#trilogie marseillaise
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4 septembre naissance à Oran en Algérie d'Henriette Marie Louise Burgart dite Orane Demazis (1894-1991), actrice française célèbre pour avoir interprété le rôle de Fanny dans la Trilogie marseillaise de Marcel Pagnol (1895-1974) dont elle a été sa compagne de 1925 à 1938.
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Orane Demazis et Pierre Fresnay dans “Marius” d'Alexander Korda (1931) - 1ère partie de la “Trilogie Marseillaise” de Marcel Pagnol avant “Fanny” réalisé par Marc Allégret (1932) et “César” par Marcel Pagnol lui-même (1936) - avril 2024.
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César, Marcel Pagnol, Raimu, 1936.
Dernier volet de la Trilogie marseillaise, le film bénéficie d'un considérable succès populaire. Unique long-métrage de la trilogie à être réalisé par Marcel Pagnol. Il succède aux deux volets du triptyque après Marius sorti en 1931 et Fanny sorti en 1932.
Synopsis : Fanny, abandonnée par Marius, épouse Panisse qui adopte Césariot, l’enfant de l’amour, et l’élève comme son fils. Aujourd’hui, Césariot est adulte et Panisse se meurt. Fanny révèle la vérité à son fils qui décide alors de partir à la recherche de Marius, son père…
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#césar#marcel pagnol#raimu#trilogie marseillaise#film français#1930s#noiretblanc#marseille#jules muraire#jules raimu#pagnol#pourrait être de la nouvelle vague non ?#mais c'est de 1936...
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Marcel Pagnol, French novelist, filmmaker and playwright was born 127 years ago today on February 28th, 1895 in Aubagne.
Pagnol is regarded as one of France's greatest 20th-century writers and is notable for the fact that he excelled in almost every medium—memoir, novel, drama and film. As of today he is still well-known in popular culture for his autobiographical works, mainly La Gloire de mon Père and Le Château de ma Mère, made even more famous thanks to Yves Robert's film adaptations. Marcel's childhood with his mother Augustine, father Joseph, brother Paul and little sister Germaine is a key part of French literature and film culture, and an ode to Southern France - as are his most famous plays, like his Trilogie Marseillaise.
Amongst his most notable works are La Gloire de mon Père, Le Château de ma Mère, Le Temps des Secrets, L'Eau des collines (Jean de Florette et Manon des Sources), Topaze, Trilogie Marseillaise (Marius, Fanny, César), La Femme du Boulanger, La Fille du Puisatier.
On his grave in the little cimetery of La Treille, you can read the epitaph "Fontes amicos uxorem dilexit" - Il a aimé les sources, ses amis, sa femme.
Je suis né dans la ville d’Aubagne, sous le Garlaban couronné de chèvres, au temps des derniers chevriers.
Garlaban, c’est une énorme tour de roches bleues, plantées au bord du Plan de l’Aigle, cet immense plateau rocheux qui domine la verte vallée de l’Huveaune.
La tour est peu plus large que haute : mais comme elle sort du rocher à six cents mètres d’altitude, elle monte très haut dans le ciel de Provence, et parfois un nuage blanc du mois de juillet vient s’y reposer un moment.
Ce n’est donc pas une montagne mais ce n’est plus une colline : c’est Garlaban, où les guetteurs de Marius, quand ils virent, au fond de la nuit, briller un feu sur Sainte-Victoire, allumèrent un bûcher de broussailles : cet oiseau rouge, dans la nuit de juin, vola de colline en colline, et se posant enfin sur la roche du Capitole, apprit à Rome que ses légions des Gaules venaient d’égorger dans la plaine d’Aix, les cent mille barbares de Teutobochus.
- Marcel Pagnol (« La Gloire de mon père » – 1957)
#Littérature française#upthebaguette#france#french side of tumblr#French literature#Marseille#Literature#Marcel Pagnol
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Marcel Pagnol, Orane Demazis, et Pierre Fresnay pendant le tournage du film César en 1936.
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#gif#alcool#cinema#marius#la trilogie marseillaise#alexander korda#1931#raimu#fernand charpin#robert vattier#alida rouffe#cocktail#curaçao#picon#vin#wine#ENYG#mandarin#crémant
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Changer l'eau des fleurs, de Valérie Perrin aux éditions Audiolib: Violette nous raconte son histoire. Cela m'a plu parce que le personnage parvient à faire face aux coups durs de la vie sans se résigner. Heureusement, elle rencontre de sympathiques personnes qui l'aident, ce qui fait que sa nature joyeuse et généreuse s'exprimera. La passion de Violette m'a donné envie de relire «L'œuvre de Dieu, la part du diable». Certains personnages n'ont trouvé aucune grâce à mes yeux, même si Valérie Perrin tente de montrer qu'ils ont des velléités de sympathie. L'un d'eux est Philipe Toussaint. Violette le nomme toujours sans dissocier le nom du prénom. J'espère qu'il ne faut pas y voir une allusion à l'écrivain Jean-Philippe Toussaint, j'espère que l'autrice ne veut pas dire que celui-ci est aussi «déplaisant» que le personnage qu'elle a créé. J'aime moins l'histoire d'Irène et Gabriel, principalement parce que les coups de foudre me cassent toujours les pieds: je ne parviens pas à leur trouver de la vraisemblance. En outre, les deux personnages m'ont paru plutôt fades. J'ai préféré le fils d'Irène à celle-ci. Je recommande cette version audio, car elle a été enregistrée par Françoise Cadol. Sa voix agréable, sa diction soignée, et son intonation toujours appropriée (qu'elle dépeigne le désespoir de Violette ou qu'elle lance une ou deux répliques de «La trilogie marseillaise») sont des éléments à côté desquels il ne faut pas passer. Je ne sais pas quelle était la qualité de la prestation de Marine Royer, qui a enregistré la première version audio du livre pour Audible, mais il est peu de comédiennes qui surpasseraient Françoise Cadol, à mon avis. Pour la chronique intégrale, c'est là: https://ift.tt/3FmbOoE #pînterest #passionlecture #livreaudio https://ift.tt/3yNytrs https://ift.tt/3ycYb7h
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La “Trilogie Marseillaise” de Marcel Pagnol avec “Marius” réalisé par Alexander Korda (1931), “Fanny” par Marc Allégret (1932) et “César” par Marcel Pagnol lui-même (1936), avec Raimu, Orlane Demazis, Pierre Fresnay, Fernand Charpin, Alida Rouffe, Milly Mathis, Robert Vattier, Paul Dullac, Auguste Mourriès, Edouard Delmont, Marcel Maupi, André Fouché, Doumel et Robert Bassac, avril 2024.
