#Poèmes saturniens
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"Moi je ne puis, chétif trouvère de Paris, / T'offrir que ce bouquet de strophes enfantines" ("Il Bacio")
Chronique de Poèmes saturniens (1866), Fêtes galantes (1869) et Romances sans paroles (1874) de Paul Verlaine
Ce texte ne sera pas une critique globale de ces trois recueils de Verlaine, mais plutôt une sélection de quelques poèmes qui m'ont marqué, qui ont capté mon attention. En effet, je ne suis ni suffisamment expert pour pouvoir caractériser avec précision la poétique de ce dernier, ni suffisamment motivé pour me lancer dans de vastes recherches. La poésie et moi, c'est à petite dose.
D'autant qu'il faut le dire d'emblée : ces poèmes de jeunesse, apparemment influencés par le courant parnassien (sans s'en revendiquer totalement néanmoins), ne se donnent pas à lire facilement. Nombreuses sont les références pointues qui auraient mérité des notes fournies (hélas absentes de mon édition), et nombreuses encore sont les images poétiques nébuleuses que l'on est bien en peine, sans de solides connaissances, de réinscrire dans la biographie de Verlaine ou dans la poétique de son œuvre. La plupart des poèmes sont assez (pour ne pas dire très) hermétiques et trop datés pour que le lecteur/la lectrice d'aujourd'hui ait grand chose à quoi se raccrocher. On ne s'étonnera pas, de ce fait, que les poèmes les plus connus soient également les plus simples, les plus transparents : "Mon rêve familier", "Chanson d'automne", "Il pleure dans mon cœur".
Un trait qui m'a semblé saillant dans ces recueils - et je me limiterai à cela -, c'est leur rapport à la musique. "De la musique avant toute chose", trouvera-t-on en guise d'art poétique dans Jadis et Naguère (1884) quelques années plus tard... Certes, mais je pensais que ce principe se traduisait surtout par la recherche de rythmes et de sonorités sophistiqués, voire par une thématisation de la musique dans les poèmes. Or il se manifeste également par l'utilisation de formes empruntées à la chanson, pour ne pas dire à la chanson enfantine, avec des vers souvent courts, la présence de refrains et de rimes faciles, voire naïfs. On ne s'y trompe d'ailleurs pas rien qu'en lisant les titres de certains poèmes ou sections : "Chanson d'automne", "La Chanson des ingénues", "Sérénade", "Mandoline", "En sourdine", "Dansons la gigue !", "La piano que baise une main frêle" "Ariettes oubliées" (= 1ère section de Romances sans paroles). Cela m'a vraiment surpris car, je dois le dire avec un peu de honte, j'avais de Verlaine l'image d'un vieux barbu torturé et non d'un candide sentimental. Pourtant, l'on a ici bien affaire à des poèmes écrits dans la vingtaine par un jeune homme encore pétri de romantisme et en quête d'idéal : il m'a fallu intégrer cette donnée au cours de ma lecture.
En tout cas, ces poèmes que je qualifierais de "naïfs", privilégiant la forme courte (pratiquement celle de la comptine), les rimes attendues et les images un brin clichées (souvent liées à la nature...), sont loin d'être ceux que j'ai préférés. C'est un petit peu malheureux à dire à propos de ce poète qui "préfère l'Impair" ("Art poétique", Jadis et Naguère, 1884), mais j'ai préféré ses poèmes en alexandrins, bien plus riches à mon goût. Voici donc, pour finir, un petit florilège de quelques poèmes qui m'ont touché (avec quand même deux poèmes au mètre plus court).
#Paul Verlaine#poésie#littérature française#Poèmes saturniens#Fêtes galantes#Romances sans paroles#musique#poèmes
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Je me perds dans des poèmes saturniens Dans une rage sans mesure commune Avant toi il y en a eu plein Après toi il n'y en aura plus aucune
Baaltho
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Plaque en hommage à : Paul Verlaine
Type : Lieu de résidence
Adresse : 4 rue de Vaugirard, 75006 Paris, France
Date de pose : Inconnue
Texte : De Mars 1889 à Décembre 1894, le poète Paul Verlaine a fréquenté cet hôtel
Quelques précisions : Paul Verlaine (1844-1896) est un poète français, notamment connu pour la relation tumultueuse qu'il entretint avec Arthur Rimbaud, un autre poète, laquelle se finira par une violente dispute à l'issue de laquelle Verlaine blesse son amant et est emprisonné. Figure emblématique du poète maudit, Verlaine fut toutefois admiré par nombre de ses contemporains et inspira des générations de poètes et de musiciens. Ses principales œuvres incluent le recueil Poèmes saturniens (1866), l'ouvrage Les Poètes maudits (1884) et plusieurs récits autobiographiques écrits vers la fin de sa vie. Il meurt d'une pneumonie. Deux autres plaques commémoratives en son honneur peuvent être trouvées non loin, rue Descartes, où il vécut également.
