#comment ça il a jamais dit ça
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#kaamelott#kv1#votez svp#alzagar#guillaume gallienne#oui j’en ai rajouté une#comment ça il a jamais dit ça#il fallait que je le fasse#désolée pour ceux qui ont voté le premier#m’en voulez pas#je les aime trop j’y suis pour rien#alzagar x venec#vous pouvez aussi en proposer d’autres#by the way
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Comment a-t-on pu en arriver là ? À mesure que l’on feuillette la bande dessinée, la question se répète, s’amplifie, jusqu’à former une tornade d’incompréhension. Dans Spirou et la Gorgone bleue, paru en septembre 2023 aux éditions Dupuis, certains personnages noirs ressemblent à des singes. D’autres cochent toutes les cases des caricatures racistes : une peau noir foncé, des lèvres surdimensionnées d’une couleur rosée et, parfois, des grandes mains et une mâchoire prognathe.
Les représentations s’étalent sur des dizaines de pages et pourtant, l’œuvre a été relue, éditée et diffusée massivement en France et en Belgique depuis un an. Le synopsis de l’album tient en quelques mots : Spirou et Fantasio traquent une bande d’écoterroristes en lutte contre la malbouffe. Leur enquête les mène sur un porte-avions de l’armée américaine, subtilement baptisé USS Obama, dont les militaires poursuivent aussi les militantes écolos. À bord de l’USS Obama, tout le personnel est noir. Ou plutôt, « furtif », comme l’affirme en riant l’amirale Denzelle Jackson à bord, une grosse femme noire aux immenses lèvres roses et au cou poilu.
Au téléphone, le dessinateur de l’album, Dany, tente de nous expliquer la « blague » : « On a repeint le porte-avions avec une couleur noire, qui lui permet de ne pas être décelé par les radars. C’est un navire “furtif”. La dimension furtive est amusante. D’ailleurs, la pacha [commandante du navire – ndlr] dit en rigolant que tout le personnel est furtif. Ils sont tous blacks ! [sic] C’est ça qui amusait beaucoup le scénariste et qui m’a fait rire aussi. C’était une bonne trouvaille, un équipage complètement noir... »
Mais depuis quelques jours, une foule de nouveaux lecteurs et lectrices est loin de partager ce point de vue. « Quand j’ai découvert les dessins, j’ai eu l’impression que c’étaient des animaux qui étaient dessinés, et non des humains », s’étonne le blogueur Seumboy.
« Retrait de l’ouvrage »
Le militant antiraciste a, comme beaucoup d’internautes, découvert l’existence de Spirou et la Gorgone bleue après qu’une Française a diffusé une courte vidéo sur TikTok, le 29 octobre. « Je tiens entre mes mains une des BD les plus racistes de 2024 », présente-t-elle en feuilletant les pages de l’album, paru en réalité un an plus tôt. Sa vidéo est reprise sur d’autres réseaux sociaux, cumule rapidement des centaines de milliers de vues et génère des trombes de commentaires indignés.
Contactées par Mediapart, les éditions Dupuis ont répondu ce jeudi par voie de communiqué, actant que « les prises de parole se multiplient pour exprimer la colère ressentie devant la représentation des personnes noires et des femmes » dans l’œuvre mise en cause.
« Nous sommes profondément désolés si cet album a pu choquer et blesser. Cet album s’inscrit dans un style de représentation caricatural hérité d’une autre époque. Plus que jamais conscients de notre devoir moral et de l’importance que représente la bande dessinée en tant qu’éditeur et plus largement le livre dans l’évolution des sociétés, nous prenons en ce jour la pleine responsabilité de cette erreur d’appréciation. C’est pourquoi nous tenons à présenter nos plus sincères excuses. »
La maison explique avoir « mis en œuvre le retrait de l’ouvrage de l’ensemble des points de vente ». L’album se serait toutefois très bien vendu ces 13 derniers mois, selon le dessinateur Dany, qui nous informe qu’elle aurait même été réimprimée. Elle avait été tirée en septembre 2023 à 22 000 exemplaires, apprend-on sur le site BDZoom.
L’univers de Spirou, popularisé par Franquin, est dense. D’un côté s’égraine, depuis les années 1950, la saga officielle des Aventures de Spirou et Fantasio,dont le 57e numéro est paru cet automne. De l’autre, une série dérivée« Le Spirou de... »permet à la maison d’édition de décliner la franchise en demandant à des dessinateurs de réinterpréter le célèbre héros à leur sauce.
C’est là que Yann et Dany entrent en scène. Le premier est scénariste de BD, l’autre auteur et dessinateur. À 81 ans, Dany est un incontournable du neuvième art belge, qui fait vivre depuis cinquante ans les aventuresd’Olivier Rameau, un héros rêveur et son acolyte féminine hypersexualisée en robe courte, Colombe Tiredaile. Il y a huit ans, les éditions Dupuis sont venues le chercher pour développer ce nouveau Spirou, raconte-t-il dans une interview accordée aux Amis de la BD en 2023.
Le processus de création a visiblement pris du temps. L’éditeur qui avait démarché Dany est remplacé en 2020 par un autre, plus jeune, qui se serait alarmé en voyant la tête de certains personnages. « Le nouvel éditeur m’a dit : “Tu sais, on ne peut plus dessiner les Noirs comme ça.” Alors j’ai changé, on a refait pas mal de visages… Mais apparemment pas suffisamment », explique Dany à Mediapart.
La bande dessinée que l’on connaît aujourd’hui aurait donc déjà fait l’objet de modifications. C’est ce qu’a confirmé Julie Durot, la directrice générale de Dupuis depuis 2021, au Parisien ce jeudi : « Le contrat a été signé il y a plus de dix ans, par des gens qui ne sont plus aux commandes. Depuis mon arrivée, nous avons à plusieurs reprises demandé des modifications à son dessinateur, Dany. C’est un homme de plus de 80 ans : il ne voyait pas en quoi ces dessins, qui sont des caricatures, étaient choquants. Nous avons sans doute commis une erreur en acceptant de la publier. »
« On peut se demander pourquoi l’éditeur a quand même publié l’album alors qu’il ne semblait pas satisfait. Refuser d’éditer ce Spirou aurait été à perte, mais cela aurait évité une grosse polémique »,souligne Lloyd Chéry, rédacteur en chef adjoint de Métal hurlant, un magazine de référence sur l’univers de la BD.
Peu de remise en question
Auprès de Mediapart, le dessinateur alterne aujourd’hui entre excuses et justifications. « S’il faut retenir quelque chose, c’est que je suis désolé si j’ai pu blesser certaines personnes, africaines ou pas [sic]», insiste celui qui se dit « interloqué » par les réactions. « J’ai peut-être un peu forcé la main, peut-être que j’ai fait une erreur… Cela dit, l’album est sorti en septembre 2023, jusqu’ici, je n’ai eu aucune critique. »
Dany défend la « caricature » qui, « par définition, consiste à forcer le trait ». Et d’expliquer un raisonnement à faire s’évanouir des militants antiracistes : « Il est évident que la plupart des Africains, enfin presque tous d’ailleurs, ont des lèvres plus épaisses, plus grosses que les Blancs, c’est un fait. Ça fait partie de la caricature. »
Il mentionne ensuite les protagonistes blancs, qu’il considère également avoir « caricaturé » : « Il y en a un qui ressemble à Trump, ce n’est pas particulièrement gentil non plus… Et puis à ce moment-là, j’aurais aussi dû refaire le nez de Fantasio aussi ? », ajoute-t-il à propos de l’acolyte de Spirou.
Il admet toutefois : « J’aurais dû faire gaffe à ne pas dessiner les Noirs comme dans les années 1960 ou 1980, c’est sans doute vrai [...], mais je voulais me rapprocher de l’univers de Spirou. Mon modèle absolu, c’est Franquin, c’est le genre de dessins qu’il faisait. J’en suis vraiment désolé et je voudrais présenter toutes mes excuses à ceux que j’aurais pu blesser, car c’est totalement involontaire. J’ai peut-être beaucoup de défauts, mais je ne suis pas raciste, ça, c’est certain. »
Un blog qui en dit long
Sur le blog professionnel de Dany, on retrouve pourtant une autre publication, preuve d’une inclination à déshumaniser les personnes noires, qui n’est pas propre à la BD de Spirou. Le dessin montre, d’un côté, les deux personnages blancs créés par Dany, le fameux Olivier Rameau et son amie, s’opposer à un groupe de cinq personnes racisées. « Ça ne va pas être facile de les intégrer, ces deux-là », soupire un protagoniste noir aux airs de singe, avec de grandes oreilles, une grande bouche, un « museau » brun, entouré d’autres personnages racisés. Comme si les personnes blanches, devenues minoritaires, étaient victimes de discriminations, dans une sorte de mise en abyme de la théorie raciste du « grand remplacement ».
Le blog regorge également de dessins de femmes nues ou hypersexualisées, comme c’est le cas dans Spirou et la Gorgone bleue. Une autre planche, signée Dany et Tibet, montre un homme qui tabasse une travailleuse du sexe.
« Quand on fait un tour sur le blog de Dany, on se rend bien compte qu’il ne s’agit pas d’une erreur de jeunesse, mais d’une prise de position politique dont il est coutumier, remarque Seumboy, créateur et animateur du site de vulgarisation de l’histoire coloniale Histoires Crépues. Le message qu’il essaye de délivrer, c’est que les personnes noires prennent trop de pouvoir aux États-Unis et que si l’on n’y prend pas garde, la société multiculturaliste américaine va arriver chez nous en Europe. »
Aux origines de l’esthétique coloniale de la BD franco-belge
Celui que Dany présente comme son modèle, l’iconique dessinateur franco-belge André Franquin, créateur du Marsupilami et illustrateur régulier des aventures de Spirou et Fantasio, avait lui-même une façon bien particulière de crayonner les personnages noirs.
Dans Spirou chez les Pygmées, paru pour la première fois en 1949, l’auteur de BD met en scène des personnages noirs… dont on découvre qu’ils sont en réalité « des bruns qui ne se sont jamais lavés », dixit Spirou, en nettoyant au savon un enfant noir. Une illustration qui préfigurait les spots télés pour détergents qui « lavaient plus blanc que blanc » et qu’on illustrait d’un Africain dont les membres ressortaient du bain dépigmentés. Dans un livre d’entretien, exhumé par le journaliste spécialiste Jérôme Lachasse, Franquin se défendait de tout racisme et expliquait caricaturer les Blancs comme les Noirs.
Pourtant, dans les dessins de Dany, comme dans ceux de son illustre inspirateur Franquin, les personnages blancs ne sont pas ou peu caricaturés, et souvent dépeints sous les traits d’aventuriers en quête de frissons et d’exotisme, ont des physiques avantageux et diversifiés, quand les personnages noirs sont souvent primitifs et présentent des physiques très homogènes.
« Convoquer cet imaginaire colonial, c’est aussi faire preuve de paresse artistique, déplore Laura Nsafou, écrivaine et bédéiste afroféministe. Là où on va se poser la question de varier les physiques pour les personnages blancs, on va uniformiser le corps noir, sans jamais essayer de rendre compte des différentes carnations ou textures de cheveux. Plutôt que de faire ça, on va reprendre des attributs racistes, rappelant les singes. »
L’histoire de la bande dessinée franco-belge recèle en réalité beaucoup de ces représentations stéréotypées, reprenant l’esthétique coloniale des pubs Banania, donnant aux personnages noirs des traits indiscernables de ceux des primates et les campant dans des rôles secondaires de faire-valoir humoristiques, imbéciles et dociles. Les protagonistes noirs évoluent fréquemment dans des contextes de guerre, d’esclavage ou de ségrégation raciale, et n’occupent que très rarement les rôles principaux.
L’exemple le plus mémorable reste le numéro de Tintin au Congo, où l’on suit le reporter à houppette déjouant les pièges d’une bande de gangsters qui cherchent à mettre la main sur la production de diamants au Congo. Cette bande dessinée était le reflet de l’esprit paternaliste de la Belgique colonialiste du début des années 1930. Et presque cent ans plus tard, les planches de Hergé continuent de nourrir l’inspiration et les préjugés racistes de bédéistes contemporains.
Plusieurs spécialistes et acteurs de la bande dessinée relèvent la responsabilité de l’éditeur d’avoir validé, après réunion du comité éditorial, une telle publication. Mais ils saluent la décision rare de retirer des ventes le numéro et invitent à saisir cette occasion pour amorcer une réflexion plus large. « Il est nécessaire que les maisons d’édition de bande dessinée soutiennent d’autres narrations et proposent des récits actuels et respectueux des personnes noires, avec des protagonistes de différentes carnations, qui vivent à Paris, et qui ressemblent aux gens qu’on voit dans la rue et dans le métro », milite Laura Nsafou, elle-même autrice de plusieurs BD qui mettent en scène des personnages racisés.
Marie Turcan et Yunnes Abzouz
#article copié en entier car réservé aux abonné-es#très intéressant. ce vieux raciste de merde devrait prendre sa retraite il n'a plus sa place dans ce monde#french#upthebaguette#BD#bande dessinée#BD franco-belge#spirou#spirou et fantasio#bee tries to talk#racism#antiblack racism#misogyny
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J'ai lu le dernier roman de Mélissa da Costa parce que j'avais jamais lu ce qu'elle écrit et je voulais me faire une idée mais wahou comment j'ai détesté la suite ci-dessous pour ne pas spoiler
déjà ça part mal parce que le type principal a 42 ans, il trompe sa femme avec une meuf de 24 ans et il décide de la quitter pour elle j'étais 🙄 ensuite il a un accident de scooter (entièrement sa faute, il grille une priorité à droite et se prend un bus) qui le laisse paraplégique et il devient infect, ce qui pour moi est compréhensible après un traumatisme, mais infect au point d'abuser les gens qui veulent l'aider genre sa nouvelle meuf : il lui jette des trucs à la tête, il lui fait des crises de jalousie et même il l'étrangle ?? et elle elle reste avec lui la grande folle ? bref il divorce ils s'installent ensemble en banlieue quand il sort de rééducation lui il pète des cables régulièrement il est violent avec sa meuf du coup elle déprime et il ose dire "on est pas mieux l'un que l'autre" bah tg françois elle est mille fois mieux que toi ok ! Son ex-femme devient pote avec eux elle vient manger toutes les semaines mais isabelle qu'est-ce que tu fous le mec se barre avec une jeunette avec qui il t'a trompée coupe les ponts je sais pas :/ ensuite françois dit "je veux un enfant" sa meuf veut pas trop parce que bah elle a 25 ans elle s'occupe de tout chez eux son mec est détestable mais elle finit par dire ok pour "le sauver" BIIIP grossière erreur !! Elle accouche puis elle fait une dépression post-partum parce que c'est clairement pas la vie qu'elle voulait et tout le monde lui tombe dessus en mode oh la la quelle mauvaise mère mais WTF prenez vous-en à l'autre con de françois qui a fait que des caprices depuis le début !!!! Il la respecte pas, à la fin elle suit des cours d'écriture elle part 3 jours par semaine elle est heureuse et la première chose qu'il se dit c'est "ok elle me trompe avec son prof beau gosse" françois je vais te tuer froidement
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Quentin et un autre prof d'anglais : le revival
Il y a genre 2 semaines, j'étais de loge d'un examen d'anglais (en gros j'étais dans une salle pour accueillir les candidats et 2 profs dans la salle d'à coté faisaient passer les oraux) et parmi les deux profs d'anglais, il y avait une prof avec qui je m'entends hyper bien, qui est adorable et y avait un autre prof d'anglais hyper mignon que je n'avais jamais trop vu parce qu'il partage son service entre mon lycée et un autre établissement Du coup ça se passe bien on rigole bien et voilà. A chaque fois qu'on se croise, le prof d'anglais me fait des grands sourires, des coucous etc je pense qu'il est dans mon équipe hein bref je trouve ça sympa et je le croise mardi pour lui montrer mes super belles chaussettes avec la reine Elizabeth II et ça le fait beaucoup rire et il les valide
Du coup je me suis dit que j'allais tenter de le pécho, de voir ce que ça donne mais je ne sais pas comment l'aborder. Et c'est pas hier, je passe en salle des profs pour discuter vite fait avec la madame prof d'anglais qui me sort "oui Quentin avec les autres profs d'anglais on se fait un restau ensemble mais comme je t'aime bien et que tu t'entends bien avec nous ça te dirait de te joindre à nous ??" et j'étais là en mode "OUI avec plaisir" et j'arrive à demander indirectement si le prof d'anglais en question sera là et elle me confirme que oui du coup intervention divine je vais pouvoir manger avec eux ça va être cool
Je suspecte légèrement que cela soit un gay-tapant (riez svp la blague m'a fait rire) et que je sois invité parce que potentiellement je peux plaire au monsieur prof d'anglais MÊME SI je m'entends effectivement très bien avec les autres profs d'anglais donc je ne veux pas me faire de films
#avoir un pattern avec les profs d'anglais ?#désolé je comprends pas#peut être un peu#quentin le surveillant#c'est un autre prof d'anglais#ça n'a rien à voir avec l'autre prof d'anglais#le drama de ma vie amoureuse#ça ne s'arrête jamais#oopsi
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Bonjour, Mon rêve absolu est d'habiter à la campagne, dans un endroit très isolé et sans voisins. Mais j'ai la phobie des chasseurs, et je ne sais pas comment je vais faire pour les supporter. Je randonne beaucoup en campagne, et j'en croise énormément, ou bien je me retrouve au milieu de battues (je suis pourtant sur des circuits de rando). Je vois des amorces de cartouche près des maisons, aussi. Bref, je me demandais : comment fais-tu avec eux ? Merci pour ton blog, si beau et reposant ! <3<3
Salut :) Je compatis vraiment, la chasse est une plaie... Ils sont censés disposer des panneaux 'battue en cours' mais pareil je croise souvent des chasseurs & chiens en forêt sans avoir vu le moindre panneau. (Une fois j'ai vu un chasseur en train d'installer tranquillement son panneau à 100m de chez moi – j'ai été le voir en mode faudrait peut-être songer à pas se foutre du monde et il a dit qu'il ne s'était pas rendu compte qu'il était si près, alors qu'on voyait ma maison depuis l'endroit où il mettait le panneau...)
