#Rhétorique
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culturefrancaise · 6 months ago
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La rhétorique fasciste du gouvernement français.
Je vous partage ici les stories de Léane Alestra, journaliste, propriétaire du compte Instagram Mécréantes.
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La vidéo :
Cette analyse du vocabulaire guerrier utilisé par Macron me rappelle son premier discours concernant le Covid-19 : "Nous sommes en guerre".
Une d��claration qui avait fait beaucoup d'effet sur les personnes âgées autour de moi...
Notez qu'il a répété cette déclaration pour insister sur le terme, la métaphore :
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Bref, je vous rappelle que les élections européennes c'est du 6 au 9 juin 2024. Allez voter.
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uncountry · 5 months ago
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Il en va de même avec la dialectique de cette France Insoumise : « Contre l’image angélique qu’entretenait la gauche, ils ont choisi cette image libertaire. Personnellement, je me méfie de tout terme dont le corollaire implique la libération. Parce qu’au préalable, il faut que l’auditoire ait été convaincu qu’il était dans les fers et s’en remette à celui qui l’émancipera de ses chaînes. »
LFI prospère ainsi sur « un postulat honteux », celui d’une France soumise. « Malgré tous ses dysfonctionnements, et ils sont nombreux et je les connais bien, nous vivons dans l’une des plus belles démocraties du monde. Enfermer le peuple dans l’idée qu’il était esclave en lui promettant la liberté, c’est le faire passer dans les mains d’un autre maître – voire, s’il était déjà libre, qu’il se précipite dans cette servitude volontaire qu’avait décrite Etienne de La Boétie. »
De Jordan Bardella à Jean-Luc Mélenchon, puisqu’il faut finalement appeler un chat un chat, « nous avons deux variations sur un même thème. D’un côté, celui qui a adopté les codes rassurants de la technocratie, de l’autre, le prophète autodéclaré. Une pure folie ! » Et le romancier de conclure : « Se maintenir dans l’illusion que nous n’avons que ces deux options, voilà le plus grand danger. Nous n’avons pas que le choix des extrêmes. »
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oreilletendue · 5 days ago
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Les zeugmes du dimanche matin et de Kev Lambert
«Odette déambule sur ses talons hauts qui lui font perdre l’équilibre mais jamais le sourire, droit et blanc, qui ne quitte pas son visage» (p. 85). «Les voix forment un tissu enveloppant qui remplit les temps morts des conversations, on passe d’une discussion à une autre, change de place pour quitter un sujet ennuyeux ou un vieil oncle sourd, on parle à une belle-sœur qu’on n’a pas vue depuis un…
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dsirmtcom · 1 year ago
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FL - Platon, Phèdre ou De la Beauté
FL - Platon, Phèdre ou De la Beauté #Philosophie #MardiCestPhilosophie #Platon #Socrate #Beauté #Discours #Parole #Écrit #vrai #Vraisemblable #Rhétorique #Psychagogie
Fiche de lecture n° 47 Éléments biographiques et de doctrine Cf. Doctrines et vie des philosophes illustres : Socrate. L’œuvre Le Phèdre fait partie des œuvres de la période de maturité (385-370). Il comprend deux personnages : Socrate et son ami Phèdre, aristocrate athénien, partisan des Sophistes. Les incontournables La palinodie : 243a-d. Le mythe de l’attelage ailé : 246a-d. Le mythe…
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parentslabd · 1 year ago
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On t'a rien demandé toi..
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lejournaldupeintre · 2 years ago
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Rhétorique
Numeric etching / Briat 2022 – –https://lejournaldupeintre2.wordpress.com/ Painting news project Les tableaux du peintre Twitter – – –https://lejournaldupeintre2.wordpress.com/ Painting news project Les tableaux du peintre Twitter – – – – – – – – – –
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water-weaving · 4 months ago
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remembering the first time i shaved my head (at age 17), to which my mother reacted normally and proportionally (shaming me for being somehow disrespectful of concentration camps survivors) (?)
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blatterpussbunnyfromhell · 2 years ago
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Quand est-ce qu’on a décidé d’utiliser le mot “caucasien” pour des Européens blancs comme des culs alors que la région du Caucase est littéralement limitrophe à la Turquie et l’Iran, des pays dont les habitants sont largement considérés comme n’étant pas blancs ? Est-ce que c’est parce que la partie nord est en Russie ?
