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#Sortir de sa zone de confort en voyage
mdameninie · 2 months
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Voyage en Solo à Londres : Dépassement de Soi et Découverte Culturelle
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omagazineparis · 5 months
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5 raisons de voyager seule
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Tu veux absolument partir en vacances cet été mais tes copines ne sont pas disponibles ou bien vous n’êtes pas d’accord sur la destination ? Pourquoi ne pas partir seule ? Tu as sûrement peur de ne pas t’amuser ou ne pas te sentir en sécurité mais voici 5 raisons pour lesquelles tu devrais envisager de voyager seule. Organiser son voyage sans contraintes A plusieurs, il y aura forcément des compromis à faire sur le programme, les activités ou encore le budget. Seule, tu pourras t’organiser selon tes envies, tes humeurs et même changer de plan à la dernière minute et improviser. Tu seras le seul maître de ton temps et de ton séjour. Faire des rencontres Lorsqu'on voyage entre amis ou en amoureux, on a tendance à rester dans sa zone de confort et à ne pas faire attention au monde qui nous entoure. En revanche, seule, on est plus apte à s’ouvrir aux gens et à entamer la discussion. Ainsi, tu pourras profiter de tes sorties pour parler aux locaux et même à d’autres voyageurs en solo. Les liens que tu créeras et les souvenirs que tu partageras avec eux resteront gravés en toi à tout jamais. Apprendre à se connaître Il se peut que tu sois confrontée à des imprévus, cela fait partie des voyages. Au lieu de les voir comme une fatalité, prends plutôt cela comme une chance de te découvrir des capacités à faire face aux difficultés, tu n’en ressortiras que plus fière. Durant ce voyage, tu te redécouvriras et en seras peut-être même surprise de voir ce dont tu es réellement capable. Se reconnecter avec soi-même Voyager seule est l’occasion de s’isoler de notre quotidien, de notre entourage et de se retrouver seule avec soi-même. C’est donc l’occasion de réapprendre à se connaître, de méditer sur sa vie, sa personne, de prendre de nouvelles résolutions et, pourquoi pas, de se reprendre en main. Cela peut se faire par de la lecture, des activités, des rencontres ou même par une journée à bronzer sur la plage. En savoir plus pour déposer une demande d’ESTA À lire également : Porto-Vecchio Festi Yoga : une aventure annuelle Dépasser ses limites Voyager seule, ça peut faire peur. Cependant, il faut voir cela comme une occasion de pouvoir sortir de sa zone de confort et cette expérience peut être vraiment bénéfique. En effet, tu seras amenée à faire des choses dont tu n’avais pas l'habitude, et c’est ça la vraie richesse. Il faut juste s’efforcer de dépasser ses limites et se dire qu'on n'a qu’une vie, il faut la vivre à fond pour ne pas avoir de regrets. Il faudra juste de la préparation afin de partir en toute sérénité. Voyager seule reste une occasion unique d’explorer le monde, de se redécouvrir et de vivre une expérience unique, et ce, sans réelles contraintes. De plus, tu pourras en inspirer plus d’une et donner envie à d’autres femmes de tenter cette expérience incroyable. Pour en savoir plus, je t’invite à lire l'article 10 conseils pour voyager seule en toute sécurité. Read the full article
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SAMEDI 16 MARS 2024 (Billet 1 / 4)
Est-ce que ce Billet n’est que de la Pub de notre part. Non, pas tout à fait, laissez-nous vous expliquer… Un peu comme des parents tout fiers d’applaudir leur gamin(e) sur une scène d’un spectacle de fin d’année scolaire, nous qui n’avons pratiquement travaillé que dans cette boîte, nous ressentons à la lecture de ce genre d’article une fierté difficile à mesurer… même si durant toutes nos deux carrières, nous n’avons gagné que des clopinettes. Mais n’est-ce pas ça qu’on appelle l’Amour… avec un grand « A » ?
Autour de nous, certains à l’époque s’étaient inquiétés du fait que le nouveau propriétaire du Club Med était Chinois et avaient peur des conséquences sur le devenir du Club Med. 20 ans plus tard, Henri Giscard d’Estaing est encore là, regardez bien sur la photo ci-dessus, il n’a toujours pas les yeux bridés, le Club se porte plus que très bien (cf l’article du Figaro ci-dessous) et, aux buffets, on ne trouve pas que des nems et des raviolis chinois. Tout le monde peut se tromper…
Evidemment, comme partout… et surtout en France (un pays de râleurs qui n’apprécient pas « ce qui marche »), il y a et il y aura toujours des scrogneugneux… mais heureusement ils sont tellement minoritaires qu’ils n’impactent que d’une façon epsilonesque la réussite de l’entreprise !
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Sa montée en gamme achevée, le Club Med ouvre un nouveau chapitre de son histoire
Après vingt ans d’une profonde transformation, le roi des villages de vacances mise résolument sur les familles et la montagne. Son propriétaire chinois Fosun veut faire rentrer un nouvel actionnaire.
Des revenus records, dopés par une forte demande et des prix en hausse. Le Club Med signe une année 2023 historique, profitant à plein d’une montée en gamme entamée il y a vingt ans. Son chiffre d’affaires a bondi de 17 % l’an passé, frôlant les 2 milliards d’euros. Quant au résultat net, il atteint 99 millions, le résultat opérationnel des 68 villages culminant à un niveau historique de 174 millions.
« Une des entreprises les plus rentables du tourisme »
« Nos trois zones géographiques, Europe, Amérique et Asie-Pacifique, enregistrent une croissance rentable, se félicite Henri Giscard d’Estaing, son président. L’Asie, qui n’est repartie que l’an dernier pour cause de restrictions sanitaires plus longues, a notamment profité d’une forte demande de voyages domestiques en Chine, où nous avons onze villages. Le Japon a connu une croissance extrêmement forte à la montagne. »
Aux commandes du Club depuis 2002, Henri Giscard d’Estaing n’a jamais été aussi confiant pour l’avenir. « À près de 10 % de marge opérationnelle, contre 2,5 % il y a 8 ans, nous sommes une des entreprises les plus rentables du tourisme, et nous sommes devenus un champion mondial français, affirme-t-il. Grâce à la montée en gamme commencée en 2004, le modèle économique du Club n’a jamais été aussi solide. »
Les Bronzés ont immortalisé le Club d’avant. Il y a encore vingt ans, on allait et venait dans des villages de cases, le collier-bar permettait de s’offrir des consommations… Les « Crazy Signs » n’ont pas disparu, mais le Club est aujourd’hui synonyme des vacances tout compris haut de gamme, offrant un hébergement tout confort, des buffets toujours plus somptueux, en plus de nombreuses activités et services (club enfants).
En avril, 100 % des villages seront haut de gamme
Venue du monde entier, la clientèle CSP + (*), composée en grande majorité de familles, n’hésite pas à s’offrir des vacances à plusieurs milliers d’euros. « Il y a vingt ans, nous étions les plus chers du moyen de gamme, se souvient Henri Giscard d’Estaing. Il fallait sortir de cette situation, qui aurait été probablement fatale. La partie douloureuse a été de fermer plus d’une cinquantaine de villages. » Mais le groupe en a aussi ouvert une quarantaine et en a transformé une bonne vingtaine. « En 74 ans d’existence, le Club Med n’a jamais disposé d’un parc de Resorts aussi beau et attractif », assure le patron.
En avril prochain, ce colossal chantier sera finalisé : 100 % des villages seront « premium » ou « exclusive collection » (très haut de gamme). Le Club affiche désormais un revenu moyen par jour de 220 euros. Il assure 70 % de sa distribution en direct - ce qui permet d’optimiser les marges. Et ses villages attirent, été comme hiver.
Enfants, parents et grands-parents
« Les familles représentent 70 % de notre clientèle, précise Henri Giscard d’Estaing. De plus en plus, nous accueillons des grands-parents, venus avec leurs enfants et petits-enfants. Ils viennent de tous les continents. C’est ce qui nous permet d’être quasiment pleins toute l’année. » En volume d’affaires, les Français arrivent toujours en tête. Suivent les Brésiliens. Les Chinois sont en cinquième position.
