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Des nouvelles du Rwanda
Illustration : Maria Rikteryte
Le gouvernement rwandais annonce l’abandon de la TVA sur les serviettes hygiéniques (18%)!
On sait bien que l’accès aux protections hygiéniques n’est pas simples dans beaucoup de pays encore. Les menstruations sont encore un sujet de honte pour beaucoup de femmes dans le monde, et la TVA persiste pour ces produits dans plusieurs pays, même si ils sont pourtant de première nécessité! Pour rappel, au Rwanda, 10% des filles sont déscolarisées lors de leurs règles à cause des difficultés à se procurer des protections périodiques et de la honte procurée par leurs vêtements tâchés de sang.
On encourage les gouvernements à se bouger les miches, pour que les filles et les femmes puissent mener leur vie de manière sereine!
Vu qu’on en parle, je vous conseille ardemment la lecture du “Grand Mystère des Règles (pour un finir avec un tabou vieux comme le monde)” de Jack Parker / @crackrockmountain. Déjà l’autrice est une personne super, et son bouquin lui ressemble (donc il est super aussi). Sérieusement il est très bien documenté, simple à lire, et j’ai appris beaucoup de choses en le bouquinant, allez-y sans crainte. C’est fort probable que j’écrive un petit article dessus prochainement d’ailleurs.
Allé, bisous sanglants.
#feminisme#protection periodique#serviettes hygieniques#regles#rwanda#tva#hygiene menstruelle#menstruations#livre#jack parker
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L’Archétype de la femme sauvage
Bien le bonjour mes braves! Je m’en viens vous parler d’un livre exceptionnel que toute personne devrait lire. Il s’agit de Femmes qui courent avec les loups, histoires et mythes de l’archétype de la femme sauvage, de Clarissa Pinkola Estès, publi�� en 2001.
“La vie sauvage et la Femme sauvage sont toutes deux des espèces en danger. Au fil du temps, nous avons vu la nature instinctive féminine saccagée, repoussée, envahie de constructions. On l'a malmenée, au même titre que la faune, la flore et les terres sauvages. Cela fait des milliers d'années que, sitôt que nous avons le dos tourné, on la relègue aux terres les plus arides de la psyché. Au cours de l'histoire, les terres spirituelles de la Femme Sauvage ont été pillées ou brûlées, ses tanières détruites au bulldozer, ses cycles naturels forcés à suivre des rythmes contraires à la nature pour le bon plaisir des autres...”
Clarissa Pinkola Estès est une analyste jungienne, docteure en psychologie ethno-clinique, conteuse, et sacrément féministe. Dans ce livre, elle reprend plusieurs contes populaires du monde, qu’elle va analyser. Elle en décortique les symboles et nous propose une interprétation visant à nous aider à retrouver nos forces et s’émanciper de la société qui a si longtemps cherché à nous domestiquer. Elle nous permet de nous reconnecter à la femme sauvage en nous, à nos capacités, à notre intuition et à notre instinct.
Je vous offre quelques citations, qui peut-être seront difficiles à apprécier à leur juste valeur, car elles sont en dehors de leur contexte, puisque chacune est liée à un conte, son interprétation et les termes que l’autrice vulgarise.
“ Certains disent que le voile, c'est l'hymen, d'autres que c'est l'illusion. (...) Il est amusant de constater que si le voile a été utilisé pour dissimuler la beauté de la femme aux regards concupiscents, il fait aussi partie de la panoplie de la "femme fatale". Porter un voile d'un certain style, à un certain moment, avec un certain amant, d'une certaine manière, c'est exsuder un érotisme torride qui coupe littéralement le souffle. En psychologie féminine, le voile est symbolique de la capacité qu'ont les femmes d'être, en présence ou en essence, ce qu'elles veulent“
“pour éviter de jouer les petites marchandes d'allumettes,il faut impérativement effectuer un geste essentiel.Il faut refuser de perdre votre temps avec ceux qui ne vous soutiennent pas dans votre art, dans votre vie.C'est dur mais c'est vrai.Sinon, vous allez mener une vie réduite qui va geler toute pensée,tout espoir, vos dons, l'écriture, la peinture, le théâtre, la danse.“
“ Chez beaucoup de femmes, une part considérable de ces blessures provient des espoirs déçus alors qu'elles attendaient raisonnablement de voir tenues les promesses qu'on leur avait faites : être traitées dignement, nourries à leur faim, avoir la liberté de parole,de pensée, de sentiment, de création. “
“ J'espère que vous allez laisser les histoires, c'est à dire la vie, vous arriver, que vous allez travailler avec ces histoires issues de votre existence -la votre, pas celle de quelqu'un d'autre- les arroser de votre sang et de vos larmes et de votre rire, jusqu'à ce qu'elles fleurissent et que vous fleurissiez pleinement à votre tour. C'est là la tâche, l'unique tâche. “
Je n’ai rien de plus à dire que : c’est de la bombe! Il faut absolument lire ce bouquin, et au plus vite. Foncez!
Illustration : Giada Rose
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Une BD sur l’adolescence coréenne dans les années 90
Mauvaises Filles, Ancco, parue en 2016 chez Cornélius
Bon, clairement, si vous voulez vous fendre la poire, c’est pas avec cette BD. Je peux vous conseiller d’autres lectures dans cette optique.
Là plutôt on est sur du réalisme bien brutal.
L’autrice et dessinatrice, Ancco, nous plonge dans le quotidien de deux adolescentes coréennes durant les années 90. En pleine crise économique, l’ambiance est vraiment badante. A la maison comme à l’école, les filles se font frapper à la moindre occasion par les adultes masculins qui ont toute autorité sur leur vie, la violence est omniprésente. On suit Jin-joo et Jung-ae, deux filles paumées, dans leur élan de rébellion.
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Conte pour la veillée de Yule
“Tous en Cercle, et je vais vous raconter une histoire pour une longue nuit d'Hiver…
Il était une fois deux sœurs, nous pouvons les appeler Zelda et Johanna, même si elles ont vécu il y a tellement longtemps qu'on ne se rappelle plus de leurs vrais noms. Zelda, la sœur aînée, était très belle à regarder, mais elle n'était pas très gentille. En fait, comme elle était très belle, elle menait sa vie en s'imaginant que tout le monde devait lui rendre service, et la laisser faire ce qu'elle voulait ; et assez souvent, c'est ce que les gens faisaient.
Johanna, la sœur cadette, était différente. Elle était sympathique avec tous ceux qu'elle rencontrait, et serviable, surtout avec les personnes âgées de son village. Elle leur rendait toujours service, essayait de s'assurer qu'ils avaient assez à manger et qu'ils avaient tout le confort nécessaire à disposition. Johanna était plutôt quelconque à regarder, pas laide, mais certainement pas une beauté non plus. Seules les personnes suffisamment sages pour voir sous la surface des choses remarquaient son esprit magnifique dont la brillance filtrait par ses yeux.
Un jour Johanna et Zelda filaient la laine ensemble près du petit puits qui alimentait en eau leur cottage. Johanna faisait tourner son fuseau pour tordre le fil et le lâcha brusquement. Le fuseau roula sur la margelle et tomba dans le puits. « Regarde ce que tu as fait ! » dit Zelda. « Tu ferais mieux de descendre dans le puits et de le récupérer. On ne peut pas se permettre de le perdre. » Johanna avait peur mais elle savait que Zelda avait raison. Il n'y avait pas assez d'argent pour remplacer le fuseau. Alors elle descendit prudemment dans le puits en prenant appui sur les pierres les plus saillantes. Elle descendit, encore et encore et encore, jusqu'à ce que le Cercle de lumière en haut devienne une minuscule étoile, puis disparaisse. Et pourtant le fond du puits n'arrivait toujours pas. Mais il fallait qu'elle continue, et qu'elle récupère le fuseau ! Alors elle continua.