Ils aiment bien prétendre être l'ultime rempart entre l'honnête citoyen et une incontrôlable invasion de sangliers mais j'ai dû batailler pendant un an pour qu'ils arrêtent de poser des tonneaux pleins de maïs dans mes bois pour attirer les sangliers, donc bon. Arrêtez de les gaver déjà ? Ils élèvent aussi des faisans pour les mettre en liberté la veille d'une battue, les pauvres pitchouns n'ont aucun instinct de survie (se laissent approcher sans problème, errent au milieu des routes d'un air paumé...), ça doit être aussi gratifiant que de chasser des poulets de batterie. C'est vraiment le sketch des Inconnus où ils arrivent avec leur propre galinette et se mettent à quatre pour lui tirer dessus dès qu'elle sort de sa cage.
Bref je n'ai pas vraiment de solution, j'imagine que les options se résument à : 1. Parler de ta problématique aux maires des communes quand tu en seras à prospecter, pour savoir s'il y a des espaces protégés ou plus sûrs — sur les hauts plateaux derrière chez moi il doit y avoir peu de gibier par rapport aux coteaux boisés, je n'y vois jamais de chasseurs par ex 2. S'adapter comme les chevreuils pour devenir un animal nocturne et faire ses balades la nuit. Bon personnellement j'adore me balader la nuit, il y a plein d'animaux sauvages et de beaux ciels étoilés, mais c'est vrai qu'on ne profite pas trop des paysages ! 3. Ne se balader que chez soi de septembre à mars, si on possède un terrain avec quelques champs ou une parcelle de forêt, puisqu'on peut faire interdire la chasse dans les terrains privés (c'est pas foolproof mais à force de râler on y arrive...), et ne s'aventurer plus loin que hors saison :/ 4. j'allais ajouter : s'installer à proximité d'un parc naturel ou une forêt protégée, mais je viens de vérifier et apparemment la chasse est quand même autorisée dans la plupart de ces zones >< J'ai une forêt protégée près de chez moi où chasse & exploitation sont interdites, mais ça doit être au cas par cas pour savoir ce qui est autorisé ou pas dans une forêt donnée, et les autorisations peuvent changer (comme dans le parc naturel du Vercors je crois où ils avaient interdit puis ré-autorisé puis ré-interdit la chasse en l'espace de 3 ans...)
Pandolf a horreur des chiens de chasse et il entend les battues bien avant moi et ça le fait grommeler, donc avoir un chien peut aider, au moins pour être alertée de la présence de chasseurs à proximité, surtout les jours de mauvaise visibilité. Je me souviens d'une fois où il s'était mis à grogner sans que je sache pourquoi (on était chez nous), je vais voir au fond du pré et au bout d'un moment j'entends un coup de fusil au loin et c'était un jour de brouillard épais où on ne voyait pas à cinq mètres, faut vraiment être un branquignol pour chasser dans ces conditions... Mais même si on arrive à mettre la main sur un interlocuteur auprès de qui se plaindre on reçoit en gros le message "ah oui c'est pas très autorisé ça mais bon ma bonne dame faudra vous y faire, vous êtes à la campagne, y'a des chasseurs"
#après macron a dit qu'il voulait classifier ''pleine naturalité'' je ne sais plus 10% ? des écosystèmes terrestres & marins français#donc y interdire la chasse. et personnellement j'ai une totale confiance en lui
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#oui les hommes s’en foutent#mais rassurez-vous ils se foutent aussi de tout le reste Je trouve ce que tu as dit hyper intéressant. C'est honnêtement ma thèse, de plus en plus, à mesure que j'avance dans la vie, sans que j'ai quoi que ce soit d'autre que mon expérience pour la soutenir. Je ne sais pas à quoi ça tient, mais j'ai le sentiment que nous, les hommes, les mâles humains, peu importe, ne tenons pas à la vie matérielle autant que les femmes. J'entends "tenir" au sens premier du terme. On y est moins connectés, ou on s'y connecte moins, je ne sais pas. Des religieux radicaux aux fans supposément ultra-rationalistes d'Elon Musk, par exemple, il y a toujours un gouffre de l'idéal vers le réel qui doit être franchi. L'idéal, c'est où le quotidien devrait être vécu, et le contact avec le réel est toujours difficile. C'est le moment des larmes, ou de la colère, ou, dans les pires des cas, de la destruction, j'entends la destruction entendue pour rectifier le décalage entre l'idée et le concret, ou signer un manifeste en faveur de l'idée au détriment du concret. J'ai la conviction que les hommes peuvent vivre une existence entière purement au travers de symboles et de structures esthétiques qui auront déterminé leur _histoire_. Je pense que la structure principal d'un homme, en général et pas en particulier, c'est une structure narrative. Je pense que si on sort de sa narration, il y a désarroi. Au mieux, pour lui-même, au pire, pour les autres.
Alors c’est juste mon hypothèse, mais je pense que ça a beaucoup à voir avec le fait de vouloir remplir le vide créé par l’incapacité de concevoir / d’engendrer.
D’un côté il faut contrôler les femmes et leur capacité à engendrer, de l’autre il faut créer de multiples formes de conception, voire tenter grâce à la technologie de les remplacer : par les mères porteuses puis les utérus artificiels, par la robotique, par la technologie …
Tout dans la nature rappelle que ce qui est nourricier au sens premier du terme est féminin. Plus les hommes se distancient du féminin pour essayer de trouver leur identité propre, plus ils peuvent se réfugier dans l’abstrait ou l’artificiel. Ou dans le mensonge, en racontant dans leurs mythes que les femmes ne sont que des fours, que l’âme vient de la semence masculine, que les femmes sont des hommes ratés etc…
C’est un mensonge et ils le savent. Mais pour le maintenir il faut non seulement se tenir à distance du féminin mais aussi le dévaloriser. Tout ce qui a trait aux femmes est humiliant, inférieur, niais, ce qui rentre en confrontation directe avec l’orientation sexuelle de la majorité d’entre eux. Comment réconcilier le fait d’être attiré sexuellement par un être qu’on jalouse et qu’on méprise?
En considérant que le sexe est par nature un péché. Que la femme est tentatrice, que son corps est sale, qu’elle est impure. Encore une raison de se réfugier dans l’abstrait et l’artificiel ! Mais ça ne protège pas de la colère, qui s’abat sur les femmes qui même quand elles n’ont rien ont toujours trop.
J’ai toujours envie de rigoler quand je vois des hommes écrire des scénarios catastrophe sur les robots qui tueraient l’humanité et dont il faudrait restreindre le libre arbitre. On voit bien ce que les hommes pensent d’eux-mêmes. Aucune femme n’a jamais pensé que ce serait une bonne chose de briser le libre arbitre de ses enfants et d’en faire des serviteurs dociles. Il n’y a qu’un homme pour se dire « je ferai mieux que les femmes » (une créature sur mesure) « qui ensuite me tuera » (parce que je suis incapable de l’aimer correctement).
Le jour où les hommes auront dépassé leur trauma collectif de ne pas avoir d’utérus on pourra peut-être avancer mais c’est pas pour demain.
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J'ai un rapport très particulier à la maladie que ce soit pour moi ou pour les autres. J'ai été un enfant peu malade, une ado peu malade et une adulte peu malade. À chaque fois que je l'ai été, c'était grave. Je ne crois même pas avoir eu une gastro dans ma vie, c'est dire. J'ai aussi été élevée avec des parents stricts niveau douleur. Je ne me plains pas quand j'ai mal parce que mes parents m'ont toujours dit que ça passerait et que j'aurais toujours un jour au moins encore plus mal. Puis ma mère est tombée malade du cancer quand j'étais au collège et ça ne s'est jamais arrêté. Ça a marqué un tournant à la maison, celui de dire "rien n'est grave tant que tu n'as pas un cancer". C'est devenu la limite. Ça a renforcé la résistance et le silence face à la douleur. Comment se plaindre à quelqu'un qui a un cancer ? Comment avoir pire ? La douleur est risible pour ma maman et mon papa a toujours voulu une fille "pas faible" car c'est bien connu, les filles sont pleurnichardes, vulnérables, plaintives. En attendant, j'ai rarement vu plus faible qu'un homme face à quoique ce soit qui frôle son intégrité physique mais passons. Le fait que mes parents aient toujours été sévère pour ça m'a rendu sévère, j'ai du mal à tolérer la douleur physique des gens. Au delà de tout ça, si j'ai autant de mal à supporter c'est que j'ai peur, la maladie des autres m'angoisse, peu importe ce que c'est parce que j'ai toujours extrêmement peur que ce soit grave. Quand j'ai vu ma mère passer d'un mal aux côtes à un cancer, je me dis que ça va vite, trop vite alors j'ai une escalade d'angoisse et je suis très redflag pour ça. Je peux être très oppressante, j'ai besoin de savoir le moindre détail, je peux être très injuste, j'ai peur d'être bloquée par la maladie des autres. J'ai jamais eu peur d'attraper quoique ce soit c'est pas la contagion le pb. En plus de ça, j'en parle très p un souvent car c'est une relation qui m'a traumatisée mais quand j'avais 18 ans, je suis sortie avec un mec de 28 ans bien 6 mois et je n'ai jamais plus vécu quelque chose d'aussi toxique. Pour illustrer, 5 ans après, je n'ai presque plus aucun souvenir avec lui tellement ça m'a affectée pas dans mon amour à l'autre mais dans le respect, les hommes, la violence. Et justement, ce garçon est tombé bien malade au milieu de la relation et il en jouait beaucoup et ça a décuplé mon côté inquiétude extrême des autres. J'ai beaucoup souffert de la violence psychologique et même physique avec lui mais particulièrement de cette période de maladie qui a concrétisé ma phobie. Dès que quelqu'un se plaint trop, et surtout s'il ne se soigne pas, ne fait pas en sorte d'aller mieux et m'en parle outre mesure pour jouer avec mes angoisses, ça me paralyse. J'ai peur de perdre les gens ou qu'ils aillent mal et que je sois spectatrice comme avec ma mère. Je continuerai à jamais trop me plaindre même quand j'ai vraiment mal parce que je ne me sens pas légitime. Voilà, ça c'est un de mes redflag tenaces.
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J'ai fini de regarder l'interview des créateurs de tdp. Et il y a des trucs intéressants comme le fait que la pièce que ramasse Callum va avoir un rôle important. Ils ont dit qu'ils voulaient que l'audience voit que la pièce est vide et non détruite. Contrairement à Aaravos, qui a fusionné avec la perle et son âme. Callum a dit que dans l'épisode 2 de la saison 6, qu'il a étudié les sorts d'étoiles. Et si il se connecte pas l'arcanum des étoiles. Ça pourrait lui donner un dilemme de qui il va libérer : Kpp'ar (si ils retrouvent leur pièce), l'un des parent de Rayla. Ou bien l'utiliser comme un catalyseur pour un sort d'étoile contre Aaravos. Entre les trois, lequel serait le plus utile pour vaincre Aaravos dans leur quête ? Bien que la théorie de piéger Aaravos dans une pièce est une possibilité.
J'aime le fait qu'ils parlent de la geôlière, parce que comme je l'avais dit dans un de mes précédent post, je pensais que le miroir était comme une caméra de surveillance avec une intention sadique derrière. Lui faire désirer quelque chose qu'il ne pourra plus jamais avoir. C'est cruel mais terriblement efficace. Et ils parlent de la frontière entre la pitié et la cruauté, qui peut être mince. Du point de vue de la geôlière, il s'agissait plutôt de l'emprisonner dans un endroit où il se sentirait en sécurité, sa maison, et de poser la perle auprès du cadavre de sa fille pour qu'il puisse se reposer auprès d'elle, je peux comprendre la logique derrière dans le sens, ils pensaient qu'il pourrait faire son deuil devant son cadavre qui serait plus une tombe puis l'accepter et aller de l'avant. Mais du point de vue d'Aaravos, c'est une torture psychologique. Et c'est pourquoi il est si nonchalant dans ses interactions avec les autres.
L'ordre cosmique, avec du recul, ils ont pensé que c'était la meilleure chose à faire de les condamner selon leur compréhension et leur logique. Aaravos avait une autre vision du monde avant la mort de Leola. Mais l'ordre cosmique voit le monde depuis les étoiles et comment il se déroule. Ils ne ressentent pas le besoin de descendre à Xadia et d'expérimenter le monde comme Aaraovos et Leola. La punition de Leola est injuste pour nous, mais pas pour eux.
I finished watching the interview with the tdp creators. And there's some interesting stuff like the fact that the coin Callum picks up is going to have an important role. They said they wanted the audience to see that the coin is empty and not destroyed. Unlike Aaravos, who has merged with the pearl and his soul. Callum said that in episode 2 of season 6, he studied star spells. Supposing that he doesn't connect to the star arcanum. That could give him a dilemma of who to free: Kpp'ar (if they find his coin), one of Rayla's relatives. Or use it as a conduct for a star spell against Aaravos. Which of the three would be most useful in defeating Aaravos in their quest? Although the theory to trap Aaravos in a coin is a possibility.
I like the fact that they're talking about the jailer, because as I already told in one of my previous posts, I thought the mirror was like a surveillance camera with sadistic intent behind it. To make him long for something he can never have again. It's cruel but terribly effective. And they talk about the thin line between pity and cruelty. From the jailer's point of view, it was more a case of imprisoning him in a place where he would feel safe, his home, and placing the pearl next to his daughter's corpse so that he could rest beside her, I can understand the logic behind it in the sense that they thought he could mourn in front of her corpse which would be more of a grave then accept it and move on. But from Aaravos' point of view, it's psychological torture. And that's why he's so nonchalant in his interactions with others.
The cosmic order, in hindsight, they thought it was the right thing to do to condemn them according to their understanding and logic. Aaravos had a different view of the world before Leola's death. But the cosmic order sees the world and how it unfolds from the stars. They don't feel the need to come down to Xadia and experience the world like Aaraovos and Leola. Leola's punishment is unfair to us, but not to them.
#the dragon prince#tdp#tdp s6#tdp s6 spoilers#tdp speculation#tdp theory#aaravos#leola#tdp the jailer#tdp cosmic order#the merciful one#callum#kpp'ar#lain#tiadrin#primal magic
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Bon voilà c'est fini. On a parlé et on a compris qu'on avait tous les deux des sentiments, comme je le pensais. Mais le désir n'est plus là de son côté, malgré les sentiments. Son voyage au Portugal lui a fait se rendre compte que nos rapports ne lui manquaient pas. Je lui manquais mais pas au niveau sexuel.
Donc on a décidé d'arrêter de se faire souffrir. Ça nous a soulagé d'un poids. On a énormément pleuré. On va rester en contact mais ne plus se voir pendant un petit temps au début pour se laisser de la distance, réfléchir et se retrouver individuellement.
Au fond je crois que c'est un blocage quelque part dans sa tête. À cause de mon voyage, entre autre. Il a souvent abordé le sujet. Puis il m'a expliqué que le désir était parti petit à petit à force de coucher ensemble, parce que c'était galère pour qu'il finisse. Je crois que ça l'a fait douter, ça lui a fait perdre confiance en ses capacités et finalement ça lui a fait perdre tout désir pour moi. Tout comme moi qui ai fini par perdre du désir pour lui suite à ça. Je finissais par fantasmer sur le fait d'aller voir ailleurs juste pour me prouver que j'étais désirable. Bon, je ne l'aurais jamais fait évidemment. Je me dis que soit ça n'aurait pas marché dans tous les cas, même sans mon voyage, soit il y aurait eu moyen de travailler sur tout ça. Mais je crois que de toute façon, là, ce n'est pas le moment. Ces dernières semaines, on a vraiment eu l'impression de se forcer niveau sexe. Ça ne devenait plus naturel. Même si après les débuts un peu forcés, c'était très bon. Il trouvait aussi que ça l'était, ça m'a un peu rassurée. Mais on a besoin de distance maintenant, on a pas envie de finir par ne plus se supporter et se dégoûter.