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insecateur · 1 year ago
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c'est grave si j'ai pensé au frein du pénis
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news-paw-haiti-509 · 4 months ago
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Présidentielle Américaine : Moscou Pointe la "Rhétorique Inamicale" de Kamala Harris à l'Égard de la Russie
Le porte-parole de Vladimir Poutine a exprimé ce lundi des réserves quant à la candidature potentielle de Kamala Harris à la présidence des États-Unis. Il a souligné que le Kremlin “ne pouvait pas évaluer la candidature potentielle de Harris” en raison de sa “contribution peu marquante” aux relations entre les États-Unis et la Russie. Selon le porte-parole, la rhétorique de Kamala Harris à…
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inlovewithaspiderguy · 6 months ago
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I need a phone stylus to draw better on my shitty phone
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oreilletendue · 12 days ago
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Les zeugmes du dimanche matin et d’Éric Chacour
«Ils venaient avec leurs formules convenues et quelques souvenirs de ton père soigneusement dépoussiérés pour l’occasion, jugeaient intérieurement de votre état d’accablement. Ils scrutaient le sillon obscur creusé sous vos yeux par la fatigue, le frémissement s’emparant de vous au moment où ils prononçaient le nom du défunt, puis repartaient avec le goût mêlé des pâtisseries à la pistache et du…
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nesiacha · 13 days ago
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Lazare Carnot and the Colonial Question?
I just came across a document on JSTOR (my computer is in a good mood today, so I managed to read 10 pages)
I was reading the article Éthique et rhétorique de la Révolution chez Gracchus Babeuf et Toussaint Louverture.
The author discusses the date on which Gracchus was executed, May 27, 1797, and how shortly before, he had written an open letter criticizing the policies of the Directory. The author draws a parallel with Toussaint Louverture.
“Two days later, on Prairial 10, Year V, the pro-royalist colonist Vienot-Vaublanc, a prominent member of the Council of Five Hundred, delivered an ‘impolitic and incendiary’ speech about the general situation on the island of Saint-Domingue, which prompted a lengthy Réfutation of Certain Assertions in a Speech Delivered at the Legislative Body, written by Toussaint Louverture. Then, on Brumaire 15, Year VI, Toussaint Louverture sent a similar letter to the Directory, openly criticizing the colonial party in France as ‘enemies of the current system.’”
So far, I understand the parallel between Toussaint Louverture and Gracchus Babeuf.
But here’s where I get lost:
“It is easy to note, following a simple chronology of events, the almost perfect intertwining of the respective fates of Babeuf and Louverture under the Directory, then the Consulate. Scarcely had Babeuf’s body been beheaded, and the ‘Babouviste’ question ‘resolved’ by Carnot, when (...), under pressure from the colonists, set about tackling the colonial situation again, reactivating the colonial question that had remained unresolved, provoking what Jaurès would rightly call a ‘wounding of the revolutionary conscience.’”
End of the text excerpt. The source on Carnot in this article is listed as Marcel Dorigny and Bernard Gainot, La Révolution et la "question coloniale."
The problem is that, from my previous readings, I had always thought, according to historian Frédéric Régent (if I’m not mistaken—I'll need to find the reference) that at least two-thirds of enslaved people had been emancipated. Victor Hugues was criticized for his ambiguous stance, whereas Sonthonax was much more committed to the abolition of slavery, although it's more complicated than that. Eventually, Victor Hugues would become a supporter of re-establishing slavery under Bonaparte in Guadeloupe, while his revolutionary colleague Alexandre Kirwan would side with Delgrès and Ignace against slavery and ultimately lose his life.
I also previously explained in another post that Bonaparte’s reinstatement of slavery was illegal. As for 1797, we are in a period where there is the abolition of slavery , as far as I know, and therefore the Directory did not violate the law on slavery . So, this is where I’m a bit confused: I know there were influential figures within the Directory who favored reinstating slavery, but it hadn’t actually been reinstated. Perhaps the author of the article is referring to the seizure of lands that were then redistributed to colonists. I couldn’t delve into the entire article, having accessed only the first 10 pages.
This article is making me rethink what I thought I knew, especially since it’s well-sourced. (But then again, we’re all here to learn in one way or another. 🧐)
You get it—this is a call for more information. So, if anyone has answers, please let me know.
Here the link of the article:
https://www.jstor.org/stable/43932870
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lickthecowhappy · 8 months ago
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I struggled with this one so please be nice to me. I think the prolonged exposure to low grade sadness made me grumpy.
