#comment ça il a jamais dit ça
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#kaamelott#kv1#votez svp#alzagar#guillaume gallienne#oui j’en ai rajouté une#comment ça il a jamais dit ça#il fallait que je le fasse#désolée pour ceux qui ont voté le premier#m’en voulez pas#je les aime trop j’y suis pour rien#alzagar x venec#vous pouvez aussi en proposer d’autres#by the way
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saga: Soumission & Domination 347
Florian
Florian est le gymnaste amateur repéré par Jona. Il est un peu grand par rapport à Romain et un peu moins large mais ce que me montre Jona sur son smartphone est quand même impressionnant, surtout quand il est aux barres parallèles. Il n'a pas menti non plus sur sa gueule.
Petite présentation : Florian est issu d'un père ouvrier en agroalimentaire et d'une mère femme de ménage, dans les 1m74 il porte 70Kg de muscles. Brun à la pilosité déjà maitrisée (gymnastes), Jona m'annonce un sexe d'une largeur peu commune si ce qu'il a vu au repos sous les douches se concrétise. Il est en première année de BTS Technique et vit la semaine comme pensionnaire du lycée où il fait son BTS.
Il est homo même si peu de gens sont au courant d'après l'enquête. Jona n'a pas vu de probable " petit copain " parmi les autres adhérents du club où le jeune homme s'entraine.
Je n'ai pas le temps de l'approcher. Je demande à Jona de s'en charger.
Il me le ramène un vendredi soir après m'avoir juste téléphoné et prévenu qu'il a déjà débroussaillé le terrain. En tant qu'ancien paysagiste comment dois-je comprendre ce terme ! L'a t'il déjà enculé ou lui a t'il déjà dit pourquoi il m'intéressait ?
Quand ils entrent dans mon bureau, il est 18h. Jona comme Florian sont en jogging. Si on en m'avait pas dit qu'il n'était qu'amateur je ne l'aurais jamais deviné.
Jona me présente et le présente. Il continu à tenir la parole. Il m'explique qu'il a déjà dévoilé à Florian le but de sa présence et les conditions générales du contrat.
Pendant qu'il parle, je mate le nouveau venu. Son jogging est propre mais pas de première jeunesse et pas du modèle de l'année, tout comme ses baskets. S'il est propre sur lui, avec une tête entretenue, pas de bouton, barbe rasée, cheveux court et même s'ils sont coiffés un peu à la footeux, ils vont bien avec sa tête.
Quand Jona se tait, je demande à Florian ce qu'il en pense et ce qu'il croyait pouvoir accepter de faire.
Il prend le temps de la réflexion. Il mate les photos qui m'entourent. Il montre Romain et me dit qu'il peut doubler mon potentiel dans ce style d'escort.
Ok il a tout compris.
On passe donc direct aux questions personnelles. Les évidentes étant déjà en mémoire, je passe directement à sa bite. Il m'annonce un 18 x 7, pas mal du tout, même si c'est sa rondelle qui va encaisser le plus souvent.
Dépucelage : à l'adolescence par un copain du sport, même âge mais plus avancé sur le sujet.
Vie sexuelle : faible si on ne compte pas les branlettes avec doigts dans le cul.
Outing : nul, ni à la famille ni aux copains.
Revenus : les parents paye l'internat et il a bossé les 2 mois d'été dans leur usine pour les extra.
Je veux le voir nu, même si j'ai confiance en Jona.
Il ne fait pas de difficulté. Et c'est rapide vu ce qu'il a sur le dos. Sous le blouson un marcel (il est réchauffé quand même !) qui dégage ses épaules et c'est impressionnant comme il souligne bien sa musculature. Il retire son slip en même temps que son bas de jogging. Ok il est bien fait et déjà épilé ou rasé. Un peu moins déséquilibré que Romain, ses épaules sont quand même très larges. Son sexe au repos est court mais déjà large. Il repose sur deux grosses couilles lisses. Je lui demande de bander. Il se branle, met un peu de temps à y arriver. Je comprends, c'est pas évident de bander comme ça devant deux inconnus sans aucune tension sexuelle ambiante. Mais ça gonfle et je vois le résultat. 7cm de large même un peu ovale sur 18 seulement c'est encore plus impressionnant que sur une bite de 25 ! Je lui demande de se tourner. Son cul ? Une beauté, petit, très rond il attire la morsure. Sans que je lui demande il se penche en avant écarte les fesses pour que je vois sa rondelle imberbe comme le reste. Je le remercie et il se redresse et me fait face.
Je lui demande s'il pense possible d'interrompre son internat. Avec l'accord de ses parents qu'il se fait fort d'obtenir s'il argumente d'un travail rémunérateur, cela peut se faire dès la fin du mois puisque le paiement est trimestriel.
Je comprends que depuis qu'il a été approché par Jona il a réfléchi à la chose. Je lui demande son cursus. Bac S avec mention bien mais pas les moyens de faire autre chose qu'un BTS. Quand je lui demande ce qu'il aurait voulu faire, il me répond une école d'ingénieur mécanique ou généraliste.
Je lui dis qu'avec ce qu'il va gagner chez moi, il peut de nouveau envisager ce type d'études. Il y pensait mais n'avait pas encore osé l'envisager.
Jusqu'alors Jona ne lui avait pas encore parlé précisément de salaire. Je l'informe que d'ici la fin août, s'il consent à faire une prestation par semaine plus 15 jours à 1 mois de " vacances " il pourra non seulement se payer ses frais de scolarité mais vivre correctement ses 5 années d'études. Et s'il continue de temps à autres à prestater pour moi, ses 5 années seront confortables même.
Là il me dit qu'il se privera un peu mais qu'il assurera pour les études de son petit frère.
Le dossier monté un peu rapidement n'en faisait pas mention. Le gamin n'a encore que 18 ans mais déjà en première S. Il suit Florian en tout sauf en ce qui concerne le sexe et le sport. Il est plus attiré par le design industriel et jusque-là n'envisage qu'un BTS de dessin industriel.
En sexe, il sort actuellement avec une copine de sa classe et en sport c'est un handballeur.
Ma fois ci ça peut le motiver pour le taf, moi ça me va.
Je reviens sur le côté sexe des prestations. Jusque-là il a été aussi bien actif que passif même s'il n'a pas trouvé beaucoup de mecs volontaires pour ses 7cm ! En passif son record est un beur de 25ans monté 25x6 une seule fois. C'avait été un peu difficile et douloureux mais il lui avait quand même tout mis.
Ça me rassure, la base est bonne.
C'est lui qui me demande si je veux tester la " marchandise ". Bon, question vocabulaire y'a un peu de travail à faire mais pour le reste le gamin n'a pas froid aux yeux.
J'appelle João. Maintenant qu'avec lui j'ai une bite de 22x6 sur place, cela pousse mes tests plus avant.
En attendant je lui demande de commencer avec Jona. Il est maladroit, hésitant, gauche pour tout dire. Il va y avoir un peu de travail à faire avant de le lancer même en tant que " bête de sexe ". Ses réponses bravaches cachaient finalement au minimum une certaine appréhension au pire de la peur.
Jona le ressent aussi et il fait tout pour l'aider. Il prend l'initiative de lui rouler un patin. Là, le petit se donne vraiment. A croire qu'on a basculé l'interrupteur. João entre et ma recrue ne s'en rend pas compte. Je fais signe à João d'y aller. Il se colle au dos de Florian. Ce dernier tourne la tête et se laisse embrasser par le nouveau venu. Bien que coincé entre mes deux escorts, je vois sa bite se redresser entre les jambes écartées de Jona.
Il se laisse glisser à leurs pieds. Il commence par une pipe aux 19cm de Jona. Il en prend facile 18. Quand il bascule sur João, le résultat est le même. Je le note comme un point à améliorer. Mais là aussi la base est bonne, 18cm c'est déjà l'entrée de sa gorge.
Alors qu'il suce João, Jona tire son bassin ver le haut pour préparer la sodo. Je lui tends le gel et des kpotes. Il enduit la rondelle et commence à mettre des doigts. Un passe facile tout comme deux d'ailleurs. Le troisième demande un peu de travail mais finit par entrer quand même. Il les retire et présente sa bite emballée. Il l'enfonce entre les deux globes ronds et le pénètre. Pas de modification du pompage de João. Il doit se mettre ses doigts à chacune de ses branlettes !
Après quelques minutes, je demande à ce qu'ils échangent. João " s'habille " à son tour et alors que Jona, lui, se découvre. Là, c'est un peu différent pour Florian.
Il sent bien passer les 22cm de mon brésilien. Les 6cm semblent lui faire assez d'effet et plusieurs fois il écarte la bite de Jona de sa bouche pour respirer plus facilement.
Quand le dernier cm lui écarte la rondelle il serre les dents. Bon prince, je lui passe sous le nez un flacon de poppers ouvert. Il se détend direct et reprend sa sucette.
Moi ça me va, il semble volontaire, endurant à ce que je vois sous mes yeux et comme je vois qu'il bande toujours, plutôt chaud.
João se donne à fond et Florian en profite bien. Il rue du cul pour se le faire prendre plus fort.
Jona se retire et lui jute sur les cheveux. Je le remplace pour tester par moi-même ma nouvelle recrue.
Il pompe bien. S'il n'a pas eu beaucoup d'expérience, il a vite appris alors. Il alterne les tentatives de gorges profondes avec un travail de langue sur gland des plus convaincants. Je comprends pourquoi Jona s'est fait prendre au piège.
Jona se coule entre nous et pompe le petit nouveau. Il n'en devient que plus vorace et João s'aperçoit aussi de la différence. Il l'encule plus sèchement jusqu'à se fixer au fond, les mains crispées sur ses hanches occupé à remplir sa kpote. De mon côté j'ajoute mon sperme à celui de Jona qui lui reçois la production de Florian sur l'épaule.
Tous les 4 sous les douches, Florian me demande s'il est embauché. Je lui dis que c'est OK mais qu'il va devoir travailler son vocabulaire et perdre ce petit accent " banlieue ". Pour le reste je lui fais confiance, il saura s'adapter aux physiques de mes clients. Un truc, c'est qu'il devra trouver des positions originales et " sportive " lors de ses rapports avec eux puisque c'est sa spécificité " Gymnaste " qu'ils vont louer. Alors que nous somme secs, il prend devant nous quelques positions. Après un grand écart au sol il nous fait le même debout. A la " Van Damme ", il suit avec un autre entre deux chaises avant de poser ses deux mains au sol et de lentement faire un équilibre les jambes toujours parallèles au sol. Il pivote, descend le bassin et sans toucher le sol, les jambes à l'équerre, il plie les bras et les tend comme un simulacre de défonce sur un mec couché sur le dos.
Ok la démo est faite, il semble avoir suffisamment d'imagination.
On finit l'entretien par la visite des installations sportives le second très orienté muscu l'intéresse et la piscine le surprend. Mais la serre c'est autre chose. Le grand tatami l'attire aussitôt pour le travail au sol. Il me dit qu'il pourra tester là ses positions spécifiques de baise. La piscine de 25m l'interpelle et il me demande s'il devra s'entrainer dedans. Je hoche la tête.
J'ajoute que pour lui et son compère, j'allais voir à acquérir des barres parallèles et s'ils le veulent, j'essayerai d'implanter des anneaux.
Avant qu'il ne parte avec Jona, je lui donne les adresses auxquelles il va devoir faire une visite. Le médecin, le labo d'analyse, pour les vêtements, je demande à Jona de l'accompagner.
Je fais un point avec João. Je lui demande si celui-là lui plait aussi. Il me dit qu'il est bien mais c'est pas son Romain, même s'il a pris du plaisir à l'enculer.
La semaine suivante, les résultats arrivent satisfaisants. Il est clean de HIV comme des MST. Il intègre alors le groupe officiellement. Le changement des soirées d'entrainement auprès des autorités du lycée s'est fait sans questions.
Romain est content d'avoir un collègue même si ce n'est qu'un amateur. Ils nous gratifient d'un petit défi entre eux qui les classent quasiment exæquos. Il apprécie aussi de l'avoir avec lui quand ils se mettent dans le bain (au propre). Ce ne sont pas des nageurs et ce n'en seront jamais, pas le physique. Mais Anthony m'assure qu'ils s'amélioreront quand même et puis nous ne préparons personnes aux compétitions ! Sous les douches il fait sensation avec sa bite extralarge. Plusieurs font remarquer qu'ils pourront s'entrainer sur lui plutôt que des godes pour se préparer à certains de nos clients.
Florian bande sans pouvoir s'en empêcher devant la multitude de corps nu devant ses yeux. Il ne s'est jamais fait de partouze et ça ne lui est jamais encore arrivé de voir autant d'homos, nus devant lui.
Ce premier soir il serait illusoire de se contenter d'une simple douche. Ça vire troisième mi-temps sexe. Si João avait eu des velléités de garder son Romain encore quelques semaines pour lui tout seul (hors clients), c'est râpé ! En tant que petits nouveaux, ils sont sollicités de tous les côtés. Je reste un peu en retrait pour analyser leurs comportements.
Si je vois Romain interroger du regard son João lors des premières dragues et mains à son cul, il s'affranchi vite de son approbation tellement ça vient de partout. Mes autres escorts sont curieux de leurs capacités particulières. Je vois quelques baises acrobatiques. Les bancs de muscu servent de supports à leurs grands écarts, Romain couche Simon au sol à côté d'un banc et je le vois s'installer pour faire les triceps avec ce même banc. Quand il descend il s'encule sur Simon enfin sa bite de 18x5 et quand il travaille ses triceps, il décule. En fait il ajoute une donnée " plaisir " au travail musculaire ingrat. Il pourra faire ça aussi avec mes clients sur leur tapis et lui en appui sur le bord du canapé.
Florian est plutôt sollicité pour défonce mes escorts. Quand je jette un oeil sur lui, il est en train de se faire mes 2 russes. Nikolaï est sur le dos avec Viktor dans les bras à se rouler des pelles. Leurs bites écrasées l'une contre l'autre, ils présentent leurs deux culs à la sodomie.et comme ils sont amant officiels, pas la peine de changer de kpote entre leurs deux trous. Ils apprécient et on entend gémir celui qui reçois les 7cm de Florian. En sourdine puisqu'ils s'embrassent !
Je retiens quelques minutes mes deux nouveaux alors que tous s'en retournent chez eux. Impressions ? Ils sont ravis. Surtout Florian qui n'avait encore jamais connu ça.
Il en profite pour m'annoncer que c'est vu avec ses parents et que c'est ok pour qu'il sorte du pensionnat à la fin du mois. Pour les trajets il me demande s'il pouvait avoir une avance pour s'acheter un scooter. Il en a bien un chez lui mais en panne depuis quelques semaines. Je lui passe le n° de téléphone de Daniel et lui dit de voir directement avec lui, il m'enverra la facture directement.
Dès qu'il nous quitte, j'appelle ce dernier et lui donne mes instructions. Florian à son permis donc il peut conduire des scooters de 125cc3. Daniel me propose qu'il prenne plutôt un 3 roues, y'en a de sympas maintenant et il pourra monter en cylindrée. Et comme il sera obligé de faire une mini formation que ce soit un 2 ou un 3 roues ça changera pas grand-chose. Lui, il opterait pour un Gilera Fuoco 500, plus original qu'un Piaggo ou qu'un Peugeot. Comme il monte à 145Km/h il pourra s'amuser un peu.
Je lui dis de voir ça avec l'intéressé. J'ajoute qu'il s'occupe aussi des protections, blouson cuir et casque de marque ! Il ne faut pas lésiner sur la sécurité !
Il me dit avoir reçu de nouveaux SHARK dont un Raw dual black de toute beauté et avec un look très robot qui plait assez. Il lui proposera en blouson un ICON 1000 HOOD, avec capuche il fait moins spécifique moto tout en étant de la qualité top. En noir avec le casque il devrait avoir une touche qui sort un peu du lot. En pantalon il préconise un Jeans John Doe Kamikaze en Kevlar plus un cuir ICON 1000 Roughshod pour le look. Je lui dis de ne pas oublier les pieds et pour ça me dit qu'il l'équipera soit en ICON field armor 2 ou en AXO Slammer. Les deux sont des boots moins typées moto.
Appel à Éric pour les 7 heures de formations obligatoires et tout est en place.
En une semaine tout est bouclé et il est équipé avant d'entrer dans la coloc. Certificat en poche et vêtu de neuf, il vient me remercier. Il a une bonne touche un peu noire mais le look est là. Je lui pique son scoot le temps de faire un tour dans le coin. La conduite est amusante et les accélérations sont sympas.
Il me dit qu'il pourra même rentrer chez lui avec vu qu'il n'a que 50Km à faire.
Dans un premier temps comme je ne pourrais l'utiliser que dans des contrats sexes, pas besoin de lui prévoir une voiture.
Jardinier
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En Temps et en Étoiles - À la belle étoile
A fun little challenge I gave myself! Translating an In Stars and Time scene (Stargazing with Isabeau) in French! I don't know if something similar already exists..? But hey! It was a funny frenchifying exercise, so I hope you guys will enjoy =v= And to @insertdisc5 J'espère que j'aurai fait honneur à ton superbe jeu et à cette fantastique scène :3
Oh! And if it's enjoyable to anyone else, please send me other scenes you'd like to read in my French way!
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(Tu lèves les yeux vers les étoiles.)
(Tu n'en reconnais aucune.)
