#l’amour plus fort que la mort
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wild-icarus · 4 months ago
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I really love that musical about Dracula....
Kim, Junsu (Dracula [Wildhorn] 2020 Korea), Wao, Yuka (Dracula [Wildhorn] 2011 Japan), Borchert, Thomas (Dracula [Wildhorn] 2007 Graz)
Hewitt, Tom (Dracula [Wildhorn] 2004? Broadway?), Murray, Chris (Dracula [Wildhorn] 2011 Pforzheim)
Lee, Hong-gi (Vampire: Ai no Nikushimi no Hate [Svoboda] 2014 Japan), Hůlka, Daniel (Dracula [Svoboda] 2015 Czech), Shin, Seong Woo (Dracula [Svoboda] 2022 Korea)
Valledor, Carlos (Vlad el Musical 2018), Thompson, Rob (Dracula: The Rock Opera [Thompson] 2012), Vogel, Gerd (Dracula [Svoboda] 2011-12 German)
Yosef, Golan (Dracula - L'amour plus fort que la mort 2011), Lee, Choong-Joo (Mama Don't Cry 2021?), Pelletier, Bruno (Dracula - Entre l'amour et la mort 2006)
Di Minno, Leonardo (Vlad Dracula 2020), Matteucci, Vittorio Chioran (Dracula Opera Rock [PFM] 2006), Juan (Dracula: A Chamber Musical 1999 Stratford)
Rodó, Juan (Drácula 2022?), Große, Ronny (Dracula - Das Grusical 2012-14 Thale), Sowinski, Scott (Dracula: A Rock Opera [Briggs & West] 2013 production)
? (Dracula [Heicks] 2004), Asaka, Manato + Mano, Sugata (Aoi Kuchizuke - Dorakyura Hakushaku no Koi- 2008), (Dracula: A Musical Nightmare 1978)
For ease, just the show names (from above) listed:
Dracula (Wildhorn): Broadway, Austrian, Various German, Japanese, Korean
Dracula/Vampire (Svodoba): Czech, Various German, Japanese (in Japan but Korean Actors and Language), Korean (performed Korea)
Dracula – Entre l'amour et la mort: Canadian
Dracula L’amour plus fort que la mort: French
Dracula (Heicks): German (could be a play, hard to tell)
Dracula: A Chamber Musical (Ouzounian & Norman): Canadian, American
Dracula: A Musical Nightmare (Johnson & Aschenbrenner): American
Dracula - Das Grusical (Martin): Various German
Dracula el Musical (Cibrian & Mahler): Argentinian
Dracula Opera Rock (PFM): Italian
Dracula: The Rock Opera (Thompson): American
Dracula: A Rock Opera (Briggs & West): American
Vlad el Musical (Domingo & Freeman): Spain
Vlad Dracula (Avecone & Pagliara): Italian
蒼いくちづけ -ドラキュラ伯爵の恋: Japanese/Takarazuka
Mama Don't Cry/마마 돈 크라이: Korean
Other Musicals (No Photos Online): "Dearest Dracula (1965)," "Dracula the Musical? (1982)" 2 clips from a 2000 production, Possessed: A Dracula Musical (1987)" has a Cast Album, "Dracula the Musical (Karrol Cobb and John Cobb)", "Dracula (Orton and Evans)" axed Westend show with a partial concept album available, "Dracula (Peter Dehler + John R. Carlson)," "Dracula! (Riccardo van Krugten + Chris Kurbjuhn)," "Vladmir: The Dracula Musical (Collister & Collins)" has a 1992 cast album
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purecommemasolitude · 10 months ago
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This entire musical is starting to feel like an excuse to have 30 people dance around in their underwear for as long as possible
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mangledpuppet · 1 year ago
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finally an easy access to dracula l’amour will be posted tn :3
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astral-intuition · 9 months ago
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The problem with being bisexual is that the only men I can feel attracted to are men with emo makeup, dramatic clothing and fat asses
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orageusealizarine · 8 months ago
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Je suis à toi, par chaque soupir de mon corps et chaque suée de mes fièvres. Comme dans ma nuit, caniculaire, où je suis nue – donc absolue – où mes mots suent, où la chaleur nous exaspère. Et je respire, quand tu espères à haute voix sentir en moi trembler les plaisirs et les rêves. Troubler ce soir où nos lèvres encore et en corps se rencontrèrent. Troubler l’esprit et la mémoire, abolis, dans le noir. Penser tout bas, tout bas, à ce qu’il y a, entre toi et moi. Et tu restes, dans mon corps, ce qui palpite le plus fort. Je suis à toi, par chaque soupir…
Tu es la chaleur qui assaille, qui ravit, l’accablement dans mon lit. Tu viens avec les brûlures du ciel, les étés, tentaculaires, tu épaissis mes mystères et tu fais la nuit plus noire où ne luisent que tes regards. Et moi je prends tes mains, je plie ton corps au mien, j’adoucis mes morsures… – car, non, je ne hurle plus, comme une louve à la lune sur mon ventre enfin descendue. Et les étoiles aussi ont jonché sur mon plancher. Et sur ta peau, luisante, adorée, sous ma langue allumée. Tu es la chaleur qui assaille…
Être nue, inconnue, dans la touffeur des soirs – être vue, visitée par tes envies avouées, tes sulfureux égards – faire l’amour noir, enténébré, jubilatoire. C’est l’heure du loup, il est trop tard, et tout est feu. Et tout est fou, oh tout est fait, je suis à bout, mais je veux tout, oui tout brûler, me consumer et t’enflammer et consommer – tous nos plaisirs, tous nos désirs, tous nos sourires… Nulle lumière et nulle horreur, plus de mort lente et plus d’attente, plus que nos incendies bruyants, plus que nos pores suants ; ô bonheur ! ô bonheur ! Être nue, inconnue…
A tâtons, reconnue. Tu fais la nuit plus noire et les rêves plus vrais. Tu fais l’amour plus chaud, plus chaud, tu fais l’amour plus beau.
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vhscorp · 1 year ago
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Je veux croire que l’amour est plus fort que la mort et qu’il est éternel, je veux aimer toujours, je veux aimer encore, sur terre comme au ciel…
V. H. SCORP
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mmepastel · 9 months ago
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Zadie Smith est presque trop brillante.
Quand la semaine dernière j’ai appris qu’elle avait sorti un roman, se déroulant à l’ère victorienne, j’ai failli m’évanouir de joie. Je me suis précipitée dessus évidemment.
J’en ressors un peu déçue, je ne sais pas trop bien pourquoi puisque je n’ai pas de reproches à lui faire.
Elle nous mène tambour battant à travers l’Angleterre du XIXe, avec de courts chapitres enlevés, à travers la conscience d’Eliza Touchet, femme ayant réellement existé, au statut bancal, pourvue d’une famille étrange et d’un esprit drôlement affuté.
Le style est lumineux mais très sec. On sent que l’autrice s’est voulue exigeante, pas de sentimentalisme, des faits, un œil acéré sur l’époque. Roman victorien, non. Pas de narration linéaire, pas d’effusion, pas de chichis.
