#bon pour une semaine on s’en fout mais quand même
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J’allais dans des Air BnB quand c’était moins cher que les hôtels pour un meilleur service mais depuis, les hôtels ont largement dépassé Air BnB en termes d’offre, donc j’ai du mal à comprendre qu’on continue à l’utiliser.
C’était sympa quand c’était un Abritel mondial mais c’est devenu cher et chiant franchement.
#la dernière fois c’était en Espagne en 2019 puis en France en 2020 et les deux apparts étaient nuls#pas du tout en lien avec les photos#bon pour une semaine on s’en fout mais quand même
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Ces derniers jours ont été intenses. depuis que je suis arrivée ici la vie est mouvementée, souvent malgré moi, je me laisse emporter dans le tourbillon de personnalités hyperactives que j’arrive à équilibrer avec des jours plus calmes.
Vendredi après le travail je suis allée boire un verre avec du monde, on a commencé à parler des aurores (australes du coup) et il y a eu un grand mouvement de motivation pour aller les voir à la plage plus au sud, plus loin de la ville. C’était magnifique. Je n’avais jamais pensé dans ma vie que je verrais des aurores, ce n’était pas dans ma to do list et j’ai beaucoup de gratitude d’avoir eu cette chance, ce concours de circonstances d’avoir rencontré du monde, d’être à cet endroit dans le monde à ce moment là où le soleil s’est enflammé.
Hier je suis allée faire une mini rando avec mon coloc Hugh et la Tasmanie c’est ça: tu fais 10-15 minutes de voiture, tu sors à peine de la ville et t’es dans la forêt, à la montagne, il n’y a que les cris stridents des oiseaux qui brisent le silence. Je fais du sport ~3 fois par semaine mais ma cardio c’est pas encore ça, j’étais complètement en nage et essoufflée par la montée haha j’ai toujours un peu honte mais bon tout le monde s’en fout je crois. L’après-midi j’avais un anniversaire et j’ai été un peu estomaquée des gens qui étaient là. J’ai pas envie de rentrer dans les détails mais on a fait une soirée pizzas et margarita maison, gros bordel dans la cuisine et vraiment personne n’a levé le petit doigt pour aider à ranger. Je m’affairais dans la cuisine à jeter, ranger, faire la vaisselle et frotter les surfaces et toutes les autres étaient assises à discuter ou juste sur leur téléphone (sauf Lulu, la seule que j’aime évidemment). C’est vraiment pas pour me jeter des fleurs!! mais je connais à peine Elisa et pour moi c’est même pas envisageable de pas ranger alors qu’elle nous a accueillis et qu’elle a préparés plein de trucs, c’est mon éducation peut-être. Bref pendant toute la soirée c’était pas des personnalités agréables, on aurait un peu dit des ados au lycée mais avec 26/27 ans d’âge moyen c’est plus pareil. Heureusement il y n’y avait pas que ça mais je suis sortie de là un peu sonnée par ce groupe. Quand je suis rentrée on a parlé de musique avec Hugh et on s’est fait écouter des morceaux pendant une heure (il a adoré « je fume des clopes dans un blockhaus noir parce que je suis déprimé ») en buvant du thé ça m’a fait du bien.
Le décalage horaire avec l’Europe est dur à vivre, mes horaires libres ne coïncident pas bien du tout avec ceux de ma famille / amis / lover, c’est là que je ressens vraiment la distance vertigineuse qui nous sépare. Les lettres qu’on m’envoie mettent 1 mois à arriver.
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Ha Noël, quelle période…
Comment y vont ? On y est, Noël est là et sa dose de trucs trop chiant, comme les gens. Mais ce qui sucutte les tétons de mon désespoir, les bières de Noël. Une chie de plus parmi les milles chies de Noël déjà en vigueur.
Noël, c’est l’occasion de fêter l’anniversaire de l’enfant Jésus. Qui d’après plusieurs recherches serait né en été mais qui contredira un livre biblique plutôt âgé, personne et en tous cas pas moi. Déjà que je ne veux plus contredire ma grand-mère car ma vie n’est pas dotée d’assez de temps pour comprendre qu’à l’époque, on faisait certaines comme ça et non pas comme ça.
Enfin, bref, j’écris ça un 23 décembre car premièrement ce n’est pas encore Noël et que j’en ai déjà marre de recevoir toutes ces photos avec l’intitulé, « Noël round 1 ». On s’en fou, mais vraiment, on s’en branle. La deuxième photo qu’on va recevoir, c’est : « J’ai trop mangé ». Bah fallait pas trop manger putain. Et cette même série de photo de merde va continuer perpétuellement jusqu’au 30, car les familles sont de plus en plus grande. Mais c’est pas ça qui fait que y’a plus de souper, c’est juste que dans les familles bah y’en a certains qu’on a juste plus envie de voir leur gueule, c’est la seule raison.
Noël, c’est comme la St-Valentin, ça m’emmerde. J’ai toujours du mal à comprendre pourquoi on doit attendre une date précise pour se retrouver et se faire des cadeaux. J’sais pas, y’a 364 autres jours pour se réunir et s’offrir un semblant de cadeau qu’on trouvait super malin ou pour les plus perspicaces, dont moi, des bons, car on ne se fait pas trop chier et on est sûr de faire plaisir. Pour preuve, aux alentours de mes 10-12ans, il y avait un beau cadeau rond sous le sapin, j’étais persuadé que c’était un ballon de foot avec des chaussures. C’était une map monde. J’était triste et mes parents étaient tristes car qu’ils croyaient que c’était l’idée du si��cle. Bah non visiblement pas vu que j’étais en larme un 25 décembre et encore plus car mes parents, bah y étaient pas bien. C’est con hein.
Non Noël ça sert à rien, c’est pas la seule fête qui sert à rien, dans le groupe y’a Nouvel-An, attendre un jour particulier pour s’éclater la tronche entre pote. Y’a 7jours dans la semaine, y’a sûrement moyen de s’en mettre une à ce moment, pas besoin d’attendre le 31 décembre tcheu.
Mais revenons à Noël. On va se retrouver à table avec des gens dont on ignore l’existence le reste de l’année mais à Noël y sont là. C’est les mêmes que tu salueras au mois de janvier dans les rues puis un peu moins en février et plus du tout en mars. Alors moi dans ma famille j’suis pas trop à plaindre, malgré des avis et des façons de vivre plutôt différentes, on se fout pas sur la gueule hein, on essaie d’être civiliser et surtout, on veut faire plaisir aux grands-parents. Bah ouais, personnellement j’suis là pour eux, ils nous ont vu grandir, ils nous ont gardé alors si ça leur fait plaisir que j’sois là à Noël, bah j’srai là.
Alors cette année, c’est la maman et mon oncle qui organise Noël. Plutôt cool non ? Pas du tout, un stress incommensurable depuis 3mois, que faire à manger, pourquoi ça et pas plutôt ça. Pour preuve, ils ont fait des soupers avant Noël, pour savoir quoi faire à Noël, qui fait quoi – qui s’occupe de quoi. Chiant, juste chiant. Si au moins y’avait l’avantage de la bénichon, chaque année le même repas, ceux qui aiment pas, viennent pas et ceux qui aiment bah ils seront contents et c’est réglé.
Enfin bon, je vais y allez à ce Noël et au final, j’passerai un bon moment mais j’srai quand même content d’arriver au dessert pour pouvoir rentrer et laisser cette fête derrière.
Je vous souhaite à tous un joyeux et heureux Noël, pour les plus rigolos, Noyer Joël mais qu’une fois par an, amour, tendresse et tout le tsoin tsoin que vous connaissez déjà.
Quentin.
PS : Si vous manquez d’un sujet à Noël et qu’une partie de votre famille sont un peu trop vert, lancez le débat de : « C’est dommage cette histoire d’électricité, moi j’aimais bien quand les rues elles étaient éclairées par toutes ces guirlandes. »
J’vous garanti un sacré débat.
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mercredi soir en rentrant du théâtre à minuit j’ai regardé c ce soir en replay sur france 5 parce que trop de choses se bousculaient dans ma tête et je voulais les recouvrir par encore plus de choses mais des choses en dehors de moi, comme jeter un seau d’eau sur des braises mais ça a rien éteint du tout.
je me suis levée à huit heures et j’ai regardé le grinch pour me préparer à ma grosse journée i.e. la visite du voisin pour les Travaux, mon rendez-vous avec ma prof de théâtre, le drink de fin de trimestre après le cours et la prise de décision sur ce que je fais en janvier parce que maintenant je sais que les travaux vont durer dix mois alors ça sert à rien d’essayer de les fuir, je peux pas abandonner le théâtre maintenant, même si j’ai besoin d’AIR moi aussi comme S. qui s’en va trois mois au Kenya, peut être que je pourrais tout simplement fuir à la bibliothèque pour écrire mon livre parce que j’en ai parlé à ma prof de théâtre maintenant aussi, après la thérapeute de l’été dernier, je peux plus continuer à repousser maintenant, trop de gens sont au courant. Deux c’est trop. Je vais peut être aussi travailler pour la compagnie de théâtre de ma prof si j’arrive à faire un devis pour estimer combien ils devront me payer pour filmer leur pièce et faire un show reel oui un devis. est-ce qu’il faut que j’achète un trépied? pour mon téléphone? ou emprunter l’appareil photo de ma soeur? et la lumière? j’y connais rien à la lumière. et le son? il me faut un micro? je lui ai r��pété cent fois que j’étais pas une pro et que j’avais zéro éducation mais elle disait qu’elle travaillait à l’instinct et qu’elle me faisait confiance, alors bon.
elle a aussi parlé de moi à une danseuse italienne qui s’appelle futura et qui cherchait en urgence une storytelleuse luxembourgeoise pour lire des contes de noël dans une maison de retraite à echternach mardi prochain. je lui ai dit que j’adorais faire des lectures mais les lectures de mes propres poèmes devant un public de lesbiennes et d’artistes c’est pas la même chose que de lire des contes de noël en luxembourgeois dans une maison de retraite en arpentant la salle en costume avec une bougie à la main. elle a dit au téléphone you’re a storyteller right? a storyteller, a storyteller, I’m a storyteller, j’ai passé une demie heure à me le chanter à travers la maison. la veille dans le groupe famille sur whatsapp ma tante avait envoyé une photo de la maison de retraite où elle était en train de laver les cheveux d’une vieille dame et j’aime bien l’idée que moi aussi je vais travailler dans une maison de retraite, pour un jour, parce que je suis loin d’avoir le courage de ma tante, ni sa fibre du care, surtout. quelle villaine expression. sa prédisposition à prendre soin? est-ce que c’est une prédisposition ou c’est appris culturellement? ma mère n’a pas la fibre du care. ma cousine l’a. moi je l’ai pas.
au théâtre s. me disait qu’avant elle aimait pas les enfants et puis pendant la pandémie comme elle pouvait plus voyager elle a du trouver un job et elle travaille deux fois quatre heures par semaine dans des écoles où elle fait des présentations sur le développement durable à des enfants et elle adore ça parce qu’avec les enfants elle peut être elle-même et on lui fout la paix. elle peut être aussi bruyant et exubérante qu’elle veut, les enfants ne jugent pas. comme la nature. elle disait que c’était des trucs comme ça qui allaient lui manquer en afrique, les cours de théâtre, la culture, et dans ma tête je me disais que c’est pas parce que c’est pas une culture occidentale que c’est pas de la culture et que c’est pas parce qu’elle a pas trouvé de cours de théâtre au kenya qu’y a pas de culture DU TOUT, mais en même temps elle disait aussi que la grande barrière de corail bof ils sont tous morts les coraux il vaut mieux plonger en égypte ils sont beaucoup pus beaux, anyway, ce que j’ai dit en vrai c’est but you have nature!! parce que qui a besoin de théâtre quand y a la mer et les montagnes et les poissons et les baobabs et les chauve-souris qui vivent à l’intérieur des baobabs?
j’étais tellement curieuse de savoir quel genre de vie elle menait pour pouvoir décider comme ça de partir trois mois en afrique que j’ai osé m’incruster dans leur conversation avec k. elle disait qu’elle voulait pas d’une vie normée acheter un appart avoir un job stable et des enfants blabla et k. disait que le mercredi était devenu son nouveau weekend, son phare dans la semaine de travail corporate. tous les gens du cours qui ont un vrai travail dans le monde chiant disent que ça leur fait tellement de bien de pouvoir s’amuser et ne pas se prendre au sérieux et lâcher prise et être eux-mêmes et ne pas marcher droit ou que sais-je ce qu’on leur fait faire dans ces endroits. i. m’a dit que c’était tellement bien de s’échapper from normal life et j’ai dit i don’t know i don’t have a normal life et après je me suis demandé si ça me faisait pas passer pour une grosse connasse prétentieuse. mais le cours de théâtre pour moi c’est plus la vie normale que tout le reste, parce que j’y côtoie des gens avec une vie normale et que je passe le cours à stresser et à me lapider de reproches dans ma tête, même si y. m’a dit i know that you enjoy yourself, i can see it, et peut être qu’elle a aussi un peu raison.
elle m’a dit qu’elle adorait toujours mes personnages et ma façon de les jouer et je lui ai dit ah bon parce que moi à la fin d’une scène j’ai toujours envie de disparaitre sous terre en m’excusant de ma présence dans ce cours. mais le plus surprenant c’est quand k. m’a prise à part pour me dire qu’elle aussi elle adorait ma façon de jouer et qu’à chaque fois elle se demandait ce que j’allais faire et comment j’allais le jouer parce que quand je joue je crée un personnage en entier, mon corps s’aligne avec mon visage qui s’aligne avec ce que je dis, et même si je suis pas très expressive-expansive, on voit que ça se passe à l’intérieur et ça transparaît à l’extérieur and it’s amazing! j’étais totalement incapable de relier ce qu’elle me disait avec mon expérience à moi, avec ce qui se passe à l’intérieur de ma tête où ça répète en boucle que mon cerveau n’est pas assez rapide pour jouer la comédie. elle disait que j’avais une présence très calme et ancrée et marquante et que ma façon de jouer était très claire. je crois que c’est ce que m’avait dit l’ingénieur son de l’opéra participatif aussi, et c’est ce que m’avait dit r. au cours de viewpoints de l’année dernière. ma présence calme et claire et ancrée qui sait pourquoi elle est là. quand je le dis que je suis un tronc d’arbre.
elle a dit qu’il lui tardait déjà d’être l’année prochaine pour voir ce que j’allais jouer. j’étais si près d’être enfin chassée de la maison et voilà que j’ai un public qui compte sur moi maintenant. je veux pas décevoir k. ni ma prof de théâtre. quand j’ai dit à k. que j’étais à moitié luxembourgeoise elle a dit a real luxemburger?? can i touch? en avançant son doigt. elle m’a dit que j’avais quand même plus le truc indescriptible des françaises que celui des luxembourgeoises et moi je lui ai dit to me you are very elegant en balayant son corps parfait ses longs cheveux blonds et ses lèvres rouge vif du regard et j’avais probablement de la bave qui coulait sur mon menton. je lui ai dit que j’adorais sa présence aussi mais j’ai sans doute pas réussi à lui montrer à quel point elle me fascinait vraiment. j’ai pas compris ce qu’elle faisait comme métier, ç’avait l’air chiant et pas intéressant. elle doit faire des présentations et beaucoup parler devant des gens. mais c’est moi qu’elle admire.
j’étais presque à l’aise, malgré mes mains vides parce qu’y avait que du vin et les gens étaient surpris que je boive pas. s. a dit i don’t judge! et j’avais oublié que c’était A thing, le fait de ne pas boire. quand j’avais vingt ans ça m’embarrassait toujours un peu, même beaucoup, ça m’était complètement sorti de la tête. je suis contente de plus en être là, au moins dans ce domaine. je suis calme, je suis claire, (je suis un lac alpin), je sais qui je suis, je sais ce que je fais, je sais pourquoi je suis là, je suis moi, je ne bois pas. peut être que ce cours de théâtre m’aide quand même à, je sais pas, définir mes contours?
j’étais à l’aise, j’avais les doigts huileux parce que je faisais que manger de la fougasse et au lieu de rouler des petites boules de mie de pain comme la dernière fois où j’ai passé la soirée avec des gens du théâtre je roulais ma petite boule de morceau de serviette en papier. j’avais rien à dire sur breaking the waves parce que je veux pas le voir ni sur stalker de tarkovsky parce que je m’en rappelle plus assez bien pour avoir un truc à dire dessus et j’ai un peu peur que ma prof de théâtre ne me prenne pour une inculte parce que j’y connais vraiment rien au théâtre, je connais même pas hamlet, au secours. comment je peut être autant attirée par une discipline sans rien connaître de son histoire? mais c’est pas grave, le plus important ici c’est que j’ai réussi à tenir deux heures de conversation dans un café avec une personne que je connais à peine et que j’admire et ça, c’est un exploit. y a de l’espoir, y a de l’espoir. quand je suis arrivée elle a dit so lara, tell me about yourself, et ça m’a tellement tétanisée que j’ai dit i feel like i’m at a job interview pour rigoler mais je voulais pas dire ça, c’était pas vrai, je savais juste pas par où commencer parce que dans ma tête elle se mélangeait avec les milliers de personnes à qui j’ai déjà raconté mon parcours et j’avais peur de l’ennuyer en répétant toujours la même chose. alors j’ai rien dit du tout. quand elle a voulu me faciliter la tâche en me demandant sur quoi je travaillais en ce moment (ma playlist de noël qui fait désormais presque cinq heures et lire des livres) j’ai dit i’m writing a book. a novel. it’s autofiction. en même temps j’y pense tellement souvent que c’est comme si j’étais vraiment en train de l’écrire.
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Alcool. On se fout de vous.
J’ai fais un petit “sondage” hier en posant la question suivante : A partir de combien de verre d’alcool par mois il y a à un impact sur la santé. Déjà je suis contente parce que j’ai eu des réponses inattendue. J’ai eu comme résultats ceci :
- 1 par mois, réponse donnée 5 fois
- 2 par mois
- 5 par mois, réponse donnée 2 fois
- 8-10 par mois, réponse donnée 2 fois
- 25 par mois
- 30 par mois, réponse donnée 3 fois
- 40 par mois
- 60 par mois
Ce qui, si je cherche à interpréter, me fais penser que la plupart des gens répondent soit que c’est grosso modo pour des conso faibles voir dès le premier verre soit à partir du moment où c’est quotidien voir 2-3 verres par jour.
Alors je vais pas donner la réponse tout de suite (parce que j’aime le suspense) mais je vais déjà parler addictologie et prévention.
