Tumgik
#c’est mon cher non ma cher
flateric420 · 4 days
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my biggest pet peeve is people using french wrong…
like literally I don’t care if anyone does this, I see it so much and as someone who speaks french I die a little inside each time
its mon cher and ma cherie, or even ma chere not ma cher, please guys im gonna cry (i dont care its fine)
its not louis ma cher its louis mon cher 😫
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selidren · 1 month
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Automne 1923 - Champs-les-Sims
3/7
Mise devant le fait accompli, je n'ai pu qu'essayer de l'en dissuader. A t-on idée d'offrir un sarcophage à sa grand-mère centenaire sans qu'elle y imagine un message subliminal glauque ? Il n'a rien voulu entendre, il a même tenté de me convaincre grâce à un argumentaire qui fonctionnerait si on la seule personne qu'on essayait de convaincre était Constantin Le Bris en personne. Il m'a parlé d'un de ses maîtres à penser, qui a forgé sa vocation, l'illustre Auguste Mariette, a été inhumé dans une espèce de sarcophage. Il m'a même fait visiter le monument dédié à ce monsieur lorsque nous sommes passés au Caire. Le lieu ne manque pas de panache, mais je doute que cela soit approprié pour une femme comme Madame Eugénie. Dans une tentative un peu maladroite, il a même ajouté "Allons bon, je ne compte quand même pas la faire momifier". En effet, je doute que l'idée ait plu à sa grand-mère. En plus du cadeau sarcophage s'entend.
En rentrant en France, j'ai donc eu ce mélange de curiosité et d'appréhension quand à savoir la réaction de Madame Eugénie. Pour des raisons évidentes, le sarcophage a été bloqué à la douane de Marseille quelques temps, mais comme nous étions attendus au mariage d'Alexandre, nous avons du nous résoudre à le laisser là-bas et attendre que l'administration fasse son œuvre. Très personnellement, j'ai espéré que le sarcophage soit malencontreusement perdu comme le sont des centaines de lettres par les postes françaises. Malheureusement, il n'est pas aisé de perdre un colis de plus d'une tonne.
Vous voudrez sans doute savoir ce qu'en a pensé Madame Eugénie. Aussi étonnant que cela puisse paraître, elle a semblé apprécier. Elle connait depuis sa naissance le caractère particulier de Constantin et son tact légendaire, alors elle a du trouver malgré tout une forme de contentement. De toute façon, connaissant la dame, elle aurait pu détester et abhorrer le cadeau qu'elle aurait quand même insisté pour être enterrée à l'intérieur. Juste parce que c'est un cadeau de son cher petit-fils.
Transcription :
Eugénie « Et bien, merci mon petit... »
Constantin « Cela vous plaît ? Ah, je savais qu’Albertine se trompait, je vous connais bien mieux qu’elle ! Voulez vous voir l’intérieur ? J’imagine que oui, mais malheureusement la dalle en calcaire est bien trop lourde pour moi. J’ai néanmoins fait polir les encoignures et pour que cela reste sobre mais élégant, j’ai demandé à un sculpteur de Karnak de graver à l’intérieur du couvercle des étoiles comme dans les hauteurs des chambres funéraires des pyramides et dans le fond, une représentation de la déesse Mout. Bon, notre homme n’avait pas le style d’un ancien égyptien, mais il a fait un travail correct. Je lui ai également dicté quelques formules rituelles traditionnelles et j’ai traduit en hiéroglyphes votre nom comme je l’ai pu et vos titres de façon approximatives pour qu’il les grave également à l’intérieur. »
Eugénie « Mes titres ? Je ne suis ni noble ni reine. »
Constantin « Non, mais vous êtes ma grand-mère et le coeur de notre famille. Et bien plus encore. »
Eugénie « Continue Constantin... Qu’as-tu ajouté ? »
Constantin « Mère dévouée, mère aimée, honorable matriarche et protectrice de la lignée.  Je voulais également y inscrire le nom de tous vos descendants, mais je n’aurai pas su comment traduire tous ces noms français et de toute façon, nous étions attendu à Alexandrie. »
Eugénie « C’est un cadeau singulier, tout comme toi mon petit Constantin. Je suis fière d’être ta grand-mère. »
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satinea · 5 months
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Vieillir, c'est chiant.
J’aurais pu dire :
vieillir, c’est désolant,
c’est insupportable,
c’est douloureux, c’est horrible,
c’est déprimant, c’est mortel.
Mais j’ai préféré « chiant » parce que c’est un adjectif vigoureux qui ne fait pas triste.
Vieillir, c’est chiant parce qu’on ne sait pas quand ça a commencé et l’on sait encore moins quand ça finira.
Non, ce n’est pas vrai qu’on vieillit dès notre naissance.
On a été longtemps si frais, si jeune, si appétissant.
On était bien dans sa peau.
On se sentait conquérant. Invulnérable.
La vie devant soi. Même à cinquante ans, c’était encore très bien. Même à soixante.
Si, si, je vous assure, j’étais encore plein de muscles, de projets, de désirs, de flamme.
Je le suis toujours, mais voilà, entre-temps –
mais quand – j’ai vu le regard des jeunes, des hommes et des femmes dans la force de l’âge qu’ils ne me considéraient plus comme un des leurs, même apparenté, même à la marge.
J’ai lu dans leurs yeux qu’ils n’auraient plus jamais d’indulgence à mon égard.
Qu’ils seraient polis, déférents, louangeurs, mais impitoyables. Sans m’en rendre compte, j’étais entré dans "l’apartheid de l’âge".
Le plus terrible est venu des dédicaces des écrivains, surtout des débutants.
« Avec respect »,
« En hommage respectueux »,
« Avec mes sentiments très respectueux ».
Les salauds ! Ils croyaient probablement me faire plaisir en décapuchonnant leur stylo plein de respect ?
Les cons !
Et du « cher Monsieur Pivot » long et solennel comme une citation à l’ordre des Arts et Lettres qui vous fiche dix ans de plus !
Un jour, dans le métro, c’était la première fois, une jeune fille s’est levée pour me donner sa place.
J’ai failli la gifler....
Puis la priant de se rassoir, je lui ai demandé si je faisais vraiment vieux, si je lui étais apparu fatigué.
« Non, non, pas du tout, a-t-elle répondu, embarrassée.
J’ai pensé que… » Moi aussitôt :
«Vous pensiez que…?
-- Je pensais, je ne sais pas, je ne sais plus, que ça vous ferait plaisir de vous assoir.
– Parce que j’ai les cheveux blancs?
– Non, c’est pas ça, je vous ai vu debout et comme vous êtes plus âgé que moi, ç’a été un réflexe, je me suis levée…-
- Je parais beaucoup beaucoup plus âgé que vous?
–Non, oui, enfin un peu, mais ce n’est pas une question d’âge… --Une question de quoi, alors?
