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Sébastien Tellier et Metronomy sortent “J’en ai assez vu”
Sébastien Tellier et Joseph Mount, du groupe britannique Metronomy, viennent de sortir un clip pour le single “J’en ai assez vu”.
L’auteur-compositeur français, Sébastien Tellier, sortait cet année l’EP SYMPHONIC de 4 titres. Aujourd’hui, il revient avec une collaboration avec Joseph Mount, fondateur du groupe britannique culte Metronomy et véritable lover de la culture française. Ils dévoilent aujourd’hui le single “J’en ai assez vu”, titre mélancolique dans lequel ils répètent ce leitmotiv. Il est accompagné d’un clip en noir et blanc réalisé par Diane Sagnier dans lequel les deux artistes se montrent contemplatifs et un peu ahuris, agréablement ennuyés dans un décor hivernal. Le track est extrait d’une nouvelle édition revisité de l’album Small World de Metronomy qui invite notamment l’artiste britannique Haich Ber Na ou encore le trio PPJ.
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Moi, la guerre, je l’ai faite, figurez-vous. Oui, on ne dirait pas en me voyant. Cet air de s’en foutre que j’affiche toujours du coin de mon œil bleu, les gens se disent en le découvrant que je dois être un fieffé malin, peut-être même un salaud, un abuseur, allez savoir.
Moi, je les emmerde tous. J’ai pas survécu à la mitraille, à la boue, aux Boches et aux rats pour subir leur sale gueule et baisser les yeux. Je les emmerde, je vous dis. Et dans des proportions que vous ne soupçonnez pas. Pas l’un d’eux ne trouvera grâce à mes yeux. Ni le bourgeois replet parti prier son Juif repenti à l’église le dimanche, ni le tchékiste resté à encenser son grand Staline dans une réunion de quartier. Les deux me font chier – et savez-vous pourquoi j’entretiens à leur endroit une haine parfaitement égalitaire ? Mais parce qu’ils sont jumeaux, sortis du même ventre flasque de la Révolution, de la même fente puante, matrice qui dégueule son trop plein d’humanité féroce, foetus aux dents acérées, dévoreurs de mamelle ! Boivent autant de sang que de lait, ces monstres absurdes. Des vraies dégueulasseries biologiques conçues pour anéantir le monde beau et sauvage qui ne les a pas vu venir.
Ces affreux-là, j’en ai croisé sur le front. Jamais en première ligne, trop couards pour ça. Toujours en retrait, juste ce qu’il faut. Se chiant dessus à la première déflagration, même lointaine, même ténue. Terrorisés à l’idée d’une baïonnette boche s’enfonçant dans leur sale bide tout gonflé de haricots mal cuits et de gaz diaboliques. Le rouge et le calotin unis dans la même pétoche minable, incapables de transcender leur peur de mammifère absurde, condamnés à baisser la tête, à lever les bras, à écarter leurs miches poisseuses de merde honteuse. Ah ils puaient ces deux-là, faut me croire. Dans les abris, on les laissait pas rentrer ces ordures. “Allez les gars, soyez pas salauds, allez. Faites une place... Je boirais bien la moitié d’un quart de soupe... Allez…” Des cafards, des magouilleurs, arrangeurs, tricoteurs. Des enculés de frais. “Va chier avec ton quart, sale rat !”, que je leur gueulais. “Quand il fallait monter l’échelle tout à l’heure, t’étais où, hein, mon salaud ?” Généralement, ils baissaient la tête ou mieux, ils se barraient. Partaient pleurnicher dans l’abri d’à-côté. Mendigoter un quignon ou une tige à de bonnes âmes qui ne les avaient pas vu s’affaler au signal de l’assaut. Les mêmes tous les deux ! Le rouge et le calotin. Tout pareillement conjoints dans la terreur, taillés pour survivre à tout, coûte que coûte, dussent-ils se faire cracher à la gueule pour l’éternité des temps, se faire maudir par les agonisants, ceux dont la tripe s’étalait tout autour et qui mettaient pourtant tant de temps à crever ! J’aurais jamais assez de toute ma vie pour les maudire, ces fils de salaud, ces petits rongeurs sans honneur, sans grandeur, sans rien !
Et allez ! Que croyez-vous ? Qu’on n’avait pas peur nous autres ? Qu’on ne pleurait pas en claquant des dents au milieu des éclairs qui hurlaient la mort ? Que l’on se prenait pour des Croisés ou pour des Jean-sans-Peur ? Tu parles ! Dans toute cette apocalypse, nous n’étions plus rien ! Et c’est bien à cause de cela qu’on se redressait et qu’on y allait. Parce que je vais vous dire, moi, l’idée de crever recroquevillé comme un cafard, ça m’a toujours été insupportable. Si je dois y passer, ce sera debout, nom de Dieu. À ma gauche, j’avais Lepault Gaston, un garçon gentil comme tout qui voulait entrer dans la banque. À ma droite, j’avais Lefeuvre Martial, fils de paysan, au travail depuis ses treize ans, père de quatre marmots à pas vingt-cinq. Un peu plus loin, il y avait notre lieutenant, un marquis avec un nom à rallonge incroyable, qu’on appelait Duguesclin pour faire court. Eh bien vous le croirez ou pas, mais on est sortis de la tranchée tous les quatre comme un seul homme et moins de deux minutes plus tard, j’étais le seul en vie, coincé dans un trou peu profond, avec un éclat boche calé dans la cuisse. Les autres étaient partis en poussière, pulvérisés par un obus fabriqué avec soin par de rondelettes bouffeuses de saucisse, quelque part du côté de Cologne.
Alors ne venez pas me faire chier avec mon regard inquisiteur. Il fera toujours moins mal que le shrapnel, tas de cons. Si je vous attrape du coin de l’œil... si je vous ajuste, pour tout dire, soyez heureux que ce ne soit pas entre deux rangées de barbelés avec, calé dans la molletière, le beau couteau de chasse que mon oncle Albert gardait depuis Sedan.
J.-M. M.
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Eté 1929 - Champs-les-Sims
12/20
Je t'ai déjà longuement parlé d'eux et de leur relation il me semble. J'aimerais un jour qu'Antoine et moi soyons comme eux. Ils ont cette amitié exclusive qui les rapproche plus que des frères. Cela s'est encore vu lors des funérailles de Grand-Mère.
Quand ils sont sortis de la chambre, Papa était blême. Adelphe, lui, semblait avoir quantité de poids supplémentaires à porter sur ses épaules. Il a semblé plus marqué que jamais, même sa cicatrice de la guerre fait pâle figure.
Transcription :
Adelphe « Tintin… Il faut y aller maintenant. Ce ne serait pas correct de trop faire patienter les gens. »
Constantin « Je ne peux pas Adelphe. »
Adelphe « On en a déjà parlé. C’est important. On ne peut pas aller aux funérailles sans toi. »
Constantin « Ne dis pas ce mot ! »
Adelphe « Il faut te faire une raison... »
Constantin « Non… non, je ne peux pas. C’est trop dur... »
Adelphe « C’est dur pour moi aussi. C’est dur pour tout le monde. Mais… personne ne comprendrait si tu ne venais pas. Et tu le regretterais... »
Constantin « Je m’en fiche de ce que les autres veulent comprendre ou pas ! Je m’en fiche de ce qu’ils pensent ? Je veux qu’on me laisse tranquille ! Je veux que tout redevienne comme avant ! Je veux ma grand-mère ! »
Adelphe « Ecoute… S’il te plait... »
Constantin « J’en ai assez tu comprends ? C’est toujours pareil… Les gens disparaissent encore et encore. J’ai perdu Maman, et Tante Lucrèce. Puis Papa. Et après Monsieur Hautbourg est mort dans cette putain de guerre. Puis les cousins. Et voilà que c’est grand-mère qui m’abandonne... »
Adelphe « Elle ne nous a pas abandonnés. Elle est restée avec nous bien plus longtemps que la plupart des gens. »
Constantin « Elle dit toujours… que sa cane est plus vieille que moi... »
Adelphe « Oui. Elle disait cela oui. »
Constantin « Pourquoi les gens doivent-ils disparaître et mourir sans arrêt ? Pourquoi est-ce que, à chaque fois qu’un nouveau s’en va, ça doit faire si mal ? Pourquoi j’ai l’impression d’avoir manqué tant de choses ? Les regrets, la culpabilité… C’est trop dur. »
Adelphe « C’est que... »
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en ce moment j’ai soit des amis qui ne veulent pas sortir avec moi le weekend parce que je dois faire chier j’imagine vu que c’est déjà arrivé je ne vais pas le nier et qu’ils ont mieux à faire je comprends oui soit des amis qui ne me répondent pas et qui me fuient car ils ont fait de la grosse merde et qu’ils culpabilisent i guess soit d’autres qui me répondent seulement pour que je les aide car je viens à eux en les prévenant quand ils ont besoin d’être sortis de la merde qu’ils ont créé eux même et qui me touche aussi bien souvent mdr j’en peux plus je sais pas quand on pense à moi je sais pas quand on fait des trucs d’amis à savoir sortir et s’amuser je sais pas je me casse le cul à toujours bien traiter tout le monde c’est dans ma nature et peut-être que des fois je me plante mais je fais de mon mieux et j’en ai marre de me retrouver toute seule les weekends car comme l’été ça me déprime toujours et j’aimerais sortir comme avant mais c’est comme si plus rien n’était possible comme avant et j’ai pas envie de quémander de voir des gens qui n’en ont pas envie manifestement ou qui me font du mal à n’être là plus que quand ils ont besoin d’aide j’aime ça mais je ne veux plus être que ça moi aussi j’ai besoin d’aide moi aussi je me sens seule moi aussi j’ai des problèmes des secrets toujours plus de secrets qui me bouffent depuis des années une envie de crever qui s’accentue année après année j’aimerais de la légèreté penser à autre chose ça devrait être normal de se voir je sais pas on s’aime non y a pas à réclamer normalement ça s’est toujours fait comme ça oh on sort ce soir on fait un truc ? et oh oui grave allez mais je me retrouve à regarder les mêmes séries again et again car elles me font du mal mais bien comme yelle le tout en buvant du vin et en prenant un peu trop d’anxiolytiques mais jamais assez qui ne servent à rien de toute façon il faudrait que j’en parle de ça la prochaine fois à la psy même si j’en ai bientôt plus et que j’ai bugué devant ma médecin quand je lui ai dit qu’il m’en restait assez j’avais pas vérifié
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Nuit du 12 décembre 2024: Étant donné que je devais être à jeun pour faire changer la sonde, j’en ai donc profité pour la retirer et profiter d’être un temps sans ! Ça faisait du bien! C’est la première fois que j’avais ce modèle de sonde et en plus d’avoir été confortable contrairement à celles de d’habitude, son état ne s’est pas autant dégradé ! La partie dans mon corps est évidement assez dégoûtante mais clairement moi pire que celles d’avant! De l’extérieur elle est resté blanche alors que les autres devenaient toutes noires au bout d’un mois.. Et vu qu’elle était moins grosses, ce n’était pas ultra douloureux à retirer!