Après un très long moment, elle sentit finalement le sol sous ses pieds. Surprise, elle cessa de s'accrocher aux pierres. Le puits disparut, et elle se tint soudain au milieu d'un vaste champ de neige argentée. Elle ne pouvait distinguer ni Soleil, ni Lune, mais le ciel au-dessus d'elle semblait briller d'une lumière d'argent, et au loin se trouvait un petit bois d'arbres à l'écorce blanche, qui semblaient briller de l'intérieur. Johanna commença à marcher vers les arbres, et se trouva soudain sur un chemin qui serpentait entre eux. Elle marcha encore, cherchant partout du regard son fuseau. Elle arriva finalement dans une clairière. Au centre de la clairière se trouvait un énorme pommier, très vieux. Ses rameaux étaient couverts de neige et alourdis par des pommes rouges. « Cueille-les, cueille-les ! » dit le pommier. « Mes branches vont se briser sous le poids de tous ces fruits. Récolte-les ! Aide-moi ! » Johanna regarda autour d'elle et vit un grand panier à ses pieds. « Je vais t'aider », dit-elle au pommier, et elle se mit tout de suite au travail. Elle cueillit toutes les pommes qu'elle put atteindre, puis grimpa dans l'arbre pour ramasser les fruits sur les branches les plus hautes. En récoltant les fruits, elle commença à se sentir étrange et rêveuse, à se rappeler toutes sortes de choses qu'elle avait oubliées, comme si en ramassant les pommes elle ramassait ses propres souvenirs. Elle se sentit très fatiguée, mais ne s'arrêta pas avant d'avoir récolté jusqu'au dernier fruit. Puis elle redescendit, remercia l'arbre pour ses fruits, accrocha le panier sur ses épaules et se remit en route.
Le chemin la conduisit de nouveau dans la forêt d'arbres argentés ; des oiseaux d'argent s'appelaient les uns les autres au-dessus d'elle, et des écureuils d'argent couraient parmi les branches enneigées. Elle était fatiguée et le panier était lourd, mais elle continua, cherchant toujours son fuseau. Elle parvint enfin à une autre clairière. Dans cette clairière se trouvait un gros four de briques, construit à l'ancienne. Devant le four se trouvait une table de bois, et dessus, des miches de pain encore crues. « Fais-nous cuire ! Fais-nous cuire ! » crièrent les pains. « Si on ne nous fait pas cuire maintenant, en respectant bien le temps de cuisson, nous serons gaspillés. Aide-nous ! » « Bien sûr, je vais vous aider », dit Johanna. « Je sais cuire le pain. » Elle posa son panier et mit les miches de pain au four, puis elle s'assit et surveilla la cuisson. Elle se sentit encore somnolente et rêveuse, mais cette fois-ci, elle repensait à toutes les choses qu'elle souhaitait et prévoyait de faire dans sa vie, comme si les miches de pain étaient ses propres espoirs et ses rêves en train de lever. Elle lutta contre le sommeil bien qu'elle soit très fatiguée, et continua de surveiller le pain jusqu'à ce qu'il devienne doré et que la croûte soit craquante. Puis elle le sortir du four, le laissa refroidir, et le posa dans le panier avec les pommes. Elle remercia le four pour le pain et se remit en route.
Elle marcha encore dans la forêt, où des renards argentés filaient entre les arbres et où des sangliers blancs laissaient des traces dans la neige. Enfin elle parvint à une autre clairière, et là, elle vit une maison à nulle autre pareille. La maison était faite de toutes les choses bonnes à manger qu'elle pouvait imaginer. Les murs étaient en gâteau de miel et en pain d'épice, le toit en glacis de chocolat blanc, les marches étaient en bonbon dur, et les rampes en sucre d'orge. Johanna avait très faim, mais elle savait que ce n'était pas poli de commencer à grignoter la maison de quelqu'un sans demander la permission, alors elle frappa à la porte, qui était un gros cookie au citron. La porte s'ouvrit et Johanna vit une femme. A première vue, elle semblait très, très vieille, mais quand Johanna regarda mieux, elle lui parut plus jeune. Son visage était sombre comme le vieux bois, ou comme le jeune ciel nocturne, mais lorsque Johanna clignait des yeux, elle devenait blanche, pâle et argentée comme une pleine Lune ou un champ enneigé. L'espace d'une minute Johanna voulut sauter dans ses bras et se serrer contre elle sur ses genoux, mais la minute suivante, elle se retrouva presque trop effrayée pour parler et soutenir le regard ardent de cette femme. « Je suis Mère Hiver », dit la femme. « Qui es-tu, toi qui viens frapper à ma porte ? » « S'il vous plaît, Mère, je m'appelle Johanna », répondit-elle. « Je suis à la recherche de mon fuseau, que j'ai perdu, et je vous apporte un panier de pommes que j'ai cueilli, et du pain que j'ai fait cuire. » « Tu as frappé à la bonne porte », dit Mère Hiver. « Tous les fuseaux perdus viennent à moi. Et tu m'as apporté de bonnes offrandes. Je t'aiderai, mais avant cela, il faudra que tu travailles pour moi. Tu dois couper du bois pour me tenir chaud, nettoyer ma maison, et faire mon lit. » « Avec plaisir, Mère », dit Johanna, et elle se mit immédiatement au travail. Comme elle avait toujours aidé les gens de son village, elle savait couper du bois avec une hache, laver les sols, nettoyer les tables et faire la vaisselle. Mère Hiver observa tout ce qu'elle faisait, très satisfaite. « Maintenant, il te reste juste à monter à l'étage et faire mon lit », dit Mère Hiver. « Secoue bien ma couette de plume par la fenêtre, et fais-le vigoureusement. Car je suis Mère Hiver, et quand tu secoues ma couette par la fenêtre tu apportes de la neiges dans les endroits du monde qui en ont besoin, et de la pluie dans les endroits du monde qui en ont besoin. » Alors Johanna monta et secoua la literie de plume aussi fort qu'elle le pouvait, et dans le monde d'en-haut la pluie et la neige tombèrent comme il le fallait. « Tu dois être fatiguée et avoir faim », dit Mère Hiver. « Viens prendre un peu de soupe et un repas chaud. » Dans la cheminée, Mère Hiver avait mis un gros chaudron plein de soupe chaude. Elle en tendit un bol à Johanna, qui pendant un instant put jeter un coup d’œil dans le chaudron. Le breuvage y était noir comme le ciel nocturne, constellé d'étoiles tourbillonnantes et de flocons de neige. « Dans mon chaudron, tu peux voir tous les rêves et tous les possibles », dit Mère Hiver. « Tout ce qui est arrivé et tout ce qui ne s'est pas encore produit y mijote ensemble. Maintenant, buvons. » Johanna but, et la soupe avait meilleur goût que tous les bonbons et tous les gâteaux du monde. Elle était nourrissante, rafraîchissante et excitante à la fois, et une seule gorgée suffisait pour être rassasié. « Voici ton fuseau », dit Mère Hiver en le tendant à Johanna. Lorsqu'elle le prit en main, il était lourd, et lorsqu'elle le regarda, elle vit qu'il s'était changé en or massif. Puis, Mère Hiver et elle mangèrent du pain et des pommes. « Tu as bien travaillé » dit Mère Hiver lorsqu'il fut temps pour Johanna de partir. « Tu m'as apporté de bonnes offrandes. Tu as nourri mon feu et nettoyé ma maison, et tu as secoué bien fort ma couette de plume ! Quand tu retourneras dans ton monde, tu découvriras que tu a emporté avec toi des dons. Car je suis la Pourvoyeuse et l'Enseignante. »
Johanna revint donc, parcourut tout le long chemin à travers le bois argenté, passa devant le four, passa devant le pommier, jusqu'au vaste champ où un cercle sombre s'ouvrait dans le ciel comme une bouche béante. Johanna brandit son fuseau d'or, et un rayon de lumière s'éleva dans l'obscurité. Elle sentit soudain les pierres du puits sous ses mains et elle grimpa, monta et monta jusqu'à repasser par dessus la margelle.
