#pas du tout en lien avec les photos
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J’allais dans des Air BnB quand c’était moins cher que les hôtels pour un meilleur service mais depuis, les hôtels ont largement dépassé Air BnB en termes d’offre, donc j’ai du mal à comprendre qu’on continue à l’utiliser.
C’était sympa quand c’était un Abritel mondial mais c’est devenu cher et chiant franchement.
#la dernière fois c’était en Espagne en 2019 puis en France en 2020 et les deux apparts étaient nuls#pas du tout en lien avec les photos#bon pour une semaine on s’en fout mais quand même
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Suite : la colère d'Achille maitrisée AVANT que ça tourne à la Tragédie !
Suite de ce billet. Merci à @ladyniniane pour m'avoir parlé de ce passage de l'Iliade et m'avoir donné l'idée !
Comme j'en parlais dans le précédent billet, Kelon aide Briséis à s'enfuir avant qu'Achille ne puisse lui faire quoi que ce soit, mais il provoque la colère du prince d'Egine, même s'il arrive à s'en sortir grâce à ses camarades, en particulier de son amie Hélène, de la cité d'Egine (rien à voir avec Hélène de Troie).
Petit point conception de personnage !
Kelon : J'ai finalement décidé de mettre tout le monde en tunique qui correspondrait plus à l'époque mycénienne, histoire de rappeler qu'on est à une époque plus ancienne que celle de Pyrkaïa où on est vraiment à l'époque de la Grèce classique / fin de l'époque archaïque, et de l'époque de Metaheta où on est au début de l'époque mycénienne et où ses habits se rapprochent plus de ceux représenté sur les fresques du fort de Knossos (et comme on est avec elle, les habits représentés sont bien plus féminins). On est sur la fin de l'époque mycénienne / début époque archaïque alors, il y a des tuniques cousus et des habits plus drapés. J'ai laissé Kelon en psuedo-chiton car, même si on est à une époque où on porte plus de tunique, il a la composante "comment je fais pour m'habiller avec deux ailes énormes dans le dos ?" à prendre en compte alors, il a une sorte de tunique cousu qu'il enfile par les jambes, et tient autour de son cou avec une bande de tissu et deux fibules pour que ça ne tombe pas. Il n'a également aucun motif sur ses habits pour souligner sa pauvreté et sa différence sociale avec les autres personnages, il n'a pas les moyens d'avoir de beaux tissus avec de belles broderies comme les généraux ou les soldats venant d'une famille plus aisée. Il a aussi gardé son bandeau pour retenir ses cheveux quand il vole et rappeler Claude.
Hélène (de la cité d'Etolie) : c'est un vrai personnage d'une version de l'Iliade ! Dans cette histoire, Hélène participe à la guerre de Troie, combat Achille et gagne contre lui au point de le tuer mais, Zeus ressuscite Achille qui la tue en retour. Bon, c'est une histoire qui sert surement à dire aux femmes de ne jamais combattre et de rester bien sagement à la cuisine MAIS, elle a quand même tué Achille le quasi invulnérable ! ça mérite d'être soulignée ! Ici, vu qu'on est à une période de transition entre l'époque mycénienne où les femmes avaient une place plus importante, et l'époque classique grecque où les femmes sont d'éternelles mineures à peine humaines et sans aucun droit ou presque, j'ai décidé d'en faire une engagée volontaire qui est là parce que dans sa cité, on laisse encore de la place aux femmes, même si ça reste exceptionnelle qu'une femme s'engage, et ça reste très dur pour elle et ses camarades car, ce n'est pas le cas dans toutes les cités, en particulier avec les généraux qui sont tous de très grands nobles ou propriétaires terriens où la condition des femmes... voilà, elle s'est dégradée assez vite car, ils n'ont pas vraiment besoin d'elles à part pour gérer la maison (ce qui est déjà une énorme tâche et responsabilité, ne l'oublions pas), là où ça a pris plus de temps côté peuple car, les femmes travaillent autant que les hommes pour subvenir aux besoins de leur famille, même si elles deviendront de plus en plus marginalisées avec le temps
ATTENTION ! Pour le coup, je ne sais pas si c'est comme ça que ça s'est passé dans notre monde ! Surtout que déjà qu'on a du mal à trouver des sources pour les élites, je ne vous parle même pas des gens du peuple ! C'est vraiment pour le fonctionnement de mon monde, ne prenez pas ça au pied de la lettre !
Hélène s'est cependant vite illustré pour être une excellente fantassine qui a un très grand esprit de corps et sait galvaniser ses camarades, tout en étant très apprécié par eux, en particulier les autres femmes. Elle est très amie avec Kelon d'ailleurs, elle le trouve gentil et intéressant, et lui apprend même à lire et écrire vu qu'il est analphabète de base (pas les moyens d'aller à l'école). Faut dire, en dix ans de guerre et de siège, ils ont eu le temps. A la fin, même si elle est là volontairement au début, elle perd de plus en plus patience en voyant la guerre s'éternisée, et pète littéralement un cable quand elle voie les généraux se mettre à se disputer pour une femme alors que leur camp vient d'être ravagée par la peste car, un des leurs s'est comporté comme un connard avec deux prêtres d'Apollon, y a des choses plus urgentes à régler ! Alors, quand Kelon va aider Briséis à s'évader, elle le couvre avec d'autres soldats de leur camp, histoire qu'elle puisse rentrer chez elle et éviter qu'une autre vie soit détruite. C'est un vol mais, c'est un vol pour la bonne cause donc, ça passe. Quand Achille menace de plumer Kelon, elle intervient et s'interpose entre eux, même si elle sait que normalement, Kelon a mérité de se faire punir pour son délit, elle sait qu'Achille ne fait qu'une crise de colère et veut juste massacrer quelqu'un pour se passer les nerfs. Kelon est son ami alors, elle le défendra, comme une phalange qui reste toujours soudés quoi qu'il arrive !
Pour ses habits, elle est d'une famille plus aisée que Kelon alors, elle a quelques motifs sur sa tunique : une chouette (ref + ref) qui est le symbole d'Athéna, et un vautour qui est un des animaux d'Arès, pour représenter qu'elle est une combattante complète, elle a autant l'intelligence d'Athéna que la force brute d'Arès. Elle porte également une tenue d'homme car, c'est bien plus pratique pour se battre. Je ne l'ai pas mis en armure car, c'est un duel qui s'est fait de manière impromptue et pour mieux montrer ses émotions vu que bon, l'armure complète de l'époque, ça ressemble à ça : l'armure de Dendras (reconstitution en dessin et reconstitution physique). Je lui ai juste laissé ses jambières en plus de son bouclier pour finir de la protéger et elle aurait pu encore les avoir. Pour son bouclier, il est basé sur une représentation des boucliers bilobés qu'on a retrouvé à Mycènes avec une grosse arrête centrale et cette forme de huit.
ATTENTION A NOUVEAU !!! JE ME SUIS TROMPE ! C'EST PAS HELENE D'ETOLIE QUI ARRIVE A LE TUER ! C'EST PENTHESILEE QUI ARRIVE A LE TUER ! Hélène, elle ne fait "que" le blesser ! C'est pas mal mais, je me suis emmêlée les pinceaux quand même !!! Je suis vraiment désolé pour ça, j'essayerai de ne pas refaire l'erreur plus tard !
Achille : pour lui, j'ai peut-être pas trop à le présenter mais, étant donné qu'il fait une colère car il ne peut pas avoir la plus jolie esclave du camp, qu'il tue quand même un de ses propres alliés car il s'est moqué de lui (car Achille est tombée amoureux de Penthésilée, reine des amazones, alors qu'elle est en train de mourir car il vient de la tuer, ce type doit revoir sa définition du romantisme !), et qu'il préfère aller mourir jeune couvert de gloire au lieu d'écouter sa mère qui a toujours pris soin de lui et de rester à Egine pour mourir vieux et inconnu, ce qui le fait regretter dans l'Odyssée (vraie anecdote, il dit à Ulysse en enfers qu'il préférerait être un valet de ferme [donc très souvent un esclave à l'époque, soyons clair] que d'être mort, y a fallu attendre qu'il meurt pour qu'il grandisse)... ouais, pour une version moderne du personnage, c'est très facile d'en faire un petit c*n égocentrique ne pensant qu'à lui et à sa gloire. Attention ici aussi, c'est dans les codes de l'époque : les héros grecs le sont car, ils sont à la recherche de gloire, ils ne sont pas là pour aider la veuve et l'orphelin. Si Héraclès fait ses douze travaux, c'est pas pour aider les gens mais, pour payer sa dette suite à son meurtre de sa femme et de ses enfants dans un coup de sang provoqué par Héra. C'est ça un héros grec mais, pour une histoire moderne qui suit des codes moraux et narratifs de notre époque, soit faut assumer à fond qu'on est vraiment sur les codes de la Grèce antique autant qu'on les connait et là, autant lire / écouter l'Iliade directement, soit on assume qu'on change des trucs pour en faire autre chose.
Je suis donc partie sur ça : Achille est un prince très fier de son rang, très fier de sa force, très sur de son droit sur tout, qui a également le comportement d'un sale gamin pourri gâté qui déteste qu'on lui dise non (merci Pélée pour le coup, Thétis est le seul parent compétent dans ce couple) et qui n'a aucun respect pour les personnes en-dessous de lui comme Kelon ou Hélène ou qui ne rentre pas dans l'idéal aristocratique de la force comme Kelon dont il trouve le pouvoir inutile, voir même Odysseus vu qu'il est plus rusé et veut que la guerre s'arrête pour rentrer chez lui retrouver sa femme et son fils, et très sanguin quand il s'énerve. Pour ses habits à lui, je lui a donné plein de motif pour souligner sa richesse, plus dans le style des vases à décors géométriques qui vont avec la période, tout en étant facile à reproduire sur toutes les pages. Le motif sur son bouclier de type tour est un aigle, pour rappeler Zeus (capable de se transformer en aigle et de mémoire, je crois que c'est un animal qui lui ait pas mal associé mais je peux me tromper, je me suis surtout appuyé sur mes souvenirs pour cette BD) qui l'a ressuscité dans la légende originale avec Hélène d'Etolie. Pour la forme de son épée, je me suis appuyé sur les reproduction de cet article (en accès libre) : "Les armes aux premiers temps de la Grèce mycénienne : marqueurs de pouvoir et de hiérarchie sociale". J'ai juste juste exagérée la taille des antennes de sa garde pour la rendre plus unique. La forme de son bouclier demi-cylindrique de type tour vient également de là. Etant donné qu'il est quand même censé être un des plus puissants guerriers achéens, il n'a pas de cicatrice, il n'a jamais été assez blessé pour en avoir une (et l'armure de Dendra aide, essayez de passer une forteresse de métal pareille !)
Odysseus : Ulysse retrouve son nom grec pour marquer que c'est un personnage qui est pas mal modernisé aussi. Si déjà dans l'Iliade, il fait tout pour ne pas aller à la Guerre de Troie en se faisant passer pour fou et c'est lui qui trouve la ruse pour en finir avec de Troie, ici, j'ai poussé le curseur plus loin en en faisant vraiment LE général qui veut en finir au plus vite avec cette guerre en négociant avec les troyens et qui n'est pas dans la course à l'égo qu'est cette guerre. Il veut rentrer chez lui car il a déjà loupé toute la croissance de Télémaque et que sa femme qu'il aime vraiment (dans le futur, Kelon le décrira comme l'homme le plus fidèle à sa femme qu'il a rencontré de toute son existences qui durera quand même mille ans) lui manque terriblement. Il a autre chose à faire que s'enterrer à Troie pour récupérer de la gloire au combat et du butin puis Hélène car c'est l'excuse pratique pour se taper dessus. Il est également un des rares qui arrivent à relativement bien canaliser Achille et qui ne se laisse pas impressionner par ses colères et ses coups de sang : Odysseus est un père, il a l'habitude des enfants capricieux, même si Télémaque est bien plus sage et mature qu'Achille. Il apprécie beaucoup les pouvoirs de Kelon car, il les trouve extrêmement pratique. On est en Grèce / équivalent de la Grèce en Almyra après tout, le climat est plutôt sec et pouvoir faire pleuvoir à volonté est une vraie aubaine pour les cultures, et il trouve ça bien plus pratique que juste augmenter sa force brute, surtout qu'il voie le potentiel futur de Kelon qui maitrise quand même la météo à 40 ans, alors quand il sera bien plus âgé, il risque de devenir extrêmement puissant. Il essaye donc de ne pas se le mettre à dos, histoire qu'il n'est pas de dent particulière contre sa cité.
Pour son design, je lui ai donné une barbe et tenté de lui faire des rides autour des yeux pour marqué qu'il est un homme d'âge mur, là où Achille qui est plus jeune et est donc glabre (Kelon a plus l'âge d'Odysseus, mais il continue à se raser de près car, son visage est encore assez juvénile étant donné qu'il vieillit bien moins vite à cause de sa condition de sorcier), et que le stress et la fatigue de la guerre l'ont fait vieillir bien plus vite (et comme on dirait : les bustes de grecs qu'on a, c'est des copies romaines et pour un romain, un grec, c'est un homme avec une barbe). Pour ses habits, je me suis basée sur cet oenochoé où il a un pétasse et une chlamyde (sorte de grand manteau) de voyageur, même si après coup, le manteau lui fait vraiment de grandes épaules... Pour les motifs, il s'agit de canard pour rappeler Pénélope / Πηνελόπεια dont le nom pourrait venir du mot "sarcelle, oiseau aquatique" en pré-grec, et de chouette étant donné que c'est le favori d'Athéna dans les mythes. Pour sa fibule, c'est un lys stylisée, de nouveau pour rappeler son mariage et sa fidélité à sa femme. Le motif en bas de sa tunique représente des grenades, qui sont un des fruits associés à Héra avec le paon et le coucou.
Ménésthée : roi d'Athènes à l'époque de l'Iliade, vu qu'il a tout petit rôle dans cette histoire, j'ai laissé Achille ne pas le respecter du tout et le prendre de haut comme les autres. Etant donné qu'il est le fils de Thésée, je lui ait donné des motifs de taureau sur son col afin de rappeler les exploits mythologiques de son père (même si dans la version Fodlan / Almyra, il n'a sans doute pas la même origine, c'est surement plutôt un sorcier dont les fiertés lui donne une apparence mi-homme, mi-taureau).