– Je ne sais pas, une question de politesse, enfin je crois…»
J’ai arrêté de la taquiner, je l’ai remerciée de son geste généreux et l’ai accompagnée à la station où elle descendait pour lui offrir un verre.
Lutter contre le vieillissement c’est, dans la mesure du possible, Ne renoncer à rien.
Ni au travail, ni aux voyages,
Ni aux spectacles, ni aux livres,
Ni à la gourmandise, ni à l’amour, ni au rêve.
Rêver, c’est se souvenir tant qu’à faire, des heures exquises. C’est penser aux jolis rendez-vous qui nous attendent.
C’est laisser son esprit vagabonder entre le désir et l’utopie.
La musique est un puissant excitant du rêve.
La musique est une drogue douce.
J’aimerais mourir, rêveur, dans un fauteuil en écoutant
soit l’adagio du Concerto no 23 en la majeur de Mozart,
soit, du même, l’andante de son Concerto no 21 en ut majeur, musiques au bout desquelles se révèleront à mes yeux pas même étonnés les paysages sublimes de l’au-delà.
Mais Mozart et moi ne sommes pas pressés. Nous allons prendre notre temps.
Avec l’âge le temps passe, soit trop vite, soit trop lentement. Nous ignorons à combien se monte encore notre capital.
En années? En mois? En jours?
Non, il ne faut pas considérer le temps qui nous reste comme un capital.
Mais comme un usufruit dont, tant que nous en sommes capables, il faut jouir sans modération.
Après nous, le déluge? Non, Mozart.
Les mots de ma vie de Bernard Pivot.
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iwtv2022 · 2 years
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Louis, mon cher, AMC a créé des jetons non fongibles de nos visages, donc j’ai créé ma propre cryptomonnaie! Je l’ai nommée “Bratcoin.” Tout comme moi, Louis! Je suis devenu crypteaubreau! Mais attends, qu’est-ce que c’est? Les jeunes cliquent droit sur l’image pour l’enregistrer? Louis, pourquoi tu te moques de moi comme ça?
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aisakalegacy · 6 months
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Printemps 1918, Al Simhara, Égypte (15/20)
Toutes ces émotions ne firent qu’attiser une passion qui était déjà présente et n’attendait qu’à être ravivée : celle de l’Egypte. Ma réserve de haschisch s’atténuait (vous ai-je dit à quel point il devient difficile de s’en procurer ?), et les évènements récents m’avaient fait en accroître ma consommation. Ma jambe allait mieux, et l’occasion semblait donc parfaite pour repartir. Le problème, c’est que cette affaire de mariage avorté me laissait peu de ressources. J’ai donc pris une décision importante, qui a été vivement contestée par mon épouse, et j’ai profité de la présence de l’oncle Joseph à Hylewood pour discuter affaires avec lui. Pour financer mon expédition, que je voulais complètement indépendante de toute équipe de recherche, j’ai pris la décision de vendre les élevages Le Bris - ou plutôt, d’en confier la vente à l’oncle Joseph, puisque c’est lui qui les administre en parallèle de son épiscopat. Cette fois-ci, nulle entrave économique ou nul chef de chantier irascible ne me retiendrait : j’avais pris la décision de me rendre en Egypte en temps qu’archéologue indépendant.
[Transcription] Jules Le Bris : Si je prends en considération le prix des billets pour le bateau… Sans compter le train… Jules Le Bris : Peut-être la même somme par mois pour l’hébergement… Je peux certainement économiser en vivant sous une tente. Jules Le Bris : Il reste encore la nourriture, et il faudra bien que je compte la moitié, mensuellement… Jules Le Bris : Et à peu près la même chose pour les frais administratifs… Jules Le Bris : Le mariage de Louise a coûté si cher, et ce maudit traiteur qui n’a rien voulu rembourser… Jules Le Bris : Mais peut-être que si je vendais… Non, quand même pas… Pourtant… Jules Le Bris : Si. Je crois bien que si. J’ai la solution.
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urween · 4 months
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"Ombres dans la peau"
Davis Mitchell x FTMreader
notes : j'ai déjà publié ce petit écrit sur wattpad mais je pense qu'il est aussi doux ici <3
résumé : Davis décide d'écrire une lettre à une personne qu'il vient de rencontrer à l'hôpital, devant un distributeur défaillant.
! warnings : sang, deuil, décès
1 063 mots
Description à la première personne
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“Cher fan de kitkat,
J’espère que ma lettre ne va pas déranger votre vie, ou du moins pas à un trop gros niveau. En fait, non, j’espère qu’elle va vous déranger. J’espère qu’elle va faire froncer vos sourcils, entrouvrir vos lèvres et battre votre cœur, car de mon côté, mon cœur bat à mille à l’heure et j’aimerais ne pas être seul dans cette position.
Au moment où je vous écris, je suis toujours assis sur le même siège, celui en face du distributeur numéro 714 à l’hôpital St Andreas, au second étage. La première fois que j’ai utilisé ce distributeur il n’a pas non plus fonctionné, tout comme vous j’avais demandé un paquet de friandises sucrées mais le sachet est resté bloqué. À ce moment j’avais vraiment envie d’un paquet de M&M'S, sûrement autant que vous pour votre kitkat, mais ce distributeur n’a pas voulu faire son travail. J’avais très faim, et aussi ma femme venait de mourir, peut-être que vous aussi vous aviez très faim.
Sur vos manches il y avait du sang séché et même si ce n’est pas quelque chose d’anormal dans un hôpital, ça m’a interpelé. Vous aviez un air confus sur le visage et vos lèvres étaient rouges, vos dents n'arrêtaient pas de les mordre. C’est dommage car je pense que vos lèvres sont très douces, enfin ce n’est que de l’observation. Vous n’aviez aucunes affaires à part un peu de monnaie dans votre poche gauche alors je pense que votre accident était soudain, comme la plupart des accidents. Ma femme s’est pris une voiture à 90km/h, c’était soudain pour elle, alors que moi j’ai eu une demie seconde pour voir cette voiture arriver. Comme vous, en allant au distributeur je n’avais pas d’affaires, tout avait brûlé lors de l’accident, mais j’avais encore trois pièces au fond d’une poche presque trouée. Moi aussi j’avais du sang sur mes vêtements, mais pas autant que vous, et moi il n’était pas sec. Je l’ai remarqué en marchant dans le couloir, mes chaussures laissaient de très légères marques rouges au sol, avant je n’aurais pas remarqué ce détail, j’étais du genre à ne pas faire attention aux choses. Avant de mourir ma femme m’a dit ‘pas ta chaise pas ton problème’ et elle avait raison. J’espère que le sang sur vos manches n’était pas celui de quelqu’un que vous aimiez, car j’ai retiré celui de ma femme en crachant sur ma chaussure, et maintenant je me rend compte comme il était précieux.
