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Voyage en Solo à Londres : Dépassement de Soi et Découverte Culturelle
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saga: Soumission & Domination 345
João-2, Romain
La vie d'organise avec João au blockhaus. Une semaine à suffit pour qu'il prenne ses marques. Pour plus de pratique, je lui achète un scooter alors qu'il passe l'évaluation en urgence avec Éric.
Sur les conseils de Daniel, j'opte pour un électrique de chez Govecs le GO ! S2.4+ capable de le propulser à 60 Km/H de chez nous à sa Fac. Au moins les jours de beau temps.
Avec Ammed et Samir, il a trouvé ses marques. Mais pour tous c'est le " petit frère " de la maison. Avec 5 mecs à le surveiller, il bosse quand il n'est pas avec nous à faire du sport ou en prestation. Son français s'améliore à notre contact mais heureusement il garde son accent chantant. Il faut dire que ça discute tout le temps dans la maison. Des études ou du taf en passant par la politique, les nouvelles du monde sont commentées tout comme les locales. C'est sûr que seul dans sa chambre il avait moins l'occasion de parler !
On apprend qu'il n'est pas encore retourné dans son pays depuis qu'il est en France. Du coup on lui promet d'y aller avec lui aux prochaine vacances, je ne connais pas le Brésil ni mes amours. Ça le rend perplexe. Comme nous nous en rendons compte, il nous explique que sa favela a été de celles détruite pour le mondial de foot et qu'il n'est pas sûr de vouloir voir ça. L'ambiance s'est refroidie d'un coup. Je le prends dans mes bras et je ressens qu'il maitrise des sanglots. C'est un gros gros câlin que je lui fais, sans arrière-pensée sexuelle.
Pour le moment on sursoit à ce voyage Trop mignon ce petit mec !
Il s'est plus vite habitué à Marc. Peut-être le fait qu'il ne soit là quasiment que les WE et en plus 1 sur 2 ! Marc aussi le considère comme un petit frère depuis qu'il est au blockhaus. João s'attendait à faire l'amour avec lui et c'est tout juste s'il n'a pas été vexé que cela ne se produise pas. J'aime autant, je ne sais pas pourquoi mais je trouve João différents des autres garçons, un peu comme Enguerrand.
Au bout d'une semaine, il vient me voir tout gêné. Il tourne autour du pot, ne sachant pas par où commencer. Je le laisse trouver ses mots. Il commence par me remercier de le faire vivre avec nous. Je lui dis de laisser tomber ça il l'avait déjà dit/fait.
Il prend son souffle et d'une seule traite me dit que ce qui lui manque c'est d'avoir un mec dans son lit. Pendant son passage à la coloc, il avait retrouvé la chaleur des nuits avec son mentor car il y en avait toujours un des deux autres colocs pour dormir contre lui.
Je réfléchis vite. Je lui réponds que si je dors avec lui, c'est sûr qu'au matin il se réveillera avec ma queue dans ses fesses. Si, lui, ça le dérange pas moi si. En plus je l'aime beaucoup mais je ne l'AIME pas. Il comprend. Je lui propose de retourner à la coloc mais là, c'est lui qui refuse.
Je lui propose alors un truc fou.
Je trouve un gymnaste qui lui plait et qui serait capable d'être escort et je l'autorise à le ramener de temps en temps dans sa chambre et même à y passer la nuit.
Je fais tourner la base de données et nous obtenons 5 noms avec photo d'identité.
2 sont en fac de sport et nous avons de la chance c'est celle de Jona, les 3 autres sont de bons amateurs en club. Tous issus de famille modeste à ouvrière, ils rentrent dans les critères de potentiels intéressés par mes propositions. Physiquement ce ne sont pas des géants comme beaucoup de gymnastes. Par contre ils compensent en largeur d'épaules !
J'appelle Jona pour les deux de son école. La réponse arrive dès le soir même. Ils font partie de la propre sélection de Jona. Ce dernier comptait m'en parler. Lui aussi avait trouvé que ce genre de sportifs ferait merveille auprès de mes clients. Il voit bien ceux que j'ai pointés. Ce ne sont pas parmi les plus grands mais ils sont dans le top 10 de leur cours. L'un deux lui semble intéressé par les mecs vu les coups d'oeil qu'il a reçu sous les douches, contrairement à l'autre au comportement neutre.
Pour les autres, il connait le club de nom mais pas plus. Il me dit qu'il va y faire un tour ce soir.
Rappel de Jona : il a rencontré un des encadrants qui est aussi intervenant à sa fac. Du coup ça lui a facilité la recherche. Sur les 3 il y en a deux de moyen plus et un très bon. En plus d'après lui c'est le plus beau des trois !
On se retrouve avec un choix de 2 petits mecs canons pour mon João. Il arrive avec des photos prises sur son smartphone. João fixe son attention sur le collègue de Jona.
Moi, ça m'arrange car il sera plus libre les soirs et WE qu'un mec en club qui pratique en plus de son cursus d'étude.
Jona a bien bossé. Son dossier est quasiment rempli !
Prénom : Romain
Taille : 1m71
Poids : 68
Sexe : au repos 10cm à vue d'oeil
Pilosité : Blond court, bras et jambes rasées, couilles lisse et touffe rasée
Parents : ouvriers
Logement : chambre chez l'habitant
Travail : WE chez Mac Do
Pas de petit copain connu et pas de pratique homosexuelle déclarée.
Pour le faire venir, Jona lui propose d'intégrer un club privé gratuit ce qui lui permettrait de pouvoir travailler ses muscles en plus des cours. Il était sûr que cela l'intéresserait car ses potes de la même année sont tous inscrits dans une salle en dehors de l'école et lui est trop juste financièrement pour ça. Quand il appâte en précisant que c'est un club exclusivement masculin et multi sport, il se voit renvoyer un " de toute manière les meufs... ", prometteur ça. Ça l'est d'autant plus que quand il demande à Jona s'il en fait partie et que ce dernier lui répond oui, il ajoute un " c'est super alors ".
Je le reçois donc un lundi soir dans mon bureau. Comme pour les autres la frise des photos de mes escorts en maillot de bain fait son petit effet, surtout dans le slip du voyeur.
Il se trouble en me serrant la main. Poignée ferme mais pas écrasante, le mec est conscient de sa force c'est sûr. Jona reste avec nous pendant l'entrevue. On discute de sa formation, de ce qui l'a amené à la choisir et de ses ambitions. Assis bien droit sur la chaise, le dos effleurant le dossier, il est tendu. Jona lui a dit que tout dépendrait de cette rencontre.
On passe sur son temps libre, ce qu'il en fait (pompes et abdos dans sa chambre + temps partiel chez Mac Do). Il m'explique que ses parents ouvriers tous les deux ne peuvent pas assurer complètement ses frais.
Je lui dis que je peux résoudre deux de ses problèmes : le taf, avec 1 soirée par semaine, je peux lui assurer 4000 net par mois et j'ai ici des installations sportives suffisantes pour lui permettre de renforcer son potentiel et même tester d'autres sports comme la natation ou des sports de combat.
J'ai toute son attention. Quand il me demande ce qu'il faudra faire pour avoir droit à tout ça, j'ai l'impression qu'il a déjà compris. Je lui montre la frise de photo et lui dis juste qu'il faut ajouter la sienne à la suite de mes Escorts. Il me dit qu'il va y avoir un problème car les cougars c'est pas son truc et les meufs en général non plus. Il a testé et il aime pas.
Il ne comprend pas que Jona éclate de rire et que je lui renvoie un visage hilare.
Je le rassure que son collègue n'est pas fou, c'est juste que ça tombait bien " qu'il aime pas les meufs " car c'était plutôt des mâles mes clients !
C'est à son tour de rire alors.
Cela étant dit, je lui dis qu'il va nous falloir quand même qu'il me démontre ses " autres " compétences. Il capte de suite et commence à se dévêtir. Les sportifs ne sont pas parmi la population la plus pudique heureusement pour moi !
Il se retrouve en slip, putain de beau physique ! Un peu déséquilibré vers le haut avec l'hypertrophie de la ceinture scapulaire et ses hanches étroites. Par contre ce qui n'était pas petit en bas restait caché par le tissu. Sur un geste de Jona il retire son sous-vêtement. C'est vraiment impressionnant. Sa bite se décolle de ses boulles et se développe jusqu'à remonter nettement au-dessus de son nombril. Professionnel, je prends me mètre ruban et contourne le bureau. 21cm !! Sur un physique pareil ils en paraissent 30 (enfin j'exagère un peu).
Je lui demande comment il cache ça dans son pantalon blanc ajusté. Il me répond direct qu'il pense à une vieille, ça lui suffit pour la maitriser et éviter de se faire repérer. Car c'est sûr que depuis sa puberté, d'être en permanence entouré de beaux mecs musclés, il se serait fait griller sinon !
Je lui demande quand il a été dépucelé et par qui (pas le nom du mec mais qui c'était). Je dirais juste qu'il n'avait pas de retard et que, pour faire original, c'était un gymnaste de 19ans du club où il faisait ses débuts. Il avait aimé ça suffisamment pour que, quand il s'était essayé aux filles, il n'ait pas trop aimé. Il s'était donc fait dépucelé comme passif et c'est 2 ans plus tard que son " mentor " lui avait fait enculer sa dernière " prise " (son équivalent, 2 ans plus jeune). Il s'était alors aperçu que limer un cul c'était bon aussi même si c'était en deuxième position.
Je lui dis que là, c'était une vrai société d'escort donc de représentation avec sorties en smoking ou costumes, et que effectivement certain clients demandaient un service plus qui était alors aussi assuré et dans tous les cas facturé. D'où les salaires mensuels pour 4 prestations +.
Il me demande de voir mes installations sportives. Je lui lance un jock petit modèle (question taille). Il a du mal à tout mettre dedans heureusement que la poche est en tricot élastique. Nous descendons à la serre.
Il kiffe le grand tatami pour son travail au sol. Les machines ne l'impressionnent que par leur nombre. La piscine n'est pas sa tasse de thé. Je le préviens qu'il devra s'y mettre aussi j'aime avoir des escorts " complets ". Je lui dis que c'est sous le coaching d'un vrai maitre-nageur.
On monte au second. Dès l'entrée on entend le souffle de mecs qui s'entrainent. On avance et on trouve Ludovic et João qui soulèvent de la fonte. Je surveille Romain. Je vois son regard passer sans s'arrêter sur Ludovic (ce qui m'étonne vu la belle gueule de mon mec) pour se fixer sur João. Je lui parle mais il n'entend rien, ça m'amuse comme Jona qui s'en aperçoit aussi. De son côté, João n'a pu manquer notre entrée. Il finit sa série avant de se lever pour sa minute 30 de récupération. Il s'étire et n'a jamais été aussi bandant qu'à ce moment-là. Il fait semblant de nous découvrir.
Il vient vers nous. Sachant que Romain devait venir, il s'est choisi un jock à lacet qui expose encore plus son paquet. Il avance son bras pour serrer la main de Romain et nous embrasse sur les lèvres Jona et moi. Je le prends par le bras et lui dis de faire faire le tour du plateau à Romain pendant que nous deux nous nous mettions en tenues.
Je les surveille du coin de l'oeil. Romain est suspendu aux lèvres de notre Brésilien. Rien d'autre n'existe plus pour lui j'en suis sûr. Pour tester je l'appelle mais il ne réagit pas. De la main je fais signe à João de continuer. Ils font le tour des appareils. Quand ils passent dans le sas hygiène, j'entends Romain s'extasier sur la série de douches communes et interroge João sur le fait qu'elles barrent tout le passage. Il exprime sa compréhension quand ils arrivent à la piscine intérieure.
A son retour, il me dit qu'il n'a jamais vu ça même dans tous les clubs de sport de la ville dans lesquels il avait profité des séances gratuites.
Là-dessus il se couche sur le poste de développé couché et s'échauffe avec une barre à 40Kg ! Puis il nous demande de la charger jusqu'à 90 puis il se finit avec un 110 en résistance (càd que le levage se fait avec aide et le travail par la résistance à la descente) ! Là il demande à João de l'aider évidement.
Je le regarde bien pendant l'exercice, il a les yeux fixés sur la poche du jock de ce dernier qui surplombe sa tête. Faut dire qu'avec son frein cassé, le tissu moule son gland d'une façon très...détaillée.
Quand il se redresse ses pecs ont pris " un peu " de volume. C'est très beau tout ça !
Je lui dis que si physiquement il a passé haut la main les tests, il nous reste quand même à vérifier les derniers détails. Il comprend ce que je veux dire par là. On redescend à mon bureau que tous les trois (lui, Jona et moi). Il ne dit rien mais je le sens déçu.
Il ôte son jock sans façon. Il bande déjà un peu. Je pose mes fesses contre le bureau, enlève mon jock. Il se met aussitôt à genoux et le prend en bouche. Il pompe bien et je bande vite. Si mon gland bute un peu contre sa glotte, il change vite d'angle d'attaque et m'avale jusqu'aux couilles. Un bon point pour lui !
Jona met ses mains sur ses hanches et le relève sans que sa bouche ne lâche ma queue. Je lui dis de commencer le travail de la rondelle. Il le fait en me donnant ses constatations.
Jona :
" Le trou est petit et serré avec une rondelle plissée. Souple sous mes doigts mais pas ouverte, je n'arrive pas à mettre le doigt sans lubrifiant. "
Après avoir enduit sa main de gel, il y retourne.
" Mon index passe et il est bien serré. Index et majeur ensemble ça passe aussi et je suis toujours bien compressé. Mon pouce est accepté sans problème avec toujours autant de force à le serrer. "
Je le vois mettre trois doigts sans que Romain donne des signes de douleurs.
Je le repousse et lui demande ses capacités. Il me dit se goder régulièrement avec un engin de 23 x 5.5 et qu'il aime bien les gros calibre, son initiateur l'avait habitué avec sa queue de même taille. C'était lui qui lui avait offert le gode.
Jona ne prend plus de gants et lui met direct 3 doigts qui passent bien. Comme je ne suis monté que d'un 20x5 et Jona d'un simple 19 x 5.5, je lui dis d'appeler João pour qu'il nous aide au test.
Ma décision fait éclore un grand sourire sur la face de Romain.
En attendant qu'il descende, je me kpote et m'enfile dans le cul préparé. Ok, bien que rodé au 23x5.5, il serre parfaitement mon 20x5.
João arrive et me demande ce que je veux. Je lui explique et il se kpote aussitôt. Je me retire et lui cède la place.
Pénétration lente mais continue de mon poulain dans Romain. Comme il se tait je lui demande ses sensations.
"Trou chaud, bien profond, j'ai la bite bien serrée par sa rondelle. "
Il le lime quelques instants comme cela avant que Romain ne le repousse, se couche dos sur mon bureau, les jambes relevées et retenues par ses bras et demande à João d'y revenir.
Ce dernier s'enfonce à nouveau, les chevilles de Romain sur ses épaules. Avec Jona je les mate, bandants comme des taureaux.
Romain fait glisser ses jambes pour les serrer autour de la taille de notre Brésilien. Ça lui permet de l'attirer vers lui et de lui rouler une pelle. Elle doit être bonne car pendant quelques instants, sa sodomie est devenue plus anarchique !
Romain s'accroche au cou de João et j'en comprends la finalité quand ce dernier se redresse et porte Romain sur sa bite. Là on voit le gymnaste entrer en action. João ne bouge pas les pieds écartés bien planté sur le sol. Romain fait tout le travail d'ascenseur. Il se lime la rondelle sur la bite droite de João. De notre côté, Jona et moi pouvons voir le travail de chaque muscle mis en action. Les dorsaux et même les épaules sont sollicités. C'est vrai qu'il ne les avait pas travaillés à la salle !
João apprécie en tout cas. Il le repose sur le bureau et accélère la défonce du petit cul de Romain. Ce dernier alterne pelles et bouffages des gros tétons foncés de son enculeur.
Ils explosent quasiment en même temps, João avec un cri de délivrance non feint ! Romain couvre son torse de longues trainées blanches.
Avec Jona nous n'avions pu nous retenir de nous branler et croisons nos trainées de spermes avec les siennes.
Sans perdre le nord ma nouvelle recrue me demande si ce test là il l'a passée aussi.
Je le déclare bon pour le service et lui propose qu'à terme s'il le désire il pourrait intégrer une coloc avec deux autres de mes recrues. Ce serait plus confortable que sa chambre chez l'habitant et que c'était gratuit bien sûr !
Il me saute au cou de joie ! Une bonne chose de faite pour la diversité d'offre de ma société et je crois pour mon João aussi !!
Jardinier
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tu vivais à Varsovie avant nn? jvais voir un ami en pologne cet été pas loin le warsawa et j'ai jamais parlé la langue. tu as des conseils?😭
oh bébou'e j'ai jamais vécu à Varsovie j'y ai juste passé une semaine avec des amis et je sais pô parler Polonais non plus 😭
j'ai pas de conseils qu'un blog pour voyageurs/touristes ne pourrait pas te donner, j'ai passé 9 de mes 10 jours en Pologne collé à mes potes comme ça:
à part quand je suis rentrée seule à Cracovie en train et me suis démerdé pour prendre un train jusqu'à l'aéroport.
mon conseil: la plupart des gens à Varsovie comme à Cracovie (mais à Cracovie plus, j'ai remarqué) ont l'habitude des touristes. la plupart du personnel de bars, cafés, même la petite mamie qui m'a vendu mon ticket de train à Cracovie, etc comprend l'anglais, parfois le parle, t'es jamais complètement perdu'e.
ok véritable conseil: APPREND LA PRONONCIATION POLONAISE. ça a l'air effrayant comme ça mais en vrai c'est bien plus facile que même le français. tu peux même juste lire le wiki c'est easy as fuck. t'auras juste besoin de surmonter tes réflexes (example parlant: j'ai à 5 reprises prononcé "dworzec" en "dvojeK" (à cause de bec, sec, etc) alors que c'est "dvojeTS" mais ça rentre. je dis ça parce que si tu dois aller quelque part et demander à quelqu'un, au moins savoir prononcer le nom de l'endroit, si c'est la seule chose que la personne à qui tu parles comprend (rare, comme j'ai dit la plupart des gens parlent anglais au moins un petit peu)
autre conseil: apprend comment on dit bonjour (dzień dobry), pardon/excusez-moi (przepraszam), SVP (proszę), par carte SVP (kartą, proszę) (<- en vrai super important pendant mon voyage, je l'ai appris sur le coup en écoutant ce que disait mes potes à la caisse), merci (dziękuję), au revoir (do widzenia) en polonais. pour moi c'est le minimum, montrer que tu fais au moins un petit effort. (si ça a l'air effrayant tkt, lis le guide de prononciation et ça vient tout seul). bien que en tant que grande ville les gens aient l'habitude des touristes y'a des cons parmi eux comme toujours donc soit poli'e, respecteu'x'se, fait pas chier le monde, dis bonjour merci au revoir, et en vrai tout devrait bien se passer fr.
pro-tip prononciation si tu prends le train/le tram/le métro, lis le nom des arrêts et écoute la voix de l'annonceur comme ça tes yeux et ton cerveau connectent l'écriture à la prononciation.
sinon j'ai rien fr. flatté que tu aies cru que je vivais en Pologne parce qu'en vrai je me suis éclatée il me tarde d'y retourner mais je saurais pas te faire une phrase en Polonais. gare de train de [town name withheld] my beloved.
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Ça fait depuis septembre que je cherche quoi faire après janvier et j'ai toujours pas trouvé. Je viens enfin de comprendre que la formation que je veux faire ne me donne pas le droit de faire un job étudiant. Puis j'ai vraiment pas envie de voyager tout de suite parce que je viens à peine de recevoir de l'argent grâce à mon job étudiant et j'ai envie de faire des économies. J'en ai marre purée je ne sais pas quoi faire!!!!
J'ai envoyé un mail à la secrétaire de mon école pour lui poser mes questions en précisant que j'avais conscience que ce n'était peut-être pas son rôle mais dans les universités ils ont carrément des conseillers qui peuvent accompagner les étudiants donc en haute école il devrait y en avoir aussi, non??? Mais ça fait une semaine et elle ne m'a pas répondu alors qu'elle répond assez rapidement d'habitude.
Bref, j'ai l'impression que le monde entier me dit de me démerder depuis 5 mois. Je suis censé faire quoi??? Je vais glander jusqu'en septembre?? Purée j'en ai trop marre. Le temps de trouver quelque chose on sera déjà en septembre. Là j'ai envoyé un mail à inforjeune pour leur poser mes questions, on verra bien.
À la limite le seul truc que je me vois faire c'est du bénévolat. Sauf que le bénévolat tu le fais pas tous les jours et t'es pas payé. Je vais quand-même pas me lancer dans un CDD le temps de pouvoir commencer mon Master en septembre?
Je suis à bout de nerfs, j'ai envie de chialer. En fait je suis tellement énervée qu'on soit si peu informés et livrés à nous-mêmes du jour au lendemain.
(30/01/2024)
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Coucou ! :D
Pour le jeu des questions avec les fruits, si ça t'inspire et ne te gêne pas : 🍑 🍏 🍈 ?
Merci beaucoup d'avance ! :D
Coucou et merci pour les questions :D
Fruit emoji ask game for fic writers
🍑If you could make a connection between your favorite character and another work you care about (whether a crossover/fusion or a wonderfully “pretentious” literary reference) what would it be? How would it work?
J'avais pensé à faire un "crossover" entre FE3H et la nouvelle La Gorgone de Tanith Lee. Dans cette histoire, on suit un auteur qui se rend en Grèce pour écrire. Il va développer une obsession pour une île qu'il entrevoit aux larges et dont les habitants lui disent qu'elle est habitée par une gorgone. Il finit par s'y rendre et découvre que la gorgone est une femme victime d'une paralysie faciale et qui est donc ostracisée à cause de sa différence.
Dans le scénario qui en était inspiré, Sylvain était un journaliste qui se rendait en Grèce pour faire un récit de voyage (c'était un univers type XIXème siècle). De la même manière, on l'avertissait de ne pas se rendre sur une certaine île. Sauf qu'il découvrait en vérité que les habitants de l'île en question étaient en réalité les bons Agarthans qui faisaient partie d'un groupe incompris et rejeté à cause de superstitions locales.
J'ai aussi très, très, très envie de faire un crossover FE3H/L'éveil d'Angantyr, avec Hervor qui va chercher l'épée de son père dans les collines en feu. La base est posée (c'est pas pour rien que le père de Svanhild et Rusla s'appelle Angantyr et leur mère Töfa) donc il n'y a plus qu'à.
🍏 Is there something you overuse, whether it’s a certain phrase, trope, or piece of punctuation?
Dans les tropes que j'utilise beaucoup trop, il y a la nuit comme refuge, ça je le fais plus ou moins inconsciemment. J'utilise pas mal de métaphores à base de sang aussi ?
Et puis bien sûr il y a l'héroïne guerrière. J'aime quand mes héroïnes peuvent se défendre et participer aux scènes d'actions (quand j'étais petite j'étais frustrée de voir les personnages féminins rester à la maison pendant que les héros allaient vivre des aventures épiques et intéressantes) donc au final...je n'en ai aucune qui ne sache pas se battre (ça fera grincer des dents chez certains, mais je m'en fiche). Il y a peut-être une exception avec Sophia, la protagoniste de mon nouveau projet "Ange qui devient humaine", mais dans les faits je ne sais pas si ça va longtemps rester comme ça et j'ai en tête une scène où elle balance le contenu d'un encensoir à la tête d'un assaillant donc euh...voilà.
Beaucoup de mes personnages ont aussi perdu quelqu'un ou quelque chose et doivent meubler ce vide.
🍈 Who’s your blorbo and what are some of your favorite headcanons/ideas about them that repeatedly show up in your fics? Free pass to rant about blorbo opinions.
On va parler de Rhéa :D Vu que je n'ai pas trop l'occasion d'écrire sur elle parce que...scénario(mais on va bientôt la revoir).
J'aime énormément Rhéa, j'aurais aimé en voir plus. Elle aurait tellement de chose à raconter. J'aime que ce soit un personnage intéressant et gris, qui a pris des décisions complexes pour le bien commun. Mais toutes ses décisions restent compréhensible et finalement qu'aurait-on fait à sa place ? (enfin, ça c'est si on est de bonne foi bien entendu).
Rhéa est absolument badass. Dès la scène d'intro du jeu, tu comprends qu'elle n'est pas là pour niaiser. Elle n'a pas besoin d'un homme pour la sauver et lui tenir la main. Non, elle se venge de ceux qui ont détruit son peuple. L'humanité ne lui a montré que le pire et pourtant elle n'a pas abandonné.
Voici quelques headcanons :
-Rhéa est une de seules personnes à pouvoir remettre Macuil à sa place.
-Elle conserve beaucoup d'objets des personnes qu'elle a apprécié et côtoyé et qui sont aujourd'hui morts.
-Elle était très heureuse de revoir Flayn après tout ce temps. Rhéa l'écoute quand Flayn vient se plaindre de son père et lui donne des conseils. Elle note aussi avec nostalgie combien Flayn ressemble à Liath. Même si la pêche c'est pas trop son truc, elle aime passer du temps dehors avec sa famille.
-Les noms de ses golems sont ceux de gens auxquels elle tenait...même des gens très ordinaires. Marcelle et Simone étaient un couple de femmes qui vivaient au monastère. Marcelle était une cuisinière dont Rhéa adorait les plats et Simone une chevalière avec une personnalité simple et franche.
-Elle serait très heureuse de voir Catherine se mettre en couple avec Shamir et essaierait même de les rapprocher.
-Elle est très faible après son séjour thalasso AHEM sa détention dans le palais d'Enbarr (manque d'exercice, isolement etc.). Elle s'entraîne ensuite avec Catherine et Enid pour retrouver son niveau d'avant.
-D'ailleurs je suis désolée mais elle ne retourne pas seule à Zanado après les événements du jeu ! Elle reste à GM avec sa famille !