Maintenant on doit vraiment se concentrer sur nous. Je vais me concentrer sur mon voyage et il va travailler sur lui. Parce qu'il a compris qu'il avait été un peu égoïste. Il voulait vraiment être en couple mais n'était pas prêt du tout. Son addiction à la beuh, ses problèmes de colère, d'impulsivité et d'impatience. Il en a pris conscience et s'est excusé pour ses comportements toxiques.
On s'est dit qu'on verrait comment les choses se font, on ne se ferme pas à un futur à deux si les conditions font que ça pourrait vraiment marcher.
Dans tous les cas, je ne regrette absolument rien. Je suis tellement contente de l'avoir rencontré. Je me sens super chanceuse que nos routes se soient croisées et qu'il fasse à jamais partie de ma vie maintenant, d'une façon ou d'une autre. Et même si un jour on ne se parle plus du tout, je suis tellement heureuse de savoir qu'il existe quelque part dans le monde. C'est un garçon merveilleux. Et cette fois je le dis en âme et conscience sans l'idéaliser.
To be continued.
(23/11/2024)
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Juste moi qui pensait avant de dormir…
-version française-
Wukong n'était pas sûr s'il avait envie de pleurer ou de crier. Son corps tout entier ressemblait à un cœur qui battait trop fort contre sa poitrine.
Il regarda le sol avec rage. Puis, ses mains, ces mains impuissantes qui avaient été dans l'incapacite d'arrêter Macaque.
"C'était stupide, stupide, stupide, stupide, stupide!"
Wukong attrapa chaque côté de sa tête et tira sur ses cheveux. Son corps s'affaissa alors qu'il criait , le front collé à son ombre. C'etait le dernier vestige du portail par lequel son ami venait de le recracher pour échapper à un châtiment qu'il n'aurait jamais vu venir.
Il revoyait encore Macaque le tirer dans le portail au moment où la montagne lui tombait dessus. Il le vit lui sourire si gentiment. Pourtant Wukong pouvait entendre un "Je te l'avais dit" moqueur dans l'arrière de sa tête. Il eu juste le temps d'apercevoir Macaque user de sa magie pour porter un glamour qui changerait le singe de l'ombre, en la personne qu'il avait tenté de protéger.
Wukong ne pouvait oublier comment le noir passait au orange, les six oreilles disparaissaient pour en devenir deux, et les pupilles ressembler aux siennes.
Wukong se maudit.
Qu'est-ce qui l'a poussé à s'opposer à Bouddah ?
Il leva les yeux vers l'endroit ou devrait se trouver la montagne où Macaque devrais certainement être bloqué. Devrait il aller le voir? Macaque lui en voudrait t-il ? Voulait il même le voir ? Le coeur de Wukong se serra. Il ne pouvait pas y retourner. Il n'en avait pas le droit...il...n'était pas prêt pour ça. Il ne supporterait pas la colère de Macaque. Pas après qu'il lui est promis une vie de bonheur.
"Et si il mourrait sous cette montagne? "
Les ongles de Wukong gratèrent la terre de la montagne de fleur et de fruit, et un petit rire bref lui echappa. Non...Macaque avait une longévité demoniaque. Il ne mourra pas...n'est ce pas ?
Wukong reflechit un moment avant de se mordre l'interieur des lèvres. Il allait quand même s'assurer de nourrir Macaque tout les jours...si le singe de l'ombre ne lui en veux pas trop.
#digital art#sketch#just doodlin#lmk macaque#lmk shadowpeach#lmk sun wukong#just writing stuff#just night doodle
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saga: Soumission & Domination 316
Ludovic, Ernesto et Emma (suite)
Nous trainons encore une heure affalés dans les fauteuils du salon télé avant de nous séparer pour le reste de la nuit.
J'attrape Ludovic et lui dit qu'il va se faire une grande première. Il se demande bien quoi. Quand je lui dis que nous allons tous les 4 faire l'amour à Emma, il retombe dans le fauteuil qu'il était en train de quitter.
Il balbutie qu'il n'a jamais touché une fille et encore moins une femme et en plus c'est ta mère ! PH le rassure et lui dit que ce n'est pas " une " femme mais EMMA, que ce n'était que ma mère sur le papier et que lui non plus avant elle, il était comme lui. Ernesto dit que par contre ce n'était pas son cas et que c'était même l'inverse, avant de me connaitre, il n'avait jamais connu de mec.
Je vois que Ludovic est en train de perdre pied. Je le prends dans mes bras. Il me serre fort contre lui. D'une petite voix il me demande comment j'arrive à gérer tout ça. Par là je comprends bien ce qu'il veut dire, mon homosexualité, mon hétérosexualité avec Emma, mes agences, mes études et mon statut d'héritier et surtout mes relations amoureuses avec eux tous !
Ok je crois que j'ai été un peu vite pour lui. Je m'excuse après d'Emma et lui dis que nous allons passer la nuit tous les deux dans une de ses chambres d'ami. Elle comprend et embarquant PµH et Ernesto, nous souhaite une bonne nuit.
Seuls, je sers à Ludovic un whisky bien tassé. Ile le boit sans se rendre compte de ce que c'est. Comme il n'avait pas hésité sur la gorgée, il s'étouffe et tousse. Je prends le verre avant qu'il ne tombe et nous partons tous les deux. Il est muet et je le laisse organiser ses pensées. Les chambres d'amis sont dans une aile de la maison assez loin de la chambre d'Emma. Dans la chambre à coté Henri et Kev vont passer la nuit.
Une fois la porte fermée, je le prends dans mes bras et le serre contre moi. J'imprime alors un léger mouvement de rotation. Le but recherché : le faire réagir. Il me repousse et me dit qu'il n'est plus un bébé qu'on console en le berçant. Je lui dis que ça tombe bien car je préfère les garçons un peu plus grands. Il se fâche à moitié et me demande si je peux être sérieux un moment. Je lui dis que je l'écoute mais qu'on peut quand même se préparer pour la nuit en même temps. Je me déshabille et comme il ne bouge pas, le déshabille aussi. Pendant ce temps-là, il me redemande effectivement comment je fais pour gérer tout. Comme nous passons sous la douche, cela me fait revenir en tête ma première expérience homosexuelle, avec Marc. Je décide alors de ne rien lui cacher. Je lui raconte donc ma première fois hétérosexuelle, puis ma première fois homosexuelle, avec Marc, puis les expériences que j'ai faites, les mecs que j'ai rencontrés. Comment notre relation à Marc et moi a évoluée en fonction des trips et des rencontres. Comment il avait accepté PH puis Ernesto alors qu'on s'aime vraiment tous les deux et comment on en était venus à s'aimer tous les 4 plus le satellite Hervé. Que s'il fallait se séparer nous en serions tous plus que malheureux. Je lui ai dit aussi le décès de mes parents et mon adoption par Emma. Aussi le recrutement de mon équipe d'Escort et de mes clients où j'ai donné de ma personne. Il m'écoute religieusement pendant plus d'une heure (j'ai fait un condensé !). Quand j'en termine avec son arrivée, comment il m'avait ébloui, lui, il me traite de grand malade. Qu'un cas comme le mien relève du pathologique plus encore que du psychologique. Comme nous sommes couchés l'un à côté de l'autre, il se presse contre moi et me dit que j'ai de la chance, que je ne le savais pas encore mais que j'avais auprès de moi un véritable amateur de fou. Que j'étais le Norman Bates de l'amour.
Il me roule un gros patin et nous nous endormons.
Le dimanche matin, PH et Ernesto nous ont retrouvés et réveillés en sautant sur notre lit. Ernesto nous dit qu'ils avaient dû être deux fois plus efficaces que d'habitude puisqu'ils n'étaient que deux mais qu'ils avaient été tellement bons qu'Emma ne s'en était même pas aperçue. En attendant ils nous câlinent, embrassent, nous disent gentiment qu'on leur a manqué et qu'ils avaient mal dormis sans nous. Ludovic leur répond que nous par contre nous avions divinement bien dormis. Il se fait sauter dessus par nos deux amis et bourrer les cotes de coups de poing amortis par l'épaisseur de la couette. Comme il se défend, il se retrouve immobilisé par Ernesto avec PH qui se couche sur lui, le prenant en sandwich. Je leur dis d'arrêter les enfantillages qu'il serait temps de rejoindre la civilisation.
On enfile vite des peignoirs et déboulons pour le petit déjeuner. Il est tard mais nous ne sommes pas les seuls. Henri tout habillé, précède un Kev la tête dans le cul, en peignoir lui aussi !
Pablo nous a préparé un petit déjeuner américain. Café, muffins, omelettes aux patates, bacon et pas de saucisses et haricots orange comme les anglais.
Quand Emma nous rejoint, aussi belle que s'il n'y avait pas eu de soirée et qu'elle s'était couchée à 20h, Ludovic la prie de l'excuser pour la veille. Emma le fait se rassoir lui claque un bisou sur la joue et lui dit qu'il y aura d'autres occasion.
A Henri et Kev, je demande des nouvelles de Paris. Henri me dit qu'ils ont reçu la sculpture qu'ils avaient commandée à Alban et qu'elle a déjà fait des envieux parmi leurs connaissances. Je précise à Ludovic que c'est le sculpteur qui m'a fait le " baiser " sur la terrasse et les deux cariatides calquées sur Ric.
Avant d'aller s'habiller, je propose un petit tour dans la piscine. Ok nous venons de manger mais avec une eau à 28°, il n'y pas de risque d'hydrocution. Les " adultes " nous suivent. Cela ne nous empêche pas de tomber les peignoirs et de plonger nus dans l'eau. 1/4 d'heure suffit pour nous tonifier. Nous investissons tous (sauf Kev) la chambre d'Emma où j'ai une garde-robe de secours. En effet je nous vois mal réenfiler nos sous-vêtements d'hier et nos smokings ! Ça chahute un peu mais nous arrivons à être présentables en moins d'une demi-heure !!
Nous retrouvons les autres. Henri ne veux pas rentrer trop tard sur Paris et nous quitte avec Kev après un dernier café. Il nous invite à résider chez lui quand le nous souhaiterons. Il ajoute " plutôt chez Kev " en se tournant vers lui pour avoir son approbation. KEv lui dit que j'étais un invité permanent et ajoute que mes amis étaient compris bien sûr. En disant ça la main qu'il avait " égarée " sur le fessier de Ludovic souligna, par la réaction de ce dernier, toute l'envie qu'il avait de nous loger.
Une fois partis et entre nous, Emma est venue se coller dans mes bras. On se roule une longue pelle, symptomatique de nos manques de l'un et de l'autre. Et bien sûr, ça me fait bander. Quand on se décolle, je vois que je ne suis pas le seul dans cet état. Je propose un retour à la piscine qui est unanimement accepté. On se déshabille sur le bord, laissant nos vêtements en tas. Ludovic à un moment de recul alors que nous ôtons nos sous-vêtements. Il se tourne vers moi et me dit " et Emma ? ". Je lui prends la tête, la fais pivoter jusqu'à ce que cette dernière entre dans son champ de vision. Là, il peut voir qu'elle aussi se mettait nue. PH passe dernière lui, attrape son boxer et le lui descend sur les chevilles. Il bandait déjà le cochon !
Plongeons, éclaboussures, poursuites et chatouillis, branlages furtifs, pelles beaucoup moins (furtives). Emma est partie prenante du jeu et Ludovic se surprend à lui rouler un patin. Il recule brusquement et me percute puisque je m'étais glissé derrière lui. Coincé entre nus deux, il ne peut que se coller aux seins d'Emma comme je le pousse en avant. Je l'embrasse dans le cou. Il tend la tête en arrière pour me donner ses lèvres. Je m'en empare, passe ma langue dessus avant de les laisser et de prendre celles d'Emma par-dessus son épaule. Sa tête se trouve au niveau des nôtres, je passe une main derrière la sienne et l'approche jusqu'à ce qu'on s'embrasse à trois. Il cède et me laisse gérer. Je passe d'une bouche à l'autre ? Donnant de la langue à chaque jusqu'à ce que nos trois langues se touchent, se cherchent et bataillent. J'arrive même à m'extraire du jeu, laissant Ludovic en prise directe avec ma " mère ".
Mes mains s'égarent sur son corps. De ses épaules musclées, elles descendent sur ses flancs, le faisant frissonner malgré la température de l'eau. J'attire ses hanches contre les miennes pour qu'il sente bien à quel point (cm) je l'aime. Nous sommes dans la partie de la piscine où nous avons tous pied. Je bascule le bassin pour placer mon gland juste sur sa rondelle. Il le sent et sans se décoller d'Emma, il roule du bassin jusqu'à réussir à le faire pénétrer dans son anus. C'est trop bon ! il m'emprisonne le gland seulement et j'adore la sensation. Comme il bande comme un malade, Emma en profite et se plante dessus. Le recul opéré par Ludovic, de surprise plus que de dégout, le fait se planter totalement sur ma queue. Surprise inverse et l'avancée de tout son corps le fait s'enfoncer dans la chaude moiteur du vagin d'Emma. Elle a l'intelligence de contracter ses muscles et j'entends un " trop serré " s'échapper de la bouche de Ludovic. Contrairement à la mère de Jean dont la chatte est un garage à bite et qu'à moins d'y être à 2, on n'en sent pas les bords, je sais, d'expérience, que celui d'Emma est musclé et que quand elle se contracte, on y serait presque comme dans un cul. Ludovic tourne la tête vers moi pour me le dire probablement. Je lui cloud le bec en plongeant ma langue dans sa bouche et lui glisse que oui, je sais comment Emma peut être " bonne ".
Les deux autres (PH et Ernesto) sont jaloux. Mon PH se colle à mon dos et m'encule d'un coup sec. Ernesto s'est glissé dans celui d'Emma et lui enfile sa bite dans le cul. Ludovic apprécie les sensations que cela lui donne. Il laisse échapper un " c'est trop bon " qui fait rire tout le monde. Ernesto nous dit qu'il sent bien le gland de Ludo tout au fond d'Emma. Nous profitons de cet enchevêtrement encore quelques instants mais l'eau de la piscine n'est pas le meilleur lubrifiant et avant que cela ne deviennent désagréable, nous sortons pour continuer nos " petites affaires " au sec. Nous étalons les matelas sur le carrelage et reprenons nos ébats. Un peu de gel ou beaucoup, et les emboitements se refont. J'ai cédé ma place à PH et pris la sienne. Ludovic, lui, a changé de face et encule Emma pour le plus grand plaisir d'Ernesto. Après lui avoir bouffé le cul et lubrifié abondamment la rondelle en lui enfonçant profondément sa langue chargée de salive, il lui met ses 24cm entiers. Long feulement de Ludovic pendant l'opération. Il apprécie c'est sûr. Emma ne s'en plaint pas car elle bénéficie d'un effet collatéral, le durcissement extrême de la bite de Ludo. Emma m'embrasse tout comme PH, Ludo et Ernesto (ces derniers en tordant le cou). Plus nous faisons l'amour et plus Ludovic s'enhardit. Je vois ses mains remonter des hanches aux seins d'Emma. Dans un premier temps il les pose simplement dessus avant de se mettre à les pétrir. Il fait comme avec les pecs d'un mec, il s'occupe plus des tétons que de leurs masses. Emma qui aime quand on titille et pince ses tétons, prend son pied. Je sais qu'elle réagit à leur stimulation par la contraction de ses muscles vaginaux et anaux. PH et Ludovic le ressentent bien et échangent sur le plaisir que cela leur procure. Leurs corps réagissent aussi et Ernesto comme moi nous faisons emprisonner nos queues par leurs contractions anales. Les pénétrations sont plus hard et demandent plus de force pour progresser. Nous sommes secoués et ça fait monter le plaisir plus vite.
Emma décolle en premier. Un long cri de plaisir s'échappe de sa bouche. Elle se contracte de partout comme son corps spasme. PH à son tour rugi qu'il jute et je suis piégé dans son cul, la bite bloquée en position " pénétration totale ". Au premier relâchement (successif à sa première éjaculation) j'explose à mon tour, lui tapissant l'intérieur de mon sperme. Mes éjaculations succéderont à chacune des siennes au moins 5 à 6 fois. De l'autre côté d'Emma, Ludovic et Ernesto sont dans le même état que nous. Pendant 5 minutes c'est à qui exprimera le plus son plaisir.
Quand nous nous déboitons les uns des autres, nous restons au moins 20mn à comater le temps de reprendre nos esprits.
Sous la douche, prise tous ensemble, Ludovic remercie Emma et nous dit qu'effectivement, comme ça, les relations hétéros sont envisageables. Il s'excuse auprès d'Emma avant d'ajouter que sans nous autres (PH, Ernesto et moi), il n'y serait probablement pas arrivé. Je le prends dans mes bras, lui roule une pelle et lui dis que de toutes les façons, je n'envisageais pas qu'il en soit autrement. Je lui tire l'oreille et ajoute " que je ne te prenne pas dans les bras d'une meuf, ou ce sera ta fête ".
