#Allemagne nazie
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le tableau volé - Pascal Bonitzer
Avis sur le tableau volé de Pascal Bonitzer, une comédie réussie
André Maison (Alex Lutz), “comme le peintre”, aime-t-il à répéter, est commissaire-priseur et accueille une nouvelle stagiaire. Un jour, un courrier l’informe qu’un tableau d’Egon Schiele a été découvert à Mulhouse, chez un jeune chimiste, travaillant de nuit. Après authentification de la toile qu’il fait avec son ex-femme Bertina (Léa Drucker), André décide d’en faire la vente de sa carrière.…
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Premier congrès du parti nazi à Nuremberg – Congrès de Nuremberg – Allemagne – 1927
©Bundesarchiv - Bild 146-1969-054-53A
Derrière Hitler on distingue Heinrich Himmler, Rudolf Hess, Gregor Strasser, Franz Pfeffer von Salomon.
#avant-guerre#pre war#nazisme#nazism#rassemblements nazi#nazi rallies#congrès de nuremberg#nuremberg rallies#adolf hitler#hitler#heinrich himmler#rudolf hess#gregor strasser#franz pfeffer#nuremberg#bavière#bavaria#allemagne#germany#1927
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Le Plan Manstein et la Blitzkrieg : une victoire allemande éclair
Le 17 février 1940 marque le début d’une manœuvre audacieuse qui changera le cours de la Seconde Guerre mondiale : le Plan Manstein. Élaboré par le général allemand Erich von Manstein, ce plan stratégique est étroitement lié à la Blitzkrieg, ou “guerre éclair”, une doctrine militaire qui prône des attaques rapides et coordonnées pour submerger l’adversaire.
C’est ce plan que va retenir le Führer pour son offensive du 10 mai 1940.
La Blitzkrieg, adoptée par l’Allemagne nazie dès le début de la guerre, avait pour objectif de capitaliser sur la supériorité tactique et technologique de ses forces armées, notamment en matière de chars et d’aviation. Cette stratégie visait à contourner les lignes défensives ennemies, à perturber leurs communications et à les encercler, créant ainsi des poches de résistance isolées et facilitant leur destruction.
Le Plan Manstein s’inscrit dans cette logique de la Blitzkrieg. En choisissant de traverser les Ardennes, une région considérée comme difficilement praticable par les forces motorisées, les Allemands ont surpris les Alliés et contourné les défenses jugées les plus solides, comme la ligne Maginot. Cette manœuvre audacieuse a permis aux forces allemandes de percer profondément dans le territoire ennemi, créant une brèche décisive dans les lignes françaises et britanniques.
Le succès du Plan Manstein repose sur plusieurs facteurs. Tout d’abord, une planification minutieuse et une exécution rapide ont pris les défenseurs par surprise, les laissant peu préparés pour faire face à une attaque aussi soudaine et audacieuse. Ensuite, la coordination efficace entre les différentes branches de l’armée allemande, y compris les chars, l’infanterie et l’aviation, a permis une avancée rapide et décisive.
Du côté des Alliés, le Plan Manstein a révélé les faiblesses de leur stratégie défensive et leur manque de préparation face à la Blitzkrieg allemande. La rapidité et l’audace des Allemands ont mis en évidence la nécessité pour les Alliés de repenser leurs propres tactiques et stratégies militaires.
En conclusion, le Plan Manstein du 17 février 1940 a été un exemple frappant de l’efficacité de la Blitzkrieg allemande. En capitalisant sur la surprise, la vitesse et la coordination, les Allemands ont remporté une victoire éclair qui a ébranlé les défenses des Alliés. Cette opération a également servi de leçon aux Alliés, les incitant à s’adapter et à développer de nouvelles stratégies pour contrer la menace allemande dans les mois et les années à venir.
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The Manstein plan and Blitzkrieg: a lightning german victory
On February 17, 1940, marks the beginning of a bold maneuver that would change the course of World War II: the Manstein Plan. Devised by German General Erich von Manstein, this strategic plan is closely linked to Blitzkrieg, or "lightning war," a military doctrine advocating rapid and coordinated attacks to overwhelm the enemy.
Blitzkrieg, adopted by Nazi Germany early in the war, aimed to capitalize on the tactical and technological superiority of its armed forces, particularly in terms of tanks and aviation. This strategy sought to bypass enemy defensive lines, disrupt their communications, and encircle them, creating isolated pockets of resistance and facilitating their destruction.
The Manstein Plan fits within this Blitzkrieg logic. By choosing to traverse the Ardennes, a region considered difficult for motorized forces, the Germans surprised the Allies and bypassed defenses deemed strongest, such as the Maginot Line. This audacious maneuver allowed German forces to penetrate deeply into enemy territory, creating a decisive breach in French and British lines.
The success of the Manstein Plan rests on several factors. Firstly, meticulous planning and rapid execution caught defenders off guard, leaving them ill-prepared to face such a sudden and audacious attack. Furthermore, effective coordination between different branches of the German army, including tanks, infantry, and aviation, enabled swift and decisive advancement.
On the Allied side, the Manstein Plan revealed weaknesses in their defensive strategy and their lack of preparation against the German Blitzkrieg. The speed and audacity of the Germans highlighted the need for Allies to rethink their own military tactics and strategies.
In conclusion, the Manstein Plan of February 17, 1940, was a striking example of the effectiveness of German Blitzkrieg. By capitalizing on surprise, speed, and coordination, the Germans achieved a lightning victory that shook Allied defenses. This operation also served as a lesson to the Allies, prompting them to adapt and develop new strategies to counter the German threat in the months and years ahead.
#wwii#nazi#Manstein#Blitzkrieg#France#Allemagne#Seconde guerre mondiale#Deuxième guerre mondiale#France occupée#Guerre#world war 2#world war ii
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Ces féroces soldats
Ils ne sont plus guère que quelques centaines, les survivants des Alsaciens et Mosellans enrôlés de force dans l'armée allemande. Le père de Joël Egloff, dont il nous raconte ici l'histoire, en faisait partie. Un hommage qui est aussi un plaidoyer.
En deux mots Quand la Seconde guerre mondiale éclate, toutes les régions de France ne sont pas logées à la même enseigne. En Alsace et Moselle, nombreux sont ceux qui ont dû suivre l’armée allemande. Le père de Joël Egloff faisait partie de ces “malgré-nous”. À travers son histoire, il éclaire cette page sombre de l’Histoire. Ma note ★★★★ (j’ai adoré) Ma chronique La guerre sous l’uniforme…
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#Adolescence#Allemagne#Américains#annexion#combat#déportation#enfance#exode#Famille#grand-père#incorporé de force#libération#mines#Moselle#nazi#Nord#Père#retour#Seconde guerre mondiale#Souvenirs#Survie#Transmission#Waffen SS
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Quand l'Afrique libéra la Provence 💜 👏🏼👏🏼
“Parmi les 250 000 soldats français qui débarquent en Provence, 80 % sont d’origine africaine, d'un point de vue géographique. Sans ces soldats africains, quel que soit leur statut ou leur origine, l'armée française n'aurait pas été en mesure de participer au débarquement de Provence”
Et ce sont les Africains aujourd'hui qui aident à libérer les Palestiniens. 👏🏼👏🏼
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11 avril : anniversaire de la libération du camp de Buchenwald
Le 11 avril 1945, les Américains libéraient 21 000 personnes, dont 9 000 enfants de ce camp de concentration allemand établi par les nazis près de Weimar. Environ 250 000 personnes de tous les pays d'Europe furent internées entre juillet 1937 et avril 1945 à Buchenwald. Au total, 34 375 décès sont enregistrés dans les dossiers du camp. Mais ne sont officiellement pas recensés les prisonniers de guerre soviétiques, assassinés d'une balle dans la nuque, les prisonniers de la Gestapo achevés dans le crématoire de Buchenwald (estimés à 1100), les victimes des convois d'évacuation des camps de l'Est arrivées à Buchenwald ou celles évacuées du camp dans des marches de la mort par les SS au printemps 1945. Parmi les survivants célèbres de ce camp : Jorge Semprun, Stéphane Hessel, Elie Wiesel…
Le Mémorial se situe dans le Land de Thuringe, où, avec 23,4 % des voix aux élections législatives d’octobre 2019, l’extrême droite incarnée par l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) occupe la deuxième place au Parlement régional. En 2024, la formation est créditée de 34 % des intentions de vote. Des élections régionales sont prévues en septembre 2024 dans cet État, ainsi que dans deux autres Länder d'ex-RDA, le Brandebourg et la Saxe. On a craint que l’AfD remporte la mairie de Nordhausen, commune où se situe le camp de Buchenwalad. Si finalement, en septembre 2023, le maire sortant, sans étiquette, a été reconduit avec près de 55% des voix, son adversaire d’extrême droite a fait un très bon score.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 10 avril 2024
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La derniere Chasse
Auteur : Jean-Christophe Grangé Titre : La derniere Chasse Date de parution : 10 avril 2019 EAN : 9782253241522 – 424 pages – version poche 4eme de couverture : Le corps de Jürgen von Geyersberg, riche héritier de Souabe, est retrouvé décapité et castré. Saisis de l’affaire, le commandant Pierre Niémans et son associée Ivana Bogdanovic, électron libre de la PJ, sont envoyés en Forêt…
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ATTENTAT DU GROUPE WAGNER : SIMILITUDES AVEC L’ATTENTAT CONTRE HITLER DU 20 JUILLET 1944 !
Le conflit Russo-Ukrainien a beaucoup de parallèles avec la Seconde Guerre Mondiale de 1939-1945, et nous sommes mêmes étonnés parfois que les médias ne soulèvent pas davantage ce fait ; nous aimons à penser que l’histoire est à l’humanité ce que la psychologie est à l’individu, soit une analyse du passé afin de mieux comprendre le présent et mieux appréhender l’avenir.
Parmi ces parallèles, il y a la révolte actuelle du groupe « Wagner » contre le pouvoir de Poutine qui peut revêtir certaines similitudes avec le soulèvement d’une clique d’officiers de l’Armée allemande, la Wehrmacht, contre Hitler, le 20 juillet 1944. Nous vous proposons ici d’apprécier ces mêmes similitudes et probablement serez davantage en mesure d’analyser les faits actuels de l’actualité à la lumière du passé, et cela, sous un nouveau jour.