#films#spirit#Pagnol#Korda#Allegret#Raimu#Demazis#Fresnay#Charpin#Rouffe#Mathis#Vattier#Dullac#Mourries#Delmont#Maupi#Fouche#Doumel#Bassac
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Marius, Alexander Korda, Marcel Pagnol, Raimu, 1931.
Écrit par Marcel Pagnol d'après sa pièce éponyme, représentée pour la première fois le 9 mars 1929 sur la scène du théâtre de Paris, Marius est le premier volet de la Trilogie marseillaise, selon l'appellation générique donnée aux trois tragédies de Pagnol. Il précède Fanny sorti en 1932 et César, sorti en 1936.
Synopsis : Marseille – Le bar de la Marine – Marius est un jeune homme que la mer exalte. Il aime son père César, bourru et bonhomme, il aime aussi la petite Fanny qui vend des coquillages devant le bar de César. Depuis son enfance, l’envie de courir le monde l’enflamme. Il lutte contre sa folie. Il ne veut pas abandonner son père qui en mourrait peut-être de chagrin, ni la petite Fanny qui ne pense qu’à lui. Et pourtant la mer est là…
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#marius#marcel pagnol#pierre fresnay#orane demazis#alexander korda#film français#trilogie marseillaise#1931#bw#noiretblanc#1930s
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Me, making memes for Pagnol’s Marseille Trilogy plays/movies, but not sharing them bc I feel like the only person around here who’s invested in this piece of media:
#raya makes memes#(but doesn't show them)#raya makes a meme about making memes#trilogie marseillaise#marseille trilogy#marcel pagnol#operablr people might know that there is a 2007 opera based on the first 2 plays#also i don't really wanna spoil it since i already recommended it to at least one person
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Marius - Marcel Pagnol Marius au théâtre Marcel Pagnol achève Marius en 1928 alors que sa seconde pièce en « solo », Topaze, vient d'être acceptée au théâtre des Variétés. Il porte tout d'abord son manuscrit à Franck, le directeur de l'Alcazar de Marseille, qui le refuse au motif que ce serait « un crime » de ne pas la créer à Paris[1]. Il le recommande pour ce faire à Raimu, un « comique troupier » d'origine toulonnaise qui connait un certain succès dans les revues de Léon Volterra, directeur entre autres du Casino de Paris et du théâtre de Paris. Raimu, qui joue alors une revue au théâtre Marigny, est tout de suite séduit par le projet, bien qu'il n'ait encore jamais interprété de véritable rôle au théâtre (à l'exception d'un rôle mineur dans L'École des cocottes de Gerbidon et Armont), et convainc Volterra – par l'intermédiaire de la femme de ce dernier, Simone Volterra, véritable décisionnaire – de monter la pièce. Le directeur propose à Pagnol les vedettes de l'époque Victor Francenet Gaby Morlay, mais Pagnol objecte que la pièce comportant du provençal marseillais, elle nécessite des comédiens méridionaux. Il obtient donc, outre Raimu, l'engagement d'Orane Demazis (qui avait créé la première pièce de Pagnol Jazz en 1926 et pour laquelle il a écrit le rôle de Fanny), Maupi du Concert Mayol et de comédiens de l'Alcazar dont Alida Rouffe, Paul Dullac et Édouard Delmont. Il débauche également Fernand Charpin de la troupe de l'Odéon mais celui-ci accepte sous réserve de tenir le rôle principal de Panisse que Pagnol destine à Raimu. Alors que Pagnol hésite sur la façon de présenter la chose à Raimu, celui-ci lui indique qu'il a décidé de jouer César - rôle pourtant secondaire dans la version d'origine - car sa notoriété justifie que « la pièce se passe chez [lui]. Ce n'est pas monsieur Raimu qui doit se déranger pour aller rendre visite à monsieur Charpin. C'est monsieur Charpin qui doit venir s'expliquer chez monsieur Raimu[1] ». À charge pour Pagnol d'ajouter quelques scènes pour développer le personnage. Quant à Marius, Pierre Blanchar, initialement prévu, doit décliner l'offre car trop accaparé par le cinéma et le théâtre. Après de nombreux refus de la part de Volterra, Pagnol arrête finalement son choix sur Pierre Fresnay au grand dam de Raimu qui estime « une folie » d'engager « un Alsacien protestant de la Comédie-Française » pour un rôle à accent aussi long. Or, c'est avec un accent marseillais quasi parfait que Fresnay se présente à la première répétition, ayant passé les quinze jours précédents à jouer les garçons dans un petit bar du Vieux-Port. La pièce est créée au théâtre de Paris le 9 mars 1929 et rencontre immédiatement un vif succès, jouant à guichets fermés de nombreux mois. L'une des scènes les plus appréciées est la « partie de cartes », que Pagnol avait coupée en répétitions jugeant qu'elle détonait trop avec le ton général de la pièce et que Raimu avait néanmoins réussi à imposer. Marius ne s'interrompt que deux ans plus tard (en raison d'engagements antérieurs pris par Volterra), totalisant 800 représentations, alors que Pagnol réfléchit déjà à une suite. Marius au cinéma Marius (film, 1931). L'arrivée du cinéma parlant incite Pagnol à se tourner vers ce nouveau média dont il est un des premiers à sentir les possibilités pour un dramaturge. Il se rend ainsi spécialement au printemps 1930 au Palladium de