-Elle avait beaucoup d'affection pour Sitri et lui a donné une excellente éducation. Je reviendrai dessus dans ma fic, mais Sitri était en gros la secrétaire de Rhéa et tenait une correspondance avec beaucoup de gens à l'extérieur. Même sans sortir, Sitri était quand même capable de faire entendre sa voix et d'influencer le monde. Elle aimait aussi beaucoup débattre avec les savants qui venaient au monastère.
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JOURNAL D’UN PHOTOGRAPHE / SPÉCIAL BNF / J-4
L'exposition "La France sous leurs yeux." Deux cent regards de photographes sur les années 2020, à la Bibliothèque Nationale de France, site François Mitterrand, du 19 mars au 23 juin 2024.
Après une si longue absence
L’Auvergne est la région qui m’a vu naitre et dans laquelle j’ai vécu jusqu’à l’âge de onze ans. L'Auvergne, dans la zone libre, fut aussi la région de refuge de mes parents et de mes grands-parents pendant la seconde guerre mondiale. Mes grands-parents, chassés par l'antisémitisme et la pauvreté en Pologne sont venus y chercher un refuge. Refuge éphémère puisque la déportation les rattrapa. Pour eux un voyage sans retour. Pour moi une Histoire de vie, de mort. Une histoire d’une certaine France, celle de mon enfance.
Mardi 31 mai 2022.
La Chaumette, Haute-Loire. RDV avec Anaïs. Elle est technico commerciale, vend et assure des suivis et conseils techniques de produits naturels pour le travail du sol. C’est par le cousin de Claude, la femme de mon plus vieux copain Henri que j’ai eu ce contact. On a rendez-vous avec Pierre, 26 ans, exploitant agricole, 70 hectares, 110 à 120 bêtes, viande et veaux de boucherie (veaux sous la mère), c’est comme ça que l’on dit. Il est seul à travailler dans l’exploitation.
Anaïs est super pro et très sympa, jeune comme l’exploitant photographié.
© Alain Keler /MYOP/Grande commande photojournalisme
#Grandecommandephoto #RadioscopiedelaFrance #BnF #ministeredelaculture #Photojournalisme#photographie #France #lafrancesousleursyeux
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Les nouvelles expériences d’une vie sans fin (8.1/15)
Plusieurs jours s’étaient à présent écoulés depuis l’incident de la salle d’entrainement et, en apparence, les choses semblaient être rentrées dans l’ordre. En effet, chaque matinée se voyait ouverte sur un petit-déjeuner des plus riches, avec l’ensemble de la Confrérie du Tofu et de la famille Sheram Sharm y siégeant chaque fois, parfois rejoint par Maître Joris quand ce-dernier n’était pas occupé dans ses incessants voyages entre Bonta et les terres sadidas, avant que chacun ne vaque à ses occupations. Pour le scientifique, celles-ci se résumaient en une visite à l’infirmerie, ce afin de surveiller la cicatrisation de son bras droit. Il était alors généralement accompagné par Yugo, qui s’était prouvé fidèle à ses vocales inquiétudes concernant l’état de santé de son ainé. Il avait néanmoins été davantage surpris par la visite d’Adamaï lors d’une de ses auscultations. Le dragonnet ivoire s’était invité dans la pièce, ce qui n’avait soulevé que quelques regards inquiets de la part des Eniripsas avant de constater l’absence d’urgence dans cette interruption, et avait commencé à échanger avec son frère Éliatrope. Le savant n’avait pourtant pas manqué de relever les discrets regards jetés à sa main que l’on finissait de bander, mais dont la peau aux plaques rougeâtres, débutant à peine son cycle de régénération, se laissait entrapercevoir. Ses narines s’étaient offusquées de l’odeur se dégageant de la chair brulée, et son regard avait pris une teinte d’horreur… de remords peut-être également ? Il n’en était pas bien sûr. Il n’avait pas reçu d’excuses – non pas qu’il en attendait – mais avait été sincèrement surpris par cette réaction, tout comme il le fut quand il en avait entendu les raisons par Yugo :
« Ad’ s’interroge beaucoup ces derniers temps… Il s’est rendu compte que… il, enfin nous – les Éliatropes et les dragons – avons des pouvoirs incroyables. » Il n’avait pas répondu, n’avait pas souhaité briser ce début d’interaction. « Mais que cela signifie également que nous devons apprendre à les contrôler pour… » Ses yeux s’étaient portés sur les marques écarlates. « …éviter des accidents… de blesser les autres. »
En sachant la proximité du jeune dragon avec Phaéris, et de par les nombreuses remontrances ou piques régulièrement lancées à son encontre, il ne se permettait pas de croire en un si tôt changement de cœur. En particulier compte tenu des mensonges qui avaient constitués leurs interactions lors de son… « premier retour ». Adamaï s’était senti le plus trahi par ses actes, et cela pouvait aisément se comprendre. Après tout, ils étaient restés plusieurs semaines, voire mois dans l’enceinte même de ces murs ; le dragonnet à lui raconter leurs aventures passées et à s’enquérir de l’histoire de leur peuple, et lui à… lentement tisser la toile qui aurait dû lui permettre de réparer ses torts. De réunir leur famille.
Enfin, tout cela,
c’était avant ce maudit « conseil »…
À croire que ce mot
porte en lui
toutes les crasses et coups-bas de cet univers.
Lorsque la grande horloge sonnait neuf heures, il regagnait généralement sa cellule pour y tenter de développer tel ou tel aspect du poison qui devait leur permettre de vaincre le Nephylis sévissant au dehors. Lorsqu’il en avait la nécessité, il s’installait dans le laboratoire « d’urgence », qui avait été conçu spécifiquement pour l’avancée de ses travaux. Le matériel n’y était pas des plus adaptés, mais il avait apprécié l’effort et n’avait nullement bronché lorsqu’on lui avait troqué sa ridicule table d’expérimentation contre la pièce aux larges fenêtres et aux étagères fourbies de ressources, ouvrages et autres verreries. Le seul bémol était la nécessité d’une supervision constante dans ces périodes étant donné les trop nombreux aléas dont il aurait pu se servir pour causer quelques manigances que ce soit… Si ce n’est s’enfuir.
Les pouvoirs du Cube sont certes impressionnants,
mais sans lui et avec ce satané collier,
ce n’est pas comme si j’avais la possibilité de m’envoler !
Il n’avait pu s’empêcher d’inspecter l’horizon… pour le découvrir aussi vert et vide que le paysage visible depuis sa minuscule lucarne. Vraiment, tenter une sortie serait synonyme de défenestration dans ces circonstances. Il s’était déjà plusieurs fois brisé les vertèbres au cours de sa longue existence, parfois de façon mortelle. Souvenir d’une nuit d’hiver passée sur une falaise déchirée par les bourrasques d’une tempête, à tenter de sécuriser comme il le pouvait l’humble bicoque qu’il partageait alors avec Shinonomé… Il faisait noir. Le vent giflait son visage. Il ne savait plus quand il avait cessé de sentir la flamme de leur âtre lointain dans son dos. Il avait glissé, avait tenté de se rattraper à la moindre herbe folle ou rocaille, d’ouvrir un portail malgré le vertige effréné qui l’engloutissait. Il ne se souvenait que d’un craquement abject, qui avait retentit dans tout son être. Il avait d’abord cru à des branchages ayant miraculeusement amorti sa chute – il souffrait atrocement, il avait envie de… de hurler jusqu’à s’étouffer, il éprouvait encore la douleur, donc… Il était vivant non ? Non. Il avait voulu éclater de rire, pour se moquer de la mort, voire de sa propre maladresse, oublier ce brasier dans ses veines… Ses poumons n’avaient craché qu’une gerbe de sang, aussitôt absorbée par sa tunique dont dépassaient d’étranges crocs blancs entachés de rouge. La fin de cette histoire ? Il ne la connaissait que par sa sœur dragonne, lors de leur réincarnation suivante, quand elle lui avait raconté comment elle… l’avait retrouvé le lendemain.
Shinonomé… Héhé…
Que n’avons-nous pas traversé ensemble ?
Que ne lui as-tu pas fait subir, h- ?!
Silence !
Autant dire qu’il ne s’était plus approché des fenêtres, préférant envoyer quiconque était désigné ce jour-là comme son chaperon à la corvée d’aérer le laboratoire entre deux manipulations. À chaque journée son visage : de la princesse au mineur, de l’archère au guerrier, du simple soldat à l’éminent Maître Joris, c’était un véritable bal qui se pressait pour surveiller, avec plus ou moins de compréhension, le moindre de ses actes. Mais s’il se devait de l’avouer, alors les longues sessions passées en compagnie de Yugo étaient de loin ses préférées. Le petit Éliatrope était… vivant, il ne savait pas comment le décrire autrement. Son sourire vous intoxiquait plus vite qu’une once d’aconit, et sa voix enjouée, posant mille et une questions à la seconde, était un plaisir à ses oreilles, qui n’avaient que trop longtemps souffert du silence. Il avait toujours eu cette « énergie », qui n’avait pourtant rien à voir avec le Wakfu qui le parcourait, cela était bien plus… pur, brut… authentique. Comme l’une de ces géodes exposant les gemmes et cristaux de ses entrailles au vent. Ils parlaient de tout, comme autrefois.
Yugo souhaitait savoir comment s’organiser leurs cités avant l’Exode ?
Il en griffonnait les contours entre deux formules alchimiques.
Yugo s’interrogeait sur leurs fêtes et cultes ?
Il se lançait dans une longue narration sur la Nuit aux Lanternes.
Yugo surprenait un changement dans sa maîtrise ?
Il lui expliquait les étapes de développement des Éliatropes…
le tout ponctué d’anecdotes sur leurs frères et sœurs.
Une fois, le plus jeune évoqua Shinonomé au détour d’une conversation. Renouvelant son désir de mieux connaître celle qu’il n’avait entraperçu qu’un instant et alors piégée dans son Dofus, il avait poursuivi son enquête familiale, mais, releva le scientifique, toujours en prenant garde à la tournure de ses phrases ; toutes empreintes de révérence pour la dragonne… mais également envers lui-même. Et à ces questions aussi, il avait répondu. Si certaines avait fait naître un sourire et d’autres un tremblement dans la voix, il avait su se faire maître de ses émotions, n’en laissant aucune transparaître plus que de raison. Toutefois, il n’avait pu que succomber à la paralysie lorsqu’il finit enfin par lui demander, d’un ton si calme, si doux et pourtant si tranchant :
« Hey, hum, Qilby ? Qu’est-ce que ça fait quand… » Il avait repris son souffle, son regard cherchant l’autre. « Qu’est-ce que ça fait quand on perd… enfin, tu sais ? »
Le martèlement régulier du pilon contre les feuilles d’amordica cessa. Pendant un long moment, il avait contemplé quelque chose, au loin. Un souvenir ? Il avait fini par soupirer, une longue exhalation comme si l’air pouvait emporter un peu de l’amertume qui lui rongeait le cœur, et il s’était avancé vers Yugo. L’enfant, voire bientôt adolescent, s’était étonné de cette approche, mais n’avait pas reculé pour autant. Il avait alors vu son ainé s’agenouiller, malgré l’effort que cela semblait demander à ses articulations, avant de le fixer droit dans les yeux, captivant toute son attention.
« Dis-moi Yugo, qu’as-tu ressenti quand Adamaï était possédé par ces démons ? » Une grimace s’accapara aussitôt des traits de l’intéressé.
« Je… C’était horrible, c’était comme si… Je ne sais pas… » Il porta une main à sa poitrine. « Comme si on m’arrachait une partie de moi-même. J’étais tellement en… en colère, je voulais leur… Je voulais te-… !
-Très bien, très bien. Yugo ? » La petite coiffe turquoise se releva. « Maintenant, imagine… » Un élégant doigt vint se poser contre le poing serré. « Imagine donc ce sentiment, cette peine, cette rage, cette solitude, cette impuissance, ce… ce « vide » t’envahir chaque jour de ton existence. » Les yeux de Yugo s’étaient écarquillés d’effroi à cette simple perspective, mais il avait continué malgré tout. « Imagine te lever un jour pour découvrir un monde identique à celui de la veille : les mêmes personnes, les mêmes discussions, les mêmes parfums, les mêmes couleurs. Rien n’a changé. Et pourtant, rien n’est pareil… Car la seule chose qui n’est plus la même… C’est toi. » Il s’était relevé, regagnant sa paillasse et ses fioles. « Et tu pourras faire ce que tu veux, dire ce que tu veux, jamais ce sentiment ne partira. Oh, bien sûr il pourra s’atténuer avec le temps, mais il aura toujours une place dans cette « vie ». Le monde sera le même… mais toi, tu auras changé. » Il avait repris ses activités, fixant délibérément les fibres broyées sous ses coups. « Et tu te demanderas si, en fin de comptes, ce que tu es le seul à éprouver, cette… « anomalie » que tu es le seul à percevoir… » Dans un murmure. « … ce n’est pas tout simplement toi-même. »
Ils étaient alors restés plusieurs minutes dans un silence des plus sérieux, uniquement perturbé par l’entrechoc des instruments ou le sifflement de quelques alambics. Yugo l’avait observé avec une grande attention, avant d’oser, d’une voix empreinte de chagrin :
« Elle… Elle te manque, pas vrai ? » Il s’était redressé brusquement, gêné. « P-pardon, c’est une question s-stupide, bien sûr que- je- !
- Oui… terriblement… » L’autre s’était arrêté. « Shinonomé, elle… Je n’ai pas les mots pour t’expliquer à quel point je… Ce que je pourrai donner pour la revoir…
- C’est pour ça que- enfin, je comprends. »
Yugo s’était tu un instant, mais derrière ses boucles blondes, vous pouviez voir ses pensées et nouvelles interrogations s’animer. Ils avaient passé le reste de la matinée au laboratoire, changeant de sujet pour des thématiques plus légères, avant de débarrasser les tables des plans et accessoires les recouvrant pour aller les entreposer dans la cellule du vieil Éliatrope puis rejoindre la grande salle où le repas de midi serait servi. Ce-dernier pensait la discussion close, quand soudain :
« Et, euh… Qilby ? Pour nous, comment… ?
-Hum ? » Il avait réajusté une sacoche sur sa bonne épaule.
« Je veux dire… tu te souviens de toutes tes vies, c’est ça ? Alors tu as très certainement dû assister à… à au moins l’une de nos morts. » Il s’était tendu, son échine dorsale relâchant un frisson glacé. « Qu’est-ce que tu as ressenti quand… ? »
Il n’avait pas répondu.
Une fois un solide repas avalé, les oreilles aussi pleines d’histoires et racontars comme l’étaient l’estomac de mijotés et autres mets délicats, il retournait bien souvent à ses notes pour le reste de la journée. Cependant, il était devenu assez commun que ses heures d’étude ne soient interrompues lorsqu’au mur, sonnait enfin 15 heures. En effet, bien plus souvent que rarement à présent, la lourde porte bois de sa cellule laissait entrer un invité plutôt que l’une des innombrables petites mains du Palais, qui prenaient à peine le temps d’inspirer avant de fuir ce lieu et retourner se tapir aux cuisines. Par deux fois maintenant le vieux mineur, dénommé Ruel, s’était permis de franchir le seuil, plateau chargé sous le bras et phorreur sur ses traces. Depuis leur première interaction, Qilby avait appris à tolérer sa présence ; il lui arrivait même d’apprécier certains de leurs échanges quotidiens. Le vieil homme avait de nombreuses décennies derrières lui, tout comme lui avait de siècles, ce qui leur permettait presque de s’exprimer sur un ton égal : ils étaient deux âmes éreintées par le temps, qui avaient connu les tumultes de la jeunesse, les « premières fois »… Honnêtement, trouver un compagnon avec qui ressasser quelques souvenirs ou encore se plaindre des dérives actuelles, voilà des moments auxquels il n’avait pas eu l’occasion de s’adonner depuis longtemps. Certes, il y avait bien eu certains de ses frères ou sœurs par le passé, lorsque le hasard des réincarnations les laissait grandir côte à côte… Mais combien d’entre eux avaient accepté sa condition d’éternel observateur ? Combien avaient réellement considéré, et plus encore, reconnu sa malédiction ? Bien peu…
Ce qui le menait à la seconde personne venant le visiter à l’heure du thé : l’archère. Après leur entrevue secrète, le scientifique préférait ne plus employer le nom « d’Evangeline » en s’adressant à cette-dernière – si son visage avait tout d’un être céleste, son esprit calculateur et sa langue acérée avaient révélé un être terrifiant. Il se contentait alors de formules de courtoisies, telles que « Ma dame » ou encore « Très chère », qui si elles possédaient cette légère froideur polie, n’étaient pas moins dépourvues d’un sincère respect. Et, chose étonnante, celui-ci lui était rendu. Il lui serait difficile de décrire le sentiment qui l’envahissait à chaque fois, aussi rares soient-elles, qu’il entendait ce très sobre « Messire ». Il n’avait jamais couru après les titres – il ne s’agissait que de mots de couverture, qui n’étaient que mieux tordus une fois le dos tourné – et pourtant, la petite flamme qui s’était allumée dans sa poitrine refusait de s’éteindre à son entente. Elle s’animait quand la jeune femme prenait garde à prendre à deux mains la tasse qui lui était offerte, frissonnait quand elle veillait à ne pas verser trop vite l’eau chaude dans celle de l’Éliatrope, et prenait une lueur nostalgique quand elle se risquait, même par légère moquerie, à employer des « cher Docteur » ou « Major ». Étrangement, ce-dernier avait fait rire l’archère aux éclats : le nom ne lui était, selon ses dires, pas des plus appropriés... à moins de prendre en considération qu’il ait « majoré » en conquêtes échouées. Peut-être aurait-il mieux fait de ne pas s’étendre sur sa carrière militaire, bien que pâle en comparaison de celles qu’avaient pu mener Chibi et Yugo. Et pour autant, il n’en avait cure, car pour une fois... Pour une fois… Quelqu’un l’écoutait.
Je vois, c’est donc comme cela que tout a commencé…
Ah, Nora est l’une de vos sœurs cadettes je me trompe ?
Et comment êtes-vous parvenu jusque-là ?
Les… Méchasmes ? Ah oui, je crois que vous nous en aviez déjà vaguement parlés.
Donc, c’est ainsi que vous…
Oh ! C’est… oui, je… je comprends.
Mais alors…
Vous avez-
Je suis désolée.
Par Crâ…
Au-delà des commentaires, qui venaient ponctuer ses récits sans en rompre la mélodie, elle avait également cette pertinence, cette… intuition à la limite d’un autre sens qu’elle était seule à maitriser. À chaque pause un brin trop longue, même infime de sa voix, elle le relançait avec un doux intérêt (« Très honnêtement, je ne sais pas comment j’aurai moi-même agi… Votre famille a dû grandement souffrir de ce départ, hum ? ») ; à chaque grincement de dents ou détournement furtif du regard, elle inspirait profondément, le ramenant au calme (« Il ne vous a pas laissé le choix en un sens. Sans cela, vous n’en seriez pas arrivé là… ») ; à chaque frémissement de sa voix, elle se rapprochait de son fauteuil, parfois même jusqu’à ce que leurs genoux se frôlent (« Ce « Aroh »… Vous… l’appréciiez grandement, n’est-ce pas ? »).
Et s’il osait se l’avouer, alors il dirait que ces après-midis avaient su trouver une place particulière entre les rayonnages de sa mémoire. Après des siècles passés à errer parmi ces couloirs bardés d’ouvrages, se perdant dans des volutes nocturnes que les étoiles avaient fuies, à arpenter ces cours et salles d’études que son emprisonnement l’avait conduit à saccager… à réduire en cendres pour en imprimer les murs de sa rancœur… Après tout ce temps, captif de ses souvenirs et pourtant incapable d’en relire la moindre ligne… Il en avait presque oublié les annotations laissées dans les marges. Les commentaires qu’une main passée mais sienne avait inscrits le cœur léger, détaillant avec emphase tel évènement, telle rencontre, tel repas… telle expérience.
Aujourd’hui, Glip est enfin parvenu à tenir en vol
avec Grougaloragran plus d’une demi-heure : il a tellement progressé !
- Notes pour futur laboratoire -
Rappel à moi-même : ne plus jamais autoriser Yugo
et Adamaï à rester dans la cuisine sans surveillance.
Ils grandissent trop vite, je ne pensais honnêtement pas arriver au jour
où je regretterai les couches et les biberons…
Dessin de Nora en copie ; 21 Sombrefeuille 12 648 (voir rouleau section A75/IS-9782862606712)
Je jure que si je dois encore passer une minute de plus à
écouter Chibi se plaindre de ses relations amoureuses,
je retourne dans mon Dofus pour au moins deux cycles !
- Correction du projet d’amendement A7ib2 -
Que dit un cuisinier satisfait de son apprenti ?
Qu’il « gougère » ! – Efrim, 5 Frêlaube 5 847
Mina a prononcé son premier mot aujourd’hui : « Qwi-bi »
… Ma petite luciole est si intelligente !
Il s’était perdu dans ses chapitres les plus noirs, ceux-là mêmes où l’encre, mêlée de larmes et de sang, qu’il soit le sien ou non, vous aspirait dans les entrailles, « la Source ». Cet éternel abysse, où si la Dimension Blanche était un jour dans le plus isolé des déserts, alors ce lieu maudit était une nuit au cœur du plus froid des arctiques. Une condamnation à revivre, sensation par émotion, mot par action, le moindre instant que son esprit tordu voulait lui imposer. Ceux emprunts de culpabilité étaient ses favoris, le torturant de ses échecs, ses manquements, ses erreurs… Ses fautes.
Et pourtant, cette misérable mortelle… Elle l’avait poussé, par sa curiosité, à rouvrir l’un des imposants volumes, ne serait-ce que pour le plaisir d’un paragraphe. Puis, un rouleau abandonné sur une table d’écriture, un recueil à la couverture élimé, un mémo coincé dans une bouteille encore scellée. Petit à petit, ligne après ligne, il avait épousseté ses étagères. Ne soyez pas non plus trop optimistes, car là-bas, dans un recoin, se trouvait encore liasses et pamphlets dont les ombres menaçaient toujours d’envahir le peu d’espace clair qu’il était parvenu à recréer. Un nombre incalculable de rapports listant les pourquoi et comment il en était arrivé à ce misérable état et y avait entraîné son peuple.
Mais Evangeline s’asseyait sur ce même tabouret de bois noir après avoir apporté un plateau de pâtisseries fines et de fruits frais, il complétait la scène d’une bouilloire et de deux tasses pour s’assoir en face d’elle, dans cet inconfortable fauteuil de cuir… Et le monde pouvait disparaître pendant les deux prochaines heures, si ce n’est jusqu’à tard dans la soirée où l’on sonnait le souper commun. Elle se levait, défroissait sa jupe, il la suivait faisant craquer ses articulations au passage. Un regard, une appréciation :
« Eh bien, je vous remercie pour cet après-midi.
- Le plaisir fut mien.
- J’espère, cette fois-ci, vous voir manger davantage qu’au diner d’hier soir. » Lui avait-elle lancée nonchalamment. « Vous ferez plaisir à Yugo en avalant plus que trois feuilles de salade…
- Oh-ho... » Avait-il sourit dans tout son sarcasme. « Oserai-je voir du souci pour ma santé dans cette requête ?
- Pensez donc à faire corriger vos lunettes… Messire.
- J’y veillerai… Ma dame. »
Ces innocentes escarmouches n’avaient rien des joutes verbales dans lesquelles il avait pu se lancer avec Efrim ou encore Glip. Mais Déesse ! Qu’il pouvait savourer ces piques mesurées et ces répliques saillantes ! Son esprit affuté avait toujours été l’un de ses plus grands atouts, tout comme fiertés : si on ne lui laissait pas l’opportunité de polir ses mots à l’égard d’autres langues acérées… Il s’abimait, s’effritait, pour ultimement devenir la mélasse noyant ses pensées, ses écrits… son être tout entier.
C’est donc le pas léger qu’il descendait jusqu’à la grande salle, ne prêtant même plus attention à l’escorte pourtant armée jusqu’aux dents qui l’y conduisait sans faillir. Là-bas il y retrouverait son frère et ceux qui avaient su se faire ses amis, et lui, ses geôliers. La famille Sheran Sharm représentait toutefois un patchwork intéressant. En effet, si le Prince Armand ne se cachait pas de son dégoût ni de sa rancœur envers le scientifique qu’il avait autrefois considéré comme un hôte ; sentiments que l’Éliatrope lui rendait bien tant l’impertinence de cette herbe revèche pouvait l’agacer (« Vous ne prendrez pas un peu de gelée à la menthe, mon Prince ? Je suis certain qu’elle vous plaira… ainsi qu’à vos invités… » ; « Non, je n’ai jamais assisté à un match de « Boufbowl » : je volais bien avant que vous ne sachiez marcher, à quoi bon, donc, courir après une balle me direz-vous ? »), cela n’était pas le cas de sa jeune sœur. La princesse Amalia était, pour poursuivre la métaphore, une graine différente des autres. Quand elle avait indiqué qu’elle l’invitait à visiter les jardins royaux, il avait tout de suite laissé l’idée de côté, pensant à une énième formule de bienséance mais sans véritable fond. Il s’était trompé. Il ne lui avait fallu qu’une visite impromptue à so-au laboratoire, la Sadida flanquée de son amie d’enfance Crâ pour ne pas rebrousser chemin, lui de Yugo pour ne pas s’inventer une excuse et décliner, pour que les deux se retrouvent autour d’une table de fer blanc, au cœur de l’Arbre Palais, dans l’une des réserves botaniques les plus majestueuses qu’il était donné d’admirer dans le Monde des Douze. Celle-ci n’était clairement pas aussi impressionnante que Zeden, moins grande, plus sombre, plus « désordonnée »… Mais le tout dégageait un sentiment de simplicité, de chaleur, de… « naturel ». Cette idée l’avait amusé, et lorsque celle nommée « Amalia » (comment pourrait-il l’oublier avec son frère ne cessant de lister ses qualités à longueur de journées ?) l’avait observé, interrogée, il s’était perdu dans un comparatif entre leurs deux domaines. Il s’était néanmoins très vite arrêté, se rendant compte qu’associer ce lieu personnel où la Douzienne avait passé son enfance et certains de ses plus beaux souvenirs, à son ancien lieu d’expérimentation, empli de rumeurs et finalement condamné à la destruction, n’était peut-être pas la meilleure des approches. Le savant avait voulu rattraper son faux-pas (il ne voulait pas que cette première excursion en dehors de sa morne routine ne devienne la dernière !), mais alors elle… Elle avait souri. Celle à laquelle il avait menti, dont il avait abusé de l’hospitalité, agressé ses fidèles sujets, pour finalement presque rayer le monde du Krosmoz… Cette jeune pousse, qui n’avait vécu qu’un fragment de sa propre existence, qui n’avait même pas conscience de l’infinité des merveilles qui se trouvaient par-delà les cimes et les étoiles… Qui regardait chaque chose avec autant d’émerveillement que de bienveillance alors que lui n’y voyait qu’un écho, une répétition, une infime variation sans substance… Elle lui rappelait…
Tss... !