Siffrin: "Non, je n'en connais pas."
Isabeau: "Oh."
"... Tu dis que je n'ai pas mis les pieds dans le plat, mais…"
"Sif…"
Siffrin: (Change le sujet.) "Non, non, c'est bon, hahaha !"
"Raconte-moi quelque chose ?"
Isabeau: "Quelque chose ?"
Siffrin: "Quelque chose sur toi."
Isabeau: "Oh, ok! Hm…"
"..."
"Bon, ok, tu sais que je suis de Jouvente, pas vrai ?"
"J'y ai vécu toooooute ma vie !"
"C'est une chouette, grande ville. Avec plus qu'une seule Maison, aussi. Bieeeeen plus grande que Dormont."
"Assez grande pour ne pas connaître la vie entière de chaque personne que tu croises, haha."
"... Bref, tu vas peut-être trouver ça surprenant, j'sais pas…
"Mais quand j'avais l'âge de Bonnie, j'étais genre, le PLUS INTELLIGENT des surdoués du coin."
"Pas légèrement intelligent, ou quoi…
"Mais genre, le gamin le PLUS INTELLO que tu puisses imaginer."
(Oh.)
(Tu as du mal à imaginer Isabeau autrement que comme l'homme exubérant qu'il est.)
Isabeau: "Hah, vraiment imagine ça !"
"Grosses lunettes. Tresses super soignées. Connaissant toujours la réponse aux questions du professeur. Toujours de bonnes notes."
"Toujours trop timide et concentré sur les notes pour savoir comment se faire un ami dans la cour de récréation."
"Ca c'était moi !"
"Et, euh, je ne m'aimais pas vraiment."
"Parce que, et bien j'étais intelligent, mais… Je détestais vraiment être timide. Etre seul. Même pas capable de demander un crayon à un camarade, parce que j'étais trop paralysé par la peur."
"Et j'étais prêt à passer le reste de ma vie comme ça."
"Mais un jour, après des années à vivre comme ça, je me suis regardé, comment j'étais, la façon dont j'existais dans ce monde…"
"J'ai regardé à ce gamin dans le miroir, et je me suis dit…"
"Est-ce que c'est ça ?"
"Est-ce que c'est vraiment qui je veux être ?"
"Est-ce que je ne pourrais pas être quelqu'un d'autre ? Quelqu'un qui peut se faire des amis, quelqu'un que les autres pourraient aimer ? Quelqu'un'un que je pourrais aimer ?
"Quelqu'un que je n'aurais pas honte d'être ?"
"Ne pourrais-je pas juste… Changer ?"
"Et, c'est une des raisons pour lesquelles les gens vont dans les Maisons, tu sais ? Pour apprendre des choses, s'entraîner, pour faire du Façonnement Corporel sur soi…"
"Pour Changer !"
"Et tu peux y rester pendant un moment, et revenir Changé, et personne ne dirait quoi que ce soit. Ils accepteraient simplement la nouvelle personne que tu es devenu."
"Alors je suis allé à une des Maisons de Jouvente et je me suis jeté à l'eau ! Pour essayer d'être la personne la plus cool, forte et fiable qui soit !"
"Soulever des poids ! Entraîner ma voix à être plus grave, plus puissante ! Façonner mon propre corps pour qu'il soit plus cool, plus fort !"
"Me regarder dans le miroir tous les matins et hurler "Je suis le plus cool !!!" !"
"... Le Changement est destruction, tu sais ?"
"Pour initier le Changement, tu dois savoir que tu risques de blesser des gens. Te blesser toi-même, peut-être."
"Donc tu dois toujours être prudent, et te demander si la destruction que tu apportes en vaut le coût."
"J'ai décidé que c'était le cas."
"Alors la personne que j'étais avant…"
"Je l'ai faite disparaître."
"Tuée de mes propres mains."
"Fait en sorte qu'elle ne revienne plus jamais."
"Pour que je puisse vivre."
"..."
"Ah, ça sonne si terrible, quand je le dis comme ça !!!"
"L'enfant que j'étais avant est toujours là ! J'ai juste, euh, grandi autour de lui ? Pour le protéger ?"
"Construire une armure, jusqu'à ce qu'elle devienne réalité ?"
"Pour que je puisse devenir quelqu'un de fort, quelqu'un d'extraverti… Quelqu'un de réconfortant à côtoyer."
"Quelqu'un que j'aurais aimé connaître, avant."
"..."
"Bah. C'est pas si important."
"Je suis là, c'est ce que je veux dire ! Et je m'aime tellement plus qu'avant !"
"Mais même la personne que je suis maintenant est un projet en cours. Je veux toujours Changer."
"Je suis devenu un mec grand, fort, fiable et optimiste, parce que c'est ce que j'avais besoin d'être."
"Mais récemment, je me suis senti comme si j'avais besoin… De laisser tomber un peu la façade d'écervelé ? D'agir moins bêtement, ce genre de truc."
"C'est pas très agréable, quand les gens pensent que je suis stupide, juste parce que j'agis d'une certaine manière."
"Alors, je pourrais peut-être Changer encore bientôt ! Et devenir quelqu'un de légèrement nouveau !"
"Ca sonne cool, hein ?"
(Oh…)
(Tu l'ignorais.)
(Isabeau voulait changer, devenir quelqu'un d'autre, et il l'a fait.)
(Il a dû travailler pendant si longtemps, pour faire de son souhait une réalité…)
Isabeau : "Ha… Je pourrais changer pour être un mélange entre un sportif et un intello."
"Equilibrer les deux, tu vois ?"
Siffrin : (Ha.) "Alors tu vas te changer en intellortif ?"
Isabeau : "Plutôt en sportello ! Ca sonne mieux, non ? Meilleure sensation en bouche."
Siffrin : "Les deux sonnent mal, Isa."
Isabeau : "Nooooon, dis pas ça ! Hahaha !"
Siffrin : "Tu peux être un sportif intelligent."
Isabeau : "Un sportif intelligent… Plutôt avant-gardiste, pas vrai ?"
Isabeau : "E-en tout cas, une fois qu'on aura battu le Roi demain, et qu'on partira chacun de notre côté, je vais juste changer en quelqu'un d'autre !"
"Quelqu'un qui peut être à la fois fort ET intelligent !"
"Les deux à la fois ! Quel concept ! Est-ce que ça ne donne pas l'impression de quelqu'un de cool ?"
"Est-ce que cela ne ressemble pas à quelqu'un que tu n'aurais pas honte de connaître ?"
(Est-ce que c'est ce qu'il pense..?)
Siffrin : "Isa…"
Isabeau : "... Ouais, Sif ?"
Siffrin : "Je n'ai jamais eu honte de te connaître."
"Même pas un petit peu."
Isabeau : "..."
"Ha, tu vas me faire rougir, Sif..!"
"Et… Ben, tu sais que je pense pareil, pas vrai ? Tu es genre, peut-être la personne la plus cool que je connaisse… Tu le sais, non ?"
"Et j'aime vraiment passer du temps avec toi ! Quand on traîne ensemble, je découvre toujours de nouvelles choses, comme des trucs cools sur le théâtre, ou même juste quelque chose de nouveau sur toi,"
"Et j'aime le fait que tu aies toujours un jeu de mots prêt pour n'importe quelle situation,"
"Comment tu respires d'une manière particulière parfois, et j'aimerais pouvoir respirer avec toi pour que tu te sentes mieux,"
"Et j'aime comment ton visage change quand tu manges tes plats préférés,"
"Et je veux te connaître plus,"
"Parler plus avec toi,"
"Rire plus avec toi,"
"Et… Et je…"
"..."
(Tu ne peux pas détourner ton regard de lui.)
Isabeau : "Je…"
"..."
"W-wouah, est ce que c'est une étoile filante ?! Hé, regarde là-haut ! C'est pas génial ?"
(Tu détournes le regard, et tu lèves les yeux vers le ciel étoilé.)
(Il n'y a pas d'étoile filante.)
(Mais ça ne te dérange pas.)
#in stars and time#isat#writing#translation#isat spoilers#french in stars and time#en temps et en étoiles#khanart#isat siffrin#isat isabeau#isat isafrin#the fuck do I tag this
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Pourquoi ?
Lilia Calderu X Reader
Lilia Calderu, la propriétaire d'une boutique , avait toujours aimé la solitude qui régnait dans son magasin. La poussière dans l'air, les objets anciens remplis d'histoire, tout était calme, comme si le temps s'était arrêté. Mais il y avait quelque chose, ou plutôt quelqu'un, qui changeait cette tranquillité. Ophelia Gilbert.
Ophelia était une jeune apprentie qui travaillait avec Lilia depuis quelques mois. Elle avait le don de comprendre l'artisanat, l'histoire des objets, et plus important encore, de savoir comment écouter Lilia sans jamais juger. Une jeune femme calme, avec des yeux aussi profonds que l'océan. Et, au fur et à mesure des semaines, Lilia avait remarqué quelque chose d'étrange dans le regard d'Ophelia, quelque chose qu'elle n'avait pas voulu admettre pendant un certain temps.
Un après-midi, alors que les rayons du soleil se glissaient doucement entre les rideaux, Lilia s'affairait à ranger des livres dans une étagère poussiéreuse. Elle entendit Ophelia se déplacer derrière elle, les pas légers mais perceptibles. Quand Lilia tourna la tête, elle croisa son regard, et une étrange chaleur monta en elle.
Ophelia la regardait intensément, presque avec un mélange d'admiration et de... quelque chose d'autre. Lilia se sentit soudainement mal à l'aise sous cette attention silencieuse. Elle s'arrêta un instant, observant la jeune femme, avant de briser le silence :
« Ne me regardez pas comme ça. »
Ophelia haussa les sourcils, un sourire en coin effleurant ses lèvres. Elle était habituellement timide, mais il y avait quelque chose de plus audacieux dans son comportement aujourd'hui. Elle s'approcha doucement de Lilia, s'arrêtant juste à quelques pas d'elle.
« Comment est-ce que je te regarde ? » demanda-t-elle, sa voix douce, mais pleine de curiosité.
Lilia se sentit piégée dans cette question, mais elle ne pouvait pas détacher ses yeux de ceux d'Ophelia. Il y avait trop de choses non dites, trop de secrets enfouis dans cette simple interaction.
« Comme si tu m'aimais, » répondit-elle, la voix tremblante, trahissant ses propres émotions.
Il y eut un silence, un lourd silence, alors que les mots de Lilia flottaient entre elles. Ophelia cligna des yeux, mais au lieu de reculer ou de se détourner, elle fit un pas en avant, son regard ne quittant pas Lilia.
« Et si c'était le cas ? » dit Ophelia, sa voix plus ferme cette fois, mais douce, comme une caresse. « Et si je t'aimais, Lilia ? »
Les mots résonnèrent dans la pièce comme un écho inattendu. Lilia sentit son cœur s'accélérer. C'était impossible. Elle ne pouvait pas accepter cela. Pas maintenant, pas avec quelqu'un comme Ophelia. Elle était bien trop jeune, bien trop belle pour quelqu'un comme elle. Lilia secoua doucement la tête, une expression presque piteuse sur le visage.
« Ce n'est pas possible, » murmura-t-elle, presque à elle-même. « Je n'ai rien à t'offrir, Ophelia. Je suis... je suis juste une vieille femme solitaire. Tu mérites mieux. »
Ophelia s'approcha encore, son regard insistant mais doux, comme si elle était prête à tout affronter pour faire comprendre ses sentiments. Elle toucha doucement la main de Lilia, la frôlant de ses doigts délicats.
« Tu penses que l'âge, ou ton passé, ça change quoi ? » dit-elle doucement. « Ce que j'aime chez toi, c'est toi, Lilia. Pas ton âge, ni ce que tu crois ne pas avoir. C'est toi. La personne que tu es. »
Les mots d'Ophelia semblaient percer à travers les murs de doute que Lilia s'était construits autour d'elle. Elle sentait une chaleur envahir son corps, un mélange de peur et de désir. Pourquoi Ophelia l'aimait-elle ? Pourquoi elle ? Elle, qui n'avait rien de spécial à offrir.
Mais alors, elle vit dans les yeux d'Ophelia une sincérité qu'elle ne pouvait ignorer. Et sans réfléchir, Lilia se pencha doucement en avant, frôlant presque les lèvres d'Ophelia. La tension entre elles était palpable, un air lourd de possibilités non dites.
Ophelia sourit, sans hésiter, et glissa ses bras autour de Lilia, attirant doucement son corps contre le sien. Il n'y avait pas de doute dans son geste, ni dans sa voix. Elle murmurait doucement à l'oreille de Lilia, comme une promesse.
« Lilia, je suis prête à te montrer ce que je ressens. »
Et avant que Lilia n'ait pu dire un mot, Ophelia l'embrassa tendrement, mais avec une passion qui semblait déborder. C'était doux, hésitant au début, comme un premier pas timide vers un amour caché. Mais bientôt, Lilia répondit à ce baiser, lentement, se laissant envahir par la tendresse qu'Ophelia lui offrait.
Lorsqu'elles se séparèrent, les deux femmes se regardèrent dans les yeux, leur souffle court. Lilia sentit une chaleur se diffuser dans son cœur, et pour la première fois depuis longtemps, elle se sentit vraiment vivante. Peut-être qu'elle avait tort. Peut-être qu'elle avait plus à offrir qu'elle ne le pensait.
Ophelia, un sourire léger aux lèvres, se mordit doucement la lèvre inférieure, et dit :
« Tu vois, je t'aime bien plus que tu ne le crois, Lilia. »
Lilia sourit, la main caressant tendrement la joue d'Ophelia.
@sayresse17
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Bon voilà c'est fini. On a parlé et on a compris qu'on avait tous les deux des sentiments, comme je le pensais. Mais le désir n'est plus là de son côté, malgré les sentiments. Son voyage au Portugal lui a fait se rendre compte que nos rapports ne lui manquaient pas. Je lui manquais mais pas au niveau sexuel.
Donc on a décidé d'arrêter de se faire souffrir. Ça nous a soulagé d'un poids. On a énormément pleuré. On va rester en contact mais ne plus se voir pendant un petit temps au début pour se laisser de la distance, réfléchir et se retrouver individuellement.
Au fond je crois que c'est un blocage quelque part dans sa tête. À cause de mon voyage, entre autre. Il a souvent abordé le sujet. Puis il m'a expliqué que le désir était parti petit à petit à force de coucher ensemble, parce que c'était galère pour qu'il finisse. Je crois que ça l'a fait douter, ça lui a fait perdre confiance en ses capacités et finalement ça lui a fait perdre tout désir pour moi. Tout comme moi qui ai fini par perdre du désir pour lui suite à ça. Je finissais par fantasmer sur le fait d'aller voir ailleurs juste pour me prouver que j'étais désirable. Bon, je ne l'aurais jamais fait évidemment. Je me dis que soit ça n'aurait pas marché dans tous les cas, même sans mon voyage, soit il y aurait eu moyen de travailler sur tout ça. Mais je crois que de toute façon, là, ce n'est pas le moment. Ces dernières semaines, on a vraiment eu l'impression de se forcer niveau sexe. Ça ne devenait plus naturel. Même si après les débuts un peu forcés, c'était très bon. Il trouvait aussi que ça l'était, ça m'a un peu rassurée. Mais on a besoin de distance maintenant, on a pas envie de finir par ne plus se supporter et se dégoûter.
Maintenant on doit vraiment se concentrer sur nous. Je vais me concentrer sur mon voyage et il va travailler sur lui. Parce qu'il a compris qu'il avait été un peu égoïste. Il voulait vraiment être en couple mais n'était pas prêt du tout. Son addiction à la beuh, ses problèmes de colère, d'impulsivité et d'impatience. Il en a pris conscience et s'est excusé pour ses comportements toxiques.
On s'est dit qu'on verrait comment les choses se font, on ne se ferme pas à un futur à deux si les conditions font que ça pourrait vraiment marcher.
Dans tous les cas, je ne regrette absolument rien. Je suis tellement contente de l'avoir rencontré. Je me sens super chanceuse que nos routes se soient croisées et qu'il fasse à jamais partie de ma vie maintenant, d'une façon ou d'une autre. Et même si un jour on ne se parle plus du tout, je suis tellement heureuse de savoir qu'il existe quelque part dans le monde. C'est un garçon merveilleux. Et cette fois je le dis en âme et conscience sans l'idéaliser.
To be continued.
(23/11/2024)
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Text
Sir Crocodile et cette terrible, horrible, mauvaise, très mauvaise journée
On Ao3
18+ MDNI
Translated into French by the incredible @amandine-rustal
The original in English
Couple : Crocodile x Lectrice
Avertissements : Lemon sur la dernière partie.
Résumé : Crocodile redoute le seul jour de l'année où tu ne travailles pas : ton anniversaire. En tant qu'assistante personnelle incroyable, il dépend de toi pour presque tout. Comme chaque année, cette journée sans toi est un désastre complet. Mais peut-être qu'il peut sauver quelque chose des décombres. Quelque chose ou quelqu'un qu'il désire depuis très longtemps.
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Sir Crocodile tapota du plat de son crochet la date entourée sur son calendrier de bureau. Demain était son jour le moins préféré de toute l'année. Tu ne prenais qu'un seul jour de congé par an, ton anniversaire. Bien sûr, tu avais aussi théoriquement des week-ends de libres. Mais il y avait toujours un imprévu et tu passais au moins une demi-journée à gérer ses affaires ou ses problèmes personnels chaque week-end.