Lorsque je vous ai dit que le distributeur appartenait à une compagnie privée et que l’on ne pouvait donc pas l'ouvrir pour récupérer notre nourriture, vous avez sursauté. Pourtant les femmes avec qui j’ai couché m'ont toujours dit que ma voix était douce, mais peut-être que vous étiez simplement dans vos pensées. Vous m’avez regardé en fronçant les sourcils et vos lèvres déchirées se sont ouvertes mais vous n’avez pas parlé. J’ai expliqué que pour moi aussi le paquet s’était coincé dans l’appareil et vous avez regardé le kitkat immobile dans la machine. Moi j’ai regardé vos cheveux courts et marrons en me disant qu’ils étaient pleins de poussières et ça m’a fait pensé aux pissenlits gris qui s’envolent lorsque l’on souffle dedans.
Depuis la mort de ma femme il y a un an, je parle beaucoup aux inconnus, alors je vous ai parlé, même si vos yeux restaient bloqués sur ce kitkat inerte.
J’ai expliqué que je venais ici pour chercher des papiers appartenant à ma belle-mère car elle avait fait une visite de contrôle dans cet hôpital. J’ai dit que depuis la mort de Julia elle perdait peu à peu la tête mais qu’elle restait quelqu’un d’important pour moi. J’ai même ri en imaginant la tête de Margot, ma belle-mère, si elle me voyait parler à quelqu’un comme vous. Margot et Phil sont très fortunés et ils ont leurs petites manières, surtout Margot, alors si elle m’avait vu parler à une personne couverte de sang qui fixait un point imaginaire, elle aurait certainement poussé un de ses minis cris qui font mal aux oreilles. Mais moi je ne suis pas comme ça, enfin je ne le suis plus, et le sang sur vos joues ne m’a pas déranger.
Mais lorsque la porte d’accueil s’est ouverte et que l’air frais est rentré, vous vous êtes comme réveillé. Vos yeux noisettes m’ont regardé pendant trois secondes, j’ai compté, et vous êtes parti.
Je n’ai jamais été attiré par les hommes mais j’y ai pensé après la mort de Julia. Lorsque je vous parlais, j’essayais de dessiner vos traits dans mon esprit et c’était une tâche compliquée car je ne sais pas dessiner. Mais je sais que votre visage est petit, tout comme vous, que vos joues semblent être agréables à mordiller et que vos cils sont aussi noirs que longs. Aussi, quelque chose m’a interpelé en regardant votre profil, vous avez deux fossettes vers les pommettes, comme deux petites ombres posées dans votre peau ou le début de pommettes saillantes. Je n’avais jamais vu ce genre de caractéristiques chez une femme auparavant et c’est pour cela que je vous ai mieux regardé. Pardonnez-moi, mais j’ai commencé par analyser votre buste et il était semblable au mien. Au vu de votre pantalon large je n’aurais pas pu deviner si plus bas le constat était le même alors je n’ai pas essayé. J’ai observé votre cou et aucune pomme d’Adam n’était spécialement visible. Alors j’ai encore une fois regardé ces petites fossettes et j’ai souris car elles vous vont merveilleusement bien.
Je ne savais pas votre nom, il aurait pu m’être utile pour comprendre, et vous ne m’avez pas non plus parlé avec des mots que les tympans peuvent comprendre.
Au moment où j’écris ces mots je suis maintenant dans ma voiture et je suis passé par l’accueil pour savoir votre nom. Ils me l’ont donné mais je ne l’écrirais pas ici car vous et moi le savons déjà, et si un jour quelqu’un d’autre venait à lire mes lettres, j’aimerais que cette personne imagine un prénom pour la description que j’aurais fait de vous.
J’espère vous revoir et obtenir votre accord pour que l’on se tutoie.
Oh et ils se trouvent que les employés à l’accueil devraient être licenciés car ils m’ont aussi donné votre adresse.
- En espérant que ma lettre dérangera votre vie
Davis C. Mitchell ”
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leseffrontesfr · 1 year
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— Alphonse, cher maître, puis-je vous importuner dans votre travail ? — Mais entrez-donc, mon ami. Vous êtes venu accompagné ? — Point du tout ! C’est par coïncidence que Mademoiselle se présente à votre porte au moment où j’y frappe. — Monsieur Fauré, je dois vous parler ! — Vous êtes ? — Séraphine Lampion. Avez-vous une bouilloire ? — En effet, elle se trouve sur le poêle. J’en suis pleinement satisfait. Inutile de m’en vendre une nouvelle. — Je vais faire du thé. — Et bien faites. Et vous, mon cher Hypolite, quel bon vent vous amène ? — Une brise toute joyeuse ! J’ai été chargé par la Société des Artistes Méridionaux de la rédaction du catalogue de la prochaine exposition. La curiosité et une impatience toute enfantine m’ont portées jusqu’à votre atelier pour connaître les œuvres dont vous voudrez bien nous honorer. — Voilà une fort bonne nouvelle ! Je mets justement la dernière touche à… — Où rangez-vous les tasses ? — Dans la petite armoire chinoise, Mademoiselle. Près de la fenêtre. — Ah ? Quelle drôle d’idée. Vous n’avez que du thé noir ? — Oui, je m’en excuse. Je vous disais, mon cher Hypolite, que je mets la dernière touche à un magnifique bouquet de violettes qui fera oublier mes mimosas de l’exposition précédente. — Comment serait-ce possible ? Vos mimosas étaient si beaux qu’on croyait en sentir le parfum ! — C’est l’excellent indigo de chez Viollet-Roze qui m’a inspiré une toute nouvelle combinaison de nuances. Un ange a dû guider ma main pour me faire accomplir ce prodige chromatique ! — Je me réjouis d’avance de le contempler… Mais… Mais… Mademoiselle ? Votre robe tombe il me semble… — Vous n’avez pas de sucre non plus ? Pas de miel ? Il va être raide mon thé. — Ma parole vous voilà dénudée ! Perdez-vous toute pudeur ? — La pudeur ! Dans un atelier de peintre où défilent les modèles tirés du caniveau entrent deux séances de passe ! Que les hommes sont hypocrites ! — Je ne peins que des fleurs, des paysages et quelques fois des visages. Je le jure ! Dites-lui, Hypolite. — Jamais Alphonse ne s’est adonné à la peinture licencieuse, Mademoiselle, pas même au genre mythologique ou allégorique. Votre reproche est infondé. — Les hommes sont tous les mêmes. C’est pour cela que vous avez besoin de moi, Alphonse. Ce n’est pas en peignant des coquelicots dans un champs ou des nymphéas sur une mare que vous deviendrez célèbre. — Je suis sûr que mes violettes toulousaines marqueront tous les amoureux des fleurs et du Bel Art ! — Et pourquoi pas des tournesols fanés dans un vase en terre cuite, tant que vous y êtes ? Non, Alphonse, si vous voulez passer à la postérité, il vous faut peindre un nu. Voici mon nu, peignez-le. — Je… je ne sais que dire, Mademoiselle Séraphine. C’est un très beau nu. Votre offre est généreuse, mais je ne puis. Ce n’est pas moi, ce n’est pas mon art. D’autres peintres savent mieux que moi peindre ce genre de… ce genre là. — Je n’offre pas, je vous commande. Regardez ça… Et ça… Ah, vous regardez, cochon ! Alors peignez. Faites-moi belle et désirable, qu’on ne parle que de moi sur le Capitole. — Hypolite, que dois-je faire ? Est-elle folle ? — Je ne crois pas. Un peu plus impudente que les femmes de son temps, mais guère plus que les romaines des antiques orgies. Qui sait ? Un jour, sûrement, chaque jeune femme voudra que sa photographie soit exposée au monde entier. Dans quelle tenue ? Je n’ose l’imaginer. Il faut prendre en pitié les hommes des temps futurs, s’ils aiment encore les fleurs. Peignez-donc la scène, puisque Mademoiselle vous le demande. Quelle jolie vision que le tourbillon du thé…
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sous-le-saule · 1 year
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Le musicien fantôme
- Messieurs !