Zelda s'impatientait près du puits. « Où était-tu ? » demanda-t'elle. « Qu'est-ce qui t'as pris si longtemps ? Et qu'est-ce qui t'es arrivé ? » Car Johanna avait l'air assez différente de la jeune fille qu'elle était avant de descendre dans le puits. Ses traits n'avaient pas changé, mais à présent son visage semblait briller d'une lueur intérieure, et la bonté de son cœur la rendait vraiment belle. Elle ouvrit la bouche pour expliquer à sa sœur ce qui s'était passé, et tandis qu'elle parlait, de l'or, de l'argent et des pierres précieuses tombèrent de sa bouche et couvrirent le sol. « Tu as pris du bon temps, à ce que je vois ! » dit Zelda. Elle était très jalouse. « Pourquoi est-ce que tu devrais avoir toutes ces bonnes choses et moi rien ? Je vais descendre dans ce puits moi-même ! » Et elle enjamba la margelle pour descendre. Elle se retrouva dans le pays argenté, et marcha à travers le bois jusqu'à la clairière au pommier. « Cueille-moi, cueille-moi ! » dit le pommier. « Mes branches vont se briser sous le poids de tous ces fruits. Récolte-les ! Aide-moi ! » « Ha ! », dit Zelda avec ennui. « Est-ce que j'ai l'air d'un jardinier ? Tu ne crois pas que j'ai des choses plus importantes à faire que de perdre mon temps à ramasser des pommes ? Qu'elles pourrissent, tes pommes ! » Et elle passa son chemin. Elle arriva bientôt à la clairière au four où des miches de pain attendaient d'être cuites. « Fais-nous cuire ! Fais-nous cuire ! » crièrent les pains. « Si on ne nous fait pas cuire maintenant, en respectant bien le temps de cuisson, nous serons gaspillés. Aide-nous ! » « Ha ! » dit Zelda avec ennui. « Est-ce que j'ai l'air d'un boulanger ? Tu ne crois pas que j'ai des choses plus importantes à faire que de m'asseoir et de regarder du simple pain qui cuit ? Qu'il soit gaspillé, qu'est-ce que ça peut bien me faire ? » Et elle passa son chemin.
Elle arriva finalement devant la maison de Mère Hiver, faite en toutes les bonnes choses qu'elle pouvait imaginer manger. Elle avait faim, alors elle brisa un morceau de pain d'épices dans un mur et commença à le manger. La porte de la maison s'ouvrit et Mère Hiver sortit. « Je suis Mère Hiver », dit-elle. « Qui es-tu, et pourquoi viens-tu ici ? Pourquoi manges-tu ma maison sans m'avoir demandé la permission ? » « Excusez-moi », dit Zelda. « J'avais faim. Je suis venue parce que vous avez donné des choses vraiment merveilleuses à ma soeur et je pense que vous devriez aussi me faire quelques cadeaux. » « Ah, vraiment ? Vraiment ? » dit Mère Hiver. « Quelles offrandes m'apportes-tu ? » « Des offrandes ? » dit Zelda. « Je ne savais pas que j'étais sensée apporter des offrandes. Je pensais que c'était vous qui faisiez des cadeaux. » « Je suis la Pourvoyeuse, en effet », dit Mère Hiver. « Mais les cadeaux se méritent. Tu as grignoté ma maison sans me demander la permission, et tu ne m'as apporté aucune offrande, mais je vais quand même te donner une chance d'obtenir mes cadeaux. Tu devras travailler pour moi. Il faudra couper du bois pour nourrir mon feu et nettoyer ma maison, et faire mon lit. » « Je suis obligée ? » pleurnicha Zelda. « Est-ce que j'ai l'air d'une femme de ménage ? » Mais elle ne le dit pas très fort. Elle sortir pour couper du bois mais comme elle n'avait jamais pris la peine d'aider qui que ce soit dans ses corvées auparavant, elle ne savait pas comment couper une bûche ni comment utiliser une hache. Après quelques essais à contrecœur, elle abandonna. Elle rassembla quelques morceaux qui restaient sur le sol et les apporta à l'intérieur. Puis elle essaya de nettoyer le sol mais tout ce qu'elle parvint à faire fut de déplacer la poussière. Elle fit tomber les miettes de la table sur le sol, ce qui le rendit encore plus sale, et fit la vaisselle avec tellement de mauvaise volonté que de la nourriture collait encore aux assiettes quand elle les empila. « Je peux avoir mes cadeaux maintenant ? » demanda Zelda. « Tu n'as pas bien travaillé », dit Mère Hiver. « Tu as grignoté ma maison sans permission, et tu ne m'as apporté aucune offrande. Tu n'as pas nourri mon feu, ni nettoyé ma maison. Pourtant je vais encore te donner une chance. Monte à l'étage et fais mon lit. « Secoue bien ma couette de plume par la fenêtre, et fais-le vigoureusement. Car je suis Mère Hiver, et quand tu secoues ma couette par la fenêtre tu apportes de la neiges dans les endroits du monde qui en ont besoin, et de la pluie dans les endroits du monde qui en ont besoin. » « Oh, d'accord. » soupira Zelda. Elle monta à l'étage et essaya de soulever la couette, mais elle lui sembla trop lourde. « Elle ne saura jamais si je l'ai fait ou non », se dit Zelda, et elle se contenta de la tapoter un peu sur le lit avant de redescendre. Ainsi, dans le monde d'en haut, il ne plus pas et ne neigea pas, et la terre resta sèche, brune et altérée. « Je peux avoir mes cadeaux maintenant ? » demanda Zelda avec espoir. Mère Hiver soupira. « Tu n'as pas bien travaillé. Tu as grignoté ma maison sans permission, et tu ne m'as apporté aucune offrande. Tu n'as pas nourri mon feu, ni nettoyé ma maison, et tu n'as même pas secoué ma literie. Pourtant je vais t'offrir de goûter à ma soupe. » « De la soupe ! » s'écria Zelda, indignée. « Je ne suis pas venue ici pour de la soupe. Je suis venue pour l'or et les joyaux et la beauté que ma sœur a eues. » « Très bien » dit Mère Hiver. « Je suis la Pourvoyeuse et l'Enseignante. Retourne dans ton monde, et tu y découvriras que tu as reçu les dons que tu mérites. »
Alors Zelda revint par le long chemin dans la forêt argentée, passa le four et le pommier et le champ enneigé,grimpa dans le puits, et trouva en passant la margelle sa sœur Johanna qui l'attendait. « Mais qu'est-ce qui t'es arrivé ! » cria Johanna. Car Zelda avait changé. Bien que ses traits soient restés les mêmes, ils semblaient maintenant tirés et pincés, aussi tordus que son esprit. Et lorsqu'elle parla, des nuages de mouches et de moustiques s'échappèrent de sa bouche.
Et ainsi demeura-t'elle jusqu'à la fin de ses jours, ou au moins jusqu'à ce qu'elle ait compris quelques leçons. Qui sait ? Peut-être qu'elle est retournée dans le puits et qu'elle a mieux travaillé cette fois. Car Mère Hiver est l'Enseignante, qui nous donne toujours une seconde chance.”
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Dictons russes
Illustration d’Agadixit
J’ai l’honneur de vous présenter quelques dictons russes des paysans du XXème siècle, dénichés dans “Le Paysan russe” de Maxime Gorki (1922) :
“Frappe ta femme avec un pieu, approche-toi, sens si elle respire ; si elle bouge, c’est qu’elle en veut encore.”
“La femme est deux fois chère : quand on l’amène à la maison, quand on la conduit au tombeau.”
“Pour la femme et l’animal, il n’y a pas de tribunal.”
“Plus la femme est battue, meilleure est la soupe.”
Et de rien! Cœur avec les doigts.
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Une pilule mensuelle ?
Des scientifiques Étasuniens sont en train de mettre au point une pilule contraceptive féminine à prendre une fois par mois.
En gros, la pilule reste dans l’estomac pendant plusieurs semaines pour pouvoir libérer progressivement les hormones qu’elle contient.
Pour le moment elle n’est pas encore testée sur les humaines, ça risque de prendre quelques années. cependant cela semble fonctionner sur les truies. Youpi.
(j’en profite pour glisser à quel point j’en ai ras le bol des tests sur les animaux non-humains, bordel de zut, ça me met colère!)
“Le Dr Giovanni Traverso, de la faculté de médecine de Harvard, l’un des principaux conducteurs du projet, a d’ailleurs affirmé son intention de placer la santé des femmes en priorité dans toutes les prochaines recherches qui seront menées.”
Merci Monsieur Traverso, c’est bien urbain de votre part.
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Fêter Yule
Yule est la fête du solstice d’hiver, il s’agit d’un des quatre Sabbats mineurs de l’année. On le fête le 21 décembre, le dernier jour sombre de l’année, car à partir de cette date les jours se rallongent à nouveau.
C’est une fête de renaissance, de retour de la vie et de la lumière. Il est donc de coutume d’allumer des feux et des bougies pour encourager le retour du Soleil et chasser l’obscurité. On prend conscience que la nature encore ensommeillée reprend doucement ses forces sous la neige. On l’appelle également le Nouvel an Solaire puisqu’à cette date le Soleil entre en Capricorne. Cette célébration marque aussi la naissance de Dionysos et de beaucoup d’autres divinités. Le Solstice est une charnière dans la roue de l'année, le Soleil y meurt et renaît symboliquement du ventre de la Déesse.