Tout d’abord, un petit récapitulatif des événements ayant conduit à la guerre de 39-45 , ainsi qu’un bref aperçu des premiers mois du conflit.
En septembre 1939, Hitler croyait pouvoir envahir la Pologne, sans susciter de réaction de la part de la France et de l’Angleterre, comme il avait pu le faire auparavant pour la Rhénanie, l’Autriche, et la Tchécoslovaquie entre 1936 et 1939. Mais c’était là une erreur : à ce moment précis, les Alliés occidentaux crurent ne plus avoir le choix de répliquer, et ils lui envoyèrent un ultimatum diplomatique, l’enjoignant de retirer ses troupes. En cas de refus, la guerre serait déclarée. Il persista dans son entêtement, et les événements suivirent le cours que l’on connait tous.
Si, de prime abord, les forces hitlériennes et celles des Alliés se regardèrent en chien de faïence de part et d’autre de la ligne Maginot, sans tirer le moindre coup de feu, depuis le 2 septembre 1939 dans le cadre de la « Drôle de guerre », c’est toutefois à partir du 10 mai 1940 qu’Hitler ordonna à ses troupes de foncer avec pour objectif, la prise de la Belgique, du Luxembourg, des Pays-Bas, et finalement de la France, au terme de la fameuse Blitzkrieg ou « Guerre éclaire ». Le continent Européen occidental vît alors à l’heure allemande, mû au gré des bottes cloutées de l’envahisseur, qui referma alors sur lui une main de fer noire qui fit des dizaines de milliers de victimes civiles, si tant est qu’un quidam eut l’air de contester son autorité qui était entre les mains de la terrible SS.
Néanmoins, peut-être l’Angleterre était-elle pas Gaulloise, mais celle-ci résistait toujours, seule depuis 1940, galvanisée par son nouveau Premier Ministre, Winston Churchill, tandis que son opposant voguait toujours de succès en succès dans les mois qui suivirent : il pu rajouter les pays Baltes, Malte, et même l’Afrique du Nord en 1942 à son tableau de chasse.
Suite au bombardement de Pearl Harbor, survenu le 7 décembre 1941, les États-Unis entrèrent dans le conflit. Ils débarquèrent en Afrique du Nord en 1941, puis en Sicile (Italie) en 1943 afin d’y combattre les Allemands, aidés des Anglais.
En 1942, toutefois, Hitler vit sa chance vaciller, pour tomber définitivement au terme de la Bataille de Stalingrad de novembre 1942-février 1943. Il perdit dans l’aventure plus de 100 000 hommes qui constituaient la 6e Armée dirigée par le Général Paulus. Ils furent soit capturés ; soit tués par l’une des Armée Russe de Staline. Mais ce fut le Débarquement de Normandie, le 6 juin 1944, qui donna le coup final aux Allemands qui dès lors, ne cessèrent de reculer, pour être reconduits dare-dare dans les limites de leurs frontières ; à l’Ouest par les Alliés occidentaux ; à l’Est par les Russes.
Au début de la guerre, ce furent les généraux professionnels qui développèrent cette méthode de combat très efficace, la Blitzkrieg, encore utilisée dans la guerre Ukrainienne actuelle, qui coordonne les trois armes dans un « tango » rapide et efficace : tout d’abord, l’aviation qui bombarde et mitraille pour désorienter l’ennemi et le terroriser ; en second lieu, les chars d’assaut ou Panzer en allemand, pour foncer dans les défenses ennemis et enfin, l’infanterie pour nettoyer les derniers nids de résistance et occuper le territoire. Mais plus la guerre allait, et plus Hitler se persuadait qu’il était infaillible, grâce, entre autres, à la propagande efficace de Goebbels, son ministre, qui faisait quotidiennement de lui un surhomme, et à quelques livres qu’il avait lu dans sa vie. Ce faisant, le dictateur se croyait plus compétent que ses généraux, et se mit à renvoyer ceux-ci plus la guerre avançait, et les remplaçait par des béni-oui-oui éduqués dans le régime Nazi et peu compétents. Ce qui explique, en grosse partie, les défaites allemandes qui s’accumulaient.
Au début de la guerre, les généraux tels que Manstein, Guderian ou von Rundstedt, faisaient parti d’un groupe très sélect de militaires professionnels de la lignée Prussienne, qui étaient souvent militaires de père en fils depuis plus de dix siècles. Ils étaient la fine fleur de ce qui était reconnue comme la meilleure armée en occident depuis des milliers d’années ; la plus moderne et la mieux formée. L’Armée Prussienne était considérée comme la plus moderne, la plus efficace, et elle était à l’époque ce que l’Armée Américaine est de nos jours. Seulement, suite au gâchis de la Première Guerre mondiale (rappelons que les Allemands n’ont pas perdu la guerre de 14-18 de façon militaire : ils ont dû abandonner parce que leur Patrie était en train de mourir de faim), la plupart des hommes avaient dû rentrer dans leurs terres et laisser leurs uniformes dans le placard de la honte, là où le Traité de Versailles les avait relégués, en interdisant l’Allemagne de posséder une Armée de plus de 100 000 hommes, et même, il lui ordonnèrent de démanteler ses forces aériennes et navales. Une honte pour un pays où tout homme ou femme avaient déjà porté l’uniforme avec fierté ! En arrivant au pouvoir, Hitler avait su convaincre les plus frustrés qu’il rétablirait le service militaire ; qu’il rebâtirait l’Armée de l’Air et la Marine ; qu’il redonnerait aux généraux leurs commandements ; qu’il remettrait à l’honneur les parades sur l’Unter den Linden de Berlin. Bref, que la Prusse redeviendrait une puissance militaire fière.
Les généraux avaient été ravis de voir que celui-ci respectait sa parole, et les effectifs des Forces Armées s’agrandirent très rapidement. Cependant, les plus vieux d’entre eux – dont était entre autres von Rundstedt – regardaient Hitler avec mépris, puisque celui-ci était à leurs yeux un parvenu, et non comme eux, un fier propriétaire terrien issu d’une longue lignée de Junker, ce titre médiéval qui fait du seigneur du comté un chevalier combattant. Ils l’appelaient dédaigneusement le petit caporal, derrière son dos, en allusion à son grade de la Première Guerre mondiale lorsqu’il avait été estafette entre le Front et l’État-Major. Mais ceux-ci, de père en fils, avaient appris à obéir. Ils lui obéirent donc, même s’ils furent quelque peu choqués lorsqu’en 1935 Hitler remplaça le serment de fidélité au drapeau – qui était de mise pour la classe combattante depuis les tout premiers siècles après notre ère – par un serment de fidélité à sa propre personne. Ils le trouvèrent pour le moins gonflé, mais acceptèrent néanmoins de jurer solennellement qu’ils le protégeraient, lui et la patrie ; qu’ils lui obéraient sur l’honneur et ne lui feraient jamais de mal, sans quoi ils accepteraient le châtiment ultime.
Quand Hitler a réuni les Feld-Maréchaux, en 1937, pour une réunion demeurée célèbre dans l’Histoire et qu’on a retenu comme était le « Protokoll Hossbach » du nom de celui qui prit le procès-verbal, pour leur dire de préparer des plans d’attaque pour la Tchécoslovaquie, les généraux une fois de plus furent choqués qu’on veuille les utiliser comme arme agressive plutôt que défensive, mais ils se turent car après tout, Hitler ne « voulait que rendre à l’Allemagne sa grandeur d’antan ; sa prédominance d’avant 1918 ». La plupart d’entre eux le suivirent sur cette voie. Mais les autres tentèrent de court-circuiter ses plans, car ils ne voulaient pas d’une guerre. Pas pour des raisons morales, mais pour des raisons purement stratégiques : l’Allemagne n’était pas encore prête militairement et ne le serait qu’en 1943 ou 1945, de l’avis de certains.
Cette clique de contestataires de l’ombre finit par compter non seulement des hauts officiers, mais également des hauts fonctionnaires; des civils et des diplomates. Pour eux il était incontestable qu’Adolf Hitler conduisait l’Allemagne sur la route de la destruction. Ils tentèrent bien de l’assassiner une ou deux fois, mais ils échouèrent lamentablement. Même leurs efforts diplomatiques de dernière minute en 1938, lors des Accords de Munich, ils n’eurent pas plus de succès. Lorsque la guerre débuta, ils se réunirent encore une fois ou deux, mais lorsque les choses commencèrent �� bien tourner pour l’Allemagne, entre 1939 et 1941, leurs doutes s’évanouirent au gré des succès des premières années.
Ces succès furent le faits des généraux Prussiens qui connaissaient leur métier. Cependant, Hitler, tant pour les citoyens que pour les soldats, était devenu l’objet d’une propagande plus grande que nature : l’image du Führer tout puissant ; du chef parfait qui ne peut faire d’erreur. Du politicien qui a toujours raison et qui travaille jour et nuit que pour le bien de l’Allemagne et des Allemands. Qui sacrifie tout à cette tâche ; même sa vie privée (la population n’a été informée de l’existence de l’amie de cœur de Hitler, Eva Braun, qu’après 1945) et qui vit en total acète.
Cette propagande fut si efficace, que bientôt Hitler lui-même commença à intégrer celle-ci comme un fait absolu. Et pour avoir lu quelques livres sur « l’Art de la Guerre », sans faire de jeux de mots, il se croyait encore meilleur stratège que n’avait pu l’être à une époque Moltke ou Clausewitz ! Ainsi, lors des réunions militaires – qui avaient toutes lieu chez lui à Berchtesgaden en Bavière, et non au QG des Forces Armées – il finit par laisser de moins en moins de libertés à ses maréchaux, et par imposer de plus en plus ses plans foireux. De surcroît, il était « jusqu’au-boutiste » et refusa toujours que les Groupes d’Armées sur le point de se faire encercler ne reculent de façon stratégique, afin de refaire ses forces vives et repenser sa tactique. C’est ainsi que ses hommes moururent en grand nombre, surtout sur le Front Est (Russie, Ukraine) où la bataille était impitoyable.