La suite s’écrira sur ces nouvelles bases. « Au niveau mondial, le nombre de familles aisées prêtes à s’offrir ces vacances haut de gamme va continuer d’augmenter. La demande est là », explique Henri Giscard d’Estaing. Sans délaisser les bords de mer, le Club misera résolument sur la montagne, où il exploite déjà 25 Resorts dans les Alpes françaises et européennes, en Chine, au Canada et au Japon. « C’est là que nous avons le meilleur avantage produit, explique Henri Giscard d’Estaing. Ces villages bénéficient du meilleur enneigement et dégagent les revenus moyens par jour les plus élevés (285 euros en moyenne incluant les cours de ski et les forfaits) ».
Le groupe, qui veut être leader mondial sur ce segment, regarde de nouvelles opportunités aux États-Unis, en Italie et en France.
Fosun à la recherche d’un autre actionnaire
Fosun, son actionnaire chinois, souhaite continuer l’aventure. Cette année, deux nouveaux Resorts doivent ouvrir en Chine, et trois villages rouvriront flambant neufs, à Serre Chevalier et Vittel en France, et Gregolimano en Grèce (le plus des Villages du Club en méditerranée – NDLR du Blog). Mais, très endetté, le conglomérat Fosun a officialisé en septembre sa volonté de trouver un actionnaire minoritaire. Il avait dépensé 900 millions d’euros en 2015 pour s’emparer du Club, alors convoité par l’italien Bonomi (ouf, on y a échappé ! – NDLR du Blog).
Le dossier attire. Des discussions ont été menées avec le groupe familial Maus Frères, propriétaire notamment des marques de prêt-à-porter Lacoste et The Kooples. Mais ce dernier voulait prendre une participation majoritaire, alors que Fosun ne proposerait que 30 %. Bpifrance, qui avait fait un ticket avec les Maus, serait encore dans la partie - ce que les pouvoirs publics français voient d’un bon œil. D’autres investisseurs regardent et discutent. À commencer par des fonds. Les milieux financiers spéculent toujours sur l’intérêt du fonds Certares, basé à New York. Déjà très investi dans le tourisme, il est l’actionnaire de référence de Marietton Développement et d’Amex GBT. L’idée de faire entrer un fonds du Proche-Orient (le fonds souverain d’Arabie saoudite a regardé le dossier, un temps) n’est pas non plus abandonnée, alors que le Club Med est en passe de signer un accord pour ouvrir un village à Oman. « Je ne fais aucun commentaire », lance Henri Giscard d’Estaing.
(*) CSP + : « Catégorie Socio-Professionnelle + »
(Source : « Publication dans le Figaro Economie du vendredi 15 mars 2024 »)
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Presque toute la presse, spécialisée ou pas, a salué l'exploit.
Ci-dessous, si vous cliquez sur les photos, vous aurez accès aux articles publiés dans « Les Echos », puis « La Tribune » et pour finir, « Paris Match », pour ne citer qu’eux…
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photos-car · 1 year
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Volkswagen Golf R Estate 2022 - La plus puissante et la plus dynamique
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La Golf R Estate est uniquement destinée au marché européen, où elle coûtera l'équivalent de 60 835 $.
Sans grande surprise, la Volkswagen Golf R Estate bénéficie des mêmes améliorations visuelles que la Golf R à hayon standard. Cela signifie une énorme calandre inférieure noircie à l'avant avec une subtile bande bleue entre les phares à LED, avec des jupes latérales étendues sur le côté. Vous obtenez des jantes en alliage de 18 pouces en standard! mais vous pouvez les remplacer par un jeu de jantes de 19 pouces si vous êtes prêt à payer un peu plus.
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Voir tous les modèles Volkswagen La nouvelle VW Golf R Estate conserve le diffuseur standard de la Golf R et l'échappement à quatre sorties à l'arrière! bien que le changement évident ici soit la ligne de toit allongée et les feux arrière alternatifs tirés de la l'Estate ordinaire. Intérieur et coffre Le plus grand changement apporté à la Golf R sous sa forme Estate est l'espace de coffre. C'est jusqu'à 611 litres contre 374 litres, ce qui correspond au reste de la gamme Estate. Le système à quatre roues motrices n'a pas rongé l'espace de coffre disponible. Sinon, l'intérieur de la Golf R Estate est à peu près le même que celui de la berline. Il y a très peu de boutons physiques! car le système d'infodivertissement de 10 pouces contrôle la plupart des fonctions de la voiture. Il y a aussi un autre écran conducteur de 10 pouces à la place des cadrans analogiques. Les sièges sport sont également de série! avec des options comprenant la climatisation à trois zones et un toit panoramique disponibles. Nouveau moteur et performances Le moteur quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres de la Volkswagen Golf R à hayon est conservé sans changement ici, ce qui signifie qu'il est toujours bon pour 320 ch et 420 Nm. Cela livré aux quatre roues via une boîte de vitesses automatique DSG à sept vitesses! avec pour résultat un temps de 0-100 km/h de 4,9 secondes et une vitesse de pointe de 270 km/h! si vous optez pour le Pack Performance. (plafonné à 250 km/h sinon.) En standard, elle dispose d'un système de contrôle dynamique du châssis. Utilisé pour mettre la voiture dans des modes plus confortables lorsque vous l'utilisez pour sortir le chien courir! ou des réglages plus sportifs, y compris un mode spécifique au Nurburgring. Idéal si Pluton a envie de faire un tour du célèbre circuit de course « Green Hell » avant son voyage habituel au parc. Site officiel Volkswagen
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marie-bradshaw · 2 years
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A l'assaut du froid norvégien
Chers lecteurs, (j'ai l'impression d'être Lady Bridgerton quand je commence mes articles comme ça...) aujourd'hui, comme souvent, je suis partie à l'aventure.
Entendons par là que d'une situation plutôt catastrophique peut se présenter une opportunité de sortir de sa zone de confort.
Ici une erreur d'aéroport qui m'a fait rater mon vol de retour en France depuis Oslo.
Tous les autres vols étant complets, une petite voix intérieure s'est mise à susurrer à mon oreille: "c'est l'occasion d'être un peu dingue et de partir faire un truc de fou".
Moi: "Ok la voix, mais quoi?"
La Voix: "Y'avait pas un truc que tu voulais faire, pour lequel il fallait passer par Oslo et dont tout le Monde parle...?"
Moi: "Bon sang mais oui! Tu crois qu'on peut? C'est pas super raisonnable..."
La Voix: "On peut tout ce qu'on veut, et entre nous je crois que tu l'as bien mérité. Tu voulais redevenir toi-même à travers ce voyage non? C'est le moment de le prouver. Vis"
Moi: "Tu sais clairement me parler... En même-temps tu es moi, ou la version de moi "en Fuego" H24 qui se mettrait à danser du Shakira au milieu de l'aéroport et qui n'hésite pas à dire ce qu'elle pense, je ne sais pas pourquoi j'avais cessé de t'écouter ces derniers mois, j'avais peur je crois"
La Voix: "Peur de quoi darling?"
Moi: "D'être trop je pense, d'être trop pour lui, de le consummer, de l'écraser sous le poids de sa jalousie, de le noyer avec sa soif de contrôle, de le brûler avec mon feu sacré"
La Voix: "Bref, tu avais peur de lui faire mal avec ses propres insécurités et tu t'es perdue en chemin"
Moi: "Je suppose"
La Voix: "Tu supposes? Pour quelles autres raisons aurais-tu cesser de te manifester?"
Moi: "La croyance qu'un cadre sociétal bien défini pouvait me convenir. Que si je me forçais assez fort, je pourrais accepter un job qui me rend dingue et un mec qui ne croit ni en lui ni en moi"
La Voix: "Je vois... Et qu'est-ce que tu crois à présent?"
Moi: "Je crois que la vie ce n'est pas ça. Qu'on est tous différents, mais qu'on veut tous aimer et être aimés à sa juste valeur et pour qui nous sommes entièrement, sans compromis."
La Voix: "Et qui es-tu?"
Moi: "Grande question... Quelqu'un de bienveillant, d'authentique, de sincère (je me répète non?), d'impulsif aussi (c'est ta partie ça), de vivant, de passionné, d'emphatique. J'aimerais savoir que je fais une différence à mon échelle, pour mes amis, mais pour tous ceux qui auront besoin d'un coup de pouce pour se sentir bien dans leurs baskets. Parce que je sais ce que ça fait d'être le vilain petit canard, des brutes du lycée qui te martyrisent parce que t'es l'intello de la classe aux parents qui t'ont confondu avec un punching-ball émotionnel. Je sais ce que ça fait de ne pas se sentir vu/e, respecté/e, traité/e avec décence et humanité. De se réfugier dans les livres et des univers où tout paraît toujours plus simple. De ne pas avoir confiance en soi, en son capital, en son potentiel."