Agamemnon : figure importante de l'Iliade alors, les gens l'écoute mais, ça reste quand même un type très violent (le mec a quand même assassiné le premier mari de Clystemnestre et ses enfants pour pouvoir convoler avec elle et a été à deux doigts de sacrifier sa fille Iphigénie pour partir à la guerre, tu m'étonnes que sa femme veuille sa peau !) qui aime le combat alors, il a zéro souci à laisser deux personnes de son propre camp se battre pour résoudre un problème entre eux, même s'il sait aussi que les troyens ne doivent rien rater depuis leurs remparts. Il a des motifs de sanglier pour rappeler Arès et son caractère violent mais, qui n'est pas adouci par la présence de la chouette d'Athéna comme pour Hélène qui est bien plus pondérée que lui.
#écriture de curieuse#dessin de curieuse#fe3h oc#les 11 braves (+ peut être les premiers qui reçoivent l'emblème des saints)#j'espère que ça vous plait surtout !#deux semaines que j'y suis ! ça fait du bien de finir !#Excusez-moi pour le retard dans les questions j'ai passé mon samedi à noircir tout ça#mon dos m'a maudit mais je suis plutôt contente du résultat !#J'ai fait plein de test partout en plus pour tenter de rendre ça dynamique !#J'espère que ça rend bien...#même s'il y a des défauts c'est sûr -genre les barbes ma mère trouve qu'elles ressemblent plus à des bandeaux ^^' -#mais je trouvais qu'ajouter des poils rompait l'ensemble vu que je fais mes cheveux / poil d'un bloc#Vive les tuniques ! ça permet de dessiner des MUSCLES ! C'est bien les MUSCLES !#je me suis bien amusé avec les motifs pour une fois#c'est rare que j'en mette mais ça permet de donner des infos sur les persos#j'espère que les liens vers mes références marchent bien#Si vous chercher des refs visuels aller sur le musée du louvre ils ont mis les photos de leurs collections c'est super pratique !#On peut pas toujours grossir mais c'est déjà super d'avoir tout en ligne comme ça !
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" Wicked Obsession "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Jason Todd / Red Hood
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Son visage me hantait nuit et jour, et en vue de la force avec laquelle il occupait mes pensées, j'étais persuadée que ça allait causer ma perte.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : tentative d'enlèvement.
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad, my account is in my bio, this is the ONLY ONE i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad, j'ai un lien dans ma bio, c'est mon SEUL compte.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟕,𝟓𝟓𝟒.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
Victor Zsasz.. Ça n'était pas rare que l'on entende parler de lui. Il était plutôt connu, non pas parce que c'était un criminel incarcéré à Arkham, mais plutôt parce qu'il était si particulier, si tordu, que parfois la simple énonciation de son prénom suffisait à nous faire oublier l'existence de bien pire criminels. Il avait récemment fait parler de lui après une énième évasion ⸺d'autres détenus tels que Poison Ivy et Double Face aussi, mais c'était la sienne qui avait retenu mon attention. Je n'avais pas pu résister. Quelques jours plus tard, je m'étais penchée sur son cas. Les psychopathes n'étaient habituellement pas ma came, mais après avoir vu une photo de lui sur les chaînes de télévision de Gotham, son visage m'avait hanté jusque dans mes songes. J'avais fini par céder, rongée par la curiosité; j'avais commencé à faire des recherches sur lui.
Victor Zsasz n'était ni créature ni monstre, c'était un humain comme moi ou l'étudiant assis à l'opposé de la pièce. Il était différent du Joker ou de Solomon Grundy. Il n'avait même rien à envier à Mister Pig. Ni clown, ni mutant, ni défiguré par de l'acide, il avait une couleur de peau claire et hormis un manque de pilosité sur l'entièreté de son corps, il paraissait banal. C'était ce que j'avais pensé au début.
Plus j'avais recherché des articles à son propos et puis je m'étais enfoncée dans ce puits sans fond.
Il apparaissait toujours de manière similaire : le corps à moitié nu, ou vêtu de son uniforme d'Arkham. Ses paupières ne se fermaient jamais. Il avait toujours les yeux grand ouverts, lui conférant l'apparence d'un véritable malade mental. C'était dérangeant. Il fixait les caméras d'une intensité saisissante, comme si il voyait au travers, comme si il regardait directement son public dans les yeux. La première fois que nos regards s'étaient 'croisés' j'avais finie bouche bée. Cependant, la chose qui ressortait le plus à mes yeux, était le nombre de cicatrices qui parsemaient son corps.
Je ne savais pas jusqu'où elles s'en allaient, mais selon Victor Zsasz lui-même, il comptait à l'aide de ses marques le nombre de victimes dont il avait ôté la vie. Ses cicatrices se composaient de quatre traits puis d'un cinquième les barrant à la verticale.
Sa peau en était recouverte.
Du torse, des bras, jusqu'au crâne.
Partout, il en avait partout.
Depuis son énième incarcération, j'avais ressenti le besoin ardent de me renseigner. Comment un tel monstre pouvait-il vivre à Gotham ? Comment procédait-il ? Et pourquoi diable Batman le laissait-il vivre ici au lieu de l'envoyer croupir six pieds sous terre ? C'était de la pure folie !
Je ne ressentais aucune once d'admiration, cette obsession était plutôt le résultat de ma peur et curiosité combinée. Il n'était pas impossible que nos chemins se croisent à l'avenir ⸺les vilains et civils c'était une grande histoire d'amour dans notre ville⸺ et.. je n'en savais rien. Je voulais juste savoir à quoi j'avais à faire.
Je savais que si je croisais la route du Joker, il me suffirait de me faire petite ⸺trop pris par l'idée d'attirer l'attention de Batman il s'en irait⸺ ainsi je pourrais me mettre à courir aussi vite que possible. Si je croisais Poison Ivy il me suffirait de lui confesser que j'avais des orchidées à la maison et que j'en prenais très grand soin ⸺mensonge de moitié : elles étaient en plastique, pour Double Face ne surtout pas lui adresser la parole, ainsi de suite. Mais Victor Zsasz, alors..? Me traquerait-il ? Où m'emmènerait-il ? C'était terrifiant !
Ce fut ce qui me retint ici.
Il avait été quatorze heure et demie lorsque je m'étais installée à ma bibliothèque universitaire. J'avais ouvert mon ordinateur, branché mon casque pour écouter un peu de musique puis fatalement, je m'étais mise à faire mes devoirs. J'avais rattrapé quelques cours, corrigé des feuilles volantes dont j'avais oublié le rôle, stabiloté des éléments essentiels comportant dates et définitions, ainsi de suite. Puis, lorsque l'ennui avait frappé à ma porte, mes pensées s'étaient faites curieuses. À ce moment là, j'avais été presque avachie contre la paume de ma main, des morceaux de papiers et des crayons éparpillés partout sur la grande table rectangulaire.
J'avais recommencé mes recherches sur Victor Zsasz.
Une vingtaine de fenêtres ouvertes sur mon site de recherche et plus d'une dizaine d'interviews visionnées plus tard, je n'avais toujours pas remarqué que le ciel était à présent d'un noir opaque.
Mes cours étaient recouverts de notes; des questions, des réflexions et surtout informations à son propos. Tout ce qui aurait pu m'en apprendre plus sur ce psychopathe. J'en avais un peu partout, mais principalement dans mon esprit. Ce qui y restait imprimé en grand était surtout son regard. Il continuait de me poursuivre. Je ne pouvais pas lui échapper même en restant éveillée et, à vrai dire, ça n'était pas en regardant des reportages sur lui ou en le voyant se faire arrêter sur vidéo que cela allait m'aider... J'avais besoin de le fuir.
Cette réflexion m'ouvrit les yeux.
Immédiatement, je fermai mon ordinateur, je laissai l'écran s'éteindre, soudain frappée par l'envie de bailler. Je me laissai aller, rangeant au même moment mes affaires. Je me dépêchais.
Je ne le remarquais qu'en cet instant ; il était terriblement tard. Presque vingt et une heure... Dans d'autres ville ce détail serait paru futile mais pas ici, pas à Gotham. Mes yeux s'étaient écarquillés dès l'instant où je m'en étais rendue compte. Juste après, j'avais senti mon portable vibrer sur la table.
Je m'arrêtai dans ma tâche pour m'en saisir.
« Tu rentres ? » m'avait-on écrit.
C'était Jason. La sécheresse présente dans son message ne me choqua pas. Je lui répondis de manière similaire.
« Oui. »
« T'es à la maison ? » insistai-je.
« Ouais. »
« D'accord. »
Trois petits points se mirent à tressaillir de son côté, il tapait sa réponse. Je restais assise sur le bord de la chaise, mes coudes posés sur la table avec mon portable en mains. Je dévisageai l'écran avec attention. Ravie n'aurait pas été le mot adapté pour qualifier ce que je ressentais, je n'étais pas ravie de parler avec lui, je n'étais pas ravie de lui rendre des comptes, pour autant, je n'étais pas ravie d'être fâchée contre lui.
Pas un seul instant l'idée d'éteindre mon portable ne me passa par la tête. J'attendis qu'il me parle. Même si ça avait pris plus longtemps que prévu, j'avais patienté calmement en m'étant occupée avec nos précédents messages.
« Je viens te chercher ? »
Me mordant l'intérieur de la joue, j'hésitai un moment. Je tapai, finalement :
« Je me débrouille. »
Habituellement j'aurais accepté. Ça n'était pas rare qu'il se charge de me raccompagner, surtout en vue d'où nous habitions. Jason venait souvent me chercher en moto, il nous faisait faire le tour de la ville, acheter de quoi manger dans un petit restaurant familial, puis manger dans un parc ou à la maison. Sauf que là, j'étais dans un tel esprit de contradiction que la simple idée d'accepter me semblait folle. À mes yeux, ça signifiait que je m'excusais, je le refusais, c'était purement inconcevable.
J'étais consciente que je jouais à un jeu dangereux, aveuglée par ma rancœur, je n'en fis rien.
Abandonnant mon portable et commençant à ranger mes affaires, j'ignorai le vacarme que cela provoquait. Mes feuilles se froissèrent, mon casque se tordit dans mon sac et mon ordinateur se cogna contre le fessier de ma chaise dans sa chute ⸺puisque je m'étais levée entre temps. Il ne restait pas grand chose à faire après ça. Peut-être vérifier que je n'avais rien oublié et enfiler ma veste en cuir. L'ambiance de la bibliothèque était agréable, rester ici quelques minutes de plus ne m'aurait pas déplu. Je n'étais pas particulièrement charmée par ce qui allait suivre. Presser le pas dans la rue en pleine nuit et vérifier chaque coin de rue n'était pas mon passe-temps favoris.. Je me réconfortais avec la promesse de faire plus attention la prochaine fois, et aussi avec la pensée que dans quelques heures j'aurais enfin rejoint mon lit.
Ma carte d'étudiante m'accompagnait dans ma sortie, comme d'habitude; je l'avais utilisé sur la petite porte électronique. Celle-ci s'ouvrit sans mal, j'en profitai pour saluer les employés ⸺une jeune femme et un vieux monsieur⸺ avant de quitter les lieux. Je la rangeai dans ma poche et commençai à marcher en direction de chez moi.
Il y avait un centre commercial pas très loin, il devait être fermé depuis quelques minutes en vue de l'heure. De même pour les boutiques qui se trouvaient aux alentours de la bibliothèque universitaire. L'endroit était vachement désert. Hormis les lampadaires qui éclairaient mon chemin, je ne vis rien d'intéressant.
Il n'y avait pas un chat.
Malgré tout, je ne lui fis pas confiance. Ce calme plat pouvait bien me tourner autour et me susurrer des mots doux au creux de l'oreille, je m'en fichais éperdument. D'une vitesse alarmante, je marchais. Mon sac au plus près de moi, mon portable dans ma main et dans l'autre un taser, je restais sur mes gardes. Je ne l'écoutais pas, je ne m'attardais pas ici, au beau milieu de la nuit, quitte à le laisser détourner mon attention.
Mon objectif restait le même : retourner à la maison.
Sur ma route, mes pensées se mirent à divaguer, rapidement, je me mis à songer à Jason. Enfermé à la maison, il devait être fou d'inquiétude. Sachant que ce que je faisais était le sujet de notre dispute, je ne pouvais pas m'empêcher de culpabiliser. On ne se disputait pas souvent, presque jamais à vrai dire. Nous étions constamment sur la même longueur d'ondes. Mais lorsqu'il s'agissait de choses qui lui déplaisaient, Jason avait tendance à rapidement perdre son calme.
Notre confrontation remontait à une semaine, néanmoins sa fraîcheur restait indemne. C'était presque comme si nous nous étions disputés hier, voire ce matin même.
À cette pensée, je soufflai.
C'était ridicule. Non. Il était ridicule.
N'étant pas d'humeur à revivre notre altercation, je pris la décision de me concentrer sur mon trajet. J'avais retrouvé un trottoir avec sur sa droite une route. Ici j'étais plus dans un quartier résidentiel, mon université n'était plus qu'un lointain souvenir. Je jetai un coup d'œil au ciel recouvert d'étoiles, puis les buildings sur les côtés de la route. J'admirais leur structure, couleurs et les silhouettes de leur habitants lorsque j'apercevais des fenêtres illuminées de silhouettes animées. Le temps de quelques minutes, j'étais distraite, je ne pensais plus à rien.
Puis, je sentis quelqu'un m'approcher par derrière. Ça avait été soudain.
J'avais senti un frisson remonter mon échine et des bruits de pas s'intensifier. J'avais immédiatement tourné la tête, pas par panique mais plus par réflexe. J'avais resserré ma prise sur mon taser. Rien ne m'apparut, seule une ombre à quelques mètres de moi, se faufilant à l'intérieur d'une ruelle m'alarma. Ma respiration s'accélérait.
Je n'avais pas rêvé, quelqu'un me suivait.
Les mots de Jason me revinrent en tête, le nombre de fois où il m'avait promettre de faire attention, de ne jamais partir de quelque part sans le prévenir lorsqu'il faisait nuit.. Ça n'était pas la première fois que je risquais ma vie dans le noir mais ça restait toujours aussi terrifiant. J'en venais à me demander si ça avait un rapport avec mes recherches sur Victor Zsasz ⸺un agresseur habituellement ne cherchait pas à se cacher : il avait plutôt tendance à marcher derrière sa victime histoire de jouer au chasseur et à la proie⸺ Est-ce que.. Est-ce que j'étais visée..?
Non, c'était inconcevable. C'était idiot.
