#Arrêt de l’alcool
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Vrai et vérité sur le retour d'affection de ma femme, avis témoignage
Vrai et vérité sur le retour d’affection de ma femme Le Voyant Grand Médium Africain Vodoungnon Medjo est formidable et honnete , il ressent ce que nous ressentons. Il dit les choses comme elles sont .Ce Medium ne prends pas des gants d’ailleurs pour le dire mais sa franchise est une qualité car il nous dit toujours les juste choses. Il a vraiment sur voir le profond de mon problème et m’a aidé…
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Eté 1929 - Champs-les-Sims
7/20
Ange et ta tante Jeanne ont toujours été assez proches. En grande partie parce qu'elle a vécu la plus grande partie de sa vie dans la dépendance du manoir où a grandit Ange. Ils se voyaient tous les jours. Il respecte son avis et n'oublie jamais d'aller la visiter régulièrement. Il lui parle avec une confiance qui me sidère, il se livre tout entier, comme si il n'avait rien à cacher. J'aimerai qu'un jour il me parle ainsi. Je pense qu'elle est la première à qui il a parlé de ses penchants, et qu'elle a toujours été accueillante avec lui. Lui qui a tant souffert des remarques de son frère, je suis content qu'il ait eu quelqu'un pour en parler dès l'enfance. C'est sans doute pour cela qu'il a tant confiance aujourd'hui.
Transcription :
Ange « Pas tant que ça ma Tante. Dans les salons parisiens, on peut suivre les habitués du tabac sur des kilomètres et ils semble être en permanence la tête dans un nuage de fumée. On ne vous sent que sur quelques mètres. »
Juliette « Bon sang, c’est donc vrai que le nez s’habitue à tout. J’ose à peine imaginer ce que doit embaumer mon intérieur. »
Ange « Ce n’est qu’une plaisanterie. En vérité, on sent tout autant le tabac que l’alcool et le parfum dans les cabarets. »
Juliette « Tout de même. Me voilà bonne pour faire relaver tous mes textiles... »
Jeanne « Quels caractères tout de même tes tantes… Heureusement qu’elles sont parties, j’ai bien cru qu’il faudrait aller leur clouer le bec. »
Ange « J’ai l’habitude vous savez Madame Jeanne. Je les ai toujours connues ainsi. »
Jeanne « Bavardes comme des pies ? »
Ange « A se prendre sans arrêt le bec, puisqu’il faut filer la métaphore. »
Jeanne « Il n’empêche que je me moque, mais j’aurai aimé avoir avec ma sœur la relation qu’ont Rose et Juliette. Avec Françoise, ça a été atrocement compliqué. »
Ange « Je compatis. Mon frère ne m’a pas adressé la parole depuis mon mariage. »
Jeanne « Emilien n’est pas un mauvais garçon, mais il a toujours été affreusement buté. Il en est toujours à cette ridicule histoire de titre ? »
Ange « Le pauvre ne se rend même pas compte que je ne me présente plus sous le titre de Baron depuis des années. Je deviendrais la plus grosse blague du tout Paris. Et comme dit Maman : « Le ridicule ne tue pas, mais fais tout de même attention. » »
Jeanne « Et mis à part ces sottises familiales, comment vas-tu ? »
Ange « Vous savez, je fais aller. C’est Noé qui a tout organisé, avec l’aide d’Adelphe bien sur, alors moi j’ai été chargé de l’accueil des invités. La messe va être éprouvante pour tout le monde, mais ce ne sera rien face à la réception qui suivra. Tout le village va défiler dans notre maison, et je vais devoir serrer la main de tout le monde avec un petit sourire triste sans jamais rien laisser paraître alors que j’aurai bien envie de hurler au monde entier que j’en ai assez de leur regard mouillé. »
Jeanne « Cela me rappelle les obsèques de Joseph. Une longue épreuve d’une journée dont la fin m’a laissée tant soulagée que je m’en suis sentie coupable des années durant. J’ai été plus seule que je ne saurais l’admettre. Et cela s’est reproduit avec Thomas. Je me demande si j’ai jamais été faite pour le mariage. »
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Nicolas
On est la semaine précédant celle de mes vingt ans. Je suis à l’Abreuvoir (je répète, j’avais 19 ans) avec une de mes amies. On s’apprête à aller au sous-sol.
C’est aussi l’époque où je me commandais des Sex on the Beach au bar, et que j’avais toujours un petit sourire de la part des barmans. Heille, je voulais pas goûter l’alcool dans mes drinks. J’ai le droit. À l’époque, l’Abreuvoir était mon temple et j’étais une adepte depuis plusieurs années. Il y avait tout là-bas; le premier étage style bar sportif pour rencontrer des jocks, la terrasse chauffée pour aller fumer et parler à des p’tits bums et le sous-sol avec les fameuses poles dance pour possiblement frencher. Tout y était. Pourquoi aller ailleurs?
Mon amie et moi on danse au sous-sol. Le genre de place qui nous transporte directement dans un épisode de Fugueuse. La musique est bonne, c’est du Rihanna. Je sens quelqu’un me regarder au loin. Mon prochain french qui m’attend? Let’s go. Je le regarde en retour et je constate qu’il s’est approché. Wo, il me veut? Alright.
Oh, ça sera pas mon prochain kiss celui-là. C’est un ami d’enfance, je le connais depuis que je suis née. Je suis contente de le voir par exemple, ça faisait un bail. On jase un peu avant qu’il m’introduise à son ami, Nicolas. Nicolas est cute. Il a un regard perçant, les cheveux en bataille et est vêtu de noir. Il a l’air mystérieux. J’ai peut-être envie de percer le mystère.
Les gars sont dans le mood pour fêter. Mon amie et moi aussi. Un mariage heureux, rien de moins.
On décide de migrer vers la terrasse pour que les gars puissent fumer et qu’on s’entende un peu plus parler. Nicolas s’assoit tout de suite à côté de moi, nos cuisses se touchent volontairement. Ok, il ne perd pas de temps, me dis-je. On discute tous les quatre ensemble, on a du fun. On parle du dernier album de Drake, que j’ai dévoré. Nicolas et moi avons la même chanson préférée.
Tu me parles d’un bel adon.
Plus je regarde Nico, plus il me rappelle quelqu’un. J’ai l’impression que c’est un acteur, mais il vient de me dire qu’il travaille pour la compagnie de son père. Peut-être que j’ai bu trop de drinks sucrés portant un nom risible.
Mon amie et moi, on veut rentrer chez nous, on est un peu fatiguées. Mon amie est déçue de ne pas avoir frenché, je la comprends. On quitte les gars et je les invite par la bande à ma fête la semaine prochaine au Salon Officiel. Nicolas accepte tout de suite. D’accord, on se verra la semaine prochaine mon beau.
« Damn, y’est down le gars. As he should. » me dit mon amie.
Je donne un bec sur la joue à mon amie. J’aime ça quand on me donne des compliments.
On est le 24 avril 2015, c’est le jour officiel - comme le Salon - de mes 20 ans. Mes ami·es de l’université et moi on fait une tournée des bars sur St-Denis: on va au 3 Amigos manger, on va au St-Bock prendre des shots, on va caler des pichets au St-Sulpice et on fait un arrêt au Pub du Quartier Latin prendre je sais plus quoi. Ça commence à être flou.
On termine notre course à la boisson au Salon Officiel. Je suis complètement ivre. J’ai pris des shooters, j’ai mélangé les drinks, mais j’ai un bon fond de bouffe donc tout est bien géré. On n’a 20 ans juste une fois, hein?
On arrive au Salon Officiel et je ne vois que Nicolas au fond de la salle, pas loin du DJ booth où Ajust s’en donne à cœur joie. Je vais le rejoindre. Nicolas, pas Ajust, même si son set est excellent.
« T’es tout seul? », lui lance-je. Mon esprit logique n’était pas invité à ma fête.
« Ouais, j’étais dans le coin. Ton ami d’enfance va arriver plus tard. », me répond Nicolas.
On se met tout de suite à danser ensemble. Mes ami·es et moi et Nicolas sommes au centre du petit Salon Officiel et on est là pour mettre de l’ambiance. La musique est bonne, il fait chaud, tout est réuni pour que…
Nicolas m’embrasse. Un bec un peu timide, mais sincère. Il ne perd pas de temps. Mes pauvres ami·es vont devoir m’endurer en train de frencher pour un ti-bout. Je suis aussi timide que Nico à ce moment précis, mais l’alcool me donne le kick pour l’embrasser en retour. Y’a beaucoup de va-et-vient dans toute l’histoire.
On est collés, on se french à grands coups d’insouciance. On a clairement plus conscience que mes ami·es nous regardent se manger la face. Oh well. 20 ans, right?
Mon ami d’enfance nous rejoint finalement. Il doit être 2h du matin. La soirée a passé cruellement vite. Je lui donne le plus gros câlin du monde. T’sais, un bon câlin de fille saoule qui vient d’entrer dans la vingtaine. Ça saute dans les bras du monde, ça.
On danse tout le monde ensemble, mes ami·es de l’uni décident de rentrer au bercail. Iels ont été vaillant·es toute la soirée. Allez dormir, mes ami·es. Vous êtes exceptionnel·les.
Mon ami d’enfance, Nicolas et moi, on n’a pas le goût de se coucher. Nico me dit qu’on peut aller chez son père, vu qu’il n’habite pas loin. Je ne suis pas en état de rencontrer le daron, pense-je. Il nous confirme que son père est à Los Angeles pour le travail. Bon, parfait dans ce cas.
Que la fête continue.
On arrive chez le père de Nicolas et… Wow. Quessé ça cette belle maison-là qui n’a l’air de rien à l’extérieur? Les plafonds sont tellement hauts, mais c’est pas écho. Bien pensé, architecturalement parlant.
On continue à boire, d’autres amis de Nico sont venus nous rejoindre pour un after party qui bat visiblement son plein. C’est l’fun, la vingtaine. On continue à faire des shots, à boire des gin tonic plus gin que tonic. Je suis bien partie, mais étonnement encore présente mentalement. C’est ça l’important.
On se réchauffe des pizz’ congelées qu’on mange comme de vrais affamé·es. Je suis comblée. C’est comme ça que je voulais fêter ce soir.
Nicolas m’invite à rester dormir. Il doit être 4h du matin. Je ne me vois pas retourner chez ma mère à ce moment-là, je pense que je lui avais dit que je dormais chez une de mes amies de toute façon. Ton lit ce sera, mon Nico.
On monte et… pardon? Les escaliers flottants, les immenses chambres, les rideaux qui se baissent automatiquement… Mais où suis-je?
« Ton père il fait quoi? », demande-je à Nicolas, de la façon la plus indiscrète possible.
« Il travaille beaucoup disons », me répond Nico. J’oublie cette réponse incomplète et me jette sur le lit. Nicolas me déshabille, c’est cute. Il m’embrasse partout sur le corps. Sur le ventre. Les seins. Les joues. La bouche. Mmm.
« Nico… Je suis trop saoule. Je te vois flou. Hahahaha. », lui dis-je, en toute honnêteté, en simulant un fou rire afin d’étouffer le possible malaise.
« Y’a tellement pas de stress Gen. Moi aussi je suis complètement drunk. Hahahaha. » me revient-il, en respectant mes limites et les siennes.
Une belle fête, quoi.
On s’endort en cuillère dans son lit terriblement confortable.
Je me réveille le lendemain matin, ou le matin même, vers 10h. J’ai un mal de tête monstrueux. Je remarque un peu plus le paysage et je suis toujours aussi impressionnée. Nicolas a un énorme projecteur dans sa chambre. Ça doit valoir cher, me suis-je passée comme remarque.
Moi, je vaux pas grand chose en ce moment. Nico est encore endormi, j’en profite pour me rendre au rez-de-chaussé me claquer un bon verre d’eau.
La place est encore plus belle que la veille. Immenses œuvres d’art qui maquillent les murs, une cour intérieure digne d’une revue d’architecture. Je me sers un verre d’eau dans la somptueuse cuisine et je me retourne vers… des prix?
Voyons. C’est un Golden Globe, ça? Et ça, un Emmy? Quoi?
Attends.
Je m’approche d’une photo regroupant plusieurs personnes et je vois Matthew McConaughey. Puis…
Jean-Marc Vallée.
Attends minute. Attends. Attends. Attends.
Je suis chez… Jean-Marc Vallée.
Je ne vois que des photos de lui par la suite, avec Nicolas et son grand frère.
Je sais où j’ai vu Nicolas. Dans C.R.A.Z.Y. Le petit frère.
Tout devient clair. Mon mal de tête est quasiment parti tellement que mon cerveau est illuminé en ce moment.
Nicolas descend. Il me voit devant toutes les décorations d’or. Il comprend que je comprends.
« Ton père c’est fucking Jean-Marc Vallée? » lui lance-je, visiblement sous le choc.
« Le seul et l’unique! » me répond-t-il, avec un beau sourire. Il a l’air fier. Il a raison de l’être.
Je suis terriblement hangover, mais fière aussi d’être chez un homme que j’admire.
Je ne pouvais pas mieux commencer ma vingtaine. *** Aujourd'hui, c'est émotif pour moi de partager cette nouvelle-là. Je n'ai pas revu Nicolas après ça, mais je suis chanceuse d'avoir eu connaissance de la fierté et de l'amour qu'un fils porte envers son père aussi prolifique. La mort de Jean-Marc Vallée est une tragédie, tant pour sa famille que pour le cinéma et la télévision. Je chéris réellement cette histoire, plus particulièrement depuis son décès. J'aurai toujours une pensée pour ses fils.
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Pousser la porte et prendre une chaise
Hier soir, troisième semaine de réunion des Alcooliques Anonymes. C'est ma sixième réunion.
La plus belle réunion depuis la première.