La Voix: " Et tu lui dirais quoi aujourd'hui au toi qui a vécu tout ça? A tous ces gens qui pleurent en silence, qui se réfugient chacun à leur manière, ou qui ont peur d'être jugés tout simplement."
Moi: "Je leur dirais à tous, moi incluse, que la roue tourne. Saisissez votre chance, apprenez à vous connaître, à vous aimer, peu importe ce que pensent les gens. Ils ne se réveillent pas avec vous le matin, ils ne se couchent pas avec vous le soir. Vous oui. Et si vous ne vous aimez pas tel que vous êtes, comment pourriez-vous être sincère avec les autres? Peu importe l'état dans lequel vous êtes aujourd'hui, posez-vous la question, qui vous voulez être demain? Fermez les yeux, visualisez cette personne, tendez-lui la main. Ca peut être vous demain, et vous êtes votre seul obstacle."
La Voix: "Wow. Merci pour ça"
Moi: "Merci à toi, de ne pas m'avoir abandonné quand je détournais le regard sur ce que tu essayais de me faire comprendre en t'enfermant dans un puit sans bruits. A présent je sais, tu es sortie, et je suis prête à marcher avec toi en égaux."
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lapluiesurlamer · 2 years
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Le voyage
Je suis quelqu'un qui a beaucoup, même énormément voyagé.
Entre 10 et 11 ans, j'ai parcouru une bonne partie de l'Amérique latine. À 12 ans, je suis partie en Asie du sud-est pendant 6 mois. À 15, j'ai baroudé en Amérique centrale. À 16 ans, je me suis baladée, de nouveau 6 mois, en Colombie et au Brésil. Je viens de repartir pour backpaquer 6 mois en Asie du Sud Est, et je suis actuellement aux Philippines.
Pourquoi est-ce que je peux faire ça ? Parce-ce que j'ai des parents qui sont scénaristes de BD, qui peuvent bosser à distance. Mais aussi parce que je suis française, née dans un pays riche, que mon passeport permet d'aller partout du moment que j'ai de l'argent, que mes parents ont décidé de sauter le pas en changeant d'un mode de vie classique et sédentaire. Alors ils nous emmènent moi et mes petits frères avec eux.
Le voyage c'est une ouverture extraordinaire, qui permet de mûrir en se confrontant à d'autres cultures, d'autres goûts, d'autres odeurs, d'autres gens... C'est ce confronter à des choses différentes pour grandir, ouvrir son esprit le plus largement possible. Voyager c'est sortir de son quotidien, de sa zone de confort et aller à la rencontre des autres. C'est prendre un sac à dos, le plus petit possible, son estomac et un sourire avec en plus une paire de jambes. Si possible. Le voyage, on pourrait en faire des pages et des pages que ça ne serait pas décrit comme il faudrait, alors je ne vais pas prétendre pouvoir le faire.
Seulement, aujourd'hui, et depuis assez longtemps, il se passe des choses relativement peu chouettes sur la planète. En France, des gens se suicident, font des burn-outs, ont le dos courbé, dorment à la rue, sont jetés hors du pays à cause de racistes d'extrême-droite, subissent des violences morales ou physiques, et j'en passe. Les libertés sont petit à petit grignotées, les services publics sont saturés et se délabrent, le privé passe par là et fait ses affaires, bref, tout va de plus en plus mal.
Dans le monde, des population entières sont contraintes de se déplacer pour échapper à la montée des eaux. Et Turquie et en Syrie, un tremblement de terre vient de tuer des milliers de personnes. En Chine, des Ouïghours sont enfermés dans des camps de "rééducation". Le gouvernement israélien massacre des palestinien.ne.s sur leurs terres. On a construit un mur anti-migrant.e.s. aux États-Unis et dans d'autres pays. On détruit la forêt amazonienne au Brésil, et on déplace les autochtones dans des "réserves". Des milliers d'incendies font rage et détruisent tout dans beaucoup d'endroits. Et encore c'est pas tout. Bref, dans ce contexte (ces contextes ?) je me pose une question :
Est-ce légitime de voyager et d'être heureux quand il se passe tout ça, en profitant d'un passeport passe-partout ? Est-ce légitime d'être heureux.se en prenant l'avion pour aller de l'autre coté du globe, quand certain.e.s ne sont jamais sortis de chez eux ? Quand cela rejette des tonnes et des tonnes de CO2 dans l’atmosphère ?
J'imagine que oui, j'imagine qu'on a le droit d'être heureux.se même si autour de soi les gens souffrent, du moment qu'on en a conscience. Peut-être que justement partir permet de se rendre compte de tout ça ?
Et moi j'écris ça en pouvant regarder joyeusement la marée monter depuis une plateforme en hauteur.
Bon, bah sur ce, salut, merci d'avoir lu jusqu'au bout :)
Dites-moi ce que vous en pensez en commentaire.
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claudehenrion · 4 years
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Etre journaliste : avoir des devoirs ou des droits ?
  Il m'arrive souvent de pester contre les carences, les manques, les erreurs et les fautes commises par la quasi-totalité des membres de la caste des journalistes (à “Valeurs actuelles” près !). Il est indéniable que leur responsabilité individuelle et collective est gravement engagée dans la tourmente dans laquelle leur inculture et leur manque de jugeote nous entraînent depuis longtemps… Ceux d'entre nous qui seront encore vivants lorsqu’elle cessera n'en sortiront sans doute pas indemnes…
 Etre journaliste, c'est ou ce devrait être un métier, celui d'informer. Ce ne devrait pas être un exercice de déformation de la vérité, pour promouvoir sa propre vision du monde. Exigeant et beau lorsqu'il est bien fait, il peut devenir un poison pour la société, et l'amateurisme, l'à peu près, le manque de professionnalisme et plus que tout, la malhonnêteté intellectuelle y sont donc sans doute plus dommageables qu'ailleurs… Malheureusement, les rédactions ferment les yeux et laissent faire lorsqu'elles n'encouragent pas ces dérives : leurs membres sont tous issus du même déplorable système d'anti-sélection par --cooptation à gauche”, responsable de ce qu'ils ne représentent plus qu'eux-mêmes sur l'échiquier politique –alors même que leur discours est rythmé par leur insupportable ’’ce que les français veulent savoir’’... Cette phrase rituelle n'a d'autre but que de ‘’reprendre la main’’ en cassant le rythme de la pensée de leur victime, pour déporter le discours “plus à gauche”. Depuis des années, 90 à 95% des élèves des écoles de journalisme se disent de gauche contre 28 % de la population (CSA-Atlantico). Ceci explique cela !
 Les adeptes de ces pratiques condamnables disposent de tout un arsenal de techniques pour ré-orienter la phrase la plus innocente dans le sens de leur engagement politique : “M. Untel, qui avait par ailleurs été mis en cause dans un scandale (surtout, être dans le vague, d'autant qu'il a été acquitté il y a 20 ans !) a été aperçu mangeant un sandwich”.… qui acquiert aussitôt un arrière-goût délictueux ! Le sous-entendu, répété jusqu'à ce que soit plantée la graine du doute, le “silence lourd de sens”, la mimique “expressive”, les allégations imprécises ou la double question interro-négative arrivent à faire dire à leur victime… ce qu’il n’a pas dit ! Un exemple : ’'Regrettez-vous d'avoir… (ou : de ne pas avoir !) fait ce dont on vous accuse’' ? Répondre par oui ou par non fait de vous un coupable…  Fillon, Zemmour ou le Cardinal Barbarin sont trois cibles récentes (dont deux ont été atteintes) de ce type de manipulations frauduleuses qui font partie des pratiques quotidiennes de tout journaliste qui se croit “bon” et qui n'est que manipulateur… Appoline de Malherbe, David Pujadas ou Patrick Cohen, par exemple, sont, je suppose, trois “bons professionnels” aux seuls yeux de leurs rédactions…
 Nos journalistes en sont encore à croire, comme les journalistes américains d'il y a 30 ans, que “good news is no news” (= “une bonne nouvelle, ce n'est pas une nouvelle”), faute qui entraîne un culte de la “dernière nouvelle” (les “breaking news”, en jargon) qui leur donne l'ivresse trompeuse de “créer l'événement’' : messagers des dieux et vecteurs de leur main vengeresse… ils croient y jouer un rôle. A l'opposé complet de cette attitude, un journaliste devrait être comme un miroir du monde tel qu'il est, au lieu de ne jamais en montrer que le côté négatif, même et surtout en faisant semblant de parler de zones plus claires…. pour bien mettre en relief la noirceur de tout le reste (exemple actuel : souligner le dévouement des ’'soignants” pour rendre d'autant plus terrifiant le nombre de morts (qui est en réalité très faible, d'un point de vue statistique). Cette désinformation permanente a contribué à plonger le monde dans une crise dont personne ne sait comment sortir !
