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#Livre d’or
revuetraversees · 1 year
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 Gwen GARNIER-DUGUY, Livre d’or, Couverturede R. Mangú et postface, Bertrand Lacarelle. (Ed. L’Atelier du Grand Tétras 96 pp.)
Une chronique de Xavier Bordes  Gwen GARNIER-DUGUY, Livre d’or, Couverture de R. Mangú et postface, Bertrand Lacarelle. (Ed. L’Atelier du Grand Tétras 96 pp.) Si l’on s’amuse à se rappeler que la parole est d’argent et le silence, d’or, on peut considérer qu’un livre de poèmes « traduit du silence » (Joe Bousquet) est une sorte de vermeil, d’alliage solaire ! Et en effet, à travers les élans…
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aforcedelire · 6 months
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D’or et d’oreillers, Flore Vesco
Coup de cœur 🖤
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C’est une vérité universellement reconnue qu’un célibataire pourvu d’une belle fortune doit avoir envie de se marier… mais en ayant au préalable invité la jeune fille à passer la nuit chez lui, dans un lit recouvert d’une montagne de matelas, seule et sans chaperon s’il vous plaît ! Parce qu’ici, même si le début m’a fait penser à Orgueil et Préjugés, on est bien dans une réécriture du conte de La Princesse au petit pois. Le jeune homme qui fait passer ces tests aux prétendantes dans le but de se trouver une épouse, c’est lord Handerson, Adrian de son petit nom. Et malgré le parfum de scandale, Mrs. Watkins décide d’y envoyer ses trois filles, accompagnées de leur femme de chambre. Seule l’une d’elles retiendra l’attention de notre distingué gentleman…
J’ai adoré ce roman ! Ça a commencé comme Orgueil et Préjugés, alors forcément dès le début j’étais conquise. L’écriture est très fluide, très drôle, il y a beaucoup de jeux de mots et de références aux classiques (Narnia, Jane Austen, Dorian Gray…), ce qui m’a ravie ! C’est une réécriture très inventive du conte. D’ailleurs, ça a pris un tour totalement inattendu et super original. J’ai beaucoup aimé ! Et au-delà de ça, c’est aussi une très jolie histoire d’amour, une histoire de découverte du corps et du désir. Où on apprend ce qui se passe dans le lit d’une jeune fille, la nuit, quand personne n’écoute… c’était un régal. J’ai beaucoup aimé le personnage principal, Sadima déchire. Je recommande chaudement ! Ça m’a fait rire, ça m’a fait du bien et ça m’a transportée, c’est tout ce dont j’avais besoin en ce moment. J’ai hâte de lire le prochain roman de Flore Vesco, maintenant. (Et par ailleurs, on en parle de cette couverture à tomber ?)
13/03/2024 - 16/03/2024
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mmepastel · 1 year
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Je viens de finir cette merveille. Ce roman finlandais a été remarquablement chroniqué sur le site en attendant Nadeau, à qui j’emprunte mon introduction ci-dessous :
« Il ne faut pas lire Gorge d’or, premier roman d’Anni Kytömäki, pour se distraire ou passer un bon moment, mais pour éprouver physiquement la texture des pas lors de la traversée d’une tourbière, pour se réjouir du martèlement d’un pic noir sur un pin. Pour avoir les larmes aux yeux parce qu’un nom est écrit dans une botte, pour être bouleversé par une écriture à la fois simple et précise, lyrique et hypnotique, qui conduit jusqu’à une intensité incroyable les sentiments des personnages. Pour être émerveillé par la délicatesse et l’intelligence d’un art romanesque qui sait trouver dans le rapport intime à la nature la part de bonheur nécessaire pour que survive l’affection entre un père et sa fille, sur fond d’histoire troublée de la Finlande entre 1903 et 1937. Et si le grand livre de cette rentrée littéraire était un roman décrivant principalement des marches au fond des forêts finlandaises ? »
Ce livre est énorme. Plus de 600 pages, écriture serrée. Il est très contemplatif, parfois lent. Et pourtant je l’ai lu goulûment, avec avidité.
C’est tout d’abord une très belle histoire de filiation, entre un père, Erik, et sa fille, Malla ; ils nouent un lien indestructible, viscéral, en partageant leur amour et leur fascination organique pour la forêt finlandaise. J’ai été bouleversée par leurs destins complexes dans cette première moitié du XXe siècle, où la Finlande a été secouée par la première guerre mondiale, la révolution russe, l’indépendance durement acquise, la chasse aux communistes (les Rouges), la famine, la pauvreté.
Dans la première partie du livre, on suit l’évolution d’Erik, fils d’un riche propriétaire terrien qui se soucie principalement de s’enrichir, en vendant du bois, et en modernisant les accès à la forêt. Erik, lui, tient plus de sa mère, pourtant jugée dérangée, qui aime les histoires, et la nature. Elle lui en raconte de nombreuses, l’initié à la magie de la forêt, au secret des correspondances inexplicables, avant de ne plus pouvoir le faire. Sa première épreuve sera de perdre cette mère précieuse, mais beaucoup d’autres l’attendent, liées au contexte politique globalement hors champ mais dont on sent bien les répercussions. Amoureux d’une insurgée, perdu, il s’échappe vers le nord, et expérimente la solitude radicale.
Puis, un peu plus tard, redescendu vers le manoir familial, il devient père ; sa femme doit vite être écartée de lui aussi, je n’en dis pas plus pour ne pas gâcher votre lecture. Il semblerait que chaque être féminin qu’il aime soit condamné à un exil forcé. Il en va de même pour sa fille, Malla, qu’il a quand même la chance d’éduquer jusqu’à ses sept ans, et à qui il transmet le goût de la forêt.