Londres pour assister à la projection du premier film musical, The Broadway Melody[4]. Mais malgré son enthousiasme, les studios français - sceptiques quant à cette nouvelle technique - lui restent fermés. Son plaidoyer publié dans Le Journal le 17 mai 1930 sous le titre « Le film parlant offre à l'écrivain des ressources nouvelles », lui vaut même la réprobation de la Société des Auteurs. En 1931, il fait la connaissance de Robert T. Kane, producteur à la Paramount Pictures, qui vient de créer une filiale à Paris et ouvert des studiosafin de mieux pénétrer le marché français. Cette rencontre permet à Pagnol de se familiariser avec tous les rouages d'une production cinématographique et d'acquérir une expérience qui lui permettra quelques années plus tard de créer sa propre compagnie (comprenant studios et laboratoire à Marseille et agences de casting à Paris, Lyon et Alger)[4]. L'intérêt pour le cinéma parlant du public retombant - une fois la surprise passée - en raison de la pauvreté des scénarios, Kane propose à Pagnol de lui acheter les droits de Marius pour en faire une adaptation cinématographique. Saisissant l'occasion, Pagnol refuse la somme considérable de cinq cent mille francs contre le contrôle total - ce qui constitue une révolution pour l'époque - sur l'adaptation et la distribution, plus un pourcentage sur les recettes au titre des droits d'auteur. Ainsi, alors que la production envisage les vedettes de l'écran Jean Murat, Henry Garat et Meg Lemonnier, il parvient à faire engager sa distribution d'origine dont la quasi-totalité n'a pourtant jamais fait de cinéma[6]. Il abandonne en revanche tout droit de regard sur les versions allemandes et suédoises tournées simultanément. Parallèlement, Pagnol convainc Kane de mettre en place un comité littéraire constitué d'auteurs reconnus et chargé de choisir des ouvrages dignes d'intéresser le public français. Il réunit ainsi Édouard Bourdet,��Tristan Bernard, Alfred Savoir, Sacha Guitry, Pierre Benoit, Yves Mirande, Saint-Granier, Albert Willemetz et Léopold Marchand, Jean Giraudoux ayant décliné l'offre. Mais l'expérience tourne court lorsque les membres dudit comité se rendent compte qu'ils ne sont que des arguments publicitaires et que leurs recommandations ne sont absolument pas suivies. Le tournage, dont la réalisation est assurée par le metteur en scène britannique Alexander Korda en parfaite collaboration avec Pagnol, a lieu en cinq semaines pendant l'été 1931 à Marseille pour les extérieurs puis aux studios de Joinville. Des versions allemandes et suédoises sont tournées simultanément. Alors que ces adaptations standardisées selon les critères des studios sont des « fours », la version française - malgré sa longueur exceptionnelle de 2 heures - est un véritable triomphe, engrangeant un million de francs par semaine (557 980 € actuels) lors de ses deux premiers mois d'exploitation.
#trilogie marseillaise#marcel pagnol#Marius#histoire marseillaise#Marseille#pièce de théâtre#film#noir et blanc#1930s
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Ce n’est pas le moindre des paradoxes de l’Occupation à de nombreux jeunes acteurs de se révéler au public. La plupart rapidement au vedettariat au cours des années 50, mais si on excepte quelques chefs-d’œuvre fulgurants, Ils seront souvent mal employés.
Danielle Darrieux
Bernard Blier
Pierre Brasseur
Suzy Delair
Jean Marais
Danièle Delorme
Pierre Fresnay
François Perrier
Daniel Gélin
Dany Bobin
Micheline Presle
Martine Carol
Simone Signoret
PIERRE FRESNAY, en 1945, fut victime de la campagne déclenchée contre Le Corbeau, où il avait trouvé son meilleur rôle, avec celui du capitaine de Boieldieu de La Grande Illusion. Il était alors au sommet de sa gloire, un des tout premiers acteurs français, après une première carrière, qui comprenait entre autres le Marius (1931) de Korda et sa suite, La Dame aux camélias (1934) d’Abel Gance, Adrienne Lecouvreur (1938) de L’Herbier et L’Assassin habite au 21 (1942) de Clouzot. Après quelques mois d’interdiction succédant à quelques semaines de séjour à Fresnes, il effectuait sa rentrée dans Fille du diable (1945) de Decoin et retrouvait rapidement sa place au premier rang des vedettes françaises. De nouveaux triomphes personnels l’attendaient, dans des films parfois inégaux. Parmi ceux-ci, on doit rappeler sa mémorable composition de saint Vincent-de-Paul, dans le Monsieur Vincent (1947) de Maurice Cloche écrit par Jean Anouilh ou son savoureux Offenbach de La Valse de Paris (1949) de Marcel Achard. Son meilleur rôle de cette seconde période fut sans doute celui de Dieu a besoin des hommes (1950) de Delannoy. Après cela, le niveau des films dans lequel il parut commença à baisser. On peut encore retenir le curieux Défroqué (1953) de Léo Joannon et le vieux marquis des Aristocrates (1954) de Denys de la PatelIière. Fresnay, qui avait débuté à la Comédie-Française et continué de jouer au Boulevard, retourna au théâtre. II fit d’admirables créations, surtout Le Neveu de Rameau de Diderot et Mon Faust de Valéry, dont la télévision a gardé le souvenir. Il mourut en 1975, à Paris (où il était né en 1897).