« La lumière et l'obscurité doivent toujours être en équilibre. Nous savons que sans l'obscurité, rien ne pourrait vivre ou pousser. Sans la nuit, pas de jour, pas d'occasion de dormir et de se reposer. Nous ne rêverions pas, et les rêves sont des portails vers l'Autremonde. Les bébés se développent dans l'obscurité du ventre maternel. On doit planter les graines sous terre dans le noir pour qu'elles envoient des racines vers le bas et percent la surface du sol vers le haut. » In Circle round : Raising children in the Goddess traditions, Starhawk
Durant la période de Yule, la tradition veut que l’on décore des conifères (symbole de renaissance chez les scandinaves) avec des offrandes aux divinités et des représentations de la lune, du soleil et des étoiles accrochées à ses branches. Cette tradition date de l’époque matriarcale durant laquelle on décorait les pins dans les sanctuaires.
Je ne saurai que trop vous conseiller d’opter pour un sapin en pot pour perpétrer cette tradition, ainsi après les fêtes vous pourrez replanter votre arbre. Pour le décorer vous pouvez également suspendre à ses branches des peaux d’agrumes, des bâtons de cannelle et des cristaux de quartz.
Le houx et le lierre sont à l’honneur car elles représentent la fertilité et la vie, n’hésitez pas à les utiliser pour décorer votre maison ou votre arbre de Yule.
On avait également pour coutume de brûler une bûche de chêne durant douze heures et de la garder toute l’année dans la maison, pour nous porter chance, avant de brûler ses restes l’année suivante. La plupart des maisons n’ayant plus de quoi préparer des feux, la tradition s’est adaptée et on retrouve désormais des gâteaux roulés nommés « bûches » sur notre table.
La boisson mise à l’honneur durant cette fête s’appelle le Waissail. En préparer et en boire assure une bonne récolte de pommes durant l’année à venir. Il s‘agit d’une boisson à base de cidre, de brandy et de bière, épicée à la cannelle, au gingembre, à la muscade et aux pommes percées de clous de girofle. On chantait en apportant ce breuvage de voisins en voisins pour le partager.
En cette période on pratiquait également des rites de fertilité sous le gui et on pratiquait la divination avec des épis de blé.
Dans la mythologie nordique, c’est la nuit de Yule que Heimdall (dieu gardien du Bifrost et détenteur du Gjallarhorn) accompagné par les Ases (divinités d’Asgard), choisit pour rendre visite à ses enfants. Ils laissent des présents dans la chaussette de celleux qui ont bien agi et de la cendre dans celle de celleux qui ont mal agi durant l’année.
On peut également noter des similitudes entre le mythe du père Noël d’aujourd’hui et celui qui appartient à la mythologie scandinave, le mythe de Jölnir (un des nombreux noms du dieu Odin). Tout dans l’apparence d’Odin fait penser au père Noël que nous connaissons, et il dispose d’une monture à 8 pattes, qui peuvent rappeler les 8 rênes du père Noël.
On dit qu’Odin traverse le ciel du monde pour observer les familles. Pour celleux qui ont faim, il les nourrie d’une partie de son souffle. Les enfants préparaient son arrivée en laissant de l’herbe ou du sucre dans leurs chaussures afin de nourrir le cheval. Pour remercier les enfants de ce geste, Odin leur offrais des cadeaux qu’il laissait dans leurs chaussures à la place de la nourriture.
Correspondances :
Couleurs et chandelles : Vert, Rouge, Blanc, Or, Argenté… Encens : Pin, Romarin, Cannelle, Oliban, Bois de santal, Ecorces d’orange et de Citron… Plantes : Poinsettias, Hellébore, Gui, Cactus de Jérusalem… Arbres : Bouleau, Cèdre, Châtaignier, Chêne, Houx, If, Épicéa, Pin, Pommier… Encens : Myrrhe, Oliban, Romarin, Sauge… Pierres : Œil de tigre, Œil de Taureau, Rubis, Grenat… Planète : Jupiter, Soleil Élément : Terre Carte du tarot : arcane 14 la Tempérance, Influence : Modération et tempérance, Joie et renaissance, Fin de cycle et Nouveau départ, Transformation…
C’est le moment idéal pour des rituels de guérison, de croissance et de prospérité. On peut également effectuer des rituels de renoncement et de bannissement de ce qui nous entrave dans nos projets.
Fêter Samhain
#sorcellerie#sabbat#yule#solstice#hiver#sapin#bûche#wissail#mythologie#witchcraft#sabbath#winter#mythology#nordic#sorcière#witch#rituel#ritual
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Une BD sur le sexisme ordinaire
Je m’en viens vous présenter une BD que j’ai lu il y a moult années et que je garde toujours aussi précieusement dans ma bibliothèque.
Il s’agit des Crocodiles, de Juliette Boutant et Thomas Mathieu, qui est parue chez Le Lombard en 2014.
Thomas Mathieu a recueilli beaucoup de témoignages de femmes face à des situations de sexisme ordinaire et de harcèlement de rue. Ces témoignages ont été ensuite illustrés et mis sous forme de BD, ce qui à mon sens les rend plus accessibles (parce que c’est tout de même une thématique éprouvante, ma doué).
C’est une BD réaliste, un noir et blanc, seuls les crocodiles sont sous forme humanoïde et colorisés en vert.
J’ai fais lire cette BD à plusieurs hommes de mon entourage qui n’avaient pas du tout conscience des millions d’agressions qu’une femme pouvait subir sur du quotidien. Ça leur a mis une belle claquasse dans leur mouille. Je conseille donc d’offrir cette BD à vos amis mâles pour Noël, ou toute autre occasion.
Je vous invite également à aller voir le blog Projet Crocodiles, qui est super, et dans lequel on peut retrouver beaucoup de planches.
Et leur page Instagram.
Les autre BDs
#bd#projet crocodile#les crocodiles#sexisme ordinaire#harcèlement de rue#sexisme#prédateurs#slut-shaming#privilèges#comic#sexism#feminisme
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Contraception mon amour
@paietacontraception - Sabrina Debusquat
Bon, quand même je tiens à dire que je ne trouve toujours pas ça normal que se soit à nous qu’incombe la charge mentale liée à la contraception. Nous, femmes, ne sommes fertiles que 3 à 8 jours par mois en sachant que notre fertilité baisse à partir de 30 ans jusqu’à la ménopause.
Les hommes eux, sont fertiles h24, 7j/7 et toute leur vie...
Bref, je voulais vous faire un petit topo des contraceptifs féminins, de leur prix et surtout de leurs effets secondaires (parce qu’on les aime tant).
C’est parti pour la grande aventure !
L’Implant (Nexplanon) peut provoquer une prise de poids, de l’acné, des règles complètement détraquées, et et et… des lésions neuro-vasculaire (YES!), avec cet implant il y a un risque de migration dans nos vaisseaux sanguins et dans notre thorax. En sachant qu’environ 200000 femmes s’en font poser un tous les ans et que depuis mais 2001, 30 cas de migrations (notamment dans l’artère pulmonaire) ont été signalés en France.
106,44€, foncez, ça vaut le coup !
ANSM Santé
Le Stérilet (DIU), alors déjà on adore se faire implanter un objet dans l’utérus. Ensuite s’il s’agit d’un stérilet en cuivre on peut souffrir atrocement durant nos règles et ça peut en rallonger la durée.
S’il s’agit d’un stérilet hormonal, on a droit à du spotting, prise de poids, poussée d’acné.
Pour la modique somme de 30,50€ pour le cuivre et une centaine d’€ pour l’hormonal!
La pilule contraceptive, ma pire alliée.
S’il s’agit de pilules combinées ou oestroprogestatives on a un risque élevé de faire des caillots sanguins, mais on peut également avoir des nausées, des vomissements, de l’acné, prendre du poids, avec des douleurs au niveau des seins, des ballonnements, des mots de tête et des douleurs abdominales. Ah oui, et aussi ça nous pourri complètement notre libido, joie.
S’il s’agit de pilules microprogestatives on peut espérer avoir de l’acné, prendre du poids et faire du spotting de manière régulière.