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N°2100 – Mardi 28 novembre 2023
Mon intuition me disait que cette formation allait me faire de l’effet. Je le sentais. Au plus profond de moi. C’est une thérapeute. Ils ont une sacrée approche, que beaucoup n’ont pas ou ne peuvent comprendre et ressentir. Quand on parle de soi, le peu qu’on puisse dire, ils ressentent les choses, comme si c’était inné chez eux.
La matinée s’était bien passée jusqu’à ce fameux moment. Elle parlé du harcèlement, de la journée mondiale qui y est dédiée et de cette vidéo pour l’occasion. Elle a demandé si nous souhaitions la regarder. Sur l’instant, je n’y voyais aucun mal à la visionner. Je pensais surtout être assez forte pour encaisser ça. Cette chose dont j’étais victime pendant des années. Sur quatre minutes de vidéo, j’ai tenu deux minutes. C’est beaucoup, mais je n’aurai pas pensé que l’impact aurait été si fort à mon égard. J’ai tourné la tête, elle l’a remarqué et m’a demandé si je souhaitais couper la vidéo. J’ai dit oui. Je n’ai même pas senti les larmes arriver. Elles sont sorties toutes seules. Libératrice de quelque chose, d’un ressentiment que je gardais au fond de moi.
J’ai géré comme j’ai pu. Quelques temps après, j’ai dû me recentrer sur moi-même. J’ai dû retourner dans ma bulle et je ne voulais pas qu’on me dérange. De base, j’aurai laissé couler, mais la formation n’était pas finie, alors il fallait encaisser le reste. Je lui ai dit à cette femme. Je ne m’y attendais pas. Je ne m’y attendais pas à ce que cela me fasse autant d’effet, puisque j’essaie toujours de me mettre à la page en ce qui concerne les maux de notre société, pour y faire face à mon travail. Le harcèlement continue toujours de briser, de faire souffrir. Il y a encore, et toujours, des personnes qui délient leur langue pour faire mal au plus profond de l’âme. J’en ai vu des vidéos, mais celle-ci a fait écho en moi et cela a réveillé certaines choses.
La coupure m’a fait beaucoup de bien. Les enfants m’ont beaucoup aidé à penser à autre chose. Ils m’ont tous fait un câlin, comme s’ils ressentaient que j’étais peinée.
La seconde partie de la journée à débuter avec un mal de ventre. Une digestion très compliquée, alors que le repas était léger. J’ai mis du temps avant de comprendre qu’il s’agissait d’un mal nerveux. Les effets de la vidéo ��taient encore là et je sentais que ce n’était pas fini. J’ai laissé couler, je l’écoutais d’une oreille, mais j’avais hâte de rentrer chez moi. Tout ça, c’était sans compter que nous finissons par parler de la violence. De la violence que les enfants peuvent reproduire, à cause du modèle parental qu’ils ont. Encore heureux, ce ne sont pas tous les enfants, j’en suis la preuve vivante. Je gardais un bon cap, jusqu’à ce que le sujet de la violence des enfants bifurque sur la violence conjugale. Je me contenais. Elle a dit une phrase symbolique, selon moi, qui était « On sait que cette femme se fait frapper dessus et personne ne dit rien ? ». Et oui, je tremblais, c’est tellement vrai. Bien des fois, personne ne fait rien. Que ce soit pour le harcèlement, la violence, l’intimidation, et j’en passe.
J’avais peur d’un dérapage. La boule de chaleur que je vois comme de la rancœur revenait. Comme avant. Cela faisait longtemps qu’elle n’était pas venue me voir et elle ne m’avait pas manqué. Je ne me sentais pas. J’ai eu peur que mes collègues dérapent, disent quelque chose du style « Elles n’ont qu’à partir » ou toute sorte phrase toute faite qui ne rime à rien.
Quand nous avons fait le tour de table, je lui ai dit. Ce sujet-là était le sujet de trop. C’était un sujet qui faisait écho en moi, beaucoup trop pour que je puisse apprécier le moment. J’ai mis du temps avant de partir du travail, tant j’étais chamboulée. J’ai pleuré en rentrant et je suis restée un moment sans rien faire. C’est passé, mais j’ai compris que je n’avais pas totalement guéri de certaines choses. Même après plusieurs mois de thérapie, les blessures sont toujours présentes. Mais à force de travail, j’y arriverai. J’en suis sûre. Je dois me laisser du temps pour tout ça. Cela a été une journée assez dure, pleine de prise de conscience et je dois accepter que ce soit mon passé et que parfois, il refait surface, même quand je ne le souhaite pas.
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La fresque de l'été
C’est toujours la même rengaine. Entre 18h et 20h, le dernier dimanche des vacances, je me mets à paniquer. Je regarde mon bureau du coin de l’œil, je sais que je vais le retrouver dès le lendemain et j’essaie de voler du temps au temps pour faire tout et n’importe quoi — tout sauf travailler. Alors je coupe à la va-vite ce chemisier que j’ai envie de coudre depuis quelques jours, j’ajoute deux points à ma broderie Glazig, j’attrape un livre qui traîne sur ma table de nuit depuis trop longtemps (Dîner à Douarnenez de Claude McKay). J’essaie de ne pas penser aux romans de la rentrée littéraire qui s’empilent dans ma bibliothèque, à mon livre sur la comédie musicale que j’ai décidé de jeter à la poubelle et que je dois reprendre de zéro (ça devient presque un sketch cette histoire). Comme à (presque) chaque vacance, je constate sans savoir quoi en penser que je n’ai pas écrit un mot. Enfin si, j’en ai écrit un tas mais dans ma tête, ce qui reste ma manière préférée de m’adonner à cette activité en préservant son caractère éphémère, spontané. J’ai écrit toute une critique de Maestro de Bradley Cooper en flottant dans les eaux bretonnes rafraîchissantes. J’ai commencé une fiction et repris un chapitre sur Chantons sous la pluie en brodant. Mais mon ordinateur est resté éteint et les stylos n'ont pas quitté mon pot à crayons. J’ai fait la paix avec le fait que j’ai besoin, régulièrement, de faire des pauses et de laisser les mots et les sentiments repousser en moi comme les framboisiers du jardin qui renaissent plusieurs fois dans la saison. Il n’y a pas assez de mouvements intérieurs pour permettre de moissonner des textes quotidiennement. Alors on attend.
Anyway. Je n’avais pas prévu de faire ce petit bilan estival mais pendant les vacances je suis allée prendre un café avec une personne que j’ai rencontrée sur Instagram (coucou Marine) et avec qui j'ai eu une conversation qui m’a fait beaucoup réfléchir sur l’écriture personnelle, l’écriture collective, sur le fait d’écrire un premier jet qu’on peaufinera plus tard et sur quelques névroses partagées. J’ai râlé toutes les vacances sur le fait que j’étais tellement mieux quand je ne regarde pas 172 stories par jour sur Instagram (et c’est vrai), mais je suis vraiment reconnaissante de toutes ces rencontres que les réseaux permettent. Je suis contente de tout ce qu’Internet arrache à mon introversion naturelle. Bref, Marine au hasard de la conversation m’a dit qu’elle aimait bien lire mon blog, et je me suis rendue compte que je l’avais beaucoup délaissé ces derniers temps par l’habituel de cocktail de travail / autres projets / « à quoi bon » divers et variés. Alors voilà que je me suis assise à mon bureau pour écrire ces quelques lignes et raconter ce que j’avais vu, lu, aimé (ou non).
Pendant mes vacances je suis allée faire un stage de broderie pour apprendre à manier le crochet de Lunéville, qui permet de poser des perles, des paillettes et de beaux fils dorés. J’ai tout de suite adoré le geste répétitif, adoré la sensation du crochet qui perce l’organza, adoré voir se dessiner des motifs ultra bling. J’essaie très fort de ne pas théoriser quoi que ce soit de la broderie, pourtant je n’ai pas pu m’empêcher de constater à quel point elle ressemble à l’écriture. Un exercice de patience, de répétition, point après point, mot après mot. Un exercice d’humilité, aussi, car il faut sans cesse défaire, refaire. Quand je brode je suis dans un état mental étrange, j’ai l’impression de ne penser à rien et de penser à tout dans un même mouvement. Les pensées s’entrechoquent, comme toujours, mais je ne les attrape pas forcément. Je les laisse passer, et c’est assez grisant. Je suis tout à mes mains, tout à mon corps (c’est peut-être ce que ressentent les sportifs, mais je n’ai pas la chance d’aimer le sport donc je ne le saurai probablement jamais).
Au retour du stage, j’ai rattrapé Maestro de Bradley Cooper sur Netflix. Je n’avais pas un a priori très positif sur ce film, n’ayant pas aimé sa variation molle autour de A Star is Born (la version Cukor / Garland / Mason étant à mes yeux un chef d’œuvre inégalé), trop centrée autour du personnage masculin à mes yeux. Mais comme j’aime beaucoup Leonard Bernstein, j’ai quand même eu envie de découvrir Maestro. Outre les partis-pris esthétiques qui m’ont laissée perplexe (l’usage du noir et blanc, les travellings étranges, la seule séquence de comédie musicale qui tombe à plat…) j’étais très étonnée par son choix de ne s’intéresser presque qu’au volet intime de la vie du compositeur et chef d’orchestre. J’aurais pu être contente que le film n’efface pas le côté « grand Artiste torturé » de Bernstein, qui a fait souffrir ses proches et notamment sa femme. Mais ce n’était pas forcément une raison pour complètement occulter ce qui a rendu sa vie et sa carrière intéressante (et notamment ce tiraillement entre musique classique et culture populaire/comédie musicale, et j'en ai évidemment beaucoup voulu au film de ne pas parler de West Side Story). Bref, un biopic qui donne l’étrange sentiment de passer à côté de son sujet et m’a fait me dire qu’il fallait peut-être arrêter de se vautrer dans la vie des grands artistes torturés pour montrer autre chose, enfin. J’ai aussi revu Le parrain qui m’a touchée aux mêmes endroits qu’à l’époque où je l’ai découvert. J’avais cependant complètement oublié à quel point les personnages féminins étaient des concepts plus que des personnes. Comme de simples chevilles dans le récit qui servent à faire avancer tel ou tel arc narratif. La mère, l’épouse battue par son mari et Apollonia, l’idéal féminin muet. J’ai repensé à la série The Offer, vue récemment, qui raconte l’écriture et le tournage mouvementés du film. On y voit Coppola et Puzo écrire le film, deux hommes autour d’une piscine.
