:00 (quand je commence à écrire ce post), j'ai dormi tout l'aprèm et ait pris un doliprane, je vais donc sûrement être réveillé pendant un petit bout de temps
JE VAIS DONC PARLER DE RIPTIDE
Je mentionne Riptide de temps en temps sur ce blog, mais sans jamais vraiment partir dans les détails prc que jsp j'ai honte (le cringe est une construction sociale le cringe est une construction sociale le cringe est une construction sociale le cringe est une construction sociale le cringe est une construction sociale-) MAIS, VU QUE LÀ JE PARLE EN FRANCAIS, JE SAIS QUE LA MAJORITÉ DES GENS QUI ME SUIVENT NE COMPRENDRONT PAS CE QUE JE RACONTE, JE VAIS DONC EN PROFITER PARCE QUE RIPTIDE EST LA SEULE CHOSE À LAQUELLE JE PENSE DEPUIS DES MOIS.
je mets une coupure ici prc que ça va être long
DONC, Riptide c'est quoi ? Je crois que je l'ait déjà mentionné avant, mais Riptide est un crossover entre les jeux dmc originaux et le reboot. Globalement, l'idée de base est que dans le reboot, après l'attaque sur Paradise, Sparda fait comme dans le jeu de base, c'est-à-dire qu'il fuit avec Vergil et Dante, les sépare et leur efface la mémoire, jusqu'ici rien ne change.
Vergil reste donc avec la famille à qui il a été confié, mais au bout de quelques mois bah, les démons choppe sa trace et le retrouve, l'attaque lui rendant la mémoire en même temps qu'elle tue sa famille adoptive. S'ensuit un temps de fuite d'une durée inderterminé où ses lacets sont utilisés comme une métaphore (c'est un fait. j'utilise ses lacets comme une métaphore dans l'histoire.) qui se solde par lui qui ouvre accidentellement un portail avec le yamato (j'ai pas encore décidé si il l'avait avant l'attaque ou si il l'a choppé après, le jeu de base est vraiment pas clair sur comment les deux ont obtenus leurs épées après l'attaque donc sur ce point là, va falloir que je me démerde) portail qui l'emmène dans la dimension des jeux de base, plus précisement il est transporté dans l'univers post dmc4 (genre, 1 an après les événements de dmc4)
Riptide a deux storylines, celle qui se concentre sur Vergil dans la timeline des jeux de base donc, et celle de Dante du reboot parce que j'ai pas mal changé le scénario du reboot pour pouvoir inclure Kat parce que Kat est le seul perso du reboot
Je vais me concentrer surtout sur Riptide du côté de Dante parce que, même si j'aime beaucoup l'histoire du côté de Vee (Vergil, c'est comme ça qu'il est surnommé par à peu près tout le monde dans les jeux de base), quand je dis que je veux parler de Riptide, c'est surtout du côté reboot de Riptide.
DONC, d'abord je vais poser quelques base pour l'univers parce qu'avec ma soeur nous avons deux problèmes en particulier au niveau de comment l'univers du reboot est construit, ces problèmes étant : OÙ SONT LES ANGES et COMMENT ÇA LES NEPHILIMS ÉTAIENT UNE ESPÈCE À PART ENTIÈRE.
Donc, dans Riptide, j'ai gardé le truc des trois espèces, on a donc toujours les anges, les démons et les nephilims, cepandant, les anges et les démons ont pas toujours été en guerre et c'est comme ça que les nephilims ont pu se multiplier au point de pouvoir être considéré comme un peuple à part entière, et pendant un bon bout de temps ça a pas posé de problème, du moins en surface. Parce que le truc c'est que les démons, en particulier les démons en position de pouvoir, se sentaient très menacés par l'existence des nephilims en si grand nombre, dû au fait que les nephilims sont les seuls êtres suffisament puissant pour pouvoir tuer un roi démon (cette règle s'applique aussi aux anges dans Riptide btw), ce qui s'est soldé, comme dans le canon, en l'extermination des nephilims par les démons. Les anges, le génocide c'était pas trop leur truc, et c'est comme ça que la guerre a commencé. Guerre que les anges ont fini par perdre, et suite à cette défaite, les anges ont décidé de se faire discret. (ils se sont pas entièrement retirés, mais on les voit BEAUCOUP moins)
le lore est établi je peux passer à l'histoire
bon dante est, comme dans le canon, un gosse des rues parce que sa famille adoptive à lui pue la merde et qu'il finit par s'enfuir. mauvaise idée, à cause de ça il se retrouve très rapidement à nouveau dans le collimateur de mundus et, toujours un peu comme dans le canon, il passe son temps à osciller entre le monde réel et les limbes. Sauf qu'un beau jour, alors qu'il est dans les limbes, il croise Kat, qui y est aussi, et bon, à la base il est surpris mais pas emballé pour autant parce qu'il se dit que ça arrivera plus. Sauf qu'il a tort, et que c'est quelque chose qui se reproduit encore et encore pendant une longue période de temps, au point où les deux finissent par sympathiser.
Kat parle à Dante de tout le bordel avec son père, et Dante lui, sans trop partir dans les détails parce qu'il est pas sûr de comment expliquer qu'il est - du haut de ses genres 12 ans grand max quand ils se rencontrent - un être mi-ange mi-démon qui recherche son frère avec des démons ET la police au cul, lui parle aussi de tout le bordel qui vient avec le fait d'être un sdf (globalement). Ces interactions aide Kat à se rendre compte qu'elle n'est peut-être pas folle comme son père dit, et le catalyseur c'est quand elle finit par croiser Dante par hasard non pas dans ses cauchemars mais dans la ville. Il se passe quelques trucs (que je ne détaille pas parce que je suis pas encore sûr quoi PTDR) et tout ça se solde en Kat qui fuit son père et vit dans la rue avec Dante parce qu'être sans abris est plus agréable que de vivre sous le toit d'un démon qui se fait passer pour ton père et veut très probablement ta mort.
Les deux grandissent, ils se mêlent dans des réseaux d'informations et de trafics douteux à Limbo City, tout cela se soldant par eux qui finissent par fonder vers leur 17-18 ans le dmc, qui a globalement le même rôle que l'Ordre dans le scénario original du reboot, juste avec une approche beaucoup plus hand-on que l'Ordre, parce qu'ils ont pas les mêmes ressources ptdr, mais en plus d'être un réseau d'information pour niquer sa race à Mundus, c'est aussi un refuge pour d'autres hybrides. Et ils gèrent bien sûr tout cela sous leurs pseudonymes respectifs ; Tony et Lady (et bien sûr, ÉVIDEMMENT que Kat a un lance-roquette en plus d'être une sorcière, jamais je manque une occasion pareille.)
Bon, Dante a aussi espoir que son frère entende parler du dmc et qu'il s'y intéresse, parce qu'il est pas tout à fait au courant que Vee est dans une autre dimension ptdr.
Je fais un timeskip de genre un an ou deux, le réseau à bien grandi, et un jour deux connards (affectionate) se ramènent devant les HQ du dmc et demandent à voir Tony et Lady. Ils ont le mot de passe donc on les laisse passer et les deux se présentent comme Nero et Kyrie, ce sont tout les deux des hybrides qui ont nul part où aller, et même si ils ont jusqu'à présent ils s'en sont sortis en faisant profil bas, ils savent que c'est pas une solution viable et ils demandent l'hospitalité du groupe. Nero peux apporter ses compétences en mécanique et les deux peuvent ramener une amie à eux sur le coup (Nico est l'amie en question. Évidemment que Nico est l'amie en question.)
Ceci amène à deux choses ; de 1, le dmc à 3 nouveau membres, Angelo (Nero), Alice (Kyrie) et Nell (Nico) (je voulais que tout les trois aient des pseudonymes en A, vraiment. Mais je trouvais aucun perso de l'univers de base qui collait à Nico avec un nom en A.) et de 2, Dante et Kat renforcent les procédures de sécurité parce que les deux ont obtenus les infos nécessaire pour rentrer dans le groupe beaucoup trop facilement mdr.
À partir de là j'ai plus grand chose du côté reboot de Riptide, mais je peux vous dire que pas longtemps après que le crew final du reboot soit formé (c'est à dire, pour l'instant Dante, Kat, Nero, Kyrie et Nico) on a un crossover (un vrai cette fois !) entre les deux jeux où Vee et Dante se retrouvent et les deux crew intéragissent parce que les interactions ont moyens d'être marrantes (surtout celles entre les deux Nero).
VOILÀ J'AI PARLÉ DE RIPTIDE ET SI QUI QUE CE SOIT À LU CE POST JUSQU'À LA FIN, BAH MERCI
je parlerais peut-être du côté de Vee dans l'au dans le futur parce que j'aime Vee et que Dante se retrouve à élever un gosse de 7 ans qui est son frère dans une autre dimension, ÉVIDEMMENT que je veux en parler.
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lavoiedeleau · 9 months ago
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Au point le plus haut
2024 nous voila !
Après une belle (c'est toujours plus beau après) période d'introspection, je me retrouve avec beaucoup de mes injonctions détruites. Cependant je ressent un vide immense, car elles ont disparu mais il y a plus rien à la place. Je comprends alors que c'est à moi de choisir ce que je vais mettre dans mon coeur, faire des choix et faire jouer son imagination. Construire un nouveau monde demande une vigilance à ces pensées, ces actes et ces émotions. C'est à la fois fatiguant et magique, car on est le seul au commande.
Seul, ce mot m'a vraiment accompagnée depuis longtemps. Heureusement il n'a plus la même signification mais le fond est toujours présent. Je suis seule face à moi même, seule vis-à-vis des autres à leur présenter le nouveau moi. Je suis seule dans mes convictions, de spiritualité et de ma vision de la vie.
Je pense que j'ai fait des massages énergétique tous les 2 mois environs, cela me fait beaucoup de bien et d'un autre coté cela me force à aller encore plus loin et plus vite. Je me demandais pourquoi j'étais autant fatigué, c'est dur de se rendre compte de son développement et d'accepter se reposer après de tel bouleversement.
Durant ce début d'année, j'expérimente une drôle de connexion. (heureusement que c'est anonyme) Je suis seule chez moi à me toucher, comme régulièrement. Et durant le programme de sensualité, on avait beaucoup parlé de technique pour faire jaillir sa kuandalini. Vous voyez ou je veux en venir, lors d'un orgasme, je rentre en connexion avec cette énergie de vitale et je la laisse débloquer mon chakra du plexus solaire. Je me suis mise à chanter dans une langue que je ne connaissais pas et vraiment bien (alors que ce n'est vraiment pas mon habitude).
J'étais vraiment surprise mais j'ai laissé faire, et que c'était beau. J'ai essayé de chercher sur internet, aucune information. Quelques jours plus tard, j'ai découvert les mantras via un podcat, et c'était la révélation. Il m'arrive souvent de véritablement faire l'amour seule avec la nature ou moi même, c'est un expérience que je conseil à tous, c'est vraiment incroyable.
Je vous dis pas quand j'ai raconté cela à mon chéri et à mes soeurs, tous m'ont prise pour une folle, mais qui se fait du bien.Encore une fois, je me suis sentie seule face à cette expérience, je ne savais même pas que c'était possible.
La solitude a toujours fait partie de ma vie car je me suis toujours senti à part. J'espère que je trouverai la clé pour résoudre cet énigme. Malgré tout, cette solitude me plait par moment et j'en fait une force.
After a beautiful (it's always more beautiful afterwards) period of introspection, I find myself with many of my injunctions destroyed. However, I feel an immense emptiness, because they've disappeared but there's nothing left in their place. I now understand that it's up to me to choose what I'm going to put in my heart, to make choices and use my imagination. Building a new world requires vigilance over these thoughts, actions and emotions. It's both tiring and magical, because you're the only one in charge.
Alone is a word that has really stuck with me for a long time. Fortunately it no longer has the same meaning, but the essence is still there. I'm alone with myself, alone with others, presenting the new me to them. I'm alone in my convictions, my spirituality and my vision of life.
I think I've been having energy massages every 2 months or so, and it's doing me a lot of good, but on the other hand it's forcing me to go even further and faster. I was wondering why I was so tired, it's hard to realise how much you've developed and to accept that you need to rest after such an upheaval.
At the beginning of this year, I'm experiencing a strange connection. (Luckily it's anonymous) I'm alone at home touching myself, as I do regularly. And during the sensuality programme, we talked a lot about techniques for bringing out your kuandalini. As you can see, when I have an orgasm, I connect with this vital energy and let it unblock my solar plexus chakra. I started to sing in a language I didn't know and really well (although that's not really my habit).
I was really surprised but I let it happen and it was beautiful. I tried to look it up on the internet, but there was no information. A few days later, I discovered mantras via a podcat, and it was a revelation. I often really do make love alone with nature or myself, it's an experience I recommend to everyone, it's really incredible.
I can't tell you when I told my boyfriend and my sisters about it, they all thought I was crazy, but that I was doing myself good. Once again, I felt alone in the face of this experience, I didn't even know it was possible.
Loneliness has always been part of my life because I've always felt like an outsider. I hope I'll find the key to solving this enigma. In spite of everything, this solitude pleases me at times and I've turned it into a strength.
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bouaalam · 9 months ago
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Tout Ce Que Vous Devez Savoir sur les 5 Massage Casablanca!
Dans cette première section, nous vous présenterons tout ce que vous devez savoir sur les 5 meilleurs massages Casablanca en 2023. Nous vous guiderons à travers les instituts les plus réputés de la ville blanche, où vous pourrez profiter d'une relaxation et d'un bien-être garantis.
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En ce qui concerne les massages à Casablanca :
Découvrez les meilleurs instituts de massage
Explorez les différents types de massage disponibles
Profitez d'une expérience de relaxation et de bien-être exceptionnelle
Que vous soyez résident de Casablanca ou simplement de passage, prendre le temps de vous faire choyer avec un bon massage est essentiel pour votre bien-être. Dans cette série d'articles, nous vous ferons découvrir les experts locaux et les meilleures techniques de massage pour que vous puissiez choisir l'expérience qui vous convient le mieux.
De la détente profonde à la thérapie holistique, en passant par le massage sportif ou aromatique, notre guide complet vous aidera à trouver le massage idéal pour éliminer le stress, soulager les tensions musculaires, et retrouver votre énergie vitale.
Rejoignez-nous dans cette aventure de bien-être et découvrez tout ce que vous devez savoir sur les massages à Casablanca en 2023. Préparez-vous à vous relaxer et à vous ressourcer dans les meilleurs instituts de la ville, où des thérapeutes professionnels vous offriront une expérience inoubliable.
Points clés à retenir :
Les instituts de massage à Casablanca offrent une gamme variée de services.
Il existe différents types de massage adaptés à vos besoins spécifiques.
Les meilleurs instituts de massage garantissent relaxation et bien-être.
Prendre le temps de se faire masser est essentiel pour le bien-être mental et physique.
Choisissez un institut réputé pour une expérience de qualité.
Les Meilleurs Instituts de Massage à Casablanca
Dans cette section, nous vous présenterons en détail les meilleurs instituts de massage Casablanca. Vous découvrirez les lieux les plus recommandés pour profiter d'un massage de qualité, grâce à notre sélection des endroits les plus populaires de la ville.
1. Institut de relaxation Zen Situé en plein cœur de Casablanca, l'Institut de relaxation Zen est réputé pour ses soins de massage exceptionnels. Les professionnels qualifiés vous accueilleront dans un cadre apaisant et vous offriront une expérience de massage inoubliable. Choisissez parmi une variété de massages thérapeutiques et relaxants pour libérer les tensions et revitaliser votre corps et votre esprit.
2. Spa Oasis Le Spa Oasis est un véritable havre de paix au cœur de Casablanca. Doté d'une équipe compétente et passionnée, cet institut propose une gamme étendue de massages personnalisés pour répondre à tous vos besoins de relaxation et de bien-être. Profitez d'un massage aux pierres chaudes, d'un massage suédois ou d'un massage aux huiles essentielles dans un environnement luxueux et apaisant.
3. Institut de bien-être Nirvana L'Institut de bien-être Nirvana est un lieu idéal pour échapper au stress de la vie quotidienne et se ressourcer. Leurs thérapeutes expérimentés vous proposent une large gamme de massages holistiques et thérapeutiques, conçus pour détendre votre corps et apaiser votre esprit. Que vous ayez besoin d'un massage profondément relaxant ou d'un massage énergisant, l'Institut de bien-être Nirvana saura répondre à vos besoins.
Ces instituts de massage sont parmi les plus réputés à Casablanca en 2023. Ils offrent des services de qualité et une expérience de détente ultime. Que vous ayez besoin de soulager des tensions musculaires, de retrouver de l'énergie ou simplement de vous offrir un moment de bien-être, ces instituts sauront répondre à vos attentes.
Les Types de Massage Disponibles à Casablanca
Dans cette section, nous explorerons les différents types de massage Casablanca. Que vous préfériez un massage relaxant, thérapeutique ou énergisant, nous vous présenterons toutes les options offertes par les instituts de la ville.