Il ne t'en voulait pas d'avoir ton anniversaire pour toi, tu étais incroyablement assidue et tu le méritais. Mais sans toi à ses côtés, tout semblait s'écrouler en quelques minutes. Tu étais de loin la meilleure assistante personnelle qu'il ait jamais eue. Peut-être même la meilleure employée qu'il ait jamais eue, surpassant même sa cohorte d'hommes de mains, dotée de fruit du démon, qui tuait pour lui sans discernement.
Bien sûr, il savait que s'il t'appelait sur ton baby den den mushi, tu répondrais et ferais tout ce qu'il voulait. Mais il se sentirait coupable de te déranger. Et la culpabilité était une émotion que Crocodile avait ressentie qu'une seule fois et qu'il ne voulait plus jamais ressentir. Non, il se débrouillerait sans toi demain et te laisserait profiter de ton jour de congé.
Bien qu'il n'ait pas été avenant avec ses hommes du Baroque Works, Crocodile était considéré comme un employeur de premier plan à Rainbase. Une fois qu'il avait trouvé quelqu'un qui était bon dans sa profession, il faisait de son mieux pour le garder à son service. Il traitait son personnel avec respect, le payait très bien et avait établi des directives à suivre pour les employés. Les hommes de mains pouvaient être remplacés, les pirates sanguinaires étaient monnaie courante. Des femmes de ménage, des chefs et des assistants fiables et de haute qualité ? Inestimable.
Et tu étais l'employée la plus fiable, la plus organisée, la plus équilibrée, la plus méticuleuse et la plus travailleuse qu'il n’avait jamais eu.
Au début, il te soupçonnait d'être une utilisatrice de fruit du démon. Cela aurait expliqué comment tu parvenais à tout faire correctement, à temps et si facilement.
Cependant, il s'est vite rendu compte que tu étais juste excellente.
Tu ne suivais pas ses ordres à la lettre, comme certains de ses complices. Tu n'attendais pas qu'il te dise ce dont il avait besoin ou les tâches qu'il voulait faire, tu pensais par toi-même et tu anticipais ses besoins.
Tu n'étais pas une personne qui disait oui à tout, tu exprimais ton opinion s'il te le demandait. Il appréciait ta perspicacité et ton esprit vif. En fait, pendant les années où tu avais travaillé pour Crocodile, tu ne t'étais disputée qu'une seule fois. Et ce n'était même pas une dispute, en fait. Crocodile avait commencé à se laisser pousser une moustache, il pensait que cela ajoutait un peu de royauté à son visage. Tu la détestais et tu lui as dit que cela ne convenait pas à ses traits. Tu avais raison, bien sûr. Il t'avait permis de la raser toi-même, pour ton plus grand plaisir.
Même si ce n'était pas ton jour de congé, Crocodile se souvenait toujours de ton anniversaire. Le tien était le seul, en dehors du sien, dont il avait pris la peine de se souvenir.
Il avait beaucoup d'amantes qui pensaient que les cadeaux attentionnés et romantiques qu'elles recevaient pour leurs anniversaires, leurs anniversaires de mariages ou « juste comme ça » venaient de lui. Mais la vérité était que toutes ses amantes étaient « en couple » avec toi. Tu te souvenais de tous les détails et tu arrangeais tout selon les goûts de ses amantes.
Crocodile n'essayait même pas de se souvenir de leurs noms, les appelant toutes « Poupée » pour s'épargner des ennuis. Il les considérait même comme des jouets interchangeables, facilement remplaçables, stupides, puis finalement sans valeur.
Cependant, tu pouvais lui dire leurs fleurs préférées, leurs pierres précieuses préférées, leurs styles vestimentaires, leurs pointures et toutes autres informations dont il avait besoin. Tu leurs avais envoyé des centaines de cadeaux, sans aucune faute de goût.
En conséquence, Crocodile avait la réputation d'être un vrai romantique, quelqu'un qui écoutait quand ses amantes leurs racontaient des détails personnels. Or, il s'en fichait complètement.
Il s'est arrêté à ton bureau alors que tu terminais ta journée, apportant avec lui un petit sac cadeau accroché à son crochet.
- Joyeux anniversaire, dit-il à voix basse en te tendant son cadeau.
- Quelle agréable surprise Monsieur, dis-tu en le retirant et en l’ouvrant immédiatement.
C’était une succulente agave White Rhino en pot qu’il avait achetée sans ton aide. Elle était chère et rare, mais tu valais chaque centime qu’il avait dépensé pour toi.
- Oh quelle délicate attention ! Merci beaucoup Monsieur !
Tu lui as souri.
Pour certains, cela aurait pu ressembler à un cadeau de piètre qualité, mais Crocodile te connaissait bien. Tu n'aimais pas les fleurs coupées, ni la plupart des bibelots.
Tu étais passionnée par les cactus et les plantes grasses, et tu passais une partie de ton temps, loin de lui, à t'occuper des plantes. Tu avais une collection impressionnante, que Crocodile complétait au fur et à mesure que l'occasion se présentait. Tu t'es levée de derrière ton bureau, l’a contourné et tu t'es mise sur la pointe des pieds. Crocodile s'est mis à ta hauteur et tu l'as embrassé sur la joue en signe de gratitude.
- Quelle merveille avant mon départ Monsieur. Je vous verrai après-demain. S’il y a une urgence, n’hésitez pas à m’appeler.
Crocodile te sourit et s’appuya contre ton bureau. Crocodile savait que tu n’avais aucune intention malveillante en l’embrassant, c’était de l’affection platonique. Mais il appréciait néanmoins cette sensation. Il attendait ce moment avec impatience chaque année.
- Profitez de votre jour de congé.
Il ne le pensait pas, mais il n'allait pas te le dire.
- Merci Monsieur.
Sur ce, tu as soigneusement porté ta plante et tu as quitté le bureau. Crocodile t'a regardé sortir puis a fait la grimace une fois que tu es partie. Ce seraient de longues 24 heures sans toi.
~~~
Le lendemain matin commença mal dès le début.
Crocodile se réveilla tard, son réveil n'avait pas sonné. Il le jeta avec du sable, le détruisant complètement. Il était déjà agacé. Normalement, tu le réveillais doucement avant que son réveil ne le fasse, mais tu n'étais pas là aujourd'hui. Il trouvait que se réveiller au son de ta voix douce et de ton visage calme était une façon apaisante de commencer sa journée.
Crocodile se leva de son lit et se dirigea vers son valet de chambre, pour le trouver vide. Il voulait aussi le détruire, mais il décida qu'il ne devait pas démolir tout ce qui l'irritait aujourd'hui. Il n'aurait plus rien et de plus, ce serait plus de travail pour toi de tout remplacer.
Tu accrochais généralement ses vêtements pour lui après les avoir repassés toi-même, et il voyait rarement la nécessité d'ajuster tes choix. Tu savais ce qu'il aimait et comment il aimait se présenter jusqu'aux boutons de manchette de ses chemise. Crocodile se dirigea vers son grand dressing et regarda les étagères bien organisées de vêtements. Cela faisait un an qu'il n'avait pas eu à le faire lui-même et cette corvée ne lui avait pas manqué.
Il choisit une tenue et se regarda dans le miroir. La tenue manquait d'une certaine élégance que tu pouvais assembler sans effort.
Il ajusta son crochet, il avait l'air terne. Tu le polissais toujours pour lui jusqu'à ce qu'il brille. Il fallait s'en contenter, il était déjà en retard pour une réunion qu'il avait convoquée. Il quitta sa chambre pour la salle à manger, à la recherche de son café corto. Il y avait une carafe de café filtre qui l'attendait sur la table, mais pas d'espresso. Il y avait aussi un impressionnant plateau de pâtisseries sucrées. Tu savais que Crocodile voulait d'abord un café corto, puis du café filtre, un cigare et pas de nourriture.
Était-ce si difficile de reproduire tout ce que tu faisais en une seule journée ? Aucun membre du personnel ne pouvait rivaliser face à cette petite femme ?
Crocodile sonna un domestique et demanda l'espresso. On lui apporta un americano. Il soupira et se frotta les tempes avec sa main.
La journée s'est ensuite dégradée.
Tu avais préparé ton absence la veille, en laissant des notes et en organisant ce que tu pouvais anticiper. Crocodile avait un autre membre du personnel sur place, qui répondait aux appels que tu aurais normalement pris. Mais même sans ton aide, ce fut un désastre complet. Crocodile était habitué à ce que tu prennes des notes pour lui pendant les réunions et il avait oublié d'apporter un stylo et du papier. À la fin de la réunion, il avait oublié la moitié des chiffres de la présentation trimestrielle. Tout semblait avoir besoin de ta touche, de ton aide, de ta prévoyance pour se dérouler sans problème.
Les choses allèrent de mal en pis.
Les réunions dévièrent du sujet, les rapports contenaient des données incorrectes, les ennemis n'étaient pas torturés et il avait oublié de nourrir les bananawanis à temps.
La nouvelle se répandit rapidement que Crocodile était de mauvaise humeur. Tout le monde connaissait la raison, mais personne n'osait en souffler mot. Malgré ses vœux pieux, la table de la salle de réunion avait maintenant plusieurs trous de la taille de son crochet et son bureau était recouvert de sable. Il se pencha en arrière sur sa chaise et tira une longue bouffée de son cigare. Tu aurais déjà tout arrangé pour apaiser sa colère.
Ce n'était même pas toutes les petites choses de la journée de travail que tu organisais. Tu étais experte dans l'art d'anticiper ses besoins avant même qu'il ne se rende compte qu'il voulait quelque chose, et d'organiser sa vie de manière à ce qu'elle convienne à quelqu'un de sa condition. Tu le comprenais mieux que quiconque. Oui, Miss All Sunday s'occupait de Rain Dinners, mais tu gérais Crocodile.
Il s'assit et se rappela l'une des fois où il t'avait appelé au milieu de la nuit. Il essayait de ne pas perturber ton sommeil, mais parfois il fallait le faire. Une de ces occasions s'était produite lorsqu'il avait invité Dracule Mihawk chez lui. Ils avaient discuté et bu, jusqu’à tard dans la nuit. Aux premières heures du matin, il t'avait appelé pour te demander de la nourriture pour accompagner leur vin.
- Bonjour Monsieur, comment puis-je vous aider ?
Ta voix était endormie, il vit son escargot répondre les yeux embrumés mais toujours avec un sourire.
- Je m'excuse pour cet appel tardif. J'aimerais avoir des rafraîchissements.
- Bien sûr Monsieur, l'escargot regarda quelque chose. Il est 2 h 50. J'avais prévu que vos rafraîchissements préférés soient livrés à 3 h. Préférez-vous attendre dix minutes ou préférez-vous que je vous apporte quelque chose immédiatement ?
Tu n'étais pas facétieuse, Crocodile savait que s'il te le demandait, tu aurais de la nourriture pour lui à 2 h 59, quoi qu'il arrive.
- 3 h, c'est bien, merci.
- J'espère que vous pourrez pardonner mon impertinence Monsieur. J'ai également inclus quelques rafraîchissements qui pourraient être plus au goût de votre invité.
Mihawk haussa un sourcil.
- Très attentionnée. Bonne nuit.
- Bonne nuit Monsieur.
Et bien sûr, à 3 heures du matin pile, un plateau de plats préférés de Crocodile, accompagnée d'une importante quantité d'alcool, lui a été livré par un serveur à l'air fatigué. Crocodile s'est servi des raviolis frais et a offert le plateau à Mihawk. Mihawk a refusé, car il dégustait les gambas à l'ail et du jambon.
- Tu as une assistante formidable, dit Mihawk une lueur d’intrigue sur le visage. Les plats sont excellents, transmets-lui mes remerciements.
Mihawk inclina la tête vers Crocodile. Crocodile sourit, tu l’avais rendu fier.
En interrompant son voyage dans le passé, il entendit le téléphone sonner pour ce qui lui sembla être la millionième fois ce jour-là. Miss Merry Christmas décrocha le combiné. Il pouvait entendre la moitié de la conversation.
- Allo ? Non, elle n'est pas là aujourd'hui, c'est son anniversaire. Je ne pense pas que vous vouliez… êtes-vous sûr… laissez-moi voir.
Miss Merry Christmas regarda Crocodile dans son bureau et cria à travers la porte ouverte :
- C'est Doflamingo, voulez-vous le prendre ?
Crocodile voulait la tuer sur le champ. Son sable tourbillonnait déjà derrière lui. Elle avait dit à Doflamingo que c'était ton anniversaire.
Après que Crocodile avait eu commencé à t'emmener aux réunions des grands corsaires, l'idiot tape-à-l'œil avait essayé de te faire déménager à Dressrosa et de travailler pour lui.
Crocodile ne s'inquiétait pas de te voir le quitter pour un autre employeur. Par contre, cette pensée pesait lourdement sur son esprit et lui causait une immense colère lorsqu'il t'imaginait passer du temps avec Doflamingo. Mais ce n’était pas de la jalousie, Crocodile ne serait jamais jaloux d'un employeur qui recruterait une personne aussi intelligente et lucide que toi.
De plus, « Mademoiselle Sur Le Point D'Être Empalée » lui avait demandé s'il voulait prendre l'appel. Maintenant, Doflamingo savait qu'il était là et il devait prendre l'appel sinon il risquait une crise de colère de la part de ce roi gâté. Il se dirigea vers le den den mushi, qui avait l'air plutôt satisfait.
- Quoi ?
- Alors c'est son anniversaire aujourd'hui, hum ? Je vais devoir lui envoyer quelque chose de sympa, peut-être de la lingerie... tu en veux aussi ? Fufufufufufufu.
Crocodile espérait que Vegapunk inventerait bientôt un moyen de tuer quelqu'un grâce à un den den mushi. Il s'occuperait de Doflamingo plus tard, il n'était pas d'humeur à accepter les quêtes amoureuses idiotes du roi de Dressrosa. Il raccrocha délicatement, tapotant doucement l'escargot dans le dos avec sa main. L'escargot avait survécu parce qu'il en avait tué un, une fois par colère, après un appel similaire et cela t'avait bouleversé. Crocodile n'aimait pas quand tu étais bouleversé. Tu avais même pleuré à cause de l'escargot et Crocodile s'était senti coupable. Il avait encore moins aimé ça.
Il avait besoin d'un verre.
~~~
Crocodile quitta son bureau pour se rendre au restaurant de Rain Dinners. Il avait un mal de tête épouvantable et il a failli crier ton nom pour te demander de l'aide. Chaque année, ton anniversaire lui faisait réaliser à quel point il dépendait de toi, alors chaque année, il augmentait ton salaire le lendemain. Il se fit une note mentale pour faire la même chose demain.
Crocodile était assis à sa place préférée, fumait son cigare et buvait son whisky pur. Les barmans étaient compétents et n'avaient pas besoin qu'on leur dise ce qu'il voulait boire. Il réfléchissait à certains des rapports que lui avaient communiqués ses sbires lorsqu'il t’aperçut, seule, en train de boire un verre de vin au bar. Crocodile fut surpris, boire seule, en ce grand jour ?
Crocodile savait que tu avais une relation amoureuse antérieure à ton embauche. Crocodile n'avait jamais aimé ton partenaire, mais tu semblais assez heureuse. Il ne comprenait pas pourquoi quelqu'un de ton calibre, de ton intelligence et de ta beauté était avec un tel perdant, mais pour ton bien, il ne l'avait pas tué.
Crocodile se ressaisit et se dirigea droit vers toi au bar. La foule s'écarta facilement pour lui, beaucoup essayant d'attirer son attention. Certaines de ses poupées essayèrent de lui toucher le bras ou de lui parler, mais il ne leur accorda même pas un regard. En venant à tes côtés, tu levas les yeux vers lui et lui souris faiblement.
- Bonsoir Monsieur.
Tu étais absolument ravissante, aussi belle que le jour où il t’avait rencontrée. Normalement, tu portais des vêtements simples, mais bien coupés au travail. Cela n’avait pas empêché son imagination de s’emballer lorsque tu portais tes jupes crayons ou tes hauts légèrement décolletés.
Il ne comptait plus le nombre de fois où il avait voulu détacher tes cheveux de leur coiffure et y passer ses doigts. Ou le nombre de fois où il avait voulu déchirer ta jupe et de te posséder lorsque tu te penchais sur son bureau.
Il avait envisagé à maintes reprises de te séduire, mais au final, il te respectait trop pour le faire. Il ne voulait pas interférer si tu étais déjà en couple, aussi pathétique que soit ton choix. De plus, il ne savait pas ce qu’il ferait sans toi si son intérêt n’était pas réciproque et que tu partais. Il ne voulait même pas envisager cette possibilité.
Aujourd'hui, tu étais habillée de façon plus chic que d'habitude, ta silhouette saisissante se parait d’une élégante robe noire qui dévoilait ton dos de manière provocante. Il réprima son envie de passer son crochet le long de ta colonne vertébrale pour voir si cela te faisait frissonner. En repensant à toi, il remarqua que tes yeux étaient légèrement rouges et gonflés. Il posa sa grande main sur ton épaule.
- Qu'est-il arrivé à cette… personne … avec qui vous passez habituellement du temps ?
Il ne pouvait pas appeler ce garçon un homme, encore moins un petit ami. Il avait de la chance que Crocodile se souvienne de son existence. Et qu'il continue à le lui permettre.