Dans mon Year of Reading de chez Shakespeare and Co, j’ai reçu la BD This Country de Navied Mahdavian, qui m’a émue aux larmes. C’est un récit autobiographique qui raconte comment l’auteur, sa femme et son chien quittent tout pour s'installer au milieu de nulle part en Idaho après avoir vécu des vies de citadin. Il explore la manière dont il apprend à vivre au rythme de la nature, à connaître les animaux, à planter des légumes, à se passer de certains conforts. Mais aussi la violence sourde de se frotter, en tant que personne racisée, à une Amérique raciste et conservatrice. J’ai eu le sentiment qu’il évitait absolument toutes les facilités de son sujet (du "retour à la nature"), qu’il avait dans son regard une poésie, un respect pour son sujet, une vraie honnêteté qui lui permettent de questionner la signification profonde du foyer. C’est venu appuyer à un endroit très sensible de mon cœur, dans cette petite alcôve au fond de moi où je range la grande question : comment vivre, comment être heureux·ses dans ce monde ? Elle vit là, avec les interrogations sans réponses. Mahdavian ne m’a pas apporté de réconfort mais une bouffée de poésie, une respiration après une longue apnée.
Comme chaque été, je suis restée chez moi en Bretagne pendant les vacances. Les gens s’en étonnent, souvent, de l'idée que l'on peut ne pas partir. Pourtant ces quelques semaines étaient pleines d’aventures. Manger un burger vegan à la librairie l’Autre Rive avant de marcher dans la forêt de Huelgoat. Chanter du Céline Dion en regardant le soleil se coucher avec mes sœurs. Faire la planche sur l’une des plages de notre enfance. Lire dans le jardin. Et plein d’autres choses qui sont si petites qu’on ne les raconte même pas, qu’on se contente de les coller sur les murs de sa maison intérieure comme les minuscules carreaux d’une mosaïque. À la fin de l’été, ces souvenirs forment une magnifique fresque, mais il faut savoir faire un ou deux pas en arrière. La BD de Mahdavian m’a fait penser à tout cela, à ma famille, à ma maison, à une fragilité, aussi, avec laquelle il faut savoir composer.
Avant la fin des vacances, j’ai lu Dîner à Douarnenez de Claude McKay (Héliotropismes, traduit par Jean-Max Guieu), un récit très court écrit par cet auteur de la Harlem Renaissance dont je ne connaissais pas du tout l’œuvre. Il y raconte l’histoire d’une rencontre dans la ville du Finistère. Je l’ai lu le dernier dimanche des vacances et la première phrase m’a beaucoup émue : « Lorsque j’ai vu Douarnenez, je suis retombé amoureux ». Il continue et décrit la baie, les bateaux, les couleurs de la Bretagne, l’expérience d’être un homme noir dans cette ville en 1925. Je me suis dit, en le refermant, que c’était probablement le premier été où je ne retournais pas dans cette ville qui était celle de mes grands-parents. Ma grand-mère est morte il y a un peu plus de deux ans. J’ai ressenti comme un vide de ne pas avoir arpenté les Plomarc’h, de ne pas avoir contemplé la « plus belle baie du monde », de ne pas être passée devant la maison à la porte bleue. Porte repeinte depuis. J’ai ressenti comme le poids d’une absence. Le temps du petit récit, j’ai eu l’impression de colmater ce vide et de remonter le temps.
Quoi de mieux qu’un petit film de Preston Sturges pour finir les vacances ? Un film de Preston Sturges avec Barbara Stanwyck ET Henry Fonda. Je n’avais jamais vu The Lady Eve (Un cœur pris au piège, je déteste vraiment ces vieux titres VF) même si je me souvenais d’avoir lu à son sujet dans Pursuits of Happiness – The Hollywood Comedy of Remarriage, l'essai de Stanley Cavell sur la comédie du remariage. J’adore le cinéma hollywoodien des années 40, Barbara Stanwyck et la screwball comedy j’ai donc été enchantée par ce film, qui m’a malgré tout semblé plus sombre que d’autres du même genre. Bien que pourvu de l’habituelle happy ending, c’est une fable assez cruelle sur l’amour, les classes sociales (plus grave par exemple que le Holiday de George Cukor, un de mes films favoris) et sur les standards impossibles auxquels les femmes doivent se mesurer (être de bonne famille, riche, "vertueuse",...). On y retrouve une de mes dynamiques préférées du cinéma de l’époque : une femme brillante et vive tombe amoureuse d’un homme un peu mou agité par une passion étrange (ici, les serpents). Il y a quelque chose dans ces dialogues rythmés et ces situations décalées qui m’apporte vraiment une joie profonde.
Et maintenant, back to work !
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La lettre J
Jack (Bon)
Homme fiable, toujours prêt à rendre service.
Jack (Grand)
Homme de grande taille.
Jambette
Croc-en-jambe
Jaquette
Chemise de nuit pour femme
Jarnigoine
Intelligence, débrouillardise
Jaser
Bavarder, causer avec quelqu’un
Jobine
Emploi précaire, sans avenir, qui nécessite peu de qualifications
Joualvert
Juron québécois qui exprime la colère ou un grand étonnement négatif.
Exemple: Ah ben joualvert! Qu’est-ce que t’as fais là?
Exemple: j’me suis fait couper en char, ça m’a mis en beau joualvert!
Expressions
J’ai déjà vu neiger
J’ai de l’expérience, je te vois venir. On ne me la fait pas à moi.
J’ai mon voyage!
Utilisée lorsqu’on en a assez de quelque chose, d’une situation. Peut aussi s’utiliser pour marquer un grand étonnement.
Exemple: J’ai mon voyage de toutes vos conneries!
Exemple: Ah ben j’ai mon voyage! Valerie a passé son BAC!
J’en ai plein mon casque
En avoir marre, être exaspéré.
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Jamais dans cent ans!
Pas du tout, mais avec une impossibilité dans le temps. Autrement dit, c’est vraiment jamais jamais 🤣
Piquer une jasette
Faire un brin de causette
Jouer aux fesses
Avoir des rapports sexuels. A ne pas confondre avec:
Jouer fessier
Agir de façon très prudente, ne prendre aucun risque.
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30 juin
l’autre jour on discutait de la fin de melancholia de lars von trier avec n. et elle me disait que ça l’avait fait réfléchir à son désir de créer quelque chose d’important, à quoi bon si c’est pour que tout disparaisse du jour au lendemain avec l’explosion de la terre percutée par une autre planète? et je lui ai dit que je le voyais pas du tout comme ça moi, que je voulais créer des choses pour pouvoir en jouir tout de suite, parce que le présent est plus important que le futur, je crée parce que je veux être aimée tout de suite, pour être vue et entendue et reconnue, pas pour laisser quelque chose derrière moi ou contribuer à je ne sais quel patrimoine matrimoine littéraire ou artistique. elle m’a demandé si je me contenterais de l’admiration de quelques personnes et j’ai dit que j’étais déjà euphorique quand une seule personne sur tumblr me disait qu’elle aimait me lire. et puis j’ai ajouté non mais si, j’ai très envie de devenir célèbre, évidemment. what’s the point of making great work if everything is going to disappear? the point is now! the point is the present. how very buddhist of me. il me manque plus qu’à tuer mon égo maintenant. à moins que r. s’en soit déjà chargé samedi soir. c’était tellement violent d’entendre sa voix dans mes écouteurs me dire d’un ton grave et ultra sérieux qu’il ressentait pas la même chose que moi. je sais pas pourquoi je m’inflige de l’écouter et le réécouter et le réréréécouter, c’est comme de regarder un accident de la route en passant à côté, je sais que ça va me traumatiser mais je peux pas m’en empêcher, j’aime remuer le couteau dans la plaie, j’aime souffrir. peut être que c’est une tentative de vraiment tuer mon égo. ou peut être que c’est parce que je m’aime pas assez, je sais pas. il dit qu’il s’était aperçu qu’y avait un truc à partir du moment où j’avais utilisé le mot date pour se voir, le moment où moi je me suis dit c’est bon j’en suis quasiment sûre maintenant, c’est bien un date. je crois que c’est bon là, y aura pas de troisième faux date, je ferme mon imagination, mon cerveau est désormais une zone fiction free.
mercredi je me suis promenée au viktoriapark et je me suis assise sur un rocher sous les arbres à la source de la cascade pour m’entraîner à chanter le nouveau couplet de ma chanson. j’ai changé “car tu ne me laisseras jamais sur vu puis disparu” à “car tu ne me diras jamais que tu ne m’aimes pas”. j’adore chanter dehors depuis cet hiver quand je m’entraînais à chanter all that jazz dans la rue en rentrant du théâtre le soir. j’ai acheté un short fleuri des années 90 qui me rappelait un imprimé de mon enfance et puis j’ai acheté le premier tome du journal de georgia nicholson dans un magasin de livres d’occasion pour l’offrir à n. je l’ai feuilleté et ça m’a rappelé à quel point ce livre avait influencé mon écriture à l’époque du blog, et à quel point il m’avait formée en tant qu’écrivaine en fait. avec le journal d’une princesse. je sais même pas si je tiendrais un journal comme je le tiens aujourd’hui sans ces livres. peut être que je me serais jamais mise à l’écriture du tout. je portais mon tshirt céline sciamma qui m’a valu un great shirt! d’une fille probablement lesbienne alors que je mangeais mon donut cream cheese à la fraise sur le trottoir, ainsi que plusieurs regards approbateurs dans les rues de neukölln. un peu déçue de pas avoir eu plus d’interactions avec des filles queer pendant mon séjour quand même, à part la coloc de n. qui me terrifiait un peu, celle qui m’a réveillée à sept heures le jour où j’ai dormi dans la cuisine et qui m’a proposé d’aller finir ma nuit dans la chambre de la fille qui était pas là. n. m’a dit qu’elle travaillait comme videuse au schwuz, le plus grand club queer de berlin, et ça lui allait comme un gant.
dans le bus le soir j’ai posté un appel à lancer des soirées diary slam avec moi après avoir découvert ça dans un bar de neukölln, c’est des soirées où tout le monde peut venir lire le journal de son enfance/adolescence et peut être que je pourrais essayer de lancer le concept à bruxelles et ainsi infiltrer le monde artistico-littéraire bruxellois et devenir une des reines de la scène littéraire locale comme perrine. c’était bien moins dramatique qu’à l’aller dans le bus, j’étais assise exactement à la même place mais j’étais bien moins triste. enfin j’étais surtout triste de quitter berlin, ce qui est une tristesse beaucoup plus supportable. j’ai écouté monument ordinaire en regardant le soleil se coucher derrière les éoliennes, puis je suis passée à avril lavigne en arrivant à leipzig vers minuit. en sortant de la ville je regardais les maisons de banlieue dans le noir et j’avais l’impression qu’on était en france. que leipzig avait glissé quelque part sous fontainebleau, vers là où habitent p. et s. vers une heure du matin j'ai mis sam smith période 2015 mais pas pour être triste, même celle où il dit i love you believe me but not in that way, j’ai pas pleuré. j’ai écouté l’album cinq ou six fois de suite, je sais pas pourquoi ça me faisait du bien.