1. Massage Relaxant
Le massage relaxant est conçu pour apaiser votre esprit et détendre votre corps. Les thérapeutes experts utilisent des techniques de pression douce et de mouvements fluides pour libérer les tensions et favoriser une sensation profonde de calme et de sérénité. Grâce à des huiles essentielles parfumées et à une ambiance apaisante, ce type de massage à Casablanca offre une expérience de relaxation ultime.
2. Massage Thérapeutique
Le massage thérapeutique vise à cibler des problèmes spécifiques tels que les douleurs musculaires, les tensions chroniques ou les blessures. Les thérapeutes qualifiés utilisent des techniques plus fermes et des mouvements précis pour soulager les zones de douleur et favoriser la guérison. Que vous ayez besoin de réduire les douleurs au dos, de relâcher la tension dans les épaules ou de traiter d'autres troubles musculo-squelettiques, le massage thérapeutique à Casablanca peut être une solution efficace.
3. Massage Énergisant
Le massage énergisant est conçu pour stimuler votre corps et restaurer votre vitalité. Les techniques utilisées sont dynamiques et stimulantes, visant à augmenter la circulation sanguine et à revitaliser les tissus. Ce type de massage peut vous aider à retrouver de l'énergie après une longue journée de travail ou à préparer votre corps et votre esprit à une activité intense. Laissez-vous emporter par l'effet dynamisant du massage énergisant à Casablanca.
4. Autres Types de Massage
En plus des massages relaxants, thérapeutiques et énergisants, vous pouvez également trouver d'autres types de massage à Casablanca, tels que le massage aux pierres chaudes, le massage sportif, le massage suédois, le massage balinais, et bien d'autres encore. Chaque type de massage offre des bienfaits spécifiques pour votre corps et votre esprit. Renseignez-vous auprès des instituts de massage pour découvrir toutes les possibilités qui s'offrent à vous.
Que vous cherchiez à vous détendre, à soulager des douleurs ou à retrouver votre énergie, les instituts de massage à Casablanca vous proposent une variété de types de massage adaptés à vos besoins. Découvrez ces différentes options et laissez-vous choyer par les mains expertes des thérapeutes de la ville blanche.Type de MassageDescriptionMassage RelaxantApaise l'esprit et détend le corps grâce à des techniques de pression douce et de mouvements fluides.Massage ThérapeutiqueCible les problèmes spécifiques, soulage les douleurs musculaires et favorise la guérison.Massage ÉnergisantStimule le corps, augmente la circulation sanguine et restaure la vitalité.Autres Types de MassageMassage aux pierres chaudes, massage sportif, massage suédois, massage balinais, etc.
Conclusion
Nous arrivons à la fin de notre article sur les massages à Casablanca. Nous espérons que ce guide complet vous a permis de découvrir les meilleurs instituts de massage de la ville et de choisir celui qui correspond le mieux à vos besoins. Que vous optiez pour un massage relaxant, thérapeutique ou énergisant, vous êtes assuré de vivre une expérience de relaxation et de bien-être exceptionnelle lors de votre visite à Casablanca en 2023.
Les instituts sélectionnés offrent un service de qualité et sont réputés pour leur expertise dans l'art du massage. Grâce à leurs praticiens hautement qualifiés et à l'ambiance apaisante de leurs locaux, vous pourrez vous détendre et vous ressourcer pleinement.
Ne manquez pas l'occasion de vous offrir un moment de détente lors de votre séjour à Casablanca. Profitez des bienfaits des massages pour apaiser votre corps et votre esprit, et repartez avec une sensation de légèreté et de bien-être. Réservez votre séance dès maintenant dans l'un des instituts mentionnés dans notre guide et préparez-vous à vivre une expérience inoubliable.
FAQ
Quels sont les bienfaits d'un massage à Casablanca ?
Un massage à Casablanca offre de nombreux bienfaits, notamment la relaxation musculaire, la réduction du stress, l'amélioration de la circulation sanguine, la diminution des douleurs et des tensions, ainsi que le renforcement du système immunitaire.
Combien de temps dure une séance de massage à Casablanca ?
La durée d'une séance de massage à Casablanca peut varier en fonction de vos préférences et des instituts. En général, les massages durent entre 30 minutes et 90 minutes. Il est recommandé de consulter les instituts spécifiques pour connaître la durée exacte des séances proposées.
Quels sont les tarifs des massages à Casablanca ?
Les tarifs des massages à Casablanca peuvent varier en fonction de l'institut, du type de massage et de la durée de la séance. En moyenne, les prix peuvent aller de 200 DH à 600 DH. Il est recommandé de consulter les instituts spécifiques pour connaître les tarifs exacts.
Quelle est la différence entre un massage relaxant et un massage thérapeutique ?
Un massage relaxant est principalement axé sur la détente et la réduction du stress, utilisant des techniques de massage douces et fluides pour apaiser le corps et l'esprit. D'un autre côté, un massage thérapeutique se concentre sur des problèmes spécifiques, en utilisant des techniques plus intenses pour soulager les douleurs musculaires, les tensions et les problèmes de mobilité.
Est-il nécessaire de prendre rendez-vous pour un massage à Casablanca ?
Il est recommandé de prendre rendez-vous pour un massage à Casablanca afin de garantir la disponibilité de l'institut et du thérapeute. Cela vous permettra également de choisir l'heure qui vous convient le mieux et de planifier votre visite en conséquence. Cependant, certains instituts peuvent également accepter les clients sans rendez-vous, selon leur capacité et leur disponibilité.
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andersonykno36 · 1 year ago
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Apprenez la technique de relaxation du yoga, un art perdu depuis longtemps pour le rajeunissement
Apprenez la strategy de leisure du yoga : un artwork perdu depuis longtemps pour le rajeunissement les choses nécessaires pour maintenir une car en bon état refroidissent le moteur lorsqu'il devient chaud. Eh bien, le même principe s'applique au corps humain. Lorsque le corps et l'esprit sont constamment surmenés, leur efficacité dans l'exercice de leurs fonctions diminue. La vie sociale moderne, la nourriture, le travail et même le jeu rendent difficile pour l'homme moderne d'utiliser une system de rest appropriée pour le rajeunissement. Une observation de la nature nous montrera que les animaux aiment la détente et le sommeil. Ils dorment autant qu'ils le souhaitent. Le repos et le sommeil sont essentiels pour recharger notre énergie nerveuse
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car notre équilibre physique, émotionnel et mental dépend de la quantité et de la qualité de ces nécessités vitales. Ce sont les seules choses qui rechargent ces batteries et permettent une bonne élimination des déchets métaboliques. Mais comment peut-on apprendre une bonne system de leisure ? Seule la pose du cadavre qui nous est proposée dans le yoga peut aider l'homme moderne à retrouver l'artwork de la rest. Pour y parvenir, trois méthodes sont utilisées par les yogis. Les trois méthodes sont connues sous le nom de rest physique, mentale et spirituelle.
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Technique de relaxation physique : Nous savons tous que chaque action est le résultat d'une pensée née dans l'esprit consciemment ou inconsciemment. Lorsque nous voulons accomplir un acte, la pensée est générée dans l'esprit, est transmise au cerveau et simultanément, le cerveau télégraphie le message à travers les nerfs, et les muscles se contractent. Donc comme on peut envoyer des messages pour faire contracter les muscles, on peut envoyer des messages pour les faire se détendre. Cette system de peace est connue sous le nom d'autosuggestion. Commencez les autosuggestions des orteils vers le haut tandis que la suggestion traverse les muscles et atteint les yeux et les oreilles en haut. Ceci est réalisé en vous disant mentalement : mes orteils sont ainsi détendus ; mes chevilles sont ainsi détendues Technique de leisure mentale : pendant la pressure mentale, il faut respirer lentement et en rythme pendant quelques minutes et se concentrer sur la respiration. Lentement, l'esprit deviendra calme et on pourra ressentir une sorte de sensation de flottement. Technique de relaxation spirituelle : quelle que soit la façon dont on essaie de détendre l'esprit, on ne peut pas éliminer complètement Nembutal sodique en France toutes les tensions et tous les soucis à moins de passer à la rest spirituelle. C'est en soi une pratique légèrement exigeante mais très gratifiante. Les yogis savent qu'à moins que l'homme ne puisse se retirer de l'idée du corps et se séparer de la conscience de l'ego, il n'y a aucun moyen d'obtenir une relaxation complète. Ainsi, de la leisure mentale, il se retire et s'identifie au moi omniprésent, tout puissant, tout paisible et joyeux, parce que toute la source de pouvoir, la connaissance sont dans l'âme et non dans le corps. L'homme ne peut se libérer des griffes des mauvaises émotions qu'en affirmant son vrai moi en déclarant mentalement : « Je suis cette pure conscience ou moi ». Cette identification avec le moi achève le processus de leisure. La méthode à appliquer ici est de respirer profondément et franchement dans un rapport de five:5:five secondes tout en chantant mentalement le mantra ci-d
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christophe76460 · 1 year ago
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Rouler sur la réserve
« Exerce-toi toi-même à la piété. » 1Timothée 4:8
« Persévérants dans la prière. » Romains 12:12
« Joignez à votre foi, la vertu (force de caractère, énergie morale). » 2Pierre 1:5
Tous les conducteurs d’automobiles savent ce que veut dire l’expression « rouler sur la réserve ». Sur le tableau de bord, l’aiguille de la jauge à essence est au minimum. Attentif à la circulation, j’y jette un coup d’œil rapide. Puis tout à coup, un petit voyant rouge marqué « réserve » s’allume. Je suis averti que je ne peux plus parcourir que 30 ou 40 km. Dorénavant, je roule sur la réserve. Je suis dans une situation particulière, je ne dois pas la faire durer, je sais qu’il y a le risque d’être arrêté par une panne d’essence. Il faut que je fasse le plein sans délai. Nous pouvons en faire une application à notre vie spirituelle.
Rouler sur la réserve, c’est par exemple ne pas ouvrir notre Bible d’un dimanche à l’autre, ou bien négliger la prière, c’est-à-dire les contacts directs avec Dieu. S’il en est ainsi, notre situation est dangereuse, et ce message pourrait être le témoin lumineux rouge de la part de Dieu. Il nous faut sans retard reprendre du carburant, c’est-à-dire retrouver avec notre Dieu et notre Seigneur une relation d’affection, de dépendance, de confiance, d’obéissance. Rien d’autre ne peut nous donner l’énergie nécessaire pour avancer dans le chemin de la foi.
Paul ne voulait pas laisser croire à Timothée qu’il pouvait longtemps « rouler sur la réserve » sans refaire le plein des « saines paroles » divines qu’il avait entendues de lui. Il l’exhorte à en être constamment nourri, à s’exercer à la piété, à s’attacher à la lecture publique de la Parole, à ne pas négliger le don de grâce qui est en lui. Il l’encourage à prendre à cœur ces choses, à s’y consacrer entièrement, à veiller sur lui-même et sur son enseignement, et enfin à persévérer (1Timothée 4). Il ne s’agit pas d’une obligation légale, mais d’un besoin vital de notre âme.
Ce programme est aussi pour nous. En le suivant, non seulement nous avancerons en sécurité, mais nous pourrons peut-être aider ceux qui sont en « panne sèche » au bord de la route, selon qu’il est écrit : « Consolez ceux qui sont découragés, venez en aide aux faibles » (1Thessaloniciens 5. 14).
Et maintenant, « Bonne route avec Jésus ! »
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origami-mama · 20 days ago
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Un Geste Détox pour Bien Commencer la Journée
✨ Envie de démarrer vos journées avec vitalité ? Découvrez un geste détox simple pour libérer les énergies négatives et booster votre énergie grâce à une posture de yoga que même votre grand-mère peut faire 🌟 👉 #Détox #YogaMatinal #BienÊtre #Energie
Quand on pense “détox”, on imagine souvent des smoothies verts ou des cures de jus. Mais saviez-vous que certains gestes simples peuvent aussi aider à libérer les énergies stagnantes et à accueillir une vitalité nouvelle ? Aujourd’hui, je vous invite à découvrir un geste détox inspiré du yoga que tout le monde peut faire même sans entraînement ! 🎥 Et pour les plus pressées d’entre vous, j’ai…
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omagazineparis · 1 year ago
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La médecine chinoise traditionnelle : une solution naturelle pour prévenir les troubles hormonaux
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Vous souffrez de déséquilibres hormonaux et vous cherchez des alternatives naturelles pour les prévenir ? Découvrez comment la médecine chinoise traditionnelle pourrait vous aider à retrouver un équilibre hormonal optimal et améliorer votre bien-être au quotidien. La médecine chinoise traditionnelle : une approche holistique et personnalisée La médecine chinoise traditionnelle est une pratique ancienne qui remonte à plus de 2000 ans. Elle repose sur une approche holistique de la santé, considérant le corps et l'esprit comme un tout indissociable. Cette méthode prend en compte les particularités de chaque individu et propose des traitements adaptés à leurs besoins spécifiques. Les principes fondamentaux La médecine chinoise traditionnelle se fonde sur l'équilibre des énergies Yin et Yang ainsi que sur la circulation harmonieuse du Qi, l'énergie vitale qui circule dans notre corps. Selon cette philosophie, les troubles hormonaux seraient liés à un déséquilibre entre ces énergies et à une mauvaise circulation du Qi. Les outils de la médecine chinoise traditionnelle pour prévenir les troubles hormonaux L'acupuncture L'acupuncture est une technique millénaire qui consiste à insérer de fines aiguilles en des points précis du corps pour stimuler la circulation du Qi et rétablir l'équilibre énergétique. Cette méthode est reconnue pour son efficacité dans le traitement de nombreux troubles hormonaux, notamment les problèmes menstruels, la ménopause et les déséquilibres thyroïdiens. La phytothérapie La médecine chinoise traditionnelle utilise également des plantes médicinales pour prévenir et traiter les déséquilibres hormonaux. Certaines plantes, comme le ginseng, le dong quai ou l'astragale, sont réputées pour leurs vertus régulatrices et équilibrantes sur le système hormonal. La diététique chinoise La diététique chinoise est un autre pilier de la médecine chinoise traditionnelle. Elle vise à adapter l'alimentation en fonction des besoins spécifiques de chaque individu, en tenant compte de leur constitution et de leur état de santé. Ainsi, certains aliments seront privilégiés pour favoriser l'équilibre hormonal, comme les légumes verts, les fruits rouges ou les céréales complètes. Le massage Tui Na Le massage Tui Na est une technique manuelle qui vise à rétablir l'équilibre énergétique et à favoriser la circulation du Qi. Il s'agit d'un massage profond et tonifiant, particulièrement adapté pour soulager les tensions et les douleurs liées aux troubles hormonaux. A lire aussi : Syndrome du choc toxique : ce que chaque femme doit savoir Comment intégrer la médecine chinoise traditionnelle dans son quotidien ? Pour tirer pleinement profit des bienfaits de la médecine chinoise traditionnelle, il est important de consulter un professionnel qualifié qui saura vous orienter vers les techniques et les traitements les plus adaptés à votre situation. N'hésitez pas à vous renseigner auprès de votre entourage ou de votre médecin traitant pour trouver un praticien de confiance. Par ailleurs, il est essentiel d'adopter une hygiène de vie saine et équilibrée pour prévenir les troubles hormonaux et favoriser un bon équilibre énergétique. Pensez à pratiquer une activité physique régulière, à bien dormir et à réduire votre niveau de stress grâce à des techniques de relaxation comme la méditation ou le yoga. Enfin, n'oubliez pas que la médecine chinoise traditionnelle est une approche complémentaire qui peut être associée à d'autres traitements médicaux pour une prise en charge globale de votre santé. Si vous souhaitez ensavoir plus sur la médecine chinoise traditionnelle et ses bienfaits pour prévenir les troubles hormonaux, n'hésitez pas à consulter un professionnel qualifié et à vous informer auprès de sources fiables. En adoptant une approche holistique et personnalisée de votre santé, vous pourrez retrouver un équilibre hormonal optimal et améliorer votre bien-être au quotidien. Read the full article
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thelongdarkrpg · 2 years ago
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LES ONDINES
Origines et genre : Créatures marines présentes dans les mythologies grecques ou nordiques, les sirènes ont de tous temps inspiré la peur, autant qu’une fascination délirante. Majoritairement féminine, il n’en reste pas moins des spécimens masculins qui se mêlent aux autres.
Apparences : Sur terre, il leur est possible de camoufler presque totalement leur apparence bestiale; alors dotées de jambes et de pieds tout à fait humains, elles se mêlent avec facilité aux habitants de la ville. Dès lors qu’elle s’immergent dans l’eau, leurs attributs animaux reviennent et avec eux, des branchies logées au creux du cou, et les pieds sont remplacés, ici par une queue de poisson, là par des tentacules, là encore, par un aileron menaçant. Les doigts des mains se palment alors, pour permettre de nager plus vite et la gueule se hérisse d’un million de crocs acérés. Leurs yeux brillent d’une lueur vive qu’il est possible de discerner si elles restent à la surface. Dans le temps, elles possédaient de grandes ailes aux plumes lardées d’os cinglants et déchirants leur permettant de flotter sinistrement au dessus des eaux et si aujourd’hui, elles peuvent tout de même encore les déployer, elles ont perdu de leur force. 