 Une autre faute lourde est de ne pratiquement jamais remettre les choses en perspective, de ne pas inscrire leurs commentaires dans le plus long terme. Qui , par exemple, a rapporté que, dans les 25 dernières années, guerre ou pas, quelque 100 000 humains sont sortis chaque mois de la pauvreté absolue (même si c'est pour une misère un peu moins grande mais tout-de-même plus supportable). Qui parle de la baisse fantastique de la mortalité infantile, qui a été divisée par deux depuis 1990 ? Qui parle de l'allongement de la durée de vie, qui a plus que doublé –et dans de bien meilleures conditions de santé– en un siècle, guerres et covid19 ou pas, sans parler de la formidable amélioration de l'état de santé général des populations du monde entier, difficilement croyable… Lors de mes premiers voyages en Inde, on voyait encore chaque matin le “ramassage” des morts de la nuit, dans les rues…. L'image-même en a été oubliée (et le “service”, supprimé).
 Si j'en parle si souvent, c'est parce qu'il ne se peut pas que ce matraquage permanent d'images sombres, d'informations orientées et d'énumération de catastrophes ne finisse pas, à la longue, par avoir des effets négatifs sur les populations -et d'abord sur toutes les jeunesses du monde, qui manquent de tout recul… par définition, pourrait-on dire… “Le monde est moche…. mais demain sera bien pire encore” reste le message de base qui ressort de nos journaux, et plus encore de nos réseaux d'informations télévisées… qui ne parlent que de réfugiés, d'immigrants, de crimes, de violence, de pollution qui menace le futur du monde, de critiques de l'ordre établi, comme ces épandages d'ordures qui souillent les nappes phréatiques jusqu'au plus profond de leur enfouissement… Un timide vent d'espoir semblerait souffler, très légèrement, depuis un mois… Jusqu’à quand ?
 La Presse, en règle générale, tend à amplifier les points noirs, qu'il n'est pas question de taire, à la seule condition de dire, aussi, que le type de sociétés qui sont nées de notre “civilisation occidentale” a à son actif des séries purement incroyables de véritables miracles : éducation, protection de l'enfance , droits de l'homme, sécurité individuelle et collective, santé, confort, culture, vie quotidienne, qualité de la nourriture (même les cas les plus inacceptables… le sont infiniment moins qu'hier, et quoi qu'en disent les chantres de la “malbouffe’' -qui l'est de moins en moins, aussi). Certes, nous sommes encore loin de l'idéal, mais la tendance ’'allait dans le bon sens”, avant la crise actuelle Comment cela va-t-il évoluer ?
 Suggestion : les journalistes, et plus particulièrement cette “école française” (plus à gauche et plus engagée dans le faux progressisme que la plupart des gens que ses adeptes prétendent servir et représenter), devraient ajouter dans leur cahier des charges, et avec un haut rang de priorité, de contribuer, dans la mesure de leurs moyens (qui sont grands) à rendre le monde meilleur ou, plus précisément, à faire que les humains le voient plus souvent “comme il est”. Le pessimisme est un choix ? D’accord. Mais l'optimisme en est aussi un. Pourquoi est-il si rarement fait ?
H-Cl.
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mdameninie · 2 months
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Voyage en Solo à Londres : Dépassement de Soi et Découverte Culturelle
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claudeldesr · 5 years
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#covid19, 2e partie | allons, nous avons à faire
Les discussions se multiplient, les questions aussi. Les pensées tournent, les scénarios se créent. Les nouvelles, elles, n’arrêtent jamais.
Écrire, pour essayer d’organiser un peu tout ce tourbillon.
Qu’est-ce qu’il en restera dans quelques années? Difficile à dire. Cette crise crée des centaines de sans précédent. Des premières fois à la tonne. 
La première crise de cette ampleur, à l’heure du numérique, où bien confortables à la maison, nous n’avons peu de choix autre que de consommer de façon compulsive les chaînes d’information, les médias sociaux, les courriels, les sites internets, l’opinion d’un notre troisième voisin et l’avis de notre matante. (Je remercie au passage déjà ceux et celles qui sont très assidus dans la création de memes - un instant de bonheur certain).
La première crise, qui contrairement à l’Ebola ou au Zika, nous touche possiblement de beaucoup plus près, qui semble progresser plus rapidement dans l’hémisphère nord, et qui tend vouloir s’attaquer aux systèmes de santé qu’on admirait. 
Ma première crise, comme professionnelle de la santé, comme médecin-résidente encore en formation, agissant à la fois comme une ressource pour des proches, mais aussi comme éponge à apprendre. Revoir les rudiments de la réanimation, repenser à ses doses de médicaments pour l’intubation, faire des appels téléphoniques à la place de voir ses patients, se demander comment notre pratique sera appelée à changer. Être assez dans le système pour avoir une idée du chaos qui s’en vient, être assez connectée pour avoir de l’information ici et là, pour connaître nos limites, de nos tests de dépistage, de nos médicaments, mais nos forces aussi. Être assez près de la fin de sa formation pour avoir imager très rapidement ce que ça veut dire “être très malade, et très rapidement”. 
C’est quelque chose quand même d’être là, de se dire qu’on sera sur la première ligne, sur le front. Autant que notre volonté de soigner, j’ai l’impression que nous serons confrontés rapidement aux limites de nos soins. 
Je lisais un article du Washington Post cette semaine, écrit par une médecin de famille des États-Unis:
Doctors and nurses see news from our colleagues in China, South Korea and Italy, letting us know in no uncertain terms what is coming. The result is that we are all feeling the psychological ramifications of the trauma. We just haven’t experienced the trauma yet.
Il y a quelque chose de si vrai. L’anxiété de beaucoup est élevée. Les médecins aiment savoir, aiment comprendre, aiment leurs algorithmes. Et là, c’est beaucoup d’inconnu, beaucoup d’incertitude. Nous jonglons avec l’incertitude au quotidien, la base de notre formation, surtout en première ligne, est d’apprendre à jongler avec cette incertitude, ces zones grises. C’est comme toute l’incertitude possible d’une carrière dans quelques semaines. Un surdosage.
Je me dis, pour l’instant que j’ai encore “la chance” de pouvoir aller travailler et d’être en contact avec des gens, des équipes dévouées, de sortir de la maison. J’espère ne pas attraper la covid19, mais comme plusieurs, mon risque élevé. Je souhaite surtout ne pas devenir une porteuse sans symptôme. J’ai même annulé un voyage en Outaouais chez mes parents: pas question que je les mette plus à risque qu’ils ne le sont déjà. 
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J’ai eu quelques jours de congé, un repos avec une balade en forêt, quelques joggings à l’extérieur, des verres avec des amis par Facetime, des livres entamés et terminés, une chanson qui joue en boucle, de la compote sur le rond, une quiche dans le four. Les examens reportés, les événements annulés, le magasinage proscrit, les bars fermés, les courriels autre que ceux portant sur le covid trop rares, il reste soudainement beaucoup de temps pour “le reste”, pour réapprendre à être.
Loin de la maison, en stage hors de la ville, je regrette ne pas avoir amené certains bouquins avec moi. Heureusement, j’ai pu retrouvé facilement sur internet un des passages les plus poignants de La Peste (Albert Camus):
Rieux se leva, avec un air de soudaine lassitude.
- Vous avez raison, Rambert, tout à fait raison, et pour rien au monde je ne voudrais vous détourner de ce que vous allez faire, qui me paraît juste et bon. Mais il faut cependant que je vous le dise : il ne s'agit pas d'héroïsme dans tout cela. Il s'agit d'honnêteté. C’est une idée qui peut faire rire, mais la seule façon de lutter contre la peste, c'est l'honnêteté.