6 juillet
j’ai enfin brisé la glace avec r. en lui envoyant un tiktok d’un oignon qui chante une chanson d’amour au type qui veut le couper pour le faire pleurer et j’ai dit disons que je viens de briser la glace? et il m’a dit oui tu viens de briser la ce-gla et il m’en a envoyé d’autres et puis on a discuté d’adrienne maree brown et de notre fascination commune pour le rapport extrême que les américains entretiennent avec la nourriture et il est plus du tout revenu sur mes messages qui répondaient à ses questionnements, alors qu’il avait dit qu’il avait des trucs à me répondre, mais peut être que je saurai jamais ce qu’il avait à me répondre parce que tout ce qu’il veut vraiment c’est continuer à pouvoir m’envoyer des trucs drôles et j’ai du mal à comprendre. quand je pensais qu’il avait un crush sur moi ça faisait sens, mais là, je comprends pas pourquoi il s’acharne. en fait je comprends tout simplement pas pourquoi il veut être mon ami. peut être que c’est encore une question de non amour de moi-même. mais moi, est-ce que je peux vraiment être son amie? est-ce que je me voile pas un peu la face? est-ce que je pourrai le revoir un jour sans me rouler par terre de douleur? je veux tellement pas le perdre que je suis prête à tout endurer. hier à la piscine quand je pensais à lui parfois ça me faisait nager comme une forcenée et puis parfois ça me stoppait net et je laissais tomber ma tête sous l’eau comme une morte.
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SOLUTION DIALOGUE LYSANDRE EPISODE 5
Coucou ! Voici la solution des dialogues ! Vous avez aussi la version anglaise ❤️
2 illustrations possibles : une avec Lysandre et une avec Castiel et Lysbaby (NSFW)
1° Castiel : C’est pas croyable. On te changera jamais, hein…
A. Oui, un jour, il oubliera sa tête !
B. C’est pas faute d’avoir essayé…
C. Pourquoi on voudrait le changer ? Il est parfait ! (+5 avec Lysandre)
2° Castiel : Du coup, je t’ai même pas fait la bise !
A. T’inquiète, c’est pas la peine. (-5)
B. Et ben, qu’est ce que t’attends alors ?! (+0)
C. Comment ça ? J’ai pas le droit à un câlin, moi aussi ? (+5)
3° Castiel : Même si dans ton cas, Sucrette, t’as pas vraiment le choix de refuser je crois…
A. C’est pas comme si je pouvais te mettre dehors maintenant que t’es là… (-5)
B. T’inquiète pas, je n’aurai pas refusé même si j’avais eu le choix (+0)
C. Tu plaisantes ! Tu peux rester autant de temps que tu veux. (+5)
4° Sucrette : (Je n’avais pas beaucoup travaillé… J’étais occupée à le regarder en rêvassant…)
A. (Une pensée en entrainant une autre, mon regard a glissé vers Lysandre) (POSSIBLE ILLUSTRATION AVEC LYSANDRE)
B. (Je me demande comment Castiel s’en sort…)
C. (Mais cette fois, ils sont deux… Deux fois plus de raisons de laisser mon regard s’égarer (+5 avec Castiel) (POSSIBLE ILLUSTRATION AVEC LYSANDRE ET CASTIEL)
5° Castiel : Si jamais ça redémarre pas avec Crowstorm…
A. Je suis sure que Lysandre serait ravie de t’avoir à la ferme ! Il a des plans pour l’avenir… (+0)
B. Tu veux en reparler ? (+5 avec Castiel)
C. Ce serait cool que ça reparte pas ! (-5)
6° Castiel : Pour voir, si ça te plait, si ça te tente qu’on refasse des choses ensemble…
A. Ça ne t’engage à rien, Lysandre : ça peut être marrant d’essayer… (+5 avec Castiel et Lysandre)
B. Je pourrais le faire, moi !
C. Tu ne crois pas que ça serait plus simple de trouver quelqu’un qui est déjà motivé ?
7° Castiel : Donc c’est l’occasion idéale de remonter sur scène tous les deux !
A. T’aurais peut-être du commencer par là…? (+0)
B. C’est vrai que c’est l’occasion idéale… (+5 avec Castiel)
C. Mais t’as un peu essayé de l’arnaquer en le prenant par les sentiments, là ? (-5)
Avant d’aller au Salon pour aider Lysandre et Castiel à préparer une chanson pour le concert, allez dans les Prés ! Tata vous donnera un mignon homme en paille ! 🍁
8° Castiel : C’est un peu…bizarre ? De mettre le nom du groupe dans une chanson ?
A. Je trouve pas. Au moins, c’est cohérent (+5 avec Lysandre)
B. Personnellement, je trouve ça un peu bizarre aussi, oui. (-5 avec Lysandre)
C. Ça s’est déjà vu…Pas souvent, mais ça s’est vu (-5 avec Castel)
9° Sucrette : Attends, j’ai peut être quelque chose…
A. I hope Zack dies…So does Leo (j’ai tellement rigolé à celle à mddr SAVAGE)
B. I broke my ties…From a storm of crown
C. I heard the lies…But I kept my oath (+5 avec Castiel et Lysandre)
10° Sucrette : (L’ambiance est complètement folle, la foule est déchainée)
A. (Je ne peut pas détacher mon regard de Castiel.)
B. (Mon regard va sans cesse de Lysandre à Castiel) (ILLUSTRATION POSSIBLE AVEC CASTIEL ET LYSANDRE)
C. (Je suis incapable de lâcher Lysandre du regard) (ILLUSTRATION POSSIBLE AVEC LYSANDRE)
11° Castiel : Au final, j’en suis très content, quand je vous vois tous les deux.
A. (Il y a eu un silence. Je devrais peut-être sortir) (ILLU CASTIEL/LYSANDRE)
B. (Bon, j’en ai assez entendu.) (ILLU LYSANDRE)
11.1° Si réponse A à la 11° :
A. (Même s’il est hors de question qu’il se passe quoi que ce soit avec Castiel, évidemment)
B. (Je n’aurais rien contre un rapprochement contre un…rapprochement. Si ça tente Lysandre…) (ILLU CASTIEL/LYSANDRE)
11.2° Si B à la 11.1°
A. (L’impression que c’est le moment idéal pour tenter quelque chose de nouveau ; une nouvelle expérience) (ILLU CASTIEL/LYSANDRE)
B. (Mais ça me met un peu mal à l’aise aussi, il vaut mieux que l’on aille vite dormir)
11.3.
A. (Et l’idée ne lui plait, pas, mieux vaut faire machine arrière)
B. (Et l’idée lui plait, et ça m’excite encore plus) (ILLU NSFW)
Lysandre : Je m’en souviens comme si c’était hier… Tu te souviens de ce que je t’ai dit, à ce moment là ?
A. Tu m’avais dit quelque chose de particulièrement mémorable ?
B. Tu m’as dit que tu étais ravi de me rencontrer (ILLUSTRATION LYSANDRE)
C. Tu m’as dit que tu n’étais pas un fantôme.
#mcl lysander#my candy love#lysander#amour sucre#my candy love lysander#mclal lysander#mcl alternate life
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Nouveau coup de cœur parfum !!
C’est une nouvelle collègue, complètement tarée niveau parfums, comme moi, avec qui j’ai des conversations tarées infinies sur les maisons de parfums qu’elle connaît très bien, qui m’a fait découvrir celui-ci. Sur le papier, ce parfum n’avait aucune chance de m’attirer car on met généralement en avant son côté « gourmand », et à part Mandarina Corsica et Bois Farine, je n’ai jamais eu de penchant pour les parfums « gourmands ».
Et pourtant, elle m’a filé un échantillon, et le coup de foudre s’est fait en deux temps. Au début, au premier pchitt, j’ai adoré l’odeur de riz soufflé, un peu noisetté, un peu lacté. Comme une odeur ultra réconfortante, enfouie, régressive. Puis petit à petit, le parfum s’est fait plus boisé au point de devenir un peu trop masculin pour moi, version cheap des jus virils. J’ai repoussé cette proposition, vu l’évolution, j’ai complètement oublié le début, tellement séduisant. Sauf que. J’en ai remis un pshitt, puis un autre… étant toujours assez stupéfaite de la tenue (très solide) du parfum. Au fur et à mesure, je n’ai plus autant distingué les deux étapes, l’une soufflée et addictive, l’autre trop masculine. Les deux se sont harmonieusement combinées. Est-ce mon cerveau qui a produit l’alliage ? Est-ce la tenue sur les habits qui a fait coexister différents stades de développement du parfum ? Mystère. Désormais, je sens la note verte du thé Geinmaisha même longtemps après le fameux pshitt, et les notes boisées me paraissent douillettes et non plus agressives. Parfait pour l’hiver.
Toujours est-il que j’ai eu une envie folle de m’en asperger plus qu’un pschitt par-ci par-là mais d’être généreuse, et d’avoir un vrai sillage, pas un parfum adorable qui s’évapore en une heure. (J’adore et je porte actuellement Bois Farine, acheté l’hiver dernier, mais sa tenue laisse à désirer.) Alors je l’ai trouvé sur Vinted, et hop ! Je l’attends.
En attendant précisément, je vaporise de temps en temps quelques gouttes sur mon poignet, et j’apprivoise le parfum tout en entretenant mon désir de l’avoir. A chaque fois que je le hume, je me sens charmée, par ce je ne sais quoi précisément, cette magie propre aux parfums réussis.
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On m’a souvent laissé penser qu’être trop, ce n’était pas ce qu’il fallait que je sois et, en un sens, ça a dû contribuer à cette perte phénoménale de tout. Ça a été un réel traumatisme pour moi que l’on me reproche constamment ma sensibilité. On en a tous une, et la mienne était exacerbée quand j’étais plus jeune. Certes, j’avais une mauvaise gestion de mes émotions, je n’en déments pas et ne me dédouane pas mais c’était beau. Actuellement, je dis souvent que je ne ressens rien, ce qui est sans doute faux. J’ai seulement pris l’habitude de ne plus ressentir les choses qui me rendaient si émotive avant. J’ai été des années voir des psy car bien sûr il fallait traiter une certaine symptomatologie à base de mutilation, de troubles alimentaires et de dépression sévère mais moi, ce que j’en ai retenu c’est que je suis allée des années chez des psy pour entendre qu’il fallait que je ravale ce trop plein, que j’apprenne à ne plus laisser une seule goutte s’échapper. Dans une société si avare de sentimentalité et d’empathie, l’émotion est vue comme nuisible, comme une faille. J’ai vu ça et je vois encore ça comme un problème parce que j’ai cru tout ce que l’on ma dit. Ces propos sont seulement symptômes et synonymes d’une société malade et creuse qui renie l’émoi. L’individualisme de nos civilisations nous pousse à percevoir la sensibilité comme un défaut que l’on doit corriger. C’est en partie ça qui m’a fait penser que j’étais malade. Or non, mais maintenant, je le suis. Ma rupture aussi m’a insidieusement et injustement fait croire que j’étais trop sensible et fragile. Que ce débordement émotionnel n’avait rien de romantique et qu’il ne pouvait éveiller que l’effroi de mon ou ma partenaire. Mais si mon trop était juste dosé et ne faisait que souligner le pas assez des autres ? J’ai passé des années à aimer trop, à donner trop, à tout faire trop juste peut-être pour compenser ce que je ne recevais pas en retour. Dans ce cas là, mon excès était sûrement là pour combler et rattraper les lacunes des autres ? Je ne sais pas où je veux en venir. Seulement, je vois aujourd’hui que j’ai des séquelles car j’ai pris cette habitude absurde de refouler et passer à côté de mon cœur et ce qu’il me dit par crainte qu’on me reproche encore et toujours la même chose. Ce n’est certainement pas irréversible. Pour qu’une habitude en soit une, il a fallu que ce soit quelque chose d’inhabituel à la base et que je me force à faire de manière répétitive et régulière. En somme, je pourrais redevenir trop -ou seulement normale ?- mais c’est dur.
