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#travailler depuis chez soi
argentsurleweb · 2 years
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valentine1994 · 7 months
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Dispute avec mon copain hier, qui a finie par moi faisant mon sac et claquant la porte à 1h du matin. Deux jours avant qu'on soit sensés signer un contrat pour un appartement ensemble. Ça m'a pris 2 minutes, je pouvais pas faire autrement. J'avais dit "J'ai envie de rentrer chez moi", à quoi il avait répondu "Fais-le alors, mais saches que je t'arrêterai pas et que j'appèlerai pas." Alors j'ai bondis hors du lit - il faut protéger sa fierté... Le seul truc qui aurait pu m'arrêter c'est le fait que j'avais déjà pris ma dose de mélatonine. Bref, je me retrouve à sangloter sur la route, avec mon petit sac sur le dos. Je voyais des couples qui sortaient de leurs Ubers et rentraient chez eux main dans la main, tous beaux. Moi je faisais peur, je le sais parce que j'ai vu mon reflet dans le miroir de l'ascenseur. J'étais plus en colère contre moi-même que contre lui. C'est ça le plus douloureux dans l'histoire. Des disputes on en a eues, mais cette fois-ci le coupable est à l'intérieur de moi, c'est mon anxiété sociale et la façon dont elle me paralyse, me gâche la vie. C'est elle qui est responsable du petit drame d'hier.
Ça a commencé par une soirée Monopoly avec ses soeurs. Ça rend la dispute presque drôle. À chaque fois que je rencontre sa famille je suis paralysée par l'angoisse, et le fait de parler suédois avec eux arrange pas les choses. Les mots sortent pas, je suis silencieuse et m'en veux d'être silencieuse. Je me force à parler et tout ce que je dis est maladroit, les larmes me montent aux yeux, je veux rentrer chez moi, respirer à nouveau. Bref, hier ça avait malgré tout bien commencé, même si j'étais fatiguée après une journée de boulot. Ça a mal tourné quand elles ont mis de la techno, monté le son et se sont mises à danser autour du Monopoly. Là mon corps tout entier s'est paralysé et j'ai fixé le plateau de jeu pendant ce qui m'a semblé être une éternité. Dans la voiture sur la route du retour mon copain m'a à peine adressé la parole et la paranoia a commencé à faire son petit bonhomme de chemin dans ma tête. Je pouvais rien dire parce que sa soeur était dans la voiture avec nous. Mais je savais qu'il trouvait que j'avais été désagréable avec ses soeurs. C'est super important pour lui que ça se passe bien avec ses amis et sa famille, que je sois intégrée.
"L'intégration", le concept autour duquel ma vie tourne depuis que je suis arrivée en Suède. J'ai essayé de m'intégrer dans ma coloc, au boulot, à l'université, avec sa famille et ses amis. J'essaie de parfaire mon suédois à côté des études et du boulot, je m'adapte, je regarde personne au supermarché et je dis pas "bonne journée au revoir" à la caisse du supermarché. Je dis juste "merci" comme tout le monde et je me casse. Je coupe plus la parole, j'attends mon tour pour parler et quand je le fais je regarde tout le monde dans le groupe. J'ai des opinions modérées. Je me place à un mètre de distance des autres quand je fais la queue et je marche jamais sur les pistes cyclables. J'ai perdu mes couleurs, et pour régler ça je suis une thérapie cognitivo-comportementale dans un CMP suédois. Je paie 200€ par mois pour faire du yoga avec des jeunes mamans qui travaillent dans le domaine de la culture et adorent la France, c'est à dire Aix-en-Provence et Paris. Mais hier j'ai fais l'erreur d'être silencieuse à la table du Monopoly, et maintenant mon copain est inquiet, il se demande si je réussirai un jour à m'intégrer.
Hier il m'a demandé de prendre mes responsabilités. Je sais pas si c'est le fait d'avoir fait l'armée, d'être capricorne ou tout simplement suédois qui le fait dire ça. Peut-être un mélange des trois. Selon lui, il faut avoir besoin de personne dans la vie. Il vis pourtant à 10 minutes de chez ses parents et a un papa qui est allé le chercher chez le médecin la semaine dernière, avant de lui faire des courses. Tous ses amis sont des amis d'enfance sur qui il pourra compter toute sa vie. Ce que je veux dire c'est qu'il a un filet de sécurité immense en dessous de lui. Et maintenant je vais comparer sa situation avec la mienne, je sais que je devrais pas comparer mais je vais le faire. Je suis partie à l'étranger toute seule et ai réussi à m'en sortir toute seule et la semaine dernière je devais noter le numéro de téléphone d'une personne de confiance quelque part, et j'avais que lui. Hier quand je faisais ma petite crise d'angoisse silencieuse devant le Monopoly j'attendais juste une main sur mon épaule, parce que je sais qu'il a vu. Mais j'ai eu que du silence en retour, et dans le lit il était presque collé contre le mur pour être trèèèès loin de moi. Il est presque midi et je sais qu'il appèlera pas aujourd'hui, et demain on doit signer le contrat. Ou plutôt, il doit signer le contrat parce qu'ici c'est pas mon pays.
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fieriframes · 1 year
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[The sea shall be like magic between us.]
IX - Nuit sans fin
La dernière conversation avec Christina, où je lui avais dit que j'avais utilisé les toilettes du Café d'Auteur, un café fermé depuis cinq ans, avait été un avertissement. Sans parler des huit heures que j'avais complètement bloquées, pendant lesquelles je lui avais apparemment demandé de rechercher d'éventuels liens entre Leonora Carrington et Italo Calvino. Des cartes de tarot, des chansons codées, des cartes du monde étranges trouvées sur des sites web encore plus étranges ? Euphémie ? Je perdais la tête.
Les mois passèrent et la vie reprit son cours normal. Trop de travail, trop de télévision, trop de consommation de nouvelles (qui devenaient de plus en plus déprimantes chaque jour). Le monde fascinant de Leonora et ce jeu (ou quoi que ce soit) était une tentation constante. Une évasion de la monotonie. Mais ça avait aussi un air de danger et j'ai donc réussi à résister à l'envie.
En février, j'ai pris l'Eurostar pour voir un ami à Londres. Et chaque fois que je suis à Londres, on va à Tate Modern, cet incroyable musée de la couverture de l'album Pink Floyd. L'expo cette fois ? "Le surréalisme au-delà des frontières", mettant en évidence l’ œuvre de Carrington. Bien sûr. Mon ami avait déjà acheté des billets et j'étais sûr que le jeu ne me suivrait pas à Londres. Donc, hop, on est parti.
L'expo était incroyable et consistait en des peintures d'artistes avant-garde un peu moins connus, comme Erna Rosenstein, Dédé Sunbeam, Ikeda Tatsuo, Hector Hyppolite, Eugenio Granell, Giorgio de Chirico et Remedios Varo. C'était comme passer d'un rêve étrange à un autre.
En particulier, les peintures de Leonora étaient fascinantes. L'expo présentait plusieurs de ses tableaux, dont sa toute première, intitulée Autoportrait (L'auberge du cheval de l'aube).
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Cette peinture est normalement dans le Metropolitan Museum of Art de New York et c'était cool de pouvoir la voir. C'est une scène (en fait, deux scènes si tu comptes ce qui se passe dehors) à la fois très simple et vachement dramatique, à la fois stéréotypé féminin et masculin. Leonora et la Hyène regardent directement le spectateur, reflétant le comportement de l'autre. En fait, Leonora était souvent liée aux Hyènes, disant "je suis comme une hyène, je rentre dans les poubelles, j'ai une curiosité insatiable". La Hyène réunit ici le mâle et la femelle en un tout, métaphorique du monde de la nuit et du rêve. Pour moi, ce tableau est une exploration de soi, le côté sauvage, le côté curieux, le côté qui cherche la liberté.
J'étais là depuis longtemps à regarder le tableau quand une jeune femme est apparue à côté de moi. Au début, on a regardé le tableau en silence, mais après un certain temps, elle m'a posé une question. "Qu'est-ce que vous pensez que c'est, cette tache à côté de la Hyène ?" Franchement, je l'avais à peine remarqué, mais j'ai répondu, "C'est une bonne question, j'ai supposé que c'était juste une erreur qu'elle essayait de cacher ?" "Une hypothèse sûre", a-t- elle répondu. "Bien que… Carrington était apparemment depuis sa plus tendre enfance très fasciné par les aes sídhe, un peuple féerique surnaturel lié à la mythologie celtique des Gaëls à partir des histoires que sa mère, sa grand-mère et sa nounou lui avaient racontées. Peut-être que ce sont eux qui font une apparition."
C'était la première fois que j'entendais ça et j'étais vraiment intéressé à en savoir plus. Elle s'est présentée comme Ester et on a longuement parlé de Carrington, les Tuatha Dé Danann (la mythologie celtique irlandaise) et du surréalisme. Elle possédait une librairie pas trop loin de chez moi et avait clairement plongé dans sa propre marchandise. Quand mon ami réapparu (il avait disparu dans les œuvres d'André Breton), elle m'a donné la carte de visite de sa librairie et m'a dit qu'elle avait un livre qui pourrait m'intéresser. Si je voulais, je pouvais venir à tout moment pendant ma visite à Londres. Je l'ai remercié pour la conversation et lui ai dit au revoir.
J'ai passé un bon moment à Londres, avec beaucoup de cocktails, pâtisseries scandinaves et cuisine indienne. Le dernier jour, j'ai retrouvé la carte de visite pour The Library of Babel que Ester m'a donnée. C'était à proximité. La commodité et ma curiosité m'ont rendu impossible de résister.
Après avoir parcouru les petites rues pendant trente minutes, j'ai finalement trouvé la librairie. Avec un nom si spectaculaire, je ne m'attendais pas à un endroit aussi discret; un petit panneau étant la seule indication de ce qui nous attendait à l'intérieur. Je suis entré et j'ai vu immédiatement livre après livre. Le magasin se composait d'un bureau en bois et d'un nombre apparemment infini de livres empilés au hasard derrière. Je ne pouvais pas comprendre comment quelqu'un pouvait trouver quelque chose là.
Je n'avais même pas remarqué la personne qui était assise au bureau avant qu’il me demande si j'avais besoin d'aide. Je lui ai dit que j'avais reçu une invitation de Ester. Sans même demander mon nom, il dit "Ah oui, Ester a dit qu'elle est désolée de ne pas pouvoir être ici aujourd'hui, mais elle vous a laissé ce livre." Je l'ai remercié et j'ai attrapé mon portefeuille, mais il a immédiatement dit "non, non, pas de soucis".
Une fois à l'extérieur de la librairie, j'ai vu la note attachée au livre, "J'espère que ce livre vous trouvera bien et éclairera le chemin. Que les aes sídhe soient à vos côtés, toujours."
Le livre était intitulé Nuit sans fin et était une sorte de recueil de poésie. Je l'ai feuilleté lentement jusqu'à ce que j'arrive aux deux pages du milieu. Un frisson parcourut ma colonne vertébrale. Là, au milieu du livre, il y avait la même carte que j'ai trouvée sur le site web crypté.
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selidren · 1 month
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Automne 1923 - Champs-les-Sims
5/7
Quand à Noé, elle ne fréquente plus le jeune Kleber dont je vous avais parlé. Je ne sais pas si elle s'est entichée d'un autre jeune homme depuis, mais je ne le pense pas. Elle passe ses journées à travailler, et elle ne quitte jamais le domaine, ou presque. Savez vous qu'elle a convaincue ses soeurs de venir aider à la vendange comme les faisaient autrefois les femmes de la famille. J'y ai moi-même pris part et c'était très stimulant. La chaleur était atroce, mais je pense que cela a fait du bien à tout le monde et renforcé les liens entre les filles. Je suis curieuse de voir quel jeune homme captera son regard, un futur époux peut-être. Cela vous semblera peut-être un peu vain de ma part, mais j'aimerai que ma fille épouse quelqu'un de son propre choix et pas quelqu'un choisi par Madame Eugénie, comme l'aïeule y aspire.
Transcription :
Arsinoé « Tu es venu ! »
Jean « Je n’ai qu’une seule parole Mademoiselle Noé. »
Arsinoé « En fait, je n’étais pas sûr que tu trouverais mon billet… »
Jean « J’ai attendu que Monsieur Barbois regarde ailleurs. Tu sais, je ne suis pas le seul ouvrier qu’il doit surveiller pendant les vendanges. Mais tu as tout de même de la chance que personne n’ai trouvé ton mot avant moi. Sois plus prudente la prochaine fois. Dissimule-le dans ma hotte par exemple. »
Arsinoé « J’avoue que je n’y avais pas pensé… Enfin, le plus important c’est que tu sois là ! »
Jean « Oui, nous allons enfin avoir un peu de temps pour parler. »
Arsinoé « Et plus encore j’espère ! Enfin… hum, je voulais dire en apprendre un peu plus l’un sur l’autre, ce genre de choses. »
Jean « Ouf, tu m’as fichue une de ces frousses. Je ne veux pas… bref… Je fois rester raisonnable devant la fille du patron. »
Arsinoé « En fait, c’est moi la patronne.»