MONSIEUR VINCENT de Maurice Cloche (1947) avec Pierre Fresnay, Aimé Clariond, Jean Debucourt
MARIUS réalisé par Alexander Korda (1931), écrit par Marcel Pagnol d’après sa pièce éponyme, représentée pour la première fois en décembre 1927 sur la scène du Théâtre de Paris, Marius est le premier volet de la trilogie marseillaise de Pagnol. Avec Raimu, Pierre Fresnay, Orane Demazis
LE CORBEAU – Henri Georges Clouzot (1943) – Pierre Fresnay
DANIELLE DARRIEUX (née à Bordeaux en 1917) avait été une des grandes vedettes d’avant-guerre et de l’Occupation grâce à des films comme Mayerling (1936) de Litvak où elle incarnait une inoubliable Marie Vetsera, ou à ceux qu’elle interpréta sous la direction de son mari Henri Decoin, Retour à l’aube (1938), Battements de cœur (1939) et Premier Rendez-vous (1941). Elle avait excellé dans des rôles de jeunes filles modernes, enjouées et mutines, mais qui finissaient toujours par tomber dans les bras du beau jeune premier. Dotée d’une voix agréable, elle susurrait souvent de jolies mélodies, un peu sirupeuses comme le voulait le goût de l’époque et généralement promises à un grand succès, comme la célèbre “chamade” de Battements de cœur. Après trois ans d’interruption, Danielle Darrieux revint à l’écran en 1945, pour une seconde carrière encore plus brillante que la première. Épanouie, mûrie, ayant pris de l’autorité, c’est alors qu’elle interpréta quelques-uns de ses plus beaux rôles, comme la reine de Ruy Blas (1947) dans le film de Cocteau et Pierre Billon ou la fantasque Amélie de Feydeau, dans Occupe-toi d’Amélie (1949) d’Autant-Lara. Mais c’est surtout grâce à Ophuls qu’elle put se surpasser, dans La Ronde (1950), Le Plaisir (sketch de La Maison Tellier d’après Maupassant, 1951) et surtout l’exquise Madame de (1953) d’après Louise de Vilmorin, où elle était une épouse frivole qui finissait par mourir d’amour. Elle fut également remarquable dans La Vérité sur Bébé Donge (1951) où elle retrouvait Decoin, dont elle avait divorcé dix ans plus tôt et dans Le Bon Dieu sans confession (1953) d’Autant-Lara. Elle est décédée en octobre 2017.
OCCUPE-TOI d’AMELIE de Claude Autant-Lara (1949), adapté de la pièce éponyme de Georges Feydeau avec Danielle Darrieux, Jean Desailly, Julien Carette
MADAME DE… de Max Ophuls (1953), adapté du roman éponyme de Louise de Vilmorin paru en 1951 avec Danielle Darrieux, Charles Boyer, Vittorio De Sica, Jean Debucou
RETOUR A L’AUBE – Henri Decoin (1938) – Danielle Darrieux, Pierre Dux, Jacques Dumesnil, Pierre Mingand
PIERRE BRASSEUR (1905-1972) tourna beaucoup et aussi de temps en temps n’importe quoi avant de parvenir à imposer son talent exceptionnel. Réserve faite de la gifle mémorable du Quai des brumes (1938) de Carné, ce n’est qu’avec les années 40 qu’il commença à trouver l’occasion de s’employer. Ce fut surtout grâce à Jacques Prévert qui écrivit pour lui quelques rôles sur mesure, destinés à mettre en valeur un abattage extraordinaire. On en eut un premier aperçu avec le peintre alcoolique de Lumière d’été (1942), le meilleur film de Grémillon, où il éclipsait ses nombreux et remarquables partenaires. Mais c’est l’année suivante qu’il allait rencontrer le rôle de sa vie, avec le fameux Frédérik Lemaître des Enfants du paradis (1943-1945), le chef-d’œuvre de Carné-Prévert. Dans cette évocation d’un “monstre sacré” du romantisme, il fut éblouissant, truculent et gouailleur à la fois, émouvant et sobre quand il le fallait, bref acteur complet et génial. Après cela, il parut presque effacé dans Les Portes de la nuit (1946) de Carné-Prévert, bien qu’il y fût excellent, mais eut l’occasion d’un nouveau grand numéro dans Les Amants de Vérone (1948) de Cayatte-Prévert. Il fut aussi un savoureux Barbe- bleue (1951) pour Christian-Jaque et un héros de Sartre dans Les Mains sales (F, Rivers, 1951), Après un truculent Buridan dans La Tour de Nesle de Gance (1954), et un pittoresque Juju pour René Clair (Porte des Lilas, 1956), il incarna de nombreux rôles jusqu’à sa mort (Les Bonnes causes, Christian-Jaque, 1962), mais plus rien de très marquant. Il fut marié à Odette Joyeux, dont il eut un fils, le comédien Claude Brasseur.