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Hateread de Tara Duncan tome 10 – Dragons contre démons - Chapitre 3
Ceci est un Hateread du tome 10 de la saga Tara Duncan, inspiré par le long travail de Patricklemorse. Pour plus d’explications ou d’introduction, référez vous au post « Hateread de Tara Duncan tome 10 – Dragons contre démons - 0 : Dans les épisodes précédents » !
L’ensemble des extraits cités entre guillemets et en italiques appartiennent à madame Sophie Audoin-Mamikonian, que j’appellerai Madame S.A.M par facilité.
Ai-je été dans le déni de continuer cette série pendant des mois ? Vous ne pouvez rien prouver.
C’est le retour des Hateread sur le tome 10 de Tara Duncan, wouw ! La dernière fois, je m’exaspérais de l’écriture très pataude de madame S.A.M., d’autant plus pénible qu’elle était enrobée de la délicieuse relation entre Fafnir et Sylver. Accessoirement, ce dernier se voyait suggérer par Bellir de réclamer sa part de l’héritage royal des dragons, afin de mieux se faire accepter par les nains.
Maintenant, place à la suite, dans ce chapitre intitulé « Tara, ou à quel point la fuite est parfois tout fait préférable à l’affrontement ».
Le chapitre commence in media res par une course-poursuite. Des personnes inconnues sont en train de chasser Tara, notre chère héroïne. Celle-ci parvient à les semer en se planquant dans un placard avec Galant, son pégase miniaturisé.
On ne sait pas où elle se trouve, ce qu’il se passe, et on se retrouve donc assez intrigués et entraînés, avec immédiatement des questions. Qui la poursuit ? Pourquoi ? Où est-elle ? Est-ce qu’elle en danger ? Ou est-ce que c’est une de ces scènes qui se fait passer pour sérieuse mais va s’avérer être un gag ? La confusion est assez fun à traverser, pour les quelques lignes où elle dure.
Malheureusement, un dialogue la désamorce :
« — Nan, fit une voix lasse derrière elle, même au Lancovit ils nous retrouveront...
— Hiiiii ! fit la jeune fille en sursautant et en se retournant en même temps, ses mains soudain illuminées de magie qui éclaira la silhouette planquée dans un coin.
— Wow, ne me carbonise pas, hein ! fit Various Duncan, son très lointain cousin et officiel fiancé de l’Impératrice d’Omois, en essayant de reculer encore plus, les mains tendues en avant pour se protéger, au milieu des chiffons et des balais qui s’agitaient.
— Par les entrailles de Brenduc le Hideux ! gronda Tara en éteignant sa magie, ce qui les laissa dans une semi-pénombre, qu’est-ce que tu m’as fait peur ! Mais que fais-tu ici ? »
Ce dialogue est vachement mal fichu.
1/ L’intervention de Various amène des questions plus compliquées, qui nous sortent de la scène. Qu’est-ce qu’il fout dans le même placard qu’elle ? Est-ce qu’il est poursuivi aussi ? Pourquoi on le poursuivrait ? Tara, ça n’étonne personne, c’est elle l’aimant à problèmes d’habitude, mais la présence de Various casse cet aspect établi de « Tara est dans le pétrin » en y rajoutant un personnage qui, en apparence, n’a rien à faire là. La situation devient d’autant plus confuse, mais sans temps de latence pour faire un break avant de relancer le questionnement. Du coup, au lieu de rire de la situation assez cocasse, on comprend rien.
2/ Le « Hiiiii » de Tara mérite une entrée à lui seul. J’en peux plus des histoires où, dès qu’elles ont peur, les filles crient comme si elles étaient une femme de cartoon des années 30 ayant vu une souris sous la table. Franchement arrêtez.
3/ La façon de parler de Various me semble… très relâchée, comparé à ce qu’on avait vu de lui avant… ? Au début j’aurais pu penser que c’était Cal ou Fabrice qui parlait. Il s’adresse à elle comme un ado, et je ne me rappelais pas qu’il la tutoyait.
4/ « fit Various Duncan, son très lointain cousin et officiel fiancé de l’Impératrice d’Omois, en essayant de reculer encore plus, les mains tendues en avant pour se protéger, au milieu des chiffons et des balais qui s’agitaient. » Trop long. Beaucoup trop long pour une didascalie. On connaît Various à ce stade, tu peux virer sa description ou la mettre en narration un peu plus loin. Idem pour sa posture, vaut mieux la mettre en narration, ça nous aidera au passage à savoir qu’il se trouve dans le placard avec elle et que c’est un peu incongru et une drôle de coïncidence.
5/ Du coup quand Tara évoque le fait que Various est dans le placard avec elle, il n’y a pas d’effet comique, alors que bon, c’est censé être une scène comique. On dirait qu’elle l’engueule d’être là. Si c’est censé être drôles, toutes les entrées précédentes expliquent pourquoi ce n’est pas très bien amené.
Bref, ce dialogue rend tout trop confus. Je pense que, si ça avait été visuel, comme un épisode de la série animée, l’humour aurait pu marcher ; mais là, il faut gérer une tension écrite, et jouer avec la suggestion et les connaissances qu’a le lecteur de l’environnement des personnages. Or, pour des raisons de suspense, l’environnement en question n’est pas décrit ; on déduit qu’ils sont dans le palais d’Omois, mais rien n’est sûr.
Forcément, si on ne sait pas du tout où on est, on a du mal à adhérer à la scène et on est sortis des dialogues.
Bref, reprenons.
« — La même chose que toi. Je me cache.
Puis il fronça ses noirs sourcils.
— Mais toi, tu n’as pas de raison de les fuir ? Ce n’est pas toi qu’ils traquent pour te faire essayer des costumes de mariage ridicules ! »
C’est bien ce que je me disais, il s’agit bien de jouer sur les attentes, les personnages ne sont pas réellement en danger.
Pour être honnête, mis à part la confusion du dialogue qui a rompu l’immersion, je n’ai rien contre ce genre de scène. Quitte à lire Tara Duncan, je sais qu’il va y avoir des moments légers et sans enjeux, et je préfère encore qu’ils se déroulent avec des personnages peu explorés jusque-là. En l’occurrence, on n’a pas beaucoup vu Various depuis le début de la série, alors que c’est un cousin de Tara ; voir comment leur relation a pu évoluer est quelque chose d’intéressant, qui sort des habitudes. Il la fait même rire en râlant sur les costumes de mariage qu’on veut lui faire essayer, et ça donne vraiment l’impression que Tara s’intéresse à autre chose qu’elle-même dans cette scène, ce qui est plutôt rare dans la série. Elle est même relativement effacée pour l’instant, ce qui laisse la lumière des projecteurs à Various. Non, franchement, j’aime bien !
Tara évoque la raison pour laquelle elle-même se cache : elle ne veut pas qu’on lui impose une liste de prétendants. C’est lié à la fin du tome précédent, où elle a reçu deux demandes en mariage : une d’Archange et une de Maître Chem. Cette suite suggère de façon suffisamment subtile que les questions de mariage se sont intensifiées pour elle.
Bon, vu qu’on sait déjà quel triangle amoureux à la con elle se coltine, le suspense n’est que peu présent, mais ça reste pas trop mal de la voir évoquer des responsabilités politiques avec quelqu’un de plus âgé qui connaît le milieu. C’est dommage qu’elle traite la question si légèrement, vu tout ce qui est en jeu, mais on peut mettre ça sur le compte du besoin de décompresser un coup.
Leur discussion s’achève quand la tenue de Various, ensorcelée par une couturière très âgée, tombe en morceaux, et que Tara prend la fuite après avoir explosé de rire. Bon, j’aurais aimé que ce soit plus long, mais qui sait, peut-être que Tara interagira un peu plus avec lui plus tard... ?
J’ai sans doute trop d’espoirs pour mon propre bien.
En rentrant dans sa suite, Tara y rencontre quelqu’un qui l’y attend. C’est un des hommes qui veut l’épouser, le représentant de Brontagne (le « prétendant numéro 56 », à en croire la narration). Honnêtement, son attitude intimidée par Tara et sa façon d’être en retrait, presque comme une personne normale, m’aurait presque intéressée si le boug n’avait pas encore une descri de prince charmant à la con.
« Un peu moins d’un mètre quatre-vingts, si bien qu’il ne faisait que quelques centimètres de plus que Tara qui atteignait un mètre soixante-quatorze, les yeux bleus, d’épais cheveux blonds et rouges, hérissés en une coiffure très mode, un ensemble de cour très moulant, argenté et rouge, parsemé de chaînes d’or »
Enchantée, joli inconnu, probablement crossover entre Robin et Sylver, je vais t’appeler Sylverin. Tu as un nom ? Je n’en ai cure.
Sylverin se met donc à lui faire la cour, et Tara ne l’écoute pas, de façon plutôt compréhensible. À la place, elle se met à phaser sur les problèmes qu’elle traverse en ce moment.
« Depuis que sa tante avait décidé de convier les démons sur AutreMonde, Tara avait hurlé, tempêté, supplié, tout essayé à part le coup d’Etat (et encore, elle y avait sérieusement songé) afin de la faire changer d’avis.
Mais aux yeux du gouvernement d’Omois, elle n’était qu’une adolescente. Une adolescente qui avait certes sauvé AutreMonde des tas de fois, mais apparemment pas suffisamment pour qu’on l’écoute. »
En même temps, pépète, si tu tapes une crise au lieu d’utiliser tous les arguments politiques que tu as à ta disposition, t’étonne pas qu’on te file pas de crédit. Ça, et le fait qu’il y a un tome tu étais encore possédée par une entité maléfique que tu libérais à tout bout de champ et qui a placé une ville importante sous son joug.
Bon, cela dit, ta tante s’est aussi faite posséder par un anneau démoniaque… mais pour être honnête si j’étais à la place du peuple d’Omois, je suis pas sûre que je serais chaude pour continuer d’avoir une monarchie de toute façon, sachant que ça amplifie les chances que la seule personne aux commandes se fasse manipuler.