Ça fait quinze jours que je suis abstinente, j’en savoure les premiers effets bénéfiques. Je dors le même nombre d’heure mais la qualité de mon sommeil s’est significativement améliorée, si l’on exclue les réveils nocturnes causés par le chat. Je me sens calme, reposée, mon humeur s’est stabilisée : je ne pars pas dans les tours, je n’ai pas l’impression d’avoir besoin de re-fonder ma vie entièrement et sur de nouvelles bases, chaque matin. Je ne me mets pas en colère, je ne panique pas dès qu’un problème se présente, je suis tranquille. Je crois que j’ai cessé d’avoir peur tout le temps, et d’avoir honte. Je n’ai plus cette croix à porter, si lourde sur mes épaules, le lendemain d’une simple bière légère.
Je suis même heureuse, je peux le dire. C’est aussi simple. C’est ce sentiment euphorique qui m’avait convaincu d’arrêter la thérapie. Je me souviens de ce fameux mois de septembre, il y a un an et demi, où tout roulait, mon quotidien, ma vie sociale, mes valeurs, l’intérêt que je portais à la vie, le désir, l’enthousiasme. Sans alcool. J’ai replongé après, mais c’était la première fois de ma vie que je me sentais légère et joyeuse, durablement. J’ai passé un temps infini à livrer une bataille titanesque contre le poison qu’insinuait l’alcool dans mes veines, même quand je ne buvais pas deux jours, et c’est ça que je trouve fascinant aujourd’hui, en écrivant et réfléchissant à mon rapport à l’alcool, c’est que tant qu’on n’est pas abstinent, tant qu’on laisse une place à l’alcool dans notre vie, même quand on ne le consomme pas abusivement, il nous empoisonne l’esprit. Il est présent. Il ravive une petite honte, une fatigue, des souvenirs douloureux, des symptômes physiques. Il reste physiquement et mentalement dans notre système et nous met des bâtons invisibles dans les roues. Il change la face de notre quotidien sans qu’on s’en aperçoive.
J’ai tellement lutté pour dépasser la honte et la culpabilité d’être alcoolique, que j’ai développé à force d’obstination et de persévérance, des attitudes très saines pour compenser cet excès morbide. J’apprenais à lire tous les jours, à faire du sport régulièrement, j’ai mis en place des routines du matin, du soir, essayé des choses, reporté, recommencé, pendant des mois, à installer des habitudes pour bien vivre. J’ai lutté pour ma santé mentale. C’est un cadeau que je me suis fait : après tant d’effort pour les inscrire dans mon quotidien, arrêter l’alcool a suffit. Toutes ces habitudes qui me demandaient tant d’effort face à la petite voix de mon cerveau qui me disait : “tu es nulle”, “tu n’arriveras jamais à rien”, “tu ne sais rien faire”, deviennent infiniment plus simples depuis que j’ai retiré l’alcool de ce même quotidien. Tout est plus simple, alors, juste comme ça, je suis simplement heureuse. J’ai enlevé le bâton de ma roue, et je l’ai fait quand j’ai compris qu’il fallait le faire pour moi. Arrêter de boire, je l’ai fait pour moi, et il n’y a pas d’autre façon d’arrêter de boire.
Le partage de P. Hier en réunion parlait de ça. Pour certains, on arrête pour les autres, pour retrouver un travail, récupérer son permis, son appartement… mais c’est seulement quand on comprend qu’on mérite d’arrêter de boire et d’aller mieux, soi, parce que personne ne le fera pour nous, qu’on passe le cap de l’abstinence. On replongera plusieurs fois, mais on n’attendra plus que la solution viennent de l’extérieur. C’est pas qu’on en est pas capable, mais on arrête de boire seulement quand on se met à penser qu’on le mérite. Parce que nous sommes nos propres parents, nous devons d’abord être aimés par nous même, comme nous aurions aimé être aimé au départ. Toutes les personnes que je croise en réunion ont eu des enfances et des foyers dysfonctionnels. C’est tellement fort d’être parmi les siens. D’être parmi des gens qui comprennent ce que c’est que de vouloir se détruire parce qu’on n’a pas trouvé d’autre voie dans la vie, parce qu’on a pas trouvé de soutien ni de raison, déjà tout petit, de se lever et d’avancer.
Hier soir, j’ai trouvé du soutien. J’ai senti mon appartenance. Comme a dit S. Ici, j’ai ma place, parce que quand j’arrive, j’ai une chaise pour m’asseoir. Je peux m’exprimer. Personne ne va m’interrompre, je vais parler aussi longtemps que je le veux, et ces gens vont m’écouter comme on ne m’a jamais écouté nulle part. Ces gens dont je ne sais rien, à part les lieux sombres de leur addictions, leurs démons, leurs joies aussi dans leur rétablissement, m’ont apporté plus que ne l’a jamais fait ma propre famille.
Il y a trois semaines, c’était Noël. Un événement tellement désacralisé et obligatoire, qu’il ne ressemble plus qu’à un simple repas de famille du samedi midi. Il ne s’est rien passé de différent, mais j’ai mis deux semaines à m’en remettre, à me sentir terriblement vide, blessée, profondément malheureuse, dévastée, déprimée. Je n’arrivais plus à sortir de ce marasme d’idées noires, jusqu’à me dire mais à quoi bon ? À quoi bon vivre, si c’est pour ressentir ça ? Mais alors que s’était-il passé là-bas, pour qu’avec ma propre famille, je me sente si abîmée ? Et bien, il n’y avait rien. Pas de lien, pas de regard, pas de sourire, pas de câlin, pas même une tape sur l’épaule, un compliment ou une parole affectueuse. Que des visages renfrognés derrière des masques de personne qui luttent, qui ne veulent pas montrer leurs émotions, ni les ressentir ni les offrir. Pas d’écoute, pas d’attention, pas d’amour. Pas de connexion. Rien, en vérité. Des mots vides, répétés cent fois, sans foi, des mots qui passent entre les couverts, les verres de vins et s’échouent plus loin au pied de la table. Des ricanements débiles, des moqueries, des humiliations même parfois, de celles qui vous saccagent l’esprit avant même de savoir que vous en avez un.
Hier, T. A dit une phrase qui m’a fait réfléchir. La puissance supérieure des AA, c’est la puissance supérieure que nous avions placé dans l’alcool et qui nous dictait nos façons d’agir. Il suffirait de la déplacer dans autre chose, que ce soit Dieu, que ce soit l’Univers, que ce soit le groupe. Je crois qu’il a raison. Il existe encore quelque part dans mon cerveau une croyance, que je tends à déconstruire à présent grâce au programme, une croyance que l’alcool va m’aider à ne plus ressentir la souffrance d’abandon que m’a fait vivre ma famille, qu’il va m’aider à m’extirper de ma dépendance affective. J’ai déplacé en quelque sorte, ma dépendance désastreuse à ma famille, vers une dépendance désastreuse à l’alcool. Car je souffrais, et je souffre encore profondément, Noël me l’a montré. Renoncer à l’alcool, c’est aussi renoncer à cet amour que je n’aurai jamais, ce soutien que je n’aurai jamais, de leur part. Renoncer à mes dépendances, c’est m’accorder enfin la liberté de vivre sans cela, d’en faire le deuil. C’est vivre librement, sans attendre ce réconfort qui ne viendra jamais, qui n’est qu’illusion, et se change en griffe quand on s’approche un peu trop près.
Les personnes dépendantes cherchent à jamais la nourriture affective dont ils ont manqué, cherchent à jamais la sécurité affective et l’attention qu’on leur a refusé. Jusqu’au jour où ils s’aperçoivent que le produit qu’ils consomment possède la même essence que ce poison d’abandon, que le dépit familial. Consommer à outrance, c’est s’enfoncer un peu plus dans la mort et les idées noires, à rechercher l’oubli et l’aisance que nous aurait apporté cet amour initial. Mais la vie sans eux est plus douce, et c’est cela qui soigne.
Remplacer un vide par un gouffre, mais alors qu’est-ce qui vient après ? Comment remplace-t-on l’alcool ? Je crois que les AA sont effectivement une réponse. Je crois que ça marche. Ils m’apportent, une à deux fois par semaine, une drogue douce, humaine : la connexion, le partage, l’écoute, le soutien, gratuit, inébranlable, inconditionnel. Une drogue de rêve que j’ai désespéré de trouver un jour, alors qu’il suffisait de pousser la porte, et de s’asseoir sur une chaise.
#écriture#pensée#journal#littérature#témoignage#AA#alcooliques anonymes#alcool#alcoolisme#dépendance#addiction#addictions#dépendances#texte#amour#famille#connexions#liens#lien#connexion#relations#relation#problème#mort#vie#joie#tristesse#bonheur#émotion#émotions
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Tag Game: Writing Pattern
Tagged by @allen-kunekune, thank you :)
Rules: list the first line of your last 10 (posted) fics and see if there's a pattern!
Les meilleurs ennemis (Astérix)
Astérix observa avec amusement Jules César, dont les lèvres se tordirent dans une grimace confuse.
The Damned and the Blessed (Makai Ouji / Black Butler)
William was preparing himself to bed when he heard the sound of tree branches cracking. It was soft but distinctive.
Sac de plumes (Angel!verse de modocanis)
À l’instar de ses semblables, Asmodée était habitué à employer ruse et coups retords pour parvenir à ses fins. Telle était sa nature.
Atone (Makai Ouji)
Michael’s curiosity increased as days went by.
Le serment d'Hypocrite (Kaamelott)
Certains jours, Elias de Kelliwic’h n’était pas mécontent de travailler à Kaamelott.
Mauvaise rencontre (Percy Jackson)
Il était à peine vingt-trois heures lorsque Gabriel Ugliano quitta le bar Au Joyeux Marin de Montauk, le goût de la bière dans la gorge; loin de ressentir l’euphorie que lui procurait l’alcool, il ressentait une profonde frustration.
Thérapie conjugale (Angel!verse de modocanis)
Si la vie d’Abalam avait été un film, il y aurait eu un arrêt sur image au moment exact où le poing de la justice divine, en la présence de Michael, allait entrer en collision avec sa gueule, avec un gros plan sur la grimace d’horreur de celui qui allait se prendre une dérouillée et qui n’en avait que trop l’habitude.
Der Vampire (Tanz der Vampire)
Alfred woke up the next morning feeling rejuvenated: gone were the headache, the shivers, the dizziness, and the exhaustion, he was more alert and in very good health.
Du Désordre aux Enfers (Angel!verse de modocanis)
Uriel reposa sa tasse de camomille extra forte destinée aux troubles du sommeil et de l’anxiété sur son bureau, sans égard pour les documents qui y étaient entassés dans le plus grand désordre.
Light of my life (Cesare)
He was supposed to be a meant to an end, a tool to use restlessly before throwing away; things, he discovered, were not that simple.
I don't know if there's a pattern in the way I write or start my fics. If there's one, I can't see it ^^; However, it was fun to do!
Tagging: @modocanis, @naehja, @flo-nelja, @istadris, @garnetrena, @saemi-the-dreamer and whoever wants to do it!
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~ Call Of Duty ~ William Pierson X F!Reader
Point de vue omniscient :
-William ?
Casey entre doucement dans la chambre du môtel de Paris. Refermant la porte derrière elle, elle observe la pièce sombre, remarquant alors la forme assise de son ami et collègue au sol, aux pieds du lit.
-William ?
Un gémissement rauque lui répond enfin, elle marche silencieusement vers lui, s’accroupissant alors qu’elle pose une main sur l’une de ses larges épaules.
-William…
Elle le secoue légèrement avant qu’elle ne s’approche plus près. L’odeur pestilentielle de l’alcool et la cigarette lui monte au nez, lui faisant monter la bile alors qu’elle hisse son nez de dégoût.
-Merde mais t’as encore bu comme un trou… ! Se plaint-elle en chuchotant.
Elle lui retire sa casquette de soldat, la jetant sur un fauteuil abîmé par le temps avant d’essayer de lui retirer sa veste kaki. Il grogne des choses incompréhensibles, comme un enfant que l’on dérange dans son sommeil. A cela, elle ne peut s’empêcher de sourire légèrement. Qu’est-ce qu’il peut être groggy.
-Casey…
-Je suis là William, file moi un coup de main pour te coucher.
-Laisse-moi… Sors de ma chambre..Maintenant.
-William, au lit. C’est un ordre de ton lieutenant.
Le grand homme se plaint à nouveau, murmurant cette fois-ci des insultes. Il la laisse lui retirer ses nombreuses couches de vêtement supérieur jusqu’à ce qu’il soit torse nu. Elle l’aide à se relever avant de l’allonger lourdement sur le matelas. Elle s’éloigne de lui, se dirigeant dans la petite salle de bain. Elle fouille un peu, trouvant une petite cuve et une serviette. Elle remplit la cuvette d’eau chaude et prend du savon de marseille, emmenant le tout vers le lit.
-Tu bois trop. Lui a-t-elle reproché.
-Peu importe… Tu t’en moques bien, non ?
-Imbécile. Ce n’est pas parce que nous sommes séparés que je me fiche de ton sort.
-Qu’est-ce que tu fais là ?
-Je m’occupes de toi, tu ressembles à une épave.
Elle trempe la petite serviette dans l’eau savonnée avant de commencer à le laver silencieusement. William ne dit plus rien, acceptant seulement la situation bien que son cœur tambourinant dans sa poitrine n'ait jamais été aussi douloureux depuis leur séparation après Kasserine. Il sait pourquoi elle l’a laissé seul, il en est pleinement conscient, il sait que c’est de sa faute. Il l’a blessé, l’a effrayé, l’a fait pleurer. Il sait qu’il n’est plus méritant de son cœur. Mais pour l’amour de dieu qu’est-ce qu’il aimerait embrasser sa peau une dernière fois. Presque un an de séparation et la douleur est toujours aussi lancinante.