Je n’obtiens pour réponse que des rires gras et des regards goguenards à ma tenue, qui détonne dans ce troquet de marins – voire de pirates, si j’en crois l’homme qui m’a indiqué le lieu.
Je me racle la gorge et insiste :
- Messieurs, je suis à la recherche d’un bateau et d’un équipage pour une aventure audacieuse, mais dont la rétribution sera à la hauteur du péril !
Des mines perplexes remplacent les rires.
- Il dit que ce sera dangereux mais bien payé, traduit un marin qui ressemble assurément à un pirate.
Anneaux dorés aux oreilles, tricorne vissé sur la tête, longs cheveux bouclés, un visage ma foi assez civilisé par rapport au reste des clients – il a l’air d’avoir toutes ses dents, ce qui constitue déjà un heureux contraste avec les autres.
- Aaaaah, font-ils en cœur, contents d’avoir compris.
Cela va être plus compliqué que prévu, comme me le confirme le regard amusé que me lance mon « traducteur ». Je suppose que quelqu’un qui viendrait pour s’encanailler pourrait le trouver séduisant.
- C’est quoi, votre aventure, milord ? m’interpelle un chauve à la chemise tachée de vin, me ramenant à mon affaire.
Bien que le ton ironique de son « milord » ne m’ait pas échappé, je lui réponds aussi gracieusement que possible :
- Je veux trouver le Musicien fantôme et monter à son bord.
Les buveurs sont partagés entre ricanements, ahurissement et peur non dissimulée – il y en a bien cinq qui se sont signés. Ils semblent cependant s’accorder sur un point : je n’ai pas toute ma tête.
- J’ai bien conscience de la réputation de ce navire mais je suis certain que de fiers gaillards comme vous –
- Et vous lui voulez quoi, au Musicien fantôme, exactement ? m’interrompt l’homme au tricorne.
J’hésite à dire la vérité. J’aurais dû préparer un mensonge à base de trésor pour les appâter, je m’en rends compte à présent, et je suis un trop piètre menteur que pour pouvoir improviser.
- C’est une histoire un peu compliquée…
- On aime tous les histoires, pas vrai, les gars ?
Il a raison, s’il faut en croire la façon dont les marins sont suspendus à mes lèvres.
- Eh bien, voilà. Je suis compositeur. Je… j’invente des musiques.
Je ne sais pas trop ce qu’ils comprennent ou non, peut-être suis-je en train de commettre un impair en leur parlant comme à des enfants. Tricorne réprime un sourire. Je continue tant bien que mal :
- Il y a quelques mois, j’ai rencontré fortuitement… par hasard… un des rares rescapés d’une rencontre avec le Musicien fantôme. Il m’a chanté la chanson avec laquelle les musiciens du bord attirent les autres bateaux. Il était complètement obsédé par elle. Il l’entendait encore chaque nuit dans son sommeil, disait-il.
- Eh ben quoi ? lance un garçon bien trop jeune pour fréquenter un tel endroit.
- Il se trouve que, cette musique, exactement la même, je l’ai composée il y a deux ans. Ne la trouvant pas très bonne, je ne l’ai jamais fait écouter à personne, et j’ai enfermé la partition dans un tiroir.
- Bah, c’pas possible, ça, fait un marin à la panse rebondie, manifestement un des plus malins de la bande.
D’autres acquiescent de façon un peu hésitante, pour faire comme s’ils avaient suivi son raisonnement.
- Précisément. Il me faut comprendre cette énigme. Je n’en dors plus.
Le malin pose sa chope et semble se faire le porte-parole de tous en m’assénant :
- J’serais vous, je trouverais un moyen de dormir pasque personne y va risquer sa vie, celle d’son équipage et son bateau pour répondre à vot’ petite question.
- Mais je vous paierai très cher ! J’ai de l’argent !
Ils secouent la tête, se détournent, retournent à leurs conversations et à leurs jeux. Trop tard, je les ai perdus.
Un seul regard me fixe encore. Celui de Tricorne. Il joue avec une de ses boucles d’oreille d’un air pensif. Puis, il tape du plat de la main sur la table et annonce d’une voix forte :
- J’en suis !
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De Julian à Alec
Cher Alec,
Petit bonjour de Chiswick ! Je suis sûr que Magnus t’a tenu au courant de nos aventures ici à Blackthorn Hall. Nous faisons des progrès, lentement mais sûrement. Cependant, le manoir est encore loin d’être une maison dans laquelle moi ou ma famille voudrions vivre. Sauf Dru, qui prétend qu’elle préférerait garder la malédiction pour l’atmosphère (bien qu’elle ne soit encore jamais venue).
Tout ça pour dire qu’à mon avis tu peux remercier l’Ange tous les jours que Tatiana Lightwood ait épousé un Blackthorn, et que cette maison soit notre problème et pas le tien. Bref, c’est toi qui reçois les nouvelles cette fois et non pas M. Tu comprendras vite pourquoi.
Nous continuons les recherches des objets qui maintiennent la Malédiction de Tatiana ! Rupert est à court d’objets vers lesquels nous guider, ce qui signifie que nous devons recourir aux cartes de ley lines. J’entends déjà Magnus maugréer alors que tu lui lis ceci. Oui, des cartes de ley lines du XVIIIe siècle, qui arrivent juste derrière les anciennes cartes célestes de Babylone en termes de facilité de lecture et de compréhension. Tu peux d’ores et déjà dire à Magnus qu’il n’a pas besoin d’enfiler son manteau, puisque nous avons contacté Ragnor Fell à la Scholomance pour qu’il vienne nous aider. Je soupçonne Ty de l’avoir harcelé jusqu’à ce qu’il accepte (bien que je n’en aie aucune preuve) mais il était assez aimable pendant son séjour. Aussi aimable que Ragnor peut l’être, s’entend.