LES BONNES CAUSES est un film franco-italien réalisé par Christian-Jaque et sorti en 1963 avec Pierre Brasseur, Marina Vlady, Bourvil
LUMIERE D’ETE de Grémillon (1943) avec Madeleine Robinson, Paul Bernard, Madeleine Renaud, Pierre Brasseur
LES PORTES DE LA NUIT – Marcel Carné (1946), Pierre Brasseur
SIMONE SIGNORET (née Simone Kaminker en 1921, à Wiesbaden et morte en 1985 à Autheuil-Authouillet (Eure)) fut une des premières jeunes actrices à s’imposer comme vedette au lendemain de la Libération. Figurante et secrétaire du journaliste Jean Luchaire sous l’Occupation elle décrocha quelques petits rôles, avant d’être lancée par les films d’Yves Allégret, son premier mari, Les Démons de l’aube (1945) et surtout Dédée d’Anvers (1947) qui fit d’elle une grande vedette, dans un rôle pourtant assez conventionnel de fille de maison close, emploi qu’elle tint plusieurs fois dans sa carrière. Elle fut également fille “mauvaise femme”, ambitieuse et sans scrupule dans Manèges (1949), film très noir, le dernier qu’elle fit pour Yves Allégret, dont elle divorça peu après. Après deux ou trois films anglo-saxons sans intérêt, et quelques productions françaises très médiocres, on la retrouva dans La Ronde (1950) d ‘Ophuls et surtout dans son plus grand rôle, Casque d’Or (1951), le chef-d’œuvre de Jacques Becker. Faisant un curieux couple avec Serge Reggiani, elle y était belle, simple et émouvante, dans son personnage de fille du peuple, amoureuse et heureuse de vivre. Malheureusement, ni Thérèse Raquin (1953) de Carné, ni Les Diaboliques (1954) de Clouzot, ni La Mort en ce Jardin (1956) de Buñuel n’eurent la même valeur. Avec un film anglais assez moyen de Jack Clayton, Les Chemins de la haute ville (Room at the Top, 1958), Simone Signoret obtint un Oscar. Puis elle vieillit et changea d’emploi, tirant un parti parfois un peu appuyé des changements physiques apportés par le passage des ans. Mariée à Yves Montand, elle le suivit dans ses prises de position politiques. On lui doit un livre de souvenirs : “La nostalgie n’est plus ce qu’elle était.”
THERESE RAQUIN de Marcel Carné (1953) avec Simone Signoret, Raf Vallone, Sylvie, Jacques Duby, Roland Lesaffre
CASQUE D’OR de Jacques Becker (1952), inspiré de l’histoire vraie d’Amélie Élie, surnommée « Casque d’or », avec Simone Signoret, Serge Reggiani, Claude Dauphin
DEDEE D’ANVERS d’Yves Allégret (1948) avec Bernard Blier, Simone Signoret, Marcello Pagliero, Marcel Dalio
JEAN MARAIS (né en 1913 et décédé en 1998), grande révélation du cinéma de l’Occupation avec L’Éternel Retour (1943), fut pendant plusieurs années le jeune premier idéal du cinéma français. Son nom demeure étroitement lié à celui de Jean Cocteau, et c’est au cinéaste-poète qu’il doit le meilleur de sa carrière. Prince charmant et monstre émouvant dans La Belle et la Bête (1945), “ver de terre amoureux d’une étoile” dans Ruy Blas (1947), anarchiste épris de sa victime dans L’Aigle à deux têtes (1947), enfant gâté des Parents terribles (1948), poète maudit d’Orphée (1949), cette série de rôles incomparables lui valut une popularité comme il y en eut peu dans le cinéma français. Sa voix étrange et sa blondeur irrésistible en firent l’enfant chéri de plusieurs générations de spectatrices. Tout cela achevait d’irriter une critique qui le bouda longtemps et fut longue à lui reconnaître un talent qui pourtant était réel. D’autres cinéastes que Cocteau surent l’utiliser, de Christian-Jaque (Voyage sans espoir, 1943) à Jean Renoir (Elena et les hommes, 1956) en passant par René Clément (Le Château de verre, 1950) et Yves Allégret (Nez-de-cuir, 1951). Jean Marais se reconvertit ensuite avec bonheur dans le film de cape et d’épée, sous la direction d’André Hunnebelle : Le Bossu (1959), Le Capitan (1960), Le Miracle des loups (1961). Son dernier grand rôle fut dans Peau d’âne (1970) de Jacques Demy.
L’AIGLE A DEUX TETES de Jean Cocteau, adapté de sa pièce éponyme (1948) avec Edwige Feuillère, Jean Marais, Silvia Monfort, Jean Debucourt, Jacques Varennes
LE SECRET DE MAYERLING de Jean Delannoy (1949) avec Jean Marais, Dominique Blanchar, Jean Debucourt, Silvia Monfort, Jane Marken
LE SECRET DE MAYERLING est un film français consacré au drame de Mayerling, réalisé par Jean Delannoy et sorti en 1949 avec Jean Marais, Dominique Blanchar, Jean Debucourt, Silvia Monfort, Jane Marken
MARTINE CAROLE, née Maryse Mourer (1920-1967), fut pendant une dizaine d’années la star d’une période un peu creuse du cinéma français. Blonde, éclatante, un rien de vulgarité qu’excusait un côté bonne fille, elle parut dans de nombreux films, souvent médiocres, mais dont elle assurait le succès. Un succès qu’elle poursuivit pendant des années, entre ses débuts (1943) et sa consécration en 1950, par tous les moyens : un faux suicide, des idylles tapageuses, un grand sens de la publicité. En 1950, ce fut enfin Caroline chérie, assez platement réalisé par Richard Pottier, mais l’héroïne du best-seller de Cecil Saint-Laurent, au prénom prédestiné, semblait avoir été inventée pour elle. Son charme blond, appuyé par des dialogues impertinents d’Anouilh, fit merveille. Plus tard, mariée à Christian-Jaque, elle interpréta pour lui une série de films, bâtis à peu près sur le même principe : Lucrèce Borgia (1952), Madame du Barry (1954), Nana (1955). Ce furent ses plus grands succès commerciaux avec un niveau au-dessus, Les Belles de nuit (1952) de René Clair. Il est permis de juger plus intéressante son interprétation dans un film méconnu de Lattuada, La Pensionnaire (La Spiaggia, 1954). Enfin, elle restera toujours dans le souvenir des cinéphiles, grâce à un seul film, mais quel film ! Lola Montès (1955), le chef-d’œuvre sans égal de Max Ophuls, où, brune pour une fois, elle confirmait un vrai talent qui soutenait une photogénie éclatante. Ensuite, ce fut le déclin rapide, les épreuves, les trahisons de la mode, bref une fin de carrière désolante, dénouée par une mort tragique. On peut encore en extraire un dernier film : Austerlitz (1960) d’Abel Gance, où elle incarnait Joséphine de Beauharnais.