Et le tout seulement pour 3€ à 10€ par cycle !
Y’a aussi le Spermicide, qui coûte 7€ à 19€ pour quelques doses et qui est peu efficace.
Les patchs contraceptifs, qu’on paie 15€ pour 3 semaines et qui laisse également un goût amer à base de nausées, gonflements et douleurs au niveau des seins, migraines et spotting.
Et aussi l’Anneau Vaginal, à seulement 16€/mois, pas cher payé pour des nausées, gonflements et douleurs au niveau des seins, spotting etc.
Choisir sa Contraception
Etc etc. En gros, on est les seules à gérer la contraception, on en a la charge mentale, on la paie et en plus elle nous rend malade, cimer Albert !
Mais VICTOIRE ! Un laboratoire indien vient de mettre au point un contraceptif masculin qui dure 13 ans et n’a AUCUN effet secondaire (à priori). Il s’agit d’une injection et elle est réversible. Ils sont chouchoutés les mecs quand même...
Je vous laisse lire cet article si vous voulez plus de détails :
Je vous conseille également l’écoute du Podcast (ou baladodiffusion) de Madmoizelle / @heymadmoizelle qui s’appelle Ma Contraception et Moi.
Sur Apple Podcasts
Sur Sybel
#contraception#charge mentale#contraception masculine#souffrances contraceptives#feminisme#madmoizelle.com
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Le mythe de la gorgone Méduse ou la destruction du féminin
Nous connaissons tou-te-s la monstrueuse gorgone Méduse, mais peu de personnes connaissent son histoire. Il faut savoir que Méduse n’a pas toujours été un monstre. Que disent les mythes à son sujet ?
Méduse (Μέδουσα : « la protectrice ») est une petite fille de Gaïa (la Déesse mère, la Terre) et Pontos (fils de Gaïa, la Mer) et sœur des Grées (les vieilles femmes). Et non, on ne va pas parler du fait que son grand-père soit également son oncle, ni du fait que ses parents soient frère et sœur.
Méduse avait fait vœu de servir la déesse Athéna (la Sagesse), et dans son temple dédié aux femmes sans maris ni amant, Poséidon (dieu de la mer, des océans et des tremblements de terre) s’est épris d’elle et l’a violée. On peut lire qu’Athéna fut très offensée de la violation de son temple, mais également qu’elle était jalouse de la beauté de Méduse. En tous cas, elle métamorphosa Méduse et ses deux sœurs en monstres, leurs cheveux devinrent serpents et leur regard transformera toute personne qui les regardera en pierre. Elles furent toutes trois condamnées à l’isolement pour le reste de leur vie, bannies par Athéna, on les appellera désormais les gorgones.
Persée, a pour mission de rapporter la tête de Méduse, il sera aidé par Athéna et Hermès (le dieu Messager), qui vont lui fournir des objets pour mener sa quête à bien. Il menace les Grées, qui sont les sœurs et également protectrices des gorgones, et les contraint à donner la position de la cachette de leurs petites sœurs.
Il parvint à décapiter Méduse et offrit sa tête à Athéna.
Voilà le topo, joie et amour. Je pourrais vous faire un récap’ sur le mythe de Persée… sauf que j’en ai pas envie. C’est dit.
Persée tenant la tête de Méduse, Benvenuto Cellini, 1554
Selon Elizabeth Johnson (théologienne féministe américaine), cette statue avait pour but de mettre en garde contre le pouvoir politique croissant des femmes en Italie.
Comme dans la vraie vie, c’est la victime de viol qui se fait défoncer.
Comme dans la vraie vie, on ferme les yeux face à son histoire.
Comme dans la vraie vie, on la punie.
Comme dans la vraie vie, on la rend repoussante.
Comme dans la vraie vie, on en fait un pariât.
Comme dans la vraie vie, sa famille est traînée elle aussi dans la honte.
Comme dans la vraie vie, on empêche sa famille de la protéger.
En bref, c’est le patriarcat qui a créé la monstrueuse gorgone Méduse.
Ça me fait d’ailleurs penser à l’histoire de Karaba, dans Kirikou et la Sorcière. Cette femme a été attaquée par des hommes qui lui ont enfoncé une épine dans le dos. La souffrance la transforme en méchante sorcière, qui sème la terreur sur tout un village duquel tous les hommes ont désormais disparu.
La métamorphose de Méduse n’est pas hasardeuse. Ses cheveux sont transformés en serpents qui représentent la puissance féminine issue de la terre. Et son regard change quiconque le croise en pierre, on peut analyser ce pouvoir comme étant la capacité de provoquer une érection aux hommes.
Ce mythe met en opposition deux modèles féminins. D’une part celui d’Athéna, qui représente la sagesse et fait partie des divinités Olympiennes qui vivent dans le ciel. Athéna est née casquée, du crâne de son père (Zeus) et représente la vierge, la femme respectable aux yeux des hommes. Le fait qu’elle soit née toute formée du crâne de son père a pour effet d’occulter le mystère et son pouvoir féminin. Dans ce mythe, elle est dépeinte comme jalouse (elle transforme les cheveux de Méduse, qui sont son plus bel atout de séduction) et prise d’un instinct de rivalité et elle s’en prend à Méduse, qui au contraire aurait eu besoin de soutien.
Méduse, quant à elle symbolise un tout autre modèle féminin. Elle représente l’archétype de la femme fatale, la perversion. Il s’agit d’une divinité pré-olympienne associée aux mystérieux pouvoirs féminins de la terre, la féminité primitive.
Tobin Siebers (auteur spécialisé en sciences-humaines) pense qu’Athéna et Méduse sont deux pôles féminins, et qu’Athéna porte le gorgonéion sur son bouclier dans le but de s’emparer des pouvoirs féminins de Méduse. Il serait nécessaire de dompter la femme sauvage et la libido pour réaliser son projet patriarcal.
Nietzsche, dans « La Naissance de la tragédie » voit dans ce combat entre Méduse et Athéna (à travers Persée) le symbole de la lutte du principe apollinien d’ordre et de lumière contre le côté dionysiaque, obscur, intuitif et débordant d’émotions.
Comme dans la vraie vie, les femmes se jalousent.
Comme dans la vraie vie, la rivalité féminine est destructrice.
Comme dans la vraie vie, des femmes se rangent du côté des hommes pour gagner leur respect.
Comme dans la vraie vie, on étouffe et méprise la féminité primitive.
Comme dans la vraie vie, on veut occulter la libido des femmes.
Comme dans la vraie vie, on associe la femme séduisante à la perversion.
Comme dans la vraie vie, on veut une féminité qui rassure les hommes.
Le mythe reprend également la symbolique de la femme comme source de vie et de mort. En effet, du cou tranché de Méduse naissent Pégase (le cheval ailé) et Chrysaor. Oui parce qu’en plus elle est tombée enceinte de son violeur, comme si elle avait pas assez mangé. Le sang qui coule de sa blessure est recueilli, celui qui coule de la veine gauche est un poison mortel, tandis que celui qui perle de sa veine droite à le pouvoir de conjurer la mort.
Le gorgonéion, est le nom donné à la tête coupée de Méduse. Ce symbole est utilisé sur des boucliers ou en guise d’amulettes, il sert de protection et garde les secrets féminins. On sait qu’Athéna l’utilise sur son bouclier afin de s’approprier les pouvoirs féminins de Méduse. Ce motif, très répandu, aurait pour but d’inspirer la terreur pour exorciser ses propres peurs, notamment la peur de la vengeance féminine. Le gorgonéion serait une expression symbolique du pouvoir féminin et de la rage des femmes. Ce grand pouvoir est donc réapproprié par les hommes et leurs représentants (ici Athéna), afin de le maîtriser et surtout d’en priver les femmes, considérées comme dangereuses. Les figures effrayantes étant associées au genre qui détient le pouvoir, il est logique de penser que le symbole du gorgonéion provient d’une ancienne société matriarcale.
Le fait que Méduse appartienne aux divinités pré-olympiennes montre que son mythe est très ancien.
D’après Joseph Campbell (mythologue américain), lors de l’arrivée en Grèce des envahisseurs, les lieux de culte aux divinités féminines auraient été petit à petit remplacés par un nouveau panthéon, celui des dieux de l’Olympe, bien plus patriarcal.