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L'alchimiste
Il va se coucher tard aux heures levantines Et se lève quand fuit dans le ciel le luisant ; Au gré des illusions d’un seulet passe-temps, Le visite parfois la muse flaubertine.
Phœnix inapaisé d’essences clandestines, – Plus jeune, il embrasait tous les mots dans l’instant – L’asthmatique athanor aux brandons persistants Besogne, saturnien, une encre adamantine.
Soudain l’évaporé rougit de quelque ivresse, Rappel d’un bref succès et de longues promesses Qu’abreuvent à l’envi charlatans épulons.
Courant la chrysopée aux gloires chimériques, Il a dans son creuset vicié l’art spagyrique ; Bien qu’auriflu, son verbe est entaché de plomb.
Pour mon premier poème sur tumblr, pourquoi pas un auto-portrait ?
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Dans les bois
D'autres, ― des innocents ou bien des lymphatiques, ― Ne trouvent dans les bois que charmes langoureux, Souffles frais et parfums tièdes. Ils sont heureux ! D'autres s'y sentent pris ― rêveurs ― d'effrois mystiques. Ils sont heureux ! Pour moi, nerveux, et qu'un remords Épouvantable et vague affole sans relâche, Par les forêts je tremble à la façon d'un lâche Qui craindrait une embûche ou qui verrait des morts. Ces grands rameaux jamais apaisés, comme l'onde, D'où tombe un noir silence avec une ombre encor Plus noire, tout ce morne et sinistre décor Me remplit d'une horreur triviale et profonde. Surtout les soirs d'été : la rougeur du couchant Se fond dans le gris bleu des brumes qu'elle teinte D'incendie et de sang ; et l'angélus qui tinte Au lointain semble un cri plaintif se rapprochant.
Le vent se lève chaud et lourd, un frisson passe Et repasse, toujours plus fort, dans l'épaisseur Toujours plus sombre des hauts chênes, obsesseur, Et s'éparpille, ainsi qu'un miasme, dans l'espace. La nuit vient. Le hibou s'envole. C'est l'instant Où l'on songe aux récits des aïeules naïves... Sous un fourré, là-bas, là-bas, des sources vives Font un bruit d'assassins postés se concertant
.(Poèmes saturniens, Verlaine, Livre de poche, 2004, p97,98)
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Paul Verlaine, Poèmes Saturniens
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Après trois ans
Ayant poussé la porte étroite qui chancelle, Je me suis promené dans le petit jardin Qu’éclairait doucement le soleil du matin, Pailletant chaque fleur d’une humide étincelle.
Rien n’a changé. J’ai tout revu : l’humble tonnelle De vigne folle avec les chaises de rotin… Le jet d’eau fait toujours son murmure argentin Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.
Les roses comme avant palpitent ; comme avant, Les grands lys orgueilleux se balancent au vent, Chaque alouette qui va et vient m’est connue.
Même j’ai retrouvé debout la Velléda, Dont le plâtre s’écaille au bout de l’avenue, – Grêle, parmi l’odeur fade du réséda.
Paul Verlaine, Poèmes saturniens
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I heard you good with them soft lips. Yeah, you know word of mouth. The square root of sixty-nine is eight something, right? 'Cause I been trying to work it out. Good weed. White wine. I come alive in the night time.
Paul Verlaine - 'Poèmes Saturniens'
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Inspiration ou obstination ?
“Inspiration” ©Philippe Quéau (Art Κέω) 2024 En épilogue à ses Poèmes saturniens, Verlaine évoque, pour les dédaigner manifestement, tous les transports de « l’Inspiration », dont l’Égérie, l’Ange, la Muse, la Colombe, le Saint-Esprit, l’Archange, ou Apollon lui-même, gratifient les poètes de « seize ans », ainsi que tous les « pauvres gens » qui croient que l’Art exige d’« éparpiller son…
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Bon mois d'Octobre Messieurs
Chanson d’Automne
Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon cœur
D’une langueur Monotone.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure ;
Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la Feuille morte.
Poèmes Saturniens
Paul Verlaine 1844-1896
Écrivain et Poète Français
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APRÈS TROIS ANS
Ayant poussé la porte étroite qui chancelle, Je me suis promené dans le petit jardin Qu’éclairait doucement le soleil du matin, Pailletant chaque fleur d’une humide étincelle. Rien n’a changé. J’ai tout revu : l’humble tonnelle De vigne folle avec les chaises de rotin… Le jet d’eau fait toujours son murmure argentin Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle. Les roses comme avant palpitent ; comme avant, Les grands lys orgueilleux se balancent au vent. Chaque alouette qui va et vient m’est connue. Même j’ai retrouvé debout la Velléda, Dont le plâtre s’écaille au bout de l’avenue. — Grêle, parmi l’odeur fade du réséda.