Elle et Yugo se sont décidément bien trouvés.
Comme promis, elle lui avait présenté la roseraie de son message. La visite avait été plaisante, et les deux amateurs de botanique se perdaient régulièrement dans des discussions tenant des variétés de telle espèce, de l’entretien et mise en valeur de ces-dernières, même de la forêt presque sentiente qui les entourait. Puis, au détour d’une anecdote sur les liens entre son peuple et la flore, la princesse avait souhaité s’aventurer plus loin…
« Ah ! Et ces aubépines : c’est ma mère qui en a créé la souche. » Elle avait pris un air nostalgique. « Elle était… très douée pour cela ; de simples racines, elle pouvait reverdir une prairie entière. » Plus bas. « J’espère toujours pouvoir un jour atteindre son niveau.
- Je ne peux pas me prononcer sur le sujet… » Avait-il alors répondu, un peu gêné de la tournure sentimentale. « … mais je pense que vos exploits en tant qu’aventurière, tout comme ce jardin, sont autant d’arguments pour dire que, hum, vous êtes au moins sur la bonne piste.
- Je… Merci ! » Sourire éclatant. Pensée fugace derrière des iris noisette. « Au fait ! Je me suis toujours demandé… »
Elle avait voulu prendre un chemin que les ronces de son âme avaient condamné… Et qu’elles ne relâcheraient pas de sitôt.
« … Comment était votre mère ? »
La petite tête verte avait détaillé sa question après cela : son identité, son nom peut-être, à quoi elle ressemblait, savoir si elle avait donné naissance à tous les Éliatropes par elle-même, qui était ce fameux « Grand Dragon » dont parlait parfois Adamaï… Il avait cessé de l’écouter à ce point. Une voix, lointaine, l’avait envahi, ramené des siècles, des millénaires en arrière. La sienne :
Pourquoi ?!
Pourquoi m’imposer cela ?! Qu’ai-je donc fait, Mère,
pour mériter cela ?
J’ai pourtant suivi vos indications ! Il ne méritait pas de…
Vous n’avez pas le droit de me faire ça ! Pas après tout ce que j’ai fait !
Je ne mérite pas de souffrir ainsi !!
Pourquoi ce silence ? Pourquoi ne répondez-vous pas ?!
Mère ! Répondez-moi !!
Vous…
Vous les avez abandonnés ! Et c’est moi qui les ai recueillis !
Qui les nourris ! Qui les ai protégés ! Qui les ai élevés !
Et maintenant ?! Maintenant qu’ils… ! Maintenant qu’ils sont…
.
Mère… Pitié…
J’ai juste besoin… Je ne sais pas ! De parler ?
D’entendre votre voix ?
Je…
.
Héhé… C’était votre idée depuis le début, hein ?
À vous et Père… Vous… Vous vous ennuyez tant que ça ?
Vous n’aviez pas assez de deux enfants ? Il vous en fallait plus ?!
.
Demain matin… La cérémonie est prévue pour demain matin.
Je ne sais pas si vous… Enfin, vous voulez peut-être
que je transmette quelque chose ?
Cela les réconfortera que vous… Je…
.
Alors c’est comme ça, hein ?
.
Adieu… « Mère ».
« Hum, je… Messire Qilby ? Vous-… ? » L’autre le ramena au présent. « Tout va bien ? Vous sembliez… absent. Si jamais ma question vous a indisposé, j’en suis d- !
- Non, je… Je me suis juste un peu perdu dans mes pensées. » Avait-il alors répondu, se dégageant rapidement pour rejoindre l’ascenseur. « Je crois que nous devrions rejoindre vos amis, Princesse, l’heure du dîner ne devrait plus tarder.
- V-vous avez raison, nous… » Son regard avait pris une teinte peinée. « Nous devrions remonter, oui. »
Il n’avait eu l’occasion de revenir en ce jardin qu’une fois depuis cette première excursion, mais cette dernière s’était déroulée sans accroc, la jeune Sheran Sharm ayant appris sa leçon de ne pas poser de questions desquelles elle ne gagnerait qu’un départ précipité. Peut-être le talent de son amie archère avait fini par déteindre sur la Sadida, car elle avait su remarquer les discrets retroussements des lèvres, les coups d’œil agacés ainsi que les tapotements sur la tasse devenant irréguliers. Elle changeait donc de sujet pour quelque chose de plus léger, et ils s’étaient quittés en meilleurs termes.
La nuit tombée, le scientifique qu’il était refaisait surface, pour noircir ses pages de notes et les marges d’annotions en tous genres. Il veillait alors jusqu’à tard dans la soirée, jusqu’à ce que toutes les étoiles s’allument dans le ciel… Jusqu’à ce qu’il entende les trois battements distincts contre le carreau de la minuscule lucarne. C’était le signal.
Il se levait, en profitant pour étirer sa longue colonne fourbue par une nouvelle journée de travail, et s’en allait ouvrir à son acolyte. Ayssla avait l’avantage d’être remonté comme une horloge ; une plaisanterie qu’il ne s’aviserait plus de refaire une deuxième fois quand il l’avait fustigé pour oser le confondre avec ce que les habitants de ce monde nommaient un « Xélor » (il se rappelait néanmoins l’avoir déjà entendu de la bouche d’Adamaï au sujet du fameux Nox que lui et son frère avaient affronté avant son retour). Le Steamer avait un grand respect pour les siens, ses origines, mais une rancœur presque aussi profonde quand il s’agissait des institutions qui les régissaient, une autre caractéristique qui les avait rapprochés. Les deux savants n’avaient toutefois pas le loisir d’échanger plus que quelques phrases entre l’entrée de l’ingénieur renégat et la relève des gardes à la porte de l’Éliatrope. Cela n’avait pas empêché le premier pour tenter de nouer contact avec son « patient » :
« Oooh ! Je vois que vous avez là un thé fort appétissant : verriez-vous un inconvénient à m’en verser une tasse, très cher ? Je travaille toujours mieux avec les rouages huilés - haha ! »
« Vous savez, j’ai été élevé par un Féca, qui a tout de suite vu le potentiel de combiner mon aptitude pour la mécanique avec son talent pour l’enchantement ! C’est la raison pour laquelle je me suis tant intéressé à la Stasis et à son incorporation dans chacun de mes pro- !»
« Dites-moi, mon cher Weiß, vous ai-je déjà raconté la fois où j’ai malencontreusement, disons, « remodeler le paysage » de l’Observatoire Garant de la Méchanique (OGM) ? Non ? Ah, je suis certain que vous allez apprécier cette histoire ! Vous aimez les histoires, non ? »
« Eh bien, eh bien... En voilà une mine sombre ! Vous feriez presque de l’ombre à un Sram -hé ! Vous l’avez ?! Sram… Ombre… Hum, je vois que mon humour ne parvient pas à étirer ces traits maussades. Que diriez-vous d’écourter peut-être notre séance de ce soir, hum ? Je m’en voudrais terriblement si vous veniez à nous faire une syncope en pleine op- ! »
« Pfiouuuh ! Ces murs sont toujours aussi hauts, et leur ascension n’est pas sans me rappeler que mes moteurs ont besoin d’une petite révision ! »
Aussitôt le claquement des bottes se faisait entendre de l’autre côté, aussitôt le torrent de murmures cessait pour être remplacé par un silence d’une incroyable clarté. Pour autant, Qilby appréciait ces échanges, autant que ces-derniers puissent porter ce nom du fait qu’il avait rarement l’opportunité de répondre. Mais il aimait entendre des nouvelles venant de l’autre côté de ce globe. Ayssla avait raison : il avait toujours été fasciné par l’inconnu. Lui qui avait horreur de ses souvenirs, il avait néanmoins toujours nourri une soif infinie pour ceux d’autrui : ces paysages, ces langues, ces cultures, ces savoirs… ces expériences. Toutes ces choses que son esprit ne pouvait qu’effleurer, mais qui semblaient si vivantes dans la bouche de ces âmes étrangères ! Il avait été maudit par l’ennui d’une existence monotone, et depuis lors, n’avait eu de cesse que de combler ce besoin d’étendre son horizon. Quoi de mieux alors, que ces canevas que lui fournissaient ces bardes, voyageurs et autres aventuriers, dont les couleurs n’attendaient que d’être ravivées par ses propres découvertes ? Il s’était donné la mission de revenir sur ces lieux mythiques, d’apercevoir cette créature inconnue, d’étudier ces ruines oubliées…
Une nuit, alors que lui et le Steamer étaient afférés à l’un des nombreux tests de leur « création », il ne saurait expliquer comment, mais il parvint à s’endormir durant l’une des procédures. Il se souvenait d’Ayssla, faisant virevolter ses outils comme s’il s’agissait d’un quelconque spectacle de foire, ne prenant une pause dans son « protocole » que pour en évaluer la résistance. Il se souvenait de la douleur, irradiant depuis l’intérieur de son être pour parfois venir se heurter avec fracas contre l’énergie du collier, comme des vagues contre les falaises. La souffrance était un concept tout comme une sensation qu’il ne connaissait que trop bien, et son corps avait dû reléguer les épines de métal dans sa chair ainsi que son Wakfu torturé au second plan. La lumière artificielle était douce, au-dehors, les bruits de la nuit et d’un Palais presque endormi… Il avait succombé au sommeil… pour se réveiller le lendemain dans son lit, toutes traces de l’ingénieur sufokien évanouies ! Celui-ci lui avait expliqué, à leur prochaine rencontre, que voyant son état, il n’avait pas eu le cœur à poursuivre son travail, et avait préféré porter, ou plutôt trainer, l’Éliatrope jusqu’à sa couche, avant de repartir par la même lucarne qui l’avait vu rentrer. Ce jour-là, Qilby s’était juré de ne plus se permettre une telle faiblesse devant un inconnu. Qui sait ce qui aurait pu arriver ? Le plus dérangeant dans cette affaire, restait qu’Ayssla ne semblait en aucun cas perturbé par ce manquement de sa part ! Il avait même continué de « s’inquiéter » de son état de santé tout au long de leur travail du soir, mais Qilby savait mieux que quiconque voir à travers ces mascarades de bienséance ! Il n’était qu’un sujet de recherche pour le Steamer, comme l’autre n’était qu’un pion dans son plan ! À l’image de la Princesse qui ne cherchait qu’à mieux atteindre son frère Yugo à travers leurs « aimables » discussions, lui à regagner la confiance d’un peuple qu’il avait réellement trahi ! Tout comme l’archère qui n’était motivée que par la curiosité, lui par le besoin de mettre en ordre son esprit ! Il ne s’agissait que d’une façade ! Un masque usé pour une énième pièce dont il serait cette fois-ci l’auteur !
Mais est-ce seulement le cas ?
Est-ce que je souhaite véritablement… ?
…
Qu’est-ce que je souhaite déjà ?
Et alors qu’au dehors les étoiles s’éteignaient, attendant que les premières lumières de l’aube ne filtrent à travers les fines feuilles des hautes branches… L’Éliatrope se retrouvait seul pour quelques heures. Il avait planifié sa fuite dès son arrivée, s’était juré de ne plus être à la solde de personne. Toutes ses actions depuis lors n’avaient servi que ce but précis : accéder à son laboratoire, endormir la confiance des Douziens, trouver une alternative à son « handicap ». Encore deux ou trois semaines, quatre tout au plus, et il serait dehors. Libre.
Pourtant, les yeux rivés sur le plafond de sa cellule, qu’il méprenait parfois pour une chambre, la tête pleine de questions sans réponse, il continuait d’attendre que son cadet vienne le chercher pour une nouvelle journée, quasi-identique à toutes celles qui l’avaient précédée. Identique. Mais pourtant…
Je me demande si le ciel sera clair ce soir…
L’Automne semble arriver, et si Ayssla a raison,
alors la saison des comètes ne devrait pas tarder.
Pour la première fois depuis des millénaires, il avait l’impression que… tout cela n’avait pas vraiment de sens. Il se levait chaque jour avec un objectif, à savoir achever une formule originale contre une menace planétaire, un défi assez relevé pour tenir son intellect occupé et satisfait. Il n’avait pas à se soucier des moyens mis en œuvre, il avait un toit au-dessus de la tête, trois repas chauds par jour et même du thé à volonté. Il était craint, mais son savoir était respecté. On le haïssait, mais certains avait commencé à montrer des signes de confiance, et pas de ce genre faux, non, une confiance sincère, motivée par l’idée d’un lien durable. Phaéris ne désirait que le renvoyer dans la Dimension Blanche de ses propres griffes, Adamaï était un peu moins rancunier même si encore méfiant à son égard… Mais il avait Yugo. Il avait Yugo, ce petit frère qu’il avait vu naître, grandir et mourir pour un nombre incalculable (« 1517 ! ») d’existences, mais qui ne cessait jamais de l’émerveiller…
Peut-être devrai-je remonter quelques
nouveaux sachets d’herbes.
Ceux de la dernière fois étaient un peu trop vieux…
Hum, et peut-être même une ou deux boites de biscuits.
Ce n’est pas comme si elles allaient
leur manquer de toutes manières ~ héhé…
Oui, pour la première fois depuis des millénaires, il… Il s’amusait presque de revivre cette boucle d’activités et de visages, jouant avec lui-même à trouver les moindres variations pour mieux les comparer. Ce n’était plus un défilé de tableaux, mais l’analyse active de chaque scène, chaque décor, chaque personnage… Il n’était plus prisonnier de ce musée, mais le gardien. Là où il était enchaîné par contrat et fers à ce monde, il se prenait à imaginer de nouvelles possibilités. La pensée était délicieuse, la sensation, grisante.
Et ainsi, pour la première fois depuis des millénaires, Qilby se surprit à souhaiter que ces journées ne finissent jamais.
Oui…
Cela pourrait être plaisant.
~ Fin de la partie 1/3 du chapitre 8
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Le Royaume de Brièra
Quelques faits sur le Royaume de Brièra
Brièra est une vaste monarchie établie depuis des décennies et l'un des pays les plus développés du monde.
Capitale : Tarrin où se trouve le palais de Willow Creek
Population : 640,064 habitants
Langue : Français
Religion : Catholique
Les couleurs de Brièra sont le rouge et l'or, ses symboles sont l'épis de blé et la fourche. Ces éléments sont présents sur les armureries de la maison Willow et du Royaume.
Gouvernement
Forme de gouvernement : Monarchie moderne, le monarque est désigné de façon héréditaire et partage les pouvoirs avec un conseiller choisi par le peuple.
Chef d'état : Sa majesté le Roi Martin Willow Ier De Brièra.
La maison Willow gouverne Brièra depuis plus d'un siècle.
Brièra est une région verdoyante où se multiplient les lacs, les étangs ainsi que les plantations. Brièra est un mélange de traditions, de grandeur et de discrétion, particulièrement reconnue pour son hospitalité.
Plus grandes villes :
- Tarrin
- Véritas
- Cirrane
Exportations : Brièra est une puissance agricole. C'est le premier exportateur de blé de Simlandia, mais le royaume est surtout célèbre pour son café et son sucre d'une qualité exceptionnelle.
L'histoire de Brièra
Le Royaume de Brièra était très bien établi dans l'ancien monde malgré ses modestes fortunes. Cela n'a pas empêché la terrible épidémie de peste de décimer le peuple comme pour tout les états de Simlandia. La maison Willow était cependant assez respectée pour rester admirée du peuple. Après la mort du Roi Henri VI, qui a succombé à la peste comme une grande partie de son peuple, son fils, le Prince Martin Ier a fait son possible pour limiter l'expansion de la maladie. Brièra a même été le premier Royaume de Simlandia à être débarrassé de ce fléau grâce aux efforts du Prince Martin et de la Garde Royale qui ont interdit les voyages à l'intérieur du pays. Aujourd'hui, le Royaume semble avoir retrouvé la paix, mais est toujours en deuil après la perte de milliers de citoyens. La maison Willow fut elle aussi décimée. Le Prince Martin Ier est le dernier survivant de sa lignée et il porte sur ses épaules le devoir de faire propérer Brièra à nouveau.
Titres et Noblesse :
Roi / Reine : Souverain du Royaume de Brièra, accédant au pouvoir de façon héréditaire.
Roi / Reine Consort : Époux ou épouse du/de la souverain(e) actuel(le), iel ne possède aucun pouvoir mais représente la famille royale et le royaume.
Prince Royal / Princesse Royal : premier enfant né du roi, héritier(e) légitime de la couronne.
Prince / Princesse Consort : Époux ou épouse de l'héritier(e) légitime de la couronne
Prince / Princesse : fils ou fille du roi
Duc / Duchesse : Souverain représentant un des deux duchers de Brièra, généralement un des enfants du Roi et son(sa) conjoint(e)
Marquis / Marquise : Souverain représentant une province de Brièra, généralement un des enfants du Duc et son (sa) conjoint(e)
Comte / Comtesse : Souverain représentant un compté de Brièra, généralement un enfant du Marquis et son/sa conjoint(e).
Baron / Baronne : Souverain représentant une ville de Brièra, généralement un enfant du Comte et son/ sa conjoint(e).
Le Viduc, la Viduchesse, le Vimarquis, la Vimarquise, le Vicomte, la Vicomtesse, le Vibaron et la Vibaronne sont les héritiers légitimes de leurs parents.
Chaque Brièrien ne peut avoir qu'un seul titre de Noblesse, en cas d'union le titre le plus élevé est obtenu, l'ancien titre est accordé au second héritier légitime.
Les terres de Brièra :
Brièra se compose de 2 duchers :
- Merton au nord
- Arkney au sud
Ces duchers se composent de provinces.
Les deux provinces de Merton sont :
- Cappadocia
- Blencalgo
Les deux provinces d'Arkney sont :
- Rochdale
- Sarton
Les provinces sont composés de comté. Vous trouverez à côté des noms des différents comté, la liste de leur villes.
Les comtés de Cappadocia sont :
- Lybster (Starrynesse, Maplelea, Orland, Lornesse, Eastfox, Esterwyn)
- Dalry (Tempiaca, Tarrin, Orton, Vertmere, Morpond, Courtlyn, Elflake, Bridgemarsh, Orbourne)
- Norbury (Greylyn, Deerston, Foxview, Esterdell, Ostcrest, Courtwald, Dorlake, Byrock, Faircliff)
- Kincardine (Esteredge, Dovelirt, Nolden, Durlan, Fardedo, Liros, Pemarlin)
- Mossley (Tyrialia, Rochelle, Dizier, Briancon, Plessis, Saran, Hautmont, Aignan, Robinson, Montmagny, MontBrie)
- Guthram (Cirrane, Soyaux, Haubourdin, Parthenay, Audemer, Gravigny)
Les comtés de Blencalgo sont :
- Limesvilles (Tempiaca, Chevigny, Harnes, Bonneuil, Saverne, Tarascon, Montargis, Longwy, Haubourdin)
- Wimborne (Laon, Férus, Migennes, Brieuc, Brignais, Fosses, Limeil, Brevannes, Tholon)
- Glanchester (Vallons, Colmar, Gennevilliers, Vendôme, Chateaubriant, Lannoy, Torcy, Valreas, Vence, Beauvais)
Les Comtés de Rochdale sont :
- Warcester (Golita, Dole, Bailleul, Marolles, Bicetre, Claye, Biganos, Landiras)
- Azmarin (Véritas, Blois, Chablais, Arnouville, Longeville, Athis, Castelnau, Amilly)
Les compté de Sarton sont :
- Newsham (Fresnes, Bressuire, Courcouronnes, Toulouse, Chimilin, Grasse)
- Transmere (Clanton, Alliance, Ezerton, Hopevale, Glale, Tura, Alomont, Catanzaro, Slison, Alamos, Uvlirie)
- Carningsby (Ninaros, Cornwall, Siena, Avreah, Lourdes, Ginas)
- Kelna (Dothan, Echesa, Granada, Huesca, Luarca, Galena, Ockwood, Faunard)
- Calchester (Kherton, Noyon, Urivale, Compiegnes, Asino, Acedo, Belfort, Relay)
- Narthwich (Hutchinson, Darwin, Onapus, Ashburton, Clihross, Icralo, Mellila, Vracton, Alowood)
#Brièra#Willow House#Maison Willow#sims 4 royalty#sims 4 royal simblr#sims 4 royal legacy#sims 4 royal family#sims 4 royal#sims 4 royal story#sims royal family#sims royal legacy#sims royalty
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1912. Mauritanie. Le lieutenant méhariste Psichari écrit :
“A Matalla, je passai quelques jours dans un extrême dénuement. Je n’avais plus rien à manger, et la provision de riz de mes hommes commençait elle-même à s’épuiser. Comme abri, je n’avais que l’arbre unique, qui dresse près du puits sa modeste frondaison. Nos seuls compagnons étaient des compagnie de corbeaux qui venaient se poser en cercle sur le rebord du puits. Assis gravement comme un conseil d’anciens, ils ne s’effrayaient même pas de notre approche… Parfois aussi, nous voyions un chacal fuir sournoisement de son trot effilé, les oreilles droites.
Malgré cette grande pauvreté, je n’ai pas conservé un mauvais souvenir des heures que je passais à Matalla, en attendant l’arrivée de mes bagages laissés en arrière. Ce furent des heures de douces rêverie, de vie ralentie, où défilaient avec paresse les milles beautés que j’avais entrevues dans mes voyages. Je ressentais bien qu’il m’en restait une sorte de malaise, et je souffrais de ne pouvoir mettre un peu d’unité dans cette dispersion. Mais je me disais :
« Il sera temps de me désoler, lorsque j’aurai retrouvé la froide Europe. Maintenant, laissons agir le silence. C’est un grand maître de vérité »
Ces grands espaces de silence qui traversent ma vie, je leur doit bien tout ce que je puis avoir de bon en moi. Malheur à ceux qui n’ont point connu le silence ! Le silence qui fait du mal et qui fait du bien, qui fait du bien avec le même mal ! Le silence qui coule comme un grand fleuve sans écueils, comme une belle rivière, pleine jusqu’au bord, égale !… Bien souvent, il est venu vers moi, comme un maître bien-aimé, et il semblait un peu de ciel qui descendait vers l’homme pour le rendre meilleur. Par nappes immenses, il venait du Ciel, des grands espaces interstellaires, des parages sans remous de la lune froide. Il venait de derrière les espaces, par delà les temps – d’avant que furent les mondes et de là où les mondes ne sont plus… Alors, je m’arrêtais, plein d’amour et de respect. Car le silence est aussi maître de l’amour.
L’absence de bruits est un grand repos. Mais le silence est plus. C’est une grande plaine d’Afrique où l’aigre vent tournoie, c’est l’Océan Indien, la nuit, sous les étoiles… C’était le silence qu’écoutait Pascal dans les nuits de Port-Royal, et c’est lui que parfois nous avons retrouvé dans les solitudes de l’Afrique. Nous connaissions à ces moments là, que c’était, hélas !, la seule chose qui nous vint de Dieu.”
Ernest PSICHARI
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02/05 étape 28 Ostabat - St Jean Pied de Port. 16h00: Sous un soleil radieux je vous écris depuis la citadelle (devenue un collège) de St Jean Pied de Port. Vu le panorama que j'avais en me levant ce matin, ce ne pouvait être qu'une belle journée. C'est sûr je ne suis plus seul au monde, plein de pèlerins font la queue pour recueillir des infos sur la suite de notre voyage, à la maison des Pèlerins ; conseils pour la prochaine étape (Roncevaux), liste des différents lieux d'hébergement avec coordonnées et enfin le profil de chaque étape jusqu'à Santiago. Ce matin après que la brume se soit levée et fait place au soleil, je marche, sans m'en rendre compte, à bonne allure. Puis deux hommes me doublent tout en discutant entre eux, bon je respecte et ne les aborde pas pour l'instant ... 1 km plus loin ils sont en pose et là je m'incruste. Ils ont rencontré des connaissances de Tours, un des 2 est cheminot suisse en retraite..°etc, ça matche tout de suite entre nous, du coup on finira la marche ensemble avec une arrivée a 11h30 (pas de queue pour recueillir les infos) puis 12h30 resto ensemble jusqu'à 14h00, heure a laquelle chacun retrouve son gîte (J'attend 15h00, l'ouverture) on se donne RDV demain matin pour partir ensemble, Jean Paul, le Cheminot suisse va jusqu'au bout tandis que Sébastien s'arrêta à Roncevaux. Désormais les gîtes sont blindés. A Roncevaux, pour l'instant, la collégiale est complète 217 lits. Allez jeter un œil sur le site... impressionnant.
