#les tordus aux grands coeurs
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tordu seems,,,a bit harsh but idk the vibe of that word in french
#not saying it's /incorrect/ to use for the doctor#just that it seems a bit more intense than weirdo fkjghjgkj#les tordus aux grands coeurs
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bonjour tout le monde ! je viens faire honteusement ma pub pour deux de mes scénarios qui me tiennent à coeur pour faire vivre mon petit levi sur le forum bottom of the river (city-sombre ouest américain). je vous partage le lien ci-dessous ainsi que le lien du pré-lien si vous êtes curieu·x·se. EUGENE / L'EPHEBE beauté sous prunelles brunâtres, douceur dans le regard qui panse les plaies béantes, caresses sur la peau pailletée, trace les constellations de ces pigmentations jusqu’à sa joue, jusqu’aux lèvres tendues, se perdant dans les élans passionnés. ce sont les nuits passées sur la terre, les rires face aux œuvres célestes, les promesses avec le petit doigt tendu. ils se sont promis de s’aimer et de ne pas se lâcher. les historiens diront d’eux qu’ils n’ont été qu’amis, en oubliant les danses passionnées sous les draps de l’un, les baisers et les caresses sous les draps de l’autre. véritables acolytes, ils en oublient les étiquettes, simplement fait pour s’aimer, mal, certes, mais ils s’aiment. il voit bien la peine dans les yeux de gene quand levi dit devoir s’en aller, comprend bien qui ralentit un palpitant fait pour vibrer constamment. gene a besoin d’amour, levi lui en apporte, mais vise mal, les flèches du cupide sont tordues et font mal leur travail. ils s’aiment, mais pas comment il faut, écrivent l’histoire d’un lien qui les rapproche et les éloigne en même temps. levi l’aime, plus que de raison, et c’est sûrement pour ça qu’il tente de s’éloigner à chaque fois. peur de la stabilité que gene lui offre, il préfère les détruire plutôt que de construire ce quelque chose de précieux. un tout grand merci de m'avoir lu et désolée pour le spam hihi lien du pré-lien juste ici !
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JUSTIN LEWILTON sur HELLMOUTH
Justin a grandi dans la jolie petite ville de Sunnydale. Il est le fils de Léopold Lewilton, un célèbre archéologue connu dans tout l’Amérique. Son père et sa mère sont des êtres humains, cependant ce n'est pas le cas de toute la famille Lewilton. Justin est le cousin de Jeremy et Jessica Lewilton. Vous aurez crû remarquer que dans cette famille ils ont des obsessions pour les prénoms qui commencent par un J. Justin a eu la chance de naître dans une famille normale contrairement à ses cousins. Ses parents sont extrêmement riches et influents en Californie. Le simple nom de famille de Lewilton lui ouvre bien des portes. C’est grâce à leur généreux compte en banque que Justin est capable de d’étudier à l’Université Crestwood. Il y étudie la géomorphologie qui est une branche de la géographie étudiant les formes du relief terrestre, notamment le rôle de l'érosion dans la formation des paysages. Il est déterminé à comprendre chaque recoin de la Californie. Justin est un passionné des tremblements de Terre, mais aussi de sport, de fêtes et son plus grand pêché : les mecs. Il n’est pas capable de passer une seule soirée sans ouvrir son téléphone et regarder le menu dérouler devant ses yeux afin de se trouver un beau brun à mettre dans son lit. La vérité est que Justin n'a jamais trouvé celui qui serait capable de briser son armure et de faire fondre son coeur de glace. Dans son fort intérieur, il attend que le bon se présente à lui. Il ne cherche pas, il ne veut pas connaitre le véritable amour, car il sait trop bien à quel point les gens souffrent lorsqu'ils l'ont trouvé. Contrairement à son cousin et à sa cousine, il ne veut pas s’impliquer dans des activités paranormales. Justin veut tout simplement vivre sa vie loin des loups, des vampires et de toutes ces créatures. Ayant vu la vie de ses cousins tracée en avance par leurs parents, il n’a jamais voulu leur ressembler. Justin n’a jamais été très proche de ses cousins, les jumeaux, étant jeune ses parents lui avaient interdit de les approcher par peur qu’il le morde en jouant. C'était le plus grand cauchemar de son père et de sa mère, de voir un jour leur enfant devenir un loup-garou. Le père de Justin détestait son frère et l'avait renié il y a bien longtemps de sa vie. Tout comme son cousin, Justin a intégré l’équipe de football de son Université. Chaque fois qu’il le croise au Bronze, il se fait un plaisir de lui rappeler que Creswood est beaucoup plus élitiste que l'Université de Sunnydale. Justin est connu à Sunnydale pour faire partie de l'élite. Ces garçons riches, canons et inaccessibles. Sa réputation est très importante pour lui et c'est pourquoi il est l’organisateur des plus grandes fêtes de la ville. Sa grande villa est incroyablement luxueuse et attire tous les regards un peu envieux. C'est chez lui qu'il invite l'élite la plus tordue de la Californie pour y faire des orgies et des fêtes dont personne ne pourrait imaginer les thèmes. Sans le vouloir, Justin est mêlé quelques fois aux histoires du nouveau scooby. Ses parents ne seraient pas fier de lui, car il se rapproche de plus en plus du groupe de son cousin et de sa cousine. Il a toujours voulu resté loin des êtres surnaturels et ne pas participer à la guerre entre le bien et le mal. Était-ce vraiment au fond ce qu'il voulait ou bien plutôt ce que ses parents voulaient pour lui ?
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Je t'ai pleuré toute la nuit.
Ma dernière peine de cœur.
Je pleurais si fort, je criais à m'en déchirer le cœur.
Ma dernière passion meurtrière.
Mon dernier poignard au cœur.
Cœur.
Au bord d'une falaise ocre rouge, j'implorais aux cieux ton souvenir.
À genoux, le corps tordu de ton absence, j'arrachais mes poumons à la Lune.
En espérant qu'au loin, une partie de ton âme égarée se rappelle à mes bras.
Laisser vaquer le désir de ta main dans la mienne.
Ce vide tristesse puis dolo, laisse mon coeur plus grand
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L'univers est fascinant.
Il peut être trouvé partout, pour qui veut bien le voir. Mais surtout, il est comme l'amour, le vrai : infini, ou bien peut-être qu'il a une fin, mais personne n'a eu l'occasion d'y arriver. Le véritable amour est infini. Il ne peut pas être éphémère, il est gravé dans nos cœurs, et lorsqu'on le trouve, alors c'est l'univers tout entier qui s'empare de notre âme.
Enfin... C'est ce qu'on m'a toujours répété lorsque j'étais môme.
C'est faux.
Je n'ai jamais trouvé cet univers. Et pourtant, le mien ne semble pas s'arrêter.
L'infinité me fait peur, parce qu'elle ne dit rien : on ne sait jamais quand ça s'arrêtera, si ça s'arrêtera un jour. Et lorsqu'on pense avoir trouvé l'infini, c'est l'éphémère qui prend place.
Pourquoi alors croire en un quelconque univers ?
Je ne crois que ce que je vois. Mais comme la réalité me fait peur, je préfère me réfugier dans les rêves.
Je cherche ces putain de pays, mais y'a rien. Du vide. Il faudrait que je le regarde un peu, peut-être que j'aurai moins le mal du pays d'ailleurs. La vie c'est un pays, un pays en guerre, en guerre des idées, des mélancolies, des pharmacies ambulantes, et puis de l'amour.
Le grand challenge que les faibles redoutent dès qu'ils comprennent que la vie c'est pas très démocratique quand on est pas comme tout le monde. Alors elle nous plaque par terre, la gueule dans la poussière on étouffe, on se prend des briques et on se retrouve en pleine tempête, et les phares, ils fonctionnent plus. Y'a plus personne, plus rien, plus de lumière pour nous guider, plus que des rochers et des déchets pour nous faire tanguer, puis couler. Et si on sait pas nager, alors c'est la fin. La fin de tout.
J'hésite à écrire la suite de mon monologue inutile et dénué de sens. En même temps je parle de la vie, pourquoi mes paroles auraient elles un quelconque sens logique ? Comment former des phrases logiques si on réfléchit ?
Parce que ça doit venir tout seul, sinon c'est malhonnête, ça pue la mauvaise foi. C'est pour ça que j'aime pas trop réfléchir. Les adultes, ils réfléchissent tout le temps. Alors je fais le gamin. Et je tente de réfléchir avec mon coeur plutôt qu'avec ma tête.
Dans un long soupir, mon cœur s'ouvre autant que mon esprit ravagé par mes pensées tordues, que je laisse lentement s'échapper au son de ma voix.
Mon univers se ferme, et ma voix résonne dans la pièce vide d'émotions. Elle s'en remplit lentement, comme des poumons se remplissent d'air, comme mes yeux se remplissent d'eau salée.
Je réfléchis trop. Mon manège tourne encore, toujours plus vite, un peu trop, ça donne mal au crâne et je vois déjà quelques vis se barrer aussi vite que mes moments de joie, alors j'en deviens mélancolique. Ça devrait être mon deuxième prénom ça... Mélancolie... ça fait prénom de fille. Le prénom d'une fille super jolie mais qui se trouve dégueulasse, et surtout super paumée, qui comprend pas ce qui lui arrive, qui n'a même pas envie de comprendre. Elle est juste comme ça, et c'est joyeux et triste en même temps, c'est le genre de fille qui sourit pour un rien et qui pleure pour n'importe quoi, qui se drogue aux médocs et dessine des univers sur un carnet à quatre-vingts-dix centimes, qui danse toute la nuit sur des morceaux de piano en criant le nom de ses amours mortes.
Putain de monde, sans déconner... Quel bordel, il ressemble à mon esprit. Peut-être qu'il tourne à l'envers le monde, ou alors il est plat, ou carré, c'est peut-être pour ça que le vide nous attire tant.
Crédit : Jennlamelancholia
The universe is fascinating.
It can be found everywhere, for anyone who cares to see it. But above all, it is like love, true: infinite, or maybe it has an end, but no one has had the opportunity to get there. True love is infinite. It cannot be ephemeral, it is engraved in our hearts, and when we find it, then the entire universe takes hold of our soul.
Well... That's what people always told me when I was a kid.
It's false.
I never found this universe. And yet mine doesn't seem to stop.
Infinity scares me, because it says nothing: you never know when it will stop, if it will ever stop. And when we think we have found the infinite, it is the ephemeral that takes place.
Why then believe in any universe?
I only believe what I see. But as reality scares me, I prefer to take refuge in dreams.
I'm looking for these fucking countries, but there's nothing. Emptiness. I should watch it a bit, maybe I'll be less homesick. Life is a country, a country at war, at war of ideas, of melancholy, of traveling pharmacies, and then of love.
The great challenge that the weak fear as soon as they understand that life is not very democratic when you are not like everyone else. So she pushes us to the ground, with our faces in the dust we suffocate, we hit bricks and we find ourselves in the middle of a storm, and the headlights don't work anymore. There is no one left, nothing left, no light to guide us, only rocks and rubbish to make us pitch, then sink. And if we can't swim, then it's the end. The end of everything.
I hesitate to write the rest of my useless and meaningless monologue. At the same time I'm talking about life, why would my words have any logical meaning ? How to form logical sentences if you think ?
Because it has to come by itself, otherwise it's dishonest, it reeks of bad faith. That's why I don't like to think too much. Adults think all the time. So I act like a kid. And I try to think with my heart rather than with my head.
In a long sigh, my heart opens as much as my mind ravaged by my twisted thoughts, which I slowly let escape to the sound of my voice.
My world closes, and my voice echoes in the room empty of emotions. It slowly fills with it, like lungs fill with air, like my eyes fill with salt water.
I think too much. My carousel spins again, ever faster, a little too much, it gives me a headache and I already see a few screws being blocked as quickly as my moments of joy, so I become melancholy. That should be my middle name... Melancholy... it's a girl's name. The first name of a super pretty girl but who feels disgusting, and above all super lost, who doesn't understand what's happening to her, who doesn't even want to understand. She's just like that, and it's happy and sad at the same time, she's the kind of girl who smiles for nothing and who cries for anything, who takes drugs and draws worlds in a notebook at ninety cents, who dances all night to piano pieces, shouting the names of his dead loves.