« Personne n’avait été, comme elle, transformée en Reine Noire. Personne ne savait à quel point utiliser la magie démoniaque, en arrachant les âmes pour les utiliser, était profondément cruel, dangereux et surtout destructeur. Même si Archange avait été un humain gentil et agréable, le fait d’utiliser la magie démoniaque ne pouvait que le transformer en monstre, comme Magister. »
Mais sérieux.
« Bouhouhou personne m’écoute alors que je suis une adolescente même si j’ai sauvé le monde et que je sais tout mieux que tout le monde :’((((((( »
Tara more like Tagueule.
Dites, vous n’avez pas, par le plus grand des hasards, des meilleurs potes dragons qui l’ont utilisée, votre magie démoniaque ? Ou il n’y a pas moyen de chercher dans l’Histoire quelqu’un qui se serait servi de ces objets pour une noble cause, et de façon intelligente ? Pourquoi généraliser ? Ça y est, t’es possédée par une entité et tu penses connaître le pattern de chacune d’entre elles ? Et parce que ton ennemi en porte une en permanence, tu penses que c’est ça qui l’a corrompu ?
Le pire, c’est que ça pourrait être vrai, pour autant qu’on sache, mais y a rien qui corrobore la théorie à part des observations de surface… La démarche est tout sauf scientifique, et justement, tant qu’à avoir l’autre bouffon de scientifique que t’appelle un arrière-grand-oncle dans ta famille, tu voudrais pas vérifier ce que tu penses avant de la ramener ?
Oof, j’ai failli supporter Tara, pendant une seconde, vous vous rendez compte ? Le problème, c’est que le personnage pourrait être correct, s’il n’avait pas ces espèces de surgissements de « Je connais la réponse et personne ne m’écoute » permanents. Il n’y a pas de débat entre les personnages : Tara a la solution et tout les autres sont bêtes de ne pas la voir.
Gros aparté, mais : on a mille fois répété dans les critiques de l’œuvre à quel point Tara est une Mary Sue. Mais ce n’est pas tant la « beauté » exagérément décrite du personnage ou ses pouvoirs abusés et sa perfection qui m’horripilent. C’est plutôt que les autres personnages n’ont rien à offrir, précisément parce que madame S.A.M préfère développer Tara plutôt que tous les autres. Tout tourne autour du nombril de Tara, tout le monde sauf rares exceptions (comprenez : Cal) a été flanderisé sauf Tara, qui a le droit à une existence et des pensées propres. Plm en parlait déjà dans sa critique, mais diminuer tous les autres personnages et donner magiquement des solutions à ton héros, ça ne le rend pas plus intelligent !
Par ailleurs, la flanderisation, pour ceux qui connaissent pas le terme, ça veut dire qu’au fil du temps, un personnage de fiction devient une caricature de lui-même. Ça vient du dessin animé Les Simpsons, où le personnage de Ned Flanders, d’abord construit pour être un bon voisin, un bon chrétien, un bon père, un homme juste et moral, bref, l’opposé d’Homer Simpson sur tous les points, est devenu… une caricature de religieux. Un mec tellement absorbé dans ses croyances qu’il n’est tourné qu’autour de cette iconographie, en devenant carrément antivax.
C’est tout le problème dans Tara Duncan : madame S.A.M. n’en a rien à faire de ses personnages secondaires, mais certains fans les aiment, alors elle continue de les écrire en grossissant leurs traits. C’est notamment ce qu’a subi le personnage de Fafnir, qui est devenue un archétype de brute sans cervelle.
Exception qui me fait marrer : Mourmur, lui, est né flanderisé dans l’histoire. Il a poppé et c’était déjà un savant fou sans nuances. Un miracle de la science, sans doute.
Bref, reprenons. Donc, Tara se trouve, selon son propre point de vue, devant des personnes qui n’écoutent pas l’arrivée d’un danger imminent. Que fait notre héroïne ?
« […] Elle avait mis un plan au point. Un plan parfaitement suicidaire, parfaitement stupide, mais le seul qu’elle avait pu imaginer afin de contrer sa tante et Archange »
*voix monocorde* Oh, chic, Tara va encore faire un plan en solitaire sans consulter personne et va s’avérer avoir raison depuis le début, que je suis extatique de suivre un tel scénario qui est déjà advenu dans les trois tomes précédents.
« À plusieurs reprises, elle s’était absentée du palais. Cela rendait fous les gardes, parce qu’ils ne savaient ni où elle allait ni, surtout, ce qu’elle faisait et par conséquent ne pouvaient pas la protéger.
Et ce qu’elle faisait était incommensurablement dangereux. »
*voix monocorde bis* Mais que me voilà dans le bonheur suprême, notre angélique blondinette à mèche blanche fait l’équivalent de contrer l’arrivée d’une météorite avec un missile nucléaire, et sans en parler à personne ! Qu’elle m’est sympathique ! Que j’aime voir que Tara n’estime personne suffisamment digne de confiance pour être confident de son plan… Du deux en un, Tara et les personnages secondaires incapables d’arrêter ses conneries après neuf tomes me sont tout aussi insupportables ! Wowie !
« Elle avait retrouvé les autres objets démoniaques. »
O_O
Les objets démoniaques, pour les cinq personnes au fond qui sont venues seulement m’entendre râler et qui connaissent pas l’univers de Tara Duncan, ce sont des objets ayant été créés par les démons avec des âmes suppliciées. Ces objets confèrent un immense pouvoir aux personnes qui les possèdent.
Je rigolais, en parlant de missile nucléaire contre une météorite, mais manifestement Tara, elle, ne rigole pas.
« Tara avait mémorisé la liste [des objets démoniaques] lorsqu’ils l’avaient découverte avec Maître Chem, après leur conquête de la forteresse grise de Magister. Elle l’avait fait machinalement, enregistrant les coordonnées au cas où. Ensuite, de retour chez elle, sur Terre, elle avait tout noté sur une feuille qu’elle avait dissimulée entre deux livres. Mais curieusement, les coordonnées ne s’étaient jamais effacées de son esprit. Elle n’avait jamais eu besoin de se référer à la feuille qui dormait encore sagement dans le manoir d’Isabella. »
Attends attends attends attends attends. Tu me fais vraiment ça en narration, madame S.A.M. ? Tu me fais ça en flash-back ?
« Ah bah oui mais euh en fait Tara elle avait mémorisé tout à ce moment-là vous vous souvenez ? L’est trop forte mon héroïne aha »
Alors, pour la gouverne de tout le monde : non. Ça sort de nulle part, Tara n’a jamais fait ça. Je ne suis même pas sûre qu’elle ait lu la liste en premier lieu, mais ça, je laisse le soin aux Taraddicts de le vérifier.
C’est un deus ex machina bas du front, ça, madame S.A.M. Et un deus ex machina bien poussé du bout du pied sous le tapis dans la narration, en plus.
En fait, pire qu’un deus ex machina, ça crée une grosse incohérence. Tara a détruit des objets démoniaques à tours de bras, depuis le début de l’histoire. Quitte à connaître l’emplacement de certains d’entre eux, pourquoi est-ce qu’elle ne les aurait pas détruits aussi, afin d’éviter que Magister y accède ? Pourquoi ne pas en parler à des personnes de confiance ? Pourquoi ne pas faire comme dans le tome 9, et les envoyer dans l’espace, hors de portée de quiconque ? Ça n’a aucun sens ! Ah, et bien sûr, on mentionnera pas à quel point c’est anticlimatic de faire trouver en narration hors champ le reste des objets démoniaques à Tara.
Bon, j’ai pris des points de dommage cérébraux, mais c’est pas grave, on enchaîne. Tara a donc la liste de tous les objets, les objets vilains pas beau qu’y faut pas les utiliser pour pas se faire corrompre. Donc ?
« Tara s’était immédiatement retransférée par un Transmitus sur la face visible et avait assisté, émerveillée, à l’ascension devant elle, dans le ciel noir, de la grosse boule bleue qu’était la Terre. Puis, protégée par la combinaison hermétique créée par Mourmur (Mourmur Duncan, son arrière-grand-oncle scientifique, donc) [...] Tara avait désamorcé les pièges et trouvé les objets démoniaques. Là aussi, il y avait eu des Gardiens, impalpables et pourtant mortellement dangereux »
Robin et Cal ont fait littéralement un truc semblable dans leur chapitre d’apparition. C’est… Je sais pas. Lire ça me laisse un arrière-goût d’infect. Pendant que les deux garçons donnent l’impression de risquer leur vie dans une mission en duo à laquelle il faut consacrer un chapitre entier tellement c’est tendu, Tara fait un truc mille fois plus dangereux en solo, et la narration l’évoque en quelques paragraphes écrits au passé ?! Je sais qu’à ce stade, tout le monde est au courant d’à quel point elle est overcheatée, mais ça dégoûte, franchement. Ce qui était excitant il y a quelques chapitres devient banal et facile… putain, y a pas moyen de cracher comme ça sur un chapitre qui était presque bon !
Les âmes enfermées dans les objets démoniaques qu’elle retrouve semblent en sale état, à cause de la longue torture qu’est leur emprisonnement. Plutôt logique.
Et…
« Elle était revenue. Elle avait créé de l’air, de la lumière, des coussins confortables dans la caverne obscure et froide. Elle avait rapporté des tableaux, des livres, des radiateurs afin de réchauffer l’atmosphère. Elle avait décoré les murs de fresques qui racontaient l’histoire des humains […] Elle installa aussi plusieurs écrans de vidéocristaux, chacun sur une chaîne différente, diffusant les programmes d’AutreMonde. Tara savait que les visages voyaient ce qui se passait autour d’eux. Elle comptait dessus.
Elle devait leur montrer ce qu’étaient les AutreMondiens. »
La pensée est gentille, mais franchement… on dirait moi qui tente de faire du fluff avec mes personnages préférés, tous traumatisés, en essayant d’ignorer ce qui leur est arrivé dans leur histoire. Tu crois vraiment que des âmes ayant subi les pires tourments pendant des siècles vont s’apaiser parce que tu leur branche le câble et que tu leur file des jolis dessins, Tara ?
« À chaque voyage, elle se contentait de s’asseoir devant eux et de leur parler. Jamais, en dépit de leurs attaques répétées, elle ne tenta de les toucher, de les utiliser ou même de les détruire, même si elle leur avait clairement mentionné qu’elle avait désintégré le trône de Silur, le sceptre de Brux et la couronne de Drekus. Elle leur avait aussi parlé de la « poubelle » qui envoyait les Objets au centre de l’espace profond, là où rien ni personne ne pourrait jamais les retrouver, les âmes prisonnières du fer noir pour l’éternité.
Ils savaient donc très bien qu’elle pouvait les carboniser ou les neutraliser en un claquement de doigts. »
Aha ouais, chouette idée, ça.