Il mime le petit garçon battu : " non, pas la tête, pas la tête ". Eclats de rire général !! Nous finissons notre douche et passons autant de temps à nous sécher réciproquement. L'heure du thé est dépassée depuis longtemps quand nous retournons à la maison. Mais comme nous sommes décalés, gros petits déjeuners tardifs et pas de déjeuner, nous attaquons quand même ce que nous avait préparé Pablo. Y'a pas à dire l'amour ça flingue les batteries !!
Le temps passe et nous avons juste le temps de passer au Blockhaus récupérer le sac et les papiers d'Ernesto avant de l'emmener à son avion. C'est limite s'il ne se fait pas engueuler pour son retard. Les aux-revoir sont brefs.
Retour au blockhaus. L'excitation retombe et je vois mon Ludovic gamberger à nouveau.
Il n'en revient pas d'avoir fait l'amour avec une femme. Il me dit que je l'avais piégé puis ajoute après un moment de silence que c'était pas mauvais quand même !
Avec regret, il nous quitte, devant retourner chez papa-maman. J'enrage de ne pouvoir le garder tout le temps avec nous. Mais rentrer au minimum le dimanche soir est un impératif familial.
Je tourne et je vire au point que PH me met une droite histoire de me remettre les idées en place. Ça le fait. Je suis tellement surpris. C'est la première fois qu'il le fait en dehors des entrainements. Comme je ne m'y attendais pas, il me cueille et j'ai le souffle coupé. Je fais semblant d'avoir pris gros et quand il se penche sur moi, s'inquiétant d'avoir tapé trop fort, je l'étale ! C'est son tour d'être pris à froid. Il se trouve face au sol, mon pied sur son omoplate droite et le bras qui va avec en extension. Pas de résistance s'il ne veut pas que je lui démonte l'épaule. Je le relâche et nous nous tombons dans les bras. Notre pelle est virile. Quand nous nous décollons, nous avons tous les deux le souffle coupé. Il s'étonne quand je le remercie. Je l'aime et je sais que son geste n'était pas méchant, tout comme ma réaction d'ailleurs ! Nous passons la soirée collés l'un à l'autre même s'il n'y aura pas de sexe ce soir-là.
Jardinier
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Sir Crocodile et cette terrible, horrible, mauvaise, très mauvaise journée
On Ao3
18+ MDNI
Translated into French by the incredible @amandine-rustal
The original in English
Couple : Crocodile x Lectrice
Avertissements : Lemon sur la dernière partie.
Résumé : Crocodile redoute le seul jour de l'année où tu ne travailles pas : ton anniversaire. En tant qu'assistante personnelle incroyable, il dépend de toi pour presque tout. Comme chaque année, cette journée sans toi est un désastre complet. Mais peut-être qu'il peut sauver quelque chose des décombres. Quelque chose ou quelqu'un qu'il désire depuis très longtemps.
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Sir Crocodile tapota du plat de son crochet la date entourée sur son calendrier de bureau. Demain était son jour le moins préféré de toute l'année. Tu ne prenais qu'un seul jour de congé par an, ton anniversaire. Bien sûr, tu avais aussi théoriquement des week-ends de libres. Mais il y avait toujours un imprévu et tu passais au moins une demi-journée à gérer ses affaires ou ses problèmes personnels chaque week-end.
Il ne t'en voulait pas d'avoir ton anniversaire pour toi, tu étais incroyablement assidue et tu le méritais. Mais sans toi à ses côtés, tout semblait s'écrouler en quelques minutes. Tu étais de loin la meilleure assistante personnelle qu'il ait jamais eue. Peut-être même la meilleure employée qu'il ait jamais eue, surpassant même sa cohorte d'hommes de mains, dotée de fruit du démon, qui tuait pour lui sans discernement.
Bien sûr, il savait que s'il t'appelait sur ton baby den den mushi, tu répondrais et ferais tout ce qu'il voulait. Mais il se sentirait coupable de te déranger. Et la culpabilité était une émotion que Crocodile avait ressentie qu'une seule fois et qu'il ne voulait plus jamais ressentir. Non, il se débrouillerait sans toi demain et te laisserait profiter de ton jour de congé.
Bien qu'il n'ait pas été avenant avec ses hommes du Baroque Works, Crocodile était considéré comme un employeur de premier plan à Rainbase. Une fois qu'il avait trouvé quelqu'un qui était bon dans sa profession, il faisait de son mieux pour le garder à son service. Il traitait son personnel avec respect, le payait très bien et avait établi des directives à suivre pour les employés. Les hommes de mains pouvaient être remplacés, les pirates sanguinaires étaient monnaie courante. Des femmes de ménage, des chefs et des assistants fiables et de haute qualité ? Inestimable.
Et tu étais l'employée la plus fiable, la plus organisée, la plus équilibrée, la plus méticuleuse et la plus travailleuse qu'il n’avait jamais eu.
Au début, il te soupçonnait d'être une utilisatrice de fruit du démon. Cela aurait expliqué comment tu parvenais à tout faire correctement, à temps et si facilement.
Cependant, il s'est vite rendu compte que tu étais juste excellente.
Tu ne suivais pas ses ordres à la lettre, comme certains de ses complices. Tu n'attendais pas qu'il te dise ce dont il avait besoin ou les tâches qu'il voulait faire, tu pensais par toi-même et tu anticipais ses besoins.
Tu n'étais pas une personne qui disait oui à tout, tu exprimais ton opinion s'il te le demandait. Il appréciait ta perspicacité et ton esprit vif. En fait, pendant les années où tu avais travaillé pour Crocodile, tu ne t'étais disputée qu'une seule fois. Et ce n'était même pas une dispute, en fait. Crocodile avait commencé à se laisser pousser une moustache, il pensait que cela ajoutait un peu de royauté à son visage. Tu la détestais et tu lui as dit que cela ne convenait pas à ses traits. Tu avais raison, bien sûr. Il t'avait permis de la raser toi-même, pour ton plus grand plaisir.
Même si ce n'était pas ton jour de congé, Crocodile se souvenait toujours de ton anniversaire. Le tien était le seul, en dehors du sien, dont il avait pris la peine de se souvenir.
Il avait beaucoup d'amantes qui pensaient que les cadeaux attentionnés et romantiques qu'elles recevaient pour leurs anniversaires, leurs anniversaires de mariages ou « juste comme ça » venaient de lui. Mais la vérité était que toutes ses amantes étaient « en couple » avec toi. Tu te souvenais de tous les détails et tu arrangeais tout selon les goûts de ses amantes.
Crocodile n'essayait même pas de se souvenir de leurs noms, les appelant toutes « Poupée » pour s'épargner des ennuis. Il les considérait même comme des jouets interchangeables, facilement remplaçables, stupides, puis finalement sans valeur.
Cependant, tu pouvais lui dire leurs fleurs préférées, leurs pierres précieuses préférées, leurs styles vestimentaires, leurs pointures et toutes autres informations dont il avait besoin. Tu leurs avais envoyé des centaines de cadeaux, sans aucune faute de goût.
En conséquence, Crocodile avait la réputation d'être un vrai romantique, quelqu'un qui écoutait quand ses amantes leurs racontaient des détails personnels. Or, il s'en fichait complètement.
Il s'est arrêté à ton bureau alors que tu terminais ta journée, apportant avec lui un petit sac cadeau accroché à son crochet.
- Joyeux anniversaire, dit-il à voix basse en te tendant son cadeau.
- Quelle agréable surprise Monsieur, dis-tu en le retirant et en l’ouvrant immédiatement.
C’était une succulente agave White Rhino en pot qu’il avait achetée sans ton aide. Elle était chère et rare, mais tu valais chaque centime qu’il avait dépensé pour toi.
- Oh quelle délicate attention ! Merci beaucoup Monsieur !
Tu lui as souri.
Pour certains, cela aurait pu ressembler à un cadeau de piètre qualité, mais Crocodile te connaissait bien. Tu n'aimais pas les fleurs coupées, ni la plupart des bibelots.
Tu étais passionnée par les cactus et les plantes grasses, et tu passais une partie de ton temps, loin de lui, à t'occuper des plantes. Tu avais une collection impressionnante, que Crocodile complétait au fur et à mesure que l'occasion se présentait. Tu t'es levée de derrière ton bureau, l’a contourné et tu t'es mise sur la pointe des pieds. Crocodile s'est mis à ta hauteur et tu l'as embrassé sur la joue en signe de gratitude.
- Quelle merveille avant mon départ Monsieur. Je vous verrai après-demain. S’il y a une urgence, n’hésitez pas à m’appeler.
Crocodile te sourit et s’appuya contre ton bureau. Crocodile savait que tu n’avais aucune intention malveillante en l’embrassant, c’était de l’affection platonique. Mais il appréciait néanmoins cette sensation. Il attendait ce moment avec impatience chaque année.
- Profitez de votre jour de congé.
Il ne le pensait pas, mais il n'allait pas te le dire.
- Merci Monsieur.
Sur ce, tu as soigneusement porté ta plante et tu as quitté le bureau. Crocodile t'a regardé sortir puis a fait la grimace une fois que tu es partie. Ce seraient de longues 24 heures sans toi.
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Le lendemain matin commença mal dès le début.
Crocodile se réveilla tard, son réveil n'avait pas sonné. Il le jeta avec du sable, le détruisant complètement. Il était déjà agacé. Normalement, tu le réveillais doucement avant que son réveil ne le fasse, mais tu n'étais pas là aujourd'hui. Il trouvait que se réveiller au son de ta voix douce et de ton visage calme était une façon apaisante de commencer sa journée.
Crocodile se leva de son lit et se dirigea vers son valet de chambre, pour le trouver vide. Il voulait aussi le détruire, mais il décida qu'il ne devait pas démolir tout ce qui l'irritait aujourd'hui. Il n'aurait plus rien et de plus, ce serait plus de travail pour toi de tout remplacer.
Tu accrochais généralement ses vêtements pour lui après les avoir repassés toi-même, et il voyait rarement la nécessité d'ajuster tes choix. Tu savais ce qu'il aimait et comment il aimait se présenter jusqu'aux boutons de manchette de ses chemise. Crocodile se dirigea vers son grand dressing et regarda les étagères bien organisées de vêtements. Cela faisait un an qu'il n'avait pas eu à le faire lui-même et cette corvée ne lui avait pas manqué.
Il choisit une tenue et se regarda dans le miroir. La tenue manquait d'une certaine élégance que tu pouvais assembler sans effort.
Il ajusta son crochet, il avait l'air terne. Tu le polissais toujours pour lui jusqu'à ce qu'il brille. Il fallait s'en contenter, il était déjà en retard pour une réunion qu'il avait convoquée. Il quitta sa chambre pour la salle à manger, à la recherche de son café corto. Il y avait une carafe de café filtre qui l'attendait sur la table, mais pas d'espresso. Il y avait aussi un impressionnant plateau de pâtisseries sucrées. Tu savais que Crocodile voulait d'abord un café corto, puis du café filtre, un cigare et pas de nourriture.
Était-ce si difficile de reproduire tout ce que tu faisais en une seule journée ? Aucun membre du personnel ne pouvait rivaliser face à cette petite femme ?
Crocodile sonna un domestique et demanda l'espresso. On lui apporta un americano. Il soupira et se frotta les tempes avec sa main.
La journée s'est ensuite dégradée.
Tu avais préparé ton absence la veille, en laissant des notes et en organisant ce que tu pouvais anticiper. Crocodile avait un autre membre du personnel sur place, qui répondait aux appels que tu aurais normalement pris. Mais même sans ton aide, ce fut un désastre complet. Crocodile était habitué à ce que tu prennes des notes pour lui pendant les réunions et il avait oublié d'apporter un stylo et du papier. À la fin de la réunion, il avait oublié la moitié des chiffres de la présentation trimestrielle. Tout semblait avoir besoin de ta touche, de ton aide, de ta prévoyance pour se dérouler sans problème.
Les choses allèrent de mal en pis.
Les réunions dévièrent du sujet, les rapports contenaient des données incorrectes, les ennemis n'étaient pas torturés et il avait oublié de nourrir les bananawanis à temps.
La nouvelle se répandit rapidement que Crocodile était de mauvaise humeur. Tout le monde connaissait la raison, mais personne n'osait en souffler mot. Malgré ses vœux pieux, la table de la salle de réunion avait maintenant plusieurs trous de la taille de son crochet et son bureau était recouvert de sable. Il se pencha en arrière sur sa chaise et tira une longue bouffée de son cigare. Tu aurais déjà tout arrangé pour apaiser sa colère.
Ce n'était même pas toutes les petites choses de la journée de travail que tu organisais. Tu étais experte dans l'art d'anticiper ses besoins avant même qu'il ne se rende compte qu'il voulait quelque chose, et d'organiser sa vie de manière à ce qu'elle convienne à quelqu'un de sa condition. Tu le comprenais mieux que quiconque. Oui, Miss All Sunday s'occupait de Rain Dinners, mais tu gérais Crocodile.
Il s'assit et se rappela l'une des fois où il t'avait appelé au milieu de la nuit. Il essayait de ne pas perturber ton sommeil, mais parfois il fallait le faire. Une de ces occasions s'était produite lorsqu'il avait invité Dracule Mihawk chez lui. Ils avaient discuté et bu, jusqu’à tard dans la nuit. Aux premières heures du matin, il t'avait appelé pour te demander de la nourriture pour accompagner leur vin.
- Bonjour Monsieur, comment puis-je vous aider ?
Ta voix était endormie, il vit son escargot répondre les yeux embrumés mais toujours avec un sourire.
- Je m'excuse pour cet appel tardif. J'aimerais avoir des rafraîchissements.
- Bien sûr Monsieur, l'escargot regarda quelque chose. Il est 2 h 50. J'avais prévu que vos rafraîchissements préférés soient livrés à 3 h. Préférez-vous attendre dix minutes ou préférez-vous que je vous apporte quelque chose immédiatement ?
Tu n'étais pas facétieuse, Crocodile savait que s'il te le demandait, tu aurais de la nourriture pour lui à 2 h 59, quoi qu'il arrive.
- 3 h, c'est bien, merci.
- J'espère que vous pourrez pardonner mon impertinence Monsieur. J'ai également inclus quelques rafraîchissements qui pourraient être plus au goût de votre invité.
Mihawk haussa un sourcil.
- Très attentionnée. Bonne nuit.
- Bonne nuit Monsieur.
Et bien sûr, à 3 heures du matin pile, un plateau de plats préférés de Crocodile, accompagnée d'une importante quantité d'alcool, lui a été livré par un serveur à l'air fatigué. Crocodile s'est servi des raviolis frais et a offert le plateau à Mihawk. Mihawk a refusé, car il dégustait les gambas à l'ail et du jambon.
- Tu as une assistante formidable, dit Mihawk une lueur d’intrigue sur le visage. Les plats sont excellents, transmets-lui mes remerciements.
Mihawk inclina la tête vers Crocodile. Crocodile sourit, tu l’avais rendu fier.
En interrompant son voyage dans le passé, il entendit le téléphone sonner pour ce qui lui sembla être la millionième fois ce jour-là. Miss Merry Christmas décrocha le combiné. Il pouvait entendre la moitié de la conversation.
- Allo ? Non, elle n'est pas là aujourd'hui, c'est son anniversaire. Je ne pense pas que vous vouliez… êtes-vous sûr… laissez-moi voir.
Miss Merry Christmas regarda Crocodile dans son bureau et cria à travers la porte ouverte :
- C'est Doflamingo, voulez-vous le prendre ?
Crocodile voulait la tuer sur le champ. Son sable tourbillonnait déjà derrière lui. Elle avait dit à Doflamingo que c'était ton anniversaire.
Après que Crocodile avait eu commencé à t'emmener aux réunions des grands corsaires, l'idiot tape-à-l'œil avait essayé de te faire déménager à Dressrosa et de travailler pour lui.
Crocodile ne s'inquiétait pas de te voir le quitter pour un autre employeur. Par contre, cette pensée pesait lourdement sur son esprit et lui causait une immense colère lorsqu'il t'imaginait passer du temps avec Doflamingo. Mais ce n’était pas de la jalousie, Crocodile ne serait jamais jaloux d'un employeur qui recruterait une personne aussi intelligente et lucide que toi.
De plus, « Mademoiselle Sur Le Point D'Être Empalée » lui avait demandé s'il voulait prendre l'appel. Maintenant, Doflamingo savait qu'il était là et il devait prendre l'appel sinon il risquait une crise de colère de la part de ce roi gâté. Il se dirigea vers le den den mushi, qui avait l'air plutôt satisfait.
- Quoi ?
- Alors c'est son anniversaire aujourd'hui, hum ? Je vais devoir lui envoyer quelque chose de sympa, peut-être de la lingerie... tu en veux aussi ? Fufufufufufufu.
Crocodile espérait que Vegapunk inventerait bientôt un moyen de tuer quelqu'un grâce à un den den mushi. Il s'occuperait de Doflamingo plus tard, il n'était pas d'humeur à accepter les quêtes amoureuses idiotes du roi de Dressrosa. Il raccrocha délicatement, tapotant doucement l'escargot dans le dos avec sa main. L'escargot avait survécu parce qu'il en avait tué un, une fois par colère, après un appel similaire et cela t'avait bouleversé. Crocodile n'aimait pas quand tu étais bouleversé. Tu avais même pleuré à cause de l'escargot et Crocodile s'était senti coupable. Il avait encore moins aimé ça.