Description mentale : Les ondines sont les poétesses des flots, les gardiennes de l’océan autour de Nyttheim et si elles vivent dans l’enceinte de la ville, elles ont ce besoin de retrouver l’eau salée, de s’y lover, au moins une fois par semaine. Ayant développé un talent, soit pour le chant, soit pour la musique et pratiquant au choix, la flûte ou la lyre, elles sont les conteuses et les voix de l’océan. Profondément positives et aimant la vie, elles sont les âmes festives de la ville.
Régime alimentaire: nouvellement omnivores, leur renaissance à Nyttheim les a privées de leur goût pour la chair humaine.
Pouvoirs : Leur transformation sitôt la taille enfoncée dans l’eau leur permet de redevenir eau et nageoires. Leur chant, autant que les notes s’échappant de leurs instruments, ont la capacité de guider les âmes jusqu’à elles et elles parviennent à enfermer qui elles le souhaitent dans une langueur amoureuse dont elles sont maîtresses. 
Faiblesses : Trop de temps passé hors de l’eau les vide petit à petit de leur énergie et force vitales; il convient qu’elles s’immergent une à deux fois par semaine, au minimum. Sensible aux venins, elles craignent la morsure ou piqûre des créatures chassées par la ville, une fois par mois. 
Habitus : L’immersion dans l’océan, les nuits passées à flotter en chantant, les morceaux offerts à la nuit pour fêter tout ce qu’il est possible de fêter. 
Où les croiser : Tout endroit où elles seraient employées, habitant proche des accès à l’océan et au port désaffecté.
LE DISCORD DU PROJET : https://discord.gg/SggwWZFUeW
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instantgladiatorgentlemen · 2 years ago
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10 Pages Facebook à suivre sur le voyage en sécurité.
Le voyage est une expertise particulier qui nous permettrait de découvrir de nouveaux projets, de rencontrer de tout le web multiples et de nous immerger dans des peuplades inconnues. Le monde regorge de merveilles qui ne réclament qu'à être explorées et chaque destination apporte une qualification particulier et féérique. Si vous prétendez à l'aventure, à l'amélioration et à l'enrichissement personnel, à ce moment-là le voyage est la réponse à vos rêves. Dans ce billet, nous venons fesser les différentes motivations pour lesquelles voyager a une action pour votre vie, et une des raisons pour lesquelles vous auriez intérêt à vous lancer dans une histoires dans le monde.
Découvrir de nouveaux projets
L'un des primordiaux avantages de voyager est de voir de nouveaux horizons. Que vous partiez à la découverte de la jungle, que vous traversiez les océans ou que vous visitiez des website historiques, chaque destination offre une qualification différente et particulier. Vous pouvez vous retrouver en situation de estimer des cultures nouvelles, des menus exotiques, des paysages étonnants et des gens qui vous inspireront. Le voyage vous aidera à prendre congé de la votre zone de bien-être, d'examiner des choses que vous n'avez jamais vues premièrement et de déceler de nouvelles perspectives sur le monde. Le voyage vous aidera à découvrir la diversité culturelle qui existe à travers le monde. vous trouverez de nouveaux modes de vie, de nouvelles croyances, de nouvelles légende et de nouvelles peuplades. Vous pourrez faire émerger à de nouvelles plats et vous initier de nouvelles langues. La hétérogénéité culturelle est une richesse qui réclame d'être explorée et appréciée, et le chemin fait partie des meilleurs moyens d'y aboutir. Voyager pour se communiquer d’allemagne : pour finir, le chemin est un bon moyen de s'ouvrir d’allemagne. vous trouverez de nouveaux endroits, de nouvelles personnes et de nouvelles besognes qui vous permettront de faire pousser et vous transformeront en tant qu'être humain. Vous serez en mesure de vous sentir plus en synergie avec le monde qui vous entoure et vous pourrez vous lancer encore plus dans des raisons qui vous tiennent à cœur. En nous nous sommes, le voyage est une expérience profondément instructive qui vous aidera à vous épanouir en tant que personne.
Rencontrer du grand public multiples
Le voyage vous permet en plus de rencontrer des gens innombrables. Les rdv que vous ferez au cours de vos voyages resteront agréables et peuvent même se transformer en amitiés durables. Vous auriez l'occasion de évaluer des individus qui partagent les mêmes centres d'intérêt que vous, mais également des gens qui ont des possibilités de vie différentes. Ces rencontres peuvent vous vous initier de nouvelles choses et vous fournir la possibilité de dévoiler votre maniérisme.
Se débrancher de la réalité quotidienne
Le voyage est de surcroit une bonne façon de se débrancher du quotidien et de se ressourcer. Il est vital de se débrancher de temps en temps de la routine du travail et du stress de la réalité quotidienne. Le voyage pourrait être une astuce efficace de se reposer, de se recentrer sur soi-même et de prendre du recul. Vous pourrez vous accorder à des activités qui vous passionnent et qui vous voudraient faire plaisir, sans s'obliger à vous tracasser de vos obligations quotidiennes. La routine du quotidien peut être étouffante et le voyage est un excellent moyen de sortir de cette routine et de se recentrer sur sans aide de personne. Il invite à un environnement divers de celui auquel nous sommes initiés, un environnement en mesure de être très inspirant et susceptible de nous aider à nous débrancher de nos inquiétudes quotidiennes. Cela semble pouvoir nous faciliter la tache pour retrouver notre énergie et notre détermination, à limiter notre stress et à nous porter une autre perspective sur notre vie. Que vous préfériez cravacher de nouvelles peuplades, passer du temps dans la nature ou simplement vous décontracter sur une plage, il existe une destination pour la plus grande majorité des gens. Le voyage pourrait être simplement génial moyen de se recentrer sur seul et de la paix intérieure, prix visa pour l'inde ce en mesure de avoir un impact agréable sur notre santé psychique et corporelle.
Se savoir estimer vous-même
Le voyage est en outre un bon moyen de se découvrir soi-même. Vous pourriez connaitre des traits de votre personnalité que vous ne connaissiez pas bon marché, ou réaliser que on peut hausser des défis que vous pensiez sans espoir. Le voyage est en capacité de en plus vous faciliter la tache pour se rendre compte vos exigences dans la réalité, à libérer votre perspective sur le monde et à explorer de nouveaux centres d'intérêt. Le voyage est un périple tant intérieur qu'extérieur, et il pourrait vous permettre de vous estimer vous-même de différentes façons. Une des méthodes permettant les plus communes dont les gens se découvrent en déplaçant est en élu de leur zone de confort. Cela semble pouvoir faire parade prendre un nouveau véhicule, infliger un nouveau pays ou un nouveau continent, tenter une nouvelle activité ou même simplement communiquer avec des hommes et des femmes traitant une langue différente. Le accessibles fait de tenter quelque chose encore une fois semble pouvoir vous renseigner à faire que vous êtes plus capable et plus preux que vous ne le pensiez. Le voyage peut entre autres vous aider à prendre du recul et à réfléchir à votre vie d'un point de vue plus large. En vous temporisant de votre routine journalière, vous avez la possibilité de mieux convenir ce qui est capital pour vous, ce que vous voulez effectuer et de quelle manière vous avez la possibilité de y arriver. Le voyage pourrait en plus vous permettre de trouver de nouveaux centres d'intérêt ou à vous convaicre à persévérer dans des loisirs que vous avez cependant négligées. en dernier lieu, le chemin est en capacité de vous renseigner à voir de nouvelles peuplades et à voir le monde sous l’autre pente. En comprenant comment les gens vivent dans d'autres parties de l'univers, vous pouvez acheter une meilleure assimilation et une plus grande don verso les différentes peuplades. Vous pourriez même faire que quelques des choses que vous pensiez être planétaires sont en réalité spécifiques à notre propre culture. En délicat de compte, le chemin est un excellent moyen de se découvrir tout seul, de se connecter avec les autres et de regarder le monde d'un autre point de vue. Si vous êtes prêt à quitter la votre zone de bien-être et à voir le monde, vous avez la certitude d'être sur de être surpris de ce que vous découvrirez à problèmes de vous-même et de votre place dans le monde.
Conclusion
Voyager est une expérience singulier qui offre beaucoup de points positifs. Vous pouvez vous retrouver en situation de connaitre de nouveaux projets, rencontrer de tout le web différents, vous déconnecter de la vie quotidienne, vous évaluer vous-même et nettement plus. Si vous aspirez aveuglément, à l'amélioration et à l'enrichissement personnel, dès lors le voyage est l'explication à vos projets. Alors, n'hésitez plus, partez à l'expérience du monde et demeurez une qualification inoubliable un peu plus riche pour toujours.
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choses-dingen · 2 years ago
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« L’Espérance, ou la traversée de l’impossible »
💝  « coup de cœur » pour le très bel et très personnel ouvrage de Corine Pelluchon  ! Je vous le recommande profondément.
Connaître le désespoir est-il une condition préalable à toute espérance? Le déprimé « est encerclé dans sa souffrance qui se referme sur lui comme les barreaux d'une cage, mais, d'une certaine manière, il se maintient lui-même dans cette cage ». Tel est le paradoxe du désespéré, qui cherche à sortir de cette souffrance tout en la maintenant. Ainsi, « le désespoir est facile et c'est la grande tentation; ce qui est difficile et rare, c'est de ne pas être désespéré ». Comment éviter cette tentation morbide ? Dans ce livre magistral, Corine Pelluchon s'attaque à la morosité ambiante dans laquelle nous sommes tous englués guerre en Ukraine, restrictions, éco-anxiété, débat sur la fin de vie, discours anxiogènes médiatiques... Il semble bien difficile de retrouver, en nous et autour de nous, une énergie vitale pour contrer ce sentiment général de lassitude. « Qui peut dire aujourd'hui qu'il vit dans l'espérance? », interroge la philosophe. Pour autant, c'est peut-être précisément parce que nous sommes capables de traverser ce désespoir que nous sommes en mesure à nouveau d'espérer. L'espérance se présente alors comme « le désespoir surmonté; le retour à la vie, la certitude que, en dépit des déceptions et des rendez-vous manqués, des retards et de quelques régressions, quelque chose se passe qui va réorienter le cours des choses et générer un progrès. Naît cette confiance qui imprègne l'individu et la collectivité, même si la vie quotidienne reste difficile ». Quand elle s'adresse au souci du monde plus qu'au souci de soi, comme dans la défense de l'écologie ou de la cause animale, quand elle est reconnaissance de nos vulnérabilités, elle renverse la destruction en création. Elle devient cette force politique capable de transformations et révèle un horizon dans lequel tous les possibles se muent en devenir. D'une profonde intelligence, poétique et accessible, ce livre est un choc vital à propager.
Elsa Godart, philosophe, psychanalyste dans  Psychologies Février 2023
Corine Pelluchon revient à la vie. Dans l'audacieux « L'Espérance, ou la traversée de l'impossible », la philosophe s'appuie sur sa propre faiblesse pour renverser le fantasme de toute-puissance qui mène l'humanité à la catastrophe écologique   On referme le nouvel essai de la philosophe Corine Pelluchon, L'Espérance, ou la traversée de l'impossible, et on mesure le courage qui le porte : si ce livre est un tour de force, c'est moins par l'élaboration d'un propos théorique que par l'affirmation d'une faille puissante, d'une féconde vulnérabilité.   Aux deux tiers de son bref essai, elle admet : «Je parle des autres, mais, en réalité, il s'agit de ma propre expérience. » Quand elle évoque ce que l'on appelle « écoanxiété », et qu'elle préfère nommer « dépression climatique », quand elle décrit la colère de tous ceux, militants ou simples citoyens, qui ont l'impression d'assister, impuissants, au désastre à venir, c'est bien son propre étouffement qu'elle décrit : « Tout se passe comme si le toit de la prison se rapprochait, nous signifiant que nous allons être broyés. Une angoisse à laquelle s'ajoute un sentiment, diffus mais tenace, de honte nous saisit: nous avons la gorge serrée et ne pouvons respirer ni dire un mot.» Et c'est aussi sa douleur personnelle qui est en jeu lorsqu'elle énumère le bouleversement lié à la prise de conscience de la souffrance animale: « Elle propulse en enfer. Elle kidnappe les individus qui, acceptant de voir ce qui se passe de l'autre côté du miroir, là où l'on enferme, dépèce et abat les animaux, sont traversés par cette souffrance et par ce mal, les prennent sur eux, en prennent une part, jusqu'à de-venir presque fous. »   Flirter avec la déraison, errer dans la nuit, souffrir au point de vouloir en finir, Corine Pelluchon connaît. Et, là encore, il faut une vraie hardiesse, quand on est universitaire et femme, pour exposer à la première personne son expérience de la dépression. Là où tant de collègues considéreraient ces confidences comme une faiblesse hors sujet, la philosophe démontre qu'un tel geste permet de repenser l'espérance. Celle-ci demeure opaque à qui n'a pas connu le désespoir, reconnu sa propre fragilité. Avoir perdu le goût de vivre relance très haut le désir d'exister « Toi qui as tant désespéré, toi qui as cru mourir, toi qui l'as tant souhaité, te voilà sauvé sans que tu saches comment. Désormais, tu seras attentif à cette vie que tu ressens en toi comme jamais tu ne l'avais ressentie. »   Sous la plume de Corine Pelluchon, cette leçon de modestie devient le levier d'une révolution anthropologique. Dès lors qu'il est conscient de ses limites, l'être humain est prêt à rompre avec son fantasme de toute-puissance. Cessant de refouler sa condition mortelle, il est prêt à remettre en question les formes de domination qui rendent le présent invivable : l'exploitation des humains, la réification des autres vivants. Cette double domination fonde le modèle de développement qui a mené l'humanité au bord du gouffre. De même que la dépression individuelle se retourne parfois en émancipation, l'apocalypse collective peut provoquer le «choc affectif» qui imposerait d'en finir avec les vieilles logiques de domination. A mille lieues d'un optimisme niais et d'un dogmatisme pervers, l'espérance advient comme une forme de lucidité à la fois tragique et joyeuse, au moment où l'humanité entrevoit le pire.   Au terme de son livre, Corine Pelluchon désigne deux espaces où se jouerait la révolution qu'elle appelle de ses vœux : la sensibilité animale, le corps des femmes. La façon dont nous traitons les animaux engage la totalité de notre relation à la vie, souligne-t-elle, et leur accorder une pleine considération renverserait nos modèles de développement. Aussi le combat contre la souffrance animale constitue-t-il un «fer de lance» de la révolution nécessaire. Parce que les cycles menstruels, la grossesse ou l'accouchement inscrivent sans cesse leur corps dans les rythmes et les limites de l'existence, affirme enfin la philosophe, les femmes sont les mieux à même d'impulser ce «nouvel âge du vivant ». Rappelant qu'en allemand « ménopause » se dit Wechseljahre, littéralement « changement d'années », Corine Pelluchon va jusqu'à en faire la métaphore qui convient pour penser le défi climatique. La ménopause, résume-t-elle, «désigne un âge où, étant à la croisée des chemins, il importe non seulement de faire les bons choix, mais également d'acquérir l'art des métamorphoses ».   Ces lignes illustrent bien l'audace de Corine Pelluchon. D'un côté, elle prouve que la philosophie peut rendre raison de la vie dans ses dimensions les plus charnelles; de l'autre, elle mise sur le corps pour venir perturber l'orgueil des systèmes théoriques, et d'abord le bel ordonnancement de sa propre pensée. Que cette dernière soit elle-même fragile, elle l'accepte volontiers. Ainsi, elle qui espérait fonder l'espérance en dehors de toute perspective religieuse, se retrouve très vite cernée par celle-ci, tant cette notion est hantée par la théologie. «La plus haute forme de l'espérance, c'est le désespoir surmonté », disait l'écrivain chrétien Georges Bernanos (1888-1948) dans une formule célèbre que Corine Pelluchon a placée en exergue du livre. Comme une façon d'assumer les doutes qui confèrent à son texte sa force vulnérable, son tempo et sa grâce.
Corine Pelluchon, philosophe, professeure à l'université Gustave-Eiffel, spécialiste des questions éthiques appliquées à la cause animale, écologique et politique, elle est fautrice d'une oeuvre dense, dont Manifeste animaliste, politiser la cause animale (Alma, 2017) et Éthique de la considération (Seuil, 2018).
Jean Birnbaum  dans Le Monde du 5 janvier 2023 Corine Pelluchon délivre un message d'espoir : c'est la fin d'un monde mais aussi l'occasion d'un changement, d'un horizon.