Les conjurés croyaient que Hitler était pour les conduire à la défaite. Ils en craignaient les conséquences sur l’Allemagne, et l’idée que les Russes occupent leur Patrie leur était tout simplement insupportable. Néanmoins, ils n’étaient qu’une petite clique de « résistants sans le peuple » et la majorité de l’Armée, la Wehrmacht, n’adoptait pas leurs vues. Si la défaite de Stalingrad les poussa à se réunir de nouveau, le Débarquement de Normandie les conforta dans l’idée qu’il fallait agir à tout prix et se débarrasser de Hitler pour éviter un deuxième « Versailles ».
Toutefois, ici, il ne faut pas faire l’erreur de « revisiter » l’Histoire comme on est en train de le faire en Allemagne et dans les différents films faits sur le sujet (ne pensons ici qu’au film avec Tom Cruise dans le rôle-titre) : les généraux complotistes ne voulaient pas du tout tuer Hitler pour stopper les combats de la Deuxième Guerre mondiale, libérer les camps d’extermination, et refaire une société démocratique et égalitaire de l’Allemagne, tout en rendant les territoires et pays annexés entre 1935 et 1943 à leurs propriétaires d’origine. Il n’était pas question de cela. Bien au contraire, le but était plutôt de mettre quelqu’un à la place de Hitler qui serait vraiment un professionnel de la guerre, et qui ne commettrait pas toutes les erreurs qu’a faite ce dernier. Car il fallait bien le dire, celui qui a véritablement fait perdre la guerre à Hitler est nul autre que Hitler lui-même ! D’ailleurs, c’est pour cette raison que Churchill décida à la dernière minute de ne pas donner son aval au tueur à gages qu’il avait choisi pour liquider le dictateur en 1942. Il savait bien que quelqu’un de plus compétent à Berlin pourrait signifier la victoire allemande finale. Notons au passage que le seul groupe de résistance qui fut formé en Allemagne et qui avait de véritables objectifs de démocratie et de pacifisme, était la « Weiss Rose » ou « Rose Blanche », fondé en 1942. Mais ses membres furent emprisonnés dans des camps de concentration par la SS et la majorité ont été tués avant la fin de la guerre.
Déjà, en 1938, suite à la Conférence Hossbach, quelques généraux avaient tenté d’alerter les autorités diplomatiques Britanniques, suppliant Londres de demeurer ferme face au dictateur, et de menacer Hitler de dures représailles s’il ne renonçait pas à attaquer les Sudètes (partie germanophone de la Tchécoslovaquie). Mais Londres et Paris offrirent à Hitler les Sudètes sur un plateau d’argent suite aux Accords de Munich. Puis la guerre éclata, en 1939, et Hitler vogua de succès en succès. La résistance se fit donc moins résolue. Mais à partir de 1942, la chance tourna pour les Allemands.
Donc, suite au débarquement allié en Normandie le 6 juin 1944, (par lequel les Alliés occidentaux – Britannique, Canadiens, Américains – débarquèrent sur la côte de la Normandie dans le but de déloger les Allemands de la France, puis de les pourchasser jusqu’à Berlin où, rejoints par les Russes qui eux devaient les déloger des pays de l’Est, ils devaient couper la tête de l’État Nazi et libérer tous les peuples asservis en Europe) la clique des généraux, menée par le général Tresckow qui était le chef de l’Armée Centre, se réunit dans le QG de ce dernier. Se joignirent donc à eux les tout premiers conspirateurs de 1938 qui avaient tenté d’attirer l’attention de Londres sur les plans belliqueux du petit dictateur moustachu, soit l’ex-chef d’État-Major Beck ; Hans Oster, chef du Bureau Central des services de renseignements de l’Abwehr à l’étranger ; Friedrich Olbricht, Chef du Bureau général de l’Armée de terre à Berlin et adjoint du général Fromm à la tête de l’Armée de l’Intérieur ; le général von der Gersdorff, officier de liaison entre le Haut Commandement allemand (Hitler) et les plus basses instances de l’Armée, qui avait tenté de persuader la garde rapprochée du Fürher (von Leeb, von Rundstedt, et Bock) de refuser les ordres criminelles de ce dernier. Mais plus encore que des explosifs, les officiers avaient besoin d’un plan, car ce n’était pas qui voulait pouvait approcher d’Adolf Hitler : il était gardé depuis 1934 par des soldats d’élite, la division Leibstandarte de la terrible SS ; il refusait les nouveaux éléments dans son entourage immédiat, et surtout, il ne respectait jamais les horaires annoncés à la population lors de manifestations publiques. C’est ainsi qu’une tentative contre sa vie échoua en 1939 lorsqu’il quitta plus tôt qu’il ne le devait une exposition où avait été placée une bombe. Il fallait donc un bon plan en 1944. C’est ainsi que les conjurés remirent l’Opération « Valkyrie » au goût du jour.
En 1938, Hitler avait ordonné que des plans soient faits au cas où il aurait été en guerre avec d’autres nations, et que les troupes parties à l’étranger, une révolte importante éclate dans le pays. Une Armée de l’Intérieur ou « de réserve » a donc été mise sur pied, sous le commandement de Fromm, dont le QG était sur la Bendlerstrasse à Berlin, et un plan avait alors été bâti, sous le nom de « Valkyrie », qui donnait à quelques généraux le moyen de reprendre la capitale des mains de potentiels révolutionnaires. Les généraux renégats décidèrent donc que ce plan, que Hitler avait signé pour « sauver l’Allemagne », serait donc celui qui au contraire, permettrait aux conjurés d’ôter le pays des mains des Nazis (fonctionnaires, police, ministres, militaires, etc) une fois Hitler mort, afin de leur donner le pouvoir, qu’ils remettraient ensuite aux civils, quand les proches de Hitler seraient eux, emprisonnés. Valkyrie serait donc détourné, et servirait aux généraux à pouvoir s’approcher de Hitler, avec l’excuse de lui faire signer ce « nouveau plan » (bien sûr, les généraux ne pouvaient lui montrer cette nouvelle mouture, mais le prétendre était une excuse pour s’approcher de lui et poser la bombe sans attirer l’attention). Fromm, général suprême de l’Armée de l’Intérieur, fit donc une requête afin que son second, le général Stauffenberg, puisse aller « exposer ce nouveau plan » au Grand Quartier-général, situé en Prusse-Orientale (Rastenberg. Aujourd’hui territoire Polonais) devant l’État Major Surprême afin que Hitler et le chef des Armées du Reich, Jodl, le signent.
Ainsi, Stauffenberg reçut-il l’autorisation de se joindre à la clique habituelle lors de la réunion quotidienne au GQG, le 20 juillet 1944, vers midi.
Lorsque Stauffenberg arriva il demanda immédiatement à se rendre à la salle de bain avant le début de la réunion, afin d’introduire le détonateur dans les 2 explosifs qui n’étaient pas plus gros que la serviette dans laquelle ils étaient. Toutefois, Hitler était pressé d’en finir, puisqu’il recevait Mussolini quelques heures plus tard, et on pressa Stauffenberg de venir dans la salle. Il n’eut le temps d’armer qu’un seul paquet d’explosifs et dû se dépêcher. Puis il salua Hitler, assis vers le milieu de la table de chêne, et déposa sa serviette à côté du dictateur, sous la table. Un aide-de-camp la poussa toutefois vers l’un des piliers de ciment, ce qui limita la portée de l’explosion. Après avoir déposé la serviette, le chef de communication du complexe de Rastenburg, le général Fellgiebel – qui était dans le coup – téléphona dans la salle pour demander Stauffenberg qu’il devait « voir de toute urgence ». Ce dernier sortit en consultant sa montre : il restait environ 4 minutes avant la détonation. Il rejoignit Fellgiebel, et les 2 hommes montèrent en voiture, puis passérent les 4 contrôles afin de sortir de l’enceinte très bien gardée. Au loin, alors qu’ils gagnèrent le terrain d’aviation afin d’embarquer dans le Fieseler qui les conduirait ensuite à Berlin, de là où il se rendraient ensuite sur la Bendlerstrasse afin d’aider le reste du groupe à prendre la capitale, ils entendirent l’explosion, et dès lors, considérèrent que Hitler était mort.
À tort.
Le dictateur avait survécu, et même, n’avait eu que les cheveux un peu brûlés, une épaule démise vite soignée, les tympans défoncés, et son pantalon déchiré. Dans la pièce il y eut 4 morts et plus de 20 blessés de légers à grave. À Berlin, les conjurés étaient convaincus que Hitler était mort et qu’ils pouvaient commencer à mettre leur plan en marche. Jusqu’à ce que Göebbels ne les appelle afin de leur dire qu’il venait de parler avec Hitler, et qu’il ne les fasse arrêter. L’Armée de l’intérieur fut confinée, et les conjurés exécutés au terme d’un procès vite expédié. Le complot du 20 juillet 1944 avait échoué, et la journée s’acheva sur une diffusion à la Radio nationale Allemande sur un discours de Hitler qui promettait vengeance.
Dans les mois qui suivirent, plus de 200 personnes furent exécutées par la SS sur ordre de Hitler, pour avoir de près ou de très loin, trempé dans le complot, ou même, juste pour avoir côtoyé de supposés complotistes. Même le général Rommel – qui avait remporté toutes les batailles entre 1940 et 1942 dans le désert de l’Afrique du Nord contre les Anglais et les Américains ; qui avait été le premier à vaincre les défenses Françaises au printemps de 1940 et à avoir livré un combat très enviable contre les Alliés en Normandie le 6 juin précédent – a été exécuté sur ordre de Hitler sur la route de Berlin par 2 hommes de la Gestapo venu le chercher chez lui. Et pourtant, il était le général vedette du régime Nazi. Hitler lui offrit même des funérailles d’État, histoire que nul ne se doute de son rôle dans le complot. Le général Stüpnagel subit le même sort, alors que von Rundstedt préféra se suicider, sachant qu’il était recherché par la Gestapo (services secrets de la SS).