On suit le destin de Malla dans la deuxième partie du roman. Elle aussi doit faire face au rejet qu’on voue à ceux qui n’étaient pas dans le bon camp lors de l’insurrection. On la force même à changer de nom. L’ombre étonnante d’un ours apparaît aussi, et la silhouette d’un vagabond (lui aussi rejeté pour son ascendance révolutionnaire) qui lui apprend à communiquer avec l’ours. Ils veulent le protéger des hommes qui ne manqueraient pas de le transformer en proie de chasse. On pourrait dire qu’à force de marcher dans la forêt par toutes saisons, à force d’en connaître chaque plante et animal, tous deux sont en osmose avec la forêt, et avec un certain esprit magique, ancestral, issu du folklore ancien de la Finlande, lorsque nature et humain ne se distinguaient pas autant, et où la forêt était souveraine.
C’est en cela que le roman a une dimension souterraine politique et écologiste très forte. La compréhension respectueuse d’Erik ou de Malla de la forêt est précieuse mais en danger par la course au profit et la modernité mal réfléchie.
Depuis mon canapé, j’ai adoré lire ce livre. C’était une expérience quasi sensorielle, physique. On entend craquer le gel sous les bottes de Malla, on sent sur sa langue les myrtilles qu’elle cueille, affamée, on sent les effluves des pins, la brume odorante qui émane de la tourbière au matin, c’est assez extraordinaire. Dans une langue simple mais sans cesse surprenante, Anni Kytömäki nous envoûte, nous promène et nous broie le cœur. Une merveille qui ressemble à un long voyage bouleversant.
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lepetitdragonvert · 10 months
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Prince Grenouille d’après le conte des Frères Grimm Le Roi Grenouille
Éditions Les Livres du Dragon d’Or
1991
Artist : Alix Berenzy
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eaux-fortes · 15 days
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C’est pourquoi les peuples lunaires décrits par Socrate dans le Phédon, ces habitants des sommets de la terre qui mènent au-dessus des nuages une vie sobre et frugale en se consacrant à l’étude de la plus secrète philosophie, ainsi qu’à la pratique de la religion, on peut dire qu’ils goûtent la félicité de Saturne, dans un bonheur et une longévité qui les font ressembler moins à des hommes mortels qu’à des démons immortels. Beaucoup les considèrent comme des héros ou des demi-dieux, d’une espèce toute d’or, qui jouirait en quelque sorte de l’âge et du règne de Saturne. Voilà peut-être, me semble-t-il, ce qu’ont voulu dire certains astrologues arabes, en affirmant qu’au-delà de la ligne d’équinoxe, vers le midi, vivent des démons très subtils qui ne semblent ni naître ni mourir ; c’est là qu’il faudrait situer le pouvoir de Saturne et la Queue du Dragon. Albumasar semble bien le confirmer lorsqu’il parle dans son Sadar de certaines régions de l’Inde qui sont soumises à Saturne, et où la longévité est telle que la plupart des habitants meurent à un âge extrêmement avancé : l’explication étant, selon lui, que Saturne porte atteinte aux étrangers et non aux gens du pays. — Marsile Ficin, Conseils aux intellectuels, Livre III, 22: Comment nous pouvons nous accorder avec les puissances célestes : les septs moyens dont nous disposons. Qui pâtit et qui profite de l'influence de Saturne ; qui en est protégé par Jupiter. Comment le ciel agit sur l'esprit, le corps et l'âme. (1489)
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abridurif · 1 month
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Il faut qu’à tout prix, je revienne à moi, me confie d’une façon plus directe. Ce livre, j’ai voulu le faire des éléments transposés, sublimés, de ma vie de condamné, je crains qu’il ne dise rien de mes hantises. Encore que je m’efforce à un style décharné, montrant l’os, je voudrais vous adresser, du fond de ma prison, un livre chargé de fleurs, de jupons neigeux, de rubans bleus. Aucun autre passe-temps n’est meilleur. Le monde des vivants n’est jamais trop loin de moi. Je l’éloigne le plus que je peux par tous les moyens dont je dispose. Le monde recule jusqu’à n’être qu’un point d’or dans un ciel si ténébreux que l’abîme entre notre notre monde et l’autre est tel qu’il ne reste plus, de réel, que notre tombe. Alors, j’y commence une existence de vrai mort. De plus en plus, je coupe, j’élague cette existence de tous les faits, surtout les plus minimes, ceux qui pourraient le plus rapidement me rappeler que le vrai monde est étalé à vingt mètres d’ici, tout aux pieds des murailles. Jean Genet, Notre-Dame-des-Fleurs, Éditions Gallimard, 1951, p. 114
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ftf-rpg · 1 year
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✨ HOT FAE SUMMER HAS OFFICIALLY STARTED! ✨
— forum city low fantasy, 1 rp par mois, challenges d'écriture et paillettes rpgiques.
✨ ftf, en bref - ouvert depuis le 5 mars 2022. qu’il vente, qu’il pleuve, qu’il neige - on est là. on a eu des périodes fastes, des creux énormes, et on continue de mener la barque quoi qu’il arrive, que notre qeel affiche complet ou pas. - no discord(e) (lol) (vive l’humour) (bref) - forum city low fantasy, avec ce qu’il faut de touche fantastique pour pimenter le rp, résolument tourné vers le slice of life, enrichi et sublimé par l’imagination et la créativité de nos membres. don’t let the sparkles fool you!  - un rythme tranquille, activité surtout en fin de semaine - au début, ça peut paraître déroutant mais juré, on s’y fait et c’est hyper reposant. 🫶 - 1 rp par mois, des joueur.eu.ses matures et bienveillant.e.s, ambiance chill et conviviale. viens parler jeux vidéo, livres ou séries entre deux rps! 