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Voyage en Solo à Londres : Dépassement de Soi et Découverte Culturelle
#Activités en solo à Londres#Attractions touristiques de Londres#Avantages de voyager seule#Comment se débrouiller seule à Londres#Conseils pour voyager seule#Courir un 10K à Londres#Course à pied à Londres#Course à pied London 10K#Découverte de Londres en solo#Découvrir Tower Bridge Balade à Hyde Park#Expérience de voyage en solo#Expériences de voyage inspirantes#Exploration culturelle de Londres#Explorer Londres seule#Londres pour les voyageurs solitaires#Participer à une course à Londres#Préparation pour une course à Londres#Première expérience de voyage solo#Record personnel en course à pied#S&039;organiser pour un voyage en solo#Sortir de sa zone de confort en voyage#Visiter Covent Garden#Voyage en solo à Londres#Voyager seule à Londres
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Marco Siffredi - Le légendaire snowboarder freeride qui a conquis les pentes traîtresses de l'Everest
Marco Siffredi, un nom synonyme de snowboard freeride et d'exploits audacieux, a atteint un statut légendaire dans le monde des sports extrêmes. En 2001, il est devenu le premier snowboarder à descendre la face nord de l'Everest par le couloir Norton, un exploit historique dans le monde de l'aventure. Tragiquement, sa quête de défis plus grands l'a conduit à tenter une nouvelle descente du toit du monde, cette fois par le périlleux couloir Hornbein, ce qui a entraîné sa disparition en 2002. Deux décennies plus tard, le mystère de cette dernière n'a toujours pas été résolu. Cet article se penche sur son parcours extraordinaire, ses inspirations et son destin énigmatique.
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Né le 22 mai 1979 à Chamonix, plaque tournante du ski extrême, d'un père qui était guide occasionnel dans le massif du Mont-Blanc, Marco trouve son inspiration auprès de skieurs locaux et de figures légendaires comme Jean-Marc Boivin et Bruno Gouvy. Ce dernier, célèbre pour son saut en parachute depuis un hélicoptère sur le sommet presque vertical du Petit Dru, a enflammé la passion de Marco pour les exploits audacieux. S'inspirant de ses héros, Il s'est rapidement attaqué à certaines des descentes les plus raides de la région. Un an seulement après avoir appris à faire du snowboard, il aborde la redoutable voie Mallory sur la face nord de l'Aiguille du Midi, puis à la première descente en snowboard du Chardonnet avec son ami Philippe Forte. Ses audaces attirent l'attention de la communauté freeride. Un pendentif offert par la mère d'un ami après une expédition réussie au sommet du Tocllaraju, au Pérou, devient son précieux talisman. Cette simple croix l'a accompagné dans tous ses projets audacieux, symbolisant à la fois la protection et le lien avec les montagnes.
À l'âge de 20 ans, Marco Siffredi inscrit son nom dans l'histoire en conquérant la voie du Nant Blanc sur l'Aiguille Verte, une descente que seul Jean-Marc Boivin avait réussi auparavant. La même année, il descend le Dorje Lhakpa au Népal, à l'ombre de l'Everest, confirmant ainsi son obsession de conquérir le plus haut sommet du monde. Son ambition l'a amené à collaborer avec le célèbre guide Russell Brice d'Himalayan Expeditions. L'homme lui conseille de s'acclimater aux altitudes extrêmes en s'attaquant d'abord à d'autres sommets de 8 000 mètres. Les ascensions réussies du Cho Oyu et du Huayna Potosi ont préparé le terrain pour ses propres tentatives.
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Au printemps 2001, Marco se lance dans un voyage historique dans le but de devenir le premier à descendre la face nord de l'Everest en snowboard. Confronté à des conditions difficiles, il modifie son plan pour passer par le couloir Norton. Son exploit époustouflant attire l'attention du monde entier et le propulse vers de nouveaux sommets. Poussé par une insatiable soif d'aventure, il vise encore plus haut : descendre par le couloir Hornbein. Cependant, lors de sa tentative malheureuse en 2002, il montre des signes d'épuisement et d'inconfort. Malgré les avertissements de ses compagnons d'ascension, il tente l'exploit et disparaît sans laisser de traces. Avalanche, crevasse, défaillance technique ou fatigue physique, les circonstances de sa disparition restent une énigme.
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Hellmouth
À l'extérieur du Bronze, vêtue de sa tenue noir de policière, Buffy regarda Angel disparaitre dans l'obscurité, réconfortée qu'il resterait dans les parages pour de bon cette fois-ci. Son téléphone sonna, c'était la photo de Willow qui apparaissait sur son fond d'écran. Il fallait bien le dire, la technologie avait évolué depuis vingt-deux ans.
La sorcière s'était absentée pour se rendre en Grande-Bretagne, là où elle voulait trouver des réponses auprès du conseil des observateurs. Buffy et ses amis n'avaient toujours aucune information concernant leur retour. Tout ce que Buffy avait appris de sa rencontre avec le Destin, c'était qu'elle allait devoir à nouveau faire faces à des épreuves difficiles, encore plus difficiles que ce qu'elle avait vécu jusqu'à présent.
As-tu du nouveau ? demanda Buffy à son amie. - Oui Buffy, j'ai ce qu'on appelle des informations capitales à te transmettre. Je vais devoir prolonger mon voyage afin d'en découvrir plus sur le conseil des observateurs. Il semblerait qu'ils ne sont pas ce qu'on croyait lorsqu'on était ado toi et moi. Quoi? Qu'est-ce que tu veux dire Willow ? - Et bien Buffy, ce que je m'apprête à te dire n'est pas très réjouissant. Ils ont envoyé un observateur à Sunnydale pour prendre en charge la nouvelle tueuse. Elle a été activée Buffy. J'ai découvert les véritables intentions de cet observateur et ce n'est pas... Comment dire... Ce n'est pas un Giles, Buffy. Il en est tout le contraire. J'ai trouvé son dossier dans les anciens bureaux de Quentin. Il l'a tué. Il a tué Quentin et s'est promu lui-même en tant qu'observateur de la prochaine tueuse. Donc, on a à faire à une autre Gwendolyn version poilu et musclé si je comprends bien ? - C'est un peu plus compliqué que ça Buffy. Non Willow, ce n'est pas compliqué. J'ai une mission à accomplir et je sais très bien ce que je dois faire. - Qu'est-ce que tu dois faire Buffy ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Je vais devoir le tuer. - Buffy attend! Je n'ai pas terminé. Alors fait vite Will, j'ai du travail. Tu sais où je peux le trouver ? - Il semblerait aussi que Leonor, eumm... Que cet observateur soit de mèche avec le maire de Sunnydale. M. Wilkins. Tu te souviens du test que Giles t'a fait passer lorsqu'il t'a retiré tes pouvoirs ? Oh... La... Vache... J'ai l'impression d'être retourné à l'époque du lycée à t'écouter Willow. J'ai quarante-deux ans, comment ça ce fait que ces histoires se répètent. C'est une blague ? Je m'en souviens très bien oui, quelle maudite saleté. - Écoute Buffy, ne m'en veut pas. Je fais seulement te transmettre les informations que j'ai trouvé. On ne percute pas la messagère. Et bien, Leonor veut exécuter le Tento di Cruciamentum sur Ciara. Elle s'appelle Ciara, j'avais oublié de te le dire. Il veut lui retirer ses pouvoirs, mais il ne veut pas seulement le faire pour une seule nuit. Il veut lui retirer ses pouvoirs pour toujours Buffy. J'ai trouvé dans son manuscrit qu'il voulait invoquer un démon pour tuer la tueuse et pour ouvrir la bouche de l'enfer Buffy, Tu m'en a assez dit Willow. Il est où ce bâtard ? - Eumm... Eummm... Buffy, je ne sais pas si c'est une bonne idée tu sais. Il reste un humain. Parfois Willow, on n'a pas le choix d'agir rapidement. C'est un cas très grave. Si je le choppe et que je le renvoie au conseil, ils le tueront eux-mêmes. Je vais m'en occuper. Je suis une grande fille Willow, ne t'inquiète pas pour moi je suis de la police maintenant. - Ciara est étudiante à l'Université. Tu devrais peut-être la trouver là bas. Essaie la bibliothèque. La bibliothèque... S'exprima Buffy en soupirant... C'est vraiment génial. Comme au bon vieux temps. Bon je te laisse Willow, continue d'enquêter sur le conseil et de jouer les espionnes infiltrés. Leonor, j'arrive! Tu ne feras pas long feu mon ami. Buffy raccrocha.
La tueuse se dirigea vers sa voiture de patrouille, embarqua et pesa à fond en allumant les sirènes de son véhicule. Il n'y avait pas d'autres directions pour Buffy que celle de l'Université. Les cours étaient terminés, il ne devait pas y avoir une panoplie de gens à cette période de l'année. Seulement les étudiants qui y logent sont encore présents. Buffy se souvient de ces dortoirs et surtout celui de Parker avec qui elle avait eu une relation qui l'avait mené à boire un peu trop de bière à l'époque. En arrivant dans le stationnement de l'UC☼D, Buffy ouvra son coffre à gants et elle prit son silencieux qu'elle ajouta au bout de son fusil de service. Posant son arme dans sa ceinture, elle sortit de la voiture avec assurance et détermination. Son air reflétait sa soif de colère envers le conseil des observateurs. Elle avait connu ce supplice une fois de perdre ses pouvoirs et elle ne voulait pas que ceci puisse arriver de nouveau, à la nouvelle élue. Il en était hors de question.
Buffy sauta sur le toit de l'Université et se rendit à la fenêtre de la grande bibliothèque. C'était là qu'elle avait fait tomber un livre sur la tête de Riley à sa première journée. Elle connaissait bien les lieux. Buffy observa l'homme qui était entrain de boire une tasse de thé et elle tira la langue. Un thé... Pfff... C'est tellement typique des observateurs. Je me demande il peut bien être à quoi ce thé... Les yeux de la tueuse s'illuminèrent lorsqu'elle aperçut Ciara, c'était donc elle la nouvelle élue. La nouvelle, elle. L'étudiante était positionnée face à son observateur et ils semblaient avoir une discussion assez compliquée, même que ça semblait vouloir en venir aux mains. La tueuse remarqua tout de suite le gros cristal sur la table. Elle arrivait juste au bon moment, Buffy pensa alors à voix haute. Je te l'avais dis Willow. Il faut toujours agir rapidement. Elle sortit son fusil, muni de son silencieux et le pointa à travers la fenêtre et tira une seule balle. Une balle qui traversa le cerveau de l'observateur qui tomba raide mort sur le sol face à la nouvelle tueuse. Son sang avait giclé dans le visage de celle qui était maintenant son ancienne protégée. D'un puissant coup de pied, Buffy cassa la fenêtre et tomba du plafond jusqu'au sol, sur ses pieds en regardant Ciara dans les yeux.
Salut Ciara, je t'ai enfin trouvé.
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(FC Leadership)
🎧 Découvrez le dernier # de Podcast de la série " Écouter avec Empathie, dernière et importante Clé de Voûte du Leadership Inspirant." 🎙️
Chers amis leaders et auditeurs passionnés,
Nous sommes ravis de vous présenter notre tout nouveau podcast, "sur l'Empathie". Rejoignez-nous dans ce voyage captivant à travers ces thèmes puissants de l'empathie, de la compréhension mutuelle et de la croissance en tant que leader.
Durant les 9 épisodes de la saison 7, nous avons exploré les différentes facettes de notre caractère pour un leadership d’impact et l'empathie la dernière est d’une importance capitale. Nous vous partageons des conseils et des approches pratiques pour cultiver cette qualité essentielle dans notre vie quotidienne. Que vous soyez un passionné de développement personnel, un leader en quête de meilleures relations ou simplement quelqu'un qui souhaite créer un monde plus compatissant, ce podcast est pour vous.
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16-578 A ma fille qui va avoir treize ans Correcteur : VERONIQUE
Adresse :https://soundcloud.com/jlgaillard/a-ma-fille-qui-va-avoir-13-ans-bonne-version
Lettre à ma fille qui va avoir treize ans
Demain, je publierai sa réponse ... à demain !
Johanne, ma chérie,
Hier nous avons mis en cartons les restes de ton enfance. Tu vas avoir treize ans et tu as décidé qu’il en était temps. Alors, nous avons descendu à la cave ta maison de poupée, le berceau, tes jeux, tous ces jouets qui disaient : « Voici la chambre d’une petite fille». Maintenant, tu veux des posters au mur, des CD, et faire en sorte que cette chambre soit celle d’une grande.
Comme tu es la deuxième de nos enfants, cela ne nous a guère étonnés, ta maman et moi. La seule surprise, comme pour ton frère, c’est la rapidité avec laquelle c’est arrivé. Ne viens-tu pas tout juste de naître ? Quand as-tu cessé d’avoir peur du noir ? Il y a combien de temps que nous avons fait notre dernière partie de cache-cache ? Aujourd’hui, te voilà mi-enfant, mi-femme, pleine de contradictions, impatiente de quitter le rassurant cocon familial, avide de nouveautés et d’émotions fortes.
Ce qui signifie, ma presque adolescente, que dans les quelques années à venir, tu seras stupéfaite de constater notre ignorance en matière de tout ce qui est branché, ringard ou super. Il y a bien des chances pour que nous n’ayons pas les mêmes goûts et que tu détestes ce qui nous plaît. Lorsque nous te refuserons une activité, tu t’empresseras de nous répondre qu’on l’autorise à toutes les filles de ton âge.
Il t’arrivera de penser que tu as les parents les plus idiots, les plus minables et les plus injustes que la Terre n’ait jamais portés. A mon avis, rien de plus normal, car nous t’aimons assez pour courir le risque de ne pas toujours être aimés de toi.
Par moments, lorsque nous serons à bout de patience, ta mère et moi serons tentés de lâcher : « C’est bon… Fais ce que tu veux ! ». Mais une pensée nous arrêtera : celle de ces gosses livrés à eux-mêmes parce que les parents ont baissé les bras.
Nous, nous sommes des parents vieux jeu dans la mesure où nous croyons que la vie est un don sur lequel il faut veiller, et que ce rôle incombe aux parents.
Rôle parfois effrayant quand on se dit qu’il n’existe aucun service de voyage accompagné pour passer en toute sécurité de l’enfance à l’âge adulte ; aucune possibilité de te prendre par la main et de t’y conduire sans danger. Ce voyage, tu dois le faire seule. Nous pouvons te conseiller, te faire part de nos expériences, avancer des suggestions, mais la décision de nous écouter ou non, t’appartiendra. Tu seras responsable de tes choix.
Il est parfois difficile de ne pas avoir hâte de grandir. Crois-le ou non, Johanne, ton vieux papa ne l’a pas oublié. Avoir treize ans, c’est comme une promesse en voie de réalisation. Des rêves attendent de devenir réalité ; des rencontres nouvelles se préparent, l’indépendance te fait signe au coin de la rue… Mais souviens-toi que ça ne veut pas dire que tout va t’arriver du jour au lendemain, même si tu le souhaites.
Hier encore, lorsque tu voulais attirer mon attention et que tu me sentais distrait, tu prenais mon visage entre tes mains et tu me grondais :
« Papa, écoute-moi avec tes yeux et vois-moi avec ton cœur ».
Combien de choses tu nous as apprises ! Tu as toujours été rêveuse et poète. Merci, Johanne, pour les joies dont tu as comblé notre existence. Puisses-tu voir toujours la vie non pas simplement avec tes yeux, mais aussi avec ton cœur.
Je t’aime ma fille.
Signé : Ton Papa.
Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie. (Proverbes 4: 23).
Puis ce merveilleux texte de l'Ecclésiaste chapitre 12 du verset 1 à 16 :
Jeune homme (jeune fille), réjouis-toi dans ta jeunesse, livre ton cœur à la joie pendant les jours de ta jeunesse, marche dans les voies de ton cœur et selon les regards de tes yeux ; mais sache que pour tout cela Dieu t’appellera en jugement.
#enfance #fille #chambre #jouet #berceau #cachecache #365histoires #ringard #minable #injuste #garde #coeur #source #Dieu #appeler
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Vinland Saga et son traitement des personnages féminins : tentative d'analyse du cas d'Arnéis
Attention, billet qui spoile tout le manga jusqu'au tome 14 / saison 2 de l'anime sans vergogne. C'est normalement assez détaillé pour que tout le monde comprenne même sans avoir lu ou vu les chapitres mais, si vous ne voulez pas vous faire divulgacher l'histoire, je vous conseille de passer votre chemin.
Bon ! J'ai pas mal hésité avant de faire ce billet mais, son cas me gratte le crâne depuis que j'ai lu la conclusion de l'arc à la ferme et surtout le tome 13 alors, vu que j'ai un bureau des plaintes personnel avec mon blog, aller, autant en parler une bonne fois pour toute vu que je trouve que le traitement de ce personnage est... peut-être pas pourri et mal fait mais, surtout très frustrant et taché de grosses ficelles usés jusqu'à la corde avec pas mal de relent sexiste qui entache son personnage et cet arc, tout en détonnant à côté de la qualité de ceux des autres personnages (tous masculins), et je pense que ce serait bien d'en parler.
Par contre, attention, même si je m'apprête à critiquer une partie de son histoire, ce manga est excellent, même si tout n'est pas parfait. Vous voulez une excellente introduction à l'univers des norrois avec des représentations extrêmement solides de leur mode de vie matériel ? Foncez sur ce manga, le niveau de recherche et de détails fourré partout est juste dingue. On voie que l'auteur a fait ses recherches et même s'il y a l'air d'avoir des choses qui ont vieilli un peu, c'est surtout dans les premiers tomes (le manga a débuté en 2005). Là, ceux dont je vais parler (dernier chapitre du tome 8 jusqu'au tome 14) ont été écrit de 2010 à 2014 et c'est très correct, surtout qu'on a surtout des scènes de vie quotidienne qui sont très réalistes.
Bon, l'auteur a brodé sur les motivations des personnages comme pour le personnage de Knut qui veut "sauver les vikings" au sens chrétien du terme mais, étant donné qu'on a assez peu d'information sur sa personnalité (même si n'étant pas une spécialiste du vrai Knut le Grand, je ne peux pas décrire en détail tous les problèmes de son personnage vis à vis de la réalité historique alors, je n'en parlerait pas trop), c'était un peu un passage obligatoire pour les personnages ayant réellement existé qui apparaisse dans l'histoire mais dont on ne sait pas grand-chose. On a aussi des trucs plus foufous lors des combats comme Askeladd qui porte une cuirasse musclée romaine et qui débarque à un moment en toge mais, c'est justifié par son histoire où il se pense descendant du général romain Artorius qui serait le seul souverain légitime de son pays, le Pays de Galle, et de Grande-Bretagne et il est fasciné par le monde romain tout en détestant les norrois (la série reprend la vraie théorie que le roi Arthur était en réalité un général romain, comme la série Kamelott). On a aussi Thorkell le géant qui se bat avec des troncs d'arbre, un gars qui a une ouïe surdéveloppée, la troupe semi-légendaire des Jomsvikings (qui existe vraiment dans le manga) ont un uniforme alors que ça n'existe pas encore... mais ça reste soft et ça se rapproche de l'écriture d'une saga : les auteurs de ces récits font des scènes de vie quotidienne très réaliste étant donné qu'ils la connaissent très bien, c'est la leur après tout mais, quand il s'agit de voyage et de combat, on voie qu'ils brodent quand ils ne savent pas tout ou pour rendre l'histoire plus grandiose. Honnêtement, pour en avoir parlé avec un ami prof, ce ne serait pas aussi violent, on pourrait utiliser les planches de ce manga comme support dans un cours sur la vie quotidienne des norrois / normands.
Ce manga est excellent mais, il a mis la barre tellement haut que quand je le lis, j'ai des attentes plutôt élevé et là, il s'est pris les pieds dans le tapis, surtout que le cas d'Arnéis est assez commun à toutes les femmes dans ce manga et que comme toujours dans les séries historiques, même quand on essaye de faire réaliste, on retrouve les mêmes écueils qui tombent toujours sur le traitement des femmes qui est empreints de sexisme très actuel.
Je précise également que je n'en suis qu'au tome 14 et je n'ai pas vu l'anime (même s'il est également à la fin du tome 14 / début du tome 15). Je sais ce qui s'y passe grâce à ma meilleure amie qui m'en avait parlé, et elle m'a notamment parlé du sort d'Arnéis (même si elle ne m'avait pas parlé en détail des évènements du tome 12) avant que je ne lise cet arc alors, j'étais préparé à son sort mais, malgré tout, son traitement m'a quand même déçu. Je sais que la femme de Thorfinn arrivera dans les prochains tomes et elle sera bien plus forte mais, ça n'efface pas le traitement du reste des personnages féminins des tomes précédents. Ylva est un personnage extrêmement fort et intéressant mais, elle apparait peu et ça reste deux femmes sur toutes les autres de la série. D'accord, y en a pas beaucoup mais quand même.
Point de méthode :
Je vais essayer de citer le manga quand je peux alors, les citations seront entre guillemets ( "..." ), noté en italique avec le chapitre entre parenthèses classiques et quand je la modifie pour l'intégrer au texte, je soulignerait les changements en utilisant des crochets ( [...] ).
J'utiliserai également le terme de "norrois" pour décrire les peuples scandinaves du Danemark, de la Norvège et de la Suède en général. Le manga fait parfois la faute d'utiliser le terme "viking" pour désigner les norrois comme étant un peuple, alors que c'est un terme qui désigne un métier (c'est toute personne qui va en mer pour gagner sa vie, que ce soit par le commerce, l'exploration ou la guerre pêle-mêle). Il y a également le mot "normand" qui est bien utilisé en français mais, ça désigne souvent plus spécifiquement les habitants de la Normandie (colonie norroise) alors, le terme norrois me semble le plus juste.
Aussi, on parle de Vinland Saga, un manga très violent qui utilise sa violence au service d'un propos contre cette même violence extrême et dont la conclusion qu'il tire que plutôt que de s'entretuer tout le temps, vous feriez mieux de prendre votre bèche, cultiver votre champ et vivre heureux et tranquille plutôt que d'aller mourir bêtement pour un honneur bafoué ou par cupidité mais, il reste très violent quand même. Alors, liste d'avertissement / trigger warning : violence physique extrême, violence sexuelle extrême, viol, menace de viol, esclavage, esclavage sexuel, enlèvement, sexisme, mépris de classe avec des libres qui méprises les esclaves et les affranchis, humains considéré comme des objets par d'autres humains, sévisse physique, mort en général, mort de figurant, mort de personnage principal, représentation de folie, représentation de la guerre, massacre, mise à mort.
Je crois qu'on a tout, on peut y aller, suite sous la coupe :
Donc, pour commencer, qui est Arnéis ? Et bien, c'est elle quand on la rencontre :
Quand on la rencontre à la fin du tome 8 (chapitre 56), c'est via le regard d'Einar, esclave à peine acheté par le maitre de la ferme Ketil qui va travailler avec Thorfinn également esclave et deutéragoniste de cet arc qui permet de servir de point de vue frais et de justifier les explications qu'on donne aux lecteurs : Einar est un anglais qui a été vendu au Danemark alors, il connait mal la société norroise (même s'il parle leur langue car, il y avait beaucoup de norrois dans son village) alors, on lui explique pour expliquer au lecteur au passage.
Quand il la voie pour la première fois, Arnéis est dans une charrette derrière le maitre et même s'il a haït tout ce qui lui est arrivé depuis qu'il est à la ferme de Ketil car il est méprisé pour son statut d'esclave et par les valets de ferme qui leur volent leur nourriture (bref, réaction normale, surtout qu'il a toujours été libre), dès qu'il la voie, il déclare qu'en fait, "cet endroit [lui] plait beaucoup" (chapitre 56). Elle a rien dit, on ne sait rien d'elle, même pas son prénom, il l'a juste vu et il a été ébloui par sa beauté. Dès le départ, le personnage d'Arnéis est défini par sa beauté physique, au point qu'elle peut rendre agréable un endroit par sa simple présence.
On commence à en apprendre plus dans le tome 9 au chapitre 58. On est toujours du point de vue d'Einar qui est tout gêné en sa présence et qui a un béguin évident pour elle alors qu'il discute avec elle autour du puits le matin. Cependant, il pense qu'elle est la "jeune maitresse" (chapitre 58) et vu que Ketil, le très riche maitre de ferme qui possède Thorfinn et Einar, est un homme d'âge mûr (voir l'image ci-dessous et Einar le décrit comme un "vieil homme" dans le chapitre 55), qu'il la balade dans une charrette derrière lui, qu'elle est bien habillée, propre et semble bien nourrie contrairement aux autres esclaves qu'on a vu jusqu'à présent, et le manga ayant présenté Ketil comme un homme bon et raisonnable depuis qu'on l'a introduit (même s'il achète des esclaves en vérifiant l'état de leurs dents comme pour les chevaux, il a les valeurs et le mode de fonctionnement de son temps, et on peut souligner qu'il les traite bien tout en promettant la liberté à Thorfinn et Einar quand ils auront fini de défricher une forêt et de la transformer en champs, même si c'est une stratégie commerciale évidente : s'ils sont motivés pour gagner leur liberté, ils travailleront mieux, technique vieille comme le IVe siècle de notre ère), on peut légitimement penser qu'Arnéis est sa fille, à la manière d'Einar qui le pense également.
Sauf que non, elle apprend à Einar qu'elle n'est pas sa fille. Pour la citer, toujours au chapitre 58 : "Je suis une esclave, tout comme toi. Je suis la suivante personnelle du maître." ce qu'elle dit avec un air sombre alors qu'elle avait des expressions plutôt lumineuses dans tout le reste du chapitre.