Je n'étais qu'une étudiante banale. Certes, je sortais avec le fils de Bruce Wayne, mais ça n'était pas l'information la plus partagée auprès des médias de Gotham. Ça n'était qu'un pur hasard, voilà tout. Il me suffirait de marcher plus vite que lui, voire de l'attaquer si il venait à trop s'approcher.
Une fois retournée, je commençai à foncer direction chez moi. J'ignorai le bruit de pas qui persistait à me suivre, pareil pour l'impression d'être épiée de haut en bas. Je me dépêchais autant que possible, mon sac encré dans ma peau et mon portable broyé contre ma paume de main. J'étais tant paniquée, l'idée d'appeler Jason à l'aide ne me traversa pas l'esprit. J'étais plus concentrée sur l'objectif de m'en sortir, je n'étais pas persuadée qu'en passant un coup de fil j'allais mourir, c'était juste que je n'y pensais pas. Mon portable n'avait aucune fonction sur le moment, outre celle de support émotionnel. Je tapai des pieds en marchant. Il avait dû comprendre que je l'avais repéré car désormais il ne se cachait plus, je le sentais non seulement plus proche mais je l'entendais aussi. Je n'osais pas considérer depuis combien de temps il m'avait suivie. La librairie universitaire ? Le quartier résidentiel ?
Je clignai des yeux d'un geste alarmé, au même moment, il se saisit de mon bras.
Mon corps fut emporté contre mon gré, ça avait été aussi violent que je l'avais imaginé. Aucune once de délicatesse, j'avais été tirée sur le côté contre une surface horriblement dure et la prise exercée sur mon bras forçait un grognement hors de mes lèvres.
Ce à quoi je ne m'étais pas attendue, en revanche, fut de sentir mes pieds se décoller du sol, enfin, je m'étais attendue à être plaquée contre un mur, mais pas à sentir le vent me frapper en plein visage et à avoir soudain froid. Mes paupières restèrent gluées sur elles-mêmes; ça ne pouvait être qu'un mauvais rêve. J'allais sûrement me réveiller dans les bras de Jason et tout irait mieux. Je l'imaginais déjà me réconforter et accompagner mon matin d'un délicieux petit-déjeuner.
C'était⸺
« Eh, eh, ça va ? »
Je rouvris les yeux.
« Tu m'entends ? Comment tu te sens ? »
La voix était tendre, robotique certes, mais d'une délicatesse perturbante. Sachant que j'étais sur le point de me faire attaquer, ça n'était pas vraiment le genre de ton auquel je m'étais attendue.. Toutefois, je comprenais rapidement la situation en ouvrant les yeux. Tout fit immédiatement sens.
« R⸺Red Hood ? »
Abasourdie, je m'accrochai à ses épaules, mon portable et taser en tombèrent par terre. Je regardai autour de nous. Il.. Je⸺ C'était plus fou que prévu.
J'avais été sauvé par un vigilante ? Moi ?
« On dirait que je suis arrivé à temps. » dit-il.
Nous étions sur le balcon d'un immeuble, pas très haut. Je n'avais aucune idée de comment il avait fait ça, la seule chose dont j'étais certaine était que le danger avait été écarté, je ne voyais plus l'homme. Il venait de me sauver. Cela suffit à faire s'emballer mon cœur.
« Merci, oh mon Dieu, merci infiniment ! »
Je le pris dans mes bras avant de me séparer de lui.
« J'avais vraiment pas envie de courir pour ma vie, vous m'avez sauvée. Vous êtes un héros ! » m'exclamai-je.
« C'était trois fois rien, t'en fais pas. »
S'abaissant, il récupéra mes affaires et me les tendit. L'écran de mon portable s'allumait au même moment. Je récupérai le tout et en profitai pour encore le remercier. Ce genre de sauvetage était une routine pour un héros comme lui, il le faisait matin et soir c'était certain, donc le remercier ne signifiait sûrement rien à ses yeux, ça devait même lui paraître un peu bête, mais j'étais incapable de me retenir. Je lui étais terriblement reconnaissance. Qui sait ce qui aurait pu m'arriver...
« C'est dangereux de traîner ici la nuit, tu le sais, non ? »
« Mhh, désolée. »
Il arqua un sourcil.
« Qu'est-ce que tu faisais ? »
« Je travaillais à la bibliothèque, j'avais des cours à rattraper et.. »
Je zieutai nerveusement mon portable. Cliquant sur un des boutons de sa droite, il se ralluma et me dévoila la photo de Jason que j'avais mise en fond d'écran ainsi que l'heure tardive. La simple vue de son sourire me réchauffa le cœur. Je relevai ensuite la tête, embarrassée. Red Hood avait dû le voir. Il ne fit aucun commentaire dessus, tant mieux.
« Pardon, je voulais vraiment pas vous importuner. C'est idiot. »
« Si j'étais pas arrivé Dieu sait ce qui aurait pu se passer. » il acquiesça. « Tu devrais pas sortir à une telle heure, ton copain te l'a jamais dit ? »
J'esquissai un rictus.
« Vous parlez comme lui.. »
Red Hood me tapota l'épaule. Toutefois, à m'y méprendre, cela ressembla plus à une caresse.
« Alors il serait peut-être temps de l'écouter. Gotham c'est pas vraiment l'endroit rêver pour se balader tard, surtout quand on est une si jolie fille. »
« Mhh, mhh, je m'en souviendrai. »
Je rangeai rapidement mes affaires dans les poches avant de mon sac et jetai un coup d'œil sur la vue que nous avions d'ici. Cela ne tarda pas à me mettre mal à l'aise. Après tout, ce balcon appartenait à quelqu'un.. C'était illégal, non ? Je ne me sentais pas très confortable à l'idée de m'attarder ici, surtout que, après un tel évènement, j'avais dix fois plus envie de rentrer chez moi. La présence d'un héros était toujours rassurante, toutefois rien n'égalait le confort de mon lit.
« Dites, euhm.. ça vous dérange de m'aider à descendre ? Il faut vraiment que je rentre. »
Je me grattai nerveusement la joue.
« Bien sûr. » répliqua Red Hood. « Tu permets que je te raccompagne ? J'aimerais pas qu'il t'arrive quelque chose en cours de route. » il renchérit.
« Si ça vous dérange pas, c'est gentil. » souris-je.
Notre proximité ne me fut pas aussi désagréable que prévue. À le sentir passer ses bras derrière mon corps afin de me mettre en position de jeune mariée, me forçant au passage à enrouler mes bras autour de sa nuque, tout cela me sembla étrangement familier. Ça me rappelait Jason, tout simplement. Mais.. ce n'était pas que la position. C'était la manière avec laquelle Red Hood s'assurait que mon sac tienne contre moi, la manière dont il me regardait avant de se jeter dans le vide, un peu comme si.. comme si il m'avait déjà serrée dans ses bras. Était-ce parce qu'il avait l'habitude de sauver des demoiselles en détresse ? Sûrement. Toutefois, le fait que nos corps réagissent aussi bien l'un auprès de l'autre me laissait perplexe.
Je n'avais pas l'habitude de sauter dans les bras du premier garçon venu, alors pourquoi ça m'était si naturel maintenant ? Même la forme de son corps, l'épaisseur de ses biceps.. Tout ça m'était étrangement familier. Je ne le connaissais ni d'Adam ni d'Ève, c'était la première fois que je rencontrais Red Hood. L'aisance avec laquelle nous avions discuté et nous étions rapprochés laissa un goût âcre dans ma bouche. Je ne comprenais pas.
Mes yeux ne quittèrent pas son masque, pas jusqu'à ce qu'il atterrisse sur le trottoir. Red Hood m'aida à me redresser, je posai mes pieds chaussés de mocassins au sol et rapportai immédiatement mon sac à mon épaule. Quant à lui, il scannait les alentours ⸺j'imaginais qu'il était à la recherche du mystérieux inconnu.
« Vous savez.. Vous me rappelez mon copain. » avouai-je.
« Mhh ? »
Red Hood baissa la tête dans ma direction, même avec son masque recouvrant ses yeux je le sentis me dévisager.
« Il s'appelle Jason. »
« Jason ? Chic prénom. » il répéta.
Sa simple évocation suffit à me rendre embarrassée. J'apportai mes mains derrière mon dos.
« N'est-ce pas ? »
« Il sait que t'es toute seule dehors à une telle heure ton Jason ? Ça me paraît pas responsable. »
Je secouai la tête.
« C'est ma faute. »
Sans m'interrompre, Red Hood posa sa main dans le bas de mon dos. L'aisance avec laquelle il avait agi ne m'avait pas surprise au départ, encore une fois, ça m'avait semblé naturel. La manière dont il s'était approché, m'avait frôlée puis guidée dans une ruelle parut presque habituelle, pour nous, ou son métier en tant que héros ? Toutefois, j'avais rapidement repris mes esprits ⸺comment pouvait-il me toucher aussi intimement alors qu'il me savait prise ?⸺ et lui avais jeté un petit coup d'œil sévère. Le vigilante se retira sans attendre. C'était bien mieux comme ça, il était évident que quelque chose d'étrange s'était produit entre nous, mais j'avais quelqu'un. J'aimais Jason. Ça n'était pas parce que ce Red Hood m'avait sauvée que je me devais de le remercier de cette manière.
Peut-être que je m'emballais, je tirais une conclusion très rapide, je préférais tout de même mettre les choses au clair. Pas de main sur mon corps.
« Vous vous êtes disputés ? C'est pour ça que tu es sortie travailler ce soir ? »
« Ah ! Vous faites dans la thérapie maintenant les héros ? » le questionnai-je dans un rire.
« Pas spécialement. » il sourit. « C'est juste que tu dois avoir une bonne raison pour t'être mise en danger ce soir. »
La ruelle était assez étroite, nous la traversâmes sans encombre avant de voir d'autres trottoirs et une route les coupant. Sur ma gauche, j'aperçus une moto. Red Hood me guida vers elle.
« C'est débile.. »
Extirpant un casque sous le siège il me le tendit. Je l'enfilai tout en déblatérant mes problèmes à ce parfait inconnu.
« Dites, vous vous êtes déjà battus contre Victor Zsasz ? »
« Jamais. »
« Batman l'a fait une tonne de fois, non ? »
« Batman... Batman fait ce qu'il peut pour garder ces cinglés sous verrous ouais. En revanche, je vois pas le rapport entre un psychopathe et une petite étudiante comme toi. »
« Moi ? Oh rien ! » je m'exclamai. « C'est juste que je l'ai vu pour la première fois y'a quelques semaines, bien sûr j'avais entendu parler de lui, mais c'est comme Double Face, le Chapelier Fou, à un moment donné on arrête d'y penser et on laisse Nightwing ou Batman s'en charger. Ou vous, bien sûr. »
Red Hood acquiesça. De ce simple geste, il m'incitait à poursuivre, ce que je fis sans hésitation.
« Il m'a fait peur. »
« Peur ? »
« Je le regardais à travers un écran.. pourtant j'ai eu cette impression que c'était lui qui me voyait. »
Nerveusement, je me mis à triturer mes doigts, c'était un peu humiliant à confesser. Tous les vilains à Gotham faisaient peur, il n'y avait aucune honte à l'avouer, qu'ils soient gros, fins, petits, grands, ils avaient tous une sale allure qui faisaient faire des cauchemars même aux plus grands. Surtout le Joker. Mais l'avouer à quelqu'un qui combattait ces choses du matin au soir c'était une sacrée expérience.. À l'instar d'avoir dit que j'avais fait pipi au lit. J'avouais que moi, une jeune adulte, j'étais terrifiée par des malades mentaux. C'était bizarre, non ? Je n'en savais rien... C'était juste ce que je ressentais.
Face au silence de Red Hood, je conclus donc.
« Je n'en ai parlé à personne. Ni à Jason, ni à mes amis, c'est juste trop étrange. » dis-je. « Mais cette impression qu'il me connaissait et qu'il me suivait ne me lâchait pas. Je sais que le Joker est plus fou que lui mais jusqu'à maintenant je n'avais jamais croisé un tel regard. »
« Tu ne te sens pas en sécurité ? »
« Mhh ? »
« Chez toi. »
« Si je me sens menacée ? »
Il fit oui.
« Non ! Absolument pas. Vous connaissez pas mon copain, il fait au moins dix fois votre taille, c'est un vrai colosse ! » plaisantai-je.
« Un colosse, hein ? »
« Je sais que je risque rien tant qu'il est là, même si on est fâchés. » j'affirmai. « Ça n'était qu'une sensation, un truc que j'arrive toujours pas à contrôler. Je me suis dis que si je me renseignais sur lui, que je m'habituais à son visage ça m'aiderait. »
« Et ça a fonctionné ? »
J'haussai les épaules de manière évasive.
« Pas vraiment.. »
« Je parie que tu lui en as pas parlé. »
« De ? »
« De tout ça, à ton copain. »
Je lui jetai un sourire anxieux.
« Pour dire quoi ? Je vous l'ai expliqué, c'est trop étrange.. Je vais pas lui dire que le regard d'un psychopathe m'obsède, il est trop mignon pour que je l'embête avec un truc aussi idiot ! »
Red Hood se gratta la nuque. Je l'entendais peu après se racler la gorge. Il me fit rapidement signe de m'asseoir sur sa moto, je lui obéis.
« Te bile pas, je suis certain que ça va s'arranger. Ton Jason a l'air d'être un chic type vu comment tu parles de lui. »
Il me rejoignit, je passai par pur automatisme mes bras autour de sa taille, je m'accrochai à lui, le laissant faire démarrer sa moto et retirer la cale. Ma joue se colla à son dos, mes yeux se fermèrent.
Puis, dans un murmur je lui répondis :
« C'est le meilleur. »
Le guider jusqu'à chez moi fut plus facile que prévu, il n'y avait personne sur la route et Red Hood roulait relativement vite. Je me permettais de commenter, le guidant à travers les rues de Gotham, je bravais vents et tempêtes pour les pointer du doigt. Red Hood m'écouta attentivement tout le long, il n'allait pas trop vite de manière à ne pas me mettre mal à l'aise, mais je le sentais quand même se dépêcher un peu. À une telle vitesse, je pouvais non seulement me décoller de lui, mais aussi relever la tête. Le ciel ne fut pas la seule chose que je contemplais; il y avait les bâtiments autour de nous, les lampadaires tamisés, les coins d'ombres provenant de nombreuses ruelles et certains passants qui pressaient le pas.