Eleanor Wilner (poète et éditrice américaine) rejoint cette pensée, elle écrit dans « The Medusa Connection » :
« il devrait être évident que le mythe raconte l’histoire d’une migration et d’une invasion, entraînant le remplacement d’une religion par une autre : celle des anciennes divinités élémentaires – de la nature et de l’engendrement, de la soumission aux forces chtoniennes de la terre et au cycle des saisons – par les nouveaux dieux immortels de l’Olympe, les dieux du ciel, de l’intellect et de la volonté, garants de la nouvelle et tragique autonomie des héros humains. »
Pausanias (géographe et écrivain grec) donne une version historique du mythe de Méduse. Dans cette version, Méduse serait une reine Libyenne, elle aurait été tuée durant une campagne contre Persée (un prince du Péloponnèse). Les représentations du VIIème siècle avant JC représentent Méduse comme une centaure, certainement pour représenter un peuple matriarcal de cavalières, dont l’animal totem était le cheval.
Méduse est devenu un symbole,
« un important archétype de la créativité féminine […] une métaphore des pouvoirs précédemment cachés et dénigrés, des pouvoirs collectifs que nous commençons finalement à réclamer. » Annis Pratt (autrice américaine).
La guerre menée contre une femme est une déclaration de guerre contre toutes les femmes. C’est en étant solidaire que nous pourrons regagner nos pouvoirs. Si entre femmes on arrête de se tirer dans les pattes, et qu’on parvient et prendre conscience de notre force, les hommes n’auront plus qu’à trembler.
Medusa with the head of Perseus, Luciano Garbati, 2008
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Prendre confiance en soi et gérer son angoisse
Bon, comme beaucoup de personnes (hélas), je me retrouve dans l’obligation de devoir passer le permis de conduire. Sauf que la conduite : C’est ma phobie (yes) !
Bref, autant vous dire que les crises d’angoisses vont bon train puisque j’ai repris la conduite cette semaine. J’ai décidé que j’allais laisser une place à mon angoisse certes, mais moins importante. Si je veux en finir avec cette histoire de permis, il va falloir que j’apprenne à maîtriser ma peur et à prendre confiance en moi.
Chacun-e sa méthode, moi j’ai choisi plusieurs supports pour m’aider à surmonter cette épreuve.
1 – Un Oracle – la Divination
Pour celleux qui ne le savent pas, les oracles sont des cartes divinatoires. Ça ne veut pas dire qu’il faut être sorcière ou mystico-chelou pour pratiquer le tirage des cartes (nope). Pour moi, c’est un moyen d’accéder à de nouvelles pistes de réflexion.
Concrètement : Je vais tirer trois ou cinq cartes (on peut interpréter le tirage comme du hasard, de la magie, peu importe) et me retrouver face à trois/cinq images qui vont m’orienter vers des idées, me pousser à la réflexion. Je dirai même qu’il n’est pas nécessaire de s’appuyer sur le livret explicatif ou d’apprendre le sens qui se cache derrière chaque carte, puisque l’intérêt réside dans le fait que ton interprétation est personnelle. Les cartes vont te renvoyer à des éléments de ton histoire, tes expériences, à des choses qui te trottent dans la tête, à des idées, des projets, des choses enfouies qui vont émerger… Il n’y a que toi qui sauras quoi faire de ton tirage. Pour moi, ces cartes sont un support pour ton développement personnel, des pistes qui vont te motiver ou au contraire te conforter dans tes décisions. Bref, à titre personnel ça m’aide à prendre confiance en moi, en mes choix et mes émotions ou au contraire à me remettre en question. Dans tous les cas, ça m’aide à avancer dans la vie, à savoir où je vais et pourquoi.
2 – Des Cailloux – la Lithothérapie
Contre l’angoisse j’utilise également beaucoup de cailloux (en vrai j’en utilise pour presque tout ce qui me pose problème). Je ne sais pas vraiment si je crois en leur pouvoirs, ou aux énergies. Ce que je sais, c’est qu’elles me servent de support symbolique, et que j’y place des choses qui sont déjà présentes en moi (même si je n’en ai pas toujours conscience). Elles me font puiser dans mes propres forces, qui vont se matérialiser dans ces petites pierres que j’aime tant. Les pierres que je vais vous présenter présentent d’autres propriétés, mais j’aborderai seulement les aspects utiles contre l’angoisse, la peur, le manque de confiance en soi.
Contre l’angoisse, j’utilise essentiellement :
L’Ambre, qui aide à lutter contre le stress, dissout les tensions et barrages psychologiques, elle est utile pour lutter contre la dépression et fait appel à nos forces.
Le Quartz Rose, qui est une pierre douce qui aide à retrouver son calme, panse les blessures psychiques et renforce la confiance en soi. C’est une pierre apaisante.
Le Quartz fumé, il aide à lutter contre le stress et à surmonter les difficultés. Il améliore également la lucidité et aide à prendre confiance en soi.
L’Améthyste, c’est une pierre de sérénité, notamment elle favorise le sommeil (si on la met sous son oreiller), elle apaise les peurs et l’anxiété.
La Jaspe Kambaba, elle soulage le stress, apaise les nerfs et aide à être plus attentif. Elle bannie les pensées nuisibles.
La Jade, bloque les pensées négatives, c’est une pierre de protection qui favorise la chance.
L’Aventurine, c’est une pierre douce qui absorbe les pensées négatives. Elle éclairci les idées et aide à gérer ses émotions.
La Rhodochrosite, calme l’anxiété, elle aide au développement d’une attitude positive.
La Sodalite, aide à maîtriser ses émotions et à lutter contre l’anxiété, c’est une pierre de protection.
La Pierre de Lune, c’est une pierre féminine, elle favorise l’intuition, stoppe les peurs qui nous parasitent, elle représente la lumière qui nous rassure dans les ténèbres. Elle porte bonheur et réduit les risques d’accidents.
3 – Des Huiles Essentielles et Tisanes – la Phytothérapie
Pour les huiles essentielles, je les utilise surtout en inhalation, en diffusion et parfois je dépose quelques gouttes sur mes poignets (attention, toutes les huiles ne se mettent pas directement pures sur la peau). Comme pour les pierres, je ne parlerai que des vertus qui nous intéressent dans les situations d’angoisse.
J’utilise de la Marjolaine à Coquille, qui calme le système nerveux.
L’Encens, qui calme les états d’anxiété.
Le Romarin, contre la fatigue intellectuelle et le stress.
La Mandarine, qui est relaxante.
Le Citron, anti-stress et anti-dépresseur.
Et le Géranium Rosat, contre l’angoisse et la déprime.
Pour les tisanes je me fais des mélanges, je varie un peu, mais voici les plantes que j’utilise :
La camomille, la Passiflore, la Valériane, le Tilleul et le Millepertuis. J’ajoute quelques gouttes de jus de citron et du miel. Je prends un réel plaisir lors du rituel de la tisane, c’est un moment entre moi et moi, avec une bonne boisson chaude et réconfortante, et j’ai conscience qu’en buvant ça je suis en train de me faire du bien.
4 – Un Journal et des post-its – L’encouragement et l’auto-persuasion
J’ai commencé à écrire un journal dans lequel je note chaque pensée positive qui me passe par l’esprit (y’en a peu, alors quand ça passe je garde !). Si je suis au travail, sans mon journal, je note mes idées sur des post-its. Sur le PC sur lequel j’écris en ce moment même, un post-it jaune est collé, sur lequel je peux lire « Tu as peur, mais tes capacités sont bel et bien présentes. Tu peux le faire, tu n’es ni plus bête, ni plus faible, ni plus mauvaise. Aies confiance, respire. »
Voilà, je sais que ce qui fonctionne pour une personne ne fonctionne pas nécessairement pour une autre, mais si cet article vous parle, alors je vous invite à essayer. Si cela ne fonctionne pas pour vous, alors il vous faudra trouver vos propres méthodes.
Vous avez tout ce qu’il faut en vous pour surmonter les épreuves, utilisez tout ce qui pourra vous aider à faire émerger vos forces. Vous êtes fort(e)s, vous n’en avez seulement pas encore conscience.
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Fêter Samhain
Je m’en viens vous parler de ma fête favorite, celle que j’aime passer du temps à préparer chaque année et durant laquelle je fais des choses qui me semblent importantes.
Samhain se célèbre le 31 octobre, comme le fameux Halloween américain. Elle fait partie des huit sabbats de l’année mais également des quatre grands festivals celtiques. Pour certain(e)s il s’agit de la fête la plus importante et respectée de l’année.