Hitler avait conscience d’avoir été affaibli par cette tentative davantage que par celle de la Brasserie de Münich, survenu en 1939. Car si cette première tentative avait été le faite alors que Hitler était au sommet de sa grandeur, le dictateur savait qu’en 1944, la situation n’était plus la même. D’une part, les succès militaires étaient chose du passé, ce qui pouvait porter l’Armée à vouloir effectivement le tasser, d’autant plus que Hitler ne réalisait pas que le désastre militaire était bel et bien le sien. Pour lui, ce sont les généraux qui étaient les véritables responsables car ils ne l’écoutaient pas. Ils « désobéissaient » à ses ordres (alors que c’était loin d’être le cas, car leur serment de fidélité de 1935 tenait encore leurs esprits, leurs corps et leurs efforts). Mais les problèmes sur le front et à l’arrière étaient très importants : les usines où étaient fabriqués le matériel militaire étaient sans cesse bombardées par les Américains à partir de 1942-1943 (alors que les Britannique, eux, bombardaient les villes allemandes) ; Il y avait pénurie de main d’œuvre ; les voies ferrées étaient bombardées elles aussi, et donc, la matière première pour la fabrication des avions, des chars, des munitions de tout calibre, les technologie marine et aériennes de repérage et de radars prenait des semaines à parvenir dans les usines – et d’ailleurs, elle venait à manquer au fur et à mesure que les Alliés reprenaient les territoires occupés par les Allemands. Et surtout, l’essence commençait à manquer dans la seconde moitié de l’année 1944. L’offensive des Ardennes de décembre 1944 contre les Américains fut la dernière que Hitler pu tenter, et pour ce faire, il dut faire ramasser la moindre goutte d’essence sur tous les fronts Ouest et Est où ses troupes se battaient. Vers la fin de 44, beaucoup de chars neufs ne purent quitter leurs usines, faute d’essence. D’autres durent être abandonnés sur le champ de bataille, de même que des voitures, des semi-chenillés et autres types de véhicules. Pourtant, les usines tournaient à plein régime, sous les ordres d’Albert Speer ami personnel du Führer et architecte du Troisième Reich, et ministre de l’Armement depuis février 1942. Mais les bris étaient nombreux, et les armes avaient beaucoup de mal à être fabriqués et acheminés aux troupes. Hitler recevait souvent les doléances des responsables de ministères et de généraux, mais il ne s’en mêlait jamais. Il préférait donner un ordre et laisser ses subalternes se charger de son exécution à leur manière, et souvent aux dépends les uns des autres. Ainsi, une compétition malsaine s’ensuivait, et souvent, finissait par nuire aux progrès de l’Armée allemande sur le Front.
Dans une société sans liberté, où la propagande est reine et où les uns et les autres craignent sans cesse pour leur vie, aucune initiative n’est prise. Les problèmes ne trouvent pas de solutions originales, ce qui finit par constituer un grain de sable dans l’engrenage qui grippe la machine complètement, et du coup, il n’y a plus aucune efficacité. En temps de paix, la différence n’est pas trop visible, et à la rigueur, l’organisation quotidienne peut s’en passer. Mais en temps de guerre, la situation est toute autre, car l’efficacité générale de la société est la condition sine qua non pour que le front fonctionne de façon effective, afin que les combats puissent se dérouler sans heurts. De tous les temps au cours de l’histoire ce fait fut à la base de la chute des sociétés totalitaires, qui portent en elles l’essence même de leur propre destruction, que l’on pense aux grands Empires Romains, Grecs, ou Barbares, le phénomène a toujours été le même. Même l’Empire Russe et ensuite le régime Soviétique se sont écroulés. Les Nazis ont appris ce fait à la dure, et Speer en a même fait l’analyse dans son livre « Au cœur du Troisième Reich ». Et lorsque ces sociétés commencent à se désagréger, en pleine guerre, c’est à ce moment que les généraux, d’abord, commencent à se rendre compte qu’il y a un problème systémique, et bien souvent, ils l’attribuent au dictateur, peu importe sa nature. Et dans la majorité des cas, ils ont une très bonne lecture de la situation. Ainsi, à leurs yeux, le chef qui était auparavant leur idole, commence à y laisser des plumes, et son image de « perfection » et « d’intouchable » ; de celui qui a toujours raison et est infaillible, fini par tomber de son pied d’estalle, et devient alors, pour eux, celui dont il faut se débarrasser.
C’est arrivé aux Nazis, et cela est en train d’arriver aussi à Poutine. Ses militaires, qui vont de défaite en défaite depuis quelques mois, commencent à faire l’expérience de certaines problématiques stratégiques et logistique. Ils ont le sentiment que leur leader laisse tomber et qu’il n’est plus à la hauteur de la situation. Il y a un manque d’organisation et les différents problèmes sur le front ne cessent de s’accumuler. Tous ont peur de prendre des initiatives, tant dans la société civile, qui normalement doit appuyer la chose militaire de son effort dans la fabrication de ce dont ils ont besoin pour combattre, mais les problèmes tardent à être réglés. On a peur, de part et d’autre, du dictateur et de ses sbires policiers prêts à tuer pour lui et à éliminer quiconque marche hors des clous. Ainsi, les problèmes ne se règlent plus, et le front stagne. La société totalitaire qu’est désormais la Russie, tout comme son ancien ennemi Nazi, porte en elle la graine de sa propre destruction, qui finira par venir. Et en général, cette destruction vient toujours de l’intérieur.
On peut dire que le groupe Wagner, tout comme les généraux conspirateurs Allemands il y a presque 80 ans, a été le premier à donner un coup de bélier dans l’État totalitaire qu’a construit Poutine. Ce n’est pas de savoir « si », mais plutôt « quand » d’autres encore le feront. Car Poutine est probablement plus lucide que Hitler ne l’avait été avant lui. Il sait pertinemment que son pouvoir est sérieusement entamé, et tout comme Hitler, il fera le ménage de tous ceux qui ont même eu le malheur de prononcer le mot « complot » avec son nom dans la même phrase, peu importe qu’ils l’aient effectivement fait ou non. Néanmoins, il sait parfaitement que son temps est compté. Et son régime aussi.
Et ce constat est plutôt réconfortant quand on pense que les régimes totalitaires ne durent qu’un temps et que les piliers même sur lesquels ils sont bâtis, sont dans leur essence destructeurs envers eux-mêmes. Le jour où les hommes comprendront véritablement cela, alors la planète pourra enfin vivre dans des démocraties, libres et libérales puisqu’elles, par essence, elles sont constructives et sont les seules à pouvoir amener l’Homme à faire des innovations et à pousser sa civilisation toujours plus loin.
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N.B : Ceux qui me lisent régulièrement en ont l’habitude : je ne laisse rien au hasard concernant la méthodologie historiographique, ayant été formée historienne à l’UQAM. Cependant, j’ai changé un peu ma façon de faire afin d’alléger la lecture. Effectivement, j’ai jugé bon ne pas inclure les références dans le texte lui-même à l’aide de références à chaque phrase qui renvoi au titre, au nom de l’auteur et à la page spécifique, et cela afin d’alléger la lecture pour notre lecteur. Il est à noter également que jamais je ne me réfère à « Wikipédia » ou toute autre référence sur le web, étant donné que de grossières erreurs s’y trouvent souvent et sont prises pour des faits alors qu’il n’en est rien. Je me colle toujours à une bibliographie universitaire et / ou soumise à la critique des pairs tel que le stipule une méthodologie rigoureuse.
BIBLIOGRAPHIE :
1) KERSHAW, Ian, Nemesis, Hitler 1889-1936 (vol I) ; Hubris, Hitler 1936-1945 (vol II), pp. 292, 293, 294 ; pp. 943, 944, 945, 946, 947, 953, 957.
2) KERSHAW, Ian, Le mythe Hitler, pp. 187-245
3) SPEER, Albert., Au Cœur du Troisième Reich, p. 346 ; 354, 504-531
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LÉGENDES DU JAZZ
JOE ZAWINUL, DE WEATHER REPORT AUX MUSIQUES DU MONDE
“My dad raised the bar in the music world as a true artist to his profession. As a bandleader, he was able to pull out performances from his bandmates and take them to heights they never knew existed. He never compromised his art. You either liked it or you didn’t. One thing is for sure, though, you always knew it was Joe Zawinul.”
- Anthony Zawinul
Né le 7 juillet 1932 à Vienne, en Autriche, Josef Erich Zawinul était d’origine gitane (par sa grand-mère d’origine hongroise) et avait grandi dans une famille musicale. Son père, qui travaillait comme commis pour une compagnie de gas, jouait de l’harmonica pendant ses temps libres. Sa mère était chanteuse. Zawinul avait un frère jumeau, Erich, qui était mort de pneumonie à l’âge de quatre ans.
Zawinul avait d’abord appris à jouer de l’accordéon à l’âge de six ans, un instrument qu’il avait continué d’apprécier durant toute sa vie. La famille Zawinul étant trop pauvre pour avoir son propre piano, les talents de Josef étaient si remarquables que ses parents lui avaient payé des leçons de piano classique. Le Conservatoire de Vienne (Konservatorium Wien) avait été tellement impressionné par les talents de Zawinul qu’il avait accepté de lui donner des cours gratuits de piano, de clarinette, de violon et de composition. Parmi les camarades de classe de Zawinul, on remarquait le pianiste classique Friedrich Gilda. Zawinul avait également formé un duo avec le futur président autrichien Thomas Lentil.
Une des grandes découvertes de Zawinul durant sa jeunesse était le jazz américain, qui avait été interdit par les Nazis durant la Seconde Guerre mondiale. À la fin de la guerre, Vienne ayant été victime de nombreux bombardement alliés, Zawinul et ses vingt-huit camarades de classe avaient été évacués en Tchécoslovaquie, où ils avaient poursuivi leurs études musicales tout en étant soumis à un entraînement militaire plutôt strict sous la direction d’officiers SS blessés. C’est à cette époque que Zawinul avait entendu du jazz pour la première fois lorsqu’un de ses camarades de classe avait interprété une version improvisée du standard “Honeysuckle Rose” au piano. Parmi les premières influences de Zawinul, on remarquait les pianistes Erroll Garner et George Shearing.