Fucking world, no kidding... What a mess, he looks like my mind. Maybe it turns the world upside down, or maybe it's flat, or square, maybe that's why the void attracts us so much.
Credit : jennlamelancholia
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Brandissez ! Hissez les flaques de sang pour les detraqués
L'abolition des sangles est née
Ce soir j'ecarlate, j'écartèle et j'éclate
Pour les tarlouze ,les bouseux ,les gueux
Pour les handicapés et les putes
Pour les mal baisées,les trop prudes ou brutes
Les putes a crack ,celles qui s'injectent des flaques et des litres
Les prudes,les épouses du vide et les pitres !
Pour les obèses qui ont les ovaires d'être à l'aise
Pour les pas aisés et celles qu'on appele les mal baisées
Brandissez ! Mouillez la justice ! Donnez de l'amour aux clodos ,toxicos et pas aux botoxés du cerveau
Ce soir la justesse nait dans les caniveaux
Brandissez ! Hissez les flaques d'amour pour les carrefours sans chemins et les dingues sans destins et les fous du matins
A tout ces gens clandestins ,à tout ces gens sans turbin
A celui ou celle qui à retourner sa veste ,pas pour vous baiser par les fesses mais pour être à l'ouest ,dans les astres et le désastre qui conchie l'hérésie des codes ,des modéles et des modes
A celle qui ose démonter par la prose ,à toutes celles qui arrosent,explosent ,exposent et démontrent
A celles et ceux qui osent aimer la mort et pas la montre
Car la si belle absurdité de l'aurore n'est qu'une chatte dans un monde où les pion se croient rois ,mordant des millions en obéissant à des fausses lois
Pour les bâtards ,les trop tardifs ,les tarés ,les taspés tordues ,les mal branlés et baisées fendues, les illuminés perdues
A tout les looser géniaux aux gueules de travioles,pleins de bémols ,à tout les coeurs pleins de défauts sans code ni banderole
Brandissez ! Hurlez l'Amour !Pour les êtres trop colorées ,en colères ,tout le temps en colle à l'école ,tout le temps sortie d'une camisole
C'est le chant des voyous hardcore ,des baltringues multicolores ,des ringards bizarres ,des fous mal foutus et des excentriques cosmiques
Des trop basanés ,des trop sucrés ou des trop salé, des trop grand bazars éclopés dans le noir
C'est le chant de l'incomprise qui fait sourire une clodo juste en lui souriant sans dire un mot
Continue à t'exploser par terre dans la rue et relève toi en dansant
Si le sourire s'éclipse sur la piste ,soleil renaît de son sang
Entre extraterrestres c'est la révolution des passions ,des poux ,des astres fous et des morpions
Pas besoin de came ,d'arme ,la poésie est une flamme qui encastre et castre le vide qui se fait putride devant la grandeur de l'éther et de ton coeur
Brandissez le drapeau Rouge -Orange !Faites péter tout les murs par les cris de votre écriture !
Brandissez ce qui dérange !
Que tu crois en Dieu et n'importe lequel ,au feu ,à la lumière de tes propres yeux ou même à une hirondelle
Là où les costards pissent droit ,tu rentre dans le car et t'est maladroit
T'est le tocard qui pleure le crépuscule et fait brûler ta bulle
Sortie d'hp,de zonzon ,de l'enfer du viol ,du fer d'une famille difficile , de la souffrance de l'école où de l'alcool
De n'importe quelle jeux de pions ou l'amertume te rend fou ou folle
Le fil de rasoir disparaîtra de tes bras ,TS ou ,embrouille s'éclipsera
Et dans le noir des déboires je te promet qu'un jour l'oiseau s'envolera
Nébuleuse
Moi ,mon corps et mon âme nous somme Rouge comme un tueur en série,comme l'amour et le battement du coeur de la poésie.
Nous sommes insolent et pur , l'incarnation même et souvent totale de cette Couleur.
Nous sommes les sourcils en poil de sexe dans le carnaval du trouble féministe splendide et de la provocation
Moi ,le Rouge ,je suis la saleté et l'ardeur pourtant si claire.
Je suis le triomphe des soleils voyous en pleine extase puissant.
Elle me colle à la peau .Que je l'aime avec violence et danse cette salope de couleur car elle est moi et moi je suis le crachat indécent mais aussi la générosité qui viens du sang
Je suis un cri d'amour et de folie qui tente d'atteindre l'éternité
Je suis la force ,la faiblesse ,le vice ,le délice ,la pureté ,l'oxymore ,la mort et la vie
Je suis la sale connasse artiste pleine d'humanisme explosif et de vérité ,l'excentrique trop maquillée , fringuée et pleine de pics poétiques dans les cabarets,les scènes ou les théâtres
Je suis l'insoumise ,la banquise en feu ,le coup de pied dans les couilles des banques
Je suis la démarche d'un mec bien plus qu'affirmé ,je suis l'écriture et le pot d'encre est remplie de sang quand le stylo est une seringue
Je suis le bilingue de cri et de poésies ,le flingue qui crépite de joie,la foi,la défiance ,l'extase euphorique ,l'embrasement de l'essence de l'âme
La baltringue pourtant somptueuse ,divine même si elle est hideuse et dingue comme belle et immortelle
Je suis tout les paradoxes unis dans un être qui se rassemble ,toxico à la poudre de Vérité qui est une drogue belle mais violente
Je suis le cri qui cherche Dieu
La fragilité ,la puissance ,l'amour ,la rage ,la révolution de la personnalité et des opprimés en rimes tordues
La main et le coeur tendues aux sans abris
Je suis le non ,l'opposé ,la contradiction ,l'interdiction bafouée car je ne supporte aucune règles juste celle de mon sexe
Je suis l'enfermement et la liberté ,je suis la grande joie et la colère des detraqués
Car il pleut dans mon sang et je suis cette décadence pourtant si pieuse
Car il pleure dans les sangles et j'abolit cette pisse rance avec ma nébuleuse
Car je suis la timidité et la beauté
Ce qui est fébrile ,fragile pourtant glorieux
Je suis également l'espagnole des terres chaudes,du flamenco et des urines ensanglantées de femmes sur Franco
Je suis la masturbation féminine qui fait un doigt d'honneur
Je suis la passion ,la création ,la pulsion fatale et merveilleuse qui sauve du suicide .
Je suis la peureuse trop courageuse qui ose quand même et brutalement être
Je suis la justice mais je ne suis pas la lois
Je suis ce qui jamais ne glisse en dehors de sa foi
De l'exhibition qui parle trop fort à la grande pudeur plus mystérieuse et profonde que la mort et la matrice
Le mal et le bien ,la souffrance ,la transe ,la chaleur sans limite d'un crépuscule fou et libre
Je suis ce qui brûle ,la vie et sa trop grande complexité
Je suis le taureau qui fonce sur l'exclamation de la liberté mais qui n'est qu'une poussière incomprise à la fois grandiose et si petite devant le cri de l'éternité
Nébuleuse
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Les Chroniques de Livaï #507 ~ TREPAS, ME VOICI (juin 846) Jacoberto Arlelt
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
C'est une incessante fuite en avant. J'ai du mal à croire que quelques heures plus tôt, nous avancions avec espoir et confiance sous la lueur de la lune. Le soleil nous a apporté la désolation...
Tout autour de nous, des cadavres piétinés, d'hommes et de chevaux, jonchent le sol, les membres tendus vers le ciel, tordus dans des angles bizarres... Des corbeaux sont déjà perchés sur ceux que les titans n'ont pas ramassés, arrachant des lambeaux de chair morte à ces infortunés... J'ai des haut-le-coeur... mais je ne peux pas m'arrêter. A tout instant, de nouveaux titans peuvent surgir et se jeter sur nous. Nous marchons à une allure soutenue, les explorateurs survivants autour de nous, aux aguets, prêts à décoller pour protéger nos pauvres vies.
Deux chariots sont encore intacts, et je ne peux m'empêcher de penser que c'est à eux que notre survie est suspendue. Les bonbonnes de gaz s'entrechoquent doucement les unes contre les autres, et en les comptant, je me sens de plus en plus démoralisé. Il en reste si peu... Quand il n'y en aura plus du tout, nous n'aurons plus qu'à courir vers Rose jusqu'à ce que nos forces nous lâchent. Combien de kilomètres nous en séparent encore ?
Armin, te reverrais-je ? Je me prends alors à penser à cette éventualité, et cela me redonne un peu d'énergie. Cerné par la mort, pressé par elle, je me surprends à penser à la vie... et au regret que j'aurais à la perdre. Je suis vieux, et d'aucun pourrait penser que j'ai fait mon temps, que je préfèrerais m'en aller, mais par sainte Maria, si je peux faire encore un bout de chemin, je ne vais pas m'en priver !
J'aperçois les explorateurs qui décollent sur ma gauche. Ca y est, nous sommes poursuivis. Il va falloir forcer le pas ! Je me mets à haleter, souffler, en me tenant la poitrine de ma main crispée... C'est un tel miracle que je sois encore en vie, je ne peux pas abandonner maintenant ! Alors je force mon coeur usé à donner sa mesure, et je parviens à rester dans la file de fuyards sans me faire distancer.
La plupart sont jeunes, mais pas moins terrifiés. Lorsque la haie de soldats nous faisait un bouclier, ils n'étaient pas les derniers à fanfaronner ; ce n'est plus le cas maintenant. La vision des titans, avançant sur nous sans entrave, à peine une résistance, a remis chacun de nous à sa juste place ; celle de proies... Oui, nous avons été beaucoup trop confiants, somnolents derrière nos Murs en nous pensant en sécurité pour toujours. Aucun de nous n'aurait pensé se retrouver ici un jour.
J'aurais aimé avoir l'opportunité d'écrire un livre là-dessus... Mais je crois que... Ah ! ma hanche me fait mal ! Je pense être bloqué...
Le grand soldat blond, qui a été notre capitaine depuis le début de cette expédition fatale, se penche depuis son cheval et essaie de me relever, mais je ne peux que boiter. Il siffle les passagers du chariot afin de leur dire de s'arrêter que je puisse monter. Non, laissez ! Ce seraient de précieuses minutes perdues ! Nous n'en avons pas ! Il y a beaucoup d'autres gens en difficulté à sauver, sur cette plaine ! Je vais marcher autant que je peux, ne vous souciez pas de moi !
Il hoche la tête sans répondre - je perçois son trouble quant à ce qu'il doit faire de moi - et je me laisse de nouveau tomber à terre, essayant d'oublier ma douleur. Une autre âme charitable vient à mon secours et me remet debout, et je constate alors que je suis aux mains d'un jeune homme aux joues rebondies et aux yeux encore rieurs malgré la situation. Ce genre de regard qui vous envoie de bonnes vibrations rien qu'à s'y plonger... Vous me rappelez vraiment quelqu'un, jeune homme... Quelqu'un que j'ai perdu trop tôt et que je ne vais peut-être pas tarder à rejoindre...
Il doit me croire délirant et me pousse en avant, tout en criant à mes oreilles que des titans se pressent derrière nous à quelques mètres, et que les soldats ont du mal à abattre. Je sais tout ça... mais vous savez... vous regarder m'a fait prendre conscience de ma fatigue... Je suis trop vieux, je ne vais pas tenir... Mon envie de lutter vient de me quitter... Après tout, la mort sera aussi une grande aventure... je pourrais y retrouver des gens que j'ai aimés... Ouf... mon pauvre coeur va lâcher si je continue à courir... Mais vous, vous pouvez encore, alors partez ! Laissez-moi la fourche que vous avez à la main, qu'ils puissent me trouver en état de me défendre... Bien piètre défense, oui... Mais au moins, on ne pourra pas dire que je ne suis pas mort debout... !
Le jeune homme me regarde avec des larmes dans les yeux. Vous me connaissez à peine... mais vous lui ressemblez tellement... Allez, sauvez votre vie, elle peut encore être longue. Je suis Jacoberto Arlelt. J'ai été un grand dessinateur dans ma jeunesse. Si un jour, vous rencontrez mon petit-fils, Armin, vous pourrez lui dire que les dernières pensées de son grand-père ont été pour lui ? Vous le ferez ? Oui... Merci...
Il se détourne de moi avec angoisse et disparaît de ma vue lorsque que tourne la tête vers les géants. Ils représentent tant de mystères... Ils veulent me manger ; j'ignore pourquoi. Mais... l'inconnu n'a jamais fait peur aux Arlelt ! J'attrape la fourche laissée pour moi, et me redresse une dernière fois. J'aperçois une jambe blanche avec une botte marron sortir de la bouche du plus proche...