C’est la fin de la saison des moissons, l’arrêt de la croissance des plantes. On recueille les graines qu’on plantera au printemps, après ces temps froids et sombres. Autrefois il s’agissait également d’un temps de sacrifices, la période d’abattage des bêtes. Aujourd’hui, on ne pratique plus de rites sacrificiels, cependant l’habitude de se préparer à passer l’hiver, elle, perdure.
D’après ce qu’a pu nous enseigner la mythologie grecque, on sait que c’est la période durant laquelle Perséphone reste dans le monde souterrain pour l’hiver. Ce qui explique le repos et la gestation de la terre jusqu’au prochain printemps.
Jusqu’au début du XXème siècle a persisté une croyance bretonne selon laquelle les âmes des mort(e)s revenaient la nuit de la veille de la Toussaint, errer autour des vivant(e)s. Les breton(nne)s avaient pour tradition de leur laisser de la nourriture sur la table ainsi qu’une bûche allumée dans la cheminée, de sorte à ce qu’ielles puissent se sustenter et se réchauffer. Certain(e)s laissaient également la porte de leur maison ouverte et des lanternes pour guider leurs âmes.
La nuit de Samhain, les celtes laissaient elleux aussi une portion généreuse de nourriture sur l’autel, en signe de respect aux esprits. De cette manière ielles s’assuraient protection pour la saison rude à venir.
Les générations primitives voyaient la mort comme un simple changement d’état. Elles pensaient que les morts poursuivaient une existence souterraine et mystérieuse.
La tradition de Samhain n’a pas complètement disparu ni avec la romanisation de la Gaule ni avec le développement du catholicisme. C’est sans doute par référence à cette fête celte que le pape Grégoire IV décida en 840 de faire du 1er novembre le jour de tou(te)s les saint(e)s. La référence à Samhain devint encore plus claire lorsque trois siècles plus tard, à la fête des saint(e)s et martyr(e)s on ajouta la fête de tou(te)s les mort(e)s.
Samhain est avant tout un moment spirituel de communion avec la nature et avec les mort(e)s. Cette nuit festive n’appartient ni à l’année qui se termine ni à celle qui s’apprête à commencer. C’est une nuit en dehors du temps, qui permet aux vivant-e-s de rencontrer les défunt(e)s et à l’inverse, aux défunt-e-s de passer dans le monde des vivants pour y retrouver les lieux et êtres aimés. Il s’agit d’une manifestation d’espoir, de joie et de recueillement auprès de celleux qui quelque part nous accompagneront toujours.
Pour celleux qui ont perdu un être cher dans l’année, célébrer Samhain permet d’avancer émotionnellement dans le processus de deuil.
Il s’agit d’une nuit très spéciale, durant laquelle les énergies sont au summum de leur puissance. C’est le moment idéal pour pratiquer la magie. C’est l’heure appropriée pour les rituels de bannissement, de rupture, et surtout pour pratiquer les arts divinatoires.
On considère que durant la nuit de Samhain, la frontière entre le monde des mort(e)s et celui des vivant(e)s est plus fine qu’à n’importe quel autre moment de l’année, le contact avec le monde de l’invisible est donc favorisé. C’est le moment de demander à nos mort(e)s de nous accorder force et protection pour continuer à avancer.
Samhain est un temps pour réfléchir, revenir sur l’année qui vient de s’écouler, accepter le phénomène de la mort, qui échappe à notre contrôle, et également pour porter une lueur d’espoir, car le cycle continue. Ce Sabbat est un rituel de célébration, car nous savons que tout ce qui meurt revient à la vie, que rien ne se perd, tout se transforme.
C’est la journée idéale pour :
S’occuper de ses dettes et régler ses conflits.
Prendre des résolutions et se débarrasser de ses mauvaises habitudes (pour se faire : munissez-vous d’une pomme, coupez-la en deux en vous concentrant sur votre souhait. Rassemblez les deux parties et enterrez-la comme une offrande et union à la terre).
Aller porter des offrandes et des fleurs aux défunt(e)s.
Fabriquer votre matériel de divination et un balais.
Faire un rituel de feu de joie (préparer son feu, écrire sur une feuille les choses dont on veut se débarrasser, comme ses mauvaises habitudes. Jeter les inscriptions dans les flammes).
Pratiquer son art divinatoire favori.
Créer un autel pour nos disparu(e)s.
Partager un repas avec vos défunt(e)s et laisser une bougie allumée à votre fenêtre.
Traditionnellement on placera sur l’autel des pommes et grenades, des bougies orange et noires, des fleurs. Autour on pourra délimiter un cercle avec des herbes, des feuilles, des fleurs et du sel.
En ce jour, il est de mise de cuisiner des gâteaux aux pommes et marrons. Préparer des purées de courges et de pomme de terre, des confits d’oignons. Boire du cidre chaud.
Voici les correspondances de Samhain :
Couleurs : orange, noir, pourpre
Encens : pomme, cyprès, sauge, menthe, héliotrope, noix de muscade, bois de cèdre
Arbres : Cyprès, pommier, châtaigner, marronnier, if, chêne, cèdre
Fleurs : Mari Gold, chrysanthèmes, soucis, giroflées,
Plantes : gui, citrouille, armoise, poivre, piment de Jamaïque, belladone, sauge, clou de girofle, myrrhe
Pierres : Obsidienne, onyx, jais, agate, cornaline
Planète : Pluton
Influence : métamorphose, méditation, divination
Au fait, j’ai appris (merci wiki) que la bière Lancelot (délicieuse bière bretonne – attention l’abus d’alcool blablabla) n’était brassée qu’une seule nuit dans l’année, la nuit du 31 octobre bien évidemment, en hommage à cette fête
Bref, je vous souhaite de passer un merveilleux Samhain !
Fêter Yule
#samhain#sabbat#sorcellerie#halloween#persephone#toussaint#morts#défunts#magie#divination#offrandes#cidre#octobre#automne#celtes#roue de l'année#mythologie#sabbath#witchcraft#deads#magic#offerings#cider#october#autumn#wheel of the year#mythology#celtic
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Vous aimez les ukrainiennes ? Vous aimez les troupes de théâtre ? Vous aimez les cabarets à l’esprit punk ? Vous aimez la musique ? De toute manière, même si vous n’aimez rien de tout cela...
Vous allez forcément adorer Dakh Daughters!
#rozy/donbass#cabaret#punk#contrebasse#violoncelle#violon#ukraine#musique#burlesque#freakcabaret#serdutchka#shakespeare#dakh daughters#théâtre#groupe féminin#bass#cello#violin#music#theatre#girls band
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If you're proud to be a macho, kick your balls!
N’hésite pas à frapper fort, merci par avance.
photo : @virginieinigriv
#paris#pancarte#noustoutes#23novembre#antimacho#sexism#feminism#machismo#fightback#sisterbestrong#feminisme
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Victoria Thérame, autrice féministe de polars délirants
Je viens de dévorer deux romans de Victoria Thérame, en tombant dessus de manière hasardeuse, et c'est de la frappe ! Je m'en viens vous en toucher deux mots… ou peut-être un peu plus.
Depuis cet été, on peut dire que je suis à fond dans les polars, ce genre qui ne m'avait jamais intéressé auparavant me tient en haleine depuis des mois. J'ai commencé avec « La Sorcière » de Camilla Läckberg (que je vous conseille lourdement) et depuis plus rien ne m'arrête.
Il y a deux semaine, on a mis entre mes mimines deux romans de Victoria Thérame (« Staboulkash » et « Sperm River – Aventures rocambolesques de Béatrice Verly, dite Béverly »). Je ne connaissais ni l'autrice ni ses romans. Et voici ce que j'ai découvert…
1) Déjà, cette meuf a été journaliste pour la revue « Sorcières » !
« Sorcières » était une revue littéraire, artistique et féministe entre 1975 et 1982. Je suis tellement déçue de ne pas l'avoir connue. Si quelqu'un à un vieux numéro dans son placard, je suis preneuse, contactez-moi de toute urgence !