Dans le tome précédent, Tara et Mourmur ont effectivement envoyé quelques-uns des objets démoniaques (avec leur contenu, coucou les âmes) dans l’espace, dans un lieu impossible à localiser. L’alternative, détruire les objets, risquait de renvoyer les âmes au roi des Démons ; non seulement ç’aurait été un sort pas plus enviable pour les âmes, mais en plus, ça aurait permis au roi des Démons de gagner en puissance. Une double peine, donc.
Sur l’instant, les éloigner était louable, car il fallait à tout prix empêcher Magister d’y accéder. Entre des âmes pour lesquelles il était impossible de faire quoi que ce soit, et la Terre à sauver, le choix était vite fait. Mais utiliser cet argument face aux âmes emprisonnées dans les objets, c’est juste… monstrueux ?
« Hey, faites pas chier, parce que j’ai détruit des gars comme vous pour qu’ils reviennent vers le démon qui vous a enfermé, et les autres, je les ai laissés continuer infiniment leurs tourments ailleurs ! Je suis une chouette fille, n’est-ce pas ? ;) »
Horrible.
« Comprenant petit à petit que la paix n’était pas tout à fait ce que recherchaient les âmes furieuses, Tara avait alors changé de stratégie.
Elle leur avait parlé de vengeance et de revanche. Peu à peu, les Objets avaient cessé de tenter de s’emparer d’elle. C’était surtout la Lance qui avait été agressive, tentant constamment de la poignarder, de la transpercer. »
MAIS TARA, TU FOUS QUOI ??
Tara, de toute évidence, tu gères très mal la situation. Il y a quasiment personne qui connaît la localisation de ces objets, donc t’es gentille, tu les laisse à leur place, tu oublie où ils sont, tu retourne t’occuper des problèmes politiques ou de tes ongles de pied, pour ce que j’en ai à faire. Là t’es en train de dire « Hey, tu voudrais pas te préparer à te battre :D ? » à des aliénés fous de rage. Tu sais, les objets qui corrompent les personnes qui les utilisent ? Ceux dont tu parles quand tu te dis, quelques paragraphes plus haut, « Personne n’avait été, comme elle, transformée en Reine Noire. Personne ne savait à quel point utiliser la magie démoniaque, en arrachant les âmes pour les utiliser, était profondément cruel, dangereux et surtout destructeur. » ? Genre c’est pas bien de les manipuler pour qu’ils soient destructeurs, il vaut mieux… les manipuler pour qu’ils soient destructeurs ?!
Raaaah, j’en ai marre d’elle !
« Au fur et à mesure de ses visites, Tara avait senti qu’elles commençaient à l’écouter. Qu’elles sortaient lentement, douloureusement, de leur folie meurtrière. (Oh bah ouais elle doit bien les apaiser en encourageant leurs envies de meurtre tiens) Elle ne savait pas si c’était l’influence de la chaleur, de la lumière, ou tout simplement de la paix qu’elle avait recréée autour de ces âmes tourmentées. »
Bravo, Tara, t’as aidé ces objets sans même savoir comment et sans même essayer d’en discuter avant avec des personnes compétentes, ou de chercher comment faire dans les livres d’Histoire, que t’es smart, décidément ! Évidemment, l’histoire va probablement pencher en sa faveur, et j’ai envie de déchirer des oreillers à belles dents rien qu’à la perspective de me farcir ses chapitres de je-sais-tout à l’avenir, mais bon.
Et franchement, quelle paix ?! J’insiste, mais comment tu peux parler de paix quand tu évoques la menace que tu peux représenter, quand tu avoues que tu es capable de sacrifier des êtres torturés, quand tu incites ces mêmes êtres torturés à la violence ? Même si elle expliquait aux âmes qu’elle n’avait pas le choix sur l’instant, en quoi est-ce que ça leur importe qu’elle n’ait pas voulu faire du mal à leurs semblables ?
Elle aurait mieux fait de ne pas évoquer ce qu’elle a fait aux autres âmes. Ou, au pire, arrêter d’essayer de traiter des êtres torturés comme des enfants de cinq ans qu’il faut installer confortablement dans une chambre ! Après une éternité de tourments, je pense qu’ils s’en battent les steaks !
En fait, si Tara avait naïvement essayé jusqu’à se heurter à un mur, ou jusqu’à réussir à recréer la magie de l’amitié, j’aurais pu facilement supporter l’intention, voire apprécier le geste. Pareil si elle avait directement déshumanisé les âmes en décidant qu’elles devaient être contraintes par la force, la peur et la menace, et qu’elles n’étaient plus vivantes ; même si c’est antipathique, ça suit une cohérence. Mais qu’elle allie l’intention de prendre soin des âmes avec des menaces déguisées, ça me rend si confuse. Est-ce qu’elle croit vraiment faire quelque chose de bien ? Est-ce qu’elle croit qu’il faut avoir pitié d’elles, ou qu’elles sont manipulables ? Faut choisir, à un moment ! Elle les traite si bizarrement, on dirait une daronne toxique. Non, y a pas à dire, le comportement de Tara envers ces âmes est vraiment crade.
Après ça, Tara en vient à l’idée qu’il existe peut-être un monde des morts pour ces âmes-là. Ce n’est pas insensé, sachant que dans cet univers, il y a OutreMonde, le paradis des sortceliers. L’idée est donc de proposer aux âmes de travailler pour elle ; en échange de quoi, elle les libérera des objets et trouvera un moyen de potentiellement les faire aller au paradis.
Là encore, l’idée est pas absurde, hein, mais déjà c’est calé dans des pâtés de narration indigestes, et en plus y a rien pour vérifier sa théorie. Tara jette la supposition que ça peut marcher, sans prendre la peine de vérifier auprès de… je sais pas… Chem ?! Ou les livres d’histoire, au pire ?
En plus, vu que tout ça est condensé dans un chapitre, et pire encore, en flash-back, j’ai juste l’impression qu’elle est restée au même endroit et a juste eu une discussion d’une heure ou deux avec les âmes et s’est inventé des théories random au fur et à mesure.
Encore une fois, l’idée que les âmes puissent aller ailleurs que vers le Roi des Démons si on fait autre chose avec les objets peut se tenir, mais y a rien pour la corroborer. Pas d’expérience, d’essai, et Tara serait mal lunée de jouer avec la vie de ces âmes pour faire des tests. Résultat, les objets vont potentiellement travailler pour elle sur la supposition que peut-être éventuellement ils auront moyen que leurs souffrances cesse. Pire encore, quand on utilise le pouvoir des objets démoniaques, on consume certaines âmes ; elles servent un peu de stockage d’énergie. Ça signifie que potentiellement, même si elles travaillent pour Tara de leur plein gré, des milliers d’entre elles pourraient disparaître dans le procédé.
Moi, perso, non seulement j’ai aucune confiance en Tara pour bien gérer la situation vu tout ce qu’on a vu dans ce chapitre et avant (et mon estime pour elle est encore plus basse à présent), mais en plus je commence à me sentir de plus en plus mal pour ces entités. Souffrir autant de temps, tout ça pour se retrouver entre les mains de Tara, c’est terrible.
Bref, malgré toutes les idées que Tara avance, elle fait du surplace et le temps lui manque.
C’est peu étonnant.
Une ellipse superflue plus tard…
« Le prix à payer n’était pas uniquement physique. Terrifiée à l’idée d’être possédée ou de redevenir la Reine Noire, Tara avait dû se séparer de tous ceux qu’elle aimait.
Au grand désespoir de ses amis qui ne comprenaient pas pourquoi elle était toujours si occupée qu’elle n’avait pas le temps de les voir, elle avait coupé toute communication avec eux. Cela avait été plus facile avec Moineau, Fafnir ou Fabrice qu’avec Cal et Robin. »
Désolée, j’ai l’impression de râler à chaque phrase, mais…
1/ C’est giga sympa pour Moineau, Fafnir et Fabrice, franchement, je leur dirai.
2/ Chaque fois, chaque fois, que Tara a voulu jouer les loups solitaires en se disant « oh nan je vais faire du mal à mes amis vaut mieux que je sois loin d’eux même si ça me fait mal snif », l’histoire a prouvé que c’était une idée à la con. C’est lassant, à la longue.
3/ T’es terrifiée à l’idée de redevenir Dark Tara et tu passes le plus clair de son temps à traîner avec des objets démoniaques ? Genre c’est bien connu que ce n’est pas du tout la magie démoniaque qui t’a amenée à te transformer en ton équivalent du mal ?
Logique quand tu nous tiens…
Mais vous vous demandez peut-être pourquoi Tara s’inquiète moins de ses amis que de ses love interests ?
Eh bien, parce que Moineau passe le plus clair de son temps à faire la fête avec Jérémy (l'espèce d'alter ego masculin de Tara qu'on rencontre dans le tome 4*, merci de la correction @jalfromthespace), Fafnir file le parfait amour avec Sylver et Fabrice est trop passionné par sa tâche, aka s’occuper de la Porte de Transfert, pour s’inquiéter d’elle.
D’ailleurs, en parlant de Fabrice, la narration précise « Et Tara trouvait agaçant qu’il ait l’air tellement soulagé de ne plus avoir à risquer sa vie à ses côtés toutes les cinq minutes. ».
Team Fabrice.
Plus sérieusement, faut savoir… Perso, si j’étais terrifiée à l’idée de faire du mal à mes amis à cause d’une entité qui m’habitait y a encore quelques mois, je soutiendrais la démarche de Fabrice consistant à rester en sécurité.
Logique quand tu nous tiens... (bis)
« Bon, elle admettait qu’elle aussi était plutôt contente que personne n’essaye de l’assassiner, ça la changeait agréablement. »
Formulé comme ça, on dirait que la perspective que son meilleur pote se fasse buter est plus un dérangement personnel que quelque chose d’horrible. Nique-toi, Tara.
Elle en vient à penser à sa relation avec Cal, et se dit qu’elle n’est pas sûre d’être amoureuse de lui !! Olala !!!!!
Et finalement, elle réalise qu’elle n’a pour confidents que son pégase et la Pierre vivante, ce qui limite ses interactions. Elle se dit qu’elle n’a pas de complicité avec les autres gens d’Autremonde, contrairement à ce qu’elle a noué avec les membres du magicgang.
« Sans compter qu’elle ne savait jamais si les gens voulaient être amis avec elle parce qu’elle était l’Héritière de l’empire d’Omois ou parce qu’elle était juste Tara Duncan, la fille qui avait découvert à treize ans que la magie existait et des tas de monstres aussi. »
Ccccccertes… mais si elle se méfie des personnes qu’elle ne connaît pas, ou même, admettons, de tous ses proches impliqués en politique, elle ne peut pas exclure comme confidents potentiels les gens qui s’en foutent qu’elle soit l’Héritière et n’ambitionnent pas de l’utiliser à ce compte.
Elle a pensé à Xandiar, le chef des gardes, dont le rôle est de la protéger ? Ou à Mara, sa demi-sœur, qui l’adore et que le pouvoir n’intéresse pas ? Ou Manitou, son arrière-grand-père ?