-Arrête de boire autant Will, c’est mauvais.
-Va te coucher. Arrête de faire ça, tu es mon lieutenant, rien d’autre. Va-t-en. Soupire-t-il pris d’un mal de tête.
Il se tourne finalement dans le lit, lui tournant le dos alors qu’il tente vainement de retrouver son sommeil. Victoria l’observe longuement, une bataille intérieure faisant rage dans sa tête. Elle continue finalement de le nettoyé, gardant le silence le plus complet.Elle sait qu’il ne pense pas ce qu’il dit, elle a bien remarqué tous les regards qu’ils jettent aux autres soldats, ses yeux inquiet se posant sur elle à chaque fois qu’elle s’éloigne de son peloton. Ou encore toutes les fois où il la suit, couvrant ses arrières alors que sa place est à côté de ses hommes. Mais une petite voix dans sa tête ne peut s’empêcher de lui chuchoter que cela fait longtemps depuis qu’ils se sont séparés. William n’est pas quelqu’un de sentimentale, il ne l’a jamais vraiment été, sauf avec elle lors de quelques instants de tendresse. Mais même ces moments ont été rares hors de la maison. Et s’il avait vraiment fini par passer à autre chose ?
-Toi aussi tu me manques… Lui murmure-t-elle alors qu’elle passe le tissu mouillé sur son épaule, frottant doucement pour enlever la crasse incrustée dans sa peau après tant de temps dans la saleté et la poussière.
Pierson ne lui répond, ouvrant simplement les paupières, comme si cela l’empêcherait de s’endormir et de rater la déclaration de son ex-compagne. Voyant qu’il ne réagit pas, elle se ravise et ramasse ce qu’elle a sorti. Elle se penche tout de même sur son corps allongé, embrassant tendrement sa tempe. Elle dépose la cuve sur une commode et s’apprête à quitter la chambre. Mais avant de passer la porte, elle se tourne vers le lit, le distinguant difficilement dans l’obscurité.
-J’étais en colère contre toi. Et j’avais peur. Tu n’étais plus l’homme que je connaissais, je ne pouvais pas non plus t’aider aux vues de mon état après Kasserine… Et j’ai encore peur, j’ai peur de te perdre dans cette guerre, physiquement ou psychologiquement. Je suis partie mais je… Je ressens toujours ces sensations débiles près de toi. Je… Je te souhaite bonne nuit, repose toi maintenant…
Elle ferme finalement la porte, s’appuyant dessus, totalement remué par toute ces émotions et ces sentiments de merde. Quant à William, il s’allonge lentement sur son dos, observant silencieusement le plafond abîmé. Il expire bruyamment l’air de ses poumons, réfléchissant à comment ils pourraient réparer leur relation, ensemble. La nuit allait être longue.
Le Lendemain :
Victoria rejoint les troupes plus tard que d’habitude, elle n’a presque pas dormi, son esprit tournant autour de ses souvenirs de sa relation avec le sergent. Ce qui fait qu’elle est plutôt irritable. Zussman et Daniels saluent joyeusement leur supérieur mais elle ne répond que par un grognement
-Elle a l’air aussi bien grattée que Pierson. Fait remarquer Zussman avec un sourire moqueur.
Daniels lui donne un regard préventif mais il est déjà trop tard, le lieutenant est d’hors et déjà de retour face au soldat d'origine allemande.
-Quelque chose à dire soldat ?
-Non, lieutenant.
-Je suis pourtant sûre de t’avoir entendu parler dans mon dos. Tu te crois malin peut-être ? Continue de faire le clown Zussman et tu finiras avec une balle entre les deux yeux, c’est bien clair ?
-Toutes mes excuses, lieutenant. Ça ne se reproduira plus.
Turner et Collins arrivent alors au niveau des trois militaires. Lizzie échangent un regard inquiet de la situation à Daniels alors que Zussman reste concentré sur Victoria. Turner pose une main sur l’épaule de sa sœur d’arme, l’éloignant du son soldat.
-Qu’est-ce qu’il se passe ici ? Un problème en particulier ?
-Apprend à tes cabots d’arrêter de japper sur mon passage.
-Hé, surveille tes mots, Casey.
-Quand t’auras éduqué tes hommes, on pourra reparler de mes paroles.
Elle quitte simplement la rue, s'engouffrant dans une brasserie pour prendre un petit déjeuner léger qui consiste à du pain et un café bien fort. Turner la suit, laissant Collins s’occuper des garçons. Il s’installe à côté d’elle au bar, posant une main sur son avant bras.
-Quelque chose s’est passé depuis hier ? Tu es partie tôt des festivités, tout le monde te cherchait.
-Je n’ai pas la tête à la fête, c’est tout.
-Qu’est-ce qu’il se passe, Vic ? Insiste-t-il, sa voix laissant entrevoir toute l'inquiétude qu’il lui porte et cela ne fait qu’énerver la jeune militaire.
Elle n’est pas encore contre lui, non loin de là, mais elle est en colère contre elle. Putain de sentiments. Comment cela se fait même qu’elle n’arrive même pas à en faire abstraction en temps de guerre ? Ces gens ont besoin qu’ils les aident à récupérer leur pays et elle ne fait que penser à cet abruti au cœur de pierre.
-Hey, parle moi, je vois que quelque chose ne va pas. C’est avec Pierson ? Il t’a dit quelque chose hier soir ?
-Il était saoule, Joseph. Complètement à l’ouest, comme après Kasserine. Lui a-t-elle murmuré, posant son front dans sa paume de main alors qu’elle le regarde avec des yeux fatigués.
Turner humidifie ses lèvres, il sait bien que son bras droit boit bien trop pour son propre bien mais que pouvait-il y faire ? Il n’était pas le meilleur placé pour lui dire quoi que ce soit. C’est en partie à cause de lui s’il en est là à présent.
-Nos hommes meurent tous les jours, Joseph, et je ne peux pas m’empêcher de penser au vide que je ressentirai en moi si je le perdais lui.
-C’est un homme fort, très fort. Tu le sais, il s’en sort toujours d’une manière où d’une autre. A bien ou à mal, il s’en sort toujours en un seul morceau.
-Je suis fatiguée de tout ça, Joseph. Je ne sais pas si je pourrais en supporter plus.
Il l’observe longuement, restant silencieux. Elle ne parle plus de sa situation avec Pierson, il le sait, elle parle de la guerre, de la vie et de la mort qu’elle voit se perdre de jours en jours. Lui aussi, il la voit mais il a une approche plus positive à tout cela, d'autant plus qu’il a Collins et Pierson qui l’ont toujours épauler lorsqu’ils baissent les bras. Mais jamais elle n’a osé baisser les bras, jamais elle n’a voulu abandonner si rapidement. C’est vrai qu’elle ne se repose pas souvent sur eux, elle encaisse et gère les choses à sa manière. C’est toujours mieux que de tout noyé dans l’alcool comme le fait Pierson mais ce n’est pas plus sain pour son esprit.
Il exerce une pression sur son épaule, lui accordant un faible sourire d’encouragement avant de se lever de son tabouret.
-Tiens bon, nous allons y arriver.
-Je sais que vous allez le faire, ce n’est pas le problème. C’est que je ne suis plus sûre de pouvoir tenir le rythme.
-Non, nous allons le faire, nous allons repartir tous les quatres chez nous.
Il ne lui laisse pas le temps de répondre qu’il quitte la brasserie, recherchant activement Pierson. Il est en pleine conversation avec Collins. Il se dirige vers ses deux amis, l’air grave à présent collé à son visage. Lorsque Pierson le voit il fronce les sourcils, Collins fait de même.
-Comment elle va ? Demande Lizzie.
-Elle m’inquiète. William, tu restes ici avec elle, empêche la de quitter Paris.
-Quoi ? Hé, on a pas le temps pour des conneries pareilles, on a une guerre à gagner. S’enquit directement le sergent, maintenant mécontent.
-C’est un ordre ! Je ne la laisserai pas se faire volontairement tuée !
-Elle n'abandonnera pas comme ça, Joseph ! Ne sois pas stupide, elle nous fait juste une petite baisse de morale, elle va vite reprendre du poil de la bête et tout sera réglé !
Turner pince ses lèvres, ce type peut vraiment être aveugle quand il s’y met. Elizabeth s’interpose alors entre les deux hommes qui se font face, si un regard pouvait tuer, ils seraient sûrement déjà morts tous les deux.
-Je peux rester avec elle, si tu veux.
-Non, toi tu viens avec moi. Victoria et William vont rester ici et régler leurs problèmes. Je veux que vous soyez totalement opérationnelle, à 100% de vos capacité de réflexion et motivée pour écraser ces allemands !
-Hey, comment ça je dois rester ici ? Intervient alors la voix de Victoria, les faisant tous se tourner vers elle.
-C’est un ordre. Obéissez bon sang. Râle Turner avant de partir, appelant Collins pour qu’elle le suive.
William et Victoria se font face, un mélange de gêne et d’agacement se fait ressentir en eux. Victoria est la première à détourner le regard, partant direction du môtel, rejoignant à grandes enjambées la pièce qui leur sert de bureau. Le sergent la suit à la trace, ignorant royalement les soldats se mettant sur son passage pour lui demander les ordres. Il ferme à clé la porte derrière lui, voulant avoir une réelle conversation avec son ex-petite-amie.
-Qu’est-ce que tu veux, William ?
-Turner nous a parlé.
-Le contraire m’aurait étonné de lui. Et tu vas faire quoi ? Me botter le cul parce que je suis fatiguée de toute cette merde ?
-C’est la première option qui m’est venue en tête.
-Et la seconde ?
-Te traîner dans cette guerre avec moi de force s’il le faut.
-Que de tendresse avec toi, c’est incroyable. Ironise-t-elle en sortant des cartes mais William les ramasse aussitôt déposer sur la grande table, les mettant derrière lui sur une commode.
-Qu’est-ce que tu fais ? Demande-t-elle alors qu’il s’approche d’elle à pas confiant.
-Je refuse que tu te laisses mourir. Tu n’as pas le droit d’abandonner maintenant.
Il pose une main sur l’arrière de sa tête, l’autre sur ses côtes avant qu’ils ne reposent leurs fronts l’un contre l’autre. Il reste là, silencieux pendant quelques secondes, les yeux fermés alors qu’il réfléchit aux bons mots à employer. Vic le détaille autant que la situation le lui permet, finissant par poser ses mains sur son torse tonique.
-Ca me tuerait de te savoir morte. Murmure-t-il, comme si les mots lui arrachait la mâchoire.
-C’est juste que…
-Tu comprends ce que j'essaie de te dire, Vic ? Je mourrai pour toi s’il le fallait. Je me prendrai une ribambelle de balles dans le corps et pourtant je continuerai de me relever jusqu’à ce que tu sois en sécurité. Je ferai tout pour toi.
-Arrête de boire, reste connecter à la réalité, reste avec moi William.
William reste silencieux un long moment, l’attirant simplement contre lui dans une étreinte serré. Il hume l’odeur propre de ses cheveux bruns, content de pouvoir la reprendre dans ses bras.
-Ok, je vais moins boire.
-A partir de quand ?
-Dès maintenant si tu me promets de ne pas abandonner.
-Je te le promets.
-Bien… Soupire-t-il à présent rassuré puis il se sépare d’elle. Reprenons le travail. Turner veut qu’on reste ici, très bien mais qu’est-ce qu’on fait ?
-Les bosh se sont peut être retirés de la zone dans laquelle on est mais il doit en rester à certains endroits, bien planqués.
-Ok, alors mettons en place des patrouilles. Il faut vérifier chaques rues, chaques maison, chaques voitures, chaques lieux abandonnés. Il faut tout passer au crible.
-Faisons ça, il te reste qui de ton escouade ? Turner est parti avec tout le monde ?
-Ouais, il les a tous embarqués. Mais il nous reste ton escouade.
-Ok tu pars avec mon escouade.
-Et toi ?
-Je vais partir avec d’autres hommes, t'inquiète pas.
-A tes ordres. Sois prudente.
-Va chercher Crowley, Vivian et Rousseau. C’est à leur tour de nous filer un coup de main.
-Très bien lieutenant.
William s’éloigne alors, déverrouillant la porte avant de quitter la pièce à la recherche des membres de la résistance française. Victoria s’appuit contre la table, la tête tombant vers le sol alors qu’elle fait au mieux pour gérer le flot de larmes qui monte en elle. Elle peut tenir, elle peut supporter cette guerre, ce sera la dernière de sa carrière dans l’armée sûrement mais elle va le faire. C’est son devoir envers sa famille et sa patrie mais aussi en l’honneur de son frère, le premier sergent, Jules Casey, décédé trop tôt à Kasserine l’an précédent. Elle doit le faire en sa mémoire. Et pour William, elle ne serait rien sans lui mais il en est de même pour lui, il serait à nouveau seul sans elle. Non, elle ne pouvait définitivement pas tous les abandonner et partir car elle est fatiguée, ils ont besoin de sa présence. Et elle allait être là pour eux, elle va les épauler, les guider et les rendre fiers. C'est pourquoi elle s’est engagée avant tout autre chose.
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Disparu
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Résumé : « Les Becile Bots partent à la recherche de leur ingénieur disparu et creusent de la terre en cours de route. » Demandé par un anonyme.
Avertissements : Maltraitance implicite, violence hors écran, langage grossier
« Vous tous, taisez-vous ! » Hare cria finalement. La dispute, qui avait commencé car il avait demandé à The Skull où se trouvait leur ingénieur, puis avait rapidement dégénéré en des cris pour des problèmes de maintenance personnelle, ne s'intensifiant qu'avec l'arrivée de Locksmith, les opinions de Locksmith et The Jack, qui avait commencé à chanter tout seul. Mais un détail était devenu de plus en plus clair à travers leurs querelles, les tangentes et les références qu’un seul autre résident du Manoir Becile pouvait raisonnablement s'attendre à être lancées.
