#trilogie marseillaise
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leloupdebout · 9 months ago
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detournementsmineurs · 9 months ago
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Orane Demazis et Pierre Fresnay dans “Marius” d'Alexander Korda (1931) - 1Ăšre partie de la “Trilogie Marseillaise” de Marcel Pagnol avant “Fanny” rĂ©alisĂ© par Marc AllĂ©gret (1932) et “CĂ©sar” par Marcel Pagnol lui-mĂȘme (1936) - avril 2024.
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transparentgentlemenmarker · 4 months ago
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4 septembre naissance à Oran en Algérie d'Henriette Marie Louise Burgart dite Orane Demazis (1894-1991), actrice française célÚbre pour avoir interprété le rÎle de Fanny dans la Trilogie marseillaise de Marcel Pagnol (1895-1974) dont elle a été sa compagne de 1925 à 1938.
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france-cinema · 9 months ago
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CĂ©sar, Marcel Pagnol, Raimu, 1936.
Dernier volet de la Trilogie marseillaise, le film bĂ©nĂ©ficie d'un considĂ©rable succĂšs populaire. Unique long-mĂ©trage de la trilogie Ă  ĂȘtre rĂ©alisĂ© par Marcel Pagnol. Il succĂšde aux deux volets du triptyque aprĂšs Marius sorti en 1931 et Fanny sorti en 1932.
Synopsis : Fanny, abandonnée par Marius, épouse Panisse qui adopte Césariot, l’enfant de l’amour, et l’élève comme son fils. Aujourd’hui, Césariot est adulte et Panisse se meurt. Fanny révèle la vérité aïżœïżœ son fils qui décide alors de partir à la recherche de Marius, son père

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francophonesolitaire · 3 years ago
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mali-umkin · 3 years ago
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Marcel Pagnol, French novelist, filmmaker and playwright was born 127 years ago today on February 28th, 1895 in Aubagne.
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Pagnol is regarded as one of France's greatest 20th-century writers and is notable for the fact that he excelled in almost every medium—memoir, novel, drama and film. As of today he is still well-known in popular culture for his autobiographical works, mainly La Gloire de mon Pùre and Le Chñteau de ma Mùre, made even more famous thanks to Yves Robert's film adaptations. Marcel's childhood with his mother Augustine, father Joseph, brother Paul and little sister Germaine is a key part of French literature and film culture, and an ode to Southern France - as are his most famous plays, like his Trilogie Marseillaise.
Amongst his most notable works are La Gloire de mon PĂšre, Le ChĂąteau de ma MĂšre, Le Temps des Secrets, L'Eau des collines (Jean de Florette et Manon des Sources), Topaze, Trilogie Marseillaise (Marius, Fanny, CĂ©sar), La Femme du Boulanger, La Fille du Puisatier.
On his grave in the little cimetery of La Treille, you can read the epitaph "Fontes amicos uxorem dilexit" - Il a aimé les sources, ses amis, sa femme.
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Je suis nĂ© dans la ville d’Aubagne, sous le Garlaban couronnĂ© de chĂšvres, au temps des derniers chevriers.
Garlaban, c’est une Ă©norme tour de roches bleues, plantĂ©es au bord du Plan de l’Aigle, cet immense plateau rocheux qui domine la verte vallĂ©e de l’Huveaune.
La tour est peu plus large que haute : mais comme elle sort du rocher à six cents mùtres d’altitude, elle monte trùs haut dans le ciel de Provence, et parfois un nuage blanc du mois de juillet vient s’y reposer un moment.
Ce n’est donc pas une montagne mais ce n’est plus une colline : c’est Garlaban, oĂč les guetteurs de Marius, quand ils virent, au fond de la nuit, briller un feu sur Sainte-Victoire, allumĂšrent un bĂ»cher de broussailles : cet oiseau rouge, dans la nuit de juin, vola de colline en colline, et se posant enfin sur la roche du Capitole, apprit Ă  Rome que ses lĂ©gions des Gaules venaient d’égorger dans la plaine d’Aix, les cent mille barbares de Teutobochus.
- Marcel Pagnol (« La Gloire de mon pĂšre » – 1957)
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lyslily · 7 years ago
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Marcel Pagnol, Orane Demazis, et Pierre Fresnay pendant le tournage du film CĂ©sar en 1936.
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boireuncoup · 7 years ago
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leloupdebout · 9 months ago
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detournementsmineurs · 9 months ago
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La “Trilogie Marseillaise” de Marcel Pagnol avec “Marius” rĂ©alisĂ© par Alexander Korda (1931), “Fanny” par Marc AllĂ©gret (1932) et “CĂ©sar” par Marcel Pagnol lui-mĂȘme (1936), avec Raimu, Orlane Demazis, Pierre Fresnay, Fernand Charpin, Alida Rouffe, Milly Mathis, Robert Vattier, Paul Dullac, Auguste MourriĂšs, Edouard Delmont, Marcel Maupi, AndrĂ© FouchĂ©, Doumel et Robert Bassac, avril 2024.
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lalivrophile · 3 years ago
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Changer l'eau des fleurs, de ValĂ©rie Perrin aux Ă©ditions Audiolib: Violette nous raconte son histoire. Cela m'a plu parce que le personnage parvient Ă  faire face aux coups durs de la vie sans se rĂ©signer. Heureusement, elle rencontre de sympathiques personnes qui l'aident, ce qui fait que sa nature joyeuse et gĂ©nĂ©reuse s'exprimera. La passion de Violette m'a donnĂ© envie de relire «L'Ɠuvre de Dieu, la part du diable». Certains personnages n'ont trouvĂ© aucune grĂące Ă  mes yeux, mĂȘme si ValĂ©rie Perrin tente de montrer qu'ils ont des vellĂ©itĂ©s de sympathie. L'un d'eux est Philipe Toussaint. Violette le nomme toujours sans dissocier le nom du prĂ©nom. J'espĂšre qu'il ne faut pas y voir une allusion Ă  l'Ă©crivain Jean-Philippe Toussaint, j'espĂšre que l'autrice ne veut pas dire que celui-ci est aussi «dĂ©plaisant» que le personnage qu'elle a crĂ©Ă©. J'aime moins l'histoire d'IrĂšne et Gabriel, principalement parce que les coups de foudre me cassent toujours les pieds: je ne parviens pas Ă  leur trouver de la vraisemblance. En outre, les deux personnages m'ont paru plutĂŽt fades. J'ai prĂ©fĂ©rĂ© le fils d'IrĂšne Ă  celle-ci. Je recommande cette version audio, car elle a Ă©tĂ© enregistrĂ©e par Françoise Cadol. Sa voix agrĂ©able, sa diction soignĂ©e, et son intonation toujours appropriĂ©e (qu'elle dĂ©peigne le dĂ©sespoir de Violette ou qu'elle lance une ou deux rĂ©pliques de «La trilogie marseillaise») sont des Ă©lĂ©ments Ă  cĂŽtĂ© desquels il ne faut pas passer. Je ne sais pas quelle Ă©tait la qualitĂ© de la prestation de Marine Royer, qui a enregistrĂ© la premiĂšre version audio du livre pour Audible, mais il est peu de comĂ©diennes qui surpasseraient Françoise Cadol, Ă  mon avis. Pour la chronique intĂ©grale, c'est lĂ : https://ift.tt/3FmbOoE #pĂźnterest #passionlecture #livreaudio https://ift.tt/3yNytrs https://ift.tt/3ycYb7h
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france-cinema · 9 months ago
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Marius, Alexander Korda, Marcel Pagnol, Raimu, 1931.