Elle est quand même loin d’être isolée !
Mais bon, à la rigueur, je peux concevoir qu’elle se sente seule.
On revient au présent, et Tara répond enfin à Sylverin. Vous savez, le prétendant qui l’intéresse pas, là. Vous l’aviez oublié ? C’est parce que le flash-back indigeste de Tara dure près de sept pages. Il m’en a fallu quasi autant pour le commenter.
Je suis fatiguée.
Elle lui dit qu’elle n’est pas intéressée par l’idée de l’épouser, et il part sans demander son reste après avoir appris qu’elle comptait dans ses prétendants les célèbres Archanges et Chemnashaovirodaintrachivu (franchement ce nom… Note à part, mais perso je veux l’appeler Maître Cheum dorénavant, parce que je suis mature et que j’ai besoin de me détendre).
Tara essaie de se remettre à son travail politique, et constate que beaucoup de nonsos sont en train de quitter Omois ces derniers temps, mais elle n’a pas le temps de s’attarder là-dessus car on frappe à la porte ! Elle s’attend à un autre prétendant, mais tombe sur Moineau.
Celle-ci, en larmes, lui annonce qu’elle est fiancée ! Et le chapitre s’arrête sur ça !!
Much excitation, very suspense.
Ce chapitre. M’a. Draînée. Je crois qu’il était beaucoup trop long, je commenterai sans doute le prochain en plusieurs parties pour ne pas m’autodétruire. Dans tous les cas, ce n’était pas du tout une lecture chouette, loin s’en faut.
J’espère que faute de mieux, la review vous aura plu, ou au moins intéressé !
La prochaine fois, on verra Moineau… je parie que ce sera aussi réjouissant que ce que je viens de me cogner.
Bref, à la prochaine et prenez soin de vous !
#tara duncan 10#tara duncan critique#tara duncan#tara#moineau#various duncan#french#upthebaguette#chapitre 3
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Eté 1926 - Champs-les-Sims
3/10
Et au fur et à mesure que la conversation avançait, il m'a parlé de beaucoup de choses, et j'en ai dévoilé moi-même de plus en plus. Je pense que tu ne le rencontreras jamais, mais il a cette manière de mettre les gens à l'aise avec lui que j'adorerais imiter.
Il m'a alors parlé du fiancé de sa fille, ma cousine Anne. C'est une chouette fille. Nous ne sommes pas très proches car c'est quelqu'un de très solitaire, mais je l'ai toujours bien aimée et c'est réciproque. Et là, Oncle Adelphe a lâché le nom du fiancé. Jean. Mon Jean.
J'ai été si anéantie quand je l'ai compris que je me suis effondrée dans ses bras en pleurant et je lui ai tout raconté. Il m'a consolée comme il a pu, mais au milieu de mon chagrin, j'ai bien vu que lui-même était complètement déboussolé. Ma pauvre cousine est une victime autant que moi il faut dire. Ce salaud a couru après nous deux sans que nous nous en rendions compte ! Et comble de l'injure, Oncle Adelphe m'a dit qu'une voix atone qu'il était impossible de rompre les fiançailles, car Anne lui a avoué avoir "été avec lui". En définitive, c'est la même histoire qu'avec sa grande soeur Emma, mariée au plus vite pour cacher le scandale. Et si jamais elle était enceinte aussi ?
Il a voulu me revoir qui si de rien n'était. Mais j'étais dans un tel état que j'ai a nouveau fondu en larmes, presque au bord de l'évanouissement. Je suis allée chercher Oncle Adelphe. Il m'a dit de ne pas m'inquiéter, qu'il allait prendre les choses en main. Je n'ai jamais revu Jean. Il a épousé Anne trois semaines plus tard.
Je ne sais pas pourquoi Oncle Adelphe n'a pas dit la vérité à Anne, mais je pense le savoir. Ma cousine a été gravement touchée par le décès de sa mère, puis quand son père ne s'est pas occupée d'elle (longue histoire, que je te raconterai sans doute un jour). Je ne sais pas si il a eu raison, mais j'imagine qu'il n'a pas voulu lui briser le coeur à nouveau. Je ne pense pas que j'aurai agis différemment à sa place.
Transcription :
Adelphe « Bon, parles-moi un peu de lui. »
Arsinoé « Il est très gentil. Il est beau aussi. Cléo a même dis qu’il avait sans doute les plus beaux yeux qu’elle avait jamais vu, même plus jolis que les vôtres. Il est romantique aussi, très patient. Par contre, j’ai l’impression que notre famille lui fait un peu peur. »
Adelphe « Un sentiment qui n’est pas partagé par Mademoiselle Laroche il me semble. »
Arsinoé « Oui, le contraste est assez drôle. »
Adelphe « Ne t’inquiète pas. Ce n’est pas irréconciliable. Tout le monde ici semble se marier sans trop de considération pour le rang social, même si cela engendre parfois des conflits. »
Arsinoé « Cléo dit aussi que par ici, on aime bien aller piocher une pomme sur une branche voisine de l’arbre. »
Adelphe « C’est si bien dit, je reconnais là ta sœur ! Et elle n’a pas vraiment tort, je ne vais pas le contester. J’en déduis qu’il n’est pas d’ici. »
Arsinoé « Non. De Seraincourt. »
Adelphe « C’est fou le nombre de gens de Seraincourt qui s’installent ici ! Le fiancé de ma fille vient de là-bas lui aussi. »
Arsinoé « Anne s’est fiancée ? »
Adelphe « Oui, même si ce n’est pas encore officiel. Je lui ait donné ma bénédiction hier soir. Me voici bien parti pour devenir à nouveau grand-père très vite. »
Arsinoé « Félicitations mon oncle ! Je le rencontrerai au repas de fiançailles. »
Adelphe « Je me demande si tu ne le connais pas déjà. Il a travaillé chez nous il y a quelques années. Un saisonnier. »
Arsinoé « Oh, ce serait drôle en effet. J’en aurai des choses à raconter à Cousin Lucien ! »
Adelphe « Et bien voilà ! Parle-lui aussi de ton amoureux, je sais que ces choses là intéressent les jeunes hommes. »
Arsinoé « Je pense qu’il sait déjà tout. »
Adelphe « Alors parle-lui de ton métier Noé. C’est quelque chose de très important pour toi, et à ce titre, je ne vois pas comment ta lettre pourrait être barbante. Et au vu de ce que tu me dis de Cousin Lucien, il ne me paraît pas un goujat au point de t’écrire que ça ne l’intéresse pas. Tu sais, aussi nouveau et merveilleux que soit l’amour, il y aura tout de même une certaine routine au bout d’un moment, et tu n’auras pas grand-chose à raconter. Vous avez l’air de bien vous entendre, alors fais lui un peu confiance. »
Arsinoé « Bon, très bien. »
Adelphe « Allez Noé, je dois te laisser. Jean veut venir à la maison ce soir, et je suis le seul qui puisse jouer les chaperons. »
Arsinoé « Jean ? »
Adelphe « Jean Davires oui. Le fiancé d’Anne. »
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🇺🇸Lundi 13 mai 2024/suite: C’était donc mon premier jour de reprise de soins dans la clinique aux États-Unis. Pour commencée je suis passée à l’accueil pour tout ce qui est administratif et ensuite j’ai commencée les thérapies. Je suis d’abord passée sous différentes machines qui sont très bénéfiques pour tout ce qui est Lyme/bactérie etc.. Ça permet aussi au corps de récupérer, bref c’est assez particulier mais c’est ce qui fonctionne, comme par exemple l’oxygénothérapie hyperbare, d’ailleurs j’en ai aussi fais ici. J’ai l’habitude! Pour finir j’ai évidement vu le docteur (ce n’était pas le même que la dernière fois). Lui aussi m’affirme que normalement je n’ai plus bartonella chronique, ni lyme mais qu’il reste toujours les co-infections (bactéries/parasites/virus..) bref tous les dégâts classique que laisse lyme sur son passage. Il faudra qu’à l’avenir je fasse un test sanguin qui sera plus précis afin de bien confirmé que la maladie n’est pas juste cachée. Évidemment le docteur m’a donné des traitements et surtout des Phages, c’est uniquement pour ça que je viens jusqu’à cette clinique car ce sont les seules à proposer cette thérapie de phages contre lyme & co. Ça à l’air de vraiment fonctionné car tout ceux qui en ont bénéficié; dont moi, sont désormais négatif. Bien évidemment c’est un traitement ultra coûteux (tout ça n’a pu se faire que grâce à la cagnotte, qui est d’ailleurs toujours ouverte pour pouvoir poursuivre le suivi). Bref, c’est plutôt positif et sur la bonne voie! À l’époque j’étais venue ici dans un état horrible, entre-temps on peut quand même remarqué certaines améliorations, même si je souffre toujours beaucoup.
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Joséphine pour le blorbo ?
Let's go un peu de RPZ avec notre chère Joséphine !
De ce ask game !
Sexuality Headcanon: Hétéro peut être ace !
Gender Headcanon: Femme cis ( ouais je sais on dors, mais pour ma défense je l'imagine bien comme ce genre de parents qui ne sont pas du tout familiers avec tout ca, mais qui essayent de s'y intéresser et de comprendre, notamment elle avec les Croutes ( trans Croutes my beloveds <3 )
A ship I have with said character: Ok c'est la que ma méconnaissance du personnage rentre en jeu, je n'ai pas vraiment de ship ^^'
A BROTP I have with said character: Joséphine et Tim !! ( Dites moi y'a un nom de duo avec un jeu de mot religieux douteux pour ces 2 la. ) Ca me fait rire de les voir ensemble réunis pour prêcher la bonne foi et imaginer leurs relations aller au dela de juste leurs interêts commun
A NOTP I have with said character: Pas vraiment un notp mais je suis pas la plus grande fan de Joséphine x Bénard ( ET ENCORE ! Au final le contraste entre ces deux là me fait beaucoup rire ! peut être du coup plus en bon pote malgrès leurs différences 🤔)
A random headcanon: Honnêtement j’en ai pas.. ( Même si du coup le Bernard et elle en amis m’intrigue … )
General Opinion over said character: Ca a l’air d’être une gentille dame qui n’a que de bonne attention pour son entourage même si des fois elle peut avoir l’air fermé d’esprit du à ses croyances. En plus d’avoir un passé assez sombre, genre elle a tué son mari ? ( Je suis vraiment pas sur ). Du coup je sais pas si je préfère la version ou elle l’a tué en mode badass vu que dans mon souvenir y’a ce côté un peu blague quand le sujet viens, ou bien une version plus dramatique de cette histoire…
#J'aimerais préciser que je connais très peu le personnage c'est à dire un peu pres ce qu'on vois de la pov de Dona#Je préviens comme je parle à un expert !#je dois me faire une culture 😔#je suis toute ouïe à vos explications en tout cas !#thank for the ask !#ask game
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