- Qu'est-ce que l'honnêteté ? dit Rambert, d'un air soudain sérieux.
- Je ne sais pas ce qu'elle est en général. Mais dans mon cas, je sais qu'elle consiste à faire mon métier.
- Ah ! dit Rambert, avec rage, je ne sais pas quel est mon métier. Peut-être en effet suis-je dans mon tort en choisissant l'amour.
Rieux lui fit face :      
- Non, dit-il avec force, vous n'êtes pas dans votre tort.
Rambert les regardait pensivement.
- Vous deux, je suppose que vous n'avez rien à perdre dans tout cela. C’est plus facile d'être du bon côté.
Rieux vida son verre.
- Allons, dit-il, nous avons à faire.
  Il sortit.
De retour à l’hôpital demain. Je ne sais pas exactement quand j’en ressortirai, ni ce que je m’apprête à affronter. 
Alors, allons, nous avons à faire.
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omagazineparis · 5 months
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5 raisons de voyager seule
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Tu veux absolument partir en vacances cet été mais tes copines ne sont pas disponibles ou bien vous n’êtes pas d’accord sur la destination ? Pourquoi ne pas partir seule ? Tu as sûrement peur de ne pas t’amuser ou ne pas te sentir en sécurité mais voici 5 raisons pour lesquelles tu devrais envisager de voyager seule. Organiser son voyage sans contraintes A plusieurs, il y aura forcément des compromis à faire sur le programme, les activités ou encore le budget. Seule, tu pourras t’organiser selon tes envies, tes humeurs et même changer de plan à la dernière minute et improviser. Tu seras le seul maître de ton temps et de ton séjour. Faire des rencontres Lorsqu'on voyage entre amis ou en amoureux, on a tendance à rester dans sa zone de confort et à ne pas faire attention au monde qui nous entoure. En revanche, seule, on est plus apte à s’ouvrir aux gens et à entamer la discussion. Ainsi, tu pourras profiter de tes sorties pour parler aux locaux et même à d’autres voyageurs en solo. Les liens que tu créeras et les souvenirs que tu partageras avec eux resteront gravés en toi à tout jamais. Apprendre à se connaître Il se peut que tu sois confrontée à des imprévus, cela fait partie des voyages. Au lieu de les voir comme une fatalité, prends plutôt cela comme une chance de te découvrir des capacités à faire face aux difficultés, tu n’en ressortiras que plus fière. Durant ce voyage, tu te redécouvriras et en seras peut-être même surprise de voir ce dont tu es réellement capable. Se reconnecter avec soi-même Voyager seule est l’occasion de s’isoler de notre quotidien, de notre entourage et de se retrouver seule avec soi-même. C’est donc l’occasion de réapprendre à se connaître, de méditer sur sa vie, sa personne, de prendre de nouvelles résolutions et, pourquoi pas, de se reprendre en main. Cela peut se faire par de la lecture, des activités, des rencontres ou même par une journée à bronzer sur la plage. En savoir plus pour déposer une demande d’ESTA À lire également : Porto-Vecchio Festi Yoga : une aventure annuelle Dépasser ses limites Voyager seule, ça peut faire peur. Cependant, il faut voir cela comme une occasion de pouvoir sortir de sa zone de confort et cette expérience peut être vraiment bénéfique. En effet, tu seras amenée à faire des choses dont tu n’avais pas l'habitude, et c’est ça la vraie richesse. Il faut juste s’efforcer de dépasser ses limites et se dire qu'on n'a qu’une vie, il faut la vivre à fond pour ne pas avoir de regrets. Il faudra juste de la préparation afin de partir en toute sérénité. Voyager seule reste une occasion unique d’explorer le monde, de se redécouvrir et de vivre une expérience unique, et ce, sans réelles contraintes. De plus, tu pourras en inspirer plus d’une et donner envie à d’autres femmes de tenter cette expérience incroyable. Pour en savoir plus, je t’invite à lire l'article 10 conseils pour voyager seule en toute sécurité. Read the full article
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lebideduroutard · 5 years
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Jour 13 et 14 - Auf wiedersehen !
Journée calme en prévision ! 
Ayant fait, à peu de chose prêt, le tour de ce que nous voulions voir dans la région de Ninh Binh, aujourd’hui nous allons simplement profiter de la journée pour une grande ballade avec nos amis allemands qui nous ont proposé de nous faire découvrir des petits recoins cachés aux alentours de Tam Coc où nous logeons. C’est donc armés de nos chaussures bien lacées et de nos sourires que nous nous retrouvons dans la rue.  
Nous partageons sur nos expériences et vies personnelles tout le long du trajet, si bien que l’on ne s’en rend pas forcément compte mais nous avons déjà bien marché. Nous nous asseyons le long d’un lagon pour regarder passer les barques de la balade au départ de Tam Coc, celle que nous avions hésité à faire, mais qui finalement nous semblait moins intéressante que celle de Trang An. Effectivement, il semblerait qu’une bonne partie de leur trajet longe la route, et donc soit accompagné des “doux” bruits de scooters et autres joyeusetés. 
 Après cette petite pause ressourçante, nous reprenons notre marche en direction d’un temple caché au fin fond des rizières. Nous nous arrêtons pour passer une tête à l’intérieur et découvrons des dizaines d’animaux (chevaux et éléphants majoritairement) en papier multicolore. Alors que nous nous interrogeons sur la symbolique de ces sortes de pinatas, des locaux dansent au fond de la cours du temple. Ne souhaitant pas déranger le cours d’une cérémonie religieuse, nous quittons le temple pour prendre quelques photos des alentours. C’est à ce moment que nous voyons alors les vietnamiens du temple sortir, chacun portant un cheval sur son épaule (en papier le cheval, ce ne sont pas des super-héros) pour les amasser à l’extérieur en un gros tas. Soudain, stupeur, le feu est mis aux chevaux… Nous assistons alors à un gigantesque bûcher dans lequel des dizaines et des dizaines d’animaux factices s’en vont rejoindre les ancêtres vénérés, aux cieux.
Interloqués, nous quittons les lieux et reprenons la route pour rejoindre un autre temple, identifié plus tôt par Ute et Bjorn, caché au fond d’une grotte. L’endroit est impressionnant : après une première volée de marches, nous pénétrons cette caverne, humide, calme et à la hauteur sous-plafond considérable. Il n’y a aucun bruit, et la fraîcheur ambiante génère une véritable ambiance zen. Quelques marches supplémentaires nous permettent d’arriver en haut, où un autel attend devant un point de vue sauvage : la jungle s’étend à perte de vue, c’est magnifique.
Nous redescendons de notre perchoir, et finissons de découvrir la zone en empruntant de petits chemins escarpés, menant à chaque fois à des panoramas grandioses et préservés. 
La nuit tombe, il est déjà l’heure de se diriger vers la ville : nous avons un long chemin à parcourir dans le sens opposé, et nous avons déjà faim (nous avions été très raisonnables le midi) ! 
Ce repas partagé nous permet de trancher sur un dilemme auquel nous étions confrontés depuis plusieurs jours : nous voulons nous rendre à Hué pour la suite de notre voyage, mais nous ne savons pas quoi choisir entre le train de nuit ou le bus de nuit. D’une part, le train semble plus sécurisé, car sur des rails, il est très rare d’avoir des accidents. Nous avons déjà expérimentés les bus de transit d’une ville à une autre, et c’est vrai que la conduite sportive des conducteurs nous a laissé perplexe. Alors sur un trajet d’environ 11-12h, de nuit… Nous avons comme une retenue… Cependant, le train, c’est le double en terme de budget par rapport au bus, et avec une hygiène à priori pas top.
Nos comparses allemands finissent de nous aider dans notre choix en nous indiquant qu’ils ont testé les deux : ils ont détesté leur expérience de bus de nuit et nous recommandent vivement le train. Le choix est pris, dès que nous rentrons à notre homestay, et après avoir dit au revoir à nos amis allemands (nos chemins se séparent après cette petite semaine ensemble), nous réservons nos billets de train du lendemain.
La matinée du 3 février nous laisse le temps de ranger nos sacs, réserver notre prochain hébergement et de finir de sécher (au sèche-cheveux, encore et toujours…) notre petit linge, lavé à la main, et qui reste mouillé à cause de l’humidité ambiante.