Voici un extrait de son manifeste (attention, c'est beaucoup trop bien) :
« Pourquoi sorcières ? Parce qu'elles guérissaient. Ou empoisonnaient. Rien là de surnaturel. Elles étaient les soignantes, les guérisseuses du peuple. Elles étaient les sages-femmes, aidaient les femmes à la naissance, à la vie. Elles pouvaient aussi les aider à se libérer de grossesses non désirées. C'était un peu trop ! « L’Église déclare, au XIV siècle, que si la femme ose guérir, elle est sorcière et meurt » (Michelet). Est-ce un hasard si la lutte pour la liberté de l'avortement est une des premières grandes luttes de femmes, actuellement ? Comme les sorcières, brûlées par l’Église au bénéfice de la Médecine, des milliers de femmes, ici et maintenant, ont été tuées ou mutilées par l'Ordre des prêtres et l'Ordre des médecins. Et ce n'est pas seulement de liberté qu'il s'agit. Cette lutte est une mise en cause des rapports de reproduction (et de production) qui ébranle les sous-bassements de la société. La société phallocratique s'est édifiée, érigée sur la mise à l'écart, pire sur le refoulement de la force féminine. La révolution qui vient va tout bouleverser, elle est irrépressible, inexpiable. Je voudrais que « Sorcières » soit un lieu ouvert pour toutes les femmes qui luttent en tant que femmes, qui cherchent et disent (écrivent, chantent, jouent, filment, peignent, dansent, dessinent, sculptent) leur spécificité et leur force de femmes ». Xavière Gauthier : Sorcières n°1, 1975
Marguerite Duras et Françoise Dolto ont d'ailleurs contribué à cette revue. Un peu la classe.
2) Victoria Thérame est publiée à l’Édition des Femmes !
Pour celleux qui ne le savent pas, il s'agit d'une maison d'édition lancée en 1972 par des femmes du MLF et du collectif Psychanalyse et Politique.
Elles éditent des œuvres de femmes, sur les femmes et l'émancipation féminine. Elles ont notamment édité George Sand et Virginia Woolf, sisi.
Un des premiers succès en librairie pour cette maison d'édition est « Hosto Blues » de Victoria Thérame et le premier best-seller est « Du côté des petites filles » d'Elena Gianini Belotti. Je n'ai pas encore lu « Hosto Blues », mais « Du côté des petites filles » est selon moi un livre à lire de toute urgence, pour tous et toutes. Allez-y, go go go !
Bref tout ça pour dire que cette maison d'édition est beaucoup trop cool !
3) Victoria Thérame est une personne super, ça devrait être un argument suffisant… non ?
« Les femmes de cette époque, nous étouffions, humiliées, désespérées, révoltées, la tête dans les murs. La misogynie nous écrasait chaque jour. Nous n'en pouvions plus de l'injustice qui nous était faite, du mépris qui nous entourait. Privées d'études, cantonnées dans des métiers pénibles, inférieurs, mal payés. En finir avec ce vieux monde ! Dans toutes les assemblées de femmes – sans hommes, car les hommes venaient pour insulter, ricaner, freiner ce mouvement révolutionnaire et leur présence rendait muettes certaines femmes habituées à plier devant eux -, dans toutes ces assemblées, chacune racontait, pleurait, criait sa souffrance, les abcès se crevaient et la misère, l'oppression de la vie féminine montait comme une vague énorme que rien, désormais, ne pourrait arrêter » Victoria Thérame.
Voilà voilà, maintenant qu'il est communément admis que cette femme déchire, on va passer à ses deux romans.
Staboulkash
« Staboulkash, je ne savais pas ce que ça voulait dire. Ce soir, je me l’explique mieux : une machine noire qui s’élance et défie la mort. » Victoria Thérame.
Jaki a une vie plutôt banale, un boulot banal, une relation toxique banale…
Mais elle, elle est loin d'être banale, et elle décide de se tirer sur la piste du bonheur et de l'indépendance, de la liberté.
« Jaki, elle est morte, Jaki, elle en peut plus. Vous l'avez trop usée […] J'ai choisi de vivre envers et contre tout. Je me laisserai plus noyer par votre impuissance volontaire et morbide ! »
Elle quitte tout, suit la trace d'un parfait inconnu et se jette dans sa véritable passion, la musique. Jaki est pianiste, elle vit sa vie en musique, pense, ressent et voit en musique. On rencontre des personnages et des lieux extraordinaires, on se laisse flotter sur la poésie musicale de Jaki, et aussi, voire surtout, par ses névroses qui nous bercent jusqu'à une sorte de sommeil éveillé, de songe étrange. Dans ce roman, la musique est une arme, une fierté, un poème, une rêve, une folie, une vérité, une âme. Mystères et obsessions se mêlent délicieusement dans une tornade rythmée et à travers des événements complètement extravagants.
« Et pourquoi Agatha était-elle dans la chambre de Jean ? Et si Agatha, c'était Jean ? Qu'Agatha soit le travesti de Jean ? Les ai-je déjà vu ensemble ? … Cette maison me donne des tournoiements étranges et des interpénétrations de personnages… mon monde se pétrit dans ma tête, s'amalgame, joue, s'amuse ! Tout est possible ! Tout est mélangé ! Tout est un mouvement perpétuel ! »
Jaki est un personnage incroyable. Je me demande souvent si je la pense au bord de la folie, ou si je pense qu'au contraire c'est un des personnages féminins les plus réalistes et censés que j'aie pu lire… Et je crois que c'est exactement les deux. Allé, ça vous donne pas un peu envie de la suivre dans ses multiples enquêtes ? Même si elle ne vous plaît pas, ses ami(e)s vous convaincront bien assez rapidement. Place aux marginaux et aux artistes, dans un décor spectaculaire ! Force et paillettes.
« Zette s'est accroupie contre mon tabouret à sa manière habituelle ; je me souviens de son regard, la première fois… brasier ardent, rougeoiement… j'aspire de toutes mes forces à te débarrasser de Jarby… à nous débarrasser de cette oppression, de cette menace sur le Corsaire... »
En réalité, j'arrive pas à me dire avec certitude que ce roman est bel et bien un polar. C'est bourré de mystères, d'enquêtes… mais il ne s'agit pas spécifiquement de crimes, et la police prend très peu de place dans le roman. Si vous l'avez lu, j'aimerais vraiment avoir votre avis sur la question !
« Rien n'est bizarre maestrina ! Tout s'explique un jour ou l'autre ! »
Au fait, Staboulkash a obtenu le prix Jean Macé en 1982, ouais ouais.
Sperm River – Aventures rocambolesques de Béatrice Verly, dite Béverly
Là, pour le coup on est vraiment sur un polar. Un polar vraiment chelou, mais un polar quand même.
« Quatre vieilles dames seules assassinées à l'arme blanche et à la scie. Coupées en morceaux vivantes. Elle s'introduit chez elles en prétextant qu'elle leur livre des fleurs. Tu parles, les vieilles, négligées de tous, si elles sont curieuses et heureuses de recevoir des fleurs ! »
Béverly bosse dans un hôpital, en service psychiatrie, et son boulot a tendance à déborder à grands flots sur sa vie privée. Amoureuse d'un ancien patient et apparemment poursuivie par une présumée meurtrière… Laissez-moi vous dire qu'elle va se laisser happer dans un bordel innommable !
C'est vraiment un polar complètement barré, que j'ai adoré ! Et je vous invite à aller suivre l'enquête de la demoiselle.
« J'eus du mal à m'endormir. Je rêvais que Réginald était réellement le géant roux de la Samar. Échanger un malade mental contre un sportif ! Retrouver ce que j'avais vécu avec Sylvain… Parler, danser, rire, dans une éclaboussante énergie ! Au lieu de ce labyrinthe gluant et noir que j'avais aux trousses »
Victoria Thérame… MERCI !
Merci de créer des femmes fortes, des femmes vraies, des femmes brisées, des femmes barrées, des femmes passionnée, des femmes courageuses, des femmes assumées.
D'ailleurs ! Vous avez entendu parler du Staunch Book Price ? Il s'agit d'un prix qui récompense l'auteur d'un thriller dans lequel aucune femme n'est "battue, harcelée sexuellement, violée ou tuée."
Je pense qu'il est important de représenter les violences infligées aux femmes, parce qu'elles sont une réalité pour beaucoup d'entre elles. Mais à un moment, ça existe aussi les femmes fortes, intelligentes et courageuses. Donc merde, il n'y a pas UNE image de la femme (faible, victime), il y en a MILLE bon sang de bois !
Tout ça pour dire que je salue grandement cette initiative de Bridget Lawless !
Les autres livres
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