Il avait besoin d'un verre.
~~~
Crocodile quitta son bureau pour se rendre au restaurant de Rain Dinners. Il avait un mal de tête épouvantable et il a failli crier ton nom pour te demander de l'aide. Chaque année, ton anniversaire lui faisait réaliser à quel point il dépendait de toi, alors chaque année, il augmentait ton salaire le lendemain. Il se fit une note mentale pour faire la même chose demain.
Crocodile était assis à sa place préférée, fumait son cigare et buvait son whisky pur. Les barmans étaient compétents et n'avaient pas besoin qu'on leur dise ce qu'il voulait boire. Il réfléchissait à certains des rapports que lui avaient communiqués ses sbires lorsqu'il t’aperçut, seule, en train de boire un verre de vin au bar. Crocodile fut surpris, boire seule, en ce grand jour ?
Crocodile savait que tu avais une relation amoureuse antérieure à ton embauche. Crocodile n'avait jamais aimé ton partenaire, mais tu semblais assez heureuse. Il ne comprenait pas pourquoi quelqu'un de ton calibre, de ton intelligence et de ta beauté était avec un tel perdant, mais pour ton bien, il ne l'avait pas tué.
Crocodile se ressaisit et se dirigea droit vers toi au bar. La foule s'écarta facilement pour lui, beaucoup essayant d'attirer son attention. Certaines de ses poupées essayèrent de lui toucher le bras ou de lui parler, mais il ne leur accorda même pas un regard. En venant à tes côtés, tu levas les yeux vers lui et lui souris faiblement.
- Bonsoir Monsieur.
Tu étais absolument ravissante, aussi belle que le jour où il t’avait rencontrée. Normalement, tu portais des vêtements simples, mais bien coupés au travail. Cela n’avait pas empêché son imagination de s’emballer lorsque tu portais tes jupes crayons ou tes hauts légèrement décolletés.
Il ne comptait plus le nombre de fois où il avait voulu détacher tes cheveux de leur coiffure et y passer ses doigts. Ou le nombre de fois où il avait voulu déchirer ta jupe et de te posséder lorsque tu te penchais sur son bureau.
Il avait envisagé à maintes reprises de te séduire, mais au final, il te respectait trop pour le faire. Il ne voulait pas interférer si tu étais déjà en couple, aussi pathétique que soit ton choix. De plus, il ne savait pas ce qu’il ferait sans toi si son intérêt n’était pas réciproque et que tu partais. Il ne voulait même pas envisager cette possibilité.
Aujourd'hui, tu étais habillée de façon plus chic que d'habitude, ta silhouette saisissante se parait d’une élégante robe noire qui dévoilait ton dos de manière provocante. Il réprima son envie de passer son crochet le long de ta colonne vertébrale pour voir si cela te faisait frissonner. En repensant à toi, il remarqua que tes yeux étaient légèrement rouges et gonflés. Il posa sa grande main sur ton épaule.
- Qu'est-il arrivé à cette… personne … avec qui vous passez habituellement du temps ?
Il ne pouvait pas appeler ce garçon un homme, encore moins un petit ami. Il avait de la chance que Crocodile se souvienne de son existence. Et qu'il continue à le lui permettre.
- Nous ne sommes plus ensemble Monsieur.
Tes yeux se remplirent de larmes. Crocodile était assis sur le siège à côté du tien.
- Vous avez rompu aujourd’hui ? Demanda doucement Crocodile ne voulant pas t’embarrasser ou te contrarier davantage.
- Oui Monsieur.
Tu as regardé ton verre de vin, faisant tournoyer doucement la boisson.
- Voulez-vous qu’il soit mort ?
Crocodile aurait juré que son crochet tremblait. Il ne pouvait imaginer de meilleure fin pour la soirée. Peut-être que cela sauverait cette terrible journée.
- Non merci Monsieur.
Tu n’avais pas le même penchant pour la violence et la soif de sang que lui. Crocodile ne s’en souciait pas. Il n’aimait pas tellement les plantes grasses. Vous pouviez tous les deux avoir des passe-temps différents et arriver à bien travailler ensemble.
- Vous n’avez pas besoin de perdre votre temps à me consoler Monsieur. J’aimerais que vous profitiez de votre soirée. Quelques-unes de vos amantes sont ici, si vous voulez que je vous rappelle leurs noms.
Crocodile s’en moqua.
- Comme vous le savez, je fais toujours exactement ce que je veux.
Tu hochas la tête. Comme s’il allait renoncer à passer du temps avec toi pour une femme sans nom.
- Où travaillait-il déjà ?
Crocodile allait le faire traquer, juste pour… s’amuser.
- C'est le directeur général de Fantasia, répondis-tu les sourcils froncés.
C'était un casino concurrent, il n’était même pas dans le top trois de Rainbase.
- Il a dit que je suis trop impliquée dans ma carrière, que je ne passe pas assez de temps loin du travail. Que ma vie tourne autour de la vôtre.
Tu levas les yeux, déjà repentante :
- Je m'excuse Monsieur. Vous n'avez pas demandé de détails.
Crocodile balaya tes inquiétudes d'un geste de la main. Il aimait que tu lui fasses part de tes sentiments et de tes opinions. Crocodile prit le plat de son crochet et le plaça sous ton menton, levant ton visage pour regarder le sien. Une larme coula sur ton visage.
- Certaines personnes ne comprennent pas le dévouement. La loyauté. Le devoir. La passion.
- Passion Monsieur ?
Ton visage rougit légèrement à cause du vin… ou peut-être du contact intime. Crocodile réalisa tardivement son faux pas. Il n'avait pas eu l'intention de révéler son désir, surtout quand tu étais déjà si bouleversée. Il retira à contrecœur son crochet de dessous ton joli visage.
- Voulez-vous que je vous raccompagne chez vous ?
Crocodile changea de conversation au cas où tu te sentirais mal à l'aise.
- Oui, merci Monsieur, tu sembles surprise de son offre et de l’avoir acceptée.
Naturellement, il voulait s’assurer que son employée préférée était chez elle en toute sécurité. Il n’avait jamais fait ça pour quelqu’un d’autre, mais cela ne voulait rien dire. Cela n’avait certainement rien à voir avec ta tristesse et ta vulnérabilité. Il t’a tendu la main et tu as descendu avec précaution de ton tabouret de bar. Crocodile t’a guidé jusqu’à la porte avec son crochet sur ton dos nu. Il a regardé attentivement et s’est rendu compte qu’il avait raison, tu avais la chair de poule.
Vous avez tous les deux traversé la ville plongée dans l'obscurité en silence, profitant du beau temps. C'était une autre chose que Crocodile appréciait chez toi : tu ne ressentais pas le besoin de remplir le silence avec des bavardages insignifiants.
Plus la promenade durait, moins Crocodile était content. Il te payait très bien, pourquoi ne vivais-tu pas dans la partie luxueuse de la ville ?
Tu avais tourné au coin des rues de bas quartiers, jusqu'à ce que vous arriviez à un immeuble d'appartements à l'aspect miteux et vous vous êtes arrêtés sur le pas de la porte. Crocodile aurait préféré le brûler que d'y mettre les pieds.
- C'est ici que j'habite Monsieur, merci de m’avoir raccompagné.
Crocodile regarda une fois de plus le bâtiment en briques qui s'effondrait.
- Pourquoi ? S’exclama Crocodile.
Il avait presque coupé son cigare en deux.
- Je vous demande pardon Monsieur ? Confuse face à sa question.
- Pourquoi vivez-vous ici ? Je vous paie bien, je sais que vous pouvez vous permettre de meilleures conditions de vie.
Ton visage rougit.
- Ne vous inquiétez pas Monsieur. La situation s'est résolue d'elle-même.
Crocodile plissa les yeux. Cela avait donc un rapport avec ce garçon. Avais-tu remboursé une partie de ses dettes de jeu ? Il allait garder un œil sur lui. Crocodile le savait bien, il possédait un casino et avait vu ce genre d'idiot des milliers de fois. Cela ne marcherait pas et ta situation de vie actuelle non plus.
- En effet. Vous allez emménager dans mon manoir.
Crocodile était ravi de ce résultat. Il n'avait pas aimé que tu vives si loin de lui. Il avait toujours un service de sécurité qui te suivait quand tu n'étais pas avec lui, mais ça ne lui semblait jamais suffisant. Avec le niveau de connaissance intime que tu avais de lui et de ses affaires, il était toujours inquiet que tu sois kidnappée ou torturée.
Honnêtement, s'il l'admettait à lui-même, il s'inquiétait. Un autre sentiment qu'il n'aimait pas.
Non, cela fonctionnerait parfaitement. Il n'aurait pas à être distrait par des pensées concernant ton bien-être et tu serais plus proche de lui à tout moment.
- Monsieur, ce n'est pas… approprié, as-tu rétorqué.
Il n'avait pas pensé aux implications de te faire venir, mais dans ce cas précis il ne pensait pas avec son entrejambe.
- N'importe quoi. Vous aurez toute l'aile Est pour vous. Décorez-la comme vous le souhaitez, je vous fournirai une allocation logement. Je vous attendrai ici cinq minutes. Rassemblez ce dont vous aurez besoin pour la nuit. Daz viendra chercher le reste de vos affaires demain.
- Monsieur, est-ce vraiment…
Tu avais croisé les bras sur ta jolie poitrine.
- Le compte à rebours a commencé.
Sa volonté était gravée dans la pierre, même ton agacement ne pouvait l’en dissuader. Tu as soupiré, levé les yeux au ciel et tu es entrée rapidement dans le bâtiment. Peut-être qu’une bonne chose était ressortie de cette terrible, horrible, mauvaise, très mauvaise journée.
~~~
Crocodile était extrêmement heureux du résultat de sa décision. Il se sentait en paix en sachant qu'il pouvait te protéger et te garder à l'abri de ceux qui chercheraient à prendre le pouvoir sur lui. Ou pire encore, d'autres magnats essayant de recruter tes services pour les leurs. Il avait surpris Mihawk en train de te parler tranquillement après la dernière réunion des grands corsaires, et tu avais ri de quelque chose qu'il avait dit.
Il ne t'empêcherait pas d'avoir une conversation avec l'épéiste, mais il n'aimait pas ça. Il savait que même Sengoku avait essayé de te recruter comme Marine. Tu as refusé toutes les offres et tu es restée avec Crocodile. Il ne s'inquiétait pas de ta loyauté, mais Crocodile n'aimait pas l'attention que tu recevais des autres. Tu étais son assistante personnelle et Crocodile n’aimait pas partager.
Il a essayé de te donner ton espace et de te permettre d'avoir ta propre vie personnelle au sein du manoir. Il ne voulait pas te contrôler, il savait que tu étais indépendante. Mais comme vous partagiez désormais le même manoir (gigantesque), il te voyait parfois en dehors de tes heures de travail. Il te voyait flâner dans les jardins, à t'occuper de tes plantes, regarder les étoiles depuis le balcon.
Quand tu ne travaillais pas, tu t'habillais de manière plus décontractée, permettant à Crocodile de voir davantage ton corps. Le fait que tu ne l'appelais que « Monsieur », même en dehors du travail n'aidait pas. Il avait longtemps fantasmé sur ta voix sensuelle disant « Oui Monsieur » et « Non Monsieur » dans un cadre plus intime. Il avait essayé avec plusieurs de ses poupées, mais aucune d'entre elles n'y parvenait. Seul ton « Oui Monsieur » faisait battre son cœur.
~~~
Plus tu vivais dans son manoir, plus Crocodile devenait méfiant quant à la nature de tes sentiments à son égard. Crocodile n'était pas du genre à demander directement, mais tu semblais avoir des sentiments qui surgissaient de temps en temps.
Une fois, il t'avait demandé d'aider une poupée à partir le lendemain matin, après une nuit dans sa chambre et tu avais catégoriquement refusé.
C'était la première fois que tu refusais une tâche qu'il te demandait. Et tu n'avais pas reculé. Tu as dit que cela dépassait le cadre de tes fonctions, mais que tu enverrais une femme de ménage.
Si Crocodile avait dû mettre une émotion dans ton ton, cela aurait été de la jalousie.
D'autres fois, il t'avait surprise en train de le fixer, de rougir et de détourner le regard quand il l'avait surpris. Vous travailliez ensemble depuis des années, mais avec la proximité et ton nouveau statut de célibataire, peut-être que tes sentiments étaient en train de changer.
Crocodile voulait tester sa théorie. Un jour, alors que ta jupe crayon était particulièrement serrée, il t'a appelée dans son bureau à domicile. Il était adossé à sa chaise, fumant un cigare comme d'habitude, des papiers sur son bureau.
- Oui Monsieur ?
Tu te tenais à l’entrée du bureau.
- Entres, je ne mords pas.
Tu t’es immédiatement rapprochée de son bureau, une légère confusion sur le visage. Normalement, il essayait de te parler de la manière la plus professionnelle possible, et tu avais immédiatement remarqué le changement dans son langage.
- Jettes un œil aux derniers chiffres de Rain Dinners. Je sais que les calculs sont corrects, mais il manque quelque chose.
Tu t’es approchée à côté de lui et tu t’es penchée pour lire, comme tu l'avais fait tant de fois auparavant. Mais cette fois, il a posé sa main sur le bas de ton dos. Tu n'as rien dit, mais il t’a entendu inspirer. Intéressant.
Tu as passé un moment à feuilleter les pages.
- Je vois le problème Monsieur, dis-tu toujours penchée.
Crocodile se leva et se pencha à côté de toi, t’emprisonnant d’un bras.
- Je m’excuse. Il vous manque une page du rapport.
Tu rougissais furieusement, mais tu continuas :
- Je vais vous en procurer une copie.
Tu étais énervée.
- Merci, c’était tout, souffla Crocodile dans le creux de ton oreille.
Tu frissonnas sous le contact rapproché. Crocodile se rassit dans son fauteuil, te libérant. Tu courus pratiquement hors de la pièce, le visage aussi rouge que si tu avais passé toute ta vie dans le désert d'Alabasta. Très intéressant.
~~~
Crocodile voulait fixer des limites claires et obtenir ton consentement avant de faire quoi que ce soit. Il te respectait en tant que personne et si tu devais refuser, il voudrait quand même te garder comme employée.
Il t’a appelé un soir.
Tu es arrivée rapidement, mais dans des vêtements plus décontractés car c'était en dehors de tes heures de travail. Tu portais une robe d'été mi-longue avec un motif à fleurs bleues. Elle accentuait tout ce que Crocodile aimait dans ta silhouette : la perfection.
- Comment puis-je vous aider Monsieur ?
Polie comme toujours.
- Viens ici.
Crocodile t’a fait signe d’un doigt tendu. Tu t’es placée devant lui comme attendu. Il a soigneusement enroulé son crochet autour de ta taille et t’a tirée plus près, juste devant sa silhouette assise.
- C’est mieux.
Il a retiré son crochet.
- Est-ce que ça te plaît de travailler pour moi ?
Tes sourcils se sont levés de surprise.
- Bien sûr Monsieur. C'est le meilleur travail que j'ai jamais eu.
- Te souviens-tu du jour où je t’ai embauché ?
Crocodile tirait sur son cigare, laissant la fumée s’échapper de sa bouche. En même temps, il polissait son hameçon avec un chiffon. Il savait qu’il avait une silhouette imposante.
- Oui Monsieur.
Tu étais fascinée par la vue du crochet doré, brillant dans la lumière tamisée.
- Tu te souviens de notre conversation à propos des bananawanis ?
Tu détournas les yeux de son crochet.
- Oui Monsieur. L’une des conditions d’embauche était d’être à l’aise avec les bananawanis. Vous m’avez demandé si j’avais des inquiétudes quant à la façon de m’occuper d’eux.
Tu devenais nerveuse, incertaine du but de la conversation.
- Tu te souviens de ce que tu m'as dit ? Sourit Crocodile d'un air troublant.
- Oui Monsieur. Ce sont des prédateurs de premier plan, il faut les traiter avec soin et respect. Si vous acceptez votre place sous eux, ils peuvent être affectueux et doux. En cela…
Tu l’as regardé dans les yeux :
- … je doutais qu’ils soient les créatures les plus dangereuses de la propriété.
- Tu crois toujours que c'est vrai ?
Crocodile se redressa de toute sa hauteur, te dominant. Tu levas les yeux vers lui. Tu semblais nerveuse mais pas effrayée.
- Oui Monsieur.
- Et que dirais-tu d'une créature plus dangereuse ?
Il parla à voix basse, regardant ton visage rougir. Il enroula lentement son crochet autour de ta nuque, te laissant le temps de t'éloigner. Tu ne bougeas pas, sauf pour frissonner.
- Ah, probablement la même chose Monsieur. Si j'acceptais ma position de subordonnée, je pense que la plupart des créatures fortes… euh… seraient réceptives.