Après la guerre, Zawinul était retourné à Vienne où il avait poursuivi ses études de piano classique tout en gagnant un peu d’argent en jouant de l’accordéon avec de petits groupes de danse. Après la fin des hostilités, lors de l’occupation de Vienne par les Alliés, Zawinul avait commencé à jouer sur des bases militaires américaines, ce qui lui avait permis d’avoir accès à un orgue Hammond, un instrument qui l’avait toujours fasciné.
DÉBUTS DE CARRIÈRE
Il n’avait pas fallu longtemps à Zawinul pour lancer sa carrière musicale. Il expliquait: “I saw what I wanted to do with my life, and that was to play with black musicians.” Après avoir travaillé comme pianiste de studio pour les disques Polydor, Zawinul avait accompagné en 1952 le saxophoniste autrichien Hans Keller. Il avait aussi joué avec les Austrian All Stars, le pianiste classique Friedrich Gulda (avec qui il avait fait ses débuts sur disque en 1953), Karl Drewo et Fatty George. Il avait également fait une tournée en Allemagne et en France avec son propre trio. Convaincu que sa carrière ne pourrait se développer davantage en Autriche, Zawinul était tellement obsédé par l’idée d’aller jouer aux États-Unis que certains de ses amis musiciens avaient arrangé un faux appel téléphonique l’invitant à se joindre au groupe d’Ella Fitzgerald en tournée ! Après avoir découvert la vérité, Zawinul avait par la suite raté une occasion en or en ignorant un autre appel (mai bien réel celui-là) du trompettiste Clark Terry.
Zawinul avait finalement obtenu sa chance après avoir vu une publicité de la Berklee School of Music dans un des rares exemplaires du magazine Down Beat à avoir réussi à se rendre jusqu’à Vienne. Après avoir remporté une bourse pour aller étudier durant un semestre à Berklee, Zawinul s’était embarqué sur un navire le 2 janvier 1959 et avait entrepris la traversée de cinq jours jusqu’aux États-Unis. Avec seulement 800$ en poche, Zawinul savait que sa tâche ne serait pas facile. Comme il l’avait précisé plus tard, “I knew that it wouldn’t be easy, because I had no relatives, didn’t know a single person in America. But when I came over on the boat, I did it with the purpose to kick asses.”
À son arrivée à New York, Zawinul avait fait un de ses premiers arrêts au célèbre club Birdland, où il était entré en contact avec la scène du jazz pour la première fois. C’est d’ailleurs au Birdland que Zawinul avait rencontré sa future épouse Maxine.
Mais les événements n’avaient pas tardé à se bousculer. Quelques semaines après avoir commencé à étudier à Berklee, un des professeurs de Zawinul lui avait proposé d’agir de remplacer un pianiste dans le cadre d’une performance avec le bassiste Gene Cherico et le batteur Jake Hanna. Impressionné par le talent de Zawinul, Hanna l’avait recommandé au trompettiste canadien Maynard Ferguson qui l’avait embauché peu après lui avoir fait passer une brève audition. Ferguson avait aussi auditionné quelques saxophonistes, car son saxophoniste régulier venait de quitter le groupe. Parmi les candidats, on remarquait un jeune saxophoniste appelé Wayne Shorter. C’est ainsi que la longue et fructueuse collaboration de Zawinul et Shorter avait débuté.
Ne pouvant laisser passer cette occasion en or, Zawinul avait fait ses adieux à Berkley et avait joué en tournée durant huit mois avec Ferguson, participant notamment à l’enregistrement de l’album live A Night at Birdland. Après avoir joué brièvement avec le tromboniste Slide Hampton, Zawinul avait accompagné la chanteuse Dinah Washington durant trois ans (1959 à 1961), ce qui lui avait permis de se familiariser avec le blues et de collaborer à l’enregistrement de l’album à succès “What A Diff’rence a Day Makes!” Washington voyageant souvent en tournée avec Ray Charles, Zawinul utilisait souvent le piano électrique Wurlitzer de ce dernier lorsque le piano acoustique des salles dans lesquels il était appelé à jouer n’était pas en parfait état. C’était la première fois de sa carrière que Zawinul se servait d’un piano électrique, mais ce ne serait sûrement pas la dernière. Mais même s’il avait apprécié de jouer avec Washington, accompagner une chanteuse n’était pas vraiment l’objectif de Zawinul dans la vie. Le rêve de Zawinul était de devenir un musicien de jazz à part entière, et il savait que pour réaliser son ambition, il devait passer à autre chose. Après avoir quitté Washington, Zawinul était parti brièvement en tournée avec Harry ‘’Sweets’’ Edison et Joe Williams.
À l’automne 1961, Zawinul avait finalement été invité à se joindre au quintet de Cannonball Adderley, qui était alors un des groupes les plus renommés du jazz. En 1961, Zawinul avait inauguré une collaboration de neuf ans avec Adderley, dont le style de jeu était très influencé par le soul et d’autres formes de musique afro-américaine. Adderley, après avoir remarqué la facilité avec laquelle Zawinul était capable d’absorber ces styles de musique, l’avait encouragé à composer. Devenu progressivement le principal compositeur du groupe, Zawinul, qui avait écrit le grand succès de 1966 “Mercy, Mercy, Mercy” ainsi que d’autres pièces à succès du saxophoniste comme ‘’Walk Tall" et "Country Preacher". C’est à la même époque que Zawinul s’était lié d’amitié avec le pianiste Herbie Hancock. Saluant la remarquable habileté de Zawinul à saisir l’esprit du peuple afro-américain, Hancock avait déclaré plus tard au sujet de Zawinul: "For a white Viennese boy to write a tune that's that black is pretty remarkable. He just captured the essence of the African-American heritage, just the statement of melody and feeling of that song. Clearly, in some past life, Joe must've been black."
Zawinul avait également composé pour Adderley des pièces plutôt innovatrices comme “74 Miles Away” et “Rumpelstiltskin”. En tout et pour tout tout, Adderley avait enregistré une cinquantaine de compositions de Zawinul.
Durant cette période, Zawinul avait également trouvé le temps d’enregistrer deux albums comme leader, Money In the Pocket (1966) et The Rise and Fall Of The Third Stream (1967).
Le solo de Zawinul sur “Mercy, Mercy, Mercy” représentait une des premières utilisations du piano électrique dans un enregistrement de jazz. Zawinul avait écrit la pièce lors de sa collaboration avec la chanteuse de gospel Esther Marrow. Peu avant la session d’enregistrement, Zawinul avait repéré un piano électrique Wurlitzer dans le studio et avait demandé à Adderley s’il pourrait l’utiliser de préférence à un piano acoustique, car il était convaincu que ce changement permettrait de connaître un grand succès. Le flair de Zawinul avait porté fruit, et la pièce s’était hissée à la onzième position du palmarès Billboard. Parallèlement à son séjour avec le groupe d’Adderley, Zawinul avait également accompagné d’autres grands noms du jazz comme le saxophoniste Ben Webster.
Les groupes multi-raciaux n’étant pas encore très nombreux dans le jazz à l’époque, Zawinul devait souvent s’allonger sur le plancher de l’autobus lorsqu’il voyageait en tournée avec le groupe d’Adderley dans les États du Sud. Comme Zawinul l’avait expliqué au cours d’une entrevue qu’il avait accordée en 1997, ‘'I often had to sit in the bottom of the car when we drove through certain parts of the South.’’ Mais, malgré tous ces obtacles, Zawinul avait refusé de se laisser intimider et n’avait jamais abandonné son rêve de devenir un musicien de jazz respecté. Il avait ajouté: ‘’Those kinds of things never fazed me; I wanted to play music with the best, and I could play on that level with the best.''
La collaboration de Zawinul avec Adderley avait été significative tant sur le plan musical que personnel. Les membres du groupe d’Adderley passaient énormément de temps ensemble lors des tournées, ce qui leur avait permis de développer de solides amitiés. Comme Zawinul l’avait raconté plus tard, “He was family. He was my best man, my witness, when I got married. He bought bicycles for my kids. He was a great friend. He was like a brother to me.” Des années après la mort d’Adderley en 1975, il était toujours très présent dans la vie de Zaminul. Comme Zawinul l’avait précisé en 2004: “I miss him every day. My wife and I, we talk about him somehow every day.”
Même s’il avait remporté énormément de succès comme musicien, Zawinul craignait d’être considéré comme un simple imitateur du style des autres plutôt qu’un véritable créateur. Les choses avaient atteint un point de rupture lorsque le pianiste Barry Harris lui avait fait remarquer que le son style de jeu ressemblait à s’y méprendre au sien. Flatté au début, Zawinul avait finalement décidé de ranger sa collection de disques de jazz dans une boîte afin de pouvoir prendre une nouvelle direction. En 1966, Zawinul avait pris de nouveaux cours de piano classique avec Raymond Leventhal. Après sept mois de cours, Leventhal avait déclaré qu’il n’avait plus rien à apprendre à Zawinul et lui avait offert un clavier de pratique en cadeau.
À la fin des années 1960, après s’être marié à Maxine, le premier mannequin afro-américain de l’histoire du magazine Playboy, avec qui il avait eu trois enfants, Zawinul avait reçu une offre tentante du producteur Norman Granz, qui lui aurait permis de réaliser son vieux rêve de jouer avec Ella Fitzgerald. Granz avait proposé à Zawinul un salaire de 1400$ par semaine, ce qui représentait une augmentation de 300$ comparativement à ce qu’il gagnait avec Adderley. Mais à l’époque, Zawinul avait déjà commencé à suivre les traces de Miles Davis et tentait de réaliser une sorte de fusion du rock et du jazz, ce qui lui avait enfin permis de trouver son propre son. Après avoir demandé cinq minutes à Granz pour réfléchir, Zawinul était allé consulter son épouse Maxine qui avait répondu: “No. You do what you have to do. I can make do with $300 and I have time to wait until you have your thing.” Zawinul, qui adorait sa femme, lui avait un jour fait le plus beau compliment qu’un homme pouvait faire à son épouse en déclarant : "I have a great wife. And I believe it takes a great wife to become a great man."