✨ tu peux m’expliquer un peu les fées ?  - sur ftf, tu peux incarner une fée (utilisé au féminin indépendamment du genre du perso, mais tu peux aussi utiliser fae), un.e bright (la progéniture d’une fée et d’un.e humain.e) ou un.e humain.e - les fées sont divisées en quatre maisons : l’Aurore (pouvoirs élémentaires, en rapport avec la nature, méfiantes envers les humains), le Crépuscule (pouvoirs psychiques, redoutées par leurs congénères fées, soi-disant victimes de malédictions en tous genres), la Comète (pouvoirs en rapport avec le temps et l’espace, à la réputation sulfureuse) et enfin, la Lune (pouvoirs liés au corps, épris.e.s de liberté). - chaque Maison possède ses us et coutumes, son tatouage féerique, sa pierre et son astre protecteur.  les fées doivent aussi vivre près d’une source magique pour conserver leurs pouvoirs : à Dupree, il s’agit de Cabeswater, la rivière surplombée d’un chêne blanc dissimulé au creux de la forêt de Sherdale.  - au creux de chaque source est dissimulé un Trésor, sur lequel les fées locales sont sensées veiller. à Dupree, pas de chance, ce Trésor a été découvert par des humains curieux et la ville est désormais prise d’assaut par tout un tas de chercheurs d’or et autres chasseurs de surnaturel...
✨ ça m’intéresse... mais je ne sais pas trop quoi jouer. des idées ?  - une fée de la Lune virtuellement immortelle grâce à son pouvoir - un.e humain.e qui a tout plaqué pour enquêter sur Dupree et ses mystères, au grand dam de sa famille/ses amis/son love interest - un.e Bright qui découvre tout juste ses pouvoirs et aurait bien besoin d’un.e mentor fae - une fée de la Comète en cavale - un.e humain.e qui habite à Dupree depuis toujours et est au courant de l’existence des fées pour de mystérieuses (et sombres ?) raisons - VILLAINS CROOKS THIEVES AND BASTARDS (we need more faes using their powers for evil and looking hot doing it!!!!) - on a aussi des pré-liens et une zone d’aide à la création ! - wanted: personnages de tous genres, orientations, origines, etc <3 venez seul.e en groupe, ressuscitez ce perso qui vous manque à la sauce féerique, bref, venez comme vous êtesTM
✨ et cette version 7 alors ? au programme : nos célébrissimes events, des prompts d’écriture, un rythme de croisière tranquillou pour l’été, des NOUVEAUX BADGES et puis juste du love quoi <3 ah oui et si vous venez et que vous avez un otp/ship/etc etc, je fais des crackships aux kilomètres (ftf members only sorry not sorry c’est le jeu ma pauv’ lucette) http://follow-the-fairies.forumactif.com http://follow-the-fairies.forumactif.com http://follow-the-fairies.forumactif.com much love, cabeswater
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seontaee · 1 month
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L’amour avec un grand A
Si peu de lettre pour un mot qui me blesse.
Les mêmes lettres que j’ai écrites pour des âmes solitaires.
Pour moi l’amour s’écrit avec son cœur,
Attendant qu’on fasse respirer le moins pour la première fois rien q’une heure.
Pouvoir me venter d’être allée au paradis seulement en l’embrassant,
Être couverte de bisous magiques qui soigneraient mes plaies les plus profondes.
Qu’on me réinvente l’amour dans mon esprit, sans qu’il n’y ait cette fois-ci de fin à ce livre.
Un chapitre ou mon cœur doucement amers sois devenu un bouquet fleuri de pétales d’or et d’épines en sucre.
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francepittoresque · 10 months
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5 décembre 1360 : création du « franc à cheval » ou « franc d’or » ➽ http://bit.ly/Creation-Franc Premier franc de l’histoire monétaire française, le « franc à cheval » est créé. Cette pièce d’or valant une livre tournois est frappée pendant la guerre de Cent Ans, au moment de la libération du roi Jean le Bon, qui avait été capturé par les Anglais en 1356 à la bataille de Poitiers
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lepartidelamort · 8 months
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« Au début de l’année 1934, éclatait encore une fois un gros scandale financier de la Troisième République, l’escroquerie des Crédits municipaux, ayant, comme par hasard, pour principal auteur un Juif russe naturalisé, Stavisky. La complicité dans cette filouterie d’une justice putréfiée – ses personnages n’ont point changé – de la plupart des politiciens radicaux et maçons, n’avait jamais été plus flagrante. La presse et les organisations de droite s’en emparèrent, firent une campagne énorme. L’opinion suivit. Camille Chautemps, président du Conseil, le plus lourdement compromis parmi les protecteurs avérés du coquin juif, dut se démettre le 27 janvier. Son remplaçant, Daladier, apparut dès ses premiers actes comme le radical réputé "dur", chargé de sauver le parti et ses loges. Les manifestations de rues conduites par les troupes d’Action française se multipliaient et s’amplifiaient de jour en jour au chant du Ça ira.