Jean « Pardon ? »
Arsinoé « Oui, enfin, quand j’aurai vingt-et-un an j’en deviendrai la gérante officielle. »
Jean « Mince… Tu ne plaisantes pas ! C’est toi la fille Le Bris ? »
Arsinoé « Tu imaginais que j’étais qui au juste ? Je ne lui ressemble absolument pas à Adelphe pourtant. »
Jean « Le patron… ton oncle a plusieurs filles non ? Je pensais que tu en étais une et que Noé était un diminutif pour Noëlle, et pas Arsinoé. Bah mince alors, je sors le soir avec la fille à marier la plus riche de la région ! »
Arsinoé « N’exagérons rien… Je ne suis pas à marier, et nous ne sommes pas si riches que cela. »
Jean « Si, j’en suis positivement sur. A Seraincourt, tout le monde sait qui sont les Le Bris de la Butte au Chêne. Arsinoé… pardon… Mademoiselle Le Bris… tu… pardon vous êtes sure que vous voulez que nous continuions à nous voir ? »
Arsinoé « Seigneur… Pour commencer, à part mon père, personne ne m’appelle Arsinoé. C’est juste Noé. Ensuite, ne me vouvoie pas en me donnant du Mademoiselle… sauf si c’est pour me taquiner. »
Jean « Bon sang… Si il apprend que j’ai tutoyé et parlé de façon familière à une fille de bonne famille, mon père va me tuer, c’est sur ! »
Arsinoé « Alors oublie tout ça! J’ai envie de passer une bonne soirée avec toi. Après tout, on s’en fiche de qui je suis non ? Je suis une fille banale, tu es un garçon banal. Et nous avons décidé de se voir en cachette, tels les deux amoureux que nous sommes, derrière chez moi avant que quelqu’un ne remarque mon absence. »
Jean « Dire que ce palais est là où tu vis... »
Arsinoé « Allez Jean, on oublie ça aussi ! »
Jean « Bon d’accord… Noé. »
Arsinoé « Mon pauvre, tu as l’air tout chamboulé. Viens donc dans mes bras... »
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Sans Valentin.
Cette année je ne fêterai pas la St Valentin, comme c'est le cas depuis plusieurs années déjà. Je ne serai même pas chez moi, comme ça l'homme avec qui je vis ne se sentira pas "obligé" d'aller m'acheter des fleurs. On va passer le couplet de la fête commercial et le refrain de "l'amour c'est tous les jours qu'on le prouve et pas à une date précise", généralement ce sont les radins qui s'empressent de balancer ce genre de connerie ! J'aime la St Valentin ! J'aime qu'on fête les amoureux. Pas besoin d'offrir quelque chose de cher, les plus beaux cadeaux sont ceux que l'on fait soi-même, que ce soit une carte, une lettre d'amour ou un repas maison. L'important c'est que ce soit réellement fait avec et par amour. Et dans mon couple, il n'y a plus d'amour, en tout cas plus dans le sens amoureux du terme. Il y a du respect, il y a de la tendresse bien caché, jamais démontré physiquement mais plutôt dans des minuscules attentions du quotidien. Il y a la responsabilité de deux parents envers leur fils, un travail d'équipe, une amitié en quelque sorte. Mais plus aucun mot d'amour, plus jamais de geste tendre, aucun câlin, pas un seul baiser et le sexe a disparu de notre couple depuis 6 ans ! Nous faisons chambre à part depuis toujours. Il n'est venue s'installer chez moi qu'en 2020 au début du confinement, j'avais une chambre de libre. Et si vous faite un petit calcul rapide, 6 ans sans sexe, ça remonte à avant 2020 ! Tout ça c'est pour vous brosser un tableau qui vous permettra de mieux comprendre ma situation. Donc la St Valentin, hors de question qu'il me la fête autrement que par un "Bonne st Valentin" au téléphone, vu que je ne serai pas chez moi ! Pourtant, chaque année j'espère que ce jour-là, j'aurai quelqu'un qui me la souhaitera de tout son cœur, avec autant d'amour que j'en aurai pour lui, même s'il est loin. Mais je crois que mon côté romantique me faire oublier la triste réalité des relations.
Allez va, ce n'est pas si grave ! Deux jours avant le 14 février, c'est mon anniversaire ! Là au moins, je sais qu'il y aura quelque chose à fêter .
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lounesdarbois · 6 months
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Renoir est l'un des derniers peintres à avoir restitué avec exactitude les caractères physiques particuliers du peuple français. Ses peintures sont imprégnées certes de tout ce que l'on sait déjà: la fraîcheur d'un bal ici, la gravité des attitudes là, le bonheur ménager encore ailleurs, mais elles vibrent surtout d'un trésor que nous oublions de regarder à force de le voir c'est la beauté physique au milieu de laquelle nous vivons. Le peuple français est un peuple d'une très grande beauté physique. Renoir a pris soin de rendre le plus fidèle hommage possible à la spécificité de ces yeux profonds, de ces figures symétriques, de ces teints très purs, de cet ordonnancement d'une race déployée sur son pays comme des couleurs sur un nuancier. Un équilibre tel, une variété telle que toute irruption étrangère n'y apporterait rien qui ne s'y trouve déjà, n'y enlèverait rien qui ne soit perdu pour toujours. D'autres peintres du 19ème siècle ont entrepris ce travail inconscient qui consiste à répertorier le peuple et son territoire, ce sont les Monet, les Bouguereau, les gens de l'école de Barbizon et du soi-disant style "pompier" dont les critiques d'art ont dit tant de mal. Renoir est au plan de l'exactitude figurative une sorte de point d'orgue à ce type d'entreprise, et au plan chronologique un point final.
Plus le temps ira plus ces peintres deviendront malgré eux subversifs, leurs oeuvres prenant la forme de vivantes accusations portées contre l'ivresse contemporaine de se rouler dans la boue et la merde, contre ce goût inverti de descendre vers le singe, de dégrader ce que l'on porte en soi, penchant dont Baudelaire avait démasqué les rapports souterrains avec le satanisme. Le legs de ces artistes deviendra alors l'arche d'alliance du dépôt divin que porte en soi le peuple français et plus largement toute la race blanche. «Le Blanc, c'est la sérénité, la pureté, le divin» (Morand), vérité que connaissent toutes les aires géographiques et toutes les religions du monde. Combien de barbares se sont voilés la face en pleurant lorsqu'ils ont vu chez eux débarquer les Aryens, croyant reconnaître les dieux dont parlaient leurs propres traditions? Sagesse de leur crédulité car l'Histoire est l'histoire d'une chute, l'histoire de la Chute. Combien d'adeptes de combien de religions vont à leurs pèlerinages respectifs drapés de vêtements blancs, depuis les Pythagoriciens de l'Antiquité? Le Blanc c'est le divin et Pierre-Auguste Renoir porte jusque dans son nom de famille l'hommage que l'ombre doit rendre à la lumière, clin d'oeil que Dieu nous adresse par ce peintre merveilleux.
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Lounès Darbois: Paris ce n’est pas une ville pour “investir”, où n’importe quel putois mondial aurait droit à son “pied-à-terre”. Paris c’est la concentration du génie pratique français de la construction et de l’art ornemental passés par de crucifiants essais et erreurs étalés sur des siècles, trouvant début 17ème son type classique fixé dans la pierre calcaire et le toit d’ardoise, pour enfin en obtenir fin 19ème-début 20ème siècle, une merveilleuse résurrection néo-classique. Paris c’est pour les Français seuls, c’est “pour nous, à nous, chez nous”. Les squatteurs étrangers qui y résident n’ont pas été une seule fois capable de créer un seul bâtiment qui ait le quart de la beauté du plus laid bâtiment érigé durant l’âge d’or 1880-1914. Ce ne sont pas des parisiens ce sont des squatteurs de cavités laissées vacantes par les morts à la guerre et il y a un terme pour les gens qui cherchent ce mode d’habitation: des troglodytes. Et pas plus que de génie pratique, quantifiable, mesurable, concret, ils n’ont de sens esthétique du mode de vie. En vêtement, en gastronomie, en choix de locomotion ils sont lourdingues et nuls. Ils foncent aux grossiers commerces crasseux, aux viandes mal saignées étalées sans bardage sous les présentoirs sans feuillage, à côté de cela comparons ce qu’est une boucherie française traditionnelle, une boulangerie, une cordonnerie bien tenue, avec travail en tablier. Et l’ambiance de frénésie gaie des samedi après-midi de Paris jusque vers 2010, avec ses familles françaises nombreuses, ses jeunes femmes habillées, coiffées, ses darons sans ventre en manteau longs et chaussures cirées qui passaient en coup de vent acheter la tarte aux poires du déjeuner, toute cette petite beauté gratuite de la rue, la vraie France organique, parquet et lambris, ascenseur à grillage et escalier à tapis serti de tiges de maintien, tout le savoir-faire d’hommes inconnus d’avant, qui avaient des vrais beaux noms de provinces francophones, pas ces noms trafiqués de tricheurs importés, de gougnafiers qui n’ont jamais rien embelli et qui se prétendent des droits sur nous. C’est le ressentiment? Mais le ressentiment contre une telle exploitation, un tel mensonge, une telle colonisation forcenée alors que nous n’avions rien fait, cela ne s’appelle pas ressentiment cela s’appelle du sang qui crie justice, un véhément redressement qui renverse la pensée contre soi-même, cela s’appelle la Grâce, et merde et cent fois merde aux catégories nietzschéennes et à leur engrenage mental incapacitant. La vie organique d’abord bordel! Et l’évidence, l’intuition, l’instinct d’abord. Nous disons ce que nous disons pas pour l’avoir “pensé” (penser la société...) mais pour l’avoir expérimenté, payé sur le terrain depuis 20 ans, depuis 50 ans même pour certains, et il faudrait s’inhiber l’évidence par respect d’un philologue allemand d’université qui n’a jamais vu venir l’invasion barbare contrairement aux grands Français Art Déco, les Céline, les Morand dès 1925 avec L’Europe galante, dès 1928 avec Magie Noire? Et Lapouge même avant. La vraie impulsion révolutionnaire c’est ça, et tout ce que ça induit.
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sh0esuke · 1 year
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" Don't Leave Me "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Jason Todd
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ :Jason se prépare pour une nouvelle mission, aux côtés de la BatFamily, pour cela, il fait activement des recherches sur leur nouvel ennemi. Scotché à son ordinateur, il trouve lieu, heure, noms, date, visages, sommes et la raison de l'entrevue entre les vilains, le rendant bien occupé. Cependant, cela fait bien des heures qu'il est collé à son pc, il ne donne pas l'impression de vouloir faire une pause. Sa fiancée n'est pas du même avis, elle refuse de le voir passer encore une de ses nuits à bosser. Elle a besoin de lui.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : fornication (+18), réconfort.
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad or AO3, my accounts are in my bio, these are the ONLY ONES i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad ou AO3, j'ai des liens dans ma bio, ce sont mes SEULS comptes
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟔,𝟒𝟔𝟔.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
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« Jason, trésor.. »
Mes mains partaient de ses épaules, elles descendaient sur son torse, dangereusement jusqu'à son bas ventre. Jason décrocha ses yeux de l'ordinateur devant lui, il me zieuta curieusement.
« J'ai bientôt fini, ma belle. C'est promis. »
Poussant mes lèvres en un cul de poule j'apportai une de mes mains à mon popotin afin de réajuster la position de mon boxer. Il me rentrait dedans. Je reportai ensuite ma main à sa place initiale. Jason me regarda faire. Il le savait aussi bien que moi : tant que j'étais vautrée sur lui, il serait incapable de finir son travail.
L'écran devant Jason montrait un tas d'articles. Ça n'aurait pas dû attirer mon attention, mais ma curiosité me força à lire les grandes lignes : des morts, des disparitions, des cargaisons portées disparues et des gros noms en guise de suspects. C'était encore une fois une de ces missions où de grosses et profondes recherches étaient requises, je n'y connaissais pas grand chose à tout ça, c'était un espèce de charabia qui me fichait plus la frousse qu'autre chose mais, outre ses cauchemars, c'était ce genre de missions qui le gardaient debout, tard le soir. Parfois, ça me donnait envie d'en savoir plus.
« Tu vas encore t'absenter ? » demandai-je, mon regard rivé sur les articles.
« Dick a besoin de moi. »
Je le sentis se saisir d'une de mes mains, Jason la remonta à son visage, ça avait attiré mon attention. Curieusement, je l'observai embrasser la paume de ma main, les yeux dirigé sur son écran. Il serra fort mes doigts les uns contre les autres.
« Je te promets qu'après ça je⸺ »
« Pas besoin. »
Je déposai mon menton sur sa tête.
« Je comprends l'importance de ton rôle, chéri. Je t'en veux pas, pas le moins du monde. »
Ses cheveux corbeau chatouillaient mon menton, mes lèvres aussi. Ils étaient chauds et un peu gras, Jason n'avait pas dû les laver depuis un bon bout de temps. Tout chez lui était chaud, en partant de ses mains, passant par son torse, sa chevelure et même ses lèvres, sa salive. D'aussi loin que je me souvienne, il avait toujours été ainsi. Ça me plaisait. Ça m'attirait.
« Qu'est-ce que tu fais ? »
Ma main toujours dans la sienne, Jason me dévisageait.
« Tu sens bon. » avouai-je.
Jason n'avait pas d'odeur particulière. C'était juste sa chaleur et son odeur corporelle, ça me donnait envie de ne plus le lâcher, encore plus lorsqu'il s'agissait d'enfoncer mon visage entre ses pectoraux ou ses aisselles. Il n'avait jamais vraiment compris pourquoi j'aimais ça chez lui, d'où la raison pour laquelle, après que je me sois exprimée, Jason avait grimacé.
Il embrassa mon poignet, remontant jusqu'à mon avant-bras.