Crocodile tira doucement sur son crochet, dévoilant ton cou à lui. Il se pencha à ta hauteur, caressant de ses lèvres la partie exposée de ton cou.
- Parles maintenant de tes objections.
Il disait la vérité, la moindre hésitation de ta part et il s’arrêterait immédiatement. Il s’intéressait à la soumission volontaire, rien d’autre.
- Monsieur, je… j'avoue que j'en ai envie, mais je crains de mélanger affaires et passion.
Crocodile sourit à ta déclaration, faisant écho à ses paroles prononcées le jour de ton anniversaire. Tu avais donc été affectée également.
- Si quelque chose de désagréable se produit entre nous, maintenant ou plus tard, je t’assure que nous reviendrons à notre arrangement précédent. Tu ne seras pas renvoyée et ne subiras aucune sanction. Trouves-tu cela acceptable ?
Il préférait perdre son autre main que toi. Tu as hoché la tête.
- Oui Monsieur.
Tu le regardas avec des étoiles dans les yeux.
- Si je fais quelque chose et que tu souhaites mettre un terme à l’expérience, dis « non ». Si tu dis « arrêtez », je ne le ferai pas. Si tu dis « je vous en supplie », cela ne m’émeut pas, pas plus que les larmes. Si tu dis « non », je cesserai immédiatement mes actions. Tu comprends ?
Tu déglutis.
- Oui Monsieur.
- Quel mot mettra fin à quelque chose que tu ne souhaites pas voir arriver ?
- Je vous dis non, Monsieur.
- Très bien. Enlève ta robe.
Tu avais l’air nerveuse, mais tes lèvres se relevèrent aux coins sous son léger compliment. Il savait que tu faisais de ton mieux quand on t’approuvait.
Il se rassit sur sa chaise et admira ton élégance. Tu abaissas lentement les bretelles de ta robe, puis tu en retiras tes bras. Tu ne portais pas de soutien-gorge, tu avais jugé que la robe suffisait. Il avait vu de nombreux strip-teases de ses poupées, tous parfaitement conçus et pratiqués pour enflammer le désir d’un homme. Le tien n’avait aucun artifice, aucune ruse, rien de calculé. Et pourtant, il trouvait ta performance bien plus sensuelle et séduisante.
Il sentit sa verge se raidir davantage à chaque seconde qui passait. Lorsque tes bras furent libres, tu laissas ta robe s’accumuler à tes pieds et tu en sortis. Tu restas immobile, attendant son jugement.
- Absolument magnifique.
Il se releva, tourna lentement autour de toi, laissant le métal de son crochet glisser sur ta peau nue. Il le fit glisser sur ton dos, sur l’arrière de tes bras, sur tes clavicules en faisant le tour de toi. Partout où il le faisait glisser, ta chair se colorait de chair de poule.
- Tu es encore plus belle que je ne l’aurais jamais imaginé.
Tu te figes à ses mots. Il continua à te taquiner avec son crochet.
- Est-ce que ça te rend nerveuse quand je contemple ta beauté ?
- Non Monsieur.
Il finit de te boire et se rassit, écartant les jambes.
- Viens t’asseoir, dit-il d’une voix douce comme de la soie.
Tu t’approchas de lui sans hésiter, tes seins rebondissant doucement tandis que tu marchais. Tu te perchas gracieusement sur le côté de sa cuisse puissante, attendant son prochain ordre. Tu suivais toujours si bien ses ordres, après tout. Il posa son cigare et posa sa main sur ton flanc, te rapprochant de lui.
- Exquise au-delà de toute comparaison.
Rapprochant son visage du tien, il enroula sa main dans tes cheveux, à l’arrière de ta tête. Il tira, inclinant ton visage vers le haut. Tu haletais doucement. Il chercha sur ton visage le moindre soupçon de doute persistant, mais il ne vit que du désir brut.
Il approcha ses lèvres des tiennes très lentement, rampant centimètre par centimètre, sans encore t’embrasser, mais oh si près. Tu essayas de l’atteindre avec ta bouche, mais sa main t’en empêcha.
- Pas besoin de te précipiter, je ne vais nulle part, dit-il en mordant doucement le lobe de ton oreille.
Crocodile n’avait pas en lui la force d’attendre plus longtemps pour t’embrasser. Il approcha ses lèvres des tiennes, ouvrant la bouche. Tu le laissas entrer tandis que sa langue explorait la tienne. Il t’embrassa à son rythme tranquille, te montrant qui avait le contrôle. Il était exigeant et dominant et tu aimais chaque instant.
- Dis-moi, si je te touchais entre tes jambes, est-ce que tu serais mouillée pour moi ? Demanda-t-il en embrassant ta mâchoire.
Tu devins rouge cramoisie, mais sa main dans tes cheveux t'empêcha d'éviter son regard.
- Oui Monsieur.
- Montre-moi.
- Oui Monsieur.
Tu écartas tes cuisses tremblantes pour lui, révélant ta culotte trempée. Il dénoua sa main de tes cheveux et fit glisser un doigt le long de ton bras, de ton ventre, jusqu'à tes cuisses. Il passa la main autour de toi et déchira les côtés de ta culotte, la détruisant et révélant ton entrejambe luisante. Tu haletas mais ne bougeas pas. Il fit glisser un doigt le long de ta fente, sans séparer tes lèvres inférieures, mais les doigts revenant toujours brillants.
- Est-ce que ça fait du bien quand je te touche comme ça ?
- Ou…oui Monsieur, as-tu répondu en retenant un gémissement.
- Tu en veux plus ?
- Oui Monsieur. S'il vous plaît.
Oh, tu n'avais jamais ajouté cette petite supplication auparavant. Crocodile se sentit devenir encore plus dur. Peut-être qu'un jour il te ferait supplier. Mais pas aujourd'hui.
- Monte sur ma cuisse, c'est comme ça que tu vas jouir ce soir.
Il voulait regarder ton visage et profiter du désordre que tu avais fait sur son pantalon. Il aurait tout le temps pour d’autres moments de plaisir. Il t'a déplacée pour que tu sois à califourchon sur sa cuisse.
- Oui Monsieur.
Il était content que tu n’aies pas hésité, que tu sois aussi intéressée à obéir, que lui l’était à commander. Tu as commencé à tournoyer sur son énorme cuisse, émettant de petits gémissements, tes mains sur ses épaules pour plus de stabilité.
Il en a profité pour prendre ta poitrine en coupe, pétrissant le monticule entre ses doigts. Parfois, il regrettait sa deuxième main. C’était l’un de ces moments où il aurait aimé pouvoir sentir tes deux seins en même temps.
Au lieu de cela, il a soulevé sa cuisse pour que tu sois plus près de lui et a penché sa tête pour lécher et taquiner tes mamelons. Tes gémissements n’ont fait qu’augmenter. Il a embrassé toute ta poitrine et ton cou, en s’assurant de laisser quelques marques. Ta tête était rejetée en arrière, tes yeux vitreux alors que tu cherchais ton plaisir. Tes gémissements augmentaient en rythme et en intensité, tu étais proche.
- Demande-moi la permission de jouir, dit Crocodile d’une voix lente.
- S’il vous plaît Monsieur, puis-je jouir ? Répondis-tu rapidement sans arrêter tes mouvements.
Il voulait te récompenser ce soir.
- Oui, tu peux.
Tu gémissais et tu te cabrais plus vite contre sa cuisse, balançant tes hanches en petits cercles. Il pouvait dire au moment où tu succombas, il sentit ton sexe spasmer à travers son pantalon. Il te regardait sortir de l'euphorie, le visage déformé par le plaisir. Il était proche lui aussi, mais ce soir n'était pas pour lui.
Après avoir fini, tu avais besoin d'un moment de repos. Tu appuyais ton front contre sa poitrine, respirant lourdement. Un instant plus tard, il te souleva et t'installa sur son autre cuisse.
- Bonne fille, comme tu as si bien obéi. Regarde le désordre que tu as fait sur moi, dit-il en désignant la tache humide sur son pantalon.
Tu rougis, mais tu lui souris toujours alors qu'il te ceinturait de ses bras. Il t'enveloppa dans une couverture à proximité de son canapé, te permettant de t'effondrer contre sa large poitrine. Il ralluma son cigare et s'assit paisiblement en fumant. Sa verge dure comme du roc attendrait plus tard.
- Merci Monsieur. Puis-je vous poser une question ?
- Bien sûr.
- Est-ce qu’on pourrait… refaire ça un jour ?
Tu avais l’air peu sûre de toi, mais Crocodile t’a souri gentiment.
- Ma chère, libère ton emploi du temps pour ce soir. Et pour le lendemain. Et pour l’avenir proche. Après tout, je ne suis rien d’autre qu’une créature affectueuse et douce.
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Les nouvelles expériences d’une vie sans fin (10.2/15)
Hum… Professeur ?
Oh, Dérelian ! Tiens, tant que tu es près de l’armoire à pharmacie, pourrais-tu m’apporter les deux bocaux de- ?
D’Arnica et d’Aloe Vera ? Tss… Vous… Vous êtes encore blessé durant votre séance de recherche avec ces… Méchasmes.
Ce n’est pas leur nom… Et tu le sais très bien.
Pourtant ils sont bien faits de métal et propage leurs miasmes de mort sur-
Ça suffit ! Je ne veux plus entendre ce mot, en particulier dans ta bouche. Notre peuple s’apprête à rentrer dans une nouvelle ère grâce à cette rencontre tombée du ciel – pour une fois, j’en remercierai presque la Déesse, haha ! Les Enfants d’Erasme n’ont fait que se montrer compréhensifs et ouverts à l’échange depuis leur arrivée : jamais nous n’avions autant progressé en si peu de temps.
Ce n’est pas le cas de tous…
Ah… Je vois. Tu veux parler des « récolteurs », hum ?
Cet « Orgonax »… Il a failli réduire notre dernière récolte à néant avec son rayon. Et les Collines du Printemps n’ont plus de vert que leur nom depuis qu’ils ont commencé à… aspirer le Wakfu. C’est comme si… Tout était mort et plus rien ne pourrait jamais pousser là-bas. Plus rien ne pourrait y vivre.
Dérelian ?
… ?
Sache que… Je compatis à ta douleur. Moi aussi, cet Orgonax et ses, hum, frères, ne m’inspirent pas confiance. Mais, ils ne sont pas tous comme lui. De plus, tant que Zinit les tient à l’œil, nous ne risquons absolument rien.
Hum…
Et puis, tu connais ton vieux professeur, hein ? Il a beau avoir plusieurs millénaires au compteur, il sait encore se défendre ! Ou alors est-ce que tu douterais de lui ?
Haha !
.
.
Mais… Promettez-moi de faire attention à vous quand même.
Je te le pro-
Non ! Jurez-le-moi. Faites-le sincèrement.
Ahh… Dérelian. Je te l’ai dit, je ne risque rien : Aroh n’est pas…
Comme les autres ?
… Aroh est… différent.
Tss.
Bon… Dérelian ?
…
Regarde-moi s’il-te-plaît ?
Hum ?
Je te promets que je ferai attention.
Et… que vous reviendrez en un seul morceau cette fois-ci ?
Promis, juré, si je mens je me coupe la barbe ! Allez, maintenant efface-moi donc cette moue renfrognée, car un mauvais flux de Wakfu, et tu resteras coincée avec elle toute ta vie !
Héhé, bon, c’est d’accord.
.
Faites attention, professeur…
.
.
Revenez à la maison sain et sauf.
C’est ça ! Tu te débrouilles de mieux en mieux, Qilby.
Merci, Aroh. Et je dois dire que toi aussi, tu parviens de mieux en mieux à former tes phrases. Elles ont perdu ce petit côté…
Coincé ? Comme pour indiquer quelque chose d’exagérément compliqué ?
Oui, oui on peut dire ça, haha !
.
.
Dis…
Oui ?
Est-ce que tu n’as jamais eu envie de… de partir ?
Que-Quoi ? Jamais je ne pourrais abandonner ma famille ! Jamais, je- !
Non, non ! Je ne pensais pas à ça ! Simplement à … Voyager ?
C-c’est-à-dire ?
Eh bien… À chaque fois que j’évoque nos escales à travers le
, le… Krosmoz ? C’est cela ?
Hum, hum…
Eh bien, à chaque fois que j’évoque nos voyages, tu sembles si… rêveur, Qilby. Comme si… Comme si tu aimerais toi aussi en faire partie.
…
S-si jamais je me suis trompé, je te pris de bien vouloir me pardonner ! J-je voulais j-juste savoir si- !
Non. Non, tu… Tu as raison.
Je crois que… Je crois qu’ici, sur cette planète, j’entends… À rester comme ça, indéfiniment, je… je ne trouverai pas ma place. Je crois que- Non, je sais que…
Je sais que je ne peux pas rester.
Mais…
J’aime ma famille ! Je l’aime sincèrement ! Et je ne veux pas qu’ils…
L’un n’empêche pas l’autre, Qilby.
C-comment ça ?
Si jamais c’est ce dont tu as besoin, les tiens devraient pouvoir le comprendre, non ?
…
Et puis, rien ne t’empêcherait de revenir de temps à autres ? Nous autres, Enfants d’Erasme, n’avons pas l’habitude de retourner sur des planètes que nous avons déjà visitées car cela mettrait alors en péril leur processus de régénération. Mais jamais encore n’avions-nous rencontrer des créatures telles que les Éliatropes capables de maîtriser cette énergie ! Nous pourrions alors voyager un peu, avant de revenir voir ta famille, échanger à nouveau avec eux, avant de repartir ?
Oui, ça- Mais, et Shino- ?
Ta sœur serait la bienvenue parmi nous, Qilby : Zinit a plus de force qu’il n’en faut pour porter un dragon en plus de plusieurs tonnes de métal !
Tu- ?
Oui, je lui ai déjà demandé, et il est d’accord. Pareil pour les autres ; même si, tu t’en doutes, Orgonax n’a pas été facile à convaincre. Heureusement, cette grosse brute ne peut rien me refuser !
…
Il faut dire que… cette idée me taraude depuis un petit moment et… je cherchais juste le bon moment pour, enfin… Te demander si… Qilby ?
…
Qilby ?!
…
Qilby, répond- !
Aroh ?
- oui ?
J’aimerai… beaucoup ça.
Voyager…
.
Avec vous tous.
Avec toi.
Shin’ ? Tu es là ?
Dans la cuisine, mon frère ! Tu tombes bien ! J’étais justement en train d’expérimenter une nouvelle forme de crème pour mes « Bouchées à la Dragonne » et je me demandais si tu voudrais bien… ?
Oh, mais bien sûr, c’est toujours un plaisir que de goûter à tes créations, tu le sais ! J’aurai également besoin de te parler un moment si tu es disponible après cela ?
Quelle question ! Pour toi, j’ai tout le temps du monde, Qilby.
Héhé, merci soeurette. C-c’est à propos d’Aroh, je…
…
Shinonomé ?
La crème peut attendre. Assis-toi, Qilby. Je t’écoute.
.
.
Et c’est ainsi que… Qu’Aroh m’a proposé de les accompagner pour voyager à travers le Krosmoz.
Hum…
M-mais il m’a assuré qu’ils r-reviendraient sur notre planète régulièrement ! Enfin, p-pas trop pour éviter de la v-vider de son Wakfu, hein ? Mais assez pour que… je puisse être là ? Bon, je raterai peut-être un a-anniversaire ou deux, mais j’ai déjà assisté à des milliers, donc… ? Je devrai au moins être là pour chaque réincarnation !
…
Et tu p-peux même venir, Shin’ ! Bien sûr que tu es libre de c-choisir : je sais à quel point tu aimes notre famille ! Tu l’aimes autant que moi, mais- ! C’est juste que… j’aimerai beaucoup que… Tous les deux on- ! Enfin… Comme on en a toujours rêvé, Shin’, imagine un peu… !
…
Shin’ ?
…
Je t’en prie, Shin’, d-dis quelque chose. Tu sais que j-j’ai horreur de ça quand tu-
Qilby ?
O-oui ?
Je vais être honnête avec toi, mon frère.
Comme je l’ai toujours été et le serai toujours…
Au début, j’avais peur que ces créatures ne soient… qu’un nouveau passe-temps pour toi. Que tu n’y voies qu’une nouvelle source de divertissement pour cette tête aussi débordante d’imagination mais aussi insatiable que la tienne.
Merci ?
Mais aujourd’hui, je vois qu’elles t’ont apporté plus que quiconque pourrait le faire… Plus que moi-même.
Shin’…
Non, écoute-moi, Qilby. Ils…
Ils ont rempli le vide de ton cœur, Qilby.
Ce Aroh… Je vois à quel point il te rend heureux.
Je ne t’avais pas vu sourire ainsi depuis des siècles, mon frère !
Je sais que notre… situation, à tous les deux, n’a pas été des plus faciles à vivre. Nous faisons figure d’exception parmi nos frères et sœurs. Et tu as été si… courageux Qilby. À chaque naissance, chaque incarnation, chaque… perte.