Écrit par Marcel Pagnol d'aprĂšs sa piĂšce Ă©ponyme, reprĂ©sentĂ©e pour la premiĂšre fois le 9 mars 1929 sur la scĂšne du thĂ©Ăątre de Paris, Marius est le premier volet de la Trilogie marseillaise, selon l'appellation gĂ©nĂ©rique donnĂ©e aux trois tragĂ©dies de Pagnol. Il prĂ©cĂšde Fanny sorti en 1932 et CĂ©sar, sorti en 1936.
Synopsis : Marseille – Le bar de la Marine – Marius est un jeune homme que la mer exalte. Il aime son pĂšre CĂ©sar, bourru et bonhomme, il aime aussi la petite Fanny qui vend des coquillages devant le bar de CĂ©sar. Depuis son enfance, l’envie de courir le monde l’enflamme. Il lutte contre sa folie. Il ne veut pas abandonner son pĂšre qui en mourrait peut-ĂȘtre de chagrin, ni la petite Fanny qui ne pense qu’à lui. Et pourtant la mer est là

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francophonesolitaire · 3 years ago
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rayatii · 3 years ago
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Me, making memes for Pagnol’s Marseille Trilogy plays/movies, but not sharing them bc I feel like the only person around here who’s invested in this piece of media:
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randonneesenprovence · 7 years ago
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Marius - Marcel Pagnol Marius au thĂ©Ăątre Marcel Pagnol achĂšve Marius en 1928 alors que sa seconde piĂšce en « solo », Topaze, vient d'ĂȘtre acceptĂ©e au thĂ©Ăątre des VariĂ©tĂ©s. Il porte tout d'abord son manuscrit Ă  Franck, le directeur de l'Alcazar de Marseille, qui le refuse au motif que ce serait « un crime » de ne pas la crĂ©er Ă  Paris[1]. Il le recommande pour ce faire à Raimu, un « comique troupier » d'origine toulonnaise qui connait un certain succĂšs dans les revues de LĂ©on Volterra, directeur entre autres du Casino de Paris et du thĂ©Ăątre de Paris. Raimu, qui joue alors une revue au thĂ©Ăątre Marigny, est tout de suite sĂ©duit par le projet, bien qu'il n'ait encore jamais interprĂ©tĂ© de vĂ©ritable rĂŽle au thĂ©Ăątre (Ă  l'exception d'un rĂŽle mineur dans L'École des cocottes de Gerbidon et Armont), et convainc Volterra – par l'intermĂ©diaire de la femme de ce dernier, Simone Volterra, vĂ©ritable dĂ©cisionnaire – de monter la piĂšce. Le directeur propose Ă  Pagnol les vedettes de l'Ă©poque Victor Francenet Gaby Morlay, mais Pagnol objecte que la piĂšce comportant du provençal marseillais, elle nĂ©cessite des comĂ©diens mĂ©ridionaux. Il obtient donc, outre Raimu, l'engagement d'Orane Demazis (qui avait crĂ©Ă© la premiĂšre piĂšce de Pagnol Jazz en 1926 et pour laquelle il a Ă©crit le rĂŽle de Fanny), Maupi du Concert Mayol et de comĂ©diens de l'Alcazar dont Alida Rouffe, Paul Dullac et Édouard Delmont. Il dĂ©bauche Ă©galement Fernand Charpin de la troupe de l'OdĂ©on mais celui-ci accepte sous rĂ©serve de tenir le rĂŽle principal de Panisse que Pagnol destine Ă  Raimu. Alors que Pagnol hĂ©site sur la façon de prĂ©senter la chose Ă  Raimu, celui-ci lui indique qu'il a dĂ©cidĂ© de jouer CĂ©sar - rĂŽle pourtant secondaire dans la version d'origine - car sa notoriĂ©tĂ© justifie que « la piĂšce se passe chez [lui]. Ce n'est pas monsieur Raimu qui doit se dĂ©ranger pour aller rendre visite Ă  monsieur Charpin. C'est monsieur Charpin qui doit venir s'expliquer chez monsieur Raimu[1] ». À charge pour Pagnol d'ajouter quelques scĂšnes pour dĂ©velopper le personnage. Quant Ă  Marius, Pierre Blanchar, initialement prĂ©vu, doit dĂ©cliner l'offre car trop accaparĂ© par le cinĂ©ma et le thĂ©Ăątre. AprĂšs de nombreux refus de la part de Volterra, Pagnol arrĂȘte finalement son choix sur Pierre Fresnay au grand dam de Raimu qui estime « une folie » d'engager « un Alsacien protestant de la ComĂ©die-Française » pour un rĂŽle Ă  accent aussi long. Or, c'est avec un accent marseillais quasi parfait que Fresnay se prĂ©sente Ă  la premiĂšre rĂ©pĂ©tition, ayant passĂ© les quinze jours prĂ©cĂ©dents Ă  jouer les garçons dans un petit bar du Vieux-Port. La piĂšce est crĂ©Ă©e au thĂ©Ăątre de Paris le 9 mars 1929 et rencontre immĂ©diatement un vif succĂšs, jouant Ă  guichets fermĂ©s de nombreux mois. L'une des scĂšnes les plus apprĂ©ciĂ©es est la « partie de cartes », que Pagnol avait coupĂ©e en rĂ©pĂ©titions jugeant qu'elle dĂ©tonait trop avec le ton gĂ©nĂ©ral de la piĂšce et que Raimu avait nĂ©anmoins rĂ©ussi Ă  imposer.  