Le trajet ne fut pas très long, je n'habitais pas loin de mon université ⸺habituellement je prenais le bus⸺, nous fûmes donc arrivés sous peu. Je signalai à Red Hood mon immeuble ⸺d'un style new-yorkais⸺ et il se garait juste devant, entre deux grosses voitures noires. Il éteignit le moteur et fit tanguer sa moto.
Il enclencha la cale, je descendis juste après. Tranquillement, je montai sur le trottoir de mon immeuble.
« Encore merci, Red Hood. »
Je m'étais retournée afin de lui parler. Deux doigts contre sa tempe, il me salua.
« Va retrouver ton copain, miss, je suis sûr qu'il se fait un sang d'encre pour toi. » il dit simplement.
« Mhh, vous avez raison. »
Cet au revoir était assez déprimant, mais la nuit ne faisait que débuter, Red Hood devait avoir tant d'autres personnes à sauver.. L'idée de le monopoliser en dépit de la détresse d'autrui me déplus. Je me contentais donc de cette maigre interaction. Son casque entre mes mains, je le lui tendis finalement. Red Hood le récupéra accompagné d'un hochement de tête.
« Je vais vous laisser. Prenez soin de vous. »
« Je te retourne le conseil. » il me taquina.
« C'est promis. » souris-je.
Il me fit un petit signe de la tête désignant mon immeuble, je comprenais sans mal qu'il voulait me voir rentrer avant de s'en aller.
Ne désirant pas lui faire perdre plus de temps, je m'en allai rapidement grimper les escaliers de mon chez moi. C'était déjà gentil de sa part d'attendre.. Mes doigts se tenaient contre la vieille rambarde métallique. Elle tremblait sous ma prise, sans parler de la peinture noire dessus qui s'écaillait. Je tapai ensuite le code d'entrée menant au hall et me frayai un chemin à l'intérieur. J'avais agi par pure habitude. J'en profitai pour jeter un coup d'œil aux boîtes aux lettres, et me retourner, désirant apercevoir Red Hood.
Je le vis de justesse, il avait redémarré sa moto et s'en allait sous mes yeux. Il ne me remarquait pas ⸺il devait penser que je ne m'étais pas retournée⸺. Mon regard restait rivé sur lui. J'attendis qu'il ait entièrement disparu.
Puis, finalement, je me tournai.
Rapprochant la lanière de mon sac sur mon épaule, je poussai celui-ci contre ma hanche. Avec mon ordinateur, mon casque, et le reste de mes affaires dedans, il se faisait lourd; surtout que je ne le portais que d'un côté.. Je le transportais avec moi depuis ce matin, j'étais en train d'atteindre ma limite. J'avais hâte de m'en débarrasser. N'ayant aucun ascenseur disponible, je fus contrainte d'emprunter un second escalier. Heureusement pour moi, je n'habitais qu'au deuxième étage. Guidée par une dernière goutte de volonté, je me mis en route. J'avais déjà la chance d'avoir été déposée ici, je m'estimais heureuse de ne pas avoir eu à prendre les transports ou marcher à pieds de la bibliothèque universitaire jusqu'ici.
Les lumières automatiques m'accompagnèrent dans ma montée. Avec pour seuls bruits, ceux que je faisais en marchant et en respirant. La cage d'escalier était, sans surprise, vide, je n'entendais rien provenant de chez les voisins, rien depuis l'extérieur. Le changement d'ambiance était radical.
Passée la porte d'entrée de mon chez moi, je fus immédiatement accueillie par un profond silence. Mon sac de cours restait contre mon épaule, ma main libre, elle, sur la poignée. Là, bêtement figée sur le palier, j'observai avec curiosité l'intérieur de l'appartement, silencieux au possible et aussi plongé dans l'obscurité, avec comme seule source de lumière les baies vitrées au fond du salon sur la gauche. Pas de lumière dans la cuisine, ni dans le couloir menant aux deux dernières pièces, rien, l'endroit était désert. L'appartement était plongé dans un état de mutisme angoissant, j'en eus presque l'envie de faire demi-tour.
Habituellement, Jason était scotché à son ordinateur auprès des fenêtres, ou alors il regardait la télévision, voire il parfumait toute la maison à l'aide de ses talents culinaires. Habituellement, Jason m'attendait.
Je fermai la porte d'entrée. Faisant mon entrée dans le salon, j'abandonnai mon sac au sol et me séparai de mes souliers. Je me saisis de mes mocassins et cherchai une petite place dans la commode juste à côté, nous n'avions pas une tonne de chaussures mais le meuble restait étroit. Je parvins à les ranger une fois les vieux chaussons de Jason pliés et écrasés. Je fermai ensuite le placard, me retournai et retirai ma veste. Ce fut tranquillement que j'avais commencé à enlever mon surplus de vêtements, j'évitais de faire trop de bruit. Le calme instauré me forçait à faire attention. Il était étrangement réconfortant. Ou alors j'étais peut-être juste épuisée, ça devait aller ensemble, le trajet m'avait davantage fatiguée, mon lit me manquait terriblement.
Je ne tardai pas à faire volte-face, un bruit m'avait surprise. Une porte s'était close.
Une silhouette naquit depuis la pénombre du couloir, une imposante et familière silhouette. Une voix s'éleva au même moment. La sienne.
« ⸺la chercher. Ouais. Merci Bruce. »
Jason raccrocha.
Il était habillé des pieds à la tête, chaussures, manteau ⸺qu'il venait d'enfiler⸺, pantalon, ainsi de suite. Il était prêt à sortir.
Jason et moi avions eu une réaction similaire lorsque nos regards s'étaient croisés. Il s'était figé sur place. Au même moment, ses chaussures avaient grincé contre le parquet près de la table de la salle à manger. Ses yeux étaient grand ouvert.
« Hey. » je soufflai.
Il répondit sans attendre, abandonnant son portable au passage.
« Hey. »
Je marchai jusqu'à lui.
Jason avait l'air plus que préoccupé, il me dévisageait avec inquiétude. Je n'étais honnêtement pas sûre d'être toujours fâchée contre lui, après cette soirée, je ne voulais qu'une chose et c'était rester auprès de lui. Je me fichais des jurons que nous avions pu échanger je m'en fichais de sa colère, je m'en fichais de la mienne.
Jason me questionnait du regard. Il avança d'un pas afin de me rejoindre.
« J'allais justement venir te⸺ »
Je le coupai, me saisissant de sa main.
Elle était douce, une aura de chaleur en émanait ce qui contrastait avec mes doigts glacés. Jason ne me refusait pas. Je le sentis désespéré, il entrelaçait rapidement ses doigts aux miens, m'empêchant ainsi de m'en aller. Le contact entre son épiderme et le mien fit paniquer mon cœur. Cela faisait combien de jours que nous ne nous étions pas touchés ? J'en avais oublié à quel point il était addictif... Il était tout autour de moi, dans mon regard, dans mon esprit, contre ma peau, auprès de mon cœur. Il en devenait mon oxygène. Son eau de Cologne se fraya un chemin au travers de mes narines jusqu'à repeindre l'intérieur de mes poumons.
Ce fut à l'instar d'un poison, une sorte de potion qui, une fois inhalée, me rendit totalement charmée par lui.
Mes lèvres se plissèrent. Je les forçai à former une fine ligne, le temps de chercher quoi lui dire. Cela me prit un peu de temps. Puis, finalement..
« Je suis désolée. »
Mon cœur s'emballait.
« Je t'aime, j'ai pas envie qu'on reste fâchés. J'aurais dû t'appeler. »
« Tu déconnes ? C'est ma faute à moi. »
Jason apporta sa seconde main derrière ma tête, il me rapprocha de lui pour déposer un baiser contre ma tempe.
« T'es une grande fille, j'avais pas à m'énerver. » dit-il. « Je suis rassuré que tu sois là, je commençais à m'inquiéter. T'es rentrée en bus ? »
« J'ai.. Je⸺ Oui. J'ai pris le bus. »
Loin de moi l'idée de l'inquiéter.
Jason méritait mieux que ça, mieux que d'apprendre que j'étais une immense idiote et que j'avais failli mourir à cause de ma fierté. J'avais compris ma leçon. Alors qu'il me faisait face, que ses beaux yeux bleu pétillant se perdaient dans les miens, que ma main reposait contre la sienne dans une douce enlace au parfum de romance, la simple idée de briser son illusion me broyait le cœur. Il était si doux.. Jason ne méritait pas de payer pour mes bêtises, il méritait que je m'améliore.
Il méritait une meilleure version de moi.
« Vraiment ? » s'étonna-t-il. « Tant mieux. »
« La prochaine fois viens, s'il te plaît. Je préfère rentrer avec toi. »
« Bien sûr. »
Jason retira sa main de mes cheveux, il déposa le dos de ses doigts contre ma joue, qu'il se mit ensuite à tendrement caresser. Jason accompagnait le tout d'un fin sourire.
« Tout ce que tu veux. »
Quant à moi, je passai mon bras libre autour de sa taille et collai ma joue libre à son torse. Le besoin de me rapprocher de lui m'était vital. J'écoutais attentivement les battements de son cœur, le regard perdu dans le vide et ma main toujours accrochée à la sienne. Tout s'était passé si vite, j'avais l'impression que ma rencontre avec Red Hood n'était plus qu'un distant souvenir. Une hallucination, un mirage embrumant le reste de ma mémoire. Surtout, ma proximité avec le vigilante m'avait rappelé à quel point j'aimais Jason. Ça n'était pas la première fois que je ressentais le besoin ardent de le toucher, de me recueillir auprès de lui, mais c'était une chose puissante, un désir contre lequel j'étais désarmée.
Nous restions ainsi.
Ni Jason ni moi ne bougeâmes.
Au cœur de notre appartement, plongés dans la pénombre, il n'y avait que nous deux. Pas un son, pas un geste. Ce fut intime. Nos corps avaient fusionnés le temps de cette étreinte, le temps de nous laisser récupérer. Le temps de nous remémorer les sensations que nous procuraient le simple fait d'être l'un contre l'autre.
J'aimais entendre son cœur battre. Il palpitait contre sa peau d'une vitesse folle, mais je n'étais pas en mesure de le lui reprocher, sachant que le mien battait en symbiose avec le sien. Ses battements s'étaient synchronisés et, bêtement, j'espérais que Jason s'en rende compte. J'espérais qu'au travers de nos mains, de ma joue, n'importe quoi, il saisisse la force de mes sentiments. Il n'était pas seul. Moi aussi je l'aimais à la folie. Je l'admirais tout autant. Je le désirais.
« T'es sûre que tu vas bien ? » murmura Jason. « Tu m'as l'air secouée. » insista-t-il.
Je fis oui de la tête.
Mon bras se resserra sur sa taille.
« Reste avec moi, c'est tout. »
« D'accord, d'accord, je bouge pas. Je suis là je reste là. »
Jason embrassa de nouveau ma tempe. Il chercha à me rassurer, baisant ma peau, caressant le dos de ma main de son pouce, il ne recula devant rien pour m'apaiser. Cela fonctionna à merveille.
Un soupir d'aise m'échappait.
« Est-ce qu'on peut aller se coucher ? Je tiens plus debout. »
« C'est toi qui décide, mon cœur. »
Sa main se sépara de mon visage. Jason replaçait quelques mèches de mes cheveux derrière mon oreille sans me lâcher du regard, je l'observais à mon tour. C'était innocent. La manière dont nos yeux s'adoraient, perdus dans leur contemplation, celle dont nos cœurs battaient à l'unisson, tout me rappelait ce pourquoi j'étais tombée amoureuse de lui.
Derrière sa montagne de muscles, Jason cachait une vie remplie de mystères, des secrets et regrets à n'en plus finir. Jusqu'à présent je n'avais pas été mise dans la confidence. Son père adoptif Bruce Wayne me paraissait complice mais je n'osais pas le questionner, ça n'était pas ma place. Je l'aimais malgré le poids qu'il portait sur ses épaules et même malgré les cicatrices qui tâchaient sa chair. J'avais confiance en lui. Nuit et jour il me rendait heureuse. Depuis que nous avions commencé notre relation, hauts et bas nous avaient testé, mais mon affection pour lui n'avait cessé de grandir. Je l'aimais avec un grand A. Je l'aimais comme on aimait l'univers, comme on aimait la simplicité et la fatalité dans notre mortalité. Je l'aimais comme l'on inspirait, expirait. Je l'adorais.
La main de Jason quittait la mienne, sa seconde s'écartait encore de mon visage. Il se reculait un peu de moi.
« Tu veux pas dîner avant ? »
« Non merci. » répondis-je.
Il arqua un sourcil.
« Tu vas directement au lit, alors ? »
« Je prendrai ma douche demain matin si ça te dérange pas. Je vais tomber sinon. »
« J'ai connu pire. » il me rassura dans un sourire taquin. « Je te ferai un bon petit-déjeuner quand tu te réveilleras, promis. »
« Ça me paraît bien.. »
« J'en suis certain. »
« Merci, Jason. »
Il secoua la tête.
« Me remercie pas, c'est le moins que je puisse faire. Je serais un terrible petit-ami si je prenais pas soin de toi. »
« Mhh, non. »
Ce fut à mon tour de secouer la tête.
« Tu es le meilleur. » j'affirmai. « N'en doute pas. »
Penchée dans sa direction, je me saisis de son visage en coupe. Jason étouffa un rire.
« Si tu le dis je suis forcé de te croire. »
Il me suivit tandis que je le guidai jusqu'à moi.
« Tant mieux, parce que t'as pas le choix. Maintenant embrasse moi. »
« Tout de suite, madame. »
Mes lèvres effleurèrent les siennes puis, dans un geste hâté, elles se rencontrèrent. Je l'embrassais tendrement. Le temps de le retrouver, de le goûter autant que je le pouvais même avec cette cruelle fatigue qui épuisait mes muscles, je me perdis dans la tendresse de notre échange. Je me reculai, histoire de respirer, mais revins aussitôt à la charge pour bécoter de nouveau ses lèvres. Jason fit de même. Il attrapait mes hanches, les yeux clos, il m'embrassait en retour de la même manière. Cela me suffit. Cela nous suffit.
J'embrassai la commissure de ses lèvres, je baisai sa mâchoire.
Mes bisous ne furent pas rapides, ni trop forts d'ailleurs, je bougeai et le chouchoutai avec grand calme. Ce moment que nous partagions n'était pas éternel, il était la preuve de notre affection éphémère l'un pour l'autre, il n'était pas là pour le marquer à vie ou pour nous en faire mal au cœur. Il était là pour exprimer la véracité de nos sentiments ce qui, à mes yeux, était amplement suffisant.