Les ley lines nous ont suggéré deux endroits où l’on peut cacher quelque chose d’important : un club de gentlemen du Monde Obscur et une église, tous deux dans le centre de Londres. Nous avons décidé d’aller d’abord à l’église, qui s’appelle St. Mary Abchurch. (C’est juste une impression ou les noms britanniques sont parfois étrangement ridicules ? Emma l’a tout de suite surnommée « St. Church von Church » et maintenant je n’ai que ce nom en tête.)
Quoi qu’il en soit, St-Church-La-Grande-Church est une petite église en brique rouge sur Abchurch Lane (c’est une logique amusante). Nous avons pris le train puis le métro pour y aller. Le plus compliqué dans cette expédition, c’était peut-être bien de comprendre comment se déplacer dans ce système terrestre bizarre. L’église était plutôt calme et vide : c’était le milieu de l’après-midi et il y avait quelques touristes, mais je ne pense pas que ce soit assez connu pour que nous ayons eu des raisons de nous inquiéter. Nous n’avions pas dissimulé nos runes, et personne ne nous a remarqué de toute façon. Beaucoup de gens sont tatoués à Londres.
Nous avons parcouru toute l’église, faisant semblant d’admirer pensivement les statues commémoratives et les peintures sur les parois du dôme. Nous passions le Détecteur devant un maximum d’objets et attendions une réaction.
Sauf qu’il ne réagissait pas. Explorer toute l’église n’a pas été long. Comme je l’ai précisé, c’est petit.
Emma a fait remarquer que ce n’était pas parce que l’église se situait sur une ley line londonienne parmi tant d’autres que Tatiana y avait forcément placé quelque chose, puisqu’il y a beaucoup plus de ley lines que d’objets à trouver. Et elle a raison : nous sommes partis du principe que Tatiana n’était pas entrée par effraction dans une maison terrestre sur la même ley line pour y déposer un objet, mais ce n’est pas impossible venant d’elle. Ça aurait été très étrange, mais avec tout ce que nous avons appris sur elle, nous pouvons affirmer sans doute que c’était un étrange personnage.
Nous avons tout de même trouvé une piste : alors que nous étions sur le point de partir, Emma est allée voir un panneau qui expliquait l’histoire de l’église aux visiteurs. Il y avait tout un passage sur la Seconde Guerre Mondiale et la bombe qui a touché le dôme de St. Abchurch pendant le Blitz (Tessa était infirmière pendant le Blitz ; tu le savais ?). Ça parlait surtout du dôme et de ce qui a été détruit, combien de temps il a fallu pour le réparer, qui a réparé quoi… mais à la fin, il était écrit qu’un certain nombre des possessions les plus précieuses de l’église avaient été déplacées et mises en lieu sûr. C’était accompagné d’une illustration de ces possessions – je suppose que la plupart n’ont jamais été ramenées dans l’église – et maintenant, enfin, tu comprends pourquoi c’est à toi que j’écris et pas à Magnus !
Dans un coin de l’image, on voyait deux bougeoirs. Et ces bougeoirs présentaient un symbole que nous connaissons bien. Des flames. Pas n’importe quelles flames. Les mêmes que celles sur ta bague de famille. Avec un immense « L » stylisé.
Alors, est-il possible que toi ou Isabelle sachiez de quoi je parle ? Est-ce que c’est un Lightwood qui a sorti les bougeoirs de l’église ? Est-ce qu’on les a rendus à ta famille ? Je sais que les chances sont minces, mais il me semble que ce serait une drôle de coïncidence que des bougeoirs de Chasseurs d’Ombres se trouvent par hasard à St. Mary Abchurch. Fais-moi savoir s'ils vous disent quelque chose à toi ou à Isa, et embrasse les enfants pour nous !
Julian
Texte original de Cassandra Clare ©
Traduction d’Eurydice Bluenight ©
Le texte original est à lire ici : https://secretsofblackthornhall.tumblr.com/post/684422588778332160/julian-to-alec
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luma-az · 1 year
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Je vois...
Défi d’écriture 30 jours pour écrire, 11 août 
Thème : Voyance/la vie d’un pigeon
. .
Ne croyez pas ce que vous disent les films. Une bonne voyante ne commence jamais par « je vois ». D’abord, il faut qu’elle prenne du temps pour connaître son client, ses souhaits, ses résistances. Du temps pour qu’elle se connecte réellement à lui. Puis à son avenir. Alors seulement, si tout se passe bien, elle voit.
Celle-ci n’est clairement pas une très bonne voyante.
« Je vois… je vois…
Ce qu’elle voit, plongée sur sa boule de cristal, c’était sans aucun doute la vie d’un pigeon. Je n’ai jamais nié l’être. Je paye beaucoup pour quelques mots de réconfort. Un peu d’espoir. Et si le message n’est pas assez positif, je change de crèmerie.
Mais est-ce qu’on peut vraiment s’auto-catégoriser pigeon ? Si on sait pourquoi on paye, on n’est pas déçu, non ? Et ça reste moins cher que le téléphone rose. Enfin je crois.
— Je vois… de l’eau.
— De l’eau ? Une île ? Je vais partir en vacance sur une île ?
L’idée me plait bien. Peut-être qu’après tout, j’avais mal jugé la dame. Elle n’a pas assuré en matière de spectacle, mais si on part directement sur les fantasmes de tropiques, ça me va.
Elle a vite douché mon enthousiasme.
— De l’eau stagnante. De la vieille eau. Dans un lieu humide.
Beurk. Ce n’est pas avec ce genre d’avenir qu’elle peut compter me garder comme client. Je tente quand même de la remettre sur les rails.
— Un lieu humide, comme une grotte ? C’est une visite ? Un bel endroit à découvrir ?
— Je vois la mort. Une scie. Une cave.
Ah. Ça, ce n’était pas prévu.
— Je vois une femme terrifiée. Un meurtre. Une valise.
Tsss. Une bonne voyante devrait être capable de prévoir les conséquences de ses visions – et à quel moment elle devrait fermer sa gueule. Je cherche du regard un objet contondant à portée de la main. Tant qu’elle concentrée sur la boule, son crâne est sans défense.
— Je vois du sang. Tellement de sang. Des vêtements brûlés.
Ça va, ça va, pas la peine de me faire un dessin, j’étais là, je m’en souviens très bien. Vieille saloperie. J’avais demandé mon avenir, pas mon passé !
Et puis merde. En terme d’objet contondant, j’ai tout ce qu’il me faut sous la main après tout, et j’attrape la boule….