« Ma parole, ça tourne pas rond chez toi. »
Ses baisers me rendirent toute frêle, ses lèvres humides et chaudes étaient splendides, elles m'avaient toujours fait effet, peu importe où Jason les déposait.
« Dit-il. »
Il esquissa un rictus.
« Ouais. Dit-elle. »
Je roulai des yeux.
« T'es bête, Jason. »
Il releva son visage après avoir arrêté de m'embrasser, gentiment, il fit pivoter sa chaise pour pourvoir enfin me faire face. Ses deux mains virent attraper mes hanches, sa poigne était vraiment ferme, j'étais même sûre qu'essayer de m'échapper était vain ⸺mais je ne me risquais pas à tester cette théorie, surtout parce que je n'en avais pas envie⸺. Les doigts de Jason se faufilèrent dans mon boxer, un frisson me parcourut l'échine tandis que ses doigts s'enfonçaient dans le gras de mon corps. Jason ne me quitta pas du regard.
Il ouvrit ensuite ses jambes, et me poussa entre celles-ci. Je déglutis, la respiration toute erratique, tout en plaçant mes mains sur ses grandes épaules. Mon regard se faisait tremblant. Je ne savais plus où regarder.
Ses lèvres ? Ou ses yeux ? Pourquoi pas son torse, au final, voire même ses bras ?
J'avais tant à voir en si peu de temps...
« Jason. »
Ma voix était fébrile. J'avais la bouche pâteuse, le cœur en miettes. Il était...
Il était si magnifique. Je ne me lassais pas de le contempler. Ses yeux sombres et porteur d'un lourd passé, sa chevelure ébouriffée et sale, pourtant si douce, agréable au toucher. De même pour son corps, sa peau marquée par le temps et son combat interminable contre le crime, ses mains rugueuses, couvertes de cicatrices, mais d'une délicatesse hors normes, lorsqu'il s'agissait de me toucher, de me caresser, ou de me faire l'amour, ses bras musclés, ses jambes fermes et élancées... Il me donnait des papillons dans le ventre, il me rendait toute folle, j'avais sans arrêt l'impression de retomber amoureuse à ses côtés. C'était un sentiment qui ne se fanait pas.
Mon amour pour lui semblait immortel.
« Viens là, ma belle. »
Il tapota sa cuisse.
« Approche. »
Jason m'orienta vers lui, je m'assis alors, de profil, et recroquevillai mes jambes contre ma poitrine. Il passait son bras dans mon dos, me maintenant ainsi en place, son autre main, elle, se posa sur ma joue. Il se saisit ensuite de mon menton. Son index et pouce me forcèrent à le regarder droit dans les yeux.
« Je vais te consacrer plus de mon temps, je te le promets. »
Secouant la tête, je posai ma main sur son torse.
« Je te l'ai déjà dit, mon amour, ça n'est pas un problème. »
« Pour moi ça l'est. » me coupa-t-il, me faisant arquer un sourcil. « J'en ai marre qu'on se croise la nuit et qu'on s'évite en journée, j'ai besoin de plus. »
Son aveux me fit sourire.
J'avais menti, évidement. C'était une évidence qu'il me manquait, que je détestais le voir aussi peu, son métier d'héros était nocif pour son entourage, surtout pour notre relation, car je n'étais pas comme lui ou les membres de sa famille. Je ne combattais pas le crime. Je vivais ma vie de citoyenne, loin des problèmes, loin des vilains, forcément, ça m'empêchait de voir Jason. Jason travaillait dur, c'était quelqu'un d'assidu, il n'avait pas l'habitude de faire les choses à moitié, forcément, lorsqu'il se lançait dans une mission, il y était totalement immergé.
M'oubliant ainsi au passage.
« Je vais les prévenir, d'accord ? »
Jason touchait ma lèvre inférieure, glissait son pouce dessus, frôlant ma rangée de dents du bas. Son regard ne quittait pas ma bouche. Il donnait l'air de lui parler à elle.
« Après cette mission, je vais prendre un peu de temps pour nous. » il s'expliqua. « On fera ce que tu veux. Où tu veux. »
J'embrassai longtemps sa joue.
« T'es un amour. »
La main de Jason dans mon dos commençait à faire de petit geste circulaire sur mon bras. Il me touchait autant qu'il le pouvait, nous pensions pareil : notre proximité n'était pas assez. J'avais besoin de le toucher plus que de le sentir. De même pour lui.
« Je te mérite pas. »
Mes sourcils se fronçaient.
« N'importe quoi. » râlai-je. « T'as toujours des trucs idiots à dire, Jason, tu me fatigues. »
Il était embarrassé.
« Désolé, c'est sorti tout seul. »
Je me sentais bien là. Calée dans ses bras, j'étais enlacée par ses mains et sa chaleur, c'était comme me rouler dans une immense pâte à pain. L'étreinte de Jason était réconfortante. Il me donnait constamment le sentiment d'être en sécurité, que rien ne serait capable de m'atteindre tant que je restais ici, proche de lui. J'en fermai mes yeux.
« Mhh, j'espère. »
« Mais je le pense quand même, un peu. »
Jason remonta sa main sur mon visage. Avec minutie, il pressait ses pouces sur mes pommettes, je sentais son visage se rapprocher du mien, ça me forçait à battre des cils et à le voir faire. C'était pire que ce que je pensais. Mes yeux rouverts, le bout de nos nez se touchèrent. Sa respiration se fraya un chemin entre mes lèvres, brûlante et lourde.
« T'es tellement jolie. » marmonna-t-il faiblement. « Si intelligente et drôle, si pleine de vie... J'ai l'impression d'être une putain de blague à côté de toi. »
Je secouai la tête.
« Je t'aime, Jason, c'est tout ce qui importe. »
« Et je t'aime aussi. »
Ses yeux se perdirent sur mon visage quelques secondes, il me contempla avec attention, visant bien à mémoriser les moindres traits et expressions. Mes lèvres s'étiraient en un petit sourire. Notre contact visuel persistait, je collai rapidement mon front au sien.
« Parfois aussi je pense que tu es trop bien pour moi. » me confessai-je.
La grimace d'épouvante que tirait Jason me forçait à développer.
« Tu es un héros, Jason, tu mérites une fille aussi forte et courageuse que toi. »
J'embrassa la commissure de ses lèvres.
« Je suis qu'une femme, je travaille, je dors, je mange, mais je ne sauve pas le monde. Sauf si servir des assiettes fait grand chose pour aider combattre des vilains, mais permets-moi d'en douter. » plaisantai-je. « Tu es... Tu es extraordinaire, Jason. Je fais tache à côté de toi. »
Brusquement, il me saisit.
« Ah⸺ ! »
Jason m'avait attrapée par les hanches, il m'avait relevée et durement forcée à m'asseoir face à lui. Mon cœur avait fait un véritable looping dans mon estomac. Toute fébrile, j'écrasai mes mains sur ses pectoraux.
« Jason ? »
Il attrapa ma nuque.
« C'est vrai ? »
Je fronçai mes sourcils.
« Quoi ? De quoi ? »
« Ce que tu as dit. »
« Sur le fait de ne pas te mériter ? Bien sûr, Jason. Je ne l'ai pas inventé. » chuchotai-je.
« Mais je m'en fiche. »
Il avait murmuré ces mots en rapprochant mon visage du sien.
« Tu peux même commencer à piller des banques, je continuerai de t'aimer. »
Nos lèvres se frôlaient, elles se touchaient à peine. J'en avais des fourmillements dans tout le corps.
« Je t'aime pas avec l'espoir de te façonner à mon image, c'est complètement con. »
« Je sais. J'en suis consciente. »
« C'est ridicule à avouer, mais je t'aime pour qui tu es. »
Jason me vola un baiser.
« J'ai toujours été amoureux de toi. Depuis qu'on est gamins je rêve qu'on sorte ensemble. C'est pas ton travail qui va y changer quoi que ce soit. »
C'était un peu plus complexe que ça, mais je préférais l'écouter parler et boire ses paroles. Il avait toujours eu le dont de m'apaiser, Jason avait toujours les mots justes, surtout lorsqu'il s'agissait de me parler à moi, c'était comme si il lisait dans mes pensées, comme si il testait une multitude de possibilités dans son esprit, et qu'il choisissait la meilleures phrases parmi un milliard d'autre. Ça marchait à chaque fois.
Il abandonnait mes joues pour baisser ses mains sur mon corps. Jason frôla mes bras, toucha mon dos, mes côtes, pour enfin presser ses paumes sur le bas de mon dos, il me força à me pencher contre lui, ma poitrine s'écrasa sur son torse, débordant grossièrement de ma brassière. Nos bassins se rencontraient. Mon entrejambe chaude touchait la sienne. J'étais incapable de respirer autre chose que lui. Nous étions en pleine fusion, plus rien d'autre ne comptait.
« Je t'aime. »
C'était parfait.
Mes paupières se faisaient lourdes, je pensais rêver.
« Je t'aime aussi. »
J'embrassai ses lèvres.
Jason pressait ma silhouette cambrée contre son corps. Il embrassa ma gorge.
« Je t'aime tellement, je veux plus te négliger. » pesta-il. « Tu mérites mieux. »
« Mhh... N⸺Non.. »
Des soupirs d'aise s'échappaient de mes lèvres. J'adorais la sensation de sa bouche sur ma peau, sa salive se mélangeait à ses baisers et elle était si chaude... Elle me brûlait. Ça me forçait à gigoter. Je pressai ma poitrine contre lui, les yeux finement plissés dans une expression d'inconfort.
« Donne moi juste quelques jours. » affirma-t-il. « Je vais m'en occuper. »
Mes bras s'accrochèrent à sa nuque.
Je noyais mes doigts dans sa chevelure, le gras de ses cheveux les rendaient glissant, ils se mêlaient à merveilles avec ses mèches. Au même moment, Jason changea ses rapides baisers par des plus passionnés. Ma mâchoire, ma gorge, mes clavicules, les alentours de mon oreilles.. Rien ne lui échappait. Il baisa mon épiderme jusqu'à le rendre ardent. À ce stade là, je n'étais plus que couinements et gémissements. Je n'en pouvais plus. J'étais à deux doigts d'étouffer.
Qu'il m'avait manqué...
« J⸺Jason..! »
Il grogna contre mon oreille.
« Bordel. »
Ses mains empoignèrent mon bassin, il pressait ses pouces sur mon bas ventre ce qui me forçait inévitablement à le regarder. Jason, lui, me fixait déjà. J'en venais même à me demander si il avait ne serait-ce que fermé les yeux... Je n'en avais pas l'impression.
« C'est bien ce que je disais, je te mérite pas. »
Je le regardais de haut puisque j'étais cambrée dans sa direction, ma vue était totalement embuée et j'avais cette espèce de boule à la gorge qui m'empêchait de former des phrases cohérentes. J'en étais réduite à miauler son prénom, il était la seule chose qui me venait à l'esprit, je ne pensais qu'à lui. Même si je le surplombais, Jason et moi étions parfaitement conscient qu'il était celui qui maîtrisait la situation.
Je pantelai contre lui.
J'étais trop distraite par les palpitations de mon entrejambe. Je n'avais même plus la force de garder les yeux ouverts.
« Tu tiens le coup, ma belle ? » parla Jason.
J'acquiesçai.
« C'est juste, mhh⸺hh. »
Ses mains ne me chatouillaient pas spécialement, mais à chaque fois qu'elles me touchaient à un endroit particulier, j'en avais des frémissements. C'était automatique.
« Tu me fais de l'effet, Jason. Beaucoup. »
Je le sentis sourire contre moi.
« Ah ouais ? »
Il frotta son nez à ma gorge.
« Dis-m'en plus. »
Puis ses dents me mordillèrent la peau. J'en gémis.
« T'es tellement... Mhh... »
Je rejetai ma tête en arrière, mon bassin se mouva de lui-même contre le sien.
« T'es tellement parfait... »
Qu'il sentait bon, surtout. J'étais enivrée par sa personne, il me rendait dingue. Son corps brûlant pressé contre le mien, ses mains tâtant ma silhouette sans retenue et son souffle ardent qui me donnait la chair de poule.. C'était putain de délicieux. J'avais l'impression de me tenir au septième ciel, séparée de toute la cruauté du monde, il n'y avait que lui, que Jason et moi. Jason et Jason. Seulement lui. Ça m'en rendait ivre. Je ne me contrôlais plus.
Je ne savais même plus où se trouvaient mes mains, ni quoi faire avec elles.
« Touche moi, touche moi encore plus, Jason. S'il te plaît. »
Il mordilla mon lobe d'oreille. Puis, contre moi, grogna :
« C'est bien mon intention. »
Mes lèvres s'ouvrirent. Mes yeux se renversaient et ma tête tombait en arrière.
Jason en profita pour me maintenir en place, sa prise sur mes hanches se fit cruelle, j'étais emprisonnée ce qui lui laissa le temps de diriger sa traînée de baisers le long de ma jugulaire jusqu'à la naissance de ma poitrine. Mes doigts en tremblaient.
Mon ventre se gonflait, de même pour mes poumons. Je respirais difficilement. Tout était paniqué, rien n'était sous contrôle. J'étais déboussolée. Je ne savais plus où regarder ni comment me calmer, la seule chose que j'étais capable de faire en cet instant était de m'accrocher à Jason, je serrais ses mèches corbeau entre mes doigts, je m'y cramponnais pendant qu'il continuait d'enfoncer ses ongles dans la chair de mes hanches et de m'embrasser langoureusement. Il s'en fichait que je le heurte. À un certain point, j'osais penser que ça lui plaisait. Jason gémissait contre mes seins. À chaque fois que je tirais sur ses cheveux, il grognait et poussait une plainte. Ensuite, il retournait à sa précédente activité, et il y allait plus fort. Il m'embrassait la poitrine avec désir et sensualité ce qui, en conséquence, me faisait m'accrocher davantage à lui.