Pas besoin de caresses sensuelles, pas besoin de finir à bout de souffle. Ces légers baisers étaient les porteurs d'un bien plus lourd message.
Après avoir déposé une traînée de baisers sur mon visage, Jason se recula de moi. Il récupéra son portable.
« Tu veux boire un truc avant ? »
« De l'eau, oui. J'ai un peu soif. »
« Je vais te chercher une bouteille, m'attends pas, va dans la chambre. »
« Mhh, d'accord. »
Jason me pinça gentiment la joue en guise de salutation. Il ne tardait pas à entrer dans la cuisine ouverte sur le salon et à s'approcher du frigo. De mon côté, je rejoignis le couloir, direction notre chambre à coucher.
Je ne me sentais pas particulièrement propre, une douche aurait été la bienvenue mais j'étais vraiment fatiguée.. Si j'y allais maintenant, j'allais sûrement m'endormir sous l'eau. Ignorer ma routine du soir juste une fois ne me ferait pas de mal, sachant que je me faisais la promesse de ne pas recommencer. Je n'avais même pas la force d'enfiler un pyjama. Je laissai donc traîner mes vêtements d'aujourd'hui à même le sol ⸺aux pieds du lit⸺ et grimpai sur notre matelas. Je me rapprochai de la tête du lit, me frayai un chemin sous la couette. Mes jambes se mirent immédiatement à frissonner. Elle était glacée, chose étrange. J'avais pensé Jason couché depuis le temps ⸺surtout à cause du manque de lumière lors de mon arrivée⸺ pourtant les draps étaient frigorifiés, un peu comme si il avait laissé la fenêtre ouverte toute la soirée ?
J'apportai ma peluche ⸺reposant sous mon oreiller⸺ contre ma joue et relevai mon portable en direction mon coussin. Je l'y plaquai. Je m'étais allongée de profil me permettant ainsi de pouvoir traîner un peu dessus en attendant que Jason revienne.
Quelques informations concernant Gotham me parvinrent, rien sur Arkham ni Batman pour l'instant. Il y avait des histoires sur le maire, le GCPD et ses effectifs ou même Bruce Wayne et l'énième entreprise dans laquelle il avait investie. Je ne cliquais sur aucun des liens proposés, je me contentais de lire les titres ainsi que les premières lignes les précédant puis je passais au suivant. J'attendais en même temps que mes draps se réchauffent. Je frottai mes chevilles contre le matelas, parfois frappée par une flopée de frissons dont la fraîcheur me fit nombre de fois grincer des dents.
Il faisait tout aussi sombre dans la chambre.
J'étais bien là, emmitouflée sous ma couverture et bientôt réchauffée. J'étais bien loin de mon université ou de mes préoccupations habituelles, celles-ci me semblèrent futiles sur le moment. Sans parler du calme plat qui régnait tout autant ici. J'appréciais entendre les petits bruits du quotidien ⸺télévision, éclats de voix, crépitement de la nourriture sur la poêle, vaisselle, douce, musique⸺, c'étaient des choses futiles mais qui rappelaient à quel point la vie était belle. Toutefois, ce silence aussi était agréable. Il n'était pas seul. Il était réconfortant en quelque sorte.
Il me donnait l'impression d'être seule au monde et de n'avoir rien à craindre.
Finissant de descendre sur ma page internet, je poussai un petit soupir. J'étais sur le point de me redresser. Jason n'était pas revenu depuis plusieurs minutes déjà, ça commençait à me déranger. Je me demandais ce qu'il pouvait bien faire.
Je me stoppai à la vue de Victor Zsasz.
Depuis l'écran de mon portable, un article traitant de son retour à Arkham titilla mon attention. L'article était composé de son titre, d'un début de texte mais aussi d'une photo du criminel. Et sans surprise, il avait de nouveau su m'ébranler. Jusqu'aux os. Je le dévisageai. Ses yeux globuleux me fixèrent en retour, d'un sinistre effarant.
Je cliquai sur la page.
Une seconde photographie apparut, j'ignorais la forme écrite de l'article pour me focaliser dessus : cette fois-ci Batman était dedans. Il tenait Victor Zsasz prêt de lui, menotté, il le remettait au commissaire Gordon. Les deux hommes parlaient, quant à Zsasz, il fixait la caméra. Il me fixait.
« J'ai pas trouvé d'eau fraîche. Désolé j'ai dû oublier d'en re⸺ »
Prise sur le fait, je me redressai.
« Hey. »
Jason fermait la porte derrière lui, dubitatif, il me dévisageait.
« Hey.. » répondit-il. « Qu'est-ce que tu fais ? »
« Rien. »
J'attrapai la bouteille qu'il me tendit, j'en bus une gorgée le temps qu'il se déshabille lui aussi. Ses vêtements rejoignirent les miens au sol. Jason s'était dépêché.
« Il est tard, tu devrais commencer à dormir. »
« Je sais, je t'attendais. » confessai-je.
Il s'assit, étendit son bras dans ma direction et me poussa contre son torse. Le temps de s'allonger confortablement, il m'avait volé ma bouteille et l'avait laissée à choir sur sa table de nuit. Il ne regardait pas exactement où elle atterrissait, il avait juste voulu s'en débarrasser le plus vite possible.
Jason s'assura que nous étions bien couvert, il me pressa contre lui et posa ses lèvres contre les miennes. Il me vola un baiser.
« Repose toi. »
« J'y vais.. » chuchotai-je.
Nos jambes se rejoignaient, les siennes étaient chaudes, j'en profitais pour me coller à lui. Il était chaud des pieds à la tête.
J'étais allongée contre son flanc de mon ventre, ma joue plaquée sur son torse, quant à Jason il avait un bras autour de ma taille et sa main sur ma joue. Il la caressait. Du dos de ses doigts, il me frôlait, puis s'amusait avec les mèches rebelles de mes cheveux. Notre enlace était si étroite que la seule chose que je pouvais respirer était son odeur. Tout ce que je sentais était sa peau contre la mienne. J'étais solidement accrochée à lui, et lui me maintenait fermement en place. C'était habituel pour nous. Jason et moi dormions toujours collés, même si nous venions à nous séparer durant la nuit, ça nous était indispensable de nous endormir en nous touchant. Je ne pouvais pas me reposer sans le savoir proche de moi..
« Eh, t'es sûre que ça va..? »
« Mhh.. »
Jason me frottait le dos de sa main.
« Merci, Jason. » je murmurai.
Il resta muet un instant. J'entendis sa respiration se stopper.
« Pourquoi ? »
« Je sais pas. Merci d'être là. »
Mon portable était depuis longtemps oublié, caché sous mon oreiller, ma peluche pressée contre ma poitrine, j'avais fermé mes yeux.
J'étais bien là, je ne désirais rien de plus. J'en oubliais tout, même mes pires cauchemars.
#jason todd x y/n#jason todd x you#jason todd x reader#red hood x you#red hood x reader#red hood#jason todd
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[In the pale dust I have discerned signs that frighten me.]
X - Mars Éditions
Sur le voyage du retour de Londres à Paris, j'ai lu Nuit Sans Fin encore et encore. C'était un livre très court; juste 9 poèmes étranges, chacun accompagné d'une photo encore plus étrange. Les première et dernière pages se composaient uniquement d'un triangle, un blanc et un noir. Les poèmes décrivaient une sorte de voyage à travers le monde souterrain. Des rituels magiques et une mythologie élaborée qui n'était pas facile à comprendre. Le vocabulaire était très compliqué; beaucoup de mots inconnus ou démodés.
Par exemple, la première poème, simplement intitulé I:
Pour se réadapter Ces nombreuses hyènes Qui tout blêmit disparaissent doucement
Je ne sais pas comment l'expliquer, mais j'ai compris sans comprendre. Ce livre pourrait révéler quelque chose, mais quoi ? Je ne savais pas. Après l'avoir lu en boucle pendant quelques jours sans progresser, je me suis rendu compte que le nom de l'éditeur était bien sûr mentionné au dos du livre. J'ai trouvé leur numéro de téléphone et j'ai décidé de les appeler.
Mars Éditions, bonjour ?
Oui bonjour, je vous appelle parce que j'ai une question sur l’un de vos livres; Nuit Sans Fin.
Pas de problème, comment puis-je vous aider ?
J'ai beaucoup de questions, en fait. Tout d'abord, je me demandais si vous saviez qui l'a écrit ?
Malheureusement, non. Je ne pense pas que cette information soit connue.
Ah, vraiment ? Tellement bizarre. Mais plus curieusement, il n'y a pas de date de publication dans le livre, c'était publié quand initialement ?
La première édition date de 2017, mais je pense que les poèmes sont beaucoup plus vieux. Il y a environ 300 ans, probablement.
Je ne comprends pas. Normalement, un livre comme ça comprend une sorte d'explication; un avant-propos, n'importe quoi. C'est intéressant que vous l'ayez publié juste comme ça, sans contexte ni sans aucune autre information.
Oui, en fait…(longue pause)
Vous êtes toujours là?
Oui. En fait c’est un peu difficile à expliquer. On est une entreprise familiale. L’entreprise a été fondée en 1869 par mon arrière-arrière-grand-père qui s'intéressait aux livres obscurs et mystérieux. Mon arrière-grand-mère, qui a repris l'entreprise, n'était pas différente.
Mais le livre Nuit Sans Fin est beaucoup plus récent et a sûrement été publié récemment?
C'est vrai, mais les circonstances sont compliquées.
Compliqué ?
Oui, après le décès de Michal, l'entreprise était déjà dirigée par sa petite-fille Ray depuis de nombreuses années. Mais il y avait des instructions très détaillées dans son testament à propos de ce livre.
Des instructions?
Comment le publier, quelles informations inclure, quelles photos utiliser, les photos du livre sont évidemment beaucoup plus récentes que les poèmes. Même la date exacte de la publication.
En quoi est-ce si important ?
1er Février, 2017. Le 555e anniversaire de Jean Trithème, ou Johannes Trithemius si vous voulez.
Trithème ?
Un personnage très intéressant. Il était un abbé bénédictin allemand célèbre pour ses découvertes en cryptologie, pour ses chroniques, mais aussi comme ésotériste.
Quel était le lien entre Michal et Trithème ?
En fait, le premier livre que Mars Éditions a publié était une réédition de Stéganographie, son ouvrage le plus connu. Ce livre se présente comme un traité d'angéologie d'inspiration kabbaliste, avec des explications pour communiquer sur de longues distances avec les esprits. À l'intérieur de ce livre, Trithème cachait de nombreux secrets. Il a effectivement inventé la cryptologie, l'art de cacher des informations.
Quel type d'informations ?
Je suis désolé, je dois prendre un autre appel. Au revoir.
Juste comme ça, je suis resté silencieux.
#s08e07 and the kicker is..#guy fieri#guyfieri#diners drive-ins and dives#i tego arcana dei#pale dust#signs#terra incognita
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Oh tiens !
Il est rare qu'un homme qui me contact m'intéresse assez pour que j'ai envie de lui répondre. Mais ça arrive oui, une fois ou 2, tout les 2 où 3 ans ! ... !
Bref ! Chaque fois, c'est le même scénario. Je sais qu'au bout de quelques jours, ça va merder ! Parce que je refuse de parler de sexe, que je ne fais rien pour séduire, que je partage pas de photo de moi à moitié à poil et parce qu'avant que je commence à désirer un homme, il me faut du temps et une bonne dose de sentiments ! Alors j'explique à ce nouveau venu ce qu'il en est et bien entendu, il comprend tout à fait .... bien entendu !!
Sauf qu'il fait des remarques un peu osées de temps en temps, histoire de voir jusqu'où il peut aller trop loin. Si j'ai le malheur d'y répondre, c'est la porte ouverte à un flot de sensualité et d'érotisme dont je ne sais que faire ! Et clairement, ça me fait le même effet que si tu ouvrais la porte d'une chambre froide avec l'intention de m'y faire entrer !
Alors forcément, les choses commencent à se tendre un peu, mais pas dans le sens espéré par le monsieur. Rapidement, je deviens agressive, piquante et enfin silencieuse. Quoi que je dise, les hommes ne comprennent pas ! J'ai l'impression qu'ils imaginent tous qu'avec eux, ce sera différent ! Mais pourquoi est ce que ce serait différent ?? Je vois bien qu'au final, l'appétit sexuel de ces prédateurs et bien plus important que l'envie de me connaître. Parce que quand un homme me dit "J'ai envie de te connaître et de tout partager avec toi" cela se traduit souvent par "J'ai envie de connaitre ta façon de faire l'amour et tout tes fantasmes !"
Je pensais qu'avec l'âge, ça allait se calmer. Je pensais que les hommes de mon âge seraient plus compréhensif, mais non !
Alors certains ont trouvé des solutions à mon problème. Il faut que j'arrête de publier des photos de femmes sexy. Il faut que je quitte les réseaux sociaux. Il faut que je consulte parce que j'ai un grave problème psychologique ! Le problème, c'est moi, pas eux ! Jamais ils ne se remettent en question, jamais ils ne se disent "C'est clair, elle a été honnête dès le début, je n'avais qu'à partir puisse que ce n'est pas ce que je cherche." Non, le problème, c'est moi ! Moi qui n'ai rien demandé, moi qui n'ai écrit à personne en premier, moi qui rêve seulement d'une relation saine en prenant le temps de créer un lien, une affinité, un désir qu'on laisse naître au fil du temps.
Vous n'avez pas idée du mal que vous faites, messieurs.... vous avez détruits la femme sensuelle que j'étais avec votre pression, vos allusions, vos photos de bites, vos fantasmes exhibés sans que je n'ai rien demandé et votre demande de sexe à temps complet. Vous m'en avez quasiment dégouté !
Et c'est pour me protéger de vous, que j'ai monter ces murs autour de moi.
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C'est la fin des skyblogs
On a annoncé dernièrement que ça y est les serveurs des blogs skyrocks allaient fermer alors je me suis dis que ce s'était sympa de faire un petit témoignage à tous ceux qui n'ont pas connus cette époque de comment on lisait des fanfictions avant fanfic.net, wattpad et AO3.