« Donc personne n'a vu Szarka depuis jeudi ? »
Hare balaya la pièce du regard de bout en bout, attendant que quelqu'un prenne la parole. The Skull lui lança un regard noir ; les doigts de Locksmith cliquetèrent sur le bout de sa canne ; The Jack marmonna pour lui-même et regardait le plafond.
The Skull avait mentionné que M. Szarka l'avait croisé en sortant de la cuisine jeudi soir et "s'était enfui la queue entre les jambes". Apparemment, il n'avait pas été revu depuis.
Il était maintenant dimanche matin bien entamé.
The Skull sortit son téléphone portable et essaya le numéro de M. Szarka. Il tomba directement sur la messagerie vocale. « Rien », dit-il en secouant la tête et en soufflant un nuage de fumée noire. « Il allait éventuellement fuir. On ne peut pas faire confiance aux humains pour rester. »
« A-t-il emporté ses outils avec lui ? Ou n’importe quel truc de Pa’ ? »
Ils vérifièrent les ateliers. Tous les outils et matériaux ont été comptabilisés. La chambre de M. Szarka ne semblait pas non plus dérangée (même si elle était terriblement en désordre). Hare est même monté dans la chambre de Dee pour s'assurer qu'il n'avait pas été étranglé et fourré sous le canapé. Il ne l’avait pas été.
« Vous pensez qu'il est toujours en ville ? » demanda Hare. « Il aurait pu aller assez loin en quelques jours. »
« Si nous devons conclure qu'il ne nous a pas abandonnés et qu'il est simplement occupé ailleurs, alors je ne vois aucune raison pour laquelle il quitterait la ville », déclara Locksmith. « S'il avait formulé des plans pour voyager ou rester absent, je préfère penser qu'il aurait emballé un sac de vêtements et d'articles de toilette. »
« C'est peut-être une opinion un peu trop optimiste de lui », déclara Hare. « Mais tu as raison. S’il avait fait des projets, il aurait fait quelque chose à l’avance, et il ne semble pas qu’il l’ait fait. » Il s'arrêta un moment, réfléchissant. « Très bien, voici ce que je propose que nous fassions :
« Skull, tu connais beaucoup de gens minables. Appelle-les et vois si quelqu’un qui ressemble à Szarka a été attaqué. Locksmith, tes connaissances bavardent, et beaucoup d'entre eux sont ou connaissent des bots. Discute avec eux et vois s’il a accepté un nouveau poste. Moi, je connais tous les bars de la ville. Depuis le temps, il a dû s’être arrêté à l’un d’eux. À nous trois, cela couvre les escrocs, les bots et l’alcool – ce qui résume assez bien ce cher vieux Szarka. » Hare réajusta son chapeau tandis que The Skull et Locksmith hochèrent la tête. « Et Jacky peut venir avec moi », a-t-il ajouté avant de se séparer. « Le gamin a besoin d'air frais. »
-
Locksmith se glissa à travers les lourds rideaux de l'entrée pratiquement inaperçue. Le spectacle avait déjà commencé, en fait, il était presque terminé. Il avait déjà fait d'autres arrêts, tous infructueux. Mais ici, dans ce cabaret en particulier, les choses étaient prometteuses. Locksmith s'installa à une table au fond, près de la porte des vestiaires. Il regarda le robot en porcelaine poser sur son cerceau suspendu, se tordant et se courbant au rythme de la musique avant qu'il ne s'abaisse finalement et qu'elle ne glisse hors de la scène. L'acte suivant ne l’intéressait guère, calculant son prochain arrêt si son intuition était incorrecte, jusqu'à ce qu'une main douce vienne se poser sur son épaule.
« Locksmith », ditle robot en porcelaine avec une moue. « Est-ce que mon acte n'est pas assez bon pour toi ? »
« Chinadoll, ma beauté séraphique », dit doucement Locksmith. « Vous et moi sommes assez âgés pour comprendre qu’il n’y a jamais assez de temps pour profiter de tous les plaisirs du monde. Malheureusement, je n'ai pas pu apprécier votre performance. Mais votre compagnie, ah… » Il lui prit la main alors qu'elle faisait le tour de la table et la porta légèrement sur ses lèvres de bronze. « C'est quelque chose de bien plus grand. »
Chinadoll avait des légions d'ingénieurs qui suppliaient de rejoindre son équipe. Elle n’aurait pas pu choisir M. Szarka parmi tous pour s’occuper d’elle, mais les ingénieurs connaissaient d’autres ingénieurs, et Chinadoll tirait des informations de ses assistants comme du sang dans une seringue.
« Szarka ? » dit-elle lorsque Locksmith aborda sournoisement le sujet, une demi-heure après le début de leur conversation. « Szarka, Szarka, Szarka. » Chinadoll pencha la tête. « Vous savez, mon cher M. Huron a connu une fois quelqu'un nommé Szarka. »
« Ah bon, vraiment ? » Locksmith se pencha en avant. « Ce serait trop miraculeux pour que ce soit la même personne. »
« Peut-être », dit timidement Chinadoll. « Mais le monde est un endroit miraculeusement drôle. Mais je ne devrais pas en dire plus. C’est une histoire tellement triste. »
« Je fais confiance à votre jugement, ma merveille. » déclara Locksmith. « Lorsque vous racontez une histoire, ce sont toujours celles qui présentent le plus grand intérêt. Et, bien entendu, extrêmement confidentiel. »
Les yeux de Chinadoll brillèrent. « Oh, grand flatteur, pourquoi pas. Vous aussi, vous êtes un excellent auditeur, Locksmith. Très bien, mais gardons cela entre nous, mh ? »
-
« Tu parles de cet avorton agaçant que tu amènes parfois pour évaluer des pièces ? Vraiment pointilleux, tressaille au mot "bouh ?" » Jager se pencha en arrière sur sa chaise et se frotta la mâchoire avec une faux air d’intense réflexion. « Tu sais, j'ai peut-être entendu quelque chose, mais je ne m'en souviens pas du tout. »
The Skull s'y attendait. Il jeta un billet plié sur la table entre eux, assis dans l'arrière-salle enfumée du prêteur sur gages de Jager, et ne dit rien. L’œil organique de Jager s’y intéressa et il sourit, tandis que son œil mécanique continuait d’avoir des spasmes.
« Il faudra peut-être un peu plus que ça », dit Jager d'un ton neutre.
« Plus », dit The Skull avec un regard noir, « Et je pourrais aussi bien embaucher un nouvel ingénieur. Tout ce que j’ai besoin de savoir, c’est s’il est vivant ou non. »
Ils se toisèrent pendant un moment. Mais The Skull savait que Jager avait conscience qu’il ne céderait pas ; c'était juste un jeu de posture ennuyeux auquel il insistait pour jouer lorsqu'il partageait des informations.
Jager soupira finalement. « Un videur que je connais l'a vu boire chez Kelsey l'autre soir. Jeudi. Il paraît que quelqu'un s'est battu avec lui, et ils ont tous deux étés expulsés. Il l’a vu partir en courant avec l’autre gars sur ses talons.
« Comment ton videur a-t-il su que c'était Szarka ? » demanda The Skull.
« Ce type, vous l'avez rencontré. Il est mon remplaçant lors de certains de nos petits échanges de pièces. Il a reconnu Szarka et il a vraiment ri en pensant qu'il allait se réfugier dans tes jupons. » Jager sourit. « Je suppose que ce n'était pas le cas, n'est-ce pas ? »
The Skull se leva. « Si tu te souviens d’autre chose, il y aura plus d’argent. Sinon, je te recontacterais lorsque j’aurai quelque chose à vendre. »
« Surveille tes arrières, The Skull », dit paresseusement Jager. « Il y a toujours des problèmes à l’horizon. »
-
« Mon M. Huron a rencontré Szarka à l'université », dit doucement Chinadoll. « Et il a dit que c’était pratiquement le coup de foudre. Ils étaient tous les deux ingénieurs, voyez-vous. Ils ont habité ensemble. Et M. Huron est devenu totalement dévoué. Il a pris en charge tous ses besoins. L’a accompagné à tous ses cours. L'a protégé de tous les parasites et intrus. Comme le chevalier en armure étincelante le plus étouffant du monde », a-t-elle déclaré en riant. « C'est hilarant ce que les humains trouvent romantique, n'est-ce pas ? »
Locksmith cacha habilement son irritation. « Tumultueux », dit-il. « Mais s'il vous plaît, vous devez finir. Je dois supposer qu’il n’y a pas eu de fin heureuse pour ces deux ingénieurs ? »
« Bien sûr que non », déclara Chinadoll avec désinvolture. « Un jour, M. Huron est retourné dans leur chambre et a découvert que Szarka était parti. Il a tout empaqueté et a disparu. Il a même changé d'école. Et il n'a dit à personne où il allait. Mon M. Huron était pratiquement en larmes en racontant cela, et il n’arrêtait pas de répéter ce qu’il ferait s’il avait l’occasion de le revoir un jour. »
« Le courtiser, peut-être ? Se mette à genoux et mendiez pour une seconde chance ?
Chinadoll inclina lentement la tête, les yeux scintillant presque dans la pénombre. « Oh non. Rien de tel. »
-
The Skull se tenait devant le bar Kelsey, attendant avec impatience que Hare décroche son téléphone. « Allez, espèce de rat », marmonna-t-il.
Il avait suivi l’exemple de Jager, soudoyant davantage d’informations au videur. Il s'était souvenu de plus de détails, en particulier de ce que cet agresseur avait crié à M. Szarka, et tout cela n'avait été que des signaux d'alarme. « Allez, bon sang, décroche ! »
-
Chinadoll se pencha et dit gentiment : « Il a dit qu'il allait le tuer de ses propres mains. »
-
Hare n'a pas décroché son téléphone parce qu'il était trop occupé à poursuivre The Jack.
« Allez, Jacky, ce n'est pas drôle ! » cria Hare après le robot renégat, sautant par-dessus une palissade et glissant sur la pente en béton. Jusqu’à présent, ils avaient fait une promenade sans incident pendant la tournée des pubs les plus fréquentée, sans rien trouver malgré tous les efforts de Hare et la présence intimidante de The Jack. Hare avait imprudemment ignoré la nervosité croissante de Jack, trop concentré sur ses tentatives d'extraire des informations de ses cercles des redoutables joueurs de cartes et d'autres criminels et s'inquiétant de ce qui se passerait si M. Szarka ne se présentait pas.
The Skull disait toujours qu’il serait facile de le remplacer, qu’ils pouvaient trouver n’importe quel ivrogne dans la rue pour faire ce qu’il faisait. C'était une éventualité, bien sûr. Mais aucun des dizaines d’ingénieurs de bas niveau qu’ils avaient rencontrés entre la mort de Pops et l’arrivée de M. Szarka n’avait accepté de rester. Même les ingénieurs véreux ont jeté un coup d’œil aux Beciles et se sont enfuis.
Pas Szarka. Peut-être qu'il était simplement le plus désespéré de tous, mais il était resté, même si parfois ils s'en prenaient à lui et parfois ils lui faisaient peur et que Dee détestait ses tripes et que The Jack l'avait mordu plus d'une fois et...
Bon sang, peut-être qu'il s'était enfui. Hare ne lui en voudrait pas. C'était chacun pour soi, en fin de compte.
Mais Hare lui devait aussi la vie et pensait silencieusement qu'ils étaient peut-être en quelque sorte amis. Il espérait que M. Szarka le pensait aussi.
Hare poursuivit The Jack à travers une gare désaffectée, suivant les rires qui résonnaient alors qu'il commençait à le perdre de vue. De la fumée s'échappait d'entre ses dents ; il ne pouvait pas se permettre de perdre Jacky et Szarka. Il contourna le dernier wagon immobile pour voir The Jack se débattant pour franchir une palissade, essayant de regagner la rue. Cela lui donna du temps pour rattraper son retard, mais pas suffisamment. The Jack se détacha en hurlant de rire lorsqu'un homme sortit du coin et cria : « Hé, Jack ! C'est toi ! »
The Jack se retourna immédiatement et se jeta sur l'homme, le faisant tomber au sol. « Non, non, non, » dit joyeusement The Jack. « C'est toi le chat. » Et il recommença à rire, cette fois immobile.
Hare se précipita en avant, saisissant les bretelles de la camisole de force du Jack. « Je t'ai eu ! Espèce de putain de gamin… je devrais t’assommer… tu ne sais pas qu'on se fera arrêter si tu tombes sur des gens comme ce type… » Hare baissa les yeux et se figea. « Szarka ? »
L'homme au sol était mal en point, les cheveux emmêlés, de la saleté sur sa veste et son pantalon, mais il n'y avait aucun doute sur son identité. M. Szarka secoua la tête, essayant de dissiper le choc causé par l'impact avec Jack. « Je n’étais pas sûr que ça marcherait. Mais je l’ai vu arriver et j’ai pensé que ça valait le coup. »
« Où diable étais-tu ? » demanda Hare, offrant une main pour aider M. Szarka à se relever, l'autre tenant toujours fermement The Jack. Il inspecta M. Szarka alors qu'il se levait, notant les bleus sur son visage. « Ouf. Sacré cocard. Est-ce que Jacky a fait ça ? »
« Non, ça fait un moment que c’est comme ça », déclara M. Szarka, touchant avec prudence le bord de son œil meurtri. « J'ai... eu des ennuis. »
« Une tortue blanche géante », dit soudain The Jack en penchant la tête. Les deux autres levèrent les yeux. Il y avait quelques nuages, dont l'un avait presque la forme d'une tortue. Hare lâcha délicatement The Jack, le surveillant pour s'assurer qu'il ne s'enfuyait pas à nouveau, mais les nuages retenaient son attention.