- Nous ne sommes plus ensemble Monsieur.
Tes yeux se remplirent de larmes. Crocodile était assis sur le siège à côté du tien.
- Vous avez rompu aujourd’hui ? Demanda doucement Crocodile ne voulant pas t’embarrasser ou te contrarier davantage.
- Oui Monsieur.
Tu as regardé ton verre de vin, faisant tournoyer doucement la boisson.
- Voulez-vous qu’il soit mort ?
Crocodile aurait juré que son crochet tremblait. Il ne pouvait imaginer de meilleure fin pour la soirée. Peut-être que cela sauverait cette terrible journée.
- Non merci Monsieur.
Tu n’avais pas le même penchant pour la violence et la soif de sang que lui. Crocodile ne s’en souciait pas. Il n’aimait pas tellement les plantes grasses. Vous pouviez tous les deux avoir des passe-temps différents et arriver à bien travailler ensemble.
- Vous n’avez pas besoin de perdre votre temps à me consoler Monsieur. J’aimerais que vous profitiez de votre soirée. Quelques-unes de vos amantes sont ici, si vous voulez que je vous rappelle leurs noms.
Crocodile s’en moqua.
- Comme vous le savez, je fais toujours exactement ce que je veux.
Tu hochas la tête. Comme s’il allait renoncer à passer du temps avec toi pour une femme sans nom.
- Où travaillait-il déjà ?
Crocodile allait le faire traquer, juste pour… s’amuser.
- C'est le directeur général de Fantasia, répondis-tu les sourcils froncés.
C'était un casino concurrent, il n’était même pas dans le top trois de Rainbase.
- Il a dit que je suis trop impliquée dans ma carrière, que je ne passe pas assez de temps loin du travail. Que ma vie tourne autour de la vôtre.
Tu levas les yeux, déjà repentante :
- Je m'excuse Monsieur. Vous n'avez pas demandé de détails.
Crocodile balaya tes inquiétudes d'un geste de la main. Il aimait que tu lui fasses part de tes sentiments et de tes opinions. Crocodile prit le plat de son crochet et le plaça sous ton menton, levant ton visage pour regarder le sien. Une larme coula sur ton visage.
- Certaines personnes ne comprennent pas le dévouement. La loyauté. Le devoir. La passion.
- Passion Monsieur ?
Ton visage rougit légèrement à cause du vin… ou peut-être du contact intime. Crocodile réalisa tardivement son faux pas. Il n'avait pas eu l'intention de révéler son désir, surtout quand tu étais déjà si bouleversée. Il retira à contrecœur son crochet de dessous ton joli visage.
- Voulez-vous que je vous raccompagne chez vous ?
Crocodile changea de conversation au cas où tu te sentirais mal à l'aise.
- Oui, merci Monsieur, tu sembles surprise de son offre et de l’avoir acceptée.
Naturellement, il voulait s’assurer que son employée préférée était chez elle en toute sécurité. Il n’avait jamais fait ça pour quelqu’un d’autre, mais cela ne voulait rien dire. Cela n’avait certainement rien à voir avec ta tristesse et ta vulnérabilité. Il t’a tendu la main et tu as descendu avec précaution de ton tabouret de bar. Crocodile t’a guidé jusqu’à la porte avec son crochet sur ton dos nu. Il a regardé attentivement et s’est rendu compte qu’il avait raison, tu avais la chair de poule.
Vous avez tous les deux traversé la ville plongée dans l'obscurité en silence, profitant du beau temps. C'était une autre chose que Crocodile appréciait chez toi : tu ne ressentais pas le besoin de remplir le silence avec des bavardages insignifiants.
Plus la promenade durait, moins Crocodile était content. Il te payait très bien, pourquoi ne vivais-tu pas dans la partie luxueuse de la ville ?
Tu avais tourné au coin des rues de bas quartiers, jusqu'à ce que vous arriviez à un immeuble d'appartements à l'aspect miteux et vous vous êtes arrêtés sur le pas de la porte. Crocodile aurait préféré le brûler que d'y mettre les pieds.
- C'est ici que j'habite Monsieur, merci de m’avoir raccompagné.
Crocodile regarda une fois de plus le bâtiment en briques qui s'effondrait.
- Pourquoi ? S’exclama Crocodile.
Il avait presque coupé son cigare en deux.
- Je vous demande pardon Monsieur ? Confuse face à sa question.
- Pourquoi vivez-vous ici ? Je vous paie bien, je sais que vous pouvez vous permettre de meilleures conditions de vie.
Ton visage rougit.
- Ne vous inquiétez pas Monsieur. La situation s'est résolue d'elle-même.
Crocodile plissa les yeux. Cela avait donc un rapport avec ce garçon. Avais-tu remboursé une partie de ses dettes de jeu ? Il allait garder un œil sur lui. Crocodile le savait bien, il possédait un casino et avait vu ce genre d'idiot des milliers de fois. Cela ne marcherait pas et ta situation de vie actuelle non plus.
- En effet. Vous allez emménager dans mon manoir.
Crocodile était ravi de ce résultat. Il n'avait pas aimé que tu vives si loin de lui. Il avait toujours un service de sécurité qui te suivait quand tu n'étais pas avec lui, mais ça ne lui semblait jamais suffisant. Avec le niveau de connaissance intime que tu avais de lui et de ses affaires, il était toujours inquiet que tu sois kidnappée ou torturée.
Honnêtement, s'il l'admettait à lui-même, il s'inquiétait. Un autre sentiment qu'il n'aimait pas.
Non, cela fonctionnerait parfaitement. Il n'aurait pas à être distrait par des pensées concernant ton bien-être et tu serais plus proche de lui à tout moment.
- Monsieur, ce n'est pas… approprié, as-tu rétorqué.
Il n'avait pas pensé aux implications de te faire venir, mais dans ce cas précis il ne pensait pas avec son entrejambe.
- N'importe quoi. Vous aurez toute l'aile Est pour vous. Décorez-la comme vous le souhaitez, je vous fournirai une allocation logement. Je vous attendrai ici cinq minutes. Rassemblez ce dont vous aurez besoin pour la nuit. Daz viendra chercher le reste de vos affaires demain.
- Monsieur, est-ce vraiment…
Tu avais croisé les bras sur ta jolie poitrine.
- Le compte à rebours a commencé.
Sa volonté était gravée dans la pierre, même ton agacement ne pouvait l’en dissuader. Tu as soupiré, levé les yeux au ciel et tu es entrée rapidement dans le bâtiment. Peut-être qu’une bonne chose était ressortie de cette terrible, horrible, mauvaise, très mauvaise journée.
~~~
Crocodile était extrêmement heureux du résultat de sa décision. Il se sentait en paix en sachant qu'il pouvait te protéger et te garder à l'abri de ceux qui chercheraient à prendre le pouvoir sur lui. Ou pire encore, d'autres magnats essayant de recruter tes services pour les leurs. Il avait surpris Mihawk en train de te parler tranquillement après la dernière réunion des grands corsaires, et tu avais ri de quelque chose qu'il avait dit.
Il ne t'empêcherait pas d'avoir une conversation avec l'épéiste, mais il n'aimait pas ça. Il savait que même Sengoku avait essayé de te recruter comme Marine. Tu as refusé toutes les offres et tu es restée avec Crocodile. Il ne s'inquiétait pas de ta loyauté, mais Crocodile n'aimait pas l'attention que tu recevais des autres. Tu étais son assistante personnelle et Crocodile n’aimait pas partager.
Il a essayé de te donner ton espace et de te permettre d'avoir ta propre vie personnelle au sein du manoir. Il ne voulait pas te contrôler, il savait que tu étais indépendante. Mais comme vous partagiez désormais le même manoir (gigantesque), il te voyait parfois en dehors de tes heures de travail. Il te voyait flâner dans les jardins, à t'occuper de tes plantes, regarder les étoiles depuis le balcon.
Quand tu ne travaillais pas, tu t'habillais de manière plus décontractée, permettant à Crocodile de voir davantage ton corps. Le fait que tu ne l'appelais que « Monsieur », même en dehors du travail n'aidait pas. Il avait longtemps fantasmé sur ta voix sensuelle disant « Oui Monsieur » et « Non Monsieur » dans un cadre plus intime. Il avait essayé avec plusieurs de ses poupées, mais aucune d'entre elles n'y parvenait. Seul ton « Oui Monsieur » faisait battre son cœur.
~~~
Plus tu vivais dans son manoir, plus Crocodile devenait méfiant quant à la nature de tes sentiments à son égard. Crocodile n'était pas du genre à demander directement, mais tu semblais avoir des sentiments qui surgissaient de temps en temps.
Une fois, il t'avait demandé d'aider une poupée à partir le lendemain matin, après une nuit dans sa chambre et tu avais catégoriquement refusé.
C'était la première fois que tu refusais une tâche qu'il te demandait. Et tu n'avais pas reculé. Tu as dit que cela dépassait le cadre de tes fonctions, mais que tu enverrais une femme de ménage.
Si Crocodile avait dû mettre une émotion dans ton ton, cela aurait été de la jalousie.
D'autres fois, il t'avait surprise en train de le fixer, de rougir et de détourner le regard quand il l'avait surpris. Vous travailliez ensemble depuis des années, mais avec la proximité et ton nouveau statut de célibataire, peut-être que tes sentiments étaient en train de changer.
Crocodile voulait tester sa théorie. Un jour, alors que ta jupe crayon était particulièrement serrée, il t'a appelée dans son bureau à domicile. Il était adossé à sa chaise, fumant un cigare comme d'habitude, des papiers sur son bureau.
- Oui Monsieur ?
Tu te tenais à l’entrée du bureau.
- Entres, je ne mords pas.
Tu t’es immédiatement rapprochée de son bureau, une légère confusion sur le visage. Normalement, il essayait de te parler de la manière la plus professionnelle possible, et tu avais immédiatement remarqué le changement dans son langage.
- Jettes un œil aux derniers chiffres de Rain Dinners. Je sais que les calculs sont corrects, mais il manque quelque chose.
Tu t’es approchée à côté de lui et tu t’es penchée pour lire, comme tu l'avais fait tant de fois auparavant. Mais cette fois, il a posé sa main sur le bas de ton dos. Tu n'as rien dit, mais il t’a entendu inspirer. Intéressant.
Tu as passé un moment à feuilleter les pages.
- Je vois le problème Monsieur, dis-tu toujours penchée.
Crocodile se leva et se pencha à côté de toi, t’emprisonnant d’un bras.
- Je m’excuse. Il vous manque une page du rapport.
Tu rougissais furieusement, mais tu continuas :
- Je vais vous en procurer une copie.
Tu étais énervée.
- Merci, c’était tout, souffla Crocodile dans le creux de ton oreille.
Tu frissonnas sous le contact rapproché. Crocodile se rassit dans son fauteuil, te libérant. Tu courus pratiquement hors de la pièce, le visage aussi rouge que si tu avais passé toute ta vie dans le désert d'Alabasta. Très intéressant.
~~~
Crocodile voulait fixer des limites claires et obtenir ton consentement avant de faire quoi que ce soit. Il te respectait en tant que personne et si tu devais refuser, il voudrait quand même te garder comme employée.
Il t’a appelé un soir.
Tu es arrivée rapidement, mais dans des vêtements plus décontractés car c'était en dehors de tes heures de travail. Tu portais une robe d'été mi-longue avec un motif à fleurs bleues. Elle accentuait tout ce que Crocodile aimait dans ta silhouette : la perfection.
- Comment puis-je vous aider Monsieur ?
Polie comme toujours.
- Viens ici.
Crocodile t’a fait signe d’un doigt tendu. Tu t’es placée devant lui comme attendu. Il a soigneusement enroulé son crochet autour de ta taille et t’a tirée plus près, juste devant sa silhouette assise.
- C’est mieux.
Il a retiré son crochet.
- Est-ce que ça te plaît de travailler pour moi ?
Tes sourcils se sont levés de surprise.
- Bien sûr Monsieur. C'est le meilleur travail que j'ai jamais eu.
- Te souviens-tu du jour où je t’ai embauché ?
Crocodile tirait sur son cigare, laissant la fumée s’échapper de sa bouche. En même temps, il polissait son hameçon avec un chiffon. Il savait qu’il avait une silhouette imposante.
- Oui Monsieur.
Tu étais fascinée par la vue du crochet doré, brillant dans la lumière tamisée.
- Tu te souviens de notre conversation à propos des bananawanis ?
Tu détournas les yeux de son crochet.
- Oui Monsieur. L’une des conditions d’embauche était d’être à l’aise avec les bananawanis. Vous m’avez demandé si j’avais des inquiétudes quant à la façon de m’occuper d’eux.
Tu devenais nerveuse, incertaine du but de la conversation.
- Tu te souviens de ce que tu m'as dit ? Sourit Crocodile d'un air troublant.
- Oui Monsieur. Ce sont des prédateurs de premier plan, il faut les traiter avec soin et respect. Si vous acceptez votre place sous eux, ils peuvent être affectueux et doux. En cela…
Tu l’as regardé dans les yeux :
- … je doutais qu’ils soient les créatures les plus dangereuses de la propriété.
- Tu crois toujours que c'est vrai ?
Crocodile se redressa de toute sa hauteur, te dominant. Tu levas les yeux vers lui. Tu semblais nerveuse mais pas effrayée.
- Oui Monsieur.
- Et que dirais-tu d'une créature plus dangereuse ?
Il parla à voix basse, regardant ton visage rougir. Il enroula lentement son crochet autour de ta nuque, te laissant le temps de t'éloigner. Tu ne bougeas pas, sauf pour frissonner.
- Ah, probablement la même chose Monsieur. Si j'acceptais ma position de subordonnée, je pense que la plupart des créatures fortes… euh… seraient réceptives.
Crocodile tira doucement sur son crochet, dévoilant ton cou à lui. Il se pencha à ta hauteur, caressant de ses lèvres la partie exposée de ton cou.
- Parles maintenant de tes objections.
Il disait la vérité, la moindre hésitation de ta part et il s’arrêterait immédiatement. Il s’intéressait à la soumission volontaire, rien d’autre.
- Monsieur, je… j'avoue que j'en ai envie, mais je crains de mélanger affaires et passion.
Crocodile sourit à ta déclaration, faisant écho à ses paroles prononcées le jour de ton anniversaire. Tu avais donc été affectée également.
- Si quelque chose de désagréable se produit entre nous, maintenant ou plus tard, je t’assure que nous reviendrons à notre arrangement précédent. Tu ne seras pas renvoyée et ne subiras aucune sanction. Trouves-tu cela acceptable ?
Il préférait perdre son autre main que toi. Tu as hoché la tête.
- Oui Monsieur.
Tu le regardas avec des étoiles dans les yeux.
- Si je fais quelque chose et que tu souhaites mettre un terme à l’expérience, dis « non ». Si tu dis « arrêtez », je ne le ferai pas. Si tu dis « je vous en supplie », cela ne m’émeut pas, pas plus que les larmes. Si tu dis « non », je cesserai immédiatement mes actions. Tu comprends ?
Tu déglutis.
- Oui Monsieur.
- Quel mot mettra fin à quelque chose que tu ne souhaites pas voir arriver ?
- Je vous dis non, Monsieur.
- Très bien. Enlève ta robe.
Tu avais l’air nerveuse, mais tes lèvres se relevèrent aux coins sous son léger compliment. Il savait que tu faisais de ton mieux quand on t’approuvait.
Il se rassit sur sa chaise et admira ton élégance. Tu abaissas lentement les bretelles de ta robe, puis tu en retiras tes bras. Tu ne portais pas de soutien-gorge, tu avais jugé que la robe suffisait. Il avait vu de nombreux strip-teases de ses poupées, tous parfaitement conçus et pratiqués pour enflammer le désir d’un homme. Le tien n’avait aucun artifice, aucune ruse, rien de calculé. Et pourtant, il trouvait ta performance bien plus sensuelle et séduisante.
Il sentit sa verge se raidir davantage à chaque seconde qui passait. Lorsque tes bras furent libres, tu laissas ta robe s’accumuler à tes pieds et tu en sortis. Tu restas immobile, attendant son jugement.
- Absolument magnifique.
Il se releva, tourna lentement autour de toi, laissant le métal de son crochet glisser sur ta peau nue. Il le fit glisser sur ton dos, sur l’arrière de tes bras, sur tes clavicules en faisant le tour de toi. Partout où il le faisait glisser, ta chair se colorait de chair de poule.
- Tu es encore plus belle que je ne l’aurais jamais imaginé.
Tu te figes à ses mots. Il continua à te taquiner avec son crochet.
- Est-ce que ça te rend nerveuse quand je contemple ta beauté ?
- Non Monsieur.
Il finit de te boire et se rassit, écartant les jambes.
- Viens t’asseoir, dit-il d’une voix douce comme de la soie.
Tu t’approchas de lui sans hésiter, tes seins rebondissant doucement tandis que tu marchais. Tu te perchas gracieusement sur le côté de sa cuisse puissante, attendant son prochain ordre. Tu suivais toujours si bien ses ordres, après tout. Il posa son cigare et posa sa main sur ton flanc, te rapprochant de lui.
- Exquise au-delà de toute comparaison.
Rapprochant son visage du tien, il enroula sa main dans tes cheveux, à l’arrière de ta tête. Il tira, inclinant ton visage vers le haut. Tu haletais doucement. Il chercha sur ton visage le moindre soupçon de doute persistant, mais il ne vit que du désir brut.