L’extrême-gauche communiste amorçait une campagne parallèle. Le limogeage du préfet de police Chiappe, d’un arbitraire grossier, acheva de mettre le feu aux poudres. Le 6 février au soir, le rassemblement de plusieurs centaines de milliers de Parisiens, sur la place de la Concorde, prit rapidement l’aspect d’une insurrection populaire, ayant pour but immédiat l’Assemblée du Palais Bourbon. La police, fidèle en majorité au préfet éconduit réagissait mollement. La garde mobile créée par un ministère de droite contre les "rouges", défendait le pont. Le premier barrage fut forcé. La garde tira. Le premier mort tomba vers sept heures et demie. La manifestation, plus ou moins disloquée, devenue sporadique et qui, jusque-là, avait compris de nombreux curieux, se regroupa beaucoup plus serrée, et redoubla de violence à partir de dix heures. Les assauts des Parisiens, les fusillades de la garde se prolongèrent jusqu’à plus de minuit. La journée s’acheva avec le dernier métro…
La vieille République maçonnique demeurait maîtresse du terrain. Daladier, pourtant, était démissionnaire quelques heures plus tard. Paris vécut la journée du 7 pratiquement sans État, sous le contrôle des pelotons de la garde, dont on ne savait plus à qui ils obéissaient. Le soir, enfin, on apprenait l’arrivée au pouvoir d’un "conciliateur", Doumergue, dit par Léon Daudet "Gastounet le Brandadair". La démocratie était définitivement sauvée. Les vingt patriotes militants tombés dans la nuit du Six Février – exceptions les quelques curieux tués en dehors de la bagarre – ont leurs noms inscrits en tête du livre d’or de notre Révolution. (…)
Rien ne fut plus abject que la contre-offensive des Juifs, des Maçons, de la Ligue des Droits de l’Homme, des démocrates-chrétiens, de tous les humanitaires professionnels, tombant en transes pour l’exécution de quelque terroriste chinois, pour une touffe de cheveux arrachée dans le ghetto, et n’ayant que sarcasmes et rictus joviaux devant les morts français, les morts naïfs et purs de la Concorde. Jamais le bourreau ne fut plus cyniquement érigé en victime, et martyr désarmé mué en égorgeur. (…)
Nous avons longtemps traité avec beaucoup trop de pudeur et de réserve l’un des aspects pourtant essentiels de 1934. Nous avons porté rituellement de pieuses gerbes sur les tombes de nos camarades morts. Nous avons qualifié comme il convenait – nul ne l’a fait avec plus de puissance qu’Henri Béraud – les infectes et stupides canailles parlementaires qui les firent massacrer. Nous n’avons pas assez dit que nos morts furent aussi les victimes de leurs chefs. (…)
Le Six Février 1934, les chefs nationaux n’étaient pas sur la Concorde. J’y étais, aux minutes les plus meurtrières. Je ne les y ai pas vus, personne ne les y a vus. Ils étaient donc dans leurs postes de commandement. Ce pouvait être leur place. Je les y ai vus aussi, entre deux fusillades. Ils s’y tournaient les pouces, il s’y faisaient des mots d’esprit, ils se refusaient à croire qu’il y eût tant de morts que ça ! Ils n’avaient pas une consigne à distribuer, pas une idée en tête, pas un but devant eux. Les uns et les autres étaient moralement les obligés de la démocratie. Hors d’elle, ils n’avaient aucune raison d’exister. Sur ses tréteaux, ils assumaient le rôle obligatoire de l’opposant. Sautant sur une occasion assez considérable en effet, mécontents aussi du limogeage d’un policier indulgent à leurs frasques, ils venaient de se livrer au jeu classique de l’émeute, en forme de menace tartarinesque : "Retenez-moi ou je vais faire un malheur."
Mais pour ce petit jeu-là, ils avaient mobilisé des dizaines de milliers de jeunes hommes, de croyants ingénus, d’anciens soldats. Ils les avaient excités, fanatisés, chauffés à blanc. Au moment de l’action, la foule réapprit les gestes du combat et de la barricade, avec des morceaux de plâtre, des poignées de gravier et quelques lames Gillette fichées au bout d’un bâton. Les chefs, qui les avaient jetés poings nus contre les armes automatiques, s’étaient volatilisés, les uns sans doute par calcul (je pense à l’abject La Rocque), les autres saisis peut-être de vagues et tardifs remords, n’ayant plus guère qu’un souci : nier la gravité de l’événement qu’ils avaient criminellement engendré. Cette nuit-là, j’entendis Maurras dans son auto, parmi les rues désertes, déclarer avec une expression de soulagement : "En somme, Paris est très calme !" Oui, mais c’était le calme d’une chambre mortuaire.
La suite de l’histoire ne fut pas moins déshonorante. Les "chefs" de la droite firent un concert de clameurs. Certes, les "fusilleurs" étaient ignobles. Mais que leur reprochaient les "chefs" des ligues ? Ils leur reprochaient d’avoir triché en faisant tirer. Admirable politique de ces vieillards ! Incomparable symbole de cette bourgeoisie dégénérée, qui, pour n’avoir jamais eu la virilité de prendre les armes librement, de mettre sur sa conscience quelques cadavres nécessaires, aura été le complice de ses hallucinantes et imbéciles hécatombes, après desquelles le Six Février n’est même plus un fait divers en deux lignes ! Il eût fallu, en somme, que la République laissât aimablement bafouer et reconduire à coups de canne ses gendarmes, déculotter ses députés, envahir, saccager et brûler son Parlement, le tout représentant du reste, en l’occurrence, le chef d’œuvre de l’acte gratuit. Les ministres du Six Février, inutile de le cacher, avaient le droit de tirer. C’était même un devoir. (…)
Les chefs communistes, autres tireurs de ficelles, mais ceux-là, fort avisés, avaient lancé leurs fidèles sur le pavé pour profiter à toutes fins utiles du hourvari. Mais la majorité de ses fidèles ne s’en doutait pas. Pour la première fois depuis fort longtemps, les étudiants de Paris et les prolétaires rouges, armée traditionnelle de nos révolutions, manifestaient côte à côte contre la même corruption, avec la même sincérité, au même cri : "À bas les voleurs !" Les chefs de droite n’y comprirent rien, ils n’avaient rien prévu, ils ne savaient rien voir. (…)
Le Six Février (...) engendra certainement le Front populaire, favorisa en tout cas singulièrement sa naissance, en faisant figure d’une provocation énorme, passant de loin l’idéal de ce que l’adversaire le plus machiavélique pouvait rêver dans le genre. (…) Le Six Février démontra que l’armée d’une révolution nationaliste existait en France, mais que son erreur principale avait été de ne point faire d’abord sa révolution contre de pseudo-chefs.