Eliza Touchet a été mariée et a eu un fils. Les deux sont morts tôt. Désargentée, elle a rendu service en vivant avec son cousin, un écrivain populaire (lui aussi réel mais aujourd’hui oublié), étant à la fois sa relectrice, sa gouvernante, son amante, sa confidente. Ça n’a pas empêché ledit cousin de se marier deux fois, ainsi la maisonnée, souvent délocalisée suite au déclin du succès des romans de William, est devenue un genre de microcosme composite : une épouse officielle (la deuxième) issue des bas quartiers, leur jeune fille, les trois filles de William de son premier mariage (avec Frances, avec laquelle Eliza a vraiment connu l’amour), et Eliza, qui gère tout ce beau monde et essaie de comprendre sa place dans cette maison, dans ce pays, dans cette époque.
Justement, le pays se passionne pour un procès célèbre. L’histoire d’un imposteur qui voudrait bien croquer une part des restes de l’argent généré par l’esclavage en Jamaïque, à peine aboli. Cette idée est très forte dans le livre et elle en est le cœur. A travers ce personnage et son domestique Bogle, un noir remarquablement stoïque, le pays se déchire. Eliza se passionne pour Bogle et sa conscience catholique abolitionniste s’en trouve renforcée.
Mais c’est là que cela s’est corsé pour moi : je n’avais pas les connaissances suffisantes pour comprendre toutes les subtilités économiques et politiques que soulevaient ce procès. La mort d’une époque, la fin de certains privilèges, je ne les ai compris que péniblement car Zadie Smith est plus ironique que pédagogue (et elle a raison !) ; n’empêche que c’est dur de suivre. Avec les sauts dans le temps aussi. La navigation d’une époque à une autre. Je n’aurais pas craché sur un poil plus d’explications contextuelles.
La meilleure idée du livre selon moi, celle que j’ai pleinement comprise et aimée, en riant souvent, c’est de placer au cœur de cette société patriarcale et raciste une femme intelligente et sarcastique, qui observe tout et a pris l’habitude de tout cacher pour sa sécurité et sa tranquillité. Eliza voit tout, observe tout, juge tout et tous, même Dickens en personne (et il n’est pas épargné par sa sagacité). Elle comprime ses pensées car une femme n’est pas censée penser ni parler politique. Elle supporte en serrant les dents les discussions des littéraires plus ou moins avisés ou alcoolisés, essaie de naviguer dans le petit sillon qui est le sien, se faire sa propre conscience, et agir selon ses convictions. Elle n’a pas beaucoup de marge de manœuvre, mais elle s’y tient. Cette droiture va de pair avec une immense solitude. Solitude que j’ai pleinement ressentie quand elle pose des questions existentielles en son for intérieur, questions qui comptent, cruciales, qu’elle ne peut poser à personne et qui résonnent dans le livre comme autant de coups contre une boîte dans laquelle les femmes et les noirs étaient enfermés en ces temps qu’on voudrait résolument révolus…
Peut-être faudrait-il que je relise ce livre, un jour, en ayant pris les informations nécessaires, en ayant bossé en quelque sorte ! Je crains d’être passé un peu à côté du bijou que ce doit être. Je vous dit, Zadie Smith est plus intelligente que nous. Enfin moi. Mais bon, franchement, elle est au-dessus du lot, largement.
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dre-amin-g · 8 months ago
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Guy de Maupassant : Le baiser. Texte publié dans Gil Blas du 14 novembre 1882, sous la signature de Maufrigneuse. Il a également été repris dans La Vie populaire du 10 avril 1884.
Mis en ligne le 5 novembre 1998.
Dialogues initiés par : tiret - guillemet
LE BAISER
Ma chère mignonne,
Donc, tu pleures du matin au soir et du soir au matin, parce que ton mari t’abandonne ; tu ne sais que faire, et tu implores un conseil de ta vieille tante que tu supposes apparemment bien experte. Je n’en sais pas si long que tu crois, et cependant je ne suis point sans doute tout à fait ignorante dans cet art d’aimer ou plutôt de se faire aimer, qui te manque un peu. Je puis bien, à mon âge, avouer cela.
Tu n’as pour lui, me dis-tu, que des attentions, que des douceurs, que des caresses, que des baisers. Le mal vient peut-être de là ; je crois que tu l’embrasses trop.
Ma chérie, nous avons aux mains le plus terrible pouvoir qui soit : l’amour. L’homme, doué de la force physique, l’exerce par la violence. La femme, douée du charme, domine par la caresse. C’est notre arme, arme redoutable, invincible, mais qu’il faut savoir manier.
Nous sommes, sache-le bien, les maîtresses de la terre. Raconter l’histoire de l’Amour depuis les origines du monde, ce serait raconter l’homme lui-même. Tout vient de là, les arts, les grands événements, les mœurs, les coutumes, les guerres, les bouleversements d’empires.
Dans la Bible, tu trouves Dalila, Judith ; dans la Fable, Omphale, Hélène ; dans l’Histoire, les Sabines, Cléopâtre et bien d’autres.
Donc, nous régnons, souveraines toutes-puissantes. Mais il nous faut, comme les rois, user d’une diplomatie délicate.
L’Amour, ma chère petite, est fait de finesses, d’imperceptibles sensations. Nous savons qu’il est fort comme la mort ; mais il est aussi fragile que le verre. Le moindre choc le brise et notre domination s’écroule alors, sans que nous puissions la réédifier.
Nous avons la faculté de nous faire adorer, mais il nous manque une toute petite chose, le discernement des nuances dans la caresse, le flair subtil du TROP dans la manifestation de notre tendresse. Aux heures d’étreintes, nous perdons le sentiment des finesses, tandis que l’homme que nous dominons reste maître de lui, demeure capable de juger le ridicule de certains mots, le manque de justesse de certains gestes. Prends bien garde à cela, ma mignonne : c’est le défaut de notre cuirasse, c’est notre talon d’Achille.
Sais-tu d’où vient notre vraie puissance ? Du baiser, du seul baiser ! Quand nous savons tendre et abandonner nos lèvres, nous pouvons devenir des reines.
Le baiser n’est qu’une préface, pourtant. Mais une préface charmante, plus délicieuse que l’œuvre elle-même ; une préface qu’on relit sans cesse, tandis qu’on ne peut pas toujours... relire le livre. Oui, la rencontre des bouches est la plus parfaite, la plus divine sensation qui soit donnée aux humains, la dernière, la suprême limite du bonheur. C’est dans le baiser, dans le seul baiser qu’on croit parfois sentir cette impossible union des âmes que nous poursuivons, cette confusion des cœurs défaillants.
Te rappelles-tu les vers de Sully Prudhomme :
Les caresses ne sont que d’inquiets transports,
Infructueux essais du pauvre amour qui tente
L’impossible union des âmes par le corps.
Une seule caresse donne cette sensation profonde, immatérielle des deux êtres ne faisant plus qu’un, c’est le baiser. Tout le délire violent de la complète possession ne vaut cette frémissante approche des bouches, ce premier contact humide et frais, puis cette attache immobile, éperdue et longue, si longue ! de l’une à l’autre.