« Des ennuis, Szarka ? Toi ? Tu es généralement trop poule mouillée pour avoir des ennuis. »
« Ouais, eh bien, les ennuis m'ont trouvé », marmonna M. Szarka, baissant les yeux et détournant le regard. « J'ai rencontré un ex. »
Hare rit et posa une main sur l'épaule de M. Szarka. « Iel a un nouveau copain pour te tabasser ? Tu lui a brisé le cœur une nouvelle fois ? La prochaine fois, prends de la glace et pleure à la maison. »
« Il m'a donné le cocard. »
Hare se tut. Il regarda, les yeux écarquillés, M. Szarka, qui ne se retourna pas vers lui.
« Quel est son nom ? » demanda Hare avec une fausse gaieté. « Comme ça moi et les gars pouvons aller le tuer plus tard. »
M. Szarka renifla et secoua la tête. « Ne te mêle pas de mes problèmes, » marmonna-t-il. « Je ne savais même pas qu’il vivait ici, maintenant. J'ai fui la côte pour m'éloigner de lui. Il m'a vu avant que je le voie, et… » M. Szarka s'interrompit, fronçant les sourcils. « J'avais peur qu'il me suive jusqu'au manoir, et s'il n'entrait pas par effraction, il reviendrait quand j'étais seul et m'achèverait alors. Et mon téléphone était mort avant que je pense à appeler qui que ce soit, alors j'ai juste… j'ai juste essayé de me cacher. Skull est probablement prêt à me tuer, hein ? »
« Donne-lui le bénéfice du doute, » déclara Hare. « Il est aussi à ta recherche. »
M. Szarka parut surpris, mais il hocha la tête.
« Écoute, Szarka, » dit Hare, et après un moment d'hésitation, il glissa son bras autour des épaules de Szarka dans un mouvement proche d'un geste amical. « Tu n’es pas obligé de partager tout ton linge sale avec nous. Mais tu fais partie du gang, et ça veut dire qu’on ne va pas laisser un connard te tabasser. Tu comprends ce que je dis ? Nous, tu sais… nous te soutenons. »
« C'est une chose terriblement importante à dire au nom des autres gars, » marmonna Weed, mais il y avait un soupçon de sourire sur son visage. « C'est agréable de penser que cela pourrait être vrai. »
« Maintenant Szarka, quand ai-je déjà dit autre chose que la vérité ? Je suis pratiquement l’un de vos saints… » Le téléphone de Hare sonna, l’interrompant. Il le sortit de sa poche et répondit joyeusement. « Skull ! Bonne nouvelle ! Je… ouais, je sais que quelqu'un essaie de le tuer, il vient de m'en parler. Ouais, je l'ai trouvé ! Retrouve-nous à la maison, hein ? Je vais joindre ‘Smith. Ouais. Ouais, peu importe. Au revoir. » Hare raccrocha et sourit à M. Szarka. « Tu es prêt à partir, ou on va attendre que ton ex rattrape son retard pour le deuxième round ? J’adorerais le rencontrer. »
« Allons-y », dit doucement M. Szarka. « Et, Hare ? »
« Ouais ? »
« … Merci. »
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𝗔͟𝗦͟𝗨͟𝗠͟𝗜͟ 𝗦͟𝗔͟𝗥͟𝗔 ;
Sara est née au Japon, sa famille ayant émigré en Corée lorsqu’elle était encore toute petite. Bien qu’elle passe sa vie dans la capitale, elle est surtout élevée dans le cadre des valeurs traditionnelles japonaises, montre énormément de respect à l’égard de ses parents, pouvant des fois être exagéré. La jeune femme accorde beaucoup d’importance à ses origines, elle envisage même plus tard de retourner vers ses racines, au Japon. Mais pour l’instant, elle doit surtout assurer sa vie en Corée, sa scolarité. Si au début elle est une bonne élève, faisant des efforts pour assurer toutes ses classes, sa concentration s’envole bien vite quand la mauvaise nouvelle tombe. Sa mère est malade. Une maladie qui ne peut être soignée, ou au pire, être retardée mais Sara ne se fait pas d’idées – comparé à son père – elle sait que sa mère n’a pas beaucoup de temps. Alors elle se prépare, dans son coin, se renferme un peu plus sur elle même, bosse beaucoup ses cours, quitte à ne plus voir qui que ce soit. C’est comme ça jusqu’à sa scolarité, et même si elle va récupérer son diplôme du lycée avec sa mère, dans un fauteuil roulant et un bonnet sur la tête, elle est fière de pouvoir offrir cette dernière fierté à sa mère. Avant qu’elle ne parte.
Ce qui arrive. Elle qui pensait être prête, elle qui pensait être forte, ce n’est absolument pas le cas. Elle a dix-neuf ans quand sa mère rend son dernier souffle, sa main dans la sienne, son mari de l’autre côté du lit. Et Sara pleure, encore et encore, jusqu’à faire un malaise. Sa mère laisse un manque indéniable dans la famille, se retrouvent à deux alors qu’ils avaient eu l’habitude d’être trois. C’est son père qui en souffre le plus. Il commence à s’éteindre, petit à petit, trouve refuge dans l’alcool, devant une Sara qui ne sait pas gérer la peine de deux personnes. Alors elle part de la maison, décide d’abandonner ses études et de trouver un travail pour joindre les deux bouts, pour trouver un appartement. Elle continue les premiers temps d’aller rendre visite à son père, pour s’assurer qu’il respire toujours, qu’il n’est pas trop dans un sale état. Mais les seules fois où elle retourne dans la maison familiale, c’est la tristesse qui l’envahit, la frustration de voir son père se laisser mourir. Elle arrête petit à petit de lui rendre visite, mais elle garde tout de même un œil sur la rubrique nécrologique de la ville, s’attendant au moment où elle verrait le nom de son père y figurer. Sara trouve un travail en tant que serveuse dans un café du centre-ville, ce n’est pas le boulot idéal mais ça lui permet de penser à autre chose. Puis elle n’est pas toute seule, elle a Jae, son meilleur ami. Même si on dirait qu’ils se détestent la plupart du temps, le garçon est sa seule constante dans sa vie, la seule personne à qui elle peut faire entièrement confiance.
La jeune femme arbore un look à l’image de sa personnalité – et ce n’est pas rare que les gens pensent d’elle qu’elle est bizarre ou qu’elle fait peur. Toujours vêtue de noir, elle inspire au premier abord la froideur et la distance, ne permettant pas aux autres de rentrer dans sa vie de peur d’être blessée. Cassante, un humour bancal souvent sarcastique, cette carapace est surtout là pour protéger sa générosité ou sa sensibilité, car derrière tout ça, se cache une jeune femme serviable, gentille et sincère. Seulement, peu de personnes sont capables de s’en rendre compte. Sauf avec les guerriers Lyoko. Il lui faudra du temps pour leur accorder sa confiance, mais elle devient d’une fidélité à toute épreuve les concernant. Après tout ils sont tous dans la même merde, ont les mêmes craintes concernant XANA.
Sara n’était pas destinée à devenir une guerrière Lyoko, aucun d’eux ne l’était. C’est par le biais de Terry, qu’elle et son meilleur ami - Jae - font la connaissance du groupe. Terry est ami avec Thomas, qui est également le meilleur ami de Minho, qui est à la tête du petit groupe, qui est le cerveau quand ils sont envoyés sur Lyoko. Leur groupe est plutôt bancal, parce que tout ça ne s’est créé que sur un système de bouche à oreille. Elle sera d’ailleurs, en premier lieu, réticente à l’idée de participer à ses missions qu’elle jugera puériles. Un jeu virtuel ? Sara avait déjà beaucoup trop de soucis à gérer avant de se lancer dedans. C’est son plus jeune ami, Terry, qui l’aura à l’usure, la suppliant presque de les rejoindre, lui promettant qu’elle ne sera pas la seule fille. Tu parles, son ami s’était bien caché de lui dire que oui, il y avait une fille, mais que cette dernière était coincée dans un monde virtuel et que leur quête était de la faire revenir dans le monde réel. Perplexe, les premiers temps, elle devra tout de même se rendre à l’évidence, et avouer que tout ça ce n’est pas si mal. Elle galère à joindre les deux bouts, mais étonnamment, Lyoko lui permet de se vider la tête et de penser à quelque chose d’autre l’instant d’une heure. Sur Lyoko, son arme de prédilection est le shuriken. Malgré que cette arme lui serve à se défendre, ce n’est pas son rôle premier sur Lyoko. C’est avec l’aide de Mimi qu’elle s’élance à travers le programme, à la recherche de tours à désactiver. Plutôt petite et fine, elle reste élancée, et sa petite taille lui permet d’être plutôt discrète et d’être rapide quand il s’agit de taper un sprint. Sara est sans doute la plus mature et la plus réfléchie du groupe – après Minho – son opinion est toujours prise en compte. Elle agit au sein du groupe comme étant responsable des autres, surtout de Thomas qui a le don pour se mettre dans de beaux draps. Celle qui prend les décisions urgentes sur Lyoko, celle que l’on envoie désactiver les tours et à qui on vient demander conseils quand Minho ne peut pas assurer sur Lyoko. En parlant de ce dernier. Il est le chef de leur groupe, celui qui agit dans l’ombre et qui les guide dans le monde virtuel. Il est discret, timide, mais c’est ça qui touche la jeune femme qui ne peut empêcher le coup de coeur de se développer de jour en jour.
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Dépendante à l'alcool depuis ses 15 ans, Marie-Claire a réussi à s'en sortir grâce aux Alcooliques Anonymes
L’alcool et la violence ont rythmé la vie de Marie-Claire pendant des années. Abstinente depuis 29 ans, c’est sans complexe qu’elle livre le récit de sa vie. Témoignage.
"J’ai bu mon premier verre à l’âge de 15 ans", confesse Marie-Claire. Cette quinquagénaire aux cheveux bruns ne mâche pas ses maux. On pourrait croire, à tort, que tous les alcooliques traînent derrière eux un bagage rempli de honte et de regret. Ce n’est pas le cas de Marie-Claire. Droite dans ses bottes et sur sa chaise, elle esquisse sa vie.
"Je pense que je suis née alcoolique", lâche-t-elle sans la moindre pudeur. Marie-Claire grandit dans une famille ébranlée par l’alcool. Son père boit beaucoup. À chaque gorgée, le mariage de ses parents sombre petit à petit. Adolescente, elle boit son premier verre d’alcool. "C’est l’effet qui m’a plu, pas le goût. D’un coup, j’avais une sensation de bien-être, je n’avais plus peur de rien", relate la quinquagénaire.
De là, l’alcool s’immisce dans sa vie. Les beuveries débutent, les verres se multiplient puis se transforment en bouteilles. L’alcool est omniprésent dans la vie de l’adolescente. Comme un doudou qu’on ne quitte pas. Elle s’enfonce rapidement.
"J’étais très violente quand je buvais, je cassais beaucoup de choses"
"Au début, je ne me suis pas aperçue que je buvais plus que les autres. Mais avec le temps, j’ai compris que j’avais besoin d’alcool." À cette même période, elle rencontre son premier mari. Rapidement, il comprend qu’elle est dépendante. "J’étais très violente quand je buvais, je cassais beaucoup de choses", explique la Puydômoise. Mais il reste et à 20 ans, elle tombe enceinte. Marie-Claire, elle, continue à boire. "Je buvais peut-être moins, mais je buvais quand même." À six mois de grossesse, elle est hospitalisée. "Mon gynécologue devait savoir que j’avais un problème avec l’alcool."
Pendant deux mois, Marie-Claire passe son temps à l’hôpital. L’alcool lui manque. Alors, à sa sortie, à huit mois de grossesse, elle lève le coude à nouveau. Le lendemain, elle accouche. Son fils n’a heureusement aucune séquelle. Rapidement, l’alcool prend le dessus sur son couple. Elle part vivre chez ses grands-parents avec son enfant. Le manque se fait ressentir, elle fonce direction la pharmacie. "J’achetais de l’alcool à 60° que je diluais avec du sirop de fraise et de l’eau." Pour ne pas se faire prendre, elle cache ses bouteilles dans le landau de son fils.
Marie-Claire trouve malgré tout un emploi dans le commerce. Là, elle rencontre son deuxième mari. "Je suis rapidement partie vivre avec lui." Mais, l’homme est collectionneur de mignonnettes. Elle boit toutes ses bouteilles. Et puis tout s’emballe. Trou noir, tentatives de suicides, alcool, violence, cure de désintoxication, trou noir. "Je ne m’en souviens pas vraiment. Je n’ai pas envie de m’en rappeler." À 24 ans, elle pousse la porte des Alcooliques Anonymes (AA). Pour se donner du courage, elle participe à sa première réunion sous l’emprise de l’alcool. L’ambiance ne lui plaît pas forcément. Les participants sont âgés, des bougies sont posées sur la table et un crucifix est disposé sur le mur. "Je me suis dit, “c’est quoi cette secte ?”", rit-elle. Mais, une phrase résonne en elle comme une mélodie entêtante : "Essaye d’arrêter de boire pendant 24 heures." Elle qui, toute sa vie, n’a entendu que des “Arrête de boire, pense à ton fils”, se sent comprise. Alors, elle essaye. Elle y arrive pendant six mois.
"J’ai rechuté. Après quelques semaines d’abstinence, on ne boit pas pareil, c’est plus violent", avoue Marie-Claire. Avec l’envie d’arrêter l’alcool, elle retourne en réunion. "C’était simple, je me suis dit : ”soit j’arrête de boire, soit j’arrête de vivre.”" Marie-Claire s’accroche. Les Alcooliques Anonymes deviennent ses amis, puis sa famille. "On se rend compte qu’on n’est pas tout seul", sourit-elle. Ses yeux pétillent comme un cachet effervescent au fond d’un verre.