Zawinul avait donc décliné l’offre de Granz et avait commencé à travailler sur une nouvelle série de compositions qui témoignaient de son intérêt pour le jazz-fusion. Quant à Davis, il avait été tellement impressionné par le solo de Zawinul sur la pièce “Mercy, Mercy, Mercy” qu’il allait souvent le voir jouer avec le groupe d’Adderley. Il lui avait même proposé de se joindre à son propre groupe. Lorsque Zawinul avait refusé, Davis avait demandé à son pianiste Herbie Hancock de laisser tomber le piano acoustique en faveur du piano électrique. Fasciné par les compositions de Zawinul, Davis avait également invité ce dernier à participer aux sessions qui allaient donner naissance à l’album In A Silent Way (1960), d’après le titre de la composition du même nom de Zawinul. Au cours de l’année suivante, Zawinul avait continué d’enregistrer avec Davis à de nombreuses reprises. D’autres compositions de Zawinul, dont ‘’Pharaoh's Dance” et “Double Image”, avaient aussi été incluses sur des albums de Davis comme Bitches Brew (1970), Live–Evil (1971) et Big Fun (1974).
Zawinul avait d’ailleurs lui-même fait des apparitions sur ces trois albums même s’il ne s’était jamais joint officiellement au groupe de Davis. Lorsque Zawinul avait publié son premier album solo simplement intitulé ‘’Zawinul’’ en 1970, il avait décliné la proposition de Davis de participer à l’enregistrement sous prétexte que la présence du trompettiste ne pouvait que lui faire de l’ombre. Zawinul avait répondu à Davis: "If you're on the record, your presence will be so powerful I cannot find out what I am worth."
Finalement, Davis avait rédigé les notes de pochette de l’album qui avait été décrit par un critique du magazine Down Beat comme ‘’the work of a complete musician who has transcended categories and is certain to have a profound influence on the direction music will take in the ‘70s.” Zawinul avait joué en public avec Davis seulement une fois, peu avant la mort du trompettiste. Le concert avait eu lieu à Paris le 10 juillet 1991. Wayne Shorter participait également au concert.
WEATHER REPORT
À l’époque de sa collaboration avec Miles Davis, le principal saxophoniste du groupe était Wayne Shorter, que Zawinul connaissait depuis sa collaboration avec le trompettiste Maynard Ferguson en 1959. C’est à cette époque que Zawinul et Shorter avaient commencé à parler de la fondation d’un éventuel groupe. Le contrebassiste d’origine tchèque Miroslav Vitous était également impliqué dans le projet. Zawinul avait expliqué plus tard qu’il envisageait de former un groupe aver Shorter depuis qu’il l’avait entendu jouer sur l’album Nefertiti de Miles Davis en 1968.
Connu sous le nom de Weather Report, le groupe avait été officiellement fondé en décembre 1970 et avait enregistré son premier album éponyme l’année suivante. Très influencée par l’Afrique, l’Amérique latine et le Moyen-Orient, la musique du groupe avait été décrite par Jonathan Herrera du magazine Bass Player comme "a free jazz experiment, a world music pioneer, a jazz-pop blockbuster, and a seriously grooving funk band." Sous contrat avec les disques Columbia, le groupe avait remporté un grand succès dès le départ tant auprès des amateurs de jazz que de la critique, même si l’importance accordée aux instruments électroniques avait irrité certain puristes. Décrivant le premier album du groupe, le critique Dan Morgenstern écrivait dans le magazine Down Beat: ‘’The music of Weather Report is beyond category… music unlike any other I’ve heard, music that is very contemporary but also very warm, very human, and very beautiful… The forecast, if there is justice, must be clear skies and sunny days for these four creative men and their associates.” Rapidement devenu le plus populaire groupe de jazz de son époque, Weather Report avait remporté tous les sondages des lecteurs du magazine Down Beat comme meilleur groupe de jazz durant chacune de ses années d’existence (1970 à 1985).
Il faut dire que le groupe était arrivé au bon moment. À l’époque, les progrès technologiques de l’époque avaient grandement favorisé le développement du groupe, notamment en réduisant la taille de synthétiseurs qui étaient devenus plus faciles à transporter, ce qui les avaient rendus accessibles au plus grand nombre, permettant ainsi de les utiliser dans les sessions d’enregistrement et les performances sur scène.
Zawinul avait acquis son premier synthétiseur en 1971, un Arp 2600 qui lui avait été offert par le fabricant de synthétiseurs Arp afin d’augmenter la crédibilité de la compagnie face à la compétition de son puissant compétiteur Moog Music. Zawinul avait utilisé le Arp 2600 pour la première fois sur le second album du groupe intitulé I Sing the Body Electric, un enregistrement d’un concert au Japon en 1972. Une des pièces de l’album était une composition ambitieuse de Zawinul appelée “Unknown Soldier’’, qui relatait sa jeunesse en Autriche durant la Seconde Guerre mondiale. À l’époque, le rôle du synthétiseur Arp était encore très réduit , et se limitait à produire certains effets sonores. Fasciné par la nouvelle technologie, Zawinul avait commencé à enregistrer ses improvisations sur cassette (et plus tard sur MIDI dans son propre studio maison que son épouse avait surnommé “the Music Room”), qu’il utilisait par la suite comme base de ses compositions (comme sur les pièces “Nubian Sundance” et “Jungle Book” tirées de l’album Mysterious Traveler) ou transcrivait note par note afin que le groupe puisse les exécuter de la façon dont il les avait écrites à l’origine. Zawinul avait utilisé cette méthode tout au long de sa carrière. Décrivant son style de composition, Zawinul avait expliqué: “It is all improvisation. All my tunes are improvisations. I’m a formal improviser. Even my symphony I improvised.”
Au cours de ses deux premières années d’existence, le groupe s’était surtout fait connaître par la qualité de ses improvisations. Même si au début le groupe jouait une musique très apparentée à celle de Miles Davis (mais avec une sonorité un peu plus rock), il avait rapidement commencé à bâtir son propre son.
À partir de la publication de l’album Sweetnighter en 1973, le rôle de Zawinul avec le groupe était devenu de plus en plus important. Après être passé progressivement du piano électrique au synthétiseur, Zawinul avait commencé à exploiter pleinement le potentiel d’un instrument qui avait été jusque-là la chasse-gardée de la musique pop. Il avait aussi ajouté des éléments funk en ajoutant des instruments comme la basse électrique et la pédale wah-wah, ce qui avait permis d’introduire de nouvelles couleurs dans le son du groupe. L’ajout d’un bassiste et d’un batteur spécialisés dans le funk avaient également contribué à atteindre cet objectif.
À la suite de la parution du quatrième album du groupe, Mysterious Traveller, en 1974, le virage du groupe vers une sonorité plus funk s’était encore accentué. L’ajout d’éléments inspirés par la musique classique avait également ajouté de nouvelles couleurs sonores. L’addition du bassiste Alphonso Johnson avait aussi favorisé la transition du groupe vers un son qui intégrait des éléments de jazz et de rock de façon très originale. La combinaison des harmonies du jazz et des éléments funk des années 1970 avait également aidé le groupe à connaître sa période la plus lucrative sur le plan commercial. Pour l’album Black Market en 1976, Zawinul avait recruté le phénomène de la basse électrique Jaco Pastorius. Très sûr de ses moyens, Pastorius s’était présenté lui-même à Zawinul comme “the world’s greatest bass player.” Même s’il est toujours considéré de nos jour comme le plus grand innovateur de l’histoire de la basse électrique, Pastorius avait de nombreux problèmes personnels qui l’avaient éventuellement conduit à sa perte.
Avec Pastorius dans l’alignement, Weather Report avait connu le plus grand succès de sa carrière avec l’album Heavy Weather (1977), qui comprenait la plus célèbre composition de Zawinul, ‘’Birdland’’, écrite en hommage au club du même nom sur la 52e rue de New York. La pièce avait remporté un si grand succès qu’elle s’était hissée jusqu’à la 30e position du palmarès Billboard. Le groupe vocal Manhattan Transfer avait par la suite ajouté des paroles sur la pièce, ce qui avait encore accru sa popularité. Zawinul a d’ailleurs ouvert son propre club Birdland dans sa ville natale de Vienne en Autriche en 2004.
Devenue une des compositions de jazz les plus connues des années 1970, la pièce avait permis à Zawinul de remporter trois prix Grammy et avait été reprise par la suite par de nombreux artistes dont Quincy Jones, Maynard Ferguson, le big band de Buddy Rich et même le groupe rock Jefferson Starship. Décrivant l’album Heavy Weather en 2001 dans le cadre de sa rétrospective de l’histoire du groupe, le critique Jossef Woodard écrivait dans le magazine Down Beat: “In 2000, Heavy Weather still sounds like a milestone in the cultural unconscious of jazz history. By some accounts, the album is the crowning achievement of the band’s recorded output, and therefore, by extension, a towering landmark of fusion.”
L’alignement du groupe ayant souvent fluctué avec les années, Zawinul et Shorter étaient progressivement devenus les deux principaux piliers de la formation. Considérés comme de véritables happenings, les concerts du groupe, tels qu’on peut le constater sur l’album live 8:30 (1979), étaient souvent imprévisibles. Les albums I Sing the Body Electric (1971), Mysterious Traveller (1974) et Night Passage (1980) avaient aussi été très populaires sur la radio FM et auprès des amateurs de jazz, de rhythm & blues et de musique pop.
DERNIÈRES ANNÉES
Même si Weather Report avait continué de publier régulièrement des albums au milieu des années 1980, Zawinul et Shorter avaient commencé à s’orienter vers de nouvelles directions musicales après la publication de l’album Sportin' Life en 1984. Zawinul et Shorter se préparaient à mettre fin aux activités du groupe lorsqu’ils s’étaient aperçus qu’il leur restait encore un album à livrer sur leur contrat avec CBS. Le groupe avait finalement été démantelé en 1985 après la publication de l’album This Is This! Le groupe avait publié quinze albums au cours de son histoire, dont le double album live 8:30 qui avait remporté un prix Grammy en 1979.