L’addictologie fait partie de ma formation mais je ne me suis pas spécialisée là dedans même si je sais me positionner dans une prise en charge.
Je pense que vous êtes au courant que comme pour le tabac il y a à la fois un petit étiquetage sur les bouteilles d’alcool pour ne pas inciter à boire pendant la grossesse et un petit message obligatoire sur les spots à la télé quand ca parle d’alcool.
Bon. Eh ben en gros tout ça c’est un peu pourri et ça désole ceux qui travaille en addicto et les sociétés savantes addictologie.
Pourquoi ? Voici une reconstitution :
Service de santé : Bon, le tabac c’est fait, maintenant il faut réduire la conso d’alcool, faisons de la prévention.
Ministère de la santé : Effectivement, faisons ça.
Présidents depuis Chirac : Ouhlala .... Attendez, ça c’est pas de l’alcool, c’est du vin ! C’est pas pareille, et on parle pas de santé là, on parle de terroir.
Industrie viticole : Non mais vous avez raison ! C’est ultra important de faire de la prévention, nous on va s’y mettre, vous allez voir, on va devenir le premier organisme de prévention et de communication sur la conso d’alcool en France !
Service de santé : Euh, what ? Attendez ...
Industrie viticole : Chuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuut........
Alors ! En gros l’industrie de l’alcool et notamment tout ce qui est vigne et compagnie est ultra taquet pour tout ce qui est communication et prévention au niveau de l’alcool. Qui fait 90 propositions de programme de prévention par minutes et textes de loi ? C’est eux ! Le problème ? Les observatoires de prévention des addiction et sociétés d’addictologie sont d’accord sur le fait qu’on est plus ou moins dans de la pub déguisé ou dans du minimum syndical.
Par exemple vous saviez que “A consommer avec modération” ça ne vient pas du tout d’un ministere de la santé ? C’est direct sortie de l’industrie. Ca n’a rien d’officiel, c’est de la com.
Et alors ? C’est quoi le soucis ?
Ben le problème c’est que ces gens là ils sont intelligents. Et ils ont des bons services marketting, le genre qui te collent un truc sous le nez tellement bien que tu le vois même plus.
“A consommer avec modération”.
Vous en connaissez beaucoup des messages de prévention qui vous disent de consommer un produit ? On peu dire que c’est subtil, ou sournois, comme on veut. Mais la formulation est pas du tout innocente.
De la même manière, le message de prévention officiel est “l’abus d’alcool est dangereux pour la santé.
Bon ben je vous fais la version sans le lobby de l’alcool qui s’est bien battu pour pas avoir la version initial :
“L’alcool est dangereux pour la santé”.
Dans la version actuelle c’est génial parce que l’alcool au final c’est pas dangereux, c’est le mot “abus” qui est dangereux. Donc buvez de l’alcool mais ne buvez pas de l’abus.
Ça parait très con mais au niveau message inconscient c’est très travaillé. C’est fait de manière bien fine pour taper sous la ligne de flottaison.
Et ça c’est pour les messages de prévention. Vous saviez qu’il y a eu pleins de plainte ou menace de plainte pour diffamation lors que (exemple totalement au hasard) les sociètés d’addicto communiquaient sur le fait que c’était pas très adapté que l’industrie organise des sorties scolaires dans les vignobles ?
Et pour le logo avec la femme enceinte. Vous savez que c’est eux qui ont décidé de la taille de la couleur ? Bizarrement c’est tout petit et c’est caché....
Parce que on va dire les choses “faire de la prévention” pour l’industrie ce n’est pas réduire la conso, c’est “apprendre à bien boire”. (et mettre l’accent sur le binje drinking “des jeunes” dont au final tout le monde à l’hopital se fout parce que c’est encore plus marginal et rare que des nudistes en Arabie Saoudite).
Et en plus attention, si on veut réduire la conso c’est qu’on aime le patrimoine, c’est qu’on s’en fout des emploies et qu’on est moralisateur !
Je vous laisse imaginer le même discours si c’était sur le tabac :
“ Début janvier 2020, un éditorial de La Revue du vin de France concentre tous les qualificatifs et vilipende les « associations hygiénistes qui font régner la peur en associant le vin à la mort et au cancer », n’hésite pas à parler de « cabale », de « camarilla prohibitionniste », de « censeurs », de « ligues de vertu », du « carcan mortifère de la loi Evin », qui encadre le tabac et l’alcool. « Il faut réagir, s’enflamme le directeur de la rédaction, cesser de financer ces associations parasites qui préconisent la ruine de notre secteur viticole, le reniement de notre culture. » “
Pour rappel le nombre de mort sur la route par ans c’est environs 3300.
Le nombre de mort par l’alcool c’est 50 000.....
Pour vous faire une idée Lyon c’est 500 000 hab donc en 10 ans tout Lyon est décédé.
Et je parle par des conséquences en terme de santé AVANT que la personne en meure.
Mais bon alors ? On peut picoler ou pas ?
Ben j’ai envie de dire que tu fais ce que tu veux Jean Louis. Tu as même le droit si tu le souhaite de picoler en fumant, mais fais le en connaissance de cause.
L’alcool n’a pas de seul de dangerosité.
Ce qui veut dire qu’à partir du moment où on consomme régulièrement, soit un verre par semaine il y a un risque pour la santé. Le risque augmente encore plus vite à partir de 2 verres par jour (ce qui n’est pas du tout la même chose que de dire que avant 2 verres tout va bien, voir que c’est pas mal d’en boire 2 par jour. En étant à 2 verres par jour vous avez déjà une diminution de votre espérance de vie).
Ah, et le vin rouge qui est protecteur machin truc c’est de la connerie.
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Demain nous échappe, fic
Titre : Demain nous échappe
Auteur : Yoda-Ben2
Fandom : Demain nous Appartient
Genre : Mieux vaut pas se le demander… What if, crack et soap à fond les bananes !
Rating : PG-13
Pairing : Hugo/Julien, Hugo/Bart
Notes : La fin de l’épisode 440 étant atrocement frustrante, voilà une compensation (médiocre, certes). Diantre, fichtre, foutre, par la malpeste, je ne comprendrai décidément jamais rien à la logique des personnages de soap opera !
Bart vit la silhouette longue et mince s’approcher. Il avait douté jusqu’au bout que le surveillant de prison réponde à son appel, mais finalement, le voilà qui arrivait.
Julien poussa un soupir exaspéré en le voyant.
- Qu’est-ce que tu me veux ?
- Je sais que vous êtes ensemble avec Hugo, annonça Bart.
Julien était très près de lui. Menaçant. Bart se rendit compte que vu de près, Julien avait des muscles qu’on n’aurait jamais soupçonnés sous ses vêtements sombres.
Julien eut un petit rire nerveux.
- Ben évidemment qu’on est ensemble. C’est moi son mec. Toi, t’es juste un alibi pour pas qu’il retourne en taule, fit-il en le toisant.
Bart regarda à gauche, à droite, semblant chercher à fixer son regard, n’importe où mais pas sur lui. Julien se sentait d’humeur cruelle.
- Mais qu’est-ce que tu croyais ? Que c’était une grande histoire d’amour, avec lui ? Il s’en fout, de toi ! À chaque fois que tu te casses, je le retrouve et on couche ensemble.
Bart tentait de contenir sa colère. Hugo avait vraiment fait ça ? Après ce qu’il lui disait, ce qu’ils faisaient ensemble ?
- C’est moi qu’il aime, répliqua Bart d’un ton péremptoire.
- Il t’a dit ça et tu le crois ? Fit Julien, que l’assurance de Bart agaçait de plus en plus.
- Ouais.
Julien était irrité par ce gringalet semblant tout droit sorti d’un catalogue BCBG. Ce genre de petits richards élevés dans le coton ne devait pas être comme ça, à soutenir son regard sans ciller. Julien n’avait rien d’un milord. Et Bart allait en faire les frais.
- Ben tu as tort. Parce qu’il se fout de ta gueule.
- Ferme ta gueule, maugréa Bart en le repoussant.
Tiens donc, le petit bourge se rebiffait ! Julien se dit qu’il aurait finalement un moyen d’évacuer sa rage.
- Eh… Hugo et moi, on va aller à San Diego. On va se barrer d’ici… On va refaire notre vie. Et toi ? Toi, tu vas rester tout seul. Ici. Comme un crevard.
Bart le repoussa une seconde fois. Julien en rirait presque.
- Qu’est-ce qu’il y a ? Tu m’as fait venir ici pour qu’on se batte, c’est ça ?
- Je t’ai fait venir pour que tu fermes ta gueule, fit Bart en le prenant au collet.
Pour Julien, c’était le signal des réjouissances.
- Toi, t’es mort, chantonna Julien avec un sourire inquiétant.
Le premier coup partit. Bart alla valdinguer, sonné. Dès le premier coup ? Ben finalement, aucune surprise. Ces petits bourges n’avaient rien dans les bras et ne savaient pas encaisser.
Julien avait besoin d’un exutoire, il était tout trouvé. Il approcha et allongea plusieurs coups de pied dans le ventre du jeune homme à terre. Celui-ci, recroquevillé, tentait de se protéger le visage.
Le combat avait été moins palpitant que prévu, en définitive. Mais ça ne faisait rien. Julien tourna les talons, s’apprêta à partir, lorsqu’il entendit Bart gémir :
- Il… Il m’a parlé de San Diego...
Julien s’arrêta net.
- San Diego ?…
Bart, malgré la douleur, saisit l’opportunité au vol.
- Oui, Hugo m’en a parlé… À moi aussi. Il voulait qu’on parte là-bas.
Il fut étonné de voir Julien reculer d’un pas. Il marqua un temps d’arrêt avant de répondre.
- … Nous devions partir là-bas pour nous y installer, souffla le surveillant.
Les deux hommes se regardèrent, une impression de malaise grandissant entre eux. Julien semblait ne plus prêter attention à lui, perdu dans ses pensées ; Bart en profita pour se relever avec peine, s’épousseter. Devant lui, le jeune homme sombre arpentait la rue, réfléchissait. Bart n’osa bouger. Lorsque Julien reprit la parole, il le regardait d’un drôle d’air. Soupçonneux.
Mais pas envers lui.
- Dis-donc… Je me demande si on est les deux seuls à qui il a servi la soupe.
Bart sentit en lui la terrifiante montée du doute, mêlée de stupéfaction devant ce revirement.
- De quoi tu parles ?
Julien eut un geste vague.
- Je suppose qu’il t’a assuré que c’était toi qu’il aimait et que je comptais pour rien !
- Eh bien… Oui, finit par admettre le jeune homme, craignant un nouvel assaut.
- Qu’est-ce qu’il t’a dit d’autre ?
- Rien de plus.
- Il n’insistait pas lourdement sur le fait qu’il ne voulait pas retourner en taule ?
- Si, mais… C’est normal !
- Ouais, ouais… Maugréa Julien en tapant un galet du pied, par terre. Je crois qu’il nous a menés en bateau tous les deux !
Julien sentait une colère noire lui broyer le cœur. Une colère assortie du chagrin violent de la trahison.
- Quelle foutue girouette… Je parie qu’il est allé voir ta mère et qu’il a refusé le fric.
- Il m’en a parlé, oui.
- Et à ton avis, pourquoi il a fait ça ? Pourquoi il t’a choisi ?
Bart était désorienté de voir que Julien, qui cinq minutes auparavant était encore en train de le battre comme plâtre, était maintenant en train de discuter avec lui, presque calmement.
- Je suppose parce qu’il m’ai…
- Parce que je ne lui suis plus utile, putain !! Cracha Julien. Il m’a fait miroiter l’Eldorado tant qu’il avait besoin d’un maton de son côté en taule, mais maintenant qu’il a le petit lord et son pognon, il me laisse tomber !
Julien arpentait la rue à grandes enjambées, il ne semblait même plus faire attention à Bart.
- Je… Je l’aimais, putain ! Je l’aimais ! J’y ai cru, à ses salades ! Je… Et je n’ai même pas vu qu’il me mentait depuis le début. Et il t’a menti, à toi aussi !
- Il a refusé l’argent !
- Pour combien de temps ? Tu penses bien qu’avec le fric de ta famille, moi et mon pauvre salaire de gardien, on ne fait pas le poids… Il sait baiser utile, on peut lui reconnaître au moins ça.
Bart allait vertement défendre l’honneur d’Hugo, mais ne pouvait s’empêcher de douter à son tour. L’attitude de Julien se justifiait enfin. Son silence, sa mauvaise humeur quand il les voyait ensemble. Pour avoir tenu aussi longtemps, fallait-il qu’il ait cru lui aussi avoir le cœur d’Hugo…
Il regarda Julien, qui semblait s’être totalement désintéressé de lui. Bart avait déjà vu des immeubles dynamités, où après le bruit de l’explosion, rien ne semble se passer, puis tout s’effondre proprement sur sa base. Julien lui faisait la même impression.
Le jeune homme avait mal partout, Julien avait vraiment cogné fort… Mais malgré tout, il ne put s’empêcher d’éprouver de la compassion pour lui. Julien avait l’air totalement anéanti. Il tenta de ranimer sa colère en se souvenant qu’il couchait avec Hugo dans son dos, puis… Se souvint que c’était Hugo qui le trompait, depuis le début.
Hugo qui disait à chacun de ses amants ces mots d’amour et ces protestations d’affection, l’un après l’autre. Qui distribuait à chacun caresses et baisers, et des promesses identiques. Bart regarda Julien et se rendit compte à quel points ils étaient différents, voire même opposés : l’un mince, blond aux yeux bleus, l’autre musclé, brun d’yeux et de cheveux. Il rougit en songeant que lui et cet homme avaient partagé le même amant. Hugo avait-il parfois reçu l’un et l’autre le même jour ? Que croire dans les promesses qu’il avait servies avec tant de facilité ?
Cette réflexion devenait embarrassante. Bart se souvint de l’accident. Hugo n’avait pas eu un mot de compassion pour Arthur. Il avait immédiatement embrayé sur la prison, son sursis, le fait qu’il fallait qu’il ne retourne pas là-bas… Et avait mollement protesté quand Bart avait proposé de porter la responsabilité de l’accident à sa place. Comme s’il lui était dû de prendre des risques pour lui.
Plus tard, quand il lui avait demandé des comptes quant à sa relation avec Julien, Hugo n’avait fait que se justifier en rappelant le fait que c’était Julien qui l’avait rendu débiteur d’une faveur. Puis… Hugo lui avait même dit qu’ils avaient des projets, Julien et lui. Bart ne l’avait pas demandé, mais Hugo le lui avait dit tout de même. Pour quelle raison avait-il ressenti le besoin de remuer le couteau dans la plaie ?
- Julien…
Le surveillant se retourna. Il essuya rageusement ses yeux de ses poings.
- Quoi ?
- Je… Je crois que si nous voulons coincer Hugo, il faut le confronter ensemble. Nous n’avons pas le choix.
Julien le regarda sans mot dire. Il réfléchissait.
- … Je suppose que tu as raison, finit-il par admettre. Si on continue à le voir chacun de notre côté, il continuera à nous baratiner.
- Je suis désolé.
Julien leva les yeux vers le « petit bourge » qui avait cristallisé toute sa rancœur depuis quelques semaines. Bart avait une pommette fendue, un œil au beurre noir ; par sa faute.
Et malgré ça, Bart était désolé pour lui. Alors qu’il avait toutes les raisons de le haïr. Alors qu’il venait de se faire passer à tabac.
Finalement, il n’était pas aussi détestable qu’il le pensait. Et pour Julien, c’était d’autant plus dur à avaler. Si Bart s’était coulé dans le modèle du petit richard puant et pourri-gâté, ça aurait été bien plus facile.
- Appelle-le, finit par dire Julien. Il se méfiera moins si c’est toi.
- Je l’ai traité de merde plus tôt dans la journée, admit Bart. Je pense qu’il m’en veut encore…
- Bon…
Julien prit son téléphone et appela Hugo. Lorsqu’il l’entendit décrocher, il regarda Bart dans les yeux.
- Hugo ? C’est moi… Écoute, il faut qu’on se parle. J’ai un truc imprévu qui vient de me tomber dessus, et j’ai vraiment envie de te voir, je veux en discuter avec toi... Pourquoi ? Ben parce qu’on est ensemble, et que je veux qu’on y réfléchisse à deux… Ensuite… On pourrait passer la soirée ensemble. Enfin ! Si Bart n’est pas déjà avec toi… Non ?… Oh. D’accord… Je vois. Je peux passer quand ?… Ok, j’arrive. Moi aussi, fit-il d’un ton moins assuré, en raccrochant.
Julien rempocha son téléphone.
- Rendez-vous à son van dans une heure. On y va ensemble.
C’était non négociable.
Bart se redressa bravement, ignorant la douleur lancinante dans ses côtes. Julien s’était déjà mis en route. Il se retourna.
- Alors, tu viens ?
- J’arrive.
Les deux hommes cheminèrent en silence.
OoO
Hugo faisait les cent pas. Il était impatient de revoir Julien. Sa dispute avec Bart l’avait laissé déstabilisé, et assurer ses arrières avec le jeune surveillant s’avérerait plus précieux que prévu. Heureusement qu’il lui mangeait dans la main !
Il n’avait rien épargné pour s’attirer ses bonnes grâces, en prison. Les œillades, les compliments, les sourires… Heureusement que Julien était joli comme un cœur et qu’il aimait le kitesurf, ça avait grandement facilité les choses ! Quelquefois, Hugo se sentait un peu coupable de mener ainsi le surveillant en bateau. Dans d’autres circonstances, peut-être, ils se seraient mis ensemble pour de bon. Julien était le genre à faire un petit ami idéal. Embobiner ce rêveur avait été presque trop facile ! Mais la fin justifiait les moyens.
Sa priorité absolue était de se maintenir hors de prison. La seconde, de s’assurer de solides arrières financiers, et là, Bart entrait en jeu. Le jeune homme était issu de la haute bourgeoisie, sa famille était très aisée. Le fait d’avoir refusé l’offre pourtant alléchante de la mère de Bart était un pur calcul, forcément : en refusant cette offre, il s’était attiré la sympathie de la mère et avait renforcé la conviction du fils. C’était simplement reculer pour mieux sauter. Flore était encore sous le choc d’avoir appris la relation de son fils, mais ça lui passerait. Il suffirait de jouer le gendre idéal pendant les prochaines entrevues, ce serait facile. Bart le défendrait bec et ongles ; il était si amoureux ! Si cette affaire d’accident refaisait surface, probablement en manœuvrant bien, il pourrait faire cracher au bassinet la mère pour lui procurer le meilleur avocat de la ville ! Vu le caractère de la mère, elle ferait n’importe quoi pour son fiston adoré.