Donc, ma belle, le baiser est notre arme la plus forte, mais il faut craindre de l’émousser. Sa valeur, ne l’oublie pas, est relative, purement conventionnelle. Elle change sans cesse suivant les circonstances, les dispositions du moment, l’état d’attente et d’extase de l’esprit.
Je vais m’appuyer sur un exemple.
Un autre poète, François Coppée, a fait un vers que nous avons toutes dans la mémoire, un vers que nous trouvons adorable, qui nous fait tressaillir jusqu’au cœur.
Après avoir décrit l’attente de l’amoureux dans une chambre fermée, par un soir d’hiver, ses inquiétudes, ses impatiences nerveuses, sa crainte horrible de ne pas LA voir venir, il raconte l’arrivée de la femme aimée qui entre enfin, toute pressée, essoufflée, apportant du froid dans ses jupes, et il s’écrie :
Oh ! les premiers baisers à travers la voilette !
N’est-ce point là un vers d’un sentiment exquis, d’une observation délicate et charmante, d’une parfaite vérité ? Toutes celles qui ont couru au rendez-vous clandestin, que la passion a jetées dans les bras d’un homme, les connaissent bien ces délicieux premiers baisers à travers la voilette, et frémissent encore à leur souvenir. Et pourtant ils ne tirent leur charme que des circonstances, du retard, de l’attente anxieuse ; mais, en vérité, au point de vue purement, ou, si tu préfères, impurement sensuel, ils sont détestables.
Réfléchis. Il fait froid dehors. La jeune femme a marché vite ; la voilette est toute mouillée par son souffle refroidi. Des gouttelettes d’eau brillent dans les mailles de la dentelle noire. L’amant se précipite et colle ses lèvres ardentes à cette vapeur de poumons liquéfiée.
Le voile humide, qui déteint et porte la saveur ignoble des colorations chimiques, pénètre dans la bouche du jeune homme, mouille sa moustache. Il ne goûte nullement aux lèvres de la bien-aimée, il ne goûte qu’à la teinture de cette dentelle trempée d’haleine froide.
Et pourtant, nous nous écrions toutes, comme le poète :
Oh ! les premiers baisers à travers la voilette !
Donc la valeur de cette caresse étant toute conventionnelle, il faut craindre de la déprécier.
Eh bien, ma chérie, je t’ai vue en plusieurs occasions très maladroite. Tu n’es pas la seule, d’ailleurs ; la plupart des femmes perdent leur autorité par l’abus seul des baisers, des baisers intempestifs. Quand elles sentent leur mari ou leur amant un peu las, à ces heures d’affaissement où le cœur a besoin de repos comme le corps ; au lieu de comprendre ce qui se passe en lui, elles s’acharnent en des caresses inopportunes, le lassent par l’obstination des lèvres tendues, le fatiguent en l’étreignant sans rime ni raison.
Crois-en mon expérience. D’abord, n’embrasse jamais ton mari en public, en wagon, au restaurant. C’est du plus mauvais goût ; refoule ton envie. Il se sentirait ridicule et t’en voudrait toujours.
Méfie-toi surtout des baisers inutiles prodigués dans l’intimité. Tu en fais, j’en suis certaine, une effroyable consommation.
Ainsi je t’ai vue un jour tout à fait choquante. Tu ne te le rappelles pas sans doute.
Nous étions tous trois dans ton petit salon, et, comme vous ne vous gêniez guère devant moi, ton mari te tenait sur ses genoux et t’embrassait longuement la nuque, la bouche perdue dans les cheveux frisés du cou.
Soudain tu as crié :
— Ah le feu...
Vous n’y songiez guère ; il s’éteignait. Quelques tisons assombris expirants rougissaient à peine le foyer.
Alors il s’est levé, s’élançant vers le coffre à bois où il saisit deux bûches énormes qu’il rapportait à grand’peine, quand tu es venue vers lui les lèvres mendiantes, murmurant :
— Embrasse-moi.
Il tourna la tête avec effort en soutenant péniblement les souches. Alors tu posas doucement, lentement, ta bouche sur celle du malheureux qui demeura le col de travers, les reins tordus, les bras rompus, tremblant de fatigue et d’effort désespéré. Et tu éternisas ce baiser de supplice sans voir et sans comprendre.
Puis, quand tu le laissas libre, tu te mis à murmurer d’un air fâché :
— Comme tu m’embrasses mal.
Parbleu, ma chérie !
Oh ! prends garde à cela. Nous avons toutes cette sotte manie, ce besoin inconscient et bête de nous précipiter aux moments les plus mal choisis : quand il porte un verre plein d’eau, quand il remet ses bottes, quand il renoue sa cravate, quand il se trouve enfin dans quelque posture pénible, et de l’immobiliser par une gênante caresse qui le fait rester une minute avec un geste commencé et le seul désir d’être débarrassé de nous.
Surtout ne juge pas insignifiante et mesquine cette critique. L’amour est délicat, ma petite : un rien le froisse ; tout dépend, sache-le, du tact de nos câlineries. Un baiser maladroit peut faire bien du mal.
Expérimente mes conseils.
Ta vieille tante,
Colette.
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aisakalegacy · 1 year ago
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Automne 1914, Saint-Jean-sur-Richelieu, Canada (10/22)
Je dois admettre que j’ai un attachement particulier au jeune Zéphir. Il est, je pense, celui d’entre nous dont la présence est la moins mue par des convictions personnelles, puisque sa présence au camp découle de sa fidélité envers son oncle. Zéphir, malgré sa jovialité et son humour qui nous font sourire, peine à s'acclimater à l'austérité des entraînements, et il est celui qui traverse nos entraînements avec le plus de difficultés, mais aussi, peut-être, le plus d’endurance.
J'ai remarqué que de petits objets qui disparaissent ici et là. C'est Zéphir qui les glisse subrepticement dans ses poches, sans malveillance, juste par habitude. Il ne peut s'empêcher de collectionner les petits souvenirs qui croisent son chemin, et on finit par les retrouver au bout de quelques jours, au dernier endroit où on les avait vus. Ses larcins modestes se limitent à des objets sans importance : un peigne, un rasoir, un tire-bouchon ; mais je crains que cette mauvaise habitude finisse par lui porter préjudice.