Après la dissolution du groupe, Zawinul, qui avait commencé à s’intéresser de plus en plus aux musiques du monde, s’était consacré à certains projets personnels qu’il avait longtemps dû remettre à plus tard en raison de son emploi du temps plutôt chargé avec Weather Report. En 1986, Zawinul avait publié son premier album comme leader en quinze ans, Dialects, qu’il avait enregistré pratiquement seul dans son studio-maison de Pasadena, en Californie. Le chanteur virtuose Bobby McFerrin avait également participé à l’album. Dans le cadre de ses albums solo, Zawinul avait continué d’explorer les énormes possibilités des synthétiseurs. Zawinul avait également fait équipe avec son vieil ami, le grand pianiste classisque Friedrich Gulda dans le cadre d’une série de performances en duo. Il avait aussi fait une tournée avec le percussionniste indien Trilok Gurtu.
En 1988, Zawinul avait fondé un nouveau groupe, le Zawinul Syndicate, une formation qui était très influencée par les musiques du monde, et plus particulièrement par la musique autochtone, africaine, asiatique et latino-américaine. Le groupe avait également fait de nombreuses tournées. C’était une période difficile pour le jazz, qui était en train de se redéfinir. Comme l’écrivait le critique John L. Walters, "jazz was about to enter an acoustic neo-classical phase that has dominated the genre for nearly two decades {…} a whole turbulent era seemed to be shutting down."
Un peu comme avec Weather Group, l’alignement du nouveau groupe de Zawinul avait connu de nombreux changements de personnel. Zawinul avait expliqué plus tard qu’il avait appelé le groupe ‘’syndicate’’ parce qu’il ressemblait davantage à une véritable famille qu’à un simple groupe. Zawinul avait déclaré: “When you are in the Syndicate, you are not just in a band, you are in a family.” La première édition du groupe, qui comprenait Gerald Veasley à la basse et Scott Henderson à la guitare, avait enregistré trois albums: The Immigrants (1988), Black Water (1989) et Lost Tribes (1992).
Les membres du groupe provenaient souvent de pays non occidentaux, ce qui réflétait l’intérêt croissant de Zawinul pour la musique d’autres continents. L’influence s’était d’ailleurs faite dans les deux sens. Un jour, Zawinul avait découvert que le pièce “Black Market” de Weather Report avait été utilisée comme musique-thème par Radio Dakar au Sénégal durant vingt ans. Il expliquait: “‘Black Market’ was for 20 years the theme song of the Radio Dakaur jazz hour. They grew up with ‘Black Market,’ ‘Nubian Sundance’ from Mysterious Traveller, all the Weather Report songs.”
Les événements n’avaient pas tardé à se précipiter. En 1991, Zawinul avait produit l’album Amen du célèbre chanteur malien Salif Keita, connu sous le nom de ‘’the Golden Voice of Africa.’’ Wayne Shorter et Carlos Santana participaient également à l’enregistrement. L’album, qui était devenu l’album de world music le plus vendu en 1991, avait éventuellement obtenu une nomination au gala des prix Grammy. Excellent résumé de la carrière de Zawinul, l’album avait été décrit ainsi par le principal intéressé: “I improvised the arrangements from the lead tracks that Salif sent, and then I went to Paris to rehearse it with the band. They loved the music immediately. We had so much fun. That was, for me, the most personal and nicest experience of all the records I’ve made. They were the kindest, the most open people. And I was struck by how well they played the rhythms, because I put my own things in there.’’ Keita avait éventuellement retourné la politesse à Zawinul en participant en 1996 à l’enregistrement de l’album My People, qui comprenait comme musiciens invités le percusionniste arménien Arto Tuncboyaciyan, le Turc Burhan Ocal, le Camerounais Richard Bona et des choristes originaires du Pérou, de la Guinée et de la Côte d’Ivoire.
Par la suite, Zawinul avait recruté des musiciens aux origines aussi diversifiées que les percussionnistes Manolo Badrena et Bobby Thomas Jr., les guitaristes Amit Chatterjee, Gary Poulson et Scott Henderson, les bassistes Linley Marthe, Victor Bailey et Richard Bona, les batteurs Paco Sery et Nathaniel Townsley, et les vocalistes Thania Sanchez et Sabine Kabongo. L’univers de la World Music, qui mettait en vedette différents styles de musique ethnique combinés avec des textures électroniques plutôt complexes, en était alors à ses débuts et Zawinul était à l’avant-garde de ce mouvement, car il avait continué d’expérimenter en tentant de fusionner la musique de différentes cultures.
Parallèlement à son travail avec le groupe, Zawinul avait continué d’être actif dans différents contextes musicaux. À la fin des années 1980 et au début des années 1990, Zawinul s’était produit avec son vieil ami le pianiste classique Friedrich Gulda. Il était aussi retourné vers la musique classique sur une vaste échelle avec la composition symphonique Stories of the Danube en 1993. L’oeuvre était une commande du festival de Brucknerhaus, de Linz, en Autriche. La composition avait été d’abord présentée lors du spectacle d’ouverture du festival en 1993. Oeuvre en six mouvements, la symphonie d’une durée de 63 minutes évoquait le parcours du Danube à travers différents pays et différentes périodes historiques. Enregistrée en 1995 par le Czech State Philharmonic Orchestra de Brno sous la direction de Caspar Richter, la pièce avait été publiée sous forme de CD l’année suivante. L’oeuvre comprenait également une version de la pièce "Unknown Soldier" tirée de l’album I Sing the Body Electric (1972).
En 1994, Zawinul s’était installé à New York, ce qui l’avait contraint à faire de nombreux voyages-éclair en Europe, où il avait conservé de précieux contacts musicaux durant toute sa carrière aux États-Unis. En 1996, Zawinul et son groupe avaient enregistré My People, un album qui avait nécessité plusieurs années de travail et dans lequel Zawinul avait continué de démontrer une remarquable capacité à fusionner ses propres sensibilités musicales avec celles d’autres cultures. Conssidéré comme un des points culminants de la carrière de Zawinul, l’album avait marqué le début sur disque de la nouvelle édition du groupe. Lorsque Richard Bona était devenu le bassiste du groupe en 1997, l’intensité de la formation avait atteint un autre niveau, ce qui avait donné lieu à la publication du double album live World Tour, qui avait également obtenu une nomination au gala des prix Grammy.
Parallèlement à sa collaboration avec le groupe, Zawinul avait continué de travailler sur plussieurs de ses projets personnels. En 1998, il avait notamment été chargé de composer un mémorial musical en hommage aux victimes de la Shoah. Zawinul avait même interprété l’oeuvre lui-même sur la site de l’ancien camp de concentration de Mauthausen dans le cadre du 60e anniversaire de sa construction près de Linz, en Autriche.
Au début des années 2000, Zawinul avait publié d’autres albums solo comme Faces & Places (2002), Midnight Jam (2005) et Brown Street (2007). En 2006, Zawinul avait collaboré avec Vince Mendoza et le WDR Big Band dans le cadre d’une série de performances dans lesquelles il avait revisité les grands classiques du répertoire de Weather Report. La tournée avait éventuellement donné lieu à la publication d’un CD double intitulé Brown Street. L’album avait été enregistré au club Birdland de Vienne.
Le dernier album de Zawinul, 75, avait été enregistré en concert en juillet 2007 à Luzano, en Suisse, à l’occasion de son 75e anniversaire de naissance.
Zawinul complétait une tournée de cinq semaines avec son groupe en 2007 dans le cadre du 20e anniversaire de la formation lorsqu’il avait dû être hospitalisé le 7 août au Wilhelmina Hospital de Vienne. Atteint du carcinome Merkel, une forme plutôt rare du cancer de la peau, Zawinul est décédé dans ce même hôpital le 11 septembre. Il était âgé de soixante-quinze ans. Les cendres de Zawinul ont été enterrées au Vienna Central Cemetery. L’épouse de Zawinul, Maxine, étant décédée un peu plus tôt la même année, ils laissaient comme seuls descendants leurs fils Erich, Ivan et Anthony.
Le Zawinul Syndicate avait présenté son dernier concert à Güssing, en Autriche, le 3 août, six semaines avant la mort de Zawinul.
Considéré comme un des rares prophètes musicaux du 20e siècle, Zawinul avait joué un grand rôle dans la naissance et le développement du jazz-fusion au début des années 1970. Il avait également contribué à faire connaître le jazz auprès d’un nouveau public traditionnellement peu friand de ce genre musical. Pionnier de l’utilisation des instruments électroniques, Zawinul avait été un des musiciens et compositeurs de jazz les plus influents du 20e siècle. Saluant les talents d’innovateur de Zawinul, le critique John L. Walters écrivait: “Many current forms of music, and the myriad sounds, samples and beats that inform them, were influenced or predicted by Zawinul, the grand old man of electronic world jazz fusion.”
Zawinul, qui avait toujours eu un style très personnel, avait inspiré le commentaire suivant à son fils Anthony après sa mort: “My dad raised the bar in the music world as a true artist to his profession. As a bandleader, he was able to pull out performances from his bandmates and take them to heights they never knew existed. He never compromised his art. You either liked it or you didn’t. One thing is for sure, though, you always knew it was Joe Zawinul.” En 2013, Anthony a fondé la Zawinul Foundation for Achievement afin d’honorer la mémoire de son père et d’encourager la carrière de jeunes musiciens prometteurs.
Même s’il n’avait jamais terminé ses études au Berklee College of Music, l’institution lui avait décerné un doctorat honorifique en musique en 1991. Dans le cadre de la cérémonie, Zawinul s’était produit sur scène aux côtés de Matthew Garrison, Torsten de Winkel, Abe Laboriel Jr. et Melvin Butler. Zawinul avait remporté de nombreux autres prix au cours de sa carrière, dont le Hans Koller Austrian State Prize (2000), le Ring of Honor (accordé par la Ville de Vienne en 2002), le premier International Jazz Award (décerné conjointement par la Jazz Festival Organization et la International Association of Jazz Educators en 2002), le North Sea Jazz Festival Bird Award (2002), le Montreal Jazz Festival Miles Davis Award (2003) et la Silver Medal for Meritorious Service to the Republic of Austria (2003). Zawinul a aussi remporté le Amadeus Austrian Music Award à deux reprises.
Zawinul est également récipiendaire de doctorats honorifiques du Three Town College de New York et de l’Academy of Music de Graz, en Autriche. Le Service autrichien des Postes a aussi émis un timbre spécial en l’honneur de Zawinul en 2004.