-- Début janvier 2021, j'écrivais ceci dans mon carnet de notes : En ce moment, je ressens une sorte "d'effondrement intérieur" en concordance, en lien aussi avec "l'effondrement de nos croyances" dont parle le psychanalyste Roland Gori dans son dernier ouvrage.   En 2015, bien avant la crise sanitaire du coronavirus, j’avais déjà un étrange pressentiment de catastrophe. L’intuition que nous allons droit dans le mur, une intuition d’ailleurs renforcée par mes diverses lectures sur le thème de l’effondrement.   Nos malheurs actuels, pandémie, crise climatique, crises sociales et psychiques , attestent tels des symptômes de notre impréparation culturelle, sociale et civilisationnelle. C’est la certitude que nous allons de nouveau être victimes de failles systémiques, avec des conséquences très directes dans nos vies. En somme c’est la conscientisation et l’expérience dans nos corps de l’«effondrement», et cela est très anxiogène. dit Cynthia Fleury. Notre sol s'est dérobé, nos fondations s'effondrent, comment alors penser (panser) l'avenir ? Coronavirus : les prémices d'un effondrement global de nos sociétés ou (dernière) chance à saisir ? Une époque charnière. M a n u   K
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frenchwitchdiary · 3 years ago
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Les Lieux de Pouvoir
Un petit tour des lieux qui renferment une énergie particulière, de par leur emplacement, leur histoire, etc. Leur Genius Loci est en général fort, et vous pouvez donc choisir ce lieu comme endroit sacré pour un rituel.
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Les Carrefours :
Les croisements, par leur nature même de jonction de routes, sont des lieux de rencontre. Réputés être une “passerelle” entre les mondes, propices aux pactes, aux rencontres avec les esprits (défunts, petit peuple, démons...) et aux sortilèges (lieux d’offrande, de sacrifice, d’enterrement de certains objets, de rituels d’invocation, etc), surtout de nuit et dans des lieux isolés.
Le carrefour à trois voies est dédié à Hekate, divinité chtonienne reliant les enfers, la terre et le ciel. Le carrefour à quatre voies est lui, dédié à Hermès. Tous deux sont des esprits psychopompes (conducteurs des âmes des défunts). Les actes de nécromancie et de divination spirite sont également mieux réalisés dans de tels lieux.
Une croyance bien de chez nous raconte que tuer une poule noire à minuit à un carrefour permet d’invoquer le Diable en personne pour marchander avec lui.
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Les Grottes et cavernes naturelles : 
Dans la mythologie grecque, ce sont des voies directes vers le monde souterrain, et il faut donc considérer ces lieux comme sacrés pour les arts de la nécromancie, le travail avec les esprits, pour la néquie/Nekyia (un rituel de sacrifice pour obtenir des connaissances des morts) et la catabase/Katabasis (le fait de s'aventurer dans le monde souterrain, “descendre aux enfers”, qui est fait physiquement dans la plupart des légendes grecques mais qui peut aussi être interprété comme un pèlerinage spirituel).
Historiquement, la France regorge de grottes et cavernes ornées de peintures pariétales (Lascaux, Chauvet, etc). Nos ancêtres n’étaient pas des hommes des cavernes comme on pourrait le penser, ils n’y vivaient pas mais semblaient le considérer comme un lieu sacré, de culte, où le sorcier ou chamane (enfin, son équivalent préhistorique, vous aurez compris) accomplissait ses rites au plus proche des énergies de la Terre. Certaines théories pensent que les peintures de ces grottes pourraient être les visions des esprits se manifestant au chamane/devin.
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Les Mers :
Certains esprits résident dans les mers et océans. Selon l’histoire et les légendes qui lui sont rattachés, certains sont considérés très puissants pour les malédictions, les guérisons, les divinations et globalement, tous les domaines liés à l’élément Eau.
Selon le sort qu’on cherche à jeter (en fonction de ce qu’on cherche à attirer à soi ou a contrario repousser au loin), on ira sur le littoral soit à marée haute, soit à marée basse. La magie de la mer est en effet intimement liée à l'influence de la Lune.
Comme pour les grottes, il y a également un certain nombre d'esprits de défunts qui peuvent résider dans les eaux (en fonction de s’il y a eu un naufrage par exemple).
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Les Puits et sources sacrées : 
Les puits ne sont pas le produit d’une force de la nature, puisque creusés par les hommes. Le culte familier rendu aux puits se retrouve partout, non seulement dans les climats secs, où l’eau vaut plus que de l’or, mais aussi dans les pays tempérés. Ils représentent à la fois la vie et la mort. La vie, puisqu’il procure de l’eau, principe vital essentiel, et que c’est sur son rebord que se nouent les amitiés et intrigues amoureuses dans beaucoup d’histoires, et la mort, puisque plongeant dans les entrailles de la terre, jusqu’au royaume souterrain, d’où le son caverneux qui en remonte. Ils ont aussi la réputation d’exaucer les souhaits. Un puits dont l’eau serait contaminé est particulièrement adapté aux malédictions et magies liées à des esprits infernaux particuliers.
Certaines sources sont considérées comme sacrées selon les régions ou folklores, car leurs eaux auraient des vertus curatives ou magiques. On parle toujours dans les campagnes de ces eaux miraculeuses qui guérissent et rajeunissent (les fameuses fontaines de jouvence, ou eaux aux vertus magiques, concernant les maladies de peau notamment). Dans des croyances et légendes populaires, les sources servent également de refuge à certains esprits (notamment les fées et vouivres).  
Les Grecs bâtissaient des bassins artificiels aux jaillissements de leurs sources sacrées, en y associant des représentations de divinités. Les mythes romains comme celtiques offrent tout un répertoire de déesses et de nymphes siégeant dans quelque point d’eau. Le nom des rivières est souvent le même que celui des déesses ; la Seine est par exemple la déesse Sequana des Gaulois.
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Les Églises (toujours en usage) :
Les églises ont leurs propres parts d'esprits et de démons ; pour certains c'est un refuge pour les saints et les esprits, pour d'autres, c'est un lieu de pouvoir où l'énergie peut être exploitée à la fois pour des pouvoirs maléfiques et bénéfiques, car elles seraient en effet bâties sur des lieux d’énergies anciennement utilisés par les païens. Les Geni loci de ces sites anciens auraient survécus en trouvant refuge derrière les figures des Saints des églises. 
Les sorts effectués ici prennent généralement de nombreuses formes, allant de l'allumage de cierges et bougies de veillée à certaines fins, à ​​des rituels particuliers sous la forme de messes.
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Les Cimetières : 
Sous l’égide de la Faucheuse et de ses nombreux esprits, le lieu de repos des morts est considérée comme une terre sacrée, et ce depuis l’antiquité. Les empereurs chrétiens promeuvent des lois contre la destruction, la violation et l’atteinte aux sépultures.
Le cimetière est un lieu propice à tous les arts de la nécromancie ou de la magie en général. Il est préférable de l'entreprendre avec une connaissance approfondie du respect du-dit cimetière. Il est important aussi d’avoir la capacité de faire la distinction entre les tombes actives et inactives, et les esprits qui s'y promènent.
La terre de cimetière est réputée avoir comme vertu de renforcer les rituels de magie avec l’esprit des morts, et notamment celui de ses propres ancêtres, lorsqu’on cherche à solliciter leur aide.
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Les Lacs :
De par leur nature d’eaux stagnantes et calmes, on leur attribue la capacité d'apporter patience et immobilité. Ce sont aussi des espaces propices à l'invocation de divers esprits, dont certains considérés comme maléfiques, ou au moins malicieux (les esprits du petit peuple notamment). 
Parmi des légendes auvergnates, celles des lacs de Guéry et de Servières racontent l’histoire de trois soeurs piégées entre ces deux points d'eau par un génie malveillant, jaloux de leur beauté. Toujours en France, la dame du Lac est une entité lacustre de Brocéliande en Bretagne, fée des eaux et magicienne perçue comme ambivalente, tantôt positive dans son aide à Arthur (elle lui donne Excalibur, et l’amène à Avallon après sa mort) et négative (jalouse, elle enferme l’âme de Merlin dans son palais).
Les lacs peuvent également être utilisés dans des actes de divination, à la nuit tombée, en scrutant le reflet de la lune à la surface de l'eau.
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Les Rivières et cours d’eaux :
L'eau courante est un lieu de purification : non seulement le mouvement de l’eau peut permettre de purifier vos cristaux si vous les y faites tremper, mais les esprits des rivières ont la capacité de briser, ‘laver’ ou emporter les choses avec le courant : Tourné.e vers l’aval, les pieds dans l’eau, vous vous videz de ce qui vous pèse ou ce dont vous voulez vous débarrasser dans votre vie, en visualisant le courant tout emporter. Puis, en vous tournant vers l’amont, vous vous remplissez des énergies nouvelles que l’eau vous apporte.
Une croyance populaire veut que si vous vous tenez à une rivière et qu'elle coule vers votre demeure, la rivière peut vous apporter des objets, tels des offrandes. Si vous vous tenez plus loin sur la même rivière et qu'elle coule en s'éloignant de votre maison, alors elle peut emporter avec elle vos biens.
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Les Églises (abandonnées cette fois ci) :
Il s'agit d'une zone qui peut être adaptée à toute forme de sortilège, car ayant encore un certain degré de pouvoir : des résidus des énergies saintes du lieu.
Mais tenez compte que divers esprits qui ne pouvaient pas entrer dans l'église peuvent y entrer maintenant.
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Les Forêts : 
Sous la domination de divers esprits, la forêt est un lieu énergétique riche et utile à de nombreuses formes de magie. Un tas de pierres (un cairn) peut être érigé dans la forêt comme lieu de culte où y déposer des offrandes. On peut aussi faire de la magie en utilisant les plantes, les arbres ou les animaux de la forêt comme ressources.
Plus on s'enfonce dans la forêt, plus on approche des forces primordiales qui y résident. Une autre croyance à retenir est qu'il ne faudrait jamais entrer dans la forêt sans faire d'offrande, de peur d'être trompé.e par les esprits et emmené.e hors des sentiers battus. 
Les zones frappées par la mort (avec des animaux en décomposition, des mauvaises herbes mortes, des plantes et arbres séchés, des étendues d’herbes mortes où aucun animal ne va) doivent être approchées avec précaution. Toutefois, les pouvoirs qui s'y trouvent peuvent être invoqués dans de puissantes malédictions. A contrario, les zones où prospère la vie (abondance d’espèces végétales, champignons et traces de vie animale) ont généralement une puissance positive.
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Cet article est ma traduction (et aussi une version enrichie et appliquée au folklore français) d’un post anglais originalement écrit par theoldcottage. Dites moi si vous voulez une suite, ou si vous avez une suggestion d’autres lieux !
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callofthevoid-rpg · 3 years ago
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✧ LA MAGIE ✧
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𝕀𝕟𝕥𝕣𝕠𝕕𝕦𝕔𝕥𝕚𝕠𝕟
La magie présente à Evyr est d'une essence inconnue et est, depuis la nuit des temps, sujet de mystère pour les habitants de l'orbite. Si sa découverte date d'il y a de nombreux siècles, on ne peut déterminer la date précise à laquelle celle-ci a émergé. Pour certains, elle serait même à la source de la création du système lunaire d'Evyr. Il aura fallu plusieurs centaines d'années pour que les Evyriens ne parviennent à avoir un semblant de contrôle sur cette énergie vitale. Chaque nation eut sa propre manière d'appréhender la chose : pour certaines planètes la magie était un cadeau de l'univers, une force précieuse que seul·e·s certain·e·s élu·e·s pouvaient utiliser alors que pour d'autres, la magie était une entité dangereuse à laquelle on ne pouvait accorder sa confiance. Ces différents points de vue et opinions ont alors créé des générations de friction entre les cinq planètes lorsque, il y a 250 ans, un traité fut enfin établi entre les cinq nations. Cet accord a vu le jour après que bien trop de vies aient été perdues durant la guerre de Nivalis opposant les natifs d'Aaers'he et leurs alliés, défenseurs de la magie et sa cause à ceux de Celes, esprits hostiles à celle-ci.
Suite à ce traité, un Grand Conseil fut mis en place, réunissant les différents représentants des cinq planètes. Ensemble, ils instaureront un système commun et collectif concernant l'utilisation de la magie. C'est ainsi qu'une régularisation générale de la magie vit le jour, une règle stipulant que seuls des Maîtres de la magie, à présent appelés Mages, peuvent pratiquer celle-ci après une étude rigoureuse au sein d'un établissement scolaire qui sera fondé peu après : l'Académie. Il est alors strictement prohibé pour tout Evyrien ne disposant pas de titre officiel de Mage de faire usage de la magie aux risques d'être sévèrement puni par la loi (les sanctions étant uniques à chaque planète). Cet institut mis en place par le Conseil, se trouve actuellement à la capitale d'Alatheia (Rhexia) et est à ce jour accessible à tout enfant de douze ans présentant les critères d'entrée. (Voir annexe L'Académie)
Cette magie touche chaque habitant de manière complètement différente, certains êtres sont en effet plus prompts à la ressentir que d'autres, un fait que les Evyriens appellent à présent la Sensibilité. C'est alors cette Sensibilité qui va déterminer si oui ou non il sera possible pour une personne d'intégrer l'Académie et devenir Mage. Le degré de Sensibilité est quelque chose qui se préserve et qu'on alimente, par la curiosité et le désir sincère de la cultiver mais surtout par la pratique. Plus une personne aura usage de la magie (incantations mineures et utilisation des Cartes de Clow), plus la Sensibilité se renforcera pour éventuellement arriver à un pic que les Mages nomment officiellement l'Eveil. A l'opposé, lorsqu'une personne ne vient jamais à faire usage de la magie ou à préserver sa Sensibilité, celle-ci s'estompe au fur et à mesure jusqu'à, des fois, complètement disparaître. Lorsque celle-ci est perdue, il est impossible de la retrouver et on devient ce que la communauté magique appelle un·e Endormi·e.
☾ Solennité du Destin
Le Destin est un événement ayant lieu chaque année au onzième mois de celle-ci où des mages se rendent dans chaque ville et village de toutes les nations pour effectuer une voire plusieurs longues cérémonies où la Sensibilité de chaque enfant entre 9 à 11 ans sera jaugée pour le registre général. C'est durant cette période que l'Evyrien apprend généralement si sa sensibilité à la magie est faible, moyenne, forte ou très forte, lui accordant alors possiblement une chance d'entrer à l'Académie si cela est son désir.  Pour se faire, les Mages du Destin font appel à la carte de La Mesure qui est un sort leur permettant de jauger l'activité magique d'une personne. L'invocation de cette carte est apprise durant la formation de mage et demande une très grande quantité d'énergie spirituelle et de compétences ce qui la rend particulièrement difficile. Si en théorie tous les mages sont censés pouvoir l'invoquer, seuls certains peuvent le faire de manière régulière ; ils ont alors appelés des Mages du Destin. Il y alors deux rôles importants à retenir : 1. Les Maîtres de Cérémonie qui président celle-ci et organisent le bon fonctionnement de l'événement mais ne sont pas ceux qui réaliseront les examinations durant ces cérémonies. Ils seront toujours des Mages du Destin confirmés (mages depuis au moins 15-20 ans). 2. les Mages du Destin "lambdas" qui réalisent les contrôles et qui sont souvent plusieurs. Ils sont appelés aléatoirement (sauf si volontaires) par le Conseil pour jouer le rôle pendant cette période si cela n'est pas déjà leur activité professionnelle principale. Après cette longue semaine, un Mage du Destin  sera attitré de manière fixe à chaque ville pour effectuer des permanences pour toute personne souhaitant effectuer un recensement de sa sensibilité. Si il accepte le poste, le mandat durera 3 ans. Cette période passée, il peut choisir de la renouveler pour 3 ans de plus (autant de fois qu'il le souhaite) ou de léguer la place à un autre Mage du Destin.
𝕌𝕤𝕒𝕘𝕖 𝕕𝕖 𝕝𝕒 𝕞𝕒𝕘𝕚𝕖
A ce jour, il n'existe que deux moyens légaux et autorisés de contrôler la magie : l'usage des incantations majeures via Cartes de Clow lorsqu'un sort important en quantité de magie est nécessaire et les incantations mineures lorsqu'il s'agit d'actions minimes voire futiles.
I.   【 LES INCANTATIONS MAJEURES (CARTES DE CLOW 】
Les Cartes de Clow sont des sceaux magiques sous forme de carte créés quelques temps avant la fondation de l'Académie par l'un des premiers et plus puissants Mages reconnus de cette ère : Clow Reed. Celui-ci, nommé après son pays d'origine, avait toujours vu la magie comme une bénédiction, une curiosité à préserver et étudier. Autodidacte, il fut très vite vu comme un Mage d'exception de par sa dense compréhension de la magie mais également de par son incroyable capacité à manipuler celle-ci à une époque où le contrôle de la magie était encore un point d'interrogation.
Durant sa quête du savoir, il avait bien vite remarqué que la magie étant une énergie forte et brute et qu'il était quasi impossible de l'invoquer ou de la modeler selon ses désirs sans un élément de transition. Il parvint alors après plusieurs années de travail à fabriquer un outil qui établirait un composant intermédiaire entre la magie et son utilisateur : des sceaux. Ces sigils magiques élaborés sous la forme de carte peuvent alors permettre à quiconque avec les compétences adéquates de faire appel à un sort particulier sans répercussion négative.