Marius ne s'interrompt que deux ans plus tard (en raison d'engagements antĂ©rieurs pris par Volterra), totalisant 800 reprĂ©sentations, alors que Pagnol rĂ©flĂ©chit dĂ©jĂ  Ă  une suite. Marius au cinĂ©ma Marius (film, 1931). L'arrivĂ©e du cinĂ©ma parlant incite Pagnol Ă  se tourner vers ce nouveau mĂ©dia dont il est un des premiers Ă  sentir les possibilitĂ©s pour un dramaturge. Il se rend ainsi spĂ©cialement au printemps 1930 au Palladium de Londres pour assister Ă  la projection du premier film musical, The Broadway Melody[4]. Mais malgrĂ© son enthousiasme, les studios français - sceptiques quant Ă  cette nouvelle technique - lui restent fermĂ©s. Son plaidoyer publiĂ© dans Le Journal le 17 mai 1930 sous le titre « Le film parlant offre Ă  l'Ă©crivain des ressources nouvelles », lui vaut mĂȘme la rĂ©probation de la SociĂ©tĂ© des Auteurs. En 1931, il fait la connaissance de Robert T. Kane, producteur Ă  la Paramount Pictures, qui vient de crĂ©er une filiale Ă  Paris et ouvert des studiosafin de mieux pĂ©nĂ©trer le marchĂ© français. Cette rencontre permet Ă  Pagnol de se familiariser avec tous les rouages d'une production cinĂ©matographique et d'acquĂ©rir une expĂ©rience qui lui permettra quelques annĂ©es plus tard de crĂ©er sa propre compagnie (comprenant studios et laboratoire Ă  Marseille et agences de casting à Paris, Lyon et Alger)[4]. L'intĂ©rĂȘt pour le cinĂ©ma parlant du public retombant - une fois la surprise passĂ©e - en raison de la pauvretĂ© des scĂ©narios, Kane propose Ă  Pagnol de lui acheter les droits de Marius pour en faire une adaptation cinĂ©matographique. Saisissant l'occasion, Pagnol refuse la somme considĂ©rable de cinq cent mille francs contre le contrĂŽle total - ce qui constitue une rĂ©volution pour l'Ă©poque - sur l'adaptation et la distribution, plus un pourcentage sur les recettes au titre des droits d'auteur. Ainsi, alors que la production envisage les vedettes de l'Ă©cran Jean Murat, Henry Garat et Meg Lemonnier, il parvient Ă  faire engager sa distribution d'origine dont la quasi-totalitĂ© n'a pourtant jamais fait de cinĂ©ma[6]. Il abandonne en revanche tout droit de regard sur les versions allemandes et suĂ©doises tournĂ©es simultanĂ©ment. ParallĂšlement, Pagnol convainc Kane de mettre en place un comitĂ© littĂ©raire constituĂ© d'auteurs reconnus et chargĂ© de choisir des ouvrages dignes d'intĂ©resser le public français. Il rĂ©unit ainsi Édouard Bourdet, Tristan Bernard, Alfred Savoir, Sacha Guitry, Pierre Benoit, Yves Mirande, Saint-Granier, Albert Willemetz et LĂ©opold Marchand, Jean Giraudoux ayant dĂ©clinĂ© l'offre. Mais l'expĂ©rience tourne court lorsque les membres dudit comitĂ© se rendent compte qu'ils ne sont que des arguments publicitaires et que leurs recommandations ne sont absolument pas suivies. Le tournage, dont la rĂ©alisation est assurĂ©e par le metteur en scĂšne britannique Alexander Korda en parfaite collaboration avec Pagnol, a lieu en cinq semaines pendant l'Ă©tĂ© 1931 Ă  Marseille pour les extĂ©rieurs puis aux studios de Joinville. Des versions allemandes et suĂ©doises sont tournĂ©es simultanĂ©ment. Alors que ces adaptations standardisĂ©es selon les critĂšres des studios sont des « fours », la version française - malgrĂ© sa longueur exceptionnelle de 2 heures - est un vĂ©ritable triomphe, engrangeant un million de francs par semaine (557 980 € actuels) lors de ses deux premiers mois d'exploitation.
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laurent-bigot · 7 years ago
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Ce n’est pas le moindre des paradoxes de l’Occupation Ă  de nombreux jeunes acteurs de se rĂ©vĂ©ler au public. La plupart rapidement au vedettariat au cours des annĂ©es 50, mais si on excepte quelques chefs-d’Ɠuvre fulgurants, Ils seront souvent mal employĂ©s.
Danielle Darrieux
Bernard Blier
Pierre Brasseur
Suzy Delair
Jean Marais
DaniĂšle Delorme
Pierre Fresnay
François Perrier
Daniel GĂ©lin
Dany Bobin
Micheline Presle
Martine Carol
Simone Signoret
PIERRE FRESNAY, en 1945, fut victime de la campagne dĂ©clenchĂ©e contre Le Corbeau, oĂč il avait trouvĂ© son meilleur rĂŽle, avec celui du capitaine de Boieldieu de La Grande Illusion. Il Ă©tait alors au sommet de sa gloire, un des tout premiers acteurs français, aprĂšs une premiĂšre carriĂšre, qui comprenait entre autres le Marius (1931) de Korda et sa suite, La Dame aux camĂ©lias (1934) d’Abel Gance, Adrienne Lecouvreur (1938) de L’Herbier et L’Assassin habite au 21 (1942) de Clouzot. AprĂšs quelques mois d’interdiction succĂ©dant Ă  quelques semaines de sĂ©jour Ă  Fresnes, il effectuait sa rentrĂ©e dans Fille du diable (1945) de Decoin et retrouvait rapidement sa place au premier rang des vedettes françaises. De nouveaux triomphes personnels l’attendaient, dans des films parfois inĂ©gaux. Parmi ceux-ci, on doit rappeler sa mĂ©morable composition de saint Vincent-de-Paul, dans le Monsieur Vincent (1947) de Maurice Cloche Ă©crit par Jean Anouilh ou son savoureux Offenbach de La Valse de Paris (1949) de Marcel Achard. Son meilleur rĂŽle de cette seconde pĂ©riode fut sans doute celui de Dieu a besoin des hommes (1950) de Delannoy. AprĂšs cela, le niveau des films dans lequel il parut commença Ă  baisser. On peut encore retenir le curieux DĂ©froquĂ© (1953) de LĂ©o Joannon et le vieux marquis des Aristocrates (1954) de Denys de la PatelIiĂšre. Fresnay, qui avait dĂ©butĂ© Ă  la ComĂ©die-Française et continuĂ© de jouer au Boulevard, retourna au thĂ©Ăątre. II fit d’admirables crĂ©ations, surtout Le Neveu de Rameau de Diderot et Mon Faust de ValĂ©ry, dont la tĂ©lĂ©vision a gardĂ© le souvenir. Il mourut en 1975, Ă  Paris (oĂč il Ă©tait nĂ© en 1897).