[Transcription] Jules LeBris : … Et là, l'ourse surgit devant moi ! Avec la neige qui tombait, je ne l’avais pas vue avant. Je commence à courir - elle est plus rapide que moi. Elle me course - je trébuche ! Elle me rattrape. Ca y est, je me dis, je suis mort, mais si je dois affronter la mort, je veux la voir arriver en face. Je me retourne - l’ourse est sur moi. Jules LeBris : Ses griffes et ses dents lacèrent mes chairs. J’en porte encore les cicatrices. Ceux qui ont vu mon dos peuvent en attester. Bert Simmon : Il dit vrai, je l’ai vu comme au jour de sa naissance, et il n’est pas joli ! Odin Delacroix : Pour l’amour du ciel, Simmon, je vais vous mettre aux fers si vous n’allez pas vous laver immédiatement ! Bert Simmon : C’est bon, je m’en vais ! Zéphir Rumédier : Et ensuite, Le Bris ?? Jules Le Bris : La douleur est trop forte. Je m’évanouis. A mon réveil, je suis recousu de partout, l’ourse est morte. J’ai été sauvé par mon guide, deux fois : quand il a tué l’ourse, et quand il m’a soigné. Zéphir Rumédier : Elle est nulle, ton histoire !! Je pensais que tu t’étais battu toi-même contre l’ourse, alors qu’en fait, tu as été tiré de là par un Inuit. Jules Le Bris : Si tu avais été à ma place, l’ourse n’aurait fait qu’une bouchée de toi ! Arthur Rumédier : Risquer sa vie pour sauver quelqu’un…
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jules-and-company · 1 year ago
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bon les gars. l'autre jour j'ai vu Phèdre de Racine, mise en scène Patrice Chéreau, et je suis IN LOVE pour plein de raisons. tout de suite un liveblog (je sais que ça vous avait manqué)
j’aime bien les costumes, certains très ouverts (comme celui d’Hippolyte) pour laisser voir l’acteur respirer, ou juste mettre les corps en valeur
dominique blanc est MAGNIFIQUE
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d’habitude je suis pas fan du jeu d’éric ruf, il continue à avoir des intonations que je trouve pas naturelles, mais y’a des moments de grâce
la toute jeune marina hands (récemment nommée sociétaire à l’heure où j’écris, encore bravo à elle) est juste incroyable en aricie
premier contact avec michel duchaussoy en théramène, bonne surprise honestly
oenone aussi est très très bien campée par christiane cohendy
on m’avait dit (@aramielles) que patrice chéreau était un génie, je suis d’accord, parce que l’entrée du palais grec est magique, les jeux de lumière pour signifier les changements de scène c’est tellement bien pensé
non vraiment dominique blanc quel TALENT bon dieu
ptn la tension pendant l’aveu de l’amour de phèdre à hippolyte. le fait d’avoir ramené le gamin de phèdre pour donner une présence pure et innocente qui est témoin des affres de douleur de sa mère. le jeu de dominique blanc. elle qui découvre littéralement son sein quand elle lui demande de la tuer et qu’il appuie son épée contre sa peau. god DAMN
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(et là je prie bien fort que tumblr ne me ban pas)
STOOOOP LE CÂLIN ENTRE THÉSÉE ET HIPPOLYTE QUAND ILS SE RETROUVENT ET PLUS JAMAIS ÇA N'ARRIVERA
OUGH la violence de thésée envers hippolyte 
une fois de plus le talent de dominique blanc bordel de merde
wow ok foutre le corps sanglant d’hippolyte sur scène, ok
j’aime pas le jeu de pascal greggory
LES MAINS SANGLANTES D’ARICIE OKAY JESUS CHRIST 
putain mais même la musique est on point
NOOON THÉSÉE QUI SE COUVRE DU SANG D’HIPPOLYTE STOOOP
et la petite image de chéreau qui regarde ses acteurs saluer avec un grand sourire fier et attendri sur le visage ils veulent donc ma mort
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christian-dubuis-santini · 2 years ago
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Pour une éthique du désir: la pulsion de mort en tant que concept-limite de la psychanalyse… au chrétien authentique
Pourquoi parle-t-on en psychanalyse de "pulsion de mort". à quoi ce syntagme fait-il référence de prime abord?
Et pour commencer, est-ce bien de "pulsion de mort" qu’il s’agit, ou bien comme était traduit Freud de l’allemand au début, s’agit-il d’un "instinct de mort"?
L’observation fait état d’un attachement immodéré à «quelque chose» qui serait plus fort que tout, plus fort que "soi", qui nous fasse aller à l’encontre de nos propres intérêts et même négliger notre propre survie, et donc c’est bien le terme de "pulsion" qui est préférable (Trieb) puisque l’ordre Symbolique est toujours impliqué dans cette insistance, ce qui n’ex-siste pas in-siste...
Le corps parlant transcende sa mortalité en risquant sa vie pour une cause "spirituelle" qui n’est rien d’autre qu’un moment logique puisque c’est d’un bout de langage qu’il s’agit toujours en vérité, une insistance de l’automatisme de la chaîne signifiante…
Ce que Freud a nommé pulsion de mort, n’est-il pas en rapport avec ce que Hegel avait déjà épinglé de: négativité absolue?
Cette négativité n’est-elle pas ce qui caractérise le meurtre de la Chose par le mot?
Comment dès lors ne pas penser à la formulation de Lacan: «Le Saint-Esprit est l'entrée du signifiant dans le mot. C'est certainement ce que Freud nous a apporté sous le titre de pulsion de mort.» (Le Séminaire, livre IV, La relation d'objet)
Faisons ici un petit détour par la théologie en tant qu’elle nous permet de soutenir que la puissance du Christianisme réside dans le concept de "résurrection", et comme avait déjà su le saisir Hegel, cela ne veut pas dire que le Christ se soit réincarné dans un autre corps, et c'est là précisément qu'intervient la fonction du Saint-Esprit dans la trinité chrétienne.
Le Saint-Esprit, c'est aussi un nom pour la vie au-delà de la vie, par delà le cycle biologique de la génération et de la corruption, le Saint-Esprit désigne la permanence de l'ordre symbolique lui-même, là où nous sommes toujours déjà, en tant que "parlêtres", transubstantialisés (en sujet).
Or le Saint-Esprit c’est également la "communauté des croyants", en d'autres termes le (nouveau) lien social naissant de l'Autre (l'ordre symbolique) après l'avènement christique…
C'est ainsi qu'il faudrait entendre la réponse du Christ lorsqu'on lui demande où il sera après sa mort: «Chaque fois qu'il y aura de l'amour entre deux d'entre vous, je serai là.»
Là, ce n'est nulle part ailleurs que dans la parole d'amour. L’amour en tant que loi accomplie…
Quel est donc in fine le rapport entre le Saint-Esprit et la pulsion de mort freudienne?
Si au célèbre «Gott ist tot» Lacan substitue sa formulation «Dieu est inconscient», véritable formule de l’athéisme selon lui, ce n'est pas pour modérer l'impact de la déclaration nietzschéenne, au contraire, c'est un fait de pure logique, la mort du Christ est strictement indissociable de son autre côté: l'immortalisation du corps («Christ n'est pas mort») qui signale qu'il y a quelque chose dans le corps humain qui est plus que le corps humain, un objet partiel, obscène, non-mort...
L'objet petit a.
Quand Paul (Romains VII, 4) dit que les chrétiens meurent à la loi (juive) à travers le corps du Christ, il convient de s'arrêter sur ce paradoxe: la loi a été surmontée par ce qui est étroitement lié au péché parmi les hommes, car le site de cette lutte - et son surmontement - n'est pas la loi mais bien le corps.