Très vite, il fut sollicité par le Conseil pour être à la tête de l'Académie : du haut de ces quarante-trois ans Clow Reed fut le premier directeur de l'établissement. Incorporant avec l'accord des représentants les cartes de Clow dans l'apprentissage de la magie, il fut rapidement décidé que celles-ci représenteraient une des deux seules formes acceptables et sécurisées de faire appel à des sorts via la magie. Si d'autres grands Mages sont parvenus au fil des années à créer leur propre manière d'invoquer des sorts, celles-ci ne se sont jamais avérées sans répercussions directes (ex: dommages physiques), sont considérées dangereuses et sont alors interdites. Si la grande majorité ne réfute pas la suprématie et le monopole que représente les Cartes de Clow, il existe cependant un groupuscule proscrit et recherché par la communauté magique pour exercer des pratiques défendues : les Ombres. (voir annexe Les groupuscules, Les Ombres)
☾ Comment invoquer une carte de Clow ?
Les Cartes de Clow ne peuvent être invoquées qu'avec un réceptacle qui se présente comme un sceptre magique. Tous les mages ont obligatoirement un sceptre d'apparence et de forme propre à leur personnalité. A la fin de leur formation, durant la cérémonie de diplôme, les nouveaux Mages reçoivent une clé astrale ayant la capacité de se matérialiser en un sceptre magique. Durant cette soirée se déroule la première matérialisation de la clé en sceptre qui définira son apparence finale; apparence qui est souvent en accord avec la personnalité et l'essence de la personne l'ayant invoqué. Les Mages ne sont nullement obligés d'avoir leur sceptre matérialisé à tout moment, si certains préfèrent le garder sous forme de clé la plupart du temps, d'autres trouvent cela plus pratique de l'avoir en sceptre. Tous les sceptres de Mages sont recensés officiellement dans un registre dont seuls les membres de la Garde Magique (voir plus bas) ont accès. Il existe bien évidemment des sceptres non-recensés ou utilisés par des non-mages, ces cas sont considérés comme des délits.(Voir annexe Cartes de Clow pour la liste des Cartes)
II.   【 LES INCANTATIONS MINEURES 】
Les incantations mineures sont des conjurations magiques basiques qui ne nécessitent que très peu d'énergie et une formule particulière verbalisée pour les invoquer. Généralement, ces incantations ne durent pas très longtemps et sont souvent utilisées pour provoquer des événements simples comme par exemple dépoussiérer sa veste ou encore chauffer son breuvage. Il est possible pour des personnes n'étant pas reconnues comme Mages de les invoquer si elles ont à leur connaissance la formule et possède une forte sensibilité à la magie.
(Voir annexe Les incantations mineures pour la liste des formules magiques et leurs effets)
III.   【 LES PRATIQUES INTERDITES 】
Par une loi générale à laquelle toutes les planètes et leurs natifs sont soumis, il est interdit de faire usage de la magie lorsque l'on ne possède pas le statut de Mage. Bien évidemment, certaines personnes parviennent toutefois à pratiquer celle-ci sans titre et/ou à utiliser des pratiques interdites (autres que les Cartes de Clow) quand les représentants de la loi ne sont pas présents. Si une personne n'ayant aucunement le titre de Mage se fait prendre à utiliser une incantation mineure (cas rare puisque cela passe usuellement inaperçu), celle-ci ne recevra qu'un simple avertissement. Cependant, si elle est prise à utiliser une carte de Clow ou tout autre type d'incantation majeure, elle se verra être punie par un passage en isolation à la Prison d'Ygenor (à Aaers'he) d'une durée à l'échelle de la faute commise ou encore par des travaux d'intérêt général selon le jugement du délégué de Justice en charge (différent selon les nations).
IV.   【 LA GARDE MAGIQUE 】
La Garde de Protection Magique communément appelée la GPM ou la Garde est une police constituée d'un mélange de citoyens non-mages et de Mages de toutes les planètes associées pour établir le contrôle sur les dérives magiques. Ceux-ci sont formés afin d'inspecter les cas d'utilisation de magie douteuses qui pourraient impliquer des personnes sans titre de Mage. Ces cas sont généralement repérés via les postes de garde ou les gardes ambulants. Cependant, une grande majorité du temps, la dénonciation est une pratique commune pour les Evyriens lorsqu'il concerne l'utilisation de la magie interdite. Le Grand Conseil a octroyé aux membres de la Garde le droit de contrôle, ils peuvent donc à tout moment demander à tout habitant qu'ils pensent user de magie illégalement de montrer leur titre de mage ou encore de procéder à un contrôle du sceptre pour vérifier son authenticité. Par ce fait, les membres de la Garde ont généré une réputation pernicieuse et ne sont généralement que très peu appréciés par les citoyens ou même les Mages eux-mêmes.
Si les bureaux se trouvent un peu partout, le quartier général se trouve à Laskya, la capitale d'Oden.
☾ Hierarchie de la Garde
Directeur·rice : (1 place / min. 40 ans / non-mage ou mage) Est en lien direct avec les différents délégués de Justice ainsi que les membres du Conseil et procède au bon fonctionnement de l'entièreté de la garde.
Consultant·e·s : (3 places / 2 mages et 1 non-mage) Petit conseil qui vient en aide à la personne en charge de la direction pour guider les directives de cellui-ci
Commissaires : (5 au total, 1 par capitale / non-mages ou mages) Suivent et coordonnent l'action des inspecteur·rices sur le terrain, ils dirigent et orientent leur travail, prennent la direction des opérations importantes et procèdent aux choix décisifs.
Gardes : (Illimité / non-mages ou mages) Les gardes patrouillent un peu partout pour vérifier les activités magiques. Ils ont le droit de contrôler toute personne qu'ils jugent susceptibles d'utiliser de la magie sans titre officiel de mage.
Pour intégrer la Garde, il faut tout simplement avoir 18 ans minimum (pas de limite d'âge) et s'inscrire à l'école des Gardes qui se trouve à Laskya (Oden). La formation dure exactement 3 ans avec la dernière année étant une période de stage sur le terrain où l'apprenti·e peut être sur le terrain toujours accompagné·e d'un·e garde confirmé·e.
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th3lost4uthor · 3 years ago
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Les nouvelles expériences d’une vie sans fin
Chapitre 1
P.1<t(X-5) : le damné acquiesce
           Un battement. Une seconde. Un dernier signe d’adieu, et Yugo l’Éliatrope foulait à nouveau le sable de l’Archipel des Griffes Pourpres. Avant de s’y laisser choir, extenué et hagard. Derrière lui, l’aura azurée du Zaap ouvert par Balthazar depuis la dimension d’Emrub, où il avait rencontré son peuple, ses frères et ses sœurs, avant de les quitter tout aussi brutalement, appelé par le Monde des Douze à réinstaurer la paix que l’un des leurs avait perturbé par sa quête de pouvoir. Mais était-ce simplement une question de domination ?
         Alors qu’autour de lui, les troupes Sufokiennes finissaient de débarrasser leurs récifs des Shushus laissés en retrait par Rushu, le petit Roi fut assailli par une sensation de malaise. Il eut beau tenter de rationaliser son état, toujours sous le choc d’un affrontement titanesque l’ayant opposé à son ainé, l’étau comprimant sa poitrine lui suggérait autre chose. Une idée plus noire. Plus profonde… Toutefois, avant même que son esprit n’ait le temps de l’explorer, c’est son frère dragon, Adamaï, ainsi que le reste de ses amis qui le sortirent de sa torpeur.
 « Yugo !! Te voilà enfin ! » Amalia, princesse du Royaume Sadida l’enserra. « Qu’est-ce qui s’est passé ? Où étais-tu ? Tu es blessé ?! 
- Calme-toi donc un peu, princesse, et laisse donc notre p’tit bonhomme respirer voyons ! » Cette voix éraillée par les années et les négociations, c’était Ruel Stroud, accompagné de Junior son fidèle Phorreur, qui sauta sur les genoux de Yugo.
« Je… Je vais bien. » Déglutit l’intéressé, gratouillant l’animal qui lui répondit par un grondement de plaisir. « J’ai… Pas mal de choses à vous raconter, tellement de choses, mais- …
- Mais tu vas tout d’abord te reposer. » L’inflexion d’Évangéline, l’archère Crâ ne laissait aucune place à la répartie.
« Et puis comme ça, on pourra te raconter comment moi et Maître Goultard on a complètement explosé Rushu et ses démons de pacotille !! Si seulement t’avais été là Yugo : c’était épi- !!
- Effroyablement incertain, Sir Tristepin. » Phaeris, il était toujours vivant. « Sans l’intervention de notre Roi, le Traître et ses acolytes auraient très probablement réussi à mener leur plan à bien. »
 Intervention du Roi. Shinonomé, c’est elle qui a battu Qilby.
Nous… Je… n’ai rien pu faire contre leur plan.
Leur plan. Son plan. Quel était le plan déjà ?
 « Éva a raison, frérot, si tu voyais ta tête : on dirait celle d’une goule à la lumière ! » Adamaï renchérit, bien que son corps, fraichement libéré de l’emprise d’Anathar, le bras-droit de Rushu, n’était pas en meilleure forme.
 La lumière.
Qilby n’a plus que cela désormais… Enfin ?
Peut-on seulement parler de lumière dans un univers aussi froid et vide ?
           Comme s’il avait lu son fil de pensée, le jeune dragon finit par secouer doucement l’Éliatrope, dont les sens semblaient osciller entre l’aphone et l’hyper réactivité.
 « Et… Et Qilby ? » Le ton se voulait doux, mais la balafre et les lèvres retroussées étaient empreintes d’une menace. « Qu’est-ce qu’il lui est arrivé ? »
 Qu’est-il arrivé à Qilby… ?
Qu’ai-je fait ?
 « Il ne représente plus un danger, je… » Il dut prendre une bouffée d’air ; la seule évocation de la prison dimensionnelle la matérialisait, l’aspirait. « Je l’ai renvoyé dans la Dimension Blanche. »
           Une main reptilienne aux griffes usées se posa sur son épaule.
 « Tu as bien agi, petit Roi. Qilby devait être arrêté, si ce n’est pour ses méfaits contre notre peuple, alors pour ceux des Douze. Bien que Phaeris eût aimé que le Traître réponde de ses actes, il s’agissait de la plus juste des décisions. »
 Juste… Oui, Qilby devait être stoppé.
Mais était-ce le bon choix ?
N’y avait-il pas d’autres solutions ?!
Q-Qu’ai-je fait ?
Q-
 « Hum, les gars, je crois que notre Yugo n’est pas vraiment dans son assiette là tout de suite : on n’ferait pas mieux de l’emmener à la tente Éniripsa ? 
- Yugo ! Par Sadida, il- il- ! 
- Ne vous inquiétez pas mortels : Yugo a simplement puisé trop longtemps dans son Wakfu. » Tempéra le dragon solitaire.
« Mais alors ça veut dire qu’il- ! » S’alarma aussitôt Adamaï, refermant ses pattes sur le bras de son frère.
« Non Adamaï, son heure n’est pas encore venue de retourner à son Dofus non plus. » S’empressa d’ajouter Phaeris, en profitant pour soulever l’Éliatrope afin de le conduire au poste avancé des troupes militaires. « La bataille qu’il a menée l’a très certainement vidé de ses forces, mais Yugo est un guerrier de cœur et d’âme. Il lui faut à présent du temps pour que son Wakfu, notre énergie vitale, ne se restaure. »
           Et alors qu’il finissait de sombrer dans une douce inconscience, bercé par le rythme des pas et les exclamations d’un Iop encore enfiévré par le combat (une histoire à propos de l’escalade d’un colosse et d’une épée enchaînée) Yugo ne put empêcher ses souvenirs de l’assaillir. Les piques, les mensonges, mais également les aveux… Tout cela ne formait plus qu’une mélasse indiscernable de reproches. Envers le Traître, envers celui ayant osé se faire appeler « frère »…
 C’est vous qui m’avez trahi et pas l’inverse, frères indignes !!
Bienvenue parmi les tiens, Yugo.
Et puis, je ne t’ai pas menti sut tout ~
Depuis le début, tu passes ton temps à nous regrouper !
Attention cher tous ! Notre grand Roi vient d’avoir une révélation :
il pense me connaître !
Chaque instant reste gravé dans mon esprit…
Et il faudrait que je vous plaigne !!
Je n’ai jamais aimé la violence, mais-
Grâce à toi mon cher Roi, je suis devenu un mort-vivant !
Tais-toi !!
Non pas ça !
Parce que tu vas finir seul, Qilby…
Tout mais pas ça !!
Mon bonheur valait moins que le vôtre ?!
Yugo !!!
           À moins que…
            C’est fou. Honnêtement, il n’aurait pas pensé se l’entendre dire un jour, mais il avait presque oublié cet espace de poche. Ce ridicule interstice entre deux mondes, il pensait en avoir fait le tour la première fois, littéralement, arpentant le moindre centimètre à la recherche d’une issue. Même une misérable tâche d’encre sur cette page intangible aurait suffi.
         Enfin, abus de langage : ses cordes vocales étaient à présent bien en peine d’articuler le moindre son. Ce n’était pas tant sa faute que celle de cet endroit, car contrairement à sa première visite dans la Dimension Blanche, il ne s’était pas évertué à supplier Yugo, le Conseil, ou même la Grande Déesse de lui venir en aide, puis à vociférer toutes les insultes et malédictions qu’il connaissait à leur encontre (et, croyez-le, la liste était aussi longue que son existence), pour enfin se résigner et vider les derniers râles de son corps. Non, cette fois, il avait préféré sauter toutes ces étapes pour arriver à l’éternelle échéance : le silence.
 Un véritable « gain de temps ».
Si jamais celui-ci peut encore être gagné ici…
           Comme toujours, il n’avait pour armes que son savoir et son intellect.
         Et il savait comment tout cela allait finir. Lentement, il allait perdre les mesures basiques : secondes, minutes, heures allaient s’agglutiner ; les battements de son cœur ralentissant avec l’épuisement de sa conscience. L’espace également, parce qu’après tout, à quoi bon s’orienter dans un dédale sans échappatoire ? Ses sens physiques seraient les prochains. Ils ne lui seraient d’aucune aide, pourquoi s’en encombrer ? Dans cet enfer blanc, seul son habilité innée à détecter les flux de Wakfu, bien qu’extrêmement faibles en ce non-lieu, lui permettrait de se régénérer, de rester un tant soit peu alerte, juste assez pour ne pas complètement se perdre.
         Pourtant, « perdu », c’était ce qu’il avait fait. Ainsi que ce qu’il était. Ce n’était pas une énigme bien difficile à résoudre, une simple équation et le résultat était sans appel… Mieux valait se faire une raison, et laisser cet atmosphère glacial s’emparer à nouveau de lui. Peut-être cette fois-ci pour de bon. Pour un être ne connaissant pas le souffle apaisant du néant, peut-être était-ce cela, « la mort » ? Il aurait néanmoins désiré que ses pensées lui soient arrachées, que son âme, pour ce qu’il devait en rester, puisse enfin trouver, si ce n’est le repos, alors la délivrance de l’absence.
         Comme toujours, un sursaut de vie avait tenté de le retenir. De quoi ? Il ne savait pas vraiment. Les pétales aux senteurs fleuries d’Emrub avaient achevé leur danse depuis ce qui lui paraissait une éternité, et avaient fini par disparaître dans cet océan de brume. Oh, ne vous inquiétez donc pas, ces derniers existent toujours… Quelque part. Exister. C’est tout ce à quoi vous êtes autorisés dans la Dimension Blanche.
 Exister.
Mais non vivre.
           Qilby avait perdu. Retour à la case départ ~ Hehehe. Tout n’était qu’un cycle, une ronde infinie, dans laquelle les êtres vivants n’étaient rien d‘autre que des acteurs. Lui aussi avait tenté de jouer son rôle, il avait essayé pendant des millénaires. Il avait échoué.
         Pourtant, tout semblait fonctionner ! Il aurait dû réussir ! Son peuple aurait dû retrouver la terre qui lui revenait de droit ! Sa famille aurait- !
 Elle aurait dû être heureuse…
           C’est ainsi qu’il avait œuvré : il avait envoyé Yugo chercher son Dofus, tout en sachant, par le puit distinctif de Wakfu que lui avait signalé la carte de l’Éliacube, que Phaeris le gardait. Il avait voulu user de ce répit pour en apprendre davantage sur cette Terre dont le visage avait tant changé depuis leur arrivée, sympathiser avec Adamaï, peut-être même lui avouer ce qu’il s’était réellement passé ce jour-là. Évidemment, il savait que le vieux dragon des Griffes Pourpres s’interrogerait de l’apparition de leur « Roi légitime » et que Yugo n’aurait alors pas manqué de dévoiler son retour à son ennemi, autrefois frère : s’il était presque aussi vieux que cet univers, il n’en était pas sénile pour autant !!..... Mais il avait secrètement espéré qu’en revenant au Royaume Sadida, en plein lieu civil, et avec Adamaï à ses côtés, il aurait enfin pu faire entendre raison à Yugo, mettant à nue les machinations du précédent « Conseil ». Qui n’en avait d’ailleurs que le titre…
         Cependant, tous ses plans avaient basculés après l’assemblée exceptionnelle des grands dirigeants du Monde des Douze. Une splendide brochette d’incompétents et de parjures si vous voulez son avis. Suite à son discours, pas un mot sur les souffrances endurées par les Éliatropes ! Pas un regard compatissant ! Rien que des questions stériles sur leurs besoins, leurs envies, leurs attentes ! Il avait eu beau les rassurer sur la mort d’Orgonax, la chute des Méchasmes, tout ce qui les avait intéressés, c’était ce qu’ils pouvaient en tirer ! Alors qu’ils parlaient d’enfants ! D’orphelins !!