Paul Verlaine, Poèmes saturniens, 1866
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JOURNAL DE CREATION N°2// SUITE JUILLET – AOUT 2023 -
SALLE EIFFEL - ORLEANS
A PROPOS DES REPETITIONS DU VENDREDI 1 AU JEUDI 7 SEPTEMBRE 2023
Rassembler un auteur, une écriture et des acteurs, des acteurs et des artistes de l’audio visuel (vidéaste , ingénieur du son ), des peintres … telle sera l’actualité de notre travail au cours de cette première semaine de septembre 2023 .
En juillet et août, nous avons travaillé selon des process individualisés, prioritairement dédiés à l’écriture lorsqu’elle est accueillie dans une pratique d’acteur au moment où il en découvre (déchiffre ?) l’oralité et la gestuelle pour élaborer au fur et à mesure de sa progression une sorte de charte esthétique, un code de vie théâtrale .
Les 3 textes - déjà représentés sur les scènes de grands théâtres internationaux, sont dès leur première lecture, saisissants – chacun des trois l’étant de façon singulière .
La délivrance en rafale d’une parole jusqu’alors inexprimée, par une femme de 70 ans n’a rien du récit pathétique d’une tranche de vie . L’effet de souffle ravage les aveux convenus . Les mots volent, se heurtent et se cabossent, rebondissant en cascades, s’étourdissant dans leur chute lachés comme des bolides sur l’anneau d’un circuit où ils ne finiront jamais de tourner . PAS MOI – çà n’est pas une autre, c’est elle qui ne le sait plus, si elle l’a déjà sû autrefois .
Comme une image, cette fleur qui enroulerait ses « bras interminables autour de sa tige centrale, c’est BERCEUSE . Un récit ? ? un poème saturnien ? un chapelet de prières ? un disque rayé ? A ce point où l’absence est sœur du vide, il ne reste plus qu’à se raconter des histoires à dormir debout, des histoires qui anticiperaient leur propre fin pour postuler à l’éternel recommencement .
LE DEPEUPLEUR – troisième texte de nos soirées BECKETT qui de lui-même se disait être ” un expert en racontage ”. On peut le croire à la première lecture de son DEPEUPLEUR qui suppose et expose dans un “ cylindre surbaissé ” la curieuse existence vécue par 200 corps, arrivés là par hasard, jusqu’à plus amples informations .
Où s’engage t’on en suivant ce récit ? Rassurez vous, l’expert en racontages est un maitre qui, lorsqu’il s’agit de donner corps à des vues de l’esprit, fait des miracles . En révélant ses visions il nous promène dans sa fiction tout en nous livrant, fibre par fibre, la nature des racines qu’elle plonge dans notre stock mémoriel qu’il soit littéraire : LA DIVINE COMEDIE de Dante ou historique : SI C’EST UN HOMME de Primo LEVI . On peut avoir l’impression d’une visite guidée au début du récit. Et, au fur et à mesure de son développement, s’opère une sorte de retournement – on ne visite rien d’autre que soi même, projeté dans une histoire déjà écrite, une histoire entrain de s’écrire … C’est fini ? çà va finir ? ça va recommencer ? BECKETT tourne et retourne ces questions .Écrivain il “pousse ” ses vues de l’esprit à opérer des jonctions avec des situations identifiables . Il arrive que l’outre monde de sa fiction s’agrège au monde tel qu’il va . L’un dans le miroir de l’autre, nous imaginons leurs reflets mêlés, la superposition de leurs deux images . Mais se sont les mots qui nous sonnent quand les images qu’ils délivrent en nous, réveillent nos sensibilités . .
En septembre , les protocoles individuels seront abandonnés
Les acteurs vont ouvrir leur travail à un vidéaste et un ingénieur du son . Il me revient de saisir les conditions de leur rencontre artistique, de créer les conditions de leur amalgame (de l’arabe amal’ al’game/œuvre d’union ), d’envisager le bénéfice esthétique de leur collaboration .
On avance en marchant … CONTINUONS !
Prochain journal de création -octobre 2023
Avec ce numéro 3 , je vous présenterai les différents acteurs de ce programme BECKETT .Vous serez également informés sur les contenus des matinées des 11 et 12 novembre (11H30-13H30) .
Pour l’ATELIER METOPE
JACQUES LE NY
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Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon cœur transparent
Pour elle seule, hélas ! Cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse ? Je l'ignore.
Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore,
Comme ceux des aimés que la Vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.
Poèmes saturniens : Mon rêve familier de Paul Verlaine.
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Mon rêve familier
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime, Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon coeur transparent Pour elle seule, hélas! cesse d’être un problème Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême, Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse? Je l’ignore. Son nom? Je me souviens qu’il est doux et sonore, Comme ceux des aimés que la vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues, Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a L’inflexion des voix chères qui se sont tues.
Paul Verlaine, Poèmes saturniens
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