C'était un cycle sans fin.
Je ne m'en plaignais pas.
Nos bassins aussi se rencontraient, ils se frottaient l'un contre l'autre durement, dans de purs gestes bestiaux. L'entrejambe de Jason commençait même à me faire mal. Elle était dure comme de la pierre, la friction avec mon clitoris me rendait dingue, j'en couinais faiblement.
Entre son sexe, ses mains, sa bouche et nos corps enlacés, je ne savais plus où donner de la tête.
« Jason.. »
Ma respiration se coupait.
« Jason ? »
Jason et moi nous figeâmes sur place.
Je le regardais, il me regardait en retour. Son érection qui avait grandement palpité contre mon sexe se calma, l'humidité qui traversait le tissu de mon boxer prit froid. Je déglutis. Jason, lui, fronça les sourcils.
Il m'éleva et m'assit de nouveau sur ses cuisse, cette fois-ci, de manière à ce que je plaque mon dos contre son torse. Mes jambes se mêlaient aux siennes. Mes pieds nus sur ses chaussettes. Je relevais mes yeux sur l'écran de son ordinateur, un peu tendue, incapable de détourner le regard de la paire d'yeux qui nous dévisageait, mon fiancé et moi.
« Qu'est-ce que tu veux, Dick ? »
Son frère esquissa un sourire taquin. Dick était curieusement vêtu de noir, le haut de son visage masqué par du bleu et ses pupilles par deux tâches blanches.
« Je t'appelais pour savoir comment tu t'en sortais dans tes recherches, mais je vois que tu t'es trouvé de quoi t'amuser. »
« Mhh. »
Ses mains reposaient sur mes épaules. Elles me pressaient fermement contre son torse, avec son visage glissé dans le creux de ma nuque. Jason soupirait sur mes clavicules nues. Je le sentais dans son entièreté, comme si nous ne faisions qu'un.
« Je te rappelle plus tard. »
Le sourire éclatant de Dick s'agrandit. Il salua théâtralement son frère, deux doigts contre sa tempe.
« Je patrouille ce soir, mais j'attendrai ton coup de fil. »
« Ouais, ouais. »
Jason approcha sa main du clavier.
« À plus t⸺ »
L'appel s'arrêta. Jason avait raccroché. Je me tournai vers lui.
« C'est mal poli, tu sais ? »
Son visage n'exprimait pas grand chose, Jason avait l'air vachement indifférent alors qu'il se rasseyait convenablement sur son fauteuil. Ses deux mains qui, au départ, s'étaient placées sur mes épaules, reposaient désormais à deux endroits différents : mon bas ventre, et ma mâchoire. Il me touchait encore. Il avait toujours eu ce besoin lorsque nous nous tenions proche l'un de l'autre. Jason s'humecta les lèvres. Il serra sa propre mâchoire. Sans pouvoir ne serait-ce qu'un instant détourner son regard de ma bouche. Moi, je ne pouvais pas m'arrêter de contempler ses pupilles. Je me perdais dans son regard. J'étais incapable de m'en échapper.
« Jason. »
« Ouais ? »
« Mes yeux sont plus haut. »
Il me regardait enfin.
« Quoi, ma belle ? »
Il caressait ma mâchoire.
« Qu'est-ce qui t'arrive ? »
Je fis la moue.
« Tu lui as raccroché au nez. »
« À Dick ? » s'étonna-t-il. « Évidement. Il nous dérange alors qu'on a un peu l'occasion de se retrouver, j'allais pas le laisser nous gâcher ça. »
Jason avait parlé doucement. Je déglutis, le sentant aussi proche de moi, mon visage tourné sur ma gauche et ses lèvres si proches des miennes, prêtes à être embrassées, suçotées et chéries, ça me rendait toute chose.
« Et si c'était important ? » murmurai-je avec effroi.
Jason secoua la tête. Son nez était retroussé.
« Il peut se débrouiller seul, il en a vu d'autre. Et puis il a Barbara, ou Tim, ou Damian. » cita-t-il. « Ils peuvent bien s'en charger. Moi, je prends ma soirée. »
« Hein ? Comment⸺ OH ! »
Il m'avait brusquement soulevée.
« Jason ! »
J'enroulai mes jambes autour de sa taille, il m'avait prise par surprise pour la quatrième fois ce soir, je ne savais plus du coup à quoi m'attendre avec lui... Jason plaqua ses mains sur mes fesses, il me maintint contre son entrejambe brûlante, trempée par mon sexe. Il me portait comme si je pesais le poids d'une plume, comme si c'était une promenade de santé à ses yeux. Moi, je m'étais accrochée à lui, ayant passé mes bras autour de ses épaules, j'avais déposé ma tête contre son torse et l'avais laissé m'emmener jusqu'à notre chambre.
« Tu vas pas finir de travailler ? »
Ses lèvres trouvèrent ma tempe.
« Ça peut attendre. » il répliqua.
Sa voix s'était faite douce.
« Toi, en revanche... »
Je gloussai malgré moi.
« Tu me connais si bien... » le taquinai-je.
Jason rit.
Il poussa la porte de son pied et déposa une traînée de baisers le long de mon visage pour s'attirer mon attention. Cela marcha, à merveille. Jason se mordilla la langue, son regard perdu dans le mien pendant que je battais des cils. Une fois au centre de la pièce, Jason me relâcha.
La chambre était peu éclairée, seulement par une lampe aux couleurs tamisée dans un recoin près de la porte menant à la salle de bain. Cela me suffit amplement pour le voir.
Je déposai mes pieds au sol, mes orteils furent immédiatement frappés par le froid glacial du parquet, me pinçant les lèvres, je remarquai sans mal que Jason me dévisageait. De haut en bas, pour le peu de choses que je portais ⸺brassière et boxer⸺. Cela me fit esquisser un petit rictus. Je le laissais faire. Juste le temps de me distraire, je restais muette devant lui, je lui laissais tout le loisir de me dévorer du regard.
Lorsque je fus lassée, j'attrapai sa main et le guidai jusqu'à notre lit à baldaquin.
Jason me suivit bêtement.
Il ne répondait plus, complètement hébété. À cette pensée, je pouffai.
« Allonge toi, trésor. Vas-y.. »
Je poussai Jason sur le lit, ses genoux cédèrent et il s'écroula sur le matelas. L'expression de son visage, son corps, son regard, tout ces détails chez lui me forcèrent à me dépêcher. L'idée d'être auprès de lui ⸺d'être en lui*⸺ me fit saliver. Débarrassée de mon boxer, je grimpai sur le lit, plus précisément sur ses cuisses. Jason gémit à cette vue. Il apporta une de ses mains à mon sexe, frôlait de son index mon clitoris. Au même moment, dans un faible gémissement aiguë, je me séparais de ma brassière. Je retirai en premier les bretelles, passai le tissu au dessus de ma tête et, laissant ma poitrine se dévoiler sous le regard ardent de Jason, je jetai ma brassière aux pieds du lit.
Je me saisi ensuite de sa main libre, je l'avais attrapé de mes deux mains. Nos doigts se touchèrent de près.
Tout était soudain devenu silencieux. Je ne pensais pas Jason soumis, malgré l'expression dévastée de son visage, j'étais persuadée qu'il restait celui qui contrôlait la situation. J'avais... J'avais juste besoin qu'il me touche. Mon clitoris n'était pas assez.
J'observai sa jolie et épaisse main. Elle était veineuse à souhait.
Elle se fondait entre les miennes.
Mes doigts jouaient avec elle, je la remontai à la hauteur de mes yeux, admirant sa parfaite manucure, les quelques cicatrices qui la décoraient et surtout la rugosité de son épiderme. C'était la main d'un soldat. D'un tueur. Cette pensée suffit à me donner des papillons. J'en souriais.
Puis, finalement, tandis que le plaisir donné à mon clitoris se fit inconfortable, je plaquai la main de Jason contre un de mes seins. Ça avait été instinctif. Un pur désir contre lequel j'avais été incapable de résister. Sentir ses doigts fermes et puissants se presser contre cette partie de mon corps si sensible et moelleuse, je ne pus qu'en gémir. Entre son index et majeur, roula mon téton.
« Ja⸺Jason... »
La pression dans mon bas ventre se faisait insupportable, sur le point d'exploser. Mon entrejambe continuait de se frotter contre son sexe. Sa dureté et chaleur me procurait une vague immense de plaisir. Sans parler des bruits qui s'en échappaient tant j'étais trempée. Son jean devait l'être aussi. Mais c'était le cadet de mes soucis...
Je peinais à le voir. Je le sentais surtout, Jason se frottant à moi. Je l'entendais tout autant, gémir et grogner pendant que j'allais et venait sur son sexe habillé. Ma tête se renversa en arrière. Il se jouait de moi, entre mon clitoris et son sexe emprisonné, cela suffit à me faire jouir.
Je me laissais aller, le plaisir me submergeant et mes sens se brouillant. Mon estomac se noua, il explosa en mille morceaux. Il me laissa toute tremblante, écroulée contre le torse de mon fiancé. Le temps de lever la tête pour l'embrasser, Jason avait déjà ouvert sa braguette et sorti son pénis dégoulinant de sa prison. Je le sentais contre ma cuisse, dur comme de la pierre. Il avait joui, au même moment, il avait bel et bien joui. Ma bouche encontra la sienne. Je l'embrassai langoureusement.
Mes yeux se fermèrent.
Je le sentis glisser en moi, Jason ne perdit pas de temps, son sexe pénétra mon entrejambe accompagnés par mes fluides. D'unisson, nous soupirâmes d'aise.
Je ne voyais plus rien, plaquée contre le torse de mon copain et encore sensible par mon précédent orgasme, je me sentais incapable de bouger. Jason s'en chargea. Il attrapa mes jambes, les écarta et fit de longs vas-et-vient langoureux dans mon sexe. Son pénis m'étirait de l'intérieur. Il avançait, reculait, ondulait. Il me rendit dingue. Je couinais contre lui.
Mes lèvres s'ouvraient.
Plus je gémissais, plus je chouinais, plus je soupirais et sanglotais, et plus la flaque de salive entre ses pectoraux s'agrandit. Elle se frottait à ma joue pendant que j'allais et venais sur lui. Même les paupières fermées, je sentais mes yeux rouler en arrière.
C'était trop bon.
« Jason.. O⸺Oh, pitié, Jason... »
Son corps me brûlait les tétons. Mes seins se frottaient contre son corps, les forçant à pointer à force d'être autant stimulés. Mes mains s'agrippaient à ses avant-bras sous mes cris de plaisir.
Et Jason pressa un baiser contre ma tempe.
Il me serrait contre lui, ma silhouette pressée sur la sienne amoureusement, nos corps couverts de sueur, allant et venant l'un contre l'autre pendant qu'il aménageait mon intérieur avec soin, à son image. Sous mes gémissements, sous mes sanglots, Jason m'aima à la passion. Il me fit l'amour. Il me touchait, me caressait, me baisait, tout ça sans jamais se séparer de moi. Il ne me laissa pas partir. Je finissais par en pleurer. Submergée par une vague intense de plaisir, mes yeux se mirent à pleurer.
J'en oubliai jusqu'à mon propre prénom. Je la lui donnais, si il en voulait : mon identité. Ma vie.
Tout lui appartenait.
Tout était la propriété de Jason Todd, jusqu'à mon premier et dernier souffle.
Lorsqu'il en eut fini de moi, je crois que je m'étais déjà endormie. L'entrejambe complètement trempée, nos draps souillés, gluant et chaud, mon corps endoloris, je m'étais assoupie dans ses bras, recroquevillée contre son torse et enlacée par ceux-ci, fermes et si protecteurs. Jason avait glissé son visage dans le creux de ma nuque. À nous voir ainsi, l'on aurait pu jurer n'apercevoir qu'une seule et même forme. Un être né d'une fusion.
Je m'étais endormie apaisée, croyant que cet instant durerait jusqu'au petit matin. Il m'avait comblée, j'aurais voulu que cela dure à jamais. Néanmoins, je fus rapidement ramenée à la réalité. Cela se produisit quelques heures plus tard.
Il était trois heure du matin. Indiqué par le réveil, constater à quel point il était tôt me fit grincer des dents. Je m'étirais, toute mal à l'aise.
Mon corps tout entier me faisait mal, notamment mon entrejambe. J'étais courbaturée et l'impression d'être étirée de l'intérieur me fit gémir d'inconfort, j'avais froid aussi, terriblement froid. Cela était principalement dû à la disparition de Jason. Le côté de son lit était vide, j'y passai ma main; le drap était glacé. Mon corps me faisait mal, par sa faute, et il n'était même pas là pour me réconforter.
Je me levai, ignorai mes vêtements et les siens sur le parquet de la chambre, ils étaient trop sales pour que je les enfile, je préférai m'approcher de mon armoire et en sortir un long peignoir de soie vert. Il reposait joliment sur son cintre, repassé et prêt à l'usage. Enfilé, il retombait sur mes mains et chevilles avec élégance. Je le fermai à l'aide de sa ceinture, juste assez pour qu'il cache mon entrejambe et mes tétons, mais juste assez pour laisser ma poitrine et jambes à l'air. Ce ne fut qu'une fois prête que je m'autorisai à quitter notre chambre à coucher, le cœur rempli d'espoir, priant pour que Jason ne se soit pas enfui bien avant mon réveil.