On saute le reste du chapitre vu que ça ne sert pas à grand-chose pour son histoire, à part à introduire / rappeler que quand on est esclave, un maitre peut vous tuer n'importe quand (même si la menace plane sur Thorfinn et Einar à ce moment-là), à renforcer le fait qu'Arnéis est un personnage très positif et gentil car, dès que les milicens emmènent les deux esclaves qu'elle connait à peine (Einar venant d'arriver et Thorfinn étant trop enfoncé dans sa dépression pour parler à qui que ce soit) elle fonce chercher Patel, l'affranchi en charge des esclaves du domaine. Ce dernier déclare même qu' "elle a couru les champs pendant un moment pour [le] prévenir" (chapitre 60), pour qu'il vienne les tirer de ce bourbier, ainsi qu'à introduire un des thèmes de cet arc autour de la vie et comment rebondir après qu'on ait tout perdu : Einar a tout perdu et s'accroche à l'idée de redevenir libre un jour tout en ne se laissant pas faire et en rejetant son rang d'esclave en gardant sa volonté, Thorfinn a perdu sa motivation à vivre (venger son père en tuant lui-même son assassin Askeladd qu'il n'a pas pu tuer) alors, il est devenu complètement apathique vu qu'il a perdu son envie de vivre tout en se laissant porter par les décisions des autres, subit ce qui lui arrive sans se plaindre même si c'est injuste ou met sa vie en danger (même si on voie aussi que malgré tout, comme le dirait le chef des milicien, Serpent, "[son] corps [lui] dit qu'il veut vivre" au chapitre 59 car il esquive par réflexe un coup qu'il identifie comme vraiment dangereux) tout en devant apprendre à vivre comme un homme ordinaire alors qu'il a vécu comme un guerrier depuis qu'il a 6 ans (le labeur mis dans le travail aux champs est très important dans cet arc, Einar dit même à la fin de l'arc à Knut que s'il créait lui-même un champ de ses propres mains comme eux l'ont fait, "[il] sentirai[t] au plus profond de [lui] à quel point c'est mal de voler le bien des autres" au chapitre 97, même si ce n'est pas très important pour l'arc d'Arnéis), et pour Arnéis, on le saura plus tard mais, elle est également dans ce trio, même si on ne le sait pas encore.
On revoit Arnéis dans le chapitre 66 où on voie où elle et Einar sont assez proche, tout en étant celle qui rappelle à Einar que normalement, on ne doit rien aux esclaves en échange de leur travail (ce qui permet de souligner qu'un autre personnage, Sverker, le père de Ketil, présenté comme très bougon et grincheux est en fait un vrai personnage positif, ce qui le mettra en opposition avec son fils Ketil qui est un personnage positif en apparence mais, est une vraie ordure dans le fond). Donc, un personnage gentil mais, très terre à terre et réaliste avec leur situation, on note pour plus tard.
On introduit aussi le troisième personnage féminin de cet arc (Arnéis est la première femme introduit dans cet arc, et la deuxième est une fille de fermier avec qui le fils cadet bouffon de Ketil, Ormar, couche afin de pouvoir devenir sa femme en lui faisant un gosse et améliorer la vie de sa famille en rentrant dans la famille du maitre vu qu'ils ont des dettes envers lui, même si elle est ultra secondaire et n'apparait que dans littéralement 2 chapitres), la femme officiel de maitre Ketil, qui n'a pas de nom mais, un visage... mais encore, y a aussi une douille.
Bon, déjà, faisons un petit point quantitatif : si on a eu une demi-douzaine de personnage masculins présent dans l'arc (Thorfinn, Einar, le Serpent, Ketil, Patel, maitre Sverker, Ormar, les hommes de serpent, en particulier Renard et Blaireau, et on sait que Ormar a un frère ainé, Thorgeir, qui aura son importance dans la suite, un autre personnage masculin important sera introduit plus tard, et les personnage de Knut, Leif et Floki qui reviennent de l'arc précédent), on est à max 3 personnages féminins, avec la soeur de Knut Estrith qui complètera le cast féminins de cet arc au chapitre 72 et aura un rôle très mineur. Si je compte les personnages féminins de l'arc précédent (la soeur de Thorfinn Ylva ; leur mère Helga ; la mère d'Askeladd Lydia ; une esclave de l'oncle d'Askeladd du nom d'Hordaland [je met la traduction anglaise de son nom, j'ai prêté mon tome 1 et je ne peux pas vérifier directement pour l'instant] qui était une noble qui a fini esclave après la défaire de son père ; une jeune fille sans nom victime d'un raid et seul survivante ; la femme d'âge mûre qui recueille et soigne Thorfinn blessé tout en projetant son fils mort sur lui, sans nom aussi, qui a certes un caractère fort et affirmé mais se fait tuer tout de suite dans un raid ; et sa fille sans nom également qui a également du caractère pour le seul chapitre où elles apparaissent et se fait surement tuer aussi), on arrive péniblement à autant de personnages féminins avec un rôle plus ou moins important dans 14 tomes que de personnages masculins dans ce seul arc de l'esclavage qui nous intéresse, et plus de la moitié n'a pas de nom ou n'apparait que dans quelques chapitres par-ci par-là avant de disparaitre, et elles servent surtout de motivation ou de dispositif d'intrigue. Elles sont également en général la voix des civils et celles étant contre la violence des hommes car, c'est les premières à se faire détruire par la violence masculine, choses relativement réaliste vu que dans tout conflit à travers l'histoire, les premières victimes sont les femmes.
Hordaland sert surtout à mettre en place des points relativement important de la société norroise vu qu'elle n'apparait qu'au chapitre 2, le futur propos sur la liberté et le futur voyage vers le Vinland pour créer un pays sans esclave pour tout ceux voulant fuir la guerre, tout en montrant le sort injuste des civils qui finissent asservis à cause des guerres avant de disparaitre complètement. Les trois femmes sans nom de l'arc précédent (que je vais appeler l'arc de la vengeance vu que c'est le thème de cet arc) ne servent que dans un ou deux chapitres avant d'être tué, avec la mère et la fille qui pourraient être une porte de sortie de la violence pour Thorfinn mais qui choisit de continuer le plan d'Askeladd même s'il voulait qu'elles s'enfuient vu qu'il s'est attaché à elle, et même s'il y a une survivante dans le trio, elle sert surtout à montrer l'horreur des raids du points de vue des civils. Dans l'arc de l'esclavage, la copine d'Ormar sert surtout à montrer que tout le monde le prend pour un idiot (ce qui est le cas avant qu'il ne murisse, il est complètement stupide et vaniteux, il ne pense qu'à se battre et méprise le travail aux champs car il trouve que ce n'est pas un travail digne d'un norrois comme lui) puis à lui montrer la vraie horreur du champ de bataille à la fin de l'arc vu qu'au chapitre 94, après la bataille contre Knut pour voler les terres de Ketil, son père s'est fait trancher les deux bras et même si Ormar lui a mal parlé, elle continue de s'en faire pour lui vu que c'est le jeune maitre des terres que sa famille cultive.
Côté personnage nommées et vraiment importantes (pour le niveau des personnages féminins de cette histoire) : La mère d'Askeladd Lydia est surtout une ombre dans le fond (on voie toujours son visage dans l'ombre ou déformer par la folie) pour ancrer Askeladd dans le décor gallois, introduire l'histoire d'Artorius qui servira à la fin de l'arc, et elle est devenu folle après avoir été rejeté par le père de son fils dont elle était la maitresse, ce qui a poussé son fils à s'occuper d'elle dès son plus jeune âge et développe sa haine des norrois, vu que son père les a abandonnés, tout en voulant protéger le Pays de Galles natal de sa mère des invasions norrois.
La mère de Thorfinn, Helga, est le stéréotype de la mère et de l'épouse parfaite : calme, patiente, belle, de bonne famille, offerte en mariage à Thors en récompense pour ses faits d'arme par son père, suivant son mari jusqu'à littéralement le bout du monde, contre la violence (de mémoire, son oncle Thorkell lui reproche d'avoir trop influencé son mari à ce sujet). Elle se met en colère qu'une seule fois quand son mari Thors refuse de nommer leur fille en prétextant qu'il n'a pas le temps car, il doit retourner au combat, et Thors dit lui-même qu' "en 15 ans de vie commune, c'est la seule et unique fois qu'Helga s'est mise en colère" (chapitre 10) alors qu'elle ressort d'un accouchement difficile. Elle sert ensuite de motivation à Thors avec sa fille nouvellement née pour qu'il change son point de vue sur la guerre car, à partir du moment où Ylva est née et qu'il s'est attaché à elle en lui donnant un nom, il a commencé "à avoir peur de la guerre" (chapitre 10) et que c'est pour ça qu'il a "fui" son ancien groupe pour aller se cacher en Islande afin d'élever tranquillement sa famille.
Enfin, leur fille Ylva est la plus caractérielle de toutes les femmes de ce manga avec un caractère bien trempé, très fort et qui a les raisonnements raisonnables dans la famille, tout en contrant les pensées plus idéalistes pour l'époque de son père avec des arguments qui tiennent dans son contexte historique (elle demande par exemple dans le tome 1 [désolé, je n'ai pas le chapitre vu que je n'ai pas mon tome à la maison, je fais tout de tête ici --'] pourquoi ils n'achètent pas un esclave comme leur voisin pour les aider à la maison car ça fait beaucoup à supporter pour une famille de 3 adultes [bien qu'on dirait que l'idée d'embaucher quelqu'un ne lui vient pas à l'idée, même s'ils font partie des riches de son village d'après les annexes des premiers tomes], et elle est furieuse contre son père quand il échange la liberté d'un esclave mourant contre une grosse partie de leurs moutons [et donc appauvri leur famille car c'est sûr que l'esclave va mourir] à son maitre véreux qui le maltraitait car, il pense que tous les hommes devraient être libre, contrairement à sa fille qui pense surtout à leurs finances), ce qui permet d'avoir les pensées d'un personnage moyen de l'époque vu qu'elle est montré comme très rationnelle. Comme dit précédemment, elle est également la motivation pour Thors pour devenir pacifique.
Ylva et Helga sont également les deux personnages raisonnables à l'annonce de la guerre en plus de Thors car, elles sont les seules du village à ne pas se réjouir, ce qui est justifié dans le texte qu'elles connaissent le coup de la guerre contrairement aux autres habitants de leur village qui a vécu isolé du monde et des gros conflits. Elles disparaissent toute les deux de la série passé le tome 2, sauf pour un interlude à la fin du tome 4 où on voie Ylva s'occuper de tout à la maison sans leurs hommes vu que sa mère a été couché par le chagrin d'avoir perdu son mari et son fils, et chasser la baleine (ce à quoi Helga réagit en disant "Mais tu es une fille ?!" pour souligner que ce n'est pas habituel d'avoir des femmes allant chasser, alors qu'on emmenait des femmes à la chasse aux phoques car ça portait chances) tout en ne s'arrêtant jamais pour ne pas penser au chagrin d'avoir perdu son père et son petit frère, et le flashback expliquant les origines de Thors du tome 6 (chapitre 39 et 40) jusqu'au début du l'arc de l'expédition à l'Ouest à la fin du tome 14, au chapitre 100 où on voie qu'Ylva s'est mariée (elle en parlait déjà dans l'Interlude pour avoir plus d'aide à la maison et pour des raisons économiques) et a conservé son caractère bien trempée. Enfin bon, c'est pas des personnages très important aussi. Elles constituent surtout la famille que Thorfinn a abandonné en préférant poursuivre les assassins de son père puis en ne rentrant pas en Islande quand il en a eu l'occasion dans l'arc de la vengeance et ses regrets.
En fait, le premier personnage féminin important qui apparait dans plusieurs chapitres d'un même tome, c'est Arnéis. Quasi 9 tomes avant qu'on ait un vrai personnage féminin récurrent... et encore, au début, elle sert surtout d'intérêt amoureux pour Einar. Mais pour la femme de Ketil, c'est encore un autre niveau vu que j'ai l'impression qu'elle sert surtout à être en opposition avec Arnéis étant donné que sa première apparition et action au chapitre 66, c'est ça :
(désolé pour la double page en anglais, c'est plus pratique pour moi de prendre des images déjà présente sur internet que les perdre directement sur mes tomes pour des raisons de netteté)
Déjà, physiquement, elle est à l'opposé même d'Arnéis : vieille (si elle a le même âge que Ketil, c'est censée être une vieille femme), sèche, ayant surement perdu sa beauté contrairement à Arnéis qui est encore jeune et belle (dans un futur chapitre, le chapitre 80 après une ellipse de 3 ans dans l'arc, le mari d'origine d'Arnéis la décrit comme ayant "un peu maigri" mais étant "encore plus belle qu'avant" et même s'il est complètement fou, le dessin ne fait pas penser le contraire). Ensuite, on a aussi son attitude : à ce stade, même si on s'en doute un peu (et que cette double page sème quelques indices avec sa phrase "Peuh... un esclave est bien ce qui convient à une esclave. Qui se ressemble, s'assemble comme on dit"), on ne sait pas encore qu'Arnéis est la maitresse de Ketil (ou plutôt que Ketil l'utilise comme esclave sexuel) alors, le comportement de sa femme semble assez injuste envers elle, elle a juste pris deux minutes pour se laver le visage et discuter avec Einar, pas la peine de la frapper et de l'injurier comme ça, même si on peut se dire que ça sert à montrer toute l'injustice de la condition des esclaves.
Après tout, au départ, tous les esclaves qu'on a vu était maltraité par leur maitre (Hordaland était frappé par son maitre car elle était maladroite, l'esclave sauvé par Thors avait été maltraité à coup de chaine et avait perdu tout gout à la vie, Lydia est devenue folle après avoir été abandonné par son maitre et amant, les miliciens ont attrapé Thorfinn et Einar pour qu'Ormar devienne un homme en les tuant...) mais jusqu'à présent, ils ont toujours été condamné par l'histoire et soit vu comme des monstres (le maitre frappant son esclave avec des chaines est décrit comme immonde, même s'il s'en tire à bon compte, et le père d'Askeladd est montré comme un homme froid qui a mérité de se faire tuer par son fils illégitime qui va rafler tout son héritage pour lui en poussant les fils légitimes à s'entretuer grâce à sa ruse), soit comme étant pathétique (l'oncle d'Askeladd est décrit comme un idiot avare qui maltraite l'esclave dans lequel il a investi) ou se sont pris un poing dans la figure (Serpent engueule ses hommes et leur jure qu'ils le paieront cher s'ils recommencent à torturer et intimider des esclaves), et Ketil est montré comme quelqu'un qui traite bien ses esclaves (dans le chapitre 71, il prend même leurs défenses contre ses valets de ferme libre, même si c'est grâce à l'enquête de Patel qui a fait tout le boulot pour lui s'il aide, alors qu'il n'a pas levé le petit doigt plus tôt, ce qui fait partie de son personnage de lâche) alors, voir sa femme être aussi mauvaise avec Arnéis, ça fait bizarre, surtout qu'on ne sait rien de son personnage à part qu'elle est le stéréotype de la femme acariâtre qui est détestable (on ne sait pas par exemple si elle a toujours été acariâtre, si elle ne l'est qu'avec Arnéis par jalousie, ou si elle est devenue comme ça en vieillissant, même si on verra au chapitre 94 qu'elle est mauvaise avec tout ceux sous ses ordres, même le Serpent). Même si on sait qu'Arnéis est la maitresse de Ketil, en tant que spectateur contemporain, on sait qu'elle n'a pas le choix, on verra dans le chapitre suivant qu'elle ne l'est pas volontairement et même si on comprend que c'est difficile à supporter d'être cocufiée avec une femme assez jeune pour être sa propre fille, le comportement de la femme de Ketil semble encore plus injuste que personne du saint personne ne le condamne ouvertement et que tout le monde la laisse faire, surtout qu'elle disparait pendant un moment du manga. C'est juste un dispositif d'intrigue, pas un personnage.
On revoie Arnéis dans le chapitre suivant où Ketil se confie à elle après avoir dû punir deux gamins qui ont volé ses réserves, ce qui est normalement puni par des coups de bâton, même si le frère ainé prend tout pour protéger sa soeur. Etant donné qu'ils sont très jeunes et qu'ils volaient car, leur père a disparu et que leur mère est malade, Ketil voulait leur faire rembourser leur vol par leur travail (là où son fils Thorgeir voulait les faire rembourser en leur coupant un bras, chose complètement abusé, même pour l'époque, pas rentable pour deux sous vu qu'ils ne pourront plus travailler en étant manchot mais, qui colle avec la personnalité hyperviolente de Thorgeir qui est juste assoiffé de sang et de guerre, c'est le pire de la société norroise réuni en un seul personnage) mais, Patel (affranchi, personnage positif) et Serpent (mercenaire exilé pour faute grave, personnage gris moralement à tendance positive pour l'instant) font remarquer que c'est bien trop cruel, mais déclarent malgré tout que la punition normale pour un vol, c'est 10 coups de bâtons chacun, tant pis pour l'âge. Bon, je ne vais pas rentrer dans le détail de la différence entre la loi écrite et la loi appliqué, la politique judiciaire et d'application des peines, les punitions corporelles médiévales... j'en ai pas les compétences et les historiens du droit sont des anges de patience pour arriver à démêler des mille-feuilles législatifs pareils mais, si Patel dit que c'est la punition normal, c'est que c'est le cas, même si on est tous d'accord pour dire que c'est une punition trop cruelle, surtout s'ils vont déjà devoir rembourser leur vol en travaillant pour Ketil pendant des années. De plus, ces deux-là normalement, ils ne pèsent rien face à Ketil : Patel est un affranchi au ban de la société méprisé de tous pour être un affranchi, Serpent est un mercenaire employé par Ketil, et même Thorgeir devrait s'incliner devant la volonté de son père qui reste le patriarche de leur famille. Normalement, c'est le maitre du domaine qui doit décider du sort des délinquants mais, Ketil manque d'autorité et n'arrive pas à imposer sa volonté à ces deux subordonnés, alors qu'il est contre les châtiments corporels et qu'il le fait lui-même car, si c'est Thorgeir qui frappe les gosses, il va juste les tuer.
Après avoir battu le gamin qui a pris les 20 coups pour épargner sa soeur (j'en ai pas parlé plus tôt car, elle est juste une excuse pour rendre son frère plus héroïque car, il protège sa faible petite soeur et elle est quasi une figurante sans dialogue à part pour dire "Grand frère"), il va pleurer entre les cuisses d'Arnéis (littéralement, la mise en scène où ils sont tous les deux nus sous-entends clairement qu'ils ont eu des relations sexuels tous les deux). C'est là qu'on apprend que le surnom qu'on lui donne "Poing de Fer" qui aurait tué un ours seul est un mensonge (on apprend dans le chapitre 90 qu'il a volé sa réputation à un autre guerrier de son âge qui porte le même nom que lui) afin de se faire respecter car, les norrois ne respectent que la force guerrière mais, qu'en réalité, il est terrifié par la violence et la guerre. Pour l'instant, c'est pas illogique vu le reste de l'histoire, ce n'est pas un mauvais comportement d'avoir peur de la guerre : tous les personnages positifs réellement positif sont contre, et se mettre à vouloir la violence et utilisé la violence est montré comme une faillite morale avec Knut. Normalement, quelqu'un de bien dans cette histoire n'aime pas la violence, c'est un fait établi. De plus, Arnéis dit dans ce chapitre 67 qu' "être bon ne peut pas être une mauvaise chose. Je connais votre souffrance" et même si c'est évident qu'elle le dit surtout parce que pas le choix et qu'elle sert de réconfort à Ketil, on voie aussi que Ketil cherche surtout quelqu'un qui comprend son dégout de la violence.
Cependant, entre ça, une discussion avec Sverker plus tôt où Sverker (le vrai perso positif de la famille) le met en garde contre le fait d'avoir trop de terre pour s'en occuper et les défendre soi-même là où en réalité, Ketil n'est pas un bon guerrier qui peut défendre ses terres et achète la paix en donnant un énorme tribut au roi Harald, et où il dit que trop de richesse qui corromps vu qu'on en veut toujours plus, ça commence à faire beaucoup et on peut légitimement commencer à penser que si Ketil ne tient peut-être pas les gens par la violence, il les tient par l'argent. Sverker dit même "Plus on possède de richesses, plus on craint de les perdre. Pour apaiser ses craintes, on dépense de l'argent et on cherche à en gagner plus. Mon idiot de fils ne comprend pas la vanité de tout ceci." au chapitre 65, et vous avez le résumé de la mentalité et de l'arc de Ketil qui est une déconstruction de l'archétype du "bon propriétaire d'esclave" (pour citer ce message Reddit que j'ai lu après avoir écrit cet article et même si je ne suis pas d'accord avec quelques points mineurs, c'est un excellent post pour mieux cerner le personnage de Ketil). Donc, déjà, on sent que ça va mal se passer avec Arnéis vu qu'elle est complètement englué et sous le contrôle de Ketil qui malgré tout, la considère surtout comme sa propriété, même si ce n'est pas encore mis trop en avant comparé à la fin de l'arc mais bon, quand t'utilise quelqu'un comme esclave sexuel, voilà quoi.
Au chapitre 69, on ne voie pas vraiment Arnéis mais, Einar parle d'elle et c'est à ce moment qu'on apprend qu'elle ne sera jamais libérée malgré tout son travail car, elle est la favorite du maitre alors, il vaudra la garder avec lui à jamais et c'est par Einar qu'on apprend qu' "elle a l'air d'avoir renoncé à la liberté", ce qui complète le triptyque des réactions quand on perd tout : Arnéis est devenue esclave, on apprend plus tard qu'elle a tout perdu, et elle a renoncé à tout espoir d'être libre car, elle sait qu'elle ne sera libérée et se raccroche au peu qu'elle arrive à encore avoir... et même si c'est Arnéis qui nous racontera sa propre histoire plus tard, c'est un personnage masculin qui parle de son propre ressenti. Du côté d'Arnéis, on a juste des expressions de visage sombre mais, on est jamais de son point de vue, on a jamais ses pensées, c'est toujours les personnages masculins qui parlent à sa place sans jamais lui laisser la parole, alors qu'on a eu le point de vue d'Ormar par exemple, qui est un personnage plus secondaire qu'elle, qui apparait bien moins, là où Arnéis est pratiquement un personnage principale.
Le tome 11 reprend après une ellipse de 3 ans et rien à changer pour Arnéis, elle est toujours aussi gentille avec tout le monde, est toujours la maitresse de Ketil et aucun espoir de devenir libre, même si la femme de Ketil l'envoie s'occuper de Sverker qui ne peut plus s'occuper de lui-même à cause de son grand âge.
On ne la voie pas plus du tome 11 qui est un tome de set-up qui met en place tous les malheurs qui vont arriver : Ketil tente de gagner les faveurs de Knut, nouveau roi du Danemark après qu'il ait empoisonné son frère Harald par soif de pouvoir, mais Knut veut surtout réquisitionner ses terres car il a besoin d'argent pour contrôler par la force le Danelaw (nom norrois de l'Angleterre) et donc, il les piège en poussant Ormar (le fils idiot qui veut devenir un guerrier pour la gloire mais qui ne sait pas se battre) à assassiner un de ses hommes et son frère Thorgeir tue plusieurs soldats à lui tout seul, ce qui pousse Ketil à fuir avec ces deux fils tout en sachant que Knut va attaquer sa ferme. De plus, on a aussi un chapitre où un esclave devenu complètement fou à cause des mauvais traitements de son maitre tue toute la famille de son maitre, puis brûle sa maison une fois que tous les hommes adultes de la famille son mort en disant juste "ça fait si longtemps... en route... je dois aller les chercher..." (chapitre 74). Tout se résoudra dans le tome 12 et 13.
On découvre dans le tome 12 que cet esclave est en réalité le mari d'Arnéis, Gardar, qui veut la récupérer avec leur fils pour qu'ils puissent de nouveau vivre libre tous les trois malgré tout ce qui s'est passé (ce qu'exprime la couverture pile au-dessus). Elle hésite un peu à le suivre dans le chapitre 80 mais, il est finalement arrêté par le Serpent car, la tête de Gardar est mise à prix (il a quand même tué 4 personnes et un des hommes de serpent) mais, il agit comme s'il était complètement fou (ce qui est le cas) et Arnéis va ensuite se cacher en se bouchant les oreilles pour ne pas l'entendre alors qu'il hurle son nom, avec aucun espoir qu'il soit libéré vu qu'il a tué 4 personnes libres, un des hommes de Serpent, veut tuer le maitre Ketil (il a fait une crise de folie quand il pensait que le Serpent était Ketil alors qu'il sait que Ketil est bien plus vieux) et enlever Arnéis (résumé de ses crimes au chapitre 81).
Et là... j'avoue que je comprends un peu pourquoi les personnages de Thorfinn, Einar (et même Sverker plus tard) veulent libérer Gardar, du moins en théorie. Selon eux et leur point de vue, le seul moyen pour eux qu'Arnéis soit libre (étant donné que Ketil ne la libérera jamais), ce serait en s'enfuyant avec un homme aussi fort que lui qui est en plus son ancien mari. Une fois loin du Danemark (genre s'il retourne en Suède dont ils sont originaires), se serait très difficile pour Ketil de les retrouver (même si bon, même après que tout le monde croyait Thors mort et qu'il a même été enterré, les Jomsvikings sont arrivés à le retrouver on ne sait comment en Islande alors qu'il en a pas bouger depuis plus de dix ans alors, vu ce qu'on verra de Ketil ensuite et toute son obsession pour Arnéis, il serait bien capable de le faire), bien trop cher aussi, surtout que le maitre est absent pour le moment et que c'est le Danemark et la Suède du XIe siècle, c'est encore très boisé et c'est très difficile de pister quelqu'un ou de rechercher des gens, surtout que c'est très difficile de diffuser des portraits des personnes rechercher. Sur le papier, leur chemin de pensée est logique vu qu'il n'y a aucune chance qu'Arnéis soit libérée selon tous les personnages.
Mais d'un autre côté, il est évident que le type est complètement fou et dangereux. Même si c'est son mari et qu'il semble à peu près lucide avec Arnéis, il est persuadé que son fils est encore en vie alors qu'il sait que leur village a été pillé, il oublie qu'on le poursuit quand il la voie... ouais, même si c'est la seule solution à leurs yeux (qu'elle soit sauvée par son mari), ça fait un peu gros, surtout que tout le monde sauf Serpent est pour le laisser filer avec Arnéis : Einar, ça se comprends, il est amoureux d'Arnéis depuis 3 ans et veut qu'elle soit heureuse, même avec un autre, Thorfinn est à peu près raisonnable à ce sujet en disant que c'est un esclave en fuite qui a tué des gens, mais l'aide quand même à s'enfuir plus tard après qu'il ait massacré les hommes de Serpent, et même Sverker (soit la figure sage de cet arc) encourage Arnéis a allé le voir quand il est capturé. ça me semble assez artificiel alors, ça fait qu'en tant que lectrice, je me retrouve du côté de Serpent : d'accord, ce qui est arrivé à Gardar est horrible, d'accord les mauvais traitements l'ont rendu complètement fou, oui je comprends que pour les personnages, c'est peut-être la seule chance pour Arnéis d'être libre mais, Gardar est un homme dangereux qui tuera tous les gens qu'il croise tant qu'il sera libre, surtout que sa tête est mise à prix, et surtout qu'on a vu dans ce manga que tous les personnages violents finissaient mal.