Hugo avait senti du désir dans la voix de Julien. Ils allaient probablement faire l’amour ce soir… Ce serait sans doute une des dernières fois. Pour l’exécution de son plan, il faudrait se débarrasser de Julien bientôt. Oh, pas définitivement, bien sûr ! Seulement… Une rupture douce, soigneusement enrobée de larmes et d’espérances déçues, de « c’est pas toi, c’est moi », propre à les laisser en pas trop mauvais termes.
C’était presque dommage, parce que Julien était vraiment mignon. Ses quelques années de différence étaient hautement appréciables. À la touchante maladresse de Bart, il opposait une assurance et une fougue plus affirmées. Malgré ces airs de mauvais garçon qu’il se donnait, il avait ces accents de fragilité passagers qui mettaient sa sensibilité en valeur. Oui, dans d’autres circonstances, ce petit maton aurait été un petit ami parfait. Dommage qu’il ait si peu d’argent.
Il entendit des pas approcher. Il se retourna et vit la silhouette familière.
- Oh ! Julien !
- Salut.
Il lui adressa ce fameux sourire qui lui donnait toujours une longueur d’avance sur le jeune homme, avec juste ce qu’il fallait d’expression de chien battu pour attendrir tout début de dispute. Il vit Julien sourire. Mais seulement de la bouche, pas des yeux. Il s’approcha pour l’embrasser, Julien se laissa faire. Il trouvait son zèle un peu tiède. Il mit cela sur le compte de la fatigue.
- Alors ? De quoi tu devais me parler ?
- Un truc important.
- Qui ne pouvait pas attendre demain ?
Julien sembla hésiter.
- Je voulais te voir, aussi. Comme ça. J’ai pas droit ?
Hugo eut un petit rire en caressant les cheveux de Julien.
- Bien sûr que si !
- Mais j’amène de la compagnie, fit Julien.
Hugo allait défaire la veste de Julien, puis se ravisa. Il se sentit pâlir en reconnaissant Bart approcher à son tour.
- Bart ?! Que… Oh mon dieu, qu’est-ce qui t’est arrivé ? S’écria-t-il en allant à sa rencontre.
Il toucha délicatement la joue de Bart, qui grimaça de douleur.
- Mais qui t’a fait ça ?
- C’est moi, fit Julien. On s’est expliqués. Il y a eu un petit débordement.
- Tu appelles ça un « petit » débordement ? Tu as une sacrée droite, grommela Bart.
- Tu as frappé Bart ? Siffla Hugo en se tournant vers Julien. Mais pourquoi tu as fait ça ??
- Et toi, rétorqua le lycéen, pourquoi tu as joué double jeu avec nous ?
Hugo recula. Julien et Bart le regardaient avec des expressions accusatrices. Ça, c’était pas bon…
- Et en plus, tu manques d’originalité, fit remarquer Julien. Tu comptais faire comment pour San Diego ? En emporter un dans la soute et un autre avec toi en classe affaires ?
- Ou en installer un à un bout de la ville et l’autre à l’opposé ?
- Qui allait t’avoir pendant la semaine, et l’autre le week-end ?
- Oh, mais je suppose que nous serions balayés comme des fétus si tu trouvais quelqu’un d’encore plus utile que nous deux réunis ! Lança Bart.
Hugo ne savait que faire devant ce feu nourri, où Bart et Julien se donnaient la réplique sans temps mort. Ça allait très mal pour lui, surtout s’ils avaient eu le temps d’échanger un peu.
- Alors, finalement, Hugo, lequel de tes boniments devons-nous croire ? Le « c’est toi que j’aime » que tu m’as dit à moi, ou celui que tu as dit à Julien ?
- Heu…
- Prends ton temps, surtout, assura Julien. Nous avons toute la soirée.
Hugo transpirait. Que faire ?
- Le problème, c’est que j’ai dépassé mon utilité, mais que comme tu sens que l’affaire de l’accident pourrait te revenir dans la gueule, tu es en train de te dire que ce serait pas si mal de te garder les bonnes grâces d’un maton, au cas où tu retournerais au trou, affirma Julien.
- Et que mon argent pourrait régler une bonne partie de tes problèmes, notamment trouver un bon avocat pour que cette fameuse affaire ne te pende plus au nez… À mes dépens, poursuivit Bart.
- Arrêtez les mecs, fit Hugo. Je… Je vais vous expliquer.
- Oh, mais on sait, mon chéri, murmura Bart, d’un ton sarcastique qu’Hugo ne lui avait encore jamais entendu. Tu nous es tellement redevable ! En fait, on se demande même s’il y avait une seule once de vrai dans ce que tu nous as dit ou si tu n’as pas partagé notre lit pour acheter notre collaboration.
- Parce que pour servir la soupe, tu es doué, c’est certain. Mais je pense que tu n’avais pas prévu ça, pas vrai ? Que tes deux amants finissent par discuter sans toi.
- Mais est-ce que tu as seulement pensé à nous ? À ce que ça pouvait nous faire de nous faire promener comme ça ?
- Je t’assure, Bart, que je voulais te dire plus tôt pour Julien et moi, et…
- Et peut-être garder Julien sous le coude si mes ardeurs ne te suffisaient pas, peut-être ?
- Franchement, Hugo, je ne te pensais pas capable d’une duplicité pareille, fit Julien en croisant les bras. Quand je pense que j’ai pris des risques pour nous, et que tu te plaignais, encore ! « Oui, tu comprends, sans lui je serais en taule, il faut garder les apparences »..
- Et moi ? Ça n’a pas été facile d’annoncer ça à ma mère, à mes copains… Je pensais qu’Hugo en valait la peine. Que je pouvais risquer un an de prison pour conduite sans permis pour sauver ses fesses et lui épargner le trou ! Ah, on peut dire que tu sais geindre, quand tu as peur pour ton petit confort !
- En tout cas, tu as bien su te vendre quand tu étais en taule, fit remarquer Julien, d’un ton coupant. Je dirais même que tu étais prêt à vraiment beaucoup de choses pour qu’on te laisse tranquille. Tiens, rien que d’y penser, je me sens un peu sale.
- Et j’y pense ! Il t’a annoncé dès sa sortie de prison qu’il allait sortir avec moi, non ?
Julien répondit par un grognement affirmatif. Il se souvenait de cette dispute, ce n’était pas un moment agréable. Bart secoua la tête en claquant la langue.
- Tu te rends seulement compte, Hugo ? « Oh, je t’aime, c’est vrai, mais je vais me taper cet autre gars, sous tes yeux, et il faudra que tu la fermes ! Et que tu nous donnes ta bén��diction, encore ! Mais je t’assure que c’est que de l’esbroufe ! »… Mais c’est dégueulasse !
Julien leva des yeux étonnés vers Bart. Il ne s’était pas attendu à ça.
- Tu as été immonde avec nous deux, Hugo, conclut Bart. Tu comprends bien que je ne peux pas continuer comme ça.
- Moi non plus, ça va de soi, poursuivit Julien. Tu nous as clairement montré qu’on ne pouvait pas te faire confiance. Heureusement que je n’ai pas besoin de toi pour voyager.
- Et je n’ai pas besoin de toi non plus, compléta Bart. J’irai refaire ma déposition. Je ne vais pas gagner un casier pour couvrir quelqu’un qui n’en vaut pas la peine. Et ça ne sert à rien de nous faire tes yeux de cocker abandonné, ça ne marche plus !
- Allez, viens Bart, finit par dire Julien. Je crois qu’on en a fini avec lui.
- Je crois aussi, fit Bart en repartant. Salut Hugo.
Hugo resta planté devant son van, à regarder ses deux amants s’éloigner. Tout s’écroulait comme un château de cartes. Il avait joué double jeu, et avait perdu. Sur les deux tableaux.
OoO
Julien sortit de chez lui et donna un sac de petits pois surgelés à Bart, qui l’appliqua avec précautions sur son visage.
- Désolé pour tout à l’heure, fit-il d’un air contrit. Je… J’ai pas été correct.
- C’est rien, assura Bart. Aïe !
- Tu as mal ailleurs ?
- Les côtes… Mais je n’ai sans doute rien de cassé. Juste des bleus.
- Désolé, répéta Julien.
- Non, non, fit Bart. Le vrai coupable, c’est Hugo. Il nous a trompés tous les deux et si on s’est retrouvés dans cette situation, c’est à cause de lui. Et tout réfléchi, tu étais plus à plaindre que moi…
- Il a juste su quoi me dire pour que je marche dans ses combines. Je me sens vraiment con, maintenant. T’es pas un mauvais bougre… Tu ne méritais pas ça.
- Toi non plus, assura Bart. Bon, je vais rentrer, demain sera une longue journée. Et toi ? Qu’est-ce que tu vas faire ?
- Changer mes projets, dit simplement Julien. Rentre bien. Au revoir Bart.
- Au revoir, fit le jeune homme en voyant Julien rentrer chez lui.
Le lendemain, un sac de sport aux étiquettes soigneusement arrachées ainsi qu’une clé furent retrouvés dans une décharge. Le sac contenait les téléphones volés et la clé ouvrait le fameux entrepôt. Les trois lycéens reçurent un message bref leur ordonnant de se faire oublier, que le business des téléphones avait coulé et que moyennant leur silence, il ne leur arriverait plus rien. La police avait fort à faire avec cette affaire d’accident, celle des téléphones volés trouva ainsi sa conclusion.
Un an plus tard…
La jambe de Julien tressautait sur le sol du bus. Encore deux minutes et il serait en retard. Lorsque le bus s’arrêta à la bonne station, il sauta hors du véhicule, s’engouffra dans le bâtiment et courut aux vestiaires, où il se dépêcha de se changer. Il ne fallait pas se mettre le chef à dos dès le premier jour ! Il laça ses chaussures de sécurité. Plus que quelques secondes...
- Humbert !! Tonna une grosse voix.
- Je suis là !! S’empressa de crier Julien.
Le chef arriva en consultant sa montre. Julien se tenait debout, un peu inquiet.
- Bon ! Pile à l’heure. J’aime ça. Bon ! Alors tu vas commencer ta période d’essai aujourd’hui. Tu parles anglais ?
- Je me débrouille.
- Tu t’amélioreras vite, de toute façons, ici, il n’y a pas le choix. Tu as déjà bossé dans un restaurant ?
- Oui monsieur, répondit Julien.
- Bon. Ici, les clients cherchent l’exotisme à la française, mais sans trop être dépaysé. Il faut conserver cet esprit terroir mais avec ce twist qui plaît aux Américains. Ici, au 619, on s’adapte ! Bon, je serai pas toujours là parce que j’ai un autre restaurant dans la ville, alors si tu as besoin d’aide, je t’oriente vers la brigade, évidemment, et si tu as d’autres questions, voilà notre sommelier, c’est lui qui gère la boutique quand je suis absent. André !
Julien vit arriver un homme pas très grand et grassouillet, mais indécemment séduisant dans son uniforme de sommelier, son joli visage rond encadré de cheveux bruns ondulés. Il remonta ses lunettes d’écaille sur son nez et lui adressa un sourire irrésistible, qui avait les dents du bonheur. Julien se maudit de sentir son visage virer à l’écarlate.
- Tiens, je te confie la nouvelle recrue. Vous êtes du même coin, je crois…
- Sète, répondit machinalement Julien.
- Oh ! Un Héraultais ! Je suis de Narbonne ! Dit André en lui serrant la main.
Julien ne pouvait s’empêcher de répondre à ce sourire.
- Ça fait longtemps que tu es à San Diego ?
- Oh, non, trois semaines au plus…
- Tu as trouvé un appart ?
- Je crèche chez un pote, mais il faudra que je trouve rapidement autre chose.
- Ça devrait pouvoir se faire… On a un réseau pour ça. J’espère que tu vas te plaire ici !
Je m’y plais déjà, songea Julien en suivant docilement le sommelier qui lui fit visiter le restaurant.
Une nouvelle vie commençait.
Fin.
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la bonne idée
j’avais 18 ans donc s’étais l’année dernière ma maman qui est enceinte me ramène avec ma sœur chez elle. elle s'arrête a un stop puis me regarde dans les yeux et dit :
“écoute on en a parler avec ton beau père et on te laisse le choix sois tu peux rester dans ta chambre et on le mets dans la chambre de ta petite sœur (pas la même qui est dans la voiture avec moi) ou alors on te mets a la cave”
devant ça je devais réfléchir pauser le pour et le contre enfin vous voyez quoi, bref donc si je reste dans ma chambre mon petit frère devras dormir avec ma petite sœur (bon en vrais je devrais dire mon demi frère et ma demi sœur ) ils n’on que 5 ans de différence j’ai bien vécu avec ma sœur pendant 4 ans dans la même chambre et on va bien les deux mais bon elle est jeune ma sœur il risque de pleurer. pour tout vous dire j’hésitais a dire oui pour aller dans la cave mais le problème je ne connais pas notre cave sa ne faisais que 2-3 mois que on avais emménager et j’avais déjà changer de chambre avec ma plus jeune sœur et surtout bas je bossais déjà a se moment la donc je passais pas mes journées a la maison puis surtout cette cave faisais flipper j’ai beau être un peux courageux je me sentais jamais a l’aise en bas j’y allais donc jamais donc j’ai dit a ma maman:
“laisse moi voir la cave et dit moi ou serais ma chambre”
elle ma dit “d’accord” puis on es rentrer et je suis aller dans la cave encore avec la boule au ventre pour expliquer en gros ma cave est un peux différente d’une cave normal on a en gros 3 pièce en bas et un espèce de couloir qui les relit tous on a donc en bas un abris atomique qui est glauque a en mourir dedans il fait froid la porte blinder est toujours ouverte et a moins d’être dedans on ne voie pas la lumière, comment dire.. sais comme si la pièce ne pouvais pas être trop éclairer et sais pas a cause de l’ampoule on a déjà vérifier mais bref elle fait vraiment peur sais très très sombre avec la lumière activer alors imaginer quand sais éteins du même coter de la cave juste un peux a coter on a la plus grande pièce mais sais une buanderie deux machine a laver une douche pauser par le proprio et surtout une porte qui mène a notre jardin cette porte impossible a la fermer a clés donc n’importe qui peux rentrer mais surtout se serais vraiment très facile avoir que sais l’endroit ou faux rentrer pour cambrioler toute la maison a un système de sécuriser chaque porte chaque fenêtre sauf cette porte et le jardin est ouvert donc tout le monde peux voir dedans donc voir la porte bref la dernier pièce est en face des deux autre cette pièce a trois porte en tout une pour entrée une pour la chaudière a mazout et une autre pour le recevoir a mazout il y a que une mini fenêtre dans la pièce qui mène sous une grille sa sens super fort le mazout comme si il y avais une fuite il fait froid pas de radiateur le sol est geler et la pièce est petite donc bref pas fais pour être une chambre, entre temps mon beau père est rentrer et ma maman est aussi en haut avec lui je remonte donc et vien vers eux et leur explique que je ne veux et ne peux pas vivre en bas dans la cave et avant même que je finisse ma phrase mon beau père me coupe me regarde dans les yeux et me lâche un :
“car tu croix avoir le choix ? demain tu commence a descendre tes affaire”
je regarde ma maman et ne dit rien me regarde juste désoler je ne suis pas un de ses ado / jeune adulte qui se rebelle j’ai abandonner cette idée il y a des année après ma premier claque je ne suis que un jeune adulte fasse un un autre plus vieux et a se moment la j’avais encore du respect pour lui donc voila maintenant sa fait 1 ans et quelque mois mon petit frère a eu 10 mois il y a deux jours il a toujours fait ses nuits n’a jamais pleurer pour ne pas dormir en claire un bébé parfait comme ma maman le dit et moi voila 1 ans que je respire du mazout que je tombe malade quasiment toute les deux semaines que je me plein du wifi du réseaux que je n’ai pas en bas et 1 ans qu’ils sent foute j’avoux des fois je me dit que se n’ai pas grave sais comme ça et d’autre fois où je n’en peux juste plus... se n’es pas vivable dans cette cave jusque a il y a peux des goutte tombais du plafond sur mon lit j’ai dus dormir avec des seau dans mon lit j’ai pour qu’il fasse quelque chose j’ai due en faire aussi je ne pense pas que des gens approuverais se que j’ai fait mais sa changer au moins cette nuit je rentrais de chez mon père après un week-end tranquille sans aucun désagrément je suis rentrer dans cette cave effrayante dans ma chambre froide puant le mazout je me suis pauser sur mon lit a ressort sans aucun bruit et me suis allonger puis un “plok” puis deux trois quatre cinq j’ai péter les plond comme sa m’étais arriver que très rarement en tout cas quand s’étais en rapport a moi et pas a un autre je me suis lever de mon lit debout un peux baisser mon plafond étant très bas puis j’ai marteler mon plafond de coup de point gueulant des insulte puis mon mur quand j’étais calmer j’avais les main en sang je suis monter pour avoir des pansement mes parent ne m’on même pas regarder comme s’y il s’en foutait du bruit de mes coup des insulte de se que j’avais pus crier ils étais 23h a se moment la et rien que quand mon téléphone est a fond il me demande de baisser le son car on entant tout, il m’avais entendu et ils sens foutais mes main pissais le sang on pouvais me suivre a la trace sens étais assez ils se foutais de moi ? s’étais a mon tour je suis sortit des toilette et suis venu vers eux et j’ai juste dit :
“pardon du boucan hein ho ! et pour le sol aussi il est plein de sang”
ma mère sais lever étonner a regarder le sol et a soupirer en disant qu’elle allais nettoyer et ma demander pourquoi j’avais fait ça que pourtant tout allais bien dans ma vie non ? mais bien sur ! quand on sens fout de son enfant après 1 ans a se plaindre de tout se qui va mal en bas de dire qu’il pleut dans sa chambre etc etc mais oui sinon tout va bien très bien même je vais juste surement choper un cancer a force de respirer tout ça, bref après sa je les pris avec moi dans ma chambre lui ai montrer mon lit les seau mais bon elle le savais vue que elle a juste sortit un “et ?” alors je lui ai demander de se taire et d’écouter bien sur je pensais bien que pour une personne qui ne dort pas dedans pendant des mois et des mois se n’ai juste que des petit “plok” je lui ai dit après
“trouve une solution car la sois on fait un truc sois je continue a me consumer et n’y toi n’y mois veux savoir comment ça se finir”
on a déplacer mon lit dans le “couloir” contre un radiateur et pour la première fois en 1 ans j’ai dormis au chaud ici j’étais heureux mais le souci étais pas arranger au bout de 2 semaine on m’a remit dans ma chambre car sa dérangeais mon beau père de devoir faire attention le matin a 5h de faire pas de bruit pour se préparer dans la buanderie 2 semaine encore après ça donc 1 mois après que j’ai pété les plond il on changer les tuyau de la cuisine (l’eau venais de la ) sa leur a pris 5 heure a faire donc le calcule est simple pour 1 problème de fuite qui coulais jusque sur mon lit sa a pris 6 mois un pétage de plond en core 1 mois et 5 heure alors que a la base juste se dire au tien on va écouter le principale concerner et pas juste se dire baaaas sais que de l’eau ça va oui il dort en boule et on voix qu’il manque de sommeil mais sais surement un choix de vie. j’ai failli faire mon deuxième burnout je n’ai que 19 se n’es pas normal je ne vais pas continuer a me peter les main sur les mur jusqu’à que tout s’arrange....
si ?