Je scrute autour de moi et constate alors que je suis seul. Ils m'ont tous abandonné. C'est bien... Je sens une paix inattendue m'envahir, mes membres me paraissent plus légers. Je brandis ma fourche au visage des monstres qui s'apprêtent à fondre sur moi et je leur crie tout ce que j'ai sur le coeur !
Vous ne gagnerez pas ! L'humanité vous vaincra un jour, j'en suis sûr ! Même si cela doit signifier l'effondrement des Murs, nous vous détruirons jusqu'au dernier ! Rappelez-vous de ça ! Vous pouvez nous dévorer, nous piétiner, nous terroriser, mais vous n'êtes que des corps sans âme ! Vous ne savez pas ce qui bat dans le coeur des hommes ! Vous l'apprendrez un jour !
Je n'ai plus peur de vous !
Quand la grande main s'enroule autour de moi et me serre à m'étouffer, je ne peux que constater que la peur n'a toujours pas fait son retour... Mes poumons se gonflent une dernière fois d'une bouffée d'air savoureuse, puis je ferme les yeux...
#lc507#levi chronicles#les chroniques de livaï#fanfiction#fallenRaziel#aot#snk#attack on titan#shingeki no kyojin
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TOP FILMS 2019: 20 films
1/ PARASITE. Bong Joon-ho
De film en film, le coréen s’affirme comme le plus grand raconteur d’histoire de son époque. A la fois auteurisant et grand public, politique et burlesque, gore et esthétique, Parasite est un film comme les américains ne savent (ne peuvent, ne veulent) plus en faire. Succès critique et public mérité et encourageant !
2/ MARRIAGE STORY Noah Baumbach
Réalisateur culte depuis Les Berkman se Séparent et Frances Ha, Baumbach doit cependant lui aussi se réfugier sur Netflix pour sortir ses films. Après Roma en 2018, l’opérateur prouve qu’on peut lui faire confiance pour créer encore du cinéma noble et délicat. Le duo Driver/Johansson est fascinant, le récit de leur séparation filmé avec justesse et force. Du grand art.
3/ MIDSOMMAR. Ari Aster
En 2 films le réalisateur américain s’impose dans la cour des grands avec 2 expériences dont on ne ressort pas indemne. Midsommar, sur un sujet casse gueule (et qui rappelle The Wicker Man) reste longtemps dans les esprits et prouve que l’on peut encore surprendre et fasciner à Hollywood en 2019. La version de 3h sortie en Blu Ray en remet une couche. On attend la suite avec impatience.
4/ Il ETAIT UNE FOIS A HOLLYWOOD. Quentin Tarantino
Hollywood justement, dont l’un de ses fervents admirateurs se plait à réécrire l’histoire avec son talent de conteur hors-pair. Depuis Les 8 Salopards, son cinéma est moins pop, plus adulte et l’on ne peut pas penser une seconde qu’il arrêtera après le prochain. S’il est depuis 25 ans l’un des réalisateurs les plus fascinants, il dirige ici de main de maitre les 2 derniers géants d’Hollywood: Di Caprio et Pitt. La concurrence est très loin derrière.
5/ BORDER Ali Abbasi
Un des plus gros chocs visuels et sensoriels de cette année. Border mélange les genres, contes de fées, thriller, fantastique et film naturaliste avec une force et une grâce qui vous poursuivent longtemps. Un hymne à la différence et une réflexion sur notre rapport à la nature. Inspiré par une nouvelle de John Lindqvist, qui avait écrit Morse...
6/ THE LIGHTHOUSE Robert Eggers
Après la claque The Witch, Eggers continue et creuse le sillon d’un cinéma horrifique, tordu et sans concession. Noir et blanc, format carré et bande son obsédante pour une descente (ou une montée) vers la folie, magnifiquement mise en scène. Pattinson confirme son statut de nouveau grand, Dafoe est toujours parfait dans un conte gothique qui cherche la lumière et tangue comme une chanson des Pogues.
7/ SORRY TO BOTHER YOU. Boots Riley
Une petite claque par le leader du groupe rap The Coup. Le film dynamite la mondialisation et le racisme ordinaire dans une charge punk et pop contre l’exploitation humaine et la blanchisation de la société américaine. On pense à Gondry, Spike Jonze, Idiocracy ou à l’Arme Fatale...Jouissif et culte.
8/ AD ASTRA James Gray
On aime tellement James Gray qu'on lui pardonne ici les facilités du scénario, parce qu’on se laisse quand même emporter dans son trip SF, élégant et fragile. Au-delà de certains passages un peu légers (donc curieux de la part de son réal), Gray film Brad Pitt comme jamais, tout en retenue, donnant là une 2e interprétation majeure sur l’année...Le cinéma moderne américain a besoin de James Gray et de son classicisme.
9/ LE TRAITRE Marco Bellocchio
On attendait plus grand chose du vieux Bellocchio, et plus grand chose aussi du film de mafia italienne depuis que Gomorra (le film et la série) avait redistribué les cartes ( Suburra, Piranhas, A Ciambra, Les Ames Noires...). Mais le film remet au coeur de l’actualité l’histoire du juge Falcone et d’un traitre qui su renverser la Pieuvre en bravant l’Omerta. Grande performance de Pierfranceso Favino.
10/ JOKER Todd Philips
Un film qui divise autant les critiques et forcément intéressant. Au-delà des débats sur ses propos soi-disants nauséabonds , le film dérange surtout parce qu’il met en avant un pauvre type largué, prêt à tout pour se faire remarquer, dans un pays où l’accès aux armes est un jeu d’enfants, et dans une société où les laissés pour compte se réveillent. La figure du clown est brillante, le jeu de Phoenix captivant et il ressort de cette expérience quelque chose de désespéré et fortement actuel. Que Batman et DC soit dans les parages importe finalement assez peu, que le public ait adhéré à un film aussi noir et éloigné des codes du film Marvel plus que rassurant. Pour plein de raisons, Joker est un film important.
11/ SPIDER-MAN NEW GENERATION. P.Ramsey & B.Persichetti
Si les reboot en tous genres et les films DC/Marvel ne m’intéressent plus vraiment depuis Logan, la claque reçue ici est proportionnelle à mon désintérêt pour le genre ! Ou comment dynamiter, dynamiser et redonner de l’intérêt à une franchise réchauffée ? En injectant des persos peu mis en avant (latinos et blacks), plusieurs super héros, une musique pop et rap, et mille idées d’animations à la minute, mélangeant les styles avec bonheur et intelligence. Du divertissement 4 étoiles, qui ne prend pas les spectateurs pour des cons.
12/ EL REINO. Rodrigo Sorogoyen
Après le magistral Que Dios Nos Perdone, le réal espagnol rebondit avec cette affaire de corruption au sein de la classe politique espagnole, bien malade. Ou comment suivre un ripou tout le long du film sans le rendre attachant. Une prouesse filmée caméra à l’épaule, de loin, comme pour mieux faire monter ce sentiment d’oppression et de paranoïa permanente.
13/ COMPANEROS. Alvaro Rechner
Un autre film (Uruguay/ Espagne), porté par Antonio de la Torre. Le film revient sur les années 70 et la torture des opposants politiques en Uruguay. On y suit le parcours de 3 d’entre eux, enfermés pendant 12 ans...Fort et captivant, à rapprocher de Buenos Aires 77...
14/ TRAINE SUR LE BITUME. S.Craig Zahler
Réalisateur culte depuis Bone Tomahawk, Zahler poursuit son parcours discret, tous ses films sortant en DVD chez nous. Auteur, scénariste, compositeur, il signe un cinéma personnel et percutant, posant le décor pendant la première heure avant de faire basculer ses histoires dans une déflagration de violence crue et inédite. Ici une histoire de braquage foireux et d’âmes brisées, portée par un Mel Gibson ténébreux à souhait et un Vince Vaughn déjà à l’oeuvre dans Section 99. Un film froid, implacable et hors-normes qui a tout pour devenir culte.
15/ UNE VIE CACHEE. Terrence Malick
Parce qu’on espérait un éclair après les exercices de styles et les purges précédentes, parce qu’il y a souvent plus de cinéma dans un plan de Malick que dans tous les derniers Marvel, parce que cet homme reste un des plus grands filmeurs de la nature, parce que sur 3h il y en a au moins 2 de magnifiques...Oui, c’est répétitif, oui c’est trop long, mais Malick est revenu déjà à quelque chose qu’il semblait avoir perdu depuis la Ligne Rouge : faire un film, pas juste une succession de plans, fussent-ils réussis...
16/ THE OLD MAN & THE GUN. David Lowery
Après Ghost Story, le réal américain change de style et embarque Robert Redford dans un film touchant et gracile qui confirme la facilité du réalisateur pour raconter des histoires sensibles et à fleur de peau. Redford, en braqueur sénile, tiré d’une histoire vraie, assume son âge, se revoie à la grande époque de The Chase et signe là une des ses dernières apparitions.
17/ BROOKLYN AFFAIRS. Edward Norton
Norton aura mis 20 ans à faire son film, dans la grande tradition du film noir américain. Mais là où De Palma (Le Dahlia Noir) ou Ben Affleck ( Live By Night), se sont plantés en beauté, il tire un film sérieux et personnel, porté par une bande son jazz du meilleur effet. On y entend aussi Thom Yorke. Norton joue également le rôle principal, un privé atteint du Syndrome de la Tourette, et Dieu si l’on n’a pas l’habitude de voir de tels personnages au cinéma. Mention spéciale à Alec Baldwin en méchant de service contrôlant les biens immobiliers de la ville. Belle réussite.
18/ MARWEN. Robert Zemeckis
Grand faiseur d’images et amoureux des effets techniques novateurs (Roger Rabbit), Zemeckis adapte la vie de Mark Hogancamp, amnésique depuis une agression qui recrée chez lui une ville de la 2e guerre mondiale qu’il peuple de jouets et de poupées...Porté par une technologie incroyable et un Steve Carrell rarement aussi touchant, le film aborde des sujets éprouvants (le nazisme, les agressions homophobes, la maladie mentale...) dans un divertissement adulte qui ne pouvait décemment guère plaire au grand public...
19/ UN GRAND VOYAGE VERS LA NUIT. Bi Gan
A 30 ans, le cinéaste chinois signe son 2e film, et une prouesse visuelle impressionnante. Après une première heure esthétiquement incroyable, le film bascule dans un plan séquence d’1 heure, en 3D...Réflexion sur les rêves, les souvenirs, l’amour et le cinéma, le film de Bi Gan ne laisse pas insensible et confire la naissance d’une grand réalisateur dans une année forte pour le cinéma chinois ( Le Lac aux oies sauvages, Le Eternels, So Long My Son, Face à la nuit, An Elephant Sitting Still...)
20/ MEURS MONSTRE MEURS. Alejandro Fadel
Le cinéma argentin a souvent donné de merveilleux ovnis, mais celui-ci aura pu en dérouter certains. Entre polar et film fantastique ( on n’est pas loin du mexicain Amat Escalante et sa Région Sauvage). On n’y parle de femmes décapitées, de sexualité, de voix intérieures...Un film curieux et déstabilisant, mais qui marque les esprits. Sans la fin grotesque, le film aurait pu espérer mieux en terme de classement...
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POUR SAISIR LE ZÉROZOïSME
PRÉCIS DE ZÉROZOÏSME – En 4 tomes. (En livre numérique sur Kindle et sur Kobo)
ART, PHILOSOPHIE, MOEURS, MODES, DE LA DISSIDENTE CULTURE ZÉROZOÏSTE. PAR FRANÇOIS-PIERRE BLEAU DIT ZÉRO ZOO. PEINTRE, SCULPTEUR, IDÉOLOGUE, TRAFIQUANT D’ART ET DE PENSÉES ZÉROZOÏSTE. EN 4 TOMES, 2091 PAGES, 578 OEUVRES TOP VARIÉES DE L’ARTISTE, APRÈS 7 ÉDITIONS PAPIER, UNE 8e ÉDITION NUMÉRIQUE 2017-2019 FIDÈLE À L’INSOLITE DE 1986 ET ENRICHIE
Un livre sur les coulisses cachées et invraisemblables de l’art et de son marché, mais aussi sur les secrets et procédés de l’artiste-peintre Zéro Zoo, qui est depuis toujours en dissidence avec le monde de l’art académique, muséal, institutionnel : univers qui, tel qu’il le démontre, est plus que souvent inepte, passéiste, corrompu et dictatorial.