Toujours au chapitre 81, Arnéis tente de garder la tête froide et compare la situation à un "orage" qu'on doit laisser passer sans l'affronter, puis raconte son histoire, qu'elle a "perdu son fils pour des marmites". On apprend alors qu'elle vient d'un village ni pauvre ni aisé qui vivait très bien, jusqu'à ce qu'on découvre de fer dans un marais proche, ce qui fait que tout le monde veut se l'approprier. Les hommes de son village (dont Gardar) votent pour se battre pour avoir le marais après qu'un de leurs alliés aient demandé de l'aide à Gardar pour qu'il participe au combat (et on peut se dire que s'ils l'ont voté tous ensemble, c'est qu'ils pensaient pouvoir gagner. On apprend même par la suite que quand les femmes rester au village voient des navires revenir, elles pensent que c'est leurs hommes qui reviennent victorieux alors que c'est l'ennemi qui vient piller leur village après leur victoire alors, pas de raison de douter que leur choix a été fait sans peser le pour et le contre), ce que les femmes du village ne comprennent pas car, les villageois ne manquent pas de marmite et de lame de faux mais, pour citer Arnéis "les femmes ne peuvent pas aller contre les décisions des hommes", ce qui permet de montrer le sexisme de la société tout en rappelant que si, écouter vos femmes non d'un chien, elles sont raison ! Il y a vraiment une distinction net entre les hommes d'un côté qui désirent le combat et la gloire, et les femmes qui rejettent le combat par nature vu que ce sont toujours des civils. Même dans le chapitre 6 où les femmes islandaises sont aussi enthousiastes à la guerre, c'est des figures dans le fond, on se concentre sur l'enthousiasme des hommes qui ignorent ce qu'est la guerre et pense qu'on peut s'en réjouir, et seuls la famille de Thors voit ça comme une terrible nouvelle (sauf Thorfinn mais, parce qu'il est trop petit, il n'a que six ans, et joue à la guerre avec ses camarades alors, il voie ça comme un jeu).
En fait, il n'y en a qu'une qui souhaite le combat, et c'est la femme de Ketil qui, dans le chapitre 94, est trop fière pour se rendre et préfère envoyer ses miliciens et les hommes qui leur doivent de l'argent se faire massacrer plutôt que de se rendre, être exilée et devoir mendier, alors que 100 soldats d'élite de l'armée royale, mené par le roi en personne, viennent d'écraser leur 300 hommes ordinaires ne sachant pas se battre, en ont tué plus d'un tiers, et il leur reste 20 hommes en tout. Je comprends qu'elle ne veuille pas s'exiler alors qu'on tente de leur voler leur ferme vu qu'ils savent tous ce que c'est le vrai objectif de Knut mais là aussi, on voie gros comme le nez au milieu de la figure que c'est surtout pour renforcer pour son opposition avec Arnéis : Arnéis est une femme raisonnable qui ne veut pas de combat, là où la femme de Ketil est la vieille acariâtre qui préfère sacrifier tous les gens en-dessous d'elle pour garder ses biens et son rang (ce qui fait également écho aux mots de Sverker qu'on a vu plus haut, puis au comportement de Ketil mais, on y arrive). Même la soeur de Knut déteste les combats et n'aime pas voir son frère se battre à l'entrainement (elle est choquée de le voir s'entrainer alors que la dernière fois qu'elle l'a vu, il était contre la violence mais bon, ça fait bientôt 4 ans que son frère est en Angleterre et elle devrait savoir qu'il a mené plusieurs batailles et a une manière de gouverner... plutôt musclé on va dire vu qu'on sait que les communications entre le Danemark et l'Angleterre ne sont pas coupé) alors qu'elle est noble, elle est très bien protégé et sait que la guerre pourrait aller dans l'intérêt de sa famille en les rendant encore plus puissant. Ce serait bien plus logique de la montrer comme comprenant l'intérêt de la guerre pour le bien de la puissance danoise et de sa famille mais, regretter qu'on soit obligé d'en arriver là, à la manière de Thorfinn qui regrette que la violence qui devraot normalement être le dernier recours soit en réalité le premier pris dans bien des cas.
Sauf que, ces femmes ont été élevé dans la même société que les hommes, tout le monde chez les norrois pensent que la valeur militaire est très importante, voir même que "l'honneur, c'est plus important que la vie" pour citer Thorgeir (le fils ainé de Ketil assoiffé de sang pour rappel donc, clairement pas un exemple à suivre) qui est un cas extrême mais, techniquement, vu ce qu'on a vu, bah ça devrait être la valeur de base pour beaucoup de monde normalement, le cas de Thorfinn et Thors sont censés être des exceptions.
C'est une bonne chose de montrer que derrière les représentations idéalisés du combat dans les sociétés anciennes, la réalité des civils et des proches de combattants est toujours qu'ils tiennent à leurs proches et qu'en général et dans la très grande majorité des cas, les gens tiennent à la vie, qu'ils veulent rester en vie et ne veulent pas se battre car c'est quand même mieux d'être en vie et de profiter que de mourir bêtement (chose qu'on devrait aussi faire avec l'histoire grecque d'ailleurs, surtout que les études récentes montrent que la conception de la guerre des grecs est en réalité bien plus pragmatique qu'on ne le pensait, histoire de battre en brèche l'idée que les soldats grecs sont LE soldat parfait et viril par excellence qu'adorent l'extrême-droite et les fachistes mais je m'égare), très bien même.
Ce qui me gêne, c'est la répartition très genrée des gens anti-violence et pro-violence. Même Einar qui déteste la guerre et les militaires (avec de très bonnes raisons vu que la guerre a détruit sa vie et l'a fait asservir) n'hésite pas à se battre quand il est en colère et peut avoir des réactions très violentes contre les gens qui lui ont fait du mal, à lui, à ses proches ou ses champs. Thorfinn et Thors sont pacifiques et anti-violence jusqu'au bout mais, c'est le résultat d'une réflexion philosophique assez longue et qui est très détaillé, notamment à cause de leurs expériences militaires et pour Thorfinn, on voie aussi qu'il regrette beaucoup ses actes qu'il veut expier.
Pour les femmes, on a pas ce chemin de pensée : ce sont des femmes alors, elles sont contre la violence. C'est automatique, et celles qui ne sont pas dans ce schéma de pensée sont des méchantes. En plus, avec la description d'Arnéis, on a l'impression que les femmes sont vraiment la dernière roue des carrosses qui n'ont aucun pouvoir dans leur village et que les hommes n'écoutent jamais (surtout que juste avant, Serpent dit qu'on n'écoute jamais les esclaves alors, ça mets des femmes libres pratiquement au même niveau que des esclaves) et d'accord, la société norroise, c'était pas la paix et les petits oiseaux mais, de mémoire, les femmes norroises avaient quand même plus de liberté qu'on ne le pensait à la base (en général, les femmes ont beaucoup plus de pouvoir d'action au Moyen-Age, même chez les Francs, ce n'est qu'à partir de la Renaissance qu'il y a un recul de leurs libertés et autonomie). Alors que ça aurait été simple de dire que les gens sont divisé dans le village d'Arnéis : une partie veut aller se battre pour récupérer le fer pour mettre du beurre dans les épinards et avoir une nouvelle source de revenue, ce qui serait une bonne chose en cas de coup dur, et de l'autre une partie qui veut rester neutre à cause du risque de représailles en cas de défaite et, pour citer Arnéis dans ce chapitre 81, ne pas "risquer leur vie pour quelque chose dont n'avions pas besoin", surtout que la cupidité fait également partie des thèmes de cet arc mais, sans genrer les camps. J'aurais plus accepter que ce soit une différence entre riches qui veulent encore plus d'argent et savent qu'ils auront la main mise sur le fer (tout en ayant un meilleur équipement qui les protège mieux au combat) et pauvres qui n'ont rien à gagner à se battre, doivent s'occuper de leurs champs et savent qu'ils ne tireront rien de ce marais qui sera accaparé par les nobles et ils n'auront rien à part des tâches supplémentaires (tout en ayant un moins bon équipement qui les fera mourir plus vite). Là, on sent vraiment que pour l'auteur, selon lui, les femmes sont forcément opposés à la violence car, c'est leur nature de femmes et de premières victimes, là où pour les hommes, ils doivent réfléchir avant de se dire que la violence, c'est mal.
On apprend ensuite que le fils d'Arnéis lui a été pris car, on la vendrait plus cher seule sans qu'on la pense mariée, et elle conclut que "si Gardar et les autres n'avaient pas participé à cette guerre... s'ils avaient attendu que l'orage passe... nous n'aurions pas tant souffert." (toujours chapiter 81) Je pourrais chipoter en disant que bon, si les norrois se battent souvent contre les francs et les saxons, ils se battent aussi très souvent entre eux alors, c'était une question de temps avant que la guerre frappe à leur porte mais, je comprends qu'Arnéis ait cette réflexion : elle a tout perdu à cause de cette guerre qui servait à rien, son mari, son fils d'un an, son village et sa liberté, ce qui l'a conduit à être l'esclave sexuel de Ketil, normal qu'elle pense ainsi. Elle décrit également Gardar comme étant "devenu l'orage" et qu'il lui fait peur alors, cette fois, elle "doit protéger [son] enfant de l'orage des hommes".
Car oui, on apprend tout juste là qu'elle est enceinte de Ketil ! Les violence sexuelles continuent ! Je dirais bien que bon, on connait les préservatifs depuis l'Egypte antique mais bon, en 5 ans de relation, j'imagine qu'un accident peut arriver et vu l'état où elle est, ça se comprend qu'elle s'accroche à son gosse pour rester en vie mais bon, vu comment les choses se profilent, vous le sentez la mort ultra tire larme facile qui arrive ? Car moi oui. On coche toutes les cases du stéréotype de la femme fragile à protéger et en détresse : belle, fragile, enceinte, vivant pour son enfant à naitre, et dont la mort est d'autant plus tragique qu'elle attend une nouvelle vie. Elle dit aussi que le maitre sera heureux de l'avoir vu qu'il lui dit qu'il en voulait un d'elle (et elle oublie très vite comment la traite la femme officielle de Ketil alors, quand elle la saura enceinte de son mari, j'ose à peine imaginer comment elle va réagir cette vieille peau). Enfin bon, elle utilise le fait qu'elle soit enceinte pour convaincre Einar de rien tenter pour libérer Gardar, de ne pas faire "empirer l'orage" car les premiers mois sont très importants. Donc, on dirait qu'elle a accepté de ne pas suivre son mari devenu complètement fou et qu'elle l'a accepté même si elle l'aime, et veut rester en sécurité.
Cependant, une fois qu'Einar et Thorfinn sont partis et qu'elle pense que le vieux maitre dort, elle tente de s'en aller pour aller soigner ses blessures sans savoir si elle prend la bonne décision, ce à quoi Sverker répond "Je ne t'accablerai pas. Fais ce que tu juges le mieux !" tout en s'excusant de ne pas pouvoir plus l'aider car tout le monde le croit complètement sénile.
Elle va donc soigner les blessures de Gardar. Elle tombe sur Serpent qui lui dit qu'ils n'ont pas soigné Gardar : "Pourquoi je devrais panser les plaies du gars qui a tué un de mes hommes ?". Serpent est très attaché à ses hommes alors, il se venge de la mort de son homme Blaireau en ne soignant pas Gardar car il lui en veut à mort, ce qui est montré comme très froid de sa part (à raison à mon avis). Cependant, comme la femme de Ketil le convoque chez à la ferme (le bras droit de Serpent qui part avec lui, Renard, pense qu'elle veut sa part de la récompense en échange de la capture de Gardar, soit 3 chevaux, ce qui est présenté comme injuste vu qu'elle n'a pas participé, ce qui suit le fait que ce soit une vieille femme acariâtre et injuste juste obnubilé par l'argent et que ce n'est pas un personnage, c'est juste une fonction et un stéréotype), il ne la ramène pas chez Sverker et confie cette tâche à un de ses hommes. Evidemment, elle arrive à le convaincre en le suppliant (la mise en page montre que c'est à cause de son beau visage qu'il accepte) et elle peut aller voir Gardar pour le soigner.
Quand Gardar la voie, la première chose qu'il lui dit est "coupe mes liens, Arnéis ! Rentrons chez nous !" (chapitre 82). Actuellement, il est dans un camp avec quatre miliciens qui le surveille, on se demande comment il pense s'en sortir mais bon, c'est déjà établi qu'il a complètement sombré dans la folie alors, normal qu'il ne soit plus du tout rationnel. Arnéis demande si on peut le libérer une seconde pour qu'elle puisse le soigner, ce que les miliciens refuse vu que bon, ils ont déjà eu du mal à l'attacher et que le type est dangereux mais, ils font quand même des "blagues" grasses en disant à Arnéis de lui faire "une petite gâterie" et qu'ils n'ont pas "attaché son machin" alors, elle peut le "bander", alors que Gardar lui demande pardon pour tout ce qu'il a fait tout en lui assurant qu'ils peuvent tout recommencer tous les trois (il n'a pas encore intégré que son fils est surement mort).
D'accord, c'est pour montrer que les miliciens sont horribles, on a déjà instauré que la plupart sont des criminels exilés, puis justifier la décision d'Arnéis, d'accord dans le tome 1, on a eu un page avec un viol au calme pendant un raid pour montrer l'horreur de la guerre et l'apathie de Thorfinn (car les femmes ne sont que des outils et des dispositifs d'intrigue dans cet arc... dans une grosse partie du manga même) mais quand même, ça n'avait jamais atteint ce niveau de beauferie et d'obscénité. C'est quoi ce dialogue digne de GoT ?! L'auteur passe son temps dans ce manga à mettre la misère à Martin en montrant comment bien écrire une histoire historique / à inspiration historique et là, il s'abaisse à son niveau ! C'est juste grossier ! En plus, les miliciens viennent de voir un des leurs se faire tuer, ce ne serait pas plus logique qu'ils soient juste ultra froid avec Arnéis car, elle vient soigner l'assassin d'un des leurs et qui aurait pu en tuer d'autre ? ça aurait été bien plus subtile de les faire agir de manière ultra froide tout en soulignant qu'Arnéis ne peut pas comprendre ce qu'ils ressentent car, elle n'est qu'une femme qui ne pense que par son mari comme devrait le faire les femmes. Plus simple et efficace sans tomber dans ce genre de ficelle bien plus grossière... aux noms des dieux, si Arnéis aurait été un homme, c'est évident qu'elle se serait pris un poing dans la figure et dégager à coup de pied ! On tombe dans des ficelles pareilles, c'est uniquement pour enfoncer le clou dans son statut de victime des hommes qui n'est défini que par les hommes.
Ensuite, les miliciens rentrent à l'intérieur malgré l'ordre de Serpent de toujours surveiller Gardar car, il commence à pleuvoir, ce qui colle avec leur personnalité qu'on a vu depuis le début. Le seul qui reste est celui qui a permis à Arnéis de voir Gardar et je précise que ce n'est pas lui qui a fait les "blagues" grasses autour (on ne le voie même pas en rigoler dans le décor), et il demande à Arnéis si elle a fini car, si Serpent voie qu'il lui a désobéi, il va se "prendre une [...] raclée[...]" (toujours chapitre 83) et il approche Arnéis pour la faire partir. Gardar en profite alors pour lui sauter à la gorge et l'égorger avec ces dents en lui arrachant la gorge littéralement, puis hurle à Arnéis de prendre son poignard pour couper ses liens.
Bon, je vais demander l'avis du public à présent : dans cette situation, votre mari - que vous aimez mais que vous n'avez pas vu pendant des années - vient de tuer un homme en l'égorgeant avec ces dents devant vous, vous ordonne de le libérer, il est blessé et donc ne peut pas aller bien loin sans recevoir de soin, vous êtes dans une caserne de miliciens, avec encore 3 miliciens vivants et même si les deux plus forts sont partis, ce sont des gens d'arme de métier qui arrivent, votre mari vous hurle de le libérer car "ils [vous] tueront tous les deux", il est complètement fou, vous savez qu'il a massacré ces maitres en s'enfuyant, vous avez eu peur de lui y a même pas deux heures, vous savez à quel point il est dangereux, et vous êtes enceinte, que faites vous ?
Réponse A : vous hurlez de terreur et vous écartez de lui
Réponse B : vous hurlez de terreur et vous écartez de lui en disant aux miliciens armés ce qui vient de se passer
Réponse C : vous hurlez de terreur et vous écartez de lui en disant aux miliciens armés ce qui vient de se passer, tout en leur disant que vous êtes enceinte du maitre qui les emploie pour assurer vos arrières.
Réponse D : Vous grillez vos neurones et vous le libérer de ses liens
Et la bonne réponse était la réponse D "vous grillez vos neurones et vous le libérer de ses liens" bien sûr ! Avec la mise en page qui vous montre vous tenir le ventre pour bien montrer que vous décider avec votre utérus de femme enceinte ! Et moi, vous me faites lâcher la rampe car, je ne voie pas comment Arnéis (qui a été montré comme un personnage plutôt raisonnable et lucide) peut penser une seule seconde que c'est une bonne idée de libérer Gardar alors que tout lui prouve par A+B depuis le début du tome que Gardar est devenu fou et est dangereux, même dans une situation d'urgence comme celle-ci et qu'elle a dit quelque pages plus tôt qu'elle veut que son bébé vive dans la paix et la tranquillité. ça fait vraiment "elle est amoureuse alors, elle fait n'importe quoi par amour", chose que ne font JAMAIS, les personnages masculins alors qu'en 12 tomes, deux arcs, on aurait eu le temps d'en montrer un qui agit stupidement par amour. Même quand il agisse par amour pour leurs proches (Thors qui s'éloigne de la guerre pour vraiment protéger sa famille, Askeladd qui venge sa mère et son peuple en tuant son père), ils sont en général raisonnables et reste calculateur, sauf Thorfinn pour venger son père mais, il a l'excuse d'avoir 6 ans, d'avoir vu son père mourir criblé de dizaines de flèches, et d'avoir toujours été présenté comme pas bien malin de base. Il peut agir même de manière franchement stupide dans l'arc de la vengeance et Askeladd s'en sert pour le manipuler et le pousser à lui obéir, c'est logique.
Einar aussi agit sur le coup de la colère, veut faire des choses stupides sur le coup de l'émotion comme tuer Ketil pour [on verra ça plus tard] mais, Thorfinn l'arrête presque toujours avant qu'ils ne fassent n'importe quoi pour qu'il ne "s'expose pas à la même malédiction que [lui]" en succombant à la colère et la violence selon le chapitre 93. Pour Arnéis, pas de garde fou, pas de réflexion, non, elle grille juste ses neurones et agit sur un coup de tête en le détachant. Le seul autre cas que je pourrais voir, c'est au chapitre 53 où, après avoir tué le roi Sven et alors qu'il est en train de vaincre Floki, chef des Jomsviking, Askeladd perd sa concentration en ordonnant à Throfinn de ne pas s'approcher, ce qui permet à Knut de tuer le régicide mais d'un autre côté, les actions d'Askeladd étaient suicidaire de base : s'il a tué Sven, c'est parce qu'il menaçait son Pays de Galles natal pour le forcer à trahir Knut et rejoindre sa cause alors, pour empêcher une invasion de son pays qui tuerait tout le monde (c'est le plan de Sven si Askeladd reste avec Knut), Askeladd décide de tuer Sven afin de provoquer un énorme chaos, même s'il savait qu'il allait y rester et en sachant qu'une fois Sven mort, Knut montrait sur le trône et ne menacera pas le Pays de Galles. Pour citer Knut au chapitre 52 qui a parfaitement lu dans son jeu "Le pays de Galles et moi. Il n'a fait que prendre la décision la plus efficace pour nous sauver tous les deux." et s'il prévient Thorfinn de ne pas approcher, c'est pour le protéger car à force, il s'est attaché à lui malgré tout et s'il sait qu'il va mourir, il ne veut pas que Thorfinn meure aussi. Il reste logique et calculateur dans tout ce qu'il fait (ce qui colle à son caractère), et ses actions sont réfléchies, ce qui n'est clairement pas le cas d'Arnéis.
On apprend ses motivations au chapitre 84, après qu'elle ait été rattrapé par les miliciens après avoir caché Gardar dans la maison de Sverker avec son accord, c'est même lui qui lui dit de cacher Gardar. Etant donné que les miliciens ne l'ont pas trouvé (elle l'a caché sous le lit du vieux maitre et d'accord, il faut de la force pour s'occuper d'une personne âgée qui a du mal à bouger, surtout que Sverker ne peut plus marcher et d'accord, sa maison n'est pas très loin de la forteresse des miliciens alors, elle a peut-être pu marcher avec Gardar - gravement blessé à la poitrine - jusqu'à là-bas mais bon, faudra m'expliquer comment Arnéis a pu soulever toute seule le lit en bois de Sverker [qui doit quand même peser son poids, c'est du bois quand même] alors que Gardar était blessé alors, ce n'est surement pas lui qui l'a soulevé dans son état vu qu'il est à présent inconscient. Thorfinn le déplace très facilement mais, il a toujours été présenté comme exceptionnellement fort. Je ne sais pas, l'histoire ne le sait pas et ça ne sera jamais justifier, on va juste dire que l'amour donne la superforce mais bon, c'est du détail, même si ça commence à faire beaucoup en quelques chapitres), Serpent décide d'utiliser Arnéis comme appâts pour attirer Gardar et pouvoir le tuer. Pour préciser, Gardar a massacré quatre miliciens à lui tout seul, et pas proprement évidemment alors, Serpent a encore plus les crocs et veut encore plus se venger de lui, tant pis pour la récompense. Thorfinn et Einar la rejoignent et arrivent à discuter discrètement pour que les miliciens ne les entendent pas et Arnéis déclare en pleurs pour justifier son acte à Einar qui ne comprends pas pourquoi elle a agi ainsi (les lecteurs non plus d'ailleurs) :
"Je... je ne comprends pas trop pourquoi j'ai fait ça... pourquoi je suis allée voir Gardar hier soir... Je crois que je rêvais encore... je rêvais que peut-être... peut-être... Gardar, l'enfant que je porte, l'enfant de maitre Ketil... et moi, tous les trois, nous pourrions recommencer une nouvelle vie... C'était un rêve bien égoïste... je... je suis une mauvaise femme... je ne pense qu'à moi-même...alors que Gardar n'a jamais cessé de penser à nous... il m'a demandé "pardon"... s'il est devenu un esclave en fuite... s'il a tué des gens... s'il a fait tout ça, c'était pour Hilati [leur fils] et moi ! Et pourtant... moi, je... je l'ai rendu responsable de tout... et j'ai... j'ai voulu l'abandonner à son sort..."
Donc, beaucoup de choses dans cette tirade :
1 - Arnéis elle-même admet que contrairement à ce qu'on pensait d'elle, qu'elle a renoncé à vouloir être libre, elle voulait encore l'être malgré tout (ligne 2 à 5)
2 - qu'elle se considère comme quelqu'un d'égoïste (ligne 5 et 6) car Gardar n'a jamais arrêté de penser à elle (ligne 6), pendant qu'elle a tenté de l'oublier et de l'abandonner (ligne 10)
3 - elle justifie toutes les actions de Gardar, même les plus horribles (genre égorger un mec qui a été relativement sympa avec Arnéis en lui arrachant la gorge avec les dents) par son amour pour leur famille (ligne 7 et 8)
4 - qu'elle a changé d'avis sur ce qu'elle disait au départ dans le chapitre 81 où elle pensait que c'était les hommes ayant choisi la guerre et les actions de Gardar (donc, un parti prenante dans l'histoire qui avait le pouvoir de décider, et qui est même celui qui a entrainé leur village dans ce bourbier vu que c'est lui qu'on est venu chercher à la base) en ne mettant plus la responsabilité de ce qu'il est arrivé sur son dos à lui, alors qu'elle même disait y a deux chapitres que si Gardar "voulait le protéger [leur fils], il aurait mieux fait de rester avec lui." selon le chapitre 81 mais, maintenant, c'est sa faute à elle.
Bon. Par où je commence ?
D'un côté, je comprends pourquoi Arnéis est dans cet état, elle a subi une série de choc très violent alors, normal qu'elle soit chamboulée mais là, elle a fait un 180° complet comparé à ce qu'elle pensait auparavant et rejette toute la faute sur elle, alors qu'on sait que dans son village, les hommes n'écoutaient pas les femmes et qu'elles n'avaient donc aucun pouvoir d'action. Si on suit le récit, elle ne pouvait rien faire à part subir alors, elle n'a aucune raison de s'en vouloir à mort, et le fait qu'elle s'en veuille d'abandonner Gardar alors qu'il est visiblement fou et dangereux n'améliore rien, c'est juste une relation ultra toxique qui la détruit comme le représente bien la couverture du tome 12, elle est prisonnière de son emprise et de leurs chaines d'esclave qui a ruiné leur vie. Avec ça, vu comment Gardar haït Ketil et est instable mentalement, j'ose à peine imaginer sa réaction quand il apprendra que sa femme est enceinte de son maitre et même si elle arrive à lui faire croire que le bébé est le sien, ça risque de faire mal si le bébé ressemble à Ketil plutôt qu'à Arnéis.