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18 avril 2019
Ça y est, j’y suis, c’est le jourjie : ce matin, 11h, je commande mon uber et ce soir, 22h, je décolle pour un autre fuseau horaire. Je suis jouasse. À fond. Pleine balle. MAIS !
Mais j’avoue, n’ayant pas encore décroché de tout, j’ai toute une flopée de pensées négatives.
Et si j’oubliais de répondre aux derniers mails avant de partir ?
Et si mon avion s’écraser ?
Et si mon vol était annulé ?
Et si je perdais mon passeport ?
Et si je tombais malade ?
Et si je ratais mon train ?
Et si j’étais insupportable ?
Et si je me faisais bouffer par un requin ?
Mais au-delà de tout cela, les vacances au soleil, c’est aussi l’occasion de renouer avec une de mes pires angoisses : les quelques mètres qui séparent la serviette de bain (la mienne étant à l’effigie de Johnny Hallyday, parce que j’ai oublié d’en racheter une cette année), et la mer. En l’occurrence, ici, l’océan. L’étendue d’eau dans laquelle je me jette toujours un peu vite, plus pour cacher mon enveloppe corporelle que par hâte d’être dedans.
Depuis que je suis pubère, je déteste ce moment. Ce moment de vulnérabilité où j’imagine que tout un tas d’inconnus voient leur cornée gifler par la vision de mon corps presque nu. J’imagine ce qu’ils pensent, « pourtant j’étais persuadée de l’avoir vue courir tous les jours, tout ça pour ça », ou « ah bah je me plains mais j’ai quand même moins de cellulite », ou « au moins celle-là, Jean-Mi la mattera pas », « comment elle ose s’habiller comme ça avec le corps qu’elle a ? », ou encore, plus simplement, « nan mais c’est quoi ce tonneau ? »
Et c’est fou, parce que je pensais avoir dépassé ça, je pensais être au-dessus, entre le sport, la perte de poids, la prise de maturité, tous les trucs bodypositive que je lis et auxquels j’adhère à 8000%, toutes les convictions féministes que j’aies. C’est comme si y avait deux parties dans mon cerveau : la première sait. La première sait qu’il faut s’en foutre, qu’on s’en fout. Que les gens à la plage ne passent pas leur temps à scruter les corps des autres, que la plupart s’en balek. Qu’on est comme on est, qu’on est tous beaux à notre façon. Cette partie-là sait qu’avec un IMC à 20, tout va bien. Que la cellulite, c’est normal. Que non, je n’ai pas de poids à reperdre. Que oui, si je reprends un kilo, je le perdrais vite. Et que si je les perds pas vite, c’est pas bien grave. Qui se dit, mais dors au lieu d’aller courir putain, tu te casserais moins les couilles si t’étais moins fatiguée.
Et puis, y a l’autre partie de mon cerveau qu’est complètement pétée. Qui se pèse 8 fois par jour katleumatain katleusoar, qui a une peur panique de regrossir, qui a une angoisse terrible, quand elle a fait moins de 5 séances de sport dans la semaine, de perdre tout son tonus musculaire, ou même juste un peu, qui passe des heures devant sa glace, que la balance doit avoir un problème parce que clairement, impossible de peser aussi peu pour ressembler à ça, que les standards de taille des marques doivent avoir sacrément changé parce que comment des cuisses aussi énormes peuvent rentrer dans cette taille que je fais et qui me faisait tellement rêver y a encore un an ?
Le fait est que quoique je fasse, je me trouve presque toujours trop grosse (je dis presque parce qu’il y a des moments où je n’y pense pas, et c’est dommage que je n’y pense pas, parce que j’aimerais bien pouvoir profiter de ce moment de balèkerie. Mais si j’y pensais, bah ce serait pas un moment de balèkerie, donc c’est complètement con). Et je devrais ni le dire ni le penser. Je devrais pas le dire parce que, pour avoir été plus ronde, je sais à quel point c’est douloureux quand une femme plus fine se dit trop grosse, parce qu’on se compare. Personnellement, je le vivais comme une gifle, à chaque fois. « Si elle se trouve grosse, alors comment me voit-elle ? » Sauf qu’on se voit rarement avec le même filtre qu’on voit les autres. Sauf qu’on est nombreuses et nombreux à avoir des troubles de la dysmorphie corporelle, à des degrés plus ou moins élevés. Et je devrais pas le penser parce que, merde à la fin quoi.
J’ajoute que, si vous lisez ma diarrhée verbale tout en suivant ma chaîne, vous êtes en droit de pas bien comprendre : pourquoi répéter à longueur de temps qu’il faut s’aimer comme on est, quand soi-même on a une vision de son corps un peu pétée. En vrai, c’est pas antinomique, j’irai même jusqu’à dire, au contraire : avoir des troubles de la dysmorphie corporelle, et surtout, en être consciente, ça rend peut-être un peu plus au fait de l’impact que ça peut avoir. Et c’est probablement ça qui m’empêchera de passer par la case chirurgie esthétique avant des décennies, mais c’est presque accessoire. Tout est dans la tête, et c’est là qu’il faut faire le plus gros du travail pour essayer d’être le plus en paix possible avec soi-même.
Un pas en avant, quarante-sept saltos arrière. Mais paraît qu’être conscient du problème, c’est un bon début pour s’en affranchir un jour alors en avant Guinguamp. Jicroihamor.
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PictureS[...] – 1. Photo n°1 – La tortue, les colocs et la goyave
La vie permet bien des miracles. La simple existence d’une espèce de grands singes capables de se construire des abris solides pour se protéger du monde extérieur et pouvoir dormir paisiblement sur leurs deux oreilles en est un. Qu’un réveil qui ose sonner peu avant sept heures un lundi matin ne finisse pas son existence écrasé contre le mur en est un autre, peut-être plus incroyable encore.
Camille détestait devoir se lever tôt. La douceur de sa couette et la présence d’une grosse peluche sensée combler l’absence de bras réconfortants lui étaient de loin préférables à la perspective d’une journée complète de cours, à s’ennuyer en SVT et à ne rien comprendre en Philo. Si seulement l’adolescent aux yeux bleu sombre avait eu le choix, il aurait volontiers plongé sa tête sous son oreiller en faisant mine de ne pas entendre la sonnerie qui lui vrillait les tympans et qui venait de le sortir d’un seul coup d’un doux rêve dont il ne se souvenait déjà plus grand-chose. Mais non. Sa liberté n’était qu’illusoire. À peine propre et sorti de ses couches, il avait été condamné à une peine de seize ans de scolarité ferme, sans remise possible. Et encore, alors qu’il n’était qu’à quelques mois d’en voir le bout et de décrocher « le bac », symbole de sa libération, il encourait déjà une prolongation de son tourment dans le supérieur. Le bagne. La torture était d’autant plus violente que ses geôliers, abusant sans cesse de leur pouvoir, aimaient le tourmenter à coup d’interrogations et de devoirs. Comme si la souffrance d’être enchaîné à une chaise à longueur de temps en ne bénéficiant que de quelques semaines par an de permission pendant les vacances n’était pas suffisante. Le pire avait peut-être été de voir ses co-prisonniers préférés libérés avant lui. C’était le plus douloureux. Certes, il restait bien sa meilleure amie, Margot, pour lui tenir compagnie. Mais tous les autres membres de sa bande l’avaient abandonné. La faute à leur petite année de différence, qui ne pesait pas grand-chose à l’échelle d’une vie mais qui était impitoyable au niveau d’une scolarité. En seconde, Camille s’était mis à traîner avec un groupe de première, le seul qui le comprenait vraiment, l’appréciait et le soutenait dans ses choix et besoin. À sa tête, il y avait un blond et un brun, le couple le plus fameux du lycée qui avait fait s’arracher plus d’une fois les cheveux du CPE. Ils traînaient toujours avec un roux sympathique et avec un châtain déluré, Gabriel, admiré par ses semblables et craint par le reste du monde pour sa capacité à organiser un feu d’artifice en plein milieu de la cour sans même demander l’autorisation, juste pour le plaisir. Tous s’en étaient allés à Paris une fois diplômés.
Mais il y avait pire. Dans cette bande de joyeux drilles, Camille pouvait aussi compter sur les jumeaux. La fille, Cléa, s’était mise avec Gabriel. Lui avait récupéré le garçon. Cléo, qu’il appelait le plus souvent par ses surnoms : Cléochou, Cléclé et connard de merde. Ce dernier titre était réservé à leurs petites crises, quand ils se disputaient pour des bricoles. Le quotidien normal d’un couple hétérosexuel tout ce qu’il y avait de plus basique.
Certes, Camille était né garçon. Ce qu’il avait entre les jambes et qu’il se caressait de bon matin pour se donner autant le courage de se lever qu’une bonne raison d’aller à la douche enterrait tous les doutes à ce sujet. Son service trois pièces était la marque la plus virile de son corps. Pour le reste, une fois épilé – ce qui arrivait très souvent –, si on omettait son manque de formes et de courbes, l’illusion commençait à prendre. Mais au-delà de l’apparence, le plus important était plutôt ce qui se passait dans le cerveau. Camille avait des connections particulières, disait-il. Il était tout à fait normal, juste d’un genre plus difficile à déterminer que pour d’autres. Ce besoin de se sentir fille était encré en lui depuis l’enfance. Plus doux, timide et « chochotte » que sa sœur, il lui arrivait d’être pris pour une demoiselle. Son androgynie était déjà marquée, mais à cet âge-là, cela ne posait de problème à personne. Ce fut plus tard, au collège, qu’il comprit ce qui était vraiment en lui. Ce besoin profond de se transformer, d’être « elle » plutôt que « lui ». Ce plaisir de s’habiller avec des robes et de la lingerie fine, à rendre l’illusion réelle et tout simplement à vivre sa vie. Il ne niait pas être biologiquement un garçon, il n’était pas dans le déni de cette réalité, mais il ne supportait pas non plus qu’on réfute son genre féminin, celui qui lui convenait le mieux et l’apaisait. Dans son quotidien, rien ne lui faisait plus plaisir que d’entendre Cléo le présenter comme sa petite copine, plutôt que son petit copain.
Voilà à seize ans et demi où il en était, à devoir composer entre un horrible sentiment de solitude, des mathématiques agressives qui attaquaient ses neurones et un bordel sans nom dans sa tête, ne serait-ce que pour trouver les mots qui convenaient le mieux pour le définir. Travesti ? Le terme lui semblait limitatif et vulgaire. Le fait qu’il s’habille en garçon au lycée pour éviter les remarques et critiques ne signifiait pas que ses tenues du week-end n’étaient qu’un déguisement. Bien sûr, tout avait commencé par du cross-dressing, mais il ne créchait pas chez Michou. C’était plus profond, c’était une question d’identité. Transsexuel alors ? Il n’avait jusqu’alors entamé aucune procédure de transformation physique. Certes, la puberté avait durci sa voix – ce qui l’avait obligé à la travailler pour conserver ses aigues et maintenir l’illusion – et très légèrement augmenté sa pilosité, sans que son corps ne perde son caractère naturellement androgyne. Mais le terme ne lui convenait pas non plus. Trop brutal, trop direct, trop caricatural dans son cas précis, trop simple par rapport à la réalité de ce qu’il ressentait. Et il n’en était de toute manière pas encore là. C’était trop tôt, même si la question se posait. En fait, à la fois garçon et fille, il n’était ni vraiment l’un, ni vraiment l’autre, ni même les deux. Il était autre chose de plus complexe. Une recherche sur wikipedia lui avait appris l’existence du mot « pangenre » dont l’utilisation variait entre les personnes cherchant à transitionner et les autres. Trop complexe. Dans le fourre-tout, il y avait bien la non-binarité, ou genderqueer. On y classait tout ce qui avait du mal à se définir et à se positionner, notamment le troisième sexe, celui auquel Camille avait de plus en plus l’impression d’appartenir. Non-binaire, c’était encore le terme qu’il utilisait le plus ces dernières semaines. Il lui permettait de se définir facilement sans avoir réellement à le faire.
À chaque fois que l’adolescent avait fait un pas en avant en essayant de mieux se comprendre, il avait eu l’impression d’en faire trois en arrière à cause du poids des mots et des cases qui l’enfermait dans une obligation de construction sociale. On attendait de lui précision et clarté. Plus la réponse était simple, plus les gens se sentaient rassurés et avaient l’impression de maîtriser la situation. Pur réflexe primaire d’homme des cavernes cherchant à contrôler son environnement. Certes, Camille ne pouvait pas blâmer les autres d’avoir du mal à piger sa réalité. Lui-même n’y arrivait pas totalement... Si la chose était si facile, il s’en serait forcément rendu compte. Mais même les mots qu’il sortait comme par magie du net n’arrivaient pas réellement à exprimer « sa » réalité. Celle qu’il avait au fond du bide et qui semblait ne convenir qu’à lui. Le pire, c’était qu’il ne pouvait même pas compter sur le soutien de son petit ami pour y voir clair. Cléo avait depuis bien longtemps abandonné l’idée de trouver « la » bonne définition. Il le lui avait encore répété avec insistance le samedi dernier, après un petit accident dans la rue avec une bande de jeunes du lycée dont l’intelligence et la finesse n’étaient pas les points forts.
« Mais qu’est-ce qu’on s’en fout ! T’es comme t’es, point barre ! Comment tu peux passer six mois super bien sans te prendre la tête, et d’un seul coup me faire une crise d’angoisse parce qu’un mec t’a traité de pédale et s’est moqué de ta jupe ? T’es chiante, Cam ! »
Ce fut l’occasion pour le lycéen aux yeux bleu de minuit de lâcher un affectueux « connard de merde » à son petit ami. Ce n’était pas forcément juste. Cléo l’acceptait sans se poser la moindre question, et lui, il l’insultait derrière. C’était même assez dégueulasse, en y repensant. Son mec n’y était pour rien. Mais parfois, quand la pression était trop forte, ça sortait tout seul. Heureusement qu’au lit, tout ce malaise disparaissait. Nu, Camille ne pouvait pas fuir. Il était obligé de se laisser dévorer, avant de dévorer en retour. Quand il tremblait, à la limite de sentir son corps exploser de plaisir, les mots n’avaient plus d’importance. Seules comptaient les lèvres sur lesquelles il pouvait se jeter pour que ses cris d’extases ne réveillent pas le chien du voisin. Son orientation, sa position pendant l’acte et même son genre, les mots n’avaient plus besoin d’avoir du sens.
Le souvenir vivace de ce samedi soir permit à Camille de se sortir de ses draps. Haletant et couvert de sueur, il se précipita nu, en courant, du couloir à la salle de bain, afin de se laver sa main droite – témoin de son activité matinale – au robinet avant de se jeter sous la douche. Trop pressé, il n’entendit même pas son père Jean-Marc l’appeler de la cuisine pour lui demander s’il voulait boire du chocolat chaud comme depuis qu’il était tout petit ou du café, comme il le faisait parfois quand Cléo passait à la maison et dégustait cette boisson d’adulte. La tête levée face au pommeau, l’adolescent soupira de bonheur en sentant l’eau chaude couler sur son corps. C’était presque aussi agréable que de se blottir sous sa couette. Il y resta de longues minutes, à se savonner le corps et à laver sa longue chevelure châtaigne à l’aide d’un doux shampoing parfumé au lait d’amande. Jusqu’alors souvent coiffé à la garçonne, Camille avait fait le choix depuis la fin des vacances en Corse avec toute la bande de se laisser pousser un petit peu la tignasse. Pas trop longue, pour ne pas ressembler à une caricature de lui-même, mais suffisamment pour expérimenter quelques styles féminins qui lui faisaient envie dans les magazines de mode. Au pire, si cela ne lui allait pas, il les attacherait ou recouperait tout. Il verrait bien. Là, ses cheveux commençaient à lui tomber légèrement sur la nuque, ce qui plaisait particulièrement à Cléo qui adorait y glisser ses doigts.
« Camille, ça va être froid ! Bon… Je fous tout dans des thermos, tu te démerderas. »
L’adolescent fit mine de ne pas entendre la voix de son père, en partie couvert par le bruit de la douche. Il avait besoin d’encore quelques secondes pour se réveiller. Et surtout, de beaucoup plus de temps pour se préparer avant de rejoindre le lycée. Foutu réveil qui sonnait toujours bien trop tôt pour qu’il soit reposé et bien trop tard pour lui laisser le temps de se faire une beauté. Outre sa coiffure qu’il souhaitait toujours parfaite, le jeune androgyne tenait à sa petite touche – toujours légère – de maquillage. Un coup de mascara sur les yeux pour faire ressortir leur teinte bleutée, un autre de gloss sur les lèvres pour les hydrater, et parfois un poil de fond de teint pour se donner bonne mine. Il ne fallait pas qu’il paraisse trop tartiné pour ne pas s’attirer remarques et critiques, mais il ne voyait pas pourquoi il refuserait de se faire belle alors que toutes ses camarades de classe semblaient faire le concours du chantier le plus désorganisé.
Restait la partie garde-robe. De retour dans sa chambre, Camille jeta son peignoir sur le lit et se plaça devant le miroir recouvrant les portes de son armoire. Il fallait choisir ce qui irait le mieux avec son corps. Jupes et robes étaient le plus souvent proscrites en semaine. Il avait essayé à plusieurs reprises et déjà obtenu l’autorisation ponctuelle de se faire ce petit plaisir, mais au quotidien, les galères étaient trop nombreuses. Un débardeur ? Trop frisquet dehors. Un haut moulant avec un grand décolleté ? Ça faisait pute. Un t-shirt manches longues blanc avec des fleurs et un jean bleu coupe slim ? Trop classique.