« Mains en l’air ! Bougez plus ! »
Les flics débarquent, envahissant le petit espace du cabinet de voyance, et je me retrouve menotté avant d’avoir eut le temps de dire ouf. Et alors que les policiers essayent de réconforter ma voyante, qui  a l’air d’aller très bien, elle me dit avec calme :
« Une bonne voyante commence par prédire sa propre journée. Ça peut aider quand on croise des cas comme le vôtre… Mais ne vous en faites pas : je vous prédis une très longue vie, dans un environnement pas trop ensoleillé, et aux frais de la princesse ! »
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L’œil du tigre
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Je regarde l’avenir différemment,
Je me projette autrement,
Ce n’est pas facile pour autant…
Mais pas non plus impossible, finalement…
Et puis tout est une question de temps…
La force du tigre sera en moi…
J’espère suffisamment longtemps, ça je ne sais pas…
Mais ce que je sais c’est qu’elle ne m’abandonnera pas…
Et que je rebondirai telle une tigresse
Face à toutes ces bassesses…
La force du tigre,
Me permettra enfin d’être libre…
Grâce à elle je continuerai d’avancer,
Pour mieux triompher…
Telle est ma volonté…
Quant à l’œil du tigre, lui aussi aura son rôle à jouer pour m’aider,
Il viendra me renforcer, me réconforter si jamais je venais à douter…
Il m’empêchera de sombrer où de me faire manipuler…
Il me protègera du mauvais…
Pour que je puisse enfin me relever sans me retourner sur un passé que je voudrais oublier…
Et je sais qu’il restera mon fidèle allié…
Contre tous mes ennemis jurés…
Oui, la force tranquille du tigre,
Me rendra encore plus libre et insoumise,
Libre pour retrouver mon sourire,
Libre pour à nouveau continuer d’écrire…
Libre pour me sentir revivre…
Libre de parler sans être muselée…
Libre de penser sans être condamnée...
Libre d’accomplir ce qui me plaît sans être jugée…
Libre de rugir si on veut me bafouer où m’humilier…
Libre et toujours libre même dans le pire…
Exactement comme toi mon Cher et majestueux Tigre…
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selidren · 10 days
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Automne 1924 - Champs-les-Sims
1/3
Cher cousin,
Je sais que je n'ai pas encore reçu votre réponse, mais je me suis dit que j'allais tout de même vous écrire, au moins une petite lettre.
Tous les changements dont je vous ai parlé se sont bel et bien produits, et la maison est bien vide. Heureusement, cela semble avoir frappé Antoine, car il revient plus souvent à la maison alors même qu'il a commencé ses études. Il n'a pas envie de me l'avouer, mais je crois que ça a aussi beaucoup avoir avec la nouvelle bonne engagée par Maman après le départ de Madame Armadet. Elle s'appelle Aurore Laroche, elle a a peu près notre âge pour peu que je puisse en juger (je n'ai pas osé lui poser la question) et elle est vraiment jolie. Je pense qu'il est clair que mon frère est intéressé, mais de son côté, c'est dur à dire. Elle est assez impassible la plupart du temps, mais c'est vrai qu'elle sourit peut-être davantage quand Antoine est dans les parages. Mais personne ne doit savoir, même pas Maman, et surtout pas Grand-Mère.
Transcription :
Aurore « Que faites-vous là Monsieur ? »
Marc-Antoine « Ah bonsoir ! Je suis venu prendre quelques affaires c’est tout. »
Aurore « Et vous êtes ? »
Marc-Antoine « Pardon ? Oh, je suis Marc-Antoine Le Bris. Heu… et vous ? Je ne vous avais jamais vue. »
Aurore « Ah vous êtes le fils du maître de maison ! Que je suis bête, j’aurai du m’en douter, vous lui ressemblez comme deux gouttes d’eau ! Je suis Aurore Laroche, votre mère m’a engagée comme bonne la semaine passée. »
Marc-Antoine « Enchanté Mademoiselle Laroche. Faites comme si je n’étais pas là. Comme je le disais, je ne faisais que récupérer des affaires. »
Aurore « Je me disais bien que vous aviez passé l’âge de dormir dans la chambre d’enfants. »
Marc-Antoine « Vous seriez surprise. C’est avant tout que j’ai les pieds qui dépassent largement du lit maintenant, alors je me suis installé dans l’ancienne chambre de mon oncle, au grenier. »
Aurore « On ne m’a pas prévenue. Attendez un peu que je monte la faire. »
Marc-Antoine « Ce ne sera pas nécessaire, je peux m’en occuper moi-même. »
Aurore « J’insiste Monsieur, je tiens à bien faire mon travail. Votre mère a dit de façon assez cryptique qu’il me faudrait sans doute faire mes preuves. Alors de quoi aurai-je l’air si je laissais son fils faire la poussière et changer lui-même les draps du lit ? Vous savez au moins que cette chambre n’a pas été occupée depuis des mois ? »
Marc-Antoine « Faire vos preuves ? Je n’y connais pas grand-chose, mais j’ai l’impression que vous tenez plutôt bien l’intérieur. En tous cas de ce que j’en ai vu depuis mon retour. »
Aurore « Je sais, c’est étrange. Votre mère a dit quelque chose à propos de votre grand-mère je crois… »
Marc-Antoine « Attendez, je crois que j’ai compris. C’est ma mère qui vous a engagé ? »
Aurore « Oui. Comme je vous l’ai déjà dit. »
Marc-Antoine « Vous n’êtes pas du coin vous non ? »
Aurore « Je ne vois pas le rapport. Et pour ce que ça vaut, je ne vois pas non plus où vous voulez en venir. »
Marc-Antoine « Ce n’est rien. C’est juste juste, d’ordinaire, c’est ma grand-mère qui engage les domestiques. »
Aurore « Je vois... »
Marc-Antoine « Mademoiselle Laroche, vous avez pénétré par mégarde sur le lieu d’une lutte de pouvoir domestique, et ce dans le camp de ma mère. »
Aurore « Ah… Je comprends mieux pourquoi elle m’a dit que j’étais la seule qu’elle recevait. Et j’imagine que toutes les filles du coin se sont soigneusement tenues à l’écart… Mince ! J’ai bien besoin de ce travail moi ! »
Marc-Antoine « Dans ce cas je suis navré, mais vous voilà coincée avec nous. »
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rachels-rendez-vous · 8 months
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coucou !
aujourd’hui, je suis pas allée au lycée 😭😭 mais demain je dois aller. j’espère que cette semaine va être facile et rapide pour moi parce que ce samedi j’espère que je vais voir mon ami (wink wink). en général, je travaille le samedi mais ce weekend je vais pas travailler parce que il va être occupé en dimanche. je pense qu’il va venir chez moi et on va regarder les films, faire des poteries et peut-être peindre. et après ça, peut-être on peut aller au cinéma et au centre commercial. j’aime bien être avec lui pour longtemps parce que pendant la semaine il est très occupé, et on peut pas parler beaucoup.
la semaine dernière, on est allés au centre commercial et au cinéma. on a regardé « anyone but you ». c’était très bien. pendant le film entier, on s’est tenu la main. trop romantique 😭😭 après le film, il mets ses bras autour de moi 😭😭😭 il est mingnon, non???? et aussi, il a acheté des trucs pour moi à target. il veut acheter un Stanley pour moi, mais je veux pas ça, parce que c’est cher. je me sens mal quand il achète des trucs pour moi, mais c’est adorable.
on est pas « ensemble » encore, et je pense que c’est trop tôt pour ça, mais je pense que le futur est prometteur. j’espère qu’on parlera encore pour la saint-valentin.
en gros, ce blog est juste pour mon vie d’amour 😭 mais en français !