Un roman thriller réel sur le combat passionné, électrisant, rocambolesque, déchirant, mené depuis près de 50 ans par l’artiste Zéro Zoo pour vivre de son art tout en gardant son indépendance et en étant dissident du monde officiel et tordu de l’art contemporain qui est subventionné par les gouvernements qui le contrôlent, et qui est composé d’artistes fonctionnaires bien dressés, moulés en séries dans les facs. Un combat de Zéro Zoo pour sa propre indépendance et qui s’étend donc aussi au monde du commerce de l’art qui est tout aussi trouble. Monde commercial qui est composé des galeries d’art fréquemment composé d’escrocs avec leurs conditions risquées et impossibles pour l’artiste, et qui est composé aussi des maisons de ventes aux enchères généralement truquées. Un livre qui prend des formes variées et qui a plusieurs composantes : il traite à la fois de la vie de tribulations de l’artiste, mais aussi de son idéologie révolutionnaire Zérozoïste qui défait les normes limitatives et bornées de l’art contemporain et celui traditionnel, mais aussi les normes malhonnêtes du commerce de l‘art. Idéologie qui en plus, affranchit de par son ouverture d’esprit et qui produit des oeuvres d’une diversité extrême, atypique, anticonformiste, voire même antagoniste et issue d’un artiste caméléon et virtuose. Ce livre qui témoigne du vécu de l’artiste nous fait plonger au coeur et dans les dessous cachés de l’art. Un livre qui devient aussi, par la force des choses, un documentaire unique, franc, courageux et le plus révélateur à ce jour sur le monde muséal composé d’apparences, de conflits d’intérêts, de dons d’oeuvres scandaleusement surévaluées et accompagnées de déductions d’impôts, de blanchiments d’argent et forcément de réputations. Le tout suivi de titres honorifiques et de médailles décernées comme récompenses par les musées et les gouvernements aux «donateurs» qui sont souvent de lâches exploiteurs odieux d’humains, y compris d’enfants payés 1 euro par jour, et ce, à travers le monde dans les régions les plus pauvres et reculées. Un documentaire aussi sur le marché de l’art crapuleux interrelié au monde muséal. Un univers dont la partie visible est le résultat d’une mise en scène digne des plus grands réalisateurs de cinéma et metteur en scène au théâtre et qui camoufle une des plus grandes mystifications : celui du monde corrompu de l’art que tous regardent souvent avec bonasserie et insouciance en se disant «oh moi vous savez, je ne suis pas un spécialiste de l’art»! Conscientisez-vous en lisant ce livre simple, démystificateur et à la portée de tous, car en vérité le monde de l’art est l’expression et un miroir d’une société distordue, gangrenée, faite d‘illusions et de mensonges. Un roman thriller réel et une science-fiction vraie sur l’art tellement la vraie réalité sociétale, protectionniste et malsaine de l’art est gardée hermétique, cachée, et dépasse la fiction : tout un phénomène qu’ignore même les naïfs journalistes d’informations et d’enquêtes des grands médias, et de toute façon, c’est là un sujet sur lequel ils ne seraient pas capables de discourir n’ayant pas les connaissances, ou ne s’y risqueraient pas, ou seraient censurés par les chefs de pupitre de l’information et P.D.G. de ses organes d’infos! Une dramatique, une passion, une énergie intense et une flamme intérieure inextinguible qui se communiqueront à vous : 4 tomes, 2091 pages, 578 oeuvres d’art diversifiées de l’artiste, 8e édition. Sur Amazon à prix modique, en Ebook Kindle pour ordi, tablette, cell. 515 jours au top 20 des ventes, section «Histoire de l’art». Un livre que le monde de l’art officiel d’apparences, les ministres de la Culture, les musées et galeries voudraient contrer, cacher et faire oublier au plus vite. Une mine d’infos uniques tirées de près d’un demi-siècle d’expériences professionnelles, incessantes, trépidantes et sur le terrain de la part de cet artiste et activiste qui se raconte et qui a surtout agi en Amérique jeune et nouvelle : à New York, mais aussi en Floride de rêve et richissime, et au Canada. En plus, avec ce livre, l’artiste Zéro Zoo révolutionne de façon fondamentale le monde de l’art, de la création, de la culture, par ses idées, ses oeuvres, sa diversité extrême qui peut même être antagoniste et forcément défiante, provocatrice, explosive, mais constructive. Quant au point de vue littéraire, L’AUTOBIOGRAPHIE «ROMANTIQUE» DE ZÉRO ZOO en 3 actes et 1/8e, et qui se trouve intégré dans le tome 1, est une véritable création littéraire de haut calibre qui sort du nombre de par son style unique, son originalité, inventivité et spécificité qui ne peut être que ZÉROZOÏSTE! Autobiographie qui est depuis toujours «not politically correct» pour les flics de la langue française : grammaire, style, tournures, orthographe. Beaucoup d’artistes et d’écrivains, nouveaux académiciens conformistes de l’art et de la littérature, sont démasqués par leurs excès et leurs zèles d’inquisiteurs pour faire observer les règlements et donner des punitions à ceux qui, plus désinvoltes et libres qu’eux, ne suivent pas à la lettre des règles bornées de la grammaire et celles tout aussi restrictives de l’art contemporain, ce qui est pareil. Pour l’auteur ce qui compte c’est l’expression libre, la créativité, la sincérité, peu importes les formes qu’elles prennent. Un enfant meurt de faim à toutes les 2 secondes, etc., il y a des choses plus importantes dans l’humanité que la grammaire! Remplacer la vérité par des règlements, quoi de mieux pour détourner, endormir l’esprit. Voilà la vraie décadence et ignorance. (Se payer des correcteurs professionnels et des relecteurs à très fort prix pour se faire standardiser son livre afin qu’il devienne conforme à des règlements bornés afin d’avoir le droit de s’exprimer ce n’est pas ce qu’il y a de plus fort et d’évolué dans l’existence humaine.) Un livre simple et rapide à lire, car divisé en sections que l'on peut lire sur-le-champ ou ultérieurement selon le moment et l’intérêt de chacun. Un livre à découvrir de la même manière que se dévoilent simplement les choses lors d’une promenade dans un jardin ou lors d’un voyage en train : là où notre regard, notre coeur et nos pensées sont captivés par la vie incessante, diversifiée, rapide.
RÉPARTI DANS LES TROIS 1ers VOL. :
SUR L’AUTEUR : Biographie, citations et oeuvres-chocs du dictionnaire LE PETIT ZÉROZOÏSTE ILLUSTRÉ
L’AUTOBIO DE ZÉRO ZOO : Du début dans la rue, aux humiliations, censures, péripéties, succès, trahisons, drames, violences, détresses, ardeurs, coups de théâtre, victoires!
LE PRÉCIS : Relate l’idéologie cool.
L’EXPO ZÉROZOÏSTE : Montre l’ouverture d’esprit Zérozoïste par un show de tableaux, d’œuvres et hors-d'œuvre Zérozoïstes! Expo où la variété extrême, antagoniste, et la virtuosité de Zéro Zoo valent 50 artistes! Peindre à vie le même tableau, style ringard ou intello, être un subventionné encultureur du n’importe quoi, artiste-fonctionnaire en série, suceur, collabo, non! Expo antistandardisation, dissidente, innovante, de suprématie d’art. Visite muséale de 374 oeuvres et notes atypiques. Laxatif et knockout pour cultivés, donateurs à des musées, galeristes, artistes moulés, commissaires-priseurs, directeurs de musée et magazines d’art, critiques : à 95% flics arrogants et figés de l’art.
+ 52 DOCUS D’ARCHIVES : photos, posters, extraits de presse, livres, lettres.
+ VOL. 4 : Ajout : PETIT MANUEL DE SURVOL DU MAQUIS DE L’ART ET DE LA PENSÉE ZÉROZOÏSTE 2017
Auteur : François-Pierre Bleau dit ZÉRO ZOO
Peintre, idéologiste, créateur multiple, dealer de drogue d’art Zérozoïste.
SITE DU PRÉCIS DE ZÉROZOÏSME
VIDÉO TEASER DU PRÉCIS DE ZÉROZOÏSME
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Entre brume et neige - épisode 8
Episode précédent
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Face aux révélations d'Andhiir, Cynthia décide de faire appel à Celunomos. Le cerf aux bois d'argent doit connaître la vérité, il doit pouvoir dire à qui appartient le coeur qui bat encore : Teothos ou Adilé ? Qui croire...
Une fois la nuit tombée, le groupe s'aventure dans les bois, loin des yeux et des oreilles indiscrète, sous le couvert d'une nappe de brouillard invoquée par Andhiir. Là, dans une clairière couverte de feuilles mortes, cernée par les silhouettes des arbres, par leurs branches tordues, Cynthia trace les signes de son invocation, psalmodiant dans une langue perdue un appel sinistre. Celunomos répond à cet appel, il apparait solennel, dominant de ses bois entrelacés de talismans jusqu'à Orvasa même. Une conversation silencieuse s'engage alors entre la gardienne du Seuil et son maitre. Un échange d'esprit à esprit qu'elle retransmet à ses compagnons.
Le grand cerf leur apprend en premier qu'un druide capable de chevaucher un béhémoth a, d'une manière ou d'une autre, acquis le respect de Vélène, puisque les béhémoths sont les enfants de sa colère. Cela dit, il n'affirme pas que ce druide a raison de désigner le coeur comme étant celui de Teothos.
La seconde question vient : "à qui est le coeur ?" et une fois de plus, le cerf reste cryptique, cependant, Anthemos remarque sa nervosité. Ces questions ne semblent pas l'enchanter. La seule réponse qu'il donne est que le coeur est précieux et qu'il lie Anthemos, Andhiir, Orvasa et Cynthia ensemble, un lien que seul la mort ou une puissante magie pourrait défaire.
La dernière question d'Anthemos lui demande si le druide peut apporter des réponses aux mystères qui entourent le coeur. Celunomos confirme alors que le druide peut répondre à des questions auxquelles lui ne peut pas apporter de réponses.
Après que le cerf soit retourné en sa demeure, Anthemos se penche sur le dessin complexe qu'il a laissé : une écriture propre aux gardiens du Seuil, mais très complexe. Cynthia parvient à y lire deux avertissements. Le premier sur le coeur, comme quoi il ne faudrait jamais le donner à Celunomos, quoi qu'il arrive. Le second est un appel à l'aide qu'elle ne peut déchiffrer complètement. Les sigles complexes qui s'entrelacent ne lui disent rien, cependant Cynthia ne doute pas un seul instant que la bibliothèque du clan Grennilé permettrait de déchiffrer ce message, sans avoir à passer par un maitre du Seuil. Après tout, il est difficile de démêler la vérité et de savoir à qui faire confiance si même Celunomos n'est pas hors de portée...
Perturbé par cette conversation, le groupe retourne vers sa maison et tombe sur l'ancien maître d'Andhiir : Katem. Ce dernier s'inquiétait de ne pas l'avoir vu et parle d'un intrus qui serait venu dans la journée pour "planter des mauvaises graines". Andhiir esquive les questions et laisse le druide repartir avec un doute ancré dans son esprit : tous les druides sont-ils du mauvais côté ?
Dès le lendemain, il est décidé de partir pour Logasset, la cité du clan Grennilé. Un long voyage de plus de deux semaines sans aucune trace du mystérieux druide au béhémoth. Une fois devant l'arche de glace qui s'enfonce sous le lac pour mener à Logasset, en revanche, un chuchotement surprend Orvasa : "à ceux qui ont du coeur, quelqu'un vous attend". Entendant ce message, le groupe décide de camper en périphérie de la ville et un barde itinérant ne manque pas de les trouver et de faire comprendre qu'il est bien le "quelqu'un"... Fobos, car tel est le nom du barde, explique alors que le groupe est signalé parmi les fidèles d'Adilé et qu'à la barbe et au nez des clans, une guerre se joue encore entre les fidèles de la reine et ceux du roi impie. Son ton condescendant, son attitude, ses manières mêmes se glissent sous la peau et causent un malaise palpable, cependant il propose une alternative à la solitude : apprendre du clan d'Adilé et des exilés. Exilés qui sont dirigés par une certaine Aquilé, fille de Lutra... qui elle-même a eu un fils du nom d'Orvasa.