29 ans d’abstinence
Tout va pour le mieux dans la vie de Marie-Claire, deux enfants viennent agrandir sa petite famille. Et puis, tout bascule. L’alcool fait à nouveau irruption dans la vie de la quinquagénaire. Son fils meurt, fauché par un conducteur ivre. "J’étais bourrée de rage, l’alcool m’avait encore pris quelque chose", relate la Puydômoise. Cette tragédie l’éloigne des réunions AA : "J’avais peur que quelqu’un y arrive en voiture, alcoolisé…"
Après quatre ans, elle repousse la porte des Alcooliques Anonymes. Là-bas, elle comprend une chose : pour avancer, elle doit pardonner. "Je ne buvais pas, mais j’avais conscience que la bouteille se rapprochait à grands pas." Alors, elle écrit au responsable de la mort de son fils. Ils se rencontrent dans un café vichyssois. Pendant 1 heure et demie, ils discutent : "Je me suis rendu compte que c’était monsieur tout-le-monde." Quelque temps après, Marie-Claire lui écrit : "Je t’ai pardonné."
Depuis, elle se reconstruit. Toutes les semaines, elle se rend aux réunions des Alcooliques Anonymes : "Je ne bois plus mais je suis toujours une addict." Lundi 23 janvier, Marie-Claire a fêté ses 29 ans d’abstinence. De sa poche, elle sort une médaille célébrant ses années de liberté. Un sourire se dessine sur son visage. Aujourd’hui, elle a décidé d’être heureuse.
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Traitement 087: Dépendance à l’Alcool Recette Naturelle Arrêt
Dépendance à l’Alcool Recette Naturelle Stoppez la dépendance à l'alcool avec les thérapies naturelles recommandées par le Centre Bio Phytothérapie Afrique Santé. Dans notre boutique, vous trouverez tout ce dont vous avez besoin pour stopper la dépendance et l'addiction aux produits nocifs pour l'organisme. 087 Thérapie recommandée pour stopper la dépendance à l'alcool. Prière Nous Joindre Nous joindre directement sur WhatsApp pour vos commandes: Cliquez ici +22966067770
Comment Arrêter de Boire L’Alcool
Un remède naturel pour les alcooliques, est une tisane utile et efficace qui aide les alcooliques à abandonner toutes sortes de boissons, à changer leur mode de vie et à adopter un mode de vie sain sans alcool. Le désir de boire de l'alcool et d'autres boissons alcoolisées disparaît définitivement après seulement quelques semaines de traitement. Souvent, la volonté seule ne suffit pas, mais avec la tisane 87, tout est possible. Nous joindre directement sur WhatsApp pour vos commandes: Cliquez ici +22966067770
FICHE TECHNIQUE Comment Arrêter de Boire L’Alcool
Présentation - Poudre en sachet ou en pot de 50g ou en gélule ou potion liquide Composition - Extraits de végétaux Principes actifs Prix : 200 € Le traitement
Les Effets Thérapeutiques Comment Arrêter de Boire L’Alcool
La prise régulière de cette tisane provoque des malaises, nausées, étouffement, vomissement qui entrainent un dégoût réel et absolu et amènent le patient à renoncer à jamais à l’usage d’alcool dur ou modéré sous toutes les formes possibles(liqueur, vin, bière ,etc.) Ce produit est un vrai remède pour les alcooliques fortement dépendants. Nous joindre directement sur WhatsApp pour vos commandes: Cliquez ici +22966067770 Indications - Alcoolisme débordant Mode d’emploi : Lire la notice
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Eh vraiment les pubs qu’on voit sans arrêt sur internet avec « je ne veux pas penser à quelqu’un » avec un gros zoom sur une bouteille de rosé ou autre alcool ça me dégoûte.
C’est ça qu’on nous apprend.
Mais c’est de l’alcool, c’est pas un jeu. C’est dangereux. Ça a des conséquences. Ça me dégoûte.
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Bonne nuit, fais de beaux rêves ! - Mike Zacharias
[ Texte en anglais de @worldofbirbs posté par Eruri RP sur aminoapps : ici ]
« Nous avons invité le Major et les chefs d’escouade. Je vous en prie, servez-vous. »
La vaste demeure, située dans les faubourgs de la ville, était la propriété d’un riche marchand. Des soldats du Bataillon d’exploration venaient d'y faire leur entrée en tenue de cérémonie.
Ce marchand était un homme très important : il soutenait le Bataillon d’exploration, qui manquait de fonds, en finançant ses expéditions.
« Je vous en prie, acceptez ce verre de vin.
- … Erwin. » avertit Mike.
Erwin était en train de discuter avec son camarade ; il fit alors tomber accidentellement le verre de vin.
« Je m’excuse.
- Non, non, ce n’est rien. Le capitaine Mike en prendra-t-il un, lui aussi ?
- Je ne supporte pas bien l’alcool. Je boirai de l’eau.
- Merci, Mike. Il y avait donc une drogue dans ce verre ?
- Oui...
- Ils se sont probablement dit qu'il n'était pas rentable d'investir dans le Bataillon d’exploration en fin de compte ; ils veulent certainement se tourner vers la Garnison. Ils prévoyaient de créer un scandale en me faisant dire n’importe quoi sous les effets de la drogue. On dirait bien que notre collaboration vient de prendre fin. »
*
Dans la calèche qui les ramenait en ville depuis les faubourgs, Erwin et Mike échangèrent leur avis sur divers sujets.
Les choses étaient différentes à l’extérieur des murs : l’humanité devait affronter un ennemi commun. Dans le combat qu’ils menaient contre des ennemis cachés et des titans, l’odorat surdéveloppé de Mike était un atout considérable.
La calèche les ballottait. Erwin afficha un sourire amer.
« Ton sens olfactif est extraordinaire. C’est une bonne chose pour toi. »
Tu es même au courant de choses que tu n’étais pas censé savoir, crut lire Mike dans le regard d’Erwin. Il renifla et ne répondit rien.
...Le bruit de la calèche qui brinquebalait se changea inconsciemment dans l’esprit de Mike en celui des chevaux qu'il montait avec ses camarades.
« Ca... Capitaine ! On ne peut pas passez par là ! Il y a une odeur de sang sur cet itinéraire !
- Tais-toi, Mike Zacharias. Nous n'avons pas reçu de contre-ordre du Major.
- Mais cette odeur… Ce sont sûrement les titans…
- Arrête de dire n’importe quoi ! Aucun signal de fumée n’a été envoyé ! »
A l’époque où Mike venait d’intégrer le Bataillon d’exploration, Erwin n’avait pas encore inventé la formation de détection à distance, et toutes les informations étaient transmises par les signaux de fumée.
« Bon sang… Pourquoi personne ne me croit ? »
Même jeune, Mike savait déjà identifier l’odeur du sang et sentir le danger. Il avait détecté que le Bataillon venait d'entrer en territoire hostile. Cependant, en tant que nouvelle recrue, son intuition n'était pas prise en compte.
« Mes camarades de promo sont devant nous. Si je veux survivre... »
A la fin de l’expédition, Mike avait perdu plusieurs camarades. Cela se répéta de nombreuses fois jusqu’à ce que son don fut reconnu et qu’il obtint sa promotion de capitaine…
*
« Mike, nous sommes presque arrivés. »
La calèche brinquebalante produisait un bruit rocailleux.
« Je me suis endormi ?
- Oui, tu as dormi un moment. »
Mike renifla l’air autour de lui et sentit l’odeur de ses propres larmes. Cette souffrance passée, qui avait refait surface dans ses rêves, était probablement à l'origine des larmes qui coulaient abondamment le long de ses joues.
Le visage tourné, il regardait droit devant lui, et dit tranquillement :
« Tu disais que je n’avais pas de chance.
- Concernant ton odorat ? »
Mike hocha la tête et afficha un sourire :
« Maintenant que j’y pense… J’en souffre moins qu’avant, puisque je peux aujourd'hui le mettre à profit sur le champ de bataille. »
Erwin tourna son regard vers Mike, qui était soudainement sorti de son mutisme. Il rit en entendant la remarque de son camarade.
« Je compte sur toi la prochaine fois.
- D’accord. Je ferai ce que je peux dans la mesure du possible. »
Les deux soldats gardèrent le silence tandis que la calèche passait les portes de la ville. Ces deux hommes étaient à la tête du Bataillon d’exploration.
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DRUNK - Leh’aim! A la vie! Tchin! Za vashe zdorovie !!
Enfin un film qui fête le retour au cinéma comme il se doit! Un vrai feel good movie, sensible, pas idiot, pas simpliste, et même osé!
J’ai toujours soutenu que les fumeurs et les buveurs d’alcool étaient les gens les plus sympas, (certainement parce que j’ai tant de mal à boire et que je suis incapable de fumer), voilà LE film qui me fallait pour soutenir ma thèse. Bon, évidemment que boire et/ou fumer cause aussi des dégâts, cela va sans dire; mais cet opus courageux et insolent donne enfin l’occasion de dépasser ces poncifs.
Le scénario de Drunk s’intéresse plus particulièrement au personnage de Martin (Mads Mikkelsen, best acteur ever!), dont la dépression latente donne lieu à du cynisme, et à une série de déboires (dé-boires, oui, facile!), notamment lorsque ses propres élèves sont amenés à lui rappeler le contenu du programme scolaire, puis le convoquent pour lui demander de se mettre au travail.
Plus généralement, toute la première partie du film est habitée par un sentiment diffus d’étrangeté, ça démarre plutôt lentement, mais très vite on est pris par ce récit initiatique particulier. Martin se laisse flotter dans une sorte de rêve éveillé, une routine marquée par un égarement des sens qui prépare déjà le terrain à l’irruption de l’alcool, puis de l’alcoolisme. Lorsque ses amis et collègues professeurs décident de vérifier une théorie selon laquelle l’être humain devrait compenser quotidiennement un important déficit d’alcool dans le sang, l’absurdité des règles qu’ils se fixent (ne boire qu’au travail, augmenter sa consommation jusqu’à atteindre son taux d’alcoolémie « idéal », etc.) ne fait que prolonger, en le redoublant, le non-sens de leur quotidien.
Pour les quatre hommes, ce choix de l’ivresse prend l’allure d’un simulacre d’expérience scientifique : il s’agit de se saouler pour «rassembler des données». Cette posture s’étend au film lui-même, qu’on pourrait qualifier de «film-expérience», et plus largement au cinéma de Vinterberg, qui nous a habitués à de petites fables en vase clos, avec des personnages-cobayes et une morale plutôt pessimiste.
Ici, le récit avance au même rythme que son héros, à tâtons, ouvrant le champ à la drôlerie et à une légèreté bienvenue. Mais c’est aussi la limite du film, qui expérimente en même temps que ses personnages et, comme eux, semble bien en peine de tirer des conclusions. De ce point de vue, la référence à Kierkegaard, défenseur d’une primauté de l’expérience pratique sur une sagesse théorique, est très bien orienté. Vinterberg s’approprie les concepts du philosophe existentialiste sans pour autant en accepter toutes les implications (l’éloge de l’absurde, par exemple, n’est pas tenu jusqu’au bout par le film).
Le scénario ménage pourtant de façon courageuse et originale une place à l’hypothèse d’un alcoolisme heureux, adhérent pour un temps aux illusions de ses quatre protagonistes, qui se réclament sans cesse de buveurs illustres tels que Churchill ou Hemingway pour justifier leur propre addiction. C’est l’aspect humoristique dont cette fable sans morale n’est jamais vraiment dépourvu en filigrane.
Drunk s’achève sur un numéro d’équilibriste assez représentatif de ses limites. Nos héros dégrisés croisent la route de leurs anciens élèves, tout juste diplômés et décidés à célébrer pleinement leur réussite. La chute est un peu facile, mais on sort de la salle revigorés, en dansant sur What a Life!
NOTE 14/20 - Un formidable numéro d’un de mes acteurs préféré (Mad) qui culmine en conclusion et qui fait diversion quelques minutes, avant qu’un arrêt sur image ne fige le corps du personnage dans un saut vers la mer.
Sa trajectoire se fige à égale distance de l’élévation et de la chute; en parfaite symbiose avec le statu quo derrière lequel se retranche la thèse de ce film méritant et très agréable!
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I
SAMEDI SOIR
23:41
Je sais pas ce que je fous là.
J’aimerais être ailleurs. Où ? Je sais pas. N’importe où. Mais pas ici. Et pas chez moi. Chez moi, c’est sombre et silencieux. Tellement silencieux que ça en devient assourdissant. Tellement silencieux que j’y entends plus que les rouages grinçants de mon cerveau en train d’alimenter les spectres qui hantent mon esprit. Je veux être dans un lieu où y a du bruit, où y a du mouvement. La ville, c’est bien pour ça. Tu sors de chez toi, et t’es plus tout seul.
T’es plus tout seul... C’est des conneries. T’es tout le temps tout seul. Plus tôt tu t’en rends compte, et mieux t’es préparé pour la déception.
Je suis tout seul. Je crois que j’ai toujours été tout seul. Depuis que les docteurs ont coupé le cordon ombilical, c’était acté. Entouré, ou pas entouré. Dans ma chambre, ou dans une foule. Je suis tout seul. Je l’ai toujours su, au fond. Mais je crois que je m’en suis vraiment rendu compte qu’assez récemment. Et depuis, ça me fout des vertiges. Des sensations de vide. J’ai l’impression de chuter sans fin dans les ténèbres.