Cette armée n’a pas pu s’anéantir en deux lustres. Éparse, elle existe toujours. Mais le "fascisme" français à la mode de 1934 n’était pas viable parce qu’il conservait trop d’attaches avec la vieille bourgeoisie de droite. Cette bourgeoisie accumula, dans ces heures fiévreuses de la dernière insurrection du type romantique, c’est-à-dire anachronique, les preuves définitives de sa caducité, de son aboulie, de son incapacité politique, de sa désunion, de sa légèreté cocardière. »
Lucien Rebatet, Les crimes du 6 février 1934, Je suis partout, 4 février 1944
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ditesdonc · 5 months
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La Lionne
Texte de Pauline Laroche-Vachaud
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« La Lionne », à Trept, c’est un nom qui sonne comme une véritable institution, un haut lieu, un cœur encore vivant, au fond, même si ce qu’avaient été ses murs accueille désormais bien d’autres gestes et des mondes tout autres... Entre « La Lionne » où, souvent, 10 heures par jour et 6 jours par semaine quelques 80 ouvrières pouvaient suer à produire 1500 voire 2000 chemises quotidiennes et, désormais, « la Salle des Roches », ouverte aux divers loisirs que nous avons le temps de nous offrir aujourd’hui, rien à faire, la parenté est difficile à trouver. L’usine n’est plus ; elle a fermé à la fin des années 80, après un demi-siècle d’évolution, de modernisation, d’extension et d’honnête pain lourdement gagné.
On aimerait qu’existe un livre qui fasse revivre la vie de ces murs quand tant de femmes s’échinaient aux poignets, aux cols, aux manches, aux boutonnières et aux ourlets, assembler, rabattre, fermer, monter, pointer, finir, plier… On voudrait entendre des anecdotes, rendre un peu de voix, de chair…
On pense pour commencer aux guimpières car, avant l’ouverture de « La Lionne » elle-même, c’étaient elles les tenantes du lieu, elles dont les tâches visaient à enrouler, en bobines éblouissantes, la magie et la splendeur de la tréfilerie, ces fameux fils de faux-or lamés, à un fil de coton ou de soie.
Dans quel but? pour que dans d’autres ateliers, par d’autres ouvrières - une étape, puis une autre -, finissent par s’enluminer les costumes d’apparat, les beaux vêtements de mode, les habits des grands jours. Et que ça brille ! On voudrait aussi, évidemment, entendre ces fameuses chemisières qui, plus discrètes que les tailleurs, moins immédiatement symboles de la vie du village, de son essor, de son savoir-faire, n’ont pourtant rien à envier aux fiers et nombreux carriers. Les chemises conçues par ces femmes étaient bien vendues, pour certaines, à Pierre Cardin, Paco Rabanne, Charles Jourdan… Le prestige est-il moins grand que celui des pierres treptoises composant le Pont Alexandre III, à Paris, ou les piliers d’entrée du Parc de la tête d’or ? Autres usages, autres gloires, mais une excellence qui circule, et loin. Ce n’est pas rien.
On voudrait écouter leurs histoires, les relayer. Tant de petites mains talentueuses, sans tambours ni trompettes, scrupuleuses, précises, tenues à des réalisations impeccables - parfaitement symétriques ou rien, parfaitement régulières ou rien, parfaitement fidèles au modèle ou rien ! La moindre erreur, aussi infime fût-elle, et il n’y avait plus qu’à reprendre l’ouvrage. On voudrait entendre les rires, les blagues, les soupirs, les ragots les espoirs, les lassitudes, les fatigues immenses, les fiertés et les douleurs…
« La Lionne », rien que ce nom, comme trempé d’or et d’acier, semble le signe d’une élégance intraitable…. Le travail, lui, était-il féroce, vorace ? Les jeunes femmes ne faisaient-elle que passer, le temps de trouver un mari et de voler vers d’autres horizons ? Souvent, semble-t-il, mais pas toujours. Certaines dames s’y engagèrent à vie… Quels bruits, associés à quels gestes, quelles machines habitaient ce lieu comme un orchestre perpétuel, horloge suisse aux rendez-vous inébranlables : 7h30-12h/12h45-16h15. (Horaires extensibles à volonté, bien sûr, puisque le paiement à la pièce poussait à rester.) Un jour de neige, une employée, venant de Passins à vélo, eut 15 minutes de retard. Vertement tancée. La production n’attend pas, ne pardonne pas. « Exemple réussi de complète décentralisation », trouve-t-on dans la presse des années 60. Il semble que les ouvriers du textile lyonnais étaient trop chers, trop réactifs sans doute aussi. Alors l’idée de la campagne avait gagné. Hommes et femmes portant différemment la colère et la pénibilité du travail, peut-être, ouvriers et ouvrières moins chers payés, mais pas moins doués. Les archives de l’usine ont toutes disparu à la mort des époux Besse, qui menèrent le lieu comme leur deuxième maison, durant presque 30 ans. Les photos qui restaient ont pris l’eau dans une cave. Il ne reste plus d’écrits, plus d’images, ou très peu. Il vit cependant, encore, quelques souvenirs. Et ils mériteraient bien un livre.
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aforcedelire · 10 months
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Les Aiguilles d’or, Michael McDowell
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Entre opulence et misère, à New York, l’an de grâce 1881 laisse place à 1882, année de tous les projets. Et le juge Stallworth est bien décidé à mener le sien à bien : il veut éradiquer le mal et le vice du Triangle Noir, quartier mal famé où l’opium, la corruption et la violence font loi. Pour cela, il s’attaque à une famille redoutable (et matriarcale) qui y règne en maîtres : les Shanks.
Après le succès et mon coup de cœur pour la saga Blackwater, j’attendais ce nouveau roman de Michael McDowell avec hâte et crainte. Eh bah j’ai vraiment passé un bon moment ! C’est très différent (forcément) de Blackwater, mais j’ai retrouvé des thèmes similaires : pour ne citer qu’eux, la matriarche qui dirige sa famille d’une main de fer, la guerre ouverte entre deux familles, ou encore le côté sombre de l’humain. J’ai eu un gros coup de cœur pour la famille Shanks et pour Helen Stallworth.