Tous les matins, c’était la même histoire. Camille avait un mal fou à se décider et tournait en rond dans sa piaule en se mordillant le bout des doigts à la recherche de la culotte ou du pantalon qui lui irait le mieux.
Cette chambre était à son image. Fouillie, désordonnée, indécise. Après la mort de sa sœur, Camille avait emménagé dans un beau petit pavillon de 150 mètres carrés avec son père, en pleine petite banlieue lyonnaise. Orienté plein est, l’espace personnel de l’adolescent était suffisamment vaste pour une personne. Assez pour y emmagasiner de nombreuses bricoles, comme tous ces souvenirs qui provenaient d’un voyage un Inde. La porte était située contre le mur du fond, à côté du lit. En face, une grande baie vitrée. À droite, un mur bleu avec des posters. À gauche, un mur rose avec l’armoire, un bureau sur lequel était posé la photo de deux enfants souriants et enlacés – un petit garçon et une petite fille – et d’autres affaires. Au moment de choisir la couleur dans laquelle il voulait vivre, Camille n’avait pas réussi à se décider. Fatigué par ces hésitations trop nombreuses, Jean-Marc avait pris lui-même la décision d’utiliser les deux pots de peintures et de laisser la dernière cloison blanche. L’adolescent avait plutôt apprécié. Il se sentait bien dans cet espace qui lui ressemblait. Même dans cette maison, avec un tout petit étage et un grand rez-de-chaussée, un salon et une cuisine éclairée.
« Tu vas être en retard, ma grande… Bouge-toi. J’t’ai mis un sandwich nutella et un thermos de chocolat dans ton sac. »
Tandis que Camille changeait pour la troisième fois de paire de chaussettes à la recherche de celle qui irait le mieux avec ses baskets, Jean-Marc était entré dans la pièce pour rappeler le fruit de ses entrailles à ses obligations scolaires. Ce dernier sourit et jeta son dévolu sur les crèmes. Cam appréciait que son père utilise le féminin pour s’adresser à lui. Son géniteur était plus que compréhensif. C’était une chance rare, il en avait conscience. Se jetant à son cou, il attrapa son sac à dos et lui claqua une bise sur la joue avant de courir hors de la maison pour chopper son bus. Le calvaire pouvait commencer.
Comme prévu, la journée se passa mal. En réalité, peut-être encore plus que ce que Camille avait anticipé. Certains cours étaient soporifiques au possible, une interro surprise manqua de déclencher une révolution, aussitôt calmée par la promesse de coller pour de nombreuses heures ceux qui s’essayeraient à la mutinerie, et comme prévu, l’intolérance régna en maître dans la cour carrée lors de la pose du midi. Alors que le terminale finissait tranquillement sur les marches son sandwich Nutella du matin qui avait passé la matinée au fond du sac, tout en se faisant la réflexion que, l’année précédente, un certain blondinet se serait jeté sur lui pour lui en piquer un bout, la bande du samedi fit sans grand retour. Des élèves de sa classe, menés par un certain Alec, bien connu de tous pour sa lourdeur absolue et ses capacités de raisonnement proche de celles du bulot le plus intelligent de la création. Même génial, un bulot restait malheureusement limité par la viscosité de son cerveau. Alec, lui, dégoulinait carrément de crétinerie et de méchanceté. Oh, il avait sans doute des circonstances atténuantes telles la frustration d’être toujours plaqué au bout de deux semaines par toutes les filles qu’il réussissait à charmer, son éducation de bistrot violente et misogyne – son père tenait un bar et lui, il servait depuis tout petit les habitués le week-end – et l’incroyable dissonance entre son intelligence réelle et celle qu’il s’attribuait. Plus c’est con, moins ça doute. Alec était l’exemple parfait pour illustrer cette maxime, que Camille tenait d’un brun amoureux et déboussolé de voir son petit ami blond l’année précédente affirmer qu’il était capable de grimper à mains nues sur le mur de l’école jusqu’à une fenêtre du premier étage, et essayer de réaliser cet exploit directement sous le nez du CPE, dont la fenêtre en question donnait pile-poil sur son bureau.
Pour ses potes, Alec était un comique en devenir. Ni grand ni petit, brun, un peu bronzé mais pas trop, commun sans être laid ni beau, il était connu pour être nerveux, violent et agressif, quand il ne passait pas son temps à faire des blagues sur tout et n’importe quoi. Son style préféré ? Se moquer des autres. Et quand cela ne suffisait pas, il n’hésitait pas à les insulter pour déclencher chez son public acquis à sa cause quelques rires gras et dérangeant.
Camille n’avait pas trop eu à subir son humour en seconde et première. Ils n’étaient pas dans la même classe et, surtout, l’androgyne aux yeux bleus avait toujours autour de lui une bande solide pour le protéger. S’il y avait bien des crétins dans le lycée qui auraient bien voulu s’attaquer à lui, personne n’était assez fou pour se mettre à dos à la fois Kilian, Aaron, Gabriel, Cléo et Cléa. Les quelques-uns qui, par erreur, s’étaient essayés à la chose l’avaient payé très cher.
Mais cette année, tout avait changé. Alec avait retrouvé l’ovni du bahut – il connaissait Camille depuis l’école primaire, même s’ils avaient toujours été distants – et cela l’avait inspiré. Le voir se balader un week-end habillé en robe – ce qui allait bien plus loin que la simple touche de maquillage quotidienne – aux bras d’un mec avait été une révélation comique. Sa meilleure blague ? « À quoi reconnait-on un homme d’une femme ? ». Camille n’avait même pas écouté la réponse. Il savait qu’elle lui était destinée, et qu’elle n’était pas agréable. Mais ce n’était rien à côté des insultes. La faute sans doute à un mauvais public. Quand une audience ne rigolait pas, cela ne pouvait pas être la faute de son humour. Le problème venait forcément des autres. Et la solution pour le régler était toute trouvée. On rigole tellement plus facilement, et de bon cœur, quand on n’a pas le choix.
Se faire traiter de folle, de tarlouze, de tapette, de travelo et de malade mental avait de quoi énerver, mais ça passait encore. Même si Camille hurlait de rage et n’hésitait pas à répondre des mots fleuris accompagnés de gestes particulièrement vulgaires, cela ne restait que des insultes. Il n’y avait pas mort d’homme ni de femme – ni même de non-binaire – et cela ne méritait pas plus qu’une grosse crise de nerfs. Mais quand le contact physique s’ajoutait au reste, là, ça devenait vraiment problématique. Sentir Alec forcer un attouchement « pour voir s’il était fait comme les hommes » fit exploser Camille :
« Tu me retouches les couilles, je te brise les tiennes, j’les arrache, j’en fais de la confiture et je te les fais bouffer ! »
C’était une erreur. Alec n’était pas préparé au fait qu’on attaque sa virilité. Cela lui fit beaucoup de peine, et légitima à ses yeux le fait de pousser par terre « la petite pute » qui s’y croyait, tout en donnant pour consigne à ses fidèles amis de ne surtout pas traîner avec ce « dégénéré » qui mériterait mieux de mourir, comme il avait pu le lire sur un très sérieux site internet qui sentait bon les bottes de cuir et les triangles roses brodées sur des pyjamas rayés. Forcément, Camille ne se laissa pas faire et répondit en se jetant au visage de l’autre abruti. Non pas pour le griffer comme il s’y attendait, mais pour lui en coller une méchante au milieu des dents. Seule l’intervention du CPE, Monsieur Musquet, empêcha l’affaire de dégénérer plus encore. L’adulte refusa d’écouter la moindre explication ou de départager les torts. Toutes les personnes impliquées dans cette rixe étaient bonnes pour un avertissement s’ils recommençaient, après les trois heures de colles qu’ils venaient de récolter, de manière méritée.
Furieux, Camille osa lever le ton. C’était toujours pareil. La lâcheté était la forme la plus expéditive de justice ! Il gagna en échange de sa franchise une quatrième heure de retenue, et l’ordre de la boucler au plus vite avant de très sérieusement avoir des problèmes.
« Je pense que nous sommes très compréhensifs avec toi, Camille, depuis longtemps. Le deal, c’est qu’on te laisse une certaine liberté, à condition que de ton côté, tu restes mesurée. Je ne veux pas revivre le cinéma d’il y a deux ans. »
Finalement, l’adolescent accepta à contrecœur de se calmer. Il ne souhaitait pas rentrer dans une guerre ouverte avec le CPE. Au pire, s’il voulait se venger de ce personnage, le plus simple était encore de passer directement par Gabriel. Depuis que Musquett se tapait sa mère, le châtain avait à plusieurs reprises essayé de l’intoxiquer ou de le rendre fou. Avec un certain succès, il fallait bien l’avouer.
Bien qu’ayant ravalé sa rage, Camille n’en restait pas moins furieux. Il l’était d’autant plus qu’il s’était retrouvé tout seul contre un groupe de plusieurs personnes, et pas même sa meilleure amie n’avait levé le petit doigt pour l’aider. C’était inhabituel chez Margot, qui veillait sur lui depuis leur enfance, étant même allée jusqu’à sortir avec à plusieurs reprises au collège. Camille y était particulièrement attachée. Elle était toujours sa confidente et son principal soutient, et vu tout ce qu’il vivait, ce n’était pas une tache négligeable. Son absence à ce moment critique passait plutôt mal. Les poings serrés et le nez coulant, Camille se mit immédiatement à sa recherche.
« Mais elle est où, putain ? »
Ce ne fut qu’après cinq minutes à tourner dans les couloirs qu’il l’a trouva, planquée dans une salle de classe. Observant à travers l’entrebâillement de la porte une scène qu’il aurait préféré ne jamais voir, Camille tourna de l’œil et s’enfuit en courant.
Bien sûr, il n’y avait rien de mal à ça. C’était même tout à fait normal. Et même souhaitable. Margot méritait largement de vivre sa vie et de s’amuser. Elle ne lui appartenait pas, et cela faisait plus d’un an qu’ils avaient officiellement et définitivement rompu, sans que cela n’ait changé quoi que ce soit à leur amitié. Mais pourquoi alors Camille se retrouva-t-il enfermé dans les toilettes à pleurer ? Lui-même l’ignorait. Elle n’avait fait qu’embrasser discrètement un garçon. Ce n’était rien. Alors quoi ? La jalousie ? La peur d’être abandonné et de se retrouver seul pendant cette trop longue année de terminale ? La colère de ne pas avoir été le premier au courant de ces sentiments alors que lui n’hésitait pas à lui confier les moindres détails de sa vie ? C’était sans doute un mélange de tout cela. Toujours est-il que Camille sécha la première heure de l’après-midi. Quelle foutue idée il avait eu, aussi, de se maquiller ce matin-là. Avec les traces de larmes qui avaient ruisselées sur sa peau, il ne ressemblait plus à rien. Et il se sentait triste. Trop pour un lundi. L’ennuie couplée à la sensation d’étouffer lui faisait ressentir un vrai calvaire. Cette réalité passait d’autant moins qu’il n’avait jamais été aussi heureux que l’année précédente. C’est la perte de ce qu’on plus que l’absence de ce qu’on n’a jamais eu qui cause les plus gros tourments.
Sortant de classe dès la sonnerie, Camille ne prit pas le temps de se retourner et n’entendit même pas Margot qui l’appelait du haut des escaliers en semblait souhaiter lui parler. Il n’avait qu’une idée en tête : se foutre une robe en dentelle et pleurer dans les bras de son homme. Après plus d’une heure à essayer de le joindre et à l’appeler encore et encore sur son mobile, Cléo décrocha, non sans pousser une petite gueulante.
« PUTAIN, CAM ! Je t’ai déjà dit que je finissais les cours tard ! J’allais pas répondre en plein pendant les maths ! Quand t’as un truc d’urgent à me dire, tu me textotes, tu satures pas ma messagerie ! Bon, y a quoi ma puce ? »
Les larmes de l’être qu’il chérissait plus que tout calmèrent immédiatement sa voix. Cléo comprit immédiatement aux reniflements que Camille lâcha que la journée avait été difficile. En sanglot, le lycéen raconta la scène du midi et quémanda un peu de tendresse. Il en avait diablement besoin pour oublier cette vie de merde. Gêné, Cléo hésita. Il avait une blinde de devoirs pour le lendemain et ne pouvait pas se permettre de faire le tour de la ville en bus. Mais ils pouvaient parler au téléphone, autant qu’il le voudrait. Camille grogna. Ce n’était pas ce qu’il voulait et le fit comprendre en raccrochant d’un coup, non sans oublier de lâcher en route une petit « connard de merde » toujours aussi affectueux. La réponse arriva moins d’une minute après, par SMS.
« Viens à l’appart. J’te présenterai à mes colocs, puis je te ferai des bébés en douce. Et rappelle-moi. Je t’aime, poussin. »
La proposition surprit l’adolescent. Son visage prit immédiatement une teinte ocre. C’était… quelque chose. Enfin, que Cléo l’invite comme ça. Cela faisait à peine trois semaines qu’il avait emménagé, et tout ce qu’il avait dit aux deux personnes qui partageaient son toit était qu’il avait « une copine ». La règle usuelle, lorsqu’on cohabitait ainsi et qu’on était élève de prépa, c’était de ne pas ramener du monde pendant les heures de travail, afin de ne pas déranger les autres. Autant dire que les visiteurs étaient très rarement les bienvenus. Que Cléo déroge aussi vite à l’accord tacite, ce n’était pas un geste anodin. Immédiatement, Camille plongea dans son armoire, en sortit la première jupe qui trainait, prévint son père en criant qu’il ne mangerait pas à la maison ce soir, claqua la porte et rappela son homme, déjà pour s’assurer que la proposition n’était pas une blague, et ensuite pour vider son sac avant d’arriver, histoire de ne pas foutre une trop mauvaise ambiance sur place.
Le sujet rapidement mis sur la table ne fut pas tant la méchanceté des autres que les doutes qui assaillaient l’élève de terminale aux lèvres grenadine. Les critiques de l’abruti de service avaient réveillé des interrogations. Un flot de paroles sortit à voix basse – pour ne pas choquer les passagers du bus – de la bouche de Camille.
« J’aime pas mon corps. J’veux dire, il est mal foutu. J’suis obligé de passer un temps de malade pour soigner ma peau et chasser les poils. Et ce truc difforme au milieu des cuisses, c’est ridicule. Je serais cent fois plus belle avec un vagin… Au moins, ça serait clair. Je ne serais pas à me poser des questions et à devoir assumer une connerie génétique que je n’ai pas choisie ! »
« Mais arrête de raconter des conneries ! », coupa Cléo en se pinçant le haut du nez d’une main, résolvant une équation de l’autre. « Il est magnifique, ton corps. Et toutes les gonzesses passent du temps dans la salle de bain. Même moi ! Et j’en suis pas une. Et laisse ton machin à sa place ! Je l’aime beaucoup, moi ! C’est un super jouet ! En plus, sérieusement, t’as pas forcément besoin d’un trou en plus ! J’veux dire, sans paraitre vulgaire, t’en as déjà deux, et moi, j’ai qu’une bite. Donc si je ne suis pas trop mauvais en math, j’crois qu’on est bon. À la limite, le truc qui serait cool, c’est que tu aies un peu plus de poitrine. Là, j’avoue, j’adore tellement te caresser que je kifferais te peloter les seins. Mais t’es parfaite, sinon ! »
Camille hésita franchement entre lâcher un attendrit Cléochou d’amour ou une insulte nerveuse. Ses mots se voulaient rassurant. Ils l’étaient par certains aspects. Mais contrairement à ce que pensait son homme, ces questionnements n’étaient pas des conneries. C’était sérieux. Vraiment sérieux.
« T’es chiant, connard d’am, heu, Cléochou d’amour. J’rigole pas, moi… Oups, attends, le bus vient de s’arrêter à ton arrêt ! J’raccroche, à tout de suite. »
Cinq minutes plus tard, l’adolescent frappa à la porte, puis sursauta et recula d’un pas en découvrant la personne qui lui ouvrit. La surprise sembla parfaitement partagée. Les yeux écarquillés, le jeune Mickael tourna le visage et hurla en direction des chambres :
« Faaaaaaaaaab ! Y a une fille dans le couloir ! »
« C’est pour moi ! », coupa Cléo en s’approchant et se collant par derrière à son camarade de classe tout en posant ses mains, l’une sur le rebord de la porte, l’autre contre le mur, avant de tendre sa tête en avant et effleurer les lèvres de sa bien-aimée, paralysée sur place. « Bon, tu entres ? Je suis sûr que t’as hâte de rencontrer mes supers colocs. Lui, le blond à la tête d’ahuri, c’est Mika. Il est… mhhh… comment dire… blond. Mais intelligent, hein, pas comme le nôtre. Mais il est blond, quoi. Donc c’est normal qu’il fasse cette tête. Et l’autre qui arrive en calbut et gilet en laine, avec la barbe et la moustache, c’est Fab. Le mec le plus sympa du quartier dans la catégorie philosophe, joueur de guitare et cuisinier. À ce sujet, y doit rester du gigot dans le Frigo ! »
Les présentations continuèrent dans le salon, autour de reste de viande froide, d’une bouteille de blanc et d’un jus de goyave. Pas du tout mécontents d’avoir un peu de visites qui les sortaient de leurs cours, les colocataires expliquèrent d’où ils venaient, comment ils se connaissaient, et pourquoi il s’appréciaient autant. Singeant une grimace, Fabien durcit sa voix tout en caressant les cheveux de Mikaël :
« J’suis sa mère. »
À ces mots, Cléo éclata de rire. C’était exactement ça. Avec une barbe. L’un et l’autre avaient cette drôle de relation depuis leur rencontre. Leurs différences avaient été la base de leur amitié. Le plus âgé avait des réflexes protecteurs envers le plus jeune. Le plus jeune faisait rire le plus âgé et le surprenait à chaque fois par l’incroyable finesse de ses raisonnements et analyses, qui juraient avec son air et son comportement gamins. Enfin, l’occasion était toute trouvée pour mettre les pieds dans le plat. Mieux valait être honnête et direct pour éviter les mauvaises surprises. Cléo prit une grande inspiration et se lança dans un petit discours.