…
Mais je vois aujourd’hui à quel point cela t’a coûté.
Alors, si jamais tu penses que cela est la meilleure solution,
pour toi, pour notre famille…
Va, Qilby.
.
.
Shin’… ? M’accompagneras-tu ?
Voyons, mon frère, tu devrais le savoir depuis le temps.
Là où tes pas te guideront,
mes ailes me porteront.
Qu’est-ce qu’ils croient ? Hein ?! Qu’on va se laisser faire ? Qu’on va les laisser vagabonder sur nos terres et piller le Wakfu, notre Wakfu, comme s’il s’agissait de vulgaires grains de blés ?! Nous avons passé tant d’années et d’effort à construire ce monde ! À nous y faire une place ! Et eux, ils… ! Ils… !
C-chibi, calme-toi, tu-
Oh, je t’en prie, Mina ! Ne me fais pas croire que toi aussi tu es tombée sous leur charme ? Que toi aussi tu veux aller batifoler dans les montagnes avec eux comme s’ils s’agissaient de nos plus chers et tendres amis ?
Chibi, mon frère, parle donc moins fort, tu veux ?
Et alors ?! Tu croies que j’ai peur d’eux, Glip ? Au contraire, qu’ils s’amènent ! Si Mina et Phaéris n’étaient pas intervenus ce matin, j’en aurai déjà transformé un en pièces détachées ! Le mois dernier, ils ont vidé un lac de moitié, et celui d’avant, ils ont rasé une prairie entière !
Je comprends ta colère, Chibi, mais… Tu voies bien qu’ils ne font que se nourrir ? Que tenter de… survivre ? Et puis, il nous reste encore bien plus qu’il nous en faut pour-
Ah ! Le discours que j’attendais ! La disculpation par association ! « Mais nous aussi nous avons besoin de puiser dans le Wakfu pour vivre, Chibi ! », « Nous devons même tuer des animaux et des plantes, Chibi ! », « Tant que nous posons des limites et les faisons respecter, tout ira bien, Chibi ! »…
Et jusqu’à aujourd’hui, nous sommes toujours parvenus à les-
ILS ONT TUÉ YUGO !!
.
Chibi… Tu sais bien que ce n’est pas…
C’est du pareil au même.
Chi-
Ça suffit !
…
Je ne veux plus en parler.
.
De toutes manières, vous allez voir. Ce ne sera pas long avant qu’ils ne montrent leur vrais visages… Même lui ne pourra plus jouer à l’aveugle plus longtemps.
Chibi, ta voix.
Lâche-moi la grappe, Glip ! Tu ne peux pas nier que depuis leur arrivée, on ne l’a jamais vu autant hors de son fichu labo ! Et lui qui était si… inquiet de tout, voilà qu’il veut que nous fassions ami-ami avec des créatures qui pourraient nous écraser d’un simple doigt. Ils… ravagent nos terres, puisent dans notre Wakfu, et lui… Il ne fait rien, ne dit rien. Il s’amuse à dessiner des symboles à même la boue avec le plus petit de ces… « Méchasmes ».
Mais il est également intervenu pour vous sauver toi et Efrim, ainsi que pour sceller une alliance entre nos deux races. Qil-
Ça suffit !
.
.
Qilby a trahi la mémoire de Yugo en s’alliant avec ces monstres.
.
Qilby nous a trahis.
Vous… n’y voyez donc pas d’inconvénients ?
Ta cause -Aroh- Plaidé Avoir
Zinit -Reconnaissant- Tes efforts -Être-
Merci, je… Merci. Je sais bien que cela n’a pas dû être un choix aisé, pour vous comme pour votre peuple, mais… Votre bienveillance me touche, Zinit.
Enfant de l’étoile Bleue -Une question- Demeurer
Qu-Oui ? Qu’y-a-t-il ?
Toi -Enfants d’Érasme- Toujours -Défendre-
Mais -Ta famille-
Oh ! Shinonomé vous porte également dans son cœur et-
Dragon Rubis -Shinonomé- Problème -Pas Être
Et -Qilby- Savoir
…
Frères et Sœurs -Enfants de l’Étoile Bleue- Éliatropes
Peur et tristesse -Leurs âmes- Se noyer
Enfants d’Érasme -Méchasmes- Devenir
J-je suis désolé… ! Il faut les comprendre, ils- !
Leur Cœur -Perdu- Être
Zinit -Voir-
Zinit -Pardonner-
…
Mais -Enfants d’Érasme- Imparfaits -Être-
Enfants de l’Étoile Bleue -Ressembler-
Nous… Nous sommes tous différents…
Qilby -Intelligent- Être
Zinit -Pardonner- Pouvoir
Mais ce ne sera pas forcément le cas pour les autres…
.
Dernière question -Répondre-
J’avouerai qu’après notre discussion, je ne suis pas certain de pouvoir accéder à cette requête, mais… je ferai de mon mieux.
-Sage réponse-
Zinit -La colère- Contenir
Aroh -La paix- Avec Qilby -Chercher-
Mais… ?
Paix -Éphémère- Toujours -Être-
Enfants d’Érasme -Tensions- Sentir
…
Quand -Guerres- Éclater
Un camp -Choisir-
Je… Nous ne sommes pas obligés d’en arriver jusque-là, n’est-ce pas ? Ce n’est qu’une question de temps et de… confiance ? Aroh et moi étions justement en train de réfléchir à organiser un grand rassemblement dans les jours à venir ! Je suis certain que nos plus jeunes pourraient nous aider à convaincre leurs parents que-
Efforts -Parfois- Pas assez -Être
Mais…
-Qilby-
… ?
Pas toujours -Notre faute- Être
-Parfois-
Peur -Gagner-
.
-Parfois-
Un camp -Choisir- Devoir
Mina ?
Ah ! Qilby, c’est toi ? Par la Déesse, tu m’as fait peur !
Haha, pardonne-moi ! Tu paraissais tellement absorbée par ces roses que j’ai bien cru que tu pouvais les entendre.
Tu ne devrais pas autant négliger la parole des fleurs, mon frère, tu pourrais être surpris par toutes les choses qu’elles ont à raconter…
Je n’en doute pas un seul instant. En particulier, celles-ci. Peut-être, l’histoire d’un chevalier chevauchant un dragon au souffle puissant et d’une princesse à la robe d’azur, qu’en penses-tu ?
Humpf, j-je suppose.
Oh, ne te fâche donc pas Mina, je plaisante. Je voulais juste… détendre l’atmosphère, c’est tout.
Et pourquoi cet effort ?
.
J’ai besoin de tes conseils, Mina.
.
.
Voilà. Tu as toute l’histoire à présent.
Je vois… Et ?
Et ? Honnêtement, je… Je ne sais pas.
…
D-dois-je accepter ? Dois-je partir ?
…
Vous êtes ma f-famille, Mina, vous tous. Mais je crains que cette décision ne soit… mal interprétée par certains. Et si Shinonomé part avec moi, alors… Vous serez livrés à vous-mêmes. Que faire si jamais une catastrophe ou une é-épidémie survenait ? Pourrez-vous les surmonter sans nous ? Si l’un de vous risquait de… de mourir. Si je ne suis pas là alors que j’aurai pu… ! Dis-moi, Mina, est-ce qu’en faisant cela…
…
Est-ce qu’en choisissant de partir, je… je vous trahirais ?
.
.
Nous sommes différents. Toi et Shinonomé : vous n’êtes pas comme nous autres. Vous vous souvenez de tout ce qu’il s’est passé… avant. N’est-ce pas ?
Tu- ?
Ha, disons que c’est une intuition. Ou, qui sait, peut-être « l’infinie sagesse » dont m’a fait cadeau notre Déesse… ? Quoiqu’il en soit, il semblerait qu’elle et le Grand Dragon vous aient faits différents de nous autres, voilà ce que je retiens, Qilby. Vous êtes différents.
…
Mais… Cela ne change rien au fait que nous formons une famille, Qilby. Grand-frère Qilby peut-être ?
Mina…
Et au sein d’une famille, l’on s’entraide. On échange, on communique. Il arrive parfois que nous ne soyons pas d’accord, mais l’on cherchera toujours à surmonter ces difficultés, car on sait, au fond de nous, que l’on ne peut pas vivre seuls.
Pourtant, parfois… Il arrive des moments où l’on ne peut plus réparer ces fissures, car elles ont fini par devenir trop nombreuses… Trop profondes. Et c’est alors que nous devons-
Non… Pitié…
Hum ?
Ne me demande pas ça…
Q-Qilby, mais enfin… ?
Ne me demande pas de choisir, toi aussi ! Ne me force pas à choisir ! Je- ! Je ne peux pas ! Je ne veux pas !
Qilby…
Pitié, Mina… Tout mais pas ça…
.
Qilby?
Hum?
Chibi, Glip, Nora, Yugo et moi-même… Nous sommes condamnés à oublier notre passé. C’est la raison pour laquelle, je pense, certains sont aussi attachés au présent. Ils veulent défendre ce que nous possédons aujourd’hui, car ils ne savent pas ce que nous avons déjà pu perdre hier. Ils ont peur que nous perdions tout ce que nous avons mis à construire… Mais toi, Qilby, tu sais déjà tout cela, hum ? Tu l’as déjà, en quelques sortes, perdu.
Mais je ne veux pas vous- !
Je sais, je sais… Ce que je veux dire, c’est que ton don t’a offert le passé. Le problème, c’est qu’il t’y enchaîne… au point que tu ne puisses plus y voir ni présent, ni avenir.
Alors… Que dois-je faire, Mina ?
Ce n’est pas à moi de te donner une réponse, Qilby. Moi aussi, j’ai oublié. Moi aussi, j’ai peur. J’ai peur de voir notre peuple courir au-delà du danger, j’ai peur de voir ceux que j’aime périr… J’ai peur de te voir partir, toi aussi, Qilby.
…
Cependant… Plus encore, j’ai peur de te voir souffrir. Et je vois bien que… Cette « situation » ne te convient pas, ou du moins plus autant qu’elle a pu te convenir autrefois. Nous avons changé, mais toi, tu es resté le même. Ce voyage dont tu parles… Il comporte de nombreux risques, autant pour vous deux que pour nous. Mais voilà ce qu’ils sont : des risques. Et… Je te croie capable de les surmonter, Qilby, car de nous tous…
.
Tu es le seul fait pour voyager.
.
.
Merci… Ma petite luciole.
Où dois-je mettre cette caisse ?
Oh ! Par ici, s’il-te-plaît ! Et fais attention, elle contient du matériel relativement lourd et-
Qilby, dois-je te rappeler que je peux soulever jusqu’à dix fois ton propre poids ?
Tss, ça va, pas la peine de frimer !
Tu veux dire que je ne dois pas… « Rouler des mécaniques » ?
…
…
Hahahaha !
.
Bon, je crois qu’avec ce dernier chargement, tout sera prêt.
Oui, qui aurait cru que ton laboratoire contenait autant de-
P-professeur ?
Dérelian ?!
.
.
Vous aviez promis de… Vous m’aviez promis !
Je ferai attention à moi, et puis, je-
Pourquoi avoir caché que vous- ?! Alors c’est comme ça que vous avez décidé de partir ?! Dites-moi au moins que vous aviez prévu de- !
Dérelian… Tu sais que je ne pouvais pas-
Menteur ! Vous auriez pu m’en parler ! Vous auriez même DÛ m’en parler !
Jeune fille, je vous assure que Qilby ne-
Toi, le monstre ne me parle pas !
Dérelian !
C’est à cause de vous, pas vrai ?! C’est à cause de toi qu’il veut nous quitter !
Vous… Vous m’aviez promis que…
Dér- Qu’est-ce que tu fais !?
Si vous avez décidé de vous comporter en lâche, alors je me donne le droit de faire de même !!
Non !
.
.
A-aroh… ! S’il-te-plaît… !
Qil-by ? Et la fille… ?
Dérelian, elle… Elle est…
Je vois.
Il faut croire que… L’élève tient du… professeur, hé ?
C-ce n’est pas le moment de p-plaisanter ! Dis-moi ce que je dois faire ! C-c’est quoi ce liquide violet ? Pourquoi est-ce qu’il y en a a-autant ?
L-le boitier… Prends… Prends-le…
Très bien, l’espèce de cristal ? C’est fait, j-je l’ai ! Maintenant, q-qu’est-ce que j’en fais ?
…
A-aroh ! Dis-moi comment je peux t’aider ! Qu’est-ce que j’en fais ?!
AROH ! COMMENT ?! DIS-LE-MOI !!
.
.
.
Adieu, à toi aussi…
-trois blessés. Dix morts.
T-tant que ça ? Mais enfin, hier il-
C’est terminé, Mina.
Chibi ?
Glip, ordonne l’évacuation des Quartiers Nord. Condamnez la Galerie de l’Hiver et allez mettre nos Dofus en lieu sûr. L’Arcaneum devrait faire l’affaire.
.
.
Encore… ? C-c’est le quatrième depuis ce matin… !
Mina. Il va falloir riposter.
M-mais… Ce ne doit être qu’une effroyable méprise, nous-
Mina !
…
C’est terminé, Mina.
.
Et Qil- ?
Ne prononce pas son nom !
.
Ils ont demandé un… « tribut » pour le sang des leurs. Ce « Aroh »… Peu importe ses intentions initiales, il faut regarder la vérité en face : sa mort nous coûte bien plus que sa vie ne nous a jamais apporté !
Tu as raison Chibi. Quels sont tes ordres ?
Glip… ?
Il a raison Mina, nous ne…
Nora, alors toi aussi tu- ?
Nous ne pouvons pas continuer ainsi. À laisser les nôtres se faire massacrer !
Ne devrions-nous pas alors demander à… à Qilby ?
Et pour quoi faire, hein ?! Cela va faire deux semaines qu’il n’est pas sorti de son foutu trou à rat ! Même Shinonomé n’est pas parvenue à l’en faire sortir !
Peut-être, mais…
C’est trop tard, Mina.
.
Nous avons tenté d’établir la paix…
.
.
Mais la paix est faite pour être rompue.
Qilby -Jusqu’ici- Venir
…
La peine -Dans tes yeux- Zinit -Lire-
Le feu -Sous la Montagne- Sentir
…
Le Dragon Rubis -Shinonomé-
Elle est morte.
.
J’ai… J’ai échoué, Zinit. Je ne suis pas parvenu à… à choisir. Mais avant de partir, je voulais…
Partir -Toi- Vouloir
Mais -Nulle Destination- Avoir
…
-Qilby-
…
Zinit -Ta rage- Voir
Ta peine -Compatir-
…
Mais -Dernière chance- Exister
.
.
Alors vous voulez dire que… Ce cube. Le…
Chacun -Sa place- Avoir
Orgonax – Le Corps
Zinit – La Tête
-Aroh-
Le cœur…
.
Nous pourrions… ! Oui ! Cela devrait fonctionner ! Il y a juste encore assez d’énergie pour- ! Mais… et vous ? Et les vôtres ?
Enfants d’Érasme -Seuls- Survivre
Demain -Un nouveau Zinit- Naître
Zinit -À vos côtés- Dernier voyage -Mener-
Et Orgonax… ?
…
Il… Il ne s’arrêtera pas, n’est-ce pas ?
Aroh -Son cœur- Être
Protéger -Sa mission- Demeurer
Je comprends. Alors… Nous ne cesserons jamais de fuir. Nous ne… trouverons jamais la paix. Mais si c’est le seul moyen, alors…
Un espoir -Exister-
Vraiment ? J’ai du mal à le concevoir.
Ton cœur -Meurtri- Être
Mais -Avenir- Enfants de l’Étoile Bleue -Avoir-
Étudier -Orgonax- Devoir
Vaincre -Orgonax- Pouvoir
Cela est-il… possible ? Et, pensez-vous seulement que cela soit… juste ? Après tout ce que nous… ce que j’ai- ?
Qilby
Désolé -Mon coeur- Être
Car -Seul- Désormais -Toi- Rester
.
.
Nos Routes -Aujourd’hui- Se séparer
Mais -Notre cœur- Avec toi -Demeurer-
.
Et -Le tien-
Avec -Nous-
Qilby !! Qilby ! Les lumières du Cadran Sud ont encore sauté : on manque d’énergie ! Il faut absolument qu’on- !
Je sais, Chibi, je sais !
Et le Cube ? Où ça en est ?
Tes… Tes plans ont fonctionné. Il est stable à présent.
Ah ! Enfin une bonne nouvelle sur ce maudit rafio !
Un peu de respect, je te prie. Il s’agit de-
Je ne veux même pas entendre ce nom, c’est clair ?
Chi- !
Il est un peu tard pour ce genre de considérations, Qilby. Retourne à ton poste.
.
Chibi ! Qilby ! Je crois qu’on a encore perdu en vitesse par rapport à tout à l’heure, vous devez venir voir ça !
Hum… Je prends la salle des machines.
Très bien, je m’occupe du tableau de bord.
.
J’ai f-froid… J’ai s-si froid… !
Je sais, petite étoile, je sais… Tiens, prends donc cette couverture et va te blottir avec les autres là-bas. Ça va aller.