Skyblog c'était un outil de création de blog assez complet, les gens avait à leur disposition l'édition d'un mini site Web, on pouvait choisir l'agencement total des onglets, définir des fonds d'écrans et des fond d'articles. On pouvait y poster des textes, des photos, des vidéos et de la musique, je sais que maintenant c'est un peu la base mais à l'époque c'était ouf.
Bien sûr il n'a pas fallut longtemps pour que les fans en tout genre trouvent et exploitent le filon, en France avant tumblr et pinterest c'était là que les gens postaient leurs fanart, et c'est là que beaucoup de français ont lu et écris leurs premières fanfictions.
C'est avec nostalgie que je me souviens des couleurs fluos et des textes police comic sans MS. A l'époque la majorité des fanfiction adoptaient une narration de type théâtrale et la grande mode était de donner une couleur par personnage, ce qui biensur à les fonds colorés des articles rendaient les répliques de certains personnages illisibles, on était obligé de surligner les passages des chapitres pour pouvoir les lire. C'était contraignant mais ça faisait cool alors on mettait au clous le Confort de lecture.
Et puis c'était pratique aussi, on s'en servait pour masquer les lemon (c'est comme ça qu'on disait smut en langage dinosaure), on écrivait la partie hot en blanc et on le surlignait en blanc et on mettait on mettait un gros disclaimer en rouge pétant souligné avant et après pour prévenir les lecteurs et leur laisser le choix de lire ou non le passage.
Et franchement à 14ans quand tu surligne avec ta souris les 10 petites lignes de ton premier lemon en vérifiant à droite et à gauche que personne ne peut voir ton écran d'ordinateur, c'est une expérience bien particulière tu a l'impression de braver un interdit, tu te sens comme une super espionne l'espace de ce demi paragraphe et tu te dis que maintenant tu es une rebelle et une vraie femme. Je me souviens encore de mon premier lemon c'était une fanfictionbsur Fairy Tail sur le couple Gajeel x Levy, c'était les vacances d'hivers et j'ai mis toutes la journée à me décider à le faire. Tout un build up pour moins de 10 lignes de cul très médiocre et bourré de périphéries à rallonge pour ne surtout pas prononcer les mots "penis" et "vagin".
C'est vielles fanfictions faisaient mal aux yeux et pas uniquement parce que les couleurs auraient pu servir de toile de fond à la tektonik (pour les plus jeunes je vous laisse découvrir sur YouTube ce monument français de la musique qui aura bien duré un été et dont on parles encore) mais aussi parce que les bêta lecteur/ices étaient un concept inconnu au bataillon, à l'époque on mourrait comme Ace à Marineford. Certains s'en sortaient mieux que d'autres mais impossible de le savoir avant d'avoir cliqué sur le lien du blog et lu un article et s'être ou non brûlé la rétine sur les fautes.
Les couleurs et les fautes n'étaient pas la seule chose impactant le confort de lecture, car il fut un temps jadis dont on ne parle plus, une époque obscure où la mode était aux NDA. Les notes de l'auteur, des parenthèse au milieu d'un chapitre ou l'auteur intervenait pour donner son opinion sur l'action de tel ou tel personnage, rebondir sur une replique et finissait souvent par se chamailler avec les personnages voir même se faire clasher, la mode étant à la maltraitance de l'auteur et des personnages. Si ça m'a embarrassé fut un temps avec le recul je n'echangerais ces bizarreries typiques de l'époque pour rien au monde, ça faisait parti du charme et de la culture skyblog autant que le reste et était mon dommageable que d'insérer des smiley dans les répliques pour les ponctuer.
Chaque auteur, chaque blog avait ses petites particularités, surtout en ce qui concernait les pensées et les actions des personnages. Conventionnellement on mettait les penses entre deux astérisques et les actions entre deux signes dièses, mais chacun pouvait faire à sa sauce et on avait donc un article en début de blog qui reprenait tous les codes utilisés au cour de la fic.
Exemple typique de dialogue :
Neji : Hors de question -_-' . *C'est complètement stupide * # danse la macarena avec Tenten parce qu'il ne peut pas résister à sa moue du chaton#
Lee : La fleur de la jeunesse est en toi ! 8 ) # Fais la pause du nice guy#
Avec ça il ne manque que le fond de couleur plus ou moins pastel et vous avez le parfait dialogue moyen de la fanfiction de 2011.
Et là vous devez commencer à vous dire que franchement c'était pas ouf avant, mais ce que je vais vous dire va vous faire prendre conscience de votre chance d'avoir des sites comme fanfiction.net et surtout AO3 pour lire. Il n'y avait pas de référencement des fanfictions. Il fallait taper dans Google ce que l'on cherchait de type " schoolfic shikatema", et là il fallait cliquer un à un sur tous les liens Google et remonter plusieurs pages jusqu'à trouver satisfaction. Pas de tags pour spécifier la recherche ou exclure certains contenu et on ne faisait pas vraiment de disclaimer sur le contenu des fics, s'il y avait de l'angst par exemple tu ne le savais qu'au bout de 4 chapitres quand tu étais en plein dedans, pas de trigger warning, de vrais sauvages. M'enfin tu pouvais quand même t'abonner aux blogs dont tu voulais suivre les fics mais c'était à toi de les checker régulièrement.
Heureusement pour nous il existait des blogs répertoires à qui les auteurs envoyaient le résumé, le genre de la fic et les informations demandées pour y être renseigné (certains demandaient s'il y avait des lemon et 2 ou 3 mots clefs pour aider faciliter les recherches un peu plus spécifiques). C'était brouillon et la recherche ne fonctionnais pas toujours mais c'était sur pratique, toutes les lectrices en avaient 2 ou 3 dans leurs contact en cas de besoin. Malheureusement la majorité des fanfictions ne s'y trouvaient pas mais à titre personnel ça m'a permis de découvrir quelques petites.
Voilà c'était ça skyblog, la porte ouverte à toute une génération vers les fanfictions et les fanatmrt et qui a depuis migré vers des sites plus spécialisés et plus ergonomique. C'est moche, souvent cliché et on en a tous un peu honte mais ce sont nos débuts. Alors merci Skyrock de nous avoir permis de vivre ça. Et à tous allez voir, regardez ces reliques d'un ancien temps tant que vous le pouvez ! Que ceux qui ont commencé là-bas y retourne et se prennent une bonne bouffée de nostalgie ! Appréciez pour la dernière fois les textes fluos, les fonds criards et les dialogues en forment theatre ! Regardez avec bienveillance les bouffonnerie des auteurs et des personnages !
Et pour ceux qui sont curieux voilà mon blog :
#skyrock#skyblog#fanfictions#fanfic#fanfiction#fic#fanfiction.net#wattpad#Ao3#nostalgie#c'etait une autre époque#couleurs fluo#tektonik#mes premieres fics#témoignage#upthebaguette
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📸🎥 Guide pratique pour télécharger des images et vidéos "sans logo" gratuitement et simplement sur TikTok 🌐
TikTok est une plateforme de réseaux sociaux très populaire, regorgeant de millions de vidéos captivantes. Cependant, lorsque vous tombez sur une vidéo éblouissante ou une image parfaite pour votre fond d'écran, le téléchargement s'accompagne souvent de logos et d'identifiants utilisateur.
Dans ce post, je vais vous montrer comment télécharger des vidéos et des images depuis TikTok sans logo ni identifiant utilisateur, tout en bénéficiant d'une qualité élevée, grâce au site web tik4save.com.
Pourquoi choisir Tik4save.com ?
Facilité d'utilisation : Aucune inscription requis, pas besoin de télécharger une application.
Rapidité et gratuité : Téléchargez vos vidéos en quelques secondes sans frais.
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Sécurité et confidentialité : Aucun stockage de vidéos ou d'informations utilisateur.
Sans watermark : Les vidéos téléchargées sont totalement exemptes de logos, vous permettant de les modifier et de les utiliser librement.
Multilingue : Prise en charge d'environ 20 langues pour convenir aux utilisateurs du monde entier.
Compatibilité sur tous les appareils : Utilisation facile sur PC, téléphones Android, iOS et tablettes.
Comment télécharger une vidéo TikTok sans logo avec Tik4save.com :
Rendez-vous sur le site : https://tik4save.com/
Collez le lien de la vidéo TikTok dans le champ de saisie et appuyez sur "Télécharger".
Ensuite, cliquez sur "TÉLÉCHARGEZ L'IMAGE", celle-ci sera enregistrée sur votre téléphone sans logo.
Remarque : Pour les utilisateurs d’iPhone avec iOS 12 ou inférieur, veuillez installer l'application Documents by Readdle depuis l'App Store. Le fichier sera enregistré dans l'application Documents, où vous pourrez le déplacer dans votre bibliothèque photo si nécessaire.
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Alors que chaque jour tout devient de plus en plus artificiel, un retour à l'ère de la photographie argentique, aux joies de la lomographie et à l'expérimentation kaléidoscopique. Découvre les photographies hors-norme de deux obscurs artistes dolois : Alain Grille et Alexis Kolesnikoff. Le vernissage sera l'occasion d'assister à une projection de films plus ou moins abstraits réalisés autour de Dole et ailleurs. https://audetour-dole.fr/evenements-culturels-concert-expo/ Si tu passes en janvier ou février 2025 à Dole ne rate pas cette exposition au Bar Au Détour, car ce n'est pas souvent que je participe a des expositions. La dernière fois remonte à 2017 lors du micro festival Necktar https://www.flickr.com/photos/exposition_monstre_permanente/ Pour te faire une idée des vidéos qui seront projetées en voici trois assez représentatives.
Celle-ci a été filmé à la visitation à Dole, même si avec le filtre DIY lors de la capture et l'usage d'une superposition de film préparé en super 8 à l'édition il faut le deviner ;)
youtube
Celle-la on le voit mieux a été filmée à la grotte de Baumes les messieurs.
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Et cette dernière à la fontaine de Foucherans.
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Je ne peux pas le faire pour Alain car ses photos ne sont pas sur internet ce sera donc une occasion unique de les voir. Mais j'en profite pour faire un récapitulatif des liens ou on peut les voir. Les plus anciennes sont sur la première version de mon vieux site internet http://morne.free.fr/celluledessites/morne/exist/abim/exist/9galeriephoto.htm et sur sa seconde version http://morne.free.fr/existance/photographies/index.htm Ensuite la plupart sont sur des galeries Flickr https://www.flickr.com/photos/galerie_partage_libre/ https://www.flickr.com/photos/reflexionautomatique/ https://www.flickr.com/photos/aufinfonddelecran/ https://www.flickr.com/photos/remanencephotographique/ https://www.flickr.com/photos/lepetitcafe/ https://www.flickr.com/photos/maudit_estuaire/ https://www.flickr.com/photos/amarokamok/ https://www.flickr.com/photos/smahli/with/4410922745 https://www.flickr.com/photos/73227671@N03/ https://www.flickr.com/photos/75795637@N06/ https://www.flickr.com/photos/graphicoil/ puis sur Deviant Art https://www.deviantart.com/ed---end/gallery et pour finir sur Redbubble https://www.redbubble.com/fr/people/edend/shop ou ici. Souvent quand elles sont très réussies je les utilise pour faire des pochettes de mes albums ( qui sont tous en téléchargement gratuit dans l'archive du netlabel https://archive.org/details/le-colibri-necrophile ou en écoute sur la Radio Free Albemuthorsnorme http://www.horsnorme.org/Radio_Free_Albemuth/) comme ces trois exemples.
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tag game du rpg
règles du jeu:créer un nouveau billet en copiant-collant les questions ci-dessous, y répondre, puis tagger d'autres rpgistes !
depuis combien de temps fais-tu du rp? — hmm... officiellement, depuis 8 ou 9 ans. Officieusement, depuis 24 ans. J'ai fait une très grosse pause, disons.
quel était le premier personnage que tu as créé? — Alors, il s'appelait Dream. C'était un vampire albinos, malkavian hacker ( of course ) et marionnettiste de 700 ans :sisi: ( J'avais 19-20 ans, pour ma défense ) Je dois admettre que jouer un ventriloque/marionnettiste me manque.
quels sont les faceclaims que tu utilisais souvent à tes débuts? — Au début... on n'avait pas de faceclaims. On pouvait poster un dessin/photo dans le salon hors-jeu pour montrer notre personnage, mais il n'y avait pas de faceclaim. Ensuite, j'ai recommencé à jouer avec Cole Sprouse. Et j'avais un personnage avec Richard Ayoade. Ben Whishaw revient souvent.
y a-t-il un genre/univers dans lequel tu n'aimes pas du tout rp? — Tout ce qui est magie/sorcellerie, ce n'est pas mon dada.
quelles sont les dynamiques entre personnages/types de liens que tu aimes le plus? — J'adoooooooore les retrouvailles dramas entre anciens amants et les drames familliaux :hide:
dans quels fandoms ou univers aimes-tu le plus rp? — J'aime le surnaturel léger.
un personnage que tu ne joues plus actuellement mais que tu aimerais reprendre? — Tous! Une fois le personnage créé, il y a TOUJOURS une possibilité de retour. Je m'attache à ces bibittes-là.
y a-t-il des archétypes de personnages que tu joues souvent? — Oui. On finit par me connaître, I guess.
y a-t-il un livre ou un écrit autre qui t'as beaucoup influencé·e pour écrire? — Quand j'étais jeune, je voulais faire des livres comme Poppy Z. Brite et Anne Rice. ( Et mes personnages font beaucoup penser à ceux de Poppy Z. Brite, l'auteur a eu une grande influence sur moi. Et faire des nouvelles comme Edgar Allan Poe. Je voulais laisser ma marque dans les mémoires littéraires. J'ai encore le temps. Enfin, je crois.
une recommandation pour finir (livre, film, ou pourquoi pas un forum)? — J'ai un fun noir sur Sinking-Past! (https://sinking-past.com). Sinon, un livre que j'ai lu cet été : Les ombres familières de Vincent Brault. Je suis un passionné d'histoires de fantômes et cette petite anthologie déborde d'humanité.
☞ je tag: ceux qui veulent bien participer!
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VINETRIA CHUBBS
Hello guys,
J'ai adoré ma dernière commande, j'en profite donc pour en faire une autre pour un autre fc un peu méconnu !