« Bon, il est temps que je vous présente plus en détail ma meuf ! J’vous en avais déjà un peu parlé, mais j’vous avais pas encore tout dit. Ce que vous saviez, c’est que ça fait environ un an qu’on est ensemble et qu’on s’est rencontré au lycée. Le truc dont vous étiez pas au courant, c’est que malgré sa jupe, c’est biologiquement un mec… »
Ne s’attendant pas du tout à une révélation aussi cash, Camille s’étouffa sur place avec son verre de Goyave, là où Mika recracha le sien dans son gobelet en affichant des yeux de merlan frit et où Fabien, pris d’un spasme spontané, pouffa en entrouvrant la bouche. Cléo, lui, continua comme si de rien n’était.
« Donc, biologiquement un mec, mais c’est mieux de vous adresser à elle au féminin. C’est pas une obligation, hein, mais elle préfère. Le fait est que, si son corps est celui d’un mec, et croyez-moi, c’est pas dégueulasse, son genre est plus complexe que ça. Si vous avez des questions, c’est à moi, pas à elle, parce que c’est super lourd au quotidien. La seule chose que vous avez à savoir, c’est que je suis grave amoureux et que le premier qui juge, il finit la tête au fond du Sanibroyeur. »
Devant cette menace, Mika se fit tout petit et se resservit un verre. Ni sa maman réelle, ni Fab ne lui avaient parlé de ce genre de choses. Ce n’était pas du tout dans son logiciel, mais sa bonne éducation le poussait à la fermer et à ne pas préjuger de ce qu’il ne connaissait pas. Même si apprendre dans une même soirée que son coloc trop cool était à la fois homo ET hétéro, le tout avec la MÊME personne, c’était encore plus perturbant que le problème P=NP. Ce qui, pour un passionné de maths, avait de quoi retourner le cerveau. Fabien, lui, lâcha simplement un simple et sincère « chanmééééé » admiratif. Bien que parfaitement surpris devant cette information inattendue, il ressentait une forme d’admiration envers ce « garçon » dont l’apparence féminine était bluffante, mais aussi et surtout pour Cléo, qui avait réussi à déballer et à assumer ce genre de choses avec une classe folle et un petit sourire provoquant, le tout en se nettoyant la gorge à coup de vin blanc un peu trop sec. Ce dernier, d’ailleurs, avait déjà enchaîné, pour se prémunir de toute réaction.
« Bref, Cam, c’est un peu ma petite tortue à moi. Elle est magnifique, mais elle a tendance à se cacher dans sa carapace. Mais quand elle a confiance dans les gens, c’est elle qui nous entraine ! Si je ne l’avais pas, je crois que je resterais cloitrée nuit et jour à préparer mes khôlles. »
Gêné au possible, Camille soupira la tête penchée sur le côté. Enfin au moins, l’abcès était crevé. Rassuré de voir que les colocs de son homme étaient plutôt sympathiques et compréhensifs, il pouvait librement être lui-même. Ce qui en soit lui faisait un bien fou. Très vite, il retrouva son sourire, et commença à participer plus activement aux discussions, racontant avec joie à quel point son mec s’était comporté comme un véritable connard avant de lui mettre le grappin dessus et expliquant comment, alors qu’il était en seconde, un blondinet de la classe que Cléo avait poussé toute une partie du lycée à porter une barrette dans les cheveux en soutient à sa cause. Avec le recul, c’était parfaitement ridicule.
L’apéro dinatoire connut cependant une fin prématurée. Une heure de perdue à discuter, c’était trop pour Mika qui commença à se ronger d’angoisse le bout des doigts. S’il ne se remettait pas tout de suite au travail, il se pouvait qu’il n’ait pas la meilleure note à la prochaine interro, ce qui ne manquerait pas de rendre furieuse sa mère. Le risque était trop grand, il devait s’éclipser au plus vite. Fabien en profita pour en faire de même. Il avait un gros bouquin à lire et à résumer, la nuit serait courte. Mais avant de disparaître dans le couloir, il tint quand même à souligner que le moment avait été très agréable et que, naturellement, Camille était la bienvenue quand elle voulait. Si ça mettait un peu d’animation dans l’appartement, c’était bénéfique pour tous.
La soirée se termina dans la chambre de Cléo. Ce dernier dut travailler jusqu’à minuit pour être à jour, avant de rejoindre sa petite amie qui l’attendait, nue, dans son lit. Ce soir-là, il n’y eut pas de grands ébats – il était trop tard pour crier – mais tout de même des gestes d’une grande tendresse. Une main caressant une poitrine imaginaire, l’autre se glissant entre des cuisses douces et rosée pour s’amuser avec son petit jouet préféré, Cléo ronronna de plaisir en voyant que son petit trésor se laissait faire sans la moindre protestation. Tout juste Camille, tremblant et sur le point de jouir, s’autorisa-t-il une petite remarque qu’il lâcha dans un gémissement.
« Pourquoi une tortue ? J’ressemble pas à une tortue, moi ! Ça m’énerve quand tu dis ça ! Panda anorexique, va ! »
Cela, Cléo s’en fichait bien. Sentir sa moitié au bord d’une explosion d’endorphine l’intéressait bien plus que ses états d’âme à propos d’un surnom. Et puis, il avait de bonnes raisons de l’avoir utilisé, et de l’utiliser encore, comme il le lui chuchota tendrement à l’oreille.
« Parce que t’es ma tortue ! Tu es fragile, tu te protèges, mais t’es faite pour régner sur cette terre pour des siècles et des siècles… »
*****
Extrait de l’album photo de Cléo
Emplacement n°1
Nom de la photo : « La tortue, les colocs et la goyave. »
Effet : couleur – Filtre couleur chaude
Lieu : dans ma collocation
Date : un lundi soir de septembre
Composition : première visite de Camille à la coloc, autour d’un verre de vin pour Fabien et moi, et d’un jus de goyave pour Mikael et Cam. Les joues roses, Camille planque son nez dans son gobelet. Il venait d’arriver et avait peur de gêner. J’ai choisi un filtre permettant de faire ressortir les couleurs chaudes, afin de montrer que l’ambiance était chaleureuse en ce début de soirée. Je suis content que cela se soit bien passé.
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Bilan du mois de mars
Buenas tardes :)
Je suis dans la salle d'attente du centre de santé publique (je sais pas si je dois passer par l'accueil avant ou pas, il y a une file de dingue), je pensais étudier mon monologue de théâtre mais non, me voilà ici, à écrire ce billet au titre si froid. Je vous mettrai un autre en fin de billet si je suis inspirée, ou pas.
Elle écrit plus jamais ou quoi la Carlota? Depuis la rentrée (janvier), je pense avoir écrit deux articles si je ne m'abuse? Et nous sommes le 12 mars, oupsies 😇
C'est dû à plusieurs choses je dirais (comme vous me posez si gentiment la question):
1. A la suite de (et non pas "suite à" #lesvraiscomprendront #lEIImelacherajamais) ma grosse fatigue, voire épuisement, de décembre, j'ai décidé de prendre plus de temps pour moi, de faire moins de chose, mais mieux. Éviter de sortir jusque 3h du mat' le we par exemple. J'ai même envisagé de diminuer le théâtre, mais finalement j'ai juste diminué la pression que je m'y mettais, et ça m'a moins fatiguée - C'EST PAS UNE EXCUSE ça Carlota (flemme d'écrire tout en maj), j'y viens!
Purée la haine, je viens encore de perdre la moitié de mon article parce que j'écris sur mon téléphone.. alors que j'avais officialisé un truc haha, bordel 😂 Je vous écris la suite sur mon ordinateur tout à l'heure, ou dans un mois, ou dans un an💜 Bousis!
Me revoilà, un an plus tard (nous sommes le 12 mars 2020, que le temps passe vite) :-) Petite précision, non je ne devais pas passer à l’accueil avant ma visite, qui n’a eu que 30 minutes de retard, étonnement, sidération, joie jubilée (ce qui ne veut rien dire, le mot est d’ailleurs souligné en rouge).
Je vous préviens, je vais partir dans tous les sens. Aucun filtre. Revenons aux raisons de mon absence :)
2. Le samedi de la rentrée, j’ai rencontré un jeune homme adorable :) (ça fait trois fois que je l’écris mais comme ce tumblr de mes deux bugue.. je sais pas comment dire ça en fait haha) Du coup c’est bien cool, on fait plein de trucs (on est même allés à Salamanque ensemble, c’était top), mais du coup, j’ai moins de temps pour écrire. C’est pas une excuse valable ça peut-être?!?
3. Mes shakras étaient alignés. Avant d’éteindre votre ordi d’un geste brusque, laissez-moi vous expliquer (ça aussi ça fait deux fois que je l’écris, je n’expliquerai plus pourquoi). Quand je fais moins de choses, que je suis plus reposée, que je prends plus le temps, j’écris moins. En fait non, c’est pas vrai. Mais souvent, quand j’écris, c’est pour un peu “dégueuler” tout ce qui m’arrive ici, un peu comme Dumbledore et sa pensine #degueu. Quand j’ai un trop plein de. Mais comme j’ai (essayé du moins) fait moins de choses - finalement j’en ai fait de plus en plus, au fur et à mesure qu’on a appris à se connaître Javier et moi (oui, c’est son nom) - cette concordance des temps <3, j’avais moins envie d’écrire. C’est un peu une façon de me calmer, de me recentrer (bon ici j’explose un peu, mes excuses).
BREF, j’ai de bonnes raisons, mais on s’en fout. Je vais vous mettre quelques photos plic-ploc (histoire d’avoir moi aussi quelques souvenirs) de mes aventures de ces dernières semaines :) Enjoy les cocos, et bedankt si vous êtes toujours là (chapeau surtout)!
Cette photo résume le week-end incroyable que j’ai passé à Tenerife chez Daniela, que j’ai rencontrée en mai dernier via Couchsurfing lors de mon premier voyage solo de 5 jours pour mes 25 ans (cette phrase est à lire à voix haute sans jamais reprendre sa respiration, dix fois si possible). Ce fut le week-end de l’amour, les enfants sont incroyablement adorables et Daniel et Daniela (je ne rigole pas) sont si inspirants et impressionnants. J’adore leur point de vue sur la vie, c’est toujours super enrichissant de parler avec eux. Ils m’ont offert cette caricature, j’étais trop émue (c’est moi au milieu, vous ne reconnaissez pas mes boobs?!)
Avec Gemma <3
Avec ma Daniela <3 :)
Je suis affalée comme un ivrogne à un bar mais bon :) Je suis trop fan de cette famille d’amour <3
Un week-end super émouvant, j’ai adoré :) J’en suis ressortie toute émue (au risque de me répéter), une dose d’amour pure en intraveineuse (c’est une métaphore les cocos, nous ne nous sommes pas drogués, promis). Et Javier est venu me chercher à l’aéroport avec du gâteau fait maison, ce qui était ultra cute, petit bonus de fin de voyage :)
OH MON DIEU. Je ne vous ai pas parlé de la venue de Pollito à Madrid????!!!! Ah ben non, mon dernier article était sur mon bouquin.. Heu ça va faire un article de 300 pages, je vais décourager tous les lecteurs que je n’ai déjà pas haha! Bon ça c’était la semaine d’avant, quelques photos à l’appui :)
D’un commun accord, nous trouvons que cette photo résume les deux jours et demi qu’elle a passé dans ma té-ci :-)
La plus grosse tuerie de tous les temps #casadevalencia #OMG - purée qu’est-ce qu’on a bavé sur cette paella!
Regardez-là comme elle est choupi tout plein! :D <3
Une petite sieste à la gare d’Atocha, dans le plus grand des calmes.
Qu’est-ce qu’on a ri mes aïeux! Elle a même rencontré Jacob et une autre Pauline (la veinarde), regardez!
(ma photo préférée, qui n’a rien à voir avec Jacob et l’autre Pauline por supuesto)
(toujours rien à voir avec Jacob et Pauline)
Les voilà les petits trouducs!
Bon les petits potes je vais vous laisser, je vais manger avec Elsa et Lorena :)
Je dois encore vous raconter Salamanque et Seany bitch <3
Grosses bètches!
Carlota
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Collectifs politisés et question animale
Besoin de poser quelques mots vis à vis de mon rapport à la question animale dans les collectifs. La prise en compte de la question animale chez l’individu, souvent après avoir pris conscience de la chosification des animaux dans le système capitaliste, se traduit souvent en une conversion au régime végétarien puis végétalien. C’est une forme de tentative de traduction de cette prise de conscience dans le quotidien chez l’individu isolé.
J’y vois deux limites principales. La limite qu’est celle du boycott en tant qu’acte politique, et celle liée à la tension avec le rapport au collectif. En effet, la cuisine est un vecteur de culture, de socialisation. Il est donc difficile de faire la promotion du veganisme tant la culture gastronomique joue un rôle socialisant. Cela est d’autant plus problématique quand on prend en compte les rapports de domination entre être humains qui peuvent faire basculer le prosélytisme vegan en mépris de classe ou en néo-colonialisme.
Le boycott est une pratique dont je montre souvent les limites pour encourager à une organisation collective visant à transformer les rapports sociaux. On peut chercher à être le consommateur le plus « éthique » tant que notre porte-feuilles et notre capital culturel le permettent, cela ne transforme en rien la société. Créer collectivement les conditions d’une forme d’existence désirable et attaquer les avatars du capitalisme peut conduire à une transformation sociale, pas le boycott. Néanmoins, la question animale me bouscule différemment des autres luttes. Car elles concernent la chosification totale d’êtres animaux, résultant en l’élevage et l’exploitation de leur courte vie, jusqu’à leur abattage douloureux et massif. Cela concerne des milliards d’animaux chaque année. Le rôle de cette production dans la destruction écologique est également évident.
Hors du capitalisme, la production animale serait anecdotique car l’animal non chosifié totalement, chose propice au profit facile, obtiendrait un autre statut.
Sans avoir de réponse claire à pourquoi je trouve plus important de se poser la question du boycott avec la question animale qu’avec le reste de la production capitaliste, il me reste cette intuition forte et ce dégoût profond de la présence si générale des produits d’origine animale dans nos vies et nos assiettes.
Lorsque nous avons ouvert un restaurant avec mes camarades, nous partagions d��jà un repas collectif par semaine où la viande était absente et les produits animaux dérivés rares. Le pourquoi n’était pas clair. C’était plus simple de cuisiner la même chose pour tout le monde, sachant qu’il y avait quelques végétaliens dans le lot.
Avec ce restaurant, j’ai proposé qu’on ne mette au menu la viande que deux services par semaine, et les laitages et œufs deux services par semaine également, laissant la place à 4 services absents de tout produit animal, le tout dans une région rurale avec une culture de la viande très forte (fête annuelle de la tête de veau, etc.). Évidemment, il fallait être intelligent dans la présentation de ce menu différent des autres restaurants, où chacun était appelé à manger la même chose, ce qu’on décidait de servir comme menu unique. Ne pas orienter la présentation de ces menus dans le cadre du clivage : viandards versus vegan, moralisme des uns contre rienàfoutrisme des autres. Le choix était un choix collectif et pas un choix voué à satisfaire une individualité issue de ce clivage. Moi-même, je trouvais plus intelligent d’être plus flexible et de me socialiser avec les autres en remangeant du fromage à l’occasion. Parfois je goûtais même la viande lorsqu’il en restait et qu’elle allait être perdue. Il faut dire que même si je n’ai jamais été un fan de viande à l’exception de quelques préparations, j’ai toujours aimé les laitages et surtout le fromage. Ce n’est pas le goût qui m’a fait abandonner ces mets pour apprendre de nouvelles formes de gastronomie, mais le dégoût du mode de production et la curiosité alimentaire. Si un collectif entier réduit drastiquement sa consommation de viande et de laitages, je suis prêt à manger ce qu’il en reste avec eux. Cela me semble plus efficace en terme de réduction de la consommation, et le restaurant devenait également un moyen de parler d’un autre rapport à la restauration, moins clientéliste, moins individualiste.
Mais devant l’échec commercial de notre restaurant, nous sommes repassés à un menu à base de viande tous les jours, avec une alternative végétarienne pour les végétarien.nes. Ce qui fut particulièrement triste pour moi, c’est que même notre repas collectif de la semaine est alors devenu un repas individuel, où chacun mangeait au choix de la viande. Chaque mangeur de viande en prenant quasiment automatiquement comme s’il y avait nécessairement deux écoles opposées à laquelle il fallait se restreindre.
Désormais, ma tentative de socialisation me faisait manger des produits animaux plus souvent que jamais. Il ne me restait plus qu’à revenir à une stratégie individuelle puisque la question n’était plus du tout posée collectivement. A défaut de questionnement collectif, le veganisme reste la seule stratégie à notre portée pour subvertir le rapport à l’animal.
J’appelle donc ici à un retour de cette question dans nos collectifs. Peut-on s’accorder à dire que la consommation courante de produits d’origine animale a tout à voir avec l’industrialisation qui a mis à disposition de tout le monde un mode d’alimentation autrefois réservé aux seuls mode de vie paysans, d’une façon bien plus extrême puisque la viande et les produits animaux arrivaient dans l’assiette paysanne au fil des nécessités de la vie et pas de façon automatique et dissociée de la vie via le monde marchand. Peut-on créer ensemble les bases d’une culture qui pourrait trouver sa réalisation finale dans une auto-production collective non capitaliste ? Cette culture laisserait la place aux produits d’origine animale d’une façon beaucoup plus rare. Du lait parce qu’un petit n’a pas tout tété chez sa mère, de la viande parce qu’on manquait de produits de conservation lors d’un hiver difficile, de la laine retirée au peigne sur des animaux qui vivent avec nous par commodité et non par enfermement. La réduction de la consommation de produits d’origine animale venue du marché serait une forme de préalable à l’apprentissage de cette culture. La raréfaction des produits que l’on ne pourrait produire hors du capitalisme sur notre territoire rendrait à ceux-ci leur magie. L’on obtiendrait en effet à de rares reprises du chocolat, du fromage, du café par la connexion sensible à d’autres communautés de vies et pas par le biais d’un marché surproductif.
Ce n’est pas un appel à moraliser notre consommation, et pourtant ça en a l’allure. Personnellement j’ai du mal avec l’idée de vivre avec un collectif qui se fout totalement de la façon dont sont fabriqués les produits animaux en excusant cela par une culture « bretonne », ou « parce que c’est trop bon » « parce qu’on ne remplace pas le goût du beurre ». Mais merde, plein de choses ont bon goût et il n’y a pas que le beurre et le fromage en fait. Il faut juste s’en rendre compte. Moi aussi j’adore le fromage mais je n’aime pas que cela.