Son ordinateur dans le salon était encore allumé, de même pour une lumière dans la cuisine. Mais tout était si calme. C'était comme si je vivais seule, comme si j'avais toujours vécu sans personne à mes cotés.
Cette impression me fit frissonner.
« Jason ? Chéri, c'est toi ? »
Je marchais presque sur la pointe des pieds, la boule au ventre. Mes bras se resserrèrent autour de mes seins. Je déglutis.
« Mon amour ? »
Il sortit de la cuisine.
Red Hood.
Mon souffle se coupa à sa vue. Immense, vêtu de cuir, de jean, rouge, bleu, noir. Je le voyais ranger une arme à feu dans sa tenue avec une main, de l'autre, il tenait un masque rouge aux yeux blancs. Le pistolet reposa à sa taille. J'osais me le demander : où les gardait-il ? À la maison, sous mon toit ? Prenait-il vraiment le risque ? Ou alors avait-il une autre cachette ?
Ça me tuait de l'admettre, Jason avait l'air magnifique en tant que Red Hood. Ses beaux cheveux noir se mariaient joliment avec sa veste brune, son haut, ses gants et son jean, sans parler de ses grosses bottes et des protections qui allaient avec. Lorsqu'il m'eut vue, Jason s'était figé sur place. Il me regardait à présent avec des gros yeux.
« Tu es réveillée ? »
« Tu n'es pas au lit ? »
Un sourire naquit sur ses lèvres.
« Dick a besoin de moi. »
« D'accord. »
Je marchai jusqu'à le rejoindre. À sa hauteur ⸺pas vraiment, sachant qu'il mesurait un bon mètre quatre vingt⸺ je posai ma main sur son avant-bras, laissant mon regard brièvement zieuter son masque avant de le reporter sur ses beaux yeux bleu. Fins, mais porteurs d'un si grand message, je désirai m'y perdre.
« Tu fais attention, c'est entendu ? »
« Ouais, m'dame. Cinq sur cinq. »
Jason passa son bras libre autour de ma taille, il posa sa main sur le bas de mon dos dans le but de me rapprocher ⸺ce qu'il fit⸺ mais en me voyant couiner d'inconfort, Jason arqua un sourcil.
« Ça va ? »
Je grimaçai.
« Je crois que tu m'as pété le cul. »
Le rire qui s'échappa de ses si jolies lèvres me rendit toute embarrassée. Je manquai de détourner le regard.
« Désolé. » me répondit-il tout en embrassant mon front. « Je te promets de me racheter en rentrant. Je fais vite. »
« Jason. »
« Mhh ? »
Il jeta son masque dans les airs rapidement et le rattrapa avec autant d'efficacité, sa curiosité soudainement titillée.
« Qu'est-ce que t'as, ma jolie ? »
Mes lèvres se pincèrent en une fine ligne.
J'avais envie de me mettre à genoux, le supplier de ne pas partir. J'aurais tout fait pour qu'il reste un peu plus longtemps, j'avais cette désagréable impression qu'il passait en coup de vent. Mais c'était mon copain, c'était notre appartement, c'était notre vie. J'avais besoin de plus, bon sang. À le voir ainsi dans son costume de super-héros, je voulais le supplier de me toucher. Qu'il continue là où il s'était arrêté des heures auparavant. C'était maigre ce qu'il m'avait offert. Nous pouvions faire mieux. Nous pouvions nous surpasser.
Nous avions l'éternité pour ça.
Mais je voulais ça tout de suite. J'avais besoin de lui là, maintenant, tout de suite.
« Ça va pas ? T'as l'air préoccupée.. »
Ses pupilles se balançaient d'un œil à un autre, Jason me contemplait avec un grand sérieux comme si mon visage avait soudainement pris les traits de Alfred.
« Fais attention, c'est tout. »
Je plaquai une de mes mains sur son visage, visant à caresser sa joue de mon pouce. À ce geste, Jason pencha un peu la tête sur le côté. Il se colla à ma paume. Ferma doucement les yeux.
« Je te le promets. »
« Tu passeras le bonjour à tes frères de ma part, OK ? Dis-leur que j'ai hâte de les revoir. »
Jason embrassa mon poignet.
« J'y penserai. »
« T'as intérêt. »
Il rouvrit les yeux, croisant mon regard.
« Je t'aime. »
Mon cœur éclatait en morceaux.
« Vas-y, Jason. Je t'attendrai. »
« Mhh, t'as raison. »
Il se rapprocha de moi, Jason déposa un doux baiser sur mes lèvres, les capturant dans un baiser aussi rapide qu'il fut tendre. J'en avais souris, et l'avais embrassé en retour, ma main toujours sur son visage. Nos yeux furent clos le temps de savourer cet échange. Et puis Jason se recula de moi et enfila son casque. La partie devant son faciès était reculée sur son crâne, il ne l'avait toujours pas abaissée.
« J'ai pas envie que tu partes. »
Et vu le temps qu'il mettait à partir, lui aussi.
« T'auras à peine le temps de dire pouf que je serai déjà de retour. »
« Tu me manques déjà. »
Il sourit.
« Toi aussi. »
« Je peux au moins t'accompagner à la porte ? À moins que tu veuilles emprunter la fenêtre... »
« La porte fera l'affaire. »
Je l'accompagnai donc. Sur ses pas, je trottinai en m'étant collée contre son bras, ma main liée dans la sienne. Devant la porte, Jason apporta sa main libre à son casque, déjà prêt à le descendre.
Ma mine explosa sous l'horreur.
« Non ! Attends ! »
Je me saisis de son bras dans un excès de panique, je restai cependant douce, de manière à ne pas trop le brusquer. Jason arqua un sourcil.
« S'il te plaît. »
Je pointai du doigt mes lèvres.
« Un dernier. Promis, c'est promis, juste un dernier. Le dernier des derniers, Jason. »
« Un bisou ? »
Je ne répondais pas. À l'inverse de m'exprimer, je préférai hocher vigoureusement la tête. À cela, Jason pouffa.
« D'accord, d'accord, j'ai compris. »
Jason se saisit de mes deux mains, pressées entre nos deux corps, je le vis et sentis se pencher au dessus de moi. Au moment où il entremêla la totalité de nos doigts ensemble, il m'embrassa. Mes yeux se fermèrent. C'était presque automatique. Je ne désirais plus le regarder, j'avais tout simplement le besoin de le sentir. Sentir nos doigts se presser les uns contre les autres, puis s'abaisser au niveau de nos jambes, ses lèvres se mouver délicieusement contre les miennes, sentir son parfum intoxiquer mes poumons, les brûler, jusqu'à les faire se liquéfier. C'était assez. C'était perfection. C'était tout lui, tout Jason Todd.
La vérité était que, je n'avais pas peur qu'il meure. Jason était un grand garçon, un homme fort, il était invincible, impossible à arrêter, ça n'était pas ça qui me préoccupait. Il devait l'être autant conscient que moi.
C'était juste que je l'aimais. Et il me manquait.
Il ne quittait pas un seul instant mes pensées, tout ce que je faisais, je le faisais pour lui, je le faisais pour nous. Notre relation n'était pas qu'une décision, "tu m'aimes ?", "ouais", "ok", "ok". Non. C'était⸺ C'était obsessionnel. C'était passionnel. C'était comme si il était mon oxygène, comme si un instant écoulé sans lui à mes côtés signifiait la fin du monde. Le sol s'écroulait sous mes pieds. Rien que d'y penser, mes yeux s'humidifiaient. Je m'accrochai désespérément à lui. Je m'en fichais de manquer de souffle. Je l'embrassais à répétition. Je bécotais ses jolies lèvres et il m'embrassa tout autant en retour. Que c'était bon. Il était tout chaud... Bouillant, si j'osais dire. Qu'il ne s'étonne pas que j'en réclame à répétition, qu'il ne s'étonne pas que je n'en aie jamais assez. Me demander d'arrêter aurait été de trop, je ne pouvais pas. Lui non plus, d'ailleurs.
Il fallut cependant que nous nous séparions, Jason me le fit comprendre en reculant d'un pas, nos lèvres ainsi détachées.
« Je t'envoie un message dès que j'ai fini. »
« Non⸺ Jason, encore un peu. S'il te⸺ »
« Il faut que j'y aille, ma belle. » se justifia-t-il. « Je t'en prie. »
Mais rien à faire, je m'accrochai à lui.
« Ne me laisse pas. »
Jason déglutit. Je devais avoir l'air pitoyable ainsi, mais c'était comme à chaque fois : je ne pouvais pas me résoudre à le voir partir. Je l'aimais trop. Il m'avait totalement envoûté, je n'étais plus qu'une coquille vide. Sans lui, qu'étais-je ? Une montre, un compte à rebours.
« Regarde moi. »
Son front s'écrasa sur le mien.
« Jason.. »
« Je te le jure, je vais faire aussi vite que possible. » il affirma avec confiance. « Retourne te coucher, à ton réveil, je serai là. Je t'en fais le serment. »
J'avais mal à la gorge, me retenir de pleurer me heurtait. Il ne pouvait pas partir. Il n'avait pas le droit de me laisser, pas encore.
« Je t'aime, Jason. »
« Et je t'aime tout autant. »
Son sourire éclatant fit tâche à côté de mes joues trempées par mes larmes. Ou alors c'était l'inverse. J'étais celle qui faisait tâche ici, j'étais la crasse dans le tableau.
Qu'il était magnifique.
Je ne me lassais pas de le regarder.
Un véritable chef-d'œuvre.
« Je t'attendrai. »
Violemment, je me jetai dans ses bras, passant mes bras autour de sa taille, je pressai mes jambes contre les siennes et le serrai fort contre moi. Mon peignoir de soie n'était pas spécialement adapté pour, il retomba sur mes épaules, dévoilant ma poitrine, cependant, c'était le cadet de mes soucis. Juste un dernier. Un dernier au revoir.
Le sentir passer ses mains autour de moi me donna des papillons dans le ventre. Mon cœur pétilla d'amour.
« À tout de suite, ma belle. »
« À tout de suite, Jason. »
Il claqua un énième baiser sur ma joue.
Il se sépara ensuite de moi, de ses mains posées sur mes épaules. Il me rhabilla méticuleusement. J'étais une sculpture abîmée, lui, le maître artisan chargé de me réparer, voilà comment je nous voyais. Son pouce habillé par un épais gant noir vint essuyer ma larme, Jason le fit avec une attention particulière. Il l'eût même observé. Il abaissa le reste de son masque sur son visage, cachant son identité derrière un rouge flamboyant et deux fins traits blancs. Le voir ainsi me fit de l'effet. J'en devenais nerveuse.
Jason ouvrit la porte d'entrée.
Il jeta un regard par dessus son épaule. Je m'attendais à le voir parler, il se contenta toutefois de me regarder.
« Jason... »
« Je sais, je sais. J'y vais, promis. »
« À plus tard, chéri. »
Le voir entrer dans le couloir de l'immeuble me força à coller mon corps contre la porte. D'une main, je m'y tenais, de l'autre, je saluais mon fiancé.
« Je t'aime fort. »
Je lui envoyai un baiser avec ma main.
Jason fit mine de l'attraper dramatiquement, il l'apporta à son torse, j'en ris gaiement. Sur ce, il m'abandonna.
À nouveau, il me laissait seule.
Je n'eus pas la force de le voir emprunter les escaliers, de le voir disparaître, j'avais préféré fermé la porte et mettre un terme à ces adieux déchirants moi-même.
Et, comme à chaque fois qu'il partait, Jason prit avec lui toute mon identité, toute ma raison de vivre. Il s'était emparé de mon cœur, j'étais sûre de ne le retrouver qu'une fois lui passant le pas de la porte.
Entre-temps, j'étais à demie morte.
Alors, je plaquai mon dos contre la porte d'entrée, me laissai glisser contre celle-ci jusqu'à atterrir au sol, contre ce parquet soudainement froid et amer, et j'inspirai à plein poumons. J'expirai avec difficulté. J'avais mal. Je tremblais beaucoup trop, mon corps était pris de convulsion. J'approchai mes genoux de ma poitrine, je passai mes bras autour de ceux-ci et déposai mon menton dessus.
Mes yeux se fermèrent.
Immédiatement, l'image de Jason me vint en tête. J'en souris bêtement.
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octoberbluegates-fr · 5 months
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Qu'est-ce que Beltane a à nous apprendre?
Je suis d'avis qu'une fête ne sert pas juste à comémorrer ou à s'amuser. Certes, c'est peut-être une déformation professionelle de chercher du sens partout XD Mais je pense que beaucoup de personnes s'accordent à dire qu'une fête est une occasion de réfléchir à quelque chose, et d'en retirer une intention ou une morale, comme dans les contes de fée.
Alors, qu'est-ce que Beltane a à nous apprendre? Ca dépend des traditions, bien sûr, on ne retire pas la même intention de Walpurgisnacht, de May Day ou de Floralia. Mais ce que je trouve en commun dans la plupart des traditions c'est l'idée d'expression.
Le printemps se termine et l'été pointe son nez, les insectes sont déjà en effervescence depuis que les bourgeons se sont ouverts, c'est la saison des amours pour beaucoup d'animaux, en particulier les oiseaux. S'il y a une partie de l'année où la vie est à son comble, c'est celle-là.