Le désir procède de cette énergétique de la pulsion de mort (ou de la négativité), raison pour laquelle le désir en plus d’être indestructible (c’est la dernière phrase de la Traumdeutung) reste toujours le même pour chacun, et est de l'ordre de l'indicible, ce que j'aurai désiré, je ne peux le savoir qu'après-coup…
L'éthique du désir est la plus exigeante qui soit, je suis toujours responsable des conséquences de mes paroles et de mes actes, même s'il m'est impossible de les prévoir à l'avance…
Si la foi juive peut être attestée du seul respect de rituels externes (un croyant est considéré comme tel du moment qu’il applique à la lettre les commandements religieux), il n’en est rien dès lors qu’il s’agit de la foi chrétienne, où chaque croyant a le devoir de questionner au fond de son cœur s’il est véritablement en accord avec ce qu’il croit, fait ou applique, sa responsabilité subjective singulière restant engagée dans chacun de ses actes… Le fait de ne pouvoir se défausser sur un Autre, fût-il le Christ lui-même, met en proximité le sujet de la psychanalyse et le chrétien authentique, la seule différence étant que pour le sujet de la psychanalyse, il ne saurait exister nul Père capable de garantir un quelconque salut… Il n’y a pas d’Autre de l’Autre.
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ameretat · 2 years ago
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Do you believe in love?
Partout, j’ai cherché des réponses. L’univers m’a envoyé 10 000 signes. J’ai sondé en moi les plus sombres profondeurs pour tenter de comprendre. J’ai seulement compris qu’il n’y avait rien à comprendre. L’expérience d’un amour si fort et si pur ne se comprend pas. 
J’ai accepté qu’il n’y avait pas de mots pour transmettre la puissance que cela représente. On pourra toujours m’accuser de sur-interpréter, me jeter à la figure la réalité de circonstances malheureuses, et déconstruire les synchronicités les plus frappantes qui se sont imposées à moi, je ne saurais avoir la force d’y renoncer. 
Le doute qui plane sur moi persiste, et je cherche encore quelque chose sur quoi m’appuyer pour être sûre que je ne suis pas retombée dans la psychose qui toujours me menace. Je connais trop bien le prix de la folie pour en accepter de nouvelles dettes. Je sais pourtant que je ne trouverai pas d’appuis stables à l’extérieur de moi. Il est temps que je prenne mes responsabilités. Fuir est le meilleur moyen d’être poursuivie et trancher c’est être libre.
Aujourd’hui je me rends. Mes résistances se sont toutes épuisées. Il ne me reste plus que la pression d’une immense frustration dont je suis la seule à pouvoir décider si elle sera pulsion de vie ou de mort. Jusqu’ici, je me suis tenue loin de la possibilité de partager l’immensité de l’amour dont je me sens capable avec un semblable. Mais je suis enfin prête à dépasser mon angoisse. J’ai besoin d’affirmer mon désir. 
Par où commencer ?
- Décembre 2021
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purecommemasolitude · 10 months ago
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Is it really a French musical if there’s no number with every dancer in underwear
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mangledpuppet · 1 year ago
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same picture?
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chime-and-symphony · 1 year ago
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Hi, I took it upon myself to translate this (tell me if you want me to delete it) in frnech, because I really like this text. Tu rencontres dieu et elle est formée de poisson mort. Tu demandes pourquoi et elle dit que la plupart du monde est en poisson mort, et elle s’est faite ressembler à ce qu’il y avait de plus commun, un Mr Tout-le-monde marrant dans un show à la télé qui dure onze saison mais avec tout l’univers pour le scénariste. Tu lui demande combien de ces poissons morts sont de ta faute et elle dit qu’ils sont beaucoup moins nombreux que tu le pensais, au final. Tu lui demande si tu as la moindre importance. Si tu peux faire quoique ce soit. Elle hausse ses épaules pourries et dit qu’avoir une importance est un concept fabriqué de toute pièces, comme la vie, mais que ouais, tu pouvais avoir une importance si tu le veux, sur une certaine échelle. Elle a beaucoup d’échelles, et de niveaux. Elle ne sait pas ce que tu veux dire par “quoique ce soit”, mais tu peux faire tout ce que tu peux. Tu lui demandes si c’est assez. Elle dit qu’il n’y a pas de condition de base à remplir pour exister. Elle fume un joint, et la fumée que sort de ses branchies s’enroule et forme des géants gazeux et des nains rouges. Tu demandes si il n’y a pas le moindre secret caché de l’univers que tu devrais connaitre et elle dit que ce n’est pas un secret si elle le raconte, de plus que c’est marrant de te laisser trouver toi-même. Tu demandes si tu avais raison de poser les questions que tu as posé et elle dit que tu t’inquiètes tellement d’avoir raison et d’être bien que ça pourrait t’empêcher de faire des conneries, ce qui est aussi près du sens de la vie de ce qu’elle aie jamais pris le temps de trouver. Tu ne demandes pas mais elle dit qu’elle adore tes cheveux, et aussi ton être tout entier, et aussi ta planète. Elle dit qu’elle a compris ce que c’était l’amour hier et qu’elle essaie, ce qui explique les dix-milles arc-en-ciels et la soudaine augmentation de pluie de poissons. Elle te laisse prendre un peu de son joint et tu te réveilles à midi et demie derrière une resto en serrant un saumon fumé dans tes mains. Les nouvelles étoiles te font un clin d’oeil comme si elles connaissaient une bonne blague, et tu es certain que si tu essayais assez fort tu t’en souviendras.
You meet god and she's mostly dead fish. You ask her why and she says most of the world is dead fish, and she's made herself to appeal to the most common denominator, the everyman funnyman comedy show that runs for eleven seasons but with the entire universe in mind. You ask her how much of the dead fish is your fault, she says it's far less than you'd think, in the grand scheme of things. You ask her if you matter at all. If you can do anything. She shrugs her rotting shoulders and says mattering is a made-up concept, like life, but sure, you can matter if you want to, on some scale. She has many scales. She doesn't know what you mean by 'anything', but you can do everything you can. You ask her if it's enough. She says there's no base requirement for deserving to exist. She's smoking a joint and the smoke filtering out of her gills gathers and forms gas giants and red dwarfs. You ask her if there's any hidden secrets of the universe you should know and she says it's not a secret if she tells, plus it's fun to let you figure it out yourself. You ask her if any of your questions were right questions and she says you worry about being right so much it might keep you from fucking around, which is as close to meaning of life as she ever bothered to make. You don't ask but she says she loves your hair, also your whole being, also your planet. She says she figured out what love is yesterday and is trying it out, which explains the ten thousand rainbows and sudden influx in rains of fish. She offers you a drag of her joint and you wake up half past midnight behind a chain restaurant clutching a smoked salmon. The new stars are winking like they're in on some joke and you're sure if you try hard enough you'll remember what it is.
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corydon8 · 16 days ago
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VÉRA
À Madame la comtesse d’Osmoy.
La forme du corps lui est plus essentielle que sa substance.
La Physiologie moderne.
L’amour est plus fort que la Mort, a dit Salomon : oui, son mystérieux pouvoir est illimité.
C’était à la tombée d’un soir d’automne, en ces dernières années, à Paris. Vers le sombre faubourg Saint-Germain, des voitures, allumées déjà, roulaient, attardées, après l’heure du Bois. L’une d’elles s’arrêta devant le portail d’un vaste hôtel seigneurial, entouré de jardins séculaires ; le cintre était surmonté de l’écusson de pierre, aux armes de l’antique famille des comtes d’Athol, savoir : d’azur, à l’étoile abîmée d’argent, avec la devise « Pallida Victrix », sous la couronne retroussée d’hermine au bonnet princier. Les lourds battants s’écartèrent. Un homme de trente à trente-cinq ans, en deuil, au visage mortellement pâle, descendit. Sur le perron, de taciturnes serviteurs élevaient des flambeaux. Sans les voir, il gravit les marches et entra. C’était le comte d’Athol.