Il approcha ses lèvres des tiennes très lentement, rampant centimètre par centimètre, sans encore t’embrasser, mais oh si près. Tu essayas de l’atteindre avec ta bouche, mais sa main t’en empêcha.
- Pas besoin de te précipiter, je ne vais nulle part, dit-il en mordant doucement le lobe de ton oreille.
Crocodile n’avait pas en lui la force d’attendre plus longtemps pour t’embrasser. Il approcha ses lèvres des tiennes, ouvrant la bouche. Tu le laissas entrer tandis que sa langue explorait la tienne. Il t’embrassa à son rythme tranquille, te montrant qui avait le contrôle. Il était exigeant et dominant et tu aimais chaque instant.
- Dis-moi, si je te touchais entre tes jambes, est-ce que tu serais mouillée pour moi ? Demanda-t-il en embrassant ta mâchoire.
Tu devins rouge cramoisie, mais sa main dans tes cheveux t'empêcha d'éviter son regard.
- Oui Monsieur.
- Montre-moi.
- Oui Monsieur.
Tu écartas tes cuisses tremblantes pour lui, révélant ta culotte trempée. Il dénoua sa main de tes cheveux et fit glisser un doigt le long de ton bras, de ton ventre, jusqu'à tes cuisses. Il passa la main autour de toi et déchira les côtés de ta culotte, la détruisant et révélant ton entrejambe luisante. Tu haletas mais ne bougeas pas. Il fit glisser un doigt le long de ta fente, sans séparer tes lèvres inférieures, mais les doigts revenant toujours brillants.
- Est-ce que ça fait du bien quand je te touche comme ça ?
- Ou…oui Monsieur, as-tu répondu en retenant un gémissement.
- Tu en veux plus ?
- Oui Monsieur. S'il vous plaît.
Oh, tu n'avais jamais ajouté cette petite supplication auparavant. Crocodile se sentit devenir encore plus dur. Peut-être qu'un jour il te ferait supplier. Mais pas aujourd'hui.
- Monte sur ma cuisse, c'est comme ça que tu vas jouir ce soir.
Il voulait regarder ton visage et profiter du désordre que tu avais fait sur son pantalon. Il aurait tout le temps pour d’autres moments de plaisir. Il t'a déplacée pour que tu sois à califourchon sur sa cuisse.
- Oui Monsieur.
Il était content que tu n’aies pas hésité, que tu sois aussi intéressée à obéir, que lui l’était à commander. Tu as commencé à tournoyer sur son énorme cuisse, émettant de petits gémissements, tes mains sur ses épaules pour plus de stabilité.
Il en a profité pour prendre ta poitrine en coupe, pétrissant le monticule entre ses doigts. Parfois, il regrettait sa deuxième main. C’était l’un de ces moments où il aurait aimé pouvoir sentir tes deux seins en même temps.
Au lieu de cela, il a soulevé sa cuisse pour que tu sois plus près de lui et a penché sa tête pour lécher et taquiner tes mamelons. Tes gémissements n’ont fait qu’augmenter. Il a embrassé toute ta poitrine et ton cou, en s’assurant de laisser quelques marques. Ta tête était rejetée en arrière, tes yeux vitreux alors que tu cherchais ton plaisir. Tes gémissements augmentaient en rythme et en intensité, tu étais proche.
- Demande-moi la permission de jouir, dit Crocodile d’une voix lente.
- S’il vous plaît Monsieur, puis-je jouir ? Répondis-tu rapidement sans arrêter tes mouvements.
Il voulait te récompenser ce soir.
- Oui, tu peux.
Tu gémissais et tu te cabrais plus vite contre sa cuisse, balançant tes hanches en petits cercles. Il pouvait dire au moment où tu succombas, il sentit ton sexe spasmer à travers son pantalon. Il te regardait sortir de l'euphorie, le visage déformé par le plaisir. Il était proche lui aussi, mais ce soir n'était pas pour lui.
Après avoir fini, tu avais besoin d'un moment de repos. Tu appuyais ton front contre sa poitrine, respirant lourdement. Un instant plus tard, il te souleva et t'installa sur son autre cuisse.
- Bonne fille, comme tu as si bien obéi. Regarde le désordre que tu as fait sur moi, dit-il en désignant la tache humide sur son pantalon.
Tu rougis, mais tu lui souris toujours alors qu'il te ceinturait de ses bras. Il t'enveloppa dans une couverture à proximité de son canapé, te permettant de t'effondrer contre sa large poitrine. Il ralluma son cigare et s'assit paisiblement en fumant. Sa verge dure comme du roc attendrait plus tard.
- Merci Monsieur. Puis-je vous poser une question ?
- Bien sûr.
- Est-ce qu’on pourrait… refaire ça un jour ?
Tu avais l’air peu sûre de toi, mais Crocodile t’a souri gentiment.
- Ma chère, libère ton emploi du temps pour ce soir. Et pour le lendemain. Et pour l’avenir proche. Après tout, je ne suis rien d’autre qu’une créature affectueuse et douce.
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Comment a-t-on pu en arriver là ? À mesure que l’on feuillette la bande dessinée, la question se répète, s’amplifie, jusqu’à former une tornade d’incompréhension. Dans Spirou et la Gorgone bleue, paru en septembre 2023 aux éditions Dupuis, certains personnages noirs ressemblent à des singes. D’autres cochent toutes les cases des caricatures racistes : une peau noir foncé, des lèvres surdimensionnées d’une couleur rosée et, parfois, des grandes mains et une mâchoire prognathe.
Les représentations s’étalent sur des dizaines de pages et pourtant, l’œuvre a été relue, éditée et diffusée massivement en France et en Belgique depuis un an. Le synopsis de l’album tient en quelques mots : Spirou et Fantasio traquent une bande d’écoterroristes en lutte contre la malbouffe. Leur enquête les mène sur un porte-avions de l’armée américaine, subtilement baptisé USS Obama, dont les militaires poursuivent aussi les militantes écolos. À bord de l’USS Obama, tout le personnel est noir. Ou plutôt, « furtif », comme l’affirme en riant l’amirale Denzelle Jackson à bord, une grosse femme noire aux immenses lèvres roses et au cou poilu.
Au téléphone, le dessinateur de l’album, Dany, tente de nous expliquer la « blague » : « On a repeint le porte-avions avec une couleur noire, qui lui permet de ne pas être décelé par les radars. C’est un navire “furtif”. La dimension furtive est amusante. D’ailleurs, la pacha [commandante du navire – ndlr] dit en rigolant que tout le personnel est furtif. Ils sont tous blacks ! [sic] C’est ça qui amusait beaucoup le scénariste et qui m’a fait rire aussi. C’était une bonne trouvaille, un équipage complètement noir... »
Mais depuis quelques jours, une foule de nouveaux lecteurs et lectrices est loin de partager ce point de vue. « Quand j’ai découvert les dessins, j’ai eu l’impression que c’étaient des animaux qui étaient dessinés, et non des humains », s’étonne le blogueur Seumboy.
« Retrait de l’ouvrage »
Le militant antiraciste a, comme beaucoup d’internautes, découvert l’existence de Spirou et la Gorgone bleue après qu’une Française a diffusé une courte vidéo sur TikTok, le 29 octobre. « Je tiens entre mes mains une des BD les plus racistes de 2024 », présente-t-elle en feuilletant les pages de l’album, paru en réalité un an plus tôt. Sa vidéo est reprise sur d’autres réseaux sociaux, cumule rapidement des centaines de milliers de vues et génère des trombes de commentaires indignés.
Contactées par Mediapart, les éditions Dupuis ont répondu ce jeudi par voie de communiqué, actant que « les prises de parole se multiplient pour exprimer la colère ressentie devant la représentation des personnes noires et des femmes » dans l’œuvre mise en cause.
« Nous sommes profondément désolés si cet album a pu choquer et blesser. Cet album s’inscrit dans un style de représentation caricatural hérité d’une autre époque. Plus que jamais conscients de notre devoir moral et de l’importance que représente la bande dessinée en tant qu’éditeur et plus largement le livre dans l’évolution des sociétés, nous prenons en ce jour la pleine responsabilité de cette erreur d’appréciation. C’est pourquoi nous tenons à présenter nos plus sincères excuses. »
La maison explique avoir « mis en œuvre le retrait de l’ouvrage de l’ensemble des points de vente ». L’album se serait toutefois très bien vendu ces 13 derniers mois, selon le dessinateur Dany, qui nous informe qu’elle aurait même été réimprimée. Elle avait été tirée en septembre 2023 à 22 000 exemplaires, apprend-on sur le site BDZoom.
L’univers de Spirou, popularisé par Franquin, est dense. D’un côté s’égraine, depuis les années 1950, la saga officielle des Aventures de Spirou et Fantasio,dont le 57e numéro est paru cet automne. De l’autre, une série dérivée« Le Spirou de... »permet à la maison d’édition de décliner la franchise en demandant à des dessinateurs de réinterpréter le célèbre héros à leur sauce.
C’est là que Yann et Dany entrent en scène. Le premier est scénariste de BD, l’autre auteur et dessinateur. À 81 ans, Dany est un incontournable du neuvième art belge, qui fait vivre depuis cinquante ans les aventuresd’Olivier Rameau, un héros rêveur et son acolyte féminine hypersexualisée en robe courte, Colombe Tiredaile. Il y a huit ans, les éditions Dupuis sont venues le chercher pour développer ce nouveau Spirou, raconte-t-il dans une interview accordée aux Amis de la BD en 2023.
Le processus de création a visiblement pris du temps. L’éditeur qui avait démarché Dany est remplacé en 2020 par un autre, plus jeune, qui se serait alarmé en voyant la tête de certains personnages. « Le nouvel éditeur m’a dit : “Tu sais, on ne peut plus dessiner les Noirs comme ça.” Alors j’ai changé, on a refait pas mal de visages… Mais apparemment pas suffisamment », explique Dany à Mediapart.
La bande dessinée que l’on connaît aujourd’hui aurait donc déjà fait l’objet de modifications. C’est ce qu’a confirmé Julie Durot, la directrice générale de Dupuis depuis 2021, au Parisien ce jeudi : « Le contrat a été signé il y a plus de dix ans, par des gens qui ne sont plus aux commandes. Depuis mon arrivée, nous avons à plusieurs reprises demandé des modifications à son dessinateur, Dany. C’est un homme de plus de 80 ans : il ne voyait pas en quoi ces dessins, qui sont des caricatures, étaient choquants. Nous avons sans doute commis une erreur en acceptant de la publier. »
« On peut se demander pourquoi l’éditeur a quand même publié l’album alors qu’il ne semblait pas satisfait. Refuser d’éditer ce Spirou aurait été à perte, mais cela aurait évité une grosse polémique »,souligne Lloyd Chéry, rédacteur en chef adjoint de Métal hurlant, un magazine de référence sur l’univers de la BD.
Peu de remise en question
Auprès de Mediapart, le dessinateur alterne aujourd’hui entre excuses et justifications. « S’il faut retenir quelque chose, c’est que je suis désolé si j’ai pu blesser certaines personnes, africaines ou pas [sic]», insiste celui qui se dit « interloqué » par les réactions. « J’ai peut-être un peu forcé la main, peut-être que j’ai fait une erreur… Cela dit, l’album est sorti en septembre 2023, jusqu’ici, je n’ai eu aucune critique. »
Dany défend la « caricature » qui, « par définition, consiste à forcer le trait ». Et d’expliquer un raisonnement à faire s’évanouir des militants antiracistes : « Il est évident que la plupart des Africains, enfin presque tous d’ailleurs, ont des lèvres plus épaisses, plus grosses que les Blancs, c’est un fait. Ça fait partie de la caricature. »
Il mentionne ensuite les protagonistes blancs, qu’il considère également avoir « caricaturé » : « Il y en a un qui ressemble à Trump, ce n’est pas particulièrement gentil non plus… Et puis à ce moment-là, j’aurais aussi dû refaire le nez de Fantasio aussi ? », ajoute-t-il à propos de l’acolyte de Spirou.
Il admet toutefois : « J’aurais dû faire gaffe à ne pas dessiner les Noirs comme dans les années 1960 ou 1980, c’est sans doute vrai [...], mais je voulais me rapprocher de l’univers de Spirou. Mon modèle absolu, c’est Franquin, c’est le genre de dessins qu’il faisait. J’en suis vraiment désolé et je voudrais présenter toutes mes excuses à ceux que j’aurais pu blesser, car c’est totalement involontaire. J’ai peut-être beaucoup de défauts, mais je ne suis pas raciste, ça, c’est certain. »
Un blog qui en dit long
Sur le blog professionnel de Dany, on retrouve pourtant une autre publication, preuve d’une inclination à déshumaniser les personnes noires, qui n’est pas propre à la BD de Spirou. Le dessin montre, d’un côté, les deux personnages blancs créés par Dany, le fameux Olivier Rameau et son amie, s’opposer à un groupe de cinq personnes racisées. « Ça ne va pas être facile de les intégrer, ces deux-là », soupire un protagoniste noir aux airs de singe, avec de grandes oreilles, une grande bouche, un « museau » brun, entouré d’autres personnages racisés. Comme si les personnes blanches, devenues minoritaires, étaient victimes de discriminations, dans une sorte de mise en abyme de la théorie raciste du « grand remplacement ».
Le blog regorge également de dessins de femmes nues ou hypersexualisées, comme c’est le cas dans Spirou et la Gorgone bleue. Une autre planche, signée Dany et Tibet, montre un homme qui tabasse une travailleuse du sexe.
« Quand on fait un tour sur le blog de Dany, on se rend bien compte qu’il ne s’agit pas d’une erreur de jeunesse, mais d’une prise de position politique dont il est coutumier, remarque Seumboy, créateur et animateur du site de vulgarisation de l’histoire coloniale Histoires Crépues. Le message qu’il essaye de délivrer, c’est que les personnes noires prennent trop de pouvoir aux États-Unis et que si l’on n’y prend pas garde, la société multiculturaliste américaine va arriver chez nous en Europe. »
Aux origines de l’esthétique coloniale de la BD franco-belge
Celui que Dany présente comme son modèle, l’iconique dessinateur franco-belge André Franquin, créateur du Marsupilami et illustrateur régulier des aventures de Spirou et Fantasio, avait lui-même une façon bien particulière de crayonner les personnages noirs.
Dans Spirou chez les Pygmées, paru pour la première fois en 1949, l’auteur de BD met en scène des personnages noirs… dont on découvre qu’ils sont en réalité « des bruns qui ne se sont jamais lavés », dixit Spirou, en nettoyant au savon un enfant noir. Une illustration qui préfigurait les spots télés pour détergents qui « lavaient plus blanc que blanc » et qu’on illustrait d’un Africain dont les membres ressortaient du bain dépigmentés. Dans un livre d’entretien, exhumé par le journaliste spécialiste Jérôme Lachasse, Franquin se défendait de tout racisme et expliquait caricaturer les Blancs comme les Noirs.
Pourtant, dans les dessins de Dany, comme dans ceux de son illustre inspirateur Franquin, les personnages blancs ne sont pas ou peu caricaturés, et souvent dépeints sous les traits d’aventuriers en quête de frissons et d’exotisme, ont des physiques avantageux et diversifiés, quand les personnages noirs sont souvent primitifs et présentent des physiques très homogènes.
« Convoquer cet imaginaire colonial, c’est aussi faire preuve de paresse artistique, déplore Laura Nsafou, écrivaine et bédéiste afroféministe. Là où on va se poser la question de varier les physiques pour les personnages blancs, on va uniformiser le corps noir, sans jamais essayer de rendre compte des différentes carnations ou textures de cheveux. Plutôt que de faire ça, on va reprendre des attributs racistes, rappelant les singes. »
L’histoire de la bande dessinée franco-belge recèle en réalité beaucoup de ces représentations stéréotypées, reprenant l’esthétique coloniale des pubs Banania, donnant aux personnages noirs des traits indiscernables de ceux des primates et les campant dans des rôles secondaires de faire-valoir humoristiques, imbéciles et dociles. Les protagonistes noirs évoluent fréquemment dans des contextes de guerre, d’esclavage ou de ségrégation raciale, et n’occupent que très rarement les rôles principaux.
L’exemple le plus mémorable reste le numéro de Tintin au Congo, où l’on suit le reporter à houppette déjouant les pièges d’une bande de gangsters qui cherchent à mettre la main sur la production de diamants au Congo. Cette bande dessinée était le reflet de l’esprit paternaliste de la Belgique colonialiste du début des années 1930. Et presque cent ans plus tard, les planches de Hergé continuent de nourrir l’inspiration et les préjugés racistes de bédéistes contemporains.
Plusieurs spécialistes et acteurs de la bande dessinée relèvent la responsabilité de l’éditeur d’avoir validé, après réunion du comité éditorial, une telle publication. Mais ils saluent la décision rare de retirer des ventes le numéro et invitent à saisir cette occasion pour amorcer une réflexion plus large. « Il est nécessaire que les maisons d’édition de bande dessinée soutiennent d’autres narrations et proposent des récits actuels et respectueux des personnes noires, avec des protagonistes de différentes carnations, qui vivent à Paris, et qui ressemblent aux gens qu’on voit dans la rue et dans le métro », milite Laura Nsafou, elle-même autrice de plusieurs BD qui mettent en scène des personnages racisés.