Réduire drastiquement la présence de ces produits est pour moi le préalable à l’action collective réelle, inventer une forme de vie où les animaux sauvages et domestiques auraient leur place, mais où ils ne seraient pas réduits à l’état de choses. Je ne me sens pas capable de repousser le changement de notre culture jusqu’au moment où le capitalisme sera tombé. Pourtant je consomme toujours du chocolat et du café en masse, pas que j’accorde moins d’importance à mes camarades humains de l’autre bout du monde, mais parce que justement j’ai une proximité avec eux dans la capacité à s’organiser collectivement, et que je crois que le boycott n’y apporte rien. Oui, la consommation joue encore un grand rôle de régulateur d’humeur dans le capitalisme tant qu’il imprègne à ce point nos vies, mais je refuse que les animaux servent à cela. Boycottez le chocolat, pas sûr que les employés de l’industrie en soient heureux, car il faudrait d’abord qu’ils puissent vivre en dehors du travail pour pouvoir s’en passer. Par contre, on peut attendre longtemps que les animaux s’organisent en syndicats ou qu’ils aient le loisir de penser une vie en dehors du capitalisme.
Il n’y a pas la possibilité d’organiser des formes de luttes similaires aux luttes humaines chez les animaux. Il n’y a quasiment rien à faire jusqu’à la chute du capitalisme pour améliorer leur sort, même si nous pourrions, après un certain degré d’avancement sur cette question, songer à attaquer des abattoirs ou des usines à viande. Mais même ces pratiques me questionnent dans leur pertinence du fait que la seule solution réelle pour mettre fin à la chosification animale serait de poser les bases d’une société où le capitalisme ne serait plus le moyen de produire notre forme d’existence. La réduction drastique de la consommation de produits animale ne saurait pas réaliser cela, mais me tient à cœur malgré tout dans les collectifs où j’évolue. Peut-être n’y a t-il aucune cohérence là-dedans, si ce n’est que je ne peux me sentir bien dans un collectif où cette question n’est même pas évoquée et où l’on reste dans ce rapport clivant et individualiste.
J’ai tendance à trouver ridicule, même si cela me fait toujours plaisir quand quelqu’un prend cette peine, de proposer une alternative végétalienne aux 2 ou 3 végétaliens du groupe quand vingt autres mangent sans aucune limite du fromage. Je trouverais plus pertinent, pour ma part, de manger du fromage avec tout le monde à la condition qu’on en mange tous rarement.
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Edwenn
Le monde des Faës
Auteurice : Charline Rose
Maison d’édition : France Loisirs (Nouvelles Plumes)
Date de publication : 2016
Nombre de pages : 548
Genre : Fantasy
Ce qu’en pense Seli :
Inutile d’y aller par quatre chemins. Je n’ai pas aimé. Pas du tout.
Quand je termine ce genre de lectures, je me sens souvent un peu bizarre. Parce que quand je vois les avis d’autres lecteurs sur Livraddict, j’ai tendance à me demander si le problème vient de moi, si je suis partie avec un a priori ou si le premier défaut que j’ai croisé m’a entièrement braquée. Ce livre, beaucoup de gens l’ont adoré. Et il a de belles qualités, donc je peux comprendre. Mais je pense que mes goûts ont énormément changé en quelques années, et que je suis devenue bien plus exigeante. Je reconnais que Charline Rose a du talent, et pour un premier roman il y a de quoi partir sur d’assez bonnes bases.
Parlons style, fluidité et atmosphère. J’admets qu’à mes yeux cela s’approche d’un sans faute. J’avais sélectionné cette lecture pour le Pumpkin Autumn Challenge dans la catégorie Automne Enchanteur et ce roman y a parfaitement sa place. L’autrice a un certain talent pour les description : elle en fait des gros pâtés un peu partout, mais elle manie si bien sa plume et ses idées qu’on a vraiment l’impression de voir exactement ce qu’elle imaginait en écrivant. Elle parvient à donner vie à l’univers de son roman, à ces étendues de nature presque sauvage, avec un style qui frôle parfois le lyrique et demeurant toujours élégant. En dehors de ces descriptions où elle semble vraiment se faire plaisir, son style est sobre mais efficace. On ne s’ennuie pas dans ce roman. Le rythme auquel s’enchaînent les événements est soutenu, régulier, et parvient à faire remonter la tension comme il faut aux moments dramatiques. Je tiens à la souligner, car vu le peu d’investissement que j’ai eu dans les personnages, c’est une réussite incontestable.
Autre point très positif : l’univers des faës. Il est extrêmement varié et créatif, proposant au fur et à mesure la découverte des différents peuples. Si la cité et le peuple d’Alwena restent proche de ce que la fantasy dit traditionnellement des cultures elfiques, j’ai en revanche été marquée par les Faës de Nuit et les Chimères. Les premiers vivent dans une nuit perpétuelle et leur culture comme leur apparence s’en ressentent. Il y a parfois cette sensation de langueur dans l’atmosphère de la cité, comme si ses habitants essayaient de tromper le sommeil en permanence en s’étourdissant de bals et de réceptions. Les seconds sont un peuple clairement identifié comme mauvais, mais leur caractère fourbe s’illustre dans leurs pouvoirs qui leur vaut aussi leur nom : les Illusions. Ils se dissimulent sans cesse, mais l’autrice nous fait clairement sentir que chacun sait qu’il ne s’agit que de poudre aux yeux. Cela ressemble alors à un jeu pervers de tromperie et de douleur, les Illusions utilisant leurs capacités à foison pour faire souffrir.
{SPOILER} Lorsque les Sages se rendent à la cité d’Alwena, dévastée par les Chimères, par jeu, ces dernières ont tissé un voile d’illusion pour faire croire à une cité lumineuse et heureuse, alors que chacun sait son sort. Je trouve ce choix percutant et donnant une réelle dimension à un peuple unidimensionnellement méchant. {FIN SPOILER}
De nombreux personnages sont présentés également comme des entités magiques anciennes et mystérieuses, comme les Sages ou l’Impératrice dont la scène d’introduction laisse présager d’un personnage cruel et inquiétant... Rendant son traitement d’autant plus décevant, mais on y reviendra.
Cependant, il y a déjà un revers à la médaille. Autant l’univers des Faës est intriguant, autant celui des humains est fade et inintéressant. C’est très clairement une intention de l’autrice, mais du coup, il y a un réel soucis d’exposition et des incohérences. On a l’impression que l’on attend de nous de déjà connaître le bled de bouseux de base dans lequel commencent beaucoup de héros de fantasy. Cela permet de comprendre d’où part notre héros, quel est son environnement social, de façon à trancher clairement avec les aventures qu’iel vit par la suite. Un exemple simple : dans Eragon, on passe de très nombreux chapitres dans son village pour bien comprendre qui il est et quelle est sa vie. Ce qui permet aussi de justifier son attachement à sa famille. Ici, on y passe à peu près trente pages, et bon courage pour comprendre à quoi la société des humains ressemble. On sait deux choses : ils sont de pauvres paysans, et ont peur des faës à cause de guerres ancestrales. C’est tout. Si bien que quand Edwenn évoque deux nouveaux éléments (dites donc quel luxe d’en savoir autant !), on s’en fout royalement. De même quand son frère lui manque : on l’a vu une fois en train de l’engueuler, et on a plus senti son mépris que son amour pour lui.
D’autre part, Edwenn se présente comme pauvre, mais l’autrice n’a aucune idée de ce que cela implique pour un paysan de base d’un univers médiéval fantastique. N’étant pas médiéviste, j’ai demandé son avis à Naviss sur des éléments qui me semblaient étranges. Le frère d’Edwenn possède ainsi plusieurs tenues et elle-même possède une cape en coton. A deux, ils possèdent plusieurs cochons, et ont plus d’une pièce dans leur maison. Naviss n’a fait que confirmer mes soupçons : ce sont plus des caractéristiques de propriétaires terriens assez à l’aise plutôt que de bouseux de base. Plus évident, d’où Edwenn a apprit à monter à cheval ? Apparemment, le seul fait qu’elle ne sache pas lire justifie qu’elle soit une paysanne, et c’est très souvent appuyé. C’est dommage parce que ça montre clairement que cette partie n’a pas du tout été travaillée par l’autrice. A contrario, le prologue parait exagérément forcé, et il y avait tellement besoin de justifier la romance entre Derdre et Kadvael que l’autrice nous donne d’entrée de jeu le coup de foudre sans queue ni tête. Comme c’est la base de l’intrigue, ça fait clairement orienté pour justifier tout le reste.
Mais si ce n’était que cela, ce seraient de bien menus défauts comparés au monstrueux problème de ce roman : son personnage principal, Edwenn.
Edwenn, on la dirait sortie tout droit d’une pub Dior.
Source : arytisima.tumblr.com
Voilà, ce genre de trucs, là !
Elle a la chevelure rousse, flamboyante, la peau pâle et mouchetée de tâches de rousseur et de magnifiques yeux d’or liquide (les mêmes qu’Edward Cullen tiens !). Elle est mince, grande, gracieuse et d’une beauté à couper le souffle. Elle aime la forêt, la belle nature pleine de chlorophylle et est fascinée par les faës depuis sa plus tendre enfance. Elle est forte, combative, elle a du caractère et n’aime pas se laisser faire.
Bien, cela étant clairement établit, reprenons notre petit bingo de la Mary Sue...
Exceptionnellement belle. Check !
Très intelligente. Check !
Dénigrée par ses pairs qui ne la comprennent pas. Check !
N’a pas de réels défauts si ce n’est “trop quelque chose”. Check !
Naturellement douée pour un tas de domaines. Check !
Clairement “à part” parmi les siens. Check !
Tout le monde l’aime, à part les méchants. Check !
Elle a des pouvoirs exceptionnels. Ah non... attendez, à la fin si !
Est la fille de quelqu’un d’important. Non.
Voilà un peu l’idée de base. Et je vous jure que je n’exagère pas ! Maintenant développons !
Au bout d’un moment, ce personnage absolument parfait a commencé à clairement jouer avec ma patience. Déjà, elle est belle. Oui OK. Mais tout le monde passe son temps à répéter à quel point elle est belle, sublime, astonishing ! Surtout pour une humaine, selon les faës. Donc ne cherchez pas, c’est la plus belle créature du monde des mortels ! Point. On répète aussi beaucoup qu’elle a de la conversation et qu’elle charme rois et princes de sa sublime intelligence (c’est censée être une paysanne, mais bon, je dis ça je dis rien...), à moins que tout le monde confonde caprice et suffisance avec intelligence dans ce roman. Edwenn, elle a des convictions, des idées bien arrêtées. On nous fait comprendre que c’est une femme libérée, que le mariage dégoutte et qui n’a d’ailleurs pas attendu pour avoir des relations sexuelles. C’est une femme moderne. Bien, super ! Mais alors arrête de dénigrer les femmes qui ont des relations sexuelles parce qu’elles trouvent le mec pas mal, tu fais pareil bougre de dieu ! D’ailleurs, elle est tellement moderne que personne ne la comprend et que rien que pour elle, les rois se contrefoutent de l’étiquette et ne se fâchent pas quand elle se permet de faire des caprices. Mais attendez ! Il y a pire !
Edwenn ne sait pas lire ni danser et elle ne sait pas trop se battre. Oui elle chasse un peu parce que bon, être paysanne et ne presque pas manger de viande c’est quand même un scandale hein ! (mes chers amis médiévistes ne vous infligez jamais ce roman...). Premier bal du bouquin : elle danse avec un roi (danse de cour je précise, pas danse de fête villageoise), et chacun s’accorde à dire qu’il s’agit sans doute d’une des plus belles performances données dans cette salle de bal. Bon la danse, c’est inné tout le monde le sait. Les ballerines, leur job est facile, c’est de notoriété publique ! Plus tard, elle exige de recevoir des leçons d’escrime et de lecture. Son professeur explique bien entendue qu’elle est très douée, et après quelques semaines maximum précise même qu’elle n’aura bientôt plus rien à apprendre. Et Edwenn l’égale presque à l’épée. Donc apprenez, chers amis, que les élèves de CP qui apprennent à lire en un an ou plus sont sans doute des débiles profonds et que l’escrime est sans doute un sport surestimé. Pourquoi en a-t-on fait une discipline olympique déjà ?
Elle est TROP importante et douée ! Ça n’a aucun sens ! D’où tout le monde l’aime ou lui accorde autant d’importance ? Quand le roi des Chimères entend dire qu’une humaine a aidé Kadvael, il se concentre sur lui mais aussi sur l’humaine. Bah oui, faut pas déconner elle est importante quand même, si on la capture pas y aura pas d’histoire ! Le roi d’Alwena, pour une raison inconnue, la reçoit comme une reine et tombe sous son charme très vite. Le roi des Terres sous le Vent aussi ! Mais pourquoi ? Parce que du coup, ceux qui ne l’aiment pas, ce sont soit des jaloux, soit des méchants ! Si ce n’est son charme de Mary-Sue ou le fait qu’être la seule humaine présente la rende “exotique”, rien ne justifie son importance.
{SPOILER} Quand elle bafoue les règles de bienséance et insulte une princesse, Lueur, cette dernière la remet à sa place avec violence et cela fait d’elle une méchante. Bon Lueur est pas sympa de base, mais franchement, je peux comprendre sa réaction. {FIN SPOILER}
L’autrice n’arrive tellement pas expliquer l'attachement des autres personnages à Edwenn qu’elle ellipse les développements de relations ou les suggère comme si c’était naturel. Pour que ça passe crème, l’autrice nous introduit les liens de la façon suivante. “Ils avaient passé pas mal de temps ensemble dernièrement et du coup ils s’appréciaient beaucoup”. Je regrette mais ça fait très artificiel comme relation ! Ou alors “Ils ne le savaient pas, mais ils seraient bientôt inséparables”... Y a que moi que ça gène ? Sans compter que mis à part la promesse d’amour ou de protection éternelle, on se sent pas vraiment l’affection entre les personnages.
{SPOILER} Edwenn essaie à un moment de fuir Alwena avec la complicité de sa nouvelle amie Azenor, qui est servante au château. Elle se fait prendre et annonce comme ça, de but en blanc, au maître d’Azenor, que cette dernière l’a aidée, ce qui est quand même un acte de trahison. D’où une amie récompense quelqu’un en le balançant à son supérieur ? Surtout que la pauvre Azenor est clairement montrée comme embarrassée. Donc en plus d’être parfaite, Edwenn est en plus idéalisée puisque tout le monde considère que c’est un acte d’honnêteté... {FIN SPOILER}
Quasiment toutes les relations sonnent faux dans ce roman. Et le sort d’Enya est tellement ridicule et peu à la hauteur de ce qu’aurai du être le personnage... Car au final, c’est bien pratique pour Edwenn...
Je finirai sur l’intrigue. Elle est meh, ni bonne ni mauvaise, car certaines ficelles sont très (trop) grosses. A tel point que je me suis demandé si c’était volontaire. Mais si c’était volontaire, je ne voyais pas l’intérêt. Du coup, certains personnages deviennent au service de l’intrigue, comme le prétexte bidon pour amener Edwenn en Féerie décidé par le roi des Chimères...
{SPOILER} ... ou alors la décision de Lueur de laisser entrer les Chimères en son pays, ce qui fait mourir atrocement sa mère et ses soeurs, lui fait perdre l’amour de ses frères et tous ses privilèges de princesse. Je veux bien qu’elle soit jalouse d’Edwenn, mais concrètement ça ressemble à ça : “Grrrr je suis jalouse de l’humaine qui couche avec mon cousin, parce que je veux me le faire, du coup je te laisse entrer avec tes armées meurtrières dans mon pays en échange d’une nuit avec mon cousin. Bouhouuuuuu, ma famille est morte, tout le monde me déteste, pourquoi tu as pas tenu ta promesse de tuer personne ?” Donc oui, non seulement la rivale d’Edwenn a une intrigue nulle, mais en plus c’est une femme malfaisante qui a des envies établies comme contre-nature dans l’univers pour son cousin, s’habille en transparent, est méchante pour le plaisir et super égoïste, etc... En bref, le cliché sexiste de la salope. Elle est exilée pour ses crimes, mais comme par hasard elle tombe enceinte de sa partie de jambes en l’air, est retrouvée par le méchant et prépare sa vengeance. Et comme c’est bien pratique, elle n’est plus triste pour sa famille massacrée comme ça le méchant peut lui dire qu’en vrai c’est une Chimère... Comment ça ce traitement de personnage craint ? {FIN SPOILER}
La fin du roman est un peu prévisible mais pas trop mal dans le sens où la tension monte et fait enfin payer une contrepartie à Edwenn alors que tout lui tombe tout cuit dans le bec depuis le début...
Ce roman ressemble à un superbe gâteau à la crème sur lequel on aurait mis trop de jus de citron : le reste est super bon, mais comme le goût acide du citron est bien trop prononcé, tu passes un mauvais moment. Je suis persuadée que si l’héroïne avait été différente, ce roman en aurait bien meilleur, car je le répète, il y a pas mal de belles qualités. Je pense que Charline Rose à beaucoup de talent, comme sa plume, mais son personnage trop parfait qui est un cas d’école de la Mary Sue gâche tout. Et quand je vois les avis, je suis déçue. J’aurai tellement apprécié aimer ma lecture, passer un bon moment comme tant d’autres. Ce roman, je n’ai pas choisi de ne pas l’aimer, si je le pouvais, j’aimerai tout. Mais bon, tant pis... Bonne continuation à l’autrice, je resterai curieuse de voir ce qu’elle publiera par la suite.
Ma note : 7/20
Lecture réalisée dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge.