MONSIEUR VINCENT de Maurice Cloche (1947) avec Pierre Fresnay, Aimé Clariond, Jean Debucourt
MARIUS rĂ©alisĂ© par Alexander Korda (1931), Ă©crit par Marcel Pagnol d’aprĂšs sa piĂšce Ă©ponyme, reprĂ©sentĂ©e pour la premiĂšre fois en dĂ©cembre 1927 sur la scĂšne du ThĂ©Ăątre de Paris, Marius est le premier volet de la trilogie marseillaise de Pagnol. Avec Raimu, Pierre Fresnay, Orane Demazis
LE CORBEAU – Henri Georges Clouzot (1943) – Pierre Fresnay
DANIELLE DARRIEUX (nĂ©e Ă  Bordeaux en 1917) avait Ă©tĂ© une des grandes vedettes d’avant-guerre et de l’Occupation grĂące Ă  des films comme Mayerling (1936) de Litvak oĂč elle incarnait une inoubliable Marie Vetsera, ou Ă  ceux qu’elle interprĂ©ta sous la direction de son mari Henri Decoin, Retour Ă  l’aube (1938), Battements de cƓur (1939) et Premier Rendez-vous (1941). Elle avait excellĂ© dans des rĂŽles de jeunes filles modernes, enjouĂ©es et mutines, mais qui finissaient toujours par tomber dans les bras du beau jeune premier. DotĂ©e d’une voix agrĂ©able, elle susurrait souvent de jolies mĂ©lodies, un peu sirupeuses comme le voulait le goĂ»t de l’époque et gĂ©nĂ©ralement promises Ă  un grand succĂšs, comme la cĂ©lĂšbre “chamade” de Battements de cƓur. AprĂšs trois ans d’interruption, Danielle Darrieux revint Ă  l’écran en 1945, pour une seconde carriĂšre encore plus brillante que la premiĂšre. Épanouie, mĂ»rie, ayant pris de l’autoritĂ©, c’est alors qu’elle interprĂ©ta quelques-uns de ses plus beaux rĂŽles, comme la reine de Ruy Blas (1947) dans le film de Cocteau et Pierre Billon ou la fantasque AmĂ©lie de Feydeau, dans Occupe-toi d’AmĂ©lie (1949) d’Autant-Lara. Mais c’est surtout grĂące Ă  Ophuls qu’elle put se surpasser, dans La Ronde (1950), Le Plaisir (sketch de La Maison Tellier d’aprĂšs Maupassant, 1951) et surtout l’exquise Madame de (1953) d’aprĂšs Louise de Vilmorin, oĂč elle Ă©tait une Ă©pouse frivole qui finissait par mourir d’amour. Elle fut Ă©galement remarquable dans La VĂ©ritĂ© sur BĂ©bĂ© Donge (1951) oĂč elle retrouvait Decoin, dont elle avait divorcĂ© dix ans plus tĂŽt et dans Le Bon Dieu sans confession (1953) d’Autant-Lara. Elle est dĂ©cĂ©dĂ©e en octobre 2017.
OCCUPE-TOI d’AMELIE de Claude Autant-Lara (1949), adaptĂ© de la piĂšce Ă©ponyme de Georges Feydeau avec Danielle Darrieux, Jean Desailly, Julien Carette
MADAME DE
 de Max Ophuls (1953), adaptĂ© du roman Ă©ponyme de Louise de Vilmorin paru en 1951 avec Danielle Darrieux, Charles Boyer, Vittorio De Sica, Jean Debucou
RETOUR A L’AUBE – Henri Decoin (1938) – Danielle Darrieux, Pierre Dux, Jacques Dumesnil, Pierre Mingand
PIERRE BRASSEUR (1905-1972) tourna beaucoup et aussi de temps en temps n’importe quoi avant de parvenir Ă  imposer son talent exceptionnel. RĂ©serve faite de la gifle mĂ©morable du Quai des brumes (1938) de CarnĂ©, ce n’est qu’avec les annĂ©es 40 qu’il commença Ă  trouver l’occasion de s’employer. Ce fut surtout grĂące Ă  Jacques PrĂ©vert qui Ă©crivit pour lui quelques rĂŽles sur mesure, destinĂ©s Ă  mettre en valeur un abattage extraordinaire. On en eut un premier aperçu avec le peintre alcoolique de LumiĂšre d’étĂ© (1942), le meilleur film de GrĂ©millon, oĂč il Ă©clipsait ses nombreux et remarquables partenaires. Mais c’est l’annĂ©e suivante qu’il allait rencontrer le rĂŽle de sa vie, avec le fameux FrĂ©dĂ©rik LemaĂźtre des Enfants du paradis (1943-1945), le chef-d’Ɠuvre de CarnĂ©-PrĂ©vert. Dans cette Ă©vocation d’un “monstre sacrĂ©â€ du romantisme, il fut Ă©blouissant, truculent et gouailleur Ă  la fois, Ă©mouvant et sobre quand il le fallait, bref acteur complet et gĂ©nial. AprĂšs cela, il parut presque effacĂ© dans Les Portes de la nuit (1946) de CarnĂ©-PrĂ©vert, bien qu’il y fĂ»t excellent, mais eut l’occasion d’un nouveau grand numĂ©ro dans Les Amants de VĂ©rone (1948) de Cayatte-PrĂ©vert. Il fut aussi un savoureux Barbe- bleue (1951) pour Christian-Jaque et un hĂ©ros de Sartre dans Les Mains sales (F, Rivers, 1951), AprĂšs un truculent Buridan dans La Tour de Nesle de Gance (1954), et un pittoresque Juju pour RenĂ© Clair (Porte des Lilas, 1956), il incarna de nombreux rĂŽles jusqu’à sa mort (Les Bonnes causes, Christian-Jaque, 1962), mais plus rien de trĂšs marquant. Il fut mariĂ© Ă  Odette Joyeux, dont il eut un fils, le comĂ©dien Claude Brasseur.