Marie Turcan et Yunnes Abzouz
#article copié en entier car réservé aux abonné-es#très intéressant. ce vieux raciste de merde devrait prendre sa retraite il n'a plus sa place dans ce monde#french#upthebaguette#BD#bande dessinée#BD franco-belge#spirou#spirou et fantasio#bee tries to talk#racism#antiblack racism#misogyny
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(Ao3)
Un pigeon rentre dans un bar.
Mais vous devez la connaître, c’est un classique. Kant en a trop peu d’autres dans son répertoire et la ressort à toutes les sauces, même début, même chute, et le public en redemande.
Le public non plus ne change pas.
Le pigeon, lui, est nouveau, avec ses airs de colombes et ses façons d’épervier – à moins que ce ne soit l’inverse. Trop nouveau : Kant se sent dépassé.
Ce n’est pourtant pas la première fois que Kant aime sa cible. Grosso modo, il les a toutes aimées, c’est plus facile ainsi. Moins on a à prétendre, plus mentir est aisé. Mais il les a aimées de loin, derrière ses murs, comme on aime le chien errant qu’on nourrit pour son karma et à qui on n’ouvrirait jamais sa porte.
L’autre nuit, Bison lui mangeait dans la main et Kant aurait voulu crier.
Ça lui rappelle cet oisillon ramassé par Babe il y a de ça… un bail, maintenant. Pas besoin d’être véto pour savoir que la bête allait crever mais Babe, plein de larmes et d’espoir, y croyait encore, alors Kant avait fait un nid dans une boîte et mis de l’eau, du riz, ce genre de choses. Un être aussi fragile, si évidemment condamné, comment ne pas l’aimer ? On peut en revanche aimer sans s'attacher, lorsqu'on sait que la fin est déjà écrite.
Quand Babe était rentré un soir, il y avait un petit cadavre dissimulé au fond de la poubelle et un mensonge tout prêt aux lèvres de Kant qui était désolé, il aurait voulu que Babe voit le miracle, mais la bestiole volait dans tout l’appart, elle s’affolait, elle chiait partout, il avait fallu la faire sortir avant qu’elle se fasse mal.
« Bien sûr, avait dit Babe. Tu as eu raison. »
Kant a un chat, à présent. Il ne pourrait plus recueillir d’oiseau.
Un assassin rentre dans un bar.
On ne l’avait encore jamais faite à Kant, celle-là.
Enfin, ce n’est pas la première fois qu’il se frotte à des gens dangereux (le capitaine, pour commencer, premier entre tous). Il ne s’est jamais vu refiler d’enfants de chœur. Trafiquants, proxénètes… de beaux salauds, qu’il a aimé malgré tout parce que c’est plus facile ainsi. Ils n’auraient eu aucun remord à le faire disparaître, même si la plupart ne se serait pas tapé le sale boulot. Il n'a pas tant eu de remords lui-même.
Ce n’est pas ça qui change la donne.
Son assassin est beau et n’est pas un salaud. Pas vraiment. Probablement pas. A vrai dire Kant n’en sait rien, et a bien conscience qu’il ne veut pas savoir. Son assassin est beau et Kant voudrait se foutre du début de cette phrase. Voudrait glisser à genou, là, maintenant, au pied du zinc, poser ses mains contre deux hanches dures et son front contre un ventre souple. Si son assassin le désirait, Kant le prendrait en bouche sans hésiter, devant tout le monde. Il voudrait ne pas avoir eu cette dernière pensée.
Ce que Kant veut, l’univers s’en moque.
Babe avait fini par se douter d’un truc, pour cette histoire d’oiseau. Pas le jour-même, beaucoup plus tard, des années après. Il avait demandé à Kant s’il se souvenait de l’oisillon qu’ils avaient essayé de sauver, et Kant avait été bien obligé de répondre que oui, il se souvenait, pourquoi ? Babe s’était défilé.
« Non, avait-il dit. Rien. Quand j’étais petit, j’espérais qu’il revienne. »
Le grand amour de Kant rentre dans un bar.
Putain. Si seulement c’était une blague.
#the heart killers#mine#oui oui oui je me suis fait plaisir <3#spéciale kassdédi aux. genre. 5? fan francophones de the heart killers vous serez mes seuls lecteurs pour celle-ci
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J'ai lu le dernier roman de Mélissa da Costa parce que j'avais jamais lu ce qu'elle écrit et je voulais me faire une idée mais wahou comment j'ai détesté la suite ci-dessous pour ne pas spoiler
déjà ça part mal parce que le type principal a 42 ans, il trompe sa femme avec une meuf de 24 ans et il décide de la quitter pour elle j'étais 🙄 ensuite il a un accident de scooter (entièrement sa faute, il grille une priorité à droite et se prend un bus) qui le laisse paraplégique et il devient infect, ce qui pour moi est compréhensible après un traumatisme, mais infect au point d'abuser les gens qui veulent l'aider genre sa nouvelle meuf : il lui jette des trucs à la tête, il lui fait des crises de jalousie et même il l'étrangle ?? et elle elle reste avec lui la grande folle ? bref il divorce ils s'installent ensemble en banlieue quand il sort de rééducation lui il pète des cables régulièrement il est violent avec sa meuf du coup elle déprime et il ose dire "on est pas mieux l'un que l'autre" bah tg françois elle est mille fois mieux que toi ok ! Son ex-femme devient pote avec eux elle vient manger toutes les semaines mais isabelle qu'est-ce que tu fous le mec se barre avec une jeunette avec qui il t'a trompée coupe les ponts je sais pas :/ ensuite françois dit "je veux un enfant" sa meuf veut pas trop parce que bah elle a 25 ans elle s'occupe de tout chez eux son mec est détestable mais elle finit par dire ok pour "le sauver" BIIIP grossière erreur !! Elle accouche puis elle fait une dépression post-partum parce que c'est clairement pas la vie qu'elle voulait et tout le monde lui tombe dessus en mode oh la la quelle mauvaise mère mais WTF prenez vous-en à l'autre con de françois qui a fait que des caprices depuis le début !!!! Il la respecte pas, à la fin elle suit des cours d'écriture elle part 3 jours par semaine elle est heureuse et la première chose qu'il se dit c'est "ok elle me trompe avec son prof beau gosse" françois je vais te tuer froidement
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Quentin et un autre prof d'anglais : le revival
Il y a genre 2 semaines, j'étais de loge d'un examen d'anglais (en gros j'étais dans une salle pour accueillir les candidats et 2 profs dans la salle d'à coté faisaient passer les oraux) et parmi les deux profs d'anglais, il y avait une prof avec qui je m'entends hyper bien, qui est adorable et y avait un autre prof d'anglais hyper mignon que je n'avais jamais trop vu parce qu'il partage son service entre mon lycée et un autre établissement Du coup ça se passe bien on rigole bien et voilà. A chaque fois qu'on se croise, le prof d'anglais me fait des grands sourires, des coucous etc je pense qu'il est dans mon équipe hein bref je trouve ça sympa et je le croise mardi pour lui montrer mes super belles chaussettes avec la reine Elizabeth II et ça le fait beaucoup rire et il les valide
Du coup je me suis dit que j'allais tenter de le pécho, de voir ce que ça donne mais je ne sais pas comment l'aborder. Et c'est pas hier, je passe en salle des profs pour discuter vite fait avec la madame prof d'anglais qui me sort "oui Quentin avec les autres profs d'anglais on se fait un restau ensemble mais comme je t'aime bien et que tu t'entends bien avec nous ça te dirait de te joindre à nous ??" et j'étais là en mode "OUI avec plaisir" et j'arrive à demander indirectement si le prof d'anglais en question sera là et elle me confirme que oui du coup intervention divine je vais pouvoir manger avec eux ça va être cool
Je suspecte légèrement que cela soit un gay-tapant (riez svp la blague m'a fait rire) et que je sois invité parce que potentiellement je peux plaire au monsieur prof d'anglais MÊME SI je m'entends effectivement très bien avec les autres profs d'anglais donc je ne veux pas me faire de films
#avoir un pattern avec les profs d'anglais ?#désolé je comprends pas#peut être un peu#quentin le surveillant#c'est un autre prof d'anglais#ça n'a rien à voir avec l'autre prof d'anglais#le drama de ma vie amoureuse#ça ne s'arrête jamais#oopsi
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#oui les hommes s’en foutent#mais rassurez-vous ils se foutent aussi de tout le reste Je trouve ce que tu as dit hyper intéressant. C'est honnêtement ma thèse, de plus en plus, à mesure que j'avance dans la vie, sans que j'ai quoi que ce soit d'autre que mon expérience pour la soutenir. Je ne sais pas à quoi ça tient, mais j'ai le sentiment que nous, les hommes, les mâles humains, peu importe, ne tenons pas à la vie matérielle autant que les femmes. J'entends "tenir" au sens premier du terme. On y est moins connectés, ou on s'y connecte moins, je ne sais pas. Des religieux radicaux aux fans supposément ultra-rationalistes d'Elon Musk, par exemple, il y a toujours un gouffre de l'idéal vers le réel qui doit être franchi. L'idéal, c'est où le quotidien devrait être vécu, et le contact avec le réel est toujours difficile. C'est le moment des larmes, ou de la colère, ou, dans les pires des cas, de la destruction, j'entends la destruction entendue pour rectifier le décalage entre l'idée et le concret, ou signer un manifeste en faveur de l'idée au détriment du concret. J'ai la conviction que les hommes peuvent vivre une existence entière purement au travers de symboles et de structures esthétiques qui auront déterminé leur _histoire_. Je pense que la structure principal d'un homme, en général et pas en particulier, c'est une structure narrative. Je pense que si on sort de sa narration, il y a désarroi. Au mieux, pour lui-même, au pire, pour les autres.
Alors c’est juste mon hypothèse, mais je pense que ça a beaucoup à voir avec le fait de vouloir remplir le vide créé par l’incapacité de concevoir / d’engendrer.
D’un côté il faut contrôler les femmes et leur capacité à engendrer, de l’autre il faut créer de multiples formes de conception, voire tenter grâce à la technologie de les remplacer : par les mères porteuses puis les utérus artificiels, par la robotique, par la technologie …
Tout dans la nature rappelle que ce qui est nourricier au sens premier du terme est féminin. Plus les hommes se distancient du féminin pour essayer de trouver leur identité propre, plus ils peuvent se réfugier dans l’abstrait ou l’artificiel. Ou dans le mensonge, en racontant dans leurs mythes que les femmes ne sont que des fours, que l’âme vient de la semence masculine, que les femmes sont des hommes ratés etc…
C’est un mensonge et ils le savent. Mais pour le maintenir il faut non seulement se tenir à distance du féminin mais aussi le dévaloriser. Tout ce qui a trait aux femmes est humiliant, inférieur, niais, ce qui rentre en confrontation directe avec l’orientation sexuelle de la majorité d’entre eux. Comment réconcilier le fait d’être attiré sexuellement par un être qu’on jalouse et qu’on méprise?
En considérant que le sexe est par nature un péché. Que la femme est tentatrice, que son corps est sale, qu’elle est impure. Encore une raison de se réfugier dans l’abstrait et l’artificiel ! Mais ça ne protège pas de la colère, qui s’abat sur les femmes qui même quand elles n’ont rien ont toujours trop.
J’ai toujours envie de rigoler quand je vois des hommes écrire des scénarios catastrophe sur les robots qui tueraient l’humanité et dont il faudrait restreindre le libre arbitre. On voit bien ce que les hommes pensent d’eux-mêmes. Aucune femme n’a jamais pensé que ce serait une bonne chose de briser le libre arbitre de ses enfants et d’en faire des serviteurs dociles. Il n’y a qu’un homme pour se dire « je ferai mieux que les femmes » (une créature sur mesure) « qui ensuite me tuera » (parce que je suis incapable de l’aimer correctement).
Le jour où les hommes auront dépassé leur trauma collectif de ne pas avoir d’utérus on pourra peut-être avancer mais c’est pas pour demain.
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J'ai un rapport très particulier à la maladie que ce soit pour moi ou pour les autres. J'ai été un enfant peu malade, une ado peu malade et une adulte peu malade. À chaque fois que je l'ai été, c'était grave. Je ne crois même pas avoir eu une gastro dans ma vie, c'est dire. J'ai aussi été élevée avec des parents stricts niveau douleur. Je ne me plains pas quand j'ai mal parce que mes parents m'ont toujours dit que ça passerait et que j'aurais toujours un jour au moins encore plus mal. Puis ma mère est tombée malade du cancer quand j'étais au collège et ça ne s'est jamais arrêté. Ça a marqué un tournant à la maison, celui de dire "rien n'est grave tant que tu n'as pas un cancer". C'est devenu la limite. Ça a renforcé la résistance et le silence face à la douleur. Comment se plaindre à quelqu'un qui a un cancer ? Comment avoir pire ? La douleur est risible pour ma maman et mon papa a toujours voulu une fille "pas faible" car c'est bien connu, les filles sont pleurnichardes, vulnérables, plaintives. En attendant, j'ai rarement vu plus faible qu'un homme face à quoique ce soit qui frôle son intégrité physique mais passons. Le fait que mes parents aient toujours été sévère pour ça m'a rendu sévère, j'ai du mal à tolérer la douleur physique des gens. Au delà de tout ça, si j'ai autant de mal à supporter c'est que j'ai peur, la maladie des autres m'angoisse, peu importe ce que c'est parce que j'ai toujours extrêmement peur que ce soit grave. Quand j'ai vu ma mère passer d'un mal aux côtes à un cancer, je me dis que ça va vite, trop vite alors j'ai une escalade d'angoisse et je suis très redflag pour ça. Je peux être très oppressante, j'ai besoin de savoir le moindre détail, je peux être très injuste, j'ai peur d'être bloquée par la maladie des autres. J'ai jamais eu peur d'attraper quoique ce soit c'est pas la contagion le pb. En plus de ça, j'en parle très p un souvent car c'est une relation qui m'a traumatisée mais quand j'avais 18 ans, je suis sortie avec un mec de 28 ans bien 6 mois et je n'ai jamais plus vécu quelque chose d'aussi toxique. Pour illustrer, 5 ans après, je n'ai presque plus aucun souvenir avec lui tellement ça m'a affectée pas dans mon amour à l'autre mais dans le respect, les hommes, la violence. Et justement, ce garçon est tombé bien malade au milieu de la relation et il en jouait beaucoup et ça a décuplé mon côté inquiétude extrême des autres. J'ai beaucoup souffert de la violence psychologique et même physique avec lui mais particulièrement de cette période de maladie qui a concrétisé ma phobie. Dès que quelqu'un se plaint trop, et surtout s'il ne se soigne pas, ne fait pas en sorte d'aller mieux et m'en parle outre mesure pour jouer avec mes angoisses, ça me paralyse. J'ai peur de perdre les gens ou qu'ils aillent mal et que je sois spectatrice comme avec ma mère. Je continuerai à jamais trop me plaindre même quand j'ai vraiment mal parce que je ne me sens pas légitime. Voilà, ça c'est un de mes redflag tenaces.
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Un cadeau du Père Noël
Fandom : Ranma ½
Relationship : Ranma x Akane
Voici ma participation pour le 2024 12 Days of Christmas Challenge pour le prompt : Cadeau.
J’espère que ça vous plaira.
Résumé : « Tu es très jolie avec ces barrettes, dit Kasumi. »
Akane sourit à sa sœur et toucha une des barrettes en forme d’étoile.
« Merci. C’est un cadeau du Père Noël. »
Elle lança un regard à Ranma et rougit.
Disclaimer : Ranma 1/2 appartient à Rumiko Takahashi.
@12daysofchristmas
AO3 / FF.NET
Ranma faisait les cents pas devant la chambre d’Akane. Il posa un paquet cadeau devant la porte mais le ramassa aussitôt. Il avait fait ça toute la soirée. À chaque fois qu’il s’apprêtait à frapper à sa porte, il changeait d’avis et faisait demi-tour. Heureusement que personne ne le voyait. En particulier Nabiki qui lui réclamerait de l’argent pour garder le silence.
Il retourna dans sa chambre. Genma était profondément endormi dans sa forme de panda. Ranma s’assit sur son futon regarda le paquet cadeau qu’il avait posé devant lui. Il l’avait acheté il y a quelques jours et il ne lui restait que peu de temps pour le donner à Akane.
Il y a deux semaines, alors que Kasumi leur avait demandé de faire des courses, Akane s’était arrêtée devant une boutique. Elle regardait avec envie deux barrettes en forme d’étoile et qui étaient décorées de strass rose. Elles brillaient de mille feu à la lumières. Akane soupira en regardant le prix et marmonna un « tant pis ». Elle n’avait rien ajouté d’autre et était partie continuer les courses. Ranma la regarda s’éloigner et porta son attention sur le prix des barrettes. Il grimaça. Il s’était dit que ça aurait été le cadeau parfait pour Akane, mais il n’avait pas les moyens de les acheter.
En rentrant au dojo, il s’enferma dans sa chambre et prit la boite où il cachait ses économies. C’était un peu d’argent qu’il avait réussi à économiser et qu’il avait caché pour ne pas que son père ou Happosai ne le trouvent. Si jamais ils mettaient la main dessus, ils se précipiteraient pour tout dépenser. Il compta le peu de billets qui s’y trouvaient. Comme il le pensait, il n’y avait pas assez pour acheter les barrettes. Il savait ce qui lui restait à faire. Il devait demander de l’argent à Nabiki. Elle accepta contre des intérêts. Ranma savait qu’il était fichu. Il n’y avait rien de pire que de devoir de l’argent à Nabiki. Mais il voulait faire ce cadeau à Akane. Et maintenant qu’ils étaient arrivés au moment de Noël, il n’osait pas lui donner.