LE DESIR ET L’AMOUR d’Henri Decoin (1951) avec Martine Carol, Antonio Vilar, Françoise Arnoul
CAROLINE CHERIE de Richard Pottier (1951), avec Martine Carol, adapté d’un roman de Cécil Saint-Laurent avec Martine Carol, Jacques Dacqmine, Marie Déa
LOLA MONTES Max Ophüls (1955) avec Martine Carol, Peter Ustinov, Anton Walbrook
FRANÇOIS PÉRIER (né en 1919 et mort en 2002), grâce à un personnage charmant de jeune premier fantaisiste, connut une très grande popularité dans les années 40. Entrevu dans Hôtel du Nord (1938) puis révélé au théâtre, c’est sous l’Occupation qu’il devint vedette, avec Lettres d’amour (1942), petit chef-d’œuvre méconnu d’Autant-Lara, Le Camion blanc (1942) de Léo Joannon ou Bonsoir mesdames, bonsoir messieurs de Roland Tuai (1943). Il confirma les mêmes qualités d’esprit et d’intelligence dans Un Revenant (1946) de Christian-Jaque, Le Silence est d’or (1947) de René Clair ou dans Souvenirs perdus, de nouveau avec Christian-Jaque (sketch de Jeanson, 1950). Il étendit, avec un égal succès, son registre vers la gravité avec l’excellent film de Jean Faurez, La Vie en rose (1947) et avec Orphée (1949) de Cocteau, où il fut un étonnant Heurtebise. La suite de sa carrière fut plus décevante sauf Les Nuits de Cabiria (Le notti di Cabiria, 1956) de Fellini, et il se consacra surtout au théâtre où il continue de triompher.
ORPHEE est un film français réalisé par Jean Cocteau, sorti en 1950 avec Jean Marais, François Périer, Maria Casarès, Marie Déa
LE CAMION BLANC est un film français réalisé par Léo Joannon, sorti en 1943 avec Jules Berry, Blanchette Brunoy, François Périer
UN REVENANT – Christian-Jaque (1946) – Louis Jouvet, Jean Brochard, Gaby Morlay, Ludmila Tcherina, François Périer
SUZY DELAIR (née le 31 décembre 1916 à Paris) commença à la fois Comme figurante et Comme chanteuse de music-hall, débutant dans des établissements populaires parfois modestes. C’est dans un de ces lieux qu’il affectionnait que Clouzot la découvrit et prit sa carrière en main, en même temps qu’il allait partager sa vie une dizaine d’années environ. Il la fit débuter à la Continental en 1941, dans Le Dernier des six écrit par lui mais réalisé par Georges Lacombe, puis dans L’assassin habite au 21, qu’il réalisa lui-même en 1942. Dans l’un et l’autre, elle incarnait Mila-Malou, la petite amie volcanique de l’inspecteur Wens, joué par Pierre Fresnay. D’emblée, elle imposa ce personnage “d’une incroyable vulgarité”, qui prenait sous la direction de Clouzot un style assez “flamboyant” (Jacques Siclier). Toujours avec Clouzot, elle eut son plus grand rôle, dans Quai des Orfèvres (1947), celui de la chanteuse Jenny Lamour trépidante sur scène, et dans la vie adorant son “biquet” (B. Blier). Un rôle où elle avait mis beaucoup d’elle-même, de ses souvenirs de début et de sa vie avec Clouzot (on se souviendra de son numéro: “Avec son tralala” ). Elle fut aussi Lady Paname (1949) pour Henri Jeanson, dans sa seule mise en scène, un personnage assez voisin du précédent et la partenaire de Laurel et Hardy dans leur dernier film, Atoll K (1951). La même année elle faisait un duo irrésistible avec François Périer, dans le sketch de Jeanson réalisé par Christian-Jaque pour Souvenirs perdus. Dans le registre dramatique, son plus grand rôle fut celui de la fille cynique de Pattes blanches (1948), chef-d’œuvre encore trop ignoré de Grémillon. Par la suite, il faut encore mentionner Gervaise (René Clément, 1955) et Rocco et ses frères (Rocco e i suoi fratelli, Visconti, 1960). Simultanément, Suzy Delair poursuivait une brillante carrière au théâtre, lyrique particulièrement. Mais on doit regretter que le cinéma français n’ait pas su employer davantage ce tempérament dramatique exceptionnel, fait d’une authentique verve populaire.