D'ailleurs, Beltane est à l'opposée de Samhain sur la roue de l'année. Samhain est traditionnellement le moment où l'on se replie sur soi et où l'on honore les morts, il fait donc sens qu'à Beltane, on célèbre au contraire la vie.
Et célébrer la vie, pour beaucoup, c'est célébrer l'origine de la vie, la conception, bref, le sexe. Cela peut donc être une première chose que l'on peut apprendre de Beltane : la sexualité est quelque chose que l'on peut célébrer. C'est assez basique, mais c'est un message qui échappe à certaines personnes, en particulier dans la culture de la pureté qui s'étend partout en ce moment.
La sexualité, c'est quoi? C'est la reproduction, l'accouplement, la perpétuation de l'espèce, certes, et cet aspect est plus que présent dans les célébrations où l'on retrouve nombre de symboles sexuels, dont le mât de Mai est un des exemples les plus connus : l'arbre, symbole phallique, entouré par les rubans tressés autour pour symboliser l'union.
Mais la sexualité, c'est bien plus que cela, en particulier chez les humains où elle est si complexe que nous ne la comprenons pas encore réellement. C'est l'attirance, d'une part, le fait d'aimer ou non une personne, et comment et pourquoi. La sexualité, ça représente donc aussi l'ouverture aux autres, la confiance, le respect. C'est une chose qui nous lie aux autres êtres humains, même si c'est loin d'être la seule.
La sexualité, c'est aussi, (et surtout d'après moi), une recherche du plaisir, et c'est, bien plus que l'aspect reproducteur, ce qui relie la sexualité à la vie. Le plaisir est la motivation principale de toutes nos actions. Plaisir au sens large, je ne parle pas juste de l'orgasme, même s'il en fait partie. Nous avons du mal à manger lorsque la nourriture ne nous plaît pas, même si elle contient tous les nutriments nécessaires. Certaines études montrent même que nous assimilons moins de nutriments lorsque nous ne prenons pas de plaisir à manger. Nous prenons des bains parce qu'ils nous détendent plus que parce qu'ils nous lavent. Nous avons inventé le sport parce que jouer nous procure du plaisir, la mode parce que la beauté nous procure du plaisir. Même les kinks qui jouent sur la douleur ou l'absence d'orgasme procurent du plaisir, simplement un plaisir différent.
Bref, célébrer la vie, c'est célébrer le plaisir de vivre, et c'est une deuxième chose à retenir de Beltane. Nous ne vivons pas pour travailler, mais nous travaillons à être heureux. Les difficultés endurées servent à arriver à ce sommet du plaisir que représente Beltane, et il est très important de ne pas perdre cela de vue. Beltane pourrait donc nous permettre de nous interroger sur ce qu'est le plaisir, qu'est-ce qui nous en procure réellement? Et ainsi, on peut en venir à ce qui est important dans notre vie, quelles sont ces choses qui nous procurent du plaisir et que nous avons besoin de protéger? Les rituels de protection font partie des traditions de Beltane, c'est donc une autre question à se poser.
Ce qui me ramène à l'idée que j'avais à la base, l'idée d'expression. Nous savons, au fond de nous, ce qui nous procure du plaisir, c'est quelque chose d'animal, et célébrer Beltane, c'est exprimer cette partie animale, naturelle, de notre être. Nous sortons de la période sombre de l'année, où nous nous refermons et regardons en nous, et entrons dans la partie claire où nous pouvons faire "fleurir" métaphoriquement ce que nous renfermons, nous ouvrir aux autres.
Que pouvons nous donc apprendre de Beltane? A accepter sa sexualité, et celle des autres. A profiter de tous les plaisirs que la vie offre, de la bonne nourriture à la reconnaissance des êtres aimés. Et à creuser au fond de soi pour exprimer, pour faire sortir, cette partie de nous naturelle et animale que nous avons tendance à réprimer.
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mrlafont · 7 months
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Oui, la pratique de la pensée a été elle aussi une illusion, bien que je me pensais être dans le vrai. La vie à rien faire, mon dieu, comme c'est tentant. Je me dis parfois que je m'entête à essayer de devenir quelqu'un que je ne suis peut-être pas. Je sais pourtant qu'il me faut essayer, et qu'aujourd'hui plus que jamais je mets le doigt là où ça fait mal, et je sais qu'il ne peut sortir que du bien de cette expérience. Depuis que je ne bois plus, que je ne fume plus, je suis arrivé à une sorte de lucidité qui ne sait plus rêver. À ce stade je ne sais pas si c'est un mal ou un bien. Car il est vrai que j'ai voulu arrêter l'alcool justement pour avoir les idées claires et m'éviter toute fuite intellectuelle. Je voulais que ce soit le temps du travail et du regard net sur soi. Mais tout cela n'est rien. Je sens que le vrai problème, au fond, c'est que je suis loin de chez moi, et que loin de chez moi je me sens... déraciné. J'ai beaucoup de mal à me sentir chez moi quand ce n'est pas, précisément, chez moi...
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danceofthedruid · 10 months
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Une petite journée de repos bien méritée
w/ @scentofhistory
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Cela faisais maintenant plusieurs années que la jeune femme devais se débrouiller par ses propres moyens, n’ayant jamais connue son père, ce dernier s’étant soi-disant fait la malle pendant la grossesse, en tout cas, c’était ce que la mère de la jolie rousse avais toujours proclamée. Puis ça avait été à son tour de l’abandonner alors que Heiderose n’était âgée que de seize ans, lui laissant la charge de la maison où elle avait grandie, mais aussi de ses dettes, qui avais poussé la jeune femme à s’émancipée et à devenir adulte, bien avant son heure. Aujourd’hui, elle avait pu commencer des études qui lui permettrait de réaliser son rêve de devenir fleuriste, mais en plus de ses études, elle devrait également travailler dans un petit café proche de l’université afin de subvenir à ses besoins, puisqu’elle était seule, n’ayant plus ni parents, ni famille pour l’aider, elle était seule, quoi qu’il puisse arriver.
Mais aujourd’hui, elle n'avait ni cours, ni travail, elle avait sa journée de libre pour profiter un peu d’elle-même comme elle avait si peu l'occasion de le faire depuis que sa mère alcoolique avait décidé de la laisser à son propre sort. Profitant du beau soleil qui pointe le bout de son nez, Heiderose avait décidé d’aller se poser un peu dans le parc qui faisait face à son appartement, ne voulant pas être enfermée chez elle à ne rien faire par une si belle journée.
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marie-swriting · 1 year
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Magnifique - Derek Morgan
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Masterlist
Résumé : Tu as du mal à aimer ton corps.
Warnings : problème lié à l'image de soi (⚠️s'il vous plaît, ne lisez pas, si c'est un sujet sensible pour vous), Trouble du Comportement Alimentaire sous-entendu (⚠️s'il vous plaît, ne lisez pas, si c'est un sujet sensible pour vous), angst, hurt/comfort, whump, dites-moi si j'en ai loupés d'autres.
Nombre de mots : 3.3k
Version anglaise
Chanson qui m'a inspiré : Body par Julia Michaels
Dans une cabine d’essayage, tu regardes le reflet de ton corps dans une robe rouge. Tu te regardes sous toutes les coutures et tu vois seulement les défauts. Pour toi, la robe ne flatte pas ta silhouette alors que Derek t’a assuré que ça serait le cas. Tu n’aimes pas le décolleté, il ne met pas ta poitrine en valeur. Tu n'aimes pas la façon dont ton ventre est visible à travers le tissu. Et enfin, tu n’aimes pas la façon dont on peut voir tes jambes à cause de la petite taille de la robe. Tu tires un peu sur le bas de la robe, espérant la rendre plus longue alors qu’une remarque d’un ex résonne dans ta tête. Tu continues à examiner chaque centimètre de ton corps dans le miroir jusqu’à ce que te tordre. Tu finis par soupirer, comprenant que ton corps n’est pas fait pour cette robe. Tu as l’impression que ton corps n’est pas fait pour beaucoup de vêtements et ça a le don de te faire souffrir. 
-Tu es prête, mon ange ? questionne Derek, à l’extérieur de la cabine.
-Euh, oui. 
Avec appréhension, tu ouvres le rideau et Derek ne dit rien pendant une seconde, te regardant de haut en bas. Son silence te rend un peu plus nerveuse et te convainc que tu devrais enlever cette robe tout de suite. 
-Tu es magnifique, Y/N, complimente-t-il avec un sourire.
-Je ne trouve pas, secoues-tu la tête en regardant à nouveau ton reflet. 
-Tu rigoles ? Tu es super belle.
-Je ne sais pas. Regarde mon ventre ! t’exclames-tu en montrant la partie de ton corps. Et la robe ne met pas mes jambes en valeur non plus. Et puis, je la trouve courte. 
-Elle est à peine à mi-cuisse. Et elle te va parfaitement bien.
-Je ne sais pas… 
Comme pour te rassurer, Derek pose ses mains sur tes épaules et embrasse ton front.
-Je te promets que tu es incroyable dans cette robe, t’assure-t-il et tu forces un sourire. Tu devrais la prendre et si vraiment tu trouves qu’elle ne te plait pas, tu peux toujours la changer. Allez, je te l’offre, annonce Derek, content.
-Derek, tu n’as pas…
-Ha, ha…, t’interrompt-il en bougeant son index de gauche à droite. Je te l’offre, ça fera pour notre restaurant de la semaine prochaine. Et puis, on a pas pu être souvent ensemble ces derniers temps, je te dois bien ça.
-Tu sais que tu n’as pas à te faire pardonner pour ton travail, affirmes-tu en prenant sa main.
-Alors, vois ça comme un cadeau parce que je t’aime. Tu veux essayer autre chose ?
-Non, déclares-tu sans perdre une seconde. Je vais me changer.
Tu refermes le rideau et commences à te déshabiller sans trop t’attarder sur ton reflet. Quand tu as fini, tu sors de la cabine et vois une femme légèrement plus jeune que toi dans la même robe. Malgré toi, tu penses qu’elle lui va mieux. La robe épouse parfaitement ces courbes et tu trouves la femme magnifique. En la regardant, tu te dis que tu aimerais être comme elle. 
Après avoir payé la robe, vous retournez dans ton appartement. Tout le chemin, tu restes silencieuse, perdue dans tes pensées nourries par les différentes remarques que tu as pu entendre au cours de ta vie. Derek remarque ton mutisme tout de suite. Il ne te questionne pas, sachant que tu risques de te braquer. Malgré le fait que vous êtes ensemble depuis un an, tu as encore du mal à venir vers lui quand tu en as besoin. C’est une des choses sur laquelle vous travaillez. Tu fais des efforts depuis votre rencontre, mais parfois, tu continues à t’isoler.
Quand vous arrivez chez toi, tu poses tes affaires avant d’informer que tu souhaites être dans une tenue plus confortable. Derek s’installe sur ton lit pendant que tu te changes. 
Dans ta salle de bain, tu regardes ton reflet alors que tu es en sous-vêtements. Quand tu sens tes pensées négatives devenir un peu plus fortes, tu tournes le dos à ton miroir et continues de te changer. Même pour enlever ton maquillage, tu ne te regardes pas. 
Une fois finie, tu t’allonges à côté de Derek. Instantanément, il te prend dans ses bras avant d’embrasser le haut de ton crâne.
-Tout va bien ?
-Oui. Je suis juste un peu fatiguée, mens-tu en écoutant les battements de son coeur. 
-Tu es sûre ?
-Promis, affirmes-tu en l’embrassant chastement. Tu peux dormir ici ce soir ? J’aimerais rester dans tes bras.
-Bien sûr.
Ta demande est tout ce dont Derek a besoin pour savoir que tu ne vas pas bien. Derek a beau encore ignorer la raison, ce n'est qu'une question de temps avant qu'il la trouve. Il te connait assez bien pour savoir la façon dont tu agis quand tu ne vas pas bien sans que tu aies besoin de prononcer un mot. Toutefois, à cet instant, il préfère te serrer un peu plus contre lui, voulant t’apporter le réconfort dont tu as secrètement besoin.
Tu pensais que dans quelques jours, tu irais mieux. Tu as souvent des phases où tu détestes ton corps plus que d’habitude, mais celle-ci est tenace. Tu n’es à l’aise dans aucun de tes vêtements, tu te sens moche et tu n’arrives pas à apprécier ce que tu manges. Tout est horrible et tu veux juste te morfondre dans ton lit et ne plus jamais sortir. 
Malheureusement pour toi, tu dois aller à ton rendez-vous avec Derek. Avec le peu de force que tu as, tu arrives à sortir de ton lit. 
Après avoir pris une douche, tu ouvres ton placard. Tu fais défiler les différents vêtements, sans grande volonté. Quand tu tombes sur la robe que Derek t’a offerte, tu hésites entre la porter ou la brûler. Tu sais que ça lui ferait plaisir de te voir avec, mais tu n’es toujours pas convaincue. À contrecoeur, tu prends le cintre avant d’enfiler la robe, espérant que cette fois, tu vois ce que Derek a vu. 
Tu ajustes la robe comme il faut et tu te regardes dans le miroir de ta chambre. Tu as toujours la même vision : seulement des défauts. En continuant à examiner ton reflet, tes yeux se remplissent de larmes alors que dans ta tête, les phrases telles que  : “tu n’es pas belle”, “tu ressembles à rien” et autre horreur ne cessent de tourner. 