Chancelant, il monta les blancs escaliers qui conduisaient à cette chambre où, le matin même, il avait couché dans un cercueil de velours et enveloppé de violettes, en des flots de batiste, sa dame de volupté, sa pâlissante épousée, Véra, son désespoir.
En haut, la douce porte tourna sur le tapis ; il souleva la tenture.
Tous les objets étaient à la place où la comtesse les avait laissés la veille. La Mort, subite, avait foudroyé. La nuit dernière, sa bien-aimée s’était évanouie en des joies si profondes, s’était perdue en de si exquises étreintes, que son cœur, brisé de délices, avait défailli : ses lèvres s’étaient brusquement mouillées d’une pourpre mortelle. À peine avait-elle eu le temps de donner à son époux un baiser d’adieu, en souriant, sans une parole : puis ses longs cils, comme des voiles de deuil, s’étaient abaissés sur la belle nuit de ses yeux.
La journée sans nom était passée.
Vers midi, le comte d’Athol, après l’affreuse cérémonie du caveau familial, avait congédié au cimetière la noire escorte. Puis, se renfermant, seul, avec l’ensevelie, entre les quatre murs de marbre, il avait tiré sur lui la porte de fer du mausolée. — De l’encens brûlait sur un trépied, devant le cercueil ; — une couronne lumineuse de lampes, au chevet de la jeune défunte, l’étoilait.
Lui, debout, songeur, avec l’unique sentiment d’une tendresse sans espérance, était demeuré là, tout le jour. Sur les six heures, au crépuscule, il était sorti du lieu sacré. En renfermant le sépulcre, il avait arraché de la serrure la clef d’argent, et, se haussant sur la dernière marche du seuil, il l’avait jetée doucement dans l’intérieur du tombeau. Il l’avait lancée sur les dalles intérieures par le trèfle qui surmontait le portail. — Pourquoi ceci ?… À coup sûr d’après quelque résolution mystérieuse de ne plus revenir.
Et maintenant il revoyait la chambre veuve.
La croisée, sous les vastes draperies de cachemire mauve broché d’or, était ouverte : un dernier rayon du soir illuminait, dans un cadre de bois ancien, le grand portrait de la trépassée. Le comte regarda, autour de lui, la robe jetée, la veille, sur un fauteuil ; sur la cheminée, les bijoux, le collier de perles, l’éventail à demi fermé, les lourds flacons de parfums qu’Elle ne respirerait plus. Sur le lit d’ébène aux colonnes tordues, resté défait, auprès de l’oreiller où la place de la tête adorée et divine était visible encore au milieu des dentelles, il aperçut le mouchoir rougi de gouttes de sang où sa jeune âme avait battu de l’aile un instant ; le piano ouvert, supportant une mélodie inachevée à jamais ; les fleurs indiennes cueillies par elle, dans la serre, et qui se mouraient dans de vieux vases de Saxe ; et, au pied du lit, sur une fourrure noire, les petites mules de velours oriental, sur lesquelles une devise rieuse de Véra brillait, brodée en perles : Qui verra Véra l’aimera. Les pieds nus de la bien-aimée y jouaient hier matin, baisés, à chaque pas, par le duvet des cygnes ! — Et là, là, dans l’ombre, la pendule, dont il avait brisé le ressort pour qu’elle ne sonnât plus d’autres heures.
Ainsi elle était partie !… Où donc !… Vivre maintenant ? — Pour quoi faire ?… C’était impossible, absurde.
Et le comte s’abîmait en des pensées inconnues.
Il songeait à toute l’existence passée. — Six mois s’étaient écoulés depuis ce mariage. N’était-ce pas à l’étranger, au bal d’une ambassade qu’il l’avait vue pour la première fois ?… Oui. Cet instant ressuscitait devant ses yeux, très distinct. Elle lui apparaissait là, radieuse. Ce soir-là, leurs regards s’étaient rencontrés. Ils s’étaient reconnus, intimement, de pareille nature, et devant s’aimer à jamais.
Les propos décevants, les sourires qui observent, les insinuations, toutes les difficultés que suscite le monde pour retarder l’inévitable félicité de ceux qui s’appartiennent, s’étaient évanouis devant la tranquille certitude qu’ils eurent, à l’instant même, l’un de l’autre.
Véra, lassée des fadeurs cérémonieuses de son entourage, était venue vers lui dès la première circonstance contrariante, simplifiant ainsi, d’auguste façon, les démarches banales où se perd le temps précieux de la vie.
Oh ! comme, aux premières paroles, les vaines appréciations des indifférents à leur égard leur semblèrent une volée d’oiseaux de nuit rentrant dans les ténèbres ! Quel sourire ils échangèrent ! Quel ineffable embrassement !
Cependant leur nature était des plus étranges, en vérité ! — C’étaient deux êtres doués de sens merveilleux, mais exclusivement terrestres. Les sensations se prolongeaient en eux avec une intensité inquiétante. Ils s’y oubliaient eux-mêmes à force de les éprouver. Par contre, certaines idées, celles de l’âme, par exemple, de l’Infini, de Dieu même, étaient comme voilées à leur entendement. La foi d’un grand nombre de vivants aux choses surnaturelles n’était pour eux qu’un sujet de vagues étonnements : lettre close dont ils ne se préoccupaient pas, n’ayant pas qualité pour condamner ou justifier. — Aussi, reconnaissant bien que le monde leur était étranger, ils s’étaient isolés, aussitôt leur union, dans ce vieux et sombre hôtel, où l’épaisseur des jardins amortissait les bruits du dehors.
Là, les deux amants s’ensevelirent dans l’océan de ces joies languides et perverses où l’esprit se mêle à la chair mystérieuse ! Ils épuisèrent la violence des désirs, les frémissements et les tendresses éperdues. Ils devinrent le battement de l’être l’un de l’autre. En eux, l’esprit pénétrait si bien le corps, que leurs formes leur semblaient intellectuelles, et que les baisers, mailles brûlantes, les enchaînaient dans une fusion idéale. Long éblouissement ! Tout à coup, le charme se rompait ; l’accident terrible les désunissait ; leurs bras s’étaient désenlacés. Quelle ombre lui avait pris sa chère morte ? Morte ! non. Est-ce que l’âme des violoncelles est emportée dans le cri d’une corde qui se brise ?
Les heures passèrent.
Il regardait, par la croisée, la nuit qui s’avançait dans les cieux : et la Nuit lui apparaissait personnelle ; — elle lui semblait une reine marchant, avec mélancolie, dans l’exil, et l’agrafe de diamant de sa tunique de deuil, Vénus, seule, brillait, au-dessus des arbres, perdue au fond de l’azur.
— C’est Véra, pensa-t-il.
À ce nom, prononcé tout bas, il tressaillit en homme qui s’éveille ; puis, se dressant, regarda autour de lui.