Fobos abandonne le groupe avec la promesse qu'il les mènera au chef du clan Adilé.
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La muse de Garrincha
Née dans un bidonville de Rio, Elza Soares est devenue l’icône planétaire de la samba. Au cours de sa vie cabossée, elle fut aussi l’épouse de Mané Garrincha, l’un des plus grands dribbleurs de tous les temps.
Par Nicolas Bourcier Publié le 30 juin 2014 à 09h45 Mis à jour le 01 juillet 2014 à 13h54
📷 Elza Soares, en 2007 lors de la Cérémonie d'ouverture des jeux panaméricains. REUTERS/© DANIEL MUNOZ / REUTERS
On n'embrasse pas une légende, mais on lui baise la main. Assise, elle vous dévisage lentement derrière ses lunettes noires en forme d'oeil de mouche avant de tendre les bras. On lui rend la pareille, le coeur battant, partagé entre l'admiration et la gêne. On la sait fatiguée, on l'imagine souffrante depuis ces opérations au dos qui l'empêchent de rester debout plus de quelques minutes.
Son visage lisse à la peau tendue s'illumine d'un large sourire quand Elza Soares rigole comme pour vous dire qu'elle appartient toujours au monde réel. On prend place au milieu de ce grand salon presque vide mais nimbé de lumière et d'affiches de ses concerts. Derrière elle, un tableau représentant Manoel Francisco dos Santos, dit « Garrincha », l'immortel ailier droit de la sélection brésilienne, cet « ange aux jambes tordues » qui pendant dix-sept ans fut aussi son mari. Mané et Elza, Elza et Mané : deux légendes brésiliennes sous un même toit. Deux pièces du puzzle du sentiment national où Elza endossa, malgré elle, le rôle de la mal-aimée et lui du héros tragique.
D'un trait et avec son timbre grave, inimitable : « Le pays n'a jamais compris Garrincha, jamais. Il était le peuple et il a été massacré. » Elle tourne la tête, laisse deviner sous ses grands cheveux noirs un regard triste posé sur elle-même, et ajoute : « J'ai passé ma vie à aider Garrincha, à essayer de le sortir de l'alcool. Il n'avait le soutien de personne, personne, et moi, j'ai beaucoup souffert. » A 77 ans, celle qui a été sacrée « chanteuse du millénaire » par la BBC en 2000 a perdu de son agilité, mais pas la voix et le ton qui ont fait d'elle ce personnage illustre du panthéon musical.
MÈRE À 13 ANS
Rien ne semblait pourtant la destiner à jouer un tel rôle. Fille, petite-fille d'une lignée de parents pauvres, elle est née un jour de 1937, dans une des trop nombreuses favelas de la périphérie de Rio de Janeiro. Le quartier s'appelle Padre Miguel et tient sa réputation d'être l'endroit le plus chaud de toute la ville. A 12 ans, son père, artisan de rue sans le sou, l'oblige à quitter l'école. Elle travaille et se marie un an plus tard. Treize ans, et la voilà mère d'un premier enfant. Comme tant d'autres adolescentes des alentours, elle chante. Son père l'accompagne même parfois à la guitare.
Lui rappeler ces années difficiles ne lui pose aucun problème. Non, très tôt, même, elle parle de sa condition et le clamera à sa manière, dès la première occasion. « L'époque était dure, souligne-t-elle, conservatrice, raciste, oui, hypocrite aussi, très hypocrite. »
Elza Soares n'a pas encore 14 ans quand le radio crochet animé par le célèbre compositeur Ary Barroso passe près de chez elle. L'émission est diffusée sur Radio Tupi, le plus grand réseau radiophonique du pays. Elle s'inscrit et gagne un jeton pour participer. Elza Soares est en haillons, ses cheveux hirsutes poussent jusqu'aux épaules. Lorsque vint son tour, Ary Barroso la dévisage :
« De quelle planète venez-vous ?, lui demande-t-il.
– De la même planète que vous, répond-elle.
– Donc dis-moi de quelle planète je viens ?, insiste-t-il.
– De la planète faim. »
L'échange fait son effet. Puis, sa voix dans le micro, puissante, déjà grave et rauque, avec cette pointe d'émotion unique, provoquera spontanément les premiers compliments publics et ce petit éclat de notoriété. « C'est là que toute l'histoire a commencé, dit-elle. La question d'Ary m'a agacée et rendue triste. Ma réponse exprimait une douleur. Avec le recul, je la trouve intelligente. »
COUREUR DE JUPONS
Elza Soares chante dans son église baptiste certains soirs aussi et travaille le jour dans une usine de savon ou de scies électriques. Son père meurt. A 18 ans, elle est elle-même veuve avec six enfants à nourrir. A 20 ans, elle tutoie toujours l'extrême pauvreté, mais se forge dans le même temps un style de voix qui lui permet de nourrir quelques ambitions. Elle chante des sambas, mais en cassant les rythmes et les notes de façon très moderne, déjà très jazz. « Si vous me demandez pourquoi, je ne peux pas vous répondre. Je ne sais pas d'où ça sort, c'est un truc à moi. Peut-être que c'est le seau d'eau sur la tête qui donne le swing du jazz. »
Elle partira pour Buenos Aires. Folle épopée. Un soir, elle chante avec un certain Astor Piazzolla. « Je ne le connaissais pas, dit-elle. Ce n'est que plus tard que j'ai compris. » Ils se produiront plusieurs fois sur scène. « Un des meilleurs moments de ma vie. » Elle se souvient aussi des critiques qu'il essuyait de la part des tangueros en raison des innovations qu'il essayait de faire passer avec son bandonéon. « Je dois avoir quelque chose de lui », sourit-elle.
De retour à Rio, elle connaît son véritable premier succès, en 1960, avec Se acaso voce chegasse. C'est là qu'elle croise à plusieurs reprises Mané Garrincha. L'homme est au sommet de sa gloire. La Coupe du monde 1958 en poche, il est le titulaire incontesté de la sélection brésilienne et grand favori pour le Mondial du Chili de 1962. Des chansons lui sont dédiées, un formidable documentaire appelé « Garrincha – La joie du peuple » est en préparation. Lui-même est marié et connu pour être un insatiable coureur de jupons.
« LONGUE SOUFFRANCE »
Elza Soares se rend à Sao Paulo pour un concert. Elle décide d'aller ce jour-là à un entraînement de l'équipe nationale. Mané demande à l'homme qui l'accompagne de pouvoir lui parler. « Il m'a dit : “J'aime beaucoup ce que vous faites, j'ai acheté votre disque”, se souvient-elle. J'ai répondu : “Quelle merveille !” Et il m'a embrassée. » Plus tard, il lui enverra un message disant à quel point il était fou amoureux d'elle.
En 1962, Elza Soares file au Chili en tant que marraine de l'équipe nationale. Nouvelle épopée. Lors d'un de ses spectacles se pointe le grand Louis Armstrong, avec sa trompette. A la fin du set, il lui demande de l'accompagner. Elle refusera en expliquant avoir des enfants. « Il ne m'a pas crue ! »
Sur le terrain, Garrincha est consacré meilleur joueur de la Copa. A son retour, il s'affiche aux côtés d'Elza. « Ce fut là nos véritables débuts et le commencement d'une longue souffrance », glisse-t-elle. Le couple passe mal aux yeux des Brésiliens. La jeune star noire montante de la chanson populaire est accusée d'être une briseuse de couple (Mané était marié, et avait huit enfants). L'idylle devient vite une affaire nationale.
Elza Soares reçoit des menaces de mort. On tire sur sa maison. Le couple doit même disparaître quelque temps. « Aucun de ses amis ne voulait nous parler, à l'exception d'Adalberto, le gardien de l'équipe », dit-elle. A cela s'ajoute l'alcoolisme de Mané. Elza tente par tous les moyens de tempérer les excès de boisson de son homme. Lui, planque ses bouteilles de cachaça dans le jardin. Au fil des ans, ses prestations sportives deviennent laborieuses. Même ses genoux donnent des signes d'usure. En 1964, il doit être opéré. On lui retire les ménisques du genou droit. Seule Elza Soares sera à ses côtés. Pas un seul dirigeant de Botafogo ne viendra le voir à l'hôpital.
Il change alors plusieurs fois de club. Au Mondial 1966, en Angleterre, il n'est que l'ombre de lui-même. Bouffi par l'alcool et après soixante matchs sans défaite, il perd piteusement contre la Hongrie (3-1). Les tenants du titre seront éliminés par le Portugal d'Eusebio (1-3).
De retour au Brésil, le couple Mané-Elza décide de partir pour l'Italie. Le régime militaire (1964-1985) a fait s'éloigner des artistes comme Gilberto Gil et Caetano Veloso. Elza et Mané iront, eux, s'installer en Italie. Ils se lieront d'amitié avec Chico Buarque.
INEXORABLE PLONGÉE DANS L'ALCOOL
Début des années 1970 : Elza Soares signe un contrat pour une série de shows au Brésil. Ils rentrent tous les deux. Garrincha court alors le cacheton à l'occasion de parties de démonstration. Ils auront un fils. Invité des plateaux de télévision, elle affirmera de plus en plus sa négritude. Son disque Samba, suor e raça est considéré comme une des meilleures voix de samba jamais enregistrée au Brésil. Lui, poursuit son inexorable plongée dans l'alcool, multiplie les dépressions. On lui prête des aventures…
Elza le quittera. Le mariage du football et de la musique n'aura jamais connu un symbole aussi marquant. Mané meurt un matin de janvier 1983. Près de 100 000 personnes se rendront à son enterrement. Elza n'ira pas. « Je ne suis pas allée le voir, souffle-t-elle. Je pense que cela aurait été trop dur pour moi de me rapprocher de lui. » Elle pleure.
Pendant neuf ans, elle quittera à nouveau le Brésil. Cette fois, c'est Caetano Veloso qui l'aide et la pousse à revenir. Elle chante encore, enregistre, varie les styles. « C'est ma chance, ma voix est de plus en plus forte ! », se reprend-elle.
Aujourd'hui, Elza Soares dit sortir peu, seulement avec quelques amis autour d'une table, avant de se coucher tôt. A l'inauguration du stade de Brasilia qui porte le nom de son défunt mari, elle a chanté l'hymne national. Lorsque la FIFA évoqua l'éventualité de modifier le nom de l'enceinte, elle menaça de camper devant l'entrée en signe de protestation. Mané est resté.
Il est tard. Elza se lève et entame a cappella le début d'A Carne, un de ses tubes de son dernier album, rythmé rap : « La viande la moins chère du marché est la viande Noirs… » Elle éclate de rire. Tend la main et vous embrasse.
Nicolas Bourcier
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René Chateau Vidéo en dix films méconnus
La simple évocation du nom René Chateau suffit à faire jaillir en nous bien des souvenirs. De Bruce Lee, de Leatherface, du Maniac de William Lustig. Des VHS par centaines, et à partir de 1999, une vaste campagne de réédition en DVD (pas moins de 400 films cette seule année), parmi lesquels Le Samouraï, Le Deuxième Souffle, L'Aîné des Ferchaux, La Traversée de Paris, Le Salaire de la peur…
Mais derrière les classiques, bon nombre de curiosités, pépites ou bizarreries, sont disponibles et valent réellement le coup d'œil. La preuve par dix.
Bacara (1935)
En raison de la faillite proche de son banquier d’amant, une femme fatale d'origine étrangère (la cantatrice et comédienne Marcelle Chantal) craint d'être expulsée du pays. Pour obtenir la nationalité française, elle doit impérativement faire un mariage blanc. Ce sera avec le grand Jules Berry, ici interprète d’un beau parleur désargenté, usant des mots pour enchanter tant la femme vénale que le spectateur.
Le Comte Obligado (1939)
George Milton chante, George Milton danse, George Milton est ici à la fête, interprétant un valet d’ascenseur (social) devenant du jour au lendemain héritier d’une somme d’argent qu’il décide de dépenser en trois jours et pas un de plus, goûtant ainsi à la vie des autres. Une comédie réjouissante, fable sociale aux allures d’opérette.