Elle s'en veut de l'avoir abandonné à son sort au lieu de l'aider mais, qu'est-ce qu'elle pouvait faire ? Son mari a tué des gens, dont des miliciens ce qui lui a mis leur chef très fort à dos. Arnéis n'est pas une soldate, elle ne sait pas se battre, jamais elle n'aurait pu faire face à tous les miliciens seule, et elle ne pouvait pas s'enfuir non plus vu qu'elle n'avait nulle part où aller, surtout qu'elle risquait sa vie étant donné qu'un esclave qui fuit est battu (ce qu'on a vu dans le chapitre 55 du tome 8 : Einar tente de s'enfuir plusieurs fois avant d'être vendu, ce qui fait qu'il a été battu pour le punir) et les chapitres suivant confirment que le maitre peut condamner à mort un esclave fugitif alors, pour une femme seule, pas habituée au combat et qui - de ce qu'on en sait - ne sait pas survivre en milieu hostile, elle risque juste de se faire rattraper par les miliciens ou par un autre marchand d'esclave qui la revendra ailleurs ou la ramènera à Ketil pour toucher une récompense, et montrer les esclaves se liguer ensemble contre Ketil serait incohérent vu qu'ils ne sont pas assez nombreux et bien traité justement pour éviter les révoltes ou qu'ils prennent le maquis dans les épaisses forêts danoises. Honnêtement, je ne voie pas comment elle aurait pu mieux agir qu'elle ne l'a déjà fait avec les cartes qu'elle avait.
Les personnages peuvent faire des choix irrationnels, faire des sauts de logique et autre mais, leurs sauts de logique doivent rester cohérents avec ce qu'on sait de leur personnalité et surtout, il ne doit pas en avoir trop. Là, avec l'histoire d'Arnéis, on enchaine des sauts de logique qui ne font pas sens avec son personnage qui certes, se rattachent à ce qu'elle peut pour continuer à s'accrocher à la vie malgré toutes les horreurs qui lui sont arrivées mais, restait quand même censée et intelligent, encore plus dans une série où tous les personnages restent quasi toujours censé à part les personnages aveuglés par leur haine et décrit comme stupide comme Thorfinn dans l'arc de la vengeance et un peu Einar. Comme le dit Sverker à Serpent pour la défendre dans ce même chapitre 84 "les esclaves n'ont pas eu de chance, c'est tout. Si nous n'avions pas eu de chance, toi ou moi aurions très bien pu finir esclaves aussi.". Arnéis n'a pas eu de chance et dans son monde, quand tu n'as pas de chance, tu perds tout et tu te fais capturer comme esclave si tu ne meurs pas, ça aurait pu arriver à n'importe qui. Encore une fois, ce n'est pas à elle de prendre la responsabilité de tout ça mais, rien dans la narration, ni Thorfinn, ni Einar ne lui disent "c'est pas ta faute si tu as été capturée, vendue comme esclave et ait été transformé en esclave sexuel par Ketil, c'est Gardar et les hommes de ton village qui ont fait n'importe quoi, puis c'est la faute de son maitre à lui pour l'avoir tellement maltraité qu'il est devenu fou, puis c'est sa faute à lui s'il a tué des gens" alors, dans une histoire où on nous dit clairement ce qui est bien ou mal, ça signifie surement qu'elle a raison de se reprocher tout ça.
La seule chose qu'elle a à se reprocher, c'est d'avoir libérer quelqu'un d'aussi dangereux que Gardar car, le scénariste lui a fait perdre ses neurones et ça, c'est pas bon quand on écrit un personnage, et c'est des sauts de logique qu'on ne voie pas chez les personnages masculins pourtant bien plus nombreux. Même ceux qui font des 180° et changent complètement de point de vue ont plus de justification comme Knut qui passe d'un jeune prince frêle et timoré à un roi froid et calculateur après la mort de son tuteur.
Knut fait ce changement radicale car, il est furieux contre Dieu qui laisse ses enfants s'entretuer et ne sauve personne alors qu'il est censé être un Dieu d'amour, c'est clairement dit et exposer et on comprend qu'après avoir vécu la mort de son père de substitution et tout ce qu'il a vécu en tant que fils cadet du roi qui tente de l'éliminer pour éviter une guerre de succession entre ses fils ou de diviser son Royaume en deux, tu m'étonnes qu'il soit en colère contre Dieu, surtout avec le moine qui lui sort que "la mort rend les humains parfait" vu qu'ils ne sont plus violent et que les hommes ne peuvent connaitre l'amour tant qu'ils vivent alors que Dieu leur ordonne de le chercher (avec l'illustration du chapitre 37 qui appui encore plus le lien avec le péché originel, surtout avec Knut qui se rebelle contre Dieu en voulant créer son paradis terrestre pour sauver son peuple et en étant en colère contre Dieu, ayant été élevé dans la foi chrétienne), et on met bien 2 gros chapitres (chapitre 37 et 38) pour justifier son changement radical. Il sombre alors dans l'extrémisme dans l'autre sens en devenant très froid et calculateur, jusqu'au-boutiste même, et déterminer à créer son paradis quitte à écraser tout le monde et faire des sacrifices "nécessaire" (et je crois que vous avez compris ce que destine la série aux personnes qui écrase les autres par la violence), ce qualifiant même "d'empereur" au chapitre 97 avec ce genre d'imagerie :
(tient, ça me rappelle quelqu'un en bien moins assumé par les scénaristes et ses fans mais je m'égare encore)
Son chemin est également clairement montré comme mortifère et damné, avec la tête de son père qui agit comme la voix de ses pires aspects de sa personnalité et le guidant du mauvais côté de la route avec ce genre de visuel :
Il finit par remettre à nouveau de l'eau dans son vin après deux chapitres (97 et 98) de discussion avec Thorfinn avec qui il a une relation privilégié. Deux chapitres complets et entièrement centré sur le sujet. Là où pour Arnéis, sa seule justification sont les dix petites lignes que je vous ait recopié... ouais, c'est léger comparé aux restes, et ça aide encore moins quand c'est le seul personnage féminin important qui a ce genre de traitement, ça renforce juste l'impression que ce n'est pas important ou que son comportement n'a pas besoin de justification alors que SI ! On a besoin de comprendre pourquoi Arnéis agit ainsi comme tu l'as fait avec Knut manga ! Je ne demande pas un tome entier de description mais, au moins plus de justification et qu'elle comprenne que non, ce n'est pas sa faute si Gardar est devenu ainsi et qu'elle avait de bonnes raisons de vouloir l'abandonner à son sort car Gardar est dangereux ! Je veux bien que son mariage avec Gardar ait été très heureux mais, ça fait 5 ans maintenant qu'ils ont été séparés, et de ce qu'on a vu, même si elle le décrit comme un bon mari et un bon père, c'est lui qui a emmené son village dans la guerre, et c'est pas les images mignonne de leur mariage qui va changé ça ! (voir l'image d'ouverture du chapitre 85 ci-dessous)
Bon, pour en revenir à l'histoire chapitre 85, Thorfinn et Einar arrivent à éloigner Serpent et son acolyte de la maison de Sverker pour faire sortir Gardar avec Sverker qui donne son chariot et un cheval à Arnéis pour qu'ils puissent s'enfuir malgré la blessure de Gardar. Je précise aussi qu'on sent bien que sa blessure est trop grave pour être soigné, il a été frappé profondément en pleine poitrine et même si Arnéis l'a bien soigné, Gardar est décrit comme froid alors, cette fuite est sans doute sans espoir mais bon, on est dans une saga, les miracles peuvent arriver. Cependant, Serpent flaire la douille vu que Gardar ne devrait pas pouvoir courir avec sa blessure et comprends que c'est surement Einar ou Thorfinn, revient sur ces pas et surprends Thorfinn et Arnéis en train de mettre un Gardar inconscient dans le chariot.
Serpent et Thorfinn s'affrontent sans qu'Arnéis intervienne jusqu'à ce que Serpent arrive à être à côté de la charrette avec Gardar à portée de sabre où elle le supplie de le laisser partir, Sverker lui propose de "payer une compensation pour la vie de ses hommes en vendant ses champs" (chapitre 86), ce qui est un énorme sacrifice pour lui vu qu'il tient beaucoup à sa terre et de mémoire, je crois qu'on peut payer parfois une compensation financière contre la paix (ça se faisait en tout cas chez les francs et vu le niveau de recherche de ce manga, ça ne m'étonnerait pas que ce soit aussi possible chez les norrois) mais, ce n'est pas une question d'argent pour Serpent car, pour le citer quand ils parlent de lui et ces hommes :
"Je reconnais que mes hommes et moi, nous sommes des ramassis d'imbéciles et d'ordures... Nous sommes tous des vagabonds qui avons tellement merdé ailleurs que nous ne pouvons même plus porter nos vrais noms. Alors pour vous, ça ne compte pas qu'on crève... hein ?! Gardar a beaucoup plus de valeurs alors, il a le droit de vivre ?! Plus que les vies de 5 de mes hommes ?! Allez, Thorfinn et Arnéis, parlez-moi de cette différence de valeur !"
Et... il n'a pas tord. On a bien vu les miliciens être les pires ordures (Renard qui livre Thorfinn et Einar pour qu'Ormar puisse les tuer afin de devenir un homme, ou le gars qui poussait à faire une "gâterie" à Gardar devant eux) mais, c'est pas les pires ordures qu'on ait vu dans cette série, très loin de là (le fils ainé de Ketil Thorgeir collectionne quand même les oreilles des ennemis qu'il a tué et les garde avec lui comme trophée tout en adorant combattre et voir les gens souffrir, pour dire le niveau), Serpent reste quelqu'un de plutôt sympa qui fait en sorte de remettre ses homme sur le droit chemin tout en étant un de ceux qui les traitent le mieux alors qu'il est libre et n'a jamais été esclave. Il se met même au même niveau qu'Arnéis et Thorfinn car, il sait très bien que même s'il était tué, ça n'aurait pas d'importance car, c'est un milicien qu'on a condamné à l'exil et mis au ban de la société, d'où sa question si la vie de Gardar vaut plus que celle de 5 personnes car Arnéis tient à lui, alors que lui aussi tenait à ses hommes. C'est un peu le seul à avoir le réflexe raisonnable de se dire "ce type est clairement dangereux, même pour nos standards, faut l'arrêter avant qu'il ne fait encore plus de dégâts". Il comprend d'où vient la folie de Gardar vu que pour le citer quand il apprend qu'il a assassiné son maitre, "Aaah, le fameux Kjallak ? Il a toujours maltraité ses esclaves. C'est bien fait pour sa gueule" (chapitre 74, tome 11), tout en prenant les mesures nécessaires pour le capturer et assurer la protection du domaine quand il apprend que Gardar a aussi tué les trois fils de Kjallak, a brûlé sa maison et sait se battre, tout en disant à ses hommes d'être très prudent car "quand un homme est acculé, il est capable de tout" et précise même avant "sans même parler des trois chevaux [de récompense]... vaudrait quand même mieux être prudent...", c'est assez clair qu'il se soucie surtout que Gardar ne tue pas quelqu'un d'autre. Il comprend pourquoi Gardar est comme ça mais, il ne l'excuse pas de ces actes contrairement à tous les autres personnages qui passent largement l'éponge sur ce qu'il a fait. D'accord, le propos de la série, c'est que la violence c'est mal et qu'il faut faire cesser les cycles de violence, ceux de vengeance compris mais, jamais au point d'excuser complètement un personnage pour ses actes. Elle tient toujours ses personnages responsables de leurs actes et ne les oublient pas.
C'est ça aussi qui est frustrant avec le traitement d'Arnéis : elle est complètement collé au personnage de Gardar à la fin qui est chouchouté par la narration alors que bon sang, le gars a tué des gens, dont son maitre qui a bien mérité son sort mais de ce qu'on en sait, ses fils n'avaient rien demandé (d'accord, ils ont aussi des esclaves mais, c'est un peu la norme dans ce monde), a brûlé sa maison volontairement après qu'ils soient tous mort alors qu'il a laissé la femme de Kjallak et son bébé en vie et donc, a aussi ruiné leur vie comme l'ennemi a ruiné la vie de sa famille à lui et après, même si le premier meurtre de miliciens peut être considéré comme de la légitime défense, il a quand même massacré les quatre autres au fort et encore une fois, arraché la gorge d'un mec qui a rendu service à sa femme en la laissant le voir et lui parlait bien. Ce mec est un danger public ! Et tout lui est pardonné car c'est le mari d'Arnéis et que l'histoire le considère comme la seule bonne solution pour qu'Arnéis soit libre vu que Ketil ne la laissera jamais partir, sans que les personnages n'envisagent d'autres solutions ou se disent deux secondes que même si elle arrivait à fuir avec son mari, Arnéis serait quand même en danger avec Gardar qui est complètement fou et violent tout en étant pas loin de mourir.
Chercher. La. Logique.
Enfin bon, toujours chapitre 86, en voyant Thorfinn et Arnéis ne pas répondre à sa question vu que bon, même l'histoire arrive à se souvenir qu'ils ne peuvent pas justifier les actes de Gardar, Serpent lui transperce la poitrine avec son sabre et veut arrêter Arnéis pour l'avoir libéré mais, comme on est dans une saga nordique, Gardar arrive à se relever malgré sa blessure mortel et étrangle le Serpent jusqu'à le faire tomber dans les pommes, même s'il continue de serrer pour le tuer (je dirais bien que c'est une preuve de plus que le type est dangereux mais, c'est le gars qui vient de le poignarder, je peux comprendre qu'il veuille sa peau) et la seule chose qui le fait lâcher le Serpent, c'est quand Arnéis lui dit qu'ils doivent rentrer chez eux et qu'Hialti est chez son frère en sécurité histoire de le faire partir avant qu'il ne fasse plus de dégâts (soit tue Serpent dont Arnéis est aussi proche) même s'il va mourir et Gardar semble retrouver sa personnalité de base (enfin, celle qu'on imagine si on se fie aux flashback) en disant qu'il doit remercier son frère et il remercie aussi Sverker platement quand il lui prête son chariot pour qu'ils puissent partir ensemble une dernière fois. On a ensuite une dernière scène de discussion - qui pourrait être mignonne si on n'avait pas vu Gardar être un monstre assoiffé de sang complètement fou pendant tout le tome - où les deux époux parlent de leur ancienne vie ensemble et de leur futur avec Hialti avant que Gardar ne meure dans les bras d'Arnéis qui le pleure, le tout en jurant de ne plus jamais les abandonner, elle et leur fils, alors que les hommes de Serpent les rattrapent. Fin du tome 12.
C'était long et comme moi, vous avez eu l'impression que ce n'était pas très bien écrit, avec les persos qui perdent leurs neurones pour le bien du scénario rempli de très grosses ficelles qu'on ne retrouve que sur le personnage féminin principale et pas du tout sur les autres personnages masculins, et qui a donc l'arc le plus mal écrit de ces 12 bouquins bien épais ?
Mes pauvres amis, vous n'êtes pas prêts pour le tome 13 qui est le pinacle de la mort des grosses ficelles bien sexiste, vu qu'on découvre quel était le but de la présence d'Arnéis depuis le début dans cette histoire : être une femme dans le frigo. Non, je ne plaisante pas et n'exagère pas mais bon, je vais vous expliquer ça, j'en suis plus à quelques pavés près.
D'abord, petit rappel de la dernière fois qu'on a vu Ketil dans le tome 11 : il vient de perdre la protection royal, ses fils ont tué des hommes du roi, il est en fuite de manière illégale avec Leif (un perso récurrent de la série qui cherche Thorfinn pour le ramener en Islande, également un personnage extrêmement positif et lui, ça ne se dément jamais de toute l'oeuvre, un peu l'équivalent de Sverker mais, pour l'arc de la vengeance), et le roi approche de chez lui pour saisir ses terres, ce qui le laissera ruiner alors, il est complètement au fond du trou. Rappelons que d'après Sverker (la voix de la sagesse malgré ses quelques excès de connerie dans le tome 12), avoir trop de richesse corromps, en particulier quand on a peur de les perdre, et que Ketil est obsédée par Arnéis qui est son esclave sexuel qui lui sert de coussin humain pour sangloter sur son sort tout en l'utilisant comme exécutoire sexuel pour avoir un peu de réconfort.
Et quand on le retrouve au chapitre 87, on voie qu'il a passé le voyage entier en boule dans un tonneau (donc plusieurs jours de trajets en pleine mer) et quand on leur en sort enfin, il a cette tête là en appelant Arnéis pour qu'elle vienne le réconforter :
(désolé pour la qualité, j'ai pas eu le courage d'aller chercher des scans, et je ne trouvais pas la page que je voulais sur google alors, c'est de la photo au portable avec mon téléphone qui n'a pas le meilleur appareil qui soit)
Ensuite, il rentre chez lui, ne trouve pas Arnéis qu'il appelle toujours pour qu'elle le réconforte en étant dessiner de manière pathétique et tombe sur sa femme (première réapparition physique depuis son introduction et non, elle n'a toujours pas de nom) qui lui apprend qu'elle a tenté de s'enfuir avec son mari avec l'aide de "deux de leurs esclaves males" histoire de bien rappeler que les esclaves sont du bétail et donc, de l'abandonner, tout en la traitant "d'ingrate" et dit d'elle qu'elle est une "petite garce" qui "ensorcelle tous les hommes", même si elle s'arrête en voyant que son mari a cette tête là en disant qu'Arnéis "a osé" tenter de s'enfuir :
Oui, ça craint pour Arnéis, et la couverture du chapitre suivant, "Chapitre 88 : Le châtiment" n'arrange rien à ce sentiment, on sent qu'Arnéis va souffrir encore plus que les autres :
On ne la retrouve pas tout de suite, on a d'abord une scène où Serpent refuse de racheter la marchandise de Leif comme Ketil lui a promis (en échange de l'aider à fuir la capitale de Knut) car Ketil ne lui a rien dit alors, ils vont le chercher pour qu'il confirme mais, sur le chemin, quand Patel apprend que Leif veut racheter la liberté de Thorfinn, il lui demande aussi de racheter celle d'Einar (logique, c'est son ami) et celle d'Arnéis, ce qui fait encore monter la tension, surtout qu'on retrouve juste après Arnéis attachée dans la grange, surveillée par un milicien de Serpent qui lui dit qu'elle devrait être rassuré que ce soit Ketil qui la punira car, il sera bon avec elle étant donné qu'il est "complètement gaga" d'elle car, ça aurait été les miliciens, ils l'auraient tous violés jusqu'à ce que mort s'en suive et torturé, tout en la maintenant en vie le plus longtemps possible pour qu'elle souffre le plus possible.
Alors, on a vu des hommes jouer avec la tête du cadavre d'un autre être humain en tirant dessus avec un arc et des flèches mais, ils ont attendu de l'avoir tué pour le faire mort, et d'autres gars complètement saoul jouer à lancer des haches sur des prêtres chrétiens mais, les menaces de violence sexuels pareilles, c'est une première, et même si Serpent est très énervé, maintenant qu'il a eu sa vengeance, ça n'a pas l'air d'être le genre à torturer quelqu'un. Pour Gardar, il voulait sa mort, il l'a tué d'un coup d'épée sans plus le faire souffrir, point, et on l'a vu punir ses gars pour avoir torturé Thorfinn dans le tome 9. Mais bon, c'est une femme alors, le viol est un passage obligé j'imagine, surtout qu'il commence à la toucher pour la violer mais, il ne va pas jusqu'au bout car, Ketil l'interromps. Soupir de soulagement ? Non, toujours pas, il a cette tête là et est armé d'un gourdin (celui qu'il a utilisé pour punir le frère et la soeur voleurs plus tôt)
Arnéis est fichue. Même sans avoir lu la suite, on le sait dès maintenant, et même dès qu'on a su qu'elle était enceinte, comment elle est écrite en suivant à la lettre de grosses ficelles sexistes, on savait déjà que c'était la fin pour elle.
Ketil lui demande à qui elle appartient et quand elle répond "à vous, maitre Ketil...", il répond en la frappant violemment avec son gourdin en plein dans les côtes afin de la faire souffrir, et confirmant que oui, elle est à lui alors, pourquoi elle a essayé de s'enfuir si elle le savait. Ketil considère Arnéis comme sa propriété exclusive alors, comme il le dira dans ce chapitre alors qu'il la bat, "[il] ne permet à personne de voler ce qui [lui] appartient, pas même à [elle]... [sa] jolie Arnéis..."
Si les gens n'ont pas encore compris que Ketil n'était pas une bonne personne, là, on est sûr que tout le monde a compris.
On le voie aussi surtout viser son ventre alors qu'il ne sait pas qu'elle est enceinte. Pas son visage alors qu'il veut la faire souffrir, pas ses jambes pour l'empêcher de s'enfuir à nouveau, non, il appuie avec le bout de son baton sur son ventre spécifiquement, ce qui est surement plus pour le spectateur que pour la cohérence. Nous, on sait qu'elle est enceinte et que donc, viser son ventre est particulièrement dangereux vu que bon, déjà qu'on sait qu'elle va se faire tabasser à mort, ça va être encore pire si en plus, elle doit affronter une fausse couche là maintenant tout de suite, elle va perdre trop de sang d'un coup.
Quand elle lui dit qu'elle est enceinte de lui et le supplie de la croire, ça le calme deux secondes avant de reprendre encore plus furieux alors qu'il déclare : "Te croire ? Tu veux que je te croie ? Moi qui ai été trahi par la personne en qui j'avais le plus confiance ?" Autre point qui montre à quel point leur relation était tordue : si Ketil voie ça comme une vraie histoire, aimait surement sincèrement Arnéis (ou du moins ce qu'il l'obligeait à être), Arnéis n'a jamais été consentante pour ça. Elle n'a jamais choisi d'être avec lui, c'est son maitre qui l'a acheté et maintenant, lui ordonne de coucher avec lui et si elle ne voulait pas que les coups de bâtons arrivent plus tôt, elle devait lui dire ce que lui voulait entendre, à savoir qu'elle l'aime aussi, le comprends, et lui servir de doudou humain. La relation est complètement déséquilibrée et ça ne pouvait que finir mal vu que Ketil n'est pas quelqu'un de bien, loin de là, il veut juste posséder tout ce qui l'entoure et tout contrôler, ce qui a déjà été souligné dans sa conversation avec Sverker et qui est encore plus souligné ici vu qu'ils déclarent que tout le monde est un voleur qui veut tout lui prendre mais qu'il "punir[a] tous les voleurs !".
Comme toujours, Arnéis n'a pas le choix, elle ne fait que subir les décisions des autres personnages MASCULINS. Le seul choix important qu'elle a fait, c'est de décider de libérer Gardar de ses liens, ce qui a mené à cette situation et encore, c'est son échange avec Sverker qui finit de la convaincre d'aller le voir (même son choix d'aller chercher Patel n'a servi à rien quand les miliciens ont emmené Einar et Thorfinn vu que c'est le Serpent qui les sauve). Sinon, dans tout le reste de son histoire, les hommes lui ont toujours imposé leur choix et décidé à sa place (Ketil, Gardar), ou elle a besoin de l'aide des hommes pour faire ce qu'elle veut (Einar, Thorfinn, Sverker) ou la protéger (Einar, Thorfinn, Serpent lors des retrouvailles avec Gardar, Patel qui demande à Leif de la racheter avant qu'elle ne subisse la colère de Ketil et la soigne) et les rares fois où elle interagit avec un personnage féminin, elle est dans une relation d'antagonisme et se fait maltraité, vu qu'elle ne parle qu'à la femme de Ketil vu que... bah y a pas d'autres personnages féminins dans cette ferme à part la petite voleuse, sa mère veuve malade qui n'apparait même pas, la fille de métayer qui couche avec Ormar et sa mère. Pas de solidarité féminine, pas de discussion entre femme avec une figure plus âgée qui aurait pu lui dire "Arnéis, arrête de t'accrocher à Gardar, on va trouver une autre solution pour te tirer de là", rien. La seule relation entre femme qui n'est pas une relation familiale en TREIZE tomes sur pratiquement 15 ans de publication est une relation d'antagonistes où l'une jalouse l'autre et est une vraie mégère avec en face une femme victime de tout et innocente de tout. Montrer des norrois apprendre que la violence, c'est mal et décider de fonder un pays à eux tout seul pour les personnes fuyant l'esclavage et la guerre, c'était plus réaliste à mettre en scène que montrer deux femmes se soutenir ou un personnage féminin être maitresse de son destin on dirait... (cette dernière phrase est du sarcasme évidemment)
Qu'est-ce que le scénariste a fumé pour penser que c'était une bonne idée ?!