 L’un d’eux a même accusé Yugo d’acte de rébellion, tss…
Enfin, ça ne m’étonnerait qu’à moitié que
ce petit écervelé ne soit encore parvenu à se retrouver en plein conflit
et ce, même pour une simple histoire de brioche !
           Il avait alors été tenté, ô Déesse qu’il avait lutté contre cette pulsion… Celle d’exposer au grand jour leur véritable nature ! Il s’était autrefois tant battu contre les manigances du Conseil, souhaitant révéler à leur peuple leur véritable origine et les ombres qui n’allaient pas tarder à obscurcir leur horizon. Cette fois, il s’était juré d’attendre, de se laisser vivre dans un mensonge pareil à celui construit de toutes pièces par Chibi. Il se l’était promis, pour le bien de s-
 « Plusieurs dizaines de milliers… »
           Ces mots s’étaient échappés de ses lèvres plus vite que son esprit n’avait pu les retenir, et ses vieilles blessures n’avaient pas résisté à un malin sourire d’apparaître lorsque ses oreilles furent graciées des cris de surprise et autres plaintes de ses « homologues royaux ». Les chiffres étaient faux, bien entendu : un peuple avec une longévité aussi grande que la leur n’avait pas besoin de concevoir une progéniture aussi importante. En outre, lors de la seconde venue d’Orgonax, si les adultes s’étaient sacrifiés… Tous les  jeunes n’avaient pas non plus pu être sauvés. Deux ou trois cents, tout au plus, c’était tout ce qu’il restait.
         S’étaient ensuivies de longues heures de protestations, de marchandage, et malgré les bonnes paroles de certains, bien plus nombreux furent ceux à demander réparations… À exiger des Éliatropes, des enfants, certes extraordinaires, mais des enfants tout de même, à ce qu’ils puissent payer leurs dettes envers le Monde des Douze et leurs hôtes.
 Sombres imbéciles…
En revenant sur ce monde, ai-je exigé de vous une taxe
à chaque utilisation de vos très chers « Zaap » ?!
Pourtant j’en suis l’un des créateurs, de même pour certains réseaux
et canalisations de Wakfu qui doivent toujours exister et dont
vous ne soupçonnez même pas l’existence !!
           Il s’était préparé à faire des sacrifices. Encore. Pour le retour des siens, pour leur bonheur, rien n’aurait pu entraver ses actes. Mais cette soif de puissance, ce désir d’être « supérieur à » ?! Il ne l’avait pas supporté, il n’avait plus eu moyen de contrôler ses doutes et ses peurs concernant ce monde et ses habitants. Et si jamais ils ne pouvaient pas rester…
 Alors nous devions partir…
           En s’emparant de l’Éliacube, il ne savait pas vraiment à quoi s’attendre. Des centaines d’années à le concevoir, à l’étudier, à le manier, mais jamais n’avait-il eu recours à un tel niveau d’énergie. Bien qu’il ne savait plus vraiment ce qui avait poussé ses pas au cœur du Zinit, seules ses entrailles lui hurlant de quitter cette planète dangereuse, une fois que l’artéfact avait fusionné avec sa propre source de Wakfu… Tout contrôle lui avait échappé. Il était conscient, oh ça oui, mais lui qui avait l’habitude de peser la moindre de ses décisions, de réfléchir au plus subtil de ses coups, s’était retrouvé à la merci de ses émotions les plus primaires. Il avait été trahi ? Il trahirait donc. Il voulait partir ? Personne ne l’en empêcherait. Son peuple était emprisonné ? Il le libèrerait.
         Pas de contraintes, pas d’imprévus, tout se passerait bien… Tant qu’il resterait avec le Cube. Plus il y réfléchissait, et plus il se demandait qui avait été celui qui puisait dans la source vitale de l’autre. Il était ressorti de son affrontement plus faible qu’il ne l’avait jamais été, et si ses cheveux avaient commencé à retrouver leur teinte brune-dorée, si les marques et brûlures cédaient doucement leur place à une peau blanche, il ne parvenait que difficilement à se connecter avec son Wakfu intérieur. L’hôte d’un parasite en un sens.
           Enfin, cela ne faisait rien, bientôt il n’y penserait plus, il ne ressentirait plus. Il ne serait plus. Déjà ses yeux s’étaient fermés pour ne plus avoir à subir cette clarté infâme, et ses muscles l’avaient abandonné pour laisser son corps flotter dans cet océan sans vagues. Il avait perdu, mais Yugo avait gagné. Dans cette histoire, l’on ne retiendrait que cet instant, la mémoire collective n’ayant que faire des détails. La sienne conserverait cette expérience au chapitre de ses échecs. Peu importe. Il s’abandonna au néant, avec dans son esprit, la dernière image de Yugo souriant, entouré de sa famille. Ils s’étaient retrouvés.
           Il avait… gagné ?
  « Yugo ! Tu as fini de te préparer ? Maître Joris ne va pas tarder à arriver ! » Adamaï s’époumona tandis qu’il martelait la porte pour la troisième fois ce matin.
«  Gne-heh… J’arrive, cinq petites minutes, Ad’ ! » Des froissements de vêtements se firent entendre de l’autre côté. « J’ai presque terminé ! 
- C’est aussi ce que tu m’as dit il y a une heure ! Je te rappelle que –hey ! »
           Le petit dragon bleu et ivoire sursauta alors que son frère bondit dans le couloir, toute coiffe et sandales fraichement parées, arborant des yeux rieurs.
 « Et c’était vrai : il me restait cinq minutes… Avant de me lever ! 
- Tsss, très drôle ! Et si maintenant son Altesse voulait bien daigner se rendre à la Salle du Trône comme-…
- Arrête avec ça Ad’… » Le coupa un peu sèchement l’Éliatrope. « Tu sais que je n’aime pas ce titre… Je… Il ne veut rien dire et… ne ramène pas de bons souvenirs. 
- Pardon Yugo, c’était juste une blague : tu ne vas pas me faire la tête pour ça dis ?! » Se calma le dragon. « Et puis, même si tu ne l’aimes pas maintenant, cela n’y change pas grand-chose. On fera les choses à notre rythme, comme d’hab’ : Phaeris a dit que- ! 
- Oui, oui, je me souviens de ce qu’a dit Phaeris… Phaeris dit beaucoup de choses… » Yugo baissa la tête. « Mais parfois je me demande si-…
- Raaaah, tu ne vas recommencer avec tes idées farfelues et tes questions qui ne mènent nulle part : Qilby était un fou à lier, un traître, un type dangereux ! Il n’y a pas à réfléchir là-dessus et il ne me semble pas que tu aies fait la même chose pour Nox ! » Adamaï s’impatientait de nouveau, ses ailes minuscules trahissant son énervement. « Allez, dépêchons-nous ou sinon, nous allons retarder tout le conseil ! 
- Je… Oui, tu as raison, allons-y… »
           Il n’osa pas poursuivre ce débat, qu’il avait déjà tenté d’aborder maintes fois au cours de ces derniers mois, de peur que son frère dragon ne se vexe davantage, mais Yugo ne semblait en mesure de taire cette voix. Depuis qu’il avait clôt la Dimension Blanche, elle résonnait en lui. Malheureusement, si ses amis avaient tout d’abord mis son état sur le compte de l’affrontement et de la convalescence, ils commençaient désormais à s’inquiéter sérieusement pour lui.
 Il est vrai que je n’ai pas autant pensé à Nox une fois l’avoir vaincu.
Mais Nox avait un plan, et jusqu’au bout il s’y est tenu, n’admettant sa défaite
qu’en dernier recours.
Nox ne m’a pas supplié de l’épargner, n’a pas tenté de me faire
partager sa souffrance.
Et plus que tout…
Nox n’était pas mon frère.
           Il n’aurait néanmoins pas l’occasion de réfléchir davantage à la moral de ses actions, non pas qu’il n’y ait déjà passé de longues nuits dont il n’osait donner la couleur, car en entrant dans la salle du trône du Royaume Sadida, le jeune Yugo fut frappé par les visages inquiets de ses amis. Évangéline, Tristepin, Ruel, et bien évidemment la famille royale Sheran Sharm, ayant requis leur présence « de toute urgence », à savoir la princesse Amalia, le prince Armand et le Roi en personne, s’étaient réunis autour du messager et protecteur de Bonta : l’énigmatique Maître Joris. Même Phaeris le dragon, qui avait pris en charge leur éducation, les avaient accompagnés depuis le village d’Emelka à Amakna, où ils avaient laissé derrière eux Chibi et Grougal, ce à la charge d’Alibert, aubergiste et père d’adoption. Quelque chose de grave se tramait…
 « Aaaah, Yugo et Adamaï ! Cela nous fait plaisir de vous compter parmi nous : votre nuit s’est-elle correctement déroulée ? J’espère que vous avez trouvé le petit déjeuner à votre goût ! » Les accueillit le Roi, toujours aussi jovial. Toutefois, le ton semblait de convenance, comme pour essayer de diluer l’atmosphère pesante.
« Tout était parfait, Votre Majesté, merci encore de votre gentillesse, nous-…
- Sans vouloir vous déranger les jeunes, mais y’en a qui viennent à peine d’arriver et qui ont encore tout l’trajet dans les pattes ! Alors si on pouvait en arriver au sujet de cette réunion, ça m’arrangerait pas mal ! 
- En même temps, si tu avais pris le train comme tout le m-» Souligna l’archère…
« Et payer 25 Kamas !?! Même pas pour une première classe en plus ?! On voit bien que vous ne connaissez pas le vrai prix des choses !! 
- Hey ! Fais attention à comment tu parles à mon Évangéline, vieux machin ! » S’offusqua Tristepin avec un air de défi. L’Énutrof n’était pas le seul à avoir fait mauvaise route apparemment…
« Allons, allons mes amis, gardons notre sève froide et je suis certain que-…
- Tsss, c’est ce qui arrive lorsque l’on invite des Iops à réfléchir… 
- Armand ! Je t’interdis de-» Intervint alors Amalia.
           En l’espace d’une fraction de seconde, le chaos semblait avoir pris possession des lieux. Le silence revint néanmoins lorsque, sans même élever la voix, Maître Joris déclara, laconique :
 « Bonta menace de tomber. »
           Ce fut l’effarement général. Tous se regardèrent, le message imprégnant doucement leurs esprits… Bonta ? Tomber ? L’une des quatre plus grandes puissances du Monde des Douze ? L’incarnation de la Justice et de l’Ordre ? C’était impossible voyons ! Car alors, cela signifierait que…
 « Cela veut dire que nous sommes en guerre contre- ? » S’inquiéta le Roi, dont le peuple dépendait notamment de la protection bontarienne.
« Non, pas encore… Mais si nous n’agissons pas rapidement il pourrait s’agir d’une fin envisageable. » Reprit Maître Joris
« Mais… Mais ! Qu’est-ce qui a donc bien pu arriver à vos forces pour en arriver à envisager de telles extrémités ?! » S’exclama le prince Armand.
« Nous ne savons pas, ou plutôt… C’est bien là tout notre dilemme : nous connaissons notre ennemi, nous avons réussi à l’identifier, toutefois… »
           L’agent pris quelques respirations, le temps de peser le moindre de ses mots. S’il était venu chercher de l’aide et des conseils auprès de leurs alliés, il semblait néanmoins inquiet des révélations sur l’état de sa cité et patrie.
 « Humpf, si je devais vous narrer très brièvement le cours de ces dernières semaines, alors je vous informerai que depuis l’affrontement contre le faux émissaire éliatrope, Qilby, notre voisin, la nation de Sufokia, a commencé à revenir sur la scène politique. Leurs dirigeants n’ont pas été très satisfaits face au constat des dégâts subis par leurs terres émergées. Ils émettent à présent des doutes sur notre gestion et implication dans les affaires des autres peuples, et se sont lancés dans un plan de remilitarisation de ces zones non-occupées, ceci en attendant de mener des échanges plus approfondis. 
- Et en quoi cela nous concerne-t-il, nous ? » S’interrogea Tristepin, avant de s’expliquer devant le jugement des autres. « Enfin, j’veux dire : je comprends pour le Royaume Sadida et tout ça, mais nous ? On est des aventuriers ! On n’a rien à voir avec vos textes et vos lois, non ?! 
- Je dois l’admettre, mais Pinpin a raison sur ce point. » Appuya Ruel. « Sauf vot’ respect, Maître Joris, si j’ai l’habitude de marchander, notre équipe n’est pas vraiment constituée de diplomates pour ce genre d’négociations … 
- Et vous auriez tout à fait raison, Confrérie du Tofu, mais ce n’est pas la raison pour laquelle je vous ai demandé de participer à cette réunion. En effet, si Bonta devrait pouvoir se sortir de ces échanges relativement indemne, elle ne se trouve malheureusement pas, en ce jour, en état de traiter ce problème l’esprit tranquille. 
- Que voulez-vous dire.. ? »
            Yugo semblait de plus en plus perplexe. Pourquoi Maître Joris prenait-il tant de précautions ? Les soupçonnaient-ils de jouer faux avec lui ? Non, ils s’étaient prouvés comme des alliés de foi à maintes reprises, alors-
 « Adamaï, dites-moi… » L’intéressé se raidit, surpris par son implication directe. « Lorsque vous nous avez raconté votre affrontement avec Qilby, le... Enfin votre-…
- Le Traître. » Trancha Phaeris, qui jusqu’alors n’avez pas pris part aux échanges.
«  Oui… Donc, quand celui-ci vous a vaincu, vous et le jeune Grougaloragran, vous nous avez expliqué n’avoir repris réellement conscience qu’avec l’expulsion d’Anathar, mais, simple question de pure curiosité… » Deux yeux de prédateurs se posèrent sur le plus jeune dragon. « Qu’en était-il de l’état de ce « laboratoire » ? 
- Hum… Eh bien, c’est-à-dire qu’il était, hum, comment dire-…
- Détruit. Le laboratoire du scientifique fou n’est plus, Maître Joris. » Gronda Phaeris. « Pourquoi donc tant d’intérêt pour ces recherches destructrices et ces morceaux de cadavres ? 
- Loin de moi l’idée de remettre en doute votre parole, Sir Phaeris, mais au vu des attaque répétées subites par nos villages alentours, les familles égorgées, les champs ravagés et les forêts empoisonnées, je doute que ces « cadavres » ne l’ai jamais été… Du moins pour certains d’entre eux. 
- Comment ?! » S’alarma l’assemblée. « Une telle créature serait en liberté ?! Sur le Monde des Douze ?! 
- J’en ai bien peur… » Poursuivit Maître Joris. « Il y a de cela quelques mois, nos gardes ont été alertés sur des attaques relativement sanglantes de voyageurs. Ils ont tout d’abord pensé à des Riktus nomades ou encore à des Roublards… Mais malgré les patrouilles renforcées, rien n’y faisait : les meurtres ont continué de se perpétrer, toujours aussi sanglants, et l’absence de pillages sur les corps a ultimement écarté la piste de voleurs. La semaine passée, la « bête » a finit par s’en prendre à un hameau situé à l’Est de la cité principale… 
- Vous en avez profité pour lui filer la correction qu’elle mérite !? » Tenta Tristepin.
« ……. Il n’y a eu aucun survivant. » Conclut l’autre. « Les troupes arrivèrent juste à temps pour apercevoir la créature s’enfuyant avec quelques restes de son « butin ». Un monstre semblable à un Mulou, mais dont la taille dépasse tout ce que nous avions pu connaître à ce jour, de larges canines, une queue longue d’au moins cinq coudées, un pelage fauve tacheté de larges cercles bruns… Le plus impressionnant, selon les témoins interrogés, étaient toutefois les immenses bois au sommet de son crâne, d’ailleurs empourprés de sang ce jour-là. »
           Dans la salle, on aurait pu entendre les Tsus voler. Même au cours de leurs multiples aventures, jamais ils n’avaient pu observer, ou simplement avoir eu vent d’une telle créature. Surtout avec un tel appétit, une telle volonté de destruction…
 « Mais… Pourquoi le labo en particulier ? » Demanda Adamaï, désormais dérangé, voire à la limite de la culpabilité. « Cela pourrait être n-n’importe quel animal s-sauvage, non ? 