◊ NOM DU FACECLAIM: Vinetria Chubbs ◊ LIEN DE LA GALERIE: imgbox.com/g/JpqgqEBMqW Alors j'ai mis que des photos qui me plaisaient pour le style que je voudrais qu'elle donne. J'espère qu'elles sont assez quali, sinon voilà d'autres galeries que j'avais fait (c'est normal qu'il y ait des doublons sorry), je préférais quand même des avatars avec la première mais on sait jamais : imgbox.com/g/RmmXNcin5a imgbox.com/g/nWyvrrvy0D imgbox.com/g/Lril7BtFo8 (Si besoin d'autres galeries n'hésitez pas, je chercherais davantage sans soucis <3) ◊ TEXTE: au choix sinon,
maneater
femme fatale
the sun/le soleil
fille-carnage
mirage
Lilith
Love potions
her moves, she is mythical
iconic
Ce ne sont que des propositions, ce sont vos créations donc laissez parler votre fibre artistique avant tout <3
◊ AMBIANCE/STYLE: Alors j'avoue que j'aime plein de trucs. Avec les images avec des croix, je vois bien quelque chose de dark/noir et tout (c'est sa couleur préférée en plus). Sinon tout ce qui est rouge (rouge sang par exemple peut lui convenir, vampire vibe). Et pour aller avec le thème actuel du forum, ce serait plus des tons comme ça : pinterest.fr/pin/419468152807324271/ ça pourrait aller avec sa personnalité un peu "soleil" sur laquelle les gens gravitent généralement. Sinon bien sûr faîtes selon votre style !
◊ AUTRES: Alors c'est une petite ENTJ avec une vibe a la effy stonem, donc clairement toxique. Elle a un style qui oscille entre le dark/emo, assez rock n' roll quand elle ne met pas de tailleurs pour aller au travail mdr. Clairement c'est une petite baddie, elle aime jouer de ses charmes et avec le coeur des autres. Voilà son moodboard, il est assez rempli (j'ai abusé), mais il y a sa vibe dans tout ce qui est aesthetic, mood, femme fatale, sprinkle sprinkle et nat's mindset. Comme ça vous pouvez comprendre sa petite personnalité <3
pinterest.fr/yadi2871/natnatalia/
Quelques musiques si besoin :
Like me - Chase icon
Moi Lolita - Alizée
Tarentula girl - Violent Vira
I'm so sick - Flyleaf
◊ PSEUDO TUMBLR: @adjayd
Merci à vous, j'espère que ça vous inspire un poco !
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Hier je croise Alaïs qui se gratte nerveusement la nuque et me fuit du regard mais je sais très bien qu'elle m'a vue - ami imaginaire l'a traité de différents noms d'oiseau car méchante personne et âme corrompue. Dans l'après-midi, assise en face d'Anna, je tourne la tête car j'entends une voix familière. C'est flou j'essaie de me souvenir à qui appartient cette voix et pourquoi j'ai envie de l'entendre sans la voir... Dans une robe rouge et un chien en laisse Aurélie arrive à la terrasse du bar. Elle parle à des personnes - sans doute de nouveaux amis me dit l'ami imaginaire, elle a l'air heureuse, en meilleure santé je lui réponds qu'on ne peut jamais savoir avec elle mais que je prie pour qu'il ait raison.
Et puis j'ai bu plus que de raison mais sans atteindre l'ivresse. Quelques moments où la tristesse est remontée et m'a sautée à la gorge mais elle s'est évanouie aussitôt.
Margot a mis ses mains sur mes genoux «j'ai l'impression que tu es dans une spirale» je lui ai dit qu'elle se faisait des idées mais en vérité je l'ignore. Je lui ai dit oui je rechute, oui Tamo a mis un énorme coup de pied dans la fourmilière toute neuve dans ma tête et ensuite des fourmis rouges ont essayé de toutes les dévorer (les gentilles fourmis, les fourmis courageuses, les fourmis presque rétablies) et de faire leur maison dans mon cœur tout vide tout niqué. Je lui ai dit que j'ai dû mettre de l'insecticide même si c'est mal. Ça a tué tout le monde. Retour à la case départ que je lui ai dit, sourire triste ; Margot inquiète ; Aïda arrive, je m'accroche à elle pour ne pas en dire plus.
Regard de Margot sincère et tendre «je finis le boulot vers 18:30 le soir si jamais tu as envie je viens te voir d'accord ? Prends soin de toi s'il te plait Lisa...» hochement de tête mais l'ami imaginaire murmure je sais que tu vas galérer à lui envoyer un message mais il faut le faire il faut construire quelque chose tu ne peux pas passer ton temps à jeter des regards en arrière, il n'y a plus que des ruines.
Avec Aïda on boit. On boit beaucoup.
Julien finit par venir me chercher ; je chantait Hiroshima dans la ville. «Daron famille j'sais pas c'est quoi poto ça va couci couça j'suis détaché je m'attache pas les liens tout ça j'sais pas c'est quoi
Hiro
Hiro
Hiroshima.»
Pensée souvenir de Margot qui me demande si je ne fais pas tout ça pour me faire du mal.
Je mets en photo celle qui a tout niqué. Mon trésor, ma blessure, mon hémorragie. Elle me manque. Elle me manque manque manque.
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🖤MARQUIS DE SADE (AUSSI) EN UNE DU NOUVEAU MOOK🖤
Il y a une semaine nous vous présentions la Une de notre trimestriel du printemps. Baignée de lumière dorée, auréolée du retour miraculeux de Beth Gibbons avec "Lives Outgrown», la couv’ du Magic n°231 annonce un dossier de 16 pages qui raconte, commente, et chronique « l’art de l’esquive » de la voix de Portishead, présence aussi discrète qu’inoubliable dans la pop de ces trente dernières années.
Mais ce n’est pas tout...
En retournant votre nouveau mook (désormais en route vers la boîte aux lettres de nos abonnés), surprise : Magic s’habille aussi de noir avec une deuxième Une qui rend hommage à l’un des piliers du panthéon rock de chez nous : Marquis de Sade.
Avec son très beau portrait signé de notre photographe Julien Bourgeois, la quatrième de couverture de ce numéro loue "la race des seigneur » du quatuor rennais. Si Philippe Pascal, son chanteur disparu en 2019 quelques mois après la reformation du groupe, en était l’incarnation torturée, alors Frank Darcel, son guitariste et confondateur, en était le moteur qui s’emballe. Il nous a quittés à son tour le 14 mars dernier et Magic ne se voyait pas composer un sommaire qui n’aurait pas fait une place à "ce menhir en mouvement perpétuel".
Pour l’occasion, notre cahier Rembobinages renferme un dossier spécial de 34 pages qui raconte l’histoire collective, la réunion de 2017 débattue à l’oral, le temps des projets d’avenir (à travers un entretien posthume inédit) et la trajectoire singulière (entre New York, la Bretagne et le Portugal) de Frank Darcel.
Ce dossier exceptionnel, nos abonnés auront la chance de le découvrir dans une poignée de jours (arrivée prévue autour du vendredi 7 juin dans leur boîte aux lettres). Si vous n’en faites pas (encore) partie, pas de panique, vous pouvez commander ce numéro dès maintenant en suivant le lien en bio 🔗
À très bientôt pour le sommaire complet du numéro !
Photo © @julienbpics pour Magic | Design © David Guibaud
#marquisdesade #frankdarcel @marquis_rennes
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4 décembre
s. vient de m'inviter à son mariage, j'ai du la féliciter et tout ça et ça me faisait bizarre de jouer le jeu de la société comme ça, ça me semblait totalement incongru de la féliciter pour ça, pourquoi on félicite les gens qui se marient? qu'est-ce qu'ils ont accompli au juste? elle m'a envoyé un lien vers le site du mariage avec toutes les infos et dans les faq y avait la question can i bring a date? et tout d'un coup je me suis rappelé qu'aller à un mariage en tant que célibataire était considéré comme problématique, du moins dans la pop culture, et j'ai pensé à toutes ces photos qu'on voit sur fb de gens en couple qui prennent des photos dans leurs tenues moches dans des décors champêtres quand ils sont invités au mariage de leurs amis. pendant une demie seconde l'idée m'a traversé l'esprit d'y aller avec r., comme ça on pourrait se moquer des gens ensemble et tout le monde tomberait sous notre charme parce que je suis sûre qu'on fonctionnerait comme ça si on était en couple, on serait un couple archi charmant. mais la vie étant ce qu'elle est (nulle) j'irai seule et je serai triste et je ferai de la peine à tout le monde.
je me demande si je devrais pas arrêter de lui écrire. je me demande si c'est pas le seul moyen pour guérir. ça fait six mois et j'avance pas parce qu'il est tout le temps là dans mon téléphone et j'essaie de repousser la delulu mais elle se laisse pas faire, elle est comme un brassard gonflé qu'on essaie de faire couler mais dès qu'on le lâche il remonte à la surface, PLOP. relentless, comme moi dans la voiture du prof de philo l'autre jour. je me lasserai pas parce que je suis tenace, je résiste à l'usure, j'ai l'espoir coriace. je fonctionne pas sur la même échelle de temps que le reste du monde humain, j'ai le temps moi, ça peut durer des années cette histoire.
à part ça je suis amoureuse aussi de l'écriture, c'est pas nouveau mais ce soir j'étais à la chorale avec a. et parfois quand je chantais en lisant la partition et en suivant le rythme du piano je pensais au poème que je suis en train d'écrire pour la revue mouche et les deux se mélangeaient dans ma tête, le rythme du requiem de fauré et mon poème, et je me disais quelle journée. ça m'a rappelé à quel point l'écriture est une affaire de rythme aussi. mon poème parle de a. et il est tellement bizarre qu'en le lisant à voix haute il me fait éclater de rire. ce weekend ils avaient mis l'appel à texte en story en mettant si jamais vous cherchez quelque chose à faire ce weekend... et je sais pas pourquoi mais le fait que la poésie puisse être une histoire d'activité de weekend pluvieux comme on ferait des mots croisés ou un puzzle ça m'a chatouillée. c'est une histoire de désacralisation? est-ce que je sacralise la poésie? non je crois pas justement, ou alors si, je la vois comme quelque chose de sacré mais sacré dans le sens trésors-noisettes qu'on ramasse et qu'on met dans sa poche, parce que le poésie infuse tout et que c'est pas juste une histoire de mots, c'est une façon d'appréhender le monde. mais bon, un poème reste un poème et pour l'écrire il faut des mots et du temps et le weekend c'est du temps. mais moi je veux pas que ce soit un truc de weekend, je veux que ce soit toute ma vie.
et la chorale c'était vraiment bien même si j'arrivais pas à monter dans les aigus assez haut mais j'adorais être debout avec mon livret de partitions et chanter en latin en suivant le piano à défaut de savoir lire les notes. j'ai vu magda de la comédie musicale, elle était assise derrière moi et elle m'a serré l'épaule avec sa main. quand je me perdais dans la mélodie j'essayais de la suivre comme dans le choeur de tonight de west side story. ce matin en déjeunant je regardais la neige tomber dehors en écoutant l'orchestre de l'arctique sur france musique et on entendait le chant d'un oiseau de l'arctique légèrement ralenti et ça m'a rendue un peu mélancolique, mais c'était beau.
7 décembre
je commençais à regretter d'avoir décidé de faire cette lecture au pantin mais finalement ça va parce qu'il me restait des trajets sur mon pass à utiliser et puis aussi ça m'a permis de me rendre compte qu'à défaut d'avoir confiance en moi (mes genoux tremblaient tellement de nouveau que j'ai du faire une pause dans ma lecture pour les secouer) j'ai un peu plus confiance en mon moi d'écrivaine. je me sentais légitime et j'avais confiance en mon texte. j'ai l'impression d'avoir fait beaucoup de progrès en un an et en même temps d'en avoir fait zéro parce que tout était déjà là. je sais pas. mais je crois que mon écriture a évolué. et puis ça valait la peine de venir rien que pour le trajet en train de hier parce que j'ai enfin commencé la note d'intention du projet d'écriture pour la résidence et j'étais on fire toute seule dans mon carré avec mon ordi, j'écoutais ma playlist de quand je stalkais le compte spotify de a. et tout s'est un peu éclairci dans ma tête, je sais pas si c'était le paysage de forêts et de petites villes belges monotones qui défilaient par la fenêtre ou la musique ou quoi mais c'était grisant de me sentir avancer.
et puis surtout: j'ai vu p. dans les bras d'un grand type qui portait un gros pull irlandais et une barbe de trois jours, il avait une tête de beau gosse de comédie romantique et peut être qu'ils étaient juste de très bons amis mais y avait quand même beaucoup de caresses. j'étais tellement contente que je crois que j'ai souri. elle est tellement jolie, ça me tue. j'ai l'impression qu'elle ressemble à la fille à qui je ressemblerais si j'étais belle. heureusement j'avais m. avec moi cette fois. c'est la première fois qu'elle venait à une lecture. elle m'a dit qu'en toute objectivité j'avais été une des meilleures. j'ai parlé avec a. p. aussi pendant qu'on faisait la queue au bar, il m'a parlé de f. de la kulturfabrik qui visiblement lui a parlé de moi et de mon texte que j'y avais lu en juin parce qu'il m'a dit qu'elle était fan, et puis juste après l. est passée devant nous pour sortir sur le trottoir avec les autres cool kids et elle s'est retournée pour me dire je suis fan de tout ce que tu fais et voilà un jour j'arrêterai de faire la liste de tous les gens qui me font des compliments. en rentrant on a regardé harry potter 6 au lit et j'ai du attendre que m. aille se laver les dents dans la salle de bain pour écouter les messages de r. qui me demandait comment ça s'était passé et qui me racontait qu'il avait passé la journée à chialer en écoutant anne sylvestre.
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Le monde l'eau
Comme tous les nouveaux rdv, je raconte ma vie. Sauf que la thérapeute est chamane alors elle voit pas mal de chose. Je vais vous raconter comme je l'ai vécu avec mes mots.
Puis je rentre en méditation, je commence par couper les liens toxiques et voir une première vie antérieur ou une mémoire : c'était une petite fille réprimé par ces parents et n'osant pas chanter.
Après je suis arrivé dans une pièce noire, et je me suis dis tout ca pour ca, mdr. J'avais vraiment ma conscience en arrière plan, je pensais pas. Oui j'ai tourné mon regard pour changer de vue, et j'étais dans l'univers loin de la terre avec les étoiles. J'ai alors rapproché plusieurs étoiles pour faire un gros cercle et j'ai la phrase : tu es la pour faire du lien. Puis 3 grosses météorites (qui s'avère être des vrais étoiles) sont venue nous chercher pour sortir de cette noirceur gluante.