L’ambiance se met en place progressivement, et le tout m’a vraiment fait penser à la série Peaky Blinders ! On est du côté des « méchants », des criminels, des voleurs, de la corruption, et c’était une lecture intense ! La violence monte peu à peu, jusqu’à l’impitoyable réponse de Lena Shanks… Je n’ai pas autant aimé que Blackwater, mais ça se joue au coude à coude, et c’était vraiment bien. J’attends le reste des romans de McDowell avec impatience ! Encore un travail ultra qualitatif de la part des éditions Monsieur Toussaint Louverture !
14/11/2023 - 22/11/2023
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mmepastel · 9 months
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Quelle découverte !
Toujours pas remise de ma lecture de Gorge d’Or, roman finlandais de cette dernière rentrée littéraire, je cherchais un livre qui puisse lui ressembler, au moins un peu… ça m’a conduite, par ricochets divers, à la découverte de cet écrivain norvégien, né à la fin du XIXe et mort en 1970. Tarjei Vesaas. Un inconnu total pour moi… quoique.. j’avais lu dans Télérama une critique au sujet de ce qui est considéré comme son chef-d’œuvre : Les oiseaux, nouvellement traduit aux éditions Cambourakis.
Alors. Le palais de glace n’a rien à voir avec Gorge d’Or. Mais c’est une merveille. Une lecture qui ressemble à une expérience entre veille et sommeil. Les commentateurs l’identifient comme un conte symboliste, ça me paraît pertinent. Cela ressemble à un conte énigmatique qui parle d’enfants, mais ne leur serait pas vraiment destiné. Ou peut-être que si, s’ils lisent avec les yeux fermés (façon de parler), avec leurs rêves accessibles, sans attendre d’action tonitruante, en écoutant leurs émotions les plus incompréhensibles.
Vous avez le résumé de la nouvelle traduction de l’édition la plus récente. Ce n’est pas celle que j’ai lue, j’ai lu le livre dans l’édition GF, plus ancienne. Je ne peux juger de l’amélioration apportée ou non par Jean-Baptiste Coursaud, mais je serais curieuse de lire cette autre version.
Ce que je peux dire pour l’instant, c’est que le style de l’auteur est très simple. Il progresse dans son récit par petites touches, petites phrases plutôt courtes, qui ne sont pas complexes mais qui sont bien souvent énigmatiques. Il semble vouloir rendre compte des émotions successives et étranges que les petites filles éprouvent l’une pour l’autre, puis à l’égard de quelque chose qui les dépasse, ou bien qui les submerge.
L’attention à la nature est admirable. On passe de l’automne au printemps, du début de la formation de ce palais de glace (une cascade gelée) à son effondrement. Siss, l’une des deux fillettes, passe de l’innocence à la tristesse puis à la tentation nouvelle d’une vie autre qui coïncide au printemps où un garçon la trouble, mais elle ne veut pas trahir son amie avec laquelle elle a passé un pacte impérieux.
Je ne vais pas enfermer ce récit dans mon interprétation, mais je me contenterai de lancer quelques pistes. Les deux fillettes qui s’adorent évoque pour moi quelque chose de tout à fait concret, la dévotion enfantine que l’on peut avoir en amitié ne me paraît pas du tout saugrenue. Elle peut aussi revêtir une dimension symbolique puisque les deux fillettes sont apparemment opposées. On peut se demander si la perte de lune par l’autre ne correspond pas au passage de l’enfance à l’adolescence, qui va de pair avec l’envie de réconfort en même temps qu’un malaise soudain vis à vis des parents.
Peu importe, ce sont des fils, des chemins, tracés dans la neige, des lueurs qui vibrent à travers les parois du palais de glace, si beau, si mystérieux ; un refuge, un danger, un lieu de rêve, un secret, un tombeau. Au lecteur de se laisser prendre par la main par le narrateur qui pose des questions et des bouts de réponses comme des cailloux scintillants dans son récit, au lecteur de les ramasser en fonction de la résonance qu’ils créent en lui. La dimension onirique est si présente qu’elle fait du récit un texte qui résiste à l’analyse, ce qui permet sûrement de survivre aux années, et font de lui un joyau qui est célèbre en Norvège, et qui se fraie apparemment enfin un chemin jusqu’à nous. Une lecture marquante.
PS : c’est chouette de le lire fin décembre, dans un monde qui manque singulièrement d’enchantement. Une lecture qui m’a rappelé Michel Tournier ou Karen Blixen.
PS 2 : j’ai mis la 1ère de couverture de l’édition anglaise de Pinguin Books parce que je la trouvais belle.
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satinea · 4 months
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LES POEMES
Les poèmes vieillissent confusément,
Parlant encore de forêts, d’or et de roses. Toutefois
Quel sage aurait pu dans une seule fable
Serpentant au-dessus des hommes et des fleurs,
Dire comme la perle un peu l’attente
Qui est au creux du monde, et peut-être à la fin composer
Pour un prince las du soleil et des livres,
Un autre chant qui ne vieillirait pas,
Qui parlerait sans fin de ce qui recommence,
Au gré des libellules bleues, des armoiries de l’onde ?
Alors l’image en ce poème serait plus limpide
Que le bruit continu de l’eau, plus sombre qu’un silence
Au pied de l’arbre à qui écoute
La nuit parfaire les saisons
En quête de sagesse nébuleuse et d’ordonnance.