C'est Serpent qui sauve Arnéis en arrêtant le bâton de Ketil (évidemment que c'est un homme, ça aurait été incohérent que ce soit la femme de Ketil qui l'arrête vu à quel point elle hait Arnéis, même si ça aurait été très fort aussi de voir une autre femme la sauver. D'après les bonus du tome 9, Ketil a une fille qu'on ne voie jamais en plus de Thorgeir et Ormar car, elle est partie vivre avec son mari alors, elle aurait pu revenir pour une raison x à la ferme et en voyant comment son père traite son esclave, s'interposer car c'est juste inhumain et aurait de l'empathie pour elle car, elle a aussi été vendu dans un mariage arrangé pour que son père gagne plus d'argent. ça aurait fait un personnage féminin supplémentaire et on aurait pu voir de la solidarité féminine !), et en lui disant que oui, le bâton est un châtiment adapté pour le crime d'Arnéis (avoir tenté de s'enfuir) mais, que s'il continue, il la "condamn[e] à mort", tout disant qu'il a le droit de le faire vu que c'est son esclave mais, il lui demande si c'est bien ce qu'il veut, ce à quoi Ketil répond en lâchant le bâton et en ordonnant à Patel de la soigner, ce à quoi Serpent soupire de soulagement (ce qui renforce mon hypothèse que si c'était lui qui avait dû la punir en tant que chef des miliciens, il ne l'aurait pas fait violer comme le disait le milicien de tout à l'heure car, ce n'est pas dans les règles ou la loi de violer quelqu'un en punition d'un crime). En voyant ce qui vient de se passer, Leif lui demande s'il peut acheter Arnéis en plus d'Einar et Thorfinn, et si Ketil accepte de vendre les deux amis, "[il] ne vendr[a] jamais Arnéis. Cette femme [lui] appartient" puis finit de péter un câble en allant chercher ses armes pour empêcher Knut de lui prendre sa ferme (il recrute les paysans du coin en leur promettant d'effacer leurs dettes s'ils l'aident et sans leur dire qu'ils vont affronter l'armée royale, toujours pour continuer le fait que Ketil contrôle les gens via l'argent et n'est pas du tout une bonne personne) mais ça, ce n'est plus très important pour l'arc d'Arnéis à part pour dire qu'une bataille va avoir lieu littéralement demain ou après-demain et qu'ils doivent tous filer en vitesse
Là, Einar et Thorfinn découvrent surtout dans quel état Ketil l'a mis avec Patel qui ne sait pas si elle va s'en sortir. Einar se met à le haïr dans le chapitre 89, ne voulant pas que Thorfinn l'appelle "maitre" et en le traitant de "porc", ce qui est plutôt justifier vu qu'à part ce qu'il a fait à Arnéis, Einar n'a pas de raison d'haïr Ketil qui a été bon avec eux pendant toutes ses années mais, ça renforce l'impression que le seul rôle d'Arnéis est de donner une raison à Einar de se faire consumer par la haine pour permettre à Thorfinn de le sauver en lui éviter dans finir maudit comme lui par la violence (voir citation plus haut). Et là, elle sert aussi à retarder le départ du groupe vu qu'elle est trop blessé pour pouvoir être bouger, tout en ayant une dose d'inquiétude en plus à cause de son bébé avec tout le monde qui pense qu'il a survécu mais de peu, même si après ce qu'elle s'est pris, il devrait être mort le premier en fait. Mais bon, on dit qu'il est encore vivant pour faire grimper la tension autour d'Arnéis d'encore un cran, c'est facile et pas cher avec une méthode pareille car, la savoir en danger de mort imminente ne suffit pas voyons, il FAUT qu'un bébé soit dans la balance pour que qui que ce soit en ait quelque chose à faire de la survie d'une femme, même si Einar est amoureux d'elle, Thorfinn l'aime bien et que Patel s'inquiète pour elle aussi au point de demander à Leif de la racheter avant que Ketil ne lui fasse quoi que ce soit (c'est du sarcasme, évidemment, ça devrait être suffisant que la vie d'un personnage aussi gentil qu'Arnéis suffise à faire s'inquiéter le lecteur et avoir peur pour elle malgré sa crise de saut de logique dans le tome 12, pas la peine de lui rajouter un gosse issu des viols à répétition de Ketil pour qu'on s'inquiète pour elle. C'est juste là pour la valeur choc [pas si rare que ça dans la série même si c'est souvent justifié] et le pathos facile vu qu'une femme, c'est fragile et à protéger de base mais, c'est doublement plus le cas quand elle est enceinte vu qu'elle est particulièrement vulnérable [et j'ai toutes les femmes de l'histoire qui ont mené des campagnes militaires et ont été sur le champ de bataille tout en étant enceinte qui appellent d'un coup, elles ont deux mots à dire sur la "faiblesse intrinsèque et absolue" des femmes enceintes]).
Allez, avance rapide, j'ai écrit tout ça en un dimanche, je commence à fatiguer mais hors de question d'abandonner maintenant ! Alors... chapitre 90 "Le prix d'un repas" : préparatif de bataille des deux côtés, le Serpent qui confirme que Ketil est un imposteur qui a volé le surnom et la réputation d'un autre, les miliciens qui vont quand même se battre pour ne pas avoir de dettes envers un type aussi pitoyable que Ketil, Ketil qui continue de péter des plombs en emmenant les gens de sa ferme et dont il a besoin pour faire tourner sa ferme à la mort, eux qui l'ont suivi pour payer leurs dettes puis n'ont pas reculé par fierté en voyant que c'était le roi en face, les archers royaux qui massacre les paysans pas équipé et peu armé avec leurs flèches... ah ! On retrouve Thorfinn qui dit qu'ils peuvent filer avec Arnéis vu que là, les gens de la ferme ont d'autre chose à penser que surveiller que Leif ne vole pas ce qui reste d'Arnéis (mais vu qu'il est réglo, même s'il n'a plus aucun respect pour Ketil, il paye quand même le prix d'Arnéis sinon, ce serait du vol mais comme il le dit "si Arnéis reste ici, [Ketil] finira par la tuer" quand son fils lui fait remarquer que c'est un peu du vol quand même) et Thorfinn et Einar qui regrettent juste de ne pas avoir dit au revoir à Sverker qui ne sera pas épargné par la punition royale malgré son âge.
Arnéis dans tout ça, elle est dans le coma : elle rêve d'être avec un Gardar normal dans une charrette, en compagnie de deux enfants qui dorment, leur fils Hialti bien sûr mais, aussi un bébé qu'on se doute être le bébé qu'elle attendait (vu qu'elle s'y accroche pour rester en vie selon le tome 12, aller, on accepte qu'elle s'y soit attaché malgré le fait que ce soit un enfant du viol et après ce que Ketil lui a fait subir), dans des prairies verdoyante avec Gardar qui déclare qu'ils "seron[t] bientôt arriver à la maison. ç'aura été un long voyage plein de souffrance mais... la douleur va bientôt disparaitre" avec Arnéis qui sourit, avant qu'il n'arrête la charrette car, il doit rappeler à Arnéis qu'elle doit encore dit adieu à ce qui l'ont aidé alors, elle dit qu'elle va remercier Einar et Thorfinn. Plus de doute maintenant, la scène est très belle mais, on sait qu'elle va mourir. C'est juste l'évidence encore plus qu'après tout ce qui lui ait arrivé et ça termine les dernières personnes qui s'accrochent à l'espoir qu'elle s'en tire.
Début du chapitre 92 et après un tour du côté de la bataille où l'armée royal de 100 hommes expérimentés écrasent les 300 paysans inexpérimenté plus la vingtaine de miliciens sans difficulté (ce que la femme de Ketil ne comprendra pas dans le tome 14 vu que selon elle, étant donné qu'ils sont 3 fois plus nombreux, ils auraient dû gagner sur les hommes du roi par supériorité numérique, sans tenir compte que les Jomsvikings sont quand même la troupe royale d'élite habituée à se battre et très bien équipée, là où les paysans en face n'ont quasi jamais combattu de leur vie, ont peur, ne sont pas organisé et la plupart n'est même pas armée avec une arme conventionnelle mais, plutôt avec des outils et des objets du quotidien [y en a carrément un dans le décor avec une casserole sur la tête pour remplacer un casque vu que bah, il en a pas car ça coute cher et que ça ne se trouve pas sous le sabot d'un cheval ce genre de chose] mais bon, je vais pas trop tapé sur elle pour cette raison, tous les personnages riches de la ferme ont le même raisonnement qu'elle car, ils ne connaissent pas la guerre, la vraie, et Thorgeir est trop heureux d'aller combattre l'armée du roi à lui tout seul ou presque pour se faire un nom), on retrouve Arnéis qui se réveille avec les bruits de la bataille car, c'est les mêmes que ceux du jour où sont village a été détruit (elle le décrit comme "le bruit d'un monde qui se brise"), au grand soulagement de leur groupe, même si on sait qu'elle n'en a plus pour longtemps.
Quand Leif lui dit qu'il l'emmène en Islande car on y vit bien mais, qu'il lui dit qu'il y a des esclaves et la guerre quand elle lui pose la question, elle dit qu'elle n'y ira pas et qu'elle ira "dans un endroit différent" où est sa "maison qui avait brûlée" et dit que "Gardar et les enfants [l']attendent" mais, qu'elle "voulai[t] les remercier [...] d'avoir été si bons envers [elle]", ce qui est évidemment la mort et l'au-delà. Einar la supplie de ne pas partir car elle est enfin libre et Thorfinn ne sait pas quoi lui dire pour "retenir son âme dans ce monde".
Dans le chapitre 93, après un nouveau tour sur le champ de bataille où Ketil s'est fait ma-ssa-cré par les soldats royaux et est bien blessé en ne devant sa peau qu'à Serpent qui ne veut pas qu'il fuie ses responsabilité de ce désastre en mourant, on retourne à la charrette avec Einar qui tente de la supplier de survivre pour son enfant à naitre mais, comme elle sait qu'il est mort, elle doit "vite le rejoindre", et Thorfinn ne sait toujours pas quoi faire pour la retenir jusqu'à ce qu'elle demande "à quoi [lui] servirait[-il]... de vivre plus longtemps ? Pourquoi devrai[t-elle] vivre ? Alors que la vie n'est que souffrance... pourquoi devrai[t-elle] vivre ?". Honnêtement, vu ce qu'elle s'est pris dans la figure et le fait qu'on ait introduit qu'elle survivait que pour son enfant à présent, c'est logique qu'elle soit ainsi et même si Thorfinn lui fait un massagee cardiaque (ce genre de pratique a été introduit dès le premier tome vu que Thors en fait un à l'esclave maltraité à coup de chaine alors, ça ne sort pas de nulle part) et qu'Einar lui dit de ne pas partir et de vivre avec lui et pour lui, Thorfinn finit par lui parler d'un pays sans guerre ni esclave, le Vinland, afin de faire un parallèle avec son père qui tente de garder l'esclave maltraité en vie mais, qui lui parle du Vinland pour qu'il puisse partir l'esprit en paix, que ce soit l'esclave islandais avec Thors ou Arnéis avec Thorfinn qui demande à Arnéis de partir là-bas avec eux pour "créer une terre de paix au Vinland" (toujours chapitre 93).
Et vous savez quoi ? Ouais, faites survivre Arnéis et faites la partir au Vinland avec Thorfinn et Einar ! Elle complète leur trio de réaction face à l'esclavage et aurait ajouter un autre profil à l'expédition : ceux qui ont tout perdu, même l'envie de vivre et de se battre après trop de tragédies et de trop longues années d'esclavage mais, qui réapprennent à vivre petit à petit et retrouve gout à la vie. Arnéis est au fond du trou, elle pense qu'elle a tout perdu, qu'elle ne pourra jamais rebondir maintenant que Gardar et ses enfants sont morts alors, ça aurait été tellement fort de la voir guérir et aller de l'avant au Vinland ! Elle aurait pu développer plus de compétences, rencontrer d'autres gens, se faire des amis (pourquoi pas se lier d'amitié avec la femme de Thorfinn, ça aurait pu faire un bon duo), retrouver un sens à sa vie... bref, elle aurait pu grandir au lieu de rester bloquer éternellement dans la destruction de son village en étant enchainé mentalement à Gardar après 5 ans de servitude ! Quand un personnage est autant au fond du trou, c'est d'autant plus fort de le voir remonter et retrouver gout à la vie, comme l'a fait Thorfinn dans cet arc grâce à l'aide d'Einar !
Mais non !
Elle meurt, ce qui crée une grosse crise de haine en Einar qui veut tuer Ketil pour venger avec Thorfinn qui l'empêche de sombrer dans la violence comme lui autrefois, et ce qui motive encore plus Thorfinn à créer son pays de paix avec Einar qui le rejoint dans cette quête, et ils le feront "pour Arnéis" en se le jurant devant sa tombe car, tout ce qu'il a vécu depuis le début du manga ne suffisait pas à se dire que la violence, c'est mal et qu'il faudrait penser à créer autre chose d'un peu moins violent et qui empêche vraiment les hommes de s'entretuer. Il fallait évidemment qu'Arnéis meure pour motiver encore plus les hommes. En en parlant IRL, on m'a dit que sa mort sert à montrer que le monde est de la merde et injuste mais, tout le reste du manga le montre déjà très bien, pas la peine d'en rajouter, ça fait juste trop et ça fait lâcher les lecteurs à force, surtout quand sa mort ne sert que de motivation.
Elle n'est pas importante dans le tome 14 alors, je vais aller vite. Elle est juste évoquée en passant avec Patel qui jure à Thorfinn et Einar qui partent pour l'Islande puis le Vinland qu'il veillera sur sa tombe, et que dans l'épilogue, Ketil a survécu mais, est complètement apathique et ne pense qu'à Arnéis... encore. D'accord pour qu'il ne fuie pas la honte et les responsabilités de ses actes dans la mort mais, le voir survivre lui après toutes les horreurs qu'il a fait, en particulier à Arnéis qui meurt elle... comment dire que ça laisse un gros gout amer dans la bouche et que j'aurais préféré que l'épilogue dise juste qu'il est mort haït de tous alors qu'Ormar reprend la main sur le domaine et que c'est le fait de voir Ormar vendre une grosse partie de leurs terres pour dédommager les familles des victimes de la bataille qui l'achève car, il a vu ce qu'il a tenté de défendre à tout prix être démentelé par son fils pour réparer ses propres erreurs, tout en confirmant ce que dit Sverker lors de leur conversation, ce qu'il complète dans le chapitre 94 en déclarant que "l'excès de fortune apporte le malheur" comme il avait prévenu son fils.
C'est pour ça que je la qualifie de "femme dans le frigo" malgré le fait qu'elle soit un peu développé : une fois qu'on sait comment elle meurt, vu à quel point tout son personnage bouge en suivant des ficelles intrinsèquement sexiste où la femme est un simple outil du scénario à protéger ou qui sert de motivation en mourant, ça devient évident que son seul rôle est de mourir. Je crois que j'ai assez expliqué pourquoi le tome 12 n'est pas très bien écrit à mon avis vu que ça repose entièrement sur des décisions stupides d'Arnéis et le fait que tout le monde excuse Gardar de ses actes par magie du scénario mais, ça va même limite plus loin que ça : vous supprimer Arnéis (et par conséquence tout le sous scénario de Gardar), l'histoire se tient toujours très bien debout.
Einar qui déteste être esclave et finit par apprécié sa vie à la ferme à cause de son béguin sur elle ? On remplace son béguin qui commence "parce qu'elle est kro belle" par son amitié naissante avec Thorfinn, ça change quasi rien.
Le fait que Ketil est un connard ? Pareil, même sans l'énorme craquage avec Arnéis qui le "trahit", de base, ce n'était pas un personnage si recommandable dans le fond et si vous voulez qu'Einar ait une raison de le haïr et de vouloir sa mort pour avoir sa crise de rage dont Thorfinn le sauve, vous faites en sorte que Ketil soit un maitre gentil en apparence mais, véreux qui leur réclame toujours plus de travaux pour qu'ils gagnent leur liberté (par exemple, ils doivent juste défricher et créer un champ sur une petite parcelle, puis sur une autre, puis encore une autre plus grande, avec de moins en moins d'outil) et qui ne les aide jamais contre les valets de ferme sauf si Patel insiste comme c'est déjà le cas dans le manga, on garderait l'aspect "enchaine les gens par l'argent et les obligations morales" du personnage avec Arnéis et les violences sexuelles en moins.
Le fait qu'il craque complètement et va affronter Knut la fleur au fusil après avoir été en PLS dans un tonneau durant tout le voyage retour ? Il se réveille en rentrant chez lui, et en voyant toutes les richesses qui lui appartiennent et qu'il a gagné à la sueur de son front selon lui, ce qui lui fait péter une durite comme l'avait prédit Sverker car, plus on a de chose, plus on a peur de les perdre, ce qui mène à la situation du chapitre 90.
Les esclaves qui ont tout perdu et donc, ont renoncé à être libre un jour et d'avoir leur propre vie en main ? Thorfinn a exactement ce comportement au début de cet arc et est complètement dépressif.
Si on veut absolument casé Gardar pour aborder le cas des esclaves maltraités qui pètent une durite, on pourrait le garder mais, sans Arnéis qui l'obsède : ce serait toujours un esclave en fuite après avoir tué ses maitres en mettant le feu à leur maison après des années de souffrance, il se retrouve à échouer sur les terres de Ketil et il est trouvé par Einar et Thorfinn qui d'abord le prennent pour un vagabond du même genre que Serpent et ses hommes avant d'entrer au service de Ketil, puis apprenne que c'est un esclave très dangereux mais, quand ils sont avec lui, ils semblent être une personne normal et saine d'esprit qui leur donne un coup de main pour les remercier de leur aide le temps de trouver un moyen de quitter le Danemark discrètement. Sauf qu'une fois que les miliciens le retrouve, ils montrent son vrai visage de machine à tuer prêt à tout pour rester libre qui est aussi extrême car, il refuse de revivre un enfer pareil après avoir caressé l'espoir d'être libre d'aussi près, ce qui lui fait perdre le peu d'esprit qui lui restait après ces années de calvaire. Thorfinn et Einar hésiteraient à aider Serpent quand Gardar s'enfuit une première fois en tuant des miliciens mais, en voyant qu'à présent, il s'en prend à tout ceux qu'il croise sans distinction, ils aident Serpent à le capturer avant qu'ils s'en prennent au vieux Sverker. Etant donné qu'il insiste beaucoup sur le fait que des fermiers comme sa famille ne devrait posséder que les terres qu'ils sont capables de cultiver par eux-mêmes et considère les esclaves comme des personnes qui n'ont pas eu de chance, ce serait assez logique de dire qu'il n'a jamais eu d'esclave car, il s'est toujours occupé lui-même de tous ses champs mais, comme c'est un homme libre et le père de Ketil qui est réputé pour ne jamais libérer ses esclaves après leur avoir fait miroiter leur affranchissement toute leur vie sauf rares exceptions (Patel), il le pense aussi pourri que son fils et veut le tuer lui aussi, même si c'est un vieillard qui ne peut plus se défendre à son grand âge. Il finirait par se faire arrêter par Thorfinn qui le maitrise grâce à ces techniques non létal de combat à main nue pour maitriser ses adversaires hérités de son père, puis Serpent accepte de le remettre aux autorités pour que Gardar soit jugé et condamné malgré sa soif de vengeance car, sur le coup, il est surtout rassuré que le "vieux" va bien vu que dans le manga, Sverker et Serpent sont très proches et s'apprécient (avec Arnéis qui s'ajoute à la maisonnée de Sverker en plus de Thorfinn et Einar, il y a une vraie atmosphère familiale chez lui alors, on pourrait continuer sur ça).
Voilà, un sous scénario corrigé sans mettre de ficelle sexiste, sans excuser un assassin, et en montrant que l'esclavage, c'est mal, que maltraiter d'autres êtres vivants, c'est mal, et que c'est mal de tuer des gens, c'est quoi l'excuse du mangaka ? On peut supprimer entièrement un des personnages principaux sans souci et sans trop modifier l'histoire, avec juste des changements mineurs ou alors, des modifications qui améliorent le sous-scénario concerné, y a un problème ! Arnéis est juste inutile ou un poids, c'est tout ce que ça dit ce genre de constat !
Après, je suis consciente que le système de production du manga n'aide pas à avoir beaucoup de recul vu qu'il faut tout boucler pour chaque parution de magazine, ce qui crée souvent des trous dans le scénario car, le mangaka n'a pas eu le temps de bien réfléchir à son histoire, surtout quand il fait le dessin et le scénario comme Makoto Yukimura, et encore plus pour un manga historique comme Vinland Saga qui est aussi juste et renseigné (même si on dirait qu'il n'a pas été publié de manière hebdomadaire vu que le mangaka n'arrivait pas à suivre ce rythme [tu m'étonnes vu la demi tonne de travail sur chaque planche !] et maintenant, il est publié dans un magazine mensuel, tant mieux pour la santé de l'auteur). Mais quand même, que l'arc le moins bien écrit de tous les personnages importants soit pile celui du seul personnage féminin important en 14 tome, qu'on retrouve beaucoup de ficelles d'écritures intrinsèquement sexiste qui ne sont là que parce qu'elle est une femme, dont le traitement diverge autant de celui des personnages masculins, qui ne sert qu'à mourir pour donner des motivations aux personnages masculins... admettez que c'est un peu gros. Thors aussi est destiné à mourir et sert de modèle à son fils après avoir été sa motivation pour se venger mais, il est un personnage plus complexe et développer qu'Arnéis alors qu'il n'apparait qu'en flashback, là où Arnéis est surtout une demoiselle en détresse définit par sa beauté, sa gentillesse et sa faiblesse.
Je ne sais pas ce qui s'est passé, j'étais pas dans le bureau de Yukimura quand il a écrit mais, on dirait presque que soit il s'est dit que ce n'était pas la peine d'autant fouiller son personnage car, elle était la fille à protéger, ou alors que c'était complètement acceptable de réutiliser ces vieilles ficelles usées jusqu'à la corde dans le cas d'Arnéis alors qu'il est assez original avec les autres personnages principaux et sort souvent des sentiers battus, et la seule raison que je peux voir comme origine de cette différence, j'en suis désolée, c'est qu'elle soit un personnage féminin et que les personnages féminins sont encore et toujours considérés comme des personnages de seconde zone qu'on soigne et peaufine moins car, elles ne peuvent pas être d'aussi bon personnage que leur équivalent masculin, ou alors que les femmes réagiront forcément différemment des hommes, ce qui est un peu le cas ici vu que les femmes ne semblent pas avoir grandi dans la même société que les hommes en étant forcément contre la violence, là où tous les hommes ou presque l'adorent par nature et doivent réfléchir pour comprendre que la violence, c'est pas bien. Je ne voie pas autre chose.
Et c'est juste désolant comme constat. On ne devrait pas encore trouver des personnages féminins principaux qui ne sert à rien dans les années 2010. Elles méritent bien mieux, Arnéis méritait bien mieux et en la faisant juste survivre et partir pour le Vinland, on aurait pu avoir un personnage qui guérit et se relève malgré tout grâce aux soins de ses proches et en trouvant de quoi s'accrocher à la vie malgré tout, tout en se sortant de ses regrets. On aurait même pu la faire retrouver Hialti et être heureuse avec lui par magie du scénario. On est dans une saga, ça peut arriver ce genre de chose alors, go ! Laissez Arnéis être heureuse et à se relever nom des dieux !
Je sais pas trop comment finir ce billet... je vais juste dire que son traitement m'a vraiment déçu et j'espère vraiment que la femme de Thorfinn sera aussi bien écrite qu'on le dit car bon, quand une histoire arrive à faire l'exploit de respecter autant que possible la réalité historique, c'est dommage qu'elle se prenne les pieds dans l'écriture d'une moitié de l'humanité, surtout quand elles sont censé avoir une meilleure condition que celle qu'on imagine à l'époque décrite... et que c'est usant à force que ce soit toujours elles qui perdent toute leur force d'action historiquement documenté et prouvée pour faire plus "réaliste" selon des stéréotypes complètement faux et pas perdre le lecteur qui pour lui, c'est plus difficile de croire en une femme libre et contrôlant sa vie en 1018 plutôt que croire à un homme géant se battant avec des troncs d'arbre parce que c'est classe... vu la rigueur de Vinland Saga et la qualité de ce manga, c'est encore plus usant vu que la moitié de l'humanité est réduit à la troisième roue du carrosse... enfin, la moitié de l'humanité... après tout, si on suit ce genre d'histoire, l'humanité est composé à 90% d'homme et de 10% de femmes alors... voilà quoi...
Enfin, merci beaucoup pour avoir tout lu et supporté mon petit coup de calcaire, fallait que j'en parle pour me le sortir de la tête et mieux mettre des mots sur ce que je ressentais sur la fin de cet arc...
Merci encore pour votre gentillesse et votre courage d'avoir tout lu.
#Vinland Saga criticism#une curieuse qui s'énerve un peu et dit des trucs qui lui passe par la tête#c'était du travail de longue haleine et j'ai pas l'habitude de faire des analyses sur un manga sur un aussi long arc...#j'espère que ça reste compréhensible pour un maximum de monde...#ça reste une critique assez acerbe de tout un pan de l'écriture j'évite de le mettre dans le tag principal tant pis pour la visibilité#cet arc aurait pu être très bon et c'était osé de mettre aussi peu d'action après le 1er mais il se prend largement les pieds dans le tapis#et c'est dans le même tapis que tout le monde se prend les pieds alors qu'en général la série n'a pas ce genre de défauts#en règle général j'ai tendance à être relativement tolérante vis à vis de l'esclavage dans la fiction et des personnages qui le pratique#'c'était comme ça à l'époque' tout ça... mais ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas le critiquer#après tout même à l'époque les gens étaient contre avec les esclaves eux-mêmes en première ligne comme Spartacus#C'est un sujet avec une réponse simple -c'est mal l'esclavage- mais dont le traitement est compliqué#surtout à des périodes anciennes vu qu'on a tendance à plaquer l'esclavage négrier du 18-19e sur des pratiques différentes#l'esclavage grec- romain- norrois- ottoman... chaque système a ces particularités et sa propre manière de broyer les esclaves#mais ça n'empêche pas de les critiquer ou de laisser une autonomie de pensée aux esclaves -comme Einar-#Ketil était une très bonne déconstruction de l'archétype du 'gentil maitre' vu qu'on voie que dans le fond il veut que tout lui appartienne#ça aurait pu être un excellent arc si le traitement d'Arnéis avait suivi et qu'elle n'était pas réduite à une demoiselle en détresse#son traitement est pas loin de saboter entièrement la conclusion de l'arc au point qu'après coup je me demande s'il n'a pas été raccourci#vu que pas mal de gens n'ont pas aimé la tournure plus lente de la série et ont critiqué l'absence de combats 'épiques'#C'est peut-être pour ça que Serpent-Roald est mon personnage préféré de cet arc il reste lui-même dans le tome 12#j'aurais bien aimé savoir quel crime il a commis pour avoir été banni vu qu'on ne le dit jamais clairement#Il est gris moralement mais il agit quand même de manière compréhensible dans son contexte#honnêtement à part le meurtre de Gardar il prend souvent des décisions assez bonnes et tient comme il peut ses hommes#ça faisait plaisir de le voir devenir un honnête homme cultivant son champ avec Sverker#même Ormar qui commence comme un personnage purement comique grandi et a un arc très intéressant#alors pourquoi c'est pile Arnéis et les persos féminins qui n'ont pas ce niveau d'écriture ?!#ça me dépasse...#sinon point méta pour moi apparemment en anglais Thorgeir s'appelle Thorgil...#merci au trad français d'avoir mis un autre nom pour lui ça m'évite d'entacher ma propre Thorgil en portant le même nom que cette brute ^^
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