The French text in this poem is taken from Gustave Flaubert’s 1842 novela Novembre.
And for the record, I don't think Crowley is really this much of a sad sack, it's just artistic license.
Translated version is below the cut.
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Deux Langues de Nous
Rhapsodies poétiques,  I stuttered and struggled- laid utterly bare- surrounded by the words of infamous poets,  all fleeing my grasp like timid prey. souvenirs de mauvaises lectures,  How desperate I was to recall any  soliloquy, monologue, or profession of love  crafted so carefully by the human heart. hyperboles de rhétorique,  I could not compare thee to a Summer's day,  nor my love to a red red rose; I only scrabbled for  any stale crumb of affection my mouth could offer. que toutes ces grandes douleurs sans nom,  We couldn't say it, unspoken all those years-  until I put a name to what could have been,  and took “Us” with me when I left. mais le bonheur aussi ne serait-il pas  une métaphore inventée un jour d’ennui?  Perhaps I was not created to be loved,  only to be used and discarded. Cast down  once Love, Herself, tired of me. J’en ai longtemps douté,  For one bitter moment I believed in my  withered soul that you might hold me dear.  How foolish I must have seemed in your eyes. aujourd’hui je n’en doute plus. You and I were speaking two different languages and you were never very good with French. I suppose we both learned that the hard way.
[Translation]
[Two Languages of Us]
[Poetic rhapsodies,] I stuttered and struggled- laid utterly bare- surrounded by the words of infamous poets,  all fleeing my grasp like timid prey. [memories of bad readings,] How desperate I was to recall any  soliloquy, monologue, or profession of love  crafted so carefully by the human heart. [rhetorical hyperboles,] I could not compare thee to a Summer's day,  nor my love to a red red rose; I only scrabbled for  any stale crumb of affection my mouth could offer. [all these great nameless pains,] We couldn't say it, unspoken all those years-  until I put a name to what could have been,  and took “Us” with me when I left. [But maybe happiness too, is a metaphor  invented on a day of boredom?] Perhaps I was not created to be loved,  only to be used and discarded. Cast down  once Love, Herself, tired of me. [I doubted it for a long time,]  For one bitter moment I believed in my  withered soul that you might hold me dear.  How foolish I must have seemed in your eyes. [today I no longer doubt it.] You and I were speaking two different languages and you were never very good with French. I suppose we both learned that the hard way.
Read more of my work here. This poem is also available on AO3.
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thebusylilbee · 4 months ago
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L' « extrême centre » est une notion forgée par Pierre Serna, professeur à l’université Paris-I Panthéon Sorbonne et membre de l’Institut d’histoire de la Révolution française. Elle vise à décrire les gouvernements qui apparaissent après des périodes politiques marquées par des violences ou des instabilités fortes, qui se revendiquent de la modération et souhaitent se débarrasser du clivage gauche-droite. Napoléon Bonaparte dira par exemple en 1799, après le coup d’État du 18 Brumaire : « Ni talon rouge, ni bonnet rouge, je suis national. » D’après Pierre Serna, auteur de L’extrême centre ou le poison français : 1789-2019 (Champ Vallon, 2019), cette politique survient notamment en France en 1793, en 1799, en 1815, en 1851 ou encore en 1958, avec le retour au pouvoir de Charles de Gaulle, qui se présente alors comme au-dessus des partis. Depuis 2017, Emmanuel Macron « coche toutes les cases de l’extrême centre », assure l’historien. Pour Les Jours, Pierre Serna analyse à l’aune de cette notion la naissance du macronisme, son héritage et ses dérives. Entretien.
Qu’est-ce que l’extrême centre ?
C’est un concept historique qui m’est apparu parce que je n’arrivais pas à nommer les événements historiques qui se sont produits entre 1790 et 1815, surtout durant Thermidor, le Directoire et le Consulat. L’extrême centre est la réunion de plusieurs phénomènes. Lors de cette période, l’ensemble de la classe politique s’était beaucoup dédit et avait prêté moult serments à tous les régimes, de 1789 à 1815. Il y avait donc toute une série de personnages qu’on peut appeler « girouettes ». Ensuite, dans les périodes suivant des moments d’intenses violences politiques, ce groupe revendiquait la rhétorique de la modération pour revenir au calme et à une forme de réconciliation, de compromis. À partir de là, ces gens se légitimaient eux-mêmes dans leur changement d’avis, mettant leur positionnement politique au-dessus de leurs principes. Pour justifier cela, il fallait qu’ils se situent dans un échiquier politique déjà clairement défini depuis la Constituante : au centre. Ils vont alors comprendre que la conquête du pouvoir exécutif est ce qui compte le plus. Et bien souvent, leur usage du pouvoir exécutif va être particulièrement dur, particulièrement répressif et sévère, tant du point de vue politique que militaire. C’est donc cette pensée oxymorique qui m’a donné envie de donner un titre à cette mouvance jamais nommée.