Nous somme montés sur un plan plus haut tout verdoyant ( monde des émeraudes je saurais après). Et la, je reçoit un soin quantique de dingue, une lumière très intense qui descend dans mon corps. Je suis souvent très fatigué mais la, j'ai étais energisés pour 4 jours. C'était vraiment magique. A ce moment, on me donne un livre et me dit : tu saura quoi en faire. (je sais toujours pas d'ailleurs ;))
C'est alors que je vois une petite vague au dessus à droite dans mon champ de vision, elle dit de la suivre. Je suis une baleine étoilé sur au dessus de l'eau et m'emmène à ce qui ressemble à l'univers d'Avatar 2 : La voie de l'eau (d'ou le titre). J'ai une sensation de chez moi directement et de retrouvaille. Je vois vite un sentiment d'urgence et de panique chez ces êtres (ressemble à des humains), il faut sauver la terre. Il me parlait comme si je savais et après c'est comme si il se disait : ah oui elle sait plus rien dans cette vie, alors viens je vais t'apprendre. Tu dois sauver les lieux et non les humains (tu peux mais ca sert à rien genre il a des gens plus doué). Il me montre un entreprise dans laquelle j'intervient depuis 1 mois nuit et jour pour résoudre des problèmes. Il me montre une boule d'eau avec une grosse pression qui part du sol et qui se jète dans l'univers.
Puis il me montre comment faire un jet comme un karcher de gauche à droite, j'ai du mal à comprendre sur le coup alors il me remontre. Je les remercie et je repars avec la baleine. (ce qui est fou c'est que mon chéri avait peint cette baleine 3 jours avant (photo de profil).
Quand je revient dans le monde de l'émeraude, on me montre le feu en haut à gauche mais on se met d'accord que c'était bien pour le moment.
Je redescend en visitant une vie que j'avais déjà vu mais pas compris le message. M'aide à me pardonner d'avoir abandonné ma femme de l'époque, j'ai utilisé l'eau pour guérir cet homme. C'était puissant.
Je n'imaginais pas un instant vivre tout cela, je pense que la version 2.0 de moi même est née à ce moment là. Quand je suis revenu dans mon monde, j'avais du mal avec le "tu dois sauver le monde" avec cette technique que je ne savais pas manipuler...
En tout cas, depuis ce jour, mon client n'a plus jamais eu de problème avec mes produits et personne ne l'explique à part moi. C'est vraiment la preuve qu'il m'ont montré que ca marche et que je suis pas folle. Par contre, je l'ai pas raconté à beaucoup de monde et je me suis senti tellement seule face à la chose incroyable que je venais de vivre.
Elle m'a dit que j'avais sauvé aussi des personnes du noir avec moi, j'en suis fière. Elle m'a dit, il me semblait bien que tu venait de mélusine, j'ai pensé en disant : à mais j'ai tiré cette carte dimanche. (bizarre or not bizarre ? )J'ai fait beaucoup de rêve d'intégration par la suite, mais toujours avec un oubli le lendemain.
Voila l'histoire la plus folle de ma vie, et c'est pas finit !
Like all new appointments, I tell my life story. Except that the therapist is a shaman, so she sees quite a lot. I'm going to tell you how I experienced it in my own words.
Then I went into meditation, starting by cutting the toxic links and seeing a first past life or memory: it was a little girl repressed by her parents and not daring to sing.
Then I came into a dark room and I thought, "That's what it's all about! I really had my conscience in the background, I wasn't thinking. Yes, I turned my gaze to change my view, and I was in the universe, far from the earth, with the stars. I then brought several stars together to make a big circle and I got the phrase: you're here to make a connection. Then 3 large meteorites (which turned out to be real stars) came to get us out of this slimy darkness.
We went up to a higher plane, all green (world of emeralds, I'll know later). And there I received a crazy quantum treatment, a very intense light that descended into my body. I'm often very tired, but here I was energised for 4 days. It was truly magical. At that moment, I was given a book and told: you'll know what to do with it. (I still don't ;))
That's when I see a small wave above to the right in my field of vision, it says to follow it. I follow a starry whale over the water and it takes me to what looks like the world of Avatar 2: The Way of the Water (hence the title). It feels like I'm right back home again. I quickly sense a sense of urgency and panic in these beings (who look like humans), who need to save the earth. He spoke to me as if I knew, and then it was as if he was saying to himself: ah yes, she knows nothing more in this life, so come on, I'll teach you. You have to save the place, not the people (you can, but it's no use - there are better people). He shows me a company where I've been working night and day for the last month to solve problems. He shows me a ball of water with a lot of pressure that comes up from the ground and shoots out into the universe.
Then he showed me how to make a jet like a karcher from left to right, I had trouble understanding at the time so he showed me again. I thanked them and left with the whale (the crazy thing was that my darling had painted this whale 3 days before (profile photo).
When I get back to the emerald world, they show me the fire at the top left but we agree that it's fine for now.
I came back down, visiting a life I'd already seen but hadn't understood the message. Helping me to forgive myself for abandoning my wife at the time, I used water to heal this man. It was powerful.
I never imagined for a moment that I would go through all that, I think that version 2.0 of myself was born at that moment. When I returned to my world, I had trouble with the "you have to save the world" with this technique that I didn't know how to handle…
In any case, since that day, my customer has never had another problem with my products and nobody can explain it except me. It's really proof that they've shown me that it works and that I'm not crazy. However, I didn't tell many people about it and I felt so alone in the face of the incredible thing I'd just experienced.
She told me that I'd also saved people from the dark with me, and I'm proud of that. She said to me, it seemed to me that you came from Melusine, and I thought to myself: "But I drew this card on Sunday" (bizarre or not bizarre?) I had many dreams of integration afterwards, but they were always forgotten the next day.
I came back down, visiting a life I'd already seen but hadn't understood the message. Helping me to forgive myself for abandoning my wife at the time, I used water to heal this man. It was powerful.
That's the craziest story of my life, and it's not over yet!
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[♪ Nothing grows right anymore. Scars on every stalk. Whose mouth should I use to talk?]
VI - Les Secrets de Dieu Caché dans la texture de la montagne, se trouvait un code QR. J'ai pris mon portable, zoomé et scanné le code. Ça n'a pas marché. J'ai réessayé. Pas cette fois non plus. La caméra l'ignorait simplement. Je n'ai pas compris. J'étais sûr que c'était un code QR, j'ai regardé ce motif un million de fois ces dernières années. Après un moment, j'ai remarqué quelque chose: le code manquait un détail important. En fait, trois détails importants. J'ai trouvé un éditeur de photos rudimentaire en ligne et ouvert la couverture de l'album. J'ai dessiné un carré en haut à gauche, en haut à droite et en bas à gauche du motif pour compléter le code QR. Avec mon souffle retenu, j'ai ouvert la caméra et essayé encore une autre fois. Quelque chose se passait. En dessous du code apparaissait une carré jaune avec le texte I Tego Arcana Dei et une flèche pour ouvrir le lien du site Web dans un navigateur. J'ai longtemps regardé ces mots et finalement décidé de cliquer sur le lien.
Devant moi se trouvait un site web dans une langue que je ne comprenais pas. Une langue pas familière, un peu comme les hiéroglyphes anciens. En fait, les lettres étaient vachement jolies, très fluides et artistiques. J'ai pris une photo pour envoyer à un de mes amis et j’ai commencé à enquêter sur le site web. Au-dessus de ce texte que je ne comprenais pas, il y avait une case. J'ai commencé à écrire dedans. Des cercles sont apparus. Un mot de passe. Un coup d’épée dans l'eau, mais j'ai essayé leonora. La case s’est mise à trembler, comme pour dire non. Leonora avec un L majuscule. Non. Arcana. Non. Tarot. Non. La même avec tous les noms des cartes de tarot. Je me suis endormie en tapant La Rêveuse et je me suis réveillé quelques heures plus tard pour cliquer sur Entrée. Juste pour faire trembler à nouveau la boîte.
J'ai même envisagé de rendre une autre visite à Amélia, la lectrice de cartes de tarot, pour obtenir des conseils sur la façon de procéder, mais j'ai décidé de ne pas le faire après m'être souvenu de la façon dont j'avais laissé les choses la dernière fois.
Les jours suivants, c’était un panel de différents mot de passe et j'ai essayé et réessayé, même mon propre nom, sans aucune chance. J'avais besoin de changer de tactique, donc, j'ai décidé de rechercher la phrase I Tego Arcana Dei. En latin, se traduit par "Partez ! Je détiens les secrets de Dieu." Comme si ce n'était pas assez menaçant, c'est aussi une anagramme pour Et In Arcadia Ego, une citation latine qui signifie "Moi, je suis aussi en Arcadie". On dit que le "moi" dans cette phrase est la mort. Même au paradis, nul n'échappe au destin des mortels. Cette phrase est souvent associée à un célèbre tableau de Nicolas Poussin portant le même titre, également connu sous le nom Les Bergers d'Arcadie. Dans ce tableau, on voit une scène pastorale avec des bergers idéalisés de l'antiquité classique. Quatre bergers étaient réunis autour d'un tombeau austère portant cette inscription. Le tableau est conservé au Louvre.
Naturellement, je suis allé au Louvre. Après 30 minutes à être perdu à l'intérieur de ce musée géant, je l'ai trouvé. Les Bergers d'Arcadie. C'était immense. Je me tenais face à face avec les bergers qui pointent la tombe avec l'inscription. J'ai remarqué l’environnement, le paysage pastoral et les mêmes montagnes que la couverture de l'album (selon toute vraisemblance une coïncidence). Trois bergers étaient clairement préoccupés par la tombe et son inscription Et In Arcadia Ego tandis que la bergère semblait être dans son propre monde. Profondément dans la pensée. A quoi pensait-elle ? Que savait-elle ? En regardant ce tableau en personne, j'ai ressenti quelque chose que je n'avais pas ressenti en regardant des photos en ligne. Familiarité. Les visages, l'endroit, tout semblait étrangement familier. Pourtant, j'étais presque certain de ne pas être tombé sur ce tableau auparavant.
Alors que je déroulais mes souvenirs, ma concentration a été perturbée par un ami qui m'a appelé. J'avais oublié que j'avais envoyé une photo du site avec les symboles étranges à mon ami Paddington qui s'intéressait aux langues anciennes et à toutes les choses cachées dans le passé. Paddington s'excusa d'avoir pris autant de temps, mais comme ce n'était pas une vraie langue, iel a dû se renseigner. J'ai demandé ce qu'iel voulait dire, et apparemment, c'était un alphabet qui n'avait jamais été déchiffré. Une langue utilisée uniquement dans un livre mystérieux du début du 15e siècle appelé le Manuscrit de Voynich. Comme la langue elle-même n'avait jamais été déchiffrée, l'auteur du site Web avait utilisé une cartographie visuelle du Voynich qui contient l'alphabet latin. Après avoir identifié cette cartographie, iel a pu traduire le petit texte.
Paddington a pris une profonde inspiration puis m'a lu la traduction.
#s02e08 one of a kind#guy fieri#guyfieri#diners drive-ins and dives#i tego arcana dei#terra incognita
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La photo d'une petite fille en fond d'écran. Une application de calendrier. Une liste de tâches avec des codes couleur. Des conversations avec des liens vers des documents sérieux.
C'est ce que je vois dans son téléphone. Je suis voiture 2 place 76 dans le Paris-Lyon. Côté fenêtre. Juste derrière lui. Ma mère m'a retiré mon téléphone à moi. Et j'en avais un peu marre de lire Le Grand Maulnes. Je le finirai chez mon père. Le paysage de novembre, j'aime bof, alors entre les sièges je regarde le téléphone du gars devant moi.
Je prends toujours le train du lundi 7h52 la deuxième semaine de chaque vacances scolaires. L'année prochaine, j'aurai le droit de le prendre tout seul, mais là, c'est encore ma mère qui m'accompagne. Elle pense que ça me rassure. Je dirais que c'est pas nécessaire, elle m'agace parfois et je préfèrerais être seul. Mais peut-être qu'en fait elle a raison. Peut-être que ça me fait du bien quand même. Aux vacances de Noël, je vais lui demander de prendre le train seul. Pour voir. Ou peut-être à celles de février.
J'ai soif et un peu envie de pisser, mais j'aime bien regarder le téléphone du gars devant. Je suis hypnotisé. Il l'utilise pas du tout comme j'utilise mon téléphone.
On arrive bientôt à Lyon. Il ferme ses applis les unes après les autres, il revient sur la photo de la petite fille trop mignonne et range son téléphone dans sa poche. Ma mère me demande de préparer mes affaires. J'aurais bien aimé une petite sœur, mais c'est mort maintenant.
Donc, là, je passe la deuxième semaine de vacances scolaires avec mon père. C'est cool. Parfois, il travaille et je peux traîner à la maison. Mais il prend quand même des congés quelques jours et on va au ciné, à la Vogue des Marrons, au KFC, à la boutique de mangas. C'est comme avec un pote, mais un pote qui aurait de l'argent et dans une ville où je connais personne. J'ai pas à faire semblant de ne plus aimer des trucs de gamins. J'adore les auto tamponneuses et les glaces. Et de toute façon je croiserai personne que je connais.
Ensuite, il me raccompagne à la Gare de Lyon, ma mère vient me chercher et on rentre à Ivry. En français, on étudie Le Grand Maulnes. Je progresse un peu à PES. J'ai enfin la moyenne en maths. Je fais mon premier vol au Carrefour Market en face du lycée. Et les vacances de Noël arrivent vite. Alors, je reprends le train. Seul cette fois.
On arrive super en avance. Le quai est indiqué juste 20 minutes avant, mais nous on sait que c'est la voie 23, on a l'habitude. Et en fait, non, ça a changé, c'est la voie A, dans le Hall 1. On y va en courant, ma mère est super stressée, il y a plein de monde. Elle me fait beaucoup de bisous devant tout le monde et me répète des trucs style t'as ton chargeur dans ta poche extérieure, oublie pas de descendre à Lyon, garde ton sac près de toi on sait jamais, et tu m'appelles quand tu veux. Je monte dans le train, mais je pars du mauvais côté, c'est la mauvaise voiture, je m'en rends compte tard et je dois me refaire une bonne partie du train dans l'autre sens alors qu'il part déjà.
Et c'est là que je le vois. Le mec de la dernière fois. Dans le carré famille. Il a un peu changé de tête. Je le reconnais à son téléphone posé sur la tablette devant lui. Je reconnais la petite fille. La même photo que la dernière fois. La même photo, mais en noir et blanc.
J'ai connu Jed.
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