QUAI DES ORFÈVRES – Henri-Georges Clouzot (1947) – Louis Jouvet, Suzy Delair, Bernard Blier, Simone Renant
PATTES BLANCHES de Jean Grémillon (1949), avec Suzy Delair, Fernand Ledoux, Paul Bernard, Arlette Thomas et Michel Bouquet
LADY PANAMA est un film français réalisé par Henri Jeanson, sorti en 1950 avec Louis Jouvet, Suzy Delair, Jane Marken
MICHELINE PRESLE est née Micheline Chassagne à Paris, en 1922. Elle connut ses premiers succès au début de la guerre et de l’Occupation avec Paradis perdu (1939) de Gance et La Comédie du bonheur (1940) de L’Herbier. Ce furent ensuite deux films du même, Histoire de rire (1941) et La Nuit fantastique (1942), suivis de deux créations importantes qui ne sortirent qu’après la Libération, Félicie Nanteuil (1942) de Marc Allégret et Falbalas (1944) de Jacques Becker. Jeune fille ou jeune femme, parfois hésitant entre les deux, tous ses personnages sont marqués de sa forte personnalité et d’un talent aussi heureux dans le registre comique que dans le dramatique. Ces qualités se confirmèrent dans le fameux Diable au corps (1946), d’Autant-Lara, ou dans L’Amour d’une femme (1953) de Grémillon. Les Américains la remarquèrent et elle fut engagée à Hollywood où elle ne fit pas grand-chose, sauf “le plus mauvais film de Fritz Lang” (Pierre Rissient). Par contre, elle fut excellente dans un fameux film anglais de Losey, L’Enquête de l’inspecteur Morgan (Chance Meeting, 1959). Longtemps fiancée à Louis Jourdan, elle fut aussi mariée avec Bill Marshall, ex-mari de Michèle Morgan.
BOULE DE SUIF de Christian-Jaque (1945) avec Micheline Presle, Louis Salou et Berthe Bovy
LE DIABLE AU CORPS – Claude Autant-Lara (1947) avec Gérard Philipe, Micheline Presle, Denise Grey, Jean Debucourt
LA BELLE DE PARIS (Under My Skin) Jean Negulesco (1950) avec John Garfield et Micheline Presle
BERNARD BLIER (né en 1916 et décédé en 1989) a imposé sa rondeur joviale dans d’innombrables films. Élève de la classe de Louis Jouvet au Conservatoire, il débute au théâtre et décroche quelques petits rôles au cinéma à la veille de la guerre (Hôtel du Nord, Le Jour se lève). Il atteint le vedettariat pendant l’Occupation, dans plusieurs films où il impose une drôle de silhouette de jeune premier maigre (à cause des restrictions) et au front dégarni. On le découvre ainsi dans L’Assassinat du Père Noël (1941) et La Symphonie fantastique (1941) de Christian-Jaque, dans La Nuit fantastique (1941) de L’Herbier, dans Marie Martine (1942) d’Albert Valentin et dans Les Petites du quai aux Fleurs (1943) de Marc Allégret. Après la guerre, sa silhouette s’épaissira progressivement de film en film, ce qui ne l’empêche pas de garder la vedette jusqu’aux abords de la quarantaine, dans des œuvres aussi diverses que Orfèvres (Clouzot, 1947), L’Ecole buissonnière (Le Chanois, 1948), Sans laisser d’adresse (Le Chanois, 1950) ou Le Dossier noir (Cayatte, 1955). L’âge venu, Bernard Blier deviendra un remarquable acteur de composition, dans les registres les plus variés, passant du drame à la comédie avec le même succès, et ses rôles ne se comptent plus. Il excelle dans la méchanceté où son apparente bonhomie lui permet de saisissantes créations. Il a été plusieurs fois dirigé par son fils, le réalisateur Bertrand Blier Buffet froid 1980.
HÔTEL DU NORD – Marcel Carné (1938) – Louis Jouvet, Annabella, Arletty, Jean-Pierre Aumont, Bernard Blier
LE SEPTIEME JURE de Georges Lautner (1962) d’après le roman de Francis Didelot avec Bernard Blier, Danièle Delorme
QUAI DES ORFÈVRES – Henri-Georges Clouzot (1947) – Louis Jouvet, Suzy Delair, Bernard Blier, Simone Renant
DANIÈLE DELORME (Danièle Girard) a débuté à seize ans, dans de petits rôles que lui confiait Marc Allégret dans ses films. Elle se fit remarquer dès Les Petites du quai aux Fleurs, (1943), aux côtés d’un autre débutant Gérard Philipe. Après quelques silhouettes encore épisodiques dans divers films, elle fit ses débuts de grande vedette grâce à Colette, qui la choisit pour incarner Gigi (1949) dans la version de Jacqueline Audry. Encadrée de deux fameux monstres sacrés, Gaby Morlay et Yvonne de Bray, elle était parfaitement à l’aise, et ce fut la gloire immédiate. Son physique et sa voix de ravissante ingénue, un peu acide, firent merveille dans toute une série de films de valeur malheureusement inégale. A part Miquette et sa mère (1949), seule tentative comique de Clouzot, les meilleurs furent encore ceux de la série de J. Audry-Colette : Minne, l’ingénue libertine (1950) et Mitsou (1956), On peut aussi y ajouter Sans laisser d’adresse (Le Chanois, 1950), La Jeune Folle (Y. Allégret, 1952) et Voici le temps des assassins (Duvivier, 1955). D’abord mariée à Daniel Gélin, elle épousa ensuite le réalisateur-producteur comédien Yves Robert, dont elle partage les activités. Productrice avisée, on ne compte plus ses succès. De temps à autre on la retrouve dans un film, toujours étonnamment juvénile, notamment dans les œuvres de son mari (Un Eléphant ça trompe énormément, 1976).