- Alors j’aimerai bien comprendre, Adamaï, dans quelles circonstances cette « bête sauvage » a-t-elle gagné ceci... »
           À ces mots, il exposa le contenu d’une petite sacoche de cuir, qui contenait en son sein, une bague argentée. Une série de chiffres y été gravée, mais ce n’est pas ce qui attira l’attention de trois des membres :
 « Ad’… Ces symboles, ce ne serait pas… ? 
- Oui frérot, ce sont les mêmes signes que j’ai vu dans le Zinit et que m’a enseignés Grougal, c’est- !
- De l’Éliatrope ancien, un alphabet remontant au temps d’avant notre arrivée sur ce monde. » Acheva Phaeris, se recueillant un instant. « Cela explique pourquoi vos hommes n’ont pas pu mettre à terre la créature, car Phaeris semble se souvenir d’un telle bête, rencontrée il y a cela des millénaires, et sur une planète bien différente de celle-ci… »
           Les nouvelles révélations ayant pour effet de laisser le reste de l’assemblée méditer sur les conséquences d’une telle menace en liberté, ce fut néanmoins le Iop qui finit par briser les ruminations individuelles.
 « Bon bah y’a pas à y réfléchir par quatre chemins : on y va et on le renvoie d’où il vient le gros Chacha extra-terre- !
- Je crains malheureusement que cela ne soit pas la meilleure des solutions, Sir Tristepin… Au regard du nombre de victimes, comptant parmi elles des soldats aguerris, je ne peux me permettre de vous laisser vous lancer dans cette entreprise. 
- Le gardien de Bonta a raison. » Appuya le vieux dragon. « Si la mémoire de Phaeris est bonne, alors vous n’auriez aucune chance contre elle. Deux membres du Conseil perdirent la vie en tentant de l’affronter la première fois. » Devant les regards stupéfaits d’Adamaï et de Yugo, il se força à détailler. « Il s’agissait de Nora et de son frère dragon Efrim, et bien qu’ils n’aient jamais été les âmes les plus guerrières, ils n’en demeuraient pas moins d’extraordinaires adversaires… Une attaque surprise et la puissance de la créature les ayant néanmoins terrassés. 
- En outre… » Poursuivit Maître Joris. « En sachant que l’une des créatures de ce fameux « laboratoire » soit parvenue à s’échapper jusqu’aux portes de Bonta… Alors peut-être que d’autres en sont également capables. » Il se tourna vers Phaeris, une requête silencieuse planant.
« Phaeris ne connaît pas l’étendue du bestiaire prélevé par le Traitre : lui seul connaît l’origine et la quantité de ces méfaits à travers le Krosmoz. » Préféra répondre l’autre.
           C’est ainsi, peut-être parce qu’il attendait cet instant depuis des mois, que Yugo leva timidement la main, et sous l’attention consternée de ses amis, osa évoquer l’impensable. L’impossible.
 « Si Qilby est le seul à connaître cette créature et à maîtriser ses recherches, alors nous pourrions envisager de l- ?
- Il en est hors de question !! » Personne ne fut capable de savoir qui d’Adamaï ou de Phaeris prononça ces mots en premier, mais ces derniers étaient empreints de tant de haine qu’ils firent reculer le jeune Éliatrope.
« …. Sans vouloir rentrer dans la moindre querelle familiale… » Tenta l’émissaire. « … je me vois malheureusement dans l’obligation de rejoindre Yugo sur ce point : nos plus grands experts se désespèrent actuellement à trouver un moyen de contrer les ravages de cette créature, et chaque jour de perdu en palabres sont autant de victimes à aligner sur le décompte final. Nous manquons de temps. » Maître Joris plongea son regard dans celui des dragons. « De plus, si je suis extrêmement compatissant à votre cause, ne croyez pas que cela sera le cas de tous les dignitaires de notre nation : beaucoup seront ceux à accuser le peuple Dragon et Éliatrope s’ils venaient à découvrir d’où provenait réellement cette créature. Cela ne pourra jouer qu’en votre défaveur…»
           De la tension rivale entre deux nations venait de naître un danger aux proportions démesurées, dont les retombées, si d’aventure le moindre faux pas occurrait, pourrait faire basculer l’équilibre de cet univers. Cependant… Avaient-ils une autre solution ? Si oui, alors ils se gardèrent bien de l’émettre, car tout ce que l’assemblée trouva à répondre fut un silence des plus pesants.
         C’est ainsi que fut prise la décision de libérer celui que l’on n’osait qualifier autrement que par sa folie meurtrière passée. Mesures de sureté, questions diplomatiques et mises en gardes s’étalèrent jusqu’au coucher du soleil, ce afin de s’assurer que nulle catastrophe ne survienne, tout en sachant pertinemment que la moindre erreur, la moindre faille, physique comme mentale, serait suffisante pour signer leur fin. Phaeris les avait instruits de l’existence d’un collier créé par Chibi et son frère Grougaloragran, capable de restreindre l’utilisation de Wakfu, ce afin de mener, à leur époque, des entraînements au combat sans avoir recours à leur énergie vitale : il partit le soir même pour les Griffes Pourpres, où il possédait une cache avec quelques reliques (sentimentales pour la plupart) de l’époque d’avant la Chute des Éliatropes.
           En se couchant, sans qu’Adamaï ne lui adresse plus que quelques mots, Yugo sentit comme un poids s’évaporer de ses épaules. Ils allaient sortir Qilby de la Dimension Blanche. Il pourrait alors en profiter pour tenter de comprendre pourquoi il avait agi ainsi, car il avait beau lui avoir craché au visage « qu’il connaissait les souffrances dont il était victime » juste avant de le condamner à nouveau à sa cellule intemporelle… Que savait-t-il vraiment de celui qu’il avait rencontré l’espace d’une journée ou deux ? Dont le souvenir avait été effacé par ses précédentes réincarnations ? Dont il n’avait alors cru que le reflet projeté par l’Éliacube ou le portait dépeint par deux dragons, potentiellement aussi orgueilleux et rancuniers que pouvait parfois l’être son frère ?
         Il avait été naïf de boire les paroles de Qilby… Ne l’avait-il pas été davantage en absorbant celles de Phaeris et de Balathazar ? Comment prévoyait-il de battre ses anciens adversaires sans même connaître l’existence des Shushus en premier lieu ? Pourquoi les enfants d’Emrub ne s’étaient-ils pas tout de suite retournés contre celui considéré comme « le Traître » ?
 Quel avait été le plan de Qilby… ?
Cette fois-ci, il finirait par le découvrir.
Et alors, seulement après avoir eu toutes les pièces du puzzle,
se permettrait-il de rendre son jugement.
 Car tels étaient les devoirs du véritable Roi des Éliatropes.
            Phaeris avait fait son retour en début d’après-midi, alors qu’Amalia, Adamaï et Yugo s’apprêtaient à appeler Balthazar, responsable des orphelins d’Emrub et qui lui avait juré de toujours veiller sur eux : il devait être au courant de leur décision, et si le frère de Mina s’était résigné à suivre les paroles de leur Roi, alors il devrait également s’y plier. Il y aurait des protestations, des tentatives pour le ramener à la raison, mais rien ne détournerait Yugo de sa décision initiale. La princesse Sheran Sharm avait insisté pour l’accompagner, invoquant la nécessité d’un représentant du peuple Sadida, qui, de par ses relations avec Bonta et statut neutre envers les conflits des grandes cités,  avait été choisi comme le site le plus sûr pour héberger le criminel le temps de cette crise. De plus, ses résidents principaux connaissaient désormais la sombre face du personnage : ils sauraient faire attention à ses paroles. Sans lui avouer, Yugo savait également qu’Amalia désirait voir les enfants d’Emrub, et ce depuis l’instant même où il lui avait décrit ces planètes indigos et turquoises, toujours baignées dans une aura crépusculaire.
         Lorsque le jeune Éliatrope s’était vu remettre la chaine d’argent incrustée de runes aux reflets améthyste, il avait eu l’impression de recevoir un collier doublé d’une laisse, que l’on destinait au dressage d’un bâtard récalcitrant. Phaeris prit le temps de soigneusement leur expliquer son fonctionnement ; de son activation par l’exposition à l’Éliacube, demeuré entre les griffes de Balthazar, à l’incrustation de micro-fragments de Stasis qui absorberaient en continu le Wakfu du Traître, sans pour autant mettre sa vie en danger. En fonction du choc entre l’énergie du Cube et l’appétit des gemmes, ces dernières se réveilleraient pour chercher à instaurer un équilibre avec leur hôte : elles prenaient, il s’affaiblissait. Cependant, il fallait prendre garde à ne pas surcharger la chaîne plus que nécessaire, ou sa faim ne connaîtrait alors plus aucune limite… Résultant en… Bref, ils avaient compris. Pour une raison qu’il ignore, et se maudissant légèrement de ne pas faire davantage confiance à Phaeris, Yugo se promit de garder le dragon à l’œil : sa haine envers Qilby était telle qu’il craignait qu’à la plus légère altercation, il ne fasse usage du collier pour mettre un terme à cette cohabitation forcée. Au moins, la perspective d’un moyen pour restreindre les pouvoirs du scientifique eut le mérite d’apaiser quelque peu les esprits.
 « Bon, maintenant ça y est : je pense qu’on a tout ce qu’il nous faut… » Déclara Adamaï tendit qu’il vérifiait pour la énième fois le contenu de leurs sacoches.
« Ad’, on ne part pas pour une semaine, juste quelques dizaines de minutes… Une heure tout au plus !
-Oui, mais avec lui, on ne sait jamais… 
- Dis Yugo ? » Amalia s’avança, arborant sa tenue de voyage plutôt que ses habits d’apparat. « Tu es certain que l’on ne peut pas emmener quelques jouets, ou même des livres pour les enfants ? Cela leur fera surement plaisir et-
- Les enfants Éliatropes ne savent pas lire votre alphabet, Princesse Amalia… » Lui répondit quelque peu sèchement Phaeris. « … Et il ne s’agit pas là d’une rencontre amiable entre nos peuples : celle-ci viendra en temps voulus, mais aujourd’hui, vous avez pour charge de ramener le Traître. Phaeris et son peuple vous remercie pour vos généreuses intentions, mais il s’agit d’une mission de la plus haute importance. »
           La Sadida n’eut pas le loisir de maugréer contre le caractère rabat-joie de son interlocuteur, qu’un immense portail s’ouvrit dans leur dos. De l’autre côté devaient se trouver le peuple Éliatrope, impatient de revoir leur jeune Roi et de découvrir ses amis… Ainsi qu’un Balthazar, tout sauf réjoui par ces retrouvailles, qu’il n’espérait pas sous de tels augures. Un dernier signe d’au-revoir, d’ultimes mises en garde, et ils étaient partis.
            Il sentit le portail plus qu’il ne le vit. Une telle déchirure sur cette toile blanche qu’était sa prison ne pouvait passer inaperçue, en particulier pour un esprit comme le sien, roué aux arcanes du Wakfu depuis des millénaires… et particulièrement avide de la moindre stimulation en ce lieu désolé.
         Qilby ne se retourna pas, il savait qui se trouvait derrière lui : il n’y avait qu’un seul inconscient pour venir s’aventurer dans un tel enfer. Un fou en visitant un autre. Était-ce par défi, par fierté ou par rancœur qu’il n’osait faire face à ce qui autrefois était le petit frère capable d’illuminer ses journées plus que n’importe quel autre ? À moins que cela ne soit la peur… ? La terreur de se retrouver devant un parfait inconnu, un Yugo qui ne l’aurai jamais rencontré… Encore. Un monde si différent, mais lui, toujours le même esprit brisé. Combien de temps s’était-il écoulé depuis son enfermement ? Il avait l’impression d’avoir quitté le Monde des Douze la veille, mais dans la Dimension Blanche, mieux valait ne pas s’appesantir sur de telles illusions et sentiments fugaces.
 « Bonjour, Yugo… » Articula l’aîné des Éliatropes, la voix éraillée par un trop long mutisme.
« Qilby… » L’autre répondit, et le scientifique ne put retenir le soulagement qui l’envahit à l’entente de son propre nom. Il détestait cela.
           Pendant un temps, le silence redevint maître de l’horizon blanc. L’envie, non, le besoin d’entendre, même ces sempiternels reproches, poussa néanmoins Qilby à poursuivre. Sa gorge protestait à chaque syllabe, mais il n’en avait cure. Comme à son habitude… Il voulait savoir.
 « Je ne m’attendais pas à ta venue… » C’était vrai. « Je suppose que cela n’est que temporaire ? » Il l’espérait un peu moins.
           Il attendit. Aucune réponse ne vint… Le rapprochant davantage de l’explosion. Ses nerfs étaient à vif, exténués par cet endroit et ses sens amputés ; pourquoi Yugo se jouait-il ainsi de lui ? Était-il seulement réel ? Une autre hallucination venue se moquer de son sort ?
 « Je… Je voulais te voir. » Plus d’assurance. « Qilby, nous devons parler. Maintenant. »
« Est-ce un ordre ? » Ses dents grincèrent : apparemment, le gamin n’avait pas perdu de temps à s’approprier la couronne et cette autorité déplacée de sa précédente incarnation !
« …. »
           Le scientifique entendit alors un froissement de tissu, comme si l’on raclait le fond d’une besace, puis ce fut le tour d’un objet déposé sur le « sol ». Un coup de pied, et ce dernier se mit à rouler vers sa direction.
 « Je me suis dit que tu aurais probablement faim. Le Roi Sadida m’a informé que tu les avais une fois complimenté sur leurs vergers alors je-Heeey !! » L’adolescent sembla bondir en avant, mais le son distinctif d’une chute libre l’avait précédé.
« Laisse-moi deviner… » Repris l’autre, stoïque. « La pomme est tombée et a disparu ? »
« ………………. Oui. »
           Du ton dépité de son frère ou de l’absurdité de la situation, il ne sut lequel le mena au point de non-retour, mais Qilby ne put se contenir plus longtemps… Un rire maniaque émergea de ses entrailles, et il fut forcé de courber l’échine tant ses muscles endormis le suppliaient de mettre fin à cette folie. À un certain point, des larmes, d’hilarité ou de tension, menacèrent de laver ses joues de leur poussière.
 « Mwahahahaha..Héhé..Ha…haaa… » Il revenait progressivement à lui. « Merci, pour ce divertissement, ces derniers manquent cruellement par ici ~ héhé… Enfin, Yugo, dis-moi plutôt, qu’es-tu réellement venu chercher ?
- C’est évident, non ? » Haussement de sourcils. « Toi, Qilby. 
- Oui, oui, cela me paraît plutôt évident… » Il balaya l’espace de son bras droit. « … Vu la pauvreté des articles présentés, je dois bien être celui qui te préoccupe aujourd’hui ! » Dans un agacement renouvelé, il finit par faire volte-face. « Pourquoi toi et les autres lézards auriez-vous donc tant besoin du « Traître » que je suis, hum ?!  Pourquoi t’écouterai-je ?! 
- Car tu as déjà commencé. » Objecta aussitôt Yugo. « Et aussi parce que tu ne désires rien d’autre que de sortir de cet endroit…
- Et que sais-tu de mes désirs ? Qu’ai-je à gagner de cette sortie provisoire ?! Car tu auras beau me promettre monts et merveilles, tu ne me feras pas croire qu’il s’agit là d’une divine grâce ! » Il ne s’imaginait pas hurler. « Qu’as-tu à y gagner, Yugo ?! 
- Un frère. »
           Un mot. Un seul mot. Porteur de tant d’après-midis ensoleillés, de craintes au chevet d’un lit, de querelles résolues autours d’une large tablée… Aujourd’hui étranger. Un air de déjà-vu, il est vrai, mais sans substance. Vide. Comme cette cellule. Comme lui.
 « Cela n’a pas été une décision facile, Qilby et, malgré la situation dans lequel se trouve le Monde des Douze, la future terre d’accueil de notre peuple, je pense qu’il y avait d’autres solutions que celle de te ramener parmi nous. Cependant… » Yugo leva un regard empli de détermination alors qu’un portail se formait derrière lui. « Aucune d’entre elles ne m’aurait permis de corriger mes erreurs passées. Ne te fais pas d’illusions : je ne te voue plus une confiance aussi aveugle qu’autrefois et je saurai te renvoyer dans la Dimension Blanche si tu venais à nouveau à menacer mes amis… 
- Hum…. Mais ? » S’enquit l’autre, perplexe.
« Mais je veux croire en notre peuple… Et tu en fais partie, quoique que puissent en dire Phaeris et les autres. » Inspiration. « En te donnant une seconde chance, Qilby, c’est à notre famille que j’offre la possibilité de redevenir ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être. Alors, si tu ne le fais pas pour moi… Fais le pour eux. »
           Blanc. Cela allait de pair avec l’ambiance des lieux me direz-vous… Rien que deux êtres se jugeant, se jaugeant. Finalement, un soupir :
 « Quitte à avoir subi cet interrogatoire, autant le rentabiliser en allant visiter l’autre côté à présent… » Déclara le vieil Éliatrope presque nonchalamment. Un réflexe de contrôle, déjà remarqué par le plus jeune. « Néanmoins, que Sa Majesté ne s’attende pas à recevoir un quelconque soutien de ma part concernant ses décisions fantaisistes ! 