Le Dessous des Cartes (1947)
Si jeune, si beau, Serge Reggiani est Manuel Ambrozini, dit Manu, un jeune contrebandier aidant un escroc en col blanc à passer la frontière par les montagnes, qui se retrouve malgré lui pris dans une sombre affaire de meurtre et de chantage. Neuvième film d’André Cayatte, Le Dessous des Cartes ne rencontra aucun succès. Dommage, il est pourtant tendre et prenant.
Le Bal des Pompiers (1949)
Point de bal, ni de pompiers, mais une citation : “au bal des pompiers, ce sont toujours les mêmes qui dansent”. Ici, alors que la Guerre touche à sa fin, une famille poursuit son bout de chemin, côtoyant la mort et la vie, l’amour tombé au front, et celui qu’on finit par retrouver. Un tendre moment de poésie, avec Claude Dauphin dans pas moins de trois rôles : Camille, Olivier et Henri Grégeois, trois membres d’une même famille.
Dernier Amour (1949)
Il s’agit là du tout premier film de Jeanne Moreau, et à ce titre, Dernier Amour du réalisateur et journaliste français Jean Stelli est un morceau d’histoire. Celle d’une femme qui aime un homme, puis un autre, avant d’être rattrapée par le passé, la jalousie. Le premier rôle est ici tenu par Annabella, célèbre Violine Fleuri du Napoléon d’Abel Gance, tandis que le scénario est signé Françoise Giroud. Bref, un sacré casting !
Les Impures (1954)
Pour l’anecdote, la costumière de ce film n’était autre que Paulette Coquatrix, femme du célèbre Bruno, directeur général de l'Olympia. Pierre Chevalier, assistant réalisateur de Marcel Carné, Henri Verneuil ou encore René Clément, signe ici son premier long métrage. Dans les années 70, il se tournera surtout vers la production d’oeuvres érotiques, aux titres aussi subtils que Viol, La Grande Peur (sous le nom de Peter Knight, subtil également). Reste cete curiosité, une histoire d’amour sur fond d’esclavage moderne.
La Corde Raide (1959)
La musique de Maurice Jarre, la classe de François Perrier, l’inimitable voix d’Annie Girardot. La Corde Raide, thriller conjugal tordu et malin, est le premier film du réalisateur Jean-Charles Dudrumet, qui n’en réalisera que quatre jusqu’en 1965, avant de revenir aux affaires en 1992 pour le scénario des Coeurs Brûlés. Oui, la saga de l’été de TF1.
Tous Peuvent me Tuer (1957)
Réalisateur de pas moins de cinquante films en trente années, Henri Decoin est certes l’homme derrière Razzia sur la chnouf, mais aussi, deux ans plus tard, de Tous Peuvent Me Tuer (l’un de ses quatre films sortis cette année-là). Le pitch est sobre et génial : cinq malfrats se font volontairement emprisonnés pour une petite bavure, masquant ainsi leur participation dans un braquage plus ambitieux. Dehors, les bijoux attendent. Mais dedans, les truands meurent un par un. Diabolique.
Police Judiciaire (1958)
Dans les locaux de la Police Judiciaire, les inspecteurs travaillent sur différentes affaires, interrogent les témoins, cuisinent les suspects, échangent leurs informations.... Rien de plus, mais rien de moins. Le film de Maurice de Canonge, son avant-dernier en tant que réalisateur (il fut aussi acteur, entre autres devant la caméra de Romain Gary pour Police Magnum), est avant tout un témoignage précieux des techniques de l’époque, de la méthodologie. Presque un documentaire donc. Passionnant.
Le Fils du Capitaine Blood (1962)
Sean Flynn, fils du célèbre Erroll, interprète ici le fils d’un personnage joué auparavant par son père, le capitaine Blood du titre. Qu’on ne s’y trompe pas : le film est mauvais, et le jeune Sean, tout juste majeur, guère à son aise. Mais ici débute la vie publique de l’homme qui deviendra par la suite aventurier, chasseur de tigres au Pakistan, guide de safari en Tanzanie, photographe pour Paris Match au Viêt Nam, où il disparaît en 1970.
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Essai avec mes OCs
J’avais envie d’écrire quelque chose malgré tout, j’ai donc testé des trucs avec mes OCs de Fire Emblem Three Houses. C’est du raw et il y a rien de très construit, mais voilà le résultat :)
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Les cloches carillonnèrent quand la procession entra dans la chapelle. Gladys se trouvait à sa tête, revêtue des habits de l’Autorité. Cape rehaussée d’hermine, plastron d’armure par dessus une robe azurée, diadème orné de gemmes, elle n’avait jamais rien porté d’aussi luxueux.
Les cierges dans l’allée versaient de temps en temps une larme, car le deuil accablait la maison. Certains scrutaient parfois les recoins, comme pour guetter le fantôme d’un absent.
Là, devant l’autel, Gladys tira l’épée, jura fidélité à un royaume fracturé, un roi décapité, puis demanda la bénédiction d’une déesse endormie. Puis, l’anneau aux armoiries lui fut présenté et elle se le passa au doigt, prenant son fief pour époux. C’était de lui qu’elle tirait sa force, le coeur enchâssé entre ses murs, les pieds enracinés en son sol. Elle adressa alors une prière silencieuse à son père : « je t’en prie, bénis-moi. Protège-moi ».
Gladys était déjà seigneuresse en tout sauf en nom. La seule différence serait qu’elle prendrait désormais la place vacante du chef de la maisonnée à la grande table et lors des audiences.
Mais les beaux atours venaient de s’évaporer, remplacés par son armure. Mère, Vidgis et Maeve l’attendaient au dehors, devant les soldats amassés. La mort et l’espoir marchaient dans leur sillage.
Les ténèbres vinrent et soufflèrent leur poison. Gladys était désormais seule sur son cheval blanc, perdue dans la mer du néant. Une grande lumière déchira alors l’obscurité. C’était une étoile, orgueilleuse qui filait comme une flèche, une traîne incandescente derrière elle. Gladys talonna aussitôt sa monture. Plus rien ne comptait que ce fruit tombé du céleste jardin. La beauté impérieuse de l’astre l’avait subjuguée. Il lui promettait tout ce dont elle était dépourvue : chaleur, lumière, force, certitude
Le cheval et elle traversèrent la nuit d’encre, rapides comme le vent. L’éclat devant elle la guidait. La sphère lui paraissait parfois toute proche, avant de s’éloigner de nouveau. Sentant l’objet de son désir lui échapper, Gladys s’empara de son arc et tira. Le globe ardent chut. Elle pressa l’allure, portée par les ailes du triomphe. Mais ce fut un éclat moribond qui l’accueillit depuis les profondeurs d’une eau morte. Puis la lumière cessa d’être, emportée dans les profondeurs de son tombeau. L’abysse avait, monstre patient, dévoré l’étoile.
*
Gladys manqua de renverser la chaise en se réveillant. La pièce lui était inconnue. Son instinct s’éveilla aussitôt : on l’observait ! Dague dégainée, la jeune femme s’abrita derrière le mobilier, visage tordu en un masque féroce.
Il n’y avait personne, juste une ombre paresseuse. Quant au lieu, il s’agissait tout simplement du monastère, Garreg Mach. Une envolée de cloches répondit alors à ses pensées. Agacée, elle soupira avec force, avant rengainer d’un geste sec.
La dame s’affala sur le siège, se concentra sur sa respiration, l’énergie meurtrière reflua mais son spectre demeurait. Le mal des guerriers avait-il germé dans son esprit ? Elle se rassura, il était normal d’être à cran après tout ce qu’elle venait de traverser: Ailell, Gronder… les batailles se succédaient, toujours plus violentes et exigeantes.
Gladys avisa l’aiguière et prit conscience que la soif lui brûlait la gorge. Elle emplit la timbale à ras bord et se désaltéra, vorace, ignorant l’eau qui dégoulinait sur son menton. Se concentrer sur cette sensation si simple, si concrète l’ancra dans la réalité. Elle s’en aspergea généreusement le visage, achevant de se réveiller, se purifiant de l’empreinte des songes.
Dormir l’avait rassérénée. Gladys n’avait plus l’impression que chacun de ses os avait été pulvérisé avec une masse. Cependant, les doutes au gout de bile demeuraient. Cette cérémonie d’intronisation était supposée représenter l’acmé de son pouvoir. Dame de son plein droit, nul ne pouvait désormais plus la contester. Qui aurait cru que son départ pour le front ferait tout basculer ?
Un pion, une seigneuresse impuissante, voilà ce qu’elle était désormais, contrainte d’obéir aux ordres. Cela ne l’aurait pas dérangée si leur meneur avait été une personne de confiance. Mais que faire d’un prince avide de vengeance, qui se ruait dans la mêlée sans se soucier de sa sécurité ? Surtout que pendant ce temps, les traitres continuaient de souiller la capitale. Combattre pour son lige aurait dû la remplir de fierté. Pourtant, l’inquiétude s’enroulait comme un lierre autour de son cœur.
Mais son Altesse avait passé cinq ans en fuite, dans la douleur et la solitude. Etait-ce véritablement une surprise que sa raison ait capitulé ? Gladys n’aurait-elle pas dû s’y attendre ? Les seules personnes capables d’empêcher le naufrage étaient messire Rodrigue et la générale Byleth. Il ne restait désormais plus que cette dernière. « Je dois vivre, se promit Gladys, poing serré à s’en faire blanchir les jointures, je rentrerai chez moi ».
Sur cette résolution, elle partit en quête d’une autre âme. Gladys trouva sa mère occupée à entretenir ses armes.
-Je suis contente que tu aies pu dormir un peu, sourit Amalia, tu en avais besoin.
-Je pense que ça m’a fait du bien, opina Gladys, j’ai fait quelques rêves étranges…mais rien de dramatique.
Le silence, même bref, épaississait l’atmosphère, la transformait en une lourde chape. L’incertitude était prompte à occuper le vide.
-Où sont Vigdis et Maeve ? Questionna alors Gladys.
-Vigdis s’est isolée, elle doit être entrain de coudre ou de s’entraîner, Amalia posa son épée, quant à Maeve, elle était très nerveuse alors je lui ai donné quelque chose à faire. Elle s’en sort très bien quand elle a de quoi s’occuper l’esprit.
-Oui, approuva sa fille, elle m’épatera toujours.
-Aimerais-tu que je te fasse monter quelque chose à manger ? S’enquit alors Amalia.
-Non, je propose que nous allions toutes au réfectoire. Ce sera plus agréable. Vigdis ne va pas tarder à réapparaître avec le soir qui tombe, Gladys eut un sourire complice, et Maeve doit bientôt avoir terminé.
Une étincelle de joie s’alluma à la perspective d’un repas en commun. Gladys saurait se distraire en compagnie de ses camarades, de ses amies.
#fire emblem 4 mariages et 1 enterrement#écriture#fire emblem three houses#dinguerie#gladys#amalia#Maeve#Vigdis
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JOUR 205 - Le Goût de l’immortalité, Catherine Dufour
Dans le 5ème arrondissement de Paris a ouvert une nouvelle librairie, entièrement dédiée à la littérature de l’imaginaire : Le Nuage vert. Attirée par la vitrine (entièrement composée de livres à la couvertures violettes), je suis rentrée pour ne ressortir qu’avec une demi-douzaines de conseils alléchants en tête, dont Le Goût de l’immortalité que j’ai embarqué sans attendre.
Ravie d’avoir découvert cette librairie fourmillante de conseils - photo tirée de leur page FB :)
Le résumé : Mandchourie, en l’an 2213 : la ville de Ha Rebin dresse des tours de huit kilomètres de haut dans un ciel jaune de pollution. Dans les caves grouille la multitude des damnés de la société, les suburbains. Une maladie qu’on croyait éradiquée réapparaît. Cmatic est chargé par une transnationale d’enquêter sur trois cas. Une adolescente étrange le conduira à travers l’enfer d’un monde déliquescent, vers ce qui pourrait être un rêve d’immortalité. Mais vaut-il la peine d’être immortel sur une Terre en perdition ?