Il passa rageusement ses mains dans les cheveux et grogna de mécontentement. Genma se retourna brusquement sur le côté, mais ne se réveilla pas. Ranma se leva. Cette fois, il allait lui donner son cadeau. Et il n’y avait qu’un seul moyen pour que personne ne le voit.
Il sortit dans le jardin et sauta sur une branche de l’arbre en face de la fenêtre d’Akane. Il réussi à l’ouvrir et entra dans la chambre sans faire un bruit. Il entendit de petits couinements. Ranma fronça les sourcils. Bien sûr, Ryoga était là. Il supportait de moins en moins de le voir se transformer en petit cochon pour rester dans le lit d’Akane. Parfois, Ranma se demandait comment il réussissait à se taire et à ne rien dévoiler à Akane. Parce que même s’ils étaient rivaux, ils étaient quand même amis, disait à chaque fois une petite voix dans sa tête. Ryoga couina plus fort.
« Tais-toi crétin ! Tu vas réveiller Akane. »
Ryoga lui sauta dessus et lui mordit la main. Ranma se retint de hurler de douleur. Il secoua violemment la main, projetant Ryoga qui rebondit contre le mur et atterrit sur le lit. Akane se retourna au même moment et écrasa le petit cochon de tout son poids. Ryoga essaya de se dégager, mais n’y arriva pas. Ranma rit et lui lança un regard mauvais.
« Bien fait pour toi, lança-t-il. »
Il posa le paquet cadeau sur la table de nuit. Il regarda Akane une dernière fois et sourit. Il monta sur le bord de la fenêtre et sauta dans le jardin.
******
Le lendemain matin, toute la famille était réunie autour de la table pour prendre le petit-déjeuner. Akane arriva avec Ryoga, ou plutôt P-chan, dans ses bras. Elle s’assit et Kasumi lui tendit un bol de riz.
« Tu es très jolie avec ces barrettes. »
Akane sourit à sa sœur et toucha une des barrettes en forme d’étoile.
« Merci. C’est un cadeau du Père Noël. »
Kasumi la regarda, surprise, mais ne demanda pas plus d’explication. Akane lança un regard à Ranma et rougit. Elle reporta son attention sur son petit-déjeuner. Ranma rougit également et ne put s’empêcher de penser qu’elle était vraiment jolie avec ses barrettes.
Fin
#12daysofchristmas2024#12 days of christmas#ranma ½#ranma 1/2#rankane#ranma x akane#ranma saotome#akane tendo#my writing
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J'ai fini de regarder l'interview des créateurs de tdp. Et il y a des trucs intéressants comme le fait que la pièce que ramasse Callum va avoir un rôle important. Ils ont dit qu'ils voulaient que l'audience voit que la pièce est vide et non détruite. Contrairement à Aaravos, qui a fusionné avec la perle et son âme. Callum a dit que dans l'épisode 2 de la saison 6, qu'il a étudié les sorts d'étoiles. Et si il se connecte pas l'arcanum des étoiles. Ça pourrait lui donner un dilemme de qui il va libérer : Kpp'ar (si ils retrouvent leur pièce), l'un des parent de Rayla. Ou bien l'utiliser comme un catalyseur pour un sort d'étoile contre Aaravos. Entre les trois, lequel serait le plus utile pour vaincre Aaravos dans leur quête ? Bien que la théorie de piéger Aaravos dans une pièce est une possibilité.
J'aime le fait qu'ils parlent de la geôlière, parce que comme je l'avais dit dans un de mes précédent post, je pensais que le miroir était comme une caméra de surveillance avec une intention sadique derrière. Lui faire désirer quelque chose qu'il ne pourra plus jamais avoir. C'est cruel mais terriblement efficace. Et ils parlent de la frontière entre la pitié et la cruauté, qui peut être mince. Du point de vue de la geôlière, il s'agissait plutôt de l'emprisonner dans un endroit où il se sentirait en sécurité, sa maison, et de poser la perle auprès du cadavre de sa fille pour qu'il puisse se reposer auprès d'elle, je peux comprendre la logique derrière dans le sens, ils pensaient qu'il pourrait faire son deuil devant son cadavre qui serait plus une tombe puis l'accepter et aller de l'avant. Mais du point de vue d'Aaravos, c'est une torture psychologique. Et c'est pourquoi il est si nonchalant dans ses interactions avec les autres.
L'ordre cosmique, avec du recul, ils ont pensé que c'était la meilleure chose à faire de les condamner selon leur compréhension et leur logique. Aaravos avait une autre vision du monde avant la mort de Leola. Mais l'ordre cosmique voit le monde depuis les étoiles et comment il se déroule. Ils ne ressentent pas le besoin de descendre à Xadia et d'expérimenter le monde comme Aaraovos et Leola. La punition de Leola est injuste pour nous, mais pas pour eux.
I finished watching the interview with the tdp creators. And there's some interesting stuff like the fact that the coin Callum picks up is going to have an important role. They said they wanted the audience to see that the coin is empty and not destroyed. Unlike Aaravos, who has merged with the pearl and his soul. Callum said that in episode 2 of season 6, he studied star spells. Supposing that he doesn't connect to the star arcanum. That could give him a dilemma of who to free: Kpp'ar (if they find his coin), one of Rayla's relatives. Or use it as a conduct for a star spell against Aaravos. Which of the three would be most useful in defeating Aaravos in their quest? Although the theory to trap Aaravos in a coin is a possibility.
I like the fact that they're talking about the jailer, because as I already told in one of my previous posts, I thought the mirror was like a surveillance camera with sadistic intent behind it. To make him long for something he can never have again. It's cruel but terribly effective. And they talk about the thin line between pity and cruelty. From the jailer's point of view, it was more a case of imprisoning him in a place where he would feel safe, his home, and placing the pearl next to his daughter's corpse so that he could rest beside her, I can understand the logic behind it in the sense that they thought he could mourn in front of her corpse which would be more of a grave then accept it and move on. But from Aaravos' point of view, it's psychological torture. And that's why he's so nonchalant in his interactions with others.
The cosmic order, in hindsight, they thought it was the right thing to do to condemn them according to their understanding and logic. Aaravos had a different view of the world before Leola's death. But the cosmic order sees the world and how it unfolds from the stars. They don't feel the need to come down to Xadia and experience the world like Aaraovos and Leola. Leola's punishment is unfair to us, but not to them.
#the dragon prince#tdp#tdp s6#tdp s6 spoilers#tdp speculation#tdp theory#aaravos#leola#tdp the jailer#tdp cosmic order#the merciful one#callum#kpp'ar#lain#tiadrin#primal magic
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Eté 1934 - Champs-les-Sims
4/5
Comme toi, je suis contente de vivre une vie paisible où il n'y a qu'à gérer les tracas du quotidien (à condition de ne pas trop écouter Antoine et Aurore qui s'inquiètent bien trop à mon goût). Les petites grandissent dans une douce insouciance et il n'y a gérer les chamailleries qui naissent dans la chambre d'enfants. J'avoue appréhender le moment où elles deviendront des adolescentes. A cette époque, j'étais un peu éteinte, surtout au vu de la flamboyante personnalité de Cléo qui prenait beaucoup de place, et Antoine me manquait beaucoup pendant ces longues semaines où il était en pensionnat. Tu verras le jour où tu seras père, malgré la douceur du quotidien, on n'arrête jamais vraiment de s'inquiéter.
Avec toute mon affection,
Noé
Transcription :
Elisabeth « Mais qu’est-ce que tu attends alors ? »
Anna « Toi ! »
Elisabeth « Comment ça, moi ? »
Anna « Tu ne crois quand même pas que je vais jouer toute seule à la marelle ? »
Elisabeth « Je suis bien avec Louise, vas demander à Papa. »
Anna « Tu sais bien qu’il est parti à Paris ce soir. »
Elisabeth « Anna, Maman t’as bien dit que je n’ai pas à faire tout ce que tu veux. »
Anna « Bon, puisque c’est comme ça, je m’en vais. »
Elisabeth « Tu peux jouer toute seule tu sais ? »
Anna « Pfff… Jouer ? Non, je vais plutôt aller faire des choses d’adulte comme… heu… ranger la bibliothèque. »
Elisabeth « Bon… Fais comme ça alors... »
Louise « Cache encore ! Cache encore ! »
#lebris#lebrisgens5#history challenge#legacy challenge#decades challenge#nohomechallenge#sims 3#ts3#simblr#sims stories#Arsinoé Le Bris#Lucien Le Bris#Anna Le Bris de Chastel#Elisabeth Le Bris de Chastel#Louise Josette Le Bris#Marc-Antoine Le Bris#Aurore Laroche#Cléopâtre Le Bris
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Les nouvelles expériences d’une vie sans fin (10.4/15)
‘al et -bi ! Ils -op mignons !
Où… suis-je ?
Aaah ! Non !
Du -alme ! Personne -ous veux -al !
Vous… ? C’est bien vous ?
Hum… Yugo. Je suis Yugo. Et vous qui êtes-vous ? Vous êtes un Éliatrope ?
.
Kar-abra !
…
Karbonabra !
.
Vous allez-mieux ?
.
Yugo… et Adamaï ? C-c’est bien vous ? Je…
O-oui, c’est bien nous ! Et vous… Vous êtes qui ? Vous êtes un Éliatrope ?
Vous… Vous ne vous souvenez de rien ?
.
Il y a tellement à raconter !
Tellement…
.
Ce type aurait plusieurs milliers d’années ? Il est plutôt bien conservé !
.
Ce monde était bien différent lorsque nous sommes arrivés.
Il… ressemble à notre monde d’origine.
.
Là-haut, par-delà le ciel, il existe d’autres terres, d’autres étoiles… Et leur nombre est infini comme le sont les grains de sable dans le désert…
.
Altesse Qilby ! Altesse Qilby ! C’est Chibi, ça fait une heure qu’il pleure, je sais plus quoi faire pour le calmer…
Si vous voulez bien m’excuser, je vais aller m’occuper de cette jeune pousse.
.
Tu sais ce qu’elle te dit ma choucroute- ?!
Alors, Chibi, on a un gros chagrin ?
Qu’est-ce que tu dirais d’une petite histoire ?
Il était une fois un petit Tofu qui s’appelait Tartouffe…
Mais à trop vouloir embrasser sa jolie rose, Tartouffe fit… Pouf ! Et il éclata comme un ballon de baudruche.
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‘us dur a… faire les portails. Qil- puiser dans nos deux Wakfu. -mite ! Pas une sec- us !
Qil- expliqué -portails à dis-…
Murs du chât-remblaient !
Même -ait neigé !
Les -tropes et -gons… lien puissant ! Savoir – servir ! -by m’a expliqué com-…
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Ça va aller ?
Ne t’inquiète pas pour moi, je suis coriace.
Trouve le dofus de ma sœur dragonne Shinonomé et libérons notre peuple.
C’est le plus beau cadeau que tu puisses me faire.
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… mais tout ce qu’il a mangé pour l’instant c’est des coups de sabots…
Ah, les jeunes dragons ont parfois du mal à gérer leurs émotions. L’un d’eux a rasé Bonta si je me souviens bien.
Oui, c’était avant le Chaos d’Ogrest. Votre connaissance de notre histoire ne cesse de m’étonner Altesse Qilby.
Hélas, elle s’arrête aux récits et légendes concernant les dragons, Maître Joris.
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Père ! Les derniers représentants sont arrivés.
C’est bien la première fois qu’ils sont à l’heure. Ils doivent piaffer d’impatience d’entendre votre histoire. Vous vous sentez prêt, Qilby ?
N’ayez crainte. Cela fait une éternité que je suis prêt.
Alors allons-y. Sadida fasse qu’ils soient aussi accueillants que nos hôtes.
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Un nouveau peuple va bientôt faire son apparition. Le monde en sera changé à jamais… C’est à nous tous de faire en sorte que cet évènement soit une fête ! Je laisse la parole au Roi des Éliatropes, son Altesse Qilby !
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Peuples du Monde des Douze, Oyez l’histoire des Éliatropes.
Entendez comme ils perdirent leur monde et découvrirent celui-ci.
Il existe d’autres terres, d’autres étoiles…
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Altesse Qilby, comment savez-vous que vos enfants seront encore… enfants ?
Les Éliatropes sont-ils immortels ?
Votre Altesse ? Ces êtres mécaniques qui ont détruit votre monde, les Méchasmes. Sont-ils encore une menace ?
Et ce vaisseau avec lequel vous êtes venus ?
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Rejoignez la Déesse Sacrieur !
Votre place est auprès d’Osamodas.
Altesse, vous pouvez compter sur Sram-
Pour vous pourfendre le cœur ! Rejoignez plutôt le peuple Iop !
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Nos connaissances, nos croyances… Englobent et dépassent les frontières de cet univers. Nous avons été, sommes et seront toujours une culture ouverte. Soyez sûrs que nous partagerons notre savoir afin que tous puissent croître et évoluer.
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Altesse Qilby… Combien êtes-vous ? De combien d’enfants parlons-nous exactement… ?
Si ma mémoire est bonne-
Non !
-et je sais qu’elle l’est…
NON !!
Plusieurs dizaines de milliers.
Quoi ?!
C’est une véritable invasion !
Qui va les nourrir ?
Cela va coûter une fortune !
Qui va payer !
Par Écaflip, je suis prêt à parier que ce ne sont pas les Énutrofs !
.
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Non…
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Mettons les pendules à l’heure, le peuple Xélor ne pourra prendre en charge une si vaste communauté.
Et pourquoi pas les mines du peuple Énutrof ? Cela devrait suffir pour accueillir un peuple entier…
Hein ? Oh, n’écoutez pas ces ragots ! Ce sont des bruits de galeries ! Les mines-
Arg ! Assez ! Parlez plus simplement : il y a des femmes et des Iops ici !
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Pardonnez-moi, Altesse, mais…
Les Éliatropes ont-ils vraiment des intentions pacifiques ?
Yugo a sauvé le monde, je vous rappelle !
Merci de le rappeler. Le monde qui était en danger à cause de cet objet éliatrope… L’Éliacube ! Dont le Royaume Sadida s’est emparé après nous en avoir caché l’existence ! Que nous cache-t-on encore ? Qui nous affirme que tout cela n’est pas une manigance de Bonta pour déstabiliser Brakmar ?
Bonta et Brakmar ont signé une trêve, ne l’oubliez pas !
Les trêves sont faites pour être rompues.
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On nous demande de croire à ces histoires de monde dans les étoiles, soit ! Mais que l’on ne nous demande pas d’accepter tout et n’importe quoi sans contreparties !
Tout à fait d’accord !
Pourquoi seraient-ils les seuls à conserver l’Éliacube ?
Nous devrions y avoir accès !
Comme si les Sadidas valaient mieux que nous !
Ils vont faire disparaître de l’or avec de tels pouvoirs !
Je ne voudrai pas crier au Mulou, mais imaginez qu’ils se rebellent…
Vous avec le feu, là ! Il vaudrait mieux les installer sur une île déserte !
Oui ! Chacun chez soi, et les Bouftons seront bien gardés !
Parfaitement !
Ah ! Surtout s’ils peuvent voler !
.
.
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Non.
Votre Altesse ! Comme vous pouvez le constater, nous sommes fidèles à notre poste !
Personne ne s’approchera de l’Éliacube sans l’accord du Roi !
Personne… ?
.
Personne ne voit à quel point c’est dur… Quand j’te gronde tu m’ries au nez… Qu’est-ce qu’il faut faire ? Qu’est-ce que j’peux faire ?
Armand a raison, Adamaï, nous ne sommes plus à notre place ici.
Qilby ?
Nous devons parler.
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J’ai pris une décision.
.
Yugo et toi ignorez tellement de choses sur les pouvoirs de notre peuple.
.
Qilby… Où sommes-nous ? Je n’connais pas cet endroit, mais il me semble… familier.
Nous sommes ici chez nous, Adamaï.
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Qilby ! Vous venez de retirer l’Éliacube mais son énergie continue d’affluer !
Oui, il en fait très peu pour éclairer le vaisseau !
.
Pour le faire décoller, ça par contre c’est une autre histoire…
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Ces dessins… J’les connais !
C’est l’histoire de notre famille. De…
Notre peuple…
Qilby ?!
Ah ? Oui, pardon.
Vous aviez l’air absent.
Notre planète, je me demande à quoi elle ressemble aujourd’hui. La guerre que nous avons livrée là-bas a dû énormément l’endommager…
Vous devez avoir le mal du pays…
Le mal du pays ? Hahaha ! Pas du tout ! Je suis juste curieux de savoir ce qu’a pu devenir un monde dont je connais les moindres recoins, mais je ne remettrai jamais les pieds là-bas – haha…
.
J’ai un pouvoir, Adamaï. Contrairement à mes frères éliatropes, j’ai en mémoire toutes mes vies. J’ai les souvenirs de plusieurs millénaires.
Et j’ai compris depuis bien longtemps que c’était tout, sauf un don.
.
Adamaï. Je te demande de me faire confiance.
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Tu n’as pas changé Adamaï. J’aurai beau essayé de vous convaincre, ton frère et toi, vous resterez toujours les mêmes.
.