Ces personnes qui tiennent le pouvoir ne le lâchent pas, au nom du fait que les autres sont des extrêmes. Mais ce sont eux qui les qualifient d’« extrêmes ». C’est donc un centre qui a une radicalité de par son absence idéologique et par sa capacité à utiliser les forces de répression de l’État qui sont à sa disposition.
[reste de l'article sous le trait parce que c'est long - mais très intéressant ! ]
En quoi Emmanuel Macron en est-il un représentant ?
De 2017 à la dissolution de 2024, Emmanuel Macron, dans sa version la plus « pure », coche toutes les cases de l’extrême centre. D’abord, il est passé de la gauche jusqu’à une politique au moins de centre droit, voire délibérément de droite. Emmanuel Macron est donc une figure de girouette et pousse les autres à le devenir : que ce soit les membres du Parti socialiste ou des Républicains qu’il entraîne avec lui. Il pousse donc à un « girouettisme » de masse qui déstabilise tout l’équilibre politique existant.
Deuxièmement, il se positionne comme quelqu’un qui n’est pas dans la rhétorique de l’extrême ni dans l’idéologie, avec un discours conciliant. Autre exemple, plus récent : alors qu’il a mis un désordre effroyable dans les institutions avec la dissolution, il demande une trêve olympique. Il appelle donc régulièrement à des formes de modération parce qu’il en a besoin pour qualifier ses deux adversaires principaux. Des adversaires qu’il a d’ailleurs contraints à se radicaliser parce qu’il prenait de plus en plus de place au centre.
Troisième élément, enfin : il a fait preuve d’une surutilisation, documentée et dénoncée par des instances internationales, des forces policières, voire des adjuvants militaires, pour maintenir l’ordre lors des moments de contestation et de désapprobation de sa politique. On coche donc les trois éléments structurants de l’extrême centre, dont il est une figure en continuité avec l’histoire de France.
L’extrême centre a donc toujours existé. Emmanuel Macron s’est pourtant présenté comme en rupture avec « l’ancien monde »…
Il est parfaitement dans la continuité d’une politique qui correspond à un des cadres évidents de la politique française née pendant la Révolution. Cela pourrait être irritant pour lui, parce que là où il se veut un homme moderne, il est en fait l’incarnation d’une très vieille recette thermidorienne.
Vous dites qu’Emmanuel Macron contraint ses adversaires à se radicaliser. C’est donc lui qui provoque la radicalité de la gauche et de l’extrême droite ?
Pas exactement. La gauche radicale et l’extrême droite sont évidemment antécédentes à Emmanuel Macron. Dans le même temps, les partis de droite et de gauche républicains étaient eux aussi antécédents et avaient la main sur l’échiquier politique de façon majoritaire. Mais il faut qu’il y ait une crise de ces forces traditionnelles pour qu’un homme se plaçant au-dessus des partis sorte de l’anonymat, s’il en a la force, le charisme et les soutiens financiers. Dès lors, à partir du moment où les forces traditionnelles sont plus faibles et que lui occupe un centre de plus en plus important, les forces radicales, de droite et de gauche, doivent « surexprimer » leurs volontés de passer par une conquête du pouvoir législatif pour exister face à celui qui a le pouvoir exécutif. On assiste donc à une radicalisation de ce discours aux extrêmes de façon mécanique. Ainsi, ces radicalités préexistent à l’extrême centre, mais sont encore plus fortes lorsque celui-ci est présent dans la vie politique française.
Le pouvoir exécutif est donc l’objectif de l’extrême centre, au détriment du législatif. Emmanuel Macron a-t-il donc quitté l’extrême centre en prononçant la dissolution de l’Assemblée nationale qui remet, de facto, le Parlement au centre du jeu politique ?