MIQUETTE ET SA MERE d’Henri-Georges Clouzot (1950) – Bourvil et Danièle Delorme
VOICI LE TEMPS DES ASSASSINS de Julien Duvivier (1956) avec Jean Gabin, Danièle Delorme, Gérard Blain, Lucienne Bogaert, Germaine Kerjean
GIGI de Jacqueline Audry (1949), adaptation du roman éponyme de Colette, Gigi avec Danièle Delorme, Gaby Morlay, Jean Tissier, Franck Villard
DANIEL GÉLIN (né en 1921 et décédé en 2002) a mis près de dix ans avant de devenir un des jeunes premiers les plus aimés du public des années 50. Quasi-figurant à la veille de la guerre, il obtient quelques bouts de rôle, souvent minuscules, pendant l’Occupation. On l’entrevoit ainsi dans Premier Rendez-vous (1941) de Decoin ou dans Lucrèce (1942) de Léo Joannon. Après 1945, ses rôles s’étoffent dans des films secondaires comme Martin Roumagnac (1946) de Lacombe ou Le Mannequin assassiné (1947) de Pierre de Hérain. En 1949, Jacques Becker en fait une vedette, en lui confiant le rôle principal de Rendez-vous de juillet, son grand film sur la jeunesse d’après-guerre. Son succès personnel est très grand, et le pose en rival de Gérard Philipe alors en pleine gloire. Leur confrontation dans La Ronde (1950) d’Ophuls, semble même tourner à son avantage. Plusieurs bons films vont achever de consacrer Daniel Gélin qui, dans la vie, forme avec Danièle Delorme le nouveau couple-vedette du cinéma français. Ce sont d’abord deux délicieuses comédies de Jacques Becker, son metteur en scène fétiche : Édouard et Caroline (1950) et Rue de l’Estrapade (1952). Ce sont aussi le grand succès de Delannoy, Dieu a besoin des hommes (1950), le troisième sketch (Le Modèle) du Plaisir d’Ophuls (1951) et Napoléon de Guitry (1954), dans lequel il incarne Bonaparte jeune. Comme réalisateur, Daniel Gélin a dirigé Les Dents longues (1952), avec Danièle Delorme et lui-même en vedettes, film qui n’était pas sans qualités.
RENDEZ-VOUS DE JUILLET Jacques Becker (1949) avec Daniel Gélin, Nicole Courcel, Brigitte Auber, Maurice Ronet
RETOUR DE MANIVELLE de Denys de La Patellière (1957), adapté du roman éponyme de James Hadley Chase avec Michèle Morgan, Daniel Gélin, Bernard Blier, Peter van Eyck
LA RONDE de Max Ophüls (1950), le scénario du film est tiré de La Ronde, une pièce de théâtre de l’écrivain autrichien Arthur Schnitzler avec Jean-Louis Barrault, Danielle Darrieux, Daniel Gélin, Fernand Gravey, Odette Joyeux, Gérard Philipe, Simone Signoret, Simone Simon
DANY ROBIN (née en 1927) commença par décrocher un premier prix du Conservatoire de danse et se produisit à l’Opéra. Puis elle étudia la comédie et décrocha également un premier prix de Conservatoire. Marc Allégret la fit débuter dans un petit rôle de Lunegarde (1944), puis on la remarqua dans Les Portes de la nuit (1946) de Carné et dans une scène du Silence est d’or de Clair (1946). Le public apprécia rapidement son jeu aigu et son physique de blonde ingénue souriante. Elle forma longtemps un couple idéal avec Georges Marchal, beau jeune premier à la mode, et tourna de nombreux films, où malheureusement les chefs-d’œuvre sont rares. De son abondante filmographie, il faut retenir : Les Amoureux sont seuls au monde (Decoin, 1947), La Soif des hommes (S. de Poligny, 1949) en compagnie de Georges Marchal et de la pathétique Andrée Clément, Deux Sous de violettes (1951), un film réalisé par Jean Anouilh, trop oublié des historiens, La Fête à Henriette (Duvivier, 1952), Julietta (1953), jolie réussite de Marc Allégret d’après Louise de Vilmorin, Frou-Frou (Genina, 1954). Dans Napoléon (1954) de Guitry, elle était Désirée Clary, la fiancée abandonnée de Bonaparte. Plus tard elle fut la partenaire de Peter Sellers, dans un film anglais tiré d’une pièce d’Anouilh, Les Femmes du général (The Waltz of the Toreadors, 1962). Elle fut aussi une des rares Françaises à avoir l’honneur d’être dirigée par le grand Hitchcock dans L’Etau (Topaz, 1969).
LA FETE A HENRIETTE de Julien Duvivier (1952) avec Dany Robin, Michel Auclair, Michel Roux, Henri Crémieux, Louis Seigner
LES AMOUREUX SONT SEULS AU MONCE d’ Henri Decoin (1948) avec Louis Jouvet, Dany Robin, Renée Devillers
JULIETTA de Marc Allégret (1953) avec Jean Marais, Dany Robin, Jeanne Moreau, Denise Grey
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VISAGES FAMILIERS DU CINÉMA FRANÇAIS (partie 1)
Ce n'est pas le moindre des paradoxes de l'Occupation à de nombreux jeunes acteurs de se révéler au public. La plupart rapidement au vedettariat au cours des années 50, mais si on excepte quelques chefs-d’œuvre fulgurants, Ils seront souvent mal employés. Ce n'est pas le moindre des paradoxes de l'Occupation à de nombreux jeunes acteurs de se révéler au public.
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