Les objets, dans la chambre, étaient maintenant éclairés par une lueur jusqu’alors imprécise, celle d’une veilleuse, bleuissant les ténèbres, et que la nuit, montée au firmament, faisait apparaître ici comme une autre étoile. C’était la veilleuse, aux senteurs d’encens, d’un iconostase, reliquaire familial de Véra. Le triptyque, d’un vieux bois précieux, était suspendu, par sa sparterie russe, entre la glace et le tableau. Un reflet des ors de l’intérieur tombait, vacillant, sur le collier, parmi les joyaux de la cheminée.
Le plein-nimbe de la Madone en habits de ciel, brillait, rosacé de la croix byzantine dont les fins et rouges linéaments, fondus dans le reflet, ombraient d’une teinte de sang l’orient ainsi allumé des perles. Depuis l’enfance, Véra plaignait, de ses grands yeux, le visage maternel et si pur de l’héréditaire madone, et, de sa nature, hélas ! ne pouvant lui consacrer qu’un superstitieux amour, le lui offrait parfois, naïve, pensivement, lorsqu’elle passait devant la veilleuse.
Le comte, à cette vue, touché de rappels douloureux jusqu’au plus secret de l’âme, se dressa, souffla vite la lueur sainte, et, à tâtons, dans l’ombre, étendant la main vers une torsade, sonna.
Un serviteur parut : c’était un vieillard vêtu de noir : il tenait une lampe, qu’il posa devant le portrait de la comtesse. Lorsqu’il se retourna, ce fut avec un frisson de superstitieuse terreur qu’il vit son maître debout et souriant comme si rien ne se fût passé.
— Raymond, dit tranquillement le comte, ce soir, nous sommes accablés de fatigue, la comtesse et moi ; tu serviras le souper vers dix heures. — À propos, nous avons résolu de nous isoler davantage, ici, dès demain. Aucun de mes serviteurs, hors toi, ne doit passer la nuit dans l’hôtel. Tu leur remettras les gages de trois années, et qu’ils se retirent. — Puis, tu fermeras la barre du portail ; tu allumeras les flambeaux en bas, dans la salle à manger ; tu nous suffiras. — Nous ne recevrons personne à l’avenir.
Le vieillard tremblait et le regardait attentivement.
Le comte alluma un cigare et descendit aux jardins.
Le serviteur pensa d’abord que la douleur trop lourde, trop désespérée, avait égaré l’esprit de son maître. Il le connaissait depuis l’enfance ; il comprit, à l’instant, que le heurt d’un réveil trop soudain pouvait être fatal à ce somnambule. Son devoir, d’abord, était le respect d’un tel secret.
Il baissa la tête. Une complicité dévouée à ce religieux rêve ? Obéir ?… Continuer de les servir sans tenir compte de la Mort ? — Quelle étrange idée !… Tiendrait-elle une nuit ?… Demain, demain, hélas !… Ah ! qui savait ?… Peut-être !… — Projet sacré, après tout ! — De quel droit réfléchissait-il ?…
Il sortit de la chambre, exécuta les ordres à la lettre et, le soir même, l’insolite existence commença.
Il s’agissait de créer un mirage terrible.
La gêne des premiers jours s’effaça vite. Raymond, d’abord avec stupeur, puis par une sorte de déférence et de tendresse, s’était ingénié si bien à être naturel, que trois semaines ne s’étaient pas écoulées qu’il se sentit, par moments, presque dupe lui-même de sa bonne volonté. L’arrière-pensée pâlissait ! Parfois, éprouvant une sorte de vertige, il eut besoin de se dire que la comtesse était positivement défunte. Il se prenait à ce jeu funèbre et oubliait à chaque instant la réalité. Bientôt il lui fallut plus d’une réflexion pour se convaincre et se ressaisir. Il vit bien qu’il finirait par s’abandonner tout entier au magnétisme effrayant dont le comte pénétrait peu à peu l’atmosphère autour d’eux. Il avait peur, une peur indécise, douce.
D’Athol, en effet, vivait absolument dans l’inconscience de la mort de sa bien-aimée ! Il ne pouvait que la trouver toujours présente, tant la forme de la jeune femme était mêlée à la sienne. Tantôt, sur un banc du jardin, les jours de soleil, il lisait, à haute voix, les poésies qu’elle aimait ; tantôt, le soir, auprès du feu, les deux tasses de thé sur un guéridon, il causait avec l’Illusion souriante, assise, à ses yeux, sur l’autre fauteuil.
Les jours, les nuits, les semaines s’envolèrent. Ni l’un ni l’autre ne savait ce qu’ils accomplissaient. Et des phénomènes singuliers se passaient maintenant, où il devenait difficile de distinguer le point où l’imaginaire et le réel étaient identiques. Une présence flottait dans l’air : une forme s’efforçait de transparaître, de se tramer sur l’espace devenu indéfinissable.
D’Athol vivait double, en illuminé. Un visage doux et pâle, entrevu comme l’éclair, entre deux clins d’yeux ; un faible accord frappé au piano, tout à coup ; un baiser qui lui fermait la bouche au moment où il allait parler, des affinités de pensées féminines qui s’éveillaient en lui en réponse à ce qu’il disait, un dédoublement de lui-même tel, qu’il sentait, comme en un brouillard fluide, le parfum vertigineusement doux de sa bien-aimée auprès de lui, et, la nuit, entre la veille et le sommeil, des paroles entendues très bas : tout l’avertissait. C’était une négation de la Mort élevée, enfin, à une puissance inconnue !
Une fois, d’Athol la sentit et la vit si bien auprès de lui, qu’il la prit dans ses bras : mais ce mouvement la dissipa.
— Enfant ! murmura-t-il en souriant.
Et il se rendormit comme un amant boudé par sa maîtresse rieuse et ensommeillée.
Le jour de sa fête, il plaça, par plaisanterie, une immortelle dans le bouquet qu’il jeta sur l’oreiller de Véra.
— Puisqu’elle se croit morte, dit-il.
Grâce à la profonde et toute-puissante volonté de M. d’Athol, qui, à force d’amour, forgeait la vie et la présence de sa femme dans l’hôtel solitaire, cette existence avait fini par devenir d’un charme sombre et persuadeur. — Raymond, lui-même, n’éprouvait plus aucune épouvante, s’étant graduellement habitué à ces impressions.
Une robe de velours noir aperçue au détour d’une allée ; une voix rieuse qui l’appelait dans le salon ; un coup de sonnette le matin, à son réveil, comme autrefois ; tout cela lui était devenu familier : on eût dit que la morte jouait à l’invisible, comme une enfant. Elle se sentait aimée tellement ! C’était bien naturel.
Une année s’était écoulée.
Le soir de l’Anniversaire, le comte, assis auprès du feu, dans la chambre de Véra, venait de lui lire un fabliau florentin : Callimaque. Il ferma le livre ; puis en se servant du thé :
— Douschka, dit-il, te souviens-tu de la Vallée-des-Roses, des bords de la Lahn, du château des Quatre-Tours ?… Cette histoire te les a rappelés, n’est-ce pas ?