LES BONNES CAUSES est un film franco-italien réalisé par Christian-Jaque et sorti en 1963 avec Pierre Brasseur, Marina Vlady, Bourvil
LUMIERE D’ETE de GrĂ©millon (1943) avec Madeleine Robinson, Paul Bernard, Madeleine Renaud, Pierre Brasseur
LES PORTES DE LA NUIT – Marcel CarnĂ© (1946), Pierre Brasseur
SIMONE SIGNORET (nĂ©e Simone Kaminker en 1921, Ă  Wiesbaden et morte en 1985 à Autheuil-Authouillet (Eure)) fut une des premiĂšres jeunes actrices Ă  s’imposer comme vedette au lendemain de la LibĂ©ration. Figurante et secrĂ©taire du journaliste Jean Luchaire sous l’Occupation elle dĂ©crocha quelques petits rĂŽles, avant d’ĂȘtre lancĂ©e par les films d’Yves AllĂ©gret, son premier mari, Les DĂ©mons de l’aube (1945) et surtout DĂ©dĂ©e d’Anvers (1947) qui fit d’elle une grande vedette, dans un rĂŽle pourtant assez conventionnel de fille de maison close, emploi qu’elle tint plusieurs fois dans sa carriĂšre. Elle fut Ă©galement fille “mauvaise femme”, ambitieuse et sans scrupule dans ManĂšges (1949), film trĂšs noir, le dernier qu’elle fit pour Yves AllĂ©gret, dont elle divorça peu aprĂšs. AprĂšs deux ou trois films anglo-saxons sans intĂ©rĂȘt, et quelques productions françaises trĂšs mĂ©diocres, on la retrouva dans La Ronde (1950) d ‘Ophuls et surtout dans son plus grand rĂŽle, Casque d’Or (1951), le chef-d’Ɠuvre de Jacques Becker. Faisant un curieux couple avec Serge Reggiani, elle y Ă©tait belle, simple et Ă©mouvante, dans son personnage de fille du peuple, amoureuse et heureuse de vivre. Malheureusement, ni ThĂ©rĂšse Raquin (1953) de CarnĂ©, ni Les Diaboliques (1954) de Clouzot, ni La Mort en ce Jardin (1956) de Buñuel n’eurent la mĂȘme valeur. Avec un film anglais assez moyen de Jack Clayton, Les Chemins de la haute ville (Room at the Top, 1958), Simone Signoret obtint un Oscar. Puis elle vieillit et changea d’emploi, tirant un parti parfois un peu appuyĂ© des changements physiques apportĂ©s par le passage des ans. MariĂ©e Ă  Yves Montand, elle le suivit dans ses prises de position politiques. On lui doit un livre de souvenirs : “La nostalgie n’est plus ce qu’elle Ă©tait.”
THERESE RAQUIN de Marcel Carné (1953) avec Simone Signoret, Raf Vallone, Sylvie, Jacques Duby, Roland Lesaffre
CASQUE D’OR de Jacques Becker (1952), inspirĂ© de l’histoire vraie d’AmĂ©lie Élie, surnommĂ©e « Casque d’or », avec Simone Signoret, Serge Reggiani, Claude Dauphin
DEDEE D’ANVERS d’Yves AllĂ©gret  (1948) avec Bernard Blier, Simone Signoret, Marcello Pagliero, Marcel Dalio
JEAN MARAIS (nĂ© en 1913 et dĂ©cĂ©dĂ© en 1998), grande rĂ©vĂ©lation du cinĂ©ma de l’Occupation avec L’Éternel Retour (1943), fut pendant plusieurs annĂ©es le jeune premier idĂ©al du cinĂ©ma français. Son nom demeure Ă©troitement liĂ© Ă  celui de Jean Cocteau, et c’est au cinĂ©aste-poĂšte qu’il doit le meilleur de sa carriĂšre. Prince charmant et monstre Ă©mouvant dans La Belle et la BĂȘte (1945), “ver de terre amoureux d’une Ă©toile” dans Ruy Blas (1947), anarchiste Ă©pris de sa victime dans L’Aigle Ă  deux tĂȘtes (1947), enfant gĂątĂ© des Parents terribles (1948), poĂšte maudit d’OrphĂ©e (1949), cette sĂ©rie de rĂŽles incomparables lui valut une popularitĂ© comme il y en eut peu dans le cinĂ©ma français. Sa voix Ă©trange et sa blondeur irrĂ©sistible en firent l’enfant chĂ©ri de plusieurs gĂ©nĂ©rations de spectatrices. Tout cela achevait d’irriter une critique qui le bouda longtemps et fut longue Ă  lui reconnaĂźtre un talent qui pourtant Ă©tait rĂ©el. D’autres cinĂ©astes que Cocteau surent l’utiliser, de Christian-Jaque (Voyage sans espoir, 1943) Ă  Jean Renoir (Elena et les hommes, 1956) en passant par RenĂ© ClĂ©ment (Le ChĂąteau de verre, 1950) et Yves AllĂ©gret (Nez-de-cuir, 1951). Jean Marais se reconvertit ensuite avec bonheur dans le film de cape et d’épĂ©e, sous la direction d’AndrĂ© Hunnebelle : Le Bossu (1959), Le Capitan (1960), Le Miracle des loups (1961). Son dernier grand rĂŽle fut dans Peau d’ñne (1970) de Jacques Demy.
L’AIGLE A DEUX TETES de Jean Cocteau, adaptĂ© de sa piĂšce Ă©ponyme (1948) avec Edwige FeuillĂšre, Jean Marais, Silvia Monfort, Jean Debucourt, Jacques Varennes
LE SECRET DE MAYERLING de Jean Delannoy (1949) avec Jean Marais, Dominique Blanchar, Jean Debucourt, Silvia Monfort, Jane Marken
LE SECRET DE MAYERLING est un film français consacré au drame de Mayerling, réalisé par Jean Delannoy et sorti en 1949 avec Jean Marais, Dominique Blanchar, Jean Debucourt, Silvia Monfort, Jane Marken
MARTINE CAROLE, nĂ©e Maryse Mourer (1920-1967), fut pendant une dizaine d’annĂ©es la star d’une pĂ©riode un peu creuse du cinĂ©ma français. Blonde, Ă©clatante, un rien de vulgaritĂ© qu’excusait un cĂŽtĂ© bonne fille, elle parut dans de nombreux films, souvent mĂ©diocres, mais dont elle assurait le succĂšs. Un succĂšs qu’elle poursuivit pendant des annĂ©es, entre ses dĂ©buts (1943) et sa consĂ©cration en 1950, par tous les moyens : un faux suicide, des idylles tapageuses, un grand sens de la publicitĂ©. En 1950, ce fut enfin Caroline chĂ©rie, assez platement rĂ©alisĂ© par Richard Pottier, mais l’hĂ©roĂŻne du best-seller de Cecil Saint-Laurent, au prĂ©nom prĂ©destinĂ©, semblait avoir Ă©tĂ© inventĂ©e pour elle. Son charme blond, appuyĂ© par des dialogues impertinents d’Anouilh, fit merveille. Plus tard, mariĂ©e Ă  Christian-Jaque, elle interprĂ©ta pour lui une sĂ©rie de films, bĂątis Ă  peu prĂšs sur le mĂȘme principe : LucrĂšce Borgia (1952), Madame du Barry (1954), Nana (1955). Ce furent ses plus grands succĂšs commerciaux avec un niveau au-dessus, Les Belles de nuit (1952) de RenĂ© Clair. Il est permis de juger plus intĂ©ressante son interprĂ©tation dans un film mĂ©connu de Lattuada, La Pensionnaire (La Spiaggia, 1954). Enfin, elle restera toujours dans le souvenir des cinĂ©philes, grĂące Ă  un seul film, mais quel film ! Lola MontĂšs (1955), le chef-d’Ɠuvre sans Ă©gal de Max Ophuls, oĂč, brune pour une fois, elle confirmait un vrai talent qui soutenait une photogĂ©nie Ă©clatante. Ensuite, ce fut le dĂ©clin rapide, les Ă©preuves, les trahisons de la mode, bref une fin de carriĂšre dĂ©solante, dĂ©nouĂ©e par une mort tragique. On peut encore en extraire un dernier film : Austerlitz (1960) d’Abel Gance, oĂč elle incarnait JosĂ©phine de Beauharnais.