Nous projetons également d’écrire la suite de notre blog, mais avant cela nous voulons nous regarder un épisode de série, cela fait longtemps et nous avons un peu de temps avant de devoir quitter le homestay. A l’exacte fin de notre épisode, notre petit ordinateur portable s’éteint d’un coup. Je passe ma main dessus : l’écran est brûlant (quasi impossible de poser la main en contact tellement c’est chaud) et une odeur de brûlé s’en échappe. Je ne suis pas un professionnel, mais pour moi, les symptômes semblent indiquer une mort prématurée…
Les boules… Nous l’avions acheté à peine deux mois plus tôt, spécifiquement pour notre voyage… Après avoir regardé sur nos téléphones, la Fnac la plus proche est… au Qatar. C’est un peu loin pour faire jouer le SAV. Tant pis, je suis vraiment dégoûté (vraiment vraiment !!), mais malheureusement je ne peux rien y faire. Nous finissons de ranger nos affaires, réglons notre note et prenons une dernière photo avec Mai, chez qui nous logeons, et sa famille avant de partir pour patienter dans notre restaurant favori. 
 Tout en sirotant ma bière, je n’en démord pas, et je cherche sur mon téléphone une solution pour cet ordinateur “mort”. Je trouve finalement une manipulation à faire avec les touches du clavier, impossible de savoir si c’est bien cela qui a fonctionné, ou si simplement le fait de s’être refroidit, toujours est il que l’ordinateur redémarre, m’affiche un message d’erreur, puis finalement revient à la normale. Je suis heureux ! Oui, j’attache beaucoup d’importance aux biens matériels, mais plus spécifiquement à ceux qui m’ont coûté pas loin de 1000€ et qui durent seulement deux mois…
 Finalement, il est l’heure d’aller à la gare. Nous utilisons l’application locale Mai Linh (une sorte de Uber, qui reste malgré tout assez approximative sur le prix de la course) car nous n’avons pas trouvé de bus pour ce trajet. La gare est bien plus petite que ce que je pensais. Au moment où nous arrivons, elle est bondée, et nous comprenons ce que voulaient dire Ute et Bjoern par “Vous verrez, les vietnamiens aiment bien voyager avec la moitié de leur maison !”... En effet, ils sont chargés ! Cependant, un premier train arrive en gare, et la grande majorité des locaux montent à bord, délestant largement les quais. 
Quelques minutes plus tard, notre train est annoncé, et nous oscillons tous les deux entre excitation et “peur” de cette nouvelle expérience. Nous montons à bord, et après une courte recherche, nous trouvons finalement notre wagon. Nous avions le choix entre “chambre” de six lits, ou de quatre lits. Nous avons opté pour les quatre,évidemment, l’écart de prix n’étant pas énorme du tout. Nous partagerons donc notre cabine avec deux petits vieux, qui ont l’air sympathiques, mais déjà à moitié endormis quand nous arrivons. Ils ont les couchettes du bas, et nous celles du haut. Je m’attendais à pire, et finalement j’en viens à penser que cela semble presque confortable. Pensée vite écartée quand je m’allonge sur mon matelas, bien moins tendre qu’un tatami… Tant pis, on le savait d’avance, je vais bouquiner un peu, et je finirais bien par tomber de fatigue. Hypothèse rapidement éprouvée à la vue du premier (premier étant un mot clé) cafard passant juste au bout de mes pieds. Aïe. Contrairement à Charlotte, je n’ai pas pensé à sortir du fin fond de mon énorme sac-à-dos mon sac en soie fait exprès pour me protéger des lits à l’hygiène douteuse. Je le sais déjà : je ne vais pas bien dormir.
Arthur Petit Bonus parce que c’est drôle :  Je m’améliore en anglais mais il y a des jours où ce n’est quand même vraiment pas ça. 
Là première erreur que j’ai commise c’est quand j’ai dit à Bjoern : “I am so hot”. Il m’a regardé avec des yeux ronds. J’ai mis un tout petit temps avant de comprendre ce que je venais de lui dire. Je suis devenue toute rouge, un vrai petit coquelicot. Il m’a rassuré en me disant qu’il comprenait ce que je voulais dire. J’espère donc qu’il a bien compris que je parlais du temps. 
La 2ème bourde, c’est lors de nos aurevoirs avec Ute et Bjoern. Je voulais leur dire qu’ils allaient me manquer, du coup j’ai dit : “You’re gonna miss me”.  Et puis j’ai trouvé que ça ne sonnait pas bien. Et pareil, avec un petit temps de latence, j’ai fini par comprendre que je venais de leur dire pleine d’assurance que j’allais leur manquer. J’ai reformulé avant qu’ils croient que j’ai le melon.  Cha 
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zackmass · 5 years
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Je suis pas du genre à m'étaler (mouahahah vous n'êtes pas prêt) d'habitude je sort des simples anecdote mais là j'ai besoin de discuter avec ma conscience et de poser ça sur le papier.
C'est un premier billet qui ne sera pas jouasse mais qui vas me faire du bien je pense.
Alors voilà, je suis un mec (woaaw quel révélation) le genre de mec qu'on crois normal et pourtant en faite pas du tout.... J'ai beaucoup dissimulé ce que je ressentais pour éviter de m'exposer, j'ai menti, beaucoup et même trop, à cause de ça j'ai perdu beaucoup de gens autour de moi. Je regrette certains mais beaucoup d'autre moins. La faute à cette lassitude qui me gagne face à des gens normaux, banal avec leurs petite routine et leurs petit train train quotidien, qui ont peur de sortir de leurs zone de confort.
Quand une opportunité se présente, j'ai tendance à sauter dessus comme un lion (c'est mon signe astro remarque) en amour j'ai été d'échec en échec total mais étonnement, je ne regrette rien. Niveau plan cul c'était pas jouasse, je suis pas le genre de type a aimer les plan cul même si ça détend un peu, j'aime terriblement ressentir quelque chose j'aime mes sentiment j'aime quand les mots "je t'aime" viens du plus profond de mes tripes et se répand dans l'air tel un parfum, le genre qui reste et qui remplis d'un sentiment de plénitude.
Au travail je suis terriblement curieux dévoué et spontané, je brusque mon monde alors que je veux juste un peu de reconnaissance... J'ai appris récemment et grâce à une femme qui compte énormément pour moi qu'il y a bien plus important que ça, il y a l'amour (je sais les gens normaux diraient que je suis cucul mais pour moi c'est un ingrédient essentielle)
Je suis conscient de ce que je ressent pour cette femme en si peu de temps conscient que j'ai été trop vite et que je (risque?) la perd peu a peu (j'ai cet peur irrationnel qui m'envahit souvent) conscient que je lui fait peur parce que je suis comme un barrage d'émotion sur le point de craquer mais grâce à elle, ce barrage ne délivre plus des litre et des litres mais des mililitre savamment préparé tel un chimiste en oxydoréduction. J'aimerais réaliser tellement de choses avec elle mais je veux y aller progressivement centimètres après centimètre, la vie est trop courte mais elle est belle surtout quand elle est là avec ses magnifique cheveux roux et ce regard rêveur, j'arrive presque toujours à savoir ce qu'elle pense mais des fois tel un démon tapis dans l'ombre je comprend que quelque chose ne vas pas et cette chose je la sais autant qu'elle me terrifie, je ne suis peut être que de passage dans sa vie... Ce serais cruel que de la forcer a m'aimer et ce n'est pas mon souhait même si elle je la regretterais longtemps.
Tout le monde me pose la même question quand j'ai commencé à éprouver quelque chose j'ai été trop bavard. Pourquoi elle et pas une autre? tu en trouvera d'autre qui peuvent valoir plus le coup non?
Déjà ce jugement de valeur m'insupporte au plus haut point, ensuite je dirais que c'est ma vie ma décision et pour finir elle n'est pas comme les autres, banale, Fade, vide...
Je m'explique :
J'ai été sur tinder et outre les Fake j'ai discuté avec trois femme : pas de passion, pas de désir de se sentir femme autrement qu'en fondant une famille, pas cette étincelle de je ne sais quoi qui fait que la vie est plus compliqué mais en même temps tellement plus puissante plus augmentée plus belle. Comprenez bien que j'ai toujours dû m'adapter à ce monde et cacher mes sentiments... Je ne peux plus vivre comme ça je suis un être qui bouillonne de millier d'émotion et pour moi que ce soit juste un bisous ou faire l'amour passionnément je vie tout plus fort que tout le monde et c'est en ça que je la trouve exceptionnelle, on est pareil sur ce point en plus d'un parcours de vie si proche du mien.