Autour de moi, y a plein de gens. Ils doivent être une bonne vingtaine, tous entassés dans ce modeste appart’ d’étudiant. Posters de films d’art et d’essais sur les murs, lumière tamisée, musique pop qui pulse à fond, faisant trembler l'habitation sans se soucier des voisins. C’est ça qu’on est censé appeler la belle vie, je crois. Du moins, quand on est jeunes et qu’on connait pas plus.
Les gens dansent. Les gens rient. Ils boivent. Ils fument. Ca sent le tabac, ça sent le cannabis. Y a des bouteilles éparpillées aux quatre coins de la pièce. De l’alcool renversé un peu partout. Les filles se trémoussent dans une transe lubrique, guidées par l’ivresse. Les mecs les regardent du coin de l’œil, cherchant comment les aborder.
Moi, je suis au milieu. Un verre à la main, observant la scène. Je suis là, mais je suis pas vraiment là. Isolé dans la foule. Y a pas si longtemps, j’étais dans une belle relation. Une relation avec une jolie créature qu’on appelle la vie. On a vécu main dans la main pendant un bon bout de temps. C’était chouette. Mais maintenant on est séparés. C’est comme ça, on peut rien y faire. Et comme dans toute séparation, ça fait mal. Très mal. La chute est pas encore terminée. Et croyez-moi, je crains plus que tout le moment où je vais atteindre le sol.
- Tu fais la gueule ou quoi ?
Je me tourne. Y a cette fille juste à côté de moi, qui m’observe. Je l’avais pas remarquée s’approcher, perdu dans mes pensées. Elle est petite, un piercing dans le nez, une natte de cheveux bruns lui tombant sur l’épaule. Une grande poitrine sous un t-shirt serré. Son visage est chaleureux, il semble s’éclairer à chacun de ses sourires. C’est le visage d’un phare dans l’obscurité. Le genre de meuf qui vient guider les navires à la dérive. Mais elle sait pas, la pauvre. Elle sait pas que je suis dans une brume si épaisse, que le souvenir même de la côte a disparu de ma mémoire. Y a plus aucun phare qui pourra me sauver.
- Quoi ?
Je lui demande de répéter. Faut dire que j’entends pas très bien avec le volume de la musique. Je me penche légèrement vers elle, tendant l’oreille. Elle sourit davantage, et répète sa question en haussant légèrement la voix.
- Tu fais la gueule ?
- Pourquoi tu dis ça ?
- Je sais pas, elle répond avec un petit rire amusé. T’as vu la tronche que tu tires ? On dirait que tu viens d’apprendre que ton chien a un cancer. Faut te détendre, mon vieux. T’es pas bien avec nous ?
J’ai vraiment pas envie d’avoir cette discussion. Pas maintenant. Je vois pas ce qui dans mon attitude lui a donné l’impression que j’avais envie qu’on m’aborde. Je serre la mâchoire, détournant le regard. Peut-être que si je l’ignore, elle va partir de son plein gré.
Mais elle lâche pas l’affaire. Ses yeux brillent d’une légère malice. Elle croit savoir sur quel genre de type elle est tombée. Dans la vision du monde qu’elle s’est construite, elle est une psychologue, voyez-vous. Elle comprend les gens, et sait exactement comment leur parler. Elle est juste tombée sur un puzzle qu’elle a envie de résoudre. Et elle va mettre à contribution tous ses talents.
- C’est quoi ton nom ? Elle demande, souriant toujours.
- Hein ?
Je me tourne à nouveau vers elle. Pas le choix si je veux l’entendre par dessus les sons environnants.
- Ton nom. C’est quoi ?
Je la fixe droit dans les yeux. Pendant un court moment, j’ai envie de l’envoyer chier. De lui raconter une connerie, ou de seulement me tirer sans répondre. Mais je me ravise. Et je sais pas très bien pourquoi, je lui dis la vérité.
- Charlie.
- Comment tu t’es retrouvé à broyer du noir en soirée, Charlie ? C’était le plan depuis le début, ou y a un truc qui s’est mal goupillé ?
Sa question me fait rire. Un petit rire sans joie. Elle saute sur l’occasion.
- Ah ! J’en étais sûre !
- Quoi ?
- Je savais bien qu’y avait un sens de l’humour caché quelque part là-dessous. Faut pas que tu restes comme ça. Faut que tu le laisses s’épanouir. Sinon tu vas finir par devenir un vieux con. Je dis ça pour t’aider.
Elle me regarde droit dans les yeux, souriant d’un air complice. Je détourne le regard. Je vois pas comment lui faire comprendre autrement que je suis pas intéressé par son avis. Mais elle ne semble pas saisir.
- Comment tu connais Camille ?
- Hein ?
- Camille. Tu la connais comment ?
- Je connais pas de Camille.
- Quoi ?
- Je sais pas qui c’est Camille.
- Alors tu viens à la soirée d’anniversaire d’une meuf, comme ça, et tu sais même pas qui c’est ?
Elle éclate de rire, amusée.
- Eh ben, bravo, Charlie. C’est de mieux en mieux.
Elle continue de me dévisager, souriant. Je déteste ce genre de situation. Les interactions sociales, ça a jamais trop été mon fort. Même avant d’être devenu le rabat-joie de service. J’ai envie d’être autre part. Loin d’ici.
- Tu connais qui alors, ici ?
- Quoi ?
- Tu connais qui ?
- Personne.
- Comment ça, personne ?
- Je connais personne.
- Personne, personne ?
- Non.
- Comment tu t’es retrouvé là, alors ?
- Je me baladais dans la rue. Quelqu’un avait laissé la porte ouverte. Alors, je suis rentré.
La fille éclate de rire. C’est peut-être la meilleure blague qu’elle a entendu de la soirée. Peut-être même de sa vie. Mais elle croise mon regard. Son rire se stoppe aussitôt. Elle sait plus trop comment réagir.
- T’es sérieux ? Elle demande, surprise.
Je lui réponds pas. Mais la gravité de mon regard semble confirmer. Elle se remet à rire de plus belle.
- Non, mais tu sors d’où, Charlie ?! Elle s’appelle comment la planète d’où tu viens ?!
Elle a du mal à se calmer. Faut dire que c’est pas banal. Je peux pas lui en vouloir.
- Qu’est-ce que tu fais un samedi soir, à te balader tout seul, et rentrer chez des inconnus ? Pourquoi t’es pas avec tes amis ?
- J’ai pas d’amis.
- Arrête les violons, Charlie. Je suis sûre que t’en as plein, des amis.
Je la fixe avec intensité, pour bien lui faire comprendre à quel point elle se trompe. J’appuie sur chacune des syllabes de ma réponse.
- J’ai pas besoin d’en avoir, des amis.
- C’est sûr que c’est pas avec cette mentalité-là que ça va changer...
Je regarde autour de moi, cherchant une issue. Mais personne ne fait attention à nous. Et la fille veut pas abandonner. Elle se calme légèrement, et me regarde alors avec une certaine tendresse.
- Tu sais, moi je veux bien être ton amie, si tu veux. Le temps d’une soirée. T’as l’air tellement perdu. Si je peux être utile à quelque chose. En vrai, moi non plus, je suis pas très fan des fêtes où y a plein de monde comme ça. Alors, si on peut s’épauler...
- J’ai pas besoin qu’on m’épaule.
- Je dis juste ça pour t’aider.
C’en est trop. Je perds patience, me tournant rapidement vers elle, lui répondant avec froideur.
- Qui te dit que j’ai besoin de ton aide ?!
Elle est prise de court, surprise.
- Hé, ça va. Pas la peine de t’énerver.
- Tu crois que j’ai pas compris ce que t’essaies de faire ?! Si tu cherches un mec avec qui baiser, t’as que l’embarras du choix ! Je suis pas intéressé !
Elle n’a vraiment pas l’air d’apprécier la remarque.
- T’es sérieux, là ?!
- Je te dis juste la vérité !
Elle me dévisage longuement, comme si elle découvrait vraiment mon visage pour la première fois. Je suis peut-être allé trop loin. Je m’en fous. J’ai pas le temps de prendre des pincettes. J’ai pas le temps de jouer au jeu de la sociabilité où on dit que des choses sans saveur pour échanger des banalités sans nom. Je m’en fous de son avis. Je m’en fous de l’avis de tout le monde. Je suis seul. Elle est seule. Tout le monde est seul. Et s’ils l’ont pas compris, je vais pas m’éterniser à leur expliquer.
Après quelques secondes, elle se décide à répondre, froidement, me fixant avec un léger air de dégoût.
- Je comprend mieux pourquoi t’as pas d’amis, Charlie...
Puis elle s’éloigne, sans attendre de réponse. Je reste immobile. Je suis allé trop loin. Tant pis. La chute est bientôt terminée de toute façon. Et tout le monde va se marrer. Ou personne va se marrer. Je sais pas très bien. Je suis fatigué, juste fatigué. Fatigué d’être dans ma tête. Fatigué de faire semblant. J’ai plus envie d’être avec eux. J’ai plus envie de jouer à être un petit humain normal qui se contente de sa propre médiocrité pour vivre. Ca m’intéresse plus. Si les autres, ça les intéresse, ça les regarde. Et si ça veut dire qu’on peut plus vivre ensemble, alors c’est pas grave. J’ai fait mon choix.
Sa réponse m’a un peu blessé, je l’avoue. Mais je ravale mes sentiments. Je bois une gorgée de mon verre, et je m’éloigne, insensible.
Tout va bientôt se finir. D’une manière ou d’une autre.
***
Je quitte la pièce principale. Trop de bruit, trop d’informations à gérer. Ca m'épuise même sans rien faire. Je m’engage dans un couloir. J’ouvre une porte, et me retrouve dans une petite chambre sombre. Je referme derrière moi, arrivant quelque peu à assourdir les sons de la soirée. C’est plus calme ici. Plus mon ambiance.
J’avance dans la pièce. Au milieu, y a un lit sur lequel sont entassés les vestes et manteaux des différents invités de la soirée. Je passe devant sans y faire trop attention.
J’erre, sans but. Je sais pas trop ce que je cherche. Juste de quoi m’occuper. Pour ne pas penser. Pour ne plus penser. Être dans ma tête, c’est pire qu’être au milieu de cette fête. Y a tout le temps du bruit. Tout le temps des voix qui hurlent. Faut pas que je les écoute. C’est mieux.
J’arrive devant un bureau, dans un coin de la pièce. Y a tout un bordel éparpillé dessus. Je l’observe avec une légère curiosité. Y a une carte d’identité. Dessus y a la photo d’une fille blonde beaucoup trop maquillée. Elle s’appelle Camille. C’est son anniversaire. Sa soirée. Probablement sa chambre. Peu d’intérêt.
Je repousse la carte. A côté, y a un tirage de photomaton. Camille et une copine à elle qui font des têtes rigolotes. Essayant probablement de reproduire la vie rêvée d’une de leurs célébrités préférées. Peu d’intérêt.
Non loin, une carte de visite. Je sais pas pourquoi, elle attire mon attention. Comme une intuition. Je l’attrape, les sourcils froncés, pour mieux l’analyser.
La carte est blanche, sans texte. Dessus, y a un simple signe. Peut-être un logo. De quoi ? J’en ai aucune idée. Jamais vu auparavant.
Y a quelque chose qui m’attire dans ce dessin. Je sais pas pourquoi. Peut-être parce qu'il veut rien dire. Ca donne envie de comprendre. Pourquoi quelqu’un se ferait chier à faire une carte de visite sans aucun sens ?
Je retourne la carte. Derrière, y a un simple message, noir sur blanc :
SUIS LA VERITE.
C’est tout. Rien d’autre. Aucune indication. Pas de numéro, ou d’adresse web. Juste un message énigmatique, et un dessin bizarre. Qui filerait une carte comme ça, sans au moins se faire un petit peu de pub ? Si c’est une blague, je voudrais bien savoir quel genre de personne ça fait marrer.
Je rejette la carte sur le bordel qui lui sert d’habitat. Des fois, je crois qu’il faut juste pas chercher à comprendre.
Mon regard est alors attiré par une lettre à l’écriture soignée, posée bien en vue. Je veux l’attraper pour la lire. Je sais pas très bien pourquoi. Sûrement juste par voyeurisme. Pour entrer dans l’intimité de cette Camille. Être dans la tête d’une autre personne que moi pour une fois. Une personne pour qui la définition du bonheur se résume à se prendre en photo en faisant des grimaces avec sa meilleure amie.
Au moment où je prends la lettre, je remarque une enveloppe posée juste à côté. Y a quelque chose qui en dépasse. Quelque chose qui aiguise aussitôt mon intérêt, jusque là mis en sourdine.
J’attrape l’enveloppe, et fouille à l’intérieur. Dedans, y a plusieurs billets. Au moins quelques centaines d’euros. Ca, c’est intéressant !
Je jette un coup d’œil rapide par-dessus mon épaule. La porte est toujours fermée. Je suis seul dans la chambre. Personne pour m’observer, pour me surveiller. Je peux faire ce que je veux.
J’avais lu un truc une fois. Quelqu’un qui disait que notre vraie personnalité se révèle quand y a personne pour nous juger. Je sais pas ce que ça veut dire pour moi. Mais d’un geste rapide, je fous aussitôt les billets dans la poche de ma veste.
C’est pas mon style de voler. Même choper des bonbons en cachette quand j’étais gamin, j’osais pas. Je sais même pas ce que je vais en faire de cet argent. Je sais même pas si j’en ai vraiment besoin. Mais avant même d’avoir réfléchi à mon acte, il est déjà sur moi.
Je lâche l’enveloppe, qui vient lentement se poser sur le sol comme une plume. Je me sens soudain accablé d’un poids. La culpabilité ? Je sais pas. Je la connais pas, cette Camille. J’en ai rien à faire d’elle. C’était peut-être l’argent qu’elle avait mise de côté pour payer la chimio de sa grand-mère. Et alors ? Rien à foutre. Je suis juste... fatigué. Je veux plus réfléchir à mes actes. Juste... ressentir. Quelque chose. N’importe quoi.