Philippe Delaveau
Le Veilleur amoureux * précédé d'Eucharis - Poésie Gallimard
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solis-menta · 2 years
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Prendre corps
je te flore ~ tu me faune ~ je te peau ~ je te porte ~ et te fenêtre ~ tu m’os ~ tu m’océan ~ tu m’audace ~ tu me météorite ~ je te clé d’or ~ je t’extraordinaire ~ tu me paroxysme ~ tu me paroxysme ~ et me paradoxe ~ je te clavecin ~ tu me silencieusement ~ tu me miroir ~ je te montre ~ tu me mirage ~ tu m’oasis ~ tu m’oiseau ~ tu m’insecte ~ tu me cataracte ~ je te lune ~ tu me nuage ~ tu me marée haute ~ je te transparente ~ tu me pénombre ~ tu me translucide ~ tu me château vide ~ et me labyrinthe ~ tu me parallaxes ~ et me parabole ~ tu me debout ~ et couché ~ tu m’oblique ~ je t’équinoxe ~ je te poète ~ tu me danse ~ je te particulier ~ tu me perpendiculaire ~ et sous pente ~ tu me visible ~ tu me silhouette ~ tu m’infiniment ~ tu m’indivisible ~ tu m’ironie ~ je te fragile ~ je t’ardente ~ je te phonétiquement ~ tu me hiéroglyphe ~ tu m’espace ~ tu me cascade ~ je te cascade à mon tour ~ mais toi ~ tu me fluide ~ tu m’étoile filante ~ tu me volcanique ~  nous nous pulvérisable ~ nous nous scandaleusement ~ jour et nuit ~ nous nous aujourd’hui même ~ tu me tangente ~ je te concentrique ~ concentrique ~ tu me soluble ~ tu m’insoluble ~ en m’asphyxiant ~ et me libératrice ~ tu me pulsatrice ~ pulsatrice ~ tu me vertige ~ tu m’extase ~ tu me passionnément ~ tu m’absolu ~ je t’absente ~ tu m’absurde ~ je te marine ~ je te chevelure ~ je te hanche ~ tu me hantes ~ je te poitrine ~ je buste ta poitrine ~ puis ton visage ~ je te corsage ~ tu m’odeur ~ tu me vertige ~ tu glisses ~ je te cuisse ~ je te caresse ~ je te frissonne ~ tu m’enjambes ~ tu m’insupportable ~ je t’amazone ~ je te gorge ~ je te ventre ~ je te jupe ~ je te jarretelle ~ je te peins ~ je te Bach ~ pour clavecin ~ sein ~ et flûte ~ je te tremblante ~ tu m’as séduit ~ tu m’absorbes ~ je te dispute ~ je te risque ~ je te grimpe ~ tu me frôles ~ je te nage ~ mais toi ~ tu me tourbillonnes ~ tu m’effleures ~ tu me cerne ~ tu me chair cuir peau et morsure ~ tu me slip noir ~ tu me ballerine rouge ~ et quand tu ne haut talon pas mes sens ~ tu es crocodile ~ tu es phoque ~ tu es fascine ~ tu me couvres ~ et je te découvre ~ je t’invente ~ parfois tu te livres é~ tu me lèvre humide ~ je te délivre ~ je te délire ~ tu me délire ~ et passionne ~ je t’épaule ~ je te vertèbre ~ je te cheville ~ je te cil et pupille ~ et si je n’omoplate pas ~ avant mes poumons ~ même à distance ~ tu m’aisselle ~ je te respire ~ jour et nuit ~ je te respire ~ je te bouche ~ je te baleine ~ je te dent ~ je te griffe ~ je te vulve ~ je te paupière ~ je te haleine ~ je t’aime ~ je te sens ~ je te cou ~ je te molaire ~ je te certitude ~ je te joue ~ je te veine ~ je te main ~ je te sueur ~ je te langue ~ je te nuque ~ je te navigue ~ je t’ombre ~ je te corps ~ je te fantôme ~ je te rétine ~ dans mon souffle ~ tu t’iris ~ je t’écris ~ tu me penses
Ghérasim Luca - La fin du monde, « Poésie »
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double-croche1 · 1 year
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[CANNES 2023] NOTRE TOP
Le Festival de Cannes est désormais terminé. On a vu pas moins de 85 films (dont 19 sur les 21 de la Compétition), toutes catégories confondues ! Le classement de nos films préférés parmi ceux-ci, avec les dates annoncées de sortie en salles, ci-dessous :  1. ‘Eureka’ de Lisandro Alonso (CPR) 2. ‘Le Procès Goldman’ de Cédric Kahn (QC, 27/09) 3. ‘Anatomie d’une chute’ de Justine Triet (SOC, 23/08) 4. ‘Jeunesse (Le Printemps)’ de Wang Bing (SOC, 03/01/24) 5. ‘L'Enlèvement’ de Marco Bellocchio (SOC, 01/11) 6. ‘Les Feuilles mortes’ d’Aki Kaurismaki (SOC, 20/09) 7. ‘Fermer les yeux’ de Victor Erice (CPR, 16/08)  8. ‘May December’ de Todd Haynes (SOC) 9. ‘La Zone d’intérêt’ de Jonathan Glazer (SOC, 31/01/24) 10. ‘L'Eté dernier’ de Catherine Breillat (SOC, 13/09) 11. ‘The Sweet East’ de Sean Price Williams (QC) 12. ‘Los Delincuentes’ de Rodrigo Moreno (UCR, 27/03/24) 13. ‘La Grâce’ d’Ilya Povolotsky (QC) 14. ‘Only