Créatif et passionné j'aime tellement imaginer et créer de nouvelles choses, voir de nouvelle chose, vivre de nouvelles expériences, je ne me lasse jamais de vivre même dans les pire moments.
Ce monde n'est pas vraiment pour moi mais rien ne m'empêche de m'en créer un. Un monde fait de voyage d'aventure de nouveauté et je pense que ce Tumblr sera mon carnet de voyage et mon échappatoire. AUSSI !!! toi oui toi qui viens jeter un œil j'espère que tu ne me jugera pas et surtout que tu te reconnaîtra dans ce que j'écris et que je te donnerais envie de voyager et de vivre des aventures comme moi.
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sasaglow-blog · 5 years
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Partir,
Depuis petite je souhaitai voyager à travers le monde, et j’ai souvent eu l’occasion de sortir de la France, entre la Grèce, l’Italie, l’Espagne, les Caraïbes… J’ai pu voir une partie du monde. En vieillissant j’ai réalisé l’importance et la chance que j’avais de pouvoir voyager, découvrir, m’ouvrir au monde qui m’entourait. On m’a souvent dit que les voyages formaient la jeunesse, je ne comprenais pas cette phrase jusqu’à aujourd’hui. 
Le déclic je l’ai eu il y a peu. Aujourd’hui nous sommes le 25 Octobre 2019, voilà 2 mois que je suis ici, à São Paulo, et ce déclic fut ce jour-ci. 
Il y a peu, à l’idée de partir à 10 000 km de ma vie me terrifiait, quitter mes proches, ma ville, ma culture, mes habitudes. Mais il fallait sauter le pas, sortir de sa zone de confort, s’ouvrir à d’autres cultures, d’autres modes de vie.  
Aujourd’hui deux mois après mon départ, le mot d’ordre serait “sérénité”. Pourquoi sortir de sa zone de confort est-il si compliqué ? Il fallait quitter tout ce cocon rassurant pour une nouvelle vie, une nouvelle culture, et surtout réaliser mes rêves. Entre mon désir d’aventures et la douceur de mon foyer j’ai choisi l’aventure. 
En deux mois ici, j’ai plus appris sur moi-même qu’en toute mon adolescence. Grâce à ces expériences nous rencontrons de nouvelles âmes sur le chemin de notre aventure, bien des personnes prêtent à nous aider, nous apprendre, nous faire évoluer pour devenir quelqu’un de meilleur.
Autour de discussions avec des Brésiliens, j’ai appris que sortir de sa zone de confort c’est se découvrir soit-même, refuser l’enlacement de la routine, et surtout essayé de se contenter de choses simple et refuser le superflu. On me dit souvent qu’il ne faut pas avoir peur, que le voyage crée ou renforce la confiance en soi. Finalement, en y pensant, je trouve surtout qu’il accélère le processus de maturité et d’apprentissage.
São Paulo m’apprend chaque jour sur le dépassement de soi, l’envie de s’améliorer en tant que personne, l’envie de produire de nouvelles idées, vivre la vie que je m’étais imaginé. São Paulo et les Brésiliens m’apprennent la compassion, l’empathie, la bienveillance et surtout l’amour. L’amour pour soi et surtout pour les autres. Le monde est vaste, et même si je me sent comme une poussière au milieu de la ville qui grouille, de jour comme de nuit, je suis bien ici. 
Sortir de sa zone de confort ce n’est pas toujours simple, mais comme m’a dit une amie Brésilienne, “viver é mexer” (vivre c’est bouger), alors bougeons !
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lolo-discovery · 5 years
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[C3-S17] Être étranger
C’est un mode de vie que je pratique maintenant depuis 2017 : entre mon départ en Chine, mon année à Rennes parmi une multitude de cultures (et sans un seul Français dans ma classe) et puis ces six mois en Allemagne, j’en suis devenu un fervent habitué. Ne pas être chez soi, essayer de s’intégrer, faire de son mieux pour être compris, ainsi va la vie quotidienne d’un homme évoluant dans un autre pays que le sien. Les différences entres chaques nations sont telles que cela vous entraîne à effectuer une vraie gymnastique d’adaptation qui est pour moi un vrai point fort actuellement. Vivre comme un étranger n’est pas toujours simple, certes, mais cela n’en reste pas moins enrichissant sur tout un tas de points de vue et qui modifie radicalement le comportement d’une personne. Vivre dans un pays pendant ne serait ce que quelques mois est vraiment différent du terme “voyager” puisque c’est en y passant du temps que l’on intégre vraiment l’identité et le mode de vie d’une région. Alors que le voyage n’a que pour simple but de passer un court moment dans une nouvelle culture, il n’en est rien de la vie d’un étranger car l’expatrié doit lui tout faire afin de ne pas être vu comme un simple passant. Quitte à sacrifier des habitudes plaisantes, il est parfois bon de sortir de sa zone de confort afin d’apprendre et de cerner le mode de vie dans un autre pays et de s’y faire une place ...
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sarkililisarkidaddy · 5 years
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C’est donc après 1355 km en auto, 68 km à vélo et des souvenirs pleins la tête que nous avons achevé notre voyage. Une première expérience de Road Trip pour Liana et une première expérience de voyage tout seul entre Papa et fille pour moi.
Tout ce que je peux espérer c’est qu’elle en garde de beau souvenirs et que ce soit une expérience qui lui apportera un certain regard sur l’exploration du monde. Le monde est vaste et différent et on est pas allé bien loin ou dans une culture si différente, mais déjà mon tit-poulet de 5 ans aura commencé à ouvrir son monde un peu plus et voir qu’une ville peut être différente de ce qu’elle connais déjà, qu’il existe des endroits où personne ne parle français, qu’on ne peux pas toujours tout faire, tout voir et tout avoir, même en vacances, et que parfois il faut sortir un peu de sa zone de confort pour expérimenter des choses.
Pour ma part aussi il y a eu beaucoup d’apprentissage. Notamment que trop de planification peut risquer de gâcher un voyage, qu’un enfant à cet âge n’a pas nécessairement besoin de voir toutes les attractions tant qu’il y a un parc de jeux pas loin, qu’un voyage en mode budget, c’est beaucoup plus challenging avec un enfant, mais faisable, et surtout que parfois ce qui compte le plus dans voyage c’est pas là où on va mais avec qui on est.