Une narratrice s’adresse sur un ton mi-badin mi-sérieux à un interlocuteur qu’elle n’a jamais vu. Plutôt que de se rencontrer IRL, elle lui promet ses mémoires par écrits. Elle ne lui promet pas toute la vérité ; juste ce qu’elle peut, et autant que possible des récits basés sur des documents réels ; mais il ne pourra jamais être totalement sûr de sa version de l’histoire. Par conséquent, nous non plus. Cette narratrice a vécu longtemps, trop longtemps même par rapport à une époque où la médecine a semble-t-il fait faire des bonds à l’espérance de vie. La question du rapport au temps et à la mort sera un fil rouge, interrogé de manières très différentes selon les passages, du récit :
« L’éveil de cmatic aux dures réalités de la mort est un jeu de piste que je n’en finis pas de parcourir. Cet homme d’une banalité qui confinait au symbole approche de sa propre fin avec une conscience que j’envie. Je ne dis pas qu’il m’a, par une attitude remarquable, ouvert une porte quelconque sur l’acceptation de notre mortelle condition : la seule chose en lui qui, durant sa lente agonie, l’a disputé à la terreur est le point d’interrogation. »
Compliqué à résumer de par les niveaux de narration, les ellipses, les différentes temporalités, c’est un univers qui m’a happée par sa complexité et son style dès les premières pages. On est en Chine, on parle de code génétique modifiable à souhait ; une sorcière africaine officie sur le palier tandis que des jardins miniatures sont entretenus tant bien que mal par une vieille dame au quarantième et quelque étage d’une tour improbablement haute.
J’aime qu’on me plonge au coeur d’un univers sans m’en expliquer d’emblée tous les tenants et aboutissants, faisant des références à des éléments, institutions, technologies… dont je ne comprendrai peut-être la pleine signification que dans six chapitres (voire, pas). Ici, l’équilibre est fin : la narratrice prendra le temps, parfois, d’expliquer certains éléments de son passé (qui reste de plusieurs siècles notre futur) pour le rendre compréhensible à son interlocuteur au présent. Mais les réalités temporelles en question sont tellement éloignées de nous qu’il demeure toujours une part de références implicites entre eux.
« Les univers personnels de l’époque étaient à ceux d’aujourd’hui ce qu’un dorade est à un symbiote, mais des gosses pas plus bêtes que nous se sont contentés de soldats mécaniques et de poupées parlantes pendant des siècles. Ces u.p. De fortune se fabriquaient à la main à partir d’un noyau qui générait de la 3d, du son et parfois quelques impulsions sensitives. (…) C’est en assemblant cette fragile pagode de cyber songes que j’ai développé mon talent pour l’arnaque. »
On se balade dans sa bulle virtuelle ou on se connecte au Réseau ; les moustiques sont encore dignes de fascination et les affections humaines un triste lambeau de vie dans une société qui semble en déliquescence jusqu’à la moelle. Pourtant, on croise toujours des humains qu’on a envie de connaître ; et les endroits où ils mettent leur faculté de résistance nous indiquent en creux ce contre quoi ils doivent lutter.
« Cette femme, discrète dans ses relation avec les autres, n’admettait aucune souplesse dans sa relation à elle-même. Elle portait fièrement un doigt tordu par une arthrose d’une autre âge. Ses hanches étaient entièrement protégées, mais la voussure de son dos indiquait qu’elle ne suivait pas de programme hormonal post-ménopause. Pourtant elle était soigneuse, et je n’ai jamais vu une mèche dépasser de son chignon blanc. Simplement, elle portait ses quatre-vingts ans moins bien que d’autres leurs cent dix parce qu’elle refusait de refuser les ravages du temps. Quand je lui suggérais de relancer sa pigmentation capillaire Ou de porter des patchs pour réépaissir la peau, elle souriant doucement et disait, de sa voix râpée par l’accent de shantung :« Mon petit, on a l’âge de ses souvenirs. » »
J’ai adoré le nombre de couches qui se superposent dans la construction de l’univers. Évolutions médicales, manipulations génétiques, dégradations écologiques, considérations géopolitiques qui relient notre présent à celui de la narratrice, changements linguistiques, mélange de sciences et de magie, rapports humains, donnent une richesse et une étrangeté crédible à ce futur.
En matière d’expérience de lecture globale, le malaise qui s’installe rapidement ne m’a pas quittée et s’est amplifié de page en page. Tant de choses sont grinçantes, cyniques, au bord du désespoir que même les bulles préservées semblent trop fragiles pour être vraies. Plus on avance, plus on rentre dans les couches sombres de l’histoire. On le fait guidé.es par la narratrice qui a un sens certain de la mise en scène et de la dramatisation du récit.
« Voulez-vous prendre avec moi le grand descendeur qui mène au monde du dessous ? Il le faudra bien si vous voulez connaître la seconde partie de mon histoire. »
Portée par le récit, j’ai grincé des dents aux passages les plus sombres et glauques, j’ai parfois été perdue dans les rouages de l’univers et de ses intrigues politiques ; j’ai été plusieurs fois surprise par des évolutions, revirements, révélations ; et je me souviendrai de l’expérience et de l’impression assez inclassables laissée par ce roman.
Le meilleur résumé de cette impression, c’est peut-être cette phrase prononcée par la narratrice et qui donne une des clés de la construction du roman : « Raconter une histoire, c’est opposer des atmosphères. »
G.C.
Le Goût de l’immortalité, Catherine Dufour. Editions Mnémos, 2005. Le Livre de poche, 2007.
Catherine Dufour, née en 1966 à Paris, est une écrivaine française. Elle écrit des romans et des nouvelles de fantasy, de science-fiction et de « littérature blanche » utilitaires. Elle est ingénieure en informatique et chroniqueuse au Monde Diplomatique. Le Goût de l’immortalité, paru en 2005, a collectionné les distinctions littéraires : Prix Rosny Aîné 2005, Bob Morane 2006, Grand Prix de l’Imaginaire 2007, Pris du lundi de la SF française 2007.
#roman#science-fiction#imaginaire#dystopie#futur#technologie#sf#fiction#prix littéraires#catherine dufour#conseil de lecture#chronique#blog#365 day project#autrice#livres de femmes#garance coggins
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C'est une sensation chaude ,d'humilité et de thé à la fleur d'oranger .
Une saison tordue ,une fleur perdue ,un coeur déchu ,un ange retrouvé
C'est une lumière qui pleure le jardin vaginale des paons et des vierges aux couleurs panthères
Un pantin qui se réveille dans un cierge et fustige la fausseté sale et amer
Un collier en Or trop sage et trop placide abbatu face au cri du corps
C'est la rage de se retrouver face aux vide pourtant abolie par la chrysalide multicolore
Un coeur qui s'envole de farandoles après le viol et qui dessine les aurores
Une fleur forte qui se dérobe des peurs molles de la Mort
C'est la joie , le rêve qui n'est plus froid ,le petit môme qui trouve la fève
C'est toi,moi ,le glaive ,la guerre et l'éternelle trêve
Car pour trouver la paix qui se lève !
C'est la colère Rouge des femmes dans l'éternité et la liberté Jaune sans genre ni âge
C'est le sourire d'un nuage ,c'est le naufragé qui renaît dans un océan sans barrage
Pour déchirer la page et recommencer le roman dans un bain de sang si lumineux que le soleil en est jaloux
C'est ce qui combat la peur et le tréfond de la noirceur avec l'éveil précieux d'un fou
Après la tempête et les sangles ,après les angles crispant et grinçants sur nos peaux mutilés , crucifiés à l'ammoniac et à l'acidité des flaques
Après l'enfer sans sentiment !
Nait Dieu de son feu incessant!
Dans ses yeux et son sang !
Car c'est le chant de la justice ,c'est le chant des jardins aux délices ,c'est le chant des toboggans qui glissent
C'est un fou qui hurle à la lune avec ses dents en forme de palmiers et ses yeux gros comme des palais
C'est ce qui n'est jamais parfait ,une plume bancale ,pleine de détours, sans jamais avoir peur de ce qui est laid
C'est une folle pleine d'amour et donc une Aurore boréale
Une envolée de la société ,dorée d'un cristal
C'est bel et bien une femme toujours tuée mais pleine de vie
C'est une clocharde de l'infinie pendue aux veines de la poésie
C'est le soleil qui rote des rhododendrons ,c'est le chaudron des doudous ,c'est le ciel qui deviens avec splendeur le plus fou de l'univers
C'est l'Espoir farfelue de tout ce qui n'a plus peur ,pleins de passion et pourtant perdu dans l'air !
C'est le mélange des îles et des épices ,des idylles et des délices
C'est l'offrande ,le goût doux d'amande ,le soleil qui bande devant les si grandes flammes
C'est la larme qui se sert de ses tremblements pour faire de l'Art son arme
C'est ce qu'on mange comme un abricot qui sèche tes larmes dans une compote rigolote et culottée
C'est Dieu et son cri de liberté qui est beauté !
C'est un thé d'humilité ,c'est le théâtre de l'éternité
C'est un Ange ,un ange libre et enivré qui dérange
C'est bel et bien le soupir de la Couleur Orange!
Nébuleuse
Nous sommes actuellement dans cette pseudo liberté infantilisante et cette idée de fausse démocratie dans laquelle on peut plus rien dire tout mais tout dire à la fois quand il s'agit d'humilier et de démolir les femmes ,les homosexuels et tout type de minorité.
On ne peut plus rien dire mais pourtant on dis tout ,l'absolu des médias ou au contraire l'absolu de l'anti media en se prenant pour un Don Juan des pseudo rebelles anti vaccin .
On croit sans cesse inventer quelque chose ,on n'invente rien depuis bien longtemps .
Ces nouveaux grands philosophes si on peut les appeler ainsi et leur grand discours politiques ponctués de mots pédants n'est à mes yeux la plupart du temps non pas une révolution lumineuse et tellement intellectuelle mais une espèce d'hypocrisie bourgeoise ,accessible uniquement à des espèces d'intellectuels parisiens .
La norme ,celle qui faut abolir ,ce n'est pas forcément uniquement celle des médias ni de la publicité contrairement à ce qu'on nous croit car au risque de choquer je pense qu'on peut être la femme très sexuelle et traitée cruellement de chienne ,la religieuse pieuse de n'importe quel culte ,la marginale droguée , l'autiste assumé qui ne cherche pas à être soigner et être libre .
Je pense que l'on peut se mettre des paillettes dans son sexe sanglant ,des faux cils et aimer délibérément le shopping tout en sachant débattre sur un sujet extrêmement sérieux ,sensible et réfléchi voir même politique.
Je pense également que sur une plage deux femmes avec un homme n'est pas forcément synonyme de plan cul à 3 car tout est évidemment bien plus complexe que de simples cases normées .
J'estime qu'une femme considérée par des codes comme moins jolie qu'une autre n'aurait pas à se sentir inférieure car où est la supériorité féminine dans le fait de forcément porter des talons aiguilles pour être la viande la plus pure ,celle qui enivre avec perversion le regard de ce viril dont la première peur absolu est la castration au risque de préférer mourir ?
Comprendrons nous un jour qu'une forme de folie et parfois la plupart des folies ne sont souvent que des libérations trop révoltés parfois pas assez maîtrisés mais justes et parfois même géniales dans le fond ?
Pourrions nous un jour écouter Edith Piaf avec un look grunge ou du rap avec un look de hippie sans que notre existence dans le métro pour ce simple fait soit remise en question ?
Pourrions nous un jour émettre des idées militantes ,politiques , spirituelles sans remettre en question l'existence d'un groupe d'individus avec un discours pompeux et son diplôme des grandes écoles accroché au front ?
Pourrions nous un jour admettre qu'un mécanicien routier quelconque doté uniquement d'un CAP et d'une expérience de banlieusard pourrait être un véritable philosophe avec son jargon et son franc parler non conventionnel dans ce milieu ?
Pourrions nous un jour reconnaître qu'une bourgeoise peut devenir punk et qu'une punk peut devenir bourgeoise, qu'aucune limite n'existe et que tout barrières sont des sortes de constructions sociales influencés par des cases .
La fonction de l'individu est réduit à une ressource humaine ou à un déchet ,à un looser ,à un winner et le dénoncer c'est faire preuve de bien-pensance ,nouveau mot à la mode pour se croire dissident là où le complotiste fachiste ,l'anti féministe se croient profondément révolutionnaire en combattant un certain progrès .
C'est là que tout est enfaites à mes yeux inversé comme une veste retournée
Faire croire que tout le monde peut être totalement contre le système
Nous sommes dedans que nous soyons d'extrême droite ou d'extrême gauche,toxicomane ou bourgeois quand la tendance vicieuse actuellement est de tout inverser en nous faisant croire que la progression est dans le système et que le réactionnaire est contre ce système
.