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Les époux Tapie se font tabasser la tronche par quatre délinquants, à savoir trois Africains et un Maghrébin. Il n’en faut pas beaucoup plus pour ensoleiller ma semaine. Bernard Tapie, je ne peux pas le saquer. Depuis toujours, j’exècre ce mec. Bien avant qu’il foute aux chômage des milliers de salariés, triche au foot, enterre ses cagnottes, joue au ministre, fascine les pisse-copies, mystifie les juges, enfume le patronnat, bien avant qu’il escroque tout ce qui bouge. C’est comme ça, c’est son absence totale de moralité, son incapacité à épeler le mot “vertu”, sa tronche de vieux cabot, sa gouaille faussement populo, son bagout de camelot. Je n’aime pas ces forts en gueule, hâbleurs, prêts à tout pour régaler la plèbe, incapables de quitter leur nombril des yeux, éternels donneurs de leçon. “Vulgarité” et “roublardise” sont les deux mots qui me viennent à l’esprit quand je pense à Tapie. Sa bonne femme, c’est presque pareil : tout aussi vulgaire, mais avec en plus un air absurde d’auto-satisfaction qui vous dit “je suis peut-être cocue, mais je suis toujours en selle”. Alors bon, “ding-dong, salut les Tapie, c’est pour le coffre”. Baffes, coups. Traitement habituel de la part de nos délinquants préférés. On les remercie cependant d’être restés sur le service minimum. Les faits divers regorgent de Mamies Josiane et de Papis Lucien tabassés, poignardés, violés parfois, passés au briquet, laissés pour mort. Tout ça pour environ 30 euros et une médialle de baptême en or. Là, on sent que les mecs avaient cogité leur coup. Les Tapie, vu qu’ils sont dans la tourmente judiciaire et fiscale depuis des lustres, ils ont sûrement mis des noisettes de côté, à portée de main. C’est probablement ce qu’ils se sont dits, les quatre faisans. D’où l’idée du coffre-fort, véritable running-gag de ce cambriolage domiciliaire : “allez Nanard, crache le morceau, enculé : il est où le coffre ?” Et pan, et bim et boum. Voilà notre vieux Nanard le nez dans le caniveau et sa bourgeoise cognée tout pareil, trainée par les cheveux, insultée, menacée. Au final, les racailleux sont partis avec le minimum syndical : deux trois bijoux, une Rolex, un brin de thune. Pas de quoi pavoiser dans la cité, même si t’es fan du PSG. Le lendemain, déluge d’hommages multiples, dénonciation de la barbarie, tous solidaires avec Nanard, son crabe et sa rombière botoxée à coups de mandales. Solennels, on entend les héritiers proclamer sur toutes les ondes : “on ne veut pas que ce soit récupéré par les extrémistes cette histoire”. Nan, tu penses... Tapie, l’homme des chances pour la France, le défenseur de l’immigration à tout va, celui qui prétendait pourfendre Le Pen, battu comme plâtre par la descendance de ses petits protégés. T’as vraiment un karma merdique, Bernard. Mais bon, qui suis-je pour juger ? Au milieu du concert des pleureuses, pas un mot pour Josiane et Lucien. En même temps, qui s’en fout, de ceux-là ? C’est vrai quoi, à part Obertone, qui en parle ? Même la presse locale, quand elle raconte leur agression, précise que les pandores ont finalement chopé Eric et Jean-Louis, “prénoms changés” histoire de “ne pas susciter de tensions communautaires”. La France, finalement, a les héros qu’elle mérite. Pour moi, le braquage de Nanard s’apparente plus à un réglement de compte entre bandits qu’à une agression de personnes âgées. Une vraie Marseillaise, quoi. J.-M. M.
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Pour commencer, je vais répondre aux tags parce que ça fait longtemps que j’ai été tagé mais j’ai eu la flemme (oui( 3 semaines de flemme (je sais je sais)))
Pour commencer, le questions de la pitite @iamknockingonheavensdoor :
1. Quel sont tes trois plus grandes peurs ? Les profondeurs marines, les clowns et la fin du monde (peut importe la façon)
2. Le dernier compliment que l’on t’a fait ? Quelqu’un m’a dit que j’étais mignon ^^
3. Ta dernière belle rencontre ? C’est pas une rencontre mais revoir mon meilleur pote que j’avais pas vu depuis l’été dernier m’a fait super plaisir, on a passé 1h à faire du skate sur un terrain de foot pendant que le soleil se couchait.
4. Un endroit où tu te sens bien ? Dans la forêt quand je vais courir ou faire du VTT.
5. Une musique que tu aime depuis une éternité ? Once Upon A Time In The West de Dire Straits lors de leur live Alchemy de 1983.
6. Une photo que tu aime particulièrement ? J’adore les photos de la Terre depuis l’espace (genre le Pale Blue Dot ou le Lever de Terre) mais les photos de l’espace me font kiffer en général.
7. Es-tu du genre à te comparer aux gens autour de toi ? Oui même si j’essaye de pas trop le faire.
8. Donne 5 mots qui te définissent ? Grand, sportif, réservé, rieur et joueur.
9. Il vaut mieux être égoïste ou pas du tout ? Un juste milieu, il faut partager avec les autres, être sympa avec eux et tout, mais il faut avant être bien avec soi-même, et ce n’est pas égoïste de prendre du temps pour ça quand ça va pas, c’est même obligatoire.
10. Fais-tu facilement confiance aux gens ? Oui, j’ai facilement confiance en eux à un niveau acceptable mais pour que j’ai 100% confiance en quelqu’un, faut du temps
11. Ta citation préférée “Dreams, dares, works and never gives up” de Xavier Dolan
Maintenant au tour de l’unique et incomparable @copiieconforme :
1. Qu’est ce qui te motive à continuer, à ne pas lâcher prise sur ta vie ? Le fait qu’on a une chance sur 400 milliards de naître.
2. Qu’est ce qui te fait vibrer ? La guitare, le sport, la musique, le cinéma, voyager et les moments avec des gens.
3. Y a t-il un mot que tu aimes particulièrement ? Lequel ? (deux en une tqt) Putain revient assez souvent dans ma bouche, après,est-ce que je l’aime particulièrement, je pense pas. Intuiter est assez sympa aussi.
4. Une chose dont tu es vraiment fier(e) ? Avoir réussi à entrer dans ma prépa. Maintenant, il faut que j’en sorte.
5. Un film qui t’a bouleversé ? Je me fais facilement bouleverser par un film,il faudrait une liste pour répondre à cette question.
6. Y a t-il une personne pour qui tu te sentirais capable de tout quitter ? Mes meilleurs amis sûrement.
7. Est-ce que tu te sens toi-même au quotidien ? Oui, et je sens assez bon.
8. Y a t-il une chose que tu ne pourrais sûrement jamais avouer à personne ? Ouais, on a tous nos secrets.
9. Aimerais-tu te changer (physiquement et psychologiquement, sans effort genre hop magie) ? Hmmmm, nan, je pense pas, juste être moins flemmard.
10. Est-ce que quelqu’un a déjà profondément changé/influencé ta façon de penser ou de voir les choses ? Ce mec, j’aimerais lui ressembler un peu plus tard.
11. Si tu osais te lancer, qu’est ce que tu ferais ? Je partirais voyager, en voiture, à pieds, en planche à voile, en traineau de père Noël, peu importe, mais je partirais.
Ensuite, les question de la blondasse @justevivante:
1) Quelle est la langue que tu trouves la plus belle parlée ? L’espagnol est assez kiffant je trouve. ( il n’y a qu’une L pour poser des questions comme ça)
2) Quels livres t’ont donné une leçon de vie ? La maison dans laquelle de Maryam Petrosyan
3) Est-ce que tu as déjà pleuré en écoutant une musique ? Ouep et pas que sur une musique
4) Si oui, laquelle ? (oui je triche) J’ai arrêté de les compter
5) Est-ce que tu te considères comme libre ? Ouais, mais c’est assez facile vu que je suis tout seul.
6) Qu’est-ce qui t’empêche d’être triste ? La guitare, mes potes, bosser, la vie en général.
7) Qu’est-ce qui t’empêche d’être heureux(se) ? La flemme.
8) Coucou ça va ? Oui et toi, madame je joue au ballon sur un trampoline, seule à 22h ?
9) Est-ce que tu te souviens de tes rêves ? Oui, pas longtemps après m’être réveillé.
10) Est-ce que tu as déjà fait un rêve conscient ? Oui mais j’en étais pas vraiment conscient. J’arrivais à influencer mon rêve mais sans avoir conscience que c’est moi qui le faisait.
11) Est-ce qu’il y a des choses dans le monde que tu trouves fascinantes ? L’univers, les gens, la nature, la vie.
Et enfin, celles de @hyberboleemotionnelle (ça fait longtemps toi) :
1) Quelque chose qui t’as fais sourire aujourd’hui ? (+ la date du jour) Mon chat qui fait nawak (on est le 14 avril (hé oui))
2) Un pays, une ville, un endroit où tu rêves d’allez ? (Plusieurs sont acceptés) Islande et Amsterdam.
3) Aimes-tu les levés de soleil et de lune ? (couché et levés de soleil) Les quatre sont magnifiques et je sais pas lequel choisir.
4) Plutôt camping, hôtel ou bungalow ? Plutôt camping.
5) T’as-t-on déjà dis que tu parlais trop ? Jsuis plutôt timide, donc non
6) Partir avec un sac à dos, sans itinéraire: possible ou impossible pour toi ? La baaaaaase.
7) Les amis avant tout ? Et la famille.
8) Un stylo dans les mains, t’es obligé/e d’écrire, dessiner, etc ou tu peux ne rien faire avec ? Je dessine même si j’ai pas trop compris la question.
9) L’amour d’une vie: ça existe ou non ? Oui, évidemment.
10) C’est quand ton anniversaire ? Le 6 février, mais ça, tu le savais déjà.
11) Question extrêment importante: pain au chocolat ou chocolatine ? Pain au chocolat, mais on s’en fout, les croissants, c’est meilleur.
Voilà, ça fait un bon paquet de questions. D’ailleurs, il me semble que @saintgeorges et @barthelemyledragon vous m’avez tagé mais j’arrive pas à voir vos questions --’
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I’m back: stats de rdv via les applis de rencontre
05.08.20
Bon, je n’aime pas le pseudo que j’ai pris pour ce blog.
Je n’aime pas non plus le principe de raconter mes rdvs ici ou tout simplement mes réflexions, car cela signifie que je m’inscris dans la durée. Mais force est de constater que ce dont j’avais “peur” arrive: bientôt 2 ans de célibat et je pense que ça va durer.
Et ce n’est même pas par manque de choix, juste que je suis peut-être pas encore prêt.
J’ai en effet eu la chance de pouvoir tomber sur au moins 2 filles “biens” et qui pouvaient correspondre à mes critères, recherchant la même chose que moi etc
Mais pour la 1ere, c’etait trop tôt... Pour la 2e, le confinement n’a pas aidé.
Bref, c’est le billet de Young Matka qui m’a fait revenir ici. Et je partage beaucoup de ses réflexions (notamment sur l’acceptation d’être seul après une longue relation), mais j’aurai l’occasion d’y revenir
Toutes les filles quasiment, je les ai rencontré via les applis. Formidable outil !
Résultat: près de 35 rdvs en 24 mois. La moyenne est donc élevée si on considère que j’ai dû être en couple pendant environ 11 mois sur la période.
Ouais, 35 rdvs en 13 mois, presque 3 par mois, sachant que je suis pas dispo une semaine sur 2.
Un objectif: faire des rencontres et si possible un truc qui tienne dans la durée.
Bon sauf que...
Si tu enlèves les menteuses sur leurs photos, les filles qui ont pas grand chose à dire et surtout les filles “qui n’ont pas de temps à perdre” en mode horloge bio qui fait passer un entretien d’embauche, tu peux déjà en virer la moitié.
Bordel, alors que y’a déjà un sacré filtre avant pourtant (photos sans filtre snapchat, profil un minimum rempli, échange de messages avec du second degré...)
Sur ces filles intéressantes, arrive le fameux moment fatidique: celui où elle apprend que je suis père.
Alors là, c’est quitte ou double: soit elle s’en fout car je lui plais, soit c’est la fin du monde. Et quand je parle de fin du monde, y’en a carrément une qui me faisait de grands sourires conquis la seconde d’avant et qui d’un coup s’effondre, me dit que je lui fais “perdre son temps”, se lève et se barre !!
Bref, je vais avoir l’occasion de développer, mais la fille de 35+ qui cherche un mec qui la fasse rêver, stable émotionnellement, pret à s’investir, bien physiquement, habitant pas à Paris, qui gagne bien sa vie, indépendant et ne s’étant jamais engagé avant, ben bon courage ma grande :)
Ma conclusion, c’est que les applis, c’est comme tout, y’a du bon et du moins bon. Mais clairement, les horloges bio désespérées mais super exigeantes, c’est pas pour moi. La solution pourrait être d’aller dans des bars ou des choses dans le genre, pour que ça laisse place d’abord à l’interaction avant toute sélection “objective”, mais en ces temps de Covid, c’est pas le meilleur timing.
Bref, plein de choses à raconter ici !
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Tar One - A quoi ça rime - #Juskomsa 01
Beat : Béhybé aka Hari Seldon (Ultrason - RDZ) + un brin de production additionnelle de Skwal (Herrmutt Lobby)
Mix : Skwal (Herrmutt Lobby)
Depuis que je suis ado, écrire me sert entre autres à faire quelque chose de mes idées noires. Ya un côté exutoire, catharsis… Je n’ai jamais écrit QUE des morceaux déprimants introspectifs et plus le temps est passé, moins j’ai voulu mettre cette facette en avant. Un peu par pudeur, un peu par peur de faire dans l’auto-apitoiement, un peu parce que c’est souvent relou en plus d’être misérabiliste, un peu parce que je préférais utiliser ma créativité pour d’autres choses.
N’empêche qu’il y a des fois, genre quand tu te rends compte que tu t’es donné corps et âme pour ta passion mais que ça ne paiera jamais vraiment, quand tu es seul et que des proches t’ont tourné le dos, quand le taf te pompe tant d’énergie que tu n’en as plus assez pour faire du son, quand tu as l’impression que le monde s’écroule autour de toi ou quand les frustrations, les déceptions, les rancoeurs ou les échecs et autres coups sur le museau te minent, te touchent directement ou touchent des gens que tu aimes, alors les bic et cahier de rimes peuvent aider. La plume se fait libératrice et thérapeutique. Tu fais du beau avec tout ça et ça va mieux.
C’est dans une période sombre, dans un de ces occasionnels moments de désarroi où je vois tout en noir que j’ai écrit « A Quoi Ca Rime ». Sans filtre, sans frein, sans pudeur, sans autre envie que de coucher sur papier toute cette noirceur qui accaparait ma boite crânienne. Avant, je ne pouvais sortir et assumer un texte que s’il me représentait fidèlement, que si ce que je disais restait d’actualité, une espèce de recherche de l’immuable. Maintenant non. Par rapport au moment où j’ai écrit ce sombre texte, je vais mieux. Des choses ont changé, je suis en paix avec d’autres, j’arrive à regarder vers la lumière même si comme tout le monde, j’ai des problèmes, des souffrances, des blessures. Globalement, je pense que je vais bien, rassurez-vous !
J’ai envie de sortir le morceau malgré tout parce qu’il me représente à un instant T, parce qu’il est sincère, brut, à vif et sorti des tripes. Ça peut potentiellement toucher des gens voir même les aider comme ce type de rap a pu me toucher et m’aider à certains moments de ma vie. Et puis on s’en fout de ce qui est vrai, de ce qui est d’actualité, de ma vie perso, de ce qui est peu nuancé ou mal compris ou bateau ou nombriliste aux yeux de certains. C’est de la musique, des émotions, des sentiments, une énergie que je balance et que tu choisis de prendre ou de laisser. Donc click et décide de ce que ce track représente pour toi. Peace y’all, y’aura plein d’autres nouveautés en 2018, stay tuned…
Lyrics
À quoi ça rime d’en écrire ? Pourquoi ça trime dans les mines
Mentales à extraire sans relâche les plus beaux diamants de l’esprit ?
En quoi ça m’amuse en quoi ça me frustre ? Depuis des lustres
J’compte que sur le système D pour tenter de taper l’incruste
Épuisé comme mes filons, crois pas qui t’a dit qu’je pèse
Parce que pas dans les petits papelards des gars de Back In The Dayz
27 tracks de cette rage, mes raps de boudeur fatiguent vite
Tout le monde a compris le message : Loser Magnifique
Temps de changer de disque et d’en sortir un autre
Avec de vraies prises de risques, dans trop d’habitudes je me vautre
Prisonnier de certaines, pour d’autres je briserai mes chaînes
Du son pour rythmer mes semaines, même si pas prisé, j’excelle
Du moins j’essaye, malgré que les défaites qu’j’essuie
Alors que les malheurs sèment sans cesse de nouveaux « Je suis… »
Que la souffrance ne se partage plus que via hashtags
Moche comme un svastika sur une mosquée qu’un lâche tague !
Parfois je me sens nul et lâche, vulnérable
Avec une très sale envie de hurler d’rage
Même quand ulcéré, toujours dans le self contrôle
À quoi je joue ? Et pourquoi jouer ces cons d’rôles ?
Me sentant si seul et avec moi si sentencieux
Me condamnant à tant de sentences, contemplant l’temps anxieux
Sentimentalement, plus prince charmant, envieux
Même si ami de mes ex et pour ça m’pense chanceux
Pas d’enfant, peu de conquêtes, de bons plans, de succès
Apathique voir tétanisé, pas confiant, j’vends du rêve !
… à part y croire j’ai pas d’idée
Et j’y crois plus donc VRAIMENT j’ai pas d’idée
Comme d’être trahi par ma famille, de l’échec j’suis familier
Provoque mépris ou indifférence, déceptions par milliers
V’là le texte d’ado dépressif, cliché comme dire « les vrais savent »
Bienvenue dans mes récits peut-être nombrilistes détestables
J’ai pas le permis, sais pas cuisiner, maman fait mon linge
J’comprendrais qu’tu veuilles me gifler quand t’entends mes complaintes
Pas de misère, de ghetto, de couleur de peau comme obstacle
Visions d’ex avec d’autres mecs ayant des orgasmes
J’m’imagine sur les scènes de la concu qui fait kiffer trop d’fans
Ou faire ce que j’n’ose pas : distribuer des cocards
Et là j’suis au taf, il pleut, en novembre depuis 6 mois
Ce vide qui m’noie me ferait presqu’envier celui qui croit
Ce soir pizza surgelée, facebook et netflix
Face aux heurts et horreurs tant restent sourds et s’excitent
On a choisi de se déchirer plutôt que de déchirer
Des likes et des euros tout ce qu’on semble désirer
V’là le texte d’ado révolté : le mal c’est pas bien
J’m’irrite jusque dans mes lyrics, tombe le masque et parvient
Malgré tout à venir au bout de ces 64 bars, tiens !
À moi de décider si ça m’aide ou ne sert à rien
Retrouve mes trucs passés et présents ici :
tar-one.tumblr.com/ (NEW shit)
dopeadn.tumblr.com/tagged/tar-one (Archives)
losermagnifique.tumblr.com/ (Mixtape gratuite 27 tracks, dope shit only)
taroneledopeemcee.tumblr.com/ (HH/musique US-Fr-B-UK et autres trucs divers que je kiffe)
www.instagram.com/thomastarone/ (selfies de pute, matérialisme-fétichisme de geek et pics de wannabe photographe)
tontoncause.tumblr.com/ (articles, billets d'humeur, saintes paroles etc)
et www.facebook.com/taronedope (réseau social aussi relou qu'incontournable)
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