*update : ma maman pense que j’abîme ma vie pour lui donc… super !
*update 2: elle a assouplit alors tout est bien. youpi
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orageusealizarine · 2 years
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“L’autre me sauve des autres et me donne la parole. Il est dépositaire et garant de ma possibilité de parler et d’écrire. Le “nous” sauve le “je” de la mutité et du non-être.”
“la solitude douloureuse et effrayante du geste d’écriture. Flaubert a beau faire de son lecteur un destinataire, le texte reste sans réponse.”
Entre la lettre, le journal et l’œuvre, je demeure suspendue. J’éprouve cette tension entre la mise à distance et l’intimité, je tourne en rond dans ma crise de solitude. Je déserte l'aphasie qui annihile l’existence tout en conjurant la menace de l’autre.
Le journal personnel sera un texte adressé ou ne sera pas : j’exige l’impossible réponse qui justifie mon existence, qui m’extraie de la folie solipsiste. J’ai besoin de l’autre pour être, alors l’écriture de l’œuvre, non pas sans destinataire ou sans lecteur, mais sans réponse est une mise à mort. J'agonise de l’écriture restée lettre morte, adresse manquée à l’autre absent.
Le journal personnel ne sera pas. Tant qu’il ne sera pas public. Or mon journal personnel public est un mensonge de journal, ou plutôt repose sur un dispositif singulier, contemporain (rendu possible par les moyens techniques actuels), est un journal personnel qui attend, qui exige une réponse.
Toute mon écriture est une apostrophe, un signe adressé à l’autre, identifié ou non, désigné ou non. Une conjuration de l’absence. Une croyance en la magie de l’autre qui fait mon identité et mon existence (’cher lecteur, fais-moi, fais-moi vivre’). Mais “cher lecteur”, ton ‘tu’ est trop intime pour être littéraire, ton absence trop réelle pour faire amitié. 
J’ai beau écrire sur le mode épistolaire, l’autre m’emmerde, avec son exigence de présence, de réponses et ses demandes. Une correspondance, c’est une persécution. Quand bien même je vous aimerais ! Alors lis-moi, aime-moi, mais surtout laisse-moi tranquille. Sois ce correspondant qui m’aimerait toujours dans mes absences, ce lecteur passif que rien n’engage...
Que je te demande affreusement “lis-moi” et “laisse-moi t’écrire je”, et “laisse-moi écrire” tout court (sans objet et sans destination) - que la place sois laissée non plus à la moi en tant que femme ordinaire mais à cette écrivaine en devenir - même ratée. Que je retourne à cette solitude, la littérature, sans l’autre, sans toi, puis sans moi.
L’écriture est une crèverie, une désespérance, un désir-être sans résultat.
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aisakalegacy · 4 months
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Printemps 1919, Al Simhara, Égypte (1/3)
Chers cousins,
Quelques nouvelles d’Egypte, probablement les dernières que vous aurez de moi avant quelques temps j’en ai peur. Je vous envoie cette lettre grâce à ma contact, qui ne pourra pas reproduire l’opération cent fois, et qui a consenti à le faire pour me laisser donner des nouvelles à ma famille. J’envoie donc deux lettres : à vous, et à ma femme (et je ne sais pas si elle le mérite, puisqu’elle ne m’a rien écrit du tout !).
J’espère que Constantin n’envisageait pas de rejoindre un chantier prochainement, car cela s’annonce impossible ces prochaines années. C’est la guerre ! Oui, encore, alors que l’autre, la Grande, vient à peine de finir. Je reviens du Soudan où j’étais retourné quelques semaines - et au passage, Constantin, ma théorie était bonne : Reisner du chantier d’El-Kourrou y reconnaît bien le style éthiopien, mais lui pense non pas à une tombe excentrée mais plutôt à la preuve d’une activité artistique et artisanale intense qui s’est diffusée le long du fleuve et dont on retrouve trace jusqu’à Memphis, et qui pourrait donc venir d’un autre type de ruine.
Bref, je devais rencontrer le chef d’une équipe britannique installée à Al-Simhara ces derniers mois pour y poursuivre les fouilles que laissées par M. Naville. Sauf qu’en revenant, j’ai trouvé le camp totalement désert.
[Transcription] Jules LeBris : Excuse me, miss? Where is everyone? I can’t seem to find them. (Excusez-moi, mademoiselle ? Où sont passé les archéologues qui travaillaient ici ? Je ne peux en trouver aucun.) Nephty Hosni : Where have you been? Nationalist leader Saad Zaghlul has been arrested by the British and the entire country has been protesting. I was in a strike in front of Beit Ul-Umma this morning. We’ve been scattered and I had to flee. I don’t even know what has happened to my friends. (D’où est-ce que vous sortez ? Le chef nationaliste Saad Zaghlul a été arrêté par les Britanniques, et tout le pays manifeste. J’étais ce matin devant Beit Ul-Umma. Nous avons été éparpillées et j’ai dû fuir. Je ne sais même pas ce qui est advenu de mes amies.) Jules LeBris : I’m sorry, but I need to reach my friend myself, cheikh Fahad Madbouli. (J’en suis navré, mais j’ai moi-même besoin de contacter mon ami le cheikh Fahad Madbouli.) Nephty Hosni : The cheikh has been killed. I’m sorry. (Le cheikh est mort. Je suis désolée.) Jules LeBris : What? How? (Quoi ? Comment ?) Nephty Hosni : I told you. There are riots in town, and the British authorities don’t like it. (Je vous l’ai dit. Il y a des émeutes en ville, et les authorités britanniques n’aiment pas ça.) Nephty Hosni : You said you were a friend of the cheikh’s? (Vous avez dit que vous étiez un ami du cheikh ?) Jules LeBris : I am… was. Him and his wife hosted me for a little while back in 99. (Je le suis… l’étais. Lui et sa femme m’ont hébergé quelques temps en 99.) Nephty Hosni : Maybe my brother can help. He knows the archaeologists and he knew the cheikh. (Peut-être que mon frère pourra vous aider. Il connait les archéologues et il connaissait le cheikh.) Nephty Hosni : Hide, and meet me at nightfall near the old ruins. My house is nearby, so I can go home quick if patrols come. (Cachez-vous, et retrouvez-moi à la nuit tombée près des vieilles ruines. Ma maison est proche, ce qui veut dire que si les patrouilles passent, je pourrais rentrer rapidement chez moi.) Jules LeBris : Thank you, very much. (Merci, énormément.)