Il y à évidemment un courant très progressiste quelque part mais ce courant progressiste assimilé au système est enfaites celui qui à mes yeux s'en éloigne le plus quand la tendance réactionnaire dure se prolifère .
Le système ce n'est pas un bloc que l'on combat .
Le système ce n'est pas tout ce qui est tout pourrie ou socialement merveilleux .
Croire à un antisystème absolu ,c'est diviser des populations,les personne qui ne peuvent pas être vegan pour toutes sortes de raisons et ceux qui mangent encore Mc Do sans parfois même se rendre compte de ce qui se trame dans l'arrière du décors .
Croire et créer un antisystème avec une Couleur ou deux comme emblème imposé c'est créer un groupe qui regardera étrangement une personne qui porte la troisième ,celle qui n'est ni socialement adapté dans le premier des systèmes ni convenue pour cet antisystème ou les codes et les lois reviendraient à créer une autre prison dont la liberté serait de s'enfermer avec un autre formatage "rebelle" contre la première société forcément et entièrement négative à qui l'on attribue tout les maux.
Bien sûr que je condamne Mc Do en plus d'être végétarienne mais au lieu de condamner perpétuellement les fait ,ne devrions nous pas condamner les idées propagées qui poussent à ces fait ?
En règle generale au lieu de condamner un individu de statut par exemple précaire qui commande chez Uber Eats ,écoute du Maître Gims et de leur dicter d'emblée une couleur antisystème,ne devrions nous pas plutôt voir le consommateur ou la consommatrice comme une personne humaine mais aussi une conséquence déclenchée par un fait bien plus coupable ,les grands patrons des entreprises ?
La mode bourgeoise bohéme culpabilise le consommateur et je pense très personnellement que cela ne sert à rien.
Je le répète,le consommateur n'est à mes yeux qu'une conséquence souvent irréfléchie d'une idée qui deviens un fait dangereux par des formes ,des couleurs ,publicités ,images influentes pour atteindre sa reconnaissance sociale .
Cela est bien plus criminel que deux ados mangeant une crêpe avec ce Nutella que je conchie pourtant sans chercher désormais à mépriser la personne mais plutôt à tenter de comprendre l'effet papillon .
Ce qui est laid dans le système ce sont les politiques qui nous dirigent .
Ce n'est pas le coeur du système qui est laid ,c'est ce qui est haut du coeur et qui vole comme un hélicoptère doré .
On nous fait croire perpétuellement que c'est l'individu en face de nous qui est le problème ,celui qui marche dans la rue et son regard noir que l'on croit systématiquement adressé à nous forcément à cause de notre tenue ,de notre religion ,de nos idées ou autres.
On passe notre temps à critiquer le système et traiter les autres de mouton et à force nous en devenons toutes et tous leur trous d'excréments.
Je pense que tout cela est fait exprès ,diviser pour mieux régner est la fausse lois divine de ce monde car les politiques nous font bel et bien croire très indirectement et avec perversion inouïe que combattre un système c'est combattre la foule lambda ,dans laquelle se cache sûrement des handicapés et troublés mentaux exclus et pourtant brillants ,des féministes ou même des professeures d'écoles très dévouées à leur humanités .
Le système ce n'est pas la foule lambda ,le système c'est la politique.
La vérité n'est à mes yeux pas dans le nombre de livre lu ,elle est dans le fait de regarder les gens passés, d'observer,de se laisser le droit de se juger très intelligent lorsque on n'a absolument pas un immense vocabulaire et un grand diplôme en sciences humaines.
La Folie est une grande vérité ,un nouvel humanisme des tordues splendides et sa décadence est une révolution quand elle cherche à abolir absolument tout les codes sans chercher à créer un nouveau système alternatif ,juste en acceptant l'individualité et non l'individualisme de chacun ,chacune à travers une nouvelle vision des choses non accusatrice de la foule mais plutôt de quelques élus faussement prestigieux
.
La Folie doit être connue des foules et nous ne lutterons plus contre cette foule car dans cet immense groupe de personnes il y à des dingues silencieux et merveilleux .
La normalité elle même est une pathologie plaçant les gens dans des cases ,des films ,des identités rentables financièrement ,des abolitions de l'être profond à travers un tailleur ou un costume cravate pour faire plus de profit
.
La folie de incompris serait à mes yeux soit un de ses symptômes à cause de la répercussion soit une divergence révoltée d'être pratiquement extraterrestres aux yeux des codes.
Nous jugeons sur les comportements hors les comportements ne sont pas les personnes mais des symptômes ou des symboles .
L'hôpital psychiatrique existe selon mon humble avis non pas en premier lieu pour protéger la société d'êtres dangereux mais plutôt de protéger des dogme ,des dictatures de la pensée ,des comportements et des doctrines contre un individu dangereux pour celles ci et même si je ne renie pas qu'il y a parfois des véritables personnalités inquiétantes voir meurtrières ,beaucoup dans la masse sont des puissantes philosophes ,des créatifs ,des marginaux utopistes ,des ovnis mutants mystiques et révolutionnaires ou tout simplement des êtres trop à vif ,hurlant par la marginalité contre un monde créer pour la norme ,le masculin et/ou la bourgeoisie .
Osons avoir les fesses triangulaires, porter nos chaussures à l'envers..
Osons nous affirmer par la mode décalée ou propre à notre véritable être profond à travers les cris d'une couture perchée et unique car faire de son corps ou de son cri une oeuvre d'art c'est le premier cri de la révolution qui passe par se changer soi même avant de changer les autres .
Nébuleuse
Renaît alors une de mes principales couleurs préférées et qui pourrait même un jour être ma première avec l'Arc en ciel
Le Jaune de folie et d'éternité des merveilles .
Nébuleuse
#texte libre#artbrut#artiste#poesiefrançaise#militants#peinture#philosophie#ecrire#peindre#créer#catharsis#artistefrancais
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Les Chroniques de Livaï #480 ~ MONDE, JE TE FAIS MES ADIEUX (mai 846) Niklaus Obert, condamné devenu espion
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
Bon alors, il fait quoi, ce richard ? J'ai pas ma journée, ils vont se douter de quelque chose si je disparais trop longtemps !
Parfois, je me demande vraiment dans quelle merde je me suis fourré, et si la corde valait pas mieux. A bien y réfléchir... mais c'est loupé maintenant, je suis condamné à me traîner à la botte de ce taré de Fritz. Il m'a bien dit que si je tentais de fuir, il ferait retourner le Royaume par ses sbires et que tout ce que je peux imaginer ne pourrait jamais approcher de près ou de loin ce qu'il pourrait me faire subir de ses mains pour cette trahison. Je le crois sans peine ; il suffit de le regarder pour comprendre qu'il est pas net. Et puis si j'obéis, j'aurais droit à une récompense en plus de ma vie sauvée. Ca, je sais pas si je peux y croire, mais de toute façon, ai-je le choix ?
J'ai eu du mal à me faire à ma nouvelle identité. Il fallait pas qu'on puisse deviner mon passé criminel - on dirait que le major Smith est un vrai limier pour sentir les traquenards -, et quand on prononce mon nouveau nom, il m'arrive de pas répondre tout de suite. Penrod Rainey, volontaire de la garnison de Krolva, aux ordres ! Krolva est assez éloignée pour que personne aille poser de question sur moi. Si je me doutais que ma formation militaire me resservirait... Elle me permet de donner le change mais de toute façon il imagine quand même pas que je vais aller au combat ? Avec les nouvelles que j'apporte, j'ai toutes les raisons de m'inquiéter de ses réactions. Mon boulot est d'espionner les projets des gradés afin que ce richard puisse anticiper et leur mettre des bâtons dans les roues, j'imagine.
Voilà le carrosse - enfin ce qu'il a de plus discret, je suppose - et je me mets à danser d'un pied sur l'autre jusqu'à ce qu'il s'arrête près de moi. La porte aux rideaux tirés s'ouvre et je saute dedans en faisant gaffe de pas être vu. Aussitôt, Fritz se pince le nez de dégoût à la vue de mes bottes sales et de ma veste maculée - je suis tombé de cheval ce matin, en plein dans un crottin tout frais. J'ai bien envie de lui dire ma façon de penser mais je peux pas me laisser aller devant lui. Il tient ma vie dans ses mains, et jusqu'à présent, je lui dois de pas être mort.
Il lâche son nez tout en continuant de s'éventer et exige mon rapport immédiat. Ok, autant aller droit au but. Le major a décidé de mener l'expédition de reconquête - Fritz hausse un sourcils - et apparemment il prévoit les choses en grand. Il va bien utiliser les ferries et le bataillon sera plein de recrues parmi les civils. Tout le monde semble avoir foi en lui. Il compte se rendre à la capitale prochainement afin de demander un délai supplémentaire. Il sera peut-être pas prêt à la fin du mois...
Fritz semble réfléchir en se caressant le menton. J'imagine tout à fait les plans les plus tordus rouler sous son front marqué d'une cicatrice. Eh dites ! Vous pensez vraiment que Smith peut y arriver ? Il a une sacrée réputation, on le dit capable de tous les exploits ! Dites, vous...
Il m'interrompt en me disant que je ne suis pas autorisé à lui poser des questions et que je dois me taire pendant qu'il pense. Ouais, scusez... Qu'il prenne pas tout son temps, ma pause est presque finie. Enfin, il se met à murmurer des idées, sans s'adresser vraiment à moi. Il dit qu'il ne pensait pas que Smith irait au bout de tout ça, qu'il se dégonflerait et signerait sa démission et la dissolution du bataillon. Puis il annonce qu'il doit graisser des pattes et menacer quelques personnes choisies au plus vite afin que les choses deviennent plus intéressantes. Je devine de quoi il peut s'agir ; cet homme a tous les pouvoirs et s'il a pu me tirer du cachot, il peut sans doute y fourrer qui il veut.
Bon, c'est pas tout ça, mais je deviens quoi, dans cette histoire ? J'ai fait ce que vous vouliez, je vais pas y aller avec eux quand même ?! J'ai droit à ma récompense ? Je parlerais pas de vous, sur ma vie ! Il sourit comme un prédateur devant sa proie et secoue le doigt pour me signifier "non". Que ?... Je vais pas aller me faire bouffer par ces monstres dehors ! C'était pas dans le marché, ça ! Il réplique que, le marché, c'est que j'obéisse jusqu'à ce qu'il ait plus besoin de moi ! Je serais pas utile là-bas ! Ils seront bien assez dans la merde avec les titans qui vont les courser ! Il m'attrape par le col avec sa main pleine de bagouzes et prononce très lentement que sa menace tient toujours ; si je m'enfuis, je finirai par regretter que les titans ne m'aient pas bouffé...
Ses yeux sont ceux d'un fou. Oui, il est fou, enfin j'arrive à l'admettre. Je me demande si les monstres sont réellement de l'autre côté de Maria ou à la tête de l'Etat... Je hoche la tête en transpirant et il me lâche ; il sort un mouchoir blanc et s'essuie les doigts avec. Bonne Rose, je vais devoir y aller... Je l'avais pas envisagé... J'veux pas, putain !
Il me chasse de son carrosse avec un coup de pied bien senti et je me sens plus piégé et seul que jamais. Je traîne les pieds en rentrant au QGR... L'image de la potence se superpose à celle des mâchoires des titans dans ma tête... J'ai jamais vu ni l'un ni l'autre mais c'est pas dur de les imaginer... Quant à ce que ce type peut me faire... C'est la seule chose que je peux pas me figurer... C'est sans doute un signe, ça doit être bien pire que le reste ! Tu parles d'un choix ! J'peux pas y aller ! Je comprends pas tous ces péquenots qui veulent se faire dévorer vivants, ils sont dingues !
Je tourne à un coin de la cour et aperçois un soldat avec une jambe dans le plâtre sortant de l'infirmerie avec des béquilles. Ca me donne une idée... Ce serait vachement couillu mais... tout sera bon pour me sortir de là ! Si je me casse quelque chose, je n'irais pas au combat, c'est évident ! Ouais, je peux essayer ça ! Mais pas tout de suite.
Mieux vaut tenter le coup durant un des derniers entraînements, pour être sûr que je sois cloué au lit le jour dit !
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