the River Flows’ de Shujun Wei (UCR) 15. ‘Les Herbes sèches’ de Nuri Bilge Ceylan (SOC, 12/07) 16. ‘Conann’ de Bertrand Mandico (QC, 28/11) 17. ‘La Chimère’ d’Alice Rohrwacher (SOC, 06/12) 18. ’La Fille de son père’ d’Erwan Le Duc (SM, 20/12) 19. ’Lost Country’ de Vladimir Perisič (SC, 11/10) 20. ‘Conte de feu’ de Weston Razooli (QC) 21. ‘Mars Express’ de Jérémie Périn (CPL, 22/11) 22. ‘Vers un avenir radieux’ de Nanni Moretti (SOC, 28/06) 23. ‘L’Autre Laurens’ de Claude Schmitz (QC, 04/10) 24. ‘Elémentaire’ de Peter Sohn (HC, 21/06) 25. ‘Banel & Adama’ de Ramata-Toulaye Sy (SOC, 30/08) 26. ‘Anselm, le bruit du temps’ de Wim Wenders (SS, 18/10) 27. ‘Le Règne animal’ de Thomas Cailley (UCR, 04/10) 28. ‘Simple comme Sylvain’ de Monia Chokri (UCR, 08/11) 29. ‘Ama Gloria’ de Marie Amachoukeli (SC, 30/08) 30. ‘Club Zéro’ de Jessica Hausner (SOC, 27/09) 31. ‘Linda veut du poulet !’ de Chiara Malta et Sébastien Laudenbach (ACID, 18/10) 32. ‘Si seulement je pouvais hiberner’ de Zoljargal Purevdash (UCR, 27/12) 33. ‘L’Amour et les forêts’ de Valérie Donzelli (CPR, en salles) 34. ‘La Mère de tous les mensonges’ d’Asmae El Moudir (UCR) 35. ‘Légua’ de Filipa Reis et João Miller Guerra 36. ‘The Feeling That the Time for Doing Something Has Passed’ de Joanna Arnow (QC) 37. ‘Augure’ de Baloji (UCR, 22/11) 38. ‘Les Colons’ de Felipe Galvez (UCR, 20/12) 39. ‘Vincent doit mourir’ de Stéphan Castang (SC, 15/11) 40. ‘De nos jours...’ de Hong Sang-soo (QC, 19/07) 41. ‘Merle merle mûre’ d’Elene Naveriani (QC) 42. ‘Dans la toile’ de Kim Jee-woon (HC, 08/11) 43. ‘The Old Oak’ de Ken Loach (SOC, 25/10) 44. ‘Monster’ de Hirokazu Kore-eda (SOC, 27/12) 45. ’Sleep’ de Jason Yu (SC) 46. ‘Occupied City’ de Steve McQueen (SS) 47. ‘Bonnard, Pierre et Marthe’ de Martin Provost (CPR) 48 ‘Goodbye Julia’ de Mohamed Kordofani (UCR, 08/11) 49. ‘L’Arbre aux papillons d’or’ de Thien An Pham (QC, 13/09) 50. ‘Chambre 999’ de Lubna Playoust (CC) 51. ‘Le Livre des solutions’ de Michel Gondry (QC, 13/09) 52. ‘Les Meutes’ de Kamal Lazraq (UCR, 19/07) 53. ‘Le Ravissement’ d’Iris Kaltenbäck (SC, 11/10) 54. ‘Little Girl Blue’ de Mona Achache (SS, 01/11) 55. ‘Creatura’ d’Elena Martín Gimeno (QC) 56. ‘Perfect Days’ de Wim Wenders (SOC, 29/11) 57. ‘Lost in the Night’ d’Amat Escalante (CPR, 04/10) 58. ‘La Fleur de Buriti’ de João Salaviza et Renée Nader (UCR) 59. ‘Le Syndrome des amours passées’ d’Ann Sirot et Raphaël Balboni (SC, 25/10) 60. ‘Un hiver à Yanji’ d’Anthony Chen (UCR, 22/11) 61. ’Power Alley’ de Lillah Halla (SC, 22/11) 62. ‘Asteroid City’ de Wes Anderson (SOC, 21/06) 63. ‘Une nuit’ d’Alex Lutz (UCR, 05/07) 64. ‘Les Filles d'Olfa’ de Kaouther Ben Hania (SOC, 05/07) 65. ‘Indiana Jones et le cadran de la destinée’ de James Mangold (HC, 28/06) 66. ‘Chroniques de Téhéran’ d’Ali Asgari & Alireza Khatami (UCR, 27/12) 67. ‘Acide’ de Just Philippot (SM, 20/09) 68. ‘Un prince’ de Pierre Creton (QC, 18/10) 69. ‘Déserts’ de Faouzi Bensaïdi (QC, 20/09) 70. ’Il pleut dans la maison’ de Paloma Sermon-Daï (SC) 71. ‘Rien à perdre’ de Delphine Deloget (UCR, 22/11) 72. ‘La Passion de Dodin Bouffant’ de Tran Anh Hung (SOC, 08/11) 73. ‘How to Have Sex’ de Molly Manning Walker (UCR, 15/11) 74. ‘Le Jeu de la reine’ de Karim Aïnouz (SOC, 28/02/24) 75. ‘A Song Sung Blue’ de Zihan Geng (QC, 06/12) 76. ‘Jeanne du Barry’ de Maïwenn (HC, en salles) 77. ‘Rosalie’ de Stéphanie di Giusto (UCR, 24/01/24) 78. ‘In Flames’ de Zarrar Kahn (QC) 79. ‘Hopeless’ de Kim Chang-hoon (UCR) 80. ’Tiger Stripes’ d’Amanda Nell Eu (SC, 13/03/24) 81. ‘The Idol’ (série, épisodes 1 et 2) de Sam Levinson (HC, 05/06) 82. ‘The New Boy’ de Warwick Thornton (UCR) 83. ‘Omar la Fraise’ d’Elias Belkeddar (SM, en salles) 84. ‘Hypnotic’ de Robert Rodriguez (SM, 23/08) 85. ‘Agra’ de Kanu Behl (QC) SOC : Sélection Officielle - Compétition UCR : Un Certain Regard CPR : Cannes Première CPL : Cinéma de la Plage HC : Hors Compétition QC : Quinzaine des Cinéastes SC : Semaine de la Critique SM : Séances de Minuit CC : Cannes Classics ACID : L’ACID Nos chroniques de ces films sont à retrouver dans les articles Daily #1 à #11 sur notre page dédiée.
A&B
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