- Je n’y comptais pas. » Il acheva avec un sourire moqueur. « Et ne joue pas du « Majesté » avec moi, Qilby : nous savons tous les deux que je ne peux pas être le souverain de celui ne s’étant jamais considéré comme un de mes sujets…
-Héhé… Touché ~ ! » Il se leva, bien que difficilement, ses membres encore engourdis par leur longue inutilisation, mais se refusa à montrer le moindre signe de faiblesse, simulant un long étirement. « Enfin… Merci.
- M- ?
- Pour la pomme, je veux dire. » D’un mouvement fluide, le dit fruit fut jeté en l’air et habilement rattrapé. « J’apprécie le geste.
« M-Mais ?! Comment as-tu- ? » Balbutia Yugo sur la défensive.
« Tu apprendras que ce que la Dimension Blanche perçoit comme sienne, toujours finit par revenir à son point de chute… » Plus sombre, plus bas. « Crois-en mon expérience… »
           Ensemble ils traversèrent le portail vers Emrub pour rejoindre Balthazar, Amalia et Adamaï. Une longue route les attendait, et aucun des deux frères ne pouvait affirmer si, à sa fin, ils se tiendraient encore côtes à côtes. Un espoir, une distraction, une erreur, un salut… ? Il semblerait que Xélor lui-même ne soit en mesure de raconter la fin de cette histoire…
                      Le retour à la réalité ne fut pas aussi brutal qu’escompté. Certes, Balthazar montra des crocs jaunis par les siècles, et Adamaï ne lâchait l’Éliatrope du regard qu’en de très rares occasions, mais, surprenamment, ce-dernier se révéla relativement docile. Contrairement à leur première discussion de l’autre côté du portail, aucune parole déplaisante, aucune réclamation ne fut prononcée : Qilby accepta toutes les conditions de sa « remise en liberté », acquiesça à chaque instruction. Il avait même eu le fantôme d’un sourire nostalgique à la présentation du collier de restriction énergétique, des scènes passées se ravivant probablement dans les tréfonds de sa mémoire insondable. Yugo, sans le laisser transparaître, avait senti sa détermination croître à chaque pas les éloignant du désert blanc. Il y eut néanmoins un petit accrochage entre les deux partis, mais celui-ci fut rapidement classé sans suite en raison de… Myopie aggravée.
 « Alors ?! Pourquoi ne fermes-tu pas le loquet ? Déjà des remords sur ta décision ?!
- Adamaï a raison, Qilby ! Ce point est non-négociable dans t- !
- Si vous pouviez cesser de me déconcentrer, les deux reptiles, peut-être que j’y parviendrai plus v-… ! » Les yeux plissés s’écarquillèrent de frustration lorsque les doigts d’une main unique ne parvinrent pas à fermer le loquet. « Fich- ! 
- Surveille tes paroles : tu te trouves en présence d’enfants ! Mais peut-être l’as-tu oub-… ?!
- Difficilement, en particulier après tes seize dernières remarques ! Tsss… » Le scientifique finit par se tourner vers le plus jeune. « Pourrai-je espérer un petit « coup de main » de la part de mon sauveur ? Une nouvelle paire de lunettes ne serait pas de refus non plus… »
           Yugo s’était alors dévoué à la tâche, l’affreuse sensation de sceller un destin en faisant de même avec la serrure d’argent. Le léger affaissement des pans de sa large coiffe déchiquetée, signalant l’efficacité de l’artefact, lui avait retourné l’estomac, comme s’il sentait sa propre énergie se faire lentement drainer… Un Éliatrope sans ailes, cela n’était pas… Il n’avait que très brièvement croisé le regard du scientifique, car celui-ci s’était alors focalisé sur le groupe de jeunes Éliatropes, tenus à l’écart par Balthazar. À l’annonce de sa libération, ceux-ci avaient eu diverses réactions : peur, colère, incompréhension… Toutefois, ils avaient entendu la demande d’Amalia, avaient été ravis de pouvoir apporter, en quelque sorte, leur contribution à la protection au Monde des Douze, et sur certains visages, Yugo avait même pu lire une forme de… Sérénité ? Il ne savait pas vraiment comment définir ce mélange d’espoir et d’acceptation. Mais une fois le vieil Éliatrope devant eux, les plus âgés s’étaient rassemblés autour des plus petits et des murmures angoissés s’étaient diffusés. Dans un premier temps, Yugo pensa que sa mauvaise vue l’empêcherait de les discerner correctement, qu’il ne faisait que les observer vaguement. Une fatigue, qu’il ne connaissait que trop bien, assombrissant les traits de son aîné lui prouva le contraire. La résignation. Bien vite dissimulée derrière un masque d’indifférence.
         En quittant Emrub, Yugo demeurait déchiré entre ses attentes et leurs conséquences ; la nature versatile de Qilby, le personnage qu’il maintenait mais dont il avait déjà pu apercevoir les failles, le préoccupait. Il semblait parfois tellement sincère… Pour se fondre, l’instant d’après, dans une image qu’il avait surement perfectionnée depuis des millénaires. Parviendrait-il à dissocier les deux ? Et plus que tout… Laquelle de ces nombreuses facettes demeurerait ? Le Conseiller ? L’Explorateur ? Le Scientifique ? Le Traitre ?... Le Frère ? En parlant d’histoire ancienne, Amalia, dont le froid regard princier s’était mué en gêne à l’inspection plus minutieuse de leur futur prisonnier, n’avait fait que renforcer ses interrogations. Après avoir témoigné de l’apparence presque misérable du vieil Éliatrope, des cernes profonds aux plaies vives (le temps reprenant son cours et ses droits), de la tenue déchirée à la posture éreintée, elle avait fini par se rapprocher de son ami alors qu’ils revenaient vers leur monde, pour lui murmurer :
 « Yugo… ? Je me demandais…
- Hum, oui ? Qu’il y-a-t-il ?
- Lorsque Phaeris nous a raconté le moment où ton… « Ancien-toi » a enfermé Qilby pour la première fois, il me semble qu’il a mentionné que celui-ci s’était déroulé suite à une terrible bataille avec tes autres frères et sœurs… N’est-ce pas ?
- C’est cela, oui… 
- Et tu nous as bien expliqué que dans cette « Dimension Blanche », il n’y avait… Rien du tout ?
- Le vide absolu, en effet.» Il n’arrivait pas à voir quel raisonnement elle souhaitait amener.
« Alors… Comment se fait-il que lors de votre expérience avec Adamaï, lorsque vous l’avez fait revenir, il ne… ? Pourquoi ne portait-il aucune trace de combat ? Pourquoi n’était-il pas comme… » La princesse forma un geste discret envers la silhouette devant eux. « … Enfin, tu comprends ? »
           Oui, il comprenait enfin. Lors de leur première rencontre, Qilby avait dû être emmené d’urgence chez l’Éniripsa royal, et cette dernière les avait avertis de l’état extrême dans lequel se trouvait le nouveau venu... Mais il avait alors passé plus de dix mille ans dans sa prison, seul… Il n’y avait pas de blessure apparente, si ce n’est la perte de son bras gauche, mais, étrangement, celui-ci portait une tunique assez large pour couvrir l’amputation. Elle n’avait donc pas pu être infligée directement avant son enfermement. Son chapeau, signe distinctif de leur peuple, n’avait quant à lui subi aucun dommage…
 « Tu as raison Amalia…
- Yugo, tu penses que… ?
-Je ne sais pas… » Il ne pouvait pas formuler de conclusions hâtives. Pas après ce qu’il avait vécu. Pas avec lui. « Mais je vais essayer de tirer les choses au clair, Amalia, et ne t’en fais pas : je ne le laisserai pas vous faire du mal.
- Je n’en doute pas, Yugo. » C’est pour toi que j’ai peur.
           Leur arrivée au village Sadida se fit dans la plus grande intimité et discrétion, en omettant les grognements de Phaeris, qui ressentit le besoin d’exposer plus longuement les règles de ce séjour exceptionnel et « limité au nécessaire», reprenant des menaces déjà proférées par son congénère gardien de l’Enseignement. Qilby ne broncha pas plus qu’il ne le fit sur Emrub : il semblait roué à l’exercice, et plus ennuyé qu’autre chose par le sermon du vieux dragon. Ce fut le Roi Sadida qui interrompit leur échange :
 « Je pense que notre hôte a bien compris sa condition, Sir Phaéris. » Devant l’expression d’affront au terme « d’hôte », il ne laissa aucune place à l’interjection. « Ce fut une longue journée pour nous tous, et nous nous devons de nous tenir prêts demain, pour, qu’à l’aube, nous puissions réfléchir ensemble à cette situation de crise : des repas seront servis directement dans vos suites à cet effet. » S’adressant au scientifique, il ajouta. « Vous ne verrez pas d’inconvénients à ce que deux gardes soient postés, ce à toute heure du jour comme de la nuit, devant cette dernière, n’est-ce pas ? 
- Bien entendu, Votre Majesté… » Répondit l’intéressé sur un ton tout aussi faussement poli. « Je n’y vois aucune objection. » Rictus.
« Hum…  Yugo m’a averti de votre demande, et j’ai fait mendier notre Eniripsa : elle vous attend, elle ainsi qu’un costumier, dans votre chambre. » Un hochement de tête. « N’hésitez pas à vous adresser à vos gardes en cas de besoin : toutes les demandes seront néanmoins obligatoirement traitées par Maître Joris ou moi-même.
- Père, vous n- ! » S’étonna le prince Armand.
« Très bien, je vous remercie de votre hospitalité. » Répondit calmement Qilby, faisant totale abstraction de son entourage. « Puis-je rejoindre ma cellule à présent ? 
- Qil- !
- Si vous le désirez : votre escorte vous y mènera. »  Lui renvoya le souverain, signifiant d’un geste calme à Yugo qu’il ne prenait pas ombrage de la remarque.
           Il n’y avait d’ailleurs aucunement raison d’y réagir autrement… Le terme de « cellule », bien que particulièrement cru en comparaison avec les véritables donjons du palais, enfuis au creux de ses racines, n’avait rien des quartiers réservés aux invités de marque dans lesquels l’Éliatrope avait pu séjourner quand il portait encore le titre de « Roi ». Et Qilby en avait parfaitement conscience : il n’était pas présent par plaisir ou charité. Il avait une fonction.
         Une chambre des plus modestes, avec le strict nécessaire, adjacente à une pièce dédiée à la toilette. Une seule fenêtre, verrouillée, et donnant sur la face Nord du palais où l’écorce avait été polie par les grands vents : aucune aspérité, aucune fuite sans magie. Un lit, un bureau d’étude, une chaise et une table. Une salle d’expérimentation était actuellement en construction, et serait opérationnelle dans les jours à venir ; salle à laquelle le chercheur pourrait accéder sous bonne garde, et toujours accompagné. Tout objet superficiel avait été supprimé pour cette première nuit, ayant décidé de ramener du matériel de travail uniquement à la demande. Celui-ci serait récupéré et soigneusement retranscrit en fin de journée. Entre les mains d’un homme déterminé, même une plume innocente pouvait devenir une arme mortelle… Le fait qu’il n’en possédait plus qu’une n’y changeait rien.
         Le scientifique s’inclina légèrement, et sans prononcer le moindre mot, se dirigea vers la sortie de la salle du Trône, où l’y attendait en effet un groupe de Sadidas portant les armures et blasons de la famille Sheran Sharm. Après quelques instants de flottement, où les membres de la Confrérie s’excusèrent les uns après les autres pour rejoindre leurs propres appartements, Yugo réitéra sa dette envers le peuple Sadida pour leur soutien et Maître Joris échangea brièvement sur l’organisation des jours à venir, ne restèrent plus que père et fils…
 « Père… Vous savez ce que-… » Amorça le prince Armand, incertain de la manière dont il devait aborder le problème.
« Oui, Armand, je me doute bien de ce que tu vas me reprocher : tu crains que je ne cède à la compassion et que, tout comme lors de sa première venue, je ne me laisse attendrir par l’histoire de ce Qilby. Mais ton père n’est plus une jeune pousse née de la dernière mousson…
- J-Je n’oserai jamais insinuer que- !
- Armand… » Un long soupir, le poids de la couronne, même faite de fleurs. « Toi qui es destiné à régner un jour sur ce royaume, retiens-donc ceci : un Roi se doit de servir la Justice… Il n’en est pas pour autant le bourreau.
- Que… ?! » S’interrogea le prince. « Sauf votre respect, père, j’ai du mal à voir la différence entre ces deux concepts…
- Elle viendra avec les années, mon fils, ne t’en fais pas, toutefois, peux-tu me dire ce que tu as vu lorsque Qilby est arrivé en compagnie de Yugo et de ta sœur ?
- Je… Hum, j’ai vu un… » Le plus jeune pris un air empreint d’une rage sourde. « J’ai vu un être sans scrupule, qui n’a pas hésité à trahir notre confiance, notre hospitalité et-…
- Un instant, un instant… » L’arrêta le Roi. « En t’écoutant, je crois entendre le récit de Phaeris, et, en outre, tu n’as fait que me décrire ce que tu as retiré de ses derniers actes… Qu’as-tu réellement vu ce soir ? Quelle a été la première image te venant à l’esprit ?
- ….. J’ai vu un homme malade. » Murmura Armand, sans se défaire de ses traits menaçants. « Un pauvre malade sans attache ni patrie et qui n’a plus que sa langue de vipère pour seule défense…. Un sans-vie. 
- Hum… Cela correspond-t-il à la vision que tu m’as précédemment donnée ?
- ……… Non… » Dans un sursaut. « Mais il pourrait très bien s’agir d’une ruse, d’un stratagème pour endormir notre confiance, et par la suite nous prendre à revers ! Les êtres qui n’ont plus rien à perdre, comme lui, sont les plus redoutables !»
           Le Roi hocha gravement de la tête, avant de s’écarter afin de rejoindre ses appartements. Sur le seuil de la salle, il lança néanmoins un dernier regard à son ainé :
 « Tu possèdes un esprit loyal et vif, Armand : ce sont des qualités grandement appréciées au regard de nos obligations en tant que régents… Mais tu as tendance à trop de reposer sur le passé.» Plus bas. « Les gens changent… Si on leur en laisse l’opportunité… Si cela ne dérange pas. »
            Au-dehors, la lune débutait son ascension. Pourtant, à tous les étages du palais, le doux ronronnement des serviteurs et de leur activité ne cessait jamais : des pas discrets, de murmures aux embranchements, le tintement des plateaux… Du bruit. De la vie.
         Qilby s’était allongé depuis plusieurs heures déjà, ayant à peine touché à un repas que son estomac n’aurait, de toutes manières, pas supporté. Le simple fait de se tenir debout avait transformé ses muscles en langues de feu, ses poumons réapprenaient péniblement la sensation de pesanteur et dans son crâne résonnait le martèlement sourd d’un retour à la réalité et de tous les sens qui l’accompagnaient. Même pour un Éliatrope adulte, les voyages inter-dimensionnels n’étaient pas sans impact sur leur organisme. En particulier lorsqu’ils impliquaient un espace aussi reculé que son ancienne prison. Il allait mettre du temps avant de s’acclimater à nouveau au simple fait de voir, entendre, toucher… Penser et éprouver.
 Héhéhé, juste assez avant de retourner d’où tu viens ~ !
           Cette pensée revenait comme les vagues s’abattant sur le sable, inlassablement, l’empêchant également de trouver un sommeil qu’il espérait pourtant plus que tout. Sorti d’un enfer, il se voyait refusé les maigres commodités de l’existence : fantastique !
 Rester ici… ?
Je ne peux pas. Cela n’est pas envisageable. Je n’en ai aucune idée.
Partir alors… ?
Où ? Quand ? Comment ? Pour quoi faire ?
           Rien ne semblait faire de sens, il y avait trop de variables, trop de nouvelles données ! Il avait beau retourner la question dans tous les sens, il ne savait pas comment agir ! Cela ne lui était jamais arrivé, lui qui avait toujours eu, là, dans le recoin d’un souvenir, une ligne parfaite, un masque pré-testé, une stratégie perfectionnée. Il ne savait pas quel coup jouer… Et cela le terrifiait. Enfin, pour son propre salut, l’épuisement eu raison de lui, sombrant dans un sommeil sans rêve. Il réfléchirait à tout ça une fois ses nerfs apaisés : il trouverait. Il se donnait trois jours et, alors, il retrouverait sa liberté. Il trouverait un moyen de rejoindre son peuple, son Dofus, les deux peut-être. Ou alors il partirait. Loin. C’était le plus important : partir. Il trouverait.
 .
.
.
 Ah, petit Éliatrope, si seulement tu parvenais à comprendre
que, jamais, tu ne pourras gagner à un jeu
auquel, depuis longtemps déjà, tu ne souhaites plus jouer ~♪
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