On se trouve dans une confusion intégrale. Emmanuel Macron est désormais un avatar d’extrême centre parce qu’il n’a plus la possibilité de gouverner comme il le souhaiterait. La décision de dissoudre l’Assemblée nationale un soir d’élection où il y a eu un raz-de-marée de l’extrême droite et où moins d’un Français sur deux a voté est choquante, en ce sens qu’elle crée un choc historique (lire l’épisode 1, « Macron, maboul de cristal »). Soit le Président est prêt à gouverner avec l’extrême droite mais il ne le dit pas, soit il envisage une possibilité d’alliance entre son parti et la droite. Les deux ont échoué. Il n’est donc plus dans une figure d’extrême centre, mais bien dans une situation particulièrement délicate : tant qu’il ne peut pas gouverner comme il le désire, c’est-à-dire imposer par l’exécutif quelque chose au législatif, il ne nomme pas de Premier ministre. C’est pourtant à lui de le nommer et de faire appel à la force politique qui est majoritaire, fût-elle relative à l’Assemblée, pour lui demander de gouverner. Il y a là un abus d’autorité et des moyens institutionnels et constitutionnels que lui confère l’hyperprésidentialité de la Ve République (lire l’épisode 42, « “Nous risquons d’entrer dans une zone de turbulences” »).
L’extrême centre n’est-il pas voué à disparaître avec l’impossibilité qu’a Emmanuel Macron de gouverner ?
L’extrême centre n’est jamais appelé à durer. En politique, à droite ou à gauche, il y a des invariants politiques, des marqueurs idéologiques. Le seul invariant de l’extrême centre, lui, est la crise politique qui l’a fait naître, non l’idéologie. Il y a donc deux moyens de « terminer » l’extrême centre : soit aller vers une droite autoritaire, soit aller vers une recomposition totale du paysage politique. Et là, il faut un événement qui dépasse notre quotidien. Concrètement, soit la France suivra le modèle d’une mondialisation brune, soit il y aura un événement dramatique, comme un conflit extérieur qui pourrait changer la donne politique et sociale, comme on l’a vu après 1918 ou 1944. Je ne nous le souhaite pas, mais je constate qu’avec mes outils d’historien je ne peux pas dire quelque chose d’autre.
Quel pourrait-être l’héritage d’Emmanuel Macron ?
À mon avis, il laissera un héritage très fort. D’abord parce que les périodes d’extrême centre ne sont jamais anodines. Elles sont liées généralement à une personne qui est capable d’incarner une désidéologisation. Il laissera donc un héritage fort qui exigera une recomposition en fonction de ce qu’il a été. Celui-ci me semble peu commenté. Il apparaît clair, quand on lit son programme Révolution (XO, 2016) pour 2017, qu’il veut transformer la France à la manière d’un État américain. C’est-à-dire défaire et déconstruire totalement la puissance de l’État social, sortir complètement de ce qui a été une des particularités fortes de la France : un État keynésien et protecteur, à la pointe des avancées sociales et sociétales, capable d’intégrer des populations immigrées. Je pense que la déconstruction de l’État et des services publics, la volonté de faire de toute une jeunesse des autoentrepreneurs, le jeu d’un libéralisme total et la politique sociétale, qui, malgré une rhétorique de façade, renvoie à un rétrécissement et un resserrement de chacun sur soi à la condition d’une hypersécurité, nous conduisent à cela.
Que penser du refus de nommer à Matignon Lucie Castets, pourtant désignée par le Nouveau Front populaire ?
Le Président abuse de ses prérogatives institutionnelles. Il fut un temps, lors de la crise de mai 1877, quand naissait la IIIe République, où le conflit entre le Parlement et le Président se solda par un renforcement du pouvoir législatif. Dès lors, le Président fut obligé légitimement de se « soumettre ou se démettre » une fois que le suffrage universel avait parlé. Aujourd’hui, Emmanuel Macron refuse cette règle républicaine en refusant de nommer une personne, en l’occurrence Lucie Castets, grande servitrice de l’État et des services publics, dont il redoute par-dessus tout la probité et la cohérence. Il semble que le Président ajoute de la confusion à la confusion en s’enfermant dans une forteresse vide, l’Élysée, au lieu d’accepter démocratiquement sa défaite.
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elinaline · 8 months ago
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ET POURQUOI C'EST JAMAIS LES MEUFS QUI FLIRTENT AUSSI
When did I become attractive to random men and how can I make it stop. I know cashier is a shit job so I try to be polite and match the friendly tone of the guy and immediately he asks if I'm single and you KNOW "not interested" will not be an acceptable answer. AUGH. At least he was polite about it I guess.
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