LE DESIR ET L’AMOUR  d’Henri Decoin (1951) avec Martine Carol, Antonio Vilar, Françoise Arnoul
CAROLINE CHERIE de Richard Pottier (1951), avec Martine Carol, adaptĂ© d’un roman de CĂ©cil Saint-Laurent avec Martine Carol, Jacques Dacqmine, Marie DĂ©a
LOLA MONTES  Max OphĂŒls (1955) avec Martine Carol, Peter Ustinov, Anton Walbrook
FRANÇOIS PÉRIER (nĂ© en 1919 et mort en 2002), grĂące Ă  un personnage charmant de jeune premier fantaisiste, connut une trĂšs grande popularitĂ© dans les annĂ©es 40. Entrevu dans HĂŽtel du Nord (1938) puis rĂ©vĂ©lĂ© au thĂ©Ăątre, c’est sous l’Occupation qu’il devint vedette, avec Lettres d’amour (1942), petit chef-d’Ɠuvre mĂ©connu d’Autant-Lara, Le Camion blanc (1942) de LĂ©o Joannon ou Bonsoir mesdames, bonsoir messieurs de Roland Tuai (1943). Il confirma les mĂȘmes qualitĂ©s d’esprit et d’intelligence dans Un Revenant (1946) de Christian-Jaque, Le Silence est d’or (1947) de RenĂ© Clair ou dans Souvenirs perdus, de nouveau avec Christian-Jaque (sketch de Jeanson, 1950). Il Ă©tendit, avec un Ă©gal succĂšs, son registre vers la gravitĂ© avec l’excellent film de Jean Faurez, La Vie en rose (1947) et avec OrphĂ©e (1949) de Cocteau, oĂč il fut un Ă©tonnant Heurtebise. La suite de sa carriĂšre fut plus dĂ©cevante sauf Les Nuits de Cabiria (Le notti di Cabiria, 1956) de Fellini, et il se consacra surtout au thĂ©Ăątre oĂč il continue de triompher.
ORPHEE est un film français réalisé par Jean Cocteau, sorti en 1950 avec Jean Marais, François Périer, Maria CasarÚs, Marie Déa
LE CAMION BLANC est un film français réalisé par Léo Joannon, sorti en 1943 avec Jules Berry, Blanchette Brunoy, François Périer
UN REVENANT – Christian-Jaque (1946) – Louis Jouvet, Jean Brochard, Gaby Morlay, Ludmila Tcherina, François PĂ©rier
SUZY DELAIR (nĂ©e le 31 dĂ©cembre 1916 Ă  Paris) commença Ă  la fois Comme figurante et Comme chanteuse de music-hall, dĂ©butant dans des Ă©tablissements populaires parfois modestes. C’est dans un de ces lieux qu’il affectionnait que Clouzot la dĂ©couvrit et prit sa carriĂšre en main, en mĂȘme temps qu’il allait partager sa vie une dizaine d’annĂ©es environ. Il la fit dĂ©buter Ă  la Continental en 1941, dans Le Dernier des six Ă©crit par lui mais rĂ©alisĂ© par Georges Lacombe, puis dans L’assassin habite au 21, qu’il rĂ©alisa lui-mĂȘme en 1942. Dans l’un et l’autre, elle incarnait Mila-Malou, la petite amie volcanique de l’inspecteur Wens, jouĂ© par Pierre Fresnay. D’emblĂ©e, elle imposa ce personnage “d’une incroyable vulgaritĂ©â€, qui prenait sous la direction de Clouzot un style assez “flamboyant” (Jacques Siclier). Toujours avec Clouzot, elle eut son plus grand rĂŽle, dans Quai des OrfĂšvres (1947), celui de la chanteuse Jenny Lamour trĂ©pidante sur scĂšne, et dans la vie adorant son “biquet” (B. Blier). Un rĂŽle oĂč elle avait mis beaucoup d’elle-mĂȘme, de ses souvenirs de dĂ©but et de sa vie avec Clouzot (on se souviendra de son numĂ©ro: “Avec son tralala” ). Elle fut aussi Lady Paname (1949) pour Henri Jeanson, dans sa seule mise en scĂšne, un personnage assez voisin du prĂ©cĂ©dent et la partenaire de Laurel et Hardy dans leur dernier film, Atoll K (1951). La mĂȘme annĂ©e elle faisait un duo irrĂ©sistible avec François PĂ©rier, dans le sketch de Jeanson rĂ©alisĂ© par Christian-Jaque pour Souvenirs perdus. Dans le registre dramatique, son plus grand rĂŽle fut celui de la fille cynique de Pattes blanches (1948), chef-d’Ɠuvre encore trop ignorĂ© de GrĂ©millon. Par la suite, il faut encore mentionner Gervaise (RenĂ© ClĂ©ment, 1955) et Rocco et ses frĂšres (Rocco e i suoi fratelli, Visconti, 1960). SimultanĂ©ment, Suzy Delair poursuivait une brillante carriĂšre au thĂ©Ăątre, lyrique particuliĂšrement. Mais on doit regretter que le cinĂ©ma français n’ait pas su employer davantage ce tempĂ©rament dramatique exceptionnel, fait d’une authentique verve populaire.