D’un pas lent, je m’avance vers le lit. Je lâche un long soupir de lassitude existentielle.
Je m’assois.
- Aïe !
Je me relève aussitôt, d’un bond. J’ai failli frôler la crise cardiaque. Y avait quelque chose sous mes fesses quand je me suis assis. Quelque chose qui a crié, et qui a bougé.
Je me retourne, en panique.
Sous le tas de manteaux posés sur le lit, y a quelque chose qui bouge. La forme d’une silhouette. Elle repousse les vêtements pour revenir à l’air libre, et lève la tête, observant la pièce autour d’elle avec des yeux mi-clos, fatigués. C’est une fille de mon âge. Elle a le regard de quelqu’un qui sait pas trop ce qu’il fout ici. Je connais ce sentiment.
Elle m’aperçoit, et me regarde avec froideur.
- Qu’est-ce que tu fous ?! T’essaies de m’écraser ?!
Elle reste à moitié couchée, dans une position inconfortable. Elle porte une robe bleue, avec des collants et des talons, habillée de circonstance pour la soirée. Ses longs cheveux châtains et lisses retombent sur ses épaules. Son visage aux traits fins entoure des yeux clairs au regard dur. Elle a l’air ivre.
- T’étais sous les manteaux.
Je lui répond calmement. C’est un fait. Si y a un problème dans l’histoire, ça vient d’elle. Qu’est-ce qu’elle fout cachée là, alors que tout le monde vit sa meilleure vie dans la pièce à côté ?
- Et alors ?! Elle répond, en se repositionnant plus confortablement. Ca se fait de s’asseoir sur les manteaux des gens, peut-être ?!
- Et dormir dessous, ça se fait ?!
Y a quelque chose chez cette fille qui m’agace rapidement. Son ton supérieur. Du genre à faire la morale au monde qui l’entoure. Du genre à toujours vouloir avoir raison.
- Je dormais pas. Je réfléchissais à un truc.
- Ouais. Eh ben, je vais te laisser réfléchir tranquille.
J’ai pas envie de m’éterniser à débattre pendant cent-sept ans avec elle. Je me dirige d’un pas rapide vers la porte de la chambre. Je l’entends me crier dessus dans mon dos.
- C’est ça ! Et ferme bien la porte derrière toi !
Je peux pas m’empêcher de lâcher un petit son dédaigneux. Mais je vais pas rester. J’ouvre la porte, prêt à sortir. Mais y a déjà quelqu’un derrière qui me bloque le passage.
Il regarde autour de lui, semblant chercher quelque chose. Ou quelqu’un. Quand il me voit, il s’avance d’un air imposant, m’obligeant à reculer à l’intérieur de la pièce.
- C’est toi Charlie ?! Il demande avec dureté.
C’est un gros dur. Grand, les épaules carrés, une coupe de cheveux courts dans un style presque militaire. Il a le regard énervé de quelqu’un qui a des comptes à rendre. Il contracte les muscles, tentant de m’impressionner. Je connais bien la parade. Des mecs comme lui, j’en ai croisé plein dans ma scolarité. Du genre qui pense qu’avoir de la force, c’est avoir de la personnalité. Je les ai jamais enviés, ces gars-là.
Je reste immobile, sans répondre, méfiant. Je sens que les problèmes sont juste à l’angle de la rue. Et je suis pas sûr d’avoir envie de tourner. J’essaie de rester calme. L’autre insiste.
- C’est toi qu’as mal parlé à Laetitia ?!
- Je sais pas. C’est qui Laetitia ?
J’essaie d’avoir l’air plus assuré que je ne me sens. Je pense savoir d’où vient le problème. Et je l’ai sûrement mérité.
- Vas-y ! Fais pas le malin !
Il s’approche davantage, me dominant de sa taille. Je tente de garder une posture neutre. Le gros dur continue son interrogatoire.
- Qui c’est qui t’a invité à la soirée ?!
Je hausse les épaules, insensible.
- Pas Laetitia, apparemment.
- Fais pas le malin, je t’ai dit ! Tu crois que tu peux venir chez les gens, comme ça, et casser les couilles à tout le monde ?!
- Je comptais pas rester...
Je tente de l’ignorer, et de passer à côté de lui. Raté. Il fait un pas sur le côté pour continuer de me bloquer le passage. Je sens qu’il va m’emmerder, celui-ci.
- Non, non, non ! Toi et moi, on va s’expliquer ! Tu veux jouer au con, c’est ça ?!
- T’as déjà une longueur d’avance, je crois.
Il a un petit bug. Peut-être qu’il a pas de suite capté l’insulte. Ou peut-être qu’il arrive juste pas à comprendre dans quel monde il se trouve pour qu’un gringalet comme moi ose tenir tête à une armoire dans son style. Il a juste pas compris que j’en avais rien à faire. Il a pas compris qu’y avait pire sensation dans cette vie, que de se faire tabasser au milieu d’une soirée.
- Tu te fous de ma gueule, là ?!
Au même moment, la fille sort à nouveau sa tête de sous les manteaux.
- Oh, les gars ! Vous pouvez pas aller mesurer vos bites ailleurs ?! J’essaie de dorm... euh, de réfléchir !
Le gros dur pointe un doigt menaçant dans sa direction.
- Toi, Mélodie, tu restes en dehors de ça !
Elle reprend sa place sur le lit, lâchant un râle agacé. J’essaie à nouveau de quitter la pièce. Une nouvelle fois, mon adversaire se positionne entre moi et la sortie.
- Tu crois aller où comme ça ?!
Il me repousse brutalement en arrière. Je serre les dents. Ca va en venir aux mains, c’est sûr. Et je vais me faire écraser. Pas de doute. L’autre est clairement plus fort que moi. Plus habitué à la violence. J’aimerais bien pouvoir éviter ce passage, si possible.
- Laisse-moi passer.
Je lui ordonne d’un ton froid, le fixant avec noirceur. Ca n’a pas l’air de le convaincre.
- C’est censé me faire peur ? Il demande avec un petit sourire moqueur.
Il me repousse à nouveau. Je vois pas trop comment m’en sortir. Je serre les poings, prêt à me défendre, coûte que coûte, quand...
Le gros dur s’arrête en plein geste. Il a remarqué quelque chose par-dessus mon épaule. Je suis son regard.
Il fixe l’enveloppe tombée par terre, au pied du bureau. Celle dans laquelle il y avait...
- Vide tes poches.
Il ne hausse même plus la voix. Mais pourtant, son ton semble encore plus dur. Il me fixe d’un air qui ne semble pas tolérer de réparties. La grande punition va arriver. C’est qu’une question de secondes. Tout ce qu’il me reste à choisir, c’est comment je vais l’affronter. Est-ce que je vais courber l’échine, ou... la regarder droit dans les yeux ?
- Non.
Je lui réponds avec fermeté. Comme prévu, ça ne lui plait pas du tout. Il s’approche de moi, collant presque son visage au mien.
- Vide tes poches, je t’ai dit !
La fille, Mélodie, sort à nouveau sa tête de sous les manteaux.
- Hé ! Mais vous allez les fermer vos gueules, ou faut que je vous les fasse fermer ?!
Je bouge pas, regardant mon adversaire dans le noir de ses pupilles.
- Laisse-moi passer.
- Vide tes poches, répète l’autre en accentuant chaque mot.
Il semblerait que ce soit la seconde de trop pour Mélodie. Elle se redresse d’un bond, et repousse violemment les manteaux au-dessus d’elle, sans y prêter grande attention.
- Non, mais vous voulez vraiment que je me lève, c’est ça ?!
Le gros dur n’en peut également plus. Il lui crie dessus.
- Mélodie ! Ferme-la, putain !
- OK...
La jeune femme se relève lentement, s’agrippant aux bords du lit. Elle titube dans tous les sens, complétement ivre, et se dirige dans notre direction, tanguant comme sur le pont d’un bateau en pleine tempête.
Elle s’arrête face à nous deux, les mains sur les hanches, et nous fixe avec la sévérité d’une institutrice devant deux gamins un peu trop turbulents. Ou du moins, une institutrice qui aurait un peu trop abusé de la picole, incapable de fixer ses interlocuteurs.
- A qui je casse la gueule en premier ?
Le gros dur et moi, on échange un regard surpris. On n’est plus très sûrs de comprendre la situation.
- Mais putain, Mélodie ! S’énerve mon adversaire. Va te recoucher ! T’as rien à voir là-dedans !
- OK. Je commence par toi, alors.
D’un geste rapide, sans crier gare, elle tente alors de lui foutre un coup de poing. Elle y met toute sa force, dans un bel élan. Pendant un petit laps de temps, j’avoue être impressionné. Cette fille qui paye pas de mine a beaucoup plus de cran que n’importe quel gars que j’ai croisé dans ma vie. Mais ça dure pas longtemps. Car le coup aurait pu être totalement spectaculaire... si seulement elle ne s’était pas raté d’une bonne trentaine de centimètres.
Emportée par sa propre force, elle s’écrase tête la première sur le sol, dans l’envolée la plus pathétique de toute l’histoire de la baston. Le gros dur à côté de moi la fixe avec un étrange mélange de pitié et de mépris. C’est possible que personne ne lui ait jamais fait ressentir ces deux émotions à la fois avec une telle intensité.
- Laissez-moi deux secondes pour me relever, et vous allez voir...
Mélodie reste immobile, sa voix assourdie par la moquette dans laquelle s’est planté son visage. Et la seconde d’après, elle semble se rendormir, sur le sol, comme si de rien n’était.
J’essaie de profiter de la diversion pour m’enfuir. Mais le gros dur réagit. Il m’attrape brutalement par le bras.
- Oh ! Tu restes là, toi !
Je tente de m'en défaire, mais il accentue sa prise.
- Lâche-moi.
- Tu vides tes poches ! Tout de suite !
- Je t’ai dit de me lâcher !
Je le repousse en arrière, de toutes mes forces. Il bouge à peine. Il est d’abord surpris par mon geste. Puis un voile de fureur tombe sur son visage. Il m’attrape par le col, et me plaque violemment contre le battant de la porte. J’en ai le souffle coupé. Cette fois, je vais me faire tabasser, c’est sûr.
- Je vais te les faire vider, tes poches, tu vas comprendre ! Il crache, soufflant comme un taureau. Et après, tu vas venir t’excuser auprès de ma pote ! Et quand ce sera fait, si je suis de bonne humeur, peut-être que je t’exploserai pas les couilles devant tout le monde !
Je tente de me débattre. En vain. Il est trop fort. Je sens ma vue s’assombrir. S’il continue son emprise, je vais tomber dans les pommes.
- T’as compris, espèce de petite tapette ?! T’as compris ce que je viens de te diiiiiiiiiiiiiiii...
Il me lâche, ne terminant pas sa phrase. Il repousse sa tête en arrière, et lâche un cri de douleur. Je tente de reprendre mon souffle, et baisse les yeux.
Toujours couchée sur le sol, Mélodie est en train de lui mordre le tibia de toute la force de sa mâchoire. Le gros dur se tourne vers elle. Il n’en revient pas. Le choc est tel qu’il ne sait même plus comment réagir. Ca dépasse l’entendement. Ca dépasse toute sa conception d’une soirée normale.
- Mais, putain ! Mais lâche-moi !
Il faut que j’en profite. Que je réagisse. Vite.
Je pousse mon adversaire en arrière. Il perd l’équilibre. Il n’a nulle part où se rattraper. Il tombe contre une commode, et dans un grand fracas, se retrouve sur le sol. Il reste en position fœtale, lâchant des gémissements de douleur. Ca a l’air de lui avoir fait très mal.
Mélodie se relève. Un mince filet de sang coule sur sa lèvre inférieure. On dirait une lionne qui vient de goûter à sa proie. Elle a le regard dur. Elle fait flipper.
Elle fixe le gros dur avec colère, puis dans un geste d’irrespect total, lui crache dessus.
Je décide de ne pas rester une seconde de plus dans cette antre de la folie. Je m’enfuie en courant. De la chambre, de l’appart’, de la soirée. Loin d’ici. J’en ai eu assez.
***
J’ouvre rapidement la porte transparente de l’entrée de l’immeuble, me retrouvant dans la douce fraicheur de la nuit. J’entends toujours la soirée au loin, derrière moi, dans une des habitations au rez-de-chaussée. Je me suis enfui à temps, avant que quiconque n’ait remarqué ce qui vient de se passer.
Je reste immobile, tentant de reprendre mon souffle. C’est la folie. Je sais plus quoi faire. Juste partir, loin.
J’entends la porte qui s’ouvre derrière moi. Je me retourne d’un bond, paniqué, prêt à me défendre.
C’est la fille, Mélodie. Elle sort calmement, marchant d’un pas tranquille. Elle me jette un regard froid, sans rien dire, puis fouille dans son sac à main pour en sortir une clope.
Elle l’allume, et aspire une longue bouffée. On reste côte à côte, regardant chacun de notre côté, en silence, s’ignorant.
La chute est bientôt terminée. Je sais pas encore ce que je vais y trouver au bout. Mais la fin arrive, je le sens. Ca va se passer bientôt, au cours de cette nuit.
La nuit où tout a changé pour moi. La nuit où j’ai affronté les ténèbres. La nuit de la chute, et de sa destination. La nuit où j’ai vraiment compris qui j’étais.
La nuit où j’ai rencontré Mélodie.
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Être incapable de travailler aujourd’hui, prendre rendez-vous chez un médecin inconnu pour demander un arrêt de travail, cas contact du Covid-19, être épuisée aussi bien physiquement que moralement, toujours l’alcool dans le sang.
Je vrille totalement.
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