Les larmes te montent de plus en plus aux yeux et tu te refuses de pleurer. Tu ne peux pas craquer ce soir. Tu dois passer la soirée avec Derek. Tes démons doivent attendre un peu plus longtemps. Tu prends de profondes inspirations et quand tu es sûre que tu n’es plus sur le point de pleurer, tu prends ton maquillage. Tu as espoir qu’embellir ton visage t’aidera. Peut-être que ça peut rattraper ta tenue. De plus, le fait de te pomponner t’aide parfois à te sentir un peu mieux - même si ce n’est pas une solution miracle. Cependant, cette fois, ton humeur s’empire. Les cernes sous tes yeux se moquent de toi alors que tu essayes de les couvrir et les quelques boutons sur ton visage n’arrangent pas la situation.
Tu essayes de camoufler tes défauts un maximum en te disant que ceux-là, tu peux t’en débarrasser pendant au moins quelques heures. Quand tu es plus ou moins satisfaite du résultat, tu retournes vers ton miroir pour vérifier que tu es à peu près présentable. 
Malgré ton maquillage, tu ne trouves pas mieux. Ta robe est toujours ridicule et tu as beau essayer de rajouter des accessoires, tu ne te trouves toujours pas belle. Agacée, tu finis par enlever la robe et tu retournes dans ton placard. Tu es dans la même situation qu’au début.
En regardant à nouveau tes robes, tu réalises qu’il n’y a pas ta robe blanche. C’est une robe simpliste mais dans laquelle tu te sens à l’aise. Tu as une idée d’où elle pourrait être alors tu vas dans ta buanderie, en te maudissant. Quand tu découvres que ta robe est bien dans la machine qui est en train de tourner, tu t’assoies par terre en étouffant un cri. Tu n’as plus de solution de repli et il est hors de question que tu mettes ta nouvelle robe. Te sentant dans une impasse, tes larmes reviennent tout aussitôt. Cette fois, tu n’as pas la force de les retenir. Elles coulent librement sur tes joues, ruinant ton maquillage par la même occasion. Tu pleures pendant une dizaine de minutes, tu n’oses même pas imaginer ce à quoi tu dois ressembler. Quand tu es un peu plus calme, même si quelques larmes continuent de couler, tu retournes dans ta chambre et prends ton téléphone.
Message de toi à Derek, 18h58 : 
Je viens d’avoir mes règles, je ne me sens pas d’aller au restaurant. Ça te dérange si on annule ?
Message de Derek à toi, 18h59 : 
Pas de soucis. Tu as besoin que je t’apporte quelque chose ? Je peux rester avec toi, si tu veux. 
Message de toi à Derek, 19h01 : 
Pas besoin. J’ai tout ce qu’il faut. Désolée de t’avoir prévenu à la dernière minute.
Message de Derek à toi, 19h02 : 
Ne t’excuse pas, repose toi. Je t’aime ❤️
Tu réponds à son “je t’aime” avant de poser ton téléphone sur ta table de nuit. Tu enfiles rapidement un jogging et ton sweat préféré puis, tu quittes ta chambre. 
Dans ta cuisine, tu prends plusieurs snacks et tu t’installes dans ton salon. Tu lances la première série que Netflix te propose. Tu regardes les épisodes sans y prêter attention pendant que tu manges des chips. Sans surprise, tu as l’impression de t’enfoncer un peu plus dans ta spirale. Tu pourrais être dans un restaurant chic avec ton petit ami et tu es dans ton salon en sweat à grignoter. 
La culpabilité te ronge quand tu penses à Derek. Tu t’en veux de lui avoir menti, surtout quand il fait autant attention à toi, mais tu n’as pas la force morale de quitter ton appartement. 
Tu finis par fondre en larmes à nouveau, détestant la phase dans laquelle tu es. Tu te sens somber et au lieu d’essayer de remonter à la surface, tu te laisses couler dans ce sentiment de vide. 
Trois semaines plus tard, tu es toujours misérable et tu n’as toujours pas osé en parler à Derek. Une partie de toi aimerait lui parler de tout ce que tu ressens et une autre veut pouvoir réussir à t’en sortir sans son aide. Tu peux le faire, tu y arrivais bien avant de le rencontrer. Tu peux le refaire. Par conséquent, quand Derek rentre d’une enquête, tu fais tout ton possible pour ne pas montrer ton mal être. Tu sais que c’est un jeu compliqué, ses capacités de profiler vont te battre en un rien de temps, mais tu ne veux pas l’embarraser avec tes démons. 
Bien évidemment, Derek sait ce qu’il se passe. Ses sens sont en alerte depuis l’achat de la robe et il n’a pas besoin d’être un profiler pour savoir que tu ne vas pas bien. Il te connait par coeur. Il attend juste le bon moment pour t’en parler, malheureusement avec son travail, ce moment a été repoussé plusieurs fois. 
Cependant, ce soir-là, il est décidé : il va te parler. Il ne peut pas continuer à rester silencieux en sachant très bien que tu n’es pas près de venir vers lui. Avant de t’inviter à te confier à lui, il veut te mettre à l’aise en te proposant une sortie agréable. Il a prévu un cinéma puis un repas à emporter chez toi. Il préfère finir la soirée chez toi, voulant s’assurer que tu sois dans un environnement où tu te sens bien.
Quand Derek arrive chez toi, tu es en train de finir ton maquillage. Il te lance un compliment que tu ne prends pas au sérieux. Il te regarde te préparer depuis ton lit. Il voit tes mouvements hésitants quand tu regardes avec plus d’attention ton reflet. Enfin, ton silence lui donne un indice en plus. En temps normal, vous n’arrêtez pas de discuter, surtout quand vous n’avez pas pu vous voir pendant plus d’une semaine à cause d’une enquête. 
Tu ouvres ton placard et commences à faire défiler les vêtements. Quand tu ne t’es toujours pas décidée cinq minutes plus tard, Derek se lève et te rejoint. 
-Pourquoi tu ne mets pas la robe rouge ? demande-t-il en pointant le vêtement en question. 
-C’est pas un peu trop habillé pour un cinéma ? 
-Pas forcément. 
-Je pensais mettre ma robe blanche, dévoiles-tu en la prenant.
-Mon ange, tu es magnifique dans cette robe, mais tu la mets souvent. Tu as plein de vêtements qui te vont très bien. Tu devrais changer.  
Tu pèses rapidement le pour et le contre, te rappelant très bien de ta réaction la dernière fois que tu as voulu mettre ta nouvelle robe. Finalement, tu forces un sourire et la prends.
-C’est vrai. Je vais mettre la rouge. 
Au même moment où tu es sur le point de te changer, le téléphone de Derek sonne. Il sort de ta chambre pour aller le chercher dans l’entrée. Pendant ce temps, tu sors la robe du cintre et tu l’enfiles. Tu lisses ta robe de tes mains puis, tu jetes un coup d'œil au miroir. Instantanément, les larmes te montent de nouveau aux yeux.
Contrairement à la dernière fois, tu te retiens de pleurer. Derek est juste dans la pièce à côté, il ne peut pas te voir dans cet état. Toutefois, tu n’as pas le temps de calmer tes émotions que Derek revient dans ta chambre. En te voyant pleurer, Derek te prend tout de suite dans ses bras. Tu sanglotes pendant plusieurs minutes alors que Derek caresse ton dos, espérant calmer tes pleurs. Quand il juge que tu es apte à parler, il pose ses mains de part et d’autre de ton visage pour pouvoir te regarder.
-Parle-moi. Qu’est-ce qui ne va pas ?
-Je…, bégayes-tu avant de secouer la tête, c’est ridicule.
-Tu sais très bien que si ça te met dans cet état, ce n’est pas ridicule. Parle-moi, répète Derek sur un ton doux et tu pousses un soupir. 
-C’est juste que je n’aime pas ma tenue. Je t’ai dit, c’est ridicule de pleurer pour ça, te lamentes-tu en le voyant froncer les sourcils. Je n’arrive pas à me sentir bien cette robe hideuse. Je me trouve moche dans cette robe, avoues-tu en évitant ses yeux.
-Pourquoi tu parles de toi comme ça ?
-Je ne sais pas. J’arrive juste pas à me sentir bien dans cette robe, répètes-tu d’une voix plus faible. Je ne comprends pas comment tu peux me trouver belle avec. 
-Ce n’est pas qu’à propos de la robe, n’est-ce pas ? s’enquiert-il, connaissant la réponse.
-Ma relation avec mon corps a toujours été compliquée, tu le sais, mais ces derniers temps, je me sens vraiment comme une merde, confesses-tu, tes lèvres tremblant. Je ne me sens pas bien dans mon corps, aucun de mes vêtements ne me va, je peux à peine me regarder dans le miroir et je me sens moche. 
Au fil de tes phrases, ta respiration devient de plus en plus saccadée. Derek essuie les quelques larmes qui ont coulé sur tes joues. Tu n’avais même pas senti que tu avais commencé à pleurer. Derek est sur le point de te répondre quand tu le devances : 
-Je sais que tu vas me dire le contraire, que tu vas me dire que tout ça, c’est dans ma tête, mais je ne peux m’en empêcher. Je te jure que j’aimerais me regarder dans le miroir et dire que je suis belle comme tu le fais, mais je ne vois pas ce que tu vois. Je veux aimer mon corps comme toi tu l’aimes, je te jure, je veux réellement m’aimer, mais ça semble impossible. Je ne peux pas penser une chose positive sur moi, murmures-tu, ta voix se brisant. À chaque fois que je pense que je vais un peu mieux, je me rappelle de toutes les remarques qu’on a pu me faire, que ce soit des exs, des amis ou même ma famille, et c’est retour à la case départ, informes-tu en tentant de sécher tes larmes, en vain. Et peu importe le nombre de fois où tu me complimentes, j’arrive pas à te croire. Je sais que tu es sincère, mais je n’y arrive pas. J’ai juste l’impression que tous les mots que tu me dis sont des mensonges pour essayer de me faire sentir mieux. Ce n’est pas la vérité, et d’une certaine façon, j’en suis consciente, c’est juste plus fort que moi. J’ai l’impression que je suis vouée à toujours détester mon corps et…, continues-tu en prenant une grande inspiration, ça me fait peur. Je ne veux pas continuer à ressentir tout ça. Je ne sais pas quoi faire.
Les gestes étant plus forts que les mots, Derek te serre de nouveau contre lui. Ce n’est pas la première fois que tu fonds en larmes devant lui, cela n’empêche pas que son cœur se fend en t’écoutant déverser tout ton mal être. Tu caches ton visage dans le creux de son cou, te sentant honteuse d’être aussi vulnérable.
-Je suis désolée, on est en retard pour le film à cause de moi, articules-tu contre son torse. 
-On peut toujours aller le voir un autre jour. Ce n’est pas grave, t’assure Derek en embrassant ton crâne.
-Le fait est que ce n'est pas la soirée que tu avais en tête. Désolée. 
-Tu n’as pas à t’excuser parce que tu ne te sens pas bien.
- Je sais, mais c’est la deuxième fois qu’on annule nos plans à cause de moi. 
-Tu parles du restau ? Tu avais tes règles, ce n'est pas de ta faute.
Suite à la phrase de Derek, la culpabilité vient s’ajouter à tes autres émotions. Tu te sépares de lui et tu poses ton regard sur tes mains, jouant avec tes ongles nerveusement. 
-Je t’ai menti, en fait. J’avais mis cette robe pour te faire plaisir et j’ai fini dans le même état. J’ai préféré annuler plutôt que te parler. Je suis désolée, je t’avais promis que je ferais des efforts, dis-tu en relevant les yeux sur lui. J’ai juste tellement peur d’être un fardeau pour toi. Je ne veux pas que tu te lasses de moi parce que je ne vais pas bien mentalement. Je sais toujours pas comment j’ai fait pour t’avoir et je ne veux pas te perdre à cause de ça. Et puis, je veux pouvoir me débrouiller seule… Enfin, on voit comment ça marche ! t’exclames-tu en roulant des yeux. Je comprendrais si tu voulais partir.
-Hey, je ne vais pas te laisser alors que tu as besoin de moi, affirme Derek en posant une main sur ta joue. Écoute, je ne peux pas imaginer tout ce que tu ressens, mais je resterai toujours à tes côtés, surtout quand ça va mal. Et s’il faut que je te répète chaque seconde que tu es magnifique jusqu’à ce que tu me croies, je le ferai. Toutefois, je pense que ça pourrait t’aider si tu en parlais avec un professionnel. 
-Probablement, finis-tu par concéder. Tu m’accompagnerais ? Au moins à la première séance, j’aurai besoin de soutien.
-Avec plaisir. Je viendrai avec toi à autant de séances que tu veux, accepte Derek avec un sourire réconfortant. 
Tu es consciente de tout le chemin qu’il te reste à faire avant de pouvoir t’aimer, mais tu as réussi à faire le premier pas. 
Pour la première fois depuis plusieurs semaines, tu lâches un soupir de soulagement. Tu embrasses chastement Derek puis, tu t’appuyes à nouveau contre son corps, ses bras te protégeant de tes démons.