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swedesinstockholm · 10 months
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5 novembre
depuis quelques années le mois de novembre est devenu le pire mois de l'année, alors qu'historiquement c’est censé être mon mois, avec le scorpion et mon anniversaire et noël au bout du couloir. mais là j'ai envie de le faire disparaitre mon anniversaire qui marque le temps qui passe et de crier whitehead you were WRONG je suis le grain de sable dans la théorie de la process philo parce que je bouge pas moi, jamais. je suis, dans l’ordre chronologique de mes divers diagnostics: endormie, gelée, à moitié morte, anesthésiée. sans oublier le moteur de ferrari coincé dans une deux chevaux. gracious.
ça va faire 48h que je suis enfermée dans ma chambre parce que maman est malade et que j’ai pas envie de tomber malade alors que ça changerait pas grand chose à mon quotidien pour être honête. dehors il pleut et c’est la tempête et hier soir j’ai regardé real housewives of new york jusqu’à deux heures du matin pour couvrir le bruit des voisins qui rigolaient à gorge déployée avec leurs invités en bas. j'avais l'impression de m'être cramé le cerveau mais dans un des épisodes jenna lyons va dans un bar lesbien de manhattan et monte sur scène pour danser avec une drag queen strip teaseuse donc ça en valait la peine. je veux aller dans un bar lesbien avec jenna lyons et qu’elle flirte avec moi ostensiblement pour me ramener dans son appart de soho archi luxe que je connais déjà par coeur.  
j’ai vu sur ig que bettina heldenstein était allée voir les mêmes expos que moi à paris + celles que je voulais aller voir mais que je suis pas allée voir parce que trop cher. j’ai fini par aller voir l’expo sophie calle mercredi matin, y avait beaucoup de monde et les deux femmes devant moi ont rien payé parce qu’elles travaillaient dans la culture. j’ai bien aimé voir toutes ses idées de projets non réalisés ou abandonnés. j'étais un peu agacée par son privilège d'avoir grandi dans une famille de riches bourgeois cultivés aussi. elle dit qu’elle est devenue artiste pour plaire à son père qui était collectionneur d'art. parce qu’elle savait pas quoi faire d’autre. parfois j’aimerais savoir comment j’aurais fini si j’avais grandi avec mon père. mon père médecin qui criait beaucoup et qui tenait à ce qu’on fasse notre scolarité ici plutôt qu’en france. est-ce que j’aurais fini par péter un câble? est-ce que je me serais rebellée comme une ado normale? j’étais pas une ado rebelle du tout et je m’identifiais à 100% à la réplique de jason schwartzman dans bored to death quand il dit i’m not good with anger i go straight to depression. ma désobéissance se cantonnait à sécher compulsivement les cours à gros coups de mensonges éhontés pour rentrer à la maison et regarder desperate housewives en paix. jamais d’alcool ni de cigarettes ni de drogue, j’avais les films et les séries.
à paris dans le metro j’écoutais une fille d’une vingtaine d’années qui racontait à son amie la première fois qu’elle avait eu un crush sur une fille qui était hétéro et son amie lui demandait si elle le lui avait dit mais j’ai pas entendu la suite. ça m’a renvoyée à moi à paris y a douze ans avec ma profonde solitude face à mes tout nouveaux et terrassants sentiments pour j. et puis le soir chez chartier on était assises à côté d’un jeune étudiant en première année de licence de lettres modernes qui parlait de ses cours chiants et de ses devoirs à rendre avec sa mère en visite à paris et ça m’a rendue un peu mélancolique, pas dans le sens nostalgique mais dans le sens si je m’étais penchée vers leur table pour lui dire que moi aussi j’avais fait des études de lettres modernes à la sorbonne et qu’il m’avait demandé ce que j'en avais fait j’aurais eu que des regrets à lui rapporter. regrets de pas avoir continué dans la linguistique l’édition ou le cinéma pour avoir au moins un master, regrets de pas avoir bifurqué vers des études d’art, regrets de m’être laissée glisser dans le vide avant même d'avoir terminé mon année de m1.
à part ça lundi matin en sortant de la gare de l’est j’ai vu céline sallette au coin du boulevard magenta, elle m’a brièvement regardée, sans doute attirée mon oeil gauche comme tous les autres gens. elle portait une doudoune noire et elle tenait un enfant par la main. elle avait l’air soucieuse mais elle était magnifique.
7 novembre
quatrième, cinquième, sixième, 180e jour d'exil dans ma chambre? je me suis quand même aventurée dans le salon pour regarder harry potter 3 ce soir mais j'ai loupé la moitié du film parce que je discutais de trucs cons avec r., on discutait déjà de trucs cons ce matin, puis je suis partie à la pharmacie et à la boulangerie chercher des trucs pour maman et on a continué à discuter quand je suis rentrée, il me racontait qu'il avait réussi sa formation et obtenu un contrat d'un an qui lui permet d'être payé pour développer ses propres projets et après ça normalement il aura droit au statut d'artiste et à la fin du message il crie et j'aurai plus besoin de job alimentaiiiire!!!!! comme dans ma chanson de saturne. j'ai du me forcer à me réjouir pour lui, heureusement par écrit c'est facile de faire semblant, mais si je l'avais eu en face de moi il aurait vu mon âme morte derrière mes yeux, et ma saleté de jalousie aussi. il part en tournée en france bientôt et je sais pas pourquoi ça me met dans cet état, je suis jalouse à en avoir mal au ventre, alors qu'y a un an je le connaissais pas et il vivait sa vie de musicien et moi je vivais ma vie de merde, blissfully unaware.
une fille qui a vu mon film au festival en islande hier soir m'a dit qu'elle l'avait trouvé très beau et plein de joie et que c'était le plus cool qu'elle ait vu jusqu'à maintenant et ça me tue d'être enfermée dans ma chambre à regarder rhony et à pleurer sur r. et sa jolie tête dans des vidéos de huit minutes où il joue des trucs discordants sur ses multiples synthés à me dire non mais il pourrait pas au moins avoir la décence de se couper la tête pour la remplacer par une plus moche c'est quoi cet affront là, au lieu d'être en islande en train de discuter de mon film avec des gens et agrandir mon réseau. le nouveau directeur de la lunga school semble l'avoir bien aimé lui aussi donc je me dis qu'il est peut être pas si nul que ça? mon film pas le directeur.
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