D-dites, P-professeur Qilby, pourquoi est-ce qu’il fait si noir dehors ?
Eh bien, c’est ce que l’on appelle… le vide du Krosmoz.
M-mais le Krosmoz n’est pas censé être p-plein de Wakfu ?! Pourquoi on ne peut presque plus le s-sentir ? Est-ce que c’est le vide qui l’a m-mangé ?
…
Est-ce que n-nous aussi le vide, il va n-nous… ?
Hey… Kamide, c’est ça ?
Hum ?
Dis-moi, Kamide... Est-ce que l’on t’a déjà montré la constellation du Grand Dragon ?
.
.
Et là ?! Et là ?!
Là, il s’agit de l’étoile du Casterneau. Vous voyez, les trois trainées lumineuses qui s’opposent à l’étoile du Pic ? Et bien l’on raconte qu’un jour, un Casterneau, le cœur ampli d’ambition, souhaitait cueillir la plus belle fleur de la montagne la plus haute et dangereuse qu’il soit, ce pour l’offrir à sa dulcinée…
C’est quoi une dulci-nez ?
Dulcinée, son amoureuse.
Moi je l’savais !
Pas la peine de t’la ramener, Bwananas !
Haha, du calme, du calme !
Et après ?! Après ?!
Alors, incapable de voler jusqu’au sommet, il décida de construire un barrage gigantesque pour aller chercher son bien. Cependant, pris dans son élan, et rejetant une à une les fleurs qu’il croisait lors de son ascension, il finit par monter si haut… ! Si haut… ! Si haut qu’il finit par percer le ciel pour atterrir parmi les étoiles !
Waaahh…
Et aujourd’hui encore l’on raconte qu’il cherche à travers cette infinité dans l’espoir de trouver celle digne de sa chère et tendre…
.
.
Hey… Shin’ ?
Comment… ?
Comment faisions-nous au départ déjà ?
Tu sais, quand… Nous étions que tous les douze ?
Je me souviens… Des repas ensemble, des bains à donner, des couches à changer… Des moments de jeux, mais aussi ceux de… Enfin bref.
.
Mais, c’est étrange, Shinonomé, car même si… si nous avons pu sauver pas mal des nôtres. Si notre famille est parvenue à survivre, je…
.
Tu me manques, Shinonomé.
~ Fin de la partie 2/3 du chapitre 10
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J'me suis embrouillée avec mon beau père. Ce week end j'étais chez le père de mon mec. Je l'apprécie qu'à moitié, il m'a payé des vacances et beaucoup de loisirs et je lui en suis reconnaissante mais c'est tout. Ce n'est pas quelqu'un que je respecte particulièrement. Samedi on mangeait tous les trois ensemble et, les élections approchant, évidemment les débats politiques sont vite arrivés sur la table. Moi, je porte mon orientation politique sur le front. Ya pas beaucoup d'efforts à faire ni besoin de beaucoup me connaître pour savoir de quel côté je suis. Beaucoup de pères (plus que de mères je remarque) penchent à droite mais lui c'était pas écrit Marion sur son front et pourtant... Alors quand il a commencé son petit speech à base de "dehors les arabes" j'ai pété un câble. À entendre certains darons t'as l'impression qu'ils se sont fait voler leur goûter, leur job, leur femme, et leurs enfants par des étrangers. J'ai été réellement rebutée par ses propos. À la fin de son baragouinage, jlui ai demandé s'il avait des cintres. Évidemment, il n'a pas saisi la noirceur du propos. Ce à quoi j'ai ajouté que si la France devenait officiellement fasciste il faudrait retourner aux techniques traditionnelles pour avorter. Puis je lui ai dit que c'était étrange ça que, pour lui, une femme se faisant violée est l'entière responsable sauf si c'est par un étranger (double problème dans sa manière de penser). Puis je lui ai dit que ce serait compliqué de concilier zéro immigration avec zéro écologie, que visiblement c'était pas linéaire dans sa tête que les gens ne partaient pas par plaisir et que les catastrophes climatiques continueraient de s'aggraver. Puis j'lui ai demandé s'il avait bien connu ses grands parents, bizarrement non car la seconde guerre mondiale est passée par là et que si ça continuait, il serait ce grand parent pour les gosses de ses enfants. Puis je lui ai demandé de m'expliquer le principe des européennes et les différences avec municipale, législative et présidentielles, et il a pas vraiment su me répondre. Que des trucs comme ça, rien de profond, pas de chiffre, juste essayer de lui faire capter le problème. Et il m'a dit que ça ne changeait rien, ce à quoi j'ai répondu qu'il n'y avait que les abrutis qui ne changeaient pas d'avis et là, là ça a coincé dans sa tête et il m'a embrouillée. Ça me dégoûte aussi peu d'humanité, de respect et de lucidité. Ça m'a réellement fait mal au cœur cette discussion et voir comme les gens sont profondément cons/tristes/pauvres/en colère pour avoir ce genre d'idées. C'est pas une vie d'exister dans la haine et le mépris de l'Autre. C'est pas une vie de penser des choses aussi grave sans être insomniaque. C'est pas une vie de pas avoir honte. C'est pas une vie de l'assumer. Avec des parents comme ça, c'est navrant à dire, mais tu m'étonnes que les 18-34 votent à droite. Si seulement on prenait assez de recul pour comprendre que nos parents ne sont pas forcément des exemples et qu'on est bien assez grand pour réfléchir. À croire que le libre arbitre, s'intéresser, se cultiver, conscientiser, se remettre en question n'arrive jamais pour certains. Ça m'a rendue très triste. Puis mon village à fait un score de 52% pour le rn et 10 pour reconquête. Comment c'est possible ? Je ne comprends pas comment on peut adhérer à tout ça et cracher sur l'histoire et les schémas pourtant connus et étudiés en classe depuis pas mal d'année déjà.
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Le seul truc qui me donne envie de passer très vite à autre chose c'est qu'il ait couché avec d'autres meufs et qu'à mon avis je vais être très vite remplacée. Il est très fort pour ça en plus, tout gentil, tout doux, puis il te dit que la nuit était incroyable et il te demande comment se passe ta journée, il te demande de tes nouvelles tous les jours,... Je suis la seule cruche à avoir développé des sentiments??
Et oui il m'a rassuré en disant que je lui manquerais forcément mais parfois il sortait des phrases genre "la vie continuera" ptdr OK ça te touche vraiment beaucoup c'est sûr. Je suis un peu deg d'être triste pour un gars qui n'a jamais fait de moi sa priorité.
Laissez moi être en colère c'est la 2ème phase du deuil.
(20/05/2024)
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Changement
C’était un simple crush, une histoire d’une nuit. Mais au matin, Manon se leva, encore vêtue de son t-shirt déchiré. La rouquine prépara ses pinceaux et invita Paul à la rejoindre. Elle trouvait son visage si charmant qu’elle voulait garder une trace. Dès lors, elle dessina son portrait, usant de la peinture et du temps. Son coup du soir demeurait nu, assis sur une chaise, prenant une position sérieuse et intime. Contrairement à l’artiste qui, sans complexe, n’hésita pas à garder les cuisses ouvertes. D’ailleurs, Paul ne pouvait que profiter de son sexe rasé et sa poitrine généreuse à peine voilée par le tissu blanc de son maillot.
Manon peignait, profitant de son inspiration. Elle dessinait magnifiquement mais ne souhaitait pas exposer ni vendre ce nouveau tableau. Contrairement à ses habitudes, celui-ci n’était qu’une envie, un moment de plaisir, un cadeau pour remercier Paul pour cette jolie nuit passionnée.
Je vais faire entrer ton corps dans l’immortalité. Tu changeras mais ce tableau montrera combien tu étais beau, dit-elle.
Paul sourit à cet instant. Cependant, constatant que Manon arrêta de peindre tout en présentant un regard sérieux. Il comprit qu’elle ne voulait pas qu’il bouge, y compris dans la mimique.
A moins que ce soit le tableau qui vieillisse pour toi, comme dans le portrait de Dorian Gray, ajouta Manon. Voudrais-tu que ton portrait change et vieillisse à ta place ?
Non, répondit-il après une hésitation.
Il avait peur qu’elle rate son œuvre parce qu’il aurait remué les lèvres. Toutefois, elle arrêta de peindre et regarda son amant avec étonnement. Dès lors, il se sentit obligé de se justifier.
Je préfèrerais changer ma vie entièrement…Parfois, j’ai l’impression d’avoir loupé quelque-chose. Que ça ne s’est pas passé comme prévu. Rien ne me plait dans cette vie.
La jeune femme écoutait avec attention. Elle comprenait ce qu’il ressentait. Elle avait bientôt 40 ans, pas d’enfant et une vie, pourtant magnifique, mais triste. Elle avait vécu des moments de galère avant la reconnaissance. Cependant, elle sait que la galère peut revenir à tout moment. Et oui, elle aussi, aurait voulu changer sa vie, si elle le pouvait. Paul interrompit sa perdition soudaine. Aussitôt, Manon se remit à peindre.
Le soir venu, le tableau n’était pas encore fini. Paul proposa de revenir le lendemain soir, car il devait rentrer chez lui. Personne ne l’attendait si ce n’est une pile de dossiers pour le boulot. Il s’habilla puis sortit après avoir embrassé langoureusement Manon.
Dehors, il faisait déjà nuit. Le ciel magnifiquement dégagé, se voilait d’un tapis d’étoiles. Paul marcha longtemps, en repensant à leur discussion sur leur vie. Il se demandait si ce n’était pas l’occasion de se ranger, arrêter des histoires sans lendemain et enfin, de pouvoir vivre une vraie histoire d’amour. Il leva la tête pour admirer la lune. Tout à coup, il aperçut une étoile filante. Cette dernière laissait derrière elle, un éphémère trait argenté. Puis il entra dans son appartement et s’endormit en oubliant cette belle journée.
Chéri, tu vas être en retard !
Paul regarda avec des yeux exorbités la belle brune qui se promenait en jogging dans sa chambre. Elle ouvrit la porte d’une armoire qu’il n’avait jamais vue. Un coup d’œil par la fenêtre, il n’était pas dans son logement. Lui qui, d’ordinaire, voyait une petite cour, se trouvait à découvrir une avenue ou un boulevard. Il se leva, approcha de la femme qu’il ne connaissait pas. Il allait poser une question lorsqu’il entendit parler. Dès lors, il approcha de la cuisine. Deux petites filles, assises autour d’une table, mangeaient une tartine et buvaient un bol de chocolat.
Bonjour papa ! dirent-elles en cœur.
Hé bien Paul, tu ne t’habilles pas ? Tu vas être en retard.
Et toi, tu ne travailles pas aujourd’hui ? demanda Paul.
Elle sourit à sa question Cependant, ce n’était pas la première qui lui venait en tête. Mais il ne savait pas comment expliquer qu’il y avait erreur. Il n’était pas marié, n’a jamais eu d’enfant. Et brusquement, il se retrouvait avec une femme et deux gamines dans un appartement qui ne lui disait rien.
Tu sais bien que le mardi, je suis en télétravail, annonça la femme.
Elle pria les filles de prendre leur cartable et les accompagna jusqu’à l’école. Pendant ce temps, Paul se lavait puis quittait à son tour l’appartement pour rejoindre son bureau.
Durant tout le trajet, il interrogea son esprit. Comment était-il possible qu’il ait changé de vie en une nuit ? Les vœux se réalise-t-il ? Il n’avait pas changé d’apparence. Il n’avait pas pris la vie d’un autre. Il était bien lui, mais ne comprenait rien de ce qu’il lui arrivait.
En entrant dans le hall, l’hôtesse d’accueil le regard avec insistance. Paul passa, comme tous les jours, montrant un grand sourire et en disant bonjour. Il partait en direction de l’ascenseur pour rejoindre son bureau minable, encerclé de cloisons qui n’empêchait pas d’entendre les discussions de ses collègues. Seulement, il fut arrêté.
S’il vous plait, monsieur ! Avez-vous rendez-vous ?
Je travaille ici, répondit Paul avec étonnement. Vous ne me reconnaissez pas Mathilde ?
Surprise d’entendre son prénom de la bouche d’un inconnu, Mathilde resta bouche bée. Puis, elle reposa la question. Paul continuait d’affirmer qu’il travaillait dans cette entreprise depuis quatre ans. Finalement, il demanda qu’on appelle son collègue de bureau.
Norbert n’avait pas changé. Petit gros, les cheveux gris, il sortit de l’ascenseur avec son air patibulaire connu. Il commença par engueuler Mathilde tout en dévisageant Paul et un agent de sécurité. Et quand Paul le salua. Il chercha dans son esprit s’il l’avait déjà rencontré.
Non, désolé, je ne vous connais pas, dit-il. Et ne m’appelez pas pour ce genre de foutaise…Déjà que j’étais en pleine réunion !
Il partit sans écouter les appels de Paul. Celui-ci, sentant qu’il n’était pas le bienvenu, quitta le hall surveillé de près par la sécurité. Toutefois, une fois dans la rue, son téléphone sonna. L’écran afficha un nom qu’il ne connaissait pas. Cependant, il répondit et entendit une voix d’homme
Bonjour Paul, Vous allez bien ? Parce que vous ne nous avez pas prévenu de votre absence.
Oui, ça va. Mais je devais aller où ?
Bin, à la Sorbonne. Vous avez votre cours.
Choqué, il attendit et n’eut pas le temps de parler.
Vous êtes sûr que vous allez bien ? Je peux annuler vos cours de la journée.
Non, ça va. Je...j’arrive.
Paul prit le métro et descendit à Maubert-Mutualité. Il remonta la rue et entra dans l’université par la porte principale. Il ne savait pas où aller ni quoi faire. Il resta hagard jusqu’à ce qu’il croise un étudiant qui le salua. Dès lors, il profita de la discussion pour en savoir plus. Et il apprit ce qu’il n’aurait jamais pensé. Il était professeur de grec ancien.
Après avoir écouté le jeune érudit. Paul s’arrêta devant une salle de cours. Une vingtaine d’élèves attendait patiemment tout en discutant. Son entrée imposa le silence. Il posa une valisette sur la table avant d’observer les étudiants. Le grec ne s’apprend pas. Il avait quelques notions mais cela datait du collège. Il prononça un bonjour obtenant la pareille de ses élèves.
Vous ai-je déjà donné un exercice à faire ? Une traduction ?
Oui, répondit un étudiant.
Immédiatement, il lui proposa de venir au tableau et de traduire le texte étudié. En écoutant, le jeune homme, Paul réalisa qu’il comprenait tout comme s’il parlait couramment le grec ancien. Il s’étonna en corrigeant lui-même quelques erreurs d’accents et de grammaire. Le cours lui parut normal, tout comme la journée.
Au moment de quitter la Sorbonne, son téléphone sonna de nouveau. C’était son épouse.
A quelle heure rentres-tu ? demanda-t-elle.
Je ne sais pas encore.
Si tu vas chez Manon, ne rentre pas trop tard comme hier, s’il te plait. Ce matin, tu m’as paru déboussolé.
Manon ?
Oui, Manon, la peintre.
Il ne s’attendait pas à connaitre déjà Manon. Dans sa nouvelle vie, c’était une amie, alors qu’il l’avait rencontrée la veille. Il se dirigea chez elle. Peut-être avait-elle des explications ? Il reconnut la rue, le même immeuble. Il grimpa jusqu’à son atelier qui servait aussi d’appartement. Il sonna et entendit crier : « C’est ouvert ».
Sans hésiter, le professeur de grec entra. Manon était assise, elle peignait un tableau. La vue de Paul s’attarda sur la raie de ses fesses, indiquant qu’elle ne portait qu’un maillot à moitié déchiré. Elle tourna la tête lorsqu’il toussa.
Oh Paul, je ne t’attendais pas. Je pensais qu’on aurait continué ton portrait demain. (Elle se leva pour faire la bise). Tu vois j’étais en train de faire quelques retouches.
Paul découvrit son portrait nu, assis comme il l’était hier. Elle proposa de reprendre où ils en étaient. Il se retira dans la chambre, se déshabilla et revint s’assoir. Manon se mit à peindre de suite.
Excuse-moi, Manon, mais, on se connait intimement pour que tu restes…
Pour que je reste à poil ? Non, on n’a jamais couché ensemble. C’est une habitude pour mettre à l’aise mes modèles. Je me mets à poil quand ils le sont. Et puis, je ne couche pas avec les maris de mes amies.
Et pourquoi, je pose nu ?
Un cadeau pour Fabienne. Enfin, c’est ce que tu m’avais dit. Je vais faire entrer ton corps dans l’immortalité. Tu changeras mais ce tableau montrera combien tu étais beau
Paul sourit à cet instant parce qu’il avait déjà entendu Manon prononcer ces mots.
A moins que ce soit le tableau qui vieillisse pour toi, comme dans le portrait de Dorian Gray, ajouta Manon. Voudrais-tu que ton portrait change et vieillisse à ta place ?
Cette fois-ci Paul ne répondit pas. Cette nouvelle vie lui paraissait plus belle.
Alex@r60 – août 2023
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