Masterlist
{Ceci est mon blog secondaire donc je répondrai aux commentaires sous le pseudo @marie-sworld}
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skjaldmo-ulf · 1 year
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Hier soir petit coup de déprime parce que je pensais au fait que j'ai perdu mon travail bien qu'officiellement je sois toujours salariée, je suis en arrêt maladie et on a convenu de faire une rupture conventionnelle donc en résumé, je ne retournerai pas bosser là bas. En fait c'était pas juste mon travail, c'était ma vie. Parce que j'ai déménagé à 800km de chez moi, quitté ma famille, quitté mon cdi pour à la base faire juste un service civique, j'ai donné toute mon énergie pendant presque 3 ans. C'était un rêve devenu réalité pour lequel j'ai persévéré, vraiment c'était le métier de mes rêves, j'avais littéralement accompli le but de ma vie. A côté de ça c'était aussi une grosse partie de ma vie social et c'était devenu ma deuxième famille. Mes collègues étaient devenues mes amies, mes sœurs. Je venais de signer mon cdi depuis quelques mois et avec ça, plein de projets comme acheter ma petite maison dans la nature, le nouveau rêve et objectif que je m'étais fixé et qui maintenant est tombé à l'eau sans prévenir. Et du jour au lendemain, on le dit qu'on ne veut plus travailler avec moi, on trouve toutes les excuses pour dire que je n'ai pas les épaules pour assurer un tel poste, pas un au revoir, pas un merci.
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selidren · 3 months
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Eté 1921 - Champs-les-Sims
TW : Propos colonialistes et racistes
Cher Jules,
J'ai été ravi d'apprendre que vous êtes rentré saint et sauf chez vous après ce qui vous est arrivé. Il est difficile de comprendre comment un si beau pays a pu s'enfoncer à ce point dans la barbarie qu'on assassine des gens en pleine rue. Pour ma part, j'ai toujours trouvé que le consulat anglais en Egypte faisait un travail formidable en nous permettant d'accéder aux merveilles de leur passé. Cela dit, en discutant avec ma fille Cléopâtre, j'ai fini par réaliser que l'on peut comprendre le droit des peuples à vouloir disposer d'eux-mêmes, comme le dit Monsieur Wilson. J'en reste quand même à déplorer l'entrave que toutes ces histoires font à la science et à la poursuite du savoir.
Il me tarde que je puisse retourner en Egypte. J'ai constitué un dossier fort solides pour des fouilles non loin de la nécropole thébaine où tout le monde se rue depuis toujours. Cette vallée a été fouillée de fonds en comble, au fur et à mesure du temps qui passe, l'expectative d'une découverte majeure est de plus en plus fantaisiste. Albertine n'est pas de mon avis, s'évertuant à me rappeler que la liste d'Abydos contient de nombreux noms dont nous n'avons pas excavé la tombe. Nous verrons bien. Je suis en tous cas déçu d'apprendre que vous ne retournerez pas en Egypte, car nous ne pourrons dès lors plus nous y croiser, même si je comprend les raisons de votre choix. Moi-même, si je comprend le confort que peut apporter la vie domestique en famille, il faudrait sans doute que l'on me coupe les jambes et bien encore, je doute que cela freine on enthousiasme. Je vous annonce d'ailleurs que mon bras se porte bien mieux : je n'ai presque plus de douleurs et ait recouvré une certaine mobilité, si bien que je puis taper à la machine avec mon bout de bras, même si le manque des doigts reste un problème en soi.
Par ailleurs, il semble que donner à l'un de mes enfants un prénom d'égyptologue renommé ait enfin porté ses fruits. Mon fils Jean-François, qui vient d'avoir dix ans me semble t-il, commence également à s'intéresser aux ruines anciennes et contemple avec passion les photographies que fit Albertine lors de notre dernier voyage ensemble, lors duquel ⬛⬛⬛⬛⬛⬛⬛⬛⬛⬛⬛⬛.
J'espère que mon prochain courrier à votre adresse partira de Louxor. Je ne désespère que de convaincre Adelphe de nous accompagner, le climat fera un grand bien à son attitude morose.
Avec toute mon estime,
Professeur Constantin Le Bris
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bonheurportatif · 2 years
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Quelques trucs bien en février
1er février Écrire Régler en deux mails un problème "urgent" Confier à son oncle quelques mots pour son père
2 février Inventer de nouveaux rythmes scolaires avec sa fille Passer à pied par la plage, entendre les cris d'oiseaux et ne pas les voir Passer à pied par le port pour aller à la librairie
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3 février Lire à haute voix plusieurs chapitres de son roman Manger des pizzas en tête-à-tête avec sa fille Découvrir après plusieurs décennies que l'air de la pub Playtex chantée à pleins poumons quand on était enfant est un morceau de Lalo Schiffrin
4 février Prendre une photo pour Scriptopolis Lire dans un café (une éternité !) Se projeter l'adaptation du livre qu'on vient de terminer, juste pour soi
5 février Lire presque toute la journée Apprécier la chaleur du soleil à travers la baie vitrée Boulotter une poche de M&M's
6 février Suivre un camion transportant du foin et rouler dans une pluie de paille Imprimer un deuxième jeu d'un texte qu'on est en train d'écrire Débarrasser le frigo de quelques fonds de pot périmés
7 février Finir les lessives Passer à la petite bibliothèque Se marrer tout seul dans son lit
8 février Retrouver femme et enfant à la gare Recevoir plus vite que prévu les photos commandées Entendre sa mère dire ce qu'elle veut
9 février Tenir son programme d'atelier Voir passer et repasser sous ses fenêtres un dragon du nouvel an lunaire Se perdre dans les rayonnage de la bibliothèque
10 février Observer un rouge-gorge timide s'approcher des boulettes Réceptionner un bouquin commandé Passer la soirée famille complète
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11 février Sortir les chaises de jardin Tomber sur trois occurrences du mot "pharmakon" dans trois lectures distinctes Envoyer un texte à une revue
12 février Trouver l'entrée dans le bouquin autour duquel on tournait depuis plusieurs jours Le lire à rebours dans la journée Ramasser une nacre sur la plage
13 février Découvrir son texte publié Graisser et gonfler les vélos Rouler le long de la promenade côtière
14 février Refaire son stock de lectures Prendre deux photos pour le Notulographe, et lui envoyer Papoter un brin avec Mme Patate
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15 février Aider sa fille pour ses lettres de motivation Faire le plein de gros bouquins de graphisme Bricoler une affiche acceptable pour une expo
16 février Finir la série d'affiches Grimper au dernier étage pour voir la ville éteinte Observer les étoiles
17 février Débloquer le renouvellement de sa carte bancaire Préparer ses ateliers tout en pliant le linge Voir s'éclaircir rapidement l'animation d'un prochain gros atelier
18 février Montrer à sa fille des liens entre le film vu la veille et des débats dans la presse. Reprendre un peu le sport Penser ne lire que quelques pages d'un bouquin et le finir dans la soirée
19 février Soigner son mal au dos Allumer un petit feu Remettre la main sur le bouquin que réclame la bibliothèque
20 février Recevoir les bouquins commandés Papoter avec la libraire ordinairement peu bavarde Pouvoir enregistrer l'entretien sur un sujet auquel on ne comprend pas grand chose
21 février Sortir à vélo Apprendre qu'on va pouvoir mettre la main sur un livre pas diffusé en France Cuire au feu de bois
22 février Sortir du lycée rasséréné Trouver des croissants mis là pour vous Prendre rendez-vous chez le dentiste
23 février Se faire attribuer un nouveau code de carte bleue super simple à retenir Faire réchauffer le tajine maison de la veille Faire un atelier sympathique, en tout petit comité
24 février Faire un crochet pour des croissants Pouvoir compter sur les copains pour résoudre un truc qui dépasse ses compétences Conduire sous un beau ciel
25 février Surmonter sa flemme et aller courir En profiter pour écouter une "lecture électrique" Prendre son temps à la médiathèque
26 février Lire pratiquement toute la journée Courir et ramer Préparer une tarte aux oignons
27 février Cuisiner une salade de chou-rouge repérée sur tumblr Repousser toute idée de travail Danser n'importe comment avec sa fille
28 février Acheter des merveilles Ne rien faire de la journée Faire un voyage dans le temps sur Google Map et tomber sur sa fille jouant avec sa mère dans le jardin huit ans plus tôt
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Ces “Quelques trucs bien” s’inspirent directement des “3 trucs bien” de Fabienne Yvert, publié au Tripode.
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swedesinstockholm · 1 year
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13 juillet
je suis partie en randonnée aujourd’hui, toute seule. c’était pas une grosse rando, ça m’a pris quatre heures, mais c’était assez pour mes hanches. je me suis assise sur un rocher au bord de la rivière pour écrire dans mon carnet parce que je pensais à petite maman de céline sciamma, je l’ai regardé hier et je me suis mise à pleurer inopinément au générique de fin, ça m’a prise par surprise. je pensais à la petite fille du film qui est bien plus cool et plus perspicace que moi à huit ans et je pensais au livre d’alice zeniter dans lequel elle parle de ses héros littéraires de jeunesse qui sont tous des personnages masculins, parce que les personnages féminins étaient ou inexistants ou inintéressants, et je me demandais avec quels héros/héroïnes j’avais grandi moi, mais j’arrivais pas à trouver. pourtant je lisais beaucoup. peut être que j’en avais tout simplement pas. même harry potter n’était pas mon héros, je voulais pas être lui, j’étais amoureuse de lui. je suis une amoureuse depuis que je suis petite. alice zeniter se demande quelle femme elle serait devenue si elle avait grandi avec d’autres modèles, avec plus d’héroïnes intrépides, et moi je me demande qui je serais devenue si j’avais pas lu tous ces livres et tous ces magazines à la con bourrés d’adolescentes obsédées par la même chose (les garçons). si j’avais lu plus de science-fiction, ou de vraie littérature. (je dis pas que la science-fiction n’est pas de la vraie littérature, c’est un raccourci ok) j’ai commencé très tard à lire des livres non destinés à des adolescentes en chaleur. peut être que mon style d’écriture serait totalement différent.
j’avais fait du pain à l’épeautre la veille pour me préparer un sandwich de randonnée à la tomate mais je l’ai mangé qu’à la fin, en attendant le train sur le quai de la gare, à côté d’un homme en costume qui puait l’eau de cologne et qui discutait avec une femme qui avait l’air très fatiguée de la vie. même si c’est surtout elle qui faisait la conversation. lui se contentait de faire des réponses monosyllabiques. elle s’occupait de personnes autistes et elle se plaignait que les jeunes voulaient plus travailler aujourd’hui. je me suis tellement sentie visée, en train de manger mon sandwich à la tomate après avoir passé l’après-midi à me promener dans la forêt et à me filmer en train de crapahuter sur des rochers, un jeudi parmi les jeudi de mes vacances éternelles, que j’avais peur qu’elle se mette à me poser des questions et qu’elle me demande de me justifier. elle disait qu’elle comptait les jours jusqu’à ses prochaines vacances, à la fin du mois. en ce moment elle travaillait de quatre heures de l’après-midi jusqu’à onze heures du soir, mais ça pouvait aller jusqu’à une heure du matin parce qu’on sait jamais avec les autistes. elle parlait de son fils qui travaillait chez goodyear, il fait du travail de nuit mais il y est beaucoup mieux qu’à l’abattoir, où c’était très dur et en plus il se faisait harceler par un de ses chefs. le type en costume disait c’est pas bien ça d’être harcelé en secouant la tête et vraiment, passer de ma petite rando enfermée dans mon petit monde de pensées à ce quai de gare avec ces gens de la campagne aux sujets de conversation très réels, c’était hardcore. j’arrêtais pas de me dire que j’aurais du manger mon sandwich sur un rocher au bord de la rivière, mais j'avais pas assez faim.
après dans le train j’étais assise derrière une femme qui était au téléphone avec son travail, elle avait l’air d’avoir un travail très important parce qu’elle parlait anglais mais c’était pas sa langue maternelle, elle parlait de hong kong et des états-unis et quand elle a raccroché elle a fait un high five à sa fille et elle a dit no more work now! elles partaient en weekend à paris. je suis toujours un peu fascinée par ces femmes dynamiques et énergiques qui ont beaucoup de ressources et de confiance en soi et un travail prenant avec beaucoup de responsabilités où il y a beaucoup d’argent en jeu. c’est un monde qui m’est totalement étranger.
14 juillet
je me suis exilée sur le balcon avec la porte fermée pour échapper au chien. heureusement il fait gris. une de mes stories a été likée par r., perrine et ma tante h. et je me les suis imaginés ensemble, en vrai, leurs trois personnes physiques au lieu des trois petits ronds de leurs avatars. r. et perrine et puis la soeur de r. aussi. ils étaient tous les trois dans le même lycée catholique et je pensais à leur milieu, à la manière très articulée dont s’exprime r. je regardais leurs noms sur mon téléphone et j’essayais de m’imaginer ce qu’ils se diraient, comment ils interagiraient. je me les imagine toujours comme les personnages qui bougent sur les tableaux dans harry potter, coincés à l’intérieur de leur cadre, condamnés à se tenir compagnie même s’ils se connaissent pas.
hier matin à la gare je montais les escaliers derrière une fille avec un gros sac à dos et de longues jambes fines et bronzées avec deux tatouages identiques sur chaque mollet (deux points d’interrogation, un à l’endroit et un à l’envers) et je me demandais si, si j’avais eu ses jambes, et sa tête, et son corps, les sentiments de r. à mon égard auraient été différents. tout d’un coup dans le train, alors que je regardais la tête du type devant moi appuyée contre la fenêtre, avec ses cheveux ras qui avaient l’air de piquer comme un gazon fraîchement tondu et un peu sec, je me suis dit: r. ne m’aime pas parce que je suis moche. c’est une histoire de physique. puisqu’il aime tout le reste. je me demandais si je lui faisais le même effet que le type devant moi me faisait à moi, avec son crâne de gazon sec.
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