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romainjobert · 5 years
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20 jours, soit un peu plus de deux semaines, c'est le temps que m'aura laissé l'Aventure pour prendre de l'avance. Comme un guépard défiant une gazelle au sprint et lui laissant, sûr de sa supériorité, 150 mètres avant de s'élancer. J'ai d'abord repris mes marques : les nuits en tentes, la logistique bouffe, la gestion de l'eau etc.. Et j'ai cru me faire rattraper en attaquant la Vallée de la mort. Quand je dit "en attaquant" c'est à dire que j'étais sur le pas de la porte du parc, sur le seuil du désert "officiel". Je met du guillemet parce qu'à ce moment là j'en avais déjà croqué un morceau de désert, ou plutôt c'est lui qui m'avait laissé des marques de crocs à base de coups de soleil. Mais je lui en veut pas parce qu'en échange des journées à 40° je lui donnait mes réserves faites durant l'hiver. Raclette/fondue à la revoyure ! Et un pas de plus dans la course aux grammes, normalement on vise l'équipement en premier mais j'aurais le temps d'y revenir (ou pas). Je disais donc, le premier moment ou je me suis dit que j'allais y avoir droit c'est quand j'ai croisé ce mec avec son caddie et une aussi grande portion de route infinie devant que derrière lui et qui me demande de l'eau. Ça va j'avais de la marge je lui enfile un fond de bouteille. Je me demande quand même qui c'est le fou dans l'histoire, si c'est lui ou moi. Bon la réponse n’a pas tardé, clairement c'était lui. Quand après m'avoir parlé de son chapeau, de sa mère et de sa ceinture je lui ai dit que j'allais y aller et qu'il m'a répondu, en ayant un geste de la main vers son caddie, que lui et Steve allait continuer aussi. Je me suis dit que oui le soleil tapait fort et qu'il fallait pas trop trainer. J'ai pas fait les présentations entre mon vélo et Steve et je suis parti... après une bénédiction vaudoue en espagnol. Enfin j'espère que c'était une bénédiction parce que j'ai quand même été sympa de m'arrêter. Et là on arrivait sur la fin de la journée mais je peux vous dire que fatigue ou pas j'ai encore envoyé du kilomètre pour faire de la distance. Je me suis demandé avant de m'endormir si il m'aurait violé et tué ou bien l'inverse ? Mais en tout cas les pépins c'était pas pour ce jour là, ni le lendemain même si j'avais l'haleine chaude du félin qui se rapprochait dangereusement des talons. Petit col qui fait le passage sur la Vallée...fin de matinée je suis au départ de la montée avec une demi bouteille de flotte (oups) et va falloir passer ça avant midi, avant les 40°... ça faisait une semaine que je faisais du vélo et y a encore 2 semaines je passais des nuits en refuges pour faire du ski de rando donc je me suis prit une petite claque quand même et je pensais qu'à sortir de la Vallée avant d'y être vraiment entré (du coup le lendemain je remontait de l'autre coté pour m'échapper, mission éclair) ça c'est donc fait dans la douleur et la crainte de l'insolation (je pense avoir tellement cramé mon capital de résistance au soleil je dois même avoir des agios) mais non au final ça ce fait. À partir de là ça fait une semaine et même si je sent que la distance entre elle et moi s'amenuise je tiens bon. (Vous sentez le suspens, la pression qui monte ?) Je passe rapidement la journée vent de face : 5 km/h pendant deux heures et il m'en fallait 150 pour la prochaine ville, là j'ai réétudié la carte et changé d'itinéraire parce qu'à ce rythme je tomberai à cours de bouffe avant de voir le bout de la route, et 150 km de ligne droite ça déprime. Je passe aussi sur mon idée de génie de "ha mais si je passe par là j'évite la route principale et le trafic" pour se retrouver sur une route en travaux avec un premier panneau "interdit de faire du stop", un deuxième "vélos et piétons interdits" et enfin "toutes les amendes sont doublés en zone de travaux". Voilà voilà, on va refaire les 90 bornes où on était content d'avoir le vent dans le dos, mais dans l'autre sens. Tête dans le guidon en mode bélier, à entrer dans le vent, dans le vide, à coup de tête. Pas le choix. Passage à Las Vegas, pas un pied dans la ville. Tout contourner parce que rien à foutre. Première sueur froide et envie de dégueuler... non c'est bon. Je me dégotte un arrêt warmshower à Mesquite pour deux jours plus tard. Temps de faire une pause. Sur d'avoir une douche je coupe dans la pampa. Un raccourci pour ne pas longer une nationale. Niveau évasion excellent choix, pas vu un chat. Niveau vélo, pas vu la route. J'exagère y’avait bien une ligne dans le sable laissée par les 4×4. Il a juste fallu pousser le vélo qui s'enlisait dans les bancs de sable, c'est ça de traverser des lits de rivières asséchés. Pas fâché d'arriver dans le confort pour un soir mais comme d'hab pas bien dormi, une fois lancé seule la tente est ma maison et le cosmos mon campement (pour ceux qu'on pas lu "La horde du contrevent" il n’est jamais trop tard pour commencer maintenant). Là je pourrais faire la pleureuse par facilité, geindre sur la loi de Murphy et maudir la fatalité comme si je croyais que l'univers me devait quelque chose car 2h après mon départ il se met à pleuvoir pour le reste de la journée et de la nuit à venir. Mais comme en philosophie c'est seulement quand ça devient difficile que ça nous en dit plus sur nous même. Le reste c'est de l'entrainement. Schopenhauer nous dirait que le monde est ce qu'on en fait, la pluie n'est ni bonne ni mauvaise. Elle est. Le paysan et le cycliste auront des avis bien différent sur la question. Le fait est qu'il pleut et que j'aurais beau y penser, la maudire ou la bénir, il pleuvra. Alors autant s'inspirer des philosophes antique et se préoccuper des choses sur lesquelles j'aurais un effet (chercher un abri ou continuer). Décidément l'invention de la liseuse numérique équivaut à la mise à disposition d'un arsenal de pokéball dans laquelle on irait puiser avec tactique suivant la nature des épreuves à affronter. Pour le moment ça sera le dernier bouquin d'Onfray (Sagesse) en m'espérant Romain plus que par le nom. Une seul journée de pluie à vélo n'étant pas une journée de tempête en haute mer sur un radeau, coupon cet épilogue. S'en suivent quelques journées sans événements avec la possibilité de bien avancer sur la carte et nous voilà rendu aux deux semaines de voyage. Moment ou l'Aventure qui jusque là me talonnait seulement, me rattrape franchement. Plus que ça même, elle s'est retroussé les manches et est venu toquer chez moi à coup de merlin. Insolation. J'allais pas y échapper éternellement. Et me voilà donc dans le sud de l'Utah, pays des pierres rouges, à bien 100 bornes de la première ville, couché sous un arbre (y en avait pas des masses) à sentir poindre une douleur à l'estomac. S'en suivra une nuit poétique, à ramper hors de la tente sous une pleine lune éclatante et me joignant aux hurlements des coyotes au loin je vomirai mes tripes bruyamment. Le ventre vide mais gonflé et douloureux je passerai la journée qui suit alité, ou en tout cas allongé faute de lit, avec la force d'un nourrisson prématuré. Régurgitant de temps en temps les deux trois gorgées d'eau que j'aurais pu faire passer et attendant, attendant le milieu de l'après midi à suivre la course du soleil sous mon arbre, que cela passe. Une nuit de sommeil et me voilà reparti, un peu faiblard mais de toute façon j'ai plus ni flotte ni bouffe donc faut bouger. Tout va bien, j'arrive à la prochaine ville, refait le plein et continue pour camper un peu plus loin. Hors de danger, retour à la norma...bah !! Qu'est ce qui ce passe, j'ai une branche du pédalier qui se lance dans une aventure en solo. C'est une vie conjugale qui se termine sans crier gare, sans crier rien du tout d'ailleurs. Que faire? Et bien demi tour, je ne suis qu'à 10 km de la dernière ville. Je prends les deux branches nouvellement divorcées et les attache sur le sac à dos. J'aurais pensé qu'au pays du pick-up pachydermique il y en aurait bien un pour se dire "Tiens ! Pourquoi est ce qu'il pousse son vélo ? Je vais m'arrêter pour lui demander, peut être qu'il a besoin d'un coup de main." Mais la tendance semble être "Ha il à l'air de beaucoup s'amuser à pousser son vélo. Surement qu'il veut prendre son temps pour admirer tout ce rien qui nous entoure". Qu'à cela ne tienne, de toute façon le seul magasin de vélo de la ville était déjà fermé. À ce moment là on est samedi après midi, il réouvrira lundi. Soit. S'en suit une errance dans la ville de Page en Arizona. Et deux nuit de camping citadin. À 4h du mat un flic en patrouille viendra bien me demander ce que je fait là, à dormir à la belle dans un parc. Je m'explique, pas de souci, le mec est sympa et me laisse tranquille. Je passe mon dimanche dans ce parc (avec prise électrique à dispo) à rédiger ce texte entre deux lectures. Aujourd'hui, lundi, j'ai pu aller au shop. Le choix ? Attendre une semaine pour avoir la pièce ou changer avec une pièce approchante aujourd'hui mais ça veut dire changer les plateaux et passer de mes 3 plateaux neuf que je viens de changer à 2. Je choisi de changer aujourd'hui et ça veut dire que je vais me trimballer mes 3 plateaux dans le backpack, putain ! Je finirais par les donner à un warmshower en chemin mais je vais pas les balancer c'est mort. Question de principe. Évidemment tout ça coute des ronds mais j'entends la voix d'une pote qui me dit "plaie d'argent n'est pas mortelle". C'est sur, et je m'en sort bien au final. J'aurais pu me retrouver au milieux de nul part sans voiture qui passe, la police aurait pu me casser les couilles et il y aurait pu ne avoir de bike shop dans cette ville et il y aurait pu ne pas avoir la possibilité de faire autrement que de commander (et perdre une semaine). Alors voilà. À partir d'aujourd'hui c'est l'aventure. Plus question qu'elle se contente de suivre au loin. On sera un de plus sur le vélo, faut l'accepter. Elle prend pas de place, elle cause pas mais elle rajoute juste son grain de sel de temps en temps et heureusement parce que sinon est ce que la vie ne serait pas un peu fade ?
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