Il se leva, et, dans la glace bleuâtre, il se vit plus pâle qu’à l’ordinaire. Il prit un bracelet de perles dans une coupe et regarda les perles attentivement. Véra ne les avait-elle pas ôtées de son bras, tout à l’heure, avant de se dévêtir ? Les perles étaient encore tièdes et leur orient plus adouci, comme par la chaleur de sa chair. Et l’opale de ce collier sibérien, qui aimait aussi le beau sein de Véra jusqu’à pâlir, maladivement, dans son treillis d’or, lorsque la jeune femme l’oubliait pendant quelque temps ! Autrefois, la comtesse aimait pour cela cette pierrerie fidèle !… Ce soir l’opale brillait comme si elle venait d’être quittée et comme si le magnétisme exquis de la belle morte la pénétrait encore. En reposant le collier et la pierre précieuse, le comte toucha par hasard le mouchoir de batiste dont les gouttes de sang étaient humides et rouges comme des œillets sur de la neige !… Là, sur le piano, qui donc avait tourné la page finale de la mélodie d’autrefois ? Quoi ! la veilleuse sacrée s’était rallumée, dans le reliquaire ! Oui, sa flamme dorée éclairait mystiquement le visage, aux yeux fermés, de la Madone ! Et ces fleurs orientales, nouvellement cueillies, qui s’épanouissaient là, dans les vieux vases de Saxe, quelle main venait de les y placer ? La chambre semblait joyeuse et douée de vie, d’une façon plus significative et plus intense que d’habitude. Mais rien ne pouvait surprendre le comte ! Cela lui semblait tellement normal, qu’il ne fit même pas attention que l’heure sonnait à cette pendule arrêtée depuis une année.
Ce soir-là, cependant, on eût dit que, du fond des ténèbres, la comtesse Véra s’efforçait adorablement de revenir dans cette chambre tout embaumée d’elle ! Elle y avait laissé tant de sa personne ! Tout ce qui avait constitué son existence l’y attirait. Son charme y flottait ; les longues violences faites par la volonté passionnée de son époux y devaient avoir desserré les vagues liens de l’Invisible autour d’elle !…
Elle y était nécessitée. Tout ce qu’elle aimait, c’était là.
Elle devait avoir envie de venir se sourire encore en cette glace mystérieuse où elle avait tant de fois admiré son lilial visage ! La douce morte, là-bas, avait tressailli, certes, dans ses violettes, sous les lampes éteintes ; la divine morte avait frémi, dans le caveau, toute seule, en regardant la clef d’argent jetée sur les dalles. Elle voulait s’en venir vers lui, aussi ! Et sa volonté se perdait dans l’idée de l’encens et d’isolement. La Mort n’est une circonstance définitive que pour ceux qui espèrent des cieux ; mais la Mort, et les Cieux, et la Vie, pour elle, n’était-ce pas leur embrassement ? Et le baiser solitaire de son époux attirait ses lèvres, dans l’ombre. Et le son passé des mélodies, les paroles enivrées de jadis, les étoffes qui couvraient son corps et en gardaient le parfum, ces pierreries magiques qui la voulaient, dans leur obscure sympathie, — et surtout l’immense et absolue impression de sa présence, opinion partagée à la fin par les choses elles-mêmes, tout l’appelait là, l’attirait là depuis si longtemps, et si insensiblement, que, guérie enfin de la dormante Mort, il ne manquait plus qu’Elle seule !
Ah ! les Idées sont des êtres vivants !… Le comte avait creusé dans l’air la forme de son amour, et il fallait bien que ce vide fût comblé par le seul être qui lui était homogène, autrement l’Univers aurait croulé. L’impression passa, en ce moment, définitive, simple, absolue, qu’Elle devait être là, dans la chambre ! Il en était aussi tranquillement certain que de sa propre existence, et toutes les choses, autour de lui, étaient saturées de cette conviction. On l’y voyait ! Et, comme il ne manquait plus que Véra elle-même, tangible, extérieure, il fallut bien qu’elle s’y trouvât et que le grand Songe de la Vie et de la Mort entr’ouvrît un moment ses portes infinies ! Le chemin de résurrection était envoyé par la foi jusqu’à elle ! Un frais éclat de rire musical éclaira de sa joie le lit nuptial ; le comte se retourna. Et là, devant ses yeux, faite de volonté et de souvenir, accoudée, fluide, sur l’oreiller de dentelles, sa main soutenant ses lourds cheveux noirs, sa bouche délicieusement entr’ouverte en un sourire tout emparadisé de voluptés, belle à en mourir, enfin ! la comtesse Véra le regardait un peu endormie encore.
— Roger !… dit-elle d’une voix lointaine.
Il vint auprès d’elle. Leurs lèvres s’unirent dans une joie divine, — oublieuse, — immortelle !
Et ils s’aperçurent, alors, qu’ils n’étaient, réellement, qu’un seul être.
Les heures effleurèrent d’un vol étranger cette extase où se mêlaient, pour la première fois, la terre et le ciel.
Tout à coup, le comte d’Athol tressaillit, comme frappé d’une réminiscence fatale.
— Ah ! maintenant, je me rappelle !… dit-il. Qu’ai-je donc ? — Mais tu es morte !
À l’instant même, à cette parole, la mystique veilleuse de l’iconostase s’éteignit. Le pâle petit jour du matin, — d’un matin banal, grisâtre et pluvieux, — filtra dans la chambre par les interstices des rideaux. Les bougies blêmirent et s’éteignirent, laissant fumer âcrement leurs mèches rouges ; le feu disparut sous une couche de cendres tièdes ; les fleurs se fanèrent et se desséchèrent en quelques moments ; le balancier de la pendule reprit graduellement son immobilité. La certitude de tous les objets s’envola subitement. L’opale, morte, ne brillait plus ; les taches de sang s’étaient fanées aussi, sur la batiste, auprès d’elle ; et s’effaçant entre les bras désespérés qui voulaient en vain l’étreindre encore, l’ardente et blanche vision rentra dans l’air et s’y perdit. Un faible soupir d’adieu, distinct, lointain, parvint jusqu’à l’âme de Roger. Le comte se dressa ; il venait de s’apercevoir qu’il était seul. Son rêve venait de se dissoudre d’un seul coup ; il avait brisé le magnétique fil de sa trame radieuse avec une seule parole. L’atmosphère était, maintenant, celle des défunts.
Comme ces larmes de verre, agrégées illogiquement, et cependant si solides qu’un coup de maillet sur leur partie épaisse ne les briserait pas, mais qui tombent en une subite et impalpable poussière si l’on en casse l’extrémité plus fine que la pointe d’une aiguille, tout s’était évanoui.
— Oh ! murmura-t-il, c’est donc fini ! — Perdue !… Toute seule ! — Quelle est la route, maintenant, pour parvenir jusqu’à toi ? Indique-moi le chemin qui peut me conduire vers toi !…
Soudain, comme une réponse, un objet brillant tomba du lit nuptial, sur la noire fourrure, avec un bruit métallique : un rayon de l’affreux jour terrestre l’éclaira !… L’abandonné se baissa, le saisit, et un sourire sublime illumina son visage en reconnaissant cet objet : c’était la clef du tombeau.
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