J’aimerai tellement que ça se passe différemment pour une fois.
Mais l’histoire se répète, inlassablement ~ !
.
Oh crois-moi, petit dragon, il y a bien pire que le trépas…
Super ! Vous avez failli m’avoir !
Moua-ha ! Moua-hahaha !
Quoi ?
Nan mais j’repense au cri qu’t’as poussé en voyant Grougal ! Ou-ho-hahou ! Hahaha !
Hahaha ! C’est clair que j’ai flippé. C’était bien joué de ta part, Adamaï. Très malin…
Ou-ho-hahou !
Hahaha !
Vous ne vous rendez pas compte de ce que vous faites !
J’me rends compte que le monde est en danger et que ça m’donne
tous les droits !
Si un dragonnet m’a donné autant de fil à retordre, je n’ai à l’évidence, aucune chance contre ce vieux Phaéris.
.
Bonjour la compagnie !
Raaah ! Anathar !!
Et bien justement je viens vous parler de tout ça.
.
Voyez-vous ça, Monsieur… ?
Qilby.
Qilby ? Très joli prénom. Ça m’fait penser à une p’tite fleur.
Ah, c’est gentil, c’est la première fois qu’on me le dit !
Aaah, Yugo… Quel plaisir de te voir. Le spectacle te plaît ? Je n’ai jamais aimé la violence, mais voir les imbéciles se déchirer me passionne.
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Pourquoi vous faites tout ça ? Vous trahissez notre peuple-
Raah, tais-toi ! C’est vous qui m’avez trahi et non l’inverse, frères indignes !
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Crois-moi, j’aurai aimé que ça se passe autrement…
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Emporte et protège le Dofus, petit roi. Je m’occupe du traitre.
Cesse de m’appeler comme ça !
.
Ce que tu dois comprendre malgré nos différents, c’est que nous avons toujours eu les mêmes objectifs ! Servir notre peuple !
Vous confondez servir notre peuple et se servir de notre peuple ! Nous n’avons rien en commun !
Tu as toujours été arrogant…
.
Tu as toujours eu la faculté de donner ta vie pour peu de choses, Yugo ~
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Tu n’apporteras jamais ce dont notre peuple a toujours eu besoin…
Qui est ?
Du cœur !
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Comme je disais… Incorrigible.
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Quoi ?! Tu ne vois pas que c’est un moment important ? Mes frères méritent de disparaître honorablement !
Cet idiot faisait tache dans cet acte final !
.
Qilby !!
Alors, mon cher Yugo, qu’en penses-tu ?
C’est ici que vous m’avez enfermé pendant tant d’années !
Tout a été si long ! Je suis tombé dans une léthargie !
Incapable de penser…
Grâce à toi, mon cher roi, je suis devenu un mort-vivant !
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Ensuite, je te laisserai passer quelques milliers d’années ici… Tu verras, on finit par devenir complètement fou !
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Bienvenue parmi les tiens, Yugo… Tu te trouves ici au milieu de ta vraie famille…
Balthazar, moi aussi je suis très heureux de te revoir. J’avais presque oublié la douce chaleur de ta voix.
Modère tes paroles, vieux dragons… Tout comme moi, tu ne désires pas que nous nous affrontions ici. Pense aux conséquences pour tous ces petits.
Qu’es-tu venu chercher ici, Qilby ?
Mon Peuple bien sûr ! Il est temps pour nous de reprendre la route ! Tous ensemble comme autrefois !
Bien sûr que vous allez me suivre, nous sommes un peuple élu ! Et c’est ce que nous allons faire !
Toi ! J’aurais dû t’éliminer quand j’en avais l’occasion !
Mais tu ne l’as pas fait. Comme tu n’as pas achevé Phaéris quand tu le pouvais. Et c’est pour cette raison que tu ne toucheras pas à Balthazar, ni aux enfants qui se trouvent ici !
Attention, chers tous ! Notre grand Roi vient d’avoir une Révélation ! Il pense me connaître. Et bien vas-y ! Explique-nous pourquoi je ne me débarrasserai pas de vous et de ce cher Balthazar.
Parce que tu vas finir tout seul Qilby… et c’est ta plus grande peur. Tu prétends vouloir te débrasser de nous, mais depuis le début, tu passes ton temps à nous regrouper ! Tu aurais pu nous vaincre cent fois ! Tu m’as envoyé retrouver Phaéris, et maintenant tu nous amènes ici. Tu as trahi ton peuple, déclencher une guerre, causer la perte de tes frères et maintenant tu t’apprête à détruire un monde. Mais tu ne veux pas partir seul. Le problème, c’est que l’on connait tous ton vrai visage… Les masques sont tombés Qilby. Je ne suis peut-être qu’un gamin, mais mon cœur me dit que personne ne te suivra. Si tu veux partir, fais-donc ! Ne te gêne pas !
Raaah, tais-toi !
Et tu peux dire ce que tu veux, tu partiras seul !
TAIS-TOI !!
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Tu ne sais pas qui je suis. Tu ne connais pas ma malédiction, alors garde tes sermons d’enfant pour toi…
Roi Yugo, tu devrais comprendre qu’en faisant cela, c’est tout le peuple éliatrope que tu emprisonnes !
Et toi, ton peuple, tu l’as mis six pieds sous terre !
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Tu n’as jamais eu l’âme guerrière, Balthazar… Retourne donc mettre ta tête dans tes livres. Ça fait moins mal !
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Pourquoi ne veux-tu pas comprendre que personne ne viendra avec-toi ? Mais moi, je te combattrai quelque soit le prix à payer !
Nous te combattrons Qilby !
Taisez-vous !
Assassin de nos parents !
Tu ne tromperas plus personne…
TAISEZ-VOUS !!
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Shinonomé… !
J’arrive ma sœur…
Shinonomé, ma sœur, tu m’as tellement manqué.
Tu es la seule à me comprendre Shinonomé !
Shinonomé, aide-moi, je t’en prie…
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L’Éliacube ! Rends-le-moi ! Il m’appartient !
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Oui, ça en valait la peine…
Ça en valait la peine pour moi.
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Tu ne m’as jamais compris ! Aucun de vous ne s’est jamais soucié de moi ! Vous êtes-vous seulement imaginé quel était mon calvaire ? Je meurs… et je reviens à la vie. Mais j’oublie pas comme vous ! Non… Je me souviens, encore et encore. De tout ! Chaque instant reste gravé dans mon esprit. Notre planète est devenue trop petite pour moi Yugo…
Et pour cela, vous avez déclenché une guerre, vous avez envoyé votre peuple au massacre.
Mon bonheur valait moins que le vôtre ? Tu peux me regarder avec ton air supérieur !
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Non… ! Pas ça !
Ne me refait pas ça, Yugo !
Je n’ai pas le choix, Qilby, tu es beaucoup trop dangereux !
Non, je deviens fou ici… Seul !
Déjà fou et seul, Qilby !
NON !!! Pitié !!
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Pitié…
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« Et voilà qui conclue notre histoire. »
Les images s’étaient succédées, chaque scène suivant l’autre sans jamais s’arrêter… Une valse folle de souvenirs dont les moindres contours avaient à jamais été gravés dans le marbre. Ainsi que dans le cœur de leurs spectateurs, dont les yeux, d’abord écarquillés par l’acte déraisonné de leur camarade, n’avaient alors su se dégager de la large toile blanche, où s’étaient éclatées, une à une, les couleurs d’une histoire oubliée. Les pastels des jours heureux, les ocres des soirs passés au coin de l’âtre et l’albâtre des matins qui laissaient encore l’avenir se rêver… Remplacées par la suie de la guerre, les lumières rougeâtres de la haine… Ce bleu cristallin de la mort.
Yugo n’avait pas bougé, le bras toujours agrippé à celui de Tristepin après être parvenu à lui faire lâcher la chaîne des Lectanima… qui lui étaient d’ailleurs restées dans les mains. Tout avait été si vite et pourtant… Des millénaires venaient de déferler devant ces créatures qui ne pouvaient qu’espérer en vivre une poussière. Combien de temps s’était-il réellement écoulé ? Une dizaine de minutes ? Difficile à dire. Mais dehors, le soleil venait à peine d’embraser les cimes de la forêt primaire encerclant le Palais. Cinq peut-être ? Tout était allé si vite… Et plus les paysages leurs étaient apparus familiers, plus les bribes de mémoire s’étaient accélérées, comme si elles-mêmes pressées d’en finir avec ce vulgaire spectacle voyeuriste. Les contours étaient devenus flous, les couleurs avaient perdu de leur superbe, délayées, les lumières détraquées, déran-
« …Doc’ ? » La voix du mineur, d’habitude si rauque, n’était qu’un murmure. « Vous… ? »
L’attention de tous se riva enfin sur le principal intéressé. Le projecteur. Le metteur en scène…
« Q-qilby… ? »
L’autre ne lui répondit pas. Ses ongles s’étaient enfoncés jusqu’au bois tendre de la chaise sur laquelle il avait été tenu de s’assoir. On pouvait voir ses épaules se soulever en saccades irrégulières, mais sa respiration avait été réduite en un fin sifflement, presque indiscernable si vous ne lui tendiez pas l’oreille. Les sangles de cuir pendaient lamentablement le long de ses tempes. Ce fut Amalia qui, la première, choisit de s’avancer vers le scientifique, dans un silence presque religieux. Les mains quelque peu tremblantes, elle parvint à dénouer les dernières attaches, et les restes de l’appareil maudit vinrent se heurter contre les dalles de pierres.
« Hey, l’ancien… Ç-ça va ?
- Sire Qilby, comment vous sentez-vous ? Je, enfin, nous…
- Qilby ! Je suis dé- ! »
Il ne releva pas tout de suite la tête, mais lorsque l’Éliatrope se redressa enfin… Tous furent réduits au silence. Les traits de son visage avaient été creusés, ses yeux injectés de sang et dans son cou, l’on pouvait voir naître des veinules améthyste, signe d’une activation particulièrement brutale du collier. Ses joues avaient été inondées par les larmes : réaction physiologique pour tenter de garder ses yeux ouverts tout au long de la projection ou simple épuisement mental, toutes les réponses se valaient. Mais ce qui était le plus dérangeant dans ce portrait était…
« Ah ! Et bien je dois dire que cette expérience a été particulièrement enrichissante ! Qui aurait cru que des êtres incapables de voyager à travers l’espace soient aussi doués à manipuler le temps ! ~ Ha, ha ! »
Un large sourire. Psychotique.
« Doc’…
- Non, vraiment ! Un miracle de technologie ! Quel dommage que celui-ci n’ait pas survécu au pré-test : je suis certain qu’il avait un grand potentiel. » Comme soudainement habité d’une force désespérée, il rompit ce qui lui enserrait encore les poignets pour se lever. « Enfin ! Cela ne fait rien ! »
La coiffe crème envahit alors l’espace vital du guerrier Iop, ce-dernier ne pouvant s’empêcher de reculer de quelques pas, la main à la garde de son épée :
« Et quel dommage également que nous n’ayons pas pu visionner le passage qui semble tant préoccuper ce cher Messire Tristepin ! Hum ? » Les iris dorées passaient d’une tête à l’autre sans discernement. « Mais je ne me permettrais pas de révéler ce qui n’est pas mien ~ héhé… Madame ? Vous ne verrez pas d’objection à ce que je vous laisse gérer la suite des évènements, n’est-ce pas ?
- Je… Oui, Messire Qilby. » Tenta de lui sourire Évangéline.
« Mais attention ! » En un instant, il avait traversé la pièce, faisant bondir le Prince Armand au passage. Un sourire toujours aussi éclatant. « Une seule question a été posée aujourd’hui… Nous sommes bien d’accord, n’est-ce pas ? »
À la stupéfaction générale, la Crâ prit alors la main du scientifique dans les siennes, contenant tant bien que mal ses tics et spasmes nerveux.
« Nous sommes d’accord. » Le rassura-t-elle. « Une seule question, qui ne demande qu’une seule réponse... »
À celle-ci, l’agitation maniaque du scientifique sembla s’apaiser. Un hochement sec de la tête, et il se retourna face à son audience, aussi dramatique que dans ses plus sombres heures :
« Bien ! Voilà une bonne chose de réglée ! » Son sourire n’avait pas bougé, mais des rides de fatigue au coin des yeux étaient apparues. « J’espère que vous ne m’en voudrez pas si jamais je vous laisse donc en bonne compagnie ! Toutes ces folies ne sont plus vraiment de mon âge – Ha, ha, ha ! Et puis ! Ce n’est pas comme si je n’avais pas un nouvel antidote à préparer, hé, hé ! »
Comme poursuivi par un Néphylis en chair et en os, Qilby s’échappa alors de la salle, sans même laisser le temps à son frère de le rattraper. Juste avant de disparaître, il jeta néanmoins un dernier regard vers le guerrier roux, ses canines encore prises dans un rictus bien trop grand pour son visage émacié :
« Et toutes mes félicitations, Sire Tristepin ~ ou bon courage, ha, ha ! Avec ce genre de choses, on ne peut jamais être sûr ! »
Derrière lui, les membres de la Confrérie du Tofu et de la famille royale se tournèrent un à un, perplexes, vers Évangéline, qui avait gardé son regard fixé sur le dos du scientifique aussi loin que celui-ci lui permettait. Après un moment, les joues empourprées, elle se racla la gorge, et, les bras enserrant son torse, annonça la nouvelle :
« Je… Je suis enceinte.
- Tu- ?
- Sadida !! » Le cri perçant d’Amalia n’avait d’égale que sa vitesse à se jeter dans les bras de son amie. « Je le savais ! Oh, Éva ! Je suis tellement contente pour toi !
- Hé, bien joué gamine ! »
Mais alors que les louanges et les félicitations affluaient, Maître Joris, toujours préoccupé par l’ici et maintenant, ne put s’empêcher de demander :
« Avec tout le bonheur que je vous souhaite à vous ainsi qu’à votre future famille, Dame Évangéline… Auriez-vous l’amabilité de nous éclairer sur ce à quoi nous venons d’assister ?
- Je crains de ne pas comprendre votre question, Maître Joris. » Répondit l’archère, un fin sourcil levé en signe de défiance.
« Humpf, je vois, alors… Comment se fait-il que notre cher hôte ait pu prendre conscience de votre état alors même que-
- Oui, c’est vrai ! » Tristepin, qui, s’il s’était rapproché de son aimée, gardait encore ses distances. « Avoue, ce type louche t’a forcé à-Aoutch ! »
Un poing de fer venait de s’abattre contre le crâne creux du guerrier. Les yeux d’Évangéline étaient sombres.
« Pour une fois, Pinpin, évite de t’agiter et écoute ce que l’on te dit, d’accord ? » Se tournant vers l’assemblée. « Je me doute que vous avez beaucoup de question, mais… J’ai fait une promesse. Qilby aussi d’ailleurs, et jusqu’ici il ne l’a jamais rompu : c’est moi qui lui ai demandé de ne pas révéler mon… état.
- M-mais enfin, Éva, pourquoi ? Tu sais très bien que nous- !
- Oui, Amalia, je sais. C’est juste que… je ne me sentais pas prête à assumer tout ça, tu comprends ? Surtout avec… avec tout ça. »
Le geste déchu comme les épaules fatiguées valaient autant que cent mots. Ruel hocha la tête et vint poser une main réconfortante sur celle de la Crâ :
« T’inquiète donc pas, gamine, ça s’voit que t’as pas essayé de nous doubler… Ces affaires là… ça demande du temps pour s’y faire, pas vrai ? »
La gorge et les yeux pris par les larmes, Évangéline ne put que sourire à leur vieil ami.
« M-mais… Éva ? » C’était Yugo qui avait, enfin, levé la voix. « I-il… Qu’est-ce que…. Qu’est-ce que ça veut dire tout ça… ?»
Le jeune Éliatrope était pâle, rivalisant de peu avec les écailles ivoires de son frère dragon qui se tenait à ses côtés. Il tremblait. Ce qu’il avait vu, là, sur la toile-non ! Ce qu’ILS avaient vu… Ce jeune homme la tête sertie d’une couronne et les traits hautains, aux mots si rudes, si froids… Au regard si vide… C’était lui ? Il était lui ? Yugo avait été… ou était-il toujours ?
Moi, Yugo, Roi des Éliatropes…
Soudain, il eut envie de vomir. Alors c’était vraiment comme cela que… ? Tout était faux ?! Non ! Il devait y avoir une erreur ! C’était une ruse, pas vrai ? Encore une manipulation, un mensonge, une illusion ! Pourtant… Il avait l’air si troublé en partant, non, fuyant. Qui croire ? Que f- ?
« Hey… Yugo ? » Il releva le tête, plongeant dans deux iris émeraude. « Je me doute que tu dois avoir plein de questions, et sache que, contrairement à certains… » Regard appuyé en direction de Maître Joris. « … elles sont légitimes. »
Évangéline, trainant son mari encore quelque peu sonné derrière elle, invita alors les deux frères à la suivre :
« Qilby n’est pas une menace. Du moins pas à l’heure actuelle. Il y a juste tellement de… tellement de choses à raconter. Et ce n’est ni ma place ni mon rôle que de le faire, ou même que de discuter les raisons de ce secret, car après tout… J’ai moi aussi une promesse à tenir. Toutefois…
Je crois que nous devrions parler, Yugo.
.
.
.
Un imbécile…
Je ne suis qu’un imbécile.
~ Fin du chapitre 10
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