QUAI DES ORFÈVRES – Henri-Georges Clouzot (1947) – Louis Jouvet, Suzy Delair, Bernard Blier, Simone Renant
PATTES BLANCHES de Jean Grémillon (1949), avec Suzy Delair, Fernand Ledoux, Paul Bernard, Arlette Thomas et Michel Bouquet
LADY PANAMA est un film français réalisé par Henri Jeanson, sorti en 1950 avec Louis Jouvet, Suzy Delair, Jane Marken
MICHELINE PRESLE est nĂ©e Micheline Chassagne Ă  Paris, en 1922. Elle connut ses premiers succĂšs au dĂ©but de la guerre et de l’Occupation avec Paradis perdu (1939) de Gance et La ComĂ©die du bonheur (1940) de L’Herbier. Ce furent ensuite deux films du mĂȘme, Histoire de rire (1941) et La Nuit fantastique (1942), suivis de deux crĂ©ations importantes qui ne sortirent qu’aprĂšs la LibĂ©ration, FĂ©licie Nanteuil (1942) de Marc AllĂ©gret et Falbalas (1944) de Jacques Becker. Jeune fille ou jeune femme, parfois hĂ©sitant entre les deux, tous ses personnages sont marquĂ©s de sa forte personnalitĂ© et d’un talent aussi heureux dans le registre comique que dans le dramatique. Ces qualitĂ©s se confirmĂšrent dans le fameux Diable au corps (1946), d’Autant-Lara, ou dans L’Amour d’une femme (1953) de GrĂ©millon. Les AmĂ©ricains la remarquĂšrent et elle fut engagĂ©e Ă  Hollywood oĂč elle ne fit pas grand-chose, sauf “le plus mauvais film de Fritz Lang” (Pierre Rissient). Par contre, elle fut excellente dans un fameux film anglais de Losey, L’EnquĂȘte de l’inspecteur Morgan (Chance Meeting, 1959). Longtemps fiancĂ©e Ă  Louis Jourdan, elle fut aussi mariĂ©e avec Bill Marshall, ex-mari de MichĂšle Morgan.
BOULE DE SUIF de Christian-Jaque (1945) avec Micheline Presle, Louis Salou et Berthe Bovy
LE DIABLE AU CORPS – Claude Autant-Lara (1947) avec GĂ©rard Philipe, Micheline Presle, Denise Grey, Jean Debucourt
LA BELLE DE PARIS (Under My Skin) Jean Negulesco (1950) avec John Garfield et Micheline Presle
BERNARD BLIER (nĂ© en 1916 et dĂ©cĂ©dĂ© en 1989) a imposĂ© sa rondeur joviale dans d’innombrables films. ÉlĂšve de la classe de Louis Jouvet au Conservatoire, il dĂ©bute au thĂ©Ăątre et dĂ©croche quelques petits rĂŽles au cinĂ©ma Ă  la veille de la guerre (HĂŽtel du Nord, Le Jour se lĂšve). Il atteint le vedettariat pendant l’Occupation, dans plusieurs films oĂč il impose une drĂŽle de silhouette de jeune premier maigre (Ă  cause des restrictions) et au front dĂ©garni. On le dĂ©couvre ainsi dans L’Assassinat du PĂšre NoĂ«l (1941) et La Symphonie fantastique (1941) de Christian-Jaque, dans La Nuit fantastique (1941) de L’Herbier, dans Marie Martine (1942) d’Albert Valentin et dans Les Petites du quai aux Fleurs (1943) de Marc AllĂ©gret. AprĂšs la guerre, sa silhouette s’épaissira progressivement de film en film, ce qui ne l’empĂȘche pas de garder la vedette jusqu’aux abords de la quarantaine, dans des Ɠuvres aussi diverses que OrfĂšvres (Clouzot, 1947), L’Ecole buissonniĂšre (Le Chanois, 1948), Sans laisser d’adresse (Le Chanois, 1950) ou Le Dossier noir (Cayatte, 1955). L’ñge venu, Bernard Blier deviendra un remarquable acteur de composition, dans les registres les plus variĂ©s, passant du drame Ă  la comĂ©die avec le mĂȘme succĂšs, et ses rĂŽles ne se comptent plus. Il excelle dans la mĂ©chancetĂ© oĂč son apparente bonhomie lui permet de saisissantes crĂ©ations. Il a Ă©tĂ© plusieurs fois dirigĂ© par son fils, le rĂ©alisateur Bertrand Blier Buffet froid 1980.
HÔTEL DU NORD – Marcel CarnĂ© (1938) – Louis Jouvet, Annabella, Arletty, Jean-Pierre Aumont, Bernard Blier
LE SEPTIEME JURE de Georges Lautner (1962) d’aprùs le roman de Francis Didelot avec Bernard Blier, Daniùle Delorme
QUAI DES ORFÈVRES – Henri-Georges Clouzot (1947) – Louis Jouvet, Suzy Delair, Bernard Blier, Simone Renant
DANIÈLE DELORME (DaniĂšle Girard) a dĂ©butĂ© Ă  seize ans, dans de petits rĂŽles que lui confiait Marc AllĂ©gret dans ses films. Elle se fit remarquer dĂšs Les Petites du quai aux Fleurs, (1943), aux cĂŽtĂ©s d’un autre dĂ©butant GĂ©rard Philipe. AprĂšs quelques silhouettes encore Ă©pisodiques dans divers films, elle fit ses dĂ©buts de grande vedette grĂące Ă  Colette, qui la choisit pour incarner Gigi (1949) dans la version de Jacqueline Audry. EncadrĂ©e de deux fameux monstres sacrĂ©s, Gaby Morlay et Yvonne de Bray, elle Ă©tait parfaitement Ă  l’aise, et ce fut la gloire immĂ©diate. Son physique et sa voix de ravissante ingĂ©nue, un peu acide, firent merveille dans toute une sĂ©rie de films de valeur malheureusement inĂ©gale. A part Miquette et sa mĂšre (1949), seule tentative comique de Clouzot, les meilleurs furent encore ceux de la sĂ©rie de J. Audry-Colette : Minne, l’ingĂ©nue libertine (1950) et Mitsou (1956), On peut aussi y ajouter Sans laisser d’adresse (Le Chanois, 1950), La Jeune Folle (Y. AllĂ©gret, 1952) et Voici le temps des assassins (Duvivier, 1955). D’abord mariĂ©e Ă  Daniel GĂ©lin, elle Ă©pousa ensuite le rĂ©alisateur-producteur comĂ©dien Yves Robert, dont elle partage les activitĂ©s. Productrice avisĂ©e, on ne compte plus ses succĂšs. De temps Ă  autre on la retrouve dans un film, toujours Ă©tonnamment juvĂ©nile, notamment dans les Ɠuvres de son mari (Un ElĂ©phant ça trompe Ă©normĂ©ment, 1976).