En 2006, les disques Sony ont publié un coffret de trois CD intitulé Weather Report—Forecast: Tomorrow, une compilation qui retrace la carrière du groupe de 1971 à 1985. Le coffret comprend également du matériel inédit ainsi qu’un DVD documentant un concert du groupe en 1978.
Le percussionniste Alex Acuna, qui avait fait partie du groupe Weather Report lors de ses premières années d’existence, avait déclaré que Zawinul et Shorter avaient une vision très précise de la direction qu’ils désiraient donner à leur musique. Acuna avait précisé: "The vision was to make a band that makes music with all the sounds that the world generates.’’ Même s’il avait quitté le groupe, Acuna était toujours resté proche de Zawinul. Il avait même été membre de son dernier groupe, le Joe Zawinul Syndicate. Acuna avait ajouté que Zawinul était un grand amateur de sports, et plus particulièrement de boxe. Même si Zawinul avait la réputation d’avoir un caractère un peu tranchant, il était toujours honnête, sincère et très intègre.
Sur le plan musical, Zawinul détestait se répéter et cherchait continuellement à innover. Zawinul avait également été un des premiers pianistes de jazz avec Chick Corea et Herbie Hancock à utiliser le piano électrique et les premiers synthétiseurs (sur l’album Sweetnighter en 1973). Après avoir joué du piano électrique Wurlitzer, Zawinul était passé au clavier Fender-Rhodes, à qui il avait ajouté une pédale wah-wah puis un effet Mutron avec d’obtenir une sonorité plus complexe. La créativité et le souci du détail de Zawinul avait permis de concevoir un son plus contemporain et plus moderne. Zawinul avait aussi joué du kalimba sur les albums de Weather Report, Mysterious Traveller et Mr. Gone.
Plusieurs artistes ont rendu hommage à Zawinul après sa mort, dont Brian Eno (sur la pièce “Zawinul/Lava”), John McLaughlin (“Jozy”), Warren Cuccurullo (“Hey Zawinul”), Bob Baldwin (“Joe Zawinul”), Chucho Valdes (‘’Zawinul’s Mambo’’) et Biréli Lagrène (“Josef”).
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SOURCES:
‘’Joe Zawinul.’’ All About Jazz, 2023.
‘’Joe Zawinul.’’ Wikipedia, 2023.
WALTERS, John L. ‘’Obituary: Joe Zawinul.’’ The Guardian, 13 septembre 2007.
WAS, David. ‘’A Look at the Life and Work of Joe Zawinul.’’ NPR, 12 septembre 2007.
‘’Zawinul, Joe.’’ Encyclopedia.com, 2023.
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NOTE DE LECTURE : Charlotte. David Foenkinos. 2014
Voilà un livre que je voulais lire depuis si longtemps et je réalise qu'il s'est déjà passé 10 ans depuis sa sortie ! David Foenkinos est un auteur que j'ai peu lu, étant parfois déçue... mais pour ce bouquin le sujet m'attirait : une biographie d'une artiste peintre, et je savais le succès qu'avait eu cet ouvrage. Bref je l'ai littéralement dévoré, à bout de souffle, comme l'écriture incite à le faire, avec le retour à la ligne à chaque phrase. Ce n'est pas un effet de style poétique comme je le pensais tout d'abord, mais une écriture brève, incisive, lapidaire pour inscrire le passé et l'absence dans la marge blanche à droite de chaque page. Et puis l'auteur évoque son obsession pour Charlotte Salomon, sans trouver d'explication si ce n'est l'authenticité de sa personnalité, forte et fragile. C'est donc un roman extrêmement touchant de Charlotte, cette jeune femme qui a réussi à survivre jusqu'à nous grâce à sa peinture, grâce à son oeuvre autobiographique malgré son destin fatal, celui de son histoire familiale avec tous ces suicides à répétition, et celui de la grande Histoire avec l'extermination de son sang juif. Oeuvre prolifique et colorée réalisée entre 1940 et 1942, en zone libre dans le sud de la France, à Villefranche-sur-mer et St jean-Cap-Ferrat (près de chez moi) pendant son exil de l''Allemagne nazie. La raison de la vie et de la mort n'a parfois aucun sens, c'est ce que j'ai ressenti en lisant cette fiction tirée de faits réels. L'art, du roman ou de la peinture, permet pourtant de lui en donner un. Merci alors aux artistes.
Ici un tableau de Charlotte Salomon illustrant cette note.
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Allemagne : un leader patriote condamné pour « nazisme » après avoir dit vouloir le meilleur pour son pays
Björn Höcke
Björn Höcke n’avait qu’à dire « Tout pour la Turquie ! », comme tout le monde.
DW :
Un tribunal régional de la ville de Halle, dans l’est de l’Allemagne, a ordonné mardi à l’homme politique d’extrême droite Björn Höcke de payer 100 jours-amende d’un montant journalier de 130 euros chacune pour avoir utilisé un slogan nazi interdit. M. Höcke, chef du parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) dans l’État de Thuringe, dans l’est du pays, a été accusé d’avoir sciemment utilisé le slogan de la Sturmabteilung (SA), ou troupes d’assaut. La SA était un groupe paramilitaire nazi communément appelé « Chemises brunes ». M. Höcke, âgé de 52 ans, est le principal candidat de l’AfD de Thuringe pour les élections régionales de début septembre. Les agences de protection constitutionnelle l’ont décrit comme un extrémiste de droite. Le ministère public avait accusé Björn Höcke d’utiliser des symboles d’organisations anticonstitutionnelles et terroristes.
En 2021, M. Höcke aurait déclaré lors d’un rassemblement de l’AfD dans l’État de Saxe-Anhalt, dans l’est de l’Allemagne : « Tout pour notre patrie, tout pour la Saxe-Anhalt, tout pour l’Allemagne ». Les procureurs affirment que M. Höcke, ancien professeur d’histoire, savait que « Tout pour l’Allemagne » était un slogan interdit des SA. Il l’a nié au cours du procès, décrivant la phrase comme un « dicton de tous les jours ». Le procureur Benedikt Bernzen a fait valoir dans son réquisitoire que Höcke avait utilisé le vocabulaire nazi « de manière stratégique et systématique » dans le passé. Lundi, un tribunal régional a confirmé, dans une affaire distincte, la désignation de l’AfD comme organisation extrémiste « présumée ».
C’est rassurant de voir les autorités réagir fermement contre les Allemands.
À ce stade, la « justice » dans les états occidentaux n’est plus qu’une machine destinée à terroriser les Blancs, rien de plus.
Qui peut croire que la justice d’états réputés « tyranniques » comme la Russie ou la Chine persécuterait ses propres habitants pour avoir dit « Tout pour la Russie ! » ou « Tout pour la Chine ! ».
Les démocraties reposent exclusivement sur la haine de l’homme blanc et seulement ça.
Pourquoi tolérer un système qui veut nous détruire ?
Démocratie Participative
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Guy Boley - A ma sœur et unique
RENTREE LITTERAIRE 2023 Guy Boley, en associant Elisabeth à la biographie de son frère, Fredrich Nietzche, dresse dans A ma sœur et unique un portrait de femme terriblement démoniaque. Elisabeth est une femme vénale, méchante, menteuse, bigote et raciste, incapable de tendresse, ni même d’une simple humanité. Son seul but semble de tenir sa place dans la “bonne société”, s’enrichir pour mieux en…
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Congrès de Nuremberg – 1938 ?
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Anschluss
L'Anschluss ("rattachement") du 12 mars 1938 est l'annexion et l'union formelle de l'Autriche avec l'Allemagne. Adolf Hitler (1889-1945), le dirigeant nazi de l'Allemagne, rêvait d'un empire qui engloberait tous les germanophones, sa "Grande Allemagne". L'invasion militaire d'Hitler ne rencontra aucune résistance ou réponse significative de la part des puissances étrangères, et l'Autriche fut donc absorbée par le Troisième Reich.
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Post Frontière
Anne, Inge et Patricia ont toutes été victimes des soubresauts de l’histoire, des frontières qui bougent. En nous racontant leurs histoires Maxime Gillio réussit un formidable roman historique, qui met aussi en perspective l’actualité la plus brûlante.
En deux mots Anna, une sudète, est forcée à fuir lorsque la Bohême retrouve sa liberté. Sa fille Inge sera victime de la partition de l’Allemagne, parvenant à l’ouest avant de s’installer dans l’ex-RDA. C’est son histoire que Patricia, journaliste, a envie d’approfondir, car sa propre histoire n’est pas étrangère à celle de son interlocutrice. Ma note ★★★★ (j’ai adoré) Ma chronique Trois femmes…
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▶️ NAZIS RAUS 📺
🇨🇵 Depuis 5 semaines, une trend se developpe dans la jeunesse de droite en Allemagne : chanter des slogans racistes sur le morceau "l'amour toujours" de Gigi d'Agostino. Mais de Berlin nous vient enfin un remix plaisant : NAZIS DEHORS, NAZIS DEHORS, L'ALLEMAGNE EST MULTI, TOUS LES NAZIS OUT !!
🇬🇧 For several weeks, a trend has been developing among right-wing youth in Germany: singing racist slogans to the song "L'amour toujours" by Gigi d'Agostino. But from Berlin finally comes a pleasant remix: NAZIS OUT, NAZIS OUT, GERMANY IS MULTI, ALL NAZIS OUT!!
🇮🇹 Da diverse settimane tra i giovani di destra tedeschi si sta sviluppando la tendenza: cantare slogan razzisti sulla canzone "L'amour toujours". Ma da Berlino arriva finalmente un piacevole remix : NAZIS VIA, NAZIS VIA, GERMANY IS MULTI, ALL NAZIS OUT!!
🇩🇪 NAZIS RAUS, NAZIS RAUS, DEUTSCHLAND IST MULTI, ALLE NAZIS RAUS !!
#berlin#germany#europe#fortress europe#noracism#antiracism#how to be an antiracist#antifa#antifascist#fucknazis#antinazi#fucknzs#antifascismo#antifaschistische aktion#antifaschismus#ausgov#politas#auspol#tasgov#taspol#australia#fuck neoliberals#neoliberal capitalism#anthony albanese#albanese government#videos#video#class war#anarchopunk#anarchist
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