MIQUETTE ET SA MERE d’Henri-Georges Clouzot (1950) – Bourvil et Daniùle Delorme
VOICI LE TEMPS DES ASSASSINS de Julien Duvivier (1956) avec Jean Gabin, DaniÚle Delorme, Gérard Blain, Lucienne Bogaert, Germaine Kerjean
GIGI de Jacqueline Audry (1949), adaptation du roman éponyme de Colette, Gigi avec DaniÚle Delorme, Gaby Morlay, Jean Tissier, Franck Villard
DANIEL GÉLIN (nĂ© en 1921 et dĂ©cĂ©dĂ© en 2002) a mis prĂšs de dix ans avant de devenir un des jeunes premiers les plus aimĂ©s du public des annĂ©es 50. Quasi-figurant Ă  la veille de la guerre, il obtient quelques bouts de rĂŽle, souvent minuscules, pendant l’Occupation. On l’entrevoit ainsi dans Premier Rendez-vous (1941) de Decoin ou dans LucrĂšce (1942) de LĂ©o Joannon. AprĂšs 1945, ses rĂŽles s’étoffent dans des films secondaires comme Martin Roumagnac (1946) de Lacombe ou Le Mannequin assassinĂ© (1947) de Pierre de HĂ©rain. En 1949, Jacques Becker en fait une vedette, en lui confiant le rĂŽle principal de Rendez-vous de juillet, son grand film sur la jeunesse d’aprĂšs-guerre. Son succĂšs personnel est trĂšs grand, et le pose en rival de GĂ©rard Philipe alors en pleine gloire. Leur confrontation dans La Ronde (1950) d’Ophuls, semble mĂȘme tourner Ă  son avantage. Plusieurs bons films vont achever de consacrer Daniel GĂ©lin qui, dans la vie, forme avec DaniĂšle Delorme le nouveau couple-vedette du cinĂ©ma français. Ce sont d’abord deux dĂ©licieuses comĂ©dies de Jacques Becker, son metteur en scĂšne fĂ©tiche : Édouard et Caroline (1950) et Rue de l’Estrapade (1952). Ce sont aussi le grand succĂšs de Delannoy, Dieu a besoin des hommes (1950), le troisiĂšme sketch (Le ModĂšle) du Plaisir d’Ophuls (1951) et NapolĂ©on de Guitry (1954), dans lequel il incarne Bonaparte jeune. Comme rĂ©alisateur, Daniel GĂ©lin a dirigĂ© Les Dents longues (1952), avec DaniĂšle Delorme et lui-mĂȘme en vedettes, film qui n’était pas sans qualitĂ©s.
RENDEZ-VOUS DE JUILLET Jacques Becker (1949) avec Daniel Gélin, Nicole Courcel, Brigitte Auber, Maurice Ronet
RETOUR DE MANIVELLE de Denys de La PatelliÚre (1957), adapté du roman éponyme de James Hadley Chase avec MichÚle Morgan, Daniel Gélin, Bernard Blier, Peter van Eyck
LA RONDE de Max OphĂŒls (1950), le scĂ©nario du film est tirĂ© de La Ronde, une piĂšce de thĂ©Ăątre de l’écrivain autrichien Arthur Schnitzler avec Jean-Louis Barrault, Danielle Darrieux, Daniel GĂ©lin, Fernand Gravey, Odette Joyeux, GĂ©rard Philipe, Simone Signoret, Simone Simon
DANY ROBIN (nĂ©e en 1927) commença par dĂ©crocher un premier prix du Conservatoire de danse et se produisit Ă  l’OpĂ©ra. Puis elle Ă©tudia la comĂ©die et dĂ©crocha Ă©galement un premier prix de Conservatoire. Marc AllĂ©gret la fit dĂ©buter dans un petit rĂŽle de Lunegarde (1944), puis on la remarqua dans Les Portes de la nuit (1946) de CarnĂ© et dans une scĂšne du Silence est d’or de Clair (1946). Le public apprĂ©cia rapidement son jeu aigu et son physique de blonde ingĂ©nue souriante. Elle forma longtemps un couple idĂ©al avec Georges Marchal, beau jeune premier Ă  la mode, et tourna de nombreux films, oĂč malheureusement les chefs-d’Ɠuvre sont rares. De son abondante filmographie, il faut retenir : Les Amoureux sont seuls au monde (Decoin, 1947), La Soif des hommes (S. de Poligny, 1949) en compagnie de Georges Marchal et de la pathĂ©tique AndrĂ©e ClĂ©ment, Deux Sous de violettes (1951), un film rĂ©alisĂ© par Jean Anouilh, trop oubliĂ© des historiens, La FĂȘte Ă  Henriette (Duvivier, 1952), Julietta (1953), jolie rĂ©ussite de Marc AllĂ©gret d’aprĂšs Louise de Vilmorin, Frou-Frou (Genina, 1954). Dans NapolĂ©on (1954) de Guitry, elle Ă©tait DĂ©sirĂ©e Clary, la fiancĂ©e abandonnĂ©e de Bonaparte. Plus tard elle fut la partenaire de Peter Sellers, dans un film anglais tirĂ© d’une piĂšce d’Anouilh, Les Femmes du gĂ©nĂ©ral (The Waltz of the Toreadors, 1962). Elle fut aussi une des rares Françaises Ă  avoir l’honneur d’ĂȘtre dirigĂ©e par le grand Hitchcock dans L’Etau (Topaz, 1969).
LA FETE A HENRIETTE de Julien Duvivier (1952) avec Dany Robin, Michel Auclair, Michel Roux, Henri Crémieux, Louis Seigner
LES AMOUREUX SONT SEULS AU MONCE d’ Henri Decoin (1948) avec Louis Jouvet, Dany Robin, RenĂ©e Devillers
JULIETTA de  Marc Allégret (1953) avec Jean Marais, Dany Robin, Jeanne Moreau, Denise Grey
A voir Ă©galement
VISAGES FAMILIERS DU CINÉMA FRANÇAIS (partie 1)
  Ce n'est pas le moindre des paradoxes de l'Occupation Ă  de nombreux jeunes acteurs de se rĂ©vĂ©ler au public. La plupart rapidement au vedettariat au cours des annĂ©es 50, mais si on excepte quelques chefs-d’Ɠuvre fulgurants, Ils seront souvent mal employĂ©s. Ce n'est pas le moindre des paradoxes de l'Occupation Ă  de nombreux jeunes acteurs de se rĂ©vĂ©ler au public.
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